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TOUS LES -.SAMEDIS

6 SEPTEMBRE 1941 49 AVI s'JE D'IÉN

ALON A ^AVEC

j "Vedettes" CANÇRE l Dans « Le Premier Rendez-Vous », Danielle Darrieux, BONJOUR PARIS s'adressgnt à un jeune collégien, Monsieur de..., le traite vous propose un nouveau jeu : de cancre. Le scénariste avait choisi un nom imaginaire. Or, ce nom imaginaire existait, et son porteur, s'esti- mant lésé par le qualificatif, écrivit à la firme pour lui LA COURSE demander de changer le nom en question. La chose sou- S'ÉCRIE... levant trop de difficultés, le plaignant n'eut pas satis- faction. Et c'est un procès en perspective. Ce n'est pas A LA VEDETTE la première fois que pareille rencontre de noms patro- nymiques arrive, et la jurisprudence est, en général, fort sévère sur ce point.

* GRAVEY SE RETIRE

Etre à la fois acteur à la scène et à l'écran est un Aujourd'hui samedi, vous, fidèle dur métier. A peine après avoir quitté le studio, on a *L lecteur qui venez d'acheter votre juste le temps de courir se remaquiller dans sa loge de théâtre pour |a représentation du soir. " Vedettes ", hâtez-vous de Aussi plusieurs artistes qui cumulaient ont décidé de consacrer leurs efforts à une seule branche. C'est mal- venir à nos bureaux : heureusement le théâtre qui en souffrira, car le cinéma paye mieux et les directeurs de théâtre commencent à 49, avenue d'Iena (métro avoir beaucoup de mal pour réunir une interprétation convenable. C'est ainsi qu'après Alerme, Fernand Gravey Étoile, George V ou Boissière). semble décidé à ne plus vouloir faire de, théâtre, le cinéma lui suffisant amplement pour vivre. C'est du Les douze premiers lec- moins ce qu'il a annoncé l'autre jour, à la cantine du Paramount, où il jouait au pocker d'as entre deux teurs, porteurs de ce numéro, qui prises de vues de « Histoire de Rire ». se présenteront, recevront une carte VA d'invitation pour venir ce soir : CONTRAINTE PAR CORPS samedi à 18 heures, prendre l'apé- Suzy Prim n'en menait pas large, jeudi dernier, en ritif à notre bar : " Iéna 49", en rentrant au studio de la Victorine. ANS le cadre élégant et pittoresque du « Saint-James.», M. et — Il faudra changer le tableau de travail la semaine compagnie de la charmante Jacque- prochaine, mes enfants, dit-elle, je n'y serai, hélas ! Mme Tuai recevaient vendredi dernier leurs amis, la presse et pour .personne !... D tous ceux qui s'intéressent aux choses du cinéma, pour fêter les — Mais vous êtes folle, vous tournez chaque jour ! premiers tours de manivelle de Le Pavillon brûle. Ce film adapté d'après Après un profond soupir, la blonde vedette exhuma de son_ sac un papier bleu et, le tendant sans commen- la pièce de Steve Passeur est mis en scène par , et taires à son metteur en scène, intéressé : « Faute d'avoir réunit une distribution éclatante avec Pierre Renoir, Jean Marais, acquitté une amende infligée à son chien qui « s'ou- Michèle Alfa, Elina Labourdette, Jean Marchât, Marcel Herrand et blia » au coin de la place Masséno, sans souci de la présence d'un agent casqué et ganté de blanc, elle est Bernard Blier. avisée qu'elle s'expose à une contrainte par corps », qui D'innombrables amis avaient répondu à l'invitation des sympathi- risquerait de |ui faire abandonner pour quelques jours ques dirigeants de la production Synops et une foule très dense se l'étouffante atmosphère du plateau pour l'ombre plus pressait et se bousculait dans la salle « Martiniquaise » du Saint- fraîche de la prison. Espérons que tout s'arrangera. James, qui s'avérait trop petite en la circonstance. On remarquait au hasard, parmi les invités, M. Galey, délégué gé- néral de l'Information à la vice-présidence du Conseil; MM. Ploquin, Henri Clerc, Ribadeau-Dumas, Desbrosses, Le Lorrain. La haute couture était représentée par Marcel Rochas, M. et Mme Fath, Mme Agnès, Gilbert Orcel; le théâtre et le cinéma avec nos grandes vedettes : Edwige Feuillère, Jacqueline Delubac, Arletty, Odette Joyeux, Michèle Alfa, Elina Labourdette, Yvonne de Bray, Gabrielle Dorziat, Ariette Marchai, Micheline Presle, Jacqueline Figus, Marcel Herrand, Jean Marchât, Roger Duchesne, Jean Murât, Jean Marais, etc.. Etaient également présents de nombreux producteurs et metteurs en scène : MM. Paulvé, Borderie, Guerlais, Harrispuru, Le Pelletier, Van- L'HEBDOMADAIRE dal, Mme Josette France, MM. Jacques de Baroncelli, Tourneur, Marcel DU CINEMA, DU THEATRE Carné, Christian Jaque, Marcel L'Herbier, Léo Joannon, Jean de Limur, , etc.. ET DE LA VIE PARISIENNE Enfin, Mme Bourdet, la femme du célèbre auteur-romancier, Mme PARAIT TOUS LES SAMEDIS M. L. Bousquet, Mme Wilhelme, Michel Détroyat, Charles Détroyat et Jean Cocteau avaient aussi tenu à honorer de leur présence cette élégante manifestation où la presse cinématographique était largement représentée par ses membres les plus éminents. Une mention toute spé- Directeur : ROBERT RÉCAMEY ciale est à adresser à notre sympathique confrère Georges Moyon qui, Rédacteur en Chef : A-M. JULIEN avec un inlassable dévouement, se surpassa en cette occasion afin de 49; AVENUE D'IfNA - PARIS 16* satisfaire tout le monde, ce qui permit aux nombreux invités d'emporter Tél. : KLÉber 41-64 (3 lignes groupées) un agréable souvenir de cette soirée. J- £• P- CHÈQUES POSTAUX '• PARIS 1790-33

CINEMA POUR LA ZONE NON OCCUPÉE » LU D BUREAUX : 63, rue de la République, LYON PHOTO STUDIO HARCOURT Édité à Paris, VEDETTES ne a Revue du Cinéma, l'Écran vous fera connaître dans le détail les attri- peut pas être mis en vente butions et les fonctions que remplissent parle " vous présente aujourd'hui line Delubac, qui, de plus, leur publique en zone non occupée. L samedi un programme très varié. chacun des artisans de la création d'un Vous entendrez tout d'abord à 17 heures, film. C'est ainsi que vous avez entendu dédicacera sa photographie. ABONNEMENTS par la POSTE EXCLUSIVEMENT > la semaine dernière l'interview d'un sur l'antenne de Radio-Paris, la présen- Hâtez-vous donc i En route tation des films de la semaine et en par- régisseur, Monsieur Genty. De votre fauteuil, vous pourrez entendre pour la " Course à la vedette " ! ticulier celle du " Miroir de la vie ", PRIX DE L'ABONNEMENT la dernière production de la grande comé- ensuite les actualités cinématographiques ,.,El samedi prochain, participez de la semaine, réalisation de Zakarow. UN AN > 180 FRANCS dienne Paula Wessely, que vous pourrez à notre seconde course dont vous écouter dans plusieurs scènes émou- Et avant le concours hebdomadaire de la vantes du film. " Revue du Cinéma ", " Le jeu de Ve- lirez le thème dans notre prochain Puis les réalisateurs de la " Revue du dettes ", vous rirez — nous l'espérons La reproduction de tous textes ou documents pho- MAURICE* numéro. Cinéma", François Mazeline et Maurice du moins — en écoutant les cinq minutes tographiques, paraissant dans " VEDETTES ", est Remy, vous emmèneront dans les studios de gaité et de loufoquerie de l'interview- strictement interdite sauf autorisation de la Direction et vous pourrez suivre la mise en chan- surprise. tier grâce à notre rubrique " Les nou- Les résultats de notre concours des velles corporatives ". " Jeux radiophoniques " présentés au Vous entendrez encore une interview cours de l'émission de Radio-Paris du CHEVALIER de vedettes, puis " Ceux du Ciné ", samedi 30 août, paraîtront dans notre suite d'interviews professionnels, vous numéro du samedi 13 septembre. 3 temcnt du reste — se blaguer lui-même dans ous vous souvenez de eette ehunsoii d'une philosophie opti- son tour de chant... Rappelez-vous sa phrase miste, créée par Maurice Chevalier au Casino de Paris ? célèbre : « Quand on a un petit vernis d'édu- On est comme on est, « on est beau on est laid », mais lui, cation. » Cette fois, il se moque avec humour notre Maurice, comment est-il ? de la valeur littéraire de ses chansons. V Vedette internationale ? Vous plaisantez ! Maurice est au Il reprend en somme le « gag » de Wille- tond de l'Aine et du cœur le plus Parisien dos Parisiens. Si l'Amérique nietz dans sa délicieuse parodie des Mirlitons. l'a adoplé pendant quelques années, c'est qu'il représentait tout l'esprit Vous commisse!! l'histoire : le célèbre fantai- de Paris, sa gouaille, sa légèreté, son amour des romances sentimen- siste avait demandé Un jour à Willemetz de tales, sa gaieté malicieuse, c'est que les étrangers retrouvaient dans lui écrire. « une chanson littéraire » alors en ses refrains le ciel changeant de Paris, l'odeur de nos faubourgs, la manière de blague, le directeur des Bouffes lui fantaisie de Gavroche et cet émoi que donnent au coin des carrefours, apporta cette chanson des Mirlitons, que Mau- k l'heure où tombe le soir, ces chanteurs entourés d'un cercle d'audi- rice commentait d'une façon irrésistible : leurs recueillis, qui semblent exhaler dans le crépuscule l'âme même Mais où donc fabtiqtit-t-on les mirlitons ?, de la foule. Les mirlitons ? ton ton ton laine Son talent est peut-être international, mais malgré ses longs séjours Mais où donc fabrique-t-on les mirlitons? k l'étranger il est resté de chez nous, il en a conservé l'esprit et la Les mirlitons, les mirlitons mesure, la fantaisie et la malice. Où les fabrique-t-on ? Ton ton I Ce qui est le plus remarquable en Maurice Chevalier, c'est sa natu- relle simplicité. Rien de moins compliqué que ce charmant garçon, qui Les paroles de la chanson sont volontaire- passe pour être triste, misanthrope, neurasthénique... C'est une légende ment idiotes. Interprétées par Maurice Che- ridicule que l'on prête souvent aux grands fantaisistes... Non, la vérité, valier ces couplets devenaient un petit chef- c'est que Maurice Chevalier n'a rien de la vedette tapageuse, grisée de d'œuvre d'humour parodique... Tout le monde ne pourra pas s'offrir le gala son succès, et tournant à tous les vents comme les girouettes. Il possède A La Bocca. ares de Cannes, avi un très grand bon sens, pèse chacune de ses paroles, réfléchit, raisonne des Ambassadeurs : cinq cents francs le cou- vert, ni même tfti fauteuil d'orchestre au Ca- le ferronnier Pleon, Maurice simplement, et ne parle que de ce qu'il sait. ma un* redoutable âqirfptF'de Il agit de même pour ses chansons. Il connaît la valeur de chaque boulistes. Chaque année, Il pré- couplet, de chaque mot, de chaque silence, mais son talent est tel side I* «encours du paya. qu'il donne l'impression d'improviser chaque soir. Sous la fantaisie du créateur de Prosper se cache une très grande sensibilité... Rappelez-vous comme il chantait Donnez-moi la main, Mam'zelle, Mon cœur est en chômage, Mimile!,,., Louise, et Mimi... Quelle émotion délicate sous sa gouaille faubourienne 1 Tout le inonde sait qu'il écrit désormais les paroles de ses chansons, que nous allons bientôt applaudir d'abord au gala des Ambassadeurs du 12 septembre, puis sur la scène du Casino de Paris, où il présen-

Avec sa bouche gourmande et rieuse, tes yeux clairs et sa bonhomie victorieuse, Maurice est réellement le " Chevalier du sourire ".

sino de Paris, alors pour tous ses amis de la zone occupée, Maurice chantera ses dernières créations à Radio-Paris... En réalité, il s'est toujours montré assez méfiant devant le mi- cro. Pendant des années - après son retour d'Amérique — il s'était .même refusé de chan- ter devant un micro français. Sans doute, n'ignore-'t-il pas que la fantaisie n'est pas toujours enregistrée fidèlement par ce petit appareil indiscret, et craint-il d'être trahi par ce censeur sévère qui bride tous les élans, les réflexes et les gestes spontanés. En- fin, comme il me l'avouait un jour, Maurice craint de se faire entendre trop souvent, il veut se faire désirer, ne pas lasser le public —■ il a raison — conserver une certaine distance, un certain mystère entre les auditeurs ou spectateurs... et lui. —■ Et puis, m'a-t-il ajouté personnellement avec beaucoup d'humour, j'ai très peur des présentations devant le micro... Juste au mo- ment où vous allez chanter, un Monsieur X... commence à parler de vous en des termes si pompeux, si dithyrambiques, que vous ne savez plus où vous cacher. Pendant cinq minutes il vous faut recevoir sur la tête des couronnes massives k vous assommer un homme! je vous assure, c'est très gênant... et cela fait beau- coup de tort aux artistes, car après une pré- sentation si élogieuse, le public est toujours déçu. Quand on a parlé de votre « génie » (j'exagère un peu pour faire riche) allez donc tera son tour de chant dans un spectacle panaché d'attractions el chanter des petites chansons sans prétention, de scènes de revue sans sketelles et sans texte. (C'est toujours ça de comme // pleurait... gagné.) Maurice est très difficile pour le choix de Parmi ses derniers succès que nous connaîlroirs bientôt il chante ses chansons; je connais des paroliers qui ont Arc-en-Ciel et Notre Espoir. Un vieux dicton affirme qu'on n'est reçu de lui des lettres de quatre pages pour jamais si bien servi que par soi-même... Voilà ce que Maurice a leur demander si tel mot ne serait pas mieux pondu la saison dernière et que tout le monde chantera cet hiver à sa place ici que tel autre. Une véritable a Paris. lettre k la manière de Marcel Proust ! Car le La chanson s'appelle .Votre Espoir. créateur de Ma Pomme est extrêmement régu- lier : il ne se permettrait pas de faire le J'ai chanté l'amour, j'ai chanté « Y'ù ti'la joie », moindre changement à ses chansons, sans Sans grande joie pourtant... l'avis de ses auteurs. J'entonnais donc un petit air f't plein' voix — La place même de mes chansons, m'a-t-il L'air fut étouffant. dit un jour, est étudiée avec soin. Il faut que Désormais, quels seront donc les pauvres mots la première crée l'ambiance, mais qu'elle n'ait Sur les chansons gaies qll' pour nous on invente pas trop de succès, pour ne pas écraser les Qu'on osera placer vraiment sans risquer trop '/ suivantes. Pour ne pas m'tromper, moi, v'ià c'que j'chante : Quand on est seul, sur scène, pendant une RKKKAIN : heure, en face du public, il ne faut pas que Tra la la la la la (bis) l'intérêt tombe une minute. Tout doit être Tzim baoum, tra la (bis) calculé pour que le public ait l'impression Avec un ou deux p'tits hop làl hop là! d'avoir passé seulement cinq minutes avec vous, et après une heure, il faut lui laisser Si vous voulez savoir C'que mon cœur pense ce. soir ? le désir de vous entendre encore. En chantant comm' çu ? Appelez ça comme vous voudrez, moi, /' m'en Tzim boum tra la [fous ! C'est notre espoir... On est comme on est... Mais tel qu'il est, il me plaît... et je l'aime! Espérons que la musique de cette chanson est entraînante, et Jean LAURENT. que ceci fait passer cela... Maurice a toujours aimé — très adroi- * PATAPOUF QUAND ON R'VIENT... LE PETIT ACROBATE DE MÉNILMONTANT

Ménilmoiltant, les vieux habitants de la rue Julien-Lacroix se souviennent encore du pe- A tit gosse rondouillard de Mme Saint-Léon ; la veuve du peintre en bâtiment, demeurait avec ses trois fils au cinquième étage du numéro 15. En 1901, le petit Edouard — ses voisins l'avaient sur- nommé Patapouf — gagnait 3 fr. 50 par semaine comme apprenti chez un menuisier de la rue Le- sage. Déjà, ce gamin d'une dizaine d'années s'ef- forçait de gagner sa croûte pour aider sa mère. Mais tout en allant à l'atelier, Patapouf et Chariot, son aire de trois ans, que Mme Saint-Léon avait eu l'imprudence d'emmener à l'Eden du Temple, ne rêvaient que de théâtre I Ils seraient « artis- ses » ! Patapouf l'avait décidé, déclarant formelle- ment : « Il faut que nous devenions des acroba- tes ! » Prélevant sUr sa paye, Patapouf avait loué, à la barrière des Lilas, moyennant 25 francs par an, un bout de terrain que les « Chevaliers Brothers » — c'était la raison sociale adoptée — avaient trans- formé en stade pour y continuer l'entraînement com- mencé sur le palier du logis maternel. Hélas ! un beau jour, par suite d'un faux mouve- ment, Edouard se cassa une jambe. Résultat : six semaines de lit. Guéri, il voulut recommencer et s'enrôla dans le trio Walton où il faisait le volti- geur. Mais des chutes successives et les objurgations d'une maman folle de terreur, décidèrent Patapouf à renoncer à la carrière acrobatique. Celle du « Petit Chevalier » allait commencer ! Il ignorait tout du chant et de la musique ! Mais ce gamin de douze ans avait du cran. Il avait appris deux chansonnettes : Vlà les croquants et Youp Youp Larifla. Avec ce répertoire, il s'en fut trouver le directeur du café des Trois Lions, boulevard de Ménilmontant, et lui demanda d'auditionner. Le sa- medi suivant, affublé d'une blouse bleue de paysan, les mains enfoncées dans de larges gants blancs, il se faisait emboîter, car il ne cessa de chanter quatre tons au-dessus... « Je me suis gouré I avoua- t-il au patron du boui-boui. Je ferai mieux la pro- chaine fois I » Le samedi suivant, on l'acclamait et îl trouvait Sou premier engagement : un pont d'or ! Trois francs par cachet, quatre fois par se- maine, au Casino des Tourelles où il chantait Jaloux des bêtes, Les professions de Foie-Gras, Les Péchés de Poulot, et autres inepties du même genre. Après la blouse du paysan de Carlos Avril, il empruntait le képi de Polin, puis le petit chapeau de Dranem ! Ses cachets avaient grossi à vue d'œil. Désormais, il touchait cent sous au Concert du Commerce ! Déjà, tout en imitant le créatëUr de Fils d'un Gniaf, n'avait-il pas créé le genre Che- valier ; un genre excentrique exagéré « dans le- quel, reconnait-il lui-même, tout était exagéré, la longueur de mon cou, de mes jambes, et même une allure dégingandée que l'on trouvait assez amu- santé ! Henry COSSIRA.

Alors que Dranem était la grand homme du caf conc', le petit Chevalier s'affuble de sa AURICE veste, des gros godillots et du légendaire petit chapeau. Pour chanter avec cela, il touchait 20 francs par semaine au Casino de Montmartre. UNE EXCLUSIVITÉ "VEDETTES" DE NOS ENVOYÉS SPÉCIAUX : BERTRAND FABRE ET HENRI MEMBRÉ

•jmjmraurice est arrivé; nous l'attendions depuis tnng- iWm temps. Ml ttatt la foie que noua donne son retour, car Maurice, ce n'est pas seulement pour nous la grande vedette, le grand artiste, c'est un peu de l'Ame de Paris. Paris sans Maurice n'est plus tout A fait Paris. SI fe vous disais que beaucoup d'entre nous avalent les larmes aux yeux jeudi matin A la gare, peut-être sourlrex-vous, peut-être aussi comprendrem- vous toute l'amitié que nous témoignons A Maurice Chevalier; peut-être enfin comprendrex-vous pourquoi deux envoyés spéciaux de « Vedettes » sont allés C'est vers 1905 que Maurice créa Lorsqu'on 1910, Il avait débuté à l'écran da..« . Un le « genre Chevalier », exagérant marié qui se fait attendre », Maurice tourna.1 10s accueillir Maurice Chevalier A Chalon - sur - Saûne. la longueur de son cou et de ses films «"«"" ses accoutrements burlesques. Bien, Quand rentre un véritable ami, Il faut que toute la ,ot jambes; et la maigreur de sa canne. - " cherchait une veine comique moins grosse. maison soit en fête. A.-1W. J. Sur le quai de la gare de Lyon, Maurice retrouve ta Maurice a souri, lui a serré très fort la main et partenaire de < Pièges », Marie a répondu : Déa, ... < avec le tourire >. — Moi, c'est « ma pomme », j'suis un type des plus nature. J'ignor' le chiqué. Nous sommes montés dans le compartiment. Une voix fredonnait un air connu. Un vieux refrain de chez nous. Ça faisait du bien d'entendre cette voix, cette voix qui a su se rendre aussi sympathique dans le peuple que parmi l'élite. C'était Maurice qui chan- ta" • Quand on r'vient Ça fait un p'tit quèqu chose Quand on r'vient Quel bonheur ça vous cause- Nous avons frappé, La voix a dit : « Entrez! > Nous avons ouvert la porte. Maurice était sur sa couchette tout habillé. Il était ravi de nous voir. — Voyez-vous, je suis tellement content que je ne peux pas dormir. Alors, je chante... « Pom... Pom... Pom... »; « Un p'tit air »; « Avec des paroles pas bien méchantes »; « Un p'tit air »; « Avec une mu- sique pas très savante ». — Dites-moi, M'sieu Chevalier, quoi de neuf ? — Eh bien! J'ai quitté ma villa de la Bocca pour reprendre mon métier de tout mon coeur. J'ai organisé sur la Côte, à différentes reprises, plusieurs galas, qui ont rapporté au Secours d'Hiver plus du million. Je vais me produire le 12 à la soirée de bienfaisance des Ambassadeurs, dans un nouveau tour de chant. J'ai éliminé de mon répertoire la plupart de mes an- ciennes chansons. J'en ai toute une série de nouvelles... que j'ai composées moi-même! J'espère qu'elles vous plairont. J'ai fait ça pour m'amuser... et aussi parce

Et voilà I Encore une marche I Et Maurice foulera de tet pledt le toi parisien t « On se sent plut léger quand an a fait cal ».

que j'avais besoin de bonnes chansons. Alors, comme on dit : « On n'est jamais si bien servi que par soi- BMoS même. » J'ai d'autres chansons aussi écrites par un PHOTOS MEMBRÊ jeune compositeur de vingt-trois ans, Henri Betti, qui a beaucoup d'avenir et dont je suis sûr qu'on parlera. UELQUES voyageurs dans une salle d'at- D'ici peu, je pense faire ma rentrée dans un music- tente... Des cheminots qui s'appellent... hall en présentant un spectacle que j'aurai monté de quai à quai... Une horloge qui mar- d'après une idée. Et puis, bientôt, je prendrai le che- quQe 3 h. 17... Un clair de lune délicieux. min des studios. Je vais tourner un film de Léopold Soudain, une sonnerie retentit. Le cri d'une loco- Marchand, Les Deux Couronnes, sous la direction de motive, le sourd roulement des roues sur les rails Marcel L'Herbier, avec Marie Déa, qui a déjà été et le grincement des essieux : le train venant de ma partenaire dans Pièges. Cannes entre en gare de Chalon-sur-Saône. Et Le train ralentit. Maurice boucle sa valise. J'aper- dans ce train il y a celui dont on attend le retour çois l'inséparable canotier, le canotier jaune des beaux depuis si longtemps. Il y a Maurice Chevalier, soirs multicolores de Paris et des jours de liesse... notre Maurice... Maurice se penche à la portière : Nous sommes allés jusqu'à la ligne de démarca- — Vous sentez comme ça sent bon, ça sent Paris, tion pour le rencontrer. Nous avons tenu à être « Ménilmuche », Belleville, la Tour Eiffel, puis les les premiers et les seuls à l'accueillir et à le fleurir Parisiennes. On arrive.,. au nom de Vedettes. Maurice a été très touché de Sur le quai de la gare de Lyon, tous les amis de cette marque d'affection. C'est avec nous, voyez- Maurice sont là présents, heureux de retrouver un vous, qu'il a « remonté » vers « Paname » après ami. On reconnaît André Paulvé, Henri Varna, Marc un an d'absence. C'est avec lui que nous avons fait Cab, Marie Déa, Christiane Delyne, et 483 kilomètres, en ne parlant, bien sûr, que de la Lucienne Boyer qui arrivent, eux aussi, du Midi. capitale et des Parigots. Tous les journalistes se précipitent, les photogra- — Vous cherchez M. Chevalier ? Il est dans phes s'approchent, Radio-Paris s'avance avec son ce wagon, cabine 24. micro et la foule acclame Maurice qui se dirige comme Le contrôleur est tout fier de pouvoir nous don- un vrai Parigot, lentement, vers le métro, avec l'air ner ce renseignement. Il sait, comme* ses cama- de quelqu'un qui voudrait flâner. rades, comme le chef du convoi, comme le chauf- Paris est redevenu Paris. feur, le mécanicien, il sait que Maurice est dans On avait besoin de vous. le train. Il l'a reconnu au départ. C'était la pre- Vous êtes ici depuis trois jours. mière fois de sa vie qu'il le voyait de près. Il n'a Il a suffi de votre présence pour que le ciel de- pas pu s'empêcher de lui faire cette réflexion : vienne plus bleu. — Oh! Monsieur Chevalier, j'aurais pas cru Il a suffi de votre sourire pour qu'il y ait du soleil. A quoi pente Maurice ? A Merci, Maurice. Et bravo ! Bertrand FABRE. Panante I voyant I à tout que vous soyez si simple ! tet amit, a Belleville, au métro, aux Parltiennet- 8 SUR LECRAN JL—*- -^-^-^ AU|J THÉÂTRE MONCEAU n'a jamais vu. mais qui désire, après ses succès uni- A versitaires, passer ses vacances en province. "JUPITER", DE ROBERT BOISSY vous nu il v as ait La jeune fille refuse de connaître le fiancé que ; lui propose sa mère ; c'est un petit être chimérique LE MIROIR DE LA VIE. Saviez 'EST bien agréable de commencer une critique des guérisseurs à Vienne? Eh, oui! ce film nous l'apprend. et romanesque, auréolé de poésie comme la Carinc dramatique en célébrant la naissance d'un Et il nous apprend également que du moins, à l'époque à \V HUKff HS s'enrichit aufourd'hui de Crommelynck... Elle ne vit pas sur la terre, mais C nouvel auteur. La saison s'annonce bien, laquelle se situe l'action du Miroir de lu Vie, la Faculté d'une rubrique nouvelle. Cent notre avec les divinités de l'Olympe. ne pouvait rien contre ces non-conformistes : elle ne pouvait puisqu'elle offre, avant même le début de septem- collaborateur Jean Laurent qui en Révoltée des soucis mesquins de ses parents, elle c|ue leur lancer de solennels anathèmes. Mais imaginez que bre, à ceux qui se plaignent de la pauvreté du théâ- prend la charge. Chaque samedi, a s'est créé un monde à part dans le monde : et Junon, l'un de ces guérisseurs, orfèvre de son état, ait une fille tre contemporain, les débuts éclatants de M. Robert Saturne et Vénus sont ses seuls amis. Cette nymphe qui. elle, préfère la médecine conformiste et suit avec profit cette place, vous trouvère* le compte Boissy. ILS cours de la Faculté ; le destin s'en mêle. — un soir, en rendu de l'activité thédtrale pari- des bois vit dans la forêt, elle s'amuse avec le vent, Que j'aime la réussite des autres !.,. Qu'il est l'absence du guérisseur, sa fille est obligée d'accourir au che- sienne. Vous connaisse* défd Jean cause avec les chèvres, joue avec le nuage, et agréable de constater que la jeunesse peut se trom- vet d'une malade, lui administre le remède de son père, Laurent. Ml est d « Vedettes » un des rentre dans la pharmacie les bras chargés de ge- per, nous présenter de niaises puérilités comme La est surprise par un médecin qui lui demande son nom, — et ouvriers de la première heure. C'est nêts et de clochettes des bois, dont le parfum Nuit, de Printemps, Le Grand Rayon, ou cet informe voilà la jeune génération victime des errements de la vieille : un garçon cultivé, c'est un poète, c'est agreste combat l'odeur fade de l'ammoniaque et de notre valeureuse étudiante est expulsée de la Faculté. C'est Joyeux Palais, puis brusquement au moment où la un passionné de thédtre, et nous som- la teinture d'iode. déjà grave, mais ajoutez que la jeune fille aime un médecin, jeunesse était obligée de se cacher sous le manteau mes surs qu'il sera un critique avisé- Nous avons tout de suite deviné que le gangster que leurs relations sont allées assez loin, et que ce disciple d'Arlequin, au moment où un jeune auteur devait d'Esculape prend fait et cause pour la Faculté ; et tout cela un conseiller dont les avis seront suivis caché dans le fond de la boutique allait se faire mettre une perruque et une barbe blanches pour nous mène à la meilleure partie du film : Paula Wessely A..-M. I. passer pour le cousin attendu... Mais il a tant de a eu assez et de son guérisseur de père et de son médecin se présenter à un directeur, voici que nous tombe charme, ce jeune bandit, tant de jeunesse, tant de d'amant, et s'en est allée sur une montagne mettre au monde, du ciel une sorte de petit chef-d'œuvre d'un auteur projets éblouissants, qu'il va donner des ailes à toute seule, ou presque, un petit enfant ravissant. Vous vous inconnu, qui n'a pas trente ans !... Comme c'est tous ces pauvres êtres qui rampent à la recher- doutez que tout le monde se réconciliera autour du berceau. JACQUELINE émouvant de constater une fois de plus qu'il ne che du bonheur... Notre sylphide a deviné que Vous aussi, avec les auteurs de ce film, car leur récit, jusque- BOUVIER faut jamais désespérer de la jeunesse ; que beau- là, est assez fin. assez pathétique, mais pas bien passion- ce beau jeune homme n'était pas son cousin ; coup d'entre nous n'ont pas encore dit tout ce qu'ils d'ailleurs, en sortant de la forêt, elle l'a vu, traqué nant. Paula Wessely est excellente, on le devine, mais Peter avaient à dire, et qu'on ne peut pas juger tous les Peterson, dans le rôle du père, a un jeu d'une truculence par les policiers, descendre d'une puissante voiture. espoirs de demain sur les élucubrations plus ou Pour elle, aucun doute n'est possible : c'est le cl d'une vérité surprenantes. moins prétentieuses de quelques gars, qui— par CHRISTINE. Vous souvenez-vous de Willy Fritsch, qui Père et le Maître des dieux en personne, c'est chance ou par malchance — sont partis trop tôt Jupiter qui s'est métamorphosé en gangster pour avait été le brillant partenaire de I.ilian Harvey "'. Eh bien '■ pour la course ! vims ne le reconnaîtrez qu'avec peine dans le jeune premier l'aimer à loisir et l'arracher de ce milieu bourgeois. gras et lent de ce film d'Erich Waschueck. Et ce n'est fichtre Ah ! la bonne soirée !... Qu'il est réconfortant L'insouciance, la fantaisie, la joie de vivre, point la faute de l'amoureuse du film, cette Cisela Uhlan. de voir un jeune triomphateur acclamé par toute la bonne humeur — tout ce qu'on entendait autre- noiraude et menue, sentimentale et sensible, dont le jeu ne une salle, et embrassé comme un enfant par la bonne fois dans le mot « jeunesse » — auréolent cette manque pas de finesse. Mais les meilleurs parmi les inter- marraine de son Jupiter : Marguerite Deval, qui fraîche comédie, très bien mise en scène par Michel prêtes de Christine, sont les personnages de second plan Bfce cessait de lui répéter après le dernier acte : Vitold, le créateur du jeune amoureux du Rendez- une tante, Ida Wurst, dont le débit précautionneux a du « J|&F»is sûre du succès de ta pièce, mon petit, j'en Vous de Senlis. Je dois avouer que j'aime beau- charme, le rire, beaucoup d'humour, les attitudes, une gen- étais sûre ! » coup moins son interprétation du rôle de Jupiter tillesse très typique; Liban Haid, la méchante séductrice du lot ; les paysans, surtout Karl Hellmer, qui met de l'esprit Au lever du rideau, le public çtait pourtant scep- écrit pour Pierre Fresnay. Il manque de charme, dans son rôle de maire débonnaire, et encore un couple de tique : une pièce de jeune, des interprètes presque de mystère, de lyrisme, d'envolée, pour personnifier vieillards comiques : Hadrian M. Netto et Eisa Wagner. Ces inconnus, un théâtre d'essai ! Et dès les premières ce personnage symbolique, à mi-chemin entre le éloges distribués, avouons que Christine, malgré ses qualités, répliques le miracle s'est accompli : « La part de rêve et la réalité. Dans ce rôle, son physique ne impatiente un peu le spectateur par la lenteur lassante du Dieu », comme l'appelle André Gide dans la préface le sert pas, il joue avec plus de nervosité que de récit ; et que l'on trouve un peu surprenants certains épiso- de son Palude. Les moindres boutades ont semblé flamme intérieure : je pense que les fatigues de sa des de cette histoire d'une serveuse de ville d'eau, qui con- des réflexions d'une haute philosophie, et le badi- quiert le cœur du plus illustre constructeur naval d'Allema- mise en scène (qui représente un véritable tour de gne, l'accompagne à Berlin et fait de hardis débuts dans la nage le plus léger a paru d'une émouvante profon- force sur ce plateau minuscule) en étaient la princi- société cossue, puis, vaguement compromise par la faute deur. Chaque mot de ce dialogue sain, musclé, pail- pale raison. de la femme fatale et, en outre, attérée par un crime que leté, faisait mouche.,. On évoquait le style à la fois La triomphatrice de la soirée fut la jeune Jacque- vient de commettre son lourdaud de frère au -pays natal, y amer et poétique de Jean Anouilh, l'esprit étince- line Bouvier. Le soir de la générale, les spectateurs retourne, éplorée, et un peu estomaquée. Le cinéma allemand lant de , la fraîcheur d'âme de Claude- s'arrachaient le programme pour découvrir son nom, aime beaucoup ces histoires de bergère qui finit par épouser André Puget. qui fut à l'entr'acte sur toutes les lèvres. Dès ses le Prince Charmant : et il n'y aurait rien à dire contre ce goût des contes bleus, qui est spécifiquement cinématogra- Le public était tellement content qu'il refusait de premières répliques, nous étions conquis : son petit phique, si on mettait dans ces contes bleus, l'animation, le voir le côté artificiel de l'œuvre. Mais, après tout, visage émouvant, ses yeux de biche, son charme pittoresque, et même l'ironie qu'il faudrait. Ou alors une l'intrigue d'une pièce théâtrale a-t-elle besoin d'être boudeur, lui donnent cette apparence irréelle des vraie, ou même d'être vraisemblable pour nous char- jeunes filles de rêve, aimées des divinités de l'Olvm- grisante poésie, pour dorer la pilule. un de ces films où il y a, comme mer? Divertissement arbitraire? Pourquoi pas!... pe. Elle n'a cessé de mettre en valeur avec autant de fraîcheur que de délicatesse le rôle délicieux qui FILLon ditE, àD'EVE boire .e t àVoil mangeà r : c'est une caractéristique des Est-ce que Molière, Musset et Marivaux s'occu- ouvrages qu'interprète Marika Rôkk, cette incarnation alle- paient de la vraisemblance ? Le sujet est menu lui était confié. Le théâtre possède désormais une mande du brio et du sex-appeal, qui danse, chante, se comme un livret d'opérette, mais l'intrigue fait si seconde femme-enfant, une seconde jeune fille en déshabille et fait le polichinelle avec une adresse miraculeuse- gentiment l'école bulssonnière à travers tous les fleur, une seconde Madeleine Ozeray : c'est Jacque- mais un peu mécanique. Elle est, cette fois-ci, la fille et la genres : comédie, vaudeville, théâtre satirique, farce line Bouvier. petite-fille de grands hôteliers de Berlin, enfant gâtée et et poésie, que nous suivons, charmés, la fantaisie Charles Vissère interpréta avec beaucoup de chérie, mais automobiliste bien peu respectueuse du code de vagabonde de l'auteur, qui muse et amuse avec une finesse le rôle du pharmacien, c'est un acteur au . la route. Les petits malheurs qu'elle a ainsi avec la maré- désinvolture imprévue, spontanée, déconcertante. métier sûr, aux effets discrets, dans la bonne et chaussée — et les soucis qu'elle se fait — la poussent à vieille tradition. Par contre, Jeanne Herviale, qui prendre la poudre d'escampette, et ayant raté le train de Le dieu de l'Olympe n'a pas fini de nous sur- Paris, elle se trouve embarquée dans un autocar, qui la prendre par ses métamorphoses : au théâtre Mon- a de grandes qualités, ne s'est pas mise au diapason mènera, avec un prince charmant de rencontre, dans une ceau, il a pris l'aspect et la voix d'un jeune d'un cadre aussi menu que la scène du théâtre singulière cité du rire, à la campagne, où elle passera une gangster, qui, traqué par la police, se cache dans Monceau. Elle joue juste, mais elle joue trop, parle nuit agitée, tantôt cocasse, tantôt éperdue un spectacle l'arrière-boutique d'une pharmacie de province... continuellement sur le timbre, et place ses effets renouvelé de Alexandcr's Runtime Band et de La Règle du Avant qu'un seul mot soit prononcé, dès le lever du dans la salle. Par son talent, qui est très sincère, Jeu (vous souvenez-vous du chœur des quatre barbus ?), puis rideau, une scène muette nous expose ce fait divers elle peut faire beaucoup plus d'effet en cherchant un labyrinthe, ensuite une baignade en simple appareil avec très Hollywood... On craint une banale pièce poli- à en faire moins. feu d'artifice soudain (l'épisode le plus amusant du film), cet orage non moins soudain (l'épisode le moins amusant du cière américaine, mais brusquement l'auteur fait R. Ménage interprète avec rondeur le rôle plus film), — voilà la nuit de Marika Rôkk, nuit, somme toute, volte-face, et nous pénétrons derrière les bocaux conventionnel du facteur amoureux, et Irène Martial qui n'ennuie guère les spectateurs. Et nous aboutissons à rouges et verts d'une petite pharmacie de pro- est la bonne à tout faire, délurée et familière des quoi ? A un mariage, bien entendu : mais cette fois-ci, c'est vince : le pharmacien est un être doux, veule, dé- ménages bourgeois. Serge Aubray, à qui nous de- la princesse charmante qui épousera un berger, car le jeune bonnaire et puéril, marié à une femme autoritaire, vons cet excellent spectacle, s'est réservé le seul homme rencontré par la fille d'Eve n'est autre que le nouveau à la fois sensible et tyrannique, une sorte de Mme rôle antipathique de la pièce : celui du cousin maître d'hôtel du palace de ses parents et grands-parents. : Bovary mûrissante, dont les aspirations sont retom- endimanché dans ses principes, et qui n'aura jamais . Encore une fois, tout cela vaut la peine d'être vu, car on y prend goût. Et, en tout cas, à côté de Marika Rôkk qui est bées, tièdes et douces, comme une pluie d'été. En en fait de cœur d'excédent de baqaçjcs... .. ■ j — . très bonne, on trouve d'agréables partenaires, Victor Staal, face de ce mari presque inexistant, son sejl désir Aussi, depuis cette semaine, Paris fometâ un l'humoristique Karl Sehonbock, Mady Ralh et d'autres gentils est maintenant de marier sa fille ; et elle compte nouvel auteur de qualité qui c0^j*»fc/cV%aaîr|ière comédic,,s pour cela sur l'arrivée d'un cousin parisien qu'elle dans une atmosphèr^ d&-bQ,nheur, Nino fRANK. i PHOTb.. STUDlàr HARCOURT K PETITS POTINS ♦ Gabriel Chevallier, qui demeuré à Lyon au-dessus d'un petit restaurant où le vin est bon et la cuisine délicate, publie Ma Petite Pomme. C'est l'histoire d'une jeune fille qui s'appelle Pomme. ♦Jacques Ibert, l'ancien directeur de la Villa Mé- uicis à Paris, a composé une œuvre symphonique pour le 2.600° anniversaire de l'Empire japonais. ♦C'est Pierre Blanchar qui incarnera Hamlet dans une adaptation de . Qu'est-ce que donnera Shakespeare avec l'accent du Prado ? ♦Dans Hamlet, Josette Day serait Ophélie. Mais Josette Day sera aussi de la distribution du Misan- thrope, adapté pour l'écran avec Raimu et . De mauvaises langues disent aussi que Bach joue- rait dans les Burgraves. Et pourquoi pas Victor Krancen dans Scapin ? Et Lucas Gridoux dans Fan- lasio ? On a traduit aussi le Misanthrope en espéranto. Ça donne le Misanthropio. Ouf ! Fernaud Trignol envisagerait de rajeunir le Chandelier. ♦Pierre Véry a écrit Pension Jonas en deux jours et demi. Il vivait de conserves et avait coupé son téléphone. Il a livré son travail en treize minutes, puis il a joué au billard avec Pierre Béarn, qui vient

13 ! STUDIOS Mesnier a terminé " Le Valet-Maître " avec Elvire projettent des rentrées, trois films sont ter- Popesco, Henry Garât et Marguerite Deval minés : comme protagonistes. " Retours " réalisé par Jean-Pierre Ducis aux Marcel L'Herbier continue " Histoire de studios de la Victorine à Nice, avec Suzy Prim, Rire "... dans le plus grand sérieux. Ses inter- Jules Berry et René Dary. prètes sont de choix : Fernand Gravey, Miche- line Presle, Marie Déa, Pierre Renoir, Bernard Louis Cuny, un jeune metteur dont on entendra Lancret, Monique Rolland, etc.. parler a entrepris son premier grand film " Der- nières Vacances " tourné à Nice et à Marseille. Comme nous l'avons annoncé, Léon Mathot Le nom de Louis Cuny n'est pas encore familier a commencé " Cartacalah, Reine des Gitanes ", à la foule des spectateurs parce que jusqu'à avec le couple Viviane Romance-Georges Fla- présent l'auteur de " Rouen Naissance d'une ment; Georges Grey et Gaby Andreu — fraî- Cité " s'est cantonné dans le genre documen- chement revenue de Cannes où elle a tourné taire, comme " La Voie triomphale ", " Châteaux trois films — complètent la distribution. de la Loire ", " Harmonies de France " avec la " Les Jours Heureux " sont portés à l'écran collaboration du musicien Henri Casadesus. On par Claude de Margala avec Pierre Richard- sait que le documentaire va connaître une vogue Willm, François Périer et Juliette Faber. La nouvelle, il le devra grâce aux qualités indé- caméra pour les besoins du scénario s'est pro- niables de Louis Cuny qui ne tourne pas pour menée du côté des étangs de Ville-d'Avray et tourner n'importe quoi, il a fait des chefs-d'œuvre, des sites de Bougival. n a le goût des belles œuvres et, de plus, il a le A Épinay, Claude Bara met en scène Odette talent pour les accomplir, n n'ignore pas quelle Joyeux, André Luguet et Jacques Dumesnil dans lourde responsabilité encourt le cinéma français, " Le Mariage de Chiffon ", l'ouvrage délicieux il a conscience de sa tâche, c'est un vrai jeune, de Gyp. nous attendons de lui " Dernières Vacances " Sur la Côte d'Azur, où la plupart des produc- avec Madeleine Sologne et René Ducreux. Nul teurs, des metteurs en scène et des artistes doute qu'il ait réussi. Georges Lacombe a préféré la Seine à la grande bleue, il tourne aux abords du canal Saint-Martin, " Montmartre-sur-Seine " avec Edith Piaf, Jean- Louis Barrault, Roger Duchesne, Paul Meurisse et un débutant au physique séduisant, Henri Vidal. Les débuts d'Edith Piaf à l'écran, voilà qui nous laisse espérer beaucoup de la chanteuse réaliste. Et n'est-il pas curieux de voir réunis deux tempéraments aussi intéressants que Jean- Louis Barrault et Edith Piaf ? Un peu plus loin, à la Villette... " Le Pavillon Brûle ". Mais c'est aux studios Gaumont. Jacques de Baroncelli dirige Michèle Alfa, Elina Labour- dette, Jean Marais, Marcel Herrand, Bernard Blier et Pierre Renoir. En face, sur le plateau B, une petite pancarte : " Ici l'on pêche ". Un décor charmant, le metteur en scène René Jayet, retour de captivité, Jean Tranchant, qui débute lui aussi à l'écran avec Jane Sourza, François Lafon, un jeune plein

Aux studios de la Victorine, à Nice, Jean-Pierre Ducis a terminé « Retours ». S'agit-il du retour à la terre ? Voici une attitude de Suzy Prim avec René Dary dont on annonce le prochain retour.

d'avenir, gagnant de notre concours du " Parfait Jeune Premier ", et Raymonde Lafontan que vous connaissez déjà. Vous n'avez par oublié la gentil- lesse de Mademoiselle " Vedettes ". Raymonde est un petit être charmant. Ce sera certainement après ce rôle un de nos meilleurs espoirs du cinéma. " Ici l'on pêche "... H s'agit d'un conte, d'une féerie inspirée par la chanson de Jean Tranchant que vous avez si souvent fredonnée. C'est une histoire charmante, sentimentale et poétique qui plaira beaucoup aux âmes délicates. I.ous remar- querons deux chansons imagées d'après une idée originale. Deux chansons de Jean Tranchant (comment peut-il en être autrement?), deux chansons que vous aimerez, la première est inédite " Les jardins inoubliables " et la seconde vous la chantez déjà, elle s'appelle tout simple- ment " Comme une chanson ". Ainsi, voyez-vous, on entreprend sans relâche des nouveaux films et l'on s'intéresse plus que jamais aux jeunes. On leur donne leur chance. Nous espérons qu'ils sauront en profiter. Nous le leur souhaitons vivement. Le voyage que nous avons fait n'en sera que plus beau. Ne dit-on pas que les voyages forment la jeu- nesse?... Mais " chut "... Silence... On tourne..'. J«an CUVELIER. Raymonde Lafontan, « Mademoiselle Ve- Un jeune metteur en scenc, Louis Cuny, a entre dettes », tourne son pris son premier grond film, « Dernières Vacan premier rôle dans ces ». avec Madeleine Sologne et René Ducreux. « Ici l'on pèche ». — Mais, Monsieur, cela m'est égal, je compte sur la chance et sur moi ( 1). — Dans ces conditions, voici les feuilles que vous allez remplir. Je veux ê Elles constitueront votre dossier. Mais auparavant, vous irez trouver les producteurs et régisseurs et tâcher de vous faire engager comme figurante pour trois films ( !). Vous me porterez l'engagement écrit, et votre dossier sera complet. C'est tout ! AU STUDIO PAR MICHELINE RENAUD Pendant trois semaines, je suis là, sur le passage du metteur en scène, du producteur... Je n'ai réussi qu'à me faire... attraper. Je commence à comprendre que ce n'est pas aussi facile que l'on veut bien le dira. Lorsqu'un jour, la figurante devant tenir remploi de la dame de vestiaire, tombe gravement malade. Jean Boyer, me mon- trant du doigt, dit alors : E veux faire du cinéma, me voir — Vous, là, prenez le rôle, au moins vous ne serez plus toujours à l'écran, être sur tous les murs de sur mon passage... et tâchez de comprendre ! Maquilleur, occupez- Savoir se « voir »! savoir se « critiquer »... c'est si difficile ! Paris, avoir plusieurs voitures, dor- vous d'elle I J mir dans des draps de soie et ne Fond de teint, rimmels, rouges, mixtures... Me voilà avec un boire que du Champagne ! ! ! Il faut com- teint pain d'épices, des cils en " pattes d'araignées ", des paupières mencer par faire de la figuration ? Qu'à roses I... La peau me tire comme sous un masque au jaune d'œuf. cela m tienne, c'est très amusant sans Il faudra supporter cet emplâtre toute la journée ! doute, et c'est si facile ! SUR LE PLATEAU CHEZ MOI ' A qui je puis ressembler ? Car pour Jean Boyer me donne gentiment les explications : Je dois prendre réussir, il faut absolument que je ressem- le chapeau de Lucien Baroux et lui remettre un carton. (Je sens que, ble à une vedette ? Arietty ? Renée Saint- cette fois encore, je ne serai pas la vedette du film !) On tourne I Cyr ? Viviane Romance ? plutôt. En tout Bon ! ça ne va pas. Il y a trop de bruit ! On recommence, patatras, cas, je ne suis pas mal, j'ai un " physique j'ai eu le trac, et j'ai laissé tomber le chapeau 1... Coupez ! Rien ne de théâtre ". Comment ne pas réussir 1 va plus. On recommence... et cela pendant des heures ! Il me semble que bientôt je vais lancer des étincelles. Enfin la scène est finie. Jean AU STUDIO Boyer m'engage comme remplaçante pour les trois prochains films. Je vais à Courbevoie. Jean Boyer qui tourne Chèque au Porteur m'engagera sûre- AU GROUPEMENT ment sur-le-champ. DES COLLABORATEURS DE CRÉATION — Hep-là ! Où allez-vous comme ça ? — Voir Jean Boyer pour être figu- — Voilà, j'ai tout ! rante. — Bon, nous allons établir votre dossier : nom, surnoms, prénoms, photos... certifiez que vous êtes aryenne 1 Le dossier passera devant Un* pose un peu « vamp » cela fait bien, et puis c'est original. une commission d'acteurs, qui étudieront votre cas et feront une Entre les moins de la maquilleuse. Un vrai enquête. Le directeur responsable, M. Ploquin approuvera... ou repous- travail d'art (vu de loin)! Et quelle joie sera. Voilà ! Etes-vous contente ? d'être là comme une grande vedette. Contente I... Etre toute la journée dans l'air vicié des studios, à la chaleur des projecteurs, déjeuner d'un sandwich à midi (des midis enOTOS SERGE qui sont d'ailleurs à toute heure), être debout toute la journée... et avoir la certitude de gagner de quoi manger... un jour sur deux ! Et cela pour la durée des trois films. Mais après ? Après il faudra à nouveau courir les studios, implorer les régisseurs, jouer des coudes, pour qu'un jour, lasse de cette atmosphère, je retourne à ma machine à écrire, où je goûterai alors la tranquillité, le calme, la stabilité de ma petite vie, moins dorée, peut-être, mais combien plus sûre I ! !

« Soyez gentil, Monsieur Pierre Richard-Willm, aidez-moi, conseillez- moi; avec un peu de piston, vous savez, je suis sûre d'arriver. »

— On n'entre pas — Mais... Violent» discussion à l'entrée du studio. — Je vous dis qu'on n'entre pas, c'est inutile d'insister Mon Dieu, quel cerbère 1 Pour un début, c'est un mauvais début, que faire ? Oh I Pierre Richard-Willm ! I I — Monsieur, soyez gentil ! Je veux être figurante ! J'ai sûrement du talent, et si vous me recommandez, je suis sûre de réussir ' — Mais Mademoiselle, je ne peux absolument rien faire pour vous... Allez plutôt au Comité d'Organisation du Cinéma, avenue des Champs-Elysées... Ils vous diront ce qu'il faut faire ! AU COMITÉ D'ORGANISATION DU CINÉMA — Je veux voir le directeur. — Mais, on ne voit pas le directeur comme ça ! Voyons, c'est pour quoi ? — Pour faire de la figuration. —■ Alors, adressez-vous au Groupement des Collaborateurs de Création, service des acteurs. AU GROUPEMENT DES COLLABORATEURS — Vous savez, Mademoiselle, que cette carrière est très encom- brée; le travail est très dur, il faut beaucoup de patience, beaucoup de volonté. Pour une artiste qui "arrive" il y en a des milliers qui " végètent ", et qui gagnent juste de quoi ne pas mourir de faim...

Au Comité... aue de « papiers » à remplir 1 « I 7

MÊiÊSSm...... îaïlïlllIltlÉ* FILM PRÉSENTÉ PAR ANDRÉ PAULVÉ ROMANCÉ PAR JEAN D'ESQUELLE

DISTRIBUTION 1939. Au coNCouns DU CONSER- VATOIRE. — Darmont a vieilli. Ses PIERRE DARMONT. PIERRE BLANCHAR cheveux ont blanchi, mais il a tou- Mme SPONTANINI RENÉE SAINT-CYR jours conservé son même caractère ANNE MORRISS... égoïste et cynique. CAMILLE JEAN TISSIER C'est jour de concours. Les candi- JACQUES FAIVRET GILBERT G IL dats attendent leur tour dans une inquiétude d'autant plus grande qu'ils ont appris que Darmont ullait 1919. UN SOIK DE DÉCEMBRE, A PA- être du jury; sa sévérité est pro- RIS. — Le célèbre planiste Pierre verbiale. L'un d'eux, Jacques Fai- Darmont va de concert en concert, vret, visiblement énervé, se répète de triomphe en triomphe, de capi- toutes les deux minutes : « Je suis tale en capitale. calme, je suis très calme, je suis C'est un homme de 30 à 35 ans; sûr de moi. » grand et bien fait de sa personne; Malgré ses efforts, le trac s'em- il ne compte plus ses succès fémi- pare de lui au moment où il pénè- nins, mais cette habitude qu'il a de tre dans la salle du concours, et il n'avoir qu'à paraître pour conquérir « esquinte » Liszt d'une telle ma- tous les cœurs, l'a rendu cynique nière que Darmont, impitoyable, et égoïste. l'élimine brutalement. Or, un soir de décembre, pendant Rentré chez lui, le célèbre pia- qu'il donnait un concert a Paris, niste trouve le candidat malchan- une femme seule dans une loge ceux qui avait forcé sa porte et que attire son regard. Elle n'applaudit Camille, le fidèle valet, n'a pu ar- pas; est-ce tristesse ou timidité? Il river ù mettre dehors. cherche vainement à se renseigner — Maître, il faut absolument que sur cette énigmatique spectatrice, vous m'ècoutiez rejouer mon mor- mais personne ne la connaît. ceau. A la fin du spectacle, Darmont — Je n'ai pas le temps 1 doit souper chez un certain prince — Si, laissez-moi jouer, il faut qui le féru chercher en voiture. A que vous interveniez en ma faveur la sortie, un chauffeur vient en effet pour que je puisse suivre les cours l'arracher à une nuée d'admiratri- du Conservatoire. ces qui lui demandent des autogra- — Vous repasserez le concours phes. Quelques instants plus tard, l'année prochaine. le pianiste se trouve, à sa grande — J'aurai dépassé la limite d'âge 1 stupéfaction, introduit dans une Pour toute réponse, Darmont tire somptueuse villa, habitée seulement froidement un billet de son porte- par la belle inconnue. feuille. — J'avais tout préparé en espé- — La charité ! oh, ça non ! rant que vous ne viendriez pas. — Alors, vous n'avez rien d'au- Aussi, pour l'amour du ciel, mon- tre à faire ici ! sieur, sovez charitable, allez-vous- Mais le jeune homme s'obstine à rester; il s'assied de force au piano en 1 Darmont pressent un mystère, et joue. Pierre Darmont, malgré lui, car rien dans les gestes de cette écoute, reconnaît ses torts et les femme ne décèle l'aventurière. Tou- dons de Jacques Faivret. ché par son accent craintif et émer- — Après tout, un premier prix veillé, il la console gentiment, puis ne te ferait pas de mal, je m'occu- sans comprendre le changement qui perai de toi ! s'opère en lui, s'abandonne à l'en- Jacques est fou de joie. Son grand chantement de cette nuit. rêve est réalisé ; il va pouvoir pro- Le lendemain matin, Camille, le fiter des leçons du prestigieux pia- domestique de Darmont, alerté par niste. un coup de téléphone de son maître, Un soir, en allant chercher sa arrive à la villa. Il s'amuse à se voiture au garage, Darmont trouve faire passer pour détective auprès son élève en train de la laver. du maître d'hôtel et à le faire par- — Veux-tu cesser de suite, je te , ler. Il apprend ainsi que la villa trouverai un autre travail qui, au était louée pour trois mois par un moins, ne t'abîmera pas les mains. certain M. Spontaninl. Dès qu'il Et le pianiste demande au Conser- vatoire d'adresser à Jacques Faivret aperçoit son domestique, Pierre — Madame Spontanini! Vous... oii... Mais elle est trop franche pour Darmont laisse éclater sa joie : des élèves payants pour lui venir ne pas l'avouer à Jacques. Celui-ci, en aide. — Comment ? — Camille, j'ai trouvé la femme — Vous n'êtes pas Madame Spon- désespéré, après une explication que j'attendais depuis toujours. Va Le premier qui se présente est orageuse avec Darmont en présence tanini ? à la gare retenir deux sleepings, je une jeune fille, d'une vingtaine de la jeune fille, s'enfuit comme un d'années, Anne Morriss. — Ma foi non l'emmène avec moi à Rome. Nous — Pourtant, il faut que vous fou, en criant : « Adieu, Anne, je allons nous marier. Anne est jolie. Jacques est jeune, vous reverrai dans six mois, ou ardent. Le professeur tombe éper- m'ècoutiez. Camille est complètement éber- Il lui raconta alors l'aventure qui même avant, quand il vous aura lué: c'est la première fois que dunient amoureux de son élève. Il plaquée comme les autres. » se confie à son maître et Darmont, lui était arrivée vingt ans plus tôt. M. Darmont parle de se mûrier. Puis l'invite à souper avec lui. La Resté seul avec la jeune fille, Qu'est-ce qui lui arrive? qui ne connaît pas Anne, l'encou- Darmont la questionne sur sa fa- rage et lui donne deux places pour jeune fille, émue par l'accent de Pendant ce temps, les deux cet homme qu'elle admire, perd lu mille : amanls décident de se retrouver à son prochain concert. — Ma mère? J'en suis réduite a tète et accepte. la gare, pour le départ du train, Mais, au dernier moment, Jacques ni'imuginer son portrait. Elle est empêché demande à Anne de se Sur ces entrefaites, Jacques sur- La jeune femme va à ln gare en vient. Il est heureux de retrouver morte, j'étais si petite et je n'ai effet, mais elle ne prendra pas l'ex- rendre seule au concert. aucune photo d'elle 1 Darmont paraît sur le plateau. Iï celle qu'il considère comme sa press pour Rome, elle montera dans (lancée. A la vue des deux jeunes — Et votre père? le train qui la conduira à Londres croit à une allucinntion ; dans la — Oh ! lui, il me déleste. loge même où, vingt ans plus tôt, gens, le pianiste comprend tout et en compagnie de son mari, un ja- part seul dans la nuit... — Il ne nous reste donc qu'à lui loux soupçonneux. il l'a aperçue pour la première fois, envoyer un télégramme pour lui l'inconnue de l'inoubliable nuit de Mais il ne peut s'empêcher d'en Elle ne reverra plus jamais Dar- vouloir à Jacques, qu'il considérait, faire part de notre mariage ! mont qui remuera vainement ciel décembre est là. Dès qu'il apprend le projet d'u- Dès la fin du concert, le pianiste un peu comme son propre fils, et il et terre pour retrouver son incon- le congédie brutalement. nion de sa fille, M. Morriss se rend nue de la nuit de décembre, cette croit à une hallucination; il se pré- immédiatement chez Darmont. cipite dans la loge d'Anne en Anne avoue à Darmont qu'elle énigmatique Mme Spontanini, la l'aime et qu'elle le suivra n'importe (Suite page 27.) seule femme ou'il ait jamais aimée. s'écriunt : SURMONTANT SA DEFAILIANCï. ^A* MONT, AIDÉ DE SON FIDÈLE VALE (JEAN TISSIER) DONNERA SON RÉCITAI PAR CLAUD*E DELPEUCH

OUS l'avons rencontré dans un petit bar situé non loin de Médrano. Il dit simplement : " Un p'tit bock, siou plaît, M'sieur. " N Puis comme le patron, qui le connaît, l'en priait, il improvisa un extraordinaire numéro de music-hall. Le bar lui servait de barre fixe, les chaises d'agrès, les tables de scène, le patron, le garçon et trois clients, de public. Pour le récompenser nous lui offrîmes un verre et il redemanda : " Un p'tit bock, siou plaît, M'sieur. " Puis Henri Ferre, c'est son nom, Ferre Henri, comme il dit, nous raconta son histoire. Il a quinze ans. Il vit depuis plusieurs années sur la zone, porte de Cli- gnancourt. Quand on lui demande son adresse il répond : " J'habite à la Porte de Clignancourt. " Et c'est seulement quand on le pousse, qu'il avoue habiter la zone. Cette dignité, cet amour-propre n'est pas sans beauté. Henri Ferre habite avec son père et sa mère. Ses frères et sœurs — très nombreux — sont éparpillés au gré de l'aventure. Son père gagnait sa vie en faisant des acrobaties tous les dimanches aux portes de Paris, vêtu d'un beau costume blanc de gymnaste. Aujourd'hui, à la suite d'on ne sait quel accident, un bras cassé lui interdit tout exercice. Et c'est souvent le petit Henri qui doit rapporter le minimum nécessaire à la maigre pitance. Toute la journée, Henri Ferre erre dans Montmartre, coiffé d'un petit chapeau vert, vêtu d'une veste de smocking et chaussé de bottines à tige qui durent être très élégantes. n fréquente de pittoresques bistros où des "messieurs" trop bien habillés, daignent entre deux belotes lui donner quelques francs pour qu'il fasse son numéro. Vous le trouverez tous les jours à "La Villa", près de la place Dancourt. Le patron est pour lui un père adoptif. Au son d'un phono auto- matique, Henri Ferre danse les claquettes et chante " Barnabé " en imitant Fernandel d'une façon comique. Quand il a besoin d'argent, le petit Henri fait son numéro successivement à la terrasse de tous les cafés de la place Pigalle : "Les Pierrots", " La Fon- taine ", " Le Crumber ", etc.. La recette faite, Ferre Henri se paie une place de cinéma pour aller applaudir son idole : Fernandel. Ou bien, il joue SSAIE CHEZ BALENCIAGA LES ES QUE PORTERA l'INTER- d'interminables parties de billard automatique. D connaît toutes les gitanes, FÉMININE PE « FIEVRES ». en oripeaux colorés, qui disent la bonne aventure. Car nous avions oublié de le dire : Henri Ferre est gitan. " Je viens, nous dit-il en guise d'adieu, de croiser mon cousin : Django einhardt. " Il est vrai que tous les petits hommes bruns qui naquirent sur les rives langoureux Danube sont cousins. iftinsi va la vie de Henri Ferre qui est un gamin joyeux et qui sera sans doute un homme heureux. Il a du talent. Il aime la vie, le soleil, et... Mont- martre. Il gagne de quoi ne pas mourir de faim. Si on lui proposait un contrat pour un music-hall, l'accepterait-il? Voir page suivante 31

20 T T N nouveau couple va donc paraître sur l'écran. Jacqueline Delubac et Tino H / tournent Fièvres. ^■W-^ Tino sera Tino, il aimera et chantera puisqu'il est fait pour aimer et chanter. Jacque- line sera la coquette, la séductrice usant de ses magnifiques yeux verts frangés de longs cils noirs et de sa sveltesse un peu féline pour l'attirer. — Un film, dit-elle rêveusement, c'est une aven- ture qui s'offre... Chez Balenciaga, je l'ai vue essayer les robes qui doivent charmer Tino. Elles n'ont pas de nom. Elles portent un numéro terminé par 7, le chiffre porte-bonheur. 27 est en gros satin duchesse bleu pâle et tout pailleté ton sur ton. 7 est un fourreau noir très collant, avec boa de plumes bleu pâle. 17 représente un tailleur bleu marine de coupe « Quel chapeau mettrai-je pour sor- Est-ce la robe N" 27 d'un bleu très excessivement sobre. tir ? Un turban ou une capeline t » pâle et tendre, qui séduira Tino ? Et $7 un grand déshabillé de satin mauve avec des trous-trous dans lesquels passent des rubans à de l'or fin. Les marques représentaient de belles quelques mètres de pellicules où on la voit si légère de velours noir. Le sourcil froncé, l'air grave, images dont l'exotisme la faisait longuement au bras de son cavalier dans Faisons un rêve. Jacqueline Delubac observe son reflet dans la rêver. Je me souviens qu'aux beaux jours des Ambas- glace. Sa mère, Isabelle Delubac, était veuve. La sadeurs, les couples se retiraient quand elle appa- A une remarque que je fais, elle se met à société lyonnaise l'avait remarquée pour sa beauté raissait et lui abandonnaient la piste. rire : et sa remarquable intelligence. Elle s'occupa de A seize ans, elle publia des vers dans différentes — Mais non, je n'ai pas toujours aimé les robes. sa fille avec une tendresse, une clairvoyance jamais revues. Puis elle rêva de destinées diverses. Ferait- Loin de là ! Ma mère m'habilla longtemps en gar- lassées. Jacqueline, au lycée de Valence, était elle sa médecine ? Préparerait-elle son droit ? çon et, la première fois qu'elle me mit une robe, une élève parfaite, toujours première. Aujourd'hui Deviendrait-elle journaliste ? Le théâtre l'emporta. je trépignai, hurlai, et finis par me cacher dans le encore, sa mère est sa meilleure amie. N'est-ce Elle vint à Paris pour en faire. Elle y resta. Un grenier tant je me sentais ridicule. Mais les tissus, pas elle qui lui donna le goût de la musique, des guide sûr lui montre sa voie : Sacha, son mari. c'est autre chose ! J'ai appris à les connaître en arts, de tout ce qui est beau ? La semence tomba L'essor donné, elle ne s'arrêtera plus. Le cinéma naissant. sur un terrain fertile. l'attira. Tout de suite, le public s'attacha à sa En effet, elle appartient à ce milieu parfaitement Jacqueline devint une grande fille indépendante personnalité, à son front intelligent, à sa grâce, fermé qui s'appelle l'aristocratie de la soie. Elle est et réfléchie malgré son exubérance naturelle. à son sourire un peu timide qui contraste curieuse- née, comme il se doit.à Lyon. Ses grands-parents D'instinct, elle détesta les conventions, le bluff ment avec son aisance naturelle. étaient originaires de l'Ardèche, nés sur ce ver- et elle aima tout ce qui était pur et de lignes Elle interpréta des rôles différents. Elle fut la sant caillouteux et stérile baigné par le vent des sobres, un peu austères même. vamp, l'ingénue, la fille cruelle et sans cœur. Cévennes. Son nom, en patois du pays, signifie Cultivée, maniant la A la ville, elle n'a qu'un seul rôle, celui d'une justement " du côté du Nord ". conversation avec brio, authentique grande dame. Etant enfant, elle passait ses vacances là-bas, parfaite maîtresse de mai- Elle vit simplement, partageant son temps entre à Saint-Pierreville, dans cette contrée abrupte qui son, elle est aussi une l'appartement de sa mère et sa maison de cam- fait les races fortes, sensées, hardies. L'usine était vraie femme d'intérieur. pagne où son plus grand plaisir est de chercher collée au flanc d'une montagne. Elle jouait avec les Personne ne sait qu'elle des champignons. ballots venus du Japon et garde encore dans ses fait la cuisine et qu'elle Elle fait des réussites à longueur de journée, doigts la douceur blonde de cette soie semblablej brode d e délicieuses lit, s'occupe de ses chapeaux, court les expositions choses. et les théâtres. Là ne se bornent pas • La culture physique joue un grand rôle dans ses talents. Quand on son existence. Elle a sa méthode qui consiste à a le rare plaisir de la faire travailler ses muscles un à un. voir danser, on se de- Pour les yeux, elle fait des mouvements spé- Juchée sur la fenêtre, Jacqueline Delubac mande si là, plus en- ciaux : une gymnastique qui consiste à regarder se bronze au doux soleil parisien. core, que dans les en haut, en bas, à gauche, à droite, puis à cligner branches où elle brille, une cinquantaine de fois. elle n'aurait pas Elle se prétend une maniaque des " brosses à excellé. Tout le monde cheveux ". Elle en possède une vingtaine, en Jacqueline fait des réussites à longueur a pu voir quelle sou- caoutchouc, en baleine, en soie, en fer, avec de journée. Qu'exige-t-elle du destin ? plesse, quel charme lesquelles elle se coiffe longuement. et quelle séduction Depuis dix ans, elle n'a pas changé. Ses me- se dégagent de ces sures sont les mêmes : 65 centimètres de tour de taille, 52 kilos et 1 m. 65. Son âme non plus n'a pas changé. Le milieu dans lequel elle évolue n'a pas déteint sur elle. C'est le contraire. Du plateau, elle fera un salon. Michèle NICOLAI.

Tous les matins, culture physique. Le S'étirer, c'est déjà de la cul- ballon est un partenaire indispensable. ture physique. Muscle par muscle, il faut réveiller son corps.

PHOTOS LIOO

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IZflJJH TEL QU'IL EST DUMfSNIL BP IS ANS. PAR JENNY JOSANE

ACQUES DUMESNIL est le garçon le plus simple, le plus modeste qui soit. Certes, beaucoup d'artistes simulent cette modestie et semblent nous confier difficilement, ce que, au fond, ils voudraient crier à tout le monde. Jacques Dumesnil n'est pas de ceux- là, et sans le secours de Lucy Langier, sa femme, nous ne saurions de lui que ce que le cinéma et le théâtre nous ont appris : que c'est un jeune artiste, mais un grand comédien. Dumesnil est Parisien de naissance, mais il a été élevé Jdans sa famille du Jura, dans une ferme du petit pays de Brey-le-Vent, qui domine Ambérieu. Il est de descendance paysanne et il en est fier. Pas d'une fierté subite et occa- sionnelle... Non, il en a toujours été ainsi. La vie était dure, le climat rigoureux. Tout jeune, la MECONNAISSABLE neige parfois jusqu'au mollet, le petit garçon faisait les SOUS SA PERRUQUE six kilomètres qui séparaient la ferme du bourg où se DANS LES "VENTRES trouvait l'école. Tout seul, dans un chemin désert, ce petit DORES" DE L'ODEON. bonhomme s'enfonçait dans la campagne, seul à marquer la neige de ses petits pieds. Rentré chez lui, il fallait aller chercher du bois, le couper, porter l'eau aux bêtes... Il est déjà très grand pour son âge, rêveur, réfléchi et des yeux énergiques ! Il grandit. Il a quinze ans. Il vient à Paris, emportant dans ses yeux l'image de sa vallée verdoyante, de ses cimes neigeuses, du labeur sain et noble... Il se destine à la carrière d'ingénieur-mécanteien. Pour cela, il faut travailler ferme. Il se plonge dans les " Math ", l'algèbre, il étudie la résistance des métaux, mais ce travail dénué de toute poésie ne lui plaît guère. Il fait alors partie de la Société des Cornéliens où pour la première fois, à dix-sept ans, il interprète les pièces de Corneille et de Racine. Deux ans s'écoulent. Il est alors dessinateur industriel. Mais perdu au milieu de ses compas et de ses équerres, et malgré les dispositions qu'on lui reconnaît, son esprit s'envole souvent. Il sent que sa voie n'est pas là... Il ira vers le théâtre I Et pour cela, il " bûche " en cachette... Il répare le Conservatoire. Il s'échappe du bureau et va passer des auditions, à FOdéon, à la Porte-Saint-Martin. Trois fois, il se présente, trois fois il est " recalé ". Il ne désespère pourtant pas. Le service militaire active. Il part à Chartres. A son retour il envisage avec terreur des journées interminables passées à " sécher " sur des Etudes. Par bonheur, il retrouve Lucien Bryonne son camarade, avec lequel, sur les bancs du cours Bauer-Thérond, il avait formé les plus grands projets, nourri les plus grands espoirs. Bryonne lui propose de partir avec lui dans la tournée Clara Tambour, qui part en Orient ! Quelle joie pour lui... C'était une tournée magnifique. J'étais ravi. La perspective du voyage m'en- I chantait, puis la joie de jouer réellement. Je voyais là mes vrais débuts au théâtre. Ile suis donc engagé comme... second régisseur. Je suis aussi accessoiriste et acteur ! DANS " RETOUR A IL'ennui est qu'il fallait pour partir, une douzaine de costumes. Comment faire ? L'AUBE ", AVEC Jous nous regardâmes, Bryonne et moi. Beaucoup de bonne volonté et la jeunesse DAN I ELLE DARRIEUX. aur nous. Mais c'était tout. La bourse était des plus plates ! Nous décidons donc acheter chacun deux gilets, deux complets-vestons, deux paires de guêtres; en |us les prêtant et en changeant souvent, nous réussissons à donner l'impression Itre des gens à qui rien ne manque. (Tout était évidemment donné à crédit !) IJe visite tour à tour la Grèce, la Roumanie, l'Egypte. Je vis dans l'enchantement. JhJour, au Caire, je reçois un télégramme : " Voulez-vous faire une saison d'un Mm au Mont-Dore. " Je réponds par télégramme. Ah ! ce télégramme ! Je m'en KpgKndrai toute la vie. Pourquoi ? Parce qu'il m'a coûté cent francs et que dans non mots je n'en gagnais que douze cents. Retour du Mont-Dore, je rentre à Paris. 5e me représente au Conservatoire ; suis enfin reçu classe Truffier. J'y passe deux ans. En seconde année, j'obtiens llux féconds prix. Mais sur les conseils de Firmin Gémier, je démissionne et entre l'Odéon. C'est en 1927. Ce sont mes vrais débuts. Je joue Le Maître de son Cœur avec Pierre Richard-Willm et Germaine Laugier (ma propre belle-sœur), puis Polyettcte |ux côtés de ma femme... enfin, je veux dire aux côtés de ma future femme, Estber Vec ma camarade et amie Annie Ducaux. Je passe quatre années délicieuses à jouer ous les grands classiques, à incarner les grands personnages auxquels je n'avais "nais osé songer. Je réalise mon plus beau rêve. Tout ce qu'un artiste peut souhaiter erpréter. j'ai pour camarades : Aimé Clariond, Charpin, Claude Dauphin, ;Iène Perdrière. AVEC SON FILS, QUI M Je pars dans la tournée Francen. Nous parcourons l'Amérique du Sud pendant DANS LE ROLE DU VIEUX "FAUST", OU IL FAIT UNE TRES SAIT DtJA SOURIRE itre motSi Nous séjournons quelque temps à Rio-de-Janeiro, qui est pour moi REMARQUABLE COMPOSITION- AUX PHOTOGRAPHES. belle ville du monde ! Puis retour en France. (Suite page 27.) NUIT DE DÉCEMBRE JACQUES DUMESNIL VEDETTES EN CHARADE (Suite, de. la pape l s.) SOURIEZ JEUNE... LE COIN DU (Suite de la page Si.) PAR SUZY * Dans toutes les restaurations de* COLLECTION dents la vue de l'or est inesthétique, * ^Thérèse-Blanche. Jean Marais a 25 complaisante aux bobards qui circulent à — Anne est libre, monsieur, mais Je Tous, les travaux : obturations, cou- Je quitte l'Odéon. Contrariétés de — DISCOPHILE RÉPONSE A NOTRE 7" PROBLÈME ans et joue sous son véritable nom ; Il gauche et à droite, sans rime ni raison. dois vous faire une confidence, .le ne ronnes, bridges, etc., sont désormais toutes sortes. On m'engage. J'e ré- ne s'agit en aucune façon d'un preuso- Il se porte aussi bien que quiconque, et crois pas qu'Anne soit ma fille. rendus invisibles gr&ce à leur exécu- pète. Au dernier moment on me VEDETTES remplace ou bien la pièce n'est pas C EST CORINNE LUCHAIRE nyme. Il vient d'être engagé à la Comé- a plus de dynamisme que jamais. Vous — Pourquoi donc ? tion en Céramique. Des spécialistes Ne vous souvlent-ll pas qu'une jouée. C'est lu période où tout sem- die-Française. Entre temps, il va tourner voilà rassurée, je l'espère... oïd, créé le Centre do CERAMIQUE 1" CO parce que CO habite à Slon « Le Pavillon brûle ». avant de taire ses Si notre courrier n'est pas toujours certaine nuit de décembre 1019, après ble m'empêcher de suivre la voie que DENTAIRE, 169, r. de Rennes. (cohabitutlon). débuts officiels à la maison de Molière, aussi abondant que vous le souhaiteriez, un concert triomphal, vous avez passé Je me suis tracée. Mes plus mauvais aux côtés de Marie Bell, dans « Phèdre ». c'est que, faute de place, nous ne pou- la nuit dans une villn des environs Littré 10-00 (Gare Montparnasse). T 'ALLÉGORIE de la Danse des Morts, souvenirs se rattachent à cette époque 2» RINNE » * » en terre RINNE est vons répondre dans choque numéro qu'à de Paris, avec une inconnue, qu'Anne ** qu'interprétèrent tout de peintres de ma vie. En 1931, je fais mes débuts (entérinait). •kAdmiratrice de René Dary. — Il n'est et de graveurs des xiv et xv siècles, au cinéma. Solange Bussy a le courage un petit nombre de lettres très limité. vous rappelle trait pour trait ? C'est 3» LU » » LU perd cales (Lu- Voici les Photographies pas nécessaire d'être bonne musicienne, tout ce que j'avais à vous dire. a été maintes fois traduite en musique. de nie faire faire un essai. Il réussit. ni première danseuse à l'Opéra, ni même ^Mademoiselle Leclerc. — Ginette Le- 3 percales). Pierre Darmont est bouleversé. Un PIPPDP > faub. Snint-Honoré. Je tourne sous sa direction Mon Amant de vos bachelière pour faire du cinéma ou du clerc joue sous son nom véritable. Elle doute s'élève en lui et le ronge. Anne ricrcrcc, AN.IOU 11-12 Parmi les compositeurs qui l'ont l'Assassin. 4° CHAIRE » » CHAIRE rase co (Ché- théâtre ; néanmoins, cela demande beau- a approximativement l'âge que vous lui choisie pour programme, Liszt et Saint- pourrait, en effet, être sa fille. Su ré- lu Malt.ro de In Permanente J'Interprète Folle de son Corps, de rasco). coup de qualités artistiques, beaucoup de donnez. Lucien Collas est bien son mari. Saëns furent les mieux inspirés. solution est très vite prise. Il se rend coiffe toutes tes vedettes Blrabeau, au Michel. De nouveau, je Artistes préférés travail et de persévérance. En admettant Etant propriétaire de deux cinémas à grande» chez lu jeune fille et lui annonce, d'une La Danse Macabre de Liszt, concerto retourne au cinéma. C'est successive- que vous ayez les parfaites mesures de Paris, ce qui lui prend beaucoup de temps, manière qu'il s'efforce de rendre cyni- ment Danton, Les Rivaux de la Peste, 8' PROBLÈME la Vénus de Milo, cela ne suffit pas. Ginette Leclerc, qui est une artiste re- pour piano . et orchestre, est une Pour répondre aux nombreuses de- que, qu'il n'a pas envoyé de télégram- éblouissante série de variations sur le avec Ploquln, Le Maître de Forge, Beaucoup de femmes quelconques ou marquable, n'a pas de projets cinémato- me a M. Morriss, qu'il n'a jamais eu Belle de Nuit, L'Or, à la U.F.A., Trois Mon preinier et son frère bazardent... mandes de nos lecteurs, nous avons Le t" septembre, réouverture des Dies Irai. A travers les modulations [l'air grognon. même laides ont été des comédiennes graphiques bieh définis pour la saison l'Idée de se min ier et qu'il part le len- de lu Marine, Roi des Champs-Elysées, remarquabies et adulées. Ce qu'il faut prochaine. Elle vient de faire une remar- et les changements de rythme, le chant établi une série de portraits de grand demain pour une tournée de concerts COURS de COIFFURE de mort devient tour à tour chant de Un Homme de trop à bord. On me Mon second, par manie, taquine sa surtout, c'est être capable de vivre avec quable création au Théâtre des Nou- spécialise surtout dans des rôles de [maîtresse. luxe, format 18 X 24 sur papier mat en Europe centrale. Saint-Lazare, 14, place du Havre. guerre, chant d'amour, allegro tzigane, «incerité son rôle, car, pour émouvoir, veautés dans « L'Ecole Bulssonnière ». Avant de partir, Darmont raconte a bellâtre antipathique, des rôles parfois charmer ou conquérir son auditoire, Il Au naturel, c'est une charmante jeune Prix modérés, facilités de paie- élégie. Un magnifique enregistrement Mon troisième, on le sait, est un mau- (rien de comparable avec les photos son élève ce qui s'est passé une nuit intéressants, mais le plus souvent très [vais garçon. faut d'abord sentir, comprendre intensé- femme, qui est loin de ressembler aux ment. Placement assuré. de cet ouvrage, par Edouard Kilenyi et glacées ordinaires). de décembre 1019. le Grand Orchestre Symphonique sous Ingrats. Je n'ai pas confiance en moi. ment le personnage que l'on Interprète, et jeunes femmes des rôles qu'elle inter- Je douté de moi. Je doute de ma pho- Mon dernier, grand rêveur, dans' la — Anne est seule, elle est désespérée. la direction de Meyrewitz, figure au [luné est sans cesse. Ces photos sont à votre disposi- le ton de votre lettre nous fait craindre prète. Vous avez raison de ne pas pren- Va la rejoindre et promets-moi que tu togénie ! un manque de sensibilité de votre part. dre au sérieux tous les racontars qui cir- catalogue des éditions Pathé (P A T ne l'abandonneras pas. Mol, je m'en Enfin, je joue sous la direction de tion à nos bureaux, au prix de Peut-être est-ce la faute de votre grande culent sur nos vedettes. Nous répondons 102 et 103). Et mon Tout... C'est ? vais demain. PETITE CHRONIQUE DE LA FORTUNE Poulette Pax Lu Femme libre, d'Ar- 10 francs chacune. jeunesse ? Toutefois, si vous vouliez tenter au fur et à mesure de la place disponi- mand Salacrou. Toute • ma reconnais- Désormais, comme le Musset de la Le dernier gros lot de la Loterie C'est, dit-on, après avoir vu au De nos jeunes premiers certes le plus... un essai, écrivez-nous et venez nous voir ble aux lettres que nous recevons, sans nuit de décembre, Pierre Darmont Campo-Santo de Pisc le Triomphe de sance va à cet auteur qui me fit Pour expédition Paris ou province, nationale avait été gagné a Nîmes. [charmant, pour une audition à nos « Espoirs de « Ve- qu'il y ait aucune formalité à remplir. n'aura plus d'autre compagnon que la lu Mort, la célèbre fresque d'Andréa confiance en me donnant mon premier joindre les frais de port et d'embal- dettes ». Mnls le Nord n'a pas été oublié, Pour lequel tant de cieurs ont battu A-Christian de « Vedettes ». — Certaine- solitude. Jean d'ESQUELLE. Orcagna, que Liszt aurait songé à com- rôle important au boulevard. Puis, Quant à votre question, sachez que [follement, ment ! Envoyez-nous les chansons que Vu lot d'un million y est tombé, poser son concerto. Saint-Saëns, quant c'est Edouard Bourdet, La Prisonnière lage (soit 3 francs). René Dary vit très bourgeoisement dans vous avez écrites. Nous vous donnerons partagé en dixièmes. Parmi les a lui, aurait conçu sa Danse Macabre et Margot. Et qui, prouvant que tout est permis le Midi, avec sa charmante femme qu'il Groupez vas commandesl A partir notre avis en toute sincérité. Nous som- qui se trouvent d'ailleurs dans un autre après la lecture d'un poème de Jean Au cinéma, je joue l'époux malheu- [quand on aime, adore. Prochainement, il va tourner un porteurs des précieuses coupures, mes toujours très touchés de savoir que hémisphère. Léhar dont voici la première strophe : reux-de Lucrèce Borgia, Le Cœur dis- de cinq photos, nous faisons l'expé- film de Léon Mathot, « Chemin du on signale un garagiste de Berck, Vivra parmi les fous... sans craindre « Vedettes » est admiré par nos lecteurs Zig et zig .et zig, la Mort en cadence pose à la CE.A., Bach Détective où, [l'anathème. dition franco de port et d'emballage. Cceur », mais nous ne savons pas encore iri. Cameroun. — Parfaites, vos deux père de deux enfants, qui est un Frappant une tombe, avec son talon, pour ne pas changer, je suis cambrio- et nous vous remercions pour vos com- chansons, elles dénotent un certain pen- quand il reviendra à Paris. sinistré de guerre. « ,1e vais pou- La Mort, à minuit, Joue un air de danse. leur. Piiirs en flammes. Du Paradis, l'asile est donc le chemin ? Joignes le montant à vos com- pliments. chant poétique qui mériterait cependant ^Michel. L'acteur que vous admirez voir, a-t-ll déclaré, reprendre Zig et zig et zig, sur son violon. Mais le démon du théâtre me re- Bien sûrl puisqu'en ses murs veillait — Iules Berry est venu à Paris pour quel- d'être un peu plus étudié. Il ne manque mandes, en timbres à 1 fr., en chè- particulièrement se trouve en Suisse. Nous ques jours seulement, et nos reporters à maintenant mon métier 1 » prend ; je l'ai toujours aimé, et j'ai (le « Dieu-Malin ». ne lui connaissons aucun projet immé- plus que la musique, mais êtes-vous mu- On sait l'admirable poème sympho- l'Impression qu'il me le rend. Le ciné- que, en mandat ou, mieux, en un l'affût de toutes les nouvelles ont eu le sicien ? Un autre gagnant de 100.000 diat et il n'aspire pour l'instant qu'au re- bonheur de l'Interviewer, comme vous nique, un des chefs-d'ieuvre du genre, ma, lui, du moins jusqu'à ces derniers versement à notre compte de chè- francs est un murehand des quatre- que Saint-Saëns a bâti sur ce thème. pos et à la tranquillité. Il ne dépend avez dû vous eh rendre compte dans un ■kt* suis Trénettlite. — Comme vous le temps, ne semblait pas me le rendre. saisons établi — sur roues — La traduction que Stokowski en a De Salacrou,- je joue Un Homme com- quas postaux (Paris 1790-33). donc pas de nous de troubler sa quiétude. de nos .précédents numéros. Il tourne ac- voyez, nous tenons toujours nos engage- L'Homme de la Nuit, où mon rôle me dans une rue de Lille. Il n'a pas donné chez Gramophone (1> B 3.077) me les autres, toujours au théâtre de *En parlant un peu d'notre Henry. — tuellement, dans le Midi, « Retour», avec ments, trop heureux de rendre service à passionne. Enfin, je tourne L'Empreinte Et maintenant, choisissez vos ve-i eu 6 chercher bien loin une Image demeure jusqu'ici hors de pair. Vous avez été contente de notre repor- Suzy Prim. Puis il tournera après un nos lecteurs. Il en sera de même pour l'Œuvre, qui atteint la 250' ! J'ai du Dieu qui, je crois, a été un sucrés. » d'ailleurs l'espoir et le désir de re- dettes! — Notez qu'il existe plu- tage sur votre vedette préférée... nous en autre grand film qui aura pour cadre un la lettre à Danlelle Darrleux. Bien en- pour traduire sa satisfaction : La Danse des Morts, de M. Arthur « Je crois. » Quelle modestie! Jac- prendre un jour ce rôle magnifique. sommes ravis, puisque nous faisons de château, près d'Antibes. et dont le titre tendu, vous pourrez venir nous voir, lors « Çu vu mettre, a-t-ll dit, du Honegger, que la Société Pathé-Mar- ques Dumesnil a été tout simplement sieurs poses de chaque artiste. Vient Faust, préparé pendant cinq notre mieux pour contenter tout le monde. n'a pas encore été trouvé. do votre prochain passage à Paris, cela beurre dans mes épinards 1 » eoni vient d'enregistrer intégralement extraordinaire. Son « Gomnr » est une mois dans une atmosphère exception- Jany Holt Non, Henry Carat n'est ni triste, ni ma- Il ne nous est pas possible de vous nous fera bien plaisir de vous recevoir. en trois disques, est l'ouvrage le plus merveille. Il est rustre, vulgaire, bru- Annabella nelle, sous la direction de Gaston Baty. Emil Jannlngs lade. Ne prêtez pas une oreille aussi renseigner sur lés deux autres vedettes BEL AMI. récent de l'auteur de Pacific 231, créée tal, méprisable à souhait, lui Jacques Arletty Je tourne ensuite, avec Christian Ja- Rina Ketty à Baie au printemps de 1940; elle a Dumesnil, garçon distingué, calme, pon- leonne Aubert que, Les Pirates du Rail. Il m'aide' Caby Andreu Elina Labourdette été exécutée pour la première fois en déré. On serait tenté de croire qu'il lui par ses conseils et ses encouragements Maurice Lagrenée France au cours de l'hiver dernier. a suffi d'être à l'écran ce qu'il est Mireille Balln a m'affirmer au cinéma. Suit Yamllé |.-L. Barrault Bernard Laticret réellement à la ville, tout son person- sous les Cèdres, qui me valut un voya- Georges Lannes Elle se présente sous la forme d'un nage crie le « naturel ». C'est là toute Sylvie Bataille ge magnifique en Syrie. Nous avons Zarah Leander oratorio dont M. Paul Claudel a écrit la merveille, c'est là tout le talent. André Baugé vécu pendant trois semaines sous les cè- Suzanne Baugé Yvette Lebon le poème. Celui-ci est construit sur Après cet énorme et unanime succès, dres du Liban, avec les légionnaires qui Harry Baur Clnette Leclerc deux grands thèmes bibliques : « Sou- 11 joue aux Arts L'Idiot du Village et construisaient, à deux mille mètres, la Marie Bell Ledaux viens-toi que tu n'es que poussière », à l'ŒiiVre* Sébastien ; enfin, de Stève route qui, à travers le désert, rejoint Paul Bernard André Lefaur et « Souviens-toi que tu es esprit ». Passeur, Marché .Voir. Il va de succès PaTmyre. Trois semaines, où chacun de Julien Bertheau Serge Lifar en succès. Aujourd'hui, il tourne Le L'idée maîtresse, c'est la résurrection nous vécut la vie rude et laborieuse Pierre Blanchar Corinne Luchalre Mariage de Chiffon, de Gyp, aux côtés de la chair, plutôt que d'une danse de ces hommes, couchant sous la tente Bordas André Luguet d'Odette Joyeux. des morts selon le fantastique médié- et mangeant leur « méchoui ». Quel Victor Boucher Jean Lumière — Vous avez une carrière bien rem- val, il s'agit en somme d'un jugement Jean Marais heureux temps ! plie. Vous avez Incarné des rôles ma- Tomy Bourdelle dernier. A mon retour, je tourne Retour à Roger Baurdln Léo Marjane gnifiques, que vous avez profondément l'Aube, sous la direction d'Henri De- Vina Bovy Mary Marquer Le texte de M. Claudel est lourd. aimés, mais pensez-vous avoir réalisé coin.il fut un grand auxiliaire de ma Lucienne Boyer Mllton Passe encore quand il est simplement dans l'un d'eux tout ce que ■vous réussite. Puis L'Homme du Niger. Les Charles Boyer Mlstlnguett dit. Mais quand il est chanté, il est aimiez, tout ce que vous souhaitiez, en extérieurs ont eu lieu au Soudan. Pays Blanchette Brunoy Michèle Morgan roprement accablant. Qu'on Imagine un mot, avez-vous incarné votre, per- splendide, tout est curieux, tout est Carette Caby Morlay » perplexité du musicien chargé d'é- sonnage rêvé ? E nouveau. Je vais vous dire une chose Louise Carletti Jean Murât crire un récitatif pour cette phrase : — Non, pus totalement. Mon rêve qui va vous étonner. Vous savez, com- Ellane Celis Noël-Noël serait d'incarner un paysan à lu fols « Jusqu'à quand sera-ce (stc) que tu me moi, que le Niger est infesté de cro- Marcelle Chantai Jacqueline Pacaud oublies de m'épargner et que tu ne tendre et sauvage, épris de beauté, coillles. Eh bien ! chaque, jour, avec Jean Chevrler Hélène Perdrière me laisses pas le temps que j'avale ma bourré de poésie, rêveur à sa manière... mes cumarades, nous nous y baignions. Aimé Clarlond Mireille Perrey L'n terrien attaché à la terre de ses salive ?» ou pour celle-ci : « Toi Les noirs, à grands coups de raines Raymond Cordy François Perrler pères... n'est-ce pas magnifique ? Peut- seul, toi seul, qui as fixé le nombre de dans l'eau, f(lisaient peur à ces vilai- Danlelle Darrleux Edith Plat ses mois et constitué devant lui ce être est-ce d'avoir été élevé tout enfant nes bêtes qui nous dédaignaient genti- Claude Dauphin Jacqueline Porel au milieu de ces gens à la vie simple et terme qu'il ne saurait dépasser I » ment. Le crocodile, sauf quelques cas Marie Déa Elvire Popesco belle. Je pense souvent au Chant du très rares, ne s'approche jamais des Debueourt Albert PréJean. Lu partie purement musicale est re- Monde de Giono. Cette oeuvre magnifi- agglomérations. Nous péchions de déli- Suzanne Dehelly Micheline Presle marquable. M. Charles Miinch, à la tète que, malheureusement Irréalisable, et cieuses fritùres I Mais celles-ci — qui Lite Delamare Cisèle Préville de l'orchestre de la Société des Con- qui, je l'avoue, réalise tout mon rêve... certs du Conservatoire, et la chorale constituaient le plat de résistance. — lacqueline Delubac Yvonne Printemps finirent par nous lasser. Et il arriva un mon grand rêve. Christlane Dalyne Simone Renant Gouverné, défendent de leur mieux cet Et pour finir, une histoire ravlssunte moment où nous ne pûmes même plus Paulette Dubost Madeleine Renaud ouvrage ingrat. (Gramophone LVB 5135 qui vous montrera la réserve, la dis- lire leur nom sur la carte ! Annie Ducaux Pierre Renoir à 5137). crétion de Jacques Dumesnil. Georges DEVAISE. A Paris, retour au théâtre. C'est Roger Duchesne Ceorges Rlgaud Il venait do tourner des extérieurs. Huguette Duflos Marika Rokk Plusieurs mois, il était resté absent. Jacques Dumesnil Monique Roland A son arrivée, sa femme et son petit Eicande Viviane Romance garçon Pierre, âgé de. six ans, étaient Miette Fabert Tino Rossl venus l'attendre. « Comment, s'écrie le Fernandel Raymond Rouleau Une Carrière d'Avenir T... metteur en scène, vous aviez un petit Edwige Fouillera Renée Salnt-Cyr garçon et vous ne m'en aviez Jamais Georges Flament Salnt-Cranier parlé? » Alors, le petit Pierre s'nppro- Pierre Fresnay Raymond Segard LE DESSIN ANIMÉ che lentement de son papa, le tire pur |ean Cabin Jean Servals le pantalon pour le faire « descendre » Jean Calland Suzy Solidor POUR LE CINÉMA et lui dit, au milieu des gros sanglots Lucien Callas Raymond Souplex qui soulevulent sa petite poitrine : Lys Cauty Jane Sourza UN NOUVEAU MÉTIER EST NÉ, CELUI DE DESSINATEUR' CINÉ- « Dis, p'pa, pourquoi qu' t'avais pus Henry Carat Caby Svlvla MATOGRAPHIQUE. Tous ceux qui ont du goût pour le dessin et qui dit qu' t'avais un p'tit garçon7 » Du- Helnrlch Ceerge Olga Tchéchova aiment le cinéma peuvent apprendre cette technique, chez eux, mesnil prétend que ses faits et gestes Ceorgius Ceorges Thlll en quelques mois, à peu de frais, en suivant les Cours par n'intéressent personne. Il n'aime pas Cllbert Cil Jean Tlssler Correspondance de Dessin Animé que vient de créer la |eune parler de lui. 11 a horreur de la publi- Mono Coya Charles Trenet et moderne Ecole du Dessin Facile. Par le dessin cité, horreur que l'on s'occupe de lui. Fernand Cravey Jean Tranchant vous pénétrerez dans le monde magique du cinéma. Aussi, petite lectrice, soyez gentille, ne Ceneviève Cultry Caby Wagner ; BON ■ lui répétez pas tout ceci, et si vous le Sacha Cultry Jean Weber DEMANDEZ AUJOURD'HUI LA NOTICE GRATUITE A.V.l P. Richard-Willm ■ pour une ■ voyez, gardez-vous bien de lui dire Sessue Havakawa qu'il est, dans ses aspects les plus Yolanda NOTI CE Fanny Heldy " LE DESSIN FACILE " S S divers, un grand artiste que nous ai- ■ GRATUITE ■ mons. 17, rue Lauriston, Paris-XVI' et en Z.N.O. : à Bondol (Var) : A.V.I : Jenny JOSANE. *************

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f 'KTRO Opéra 9 heures du soir. La foule, encore dense, suit les boulevards et est idéalement " habillée ", mais elle est aussi bien ressemble à une sorte de procession " déshabillée " ! jtav. Mu> n'èh finirait plus... Le Daunou est Maintenant une petite visite à J unie Astor, à deux pas, je vais y faire un saut. devenue propriétaire et directrice d'un cinéma, ce — Dans sa candeur nafve est une comédie déli- qui d'ailleurs, ne gène en rien son activité cinéma- cieuse, m'a-t-on dit, et Germaine Laugier est tographique. Elle vient de terminer Fromont jeune et Viisler aîné aux cotés de Mireille Balin et Bernard splendidement habillée. Lancret. l'y vais donc pour vous toutes, amies lectrices. Je la surprends dans son amour de petit bureau ; J'entre. Obscurité complète dans la salle. Je les murs sont bleu très pâle, les meubles rustiques : bouscule deux jeunes gens, qui semblent d'ailleurs foyer de briques rouges, bahuts normands, vieilles ne pas s'en être aperçu. Je marche sur les pieds estampes, grandes peaux sur les moquettes, d'un gros " vieux Monsieur " qui, yeux dilates, retenues par deux grosses tortues de bronze. dévore littéralement la scène; pas plus de réaction J'y retrouve Junie Astor, blonde comme les que chez les deux autres. Vrai, comme " ils " sont blés; elle a de grands yeux bleu clair, un sourire absorbes ! ! ! Enfin, me voilà installée, je vais merveilleux et des dents éclatantes. Elle portait pouvoir regarder à mon tour. une robe très nouvelle mais aussi... très originale; Oh ! Stupéfaction ! Je comprends l'extase de ces de forme dite " toupie ". Elle est de crépe-satin messieurs ! Je crois qu'il me sera difficile de vous mat, à carreaux blancs et noirs. Toute l'ampleur décrire la robe de Germaine Laugier. Pourquoi ? part de la taille, fait, des hanches, une amphore- ROBE «CULOTTE DE ZOUAVE NOIRE, FERMÉE DEVANT PAR QUATRE Parce qu'elle n'en a pas ! Elle est en tenue légère ! harmonieuse et se resserre au bas, le dos est plat TOPAZES BRULEES, ET QUATRE PETITS NŒUDS. SIGNEE JACQUES Pour mieux dire, elle est en train de se déshabiller. et droit fil. Elle est charmante, mais... si vous êtes FATH. JUNIE ASTOR A UN SUCCES FOU GRACE A SON « RETROUSSIS ». Mais oui !... Elle en est... à la... combinaison, pressée, je ne vous la conseille pas ! Le bas vous mais elle s'en tient là ! donne juste la place de mettre un pied devant l'autre... mais tout de même, c'est un modèle J'espère avoir le temps de vous la décrire ! Elle est en crêpe de Chine blanc. Collante. I.e haut vraiment tentant. Elle porte avec cette robe, les " choses " les plus délicieuses qui soient : " deux forme soutien-gorge. Entièrement incrustée de boucles d'oreilles de dentelle noire ", Les décrire- motifs de dentelle ocre. Ah ! elle se " rhabille ". est impossible, Ce sont des merveilles. J'espère que c'est définitif cette fois ! Le temps de l'enlever (et ce n'est pas chose (J'ai appris par ma voisine que c'est le deuxième facile, croyez-le bien) et voici à nouveau Junie déshabillage.) Astor, tout de noir vêtue. La robe est de crêpe Les messieurs ont été gâtés ! Germaine Laugier mat très lourd. Elle est très habillée, et très origi- est une très jolie femme et son visage est des plus nale... ce qui n'est pas fait pour vous déplaire !... ngréablcs. Il faudrait que Jean Paqui soit aveugle, Sous la taille, quatre plis horizontaux donnent et... de bois, pour ne pas en être fou. naissance à leurs extrémités à de multiples fronces Sa robe est de crêpe de laine blanc. Très mou- qui retombent verticalement sur les côtés. Quant lante ! Manches très larges du bas, terminées par au bas... ah ! le bas, Madame... le bas forme une large bande de paillettes argent. Ceinture de " rctroussis ", ou si vous préférez " culotte de paillettes. Une cape, qui n'est autre qu'une sorte Zouave ". C'est charmant, nouveau, amusant. de large écharpe, est posée devant, moule les L'encolure est montante, les manches collantes. épaules et retombe très bas dans le dos. Chaque Le corsage est fermé par cinc] "topazes brûlées" pan de la cape est terminé par des paillettes. surmontées d'un petit nœud de velours. (Test une robe splendide, de grande allure, simple (Test la note chic de la robe. de lignes, riche de style. Mme Besançon de Wagner Ces deux modèles, portés divinement par Junie semble avoir mis dans ce modèle, tout son art,, Astor, très jeunes, très audacieux, ne pouvaient tout son génie ! être signés que Jacques Fath. L'écharpe vient de chez Hermès. Boby aussi ! Je veux dire qu'il Germaine Laugier porte au troisième acte, un s'habille chez Hermès. 11 est vrai qu'un collier lui déshabillé de georgette " rose fané ", plissé du suffit. J'oubliais de vous dire que Boby est un tour de cou jusqu'au bas. Les manches très larges, superbe petit Rie, qui ne quitte jamais sa jolie- terminées par un étroit poignet sont également maîtresse. plissées (d'un plissé si fin, qu'il a quelque chose Je rends notre charmante vedette à ses occu- d'impalpable). A la taille, une ceinture drapée de pations. Une foule déjà se presse à la caisse. deux tons (bleu et rouge) se noue sur le côté et Est-ce pour le film ? Oui sans doute, mais n'est-ce retombe en deux larges pans. Ce modèle est ROBE DU SOIR ? NON I MAIS SPLENDIDE DESHABILLE DE GEORGETTE pas aussi, et peut-être davantage, pour la jolie vaporeux au possible et d'une exquise fragilité. ROSE PALE TRÈS MONTANTE. TOUTE PLISSËE. CEINTURE TONS OPPO directrice } Comme vous pouvez le voir, Germaine Laugier SES RETOMBANT AU BAS DU DESHABILLE. MODELE MAGGY ROUFF. Jenny JOSANE. THEATRES ET CABARETS AU GRAND PALAIS (TOUS LES JOURS, MARDI EXCEPTÉ) EXPOSITION DE LA FRANCE EUROPÉENNE ENTRÉE : 5 FRANCS GRAND THEATRE : jusqu'au 18 Septembre, •MB SPECTACLE VARIÉTÉS 6 15 h. 30. Dans un tour de chant : Aimé SIMON-GIRARD La grande vedette du disque Columbia GUS VISEUR et son ensemble "SWING" VOUS PRÉSENTE QUELQUES DISQUES DE " QUAND LE CHAT N'EST PAS LA ", ballet avec Colette BROSSET et Léo LAUER CIRQUE : jusqu'au 10 Septembre à 17 h. 30, Clowns musicaux -» LES AICARDIS, merveilleux jongleurs; LES DAX, travail aérien sans filet sous la verrière du Grand Palais. Bel-Ami Fox-trot I D- ,.,„ THÉÂTRE DES MARIONNETTES : LE VASE DE SOISSONS Mon «toile Slow J "r !!«ÇIËyep^__HE s s 1 Soctetfc i'EdilW M.,L., CINEMAS ■ documentaires ■ actualités. Tristesse d'après Chopin I Bf 4J Pensées d'automne, de Massenet Mélodie J CABARETS DE FRANCE ■ DANSES; CHANTS et POESIE Paradis du rêva Chanson 1 » F 40 c SI tu I» voulais Chanson J °0,

Tango de Maria , Tango 1 DF 263, PHOTO STUDIO HARCOURT Le chemin dos amours Valse J PMOIO STUDIO HARCOURT Vous n'êtes pas venue dimanche Chanson 1 „. ,-, ASSIA DE BUSNY, qui vient de taire une brillante 4 NELLY MATHOT, qui vient de remporter un écla- ÉCHOS ET NOUVELLES Adieu ma mi* Chanson J 'SUR LE BOUT Df LA BANQUETTE" rentrée à « L'Aiglon ». Paroles de Willemetzet Poihier - Mus. de Ghestem- tant succès lors de la reprise de la « Tendre Sérénade portugais* ...., Chanson I 2509 DF Alyne », aux Optimistes. « Diva Colorature », aux O mia belle Napoll Mélodie J . Plama. notes élevées et enveloppées, au style harmonieux, UN NOUVEAU VENU Sérénata, de Toselli Sérénade I cette artiste, qui est avant tout une chanteuse, oDFf 249vn3 O sole mlo , Mélodie sait jouer la comédie avec une finesse, une J * C'est un tout nouveau venu et déjà il sait captiver une salle et CARRÈRE Reviens Mélocjie I 2455 légèreté qui ont Infiniment séduit le public qui Drf assistait à la représentation de la «Tendre Alyne», faire fuser les applaudissements. Sobre de gestes, il a une belle THÉ - COCKTAIL - CABARET Le temps des cerises Mélodie J " une parfaite réussite de Marc Berthomieu. voix profonde et émouvante. Les chansons qu'il interprète sont PATRICE ET MARIO j'attendrai • Slow ] 436 choisies avec soin dans l'excellent répertoire de Raymond Asso. Le bateau des Dos Fox-trot J DF 2 Rend DASSARY, MauriceTENACel Françoise MARSAY Louons particulièrement une nouvelle chanson, Ma rue, qui fera Soir de pluie T?n,g0 1 DF 2429 SALLE PLEYEL certainement son chemin et que notre jeune chanteur dit avec une 45 bis, rue Pierre-Charron L'amour est comme un* chanson Valse J finesse et une sensibilité rares. Au fait, je ne l'ai pas encore DIMANCHE 14 SEPTEMBRE 1941, à 14 h. 15 El danzon Rumba "I DF 245g nommé, mais trois lignes suffiront pour cela : Chansons nouvelles, C'est aux fies d'amour Tango J THÉÂTRE MONCEAU talent nouveau, et il s'appelle Jacq Renaud. C'est toujours .toi Tango "I 2377 Grand Gala Swing DF AZZ 16, rue Monceau. Weg 67-48. Métro Courcelles, Georges V ou Sl-Philippe Ecris-moi Tango J avec Serge AUBRAY et Michel VITOLD CHEZ CARRÈRE Tarentelle (en napolitain) Chanson 1 DF 2254 ALIX COMBELLE présentent une I II D I TC D I Ecoutez les mandolines (en napolitain), Chanson J PARIS VEDETTE des DISQUES SWINS L'établissement le plus élégant et le plus en vogue des Champs- Comédie en 3 actes .1 II H I I P K I Le pêcheur de lune Tango ] 4 de Robert BOISSY U W 1 ••»-■•. DF 222 J Elysées a donc rouvert ses portes, après une courte clôture an- Tzigone fout Tango J nuelle, et déjà la foule brillante y accourt, pour applaudir le Tous lis jours i 20 h. sauf la lundi - Matinée Sam., Oint, à 15 h. nouveau programme qui comprend : les guitaristes exotiques "CHEZ ELLE" ^.r^^ | Patrice et Mario, le chanteur extraordinaire René Dassary, l'imi- A LA MICHODIÊRE tateur original Maurice Ténac, dans un sketch cinématographique Hélène SULLY dans les chansons de H. Asso amusant, avec la comédienne experte Françoise Marsay, l'orchestre MISSIA incomparable, etc., etc., sans oublier le charme distingué du maître Fred FISCHER- DADV-AndreDELAMARE de céans, M. Maurice Carréré, dans un cadre idéal... HYMÏNËE Orchestre WAGNER Dîners à 20 h. Cabaret à 21 h. Hélèna SULLY CHEZ MICHELINE GRANDIER EDOUARD BOURDET Tous les soirs à 20 h. Mac. Sam. Oim. et Fêtes à 15 h. Au Cinq à Neuf. — Micheline Grandier rouvre le 17 septembre <# ROYAL-SOUPERS son beau caburet Cinq à Neuf, avec Maurice Martelier, qui pré- ' NORMANDIE sentera le nouveau spectacle avec Jacques Mayran, Monique Powcll, THÉÂTRE DAUNOUj ,m 82, rue Pigall» - Tri. 20-43 Simone Valbelie, Pierre-Louis Picard. 1 DINERS-SOUPERS Dans sa AUX OPTIMISTES GUITARE D'AMOUR NOUVEAU SPECTACLE candeur naïve DE CABARET on vient de reprendre avec succès Lu Tendre Alyne, opérette gaie, Comédie de Jacques DEVAL s. LAUGIER pimpante, dont la musique enchante l'oreille et les costumes charment les yeux. Les décors de Mme Saunai sont frais et d'un goût exquis. Tous les artistes se dépensent avec plaisir pour la mm Aux Optimistes mm grande joie des spectateurs. Une bonne soirée pour tous. RIC. 95-82 - OPÉRA - RICHELIEU - DROUOT

AU THEATRE HEBERTOT 5, PLACE BLANCHE - Tri. 87-42 La Tendre Alyne B I .V Mi K « Reprise, à partir du 3 septembre, à 19 heures 30, tous les soirs, Soirée 20 h. 15 - Dimanche, Lundi, Jeudi, Samedi, Matinée a IS h. Le Cocu magnifique, farce en trois actes de Fernand Cromme- Cabaret Parisien fi lynck. UN SUCCÈS ALHAM BRA Loc. Cen. 19-43. Tous I. j- 20 h. 5<>, rue de Malte 150me de la FREHEL - Géo CHARLEY Pierre BayleetJacquesSimonot UELQUES-UNS DES avec De nouveaux numéros sensationnels NATAL et BUSATTO TRÈS GRANDS SUCCÈS DE aux THES LÉO MARJANE

lO f EX-NUOMTBS CHEZ LEDOYEN JE TE DOIS.. Champ» -Klyséec* » 16, r. Fontaine, Tpi. 06-37 DIVINE BIGUINE JACQUES VERLY Alix Combelle LA VALSE AU VILLAGE et les 24 Jolies Filles du Paradise Made DORiA M LE JAZZ DE PARIS C'EST LA BARQUE DU RÊVE Dans le jardin des SOIR SUR LA FORÊT Champs-Elysées, les EN SEPTEMBRE thés les plus ensoleillés SOUS LA PLUIE cSar* Cabaret A.COMBfcLLE de 16 h. 30 à 18 h. 30 ÉDITÉS PAR •*lv' Restaurant UN O Orchestre Tzigane Tél.: ANJou 47-82 Consommations : k SERGE AUBRAY et MICHEL VITOLD, les deux animateurs de « Jupiter », Métro : Concorde Semaine 25 f. Du,,. 35f. CHAPPELL 5.A PARI5 BouauBt de Suc 94, Ru* d'Amsterdam qui passe actuellement au théâtre Monceau. Editions MERIDIAN - Editions VER LUISANT

Le gérant : R. RÉGAMEY. — Imprimerie E. Desfossés-Néogravure, 17, rue Kondary, Paris. PIERRE BLANCHAR que nous applaudirons bientôt dans « La Neige sur les Pas ».

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