LE FÉMINISME ROUMAIN ET SES AFFINITÉS AVEC LE FÉMINISME FRANÇAIS (1918-1940) Andreea Dimitriu
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LE FÉMINISME ROUMAIN ET SES AFFINITÉS AVEC LE FÉMINISME FRANÇAIS (1918-1940) Andreea Dimitriu To cite this version: Andreea Dimitriu. LE FÉMINISME ROUMAIN ET SES AFFINITÉS AVEC LE FÉMINISME FRANÇAIS (1918-1940). Histoire. Université d’Angers, 2011. Français. tel-00806021 HAL Id: tel-00806021 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00806021 Submitted on 29 Mar 2013 HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou privés. UNIVERSITATEA ALEXANDRU IOAN CUZA DIN IAŞI LE FÉMINISME ROUMAIN ET SES AFFINITÉS AVEC LE FÉMINISME FRANÇAIS (1918-1940) Thèse de Doctorat Spécialité : Histoire ÉCOLE DOCTORALE Sociétés, Cultures, Échanges Présentée et soutenue publiquement le : 29 septembre 2011 à : Université « Alexandru Ioan Cuza » Iaşi par : Andreea DIMITRIU Devant le jury ci-dessous : Mme Sylvie CHAPERON, Professeure des Universités, Université Toulouse Le Mirail, (rapporteur) ; M. George CIPĂIANU, Professeur des Universités, Université « Babeş-Bolyai » Cluj-Napoca, (rapporteur) ; Mme Cristiana OGHINĂ-PAVIE, Maître de Conférences, Université d’Angers (autre membre) ; M. Ion AGRIGOROAIEI, Professeur des Universités, Université « Alexandru Ioan Cuza » Iaşi (autre membre) ; Directrice de thèse : Mme Christine BARD, Professeure des Universités, Université d’Angers et co-directeur : M. Ioan CIUPERCĂ, Professeur des Universités, Université « Alexandru Ioan Cuza » Iaşi ; Laboratoire CERHIO, 11 Bd Lavoisier 49045 Angers cedex 01. Abrévations AECPFR – Association pour l’Émancipation Civile et Politique des Femmes Roumaines AIIAI – Annuaire de l’historie et d’archeologie « A. D. Xenopol », Iaşi AISF – Alliance internationale pour le suffrage des femmes AMN Hist. – Acta Musei Napocensis. Historia, Cluj-Napoca AMP – Acta Musei Porolissensis, Zalău ANIC – Les Archives Nationales Historiques Centrales, Bucarest BDIC – Bibliothèque de Documentation Internationale Contemporaine, Nanterre BMD – Bibliothèque Marguerite Durand, Paris BMIM – Bucarest. Matériaux d’historie et muséographie CAF – Centre des Archives du Féminisme, Angers CARHIF – Centre d'Archives pour l'Histoire des Femmes, Bruxelles CIF – Conseil International des Femmes CNFF – Conseil National des Femmes Françaises CNFR – Conseil National des Femmes Romaines GNFR – Groupement National des Femmes Roumaines MIF – Petite Entente Féminine MN – Musée National, Bucarest M Of. – Journal Officiel PNL – Parti National Libéral PNŢ – Parti National Paysan PSD – Parti Social Démocrate RdI – Revue d’historie RFR – Réunion des Femmes Roumaines SAI – Études et articles d’historie, Bucarest SJANB – Service Départemental des Archives Nationales Braşov SJANI – Service Départemental des Archives Nationales Iaşi SONFR – Société Orthodoxe Nationale des Femmes Roumaines UER – Union des Éducatrices Roumaines UFR – Union des Femmes Roumaines SOMMAIRE Abréviations Introduction……………………………………………………………………………………5 Première partie Le féminisme roumain – début et évolution jusqu’ à la Grande Unité……17 Chapitre 1 : Les origines et l’esquisse du mouvement jusqu’en 1916………………….......19 1.1. L’associationnisme féministe……………………………………………………23 1.2. Le Féminisme et le mouvement socialiste………………………………………41 1.3. Les débuts d’une doctrine féministe…………………………………………….47 1.4. Vers la revendication du droit de vote…………………………………………..58 1.5. La spécificité nationale et les tendances d’unification du mouvement……………………………………………………………………….64 1.6. Les premiers contacts avec le mouvement féministe international………………………………………………………………………69 Chapitre 2 : La Première Guerre Mondiale et « l’affaire féministe »……………………….79 2.1. L’attitude des féministes par rapport à la guerre………………………………...83 2.2. L’implication sociale…………………………………………………………….90 2.3. La Reine Marie – l’image de la femme roumaine pendant la guerre versus l’absence des femmes des témoignages écrits………………………………………………..99 2.4. La reprise de l’activité propagandiste. L’Apparition de l’Association pour l’émancipation civile et politique des femmes roumaines………………………………….103 2.5. La « perte » du droit de vote…………………………………………………...111 2.6. Les « victoires » de la guerre…..........................................................................116 Deuxième partie Les années vingt – l’apogée du féminisme roumain…………………….123 Chapitre 1 : L’intégration, l’organisation et le développement du mouvement…………...126 1.1. Les deux tendances du féminisme roumain……………………………………129 1.2. Le Conseil National des Femmes Roumaines………………………………….138 1.3. La Reine Marie, la plus importante militante du mouvement féministe……….143 1.4. La Relation avec la France. La Visite de Madame Avril de Sainte-Croix…......146 1.5. Deux nouvelles sociétés féministes.....................................................................148 1.6. La position des partis politiques par rapport aux revendications féministes…...151 1.7. La condition et le travail de la femme. Le milieu rural et l’implication des associations féministes……………………...........................................................................158 1.7.1. L’analphabétisme féminin – un obstacle dans la propagation du mouvement………………………………………………………………………….166 1.7.2. La présence des femmes dans l’industrie……………………............169 1.7.3. « Le personnel féminin du corps des fonctionnaires »……………….172 Chapitre 2 : L’Activité du mouvement féministe 2.1. Le CNFR reflété dans les rapports du CIF……………………………………..176 2.2. Vers le futur droit de vote………………………………………………………181 2.3. Une « victoire » du féminisme roumain : l’article 6 de la Constitution de 1923…………………………………………………………………………………………190 2.4. De nouvelles modalités d’action et un droit de vote inespéré………………….199 2.5. La Conférence des minorités de 1925 – une action nationale avec des « impressions » internationales……………………………………………………………..202 2.6. La loi électorale de 1926………………………………………………………208 2.7. La Maison de la Femme – le siège du CNFR…………………………………212 2.8. Le vote municipal – le premier droit politique……………………………......217 Chapitre 3 : Les actions en plan international……………………………………………..225 3.1. L’adhésion et l’affirmation au sein du CIF…………………………………....227 3.2. La Petite Entente Féminine – une initiative roumaine…………………………232 Troisième partie Le militantisme féministe des années trente…………………………….238 Chapitre 1 : Les tendances de regroupement du mouvement et les conflits internes……...242 1.1. Le Groupement National des Femmes Roumaines – un « parti féminin »?.......243 1.2. La première participation des femmes aux élections………….........................256 1.3. L’Union des Femmes ouvrières………………………………………………..273 1.4. La visite de deux féministes françaises en Roumanie………………………….275 1.5. Le scandale politique des conseillères……………………................................282 1.6. Le Front Féminin, la paix et la démocratie…………………………………….293 1.7. Vers la fin du mouvement féministe………………………..............................301 Chapitre 2 : Les domaines d’action et les dernières « victoires » 2.1. L’obtention des droits civils……………………………………………………309 2.2. Le travail de la femme………………………………………………………….321 2.3. L’abortion et la prostitution…………………………………………………….327 2.4. Les droits politiques « intégraux »……………………………….....................335 Conclusions………………………………………………………………………………...341 Bibliographie……………………………………………………………………………….348 Table des Annexes…………………………………………………………………………365 Introduction En Roumanie, 20 ans après la chute du régime communiste, la liberté d’expression a permis une recherche continue, et des sujets jadis absents ou simplement évités de bonne science commencent à être abordés et étudiés. Durant les dernières années, le féminisme1, défini comme une doctrine militante pour l’émancipation de la femme dans tous les domaines de la vie, recèle une place importante au cadre des sujets de recherche scientifique abordés dans le milieu universitaire roumain, et celui d’Iaşi en particulier, situé tout au début du chemin. Devenu un sujet de plus en plus fréquent dans le paysage contemporaine, le féminisme a bénéficié de l’apport cadre de la « nouvelle histoire » de l’École des Annales, à travers une approche de l’espace de la vie privée, du quotidien, par l’appel à l’altérité et à l’image d’autrui, comme une modalité de reconstruction du mental collectif. L’historiographie française a eu l’initiative du « rafraîchissement » de la problématique sociale et des techniques d’investigation du passé. Le thème abordé se distingue par le fait d’être moins connu et recherché, le manque d’une histoire du mouvement féministe de l’espace roumain représentant le principal impulse dans notre choix, une démarche soutenue, par ailleurs, en Roumanie, comme en France. Cette thèse, sans se proposer de réaliser un tableau complet, s’arrête notamment sur l’histoire du féminisme roumain, en essayant une analyse de l’évolution du mouvement dès son apparition jusqu’à la veille de la Seconde Guerre Mondiale. Pourquoi la période de l’entre-deux-guerres ? La réponse à une telle question est relativement simple, ayant en vue que l’apogée du mouvement est encadré par les années 1918-1930, fait qui est reconnu tant par les féministes, dans leurs mémoires, ainsi que par ceux