"It LE FORUM Restaurant - Bar - Cocktails - Glacier
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Ui - "it LE FORUM Restaurant - Bar - Cocktails - Glacier Une coupe de champagne vous sera offerte gracieusement avant votre dîner sur présentation du billet d'entrée. // ¡P 20, place de l'Horloge - 84000 AVIGNON Tél. 04 90 82 43 17 - Fax 04 90 82 28 37 Dimanche II juin 2006 - I4h30 Mardi 13 juin 2006 - 20h30 Clôture de la saison d'opéras TOSCA Opéra en trois actes Livret de Giacosa et lllica d'après la pièce de Victorien Sardou Musique de Giacomo PUCCINI en langue originale [Editions musicales Salabert Ricordi) Production de l'Opéra-Théâtre d'Avignon et des Pays de Vaucluse En partenariat avec _ la Banque Chaix et France Bleu Vaucluse D 1 S T R 1 B U T 1 O N Direction musicale VINCENT BARTHE Direction des Chœurs et de la Maîtrise STEFANO VISCONTI Etudes musicales HÉLÈNE BLANIC Mise en scène NADINE DUFFAUT Assistant à la mise en scène ROGER NUNES Décors EMMANUELLE FAVRE Costumes CLAUDE MASSON Lumières PHILIPPE GROSPERRIN Floria Tosca OLGA ROMANKO Mario Cavaradossi CESARE CATANI Il Barone Scarpia SENGHYOUN KO Cesare Angelotti NICOLAS COURJAL Il Sagrestano LIONEL PEINTRE Spoletta ANTOINE NORMAND Sciarrone JEAN-LOUP PAGESY Il Pastore LORELINE MIONE Il Carceriere ALAIN CHARLES ORCHESTRE LYRIQUE DE REGION AVIGNON-PROVENCE Délégué général : Didier Herbet CHŒURS ET MAITRISE DE LOPERA-THEATRE DAVIGNON ET DES PAYS DE VAUCLUSE Direction : Stefano Visconti Conseiller artistique : RAYMOND DUFFAUT Directeur de la scène et des services techniques PATRICK RICHALET Directeur de production PHILIPPE TURCHI Régisseur général PATRICE BUNCKE Régisseurs de scène NATHALIE BRUNO - MICHELE SORO Responsable costumes LAETITIA HERBETTE Surtitrage PATRICK DESSEAUVE Coiffeuse-Perruquière CHRISTIANE BRUNO Maquilleuse LAURENCE LABROUSSE Les perruques sont fournies par la Maison Buteux (Rouen], et les chaussures par la Maison Pompeï (Parisl Les décors ont été réalisés dans les Ateliers Artefact (direction Donninique Lebourge] Les costumes des solistes ont été coupés et réalisés dans les Ateliers de couture de l'Opéra-Théâtre d'Avignon et des Pays de Vaucluse Les costumes des chœurs et des figurants sont fournis par la Maison Cornejo (Madrid) LOpéra-Théâtre d'Avignon et des Pays de Vaucluse remercie le Festival d'Avignon pour sa collaboration technique. CENESE a Tosca est à l'origine un dranne de Victorien Sardou dont le succès fut assuré, lors de sa création en novem- L bre 1887 à Paris, par l'interprétation saisissante de Sarah Bernhardt dans le rôle-titre. n célèbre cliché de Nadar a fixé pour l'éternité cette Tosca de légende. C'est elle que vit Giacomo Puccini, Udans sa version française, à Milan en 1889. Alors âgé de trente-et-un ans, le musicien - dont Le V'dli avait été un succès en 1884 dans la capitale lombarde - s'enthousiasme pour l'ouvrage, séduit par la violence des pas- sions et la savante progression de l'action qui lui semblent convenir à merveille pour un livret d'opéra. En mai 1889, un mois après l'échec d'Edgar a la Scala, Puccini demande à son éditeur Ricordi de prendre contact avec Victorien Sardou. Les droits d'adaptation sont enfin obtenus en novembre 1891. Les intrigues ourdies par le com- positeur Franchetti pour s'approprier le sujet faillirent écarter Puccini du projet. e livret, dramatiquement bien supérieur à la pièce de l'écrivain français, fut rédigé par lllica et Giacosa. LSupprimant de nombreux personnages inutiles, éliminant toutes les digressions historiques et politiques, rassemblant leur action en trois actes au lieu de cinq, ils écrivirent un livret à la fois plus varié et plus resserré et dont la tension dramatique ne faiblit à aucun moment, jusqu'au dénouement final. près les triomphales créations de Manon Lescaut [1893) et La Boheme [18961 à Turin, Puccini se consacra à Ala composition de Tosca, à partir de janvier 1898, après avoir songé à d'autres sujets, dont La Faute de l'Abbé Mouret de Zola. Il modifia le livret initial, ayant l'idée du dernier monologue de Cavaradossi - à la place de celui imaginé par lllica, ainsi que l'hymne d'amour des deux amants à la fin de leur dernier duo. Sachant que les romains ne pourraient croire à la vraisemblance d'une Tosca se jetant dans le Tibre depuis la terrasse du Château Saint-Ange, il essaya vainement de fléchir Sardou pour qu'il laisse vivre son héroïne devenue folle. Le prélude du dernier acte lui donna beaucoup de mal et il en déclara la musique « écrite par Dieu d'abord, par lui ensuite ». Il termina la partition fin septembre 1898. Avec Tosca, Puccini fait une incursion dans le domaine du vérisme, insistant sur les détails réalistes, recherchant les effets théâtraux excessifs, grossissant exagérément les aspects cruels, voir morbides. Par ailleurs, les accents tragiques et héro'i'ques de l'ouvrage le rattachent au grand opéra du XIXème siècle et sont à l'opposé de l'univers intimiste de La Boheme. La richesse de l'invention musicale se manifeste par la multiplicité des thèmes - une soixantaine - sorte de leitmotive associés aux per- sonnages, aux sentiments et aux situations, tels les fameux « trois accords » de Scarpia. a création de l'ouvrage eut lieu à Rome, au Théâtre Costanzi, le 14 janvier 1900, sous la direction de Léopold Mugnone, avec la soprano roumaine Harcilea Dardée dans le rôle-titre, le baryton Eugenio Giraldoni IScarpia) et le ténor Emilio de Marchi [Mario Cavaradossi). Ce dernier choix déçut profondément Enrico Caruso, à qui Puccini avait promis le rôle. La première représentation se déroula dans un climat rendu tendu par l'an- nonce d'un attentat à la bombe qui devait avoir lieu en cours de spectacle, fait plausible dans le contexte poli- tique de l'époque. Par ailleurs, l'audace de montrer des policiers sous l'aspect de tortionnaires et les allusions à une dévotion hypocrite [[Attavanti, et la « prière » de Toscal soulevèrent l'indignation des milieux de droite. Contrairement au jugement plutôt froid de la critique, l'accueil du public fut chaleureux. e second acte fut cependant moins apprécié que les deux autres. Lannée même de sa création, l'ouvrage fut Lreprésenté dans la plupart des théâtres italiens, dont celui de la Scala Imars 19001, avec Harcilea Dardée, Eugenio Giraldoni et Giuseppe Borgatti, ainsi qu'à l'étranger : à Londres, au Covent-Garden (juillet 19001, et à New-York, au Metropolitan Opéra [juillet 19011 ; puis à l'Opéra-Comique le 13 octobre 1903, dans la version française de Paul Ferrier, avec Claire Friche, Léon Beyle et Hector Dufranne, sous la direction d'André Messager La Tosca n'eut d'abord qu'une vingtaine de représentations, mais sa reprise, en 1908, avec Marthe Chenal, lui donna son véritable départ. Louvrage, qui atteignit sa « millième » à l'Opéra-Comique en 1948, est entré offi- ciellement à l'Opéra de Paris le 10 juin 1960, avec Renata Tebaldi, Gabriel Bacquier et Albert Lance, sous la baguette de Georges Prêtre. n fait, Tosca était déjà apparue sur la scène du Palais Garnier en novembre 1925, en mai 1928 et surtout en Edécembre 1958 avec un deuxième acte inoubliable, interprété, au cours d'un gala télévisé, par Maria Callas, Tito Gobbi et Albert Lance, sous la direction de Georges Sébastian. ANALYSE Rome, juin 1800 ACTE I : L'intérieur de l'Eglise Sant'Andrea délia Valle, à Rome. Cesare Angelotti. ancien consul de la République romaine, se réfugie dans l'Eglise Sant'Andrea délia Valle, après s'être évadé de son cachot du Château Saint-Ange. Il trouve la clef laissée par sa sœur, la Marquise Attavanti, qui lui permet de se cacher dans la chapelle de famille. Le peintre Mario Cavaradossi travaille à un tableau représentant Marie-Madeleine. Le modèle en est justement la Marquise Attavanti, et il compare son visage avec celui de sa maîtresse, la cantatrice Floria Tosca, dont il possède le portrait en miniature. Il découvre alors Angelotti, dont il partage les idées libérales, et promet de l'aider Mais Tosca frappe à la porte. En dissimulant le fugitif, Cavaradossi tarde à ouvrir et Tosca l'imagine en compagnie d'une rivale. Elle donne libre cours à sa jalousie lorsqu'elle reconnaît dans le tableau les traits de la Marquise Attavanti. Cavaradossi la rassure et lui fixe rendez-vous le soir même. Angelotti sort alors de sa cachette, mais un coup de canon lui annonce que sa fuite a été découverte. Cavaradossi lui propose l'hospitalité. Ils sortent ensemble. Le redouté chef de la police de Rome, Scarpia, et son acolyte, Spoletta, qui sont sur les traces d'Angelotti, surviennent alors. Tosca revient à ce moment pour décom- mander son rendez-vous avec Mario. S'étonnant de son absence, Scarpia attise sa jalousie en lui montrant réventail de la Marquise Attavanti. Furieuse, Tosca part pour la maison de son amant, suivie par Spoletta. Tandis que s'élève le Te Deum , qui célèbre la victoire remportée sur Bonaparte, Scarpia met au point un plan machiavélique qui perdra Cavaradossi et lui permettra de posséder Tosca. ACTE il : L'appartement de Scarpia, au Palais Farnèse Attablé pour le repas, Scarpia savoure Lhabileté de son plan tout en attendant des nouvelles d'Angelotti. Spoletta revient. Il n'a pu retrouver le fugitif, mais a arrêté Cavaradossi qu'il soupçonne d'avoir donné asile à l'ancien consul de la République romaine. Une fête est donnée pour célébrer le succès remporté sur Bonaparte : Tosca y chante une cantate. Scarpia lui fait porter un billet. Tandis que Cavaradossi est conduit pour être soumis à la torture, paraît Tosca. Incapable de supporter les cris de douleur de son amant, elle révèle le lieu de la cachette d'Angelotti. A cet instant, un garde apporte la nouvelle de la victoire de Bonaparte à Marengo.