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Oops De Roulis

Oops De Roulis

OPÉRA NATIONAL S BORDEAUX

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OOPS DE ROULIS

MAIRIE DE BORDEAUX j mmm Coups de roulis

Opérette en trois actes. Livret d'Albert Willemetz d'après le roman de Maurice Larrouy. Musique d'André Messager.

Créé le 29 septembre 1928 au Théâtre Marigny à .

Théâtre Fémina Bordeaux É3 SAQUTAM Mars 2004 L'Opéra tient à remercier le Club des Partenaires de l'Opéra National de Bordeaux partenaires fondateurs Actas Consultants Caisse d'Épargne Aquitaine-Nord Cofinoga Mercedes-Benz Bordeaux Société Bordelaise de CIC partenaires associés Air liquide Aquitaine Travaux Banque Populaire du Sud-Ouest Casino de Bordeaux Chlteau Haut-Bailly CORDIER Mestrezat & Domaines EDF Grands Clients Sud-Ouest Gaz de Bordeaux Groupe CMR Chantiers d'Aquitaine Lexus Bordeaux Sanofi Winthrop Industrie (site d'Ambarès) Syndicat Viticole de Pessac-Léognan partenaires Elyo Midi Océan Librairie Mollat THALÏS Avionics les entreprises qui soutiennent des projets...

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Opérette en trois actes. Livret d'Albert Willemetz d'après le roman de Maurice Larrouy. Musique d'André Messager.

M/se en scène Jacques Duparc Direction musicale Philippe Molinié Chorégraphie Andrée Renard Décors Théâtre Municipal de Tarascon Costumes Maison Crout

Béatrice Sophie Haudebourg Kermao Eric Faury Puy-Pradal Jean-François Vinciguerra Sola Myrrhis Patricia Jumelle Pinson Jacques Duparc Cerville Philippe Fargues Haubourdin Jacques Lemaire

Matelots, officiers du Montesquieu, officiers étrangers, diplomates, fonctionnaires egyptiens. invites.

Ballet et Orchestre du Théâtre Fémina Choeur de l'Opéra National de Bordeaux

Régisseur general Bernard Auzimour

Production Opéra National de Bordeaux

Théâtre Fémina Première le 20 mars 2004 Bordeaux

Acte 1: 1 h — entracte (25 mn) — Acte II : 1 h 25 mn Durée totale du spectacle : 2 h 50 mn environ C'EST CE SOI que MARIGNY GRANDE PREMIÈRE GALA MARCELLE OENYA (dm l'Opéra) RAIMU COUPSROUUS Opérette en a actes d'ALBERT WILLEMETZ d'après le Roman de MAURICE LARROUV Musique d' ANDRÉ MESSAGER Mise en ictne d' ALBERT CARRE aveo MAGUY-WARNA PIERRE MAGNIER G. NELSON GUILLST BONAL DANCELY3 ANTONY ROUSSEAU VALLTTE MARCEL CARPENTIER JeanDEISS.d ARY-BRISSAC

•f l»s CHŒURS d* rj ARIGMY ROBERT BURNIER ORCHESTRE da 40 MUSICIENS tout la dirttlion de PAUL LETOM8C war Location ouvert* : IÏLYSEES 06-01 3H Demain, première matinée

m (.mart pour la (motto* de Coups de roulis. Le Tempi. 50 septembre 1928. Argument

L'action se déroule en Méditerranée et au Caire sous la ///'~ République.

— Acte I — Grand branle-bas sur le cuirassé Montesquieu. Malgré les fêtes de Noël qui approchent, toutes les permissions sont suspendues : le député Puy-Pradal est attendu d'un moment à l'autre. Chargé par le Parlement d'une mission d'inspection, il demeurera à bord du bâtiment pendant trois mois, le temps d'une campagne de manœuvres en Méditerranée. Le coup d'envoi de celle-ci est donné par l'embarquement du député, dûment accompagné de son secrétaire. Ce dernier n'est autre que sa fille Béatrice, laquelle est très vite l'objet des attentions du commandant Cerville et du fringant enseigne Kermao.

— Acte II — Durant une escale au Caire, Puy-Pradal offre une grande fête. La comédienne Sola Myrrhis s'y produit ; son rêve est de devenir sociétaire de la Comédie Française. Le député lui paraissant pouvoir être une utile recommandation, elle se lance à sa conquête. De son côté, profitant de la solitude de Béatrice, le jeune enseigne lui avoue son amour. Il se tourne ensuite vers son commandant, afin que celui-ci demande pour lui la main de la jeune fille â son père. Las, Puy-Pradal ne veut d'autre gendre que le commandant Cerville, â qui il confie sa fille, avant de quitter le navire pour suivre la tournée égyptienne de la captivante Mademoiselle Myrrhis.

— Acte III — Au bout de trois mois, la tournée achevée, la comédienne et son admirateur revien­ nent sur le Montesquieu où Béatrice, furieuse de la liaison de son père, cherche à lui ouvrir les yeux. Toujours dévoué, l'enseigne Kermao se laisse surprendre en train d'embrasser Sola. S'il obtient l'effet escompté du côté du père, qui rompt sur le champ avec la jeune femme, la réaction de la fille n'est pas celle qu'il avait prévue : elle lui tient rigueur de ce baiser et ne lui adresse plus la parole. Il faudra l'intervention du commandant pour les réconcilier et obtenir le consentement de Puy-Pradal à leur mariage. La belle Sola, ayant amplement démontré ses talents de comédienne, entrera à la Comédie Française. Quant au député, il se voit offrir plusieurs postes ministériels sauf, bien entendu, celui de la Marine...

Luc Bourrousse

Coups de rouf» | 05

Jacques DUPARC Le Vent du large... Les Senteurs de l'Orient...

Avec l'Amour masqué et Passionnément, Coups de roulis (créée en 1928) est certainement une de mes œuvres préférées d'André Messager.

L'intrigue qui se déroule sur un cuirassé de la Marine Nationale, ancré face aux pyramides du Caire (Acte II) offre un dépaysement qui contraste avec les décors classiques de l'opérette, voire même de la comédie musicale.

C'est donc pour moi l'occasion de proposer au public de nouvelles images au travers d'une action dramatique peu banale dans ce genre de répertoire, chaque personnage possédant à lui seul une histoire complète, laquelle mêle joyeusement politique, amour, affaire, honneur, passé, amitié, rancœur, passion et famille...

Raimu fut le créateur du rôle principal de Puy-Pradal, député parachuté sur un cuirassé de la Marine pour une mission de contrôle des emplois du temps et des dépenses I L'épisode pourrait avoir lieu de nos jours !!!

Autant dire que cet ouvrage, — méritant d'être admirablement chanté dans l'esprit de la musique élégante et raffinée de Messager — doit également être interprété par d'excellents comédiens qui puis­ sent mener tambour battant cette intrigue politico-militaire aux senteurs orientales.

Véhiculant un anti-parlementarisme récurrent dans l'Histoire nationale, cette intrigue nous conduit dans les méandres de la poli­ tique étrangère de défense de la France au début du siècle dernier : on demandait alors aux administrations de réduire les dépenses « aux frais de la Princesse » comme le chante le matelot Pinson ! Décidément le monde avance... et reste incorrigible... !

Coups de rvuhs | 07 @ **• - Bàteaux dr Guerre.- " Chérie* Martel " Coiratté de 1" Rang Luc BOURROUSSE Petite visite guidée du cuirassé Montesquieu

cuirassé n. m. Navire de ligne revêtu de plaques de cuirasse destinées à le protéger contre les projectiles. Peut éventuellement servir à l'exploration sous-marine, comme le France, qui révéla en 1922 une roche jusqu'alors ignorée près de Quiberon en venant s'y éventrer. Quarante-neuf cuirassés ont porté les couleurs de la Marine française, du Redoutable au Jean-Bart, se couvrant de gloire en 1915 lors de la bataille des Dardanelles, où s'illustrèrent le Suffren, le Bouvet, le Charlemagne et le Gaulois, sous les ordres de l'amiral Cuépratte — ce qui n'empêcha pas ce dernier, les combats terminés, de se faire l'avocat de leur remplacement par une flotte constituée de croiseurs sous-marins : l'apparition de l'aviation et des submersibles de combat avait révélé la vulnérabilité des impo­ sants cuirassés, lourds, lents, cibles toutes désignées pour les sournoises torpilles adverses. En écho aux bouleversements radi­ caux de la société consécutifs au conflit, les années vingt seront une période de profondes mutations pour la Marine, où s'oppo­ sent les théories les plus variées concernant le renouvellement de la flotte, sur laquelle pèse en outre une situation économique diffi­ cile — en 1928, les crédits de construction ne seront pas votés : c'est dire si le sujet de Coups de roulis est d'une actualité brûlante au moment de sa création. Le gouvernement, toutes tendances confondues, rechigne généralement aux dépenses militaires, et les écrits de Maurice Larrouy sont d'abord des ouvrages militants : L'Odyssée d'un transport torpillé, paru en 1917 sous X (ou plus exac­ tement sous « Y », prudent anonymat du capitaine de corvette René Milan, qui n'avait pas encore choisi son pseudonyme défi­ nitif), inaugure avec succès une série de romans d'aventures et de témoignages à la gloire des valeureux soldats de la mer. Coups de roulis, publié en 1925, confronte explicitement un parlementaire soucieux de réduire les dépenses publiques aux réalités quoti­ diennes des gars de la Marine. La conclusion qu'en tire le député

Coups de rouln J 09 est que « le Parlement a pour devoir de les aider, non de les critiquer » — et bien entendu de ne pas réduire leur budget. Ainsi Messager et Albert Willemetz (discrète­ ment épaulés par Chartes-Louis Pothier. immortel auteur des Roses blanches) renouent-ils avec la satire politique qui rehaussait de son sel les piquants chefs- d'œuvre d'Offenbach. Bien entendu, la transposition à la scène ne va pas sans une notable simplification d'intrigues savamment entrelacées et de thèses abondamment exposées sur le papier. Mais ces dernières, réduites à la glorification du matelot et à la dérision du parlemen­ taire. et donc moins liées à des circonstances précises, assureront pendant une bonne

>01 douzaine d'années la popularité de l'oeuvre, culminant en 1931 avec un film de Jean de La Cour dont on notera que la version anglaise, intitulée Tossing Ship, transforme le roulis en tangage... Max Dearly, Edith Manet et Roger Bourdin y entourent Pierre Magnier, seul interprète de la création à reprendre son rôle à l'écran, en l'occurrence celui du commandant Cerville. Ses camarades du théâtre Marigny, pourtant, ne redou­ taient guère l'oeil indiscret de la caméra, Raimu tout le premier, créateur du rôle du député Puy-Pradal. Sa fille Béatrice était incarnée par Marcelle Denya qui, pour être une élève de l'immense Félia Litivinne et avoir été la première Liù dans Turandot au Palais Carnier, n'en déployait pas moins suffisamment d'abattage et de charme pour apparaître en vedette dans une poignée de films, notamment Un caprice de la Pompadour et le Casanova de Volkoff ; l'impeccable Robert Burnier, quant à lui, premier Kermao, accumulera par dizaines les prestations cinématographiques, de Quand te tues-tu ? à Marie-Chantal contre docteur Kha, évoluant des jeunes premiers comiques à de savoureuses silhouettes subtilement campées. Il n'y a guère que la spirituelle Maguy Warna, créatrice du rôle de Sola Myrrhis, pour s'être tenue éloignée des studios de tournage ; mais si le cinéma ne nous a rien conservé de sa grâce ironique, elle eut les honneurs d'un élégant portrait dû au peintre Manuel Bartold, apothéose d'une respectabilité publique que l'ambitieuse mademoiselle Myrrhis n'eût certes pas dédaigné, et le disque a su préserver les accents de sa voix charmante, comme du reste ceux de l'essentiel de la distribution originale, Raimu excepté. Il est vrai que cet ultime opus lyrique de Messager bénéficia de toutes les attentions et de tous les soins imaginables, aussi bien en ce qui concerne l'immortalisation de l'événement que l'éla­ boration du spectacle proprement dit : Albert Carré en personne, ci-devant directeur de l'Opéra-Comique et vieux complice du compositeur, signait la mise en scène comme il avait signé celle de Pelléas, André Messager lui-même dirigeant la générale et la première avant de céder la baguette à Paul Letombe. Le succès fut au rendez-vous, et durable ; avec les trésors d'esprit et d'inspiration musicale dont regorge l'oeuvre, on ne voit pas comment il aurait pu en être autrement...

Luc Bourmusse est historien de la musique. mmm

Coupt de rouhs | Il

• Andre Mrsuiger.

Coups de roulis : compte-rendus de la création

Une telle pièce ne peut guère être analysée sans qu'un simple raccourci n'enlève au sujet toute la saveur qui fait son charme. Comment, en effet, décrire en quelques mots une suite de scènes dont l'intérêt vaut surtout par leur enchaînement et par la façon très étudiée avec laquelle sont présentés les personnages ? Toute l'intrigue qui se déroule durant les trois actes évolue autour d'une mission d'enquête confiée par le gouverne­ ment au député Puy-Pradal en vue d'effectuer des économies sur le budget de la Marine. Puy-Pradal, accompagné de sa fille Béatrice qui lui sert de secrétaire, s'embarque sur le cuirassé Montesquieu, où, bien loin de réaliser des économies, il pousse au contraire le commandant du navire à des dépenses superflues, qu'en qualité de commissaire du gouvernement il juge indispensables. Au cours de sa croisière, le député se laisse en outre séduire, lors d'une escale en Ëgypte. par les charmes d'une actrice en tournée. Sola Myrrhis, tandis que sa fille Béatrice, courtisée à la fois par le commandant du vaisseau et par l'enseigne Kermao, devient, au dénouement, la fiancée de ce dernier dont elle a fini par s'éprendre. Pour cette opérette, empreinte de verve autant que de fantaisie de bon aloi, M. André Messager a composé une partition dans laquelle se révèle la parfaite maîtrise du musicien, la musique y exprime toujours, de la façon la plus subtile, les effets scéniques qu'elle souligne avec des accents justes. La ligne mélodique, très pure et très souple, infiniment plaisante, est mise en valeur par une pâte harmonique qui. sans recherche et sans affec­ tation, présente sans cesse un caractère d'incontestable distinction. L'orchestration, assez sobre mais parfaitement équilibrée, renferme certains mélanges de timbres dont l'effet ne manque pas d'être séduisant. Dans le franc succès remporté par cette musique délicate, peut-être faut-il voir une tentative de réaction du goût en

Comp\ df rowfct | IJ faveur de la véritable opérette, c'est-à-dire celle qui est restée dans la tradition bien française. L'interprétation est digne des meilleurs éloges. M. Raimu a composé un Puy-Pradal remarquable de justesse et de vérité ; Mlle Marcelle Denya, de l'Opéra, s'est révélée, dans le rôle de Béatrice, une excellente comédienne ; Mlle Maguy-Warna, MM. Robert Burnier et Pierre Magnier incarnèrent excellemment les personnages qu'ils représentaient. Aux applaudissements mérités que recueillirent tous les artistes, associons une mise en scène qui, réglée par M. Albert Carré, comporte autant de trou­

• Raimu. vailles heureuses que de mouvement et de vie.

M. PlTOY, Le Ménestrel, 5 octobre 1928.

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On ne se divertit plus qu'aux opérettes. Au cours de cette semaine, le public a été convié à entendre quatre ouvrages nouveaux de cette sorte. Je ne sais si l'on me saura gré de parler avec détail de deux d'entre eux qui ne peuvent que servir de prétextes au mauvais goût. Laissons-les à leur ombre. Ne portons pas notre attention si bas. Ne nous occupons que de Coups de roulis et de Mariette ou comment s'écrit l'histoire. Ces comédies lyriques ont tout ce qu'il faut pour subjuguer un auditoire qui a des sentiments un peu délicats. Les points de vue qu'elles nous donnent sont, cette fois, des plus agréables. Coups de roulis, de M. Maurice Larrouy, est tout ensemble un roman aux péripéties entraînantes et un âpre plaidoyer pour notre Marine. On connaît la manière de cet écrivain, qui • Marcelle Denya. débuta par un coup de maître avec l'Odyssée d'un transport torpillé. Qui eût dit alors que ce capitaine de corvette, passé à la littérature, viendrait un jour à l'opérette ? Et qui eût pensé que Coups de roulis, ce livre d'aventures et de discussions, se transformerait en livret de comédie lyrique ? On pouvait à la rigueur en tirer une pièce de satire sociale comme on en voyait, avant la guerre, au théâtre Antoine, voire un drame à grand spectacle pour le Châtelet. M. Albert Willemetz, qui n'a pas toujours trop de distinction, est un bien habile homme. Il a adapté pour la scène lyrique Coups de roulis d'une libre et bonne humeur. Il n'a pas fait un tort voyant à M. Maurice Larrouy, qui, de son côté, ne s'est pas montré susceptible. À ce travail inattendu, l'opérette a pris un ton neuf, un intérêt renouvelé.

• Maguy Wama, portrait de Manuel Bartold. [...] Ce qui subsiste, c'est ce milieu maritime grisant et encore neuf dans la comédie lyrique. Lorsqu'on a vu apparaître, au premier acte, ces choeurs de marins robustes et élégants, notre imagination a été frappée de leur grave simplicité, de leur caractère traité sans bassesse. Le premier acte de la comédie est un pur enchante­ ment Le second acte laisse à désirer. Le troisième acte remet habilement les choses au point. Aussi bien, depuis la première représentation, le second acte a été allégé. [...] Toute la pièce se passe maintenant sur le pont du croiseur. L'intrigue file ainsi avec la vitesse du navire. Nous n'avons rien ressenti depuis longtemps qui nous ait davantage amusés, instruits, touchés. D'autant que la musique de M. André Messager fait tout pour l'embellissement de l'ouvrage. On ne peut entendre un langage lyrique plus délicat, d'une finesse et d'une variété plus intelligentes, ni plus sensibles ; des phrases mélodiques plus expressives, aux déroulements et aux chutes plus souples et plus savants. M. André Messager n'a pas suivi les désordres de la musique présente. Il a pris une conduite toute différente de celle de nos compositeurs d'opérettes modernes. Il s'est laissé aller à son choix. Il a conservé le vocabulaire exquis et toujours vif de Véronique et des P'tites Michu, ces deux chefs-d'œuvre de la musique gaie, jamais il ne s'est montré avec tant d'avantage que dans cette époque où l'on s'accommode si vite aux erreurs, à l'ignorance, aux frénésies de nos faiseurs d'opérettes. Notre raison n'a plus à gémir en vain. Le prélude du premier acte de Coups de roulis est fait du choeur des officiers de marine qu'on entend au lever de rideau et d'un « staccato » semblable à une danse des Deux Pigeons, et qu'on retrouve au troisième acte dans les couplets « Quand on fait ça ». Les marins lisent les lettres qu'on leur a distribuées à bord. Écoutez la lettre du lieutenant de vaisseau Haubourdin, qui séduit par le même charme que celui de la chanson de . Les congés sont arrêtés. Naturellement, au cours de l'en­ semble qui suit, les permissionnaires « valsent » sur un air de valse. Le haut- commissaire Puy-Pradal fait son entrée sur une Marseillaise drôlement traitée et qui se termine sur un galop à la Offenbach. Les premiers couplets de Béatrice et ceux du haut- commissaire sont de la forme la plus piquante. Je préfère pour­ tant les seconds couplets de la THIS RECORD (MADE BY PATEIJTED CeL 'JMS! A GpAPHOft-iOflF- Co.j PROCESS) MUST NOT at SOLD UMITECÏ — , E.C. "»« jeune fille et l'adorable duo du BELOW PRICE FIXED BY PATENTEES, F MADE: >N ENGLAND roulis dont l'accompagnement fauréen a le balancement discrè­ COUPS DE ROULIS—ACTE 1: DUO OU COUP DE ROULIS tement transposé de la houle CLivroi de A Willemetz «I M. Larrouy—Musique do A. Messager) marine. Le finale du premier acte Mlle M. D-ÇUYÂï de l'Opéra j V M. GUSTAVE NELSON A entraîne, étourdit, par la diversité Accompagnement d'orchestre sous la direction /A de M PIERRE CHAGNON M D19140 et la verve sans cesse jaillissante. On y discerne l'écho de l'entrée des jeunes filles, au quatrième tableau des Noces de Figaro. Le prélude du second acte n'est, comme dans les opérettes actuelles, que le final du premier acte. Les invités d'Égypte entonnent un choeur à la Lakmé. Sola Myrrhis détaille ses couplets sur un rythme de tango qui dépeint avec esprit la boiterie qu'elle simule. Tout l'art messagérien se découvre dans le contrepoint subtil des couplets de Puy-Pradal. La chanson « Donnant, donnant » de Sola Myrrhis rappelle agréablement Véronique. Les couplets de Béatrice « Tous les deux me plaisent » méritent toute notre attention pour leur finesse heureuse. Regrettons que M. Pierre Magnier n'ait pu inter­ préter les strophes du commandant Gerville, empreintes d'un véritable caractère de beauté. Comme il est d'usage, le prélude du troisième acte ne fait que répéter le final du second. Un rondeau d'une facture accomplie est précédé d'un duo sur l'air « Quand on a fait ça », joué à l'ouverture de la comédie. Nouveaux couplets de Sola Myrrhis de la même veine que le délicieux Amour masqué. Suit un duo d'une tendresse animée et où se perçoivent comme les battements des coeurs amoureux. Après un ensemble qui est la répétition du « Sans fil » du premier acte, la pièce prend fin sur les couplets de la petite secrétaire qu'on a également entendus au premier acte, à l'entrée de Béatrice. Un musicien aussi éclairé que M. André Messager ne fait rien au hasard. Nous avons trop de preuves de sa pénétration pour douter de la perfection de sa technique. Son instrumentation n'est pas gênée par un scrupule d'originalité. Tout y est propre, juste, clair, d'une réussite absolue. Le compositeur maintient son parti d'une fermeté intelligente. Son inspiration lumineuse et simple a assez de valeur pour traverser les âges. Sa personnalité absorbante a hérité les biens de l'esprit des vieux musiciens français. Le temps ne touchera pas à son oeuvre qui élève l'esprit en même temps qu'elle l'amuse. M. André Messager a gardé néanmoins une généreuse curiosité de tous les instants. M. Albert Carré a mené à sa perfection la mise en scène de cette rafraîchissante comédie nautique. Pendant la tempête, alors que le bateau penche dangereusement sur scène, il a commandé et conduit les mouvements des personnages avec une assu­ rance scrupuleuse d'officier de quart. Mlle Marcelle Denya a fait de Béatrice une blonde sans ingénuité niaise. Elle chante comme à l'Opéra, d'où elle vient, et d'un talent véhément et attentif cette musique qui, dans son essor plaisant, a une correc­ tion académique. Mlle Maguy-Warna tient avec beaucoup d'art, d'à-propos, d'exactitude tranchante, le rôle de Sola Myrrhis. M. Pierre Magnier, dont l'autorité est consommée, a magistralement dessiné la figure du commandant Gerville. On est touché des vrais mérites de M. Robert Burnier, qui sait chanter d'un goût raffiné et jouer de façon pénétrante. À M. Raimu, dont la fantaisie est intarissable, est confié le rôle de Puy-Pradal. Il y a vraiment trop d'écart entre le capitaine de frégate de M. Pierre Magnier et le parlementaire - d'un si haut mérite dans le roman - de M. Raimu. L'un est un député d'une sottise qui va jusqu'à ignorer le nom de La Fontaine, ce qui est invraisemblable quand il s'agit d'un représentant aussi éminent que Puy-Pradal.

16 L'autre est un officier de marine d'une élégance dédaigneuse d'amiral. L'opposition était d'autant plus forte à la répétition générale que M. Raimu, souffrant, n'avait pu chanter avec l'éclat qui convient à sa partie. M. Carpentier est excellent dans le rôle de l'amiral de Saint-Mesmin. Mais pourquoi s'est-il fait la tête de M.Jacques Rouché ? Le nom de Béatrice inspire et attendrit M. André Messager. Béatrice est déjà l'hé­ roïne d'une pièce lyrique du musicien jouée longtemps à l'Opéra-Comique. La Béatrice de Coups de roulis éprouvera un sort plus favorable encore. Sa jeunesse hardie, quoique maintenue dans les limites de l'art, est plus à la mesure du grand public. Un succès extraordinaire a répondu au nouveau dessein de M. André Messager.

Henry MALHERBE, Le Temps, 3 octobre 1928.

Coups de roulis | 17 35T André MESSAGER (1853-1929)

1853 Naissance à Montluçon le 30 décembre. 7 869-1874 Études à l'école Niedermeyer. 7 874- 7 880 Organiste du chœur à l'église Saint-Sulpice. 1875 Symphonie en la. 1878 Folies-Bergère :Fleur d'oranger, ballet. 1879 Folies-Bergère :Les Vins de France, ballet ; Mignons et Vilains, ballet. 1880 Souvenirs de Bayreuth, fantaisie-quadrille pour piano à quatre mains, en collaboration avec Gabriel Fauré. 7 880- 7 881 Chef d'orchestre à l'Éden-Théâtre de Bruxelles. 1883 Folies-Dramatiques, 8 novembre : François les Bas Bleus, opérette en trois actes d'Ernest Dubreuil, Paul Burani et Eugène Humbert laissée inachevée par Firmin Bernicat, complétée par Messager ; avec Jeanne André, Max Bouvet et Montrouge. 1885 Folies-Dramatiques, 17 novembre : , opérette en trois actes de Paul Burani et Eugène Humbert ; avec Juliette Simon-Girard, Simon Max et Gobin. Bouffes-Parisiens, 12 décembre : La Béarnaise, opérette en trois actes d'Eugène Leterrier et Albert Vanloo ; avec Jeanne Granier. 1886 Opéra, 18 octobre : Les Deux Pigeons, ballet, chorégraphie de Louis Mérante ; avec Rosita Mauri, Marie Sanlaville et Louis Mérante. 1887 Folies-Dramatiques, 6 avril : Le Bourgeois de Calais, opérette en trois actes d'Ernest Dubreuil et Paul Burani. 1888 Menus-Plaisirs, 16 février : Les Premières Armes de Louis XV, opérette en trois actes de Benjamin Antier, révi­ sion des Beignets du Roi, musique de Firmin Bernicat, par Albert Carré et André Messager. Théâtre de la Renaissance, 26 décembre : , conte de fées en trois actes de Catulle Mendès ; avec Mlles Aussourd, Nixau, et Louis Morlet. 1889 Bouffes-Parisiens, 18 décembre : Le Mari de la Reine, opérette en trois actes de Grenet-Dancourt et Octave Pradier ; avec Mily Meyer, Mlle Aussourd, Albert Piccaluga et Montrouge. 1890 Opéra-Comique, 29 mai : , opéra-comique en trois actes d'Albert Carré ; avec Lise Landouzy, Mme Molé-Truffier, Gabriel Soulacroix et Lucien Fugère. 1891 Inauguration du Nouveau-Théâtre, 17 octobre :Scaramouche, pantomime-ballet en deux actes, en collabo­ ration avec Georges Street ; avec Félicia Mallet et Henry Krauss. 1893 Théâtre de la Renaissance, 30 janvier : Madame Chrysanthème, comédie lyrique en quatre actes de Georges Hartmann et André Alexandre d'après Pierre Loti ; avec Jane Guy, Louis Delaquerrière etJacquin. Nouveau-Théâtre, 22 décembre : Miss Dollar, opérette en trois actes de Charles Clairville et Vallin ; avec Blanche Marie, Augustine Leriche, Barrai et Decori. Théâtre Libre, 26 décembre : Amants éternels, ballet en un acte. 1894 Londres, Savoy Theatre, 3 juillet : , opéra-comique en trois actes de Michel Carré, Frederic E. Weatherly et Harry Greenbank, en collaboration avec Hope Temple, future Mme André Messager ; avec Florence St.John, Florence Perry et Richard Temple. 1896 Folies-Dramatiques, 15 février : La Fiancée en loterie, opérette en trois actes de C. de Roddaz et A. Douane, en collaboration avec Paul Lacome ; avec Armande Cassive, Augustine Leriche, Jean Périer et Eugène Vauthier. Opéra-Comique, 5 mai : Le Chevalier d'Harmental, opéra-comique en cinq actes de Paul Ferrier d'après Alexandre Dumas ; avec Jane Marignan, Julien Leprestre, Lucien Fugère et Jacques Isnardon. Théâtre Marigny, 6 juin : Le Procès des roses, ballet en un acte de Catulle Mendès.

Coups de roulis | 19 1897 Théâtre Marigny, 15 mai: Le Chevalier aux fleurs, ballet en un acte, en collaboration avec Raoul Pugno. Bouffes-Parisiens, 16 novembre : Les P'tites Michu, opérette en trois actes d'Albert Vanloo et Georges Duval ; avec Odette Dulac et Alice Bonheur. 7 898- 7903 Directeur de la musique à l'Opéra-Comique. 1898 Opéra-Comique, 10 mai: dirige la première représentation en France de (V. d'Indy). Bouffes-Parisiens, 10 décembre : Véronique, opéra-comique en trois actes d'Albert Vanloo et Georges Duval ; avec Mariette Sully, Anna Tariol-Baugé et Jean Périer. 1900 Opéra-Comique, 2 février : dirige la création de Louise (G. Charpentier). Opéra-Comique, 8 novembre :Une aventure de la Guimard, ballet en un acte ; avec Jeanne Chasles. 7907-7907 Directeur de l'Opéra de Covent Garden, Londres. 1902 Opéra-Comique, 30 avril : dirige la création de Pelléas et Mélisande (C. Debussy), dont il est dédicataire. 1903 Opéra-Comique, 13 octobre : dirige la première représentation en France de (G. Puccini). 1905 Variétés, 13 février : Les Dragons de l'Impératrice, opéra-comique en trois actes d'Albert Vanloo et Georges Duval ; avec Mariette Sully, Germaine Gallois, Georges Alberthal et Prince. 1907 Opéra-Comique, 5 juin : Fortunio, comédie musicale en cinq actes de Fiers et Caillavet d'après ; avec Marguerite Carré, Lucien Fugère, Fernand Francell, et Jean Périer. 7908-1914 Directeur de l'Opéra de Paris avec Broussan. 1908 Opéra, 23 octobre: dirige la première représentation à l'Opéra du Crépuscule des dieux (R. Wagner). 1909 Opéra, 14 novembre: dirige la première représentation à l'Opéra de L'Or du Rhin (R. Wagner). 1910 Opéra, 6 mai : dirige la première représentation à l'Opéra de Salomé (R. Strauss). 1913 Opéra, mai :dirige l'exécution intégrale de L'Anneau des Nibelungen (R. Wagner). 1914 Opéra, 4 janvier :dirige la création en France de Parsifal (R. Wagner). Opéra de Monte-Carlo, 21 mars : Béatrice, légende lyrique en quatre actes de Fiers et Caillavet d'après Charles Nodier. 1919 Birmingham, Prince of Wales Theatre, 7 avril : Monsieur Beaucaire, opéra romantique en trois actes de Frederick Lonsdale et Adrian Ross d'après Booth Tarkington. 1921 Théâtre Mogador, 14 mai : , comédie musicale en trois actes d'Alfred Capus et Xavier Roux ; avec Edmée Favart, Yahne Exiane et Henri Defreyn. 1923 Théâtre Edouard VII, 13 février : L'Amour masqué, comédie musicale en trois actes de Sacha Guitry ; avec Yvonne Printemps, Marie Dubas et Sacha Guitry. 1924 Théâtre des Champs-Elysées, mai-juin : dans le cadre de la dix-septième saison des Ballets Russes de Diaghilev, dirige les premières parisiennes des Biches (F. Poulenc / B. Nijinska), des Fâcheux (G. Auric / B. Nijinska) et la création du Train bleu (D. Milhaud / B. Nijinska / J. Cocteau). 1925 Théâtre Marigny, 21 novembre : création de la version française de Monsieur Beaucaire, due à André Rivoire et Pierre Veber ; avec Marcelle Denya, Renée Camia et André Baugé. 1926 Théâtre de la Michodière, 19 janvier : Passionnément, comédie musicale en trois actes de Maurice Hennequin et Albert Willemetz ; avec Jeanne Saint-Bonnet, Denise Grey, Géo Bury et Lucien Baroux. 1928 Théâtre Marigny, 29 septembre : Coups de roulis, avec Marcelle Denya (Béatrice), Maguy Warna (Sola Myrrhis), Robert Burnier (Kermao), Raimu (Puy-Pradal), Pierre Magnier (Gerville), Gustave Nelson (Pinson), Marcel Carpentier (Saint-Mesmin) ; direction André Messager, mise en scène d'Albert Carré, décors de Deshayes et Arnaud. 1929 Mort d'André Messager à Paris le 24 février.

20 | Biographies des artistes

Jacques Duparc, mise en scène, Pinson Après des études de Droit et de Lettres, Jacques Duparc entre au CNSM de Paris. Deux ans plus tard, il obtient un Premier prix de chant sur la scène de l'Opéra Comique. Il s'est produit, depuis 1982, dans La Veuve joyeuse, Coups de roulis de Messager, Un de la Canebière de V. Scotto, Mignon d'A. Thomas, La Vie parisienne, Rigoletto, Les Mamelles de Tirésias... sur diverses scènes telles l'Opéra Royal de Wallonie, l'Opéra du Rhin, le Capitale de Toulouse, Avignon, Nice... Il est l'auteur de Charette ou La Victoire des vaincus, comédie musicale d'après Marcel Jullian. Il réalise les mises en scène de Véronique, La Belle Hélène, Valses de Vienne, Le Pays du sourire, La Veuve joyeuse... ainsi que La Vie parisienne d'Offenbach où il interprétait également le rôle de Bobinet, en 2002, à l'Opéra de Bordeaux. Il incarne aussi Le Directeur de théâtre dans Le Fantôme de l'opérette de D. Desmars, met en scène et chorégraphie La Route fleurie et La Chaste Suzanne où il tient les rôles de Raphaël et Hubert. Il a mis en scène Dédé et interprété le rôle de Robert au Théâtre Fémina en novembre 2002.

Philippe Molinié, direction musicale Philippe Molinié étudie le piano et le hautbois au CNR de Bordeaux où il est élève de Claude Cuguillère. De 1982 à 1986, il est répétiteur puis, de 1986 à 1990, Directeur des choeurs au Grand-Théâtre. Accompagnateur dans la classe d'Art lyrique d'André Dran puis dans la classe de chant de Mady Mesplé au CNR, Philippe Molinié est pianiste de scène au Théâtre Fémina depuis 1991. Il a dirigé Princesse Czardas, Valses de Vienne, Rêve de valse, Un de la Canebière (V. Scotto) ouvrage pour lequel il a écrit des arrangements musicaux. Pour l'Opéra de Bordeaux, il a dirigé Le Fantôme de l'opérette, Passionnément, Les Saltimbanques, Quatre jours à Paris, La Route fleurie, Phi-Phi, La Fille du tambour-major, La Chauve-souris, Pas sur la bouche, La Belle Hélène, Vienne chante et danse, Monsieur Carnaval, La Vie parisienne, Valses de Vienne et Le Chanteur de Mexico (en mai 2003).

Andrée Renard, chorégraphie Après avoir étudié à l'École de danse de l'Opéra de Marseille, Andrée Renard intègre le Ballet de l'Opéra de Marseille, puis le Ballet de l'Opéra de Lyon, le Ballet de l'Opéra de Nancy (soliste), ainsi que le Ballet de l'Opéra d'Avignon (Première danseuse). Membre du Ballet du Grand-Théâtre de Bordeaux où elle termine sa carrière de danseuse sous la conduite de Wladimir Skouratoff, elle y est régisseur général du ballet jusqu'en 1982 puis « chorégraphe lyrique » (notamment d'Eugène Onéguine, 1997). Elle a signé les chorégraphies de plusieurs opérettes : Le Fantôme de l'Opérette, Les Saltimbanques, La Chaste Suzanne, La Fille du tambour-major, La Chauve-souris, Le Pays du sourire, Les Mousquetaires au couvent, Vienne chante et danse, La Mascotte, Les Cloches de Corneville (avril 2002), Princesse Czardas (février 2003), La Fille de Madame Angot (mars 2003) et Rêve de valse en février 2004. Elle collabore également avec de nombreux festivals à Lyon, Vichy, Lausanne, Avignon (avec le Ballet du Bolchoï), Orange, Vaison-la-Romaine, Carpentras.

Sophie Haudebourg, Béatrice Originaire de Tours, Sophie Haudebourg commence le chant à 16 ans et intègre le Chœur du Grand Théâtre de sa ville en 1994. Parallèlement, elle suit ses études de violon de solfège , et obtient son Deug de Musicologie. Depuis 1996, elle se forme au chant auprès de Sophie Hervé et en Art Lyrique avec Michel Cadiou. En 1998 elle est finaliste du Concours « Voix Nouvelles » et est aussitôt engagée à Dijon pour Sophie de Werther et Zerline de Don Giovanni. Elle intègre également cette même année, comme stagiaire, l'Atelier Lyrique de l'Opéra de Lyon.

Biographies — Coups de roulis | 21 Durant l'année 1999, elle chante à Tours le rôle-titre de Véronique sous la direction de Jean Yves Ossonce et est invitée à nouveau à Dijon pour Siebel de , Papagena de La Flûte enchantée et Susanne des Noces de Figaro. Elle est lauréate du Prix « Jeune Espoir » au Concours International de Marmande. Au sein de l'Atelier de Lyon elle participe durant deux saisons à de nombreux spectacles : L'Enfant et les sortilèges (la Chauve Souris, la Pastourelle et la Princesse), La Petite Renarde Rusée (Chocholka), Albert Herring (Emmie) et, dans la série « Opéras au piano », à Chanson de Fortunio (Valentin) et La Colombe (Sylvie) Sophie Haudebourg entre dans la troupe de l'Opéra de Lyon pour la saison 2000/2001 où elle chantera Lucia du Viol de Lucrèce et reprendra Papagena sous la direction musicale de Philippe Jordan. Elle assurera ce rôle en tournée fin 2001 /début 2002 à Rouen et Caen après avoir été Musette sur la scène de Dijon. En 2002/2003, elle est sur la scène du Théâtre des Champs-Elysées pour la reprise de La Petite Renarde Rusée puis sur celle du Capitale de Toulouse pour la 1'" cousine de La Périchole (mise en scène de Jean-Louis Grinda). Elle reviendra à Tours pour Jenufa de Janâcek (Jano) et le Mikado de Sullivan. À Bordeaux elle est Clairette de la Fille de madame Angot en mars 2003. L'Opéra de Tours l'accueille en 2003/2004 pour Javotte dans Manon et Julia dans Passionnément de Messager, l'Opéra de Metz pour une reprise du Mikado, l'Opéra de Liège pour Marie des Mousquetaires au Couvent. Sophie Haudebourg sera la Sylvabelle de L'Auberge du Cheval-blanc dans une nouvelle production mise en scène à la Halle aux grains par Adriano Sinivia. En 2005 elle reprendra jenufa à l'Opéra de Liège.

Eric Faury, Kermao Étudiant au CNR de Bordeaux, Éric Faury remporte un Premier prix de chant et d'art lyrique en 1985 avant d'entrer à l'École de l'Opéra de Paris (classes de Monique de Pondeau, André Dran et Michel Sénéchal). Il fait ses débuts sur scène avec La Fille de Madame Angot à Bordeaux en 1986. Son répertoire comprend une quarantaine d'ou­ vrages, d'opéras ou d'opérettes (Carmen, Les Mousquetaires au couvent, Valses de Vienne, La Veuve joyeuse, Vienne chante et danse, Princesse Czardas, Le Tsarévitch, Victoria et son hussard...). Il a mis également en scène Douchka de C. Aznavour, Valses de Vienne, Vienne chante et danse, La Veuve joyeuse. À l'Opéra de Bordeaux il a mis en scène Les Saltimbanques (il y tient le rôle du lieutenant André), L'Auberge du Cheval-Blanc (rôle de Guy Florès), Féerie viennoise. Vienne chante et danse (rôle de Jean Salvator de Toscane), De l'opérette à la coméde musicale (concert lyrique), La Veuve joyeuse (rôle du prince Danilo) en décembre 2001. En 2002-2003 il met en scène Valses de Vienne (il incarne Strauss Junior) et interprète le rôle d'Edwin dans Princesse Czardas. Éric Faury a également enregistré de Gounod, Opérette pour un soir et 100 ans d'opérettes. Au Théâtre Fémina, il a participé au concert d'opérettes et de comédies musicales donné en novembre 2003 et mis en scène La Crande-Duchesse de Gérolstein en décembre. Il a interprété également Maurice de Fonségur dans Rêve de valse en février 2004.

Jean-François Vinciguerra, Puy-Pradal Jean-François Vinciguerra suit des cours d'art dramatique dès l'âge de 14 ans. A 17 ans, il est Don Arias du Cid de Corneille aux côtés de Sylvia Bergé et Jean Davy de la Comédie Française dans une mise en scène de Daniel Dancourt. Il étudie à l'École Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre (Centre de la Rue Blanche) à Paris avant d'entrer dans la classe d'Art Lyrique de Michel Roux au CNSM de Paris puis à l'École d'Art Lyrique de l'Opéra de Paris dans la classe de Michel Sénéchal. Il est lauréat de la Fondation de France, du Concours « Voix Nouvelles » 1988, Prix de la Presse décerné par Alain Duault et Jean-François Kahn au Concours International Offenbach 1988 et Grand Prix Gabriel Dussurget au Concours International d'Oratorio et de Lied de Clermont-Ferrand 1992. Il fait ses débuts dans le rôle de Bartolo du Barbier de Seville à l'Opéra-Comique, interprète Jupiter dans Platée de Rameau au Festival de Musique Ancienne d'Utrecht, Faust à l'Opéra National de Paris- Bastille, Salomé sous la direction de Myung Whun Chung au Séoul Arts Center, les quatre rôles maléfiques des Contes d'Hoffmann au Wiener KammerOper, Dulcamara de L'Elisir d'Amore à Lisbonne, Tosco au Centenaire du Festival Puccini de Torre del Lago, Certains l'aiment chaud de Jule Styne à l'Opéra Royal de Wallonie de Liège... Eve Ruggieri l'invite au Festival « Musiques au Cœur » d'Antibes, au 1" Festival du Château Lacoste pour sa mise en scène d'il Viaggio de Rossini, spectacle sur la vie du composi­ teur qu'il incarne également, ainsi que pour Croque... Notes !, spectacle gastronomico-musical. À l'Opéra de Metz, il met en scène Le Comte Ory, Le Barbier de Séville au Festival du Château de Salles, Les Saltimbanques aux Opéras de Metz et Limoges, La Belle Hélène à l'Opéra de Tours et Cherche Piano Aqueux pour jouer la Truite de Schubert dans lequel il interprète le rôle de Francis Blanche au Théâtre de La Potinière à Paris, au Studio de l'Opéra National de Paris-Bastille et â l'Opéra-Comique en janvier dernier...

Patricia Jumelle, Sola Myrrhis Après ses études d'art dramatique au CNR de Bordeaux, elle fait ses débuts au Grand- Théâtre de Bordeaux puis dans la troupe du Centre Lyrique de Wallonie en Belgique dans des rôles d'opérette et d'opéra. Si elle a très souvent tenu l'emploi de « jeune première », elle est à présent Josépha (L'Auberge du Cheval-Blanc), Lady May (Monsieur Beaucaire), Clairette (La Fille de Madame Angot), Stella (La Fille du tambour-major)... ou pour le répertoire d'opéra, Siebel (Faust), Stéphano (Roméo et juliette), Tebaldo (Don Carlo), Oscar (Un Ballo in maschera), Frasquita (Carmen), Sophie (Werther), Zerlina (Don Giovanni). Elle se produit â l'Olympia, au Théâtre Mogador, au Casino de Paris, à l'Opéra Comique, au Théâtre d'Avignon ainsi qu'au Théâtre Fémina de Bordeaux dans Le Fantôme de l'opérette (Carlotta), L'Auberge du Cheval-Blanc (Josépha), Les Mousquetaires au couvent (Simone), Les Cloches de Corneville (Serpolette) et Valses de Vienne (La Comtesse Olga) en janvier 2003.

Philippe Fargues, Gerville Artiste bordelais, Philippe Fargues fait ses études musicales au Conservatoire National de Bordeaux dans la classe de chant de René Coulon et dans la classe d'art lyrique d'André Dan. Après avoir obtenu ses prix, il est engagé par Gérard Boireau en tant qu'artiste de la troupe permanente du Grand-Théâtre de Bordeaux. Mais c'est â Besançon que débute véritablement sa carrière. Le Directeur du Théâtre municipal, Lionel Patrick, lui confie le rôle d'Hubert dans La Chaste Suzanne qu'il rejoue peu de temps après au Capitole de Toulouse. Pour l'Opéra de Bordeaux, il interprète Antonin de Ciboulette, Guy Florès de L'Auberge du Cheval-Blanc, etc. Depuis 1981, il mène une carrière indépendante à travers la France et la Belgique. Il a participé à plusieurs émis­ sions de télévision : Elle court, elle court l'opérette, la retransmission de l'opérette Ignace, la Chance aux chansons et Dimanche Martin. En décembre 1993, il a représenté la France à Berlin pour la Télévision allemande en chantant Danilo de La Veuve joyeuse. On peut compter plus de 60 rôles à son répertoire qui couvre l'opérette classique (y compris l'opérette viennoise), l'opérette moderne et la comédie musicale. Il a égale­ ment mis en scène Un de la Canebière à Limoges, Toulon, Metz, Toulouse, Flossie, Hello Dolly !, L'Auberge du Cheval-blanc et Coquin de printemps à Metz. Enfin, il a produit deux enregistrements : Plein feu sur l'opérette (12 airs célèbres) et Bonheur d'Opérette avec Florence Leenart (12 airs et duos). En février 2003, il a mis en scène Princesse Czardas où il interprétait également le rôle de Féri au Théâtre Fémina de Bordeaux.

Biographies — Coups de roulis \ 23 Jacques Lemaire, Haubourdin Jacques Lemaire obtient au CNSM de Paris les Premiers prix d'opérette, de chant et d'art lyrique. Il s'est produit dans La Fille de Madame Angot, Ciboulette, La Traviata, Don Quichotte, La Grande-Duchesse de Cérolstein, Rigoletto, Albert Herring, La Vie parisienne, La Belle Hélène, La Chauve-souris, Carmen, Salomé, Madama Butterfly, Valses de Vienne, La Vieille Maison (de Landowski), Wozzeck (de M. Gurlitt), Une Nuit chez , Véronique... sur les scènes de l'Opéra Royal de Wallonie, des opéras de Rennes, Metz, Rouen, Avignon, Marseille, Toulouse, Strasbourg, Lisbonne... En 2003, à l'Opéra de Saint-Étienne, il est Schmidt dans Werther, il reprend Croque... Notes ! au Festival « Musiques au Cœur » d'Antibes et est invité au 2'°" Festival du Château Lacoste pour Le Nozze di Figaro. Il participe également à la création de Verlaine Paul au théâtre de la Criée à Marseille (Musique de George Bœuf). Parmi ses projets, citons Chantons sous la pluie à l'Opéra de Montpellier et à l'Opéra d'Avignon, La Grande-Duchesse de Gérolstein au Grand Théâtre de Limoges, Le Petit Faust (Prince Paul) à l'Opéra de Metz, Trénitz dans La Fille de Madame Angot à l'Opéra de Marseille et à Avignon, Lérida de La Veuve joyeuse à l'Opéra de Marseille. À l'Opéra de Bordeaux, il a incarné Ménélas dans La Belle Hélène, le comte de Panatellas dans La Périchole, Frick/Prosper dans La Vie parisienne (en mai 2002), et Leroydet dans Dédé (en novembre 2002). REJOIGNEZ LE CLUB DES PARTENAIRES DE L'OPÉRA NATIONAL DE BORDEAUX

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Jacques Blanc Catherine Biar José Anibal Bresco Directeur des études chorales Nicole Darees-Bares et vocales Loïck Cassin Marina Farbmann Colette Galtier Jordi Freixa Martine Marcuz Christiane Gil Pianiste - Chef de chant David Ortega Isabelle Lachèze

Marie-Claude Lanot Nicolas Pasquet Wha-Jin Lee Jean-Marc Luc Seignette Dominique Meistermann Martinez-Droz-Bartholet Régisseur Yasmina Sahraoui André Taris

Choristes supplémentaires : Yann Brillaud, Jean-Christophe Born, Jérémie Del-Bel, Cyril Fargues, Sébastien Piazza.

26 | Jacques Blanc, Directeur des études vocales et chorales

Jacques Blanc étudie le piario, le solfège et l'harmonie au Conservatoire de Marseille et travaille la direction d'orchestre avec Jésus Etcheverry. Après ses débuts de chef de chant, il s'oriente vers la direction de chœur (à Nantes, à l'Opéra du Rhin), puis devient chef d'orchestre assistant à l'Opéra de Nice : il y travaille successivement avec J. Tate, G, Prêtre, B. Klobucar... et dirige Valses de Vienne, Faust, Rigoletto... Professeur de technique vocale de 1986 à 1989 au CNIPAL de Marseille, il assure la direction de nombreuses œuvres lyriques et assiste d'autres chefs d'orchestre pour la préparation de concerts ou d'opéras. Il est ensuite Directeur des études musicales, chargé de la direction des chœurs et Chef d'orchestre à l'Opéra de Montpellier. Nommé Chef assistant pour le Lyrique à l'Opéra de Bordeaux en septembre 1993, Jacques Blanc a notamment dirigé le concert Leona Mitchell, La Bohème, Giselle ainsi que La Veuve joyeuse, La Chaste Suzanne, Il Barbiere di Siviglia, le récital Bianca Castafiore, La Fille du régiment, Carmen, La Périchole et La Mascotte et, récemment Casse-Noisette et un concert du Chœur de l'Opéra de Bordeaux en région. Il collabore en outre régulièrement avec l'Opéra d'Angers, où il a dirigé l'Orchestre National des Pays de Loire dans Thaïs (avril 1997), Werther (octobre 1997), La Fille du régiment (avril 1998), Madama Butterfly (1999), Les Pêcheurs de perles, L'Italianna in Algeri (2000), Orfeo ed Euridice (2002). Jacques Blanc est Directeur des études chorales et vocales de l'Opéra de Bordeaux depuis juin 1999.

Biographies — Coups de roulis | 27 CONSEIL D'ADMINISTRATION DE LA RÉGIE PERSONNALISÉE DE L'OPÉRA NATIONAL DE BORDEAUX

Représentants de la Ville de Bordeaux Représentant du Conseil régional d'Aquitaine

Dominique DUCASSOU, Président René RICARRERE Anne CASTANET. Vice-présidente Observateur de l'État Michèle DELAUNAY Stephan DELAUX François BROUAT jean-Paul JAUFFRET Martine MOULIN-BOUDARD

OPERA NATIONAL DE BORDEAUX Thierry FOUQUET, Directeur

DIRECTION ARTISTIQUE DIRECTION TECHNIQUE

Patricia ADER-WAGNER Giulio ACHILLI Patrice MALAVAL Laurent DELEBARRE Clovis BONNAUD Jean ORRETEGUY Philippe DUPONT Philippe RAFFAELLO Sauveur RICCI Pascal GUIRAUD Virginie BARDY Susan CAPDEQUI Philippe ROSSI Bernard GUYARD Corinne CAZENAVE Eric VERGES Gérard LAPERLE Myriam ROBITAILLIÉ Jean-Pierre AUCHER Jean Francois HUCHET Pierre CARO Service et atelier accessoires Jean-Pascal ROY Département lyrique Cathy GASSIAN Dominique VASQUEZ Corinne RENARD Etienne BOULLIER Geoffrey STYLES Patrick VERGNAUD Jean-Marc FONTANA Jean-Paul GERBAUD Service machinerie Marc JAUDARD Atelier couture Département opérette Alain BONNEAU Manuel MUNOZ Nelly FILLASTRE Emmanuel MANDEMENT Bruno OUVRARD Alain MERKES Jean-Michel MORLAAS Peter SCHULER Nicole CONTE Anyl ABOUDARAM Séverine DUMAZERT Jean-Pierre BEAU Marie-Josèphe DUBERTRAND Service sonorisation Yvette FAUX Laurent CAMINADE Chantai GRAFFOUILLERE Josiane GAUZET Richard CARTIER Lionel SOULARD Chantai MOREAU Pascal CASTERA Danielle RAFFENEAU Serge DELHOUME Service costumes - habillement Fabrice DOURGADOU Corinne RUIZ DIRECTION DE LA SCENE Abdelkader EL BAZZOUNI Marie-Christine GORCE Huguette SOLER

Fernando GARCIA Jeanine DELANNOY Paul RENARD Atelier déco-costumes Michel GOMES Joëlle HENRIC Carlos GONZALES Josiane ROSSI Eric DALMAY Johannes HAIDER Sébastien LAPOUJADE

Bernard AUZIMOUR Gilles MARTIN Service et atelier perruques Sécurité et travaux Alexandre BOIS Marc MONIEZ Catherine TRICARD Laurence PRONIER Yann MORIN Bernard GARRAN Francis ROS Samuel OLIVEIRA Atelier décors Christian SAUVEAU LEEUWEN Tom VAN Patrick DUPONT Chauffeurs Claude GRACIET Service électrique Jean-Claude CASSIN Luc VALEIX Dominique COUSTES Marc PINAUD Yves ALLEMAND Francis PROUST

Philippe ALMERAS Jean-Claude BIELSA Hervé RAMOND' Martine BERGEOT Serge CARCAUZON Patrick CHAPOUIL Informatique Christophe CHATONNET Jean-Pascal GASTEUIL Hervé CONSTANT ^ AJ

DIRECTION SECRETARIAT GENERAL ORCHESTRE NATIONAL ADMINISTRATIVE BORDEAUX AQUITAINE ET FINANCIERE Philippe PINON Hans GRAF Florence SCHUSTER Béatrice OLIVEIRA Yutaka SADO Séverine CLAVEAU Administration des salles / Thomas RÔSNER Sylvie CALAN billetterie / accueil Pierre CHOFFE Didier HONNO Ressources humaines Chantai BOENTF.-SUAREZ Muriel BARRERE Michèle TISON-DUBREUIL Laurent DREANIC Marie-Christine FOSSAT Danièle FERRON RAOUL Alain ROCHE Alain CRAFFOUILLERE Sonia KOSZYCZARZ Véronique GRUMEL Sophie LABORIE Gervaise CARBONNIER Jocelyne LALLOZ Pascal COLIN Service Finances, Jenny LIEBGOTT Philippe LARTIGAUT contrôle de gestion Anne-Sylvie MENUT Pierre-Alain ROUDIER Didier SIMON Vincent BARENNES Gilbert TURLAN Edition-Dramaturgie Bertrand TASTET** Philippe BOUBILA Laurent CROIZIER Jean-François VACELLIER Joséphine BROTO-BENAC Annie LECUROU Dorothée FEVE Camille GIRARD Régie comptable Olivier POQUE BALLET DE L'OPERA

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Françoise DUVERNEUIL Charles JUDE Joëlle BORDEAU Jean-Pierre SANCHEZ Nathalie PETIT Éric QUILLERÉ Conciergerie et standard Promotion Agathe GRIMALDI Thierry ACHARD Monique DUCLOS Sophie CAPBERN Michèle TENIER

Jean-Pierre LAVIELLE Leo SMEKAL Lydia PESCAGLINI Protocole-Evénements Jean-Pierre TENIER Serge PRATS Catherine LILLET Manuel RAMOS Martine PICOT-STEVENS Maurice RATEL François QUEREUR Bertrand TASTET Jean-Marc VASQUEZ CHŒUR DE L'OPERA DIRECTION ACTION Entretien et nettoyage NATIONAL DE BORDEAUX CULTURELLE Guy DARNICHE ET DEVELOPPEMENT Jacques BLANC TERRITORIAL Alain CAHUZAT Christine CASSAT Martine MARCUZ NN Valérie DOOR Jean-Marc MARTINEZ-DROZ-BARTHOLET Bruno FRANCHIN Océane DREANIC Jean-François MERCIER Madeleine PETUAUD - Marie-Dominique MARY LETANG Anne-Marie PRZYBYLSKI Sarah REBIERE Marie-Hélène SICARD André SIOT

' Personnel vacataire " Remplaçant

Table des matières

Argument 05

Jacques DUPARC Le Vent du large... Les Senteurs de l'Orient 07

Luc BOURROUSSE Petite visite guidée du cuirasse Montesquieu 09

Coups de roulis : compte-rendus de la création 13

André Messager : Chronologie 19

Biographies des artistes 21 oh- Oô±

Coups de roulis

Messager Créé le 29 sept. 1928

Opéra National de Bordeaux

Fémina mars 2004

n- III Saison 03/04 prix : 5 €