La Vie De Jean-Arthur Rimbaud / Paterne Berrichon
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La vie de Jean-Arthur Rimbaud / Paterne Berrichon Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Berrichon, Paterne (1855-1922). Auteur du texte. La vie de Jean- Arthur Rimbaud / Paterne Berrichon. 1897. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus ou dans le cadre d’une publication académique ou scientifique est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source des contenus telle que précisée ci-après : « Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France » ou « Source gallica.bnf.fr / BnF ». - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. 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A ÉTÉ TIRÉ DE CET OUVRAGE i Dou^e exemplaires sur papier de Hollande numérotés de i à 12. 1 JUSTIFICATION DU TIRAGE Droits de traduction et de reproduction réservés pour tous pays y compris la Suède et la Norvège. AVANT-PROPOS VERLAINE HÉROÏQUE Paul Verlaine aura parcouru son temps et traversé notre société en révolté. Qui fut parmi ses intimes et reçut ses confidences doit, hautement, l'attester. Son œuvre n'est belle que parce que sa vie, en ce sens, fut admirable. Du jour où ce poète eut pris conscience de sa beauté d'être et de la laideur du monde environnant du jour où sa hautaine intelli- gence eut acquis la pleine notion du droit à la liberté pour son cœur et ses gestes bien à lui, il fut génial. Car son âme est une des plus lumi- neuses et des plus complexes âmes à qui la faveur ait été dispensée de s'incorporer. De même que l'originalité de son talent date des Romances sans Paroles de même – puisque, de l'aveu unanime, sa poésie, toujours spontanée, est le reflet de sa vie -il faut bien dater la dignité vivante de Verlaine de l'époque où il conçut ces chants si doux et si orageux à la fois. Au reste, selon lui-même, les Fêtes Galantes non plus que les Poèmes Saturniens ne sau- raient compter dans son œuvre n'étant. insis- tait-il, ces livres, autres et plus que jeux d'instruction publique à la mode, exercices de bon rhétoricien. La Bonne Chanson même, il ne la considérait guère autrement que l'expres- sion stylée d'une cour de bachelier à une petite modiste. Donc, c'est de 1871 que, vraiment, Paul Verlaine date; d'aussitôt après la Commune, dont on sait qu'il fût, en qualité de chef de bu- reau de la Presse. Il avait dû de remplir ces redoutables fonctions à l'amitié de Raoul Ri- gault, d'Eugène Vermesch et, je crois, d'Ed- mond Lepelletier les uns et les autres connus de déjà longtemps, au collège, et pour lesquels, morts ou vivants, en dépit de tout, il conserva, sa vie durant, une sympathie. Marié depuis peu à cette « folle qui tourna pire », il venait d'entrer en connaissance personnelle de l'ex- tirailleur de la révolution Arthur Rimbaud, ce pierrot gueux et terrible, ce gosse prodigieux, petit petzouille ardennais et l'ami de ce mer- veilleux J.-L. Forain qu'autour d'André Gill, alors et longtemps après, on ne connut guère que sous le sobriquet romantique de Gavroche. Et voici comme l'événement s'était produit Un matin, Verlaine reçoit un volumineux pli, qu'il décacheté et où il trouve, outre l'ali- ment à son enthousiasme des vers sans pareils révélés plus tard dans les Poètes Maudits, une épître signée « Rimbaud » lui demandant opi- nion sur ces vers, et protection à l'égard de leur rimeur pauvre et désireux,, au cas où il mérite- rait encouragement, de venir à Paris s'y pro- duire. Le maître des Fêtes Galantes répond aussitôt au poète du Bateau Ivre un bravo fré- nétique, en l'invitant à ne pas trop tarder son départ pour ce Paris où il devra descendre chez lui, Verlaine, dont la maison ne peut ne pas être celle d'Arthur Rimbaud Madame Ver- laine communiait alors avec son mari d'admi- rations aussi, est-ce avec une joyeuse impa- tience qu'on attend l'ami. Enfin, un jour, il arrive, se nomme et madame Verlaine, en l'absence de l'époux, l'introduit, grima- çante à la vue de ce poète guenilleux de seize ans, auquel, d'après ses poèmes, on en avait bien attribué au moins trente Verlaine rentré, lui-même, aussi s'étonne. Mais, bientôt épris du miracle, il l'installait à son foyer. Le contact des façons d'être sans préjugés et des forces libres de l'esprit d'Arthur Rim- baud semble avoir décidé l'éclosion de la per- sonnalité révoltée de l'auteur de Parallèlement. La soif d'indépendance de Verlaine, dor- mante en des virtualités natives, n'aspira plus, dès cette liaison, qu'à se satisfaire. Or, la crainte de poursuites relativement à sa participation à la Commune vint à point, qui l'obligea de gagner l'étranger en compa- gnie de son ami. La Belgique et l'Angleterre furent le théâtre où l'exode épique et sans pair de ces deux poè- tes, pleins de fièvre et de hâte de vivre, s'ac- complit. Ivres de liberté et des alcools bus aux estaminets comme aux tavernes, ils allaient, exaspérés et marchant avec des gestes de dieux, insoucieux des conventions humaines, coura- geux d'extravagances; au-dessus du temps s'arborant tels, dans le temps; heureux et ho- norés de rouler en ce que l'on nomme la Honte en ce qui est dit le Mal; fiers de leur mépris de fait envers la Famille, la Propriété, la Morale et les autres Institutions C'est au cours de ces héroïques pérégrina- tions qu'ils rencontrèrent, à Londres, Eugène Vermesch, mis en quarantaine par la colonie des communards blanquistes réfugiés et qui mourait de faim pour n'avoir pas voulu em- brasser la majoritaire et imbécile manière de voir de ceux-ci. L'auteur des Incendiaires fut fêté et secouru comme il seyait, en frère et sim- plement. Ah le foyer et toutes les petites histoires popotines du train-train citadin mécanique et dormeur, comme ils étaient loin du souci de Verlaine et les vers donc, vers de devoir assu- mé et les écritures, de débit patenté, sous Le- merre Il agissait maintenant la Poésie, une poésie suprême, cettepoésie de Sagesse, de Pa- rallèlement, de Jadis et Naguère, où les pré- textes nouveaux du catholicisme et des lé- gendes puisées aux lectures prisonnières ne réussiront à contenir le bouillonnement de sa rébellion masquée, adroitement, d'humilités et de remords. Plus excessif et désinvolte encore que son superbe compagnon, trimardeur-né, qui sait jusqu'à quelle altitude de logique beau- té eût atteint sa vie, si la société, sous les espèces du devoir conjugal, filial et paternel, n'eût fait une démarche pour le reprendre ?a Les deux amis étaient à Londres lorsque trois femmes, la mère, l'épouse et la belle-mère de Verlaine, écrivirent pour avertir celui-ci que, tout danger de poursuites étant écarté, elles se rendaient à Bruxelles où, Rimbaud abandonné, il pourrait les rejoindre pour ensuite, tout étant pardonné, réintégrer le.