UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ************* FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE ************* DEPARTEMENT DROIT ************* DROIT PUBLIC ET SCIENCE POLITIQUE ************* 4Eme Année

Présenté par : RAHARITSIMBA Manantenasoa Hervé Landry Date de soutenance : 06 Novembre 2009

Année universitaire : 2008-2009 INTRODUCTION

L’objet d’étude et de développement dans le sujet « L’armée et le pouvoir » seront centré sur l’analyse des relations d’autorités et de forces entre le pouvoir civil et le pouvoir militaire dans un Etat démocratique. Une armée peut être définie comme l’ensemble des moyens humains et matériels destinés au combat, à la défense du territoire National et de l’intérêt d’une Nation. C’est l’ensemble des militaires et des armes. Donc une armée est un ensemble organisé pour accomplir un but précis. C’est aussi un ensemble de moyen destiné à détruire et à maîtriser une autre force Les moyens Humains d’une armée sont formés par les personnalités militaires de tout grade hiérarchisé. Ce sont ceux qui commandent et ceux qui exécutent. Les soldats sont les éléments essentiels de l’armée, du moins avant l’apparition des techniques et des technologies de combat avancé. Ces soldats ont reçu des formations rigoureuses pour l’accomplissement de leur mission. Les moyens matériels sont formés par les différentes armes de combat comme les fusils, les véhicules de toute sorte, les aéronefs et les différentes sortes de bombes. Pour notre étude, le terme « armée » sera pris dans son sens d’un ensemble de force et de pouvoir appelé le pouvoir militaire. Selon la définition de WEBER, « le pouvoir est la chance de faire triompher au sein d’une relation sociale, sa propre volonté même contre la résistance d’autrui. » Sans exclure cette définition de WEBER, ce qui nous intéresse ici, c’est un sens plus organique du terme. Le pouvoir, c’est l’Etat, l’ensemble des autorités constitutionnelles de cet état. Il s’agit donc du « pouvoir politique ». Le pouvoir peut aussi être pris comme une place, un organe à laquelle les politiciens concours pour l’avoir, peut aussi être prise comme une Force qui a la Faculté de s’imposer et d’imposer. Le choix de l’étude du présent sujet a été suscité par les situations actuelles du pays, plus particulièrement les relations existant entre l’armée, le pouvoir politique et la politique lui-même. Ces relations, avec des spécificités particulières, n’ont plus un caractère de nouveauté. A chaque situation de crise, l’armée surgit de son sommeil et tend à prendre une place voyante. Ainsi, la présente étude permettra d’éclaircir et d’énumérer les principes et règles qui devraient régir ces relations.

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Dans un système politique, l’armée et le pouvoir entretiennent principalement des rapports de Force, ces rapports de Force entraînent parfois des tensions. L’un peut se présenter comme une menace pour l’autre mais peut aussi être un complément. Alors la question principale qui se pose est de savoir comment concilier ces deux Forces ? Ou existent-ils des systèmes qui pourraient régir et organiser ces rapports de Forces ? La solution à ce problème se trouve dans les principes régissant les rapports de ces deux Forces. Ainsi le développement portera sur l’énumération et l’étude des principes régissant les relations de l’armée d’abord avec le pouvoir qui est l’Etat (chap. I) ensuite avec l’exercice du pouvoir étatique (chap. II), et enfin une analyse spécifique sur les relations « armée – politique - pouvoir » à (chap. III).

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Chapitre I : L’armée et l’Etat

Dans le cadre général de l’Etat, l’armée a une signification précise (Section I) et un rôle de principe (Section II)

Section 1 : La signification de l’armée pour un Etat

L’armée a une double signification: la souveraineté (Paragraphe I) et l’ordre (Paragraphe II)

Paragraphe 1 : La souveraineté

La création et l’existence d’une armée dans un Etat symbolisent l’existence d’une souveraineté qu’il faut montrer et sauvegarde. La conception de l’armée marque de la souveraineté varie selon qu’on est dans le tiers monde (A) ou parmi les Grandes puissances (B)

A. Souveraineté et indépendance des pays du tiers monde

Le caractéristique principale et ressemblante de tout les pays de tiers monde est leur situation de « colonie ». Après l’acquisition de l’indépendance et la formation d’un Etat, ces Etats se sont efforcés de créer une institution militaire propre destinée à symboliser à montrer et à préserver l’indépendance ainsi que leur souveraineté, le principe de base était qu’une nation indépendante ne peut se passer d’une Armée, l’Armée étant un attribut de l’indépendance et aussi, pour la nation elle-même, l’Armée était la preuve de l’authenticité de l’Etat. L’Armée c’est la souveraineté nationale et territoriale. A côté de la souveraineté nationale, l’Armée symbolise aussi la souveraineté internationale dans le cadre des relations entre Etat, l’Armée pour montrer aux autres Etat qu’ils ont leur propre volonté et peuvent assurer l’autonomie de cette volonté. De même pour montrer la souveraineté et l’existence d’une armée, l’Etat fait une contribution armée pour renforcer les troupes militaires de l’ONU et dans certaine organisation politique régionale.

B. La suprématie pour les grandes puissances

L’Armée, pour les grandes puissances, symbolise la souveraineté comme tout Etat. Mais, plus particulièrement la leur serve à montrer et à symbolise la suprématie depuis toujours. Cette suprématie pour eux, doit être maintenu et assuré aussi longtemps que possible. C’est la raison

3 pour laquelle, dans ces Etats, l’Armée est fortement entretenu et promu même dans une époque où les conflits armées sont rares. Cette suprématie, militaire en l’occurrence, leur permettrait de justifier une certaine intervention militaire dans d’autre Etat soit disant comme un gendarme international (le messianisme)

Paragraphe 2- L’ordre et la sérénité Nationale

Dans un Etat, le rôle pour maintenir l’ordre et attribuer par les lois aux autorités administratives au moyen des Forces publiques dont l’armée est partie avec les autres institutions « paramilitaires » comme la police, la gendarmerie,… L’Armée se distingue de ces institutions, l’armée, on l’a définit comme une ensemble destinée spécialement dans le défense de l’Etat en cas de conflit armé. Tandis que les institutions paramilitaires sont des institutions destinées principalement à assurer l’ordre interne. Il est à remarquer que l’Armée a pour rôle la sécurité Nationale, et les institutions paramilitaires, l’ordre et la sérénité interne. La compétence de chacun est bien définit. Mais en tant que force publique de l’Etat, il arrive que les Forces militaires soient appelés à maintenir l’ordre et aider les polices nationales, par exemple en temps de circonstances exceptionnelles, en temps de crise. L’Armée symbolise l’ordre et la sérénité Nationale dans la mesure où elle assure à ce qu’aucune force étrangère ne menace l’Etat. Ainsi, la sécurité interne engendre l’ordre interne et sérénité nationale.

Section 2 : Rôle de l’armée dans un Etat

Le principal rôle de l’armée est la défense Nationale (par 1) mais cela ne lui empêche pas l’accomplissement d’autre mission (par 2)

Paragraphe 1. L’armée et la défense Nationale

Dans le cadre d’un Etat, la défense Nationale est une mission de principe et cela même dans l’Histoire. Le concept de la défense Nationale peut être définit sous l’angle : matérielle et organique mais l’appréhension des concepts a connu

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A. Principe de la Défense nationale

L’article premier de la loi n° 94-018 définit la défense par son objet : « la défense a pour objet d’assurer en tout temps en toute circonstance et contre toutes les formes d’agression, la sécurité et l’intégrité du territoire, la sauvegarde de patrimoine national ainsi que la protection de la population dont elle tend à développer la capacité matérielle, intellectuelle et morale de résistance ». Goodman. L, dans son œuvre, affirme que les missions de l’armée doivent rester strictement à la défense de l’Etat contre toutes menaces extérieures. Alors, dans un Etat, la mission principale de l’Armée est de servir l’Etat, de défendre la nation. L’exécution de cette tâche était toujours l’essence de l’existence de l’armée ce qui veut dire qu’une armée n’a lieu d’existé que d’assumer à l’Etat et à son peuple la sérénité, éventuellement contre tout risque d’attaque venant de l’extérieur. En tout cas tel était son rôle principal du temps où les risques de guerres et de conflit pourraient compromettre l’existence et la sécurité de la nation. Aujourd’hui cette mission ne se sent plus, sûrement du faite que le cas ou la tentation d’appropriation d’un territoire ou de colonisation ne se remarque.

B. Historique de la Défense Nationale

1. Dans la société Primature et l’Antiquité

Dans les sociétés quasi-primitives, la Défense consistait en une simple Défense de la communauté et de la terre de chasse, ainsi que des pâturages face aux autres tribus voisines. Le combat était isolé, les soldats étaient les chasseurs. La notion d’une armée organisée en vue de cette tâche n’y était pas encore. C’est en Mésopotamie, vers 3200 avant J.C qu’apparaissent les premières armées permanentes munies d’arcs et de lances. Au V siècle avant J.C face aux assauts chaotiques des barbares, les cités Grecques opposèrent une union organisée de leurs milices respectives, formant ainsi une seule armée usant de la stratégie. Au IV siècle, Alexandre le Grand organisa le premier système d’approvisionnement militaire et mit en place l’infanterie légère avec l’utilisation d’archers, de catapultes et autre.

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Aux alentours de 200 avants J.C, Rome institua pour la première fois un système de conscription concernant tous les hommes bons pour le service âgé de 17 ans à 46 ans. Les Mongoles en 1190 utilisèrent les premiers dés « armes spéciales » incluant des missiles lancés, le feu et les explosifs.

2. Les armées au Moyen Age

Le système Féodale reposait sur le principe de défense locale : chaque seigneur ou propriétaire disposait librement de ses propres forces. Le monarque pouvait, pour la défense de la patrie, en allier les forces dispersées. Ainsi, des armées Nationales commencèrent à se constituer. La chevalerie combattant avec l’épée était dominant et formant une armée organisée. Lorsque les armes à feu firent leur apparition au XIVème siècle, on vit surtout se développer des armées de mercenaires.

3. Les armées modernes

L’Espagne est le premier pays européen moderne à établir une armée permanente. Louis XIV s’empressa de copier l’innovation espagnole. En 1678, les effectifs permanents de l’armée française, par exemple dépassaient 250 000 soldats. Ils étaient pour la première fois, recensés dans un registre contenant une « carte d’identité du soldat », cela à l’origine pour éviter les soldats fantômes présents au moment du comptage. Après les deux Guerres et jusqu’aujourd’hui, le système de défense National est caractérisé par la technique de la dissuasion nucléaire.

C. Définition de la Défense Nationale

1. Définition matérielle

D’abord, la défense Nationale est une mission de nature combattante. La Défense Nationale consiste à former des soldats regroupés en armée et organisés pour réprimer ou prévenir les attaques, les atteintes à la sécurité de la Nation par les forces étrangères. Elle, l’armée Nationale, a pour mission d’assurer la sécurité de la population et la souveraineté du territoire ainsi que de participer à la défense, reproché ou lointain, des intérêts de celle-ci. Cette mission générale implique qu’elle soit en mesure de détruire ou de rejeter hors du territoire National tout ennemi menaçant.

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Ensuite, la défense Nationale est une politique du gouvernement et des chefs militaires (la stratégie). En effet, la politique de la défense Nationale consiste à définir l’orientation générale, les buts et les objectifs des forces armées en ce qui concerne la protection de la Nation. Cette politique est établit sur table par le gouvernement (le président de la république, le ministre de la défense…) et les chefs militaires hauts gradés de l’armée pour être exécuté ensuite par les militaires des grades inférieurs et les membres du ministère de la défense. Il est nécessaire de distinguer cette politique, qui est une orientation générale, avec la stratégie. La stratégie est l’art de vaincre, l’art d’amener les forces à la bataille. L’élaboration d’une stratégie militaire nécessite une certaine technicité et des connaissances en matière militaire. C’est pour cela que c’est les Générales militaires qui élaborent les stratégies des combats et de défense en cas de conflit armée. Le règlement militaire en sur la conduite des grandes unités, du 28 Octobre 1913 écrit que « les combinaisons stratégiques ont pour objet, avant tout, de contraindre les nuits à accepter la bataille. Elle tende ensuite à lui imposer les conditions de la rencontre, de manière à préparer et à faciliter, non seulement la victoire tactique, mais encore une exploitation de la victoire qui soit féconde en résultats »

2. Définition organique

La défense Nationale est une mission d’un ensemble organisé formant l’armée et constitué par les militaires et les chefs militaires hiérarchisées à la tête suprême le président de la République (Article 44 de la constitution révisée du 4 Avril 2007). Au niveau du gouvernement et de l’administration, l’organe de la défense nationale est représenté par le ministère de la défense.

D. Evolution de l’Appréhension

L’Appréhension du concept de défense nationale a connu une évolution. D’abord elle a été conçue strictement comme la protection du territoire contre les ennemis de l’extérieur, plus particulièrement les invasions de force étrangères. Ensuite, elle a été conçue comme la défense même de l’Etat : la population, le territoire et le pouvoir. La défense nationale consiste à défendre la population et ses biens contre les agressions internes et externes au pays. Elle consiste aussi à défendre la volonté du peuple c'est- à-dire défendre la loi et le pouvoir constitutionnel contre tout acte de renversement et tout acte révolutionnaire. 7

Paragraphe 2. Rôle extramilitaire de l’Armée

Après la fin des guerres des années 40 et 50, le rôle des armées contre les menaces extérieur a connu une déclinaison progressive, les armées deviennent presque symboliques. Il est venu alors l’idée de trouver a l’armée de nouvelle mission, non combattante qualifiée par les auteurs en la matière de Rôle extramilitaire. Ces rôles peuvent être économique et social.

A- Fonctions économiques :

Les militaires peuvent contribuer en développement économique de son pays et d’assurer leur propre financement par l’exercice de certaines activités économiques. L. Goodman propose de donner aux militaires des activités autres que les protections contre les menaces extérieures, selon ses termes « trouver pour l’Armée des missions alternatives ». Ainsi, par exemple, les militaires latino-américaines ont manifesté leur intérêt pour les missions dépassant largement le cadre strictement militaire. Ils s’investissent dans des travaux publics comme la construction de route, de barrage et d’immeuble. Partout dans le monde, les militaires s’investissent dans la gestion d’entreprise à vocation militaire (armement) on commerciale. Dans le cadre de ces activités économiques, une question se pose : est ce que ces activités ne compromettent elles par leur capacité dans leur mission de combattant, en cas de nécessité ? Comment peut-on concilier ces activités économiques avec les activités purement militaires ? Goodman propose à l’Etat de limite l’ingérence excessive des militaires dans les activités économiques. Les limités pour éviter leur attachement dans ces activités et qu’ils oublient leur principal rôle. Il propose aussi d’énumérer les activités que l’armée peut entreprendre pour éviter qu’elles concurrencent les activités des civiles. Il faut, même exerçant des activités économiques, les formés et les sensibilisés toujours à leur rôle principale.

B- Fonctions sociales

A côté de rôle que l’armée exerce dans l’économie, l’armée peut aussi être investie d’une mission sociale. Ces missions sociales sont peut être des actions civiques ou comme agent de socialisation. Pour les actions civiques, elles peuvent être des activités d’enseignement et d’éducation. En effet, les chefs militaires sont tous des cadres instruits et discipliné, ils ont la capacité d’éduquer et d’enseigner.

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Ensuite les militaires peuvent être mobilisés par le gouvernement pour exécuter des programmes sociaux. Par exemple, l’armée tunisienne, en 1962, avait 11 000 officier cadet engage pour servir le programme gouvernemental de la lutte contre l’analphabétisme. A Madagascar le service national après le BACC comprenait une activité d’enseignement dans les enseignements publics. Le cadre général de l’armée peut être un agent de socialisation. En effet, l’institution militaire est caractérisé, dans son principe, par la discipline, la loyauté, le respect, les patriotismes, ces « vertus » militaires peuvent être transmet au X civils, et cela au moyen du Service National. L’armée serait le creuset où se forgeait le patriotisme, les jeunes gents qui y seraient éduqués en seraient les gérant, l’armée serait donc une école de civisme, de discipline et d’unité.

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Chapitre II : L’armée et l’exercice du pouvoir

Dans un Etat démocratique, il arrive que l’armée exerce le pouvoir (section 2) mais le principe est l’exclusion (section1) et corollaire à ce principe la subordination des autorités militaires (Section 3).

Section 1. L’exclusion et la démocratie

Le principe de l’exclusion des pouvoirs militaires à l’exercice du pouvoir politique est la conséquence automatique des principes démocratiques sur l’exercice du pouvoir.

Paragraphe 1 : Les principes démocratiques et l’exercice du pouvoir politique

« La démocratie est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple », cette définition classique d’Abraham Lincoln nous servira de base au raisonnement. Elle engendre deux principes quant à l’exercice du pouvoir politique. D’une part l’exercice du pouvoir politique doit être précédé d’une élection. D’autre part, cet exercice appartient uniquement à l’élu politique.

A. Exercice du pouvoir politique et élection

Dans l’esprit de la démocratie, la conquête du pouvoir politique et son exercice doit se faire par le biais d’un concourt électif par lequel chaque citoyen exprime son vote pour lequel il accorde ou non son consentement à ce qu’un candidat puisse exercer le pouvoir. Tout autre procéder de prise et d’exercice du pouvoir autre que l’élection (et autre procéder d’expression de la volonté du peuple prévu par la constitution) sera considéré comme non conforme à la démocratie et qualifié d’inconstitutionnel dans la mesure où la loi ne l’a pas prévu. C’est ainsi que l’accession au pouvoir par le biais de la force n’est pas reconnue dans le monde entier et qualifié parfois d’inconstitutionnel par la communauté internationale.

B. Exercice du pouvoir politique par l’élu

Le principe est que l’exercice du pouvoir politique doit être le résultat de la volonté du peuple. Cette volonté confère à l’élu le pouvoir, objet de l’élection. L’élu par le peuple représente tous les citoyens. C’est le mécanisme de la démocratie représentative, dans laquelle le principe est que pendant le mandat prévu par les textes seul l’élu a plein pouvoir. Tout autre entité ou

10 pouvoir ou force qui n’a pas reçu ce pouvoir de représentation et l’exerce quand même sera considéré comme non démocratique.

Paragraphe 2. Le principe : l’exclusion de l’armée à l’exercice du pouvoir

Le principe étant que seules les autorités élus par voie démocratique ont le droit d’exercer le pouvoir politique et cela en tant que représentant de la volonté générale. Ce principe aura donc normalement pour conséquences que les autorités militaires et en tant que corps d’armée sont exclus de l’exercice du pouvoir. La notion de pouvoir est fortement liée, à la notion de politique le sens de la politique sera ici prie comme l’art de gouverner et d’exercer le pouvoir politique. Cela a pour conséquence de diriger l’armée est défendre dans le cadre de la politique. Un des slogans de la III e république en France est que « l’armée ne fait pas la politique ». De même l’art 15 de la loi n0 96-029 stipule que « les militaires ne peuvent pas exprimer leur opinion politique en public en raison de la neutralité politique exigée par l’état militaire ». puis l’art 18 de la même loi dispose qu’il est interdit au militaire non en disponibilité d’adhérer à des groupements ou association à caractère politique ». Mais ce principe ne peut pas être pris de façon absolue. S. Huntington a reconnu la nécessité d’un minimum d’interventions militaires dans le domaine politique pour que la relation entre le pouvoir civil et le pouvoir militaire soit normalisée. Mais cette intervention selon lui doit être fortement limitée pour éviter les risques d’intéressement. Ensuite, cette défense ne prive pas les militaires de leur droit politique, l’art 14 de la loi n0 96-029 précise que les militaires jouissent de tous les droits et libertés reconnus aux citoyens. Toutefois l’exercice de certains d’entre eux, est soit interdit, soit restreint dans les conditions fixées par la présente loi. En ce qui concerne leur droit politique d’éligibilité l’art 18 al 2 dispose : « sous réserve des inéligibilités prévues par la loi et d’une autorisation préalable de commandement, les militaires peuvent être candidat à toute fonction publique élective ; dans ce cas est suspendue l’interdiction d’expression en public de leurs opinions politiques sans que d’une manière ou d’une autre ils engagent ses forces armées ou divulguent de secrets défenses… »

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Section 2 : Exceptions au principe

Paragraphe 1. Cadre de la légalité

Dans un régime démocratique les forces armées ne peuvent pas exercer le pouvoir politique qui appartient au seul élu tel est le principe. Mais comme tout principe on admet des exceptions et des accomplissements que c’est classifié dans le cadre légal (P1) ou illégal (P2). Il faut noter que le titre « cadre de la légalité » ne sera pas limité au sens strict de ce qui est prévu par la loi. Mais d’un sens assez large, où l’on inclura la justification jurisprudentielle et circonstancielle. Il y a des cas justifiés par la situation où le pouvoir des militaires se trouve accrus et ils prennent le dessus de la scène. Mais restent toujours sous l’autorité du président de la république, ensuite, il y a des cas où le plein pouvoir se trouve transféré à l’armée.

A. Augmentation du pouvoir militaire

L’art 60 de la constitution du 04 Avril 2007 prévoit 03 situations et dispose : « la situation d’urgence, l’état de nécessité nationale, ou la loi martiale pour la défense de la république l’ordre public et la sécurité de l’Etat, ou lorsque les circonstances l’exigent… ». Dans ces 03 situations, le pouvoir de commandement militaire se trouve accru, mais limité dans le pouvoir de police, et sous la direction du président de la république. La loi n0 91- 001 du 18 juillet 1991 organise ces trois situations 1. La situation d’urgence Situation dans laquelle l’Etat se trouve confronté à des menaces à caractère imminent et d’une certaine gravité et où le fonctionnement du pouvoir public se trouve perturbé. Elle a un caractère temporaire 15j prorogeable selon la loi, et les effets se caractérisant par des limitations et interdictions des libertés fondamentales. 2. L’Etat de nécessité nationale C’est une situation causée par la crise politique et sociale qui par son ampleur et son gravité constitue une menace pour l’avenir de la nation ou susceptible d’entraver le fonctionnement normal de l’institution de la république. L’art 06 al 2 de la loi n° 94-018 portant organisation générale de la Défense nationale dispose que : « la proclamation de l’état de nécessité nationale confère au président de la république des pouvoirs spéciaux dont l’étendue et la durée sont fixées par une loi organique. Elle a une durée limitée de 03 mois. 12

3. La loi martiale La loi martiale peut être prononcée en cas de péril imminent susceptible d’entraver, le fonctionnement des institutions républicaines. Ce péril résulte d’une attaque étrangère ou des troubles sanglantes ou d’une insurrection armée. La durée de mission en vigueur est prévue pour 3 mois. Cette situation a pour effet, en plus des effets de l’état de nécessité et d’une situation d’urgence, le transfert aux autorités militaires les compétences en matière de police et de défense, le transfert de juridiction, la juridiction militaire se trouve compétente pour connaître certaines infractions. L’art 60 de la constitution les classes dans le cadre des situations d’exception, leurs effets principaux sont de 02 ordres : D’une part, la suppression de certaine liberté fondamentale, d’autre part, le transfert de compétence : compétence législative transférée à l’exécutif (art 60 al 3) et l’autorité civile transféré à l’autorité militaire. Il y a une situation que le droit malagasy ne connaît pas et dans laquelle le commandement militaire se trouve alors doté de pouvoirs exceptionnels : l’état de siège mais elle ressemble aux situations que le droit malagasy connaît mais elle est caractérisée par 03 conséquences. D’un côté, la compétence accrue des tribunaux militaires en vertu de quoi un nombre de jugement entre des civils sont rendus par les tribunaux militaires, ensuite, l’augmentation des pouvoirs de police, enfin le renversement du principe de subordination des autorités.

B. Transfert de pouvoir étatique à l’armée

Il y a des situations dans lesquelles l’armée exerce le pouvoir étatique et cela dans le cas où c’est le président de la république qui transfert le pouvoir. On prendra ici l’exemple malagasy. Dans son histoire l’armée a déjà exercé le pouvoir lorsque la population, lui a confié la gestion de la nation. Le Général RAMANANTSOA avait reçu le plein pouvoir du président Tsiranana en 1972 qui fut contraint de quitter le pouvoir à cause d’un mouvement populaire. Le 05 Février 1975 le Général RAMANANTSOA a été remplacé par le Colonel RATSIMANDRAVA. Mais ce dernier a été tué dans un attentat le 11 Février de la même année. Son assassinat a entraîné la mise en place d’un directoire militaire dirigé par le Général Gilles ANDRIAMAHAZO. Dernièrement avec l’ordonnance, n° 2009-001 du 17 Mars 2009 le président de la république Malgache a décidé de conférer à un directoire militaire le plein pouvoir dont la teneur principale est la suivante.

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- Le plein pouvoir est donné à un directoire militaire dirigé par le plus ancien dans le grade la plus élevé toute armé confondu. - Le directoire militaire exerce simultanément les fonctions du président de la république et celles du premier ministre qui leurs sont dévolues par la constitution. - Le directoire militaire peut prendre toute autre mesure qu’il est une nécessaire en vue d’instaurer un ordre public stable (…) ce directoire militaire, a été refusé par ces généraux titulaires du pouvoir. Ainsi la HCC a transféré le pouvoir à une haute autorité de la transition dirigée par .

Paragraphe 2. Cadre de l’illégalité : le coup d’Etat

A côté de l’exercice du pouvoir politique autorisé par la constitution et la loi, c'est-à-dire, dans le cadre de la légalité, il arrive que le pouvoir militaire exerce cette autorité sans avoir une base légale, on dit « prise de pouvoir par l’armée, c’est le coup d’Etat. Des situations voisines au coup d’état sont à distinguer, mais il faut d’abord apporter quelques explications sur la notion de « coup d’Etat ».

A. Notion de « Coup d’Etat »

1. Définition Un coup d’Etat est la prise du pouvoir dans un Etat par une minorité grâce à des moyens non constitutionnels, imposée par surprise et en utilisant la force. Les auteurs d’un coup d’Etat, s’appuient en général surtout ou partis de l’armée et bénéficient du soutien d’au moins d’une partie de la classe politique et de la société civile. 2. Caractéristique et étapes de du « coup d’Etat » Un coup d’Etat se caractérise et commence toujours par le secret de la préparation, plus connu sous le nom de « complot », ensuite suivi par la conquête ou la neutralisation des organes centraux de l’Etat et des moyens de communication, avec arrestations des gouvernants, et enfin la légitimation du « coup d’Etat » par une approbation d’une nouvelle « constitution » par un plébiscite ou des élections. 3. Exemples de coup d’Etat dans l’histoire En Europe, le plus loin enregistré était celui du 1799 en France, coup d’Etat du 18 Brumaire (An VIII, 09 Novembre 1799) de Napoléon Bonaparte ; en 1922 en Italie, coup d’état

14 de Benito Mussolini (marche sur Rome) ; en, 1923, en Allemagne coup d’état manqué d’Adolf Hitler ; en Afrique, celui du 1961 en Algérie, un « putsch » manqué d’Alger pour garder l’Algérie française ; en Amérique latine, 1973 ; en Chili lorsque August Pinochet renverse Salvador Allende. Récemment à Madagascar, en 2006, un présumé tentative de « coup d’état » par le Général Andrianafidison lors du régime Ravalomanana. Dernièrement, au début de l’année 2009, et plus précisément celui du 17 Mars 2009, la prise de pouvoir par Andry Rajoelina a été qualifiée de « coup d’état » du fait des comportements de certaine personnalité militaire.

B. Distinction avec les notions voisines

1. Le Putsch Etymologiquement, le « Putsch » est un mot d’origine allemande qui signifie « révolte, insurrection, coup ». Un « Putsch » est un coup d’Etat ou un soulèvement organisé par un groupe, en général restreint, de militaires afin de s’emparer du pouvoir ou de changer de régime. La tentative pour conquérir le pouvoir en place s’appuie sur l’usage de la force et à un caractère hors constitutionnel. Une armée trop puissante ou une crise institutionnelle relevant une impossibilité d’aboutir à une solution consensuelle et propice au « coup d’Etat » ou au « Putsch ». En résumé, le putsch n’est d’autre qu’un coup d’Etat désigné sous un autre nom. 2. Un pronunciamiento Etymologiquement, c’est un mot espagnol qui veut dire « déclaration ». Un pronunciamiento, en Espagne et dans les pays d’Amérique du Sud est une proclamation, à l’initiative d’une partie de l’armée qui vise à renverser un pouvoir en place. Par cette déclaration, un groupe armé ou une junte exprime son opposition au gouvernement et son intention de le renverser généralement en affirmant vouloir défendre les intérêts de la nation. Si les instigateurs de la rébellion n’obtiennent pas un soutien suffisant de la part de l’armée et éventuellement une partie de la société civile, ils abandonnent leur projet et s’exilent ou se retirent. Si ce soutien obtenu est suffisant le gouvernement démissionne. C’est une forme de motion censure menée par l’armée et non par un parlement. Le pronunciamiento se distingue du coup d’Etat ou du putsch par son caractère pacifique. Ce fait n’étant pas la prise du pouvoir, mais de provoquer une alternance politique le premier

15 pronunciamiento a eu lieu en Espagne en 1820 à l’initiative du général Rafael Del Riego. Cette pratique s’est ensuite étendue à l’Amérique Hispanique. On peut considérer que le pronunciamiento conduit par José Sanjurjo et qui a échoué, est à l’origine de la guerre civile espagnole qui dura de 1936 à 1939. Par extension le terme pronunciamiento désigne une tentative de prise de pouvoir un acte insurrectionnel, un coup d’Etat par des groupes armées organisées.

Section 3 : Pouvoir civil et pouvoir militaire en démocratie

Il est de principe en démocratie que les autorités militaires ne sont jamais supérieur aux autorités civiles qui sont élus, leur relation doit être une relation de subordination en faveur de pouvoir civil (P1) mais qui n’est pas totale et que cela nécessite des systèmes de contrôle à l’égard des pouvoirs militaires (P2).

Paragraphe 1. Le principe : La subordination

A. Enonce du principe

Le principe étant que les autorités militaires dans son ensemble et dans sa force, doivent être subordonnées obéissant et soumises au pouvoir civil et cela pour la démocratie et dans un Etat démocratique. Ensuite que la suprématie du pouvoir civil doit toujours être le principe et doit être assuré pour que la démocratie subsiste et soit efficace. La doctrine et les textes législatifs s’accordent sur ce principe de la subordination. Hauriou affirme dans son œuvre « le procès droit institutionnel p.112 que « Du moment que la nation presque tout entière peut être mobilisée et placée sans les ordres de l’autorité militaire à la moindre alerte sérieuse ; que dans cette éventualité cette autorité militaire dispose de cadres considérables de chefs et d’ailleurs conserve toujours en main les troupes de l’armée active, il s’agit d’obtenir que cette organisation qui dispose de moyens d’action terribles et contre laquelle le pouvoir civil est complètement désarmé, reste cependant subordonnée au pouvoir civil ». De même, Alain écrit « le pouvoir militaire est soumis au pouvoir civil quant à la direction des grands mouvements » (propos, 08 Avril 1923).

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Certain auteur comme Duguit affirme que la subordination est un principe républicain (…) les principes républicains selon lesquels le commandement militaire doit être distinct de l’autorité civile et lui être entièrement subordonnée » (Traité de Doit constitutionnel, t. IV). J. de Soto affirme a son vue que c’est une nécessite en disant que ‘il est indispensable d’affirmer que la force armée ne peut constituer qu’une force obéissante et subordonnée » (« pouvoir civil et militaire » in La défense Nationale, PUF 1958). La constitution française de 1791 dans son art 12 dispose « la force publique est essentiellement obéissante, nul corps d’armée ne peut délibérer » reprise sans une autre formule par l’art 112 et 113 de la constitution 1973 « la force publique (…) agit que sur la réquisition par écrit ces autorités constituées ». « La force publique agit sana du conseil exécutif » A Madagascar, l’Art 5 de la loi 94-018 portant organisation générale de la défense à Madagascar affirme le principe de façon tacite « la guerre est déclarée par décret puis en conseil des ministres sur autorisation en parlement, conformément aux persécutions de l’art 82 de la constitution (92) ». L’art 9 al de cette même loi l’affirme ensuite de façon plus ou moins expresse « il (président de la république) est le chef suprême des forces armées.

B. Le fondement du principe : la démocratie

Le principe consiste d’abord à assurer que le régime reste démocratique. Il va de soi que l’affirmation que la force armée est subordonnée au pouvoir civil vise à exister le coup de forces des soldats, heureux ou ambitieux, qui prendrait un régime militaire ou même dictatorial. M. Janowitz précise que « dans un régime à model démocratique, autorité militaire et civil se trouve strictement séparées. L’autorité civile exerce une contrôle sur les militaires suivant une règle déterminée, ce type de contrôle est appelle par Huntington « le contrôle objectif des militaires » (The military of new nation : Princeton University, Pus 19). Ensuite, il est normal que l’armée obéisse aux pouvoirs civils car dans un régime démocratique, le pouvoir appartient au peuple par le biais de ses représentants (la démocratie représentative), la volonté générale veut que le pouvoir soit entre les mains des autorités élues. Dans cette voie J de Soto affirme que « le force publique apparaît comme congénitale à la loi, elle doit exister parce que force doit rester à la loi et pour que force leur reste, elle ne peut donc

17 agir que dans le cadre de la loi. Elle est une exigence de la démocratie, la force publique est un accessoire de la loi ».

C. Les conséquences du principe

Le principe engendre deux conséquences : d’abord que la force armée ne peut délibérer (Art 12 constitution 1791). En effet si la démocratie est une loi, la volonté générale, la volonté d’une unité de la force armée ou même de la force armée tout entière n’est que la volonté d’un corps particulier, il ne s’identifie jamais à la volonté générale. Parallèlement à cette conséquence, le commandement militaire ne peut refuser d’obéir aux ordres du gouvernement, même en alléguant que ces ordres sont contrairement aux lois. Selon Duguit « la force armée doit être un instrument passif dans les mains du gouvernement celui-ci ne peut remplir sa mission que s’il dispose de la force armée (…) ». Mais ce devoir d’obéissance passive se trouve confronté aux problèmes de conscience. Alors la doctrine a proposé comme solutions la théorie des « Baïonnette intelligente » par laquelle l’exécutant peut désobéir s’il estime qu’il y a ordre manifestement illégal. Le droit malagasy a retenu comme solution l’excuse absolutoire de l’art 91 du code pénal et selon laquelle la responsabilité de l’exécutant sera substituée à celle du commandant, ce qui veut dire que la règle de l’obéissance passive est retenue. La 2 ème conséquence est que l’intervention des forces armées suppose une réquisition. En effet, quelque soit les circonstances, la force armée ne peur intervenir que sur ordre expresse et écrit des autorités civiles, elle ne peut agir en fonction de leur volonté ou de la nécessite (art 112 constitution française de 1793).

Paragraphe 2. Les moyens de la subordination

Il est principe que cette subordination soit assurée par la loi qui doit être respectée par tout (Etat de droit). Par exemple lorsqu’elle spécifique le chef d’Etat est le chef suprême de la force armée. Mais, plus précisément et par conséquent, elle doit être assuré par contrôle ; Il faut spécifier alors l’étude sur les moyens de contrôle mais faut il aussi préciser la nature de ce contrôle.

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A. La subordination par le contrôle

Ces moyens de contrôle sont de deux ordres : soit par l’instauration d’une institution administrative de contrôle, en l’occurrence le ministère de la défense; soit de façon indirecte par la manipulation du pouvoir budgétaire de l’administration. 1. Subordination par une institution administrative de contrôle : le ministère de la défense Historiquement, la première étape de la subordination est marquée par le règlement 11 Mai 1926 rendu sous Richelieu qui tendait à dépersonnaliser le commandement suprême de l’armée en l’élevant à la hauteur d’une institution assujetti à un contrôle, et cela par la création d’un secrétaire d’état à la guerre. Cette création signifiait que la guerre est reconnue comme une activité spécifique de l’Etat dont la préparation devrait être à un organisme administratif permanent ; que le combattant pourrait être soumis à une stricte discipline. Du point de vue doctrinal, Juan Rial et Caroline G. Hernandez, dans chacun de l’œuvre, reconnaît la nécessite d’une mise en place d’un mécanisme institutionnel qui permettent au pouvoir civil d’exercer un véritable contrôle sur l’armée ; cela permettrait de normaliser les rapports entre civils et militaires. [Juan Rial « Armée et société civil en Amérique Latine » ; C. Hernandez « le contrôle du pouvoir civil sur les forces armées dans les payas d’Asie » in le Rôle de l’armée en démocratie]. A l’époque actuelle et dans presque tout Etats du monde, cette fonction de contrôle institutionnel est assurée par le ministre de la défense. Le ministère de la défense est un organe centralisée du pouvoir exécutif charge des missions administratives et de contrôle de l’ensemble des forces armées. Les militaires par exemple ne peut pas passer d’un grade a l’autre sans rendre compte d’abord et ensuite obtenir l’autorisation ou l’approbation du ministre de la défense, les autorités militaires ainsi que leur cadre ne peuvent pas s’avance entre eux sans l’approbation du ministère et sans une décision de l’administration. Les décisions sont souvent celles du président de la République, chef suprême la magistrature et le ministre de la défense. Il arrive souvent que la direction de cette institution a confié à un civil et même à une femme (un cas rare), comme sous le régime de Ravalomanana avec Manorohanta Cécile, ces

19 situations pourraient engendrer des mutineries au niveau des militaires dans la mesure où ces personnalités civiles manquent de compétente dans le domaine militaire.

2. Contrôle indirecte : le pouvoir budgétaire

La subordination peut être assure par la manipulation du pouvoir budgétaire dans les autorités civils disposent, cette manipulation se fait par la limitation des dépenses militaires d’abord, ensuite par la centralisation de la gestion des budgets de l’institution militaire. Pour le contrôle, il faut enlever de leur compétence l’autonomie de gérer leur propre budget. Sur ce dernier, il faut remarquer que dernièrement certaine personnalité militaire a proposé de confier à l’armée elle même la question de leur budget, lors de l’assise régional pour les militaires. En Amérique Latine, et selon les études de Juan Rial, le pouvoir législatif n’utilise nullement ses prérogatives budgétaires pour contrôler les activités de l’armée, préférant s’en tenir à l’examen des violations de droit de l’homme dont les militaires se sont rendus coupables et à la supervision de leur participation aux opérations de maintien de la paix. Deux résultats de la subordination peuvent être enregistrées : d’une part le commandement se trouve d’abord borné à la « res militaris », ne s’intéresse pas à la politique ensuite dans la dépendance étroite de l’administration civile : c’est l’autorité civile qui lui donne ou lui refuse les moyens d’accomplir sa mission. D’autre part, l’armée pourrait devenir un instrument du pouvoir civil dont elles sont des dessins et à l’occasion des desirs de gloire.

B. Nature du contrôle

Janowitz affirmait que dans un système à modèle démocratique le pouvoir militaire est sous le contrôle du pouvoir civil et ce contrôle est le contrôle objectif de Huntington. Le contrôle objectif de Huntington signifie : un haut niveau de professionnalisme de l’armée et l’acceptation par les officiers des limites de leurs compétences. La subordination effective par des militaires aux autorités politiques civiles qui prennent les décisions fondamentales en matière de politique et de défense ; la reconnaissance et l’acceptation de la part de ces autorités civiles de l’existence d’un domaine de compétence dans lequel l’armée bénéfice d’une véritable autonomie, en conséquence, un minimum d’intervention des militaires dans le domaine politique et des politiques dans le domaine militaire. Pour S. Huntington, un tel contrôle objectif assure les meilleures chances de générer de saines relations entre civils et militaires. Contrairement, au contrôle objectif, il y a le contrôle 20 subjectif. Janowitz fait entendre que ce contrôle est celui qui prenant dans un régime à modèle aristocratique. Pour Huntington, le contrôle subjectif engendre inévitablement des relations malsaines entre les pouvoirs civil et militaire. Le contrôle subjectif, c’est la volonté de s’assurer le contrôle de l’armée en la politisant et en l’assimilant lus étroitement au secteur civil. Les politiciens ne puissent résister à la tentation de faire pour obtenir leur appui dans la lutte contre les fractions rivales et pour assurer le contrôle de leur groupe propre sur l’armée. Le contrôle subjectif se rencontre parfois dans les Etats où la menace extérieure ne fait pression sur lui, Le contrôle objectif dans le cas contraire.

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Chapitre III : L’armée, la politique, le pouvoir : cas de Madagascar

L’analyse portera sur 3 questions : d’abord les relations que l’armée entretiennent avec chaque pouvoir (section 2) ; ensuite la question de sa relation avec la politique (section 3) ; et enfin la question de coup d’Etat par l’armée (section 4). Mais d’abord il est nécessaire d’introduire sur la question cruciale du principe de l’unité des forces armées (section1).

Section 1 : L’armée et le principe de l’unité

Historiquement, l’armée Malagasy a été créer le 26 Juin 1960 avec la proclamation de L’indépendance de la république et déjà le principe de l’unité est été affirmé, elle symbolise l’unité et l’Indépendance de la Nation. Le principe a toujours été affirmé et pas plus tard qu’hier, l e Général Ravelomanana a souligné, dans une communiqué de presse des forces armées, que « l’armée est unique (…) Toute acte menant à la séparation de l’armée est condamné. (…) L’armée préserve la souveraineté de l’Etat (…) » Et ajoute t-il « Nous sommes jaloux de notre unité, un tel acte peut nous piéger, voir nous séparer » lorsque Albert Zafy leur propose la direction de l’Etat. Mais la question qui se pose est de savoir si la réalité et le comportement des militaires correspondent à ce principe ? Remarquons d’abord les situations en 2002. Dans l’opposition entre Ratsiraka et Ravalomanana, certains militaires prétendaient soutenir l’un, et certains soutenaient l’autre, plus particulièrement les réservistes. Dernièrement, pendant la crise de 2009, l’histoire s’est répétée. Certains des militaires restent fidèles à l’ancien président Ravalomanana comme les généraux auxquels il a transféré le pouvoir, certains d’autres soutient Andry Rajoelina , plus particulièrement les militaires du CAPSAT, et qui s’occupe même de la sécurité Andry Rajoelina et ses membres . Où était la neutralité de l’ensemble du corps d’armée garantissant leur unité ? Certains militaire comme le général de brigade Edmond Rasolofomandry, chef de l’Etat major se prétendait s’exprimer au non de l’ensemble de Forces armées de Madagascar pour fixer un ultimatum de 72heures pour une issue à la crise, alors que cette affirmation se trouvait renier par d’autre. La question qui se pose est alors le suivant : ces faits nous permettent-ils d’affirmer à l’unité de l’armée ?

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La préoccupation principale du pouvoir en place devrait être, en ce moment, un souci de rétablissement au plus vite de l’unité effective des forces armées pour éviter toute risque possible d’une guerre civile.

Section 2 : L’armée et le pouvoir en place

Denis Alexandre Rahiniriko, un historien Malagasy, affirme que : « L’armée Malagasy a toujours été un corps politisé (…) » lors de son interview par S. Plasse, rédactrice d’Afrik. com . De même, Rabenirainy Jaona fait part, dans son ouvrage « les forces armées et les crises politiques », de ses constatations : « L’armée malagasy, (…) c’est trouvés profondément affaiblie par les différents manipulations qui ont été effectuée par D. Ratsiraka depuis son arrivé au pouvoir en 1975. L’essai de dépolitisation opérée entre 1992 et 1997 a été fortement remis en cause par le retour au pouvoir de l’Amiral. » Tout cela pour dire que l’armée a toujours été et est un instrument politique de celui qui est au pouvoir. Elle servait et serve pour le pouvoir en place d’asseoir son pourvoir, l’armée sert de soutient pour maintenir le pouvoir. On a pu voir que son armée, le pouvoir tombe, comme c’est le cas lorsque les forces armées se sont ralliées à Marc Ravalomanana, entraînant la chute du régime Ratsiraka ; et de même pour le régime Ravalomanana lorsqu’il a été abandonné par les généraux auxquels il a donné plein pouvoir en vue d’un directoire militaire. A part cette instrumentalisation du pouvoir en place de l’armée, elle serve aussi, pour les politiciens, l’instrument pour le pouvoir. Les politiciens du pays, dans leur course politique, essai de rallier l’armée ou une partie, à leur cause et cela, souvent cacher derrière une appelle à leur conscience. Pas plus tard qu’hier, la mouvance Albert Zafy a proposé à l’armée le pouvoir, et selon les informations recueillies auprès de trois mouvances « Nous faisons appel au bons sens de l’armée, à sa prise de responsabilité (…). Elle a été sollicité comme toute autre congrégation dans la société de part sa position neutre (…) ». Ou lorsque le ministre de la défense du gouvernement de transition, le général Raonenantsoamampianaina, a lancé un appel à tous les éléments des forces armées Malagasy leur demandant de renforcer leur unité et de protéger l’ensemble de la population et leurs biens ; ou même lorsque Ravalomanana, tout en étant exilé en Afrique du Sud, a exhorté les forces armées à ne pas être manipulé par l’autorité de la transition dirigé par Rajoelina. Ou aussi lorsque Alain Ramaroson a averti Ravalomanana de ne

23 pas envoyer des troupes étrangères à Madagascar, pour provoquer l’ambition patriotique des forces armées Malagasy. L’intention sur l’énumération des exemples ci-dessus n’est nullement d’accuser qui que ce soit mais seulement de constater les faits et d’en tirer les conséquences. En plus, ces situations de fait ne sont que la confirmation de ce qu’Huntington appelle le contrôle subjectif où les politiciens tentent de faire entrer les militaires dans leur jeu politique et d’obtenir leur appui dans la lutte contre les factions rivales.

Section 3 : L’armée et la politique

Il est de principe que l’armée ne fait pas la politique comme on l’a évoqué plus haut. Le principe a été réaffirmé par le Général Ravalomanana « (…) L’armée ne fait pas de politique (…) Elle rejette le directoire militaire (….) lorsqu’il a répondu à l’appel de Zafy Albert. Mais qu’en est-il de la réalité des faits à Madagascar ?? Durant ces sept dernières années, on a assisté à un fort intéressement des militaires à la politique par le biais de ces élites. On a assisté à des phénomènes de « politiciens militaires » avec les généraux qui se présentent à une élection politique et cela avec le nom « général » même retraité, comme le cas du général Razakarimanana F. Lors de l’élection présidentielle de 2007. On a aussi assisté à la présence de généra professionnel sur les questions politiques, si on ne cite que l’exemple de la consultation et interview du général Ramakavelo, par l’émission « L’invité du Zoma » sur TV plus. A constater aussi la présence d’officiers généraux dans les hautes sphères du pouvoir sans citer la présence de personnalité militaire lors des manifestations entreprise par Andry Rajoelina. Ces intéressements aux questions politiques que se présenter de façon indirecte. Le cas s’est présenté lorsque le chef de l’Etat major de l’armée malagasy, le général Rasolofomahandry annonçait un ultimatum de 72heures aux décideurs politiques pour mettre fin à la crise, faute de quoi les forces armées feront fonctionner les affaires nationales. Ces faits ne sont plus étonnants car Madagascar se trouve actuellement dans une époque où les menaces extérieures, de guerre ou de conflit territorial, ne pèsent sur elle. Alors les forces armées, sont la préoccupation de leur mission d’essence, se trouvent intéressés aux questions politiques intérieures de l’Etat. S. Huntington parlait déjà de ces conséquences d’intéressement

24 politique de l’armée dans son développement « les relations entre pouvoir civil et militaire dans le contexte actuel », recueilli dans le livre intitulé «le rôle de l’armée en démocratie », 1996.

Section 4 : L’armée et le coup d’Etat

Historiquement, l’armée malagasy n’a jamais fait de coup d’Etat hormis certaines tentatives non réussies, comme celui du Général Andrianafidisoa en 2006. La prise de pouvoir par Andry Rajoelina, début 2009, a été qualifié par certain de coup d’Etat, plus précisément la Communauté internationale. Cette dernière appelle les autorités en place à revenir à l’ordre constitutionnel et à l’Etat de droit. D. Alexandre Lahiniriko, qualifie la prise de pouvoir de Rajoelina de coup d’Etat depuis la mutinerie des éléments militaires du CAPSAT, mais, selon lui, c’est un coup d’Etat qui ne dit pas son nom, et cela dans la mesure où le pouvoir a été confié à un civil. Certain d’autre la qualifie de « coup d’Etat déguisé » La prise de pouvoir de Andry Rajoelina a commencé dans la rue avec la population et avec des revendications légitimes. Ensuite elle a été appuyée par une partie de l’armée, notamment celui du CAPSAT, qui a fait le forcing pour que le directoire cède le pouvoir à Andry Rajoelina. On pourrait alors affirmer que Rajoelina n’aurait pas pu devenir le chef de la Haute Autorité de la Transition sans l’aide de l’armée.

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CONCLUSION

En conclusion, les problèmes des relations entre le pouvoir civil et le pouvoir militaire, des relations entre l’armée et la politique, ne se résolvent d’abord que par une redéfinition des rôles de l’armée pour la désintéresser de la politique interne. Par exemple, le faire participé à des missions de maintien de la paix dans le cadre des Nations Unies ou de l’Union Africaine. Ensuite, par l’établissement d’une loi de programmation militaire qui définira les grandes orientations pour les années à venir. Il est aussi important de continuer les débats lors des assises militaires du 27 Mai 2009 sur les questions de respect de la hiérarchie militaire, de la réconciliation, de l’amélioration des conditions de travail et d’emploi des militaires, ainsi que le contenu des textes définissant les relations entre l’armée, la gendarmerie, et le pouvoir civil.

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RESUME

Pour un Etat, l’armée symbolise la souveraineté, l’indépendance, la suprématie et l’ordre et cela en fonction de son appartenance dans le globe qu’il soit un pays du tiers monde ou un pays de puissance. Elle a pour principe de protéger l’Etat contre toute force de menaces armées, c’est la défense nationale. Son rôle ne se cantonne pas à la seule défense de la Nation mais peut s’étendre à des Fonctions économiques et sociales. Dans les questions d’exercice du pouvoir politique, l’armée est en principe exclue et cette exclusion entraîne la subordination des autorités militaires à ceux qui peuvent exercer ce pouvoir. Malgré ces principes, il arrive que l’armée tient entre ses mains le pouvoir qu’elle soit justifié par la loi, la circonstance ou non mais par Force, alors qualifié d’inconstitutionnelle et appelle « coup d’Etat. A Madagascar, l’armée se prétende unie mais cette unité se trouve démenti par les comportements militaires avec le pouvoir en place, qui les utilisent comme un instrument politique et de pouvoirs envenimées par les intéressements politiques des militaires, qui les conduit à s’ingérer dans la course politique des élites politiques et entraînant la qualification du dernière prise de pouvoir de « coup d’Etat »

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MOTS CLES

Armée : C’est un ensemble de moyen Humain, formés par ces soldats et les militaires de toute grande confondu, et de moyen matériel formés par les différentes sortes d’instruments de batail et de guerre. Elle a pour mission la défense Nationale. Actions civiques : Ce sont des activités d’enseignement, d’éducation à caractère purement social que certains auteurs proposent aux militaires, à côté de leur mission de défense. Elles sont qualifiées d’activité extramilitaire.

B. Baïonnette intelligente : Concept doctrinale destiné à ceux qui sont subordonnés aux ordres de son supérieur et contraint d’une obéissance. La baïonnette intelligente ou obéissance raisonné consiste refus l’exécution de l’ordre lorsqu’elle est manifestement illégale

Coup d’Etat : Une prise de pouvoir par tout en partie de l’armée et cela par la Force. Coup d’Etat déguisé : Une prise de pouvoir pour un civil avec l’aide d’une poste des forces armées

Directoire militaire : Un régime militaire par lequel les autorités militaires exercent le pouvoir politique en vertu d’un transfert de pouvoir par le président de la république. LE transfert se fait par voie d’ordonnance.

Etat de siège : Désigne l’organisation légale du refume des circonstances exceptionnelles « en cas de péril imminent résultant d’une guerre étrangère ou d’une insurrection à main armée

Junte : Mot espagnole signifiant « assemblée ». Par évolution, elle suggère une poignée de militaires qui se sont emparé du pouvoir dans un Etat en Amérique Latine. Elle désigne aussi une dictature militaire.

Loi martiale : Loi autorisant le recourt à la force armée pour la répression des désordres intérieurs. Elle s’accompagne du transfert des pouvoirs à l’autorité militaire et la constitution éventuelle de tribunaux militaires et exception.

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Militaires : Ce sont les individus de tout grade confondu formant une armée (soldats)

Politicien militaire : Une qualification pour les personnalités militaires qui s’intéressent en course politique dans un Etat

Pouvoir militaire : L’ensemble formant le commandement militaire

Pronunciamiento : Terme espagnol désignant l’intervention brutale de forces armées nationales dans le but d’imposer ou de remettre un gouvernement. A la différence d’un coup d’Etat, il ne s’accompagne pas d’une prise du pouvoir par l’armée

Putsch : Terme germanique désignant une forme de coup d’Etat exécuté pour l’année dans le but de s’emparer du pouvoir politique et généralement préparé selon une technique rigoureuse

Res militaris : « chose militaire » termes latin désignant l’ensemble des affaires propre de l’armée et à caractère purement militaire

Stratégie : Vocable militaire désignant l’art de vaincre et d’amener les Forces en bataille

Situation d’urgence : Situation dans laquelle l’Etat se trouve confronté à des menaces à caractère ruminent et d’une certaine gravité et où le fonctionnement du pouvoir publique se trouve perturbé. Elle est caractérisée par l’augmentation du pouvoir de police de l’administration et des militaires. Elle a un caractère temporaire.

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PLAN

INTRODUCTION

Chapitre I : L’armée et l’Etat Section 1 : Signification de l’armée pour un Etat Paragraphe 1 : La souveraineté A .Souveraineté et Indépendance dans les pays du tiers monde B .La suprématie pour les grandes puissances Paragraphe 2 : L’ordre et la sérénité Nationale Section 2 : Rôles de l’armée dans un Etat Paragraphe 1 : L’armée et la défense Nationale A .Le principe de la défense Nationale B. Historique 1. Dans la société primitive et l’antiquité 2 .Les armées au Moyen Age 3 .Les armées modernes C. Définition de la défense National 1. Définition matérielle 2 .Définition organique D. Evolution de l’Appréhension Paragraphe 2. Rôle extramilitaire de l’armée A. Fonctions économiques B. Fonctions sociales Chapitre II : L’armée et l’exercice du pouvoir Section 1 : Le principe : L’exclusion et la démocratie Paragraphe 1 : Les principes démocratiques et l’exercice du pouvoir A .L’exercice du pouvoir et l’élection B. L’exercice du pouvoir par l’élu Paragraphe 2 : Le principe : l’exclusion de l’armée à l’exercice du pouvoir Section 2. Les exceptions Paragraphe 1 : Le cadre de légalité 30

A. Augmentation du pouvoir militaire 1. Situation d’urgence 2. Etat de nécessité National 3. La loi martiale et l’Etat de siège B. Transfert du pouvoir Etatique a l’armée le Paragraphe2 : Le cadre de l’illégalité : Le coup d’Etat A. Notion de coup d’Etat 1- Définition 2- Caractéristiques et étapes 3- Exemple historique B. Distinction avec des notions voisines 1. Le putsch 2. Un pronunciamiento Section 3 : Relation pouvoir civil – pouvoir militaire en démocratie Paragraphe 1 : le principe : La subordination A. Enoncé du principe B. Le fondement du principe : La démocratie C. Les conséquences du principe Paragraphe 2 : Les moyens de la subordination A. La subordination par le contrôle 1. Subordination par une institution administrative de contrôle : Le ministère de la défense 2. Le contrôle indirect : Le pouvoir budgétaire B. La nature du contrôle Chapitre 3 : L’armée, la politique, le pouvoir : Cas de Madagascar Section 1 : L’armée et le principe de l’unité Section 2 : L’armée et le pouvoir en place Section 3 : L’armée et la politique Section 4 : L’armée et le coup d’Etat

CONCLUSION

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BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES - Le centre de sciences politiques de l’institution d’étude juridique de Nice, « la défense Nationale » PUF 1958. - DIAMON. L et PLATTNER. M : « le rôle de l’armée en démocratie », the Johns Hopkins University Press, 1996 - HAMON. L : « le rôle extra militaire de l’armée dans le tiers monde » PUF, 1966. - JANOWITZ. M : « the military of new Nation : An essay in comparative analysis » the university of chicago press ,1964

REVUES ET PERIODIQUES - “ Quel rôle l’armée joue t-elle dans la crise ? » Une interview de l’Historien malgache, Denis Alexander Lahiniriko par Stéphanie Plasse, rédactrice d’Afrik. Com, Mercredi 25 Mars 2009 - « Ravalomanana donne les pleins pouvoirs à l’armée » Gazety Malaza n° 1292 p 10 du 18 Mars 2009 - « Fanaronana Fanonganam-panjakana » Le CNDR, in Gazetiko n° 3324 p 5 du 28 Mars 2009 - “La SADC ne reconnait pas la HAT » Gazety Malaza du 20 Mars 2009. - « Jean Eric Rakotoarisoa : In faut une constitution provisoire » Gazety Malaza du 20 Mars 2009 - « Les Forces armées en mutation » PEGUY Olivier in Gazety Nety du 3 Novembre 2004 - « Les Forces armées et les crises politiques (1972-2002) », RABENIRAINY Jaona in Revue politique Africaine n° 86, Juin 2002 page 86 - « L’institution militaire et son système de valeur » Scheweisquth Etienne in Revue Française de sociologie vol 19 ,1978 - « Analyse du système de valeurs militaires et des caractères conservateurs de armées », mémoire soutenue publiquement par COSTE Frédéric, DEA en science politique, Université de LILLE.

TEXTES - La constitution Malagasy du 04 Avril 2007 - La loi n° 96-029 du 06 Décembre 1996 relative au statut général des militaires - La loi n° 94-018 du 26 Septembre 1995 portant organisation générale de la défense à Madagascar.

RAMAHELA. 30-09-09

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