LABORATOIRE D'ENTOMOLOGIE ET DE LUTTE BIOLOGIQUE

Centre ORSTOM, Nouméa

PIContrôle biologique naturel des papillons piqueurs de fruits

De nombreuses espèces de papillon de nuit sont signalées en diverses régions' du monde comme très nuisibles aux plantations fruitières du fait de la possibilité que possèdent ces insectes à 1'éta-t adulte de percer la peau des fruits les plus divers, principalement les agrumes, et de se nourrir de leur jus (KURCXCEL S'HERCULAIS, 1875 ; TRYON, '1924) 5 les trous de piqûre constituent ensuite une porte d'entrée aux ravageurs se- condairesr notamment d'autres noctuelles et les moisissures Oospora et Penicillium (MULLER, 1939),

Ces papillons sont des Noctuidae, souvent Gatocalinae qui, pour La plupart, se cantonnent dans les régions équatoriales, tropicales et semi- tropicales du monde ; l'espèce principale est Othreis fullonia Clerck, I répandue dans les zones tropicales d'Afrique, d'Asie, d'Australie et dans le Pacifique mais les espèces Othreis materna L, et Ewnaenas salaminia Cram., r6pandues de ltInde Q l'Australie et aux îles de l'ouest Pacifique,

sont aussi des ravageurs redoutables lorsqu'elles pullulent o I1 faut leur ajouter diverses espèces d5Achaea, notamment R. catocaloides G~xin, et A, lienardi Boisda en Afrique, plusieurs Anuap Serrodes inara Cramo en Afrique du sud, divers Calpa et Calyptra au Japon et plusieurs Gonodonta en Amérique (F'ENNAH, f942 KIRG et THO%PSOX, 1958 ; TOI)D, 1959)@On a signalé quelques espèces en Europe, mais elles n?ont aucune importance économique (BANSIGER 1969 1970) Une vingtaine d'espèces de noctuelles peuvent ainsi être considérées comme des ravageurs primaires importants, En effet, presqvxe tous les fruits tropicaux cultivés ou sauvages peuvent être piqués par ces papillons ; citons d'abord les oranges douces, mauldaines, tangerines, pamplemousses, limons doux; puis les goyaves, mangues, ananas, papayes, corrosols, letchis, bananes, cerises de café, tomates, melons, fruits le L'arbEe à pain et du jacquier, pommes-cannellep jamelongues, noix d'acajou, raisin? penades 8t figues; enfin, en zones

I -2- et même temperées comme en Afrique du sud (KRI~GLER, 1958), les poires, pommes, pêches* abrico-bs, et nectarines*

Ces noctuelles sont sujettes à des pullulations soudaines (TRYON, 1924; HUTSON, 1941; RISBEC, 194.2 ; RAIUKRISHNA AYYAR, 1944 ; BAPTIST, 1945 ; COHIC, 1958 ; COCHEREAU, 1965 ; COIGTOCK, 1966 ; ASBMI, ‘1967) , leurs chenilles jouant parfois le rôle de déf oliatrices de plantes cultivées ou d’essences forestières (GARTHwrlITE, 1936, i 1940 ; RIPLEX, 1939 i FROGGATT, 1941 i BWJTHWAITE? 1941 i OSSOWSKI, 1957 ; SMEE, 1962 i NYBURGH, 1963a ; DUN, 1967) et semblent présenter d’imporantes migrations dont le but est la recherche de lkur nourriture, du moins sur les conti- nents (VINflLL, 1930 ; HARGFLEAVES, 1936 ; COTTEREZL, 1940 ; BOX, 1941 ; GOLDINGP 1945 8 FIIYBURGH, 1963 ; MOSSE-ROBINSON, 19681, Les plantes-hôtes de chenilles se répartissent dans les familles botaniques les plus diversess Ce sont souvent des espèces indigènes, lianes ou arbres de forêts, En ce qui concerne Othreis fullonia ses larves se nourrissant en Australie, en Afrique et en Asie de diverses espèces de Nénispermacéest en Afrique du sud peut-être d’une Euphorbiacéeodans les îles du Pacifique de Légumineuses du genre Erflfirina, Ainsi on connaît souvent bien la biologie de ces .ravageurs, parfois aussi, un élevage de masse sur milieu artificiel a été réalisé, Cependant , les dégâts de ces mvageurs sont consécutifs Zi de fortes populations de noctuelles qui apparaissent brutalement dans les vergers à la saison des fruits et à intervalles plus ou moins réguliers, en Australie, en Afrique, en Inde et Ceylano au Japon et dans certaines Eles du Pacifique. Sujets B des variations de populations très importantes, ils disparaissent ainsi pendant plusieurs années consécutives pour reapparaere brusquement en grand nombre, durant quelques mois et certaines années seulement, â l’occasion de pullula-bions de chenilles, qui se dxkeloppent non pas dans les vergers, mais sur des plantes sauvages peu connues ou souvent inconnues, en des régions sans doute particulières, souvent très éloignées des régions cultivéesj puis se produisent les migrations massives des papillons,parfois sur de grandes distances, vers les aones fruitières,,

La plupart des auteurs se sont ainsibornés à signaler les années de pullulations et lqimportanco des dégâts correspondants dans les vergers ; certains donnent parfois une liste des espèces de noctuelles los plus cow”ment observées sw les fruits,= mêlant sans discrimination les espèces commensales secondaires aux ravageurs primaires d’importance économique ;

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d'autres d.onnen-i plus rarement, une liste des plantes-hôtes des chenilles ou font all-usion à des facteurs climatiques particuliex et à dcs aires de multiplication privilégiées, Unir difficulté supplémentaire est consiitué par le fai+ qu'oii ne peut observer ces noc-helles que pendant la nui-tp sur fruits des vergers, car elles ne restent pas sur les lieux de leurs d-éprédxtions nocturnes, mais regagnent à l'aube les buissons, les taillis et les peuplements forestiers des alentours OÙ? très mimétiques7 elles s Fimmobilisen-t dnrant le jous,

Ainsi, on se trouve désarmé devent les pullulb*dtions si soudaines puisque3 contrairement à beaucoup d?autres Lépidoptères, ce sont ici les papillons qui commettent les dégsts, alors que les populations d-e chenilles, plus facilement accessibles, ae sont déjà d6veloppées sans quCon sit pa en général s'en apercevoir, loin des vergers, en régions reculées et parfois même encare inconnuese CPest pourquoi ces noctuelles reBBem%.'. des ravageurs sérieux et encore incoiitrolables car9 de -toutes les m6thodes de lu-kte préconisées? trop tard, contre les papillons, lorsque ceux--ci se nourrissent massivement sur les fruits des vergcrs, aucune ne s'est révélée satisfaisan-, te, Les méthodes habituelles qui ont fait leurs premes par ailleurs, et beancoup d6autres qui ont pu être imaginées, ne sont pas recommancables, Reste msme hors de question lfu-tilisa%ianrationnelle des insecticides? en outre difficiles 2 utiliser sur d-es fruits riliirs ou proches de la maturjtb et qui plus est, contre des ravageurs non sédentaires SUT la plante trait&, absents au moment dix traitement et se nourrissent d*une partie inlerne des fruits : leur jus, On a aussi préconisé des recherches sur les substances attractives ou répulsives, L'illumination continuelle des vergers expérimeiitée au Japon et en Afrique du sud- en est une forme partisa- lière, mais cette méthode ne peut Etre appliguie partout, pow: des raisons techniques et économiques,

Toutes: les caractéristiques qui précèdent, très particulières et qui sont autant dPobstacles, font que nos connaissances sur les mécaismei des très importaxtcs variations de populations observées chez les papillons piqueurs de fruits, restent très réduites? peu de travaux suivis apnt &té I:: consacrés à ces problèmes pourtant importaants au point die vue économkque mais aussi théorique, -

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Durant les périodes oÙ ils disparaissent des vergers, ces ravageurs doivent être tenus naturellement en Bchec par divers facteurs antagonistes du milieu, B!Iais on ne trouve rien B ce sujet dans la littérature, Quelques parasites et prédateurs mnt cit6s, épars, plus B la suite dTune observation passagère que d'une étude suivie, et les J complexes parasitaires connus concernent plutôt des noctuelles ravageurs secondaires que des ravageurs primaires,

considke Ifimportance que représente la genre Othreis.

En ce qui concerne les autres genres? en Sierra Leone, selon

HBRG€BAVES (1936) y seule la guêpe Eumenes maxillosa 9e Geer (=%Imtor Christ) constitue un facteur de réduction possible d' catocsloides, puisqu*elle emplit ses nids de chenilles de cette noctuelle, Meteorus lipsis Nixon varo Po (Braconidae) parasite Achaea sp, en Gold Coast et est. aussi connu de Sierra Leone (BIXON, 1943), tandis que EOUTIA (1962) signale Triohogramma sp. sar oeufs d'bchaea spo B 1*?leNamice, En Afrique du sud, un fort pourcentage des chrysalides de Serrodes inara Cramo récoltées dans les zones de multiplication des chenilles étaient psmisi%e&~en 9963 .par me &&chinaireindéterminée (BEBURGH, '1963) 5 lui étaient associés deux hyménoptères et une bactériose, Rchaea lienardi est de plus en Afrique du sud un défoliateeur important des forêts de divers qui couvrent 30% des surfaces boisées de ce pays ; des défoliations complètes surviennent ainsi tous les 8 B 10 anso Des Pentatomides GlyDsus moestus (Germ, ) et Macrorhaphis acuta Dallas (= spurcata Wlk,), le Sphex Ammophila beniniensis P. de B, et deux Tachinaires : Tachina fallax Ng, et S"tjlmuimia (Zmobothria) inconspicua (Xlg.) -5-

ont été -observés e~ train de r6duh-e au Natal une pullulatib de ohenilles d'A.. lienardi das une forêt d'Acacia de 200 ares (OSSOWSKI, 1957 ; TAYLOR, 1965). Enfin, seuls BRUNER, -SCARAWZU et O!TERO (9945) ont signal6 sur les chenilles de Gonodonta nutrix CramerT à Cuba, la mouche Tachi" Lydellohowhia sp., Boant eles aletiae Riley (Braconidae) et Eunlectrus platyhmenae Howard (Eulophidae) tandis que Trichomdma minututri Riby parasite ses oeufs,

Plusieurs complexes parasitaires importants sont pas. ailleurs décrits sur dfautres noctuelles, mais ce sont plus tôt des piqueurs de fruits ravageurs secondairesT c'est-Mire qu'ils se nourrissent sur des fruits déjà piqués, ou à la rigueur sur certains fruits B peau mince comme les goyaves. Ainsi, on relève dans la littérature une vingtaine de parasites répertoriés sur Achaea janata, un important défoliateur des cultures de ricin surtout en Asie et principalement en Inde, parmi les Ichneumonidae, BraconidaeF Eulophidae, Trichomammatidae et Tachinidae, RAMAKRISHNA AYYAR (1944) note que ses oeufs sont parasités par un chalcidien et ses chenilles par licrolalitis maculipennis Ssépl. (=M. ophiusae RAM, AW') (Braconidae). EI^ Haiderabadt ses oeufs sont parasités par Trichomamma sp. et ses chenilles par Euplectms sp., Rogas (Rhogas) sp, e.& encore M. maculipennis qui se développe en une semaine dans son hôte. Les mêmes parasites attaquent Parallelia algira sur le ricin. Toujours en Inde, plusieurs ADanteles sp., A. midus Wlk.? A. smdanus Wlk., Braoon sp, et Microplitie maculipennis Saépl. , lequel est parasité par Brachvmeria sp. et Cremastus spar sont répertoriés sur A. lanata (KUNDU, 1947). Enfin Tric3hogramma australicm Girault a éclos des oeufs d'A. janata au Bengale, en Nouvelle-Bretagne et en Papouasie-Nouvelle-Guinée (SUDHA NAGARKA!ECI et NAGARAJA, 1971). Des travaux de lutte biologique contre ce ravageur ont ét6 entrepris principalement en Inde. Bacillus thurinaPansis a ét6 utilisé par KULSHRESHTHA (1965) ; ee même auteur a multiplié massivement à Bengalore Telenoms sp., un parasite d'oeufs originaire de Nouvelle- Guinée (PHAWC et RAODEO, 1967) , tandis que SRIVASTAVA et PANDEY (1967) mettait au point l'élevage de masse de l'hôte au laboratoire sur diverses plantes-hôtes. En Nouvelle-Calédonie, COG-U (1968, 1972) observe 2 plusieurs reprises, particulièrement en 1964 et '1969 d'importantes pullulations de chenilles d'de janata sur les Euphorbiacées Orotonées sans latex communis L, Exoecaria agallocha L. et divers spa

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Les pontes sont très localisées dans le temps et très abondanteso Des milliers de chenilles défolient les plantes-hôtes en l'espace de quelques jours ; s'instaure aussi rapidement une très forte competition pour la nourriture, si bien que beaucoup d'individus ne peuvent parvenir au stade chrysalide. Les chenilles se laissent alors tomber de l'arbre sur le sol ou pendant au bout d7un fil, puis errent aux alentours, par centaines, à la recherche de nourriture qu'en général elles ne trouvent pas ; enfin elles meurent d'inanition. Lors de telles puglula- tions, les oiseaux comme Passer domesticus L. ou Zosterops sp, (Les "lunettes") se gorgent de chenilles, puis blessent les chenilles sans les ! manger. Sur .Qu.y=kode,.: ca,eaGn,, dont les chenilles sont considérées au Japon comme des défoliatrices redoutables des cultures de ramis , (Brohmerka~nivea, Urticacées), ISH11 (1938) signale un parasite d'oeufs : Trichogramma dendrolimf Mats (= Te dendrolimusi Nats) et COCHERFdU (7969) en Nouvelle-Calédonie me punaise prédatrice dc chenilles : PLatmopus melacanthus (Pentatomidae bsopinae) o ,Les chenilles de plusieurs espèces du genre lilocis sont drimportantes défoliatrices de cultures de graminées, comme la canne à sucre ou les patbages, au Queensland et en Amérique 5 mais les papiPlons sont aussi observés sur les fruits piqv-és. Ainsi, selon IWGOMERY( 1946 1947) un important complexe parasitaire réduit rapidement les pullulations de llIocis frugalis sur canne à sucre ;au Queensland il est constitué de Tachinaires, d'Hyménoptères divers et d'une punaise : Sarcophaga peregrina ROD, (Sarcophagidae) Act ia nigritula iYall0 Trichela% sorbillans Flied, y Carcelia kokiana, Tns. (Tachinidae) , Brachyheria sp, (Chalcididae) , Enicospilus (Henicospilus) sp, , Lissopimpla semipmtata

Kby. (Ichnewnmidae) &;-a&ralhmalaya souef i Dis%o (Pentat omidae ) et Sphex clavus F,

Ainsi, des ennemis naturels ont été répertoriés et parfoïs un complexe parasitaire est signalé comme ayant réduit une pullulat;ion, souvent en fin de grada%ion, mais les facteurs biologiques qui main-tLonne& les populations d'une espèce donnée à un niveau économiquement accep.tai- ble en période normale et les processus écologiques qui présides% certaines années atlx explosions démographiques de ces noctuelles nous sont inconnus.

C'est pourquoi l'étude de l'évolution des populations larvafsvsp liée à la connaissance des plantea-hôtes et à celles des aires de multiplication larvaire, come ohert les acridiens, ainsi que la conn~lr~~ sance des migrations des papillons et de leur comportement, liés aux facteurs fluctuants du milieu biologique et du milieu physiqueg cons%&- tusnt une méthode d'approche des problèmes économiques et théoriques posés par des ravageurs qui ne se manifestent que lors de pulIula-hi,or?a sporadiques. Une telle étude doit en définitive déboucher sur la pr6dict ion des pullulations.

COCHEfiEnU (1972) a tenté de répondre & ces questions BLI sujet d'0threis fullonia en Nouvelle-Calédonie, Il a Qtudié du1.5?124, plusieurs années les fluctuations des populations d'othreis fullon& et ses migrations le long d'une vallée choisie au centre de l*file,

En année normale, les dég3ts d'0threi.s sont faibles ; ses populations sont en effet limitées par des parasites et des prédatem4s 3 trois espèces de microhyménoptères, dont surtout un 0oenc.ntus sp se développent dans ses oeufs, tandis qu'un champignon fisarj-wn sp, les parasites en certains biotopes. On rencontre aussi plusieurs

prédateurs d'oeufs et de chenilles des premiers et seconds stadeso G? sont les punaises Lygaeidae, Nesogermalus pacif icus Montandon et wn montandoni Bergpoth, les larves de Chrysopa basalis Wlk. et des fourmisis Les oeufs de cette chrysope sont par ailleurs parasités par une guêpe encyrt ide. La Tachinaire Minthetnia caledoniae Nesnil (MESNIL, 1968 dépose ses oeufs sur les chenilles du dernierdade, les larves parasi-teE

émergeant de la chrysalide. La guêpe Polistes olivaceus De Geer (Vespid-a@,> II la mant e religieuse Tenodera cost alis B3anch. , la punaise Platemopus melacanthus Boisd, (Pent atomidae, Bsopinae) et des oiseaxx (t~~~ops sp, Acridotheres tristis L.) détruisent lors des pullulations bon nombre de chenilles 8gées et de pronymphes, les guêpes et les oiseaux éta%les prédateurs principaux. .e*/..* En année anormale,, le papiIlon Othreis, et drautres noctuelles avec lui, pullulent de façon catastrophique, Les conditions climatiques sont alors primordiales. Les pullulations suivent en effet une période de sécheresse exceptionnelle au début de l'e"t6. Durant cette période, le ravageur déserte presque complètement la plaine cÔtiêre st se réfugie dans les vallées de montagne ; ses populations sont alam presque nulles dans la plaine et faibles en montagne, la nourriture des adultes (fruits) étant séduite et le complexe parasitaire jouant toujours son rôle dans ces derniers biotopes plus humides, Lorsque surviennent les pluies tardives, une partie de la population d'Othre5.s adultes sa% peut-être d'un repos estival, mais le papilIon migre aussi vers la plaine cÔtibre et pond massivement dans les import ants peuplement d'Erythrinesp tout en piquant les goyaves, les jamelongues et les premiers agrumes proches de la maturité (oranges). Il se produit alors dans ces biotopes un manque de co'incidence phénologique spatio- temporelle entre ces fortes pontes et les parasites d'oeufs encore absents ; ce qui déclenche en plaine les pullulations de chenillesT la défoliaiiion complète des Zrythrines et d'importants dégâts sur les fruits? aussi bien en plaine que dans les vallées, à la suite des d6p3acements des noctuelles vers ces dernières. La sécheresse, agissant sur la physiologie et le comportement dr0tliireis et 0oenc;yrtus sp, sont les facteurs-clef de cette séquence phénologique.

Le complexe parasitaire établi sur les fortes pontes en plaine et dans la vallée a été étudié. La réduction.naturel1e des pullula-tions de chenilles en plaine est d'abord le fait d'une intense compétition pour la nourriture, jusqu'8 la défoliation complète des plantes-hôtes, et dÛe aux prédateurs, dont l'ac-bion dépend de la densité des proies, surtout la guêpe Polistes et les oiseauxs

La suppression des plantes-hôtes dans les hauts de vallées introduit une rupture dans le développement nozmal de la génération larvaire qui suit la génération de pullulation et diminue par conséquent dans ces biotopes les d6gâts des papilSons piqueurs sur les fruits, d'autant plus que les femelles ne disposent plus de lieux de ponte dans le vioisinage,, L'éradicat ion en cours des Erythrines plantes-hôtes sur 1'Tle Lifou (archipel des Loyauté), doit permettre de diminuer les populations d'othreis, lorsque seront à nouveau réunies les conditions naturelles d*une pullula%ion de ce ravageur.

Eh conalusion, cette histoire des fluctuations des populations d'0threís et de ses pullulations n'est valables que dans les conditions propres au milieu biologique constitué par la Nouvelle=4alédoniea -9-

Une Qtude analogue doit être entreprise pow chacune des noctuelles piqueuses de fruits dans chaque région oÙ elle sévit. Cependant, il est probable que seules des variantes particulières sont à apporter B ce shéma général, notamment en ce qui concerne les migratioias des populations.

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