UNIVERSITÉ DE TOA MASINA

FACULTÉ DE DROIT, DES SCIENCES ÉCONOMIQUES ET DE GESTION

DÉPARTEMENT DE G ESTION

MÉMOIRE POUR L’OBTENTION DU DIPLÔME DE MAÎTRISE EN GESTION

PROJET DE CRÉATION D’UNE RIZICULTURE PILOTE

DANS LA COMMUNE RURALE

DE

(District de )

Présenté et soutenu par : Raherimampionina BARIJAONA Promotion : 2007 – 2008 Option : Informatique et Organisation

Sous la direction de :

Enseignant Encadreur Professionnel Encadreur

Monsieur Henri ANDRIAMARO - Monsieur Paul TOTO, RAOELISON, Chef de Service Régional de Enseignant chercheur à l’Agriculture Atsinanana l’Université de Toamasina Toamasina

– Décembre 2009 –

UNIVERSITÉ DE TOA MASINA

FACULTÉ DE DROIT, DES SCIENCES ÉCONOMIQUES ET DE GESTION

DÉPARTEMENT DE G ESTION

MÉMOIRE POUR L’OBTENTION DU DIPLÔME DE MAÎTRISE EN GESTION

PROJET DE CRÉATION D’UNE RIZICULTURE PILOTE

DANS LA COMMUNE RURALE

DE MAROKIBO

(District de VANGAINDRANO)

Présenté et soutenu par : Raherimampionina BARIJAONA Promotion : 2007 – 2008 Option : Informatique et Organisation

Sous la direction de :

Enseignant Encadreur Professionnel Encadreur

Monsieur Henri ANDRIAMARO - Monsieur Paul TOTO, RAOELISON, Chef de Service Régional de Enseignant chercheur à l’Agriculture Atsinanana l’Université de Toamasina Toamasina

– Décembre 2009 –

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SOMMAIRE

REMERCIEMENTS LISTE DES ABRÉVIATIONS, DES SIGLES ET DES ACRONYMES GLOSSAIRE INTRODUCTION ...... - 8 -

PARTIE I - ÉTUDE ENVIRONNEMENTALE ET CARACTÉRISTIQUES DU PROJET..………………………………………………………………….- 11 - CHAPITRE I - PRÉSENTATIONS DE LA COMMUNE DE MAROKIBO ET DU PROJET ...... - 12 - SECTION I – Généralités sur la commune ...... - 12 - SECTION II – Présentation du projet ...... - 19 - SECTION III – Mise en oeuvre du projet ...... - 21 - CHAPITRE II - ÉTUDE DU MARCHÉ ET ASPECT MARKETING...... - 26 - SECTION I – Étude du marché ...... - 26 - SECTION II – Aspect marketing ...... - 30 - CHAPITRE III - ÉTUDE ORGANISATIONNELLE DU PROJET ...... - 33 - SECTION I – Structure organisationnelle ...... - 33 - SECTION II – Répartition des tâches et calendrier de réalisation ...... - 36 - SECTION III – Gestion des ressources humaines ...... - 39 -

PARTIE II - ÉTUDES DE FAISABILITÉ TECHNIQUE ET FINANCIÈRE.………… - 44 - CHAPITRE I - TECHNIQUE DE PRODUCTION ...... - 45 - SECTION I – Aménagement des rizières ...... - 45 - SECTION II – Choix du système de riziculture ...... - 46 - SECTION III – Technique de production ...... - 48 - CHAPITRE II - ÉTUDE DES INVESTISSEMENTS ET COMPTE DE GESTION .. - 53 - SECTION I – Coûts des investissements ...... - 53 - SECTION II – Amortissement et remboursement des dettes ...... - 58 - SECTION III – Compte de gestion ...... - 61 - CHAPITRE III - ÉTUDE DES COMPTES FINANCIERS ET ÉVALUATION DU PROJET ...... - 63 - SECTION I – Étude des comptes financiers ...... - 63 - SECTION II – Évaluation des investissements ...... - 69 - SECTION III – Évaluations sociale et économique ...... - 71 - CONCLUSION……… ...... - 75 - BIBLIOGRAPHIE…...... - 78 - ANNEXES…………...... - 80 - LISTE DES ILLUSTRATIONS ...... - 90 - TABLE DES MATIÈRES …………………………………………………………………….-93 -

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REMERCIEMENTS

Cet ouvrage a été réalisé grâce à l’étroite collaboration entre différentes personnes qui ont contribué à la relecture ou à la rédaction. Nous tenons à exprimer notre profonde reconnaissance à :  Monsieur Henri ANDRIAMARO - RAOELISON, Enseignant-Chercheur à l’Université de Toamasina, notre Enseignant Encadreur qui a bien voulu orienter nos travaux et nous consacrer beaucoup de son temps ;  Monsieur Paul TOTO, Chef de Service Régional de l’Agriculture – Atsinanana, notre Professionnel Encadreur qui nous a fourni des informations utiles à l’élaboration de ce mémoire. Nous exprimons également notre reconnaissance à :  Monsieur Le Président de Jury et à tous les membres du Jury qui ont donnés leur accord pour examiner et juger la soutenance de ce mémoire ;  Tous les professeurs du Département de Gestion de l’Université de Toamasina qui nous ont formés durant les quatre années d’études ;  Monsieur Jean Jacques TSELANY, Ingénieur halieutique, Directeur Régional du développement rural Atsimo-Atsinanana qui nous permet de faire le stage au sein de leur établissement. Les aides, encouragements, et les observations qu’il nous a apportés durant nos recherches, ont été précieux et efficaces.  Nos parents et toute notre famille, au CLAC ou Centre de Lecture et d’Animation Culturelle (bibliothèque communale de ), aux étudiants de laquelle qui nous ont soutenu moralement, financièrement, et matériellement lors de la réalisation du présent ouvrage.  Toutes personnes qui ont contribuées de près et e loin, à la réalisation du présent mémoire.

MERCI !

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LISTE DES ABRÉVIATIONS, DES SIGLES ET DES ACRONYMES - a : annuité - A : Amortissement - BEPC : Brevet d’Études du Premier Cycle - C : Capital emprunté - CAF : Capacité d’Autofinancement - CEG : Collège d’Enseignement Général - CEPE : Certificat d’Étude Primaire Élémentaire - CF : Cash Flow - CIRAD : Centre International de Recherche Agronomique pour le Développement - CLAC : Centre de Lecture et d’Animation Culturelle - CNaPS ; Caisse Nationale de Prévoyance Sociale - CSA : Centre de Service Agricole - CSB1 : Centre de Santé de Base niveau 1 - CTA : Centre de Technique Agricole - DAP : Di ammonium Phosphaté - DGCI : Direction générale de la coopération internationale - DRCI : Délais de Récupération des Capitaux Investis - DRDR : Direction Régionale du Développement Rural - DSRP : Document Stratégique pour la Réduction de Pauvreté - EPP : École Primaire Publique - GRET : Groupe de Recherche et d’Échanges Technologiques - ha : Hectare - H/j : Homme – jours - H/Mn : Hauteur de pluie normale pour le mois - i : Taux d’emprunt - Io : Valeur réelle - Ip : Indice de profitabilité - Kg : Kilogramme - Km : Kilomètre - L. d’info : Liaison d’information

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- L. de coop : Liaison de coopération - MAE : Ministère des Affaires Étrangères - MAP : Action Plan - n : durée de remboursement - N : année de l’exercice - Nbre : Nombre - Nbre de jours/Mn : Nombre de jours de précipitation normale pour le mois - Nbre Jr : Nombre de jours de travail d’une personne sur 14hectares de rizière irriguée - NPK : Azote (N), Phosphore (P), Potassium (K) - ONG : Organisme Non Gouvernemental - OSIE : Organisation Sanitaire Inter Entreprise - PCD : Plan Communal de Développement - Prix/ Jr : Prix journalier - PSDR : Projet pour le Soutien au Développement Rural - PU : Prix Unitaire - Q : Quantité - R.A-V : Responsable Achat - Vente - RN : Route Nationale - R.P : Responsable de Production - SRA : Système de Riziculture Améliorée - SRI : Système de Riziculture Intensive - t : taux d’amortissement - T : Tonne - T° Max/Mn : Température maximum normale du mois - T° Min/Mn : Température minimum normale du mois - TELMA : Télécom Malagasy - TRI : Taux de rentabilité interne - Trim : Trimestre - VAN : Valeur actuelle nette - Vo : Valeur d’origine

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GLOSSAIRE

Guanomad : engrais purement biologique fabriqué par l’usine GUANOMAD Homme-jours : mesure de tâche d’une personne dans une journée Intrant : produit agricole qu’on ne peut pas récupérer après son usage (Ex : engrais) Montaison ou gestation : C’est la phase suivie par la plante avant floraison SEBOTA : variété du riz d’origine brésilienne Vary hosy : variété locale du riz irrigué de la deuxième saison Vary vatomandry : variété locale du riz irrigué de la première saison

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INTRODUCTION

- 8 -

Les Régions Alaotra-Mangoro et Itasy sont les meilleures productrices de riz durant les trois dernières années. Elles ravitaillent en riz, notre aliment de base, de nombreuses régions de Madagascar et surtout les grandes villes. Pour les autres régions, la riziculture donne souvent de maigres rendements. Bien que la culture de riz se pratique dans toute l’île, la production qu’elle donne reste insuffisante pour la consommation de la population malgache. Cette insuffisance de la production, qui oblige le pays à importer environ quinze mille tonnes de riz blanchi chaque année, résulte de la précarité des techniques agricoles adoptées et de l’insuffisance d’ingéniosité dans le domaine rizicole. En effet, les riziculteurs malgaches utilisent encore les techniques de la culture traditionnelles et des matériels agricoles rudimentaires. Cette faiblesse des moyens de production fait partie intégrante du manque à gagner de nombreux producteurs. Pour remédier à cette insuffisance de riz, nous trouvons plus qu’utile de mettre en œuvre des projets axés sur l’amélioration des techniques de riziculteurs : la sensibilisation paysanne et l’encadrement technique des riziculteurs sont nécessaires pour assurer au pays son autonomie en matière de riz. À côté des efforts de l’État et des organismes de développement, de promouvoir le monde rural, nous allons, dans le cadre du travail et de la recherche de fin d’études du deuxième cycle universitaire, concevoir un projet à mettre œuvre et axé sur la riziculture. Certes, Madagascar veut assurer son indépendance totale en matière de ravitaillement en riz et sortir de la crise alimentaire. La création du DSRP (Document Stratégique pour la Réduction de la Pauvreté) en 2002 et du MAP (Madagascar Action Plan) en 2007, suivie de celle du PSDR (Projet pour le Soutien au Développement Rural) et la naissance des DRDR (Directions Régionales du Développement Rural) en 2005 confirment que le pays veut mettre fin à l’importation de riz. La mise en place du CSA (Centre de Service Agricole) en 2009 s’inscrit dans la réalisation de cet objectif. Le climat de plupart de notre île est tropical, chaud et humide, et reste favorable à la riziculture. Pourtant, le rendement rizicole demeure relativement bas et tourne en moyenne autour de 2,3 tonnes à l’hectare. Par ailleurs, les parties Sud du pays, comme les Régions Androy, Atsimo-Andrefana et Atsimo-Atsinanana, sont souvent victimes des cataclysmes naturels et de la mauvaise gestion des

- 9 - produits. Le district de Vangaindrano est parmi les districts victimes de ce fréquent problème pendant les années 2005 et 2006. Pour réduire la crise alimentaire par l’amélioration de la production rizicole, et participer au développement rural sur le plan régional et communal, nous nous sommes tourné vers l’agriculture. Cette amélioration est assurée par une association dynamique qui prône la sensibilisation paysanne pour l’efficacité de son intervention. Cette association optera pour la pratique de la riziculture moderne en suivant les techniques du SRI et du SRA sur le repiquage en ligne, l’épandage des engrais et la gestion de l’eau. Pour cette raison, nous avons choisi ce thème : « PROJET DE CRÉATION D’UNE RIZICULTURE PILOTE DANS LA COMMUNE RURALE DE MAROKIBO (district de Vangaindrano) », dont nous sommes originaire. Nous pensons que la réalisation de cette activité constituera un apport non négligeable au développement du monde rural et de notre pays, et à la promotion paysanne. De plus, elle correspond à l’objectif de la commune de Marokibo, mentionné dans le Plan Communal de Développement. Quant à la méthodologie adoptée pour le présent travail, nous avons essayé d’obtenir le maximum d’informations, par :  Une étude bibliographique au niveau du Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche pour la technique de riziculture ;  Une recherche des documents et des informations auprès des services régionaux de la statistique et de la météorologie sur le prix de marché et sur le climat, qui sont des facteurs importants pour la culture.  La descente sur terrain pour la collecte des informations auprès de la population locale. Notre mémoire est divisé en deux grandes parties. La première partie traite l’étude environnementale et les caractéristiques du projet. Elle est composée, d’abord, de la présentation de la commune et du projet, ensuite, de l’étude de marché et de l’aspect marketing, et enfin, de l’étude organisationnelle du projet. La deuxième et dernière partie concerne l’étude de faisabilité technique et financière du projet. Nous y aborderons la technique de production, ensuite, l’étude des investissements et compte de gestion, et en dernier lieu, l’étude financière et l’évaluation du projet.

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PREMIÈRE PARTIE

ÉTUDE ENVIRONNEMENTALE

ET CARACTÉRISTIQUES DU PROJET

Après le choix du lieu que nous proposons à implanter le projet, c’est essentiel de faire connaître la situation de ce lieu et de comprendre leurs besoins. À partir de cette étude, nous pouvons choisir le type d’un projet et étudier sa réalisation. Cette partie comprend trois chapitres : premièrement, la présentation de la commune de Marokibo et du projet. Deuxièmement, l’étude du marché et l’aspect marketing, et finalement, l’étude organisationnelle du projet.

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CHAPITRE I

PRÉSENTATIONS DE LA COMMUNE DE MAROKIBO ET DU PROJET

Ce chapitre comporte trois sections : la première traite les généralités sur la commune rurale de Marokibo. La deuxième est consacrée à la présentation du projet. Quant à la troisième, elle est basée sur sa mise en œuvre.

Section I – GÉNÉRALITÉS SUR LA COMMUNE

La première section nous présente dans les deux premiers paragraphes l’historique et la situation géographique de la commune. L’étude des activités économiques et socio-culturelles sont recommandées aux troisième et quatrième. Et en dernier lieu, elle nous montre les problèmes et les objectifs de la commune.

§ 1 – Historique et carte de la commune

A – Historique Le nom MAROKIBO vient des mots "MARINA" et "KIBO", traduisent en langage courant MAROKIBO, qui signifie « juste et qui évite la querelle » et toute sorte de conflits entre les populations environnantes. Figure n° 1 : Origine du nom Marokibo

Langage courant MARINA + KIBO = MARIN-KIBO MAROKIBO

La population vient de Betoafo – Vangaindrano. Elle est venue à Marokibo pour trouver un terrain de culture. La commune rurale de Marokibo se compose de six (6) quartiers : - Marokibo, composé de 5 villages ; - Amboanato, composé de 5 villages; - Vasia, 6 villages ; - Manarivo, 5 villages ; - II, 6 villages ; - Karinarivo, 4 villages. Elle a une population totale de 4964 habitants, une densité de 18,32 hab/km 2

- 12 - B – Carte de la commune rurale de Marokibo

Figure n° 2 : Carte de la commune rurale de Marokibo

Nord

LEGENDE :

Rivière Quartier Village Limite côte RN 12 Limite commune Forêt Culture Source : Plan Communal de Développement MAROKIBO – Août 2008 - 13 - § 2 – Situation géographique et milieux naturels

A – Situation géographique La commune rurale de Marokibo se situe à 47 km au Sud de la ville de Vangaindrano à 200 m d’altitude, elle est traversée par la route nationale n°12, et a une superficie de 200 km 2. Elle est limitée par : - la commune rurale de , au Nord ; - la commune rurale de , au Nord-Est ; - l’Océan Indien, à l’Est ; - la commune rurale de , au Sud ; - et la commune rurale de , au Sud- Ouest. B – Étude climatique La commune de Marokibo ne se différencie pas de celle de Vangaindrano quand nous parlons de météorologie. En effet, le district de Vangaindrano est traversé par le tropique du Capricorne, la quantité de pluie enregistrée est jugée excessive par rapport aux besoins des cultures principales, à savoir le riz de première saison, au stade de semis et de repiquage. Parallèlement, la répartition des pluies dans le temps et dans l’espace est stable partout sauf au mois de novembre : pendant cette saison, la pluie tarde à tomber. La pluviométrie et les températures moyennes dans le district de Vangaindrano sont résumées dans le tableau qui suit : Région : Atsimo-Atsinanana District : Vangaindrano Tableau n° I : Pluviométrie et températures moyennes mensuelles (en 1/10 mm et en degré C )

MOIS J F M A M J J A S O N D

H/Mn 294,8 309,8 336,6 269,8 214,2 165,3 189,8 129,7 90,4 132,3 129,4 225

Nbre de 21 20 23 20 17 17 20 17 14 16 17 20 jours/Mn

T° Min/Mn 22 ,1 21,8 21,8 19,7 17,2 15,7 15,1 15,9 16,7 19,1 20,4 21,5

T° Max/Mn 29 29,4 28,7 27,6 26 24,6 23,8 23,9 24,8 25,3 27 28,3 Source : Service météorologique Farafangana – Juin 2009

- 14 - Nous constatons d’après le tableau ci-dessus qu’il y a un excédant de pluie aux mois de février et mars. Du mois de juin au mois de décembre, la hauteur de pluie normale et la température moyenne mensuelle sont favorables à la plantation. C – Milieux naturels La commune a un climat tropical avec 8 mois de saison de pluie et 4 mois de saison fraîche. Son relief morphologique est constitué de collines de basse altitude avec des bas-fonds étroits. Elle a un sol latéritique et rocailleux à l’endroit haut et tourbeux et bas-fonds au milieu du plateau. Cette commune qui a 300hectares de forêt dense appelée Vohipaho Sud est presque naturelle. C’est une forêt classée dont la gestion, confiée au « Fokonolona » par l’intermédiaire de l’ONG SAGE depuis l’année 2003, est assurée par l’association DIMAMPOLOLAHY. D – Infrastructures de base À part le centre de santé de base niveau 1 (CSB1) et les écoles, la commune dispose de deux pistes : l’une de 5km reliant le croisement RN 12 à Marokibo, chef-lieu de la commune, est carrossable toute l’année. L’autre, de la RN 12 à la commune rurale de Vohipaho, passant par Vohimary II, n’est praticable qu’en saison sèche.

§ 3 – Étude des activités économiques

A – Agriculture

La production agricole de la commune est résumée dans le tableau ci-dessous, selon le type des cultures. a) Cultures vivrières et cultures de rente Nous allons résumer selon l’ordre d’utilité dans le tableau ci-après la moyenne des productions des cultures vivrières et d’exploitation vues à Marokibo, les trois dernières années.

- 15 - Tableau n° II : Production moyenne des cultures vivrières et de rente PRODUITS Surfaces (ha) Production (T) Rendement (T/ha) Riz 120 90 0,75 Manioc 200 840 4,2 Patate douce 80 544 6,8 Fruit à pain 5 14 2,8 Banane 2 13 6,5 Ananas 3 27 9 Café 8 3,68 0,46 Poivre 5 2,2 0,44 Girofle 10 5 0,5 Vanille ------Canne à sucre 6 135 22,5 Litchis 2 15,5 7,75 TOTAL 439 -- -- Source : Réflexion personnelle - Février 2009 D’après l’analyse de la production des cultures vivrières, le manioc et la patate douce sont dominants, nous pouvons conclure que ce sont des aliments supplémentaires pour la commune. b) Cultures maraîchères Actuellement, la population de la commune rurale de Marokibo ne pratique pas la culture maraîchère mais elle la fait à titre d’essai. B – Élevage Le lieu d’implantation du projet est assez pluvieux pour être favorable aux trois sortes d’élevage traditionnel telles que : - L’élevage bovin : base de vie de commune, environ de 160bœufs ; - L’élevage porcin de race traditionnelle : 120têtes ; - L’élevage volailles : au total 1050têtes. C – Artisanat L’artisanat est un don naturel pour cette commune. De nombreux artisans fabriquent des tressages de nattes, des tressages de masse (sorte de panier utilisé pour le transport à dos d’homme des produits agricoles), il y a aussi de la vannerie, des forgerons, etc.

- 16 - § 4 – Études socio - culturelles

A – Éducation Tableau n° III : Répartition de la scolarisation des enfants par quartier EPP CEG QUARTIER Nbre Nbre Ecole Professeur Elève Ecole Professeur Elève classe classe Marokibo 1 6 6 375 1 0 3 21 Amboanato ------Manarivo ------Vasia ------Vohimary II 1 3 4 283 ------Total 2 9 10 658 1 0 0 21 Source : Enquête auprès des responsables de l’EPP et du CEG - Février 2009 NB : Le CEG est en cours de réalisation, dont la première promotion est apparue de l’année 2008-2009. B – Santé Tableau n° IV : Renseignements du Centre de santé de base niveau 1 de Marokibo PARAMÉDICAL PERSONNEL CONSULTATION MÉDECIN Sage- Aide LIT Infirmier ADMINISTRATIF MENSUELLE femme sanitaire -- 01 -- -- 08 -- 120 Source : Chiffres recueillis auprès du responsable de la santé - Février 2009

Les autres renseignements concernant la santé sont signalés ci-après : - Nombre d’évacuations sanitaires par an 01 - Nombre de pharmacies privées Néant - Nombre de dépôts de médicaments Néant - Taux de vaccination enfantine 28% - Taux de mortalité enfantine 1,9%

- 17 - § 5 – Analyse des problèmes et objectifs de la commune

A – Analyse des problèmes Tableau n° V : Analyse des problèmes de la commune, ses causes et ses impacts PROBLÈMES CAUSES EFFETS

Beaucoup d’enfants - Insuffisance des établissements Faible taux de scolarisables ne fréquentent scolaires ; scolarisation :

pas l’école - Mauvais état des bâtiments 40,78% des enfants sont scolarisés existants ;

- Insuffisance d’instituteurs ;

- Mauvaises conditions de travail des ÉDUCATION enseignants ;

- Manque d’organisation des parents d’élèves dans l’établissement.

Difficulté d’accès à toute la Insuffisance et précarité des pistes et Difficulté de la commune des infrastructures routières circulation des biens existantes. et des personnes COMMUNICATION

- Insuffisance de places de - Insuffisance des infrastructures - Faible niveau de marché hydrauliques vie des paysans - Difficulté d’évacuation - Insuffisance des vulgarisateurs - Rendement des des produits locaux produits rizicoles

ELEVAGE - Insuffisance très faibles

AGRICULTURE ET AGRICULTURE ET d’encadrement technique

- 18 - - Vulnérabilité de la - Insuffisance de CSB, de - Médiocrité de la population à toutes sortes médicaments et de personnel couverture des maladies médical sanitaire - Appauvrissement des - Malnutrition - Dégradation de

SANTÉ ET SANTÉ terrains de cultures - Défrichement abusif des forêts par l’environnement

ENVIRONNEMENT habituelles la pratique des "Tavy"

Source : Enquête auprès du responsable – Février 2009

Face aux problèmes résumés dans le tableau ci-dessus, la commune a fixé des objectifs à réaliser pour les cinq ans à venir.

B – Objectifs de la commune Tableau n° VI : Objectifs de la commune pour les 5 ans à venir AGRICULTURE SANTÉ ET ÉDUCATION COMMUNICATION ET ÉLEVAGE ENVIRONNEMENT Augmenter à 80% Assurer une libre Augmentation et Amélioration de la le taux de circulation de la amélioration des couverture sanitaire scolarisation des population par la productions par la création de enfants dans les réhabilitation des agricoles et nouveaux CSB, et 5ans à venir par la pistes et des d’élevage à partir de protection construction d’une infrastructures la sensibilisation et environnementale école par quartier existantes de l’encadrement technique permanent des paysans Source : Enquête auprès des responsables – Février 2009

Section II – PRÉSENTATION DU PROJET

Cette section est constituée de deux paragraphes : la première porte sur la justification du choix du lieu d’implantation du projet et le second sur les résultats attendus.

- 19 - § 1 – Choix d’implantation

A – Présentation du village d’Ankazobe Le village d’Ankazobe est un hameau dans le quartier d’Amboanato, commune rurale de Marokibo. Elle se situe au bord de la route nationale N°12, à 42km au Sud de la ville de Vangaindrano et à 5km à l’Est du chef-lieu de la commune. Le sol de ce village de basse altitude est de type bas-fonds B – Raison de ce choix Notre travail propose la création d’une riziculture pilote dans la commune de Marokibo, pour améliorer les résultats rizicoles de la commune.  Comme il a été signalé ci-dessus, la population de la commune et celle des autres communes environnantes souffrent de la famine presque toute l’année : les produits rizicoles restent insuffisants malgré l’immensité des terrains cultivables et la fertilité du sol. Il est alors capital de sensibiliser les paysans sur les techniques modernes quant à la riziculture irriguée.  L’emplacement d’Ankazobe tout à la bordure de la route nationale et non loin du grand marché d’Ambalabe faciliterait la communication et la liquidation des produits. En effet, tous les jeudis, ce marché reçoit du monde venant de tous les coins de la grande île, surtout lors de la campagne de girofle. Il serait alors facile au public de visiter à tout moment la riziculture pilote ci-projetée, vitrine de la localité. Depuis 2006, il y a le barrage de Ranomainty qui peut arroser 50hectares de terrain dont 14 sont prêts à être utilisés.

§ 2 – Résultats attendus du projet

A – Description du projet Par définition, un projet est un ensemble d’actions coordonnées interdépendantes, qui concourent à l’obtention d’un résultat spécifique prévu, dans un délai déterminé, avec des ressources limitées.

B – But et objectif du projet La famine sévit dans la région Atsimo-Atsinanana surtout dans le district de Vangaindrano. Pour freiner ce fréquent problème, nous voulons réduire le taux de malnutrition dans cette région par l’augmentation des produits rizicoles en vulgarisant les nouveaux systèmes de

- 20 - riziculture auprès des cultivateurs. Nous proposons donc de créer une association dynamique et de réaliser une riziculture pilote à présenter comme une vitrine (ou un exemple concret) aux paysans en matière de culture de notre aliment de base. Les membres de cette association vont assurer aussi la transmission des techniques rizicoles aux riziculteurs de la région. Ainsi, le but principal du projet est de maximiser le profit de l’activité mesuré par rapport au résultat des capitaux investis. C – Évolution du projet La réalisation de ce projet apportera des avantages à beaucoup d’acteurs économiques. Au niveau de : - l’entreprise : profit fourni par le projet ; - la population : élargissement des connaissances, évolution des techniques agricoles et création d’emplois, amélioration du niveau ou des conditions de vie ; - la région : amélioration de la structure économique, et mise en valeur ; - le pays : diminution de l’importation de riz et augmentation des devises. L’efficacité de notre activité sera évaluée comme suit : • Capital :…………………………………………...………….Ar 28 467 400 • VAN :………………………………………….…………Ar 35 592 854,78 • TRI :………………………………………….……………………...36,39% • Ip :……………………………………………….……………………...1,43 • DRCI :……………………………………………………2ans 5mois 4jours

Section III – MISE EN OEUVRE DU PROJET Cette dernière section du premier chapitre est composée de trois paragraphes. Le premier a pour objet la justification du choix du projet, le deuxième présente les petits matériels agricoles utilisés et la main d’œuvre, et le dernier consiste à l’évolution de l’entreprise.

§ 1 – Raison de choix du projet

De nos jours, la politique de l’Etat est basée sur l’amélioration des cultures, c’est-à-dire sur la promotion paysanne et le développement rural, surtout sur l’exploitation de l’aliment de base. Comme nous avons vu dans le MAP (Madagascar Action Plan), la production rizicole augmentera jusqu’à 300% en 2012, par rapport à celle de l’année 2005. Alors, notre projet

- 21 - contribue à l’amélioration de la vie des paysans et en tant que vitrine, il répond aussi à la politique du Gouvernement.

§ 2 – Présentation des petits matériels agricoles et main d’oeuvre

A – Présentation des petits matériels agricoles utilisés a) – Petits matériels agricoles - Motoculteur - Décortiqueuse - Sarcleuse à lames ou sarcleuse hérisson - Brouette - Pelle et bêche - Arrosoir - Corde - Faucille - Sacs plastiques b) – Utilisation des petits matériels La préparation des parcelles et des pépinières a besoin des motoculteurs, des pelles, des bêches et des arrosoirs. Le motoculteur assure le labour et l’émottage du terrain. La pelle est utilisée pour la fabrication des planches et pour l’arrachage des plants au moment du repiquage. L’usage de cordes à nœuds peut faciliter l’alignement du repiquage à la distance choisie. Le motoculteur et la brouette sont les moyens de transport des intrants, des produits ou autres. Ce motoculteur peut aussi piétiner les épis afin de séparer les grains et les foins. Après le décorticage, l’opération de récolte se termine par la mise en sac des grains de riz. c) – Avantages Un motoculteur peut remplacer 17 personnes au labour et à l’émottage de terrain. L’utilisation de la sarcleuse est très efficace par rapport au sarclage manuel, et aussi essentiel pour le développement des racines des plants. Le transport avec la brouette est plus pratique pour les endroits étroits et la ruelle.

- 22 - B – Main d’œuvre La plante sera sarclée 3fois par saison de culture, même sans herbes, avec une sarcleuse mécanique en bois ou en acier, l’arrachage des jeunes plans sera fait avec une pelle ou avec une bêche. Durant la saison de culture, la tâche d’une personne pour un hectare peut être évaluée par jour à chaque étape des travaux. Tableau n° VII : Homme-jours d’une personne dans une saison de culture pour un hectare DÉSIGATIONS UNITÉ QUANTITÉ Préparation de rizière :

- Labour (avec motoculteur) H/j 1 - Hersage (avec motoculteur) 1 Préparation de pépinière : - Préparation du terrain, 1 H/j prégermination des grains, semence Repiquage : - Arrachage des plants et 11 H/j transport 30 - Repiquage Entretien : - Apport engrains (biologique et 1 H/j minéral) 46 - Irrigation et 3 sarclages Récolte : - Coupe et transport 4 H/j - Battage (avec motoculteur) 2 - Séchage et vannage 11 Conditionnement : H/j - mise en sac et couture 12 TOTAL H/j 120 Source : Étude personnelle – Juin 2009

- 23 - § 3 – Évolution de la production

Nous disposons de 15hectares, dont 14hectares de rizière irriguée, prête à la culture, et 01hectare pour l’installation de l’entreprise. A – Phase de lancement (première année) Dès le démarrage du projet, on cultive les 14 hectares cultivables en préconisant le système de riziculture améliorée (SRA) en vue d’un rendement minimum prévisionnel de 7tonnes/hectare.

B – Phase de croissance (deuxième et troisième année) Selon le technicien, la fertilisation du sol, après chaque récolte, par la pratique de la culture maraîchère permet d’obtenir une production de 7,3 tonnes/hectare à la deuxième année du projet et d’au moins 8 tonnes/hectare à la troisième année.

C – Phase de maturation (quatrième et cinquième année) Sans cataclysmes naturels, la phase finale vise le maximum de rendement possible. Le terrain d’Ankazobe n’est pas un terrain de première qualité en fertilité. Mais, grâce à la technique moderne (semence bien collectée, repiquage fait dans le délai défini par la technologie moderne), il peut atteindre la productivité de 9tonnes/hectare.

Tableau n° VIII : Production prévisionnelle de paddy en tonne (T) DESIGNATION N N+1 N+2 N+3 N+4 Surface cultivée (ha) 14 14 14 14 14 Produit (T) 98 102,2 112 119 126 Rendement (T/ha) 7 7,3 8 8,5 9 Source : Réflexion personnelle – Juin 2009

Ce chapitre nous montre qu’Ankazobe, un des villages de Marokibo, dispose d’un bon terrain prêt à accueillir le projet et fort productif grâce non seulement à la situation climatique de la commune, laquelle est bien favorable à la riziculture mais aussi à sa richesse en forêts. La

- 24 - communication est peu facile par la route nationale n°12. Le but du projet est la sensibilisation des paysans, en vue d’augmenter la production rizicole. L’utilisation des petits matériels agricoles est déjà suggérée. Grâce à ces outils, une personne peut finir son travail de riziculture d’un hectare en 120 jours. On conclut que la réalisation de ce projet résoudra les problèmes du chômage et d’encadrement technique de la commune et permettra ainsi d’atteindre ses objectifs de développement tels que l’augmentation et l’amélioration des productions agricoles.

- 25 - CHAPITRE II

ÉTUDE DU MARCHÉ ET ASPECT MARKETING

Le marché est constitué par l’ensemble des clients potentiels ou actuels capables et désireux de procéder à un échange leur permettant de satisfaire un besoin ou un désir à travers un produit 1. L’étude de marché est un ensemble des méthodes permettant de recueillir des informations pertinentes et fiables sur le public – client dont dépend l’entreprise. L’étude de marché est un appui très impotent de toute façon pour monter de manière efficace un projet. La collecte d’informations et l’étude de marché sont nécessaires pour toutes les entreprises, quelle que soit leur taille. La vente est la finalité de l’entreprise, rien ne sert de fabriquer un produit qui ne trouve pas sa place sur le marché. Le marketing est une attitude : celle qui consiste à penser que le rôle de l’entreprise est d’abord de vendre, pour pouvoir continuer à produire. Elle nécessite une grande capacité d’adaptation. Ce chapitre est composé de deux sections complémentaires, dont l’étude de marché et l’aspect marketing. Section I – ÉTUDE DU MARCHÉ Une étude de marché vise à gérer des informations précises sur le marché, qui aideront le responsable d’achat – vente à prendre les meilleures décisions sur la liquidation du produit. Les raisons pour lesquelles on entreprend une étude de marché dépendent des objectifs de l’entreprise, des questions auxquelles le chef de l’entreprise doit apporter des réponses de façon à résoudre les problèmes auxquels il est confronté. L’étude de marché peut servir à : - Identifier, décrire et évaluer chaque marché en détail. Il s’agit de collecter des informations sur la taille et la structure du marché ; - Déterminer le meilleur prix pour maximiser les bénéfices ou pour être compétitif ; - Comprendre les raisons d’une baisse de ventes et évaluer les facteurs susceptibles de remédier à ces problèmes.

1 Roger Martial ANDRIANASOLO, Cours de marketing, 1ère Année Gestion, Année 2004 – 2005

- 26 - - Faire des prévisions de vente pour un produit existant. Le projet étant une conception d’offre, il est donc plus logique et naturel d’analyser les caractéristiques de la demande si l’on veut être à la fois pertinent et efficace. Dans cette section, nous allons analyser d’abord l’offre en dégageant ses caractéristiques et les besoins des clients, ensuite, la demande. Après, nous allons étudier les concurrents, et enfin, sélectionner le marché ciblé et le positionnement du produit.

§ 1 – Analyse de l’offre

L’étude des caractéristiques de la demande nous permet de concevoir l’offre qui y correspond. Dans ce cas, nous avons l’intention de satisfaire la demande, en plus, nous allons essayer de la redynamiser par l’amélioration de la qualité des produits et des services. A – Caractéristiques de l’offre Sur le marché, l’offre globale est caractérisée par la capacité de réalisation des prestations à offrir. Nous envisageons de vendre le riz blanchi, de ce fait, on a besoin de satisfaire les demandeurs par la qualité et la quantité de nos produits, et aussi de fidéliser le client. B – Besoins des clients Au mois de mars et avril, période de soudure dans notre région, les opérateurs économiques se déplacent partout pour acheter du riz ou des produits substituables et ils fournissent le peuple de la région Atsimo-Atsinanana. Cela veut dire que les clients ont besoin de beaucoup plus de cette marchandise comme aliment de base.

§ 2 – Analyse de la demande

Pour entreprendre l’analyse de la demande avec laquelle doit coïncider l’offre, il faut projeter la demande solvable sur le segment cible du projet et analyser le comportement des clients à partir des sondages. A – Caractéristiques de la demande A votre activité, la demande sera présentée par les clients qui achètent les produits offerts par la société, donc elle dépend des conditions du marché et de leur moyen financier. L’importance de la demande déterminera le volume du marché. La loi de l’offre et de la demande est éclaircie, en plus, les qualités de service à rendre où les produits à vendre élucideront le nombre des demandeurs, en outre, le pouvoir d’achat des clients potentiels qui assez flexible.

- 27 - B – Comportements des consommateurs L’analyse de la demande s’exprime par la connaissance de la consommation, des besoins éventuels et de la croissance économique du pays. L’étude du pouvoir d’achat des clients et le prix d’un kilogramme de paddy est aussi utilisée pour connaître les comportements des consommateurs. Les consommateurs actuels ou potentiels des produits sont la première cible de l’entreprise. Ils peuvent être des individus (consommation personnelle ou animale), ou des entreprises (fermes, boulangeries).

§ 3 – Étude des concurrents

Dans ce paragraphe, on va parler premièrement les concurrents directs, deuxièmement, les concurrents indirects de notre marchandise, et dernièrement, l’évaluation du prix sur le marché. A – Les concurrents directs Nous considérons comme concurrents directs ceux qui travaillent ou se lancent dans le même secteur d’activité, avec un ou plusieurs cultivateurs. On peut citer que les concurrents directs ou réels sont les paysans exploitant le riz et les opérateurs économiques. B – Les concurrents indirects Les concurrents indirects sont, ceux qui vendent des produits de substitution du riz. Les consommateurs ont substitué à notre marchandise le manioc, la patate douce ou encore d’autres produits de culture vivrière. La quantité des cultures vivrières (concurrents indirects) dans la région Atsimo-Atsinanana est résumée par district dans le tableau ci-après. Tableau n° IX : Production en tonne des cultures vivrières des années 2006-2007 dans la région Atsimo-Atsinanana.

RIZ PATATE DISTRICTS MANIOC MAÏS 1ère Saison 2è Saison DOUCE Farafangana 10 568 21 201 21 612 T 1 703 - 9 822 6 414 3 702 T 2 684 236 Vangaindrano 8 845 17 309 49 281 T 4 902 - Midongy 1 421 2 409 2 846 T 328 - 1 173 1 222 2 385 T 466 - TOTAL 31 829 48 555 79 826 10 083 - Source : DRDR Atsimo-Atsinanana – Juin 2009

- 28 - D’après les données de la direction régionale du développement rural Atsimo Atsinanana, le rendement moyen de riz de la première saison (vary vatomandry) dans la région est de 1,81tonne/ha. Pour la deuxième saison (vary hosy) il a été de 2,10tonnes à l’hectare au cours de l’année 2007. Les rendements moyens de manioc, de patate douce et de maïs sont respectivement de 3,438T/ha, 1,64T/ha et 0,37T/ha. C – Évolution des prix La variation du prix du riz blanchi et du paddy dépend de la situation climatique et des catastrophes naturelles éventuelles. Dans notre région, le prix d’un kilogramme de riz blanchi importé (stock tampon) varie entre Ar1100 et Ar1250, sur toute l’année. Le kilo de paddy coûte Ar500 au moment de la récolte, et Ar800 au mois de mars – avril et octobre – novembre. Le tableau ci-dessous montre les prix moyens d’un kilogramme de riz local par district. Tableau n° X : Prix moyen d’un kilo de riz blanchi local par trimestre (en Ariary) 2007 2008 DISTRICTS 1èr Trim 2è Trim 3è Trim 4è Trim 1èr Trim 2è Trim 3è Trim 4è Trim Farafangana 1 050 840 1 050 1 000 1 050 890 1 050 - Vondrozo 950 800 1 100 1 000 1 000 800 1 150 - Vangaindrano 1 100 1 000 1 100 1 150 1 000 1 000 1 150 - Befotaka 1 200 1 000 1 250 1 250 1 200 1 000 1 250 - Midongy 1 400 1 000 1 200 1 300 1 200 1 000 1 200 - Atsimo Source : Service Statistique Régional Atsimo-Atsinanana – Juin 2009

§ 4 – Sélection du marché cible et positionnement d’un produit

L’étape suivant le choix du marché consiste à évaluer combien de consommateurs sont satisfaits de produits commercialisés. On peut en distinguer trois catégories, à savoir les consommateurs 1 : - satisfaits d’un ou de plusieurs produits ; - à peu près satisfaits des produits existants ; - pas du tout satisfaits de ces produits commercialisés.

1 : Keith ATKINSON, Barrie AXTELL, Saliou DIOP et al, Créer et gérer une petite entreprise agroalimentaire , CTA et Gret, 2005, page 169

- 29 - Section II – ASPECT MARKETING

La démarche marketing est souvent présentée de manière linéaire : la connaissance du marché pour déceler les besoins, la définition du produit capable d’y répondre, le choix de la clientèle et du circuit de distribution, la fixation des prix, l’organisation de la force de vente, et la mise en œuvre d’actions de communication et de suivi et développement des ventes 1. La section comprend deux paragraphes : le marketing mix et la stratégie marketing.

§ 1 – Marketing mix

Chaque composante du marketing mix est déterminée par l’entreprise de façon à obtenir la meilleure combinaison possible pour le produit, et chaque combinaison doit être renforcée par les autres. Ces composantes comprennent : le produit, le prix, la distribution et la communication. A – Politique de produit La politique de prix est une composante primordiale du marketing mix qui matérialise la réponse de l’entreprise aux attentes du marché. En marketing, un produit est une association complexe entre les caractéristiques fonctionnelles, l’aspect, et l’image qu’elle véhicule. Par conséquent, pour pouvoir fournir les meilleurs services au client, notre politique a pour objectif d’améliorer la position de l’entreprise sur le marché vis-à-vis des concurrents et également de tenir compte de la qualité du service et des produits pour la bonne réussite de cette qualité. Dans notre cas, la société offrira aux clients le paddy de bonne qualité respectant la norme exigée pour la marchandise : 14% de taux d’humidité. B – Politique de prix Elle détermine le volume de vente, la marge unitaire de l’entreprise sur les marchandises. L’étude de cette marge bénéficiaire nous permet de fixer le prix en fonction du pouvoir d’achat de l’acheteur en préservant les intérêts de l’entreprise. Pour la première vente, la société pratiquera une promotion pour lancer son produit et attirer le client. Par exemple, nous proposons à Ar1000 le kilogramme de riz décortiqué, puis à Ar1050.

1 : Totté ANNE, Tine EMMANUEL, François MARTINE et al, Transformer les céréales pour les nouveaux marchés urbains , Le point sur 2003, page 190

- 30 - C – Politique de distribution C’est un moyen d’action du marketing mix. L’ensemble des personnes physiques ou morales qui concourent à la vente du riz blanchi, depuis les producteurs ou les importateurs jusqu’aux consommateurs finaux est appelé réseau de distribution. Le réseau de distribution peut être direct ou indirect. a) Réseau de distribution directe Dans ce circuit, les consommateurs achètent le produit directement auprès de la société. Figure n° 3 : Distribution directe

Vente PRODUCTEURS CONSOMMATEURS

b) Réseau de distribution indirecte Dans le cadre de la distribution directe, une autre société achète ce riz et le transforme en farine ou en d’autres produits consommables avant de le vendre aux consommateurs, ou bien, elle revend le riz, sans le transformer.

Figure n° 4 : Distribution indirect

TRANSFORMATEURS PRODUCTEURS CONSOMMATEURS DÉTAILLANTS

D – Politique de communication L’essentiel pour cette politique est que le produit soit connue par les utilisateurs, en effet, il ne suffit pas d’avoir un bon produit à un prix satisfaisant et de distribuer correctement pour vendre. En cas de surproduction, nous pouvons faire une vente promotionnelle afin de stimuler la vente à court terme. Dans le cas du présent projet, le CSA (centre de service agricole) peut nous aider pour la communication de notre produit.

- 31 - § 2 – Stratégie marketing

Afin de réussir le plan marketing, nous pouvons utiliser à la fois la stratégie "Pull" et "Push". A – Stratégie "Pull " Elle consiste à inciter les clients à consommer le produit et à identifier la situation des clients potentiels pour concevoir un produit qui réponde à leur demande. B – Stratégie "Push " La stratégie Push agit au lancement du produit par les distributeurs en en faisant la promotion auprès des acheteurs finaux c'est-à-dire auprès des consommateurs.

Schéma n° 1 : Schéma de la stratégie Push 

Grossiste Détaillant Consommateur Producteur

La mise en œuvre de ces deux types de stratégie sera la meilleure technique de liquidation de produit pour notre projet. L’étude de marché nous indique les concurrents directs et indirects, ce qui nous permettra de mieux cibler les marchés. Le marketing est une activité de relation et d’échange dans l’objectif du bien être humain. Son appui nous permet de bien placer le produit et le prix, afin que l’opération de vente soit réussie.

Ce chapitre consiste en l’étude du marché et de la stratégie marketing, destinée à faciliter la liquidation du riz. L’analyse de l’offre et de la demande nous permet d’identifier les besoins des clients et la capacité du produit à les satisfaire. La politique de liquidation et les stratégies marketing établies dans la deuxième section sont les points clés de la vente. Face à tous les concurrents, nous ciblerons d’abord les consommateurs du district, et ensuite les opérateurs économiques de la région Atsimo- Atsinanana.

- 32 - CHAPITRE III

ÉTUDE ORGANISATIONNELLE DU PROJET

L’étude organisationnelle est nécessaire pour l’étude du projet, car elle permet d’avoir un entretien avec les gens avant de les embaucher et d’encadrer le nouveau personnel. Suivant la structure de l’organisme, chaque individuel doit respecter la hiérarchisation du pouvoir pour éviter la multiplicité de la commande et pour remplir correctement son rôle. En premier lieu, nous allons voir ci-dessous la structure organisationnelle, ensuite, la répartition des tâches ; et enfin, la gestion des ressources humaines laquelle constitue la politique de formation, de recrutement, et l’estimation des charges du personnel.

Section I – STRUCTURE ORGANISATIONNELLE La structure organisationnelle d’une entreprise permet de définir le mode hiérarchique de l’organisation entre les différentes unités qui composent l’entreprise, ainsi que le choix de répartition des moyens humains et matériels mis en œuvre. La structure organisationnelle se présente en trois types : • Structure fonctionnelle : les décisions d’un élément de la structure doivent être appliquées aux autres éléments, dépendant de ce centre de compétence ; • Structure de conseil : un élément de la structure peut contribuer au bon fonctionnement d’un autre élément ; • Structure hiérarchique : définition des liens de subordination entre les différents éléments. Cette subordination des éléments peut être représentée graphiquement par un « organigramme », qui montre l’ensemble des personnes dans une entreprise donnée. L’organigramme nous montre le niveau hiérarchique et fonctionnel au sein de l’entreprise. Parmi les nombreux types d’organigrammes, nous allons en établir deux pour dans le présent travail : l’organigramme de structure qui fera l’objet du premier paragraphe de la présente section et l’organigramme normalisé de celui du second paragraphe

- 33 - § 1 – Organigramme de la structure

Ce schéma nous montre les postes des membres du personnel de notre projet avec les structures, et l’hiérarchisation des pouvoirs. Schéma n° 2 : Organigramme de la structure envisagée

GÉRANT

Responsable Responsable Production Achat - vente

Ouvriers Gardien

Source : Réflexion personnelle – Juin 2009

- 34 - § 2 – Organigramme normalisé 1

Cet organigramme nous donne le nom de l’entreprise, montre sa structure, l’hiérarchisation des pouvoirs au sein du personnel et l’effectif de celui-ci, et résume les relations entre ses membres.

Schéma n° 3 : Organigramme normalisé

LÉGENDE DE LIAISON PROJET DE CRÉATION ORGANIGRAMME D'UNE RIZICULTURE PILOTE DE STRUCTURE L. de coop RENVOIS À MAROKIBO

HIÉRARCHIQUE Date de mis à N° de Mis N° Feuiller L. d'info jour à jour Nbre Feuiller EFFECTIF COMMUN

CODES 1 2 3 4 1 2 3 4 RENSEIGNEMENTS COMPLEMENTAIRES Ref bud 1 2 3 4 TOTAL ÉCHELON DE COMMANDEMENT 725 GÉRANT # Traitements des affaires réservés 1 1 # Gestion de parc informatique 25.320 625 R.P ACTIVITÉ DE PRODUCTION # Assure la production 425 GARDIEN # Gestion des matériaux de production # Sécurisation de l'entreprise 426 OUVRIER1 # Manipulation et entretien de matétiel de production 1 5 6 427 OUVRIER2

428 OUVRIER3

429 OUVRIER4 25.350 626 R.A-V ACTIVITÉ ACHAT-VENTE # Enregistrement des opérations # Règlement salarial des personnels 1 1 # Relations exterieures et commercialisation 25.360 1 2 3 4 1 2 0 5 8 Source : Réflexion personnelle – Juin 2009

1 : Henri ANDRIAMARO RAOELISON, Cours de Techniques d’analyse organisationnelle, 3 ème Année Gestion, 2006 – 2007

- 35 - Section II – RÉPARTITION DES TÂCHES ET CALENDRIER DE RÉALISATION

En matière d’organisation, la répartition des tâches est une technique très importante pour éviter le conflit d’autorité ou la multiplicité de commandement. Dans cette section, nous allons citer successivement dans les deux paragraphes ci-après les attributions du personnel et le calendrier de réalisation du projet.

§ 1 – Attributions

A – Gérant Il sera chargé de : o définir la politique et la stratégie générales de l’entreprise et de les mettre en œuvre ; o analyser les problèmes avant d’organiser, faire suivre les tâches du personnel et donner l’ordre aux subordonnés ; o assurer la bonne marche de l’entreprise, son développement et sa durée de vie ; o informatiser les activités de la société ; o garder le tableau de bord et les données du comptable ; o alimenter la base de données. B – Responsable de production Il s’occupera de : o l’encadrement des ouvriers et surveiller leurs activités ; o la responsabilité à la production ; o la gestion de stock ; o l’enregistrement des matériaux, les intrants et les produits ; o l’accueil les visiteurs. C – Responsable d’achats et de ventes Il se chargera de : o définir la politique commerciale de l’entreprise (relations publiques et marketing) ; o assurer les recouvrements de crédit et les paiements des achats ;

- 36 - o assurer les relations externes (impôt, CNaPS, etc.) et les relations internes (paiement des salaires) ; o établir le rapport de ses activités. D – Gardien de nuit Il s’occupera de : o surveiller l’entreprise ; o aider les ouvriers au nettoyage. E – Ouvriers permanents Ils seront chargés de : o exécuter les directives du responsable de production ; o assurer la maîtrise de l’eau ; o être responsables à la production ; o entretenir les matériaux de production (motoculteur et décortiqueuse). o manipuler les machines de production.

§ 2 – Calendrier de réalisation

L'étape de la réalisation de notre projet peut être groupée en deux : − Première étape : l'étude du marché jusqu'à l'obtention de financement ; − Deuxième étape : l'obtention de financement jusqu'à la vente de produit. A – Première étape La première étape est constituée par les phases suivantes: o Étude de marché : 2 semaines; o Élaboration du plan d'affaires : 1 mois et demi; o Constitution de la société : 1 mois; o Recherche et obtention de financement : 3 mois Le schéma suivant récapitule la première étape de la vie de l’entreprise dans 6 mois de sa réalisation.

- 37 - Schéma n° 4 : Première étape de la réalisation du projet Périodes 1er mois 2ème mois 3ème mois 4ème mois 5ème mois Phases

Étude de marché

Élaboration du plan d'affaires

Constitution de la société

Recherche et obtention de financement

Source : Réflexion personnelle – Juin 2009

Nous ne pouvons pas passer à la deuxième étape sans avoir acquis le financement. Nous allons voir maintenant la deuxième étape. B – Deuxième étape La deuxième étape est caractérisée par : o Construction d'un bâtiment, d'un hangar et des bureaux : 2 mois; o Commande des matériels, outillages et fournitures administratives : 1 mois; o Acquisition des matériels, outillages et fournitures administratives : 2 semaines; o Recrutement et formation du personnel : 1 mois; o Installation des matériels et aménagement des rizières : 2 mois; o Commande et réception des intrants et des semences : 1 mois; o Culture jusqu'à l'emmagasinage des produits récoltés : 5 mois; o Vente de produit : après l'emmagasinage. Le schéma ci-après présente la deuxième étape de la vie de l'entreprise. Nous signalons qu'il y a quelques phases peuvent être se fait en parallèle, c'est-à-dire confondu le commencement d’une phase à l’autre, pour éviter le contrainte de temps à la réalisation du projet.

- 38 - Schéma n° 5 : Deuxième étape de la réalisation du projet

Périodes 6ème 7ème 8ème 9ème 10 ème 11 ème 12 ème 13 ème 14 ème 15 ème 16 ème Phases mois mois mois mois mois mois mois mois mois mois mois Construction d'un bâtiment, d'un hangar et des bureaux Commande des matériels, outillages et fournitures administratives Acquisition des matériels, outillages et fournitures administratives Recrutement et formation du personnel Installation des matériels et aménagement des rizières Commande et réception des intrants et des semences Culture jusqu'à l'emmagasinage des produits récoltés

Vente de produit

Source : Réflexion personnelle – Juin 2009

Section III – GESTION DES RESSOURCES HUMAINES La dernière section du troisième chapitre de la première partie de notre ouvrage comporte deux paragraphes importants : le premier porte la politique de formation et de recrutement et le deuxième sur les charges de personnel.

- 39 - § 1 – Politique de formation et de recrutement

Face à l’évolution des technologies, l’entreprise doit orienter ses salariés vers la nouvelle exigence pour qu’ils soient en phase, et qu’ils maîtrisent les diverses techniques spécifiques. Alors, nous serons bien contraints à l’amélioration de la qualité de notre service et de notre performance pour rester compétitif. A – Politique de formation La formation est une méthode qui permet d’apporter une évolution d’esprit du personnel, tout en augmentant la productivité des ressources humaines et en améliorant le climat social 1. Les principaux objectifs de la formation sont : - Accroître la performance du personnel ; - Préparer le personnel aux évolutions futures. B – Politique de recrutement Parce que la phase de recrutement constitue la base de la mise en œuvre et l’efficacité de notre projet, notre annonce de recrutement sera publiée dans toutes les régions. Les membres de l’association répondant aux critères peuvent être recrutés. L’annonce de recrutement sera présentée comme suit :

Tableau n° XI : Politique de recrutement POSTES TÂCHES PROFIL EXIGÉ

• Planifier, organiser, diriger et contrôler • Bacc+3 en gestion ou en informatique les activités de personnel ou technicien supérieur spécialisé en • Évaluer l’objectif de l’année agriculture • Alimenter la base de données • Bonne connaissance du traitement en • Sauvegarder les données du comptable logiciel ou maintenance Gérant • Garder le tableau de bord • Maîtrise du français et l’anglaise • Titulaire d’un permis de conduire B • 2ans d’expérience dans un poste de direction

1 : Patricia ANDRIAMBELOSON, Cours de Gestion des Ressources Humaines, 4ème Année Gestion, 2007 – 2008

- 40 - • Encadrer les ouvriers • Technicien supérieur spécialisé en • Faire suivre les activités agriculture • Enregistrer les produits, les matériaux • Capable de diriger une équipe Responsable et les intrants • Maîtrise du français et de l’anglais Production • Assurer la gestion de stock • Titulaire d’un permis de conduire B • Recevoir les visiteurs • Bonne connaissance de la riziculture améliorée

• Assurer le recouvrement et le payement • Bacc+3 en gestion • Enregistrer les opérations et les flux • Titulaire d’un permis de conduire B monétaires • Connaissance en informatique Responsable • Etablir le bilan, le compte de résultat et bureautique et en logiciel de Achat – l’état financier comptabilité vente • Assurer la commercialisation • Capable de communiquer en française • Chercher les fournisseurs et les clients ou en anglaise • Bonne connaissance du marché et de la négociation

• Assurer la surveillance de l’entreprise • Titulaire de CEPE Gardien • Faire le nettoyage • Bonne condition physique • Apte à travailler la nuit

• Etre responsable de la production. • Titulaire de BEPC • Exécuter les directives du responsable • Bonne condition physique de production ; • Capable de manipuler les machines de • Manipuler les machines de production production Ouvrier (motoculteur, décortiqueuse) Permanent • Entretenir les machines de production • Assurer la maîtrise de l’eau • Charger et décharger les marchandises dans le magasin Source : Réflexion personnelle – Juin 2009

- 41 - § 2 – Charges du personnel

En accord avec ce que nous avons vu dans l’organigramme normalisé de la première section du présent chapitre, notre projet emploiera 8 personnes permanents et quelques journaliers dont : − 01 Gérant − 01 Responsable Production − 01 Responsable Achat – vente − 01 Gardien − 04 Ouvriers − Quelques journaliers Les charges salariales estimatives de notre projet durant 5ans sont présentées dans les tableaux suivants Tableau n° XII : Charges salariales (en Ariary) Salaire Salaire Rubriques Nbre N+1 N+2 N+3 N+4 Mensuel Annuel N Gérant 1 320 000 3 840 000 3 840 000 4 032 000 4 032 000 4 147 200 Res.A/V 1 220 000 2 640 000 2 640 000 2 772 000 2 772 000 2 851 200 Res.Pro 1 220 000 2 640 000 2 640 000 2 772 000 2 772 000 2 851 200 Gardien 1 72 000 864 000 864 000 907 200 907 200 933 100 Ouvriers 4 72 000 864 000 864 000 907 200 907 200 933 100 TOTAL (A) 8 984 000 10 848 000 10 848 000 11 390 400 11 390 400 11 715 800 Charges : - Salariales : CNaPS 1% 9 040 108 480 108 480 113 904 113 904 117 158 OSIE 1% 9 040 108 480 108 480 113 904 113 904 117 158 - Patronales : CNaPS 8% 72 320 867 840 867 840 911 232 911 232 937 267 OS IE 5% 45 200 542 400 542 400 569 520 569 520 585 792 TOTAL (B) 135 600 1 627 200 1 627 200 1 708 560 1 708 560 1 757 375 TOTAL (C) 8 885 920 10 631 040 10 631 040 11 162 592 11 162 592 11 481 484 Source : Réflexion personnelle – Juin 2009

(C) = (A) – charges salariales

- 42 - Ce tableau montre l’augmentation salariale de 5% de la 3 ème à la 4 ème année et de 8% à la 5ème année d’exploitation. Les journaliers, d’un effectif proportionnel aux étapes des travaux (préparation du terrain, préparation des pépinières, repiquage, entretien, moisson et conditionnement) seront recrutés à chaque période de culture, ils peuvent être membres de l’association ou non. Comme ailleurs dans la commune rurale de Marokibo, notre personnel travaille, à peu près 7heures par jour pour Ar1800 par homme. L’augmentation de 5% du salaire annuel aux 3ème et 4 ème années, et de 8% à la 5 ème année est aussi valable pour les journaliers. Tableau n° XIII : Rémunération des journaliers pour 14héctares de riziculture dans 5ans (en Ariary) Nbre Salaire Etapes N+1 N+2 N+3 N+4 Jr Prix /Jr Année N -Préparation terrain 28 1 800 50 400 50 400 52 920 52 920 54 432 - Préparation pépinière 14 1 800 25 200 25 200 26 460 26 460 27 216 -Repiquage 574 1 800 1 033 200 1 033 200 1 084 860 1 084 860 1 115 856 -Entretien 658 1 800 1 184 400 1 184 400 1 243 620 1 243 620 1 279 152 -Moisson 238 1 800 428 400 428 400 449 820 449 820 462 672 -Condition- nement 168 1 800 302 400 302 400 317 520 317 520 326 592 TOTAL 1 680 1 800 3 024 000 3 024 000 3 175 200 3 175 200 3 265 920 Source : Réflexion personnelle – Juin 2009

Dans ce projet, nous employons deux catégories de personnel : personnel permanent et personnel journalier, peuvent être membres de l’association ou non. Nous avons besoin de 8 agents fixes durant le projet, dont un gérant, 2 responsables d’achats - ventes et de production, un gardien de nuit et 4 ouvriers, et les autres sont des journaliers. Le salaire total du personnel est de Ar13 872 000 la première année et de Ar14 981 720 à la fin de l’exercice.

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DEUXIÈME PARTIE

ÉTUDES DE FAISABILITÉ

TECHNIQUE ET FINANCIÈRE

DU PROJET

Pour faire connaître le processus et les techniques clés de la riziculture, l’étude de faisabilité technique du projet est importante pour nous. De même à l’étude financière afin de nous faire estimer les charges et les produits. Cette deuxième partie se divise en trois chapitres : la technique de production, l’étude des investissements et le compte de gestion, et l’étude des comptes financiers et l’évaluation du projet.

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CHAPITRE I

TECHNIQUE DE PRODUCTION

La collection des différentes techniques de production est une étape sérieuse et importante mais un peu difficile pour l’élaboration de ce projet. Ce chapitre nous conduit à la compréhension des techniques de riziculture. Il comprend trois sections : l’aménagement des rizières, le choix du système de riziculture et la technique de production.

Section I – AMÉNAGEMENT DES RIZIÈRES La section comporte trois paragraphes : d’abord la définition du riz, ensuite le canalisation et la maîtrise d’eau, et enfin la fertilisation du sol.

§ 1 – Définition du riz

Le riz n’est pas une plante aquatique, bien qu’il demande beaucoup d’eau. Il est très sensible aux différences de température, et l’irrigation incessante pratiquée dans les rizières a pour but de le maintenir constamment à une température voisine de 22°C 1. Il y a plusieurs variétés de riz : varimadinika, tsipala, tanapiso, etc. Ce sont des variétés locales ; et les variétés introduites sont le SEBOTA (68, 69, 70), X-265, Japonicas, B-22, etc. Le SEBOTA est une variété de riz d’origine brésilienne (riz polyaptitude), qui peut s’adapter aux différents milieux (irrigués ou secs), mais il ne résiste pas à la maladie virale. Par contre, le X-265 résiste aux différentes maladies, mais sensible à la quantité d’eau. Au milieu favorable, il donne jusqu’à 120 talles, et aussi, compatibles aux intrants. A Madagascar, la culture du riz se fait selon trois modes : • Le riz irrigué : c’est un mode de riziculture aménagé qui utilise, en dehors de l’eau de pluies, une autre ressource en eau maîtrisée, issue des lacs, des rivières ou des barrages. Ou bien, c’est un mode de culture dans une rizière endiguée, avec la maîtrise d’eau satisfaisante (existence d’entrée et de sortie d’eau), de basse température en zone tropicale 2. Le riz cultivé dans toute rizière inondée, même sans aménagement particulier, est considéré comme du riz irrigué, tel le riz de décrue, de bas fonds, en terrasse ou sur versant.

1 : Tout l’univers, grande encyclopédie de culture générale, volume VIII, Hachette 1969, page 1380 2 : Guy TRÉBUL et Mahabub HOSSAIN, Le riz enjeux écologique et économiques , Belin 2004, page 58

- 45 - La reprise des plants après repiquage peut se faire avec des températures moyennes journalières d’environ 13° à 15°C, mais un bon développement sera assuré avec les températures moyennes journalières comprises entre 25° et 30°C ; et 35°C est la température optimale pour la culture irriguée 1. • Le riz inondé : est cultivé avec une maîtrise de l’eau très imparfaite lors d’un cycle annuel unique en saison humide 2. Il est pratiqué dans une rizière endiguée aussi, de taille généralement réduite et submergée plus ou moins profondément dans une partie de cycle de la culture. Sur l’écosystème rizicole, on ne tente que l’irrigation par la pluie, alors qu’il y a risque de sécheresse et de submersion, surtout au moment de montaison. • Le riz pluvial ou le riz de tanety : est réalisé sur des parcelles, en général non endiguées, sur le sol plat ou pentu 3. Le sol des parcelles de riz pluvial est bien drainé, et aucune submersion ne s’y produit durant le cycle cultural, seule la sécheresse peut l’endommager.

§ 2 – Canalisation et maîtrise d’eau

Pour être productive, la rizière a besoin d’être protégée par des canaux, de toutes les eaux de ruissellement et de toutes les eaux toxiques ferreuses, lesquelles viennent des montagnes ou des terrains de haut niveau. Ces canaux permettent aussi d’irriguer la rizière. Le canal suivant la médiane assure l’évacuation de l’eau.

§ 3 – Fertilisation du sol

Après la moisson du mois de décembre au mois de février, on peut faire une culture maraîchère, car elle apporte de nouvelles matières nutritives à la rizière asséchée et le rendement rizicole sera amélioré à la prochaine saison. La correction du sol par l’utilisation de dolomie sera recommandée tous les deux ans.

Section II – CHOIX DU SYSTÈME DE RIZICULTURE Cette deuxième section comprend deux paragraphes : premièrement, les systèmes de riziculture intensive et améliorée, et deuxièmement, la saison de cultures.

1 Raemaekers H. ROMAIN, Agriculture en Afrique Tropicale , DGCI 2001, page 91 2 : Guy TRÉBUL et Mahabub HOSSAIN, Le riz enjeux écologique et économiques , Belin 2004, page 65 3 : Guy TRÉBUL et Mahabub HOSSAIN, Le riz enjeux écologique et économiques , Belin 2004, page 69

- 46 - § 1 – SRI et SRA

A – SRI (Système de Riziculture Intensive) a) Définition Le SRI ou système de riziculture intensive est un nouveau système de culture de riz qui a besoin de la maîtrise de l’eau. Les plants sont repiqués rectilignement au stade de deux feuilles de distance minimum de 25 cm x 25 cm. Il peut dégager jusqu’à 19tonnes de paddy à l’hectare, mais la réalisation est peu difficile et le plant est aussi fragile parce que l’écorce de paddy n’est pas enlevée, alors qu’on ne peut cultiver que 4 hectares au maximum. Toute variété de semence peut être pratiquée à ce système de riziculture, mais le X-265 est rentable et compatible. b) Base Le SRI est basé sur la maîtrise de l’eau, le repiquage, et le sarclage, trois opérations dont les détails seront exposés dans la section ci-dessous. B – SRA (Système de Riziculture Améliorée) À la différence du SRI où le repiquage des plants se fait au stade de deus feuilles (après 8 jours) et le sarclage trois fois au moins par saison, le SRA requiert que les jeunes plants soient repiqués au stade de trois feuilles (environ de 21 jours) et que le sarclage ait lieu deux fois au minimum par saison. Grâce à la modification de ces deux bases (repiquage et sarclage), le SRA peut donner 5 à 15 tonnes de paddy pur par hectare.

§ 2 – Saison de culture

A Madagascar, il y a deux périodes de culture de riz quand on parle de la riziculture irriguée : • le riz de première saison ou ″vary vatomandry ″; • le riz de deuxième saison ou ″vary hosy ″. D’après l’analyse du technicien de la direction régionale du développement rural Atsimo- Atsinanana, la production rizicole de la deuxième saison est beaucoup plus abondante que celle de la première saison. Mais les paysans dans notre région ont diminué la surface cultivée à la grande saison.

- 47 - Le ″vary vatomandry ″ est frappé par des inondations (mois de janvier à mars : période de cyclone) et des grêles du mois de mai au mois de juin ; par conséquent, les difficultés auxquelles on est confronté relèvent surtout de la maîtrise de l’eau. Quant au ″vary hosy ″, il est souvent menacé par la sécheresse. Grâce au barrage de Ranomainty, l’eau est facile à maîtriser, alors notre projet s’intéressera à la culture de riz de la deuxième saison. Le calendrier de rizicole est le suivant. Tableau n° XIV : Calendrier récapitulatif de la culture du riz Période de Période Période de sarclage TYPES DE CULTURE plantation, semis prévisionnelle de et maîtrise d’eau et repiquage récolte Riz irrigué et inondé : novembre à février février à avril mai à juillet 1ère saison Riz irrigué et inondé : septembre à juillet à septembre décembre à février Grande saison décembre

Riz pluvial ou riz de tanety novembre à janvier janvier à avril avril à juin

Source : Fiche technique DRDR Atsimo-Atsinanana – Juin 2009

Section III – TECHNIQUE DE PRODUCTION

Dans la présente section, nous allons suivre successivement dans les paragraphes : la préparation de la rizière, la préparation de pépinière, le repiquage, et l’entretien de riziculture.

§ 1 – Préparation de la rizière (1 à 3 mois avant le repiquage)

Le projet que nous allons lancer ne se vante pas a priori de faire des cultures mécanisées et intensives, mais il a pour objectif de mettre en œuvre des activités professionnalisantes pour un meilleur rendement. En tant que vitrine, notre riziculture connaîtra l’application des techniques améliorées, qui permet non seulement de contrôler les activités mais aussi d’augmenter la production, avec l’assistance d’un technicien agricole. Le déroulement de la préparation est le suivant : d’abord, assécher complètement la rizière de 2 à 8semaines. Ensuite, épandre les engrais biologiques sur la rizière sèche et les laisser

- 48 - là pendant 7 à 10jours, puis labourer le terrain à 30cm de profondeur. En dernière étape, émotter et pulvériser la rizière avec le motoculteur, et réaliser des rigoles périphériques de 30cm de large et de profondeur autour de chaque parcelle.

§ 2 – Préparation de la pépinière

Après l’analyse du terrain à cultiver et du climat, nous devrons sélectionner les semences et choisir l’emplacement des pépinières, à côté ou loin de la rizière. Pour activer la germination des grains, plonger la semence choisie dans de l’eau tiède afin de faire flotter les grains vides qui sont à éliminer, puis les tremper pendant 24heures (un jour et une nuit) dans cette l’eau. Après, mettre le sac perméable contenant la semence pendant 24 heures aussi dans un trou préchauffé de15 à 20minutes avec du bois à brûler, enfin couvrir. La germination est ainsi réalisée et les grains peuvent être semés dans la pépinière préparée sous forme de planche de 10m X 1m pour 10ares de rizière. Ultérieurement, couvrir le semis par un paillage de 5cm d’épaisseur pendant 2 à 3 jours. L’arrosage matin et soir est nécessaire s’il ne pleut pas. La proportionnalité des graines prégermées et des rizières à repiquer pour une distance de plantation de 25cm X 25cm est détaillée dans le tableau ci-après.

Tableau n° XV : Quantité de graines à faire prégermer pour une distance de plantation de 25cm X25cm

Quantité des semences Superficie des pépinières Superficie des rizières 1gobelet ras (200grammes) 3m 2 300m 2 ou 3ares 3gobelets ras (600grammes) 10m 2 1000m 2 ou 10ares 15gobelets ras (3kg) 50m 2 5000m 2 ou 50ares 30gobelets ras (6kg) 100m 2 100ares ou 1hectare Source : DRDR Atsimo-Atsinanana – Juin 2009

§ 3 – Repiquage

Quatre jours avant le repiquage, réaliser d’abord un piétinement du sol irrigué avec la herse ou à la bêche ou avec les zébus, et laisser ressuyer la rizière pendant 2jours sans entrée et sortie d’eau afin d’obtenir une boue visqueuse. Au stade de deux feuilles ou trois feuilles par plant de riz, cela dépend du choix de système, on prélève d’abord la pépinière des « bottes de plants de riz» avec la pelle. Après,

- 49 - prélever délicatement les jeunes végétaux à l’aide du pouce et de l’index, en veillant à ne pas laver ni abîmer les racines et le grain qui accompagne ces dernières. Repiquer-les un à un dans la boue visqueuse, en les glissant délicatement de 25cm X 25cm au minimum et enfoncer les plants en donnant un petit coup avec le pouce à une profondeur de 1cm à 2cm.

§ 4 – Entretien

A – Épandage des engrais Les engrais peuvent être classés en trois catégories complémentaires, tels que l’engrais organique, l’engrais biologique et l’engrais minéral. • L’engrais organique est un fertilisant fabriqué à l’aide des matières organiques (des paillages, des herbes, etc.). Exemple : composte • L’engrais biologique est un engrais viendrais des déchets des animaux (chauve-souris, zébus, volailles, etc.). Exemples : fumier, Guanomad Ces deux intrants de même rôle et de même mode d’emploi, sont épandus avant le labour pour une dose de 10tonnes à l’hectare (20charrettes de 500kg), ainsi que le Guanomad est dosé de 200kg à 800kg. • L’engrais minéral est fabriqué dans un laboratoire à l’aide d’éléments chimiques. Il y a plusieurs types de fertilisants minéraux comme le NPK 12-24-12, DAP, urée, dolomie, etc. Ce type d’engrais est épandu en deux phases : la demi-dose est dispersée directement sur une rizière contenant une mince lame d’eau. On laisse se reposer la rizière quatre jours au minimum avant le repiquage. L’autre demi-dose est réalisée après le premier sarclage. Cette dernière phase est essentielle, elle assure le développement des plants jusqu’à la maturation des grains. On note que l’épandage de l’urée en est tout à fait différent. Il se fait en une seule fois au 51 ème jour après le semis, c’est-à-dire au moment de fort tallage de riz, pour assurer la nourriture des plants qui atteignent 120 talles par pied. En effet, l’urée est un produit riche en azote produite à la verdure des plantes, son utilisation doit s’accompagner de NPK ou DAP pour être efficace. Mais attention, on ne peut pas épandre l’urée quand la feuille est humide.

- 50 - Tableau n° XVI : Dosage de fertilisant dans un hectare de rizière irriguée Catégorie Type Unité Minimum Maximum • Guanomad Kg 150 300 Engrais biologique • Composte tonne 10 15 ou organique • Fumure organique tonne 8 10

• NPK 12-24-12 Kg 80 150 Engrais minéral • DAP Kg 60 150 • Urée Kg 35 50 Source : DRDR Atsimo-Atsinanana – Juin 2009

Après la récolte de riz, on réalise la culture maraîchère dans les mêmes rizières pour aérer le sol et augmenter la production. B – Sarclage Le sarclage est l’une des bases du SRI et SRA car les herbes sont de lourdes concurrentes pour le riz. Alors le roulage avec la sarcleuse doit se réaliser calendairement et les trois étapes du processus de sarclage : il faut premièrement, faire entrer de l’eau dans la rizière pour faciliter le passage de la sarcleuse. Ensuite, on réalise le premier sarclage entre 8 et 10jours après le repiquage, dans les deux sens (en croix) par la sarcleuse mécanique en bois ou en acier. Le deuxième sarclage sera réalisé 8 à 10jours après le premier, dans les deux sens aussi. Et le troisième se fera avec le même intervalle de temps et de la même manière que le second. Il faut enfin arracher manuellement les mauvaises herbes visibles. Nous remarquons que ce processus doit se faire régulièrement, même s’il n’y a pas d’herbe, car il est nécessaire pour le développement des racines des plantes.

C – Gestion de l’eau La gestion de l’eau est essentielle pour la riziculture. La démarche est la suivante : de 2 à 8semaines avant le labour, il faut assécher la rizière, puis l’irriguer 4jours avant le repiquage en conservant l’eau. La mise au sec du terrain est considérée 15jours avant la récolte pour assurer l’uniformité de la maturité des grains. La gestion de l’eau après le repiquage est résumée dans le tableau ci-après

- 51 - Tableau n° XVII : Gestion de l’eau après le repiquage de la rizière irriguée Période Hauteur de l’eau Raison Quatre premiers jours du Mince lame d’eau ou bout Renforcer la fixation des racines repiquage liquide Du cinquième jour jusqu’au 1cm à 2cm en respectant les - Oxygéner les racines fort tallage (51jours après le 2 fois à sec jusqu’à - Faciliter la naissance des talles semis) l’apparition de petites - Durcir la tige fissures sur le sol Montaison jusqu’à la 3cm à 4cm d’eau permanente - Favoriser l’épiaison, la floraison maturation (70jours environ - Uniformiser la maturation de après semis) grain 15jours avant récolte (même A sec - Accélérer et uniformiser la si certains grains sont encore rougeur de grain verts) - Eviter l’égrenage à la coupe et au transport Source : Fiche technique de l’agriculture de la DRDR Atsimo-tsinanana – Juin 2009

D’après l’analyse, le SRI a dégagé beaucoup plus de rendement que le SRA, mais il est fragile et difficile à pratiquer sur plusieurs hectares de rizière. Alors, on pratique le SRA en deuxième saison pour faciliter la maîtrise de l’eau. Le repiquage se fait en ligne au stade de trois feuilles, sans oublier le sarclage à réaliser trois fois par période pour l’obtention d’un produit satisfaisant. Le premier chapitre de cette partie nous informe sur la technique de la riziculture. Les points clés du SRI et du SRA sont le sarclage et la gestion de l’eau : les petites techniques renforcent ces bases fondamentales au niveau de la pépinière et du repiquage. Mais avant tout, l’aménagement des rizières qui consiste en la création des canaux d’irrigation et d’évacuation permettant de régler le va et vient de l’eau est prioritaire. Et par l’application des deux systèmes de riziculture, tels que la riziculture intensive et la riziculture améliorée, nous estimons pouvoir produire 98tonnes sur 14hectares la première année de l’exercice et 126tonnes sur la même surface la dernière année. Cette augmentation de la production est possible grâce à l’utilisation de la fertilisation et à la réalisation des cultures maraîchères après la moisson.

- 52 - CHAPITRE II

ÉTUDE DES INVESTISSEMENTS ET COMPTE DE GESTION

Avant de réaliser notre projet, nous sommes obligés d’estimer toutes les dépenses liées à sa réalisation, ainsi que les ressources nécessaires, afin de penser au remboursement des dettes à une échéance précise. Dans ce deuxième chapitre, nous allons d’abord, prévoir les coûts des investissements pour les activités et le fonds de roulement, pour calculer ensuite leur amortissement et évaluer le remboursement des dettes, avant de passer à l’étude du compte de gestion.

Section I – COÛTS DES INVESTISSEMENTS

Cette section nous montre toutes les dépenses générales nécessaires à la réalisation des activités durant la durée de vie du projet. Elle comprend quatre paragraphes : l’investissement sur les activités techniques et sur les activités administratives, le fonds de roulement, et la récapitulation du coût d’investissement. Notre entreprise a besoin, pour son fonctionnement, non seulement de marchandise, mais aussi d'autres biens destinés à servir de façon durable l'activité de l'entreprise : ce sont les immobilisations. Les frais de développement qui sont relatifs à la constitution de la société, et appelés immobilisations incorporelles, sont évalués à Ar4.000.000.

§ 1 - Investissement pour les activités techniques

A – Terrain Dans la commune rurale de Marokibo, plus précisément, au village d'Ankazobe, il y a un terrain très vaste, satisfaisant aux critères de notre projet. Le terrain de 15hectares est évalué à Ar16 000 000. B – Construction d’un bâtiment Les travaux de construction d'un bâtiment et d’un hangar seront estimés à Ar25 000 000. C – Agencement et aménagement du terrain L'agencement et l’aménagement du terrain représentent Ar2 500 000 d'investissement.

- 53 - D – Installation technique

• Groupe électrogène (500 watt) : Ar250 000 • Frais d'installation électrique : Ar90 000 • Frais d'installation d’un puits : Ar50 000 • 3 téléphones portables (poste TELMA) : Ar60 000 • Ordinateur portable : Ar1 000 000 L'installation technique est évaluée à Ar1 450 000 E – Autres immobilisations corporelles Tableau n° XVIII : Coûts d'investissement sur les autres immobilisations corporelles Rubriques Q PU Montant Matériaux agricoles 8 295 000 Motoculteur 1 4 800 000 4 800 000 Décortiqueuse 1 3 000 000 3 000 000 Sarcleuse 25 9 800 245 000 Brouette 2 35 000 70 000 Bêche 10 1 200 12 000 Arrosoir de 10litres 5 1 600 8 000 Faucille 200 600 120 000 Corde nylon 2 000 20 40 000 Outillages : 655 000 Balance 1 250 000 250 000 Sacs plastiques (50kg) 2 700 150 405 000 Matériel de déplacement : 2 500 000 Moto HONDA 1 2 500 000 2 500 000 TOTAL 11 450 000 Source : Notre propre calcul – Août 2009 Le coût d'investissement sur les activités techniques s’élève à Ar56 400 000

- 54 - § 2 - Investissement pour les activités administratives

Tableau n° XIX : Coûts d'investissement sur les activités administratives Rubriques Q PU Montant

Table 3 20 000 60 000 Chaise 12 6 000 72 000 Armoire 3 35 000 105 000 Machine à calculer 2 5 000 10 000 Porte tampon et tampon 2 10 000 20 000 Encreur et encre bleue 2 6 000 12 000 TOTAL 279 000 Source : Notre propre calcul – Août 2009 Le coût d'investissement pour les activités administratives s’élève à Ar279 000

§ 3 - Fonds de roulement

Le fonds de roulement initial est la partie des ressources durables excédant le financement des emplois de longue durée, qui financent des emplois de courte durée. A – Matières premières

Tableau n° XX : Dépenses en intrants et semences pour une année (en Ariary)

Rubriques Q PU Montant Intrants 4 361 000 Urée 532 1 600 851 200 Guanomad 2 100 718 1 507 800 NPK 1540 1 300 2 002 000 Semences 86 1 700 146 200 TOTAL 4 507 200 Source : Notre propre calcul – Août 2009

Tableau n° XXI : Dépenses en intrants et semences sur 5ans (en Ariary)

Désignation N N+1 N+2 N+3 N+4 Intrants 4 361 000 4 361 000 4 361 000 4 361 000 4 361 000 Semences 146 200 146 200 146 200 146 200 146 200 TOTAL 4 507 200 4 507 200 4 507 200 4 507 200 4 507 200 Source : Notre propre calcul – Août 2009

- 55 - B – Fournitures administratives La dépense en fournitures administratives est composée d’achat de papiers, de stylos, etc. Tableau n° XXII : Dépense en fournitures administratives (en Ariary)

Désignation N N+1 N+2 N+3 N+4 Fournitures de bureau 42 000 45 000 50 000 60 000 75 000 Source : Notre propre calcul – Août 2009 C – Services extérieurs et autres consommations Les services extérieurs rassemblent l’entretien et la réparation des matériels utilisés et la prime d’assurance. Ainsi, les dépenses relatives aux services extérieurs sont composées de frais de publicité, de frais postaux, de crédits de communication, de coûts des services bancaires assimilés.

Tableau n° XXIII : Coûts prévisionnels des services extérieurs et autres consommations

Désignation N N+1 N+2 N+3 N+4 Services extérieurs 40 000 55 000 100 000 160 000 300 000 Autres services extérieurs 400 000 450 000 500 000 550 000 600 000 Source : Notre propre calcul – Août 2009 D – Charges de personnel et prévision des impôts et taxes sur 5ans (en Ariary ) Les charges de personnel sont composées de charges salariales du personnel permanents et des journaliers, y compris la CNaPS et OSIE. Nous remarquons que l'IBS est exclu de ce type d'impôts et taxes.

Tableau n° XXIV : Évaluation des charges de personnel et prévision des impôts et taxes

Désignation N N+1 N+2 N+3 N+4 Charges de personnel 15 499 200 15 499 200 16 274 160 16 274 160 16 739 095 Impôts et taxes 300 000 500 000 1 000 000 1 500 000 3 000 000 Source : Notre propre calcul – Août 2009 E – Achats non stockés des matières

Tableau n° XXV : Dépenses de carburant et de lubrifiant

Désignation N N+1 N+2 N+3 N+4 Carburant et lubrifiant 1 000 000 1 200 000 1 500 000 1 700 000 3 000 000 Source : Notre propre calcul – Août 2009

- 56 - § 4 – Récapitulation du coût des investissements

A – Investissement sur les activités techniques et administratives

Tableau n° XXVI : Récapitulation sur les coûts des investissements INVESTISSEMENTS RUBRIQUES TECHNIQUE ADMINISTRATIV TOTAL S ES Immobilisations Incorporelles 4 000 000 4 000 000 Immobilisations Corporelles 44 950 000 279 000 45 229 000 Terrain 16 000 000 16 000 000 Construction 25 000 000 25 000 000 Agencement et aménagement 2 500 000 2 500 000 Installation technique 1 450 000 1 450 000 Matériels de bureau 279 000 279 000 Autres Immobilisations Corporelles 11 450 000 11 450 000 Matériels agricoles 8 295 000 8 295 000 Outillages 655 000 655 000 Matériels de déplacement 2 500 000 2 500 000 TOTAL 56 400 000 4 279 000 60 679 000 Source : Notre propre calcul – Août 2009 B - Récapitulation du fonds de roulement

Tableau n° XXVII : Récapitulation du fonds de roulement initial RUBRIQUE N N+1 N+2 N+3 N+4 Charges d'exploitation 6 289 200 6 757 200 7 657 200 8 477 200 11 482 200 Matières premières 4 507 200 4 507 200 4 507 200 4 507 200 4 507 200 Fournitures administratives 42 000 45 000 50 000 60 000 75 000 Services extérieurs 40 000 55 000 100 000 160 000 300 000 Autres services extérieurs 400 000 450 000 500 000 550 000 600 000 Achats non stockés de matières 1 000 000 1 200 000 1 500 000 1 700 000 3 000 000 Impôts et taxes 300 000 500 000 1 000 000 1 500 000 3 000 000 Charges du personnel 15 499 200 15 499 200 16 274 160 16 274 160 16 739 095 Salaire du personnel permanent 10 848 000 10 848 000 11 390 400 11 390 400 11 715 800 Salaire des journaliers 3 024 000 3 024 000 3 175 200 3 175 200 3 265 920 Charges patronales 1 410 240 1 410 240 1 480 752 1 480 752 1 523 059 Charges salariales 216 960 216 960 227 808 227 808 234 316 TOTAL 21 788 400 22 256 400 23 931 360 24 751 360 28 221 295 Source : Notre propre calcul – Août 2009

- 57 - Nous pouvons conclure qu'à la fin de notre activité, les dépenses totales seront estimées à Ar181 627 815 dont Ar60 679 000 pour les investissements et Ar120 948 815 pour le fonds de roulement.

Section II – AMORTISSEMENT ET REMBOURSEMENT DES DETTES

L'amortissement est la constatation comptable de la perte subie sur la valeur d’actif des immobilisations qui se déprécient avec le temps.

Il est une charge non décaissée, et sa comptabilisation annuelle permet de répartir la dépense occasionnée par l'achat d'immobilisation sur plusieurs exercices.

§ 1 – Amortissement

Il y a 4 méthodes de calcul d’amortissement 1  Amortissement variable : il consiste à évaluer la dépréciation subie par une immobilisation au cours de l’exercice et à faire supporter à cet exercice la charge correspondant à cette dépréciation ;  Amortissement constant ou linéaire : il a l’avantage d’être simple, et est donc caractérisé par la fixité du pourcentage d’amortissement appliqué à une catégorie déterminée d’immobilisation ;  Amortissement dégressif : il consiste à faire supporter aux différents exercices sur lesquels est repartie la dépense considérée, une part de plus en plus faible ;  Amortissement progressif : il consiste à affecter aux exercices successifs, qui suivent la réalisation de la dépense à amortir, une charge de plus en plus élevée. Dans notre cas, nous utilisons l'amortissement constant ou linéaire pour réaliser nos activités. A = Vo x t où t = 100/n A : amortissement Vo : Valeur d'origine t : taux d'amortissement n : durée d’amortissement

1 : Gaston DÉFOSSÉ, La gestion financière des entreprises , Presses Universitaires de France 1974, page 14

- 58 - A – Calcul d’amortissement Tableau n° XXVIII : Amortissement des immobilisations sur les activités techniques Immobilisations Vo Durée N N+1 N+2 N+3 N+4 Terrain 16 000 000 0 0 0 0 0

Frais 4 000 000 5 800 000 800 000 800 000 800 000 800 000 d'établissement Construction 25 000 000 10 2 500 000 2 500 000 2 500 000 2 500 000 2 500 000

Agencement et 2 500 000 5 500 000 500 000 500 000 500 000 500 000 aménagement Installation 1 450 000 5 290 000 290 000 290 000 290 000 290 000 technique Matériels de bureau 279 000 5 55 800 55 800 55 800 55 800 55 800 Matériels agricoles 8 295 000 5 1 659 000 1 659 000 1 659 000 1 659 000 1 659 000 Outillages 655 000 5 131 000 131 000 131 000 131 000 131 000

Matériels de 2 500 000 5 500 000 500 000 500 000 500 000 500 000 déplacement TOTAL 60 679 000 6 435 800 6 435 800 6 435 800 6 435 800 6 435 800 Source : Notre propre calcul – Août 2009 B – Valeur nette comptable à la fin de chaque année

Tableau n° XXIX : Valeur nette comptable Immobilisation Vo N N+1 N+2 N+3 N+4 Terrain 16 000 000 16 000 000 16 000 000 16 000 000 16 000 000 16 000 000 Frais d'établissement 4 000 000 3 200 000 2 400 000 1 600 000 800 000 0 Construction 25 000 000 22 500 000 20 000 000 17 500 000 15 000 000 12 500 000 Installation technique 1 450 000 1 160 000 870 000 580 000 290 000 0 Agencement et aménagement 2 500 000 2 000 000 1 500 000 1 000 000 500 000 0 Matériels de bureau 279 000 223 200 167 400 111 600 55 800 0 Matériels agricoles 8 295 000 6 636 000 4 977 000 3 318 000 1 659 000 0 Outillages 655 000 524 000 393 000 262 000 131 000 0 Matériels de déplacement 2 500 000 2 000 000 1 500 000 1 000 000 500 000 0 TOTAL 60 679 000 54 243 200 47 807 400 41 371 600 34 935 800 28 500 000 Source : Notre propre calcul – Août 2009

- 59 - § 2 – Remboursement des dettes

L’emprunt correspond aux deux tiers des dépenses totales sur les investissements et sur la première année de fonds de roulement. Il est arrondi à l’Ar54 000 000. Pour ce remboursement de la dette, deux méthodes sont possibles: remboursement par amortissement constant et remboursement par annuité constante. A – Amortissement constant Le remboursement par amortissement constant consiste à verser annuellement un amortissement constant afin de régler totalement le capital emprunté.

Tableau n° XXX : Remboursement par amortissement constant Capital en Capital en fin Intérêt 20% Amortissement Annuité Période début de de période (2)=(1)x0,2 (3)=Vo/n (4)=(2)+(3) période (1) (5)=(1)-(3) 1 54 000 000 10 800 000 10 800 000 21 600 000 43 200 000 2 43 200 000 8 640 000 10 800 000 19 440 000 32 400 000 3 32 400 000 6 480 000 10 800 000 17 280 000 21 600 000 4 21 600 000 4 320 000 10 800 000 15 120 000 10 800 000 5 10 800 000 2 160 000 10 800 000 12 960 000 0 TOTAL 32 400 000 54 000 000 86 400 000 Source : Notre propre calcul – Août 2009 Par cette méthode de calcul d'intérêt, le montant total de remboursement en 5ans s'élève à Ar86 400 000, dont le total d'intérêt est Ar32 400 000. B – Remboursement par annuité constante Le remboursement par annuité constante consiste à payer un montant constant d'annuité sur 5ans avec un taux d'intérêt de 20% a : annuité constante C x i C : capital emprunté a = i : taux d'intérêt 1 - (1 + i) -n n : durée de remboursement

54 000 000 x 0.2 a = -5 1 - (1 + 0.2) a = 18 056 503,98 = 18 056 500

- 60 - La valeur de l’annuité est arrondie à la centaine d’ariary inférieur

Tableau n° XXXI : Remboursement par annuité constante

Capital en Capital en fin Intérêt 20% Amortisseme Période début de Annuité (4) de période (2)=(1)x0,2 nt (3)=(4)-(2) période (1) (5)=(1)-(3) 1 54 000 000 10 800 000 7 256 500 18 056 500 46 743 500 2 46 743 500 9 348 700 8 707 800 18 056 500 38 035 700 3 38 035 700 7 607 140 10 449 360 18 056 500 27 586 340 4 27 586 340 5 517 268 12 539 232 18 056 500 15 047 108 5 15 047 108 3 009 392 15 047 108 18 056 500 0 TOTAL 36 282 500 54 000 000 90 282 500 Source : Notre propre calcul – Août 2009 Cette autre méthode donne un total d'annuités d’Ar90 282 500 sur 5ans dont Ar36 282 500 d’intérêt et Ar54 000 000 d’amortissement. Alors, on choisit la première méthode pour régler les dettes car elle procure une rentabilité satisfaisante par rapport à la deuxième.

Section III – COMPTE DE GESTION Cette section comprend deux paragraphes : le compte des charges et le compte des produits.

§ 1 – Compte des charges

Les charges comprennent les dépenses annuelles de fonds de roulement, d'amortissement et d'intérêt d'emprunt. Tableau n° XXXII : Compte des charges (en Ariary)

CHARGES N N+1 N+2 N+3 N+4 Fonds de roulement 21 788 400 22 256 400 23 931 360 24 751 360 28 221 295 Amortissement 6 435 800 6 435 800 6 435 800 6 435 800 6 435 800 Intérêt 10 800 000 8 640 000 6 480 000 4 320 000 2 160 000 TOTAL 39 024 200 37 332 200 36 847 160 35 507 160 36 817 095 Source : Notre propre calcul – Août 2009

- 61 - § 2 – Compte des produits

Les produits se composent du chiffre d'affaires donné par la vente du riz blanchi (70% de paddy), du son de première qualité (10%) et du son de deuxième qualité (20%). Nous rappelons que les rendements des 1ère, 2ème, 3ème, 4ème et 5ème années sont respectivement de 7 ; 7,3 ; 8 ; 8,5 ; et 9 tonnes par hectare. Tableau n° XXXIII : Compte des produits (en Ariary)

PRODUITS N N+1 N+2 N+3 N+4 Quantité de paddy (T ) 98 102,2 112 119 126 Riz blanchi (T ) 68,6 71,54 78,4 83,3 88,2 Prix Unitaire (Ar) 1 000 000 1 000 000 1 050 000 1 050 000 1 050 000 Montant 68 600 000 71 540 000 82 320 000 87 465 000 92 610 000 Son 1 ère Qualité (T) 9,8 10,22 11,2 11,9 12,6 Prix Unitaire (Ar) 350 000 350 000 400 000 400 000 400 000 Montant 3 430 000 3 577 000 4 480 000 4 760 000 5 040 000 Son 2 ème qualité (T) 19,6 20,44 22,4 23,8 25,2 Prix Unitaire (Ar) 150 000 150 000 200 000 200 000 200 0 00 Montant 2 940 000 3 066 000 4 480 000 4 760 000 5 040 000 MONTANT TOTAL 74 970 000 78 183 000 91 280 000 96 985 000 102 690 000 Source : Notre propre calcul – Août 2009

Ce chapitre nous a permis de faire l’évaluation des charges et des produits. Tous les investissements nécessaires à la réalisation de notre projet, sont presque amortissables en 5ans. Ainsi, les dépenses annuelles prévisionnelles durant la vie du projet comme la rémunération salariale, la charge d’exploitation et le remboursement des emprunts, sont compris dans l’estimation des charges. Et d’après l’étude des ressources financières, outre les capitaux propres et l’emprunt, les comptes de produits (vente de riz blanchi, son de première qualité et deuxième qualité) peuvent couvrir les charges. Cela nous montre que notre projet est faisable et réalisable.

- 62 - CHAPITRE III

ÉTUDE DES COMPTES FINANCIERS ET ÉVALUATION DU PROJET

Le présent chapitre présente l’étude financière et l’évaluation du projet. Ce processus est la dernière étape au montage de projet. Le plan de financement permet d'analyser les effets du projet d'investissement. Son but est d'ajuster le développement d'investissement prévu pendant la durée du programme de placement et le financement que l'on doit appliquer pour faire face aux développements. Les travaux d’évaluation sont indispensables pour étudier la meilleure orientation, et pour connaître la flexibilité de la rentabilité.

Section I – ÉTUDE DES COMPTES FINANCIERS Cette section est composée de trois paragraphes, d’abord le plan de financement, ensuite le compte de résultat et enfin les bilans d’ouverture et prévisionnel du projet.

§ 1 – Plan de financement

A – Capacité d'autofinancement L'IBS est arrondi à la centaine d'Ariary inférieur

Tableau n° XXXIV : Calcul de la capacité d'autofinancement (en Ariary) Eléments N N+1 N+2 N+3 N+4 Produit 74 970 000 78 183 000 91 280 000 96 985 000 102 690 000 Charge 21 788 400 22 256 400 23 931 360 24 751 360 28 221 295 Amortissement 6 435 800 6 435 800 6 435 800 6 435 800 6 435 800 Intérêt 10 800 000 8 640 000 6 480 000 4 320 000 2 160 000 Résultat avant impôt 35 945 800 40 850 800 54 432 840 61 477 840 65 872 905 IBS 30% 0 0 16 329 800 18 443 300 19 761 800 Résultat net 35 945 800 40 850 800 38 103 040 43 034 540 46 111 105 CAF 42 381 600 47 286 600 44 538 840 49 470 340 52 546 905 Source : Notre propre calcul – Août 2009

- 63 - B – Plan de financement

Tableau n° XXXV : Plan de financement N N+1 N+2 N+3 N+4 TRÉSORERIE 0 53 370 000 89 856 600 123 595 440 162 265 780 DÉBUT PÉRIODE RESSOURCES CAF 42 381 600 47 286 600 44 538 840 49 470 340 52 546 905 Capital 28 467 400 Emprunt 54 000 000 TOTAL 124 849 000 100 656 600 134 395 440 173 065 780 214 812 685 EMPLOIS Remboursement d'emprunt 10 800 000 10 800 000 10 800 000 10 800 000 10 800 000 Investissement 60 679 000 TOTAL 71 479 000 10 800 000 10 800 000 10 800 000 10 800 000 TRÉSORERIE FIN 53 370 000 89 856 600 123 595 440 162 265 780 204 012 685 PÉRIODE Source : Notre propre calcul – Août 2009 A la fin de l'activité, l'association pourra avoir Ar204 012 685 de trésorerie.

§ 2 – Compte de résultat

Le compte de résultat prévisionnel peut prévoir l'aboutissement des activités pour chaque année. Le tableau ci-après montre le résultat prévisionnel par nature de notre association en 5ans. Le payement de l'IBS commencera à la troisième année de l'exercice. Il est arrondi à une centaine d'Ariary inférieur.

- 64 - Tableau n° XXXVI : Compte de résultat par nature RUBRIQUES N N+1 N+2 N+3 N+4 Chiffres d'affaires 74 970 000 78 183 000 91 280 000 96 985 000 102 690 000 PRODUCTION° DE L'EXERCICE 74 970 000 78 183 000 91 280 000 96 985 000 102 690 000 Achat consommé 5 549 200 5 752 200 6 057 200 6 267 200 7 582 200 Service extérieur 40 000 55 000 100 000 160 000 300 000 Autres services extérieurs 400 000 450 000 500 000 550 000 600 000 CONSOMMATION° DE L'EXERCICE 5 989 200 6 257 200 6 657 200 6 977 200 8 482 200 VALEUR AJOUTÉE D’EXPLOITATION 68 980 800 71 925 800 84 622 800 90 007 800 94 207 800 Charges de personnel 15 499 200 15 499 200 16 274 160 16 274 160 16 739 095 Impôts et taxes 300 000 500 000 1 000 000 1 500 000 3 000 000 EXCÉDENT BRUT D’EXPLOITATION 53 181 600 55 926 600 67 348 640 72 233 640 74 468 705 Dotations aux amortissements 6 435 800 6 435 800 6 435 800 6 435 800 6 435 800 RÉSULTAT. OPÉRATIONNEL 46 745 800 49 490 800 60 912 840 65 797 840 68 032 905 Charge financière 10 800 000 8 640 000 6 480 000 4 320 000 2 160 000 RÉSULTAT FINANCIER 10 800 000 8 640 000 6 480 000 4 320 000 2 160 000 RÉSULTAT AVANT IMPÔT 35 945 800 40 850 800 54 432 840 61 477 840 65 872 905 Impôts exigibles sur résultats 0 0 16 329 800 18 443 300 19 761 800 RÉSULTAT NET DE L'ACTIVITÉ 35 945 800 40 850 800 38 103 040 43 034 540 46 111 105 RÉSULTAT NET DE 35 945 800 40 850 800 38 103 040 43 034 540 46 111 105 L'EXERCICE Source : Notre propre calcul – Août 2009

- 65 - § 3 – Bilan d’ouverture et bilan prévisionnel

A – Bilan d'ouverture Le bilan d'ouverture est un état financier qui donne des informations sur les biens, les créances, et les dettes, de l'entreprise à une date donnée. Tableau n° XXXVII : Bilan d'ouverture ACTIF MONTANT PASSIF MONTANT

Actif non courant Capitaux propres Frais d'établissement 4 000 000 Capital 28 467 400 Terrain 16 000 000 total capitaux propres 28 467 400 Construction 25 000 000 Passif non courant Agencement et aménagement 2 500 000 Emprunts et dettes financières 54 000 000 Installation technique 1 450 000 Autres Immobilisations 11 450 000 Matériel Administratif 279 000 Total actif non courant 60 679 000 Total passif non courant 54 000 000 Actif courant Passif courant Fonds de roulement initial 21 788 400 Dette à court terme 0 Total actif courant 21 788 400 Total passif courant 0 TOTAL ACTIF 82 467 400 TOTAL PASSIF 82 467 400 Source : Notre propre calcul – Août 2009

B – Bilan prévisionnel Le bilan est un document qui permet d'examiner la politique financière d'une entreprise pour l'établissement d'un état de tous les biens et de toutes les dettes. A chaque fin d'exercice, l’établissement d’un état de toutes les dettes permet de découvrir toutes les informations importantes au niveau du centre. L’élaboration des bilans prévisionnels repose sur un principe simple : le bilan est le cumul des emplois et des ressources de l’entreprise depuis sa création.

- 66 - Tableau n° XXXVIII : Bilan prévisionnel de l'année N (en Ariary) MONTANT MONTANT ACTIF A PASSIF MONTANT BRUT NET Actif non courant Capitaux propres Frais d'établissement 4 000 000 800 000 3 200 000 Capital 28 467 400 Terrain 16 000 000 0 16 000 000 Résultat de l'exercice 35 945 800 Construction 25 000 000 2 500 000 22 500 000 Report à nouveau 0 Total capitaux Agencement et 64 413 200 aménagement 2 500 000 500 000 2 000 000 propres Installation technique 1 450 000 290 000 1 160 000 Passif non courant Autres immobilisations 11 450 000 2 290 000 9 160 000 Emprunts et dettes Matériels administratifs 279 000 55 800 223 200 financières 43 200 000 Total actif non Total passif non 43 200 000 courant 60 679 000 6 435 800 54 243 200 courant Actif courant Passif courant Trésorerie 53 370 000 53 370 000 Dette à court terme 0 Total actif courant 53 370 000 53 370 000 Total passif courant 0 TOTAL ACTIF 114 049 000 6 435 800 107 613 200 TOTAL PASSIF 107 613 200 Source : Notre propre calcul – Août 2009

Tableau n° XXXIX : Bilan prévisionnel de l'année N+1 (en Ariary) MONTANT MONTANT ACTIF A PASSIF MONTANT BRUT NET Actif non courant Capitaux propres Frais d'établissement 4 000 000 1 600 000 2 400 000 Capital 28 467 400 Terrain 16 000 000 0 16 000 000 Résultat de l'exercice 40 850 800 Construction 25 000 000 5 000 000 20 000 000 Report à nouveau 35 945 800 Total capitaux Agencement et 105 264 000 aménagement 2 500 000 1 000 000 1 500 000 propres Installation technique 1 450 000 580 000 870 000 Passif non courant Autres immobilisations 11 450 000 4 580 000 6 870 000 Emprunts et dettes Matériels administratifs 279 000 111 600 167 400 financières 32 400 000 Total actif non Total passif non 32 400 000 courant 60 679 000 12 871 600 47 807 400 courant Actif courant Passif courant Trésorerie 89 856 600 89 856 600 Dette à court terme 0 Total actif courant 89 856 600 89 856 600 Total passif courant 0 TOTAL ACTIF 150 535 600 12 871 600 137 664 000 TOTAL PASSIF 137 664 000 Source : Notre propre calcul – Août 2009

- 67 - Tableau n° XL : Bilan prévisionnel de l'année N+2 (en Ariary) MONTANT MONTANT ACTIF A PASSIF MONTANT BRUT NET Actif non courant Capitaux propres Frais d'établissement 4 000 000 2 400 000 1 600 000 Capital 28 467 400 Terrain 16 000 000 0 16 000 000 Résultat de l'exercice 38 103 040 Construction 25 000 000 7 500 000 17 500 000 Report à nouveau 76 796 600 Total capitaux Agencement et 143 367 040 aménagement 2 500 000 1 500 000 1 000 000 propres Installation technique 1 450 000 870 000 580 000 Passif non courant Autres immobilisations 11 450 000 6 870 000 4 580 000 Emprunts et dettes Matériels administratifs 279 000 167 400 111 600 financières 21 600 000 Total actif non Total passif non 60 679 000 19 307 400 41 371 600 21 600 000 courant courant Actif courant Passif courant Trésorerie 123 595 440 123 595 440 Dette à court terme 0 Total actif courant 123 595 440 123 595 440 Total passif courant 0 TOTAL ACTIF 184 274 440 19 307 400 164 967 040 TOTAL PASSIF 164 967 040 Source : Notre propre calcul – Août 2009

Tableau n° XLI : Bilan prévisionnel de l'année N+3 (en Ariary)

MONTANT MONTANT ACTIF A PASSIF MONTANT BRUT NET Actif non courant Capitaux propres Frais d'établissement 4 000 000 3 200 000 800 000 Capital 28 467 400 Terrain 16 000 000 0 16 000 000 Résultat de l'exercice 43 034 540 Construction 25 000 000 10 000 000 15 000 000 Report à nouveau 114 899 640 Total capitaux Agencement et 186 401 580 aménagement 2 500 000 2 000 000 500 000 propres Installation technique 1 450 000 1 160 000 290 000 Passif Non courant Autres immobilisations 11 450 000 9 160 000 2 290 000 Emprunt et dette Matériels administratifs 279 000 223 200 55 800 financière 10 800 000 Total actif non Total passif non 60 679 000 25 743 200 34 935 800 10 800 000 courant courant Actif courant Passif courant Trésorerie 162 265 780 162 265 780 Dette à court terme 0 Total actif courant 162 265 780 162 265 780 Total passif courant 0 TOTAL ACTIF 222 944 780 25 743 200 197 201 580 TOTAL PASSIF 197 201 580 Source : Notre propre calcul – Août 2009

- 68 - Tableau n° XLII : Bilan prévisionnel de l'année N+4 (en Ariary) MONTANT MONTANT ACTIF A PASSIF MONTANT BRUT NET Actif non courant Capitaux propres Frais d'établissement 4 000 000 4 000 000 0 Capital 28 467 400 Terrain 16 000 000 0 16 000 000 Résultat de l'exercice 46 111 105 Construction 25 000 000 12 500 000 12 500 000 Report à nouveau 157 934 180 Total capitaux Agencement et 232 512 685 aménagement 2 500 000 2 500 000 0 propres Installation technique 1 450 000 1 450 000 0 Passif non courant Autres immobilisations 11 450 000 11 450 000 0 Emprunts et dettes Matériels administratifs 279 000 279 000 0 financières 0 Total actif non Total passif non 60 679 000 32 179 000 28 500 000 0 courant courant Actif courant Passif courant Trésorerie 204 012 685 204 012 685 Dette à court terme 0 Total actif courant 204 012 685 204 012 685 Total passif courant 0 TOTAL ACTIF 264 691 685 32 179 000 232 512 685 TOTAL PASSIF 232 512 685 Source : Notre propre calcul – Août 2009 D’après les 5 bilans prévisionnels, l’entreprise encaisse toujours des résultats positifs. Cela signifie que le projet est rentable et profitable.

Section II – ÉVALUATION DES INVESTISSEMENTS La connaissance de la durée de récupération du capital investi, de la valeur actuelle nette et du taux de rentabilité interne permet de mettre en valeur l'investissement. La rentabilité du projet dépend beaucoup de la puissance de la valeur actuelle nette.

§ 1 – Délai de récupération des capitaux investis

Tableau n° XLIII : Durée de récupération des capitaux investis

RUBRIQUES N N+1 N+2 N+3 N+4 CAF 42 381 600 47 286 600 44 538 840 49 470 340 52 546 905 Remboursement d’emprunt 10 800 000 10 800 000 10 800 000 10 800 000 10 800 000 Valeur résiduelle 0 0 0 0 28 500 000 Cash Flow 31 581 600 36 486 600 33 738 840 38 670 340 70 246 905 Cash Flow cumulé 31 581 600 68 068 200 101 807 040 140 477 380 210 724 285 Source : Notre propre calcul – Août 2009

- 69 - Le total de l'investissement d’Ar82 467 400 en première année est compris entre Ar42 381 600 et Ar89 668 200, alors le DRCI est dans un intervalle de 1 à 2 ans. 68 068 200 < 82 467 400 < 101 807 040 2 < DRCI < 3

DRCI – 2 3 – 2 = 82 467 400 – 68 068 200 101 807 040 – 68 068 200

DRCI = 2,43 0,43 x 12 mois = 5,16 0,16 x 30 jours = 4 D’après la méthode d'interpolation linéaire, le délai de récupération du capital investi est donc de 2ans 5mois 4jours.

§ 2 – Valeur actuelle nette (VAN)

VAN = ∑CFj(1+n) -n - Io CF : cash flow i : taux d'emprunt n : durée de remboursement Io : Valeur réelle VAN = 31 581 600(1,2) -1 + 36 486 600(1,2) -2 + 33 738 840(1,2) -3 + 38 670 340(1,2) -4 + 70 246 905(1,2) -5 - 82 467 400 VAN = 35 592 854,78 La VAN est Ar35 592 854,78, cela veut dire que le projet est rentable à 20%

§ 3 – Taux de rentabilité interne (TRI)

Pour i=37% VAN = 31 581 600(1,37) -1 + 36 486 600(1,37) -2 + 33 738 840(1,37) -3 + 38 670 340(1,37) -4 + 70 246 905(1,2) -5 - 82 467 400 VAN = - 1 321 558,70 20% < TRI < 37% 35 592 854,78 > 0 > - 1 321 558,70

- 70 -

TRI – 20 37– 20 =

0 – 35 592 854,78 - 1 321 558,70 – 35 592 854,78

TRI =36,39% Le taux de rentabilité interne de 36,39% signifie que l’entreprise dispose d’une marge de sécurité d’emprunt de 16,60%, qui est égale à la différence entre le TRI et le taux d’intérêt d’emprunt.

§ 4 – Indice de profitabilité

VAN + Io Ip = Io

35 592 854,78 + 82 467 400 Ip = 82 467 400

Ip = 1,43 L’indice de profitabilité permet de mesurer le profit procuré par un ariary du capital investi. Ip = 1,43 signifie que Ar1 des capitaux investis génère Ar0,43 de marge bénéficiaire.

Section III – ÉVALUATIONS SOCIALE ET ÉCONOMIQUE

Cette troisième section comporte deux paragraphes : la première porte sur l’évaluation sociale et le second sur l’évaluation économique.

§ 1 – Évaluation sociale

A – Au niveau de la commune La réalisation de ce projet apporte beaucoup d’avantages à la commune par la création d’emplois qu’elle suppose. Comme l’apparence de vitrine sur la riziculture, l’intelligence et la compétence des riziculteurs s’élargissent rapidement, l’évolution de la technique agricole sera satisfaisante. Le niveau et la qualité de vie de la population seront améliorés. A l’aide de la création de cette association, tous les paysans seront capables de cultiver le riz en pratiquant le SRI et le SRA suivant leurs techniques.

- 71 - La vulgarisation effectuée par les membres de l’association est nécessaire et efficace pour la commune, et l’impôt et la taxe payés par l’organisme apportent aussi des bénéfices pour le lieu d’implantation. B – Au niveau régional La pratique du SRI et du SRA est un moyen très important pour l’augmentation de la production rizicole. Cela peut donc diminuer le taux de malnutrition ou d’éliminer totalement la famine dans la région Atsimo-Atsinanana, qui évoluera et deviendra concurrentielle. La mise en place de ce projet améliorera la structure économique. Ainsi notre région participera à la réalisation de la politique du gouvernement sur l’augmentation des produits rizicoles, à l’augmentation de devises et à la hausse du niveau de vie de notre pays.

§ 2 – Évaluation économique

A – Ratio de rentabilité économique (RRE) Le calcul de ce ratio est nécessaire dans l'optique d'une comparaison dans le temps et dans l'espace.

Résultat Net + Charge d’intérêt Rentabilité économique = Capitaux Stables

Tableau n° XLIV : Ratio de rentabilité économique Rubriques N N+1 N+2 N+3 N+4 Résultat Net 35 945 800 40 850 800 38 103 040 43 034 540 46 111 105 Charge d'intérêt 10 800 000 8 640 000 6 480 000 4 320 000 2 160 000 Capitaux Stables 107 613 200 137 664 000 164 967 040 197 201 580 232 512 685 RRE 0,43 0,36 0,27 0,24 0,21 Source : Notre propre calcul – Août 2009

D'après l'analyse de ce ratio de rentabilité économique, les ressources ou capitaux stables augmentent et les charges diminuent. Ce qui nous permet de dire que les bénéfices économiques sont satisfaisants.

- 72 - B – Ratio de rentabilité financière (RRF) ou rentabilité des capitaux propres Ce ratio permet d'évaluer la capacité des capitaux propres d'une entreprise.

Résultat avant impôt Rentabilité financière = Capitaux Propres

Tableau n° XLV : Ratio de rentabilité financière (RRF) Rubriques N N+1 N+2 N+3 N+4 Résultat avant impôt 35 945 800 40 850 800 54 432 840 61 477 840 65 872 905 Capitaux propres 64 413 200 105 264 000 143 367 040 186 401 580 232 512 685 RRF 0,56 0,39 0,38 0,33 0,28 Source : Notre propre calcul – Août 2009 D’après ce tableau, le résultat de l'exercice augmente et les capitaux propres sont de plus en plus élevés, alors l’entreprise est rentable. C – Équilibre financier ou ratio de financement des immobilisations Normalement, ce ratio doit être supérieur ou égale à 1 pour que les immobilisations aient été financées.

Capitaux Permanents Equilibre financier = Actifs immobilisés

Tableau n° XLVI : Equilibre financier Rubriques N N+1 N+2 N+3 N+4 Capitaux Permanents 107 613 200 137 664 000 164 967 040 197 201 580 232 512 685 Actifs Immobilisés 54 243 200 47 807 400 41 371 600 34 935 800 28 500 000 Équilibre financier 1,98 2,88 3,99 5,64 8,16 Source : Notre propre calcul – Août 2009 D'après le calcul dans ce tableau, le ratio varie entre 1,98 et 8,16. Cela atteste le bon financement des immobilisations, donc l'équilibre financier. D – Ratio d'autonomie financière (RAF) Le ratio d'autonomie financière exprime l'indépendance financière de l'entreprise, qui peut financer avec ses fonds propres si le ratio est supérieur ou égal à 1.

- 73 -

Capitaux Propres Ratio d’autonomie financière = Dettes Tableau n° XLVII : Ratio d'autonomie financière (RAF) Rubriques N N+1 N+2 N+3 N+4 Capitaux propres 64 413 200 105 264 000 143 367 040 186 401 580 232 512 685 Dettes 43 200 000 32 400 000 21 600 000 10 800 000 0 RAF 1,49 3,25 6,64 17,26 Source : Notre propre calcul – Août 2009 Parce que notre association peut travailler avec ses fonds propres dès le début de l'exercice, notre projet sera rentable.

Dans la première section de ce chapitre, l’évaluation des investissements est la suivante : DRCI : 2an 5mois 4jours VAN : Ar35 592 854,78 TRI : 36,39% Ip : 1,43 D’après ces éléments financiers, les produits auront couvert les charges. Alors, on conclut que notre projet est rentable. Et l’étude des ratios dans la troisième section renforce nos affirmations. En outre, ce projet aura servi les paysans et les populations de la commune de Marokibo et de la région Atsimo-Atsinanana.

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CONCLUSION

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Notre projet de création d’une riziculture pilote dans la commune rurale de Marokibo, district de Vangaindrano, permet d’une part d’assurer l’augmentation de la production rizicole grâce à la vulgarisation du SRI (Système de Riziculture Intensive) et du SRA (Système de Riziculture Amélioré) pour freiner la famine dans le district et de contribuer au développement de la Région Atsimo-Atsinanana à travers celui du milieu rural. D’autre part, il permet de résoudre les problèmes de chômage et de carence alimentaire dans la région. La vulgarisation de la riziculture améliorée ne pourrait se passer de la pratique de celle-ci par des techniciens agricoles. Mais, à cause de la faiblesse de leur niveau d’instruction, la plupart des paysans ont souvent des difficultés à suivre les informations trop théoriques relatives à la riziculture et dispensées par les techniciens agricoles qui les encadrent. Aussi ont-ils besoin d’un exemple concret, d’une pratique ou plutôt d’un encadrement technique suivi d’une pratique. Les paysans réalisent le repiquage en foule, utilisent les variétés non améliorées et n’emploient pas d’engrais. Alors le rendement de riz au niveau des districts de Farafangana et Vangaindrano, descend jusqu’à 1,60 tonne par hectare. Donc, nous devrons sensibiliser les paysans à produire beaucoup plus en adoptant le SRI et SRA. Les autres cultures vivrières telles que le manioc, la patate douce et le fruit à pain sont des produits complémentaires. Mais la faiblesse du rendement qu’elles donnent en période de sécheresse constitue une des principales causes de la famine. Nous avons choisi comme lieu d’implantation du projet la commune rurale de Marokibo pour quatre raisons telles que l’existence de la Route Nationale n°12 qui dessert la commune, la situation climatique de celle-ci, toujours favorable à la riziculture, son objectif d’améliorer la production rizicole et notre initiative de sensibiliser et d’encadrer, sur le plan technique, les paysans qui, faute d’encadrement technique, n’obtiennent chaque année qu’un faible rendement. Donc cette entreprise correspond aux besoins de la commune. En ce qui concerne le marché, la vente de riz ne pose pas de problème dans la région car tous les districts voisins ont besoin de cette marchandise en tant qu’aliment de base. D’ailleurs, Ankazobe, village d’implantation du projet ne se trouve qu’à quatre kilomètre du grand marché d’Ambalabe, qui reçoit du monde venant de tous les coins de la grande île, surtout lors de la campagne de girofle.

- 76 - L’utilisation des techniques rizicoles modernes par ce projet peut sensibiliser les paysans à pratiquer les nouveaux systèmes rizicoles, dans la commune rurale de Marokibo d’abord, puis dans les districts de la Région Atsimo-Atsinanana. La réalisation de ce projet présente donc beaucoup d’avantages. L’analyse des différents ratios montre qu’il est praticable et rentable. Les capitaux investis peuvent être récupérés en deux ans cinq mois et quatre jours, malgré les investissements et l’emprunt lourds, respectivement de Ar56 679 000 et de Ar54 000 000. L’obtention d’un taux de rentabilité interne de 36,39% et d’un indice de profitabilité de 1,43 prouve encore la rentabilité de l’entreprise. L’autre critère d’évaluation des investissements, telle que la valeur actuelle nette, confirme cette rentabilité. Nous pouvons conclure que le choix d’investissement, la capacité de culture du riz et le chiffre d’affaires prévisionnel démontrent que le projet est rentable et faisable, donc notre prochain devoir consiste à le réaliser.

- 77 - BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES GÉNÉRAUX  ATKINSON Keith, AXTELL Barrie, DIOP Saliou et al, Créer et gérer une petite entreprise agroalimentaire, CTA et Gret, Paris 2005, 280 pages ;  DÉFOSSÉ Gaston, La gestion financière des entreprises 1 , Presses Universitaires de France, Paris 1974, 271pages ;  ROMAIN Raemaekers H., Agriculture en Afrique Tropicale , DGCI, Belgique 2001, 1634 pages  TRÉBUL Guy et HOSSAIN Mahabub, Le riz enjeux écologique et économiques , Belin, Paris juin 2004, 265pages ;  TOTTÉ Anne, TINE Emmanuelle, FRANCOIS Martine et al, Transformer les céréales pour les nouveaux marchés urbains, Le point sûr, Saint-Étienne décembre 2003, 296 pages.

COURS  ANDRIAMARO RAOELISON Henri, cours de Techniques d’Analyse Organisationnelle 3ème Année Gestion, option Informatique et Organisation, Université de Toamasina, Année 2006 – 2007 ;  ANDRIAMBELOSON Patricia, cours de Gestion des Ressources Humaines 4 ème Année Gestion, Université de Toamasina, Année 2007 – 2008 ;  ANDRIANASOLO Roger Martial, cours de marketing 1 ère Année Gestion, Université de Toamasina, Année 2004 – 2005 ;

DOCUMENTS ET SUPPORTS  Document de l’Association Tefy Saina, Système de riziculture intensive , Antananarivo 2004, 35 pages ;  Fiche technique SRI du Service Régional de l’Agriculture Atsimo Atsinanana ;  Plan Communal de Développement Marokibo, ONG TARIKA, Août 2002, 30 pages ;  Tout l’univers, grande encyclopédie de culture générale, volume VIII, Hachette, France1969, 191 pages ;

- 78 - FICHIER ÉLECTRONIQUE  CD-ROM de Recensement de l’agriculture campagne agricole 2004-2005, Direction du Marketing et des Etudes Economiques et Service des Statistiques Agricoles, Janvier 2008 ;  CD-ROM Le Mémento de l’Agronome, CIRAD – GRET – MAE, France, 2002 ;

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ANNEXES

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ANNEXE I Tableau n° XLVIII : Résultat du concours agricole sur le riz de saison 2006 - 2007

Source : DRDR Atsimo-Atsinanana – Août 2009

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Source : DRDR Atsimo-Atsinanana – Août 2009

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ANNEXE II Tableau n° XLIX : Inventaire des périmètres et réseaux hydro agricoles Faritra Atsimo-

Atsinanana (Année 2006) Dénomination du Superficie Superficie Superficie DISTRICT COMMUNE périmètre irrigable dominée irriguée Sakamanara 100 100 10 Amboropotsy 50 50 0 BEFOTAKA RANOTSARA SUD Tsareny 25 25 10 Morarano 40 40 10 TOTAL 30

ANDRANOLAHY Andranomafana 120 250 0 Antadava 20 80 0 Tsatsalo 80 120 0 ANKAZOVELO Andavaka 20 30 0 Andranomanara 120 200 0 Barrage de Harava 60 70 5 Begavo 30 50 5 Irondra 20 80 10 Itrika 30 80 7 Marotay 15 20 5 LAVARATY Itamia et Belinda 200 300 0 MIDONGY DU SUD 25 50 0

MIDONGY DU SUD DU SUD MIDONGY Bemavary 20 80 0 Erondra 30 40 0 Volotara I et II 50 120 10 TOTAL 42

AMPARIHY EST Tranolava 300 300 0 Tatamo 15 40 5 BEKARAOKY Menarano 90 120 15 Agnalandrasa 110 120 0 IARA Iara 150 150 20 Anezandava 15 15 3 Lohafary 30 30 10 MANAMBONDRO Ihafatry 70 75 3 Ankazobe 60 100 50 MAROKIBO Vasiha 40 70 10 MASIANAKA Andrianabo 30 40 20 MATANGA Andranonangato 150 200 10 Andrianamibangy 200 200 0 Tsipaky 20 40 10 Ampandroatsiriry 40 80 10 VANGAINDRANO VANGAINDRANO VANGAINDRANO Manampanihy 50 80 0 VATANATO Ambavatsiary 70 80 5 Ranoasara 150 150 10 VOHIPAHO Ratsimidy 150 200 10 Maroroza 50 150 0 Sarobakia 50 60 10 TOTAL 20 1

Source : DRDR Atsimo-Atsinanana – Août 2009

Dénomination du Superficie Superficie Superficie DISTRICT COMMUNE périmètre irrigable dominée irriguée Anandria 170 250 0 50 50 0 AMPOROFORO Andranokambola 50 80 0 Emboloaka 10 60 5 Marofira 50 50 10 Station de pompage 150 340 0 ANTSIRANAMBE Anapandra 40 45 40 BEVOAY Magnatombia 150 500 0 ETROTROKA Bemangevo 30 40 0 Emena 300 350 288 Mahazoarivo 355 420 355 Masoandro 60 100 10 Vahadrahaka 508 830 508 Ambalolo 190 200 179 Bekaraoky 190 230 181 Mahavelo Ivandrika 312 378 312 Mahazoarivo 50 50 0 Vapaky 300 450 100 Ankadimbitsy 30 85 0 MAHABO – Savitagno 70 100 0 MANANIVO Tetezapavaky 80 180 80 Ambakazato 70 130 30 Amboza I 80 90 10 Amboza II 70 80 15 Anakopaky 50 80 10 Analafia Ambositra 91 120 91 MAHAFASA Ananosy 40 50 5 Behofoky 100 100 0

FARAFANGANA FARAFANGANA Digue de Manatsara 80 80 0 Enitravy 120 150 0 50 60 20 Sarira 80 125 60 Ambialava 100 0 Andrafia 600 850 200 MAHAVELO Maronosy 60 100 20 Tsangiregna 150 200 10 Andramena 400 400 0 Ankarabo 390 400 100 Maroaka 270 300 264 Tsientimody 100 100 0 Ambalatalagna 80 80 0 VOHILENGO Andrafia 219 219 0 Vohilengo 120 150 120 Beravy 75 90 20 VOHIMASY Mahavelo 120 150 120 Tsararano 40 50 5 Androkabe 200 200 200 Anakosy Maroala 40 40 40 TOTAL 3408 Source : DRDR Atsimo-Atsinanana – Août 2009

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Dénomination du Superficie Superficie Superficie DISTRICT COMMUNE périmètre irrigable dominée irriguée Mantsindambo 400 5 ANTOKONALA Tsararano 60 10 Malazavany N°1 60 10 Malazavany N°2 200 20 Volosarotra 60 0 IVATO HOVALAHY Vohibilo 70 6 Andranomangarangara 200 150 MAHATSINJO Ankobohobo 400 20

VONDROZO VONDROZO Ambodiria 150 60 Manambidala 40 12 Vandrakely 30 10 TOTAL 303 Source : DRDR Atsimo-Atsinanana – Août 2009

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ANNAXE III

QUELQUES HISTORIQUES 1 Monsieur RALALASON est un leader international, vrai paysan chercheur à Soatanana (Fianarantsoa), il hausse le SRI malgache à l’échelon local, national et international avec des repiquages expérimentaux de 50x50cm, et de rendement 23,800tonnes en 2003. Les japonais impressionnés par les rendements malgaches, ont jumelé à l’équipe ATS (Association Tefy Saina) un agronome de l’Université de KEYOTO nommé Yasuhiro TSUJIMOTO pour analyser les sols et justifier scientifiquement le SRI (2005 – 2006). L’ingénieur agronome du Japon est convaincu sur ce paysan chercheur de Soatanana.

Tableau n° L : Rendement tonne à l’hectare obtenu de quelques paysans malgaches (bruts de battage) dans une riziculture bien irriguée . Lieu Rendement Numéro District Année d’implantation tonne/hectare 1 Soatanana Fianarantsoa 2003 24,00 2 Tsaranoro Ambalavao 1995 23,40 3 Soatanana Fianarantsoa 1998 21,00 4 Morondava Morondava 1999 17,50 5 Ampampana Fianarantsoa 1993 17,50 6 Betafo Betafo 1998 16,60 7 Ambano Antsirabe 1998 16,20 8 Manandona Antsirabe 1998 15,20 9 Anjazafotsy Betafo 1998 15,20 10 Bezaha Betioky 1993 15,00 Source : Association Tefy Saina, Système de riziculture intensive, Antananarivo 2004, page 34

1 : Association Tefy Saina, Système de riziculture intensive , Antananarivo 2004

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En 2005 une vingtaine de nations ont signalé l’adoption du SRI malgache avec succès. Certains rendements à l’étranger transmis par Monsieur Norman UPHOFF du CIIFAD (Université CORNELL – USA) en témoignent.

Tableau n° LI : Rendement tonne à l’hectare de riz obtenus par des paysans étrangers RENDEMENT NUMERO PAYS tonne/hectare 1 INDE (ANDRA PRADESH) 20,00 2 CHINE 17,60 3 SRI LANKA 15,20 4 CAMBODGE 14,00 5 INDONESIE 13,80 6 PHILIPPINES 13,50 7 CUBA 12,20 8 BANGLADESH 9,50 9 NEPAL 8,00 10 INDE (TAMIL NADU) 7,60 11 SIERRA LEONE 7,40 123 BIRMANIE 6,50 Source : Association Tefy Saina, Système de riziculture intensive, Antananarivo 2004, page 32

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ANNEXE IV Tableau n° LII : Évaluation du taux de crédit Nature de crédit A court terme A moyen terme A long terme Crédit de Crédit Type de crédit Crédit d’équipement fonctionnement d’investissement Durée 0 à 1an 2 à 5ans Plus de 5ans Taux 23% 19 à 20% 17 à 19% Source : BOA Farafangana, année 2008

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LISTE DES ILLUSTRATIONS

1 – Liste des figures

Figure n° 1 : Origine du nom Marokibo ...... - 12 - Figure n° 3 : Distribution directe...... - 31 - Figure n° 4 : Distribution indirect ...... - 31 -

2 – Liste des schémas

Schéma n° 1 : Schéma de la stratégie Push ...... - 32 - Schéma n° 2 : Organigramme de la structure envisagée ...... - 34 - Schéma n° 3 : Organigramme normalisé...... - 35 - Schéma n° 4 : Première étape de la réalisation du projet ...... - 38 - Schéma n° 5 : Deuxième étape de la réalisation du projet ...... - 39 -

3 – Liste des tableaux

Tableau n° I : Pluviométrie et températures moyennes mensuelles ...... - 14 - Tableau n° II : Production moyenne des cultures vivrières et de rente ...... - 16 - Tableau n° III : Répartition de la scolarisation des enfants par quartier ...... - 17 - Tableau n° IV : Renseignements du Centre de santé de base niveau 1 de Marokibo ...... - 17 - Tableau n° V : Analyse des problèmes de la commune, ses causes et ses impacts ...... - 18 - Tableau n° VI : Objectifs de la commune pour les 5 ans à venir ...... - 19 - Tableau n° VII : Homme-jours d’une personne dans une saison de culture pour un hectare ... - 23 - Tableau n° VIII : Production prévisionnelle de paddy en tonne (T) ...... - 24 - Tableau n° IX : Production en tonne des cultures vivrières des années 2006-2007 dans la région Atsimo-Atsinanana...... - 28 - Tableau n° X : Prix moyen d’un kilo de riz blanchi local par trimestre (en Ariary)...... - 29 - Tableau n° XI : Politique de recrutement ...... - 40 - Tableau n° XII : Charges salariales (en Ariary) ...... - 42 - Tableau n° XIII : Rémunération des journaliers pour 14héctares de riziculture dans 5ans ...... - 43 - Tableau n° XIV : Calendrier récapitulatif de la culture du riz ...... - 48 -

- 90 - Tableau n° XV : Quantité de graines à faire prégermer pour une distance de plantation de 25cm X25cm ...... - 49 - Tableau n° XVI : Dosage de fertilisant dans un hectare de rizière irriguée ...... - 51 - Tableau n° XVII : Gestion de l’eau après le repiquage de la rizière irriguée ...... - 52 - Tableau n° XVIII : Coûts d'investissement sur les autres immobilisations corporelles ...... - 54 - Tableau n° XIX : Coûts d'investissement sur les activités administratives ...... - 55 - Tableau n° XX : Dépenses en intrants et semences pour une année (en Ariary) ...... - 55 - Tableau n° XXI : Dépenses en intrants et semences sur 5ans (en Ariary) ...... - 55 - Tableau n° XXII : Dépense en fournitures administratives (en Ariary) ...... - 56 - Tableau n° XXIII : Coûts prévisionnels des services extérieurs et autres consommations ...... - 56 - Tableau n° XXIV : Évaluation des charges de personnel et prévision des impôts et taxes ...... - 56 - Tableau n° XXV : Dépenses de carburant et de lubrifiant ...... - 56 - Tableau n° XXVI : Récapitulation sur les coûts des investissements ...... - 57 - Tableau n° XXVII : Récapitulation du fonds de roulement initial ...... - 57 - Tableau n° XXVIII : Amortissement des immobilisations sur les activités techniques ...... - 59 - Tableau n° XXIX : Valeur nette comptable ...... - 59 - Tableau n° XXX : Remboursement par amortissement constant ...... - 60 - Tableau n° XXXI : Remboursement par annuité constante ...... - 61 - Tableau n° XXXII : Compte des charges (en Ariary) ...... - 61 - Tableau n° XXXIII : Compte des produits (en Ariary) ...... - 62 - Tableau n° XXXIV : Calcul de la capacité d'autofinancement (en Ariary) ...... - 63 - Tableau n° XXXV : Plan de financement ...... - 64 - Tableau n° XXXVI : Compte de résultat par nature ...... - 65 - Tableau n° XXXVII : Bilan d'ouverture ...... - 66 - Tableau n° XXXVIII : Bilan prévisionnel de l'année N (en Ariary) ...... - 67 - Tableau n° XXXIX : Bilan prévisionnel de l'année N+1 (en Ariary) ...... - 67 - Tableau n° XL : Bilan prévisionnel de l'année N+2 (en Ariary) ...... - 68 - Tableau n° XLI : Bilan prévisionnel de l'année N+3 (en Ariary) ...... - 68 - Tableau n° XLII : Bilan prévisionnel de l'année N+4 (en Ariary) ...... - 69 - Tableau n° XLIII : Durée de récupération des capitaux investis ...... - 69 - Tableau n° XLIV : Ratio de rentabilité économique ...... - 72 -

- 91 - Tableau n° XLV : Ratio de rentabilité financière (RRF) ...... - 73 - Tableau n° XLVI : Equilibre financier ...... - 73 - Tableau n° XLVII : Ratio d'autonomie financière (RAF) ...... - 74 - Tableau n° XLVIII : Résultat du concours agricole sur le riz de saison 2006 - 2007 ...... - 81 - Tableau n° XLIX : Inventaire des périmètres et réseaux hydro agricoles Faritra Atsimo- Atsinanana (Année 2006) ...... - 84 - Tableau n° L : Rendement tonne à l’hectare obtenu de quelques paysans malagaches (bruts de battage) dans une riziculture bien irriguée...... - 87 - Tableau n° LI : Rendement tonne à l’hectare de riz obtenus par des paysans étrangers ...... - 88 - Tableau n° LII : Évaluation du taux de crédit ...... - 89 -

- 92 - TABLE DES MATIÈRES

REMERCIEMENTS LISTE DES ABRÉVIATIONS, DES SIGLES ET DES ACRONYMES GLOSSAIRE INTRODUCTION ...... - 8 -

PREMIÈRE PARTIE : ÉTUDE ENVIRONNEMENTALE ET CARACTÉRISTIQUES DU PROJE………………………………………………..…………- 11 -

CHAPITRE I - PRÉSENTATIONS DE LA COMMUNE DE MAROKIBO ET DU PROJET ...... - 12 - SECTION I – Généralités sur la commune ...... - 12 - § 1 – Historique et carte de la commune de Marokibo ...... - 12 - A – Historique………………...... - 12 - B – Carte de la commune rurale de Marokibo ...... - 13 - § 2 – Situation géographique et milieux naturels ...... - 14 - A – Situation géographique ...... - 14 - B – Étude climatique ...... - 14 - C – Milieux naturels ...... - 15 - D – Infrastructures de base ...... - 15 - § 3 – Étude des activités économiques ...... - 15 - A – Agriculture ...... - 15 - a) Cultures vivrières et cultures de rente ...... - 15 - b) Cultures maraîchères ...... - 16 - B – Élevage……...... - 16 - C – Artisanat…...... - 16 - § 4 – Études socio - culturelles...... - 17 - A – Éducation… ...... - 17 - B – Santé……… ...... - 17 - § 5 – Analyse des problèmes et objectifs de la commune ...... - 18 -

- 93 - A – Analyse des problèmes ...... - 18 - B – Objectifs de la commune ...... - 19 - SECTION II – Présentation du projet ...... - 19 - § 1 – Choix d’implantation ...... - 20 - A – Présentation du village d’Ankazobe ...... - 20 - B – Raison de ce choix ...... - 20 - § 2 – Résultats attendus du projet ...... - 20 - A – Description du projet ...... - 20 - B – But et objectif du projet ...... - 20 - C – Évolution du projet ...... - 21 - SECTION III – Mise en oeuvre du projet ...... - 21 - § 1 – Raison de choix du projet ...... - 21 - § 2 – Présentation des petits matériels agricoles et main d’oeuvre ...... - 22 - A – Présentation des petits matériels agricoles utilisés ...... - 22 - a) – Petits matériels agricoles ...... - 22 - b) – Utilisation des petits matériels ...... - 22 - c) – Avantages .. ………………………………………………….- 22 - B – Main d’œuvre ...... - 23 - § 3 – Évolution de la production ...... - 24 - A – Phase de lancement (première année) ...... - 24 - B – Phase de croissance (deuxième et troisième année) ...... - 24 - C – Phase de maturation (quatrième et cinquième année) ...... - 24 - CHAPITRE II - ÉTUDE DU MARCHÉ ET ASPECT MARKETING...... - 26 - SECTION I – Étude du marché ...... - 26 - § 1 – Analyse de l’offre ...... - 27 - A – Caractéristiques de l’offre ...... - 27 - B – Besoins des clients ...... - 27 - § 2 – Analyse de la demande ...... - 27 - A – Caractéristiques de la demande ...... - 27 - B – Comportements des consommateurs ...... - 28 - § 3 – Étude des concurrents ...... - 28 -

- 94 - A – Les concurrents directs ...... - 28 - B – Les concurrents indirects ...... - 28 - C – Évolution des prix ...... - 29 - § 4 – Sélection du marché cible et positionnement d’un produit ...... - 29 - SECTION II – Aspect marketing ...... - 30 - § 1 – Marketing mix ...... - 30 - A – Politique de produit ...... - 30 - B – Politique de prix ...... - 30 - C – Politique de distribution...... - 31 - a) Réseau de distribution directe ...... - 31 - b) Réseau de distribution indirecte ...... - 31 - D – Politique de communication ...... - 31 - § 2 – Stratégie marketing ...... - 32 - A – Stratégie "Pull" ...... - 32 - B – Stratégie "Push " ...... - 32 - CHAPITRE III - ÉTUDE ORGANISATIONNELLE DU PROJET ...... - 33 - SECTION I – Structure organisationnelle ...... - 33 - § 1 – Organigramme de la structure ...... - 34 - § 2 – Organigramme normalisé ...... - 35 - SECTION II – Répartition des tâches et calendrier de réalisation ...... - 36 - § 1 – Attributions ...... - 36 - A – Gérant………… ...... - 36 - B – Responsable de production ...... - 36 - C – Responsable d’achats et de ventes ...... - 36 - D – Gardien de nuit ...... - 37 - E – Ouvriers permanents ...... - 37 - § 2 – Calendrier de réalisation ...... - 37 - A – Première étape ...... - 37 - B – Deuxième étape ...... - 38 - SECTION III – Gestion des ressources humaines ...... - 39 - § 1 – Politique de formation et de recrutement ...... - 40 -

- 95 - A – Politique de formation ...... - 40 - B – Politique de recrutement ...... - 40 - § 2 – Charges du personnel ...... - 42 -

PARTIE II - ÉTUDE DE FAISABILITÉ TECHNIQUE ET FINANCIÈRE DU PROJET……………………………...…………………...……………….- 44 -

CHAPITRE I - TECHNIQUE DE PRODUCTION ...... - 45 - SECTION I – Aménagement des rizières ...... - 45 - § 1 – Définition du riz ...... - 45 - § 2 – Canalisation et maîtrise d’eau ...... - 46 - § 3 – Fertilisation du sol ...... - 46 - SECTION II – Choix du système de riziculture ...... - 46 - § 1 – SRI et SRA . ……………………………………………………………- 47 - A - SRI (Système de Riziculture Intensive)…………………………...- 47 - a) Définition …………...... - 47 - b) Base…… ...... - 47 - B – SRA (Système de Riziculture Améliorée) ...... - 47 - § 2 – Saison de culture ...... - 47 - SECTION III – Technique de production ...... - 48 - § 1 – Préparation de la rizière (1 à 3 mois avant le repiquage) ...... - 48 - § 2 – Préparation de la pépinière ...... - 49 - § 3 – Repiquage……...... - 49 - § 4 – Entretien…...... - 50 - A – Épandage des engrais ...... - 50 - B – Sarclage….. ………………………………………………………- 51 - C – Gestion de l’eau ...... - 51 - CHAPITRE II - ÉTUDE DES INVESTISSEMENTS ET COMPTE DE GESTION ...... - 53 - SECTION I – Coûts des investissements ...... - 53 - § 1 - Investissement pour les activités techniques ...... - 53 - A – Terrain……...... - 53 - B – Construction d’un bâtiment ...... - 53 -

- 96 - C – Agencement et aménagement du terrain ...... - 53 - D – Installation technique ...... - 54 - E – Autres immobilisations corporelles ...... - 54 - § 2 - Investissement pour les activités administratives ...... - 55 - § 3 - Fonds de roulement ...... - 55 - A – Matières premières ...... - 55 - B – Fournitures administratives ...... - 56 - C – Services extérieurs et autres consommations ...... - 56 - D – Charges de personnel et prévision des impôts et taxes sur 5ans .... - 56 - E – Achats non stockés des matières ...... - 56 - § 4 – Récapitulation du coût des investissements ...... - 57 - A – Investissement sur les activités techniques et administratives ...... - 57 - B - Récapitulation du fonds de roulement ...... - 57 - SECTION II – Amortissement et remboursement des dettes ...... - 58 - § 1 – Amortissement ...... - 58 - A – Calcul d’amortissement ...... - 59 - B – Valeur nette comptable à la fin de chaque année ...... - 59 - § 2 – Remboursement des dettes ...... - 60 - A – Amortissement constant ...... - 60 - B – Remboursement par annuité constante ...... - 60 - SECTION III – Compte de gestion ...... - 61 - § 1 – Compte des charges ...... - 61 - § 2 – Compte des produits ...... - 62 - CHAPITRE III. - ÉTUDE DES COMPTES FINANCIERS ET ÉVALUATION DU PROJET...... - 63 - SECTION I – Étude des comptes financiers ...... - 63 - § 1 – Plan de financement ...... - 63 - A – Capacité d'autofinancement ...... - 63 - B – Plan de financement ...... - 64 - § 2 – Compte de résultat ...... - 64 - § 3 – Bilan d’ouverture et bilan prévisionnel ...... - 66 -

- 97 - A – Bilan d'ouverture ...... - 66 - B – Bilan prévisionnel ...... - 66 - SECTION II – Évaluation des investissements ...... - 69 - § 1 – Délai de récupération des capitaux investis ...... - 69 - § 2 – Valeur actuelle nette (VAN) ...... - 70 - § 3 – Taux de rentabilité interne (TRI) ...... - 70 - § 4 – Indice de profitabilité ...... - 71 - SECTION III – Évaluations sociale et économique ...... - 71 - § 1 – Évaluation sociale ...... - 71 - A – Au niveau de la commune ...... - 71 - B – Au niveau régional ...... - 72 - § 2 – Évaluation économique ...... - 72 - A – Ratio de rentabilité économique (RRE) ...... - 72 - B – Ratio de rentabilité financière (RRF) ...... - 73 - C – Équilibre financier ou ratio de financement des immobilisations .. - 73 - D – Ratio d'autonomie financière (RAF) ...... - 73 - CONCLUSION……………...... …………………………………………………- 75 - BIBLIOGRAPHIE……………...... - 78 - ANNEXES……………...... - 80 - LISTE DES ILLUSTRATIONS ...... - 90 -

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