Leadership Et Militantisme Au Parti Québécois
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Leadership et militantisme au Parti québécois DE LÉVESQUE À LISÉE Collection « Démocratie et institutions parlementaires » dirigée par Louis Massicotte Éric Montigny Leadership et militantisme au Parti québécois DE LÉVESQUE À LISÉE Édition revue et augmentée Les Presses de l’Université Laval reçoivent chaque année du Conseil des Arts du Canada et de la Société de développement des entreprises culturelles du Québec une aide financière pour l’ensemble de leur programme de publication. Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition. Mise en page : Diane Trottier Maquette de couverture : Laurie Patry © Presses de l’Université Laval. Tous droits réservés. Dépôt légal 4e trimestre 2018 ISBN 978-2-7637-4182-6 PDF 9782763741833 Les Presses de l’Université Laval www.pulaval.com Toute reproduction ou diffusion en tout ou en partie de ce livre par quelque moyen que ce soit est interdite sans l'autorisation écrite des Presses de l'Université Laval. Table des matières Avant-propos .............................................. IX Crise de la cinquantaine ...................................... IX Le grand éclatement .......................................... X CHAPITRE 1 Le pouvoir d’abord, l’indépendance peut-être ..................... 1 1.1 Les objectifs partisans comme cadre théorique .................. 4 1.2 Le cas du Parti québécois ................................... 7 CHAPITRE 2 Le PQ comme organisation ................................... 11 2.1 Leadership et vie interne des partis ........................... 12 2.2 Environnement et systèmes partisans .......................... 22 CHAPITRE 3 L’indépendance, des votes ou le « bon gouvernement » ? ............. 27 3.1 Contraintes internes et mécanismes de compensation ............. 29 Fondements des mécanismes de compensation ................. ..29 Des contraintes intrinsèques ............................... ..31 3.2 Environnement externe : des particularités institutionelles et conjoncturelles ........................................ 32 Des facteurs institutionnels ................................ ..32 Des facteurs conjoncturels ................................ ..35 3.3 Traduire les objectifs partisans en propositions .................. 36 Sur le plan des contraintes institutionnelles internes et formelles ... ..36 Sur le plan des contraintes institutionnelles internes et informelles . ..36 Sur le plan des stratégies électorales utilisées ................... ..36 Sur le plan des contraintes institutionnelles externes ............ ..37 3.4 Les indicateurs découlant du cadre conceptuel .................. 38 VI Leadership et militantisme au Parti québécois – De Lévesque à Lisée CHAPITRE 4 La démocratie au sein du Parti québécois ........................ 51 4.1 La participation des membres du PQ au programme .............. 54 4.2 Que fait-on à un congrès du PQ ? ............................ 61 4.3 Le caractère permanent du programme ........................ 63 CHAPITRE 5 Le pouvoir des membres du PQ ............................... 67 5.1 L’obligation de rendre compte du chef au Parti québécois .......... 68 5.2 La motivation des membres du PQ . 79 5.3 L’existence de factions au Parti québécois ...................... 85 CHAPITRE 6 Le PQ en relation avec son environnement ....................... 93 6.1 L’utilisation des nouvelles techniques électorales au PQ ........... 94 6.2 Les stratégies de campagne du Parti québécois ................... 96 6.3 Un système partisan de moins en moins prévisible ............... 102 6.4 Le Parti québécois et le financement étatique ................... 106 CHAPITRE 7 Les objectifs partisans priorisés par le Parti québécois .............. 113 7.1 Les objectifs partisans poursuivis selon les contraintes institutionnelles ......................................... 115 7.2 Les objectifs partisans selon les militants et les cadres .............. 120 7.3 Un écart perceptuel synonyme de tensions ..................... 124 CHAPITRE 8 Le rôle joué par le chef du Parti québécois ....................... 129 8.1 La sélection des chefs et des candidats : de moins en moins de pouvoir aux membres ................................... 130 8.2 Le choix des candidats comme mécanisme de compensation au PQ .. 133 8.3 Le rôle central des chefs dans le choix de l’objectif partisan ......... 135 8.4 Tenter de s’adapter à son environnement ...................... 138 8.5 Toujours le chef du mouvement souverainiste ? .................. 144 Table des matières VII CHAPITRE 9 Un quart de siècle de turbulences .............................. 149 9.1 L’équilibre institutionnel jusqu’en 2005 ........................ 150 9.2 Le congrès de 2005 et la modification des statuts : une centralisation formelle .................................. 151 9.3 La défaite de 2007 et l’arrivée de Pauline Marois : une centralisation informelle ................................ 154 9.4 La crise de 2011 : une nouvelle culture qui s’impose .............. 156 9.5 Gouvernement minoritaire et Charte des valeurs ................. 157 9.6 Comme un TÉLÉROMAN : deux courses à la chefferie en deux ans .. 160 9.7 La crise au Bloc québécois : le symbole d’une fracture ............. 163 9.8 Vers un déclin institutionnel ? ............................... 165 Conclusion ................................................ 171 Un champ de ruines ? ......................................... 172 Une analyse de la portée du cadre conceptuel utilisé .................. 175 Un parti très différent de celui de René Lévesque .................... 179 Le pari du pouvoir plutôt que celui de l’indépendance ............... 181 Et les militants ? ............................................. 184 Bibliographie .............................................. 187 Avant-propos ondé à l’automne 1968, le Parti québécois (PQ) se retrouve 50 ans F plus tard à un moment critique de son parcours politique. Il lutte aujourd’hui pour maintenir son statut de parti dominant, un statut qu’il a hérité de René Lévesque. Drôle d’anniversaire que celui de vivre sa crise de la cinquantaine. Le déclin du parti n’est cependant pas étranger à l’érosion du rêve qu’il a su incarner auprès de la génération du baby-boom. Il découle aussi d’une certaine incapacité de renouveler son discours, de s’adapter à une société québécoise qui a profondément changé. CRISE DE LA CINQUANTAINE Sur le plan idéologique, des fractures se manifestent. Le PQ ne s’est jamais véritablement remis de la défaite référendaire de 1995. Prisonnier du discours de défaite de Jacques Parizeau qui avait pointé « l’argent et des votes ethniques », le parti a depuis tenté de s’adapter à un environnement électoral jugé de plus en plus réfractaire à son article premier, sans renoncer formellement à l’indépendance. En 2018, cette stratégie a atteint sa limite. La crise existentielle du Bloc québécois en est d’ailleurs le symptôme. Sur le front indépendantiste de gauche, Québec solidaire gruge, tranquillement mais sûrement, des appuis électoraux. Il attire aussi une base militante plus jeune, souvent associée à un milieu commu- nautaire autrefois près du PQ. Pour la gauche, l’époque de Lucien X Leadership et militantisme au Parti québécois – De Lévesque à Lisée Bouchard et l’épisode de la Charte des valeurs furent vécus comme des ruptures. Le terrain du centre-droit autonomiste est quant à lui occupé par la CAQ. Sous la forme d’une deuxième édition actualisée, c’est dans ce contexte que les Presses de l’Université Laval m’ont demandé de revisiter ce livre publié une première fois en 2011. Une année plus tard, Pauline Marois devenait la première femme à occuper la fonction de premier ministre du Québec en ne recueillant qu’à peine le tiers des voix. Son gouvernement minoritaire n’aura survécu que 18 mois, alors que le PQ obtenait en 2014 son plus faible niveau d’appui depuis 1970, soit à peine 25 %. De 2014 à 2018, le PQ a connu quatre chefs, deux élus par les membres et deux chefs intérimaires. Cette instabilité est venue accélérer un déclin qui était déjà bien amorcé. LE GRAND ÉCLATEMENT Dans cet ouvrage, je vous propose de pénétrer dans la vie interne d’un parti qui a profondément marqué l’histoire récente du Québec. Sur le plan des politiques publiques, il a sans contredit été l’un des moteurs du changement, tout en s’inscrivant dans la continuité du modèle développé à l’époque de la Révolution tranquille. Sur le plan électoral, il a connu de grands succès. Remportant quatre scrutins de façon majoritaire et un minoritaire, il a été aux commandes de l’État québécois pendant près de 20 ans, de 1976 à 1985, de 1994 à 2003 et de 2012 à 2014. Sur le plan de la structuration du débat politique, il a su faire en sorte que, pendant plus d’une génération, son projet de souverai- neté du Québec a mobilisé le débat politique et l’identification parti- sane. Ce n’est manifestement plus le cas aujourd’hui. Nous assistons à un éclatement du système partisan et du clivage Oui-Non. Dans un autre ouvrage, Le Cœur des Québécois paru en 2016, c’est ce que nous appelions le « grand éclatement ». Force est de constater qu’après deux référendums perdus le PQ a été incapable d’atteindre son objectif de réaliser la souveraineté du Québec. Avec l’institutionnalisation d’un parti comme Québec Avant-propos XI solidaire, il a également perdu son hégémonie au sein du mouvement souverainiste. Ce dernier ayant fusionné avec Option nationale, une convergence souverainiste fut entreprise, mais sans le PQ. De plus, un nouveau nationalisme québécois