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https://doi.org/10.5771/9783956506833, am 24.09.2021, 18:05:59 Open Access - http://www.nomos-elibrary.de/agb https://doi.org/10.5771/9783956506833, am 24.09.2021, 18:05:59 Open Access - http://www.nomos-elibrary.de/agb Impérialisme et nationalisme L’Allemagne, l’Empire ottoman et la Turquie (1908 – 1933) © 2016 Orient-Institut Istanbul https://doi.org/10.5771/9783956506833, am 24.09.2021, 18:05:59 Open Access - http://www.nomos-elibrary.de/agb ISTANBULER TEXTE UND STUDIEN HERAUSGEGEBEN VOM ORIENT-INSTITUT ISTANBUL BAND 19 © 2016 Orient-Institut Istanbul https://doi.org/10.5771/9783956506833, am 24.09.2021, 18:05:59 Open Access - http://www.nomos-elibrary.de/agb Impérialisme et nationalisme L’Allemagne, l’Empire ottoman et la Turquie (1908 – 1933) Dorothée Guillemarre-Acet WÜRZBURG 2016 ERGON VERLAG WÜRZBURG IN KOMMISSION © 2016 Orient-Institut Istanbul https://doi.org/10.5771/9783956506833, am 24.09.2021, 18:05:59 Open Access - http://www.nomos-elibrary.de/agb Umschlaggestaltung: Taline Yozgatian Unter Verwendung der satirischen Zeitschrift „Kalem“ vom 12.01.1911. Bibliografische Information der Deutschen Nationalbibliothek Die Deutsche Nationalbibliothek verzeichnet diese Publikation in der Deutschen Nationalbibliografie; detaillierte bibliografische Daten sind im Internet über http://dnb.d-nb.de abrufbar. Bibliographic information published by the Deutsche Nationalbibliothek The Deutsche Nationalbibliothek lists this publication in the Deutsche Nationalbibliografie; detailed bibliographic data are available in the Internet at http://dnb.d-nb.de. ISBN 978-3-95650-192-0 ISSN 1863-9461 © 2016 Orient-Institut Istanbul (Max Weber Stiftung) Das Werk einschließlich aller seiner Teile ist urheberrechtlich geschützt. Jede Verwertung des Werkes außerhalb des Urheberrechtsgesetzes bedarf der Zustimmung des Orient-Instituts Istanbul. Dies gilt insbesondere für Vervielfältigungen jeder Art, Übersetzungen, Mikro- verfilmung sowie für die Einspeicherung in elektronische Systeme. Gedruckt mit Unter- stützung des Orient-Instituts Istanbul, gegründet von der Deutschen Morgenländischen Gesellschaft, aus Mitteln des Bundesministeriums für Bildung und Forschung. Ergon-Verlag GmbH Keesburgstr. 11, D-97074 Würzburg © 2016 Orient-Institut Istanbul https://doi.org/10.5771/9783956506833, am 24.09.2021, 18:05:59 Open Access - http://www.nomos-elibrary.de/agb Pour Oktay Acet © 2016 Orient-Institut Istanbul https://doi.org/10.5771/9783956506833, am 24.09.2021, 18:05:59 Open Access - http://www.nomos-elibrary.de/agb © 2016 Orient-Institut Istanbul https://doi.org/10.5771/9783956506833, am 24.09.2021, 18:05:59 Open Access - http://www.nomos-elibrary.de/agb Remerciements Cet ouvrage est tiré d’une thèse de doctorat en histoire. À ce titre, mes remercie- ments les plus sincères s’adressent avant tout à mon directeur M. François Geor- geon, qui suit mon parcours depuis ma première année de DEA et qui n’aurait pas pu mieux représenter ce qu’en allemand on appelle un Doktorvater : outre les précieux conseils qu’il m’a donnés tout au long de cette période, il a soutenu avec bienveillance mes démarches et a bien voulu m’introduire dans l’unité mixte de recherches 8032 « Etudes turques et ottomanes » (EHESS / CNRS / Collège de France), me faisant par là-même bénéficier du dynamisme de ses membres, de leur volonté d’échanges et de leur curiosité scientifique. Ne pouvant les nommer tous, je me permets de les remercier collectivement. Je tiens également à remercier MM. Faruk Bilici (INALCO), Hamit Bozarslan (EHESS), Etienne François (TU, Berlin), Robert Frank (Paris I) et Klaus Kreiser (Université de Bamberg), qui ont bien voulu faire partie de mon jury, et dont l’originalité de leurs lectures, de leurs remarques et de leurs critiques, ainsi que leurs encouragements, m’ont été d’une très grande aide pour élaborer la version définitive de ce travail. Mes remerciements s’adressent aussi à M. Edhem Eldem, de l’Université de Boğaziçi, qui a joué un rôle décisif en m’accordant de son temps pour parler de mon sujet et en m’encourageant à persévérer malgré les difficultés rencontrées. Il va sans dire que ce travail n’aurait pu être réalisé sans l’allocation de recher- ches de l’INALCO dont j’ai bénéficié – que M. Rémy Dor trouve ici ma recon- naissance – ni sans les aides de l’Institut français d’Etudes anatoliennes d’Istanbul. Je remercie également le personnel des bibliothèques de Francfort / Main, de Tü- bingen, de l’ISAM, de l’Atatürk Kitaplığı à Istanbul, de la Bibliothèque nationale à Ankara et des archives du ministère des Affaires étrangères de Berlin. Grâce à M. Nicolas Vatin (EPHE), je suis entrée en rapport avec M. Jacques Le Rider (EPHE) et l'équipe d'accueil EA 4117 de l'Ecole pratique des Hautes Etudes « Europe du Nord, Europe centrale et orientale, cultures juives d'Europe et de Méditerranée depuis le Moyen Âge : histoire et interculturalité ». C'est à celle ci et au soutien de M. Le Rider, à qui vont tous mes remerciements, que le présent ou- vrage doit d'avoir bénéficié d'une aide financière de l'EPHE. Enfin, je voudrais remercier le directeur de l’Orient Institut d’Istanbul M. Ste- fan Leder qui a accepté de publier ce travail, ainsi que Mme Barbara Pusch, qui a été ma patiente interlocutrice dans l’élaboration définitive de cet ouvrage. Ces remerciements seraient incomplets sans l’évocation de ma famille et de mes amis, qui, je l’espère, savent tous ce que je leur dois. Dorothée Guillemarre-Acet © 2016 Orient-Institut Istanbul https://doi.org/10.5771/9783956506833, am 24.09.2021, 18:05:59 Open Access - http://www.nomos-elibrary.de/agb © 2016 Orient-Institut Istanbul https://doi.org/10.5771/9783956506833, am 24.09.2021, 18:05:59 Open Access - http://www.nomos-elibrary.de/agb Introduction Au moment de la révolution jeune-turque de juillet 1908, alors que l’impérialisme des puissances dans le monde est à son comble, les relations entre l’Allemagne et l’Empire ottoman ont de quoi fasciner l’historien. Des instructeurs allemands forment en effet depuis plusieurs années déjà l’armée de l’Empire. C’est égale- ment le Reich qui construit le chemin de fer de Bagdad. Six ans plus tard, en 1914, alors qu’Enver pacha, qui a passé deux ans à Berlin, devient ministre de la Guerre, les deux pays s’allient dans la Première Guerre mondiale en célébrant leur amitié d’armes, leur Waffenbruderschaft. Les symboles sont forts, et le risque est grand de les surestimer : en fait, ni le Bagdadbahn, ni la présence de militaires allemands dans l’Empire ottoman, ni non plus la Weltpolitik de Guillaume II – assez hasardeuse au demeurant – ou la « ger- manophilie » d’Enver ne suffisent à expliquer l’alliance entre les deux pays pen- dant la Première Guerre mondiale, qui est aussi le résultat d’une constellation par- ticulière à l’été 19141. Les relations entre l’Allemagne et l’Empire ottoman sont toutefois porteuses de ces symboles, avec lesquels il faut composer. Ils ne sont d’ailleurs pas seulement le fruit d’un discours a posteriori, ils ont aussi leur impact à l’époque : pour les contemporains, le Bagdadbahn ou la présence d’instructeurs militaires allemands dans l’Empire favorisent toutes les spéculations possibles2. La proclamation de la guerre sainte et la Waffenbruderschaft durant la Première Guerre mondiale participent de la même logique : soldats allemands et ottomans, chré- tiens et musulmans, combattent pour une même cause. Enver porte la moustache à la manière du Kaiser, qui lui-même se fait photographier en uniforme ottoman. La réalité, celle d’une guerre terrible, plus longue que prévue, faite de malenten- dus et de rivalités, entachée par le génocide arménien, est plus difficile à écrire. L’un des objets de ce travail est donc de réinterroger les interprétations qui ont cours à propos d’une histoire inégalement traitée par la recherche. L’historiographie des relations entre l’Allemagne et l’Empire ottoman adopte presque exclusivement le point de vue allemand3. L’ouvrage de Trumpener constitue une exception et a le 1 Sur l’alliance entre les deux pays en 1914, voir Trumpener, Ulrich, Germany and the Otto- man Empire, 1914 – 1918, Princeton, Princeton University Press, 1968. 2 Voir à ce sujet l’article de Flaningam, M. L., « German Eastward Expansion, Fact and Fic- tion : A Study in German-Ottoman Trade Relations ». In : Journal of Central European Af- fairs, Volume XIV, Janvier 1955, n°4, pp. 319 – 333, qui souligne avec intelligence la diffé- rence entre le discours et les procédés des autorités allemandes, et les acquis réels, ici concernant les relations économiques, en montrant que la pénétration allemande dans l’Empire ottoman a été surestimée par les contemporains eux-mêmes. 3 Nous nous reporterons à ces ouvrages au fur et à mesure de notre travail. Pour l’aspect in- ternational, voir Schöllgen, Gregor, Imperialismus und Gleichgewicht. Deutschland, England und die orientalische Frage 1871 – 1914, Munich, Oldenbourg, 1992. L’ouvrage de Lothar Rathmann, Stossrichtung Nahost 1914 – 1918. Zur Expansionspolitik des deutschen Imperialis- © 2016 Orient-Institut Istanbul https://doi.org/10.5771/9783956506833, am 24.09.2021, 18:05:59 Open Access - http://www.nomos-elibrary.de/agb X DOROTHÉE GUILLEMARRE-ACET mérite de rappeler la marge d’action des unionistes, même si, ce faisant, l’auteur a parfois eu tendance à minimiser les buts de l’Allemagne. Très peu d’études repo- sent sur des sources ottomanes et turques4. À cela s’ajoutent les représentations françaises, contemporaines comme historiographiques, qui présentent l’Allemagne d’avant 1914 comme résolument déterminée à conquérir l’Orient et suffisamment puissante pour cela. Enfin, la politique extérieure de l’Empire ottoman à partir de 1908 reste mal connue, trop souvent pensée en terme de « pro » et « anti » : les unionistes auraient ainsi été « pro-anglais » après la révolution ou « pro-allemands » au moment de la Première Guerre mondiale.