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BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE de la SOCIÉTÉ RENCESVALS

(pour l’étude des épopées romanes)

Fascicule n° 21

1989-1990

A.-G. NIZET, ÉDITEUR, PARIS

BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE de la SOCIÉTÉ RENCESVALS

(pour l’étude des épopées romanes)

Fascicule n° 21

1989-1990

A.-G. NIZET, ÉDITEUR, PARIS

INFORMATIONS DIVERSES

BUREAU INTERNATIONAL

Présidents d’honneur : M. Martín de Riquer, professeur à la Faculté des Lettres de Barcelone, Rosario, 22-24, Barcelone, Espagne. M. Cesare Segre, professeur à l’Université de Pavie, via Pietro Panzeri, 10, I-20123 Milano. M. Gerard J. Brault, professeur à la Penn- sylvania State University, 705 Westerly Parkway, State College, Pennsylvania 16802, USA.

Président : Mlle Madeleine Tyssens, professeur à la Faculté de Philosophie et Lettres de Liège, boulevard Frère-Orban, 43/ 071, B - 4000 Liège.

Vice-présidents : M. Jean Subrenat, professeur à l’Université de Provence I, Les Fenouillères, 2 rue de Provence, F-13090 Aix- en-Provence. M. Carlos Alvar, professeur à l’Université d’Al- calá de Henares (Madrid), Zurbano 80, E-28010 Madrid.

Secrétaire : M. Jacques Horrent, chargé de cours à l’Université de Liège, rue des Buissons, 63, B-4000 Liège. — 3 — MEMBRES FONDATEURS

Belgique : Mme Lejeune ; MM. Jodogne et Horrent (†). Espagne : MM. Menéndez Pidal (†), Lacarra et de Riquer. : MM. Frappier (†) et Louis. Grande-Bretagne : M. McMillan. Italie : MM. Monteverdi (†), Roncaglia et Ruggieri. Suisse : M. Burger (†).

COMITÉ DE DIRECTION

Les membres fondateurs et les membres du Bureau Internatio- nal en font partie de droit. Chacune des Sections nationales y est représentée par deux des membres de son bureau.

BUREAUX DES SECTIONS NATIONALES

Allemagne Fédérale : M. U. Mölk, professeur à l’Université de Göttingen, président. MM. G. Holtus, professeur à l’Université de Mayence et P. Wunderli, professeur à l’Université de Düs- seldorf. Mme D. Blume, Institut für Lateinische und Romanische Philologie des Mittelalters, Göttingen, secrétaire- bibliographe. Belgique : Mme J. Wathelet-Willem, agrégé de Faculté à l’Univer- sité de Liège, présidente. M. Ph. Verelst, Université de Gand, vice-président. Mme M. Thiry-Stassin, chef de travaux à l’Université de Liège, secrétaire-bibliographe. Bulgarie : M. Th. Thomov, professeur honoraire à l’Université de Sofia. Espagne : M. M. de Riquer, professeur à l’Université de Barce- lone, président.

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M. C. Alvar, professeur à l’Université d’Alcalá de Henares, secrétaire-trésorier. France : M. Cl. Régnier, professeur honoraire de la Sorbonne, président. M. Ph. Ménard, professeur à la Sorbonne, vice-prési- dent. M. Fr. Suard, professeur à l’Université de Paris X (Nan- terre), vice-président. Mme D. Buschinger, professeur à l’Université de Picar- die, vice-présidente. M. B. Guidot, professeur à l’Université de Strasbourg II, secrétaire général. M. J. P. Martin, maître de conférences à l’Université de Rennes 2, secrétaire-trésorier. M. J. C. Vallecalle, Université de Franche-Comté (Besançon), secrétaire-bibliographe. Grande-Bretagne : M. R. Walker, professeur à Birkbeek College, University of London, président. Mme A. E. Cobby, Edinburgh University Library, secrétaire-trésorière. M. Ph. Bennett, University of Edinburgh. Mme S. Kay, Girton College, Cambridge. Italie : M. R. Ruggieri, professeur à l’Université de Rome, prési- dent d’honneur. M. E. Melli, professeur à l’Université d’Urbino, président. Mme G. Zaganelli, Université de Bologne, secrétaire-tréso- rière. Japon : MM. T. Sato et T. Shimmura, professeurs honoraires des Universités de Waseda et Nagoya, directeurs. M. Yorio Otaka, professeur à l’Université d’Osaka, secré- taire-trésorier. Pays-Bas : M. H. van Dijk, Université de Groningue, président. Mme I. Spijker, Université d’Utrecht, secrétaire-tréso- rière. Mme C. Hogetoorn, Université d’Utrecht.

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Scandinavie : M. E. F. Halvorsen, professeur à l’Université d’Oslo, président. M. P. Skårup, Université d’Aarhus, secrétaire. Suisse : M. A. de Mandach, Université de Neuchâtel, président. M. M. R. Jung, professeur à l’Université de Zurich, vice- président. Mme E. M. Roth, Berne, secrétaire-trésorière. U.S.A. et Canada : Mme J. B. Williamson, Long Island Univer- sity, présidente. M. J. Duggan, Université de la Californie (Berkeley), vice-président. M. R. F. Cook, Université de Virginie, secré- taire-trésorier. M. J. A. Nelson, Université de l’Alabama, secrétaire-bibliographe.

VIE DE LA SOCIÉTÉ

Les cotisations doivent être versées globalement par Section. L’ordre de paiement, rédigé si possible en F. Belges, doit être adressé au compte de Jacques Horrent « Société Rencesvals », 659-3675301-03. La règle est que chaque section fixe le montant de ses cotisa- tions. Nous insistons pour que ces cotisations s’élèvent à une somme au moins équivalente à 350 FB. Il reste établi que le Bulletin n’est pas mis en vente en librairie. Il ne sera cédé aux personnes qui ne font pas partie de la Société qu’au prix de 450 FB. Enfin, nous nous permettons de demander, dans l’intérêt com- mun, à tout membre de la Société qui aura publié un article ou un ouvrage touchant de près ou de loin à l’épopée romane, de bien vouloir, s’il veut être absolument sûr de voir son travail cité dans le prochain Bulletin bibliographique, le signaler au secrétaire de sa section nationale et à la rédaction liégeoise du Bulletin. * * *

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Conformément à la décision qui avait été prise lors du Congrès International de Barcelone (21-28 août 1988), la Section française de la Société RENCESVALS s’est restructurée. Dans le cadre de la Société Internationale RENCESVALS, elle est, depuis le 10 avril 1989, constituée en Association «Loi du 1er juillet 1901 ». Son siège social est situé au 2 Allée Pontus de Tyard, 54600 Villers-lès-Nancy, France. La Section française organise un Colloque sur la Geste des Lorrains dans le cadre de l’Université de Paris X-Nanterre, les ven- dredi et samedi 16 et 17 novembre 1990 (Professeur François SUARD, Département de Français de l’Université de Paris X-Nan- terre, 200 Avenue de la République, 92001 Nanterre). * * * Le XIIe congrès de la Société aura lieu du 5 au 10 août 1991 à Edimbourg. L’accueil des congressistes se fera dès le dimanche 4 août ; les séances scientifiques se dérouleront du lundi 5 au samedi 10 août ; le départ des congressistes est prévu pour le dimanche 11 août. La section organisatrice a proposé le thème : La matière de France dans les pays du Nord. Les bureaux des sections nationales sont invités à proposer d’autres thèmes. Toute correspondance relative au congrès peut être adressée à la présidence de la Société ou à M. Ph. Bennett, Department of French, University of Edinburgh, 60 George Square, Edinburgh, EH8 9JU, Scotland (Grande-Bretagne).

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IN MEMORIAM Jean RYCHNER (1916-1989) Nel pieno della sua attività scientifica (è in corso di stampa il volume La narration des sentiments, des pensées et des discours dans quelques œuvres des XIIe et XIIIe siècles), Jean Rychner ci ha las- ciati il 5 giugno 1989, dopo una breve malattia che ha piegato una tempra robusta e una salute sino allora perfetta. Nato a Neuchâtel nel 1916, aveva di rado lasciato la sua tranquilla cittadina sviz- zera : per frequentare l’Ecole des Chartes (allievo di Brunel e Roques : la tesi su Martial d’Auvergne è del 1941), dopo la licenza in lettere con Arthur Piaget (1936) ; per dirigere la Fondation Suisse nella Città universitaria di Parigi, nel 1946-1949 ; per qualche soggiorno di « professeur invité » a Zurigo, Strasburgo, Clermont-Ferrand, Ginevra. Ma in sostanza tutta la carriera di Rychner si svolge a Neuchâtel, prima come direttore aggiunto della Bibliothèque de la ville (1942-1945), poi come professore di Lingua e letteratura francese del medio evo (dal 1949) ; fu anche decano della Facoltà di lettere (1955-1957) e Vice-rettore dell’Uni- versità (1971-1975). Poco amante di congressi e conferenze, è proprio a Neuchâtel che si poteva avere l’esperienza privilegiata d’incontrarlo, nel quadro universitario o in quello familiare cui era legatissimo, e di riscontrare le sue grandi qualità umane, la pas- sione per la filologia, il rigore intellettuale e scientifico. Nel 1978 erano usciti dei Mélanges d’études romanes du Moyen Âge et de la Renaissance in suo onore, a cura del Centre de Philo- logie et de Littératures romanes de l’Université de Strasbourg (Travaux de Linguistique et de Littérature, XVI, 1). Alle pp. 11-16 vi si troverà la sua bibliografia sino a quella data ; per i sette anni successivi si può consultare la raccolta dei suoi principali saggi intitolata Du Saint Alexis à François Villon, del 1985 (Genève, Droz).

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Rychner si è sempre mantenuto nell’ambito della letteratura francese medievale, e in particolare della critica testuale e della lin- guistica (con particolare attenzione alla sintassi, anche transfras- tica). Varie invece le sue scelte di autori e di generi letterari, con una straordinaria capacità di toccare sempre problemi nodali, dando, grazie alla sua acuta intelligenza, un apporto decisivo agli studi. Ricorderò solo, perché non è questa la sede, l’edizione degli Arrêts d’Amour di Martial d’Auvergne (Paris, SATF, 1951), quella del Lai de Lanval di Marie de France (Genève-Paris, TLF, 1958) e poi di tutti i Lais della poetessa (Paris, CFMA, 1966) ; la Contri- bution à l’étude des fabliaux (Neuchâtel-Genève, Faculté des Lettres-Droz 1960) e il volume Formes et structures de la prose française médiévale : l’articulation des phrases narratives dans la Mort Artu (Genève, Droz, 1970). In numerosi lavori Rychner si era dedicato a François Villon, concludendo con le esemplari edi- zioni (preparate con l’amico Albert Henry) di Le testament Villon (Genève, Droz, 1974) e Le lais Villon et les poèmes variés (Genève, Droz, 1977). Portandoci nell’ambito dell’epica francese, incontriamo subito un volume che fece epoca : La . Essai sur l’art épi- que des jongleurs, Genève-Lille, Droz-Giard, 1955. Esso fornì i principali argomenti alla rinascente interpretazione tradizionalista dell’origine dell’epica, seguito pochi anni dopo da La Chanson de y el neotradicionalismo di Menéndez Pidal (Madrid, Espasa-Calpe, 1959), che però faceva appello ad argomenti diversi. Il volume di Rychner, nato da corsi universitari, aveva una parte descrittiva ed una propositiva. Fondandosi prevalentemente sulla prima, ma anche sulle notizie di Murko sui cantori epici jugoslavi e sulle ipotesi di Parry e Lord sull’epopea omerica, Rychner riven- dicava la composizione orale delle chansons de geste. Gli elementi di carattere descrittivo impiegati erano, tra gli altri, la frequenza e l’intercambiabilità degli elementi formulari, le tracce di un’ even- tuale segmentazione dei testi in « séances » di recitazione, le tec- niche della ripresa e del parallelismo come aiuti alla memoria del cantore. Le analisi approfondite di Rychner parvero a molti delle rivelazioni (e ancora oggi i neotradizionalisti si richiamano a lui) ; furono viceversa violente le reazioni di coloro che non ritenevano credibile una composizione orale dei testi (Delbouille, Italo Sici- liano). Rychner tornò ancora qualche volta sull’argomento, sia in forma teorica (La chanson de geste, épopée vivante, in « La Table Ronde» 132, 1958 ; un fascicolo che divenne il «manifesto» del

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neotradizionalismo), sia con analisi ulteriormente raffinate, come le Observations sur la versification du « Couronnement de Louis » negli Atti del convegno di Liegi La Technique littéraire des chan- sons de geste, Paris, Les Belles Lettres, 1959, o le Observations sur le « Couronnement de Louis » du manuscrit B.N. fr. 1448 dei Mélanges Maurice Delbouille, Gembloux, 1964 ; ma ormai Rych- ner era attirato da altri temi e autori, anche se rimane costante in lui l’interesse per i problemi testuali in cui sia ipotizzabile l’inter- vento dell’elaborazione orale (cosi per i « fabliaux »). Quello che oggi, attenuatesi le polemiche, si può constatare, è che il volume su La Chanson de geste andava molto al di là del problema della composizione orale. L’analisi sulla tipologia della similarità, delle riprese e dei richiami verbali e tematici tra le lasse (definiti con inventiva linguistica e rappresentati spesso grafica- mente) e quella complessiva sulla struttura delle chansons de geste, costituiva un esempio, tra l’altro precocissimo, di critica struttura- lista. In più, Rychner caratterizzava molto bene, appunto su elementi di struttura, le chansons prese in esame : la superiorità artistica della Chanson de Roland ne emergeva vittoriosa. Così il suo libro è, forse, ancora più attuale oggi che al momento della sua uscita, anche se naturalmente lo dobbiamo leggere su un altro registro. Rychner fu un esempio vivente dell’unità e della forza della filologia : perché è sempre sulla stessa linea che si pongono le precisazioni lessicali e sintattiche, l’attenzione finissima alla punteggiatura, e poi la capacità di contemplare l’opera nella sua architettura più o meno complessa, giungendo a una valutazione formale sicuramente motivata. Chi, come me, ha avuto il privilegio di lavorare (ahimè troppo brevemente) con Jean Rychner, ne ha appreso una lezione non dimenticabile. Cesare SEGRE

Roger LATHUILLÈRE (1926-1989)

La disparition soudaine du professeur Roger Lathuillère le 11 septembre 1989 a surpris et consterné les membres de notre

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société qui appréciaient la vivacité de son intelligence et l’allègre vitalité de l’homme.

Après l’agrégation (1951), notre collègue fut très vite assistant dans l'enseignement supérieur : à Rennes d’abord (1955), à la Sor- bonne ensuite (1956-60). Il devint rapidement Chargé d’enseigne- ment d’histoire de la langue française, à la Faculté des Lettres de Bordeaux pendant deux ans (1960-62), puis à celle de Lyon (à par- tir de 1962), la ville où il avait fait ses études supérieures. Il y suc- céda à son maître, L.F. Flutre. Après la soutenance de ses deux thèses en juin 1966, il devint professeur titulaire à la Faculté des Lettres de Lyon. En 1968, à quarante-deux ans, il fut élu à la Sor- bonne dans la chaire qu’avait occupée Georges Gougenheim. Cette brillante carrière était due à des dons éclatants. Avec ses deux grosses thèses, la principale sur La préciosité (Genève, Droz, 1966), la secondaire sur Guiron le Courtois (ibid., 1966) Roger Lathuillère s’était affirmé comme un historien de la langue française à la très vaste érudition. Par sa double compétence de médiéviste et de spé- cialiste averti du XVIIe siècle, il dominait des domaines jusqu’alors séparés et embrassait aisément des perspectives larges et fécondes. Sa personnalité enjouée et ses dons de professeur ont séduit des générations d’étudiants. A la Sorbonne, de nombreux disciples ont préparé des thèses sous sa direction. A n’en pas douter, cet univer- sitaire à la cordialité souriante et à la parole étincelante a été un éveilleur de vocations.

Dans le champ de recherche qui est le nôtre notre collègue n’a pas personnellement beaucoup œuvré. Son domaine de prédilec- tion est resté Guiron le Courtois, dont il a soigneusement étudié les nombreux manuscrits dans la plupart des grandes bibliothèques d’Europe. Mais il s’intéressait à la littérature des chansons de geste. Il a donné des sujets de recherche dans cette voie. Depuis plus de quinze ans il appartenait à notre société. Nous garderons vivace le souvenir de ce grand professeur qui a participé très acti- vement à la vie de notre université, qui a longtemps siégé dans les commissions du CNRS ou du Conseil supérieur des universités et qui était reconnu de tous comme un maître.

Philippe MÉNARD

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Pierre LE GENTIL (1906-1989)

Nous sommes d’une grande légende, nous sommes d’une grande lumière, et rien n’apaisera notre faim de lumière. Nous sommes d’un grand amour qui n’admet point de séparation. (NORGE, Cantique devant la mer).

Il m’est difficile de parler d’un maître qui a été pour moi comme un père et avec qui je n’ai cessé, pendant près de trente ans, de m’entretenir, lui rendant visite rue Bausset, puis boulevard du Montparnasse ou dans sa maison de Villotte-sur-Ource, lui écrivant et, les dernières années, lui téléphonant au moins une fois par semaine. Au moment où il mourait, le dimanche matin 15 octobre 1989, Joël Grisward et moi lui écrivions une carte pos- tale de Joué-les-Tours où nous nous étions retrouvés. Même au milieu de ses livres, j’ai l’impression d’être séparé brutalement d’une partie de moi-même, sans autre consolation que le souvenir d’une chance exceptionnelle. Né à Vertus (Marne) le 1er novembre 1906 de parents champe- nois, Pierre Le Gentil fit toutes ses études, de la cinquième à la khâgne, au lycée Henri IV, où il fut l’élève d’Alain. Sans problème, il fut reçu à l’Ecole Normale Supérieure de la rue d’Ulm en 1926, il obtint la licence en 1928, la maîtrise en 1929 et l’agrégation de grammaire en 1930. Il fit son service militaire en 1930-1931 à Saint-Maixent, puis à Reims. De 1927 à 1932, il fut l’élève, à la Sorbonne, d’Alfred Jeanroy pour qui il rédigea un mémoire sur les Moralités d’Alard de Cam- brai, et, à l’Ecole des Hautes Etudes, de Mario Roques, qui lui témoigna toujours une estime toute particulière. Il acquit ainsi une solide formation de romaniste, habile à déchiffrer les manuscrits, maniant avec dextérité l’allemand, l’anglais, l’espagnol et le portu- gais (que son père enseigna à la Sorbonne), passant facilement d’une littérature à l’autre. Ensuite, il mena de front son enseignement — au lycée d’Or- léans (1932-1936), à la faculté des lettres de Coïmbra (1936-1937), au lycée Buffon à Paris (1937-1938), à la faculté des lettres de Rennes, où il fut nommé juste avant la Seconde Guerre mon-

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diale — et la préparation de ses deux thèses (La Poésie lyrique espagnole et portugaise à la fin du Moyen Âge, 2 vol. ; Le « Vire- lai » et le « Villancico ». Le problème des origines arabes) qu’il sou- tint en 1947 et qui lui valurent, dès 1948, de succéder à Albert Pauphilet à la Sorbonne, où il enseigna jusqu’en 1972, en étroite et amicale collaboration avec Jean Frappier. Entre-temps, il assura la direction du Centre Censier nouvellement créé, et il contribua, en 1955, à fonder et à animer la Société Rencesvals, dont il fut le premier président, avec l’aide des deux vice-présidents, Maurice Delbouille et Martín de Riquer, et du comité des membres fonda- teurs. En 1973, ses amis, ses collègues et ses élèves lui offrirent un gros volume de Mélanges, en témoignage de l’amitié et de l’estime dont il était entouré, et qui l’aidèrent à surmonter avec une pudi- que abnégation trois grandes épreuves : sa captivité en Allemagne de 1940 à 1945, les événements de mai-juin 1968, l’implacable maladie de Madame Le Gentil. * * * Son activité scientifique est trop connue pour qu’il soit néces- saire d’en faire une présentation détaillée. Je me bornerai à en dégager les grands axes. S’agissant de la chanson de geste et en particulier de la Chan- son de Roland, à laquelle il a consacré un livre devenu classique (1955), entre l’individualisme de Joseph Bédier et de Maurice Del- bouille et le traditionalisme de Ramón Menéndez Pidal et de Jean Rychner, il sut dégager une voie personnelle qu’il n’a cessé de pré- ciser en une série de lumineuses études : La notion d’état latent et les derniers travaux de M. Menéndez Pidal (1953), Le traditiona- lisme de D. Ramón Menéndez Pidal (1959), Réflexions sur la créa- tion littéraire au Moyen Âge (1960), Les chansons de geste et le pro- blème de la création littéraire au Moyen Âge : remaniement et muta- tion brusque (1962), Le traditionalisme et l’étude des chansons de geste (1965), Les chansons de geste : le problème des origines (1970). Il a associé au terme de remanieur de génie celui de muta- tion brusque : « Il n’y a pas lieu de mettre sur le même plan le maître et les manœuvres. Dans un groupe, il y a toujours des individus qui se déta- chent, alors que d’autres passent inaperçus. C’est ainsi que, dans le cours progressif de genèses collectives, grâce à quelqu’un et en un moment pri-

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vilégié, une mutation brusque peut s’opérer, qui transforme tout en valeur et en qualité. De même donc que l’individualisme doit reconnaître l’im- portance des efforts anonymes dont profite le talent ou le génie, de même le traditionalisme devrait admettre, dans les continuités qu’il décrit, l'ac- cident heureux qu’est l’apparition d’un poète ou la naissance d’un chef- d’œuvre » (Réflexions sur la création littéraire au Moyen Âge, p. 133). Surtout, il nous a constamment invités à analyser les œuvres elles-mêmes, à retrouver leur géniale originalité à la lumière de leur temps, témoin ses réflexions si profondes sur la démesure de Roland dans les Cahiers de civilisation médiévale, 11, 1968, pp. 203-209. Ses longs et denses articles sur Ogier le Danois (Romania, 78, 1957, pp. 199-233) et sur Girard de Roussillon (ibi- dem, pp. 328-389 et 463-510 ; La Technique littéraire des chansons de geste, 1959, pp. 59-70) ont démontré que ces chansons de geste reflétaient les conflits de la justice et du droit dans le monde capé- tien. Ce fin connaisseur de la tradition épique s’est aussi penché sur la légende de Tristan et d’Iseut dans deux articles fondamentaux (Romance Philology, 7, 1953-1954, pp. 111-129, et Studia philolo- gica et litteraria in honorem Leo Spitzer, 1958, pp. 267-274), où il a discerné avec justesse la tonalité particulière des œuvres de Béroul et de Thomas, décelant dans la première un récit compo- site, rassemblé d’instinct, en dehors de toute idée préconçue, par un poète complice des amants, et mettant en valeur, dans la seconde, le réalisme et la lucidité de l’auteur qui a peint les hontes et les tourments de l’amour coupable au lieu de le glorifier. Toutefois, il ne faut pas oublier que ses premières recherches ont porté sur la poésie lyrique espagnole et portugaise à la fin du Moyen Âge, en un livre capital (1949-1953) où, s’interrogeant sur le problème des origines arabes des formes lyriques, jetant des lumières décisives dans la controverse qui opposait les tenants d’une théorie liturgique ou para-liturgique à ceux d’une théorie hispano-arabe, mais toujours se méfiant des solutions unilatérales, des distinctions trop tranchées, il montre une singulière habileté à sentir et à faire sentir la voix personnelle de chaque poète. Il par- vint à des conclusions équilibrées qui ont conservé leur pertinence et leur fécondité, et qu’il a bien exposées dans Le virelai et le vil- lancico :

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« En somme, dans le cadre de ce qu’on est convenu d’appeler la poé- sie populaire, je parlerais volontiers de convergences, de rencontres, sus- ceptibles d'encourager plutôt que de modifier des tendances naturelles déjà agissantes. Je serais porté par contre à envisager, touchant les poètes cultivés, une influence islamique plus étendue. Je ne suis pas éloigné de croire, en effet, qu’avec Guillaume IX nous sommes plus près de l’authentique muwashshah qu’on ne l’est dans le cas du villancico ou du virelai. La vuelta, chez le premier troubadour, ne fonctionne-t-elle pas exactement comme dans le muwashshah, si l’on admet que le matla de ce dernier a la valeur d’un prélude, et surtout si l’on constate effectivement que, simple prélude et non refrain, ce matla peut disparaître tandis que le kufl subsiste ? » (pp. 235-236) Son chef-d’œuvre est peut-être le livre qu’il a consacré à Villon (1967), où, attentif à toutes les recherches (il consacre un chapitre aux anagrammes de Tristan Tzara), il a réussi l’exploit peu com- mun de nous donner, en cent cinquante pages, un guide sûr et complet, de refuser toute simplification dans l’explication du povre escolier et d’apporter de nombreuses idées nouvelles. Selon Pierre Le Gentil, Villon, pour s’exprimer, n’avait le choix qu’entre la phraséologie courtoise et les outrances ordurières de la sotte chan- son. Dans l’impossibilité d’échapper à ces contraintes, il s’est efforcé de les utiliser en les combinant, en les opposant. De cette manière, il a suggéré ce qu’il ne pouvait exprimer directement. De même, le rire insolent de Villon est-il celui d’un criminel endurci, d’un poète maudit, d’un esprit cynique qui se fait gloire d’être damné ? C’est trop vite dit. Ce rire constitue une revanche contre les échecs et les détresses ; il est surtout un réflexe de pudeur. Au moment même où le poète est sur le point de nous livrer une confi- dence, ou de solliciter notre compassion, il se ravise, et, par le rire, arrête ce mouvement, doutant de lui-même, sachant que ses pleurs, ses regrets ne le transformeront pas, craignant que ses appels ne semblent impertinents. Un fait à ne pas oublier, souligne avec raison P. Le Gentil : « Villon le dévoyé est un admirable artiste ». Pourquoi se serait-il efforcé d’atteindre les sommets de la beauté poétique (et on saisit son travail créateur du Lais au Testament), s’il n’avait pas voulu rester en contact non seulement avec ses compagnons de gale ou ses amis de la Coquille, mais aussi avec l’ensemble des hommes, à la recherche de marques de sympathie, de fraternité et d’affec-

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tion, dans un besoin constant de chaleur humaine, quelles que fus- sent les apparences ? Cette finesse dans l’approche des chefs-d’œuvre et cette intelli- gence émue ont permis, à Pierre Le Gentil d’écrire une vivifiante Littérature du Moyen Âge (1963, 2e éd., 1967) qui, loin d’être un manuel qui se borne à résumer les travaux d’autrui, est une constante remise en question des idées les plus répandues, où four- millent à chaque page suggestions et pistes de recherche, où sont soulignées avec bonheur et élégance les lignes de faîte de cet abon- dant massif de la littérature médiévale. * * * Dans tous ces travaux, nous retrouvons les qualités qui nous ont fait aimer Pierre Le Gentil, et surtout cette délicate générosité dont son père, Georges Le Gentil, spécialiste de portugais, lui avait donné l’exemple. J’en connais de nombreux traits que sa pudeur m’empêche encore aujourd’hui de rapporter. Mais il est un fait dont tous ceux qui ont travaillé avec lui peuvent témoigner : ils savaient, souvent impatients de connaître l’avis de leur directeur de thèse, que, dès qu’il recevait quelques chapitres de leur travail, il s’empressait de les lire pour les rassurer et les encourager. Sa générosité n’avait rien à voir avec la facilité qui permet de ne pas prendre parti, de ne contrarier personne, de ne pas perdre son confort intellectuel et moral ; elle se nourrissait d’une bonté profonde. La bonté, en effet, était pour lui la vertu fondamentale qui empêche l’intelligence de se scléroser et la passion de devenir injuste. Il pensait avec Jean Rostand qu’ « on gagne plus à avoir aimé qu’à avoir compris ». C’est cette sympathie qui lui a permis de parvenir à une compréhension aiguë de poètes comme Villon et de héros comme Roland. Elle ne connaissait pas d’exclusive. Pierre Le Gentil me confia un jour qu’il avait du plaisir à fréquenter des gens très divers, les exaltés et les timides, les scrupuleux aussi bien que les impétueux sûrs d’eux-mêmes, à la seule exception des méchants. Il ignorait la médisance, les jalousies mesquines, les sus- ceptibilités excessives ; il tentait d’aplanir les différends, de calmer et d’apaiser les plus jeunes, tout en les comprenant, voire en les approuvant. Refusant de n’être qu’un intellectuel, il s’intéressait à tous les aspects de la vie de ses amis et de ses élèves, à leurs soucis et à leurs réussites, à leurs peines et à leurs joies, et il avait l’élé-

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gance d’avoir besoin d’eux, qui étaient heureux d’être à ses côtés dans les moments d'épreuves. Sa générosité allait de pair avec une rare modestie : il ne parlait pratiquement pas de lui, et je n’ai découvert l’existence de tous ses articles que peu à peu, en les trouvant mentionnés et commentés, en feuilletant des bibliographies, en l’interrogeant. A l’écouter et à le lire, on appréciait cette réserve et cette retenue du ton, sans déclarations tonitruantes, dans un refus déterminé de tout excès, et aussi cette sérénité qui lui permettait de rendre justice à Tristan Tzara aussi bien qu’à Gaston Paris. Classique en cela par la sûreté de son goût et son art de la litote qui est une qualité du cœur autant que de l’intelligence. Cette retenue n’excluait pas un sens aigu de la complexité des hommes et du réel dont il pensait qu’il ne faut rien masquer ni négliger pour n’en point mutiler la richesse. Ainsi pour Villon qui, disait-il, se dérobe autant qu’il se livre, attachant et antipathique, simple et direct, mais aussi alambiqué et secret, se situant de façon anecdotique dans le temps et dans l’espace, mais plus qu’un autre intemporel et universel. C’est pourquoi il mettait en garde contre certains dangers d’une critique imprudente, contre les admirations sommaires qui ne s’appuient pas sur une solide information histo- rique et philologique, contre les exigences trop ambitieuses d’une indiscrète psychocritique. Discret dans l’éloge comme dans la critique, il demeurait, dans le même temps, fidèle aux valeurs du passé et ouvert au renouvel- lement des goûts et des méthodes, tout en estimant qu’avoir l’es- prit ouvert n’est pas l’avoir béant à toutes les sottises et que toute pensée est compromise par ses bien-pensants. S’il était sensible aussi bien à la grandeur des héros et des saints qu’aux vertus plus humaines des justes, il donnait la préfé- rence aux premiers, à Roland plutôt qu’à Olivier, comme on le devine d’après ces lignes de sa Chanson de Roland : « L’un (Olivier) proportionne ses actes aux simples exigences du devoir et ne voit dans l’excès que folie et orgueil ; l’autre (Roland) se croit toujours en deçà de ce que Dieu demande ou espère. Olivier sera sauvé. Mais au ciel, plus encore que parmi les Francs de France, il cédera la pre- mière place à Roland ». Toutefois, ayant pris la mesure des hommes, Pierre Le Gentil savait ne pas placer trop haut ses exigences pour continuer à aimer les gens qu’il fréquentait. C’est une des leçons qu’il retirait de la

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lecture de Villon qui « nous rappelle à sa manière, quoi qu’on en ait pu dire, les limites de la condition humaine et les périls qu’on court à vouloir les oublier. Il ne conseille pas plus la révolte que le désespoir, dont il faudra bien que le monde moderne un jour se lasse ou se libère ». Il m’invitait à plus de mesure dans le travail comme dans l’enthousiasme. Mais cette mesure s’accompagnait chez lui du ferme refus de s’enfermer en un seul domaine, persuadé que des expériences diverses s’enrichissent mutuellement dans la recherche comme dans la vie : il était un homme pour qui existaient la famille, le cercle restreint des amis sûrs, les joies du quotidien, des promenades et du bricolage, de la lecture d’un Maigret ... Rejetant l’uniformité, il pratiquait l’art subtil de permettre aux autres de s’exprimer totalement, l’art difficile de les laisser parler et de les écouter, dans une estime et un respect constants, respec- tant en autrui son respect de la vérité, convaincu qu’être objectif, c’est de faire passer, avant tout objet, l’honneur de son jugement. Il laissa toujours à chacun d’entre nous la possibilité de développer jusqu’au bout ses idées et ses hypothèses, sans essayer de les inflé- chir, même si elles revêtaient une allure paradoxale, même si elles s’éloignaient de ses propres positions, persuadé que les grandes œuvres, du Moyen Age à nos jours, supportent plusieurs lectures concomitantes, et même une lecture plurielle. La forme de son courage était de savoir déroger, s’il le fallait, à son moi de prédilection. Pour lui, la discussion n’était jamais close, la vérité était tou- jours sinon à découvrir, du moins à approfondir. Il l’écrivait en 1954 dans Le virelai et le villancico (p. 241) : « La vérité — et la seule — c’est que la discussion n’est pas close ; qu’un certain nombre de lacunes, de malentendus l’ont acculée à une impasse. Les conclusions de chapitre, fondées sur une tentative encore hasardeuse, ne sauraient donc en aucune manière se confondre avec celles de l’ouvrage tout entier. Ces dernières prendront, on s’en doute, les choses étant ce qu’elles sont, non plus la forme d’une prise de position même prudente et conditionnelle, mais celle d’un questionnaire suscep- tible de promouvoir et d’orienter les nouvelles recherches qui s’impo- sent ». Qu’il s’agisse du Roland d’Oxford ou d’autres chefs-d’œuvre, « le propre de ceux-ci est de poser des problèmes délicats à la criti- que (...) Il est donc normal que les solutions qu’on leur trouve

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soient sans cesse remises en cause. Loin de le déplorer, il faut s’en réjouir : Turold serait sans doute moins attachant et moins vivant s’il avait été plus explicite ». Si tant de chercheurs et de collègues ont voué à Pierre Le Gen- til une si profonde affection, c’est qu’ils avaient reconnu en lui, au delà des divergences inévitables et nécessaires, un des plus presti- gieux représentants de cette université libérale et fraternelle que nous avons essayé de refaire. C’est pourquoi il restera à mes côtés comme un exemple, lui que j’ai accompagné pendant tant d’années. Il a maintenant trouvé la paix de son Seigneur, qu’il aimait avec simplicité, après avoir été un homme de devoir et de générosité ; et je souhaite que notre fidélité et notre affection apportent aux siens un peu de réconfort. Jean DUFOURNET

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LISTE DES ABRÉVIATIONS

A.A. Bologna : Atti della Accademia delle Scienze dell’Istituto di Bologna, Classe di Scienze morali A.A. Verona : Atti e Memorie della Accademia di agricoltura, scienze e lettere di Verona A.B. : Annales de Bourgogne A.Br. : Annales de Bretagne A.E. : Annales de l’Est A.E.S.C. : Annales. Economies, Sociétés, Civilisations A.H.D.L. : Archives d’Histoire Doctrinale et Littéraire du Moyen Age A.I.O.N. : Annali dell’Istituto Orientale di Napoli (sezione romanza ) A.I.Ven : Atti dell’Istituto Veneto di scienze, lettere ed arti, Classe di scienze morali, lettere ed arti A.M. : Annales du Midi Archiv ou A.S.N.S. : Archiv für das Studium der Neueren Sprachen B.B. : Bulletin du Bibliophile B.B.S.R. : Bulletin Bibliographique de la Société Rencesvals B.E.C. : Bibliothèque de l’Ecole des Chartes B.H. : Bulletin Hispanique B.H.R. : Bibliothèque d’Humanisme et Renaissance B.H.S. : Bulletin of Hispanic Studies B.I.F.G. : Boletín de la Institución Fernán González B.L.E. : Bulletin de Littérature Ecclésiastique B.R.A.B.L.B. : Boletín de la Real Academia de Buenas Letras de Barcelona B.R.A.E. : Boletín de la Real Academia Española B.T.D. : Bulletin de la Commission royale de Toponymie et Dialectologie

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C.C.M. : Cahiers de Civilisation Médiévale C.H.L.R. : Cahiers d’Histoire des Littératures Romanes (voir R.Z.L.G.) C.L. : Comparative Literature C.L.H.M. Cahiers de Linguistique Hispanique Médiévale C.N. : Cultura Neolatina C.R.A. Comptes Rendus de l’Académie des Inscriptions C.S. : Cultura e Scuola D.A.I. : Dissertation Abstracts International Est. Rom. : Estudis Romanics Et. : Etudes Et. Angl. : Etudes Anglaises Et. Celt. : Etudes Celtiques Et. Germ. : Etudes Germaniques Et. It. : Etudes Italiennes FeL. : Filologia e Letteratura F.M. : Filologia Moderna F.S. : French Studies G.R.M. : Germanisch-Romanische Monatsschrift G.S.L.I. : Giornale Storico della Letteratura Italiana H. Rev. : Hispanic Review Hisp. : Hispania I.L. : L’Information Littéraire I.M.U. : Italia Medioevale e Umanistica J.S. : Journal des Savants Let. rom. : Lettres romanes L.I. : Lettere Italiane Lit. : Littérature L.L. : Linguistica e Letteratura L.N. : Lingua Nostra M.A. : Le Moyen Age Med. Aev. : Medium Aevum M.I. Lomb : Memorie dell’Istituto Lombardo di Science e Lettere M.L.N. : Modern Language Notes M.L.R. : Modern Language Review

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M.P. : Modern Philology M.R. : Medioevo Romanzo M.S. : Mediaeval Studies Neoph. : Neophilologus N.M. : Neuphilologische Mitteilungen N.R.F.H. : Nueva Revista de Filología Hispánica ( Méjico) P. : Paidea P.H. : Provence Historique P.M. : Perspectives Médiévales P.M.L.A. : Publications of Modern Language Association Po. : Poétique P.Q. : Philological Quarterly Q.L.L. : Quaderni di Lingue e Letterature R.B.A.M. : Revista de Bibliotecas, Archivos y Museos R.B.P.H. : Revue Belge de Philologie et d’Histoire R.E.I. : Revue des Etudes Italiennes R.F. : Romanische Forschungen R.F.E. : Revista de Filología Española R.H. : Revue Historique R.H.D. : Revue d’Histoire Diplomatique R.H.E. : Revue d’Histoire Ecclésiastique R.H.E.F. : Revue d’Histoire de l'Eglise de France R.H.L.F. : Revue d’Histoire Littéraire de la France R.H.T. : Revue d’Histoire des Textes R.I.Lomb. : Rendiconti dell’Istituto Lombardo, Classe di Let- tere e Scienze Morali e Storiche R.J. : Romanistisches Jahrbuch R.L.C. : Revue de Littérature Comparée R.L.R. : Revue des Langues Romanes R.Li.R. : Revue de Linguistique Romane R.M.A.L. : Revue du Moyen Age Latin R.N. : Revue du Nord Rom. : Romania Rom. N. : Romance Notes R. Phil. : Romance Philology R.R. : Romanic Review R.S.H. : Revue des Sciences Humaines R.Z.L.G. : Romanistische Zeitschrift für Literaturgeschichte (voir C.H.L.R.)

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S.F. : Studi Francesi S.F.I. : Studi di Filologia Italiana S.M. : Studi Medievali, 3a serie S.M.V. : Studi Mediolatini e Volgari S.P.C.T. : Studi e Problemi di Critica Testuale Spec. : Speculum St. Neoph. : Studia Neophilologica T.L.S. : The Times Literary Supplement Tra Li : Travaux de Littérature Vox Rom. : Vox Romanica Z.F.S.L. : Zeitschrift für Französische Sprache und Litera- tur Z.R.P. : Zeitschrift für Romanische Philologie

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ALLEMAGNE (*)

TEXTES, ÉDITIONS, MANUSCRITS, TRADUCTIONS

1. AA.VV., GÄRTNER, Kurt, HEINZLE, Joachim (éds) : Studien zu Wolfram von Eschenbach, Festschrift für Werner Schrö- der zum 75. Geburtstag, Tübingen, Max Niemeyer Verlag, 1989, x - 586 pages.

2. BUSHEY, Betty (éd.) : Nachträge zur « Willehalm »-Überliefe- rung, dans Studien zu Wolfram von Eschenbach, pp. 359- 380. [L’auteur réunit tous les fragments du Willehalm posté- rieurs à l’édition de Werner Schröder (1978), ainsi que des fragments de l'Arabel d’Ulrich von dem Türlin, du Renne- wart d’Ulrich von Türnheim et de la Weltchronik de Hein- rich von München.]

3. JACOBI, Hartmut (éd.) : Ein Kasseler Bruchstück der « Erlö- sung » und einer mittelhochdeutschen Gebetssammlung (mit einer Paraphrase zu Wolframs « Willehalm »-Prolog), dans Zeitschrift für deutsches Altertum und deutsche Literatur, 117, 1988 (Handschriftenfunde zur Literatur des Mittelal- ters, 99. Beitrag), pp. 146-155.

4. LITTGER, Klaus Walter (éd.) : Drei Eichstätter « Wille- halm »-Fragmente, dans Zeitschrift für deutsches Altertum und deutsche Literatur, 117, 1988 (Handschriftenfunde zur Literatur des Mittelalters, 98. Beitrag), pp. 127-146.

5. MÖLK, Ulrich (éd.) : « Lohier et Malart ». Fragment eines verschollenen französischen Heldenepos, dans Nachrichten

(*) Les fiches ont été établies par Dorothea Blume et Michael Heintze (M.H.) avec le concours de Françoise Quintin.

— 25 — der Akademie der Wissenschaften in Göttingen. I. Philolo- gisch-historische Klasse, année 1988, n° 5, pp. 133-164. [Jusqu’à présent, Lohier et Malart n’était connu que par la traduction en prose allemande qu’en a faite en 1437 Elisa- beth de Nassau-Saarbrücken en se basant sur un manuscrit perdu que sa mère Marguerite de Vaudemont-Joinville, épouse du duc Frédéric de Lorraine, a fait exécuter en 1405 et qui contenait un cycle de quatre chansons de geste, Lion de Bourges, La reine Sebile, Lohier et Malart et Hugues Capet. En automne 1987, on a découvert dans le Hessische Hauptstaatsarchiv de Wiesbaden une feuille qui contient un fragment de 160 vers du Lohier et Malart français. Le manuscrit auquel cette feuille appartenait jadis a été copié par un scribe lorrain dans la première moitié du XVe siècle ; il est donc possible, sans qu’on puisse prouver cette hypo- thèse, que la feuille fît partie du manuscrit de 1405 exécuté à l’instigation de la duchesse Marguerite. Lohier et Malart, composé dans le second quart du XIVe siècle par un auteur picard, se divise en trois parties qui, à l’origine, formaient trois chansons indépendantes. Le fragment retrouvé consti- tue la transition entre la première et la deuxième partie. Quant à son sujet, la première partie rappelle Floovant. Une allusion à la deuxième partie, la guerre de succession entre les deux fils de , se trouve déjà dans le prolo- gue de La Mort Aimeri de Narbonne (début du XIIIe siècle). L’A. exprime ses doutes sur la thèse de Gaston Paris, qui croyait que la querelle pour l’empire entre les fils de Louis le Pieux et la bataille de Fontenoy-en-Puisaye étaient la base de ce récit épique. Vu que Charlemagne n’a toujours qu’un seul fils dans les plus anciennes chansons de geste, il n’est guère probable que, par un transfert épique, la guerre de succession entre les petits-fils de Charlemagne puisse avoir été attribuée aux fils de l’empereur avant le milieu du XIIe siècle. Le couple Lohier et Malart est mentionné pour la première fois dans Galien (fin du XIIIe siècle). C’est l’au- teur de Lohier et Malart lui-même, et non pas le rédacteur du cycle dans le manuscrit de 1405, qui a intégré un rema- niement de Gormont et Isembart comme troisième partie de sa chanson, car Isembart joue déjà un rôle important dans la deuxième partie, et on trouve des allusions à la troisième partie de Lohier et Malart, dans Hugues Capet et Tristan de

— 26 — Nanteuil, chansons composées vers le milieu du XIVe siècle. Outre le fragment français, l’étude contient une édition criti- que des passages correspondants de la traduction alle- mande. — A la page 142, dans la note n° 19, on a confondu les noms et une omission a échappé à la correction ; lisez : « Il est intéressant que, selon tous les chercheurs jusqu’au début de notre siècle, il existait une version plus ancienne de Renaut de Montauban, dans laquelle Renaut tue non pas Bertolai, mais Loois, lors de la partie d’échecs. » Cela vou- drait dire que dans cette branche de la geste de Charle- magne aussi, Loois était originellement le fils de l’empereur, car le prologue de Renaut, où Bueve d’Aigremont tue Lohier, est une addition récente. Cependant J. Thomas, L’épisode ardennais de Renaut de Montauban, I, Bruges, 1962, pp. 208 ss, a montré que Loois n’a probablement pas pu être la victime de Renaut dans cette version archaïque perdue et que la mention de Loois reste énigmatique.] M.H. 6. PENSEL, Franzjosef (éd.) : Ein neuentdecktes Fragment des « Willehalm » Wolframs von Eschenbach, dans Studien zu Wolfram von Eschenbach, pp. 381-397. [Description, édition et fac-similé d’un fragment des vv. 411,29-422,20.] 7. SCHRÖDER, Werner (éd.) : « Arabel »-Studien IV. Vom Beginn der Erzählung bis zu Willehalms Gefangennahme, dans Abhandlungen der Akademie der Wissenschaften und der Literatur (Mainz), Geistes- und Sozialwissenschaftliche Klasse, 1988/6, Stuttgart, 1988, 196 pages. [Édition synoptique des laisses *A 18-56 et *R 18-54 accompagnée de trois petites études sur la rédaction *C, sur le travail de son rédacteur et sur la graphie des noms dans les différents manuscrits.]

8. SCHRÖDER, Werner (éd.) : « Arabel »-Studien V. Die Flucht, dans Abhandlungen der Akademie der Wissenschaften und der Literatur (Mainz), Geistes- und Sozialwissenschaftliche Klasse, 1988/7, Stuttgart, 1988, 260 pages. [Édition synoptique des laisses *A 136-194 et *R 141-199, accompagnée de commentaires concernant certains passages de la rédaction *C. Suit une brève étude sur le récit de la fuite.]

— 27 — ÉTUDES CRITIQUES

9. AA.VV., HOLTUS, Günter, KRAUß, Henning, WUNDERLI, Peter (éds) : Testi, cotesti e contesti del franco-italiano. Atti del 1° simposio franco-italiano (Bad Homburg, 13- 16 aprile 1987). In memoriam Alberto Limentani, Tübin- gen, Max Niemeyer Verlag, 1989, VII -341 pages. [Il s’agit du volume annoncé par P. Wunderli dans son compte rendu du colloque, paru dans R.Z.L.G., 11, 1987, pp. 471-477 ; voir B.B.S.R., 20, n° 24.] M.H.

10. AA.VV. MCLINTOCK, David, STEVENS, Adrian, WAGNER, Fred (éds) : Geistliche und weltliche Epik des Mittelalters in Österreich, Göppingen, Kümmerle Verlag, 1987 (Göp- pinger Arbeiten zur Germanistik, 446), 175 pages.

11. CORNAGLIOTTI, Anna : Problemi testuali della « Mort Char- lemagne », dans Testi, cotesti e contesti del franco-italiano, pp. 177-195. [Il s’agit de remarques philologiques préliminaires sur divers passages en vue d’établir une édition critique de cette chanson de geste franco-italienne. Certaines interprétations diffèrent substantiellement de celles proposées par Gian- franco Contini en 1964 et en 1982 (voir B.B.S.R., 4, n° 50 et 15, n° 175).] M.H.

12. DELCORNO BRANCA, Daniela : Fortuna e trasformazioni del « Buovo d’Antona », dans Testi, cotesti e contesti del franco-italiano, pp. 285-306. [La tradition italienne contient des épisodes que les ver- sions françaises ne connaissent pas et qui renforcent la structure narrative du récit. Les textes italiens se divisent en deux rédactions : à la première appartiennent le Buovo de la Geste Francor du manuscrit V13, le quatrième livre des Reali di Francia et le fragment en prose du Buovo toscano ; à la seconde le Bovo laurenziano, poème vénitien, les fragments franco-italiens du Buovo udinese et le Buovo 1480, poème in ottava rima imprimé à Bologne, qui emprunte cependant quelques traits à la version V13. Il est difficile de déterminer à quelle rédaction on doit attribuer deux poèmes in ottave fragmentaires de provenance toscane, le Buovo riccardiano et

— 28 — le Buovo di Gherardo. Tandis que la seconde rédaction reste confinée en Italie du nord, la première se répand aussi en dehors de son pays d’origine jusqu’en Toscane. Cette diffu- sion géographique correspond à une différence entre les deux rédactions quant à leur niveau culturel et à leur public. V13 et ses descendants reflètent une mentalité anti-féodale, alors que le Bovo laurenziano et les textes qui en dépendent constituent une littérature plus modeste, dont le but premier est de distraire. Dans toutes les versions italiennes, les mar- chands jouent un rôle important, et le personnage du géant Pulicane, être hybride mi-homme mi-chien, suscite un intérêt particulier. En appendice, on trouve une description du manuscrit et du texte du Buovo ricardiano qui était jusqu’ici inconnu.] M.H.

13. EGGERS, Hans : Eine ungewöhnliche Form der Amplificatio in den Epen Wolframs von Eschenbach, dans Studien zu Wol- fram von Eschenbach, pp. 13-18. [L’A. nous présente quelques exemples d’une forme d'am- plificatio qu’il n’a trouvée que chez Wolfram. Des person- nages ou des choses sont loués pour une qualité qui ne se retrouve que chez un autre personnage prestigieux ou dans une autre chose extraordinaire. Ainsi p. ex. seule la vertu de Charlemagne peut rivaliser avec la vertu de Willehalm.]

14. ERNST, Ulrich : Kollektive Aggression in der « Chanson de Roland » und im « Rolandslied » des Pfaffen Konrad. Die Idee des Gottesfriedens als Legitimationsmodell für Recon- quista und welfische Expansionspolitik, dans Euphorion, 82, 1988, pp. 211 ss. [Tout d’abord, l’A. classifie à l’aide de la psychologie moderne les modifications qu’a subies la Chanson de Roland (élévation de l’adversaire, apparition d’un traître, défaite des Arabes, effort de replacer l’action dans le contexte des croi- sades et de la typologie). Il montre ainsi que cette chanson est une apologie de la défaite de Roncevaux et même de la guerre. Pour lui, la structure bipartite de l’épopée (combat contre les païens et conflit à l’intérieur même du camp chré- tien) ne s’explique pas uniquement par une fonction de pro- pagande de la reconquista, mais par le fait que la probléma- tique de la trahison sert à montrer l’importance de la treuga

— 29 — Dei parmi les chrétiens : l'aggressivité des guerriers doit être dirigée vers l’extérieur, la paix devant régner parmi les servi- teurs de Dieu. Néanmoins, l’Église, craignant de perdre sa puissance, ne pouvait pas accepter l’idée d’une paix univer- selle. La version en moyen haut allemand du Pfaffe Konrad a été commandée par Heinrich der Löwe, qui voulait créer ainsi des parallèles entre lui-même et son illustre prédéces- seur. Il est remarquable que l’indication selon laquelle sa femme aurait incité le clerc à traduire l’œuvre coïncide avec la mention de Mathilde, la femme de Heinrich der Löwe, dans la dédicace du célèbre Evangeliar et avec le fait qu’elle est représentée sur l’enluminure dédicatoire. De même les deux saints, st. Égide et st. Blaise, que l'on découvre aux côtés de Mathilde prennent pour la première fois chez Kon- rad une place importante ; ce fait vient renforcer la thèse selon laquelle le Rolandslied aurait vu le jour à la cour de Heinrich der Löwe. Par le projet même de la traduction, Heinrich renoue avec la tradition de Charlemagne qui, lui aussi, s’était intéressé à la lingua teutonica. Dans un premier temps le texte a été traduit en latin, puis par la suite en alle- mand, ce qui semble indiquer que la cour des Guelfes a consenti à un compromis avec le clergé qui, par ce procédé, a beaucoup modifié le texte : chez Konrad, le caractère national de l’épopée a fait place à des composantes prises à l’Histoire Sainte — la chanson de geste rejoint la légende. Malgré tout, l’œuvre reflète toujours la réalité historique : si Heinrich der Löwe s’était montré relativement tolérant envers des peuples d’autre croyance lors de sa campagne contre les Wendes en 1147, il a, devant la critique massive du clergé, placé sa campagne de 1160-64 contre les Abro- dites sous la bannière de la croisade. L’idée de la Chanson de Roland lui a permis de légitimer sa politique aggressive envers les Slaves. Cette propagande guerrière qui devait sti- muler l'aggressivité (c’est-à-dire l’idée des martyres, la dispa- rition de la pitié, la création d’ennemis) prend dans le texte en moyen haut allemand une place encore plus importante.]

15. ERNST, Ursula : Studien zu altfranzösischen Verslegende (10.-13. Jahrhundert). Die Legende im Spannungsfeld von Chanson de geste und Roman, Frankfurt am Main, Bern, New York, Paris, Peter Lang Verlag, 1989 (Europäische

— 30 — Hochschulschriften, Reihe XIII, Französische Sprache und Literatur, Bd. 141), 263 pages. [Ayant constaté que, contrairement aux deux autres grands genres littéraires médiévaux, le roman et la chanson de geste, les légendes en vers n’avaient subi que peu de modifications tout au long du Moyen Âge, l’A. compare un corpus de 50 légendes (jusqu’au début du XIIIe siècle) avec les premiers textes des deux autres genres. En ce qui concerne la chanson de geste, il se base sur la Chanson de Roland et les textes du cycle de Guillaume. Concentrant son attention sur certains aspects significatifs, il constate : — Dans la légende, la fides et l'oboedientia du saint sont les conditions nécessaires du miracle qui réaffirme la grâce que Dieu accorde au saint. Le miracle n’est pas unique et il produit un effet sur le peuple. La chanson de geste souligne surtout l’utilité du miracle pour le héros qui se trouve dans une situation désespérée. — Structurée par des péripéties provoquées par Dieu, la légende décrit la vie entière du saint, qui n’a qu’un seul but : le retour de ce dernier après sa mort auprès de Dieu. La chanson de geste, quoique plus longue, nous présente, quant à elle, un événement beaucoup plus limité dans le temps. L’intrigue est plus ouverte, car elle est définie par des actions collectives (combats, scènes de conseil) qui ne déter- minent chacune qu’un avenir proche. Le caractère biogra- phique marque nettement le cadre de la légende, ce qui rend impossible la formation de cycles tels que nous les rencon- trons dans la chanson de geste. Même si cette dernière cherche à compléter la biographie du héros en créant les moniages et les enfances, ces inventions ne visent qu’à réinté- grer le héros dans la communauté. Par contre, dans la pre- mière partie des légendes, même si leur structure ressemble beaucoup à celle des enfances, au sortir de la jeunesse le protagoniste s’éloigne de la communauté. — La chanson de geste ne nomme que peu de lieux, qu’elle décrit pour éveiller des souvenirs chez son public. La légende, elle, cite nombre de lieux où réside le saint, sans toutefois les décrire, car l’action ne dépend pas du lieu, mais toujours du personnage. Si la légende n’est en aucune façon historique, la chanson de geste nous offre au moins la conti- nuité temporelle de l’épisode représenté. Le principe de la

— 31 — chanson de geste, c’est la communauté ; nous y découvrons une quantité de personnages qui dominent respectivement une partie de l’action. Le principe de la légende, c’est l’indi- vidu ; elle ne met en valeur qu’un seul personnage, les réac- tions des personnages secondaires et du peuple servant à illustrer l’effet que produisent les actions du saint. — Afin d’éveiller l’attention du public, la chanson de geste désigne toujours le héros par une épithète précise, ses autres qualités ne diffèrent pas de celles des autres chevaliers et son vasselage apparaît en particulier au travers de ses actions. Certes, les auteurs des légendes attribuent une beauté externe au saint, mais celle-ci n’a pas d’importance pour sa vie terrestre, tandis que la mort le transfigure tou- jours. Ils mettent surtout l’accent sur le catalogue des vertus du saint, celui-ci se basant sur des écrits théologiques de l’époque. — Pour suivre le chemin qu’il a délibérément choisi, le héros de la chanson de geste doit toujours quitter la com- munauté. Par contre, ce choix est perçu dans la légende comme étant un manque d’obéissance envers Dieu, c’est-à- dire un péché. Dans la légende, le saint s’intégre à la com- munauté des chrétiens par le baptême, tandis que le héros de la chanson de geste appartient déjà à une communauté sociale qu’il ne quitte normalement pas. Le personnage même du saint l’amène à quitter la communauté, sa vie étant marquée par une mobilité sociale. Il s’éloigne de tout ce qui est terrestre pour se tourner vers Dieu. — En tant que protagoniste de la légende, le roi doit être à la fois le garant de l’ordre terrestre et le saint qui rompt cet ordre. Néanmoins ce personnage s’insère bien dans l’ha- giographie, car le terrestre et le spirituel s’y trouvent réunis. Dans la chanson de geste, le roi n’est que rarement le héros. — Dans la chanson de geste, il est rare que le héros soit sanctifié au moment de sa mort. Pourtant, s’il en est ainsi, cela signifie qu’il s’est beaucoup éloigné de la communauté sociale, et de ce fait il ne peut préserver sa dignité qu’en étant sanctifié. Le protagoniste de la légende vit déjà en état de grâce et la mort fait partie intégrante de cette vie. Contrairement au protagoniste de la légende qui reste tou- jours inaccessible, le héros de la chanson de geste se trouve au même niveau ontologique que son public, ce qui permet

— 32 — à ce dernier de s’identifier à lui. C’est la raison pour laquelle l'imitatio du saint implique un acte exégétique. Il n’est donc pas question d’une influence unilatérale d’un genre littéraire sur l’autre : nous trouvons aussi bien une stylisation profane dans la légende qu’une stylisation hagio- graphique dans la chanson de geste et le roman. Les genres, semble-t-il, se sont influencés mutuellement. Ceci n’est pas le cas pour la réception des textes profanes en Allemagne qu’on a, pour la plupart, « légendarisés ».]

16. GASCA QUEIRAZZA, Giuliano : A trenta anni dall’edizione di V4. Reflessioni su questioni di metodo e revisione dei risul- tati, dans Testi, cotesti e contesti del franco-italiano, pp. 115-127. [En comparant son édition de V4 avec celle publiée par Geoffrey Robertson-Mellor (voir B.B.S.R., 13, n° 349), l’A. corrige une trentaine des fausses lectures qui s’étaient glis- sées dans son texte de 1954. Il réintègre le vers 4964a rejeté jadis comme inauthentique, et il défend la nécessité d’une traduction intégrale mise en doute par G. Robertson-Mel- lor, qui, de cette façon, évite de justifier son interprétation de quelques passages douteux. L’A. se prononce avec beau- coup de réserve sur maintes émendations proposées dans l’édition anglaise. D’autre part, il accepte la proposition de Carlo Beretta (voir B.B.S.R., 19, n° 297) de traduire paicer (vv. 4101 et 4166) par «chasser». Contre G. Robertson- Mellor, il justifie son système d’accentuation ainsi que l’omission de l'e prosthétique dans un texte rédigé par un Italien et destiné à un public italien.] M.H.

17. GILLESPIE, George : Wolframs Beziehungen zur Heldendich- tung, dans Studien zu Wolfram von Eschenbach, pp. 67-74. [L’A. a réuni quelques extraits de textes dans lesquels Wolfram von Eschenbach établit un rapport avec des per- sonnages de chansons de geste (p. ex. la Nibelungensage et la Dietrichepik). Il constate que le Willehalm contient bon nombre d’allusions aux épopées relatives à Dietrich von Bern. De plus il montre que les noms des dieux païens, ainsi que ceux de quelques personnages secondaires empruntés aux chansons de geste, ont été introduits, par l’intermédiaire de Wolfram, dans les épopées allemandes tardives.]

— 33 — 18. JONES, Martin H. : «de tjostiure uz vünf scharn» (Wille- halm 362,4), dans Studien zu Wolfram von Eschenbach, pp. 429-441. [Dans l’histoire militaire on est arrivé à la conclusion que, contrairement à ce qui avait été supposé pendant longtemps, les chevaliers du Moyen Âge ne luttaient pas individuelle- ment, mais en formation serrée qui évoluait suivant une tac- tique bien définie. Partant de là, en étudiant les combats du Willehalm, l’A. remarque que le poète allemand nous pré- sente sous un jour défavorable les scènes où le chevalier s’est détaché du groupe afin de se couvrir de gloire. Il est intéres- sant toutefois de noter que ces scènes se déroulent toujours du côté païen. Le combat individuel n’est possible chez Wol- fram que sous la forme du tjost. Certes, il nous décrit par- fois des duels, mais ceux-ci font toujours partie intégrante de la bataille ; il s’agirait donc plutôt d’un premier assaut donné par la tjostiure — c’est-à-dire une certaine partie des deux bataillons — avant la bataille générale. Dans d’autres cas, nous avons affaire à un groupe anonyme de chevaliers, si bien que les descriptions de duels doivent être plutôt prises comme des exemples qui permettent à Wolfram de diversifier ses combats. Ces mêmes descriptions dans les chroniques latines du Moyen Âge prouvent que la tjoste était courante dans les batailles à cette époque.]

19. KLEIN, Hans-Wilhelm : Die Bedeutung der Aachener Handschriften des Pseudo-Turpin (Chronik von Karl dem Großen und Roland), dans Zeitschrift des Aachener Ges- chichtsvereins, 93, 1986, pp. 31-38. [Tout d’abord, l’A. donne rapidement le contenu du De sanctitate meritorum et gloria miraculorum Karoli Magni se trouvant à Aix-la-Chapelle, qui, à côté d’un nombre impor- tant de miracles attribués à Charlemagne, contient, sous une forme raccourcie, les sept premiers chapitres du Pseudo-Tur- pin et ensuite, le texte entier dans sa version intégrale. Il montre que, comme le groupe R (Ripoll), le groupe de manuscrits HA (Aix-la-Chapelle) du Pseudo-Turpin remonte aux versions les plus anciennes du texte. Puis il décrit leurs caractéristiques et leur histoire. Ses études concernant les trois manuscrits du groupe HA ont montré qu’aucun n’a servi de modèle aux autres et que leurs erreurs, qui remon-

— 34 — tent à un modèle commun, ne sont pas graves, car l’intérêt de ces manuscrits est ailleurs. En effet, de nombreux pas- sages corrompus du manuscrit de Compostelle peuvent être corrigés à l’aide des manuscrits HA, si l’on considère que ceux-ci, à cause de l’isolement relatif de la tradition en Alle- magne, nous offrent un état du texte plus ancien.]

20. KRAUß, Henning : La spéculation épique et le problème de l’histoire, dans Testi, cotesti e contesti del franco-italiano, pp. 225-231. [Contrairement à Alfred Adler (voir B.B.S.R., 10, n° 1), qui tend à placer les chansons de geste aux côtés des mythes quasi transhistoriques et à concéder à la spéculation épique une liberté de mouvement quasi illimitée, l’A. démontre : 1. que même lorsqu’il s’agit de chansons de geste tardives comme les chansons franco-italiennes, la combinaison de thèmes et de motifs est nettement conditionnée par des fac- teurs historiques et idéologiques ; 2. que la liberté de combinaison des matériaux ne devient possible que dans la mesure où le genre de la chanson de geste perd tout rapport avec son fondement dans la vie et que l’élargissement de la liberté de mouvement est aussi une conséquence des emprunts faits aux autres genres littéraires. On peut vérifier ces thèses d’abord dans l’histoire poéti- que de Roland en Italie. L’idéal bourgeois du moyen terme rend nécessaires et la prouesse et la sagesse. C’est pourquoi dans l'Entrée d’Espagne, p. ex., Roland est l’incarnation de l’harmonie idéale entre le summum de la hardiesse et le comble de la sagesse. Dans l'Aquilon de Bavière, Roland, pour convertir les païens, préfère le rôle de prédicateur à celui du guerrier. C’est parce que la spiritualisation du métier de guerrier répond au désir de paix d’une Italie dévastée par les capitani di ventura. Dans Macaire, le fidèle vilain Varocher se substitue au fidèle vassal Guillaume, le concept de la noblesse héréditaire étant ainsi remplacé par celui de la noblesse de mérite parce que le public bourgeois doit être capable de s’identifier au héros. Par contre, dans les Nerbonesi d’Andrea da Barberino, le vilain Ispinardo ne jouit plus d’aucune influence politique. Sa réduction à un rôle secondaire est due à la prise de pouvoir des signori, à qui la possibilité d’une mobilité quasi illimitée ne convenait

— 35 — plus. De même, le concept d’une chevalerie sans relation avec l’origine sociale, présenté par le roi lombard dans la Prise de Pampelune est conditionné par des motifs idéologi- ques enracinés dans la réalité historique. Dans l'Aquilon, Raffaele da Verona opte pour la virginité du couple Roland et Aude, afin de rapprocher Roland, élu de Dieu, des cheva- liers du Graal dans la Tavola Ritonda qui ressemblent aux moines des ordres mendiants contemporains.] M.H.

21 LOFMARK, Carl : Das problem des Unglaubens im « Wille- halm », dans Studien zu Wolfram von Eschenbach, pp. 399- 413. [Selon l'A., le problème religieux que pose le Willehalm se résume à la question suivante : comment les chevaliers chré- tiens doivent-ils se comporter envers leurs adversaires païens ? L’A. montre que, dans le Willehalm, les païens ne sont pas des enfants de Dieu, le baptême en étant la condi- tion nécessaire, et que, de ce fait, après leur mort, ils sont jetés aux enfers. Partant de là, nous pouvons donc reformu- ler la question ainsi : comment amène-t-on les païens à se faire baptiser? Chez Wolfram, contrairement au - lied, la conversion d’un païen ne s’obtient pas par la force ou par l’humiliation au cours d’une dispute, mais par la güete et par la minne, cette dernière formant ici un tout, car le poète ne sépare plus l’amour spirituel de l’amour ter- restre. Mais si Willehalm et Gyburc traitent les païens avec respect, c’est aussi parce qu’ils ont peur de commettre un péché en maltraitant la création de Dieu, c’est-à-dire ici les païens. Donc si Wolfram, faisant allusion à la doctrine de la Trinité chez Abélard, désigne la Trinité par les substantifs kraft, wisheit et güete, il nomme en même temps les trois facteurs essentiels pour convertir l’esprit, le corps et l'âme des païens.]

22. MANDACH, André DE : Sur les traces de la cheville ouvrière de l’« Entrée d’Espagne » : Giovanni di Nono, dans Testi, cotesti e contesti del franco-italiano, pp. 48-64. [L’A. a découvert quelques convergences entre l'Entrée d’Espagne et les œuvres latines de Giovanni di Nono. D’abord, quelques noms propres utilisés dans la chanson de geste franco-italienne réapparaissent dans des œuvres de

— 36 — Giovanni : Gilarés et Dardanus dans le De Hedificatione Urbis Patavie ; Félidés, Bacharuf, Hecubar, Lionés, Dionés, Anseïs et Theseü dans le De Generatione aliquorum Civium Urbis Paduae et enfin Pantasilie/Partesillan dans la Visio Egidii Regis Patavie. Dans la Visio, Giovanni décrit les portes de Padoue en indiquant les aires vers lesquelles elles s’ouvrent ; la même méthode est appliquée dans l'Entrée, lorsque l’auteur décrit les portes de Nobles. Giovanni signale aussi que c’est Charlemagne qui fit construire la porte de Saint-Gilles à Padoue. Dans le De Generatione, la famille padouane des Rossi adopte le blason de Roland, et dans la même œuvre, Giovanni fait descendre les seigneurs de Nono et de Castelli du lignage d’Aimeri de Narbonne. L'Entrée mentionne aussi Aimeri ainsi que Renaut de Mon- tauban, dont Giovanni relate également l’histoire dans le De Generatione. Il a puisé dans la continuation de l'Entrée de Nicolas de Vérone les détails que donne Giovanni dans cette œuvre sur la conquête de Pampelune. La forme du nom du roi lombard Dysirerius que donne Giovanni dans ce contexte trahit une origine épique et coïncide avec celle qu’utilise l'Entrée. La chanson fait aussi allusion à la fonda- tion de Padoue par Antenor de Troie, événement célébré par Giovanni dans le De Hedificatione. Toutes ces convergences rendent probable que Giovanni est l’auteur de l'Entrée et qu’il révèle son nom par un calembour justement dans le vers 10974 où il prétend explicitement le taire : « Mon nom vos non dirai », « Non » étant la forme italienne septentrio- nale de Nono.] M.H.

23. MCFARLAND, Timothy : Minne-translatio und Chanson de geste-Tradition. Drei Thesen zum « Willehalm-Roman » Ulrichs von dem Türlin, dans Geistliche und weltliche Epik des Mittelalters in Österreich, pp. 57-74. [Dans son exposé sur le poème d'Arabel, l’auteur vérifie les trois thèses suivantes : 1. L’auteur du Willehalm-Roman, Ulrich von dem Türlin, a conçu un roman, qui, à l’origine, ne faisait pas partie inté- grante de la trilogie du Willehalm. C’est la tradition qui l’y a placé par la suite. L’auteur n’ayant pas achevé son œuvre, on a essayé plus tard en remaniant le roman d’en faire la première partie d’une trilogie.

— 37 — 2. Ulrich a créé son épopée Arabel en partant d’un épi- sode emprunté à la tradition de la chanson de geste auquel il a ajouté des éléments du roman courtois tardif. C’est cette juxtaposition du christianisme et de l’érotique que l’auteur souligne sur le plan rhétorique afin de mettre en relief l’idée principale de son œuvre, qui est de montrer comment, au travers du personnage d’Arabel qui vient en France pour y être baptisée, l’amour païen, sensuel et érotique devient un amour pour ainsi dire chrétien. 3. La façon dont Ulrich traite la matière de Willehalm correspond à beaucoup d’égards aux exigences que l’on pourrait attendre d’un auteur soutenu par le mécène Otta- kar II de Bohême. Dans la reprise de la transformation de la matière nous voyons apparaître non pas l’idée d’un empire allemand, mais plutôt l’idéal qui fait renaître au niveau européen l’enthousiasme pour les croisades, idéal que nous trouvons réalisé dans la politique franco-angevine de Louis IX et de Charles d’Anjou.]

24. MENEGHETTI, Maria Luisa : Ancora sulla « Morte (o Testa- mento) di Carlo Magno », dans Testi, cotesti e contesti del franco-italiano, pp. 245-284. [La Mort Charlemagne franco-italienne utilise beaucoup de matériaux épiques préexistants. Parmi les subtiles allu- sions intertextuelles, il faut compter la désignation du suc- cesseur de Charlemagne, qui est inspirée par la première branche du Couronnement de Louis. Quand plusieurs barons refusent de se charger de la régence pour le fils mineur de Charlemagne, l’auteur imite la scène exordiale de la Prise de Narbonne insérée dans la rédaction V4 de la Chanson de Roland, où les barons refusent de recevoir Narbonne en fief. La scène où Charlemagne marie une de ses filles combine les données d’Élie de Saint-Gilles avec celles d'Aye d’Avignon. Mais il y a aussi des allusions explicites, sous forme de réfé- rences prospectives et rétrospectives très précises, aux chan- sons de la Geste de Monglane et de la Geste des rois de France, bien que la Mort semble n’avoir jamais fait partie d’une compilation cyclique. Entre autres, les allusions de la Mort présupposent la connaissance du grand cycle de Mon- glane sous une forme semblable à celle du manuscrit D (B.N., f. fr. 1448). Lorsque la Mort mentionne les premiers

— 38 — exploits des fils d’Aimeri, elle ne se réfère pas aux Narbon- nais, mais au Departement conservé dans D. Le Departement et le récit rétrospectif dans la Mort servent à préparer des événements dont Guillaume sera le protagoniste ; la succes- sion des fils d’Aimeri ainsi que leur progéniture est absolu- ment identique dans le Departement et dans la Mort ; la Mort ne fait pas allusion au siège de Narbonne que seul D élimine aussi ; enfin, les aventures de Guillaume que contiennent les branches du Couronnement qui succèdent au couronnement propre sont inconnues à la Mort, ce qui indi- que que ce poème se base sur la version brève du Couronne- ment, conservée uniquement dans D. La Mort n’est pas un remaniement d’une chanson française perdue, mais un poème d’origine franco-italienne, parce qu’on ne découvre pas la moindre trace de ses données essentielles dans la tra- dition française. Le poème fut composé vers 1300, la seule copie datant d’environ 1320. Dans I Nerbonesi, Andrea da Barberino raconte d’une manière très semblable les circons- tances de la mort de Charlemagne ; cependant, la structure du récit étant différente, la Mort ne peut pas être la source directe d’Andrea. I Nerbonesi et la Mort ont puisé dans une source commune. — En appendice, l’A. donne l'editio prin- ceps du poème.] M.H. 25. MORGAN, Leslie Zarker : Text and Non-Text : For a Stan- dard Lemmatization of Franco-Italian, dans Testi, cotesti e contesti del franco-italiano, pp. 209-222. [L’A. discute des problèmes de la détermination des lexèmes, de l’application des apostrophes, de la distinction des homonymes et des homographes, de l’utilisation des accents, de la résolution des abréviations, du traitement des semi-voyelles et des semi-consonnes, de la métrique et des rubriques à partir du manuscrit V13 de la Geste Fran- cor.] M.H. 26. OHLY, Friedrich : Beiträge zum « Rolandslied », dans Philo- logie als Kulturwissenschaft, Studien zur Literatur und Ges- chichte des Mittelalters, Festschrift für Karl Stackmann zum 65. Geburtstag, publié par Ludger GRENZMANN, Hubert HERKOMMER et Dieter WUTTKE, Göttingen, Gesellschaft für wissenschaftliche Datenverarbeitung, 1987, pp. 90-135.

— 39 — [Dans son exposé, l'A. réunit trois études relativement indépendantes, dont la première se propose de mettre en valeur les éléments bibliques chez Genelun. Il montre ce que ce personnage doit au traître biblique Judas, tout en souli- gnant que le traître médiéval nous est présenté sous un jour encore plus défavorable. Selon l’A., ceci n’a pas une valeur typologique, car c’était à l’époque un topos littéraire. Si Konrad attribue d’autre part à Genelun les paroles du grand-prêtre Kaiphas qui préférerait la mort du Christ à celle de tout son peuple, ces propos ne sont pas en contra- diction avec la volonté de Genelun de mourir pour ses hommes, volonté qu’il avait exprimée peu de temps aupara- vant. Ces deux attitudes doivent toutefois être considérées comme un péché, car on ne doit mourir que pour Dieu et, comme le montre l'A. au travers du païen Blascandiz, préfé- rer la paix au prix de la vie d’un homme est une attitude condamnable. Finalement, dans une digression, il remarque que cette façon de penser n’est déjà plus valable dans Parto- nopier und Meliur. Dans sa deuxième étude, il prouve tout d’abord que, dans l’épilogue du Rolandslied, les vv. 9050 ss ne se réfèrent pas à la cour des Guelfes, mais présentent au contraire un écho de la description de la Jérusalem céleste que l’on trouve dans l’Apocalypse. Puis l'A. interprète le v. 9069 du Rolandslied et explique, en se servant de parallèles pris à de nombreuses œuvres littéraires en moyen haut allemand, la signification de versûmen et de ze gerichte stân : versûmen désigne un péché quelconque commis contre la grâce de Dieu et ze gerichte stân signifie « être disposé à faire péni- tence ». Faire traduire la Chanson de Roland en allemand aurait pu être cette expiation. Dans sa troisième étude, l’A. passe en revue les représen- tations de Charlemagne et de ses chevaliers que l’on trouve à l’extérieur et à l’intérieur des cathédrales. Il constate qu’au XIIe siècle on les trouve sur la façade, le portail et, à l’inté- rieur de l’église, sur les chapiteaux et le sol. Les représenta- tions n’attribuent pas d’auréole aux figures. Sur l'Aachener Karlsschrein (1200-1215) l’empereur en a une pour la pre- mière fois et à partir de là, Charlemagne et Roland sont représentés au milieu d’autres saints dans les parties les plus sacrées de l’église.]

— 40 — 27. RÖLL, Walter : Zum Prolog von Wolframs « Willehalm », dans Studien zu Wolfram von Eschenbach, pp. 415-428. [Tout d’abord l’A., analysant l’attitude du locuteur envers son destinataire, étudie la structure du prologue du Wille- halm. Il parvient à une division qui ne diffère que partielle- ment de celle de Lachmann et il montre en même temps que chaque partie de ce texte présente une idée bien définie. Toutefois trois points retiennent son attention. Selon lui, les vv. 1,29-2,2 ne sont pas une louange de la création, mais plutôt sa représentation en tant que condition nécessaire pour la genèse de l’œuvre d’art. Deuxièmement il montre qu’aux vv. 1,1-1,28, le poème s’adresse certes à Dieu le Père et à son fils, mais non au Saint-Esprit, celui-ci n’étant pour des raisons dogmatiques qu’une force envoyée par Dieu. C’est d’ailleurs ce que lui demande le locuteur dans une autre partie du prologue. Outre cela, il propose une correc- tion des vv. 2,23 ss. Dans la deuxième partie de son exposé, l’auteur se propose d’expliquer la conception de Dieu et de la création qui est à la base de ce prologue. En puisant dans des textes scholastiques latins de l’époque, il précise tout d’abord l’idée de l’immensité de Dieu qu’on trouve chez Wolfram. Puis il montre que la représentation de la création est organisée d’une manière qui rappelle celle des traités scholastiques connus.] 4 28. SEGRE, Cesare, BERETTA, Carlo : Il codice V della « Chanson de Roland», dans Testi, cotesti e contesti del franco-ita- liano, pp. 128-142. [Dans sa Presentazione (con reflessioni sul francoveneto, C. Segre définit le franco-italien comme étant un diasystème qui se caractérise par la neutralisation généralisée d’opposi- tions soit françaises soit italiennes. Cela aboutit à une lan- gue qui élimine des distinctions fondamentales et qui ne vise pas à être compréhensible. Au lieu de faciliter la compréhen- sion du français pour des Italiens du nord, ce mélange lin- guistique les oblige à maîtriser une langue différente des deux idiomes qui sont à sa base et en même temps plus com- plexe à cause de nombreux homographes et homophones. Dans son étude La « Prise de Narbonne » nel cod. V4 della « Chanson de Roland », C. Beretta prouve par une analyse des rimes que cet épisode ne peut pas simplement avoir été

— 41 — copié sur un original français, mais qu’il doit avoir été rédigé en Italie du nord. Pourtant les parallèles stylistiques avec l'Aimeri de Narbonne français interdisent de le considé- rer comme une œuvre composée indépendamment par un auteur italien ; il s’agit donc d’un remaniement d’une chan- son française. Les divergences de contenu entre la Prise et la Chanson de Roland propre imposent la conclusion sui- vante : cet épisode n’a été inséré dans la chanson qu’en Ita- lie et uniquement dans le manuscrit V4. Son insertion pro- voque des modifications dans les passages qui relatent le retour de l’armée franque, modifications propres à V4 exclu- sivement. La Prise sert de transition entre la partie de V4 qui suit l’ancienne version française assonancée et celle qui suit la version plus récente rimée. L’idée d’utiliser justement ce récit comme charnière peut avoir été inspirée par le vers 3683 du manuscrit d’Oxford. Les deux prières de Char- lemagne, l’écroulement des murs de Narbonne et quelques autres détails n’ont été ajoutés à la Prise qu’au moment de son insertion dans la Chanson de Roland.] M.H.

29. SHAW, Frank : Die Darstellung Karls des Großen in Jans Eni- kels Weltchronik und anderweit, dans Geistliche und wel- tliche Epik des Mittelalters, pp. 119-128. [L’A. compare sous trois aspects la représentation de Charlemagne dans la Weltchronik de Jans Enikel avec celle de la Kaiserchronik et de Karlmeinet : il étudie les succès militaires de Charlemagne, la relation qui existe entre la parenté de Leo et de Charles et le fait que ce dernier obtient le titre d’empereur, ainsi qu’une fiction qui a pour sujet un péché commis par l’empereur. Il conclut que la Weltchronik n’appartient pas au groupe d’œuvres qui suivent la tradition française et qui soulignent le caractère miraculeux du per- sonnage.] 30. TYSSENS, Madeleine : Poèmes franco-italiens et « Storie Ner- bonesi ». Recherches sur les sources d’Andréa da Barberino, dans Testi, cotesti e contesti del franco-italiano, pp. 307- 324. [L’A. se propose d’examiner la thèse de Joël Grisward (voir B.B.S.R., 14, n° 211), selon laquelle I Nerbonesi ont conservé des éléments de l’antique épopée indo-iranienne

— 42 — négligés par les chansons de geste françaises du cycle de Monglane. Il faut donc étudier les sources des Nerbonesi et plus précisément la question de savoir si le roman manifeste des affinités particulières avec les versions franco-italiennes des chansons de la Geste de Monglane. En ce qui concerne Aliscans, il y a des points de rencontre spécifiques entre la version M (V8) et I Nerbonesi dans la scène où Rainouart et son père s’affrontent sur le champ de bataille, et dans celle du mariage de Rainouart. Dans le cas de Folque de Candie, l’identité des formes de certains noms propres ainsi que l’ab- sence ou la présence de certains détails narratifs dans la ver- sion franco-italienne V1 (V19) et I Nerbonesi permettent de conclure que la source d’Andrea est plus proche de V1 que d’aucun autre manuscrit. Bien qu’on n’ait conservé aucun poème français qui corresponde à la Mort Charlemagne franco-italienne, des allusions à la mort de l’empereur dans la version D du Couronnement de Louis, dans Les Enfances Vivien et Les Narbonnais semblent renvoyer à un poème français perdu. Sans aucun doute, Andrea a utilisé la ver- sion franco-italienne, dont il reproduit fidèlement les don- nées. Dans les différents récits de l’exil des Aimerides, conte- nus dans Les Narbonnais et I Nerbonesi, J. Grisward a reconnu les traces d’un vieux schéma indo-européen, selon lequel le roi fondateur distribue à ses fils le monde autour du pays central et les charges selon les trois fonctions, le partage se faisant au terme d’épreuves individuelles. Cepen- dant cette structure mythique ne se retrouve complètement ni dans Les Narbonnais où l’épreuve qualifiante manque, ni dans I Nerbonesi où Aimeri, après avoir lutté avec ses fils dans une série de combats singuliers, ne distribue rien. En ce qui concerne le modèle du récit de l’exil utilisé par Andrea, il a puisé à la même source que la Mort Charle- magne : il a existé un Departement des enfants Aimeri franco-italien — et peut-être français — perdu qui entre autres chantait les combats d’Aimeri contre chacun de ses fils et leurs conquêtes respectives, qui ne leur ont pas été assignées par leur père. Contre J. Grisward, qui plaide pour un rapport originel entre le Departement et le Siège de Nar- bonne, parce qu’il y voit un autre schéma indo-européen — déchéance du père, conséquence de l’expulsion de ses fils et leur réunion pour restaurer sa dignité —, l’A. défend sa

— 43 — thèse de 1969 (voir B.B.S.R., 6, n° 67) à laquelle le Départe- ment franco-italien, qui ne mentionne pas de siège de Nar- bonne, apporte une nouvelle preuve. Mais il se peut que le remanieur qui a établi la séquence Département - Siège, bien qu’il procède au départ de poèmes autonomes, ait été inspiré par un vieux schéma narratif demeuré dans la mémoire col- lective.] M.H. 31. WUNDERLI, Peter : « s e » omnipersonnel dans l’« Aquilon de Bavière », dans Testi, cotesti e contesti del franco-italiano, pp. 80-111. [L’A. décrit et délimite l’emploi de se réfléchi pour une personne autre que la troisième dans l'Aquilon de Bavière ; il montre que ce phénomène se rencontre dans d’autres textes franco-italiens et que ces manifestations littéraires doivent être corrélées avec le fait que des constructions de ce genre se trouvent aussi dans des dialectes italiens toscans et septentrionaux ; il place les données italiennes dans le cadre plus large des langues romanes et des langues euro- péennes en général. La structuration sémantique du système personnel avec le délocuteur comme terme absolument non marqué crée la possibilité d’employer se comme terme non marqué pour toutes les autres personnes, à moins que la personne incidée soit explicitée ailleurs. Dans ce cadre géné- ral, d’autres facteurs peuvent devenir efficaces. Comme dans Aquilon l’expansion de se réfléchi se borne à la première per- sonne du pluriel, elle peut être appuyée par la réduction phonétique ci > ce > se. Si justement les textes franco-ita- liens ont conféré un statut de littérarité à un phénomène qui dans les langues romanes est caractéristique des idiomes non littéraires, c’est parce que des traits régionaux et populaires renvoyant à l’idiome gallo-italien parlé remplissent la fonc- tion qui consiste à conférer à cette langue artificielle un aspect familier pour le public visé.] M.H.

COMPTES RENDUS

32. AA.VV., FORSCHUNGSINSTITUT FÜR MITTELALTER UND RENAISSANCE : Das Ritterbild in Mittelalter und Renais- sance, Düsseldorf, Droste, 1985 (Studia humaniora. Düs-

— 44 — seldorfer Studien zu Mittelalter und Renaissance, 1), 189 pages. C.R. de K. W. Hempfer, dans R.F., 100, 1988, pp. 391 - 395. 33. AA.VV., Lexikon des Mittelalters III (Codex Witonensis — Erziehungs- und Bildungswesen), München und Zürich, Artemis Verlag, 1984-1986, VIII-2218 cols. C.R. de P. Dinter, dans Arcadia, 23, 1988, pp. 314-317. 34. AA.VV., SCHNELL, Rüdiger (éd.) : Die Reichsidee in der deutschen Dichtung des Mittelalters, Darmstadt, Wissen- schaftliche Buchgesellschaft, 1983 (Wege der Forschung, 589), VII - 458 pp. C.R. de W. Schröder, dans Anzeiger für das deutsche Altertum, 98, 1987, pp. 114-118.

35. BOMBA, Andreas : Chansons de geste und französisches Nationalbewußtsein im Mittelalter. Sprachliche Analysen der Epen des Wilhelmszyklus, Stuttgart, Steiner Verlag, 1987 (Text und Kontext, 5), 330 pages. C.R. de K. Klooke, dans Historische Zeitschrift, 249, 1989, pp. 155-156.

36. BUSCHINGER, Danielle : Guillaume et Willehalm. Les épopées françaises et l’œuvre de Wolfram von Eschenbach. Actes du colloque des 12 et 13 janvier 1985, Göppingen, Kümmerle Verlag, 1985, 171 pages. C.R. de Fr. Wolfzettel, dans Z.R.P., 115, 1989, pp. 201- 202. 37. DOMEZ, Josef : Untersuchungen zur Sprache der Kölner « Willehalm »-Handschrift K (Hist. Arch. d. Stadt, W 357), Göppingen, Kümmerle Verlag, 1984 (Göppinger Arbeiten zur Germanistik, 416), 340 pages. C.R. de H. Beckers, dans Zeitschrift für deutsche Philolo- gie, 107, 1988, pp. 141-143.

38. FLECKENSTEIN, Josef : Das ritterliche Turnier im Mittelalter. Beiträge zu einer vergleichenden Formen- und Verhaltens- geschichte des Rittertums, Göttingen, Vandenhoeck und

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Ruprecht, 1985 (Veröffentlichungen des Max-Planck- Instituts für Geschichte, 80), 649 pages. C.R. de K.-H. Borck, dans Anzeiger für deutsches Alter- tum und deutsche Literatur, 99, 1988, pp. 176-188. 39. VIEILLARD, Françoise, MONFRIN, Jacques : Manuel bibliogra- phique de la littérature française du Moyen Âge de Robert Bossuat. 3e supplément (1960-1980) I : Les origines, les légendes épiques, le roman courtois, Paris, CNRS, 1986, VII - 392 pages. C.R. de B. Guidot, dans R.F., 100, 1988, pp. 418-419. — Fr. Lebsanft, dans Z.F.S.L., 99, 1989, pp. 104-106.

— 46 — BELGIQUE

ÉTUDES CRITIQUES

40. DUFOURNET Jean, Le chevalier errant dans la littérature médiévale, dans M.A., 95, 1989, pp. 135-141. [Cet article bibliographique est constitué d’un long compte rendu, faisant appel à la comparaison avec l’épopée, de l’ouvrage de Marie-Luce Chênerie, Le Chevalier errant dans les romans arthuriens en vers des XIIe et XIIIe siècles, Genève, Droz, 1986 (P.R.F., 172), 758 pages.] 41. JANSSENS, Jozef D. : Dichter en publiek in creatief samenspel. Over interpretatie van Middelnederlandse riderromans, Leuven, Acco, 1988 (Leuvense Studiën en Tekstuitgaven Nieuwe Reeks, 7), XII-324 pages. [En se fondant sur des œuvres du moyen néerlandais provenant de genres littéraires divers, l’ouvrage aborde et développe diverses perspectives d’interprétation des « ridder- romans » (archéologie textuelle, emprunts, questions d’origi- nalité ou d’autonomie, problèmes de réception primaire ou secondaire, rôle de la cour comtale de Flandre, etc.). On retiendra particulièrement ici les références à Karel ende Ele- gast, Boudewijn van Seborch, Fierabras, Florigout, Garijn van Montglavien, Hueve van Hamtone, Ogier van Denemarken, Renout van Montalbaen, Roman der Lorreinen ...] 42. MOISAN, André : L’exploitation de l’épopée par la « Chroni- que du Pseudo-Turpin », dans M.A. 95, 1989, pp. 195-224. [Cet article inventorie les matériaux épiques utilisés par l’auteur de la Chronique du Pseudo-Turpin et examine l’art « ou plutôt l’habileté avec laquelle l’auteur a élaboré sa propre construction ». Cet auteur mêle l’écho de faits récents ou contemporains, avec des emprunts bibliques (par

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ex. prises de Pampelune et de Luiserne et chute de Jéricho, Josué VI, 11-21), la connaissance d’un terrain connu (par ex. en Charente, sites de Taillebourg et de Saintes), la matière empruntée à l’épopée (chanson d’, tradition rolan- dienne, version ancienne de la Chevalerie Ogier, une Entrée d'Espagne, Mainet, une version des Saisnes), le trajet de deux routes du Guide de Saint-Jacques (Via Turonensis, Via Aegidiana). L’article caractérise enfin la Chronique dans la complexité de la mentalité contemporaine, imbrication de sacré et de profane.] 43. PARISSE, Michel : Église, noblesse et chevalerie. La chevalerie mode d’emploi, dans M.A., 95, 1989, pp. 329-333. [Il s’agit en fait d’un article bibliographique rendant compte d’un recueil consacré au concept de chevalerie du XIe au XVIe siècle en Angleterre, en France et en Allemagne dans un souci d’interdisciplinarité : AA.VV. HARPER, Chris- topher et HARVEY, Ruth, The ideals and practice of medieval knighthood, Papers from the first and second Strawberry Hill conferences, Woodbridge, The Boydell Press, 1986, XIII- 178 pages.]

COMPTES RENDUS

44. AA.VV. BENDER, Karl-Heinz avec la collaboration de KLE- BER, Hermann (éds) : Les épopées de la Croisade. Premier colloque international (Trèves, 6-11 août 1984), Stuttgart, Franz Steiner Verlag, 1987 (Z.F.S.L., Beihefte, Neue Folge, 11). C.R. par C.A. Van Coolput, dans Let. rom., 43, 1989, pp. 109-111. 45. AA.VV. NYBERG, T. (éd.) : History and Heroic Tale. A sym- posium. Proceeding of the eight International Symposium organized by the Center for the Study of Vernacular Lite- rature in the Middle Ages, Odense, Odense University Press, 1985, 241 pages. C.R. de N. Henrard, dans M.A., 95, 1989, pp. 168-169. — N. Voorwinden, dans Leuvense Bijdragen, 76, 1988, pp. 501-503.

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46. AA.VV., SUARD, François et BURIDANT, Claude (éds) : Richesse du proverbe, Lille, Université de Lille III, 1984 (Bien dire et bien aprandre, 3), XIII-162 et 275 pages. C.R. de Cl. Thiry, dans M.A., 95, 1989, pp. 370-371.

47. ASHBY-BEACH, Genette : The « Song of Roland ». A Genera- tive Study of the Formulaic Language in the Single Com- bat, Amsterdam, Rodopi, 1985, 190 pages. C.R. de Ed. A. Heinemann, dans M.A., 95, 1989, pp. 350- 351.

48. BABCOCK, Robert : Sigebert de Gembloux and the « Waltha- rius », dans Mittellateinisches Jahrbuch, 21, 1986, pp. 101 - 105. C.R. de R. Beyers, dans Scriptorium, 42, 1988, p. 144*. 49. BRAEKMAN, W.L. (éd.) : Een schone ende wonderlijcke Histo- rie van Rijckaert zonder Vreese. Een te Antwerpen gedrukt volksboek van 1619, bezorgd en ingeleid door W.L.B., Brugge, M. van de Wiele, 1986. C.R. de W. Waterschoot, dans Spiegel der Letteren, 30, 1988, pp. 96-99.

50. BUMKE, J. : Höfische Kultur. Literatur und Gesellschaft im hohen Mittelalter, München, Deutscher Taschenbuch Ver- lag, 1986, 861 pages en 2 volumes. C.R. de J. Caries, dans M.A. 94, 1988, pp. 496-498.

51. BUSCHINGER, Danielle (éd.) : Wigamur. Édité avec introduc- tion et index par D.B., Göppingen, Kümmerle Verlag, 1987 (Göppinger Arbeiten zur Germanistik, 320), 141 pages. C.R. de A. Classen, dans Leuvense Bijdragen, 77, 1989, pp. 470-471.

52. DANIEL, Norman : Heroes and Saracens. An Interpretation of the Chansons de Geste, Edinburgh, Edinburgh Univer- sity Press, 1984, 349 pages. C.R. de J. Fiori, dans M.A., 95, 1989, pp. 158-160.

— 49 —

e 53. FLORI, Jean : L’essor de la chevalerie, XI-XII siècles, Genève, Droz, 1986 (Travaux d’histoire éthico-politique, 46), VIII-404 pages. C.R. de B. M. Tock, dans R.H.E., 84, 1989, pp. 127-128.

54. HAYMES, Edward : « Ortnit » und « Wolfdietrich ». Abbildun- gen zur handschriftlichen Ueberlieferung spätmittelalterli- cher Heldenepik, Göppingen, Kümmerle, 1984 (Litterae, 86). C.R. de W. Neuhauser, dans Scriptorium, 42, 1988, pp. 61*-62*. 55. HELM, Dagmar (éd.) : « Karl und Galie ». « Karlmeinet », Teil I. Abdruck des Handschrift A (2290) der Hessischen Landes- und Hochschulbibliothek Darmstadt und der 8 Fragmente. Herausgegeben und erläutert von D.H., Ber- lin, Akademie-Verlag, 1986 (Deutsche Texte des Mittelal- ters, 74), VIII-543 pages. C.R. de G. Zandt, dans Leuvense Bijdragen, 77, 1988, pp. 57-61.

56. IWEMA, K. : De Middelnederlandse fragmenten van « Loyhier en Malaert ». Een bronnenuitgave, dans Leuvense Bijdra- gen, 75, 1986, pp. 433-494. C.R. de J. Reynaert, dans Scriptorium, 42, 1988, p. 193*. 57. KNAPP, Fritz-Peter : « Chevalier errant » und « fin amor ». Das Ritterideal des 13. Jahrhunderts im Nordfrankreich und im deutschsprachigen Südosten. Studien zum « Lance- lot en prose », zum « Moritz von Crâun », zur « Krone » Heinrichs von dem Türlin, zu Werken des Strickers und zum « Frauendienst » Ulrichs von Lichtenstein, Passau, Passiva Universitätsverlag, 1986 (Schriften der Universität Passau. Reihe Geisteswissenschaften, 8), 108 pages. C.R. de Fr. Willaert, dans Leuvense Bijdragen, 77, 1988, pp. 75-76.

58. KRÜGER, Rüdiger : Studien zur Rezeption des sogenannten Jüngeren Titurel, Stuttgart, Barbara Fay und Verlags- buchhandlung, Stuttgart (Helfant Studien, 1), 248 pages. C.R. de A. Classen, dans Leuvense Bijdragen, 77, 1988, pp. 66-67.

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59. ROSELLINI, Aldo (éd.) : La « Geste francor » di Venezia. Edi- zione integrale del Codice XIII del Fondo francese della Marciana. Introduzione, note, glossario, indice dei nomi a cura di A.R., Brescia, 1986 (Pubblicazioni del Centro di Linguistica dell'Università Cattolica, Saggi e Monografie, 6), 850 pages. C.R. de L. Bartolucci-Chiecchi, dans Scriptorium, 42, 1988, pp. 181*-182*.

60. ROUSSEL, Claude : Tradition épique et innovation romanes- que : remarques sur deux versions de la « Chevalerie Vivien », dans Let. rom., 37, 1983, pp. 3-30. C.R. de E. Van Balberghe, dans Scriptorium, 42, 1988, p. 229*.

61. RYCHNER, Jean : Du «Saint Alexis» à François Villon. Études de littérature médiévale, Genève, Droz, 1985 (P.R.F., 169), VI-394 pages. C.R. de J. Dufournet, dans M.A., 95, 1989, pp. 336-338. 62. SCHNELL, Rüdiger : Causa amoris. Liebeskonzeption und Lie- besdarstellung in der mittelalterlichen Literatur, Bern, München, Francke Verlag, 1985, 583 pages. C.R. de Fr. Willaert, dans Leuvense Bijdragen, 77, 1988, pp. 70-74.

63. TAEGER, Burkhard (éd.) : Der « Heliand ». Ausgewählte Abbildungen zur Überlieferung. Herausgegeben von B.T. mit einem Beitrag zür Fundgeschichte des Straubinger Fragments von Alfons HUBER. Göppingen, Kümmerle, 1985 (Litterae, 103), XXV-34 pages. C.R. de Chr. Peeters, dans Scriptorium, 42, 1988, p. 62*.

64. VAN EMDEN, Wolfgang (éd.) : « Vivien de Monbranc ». Chanson de geste du XIIIe siècle, Genève, Droz, 1987 (T.L.F., 344), 134 pages. C.R. de P. Cockshaw, dans Scriptorium, 42, 1988, pp. 132*-133*. — J.P. Martin, dans Let. rom., 43, 1989, pp. 213-215. — H.R. Runte, dans R.B.P.H., 64, 1988, pp. 685-686.

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65. VAN OOSTROM, F.P. : Het woord van eer. Literatuur aan het Hollandse hof omstreeks 1400, Amsterdam, Meulenhoff, 1987, 374 pages. C.R. de J. Reynaert, dans Spiegel der Letteren 30, 1988, pp. 297-304. 66. VIEILLARD, Françoise et MONFRIN, Jacques : Manuel biblio- graphique de la littérature française du Moyen Âge de Robert Bossuat. Troisième supplément (1960-1980). Tome Ier : Les origines, les légendes épiques, le roman courtois, Paris, C.N.R.S., 1986, 394 pages. C.R. de M. Brix, dans Let. rom., 42, 1988, p. 267.

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ESPAGNE (*)

BIBLIOGRAPHIES

67. Boletín Bibliográfico de la Asociación Hispánica de Litera- tura Medieval. Fasc. 2, 1988. Coordinación y edición a cargo de V. BELTRÁN. Barcelona, PPU, 1989. [El presente fascículo està formado por la bibliografía de la Literatura Catalana (a cargo de L. BADIA y colabora- dores) y de la Literatura Española (a cargo de A. DEYER- MOND, G. ORDUNA, V. BERTOLUCCI-PIZZORUSSO y Vicente BELTRÁN y colaboradores). Se incluyen al final del volumen un censo de Tesis en elaboración y de Tesis de Doctorado. La bibliografía está ampliamente comentada.]

TEXTES, ÉDITIONS, MANUSCRITS, TRADUCTIONS

68. Cantar de Mío Cid. Texto de R. MENÉNDEZ PIDAL. Ver- siones modernas de C. J. CELA, A. REYES y P. SALINAS. Al cuidado de B. MORROS. Barcelona, Círculo de Lectores (Biblioteca de Plata de los Clásicos Españoles), 1988. [La introducción incluye artículos de varios autores : « Poesía e Historia del Cantar del Cid », de F. Rico ; « Noti- cia del Cantar de Mío Cid », de R. Menéndez Pidal (tomado de En torno al « Poema del Cid », 1963), texto al que B. Morros ha añadido una visión de conjunto de la obra ; « Nota sobre el texto y Guía bibliográfica », extremada- mente breves, del mismo B. Morros. El Cantar primero (Destierro) se presenta en la versión de C.J. Cela ; el Cantar segundo (Bodas), en la de A. Reyes ; y el Cantar tercero,

* Bibliographie établie par C. Alvar et Paloma Gracia.

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según la versión de P. Salinas. El libro se cierra con un índice de personajes y lugares y con un par de mapas, toma- dos de la edición de I. Michael, Madrid, 1976. Como curio- sidad, se puede indicar que se incluyen cuatro páginas que reproducen fotográficamente dos folios del manuscrito, y otras cuatro con xilografías de la Crónica del Campeador, según la edición de Sevilla de 1525.] 69. Poema de Fernán González. Edición facsímil del manuscrito depositado en el Monasterio de El Escorial, Burgos, Excmo. Ayuntamiento de Burgos, 1989. [La introducción comienza con una breve alocución de J. Ma Peña San Martín, alcalde de Burgos. El resto del extenso estudio inicial lo ocupan artículos de J. Fradejas Lebrero « Estudio Literario : significado e intención del PFG », G. Martínez Díez « Estudio Histórico : Fernán Gon- zález : Perfil histórico », de C. Hernández Alonso « Estudio Lingüístico : Introducción a la lengua del Poema» y de J. M. Ruiz Asencio « Estudio Paleográfico : Estudio paleo- gráfico del códice del Poema ». La reproducción facsímil del manuscrito es cuidadosa y de calidad. A continuación se incluye la transcripción y versión al español moderno y un glosario, aunque no se indica quién ha sido el autor de estas últimas partes. El libro se adorna con reproducciones de un mural de J. Vela Zanetti que representa la historia del héroe castellano.]

ÉTUDES CRITIQUES

70. AGUIRRE, José Luis : Los numéros en el « Poema de Mío Cid », en Boletín de la Sociedad Castellonense de Cultura, 66, 1989, pp. 277-285. [El A. documenta la repetición del 3, del 100 y del 200, y la ausencia del 8, del 40, 70, 80 y 90.] 71. CLARA TIBAU, José, Los cantares de gesta en la Marca His- pánica. El « Fragmento de la Haya », en Epos, 5, 1989, pp. 487-492. [El A. pone de relieve la importancia del Fragmento de la Haya para explicar el conocimiento de algunos personajes

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épicos hispánicos en Francia y de la épica francesa en la Marca Hispánica y en la Rioja.] er 72. DELPECH, François : La naissance de Jacques I d’Aragon : histoire, légende, mythe et rituels, dans La Légende, Madrid, Casa de Velázquez, Editorial Universidad Com- plutense, 1989, pp. 69-101. [Sobre las circunstancias de la concepción de Jaume I y su nacimiento según el Llibre del feits del mismo rey, el Llibre del rei en Pere de Bernat Desclot y la Crónica de Ramon Muntaner. El A. acepta el principio de la reconstrucción de versos épicos a partir de los textos en prosa, pero cree que el aspecto maravilloso y legendario de este acontecimiento histórico trascendental debe derivarse de un pasado remoto, folklórico, mítico y ritual pre- o extraindoeuropeo.]

73. FLETCHER, Richard : El Cid. (Trad. de Javier SÁNCHEZ GAR- CÌA-GUTIÉRREZ), Madrid, Nerea, 1989. [Versión al español de The Quest for El Cid, Londres, 1989.]

74. HESS, Steven : La « Crónica popular del Cid » en la època del Descubrimiento, en Literatura Hispánica, Reyes Católicos y Descubrimiento (Actas del Congreso Internacional sobre Literatura Hispánica en la época de los Reyes Católicos y el Descubrimiento. Dirección : M. CRIADO DE VAL), Barcelona, PPU, 1989, pp. 159-163. [La Crónica popular del Cid, de Diego de Valera, que tuvo más de veinte ediciones a lo largo del siglo XVI, presenta al Cid como héroe de una ficción caballeresca ; conserva amplificados y frecuentemente trastornados, los episodios históricos del Cantar del Cerco de Zamora y del Cantar de Mío Cid, y subraya el triunfo de la fe cristiana : bien pudo servir de modelo a los soldados que fueron al Nuevo Mundo.]

75. MONTANER FRUTOS, Alberto : Política, Historia y Drama en el « Cerco de Zamora ». La « Comedia segunda de las Mocedades del Cid » de Guillén de Castro, Zaragoza, Uni- versidad, 1989.

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[Análisis de Las Hazañas del Cid o Comedia segunda de las Mocedades del Cid como adaptación de un argumento de origen medieval, y no como una simple suma de romances.] 76. MURO, Miguel Ángel : El cultismo y el neologismo de origen clásico en los glosarios del « Poema de Fernán González », en Berceo, 112-113, 1987, pp. 7-21. [El A. reconoce un elevado número de cultismos en consonancia con el carácter culto del mester de clerecía. La vuelta al latín como lengua de prestigio es clara en los glosa- rios.] a 77. MUSSONS, Ana M : Personajes de la épica francesa en la lite- ratura castellana medieval, en F. LAFARGA (ed.), Imágenes de Francia en las Letras Hispánicas, Barcelona, PPU, 1989, pp. 107-113. [Revisión de la presencia de héroes épicos franceses en el Romancero viejo y en textos cultos, de origen francés casi siempre; a la A. le interesa especialmente el romance del Marqués de Mantua en el que aparecen Ogier li Danois y Baudoin.]

78. RICHTHOFEN, Erich von : La metamorfosis de la épica medie- val, Madrid, Fundación Universitaria Española, 1989. [Colección de artículos — en su mayor parte inéditos — organizados en torno a dos núcleos esenciales : las rela- ciones de la epopeya española y la épica occidental, y la per- vivencia de algunos mitos clásico-medievales. El concepto de « épica » está tomado con el sentido más amplio posible. En todo momento destaca la importancia del sustrato latino, que sirve de lazo de unión entre las distintas manifes- taciones épicas del occidente europeo. El estudio tropezó con el fragmentarismo de la épica, especialmente destacado en el caso de España, donde las tendencias a la metamorfo- sis (cantar de gesta, prosificaciones, romances, etc.) parecen más acusadas que en el resto, y quizás sea esa tendencia a la metamorfosis la que consiguió que la épica castellana per- viviera durante más tiempo.]

79. SÁINZ MORENO, Javier : Jerónimo Visqué de Perigord, autor del « Poema de Mío Cid», Madrid, 1989.

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[Ensayo, sin notas, bibliografía ni aportación documen- tal.] 80. VALLCORBA, Jaume : Lectura de la « Chanson de Roland », Presentación de Martín de RIQUER, Barcelona, Sirmio, 1989. [El A. interpreta el episodio de Roncesvalles como un enfrentamiento entre el Bien y el Mal, apoyado estilística- mente en recursos retóricos y simbólicos. El ensayo se divide en diez capítulos dedicados a comentar otros tantos pasajes o aspectos de la Chanson : los siete años que estuvo Carlo- magno en España se refuerzan simbólicamente por los siete días que dura la acción narrada en el cantar de gesta ; la avanzada edad de Carlos halla su contrapunto en la edad de Baligán ; la maldad de los sarracenos queda subrayada por la forma de sus propios nombres ; la hueste sarracena se muestra como imagen especular de la cristiana ; la lucha que enfrenta a ambos ejércitos es la de los enemigos de Dios contra los defensores de la fe cristiana ; así, la figura de Rol- dán representa la más clara imagen de la defensa del Bien y, por eso, no permite treguas ni acepta promesas. La muerte de Roldán — justo en la cuarta jornada del relato — será el sacrificio necesario para que se consume el paralelismo de la Pasión de Cristo con la del soldado franco, y Ganelón, como Judas, será el traidor. La muerte de Roldán, además redime a los suyos. El combate final de Terrín y Pinabel corrobora el triunfo definitivo del Bien.] 81. VERMEYLEN, Alfonso : ¿Hay versos faltantes al principio del « Cantar de Mío Cid » ?, dans Studia hispánica medieva- lia : Actas de las jornadas de literatura española medieval, agosto 20-22, 1987, Universidad católica Argentina, eds L. Teresa VALDIVIESO y Jorge H. VALDIVIESO, Buenos Aires, Ergon, 1987-1988, pp. 133-137. [El principio del manuscrito implica la existencia de un trozo inicial perdido.]

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ÉTATS-UNIS — CANADA

TEXTES, ÉDITIONS, MANUSCRITS, TRADUCTIONS

82. EMPLAINCOURT, Edmond A. (éd.) : The Old French Crusade Cycle, Vol. IX : La « Geste du Chevalier au Cygne », Tus- caloosa and London, The University of Alabama Press, 1989. [Édition critique du codex de 125 feuillets conservé dans le fonds de Thott à la Bibliothèque Royale de Copenhague sous la cote 416. La Geste du Chevalier au Cygne est une tra- duction en moyen français de textes plus anciens faite par Berthault de Villebresme à la demande de Marie de Clèves et achevée entre 1465 et 1473. Dans son introduction l’édi- teur fournit une étude du manuscrit, une notice sur Ber- thault de Villebresme, une analyse du texte, des renseigne- ments sur ses sources et une étude de la langue. Le texte consiste en une version en prose de La Naissance du Cheva- lier au Cygne, du Chevalier au Cygne, de La Fin d’Elias, et du préambule des Enfances Godefroi.] 83. MORALES, Italo H. (éd.) : La Persistencia de la tradición carolingia en Guatemala y Centroamérica : Un Estudio del baile de Carlomagno y los doce pares de Francia, Guate- mala, Instituto Indigenista Nacional, Ministerio de Cultura y Deportes, 1988. [Édition de trois versions du baile-drama de Carlo Magno y los doce pares de Francia. Dans son étude introductive, l’éditeur discute le caractère du baile-drama et retrace l’arri- vée de la geste du roi en Amérique Centrale par l’intermé- diaire d’une version espagnole, La Historia de Carlo Magno y los doce pares de Francia publiée par Nicolás de Piamonte à Séville en 1528. Il décrit aussi les dix manuscrits connus, dont huit se trouvent au Guatemala et les autres respective-

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ment au San Salvador et au Nicaragua. Les trois textes donnés par l’éditeur comme représentatifs de la tradition sont présentés dans leur forme intégrale et sans aucune intervention critique. Il s’agit de trois versions différentes, dont deux viennent de San Bernardino et la troisième de Ciudad Vieja.] 84. RABY, Michel Jean (éd.) : Prolégomènes à l’édition critique de « Huon de Bordeaux » en prose du XVe siècle, Thèse, The University of Iowa, 1988, 356 pages. [D.A.I., DA8815125, vol. 49, n° 8, 1989, pp. 2213A- 2214A.]

ÉTUDES CRITIQUES

85. ARTHUR, ROSS G. : The Baligant Episode in the « Chanson de Roland » and the « Historia » of Peter Tudebode, dans Oli- fant, 13, 1988, pp. 177-180. [Comparaison de l’articulation narrative qui fait la liaison entre la bataille de Roncevaux et l’arrivée subite de l’armée de Baligant dans la Chanson de Roland avec celle qui unit la bataille d’Antioche à l’intervention inattendue de l’armée de Kerboga dans l'Historia de hierosolymitano itinere de Tudebode. La nouvelle menace est expliquée dans les deux cas par des lettres envoyées plus tôt, mais dont il n’est fait mention que plus tard dans le récit pour assurer la transi- tion d’une matière à l’autre. Ce mécanisme, qui sert à réunir deux épisodes ou matières narratives, mais non deux textes indépendants, fait partie des conventions littéraires médié- vales. Ainsi son usage dans la Chanson de Roland d’Oxford, quoique considéré comme peu satisfaisant par la critique moderne, ne suggère pas que l’épisode dit de Baligant soit un texte indépendant.] 86. BENITO-VESSELS, María del Carmen : La historiografía medieval como género literario : Técnicas narrativas de la « Crónica abreviada », Thèse, University of California, Santa Barbara, 1988. [D.A.I. DA8904120, vol. 49, n° 11, 1989, p. 3357-A. Étude littéraire de la Crónica abreviada de Don Juan

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Manuel. Le deuxième chapitre est consacré à une analyse des éléments épiques et folkloriques.] 87. BRASSEUR, Annette : La part de Jehan Bodel dans la « Chan- son des Saisnes » ou quatre rédactions en quête d’auteur, dans Olifant, 13, 1988, pp. 83-95. [Sommaire de l’étude et de l’édition de la Chanson des Saisnes préparées par l'A. comme thèse et qui paraîtront ultérieurement chez Droz.] 88. BROOK, Leslie C. : The Concluding Laisses of the Post- Oxford « Roland » Manuscripts, dans Olifant, 14, 1989, pp. 19-29. [Tandis que dans la version d’Oxford les deux dernières laisses de la Chanson de Roland dépeignent un Charlemagne las, mais appelé une fois de plus et à contrecœur à la défense de la chrétienté, les versions tardives sont plus ou moins d’accord en ce qu’elles ne se concentrent que sur la mort de Ganelon. Dans ces versions Charlemagne, une fois satisfait de sa vengeance, renvoie ses barons sans devoir ensuite les relancer contre les païens. Il n’y a donc aucune amorce cyclique.] 89. BURT, John R. : A Note on the Honor Theme in the « Cantar de Roncesvalles », dans Rom. N., 29, 1989, pp. 199-202. [On a peu étudié le texte fragmentaire de Roncesvalles pour le replacer dans la tradition littéraire espagnole. C’est une étude dont il est digne, car il nous fournit un traitement séminal du thème de l’honneur. Charlemagne en présence de Roland mort et sans Durandarte s’arrache la barbe et raconte l’histoire de l’épée célèbre, que Charlemagne lui- même avait gagnée sur Braymante et puis donnée à son neveu. Et la perte de la barbe et la perte de l’épée sont des actions ou des événements symbolisant la perte de l’honneur qui se retrouvent développés plus longuement dans le Poema de Mío Cid.] 90. BURT, John R. : Why did the Cid Bite the Grass at Alfonso’s Feet (line 2022) ?, dans Rom. N., 28, 1988, pp. 211-216. [L’A. propose que l’humilité exagérée du Cid était un acte calculé pour flatter la vanité d’Alphonse. Il discute aussi un second élément associé à cet acte, c’est-à-dire le désir du Cid

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de reconnaître le roi comme son natural señor. L’expression situe le Cid et le roi dans l’ordre social selon une hiérarchie naturelle, et réintègre le Cid dans cet ordre après son exil.] 91. CAMPBELL, Kimberlee A. : Beware the Biting Child : Chil- dhood Recaptured in the Medieval Legend of « Doon and Olive», dans Olifant, 13, 1988, pp. 165-175. [C’est une idée reçue que l’enfant en tant qu’enfant n’existe pas dans la littérature médiévale et qu’il n’y appa- raît que sous des formes tout à fait conventionnelles, le puer senex par exemple. Il y a pourtant des exceptions à la règle et des enfants conçus littérairement et dépeints comme des enfants peuvent être trouvés ici et là dans les chansons de geste. Cet article en discute trois : Landri, Malingres et Sal- madrine de la légende de Doon et Olive.]

92. CAMPBELL, Kimberlee A. : The Protean Text : A Study of Versions of the Old French Legend of « Doon and Olive », New York, Garland, 1988. 93. CLAVERO, Dolores : Génesis y evolución de los temas épicos nacionales del romancero viejo, Thèse, The University of British Columbia, 1988. [D.A.I., vol. 49, n° 5, 1989, p. 1160A.] 94. Cook, Robert F. : « Baudouin de Sebourc » : Un poème édi- fiant, dans Olifant, 14, 1989, pp. 115-135. [Analyse structurale de la longue chanson tardive de Bau- douin de Sebourc qui démontre l’évolution morale du héros, futur roi de Jérusalem.] 95. DUGGAN, Joseph J. : Performance and Transmission, Aural and Ocular Reception in the Twelfth- and Thirteenth-Cen- tury Vernacular Literature of France, dans R. Phil., 43, 1989, pp. 49-58. [Les preuves récoltées pendant les trente dernières années suggèrent que la « pragmatique textuelle », à savoir l’in- fluence relative de l’improvisation mnémonique et de l’exemple textuel sur la présentation d’une œuvre, est beau- coup plus complexe que l’on ne l’avait cru. L’A. propose un continuum pragmatique qui s’étendrait de l’improvisation orale à gauche jusqu’à la présentation vocale à droite ; il ne

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traite pas de la lecture. Il place les chansons de geste compo- sées jusqu’au milieu du XIIIe siècle vers le centre de ce conti- nuum, suivies vers la droite par les légendes hagiographi- ques, la poésie lyrique et les romans.] 96. ENDERS, Jody : The Logic of the Debates in the « Chanson de Roland », dans Olifant, 14, 1989, pp. 83-100. [Analyse du raisonnement de Roland et d’Olivier dans la Chanson de Roland d’Oxford du point de vue de la logique et dans le contexte de la tradition médiévale du débat (dispu- tatio). Olivier, qui observe la situation particulière dans laquelle se trouve l’arrière-garde, raisonne d’une façon empirique. Quant à Roland, qui reconnaît les principes généraux déterminant son identité sociale et sa fonction militaire, il raisonne d’une manière déductive. Les deux arguments, qui se complètent sans vraiment s’opposer, for- ment une symétrie rhétorique où le raisonnement de Roland est supérieur ; seuls les arguments déductifs mènent à des conclusions nécessaires. Voir dans les conclusions de Roland l’effet de son orgueil, c’est commettre une faute de logique, l'argumentum ad hominem.] 97. FLEISCHMAN, Suzanne : A Linguistic Perspective on the « Laisses Similaires » : Orality and the Pragmatics of Nar- rative Discourse, dans R. Phil., 43, 1989, pp. 70-89. [La linguistique, qui s’intéresse de plus en plus aux pro- cédés de discours, a reconnu que les renseignements princi- paux ont une tendance à être exprimés par des propositions indépendantes ; les renseignements secondaires, par des pro- positions subordonnées. La syntaxe paratactique des chan- sons de geste rend ce procédé impossible. Ce sont les laisses similaires qui le remplacent.] 98. GUIDOT, Bernard : Continuité et rupture : l’univers épique de « Garin le Lorrain » et « Gerbert », dans Olifant, 13, 1988, pp. 123-140. [Dans tous les manuscrits qui conservent les chansons de geste Garin le Lorrain et Gerbert, celles-ci se suivent sans séparation et sont soudées, pour ainsi dire, au point de sug- gérer une unité cyclique intentionnelle. Cette étude décèle pourtant des différences de manière ou de tonalité narrative marquées entre les deux œuvres. L’univers épique du

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XIIe siècle aux contrastes manichéens simples et clairs devient rocambolesque et plus menaçant dans la chanson de Gerbert. La démesure primitive des héros épiques y devient entêtement, cruauté, profond mépris de l’Autre. L’atmo- sphère épique traditionnelle y revêt une sombre tonalité fon- dée sur l’invraisemblance narrative et l’incohérence psycho- logique. La chanson de Gerbert se signale enfin par le souci de peindre en détail une réalité plus diversifiée où le fabu- leux est étroitement imbriqué dans le vraisemblable, et par un vrai penchant pour le macabre.] 99. JONES, Catherine M. : « Raoul de Cambrai » : The Loherain Version, dans Olifant, 14, 1989, pp. 3-18. [Au XIIIe siècle on voit se multiplier des chansons de geste dont la matière narrative est en grande partie détermi- née par de plus vieilles légendes. Cet article examine les pro- cédés par lesquels la matière de Raoul de Cambrai a été incorporée dans la Venjance Fromondin, une version de la dernière branche de la geste des Loherains. L’incorporation de Raoul de Cambrai dans la nouvelle composition était facilitée par une similarité thématique entre celui-ci et la geste des Loherains et aussi par le lien de parenté déjà ima- giné entre Raoul de Cambrai et Garin le Loherain. Quant aux moyens d’adaptation d’une légende à l’autre, l’A. en reconnaît quatre : la substitution, la réduction, l’inversion et la subordination des données préexistantes.] 100. Koss, Ronald G. : « Raoul de Cambrai » and Inheritance Disputes in Feudal Society, dans Olifant, 13, 1988, pp. 97- 110. [Sans aborder les problèmes textuels posés par Raoul de Cambrai, cet article traite le fond socio-historique de l’épo- pée, surtout la loi féodale qui a permis au roi de priver l’en- fant Raoul du fief de son père.] 101. MADDOX, Donald : The « Archaeology » of Medieval Epic, dans Olifant, 14, 1989, pp. 101-114. [Discussion détaillée de la thèse indo-européenne et de son application aux chansons de geste avancée par J. H. Grisward, Archéologie de l’épopée médiévale : Struc- tures trifonctionnelles et mythes indo-européens dans le cycle des Narbonnais, Paris, 1981.]

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102. MICKEL, Emanuel J. : Ganelon After Oxford, dans Olifant, 13, 1988, pp. 73-82. [Discute le portrait du Ganelon simplement trompeur et traître offert par les versions tardives de la Chanson de Roland, en particulier celle de Châteauroux, pour étudier ensuite le Ganelon plus complexe et même tragique de la version d’Oxford.]

103. PICHERIT, Jean-Louis : Le Motif du tournoi dont le prix est la main d’une riche et noble héritière, dans Romance Quar- terly, 36, 1989, pp. 141-152. [Le motif du tournoi dont le prix est une riche héritière a été probablement introduit dans la littérature médiévale française par Chrétien de Troyes dans Le Chevalier de la Charrette. Cet article suit son évolution dans Richars li biaus, Gliglois, le Lancelot en prose, Lion de Bourges et Tris- tan de Nanteuil. Le motif dans sa forme essentielle ou « modèle de base » se trouve dans Richars li biaus. Il devient plus complexe dans Gliglois. Le Lancelot en prose, qui a influencé les chansons d’aventures des siècles suivants, y ajoute le surnaturel. Les traitements variés s’expliquent par la conception que l’auteur se fait des protagonistes. Au XIIIe siècle le chevalier sert une cause plus élevée, tandis qu’au XIVe siècle il n’est qu’un aventurier dont la fonction est de permettre à l’auteur une invention plus exotique et plus inattendue. C’est donc un motif dont la structure est suffisamment souple pour qu’il ait été considérablement adapté au ton général de chaque œuvre.]

104. QUINT, David : Epic and Empire, dans C.L., 41, 1989, pp. 1- 32. [Discussion de Camões.]

105. RICHTHOFEN, Erich VON : Anciens problèmes épiques et leurs solutions partielles (Quelques indications), dans Olifant, 14, 1989, pp. 31-60. [Cet article ramène l’attention des critiques principale- ment au problème de la partie historique de toute œuvre lit- téraire et au besoin qu’a le critique de l’apprécier. C’est un problème qui se répète quant à la partie poétique de toute œuvre historique. Il n’y a pas de fiction totale, ni d’historio-

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graphie totalement objective. Pour l'A. la question est de savoir reconnaître l’emphase relative : dans la Chanson d’Antioche, par exemple, elle se porterait plus sur l’aspect historique que sur l’aspect poétique, dans la Chanson de Roland et le Cantar de Mío Cid sur l’aspect poétique plutôt que sur l’aspect historique. Enfin, c’est le public qui, en co- auteur invisible, exerce une influence indirecte sur le poète et qui contrôle par sa connaissance de l’histoire les événe- ments incorporés dans l’œuvre littéraire.] 106. ROSSI-ROSS, Elena : Style and Pathos in the Spanish Epic « Planctus » : an Aesthetic Critique of « Roncesvalles », dans Revista Canadiense de Estudios Hispánicos, 12, 1988, pp. 429-445. [Le peu de lignes qui nous restent du Roncesvalles méri- tent notre attention en raison de leur valeur poétique. On y trouve en effet le premier planctus de la littérature médiévale espagnole. L’auteur de ce planctus touche son public par un langage à la fois pathétique et intuitif et lui fait partager la douleur de Charlemagne. L’article se termine par une réim- pression du texte suivant l’édition de 1917 de Menéndez Pidal.] 107. SCHAFFER, Martha E. : « Poema » or « Cantar de Mío Cid» : More on the Explicit, dans R. Phil., 43, 1989, pp. 113-153. [Analyse détaillée de l’interprétation avancée par Colin Smith de l’explicit du Poema de Mío Cid. L’A. conclut que l’érudit britannique n’a pas prouvé qu’une lecture littérale de l'explicit soit justifiée ou que Per Abbat soit l’auteur du poème.] 108. VAN EMDEN, Wolfgang : « Argumentum ex silentio » : An Aspect of Dramatic Technique in « La Chanson de Roland», dans R. Phil., 43, 1989, pp. 181-196. [Cet article consiste en un examen approfondi des motifs qui provoquent deux silences significatifs dans la Chanson de Roland : celui de Ganelon après le v. 245 et celui de Roland après le v. 1736. L’A. démontre que le silence de Ganelon résulte de la haine ancienne qu’il éprouve pour son neveu ; celui de Roland, de son orgueil. C’est donc le carac- tère des deux hommes qui détermine les événements racontés dans la chanson de geste.]

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109. WALTER, Philippe : Géographie et géopolitique dans la légende d’Hervis de Metz, dans Olifant, 13, 1988, pp. 141- 163. [La chanson de geste, comme presque toute œuvre litté- raire, fond constamment le réel et l’imaginaire. Dans cet article, l’auteur pénètre la fiction géopolitique de la chanson de Hervis de Metz et démontre la présence de plusieurs com- posantes représentatives de la réalité lorraine du XIIIe siècle : certains détails dans la description de Metz et de ses environs, le rôle important de la bourgeoisie et de l’argent, et la conception d’une Lotharingie indépendante du royaume de France et de l’Empire.]

COMPTES RENDUS

110. CHANTEUX, Henry : Recherches sur la « Chanson de Roland », Mémoires de l’Académie Nationale des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Caen, Nouvelle série 22, Caen, 1985, 188 pages. C.R. de Ed. A. Heinemann, dans Olifant, 13, 1988, pp. 188-197. 111. Conlon, Denis J. (éd.) : «Simon de Puille » : Chanson de geste, Frankfurt-am-Main, Bern und New York, Peter Lang, 1987 (Studien und Dokumente zur Geschichte der romanischen Literaturen, 17), 317 pages. C.R. de Ed. A. Heinemann, dans Spec., 64, 1989, pp. 401- 402.

112. FENIK, Bernard : Homer and the « Nibelungenlied » : Compa- rative Studies in Epic Style, Cambridge, Massachussetts, Harvard University Press, 1986, XVI-203 pages. C.R. de A. G. Martin, dans C.L., 41, 1989, pp. 286-288. 113. FOLEY, John Miles (éd.) : Comparative Research on Oral Traditions : A Memorial for Milman Parry, Columbus, OH, Slavica, 1987, 597 pages. C.R. de S. G. Armistead, dans Olifant, 14, 1989, pp. 137- 145.

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114. GEARY, John S. (éd.) : Historia del Conde Fernán González : A facsimile and paleographic edition with commentary and concordance, Madison, Hispanic Seminary of Medieval Studies, 1987, 255 pages. C.R. de S. D. Kirby, dans Journal of Hispanic Philology, 13, 1988, pp. 69-70.

115. GUIDOT, Bernard (trad.) et Jean LANHER (intr.) : « Garin le Lorrain » : Chanson de geste du XIIe siècle, Nancy, Presses Universitaires de Nancy et Editions Serpenoise, 1986. C.R. de B. D. Moorman, dans Olifant, 13, 1988, pp. 115- 118. 116. HAVELOCK, Eric A. : The Muse Learns to Write : Reflections on Orality and Literacy from Antiquity to the Present, New Haven and London, Yale University Press, 1986, IX- 144 pages. C.R. de E. L. Rivers, dans C.L., 41, 1989, pp. 102-104.

117. LÓPEZ ESTRADA, Francisco : Poesía medieval castellana. Estudio preliminar y edición, Madrid, Taurus, 1984. C.R. de R. M. Garrido, dans Revista Canadiense de Estu- dios Hispánicos, 12, 1988, p. 366.

118. MOISAN, André : Répertoire des noms propres de personnes et de lieux cités dans les chansons de geste françaises et les œuvres étrangères dérivées, Genève, Droz, 1986 (Publica- tions Romanes et Françaises, 173), 5 volumes. C.R. de L. S. Crist, dans Spec. 63, 1988, pp. 961-966. — M.-C. Struyf, dans Olifant, 14; 1989, pp. 150-151. 119. NIMIS, Stephen : Narrative Semiotics in the Epic Tradition : The Simile, Bloomington, Indiana University Press, 1988, 211 pages. C.R. de D. O’Brian, dans Journal of the Midwest Modern Language Association, 22, 1989, 2, pp. 33-36.

120. PELLEN, René : « Poema de Mío Cid» : Dictionnaire lemma- tisé des formes et des références, dans Annexes des Cahiers de Linguistique Hispanique Médiévale 1, Paris (Séminaire d’Etudes Médiévales Hispaniques de l’Université de Paris XIII), 1979.

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C.R. de N. J. Dyer, dans Olifant, 14, 1989, pp. 72-74.

121. PICHERIT, Jean-Louis G. (éd. et trad.) : The Journey of Char- lemagne to Jerusalem and Constantinople, Birmingham, Alabama, Summa Publications, Inc., 1984. C.R. de J. Beer, dans Romance Quarterly 41, 1988 pp. 469-471. — P. F. Dembowski, dans Olifant, 14, 1989 pp. 61- 72.

122. PLOUZEAU, May (éd.) : « Parise la Duchesse » ; Chanson de Geste du XIIIe siècle, Aix-en-Provence, Publications du CUERMA, Université de Provence, 1986 (Senefiance 17 et 18), vol. 1er : pp. 1-288, vol. 2 : pp. 289-647. C.R. de A. R. Hartman et D. L. Schrader, dans Olifant 13, 1988, pp. 181-188. — L. S. Crist, dans Spec., 64, 1989, pp. 481-483. 123. POIRION, Daniel : Résurgences : Mythe et littérature à l’âge du symbole (XIIe siècle), Paris, Presses Universitaires de France, 1986, 221 pages. C.R. de E. Birge Vitz, dans Spec., 64, 1989, pp. 183-187.

124. RIBARD, Jacques : Le Moyen Age : Littérature et symbo- lisme, Paris, Champion, 1984 (Collection Essais, 9), 169 pages. C.R. de P. Harris Stäblein, dans R. Phil. 43 1989 pp. 230-235.

125. SCHENCK, David P. : The Myth of Guillaume : Poetic Consciousness in the Guillaume d’Orange Cycle, Birmin- gham, Alabama, Summa Publications, 1988, 144 pages. C.R. de W. W. Kibler, dans South Atlantic Review 54 1989, pp. 106-107.

126. SCHMID-CADALBERT, Christian : Der Ortnit AW als Braut- werbungsdichtung : Ein Beitrag zum Verständnis mittel- hochdeutscher Schemaliteratur, Bern, Francke Verlag, 1985 (Bibliotheca Germanica, 28), 296 pages. C.R. de M. Dobozy, dans Olifant, 14, 1989, pp. 146-150. — 69 — 127. TROTTER, D. A. : Medieval French Literature and the Cru- sades (1100-1300), Genève, Droz, 1988 (Histoire des idées et critique littéraire, 256), 277 pages. C.R. de J. B. Williamson, dans Olifant, 14, 1989, pp. 75- 80. 128. VAN EMDEN, Wolfgang (éd.) : «Vivien de Monbranc » : Chanson de geste du XIIIe siècle, Genève, Droz, 1987 (Textes Littéraires Français, 344). C.R. de L. S. Crist, dans Spec., 64, 1989, pp. 229-231. — J.-L. G. Picherit, dans Olifant, 13, 1988, pp. 118- 120.

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FRANCE (*)

TEXTES, ÉDITIONS, MANUSCRITS, TRADUCTIONS

129. BRASSEUR, Annette (éd.) : Jean Bodel. La « Chanson des Saisne », édition critique établie par A.B., t. Ier, Texte ; t. II, Notes, Glossaire et Tables, Genève, Droz, 1989 (Textes littéraires français, 369), 1145 pages. [Des quatre manuscrits qui ont conservé la Chanson des Saisnes, seulement deux (Genève, Bodmer 40 et Turin LV 44) avaient été publiés tant bien que mal en 1839 et en 1906-1909. L’Éd. s’est livrée à un examen particulière- ment minutieux de l’ensemble des versions : outre les deux mss. susnommés, elle a étudié les deux mss. de Paris (Arse- nal 3142 et B.N. fr. 368). Elle a découvert l’existence d’une version courte et d’une rédaction longue. Elle estime que l’œuvre de Jean Bodel correspond aux 3307 premiers vers du ms. A (Arsenal 3142) et que trois continuateurs ont terminé l’œuvre. La présentation du texte est excellente. On nous donne sur les pages paires la version A avec les variantes de R (B.N. 368), sur les pages impaires la version longue de L (Bodmer) avec les variantes de T (Turin). L’italique est très judicieusement employé pour la fin qui manque dans A et qui est présentée dans le texte de R. Ce très important tra- vail, qui renouvelle complètement notre connaissance de cette chanson de geste, est pourvu d’un glossaire très riche et surtout de notes très abondantes et très savantes qui apportent des informations lexicographiques d’un grand intérêt et des élucidations essentielles pour la compréhension des réalités épiques. L’ouvrage reprend une thèse de docto-

(*) La bibliographie française a été établie par Dominique Boutet, Régine Col- liot, Gérard Gros, Bernard Guidot, Alain Labbé, Jean-Pierre Martin, Philippe Ménard, André Moisan, Jean-Claude Vallecalle.

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rat d’État, préparée sous la direction de M. Henri Roussel et soutenue à l’Université de Lille III le 3 juillet 1987. Pré- sentation dans P.M., 14, 1988, pp. 35-36.] Ph.M. 130. HUGEUX, Xavier : « Girbert de Metz», manuscrit de Lille. Étude et édition partielle, thèse de 3e cycle préparée sous la direction de M. R. Berger et soutenue à l’Université de Lille III le 13 novembre 1987. [Présentation dans P.M., 14, 1988, pp. 57-58.]

ÉTUDES CRITIQUES

131. AA.VV. : De l’étranger à l’étrange, ou la « conjointure » de la merveille. (En hommage à Marguerite Rossi et Paul Bancourt), Aix-en-Provence, Publications du CUERMA, Université de Provence, 1988 (Senefiance, 25), 497 pages. 132. AA.VV. : Le Nombre du temps, en hommage à Paul Zum- thor, Paris, Champion, 1988 (Nouvelle Bibliothèque du Moyen Âge, 12), 300 pages. 133. AA.VV. : Théories et Pratiques de l’écriture au Moyen Âge, dans Littérales, n° 4, Paris X-Nanterre, 1988. 134. ANDRIEUX, Nelly : Le Réseau lexical de « joie » dans le cycle de Guillaume d’Orange, thèse de doctorat d’État préparée sous la direction de M. Claude Régnier et de M. Robert Martin. [Présentation dans P.M., 14, 1988, pp. 27-29.] 135. AUBAILLY, Jean-Claude : Guillaume à Orange ou la quête de l’Autre-Monde, dans De l’étranger à l’étrange, ou la « conjointure » de la merveille, pp. 33-43. [Guillaume est un archétype du héros, un des deux types à travers lesquels les Indo-européens pensaient la fonction guerrière. L’étude reconstituera l’élaboration et la conquête du Soi par Guillaume, en se reportant aux principes de la psychanalyse de C.G. Jung et de M.-L. von Franz. Le com- portement archétypique est étudié à travers le Couronnement de Louis, le Charroi de Nîmes, la Prise d’Orange, la Chanson de Guillaume, le Moniage Guillaume. On passe de la figure

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mythique du géant, à celle du comte ou du baron ; dans la Prise d’Orange, il y a une quête de l’Anima, étape vers l’in- dividuation. Orable est la projection de l’Anima, Guielin celle du Logos, le palais d’Orange est le mandata, image de l’inconscient. Sous l’aventure épique se cache une structure mythique assez cohérente, illustration du fonctionnement inconscient de la psyché.] R.C.

136. BANCOURT, Paul : Le visage de l'Autre : étude sur le sens de la « Chanson d’Aspremont », dans De l'étranger à l’étrange, ou la « conjointure » de la merveille, pp. 45-56. [Ni le Roland ni aucune autre chanson ne donne autant d’importance au regard porté sur l’étranger, (le Franc regardé par le musulman). Il s’agit d’une quête de la vérité sur l’Autre, accompagnée d’une remise en question de ses propres croyances et préjugés. D’où l’importance du person- nage du jeune Naime et de son attitude en face du jeune Balan. Balan est le seul à se convertir dans une crise intellec- tuelle, sociale, familiale, religieuse. Le musulman découvre les mérites du Franc et l’attrait de la civilisation franque ; les musulmans finissent par estimer les Francs pour leurs qua- lités physiques et morales, leur genre de vie, pour la valeur de leur civilisation : Aspremont rassure les Francs sur eux- mêmes.] R.C.

137. BAROIN, Jeanne : Le fruit merveilleux d’Esclarmonde, dans De l’étranger à l’étrange, ou la « conjointure » de la mer- veille, pp. 57-70. [Dans la Chanson d’Esclarmonde, trois pommes merveil- leuses sont le centre de trois épisodes importants de l’action. Huon, déposé par un griffon sur l’île de Jovent, cueille sur un pommier merveilleux trois pommes qu’il donne successi- vement à l’émir de Bocident, à l’abbé de Cluny, et à l’empe- reur. A chacun le fruit rend jeunesse et santé. Le griffon qui l’a déposé à Jovent est un animal double, maléfique et béné- fique à la fois, tenant au bien et au mal. Jovent est une île merveilleuse, avec sa rivière où brillent des pierres pré- cieuses. Et l’arbre de Jovent rappelle l’arbre de la connais- sance du bien et du mal, lui aussi pommier. Non seulement la pomme est un puissant ressort dramatique, mais elle

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ouvre pour Huon une ère plus spirituelle : Huon, futur roi de Féerie, devient le champion de la chrétienté.] R.C. 138. BAUMGARTNER, Emmanuèle : Le temps des automates, dans Le Nombre du temps, en hommage à Paul Zumthor, pp. 15-21. [Parce que leur mouvement est indéfiniment répété, les automates que l'on rencontre dans les romans et dans quel- ques chansons de geste du XIIe et du XIIIe siècle ont pour effet de figer le temps, de reproduire «autant qu’on le désire, l’éclair fulgurant et toujours identique du présent », et le héros qui parvient à s’en rendre maître restaure donc « le cours normal du temps ».] J.C.V. 139. BAUMGARTNER, Emmanuèle : Moyen Âge, 1050-1486, pre- mier volume de l'Histoire de la Littérature française, sous la direction de Daniel COUTY, Paris, Bordas, 1988, 223 pages. [À partir d’un ensemble de repères essentiels (historiques, intellectuels, linguistiques ; conditions de production et de réception), les œuvres clefs, les genres, les « matières » et leur évolution sont présentés et définis avec précision, et les principaux problèmes soulevés par leur étude et leur inter- prétation clairement exposés. Présentation de la chanson de geste aux pp. 73-84.] J.P.M. 140. BERTHELOT, Anne : Figures et fonction de l écrivain au XIIIe siècle, thèse de doctorat d’État préparée sous la direction de M. Daniel Poirion et soutenue à l'Université de Paris IV le 21 décembre 1987. [Présentation dans P.M., 14, 1988, pp. 31-33.] 141. BOUTET, Dominique : Intertextualité et écriture épique : autour de « Jehan de Lanson », dans Théories et Pratiques de l’écriture au Moyen-Âge, pp. 75-86. [Distingue l’écriture stéréotypée, qui reprend des motifs, et l’intertextualité, faite d’allusions précises à d’autres œuvres : « l’auteur de Jehan de Lanson possédait parfaite- ment un certain nombre de chansons de geste, qu’il traitait comme un matériau toujours disponible », et renouvelait le genre en combinant ses emprunts de façon originale. On peut même induire de certaines allusions (à Fierabras

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notamment) la culture épique moyenne de son public vir- tuel.] J.P.M. 142. BOUTET, Dominique : « Jehan de Lanson ». Technique et esthétique de la chanson de geste au XIIIe siècle, Paris, Presses de l’Ecole normale supérieure, 1988 (Littérature), 274 pages. [Cette intéressante étude de la chanson de Jehan de Lan- son se divise en trois parties : d’abord un examen attentif de la laisse (organisation et agencement), ensuite une analyse de l’écriture stéréotypée (motifs, formules, séquences narra- tives), enfin une enquête concernant le fonctionnement du récit (fonctions des laisses, organisation du récit, mise en scène des personnages). L’auteur suggère habilement que l’œuvre n’est pas « un sous-produit incohérent d’une littéra- ture épique dégénérescente ». Le trouvère ne manque pas de talent. Le texte qu’il a écrit n’est pas un simple divertisse- ment. « La distance esthétique, qui commande à la fois le burlesque, l’artifice et l’illusion, est loin d’être incompatible avec l’existence d’une idéologie forte. »] Ph.M.

143. BRAMBILLA, Alberto : Il « Seggio pericoloso » di Gaston Paris : echi della polemica Bédier-Rajna nel carteggio Novati-Rajna, dans Rom., 107, 1986, pp. 520-536. [La correspondance de F. Novati permet d’éclairer les cir- constances et le sens de la controverse qui opposa J. Bédier et P. Rajna, après la parution des deux premiers volumes des Légendes épiques. En imprimant le texte de P. Rajna dans les Studi medievali, Novati espérait élargir l’audience de la jeune revue, qui était alors menacée. Mais sans doute ne voulut-il pas discerner toute la portée d’un débat qui allait profondément affecter Bédier car il mettait en cause sa fidélité à l’héritage culturel de G. Paris.] J.C.V.

144. BRUNEAU, Philippe : Philologie mosaïstique, dans J.S., jan- vier-juin 1988, pp. 3-73. [Établissant un bilan de ses travaux sur le recensement et la critique des textes grecs et latins susceptibles d’éclairer l’histoire et les techniques de la mosaïque antique, l’A. en situe les conclusions dans la perspective d’une réflexion méthodologique sur l’apport des sources littéraires et épigra- phiques à l’archéologie. Il prolonge en note son analyse par

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des remarques sur la postérité médiévale des termes mosaïs- tiques (pp. 72-73) ; il relève ainsi l’expression painz a musee, employée aux vers 1618 et 3549 de , qui témoigne de la survivance du sens mosaïstique de pingere, attesté notamment chez Pline l’Ancien. Il montre également que le vers 3548 où une chambre palatine est décrite comme cuberte de bon metau a conservé, mal compris par le poète, le souvenir d’un sens rare du latin metallum et du grec metallon, qui pouvaient désigner les plaques de marbre d’un dallage ou d’un revêtement mural, voire les tesselles d’une mosaïque. Cette interprétation lui permet ainsi d'expliquer définitivement les voutes de mer leiton du vers 727, où le reflet déformé des mosaïques antiques et byzantines avait déjà été intuitivement reconnu. Elle apporte ainsi une importante contribution à l’étude du poème, en éclairant deux passages demeurés en partie mal compris jusqu’ici et en permettant de situer plus précisément l’étendue et l’ori- gine des connaissances du poète du Girart. Celui-ci n’a en effet pu rencontrer ce sens rare et oublié de son temps (la seule autre attestation médiévale relevée du sens mosaïstique de metallum est de beaucoup antérieure, chez Ermold le Noir, Poème sur Louis le Pieux, v. 2068-2071) que dans un traité ou un glossaire, sources qui ne pouvaient guère être accessibles qu’à un clerc lettré. On voit ainsi se confirmer les analyses de W. Mary Hackett et sa juste appréciation du haut niveau de culture cléricale de l’auteur de Girart de Roussillon.] A.L.

145. BUR, Michel (dir.) : La Maison forte au Moyen Âge. Actes de la table ronde de Nancy-Pont-à-Mousson (31 mai-3 juin 1984), sous la direction de Michel BUR, Paris, Editions du C.N.R.S., 1986, 345 pages, nombreuses illustrations. [Dans le cadre de l’actuel renouveau de la castellologie, ce colloque a été l’occasion d’un bilan des recherches récentes sur un type d’habitat seigneurial fortifié longtemps occulté par le château. La confrontation des résultats obtenus par les historiens et les archéologues permet de cerner une réa- lité dont plusieurs aspects font encore l’objet de fructueuses discussions. On trouvera dans ces études un éclairage utile à l’interprétation de certaines mentions littéraires se rappor-

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tant à des demeures nobles manifestement distinctes du châ- teau proprement dit.] A.L. 146. BUSCHINGER, Danielle : Réécriture et écriture dans la littéra- ture médiévale allemande (XIIe-XIIIe siècles), dans Théo- ries et Pratiques de l’écriture au Moyen Âge, pp. 87-99. [L’adaptation en moyen haut allemand d’œuvres fran- çaises rejoint le désir d’acclimater dans l’Empire les valeurs culturelles et le statut social de la noblesse féodale française. Elle est cependant créatrice, non seulement parce qu’elle témoigne d’un grand souci formel, mais parce qu’elle intro- duit des conceptions politiques et idéologiques propres : l’idée d’empire, une tolérance qui fait penser à Frédéric II dans le Willehalm ; les conceptions impériales des Guelfes et la justification des conquêtes territoriales de Henri le Lion dans le Rolandslied.] J.P.M. 147. CAZANAVE, Caroline Sarrasins terrifiants, Sarrasines attrayantes : double effet de la vision de l’autre dans les chansons de geste, dans L’Exotisme, Actes du Colloque de Saint-Denis de la Réunion, (7-11 mars 1988), Paris, Cahiers CRLH-CIRAOI, Université de la Réunion, n° 5, 1988 (Diffusion Didier-Erudition). [Si l’exotisme constitue « une construction mentale qui appelle à goûter une différence au travers de représentations largement imaginaires », les Sarrasins et les Sarrasines épi- ques en fournissent deux illustrations contrastées. Alors que les premiers offrent souvent — mais non toujours — une image repoussante, les païennes sont généralement sédui- santes. Mais leur étrangeté se révèle moins dans la descrip- tion stéréotypée de leur beauté physique que dans le cadre où elles sont placées, et dans l’ensemble des images et des sensations qui leur sont associées.] J.C.V. e 148. CHASTEL, André (dir.) : L’église et le château, X - XVIIIe siècle. Actes des IIe Rencontres Internationales d’Archéologie et d’Histoire de Commarque, (septembre 1986), sous la direction d’André CHASTEL, Bordeaux, Edi- tions Sud-Ouest, 1988 (Les Cahiers de Commarque), 224 pages, nombreuses illustrations. [Parmi les travaux récents qui apportent aux médiévistes un éclairage renouvelé sur la réalité castrale du Moyen Âge,

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les Actes de ce colloque retiennent l’attention par la cohé- rence de la démarche qui a réuni historiens, historiens d’art et archéologues dans l’analyse des rapports unissant l’église au château. Les communications consacrées à la période médiévale étudient en particulier la fonction du château et de l’église dans l’organisation de l’espace, la typologie des chapelles castrales et palatines et la signification revêtue par celles-ci dans la symbolique du pouvoir.] A.L.

149. COLBY-HALL, Alice : Saint Guillaume de Gellone et saint Bénézet : le témoignage de Gervais de Tilbury, dans Mémoires de l’Académie de Vaucluse, 7e série, 7, 1986- 1987, pp. 61-70. [L’A. édite, traduit et commente un passage peu connu des Otia imperialia de Gervais de Tilbury (ch. CIII), d’après le ms. Vat. lat. 933. Ce texte rapporte qu’un défunt apparut et fit des révélations, en 1211, à une jeune fille de Beaucaire, incitant en particulier sa famille à solliciter la protection de saint Guillaume de Gellone et de saint Bénézet, constructeur du pont d’Avignon. C’est là un témoignage révélateur de l’importance accordée au culte de ces deux saints dans la région d’Avignon, au début du XIIIe siècle.] J.C.V.

150. COLLIOT, Régine : L’Étrange et les Belles Etrangères dans « Le Siège de Barbastre », dans De l’étranger à l’étrange, ou la « conjointure » de la merveille, pp. 89-107. [Le monde de l’Etrange est bien représenté dans le Siège de Barbastre : dragon maléfique, dragon du rêve, dragon emblème des Aymerides, sanglier et chiens cauchemardes- ques, rêves prémonitoires, rêves d’amour des belles Sarra- sines, décor oriental surprenant ; les princesses musulmanes sont belles, amorales, sensuelles, hardies ; elles radicalisent le personnage de la païenne ; elles sont plus dangereuses que secourables pour les chevaliers francs ; dans Barbastre, on se trouve plutôt en présence d’une thématique des situations amoureuses que d’une évolution psychologique continue : d’où certaines étrangetés du comportement des héros.] R.C.

151. COLLOMP, Denis : Un anneau nuptial pas comme les autres, dans De l’étranger à l’étrange, ou la « conjointure » de la merveille, pp. 109-125.

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[Dieudonné de Hongrie, chanson de geste du XIVe siècle, offre un heureux changement thématique dans la continuité épique. L’anneau protecteur apparaît dans la première par- tie de l’œuvre (anneau de la princesse Dorame) : le merveil- leux est ici magique. Puis le thème de l’anneau va être subordonné à celui de la femme chaste (étude des motifs variés sur le thème de la « préservation du désir »). Balan offre à Supplante l’anneau magique qui tiendra Josué à dis- tance. Cet anneau porte une pierre précieuse au pouvoir sur- naturel. L’anneau est ensuite remis à Corsabrine qui ne pourra séduire Dieudonné (non sans incohérence dans la structure du récit). C’est toujours la femme qui porte l’an- neau, peut-être par métaphore érotique.] R.C. 152. COMBARIEU DU GRÈS, Micheline de : De l'étrange au merveil- leux ou le recours aux forêts dans « Renaut de Montau- ban » (version du ms. La Vallière), dans De l’étranger à l’étrange, ou la « conjointure » de la merveille, pp. 127-155. [Récit qui fait coexister merveilleux féerique et merveil- leux chrétien, et parfois le refus de jouer le jeu du surnatu- rel. Bayart, cheval « faé » dans certains épisodes, cheval savant dans d’autres, est surtout le compagnon obligatoire de la fratrie, il est l’emblème de son unité. Il établit une rela- tion de mystère entre le monde « faé » et celui des fils Aymon. De même l’énigmatique Maugis est à la limite du réel et du magique. Sa présence semble aussi (comme pour Bayart) nécessaire à la fratrie. Il fait tout pour qu’elle sur- vive. L’élimination de Bayart et de Maugis apporte la paix, mais c’est le signe de la fin du héros tétramorphe. La forêt d’Ardenne n’est pas l’univers des fées, mais non plus celui des hommes : les héros y perdent leur humanité et presque la vie. Autre lieu mystérieux (en Gascogne), Vaucouleurs, lieu d’embuscade, aire rituelle, religieuse, théâtrale du sacri- fice. Avec Vaucouleurs apparaît un autre monde, chrétien ; la forêt est étape obligatoire vers Trémoigne et Cologne ; et Dieu se sert de la nature (sauvage) des poissons du Rhin pour faire éclater le miracle, la merveille, à propos de saint Renaut.] R.C. 153. DELPECH, François : Les noces du chef et de l’étrangère (Notes pour une archéologie d’un thème paranational), dans Communautés nationales et marginalité dans le monde

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ibérique et ibéro-américain, Publications de l’Université de Tours, 1981 (Série Etudes Hispaniques, 3), pp. 25-48. [À travers certains motifs, épisodes étendus ou thèmes essentiels d’œuvres épiques médiévales (Fernán González, Infantes de Lara, Gaiferos, Mainet, la légende de Walther, de Baudoin et de Sibile, de Kudrun, etc.), l’A. se propose de montrer que l’épopée nuptiale et ses nombreuses variantes relèvent d’un tronc commun indo-européen ou même pré- indo-européen, qu’il définit comme « modèle idéologique et mythique à la fois articulant des schèmes archaïques sous la forme de scénarios-types susceptibles de variations limitées dans un éventail donné de possibilités combinatoires, et des ‘types épiques’ aux contours définis que seule peut restituer une analyse comparative ».] 154. DELUZ, Christiane : Des lointains merveilleux (d’après quel- ques textes géographiques et récits de voyage du Moyen Age), dans De l'étranger à l’étrange, ou la « conjointure » de la merveille, pp. 157-169. [Recherche préliminaire sur le sens de miracula, monstra, portenta. Mirabilia surgit au XIIIe siècle dans l'Historia Orientalis de Jacques de Vitry ; au seuil du XIVe siècle, le Devisement du monde de Marco Polo devient le Livre des merveilles. Est merveille tout ce qui relève de l’étrange et de l’inhabituel (Roger Bacon). Jacques de Vitry décrit les mer- veilles de l’Orient. L'Image du monde de Gossouin invite à vérifier la qualité de merveille. A partir de 1250, le témoi- gnage oculaire remplace l’autorité : changement de localisa- tion, tri des monstres, Marco Polo démythifie la licorne. L’esprit scientifique apparaît. Le mot merveille s’applique à d’autres phénomènes que ceux de l’antiquité. Les civilisa- tions découvertes, le monde entier, tout est merveille. La curiositas devient vertu.] R.C.

155. DEMOTZ, Bernard : L’État et le château au Moyen Âge : l’exemple savoyard, dans J.S., janvier-juin 1987, pp. 27-64. [Alors que le rapport entre le château et les pouvoirs poli- tiques a été le plus souvent étudié dans une perspective sei- gneuriale et féodale, l’auteur le situe dans la perspective de l’État, telle qu’elle se dessine à partir du XIIIe siècle. L’exemple du comté de Savoie illustre de façon caractéristi-

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que tant la fonction stratégique des châteaux comme moyen de contrôle des axes vitaux de l’État, comme bases d’opéra- tions militaires et comme défense des frontières, que leur rôle de résidences princières abritant une cour dont l’effectif va croissant. L’auteur montre le réseau des forteresses assu- rant un efficace quadrillage territorial dont la vocation stra- tégique initiale se double progressivement d’une fonction administrative, notamment avec l’organisation des chefs- lieux de bailliage. Les dispositions du château comtal de Chillon témoignent d’une première esquisse d’aménagement rationnel de l’espace castral à des fins administratives. L’exemple savoyard permet ainsi de mesurer la progressive adaptation du château aux besoins de l’État, évolution qu’il est intéressant de comparer avec la conception traditionnelle que reflètent au contraire les textes épiques et romanesques où le château, tant royal que seigneurial, n’apparaît que dans ses fonctions militaires et résidentielles.] A.L.

156. DUBOST, Francis : L’autre guerrier : l'archer-cheval. Du Sagittaire du « Roman de Troie » aux Sagittaires de « La Mort Aymeri de Narbonne », dans De l’étranger à l’étrange, ou la « conjointure » de la merveille, pp. 171-188. [Étude de la figure monstrueuse de l’archer-cheval : mas- que-cheval dans le folklore, il devient combattant, associé à l’imaginaire du guerrier et aux contrées de l’Orient. Dans les textes médiévaux français, le Sagittaire est un être de l’ail- leurs, mais aussi un être différent, venu des terres inconnues. C’est une « beste qui sait traire » (Philippe de Thaon). L’élé- ment bestial est prioritaire. Dans le Roman de Troie, le roi Pistropleus amène le Sagittaire sous les murs de Troie : il y a dualité du personnage. Le Sagittaire se définit par l’anima- lité, l’armement particulier, la démonisation. C’est une puis- sance aveugle. Dans la Mort Aymeri de Narbonne, les Sagit- taires habitent la cité d’Esclabarie. Leur chef Bugladan tire toujours juste, ses flèches sont venimeuses. Mais ils n’ont plus d’attributs démoniaques. « Devant sont homes et che- val par deriere », bâtisseurs, chasseurs nourris de viande crue, sans désir, sans pitié. Le Centaure est devenu l’archer- cheval.] R.C.

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157. DUBY, Georges : Mâle Moyen Âge. De l’amour et autres essais, Paris, Flammarion, 1988 (Nouvelle Bibliothèque Scientifique), 270 pages. [L’ouvrage réunit une quinzaine d’essais, parfois inédits, écrits entre 1967 et 1986, groupés autour de trois thèmes : «De l’amour et du mariage», «Structures de parenté», « Cultures, valeurs et sociétés », et suivis d’une synthèse sur les «Orientations des recherches historiques en France», entre 1950 et 1980.] J.C.V.

158. FARAL, Edmond : Les Jongleurs en France au Moyen Âge, Paris, Champion, 1988, 339 pages. [Réimpression de l’édition de Paris, 1910.]

159. FLORI, Jean : Encore l’usage de la lance ... La technique du combat chevaleresque vers l’an 1100, dans C.C.M., 31, 1988, pp. 213-240. [Examinant des documents iconographiques et des sources narratives, en particulier des textes épiques, l’A. s’interroge sur la date à partir de laquelle les chevaliers ont commencé à combattre par choc frontal, au moyen de la lance couchée. Il s’oppose à la thèse de V. Cirlot, qui place la généralisation de cette méthode vers le milieu du XIIe siècle (cf. B.B.S.R., 18, 1986-1987, n° 205, et 19, 1987- 1988, n° 191) et confirme le choix, plus anciennement admis, de la deuxième moitié du XIe siècle. Il suggère que trois fac- teurs ont pu contribuer au développement de cette nouvelle technique : l’emploi de plus en plus fréquent d’une bannière fixée à la hampe, l’influence des Normands, et les usages nouveaux résultant de la faveur croissante des tour- nois.] J.C.V.

160. GOUIRAN, Gérard : « So dis la donna : Oy, bel sira Rollan. Mos maritz es en malaür lo gran ». Les Sarrasins et la Sar- rasine dans « Rollan a Saragossa », dans De l’étranger à l’étrange, ou la « conjointure » de la merveille, pp. 221-244. [Dans le Rollan a Saragossa, la guerre dure depuis sept ans : les Sarrasins sont innombrables, lâches. Marsile est cruel et mauvais suzerain, sa foi est intéressée. Seule excep- tion chez les païens, le comte de Bravis, vieillard au courage exemplaire. C’est un preux. Mais le personnage le plus atta-

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chant est une Sarrasine, Braslimonde ; (comparaison avec la Bramidoine du Roland d’Oxford). Braslimonde devient ici une dame courtoise, elle attend du héros élu, Rollan, des prouesses inouïes. Elle se présente à lui en tenue luxueuse, en femme de rêve, lui « donne » son manteau. Ils échangent des regrets. Détachée moralement des autres païens, elle se moque de son époux, Marsile. Cependant elle le sauve des coups de Rollan. C’est une belle figure, forte et digne.] R.C.

161. GRIPPARI, M. H. : Le jugement de Dieu ou la mise en jeu du pouvoir, dans R.H., 564, 1987, pp. 281-291. [L’A. présente les étapes les plus importantes de l’histoire de l’ordalie au Moyen Âge, en insistant sur l’évolution des mentalités qui explique son développement et sa dispari- tion.] J.C.V. 162. GRISWARD, Joël H. : Objets magiques et trifonctionnels dans le roman médiéval et « Les Contes populaires de Lor- raine », dans P.M., 14, 1988, pp. 89-99. [Une série d’objets magiques, caractéristiques des trois fonctions indo-européennes, apparaît dans un conte popu- laire lorrain, aussi bien que dans des récits scandinaves ou védiques et dans des textes romanesques médiévaux. Un bref passage de la Chanson d’Aspremont (éd. L. Brandin, v. 2661-2667) en présente une variante dans laquelle « un unique anneau magique rassemble des pouvoirs multiples calqués sur la grille fonctionnelle ».] J.C.V.

163. GUIDOT, Bernard : Le Cycle des Lorrains : un phénix rayon- nant venu du Moyen Age, dans Le Pays Lorrain, 86e an- née, 66, 1989, pp. 3-8. [Dans cette présentation destinée à un large public, l’A. met en évidence les qualités du cycle des Lorrains qui peu- vent séduire le lecteur contemporain : finesse de l’art des poètes, richesse de la personnalité de héros ardents et com- plexes, « netteté du trait, limpidité des intentions, fermeté des caractères ».] J.C.V.

164. GUIDOT, Bernard : Mesure du temps et flou chronologique dans quelques chansons de geste du XIIIe siècle, dans A.E., 38, 1986, pp. 171-186.

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[Texte de la communication parue dans les Actes du Col- loque de Reims (cf. B.B.S.R., 20, 1988-1989, n° 182), revu et enrichi de notes plus abondantes.] e 165. HAIDU, Peter : Temps, histoire, subjectivité aux XI et XIIe siècles, dans Le Nombre du temps, en hommage à Paul Zumthor, pp. 105-122. [Partant de l’idée que la temporalité n’est pas un préalable extérieur aux textes mais qu’elle est construite par eux, l’A. étudie différents passages de la Vie de saint Alexis, de la Chanson de Roland et d’Yvain. Alors que dans le premier de ces textes le passé sert de « repoussoir » au présent, la Chan- son de Roland identifie le présent et le passé et « se donne comme un texte d’actualité », et Yvain « déconstruit » la dis- tinction entre passé et présent. Mais dans ces œuvres l’indi- vidu ne se conçoit guère indépendamment de la collectivité, et la temporalité n’est ni intériorisée ni « purement subjec- tive » : elle est « toujours liée à la subjectivité, mais il s’agit d’une subjectivité concevable seulement à l’intérieur du social, voire du politique ».] J.C.V.

166. HOUDEVILLE, Michelle : Une arme étrange dans la « Chanson de Roland», dans De l'étranger à l’étrange, ou la « conjointure » de la merveille, pp. 245-253. [Dans la Chanson de Roland apparaît une stratégie de la ruse qui, en utilisant le vocabulaire contemporain, devient démoralisation et déstabilisation de l’adversaire ; on peut dire qu’on assiste à une guerre psychologique fondée sur la désinformation et l’action sur le subconscient. Les païens usent de ruse perverse : Blancandrin se fait agent de recrute- ment (Ganelon) et agent de pénétration. Mais l’image du Sarrasin est dévalorisée dans le Roland : orgueilleux, démo- niaque, leur monde déchaîne une psychose de peur. L’épo- pée rejoint les sermons de croisade. L’arme psychologique est utilisée par les deux camps, Charlemagne devient un « personnage porteur » et la Chanson de Roland peut être considérée comme une entreprise de désinformation.] R.C.

167. KALUS, Ludvik : Trésors militaires d’Istambul. Rencontres entre l’Islam et l’Occident à la fin du Moyen Âge, dans C.R.A., janvier-mars 1988, pp. 170-178.

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[Bien que consacré à des objets en majorité postérieurs à la période la plus active de la création épique, cet article comporte des réflexions et des références utiles à la compré- hension du prestige dont jouissent les armes des Sarrasins dans les chansons de geste. L’A. fait le point des résultats de son enquête sur les aspects technique, décoratif et surtout épigraphique des armes et armures islamiques, ainsi que des nombreuses armes blanches de fabrication occidentale conservées au Musée du Palais de Topkapi et au Musée militaire d’Istambul. Leur analyse, actuellement en cours, permettra de mieux connaître l’évolution et la typologie des épées européennes, et donc d’en mieux apprécier l’évocation littéraire.] A.L.

168. KELLER, Hans-Erich : Autour de Roland. Recherches sur la chanson de geste, Paris, Honoré Champion, 1989 (Nou- velle Bibliothèque du Moyen Âge, 14), 378 pages. [Cet ouvrage renouvelle considérablement les recherches sur la Chanson de Roland en Europe. Elle ne serait née que vers le milieu du XIIe siècle dans la région du Paris de Louis VII, à l’époque de Suger, régent du royaume (Ire par- tie). La deuxième partie traite de la matière de Roland en dehors de la France, dans le Brunswick, aux Féroé et en Espagne. La troisième partie traite de deux chansons occi- tanes méconnues, Roland à Saragosse et Ronsasvals.]

169. LABBÉ, Alain : Les « jeux étranges » de l’empereur byzantin dans « Girard de Roussillon », dans De l’étranger à l’étrange, ou la « conjointure » de la merveille, pp. 255-271. [L’ambassade de Girart à Constantinople nous présente un souverain modèle, l’empereur ; une large place est faite aux « divertissements » qu’il offre à ses hôtes. Ces jeux font appel à la magie : simulation de phénomènes météorologi- ques. Des merveilles sont « mises en mouvement ». Il s’agit d’automates, souvent utilisés à Byzance : ainsi, pour le « Trône de Salomon » : ses lions, ses oiseaux d’or s’ani- maient lors de la visite des ambassadeurs. Ils illustrent le grand thème de la royauté cosmique, le souverain étant le cosmocrator. Le grand palais est le palais sacré. Les visi- teurs occidentaux sont à la fois émerveillés et choqués (de même dans le Pèlerinage de Charlemagne). Le mot «jous»

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pourrait évoquer aussi les jeux de l’hippodrome, mais l’iden- tification est difficile. Les jeux étranges sont une démonstra- tion d’automates. A la conception byzantine du pouvoir se superpose dans l’esprit de Girart celle, idéalisée, de l’Occi- dent, inspirée par le roi épique. D’où la lassitude, puis l’aga- cement de Girart devant le spectacle.] R.C. 170. LACROIX, Jean : L’Orient, sésame de l’aventure linguistique dans l’épopée italienne et hispanique, dans De l’étranger à l’étrange, ou la « conjointure » de la merveille, pp. 275-296. [Le mot Orient s’ouvre comme le signe mixte, écrit et sonore, d’une aventure linguistique que l’auteur décrit pour aboutir, à travers les chansons de geste des XIIe, XIIIe et XIVe siècles, à la découverte d’estranges pays. Point de mire ou présence obsédante, l’Orient exalte l’aventure épique dans sa triple dimension militaire, religieuse et sentimentale. Le mot clef, liminaire ou final, fait naître la Merveille. Ainsi le mot Babylone est un sésame qui ouvre les portes de l’Orient. L’Orient est d’abord, pour l’Occident, celui de la conquête puis celui de l’invasion. C’est l’Orient d’Europe (ex. l'Entrée d’Espagne). Il justifie l’entreprise d’un être exceptionnel (Roland). A partir du XIIe siècle, l’Orient est la fascination permanente : il possède une fonction réversible mythique que la chanson de geste n’a cessé de tradui- re.] R.C. 171. LANGILLE, Edward : La Représentation de l’Islam et du monde de l’Islam chez Guillaume de Tyr. Thèse de 3e cycle dirigée par Jean Dufournet et soutenue le 25 avril 1988 à l’Université de Paris III. [Présentation dans P.M., 15, 1989, pp. 110-113.] 172. LARMAT, Jean : Le déguisement dans quelques œuvres fran- çaises des XIIe et XIIIe siècles, dans Razo, 6, 1986, pp. 5- 14. [Dans la littérature des XIIe et XIIIe siècles, le déguise- ment peut être employé comme un moyen de résoudre une difficulté, notamment dans certaines chansons de geste comme une ruse de guerre. Mais au cours du XIIIe siècle, dans des récits où son emploi résulte d’une habitude systé- matique, il révèle que « les fondements mêmes de la société, les ordres chargés de sa protection physique et morale sont

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corrompus. Le déguisement, au propre et au figuré, devient le signe d’une perversion des valeurs chrétiennes ».] J.C.V. 173. LECOUTEUX, Claude : Les nains et les elfes au Moyen Âge. Préface de Régis Boyer, Paris, Imago, 1988, 207 pages. [Étudiant d’abord les traditions littéraires — germaniques mais aussi romanes —, puis la mythologie et les croyances, l’A. montre la différence ancienne entre les nains et les elfes. Les uns et les autres étaient liés à la troisième fonction indo- européenne et à la mort, mais les nains étaient des êtres chtoniens et maléfiques alors que les elfes, associés à l’eau et à la lumière, étaient, à l’origine, « des génies bons et beaux ». Démonisés par l’interprétation chrétienne, ils finis- sent, au Moyen Âge, par se confondre sous le nom de nains, désormais appliqué à tous. Cependant Auberon, qui est dans cet ouvrage l’objet d’une particulière attention, pré- sente encore nombre de caractéristiques d’un elfe, avec bien plus de netteté que l’Alberîch de la Chanson des Nibelun- gen.] J.C.V. 174. LEGROS, Huguette : Les automates. Attirance, répulsion de l’étrange, dans De l’étranger à l’étrange, ou la « conjoin- ture » de la merveille, pp. 297-314. [Les automates, dans les épopées, n’apparaissent que dans l’évocation du monde islamique ou byzantin. L’étude s’ap- puie sur le Voyage de Charlemagne à Jérusalem et à Constantinople, Girard de Roussillon, Huon de Bordeaux, Aymeri de Narbonne, la Prise d’Orange et les Enfances Guil- laume. Dans le grand palais de Constantinople, l’architec- ture est mise au service d’une conception théocratique du pouvoir (le trône de Salomon). Mêmes prodiges à Bagdad, dans la grande salle d’audience des califes, au Caire, sous les Fatimides, à Cordoue à Madina al Zahra. Certains auto- mates ont pour fonction de donner une image de la puis- sance des souverains (le roi est un roi cosmocrator). Ils sym- bolisent la part surnaturelle de sa fonction ; chez les Francs, le pouvoir se partage entre Charlemagne et le pape. Seuls les monarques orientaux sont rois-prêtres ou rois-magi- ciens.] R.C. 175. MADIKA, Geneviève : La religion dans « Ami et Amile », dans « Ami et Amile », une chanson de geste de l’amitié.

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Etudes recueillies par Jean DUFOURNET, Paris, Champion (Unichamp, 16), 1987, pp. 39-50. [Rectification de la notice parue dans le B.B.S.R., 20, 1988-1989, n° 194.] 176. MANDACH, A. de : Du nouveau sur le « Guide du pèlerin des chemins de Saint-Jacques », dans Les chemins de Saint- Jacques de Compostelle. Congrès du Conseil de l'Europe organisé en collaboration avec le « Deutsches Komitee für Denkmalschutz » et la « Deutsche St.-Jakobus-Gesellschaft e. V. » Château Schney/Bamberg (République Fédérale d’Allemagne) 29 sept.-1er oct. 1988, Conseil de l’Europe, Strasbourg, 1989 (Patrimoine architectural. Rapports et études, n° 16), pp. 40-50, avec carte. [Se rapporte notamment aux quatre étapes du Pseudo- Turpin ; met en vedette le fait que le prolongement du 3e chemin de Saint-Jacques, de Périgueux à Vézelay, est tar- dif, postérieur sans doute à 1139. Liens entre les textes, la musique et l’architecture des diverses périodes romanes des deux côtés des Pyrénées ; en rapport avec les allusions du Guide du pèlerin à la Geste de Guillaume primitive.]

177 MARTIN, Jean-Pierre : Les offres de présents dans les chan- sons de geste : structures rhétoriques et conditions d’énon- ciation, dans Rom., 107, 1986, pp. 183-207. [Le motif de « l’offre de présents » est un « motif rhétori- que » (schéma stéréotypé d’expression, non de narration) composé de six clichés, plus ou moins variables, mais établis selon une matrice commune et régulière. Il est caractérisé par l’emploi du discours direct (du donateur ou d’un inter- médiaire) et implique souvent un échange et donc un enga- gement de chacune des parties. Mais il ne saurait se substi- tuer à un affrontement armé : son efficacité pragmatique dépend du contexte narratif.] J.C.V.

178 MARTIN, Marie-Christine : La bâtardise dans les textes juri- diques et les œuvres littéraires, en France, au Moyen Âge. (Aux origines du roman familial), thèse de doctorat (nou- veau régime), préparée sous la direction de M. Jean Dufournet et soutenue à l’Université de Paris III. [Présentation dans P.M., 14, 1988, pp. 51-53.]

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179. MEHL, Jean-Michel : Les Jeux au royaume de France (XIIIe s.-Début du XVIe s.). Etude d’anthropologie histori- que, 4 vol., 934 pages - 131 planches. Thèse pour le docto- rat d’État soutenue le 17 octobre 1988 à l’Université de Paris X-Nanterre. [Présentation dans P.M., 15, 1989, pp. 98-100.] 180. MENTRÉ, Mireille (dir.) : L’Art juif au Moyen Âge. Textes et documents publiés sous la direction de M. M. Actes du IIe Colloque du Centre d’Études Juives de Paris-Sorbonne, (8-9 décembre 1987), Publications du C.E.J. de l’Univer- sité de Paris-Sorbonne (Paris IV), Paris, Berg Internatio- nal Editeurs, 1988, 235 pages, 60 pages d’illustrations. [Les études réunies dans ce recueil font le point des recherches récentes dans un domaine jusqu’ici peu exploré et constituent une importante contribution à la connaissance de la civilisation médiévale. Dans cette perspective on retiendra en particulier les articles consacrés à l’iconogra- phie biblique et à la diffusion de ses thèmes dans l’art chré- tien, dans l’art juif et dans l’art islamique, ainsi que les com- munications traitant de l’organisation des communautés juives dans les villes d’Occident au Moyen Âge.] A.L.

181. MOISAN, André : L’esprit du pèlerinage et la condition du pèlerin dans le « Liber Sancti Jacobi », dans Compostelle, nouvelle série, 1, 1988, pp. 12-20. 182. NIXON, Nigel : Le devenir de la formule épique et la tradition rolandienne : une étude du mot-noyau « écu » et ses épi- thètes, dans Razo, 5, 1985, pp. 65-73. [Etude de la répartition et de l’emploi des mots targe et escu dans les différents manuscrits de la Chanson de Roland. Le premier de ces termes est beaucoup moins fréquent que le second, et le nombre de ses épithètes est plus faible. L’ob- servation, dans l’ensemble du corpus, des formules consti- tuées autour de ces mots et du jeu de leurs épithètes suggère que « chaque ms. du Roland possède des traits qui lui sont propres », et que le stemma traditionnel « semble pécher par excès de simplicité ».] J.C.V.

183. NOTZ, Marie-Françoise : Le bestiaire fabuleux et l’imagi- naire de la conquête dans la « Chanson d’Aspremont »,

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dans De l’étranger à l’étrange, ou la « conjointure » de la merveille, pp. 315-327. [Étude des éléments merveilleux dans les laisses 106 à 120 de la Chanson d’Aspremont. La faune fabuleuse de l’Aspre- mont propose au héros l’expérience de l’extraordinaire. Le monstre, gardien du seuil (image de la mort) se retrouve dans le griffon, qui apparaît sous une forme sensible tout en restant exclu de la réalité ordinaire. La double nature du griffon, trait de monstruosité, est manifeste. Richier est atta- qué par un scorpion. Les hauteurs d’Aspremont sont han- tées par des vautours. Toutes ces bêtes sont des obstacles à l’envol vers les hauteurs, enjeu de l’épreuve. Le franchisse- ment du seuil associe une dimension verticale au déplace- ment horizontal : c’est la figure de la Croix, qui sera dressée au sommet de l’Aspremont grâce à la relique de Turpin. Dans Aspremont, le monstre est insaisissable et polymorphe, ne serait-ce que par l’énumération des noms qui lui sont attribués.] R.C. 184. PAQUETTE, Jean-Marcel : Le temps dans la mouvance du texte. Analyse différentielle de la première laisse de la « Chanson de Roland » d’après les différentes versions, dans Le Nombre du temps, en hommage à Paul Zumthor, pp. 219-224. [L’analyse différentielle de plusieurs versions permet d’ob- server « cette sublime corrosion qui est la marque même du passage du temps dans la transmission (le remaniement) du texte épique ». Èn examinant la première laisse de la Chan- son de Roland dans les versions O, V4 et C, l'A. montre comment C « évacue (...) la temporalité proprement tragique à l’œuvre en O et V4 au profit d’une tension conforme au vraisemblable historique ».] J.C.V.

185. PARISSE, Michel : La noblesse lorraine et la littérature roma- nesque au XIIIe siècle, dans P.M., 14, 1988, pp. 101-106. [L’A. examine, à partir de l’exemple lorrain, l’enrichisse- ment que peuvent s’apporter réciproquement l’étude de l’histoire et celle de la littérature. En particulier, il rappelle et précise des identifications de personnages et de lieux cités dans Garin le Lorrain. Il montre aussi comment certaines œuvres littéraires (Hervis de Metz par exemple), reflètent les

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transformations sociales plus précocement que << des textes normatifs lents à entériner les nouvelles coutumes ».] J.C.V.

186. PASTRE, Jean-Marc : Étranges Sarrasins : le luxe et l’exo- tisme dans le « Willehalm » de Wolfram, dans De l’étran- ger à l’étrange, ou la «conjointure» de la merveille, pp. 329-339. [Chez Wolfram, les troupes sarrasines étonnent les Francs par leurs cris et leurs fanfares guerrières, par leurs cornes, leur cuir vert. Certains portent des écus couverts d’une peau de dragon ; seule la surnature fait la force des Sarrasins ; luxe inutile et magie exotique caractérisent l’évocation des Sarrasins. Les troupes de Halzebier, luxueusement vêtues, mais sans armures, seront massacrées. Le luxe insolite de Poydjus, l’armure du roi Poufameiz, qui regorge de pierres précieuses, les cottes d’armes magnifiques étonnent les chré- tiens ; mais comme les cimiers éclatants et étranges, cette richesse n’empêche pas les Sarrasins d’être vaincus. Les étoffes somptueuses des habits éblouissent, ainsi que les manteaux de soie des destriers qui les empêtrent : tout ce luxe est l’image d’une superbia diabolique. Il est, de plus, inadéquat au combat.] R.C. 187. PELLEN, René : Le modèle du vers épique espagnol à partir de la formule cidienne « El que en buen hora ... ». (Exploita- tion des concordances pour l’analyse des structures tex- tuelles), dans C.L.H.M., 10, 1985, pp. 5-37, et 11, 1986, pp. 5-132.

188. PLANCHE, Alice : Présence et absence de Paris dans la littéra- ture jusqu’au milieu du XIIIe siècle, dans Razo, 1, 1979, pp. 60-69. [Aux XIIe et XIIIe siècles, alors que s’étend le rayonne- ment du francien, la littérature en langue vulgaire n’accorde à la ville de Paris qu’une place réduite et en donne une pré- sentation peu réaliste. C’est seulement dans la deuxième moitié du XIIIe siècle que Paris devient un véritable thème littéraire.] J.C.V.

189. PLOUZEAU, May : Les Sarrasins dans les « romances » du Moyen Anglais : sur quelques passages du « Sowdone of

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Babylone », dans De l’étranger à l’étrange, ou la « conjoin- ture » de la merveille, pp. 354-392. [L’étude s’harmonise avec les pôles d’intérêt des recherches de M. Rossi et P. Bancourt, à savoir les Sarrasins épiques, le Cycle du Roi, les productions tardives ou non françaises. Le choix se porte sur les romances anglais (1350- 1450). La matière carolingienne est exploitée par les romances : en dehors du Sowdone of Babylone, les Sarrasins y sont classiques (par exemple dans le groupe d’Otuel et dans celui de Fierabras). Le Sowdone reprend l’histoire de la Destruction de Rome, suivie de Fierabras (version courte). L’auteur est peu inventif : nombreuses sources, anglaises, françaises, latines. Quelques originalités dans le texte : un mot sarrasinois Antrarian !, qui signifie « joie générale », une cérémonie funèbre de crémation, offrandes d'encens, de lait, de miel et d’huile (ou d’aliments ?) ; le fait de boire du sang de tigre, d’antilope, de caméléon pour décupler l'ardeur guerrière. Quelle est la source ? On peut consulter les réper- toires onomastiques. Pour Antrarian, les géographes anciens sont muets. Mandeville seul mentionne la girafe et le camé- léon, ainsi que la friture de serpents, les peuples buveurs de lait et de miel. Mais la source ultime est le Knight’s Tale de Chaucer.] R.C. 190. POIRION, Daniel : Résurgences. Mythe et littérature à l’âge du symbole (XIIe siècle), Paris, P.U.F., 1986 (Ecriture), 221 pages. [Intitulée « La légende et la geste », la deuxième des études de littérature médiévale qui constituent l’ouvrage est consacrée à l’épopée. Dans la Chanson de Roland (en parti- culier dans les songes de Charlemagne), puis dans le Cou- ronnement de Louis et la Prise d’Orange, l'A. dégage une « superposition de niveaux de signification associés à des souvenirs plus ou moins lointains ». De même, en observant les figures de Charlemagne, d’Alexandre et d’Arthur, incar- nations de l’idéal impérial, du despotisme oriental et de la royauté féodale, il souligne que « douées d’une certaine iner- tie, en raison du poids de la mémoire » dont elles sont char- gées, de telles « figures de héros et même des gestes entières ne peuvent imposer une claire signification ni constituer un immuable symbole au regard des légendes orientées par les

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circonstances et les intérêts de la politique, de l’économie et de la religion ».] J.C.V. 191. RIEGER, Dietmar : Le motif du viol dans la littérature de la France médiévale entre norme courtoise et réalité courtoise, dans C.C.M., 31, 1988, pp. 241-267. [Après un rappel des prescriptions juridiques et des prati- ques judiciaires médiévales réprimant le viol, l’A. étudie le motif dans des textes littéraires nombreux et divers, parmi lesquels plusieurs chansons de geste. Il montre que le viol peut apparaître non seulement comme « une rupture de la norme courtoise » mais aussi comme un révélateur des contradictions internes qui affectent celle-ci.] J.C.V. 192. ROSSI, Marguerite : Les éléments merveilleux dans « Dieu- donné de Hongrie », dans De l’étranger à l’étrange, ou la « conjointure » de la merveille, pp. 431-448. [Étude des éléments de féerie et de leur nature dans Dieu- donné de Hongrie, chanson généalogique d’une lignée royale imaginaire, dont le but sous-jacent est d’exalter la monar- chie française. Le modèle principal est Huon de Bordeaux. La fée Gloriande tire son nom de celui d’un vassal d’Aube- ron, le nain Maufumé ressemble au nain Malabron ; les traits principaux de ces personnages sont identiques. La lit- térature arthurienne fournit également des bases (amalgame entre chanson de geste et roman). La féerie sert surtout au bon déroulement de l’action. La fée Gloriande est issue en partie de la littérature courtoise. Les objets magiques (cor, coupe et nappe) voient leur fonction banalisée. L’auteur place les scènes de féerie à des moments essentiels de la vie de ses héros. L’emprunt aux données de la féerie n’est pas copie servile, et la composition du récit reste cohérente et bien structurée.] R.C. 193. SALY, Antoinette : A propos d’« Ami et Amile ». Essai de lec- ture anagogique, dans Tra Li, 1, 1988, pp. 19-33. [Refusant de voir dans la chanson un « hymne à l’amitié parfaite » ou dans Ami et Amile des figures du Christ souf- frant, l’A. insiste sur la réciprocité de leur sacrifice. « Dès lors, ce n’est plus un sentiment d’amitié qu’ils poussent à l’héroïcité dans cette nouvelle lecture, mais la charité théolo- gale, vertu qui fait les saints. » Et le poète, « ouvert aux cou-

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rants de la théologie contemporaine », ne conçoit pas cette charité indépendamment de la notion de communion des saints.] J.C.V.

194. SHORT, Ian : L’avènement du texte vernaculaire : la mise en recueil, dans Théories et Pratiques de l’écriture au Moyen Âge, pp. 11-24. [L’examen de divers recueils manuscrits, dont Oxford Bodleian 23 (Roland) et e. 32 (Chevalerie Vivien et Alis- cans), montre que les textes qui les composent ont été copiés pour être vendus séparément, et n’ont été rassemblés que par la suite ; la multiplication de telles copies à la fin du XIIe s. laisse supposer la mise en place d’un marché, et donc d’une véritable industrie du livre laïque, pour répondre au développement, à la même époque, d’une classe de lecteurs laïques pour lesquels le livre est aussi un objet de presti- ge.] J.P.M. 195. SUARD, François : Le merveilleux et le religieux dans « Ami et Amile », dans De l’étranger à l’étrange, ou la « conjoin- ture » de la merveille, pp. 449-462. [Comment définir l’originalité de la geste, à travers le transfert à un univers religieux d’éléments issus du conte merveilleux ? En étudiant la nature exacte de l’articulation, à partir du Conte des deux frères (T.303) et de celui du Fidèle serviteur (T.516). Il existe des liens étroits entre les deux récits : il y a fidélité parfaite dans la fratrie gémellaire. Le conte T.303 fournit la structure d’ensemble d’Ami et Amile (mais le dragon cède la place à Hardré, figure diaboli- que). Le conte T.516 fournit la trame de la deuxième partie (signification d’un interdit, équivalence entre la lèpre et la pétrification, sacrifice qui rendra la santé à l’ami). Un grand travail de christianisation a été accompli. Etude d’une des articulations narratives sur la gémellité. La compagnie prend une dimension spirituelle. L’auteur a cependant voulu montrer les limites de la compatibilité entre motif folklori- que et univers religieux. Dieu seul apparaît comme l’auteur du compagnonnage.] R.C.

196. SUBRENAT, Jean : D’étranges machines étrangères dans le cycle de « Huon de Bordeaux ». Les automates gardiens de

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Dunostre, dans De l’étranger à l’étrange, ou la « conjoin- ture » de la merveille, pp. 463-480. [Parmi les automates opposés aux héros épiques, remar- quables sont les gardiens en cuivre de la forteresse de Dunostre, dans Huon de Bordeaux. L’automate est une réa- lité historique depuis la civilisation alexandrine : il est mû par un mécanisme non apparent, et ressemble à un vivant. Ici il s’agit d’automates en cuivre, battant sans cesse l’air avec des fléaux en fer : ils ne possèdent rien de merveilleux, ni de magique, ni de satanique. Le fléau est arme redoutable à cause de son articulation. Deux rapprochements sont utiles avec Huon, roi de Féerie et avec le Roman d’Auberon. (Dans Huon, roi de Féerie, la magie n’existe pas dans les automates). Ces automates du cycle de Huon sont presque uniques. Les automates sont différents des objets enchantés arthuriens (Première continuation de Perceval, Perlesvaus). Les portiers de Dunostre sont purement épiques et guer- riers.] R.C.

197. WEILL, Isabelle : Outremer et outremonde dans « Auberi le Bourgoing », dans De l’étranger à l’étrange, ou la «conjointure» de la merveille, pp. 481-493. [La chanson est rattachée à la fois à la Geste du Roi et à celle des Lorrains. Le but de l’étude est de voir comment Auberi a exploité le thème du Sarrasin envahisseur, du pre- mier âge épique. Auberi est d’abord affronté à des hordes dévastatrices (Rous, Gafres, Pincenarts ...) puis à des Fri- sons (qui se comportent comme des chrétiens épiques). Le narrateur connaît la Flandre et ses villes, et les problèmes linguistiques de sa cour. Il n’assimile pas les Frisons aux Sarrasins (mais le remanieur du ms. C a tenté de corriger cette erreur épique). Dans l’épisode du retour en Bavière, les Sarrasins sont plus cruels que ceux de la Geste du Roi. Par Lambert d’Oridon, le thème d’outremer s’introduit dans la chanson. Satan, venu de l’outremonde, apparaît au château d’Oridon dans un portrait saisissant.] R.C.

198. WEINBERGER, Stephen : Païens et mauvais chrétiens : L’expli- cation du mal dans la Provence des Xe et XIe siècles, dans A.M., 98, 1986, pp. 317-326.

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[Les documents ecclésiastiques expliquent de deux manières les troubles survenus en Provence du IXe au XIe siècle. Les méfaits commis par des chrétiens apparais- sent comme les actes condamnables d’individus mauvais, mais responsables, alors que les violences des Sarrasins sont perçues comme un châtiment voulu par Dieu, au même titre que la peste ou les inondations. «Tous ces fléaux (...) ne représentaient que des forces naturelles et, en tant que tels, n’étaient pas assujettis aux normes de la moralité humaine. Dans la mesure où ils étaient les instruments de la volonté divine, les Sarrasins se situaient au delà du bien et du mal. »] J.C.V.

199. WOLFF, Philippe : Nouvelles recherches sur le vouvoiement : quatre poèmes épiques, quatre formes d'adresses, quatre tempéraments nationaux ?, dans C.R.A., janvier-mars 1988, pp. 58-74. [Poursuivant une recherche dont les premières étapes por- taient sur l’apparition du « vous » dans le latin médiéval, alors que l’Antiquité n’avait connu que le « tu », l’A. exa- mine les prolongements de ce phénomène dans les langues vulgaires et fonde son analyse sur quatre poèmes épiques, le Beowulf, la Chanson de Roland, le Rolandslied et le Poema de mío Cid. Dans le Beowulf, le thù règne sans partage, aussi bien entre les grands qu’entre ceux-ci et leurs inférieurs qui les tutoient également, tout comme sont tutoyées les puis- sances divines. Cette règle, qui ne connaît pas d'exception dans le poème, témoigne de son ancienneté. En revanche, dans le Roland, vouvoiement et tutoiement se distribuent en fonction d’une pensée nuancée, avec cependant une nette prédominance du «vous» (135 cas contre 33, et 5 de dis- cours mêlé). Le tutoiement apparaît comme le signe de la passion (en particulier de la colère) ou de l’émotion, telle celle qui pousse Charlemagne à tutoyer le cadavre de Roland, qu’il a précédemment vouvoyé. Le discours mêlé, ou le passage du « vous » au « tu » s’opère dans le cadre d’une même phrase, à peu de vers d’intervalle, traduit avec raffinement une émotion croissante, comme dans le passage où Roland s’adresse à Olivier mourant ou encore dans son adieu à . Il est significatif que quatre des cinq emplois du discours mêlé relevés dans le poème soient attri-

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bués à Roland, dans les derniers moments du drame de Roncevaux. Selon l’A., le cinquième cas, où Baligant passe en deux vers du « vous » au « tu » en s’adressant à la triade Mahomet-Apollin-Tervagan, pourrait peut-être indiquer que le poète prêtait à l’Islam une croyance analogue à celle qui fait que, dans la pensée chrétienne, le dogme de la Trinité n’altère pas la foi en un Dieu unique. Dans le Rolandslied, le tutoiement est utilisé de façon presque générale, peut-être parce que le texte français fut d’abord traduit en latin avant de passer à l’allemand. Le prêtre Conrad n’emploie qu’ex- ceptionnellement le vouvoiement, avec des nuances analo- gues à celles que comporte son modèle dans la modulation de l'emploi du « vous » et du « tu », mais inversées : c’est le passage au « vous » qui est chez lui vecteur de l’émotion. Dans le Poema de mío Cid, la prépondérance du « vous » est écrasante (147 emplois contre 15, et 3 de discours mêlé). Le tutoiement est réservé à des situations exceptionnelles, à l’émotion intense ou à l’apostrophe qui marque le défi dans le combat, seul cas où le « tu » soit majoritaire. En conclu- sion, l’A. relève le paradoxe qui veut que le « tu » soit la seule forme d’adresse en usage dans le Beowulf anglo-saxon, alors que l’anglais est la langue qui a fait au « vous » le plus large accueil, et met cette « conversion » en rapport avec la christianisation. En ce qui concerne l’allemand, le français et l’espagnol, il note que les tendances propres à ces langues dans l’emploi des personnes étaient en cours de stabilisation à l’époque où composaient les poètes épiques, avec leurs traits spécifiques : ainsi, pour l’allemand, la résistance du « tu » germanique et le discours à la 3 e personne, et, pour l'espagnol, la 3e personne de courtoisie vuestra merced, déjà potentiellement présente dans le Poema de mío Cid et plus tard contractée et généralisée sous la forme usted, uste- des.] A.L.

COMPTES RENDUS

200. AA.VV. : « Ami et Amile », une chanson de geste de l’amitié. Études recueillies par J. DUFOURNET, Paris, Champion, 1987 (Unichamp, 16), 227 pages. C.R. de M. Rousse, dans R.L.R., 92, 1988, pp. 197-199.

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201. AA.VV. : Romance Epic : Essays on a Médiéval Literary Genre, éd. par Hans-Erich KELLER, Kalamazoo, 1987 (Studies in Medieval Culture, 24), XI-247 pages. C.R. de S. Gaunt, dans R.L.R., 92, 1988, pp. 420-422. 202. AA.VV. : The Ideal and practice of medieval knighthood. (Papers from the first and second Strewberry Hill confe- rences), éd. par C. HARPER-BILL et R. HARVEY, Wood- bridge, Dover, New Hampshire, Boydell Press, 1986, 178 pages. C.R. de D. Barthélémy, dans R.H., 564, 1987, pp. 397- 399. 203. AA.VV. : The Troubadours and the Epic. Essays in memory of Mary Hackett, edited by L.M. PATERSON and S.N. GAUNT, Coventry, University of Warwick, 1987, XII- 269 pages. C.R. de M. J. Routledge, dans R.L.R., 92, 1988, pp. 189- 194. 204. ASHBY-BEACH, Genette : The « Song of Roland ». A Genera- tive Study of the Formulaic Language in the Single Com- bat, Amsterdam, Rodopi, 1985, 190 pages. C.R. de J.-M. Paquette, dans C.C.M., 31, 1988, p. 57. 205. BADEL, Pierre-Yves : Introduction à la vie littéraire du Moyen Âge, 2e éd., Paris, Bordas, 1984, 240 pages. C.R. de J.-M. Paquette, dans C.C.M., 32, 1989, pp. 62-63. 206. BAROIN, Jeanne (éd.) : « Simon de Pouille », Lille, Université de Lille, et Paris, Champion, 1978, 3 vol., 1143 pages. C.R. de M. Plouzeau, dans R.L.R., 92, 1988, pp. 423-428. 207. BARTLETT, Robert : Trial by fire and water. The medieval judicial ordeal, Oxford, Clarendon Press, 1986, XI- 182 pages. C.R. de R. Fossier, dans R.H., 564, 1987, pp. 399-400. 208. CHÊNERIE, Marie-Luce : Le Chevalier errant dans les romans arthuriens en vers des XIIe et XIIIe siècles, Genève, Droz, 1986 (P.R.F., 172), 758 pages. C.R. de K. Busby, dans C.C.M., 31, 1988, pp. 196-197.

— 98 —

— Cl. Lachet, dans R.L.R., 92, 1988, pp. 194-197. 209. CHOCHEYRAS, Jacques : Saint Jacques à Compostelle, Rennes, Editions Ouest France Université, 1985 (De mémoire d’homme), 150 pages. C.R. de P. Corbet, dans A.E., 38, 1986, pp. 310-311. 210. CIRLOT, Victoria, MUSSONS, Ana-María, Oliver, Gabriel, Riquer, Isabel de : Antología de textos de literaturas románicas. I. Antología de textos románicos medievales (siglos XII-XIII), Barcelone, Univers., 1984, 478 pages. C.R. de D. Hubbard Nelson, dans C.C.M., 31, 1988, pp. 386-387.

211. CONLON, Denis J. (éd.) : «Simon de Puille » chanson de geste, Francfort-sur-le-Main, Berne et New-York, Lang, 1987, 316 pages. C.R. de M. Plouzeau, dans R.L.R., 92, 1988, pp. 423-428.

212. DUBY, Georges : Mâle Moyen Âge. De l’amour et autres essais, Paris, Flammarion, 1988 (Nouvelle Bibliothèque Scientifique), 270 pages. C.R. de P. Vallin, dans Et., 369, octobre 1988, pp. 416- 417.

213. ESCARPIT, Robert (dir.) : Dictionnaire International des Termes Littéraires, sous la direction scientifique de R.E.. Fascicules 3 et 4 (Bourgeois-Corrido), Berne, Francke, 1984 / Fascicule 5 (Cosmopolitisme-Dialectique), Berne, Francke, 1986. C.R. de M. Jakob, dans R.L.C., 62, 1988, p. 407. e e 214. FLORI, Jean : L’Essor de la chevalerie. XI -XII siècles, Genève, Droz, 1986, 404 pages. C.R. de Fr. Cardini, dans C.C.M., 31, 1988, pp. 389-390.

215. FOLZ, Robert : Les saints rois du Moyen Âge en Occident (VIe-XIIIe s.), Bruxelles, Société des Bollandistes, 1984 (Subsidia hagiographica, 68), 248 pages. C.R. de P.-A. Sigal, dans C.C.M., 32, 1989, pp. 81-82. — 99 —

216. GALLY, Michèle et MARCHELLO-NIZIA, Christiane . Littéra- tures de l’Europe médiévale, Paris, Magnard, 1985, 599 pages. C.R. d’A.-J. Surdel, dans A.E., 39, 1987, pp. 325-328.

217. GONFROY, Gérard : «Ami et Amile ». Concordancier des formes graphiques occurrentes, Limoges, Université de Limoges, 1987, Publication du Telmoo (Le texte lyrique médiéval d’oc et d’oïl), 2 volumes. C.R. de M. Rousse, dans P.M., 14, 1988, pp. 115-117. 218 HOLTUS, Günter (éd.) : La versione franco-italiana della « Bataille d’Aliscans » : Codex Marcianus fr. VIII (= 252). Testo con introduzione, note e glossario, Tübin- gen, Niemeyer, 1985 (Beihefte z. Z.R.P., 205), LXXIII- 273 pages, fac-similé. C.R. de Ph. Vernay, dans C.C.M., 31, 1988, pp. 276-279. 219. HUYGENS, R.B.C. (éd.) : Guillaume de Tyr. Chronique. (Iden- tification des sources historiques et détermination des dates par H.E. MAYER et R. RÖSCH), Turnhout, Brepols, 1986 (Corpus Christian. Contin. mediev. 63 et 63 A), 2 vol., 1170 pages, 6 hors-texte. C.R. de J. Richard, dans C.C.M., 31, 1988, pp. 72-73. 220. LABBÉ, Alain : L’Architecture des palais et des jardins dans les chansons de geste. Essai sur le thème du roi en majesté, Paris, Champion-Slatkine, 1987, 608 pages, 40 planches. C.R. de Ph. Ménard, dans I.L., 40, 3-4, octobre-novembre 1988, pp. 62-63. 221. LACHET, Claude : La « Prise d’Orange » ou la parodie cour- toise d’une épopée, Paris, Champion, 1986, 239 pages. C.R. de Ph. Ménard, dans I.L., 40, 3-4, octobre-novembre 1988, pp. 61-62. 222. MANDACH, André de : Naissance et développement de la chanson de geste en Europe. V. La Geste de Fierabras. Le jeu du réel et de l’invraisemblable, Genève, Droz, 1987, 241 pages. C.R. de B. Guidot, dans P.M., 14, 1988, pp. 113-114.

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223. MINOIS, Georges : Histoire de la vieillesse en Occident de l’Antiquité à la Renaissance, Paris, Fayard, 1987, 442 pages. C.R. d’A. Lacroix, dans R.H., 564, 1987, pp. 410-411.

224. MIQUET, Jean (éd.) : « Fierabras », roman en prose de la fin du XIVe siècle, Ottawa, Université de Ottawa, 1983 (Publications médiévales de l’Université d’Ottawa, 9), 210 pages. C.R. d’A.J. Holden, dans Rom., 107, 1986, pp. 427-429. 225. MOISAN, André : Répertoire des noms propres de personnes et de lieux cités dans les chansons de geste et les œuvres étran- gères dérivées, Genève, Droz, 1986, 2 tomes en 5 volumes. C.R. d’A. de Mandach, dans P.M., 15, 1989, p. 118. 226. NELSON, Jan A. (éd.) : The Old French Crusade Cycle, vol. II, Le Chevalier au Cygne et La Fin d’Elias, The Uni- versity of Alabama Press, 1985, XLVII-556 pages. C.R. de G. Roques, dans R.Li.R., 52, 1988, pp. 318-320. 227. POIRION, Daniel : Résurgences, Mythe et littérature à l’âge du symbole, Paris, P.U.F., 1986 (Ecriture), 221 pages. C.R. de Ph. Ménard, dans I.L., 40, 3-4, 1988, p. 37. 228. RUH, Kurt (éd.) : Die deutsche Literatur des Mittelalters, Verfasserlexikon, Bd. VI, 3/4, Molitoris, Ulrich - Ober- deutsche Bibeldrucke, Berlin/New-York, De Gruyter, 1987. C.R. de C. Lecouteux, dans Et. Germ., 43, 1988, p. 243. 229. SIBERRY, Elisabeth : Criticism of Crusading, 1095-1274, Oxford, Clarendon Press, 1985, 257 pages. C.R. de Fr. Cardini, dans C.C.M., 32, 1989, pp. 93-94.

230. SUARD, F. et SUBRENAT, J. (trad.) : Le « Roman de Hugues Capet » au XIVe siècle, avec une introduction historique de J. SUBRENAT, Editions Corps 9 (Troesnes, 02460 La Ferté-Milon), 1987, 190 pages. C.R. de P. Vallin, dans Et., 369, octobre 1988, p. 416.

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231 Van Emden, Wolfgang : « Vivien de Monbranc ». Chanson de geste du XIIIe siècle, éditée par W.V.E., Genève, Droz, 1987 (Textes Littéraires Français, 344). C.R. de Fr. Vieillard, dans B.E.C., 146, 1988, pp. 390- 391. (Cf. B.B.S.R., 19, 1987-1988, n° 330). 232. VIEILLARD, Françoise et MONFRIN, Jacques : Manuel biblio- graphique de la littérature française du Moyen Âge de Robert Bossuat. Troisième Supplément (1960-1980), établi avec le concours de la section romane de l'Institut de recherche et d'histoire des textes. I. Les origines, les légendes épiques, le roman courtois, Paris, Editions du C.N.R.S., 1986, XII-394 pages. C R. de G. Hasenohr, dans B.E.C., 146, 1988, pp. 194- 195. — M. Zink, dans C.C.M., 31, 1988, pp. 79-80. 233. WALTER, Philippe (trad.) : « Hervis de Metz», légende médiévale mise en français moderne. Préface de D. POI- RION, Nancy, Presses Universitaires de Nancy, Editions Serpenoise, 1984, 204 pages. C.R. de M. Parisse, dans A.E., 37, 1985, pp. 122-123.

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GRANDE-BRETAGNE

BIBLIOGRAPHIE

234. BROWN, Shirley Ann, avec une contribution de Michael W. HERREN : The Bayeux Tapestry : History and Biblio- graphy, Woodbridge, Boydell Press, 1988, XI-186 pages. [Bibliographie analytique qui cherche à recenser toute étude qui traite de la tapisserie, qui contribue à la connais- sance de son histoire ou qui en tire des témoignages, aussi bien que les œuvres populaires qui s’en inspirent. La biblio- graphie est précédée d’études historique et bibliographique, et suivie de documents relatifs à la tapisserie et de deux index.]

TEXTES, ÉDITIONS, MANUSCRITS, TRADUCTIONS

235. BATE, A.K. (éd. et trad.) : Joseph of Exeter, Trojan War I- III, Warminster, Aris & Phillips, 1986, 193 pages. [Textes latin et anglais en regard, avec introduction et commentaires.]

236. WRIGHT, Roger (éd. et trad.) : Spanish Ballads, Warminster, Aris & Phillips, 1987, XVI-243 pages. [71 ballades avec traduction anglaise en regard, pour la plupart transcrites d’après des imprimés du XVIe siècle. L’A. a opéré un choix parmi les grands thèmes historiques, de sorte que le Cid est représenté plusieurs fois, à l’exclusion de quelques autres thèmes. Les textes originaux sont accom- pagnés de traductions rimées et de notes très détaillées.]

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ÉTUDES CRITIQUES

237. AA.VV., HARPER-BILL, Christopher et HARVEY, Ruth (éds) : The Ideals and Practice of Medieval Knighthood : Papers from the First and Second Strawberry Hill Conférences, Woodbridge, Boydell Press, 1986, XIV-177 pages. 238. AA.VV., HARPER-BILL, Christopher et HARVEY, Ruth (éds) : The Ideals and Practice of Medieval Knighthood II : Papers from the Third Strawberry Hill Conférence, 1986, Woodbridge, Boydell Press, 1988, XIV-146 pages. 239. BENNETT, Matthew : The Status of the Squire : The Northern Evidence, dans The Ideals and Practice of Medieval Knighthood ( I ) , pp. 1-11. [Etudie l’évolution de l’écuyer du XIe au XIIe siècle, d’après plusieurs chansons de geste et des textes non litté- raires.] 240. BRAYBROOK, Jean : The Aesthetics of Fragmentation in Ron- sard’s « Franciade», dans F.S., 43, 1989, pp. 1-11. [De la fragmentation proviennent les défauts, mais aussi les qualités du texte de Ronsard : la technique de la vignette, le développement lent et détaillé des épisodes.] 241. BURRELL, Margaret : The «Voyage of Charlemagne» : Cultural Transmission or Cultural Transgression ?, dans Parergon, n.s. 7, 1989, pp. 47-53. [Brève étude de quelques aspects formels de la composi- tion du poème. Ses contradictions (l’organisation du texte, le contraste des tons, le contraste entre le système des valeurs des Francs et celui des Grecs, et le renversement physique du palais d’Hugon) seraient peut-être à résoudre par le topos du monde à l’envers. Le concept de « folie » paraît important. L’A. offre pour terminer quelques théories provocatrices sur la raison d’être de l’œuvre.] 242. CAVANAUGH, Susan H. : The Identification of a Lost English Analogue of the « Death of Begon » Episode from the Old French Epic « Garin le Lorrain », dans Med. Aev., 57, 1988, pp. 64-67.

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[L’inventaire de Sir Simon Burley, favori de Richard II, mort en 1388, comprend (avec quelques chansons fran- çaises) « .i. livre de Englys del forster et del sengler » ; s’agi- rait-il de cet épisode de Garin le Lorrain dont la connais- sance est attestée dès 1384/85 en Angleterre?]

243. FRAKER, Charles F. : The Role of Rhetoric in the Construc- tion of the « Libro de Alexandre », dans B.H.S., 65, 1988, 353-368. [Étudie des cas de péripéties, d’annonces préliminaires de l’action à venir, et des aspects de l’œuvre qui en font un poème épidéictique; les ajouts par rapport à l'Alexandreis de Gautier de Châtillon répondent aux recommandations des théoriciens latins et spécifiquement aux conseils du manuel de rhétorique de Priscien pour les laus.] 244. HACKETT, W. Mary : Knights and Knighthood in « Girart de Roussillon », dans The Ideals and Practice of Medieval Knighthood II, pp. 40-45. [Le chevalier de Girart de Roussillon est à mi-chemin entre le guerrier féodal de la chanson de geste et le héros du roman occitan.] 245. MIDDLETON, Roger : Le Grand d’Aussy and the Bibliothèque universelle des romans, dans Nottingham French Studies, 27, 1988, pp. 1-12. [L’apport de Le Grand d’Aussy à la Bibliothèque univer- selle est moins grand, et plus tardif, qu’on ne l’a dit, mais il comprend les extraits des Quatre fils Aymon et de Hugues Capet.] 246. MILETICH, John S. : Muslim Oral Epic and Medieval Epic, dans M.L.R., 83, 1988, pp. 911-924. [Recense les recherches inspirées par les travaux d’A.B. Lord, surtout dans le moyen âge anglais et espagnol.] 247. NOBLE, Peter S. : Knights and Burgesses in the Feudal Epic, dans The Ideals and Practice of Medieval Knighthood ( I ) , pp. 104-110. [L’A. constate, dans plusieurs chansons de geste du XIIe siècle, une tension entre la noblesse et la bourgeoisie naissante. Le chevalier connaît la suprématie du guerrier,

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tandis que le bourgeois est méprisé (son nom fait fonction d’insulte), suspect à moins qu’il ne se conforme aux normes anciennes et ne soit le sujet fidèle du seigneur du lieu. Autre différenciation : au chevalier est imputée la largesse, au bourgeois la richesse ou l’avarice.] 248. NORTH, Sally : The Ideal Knight as Presented in some French Narrative Poems, c.1090 - c.1240 : An Outline Sketch, dans The Ideals and Practice of Medieval Knighthood ( I ) , pp. 111-132. [Le chevalier idéal de l’épopée et du roman est doté de force, d’endurance, de courage physique et moral, de traits physiques (un beau corps, un visage viril) qui révèlent son caractère, et il est de bonne naissance. Mais toutes ces qua- lités pouvant également caractériser les méchants, il doit aussi être vertueux. L’importance des vertus sociales va en augmentant avec le temps.] 249. PENSOM, Roger : Thibaut de Champagne and the Art of the Trouvère, dans Med. Aev., 57, 1988, pp. 1-26. [L’A. introduit une discussion sur la métrique de la poésie de Thibaut de Champagne par quelques remarques sur l’ac- centuation du vers en ancien français (y compris le vers épi- que), laquelle doit selon lui comporter un accent d’intensité aussi bien qu’un élément syllabique. Il propose la méthode suivante pour établir l’accentuation des monosyllabes : plus un vocable monosyllabique est rare, plus il aura de chance de porter l’accent.] 250. SPEARING, A.C. : Readings in Medieval Poetry, Cambridge, Cambridge University Press, 1987, X-240 pages. [Recueil d’articles qui débute par une analyse du Roland comme exemple d’un code restreint où l’expression (un style simple, paratactique, à répétitions) dépend d’une culture ou le « nous » l’emporte sur le « moi » : d’où l’emploi rigide des adjectifs qui reflète un monde clos.] 251. TATTERSALL, Jill : Anthropophagi and Eaters of Raw Flesh in French Literature of the Crusade Period : Myth, Tradition and Reality, dans Med. Aev., 57, 1988, pp. 240-253. [Dans les textes didactiques, on rencontre des traditions et des attitudes assez constantes, mais les chansons de geste

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révèlent plus de fantaisie, voire de comédie dans leurs réfé- rences à l’anthropophagie. Il est possible que l’accusation lancée contre les Sarrasins, dans certaines chansons sur la Première Croisade, de manger de la chair humaine veuille faire passer inaperçu un épisode de cette croisade où les Francs furent contraints d’agir de même.]

COMPTES RENDUS

252. AA.VV., KELLER, Hans-Erich et al. (éds) : Studia occitanica. Vol. 2. The Narrative Philology, Kalamazoo, Medieval Institute Publications of Western Michigan University, 1986, 441 pages. C.R. de M.B. Booth, dans M.L.R., 84, 1989, pp. 154-155. 253. AA.VV., LANDY-HOUILLON, Isabelle et MÉNARD, Maurice (éds) : Burlesque et formes parodiques : actes du Colloque du Mans (4-7 décembre 1986), Paris, Seattle, Tübingen, PFSCL, 1987 (Biblio 17, n° 33), 662 pages. C.R. de R. Howells, dans F.S., 42, 1988, pp. 502-503. 254. AA.VV., MICHAEL, Ian et CARDWELL, Richard A. (éds) : Medieval and Renaissance Studies in Honour of Robert Brian Tate, Oxford, Dolphin Book Co., 1986, XIV- 177 pages. C.R. de D. Hook, dans M.L.R., 83, 1988, pp. 765-766. — B. Taylor, dans B.H.S., 65, 1988, p. 294. 255. AA.VV., PATERSON, L.M. et GAUNT, S.B. (éds) : The Trou- badours and the Epic : Essays in Memory of W. Mary Hackett, Coventry, Department of French, University of Warwick, 1987, XII-269 pages. C.R. de G. Hesketh, dans F.S., 43, 1989, pp. 196-197. 256. AA.VV. : Das Ritterbild im Mittelalter und Renaissance, Düsseldorf, Droste Verlag, 1985 (Studia Humaniora, Düsseldorfer Studien zu Mittelalter und Renaissance, 1), 189 pages. C.R. de D.M. Green, dans M.L.R., 83, 1988, pp. 1024- 1025.

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257. ASCOLI, Albert Russell : Ariosto’s Bitter Harmony : Crisis and Evasion in the , Princeton, Prince- ton University Press, 1987, 432 pages. C.R. de J.E. Everson, dans Italian Studies, 44, 1989, pp. 164-166. 258. CALIN, William : In Defence of French Poetry : An Essay in Revaluation, University Park, Pennsylvania State Univer- sity Press, 1987, VII-208 pages. C.R. de P. Broome, dans F.S., 42, 1988, pp. 375-376. 259. CONLON, Denis J. (éd.) : « Simon de Puille », chanson de geste, Frankfurt am Main, Berne, New York, Peter Lang, 1987 (Studien und Dokumente zur Geschichte der roma- nischen Literaturen, 17), 316 pages. C.R. de W.G. van Emden, dans F.S., 43, 1989, pp. 73-74. 260. LACHET, Claude : La « Prise d’Orange » ou la parodie cour- toise d’une épopée, Genève, Paris, Slatkine, 1986 (Nou- velle Bibliothèque du Moyen Âge, 10), 239 pages. C.R. de P. Noble, dans Med. Aev., 57, 1988, 128-129. 261. MANDACH, André de : Naissance et développement de la chanson de geste en Europe. V. La geste de Fierabras, Genève, Droz, 1987 (Publications romanes et françaises, 177), 241 pages. C.R. de A.J. Holden, dans M.L.R., 84, 1989, pp. 464-466. 262. PAGE, Christopher : Voices and Instruments of the Middle Ages : Instrumental Practice and Songs in France 1100- 1300, London, Dent, 1987, XII-316 pages. C.R. de J. Caldwell, dans Med. Aev., 57, 1988, pp. 333- 335. 263. PLOUZEAU, May (éd.) : « Parise la Duchesse », chanson de geste du XIIIe siècle : édition et commentaires, 2 tomes, Aix-en-Provence, CUERMA, 1986 (Senefiance, 17-18), 647 pages. C.R. de W.G. van Emden, dans F.S., 42, 1988, pp. 332- 333.

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264. SPEARING, A.C. : Readings in Medieval Poetry, Cambridge, Cambridge University Press, 1987, X-240 pages. C.R. de G.C. Britton, dans Notes & Queries, 35, 1988, pp. 509-511. 265. STEVENS, John : Words and Music in the Middle Ages : Song, Narrative, Dance and Drama 1050-1350, Cambridge, Cambridge University Press, 1986 (Cambridge Studies in Music), XVIII-554 pages. C.R. de J. Caldwell, dans Med. Aev., 57, 1988, pp. 333- 335. 266. STOREY, Christopher : An Annotated Bibliography and Guide to Alexis Studies (la « Vie de saint Alexis »), Genève, Droz, 1987 (Histoire des idées et critique littéraire, 251), 127 pages. C.R. de A.J. Holden, dans M.L.R., 84, 1989, p. 462. — W.G. van Emden, dans F.S., 43, 1989, p. 316. 267. SUCH, Peter et HODGKINSON, John (trads) : The Poem of my Cid (« Poema de mío Cid »), translated with an introduc- tion and commentary, Warminster, Aris & Phillips, 1987, XII-260 pages. C.R. de J.N.H. Lawrance, dans B.H.S., 66, 1989, pp. 272- 273. 268. TROTTER, D.A. : Medieval French Literature and the Cru- sades (1100-1300), Genève, Droz, 1988, 277 pages. C.R. de S. Kay, dans F.S., 43, 1989, p. 196. 269. WRIGHT, Roger (éd. et trad.) : Spanish Ballads, Warminster, Aris & Phillips, 1987, XVI-243 pages. C.R. de D. Hook, dans B.H.S., 66, 1989, pp. 274-275.

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ITALIE (*)

ÉTUDES CRITIQUES

270. BUSQUETS, Loreto : Emoción y « tempo » en el « Poema de mío Cid», dans M.R., 13, 1988, pp. 361-408. [L’objet principal de cette recherche est d’analyser la « musicalité » du Poema de mío Cid. A ce propos, l’A. consi- dère d’une part le ton émotionnel et poétique de chacun des trois « cantares » de l’œuvre, d’autre part les composantes rythmiques et mélodiques, les phénomènes phoniques, le tempo, l’intensité musicale du récit et la structure morpholo- gico-syntaxique, déterminante pour la cadence des vers. Cette analyse ponctuelle démontre qu’il y a des « correspon- dencias significativas entre el contenido y el continente musical del Poema » (p. 363).] G.B.R.

271. DA RIN, Adriana : Per la fortuna della « Chanson de Roland». La traduzione di U.A. Canello, dans DANIELE Antonio et RENZI Lorenzo (éds) : Ugo Angelo Canello e gli inizi della filologia romanza in Italia, Firenze, Olschki, 1987 (Biblioteca dell’« Archivum Romanicum », 204), pp. 211-240. [L’A. a consacré son étude à une partie apparemment secondaire de l’activité de Canello : la traduction de la Chanson de Roland. Après un examen des « ‘tappe obbli- gate’ comuni » qui, aussi bien en France qu’en Allemagne, avaient préparé le terrain aux traducteurs italiens de cette œuvre, l’A. définit d’abord une typologie de ces travaux et analyse ensuite les procédures suivies par Canello dans sa

(*) Les fiches ont été établies à l’Université de Bologne par Elio Melli (E.M.), Emilia Muratori (E.Mu.), Antonella Negri (A.N.), Giovanna Barbara Rosiello (G.B.R.), Claudia Serra (C.S.), Gioia Zaganelli (G.Z.).

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traduction métrique de 1881. Choix de versification, disposi- tion des mots, succession des vers, types rythmiques et syn- tactiques ont été soigneusement étudiés ; l’examen a été enfin étendu à une deuxième traduction (inédite) de cette chanson, destinée selon toute probabilité à l’activité didacti- que de Canello. Dans ce travail on constate une fidélité à la lettre du texte qui le rend certainement plus proche de notre goût, mais que l’A. estime due exclusivement à la « finalità di servizio della versione in prosa » (p. 235), puisque les choix du traducteur furent constamment caractérisés par l’« adeguamento del testo straniero al gusto del pubblico » (p. 236).] C.S. 272 DINI, C. : Macchine teatrali nella « Gerusalemme liberata », dans S.P.C.T., 38, 1989, pp. 115-130. [La vie culturelle de Ferrare à l’époque de la Renaissance est caractérisée par la fréquence des représentations théâ- trales liées aux fêtes de la Cour, qui sont très souvent trans- crites et transcodées en de véritables textes littéraires. Selon l’A., il est probable que le Tasse lui-même a été influencé, lors de la rédaction de la Gerusalemme liberata, par de tels spectacles et par leurs effets scéniques. Divers éléments de l’œuvre peuvent facilement être attribués à l'influence des scénographies théâtrales : l’importance, dans la trame, d’espaces comme la forêt et le labyrinthe, l'utilisation du présent de l’indicatif dans la description du magique, la dis- tribution de la lumière, les sons. Ces caractéristiques peu- vent être déterminées par les nombreuses comparaisons qui sont possibles entre les textes de certaines représentations théâtrales (principalement Il Castello di Gorgoferusa, Il monte Feronia, Il tempio d’Amore, L’isola beata, Il mago rilucente ; toutes ces représentations ont été réalisées à Fer- rare entre 1561 et 1570) et le poème du Tasse. Les dessins mêmes du ferrarais D. Morra, qui accompagnèrent la Geru- salemme sont très proches de l’esquisse scénique. Du reste, le Tasse, en répondant aux réviseurs de son œuvre qui lui reprochaient d’avoir tenu en suspens l’action principale de manière excessive pour s’attarder sur les arts d’Armida, affirmait que cet épisode lui avait servi de remplissage de la « scena epica ». De cette manière, le poète, en créant une analogie entre le texte épique et la scène, organisait sa

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propre partition narrative comme une savante composition théâtrale.] E.Mu.

273. MANCINI, Mario : I « cavallieri antiqui » : paradigmi dell’a- ristocratico nel « Furioso », dans Intersezioni, VIII, 3, 1988, pp. 423-454. [L’article veut mettre en lumière certains aspects de la typologie nobiliaire de l'. A ce propos, l’A. analyse attentivement les épisodes où l’on retrouve l’opposi- tion noble/plébéien. Les nombreux exemples rapportés démontrent qu’il n’y a pas dans ce poème un simple reflet de la différence qui existe entre l’aristocratie et le peuple ; l’Arioste semble plutôt imaginer une typologie du noble idéal, « comportamentale, al di là dell’immediata stratifica- zione sociale delle classi » (p. 433) et la plèbe devient l’op- posé de la moralité, de la courtoisie et de la noblesse de cœur. L’attention se déplace par la suite sur le thème de la soli- darité entre pairs et celui de l’égalité des chevaliers au sein du groupe nobiliaire. Ce thème est du reste intimement lié au précédent. Cette égalité idéale s’exprime dans les duels entre pairs d’où émergent les nobles valeurs du courage, du risque, de la courtoisie et du respect de l’adversaire. Le com- bat, affirme l’A., est une occasion pour lutter et démontrer sa propre force, mais c’est aussi un moyen de trouver une entente et une affinité avec l’autre et ainsi « la ricerca del pari e del confronto diventa un desiderio di essere inter pares » (p. 452), désir de créer une classe idéale, justement de pares.] G.B.R.

274. PETROCCHI, Giorgio : Svaghi tassiani : il battesimo di Clo- rinda, dans S.P.C.T., 37, 1988, pp. 181-187. [L’épopée française et l’épopée chevaleresque italienne présentent souvent des personnages sarrasins qui se conver- tissent au christianisme et qui meurent après le baptême. Quelques-uns de ces épisodes, et en particulier celui de Galiziella décrit dans l'Aspramonte d’Andrea da Barberino, puis repris avec des variantes par Boiardo dans l', ont probablement suggéré au Tasse l’épisode de la conversion de Clorinda dans le douzième chant de la Gerusalemme liberata. Il s’agit en tout cas d’une suggestion

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qui suscite l’intérêt du poète, mais ne bride pas son inspira- tion. En effet, pour la réalisation poétique de l’épisode de Clorinda, le Tasse a puisé seulement en lui-même, en s’ex- primant avec une grande originalité et à la manière d’un grand poète.] E.M. 275. PETROCCHI, Giorgio : Svaghi tassiani : il mago « cattolico », dans Filologia e Critica, 13, 1988, pp. 184-191. [L’A. montre que l’épopée chevaleresque, en particulier celle du « Rinascimento » italien, est peuplée d’enchanteurs et de sorcières de toutes sortes, mais il observe que les carac- tères du phénomène magique évoluent selon l’auteur et sur la base des conditionnements historiques et sociaux. L’Arioste, par exemple, dans le Furioso, diffuse une magie sereine et amusée. Il représente des personnages tels que moines et ermites qui, bien que n’étant pas magiciens, assu- ment eux aussi des pouvoirs de nécromant. Dans la Gerusa- lemme liberata, le Tasse propose au contraire une magie plus inquiète et angoissée. Avec l’Enchanteur d’Ascalona, il crée un personnage profondément imprégné d’esprit religieux qui révèle, à travers ses prodiges, la toute-puissance divine. Dans la Gerusalemme conquistata, cependant, cet enchan- teur change de physionomie, il se « sécularise », il perd ses caractéristiques les plus spécifiquement religieuses car — affirme l’A. — en 1593, il était trop dangereux de répandre l’image d’un « enchanteur catholique », surtout pour une personne comme le Tasse, qui espérait recevoir les plus grands hommages littéraires de la part de la société.] A.N. 276. PICCHIO SIMONELLI, Maria : Alda, la bella/Bramimonda, la regina, dans C.N., 46, 1986, pp. 145-154. [La fresque austère de Turoldus laisse, comme nous le savons déjà, bien peu de place aux personnages féminins et, même lorsque ceux-ci sont l’objet d’un examen critique, l’at- tention est surtout attirée par la figure d’Aude, tandis que, selon l’A., Bramimunde est « il personaggio femminile della Chanson de Roland » (p. 146). Dans ce personnage, comme dans la Guibourc de la Chançun de Willame, on apercevrait un reflet du rôle de la femme dans l’Islam occidental, certai- nement favorisée, du point de vue social et culturel, par rap- port à ses coreligionnaires orientales et aux femmes chré-

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tiennes d’Occident. Turoldus aurait représenté avec Aude et Bramimunde « due diversi ideali di vita : l’uno fissato sul canone paolino, l’altro sul costume islamico » (p. 148) et ces deux figures, bien plus que les bellatores chrétiens et païens, indiqueraient la « differenza tra le due strutture etico- sociali » (p. 149).] C.S. 277. VARVARO, Alberto : L’Espagne et la géographie épique romane, dans M.R., 14, 1989, pp. 3-38. [L’A. donne une réponse nouvelle et fascinante au pro- blème ancien des rapports entre toponymie réelle et topony- mie fantastique dans les poèmes épiques romans. Sa thèse est que l'une et l’autre obéissent aux mêmes lois et relèvent de la même volonté d’organiser et de valoriser l’espace à partir d’une vérité qui n’a rien à voir avec la réalité. L’igno- rance ou la naïveté des poètes ne sont pour rien dans l’image de l’Espagne telle qu’elle ressort des textes. Terri- toire que n’habitent que des musulmans et où la ligne de démarcation représentée par le détroit de Gibraltar n’est jamais mise en cause, l’Espagne des chansons est en fait une zone instable, frontier et non boundary, « lieu de tous les possibles, des promotions sociales et érotiques qui ailleurs seraient impensables » (p. 32). Face à la géographie réaliste des poèmes espagnols, qui relève de l’intention d’affirmer une identité sociale et culturelle contre les Français aussi bien que contre les musulmans, la géographie des textes français présuppose une intention d’expansionnisme et un rêve d’universalisme. Cet article, qui met à profit la distinction entre géogra- phie de la nostalgie et géographie du désir proposée par J. Le Goff et celle entre espace intérieur et espace extérieur établie par J. Lotman, a été présenté, en version réduite, au XIe Congrès International de la Société Rencesvals (Gerona, 24 août 1988).] G.Z.

278. VIRDIS, Maurizio : Tra epica e romanzo : il poema di « Aye d’Avignon », dans Miscellanea Sanna, Annali della Facoltà di Lettere e Filosofia dell’Università di Cagliari, nuova serie, 8 (45), 1988. [Dans Aye d’Avignon le schéma général s’en tient à la poé- sie épique, tandis que les événements qui constituent le récit

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sont en bonne partie guidés par le hasard comme dans le roman byzantin, ou par l’amour comme dans le roman courtois. En effet, des renseignements très importants pour le déroulement du récit sont donnés et reçus par hasard, et l’opposition idéologique entre chrétiens et sarrasins est dépassée au moyen de la catégorie de l’individuel et du privé. C’est ainsi que deux héros chrétiens sont tactiquement alliés avec deux rois sarrasins et réciproquement en désac- cord entre eux, de sorte que la polarité positive du récit et la négative sont représentées chacune par un chrétien et par un sarrasin. La texture épique, donc, ne disparaît pas : elle évolue. Mais l’A. observe en outre que l’émergence d’une nouvelle classe sociale, la bourgeoisie, et la crise des classes supé- rieures traditionnelles qui s’ensuit font partie elles aussi de l’évolution. L’A. conclut que, dans un monde pareil, les nobles héros fidèles aux anciennes valeurs doivent trouver à l’intérieur d’eux-mêmes et de leur famille les moyens et les forces capables de redonner de l’équilibre à la société corrom- pue.] E.M.

COMPTES RENDUS 279. AA.VV. : Sulle orme di Orlando. Leggende e luoghi carolingi in Italia. I paladini di Francia nelle tradizioni italiane. Una proposta storico-antropologica, a cura di Anna Imelde GALLETTI e Roberto RODA, Padova, Interbooks, Artegra- fica Bolzonella, 1987. C.R. de M. Bonafin, dans L’immagine riflessa, 10, .1987, pp. 349-353. 280. HECHT, M. : La Chanson de Turold. Essai de déchiffrement de la « Chanson de Roland », Paris, Bailly, 1988. C.R. de C. Beretta, dans M.R., 14, 1989, pp. 127-129.

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PAYS-BAS

TEXTES, ÉDITIONS, MANUSCRITS, TRADUCTIONS

281. BESAMUSCA, B., KUIPER, W. et RESOORT, R. (éds) : Sibilla. Een zestiende-eeuwse Karelroman in proza, Voor het eerst uitgeg. en van commentaar voorzien, Muiderberg, Cou- tinho, 1988 (Populaire literatuur, 5), 102 pages, ills. [Édition critique, avec notes explicatives et commentaires, de l’histoire de la reine Sibilla en prose néerlandaise, impri- mée vers 1538. Les éditeurs ont inséré dans leur édition tous les bois figurant dans l’imprimé du XVIe siècle. Dans l’in- troduction sont traités, e.a., les diverses versions de l’histoire (la source dont l’auteur néerlandais s’est inspiré doit avoir été l'Hystoria de la reyna Sevilla en espagnol), la valeur his- torique que le public attribuait à des textes comme Sibilla, les parallèles avec la Bible, le thème de l’histoire, le public auquel l’imprimé de 1538 était destiné, les qualités qui le rendaient propre à être lu par le public lui-même, et son succès médiocre. Bibliographie, index des noms propres.]

282. KIENHORST, Hans : De handschriften van de Middelneder- landse ridderepiek. Een codicologische beschrijving, Deven- ter, Sub Rosa, 1988 (Deventer studiën, 9), 2 vols., XII-283 et 163 pages, ills. [T.Ier : description des manuscrits contenant des textes épiques en moyen néerlandais. Le classement des descrip- tions a pour base le contenu des manuscrits (72 textes, 8 fragments pas encore identifiés). Informations concernant aussi bien les aspects codicologiques et paléographiques des manuscrits/fragments que les textes littéraires qu’ils contien- nent (sources, traductions en moyen haut allemand et en dialecte ripuaire, extraits, mises en prose). T. II : planches

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(dimensions originales) de tous les manuscrits décrits au tome Ier.]

ÉTUDES CRITIQUES

279. AA.VV., STUIP, R.E.V. (réd.) : Franse literatuur van de Mid- deleeuwen, Muiderberg, Coutinho, 1988, 238 pages. [Histoire de la littérature française du Moyen Âge. Les A. passent en revue tous les genres, auteurs et textes importants et les présentent dans leur contexte. Chaque chapitre est suivi d’une bibliographie sommaire. Les chapitres suivants intéressent ceux qui s’occupent de la Matière de France : l’aperçu de l’histoire de France de l’an 400 environ jusqu’à la fin du XVe siècle (par F.W.N. Hugenholtz, pp. 11-22) ; le chapitre traitant des formes diverses sous lesquelles l’histo- riographie s’est manifestée dans la France du Moyen Âge (par M. Rus, pp. 23-38) ; le chapitre sur la chanson de geste (par R.E.V. Stuip, pp. 39-55) et celui sur les traductions en moyen néerlandais, dont l'Aiol (par W.P. Gerritsen, pp. 184- 207).] 280. DE RUITER, Jacqueline : De Middelnederlandse, de Oud- noorse en de Middeldeense « Karel ende Elegast », dans Madoc, 2, 1988, n° 1, pp. 10-13. [Discussion brève des différences que l’on peut discerner entre le Karel ende Elegast en moyen néerlandais, l’histoire parallèle contenue dans la Karlamagnús Saga norroise et celle de la Karl Magnus’ Krønike en moyen danois, si l’on compare le caractère et la fonction de ces trois versions.] 281. DEES, Anthonij, DEKKER, Marcel et HOGENHOUT-MULDER, Maaike : Een voorbeeld van stamboomreconstructie : «Karel ende Elegast», dans Spektator, 18, 1988-1989, pp. 96-118. [Les A. discutent l’état actuel du développement des théo- ries concernant la construction des stemmas par lesquels les relations de parenté entre les représentants d’un texte peu- vent être visualisées. En choisissant Karel ende Elegast comme exemple, ils montrent quelles sont les nouvelles pos- sibilités d’analyse. Le résultat de leurs recherches est un

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stemma différent de celui que M. Duinhoven a présenté dans ses Bijdragen (cf. B.B.S.R. 10, 1976-1977, n° 413).]

286. DUINHOVEN, A.M. : Stamboomreconstructie : rekenkunde of tekststudie ?, dans Spektator, 18, 1988-1989, pp. 119-123. [Réaction critique à l’étude d’A. Dees, M. Dekker et M. Hogenhout-Mulder (cf. supra). Selon l’A., M. Dees a tort de présenter sa méthode comme s’opposant à tout ce qui a été fait dans le domaine de la critique textuelle ; la valeur de la classification « mécanique » des rédactions est limitée, et le stemma que M. Dees c.s. ont construit pour Karel ende Elegast est discutable.]

287. DUIJVESTIJN, Bob W.Th. : Zur Quelle des frnhd. « Reinolt von Montelban » (cpq. 3 4 0 ) ; eine Stellungnahme, dans Amsterdamer Beiträge zur älteren Germanistik, 27, 1988, pp. 103-110. [Réaction critique à l’étude de Mme G. Zandt intitulée Zur deutschen Reimpaarfassung des mittelniederländischen «Renout» (cf. B.B.S.R. 15, 1982-1983, n° 345). Selon l’A., le Reinolt compte beaucoup plus d’assonances que ne le signale Mme Zandt. Un texte allemand datant de la fin du XVe siècle et comptant un grand pourcentage d’assonances n’a cependant rien d’exceptionnel. Il est invraisemblable que la source en moyen néerlandais du Reinolt ait été riche en assonances. En tout cas, l’usage d’une telle source n’est pas prouvée. Cette source contenait probablement une version relativement ancienne du point de vue stemmatique, ce qui n’implique pas qu’elle l’était aussi du point de vue chronolo- gique.]

288. GUEPIN, J.P. : Ariosto, de ideale hofdichter, dans DE BRUIJN, J.T.P., IDEMA, W.L. et VAN OOSTROM, F.P. (réds) : Dich- ter en hof. Verkenningen in veertien culturen, Utrecht, H.E.S. Uitgevers, 1986, pp. 93-113. [En éclairant le fond antique de l'Orlando furioso de l’Arioste, et en traitant la question de ce qui pourrait avoir amené l’Arioste à chanter les louanges des membres de la maison d’Este, l’A. donne un aperçu des relations entre la littérature et la cour en Italie à cette époque.]

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289. HAGE, A.L.H. : Melis Stoke en de ridderromans, dans CORD- FUNKE, E.H.P., HUGENHOLTZ, F.W.N. et SIERKSMA, Kl. (réds) : Handel en wandel in de dertiende eeuw, Muider- berg, De Bataafsche leeuw, 1986 (Stichting « Comité Oud Muiderberg», 26), pp. 71-82. [Communication faite au 3e symposium de Muiderberg (1984). L’opinion commune est que la Rijmkroniek van Hol- land de Melis Stoke, une chronique rimée datant du com- mencement du XIVe siècle, est très importante du point de vue historique, tandis que sa valeur littéraire est minime. L’A. montre cependant que Stoke a suivi certains principes de style dont se servaient les auteurs de textes épiques contemporains, qu’il a fait usage de ces principes de façon professionnelle, et que précisément en appliquant ces pro- cédés littéraires, il a violenté l’historicité de sa chronique.]

290. HART, Thomas Elwood : Erkannte Ulrich Fuetrer die zahlen- mäβige Anordnung der Werke seines Vorbilds, Wolfram von Eschenbach ? Beobachtungen zur Rezeption von Wolf- rams Dreiβigern, dans Amsterdamer Beiträge zur älteren Germanistik, 27, 1988, pp. 111-149. [Wolfram von Eschenbach a divisé son Parzival et son Willehalm en « Dreißiger » : des unités de 30 vers en moyenne. L’A. examine si Fuetrer s’est rendu compte de cette composition numérique, s’il l’a imitée de quelque façon ou s’il y a fait allusion. En particulier sont étudiés les pas- sages de l’histoire du Graal dans lesquels Fuetrer dit de manière explicite que c’est Wolfram qu’il suit.] 291. KOOPER, E.S. : Botsing en integratie, dans AA.VV., STUIP, R.E.V. et VELLEKOOP, C. (réds) : Culturen in contact. Bot- sing en integratie in de Middeleeuwen, Utrecht, H.E.S. Uit- gevers, 1988 (Utrechtse bijdragen tot de mediëvistiek, 8), pp. 9-22. [Traite des conflits entre les cultures respectives des chré- tiens, des musulmans, des juifs et des « païens véritables » au Moyen Âge.]

292. PLEIJ, H. : Met een boekje in een hoekje ? Over literatuur en lezen in de middeleeuwen, dans AA.VV., VAN DEN BERG, W. et STOUTEN, J. (réds) : Het woord aan de lezer. Zeven

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literatuurhistorische verkenningen, Groningue, Wolters- Noordhoff, 1987, pp. 16-48. [L’A. prend ses distances à l’égard de l’opinion tradition- nelle selon laquelle il y a eu une évolution d’une culture dans laquelle on écoutait les textes vers une culture dans laquelle on lisait les textes soi-même. Toutefois, il ne va pas jusqu’à supposer l’existence d’une culture de lecture dès une date reculée. Il est dangereux de généraliser : la façon de recevoir une œuvre dépend du public, du genre de texte et des circonstances.] 293. VAN DEN BERG, E. : Van wiganten, onvervaerde helden en fiere ridders : epithetische persoonsaanduidingen in de Mid- delnederlandse ridderepiek, dans De nieuwe taalgids, 81, 1988, pp. 97-110. [Des combinaisons de mots stéréotypées se référant à des personnes, comme die heelt onvervaert (« le héros hardi ») et den coenen man (« l’homme vaillant »), se trouvent-elles sur- tout dans les représentants les plus anciens de la littérature épique en moyen néerlandais — représentants qui étaient probablement liés étroitement à la tradition orale des jon- gleurs ? Afin de trouver une réponse à cette question, l’A. a étudié quelque 35 textes épiques et chroniques rimées. Les formules de caractère pléonastique-épithétique s’avèrent figurer surtout dans les textes remontant à la Matière de France (à l’exception de Karel ende Elegast), dont plusieurs semblent appartenir en effet à la couche la plus ancienne de la littérature néerlandaise, et dans les textes épiques tardifs. La région d’origine de ces derniers semble être responsable de la présence des formules en cause : ces textes proviennent de la Flandre, où ils ont été influencés par la littérature fla- mande.] 294. VAN DIJK, H. : Karel de Grote in epiek en kroniek, Gronin- gue, 1988, Leçond’ouverture,Université de Groningue, 20 pages. [La défaite que les Basques ont fait subir à Charlemagne dans les Pyrénées n’a jamais été oubliée au Moyen Âge. Les auteurs ont raconté l’histoire de cette défaite en l’adaptant aux besoins de leur propre temps et de leur propre milieu. L’A. discute, e.a., la Vita Karoli Magni d’Einhard, la Chan-

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son de Roland, l'Historia Karoli Magni et Rotholandi, le Spiegel historiael de Maerlant, le Roman der Lorreinen et le Karel ende Elegast.]

295. VERMEULEN, Yves Gerard : « Tot profijt en genoegen ». Motiveringen voor de produktie van Nederlandstalige gedrukte teksten 1477-1540. With a summary in English, Groningue, Wolters-Noordhoff/Forsten, 1986, Thèse de doctorat, Université d’Amsterdam, 307 pages. [En examinant les imprimés en langue néerlandaise parus au cours de la période 1477-1540, l’A. a cherché une réponse aux questions suivantes : quelles sont les raisons de leur pro- duction mentionnées dans les imprimés eux-memes ? Quels sont les groupes de textes que l’on peut distinguer sur base de ces motivations ? Et quel est le sens des motivations men- tionnées ?] 296. VERMEYDEN, Paula : De Oud-Germaanse vrouw. Achtergrond- informatie bij « Brynhildr lachte, Gudún bevocht haar tra- nen », dans AA.VV., HAAKMA, Suzette (réd.) : Vrouwen in oude culturen, Utrecht, Rijksuniversiteit, Buro Studium Generale, 1984, pp. 41-53. [Dans cette contribution, l’A. parle de la vie et de la posi- tion de la femme dans le monde germanique ancien, en se basant sur le Germania de Tacite, sur les textes juridiques et sur les sagas.] 297. VOORWINDEN, Norbert : Van hofzanger tot speelman. Dichter en hof ten tijde van de Germaanse volksverhuizing en de Duitse middeleeuwen tot ca. 1250, dans DE BRUIJN, J.T.P., IDEMA, W.L. et VAN OOSTROM, F.P. (réds) : Dichter en hof. Verkenningen in veertien culturen, Utrecht, H.E.S. Uitgevers, 1986, pp. 39-55. [Contribution traitant de l’action des scops dans les cours germaniques et de celle de leurs successeurs dans les cours allemandes jusqu’à l’an 1250 environ. Etudie, e.a., de quelle façon sont décrits dans le conte lui-même (et non pas dans le prologue ou dans l’épilogue) le mécénat et le rôle du poète de cour. Il s’avère que dans les textes épiques héroï- ques, comme le Nibelungenlied, les chanteurs/ménétriers jouent un rôle assez important dans la narration, tandis que

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le rôle joué par leurs pendants dans les romans courtois est peu important.]

COMPTES RENDUS

298. AA.VV., BAHR, Ehrhard (réd.) : Geschichte der deutschen Literatur. Kontinuität und Veränderung. Vom Mittelalter bis zur Gegenwart : I. Vom Mittelalter bis zum Barock, Tübingen, Francke, 1987 (UTB, 1463). C.R. de R. Brandt, dans Amsterdamer Beiträge zur älteren Germanistik, 27, 1988, pp. 197-201. 299. AA.VV., COCKX-INDESTEGE, Elly et HENDRICKX, Frans (réds) : Miscellanea Neerlandica. Opstellen voor dr. Jan Deschamps ter gelegenheid van zijn zeventigste verjaardag, Leuven, E. Peters, 1987, 3 volumes. C.R. de A. Quak, dans Amsterdamer Beiträge zur älteren Germanistik, 27, 1988, pp. 187-192. 300. AA.VV., KLEIN, Hans-Adolf (réd.) : Ausgewählte Aufsätze zur deutschen Heldendichtung und zur Namenforschung, zur Todes- und Totentanzdichtung, zum Volksdrama und zur Wechselwirkung von Kunst und Dichtung im Mittelal- ter. Festgabe zum 80. Geburtstag von Helmut Rosenfeld 24.VIII.1987, Göppingen, Kümmerle, 1987 (Göppinger Arbeiten zur Germanistik, 473). C.R. de A. Classen, dans Amsterdamer Beiträge zur älte- ren Germanistik, 27, 1988, pp. 161-162. 301. AA.VV., TERSTEEG, J.J.Th.M. et VERKUYL, P.E.L. (réds) : Ic ga daer ic hebbe te doene. Opstellen aangeboden aan prof. dr. F. Lulofs ter gelegenheid van zijn afscheid als hoogle- raar in de Nederlandse taal- en letterkunde aan de Rijksuni- versiteit te Groningen, Groningue, Wolters-Noordhoff, 1984. C.R. de P.J.A. Franssen, dans Spektator, 15, 1985-1986, pp. 304-305. 302. BESAMUSCA, Bart (éd.) : « Beerte metten breden voeten ». Diplomatische uitgave van het enig overgeleverde fragment,

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dans Tijdschrift voor Nederlandse taal- en letterkunde, 102, 1986, pp. 1-20. C.R. de H. Mulder, dans Dokumentaal. Informatie- en communicatiebulletin voor neerlandici, 17, 1988, pp. 104-108. 303. BESAMUSCA, B., KUIPER, W. et RESOORT, R. (éds) : Sibilla. Een zestiende-eeuwse Karelroman in proza. Voor het eerst uitgeg. en van commentaar voorzien, Muiderberg, Cou- tinho, 1988 (Populaire literatuur, 5). C.R. de A.G. van Melle, dans De nieuwe taalgids, 82, 1989, pp. 89-91. 304. VAN OOSTROM, F.P. : Reinaert primair. Over het geïnten- deerde publiek en de oorspronkelijke functie van « Van den vos Reinaerde », Utrecht, H.E.S. Uitgevers, 1983 (Kwarto-reeks, 4). C.R. de F. Lulofs, dans Spektator, 13, 1983-1984, pp. 207-212. 305. VERMEULEN, Yves Gerard : « Tot profijt en genoegen ». Motiveringen voor de produktie van Nederlandstalige gedrukte teksten 1477-1540. With a summary in English, Groningue, Wolters-Noordhoff/Forsten, 1986. C.R. de B. Ebels-Hoving, dans Bijdragen en mededelingen betreffende de geschiedenis der Nederlanden, 103, 1988, pp. 252-254. — Présentation par l’A. dans Dokumentaal. Informa- tie- en communicatiebulletin voor neerlandici, 15, 1986, pp. 100-101. 306. WEDDIGE, Hilkert : Einführung in die germanistische Mediä- vistik, München, C.H. Beck, 1987. C.R. de L. Okken, dans Amsterdamer Beiträge zur älteren Germanistik, 27, 1988, pp. 178-183.

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SUISSE

TEXTES, ÉDITIONS, MANUSCRITS, TRADUCTIONS

307. BRASSEUR, Annette : Jehan Bodel. La Chanson des Saisnes. Edition critique, Genève, Droz, 1989 (Textes Littéraires Français, 368), XXI-1147 pages en 2 volumes. [Pendant longtemps on avait perdu l’espoir de jamais retrouver le ms. capital « Lacabane » de cette chanson. Puis feu Martin Bodmer, le mécène, le retrouva et le mit à la dis- position de l’Éd. Près de 8000 vers, présentés selon deux ver- sions principales, Arsenal avec variantes du ms. de la B.N., sur la page de gauche, Lacabane-Bodmer avec variantes de Turin, sur la page de droite, le tout sur 709 pages (Ier vol.). Le vol. II offre 150 pages de notes et commentaires, une table des noms propres, un glossaire de non moins de 230 pages, un index thématique des notes des plus instructifs (13 pages serrées). Cette édition permettra une étude efficace des rapports entre le texte de Bodel et le texte correspondant de la Karla- magnús Saga récemment traduit en anglais par Constance Hieatt. En outre, l’Éd. publiera prochainement un ouvrage critique dans la collection « Publications romanes et fran- çaises ».] 308. SEGRE, Cesare et TYSSENS, Madeleine : La Chanson de Roland. Édition critique par C.S., nouv. édition revue, tra- duite de l’italien par M.T., Genève, Droz, 1989 (Textes Littéraires Français, 369), 2 volumes, 313 et 448 pages. [Le premier volume est consacré au texte d’Oxford, cor- rigé là où cela s’impose du point de vue de l’éditeur. En contraste avec la première édition (italienne), les change- ments ne sont plus indiqués par des parenthèses spéciales dans le texte, mais seulement en note : le texte perd ainsi en

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transparence philologique ce qu’il gagne en lisibilité. Le second volume présente et discute les parallèles ou diver- gences de nombreux textes rolandiens autres qu’Oxford, notamment (nouveau) les versions galloises publiées par Rejhon. Dans un supplément au tome second on pourrait ajouter les variantes du Ronsasvals occitan. Quant au texte norrois, il se fonde toujours sur la branche VIII de l’édition Unger, excellente en 1860, aujourd’hui entièrement dépassée, ainsi qu’Agnete Loth l’a prouvé indirectement en 1980, dans son édition des branches I, III, VII et IX de la Karlamagnús Saga (cf. B.B.S.R., 13, 1980-1981, n° 482; 15, 1982-1983, n° 123, 275 ; A. DE MANDACH, dans Journal of English and Germanic Philology, 82, 1983, pp. 122-124). Quant aux leçons du Karlmeinet, du Karl der Grosse du Stricker, les éditions de 1857-1858 sont aujourd’hui absolument insuffi- santes. Des traductions françaises seraient souhaitables. Tout comme le Tristrant d’Eilhart von Oberge, ces textes, ainsi que celui de Conrad, mériteraient de «trouver leur Danielle Buschinger ». Ce n’est qu’ensuite que les roma- nistes pourraient ajouter les variantes de ces textes à un sup- plément à l’édition Segre-Tyssens. Le résultat serait fort sur- prenant [cf. R.L.R., 94, fasc. 1er, 1990 (sous presse)]. Signa- lons que par rapport à l’édition 1971, tout a été revu, sou- vent remanié et mis à jour. Présentation cohérente et d’une grande clarté de la Chanson de Roland dans l’optique de l’Éd.] A. de M. 309. THOMAS, Jacques : « Renaut de Montauban ». Édition critique du manuscrit Douce, Genève, Droz, 1989, 819 pages. [Longuement et impatiemment attendue, l’édition inté- grale du ms. Douce de la Bodléienne d’Oxford nous est enfin parvenue, par les soins de l’un des rares connaisseurs de toutes les traditions renaldiennes. Ce ms. du XIIIe siècle mérite l’attention.]

COMPTES RENDUS

310. MANDACH, A., de : Naissance et développement de la chanson de geste en Europe : V. La Geste de Fierabras. Le jeu du

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réel et de l’invraisemblable, avec des textes inédits, Droz, Genève, 1987, 241 pages (PRF, 177). C.R. d’A. Arens, dans Vox Rom., 47, 1988, pp. 253-257. 311. ROY, Bruno et ZUMTHOR, Paul (éd.), Aspects de la mnémo- technie médiévale. Receuil d’études (Colloque, Institut d’Études Médiévales, Université de Montréal, 1983), Vrin, Paris, Les Presses de l’Université de Montréal, 1985, 224 pages (pp. 23-30 : Éd. A. HEINEMANN, Mémoire, répé- tition, système esthétique dans la chanson de geste). C.R. de M.-C. Gérard-Zai, dans Vox Rom., 47, 1988, pp. 240-243. 312. RYCHNER, Jean, Du Saint-Alexis à François Villon. Études de littérature médiévale, Droz, Genève, 1985 (PRF, 169). C.R. de M.-C. Gérard-Zai, dans Vox Rom., 47, 1988, pp. 252-253. 313. STOREY, Christopher, An Annotated Bibliography and Guide to Alexis Studies (La « vie de saint Alexis »), Droz, Genève, 1987, 127 pages (Hist. des idées et critique litté- raire, 251). C.R. de P. Wunderli, dans Vox Rom., 47, 1988, pp. 251 - 252.

314. VANCE, Eugène, From Topic to Tale. Logic and Narrativity in the Middle Ages, University of Minnesota Press, Min- neapolis, 1987. C.R. de F. Gómez Redondo, dans Vox Rom., 47, 1988, pp. 257-261. 315. VAN EMDEN, Wolfgang (éd.), « Vivien de Monbranc ». Chan- son de geste du XIIIe siècle, Droz, Genève, 1987 (TLF, 344). C.R. de H.-E. Keller, dans Vox Rom., 47, 1988, pp. 264- 265.

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SOCIÉTÉ INTERNATIONALE RENCESVALS

LISTE DES MEMBRES

AKEHURST, Prof. F. R. P., Department of French and Italian, 200 Folwell Hall, University of Minnesota, 9 Pleasant St., S.E. Minneapolis, MN 55455, USA. ALLEN, Prof. John Robin, Saint John’s College, University of Manitoba, Winnipeg, MB R3T 2M5 Canada. ALVAR EZQUERRA, Carlos, Catedrático de Universidad, Zur- bano, 80, E-28010 Madrid. ALVAR, Manuel, Catedrático de Universidad, Ministro Ibáñez Martin, 3, E-28015 Madrid. ANDRIEUX, Nelly, Professeur à l’Université de Picardie, 19, rue des Trois Moulins, F-77000 Melun. ANGELI ORVIETO, Prof. Giovanna, Università di Firenze, Via Fos- colo, 32, I-50100 Firenze. a ARAGON, M Aurora, Catedrático de Universidad, Arzobispo Gui- sasola, 30, 3°, E-33009 Oviedo. ARDEN, Prof. Heather, Department of Romance Languages and Literatures, University of Cincinnati, Mail Location, 377, Cincinnati, Ohio 45221, USA. ARENAS, Vicente, Profesor, Marqués de Casa Valdés, 76, 11°, Gijón (Asturias), Espagne. ARINAGA, Hiroto, Prof. honoraire de l’Université de Tôhoku, 2- 12-10, Sakuradi, Hasuda, 349-01 Japon. ARMISTEAD, Prof. S. G., Department of Spanish and Classics, 616 Sproul Hall, University ofCalifornia, Davis, Califor- nia 95816, USA. ARNALDI, Prof. Girolamo, Università di Roma, piazza Sforza Cesarini 30, I-00186 Roma.

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ARVEILLER, Raymond, Professeur à l’Université de Paris IV, 15, boulevard Saint-Germain, F-75005 Paris.

BABBI, Dott. Anna Maria, Università di Verona, via Carinelli 5, I-37131 Verona. BADEL, Pierre-Yves, Professeur à l’Université de Paris VIII, 51, rue de Passy, 75016 Paris. a BADIA, Lola, Catedrático de Universidad, Calabria, 94, pral, 2 , E-08015 Barcelona. BAILEY, Matthew, 16 McGill Street, Worcester, MA 01607, USA. BANASEVIC, Prof., Faculté de Philologie, Studentski trg 3, Bel- grade. BANCOURT, Paul, Maître de conférences à l’Université de Proven- ce I, 4, avenue Saint-Eloi, F-13100 Aix-en-Provence. BANFI, Prof. Luigi, Università di Milano, via Calzecchi 6, I-20133 Milano. BARNETT, Dr. M. J., 40, York Terrace West, London NW1 4QA. me BAROIN, M Jeanne, Professeur honoraire à l’Université de Besançon, 4, rue Charles-Péguy, F-68100 Mulhouse. BARONE, Prof. Giulia, Università di Roma, viale Regina Marghe- rita 290, I-00198 Roma. BARRETTE, Prof. Paul, Department of Romance Languages, Uni- versity of Tennessee, Knoxville, TN 37916 USA. BARTHÉLÉMY, André, docteur en médecine, 37, rue des Acacias, F-75017 Paris. BARTOLUCCI CHIECCHI, Dott. Lidia, Università di Verona, viale Spolverini 138, I-37100 Verona. BART-ROSSEBASTIANO, Prof. Alda, Università di Torino, via Firenze 21/B, I-10080 Oglianico (Torino). BAUMGARTNER, Emmanuèle, Professeur à l’Université de Paris III, 15, rue Vauquelin, F-75005 Paris. lle BAYARD, M Marie-Josée, Maître de conférences à l’Université de Lyon II, 23, rue F. Peissel, F-69300 Caluire. me BAZIN, M Sylvie, Professeur agrégé de Lettres modernes, 2, rue de Metz, F-54110 Rosières-aux-Salines. BEARDSMORE, Prof. Barry F., Dept. of French, University of Victo- ria, Victoria BC, V8W 2Y2, Canada.

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BECKERS, Prof. Hartmut, Université de Münster, Schweriner Strasse 29, D-4400 Münster. BEER, Prof. Jeanette, M. A., Head, Dept of Foreign Languages, Stanley Coulter Hall, Purdue University, West Lafayette, Indiana 47907, USA. a BEGGIATO, Prof. Fabrizio, II Università di Roma, Tor Vergata, Via dei Cappellari 81, I-00186 Roma. BELANGER, Prof. Joseph L.R., Department of Modern Languages, Marist College, North Road Poughkeepsie, N.Y. 12601, USA. BELLON, Roger, Maître de conférences, Université de Provence I, 29, avenue Robert Schuman, F-13621 Aix-en-Provence. BELS, Françoise, résidence Lefebvre d’Orval, me Lefebvre d’Orval, Appt. B 25, F-59500 Douai. BELTRAMI, Prof. Pietro G., Università di Pisa, via A. Della Pura 3, I-56100 Pisa. BELTRÁN, Vicente, Catedrático de Universidad, Angel Guimerá, 110-112, 2°, Espluges de Llobregat (Barcelona), Espagne. BENDER, Karl Heinz, Prof. à l’Université de Trèves, Fachbereich Sprach- und Literaturwissenschaften der Universität, Schnei- dershof, D-5500 Trier. BENNETT, Mr. P. E., Department of French, University of Edin- burgh, 60 George Square, Edinburgh EH8 9JU, Scotland. BERETTA, Dott. Carlo, Università di Pavia, via Certosa, 23, I-27010 S. Genesio e Uniti (Pavia). BERG, Dr. E. VAN DEN, Zompweg 2, 8181 VX Heerde, Pays-Bas. BERMEJO LARREA, Esperanza, Profesora de Universidad, Océano Atlántico, 4, 3°, 2a, E-50012 Zaragoza. BERRIOT, François, Maître de conférences, docteur d’État à l’Uni- versité de Corse, 46, av. Commandant Bret, F-064400 Cannes. BERTIN, Gerald A., Prof., 1050 George Street, 8D, New Bruns- wick, New Jersey 08901, USA. BERTOLINI, Prof. Virginio, Università di Verona, viale Sicilia 16, I-37138 Verona. BERTOLUCCI-PIZZORUSSO, Prof. Valeria, Università di Pisa, piazza S. Martino 3, I-56100 Pisa. BESAMUSCA, Dr. A.A.M., Van Swindenstraat 86, 3514 XW Utrecht, Pays-Bas.

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BIANCHI DE VECCHI, Prof. Paola, Università di Perugia, via F. Magellano 90, I-06100 Perugia. BIANCIOTTO, Gabriel, Recteur, 1, rue de la Comberie, F-86440 Migné-Auxances. BIEBER, Erich, Kunst und Wissen, Postfach 102844, D-7000 Stutt- gart 10. BLACK, Prof. Patricia E., Department of Modern Languages, Cali- fornia State University at Chico Chico, CA 95929 USA. BLAESS, Miss M., 32, Brooklands Avenue, Fulwood, Sheffield, S10 4GD, Grande-Bretagne. BLANC, Gérald, Séminaire des langues et littératures romanes, Université de Genève, 3, pl. de l’Université, CH-1205 Genève. BLOEM, Drs. Peter, Sara Burgerharterf 42, 2907 BG Capelle aan den IJssel, Pays-Bas. BLONS-PIERRE, Catherine, 4, rue du Pâquier, F-74000 Annecy. BLUESTINE, Dr. Carolyn, 1134 Lombard Street, Philadelphia, PA 19147, USA. me BLUME, M Dorothea, Wilhelm-Weber-Str. 42, D-3400 Göttin- gen. BODIN, Prof. Catherine, Department of Foreign Languages, Mount Saint Mary’s College, Emmitsburg, MD 21727-7799, USA. BOEGLIN, Dominique, 10, rue Sommeiller, F-73000 Chambery. BOGDANOW, Dr. F., 76 Eastleigh Road, Heald Green, Cheadle, Cheshire, SK8 3EJ, Grande-Bretagne. BOHIGAS, Pere, Institut d’Estudis Catalans, Enrique Granados, 57, 5°, E-08008 Barcelona. BOMBA, Dr. Andreas, Gelastrasse, 57, D-6000 Frankfurt. BORDIER, Jean-Pierre, Maître de conférences à l’Université Fran- çois Rabelais (Tours), 25, rue Alfred de Vigny, F-37000 Tours. BORSARI, Prof. Anna Valeria, Università di Bologna, Via Cor- sica 20/2, I-40135 Bologna. BOUTET, Dominique, Agrégé répétiteur à l’ENS-Ulm, 20bis, ave- nue du Maréchal Foch, F-92210 Saint-Cloud.

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BRANDSMA, Drs. F.P.C., Université d’Utrecht, Barbarakruid 24, 4102 KX Culemborg, Pays-Bas. me BRASSEUR, M Annette, Maître de conférences à l’Université de Lille III, Résidence Compiègne E, 131, rue Ma Campagne, F-59200 Tourcoing. BRAULT, Gérard J., Prof., Department of French, Burrowes Buil- ding, Pennsylvania State University, University Park, Penn- sylvania 16802, USA. BRESCHI, Prof. Giancarlo, Università di Urbino, Facoltà di Lin- gue, via Giovanni dalle Bande Nere 26, I-50126 Firenze. BROOK, Dr. L.C., Department of French, The University of Bir- mingham, P.O. Box 363, Birmingham B15 2TT, G.-B. BROUGHTON, Dr. Bradford B., Professor, Technical Communica- tions Dept., Clarkson University, Potsdam, New York 13676, USA. BRUCKER, Ch., Professeur à l’Université de Nancy II, 19, avenue du Général Leclerc, F-54600 Villers-lès-Nancy. BRUGNOLO, Prof. Furio, Università di Verona, via della Resis- tenza 20, I-35027 Noventa Padovana (Padova). BRUNEAU, Prof. Michel, Université Jochi, 5-34-2, Naritahigasshi, Suginami, Tokyo, 166 Japon. BURGER, Prof. Michel, Université de Genève, Route Cugny, 29, Bardonnex, CH-1257 Croix-de-Rozon. BURGESS, Dr. G. S., Department of French, Modern Languages Building, The University of Liverpool, P.O. Box 147, Liver- pool L69 3BX, Grande-Bretagne. BUSBY, Prof. Keith R., Ph. D., Department of modern Languages, University of Oklahoma, 780 Van Vleet Oval, Room 202, Norman, OK. 73019, USA. me BUSCHINGER, M Danielle, Professeur à l’Université de Picardie, 93, Mail Albert Ier, F-80000 Amiens. BUUREN, Dr. A. M. J. VAN, Université d’Utrecht, Paulus Buys- laan 19, 3818 LC Amersfoort, Pays-Bas.

CALIN, Prof. William, Department of Romance Languages, Uni- versity of Florida, Gainesville, FL 32611, USA. CAMPBELL, Kimberlee, PO Box 12568, Pittsburgh, PA 15241, USA.

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CARDINI, Prof. Franco, Università di Firenze, via Kyoto 4, I-50126 Firenze. CARMONA, Fernando, Profesor de Universidad, Avda del Rector Lousteau, Edificio Celeste, E-30006 Murcia. CARROLL, Prof. Carleton W., Department of Foreign Languages and Literatures, Oregon State University, Corvallis, Ore- gon 97331-4603, USA. CARTON, Prof. Jean-Paul, Dept. of Foreign Languages-LB 8081 Georgia Southern College, Statesboro, GA 30460 USA. CASO GONZÁLEZ, José Miguel, Argüelles, 19, 3°, E-33003 Oviedo. CASTELLANI, Marie-Madeleine, Maître de conférences à l’Univer- sité de Lille III, Centre d’Arras, Département de Lettres modernes, 37, rue du Temple, BP 665, F-62030 Arras. CASTELNUOVO, Prof. Enrico, Scuola Normale Superiore di Pisa, via Cavour 24, I-10132 Torino. me CAZANAVE, M Caroline, Assistante au Centre Universitaire de La Réunion, 31, Village Dodin, 97419 La Possession, Ile de la Réunion. CHALON, Louis et Danielle, Université de Liège, 32, rue Jean- Jaurès, B-4320 Saint-Nicolas (Montegnée). me CHAMBRAUD-NANI, M Christiane, Maître ès Lettres classiques, Piazza Giulio Cesare 16, I-20120 Milano. CHEVALIER, Frances S., 13 Slate Avenue, Northfield, VT 05663, USA. CHIARINI, Prof. Giorgio, Università di Firenze, via Montebello 84, I-50123 Firenze. CINGOLANI, Stefano, II Università degli Studi di Roma, Diparta- mento di lingue e letterature moderne e comparate, via Orazio Raimondo, I-00173 (La Romanina) Roma. a CIRLOT, M Victoria, Profesora de Universidad, Angel Gui- merá, 14, E-08017 Barcelona. CLARA TIBAU, José, Emili Grahit, 21, 4°, E-17002 Gerona. CLARKE, Prof. Dorothy Clotelle, Box 267, Berkeley, Califor- nia 94701-0267, USA. CLAASSENS, Drs. G.H.M., Evertsenstraat 39, 6512 JL Nijmegen, Pays-Bas. COBBY, Dr. Anne E., Edinburgh University Library, George Square, Edinburgh, EH 89LJ, Grande-Bretagne.

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COLBY-HALL, Prof. Alice, Dept. of Romance Studies, Goldwin Smith Hall, Cornell University, Ithaca, New York 14853, USA. COLETTI, Prof. Ferdinando, Università di Venezia, Borgo Cavalli 17, Treviso, Italie. COLIN, M. Serge, 7, rue Jean-Jacques Rousseau, F-51000 Châlons- sur-Marne. me COLLIOT, M Régine, Maître de conférences honoraire à l’Univer- sité de Provence I, 6, Traverse Beaufort, F-13100 Aix-en-Pro- vence. COMBARIEU, Micheline de, Maître de conférences à l’Université de Provence I, Bt. V 1, Le Loubassanne, F-13100 Aix-en-Pro- vence. CONDEESCOU, Nicolas N., Prof. à la Faculté de Philologie de l’Uni- versité de Bucarest, i strada Lisabona, Bucarest II-e, Rouma- nie. COOK, Prof. Robert Francis, Department of French, University of Virginia, 302 Cabell Hall, Charlottesville, Virginia 22903, USA. CORNAGLIOTTI, Prof. A.M., Università di Torino, via Vittorio Amedeo II 11, I-10121 Torino. COTS, Montserrat, Profesora de Universidad (Universidad autó- noma de Barcelona), Passatge de Forasté, 2, E-08022 Barce- lona. CREPIN, André, Professeur à l’Université de Paris IV Sorbonne, 18, rue Saint-Simon, F-80000 Amiens. CRESPO, Prof. Roberto, Université de Leyden, Lijtweg 808, Oegst- geest, Pays-Bas. CRIST, Prof. Larry, Dept. of French and Italian, Vanderbilt Uni- versity, Box 1598 Station B, Nashville, Tennessee 37235, USA. CUCCATI, Annarita, Via Bellinzona 26, I-40100 Bologna.

D’AGOSTINO, Dott. Alfonso, Università di Milano, via S. Maria alla Porta 10, I-20123 Milano. DAMBLEMONT, Dr. Gerhard, Nerotal 35, D-6200 Wiesbaden. D’ARCAIS, Prof. Francesca, Università di Padova, via S. Spe- roni 43, I-35100 Padova.

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DAVIS, Judith M., 19714 Riverview Drive, Goshen, Indiana 46526, USA. DE CALUWÉ, Dr. Jacques, 28, rue Robertson, B-4020 Liège. DEFOURNY, Michel, 65, rue Large-Voie, B-4400 Herstal. DELAGNEAU, Jean-Marc, 10, avenue René Coty, F-76210 Le Grand-Quevilly. DELCORNO BRANCA, Prof. Daniela, Università di Bologna, via Mazzini 31, I-40137 Bologna. DELCOURT-ANGELIQUE, Janine, Assistante à l’Université de Liège, 17, quai Saint-Léonard, B-4000 Liège. DEMBOWSKI, Prof. Peter F., Dept. of Romance Languages and Literature, University of Chicago, Chicago, Illinois 60637, USA. DEMOULIN, Abbé A., Cloîtres Saint-Jean, 2, B-4000 Liège. DENIS, Prof. Françoise, Department of French and Italian, Uni- versity of Minnesota, 200 Folwell Hall, 9, Pleasant Street, Minneapolis, MN 55455, USA. DE ROBERTIS, Prof. Domenico, Università di Firenze, Via della Greve 14, I-50124 Firenze. DESCHAUX, Robert, Professeur à l’Université de Grenoble III, 16, rue Hébert, F-38000 Grenoble. DE WOLF, Anouk, Aspirant au F.N.R.S., Facultés Universitaires Saint-Ignace (Anvers) — Universitaire Faculteiten Sint Igna- tius (Antwerpen), Belgique. D’HEUR, Jean-Marie, Chargé de cours à l’Université de Liège, 59, Mont St. Martin, B-4000 Liège. DIAMENT, Prof. Henri, French Department, University of Haïfa, Mount Carmel, Haïfa, Israel 31999. DIJK, Prof. Dr. H. VAN, Université de Groningue, W. Barentsz- straat, 27, 3572 PB Utrecht, Pays-Bas. DIVERRES, Prof. A. H., 23 Whiteshell Drive, Langland, Swansea SA3 4SY, Grande-Bretagne. a DONAIRE-FERNÁNDEZ, M Luisa, Catedrático de Universidad, Félix Aramburu, 9, 6°, E-33007 Oviedo. DRZEWICKA, Anna, Słomiana 24/32, 30-316 Krakow, Pologne.

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lle DUBOIS, M Marguerite-Marie, Professeur émérite de l’Université de Paris-Sorbonne, 11, boulevard du Montparnasse, F-75006 Paris. DUFOURNET, Jean, Professeur à la Sorbonne, La Brèche-aux- Loups, 4, Rue Cl. Debussy, F-77330 Ozoir-la-Ferrière. DUGGAN, Prof. Joseph J., Department of Comparative Literature, University of California, Berkeley, California 94720, USA. DUINHOVEN, Dr. A.M., Université d’Amsterdam, Wladimirlaan 11, 1404 BA Bussum, Pays-Bas. me DULAC, M Liliane, Maître de conférences à l’Université Paul Valéry (Montpellier III), Terrasses d’Occitanie C, 68, avenue de la Justice, F-34090 Montpellier. DUIJVESTIJN, Dr. B.W.Th., Veldhoven 9, 5081 NK Hilvarenbeek, Pays-Bas.

ECKARD, Gilles, Professeur à l’Université de Neuchâtel, rue des Troncs, 12, CH-2003 Neuchâtel. ELEY, Dr. P.A., Department of French, University of Sheffield, Sheffïeld, S10 2TN, Grande-Bretagne. EMPLAINCOURT, Prof. Edmond, Department of Foreign Lan- guages, Mississippi State University, P.O. Box 2272, Missis- sippi State, MS 39762, USA. ESMEIJER, Prof. Dr. A.C., Université libre d’Amsterdam, Staten- laan, 77, 2582 GE ’s-Gravenhage, Pays-Bas. EUSEBI, Prof. Mario, Università di Venezia, Santa Croce 1783, I-30125 Venezia. EVANS, Prof. Beverly J., Department of Foreign Languages, State University of New York, College at Geneseo 119 Blake D., Geneseo, NY 14454, USA. EVANS, Prof. D., 5 Debden Road, Woodbridge, Suffolk IP12 1AZ, Grande-Bretagne. EVERSON, Dr Jane, Dept. of Italian, University of Leicester, Uni- versity Rd, Leicester, LE1 7RH, Grande-Bretagne.

FARRIER, Susan E., 2121 West Main Rd, n° 804, Portsmouth RI 02871, USA. FASSO, Prof. Andrea, Università di Bologna, via Francesco Zam- brini 14, I-40137 Bologna.

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FAUCON, Jean Claude, Maître de conférences à l’Université de Toulouse-Le Mirail, 12, Impasse F. Blanchard, F-31400 Tou- louse. FAULHABER, Prof. Charles-B., Department of Spanish & Portu- guese, University of California, Berkeley, California 94720, USA. FERLAMPIN, Christine, Assistante normalienne à l’Université de Paris IV, 30, rue Delambre, F-75014 Paris. lle FERNANDEZ, M Marie Henriette, Maître-assistant à l’Université de Toulouse-Le Mirail, « Le Cèdre », 140, avenue Saint-Exu- péry, F-31400 Toulouse. FERRER, Immaculada, Rosellón, 302, 2° izda, Barcelona (19), Espagne. me FINET-VAN DER SCHAAF, M Baukje, Assistante associée à Paris IV, 19, allée du Tertre, F-92000 Nanterre. FINOLI, Prof. Anna Maria, Università di Milano, via Sismondi 53, Milano. FLORES, Camilo, Profesor de Universidad, Avda de Salamanca, 10, 1°, E-Santiago de Compostela (La Coruña). FLORI, Jean, Directeur de Recherche au C.N.R.S., détaché é l’Ins- titut Universitaire de la Recherche Scientifique, Département des sciences historiques, Avenue Mâ’ai-Aïnin, BP 447, Rabat- Instituts, Maroc. FOLENA, Prof. Gianfranco, Università di Padova, Riviera A. Mus- sato, 41, I-35100 Padova. FOLCH-PI, Dr. Willa B., P.O. Box 79, Center Sandwich, N.H. 03227, USA. FOOTE, Prof. Peter G., Department of Scandinavian Studies, Uni- versity College London, Gower Street, London WCIE 6BT, Grande-Bretagne. FORMISANO, Prof. Luciano, Università di Salerno, Borgo La Croce 35, I-50121 Firenze. FORNI MARMOCCHI, Dott. Aurelia, Università di Bologna, Istituto di Filologia Romanza, via Zamboni 38, I-40126 Bologna. FOULON, Charles, Prof. émérite à l’Université de Haute-Bretagne, 4, rue des Gantelles, F-35000 Rennes. me FRAPPIER, M J., 30, rue Charles Baudelaire, F-75012 Paris.

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FRIESEN, Dr. Marilyn, Box 475, Carnduff, Saskatchewan, SOC/OSO, Canada. FUMAGALLI, Prof. Marina, Università di Milano, via Piolti de’ Bianchi 28, Milano, Italie. FUKUI, Hideka, Prof. à l’Université Ōtemae, 6-42, Ochayasho, Nishinomiya, 662 Japon.

GALLAIS, Pierre, Maître-assistant à l’Université de Poitiers, Le Cherrault, Liniers, F-86800 Saint Julien-l’Ars. GALLY, Michèle, Maître de conférences à l’E.N.S. de Fontenay- Saint-Cloud, 74, rue Didot, F-75014 Paris. GARGANO, Antonio, Profesor de Universidad, Casanova 15, San Adrián del Besós (Barcelona). GARSCHA, Karsten, Prof. à l’Université de Frankfurt, Romanisches Seminar der Universität, Gräfstrasse 74, D-6000 Frank- furt a.M. GASCA QUEIRAZZA, Prof. Giuliano, Università di Torino, via Bar- baroux 30, I-10122 Torino. GAUNT, Simon, St Catharine’s College, Cambridge, CB2 1RL, Grande-Bretagne. GEBUYS, Drs. D. L., Mergelsweg 72, 6419 EE Heerlen, Pays-Bas. me GEGOU, M Fabienne, Dr. d’Etat ès Lettres, 27, boulevard Pereire, F-75017 Paris. GEMENNE, Louis, avenue de la Paix, 73, B-4030 Liège (Grivegnée). GERLI, Prof. Michael, Spanish Department, School of Languages and Linguistics, Georgetown University, Washington, DC, 20057, USA. GERRITSEN, Prof. Dr. W.P., Université d’Utrecht, Obbink- laan, 125, 3571 NE Utrecht, Pays-Bas. GHIL, Prof. Eliza M., Department of Foreign Languages, Univer- sity of New Orleans, New Orleans, LA 70148, USA. GIBBS, Dr. J., Department of Spanish, The University of Birming- ham, P.O. Box 363, Birmingham B15 2TT, G.-B. GIER, Dr. Albert, Université de Heidelberg, Romanisches Seminar der Universität, Seminarstrasse 3, D-6900 Heidelberg 1. me GODEFROIT-PATRON, M Annette, Université de Liège, 155, av. Ad. Buyl, B-1050 Bruxelles.

— 139 —

GOLDBERG, Prof. Harriet, Dept. of Modern Languages, Villanova University, Villanova, PA 19085, USA. GOLDIN, Prof. Frederick, Graduate Prog. in Comp. Lit., Box 309, City Univ. of New York Grad. Center, 33 West 42 Street, New York, NY 10036-8099 USA. GONFROY, Gérard, Maître de conférences à l’Université de Limoges, Les Sagmes, Saint-Denis des Murs, F-87400 Saint Léonard. GONZALEZ CASANOVAS, Prof. Roberto, Department of Modern Languages and Literature, Catholic University of America, Washington DC, 20064 USA. GOOSSE, André, Prof. à l’Université de Louvain, 41, Chaussée de Louvain, B-5990 Hamme-Mille. GOSMAN, Prof. Dr. M., Université de Groningue, Vakgroep Frans, Fac. der Letteren, Grote Kruisstraat 2-1, 9712 TS Groningen, Pays-Bas. GOTTLIEB, Rebecca, Department of Modern Languages, Kansas State University, Manhattan, KS 66506, USA. GREENIA, Prof. George D., Department of Modern Languages, College of William and Mary, Williamsburg, VA 23185, USA. GRILLO, Prof. Peter R., Department of French, St Michael’s Col- lege, University of Toronto, 181 Saint Mary Street, Toronto, Ontario M5S 1J4, Canada. GRIMM, Jürgen, Prof. à l’Université de Münster, Romanisches Seminar der Universität, Bispinghof 3/A, D-4400 Münster. GRIMM, Dr. Reinhold, Université de Hannover, Romanisches Seminar der Universität, Welfengarten I, D-3000 Hannover I. GRISWARD, Joël, Professeur à l’Université de Tours, Le Clos des Graviers, 10, rue des Eglantiers, F-37300 Joué-lès-Tours. GROGNARD, André, 98, rue de Coppin, B-5100 Jambes-Namur. GROS, Gérard, Maître de conférences à l’Université de Paris IV Sorbonne, 7, rue Maurice Berteaux, F-95260 Beaumont-sur- Oise. GROSSE, Ernst Ulrich, Prof. à l’Université de Fribourg en Br., Ale- mannenstrasse 2, D-7801 Schallstadt 2. GUIDOT, Bernard, Professeur à l’Université de Strasbourg II, 2, Allée Pontus de Tyard, F-54600 Villers-lès-Nancy.

— 140 —

GUNNLAUGSDÓTTIR, Dr., Álfrún, Skerjabraut 9, 170 Seltjarnarnesi, Islande.

HACKETT, Dr. E., 27, Larkspur Terrace, Jesmond, Newcastle- upon-Tyne, NE2 2DT, Grande-Bretagne. HAGE, Drs. A. L. H., Van Swietenstraat 1, 2801 AH Gouda, Pays- Bas. HALL, Prof. Robert A., Jr., 308 Cayuga Heights Road, Ithaca, N.Y. 14850, USA. HALVORSEN, Prof. Eyvind Fjeld, Université d’Oslo, Skiferlia 23, 1352 Kolsås, Norvège. HARANO, Prof. Noboru, Département de littérature française, Faculté des Lettres, Université de Hiroshima, 1-1-89 Higashi- senda, Naka-ku, Hiroshima (730), Japon. HARF, Laurence, Professeur à l’Université de Paris XII, 23, avenue de la Dame Blanche, F-94120 Fontenay-sous-Bois. HARTMAN, Dr. Richard A., 819 West Knapp Avenue, Stillwater, OK 74075 USA. HARVEY, Dr. Ruth, 15 Cusack Close, Twickenham, Middlesex, TW1 4TB, Grande-Bretagne. HASEGAWA, Tarô, Professeur à l’Université préfectorale d’Aichi, 34 Dôroji, Satokomaki, Kisogawa, 493 Japon. HAVE, Drs. J. B. VAN DER, Grutto 49, 2411 LR Bodegraven, Pays- Bas. HEGER, Henrik, Maître de conférences à l’Université de Paris-Sor- bonne, 1, rue Victor Cousin, F-75230 Paris. HEIM, Dr. Wolf-Dieter, Rosenstr. 39 a, D-4000 Dusseldorf 30. HEINEMANN, Prof. Edward A., Dept. of French, University of Toronto, Toronto, Ontario, M5S 1A1 Canada. HEINIMANN, Siegfried, Prof. émérite à l’Université de Berne, Fal- kenweg 9, CH-3012 Berne. HEINTZE, Dr. Michael, Université de Göttingen, Kuhlenkamp 1, D-3380 Goslar I. HEITMANN, Klaus, Prof. à l’Université de Heidelberg, Hausacker- weg 3 b, D-6900 Heidelberg 1.

— 141 —

HEMPFER, Klaus, Prof. à la Freie Universität Berlin, Institut für Romanische Philologie, Habelschwerdter Allee 45, D-1000 Berlin 33. HENDRICKSON, Prof. William Lee, Department of Foreign Lan- guages, Arizona State University, Tempe, Arizona 85287, USA. me HENRARD, M Nadine, Aspirant au F.N.R.S., Université de Liège, 2, rue de Wandre, B-4501 Bellaire. HENRY, Albert, Prof. à l’Université de Bruxelles, 7, Square Coghen, B-1180 Bruxelles. HERBIN, Jean Charles, 13, chemin des Wardes, Saint-Thierry, F-21220 Hermonville. HICKS, Eric, Prof. au Département des Langues et Littératures romanes de l’Université de Lausanne, Avenue C.F. Ra- muz, 96, CH-1009 Pully (Vaud). HOGETOORN, Drs. C., Université d’Utrecht, Byronstraat 16, 3533 VX Utrecht, Pays-Bas. HOLDEN, Prof. A. J., Department of French, University of Edin- burgh, 60 George Square, Edinburgh EH8 9JU, Scotland, Grande-Bretagne. HOLTUS, Günter, Prof. à l’Université de Trèves, Fachbereich II Romanistik, Postfach 3825, D-5500 Trier. HORRENT, Jacques, Chargé de cours à l’Université de Liège, 63, rue des Buissons, B-4000 Liège. HASOKAWA, Satoshi, Prof. à l’Université Rikkyo, 2, Nishiasakawa, Hachiooji, Tokyo, 193 Japon. me HOUDEVILLE-AUGIER, M Michelle, Maître de conférences à l’Université de Provence I, 287, avenue du Prado, F-13008 Marseille. HUCHET, Jean-Charles, Résidence du Centre, 21, rue François Vil- lon, F-93190 Livry-Gargan. HUNT, Tony, Department of French, University of St Andrews, Buchanan Building, Union St, St Andrews, KY16 9PH, G.-B. HYUN, Prof. Theresa M., 160-3, Woo-Yi Dong, Do-Bong Ku, Seoul 132, Corée.

IMPEY, Prof. Olga, Department of Spanish and Portuguese, Indiana University, Bloomington, IN, 47405, USA.

— 142 —

JACKSON, Prof. Barry B., Modern Languages Department, Rivier College, Nashua, NH, 03060, USA. JACQUIN, Gérard, Professeur à l’Université d’Angers, 42bis, Che- min de la Brosse, F-49130 Les Ponts de Cé. JODOGNE, Omer, Prof. émérite de l’Université de Louvain, 24, rue J.-B. Brabant, B-5000 Namur. JOHNSTON, Prof. R. C., 5 Rawlinson Rd., Oxford OX2 6UE, England. JONES, Catherine M., Department of Romance Languages, Univer- sity of Georgia, Athens, GA 30602, USA. JONGEN, Dr. L., Université de Leyde, Coornhertstraat 45, 2332 AN Leiden, Pays-Bas. JONIN, Prof. Pierre, Professeur honoraire à l’Université de Proven- ce I, 25, boulevard Bruno de Maréchal, F-13090 Aix-en-Pro- vence. JUNG, Marc-René, Professeur au Séminaire de Langues et Littéra- tures romanes de l’Université de Zurich, Klosbachstrasse 139, CH-8032 Zurich.

KAIL, Prof. Andrée, Chairman, Department of French, University of Colorado, Campus Box 238, Boulder, Colorado 80309, USA. KAMIZAWA, Eizô, Professeur à l’Université de Nagoya, C-3, 320, Yagototendo, Nagoya, 468 Japon. KASIMA, Kinu, Professeur adjoint à l’Université Kôka de Jeunes Filles, 1-6, Narutaki-Kirigafuchi1-6 Ukyo, Kyoto, 616 Japon. KAY, Dr. H. S., Girton College, Cambridge, CB3 0JG, Grande- Bretagne. KELLER, Prof. Hans-Erich, Department of Romance Languages, Ohio State University, 1841, Millikin Road, Columbus, Ohio 43210, USA. KELLER, Barbara G., Dept. of Romance Languages, Ohio State University, 1841, Millikin Road, Columbus, Ohio, 43210, USA. KELLOGG, Prof. Judith L., University of Hawaii at Manoa, Dept. of English, 1733 Donaghho Road, Honolulu, Hawaii 96822, USA.

— 143 —

KENNEDY, Dr. E. M., White Cottage, Byles Green, Upper Buckle- bury, Reading, Berkshire RG7 6SG. KERR Alexander, University College Buckland, Faringdon, Oxfordshire SN7 8QX, Grande-Bretagne. KIBLER, Prof. William W., Department of French and Italian, University of Texas, Austin, Texas 78712, USA. KIMMEL, Prof. Arthur S., Foreign Study Office, Old Main 530, Western Washington University, Bellingham, Washing- ton 98225, USA. me KJAER, M Jonna, Lektor, cand. phil., Romansk Institut, Køben- havns Universitet, Njalsgade 78, DK-2300 København S. KLEBER, Dr. Hermann, Fachbereich Sprach- u. Literaturwissen- schaft der Univ. Trier, Schneidershof, D-5500 Trier. KLINE, Florence Ellen, Department of French, University of Cali- fornia, Berkeley, California 94720, USA. KLOOCKE, Dr. Kurt, Privatdozent à l’Université de Tübingen, Rammertstrasse 23, D-7400 Tübingen 3. KOK, Drs. P. J., Barbarakruid 24, 4102 KX Culemborg, Pays-Bas. KRAUSS, Henning, Prof. à l’Université d’Augsburg, Gunzesrieder Weg 1, D-8900 Augsburg (Hochzoll-Nord). KUIPER, Drs. W. Th. J. M., Université d’Amsterdam, Oost- zijde 102, 1502 BL Zaandam, Pays-Bas. KULLMANN, Dorothea, Université de Göttingen, Hainbund- strasse, 17, D-3400 Göttingen.

LABBÉ, Alain, Maître de conférences à l’Université de Paris IV, 2, boulevard Galliéni, F-95100 Argenteuil. a LACARRA, José M , Catedrático de Universidad, Calvo Sotelo, 23, 3°, E-50001 Zaragoza. LACHET, Claude, Maître de conférences à l’Université Jean Mou- lin-Lyon III, 58, route du Pont Chabrol, F-69126 Brindas. LACY, Prof. Norris J., Department of Romance Languages and Lits, Washington University, Saint-Louis, MO 63130, USA. LALANDE, Denis, Professeur à l’Université de Bordeaux III, Saint- Morillon, F-33650 La Brède. LAMALFA, José Miguel, profesor, Ezcurdia, 41, 4° C., Gijón (Astu- rias).

— 144 —

LANGE, Wolf-Dieter, Prof. à l’Université de Bonn, Romanisches Seminar der Universität, Am Hof, D-5300 Bonn. LARMAT, Jean, Prof. honoraire à l’Université de Nice, 1, avenue André-Chénier, F-06 Nice. LAURENCE, Mrs. K., Department of Spanish, University College of the West Indies, Mona, Kingston 7, Jamaïca. LECCO, Dott. Margherita, Università di Genova, via Rosselli 17/2, I-16145 Genova. LECLANCHE, Jean-Luc, Professeur, route de Zicavo, F-20116 Aul- lène. LEGROS, Huguette, Maître de conférences à l’Université de Caen, Esplanade de la Paix, F-14032 Caen. me LEJEUNE, M Rita, Prof. émérite de l’Université de Liège, 17, rue Saint-Pierre, B-4000 Liège. me LENS, M Drs. M. J., Rembrandt van Rijnstraat, 167, P.B. - 9718 PM Groningen, Pays-Bas. LÉONARD, Monique, Maître de conférences à l’Université de Paris IV, 47, rue de Sèvres, F-75006 Paris. LEVY, Dr Brian J., Dept. of French, University of Hull, Hull HV6 7RX, Grande-Bretagne. LEWIS, Dr P. B., Department of Romance Studies, University Col- lege, Singleton Park, G.-B. - Swansea, SA2 8PP. LIBORIO, Prof. Mariantonia, Istituto Universitario Orientale di Napoli, via del Babuino 193, I-00187 Roma. LIE, O.S.H., Ph. D., Université d’Utrecht, Peppinghof 39, 1391 BB Abcoude, Pays-Bas. LIEVRE, Bernard, Professeur agrégé de Lettres, 66, rue Saint-Sabin, F-75011 Paris. LISCINSKY, Prof. Renée, Department of French, Indiana University of Pennsylvania, Indiana, Pennsylvania 15705, USA. lle LODS, M Jeanne, Professeur, 84, rue Vergniaud, F-75013 Paris. LORENZO GRADIN, Pilar, Doblado-nudo Ronda Edif. Mendiño, 9, E-Vigo-5 (Pontevedra). LOUIS, René, Prof. honoraire à l’Université de Paris X - Nanterre, 11, rue des Moreaux, F-89000 Auxerre.

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LOUIS-JENSEN, Jonna, Professor, dr. phil., Det Arnamagnaeanske Institut, Københavns Universitet, Njalsgade 78, DK-2300 København S. LOVE, Prof. Nathan L., Department of Mod. Langs. and Intercul- tural Studies, Western Kentucky University, Bowling Green, KY 42101, USA. LUONGO, Salvatore Dott., Università della Basilicata, Fac. di Let- tere e Filosofia, via A. Longo 1, I-80127 Napoli. LYNN, Dr. Thérèse B., Chair, Foreign Languages, Chapman Col- lege, Orange, CA 92651, USA. LYONS, Prof. Em., W.H., 38, Hill Turretts Close, Sheffield, S11 9RE.

MADDOX, Prof. Donald L., Dept. of Mod. and Class. Langs., Uni- versity of Connecticut, U-57, Storrs, CT 06268, USA. MADIKA, Geneviève, 16, rue Roger Salengro, F-28100 Dreux. MAJORANO, Dott. Matteo, Università di Bari, Istituto di Lingua e Letteratura francese, via Garruba 6/B, Bari. MANCINI, Prof. Mario, Università di Bologna, Istituto di Lingue e Letterature straniere, vicolo Viazzolo 2, I-40125 Bologna. MANDACH, A. DE, Université de Neuchâtel, CH-3065 Habstetten (Berne). MANTOU, Reine, Chargée de cours à l’Université de Bruxelles, 30, avenue d’Italie, Bte 10, B-1050 Bruxelles. MARGOLIS, Prof., Nadia, 29 Hitchcock Road, Amherst, MA 01002, USA. MARINONI, Dott. Maria Carla, Università di Milano, via C. Troya 6, I-20144 Milano. MARTIN, Jean-Pierre, Maître de conférences à l’Université de Rennes 2, 20, rue Paringault, F-02100 Saint-Quentin. MARTÍNEZ, Caridad, Profesora de Universidad, Pza. Tetuán, 19, E-08010 Barcelona. MARTÍNEZ PÉREZ, Antonia, Depto Filología Románica, Fac. Letras, E-30071 Murcia. MASSART, Robert, Prof. à l’Ecole des Hautes Etudes commerciales et consulaires de Liège, rue Etienne-Soubre, 39, B-4000 Liège.

— 146 —

MATSUBARA, Hideichi, Professeur à l’Université Keiô, 4-4-5, Meguro, Tokyo, 153 Japon. MAZZARIOL-STOIKOVIC, Prof. Emma, Università di Venezia, via Lemno 7, I-30126 Venezia Lido. MCCASH, Prof. June Hall Martin, Box 79, Dept of Foreign Lan- guages, Middl Tennessee State University, Murfreesboro, TN 37132, USA. MCMILLAN, Prof. D., 11, rue des Prés-Hauts, F-92290 Chétenay- Malabry. MELA, Charles, Professeur au Séminaire de Langues et Littératures romanes, Université de Genève, Villa « Les Mésanges », 21, chemin de Villard, CH-1290 Versoix. MELLI, Elio, Università di Bologna, Facultà di Lettere e Filosofia, via Guidicini 1, I-40137 Bologna. MÉNARD, Philippe, Prof. à l’Université de Paris Sorbonne, 37, rue Michel Ange, F-75016 Paris. MENEGHETTI, Prof. Maria-Luisa, Università di Pavia, via Pietro Panzeri 10, I-20123 Milano. MENICHETTI, Prof. Aldo, Séminaire de Philologie romane, Univer- sité de Fribourg, Route Monseigneur Besson, 6, CH-1700 Fri- bourg. MERCI, Prof. Paolo, Università di Cagliari, via San Domenico 102, I-09100 Cagliari. MÉRIZ, Prof. Diana T., Department of French and Italian, 1328 C.L. University of Pittsburgh, Pittsburgh, Pennsylva- nia 15260, USA. me MERTENS-FONCK, M Paule, Professeur à l’Université de Liège, 37, boulevard Frère-Orban, Bte 071, B-4000 Liège. MÉTREAU, Daniel, 481 Borebank Street, Winnipeg, MAN 43N 1E6, Canada. MICHAEL, Prof. I. D. L., Exeter College, Oxford OX1 3DP, G.-B. MICKEL, Prof. Emanuel J., Department of French and Italian, Indiana University, Ballantine Hall 642, Bloomington, Indiana 47401, USA. MILETICH, Prof. John S., Department of Languages, 153 OSH, Spencer Hall, University of Utah, Salt Lake City, Utah 84112, USA.

— 147 —

MILIN, Gaël, Maître de conférences à l’Université de Bretagne Occidentale, Faculté des Lettres, Avenue Victor Le Gorgeu, F-29200 Brest. MILONE, Dott. Luigi, Università di Feltre, via Mezzaterra 5, I-32032 Feltre (Belluno). MIQUET, Prof. Jean, Department of French, Carleton University, Ottawa, Ontario K1S 5B6, Canada. MIYAKE, Noriyoshi, Professeur à l’Université Gakushuin, Shibuya, 4-1-23-302, Shibuya-ku, Tokyo, 150 Japon. MOISAN, Dr. André, 55, rue Mgr. Tréhiou, B.P. 9, F-56001 Vannes. MÖLK, Ulrich, Prof. à l’Université de Göttingen, Hainholz- weg 44 A, D-3400 Göttingen. MONFRIN, Jacques, Directeur de l’Ecole des Chartes, 19, rue de la Sorbonne, F-75005 Paris. MONSON, Prof. Donald A., Department of Mod. Lang., College of William and Mary, Williamsburg, Virginia 23185, USA. MOORMAN, Prof. Barbara Schurfranz, Box 10004, Southern Sta- tion, Hattiesburg, Mississippi 39406, USA. MORA, Francine, Maître de conférences à l’Université de Paris IV, 21bis, rue Lamartine, F-91400 Orsay. MORGAN, Prof. Leslie Z., Department of Foreign Langs. and Lits., Loyola College, 4501 N. Charles Street, Baltimore, MD 21210-2699, USA. MORREALE, Prof. Margherita, Università di Padova, Istituto di Lingue Romanze, via Beato Pellegrino 1, I-35100 Padova. MOSHER, Prof. Harold F., Department of English, Northern Illi- nois University, Dekalb, IL 60115, USA. MUEHLETHALER, Jean-Claude, Séminaire de Langues et Littéra- tures romanes, Université de Zurich, Plattenstrasse 32, CH-8032 Zurich. MUELA EZQUERRA, Julián, profesor de Universidad, Océano Atlántico, 4, 3°, E-50012 Zaragoza. MURAILLE, G., Professeur à l’Université de Louvain, 61, rue du Brocsous, B-1302 Dion-Valmont. MURATORI, Dott. Emilia, Via Vignolese 397, I-41054 Marano sul Panaro (Modena).

— 148 —

a MUSSONS, Ana M , Profesora de Universidad, Monte 95 « Vilassar Jardin », Esc. 6 bajos, Vilassar de Mar (Barcelona), Esp.

NEGRI, Dott. Antonella, Via Piazzalunga 27, I-46029 Suzzara (Mantova). NELSON, Prof. Deborah, Department of French and Italian, P.O. Box 1892, Rice University, Houston, Texas 77251, USA. NELSON, Prof. Jan A., Department of Romance Languages and Classics, University of Alabama, P.O. Box 870246, Tusca- loosa, AL 35487-0246, USA. NICHOLS, Prof. Stephen G., Jr., Department of Romance Lan- guages, University of Pennsylvania, Philadelphia, PA 19104, USA. NIXON, N. J., Council for National Academie Awards, 344- 54 Gray’s Inn Road, London WCIX 8BP, G.-B. NOBLE, Dr P. S., Department of French Studies, University of Reading, Whiteknights, Reading RG6 2AA, G.-B. NOLTING-HAUFF, Ilse, Prof. à l’Université de München, Institut für Romanische Philologie, Ludwigstrasse 25, D-8000 Mün- chen 22. NOOMEN, Prof. Dr. W., Oude Drentseweg 18, 9243 JS Bakkeveen (Fr.), Pays-Bas. me NOTZ, M Marie-Françoise, Maître de conférences à l’Université de Bordeaux III, 162bis, avenue Jean Cordier, F-33600 Pes- sac. NOY, Francisco, Profesor de Universidad, Enrique Granados, 46, 2°, 2a, E-08008 Barcelona.

O’LEARY, Dr. Harriet L., Dept. of Foreign Languages, Le Moyne College, Syracuse, New York 13214, USA. OLIVER, Gabriel, Catedrático de Universidad, Navarro Rever- ter, 15, Vallvidrera (Barcelona), Espagne. OOSTROM, Prof. Dr. F. P. VAN, Université de Leyde, Oranje- gracht 93, 2312 SJ Leiden, Pays-Bas. ORDUNA, Prof. Dr. Germán, Consejo Nacional de Investigaciones Científicas (CONICE), Rivadavia 1917, 1033 Buenos Aires, Argentina.

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O’SHARKEY, Dr. E. M., 38 Roseangle, Dundee, DD1 4LY, Grande-Bretagne. OTAKA, Yorio, Prof. à l’Université d’Osaka, 3-3-61 Suimeidai, Kawanishi, 666-01 Japon. OWEN, Prof. D.D.R., 7 West Acres, St Andrews, KY16 9UD, G.- B.

PAGANI, Prof. Walther, Università di Pisa, via di Gello 156, I-56100 Pisa. PAGANO, Dott. Mario, Università di Catania, largo Bordighera 57, I-95127 Catania. PALUMBO, Pietro, Università di Palermo, via Pacinotti 94, I-90145 Palermo. PANUNZIO, Prof. Saverio, Università di Bari, via Che Guevara 37/ f, I-70100 Bari. PANVINI, Prof. Bruno, Università di Catania, Istituto di Filologia Romanza. PARADIS, Françoise, 10, allée Marigny, F-94170 Le Perreux. PAREDES, Juan, Avda de la Constitución, 29, 10° - E, E-18014 Gra- nada. PASERO, Prof. Nicolò, Università di Genova, Facoltà di Lettere, Istituto di Filologia Romanza e Ispanistica, via d’Erasmo, 12/5, I-16124 Genova. PASQUALINO, Prof. Antonio, via Dante 322, I-90141 Palermo. PATERSON, Dr L. M., Department of French Studies, University of Warwick, G.B. - Coventry, CV4 7AL. PATTISON, Dr D. G., Magdalen College, Oxford OX1 4AU, G.-B. PAUPERT-BOUCHEZ, Anne, Maître de conférences à l’Université de Paris VII, 10, rue de la Saint-Martin, F-74160 Saint-Julien en Genevois. PELLEN, René, Professeur à l’Université de Poitiers, 8, rue des Mélusines, F-86280 Saint-Benoît. PÉREZ, Marylène, Collège Léon Blum, F-62410 Wingles. PERON, Dott. Gianfelice, Università di Padova, via I. Newton 36, I-35100 Padova. PERRET, Michèle, Maître-assistant à Paris X, 40, boulevard Exel- mans, F-75016 Paris.

— 150 —

PETIT, Aimé, Professeur à l’Université Lille III, 87, rue Princesse, F-59800 Lille. PFEFFER, Prof. Wendy, Department of Modern Languages, Uni- versity of Louisville, Louisville, KY 40292, USA. PFEIJFFER, Drs L. F., Breebaartlaan 4, P.B. - 2286 RN Rijswijk, Pays-Bas. PFISTER, Max, Prof. à l’Université de Saarbrücken, Romanistisches Institut, D-6600 Saarbrücken 15. PICHERIT, Prof. Jean-Louis, Department of Modern & Classical Languages, University of Wyoming, P.O. Box 3603, Univer- sity Station, Laramie, Wyoming 82070, USA. PICKENS, Prof. Rupert, Department of French, University of Ken- tucky, Lexington, KY 40506, USA. PIOLETTI, Prof. Antonio, Università di Verona, Viale A. Doria 2, I-95100 Catania. PIROT, François, Chargé de cours à l’Université de Liège, 15, place Henri Simon, B-4000 Liège. PLEIJ, Prof. Dr. H., Université d’Amsterdam, Van Ostadelaan 40, 1412 JK Naarden, Pays-Bas. PLOUZEAU, May, Maître de conférences à l’Université de Proven- ce I, 29, avenue Robert Schuman, F-13621 Aix-en-Provence. POCHA, Mrs B., 17 Berry Hill, Eltham Park, London SE9 1QP, Grande-Bretagne. POE, Prof. Elizabeth Wilson, Department of French and Italian, Tulane University, New Orleans, Louisiana 70118, USA. POIRION, D., Prof. à la Sorbonne, 4, chemin du Ruscelet, Méry- sur-Marne, F-77730 Saacy-sur-Marne. POPPEL, N. J. M. VAN, Anke Servaeshof 33, 5044 MJ Tilburg, Pays-Bas. POWELL, Dr. B., Department of Hispanic Studies, University of Hull, Hull, HU6 7RX, Grande-Bretagne. PULEGA, Prof. Andrea, Istituto Univ. di Bergamo, viale Vittorio Veneto 28, I-20124 Milano.

QUERUEL, Danielle, Professeur à l’Université de Reims, U.F.R. des Lettres, Département de Français, 7, rue des Fossés-Saint- Jacques, F-75005 Paris.

— 151 —

QUINTIN, Françoise, Université de Göttingen, Institut für Latei- nische und Romanische Philologie des Mittelalters, Platz der Göttinger Sieben 5, D-3400 Göttingen.

RANDOLPH, Prof. Julian F., Department of Spanish, San Francisco State University, San Francisco, CA 94132, USA. RAUGEI, Prof. Annamaria, Università di Milano, viale San Gemi- niano 6, Milano, Italie. RAWLES, Dr. Alison, Department of French, The University, Glas- gow, G12 8QL, Grande-Bretagne. RÉGNIER, Claude, Prof. à la Sorbonne, 35, route de Saint-Denis, F-71400 Autun. REJHON, Dr. Annalee, Department of French, University of Cali- fornia, Berkeley, California 94720, USA. RENZI, Prof. Lorenzo, Università di Padova, via C. Moro 11, I-35100 Padova. RESOORT, Dr. R., Université d’Amsterdam, Westeinde 328, 1647 MS Berkhout, NH, Pays-Bas. RIBARD, Jacques, Professeur à l’Université de Picardie, 7, rue du Congrès d’Amiens, F-80000 Amiens. RICHARD, Jean-Claude, Directeur de Recherche au C.N.R.S., 1, place de la Liberté, F-34150 St-Guilhem-le-Désert. RICHTHOFEN, Prof. emer. E. VON, P.O. Box 309, 232 Panorama Place, Lions Bay, British Columbia, VON 2EO, Canada. RIDOUX, Charles, 130, rue de Rivoli, F-75001 Paris. RIQUER-PERMANYER, Isabel DE, Profesora de Universidad, Gan- duxer 28, E-08008 Barcelona. RIQUER, Martín DE, Catedrático de Universidad, Rosario, 22 y 24, E-08017 Barcelona. RIZZATO, Dott. Maria, via Rana, Ca’ Mori 14, I-35042 Este (Padova). ROACH, Prof. emer. William, Department of Romance Languages, University of Pennsylvania, Philadelphia, PA 19104, USA. ROBBINS, Prof. Rossell Hope, 6163 Shear Road, Saugerties, NY 12477, USA. ROBERTSON-MELLOR, Prof. G., 24, Pennygate Drive, Lowestoft, Suffolk, NR33 9HJ, Grande-Bretagne.

— 152 —

ROGERS, Prof. Kenneth H., Department of Languages, University of Rhode Island, Kingston, RI 02881, USA. ROHR, Rupprecht, Prof. à l’Université de Mannheim, Pfalz- ring 135, D-6704 Mutterstadt. RONCAGLIA, Prof. Aurelio, Università di Roma, via Annia Faus- tina 19, I-00153 Roma. ROQUES, Gilles, 29, rue des Gravières, F-54180 Heillecourt. ROSENBERG, Prof. Samuel N., Department of French & Italian, Ballantine Hall, Indiana University, Bloomington, Indiana 47401, USA. ROSIELLO, Giovanna Barbara, piazza de’ Celestini 4/2, I-40123 Bologna. Ross, Prof. D. J. A., c/o Dr K. F. A. Ross, Low Nook Farm, Low Row, Brampton, Cumbria, CA8 2 LV, Grande-Bretagne. a ROSSEL, Antoni, Ronda de Sant Pere, 72, 1°, 3 , E-08010 Barce- lona. ROSSI, Luciano, Professeur au Séminaire de Langues et Littéra- tures romanes, Université de Zurich, Naglerwiesenstrasse 10, CH-8049 Zurich. me ROSSI, M M., Professeur à l’Université de Provence I, 19, boule- vard Joseph-Fabre, F-13012 Marseille. ROSTAING, Charles, Prof. honoraire à la Sorbonne, 21, rue Belle- Font, F-13920 Saint-Mitre-les-Remparts. ROTH, Eve-Marie, Nesslerenweg 66, CH-3084 Wabern-Berne. ROUMAILHAC, Jean, 68, rue Champ-Lagarde, F-78000 Versailles. ROUSSE, Michel, Professeur à l’Université de Rennes 2 - Haute Bretagne, Le Champ Blin, F-35520 Mélesse. ROUSSEL, Claude, U.F.R. de Lettres et Sciences Humaines, 29, boulevard Gergovia, F-63037 Clermont-Ferrand. ROUSSINEAU, Gilles, Professeur à l’Université de Paris IV, U.F.R. de Langue française, 1, rue Victor Cousin, F-75230 Paris. RUELLE, Pierre, Prof. à l’Université de Bruxelles, avenue des Gué- rites, 35, B-7000 Mons. RUGGIERI, Prof. Ruggero M., Università di Roma, Piazza di Spa- gna 3, Roma, Italie. RUHE, Ernstpeter, Prof. à l’Université de Würzburg, Seminar für Romanische Philologie, Am Hubland, D-8700 Würzburg.

— 153 —

me RUITER, M J. DE, Zandhofsestraat 127, P.B. - 3572 GE Utrecht, Pays-Bas. RUIZ DOMENEC, José Enrique, Profesor de Universidad, Angel Guimerà, 14, 3°, Barcelona, España. RUNNALS, Dr G. A., Department of French, University of Edin- burgh, 60 George Square, Edinburgh EH8 9JU, G.-B. RUNTE, Prof. Hans R., Department of French, Dalhousie Univer- sity, Halifax, Nova Scotia B3H 3J5, Canada. RYDELL, Prof. Mireille, 183, Camino Arroyo North, Palm Desert, CA 92260, USA.

SAKARI, Aimo, Professeur, Päkärintie 4, SF-42700 Keuru. SALVADOR MIGUEL, Nicasio, Profesor de Universidad, Ciudad de los Periodistas, Edificio Azorín, 3, 6° B, E-28034 Madrid. SALVAT, Michel, Maître de conférences à l’Université de Haute- Normandie, 11, rue de la Mairie, Gauciel, F-27930 Evreux. SANSONE, Prof. Giuseppe Edoardo, Università di Roma, via del Pozzetto 117, I-00187 Roma. SANTUCCI, Monique, Maître de conférences à l’Université de Paris III, 13, rue de Santeuil, F-75005 Paris. SARGENT-BAUR, Prof. Barbara Nelson, Department of French and Italian, 1328 C.L., University of Pittsburgh, Pittsburgh, Penn- sylvania 15232, USA. SASAKI, Shigemi, Professeur à l’Université Meisei (Tokyo), 1-11- 31, Teraya, Tsurumi, Yokohama, 230 Japon. SATO, Teruo, Prof. honoraire de l’Université Waseda, 1-6- 16, Sakurajosui, Setagaya, Tokyo, 156 Japon. SCHENCK, Dr. David P., ADM 226, Assistant Provost, University of South Florida, Tampa, FL 33620, USA. SCHENCK, Dr. Mary Jane, University of Tampa, Tampa, FL 33606, USA. SCHOBBEN, Dr. J. M. G., Kruisbroedersweg 8, 6041 PM Roer- mond, Pays-Bas. SCHÖNING, Dr. Udo, Assistant à l’Université de Göttingen, Institut für Lateinische und Romanische Philologie des Mittelalters, Nikolausberger Weg 9 C, D-3400 Göttingen.

— 154 —

SCHRADER, Prof. Dorothy L., Department of Foreign Languages, Oklahoma State University, Stillwater, Oklahoma 74708, USA. SCHULZE-BUSACKER, Prof. Elisabeth, Dépt. de Linguistique et de Philologie, Univ. de Montréal, C.P. 6128 Succ. « A » , Mon- tréal, Québec, H3C 3J7, Canada. SCHUPBACH, Pierre, rue Huguenin, 28, CH-2017 Boudry-Neuchâ- tel. SEGRE, Prof. Cesare, Università di Pavia, via Pietro Panzeri 10 I-20123 Milano. SEIFFERT, Dr. Leslie, Hertford College, Oxford OX1 3BW, G.-B. SENNINGER, Charles, Maître de conférences honoraire à l’Univer- sité de Paris III, 14, avenue des Tilleuls, F-95240 Cormeilles- en-Parisis. SERPER, Prof. Arie, Professeur associé à l’Université de Paris-Sor- bonne, 85, avenue de Ségur, F-75015 Paris. SERRA, Dott. Claudia, Università di Bologna, Via Marsala 26 I-40126 Bologna. SETO, Naohiko, Assistant à l’Université Waseda, 5-6-20-504, Hon- machi, Tanashi, Tokyo, 188 Japon. SEVERIN, Prof. D. S., Department of Spanish, University of Liver- pool, Modern Language Building, P.O. Box 147, Liverpool, L69 3BX, Grande-Bretagne. SHARRER, Prof. Harvey L., Department of Spanish and Portu- guese, University of California, Santa Barbara, CA 93106, USA. SHIMMURA, Takeshi, Professeur honoraire à l’Université de Nagoya, 5-50, Gokuraku, Meitô, Nagoya, 465 Japon. SHINODA, Katsuhide, Prof. adjoint à l’Université de Jeunes Filles Shirayuri, 3-17-11-F4, Matsunoki, Suginami, Tokyo, 166 Japon. SHIRRA, Miss Janet M., 12 Easton Drive, Shieldhill, Falkirk, Grande-Bretagne. SHIRT, Dr. David J., 26, Holly Avenue, Jesmond, Newcastle-on- Tyne, NE2 2PY, Grande-Bretagne. SHOLOD, Prof. Barton, Graduate Center, Queens College and City University of New York, 1520 York Avenue, Apt. 5 C, New York, NY 10028, USA.

— 155 —

SHORT, Prof. Ian, Birkbeck College, Malet Street, London, WC 1E 7HX, Grande-Bretagne. SIMONI, Prof. Fiorella, Università di Roma, viale Regina Marghe- rita 140, I-00198 Roma. SIMPSON, Mr J. R., Pembroke College, G.B. — Cambridge CB2 1RF. SINCLAIR, Dr. K. V., Professor of Medieval French and Chairman of the Department of Modern Languages, James Cook Uni- versity, Townsville, Australie 4811. SKÅNLAND, Prof. Dr. Phil. Vegard, Universitetet i Bergen, Klassisk Institutt, Box 23, N-5014 Bergen, Norvège. SKÅRUP, Povl. Lektor, dr. phil., Tornballevej 73, Tilst, DK-8381 Mundelstrup. SMEETS, Prof. Dr. J. R., Jonge Hagen 13, 6261 NM Mheer, Lim- burg, Pays-Bas. SMITH, Prof. C. C., St Catharine’s College, Cambridge CB2 1RL. SNEDDON, Dr. C. R., Department of French, Buchanan Building, Union Street, St. Andrews, Fife, Scotland KY16 9PH, G.-B. SORIA-ORTEGA, Andrés, Catedrático de Universidad, Facultad de Letras, Avda de la Constitución, 46, 3°, 35, E-18012 Gra- nada. SPECHT, René, Docteur ès Lettres, Fischerhäuserstrasse 18, CH-8200 Schaffhausen. SPEER, Prof. Mary Blakeley, Department of French, Rutgers Uni- versity, New Brunswick, New Jersey 08903, USA. SPEICH, Johann Heinrich, Professeur au Gymnase Cantonal d’Aa- rau, Casinostrasse 17, CH-5000 Aarau. SPENCER, R. H., 23 Oakfïeld Street, Cardiff, CF2 3RD. SPIEWOK, Prof. Wolfgang, Ernst-Moritz-Arndt Universität, Sek- tion Germanistik, Musik und Kulturwissenschaft, Bahnhof- strasse 46/47, DDR-2200 Greifswald. me SPIJKER, M Drs. I., Kooikerseind 10, 3995 BP Houten, Pays- Bas. me STASSE, M Micheline, Chef de travaux à l’Université de Liège, Riessonsart, A8, B-4641 Olne. STEGAGNO-PICCHIO, Prof. Luciana, Università di Roma, via Civita- vecchia 7, I-00198 Roma.

— 156 —

STEMPEL, Wolfgang, Prof. à l’Université de Hambourg, Roma- nisches Seminar der Universität, Von-Melle-Park 6, D-2000 Hamburg 13. STIENNON, Jacques, Prof. à l’Université de Liège, rue des Aca- cias, 34, B-4000 Liège. STÖRING, Dr. Heinrich, Akademischer Oberrat, Université de Münster, Am Buchenberg 17, D-4433 Borghorst. STUIP, Dr. R. E. V., Université d’Utrecht, Evert Cornelislaan 11, 3723 LD Bilthoven, Pays-Bas. STURM-MADDOX, Prof. Sara, Department of French and Italian, University of Massachusetts, Amherst, Massachusetts 01003, USA. SUARD, François, Professeur à l’Université de Paris X, 40, rue de Fleurus, F-59000 Lille. SUBRENAT, Jean, Professeur à l’Université de Provence I, 2, rue de Provence, Les Fenouillères, F-13090 Aix-en-Provence. SUGAWARA, Kunishiro, Prof. à l’Université de langues étrangères d’Osaka, Nishimidorigaoka, 2-2-236, Toyonaka, 560 Japon. SWEESTER, Prof. Franklin P., Department of French, University of Illinois, Chicago, Chicago IL 60680, USA. SZKILNIK, Prof. Michelle, Department of French and Italian, 618 Van Hise Hall, University of Wisconsin — 1228 Linden D. Madison, WI 53706, USA.

TARAVACCI, Dott. Pietro, Università di Trento, Via Terzi 32, I-19038 Sarzana (La Spezia). TAKAHASHI, Hideo, Prof. adjoint à l’Université d’Aichi, 1-78, Uehara, Ogasaki, Toyohashi, 440 Japon. TAYLOR, Prof. Steven M., Dept. of Foreign Languages and Lits, Marquette University, 526 North Fourteenth Street, Milwau- kee, Wisconsin 53233, USA. TENSCHERT, Heribert, Molkereistrasse 19, D-8399 Rotthalmünster. THIRY-STASSIN, Claude et Martine, Université de Liège, allée Bièt- lîmé, 5, B-4420 Liège-Rocourt. THOMAS, J., Professeur à l’Université de Gand, avenue des Muguets, 21, B-1420 Braine-l’Alleud. THOMOV, Prof. Thomas S., 67, boulevard Clément Gottwald, Sofia IV, Bulgarie.

— 157 —

THORP, Dr. N. R., Glasgow University Library, Hillhead Street, Glasgow, G12 8QE, Grande-Bretagne. TRIAUD, Annie, 1, rue des Tulipes, F-17400 St-Jean d’Angély. TROTTER, Dr. D. A., Department of French, University of Exeter, Queens Building, The Queen’s Drive, Exeter, EX4 4QH, Grande-Bretagne. lle TYSSENS, M Madeleine, Professeur à l’Université de Liège, boule- vard Frère-Orban, 43/071, B-4000 Liège.

VALLECALLE, J. Cl., Assistant à l’Université de Franche-Comté (Besançon) Buellas, F-01310 Polliat. VALLCORBA, Jaume, Valls i Taberner, 8, E-08006 Barcelona. VAN D’ELDEN, Prof. Stephanie C., 1920 South 1st Street, Apt. 2304, Minneapolis, MN 55454, USA. VAN EMDEN, Prof. W. G., Department of French, The University, Whiteknights Park, Reading, Berkshire RG6 2AA, Grande- Bretagne. VAN HOECKE, Prof. Willy, Katholieke Universiteit Leuven, Beatrijslaan 72, B-3110 Rotselaar. VAQUERO, Prof. Mercedes, Dept of Hispanic Studies, Brown Uni- versity, Providence, RI 02912, USA. VARTY, Prof. K., Department of French, University of Glasgow, Glasgow G12 8QL, Grande-Bretagne. VARVARO, Prof. Alberto, Università di Napoli, Via Porta di Massa 1, I-80133 Napoli. VELA, Leonor, Bibliotecaria, Aribau 85, pral, E-08011 Barcelona. VENCKELEER, Theo, Professeur à l’Université d’Anvers (UFSIA), Kleine Doornstraat 19, B-2610 Wilrijk. VERELST, Philippe, Assistant à l’Université de Gand, Minister Tacklaan 39, B-8500 Courtrai. VERNAY, Philippe, Professeur de Philologie romane, Université de Fribourg, Chemin des Rosiers, 14, CH-1720 Corminbœuf/Fri- bourg. VITALE-BROVARONE, Prof. Alessandro, Università di Salerno, Strada Tetti Bertoglio 148, I-10100 Torino.

— 158 —

VOS, Prof. Marianne Cramer, Advisor, Foreign Languages, Ala- bama State University, Montgomery, Alabama 36195-0301, USA.

WAIS, Kurt, Professeur émérite de l’Université de Tübingen, Melanchthonstrasse 38, D-7400 Tübingen. WALKER, Prof. R. M., Department of Spanish, Birkbeck College, Malet St., London WC1E 7HX, Grande-Bretagne. WALTER, Philippe, 1 rue des Jardins, F-57640 Vigy. WALTZ, Mathias, Prof. à l’Université de Brême, Mühlenweg 36, D-2800 Bremen 33. me WATHELET-WILLEM, M Jeanne, Agrégé de Faculté de l’Université de Liège, 56, Visé-Voie, B-4000 Liège. WEBBER, Prof. emer. Ruth H., The University of Chicago, 2991 Shasta Road, Berkeley, California 94708, USA. WEBER, Prof. Dr. Phil. Gerd Wolfgang, Im Herrnwald 11 A, D-6233 Kelkheim (Taunus). me WEILL, M Isabelle, Maître de conferences à l’Université de Paris X, 18, rue Louis Masson, F-95600 Eaubonne. WIELAARD, Drs R., Mauvestraat 22, P.B. - 2596 XR ’s-Graven- hage. WILD, Gerhard, Robert Schumannstraße 5, D-8000 München 90. WILLARD, Prof. Charity Cannon, 11 Prospect St., Cornwall-on- Hudson, New York 12520, USA. WILLIAMS, Prof. Harry F., 5 East Locus Street, Unit 29, Oxford, PA 19363, USA. WILLIAMSON, Dr. Joan, 3 Washington Square Village, Apt. 7-I, New York, New York 10012, USA. me WINTER, M Prof. Dr. J. M. VAN, Brigittenstraat 20, 3512 KM Utrecht, Pays-Bas. WISOTZKA, Prof. E. Paige, Department of French, College of Charleston, Charleston, SC 29424, USA. WOLFGANG, Prof. Lenora D., Department of Modern Foreign Languages, Lehigh University, Bethlehem, PA 18015, USA. WOLFZETTEL, Friedrich, Prof. à l’Université de Giessen, Burg- strasse 23, D-6301 Wettenberg I.

— 159 —

WUNDERLI, Peter, Prof. à l’Université de Düsseldorf, Feuerbach- strasse 38, D-4000 Düsseldorf I.

YAMAMOTO, Junichi, Professeur à l’Université de Kyoto, 4-5 Kyû- doi, Takagamine, Kita, Kyoto, 603 Japon. YAMASHITA, Hiroaki, Professeur à l’Université de Nagoya, 1- 62, Kannokura, Midori, Nagoya, 458 Japon. YLLERA, Alicia, Catedrático de Universidad, Vallehermoso, 20, E-28015 Madrid.

ZADDY, Dr. Zara P., «Woodlands», Denny Beck, Lancaster, LA2 9HH, Grande-Bretagne. ZAGANELLI, Prof. Gioia, Università di Urbino, Facoltà di Lettere e Filosofia, Via Rialto 4, I-40124 Bologna. ZAMBON, Prof. Francesco, Università di Padova, via delle Felci 44/3, I-30030 Campalto (Venezia). me ZANDT, M Dr. G. J., Université d’Amsterdam, Keverberg 55, 1082 BD Amsterdam, Pays-Bas. ZARRI, Dott. Gian Piero, via Ausonio 26, Milano, Italie. ZEMEL, Drs. R. M. T., Université libre d’Amsterdam, Curaçao- straat 119II, 1058 BT Amsterdam, Pays-Bas. ZINK, Michel, Professeur à l’Université de Paris IV Sorbonne. ZUMTHOR, Prof. Dr. P., Professeur émérite de l’Université de Mon- tréal, 4874 Avenue Victoria, Montréal, Québec H3W 2N1, Canada.

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INSTITUTS, UNIVERSITÉS, BIBLIOTHÈQUES

Agen, Archives départementales du Lot-et-Garonne. Aix-Marseille, Bibliothèque interuniversitaire, section Lettres, che- min du Moulin de Testas, F-13626 Aix. Amiens, Bibliothèque de l’Université, 60, rue Lenôtre. Amsterdam, Frans-Roemeens Seminarium der Gemeentelijke Uni- versiteit, Spuistraat 134, 1012 VB Amsterdam. — Universiteitsbibliotheek, Singel 423, 1012 WP Amsterdam. Anvers, Bibliothèque des Facultés Universitaires Saint-Ignace. — Bibliotheek Universitaire Instelling.

Barcelone, Archivo de la Corona de Aragón. — Departamento de Filología Románica. — Universidad Autónoma, Departamento de Literaturas Románicas. Basel, Öffentliche Bibliothek der Universität, CH-4000 Basel. Berlin, Institut für Französische Literaturwissenschaft der Tech- nischen Universität, Ernst-Reuter-Platz 7, D-1000 Berlin 10. — Institut für Romanische Philologie der Freien Universität, Habelschwerdter Allee 45, D-1000 Berlin 33. Bern, Stadt- und Hochschulbibliothek Bern, Münstergasse 61, CH-3011 Bern. Birmingham, University Library. Blaine, UBC Library, P.O. Box 8076, WA 98230-8076 USA. Bloomington, Indiana University Libraries, IN, 47401 USA. Bochum, Universitätsbibliothek, Universitätstrasse 150, Post- fach 102148, D-4630 Bochum/Querenburg.

— 161 —

Bologna, Dipartimento di Lingue e Letterature straniere moderne, via Zamboni 38, I-40100 Bologna. — Biblioteca di discipline umanistiche, via Zamboni 36, I-40100 Bologna. Bonn, Romanisches Seminar der Universität, Am Hof, D-5300 Bonn. — Universitätsbibliothek, Adenauerallee 39-41, D-5300 Bonn. Bordeaux, Institut des Etudes ibériques et ibéro-américaines. — Bibliothèque universitaire, Domaine universitaire, 3 - Pessac- Talence. Bruxelles, Bibliothèque de l’Université libre. Budapest, Chaire de français.

Cagliari, Dipartimento di Filologia e Letterature moderne, Facoltà di Lettere, I-09100. Cambridge, University Library. Cambridge, Mass., Harvard College Library, 02138 USA. Cardiff, University Library. Catania, Istituto di Filologia Romanza, Facoltà di Lettere e Filoso- fia. Charlottesville, Alderman Library, University of Virginia, VA 22903 USA. Chicago, University of Chicago Library, 1100 E. 57th Street, IL. 60637 USA. Contoocook, Yankee Book Peddler, Maple Street, NH - 03229 USA.

Davis, University of California, CA 95616 USA. Dijon, Institut de Philologie française de l’Université. Durham, University Library, Palace Green, Grande-Bretagne.

Edinburgh, University Library. Edmonton, The University of Alberta Library, Alta T6G 2J8 Canada. Eichstätt, Katholische Universität, Universitätsbibliothek, Am Hof- garten 1, D-8078.

— 162 —

Erlangen-Nürnberg, Institut für Romanistik der Universität, Bis- marckstrasse 1, D-8520 Erlangen. Eugene, University of Oregon Library, OR. 97403 USA. Frankfurt a. M., Romanisches Seminar der Universität, Gräf- strasse 74, D-6000 Frankfurt a. M. Freiburg i. Br., Romanisches Seminar der Universität, Werthmann- platz, D-7800 Freiburg i. Br. Fribourg, Bibliothèque cantonale et universitaire, CH-1700 Fri- bourg.

Genève, Bibliothèque Publique et Universitaire, CH-1211 Genève 4. Gent, Seminarie voor Oudfrans. Giessen, Institut für Romanische Philologie der Universität, Karl- Glöcknerstrasse 21, D-6300 Giessen. Göttingen, Institut für Lateinische und Romanische Philologie des Mittelalters, Platz der Göttinger Sieben 5, D-3400 Göttingen. Grenoble, Bibliothèque de l’Institut de Philologie de l’Université. Groningen, Bibliotheek der Rijksuniversiteit, Zwanestraat 33, 9712 CK.

Halifax, Dalhousie University Library, Nova Scotia B3H 3J5 Canada. Hamburg, Staats- und Universitätsbibliothek, Moorweidenstrasse, D-2000 Hamburg 13. — Romanisches Seminar der Universität, Von-Melle-Park 6, D-2000 Hamburg 13. Hamilton, McMaster University Library, 1280 Main Street West, Ont. L8S 4P5 Canada. Heidelberg, Romanisches Seminar der Universität, Seminar- strasse 3, D-6900 Heidelberg 1.

Ithaca, Cornell University Library, New York 14853 USA. Kiel, Romanisches Seminar der Universität, Olshausenstrasse 40-60, D-2300 Kiel. Kingston, Douglas Library, Queen’s University, Ontario K7L 5C4.

— 163 —

Knoxville, University of Tennessee Library, TN 37996 USA. København, Det Arnamagnœanske Institut, Københavns Universitet, Njalsgade 78, DK-2300 København S. Köln, Romanisches Seminar der Universität, Albertus-Magnus- Platz, D-5000 Köln. Krakow, Instytut Filologii Románskiej, UJ, Al. Mickiewicza 9/11, 31-120 Krakow.

La Haye, Koninklijke Bibliotheek, Prins Willem-Alexanderhof 5, 2595 BE ’s-Gravenhage, Pays-Bas. La Jolla, University of California at San Diego, California 92093, USA. Lausanne, Bibliothèque Cantonale et Universitaire, CH-1015 Lau- sanne-Dorigny. — Faculté des Lettres, Bibliothèque, Ancienne Académie, rue Cité- Devant 1, CH-1005 Lausanne. Lewiston, Coutts Library, 736 Cayuga Street, N.Y. 14092-1797, USA. Liège, Bibliothèque du séminaire de philologie romane de l’Univer- sité. — Institut Provincial d’Etudes et de Recherches Bibliothécono- miques. Leeds, Brotherton Library. Leuven, Bibliotheek, Mgr Ladeuzeplein 21. London, The University Library, Senate House, Malet Street, Lon- don W.C.1. — The Library, University College, Gower Street, London, WC1E 6BT. — The Warburg Institute, Woburn Square, London W.C.1. London, Ont., University of Western Ontario, London, Ont N6A 3K7, Canada. Louvain-la-Neuve, Bibliothèque FLTR, Place Blaise Pascal, 1, B-1348.

— 164 —

Madrid, Facultad de Letras, Cátedra de Lengua Española. — Departamento de Filología Lingüística. — Departamento de Geografía Lingüística. — Casa de Velázquez, Bibliothèque, Ciudad Universitaria, 28040 Madrid. — Consejo Superior de Investigaciones Científicas, Biblioteca del « Instituto Miguel de Cervantes », Duque de Medinaceli, 4, 28014 Madrid. — Alcalá de Henares, Universidad, Facultad de Filosofía y Letras, Departamento de Filología. Mainz, Romanisches Seminar der Universität, Jakob-Welder- Weg 18, D-6500 Mainz. Marburg, Romanisches Seminar der Universität, Krummbogen 28, Block D, D-3550 Marburg. — Universitätsbibliothek, Wilhelm-Röpke-Str. 4, D-3550 Mar- burg/Lahn. Mississippi, University Library, MS. 38677, USA. Montreal, Institut d'Etudes Médiévales, 2715 Côte Sainte-Cathe- rine, Canada H3T 1B6. München, Romanisches Seminar der Universität, Geschwister- Scholl-Platz 1, D-8000 München 22. — Institut für Nordische Philologie und Germanische Altertums- kunde, Universität München, Geschwister-Scholl-Platz 1, D-8000 München 22. Münster, Romanisches Seminar der Universität, Bispinghof 3/A, D-4400 Münster.

Nancy, Bibliothèque Interuniversitaire, Section Lettres. Nashville, Vanderbilt University Library, Tennessee 37240 USA. — Jean and Alexander Heard Library, 419 21st Avenue South, Tennessee 37240-007, USA. Neuchâtel, Séminaire de Langue et Littérature Françaises de l’Uni- versité, Avenue du 1er mars, CH-2000 Neuchâtel. Newark, University of Delaware, DE 19711 USA. New Brunswick, Alexander Library, Rutgers University, NJ 08903 USA. New Haven, Yale University Library, Box 1603A Yale Station, Connecticut 06520, USA.

— 165 —

Norman, University of Oklahoma Library, 401 West Brooks St., No. LL211, OK 73109, USA.

Ottawa, Carleton University Library, Colonel By Drive, Ontario, K 1S 5J7, Canada. — Morisset Library, University of Ottawa. — University of Ottawa, 65 Hastey, Ontario, K1N 9A5, Canada. Oxford, Library of the Taylor Institution, Oxford 0X1 3NA.

Paderborn, Universitätsbibliothek, Warburger Strasse 100, Post- fach 1621, D-4790. Padova, Istituto di Filologia Neolatina, Facoltà di Lettere e Filoso- fia, via Beato Pellegrino 1, I-35100 Padova. Paris, Bibliothèque Nationale, Département des Périodiques, 58, rue de Richelieu. — Bibliothèque de l’Université de Paris Sorbonne, Service des Périodiques, 47, rue des Ecoles, 75230 Paris. — Institut de Français de la Faculté des Lettres, place de la Sor- bonne. — Bibliothèque de l’Ecole Normale Supérieure, 45, rue d’Ulm, 75230 Paris. — Librairie d’Argences, 38, rue Saint-Sulpice, 6e. — Librairie C. Klincksieck, 11, rue de Lille, 7e. — Champion-Slatkine, 7, quai Malaquais, 75006 Paris. — France Publications, S.A.R.L., 108 rue Réaumur, 75002 Paris. — Maison du Livre Spécialisé, 44-48, rue de la Colonie, 75013 Paris. Parma, Istituto di Filologia Moderna, Facoltà di Magistero, via Jenner 10, I-43100. Pavia, Dipartimento di Scienze della Letteratura e dell’Arte medie- vale e moderna, Facoltà di Lettere. Pennsylvania, Pattee Library, Pennsylvania State University, Uni- versity Park, Pennsylvania 16802. Philadelphia, University of Pennsylvania Library, 3420 Walnut Street, PA 19174. — Temple University Library, PA 19122 USA. Pisa, Dipartimento di Lingue e Letterature romanze, Facoltà di Let- tere, via Colligio Ricci, I-56100 Pisa.

— 166 —

Pittsburgh, Hillman Library, University of Pittsburgh, PA 15260. Poitiers, Centre d’Etudes Supérieures de Civilisation Médiévale, 24, rue de la Chaîne. Providence, Rockfeller Library, Brown University, Box A--RO 22413, Rhode Island 02912, USA. Pullman, Washington State University, WA 99164-5610, USA.

Reykjavík, Stofnun Árna Magnússonar, Árnagarði Suðurgötu. Riverside, University of California, CA 92517, USA. Roma, Istituto di Filologia romanza, Facoltà di Lettere e Filosofia.

Saarbrücken, Universitätsbibliothek, St.-Johanner-Stadtwald, D-6600 Saarbrücken 11. Saint-Lô, Archives départementales de la Manche. Salzburg, Institut für Romanische Philologie der Universität, Aka- demiestrasse 24, A-5020 Salzburg. — Universitätsbibliothek, Hofstallegasse 2-4, A-5020 Salzburg. Santa Barbara, University of California, Library, Cal. 93106, USA. St. Andrews, Bibliothèque Universitaire, Grande-Bretagne. Stanford, Green Library, CA 94305, USA. Stockholm, Kungliga Biblioteket, Förvärvssektionen, Box 5039, S-102 41 Stockholm, Suède. Stuttgart, Württembergische Landesbibliothek, Konrad-Adenauer- Strasse 8, D-7000 Stuttgart 1.

Tallahassee, Robert Manning Strozier Library, Florida State Uni- versity, Florida 32306-2047 USA. Toronto, University Library, Toronto 181, Ontario M5S 1A5, Canada. Toulouse, Bibliothèque Universitaire, 56, rue du Taur. Trier, Universitätsbibliothek, Postfach 3825, D-5500 Trier. Tübingen, Bibliothek der Neuphilologischen Fakultät der Universi- tät, Wilhelmstrasse 50, D-7400 Tübingen. Tuscaloosa, University of Alabama Library, AL 35487, USA. Urbana, University Library, University of Illinois, 61801, USA.

— 167 —

Utrecht, Letterenbibliotheek, Drift 27, 3512 BR Utrecht. Vancouver B.C., University of British Columbia Library, Vancou- ver V6T 1Y3. Venezia, Biblioteca Nazionale Marciana, Piazza S. Marco 7, I-30124 Venezia.

Waterloo, University Wilfried Laurier, Ontario N2L 3C5 Canada. — The Library, University of Waterloo, Ontario N2L 3G1 Canada. Winnipeg, E. Dafoe Library, University of Manitoba, Manitoba, R3T 2N2. Wuppertal, Gesamthochschulbibliothek, Gausstrasse 20, D-5600 Wuppertal 1.

Zurich, Romanisches Seminar der Universität, Plattenstrasse, 32, CH-8032 Zurich. — Romanica, Librairie, Case Postale, CH-8025 Zurich. — Deutsches Seminar der Universität, Abt. für Nordische Philolo- gie, Rämistrasse 50, CH-8001 Zürich.

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INDEX DES AUTEURS

Les noms des auteurs anciens sont en italique. Les noms des critiques modernes sont en romain. Les chiffres renvoient aux numéros d’ordre.

Abélard, 21. Besamusca, 281, 302, 303. Adler, 20. Beyers, 48. Aguirre, 70. Birge Vitz, 123. Andrea da Barberino, 20, 24, 30, 274. Boiardo, 274. Andrieux, 134. Bomba, 35. Arens, 310. Bonafin, 279. Arioste, 257, 273, 275, 288. Booth, 252. Armistead, 113. Borck, 38. Arthur, 85. Bossuat, 39, 66, 232. Ascoli, 257. Boutet, 141, 142. Ashby-Beach, 47, 204. Boyer, 173. Aubailly, 135. Braekman, 49. Brambilla, 143. Babcock, 48. Brandin, 162. Badel, 205. Brandt, 298. Badia, 67. Brasseur, 87, 129, 307. Bahr, 298. Braybrook, 240. Bancourt, 136, 189. Britton, 264. Baroin, 137, 206. Brix, 66. Barthélémy, 202. Brook, 88. Bartlett, 207. Broome, 258. Bartolucci-Chiecchi, 59. Brown, 234. Bate, 235. Bruneau, 144. Baumgartner, 138, 139. Bumke, 50. Beckers, 37. Bur, 145. Bédier, 143. Buridant, 46. Beer, 121. Burrell, 241. Beltrán, 67. Burt, 89, 90. Bender, 44. Busby, 208. Benito-Vessels, 86. Buschinger, 36, 51, 146, 308. Bennett, 239. Bushey, 2. Beretta, 16, 28, 280. Busquets, 270. Berger, 130. Berthault de Villebresme, 82. Caldwell, 262, 265. Berthelot, 140. Calin, 258. Bertolucci-Pizzorusso, 67. Camõens, 104.

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Campbell, 91, 92. Domez, 37. Canello, 271. Dubost, 156. Cardini, 214, 229. Duby, 157, 212. Cardwell, 254. Dufournet, 40, 61, 171, 175, 178, Carles, 50. 200. Cavanaugh, 242. Duggan, 95. Cazanave, 147. Duijvestijn, 287. Cela, 68. Duinhoven, 285, 286. Chanteux, 110. Dyer, 120. Chastel, 148. Chaucer, 189. Ebels-Hoving, 305. Chênerie, 40, 208. Eggers, 13. Chocheyras, 209. Eginhard, 294. Chrétien de Troyes, 103, 314. Eilhart von Oberge, 308. Cirlot, 159, 210. Einhard, voir Eginhard. Clara Tibau, 71. Elisabeth de Nassau-Saarbrücken, 5. Classen, 51, 58, 300. Emplaincourt, 82. Clavero, 93. Enders, 96. Cockshaw, 64. Ermold le Noir, 144. Cockx-Indestege, 299. Ernst, 14, 15. Colby-Hall, 149. Escarpit, 213. Colliot, 150. Everson, 257. Collomp, 151. Faral, 158. Combarieu du Grès, 152. Fenik, 112. Conlon, 111, 211, 259. Fleckenstein, 38. Contini, 11. Fleischman, 97. Cook, 94. Fletcher, 73. Corbet, 209. Fiori, 52, 53, 159, 214. Cordfunke, 289. Foley, 113. Cornagliotti, 11. Folz, 215. Couty, 139. Fossier, 207. Criado de Val, 74. Fradejas Lebrero, 69. Crist, 118, 122, 128. Fraker, 243. Daniel, 52. Franssen, 301. Daniele, 271. Franz (von), 135. Da Rin, 271. Fuetrer, voir Ulrich Fütrer. De Bruijn, 288, 297. Galletti, 279. Dees, 285, 286. Gally, 216. Dekker, 285, 286. Garrido, 117. Delcorno Branca, 12. Gärtner, 1. Delpech, 72, 153. Gasca Queirazza, 16. Deluz, 154. Gaunt, 201, 203, 255. Dembowski, 121. Gautier de Châtillon, 243. Demotz, 155. Geary, 114. De Ruiter, 284. Gérard-Zai, 311, 312. Deyermond, 67. Gerritsen, 283. Diego de Valera, 74. Gervais de Tilbury, 149. Dini, 272. Gillespie, 17. Dinter, 33. Giovanni di Nono, 22. Dobozy, 126.

— 170 —

Gómez Redondo, 314. Hugenholtz, 283, 289. Gonfroy, 217. Hugeux, 130. Gossouin, 154. Huygens, 219. Gouiran, 160. Green, 256. Idema, 288, 297. Grenzmann, 26. Iwema, 56. Grippari, 161. Jacob van Maerlant, 294. Grisward, 30, 162. Jacobi, 3. Guépin, 288. Jacques de Vitry, 154. Guidot, 39, 98, 115, 163, 164, 222. Jakob, 213. Guillaume de Tyr, 171, 219. Jans Enikel, 29. Guillén de Castro, 75. Janssens, 41. Haakma, 296. Jean Bodel, 87, 129, 307. Hackett, 144, 244. Jerónimo Visqué de Perigord, 79. Hage, 289. Jones, 18, 99. Haidu, 165. Joseph d'Exeter, 235. Harper, 43. Juan Manuel, 86. Harper-Bill, 202, 237, 238. Jung, 135. Harris Stäblein, 124. Kalus, 167. Hart, 290. Kay, 268. Hartman, 122. Keller, 168, 201, 252, 315. Harvey, 43, 202, 237, 238. Kibler, 125. Hasenohr, 232. Kienhorst, 282. Havelock, 116. Kirby, 114. Haymes, 54. Kleber, 44. Hecht, 280. Klein, H.-A., 300. Heinemann, 47, 110, 111, 311. Klein, H.-W., 19. Heinrich von dem Türlin, 57. Klooke, 35. Heinrich von München, 2. Knapp, 57. Heintzle, 1. Konrad, 14, 26, 199, 308. Helm, 55. Kooper, 291. Hempfer, 32. Koss, 100. Hendricks, 299. Krauss, 9, 20. Henrard, 45. Krüger, 58. Herkommer, 26. Kuiper, 281, 303. Hernández Alonso, 69. Herren, 234. Labbé, 169, 220. Hesketh, 255. Lachet, 208, 221, 260. Hess, 74. Lachmann, 27. Hieatt, 307. Lacroix, 170, 223. Hodgkinson, 267. Lafarga, 77. Hogenhout-Mulder, 285, 286. Landy-Houillon, 253. Holden, 261, 224, 266. Langille, 171. Holtus, 9, 218. Larmat, 172. Homère, 112. Lawrance, 267. Hook, 254, 269. Lebsanft, 39. Houdeville, 166. Lecouteux, 173, 228. Howells, 253. Le Goff, 277. Hubbard Nelson, 210. Le Grand d’Aussy, 245. Huber, 63.

— 171 —

Legros, 174. Nelson, 226. Littger, 4. Neuhauser, 54. Lofmark, 21. Nicolas de Piamonte, 83. López Estrada, 117. Nicolas de Vérone, 22. Lord, 246. Nimis, 119. Loth, 308. Nixon, 182. Lotman, 277. Noble, 247, 260. Lulofs, 304. North, 248. Notz, 183. Maddox, 101. Novati, 143. Madika, 175. Nyberg, 45. Mancini, 273. Mandach (de), 22, 176, 222, 225, O’Brian, 119. 261, 308, 310. Ohly, 26. Mandeville, 189. Okken, 306. Marchello-Nizia, 216. Oliver, 210. Marco Polo, 154. Orduna, 67. Martinez Diez, 69. Page, 262. Martin, A. G., 112. Paquette, 184, 204, 205. Martin, J.-P., 64, 177. Parisse, 43, 185, 233. Martin, M.-C., 178. Paris, 5, 143. Martin, R., 134. Pastre, 186. Mayer, 219. Paterson, 203, 255. McFarland, 23. Peeters, 63. McLintock, 10. Pellen, 120, 187. Mehl, 179. Pensel, 6. Metis Stoke, 289. Pensom, 249. Ménard, M., 253. Peña San Martin, 69. Ménard, Ph., 220, 221, 227. Per Abbat, 107. Meneghetti, 24. Petrocchi, 274, 275. Menéndez Pidal, 68, 106. Philippe de Thaon, 156. Mentre, 180. Picchio Simonelli, 276. Michael, 68, 254. Picherit, 103, 121, 128. Mickel, 102. Planche, 188. Middleton, 245. Pleij, 292. Miletich, 246. Pline l'Ancien, 144. Minois, 223. Plouzeau, 122, 189, 206, 211, 263. Miquet, 224. Poirion, 123, 140, 190, 227, 233. Moisan, 42, 118, 181, 225. Priscien, 243. Mölk, 5. Monfrin, 39, 66, 232. Quak, 299. Montaner Frutos, 75. Quint, 104. Moorman, 115. Morales, 83. Raby, 84. Morgan, 25. Raffaele da Verona, 20. Morra, 272. Rajna, 143. Morros, 68. Régnier, 134. Mulder, 302. Rejhon, 308. Muro, 76. Renzi, 271. Mussons, 77, 210. Resoort, 281, 303.

— 172 —

Reyes, 68. Stoke, voir Melis Stoke. Reynaert, 56, 65. Storey, 266, 313. Ribart, 124. Stouten, 292. Richard, 219. Stricker, 57, 308. Richthofen (von), 78, 105. Struyf, 118. Rico, 68. Stuip, 283, 291. Rieger, 191. Suard, 46, 195, 230. Riquer, I. de, 210. Subrenat, 196, 230. Riquer, M. de, 80. Such, 267. Rivers, 116. Surdel, 216. Robertson-Mellor, 16. Roda, 279. Tacite, 296. Roger Bacon, 154. Taeger, 63. Röll, 27. Tasse, 272, 274, 275. Ronsard, 240. Tattersall, 251. Roques, 226. Taylor, 254. Rösch, 219. Tersteeg, 301. Rosellini, 59. Thibaut de Champagne, 249. Rossi, 189, 192. Thiry, 46. Rossi-Ross, 106. Thomas, 5, 309. Roussel, 60, 129. Tock, 53. Rousse, 200, 217. Trotter, 127, 268. Routledge, 203. Tudebode, 85. Roy, 311. Turold, 276, 280. Ruh, 228. Tyssens, 30, 308. Ruiz Asencio, 69. Ulrich Fütrer, 290. Runte, 64. Ulrich von Lichtenstein, 57. Rus, 283. Unger, 308. Rychner, 61, 312. Urlich von dem Türlin, 2, 7, 8, 23. Sáinz Moreno, 79. Urlich von Türnheim, 2. Salinas, 68. Valdivieso, J. H., 81. Saly, 193. Valdivieso, L. T., 81. Sánchez García-Gutiérrez, 73. Vallcorba, 80. Schaffer, 107. Vallin, 212, 230. Schenck, 125. Van Balberghe, 60. Schmid-Cadalbert, 126. Vance, 314. Schnell, 34, 62. Van Coolput, 44. Schrader, 122. Van den Berg, E., 293. Schröder, 2, 7, 8, 34. Van den Berg, W., 292. Segre, 28, 308. Van Dijk, 294. Shaw, 29. van Emden, 64, 108, 128, 231, 259, Short, 194. 263, 266, 315. Siberry, 229. Van Melle, 303. Sierksma, 289. Van Oostrom, F. P., 65, 288, 297, Sigal, 215. 304. Sigebert de Gembloux, 48. Varvaro, 277. Sir Simon Burley, 242. Vela Zanetti, 69. Smith, 107. Vellekoop, 291. Spearing, 250, 264. Verkuyl, 301. Stevens, 10, 265.

— 173 —

Vermeulen, 295, 305. Weill, 197. Vermeyden, 296. Weinberger, 198. Vermeylen, 81. Willaert, 57, 62. Williamson, 127. Vernay, 218. Wolff, 199. Vieillard, 39, 66, 231, 232. Wolfram von Eschenbach, 1, 2, 3, 4, Villon, 61, 312. 6,13,17, 18,21,27, 36, 186, 290. Virdis, 278. Wolfzettel, 36. Voorwinden, 45, 297. Wright, 236, 269. Wunderli, 9, 31, 313. Wagner, 10. Wuttke, 26. Walter, 109, 233. Zandt, 55, 287. Waterschoot, 49. Zink, 232. Weddige, 306. Zumthor, 311.

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INDEX DES MATIÈRES ET DES ŒUVRES

Les titres d'ouvrages sont en italique. Il va de soi que lorsqu’une notion est mentionnée sans autre précision, il faut comprendre : rôle de cette notion par rap- port à l’épopée ancienne.

Aachener Karlsschrein, 26. Arthur, 190. Abodrites, 14. Ascalona, 275. Agolant, 42. Aspramonte, 274. Aiol, 283. Aspremont (Chanson d'), 136, 162, Alberich, 173. 183. Alexandre, 190. assonance, 287. Alexandreis, 243. Auberi, 197. Alfonso VI, roi de Castille, 90. Auberi le Bourgoing, 197. Aliscans, 30, 194, 218. Auberon, 173, 192. Ami, 193. Auberon (Roman d’), 196. Amile, 193. Aude, 20, 276. Ami et Amile, 175, 193, 195, 200, automate, 138, 169, 174, 196. 217. Avignon, 149. amitié, 175, 193, 200. Aye d’Avignon, 24, 278. amour, 62, 157, 212. Aymeri de Narbonne, 22, 24, 30. amplificatio, 13. Aymeri de Narbonne, 28, 174. anneau magique (motif de l’), 151, Aymerides, 30, 150. 162. Aymon, 152. Anseïs, 22. Antenor de Troie, 22. Babylone, 170. anthropophagie, 251. Bacnaruf, 22. Antioche (Chanson d’), 105. Bagdad, 174. ‘antrarian’, 189. Balan, 136, 151. Apocalypse, 26. Baligant, 80, 199. Apollin, 199. Baligant (épisode de), 85. Aquilon de Bavière, 20, 31. barbe, (symbolique de la), 89. Arabel, 2, 7, 8, 23. Basques, 294. Arabel, 23. bâtardise, 178. archer-cheval, 156. Baudouin, 77. Ardenne (forêt d’), 152. Baudoin de Sebourc, 94. arme, 166, 167, 196. Baudoin et Sibile (Légende de), 153. Armida, 272. Bavière, 197. armure, 167. Bayart, 152. art chrétien, 180. Bayeux (tapisserie de), 234. art islamique, 180. Beaucaire, 149. art juif, 180. Beerte metten breden voeten, 302.

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Beowulf, 199. Charlemagne, 5, 13, 22, 24, 29, 80, Bertolai, 5. 88, 89, 166, 174, 190, 199, 294. bestiaire, 183. Charlemagne (iconographie de), 26. Bible, 26, 42. Charles d’Anjou, 23. bibliographie, 39, 66, 67, 232. Charroi de Nîmes, 135. Bibliothèque universelle des romans, château, 145, 148, 155. 245. chevalerie, 43, 53, 57, 202, 214, 237, Bien, 80, 198. 238, 239, 244, 247, 248, 256, Blancandrin, 166. 273. Blascandiz, 26. Chevalerie Ogier, 42. Bocident (émir de), 137. Chevalerie Vivien, 60, 194. Boudewijn van Seborch, 41. chevalier, 244, 247, 248, 273. bourgeoisie, 109, 247, 278. Chevalier au Cygne, 82, 226. Bovo laurenziano, 12. Chevalier au Cygne (Geste du), 82. Braimant, 89. Chevalier au Cygne (Naissance du), Bramidoine, 160, 276. 82. Bramimunde, voir Bramidoine. Chevalier de la Charrette, 103. Braslimonde, voir Bramidoine. chevalier errant, 40, 57, 208. Bravis, 160. chevalier (image du), 32. Braymante, voir Braimant. Chillon (château de), 155. Brunswick, 168. Christ, 193. Bueve d’Aigremont, 5. chroniques rimées, 289, 293, 294. Bueve van Hamtone, 41. Cid, 73, 74, 90, 236. Bugladan, 156. Cid (Cantar ou Poema de Mio), 68, Buovo, 12. 70, 74, 79, 81, 89, 90, 105, 107, Buovo 1480, 12. 120, 187, 199, 267, 270. Buovo d’Antona, 12. cliché, 177. Buovo di Gherardo, 12. Clorinda, 274. Buovo ricardiano, 12. Cluny (abbé de), 137. Buovo toscano, 12. Codex Witonensis, 33. Buovo udinese, 12. codicologie, 282. burlesque, 253. Cologne, 152. Byzance, 169. combat singulier, 204. combat (technique de), 18, 159. Caire, 174. comparaison, 119. cantares de gesta, 71, 117. composition numérique, 290. Carlo Magno y los doce pares de concordances, 187, 217. Francia (baile-drama de), 83. Constantinople, 169, 174. Carlo Magno y los doce pares de Conte des deux frères, 195. Francia (Historia de), 83. Conte du fidèle serviteur, 195. Carmen in honorem Hludowici Pii, 144. Contes populaires de Lorraine, 162. Castelli (seigneurs de), 22. conversion, 21. Castello di Gorgoferusa, 272. Cordoue, 174. castellologie, 145. Corsabrine, 151. Cerco de Zamora (Cantar del), 74, Couronnement de Louis, 24, 30, 135, 75. 190. chanson de geste (genre de la), 15, courtoisie, 50. 20, 23. critique textuelle, 16, 285, 286. chant, 262, 265. Croisade (Çycle de la), 82, 226. chanteurs, 297. Croisade (Epopées de la), 44. croisades, 23, 127, 229, 268.

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Crónica, 72. épopée espagnole, 78. Crónica abreviada, 86. épopée hispanique, 170. Crónica del Campeador, 68. épopée indo-iranienne, 30, 101. Crónica popular del Cid, 74. épopée italienne, 170. épopée italienne de la Renaissance, Dardanus, 22. 272, 273, 274, 275. débat, 96. épopée nuptiale, 153. De Generatione aliquorum Civium épopée occidentale, 78. Urbis Paduœ, 22. épopée orale musulmane, 246. déguisement, 172. Esclabarie (cité d’), 156. De Hedificatione Urbis Patavie, 22. Esclarmonde (Chanson d'), 137. Département des enfants Aimeri, 24, ‘escu’, 182. 30. Espagne, 168, 277. De sanctitate meritorum et gloria Este (maison d’), 288. miraculorum Karoli Magni, 19. État, 155. Destruction de Rome, 189. étranger, 131, 136. Devisement du monde, 154. étrange, 131, 150, 152. dictionnaire, 213. Evangeliar, 14. Dietrichepik, 17. exotisme, 147, 186. Dietrich von Bern (Cycle de), 17. Dieudonné, 151. Fatimides, 174. Dieudonné de Hongrie, 151, 192. faune, 150, 183, 189. disputatio, 96. Féerie (royaume de), 137. Doon et Olive, 91, 92. Félidés, 22. Dorame, 151. femme, 276, 296. dragon, 150. Fernán González (Historia del Dreissiger, 290. Conde), 114. Dunostre (forteresse de), 196. Fernán González (Poema de), 69, 76, Durandarte, voir Durendal. 153. Durendal, 89, 199. Féroé, 168. Dysirerius (Desiderius, roi lombard), Ferrare, 272. 22. Fierabras, 189. Fierabras (Geste de), 222, 261, 310. écriture, 133, 194. Fierabras, 41, 141, 189, 222, 261, écrivain, 140. 310. écuyer, 239. Fierabras (Roman en prose de), 224. édition de textes, 16, 285, 286, 307, fin amor, 57. 308. Fin d’Elias, 82, 226. Église, 43. Flandre, 197, 293. église, 148. Floovant, 5. elfe, 173. Florigout, 41. Élie de Saint-Gilles, 24. folie, 241. Empire (idée d’), 34. folklore, 72. emprunt, 141. Folque de Candie, 30. Enfances, 15. Fontenoy-en-Puisaye (bataille de), 5. Enfances Godefroi, 82. forêt, 152. Enfances Guillaume, 174. formule, 47, 142, 182, 187, 204, 293, Enfances Vivien, 30. 311. Entrée d’Espagne, 20, 22, 42, 170. Fragment de La Haye, 71. épopée (genre de 1’), 201, 203. France (Matière de), 283, 293. épopée allemande, 17, 300. Franciade, 240.

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franco-italien, 9, 11, 12, 16, 20, 22, hagiographie, 15, 95. 24, 25, 28, 30, 31. Halzebier, 186. franco-vénitien, 28. Hardré, 195. fratrie, 152, 195. Hazañas del Cid, voir Mocedades de Frauendienst, 57. Rodrigo. Frédéric de Lorraine, 5. Hecubar, 22. Frédéric II, 146. Heliand, 63. Frisons, 197. Henri le Lion, 14, 146. héros, 52. Gafres, 197. Hervis de Metz, 109, 185, 233. Gaiferos, 153. histoire, 20, 75, 185. Galien, 5. Histoire Sainte, 14. Galiziella, 274. Historia de hierosolymitano itinere, Ganelon, 26, 80, 102, 108, 166. 85. Ganelon (mort de), 88. Historia Karoli Magni et Rotholandi, Garijn van Montglavien, 41. voir Pseudo-Turpin. Garin le Loherain, 99. Historia Orientalis, 154. Garin le Loherain, 98, 115, 185, 242. historiographie, 283. géant, 135. honneur (thème de l’), 89. gémellité, 195. Hugon, 241. Genelun, voir Ganelon. Hugues Capet, 5, 230, 245. géographie, 109, 277. Huon, 137. Gerbert de Metz, 98, 130. Huon de Bordeaux, 174, 192, 196. Germania, 296. Huon de Bordeaux (en prose), 84. Gerusalemme conquistata, 275. Huon, roi de Féerie, 196. Gerusalemme liberata, 272, 274, 275. Geste Francor, 12, 59, 25. iconographie, 26, 180, 220. Gibraltar, 277. idéal chevaleresque, 57. Gilarés, 22. Image du monde, 154. Girart, 169. imprimé, 295, 305. Girart de Roussillon, 144, 169, 174, indo-européen, 30, 101. 244. Infantes de Lara, 153. Gliglois, 103. instrument de musique, 262. Gloriande, 192. intertextualité, 141. Gormont et Isembart, 5. Isembart, 5. Graal (chevaliers du), 20. Islam, 167, 171, 276. Graal (histoire du), 290. Isola beata, 272. griffon, 137, 183. Ispinardo, 20. Gudrún, 296. Italie, 279. Guelfes, 14, 26, 146. Jacques Ier d’Aragon, 72. guerre, 14. jardin, 220. Guibourc, 276. Jehan de Lanson, 141, 142. Guide du Pèlerin, 42, 176. Jericho, 42. Guielin, 135. Jérusalem, 26. Guillaume, 20, 24, 135. jeux, 169, 179. Guillaume (Chanson de), 36, 135, « joie » (réseau lexical de), 134. 276. jongleurs, 158. Guillaume (Cycle ou Geste de), 15, Josué, 151. 35, 125, 134, 176. Jovent (île de), 137. Gyburc, 21. Judas, 26, 80.

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jugement de Dieu, voir ordalie. magie, 275. juifs, 291. magique (objet), 151, 162, 192. Mago rilucente, 272. Kaiphas, 26. Mahomet, 199. Kaiserchronik, 29. Mainet, 42, 153. Karel ende Elegast, 41, 234, 284, 285, maison forte, 145. 286, 293, 294. Malabron, 192. Karlamagnús Saga, 284, 307, 308. Malart, 5. Karl der Grosse, 308. Malingre, 91. Karl Magnus' Krønike, 284. Mal, 80, 198. Karlmeinet, 29, 55, 308. manuscrit, 282. Karl und Galie, 55. Marca hispánica, 71. Kerboga, 85. Marguerite de Vaudemont-Joinville, Knight's Tale, 189. 5. Krone, 57. mariage, 157. Kudrun, 153. Marie de Clèves, 82. laisse, 142. Marqués de Mantua (Romance del), laisse similaire, 97. 77. Lambert d’Oridon, 197. Marsile, 160. lance, 159. Mathilde (femme de Henri le Lion), Lancelot en prose, 57, 103. 14. Landri, 91. Maufumé, 192. lecture, 292. Maugis, 152. Légendes épiques, 143. mécénat, 297. lemmatisation, 25, 120. ménétriers, 297. Léon (pape), 29. merveille, 131, 154. Liber Sancti Jacobi, 181. merveilleux, 137, 151, 152, 154, 156, Libro de Alexandre, 243. 162, 169, 183, 186, 192, 195, Lion de Bourges, 5, 103. 196. Lionés, 22. ‘mirabilia’, 154. livre, 194. ‘miracula’, 154. Livres des Merveilles, 154. Mocedades de Rodrigo ( Comedia Llibre del feits, 72. segunda de las), 75. Llibre del rei en Pere, 72. Monglane (Geste de), 24, 30. logique médiévale, 96. Moniage, 15. Lohier, 5. Moniage Guillaume, 135. Lohier et Malart, 5. ‘monstra’, 154. Loois, 5. Monte Feronia, 272. Lorrains (Cycle des), 163. Moritz von Crâun, 57. Lorrains (Geste des), 99, 197. Mort Aimeri de Narbonne, 5, 156. Lorreinen (Roman der), 41, 294. Mort Charlemagne, 11, 24, 30. Louis le Pieux, 5, 144. Morte (o Testamento) di Carlo Louis VII, 168. Magno, voir Mort Charlemagne. Louis IX, 23. Loyhier en Malaert, 56. mosaïque (termes relatifs à la), 144. Luiseme, 42. motif, 142, 177. luxe, 186. mots savants, 76. moyen anglais, 189. Macaire, 20. moyen haut allemand, 146. Madina al Zahra, 174. moyen néerlandais, 41, 56, 282, 283, 284, 287, 293. musique, 262, 265.

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musulmans, voir Sarrasins. Partesillan, 22. mythe, 30, 72, 78, 123, 135, 153, 162, Partonopier und Meliur, 26. 190, 227, 251. Parzival, 290. Passion du Christ, 80. Naimes, 136. pèlerin, 181. nain, 173. pèlerinage, 181. Narbonnais (Cycle des), 101. Pèlerinage de Charlemagne, voir Narbonnais (Les), 24, 30. Voyage de Charlemange. Narbonne, 24. Perceval (Première continuation de), néologisme, 76. 196. Nerbonesi, 20, 24, 30. Perlesvaus, 196. Nibelungenlied, 112, 173, 297. Pinabel, 80. Nibelungensage, 17. Pincenarts, 197. noblesse, 43, 185, 247, 273. Pistropleus, 156. Nobles, 22. planctus, 106. nombre, 70. plèbe, 273. Nono (seigneurs de), 22. poésie lyrique, 95. Occident, 167, 169, 170. poète de cour, 288, 297. Ogier le Danois, 77. politique, 75, 109. Ogier van Denemarken, 41. pommier, 137. Olivier, 96, 199. ‘portenta’, 154. onomastique, 118, 225, 300. Poufameiz, 186. Orable, 135. Poydjus, 186. oralité, 95, 97, 113, 116, 246, 292, pragmatique textuelle, 95. 293. présent (offre de), 177. Orange, 135. Prise de Narbonne, 24, 28. ordalie, 161, 207. Prise de Pampelune, 20. Oridon (château d’), 197. Prise d'Orange, 135, 174, 190, 221, Orient, 154, 156, 169, 170, 174. 260. Orlando furioso, 273, 275, 288. profane, 42. Orlando innamorato, 274. Provence, 198. Ortnit, 54, 126. proverbe, 46. Otia imperialia, 149. Pseudo-Turpin, 19, 42, 176, 294. Ottokar II de Bohême, 23. psychanalyse, 135. Otuel, 189. Pulicane, 12. outremer (thème d’), 197. Pyrénées (défaite des), 294. outremonde (thème d’), 197. Quatre fils Aymon, 245. Padoue, 22. Rainouart, 30. païens, 21, 198, 291, voir aussi Sar- Raoul de Cambrai, 99, 100. rasins. Reali di Francia, 12. paix, 14. reconquista, 14. palais, 220. Reine Sebile (Chanson de la), 5. paléographie, 282. Reinolt von Montelban, 287. Pampelune, 42. religieux, 195. Pantasilie, 22. religion, 175. parenté, 157. Renaut de Montauban, 5, 22. Parise la Duchesse, 122, 263. Renaut de Montauban, 5, 152, 309. Paris, 188. Rennewart, 2. parodie, 253, 260. Renout van Montalbaen, 41, 287.

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rêve, voir songe. saint Égide, 14. rhétorique, 243. saint Guillaume de Gellone, 149. Richard II, 242. saint Jacques, 209. Richars li Biaus, 103. saint Renaut, 152. Richier, 183. saint roi, 215. ridderromans, 41. Saintes, 42. Rijckaert zonder Vreese (Historie Saint-Jacques-de-Compostelle, 209. van), 49. Saint-Jacques-de-Compostelle (Che- Rijmkroniek van Holland, 289. min de), 176. rituel, 72. Saisnes (Chanson des), 42, 87, 129, Roi (Cycle du), 189. 307. Roi (Geste du), 197. Salmadrine, 91. Rois de France (Geste des), 24. Salomon (trône de), 174. Roland, 20, 42, 89, 96, 108, 136, Sarrasines, 147, 150, 160. 160, 170, 199, 279. Sarrasins, 20, 52, 136, 147, 160, 166, Roland (blason de), 22. 186, 189, 197, 198, 251, 274, Roland (iconographie de), 26. 278, 291. Roland (matière de), 168. scops, 297. Roland (mort de), 80. ‘se’ omnipersonnel, 31. Roland (Chanson de), 14, 15, 16, 24, séquence narrative, 142. 26, 28, 47, 80,85, 88, 96, 102, Sevilla (Hystoria de la Reyna), 281. 105,108, 110, 160, 165, 166, Sibilla, 281. 168,182, 184, 190, 199, 204, Sibilla* (récit néerlandais en prose), 250, 271, 276, 280, 294, 308, 281, 303. 314. Sibille, 153. Roland à Saragosse, 160, 168. Siège de Barbastre, 150. Rolandslied, 14, 21, 26, 146, 199. Siège de Narbonne, 30. Rollan a Saragossa, voir Roland à Simon de Pouille, 111, 206, 211, 259. Saragosse. Slaves, 14. Rollan, voir Roland. société, 157. roman, 95. songe, 150, 190. roman arthurien, 40, 208. Sowdone of Babylone, 189. roman byzantin, 278. Spiegel historiael, 294. roman courtois, 23, 278, 297. stemma, 285, 286, 287. roman (genre du), 15, 162. style épique (utilisation du), 289. Romancero, 236, 269. Suger, 168. Romancero viejo, 77, 93. Supplante, 151. romances anglais, 189. symbolisme, 123, 124, 190, 227. romanesque, 60. Roncesvalles (Cantar de), 89, 106. Taillebourg, 42. Roncevaux (épisode de), 80. ‘targe’, 182. Ronsasvals, 168, 308. Tavola Ritonda, 20. Rossi (famille padouane), 22. technique narrative, 142. Rous, 197. Tempio d’Amore, 272. temps, 132, 138, 164, 165, 184. sacré, 42. Tervagan, 199. sagas, 296. théâtre, 272. Sagittaire, 156. Theseü, 22. Saint Alexis, 61, 165, 266, 312, 313. Thierry, 80. saint Bénézet, 149. Titurel, 58. saint Blaise, 14. tjostiure, 18.

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toponymie, 118, 225, 277. vieillesse, 223. tournoi, 38, 103. viol, 191. trahison, 14. Visio Egedii Regis Patavie, 22. traître, 26, 80, 102. Vita Karoli Magni, 294. Trémoigne, 152. Vivien de Monbranc, 64, 128, 231, treuga Dei, 14. 315. trêve de Dieu, 14. vouvoiement, 199. trifonctionnalité, 30, 101, 162, 173. Voyage de Charlemagne à Jérusalem Trinité, 21, 199. et à Constantinople, 121, 169, Tristan de Nanteuil, 5, 103. 174, 241. Tristrant, 308. Troie, 156. Waltharius, 48. Troie (guerre de), 235. Walther (Légende de), 153. Troie (Roman de), 156. Weltchronik, 2, 29. troubadour, 203, 255. Wendes, 14. Turpin, 183. Wigamur, 51. Willehalm, 13, 21. Van den vos Reinaerde, 304. Willehalm, 2, 3, 4, 6, 7, 17, 18, 21, Varocher, 20. 27, 36, 37, 146, 186, 290. Vaucouleurs, 152. Willehalm-Roman, 23. Vengeance Fromondin, 99. Wolfdietrich, 54. vers épique espagnol, 187. vers épique français, 249. Yvain,165.

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Informations diverses 3 Liste des abréviations 21 Allemagne 25 Belgique 47 Espagne 53 Etats-Unis — Canada 59 France 71 Grande-Bretagne ...... 103 Italie 111 Pays-Bas 117 Suisse 125 Liste des membres ...... 129 Index des auteurs 169 Index des matières et des œuvres 175

ISSN 0583-8797