Liste Des Emprunts
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
RG : 12/01284 A Mesdames et Messieurs les Président et Juges Audience du 5 septembre 2013 à 14h30 composant la Troisième Chambre, deuxième Signifiées le 29 juillet 2013 Section du Tribunal de Grande Instance de Paris F. Morvan, La fausse parole, p. A.-M. Lilti, p. 51 10-11 (ed. 1979) pièce 43 (1) pièce 13 « Le voyage en URSS, deux ans avant celui de Gide, fut « Ce voyage en URSS l’occasion d’une seconde est de deux ans rupture. […] “ Qui dira ce que antérieur à celui de l’URSS a été pour nous ? Plus Gide. Dans l’avant- qu’une patrie d’élection : un propos de son Retour exemple, un guide. Ce que d’URSS en 1936, Gide nous rêvions, ce que nous écrit : “ Qui dira ce que osions à peine espérer mais à l’URSS a été pour quoi tendaient nos volontés, nous ? Plus qu’une nos forces, avait lieu là-bas. Il patrie d’élection : un était donc une terre où l’utopie exemple, un guide. Ce était en passe de devenir que nous rêvions, ce réalité.” (Retour de l’URSS, p. que nous osions à 15) peine espérer mais à quoi tendaient nos Les illusions de Gide furent volontés, nos forces, celles de Robin […] Si la avait lieu là-bas. Il était déception de Gide fut grande, donc une terre où malgré les faveurs, les éloges l’utopie était en passe et les agréments du voyage, de devenir réalité.” pour Robin, qui travailla avec les paysans pendant la Avec deux ans d’avance, moisson et connaissait […] c’est la même d’expérience la pauvreté, le déception, le même choc... » désarroi qui s’empara de lui. À la différence près […] que Robin ne vécut pas la même réalité que Gide. Celui-ci fit un voyage officiel avec faveurs et confort. Il fut accueilli, couvert d’honneurs, alors que Robin, étudiant anonyme, fit la moisson avec les paysans et reçut de plein fouet le choc de leur misère. » F. Morvan, thèse, p. 311 A.-M. Lilti, p. 75 ( 4) Pièce 6 (4) En 1999 dans sa thèse (p. « "Sevré du breton", comme il « Ainsi Robin est-il 326) AM Lilti reconnaissait l'écrit, Robin n'en finit pas de entraîné à la recherche que cette idée lui venait de chercher un maternel parler d’une langue maternelle la thèse de Françoise ("Je vis en Chine ; peu à peu dans une perpétuelle Morvan et en donnait la m'y vient une langue natale. O fuite en avant […] Il écrira référence : espoir : ne point mourir avant en août 1954 dans un « Avec beaucoup de d'avoir rencontré quelque hommage à Supervielle ; justesse, Françoise maternel parler !..." Hommage à "Je vis en Chine ; peu à Morvan fait remarquer Supervielle, "Avec tumultes mi- peu m'y vient une que c’est là « peut-être muets", N.N.R.F., 1er août 1954, langue natale. O espoir : une façon de se faire Écrits oubliés I, p. 296) Il n'y en a ne point mourir avant une langue maternelle pas : de là l'errance hors du d'avoir rencontré en français » (Note 36 : français, langue à jamais quelque maternel parler « Françoise Morvan, substitutive. » ! » Mais ni le chinois ni Armand Robin, bilans aucune langue ne peut d’une recherche, remplacer le maternel thèse pour le doctorat parler. » d’Etat) En 2005 encore, dans l’essai qu’elle a tiré de sa thèse (Ecriture poétique, langue maternelle, langue étrangère, p. 176) elle donnait sa référence : « Avec beaucoup de justesse, Françoise Morvan fait remarquer que c’est là « peut-être une façon de se faire une langue maternelle en français » (MORVAN, 220). F. Morvan, Écrits oubliés, p. 42- A.-M. Lilti, p. 79 43 pièce 7 (5) « 1937. La collaboration d’Armand « En septembre 1937, Robin à Esprit, commencée Armand Robin cette année-là, se poursuivra commence à collaborer régulièrement jusqu’à à la revue Esprit, fondée l’installation de la revue en en 1932 par Emmanuel zone libre (1940). […] Mounier. Il s’agit d’une revue jeune […] Esprit avait été fondé en 1932 par Emmanuel Mounier. […] Si (6) la recherche d’une troisième voie entre le capitalisme et le La revue cherche une communisme, le spiritualisme troisième voie entre affirmé, le volontarisme capitalisme et révolutionnaire et les positions communisme, et affiche anarchisantes défendues par la des positions revue (voir le numéro spécial résolument d’avril 1937 sur l’anarchisme) révolutionnaire et se trouvaient en conformité anarchisantes comme le avec les tendances de Robin, il montre le numéro n’en reste pas moins qu’Esprit spécial d’avril 1937 sur était une revue chrétienne : l’anarchisme. Cela ne aussi ne s’était-il désolidarisé pouvait que séduire d’Europe que pour se trouver Robin. Cependant, c’est de nouveau en porte-à-faux. » aussi une revue 2 chrétienne. A peine a-t-il quitté Europe qu’il se F. Morvan, thèse, p. 26-27 pièce 6 retrouve à nouveau en porte-à-faux. De 1937 à 1940, Robin fut, en tant que critique littéraire, l’un des principaux collaborateurs d’Esprit (7) (plus de trente collaborations de septembre 1937 à janvier La collaboration durera 1940). jusqu’à l’installation de la revue en zone libre en 1940. Esprit était une revue jeune… De septembre 1937 à janvier 1940, c’est plus de trente contributions que Robin apportera à Esprit. F. Morvan, Ecrits oubliés, p. 79 A.-M. Lilti, p. 82 pièce 7 (8) « Les premières traductions « Les trois premières d’Armand Robin (Essénine) traductions d’Essénine paraissent dans Mesures paraissent en janvier (Note : Mesures, dirigée par dans Mesures. Cette Jean Paulhan, Bernard jeune revue fondée en Groethuysen, Henri Michaux, 1935 […] est dirigée par Giuseppe Ungaretti, avait été Jean Paulhan, Bernard fondée en 1935. Elle permettait Groethuysen, Henri à de jeunes auteurs […] de Michaux, Giuseppe publier en même temps que Ungaretti, avait été. Elle des écrivains confirmés et sert en quelque sorte, passait pour servir, en quelque de banc d’essai à la sorte, de banc d’essai à la NRF et parmi des NRF. » écrivains confirmés, publie surtout de jeunes auteurs. » F. Morvan, Ecrits oubliés I, p. 79 A.-M. Lilti, p. 87 (9) (9) [Dans Ma vie sans moi] « La Vie d’Essénine » attribuée « Cette « Vie d’Essénine à un «paysan russe de la région » qui figurera dans Ma vie Dans sa thèse (p. 332) de Riazan » est à la fois un faux sans moi a fait couler poème d’Essénine, un vrai beaucoup d’encre : A.-M. Lilti indiquait poème de Robin… » fausse traduction, vrai qu’elle devait à F. poème de Robin, Morvan cette analyse de la « Vie d’Essénine chantée par un paysan russe de la région de Riazan » : « Françoise Morvan met en 3 évidence le fait que ce texte, présenté comme traduction, a été vraisemblablement écrit par Armand Robin lui-même, produisant un effacement des limites entre poésie personnelle et poésie traduite. » Sa note 62 indique bien que cette découverte provient de la notice chronologique des Ecrits oubliés publiés par F. Morvan. F. Morvan, thèse, p. 25-26 A.-M. Lilti, p. 99 (11) « Associer poèmes et traductions relevait donc « La composition du d'une volonté délibérée. » volume, qui associe poèmes personnels et traductions relève donc d'un choix délibéré. » F. Morvan, thèse, p. 119 A.-M. Lilti, p. 108-10 (13) « Le volume est bien accueilli ». « Le recueil fut bien accueilli par la critique. P. 126 « Les critiques s’accordent La première recension est pour ne rien dire des celle De Drieu La traductions. La manière la plus Rochelle dans le radicale de n’en rien dire est numéro 322 de la NRF celle de Drieu La Rochelle qui en décembre 1940. […] ne les mentionne même pas. Aucune allusion toutefois à la présence Georges-Emmanuel Clancier des traductions qui font [leur consacre] quatre lignes pourtant en partie au terme d’un article de quatre l’originalité de l’ouvrage. 4 pages. […] En revanche, Georges- Emmanuel Clancier prendra en compte la présence des traductions dans la conclusion du Jean-José Marchand [voir long article qu’il référence bibliographique note consacre à Ma vie sans 102, p. 119: Poésie 41 n° 4, moi dans le numéro de mai 1941], lui, procède par mars 1941 de la revue louange : […] « La vie Esprit. […] d’Essénine par un paysan de la région de Riazan et les C’est Jean-Jacques poèmes d’Essénine sont Marchand, dans un admirables”, “le sommet du article paru dans le livre est la ‘Prière du guetteur’ numéro de juin-juillet de du poète vannetais J.P. Poésie 41, qui [retient ] Calloch (1888-1917) traduit du les traductions et leur gaélique ». qualité : […] « « La vie d’Essénine par un paysan de la région de Riazan et les poèmes d’Essénine sont admirables”, “le sommet du livre est la ‘Prière du guetteur’ du poète vannetais J.P. Calloch (1888-1917) traduit du gaélique». F. Morvan, Ecrits oubliés, p. 112 A.-M. Lilti, p. 110 (14) « Il obtient avec Jean Follain une bourse Blumenthal en « Fin 1940, Robin 1940, figure en 1942 au obtiendra à sa grande nombre des lauréats possibles satisfaction en même du Prix de l’Académie temps que Jean Follain Mallarmé, ouvre les Jeux une bourse Blumenthal poétiques du Salon de la Fondation d’automne. Enfin, trois Américaine pour la anthologies publient de ses Pensée et l’Art Français, poèmes au cours des années destinée à récompenser 1942 et 1943. “Une révolution un jeune auteur de talent poétique est en train de se et, de ce fait, sorte de faire”, écrit alors René Bertelé consécration officieuse. (Le Figaro, 1er août 1942).