REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

MINISTERE DES FINANCES ______

Cellule d’Exécution des Financements en faveur des Etats Fragiles « La CFEF » ______

PROJET DE DEVELOPPEMENT DU POLE DE CROISSANCE OUEST

Don IDA H-8600

Composante 1

TRAVAUX DE REHABILITATION DES PISTES RURALES PAR LA METHODE HIMO ET LA CONSTRUCTION DES OUVRAGES D’ART SUR DIX NEUF AXES ROUTIERS DE LA PROVINCE DU KONGO CENTRAL1

______

ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL

(Version approuvée par l’IDA le 10 juin 2016)

Avril 2016

1 Cette version révisée par le Cabinet Agrer a été relue et enrichie par Messieurs Mbaye Faye Mbengue (Consultant international), Bruno Bolekimo et Moussana Assani (tous Consultants Okapi Conseils) et Félix Boko (Consultant Land Ressources).

TABLE DES MATIERES

LISTE DES ABREVIATIONS ...... 4 LISTE DES TABLEAUX ...... 5 LISTE DES CARTES ...... 6 LUKUFI LU TSADULU ...... 7 EXECUTIVE SUMMARY ...... 9 RESUME EXECUTIF ...... 15 1. INTRODUCTION...... 22

1.1. CONTEXTE DE L’ETUDE ...... 22 1.2. OBJECTIFS DE L’ETUDE ...... 22 1.3. APPROCHE METHODOLOGIQUE ...... 23 1.4. PRESENTATION DU CONSULTANT ...... 23 1.5. STRUCTURATION DU RAPPORT ...... 24 2. DESCRIPTION ET JUSTIFICATION DU PROJET ...... 25

2.1. OBJECTIFS DU PROJET ...... 25 2.2. ZONE CIBLE ...... 25 2.3. DESCRIPTION TECHNIQUE TRAVAUX A REALISER ...... 29 2.3.1. Consistance des travaux ...... 29 2.3.2. Prescriptions techniques ...... 30 3. CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL ...... 33

3.1. CADRE JURIDIQUE NATIONAL ...... 33 3.1.1. Législation environnementale et sociale nationale applicable au projet ...... 33 3.1.2. Conventions Internationales en matière d’environnement ...... 35 3.1.3. Politiques de sauvegarde de la Banque mondiale applicables au projet ...... 36 3.2. CADRE INSTITUTIONNEL DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE APPLICABLE AU PROJET ...... 37 3.2.1. Ministère de l'Environnement, Conservation de la Nature et de Développement Durable ...... 37 3.2.2. Institut Congolais pour la Conservation de la Nature ...... 37 3.2.3. Agence Congolaise de l’Environnement (ACE) ...... 38 3.2.4. Coordinations Provinciales de l’Environnement (CPE) ...... 38 3.2.5. Cellule de Financement en Faveur des Etats Fragiles (CFEF) ...... 38 3.2.6. Ministère ayant en charge le Développement Rural ...... 39 3.2.7. Ministère de l’Urbanisme, Travaux Publics et Reconstruction (MUTPR) ...... 39 3.2.8. Autres ministères impliqués dans la gestion environnementale et sociale du projet ...... 39 4. DESCRIPTION DU MILIEU RECEPTEUR ...... 40

4.1. PROVINCE DU ...... 40 4.1.1. Environnement physique ...... 40 4.1.2. Environnement Biologique ...... 43 4.1.3. Environnement humain et socio-économique ...... 50 4.1.4. Activités socio-économiques exercées dans la province du Kongo Central ...... 57 4.1.5. Infrastructures ...... 62 4.1.6. Infrastructures sociales...... 63 4.1.7. Cimetières et sites archéologiques ...... 65 4.1.8. Régime foncier ...... 65 4.2. POLE NODAL DE INKISI ...... 66 4.2.1. L’environnement biophysique ...... 66 4.2.2. L’environnement humain ...... 67 4.3. POLE NODAL DE ...... 71 4.3.1. L’environnement biophysique ...... 71 4.3.2. L’environnement humain ...... 74

Page 1 sur 294 4.4. POLE NODAL DE BOMA ...... 77 4.4.1. L’environnement biophysique ...... 77 4.4.2. L’environnement humain ...... 78 4.5. POLE NODAL DE ...... 80 4.5.1. L’environnement biophysique ...... 80 4.5.2. L’environnement humain ...... 82 4.6. LE POLE NODAL DE ...... 84 4.6.1. L’environnement biophysique ...... 84 4.6.2. L’environnement humain ...... 86 5. POTENTIALITÉS ET CONTRAINTES ...... 88

5.1. POTENTIALITES ET CONTRAINTES POUR LE DEVELOPPEMENT DU PROJET ...... 88 5.2. POTENTIALITES ET CONTRAINTES POUR LA REHABILITATION DES ROUTES DE DESSERTE AGRICOLE ...... 89 6. ANALYSE DES VARIANTES ...... 89

6.1. VARIANTE « SANS PROJET »...... 89 6.1.1. Impacts sur le plan environnemental ...... 89 6.1.2. Impacts sur le plan socio-économique ...... 89 6.2. VARIANTE « AVEC PROJET » : REHABLITATION DES PISTES DE DESSERTES AGRICOLES ...... 90 6.2.1. Impacts sur le plan environnemental ...... 90 6.2.2. Impacts sur le plan socio-économique ...... 90 6.3. VARIANTE « AVEC PROJET » : BITUMAGE DE TOUTES LES PISTES ...... 90 6.3.1. Impacts sur le plan environnemental ...... 90 6.3.2. Impacts sur le plan socio-économique ...... 91 6.4. CONCLUSION DE L’ANALYSE DES VARIANTES ...... 91 7. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX DU PROJET ...... 92

7.1. METHODOLOGIQUE ...... 92 7.2. MATRICE D’INTERACTIONS POTENTIELLES ...... 94 7.3. ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX ...... 96 7.4. CODIFICATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX DU PROJET ...... 96 7.5. ÉVALUATION DES IMPACTS PENDANT LA PHASE DE CONSTRUCTION ...... 97 7.5.1. Impacts positifs potentiels du projet ...... 97 7.5.2. Impacts négatifs potentiels ...... 98 7.5.3. Fiches descriptives des impacts négatifs potentiels ...... 99 7.6. EVALUATION DES IMPACTS PENDANT LA PHASE D’EXPLOITATION ...... 108 7.6.1. Impacts positifs ...... 108 7.6.2. Impacts négatifs ...... 110 8. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE ...... 114

8.1. OBJECTIF DU PGES ...... 114 8.2. CONTENUS DU PGES ...... 114 8.3. CADRE INSTITUTIONNEL DE L’ELABORATION ET MISE EN ŒUVRE DU PGES ...... 115 8.3.1. La Direction des Voiries de Dessertes Agricoles DVDA ...... 115 8.3.2. Ministère en charge de l’environnement ...... 116 8.3.3. Inspecteurs de l’environnement ...... 116 8.3.4. Société Civile ...... 116 8.3.5. Entreprises des travaux ...... 116 8.4. CONTENUS DU PGES ...... 117 8.5. PLAN DE GESTION DES DECHETS DES CHANTIERS ...... 123 8.5.1. Principaux types de déchets des travaux routiers ...... 123 8.5.2. Principes de gestion des déchets de chantier ...... 123 8.5.3. Prévention et réduction des déchets dangereux...... 123 8.5.4. Recyclage et valorisation des déchets de chantier ...... 124 8.6. GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DE L’ETAPE D’EXPLOITATION ...... 124 8.7. DIFFUSION ET PUBLICATION ...... 124 8.8. SURVEILLANCE ENVIRONNEMENTALE ET SUIVI ...... 124

Page 2 sur 294 8.9. ESTIMATION DES COUTS DES MESURES D’ATTENUATION ET DE LA MISE EN ŒUVRE DU PGES ...... 125 8.10. MANUEL DE GESTION ET DE SUIVI ENVIRONNEMENTAL ...... 127 8.11. REVUE ET MISE A JOUR DU PLAN DE SUIVI ENVIRONNEMENTAL ...... 127 8.12. PLAN DE RENFORCEMENT DES CAPACITES, D’INFORMATION ET DE COMMUNICATION ...... 127 9. CONSULTATION PUBLIQUE ...... 130

9.1. OBJECTIFS DE LA CONSULTATION ...... 131 9.2. METHODOLOGIE...... 131 9.3. LA COLLECTE DES DONNEES SUR LE TERRAIN ...... 133 9.4. SYNTHESE DE LA CONSULTATION PUBLIQUE ...... 133 9.5. INVENTAIRE DES EMPIETEMENTS SUR L'EMPRISE DE LA PISTE ...... 134 9.6. AVIS GENERAL SUR LE PROJET ...... 145 10. CONCLUSION ...... 147 ANNEXE 1 : CLAUSES ENVIRONNEMENTALES A INSERER DANS LES DOSSIERS DE TRAVAUX ...... 149 ANNEXE 2 : MESURES ENVIRONNEMENTALES A INTEGRER DANS LE BORDEREAU DES PRIX ...... 169 ANNEXE 3 : REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ...... 170 ANNEXE 4 : LISTE DE PERSONNES RENCONTREES ...... 171 ANNEXE 5 : PROCES-VERBAUX DES CONSULTATIONS PUBLIQUES ...... 210 ANNEXE 6 : PHOTOS DE TERRAIN ...... 268 PHOTO 1 : VUE D’UNE SEANCE DE CONSULTATION PUBLIQUE AU VILLAGE DIBU- PK 0 + 00. PHOTO PRISE PAR L’IR. BARNABE MULINGATAO/DVDA- LE 03-02-2015 ...... 269 ANNEXE 7 : LISTE DES CARRIERES ...... 289 ANNEXE 8: TDR DE L’EIES ...... 291

Page 3 sur 294 LISTE DES ABREVIATIONS

ACE : Agence Congolaise de l’Environnement ANR : Agence Nationale de Renseignement BA : Béton Armé CAMI : Cadastre Minier CIDEP : Centre Interdisciplinaire de développement CNPR : Centre Nationale de Prévention Routière CPE : Comité provincial de l’Environnement DGF : Direction de Gestion des Forêts DIAF : Direction d’Inventaire Agro-floristique DIS : Déchets industriels spéciaux DVDA : Direction des Voiries de Dessertes Agricoles EIES : Etude d’Impact Environnemental et Social EPI : Equipement de protection individuelle HIMO : Haute Intensité de Main d’Œuvre ICCN : Institut Congolais de Conservation de la Nature IRA : Infection respiratoire aigüe IST ou MST : Infections ou maladies sexuellement transmissibles ISO : International System Organisation MATUHITPR : Ministère de l’Administration du Territoire Urbanisme Habitat Infrastructures Travaux Publics et Reconstruction MECNDD : Ministère de l’Environnement, Conservation de la Nature et Développement Durable MST : Maladie sexuellement transmissible OA : Ouvrage d’art OH : Ouvrage hydraulique ONG : Organisation non gouvernementale OR : Office des Routes PASR : Plan d’Action de Sécurité Routière PFNL : Produit Forestier Non Ligneux PGD : Plan de gestion de déchets PGES : Plan de Gestion Environnementale et Sociale PME : Petites et Moyennes Entreprises PNC : Police Nationale Congolaise PNMLS : Programme National Multisectoriel de Lutte contre le Sida PK : Point kilométrique PNUD : Programme de Nations Unies pour le Développement RDC : République Démocratique du Congo RE : Responsable de l’Environnement SIDA : Syndrome d’immunodéficience acquise SIG : Système d’Information Géographique UNICEF : Fond de Nations Unies pour l’Enfance ZIP : Zone d’Influence du Projet

Page 4 sur 294 LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Liste des experts ...... 24 Tableau 2 : Liste des segments routiers concernés par le corridor du projet ...... 29 Tableau 3 : Convention internationale signées par la RDC applicables au projet ...... 36 Tableau 4 : Les principaux groupes ethniques majoritaires du Kongo Central repartis selon leurs entités et leurs dialectes : ...... 50 Tableau 5 : les principales agglomérations traversées par le projet ...... 51 Tableau 6 : Subdivision administrative de la province du Kongo Central ...... 51 Tableau 7 : Subdivision administrative du territoire de ...... 53 Tableau 8 : Subdivision administrative du territoire de Luozi ...... 55 Tableau 9 : Subdivision administrative du territoire de Mbanza-Ngungu ...... 57 Tableau 10 : Quelques espèces ligneuses exploitées dans la zone du projet ...... 59 Tableau 11 : Potentialités agricoles présentes et potentielles Kongo Central ...... 60 Tableau 12 : Réseau routier et ponts dans le Kongo Central ...... 62 Tableau 13 : Subdivision administrative du territoire de ...... 67 Tableau 14 : Centres de Santé et hôpitaux du territoire de Madimba ...... 69 Tableau 15 : Ecoles primaires du territoire de Madimba ...... 69 Tableau 16 : Ecoles secondaires du territoire de Madimba ...... 69 Tableau 17 : Centre commerciaux du territoire de Madimba ...... 70 Tableau 18 : Grille d’évaluation de l’importance des impacts ...... 93 Tableau 19 : Matrice d’interactions potentielles ...... 95 Tableau 20...... 97 Tableau 21. Liste des impacts positifs potentiels et des fiches pour la phase de construction ...... 97 Tableau 22. Liste des impacts négatifs potentiels et des fiches pour la phase de construction ...... 98 Tableau 23. : Mesures d’atténuation et importance des impacts résiduels en phase de construction . 106 Tableau 24. Liste des impacts positifs potentiels et des fiches pour la phase d’exploitation ...... 108 Tableau 25. Liste des impacts négatifs potentiels et des fiches pour la phase d’exploitation ...... 110 Tableau 26. Mesures d’atténuation et importance des impacts résiduels en phase d’exploitation ..... 113 Tableau 27. Codes des impacts ...... 115 Tableau 28 : Gestion environnementale et sociale à la phase de travaux de réhabilitation et de réhabilitation de la route ...... 118 Tableau 29 : Gestion environnementale et sociale à la phase d’exploitation ...... 121 Tableau 30 : Recyclage et valorisation des déchets de chantier ...... 124 Tableau 31 : Coûts de la mise en œuvre des mesures d’atténuation et du PGES ...... 125 Tableau 32 : Programme de formation ...... 128 Tableau 33 : Les villages consultés par axes routiers ...... 132

Page 5 sur 294 LISTE DES CARTES

Carte 1: Zone cible du Projet ...... 26 Carte 2 : Tronçons à réhabiliter dans les Pôles nodaux de Kimpese-Mbanza Ngungu et Inkisi ...... 27 Carte 3 : Tronçons à réhabiliter dans les Pôles nodaux de Boma-Lukula et Tshela ...... 28 Carte 4 : Zones de relief de la R.D.C ...... 41 Carte 5 : zones de climat de la R.D.C ...... 43 Carte 6 : zones de végétation de la RDC ...... 44 Carte 7 : Aires Protégées de la RDC ...... 48 Carte 8 : Subdivision administrative du Kongo Central ...... 52 Carte 9 : Subdivision administrative du territoire de Kasangulu ...... 53 Carte 10 : Subdivision administrative du Territoire de Luozi ...... 54 Carte 11 : Subdivision administrative du territoire de Mbanza-Ngungu ...... 56

Page 6 sur 294 LUKUFI LU TSADULU

Mambu ya ntomosono ya ba nzila na Kongo Central, yina me pesana mbongo na Banque ya Yinza ya mvimba pe kena ku tuadusua na CFEF, kena kutadila mingi ku bongisa pene ya kilomètres 500 ya ba nzila ya buala pe ku tunga ba bima ya kitoko, lokola diambu ya ntete samuna ku pesa nzila na bima ya mutindu nionso, ya vuanda ku nata bima ti na kisika ya kisalu. Ba me sala etude yayi ku kokana na politiki ya Banque ya yinza ya mvimba pe ya nsiku ya yinsi ya beto RDC, ku talika nsiku N°11/009 ya 09 juillet 2011 kena kutubila ba mambu ya nfunu kutadilaka kulunda environnement. Kisalu yayi ya PDPC me tadila ba ndambu 5 yina ba mebaka na Kongo Central : Boma, Inkisi, Kimpese, Lukula et Tshela. Ba nzila ke pesaka mania pe ba buala ba talaka samuna masolo, yawu yawi : Na Boma Kitini ya nzila Boma – Nsumba Boma : NSUMBA BOMA; Kitini ya nzila RN1 Numero – Kai Ndunda : KUIDI na KAI NDUNDA ; Kitini ya nzila RN1 Tsumba – Kituti – Manzonzi : TSUMBA KITUTI na MANZONZI ; Na Inkisi Kitini ya nzila RN 1 : Kikulukuta – Kimuisi : KIPAKO na KIMUISI ; Kitini ya nzila Mbuba – Kipako : NGUFU na MBUBA ; Kitini ya nzila Lemfu – Naza Nsele : LEMFU, MPESE na KIBAMBI ; Kitini ya nzila Kindona – Kongo : NGEBA na MBENGU ; Kitini ya nzila Ntampa – Kintete : KINDAMBA na KINTETI ; Kitini ya nzila Luila – Binanga : KINZAMBI na BINANGA ; Na Kimpese Kitini ya nzila DIBU-SONGA LUMUENO : DIBU, kati na yawu BUKULU na SONGA LUMUENO ; Kitini ya nzila GOMBE LUTETE- NTIMANSI, Madimba, Ntumba na Ntimansi ; Kitini ya nzila RN1 Secteur-VUAMBANU, Kiadi, Bololo, Ndembo na Ndembo Nord, Tunda, Kinkeni na Mvambanu ; Na Lukula Kitini ya nzila RN12 Lukula – Mvuangu ku lutila na Mpambu Hortense : LUKULA na MVUANGU ; Kitini ya nzila Patu – Kingendi Tsiama Via Kitsala : PATU na KINGENDI TSIAMA ; Na Tshela Kitini ya nzila Tshela – ; DIZI, KHELE na MADUDA ; Kitini ya nzila Ntombo Yanga – Nganda Nsundi – Nbuma : NTOMBO YANGA na NGANDA NSUDI ; Kitini ya nzila Tsanga Nord – Ndalu : LUBOLO ; Kitini ya nzila Tshela – Tsanga Nord : TSANGA NORD ; Kitini ya nzila Loango – Dizi Nord : LOANGO na DIZI NORD. Kisalu bake sala kati na yawu me tadila mingi :  Kutunga, pe kutula bidimbu na bisika nionso nfunu na kati ya bitini ya nzila ba ;  Ku sibula na nzila ya maza ;  Ku zenga matiti na ndambu ya nzila ;  Ku katusa ban toto yina ke kubuaka ;  Ku fukidila ma bulu na nzila ;  Ku katusa ba poto-poto ;  Ku vutula nzila ;  Ku bongisa mbote-mbote ntadula ya nzila ;  Ku niama nzila ;  Ku bongisa ba kiamvu.

Na manima ya nionso, ba mambu yina monikaka yimbi na environnement, na manima ya kutadi dila yawu, mambu ya kusala yawa pesamaka. Kasi na ntangu ya kisalu :

Page 7 sur 294  kuvutusa diaka ve bima ba na manima ya ku kasusa bima ;  bika ba yinti ke na pembeni ya nzila ;  bika kusimba bima ya ki nkaka na bizuimi.

Na nionso, ku bebisa ba yinzo pe ba bilanga ya bantu kevuanda kaka fioti. Na ndambu ya kusala yina ke na PGES samuna environnement, na fiana longisila ba nionso kena kati ya mambu yayi samuna kutula etude yayi na kisalu. Kutula mambu yayi kena tadidila environnement nakisalu kena kulomba pene ya 816.000$

Page 8 sur 294 EXECUTIVE SUMMARY

PROJECT BACKGROUND The Development Project of Growth Poles (PDPC) in the Kongo Central project, financed by the World Bank and coordinated by CFEF concerns including the rehabilitation of 500 kilometers of rural roads and the construction of defined Art books priority to facilitate access and transport of inputs and products, including the delivery of products to the processing areas.

The study was conducted in accordance with the Policies and Bank safeguard procedures and legislation in force in the DRC, namely Law No. 11/009 09 July 2011 Basic Principles on the protection of the environment, in Article 21 of section 2, provides that "any development, infrastructure or operation of any industrial, commercial, agricultural, forestry, mining, telecommunications or another may have an impact on the environment is subject to a prior environmental and social impact study, together with its management plan duly approved. ''

OBJECTIVE, METHODOLOGY, CONTENT OF THE STUDY OF ENVIRONMENTAL AND SOCIAL IMPACT (ESIA)

The purpose of this ESIA, conducted as part of a Category A project is to determine the level of impact generated by this work and propose appropriate mitigation and monitoring measures and institutional arrangements put in place for the implementation of those measures.

Methodologically, the study was conducted in accordance with the Terms of Reference prepared by the Ministry in charge Rural Development, through the channel of his Serving Agricultural ARVD Assault Division by combining the following:

- Consult documents in connection with the rehabilitation project; - Conduct a description of the biophysical characteristics of the environment in which road rehabilitation activities of the corridor will be held; - Conduct a sociological description of the project environment of the receiving environment; - Inform the stakeholders and partners involved in the project (civil society, political and administrative authority and customary, opinion leaders, etc.) when collecting data on the project site. - Hold briefings of stakeholders and partners involved in the project (civil society, political, administrative and traditional authorities, opinion leaders, etc.) when collecting data on the project site. - Specify the types of ecosystems but also other sites that could be affected such as forests, plantations etc. on both sides of the road right of way; - To highlight the environmental and social issues that need to be taken into account at the time of construction and road rehabilitation and during its operation; - Evaluate the potential environmental and social impacts due to rehabilitation activities and road operations and recommend appropriate mitigation measures, including cost estimates; - Evaluate solid and liquid waste collection needs, disposal and their management during the construction and rehabilitation; - Identify responsibilities and stakeholders to implement the proposed mitigation measures; - Identify training needs and capacity building plan for local actors and structures for the implementation of mitigation measures; - Assess the capacity to implement the proposed mitigation measures, and to make appropriate recommendations, including the need for training and capacity building as well as their costs; - Prepare an Environmental and Social Management Plan (ESMP). - Conduct public consultations on the draft report of the environmental and social impact assessment. To this end, the proposed mitigation measures will be shared with the technical structures, project stakeholders, the public, NGOs, local government and private sectors working in the receptive environment of the project.

The ESIA report includes twelve (12) main chapters and annexes, namely: Chapter 1 provides an introduction and justification of the project; Chapter 2 presents the project description; Chapter 3, the legal and institutional framework applicable to the project; Chapter 4 describes the project environment; Chapter 5 presents the project variants and chapter 6, the potential

Page 9 sur 294 impacts and corresponding mitigation measures; Chapter 7 deals with the Environmental and Social Management Plan; Chapter 8, Monitoring Plan and monitoring; Chapter 9 addresses the issue of public consultations, capacity building and information disclosure to the public; Chapter 10 presents the general conclusion and recommendation.

PROJECT DESCRIPTION: Project scope and consistency of work

Project scope and villages found PDPC the project will unfold in five growth clusters chosen for Kongo Central Province namely: Boma Inkisi, Kimpese Lukula and Tshela. The affected rural roads are listed below as well as the villages in which the consultations were held: Pole Boma highway Boma - Nsumba Boma BOMA Nsumba; highway RN1 Number - Kai Ndunda: KUIDI and KAI Ndunda; RN1 highway Tsumba - Kituti - Manzonzi: Tsumba KITUTI and MANZONZI; Pole Inkisi highway RN 1: Kikulukuta - Kimuisi: KIPAKO villages and KIMUISI; highway Mbuba - Kipako: NGUFU and Mbuba; Lemfu highway - River Nsele: Lemfu, Mpese and Kibambi; highway Kindona - Kongo villages Ngeba and Mbengu; highway Ntampa - Kintete: Kindamba villages and KINTETI; highway Luila - Binanga: KINZAMBI and Binanga; Pole Kimpese highway DIBU-LUMUENO SONGA: DIBU, Camp Bukulu and SONGA LUMUENO; highway GOMBE LUTETE- NTIMANSI, Madimba Ntumba and Ntimansi; Sector-RN1 highway VUAMBANU, Kiadi, Bololo, Ndembo and Ndembo North, Tunda, Kinkeni and Mvambanu; Pole Lukula Lukula RN12 trunk road - Via Mvuangu Carrefour Hortense and villages Lukula MVUANGU; Patu highway - Kingendi Tsiama Via Kitsala: PATU villages and KINGENDI TSIAMA; Pole Tshela Tshela highway - Maduda; DIZI villages, and KHELE Maduda; highway Ntombo Yanga - Nganda Nsundi - Nbuma: NTOMBO YANGA villages and NGANDA NSUDI; highway Tsanga North - Ndalu: village Lubolo; Tshela highway - Tsanga North: village TSANGA NORTH; Loango highway - Dizi North: LOANGO villages and DIZI NORD.

Consistency of work: The work comprises the following main tasks, non-exhaustive list:

• The installation, marking and tagging of all mileage points at the interval of every 100,00 m on all contractual section; • the cleaning and unclogging transverse hydraulic structures (culverts / culverts) and bloodletting; • mowing grass and clearing the approaches; • the release of landslides; • plugging potholes on the roadway; • the cleaning and treatment of sloughs with selected materials; • the timely resumption of shoulders; • leveling and the recovery profile of the roadway along the entire length of the sections concerned; • compaction until the dry density equal to or greater than 90% of OPM, filler materials from selected loans; • localized recharge of at least 20 cm thick gravel materials on all sections of the road in swampy areas; • Rehabilitation, repair or maintenance of existing civil engineering structures; • The construction of civil engineering works drainage or additional crossing

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POLICY, LEGAL AND INSTITUTIONAL The Framework Law on Environment Law No. 11/009 09 July 2011 Basic Principles on environmental protection "and texts governing the Congolese Environment Agency have been exploited as political Environmental and social Protection of the World Bank below:

• OP. 4.01: Environmental Assessment; • OP. 4.04: Natural Habitats; • OP. 4.11: Physical Cultural Resources; • OP. 4.12: Involuntary resettlement of populations; • OP.4.36: Forests • BP.17.50: Dissemination and information (a directive of the Bank)

DESCRIPTION HOME PROJECT ENVIRONMENT physical environment

Geographical location The road segments that are the subject of spatial PDPC project in Kongo Central Province which has an area of 53,920 km² and lies between 4 ° and 6 ° south latitude and 12 ° and 16 ° longitude East. It is bordered to the north by the Republic of Congo, south by Angola, to the east by the city of and Bandundu region and finally to the west by the Atlantic Ocean and the Angolan enclave of Cabinda . This region is the only open door of the Country on the ocean.

Geology and Soil: • Sandy soils of arénoferral kind: it is a kind of poor soil that is not suitable for agriculture, but that may be suitable for breeding (Northern Mateba Island Territory to Muanda); • The clay and sandy soils to clay are located in: Lukula, Tshela, North and Northwest of Seke-Banza (District of the Lower River); the land belongs to the group on basic rock ferralsols except West is the type Cretaceous sandstone subtidal. In general, fertility is average to good with the exception of the western part (sandy); • The clay and sandy soils are located south of Seke-Banza (District of the Lower River), South West Luozi (District Cataractes), Mbanza-Ngungu, except Northwest (District Cataractes) Madimba Valley the Inkisi (District Lukaya). From the West to the East are distinguished Mayumbe system, the High Shiloango system tillite and schisto-lime system. The texture is argilolimoneuse clay and sandy; it is fertile, except south of Mbanza-Ngungu (District Cataractes) where the texture is made up of fine sand; • The sand-clay soils with silty tasks: are in the North and East of Luozi (District Cataractes), Northwestern Mbanza-Ngungu (District Cataractes) and the District of Lukaya; these soils are fragile and poorly fertile. relief:

Kongo Central Province has a very varied terrain in detail; but it is essentially a country of more or less highly dissected and never very high plateaus. There are valleys, hills and plains. Altitude rarely exceeds 750 m. climate:

Kongo Central Province is characterized by a tropical climate Sudan type whose pronounced dry season lasts a little over 4 months (from May 15 to September 25). Hydrography With the exception of North Mayumbe drained by the Shiloango, Kongo Central is part of the vast Congo River Basin which covers 3.684Km² of both sides of the Equator; second river in the world after the Amazon with its average flow (39.000m³ Kinshasa 1950-1959) particularly smooth, lowest recorded flow is 23,000 m³ / s and the stronger 83.000m³ / s. Several small streams which cross the PDPC project.

Page 11 sur 294 biological environment Flora and fauna Kongo Central Province is an extremely heterogeneous on vegetation map from the rain forests of Mayumbe to the steppe formations Bateke tray. But except Mayumbe forests, extension of the equatorial forest and Gabon, the dominant formation is grassland or shrub frequently crossed by gallery forests along the rivers.

In reality, the Kongo Central climate is favorable to woodland. Savannas are only the consequences of human actions: • reckless deforestation; • fallow increasingly short (3-4 years); • bush fires; • clearing due to the increased demand for food products for the cities; • felling of trees to make charcoal (makala); • inappropriate agricultural practices. Some animal species: the sand or black antelope, the Kudu, Eland and the derby Cape, Bongo the Sitatunga, Buffalo, Hippo, different kinds of antelopes forests, etc.

Protected Areas of Central Kongo

Kongo Central Province abounds one national park, the marine park of mangroves and several game reserves and fauna, including that of Luki in the territory of Lukula and Boma in a part of the Mayumbe forest and the Garden Botanical garden Kisantu.

The garden covers an area of 225 ha, and has roughly 3,500 plant species, more than 2,500 plant species; an arboretum with over 200 domestic species and a herbarium of more than 5000 specimens. And the Botanical Garden brings for our pleasure, different plants from Africa and elsewhere. This botanical garden Kisantu has 2,200 species of cultivated species and varieties. Its management was entrusted to the National Institute for Nature Conservation (ICCN).

Socioeconomic environment

Archaeological Sites and Cemeteries Apart from the towns and cities that have modern cemeteries, other localities resort to burial in remote areas and along these rural roads. Demography The population of Central Kongo is estimated at about 5.575 000 inhabitants in 2014 (Statistical Yearbook of the INS, Min. Map, RDC, 2014) while it only had about 2 million ago 20 years. Agriculture This is the main activity on the site PDPC Kongo Central. Despite its agropastoral estimated area of about 2,000,000 ha, only 10% of the land is exploited effectively. Several reasons for this which include the disastrous state of agricultural access roads, lack of inputs, lack of an organized distribution system, the degeneration of the genetic material of plant and animal production, inadequate management structures, the persistence of rudimentary farming techniques as a whole, the lack of conservation and processing structures and finally, the lack of a lending system. road infrastructure Kongo Central has a total of 6.765 kilometers of roads and tracks and 291 bridges. This is one of the best road networks in the DRC but at the agricultural service, these routes are failing. VARIATIONS PROJECT " The option not to implement the project was excluded because less favorable socio economic plan. The rehabilitation of these roads as provided by the PDPC Project is maintained to minimize the risk of damage to natural habitats, water resources and forest resources, agricultural activities, with particular emphasis to avoid all risks of expropriation.

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ANALYSIS AND EVALUATION OF ENVIRONMENTAL AND SOCIAL IMPACTS OF THE PROJECT

The impacts were analyzed, evaluated in the same environmental and social measures associated with it were enacted. The measures set significantly reduces the négatifes anticipated impacts on environmental and social element that could be affected in each stage and phase of the project.

Following this analysis the ESMP, taking the affected items, impacts, the proposed measures and responsibilities in the environmental and social management, has been produced to serve the different stakeholders during the deployment of the project.

From a purely environmental perspective, all analyzed impacts can been managed with the measures recommended. It is the same socially. For the latter, the few situations that can cause the allocation of private goods and properties were processed through public consultations with the main indication for the withdrawal of cultures on the influence of some tracks before the passage of the work and the indication not to encroach road layouts with crops.

COSTS OF IMPLEMENTATION OF MITIGATION MEASURES

The costs of mitigation measures and the implementation of the ESMP for the rehabilitation of the rural roads totaled 816,000 US. They are distributed as shown in the table below:

PUBLIC CONSULTATION AND PROVISIONS TO BE OBSERVED BY STAKEHOLDERS PROJECT

After the updating of the public consultation in February 2016; it was agreed with local residents on each highway to rehabilitate the property that can be assigned to these roads will not be eligible for compensation because of the period of execution of works and arrangements made by the company to avoid them as they are on either side of the grip of the track. Thus, the following provisions shall be observed by the parties to the project include:

sed to present active in the rights of way will be avoided during the work; construction

CONCLUSION

All apprehended potential impacts were found to most manageable through measures that have been recommended in this study. Following the environmental and social assessment of each impact, measures have been specified in detail and codified. These codes were included in the ESMP to facilitate the use of this environmental instrument.

Of these impacts the risk of collection of woody species in Luki Biosphere Reserve and Mayumbe forest constitutes a very significant impact will be mitigated by limiting cuts to the minimum necessary and a result reforestation.

The public consultation report demonstrates, in harmony with the local population, the property used on roads will not be eligible for compensation because of the period of execution of works and arrangements made by the company for avoid as they are on either side of the grip of the track. To this end, the following provisions shall be observed by the parties to the project include:

l and archaeological remains (cemeteries, monuments, ....)

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It is not anticipated any movement of homes or farmers fields, the potential impact will be small.

Besides the mitigations measures developed in response to environmental and social impacts identified, the ESMP includes a monitoring and environmental and social monitoring program, a technical capacity building program of the actors involved in the implementation of this ESIA and budget.

In implementing the measures set forth in this study, the project of rehabilitation of rural roads of Boma--Kimpese-Inkisi corridor will fit harmoniously into its receiving environment. The estimated cost of environmental management was estimated at $ 816,000 (eight hundred and sixteen thousand US dollars).

Page 14 sur 294 RESUME EXECUTIF

CONTEXTE DU PROJET Le Projet de Développement du Pôle de Croissance Ouest, financé par la Banque Mondiale et coordonné par la CFEF, concerne notamment la réhabilitation d’environ 500 kilomètres de routes rurales et la construction des ouvrages d’Art définis comme prioritaires afin de faciliter l’accès et le transport des intrants et des produits, y compris l’acheminement des produits vers les lieux de transformation.

L’étude a été réalisée conformément aux Politiques et procédures de sauvegarde de la Banque ainsi que la législation en vigueur en RDC, plus précisément la loi N°11/009 du 09 juillet 2011 portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l'environnement, en son article 21 de la section 2, stipule que "tout projet de développement, d'infrastructure ou d'exploitation de toute activité industrielle, commerciale, agricole, forestière, minière, de télécommunication ou autre susceptible d'avoir un impact sur l'environnement soit assujetti à une étude d'impact environnemental et social préalable, assortie de son plan de gestion dument approuvé’’.

OBJECTIF, METHODOLOGIE, CONTENU DE L’ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES)

L’objectif de cette EIES, réalisée dans le cadre d’un projet de catégorie A, est de déterminer le niveau des impacts générés par ces travaux et de proposer des mesures d’atténuation et de surveillance appropriées, ainsi que des dispositions institutionnelles à mettre en place pour la mise en œuvre desdites mesures.

Sur le plan méthodologique, l’étude a été réalisée conformément aux Termes de référence élaborés par la Ministère ayant en charge le Développement Rural, par le canal de sa Direction des Voies de Desserte Agricole DVDA en combinant les tâches suivantes :

- Consulter des documents en rapport avec ce projet de réhabilitation ; - Mener une description des caractéristiques biophysiques de l’environnement dans lequel les activités de réhabilitation de la route du corridor auront lieu ; - Mener une description de l’environnement sociologique du milieu récepteur du projet ; - Informer les acteurs et partenaires concernés par le projet (société civile, autorité politico- administrative et coutumière, leaders d’opinions, etc.) lors de la collecte des données sur le site du projet. - Tenir les séances d’informations des acteurs et partenaires concernés par le projet (la société civile, autorités politico-administratives et coutumières, leaders d’opinions, etc.) lors de la collecte des données sur le site du projet. - Préciser les types d’écosystèmes mais aussi d’autres sites qui pourraient être affectés tels que : les forêts, les plantations etc. de part et d’autre de l’emprise de la route ; - Mettre en évidence les enjeux environnementaux et sociaux qui nécessitent d’être prises en compte au moment des travaux de construction et de réhabilitation de la route et durant son exploitation ; - Evaluer les impacts environnementaux et sociaux potentiels dus aux activités de réhabilitation et d’exploitation de la route et recommander des mesures d’atténuation appropriées, y compris les estimations de coûts ; - Evaluer les besoins de collectes des déchets solides et liquides, leur élimination ainsi que leur gestion lors des travaux de construction et de réhabilitation ; - Identifier les responsabilités et acteurs pour mettre en œuvre les mesures de mitigation proposées ; - Identifier les besoins de formation et un plan de renforcement des capacités des acteurs locaux et des structures chargées de la mise en œuvre des mesures d’atténuation ;

Page 15 sur 294 - Evaluer la capacité à mettre en œuvre les mesures d’atténuation proposées, et faire des recommandations appropriées, y compris les besoins en formation et en renforcement des capacités ainsi que leurs coûts ; - Préparer un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES). - Réaliser les consultations du public sur le rapport provisoire de l’évaluation d’impact environnemental et social. À cet effet, les mesures d’atténuation proposées seront alors partagées avec les structures techniques, les parties prenantes du projet, la population, les ONG, l’administration locale et les secteurs privés œuvrant dans le milieu réceptif du projet.

Le rapport d’EIES comprend douze (12) principaux chapitres et des annexes, à savoir : Le chapitre 1 contient une introduction et la justification du projet ; le chapitre 2 présente la description du projet ; le chapitre 3, le cadre juridique et institutionnel applicable au projet; le chapitre 4 décrit l’environnement du projet ; le chapitre 5 présente les variantes du projet et le chapitre 6, les impacts potentiels et les mesures d’atténuation correspondantes ; le chapitre 7, traite du Plan de gestion environnementale et sociale ; le chapitre 8, Plan de suivi et surveillance ; le chapitre 9, aborde la question des consultations publiques, de renforcement de capacité et de la divulgation d’informations au public; le chapitre 10, présente la conclusion générale et recommandation.

DESCRIPTION DU PROJET : envergure du projet et consistance des travaux

Envergure du projet et villages consultés Le projet PDPC se déploiera dans les cinq pôles de croissance retenus pour la province du Kongo Central à savoir : Boma, Inkisi, Kimpese, Lukula et Tshela. Les routes de desserte agricole concernées sont reprises ci-dessous ainsi que les villages dans lesquelles les consultations ont eu lieu : Pole de Boma Axe routier Boma – Nsumba Boma : NSUMBA BOMA; Axe routier RN1 Numero – Kai Ndunda : KUIDI et KAI NDUNDA ; Axe routier RN1 Tsumba – Kituti – Manzonzi : TSUMBA KITUTI et MANZONZI ; Pole d’Inkisi Axe routier RN 1 : Kikulukuta – Kimuisi : villages KIPAKO et KIMUISI ; Axe routier Mbuba – Kipako : NGUFU et MBUBA ; Axe routier Lemfu – Rivière Nsele : LEMFU, MPESE et KIBAMBI ; Axe routier Kindona – Kongo : villages NGEBA et MBENGU ; Axe routier Ntampa – Kintete : villages KINDAMBA et KINTETI ; Axe routier Luila – Binanga : KINZAMBI et BINANGA ; Pole de Kimpese Axe routier DIBU-SONGA LUMUENO : DIBU, Campement BUKULU et SONGA LUMUENO ; Axe routier GOMBE LUTETE- NTIMANSI, Madimba, Ntumba et Ntimansi ; Axe routier RN1 Secteur-VUAMBANU, Kiadi, Bololo, Ndembo et Ndembo Nord, Tunda, Kinkeni et Mvambanu ; Pole de Lukula Axe routier RN12 Lukula – Mvuangu Via Carrefour Hortense : villages LUKULA et MVUANGU ; Axe routier Patu – Kingendi Tsiama Via Kitsala : villages PATU et KINGENDI TSIAMA ; Pole de Tshela Axe routier Tshela – Maduda ; villages DIZI, KHELE et MADUDA ; Axe routier Ntombo Yanga – Nganda Nsundi – Nbuma : villages NTOMBO YANGA et NGANDA NSUDI ; Axe routier Tsanga Nord – Ndalu : village LUBOLO ; Axe routier Tshela – Tsanga Nord : village TSANGA NORD ; Axe routier Loango – Dizi Nord : villages LOANGO et DIZI NORD.

Consistance des travaux : Les travaux comprennent les principales tâches suivantes, liste non exhaustive :

Page 16 sur 294  L’implantation, le marquage et le balisage de tous les points kilométriques à l’intervalle de chaque 100,00 m sur tout le tronçon contractuel ;  le curage et du débouchage des ouvrages hydrauliques transversaux (buses/dalots) et des saignées ;  le fauchage des herbes et du débroussaillage des abords ;  le dégagement des éboulements ;  le bouchage des nids de poule sur la chaussée ;  le curage et le traitement des bourbiers avec des matériaux sélectionnés ;  la reprise ponctuelle des accotements ;  le régalage et rétablissement du profil de la chaussée sur toute la longueur des tronçons concernés ;  le compactage jusqu’à l’obtention de la densité sèche égale ou supérieure à 90% de l’OPM, des matériaux d’apport provenant d’emprunts sélectionnés ;  le rechargement localisé d’au moins 20 cm d'épaisseur en matériaux graveleux sur toutes les sections de la route en zones marécageuses ;  La réhabilitation, la réparation ou l’entretien d’ouvrages de génie civil existants ;  La construction d’ouvrages de génie civil de drainage ou de franchissement complémentaires

CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL La loi-cadre sur l’environnement Loi N°11/009 du 09 juillet 2011 portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement » et les textes régissant l’Agence Congolaise de l’Environnement ont été exploités de même que les politiques de Sauvegarde Environnementale et sociale de la Banque Mondiale ci -après :

 PO. 4.01 : Évaluation environnementale ;  PO. 4.04 : Habitats naturels ;  PO. 4.11 : Ressources Culturelles physiques ;  PO. 4.12 : Réinstallation involontaire des populations ;  PO.4.36 : Forêts  BP.17.50 : Diffusion et information

DESCRIPTION DU MILIEU D’ACCUEIL DU PROJET Environnement physique

Localisation géographique Les segments routiers qui font l’objet de l’aménagement du projet PDPC sont dans la Province du Kongo Central qui a une superficie de 53.920 km² et s’étend entre 4° et 6° de latitude Sud et 12° et 16° de longitude Est. Elle est bordée au Nord par la République du Congo, au Sud par l’Angola, à l’Est par la Ville de Kinshasa et la Région de Bandundu et enfin à l’Ouest par l’Océan Atlantique et l’enclave Angolaise de Kabinda. Cette région constitue la seule porte ouverte du Pays sur l’Océan.

Géologie et pédologique :  Les sols sablonneux du type arénoferral : c’est un type de sol médiocre qui ne convient pas à l’agriculture, mais qui peut convenir à l’élevage (Nord de l’île de Mateba jusqu’au Territoire de Muanda) ;  Les sols argilo-sablonneux à argileux sont situés à : Lukula, Tshela, Nord et Nord-Ouest de Seke-Banza (District du Bas-Fleuve) ; ces terres appartiennent au groupe ferralsols sur roche basique, sauf l’Ouest qui est du type grès sublittoraux crétacés. En général, la fertilité est moyenne à bonne à l’exception de la partie Ouest (sablonneuse) ;  Les sols argilo-sablonneux sont situés au Sud de Seke-Banza (District du Bas-Fleuve), Sud- Ouest de Luozi (District des Cataractes), Mbanza-Ngungu, sauf Nord-Ouest (District des Cataractes), Madimba, vallée de l’Inkisi (District de la Lukaya). De l’Ouest à l’Est on

Page 17 sur 294 distingue le système Mayumbe, le système Haut-Shiloango, la tillite et le système schisto- calcaire. La texture est argilolimoneuse à argilo-sablonneuse ; c’est un sol fertile, sauf au Sud de Mbanza-Ngungu (District des Cataractes) où la texture est constituée de sable fin ;  Les sols sablo-argileux avec tâches argilo-sablonneuses : se trouvent au Nord et Est de Luozi (District des Cataractes), Nord-Ouest de Mbanza-Ngungu (District des Cataractes) et dans la District de la Lukaya ; ces sols sont fragiles et faiblement fertiles.

Relief :

La province du Kongo Central a un relief très varié dans le détail ; mais il est essentiellement un pays des plateaux plus ou moins vivement disséqués et jamais très élevés. On y trouve des vallées, des collines, des plaines. L'altitude dépasse rarement 750 m.

Climat :

La Province du Kongo Central est caractérisée par un climat tropical de type soudanien dont la saison sèche bien marquée s’étend sur un peu plus de 4 mois (du 15 mai au 25 septembre).

Hydrographie À l’exception du Nord-Mayumbe drainé par le Shiloango, le Kongo Central fait partie de l’immense bassin du Fleuve Congo qui s’étend sur 3.684Km² de part et d’autre de l’Equateur ; second fleuve du monde après l’Amazone par son débit moyen (39.000m³ à Kinshasa 1950-59) particulièrement régulier, plus faible débit enregistré étant de 23.000 m³/s et le plus fort de 83.000m³/s. Plusieurs petits cours d’eau traversent le site du projet PDPC.

Environnement biologique

Flore et faune Le Kongo Central est une province extrêmement hétérogène sur le plan végétal depuis les forêts denses humides du Mayumbe jusqu'aux formations steppiques du plateau de Bateke. Mais à l'exception des forêts du Mayumbe, prolongement de la forêt équatoriale et Gabonaise, la formation dominante est la savane herbeuse ou plus fréquemment arbustive, traversée par les galeries forestières, le long des cours d'eau.

En réalité, le climat du Kongo Central est favorable à des formations boisées. Les savanes ne sont que les conséquences des actions anthropiques :  déboisements inconsidérés ;  jachères de plus en plus courtes (3 à 4 ans) ;  feux de brousse ;  défrichement dû à la demande accrue des produits vivriers pour les villes ;  abattage des arbres en vue de fabriquer le charbon de bois (makala) ;  les pratiques culturales inappropriées. Quelques espèces animales : l’Antilope sable ou noire, le grand Kudu, l’Eland de derby et du cap, le Bongo, le Sitatunga, le Buffle, l’Hippopotame, différentes sortes d’antilopes de forêts, etc.

Aires Protégées du Kongo Central

La province du Kongo Central regorge un seul parc national, le parc marin des mangroves et quelques réserves de chasse et de la flore, notamment celle de Luki dans le territoire de Lukula et Boma dans une partie de la forêt de Mayumbe ainsi que le jardin le jardin botanique de Kisantu.

Ce jardin s’étend sur une superficie de 225 ha, et compte plus ou moins 3500 espèces végétales dont plus de 2500 espèces végétales ; un arboretum de plus de 200 espèces domestiques et un herbarium de plus de 5000 spécimens. Ainsi le Jardin Botanique réunit pour notre plaisir, différentes plantes

Page 18 sur 294 d’Afrique et d’ailleurs. Ce jardin botanique de Kisantu compte 2200 espèces d’essences et variétés cultivées. Sa gestion est confiée à l’Institut National de Conservation de la Nature (ICCN).

Environnement socioéconomique

Cimetières et sites archéologiques Hormis les villes et cités qui disposent des cimetières modernes, les autres localités recourent à l’enterrement dans des zones isolées et le long de ces routes de desserte agricole.

Démographie La population du Kongo Central est estimée à près de 5.575 000 d’habitants en 2014 (annuaire statistique de l’INS, Min. Plan, RDC, 2014) alors qu’elle n’en comptait qu’environ 2 millions il y a 20 ans.

Agriculture C’est l’activité principale sur le site du PDPC au Kongo Central. Malgré sa superficie agropastorale évaluée à environ 2.000.000 ha, seuls 10% des terres sont effectivement exploitées. Plusieurs facteurs expliquent cette situation parmi lesquels figure l’état désastreux des routes de desserte agricole, le manque d’intrants, l’absence d’un système organisé de distribution, la dégénérescence du matériel génétique de production végétale et animale, l’inadaptation des structures d’encadrement, la persistance des techniques de production agricole rudimentaire dans son ensemble, l’absence des structures de conservation et de transformation et enfin, le manque d’un système d’octroi de crédits.

Infrastructures routières Le Kongo Central possède un total de 6,765 km de routes et pistes et 291 ponts. C’est l’un des meilleurs réseaux routiers de la RDC mais au niveau de la desserte agricole, ces routes sont en déliquescence.

VARIANTES DU PROJET » Le maintien de la situation actuelle ne constitue pas une option à envisager du point de vue environnemental et social, compte tenu des inconvénients ci-dessus décrits. L’option de bitumer toutes les pistes est trop coûteuses, hors budget et risque de réduire fortement le linéaire prévu. Ainsi, l’option de réhabilitation telle que prévue actuellement par le Projet PDPC est à maintenir, pour désenclaver les grands centres de production agricole, minimiser les risques d’atteintes aux habitats naturels, aux ressources en eau et aux ressources forestières, aux activités agricoles, tout en évitant les risques d’expropriation tout en se traduisant par une haute intensité de main d’oeuvre. Cette option est à privilégier

ANALYSE ET EVALUATION D’IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX DU PROJET Les impacts ont été analysés, évalués de même les mesures environnementales et sociales y associés ont été édictées. L’ensemble des mesures définies permet de réduire sensiblement les impacts négatifes apprehéndés concernant élément environnemental et social susceptibles d’être affecté dans chaque étape et phase du projet.

À l’issue de cette analyse le PGES, reprenant les éléments affectés, les impacts, les mesures préconisées et les responsabilités dans la gestion environnementale et sociale, a été produit afin de servir aux différents acteurs concernés lors du déploiement du projet.

Sous l’angle purement environnemental, tous les impacts analysés peuvent ête gérés avec les mesures préconisées. Il en est de même sur le plan social. Pour ce dernier aspect, les rares situations pouvant entrainer l’affectation des biens et propriétés privés ont été traités à travers les consultations publiques avec comme indication principale le retrait des cultures sur l’emprise de certaines pistes avant le passage des travaux et l’indication à ne plus empiéter le tracé des routes avec des cultures.

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COUTS DE LA MISE EN ŒUVRE DES MESURES D’ATTENUATION

Les coûts des mesures d’atténuation et de la mise en œuvre du PGES pour la réhabilitation de ces routes de desserte agricole s’élèvent à 816.000 US. Ils sont répartis tel indiqué au tableau ci-dessous :

CONSULTATION PUBLIQUE ET DISPOSITIONS A OBSERVER PAR LES PARTIES PRENANTES AU PROJET

Après la réactualisation de la consultation publique en février 2016; il a été convenu avec les populations riveraines sur chaque axe routier à réhabiliter que les biens pouvant être affectés sur ces axes routiers ne seront pas éligibles à la compensation compte tenu de la période de réalisation des travaux et des dispositions qui seront prises par l’entreprise pour les éviter selon qu’ils se trouvent de part et d’autre sur l’emprise de la piste. Ainsi, les dispositions suivantes devront être observées par les parties au projet notamment :  les paysans ne vont plus replanter après les récoltes, ni placer des biens dans les emprises des routes ;  les arbres servant d’actif présents dans les emprises seront évités lors des travaux ;  les vestiges culturels et archéologiques (cimetières, monuments, ….) seront évités lors des travaux

CONCLUSION

Tous les impacts potentiels appréhendés se sont avérés pour la plupart gérables par des mesures qui ont été préconisées dans la présente étude. À la suite de l’évaluation environnementale et sociale de chaque impact, des mesures ont été présentées en détail et codifiées. Ces codes ont été repris dans le PGES afin de faciliter l’utilisation de cet instrument environnemental.

De tous ces impacts le risque de prélèvement des essences ligneuses dans la réserve de biosphère de Luki et la forêt de Mayumbe constitue un impact très significatif qui sera atténué par une limitation des coupes au strict minimum nécessaire et par un reboisement conséquent.

Le rapport de consultation publique démontre, en harmonie avec les populations riveraines, que les biens affectés sur les axes routiers ne seront pas éligibles à la compensation compte tenu de la période de réalisation des travaux et des dispositions qui seront prises par l’entreprise pour les éviter selon qu’ils se trouvent de part et d’autre sur l’emprise de la piste. À cet effet, les dispositions suivantes devront être observées par les parties au projet notamment :

 ne plus replanter sur l’emprise de la piste après les récoltes ;  laisser les arbres présents dans les emprises ;  éviter autant que possible les vestiges culturels et archéologiques (cimetières, monuments, ….)

Il n’est pas prévu un quelconque déplacement des habitations ni des champs paysans, l’impact potentiel sera faible.

Outre les mesures de mitigations développées en réponse aux impacts environnementaux et sociaux identifies, le PGES comprend un programme de surveillance et de suivi environnemental et social, un programme de renforcement des capacités techniques des acteurs impliqués dans la mise en œuvre de la présente EIES et un budget.

En appliquant les mesures édictées dans la présente étude, le projet de réhabilitation des routes de desserte agricole dans le corridor Boma-Matadi-Kimpese-Inkisi va s’intégrer harmonieusement dans son milieu récepteur. Le Coût prévisionnel de la gestion environnementale a été estimé à 816.000$ (huit cent seize mille dollars américains).

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Page 21 sur 294 1. INTRODUCTION

1.1. Contexte de l’étude

Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo a obtenu auprès de la Banque mondiale des ressources pour le financement du Projet de Développement de Pôles de Croissance Ouest, en sigle PDPC. L’objectif de ce projet est d’augmenter la productivité et l'emploi dans les chaînes de valeur de filières sélectionnées dans des zones géographiques cibles. La composante 1 vise à augmenter la productivité et l’emploi dans les chaînes de valeur des filières sélectionnées dans les six pôles nodaux identifiés sur les corridors Boma-Lukula-Tshela et Lukula-Mbanza Ngungu-Inkisi, afin d’accroître les revenus de près de 50 000 agriculteurs, dont au moins 40 pourcent de femmes.

Dans le cadre de la composante 1, il est prévu que le projet appuie la réhabilitation d’environ 500 kilomètres de routes rurales et la construction des ouvrages d’Art définis comme prioritaires afin de faciliter l’accès et le transport des intrants et des produits, y compris l’acheminement des produits vers les lieux de transformation.

Au regard de la législation en vigueur et précisément de la loi N°11/009 du 09 juillet 2011 portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l'environnement, en son article 21 de la section 2, il est stipulé: "Tout projet de développement, d'infrastructure ou d'exploitation de toute activité industrielle, commerciale, agricole, forestière, minière, de télécommunication ou autre susceptible d'avoir un impact sur l'environnement est assujetti à une étude d'impact environnemental et social préalable, assorti de son plan de gestion dument approuvé’’.

Avant de mettre en place les infrastructures nécessaires à cette plateforme industrielle, le projet a réalisé la présente étude d’impact environnemental et social (EIES) dans le respect des mesures de sauvegarde en vigueur. Il faut souligner que le PDPC a déjà élaboré des documents de sauvegardes environnementales et sociales, notamment le Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) et le Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) qui constituent des documents de cadrage de la présente EIES.

1.2. Objectifs de l’étude

L’objectif de cette EIES, réalisée dans le cadre d’un projet de catégorie A, est de déterminer le niveau des impacts générés par ces travaux et de proposer des mesures d’atténuation et de surveillance appropriées, ainsi que des dispositions institutionnelles à mettre en place pour la mise en œuvre desdites mesures.

Les objectifs spécifiques de la présente étude sont les suivants :

- Analyser l’état initial du site et son environnement (étude de caractérisation environnementale et sociale de base) ; - Evaluer les risques environnementaux et sociaux potentiels liés aux activités des travaux de réhabilitation, aménagement et d’exploitation des routes de desserte agricole dans corridor Boma-Matadi-Kimpese qui affectent l’écosystème de part et d’autre de l’emprise de la route; - Énoncer les mesures envisageables pour éviter, supprimer, réduire et, si possible, compenser les conséquences dommageables du projet sur l’environnement et les communautés ; - Proposer des mesures d’évitement, d’atténuation, de compensation et de mitigation des impacts environnementaux et sociaux générés par le projet ; - Évaluer les coûts de mise en œuvre du Plan de gestion environnementale et sociale ainsi que des mesures d’accompagnement environnementales et sociales proposées.

L’étude a été réalisée conformément aux Politiques et procédures de sauvegarde de la Banque mondiale suivantes : la PO/PB 4.01 (Évaluation environnementale) ; la PO/PB 4.04 (Habitats

Page 22 sur 294 naturels); la PO/PB 4.36 (Forêts); la PO/PB 4.11 (Ressources culturelles physiques), aux lois et règlements de la RDC en la matière, ainsi qu’aux Conventions internationales en matière d’environnement ratifiées par le Pays.

Elle a été conduite dans l’aire du projet, qui est circonscrite dans les pôles nodaux d’Inkisi, Kimpese, Mbanza Ngungu, Boma, Lukula et Tshela.

1.3. Approche méthodologique

Conformément aux Termes de référence élaborés par le Ministère ayant en charge le Développement Rural, par le canal de sa Direction des Voies de Desserte Agricole DVDA, l’EIES a été élaborée en combinant les tâches suivantes :

- Consulter des documents en rapport avec ce projet de réhabilitation ; - Mener une description des caractéristiques biophysiques de l’environnement dans lequel les activités de réhabilitation de la route du corridor auront lieu ; - Mener une description de l’environnement sociologique du milieu récepteur du projet ; - Informer les acteurs et partenaires concernés par le projet (société civile, autorité politico- administrative et coutumière, leaders d’opinions, etc.) lors de la collecte des données sur le site du projet. - Tenir les séances d’informations des acteurs et partenaires concernés par le projet (la société civile, autorités politico-administratives et coutumières, leaders d’opinions, etc.) lors de la collecte des données sur le site du projet. - Préciser les types d’écosystèmes mais aussi d’autres sites qui pourraient être affectés tels que : les forêts, les plantations etc. de part et d’autre de l’emprise de la route; - Mettre en évidence les enjeux environnementaux et sociaux qui nécessitent d’être prises en compte au moment des travaux de construction et de réhabilitation de la route et durant son exploitation ; - Evaluer les impacts environnementaux et sociaux potentiels dus aux activités de réhabilitation et d’exploitation de la route et recommander des mesures d’atténuation appropriées, y compris les estimations de coûts ; - Evaluer les besoins de collectes des déchets solides et liquides, leur élimination ainsi que leur gestion lors des travaux de construction et de réhabilitation ; - Identifier les responsabilités et acteurs pour mettre en œuvre les mesures de mitigation proposées ; - Identifier les besoins de formation et un plan de renforcement des capacités des acteurs locaux et des structures chargées de la mise en œuvre des mesures d’atténuation ; - Evaluer la capacité à mettre en œuvre les mesures d’atténuation proposées, et faire des recommandations appropriées, y compris les besoins en formation et en renforcement des capacités ainsi que leurs coûts ; - Préparer un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES). - Réaliser les consultations du public sur le rapport provisoire de l’évaluation d’impact environnemental et social. A cet effet, les mesures d’atténuation proposées seront alors partagées avec les structures techniques, les parties prenantes du projet, la population, les ONG, l’administration locale et les secteurs privés œuvrant dans le milieu réceptif du projet.

1.4. Présentation du consultant

L’étude a été réalisée par le Groupement Agrer-GBC-Keyobs. L’équipe de travail était constituée de trois experts à savoir : un environnementaliste senior, chef d’équipe, un environnementaliste constructeur et un sociologue dont les noms sont repris dans le tableau ci-dessous. L’équipe d’experts a effectué au cours du mois d’octobre 2013 une descente sur le site des travaux pour la collecte des informations de base pour l’élaboration de l’EIES.

Page 23 sur 294 Tableau 1: Liste des experts

N ° Noms Fonction Responsabilité

1 TSHITALA Patrice Biologiste & Msc. Environnement, Coordination de l’EIES Expert en environnement, 2 MBULI PITSHOU Agronome et Msc. Gestion Appui dans la description Ressources Naturelles du projet, analyse de l’EIES 3 MBIOMBIO Ingénieur en Construction et Appui dans la description LULEMBE, Alphonse Ingénieur environnementaliste: du projet, Daudet 4 MBONGOMPASI Ingénieur environnementaliste Description de MUZAMA Timothée l’environnement biophysique et analyse d’impact 5 MAFUTA Assistant de l’expert principal Appui dans les aspects (qualification : Sociologue) sociologiques 6 NKOKA BAVUEZA Socio-environnementaliste Consultation publique, analyse d’impact environnemental et social 7 MUNYAHU NKENGA Sociologue Consultation publique Steven’s 8 ILUNGA ILUNGA Socio-environnementaliste Consultation publique 9 MBULI VALENTIN Environnementaliste Consultation publique, analyse d’impact environnemental et social 10 TANDU BALANGA Ingénieur environnementaliste Consultation publique, analyse d’impact environnemental et social

1.5. Structuration du rapport

Le présent rapport comprend, outre le résumé, les parties essentielles structurées comme suit :  Résumé exécutif  Introduction  Description et justification du projet  Cadre légal et institutionnel  Description du milieu récepteur  Analyse des variantes  Identification et analyse des impacts  Risques d’accident et mesures d’urgence  Plan de Gestion Environnementale et Sociale  Plan de surveillance et de Suivi Environnemental et social  Consultations Publiques  Conclusion et recommandations principales  Annexes : o Bibliographie et référence o Personnes consultées o Compte rendus des consultations o Termes de Références de l’étude o Clauses environnementales et sociales à insérer dans les DAO et les contrats des entreprises o Autres annexes utiles

Page 24 sur 294 2. DESCRIPTION ET JUSTIFICATION DU PROJET

2.1. Objectifs du projet

L'objectif de développement du projet consiste à augmenter la productivité et l'emploi dans les chaînes de valeur de filières sélectionnées dans des zones cibles. Le projet comprend quantre (4) composantes :  Composante 1 : Développement de chaînes de valeur agricolesdans le Kongo-Central  Composante 2 : Zone économique spéciale de Maluku  Composante 3 : Développement proactif des affaires  Composante 4 : Coordination, contrôle, communication et évaluation des impacts

La composante 1 (Développement de chaînes de valeur agricolesdans le Kongo-Central) financera les services de consultants pour fournir une assistance technique et des services de soutien aux organisations paysannes et des institutions bénéficiaires; des travaux (la construction de plates-formes techniques et de collection, les routes rurales et la modernisation du réseau d'électricité); des biens et de l'équipement.

Ainsi, le présent projet de réhabilitation de routes de desserte agricole dans le corridor Boma-Matadi- Kimpese-Inkisi s’inscrit dans le cadre de cette composante 1.

Ainsi, le projet remettra en état de praticabilité 500 kilomètres de pistes rurales de façon à renforcer les chaînes de valeur ciblées et de mieux approvisionner les marchés, y compris à Kinshasa. L’intervention sur les 19 tronçons reconnus prioritaires, lors dans le schéma directeur, permettra de faciliter l'accès et le transport des intrants et des produits.

Une attention particulière a été accordée aux routes reliant les zones de production avec une forte concentration de petits producteurs organisés en coopératives qui, contrairement aux grandes plantations et entreprises agro-alimentaires, ne disposent pas des ressources nécessaires pour remettre en état et entretenir les pistes en terre.

Ceci devrait permettre de construire un réseau minimum d'infrastructures intégrées reliant les zones de production aux centres de collecte, aux centres de traitement agro-alimentaire et aux marchés, et fournissant l'énergie et l'eau nécessaires à ces centres.

2.2. Zone cible

L’aire des travaux est circonscrite dans la province du Kongo Central. Elle concerne précisément les pôles nodaux de Inkisi, Kimpese, Mbanza Ngungu, Boma, Lukula et Tshela, du fait de leurs importantes potentialités agricoles et des possibilités qu’elles offrent pour contribuer au développement des chaines de valeurs agricoles dans cette province.

Page 25 sur 294 Carte 1: Zone cible du Projet

République Démocratique du Congo

Projet de Développement de Pôles de Croissance - PDPC BC-28a Carte des routes à réhabiliter dans la Province du Bas-Congo

Kinshasa

Kasangulu

Tshela Luozi Madimba

Inkisi Mbanza Ngungu Seke-Banza

Lukula

Kimpese Kimvula

Boma Matadi

Moanda

Légende Localités Routes Nationale Chef-lieu de Province Régionale prioritaire; Régionale secondaire Chef-lieu de District Locale 0 10 20 30 40 50 100 Chef-lieu deTerritoire Choix Kilomètres Voies sélectionnées

Les pistes à réhabiliter sont circonscrite dans l’aire du projet telles que décrites dans les cartes ci- dessous.

Page 26 sur 294 Carte 2 : Tronçons à réhabiliter dans les Pôles nodaux de Kimpese-Mbanza Ngungu et Inkisi

Page 27 sur 294 Carte 3 : Tronçons à réhabiliter dans les Pôles nodaux de Boma-Lukula et Tshela

Page 28 sur 294 Tableau 2 : Liste des segments routiers concernés par le corridor du projet Longueur N° Libellé Axe en Km I. Pôle d'Inkisi 160,865 01 Rn1 Kikulukuta-Kimwisi 35,128 02 Mbuba-Kipako 14,677 03 Lemfu-Riviere Nsele 45,801 04 Kindona-Kongo 15,561 05 Ntampa-Kinte 27,105 06 Luila-Binanga 22,593 II. Pôle de Kimpese 66,616 07 Dibu-Songa Lumweno 18,525 08 Gombe Lutete- Ntimansi 32,172 09 Rn1 Secteur- Vambanu 15,919 III. Pôle de Boma 57,455 10 Rn1 Boma-Nsumba Boma 15,758 11 Rn1 Numero-Kai Ndunda 24,234 12 Rn1 Tsumba-Kituti-Manzonzi 17,463 IV. Pôle de Lukula 76,400 13 Rn12 Lukula-Mvuangu Via Carrefour Hortense 40,569 14 Patu-Kingendi Tsiama Via Kitsala 35,831 V. Pôle de Tshela 142,112 15 Tshela-Maduda 25,857 16 Ntombo Yanga-Nganda Nsundi-Nbuma 25,341 17 Tsanga Nord-Ndalu 39,358 18 Tshela-Tsanga Nord 31,350 19 Loango-Dizi Nord 20,206

TOTAL GENERAL 503,448

2.3. Description technique travaux à réaliser

2.3.1. Consistance des travaux Ces travaux comprennent notamment les tâches élémentaires suivantes:

 L’implantation, le marquage et le balisage de tous les points kilométriques à l’intervalle de chaque 100,00 m sur tout le tronçon contractuel;  le curage et du débouchage des ouvrages hydrauliques transversaux (buses/dalots) et des saignées;  le fauchage des herbes et du débroussaillage des abords;  le dégagement des éboulements ;  le bouchage des nids de poule sur la chaussée;  le curage et le traitement des bourbiers avec des matériaux sélectionnés ;  la reprise ponctuelle des accotements;  le régalage et rétablissement du profil de la chaussée sur toute la longueur des tronçons concernés;  le compactage jusqu’à l’obtention de la densité sèche égale ou supérieure à 90% de l’OPM, des matériaux d’apport provenant d’emprunts sélectionnés;  le rechargement localisé d’au moins 20 cm d'épaisseur en matériaux graveleux sur toutes les sections de la route en zones marécageuses;  La réhabilitation, la réparation ou l’entretien d’ouvrages de génie civil existants ;  La construction d’ouvrages de génie civil de drainage ou de franchissement complémentaires

Page 29 sur 294 2.3.2. Prescriptions techniques

2.3.2.1. Installation et repli chantier

L’installation du chantier ou installation de la base vie comprendra toutes les dispositions ou les facilités logistiques nécessaires au bon déroulement des travaux, aux locaux pour le stockage de matériels et de l’outillage nécessaires, aires d’entreposage des matériaux, local pour le suivi administratif du chantier et satisfera à toutes les sujétions de praticabilité de l’accès d’approvisionnement, de propreté et de bon ordre, de gardiennage, et de publicité.

Elle oblige notamment les opérations suivantes :  L’autorisation du maître d’ouvrage délégué, concertée si nécessaire du lieu d’installation de cette base de vie ;  La fourniture et la pose des panneaux de publicité sur l’axe routier, selon les indications du maitre d’ouvrage délégué ou son représentant.

La base de vie devra répondre aux critères ci-après :

 Etre à l’abri des intempéries ;  Suffisamment vaste pour accueillir les équipements ;  Proche de sources des approvisionnements ;  Proche de sites de travaux et de lieux de résidences de manœuvres  Si possible proche d’une source d’eau potable.

Repli chantier : A la fin de travaux, l’entrepreneur prendra à ses frais toutes les dispositions pour replier ses équipes, matériels et outillage.

2.3.2.2. Travaux sur piste

Outre les dispositions reprises dans les prescriptions techniques, les travaux de réhabilitation de la route comprennent les interventions principales suivantes :

1. La réhabilitation et/ou réouverture de piste

La réhabilitation et/ou réouverture de piste s’applique aux tronçons de route présentant des dégradations importantes de la chaussée et la couche adjacente nécessitant des rechargements importants en matériaux d’apport.

La réhabilitation et /ou réouverture de piste comprend les opérations suivantes :  Le nettoyage de la route par le débroussaillement, l’élagage et l’abattage des arbres, le décapage et le contrôle de la végétation sur l’emprise ;  Le drainage par l’ouverture des fossés longitudinaux et saignées, et la création des bassins de décantation (si nécessaire) aux endroits appropriés ;  L’ouverture des fossés de garde ;  Le curage et le remblayage des bourbiers ;  Le reprofilage et le rechargement des digues ;  La formation de la cambrure ou couche de roulement avec les matériaux sélectionnés (latéritiques ou graveleux). La couche de roulement de la chaussée aura une épaisseur de 25 cm au moins ;  Le compactage.

Page 30 sur 294 2. Le reprofilage avec et /ou sans apport

Le reprofilage est appliqué aux tronçons de route dont la chaussée présente des dégradations mineures limitées à une remise en forme. Il peut être avec ou sans apport. Le reprofilage comprend les opérations suivantes :

 Le nettoyage de l’assiette avec une bande d’au moins 5 m de part et d’autre de l’assiette ;  La préparation de la plate-forme existante, le reprofilage et le nivellement effectué avec les matériaux en place provenant des abords immédiats (déblais) ou des emprunts les plus proches.  La mise à niveau et le remplissage des cavités, d’affouillements, des ravines et des bourbiers résultant des écoulements des eaux pluviales. Cette mise à niveau sera faite avec les matériaux de la plate-forme existante lorsque le profil en long le permet et sur le remblai. Dans d’autres sections, les matériaux provenant du déblai de talutage pourront être utilisés si les quantités et la qualité le permettent ;  Le curage et le rétablissement des écoulements pour les ouvrages d’art. ces activités sont suivies, dans tous les cas, d’un compactage ;  Pour les remblais, les terres nécessaires à la constitution des remblais sur chaussée ou en élargissement proviennent en priorité, si leurs qualités le permettent et sauf spécifications contraires, des déblais des profils situés aux plus faible distances de transport des lieux d’emploi. En cas d’insuffisance, les matériaux seront issus d’emprunts agréés situés aux plus faible distances possibles des lieux d’emploi ;  Une couche de roulement de la chaussée d’une épaisseur de 10 cm au maximum sera formée avec les matériaux sélectionnés latéritiques ou graveleux provenant des gîtes agréés. Dans les zones sablonneuses, la couche de roulement peut être constituée en terre jaune avec une couche de 20 cm au moins.

3. L’entretien améliorant

L’entretien améliorant consiste essentiellement à une remise en état du système de drainage d’un tronçon de route dont la chaussée a déjà la cambrure exigée, avec une amélioration de la forme de la route par bouchage des trous. Il s’exprime en kilomètre (km) et comporte des opérations suivantes :  Le contrôle de la végétation sur l’assiette et l’emprise de la route ;  La création des fossés et saignées y compris y compris les dispositifs de contrôle d’érosion (seuils de fossé/diguettes ou fascines) ;  Le rétablissement des écoulements pour les buses et dalots ;  Le bouchage éventuel des trous sur la chaussée avec des matériaux sélectionnés ;  La déforestation et l’élagage ;  Le curage des bourbiers et rechargement localisé des trous ;  Le bouchage des ravines et l’amélioration du profil de l’assiette de la route ;  Le dégagement des éboulis et autres obstacles sur l’assiette de la route.

4. Le gravillonnage/Rechargement de digues

Le gravillonnage s’applique exclusivement à un tronçon déjà réhabilité ou reprofilé. Il consiste essentiellement au revêtement de la chaussée d’une couche des matériaux appropriés permettant la protection de la couche adjacente. Il est recommandé pour des routes tracées sur des terrains argileux ou des sections de fortes déclivités (pentes) ainsi que sur les tronçons routiers avec sol à faible portance ou non cohésif. Le gravillonnage s’exprime en hectomètre et comprend :  La remise en forme de la chaussée ;  L’extraction et le transport des matériaux ;  L’épandage et le compactage des matériaux.

Page 31 sur 294 5. L’entretien courant

Activité qui se compose d’interventions simples et de faible ampleur, mais souvent très dispersées. Il s’agit en particulier de:  l’implantation, le marquage et le balisage de tous les points kilométriques à l’intervalle de chaque 100,00 m sur tout le tronçon contractuel ;  le curage et débouchage des fossés latéraux et transversaux et des ouvrages hydrauliques d’assainissement (buses/dalots);  le fauchage des herbes et du débroussaillage des abords;  le dégagement des éboulis ;  le bouchage des nids de poule sur la chaussée ;  le contrôle de la végétation sur l’emprise de la route ;  le curage et le traitement des bourbiers avec des matériaux sélectionnés ;  le dégagement ou l’empaillage des zones sablonneuses ;  la reprise des érosions sur les fossés et accotements ;  la reprise ponctuelle des accotements.

L’entretien courant est assuré par l’entreprise pendant l’exécution du contrat avant la réception définitive des travaux. A la remise de la route à l’entité étatique chargée de la gestion du réseau routier, l’entretien courant sera assuré par celle-ci.

Page 32 sur 294 3. CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL

Le présent chapitre décrit le cadre politique, juridique et institutionnel en rapport avec le projet.

3.1. Cadre juridique national

3.1.1. Législation environnementale et sociale nationale applicable au projet Le cadre législatif et règlementaire congolais est marqué par une multitude de textes environnementaux, très anciens pour la plupart. La Constitution de la RDC, adoptée en février 2006, stipule en son article 53 que « Toute personne à droit à un environnement sain et propice à son épanouissement intégral. Elle a le devoir de le défendre. L’Etat veille à la protection de l’environnement et à la santé des populations ».

Loi-cadre sur l’environnement La loi-cadre sur l’environnement dénommée « Loi N°11/009 du 09 juillet 2011 portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement » vise à favoriser la gestion durable des ressources naturelles, à prévenir les risques, à lutter contre les formes de pollutions et nuisances, et à améliorer la qualité de la vie des populations dans le respect de l’équilibre écologique.

L’Article 58 de cette loi dispose que « toute personne physique ou morale publique ou privée qui détient ou, produit des déchets industriels est tenue d’en assurer la gestion conformément aux dispositions de la présente loi et de ses mesures d’exécution.

Cette loi a fait d’un décret d’application n° 14/019 du 02 aout 2014 fixant les règles de fonctionnement des mécanismes procéduraux de la protection de l’environnement, notamment s’agissant des EIES. Dans le cadre du Projet PDPC, les dispositions relatives à cette loi devront être rigoureusement respectées.

D’autres textes se rapportent aux questions environnementales et sociales, comme présenté ci-dessous.

Protection de la végétation et de la faune La Loi 011-2002 du 29 août 2002 portant Code forestier qui traite du défrichement et des problèmes d’érosion. Le code interdit « tous actes de déboisement des zones exposées au risque d’érosion et d’inondation ; tout déboisement sur une distance de 50 mètres de part et d’autre des cours d’eau et dans un rayon de 100 mètres autour de leurs sources ». En outre le code précise : « tout déboisement doit être compensé par un reboisement équivalent en qualité et en superficie au couvert forestier initial (…) et exige l’obtention d’un permis de déboisement pour une superficie supérieure à 2 ha ». Dans le cadre du Projet, aucun déboisement ne sera effectué. Il s’agit plutôt de débroussaillages qui pourront être compensés par un aménagement paysager sur le site.

Protection et utilisation des ressources physiques (sols et eau) Les ressources physiques s’entendent ici par le sol (et ses éléments constitutifs) et l’eau. Elles sont encadrées par plusieurs décrets, ordonnances et lois qui en tout ou en partie les concernent, notamment les suivants, pouvant en rapport avec le projet:  la Loi n°007/2002 du 11 juillet 2002 portant Code minier et le Règlement minier de mars 2003 : tout en définissant les conditions d’ouverture et d’exploitation des gîtes de matériaux, le Code minier et son Règlement prennent en compte les préoccupations environnementales ; En cas d’extraction de matériaux de construction, le Projet devra respecter les dispositions du Code minier y relatives ;  la Loi n° 14/003 du 11fevrier 2014 relative à la Conservation de la Nature ; le projet devra respecter les dispositions de cette loi en matière de protection de l’habitat naturel ;  l’Ordonnance du 1er juillet 1914 sur la pollution et la contamination des sources, lacs, cours d’eau et parties de cours d’eau ; l’Ordonnance 52/443 du 21 décembre 1952 portant des

Page 33 sur 294 mesures propres à protéger les sources, nappes aquifères souterraines, lacs, cours d’eau, à empêcher la pollution et le gaspillage de l’eau et à contrôler l’exercice des droits d’usage et des droits d’occupation concédés; il existe un cours d’eau dans la zone immédiate du projet. Aussi, par mesures de précaution, le projet devra respecter les dispositions de ces textes pour ne pas porter atteinte aux sources d’eau même lointaines.  l’Arrêté Ministériel n°70/CAB/MIN-ENER/2006 du 9 décembre 2006 modifiant et complétant l’arrêté ministériel n°E/SG/0/01333/C2/93 du 17 mars 1993 fixant les conditions pour l’obtention de l’autorisation d’exploitation des eaux naturelles, de surface ou souterraine. Il est possible que le projet réalise son propre forage pour s’approvisionner en eau potable ; Dans ce cas de figure, il devra se conformer aux dispositions de cet Arrêté en la matière.

Protection du patrimoine culturel L’ordonnance-loi n°71-016 du 15 mars 1971 relative à la protection des biens culturels prévoit que les découvertes de vestiges immobiliers ou d’objets pouvant intéresser l’art, l’histoire ou l’archéologie, qu’elles soient faites au cours de fouilles ou qu’elles soient fortuites, doivent être déclarées immédiatement par l’inventeur ou le propriétaire à l’administrateur du territoire ou au premier bourgmestre, qui en avise le ministre de la culture. Le ministre peut, par arrêté, prescrire toutes mesures utiles à la conservation des vestiges ou objets découverts. Lors des travaux, il est possible de découvrir des vestiges culturels. Dans ces cas, le projet devra suivre la procédure décrite ci-dessus de l’ordonnance-loi n°71-016.

Protection des travailleurs La Loi No. 15/2002 du 16 octobre 2002 porte sur le Code du Travail. Celui-ci vise, entre autres, à protéger la santé et la sécurité des travailleurs, à assurer un service médical, à garantir un salaire minimum et à réglementer les conditions de travail. On notera aussi (i) l’Ordonnance n° 74/098 du 06 juin 1974 relative à la protection de la main d’œuvre nationale contre la concurrence étrangère et (ii) l’Arrêté départemental 78/ 004 bis du 3 janvier 1978 portant institution des comités d’hygiène et de sécurité dans les entreprises. La plateforme industrielle va employer un personnel aussi bien en phase de travaux que lors de son exploitation. Là aussi, le projet devra veiller à faire respecter le Code du travail.

Procédures de réalisation des études d’impact sur l’environnement en RDC Le décret n° 14/019 du 02 aout 2014 fixant les règles de fonctionnement des mécanismes procéduraux de la protection de l’environnement constitue le nouveau texte qui encadre toute la procédure de réalisation d’une Étude d’Impact Environnemental et Social (ÉIES) de manière à s’assurer qu’un projet respecte des normes existantes en matière d’environnement. L’EIES devra être effectuée par le promoteur et sous sa seule responsabilité. Les termes de référence seront établis par l’administration de tutelle du secteur d’activité concerné en liaison avec le promoteur du projet, sur la base de directives générales et sectorielles qui seront alors élaborées par l’Agence Congolaise de l’Environnement (ACE). La présente EIES est déjà un élément de conformité à ce décret. Toutefois, le projet devra suivre toute la procédure telle que décrite ci-dessous. Par ailleurs, l’article 19 du décret dispose sur le contenu de l'étude d'impact environnemental et social décrit l'incidence prévisible du projet sur l'environnement.

La procédure d’EIES est la suivante :  L'Agence élabore, en collaboration avec tous les services concernés, et met à la disposition du public le Manuel d'Opérations et des Procédures de réalisation des études d'impact environnemental et social.  L'étude d'impact environnemental et social est à la charge du promoteur.  Le promoteur recrute un bureau d'études national agréé par le Ministère de l'Environnement ou International pour la réaliser. Toutefois, à compétence égale, la priorité est accordée aux nationaux.  Tout bureau d'études International recruté s'associe à un bureau d'études national.  Un arrêté du ministre ayant l'environnement dans ses attributions fixe les conditions

Page 34 sur 294 d'agrément des bureaux d'études  Le promoteur adresse une demande de réalisation de l' étude d'impact environnemental et social à l' Agence se conformant aux directives contenus dans le manuel d'opérations et des procédures prévus à l'article 20 ci-dessus.  L'autorisation de la réalisation de tout projet assujetti à une étude d'impact environnemental et social est sanctionnée par la délivrance d'un Certificat Environnemental par l'Agence.  Après examen de la demande, l'Agence détermine si le projet est assujetti ou non à l'étude d'impact environnemental et social et en informe le promoteur.  L'Agence constitue, après le dépôt de l'étude, un Panel d'expe1is composé selon la spécificité du projet pour son évaluation. Ce Panel comprend : 4 représentants de l'établissement public compétent ; 1 représentant par Ministère concerné par le projet ; 1 représentant du Fonds National de Promotion de Service Social ; 3 personnes ressources identifiées du fait de leur expertise.  L'Agence dispose d'un délai de trois mois à dater du dépôt de l'étude pour notifier au promoteur : Soit la recevabilité de l'étude, auquel cas il délivre le Certificat Environnemental ; Soit les observations à intégrer pour rendre 1 'étude recevable moyennant amendement ; Soit son rejet, auquel cas le promoteur doit reprendre son étude.  Le promoteur dispose d'un délai de 30jours à dater de la notification des observations pour les intégrer dans son étude aux fins de réexamen. Passé ce délai, l'étude est réputée rejetée.  Si le promoteur ne reçoit aucune suite de l'Agence dans le délai imparti à l'article 27 ci-dessus, l'étude est réputée recevable et le certificat acquis.  Les frais liés à l'évaluation des études d'impact environnemental et social sont à charge du promoteur et payables au moment du dépôt du rapport de l'étude.

L’Annexe du décret n° 14/019 définit, pour le secteur industriel, les activités sujettes à l’EIES :  Toute unité industrielle soumise à autorisation;  Toute unité de transformation de produits d'origine animale (conserverie, salaison, charcuterie, tannerie,...) de type industriel ou semi-industriel ;  Toute unité de fabrication d'aliments du bétail.

Ainsi, le projet de la plateforme de Lukula s’inscrit dans le cadre des unités industrielles soumises à autorisation.

L’acceptabilité environnementale du projet sera prononcée par décision de cette dernière. Elle pourra être assortie de conditions portant sur des modifications à introduire ou sur des mesures d’atténuation et de compensation à prendre.

Législation sur le foncier, la compensation et la réinstallation La Loi 73 – 021 du 20 juillet 1973 porte sur le régime général des biens, régime foncier et immobilier et régime des suretés. Au regard de l'article 34 de la Constitution du 18 février 2006, toute décision d'expropriation relève de la compétence du pouvoir législatif. En tenant compte de cet article de la Constitution, la loi n° 11-2004 du 26 mars 2004 décrit les procédures d'expropriation pour cause d’utilité publique qui devraient être en rigueur. Le site du projet ne fait pas l’objet d’activités socioéconomiques qui nécessite une réinstallation.

3.1.2. Conventions Internationales en matière d’environnement Au plan international, la RDC est signataire de plusieurs Conventions Internationales en matière d’environnement. Les accords multilatéraux en relation avec le projet sont les suivants :

Page 35 sur 294 Tableau 3 : Convention internationale signées par la RDC applicables au projet Nom et objet de la convention Pays ou ville d’adoption  Convention relative à la conservation de la faune et de la flore Londres (Angleterre), 14 janvier à l’état naturel. 1936.  Convention Africaine sur la conservation de la nature et des Alger, (Algérie), 15 septembre ressources naturelles. 1968.  Convention relative aux zones humides d’importance Ramsar (Iran), 2 février 1971. internationale particulièrement comme habitats de la sauvagine ou (Ramsar).  Convention relative la protection du patrimoine mondial Paris (France), 23 novembre culturel et naturel. 1972.  Convention sur la conservation des espèces sauvages de flore Washington (USA), 3 mars 1973. et de faune menacées d’extinction ou (CITES).  Convention sur la convention des espèces migratrice Bonn, (Allemagne), 23 juin 1979. appartenant à la faune sauvage.  Convention sur la protection du patrimoine mondial culturel Paris (France), 23 juin 1979 et naturel.  Accord international sur les bois tropicaux. Genève (Suisse).18 novembre 1992  Convention de Nations-Unies sur les changements Rio de Janeiro (Brésil) 4 juin climatiques. 1992.  Convention sur la Diversité Biologique. Rio de Janeiro (Brésil) 4 juin 1994.  Convention des Nations Unies contre la désertification 17 octobre 1995  Traité relatif à la conservation et à la gestion durable des Brazzaville, 5 février 2005 écosystèmes forestiers d’Afrique Centrale

3.1.3. Politiques de sauvegarde de la Banque mondiale applicables au projet

Dans la présente étude toutes les politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale en matière d’EIES ont été prises en considération au même titre que les dispositions légales et réglementaires congolaises en matière d’EIES. Ces dernières étant encore fragiles, parce qu’en phase de gestation, les politiques de la Banque Mondiale ont servi de référence et guidé les analyses faites dans le présent rapport d’EIES. A part les politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale, l’étude s’est référée aussi aux principes d’Equateur.

Les Politiques de Sauvegarde Environnementale et sociale de la Banque Mondiale déclenchées dans le cadre de ce projet sont les suivantes :

 OP. 4.01 : Evaluation environnementale ;  OP. 4.04 : Habitats naturels ;  OP.4.09 : Gestion des pesticides ;  OP. 4.11 : Ressources Culturelles physiques ;  OP. 4.12 : Réinstallation involontaire des populations ;  OP.4.36 : Forêts  BP.17.50 : Diffusion et information (une directive de la Banque)

Les résultats de l’analyse des risques liés à l’application des politiques de sauvegarde ci-dessus ont été consignés dans un tableau au chapitre 3 de l’EIES.

Ce projet est classé dans la « catégorie A » des projets financés par la Banque Mondiale, projets dont les impacts sont spécifiques au site et nécessitent une étude environnementale approfondie.

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Un projet envisagé est classé dans la catégorie A s’il risque d’avoir sur l’environnement des incidences très négatives, névralgiques10, diverses, ou sans précédent. Ces effets peuvent être ressentis dans une zone plus vaste que les sites ou les installations faisant l’objet des travaux. Pour un projet de catégorie A, l’ÉE consiste à examiner les incidences environnementales négatives et positives que peut avoir le projet, à les comparer aux effets d’autres options réalisables (y compris, le cas échéant, du scénario « sans projet »), et à recommander toutes mesures éventuellement nécessaires pour prévenir, minimiser, atténuer ou compenser les incidences négatives du projet et améliorer sa performance environnementale. L’emprunteur est responsable de l’établissement du rapport, qui doit généralement prendre la forme d’une étude d’impact sur l’environnement-EIE (ou une ÉE sectorielle ou régionale d’une portée appropriée) qui emprunte, en tant que de besoin, des éléments aux autres instruments suivants : étude d’impact sur l’environnement (EIE), évaluation environnementale (ÉE) régionale ou sectorielle, audit environnemental, évaluation des dangers ou des risques et plan de gestion environnementale.

3.2. Cadre institutionnel de gestion environnementale et sociale applicable au projet

3.2.1. Ministère de l'Environnement, Conservation de la Nature et de Développement Durable Le Ministère de l'Environnement de Conservation de la Nature et de Développement Durable (MECNDD) est la structure de l’Etat chargée du développement des processus d'études d'impact environnemental et social (EIES) à travers l’Agence Congolaise de l’Environnementales (ACE ex. GEEC) qui fut créé pour développer les modalités de mise en œuvre systématique de telles études.

L'évaluation environnementale et sociale des projets en RDC a nécessité la création d'un cadre juridique, d'un dispositif institutionnel permanent au Ministère de l'Environnement, Conservation de la Nature et de Développement Durable qui, dans ses prérogatives depuis sa création par l'Ordonnance n° 75-231 du 22 Juillet 1975, et par l'ordonnance n°07/0l8/du 16 mai 2007 a comme attribution l'exécution des études d'impacts environnementaux et sociaux et assainissement du milieu. Actuellement, le contenu de cette ordonnance loi est pris en compte dans la loi 009/11 du 16 juillet 2011 sur la protection de l’environnement.

3.2.2. Institut Congolais pour la Conservation de la Nature Créé en 1934, avec une modification de son statut en Mai 1978 par l’ordonnance N°78-190, l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) a pour mission : d’assurer la protection de la faune et de la flore dans les aires protégées ; de favoriser en ces milieux la recherche scientifique et le tourisme dans le respect des principes fondamentaux de la conservation de la nature ; de gérer les stations dites de "capture" établies dans ou en dehors des aires protégées.

Ses activités visent à assurer la conservation ainsi que la gestion efficace et durable de la biodiversité dans tout le Réseau National des Aires Protégées de la RDC, en coopération avec les communautés locales et les autres partenaires pour le bien-être des populations congolaises et de toute l’humanité.

Le patrimoine naturel de l’ICCN représente 8 pourcent du territoire national, et est formé de :

 7 Parcs Nationaux (90 000 km²)  57 Réserves et Domaines de Chasse (110.000 km²)  5 Aires Protégées qui figurent sur la liste du Patrimoine Mondial (69.000 km²)

Ses activités visent à assurer la conservation et la gestion efficace et durable de la biodiversité dans tout le Réseau National des Aires Protégées de la RDC, en coopération avec les communautés locales et les autres partenaires pour le bien-être des populations congolaises et de toute l’humanité.

Page 37 sur 294 L’aire du projet renferme la réserve de la biosphère de Luki notamment dans les alentours de Lukula (tronçons : Lukula-Hortense-Mvuangu, Patu-Kitsakala, Kitsakala-Kingedi Tsiama) et de Boma (Numéro-Kai Ndunda, Tsumba Kituti-Manzonzi, Boma-Nsumba Boma).

3.2.3. Agence Congolaise de l’Environnement (ACE)

Ainsi par arrêté n°44/CAB/MIN-ECN-EF/2006 du 08 décembre 2006, l’Agence Congolaise de l’Environnement, ACE en sigle, fut créée. L'arrêté ministériel 008/CAB/MIN-EF/2007 du 03 avril 2007 venait de modifier et de compléter l'arrêté instituant l’ACE.

L’ACE est une structure technique du Ministère de l'Environnement, Conservation de la Nature et de Développement Durable chargée de la conduite et de la coordination du processus de l’évaluation environnementale et sociale en RDC.

Elle a pour mission :  Définir le processus de l'évaluation environnementale et sociale en RDC;  S'assurer que l'exécution de tout projet et/ou programme de développement Intègre dans sa réalisation les prescriptions environnementales et sociales en vue d'assurer une gestion rationnelle des ressources naturelles pour un développement durable;  Promouvoir par la formation et le renforcement des capacités l'expertise du personnel national, des investisseurs tant publics que privés en matière de l'évaluation ; environnementale et sociale dans les études, la mise en œuvre et le suivi des projets;  Promouvoir la consultation et l'information du public en ce qui concerne la gestion environnementale et sociale des projets;  Présenter annuellement un Tableau de Bord Environnemental (TBE) du pays.

L’ACE est la matérialisation de la volonté politique du Gouvernement de la RDC d'encadrer les projets de développement pour sauvegarder l'environnement biophysique et social. Son champ d'action s'étend sur tous les projets à impact environnemental et social. Ses missions ont un caractère transversal sur tout secteur d'activités économiques et sociales avec un rôle préventif et correctif.

Les principales tâches de l’ACE consistent à :  Procéder à la validation des Etudes d'Impact Environnemental et Social (EIES), des Diagnostics d'Impact Environnemental et Social (DIES), des Plans de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) et des Plans de Mise en Conformité Environnementale et Sociale (PMCES);  Effectuer le suivi administratif et technique des projets en cours d'exécution (analyse des rapports de terrain, inspection et audit environnemental).

L’ACE est assisté par les Responsables d’Environnement (RE), qui se retrouvent au sein des Entités et Ministères, pour l'évaluation environnementale et sociale des projets qui relèvent des prérogatives de leur Ministère ou de leur Entité Technique.

3.2.4. Coordinations Provinciales de l’Environnement (CPE)

Les CPE et leurs dépendances (sous-unités) sont concernées et seront associées à toutes les activités liées à la protection de l’environnement se déroulant dans leurs champs d’action pendant et après le projet.

3.2.5. Cellule de Financement en Faveur des Etats Fragiles (CFEF) La CFEF assure la coordination du projet. La Cellule dispose d’un expert agroéconomiste et d’un expert environnementaliste pour les besoins du projet. La CFEF devra être renforcée en capacités

Page 38 sur 294 environnementales et sociales pour veiller à la durabilité des infrastructures et équipements qui seront réalisés sous sa coordination.

3.2.6. Ministère ayant en charge le Développement Rural La DVDA (Direction de Voies de Dessertes Agricoles) est une structure spécialisé du Ministère ayant en charge le Développement Rural. Elle a pour mandant l’encandrement du développement et la gestion des routes de dessertes agricole. Elle va donc assurer la gestion et le suivi des activités de ce projet jusqu’à son aboutissement.

3.2.7. Ministère de l’Urbanisme, Travaux Publics et Reconstruction (MUTPR) Ce Ministère œuvre à travers l’Office des Routes qui gère les routes nationales de la RD Congo. L’Office des routes a été créé par l’ordonnance-loi 71-023 du 26 Mars 1971 de la gestion des routes nationales en amont « planification, études et construction» et en aval (entretien durant l’exploitation).

L’Office des Routes représente l’organe opérationnel du Ministère des Infrastructures Travaux Publics et Reconstruction en ce qui concerne les infrastructures non urbaines. L’office des Routes possède sa propre Cellule Environnementale et Sociale (CESOR) pour gérer l’ensemble des problèmes environnementaux et sociaux en rapport avec les projets routiers. Elle est constituée d’au moins quatre experts nationaux.

3.2.8. Autres ministères impliqués dans la gestion environnementale et sociale du projet La préservation de l’environnement est une action transversale qui accompagne toutes activités humaines. De ce fait plusieurs ministères peuvent être considérés, à travers leurs interventions, comme acteur dans le secteur selon des degrés divers.

La gestion environnementale et sociale des activités du projet interpelle aussi les institutions suivantes :

 Le Ministère de l’Agriculture;  Le Ministère des affaires sociales. ce Ministre encadre les paysans en vue de leur épanouissement général.  Aussi, le Ministère de la Santé Publique qui coordonne la lutte contre le VIH/SIDA, à travers le Programme National de Lutte contre le SIDA et les IST, est indirectement impliqué dans la gestion environnementale et sociale des projets routiers ;  Le Ministère de l’Aménagement du Territoire, Urbanisme, Habitat, Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction.

Page 39 sur 294 4. DESCRIPTION DU MILIEU RECEPTEUR

4.1. Province du Kongo Central

4.1.1. Environnement physique L’analyse de l’environnement physique de la zone du projet portera sur la géologie, la pédologie, la topographie, le relief, le climat et l’hydrographie.

4.1.1.1. Localisation géographique

La Province du Kongo Central, qui accueille le projet, s’étend sur une superficie de 53 920 km². Elle est située entre le 4° et le 6° de latitude Sud, et le 12° et le 16° de longitude Est. Elle a 2,3 % de la superficie nationale qui est de 2 345 000 km2. Elle est située à une altitude de 75 à 360 m proches de l’océan Atlantique et 300 à 650 m de la cuvette centrale.

Du point de vue de sa situation géographique, le Kongo Central est un lien entre la mer et l'intérieur du Congo. Il correspond à la section en aval du Fleuve Congo depuis les chutes de Kintambo à Kinshasa jusqu'à l'Océan Atlantique.

Elle est bordée :

- au Nord par la République du Congo Brazzaville, - au Sud par l’Angola, - à l’Est par la Ville-Province de Kinshasa et la Province de Bandundu, à l’Ouest par l’enclave de Cabinda et l’Océan Atlantique. Elle est la seule province de la RDC à posséder une façade maritime de 35 km, principale porte d’entrée et de sortie du pays.

4.1.1.2. Géologie et pédologique

Les sols du Kongo Central appartiennent à la famille des sols intertropicaux qui peuvent aboutir à des sols pauvres ferralitiques, c'est-à-dire de valeur agricole médiocre. En effet, les sols du Kongo Central ont une faible teneur en humus car les matières organiques sont rapidement décomposées et lessivées.

Quatre types des sols s’observent dans la province du Kongo Central et dans la zone du projet, à savoir :

- les sols sablonneux du type arénoferral : ces sont des sols médiocres qui ne conviennent pas à l’agriculture, mais pourraient convenir à l’élevage. Ces sols couvrent le territoire de Muanda et le Nord de l’Île de Mateba ; - les sols argilo-sablonneux à argileux : s’observent à Lukula, Tshela, Nord et Nord-Ouest de Seke- Banza dans le district du Bas-Fleuve. Ces sols appartiennent au groupe ferralsols sur les roches basiques, excepté l’Ouest de Seke-Banza où ils sont du type grès sublittoraux crétacés. En général, la fertilité est moyenne à bonne, excepté la partie Ouest où le sol est sablonneuse ; - les sols argilo-sablonneux : s’observent au Sud de Seke-Banza dans le district du Bas-Fleuve, au Sud- Ouest de Luozi dans le district des Cataractes et à Mbanza-Ngungu, excepté le Nord-Ouest du district des Cataractes, Madimba, vallée d’Inkisi dans le district de la Lukaya. De l’Ouest à l’Est, on distingue le système Mayumbe, le système Haut-Shiloango, la tillite et le système schisto-calcaire. La texture des sols est argilo-limoneuse à argilo-sablonneuse. Ces sont des sols fertiles, sauf au Sud de Mbanza- Ngungu dans le district des Cataractes où la texture est constituée de sable fin ; - Les sols sablo-argileux avec tâches argilo-sablonneuses: se trouvent au Nord et Est de Luozi (District des Cataractes), Nord-Ouest de Mbanza-Ngungu (District des Cataractes) et dans le District de la Lukaya. Ces sols sont fragiles et faiblement fertiles.

Les sols du Kongo Central sont classifiés suivant leur valeur agricole :

Page 40 sur 294 - les sols de peu d'intérêt agronomique ou de valeur agricole faible : ce type des sols s’observent entre Songololo et Matadi, en bordure du fleuve, au nord de la cité de Luozi, sur les plateaux de Bateke et du littoral ; - les sols alluvionnaires des vallées et pentes, s’observent dans le Mayumbe - les sols à valeur agricole élevé : ce type des sols s’observent dans les plaines alluviales de l'Inkisi, du Kwilu, de Luala/Luozi, et de la Lukunga.

En conclusion, les sols du Kongo Central apparaissent dans l'ensemble comme des sols pauvres.

4.1.1.3. Relief

Le Kongo Central a un relief très varié dans le détail ; mais il est essentiellement un pays des plateaux plus ou moins vivement disséqués et jamais très élevés. On y trouve des vallées, des collines, des plaines. L'altitude dépasse rarement 750 mètres. On peut distinguer quatre régions dans le Kongo Central : la région côtière, la région de Mayumbe, la région des Cataractes et les confins du Kongo Central /Kwango.

Carte 4 : Zones de relief de la R.D.C

4.1.1.4. Climat

La Province du Kongo Central est caractérisée par un climat tropical du type soudanien avec deux saisons caractérisées par une courte saison sèche de mai à septembre (du 15 mai au 25 septembre) et une longue saison de pluies d'octobre à mai, entrecoupée d'une petite saison en janvier ou février. Les précipitations annuelles varient entre 900 et 1.500 mm. La température moyenne annuelle est assez uniforme et oscille autour de 25° C.

Suivant la répartition locale, l’année compte cinq saisons : la grande saison des pluies ou saison A, appelée «Masanza », allant de mi-octobre à décembre, la petite saison sèche ou « Kianzu ou Kundi » de janvier à février, la petite saison des pluies ou saison B appelée « Kintombo » de mars à mi-mai, la saison sèche ou

Page 41 sur 294 Saison C appelée « Sivu » de mi-mai à mi-octobre. Celle-ci comporte deux variantes caractérisées par une période fraîche allant de juin à août, ainsi qu’une période très chaude dénommée « Mbangala » de septembre à mi-octobre.

Selon la classification de Köppen, le climat du Kongo Central peut-être subdivisé en deux zones, à savoir :

- dans l’Hinterland côtier (littoral), on observe un climat tendant vers le type de climat steppique avec une variabilité très élevée des précipitations ; - par contre dans la quasi-totalité de la province, on observe le climat du type AW avec quatre mois de saison sèche.

L'originalité du climat du Kongo Central réside dans le régime des pluies et la durée de la saison sèche. En effet, à la même latitude, il pleut moins, surtout dans la région côtière, que plus à l'Est, à l'intérieur du pays. Le nombre de jours de pluies y est aussi moins élevé. La saison sèche, par contre, est plus longue, et la petite saison sèche, plus nette. Le Kongo Central est la province la moins arrosée du pays avec la plus grande variation inter annuelle des précipitations. Ce qui explique la fréquence de phénomène de sécheresse. Le courant marin de Benguela y est pour beaucoup.

La sécheresse est un phénomène périodique et perturbateur au Kongo Central. Il est dû :

- à la faiblesse des cumuls pluviométriques : le Kongo Central enregistre les plus faibles taux pluviométriques du pays. Les pluies diminuent d'Est à l'Ouest (1.500 mm au Kwango et 900 mm sur la côte Atlantique) ; - aux irrégularités inter annuelles : on y assiste à une succession d'années sèches et d'années pluvieuses.

L’insolation est particulièrement faible (de l’ordre de 50% entre 7 et 17 heures), notamment au Mayumbe où elle est inférieure à 20 % en saison sèche (la durée annuelle d’insolation ne dépasse pas 1.300 heures par an, soit 3 à 4 heures par jour). Ceci explique la faiblesse de l’évaporation notamment dans les vallées que bénéficient ainsi d’un avantage correspondant à 150 mm d’eau.

Il existe au Kongo Central des sensibles variétés climatiques régionales. On peut les résumer comme suit :

- la région littorale : températures élevées, sécheresse très prononcée ; - le Mayumbe : sécheresse moins accentuée, grande irrégularité de précipitations, températures plus fraîches ; - le Manyanga et le pays de Songololo : région assez sèche dans l'ensemble sauf les zones élevées (massifs, montagnes, crêtes) où les précipitations sont abondantes et les températures fraîches ; - le Sud des Cataractes de Mbanza-Ngungu à Kinshasa : zone de transition assez humide avec des fortes pluies ; températures moins élevées sur les sommets (Bangu, Mbanza-Ngungu) et plus chaudes et moins arrosées dans la dépression ; - le Kwango : bien arrosé et températures fraîches au Nord et chaudes au Sud. Au total, le Kongo Central est une province défavorisée en RD Congo sur la plan climatique par l'insuffisance et l'irrégularité des précipitations ; ce qui constitue un handicap pour l'agriculture. Aussi, l'eau constitue-t-elle un problème fondamental au Kongo Central.

Page 42 sur 294 Carte 5 : zones de climat de la R.D.C

4.1.1.5. Hydrographie

Le Kongo Central fait partie du grand bassin du fleuve Congo, à l'exception du Mayumbe drainé par le fleuve Shiloango. Cependant l'apport des affluents du Kongo Central au débit du fleuve est minime (1,5 % au maximum). De même, si le fleuve Congo est une voie de communication principale pour la R.D.Congo, la partie navigable du Kongo Central n'est que de 168 km entre Matadi et Banana. Ainsi, sur 400 km entre Kinshasa et Banana, 202 km (Kinshasa- Matadi) ne sont pas navigables à cause des chutes et des rapides.

Le Kongo Central est traversé par le fleuve Congo dans le Nord-Est/Sud-Ouest sur une longueur de 400 km dont 160 seulement sont navigables entre l'embouchure et Matadi, ville portuaire et chef-lieu des institutions politico-administratives du Kongo Central. En outre, le fleuve Congo regorge un formidable potentiel hydro-électrique estimé à 100.000 Mégawatts dont 58.000 Mégawatts entre Kinshasa et Matadi sur le territoire du Kongo Central. En dehors du fleuve Congo, le réseau hydrographique du Kongo Central est formé de nombreuses rivières aux dimensions plus modestes dont les plus importants sont :

- Inkisi, Nsele, Mfidi, Lubishi,Lumene, Bombo, Lufimi, Luidi, Lukunga, Ngufu, Mosi, Mobi, Luguga, N'djili, … dans le District de la Lukaya : - Kwilu, Lukunga, Lufu, Mfumu, Yambi, Luala, Tombe, Lunionzo, Madiadia, Luima, Sanzikua, Lukasu, Ngudi, Luozi, Luenda, Mbu, Lubuzi, … dans le District des Cataractes ; - Lukula, Lubuzi, Mbavu, Lemba, ainsi que le Fleuve Shiloango dans le District du Bas-Fleuve.

4.1.2. Environnement Biologique L’analyse de l’environnement biologique portera sur la faune, la flore et la conservation de la nature.

4.1.2.1. Flore

La végétation du Kongo Central comprend trois types de formation naturelle distincts :

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- l’hinterland côtier ou le littoral, caractérisé par une végétation de mangroves dans les terrains marécageux de l’embouchure du Fleuve Congo et de steppes dans les plateaux dominant la côte de Moanda ; - le district du Bas-Fleuve recouvert par la forêt sur toute son étendue ; - le district des Cataractes et le District de la Lukaya lesquels, malgré une forte pluviosité, correspondent à une région de savane entrecoupée par des lambeaux de forêt. Ces savanes plus ou moins arbustives, dominantes, n’offrent qu’une faible protection contre la sécheresse et le ruissellement.

Le Kongo Central est une province extrêmement hétérogène sur le plan végétal depuis les forêts denses humides du Mayumbe jusqu'aux formations steppiques du plateau de Bateke. Mais à l'exception des forêts du Mayumbe, prolongement de la forêt équatoriale et Gabonaise, la formation dominante est la savane herbeuse ou plus fréquemment arbustive, traversée par les galeries forestières, le long des cours d'eau.

En réalité, le climat du Kongo Central est favorable à des formations boisées. Les savanes ne sont que les conséquences des actions anthropiques :

- déboisements inconsidérés ; - jachères de plus en plus courtes (3 à 4 ans) ; - feux de brousse ; - défrichement dû à la demande accrue des produits vivriers pour les villes ; - abattage des arbres en vue de fabriquer le charbon de bois (makala) ; - les pratiques culturales inappropriées.

Ainsi, la dégradation du patrimoine forestier constitue, au Kongo Central, un problème majeur qui exige la mobilisation des énergies et des intelligences.

Carte 6 : zones de végétation de la RDC

Page 44 sur 294 4.1.2.2. Faune

La province du Kongo Central regorge d’importantes ressources fauniques, qui pour la plupart font l’objet du braconnage excessif occasionné par des chasseurs. Faute d’inventaire, les ressources fauniques de cette province sont peu connues. Mais, l’on observe sur les marchés, comme celui de la viande de brousse de Boma, des gibiers étalés par les vendeuses et vendeurs.

4.1.2.3. Potentialités

La flore de la zone du projet comprend les types de forêt cités ci haut. Cette flore constitue un puits de carbone qui contribue à la mitigation des effets des changements climatiques. Tout en servant d’habitat faunique, elle produit de la biomasse ligneuse exploitée industriellement et de manière artisanale. On en tire plusieurs produits forestiers non ligneux (PFNL) comestibles et ayant des vertus thérapeutiques.

Tels que décrit ci-haut, la faune du Bas-Congo est riche et diversifiée, de ce fait on remarque une présence continuelle de la viande de gibiers, surtout sous forme boucanée dans le marché de la viande de brousse de Boma.

La population du Kongo Central consomme toutes les espèces animales comestibles de son écosystème: oiseaux, reptiles, invertébrés (escargots, insectes, larves d’insectes, chenilles, etc.).

4.1.2.4. Menaces

Menace de la flore par l’agriculture : C’est la première activité destructrice des écosystèmes parce que toutes les populations rurales et même citadines y font recours pour leur survie. Les différentes pratiques agricoles non durables, avec de temps de jachère courte et l’utilisation des produits phytosanitaires entrainent une dégradation du sol jusqu’à son appauvrissement.

Menace de la faune et flore par le feu de brousse : il est utilisé comme moyen de chasse de petits gibiers, mais surtout pour la culture sur brûlis. Cette pratique détruit toutes les ressources naturelles fauniques et floristiques sur son passage. Cette pratique est la plus destructrice de l’ensemble des habitats fauniques, même des espèces vivant dans le sol.

Menace de la faune et flore par le prélèvement du bois de chauffe La production de charbon de bois et l’exploitation artisanale du bois dans la zone d’influence du projet par les paysans est dictée par le besoin en :

- bois de chauffe et en charbon de bois pour la cuisson des aliments et le chauffage, sans oublier les sticks de bois pour la construction des cases ; - bois d’œuvre (utilisé principalement pour fabriquer des planches pour les meubles, chevrons, madriers et poutre pour la construction des maisons, chevrons : les pirogues, les meubles, le mortier, la construction des maisons, etc.).

Les conséquences de ces usages du bois sont la perte de la biodiversité et l’épuisement du stock de la biomasse ligneuse qui se caractérise par la dégradation forestière remarquable en divers lieux. A cette liste s’ajoute la perte d’habitat faunique qui est susceptible d’affecter le stock des animaux du site du projet.

Outre le prélèvement anarchique du bois par les artisanaux, l’occasion faisant le larron, ces exploitants artisanaux qui œuvrent exclusivement dans les forêts, en profitent pour faire la chasse, la cueillette, les pièges aux gibiers et le ramassage pour se nourrir pendant les heures des travaux.

Menaces dues aux activités minières En détruisant l’écosystème forestier, les activités minières artisanales contribuent à la modification du climat et peuvent exposer le sol à l’érosion hydrique. Par ricochet, elles affectent l’habitat faunique mettant en péril certaines espèces protégées.

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La chasse : Le prélèvement anarchique d’espèces animales comestibles dans le Kongo Central, surtout dans le territoire de Lukula et celui de Boma se fait par la chasse. La chasse affecte généralement la population des mammifères herbivores. En plus, elle concerne la capture d’oiseaux, des reptiles et des invertébrés comestibles (mollusques, insectes, etc.). Cette situation est accentuée parce que le commerce des gibiers et d’autres animaux est florissant dans cette zone.

4.1.2.5. Ressources aquatiques (Faune aquatique)

La province du Kongo Central regorge d’importantes ressources aquatiques dans ses différentes rivières, fleuve et l’océan qui le borde. Ces ressources sont exploitées de manière artisanale pour couvrir le besoin en protéines animales. La pisciculture dans cette zone n’est pas assez développée, malgré la présence de la société congolaise de pêche.

Les espèces couramment vendues sur le marché dans cette zone sont : le capitaine, le Tilapia, le Silure chat, le Ngassia, le Mayoli, etc.

4.1.2.6. Aires protégées et conservation de la nature

Le secteur de la conservation de la nature est administré par le Ministère de l’Environnement, Conservation de la Nature et de Développement Durable par l’entremise de l’Institut Congolais de Conservation de la Nature (ICCN).

En dehors des huit parcs nationaux que compte le pays, l’ICCN administre une soixantaine de réserves et domaines dits de chasse qui jouent un rôle tout aussi primordial dans la conservation de l’incroyable patrimoine naturel de la RDC. L’appellation de “parc” étant en effet réservée à des sites répondant à certains critères précis, notamment l’absence de population autochtone, d’où le statut de “réserve”.

Quant aux domaines de chasse, la pratique cynégétique encadrée y est parfois autorisée par l’ICCN afin de réguler les populations d’espèces animales non protégées et non menacées d’extinction, telles que l’Antilope sable ou noire, le grand Kudu, l’Eland de derby et du cap, le Bongo, le Sitatunga, le Buffle, l’Hippopotame, différentes sortes d’antilopes de forêts, etc.

4.1.2.7. Aires Protégées du Kongo Central

La province du Kongo Central regorge un seul parc national, le parc marin des mangroves et quelques réserves de chasse et de la flore, notamment celle de Luki dans le territoire de Lukula et Boma dans une partie de la forêt de Mayumbe.

Parc marin des mangroves

Le Parc Marin des Mangroves (PMM) est une réserve naturelle intégrale qui a été créée par l’arrêté ministériel n°0044/CM/ECN/92 du 2 mai 1992 en vue de protéger le biotope spécial du littoral atlantique et les ressources biologiques caractéristiques des zones humides dont la forêt des mangroves à palétuvier, le Lamantin, la Tortue, plusieurs espèces d’oiseaux aquatiques et, de contribuer à la promotion du tourisme dans l’axe Kinshasa – Océan. Le Parc Marin des Mangroves est situé à l’embouchure du Fleuve Congo dans la province du Kongo Central.

Il a une superficie de 768 km² (76 800 ha) dont 20 % sont situés dans l’océan Atlantique. Le PMM est un site RAMSAR. Le PMM est subdivisé en deux zones :

 la Zone A de protection intégrale proprement dite comprenant la majeure partie des mangroves à palétuviers et constituée d’îlots et de chenaux et,  la Zone B de protection partielle caractérisée par la savane humide dénudée avec des étangs.

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Les principales espèces du PMM sont les tortues marines et les lamantins. On note aussi la présence du Buffle, du Potamochère, du Cercopithèque (sp.), de l’Hippopotame, du Céphalophe (sp.), du Sitatunga, du Guib harnaché. Il y aurait, en outre 40 espèces de poissons et 13 espèces de reptiles. L’habitat est constitué de forêts marécageuses, de forêts périodiquement inondées, de forêts de mangroves, ainsi que de savanes.

Page 47 sur 294 Carte 7 : Aires Protégées de la RDC

Source : (UICN, 2010) Reserve de Biosphère de Luki

C’est en 1937 que l’autorité coloniale belge, à la demande du Roi Léopold II, eut l’idée d’ériger une réserve forestière à Luki. En 1938, le gouverneur général du royaume de Belgique approuva les actes de cession des droits indigènes sur une concession de 32.750 ha constituant la Réserve forestière de Luki. Sa gestion fut confiée d’abord à l’INEAC qui est devenu aujourd’hui INERA. (Institut National d’Etudes et de Recherches Agricoles) créée par ordonnance-loi n°5/Agri du 12 janvier 1937. C’est en 1979 que cette réserve fut reconnue par l’UNESCO comme faisant partie du réseau mondial des réserves de biosphère.

En mai 1979, sa gestion fut retirée à l’Inera pour être confiée au Programme MAB (Man and Biosphere), un programme dépendant du ministère de l’Environnement, Conservation de la nature, Eaux et Forêts.

La réserve est située à 20 kilomètres au nord de la ville de Boma et couvre une surface de 330 km². Elle n’a pas le statut d’un parc national géré par l’ICCN (Institut Congolais pour la Conservation de la Nature), mais celui d’une réserve de biosphère de l’UNESCO, avec une structure de gouvernance unique réunissant des éléments du Ministère de l’Environnement, Conservation de la Nature et de Développement Durable, du Ministère de la Recherche Scientifique, du Gouvernement local et de bénévoles.

Originellement, la réserve fût créée pour être un centre de recherche sur la forêt et l’agriculture. Elle compte maintenant trois zones principales : 1) une zone centrale de 80km², sous protection totale ; 2) une zone intermédiaire, réservée à l’exploitation forestière mais interdisant les installations permanentes et 3) une zone tampon qui autorise un usage mixte. L’environnement de la Réserve est composé de forêts vallonnées abritant une riche biodiversité et a tout d’un îlot forestier encerclé par les exploitations agricoles. L’environnement naturel similaire le plus proche est à environ 80 kilomètres au Nord, près de la frontière avec le Cabinda (Angola).

Page 48 sur 294 Les pressions exercées sur la réserve sont nombreuses et intenses. Environ 100 000 personnes vivent à proximité de la réserve, et des villages entiers ont été illégalement établis dans les zones protégées. Le commerce de viande de brousse qui prospère à Boma encourage le braconnage à grande échelle. Dans l’ensemble de la réserve on peut trouver des pièges et on entend souvent des coups de feu. En plus du braconnage, la réserve subit la déforestation rapide qui résulte du commerce de charbon et de la collecte de bois énergie.

L’inventaire floristique de la Réserve révèle l’existence de 1 050 espèces, cent trente espèces ligneuses appartenant à 33 familles ont été mises en évidence parmi elles, les essences à valeur commerciale Terminalia superba (Limba), Gossweilerodendron balsamiferum (Ntola), Milicia exelsa (Chorophora excelsa) (Kambala), Entandrophragma utile, E. condollei (Kalungu) sont bien représentés.

La réserve de la Biosphère de Luki fait partie des forêts ombrophiles sempervirentes guinéo- congolaises. Elle s’insère dans l’ensemble des forêts du Mayumbe. Elle se caractérise par deux principaux types de végétation : les forêts d’une part et les formations herbeuses d’autre part. De manière générale, la Réserve de biosphère de Luki se caractérise par une grande variété de biotopes déterminés par la nature du sol, du relief, les microclimats, l’action de l’homme ou encore l’hydrographie.

Selon ces auteurs précités, la faune mammalienne compte au total 38 espèces dont huit espèces de rongeurs, excepté les Muridae (rats ), parmi lesquels Cricetomys emini (Cricétomes de forêt), Thryonomys swinderianus (grand aulacode), Atherurus africanus (Athérure); six chiroptères; un Hyracoïde (Dendrohyrax arboreus); deux Pholidotes; des Pangolins (Manis spp et Uromanis tetradactyla); sept artiodactyles dont Cephalophus spp (Cephalophes), Tragelophus spekei et T.scriptus, Potamochoerus porcus (potamochère); sept carnivores (Genetta spp, Civetticus civetta, Nandinia binotata, Mangouste, etc.) et six primates (Perodictus potto, Galago demidovi et Cercopithecus spp, etc.), l’avifaune est constitué des espèces suivants à titre d’illustration : Psittacidae (Psitacus erithacus et Poicephalus gulielmi), de Bucerotidae (Ceratogymna atrata,grand galao); de Mosophagidae (Corythoeola cristata) et de Phasianidae (Gallus gallus et Numida meleagis) ; l’ichtyo faune : Cyprinidae (Barbus holotaenia, B. chrystyi, Garra ornata, Opsaridium chrystyi, etc.); Claridae (Clarias sp) et Cichlidae (Oreochromis niloticus),etc. ; la faune l’herpétologique : Python reguis, Bitis gabonica et B.nasicornis,Varanus exanthematicus et Kinixys spp, etc.

Les données sur les autres classes d’animaux sont dans l’ensemble indisponibles.

Jardin Botanique de Kisantu

Le jardin botanique de Kisantu est un parc et jardin botanique situé près de Kisantu dans le Kongo Central en République démocratique du Congo. Créé en 1900 par le frère Justin Gillet de la Compagnie de Jésus, il a atteint son apogée à la fin des années 1950, avant de connaître plusieurs décennies d'abandon2. Sa réhabilitation a été entreprise en 2004 grâce à un financement de l'Union européenne. Elle est traversée par la rivière Yindu, un des affluents de Kisantu.

Le jardin s’étend sur une superficie de 225 ha, et compte plus ou moins 3500 espèces végétales dont plus de 2500 espèces végétales ; un arboretum de plus de 200 espèces domestiques et un herbarium de plus de 5000 spécimens. Ainsi le Jardin Botanique réunit pour notre plaisir, différentes plantes d’Afrique et d’ailleurs. Ce jardin botanique de Kisantu compte 2200 espèces d’essences et variétés cultivées. Sa gestion est confiée à l’Institut National de Conservation de la Nature (ICCN).

2 Walter Robyns, « Gillet (Justin), Frère de la Compagnie de Jésus, missionnaire (Paliseul, 18.6.1866 — Kisantu, Congo, 22.7.1943) », Biographie Coloniale Belge, vol. 4, 1955, p. col. 337-342

Page 49 sur 294 4.1.3. Environnement humain et socio-économique La description du milieu humain et socioéconomique porte sur les aspects démographiques et les activités économiques et sociales ainsi que les principaux sites d'intérêt culturel et archéologique se trouvant dans la zone d'étude.

4.1.3.1. Structure de la société

La population de la Province du Kongo Central est caractérisée par une division de chaque ethnie en clans et lignage avec une organisation sociale matrilinéaire en général, à l’exception des Assolongo du Territoire de Moanda qui appliquent le patriarcat. Cependant, cette organisation matrilinéaire tend à s’affaiblir de plus en plus avec le développement du patriarcat en milieu urbain

Tableau 4 : Les principaux groupes ethniques majoritaires du Kongo Central repartis selon leurs entités et leurs dialectes :

ENTITES TRIBUS DIALECTES LANGUES MATADI Essentiellement Yombe et Kiyombe et Kinyanga Kikongo Nyanga BOMA Essentiellement Yombe Kiyombe Kikongo BAS-FLEUVE Essentiellement Yombe Kiyombe Kikongo CATARACTES Nyanga et Ndibu Kinyanga et Kindibu Kikongo LUKAYA Ntandu Kintandu Kikongo

Source : Ministère du Plan, 2005

La caractéristique commune de tous les groupes ethniques de la Province du Kongo Central, à laquelle n’échappe les ethnies des districts de la zone du projet, est que chaque individu appartient à un groupe de base appelé « famille » qui à son tour, s’inscrit dans un groupe plus vaste appelé « le clan ». Ce dernier est composé de plusieurs familles de même ascendance et constitue la base de la structure sociale de la société traditionnelle.

Chaque enfant a deux groupes de personnes auxquelles il se reconnaît des liens de parenté : les parents de son père et ceux de sa mère. Ainsi, la parenté a une double direction.

Mais le système familial de toutes les ethnies de la Province est du type « Matriarcat» où c’est le clan de la mère qui exerce son autorité sur l’individu (ascendance familiale matrilinéaire). C’est même lui qui est le conservateur de la culture et de la spiritualité traditionnelle et assure à la famille l’exploitation des ressources naturelles et l’appui des ancêtres.

On rencontre également dans ces structures traditionnelles des ensembles de groupes à l’espace : villages, groupes fonciers, groupements et collectivités.

Au-delà du clan, on a le village qui est constitué de plusieurs habitats composés des personnes liées par la résidence et qui peut comprendre une ou plusieurs familles, d’un clan ou des clans différents. Il peut aussi former un ou plusieurs groupes fonciers.

4.1.3.2. Eléments linguistiques

Le Kikongo et le Lingala restent les langues nationales et le français la langue officielle parlée dans la province du Kongo Central. En outre, d’autres langues maternelles et dialectes sont fréquemment parlées par les différents tribus du Kongo Central.

Page 50 sur 294 4.1.3.3. Présentation des principales agglomérations traversées par le corridor du projet

Sur le plan administratif, la province du Kongo Central est subdivisée en trois (3) districts et deux (2) villes : Matadi et Boma. Les districts sont subdivisés en territoires et les territoires en secteurs. Enfin, les secteurs sont repartis en localités.

Le corridor du projet traverse les trois districts de la province du Kongo Central (Lukaya, Bas-Fleuve et Cataractes) et de nombreux territoires et localités. Les principaux territoires concernés par le projet et regroupés par pôle par rapport au tronçon desservi par le projet se présentent de la manière suivante :

Tableau 5 : les principales agglomérations traversées par le projet DISTRICT TERRITOIRE PISTES DISTANCE Bas-fleuve Boma Numéro - Kai Ndunda 24,8 Tsumba Kituti – Manzoni 27,95 Boma - Nsunda Boma 19 Tshela Tshela – Maduda 25,7 Tshela - Tsanga Nord 31,7 Tsanga Nord – Ndalu 39,9 Ntombo Yanga - Nganda Nsundi 16,3 Nganda Nsundi- Nbuma 10,7 Loanga-Dizi 20 Lukula Lukula Hortense – Mvanga 40,8 Patu - Kitsakala 31,1 Kitsakala - Kingendi Tsiama 5,3 Cataracte Kimpese Route Gombe Lutete- - Ntimansi 34,3 Route Inkisi - Secteur Lunzadi – Vambanou 16,5 Bretelle vers Tungulula 0,35 Lukaya Inkisi Route Kikulukuta - Kipako-Kimwisi-Mbuba 48,7 Lemfu – Kibambi 33,3 Route Kibambi- Mbata Mpete - Rivière Lukunga 30,7 Bretelle Kindona – Kongo 15,7 Route Ntampa- Kindamba – Kintete 28,7 Route Dibu - Songa Lumwene 18,5 Luila - Kinzambi – Binanga 20 Total 540

Tableau 6 : Subdivision administrative de la province du Kongo Central Villes Superficie (km²) Communes urbaines Matadi 135 Matadi, , M’vuzi Boma 4,332 Kabondo, Kalamu, , Moeta Districts Superficie (km²) Territoires Secteurs Villes Autres localités Bas-Fleuve 9,980 Lukula, Patu, Tsanga Sud, Lukula, Patu, Lemba, Tshela, Kakongo, Tsundi, Tshela Nsioni; Seke- Fubu – Bundi, Kinzau-

Page 51 sur 294 Banza , Lufu, Mbavu, Mvuete, Seke- Sumbi, Bula-Naku, Banza, Inga, Maduda, Loangu, Mbata Siala – Mbanga, Lubolo, Loango, Dizi, Ngeta Tsundi, Lubuzi, Maduda, Nzobe-Luzi Kinkonzi Cataractes 23,481 Songololo, Bamboma, Kimpese, Kimpese, Songololo – Luozi, Luima, Palabala, Mbanza- Luozi, Tadi – Mbanza- Wombo – Balari, Ngungu Muala Ngungu Kenge, Kimbanza, Kinsende, Kimumba, Kinkenge, Kuilu Kivunda, Mbanza Ngongo, Mona, Mbanza Lukala, Kolo, Muembe, Mbanza Lufutoto, Ngoyo, Mongoluala Kimpangu Lukaya 16,019 Kasangulu, Kasangulu, Luila, Kasangulu Luila – Madimba, Lukunga/Mputu – – Kintanu Madimba Kimvula Luidi, Mfidi, Mfuma, (Inkisi) (centre) – Ngeba, Ngufu, Wundu Kimvula, – Benga, Lubisi, Kimbuba Lula/Lumene TOTAL 53,947 km²

Carte 8 : Subdivision administrative du Kongo Central

Page 52 sur 294 Carte 9 : Subdivision administrative du territoire de Kasangulu

Tableau 7 : Subdivision administrative du territoire de Kasangulu SECTEUR Kasangulu Lukunga Mputu Luila LOCALITES 1 Kanga-Kifuma Bibanga Boko-Mbula 2 Kibombo Bu Kimbungu 3 Kimini Kimpungi Kinzambi 4 Kingantoko Kindu Kinzuana 5 Kinsampi Kingao Mbanza-Mbata 6 Mikono Kisiama Ngomina 7 Sabuka Kitempa Ngala-Kikwama 8 Ntamba

Page 53 sur 294 Carte 10 : Subdivision administrative du Territoire de Luozi

Page 54 sur 294 Tableau 8 : Subdivision administrative du territoire de Luozi SECTEUR Balari Kenge Kimbanza Kimumba Kinkenge LOCALITES 1 Londe-Nzadi Kimbimbi Kimbanza Bidi Kinkenge 2 Mimpala Kisumbu Kinkenda Mpuete Luala 3 Ndoba Kivunda Mbu Nsundi-Mamba Lwangu 4 Yokolo Yanga SECTEUR Kivunda Mbanza Mona Mbanza Mwembe Mbanza Ngoyo Mongo Luala LOCALITES 1 Kikiunga Bulu Bamba Kimpaka Kingoyi 2 Kimata Kingila Kibunzi Lemba Munkala 3 Kinangi Kinsemi Kinkungu Luangu Tembesa 4 Kisangi Mbiongo Yanga-Pompe 5 Sundi-Lutete 6 Yanga Nord

Page 55 sur 294 Carte 11 : Subdivision administrative du territoire de Mbanza-Ngungu

Page 56 sur 294 Tableau 9 : Subdivision administrative du territoire de Mbanza-Ngungu SECTEUR Luidi (Kinkosi) Mfidi Malele Mfuma Kibambi Ngeba Ngufu Wungu LOCALITES Kimfuti-Ngulu Kigala Kiangalala Kisantu Boko Kimpemba Kinzamba Kindompolo Kibambi Kiyanika Bwense Kisanku- Mwanda Kinzieto Kinkondongo Kimbata Luidi Ndembo Kifwa Kinyengo Kivita Mbamba Nselo Kinkoko Centre Kalunga Kinkonka/KMP Kiwembo Mbata-Mpango Kinkosi (Kinkoni) Malele Mbata-Wembo Kipako Mbata-Kulunsi Mbemba-Kopo Cité d'Inkisi Kitempa Sudi-Kinsanga Kongo-Yongo Tumba-Mani Cité de Ndenda Kintanu Vua Ndewa Yungu Nlembo Zulu

4.1.3.4. Démographie

La population du Kongo Central est estimée à près de 5 575 000 habitants (Wilkipédia Encyclopédie libre 2015) alors qu’elle n’en comptait qu’environ 2 millions il y a 20 ans. n 4.1.4. Activités socio-économiques exercées dans la province du Kongo Central

4.1.4.1. Productions agricoles, pastorales, piscicoles et forestières

Agriculture : Malgré sa superficie agropastorale évaluée à environ 2.000.000 ha, seuls 10% des terres sont effectivement exploitées. C’est ainsi que la production agricole du Kongo Central n’arrive pas à satisfaire les besoins alimentaires de la province, encore moins ceux et de la Ville-Province de Kinshasa. Plusieurs facteurs expliquent cette situation : l’état désastreux des routes de desserte agricole, le manque d’intrants, l’absence d’un système organisé de distribution, la dégénérescence du matériel génétique de production végétale et animale, l’inadaptation des structures d’encadrement, la persistance des techniques de production agricole rudimentaire dans son ensemble, l’absence des structures de conservation et de transformation et enfin, le manque d’un système d’octroi de crédits.

Outre tous ces contraintes, la province du Kongo Central est perçue comme le grenier de la capitale congolaise. Parmi ses avantages, figurent : - l’agroforesterie grâce à la forêt du Mayombe ; - les cultures vivrières et de rente dont, par exemple, les oignons, les pois cajan, le manioc, les produits de qualité calibrés pour la grande distribution à Kinshasa, les huiles de palme, les agrumes, etc. Toutes ces cultures nécessitent en amont des semences sélectionnées, et en aval des activités de transformation, de conservation, de stockage et de distribution ; - un potentiel de développement d’usines de transformation de produits agroalimentaires (ex.: séchage de banane et de mangue, torréfaction de café, transformation de la tomate, de l’ananas, de l’huile de tournesol...) d’où une demande importante de machines de transformation.

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La diversité éco-climatique de la province du Kongo Central, lui permet la pratique d’une gamme variée de cultures vivrières ainsi que l’élevage de gros et petit bétail. Ce qui lui confère une vocation agropastorale et forestière. Le secteur traditionnel est caractérisé par une agriculture itinérante sur brulis, de faibles superficies et à des bas rendements, la carence en intrants ainsi que l’usage des outils et techniques rudimentaires.

Les principales spéculations vivrières pratiquées sont : le riz, le maïs, l’arachide, le bananier, le manioc, le nièbé, le sésame, la courge, le pois cajan, le taro, l’igname, le soja (à petite échelle), le haricot, l’igname, la fougère et la pomme de terre, etc. Les principales cultures pérennes sont : le caféier, l’hévéa, le palmier à huile, le cacaoyer, ….

Les cultures maraichères concernent: l’amarante, les feuilles de patate, les choux divers, les carottes, l’ail, la ciboule, le piment, la tomate, les feuilles de patate douce (matembele en langue locale), l’oseille de Guinée (Ngaï-ngaï en langue locale), l’épinard, les poireaux, le poivron, la pomme de terre, l’aubergine, l’oignon, …

Les cultures fruitières sont composées: des agrumes, du manguier, de l’avocatier, du bananier gros Michel, du safoutier, du papayer, de l’ananas, du mangoustanier, du maracuja, …

Pisciculture et Agro-pastoraux : Le Kongo Central est également doté d’un potentiel non négligeable dans les secteurs de la pêche et de l’élevage. Concernant la pêche, on retrouve une forte variété de poissons frais, dont l’exportation est difficile en raison des problèmes de normalisation et de conservation. Les principales productions animales sont : la volaille, les caprins, les ovins, les porcins, les bovins, la pêche, la pisciculture, l’apiculture.

Des études menées par le Groupe Ledya ont établi que la pêche artisanale conviendrait mieux que la pêche industrielle dans cette partie du pays. En outre, un projet d’encadrement de pêcheurs en pirogue a été proposé. On retient également le cas de la société wallonne de séchage de poissons, GENETEC, qui a installé un séchoir à Boma. Malheureusement, celui-ci n’a jamais fonctionné par manque de poissons.

Concernant l’élevage, les chèvres, les porcs et la volaille offrent le plus de potentialités. La demande est largement supérieure à l’offre, pour tout ce qui se rapporte à la provenderie. La minoterie de Matadi est, en effet, la seule société à produire du bétail… mais l’usine est installée à Kinshasa.

Elevage : Le Kongo Central est une province agricole où l’élevage du gros et du petit bétail est pratiqué. Comme à l’époque coloniale, l’agriculture moderne du Kongo Central est tenue par les grandes sociétés agro- industrielles qui exploitent de façon intensive, avec des moyens modernes de grandes étendues à des fins d’élevage de gros bétail et de production industrielle. Nous citerons par exemple la JVL (Jules Van Lacker) et les Plantations et Elevage de Kitobola (PEK). L’élevage traditionnel contribue peu à l’alimentation de la population de la province et encore moins de Kinshasa. L’élevage constitue plutôt l’épargne pouvant servir à résoudre les problèmes de la famille. La protéine animale vient surtout de la viande et la volaille importées.

Exploitation forestière : Dans le Kongo Central, les forêts ont été surexploitées depuis les années 30. Il semble peu probable que ces forêts puissent permettre une relance de l’industrie du bois d’œuvre dans Kongo Centralla province. Un audit de la ressource et notamment des réserves forestières publiques dans la zone d’étude devra être réalisé.

Sur la base des informations disponibles, on peut dire que les forêts naturelles principales : - La forêt du Mayumbe (le plus souvent dégradée) avec les principales espèces étant Limba

Page 58 sur 294 (Terminalia superba) et Kambala (Chlorophora excelsa); - La forêt semi sèche côtière avec les espèces commerciales étant le Kambala et le N’tola (Gossweilerodendron balsamiferum); - La forêt sèche des Batéké avec peu d’espèces à vocation commerciale a few a été très largement défrichée; - Les forêts galeries le long des rivières et dans les zones de résurgence ; - Les forêts naturelles de palmiers à huile (Elaeis guineensis); - Les mangroves de l’estuaire.

Quant à l’exploitation forestière, le Kongo Central dispose également de nombreuses essences exploitables susceptibles de contribuer considérablement à l’émergence de son économie. Les essences exploitées artisanalement sont reprises dans le tableau ci-dessus :

Tableau 10 : Quelques espèces ligneuses exploitées dans la zone du projet Classe No. Nom scientifique Appellation traditionnelle ou commerciale 1ère 1 Chlorophorma excelsa Kambala, Iroko 2 Entetrophragma utile Kalungi – Sipo 3 Entangrophrama cylindricum Sapelli 4 Entretrophrama angolese Tiama 5 Entretrophragma cetollei Kosipo 6 Khaya anthatéca Acajou d’Afrique 7 Terminalia superba Limba, Framire 8 Gossweilerodendron balsamiferum Tolo 9 Milletia laurentii Wenge (bois noir) 10 Oxystigma oxyphyllum Tshitola 11 Nesorgordonia lepaei Kotibe 2ème 1 Afzelia sp. Doussié 2 Albizia sp. Musase, Mepepe 3 Amphimas sp. Bolanga 4 Austranella congolensis Mukungu 5 Coiba pentetra Fromager, Fuma 6 Gambea lacortiana Longhi 7 Gilbertrodendron dewerrii Limbali 8 Guarea cedrata Bosse, Bossassa 9 Navelea dederichii Bilinga 10 Ongokea gore Anguele 11 Pterocarpus sp. Padouk 12 Staudia stipitata Niové 3ème 1 Antraris welwitschii Ako 2 Blighia welwitschii Axonog 3 Canarium schweinfurthi Ailé, Safu Kala 4 Erythropheleum suaveolens Tali, Kasa – Kasa 5 Gibourtia analdiana Budinga 6 Lovoa trichilioides Dibetou 7 Mamnea africana Oboto 8 Petersiathus macrocarpus Essia 9 Piptadeniastrum africanum Singa, Dabema 10 Pycnanthus angolensis Ilomba Source : DSRP Kongo Central, 2005

Toutefois, en plus d’autres difficultés, la province connaît de grandes difficultés dans ce secteur, notamment : - faible encadrement de la population par les acteurs de développement ;

Page 59 sur 294 - carence en intrants agricoles (produits phytosanitaires, vétérinaires, matériels aratoires) et dégénérescence des semences ; - difficultés d’évacuation et de commercialisation des produits agricoles dues à la dégradation des infrastructures de transports dans certaines agglomérations.

Utilisation du sol : Le Schéma d’Aménagement Régional pour le Kongo Central présente une cartographie détaillée des usages du sol potentiels et actuels (presque tous exclusivement agricoles) et un diagnostic des ressources naturelles dans chaque unité administrative (précipitations, altitude, géologie, relief, conditions du sol, ressources en eau, espèces végétales, densité de population, ressources foncières, projets fondés sur les ressources naturelles et potentialités locales). Le Kongo Central est divisé en différentes zones agricoles et d’utilisation du sol et des ressources naturelles :

Tableau 11 : Potentialités agricoles présentes et potentielles Kongo Central Types d’occupation du sol Système de production actuel Potentialités de développement Usage agricole ou B7 Forêts avec des cultures vivrières. Création de réserves forestières. forestier

Zones humides C1 Marécages Etude sur les possibilités de drainage. Cultures vivrières D6 Elevage sur les îles de Boma. Intensification de l’élevage. et élevage Elevage extensif E1 Pâturages extensifs sur les Développement de l’agriculture collines. dans les bas-fonds. E2 Pâturages extensifs sur les sols sableux. FR Réserves forestières nationales. MV Mangroves (Parc National). Développement du tourisme. Source : PNUD, 2009

4.1.4.2. Environnement et tourisme

Sur le plan de la conservation de l’environnement et tourisme, la province du Kongo Central possède 113 sites touristiques non classés, et 55 sites classés dont les grottes aux poissons aveugles de Mbanza-Ngungu, le Monument du Porteur, la plage de Muanda, le Chalet de Stanley, le Cimetière des Pionniers à Boma, les Chutes d’Inga, de Zongo et de Nsanga, la Croix Mystérieuse de Mbata-Kulunzi près de Ngidinga, le Jardin Botanique de Kisantu, et le site Kimbanguiste de Nkamba. La plage de Muanda et la réserve forestière de Luki. En appui au tourisme, l’industrie hôtelière est en plein essor dans la province.

4.1.4.3. Mines et Energie

La Province du Kongo Central regorge des minerais, notamment l’argile, le gypse, le sable siliceux, le cuivre, le plomb, le zinc, l’argent, le vanadium, le manganèse, le calcaire, le marbre, l’or, le diamant, la bauxite, le phosphate, le schiste bitumeux, les sables asphalteuses, le sel gemme, le sel marin et le pétrole. Malgré, toutes ses ressources, la population continue à accroupir sous le seuil de la pauvreté.

Le Kongo Central dispose de 4 centrales hydroélectriques en activité (Inga 1 et 2, Zongo et Sanga), et de 3 centrales thermiques (Muanda, Tshela et Lukula) avec une production annuelle de 5.000 GHh. La consommation annuelle de la province est estimée à 300 GWh. Le taux de desserte est de 6,14% (37.000 abonnés), le reste étant soit consommé dans les autres provinces du pays, soit exporté.

Page 60 sur 294 La Province dispose de ressources hydroélectriques non encore exploitées, évaluées à 43.000 MégaWatts (MW), dont Inga 3, Inga 4 (Grand Inga), Mpozo, Kilemfu, Gombe Matadi, Sundi Lutete, Kwuilu et Nsangi, etc. L’énergie la plus consommée est le combustible ligneux qui représente plus de 85% de l’énergie totale consommée, avec comme conséquences la déforestation et la désertification, spécifiquement dans le District de la Lukaya. D’autres ressources existent, comme l’énergie solaire et éolienne encore inexploitées.

Le Kongo Central dispose d’une richesse énergétique incommensurable estimée au minimum à 2.178 MVA dont seulement 478 MVA sont opérationnelles. Cette énergie est produite actuellement par le barrage d’Inga et deux autres de moindre importance (Zongo et Nsanga) qui approvisionnent Kinshasa, le Katanga et d’autres pays africains tels que la République du Congo, la Zambie et l’Afrique du Sud. Les capacités installées sont faibles, le matériel vétuste et le réseau de distribution non entretenu et surchargé, entraînant des coupures intempestives d’électricité.

Sur l’Océan Atlantique, la province dispose des réserves pétrolières prouvées de l’ordre de 4 milliards de barils et d’un potentiel de pêche qui peut atteindre une production de 2.000 tonnes de poissons par an. Il existe au Bas Congo des indices de gisements de plusieurs minerais dont la bauxite, le phosphate, les schistes bitumeux, le sable asphaltique, le gypse, le marbre, le calcaire, le fer, l’or et le diamant. Ce ne sont que les deux derniers minerais (or et diamant) qui sont exploités mais de façon artisanale seulement. La sous exploitation de ce secteur est lié à l’insuffisance des études géologiques et de prospection et à l’inexistence d’une véritable politique minière. Enfin, les industries de transformation de la province sont constituées par deux cimenteries, une sucrière, une minoterie, des huileries, des scieries, etc3.

4.1.4.4. Economie, industrie et IPMEA

La Province du Kongo Central compte quelques unités industrielles, dont les principales sont : la Sucrière de Kwilu Ngongo, la cimenterie de Lukala, la cimenterie nationale, la JVL Kolo, la MIDEMA, le Port de Matadi, le Port de Boma, le Port de Banana, l’ONATRA Matadi et les Sociétés pétrolières de Muanda (notamment : Socir, Gulf, PerenCorep, etc.).

A côté de ces grandes unités, il y a des petites unités de fabrication de boisson, d’extraction d’huile de palme, de charcuterie, etc.

Malgré leur présence, l’industrialisation de la province est encore insignifiante comparée à ses potentialités. Sans parler de l’exploitation des minerais, des unités de fabrication de jus d’orange, d’ananas, de mangue, de maracuja, de purée de tomate, d’extraction d’huile de palme, d’arachide etc. qui pourraient être implantées dans la région.

Pour l’instant, l’économie de la province est grandement soutenue par les secteurs de petites, moyennes entreprises et artisanat, fonctionnant pour la plupart dans l’informel. Le Kongo Central a perdu la plupart de ces industries. Les industries qui subsistent Kongo Central encore, sont :

. Industries agricoles : dans le Mayombe, on trouve des scieries, des usines de tranchage et de sciage, et des usines de fabrication de meubles. . MIDEMA (minoterie de Matadi) qui travaille le blé importé pour fournir la farine nécessaire à la fabrication du pain ; Compagnie sucrière de Kwilu Ngongo, dont la production a donné naissance à la fabrication de biscuits, confiseries, et pâtes alimentaires ; huileries. . Disposant d’une matière première importante (le calcaire), la province a pu développé une importante activité de fabrication de ciment. Il s’agit de : la CILU (cimenterie de Lukala) à Lukala et la CINAT (cimenterie nationale) à Kimpese.

3 PNUD, Résumé profil du Bas-Congo, unité de lutte contre la pauvreté, 2009

Page 61 sur 294 . L’industrie pétrolière est dominée par le raffinage du pétrole brut à Moanda-Kinlao par la SOCIR (Société italo-congolaise de raffinage). De nouvelles opportunités de production pétrolière onshore devraient se concrétiser dans les trois prochaines années.

4.1.5. Infrastructures

4.1.5.1. Infrastructures routières

Le Kongo Central possède un total de 6,765 km de routes et pistes et 291 ponts. C’est l’un des meilleurs réseaux routiers de la RDC mais au niveau de la desserte agricole, ces routes sont en déliquescence.

Tableau 12 : Réseau routier et ponts dans le Kongo Central Nombre de Localités Longueur (km) Nombre de ponts Portée (m) routes Tshela 36 626 94 720 Lukula 26 518 42 266 Seke – Banza 18 467.80 13 126 Moeta 8 252 11 135 Bas-Fleuve 88 1,863.80 160 1,247 Luozi 33 1,080 48 + 3 ferries 295 Songololo 19 910 22 253 Mbanza-Ngungu 42 1,231 27 169 Cataractes 94 3,221 97 + 3 ferries 717 Madimba 25 747 19 184 Kasangulu 12 310 12 78 Kimvula 12 623 3 14 Lukaya 49 1,680 34 276.50 KONGO 6,764.80 291 231 2,240.50 CENTRAL Source: Service National des Routes de Desserte Agricole, 2000

Bien qu’en mauvais état, les infrastructures de communication de la province sont en meilleur état comparativement à la plupart des autres provinces de la RDC. Néanmoins, leur renouvellement et réhabilitation devraient être l’une des priorités de la province car certaines zones restent encore enclavées.

Ce tableau démontre à suffisance que la réhabilitation de 500 Km de routes de desserte agricole ne constitue qu’un projet pilote par rapport au potentiel réel.

En 2003, le réseau routier comptait 31.670 km dont 1.472 km de routes d’intérêt national, 303 km de routes provinciales, 36.400 km de routes urbaines et 234.098 km de routes de desserte agricole. La nationale n° 1, route d’intérêt stratégique, relie la capitale Kinshasa au port de Matadi sur 365 km puis au port de Boma permettant la grande partie des importations et exportations du pays.

Page 62 sur 294 4.1.5.2. Infrastructures aéroportuaires

La province Kongo Central compte une vingtaine de plaines d’aviation desservies par des avions petits porteurs utilisés surtout pour le transport des personnes. Parmi ces plaines, seulement deux aérodromes : Boma et Tshimpi à Matadi appartiennent à l’Etat et sont gérés par la Régie des Voies Aériennes (RVA).

4.1.5.3. Infrastructures ferroviaires

La province du Kongo Central dispose d’un important réseau ferroviaire, longue de 365 km, reliant Kinshasa à Matadi. Cette voie est utilisée pour l’exportation et l’importation des marchandises qui passent par Kinshasa en provenance ou à destination des autres provinces du pays. Néanmoins, cette voie ne donne pas satisfaction à cause notamment des difficultés d’entretien et de maintenance et du matériel roulant devenu trop vétuste.

4.1.5.4. Voies navigables

Il existe également dans la province un transport maritime qui a comme point de départ et de chute le port de Banana. Ce port est relié aux deux autres de la province (Matadi et Boma) par une voie navigable sur le fleuve Congo, long de 150 km.

4.1.6. Infrastructures sociales

4.1.6.1. Santé

La Province Kongo Central compte de nombreuses formations médicales, composées d’hôpitaux de référence, de centres et de postes de santé. On pourrait donc être tenté de penser à une bonne couverture médicale de la province. Mais plusieurs problèmes se posent encore comme la vétusté et le sous-équipement des infrastructures de santé, plus particulièrement à l’intérieur de la province. Par rapport aux autres provinces, l’accessibilité géographique des services de santé semble être plus difficile dans le Kongo Central. En effet, selon le PNUD (2009), seulement 66,5% des ménages de cette province habitent dans un rayon de 2 km d’un poste de santé tandis que plus de la moitié des ménages habitent dans un rayon supérieur à 10 km d’un hôpital. Malgré les éloignements géographiques, il semble que les ménages s’adressent tout de même aux services de santé.

Selon les chiffres de l’ONU/SIDA, la prévalence du Sida calculée à partir du système national de séro- surveillance du VIH, s’élève à près de 4% en RDC. En revanche, la prévalence du sida dans la province du Bas Congo est estimée à environ 1,1% pour la population de 15-49 ans. Elle est par contre évaluée entre 3,3% et 4,9% pour les femmes enceintes de la province. Avec ce taux 1,1%, le Bas Congo figure parmi les régions à faible prévalence en RDC. Mais cette proportion représente en effectif absolu près 15.000 cas de séropositifs de 15 à 49 ans, ce qui nécessite d’intervenir dès maintenant pour éviter une explosion de l’épidémie.

En effet, si la majorité des individus de 15 à 49 ans Kongo Central de la province ont entendu parler du VIH/SIDA (97% des femmes et 98% des hommes); seulement 16,3% des femmes et 21,1% des hommes peuvent être considérés comme ayant une connaissance « complète » de la maladie. En outre, seulement 50,6% des jeunes filles et 68,3% des jeunes hommes connaissent un endroit où se procurer un condom. Ces proportions sont trop faibles pour prévenir la transmission du SIDA par voie sexuelle.

4.1.6.2. Education

La Province du Kongo Central dispose de nombreuses écoles maternelles, primaires, secondaires et professionnelles. Mais celles-ci, sauf quelques cas, sont logées dans des infrastructures de fortune mal équipées. Concernant l’enseignement supérieur, la province compte plusieurs institutions supérieures

Page 63 sur 294 et universitaires. A l’exception de l’Institut Supérieur Pédagogique (ISP) Mbanza-Ngungu, ces institutions sont logées dans des infrastructures inadéquates. Par ailleurs, les initiatives de construction sont quasi inexistantes.

4.1.6.3. Habitat

Le Kongo Central par rapport à certaines provinces de la RDC, dispose des infrastructures d’habitat moderne dans certaines villes et citées dont : Boma, Matadi, Kisantu, Kimpese, Moanda, Lukula, etc. Dans les milieux ruraux, les maisons sont encore construites en pisé et chaume ou paille du type traditionnel. Elles ne sont pas durables et sont renouvelées régulièrement ; particulièrement dans les zones de la forêt où les termites les rongent facilement. Elles n’offrent pas de bonnes conditions de cadre de vie et les conditions d’hygiène y sont précaires. Dans certains milieux, par contre, des efforts d’amélioration de l’habitat sont tangibles. Dans ce cas, les constructions sont faites en briques cuites avec des toitures en tôle, tuile ou paille. Les formations et accompagnements sont assurés par les ONGD ou les Eglises.

4.1.6.4. Eau et électricité

En-dehors de l’Océan Atlantique, du Fleuve Congo et de ses affluents (Inkisi, Kwilu, Mpozo…), et du Fleuve Tshiluango, la province du Kongo Central regorge de rivières, d’étangs naturels, de sources de montagne et de nappes phréatiques, qui constituent des réserves d’eau potable et qui peuvent être utilisées pour l’irrigation, l’aquaculture et la pêche.

La desserte en eau potable est assurée par la REGIDESO pour l’ensemble de la province, dont seulement 800.000 habitants sont connectés à ce réseau. Le reste de la population vivant dans les grandes cités est desservie par les puits et bornes fontaines aménagés par les organisations paysannes et quelques organismes internationaux. La population qui vit dans les agglomérations et villages couverts par le présent projet utilise l’eau des rivières ou des sources d’eau non aménagées. Celles-ci sont à l’origine de nombreuses maladies hydriques. Concernant l’électricité, toutes les grandes villes et la majorité des citées du Kongo Central sont bien desservies en électricité, étant donné que cette source d’énergie est produite dans la province.

4.1.6.5. Télécommunications

La province Kongo Central est aussi bien couverte par les réseaux téléphoniques. On retrouve dans la plupart des grandes agglomérations et villes des antennes téléphoniques opérationnelles. A titre d’exemple, les réseaux suivants sont opérationnels dans cette zone : Orange, Vodacom, Airtel, orange, Africel, et Tigo. Malgré la présence de nombreuses radios, la couverture médiatique est faible, plus particulièrement en ce qui concerne les radios de proximité. Les radios existantes doivent améliorer leurs programmes en vue d’y inclure plus d’émissions éducatives, en lieu et place d’émissions musicales et de théâtre. Dans les grandes villes et cités tels que Matadi, Boma, Moanda, Kisantu, Mbanza-Ngungu, etc., les populations accèdent facilement à l’Internet parce qu’ils sont couvert par les fournisseurs d’internet, par contre pour certains localités, ils utilisent les signaux des réseaux téléphoniques. On observe dans ces localités et villes, la présence des cybers café (maisons d’internet) tant commerciales que privées. Toutefois, avec les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication, certains habitants des grandes cités se connectent aussi par internet à travers leurs téléphones portables.

4.1.6.6. Infrastructures de sport et de loisir

La Province du Kongo Central accuse un déficit dans le cadre des infrastructures sportives. Les quelques terrains existants se trouvent dans un état pitoyable, alors que, de par sa position stratégique, la province devrait posséder des infrastructures sportives modernes, capables d’appuyer Kinshasa dans le cadre de l’organisation des tournois à portée internationale. L’absence d’une structure de loisirs organisée est l’un des facteurs de l’exode rural de la jeunesse.

Page 64 sur 294 L’absence des loisirs alimente les tensions pouvant conduire à des conflits. Or, les activités sportives – et de loisir en général - participent à l’organisation du monde rural pour le rendre viable.

4.1.7. Cimetières et sites archéologiques

Hormis les villes et cités qui disposent des cimetières modernes, les autres localités recourent à l’enterrement dans des zones isolées. Certaines tribus vont plus loin pour enterrer dans les espaces verts qui séparent leur village à d’autres. Toutefois dans certains segments du réseau routier du corridor, on rencontre des cimetières sur les accotements et le long des artères.

La province du Kongo Central dispose de quelques vestiges archéologiques notamment : les grottes aux poissons aveugles de Mbanza-Ngungu, le Monument du Porteur, le Chalet de Stanley, le Cimetière des Pionniers à Boma, la Croix Mystérieuse de Mbata-Kulunzi près de Ngidinga, qui sont en même temps des sites touristiques fréquentés par différents touristes qui viennent visiter la province.

4.1.8. Régime foncier

4.1.8.1. Tenure des terres

Comme souligné précédemment, la Province du Kongo Central est peuplée par des ethnies qui ont pour la plupart des liens entre elles. Au terme de la loi foncière 73-021 du 20 juillet 1973, modifiée par la loi nº 80-008 du 18 juillet 1980, le sol et sous-sol appartiennent à l’Etat congolais. Ce dernier peut concéder à des particuliers des concessions temporaires ou perpétuelles. Néanmoins, cette attribution ne peut se faire qu’après consultation et accord des communautés de base ainsi qu’un constat de vacances des terres. Dans la Province du Kongo central, la plupart des terres sont des terres coutumières. Les droits fonciers sont détenus et exercés par le clan ou la collectivité à laquelle appartiennent des individus qui y ont des droits et devoirs. L’individu acquiert des droits par le fait qu’il réside avec un groupe (quels que soient les motifs de cette résidence : parenté, lieu de travail, fuite ou exil) et s’acquitte de ses devoirs sociaux envers ce groupe.

Au sein du terroir de son village, l’individu ou plus précisément le ménage peut librement choisir l’emplacement de ses champs dans la mesure où il n’empiète pas sur les droits des autres individus et exploite toute la surface qu’il désire sans limitation. Il garde la jouissance de son champ aussi longtemps qu’il le met en valeur. Les produits de son champ lui appartiennent en propre. L’exécution en commun de certains travaux agricoles, par exemple le défrichement en forêt, n’est qu’une forme d’entraide et non une forme directe ou indirecte de collectivisation ; l’exploitation reste individuelle ou micro-familiale. Dans le terroir de leur village, les ménages jouissent donc d’une grande liberté quant à la pratique de l’agriculture. Des limites n’interviennent que lorsque la terre est rare ou pour sauvegarder des droits acquis par un dur labeur en forêt.

Il faut cependant noter que les « étrangers », établis sur les terres d’un clan, possèdent sur ces dernières un simple droit d’usage accordé par le propriétaire terrien pour une durée déterminée, moyennant remise de quelques biens symboliques (argents, chèvres, boissons de vin, sacs de sels, etc.).

4.1.8.2. Régime clanique et attributions coutumières

Le mode principal d’acquisition des terres est l’héritage coutumier. Chacun cultive en général sur la terre de ses ancêtres en choisissant librement l’emplacement de ses champs. Dans le cas des étrangers établis dans une communauté et ayant reçu une portion de terre, ils ne possèdent sur cette dernière qu’un simple droit d’usage accordé par le propriétaire terrien, moyennant parfois une valeur symbolique. Le bénéficiaire ne peut prétendre à aucun droit de propriété. La jouissance est souvent de courte durée. Mais pour l’attribution des terres coutumières à des concessionnaires, la terre

Page 65 sur 294 appartenant à la communauté, ni le chef de collectivité, ni l’administrateur du territoire, ni le chef de localité ne peut seul la faire. Ils doivent toujours au préalable consulter les sages ainsi que les chefs de clans des villages. Une fois l’accord de la communauté obtenu, un montant est versé au chef du village. Une cérémonie traditionnelle est organisée lors de la remise officielle du lopin de terre.

4.1.8.3. Régime de concession

A l’issue de l’accord des responsables coutumiers, le bénéficiaire introduit au niveau du service de cadastre une demande de concession. Une enquête de vacance de terre s’en suit pour permettre la délimitation de la concession (bornage) et la détermination des droits que les habitants y exercent individuellement ou collectivement en vue du dédommagement. Par cette procédure, l’Etat rachète le droit coutumier sur cette terre. Enfin, un contrat de concession est signé entre le demandeur et l’Etat. Ce dernier garde la propriété et le demandeur reçoit le droit de jouissance pendant une certaine durée. Ces cas ont été longtemps observés et fréquents dans la Province du Kongo Central avec la plupart des plantations et des concessions agro-industrielles y implantées.

4.1.8.4. Métayage et fermage

La terre appartenant à la communauté, et étant en général suffisante pour tout le monde, la pratique de métayage et de fermage n’est pas tellement d’usage courant, même là où la densité de la population est importante.

4.2. Pôle Nodal de Inkisi

4.2.1. L’environnement biophysique

4.2.1.1. La localisation géographique

Le Territoire de MADIMBA est limité : - Au Nord : par la rivière LUKUSU qui le sépare du Territoire de KASANGULU - Au Sud : par la République d’ANGOLA - A l’Est : par le Territoire de KIMVULA - A l’Ouest : par le Territoire de MBANZA NGUNGU

Ses coordonnées géographiques sont : - Sa latitude est de 4°9 - Sa longitude est de 15°2 - Son Altitude est de 210 mètres

4.2.1.2. Le climat

Son climat est tropical humide. Avec deux saisons dont la saison de pluies pendant 7 mois et la saison sèche pendant 5 mois. Ces saisons sont entrecoupées par une petite saison sèche. La température varie entre 20 et 30°

4.2.1.3. L’hydrographique et eaux souterraines

Le Territoire de MADIMBA est baigné par de nombreux cours d’eau dont certains forment aussi ses limites avec d’autres Territoires voisins ci-haut signalés. Il s’agit de : INKISI, LUKUSU, LUIDI, FIDI, WUNGU, LUKUNGA, NGUFU, GEBA, NSELE, TAU, LUVU et BONGOLO.

Page 66 sur 294 Il existe 9 étangs naturels au chef-lieu de Secteur de MFUMA renfermant plusieurs poissons, mais non exploités par la pêche. Le plus important est celui de NZADI NSANGA qui ressemble à un lac.

4.2.1.4. Le relief

Son relief est dominé par des collines basses, des vallées et des plateaux. Dans le Territoire de MADIMBA, on trouve les minerais de cuivre et de zinc dans le Secteur de NGUFU, et de fer dans le Secteur de NGEBA, mais non exploités. La Société SOURCE DE CRISTAL envisage l’exploitation des eaux thermales à MBAMBA-KILENDA. Les nappes de pierres de calcaires étalées le long des rivières NGUFU et GEBA sont exploitées d’une façon artisanale pour les caillasses, moellons et la chaux. De sa part la Société Chinoise de droit qui s’était installée à MBANZA-MBOMA/KINKENGI avait mené des investigations le long de la rivière LUKUSU jusqu’à MBAMBA-KILENDA pour identifier les sites et le recherche des échantillons de substances. 4.2.1.5. Le sol Le Territoire de MADIMBA a un sol sablo-argileux 4.2.1.6. La végétation

La végétation du Territoire de Madimba est dominée par des savanes boisées et quelques forêts claires.

4.2.2. L’environnement humain

4.2.2.1. La subdivision administrative

Tableau 13 : Subdivision administrative du territoire de Madimba

N SUBDIVISION QUARTI AVENUE GROUPEMEN AGGLOMER VILLAGE ° ADMINISTRATIVE ER T ATION 01 CITE DE KINTANU 5 90 - - - 02 CITE DE MADIMBA 3 36 - - - 03 Secteur de LUIDI - - 3 - 101 04 Secteur de MFIDI - - 12 3 184 05 Secteur de MFUMA - - 7 - 270 06 Secteur de NGEBA - - 4 7 293 07 Secteur de NGUFU - - 12 2 187 08 Secteur de WUNGU - - 3 3 166 TOTAL 8 126 41 15 1201

4.2.2.2. Les caractéristiques de la population

Le Territoire de MADIMBA est composé d’un groupe ethnique homogène appelé (MUKONGO) réparti en plusieurs sous-groupes tribaux qui sont : BANTANDU, BAMBATA, BAMBEKO, BAMPANGU, BAMPESE, BANKANU et BADIKI-DIKI.

Ses principaux clans sont : MBAMBA KALUNGA, NTINU NSAKU, NZINGA, MAYALA, KONGO KAPITAGU ; MBENSA, VITINIMI, MFUTILA NA WEMBO, MUAKASA, MVULA NENE, NTUMBA MVEMBA, KIOWA KIVITA, MANKUNKU, NDOKU NLANDU, NSIMBU LUKENI, NTAMBU TANA, NGOMBI ZI KONGO, NKAMBAMBA, VUZI DI NKUWU, NSONA NKENGI, DIMOA, NTINU NKONGO, NSALA NKANGA, MPEMBA MPATI, MAZIZA, NLASA

Page 67 sur 294 NGANDU, KONGO NA SADI, KIANGALA NA NSUNDI, NANGA ZI KONGO, MUAKASA, TITI KIMPANSU, KINSEMBO, NSAKA LAU, KONGO NA SADI.

4.2.2.3. L’organisation urbaine

Le pole nodal d’Inkisi est plus concentré dans le Territoire de Madimba, dans la Province du Kongo – central.

Il comprend deux cités qui sont la Cité de Madimba (chef – lieu du Territoire) et la Cité de Kintanu, qui avec la décentralisation devient la commune de Kintanu, une des communes de la ville d’Inkisi.

Dans l’ensemble, le Territoire compte entre autre : 06 Secteurs, 41 Groupements, 8 Quartiers, 1.201 Villages et 126 Avenues.

4.2.2.4. L’habitat et l’aménagement urbain

En dépit des tractations dans la matérialisation de la loi sur la décentralisation, la ville d’inkisi, seule dans le pôle, reste dans ces limites avec ses anciennes agglomérations (cités) et infrastructures.

Les cités de Kintanu, nsele, Kikonka, Nkandu et la Gare regorgent des habitations en matériaux durables. A l’exception des quartiers périphériques de Mfuki, wete, kiduma et Kikola où les maisons sont en pisés ou en daube.

Les infrastructures publiques (bureaux et maisons des fonctionnaires de l’état), les rues, les égouts et caniveaux de l’époque coloniale sont vétustes et ne subissent aucun entretien.

Aucun programme d’aménagement urbain n’a vu le jour pendant que l’explosion démographique gagne du terrain avec toutes ses conséquences notamment la demande en eau potable et en électricité, la nécessité de l’assainissement et de l’hygiène publique, l’augmentation de la capacité d’accueil dans les écoles, les hôpitaux, les espaces de loisirs ...

4.2.2.5. Le régime foncier

Comme dans toute la République démocratique du Congo, la population du pole nodal d’Inkisi, reconnait que le sol et le sous – sol appartient à l’Etat. Les terres gérées par les administrations publiques en raison de leurs superficies et usages :

Pour les terres de moins de 10 ha et les terres urbaines de moins de 50 ares, en attendant la mise en place des services urbains, l’Administrateur du Territoire, après enquête des vacances des terres effectuée conjointement entre le Chef de secteur, le Chef de groupement, confère le pouvoir au conservateur des Titres immobiliers pour l’établissement des titres et le plan cadastral.

Pour les terres de plus de 10 Ha, le Gouverneur de province est l’autorité attitrée pour l’établissement des titres en collaboration avec l’administration du Territoire.

Les terres occupées par les communautés locales sont celles que ces communautés habitent, cultivent ou exploitent d’une manière quelconque, individuelle ou collective conformément aux coutumes et sages locaux. La propriété de ces dernières remontent des ascendants vers les descendants dont la lignée est reconnues par le chef de groupement, le chef de secteur et par enfin par l’Administrateur du Territoire. Ces sont donc des terres dont la jouissance est clanique. Nonobstant les discutions entre la société civile et les Législateurs pour des amendements ou des mesures d’application, la loi foncière de la RD du Congo reste la plus critiquée.

4.2.2.6. Le problème d'assainissement

Page 68 sur 294 La gestion de l’assainissement dans la cité d’Inkisi, en particulier celle des déchets solides municipaux, constitue un des principaux défis auxquels est confrontée la ville. La population telle que disséminée à travers ses localités (agglomérations, chef lieux des secteurs et autres) produit plusieurs tonnes d’ordures à la fois solides dont les plastics (sachets et divers), les déchets biodégradables (feuilles, ordures ménagères et autres) et les métaux. Malheureusement, il n’y a dans la zone aucun système d’assainissement ni de gestion d’ordure. Les infrastructures d’assainissement (caniveaux, buses, dalots et passerelles) construits à l’époque coloniales ne sont plus fonctionnelles car sans entretien elles sont dégradées avec le temps. Dans la ville d’Inkisi par exemple, les endroits insalubres envahis par les déchets solides et liquides et très souvent inondées en saison des pluies sont visibles. Elles entrainant des conséquences néfastes sur la qualité de vie, l’environnement et la santé publique.

4.2.2.7. Les services sociaux de base

- Santé

Le Territoire de Madimba est doté de Trois Zones de santé que sont : KISANTU, NSELO et NGIDINGA. Ces dernières sont secondées par bon nombres des Centres médicaux et poste de santé des particuliers.

Les officines pharmaceutiques sont fréquentes dans les grandes agglomérations servant à la demande croissante en médicaments essentiels.

Tableau 14 : Centres de Santé et hôpitaux du territoire de Madimba

ZSR HOPITAL CS ETAT CAPACITE ETAT NOMBRE D’ACCUEIL GENERAL MEDECINS KISANTU 1 47 BON + de 10 NGIDINGA 1 15 65 MAUVAIS 5 NSELO 1 10 BON 2

- Education

Tableau 15 : Ecoles primaires du territoire de Madimba

N° ENTITE C.C. N.C. C.P. C.S. C.K. PRIV. TOTAL 01 KINTANU 6 1 2 1 1 3 14 02 MADIMBA 1 2 1 - 1 - 5 03 LUIDI 10 4 1 2 4 1 22 04 MFIDI 11 - 2 2 6 - 21 05 MFUMA 13 4 4 3 4 - 28 06 NGEBA 34 4 4 - 2 4 48 07 NGUFU 25 - 6 6 3 1 41 08 WUNGU 10 5 4 2 7 - 28 TOTAL 110 20 24 16 28 9 207

Tableau 16 : Ecoles secondaires du territoire de Madimba

N° ENTITE C.C. N.C. C.P. C.S. C.K. PRIV. TOTAL 01 KINTANU 4 3 2 1 - 4 14

Page 69 sur 294 02 MADIMBA 1 1 1 - - - 3 03 LUIDI 14 7 4 3 6 3 37 04 MFIDI 4 - 2 - 2 1 9 05 MFUMA 4 3 4 1 1 - 13 06 NGEBA 26 4 7 - 1 7 45 07 NGUFU 7 1 5 4 - - 17 08 WUNGU 6 1 2 1 3 1 14 TOTAL 66 20 27 10 13 16 152

Enseignement supérieur et universitaire

1. Université KONGO (U.K.) 2. Institut Supérieur des Techniques Médicales (ISTM) KISANTU 3. Institut Supérieur d’Etudes Agronomiques (ISEA) ZOMFI 4. Institut Supérieur des Arts et Métiers (ISAM) 5. Grand Séminaire de MAYIDI 6. Institut Supérieur de Génie Commercial (ISGC) 7. Université Congo Central (UCC)

4.2.2.8. Les activités économiques

Les activités économiques sont constituées par la production et la commercialisation des produits agricoles (manioc, maïs, arachides, haricots, huile de palme, légumes et fruits …) et la vente des produits manufacturés dans les centres commerciaux ci – dessous :

Tableau 17 : Centre commerciaux du territoire de Madimba N° CENTRE COMMERCIAL ENTITE 01 KINTANU CITE DE KINTANU/VILLE D’INKISI 02 NKANDU SECTEUR DE NGEBA 03 NGEBA SECTEUR DE NGEBA 04 LEMFU SECTEUR DE NGEBA 05 KIMPEMBA SECTEUR DE WUNGU 06 NGIDINGA SECTEUR DE MFIDI 07 KIMUISI SECTEUR DE NGUFU 08 MADIMBA CENTRE CITE DE MADIMBA 09 GARE/INKISI SECTEUR DE NGEBA

Jours des marchés hebdomadaires et locaux :

N° SUBDIVISION NOM DU MARCHE JOUR DE ADMINISTRATIVE MARCHE 01 CITE DE KINTANU KINTANU MERCREDI ET DIMANCHE 02 CITE DE MADIMBA MADIMBA JEUDI 03 SECTEUR DE MFIDI KOMA DIMANCHE 04 SECTEUR DE MFIDI NGIDINGA DIMANCHE 05 SECTEUR DE MFIDI SADI-KINSANGA JEUDI 06 SECTEUR DE MFUMA SONA-LEMBA LUNDI 07 SECTEUR DE MFUMA KIMBUMBA-NORD JEUDI 08 SECTEUR DE NGEBA NKANDU SAMEDI 09 SECTEUR DE NGEBA NGEBA MERCREDI ET DIMANCHE

Page 70 sur 294 10 SECTEUR DE NGEBA NSELO MARDI 11 SECTEUR DE NGEBA LEMFU VENDREDI 12 SECTEUR DE NGEBA BISADI BINSONA JEUDI 13 SECTEUR DE NGUFU NGUFU LUNDI 14 SECTEUR DE NGUFU KIMUISI JEUDI 15 SECTEUR DE NGUFU KINSIESI JEUDI 16 SECTEUR DE NGUFU M’BUBA SAMEDI 17 SECTEUR DE WUNGU KIMPEMBA LUNDI 18 SECTEUR DE WUNGU NZUMA VENDREDI 19 SECTEUR DE WUNGU MASIKILA SAMEDI

Notons aussi que la production de la braise occupe une grande partie de l’activité forestière entrainant la déforestation et la dégradation des sols mais aussi et surtout la basse de la production agricole dans la région.

Malgré la grande demande des services bancaires dans le pôle d’Inkisi, la Ville d’INkisi ne dispose d’aucune banque à l’exception de quelques deux coopératives qui facilitent l’épargne et les petits crédits.

Pour bénéficier des services bancaires, les opérateurs économiques et les particuliers recourent à la Ville de Mbanza – ngungu qui abrite deux succursales des grandes intuitions bancaires du pays.

4.3. Pôle Nodal de Kimpese

4.3.1. L’environnement biophysique

4.3.1.1. La localisation géographique

Géographiquement située entre 5°24' et 5°12' de latitude Sud, 14°18' et 14°13' de longitude Est, la cité de Kimpese se trouve à 337 mètres d'altitude par rapport au niveau de l'océan.

Elle est située au Sud- Ouest de la République Démocratique du Congo, plus précisément dans la province du Congo Central, dans le district de Caractères, territoire de Songololo. Elle est bornée :

- à l'Est par le chemin de fer reliant Kinshasa à Matadi ; - à l'Ouest par l'ancien village Paza, le pipe-line de la Société d'énergie pétrolière du Congo jusqu'à la rivière Sukiankasa et la concession Blanton ; - au Nord par la rivière Sukiankasa ; - au Sud par la colline Moyombe et le pipe- line de Sep- Congo.

Par ailleurs, la cité de Kimpese est bâtie sur le pied du Mont de cristal, et se trouve sur l'axe de la Route Nationale n°1, « RN1 », Kinshasa- Matadi, à 222 km de Kinshasa et 143 km du chef lieu du Congo Central, dont Matadi, la ville portuaire du pays à l’Ouest.

4.3.1.2. Le climat

D’après la classification de Koppen, la cité de Kimpese se trouve dans une zone tropicale humide de type climatique AW. A la terre argileuse, elle est caractérise par une saison sèche et celle pluvieuse.

La saison sèche comprend la grande saison sèche qui va du 15 mai au 25 septembre et la petite saison sèche qui intervient entre le 15 janvier au 15 février.

Par contre, la saison pluvieuse comprend deux périodes :

Page 71 sur 294 - la première saison de pluies qui part du mois d'octobre jusqu'au 14 janvier et ; - la seconde saison de pluies qui va de mi- février au 14 janvier. Ceci fait que dans une année, on observe dans ladite cité 132 jours de saison sèche marquée par des brouillards et le froid.

4.3.1.3. L’hydrographique et eaux souterraines

La cité de Kimpese est traversée par huit rivières qui sont notamment : autorail, bien tapé, Bilharziose, Luvawu (Modiadia), Nganda, Nsaki, Sukiankasa et Lukunga.

Il y a lieu de souligner que l'appartenance de la cité de Kimpese à la classe climatique AW de la classification de Köppen accorde une certaine stabilité à ce réseau due à l'alternance de deux saisons, dont celle des pluies est intercalée par une petite saison sèche.

Pont sur la rivière MPIOKA- GPS- S 5° 7’ 7,3’’- EO 14° 33’ 2,9’’ hoto prise par Steven’s- le 05-02-2015

4.3.1.4. Le relief

Posée sur un terrain ondulé, la cité de Kimpese a un relief dont les caractéristiques principales sont les collines et les vallées. Ces vallées sont parcourues par des rivières citées ci- haut.

4.3.1.5. Le sol

Le sol de la cité de Kimpese est généralement argileux. Les sols des collines sont recouverts d'une fraction considérable des galets (cailloux et quartzites) qui ne favorise par une agriculture agréable.

Dans les vallées, on a des sols à texture Alluvionnaire et Sablo- argileux provoquée par des crues des rivières après des fortes pluies.

Page 72 sur 294

Tête d’érosion sur l’emprise de la route GPS- S 5° 5’ 44,9’’- EO 14° 33’ 49,7’’ dans la vallée après le village MADIMBA Photo prise par BOSONGA Marc/CFEF- le 05-02-2015

4.3.1.6. La végétation

La végétation dominante dans la cité de Kimpese est la savane herbeuse et celle arbustive clairsemée des galeries forestières.

Sur l’axe routier Gombe-Lutete/ vers le secteur de Ntimansi, il y a lieu de retenir un vaste recrû forestier atteignant à peine le stade secondaire adulte suite aux activités anthropiques presque permanentes (carbonisation, agriculture sur brûlis).

Le sol y est principalement sablo-argileux sur les plateaux des collines, mais argilo-sableux dans des vallées, avec une terre sablonneuse fine et argileuse pouvant même servir à la fabrication des briques (adobe).

Sur le même axe, on enregistre quelques plantes récoltées par la population aux fins d’usage médicinal, commercial ou pour l’alimentation notamment : les frondes de Misili, Mikeni, Lundimi, Kongobololo, tangawisi, cocotier, ngai-ngai, …

Dans sa faune, on note également la présence des quelques espèces de groupes de mammifères comme les carnivores, les rongeurs, les artiodactyles, les primates ainsi que les oiseaux et les galliformes.

Dans cette partie, la population locale exerce l’agriculture itinérante sur brûlis (cultures de manioc et de maïs), utilise des chaumes pour la construction des toitures de maisons ; récolte des fruits des oranges, bananes et des noix de coco pour l’alimentation ; emploie les écorces et les racines dans la thérapie traditionnelle contre les maladies. Elle se procure également du gibier, spécialement des rongeurs, des carnivores et des petits artiodactyles.

On note également une formation herbacée et arborée sur le plateau des collines où les pieds d’arbres et d’arbustes sont épars, tandis que les herbes y forment un tapis continu dépassant parfois la taille d’un homme normal. Elle fait l’objet de feux de brousse répétés permettant un renouvellement régulier. Le sol est argileux, compact et dur en surface. On y rencontre plusieurs petites termitières.

Page 73 sur 294 La population locale a souligné la raréfaction de sa faune sauvage due notamment à la chasse commerciale intensive, aux bruits occasionnés par les passages réguliers du train et aux feux de brousses presque permanents pendant la saison sèche.

4.3.2. L’environnement humain

4.3.2.1. La subdivision administrative

La cité de Kimpese est une entité politico-administrative autonome qui dépend du territoire de Songololo. Sa population actuelle est estimée à environ de 64.000 habitants avec l'afflux des Chinois, Libanais, Pakistanais et Indiens. Sa caractéristique est de 60% d’analphabète. Plus de 70% de sa population vit de l'agriculture et de commerce informel. Il se situe à la limite du territoire de Mbanza-Ngungu par la cité de la cimenterie de Lukala, et les deux cités se sont séparées par un pont. La cité de Kimpese est dirigée par un chef de la cité. Elle dispose d 4 quartiers et reste la seule zone presqu’électrifiée de tout le territoire de Songololo. Actuellement, la cité a une grande expansion démographique du fait de sa position géographique au croisement de grandes bretelles routières aboutissant respectivement à la ville de Kinshasa, la capitale du pays (222km) et celle de Matadi, le chef-lieu de la province du Congo Central (134km), les deux villes se reliant aussi par un chemin de fer passant par le territoire de Luozi faisant frontière avec le Congo-Brazzaville)...

4.3.2.2. Les caractéristiques de la population

Comme dans des agglomérations rurales, la cité de Kimpese dispose de plus de femmes que d’hommes. Des études réalisées par KIATOKO NTAMBA et publiée en 2007 ont présenté une population totale de 46.327 habitants répartie de la manière suivante :  Population Congolaise : 78,02 % dont : - Hommes Adultes : 20,34% - Femmes Adultes : 23,62% - Jeunes Garçons : 28,01% - Jeunes Filles : 28,01%

 Population étrangère : 21,97% dont : - Hommes Adultes : 17,75% - Femmes Adultes : 21,36% - Jeunes Garçons : 27,91% - Jeunes Filles : 32,96% Ce qui donne un total de :  homme adulte : 19,05%  femme adulte : 22,43%  jeune garçon : 27,96%  jeune fille : 30,49% Selon le sexe, la cité de Kimpese comprend en moyenne :  Homme : 47,01%  Femme : 52,975%

Page 74 sur 294 La population étrangère est essentiellement constituée des angolais, chinois, indiens et libanais qui exercent des activités commerciales.

La population locale reste dominée par deux tribus à savoir : les NDIBU et MANIANGA.

La langue habituellement parlée est le KIKONGO, suivie de lingala. L'activité principale de la population est l'agriculture vivrière. Malgré l'existence de la cimenterie et d'autres activités, la population s’adonne plus à l'agriculture et l'élevage domestique des volailles, porcs, chèvres, ...etc. Les plantes souvent cultivées sont le manioc, soja, maïs, haricot, arachide, patate douce, huile de palme er safoutiers. La production étant insuffisante, les villages environnants approvisionnent la cité par les mêmes denrées alimentaires.

Les habitations sont généralement construites en briques cuites dues à la présence d’un sol argileux et au faible pouvoir d’achat de la population, malgré la présence d’une cimenterie.

Par ailleurs, pendant la saison sèche, la population s’adonne aux cultures maraîchères des (oignon, gingembre, tomate et autres Légumes) ; tandis que pendant la saison de pluie, elle pratique la culture vivrière des maniocs, patate douce, mais, arachide,…

Malgré sa faible production pour la consommation locale, la production est destinée plus à l'approvisionnement des marchés des grandes villes comme Kinshasa et Matadi.

4.3.2.3. L’organisation urbaine

L’organisation urbaine n’est pas remarquable dans ce milieu, étant donné le pôle se trouve dans la zone rurale.

4.3.2.4. L’habitat et l’aménagement urbain

On peut constater dans ce pôle, quelques constructions en matériaux durables (classe minoritaire de quelques nantis), d’autres en matériaux semi-durables et une grande partie des constructions en matériaux non durables).

4.3.2.5. Le régime foncier

Tel que dit plus haut, le régime foncier applicable en RD Congo est la loi n° 80-008 du 18 juillet 1980 modifiant et complétant la loi n° 73-021 du 20 juillet 1973 portant régime général des biens, régime foncier, immobilier et régime de sûreté.

4.3.2.6. Le problème d'assainissement

Aucun système d’assainissement fonctionnel constaté sur ce pôle (pas de voies de canalisation d’eau, pas de système de gestion des déchets, etc.).

4.3.2.7. Les services sociaux de base

La Province du Congo Central se trouve parmi les provinces les mieux dotées en structures socio sanitaires et éducatives et sa couverture dans ce domaine est relativement bonne. Malgré cela, toute sa population n’a pas accès à des soins de santé et aux enseignements de qualité. Ceci s’observe aussi bien à Kimpese qu’à Inkisi. Les causes essentielles de cet état de choses sont :

- l’éloignement, la dégradation des infrastructures, la faible capacité d’accueil et le sous- équipement des infrastructures hospitalières et scolaires ; - le faible niveau des revenus de la population en général et de la population rurale en particulier ;

Page 75 sur 294 - l’inexistence d’un système efficace d’approvisionnement des formations médicales en médicaments essentiels ; - le coût élevé de soins de santé primaires et des produits pharmaceutiques ainsi que de frais scolaires; - l’inexistence des équipements facilitant le transfert rapide des malades d’un centre de santé vers un hôpital de référence (absence d’ambulance) et la mobilité des médecins.

En plus, la cité de Kimpese fait partie des zones évoluées de la province suite à la présence des structures comme des : - ONG/D ; - Centres Hospitaliers ; - Centres de Santés ; - Chaines de Radio Communautaire (3) ; - Ecoles Publiques et Privées ; - Instituts Supérieurs ; - Université (1) ; - Sociétés étatiques, paraétatiques et privées ; - Communautés Ecclésiastiques. Soulignons en passant que Kimpese dispose d’un des plus grands médicaux de la province, à savoir : l’Institut Médical Evangélique) de Kimpese. Ce centre médical est un hôpital de la communauté protestante qui a la capacité de 400 lits, et accueille des malades provenant de partout en RD. Congo ainsi que dans les pays transfrontaliers. Actuellement, la cité de Kimpese se développe aussi par la construction et l'implantation de plusieurs établissements hôteliers, bancaires, de communication. Quant aux structures éducatives, leurs infrastructures sont dans un état de délabrement et de vétusté très avancé. Dans certains villages sur les différents axes routiers à réhabiliter, les écoles sont totalement en ruine laissant apparaître un niveau d’enseignement très faible. Retenons aussi que la cité de Kimpese est approvisionnée en eau potable par la REGIDESO et en électricité par la SNEL. A part la route nationale n°1 qui fait office de grand boulevard, les avenues à l’intérieur de ces cités sont dans un état de délabrement très poussé. La communication se fait essentiellement par la téléphonie mobile (trois sociétés sont présentes). Internet est disponible dans certains cafés et chez des privés.

4.3.2.8. Les activités économiques

Les activités commerciales de la cité de Kimpese se concentre au quartier commercial de la cité tous au long de la route nationale n°1. On y trouve des pharmacies, des bars, des chambres froides, des boutiques et quelques hôtels.

Le marché est approvisionné journalièrement en produits agricoles par les villages environnants. Le grand marché est ouvert chaque dimanche.

Les routes reliant la cité de Kimpese aux villages avoisinant ne sont pas asphaltées et ne permettent pas une circulation aisée. A part quelques transporteurs privés, les déplacements se font souvent à pieds, à vélos ou par motos.

Il est indispensable de signaler que dans les pôles nodaux de Kimpese et Inkisi, la vie des communautés locales dépend plus de la forêt sans laquelle elles ne peuvent survivre.

Page 76 sur 294 4.4. Pôle Nodal de Boma

4.4.1. L’environnement biophysique

4.4.1.1. La localisation géographique

Le pole nodal de Boma est situé dans le territoire de Moanda district de bas-fleuve dans la province du Kongo centrale en République Démocratique du Congo, il relie plusieurs groupement et villages en partant du nord au sud-est de la ville de Boma.

4.4.1.2. Le climat

Comme partout d’ailleurs dans la province du Kongo centrale le climat du pole nodal de Boma est caractérisé par un climat tropical du type soudanien avec deux saisons caractérisées par une courte saison sèche de mai à septembre (du 15 mai au 25 septembre) et une longue saison de pluies d'octobre à mai, entrecoupée d'une petite saison en janvier ou février. Les précipitations annuelles varient entre 900 et 1.500 mm. La température moyenne annuelle est assez uniforme et oscille autour de 25° C.

4.4.1.3. L’hydrographique et eaux souterraines

Le pole de Boma est formé par plusieurs rivières qui traversent les trois axes routiers, savoir ; Mapudi, Nzanza, Mbaka, Ndima, Malela, Kikukulu, Kayi-Ndunda, Nsafou, Nkoka, Mawo.

Rivière Nsafou Rivière Nkoka Photo prise par Isaac Ilunga février 2016 Photo prise par moise mossa PDPC février 2016

4.4.1.4. Le relief

Le relief du pole nodal de Boma est essentiellement caractérisé par des plateaux, vallées, des collines et des plaines (Citadobe, carrière etc.).

4.4.1.5. Le sol

Le pole nodal de Boma est quasi couvert d’un sol sablonneux du type arénoferral , il est essentiellement érosif qui ne convient pas à l’agriculture, mais pourraient convenir à l’élevage.

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Type de sol du pole nodal de Boma ( axe Type de sol du pole nodal de Boma (axe Routière Routière numéro-Kai-Ndunda) Boma-Nsumba Boma) Photo prise par ISAAC ILUNGA février 2016 Photo prise par ISAAC ILUNGA février 2016

4.4.1.6. La végétation

L’hinterland côtier ou le littoral, caractérisé par une végétation de mangroves dans les terrains marécageux de l’embouchure du Fleuve Congo et de steppes dans les plateaux dominant la côte de Moanda.

4.4.2. L’environnement humain

4.4.2.1. La subdivision administrative

Le pole nodal de Boma est situé de part et d’autre de la ville. Boma avec une Superficie de 4,332, commune urbaine de boma ; Kabondo, Kalamu, Nzadi, Moeta. 4.4.2.2. Les caractéristiques de la population

La population qui constitue le pole Nodal de Boma essentiellement jeunes, d’ethnie Yombe parlant le Kiyombe, Kikongo comme langue.

Population du village Nsumba Boma (axe Routière Population du village kai-Ndunda (axe numéro- Boma-Nsumba Boma) Kai-Ndunda) Photo prise par ISAAC ILUNGA février 2016 Photo prise par ISAAC ILUNGA février 2016

Page 78 sur 294 4.4.2.3. L’organisation urbaine

La plus part des axes routières qui se trouvent dans le pole nodal de Boma son dans les zones rurales composées d’une dizaine de groupements et plusieurs villages.

4.4.2.4. L’habitat et l’aménagement urbain

Comme tout autre milieu rural de la province du kongo central, le pole nodal de Boma dispose des infrastructures d’habitat construites en pisé et chaume ou paille avec des briques cuites la plus parts du type traditionnel. Elles ne sont pas durables.

Type de maison trouvé dans le pole nodal de Type de maison trouvé dans le pole nodal de Boma Boma Photo prise par ISAAC ILUNGA février Photo prise par Moise Mossah février 2016 2016

4.4.2.5. Le régime foncier la plupart des terres se trouvant sur le pole nodal de Boma sont dans un régime coutumier, bien que le sol et le sous sol appartiennent à l’Etat selon la loi BAKANDEJA en vigueur dans notre pays, les droits fonciers sont détenus et exercés par le clan ou la collectivité à laquelle appartiennent des individus qui y ont des droits et devoirs. Pour acquérir des terres il des droits par le fait qu’il réside avec un groupe.

4.4.2.6. Le problème d'assainissement

Dans la plus par des villages consulté sur le pôle nodal de Boma, on constate un problème fréquent d’assainissement qui se défini par l’absence total des installations hygiéniques appropriées et des services d’hygiène et d’assainissements ainsi qu’aucun plan de gestion des déchets cette situation nécessite un plan des formations et vulgarisation sur hygiène et assainissement.

4.4.2.7. Les services sociaux de base

Le pole nodal de Boma est composé des quelques infrastructures de santé composé généralement des centres de santé (centre de référence de Nsumba Kituti, le centre de santé de Kai-Ndumda et le centre de santé de Manzonzi), des écoles primaires et secondaires à Nsumba-Kituti et à Kai-Ndunda. La plus des villages manquent le courant électrique, l’eau potable et les réseaux téléphoniques dans d’autres coins.

Page 79 sur 294 4.4.2.8. Les activités économiques

La plus parts des populations environnants les axes routières du pole nodal de Boma sont agriculteurs et éleveurs des gros et petit bétail, leurs activités commerciales est basés sur les commerces des cultures vivrières et de rente dont, par exemple, les oignons, les pois cajan, le manioc, les produits de qualité calibrés pour la grande distribution à Kinshasa, les huiles de palme, les agrumes, etc.

Elevage des gros bétails (axe Routière Numéro- Elevage des gros bétails (axe Routière Numéro- kai-Ndunda ) Kai-Ndunda ) Photo prise par ISAAC ILUNGA février 2016 Photo prise par ISAAC ILUNGA février 2016

4.5. Pôle Nodal de Lukula

4.5.1. L’environnement biophysique

4.5.1.1. La localisation géographique

Le pôle Lukula est situé dans le territoire de Lukula qui a une superficie de 3270 km². Ce pôle nodal est situé entre 5° de latitude Sud et 13° de longitude Est. Elle est bordée au Nord par la République du Congo, au Sud par l’Angola, à l’Est par la Ville de Matadi et enfin à l’Ouest par l’Océan Atlantique et l’enclave Angolaise de Kabinda.

4.5.1.2. Le climat

Le climat tropical humide qui couvre le pôle nodal de Lukula, appartient au type climatique AW avec quatre mois de saison sèche. La température moyenne annuelle, assez uniforme, oscille autour de 25°C.

4.5.1.3. L’hydrographique et eaux souterraines

Les eaux du pôle Lukula font partie des affluents à apport négligeable du fleuve Congo. L’axe routier Lukula-Mvangu passe par les rivières Lukula, Mbavu, Luki, Bangu bangu, Fubu, Temvo, Lubau, Nkulu et le lac Mvudu est situé non loin du village Mvangu.

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Hydrographie du pôle de Lukula (Photo Valatin, 05/2/ 2016)

4.5.1.4. Le relief

Le relief du pôle nodal de Lukula est constitué des montagnes et vallées.

4.5.1.5. Le sol

Les sols de ce pôle sont du type argilo-sablonneux sur l’’axe Lukula-Mvangu et argileux sur l’axe Patu-Kingedi Nsiama. Ces terres appartiennent au groupe ferralsols sur roche basique. En général, la fertilité de ces sols est moyennement bonne.

Type de sol du pôle de Lukula (Photo Valatin, 04/02/2016

4.5.1.6. La végétation

Les forêts du type primaire et secondaire sont les formations végétales qui traversent ce pôle. Le pôle est recouvert sur toute son étendue par la forêt dominée par Aucoumea klaineana (Limbali). La pratique de l’agriculture sur brûlis est à la base de la destruction lente des essences végétales de cette forêt.

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Végétation trouvée dans le pôle de Lukula (Photo valatin, 2016)

4.5.2. L’environnement humain

4.5.2.1. La subdivision administrative

Le territoire de Lukula compte 2 cités, 8 quartiers, 5 secteurs et 60 groupements. Outre Lukula et Mvangu, 12 villages se trouvent le long de l’axe Kingedi-Mvangu dont Matei, Bratangole, Kiyangi, Kingola fuka, Kinkuti, Kiala mongo, Kimbiangi 1, Kimbiangi 2, Kimbiangi 3, Kimbiangi village, Kipanga fuati et Kipanga nombi. Les villages de l’axe Patu-Kingedi Nsiama sont situés pour la plupart en dehors de l’axe routier.

Bâtiment administratif du territoire de Lukula (06/02/2016)

4.5.2.2. Les caractéristiques de la population

La population de ce pôle se chiffre à 253 646 habitants (données de 2014) avec une densité de 78 hab/km². Les bayombe constituent la population majoritaire mais on trouve aussi les kwakongo, les woyo et les musungi. Le kikongo reste la principale langue parlée et de communication.

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Consultation du publique dans le pôle de Lukula (photo Valentin, 05/02/2016)

4.5.2.3. L’organisation urbaine

Le territoire de Lukula dont fait partie le pôle est dirigé administrativement par un Administrateur du Territoire épaulé par un Adjoint, des chefs de secteur, des chefs de groupement et des chefs des villages. Les services publics déconcentrés de l’Etat, les services de sécurité, les directions provinciales des entreprises publiques, les parquets, cours et tribunaux sont aussi présents.

4.5.2.4. L’habitat et l’aménagement urbain

De manière globale, le territoire de Lukula n’a été aménagé qu’à l’époque coloniale mais ces constructions sont si vieilles, vétustes et très mal entretenues. On peut constater tout de même quelques constructions en matériaux durables (classe minoritaire de quelques nantis, d’autres en matériaux semi-durables et une grande partie des constructions en matériaux non durables).

4.5.2.5. Le régime foncier

L’accès à la terre est régi par la loi foncière de la RDC (loi Bakajika) mais l’acquisition de droit à la terre comme constaté sur terrain passe par les ayants droit et par biais du pouvoir coutumier.

4.5.2.6. Le problème d'assainissement

Le problème d’assainissement reste cuisant. Aucun système d’assainissement fonctionnel constaté sur ce pôle (pas de voies de canalisation d’eau, pas de système de gestion des déchets, etc.).

4.5.2.7. Les services sociaux de base

Pour les services sociaux de base, on a pu dénombrer sur l’axe Lukala-Mvangu 10 écoles, 2 hôpitaux de l’Etat, des hôpitaux privés et un marché non conventionnel (étalage à même le sol). Seul le territoire de Lukula et le secteur de Patu, ont accès à l’électricité avec délestage criant et l’eau potable est disponible seulement à Lukula grâce à la REGIDESO. Les autres villages n’ont pas accès à un service public d’accès à l’eau et à l’électricité.

4.5.2.8. Les activités économiques

L’agriculture reste la principale activité économique sur ce pôle. On y trouve aussi à très petite échelle, les chasseurs et quelques exploitants artisanaux du bois.

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Les experts devant la poste de santé Kingedi Ngamba (photo, 06/02/2016

4.6. Le Pôle Nodal de Tshela

4.6.1. L’environnement biophysique

4.6.1.1. La localisation géographique

Le pôle nodal de Tshela se trouve dans le territoire de Tshela, District du Bas-fleuve dans la province du Kongo Central en République Démocratique du Congo.

4.6.1.2. Le climat

Le pôle de Tshela est caractérisé par un climat tropical du type soudanien avec deux saisons caractérisées par une courte saison sèche de mai à septembre (du 15 mai au 25 septembre) et une longue saison de pluies d'octobre à mai, entrecoupée d'une petite saison en janvier ou février. La température moyenne annuelle est assez uniforme et oscille autour de 25° C.

Suivant la répartition locale, l’année compte cinq saisons : la grande saison des pluies ou saison A, appelée «Masanza », allant de mi-octobre à décembre, la petite saison sèche ou « Kianzu ou Kundi » de janvier à février, la petite saison des pluies ou saison B appelée « Kintombo » de mars à mi-mai, la saison sèche ou Saison C appelée « Sivu » de mi-mai à mi-octobre. Celle-ci comporte deux variantes caractérisées par une période fraîche allant de juin à août, ainsi qu’une période très chaude dénommée « Mbangala » de septembre à mi-octobre.

4.6.1.3. L’hydrographique et eaux souterraines

Le pôle nodal de Tshela est traversé par plusieurs rivières telles que : Mpa, Lubuzi, Phemba, Nsie et Lunsama.

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Rivières et état des ponts sur l’axe routier Ndalu – Tsanga Nord (Photo Tandu B, février 2016)

4.6.1.4. Le relief

Son relief est varié dans le détail ; il est essentiellement constitue des plateaux et des collines.

4.6.1.5. Le sol

Le pôle de Tshela est essentiellement constitué de deux types de sol :

 Argilo-sablonneux à argileux ;  Sols alluvionnaires des vallées et pentes.

Type du sol du pôle de Tshela (Photo Tandu B, février 2016)

4.6.1.6. La végétation

Le pôle de Tshela est recouvert par la forêt sur toute sont étendue, étant donné qu’il est dans la forêt dense humide de Mayombe.

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Type de la végétation du pôle de Tshela (Photo Tandu B, février 2016)

4.6.2. L’environnement humain

4.6.2.1. La subdivision administrative

Le territoire de Tshela est constitué de 8 secteurs (Secteur de Bula Naku, Secteur de Loango, Secteur de Lubolo, Secteur de Lubuzi, Secteur de Nganda Tsundi, Secteur de Maduda, Secteur de Mbanga Tshela et Secteur de Nzobe Luzi) et plusieurs groupements et villages.

4.6.2.2. Les caractéristiques de la population

La population de Tshela est caractérisée par une division de chaque ethnie en clans et lignage avec une organisation sociale matrilinéaire. Il est à noter que cette organisation matrilinéaire tend à s’affaiblir de plus en plus avec le développement du patriarcat en milieu urbain. La principale langue parlée est le Kiyombe étant donné que cette population est un peuple Yombe.

Dans le territoire de Tshela, chaque individu appartient à un groupe de base appelé « famille » qui à son tour, s’inscrit dans un groupe plus vaste appelé « le clan ». Ce dernier est composé de plusieurs familles de même ascendance et constitue la base de la structure sociale de la société traditionnelle.

Chaque enfant a deux groupes de personnes auxquelles il se reconnaît des liens de parenté : les parents de son père et ceux de sa mère. Mais le système familial de toutes les ethnies de la Province est du type « Matriarcat» où c’est le clan de la mère qui exerce son autorité sur l’individu (ascendance familiale matrilinéaire). C’est même lui qui est le conservateur de la culture et de la spiritualité traditionnelle et assure à la famille l’exploitation des ressources naturelles et l’appui des ancêtres.

4.6.2.3. L’organisation urbaine

Le pôle nodal de Tshela se trouve dans une zone rurale où l’organisation urbaine n’est pas remarquable.

4.6.2.4. L’habitat et l’aménagement urbain

Dans la plupart de villages et groupements, les maisons sont encore construites en briques et chaume ou paille. Elles ne sont pas durables, sont renouvelées régulièrement et n’offrent pas de bonnes conditions de cadre de vie et les conditions d’hygiène y sont précaires. Dans certains milieux, par

Page 86 sur 294 contre, y compris les secteurs, les efforts d’amélioration de l’habitat sont tangibles. Dans ce cas, les constructions sont faites en briques cuites avec des toitures en tôle, tuile ou paille.

Les maisons des villages du pôle de Tshela Les maisons de la cité de Tshela (Photo Tandu B, (Photo Tandu B, février 2016) février 2016)

4.6.2.5. Le régime foncier

Comme annoncé, le territoire de Tshela est peuplé par des ethnies qui ont pour la plupart des liens entre elles. Au terme de la loi foncière 73-021 du 20 juillet 1973, modifiée par la loi nº 80-008 du 18 juillet 1980, le sol et sous-sol appartiennent à l’Etat congolais. Ce dernier peut concéder à des particuliers des concessions temporaires ou perpétuelles. Néanmoins, cette attribution ne peut se faire qu’après consultation et accord des communautés de base ainsi qu’un constat de vacances des terres. Les droits fonciers sont détenus et exercés par le clan ou la collectivité à laquelle appartiennent des individus qui y ont des droits et devoirs. L’individu acquiert des droits par le fait qu’il réside avec un groupe (quels que soient les motifs de cette résidence : parenté, lieu de travail, fuite ou exil) et s’acquitte de ses devoirs sociaux envers ce groupe.

Le mode principal d’acquisition des terres est l’héritage coutumier. Chacun cultive en général sur la terre de ses ancêtres en choisissant librement l’emplacement de ses champs. Dans le cas des étrangers établis dans une communauté et ayant reçu une portion de terre, ils ne possèdent sur cette dernière qu’un simple droit d’usage accordé par le propriétaire terrien, moyennant parfois une valeur symbolique.

4.6.2.6. Le problème d'assainissement

Dans le pôle de Tshela, les problèmes le plus remarquable liés à l’assainissement sont les suivants : Manque des latrines, manque d’eau potable, manque d’un plan d’assainissement et de gestion des déchets et l’absence d’information et vulgarisation sur hygiène.

4.6.2.7. Les services sociaux de base

Concernant les services sociaux de base, le pôle de Tshela dispose plusieurs écoles et centre de santé. A titre indicatif, nous pouvons citer :

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 Ecoles : Bulungidi, IGL, Institut Ndalu, Institut Tsanga Nord et Institut Nlumba ;  Centres de santé : C.S de Maduda, C.S de Mbanza et C.S de Dizi.

Centre de Santé de référence de Dizi mission (Photo Tandu B, février 2016)

4.6.2.8. Les activités économiques

Les activités économiques de la zone sont essentiellement, les productions agricoles, pastorales, forestières et les commerces.

L’agriculture pratiquée par la population : les cultures vivrières et de rente dont, par exemple, les oignons, les pois cajan, le manioc, les produits de qualité calibrés pour la grande distribution à Kinshasa, les huiles de palme, les agrumes, etc. ; Les principales cultures pérennes sont : le caféier, l’hévéa, le palmier à huile, le cacaoyer, …. ; Les cultures fruitières sont composées: des agrumes, du manguier, de l’avocatier, du bananier gros Michel, du safoutier, du papayer, de l’ananas, du mangoustanier, du maracuja.

Concernant l’élevage, principaux bétails élevés sont les chèvres, les porcs, la volaille et les bœufs.

La forêt a été surexploitée depuis les années 30. Il semble peu probable que cette forêt puisse permettre une relance de l’industrie du bois d’œuvre. Par contre, les exploitations artisanales du bois (Limba : Terminalia superba, Kambala : Chlorophora excelsa, N’tola : Gossweilerodendron balsamiferum et palmiers à huile : Elaeis guineensis) et industrielles (hévéa) subsistent encore.

5. POTENTIALITÉS ET CONTRAINTES

Les potentialités et les contraintes relatives aux ressources naturelles ont été traitées ci-haut, nous présentons celles liés au développement du projet et sa zone d’influence.

5.1. Potentialités et contraintes pour le développement du projet

Parmi les potentialités de développement des sites du projet, il y a surtout l’existence du potentiel agricole en particulier par rapport aux 3 filières sélectionnées (manioc, riz et palmier), mais également

Page 88 sur 294 la disponibilité de ménages agricoles actifs dans ces filières et d’une organisation existante, mais également de PME agricoles qui peuvent être soutenues.

Les contraintes au développement des sites du projet sont notamment : les insuffisances dans la gouvernance institutionnelle, la dégradation avancée des routes de dessertes agricoles et l’absence de l’électrification. La réhabilitation des routes de desserte agricole va contribuer au développement local, mais avec un risque élevé d’exacerbation de la chasse illicite et du prélèvement anarchique de la biomasse ligneuse du fait qu’elle va faciliter l’évacuation des produits forestiers vers les grands centres commerciaux et les grandes villes.

5.2. Potentialités et contraintes pour la réhabilitation des routes de desserte agricole

Les potentialités sont notamment le fait que les matériaux de construction des routes sont présents en abondance sur le site du projet.

Sur le plan environnemental et social, la plus grande contrainte le facteur de risque pouvant freiner la réalisation du projet peut provenir de l’élagage des arbres et arbustes qui ont poussé le long de la route et la fréquence à répétition des pluies, étant donné qu’une partie du corridor du projet est occupée par la forêt de Mayumbe.

6. ANALYSE DES VARIANTES

L'étude a procédé à une analyse comparative de deux variantes :  la variante « sans projet » (situation actuelle) ;  la variante « avec projet » (réhabilitation des pistes rurales).  la variante « avec projet » (bitumage des pistes)

6.1. Variante « sans projet »

6.1.1. Impacts sur le plan environnemental Du point de vue purement biophysique, l’option « sans projet », qui consiste à ne pas réhabiliter les routes de dessertes agricoles et les ponts sur les dix-neuf tronçons sélectionnés, sera sans impact négatif majeur sur le milieu : pas de nuisances (poussières, pollution) et de perturbation du cadre de vie (bruit) à la traversée des agglomérations, car il n’y aura pas de travaux, pas de déboisement, pas de comblement de chemins de ruissellement, pas de réinstallation, pas de perturbation de la circulation des biens et des personnes et des activités socioéconomiques, pas d’impact sur la réserve de Biosphère de la Luki et du jardin de Kisantu et sur les cours d’eau ; etc. En plus, cette option permettra toujours une traversée de la réserve de Biosphère de la Luki et du jardin de Kisantu, avec des risques de déforestation des espèces protégées qui seront plus accrus. Avec cette option, la situation d’enclavement des biens et services produits dans les contrées sera exacerbée. Au regard de ces contraintes, cette option n’est pas à envisager.

6.1.2. Impacts sur le plan socio-économique Cette option serait incontestablement une entrave au développement de la zone. Elle implique que les populations de la zone concernée continuent d’éprouver d’énormes difficultés à se déplacer vers les centres urbains où sont concentrées les infrastructures administratives, sanitaires, éducatives et commerciales dont elles ont besoin. Cette situation impliquerait de maintenir ces axes dans leur état de dégradation avancée actuelle, ce qui constituerait un handicap majeur pour la circulation des biens et des personnes (dégradation du matériel roulant ; baisse du chiffre d’affaire pour les transporteurs, etc.), mais aussi pour le développement des activités socioéconomiques locales, nationales et internationales.

Page 89 sur 294 Parmi les effets socioéconomiques négatifs de la situation « sans projet », il faut inscrire le fait qu’elle entrave une exploitation optimales des ressources et potentialités de la zone, l’accès aux marchés et aux infrastructures et équipements socioéconomiques. L’écoulement des produits agricoles et le déplacement des personnes et des biens seront aussi fortement ralentis.

Malgré des potentialités importantes, une forte majorité de la population de la zone d'influence du projet vit en-dessous du seuil de pauvreté. La prépondérance de la pauvreté s’explique également par le niveau d’enclavement, les difficultés d’évacuation des productions et les difficultés d'accès aux services et infrastructures sociales de base.

Bien que l’option « ne rien faire » évite l’apparition d’impacts sociaux négatifs (pas de perturbation du milieu biophyique et du cadre de vie des populations riveraines ; pas de perturbation de la circulation des biens et des personnes ; pas de pertes d’actifs socioéconomiques, etc.) associé au projet, elle est inappropriée, car les retombées socio-économiques potentiels du projet disparaitraient alors qu’elles compensent de loin les effets négatifs potentiels qui peuvent être ramenés à un niveau acceptable. Elle représenterait un frein au développement économique de la zone du corridor avec toutes ses potentialités actuelles.

6.2. Variante « avec projet » : réhablitation des pistes de dessertes agricoles

6.2.1. Impacts sur le plan environnemental

La réhabilitation et l’élargissement des pistes de la Boucle aura également des incidences négatives importantes sur l’environnement. En effet, les travaux vont générer des émissions de poussières et de bruit qui incommoderont les populations riveraines de la route. Avec les activités de chantier des risques de pollutions des sols et des ressources en eaux sont à craindre. Des déboisements et défrichages pourraient être seront réalisés en cas d’ouvertures de carrières. En phase de mise en services, les nuisances majeures vont porter sur le soulèvement de poussières et l’inconfort des pistes (tôles ondulées). En revanche, cette option ne va pas occasionner de nuisances majeures de la base de chantier car il n y aura pas de centrale à bitume.

6.2.2. Impacts sur le plan socio-économique Cette option permettrait une meilleure desserte régionale ainsi que le désenclavement de plusieurs sites de production agricole d’accès difficile sur les tronçons sélectionnés et une meilleure vulgarisation des potentialités locales. A l’issue des travaux, il y aura sur ces axes un désenclavement des villages environnant, avec un accroissement sensible du trafic pour les transactions commerciales nationales et internationales entre la Province du Kongo Central et les territoires limitrophes (Kinshasa, Angola et Congo Brazzaville, etc). Avec cette option de réhabiliter les dix-neuf tronçons de routes de dessertes agricoles, il n’y aura pas d’empiétement sur la réserve de Biosphère de la Luki et du jardin de Kisantu suite à la praticabilité des axes routiers prévus par le projet. En plus, toute l’emprise est dégagée de toute occupation temporaire ou permanente, ce qui réduit à zéro les risques d’expropriations sur les différents axes. Aussii, cette option permet d’utiliser une haute intensite de main d’œuvre.

En revanche, l’inconfort des pistes sera une contrainte majeure en cas de circulation des biens et des personnes, surtout en cas d’évacuations sanitaires.

6.3. Variante « avec projet » : bitumage de toutes les pistes

6.3.1. Impacts sur le plan environnemental Le revêtement complet des pistes aura des incidences négatives importantes sur l’environnement surtout au niveau de la base de chantier avec l’utilisation des produits bitumineux. En plus, les travaux vont générer des émissions de poussières et de bruit qui incommoderont les populations riveraines de la route. Avec les

Page 90 sur 294 activités de chantier des risques de pollutions des sols et des ressources en eaux sont à craindre. Des déboisements et défrichages pourraient être seront réalisés en cas d’ouvertures de carrières.

6.3.2. Impacts sur le plan socio-économique Cette option permettra une meilleure desserte des localités situées dans la zone d’emprise de la route. La route réhabilitée permettra à tous les acteurs de développement locaux de tirer profit des potentialités de la zone du projet. À l’issue des travaux on pourrait s’attendre à une meilleure vulgarisation des potentialités locales. Le bitumage de la route facilitera les évacuations sanitaires, et encouragera également la scolarisation, le recrutement et la rétention de professionnels de la santé et de l'éducation. Toutefois, cela va nécessiter des coûts de réalisation beaucoup plus importants et qui pourraient être hors du budget du PDPC ou alors qui pourraient se traduire par une réduction du linéaire de routes à à revêtir.

Synthèse de l’analyse comparative des variantes N° Option Avantage Inconvénient Appréciation 1 « Sans Projet » Pas de perturbation du milieu Maintien du À ne pas privilégier (absence de travaux) désenclavement de la zone 2 « Avec Projet » : Désenclavement des localités Quelques perturbations Recommandée Réhabilitation des et possibilités d’évacuation de modérées lors des pistes la production travaux Haute intensite de main d’oeuvre 4 « Avec Projet » : Désenclavement des localités Quelques perturbations N’est pas Bitumage de toute les et possibilités d’évacuation de modérées lors des recommandée car pistes la production travaux hors enveloppe u Meilleure praticabilité de la Couts de réalisation projet boucle élevés Risque de forte réduction du linéaire de routes

6.4. Conclusion de l’analyse des variantes

Le maintien de la situation actuelle ne constitue pas une option à envisager du point de vue environnemental et social, compte tenu des inconvénients ci-dessus décrits. L’option de bitumer toutes les pistes est trop coûteuses, hors budget et risque de réduire fortement le linéaire prévu. Ainsi, l’option de réhabilitation telle que prévue actuellement par le Projet PDPC est à maintenir, pour désenclaver les grands centres de production agricole, minimiser les risques d’atteintes aux habitats naturels, aux ressources en eau et aux ressources forestières, aux activités agricoles, tout en évitant les risques d’expropriation tout en se traduisant par une haute intensité de main d’oeuvre. Cette option est à privilégier

Page 91 sur 294 7. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX DU PROJET

Ce chapitre implique l’identification des conséquences d’un projet sur son environnement qui constitue l’étape clé de toute étude d’impact sur l’environnement. Ces conséquences, appelées plus couramment impacts, sont déduites de l’analyse par superposition du contenu du projet, tant en phase de réalisation qu’en phase d’exploitation et d’entretien, et des composantes des domaines ou milieux affectés.

Ce chapitre portera donc sur :  l’identification des impacts prévisibles, directs et indirects, du projet sur les composantes de l’environnement, tant pour l’aspect humain que naturel ;  l’analyse des impacts et leur évaluation de l’envergure ou de l’importance de ces impacts, appréhendée sur la base de trois critères que sont la durée, l’intensité et l’étendue de l’impact.

On distinguera séparément :  la matrice d’interactions potentielles entre les activités du projet et les composantes environnementales et sociales qu’elles sont susceptibles d’affecter ;  les enjeux environnementaux et sociaux liés au projet ;  l’identification, analyse et évaluation des impacts jugés pertinents par étape et phase du projet en fonction des composantes environnementales et sociales affectées ;  les principaux indicateurs vérifiables pour la mise en œuvre des mesures d’atténuation, de réhabilitation et de bonification.

Étant donné que le projet est composé de deux volets essentiels (réhabilitation de la route et reconstruction des ponts), on distinguera :

 Pour la première étape consacrée aux travaux de réhabilitation :  les impacts potentiels liés à la phase d’installation des chantiers ;  les impacts potentiels à la phase des travaux de chantier ou d’aménagement des routes ;  les impacts potentiels de la phase de reconstruction des ponts ;  les impacts potentiels de la phase de retrait des chantiers.

 Pour la seconde étape consacrée à l’entretien et l’exploitation des routes réhabilitées :  les impacts potentiels liés à l’exploitation ;  les impacts potentiels liés à l’entretien.

Il est à noter que les mesures seront codifiées pour de raison de facilitation de la présentation future du PGES.

7.1. Méthodologique

La méthodologique utilisée pour l’analyse des impacts se présente de la manière suivante :

- Indentification des impacts : l’identification des impacts a consisté en un recensement systématique pour chacune des activités considérées, des impacts susceptibles d’être générés. Pour ce faire, les impacts ci-dessous développés ont été identifiés selon la méthode matricielle par croisement de diverses activités du projet par phase avec les composantes pertinentes de l’environnement. Les récepteurs de l’environnement pris en compte incluent l’air, le sol, l’eau et le climat pour le milieu physique ; la faune et la flore pour le milieu biologique et enfin le paysage, la santé, l’emploi, les activités économiques, la sécurité pour le milieu socio-économique.

- Analyse des impacts : Elle consiste à présenter pour un impact identifié les causes, la manifestation et éventuellement les effets.

Page 92 sur 294 - Évaluation des impacts : la finalité de l’évaluation d’un impact, c’est la détermination de son importance, laquelle traduit le degré de préoccupation de l’impact considéré, l’idée de s’attaquer aux impacts les plus préoccupants. L’évaluation de l’impact met en contribution la caractérisation des impacts. Les trois critères utilisés pour cette caractérisation sont la nature de l’interaction, l’intensité ou l’ampleur de l’impact, l’étendue ou la portée de l’impact, la durée de l’impact.

- La nature de l’impact indique si l’impact est négatif ou positif ;

- L’interaction précise la relation entre le projet et l’impact ; un impact sera dit direct lorsqu’il est lié aux travaux par une relation de cause à effet, et indirect dans le cas contraire ;

- L’intensité ou l’ampleur exprime de degré de perturbation du milieu, elle est fonction de la vulnérabilité de la composante étudiée ; trois classes sont considérées : Forte, moyenne et faible.

- L’étendue donne une idée de la couverture spatiale de l’impact. On a distingué ici également trois classes : Ponctuelle, locale et régionale.

- La durée de l’impact indique la manifestation de l’impact dans le temps ; on a distingué aussi trois classes pour la durée: momentanée, temporaire et permanente.

- L’importance de l’impact: correspond à l’ampleur des modifications qui affectent la composante environnementale touchée. Elle est fonction de la durée, de sa couverture spatiale et de son intensité. On distingue trois niveaux de perturbation:

 Forte : Lorsque l’impact altère la qualité ou restreint de façon permanente l’utilisation de l’élément touché.  Moyenne : Quand l’impact compromet quelque peu l’utilisation, l’intégrité et la qualité de l’élément touché.  Faible : Quand l’impact ne modifie pas de manière perceptible la qualité ou l’utilisation de l’élément touché.

Tableau 18 : Grille d’évaluation de l’importance des impacts Intensité Étendue Durée Importance Permanente Forte Régionale Temporaire Forte Momentanée Forte Permanente Forte Forte Locale Temporaire Forte Momentanée Moyenne Permanente Forte Ponctuelle Temporaire Moyenne Momentanée Moyenne Permanente Forte Régionale Temporaire Forte Momentanée Moyenne Permanente Forte Moyenne Locale Temporaire Moyenne Momentanée Moyenne Permanente Moyenne Ponctuelle Temporaire Moyenne Momentanée Faible Permanente Forte Faible Régionale Temporaire Moyenne

Page 93 sur 294 Momentanée Moyenne Permanente Moyenne Locale Temporaire Moyenne Momentanée Faible Permanente Moyenne Ponctuelle Temporaire Faible Momentanée Faible

7.2. Matrice d’interactions potentielles

Dans le tableau matriciel présenté ci-dessous les activités du projet par étape et par phase sont placées en abscisse (horizontalement) tandis que les composantes de l’environnement le sont en ordonnée (verticalement).

Page 94 sur 294 Tableau 19 : Matrice d’interactions potentielles Milieu physique Milieu Milieu humain et socio-économique ELEMENTS DE L’ENVIRONNEMENT biologique

et

on

i

at

n

ne ; ce

i

ACTIVITÉS DU PROJET

sociales

t élevage e

me urfa e n

s s

t sécurité s revenuss uterra ures merce Air Sol i t e o Flore de Fau m s ture

routière

Paysage l ort Circulat uc touri r p vulnérables Co Eau Eau Santé genre et groupes Emplo Activité génératrice Développement du Patrimoine culturel

Agricu Trans de recettes Artisa Infrast Installation de chantier (route ou pont) X X X X X X X X X X X X X X Aménagement de la route Libération, débroussaillage et nettoyage de l’emprise X X X X X X X X X X X X X

Terrassement, profilage plus point à temps X X X X X X X X X X X X UX A Traitement des ouvrages de franchissement, assainissement et X X X X X X X X X X X drainage (fossés et divergent) RAV T Ouverture et exploitation des carrières et emprunts des matériaux X X X X X X X X X X X X X X Compactage et aménagement des bourbiers Réhabilitation des ponts : Ouverture et exploitation des pistes de déviation et d’accès aux X X X X X X X X X X X X X X emprunts Démontage des tabliers existants X X X X X Reconstruction des tabliers X X X X X X X X Retrait du chantier (pont ou route) après sa fermeture

N Exploitation de la route X X X X X X X X X X X X O I

Travaux d’entretien courant par niveau de service X X X X X X X X X X X X X X ITAT

O EXPL Légende : (X) signifie qu’il y a interaction entre l’activité et l’élément de l’environnement.

Page 95 sur 294 7.3. Enjeux environnementaux et sociaux

Le Consultant a recueilli les avis et considérations de quelques personnes ressources (acteurs) en fonction du processus de consultation édictée dans la méthode Delphi. Celle-ci repose sur le consensus entre les différents acteurs concernés directement ou indirectement par le projet. Elle a permis de retenir les enjeux environnementaux et sociaux ci-après :

 la destruction de l’écosystème forestier de Mayombe ;  le risque d’empiétement de la réserve de la biosphère de Luki et la pression sur les essences protégées notamment dans le jardin botanique de Kisantu lorsque la route sera achevée;  la protection de la biodiversité de faune et flore de la réserve de biosphère de Luki ;  la lutte contre le braconnage et la chasse illicite ;  l’écosystème forestier à pérenniser et les risques d’épuisement du stock de certains animaux de la biosphère de Luki suite à l’exacerbation de la chasse illicite ;

Il leur a été accordé une importance relative graduelle de la manière suivante :

Sensibilité forte :

 la destruction de l’écosystème forestier de Mayombe en vue de l’ouverture du nouveau tracé de la piste ;  le risque d’empiétement de la réserve de la biosphère de Luki et la pression sur les essences forestières ;  l’exacerbation de la chasse illicite et du braconnage dans la réserve de biosphère de Luki suite à l’amélioration de la circulation pendant les travaux de chantier routier et durant l’exploitation demeure une menace permanente qui mérite des mesures appropriées ;  les forêts de la zone d’influence du projet et notamment celles des aires protégées (forêt de Mayombe, la réserve de biosphère de Luki et le jardin botanique de Kisantu) vont subir une pression caractérisée par le prélèvement de la biomasse ligneuse à grande échelle suite à la fluidité de la route.

Les enjeux environnementaux et sociaux identifiés ainsi que d’autres impacts sont analysés par la suite.

7.4. Codification des impacts environnementaux et sociaux du projet

D’une manière concise, il convient de rappeler que les travaux de réhabilitation de la route seront réalisés par la méthode HIMO (haute intensité de la main d’œuvre), et ceux d’ouvrages d’art consisteront au remplacement d’anciens tabliers par de nouveaux et la construction des buses dans les localités concernées par le corridor. Cela étant donné, le projet ne prévoit pas la construction d’une base vie, car le chantier est mobile.

Compte tenu de la dissemblance de certains impacts des travaux routiers à ceux des ponts, il sera question d’évaluer séparément et laconiquement chaque impact environnemental et social identifié. Étant donné, la ressemblance des activités d’installation et de retrait (ponts et routes) de chantier, et aussi du fait que les ponts font partie intégrante de la route pendant l’exploitation, les impacts potentiels en rapport avec chacun de ces trois éléments seront analysés et évalués conjointement.

Codification

En tenant compte des grilles d’interrelation (tableau 19), la présente section consiste à évaluer les impacts négatifs et positifs potentiels appréhendés en phase de construction et d’exploitation. Les impacts sont présentés sous forme de fiche. Chaque fiche comporte un code qui a été déterminé selon le système de codification alphanumérique de trois lettres et d’un chiffre. La première lettre réfère au milieu affecté :

- P : Physique - B : Biologique - H : Humain

La seconde lettre indique pour quelle étape l’impact est décrit :

- R : Réhabilitation - E : Exploitation

La dernière lettre réfère à la composante du projet :

Tableau 20. Milieux physique et biologique Milieu humain A : Air P : Population E : Eau G : genre H : Régime hydrologique Q : Qualité de vie S : Sols S : Santé et sécurité V : Végétation U : Utilisation du sol F : Faune Y : Aspects économiques I : Infrastructures A : Archéologie et patrimoine

Le code numérique réfère simplement au numéro de la fiche.

7.5. Évaluation des impacts pendant la phase de construction

Les Tableaux 21, 22,24 et 25 dressent des listes des fiches par composante du projet et par code. Par la suite, les fiches qui décrivent les impacts potentiels du projet durant la phase de construction sur les composantes du milieu physique, biologique et humain sont présentées. Les tableaux 23 et 26 présentent une synthèse des mesures d’atténuation proposées et de l’importance des impacts résiduels pour la phase de construction.

7.5.1. Impacts positifs potentiels du projet

Tableau 21. Liste des impacts positifs potentiels et des fiches pour la phase de construction Composante Impact Code

Aspects économiques Création d’emploi et amélioration du revenu de la population HRY-014A Développement du genre et groupes vulnérables HRY-0114B

COMPOSANTE : Aspects économiques CODE : HRY-014

Phase : Réhabilitation Intitulé de l’impact : Relation avec autres impacts: Évaluation de l’impact Qualité : positif Création d’emplois et achat de biens et Impact sur la qualité de vie. Intensité : moyenne services. Étendue : locale Durée : temporaire Importance : mineure Analyse Toutes les activités en phase de réhabilitation peuvent stimuler les activités économiques dans les groupements, cités et villes

Page 97 sur 294 concernés par le projet grâce à la création d’emplois et à l’achat de biens et de services. En effet, les activités de réhabilitation exigent des travailleurs, ce qui représente des opportunités d’emploi pour les hommes et les femmes. De même, l’arrivée de travailleurs non-résidents peut générer des retombées économiques indirectes à travers le petit commerce et l’offre de divers services (hébergement, restauration, etc.). L’importance globale de ces impacts positifs est considérée mineure, car il s’agit d’impact temporaire lié à la durée des travaux, d’intensité moyenne et d’étendue locale (groupe restreint d’individus).

Titre de la mesure de bonification Objectif : Mesures de bonification proposées Maximiser la création d’emploi locaux  Encourager l’embauche de la main-d’œuvre locale. et d’achats de biens et services locaux.  Encourager l’achat de biens et services locaux. Impact résiduel Mineure à moyenne (impact positif). Éléments de suivi  S’assurer de favoriser les achats des biens et services locaux (proportion des achats faits au niveau local) et vérifier l’embauche de main-d’œuvre locale. Indicateurs de suivi  Nombre total de fournisseurs du projet.  Nombre de fournisseurs locaux.  Nombre d’emplois créés par le projet.  Nombre d’emplois occupés par de la main-d’œuvre locale.

COMPOSANTE : Aspects économiques CODE : HRY-14A

Phase : Réhabilitation Intitulé de l’impact : Relation avec autres impacts: Développement du genre et groupes vulnérables

Évaluation de l’impact Le projet contribuera aussi à Qualité : positive l’amélioration des conditions de vie des Intensité : moyenne personnes vulnérables, notamment : les Étendue : locale femmes chefs de ménages et certaines Durée : temporaire personnes vivant avec handicaps par la Importance : majeure prolifération des petits commerces autour des différents chantiers Analyse .Les agences locales d’exécution (ALE) chargées de l’exécution des travaux pourraient procéder au recrutement de personnes démunies comme main d’œuvre journalière, ce qui permettrait leur insertion et leur développement Titre de la mesure de bonification Objectif : Mesures de bonification proposées Minimiser les sources de détérioration  Accorder certains emplois aux femmes et appuyer les organisations féminines et de la qualité de l’air. celles des groupes vulnérables.  Éviter l’embauche des mineurs comme main d’œuvre mais au contraire programmer des projets accompagnateurs pour leur épanouissement (formation) Impact résiduel Avec l’application des mesures d’atténuation, l’impact résiduel sera majeur. Éléments de suivi  S’assurer que la main d’œuvre locale est recrutée par le Ale  S’assurer que les PME sont recrutées pour l’exécution des travaux Indicateurs de suivi  Nombre de personnes vulnérables employées au cours des travaux  Nombre d’enfants mineurs recensés et enregistrés travaillant comme ouvriers au sein de l’entreprise. 7.5.2. Impacts négatifs potentiels Tableau 22. Liste des impacts négatifs potentiels et des fiches pour la phase de construction

Composante Impact Code Qualité de l’air Altération de la qualité de l’air (poussière) PRA-001 Augmentation de la turbidité de l’eau PRE-002 Qualité de l’eau Dégradation de la qualité des eaux de surface et souterraines PRE-003 Modification du drainage PRH-004 Régime hydrologique Modification de l’écoulement des eaux de surface PRH-005 Érosion et déstabilisation des sols PRS-006 Qualité des sols Dégradation de la qualité des sols engendrée par le rejet des déchets PRS-007 Végétation Dommages aux arbres, arbustes et autres végétaux BRV-008 Faune Destruction et modification des habitats fauniqueset perte de faune BRF-009- Population Déplacement de population de façon permanente HRP-010 Incidence accrue des maladies sexuellement transmissibles HRQ-011 Santé et sécurité Risques d’accidents HRS-012 Aspects économiques Perte de revenus pour les activités touristiques et commerciales HRR-014 Archéologie et patrimoine Perturbation des sites archéologiques reconnus ou potentiels HRA-015

Page 98 sur 294 7.5.3. Fiches descriptives des impacts négatifs potentiels

COMPOSANTE : Qualité de l’air CODE : PRA-001

Phase : Réhabilitation Intitulé de l’impact : Relation avec autres impacts: Évaluation de l’impact Qualité : négatif Altération de la qualité de l’air (poussière). La dégradation de la qualité de l’air peut Intensité : moyenne influencer, avoir un impact sur la qualité Étendue : locale de vie et la santé de la population de l’aire Durée : temporaire d’étude. Importance : mineure Analyse Les principales sources d’impact sur la qualité de l’air sont liées au défrichement (brûlage des débris végétaux) et à la circulation des véhicules. Ces sources d’impact peuvent contribuer à la dégradation temporaire de la qualité de l’air par les émissions de poussière et particules fines. Titre de la mesure d’atténuation Objectif : Mesures d’atténuation proposées

Minimiser les sources de détérioration  À proximité et à la traversée des zones habitées, arroser le sol pour empêcher la de la qualité de l’air. dispersion des émanations des poussières.  Limiter la vitesse des véhicules lors de circulation sur des chemins en terre battue.  À proximité des zones habitées, éviter de brûler les produits de débroussaillage. Impact résiduel Avec l’application des mesures d’atténuation, l’impact résiduel sera de mineure à négligeable. Éléments de suivi  S’assurer que les produits de débroussaillage ne sont pas brûlés mais enterrés.  Prévoir des sanctions pour les chauffeurs de véhicules qui ne respectent pas les limites de vitesse. Indicateurs de suivi   Nombre de séance d’arrosage par jour  Nombre de véhicule arrêtés ou identifiés pour excès de vitesse  Nombre de tas de broussailles ayanté été brûlés à proximité des zones habités

COMPOSANTE : Qualité de l’eau CODE : PRE-002

Phase : Réhabilitation Intitulé de l’impact : Relation avec autres impacts: Évaluation de l’impact Qualité : négatif Augmentation de la turbidité de l’eau. L’augmentation de la turbidité de l’eau Intensité : faible pourrait contribuer à la détérioration de la Étendue : locale qualité de l’habitat de la faune aquatique. Durée : temporaire Importance : mineure Analyse Les sources d'impact potentielles sur la turbidité de l’eau sont le défrichement, l'excavation et le terrassement, l’aménagement des ouvrages et les travaux en eau. Ces travaux risquent de remettre en suspension des particules fines qui pourront modifier la nature des sédiments en place, la turbidité et la qualité de l’eau. Titre de la mesure d’atténuation Objectif : Mesures d’atténuation proposées Minimiser les risques d’augmenter la  Mettre en place des mesures appropriées de contrôle de l’érosion et de la charge en turbidité des eaux sédiments (par exemple branchages, ensemencement, barrières dans les tranchées, sacs de sable.).  Limiter au strict nécessaire les superficies qui devront être défrichées ainsi que le décapage, le déblayage, le remblayage et le nivellement des aires de travail.  Une fois les travaux terminés, stabiliser les berges, les rives et les pentes abruptes.  Conserver la végétation à proximité des cours d’eau.  Éviter tout rejet de terre dans les cours d’eau.  Éviter les travaux de terrassement en période de pluie. Impact résiduel L’application de ces mesures d’atténuation devrait permettre de réduire l’importance de l’impact à négligeable. Éléments de suivi  Vérifier si des mesures de contrôle de l’érosion ont été appliquées.  Vérifier si les limites des zones à débroussailler et à déboiser ont été bien identifiées et respectées.  Vérifier si les zones tampons ont été respectées. Indicateurs de suivi  Nombre de mesures de contrôle de l’érosion mises en place  Présence de rejet de déchets provenant des travaux dans les cours d’eau  Limites et superficie des zones à déboiser respectéesSuperficie de zone tampons empiétées

Page 99 sur 294 COMPOSANTE : Régime hydrologique CODE : PRH-004

Phase : Réhabilitation Intitulé de l’impact : Relation avec autres impacts: Évaluation de l’impact Qualité : négatif Modification du drainage. Peut contribuer à accentuer les Intensité : moyenne à mineure phénomènes d’érosion. Étendue : ponctuelle Durée : indéterminé Importance: moyenne à mineure Analyse Les travaux de pose des nouvelles conduites, de construction des diverses ouvrages peuvent perturber le drainage. En effet, pendant ces travaux, les infrastructures de drainage traversées par ces ouvrages peuvent être temporairement endommagées, créant ainsi une perturbation du drainage des eaux pluviales. De plus, la modification de la topographie locale, tel que le terrassement si les travaux sont réalisés en saison des pluies, peuvent occasionner le même impact. La modification du drainage de la zone desserte peut conduire à augmenter les phénomènes d’érosion avec une intensité estimée de moyenne à mineure, de durée indéterminée mais d’étendue ponctuelle. Titre de la mesure d’atténuation Objectif : Mesures d’atténuation proposées Éviter de perturber le ruissellement et le drainage des sites.  Éviter les travaux de terrassement et de creusage en période pluvieuse.  Ne pas entraver le drainage des eaux de surface et prévoir des mesures de rétablissement.  Respecter le drainage superficiel en tout temps.  Orienter les eaux de ruissellement et de drainage de façon à ce qu’elles contournent le site des travaux et ne nuisent pas aux populations. Impact résiduel L’application de ces mesures d’atténuation permettra de réduire l’importance de l’impact à mineure. Éléments de suivi  Surveiller les travaux de remaniement du sol en période de pluie?  Surveiller les mesures de protection du drainage naturel et de captage des eaux de ruissellement Indicateurs de suivi  Aucun travail de remaniement des sols n’est effectué en période de pluie .  Nombre de mesures efficaces de protection du drainage naturel et de captage des eaux de ruissellement appliqués

COMPOSANTE : Régime hydrologique CODE : PRH-005

Phase : Réhabilitation Intitulé de l’impact : Relation avec autres impacts: Évaluation de l’impact Modification de l’écoulement des eaux de Aide à préserver la qualité de l’eau. Qualité : négatif surface. Intensité : faible Étendue : ponctuelle Durée : temporaire Importance : mineure Analyse Les travaux de construction amèneront une modification de l’écoulement des eaux de surface en raison des travaux en eau. Par exemple, pendant les travaux d’installation des conduites et d’aménagement des voies d’accès, l’écoulement normal des cours d’eau traversés pourrait être perturbé ou modifié si des mesures appropriées ne sont pas prises.

Titre de la mesure d’atténuation Objectif : Mesures d’atténuation proposées  Utiliser des moyens appropriés (buses par exemple) quand cela est nécessaire, pour maintenir un débit laminaire d’écoulement de l’eau et limiter la perturbation de l’écoulement des eaux aux traversées de cours d’eau.  Éviter de créer des zones d’eau stagnante.  Éviter d’obstruer les cours d’eau, les fossés ou tout autre canal.  Enlever tout débris qui entrave l’écoulement normal des eaux de surface.  Rétablir, s’il y a lieu, l’écoulement normal des cours d’eau et remettre le lit et les berges dans son état original. Impact résiduel L’application de ces mesures d’atténuation devrait permettre de réduire l’importance de l’impact à négligeable. Éléments de suivi  Suivre l’enlèvement régulier des débris des cours d’eau.  Vérifier que les cours d’eau ne sont pas obstrués.  Vérifier que l’’écoulement normal des cours d’eau été rétabli suite aux travaux Indicateurs de suivi  Présence de débris issus des travaux dans les cours d’eau  Nombre de cours d’eau obstrués par les débris de chantier  Nombre de cours d’eau dont l’écoulement normal a été rétabli à la fin des travaux.

COMPOSANTE : Qualité des sols CODE : PRS-006

Phase : Réhabilitation Intitulé de l’impact : Relation avec autres impacts: Évaluation de l’impact Cet impact peut contribuer à augmenter la

Page 100 sur 294 COMPOSANTE : Qualité des sols CODE : PRS-006

Qualité : négatif Érosion et déstabilisation des sols. turbidité de l’eau. Intensité : moyenne Étendue : ponctuelle Durée : permanente Importance : moyenne Analyse En phase de construction, les sources potentielles d'impact sur les sols sont le défrichement, le transport, la circulation, et les travaux d’aménagement des ouvrages. Tous ces travaux peuvent causer divers impacts sur la structure du sol tels que la perte de sol, l’érosion et déstabilisation des sols (particulièrement sur les sols mis à nu par le défrichement ainsi que sur les fortes pentes).

Titre de la mesure d’atténuation Objectif : Mesures d’atténuation proposées Minimiser l’impact du projet sur  Éviter les travaux de terrassement et de creusage en période pluvieuse. l’érosion des sols.  Stabiliser le sol mécaniquement pour réduire le risque d’érosion.  Prévoir le réaménagement des sites après les travaux.  À la fin des travaux, niveler les sols remaniés et y favoriser l’implantation d’une strate herbacée stabilisatrice.  Encourager les initiatives locales de lutte anti - érosive.  Si nécessaires, aménager des petits bassins de rétention dans les lieux propices aux érosions afin de limiter les dégâts liés aux eaux de ruissellement issues de pluies. Impact résiduel L’application de ces mesures d’atténuation devrait permettre de réduire l’importance de l’impact à mineure. Éléments de suivi  Suivre le respect des conditions du sol lors des  Suivre le respect des zones tampons en présence de pentes raides, les  Suivre que les sols remaniés ont été nivelés et des mesures de protection telles que l’implantation d’une strate herbacée ont été appliquées À la fin des travaux Indicateurs de suivi  Superficie de sols sujette à érosion  Superficie de sols ayant fait l’objet de traitement anti- érosive.  Superficie de sols remaniés et nivelés et ayant fait l’objet de mesures de protection telles que l’implantation d’une strate herbacée à la fin des travaux.

COMPOSANTE : Végétation CODE : BRV-008

Phase : Réhabilitation Intitulé de l’impact : Relation avec autres impacts: Évaluation de l’impact Qualité : négatif Dommages aux arbres, arbustes et autres La perte de végétation peut avoir un Intensité : faible végétaux. impact sur la faune. Étendue : locale Durée : permanente Importance : mineure Analyse La végétation sera légèrement perturbée par les activités de réhabilitation des routes, car certains travaux seront réalisés en zone forestière. Titre de la mesure d’atténuation Objectif : Mesures d’atténuation proposées Minimiser l’impact de la phase  Définir clairement les aires de coupe afin de restreindre au minimum le déboisement. construction sur la végétation  Éviter de creuser des tranchées à moins d’un mètre d’un arbre.  Remettre en état les terrains perturbés par les travaux de réhabilitation, l’enlèvement, le stockage et la remise en place de la couche arable pour faciliter la pousse d’une végétation adaptée.  Laisser en place les grands arbres qui peuvent fournir ombrage, graines et racines pour le rétablissement de la végétation naturelle.  Stocker le bois abattu sans valeur commerciale pour permettre son utilisation par les habitants de l’aire d’étude. Impact résiduel L’application de ces mesures d’atténuation devrait permettre de réduire l’importance de l’impact à négligeable. Éléments de suivi  Vérifier le balisage des limites des aires de coupe  Suivre la remise en état des lieux après les travaux  Vérifier que le bois sans valeur commerciale a été stocké pour en permettre l’utilisation par la population locale. Indicateurs de suivi  Nombre d’aires de coupes et de chantier dont les s limites ont été bien identifiées.  Nombre de lieux des travaux remis en état une fois les travaux terminés.  Nombre de sites dont la coupe de la végétation a été limitée aux superficies requises par les travaux.

COMPOSANTE : Faune CODE : BRF-009

Phase : Réhabilitation Intitulé de l’impact : Relation avec autres impacts:

Page 101 sur 294 Évaluation de l’impact Qualité : négatif Destruction et modification des habitats et La perte de faune pourrait limiter le Intensité : faible perte de faune. succès de chasse ou de pêche de la Étendue : ponctuelle population. Durée : permanente Importance : mineure Analyse La faune sera perturbée par les activités de réhabilitation des axes de routes retenus car celles-ci seront surtout réalisées en zone forestière. L’afflux de personnel itinérant dans la zone du projet de réhabilitation des axes routiers peut augmenter les pressions de chasse dans ce secteur.

Titre de la mesure d’atténuation Objectif : Mesures d’atténuation proposées Minimiser les impacts des travaux de  Réduire au minimum le déboisement et la destruction de la végétation riveraine. réhabilitation des axes routiers sur la  Établir et entretenir des zones tampons autour des zones reconnues comme habitats faune. fauniques, afin de minimiser l’impact des travaux de réhabilitation sur ces zones et sur les animaux sauvages qu’elles abritent.  Remettre en état les terrains perturbés par la construction et la remise en place de la couche arable pour faciliter la reconstitution des habitats fauniques. Impact résiduel Les travaux nécessaires à la réalisation du projet impliquent peu de perte d’habitats fauniques qui sont, par ailleurs, déjà perturbés. L’application des mesures d’atténuation permettra de réduire l’importance de cet impact à négligeable. Éléments de suivi  Vérifier le balisage des limites des aires de coupe  Suivre la remise en état des lieux après les travaux  Indicateurs de suivi  Nombre d’aires de coupes et de chantier dont les s limites ont été bien identifiées.  Nombre de lieux des travaux remis en état une fois les travaux terminés. 

COMPOSANTE : Habitat humain et activités Socioéconomique CODE : HRP-010

Phase : Réhabilitation Intitulé de l’impact : Relation avec autres impacts: Évaluation de l’impact Qualité : négatif Réinstallation physique et/ou économique Impact sur la qualité de vie des Intensité : forte (perte permanent d’habit, de biens, de réinstallés. Étendue : ponctuelle sources de revenus et dépalcement) Durée : permanente Importance : moyenne Analyse Les travaux de réhabilitation des axes routiers devront nécessiter la réinstallation physique et/ou économique de population. La réinstallation devrait donner lieu à des compensations pour pertes d’habitas, d’infrastrtcutures, de sources de revenus (commerces, ateliers, garages ; etc.), d’arbres fruitiers et produits vivriers etc. Dans la mesure où les compensations reconnaîtront l’ensemble des pertes encourues et qu’elles seront payées avant toute libération des emprises, l’importance de cet impact devrait être moyenne Les pertes potentielles anticipées pour les résidents nécessitent la préparation d’un plan d’action de réinstallation (PAR), tel qu’exigé par la Politique opérationnelle OP 4.12 de la Banque mondiale, si le nombre de personnes déplacées est supérieur à 200. Au cas où ce nombre serait inférieur à 200, cette politique requiert l’élaboration d’un Plan succinct de réinstallation, tel que stipulé au paragraphe 25.

Titre de la mesure d’atténuation Objectif : Mesures d’atténuation proposées

S’assurer de la préparation, de la mise  . en œuvre et du suivi d’un plan  Développer et mettre en œuvre un plan d’action de réinstallation (PAR) pour s’assurer d’action de réinstallation (PAR) que l’indemnisation s’effectue équitablement et dans la transparence au profit des adéquat. hommes et des femmes ayant perdu des terrains, des maisons, des cultures ou autres actifs et usages, selon les procédures de la PO 4.12 de la Banque Mondiale 

Impact résiduel Mineur : car si les compensations ont été évaluées adéquatement, tel que proposé, l’impact résiduel sur les réinstallés devrait être mineur. Éléments de suivi  Vérifier l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi du PAR  S’assurer que les compensations sont effectivement versées. Indicateurs de suivi  .  Nombre de PAR élaborés, mis en œuvre et suivi selon les procédures de la PO 4.12 de la Banque mondiale CODE : HRQ-011 COMPOSANTE : Santé et sécurité

Page 102 sur 294 COMPOSANTE : Habitat humain et activités Socioéconomique CODE : HRP-010

Phase : Réhabilitation Intitulé de l’impact : Relation avec autres impacts: Évaluation de l’impact Qualité : négatif Incidence accrue des maladies sexuellement Impact sur la qualité de vie. Intensité : moyenne à forte transmissibles, Étendue : ponctuelle Durée : temporaire ou permanente Importance : moyenne Analyse L’arrivée de travailleurs non-résidents et d’individus à la recherche d’opportunités d’emploi ou d’affaires, qui sont généralement des hommes seuls, peut favoriser la propagation de certaines maladies. En général, la venue d’hommes étrangers seuls encourage la prostitution ce qui augmente l’incidence des maladies sexuellement transmissibles. La durée de cet impact a été jugée de temporaire à permanente car cela dépend des types de maladies contractées.

Titre de la mesure d’atténuation Objectif : Mesures d’atténuation proposées  Préparer et mettre en œuvre un programme de santé destiné aux travailleurs qui S’assurer que le projet n’augmentera intègre les stratégies de prévention contre les MST et leurs modes de transmission. pas les incidences de maladies  Intégrer dans les campagnes d’information concernant les travaux un volet santé pour sexuellement transmissibles. toute la population comprenant un module sur les MST, leurs dangers et les méthodes de prévention. Impact résiduel Mineur : le risque de transmission ne peut être complètement anéanti par les mesures d’atténuation. Éléments de suivi  S’assurer de réduire les possibilités de propagation des MST. Indicateurs de suivi  Nombre de cas de MST diagnostiqués.  Nombre de préservatifs (condoms) distribués aux travailleurs et aux populations.

COMPOSANTE : Santé et sécurité CODE : HRQ-012

Phase : Réhabilitation Intitulé de l’impact : Relation avec autres impacts: Évaluation de l’impact Qualité : négatif Risques d’accidents. Impact sur la qualité de vie et sur les Intensité : moyenne à forte revenus des personnes accidentées. Étendue : ponctuelle Durée : temporaire à permanente Importance : moyenne Analyse Il pourrait se poser des problèmes de sécurité au travail causés par la nature des activités ou par l’insuffisance des mesures de protection mises en place. Par ailleurs, le risque d’accidents augmente également pour les populations affectées à cause de la circulation accrue de véhicules. Titre de la mesure d’atténuation Objectif : Mesures d’atténuation proposées

Minimiser les risques d’accidents tant  Contrôler l’accès aux sites des travaux. pour les travailleurs que pour la  Préparer et mettre en œuvre un plan de santé et sécurité au travail qui intègre les population environnante. stratégies de prévention des accidents telles que l’éducation et l’information des travailleurs sur les questions de sécurité.  S’assurer de l’adhésion de tout le personnel au plan de santé et sécurité.  Distribuer à tous les travailleurs les équipements de protection individuelle (EPI) adaptés aux exigences spécifiques des emplois (casques, botte, salopettes, etc. , ).  Installer de la signalisation indiquant les zones à risque d’accident. Impact résiduel Mineur : les risques d’accident ne peuvent être complètement éliminés. Éléments de suivi  S’assurer de minimiser les risques d’accident de travail. Indicateurs de suivi  Nombre d’accidents de travail.  Types d’accident de travail.  Nombre d’employés ayant reçu l’équipement de protection comparé au nombre total d’employé devant avoir reçu ce type d’équipement.

Page 103 sur 294 COMPOSANTE : Utilisation du sol CODE : HRU-013

Phase : Réhabilitation Intitulé de l’impact : Relation avec autres impacts: Évaluation de l’impact Qualité : négatif Perte de sols agricoles. Impact sur les revenus des producteurs Intensité : moyenne agricoles touchés par le projet. Étendue : ponctuelle Durée : temporaire à permanente Importance : mineure à moyenne Analyse La perte de champs, cultures, arbres fruitiers et d’espace à usage communautaire (terrain de football au groupement MNZA NZUNDI constitue un impact permanant pour la jeunesse )

Titre de la mesure d’atténuation Objectif : Mesures d’atténuation proposées Minimiser l’impact sur la perte du  Indemniser les personnes dont les actifs seront affectés par l’ampleur des travaux terrain de football  aménagement un autre terrain de football dans les environs du site actuel  Avant les travaux, vérifier que le nouveau terrain a été aménagé. Impact résiduel Mineur à négligeable. Éléments de suivi  S’assurer que toutes les personnes affectées sont indemnisées avant le démarrage des travaux de réhabilitation  S’assurer de l’aménagement d’un nouveau terrain de football Indicateurs de suivi  Les preuves de paiement des indemnisations des personnes affectées par le projet  Terrain de football aménagé selon les normes

COMPOSANTE : Aspects économiques CODE : HRY-015

Phase : Réhabilitation Intitulé de l’impact : Relation avec autres impacts: Évaluation de l’impact Qualité : négatif Perte de revenus pour les activités Impact sur la qualité de vie. Intensité : moyenne touristiques et commerciales. Étendue : ponctuelle à locale Durée : temporaire Importance : mineure Analyse L’acquisition de terrains et la réalisation des travaux peuvent causer des pertes de revenus pour certains. En effet, l’accès à la ville peut être rendu difficile à cause des travaux (par exemple barrages sur les routes d’accès, routes déviées, etc.). Ces perturbations peuvent avoir un impact néfaste sur les activités commerciales et touristiques, en raison des difficultés de déplacement des touristes et des commerçants. Les petits commerces ne pourront plus exercer avec facilité leurs activités durant les travaux de construction. En plus de ces commerces dits « permanents » il y a un certain nombre de petits commerçants, plus mobiles, dont les droits d’activité sont précaires et révocables, qui seront touchés par les activités de construction du projet.

Les pertes potentielles anticipées pour les commerces affectés par le projet nécessitent la préparation d’un plan d’action de réinstallation (PAR), tel qu’exigé par la Politique opérationnelle PO 4.12 de la Banque mondiale.

Titre de la mesure d’atténuation Objectif : Mesures d’atténuation proposées S’assurer de minimiser les pertes de  Éviter d’obstruer les zones récréatives, touristiques et commerciales ou prendre les revenus commerciaux et touristiques dispositions nécessaires pour en assurer un accès et une utilisation sécuritaire pendant causées par les travaux de et après les travaux. construction.  Compenser tous les commerçants pour les pertes d’actifs et de revenus qu’ils subiront pendant leur déménagement qui sera appuyé par le projet. Impact résiduel Mineure à négligeable. Éléments de suivi  S’assurer l’accès aux commerces et aux activités touristiques lors de la phase de construction.  Minimiser les pertes d’actif et de revenu des commerces. Indicateurs de suivi  Nombre de plaintes reliées à l’accès, provenant des commerçants et d’entreprises touristiques.  Niveaux de compensation prévus pour les commerces.  Compensations effectivement versées.

Page 104 sur 294 COMPOSANTE : Archéologie et patrimoine CODE : HRA-016

Phase : Réhabilitation Intitulé de l’impact : Relation avec autres impacts: Évaluation de l’impact Qualité : négatif Perturbation des sites archéologiques Impact sur la qualité de vie. Intensité : faible reconnus ou potentiels. Étendue : ponctuelle Durée : permanente Importance : mineure Analyse Certaines routes de desserte agricole, plus particulièrement au niveau des villages BOLOLO, NDEMBO Nord et TUNDA possèdent des patrimoines culturels, notamment des cimetières, susceptibles d’être impactés par l’ampleur des travaux.

Titre de la mesure d’atténuation Objectif : Mesures d’atténuation proposées Minimiser la perturbation du  Identifier et éviter si possible tous les cimetières se trouvant dans la zone des travaux patrimoine et de sites archéologiques. de construction.  Si, lors des travaux, un site archéologique est découvert, aviser les autorités responsables et obtenir les autorisations nécessaires avant de poursuivre les travaux. Impact résiduel Négligeable. Éléments de suivi  S’assurer de la préservation du patrimoine et des sites archéologiques. Indicateurs de suivi  Nombre de sites archéologiques découverts lors des travaux.  Nombre de cimetières reconnus se trouvant dans la zone des travaux.  Nombre de bâtiments historiques affectés par le projet (type d’impact).  Nombre d’autorisations demandées auprès des autorités responsables.

Page 105 sur 294 Tableau 23. : Mesures d’atténuation et importance des impacts résiduels en phase de construction Importance Composantes Impacts Mesures d’atténuation ou de bonification de l’impact résiduel Qualité de Altération de la  Limiter la vitesse des véhicules lourds lors de circulation sur des chemins Mineure à l’air qualité de l’air en terre battue. négligeable (fumée et  À proximité des zones habitées, éviter de brûler les produits de poussière). débroussaillage.  Utiliser des abats poussières pour minimiser la dispersion de la poussière. Qualité de Augmentation de  Mettre en place des mesures appropriées de contrôle de l’érosion et de la Négligeable l’eau la turbidité de charge en sédiments (par exemple branchages, ensemencement, barrières l’eau. dans les tranchées, sacs de sable, bottes de pailles, pierres, barrières recouvertes de tissus filtrants).  Limiter au strict nécessaire les superficies qui devront être défrichées, le décapage, le déblayage, le remblayage et le nivellement des aires de travail.  Une fois les travaux terminés, stabiliser les berges, les rives et les pentes abruptes.  Conserver la végétation à proximité des cours d’eau.  Éviter tout déversement de terre dans les cours d’eau.  Éviter les travaux de terrassement en période de pluie.  Prévoir une zone tampon entre les dépôts de terre, de matériaux dangereux, de déchets et la berge des cours d’eau. Régime Modification du  Éviter les travaux de terrassement et de creusage en période pluvieuse. Mineure hydrologique drainage.  Ne pas entraver le drainage des eaux de surface et prévoir des mesures de rétablissement.  Respecter le drainage superficiel en tout temps.  Orienter les eaux de ruissellement et de drainage de façon à ce qu’elles contournent le site des travaux et ne nuisent pas aux populations. Modification de  Utiliser des moyens appropriés (buses par exemple) quand cela est Négligeable l’écoulement des nécessaire, pour maintenir un débit laminaire d’écoulement de l’eau et eaux de surface. limiter la perturbation de l’écoulement des eaux aux traversées de cours d’eau.  Éviter de créer des zones d’eau stagnante.  Éviter d’obstruer les cours d’eau, les fossés ou tout autre canal.  Enlever tout débris qui entrave l’écoulement normal des eaux de surface.  Rétablir, s’il y a lieu, l’écoulement normal des cours d’eau et remettre le lit et les berges dans son état original. Qualité des Érosion et  Éviter les travaux de terrassement et de creusage en période pluvieuse. Moyenne sols déstabilisation  Stabiliser le sol mécaniquement pour réduire le risque d’érosion. des sols.  Prévoir le réaménagement des sites après les travaux.  Limiter les interventions sur les sols érodables, choisir des véhicules adaptés à la nature du sol.  Éviter l’aménagement d’accès dans l’axe des longues pentes continues, favoriser plutôt une orientation perpendiculaire ou diagonale.  À la fin des travaux, niveler les sols remaniés et y favoriser l’implantation d’une strate herbacée stabilisatrice.  Dans le secteur desserte, éviter d’installer des conduites à moins de 10 m des pentes supérieures à 23º.  Encourager les initiatives locales de lutte anti - érosive.  Si nécessaire, aménager des petits bassins de rétention dans les lieux propices aux érosions de la zone du projet afin de limiter les dégâts liés aux eaux de ruissellement issues de pluies. Végétation Dommages aux  Définir clairement les aires de coupe afin de restreindre au minimum le Mineure arbres, arbustes déboisement. et autres  Éviter de creuser des tranchées à moins d’un mètre d’un arbre. végétaux.  Remettre en état les terrains perturbés par la construction, l’enlèvement, le stockage et la remise en place de la couche arable pour faciliter la pousse d’une végétation adaptée.

Page 106 sur 294 Importance Composantes Impacts Mesures d’atténuation ou de bonification de l’impact résiduel  Laisser en place les grands arbres qui peuvent fournir ombrage, graines et racines pour le rétablissement de la végétation naturelle.  Stocker le bois abattu sans valeur commerciale pour permettre son utilisation par les habitants de l’aire d’étude. Faune Destruction et  Réduire au minimum le déboisement et la destruction de la végétation Négligeable modification des riveraine. habitats et perte  Établir et entretenir des zones tampons autour des zones reconnues de faune. comme habitats fauniques, afin de minimiser l’impact des travaux de construction sur ces zones et sur les animaux sauvages qu’elles abritent.  Remettre en état les terrains perturbés par la construction, par l’enlèvement, le stockage et la remise en place de la couche arable pour faciliter la reconstitution des habitats fauniques. Population Déplacement de  S’entendre avec la population sur les modalités relatives à la Mineur population de réinstallation et respecter les engagements de cette entente. façon  Développer et mettre en œuvre un plan de compensation pour s’assurer permanente. que l’indemnisation s’effectue équitablement et dans la transparence au profit des hommes et des femmes ayant perdu des terrains, des maisons, des cultures ou autres actifs et usages.  S’assurer que les personnes déplacées sont réinstallées dans des conditions équivalentes ou meilleures. Santé et Incidence accrue  Préparer et mettre en œuvre un programme de santé destiné aux Mineur sécurité des maladies travailleurs qui intègre les stratégies de prévention contre les MST et sexuellement leurs modes de transmission. transmissibles.  Établir un programme de dépistage des MST pour les travailleurs basé sur une stricte confidentialité.  Intégrer dans les campagnes d’information concernant les travaux un volet santé pour toute la population comprenant un module sur les MST, leurs dangers et les méthodes de prévention. Risques  Contrôler l’accès aux sites des travaux. Mineur d’accidents.  Préparer et mettre en œuvre un plan de santé et sécurité au travail qui intègre les stratégies de prévention des accidents telles que l’éducation et l’information des travailleurs sur les questions de sécurité.  S’assurer de l’adhésion de tout le personnel au plan de santé et sécurité.  Distribuer à tous les travailleurs les équipements de protection individuelle adaptés aux exigences spécifiques des emplois (casques, lunettes, chaussures et gants de sécurité).  Installer de la signalisation indiquant les zones à risque d’accident. Utilisation du Perte de sols  Compenser les producteurs agricoles pour leur perte de terre et de Mineur à sol agricoles. revenus. négligeable.

Aspects Perte de revenus  Éviter d’obstruer les zones récréatives, touristiques et commerciales ou Mineure à économiques pour les activités prendre les dispositions nécessaires pour en assurer un accès et une négligeable. touristiques et utilisation sécuritaire pendant et après les travaux. commerciales.  Compenser tous les commerçants pour les pertes d’actifs et de revenus qu’ils subiront pendant leur déménagement qui sera appuyé par le projet. Archéologie Perturbation  Identifier et éviter si possible tous les cimetières, sites ou bâtiments Négligeable et patrimoine des sites historiques reconnus se trouvant dans la zone des travaux de archéologiques construction. reconnus ou  Si, lors des travaux, un site archéologique est découvert, aviser les potentiels. autorités responsables et obtenir les autorisations nécessaires avant de poursuivre les travaux.

Page 107 sur 294 7.6. Evaluation des impacts pendant la phase d’exploitation

Tableau 22 xxx dresse la liste des fiches par composante de projet et par code. Par la suite, les …….fiches qui décrivent les impacts potentiels du projet durant la phase d’exploitation sur les composantes du milieu physique, biologique et humain sont présentées. Le Erreur ! Source du renvoi introuvable.………… présente une synthèse es mesures d’atténuation proposées et de l’importance des impacts résiduels pour la phase d’exploitation. 7.6.1. Impacts positifs

Tableau 24. Liste des impacts positifs potentiels et des fiches pour la phase d’exploitation

Composante Impact Code

Végétation (Flore) Limiter la traversée de la réserve de la LUKI par la population BRV-008 riveraine Santé et sécurité Amélioration de l’accessibilité des populations riveraines HRQ-011 Aspects socio- Création d’emplois et Développement du genre et groupes HRY-014 économiques vulnérables

COMPOSANTE : végétation CODE : BRV-008

Phase : Construction Intitulé de l’impact : Relation avec autres impacts: Évaluation de l’impact Protection de la réserve de la Luki Protection de la biodiversité Qualité : positive Intensité : moyenne Étendue : locale Durée : permanant Importance : majeure Analyse Lebon état des routes réhabilitées vont détourner la population qui emprunte des raccourcis à travers la réserve de la Luki.

Titre de la mesure de bonification Objectif : Mesures de bonification proposées Renforcer les mesures de sécurité autour Equiper et motiver les éco gardes pour la protection de la réserve de la réserve Impact résiduel Éléments de suivi La population a-t-elle cessé d’emprunter les raccourcis à travers la réserve ? Les éco-grades sont-ils équipés ? La réserve est – elle sécurisé ? Indicateurs de suivi L’absence de traversée de la réserve par la population riveraine

COMPOSANTE : Santé et sécurité CODE : HRQ-011

Phase : Construction Intitulé de l’impact : Relation avec autres impacts: Amélioration du niveau de vie des populations Évaluation de l’impact Amélioration de l’accessibilité des Qualité : positif populations riveraines Intensité : moyenne Étendue : locale Durée : temporaire Importance : mineure Analyse Le projet du corridor Boma-Matadi-Kimpese-Inkisi aura des impacts positifs sur la santé et la sécurité des populations riveraines et des usagers de cette route. Par ailleurs, la construction et la réhabilitation des voies de desserte agricole permettront une amélioration de l’accessibilité des populations riveraines aux infrastructures sanitaires (hôpitaux et centres de santé) se trouvant généralement au niveau de certains grands centres..

Titre de la mesure de bonification Objectif : Mesures de bonification proposées Limiter l’accès à la réserve de la Luki Cet impact est positif, aucune mesure n’est envisagée.

Impact résiduel Mineure à moyenne (impact positif). Éléments de suivi S’assurer de favoriser les achats des biens et services locaux (proportion des achats faits au niveau local) et l’embauche de main-d’œuvre locale.

COMPOSANTE : Aspects économiques CODE : HRY-014

Phase : Construction Intitulé de l’impact : Relation avec autres impacts: Évaluation de l’impact Augmentation des échanges commerciaux et Qualité : positif création d’emplois Impact sur la qualité de vie. Intensité : moyenne Étendue : locale Durée : temporaire Importance : mineure Analyse L’exploitation des axes réhabilités va faciliter l’évacuation des produits locaux vers les grands centres de consommation du Kongo Central et de la ville de Kinshasa. Cette situation va améliorer le climat des affaires et les opportunités d’emplois. L’exploitation et l’exportation des produits vivriers et leurs intrants devenant aisées vont entraîner l’amélioration des conditions de vie au niveau des ménages agricoles et des agglomérations riverains

Titre de la mesure de bonification Objectif : Mesures de bonification proposées Maximiser la création d’emploi locaux et Cet impact est positif, donc vue sa pertinence, aucune mesure n’est envisagée. d’achats de biens et services locaux. Impact résiduel Mineure à moyenne (impact positif). Éléments de suivi  S’assurer de favoriser les achats des biens et services locaux (proportion des achats faits au niveau local) et l’embauche de main-d’œuvre locale. Indicateurs de suivi  Nombre total de fournisseurs du projet.  Nombre de fournisseurs locaux.  Nombre d’emplois créés par le projet.  Nombre d’emplois occupés par de la main-d’œuvre locale.

COMPOSANTE : Aspects économiques CODE : HRY-14A

Phase : Construction Intitulé de l’impact : Relation avec autres impacts: Développement du genre et groupes vulnérables

Évaluation de l’impact Qualité : positive Le projet contribuera aussi à l’amélioration Intensité : moyenne des conditions de vie des personnes Étendue : locale vulnérables, notamment : les femmes chefs Durée : temporaire de ménages et certaines personnes vivant Importance : majeure avec handicaps par la prolifération des petits commerces autour des différents chantiers Analyse .Les ALE chargées de l’exécution des travaux pourraient procéder au recrutement de personnes démunies comme main d’œuvre journalière, ce qui permettrait leur insertion et leur développement

Titre de la mesure d’atténuation Objectif : Mesures d’atténuation proposées Minimiser les sources de détérioration de  Accorder certains emplois aux femmes et appuyer les organisations féminines et celles des la qualité de l’air. groupes vulnérables.  Eviter l’embauche des mineurs comme main d’œuvre mais au contraire programmer des projets accompagnateurs pour leur épanouissement (formation) Impact résiduel Avec l’application des mesures d’atténuation, l’impact résiduel sera majeur. Éléments de suivi  S’assurer que la main d’œuvre locale est recrutée par le Ale  S’assurer que les PME sont recrutées pour l’exécution des travaux Indicateurs de suivi  Nombre de personnes vulnérables employées au cours des travaux  Nombre d’enfants mineurs recensés et enregistrés travaillant comme ouvriers au sein de l’entreprise. 

Page 109 sur 294 7.6.2. Impacts négatifs

Tableau 25. Liste des impacts négatifs potentiels et des fiches pour la phase d’exploitation

Composante Impact Code Air Émission de la poussière suite à l’augmentation du trafic routier PEA-017 Végétation Impact des activités d’exploitation et d’entretien des ouvrages sur la BEV-018 végétation terrestre Sol Erosion du sol dû à la circulation des véhicules pendant les pluies BES-006

Faune Impact sur la faune terrestre BEF-019 Population Augmentation de la population suite à la migration d’individus HEP-020 attirés par le bon état des axes routiers dans la zone du projet Qualité de vie Nuisances (bruits et odeurs) au voisinage des certains équipements HEQ-021 dans les zones habitées Sante et sécurité Augmentation du taux d’accident dû à l’accroissement des HES-022 véhicules et aux excès de vitesse suite au bon état de la route

COMPOSANTE : Qualité de l’air CODE : PEA-017

Phase : Exploitation Impact : Interrelation :

Évaluation de l’impact Émanations des poussières provenant de la La dégradation de la qualité de l’air peu Qualité : négatif circulation des véhicules. influencer négativement la qualité de vie et Intensité : faible la santé des populations environnantes. Étendue : ponctuelle Durée : permanente Importance : mineure Analyse En phase d’exploitation, les sources d’impact sur la qualité de l’air sont liées aux activités d’entretien et de circulation de véhicules. Mesure d’atténuation Objectif : Mesures d’atténuation proposées S’assurer que les activités d’entretien des  S’assurer du port obligatoire de cache poussière par les ouvriers lors de l’exécution des axes routiers et la circulation des travaux d’entretien. véhicules ne contribuent pas à la  Limiter la vitesse des véhicules par l’implantation des ralentisseurs à l’entrée et à la sortie détérioration de la qualité de l’air. de toutes les agglomérations situées le long des axes routiers. Impact résiduel L’impact résiduel sur cette composante en phase exploitation est négligeable. Éléments de suivi  Les employés ont effectivement porte des caches pendant l’exécution des travaux d’entretien;  Les panneaux de signalisation et ralentisseurs ont été installées aux entrées et aux sorties de tous les axes routiers réhabilites dans le cadre de ce projet. Indicateurs de suivi  Une gestion adéquate de la circulation routière par les services habilites est effectuée.

COMPOSANTE : Qualité des sols CODE : PES-006

Phase : Réhabilitation Intitulé de l’impact : Relation avec autres impacts: Évaluation de l’impact Cet impact peut contribuer à augmenter la Qualité : négatif Érosion et déstabilisation des sols. turbidité de l’eau. Intensité : moyenne Étendue : ponctuelle Durée : permanente Importance : moyenne Analyse En phase d’exploitation, la source potentielle d'impact sur les sols est la circulation des véhicules pendant les pluies,

Titre de la mesure d’atténuation Objectif : Mesures d’atténuation proposées Minimiser l’impact du projet sur  limiter les passages des véhicules pendant les pluies l’érosion des sols.  installer les barrages des pluies tous les 25 km. Impact résiduel L’application de ces mesures d’atténuation devrait permettre de réduire l’importance de l’impact à mineure. Éléments de suivi  Les barrages des pluies sont-elles installées tous les 25 km ? Indicateurs de suivi  La présence des barrières des pluies tous les 25 km

Page 110 sur 294 COMPOSANTE : Végétation CODE : BEV-018

Phase : Exploitation Impact : Interrelation : Évaluation de l’impact Qualité : négatif Impact sur le développement de la Impact indirect sur la perturbation de Intensité : indéterminée végétation riveraine dû à la relance de l’habitat faunique. Étendue : locale l’exploitation artisanale et industrielle du Durée : permanente bois. Importance : forte à moyenne Analyse La route ainsi réhabilitée pourrait relancer les activités d’exploitation artisanale et industrielle du bois dans la zone du projet qui pourrait de surcroit affecter la végétation. Par ailleurs les travaux d’entretien risquent d’affecter la végétation terrestre située près des emprises des axes routiers réhabilités. Cette exploitation du bois et la destruction de la végétation riveraine pourrait causer un impact indirect sur l’habitat faunique de ces milieux. Mesure d’atténuation Objectif : Mesures d’atténuation proposées Minimiser l’effet de la relance de l’exploitation  S’assurer que la coupe de la végétation se fait dans le respect du code forestier en artisanale et/ou industrielle du bois dans la zone conformité avec les principes cadre du processus REDD en RDC; du projet  Sensibiliser les travailleurs responsables de l’entretien des sites des équipements de l’importance de ne pas détruire inutilement la végétation naturelle environnante. Impact résiduel La mise en œuvre de cette mesure d’atténuation devrait permettre de réduire son ampleur de sorte que son importance serait de moyenne à mineure. Éléments de suivi  Mener un suivi régulier portant sur l’effet de l’exploitation artisanale et/ou industrielle du bois dans la zone du projet  Les travailleurs responsables de l’entretien ont-ils été sensibilisés sur la destruction inutile de la végétation riveraine des axes réhabilites ? Indicateurs de suivi  Déterminer si la réhabilitation des axes routiers dans la zone du projet a relancé l’exploitation du bois.  L’exploitation du bois se fait conformément aux dispositions du code forestier;  Vérifier si la végétation est inutilement coupée autour des équipements du projet.

COMPOSANTE : Faune CODE : BEF-019

Phase : Exploitation Impact : Interrelation : Évaluation de l’impact La réduction de l’abondance de la faune Qualité : négatif Impact sur la faune terrestre. terrestre peut priver la population d’une Intensité : faible source de nourriture d’appoint. Étendue : ponctuelle Durée : permanente Importance : mineure Analyse Une meilleure circulation des personnes dans la zone du projet suite au bon état des axes routiers réhabilites pourrait avoir un impact sur la faune terrestre par l’augmentation des produits de la chasse sur le marché. Aussi, la coupe inutile de la végétation naturelle environnante des emprises des axes routiers réhabilités pourrait détruire l’habitat faunique terrestre. Mesure d’atténuation Objectif : Mesures d’atténuation proposées Minimiser l’effet du projet sur la faune  Sensibiliser les travailleurs responsables de l’entretien des axes routiers réhabilités de terrestre. l’importance de ne pas détruire inutilement la végétation naturelle environnante. Impact résiduel La mise en œuvre de cette mesure d’atténuation devrait permettre de réduire l’ampleur de l’impact résiduel à négligeable. Éléments de suivi  Les travailleurs ont-ils été sensibilisés sur cet aspect? Indicateurs de suivi  Vérifier s’il y a eu une réduction de l’abondance de la faune terrestre observée dans la zone du projet suite à l’ouverture des axes routiers et aux travaux d’entretien.

COMPOSANTE : Population CODE : HEP-020

Phase : Exploitation Impact : Interrelation : Évaluation de l’impact Augmentation de la population suite à la Impact sur la qualité de vie, pression sur les Qualité : négatif migration d’individus attirés par le bon état infrastructures et risque accru de Intensité : faible des axes routiers dans la zone du projet transmission de maladies. Étendue : locale Durée : permanente Importance : moyenne Analyse Le bon état du réseau routier est susceptible de favoriser l’attrait d’une nouvelle population dans la zone du projet avec son lot de conséquences comme entre autre l’augmentation du taux de transmission des maladies sexuellement transmissibles. Cet impact sera plus tangible dans les zones où la circulation des biens et des personnes est très déficiente à cause des difficultés d’accès. Mesure d’atténuation Objectif : Mesures d’atténuation proposées S’assurer qu’une augmentation soudaine  Préparer un plan d’urbanisme traitant entre autres du développement urbain dans les sites de la population soit bien gérée et sensibles à l’érosion. planifiée.  Veiller à ce que les règles d’urbanisation et d’occupation des terrains urbains soient respectées dans l’établissement du plan d’urbanisme.  Tenir compte de l’arrivée potentielle de migrants dans l’élaboration du plan d’urbanisme, spécifiquement dans l’estimation des besoins en infrastructures de base. Impact résiduel Mineure.

Éléments de suivi  Suivre régulièrement l’accroissement de population dans la zone du projeté. Indicateurs de suivi  Migrations internes, naissances, décès, transmission des MST/IST et VIH/SIDA etc. Page 111 sur 294

COMPOSANTE : Qualité de vie CODE : HEY-021

Phase : Exploitation Impact : Interrelation : Évaluation de l’impact Nuisances (bruits) dû à la circulation des N/A Qualité : négatif véhicules dans la zone habitées du projet. Intensité : faible Étendue : ponctuelle Durée : permanente Importance : mineure Analyse Les projets de réhabilitation des axes routiers génèrent souvent certaines nuisances liées à l’accroissement de la circulation des véhicules qui pourrait gêner à la qualité de vie de la population environnante. Les nuisances sont considérées d’importance mineure, puisqu’elles sont de faible intensité, de portée ponctuelle et de durée permanente. Mesure d’atténuation Objectif : Mesures d’atténuation proposées Minimiser les nuisances du projet.  Placer de panneaux de signalisation limitant la vitesse à l’entrée et sorites des agglomérations Impact résiduel Mineure à négligeable.

Éléments de suivi  Minimiser les nuisances. Indicateurs de suivi  Présence de panneaux de signalisation.

COMPOSANTE : Santé et sécurité CODE : HES-022

Phase : Exploitation Impact : Interrelation : Évaluation de l’impact Augmentation du taux d’accident dû à Impact sur la qualité de vie et sur la santé Qualité : négatif l’accroissement des véhicules et aux des populations environnantes des axes Intensité : moyenne à forte excès de vitesse suite au bon état de la routiers réhabilités. Étendue : ponctuelle à locale route Durée : temporaire à permanente Importance : moyenne à majeure

Analyse Le bon état de la route après réhabilitation pourrait pousser les conducteurs des véhicules à rouler vite même pendant la traversée des agglomérations habitées. Ces excès de vitesse constituent des sources d‘impact qui pourraient affecter les populations riveraines. Mesure d’atténuation Objectif : Mesure d’atténuation proposée Minimiser les risques d’accidents dus aux  Soumettre les véhicules au contrôle technique en vue de s’assurer du bon excès de vitesse autant pour les conducteurs fonctionnement du système de freinage des véhicules que pour la population environnante.  Mener de campagnes de vulgarisation du code de la route auprès des conducteurs des véhicules  S’assurer que les conducteurs des véhicules qui utilisent les routes ont été formés et disposent chacun d’un permis de conduire  Installer des ralentisseurs aux entrées et aux sorties de toutes les agglomérations traversées par la route  Sensibiliser la population riveraine sur les risques d’accidents dus au bon état de la route  Placer des panneaux de signalisation indiquant les vitesses à observer à certains endroits précis (entrée d’un village, école, hôpital, lieu de traverse des bétails, pente etc.)  Entreprendre des campagnes de sensibilisation des conducteurs sur les différents panneaux de signalisation places le long de la route. Impact résiduel Mineur : les risques d’accidents ne peuvent être complètement éliminés. Éléments de suivi  S’assurer de minimiser les risques d’accident de circulation. Indicateurs de suivi  Le nombre d’accidents de circulation.  Les types d’accidents de circulation.  Le nombre de conducteurs ayant été sensibilisé sur les différents panneaux de signalisation.  Le nombre des personnes riveraines (villages) ayant été sensibilise sur les risques d’accidents  Le nombre de campagne de vulgarisation organisée à l’ intention des conducteurs  Le nombre de conducteurs ayant suivi une campagne de vulgarisation du code de la route

Page 112 sur 294 Tableau 26. Mesures d’atténuation et importance des impacts résiduels en phase d’exploitation

Composantes Impacts Mesures d’atténuation ou de bonification Importance de l’impact résiduel

Qualité de Émanations des  S’assurer du port obligatoire de cache poussière Négligeable l’air poussières par les ouvriers lors de l’exécution des travaux provenant de la d’entretien. circulation des  Limiter la vitesse des véhicules par véhicules. l’implantation des ralentisseurs à l’entrée et à la sortie de toutes les agglomérations situées le long des axes routiers.

Végétation Impact sur le  S’assurer que la coupe de la végétation se fait Négligeable développement de dans le respect du code forestier en conformité la végétation avec les principes cadre du processus REDD riveraine dû à la en RDC; relance de  Sensibiliser les travailleurs responsables de l’exploitation l’entretien des sites des équipements de artisanale et l’importance de ne pas détruire inutilement la industrielle du bois végétation naturelle environnante. Impact des activités d’exploitation et d’entretien des ouvrages sur la végétation terrestre.

Faune Impact sur la faune  Sensibiliser les travailleurs responsables de Négligeable terrestre. l’entretien des axes routiers réhabilités sur l’importance de ne pas détruire inutilement la végétation naturelle environnante.

Population Augmentation de la  Contrôler régulièrement les mouvements Mineure population suite à la migratoires de la population migration  Sensibiliser la population et les migrants sur les d’individus attirés risques de propagation/contamination des par le bon état des MST/IST/VIH-SIDA et des règles d’hygiène à axes routiers dans la observer zone du projet  Si les migrants commencent à s’installer sur la zone, organiser /préparer un plan d’occupation de peur que ces derniers ne s’installent dans des lieux propices au déclenchement du phénomène érosif

Qualité de Nuisances (bruits)  Respect des normes sur les émissions de bruits Mineure à vie dues à la circulation par les véhicules négligeable des véhicules dans  Limiter les vitesses la zone habitée du  Contrôle routier régulier projet.

Santé et Augmentation des  Effectuer une campagne de sensibilisation Moyenne sécurité maladies et d’éducation sanitaire. sexuellement  Pérenniser les résultats de la campagne de transmissibles et sensibilisation et d’éducation sanitaire en du VIH/SIDA encourageant la création de comités dans la population permanents dans les agglomérations qui poursuivront le travail accompli

Page 113 sur 294 8. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE

Le présent PGES est conçu pour faciliter l'organisation, la documentation, la communication, la formation, le contrôle, le suivi de la mise en œuvre et, le cas échéant, l’optimisation des actions réductrices, correctives et compensatoires proposées dans le cadre de l’EIES. Le PGES se doit d’identifier et de proposer les moyens, les procédures et les techniques, de délimiter les responsabilités et d’estimer les coûts de la mise en œuvre de la gestion environnementale et sociale.

Il constitue le cahier des charges environnementales et sociales du projet et comprend :

 le récapitulatif des principales mesures et des actions préconisées dans l’EIES,  l’identification des institutions responsables de la mise en œuvre de ces mesures,  la détermination des structures de suivi, de surveillance et de contrôle de la mise en œuvre du PGES,  la précision de la période et/ou la fréquence auxquelles les mesures doivent être mises en œuvre,  la définition des outils, des méthodes et des indicateurs de suivi et de surveillance permettant d’évaluer l’efficacité des mesures préconisées,  l’estimation du coût de mise en œuvre de chacune des mesures préconisées.

La politique environnementale et sociale, ainsi que les exigences du plan doivent être divulguées par le chargé de l’environnement de l’entreprise et de tous ceux qui travaillent sur le projet et cela avant l’exécution des travaux.

8.1. Objectif du PGES

Le plan de gestion environnementale et sociale a comme objectifs de :

 Protéger, préserver et améliorer les conditions environnementales sur toute l’étendue du projet ;  Assurer l’efficacité et la durabilité des actions d'atténuation envisagées pour réduire les nuisances potentielles (p. ex. émissions atmosphériques, nuisances sonores, etc.) ;  Prévenir et gérer toute pollution accidentelle (p.ex. déversement accidentel des hydrocarbures, des lubrifiants, des huiles nouvelles ou usagées, etc.). Le PGES constitue à la fois un ensemble d’actions et un système de procédures visant à le garantir.  Assurer la prévention des impacts et la mise en œuvre des mesures d’atténuation ou de bonification ;  Préserver la santé publique et la qualité de vie ;  Appliquer les exigences, les réglementations, les codes et standards environnementaux de la RDC, ainsi que les politiques environnementales internationales ;  Assurer la conformité du projet aux exigences de protection de l’environnement ;  Assurer la préservation de la santé publique et de la qualité de vie ;  Assurer l’utilisation rationnelle des ressources ;  Assurer la sécurité des intervenants dans la réalisation du projet ;  Assurer la sécurité et la pérennité des activités.

8.2. Contenus du PGES

Le Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) du projet de réhabilitation des routes desserte agricole du corridor Boma-Matadi-Kimpese-Inkisi comprend au moins ce qui suit :

- les mesures d’atténuation des impacts négatifs et de renforcement des impacts positifs ; - les responsabilités de mise en œuvre et de suivi ;

Page 114 sur 294 - le plan de suivi et de surveillance et les indicateurs de suivi ; - les mesures d’accompagnement et de renforcement du cadre institutionnel ; - le planning de la réalisation des différentes composantes du PGES ; Il est à noter que le coût de la mise en œuvre du PGES est proposé par la suite.

Le présent PGES a dans son contenu les points ci-après :

- la gestion environnementale de l’étape de la réhabilitation de la route - la gestion environnementale de la phase d’exploitation - le programme de suivi environnemental le plan de renforcement des capacités institutionnelles L’estimation des coûts de la prise en charge des mesures envisagées dans le PGES se trouve au tableau 31.

Codification :

Tableau 27. Codes des impacts Code de la phase de Code de la Phase d’exploitation Composante réhabilitation Air PRA-001 PEA-017 PRE-002 - Eau PRE-003 - PRH-004 - Régime hydrologique PRH-005 - PRS-006 BES-006 Sols PRS-007 - Végétation BRV-008 BEV-018 Faune BRF-009 BEF-019 Population HRP-010 HEP-020 ; HEQ-021 HRQ-011 HES-022 Santé et sécurité HRS-012 - Aspects économiques HRR-014 - Archéologie et patrimoine HRA-015 -

8.3. Cadre institutionnel de l’élaboration et mise en œuvre du PGES

L’élaboration et la mise en œuvre du PGES concerne les entités ci-après :

8.3.1. La Direction des Voiries de Dessertes Agricoles DVDA

Dans le cadre de la préparation et l’exécution du PGES, le DVDA doit : (1) Participer à la préparation des Termes de Référence (TdR) ; (2) Participer aux consultations du public et aux différents séminaires tels que ceux de restitution et de validation ; (3) examiner le rapport du PGES ; (4) suivre sa mise en œuvre et éventuellement celle des mesures complémentaires identifiées par les activités de suivi.

Page 115 sur 294 8.3.2. Ministère en charge de l’environnement

Le MECNDD intervient essentiellement par l’intermédiaire de l’ACE (Agence Congolaise de l’Environnement ex ACE). Le MECNDD est le premier responsable de la gestion de l’environnement. De ce point de vue et dans le cadre de la préparation et la mise en œuvre du PGES ce ministère doit : (1) concevoir et définir les politiques nationales en matière de l’environnement ; (2) être consulté pendant sa préparation ; (3) Participer aux consultations publiques ; (4) transmettre ses avis et recommandations à l’initiateur du projet ; (5) participer au programme de surveillance et de suivi environnemental durant l’exécution du projet.

8.3.3. Inspecteurs de l’environnement

Le corps des inspecteurs sera composé des environnementalistes des structures suivantes : l’ACE /MECNDD, les CPE (Coordination Provinciale de l’Environnement) et le DVDA. En plus de ces structures cette tâche d’inspection peut être sous-traitée par une Mission de contrôle. Les inspecteurs de l’environnement et les responsables d’environnement du DVDA doivent s’assurer que le PGES est préparé selon les normes nationales et internationales en vigueur.

Ils doivent donc : (1) donner leurs avis sur les termes de référence ; (2) être consultés pendant la phase de préparation ; (3) Participer aux consultations du public et aux séminaires de restitution et de validation ; (4) assurer le contrôle de l’exécution du PGES et des mesures complémentaires découlant des activités de suivi.

Il est à noter que les inspecteurs de l’environnement cités ci-dessus et en particulier celui de la Mission de Contrôle sont chargés du suivi environnemental et social, c’est à dire s’assurer lors des interventions que les mesures environnementales prises avant le démarrage des travaux inscrits dans le contrat et celles du PGES sont réellement prises en compt