Rencontre Des Parte,Aires De L'aen
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ETAT DE LA SITUATION DES REGIONS : GAO, TIMBOUCTOU, KIDAL Faits par les ONG de l’AEN qui sont actives dans ces régions. REGION GAO Bamako, 14 mai 2012 # Questions Réponses Qui a le pouvoir ? relations La région est occupée par quatre (04) mouvement : MNLA, Amsar Dine, AQMI et MOUDIAO. entre les occupants et les Amsar Dine semble avoir le dessus dans beaucoup de localité (Gao et Bourem) MNLA est en Ménaka et 01 leaders communautaires et Ansongo, toute fois la société civile demeure un acteur incontournable dans la promotion des initiatives de l’autorité locale ? développement local. Après une longue période de fermeture et de saccage de toutes les écoles, on assiste à une timide réouverture des écoles en respectant leurs normes religieuses : séparation entre les garçons et les filles, port des Hidiabe (fouloire). Cette ouverture est de l’initiative de la société civile qui a voulu minimiser le départ 02 Etat des écoles des enfants vers les groupes violents. Beaucoup de maitre et d’élève sont partis pour le sud avec leur parent. Les écoles sont tenues par des volontaires sans salaire. Des fournitures scolaires ont été données aux écoles par Amsar Dine d’une valeur de quinze million (15.000.000F CFA). L’aggravation de la crise alimentaire dans la région. Pillage des magasins des céréales, faible disponibilité en céréale, augmentation du prix d’achat des céréales : un kilo de riz à 650F CFA et le mil à 400F CFA. Etat nutritionnel et L’insécurité compromet la prochaine campagne agricole. Nombre de cas de malnutri semble augmenté car 03 alimentaire les différents mouvements n’ont rien fait pour approvisionner les populations. La chaine d’approvisionnement en vivre a été coupée. Les gents n’ont plus de liquidité à cause de la perte de leur emploi. Toutes les 05 banques ont été saccagées. L’hôpital, les quatre (04) CSCREF et quelques CSCOM ont été entièrement pillés, le personnel a déserté. Durant longtemps, aucune offre de service de santé n’a été observée, mais les techniciens de la région se sont organisés avec l’appui de la société civile pour offrir les services sanitaires 04 Etat sanitaire toutefois, pour Gao il a eu des bonnes volontés qui ont contribué en carburant, en médicament, véhicule et salaire pour rendre fonctionnel quelques structures sanitaires surtout à Gao : croix rouge, médecin du monde, CICR, médecin frontière, cri du Caire, les ressortissants de la région Amsar Dine, etc. 05 Approvisionnement en eau La région connaît une crise en eau potable et en électricité : La ville de Gao est en crise de carburant pour 1 potable et électricité faire fonctionner les moteurs. les systèmes d’approvisionnement en eau potable dans les autres localités ont été saccagés : plaques solaires, groupes électrogènes emportés. Toutefois, pour Gao il a eu des bon volontés ont contribué en carburant pour rendre fonctionnel le système d’addiction d’eau et d’électricité : Croix rouge, GARI, CICR, ressortissants de la région, Amsar Dine, MNLA etc.) Les mouvements ont ouvert les portes des prisons de toute la région mettant dans la rue les bandits de grand chemin auxquels se sont ajoutés les jeunes désœuvrés et cela a fait augmenter le taux de banditisme et la criminalité dans la région. Les militaires dans leur fuite ont laissé des armes qui ont été emportées par ces 06 Etat sécuritaire et politique bandits. On assiste à une prolifération des armes légères et individuelles : fusil, mitrailleur, grenade. La population vie dans une insécurité totale. La police est assurée par les mouvements rebelles (Moudiao) de façon archaïque. L’inefficacité du système de protection a amené les communautés ont organisé des brigades de surveillance de 30 à 60 jeunes qui patrouillent en ville. Les mouvements des personnes déplacées ont suivi deux étapes : - Le trajet autre localités (Ménaka, Ansongo, Bourem vers Gao 07 Situation des déplacés - Pour se prolonger vers le sud, les pays voisins avec l’occupation de la ville de Gao. Aujourd’hui les déplacées se comptent par milliers tant dans les localités du sud que dans les pays voisins. Des populations se sont déplacé des milieux urbains vers les milieux ruraux Les populations ont subi des violences physique et morale : harcèlement de tout genre, expropriation des Situation de violence basée 08 biens, bastonnades, restriction de liberté, viol, mariage forcé entre les femmes et hommes, vie en sur le genre clandestinité des femmes, déplacements forcés des filles et des jeunes femmes, ….etc En milieux rural et urbain les populations vaguent à leurs affaires. Les moyens de déplacement sont limités. Etat de fonctionnement 09 Les activités agricoles, maraichères, petit commerce et l’élevage se poursuivent. Le chômage s’est accru d’activités des populations, (environ 80% des bras valides Etat des comportements des Les nouveaux occupants vivent en seigneur. Ils sont les seuls à utiliseré les véhicules. De temps à autre ils 10 occupants vis – à – vis des se livrent à des actes de pillage et d’intimidation de la population. populations Accessibilité et Les routes sont peu fréquentées, la communication téléphonique est aléatoire de même que la télévision et la 11 communication radio nationales. 12 La situation des enfants Ils sont pris au piège des nouveaux venus. Etat de l’administration, les L’administration de l’état est inexistante et celle des nouveaux venus est mal organisée et incapable de 13 élus, fournir des services de base aux populations. Les stratégies locales -Tenue des rencontres de concertation, 14 d’adaptions (réactions) des -Organisation des brigades de surveillances des jeunes, 2 populations à la situation -Abandon des mosquées dans lesquelles Amsar Dine prêche. Les situations des banques et 15 Pillage des cinq banques par les nouveaux venus. Le système bancaire est inexistant depuis la prise de Gao. caisses -Tenue des rencontres des négociations entre les leaders communautaires et les mouvements, Les perspectives de retour à 16 -Négociation entre l’état et les mouvements, la paix -Menace de guerre en cas d’échec de la négociation. Fluctuation des prix des 17 Les prix ont augmenté en doublant ou triplant. produits de 1ère nécessité Les foires sont perturbées leur fréquentation est limitée. Cela a pour conséquence leur mauvais 18 Etat des marchés locaux approvisionnement en denrées de première nécessité. Etat de mobilité/liberté de La liberté de circuler à pied sans moto ni véhicule. 19 mouvement -Pillages des services publics et des ONG nationales et internationales, Facteurs majeurs qui ont 20 -Viols, vols, attaques et autres types de violence, marqué les esprits -Réouverture des écoles. Etat des interventions et des Retrait des intervenants, 21 intervenants dans la zone Suspensions des activités et des interventions, (qui est là et qui fait quoi ?) Reprisent des activités de proximité par les ONG internationales et Nationales -Les prix des animaux ont baissé, -Pâturages mauvais, La situation économique -Attaques des animaux par les bandits, 22 (bétail, production, …..) -Les bourgoutières sont rasées, -Maladies animales en explosion sans vétérinaire - Les moyens sont insuffisants ou inexistants -Méfiance, Nature des rapports entre les 23 -Evitement, occupants -Collaboration timide, 3 REGION TIMBOUCTOU Bamako, 14 mai 2012 # Questions Réponses Qui a le pouvoir ? Actuellement la région est tenue par Ançardine, AQMI, MNLA, FNLA et d’autres groupes de bandits. relations entre les Ançardine/Aqmi contrôle les villes. MNLA contrôle les périphéries et les postes de sortie. On note une 01 occupants et les nomination des chefs administratifs au niveau de la région et des cercles par Ançardine/Aqmi. leaders communautaires et l’autorité locale ? Toutes les écoles, à l’heure actuelle sont fermées. La plupart des édifices saccagés et les matériels et équipements volés et détruits, les dossiers des élèves détruits. Un grand nombre d’enfants s’est déplacés et ont été reçus dans les établissements des autres localités plus sécurisées. Un nombre important d’enfants n’ayant pas 02 Etat des écoles réussi à s’inscrire à l’école est encore dans des situations très précaires. Sous l’impulsion des autorités locales et de l’UNEREC en accord avec les occupants, il y a des tentatives d’ouverture. Pas d’initiative de la part de l’Etat de redresser la situation pour le moment. Malheureusement, avant même l’occupation de la zone, la situation alimentaire était très déficitaire et actuellement , elle est catastrophique car, les magasins de l’OPAM et du PAM, les banques de céréales, les stocks de sécurité et même les semences ont été saccagés et dilapidés. Les circuits de renouvellement sont Etat nutritionnel et interrompus. Il y a un risque de famine au niveau de la région si rien n’est fait le plus vite possible. Des cas de 03 alimentaire malnutrition sévères sont signalés au niveau des enfants de 0 à 05 ans. Le couloir humanitaire tarde à se mettre en place. Des actions ponctuelles très insuffisantes ont été faites pas la Croix Rouge. Il faut déplorer la timidité de la réaction de la communauté internationale au regard des situations à Tombouctou, vue que la ville de Tombouctou et certains monuments sont classées dans la liste du patrimoine international de l’humanité. La situation sanitaire est catastrophique : les édifices sanitaires cassées et pillés, le personnel déplacés, les pharmacies saccagées ou pillées. La direction régionale de la santé a été complètement saccagée, seul l’Hôpital de Tombouctou, moins affecté, fonctionnent avec le minimum de personnel. Tous les médecins se sont déplacés : Il manque certaines spécialités comme : Gynécologue, chirurgien. Il faut déplorer le décès d’une 04 Etat sanitaire infirmière qui par défaut d’assistance (césarienne) a perdu sa vie et celle de son enfant, plusieurs cas d’avortement accidentels ont été enregistrés (10). Sur la base des initiatives personnelles il y a des CSCOM qui fonctionnent tant bien que mal : CSCOM de Bourem – Inaly déménagé dans un local privé, Aglal, Bori, ect.