claude

zidi Débat animé par Yves Alion après la projection du film Les Ripoux, à l’Ecole Supérieure de Réalisation Audiovisuelle de le 20 octobre 2011.

Claude Zidi est sans conteste le champion du box-office. Son coup d’essai, Les Bidasses en folie, est aussi un coup de maître qui le place sous tous les regards et suscite bien des jalousies. Pendant deux décennies, il reste le maître incontesté de la comédie populaire, succédant à Gérard Oury et qui avaient marqué de la même manière les années soixante. D’abord directeur de la photo, notre homme ne se lance dans la réalisation que sur le tard, en choisissant de servir en priorité la comédie. C’est lui qui permet aux Charlots de devenir des stars, redonnant pour l’occasion un nouveau souffle au burlesque. La critique ne suit pas vraiment, mais le cinéaste n’en a cure, il enchaîne les films avec une belle régularité, dirigeant , De Funès ou . Peu à peu ses comédies prennent une tournure plus en demi-teinte. Et de mettre un pied dans d’autres registres, le mélodrame (Deux) ou le polar (Profil bas). Les Ripoux est peut-être son film le plus réussi, qui concilie l’humour et une vision un rien acide du monde qui nous entoure. Ayant battu tous les records, le cinéaste aurait pu prendre la grosse tête. Or c’est au contraire un champion Les Ripoux de modestie, rarement exposé directement au regard du public, qui suit tranquillement son bonhomme de chemin, avant de renoncer au cinéma pour se vouer à la peinture et à au plaisir de vivre.

319 Entretien C. Z. : Pas du tout. D’ailleurs, je me souviens d’une enquête de Les Ripoux. (1984) l’hebdomadaire Le Point sur les goûts cinématographiques des Votre priorité a-t-elle été de réaliser un polar ou une comédie lorsque policiers. Les Ripoux avait nettement leur préférence avec La vous avez écrit Les Ripoux ? Balance. Lorsque j’allais en repérage dans les commissariats, j’y Claude Zidi : Mon coscénariste Simon Michaël et moi-même trouvais souvent l’affiche de mon film. avions commencé à écrire une comédie. Une comédie Pieds Nickelés dans un commissariat jouée par un vieux flic ripoux et Il y a plusieurs degrés de ripoux. Au début, le personnage de Noiret ne un jeune pur et dur. Pour éviter de réécrire un Pour éviter de réécrire un paie pas son addition au restaurant, après il deale de l’héroïne. scénario classique cadencé par une succession scénario classique cadencé C. Z. : Certes, mais cela reste des petits ripoux au ras du bitume. de gags, nous avons pensé à par une succession pour incarner le rôle du flic. Ce casting nous de gags, nous avons pensé Puisque le scénario est cosigné par Simon Michaël, un ancien flic, le permettait naturellement d’oublier les gags à Philippe Noiret pour film doit être truffé de petits détails vécus. pour nous obliger à nous intéresser au passé incarner le rôle du flic. C. Z. : Oui bien sûr. Prenez par exemple le coup du bottin pour et à l’univers du personnage. Peu à peu, nous interroger quelqu’un. J’avais demandé à Philippe Noiret, pour avons opté pour une comédie relativement tourner cette scène, de me donner un coup sur la tête avant de réaliste que nous avons tournée en décors naturels, dans le XVIIIè, le donner à son partenaire. Je vous assure que ce genre de coup à Barbès avec des personnages ayant de la chair. Je pense avoir ébranle et ne laisse aucune trace. C’est parfait. Si l’on prend le tourné une comédie. Et la réaction du public que j’ai pu constater coup de la menotte dans la chaussette, Vous mettez une menotte en salles, m’autorise à le croire. Même à Cuba, il y a quelques autour de la cheville. Vous la serrez bien et vous laissez l’autre années lors d’une semaine sur le cinéma français, les Cubains ont menotte dans la chaussette. Si vous demandez au gars de marcher apprécié ce film. Peut-être leurs évoquait-il des moments de leur devant vous, soyez sûr qu’il ne partira pas en courant. Puisque les vie quotidienne ? Les Ripoux a également été présenté à Moscou, techniques ont évolué, dans le film suivant j‘ai abandonné le bottin à la grande époque, ainsi qu’en Allemagne de l’Est. Ce film a au profit du minitel ! également été très bien accueilli. Comme quoi, il doit y avoir des flics pourris un peu partout ! Est-ce que le prévenu qui s’éclate contre l’armoire est également tiré de la réalité ? Dans la mesure où ce sujet suscite la polémique, avez-vous eu des C. Z. : Effectivement, il y a des gens qui se mutilent. Il suffit de problèmes à le faire ? Une fois à l’écran, vous a t- il créé des inimitiés se cogner pour faire croire que l’on a été passé à tabac. Tout est avec le Ministère de l’Intérieur ? possible.

320 321 Qu’en est-il du rapport avec les prostituées de quartier, réputé chaud ? pensé à Jean-Paul Belmondo dans L’Animal C. Z. : Dans la vie, on fréquente les gens que l’on rencontre. pour jouer un cascadeur qui rate ses cascades. Les flics croisent des prostituées. Cela crée des liens. Bien que Jean-Paul ne rate pas les siennes, Malheureusement, cela peut être dramatique pour un flic car heureusement ! Pour Astérix et Obélix, Claude ce genre de liaison est condamnable. Par ailleurs, s’il tombe Berri et moi-même avions pensé à Gérard amoureux, cela peut arriver, il ne pourra pas se marier. Il pourrait Depardieu. Et je crois que si ce dernier avait tomber pour proxénétisme, même s’il ne touche rien. refusé le rôle, le film ne se serait pas fait.

L’Animal. (1977)

Astérix et Obélix Est-ce que les ayants-droits d’Uderzo et Goscinny ont eu voix au contre César. chapitre pour construire le film ? (1999) C. Z. : Oui, bien sûr. Cela a été un peu long et compliqué car Anne Goscinny était, à l’époque, en procès avec Uderzo. Cette situation m’a permis d’apprécier la carrure d’un L’Aile ou la Cuisse grand producteur tel que . Quatre Quatre ans se sont écoulés (1976) Vous avez tourné avec des vedettes : , Coluche… ans se sont écoulés entre le premier coup de fil entre le premier coup de Commencez-vous par choisir l’acteur principal pour ensuite écriture de Claude pour me proposer le film et la fin du fil de Claude et la fin du votre scénario ? tournage, dont deux passés à trouver un terrain tournage, dont deux passés à C. Z. : En général, j’essaie de commencer par identifier le d’entente et à convaincre Depardieu. Gérard trouver un terrain d’entente personnage à un acteur. Cela m’aide beaucoup. Je peux l’imaginer ne se voyait pas dans le rôle. Il craignait d’être et à convaincre Depardieu. en train de jouer les scènes. Je le vois bouger, je l’entends ridicule en Obélix. Nous avons fait fabriquer même parler. Dans la plupart de mes films, j’ai effectivement un costume et construire des décors. Et avons pensé à un comédien. Cela dit, il est arrivé que l’acteur qui a tourné un clip de cinq minutes en scope et en couleurs qui l’ont joué le rôle ne soit pas celui auquel j’avais pensé en premier. convaincu. Ce film a également été présenté à des exploitants, Dans L’Aile ou la Cuisse, le projet avait commencé avec Pierre qui tout de suite, ont voulu le film, à partir de quelques images Richard. Malheureusement il n’a pas aimé le scénario et c’est seulement. Coluche, qui n’avait rien de commun avec le physique de Pierre Richard, qui a joué. Les projets peuvent ainsi dériver. J’avais

322 323 aime bien pousser ses acteurs dans leurs derniers retranchements. Travaillez-vous de la même façon quand vous faites tourner de fortes personnalités telles que Noiret, Depardieu, Clavier… ? C. Z. : A chacun sa méthode. Je fonctionne différemment. Ma direction d’acteurs est Ma direction d’acteurs est très fluide, très légère. Le scénario est très très fluide, très légère. documenté et intègre déjà la direction des comédiens avec beaucoup d’explications. Par ailleurs, il y a peu de rôles à contre emploi. Les personnages ne sont ni caractériels, ni hystériques ou perturbés. Dans l’ensemble, ils sont anodins, voire normaux. Je ne pense pas être un grand directeur d’acteurs. Je préfère les laisser faire. Face à des Noiret, Lhermitte, Belmondo… il n’y aura pas de problèmes. Ce sont des « Formule 1 ». Appuyez sur la pédale et ils démarrent tout de suite. C’est formidable.

Astérix et Obélix Les ayant-droits d’Uderzo et Goscinny ont été très vigilants quant au contre César. respect de l’image des personnages. Ils ont eu des réactions négatives (1999) en voyant Mission Cléopâtre d’ alors la critique estimait Pour éviter de réécrire un que ce film était plus inventif que votre adaptation. Astérix en scénario classique cadencé Hispanie proposé par Gérard Jugnot a carrément été rejeté. N’avez- par une succession vous pas été plus contraint que dans d’autres films ? L’Aile ou la Cuisse Vous avez tourné deux fois avec Louis de Funès qui avait la réputation de gags, nous avons pensé C. Z. : En acceptant le film, j’acceptais aussi toutes ses contraintes (1976) de ne pas être facile. C’est lui qui décidait. Comment l’avez-vous à Philippe Noiret pour y compris celles liées aux décors et aux costumes. C’est un dirigé ? incarner le rôle du flic. film de commande que j’ai pris plaisir à faire. D’autant plus que C. Z. : Louis de Funès savait comment il devait jouer. Il fallait l’occasion, avec un tel budget, se présente rarement. qu’il rentre dans un certain rythme de jeu. Une dizaine de prises était nécessaire. De prises en prises, il Est-ce grisant de disposer d’un tel budget, de tourner avec de tels augmentait son rythme. Gérard Oury, qui l’a De Funès avait besoin costumes et décors et de subir, en contrepartie, une énorme pression ? fait énormément tourner, pouvait faire jusqu’à de se mettre dans un état C. Z. : Tout à fait. Mais une fois suffit ! trente prises ! De Funès avait besoin de se un peu second, il était à la mettre dans un état un peu second, il était à la limite d’un personnage de Pourquoi n’avez-vous pas fait le deuxième Astérix ? limite d’un personnage de dessins animés. Par dessins animés. C. Z. : Claude Berri me l’avait proposé. J’ai estimé que contre, il ne fallait pas que les autres comédiens l’expérience du premier suffisait. Par ailleurs, c’était une bonne changent leur façon de jouer, sinon il ne chose de le confier à Alain Chabat qui a proposé une mise en comprenait plus et s’arrêtait. scène différente. 324 325 Les Bidasses en folie. (1971) Les Bidasses s’en vont en guerre. (1974)

Les Fous du stade. (1972)

La moutarde me monte au nez. (1974)

Le Grand Bazar. (1973)

La Course à l’échalote. (1975)

326 327 La Zizanie. (1978) Les Sous-doués en vacances. (1982)

Bête mais discipliné. (1979)

Banzaï. (1983)

Les Sous-doués (1980) 328 329 Votre direction d’acteurs est très légère. Concernant les placements et déplacements, les laissez-vous libres d’improviser ? C. Z. : Non, il y a un scénario avec des scènes à tourner. En général, l’acteur aime bien qu‘on lui dise ce qu’il doit faire. On répète la scène. On la répète sans la caméra pour voir les mouvements des comédiens. Personnellement, je n’ai jamais travaillé avec un storyboard. Mon découpage se fait au fur et à mesure, tout au long de la journée et en fonction du temps qui passe, surtout. Souvent, on fait une séquence dans la journée et j’accélère en fin d’après midi. Il m’est arrivé de tourner Généralement, les comédiens sont souples. Ils avec des comédiens sont là pour raconter une histoire, suivre le un peu angoissés qui metteur en scène. Il m’est arrivé de tourner transmettaient leur angoisse avec des comédiens un peu angoissés qui en me contredisant transmettaient leur angoisse en me contredisant systématiquement. C’était systématiquement. C’était simple. Si je voulais simple. Si je voulais que que l’acteur soit assis, je lui demandais d’être l’acteur soit assis, je lui debout ! Il négociait pour être assis et je lui demandais d’être debout. répondais que c’était une bonne idée. On ne tourné un court métrage pour lui. Je l’ai présenté à Christian Les Bidasses en folie. peut pas toujours se battre, alors il faut ruser Fechner, l‘agent des Charlots. Et c’est ainsi que Berri et Fechner (1971) pour obtenir ce que l’on veut. ont démarré leur carrière de producteur. Précisons que l’un des Charlots était le frère de Fechner. J’ai fait plusieurs films avait la réputation de l’acteur coproduits par Fechner et Berri. Pour L’Aile ou la Cuisse, Claude difficile à diriger. Qu’en a-t-il été pour vous ? n’a pas voulu suivre. Il trouvait que le film était trop risqué. C. Z. : Je l’ai fait tourner deux fois : en 1973 Louis de Funès sortait d’un infarctus. Il était difficile de l’assurer. dans Le Grand Bazar, puis en 1985 dans Les Rois Par ailleurs le film était relativement cher. C’est Fechner qui du gag. Effectivement, cela n’a pas été évident. l’a produit seul. J’ai fait ensuite plusieurs films avec lui avant de D’ailleurs la première fois, je m’étais juré que ce revenir vers Berri. J’ai connu peu de producteurs, d’autant que j’ai serait la dernière ! Il était très déstabilisant ! . (1985) également produit certains de mes films.

Vous nous avez précédemment parlé de Claude Berri. Avez-vous Que cela vous a t-il apporté de produire vos propres films ? travaillé avec d’autres producteurs qui vous ont marqué ? C. Z. : Je l’ai fait quand Fechner et Berri avaient des problèmes. C. Z. : J’ai connu assez peu de producteurs. Michel Ardan a J’ai produit Les Sous-doués, un petit film tourné en six semaines. produit mon premier film Les Bidasses en folie. Je trouve très J’avais un peu d’argent car j’étais intéressé à mes films précédents, audacieux qu’un producteur produise un premier film car il ne qui n’avaient pas trop mal marché. J’ai réinvesti à hauteur de sait pas du tout où il va. D’autant plus, qu’en ce qui me concernait, 600 000 euros, la société de production AMLF a complété. Le film je n’avais pas fait de court métrage avant. a fait sept millions d’entrées ! Assez peu de techniciens Par ailleurs, j’étais technicien et assez peu de passent à la mise en scène. techniciens passent à la mise en scène. Mon Connaissez-vous le nombre total d’entrées pour l’ensemble de vos premier film a été tourné avec un très petit films ? budget, six semaines de tournage au Caméflex, C. Z. : Je crois entre 75 et 80 millions d’entrées. une bande-son témoin - c’est-à-dire un doublage en auditorium. D’autres réalisateurs ont fait tout aussi bien que Entre 75 et 80 millions Heureusement pour moi, le film a été un grand succès, plus de moi, voire plus. Je pense à , Francis d’entrées sept millions d’entrées. Il m’a ouvert les portes pour la suite. Veber… Je crois que le champion du box office J’avais rencontré Claude Berri quand j’étais cameraman. J’avais est André Hunebelle, le réalisateur de Fantômas,

330 331 des Trois mousquetaires, de nombreux films de cape et d’épée et énormément de comédies. Il tournait deux ou trois films par an.

Avez-vous toujours été intéressé à vos films ? C. Z. : Plus ou moins. Encore maintenant, lorsqu’un de mes films passe à la télévision, sur des chaines périphériques, je perçois des droits d’auteur. A la fin d’un tournage de film, les auteurs – le réalisateur, le scénariste et les dialoguistes - évaluent leur contribution respective : généralement 35 à 40 % pour le réalisateur et ainsi de suite. Lors des diffusions, la SACD – Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques - répartit en fonction des pourcentages alloués.

Qu’est-ce qui vous a conduit à vous tourner vers le cinéma ? C. Z. : J’étais très cinéphile. J’ai passé mon bac deux fois car la première année j’ai vu 300 films ! J’habitais au 212 rue de Vaugirard. Et pour aller au lycée Henri IV, je passais devant une école de photographie et de cinéma. Elle semblait abandonnée. Pas du tout, j’y ai vu des personnes s’activer avec une caméra. Une fois mon bac en poche, je me suis présenté. J’ai réussi l’examen d’entrée et j’ai suivi des cours de prises de vue pendant deux ans, à deux pas de chez moi.

Aviez-vous déjà l’idée de devenir metteur en scène ? C. Z. : Oui bien sûr. J’avais des idées de scénarios. Je notais des gags dans un carnet qui m’a beaucoup servi lorsque j’ai écrit mon premier film.

Vous étiez fan de comédies. Quels étaient vos idoles ? C. Z. : Les grands classiques. J’avais vu les films des Marx Brothers, de Laurel et Hardy et aussi ceux de Buster Keaton ainsi que les comédies américaines d’après-guerre. J’allais aussi voir les films avec Raimu, Fernandel, Roger-Pierre et Jean-Marc Thibault. Je voyais toutes les comédies, les bonnes comme les moins bonnes…

En passant à la réalisation, était-il évident que vous choisiriez la Avez-vous sincèrement ri en faisant tous vos films ? Deux. (1988) comédie ? C. Z. : Je les ai tous écrits et tournés avec la même conviction. C. Z. : Je devais avoir un esprit un peu mal tourné… Par la suite Le problème est que l’on n’a pas toujours les bonnes idées. j’ai tenté un film un peu personnel : Deux, un Certaines sont moins bonnes que d’autres. Et souvent c’est l’idée Il faut avoir une conviction film sur la création du couple. Il faut avoir une de départ du scénario qui est mois forte, moins porteuse et qui naturelle pour faire un film. conviction naturelle pour faire un film. Je serais vous emmène moins loin. Et cela, on l’apprend plus tard lorsque incapable de faire un film d’horreur, pas plus le public voit le film. Car c’est lui qui le ressent. Le réalisateur qu’un film avec que des poursuites de voitures devient réellement spectateur de son film à travers le regard du et des cascades. J’aurais été incapable de réaliser spectateur. Je suis conscient d’avoir raté certains de mes films. Taxi. Il faut y croire.

332 333 Peut-on dire qu’un film à succès n’est pas forcément réussi et qu’un sont un peu spéciaux. Ils se méfient de leurs homologues français film qui ne trouve pas son public n’est pas forcément un échec. et de la notion d’auteur à la française. Le statut du metteur en C. Z. : Votre question est un peu compliquée. Quand un film scène français est différent de l’américain, notamment dans le connait le succès, on ne peut tout de même pas sous-entendre système hollywoodien. qu’il est raté. J’ai du mal à apprécier mes films. J’ai l’impression que Deux est un beau film et pourtant il n’a pas très bien marché. Quel est votre film préféré ? Peut-être ai-je un peu décontenancé mon public avec un autre C. Z. : On peut aimer un film, seulement parce qu’on a pris plaisir registre ? à le tourner. Par exemple Les Sous-doués en vacances. Il faisait beau, cela se passait sur une plage à Saint-Tropez… Mais ce n’est pas Comment avez-vous géré la relation avec la critique qui n’a jamais été mon film préféré. élogieuse avec vous ? C. Z. : Je n’ai jamais géré la moindre relation avec la critique. Et la jeune première était dans vos bras… Ce qu’il faut gérer c’est la lecture de la critique. Si vous voulez C. Z. : Non certainement pas. Je me suis toujours méfié des souffrir, il faut systématiquement lire et relire les mauvaises actrices et des acteurs. Bien que je les adore, nous ne sommes pas critiques. C’est très douloureux. Alors, évitez de les lire, de les du même coté de la caméra ! Pour en revenir à mon film préféré, écouter, vous serez moins malheureux. Et c’est ce que j’ai fait. j’aime bien Les Ripoux. Ce film est une chronique. Il n’y a pas de Bien sûr on est tous sensible à la critique, mais que pouvons nous grand moment de bravoure. Il y a une ambiance y faire ? avec des acteurs que j’aime beaucoup. Par ailleurs, J’adore Paris, j’adore Paris, le Paris populaire. Nous avons le Paris populaire. Certains films dépendent de la critique pour trouver ses spectateurs. tourné à Barbès, sous le métro, sur le marché Cela n’a pas été votre cas ? aux voleurs où du reste, ils venaient nous voler C. Z. : J’ai eu la chance de pouvoir échapper à la critique. quelques accessoires. C’est un film que j’aime beaucoup. Mais aujourd’hui il est de plus en plus difficile d’échapper à la médiatisation. Maintenant pour qu’un film marche, il faut qu’il soit Est-ce que le tournage a gêné les joueurs de bonneteau ? surmédiatisé, qu’il soit la vedette. Prenons un film qui est sorti C. Z. : Pas du tout. Il y avait quelques figurants cette semaine : Polisse de Maïwenn. On ne parle que de ça. Et cela mais 80 % des personnes que l’on voit sont des doit payer car le film a très bien démarré. gens qui passaient par là. Malgré la caméra, les projecteurs, ils voulaient jouer au bonneteau. Avez-vous aimé True Lies ? Certains, même, tentaient d’écarter Noiret, C. Z. : Il y a quelques temps, aux Mureaux, j’ai Lhermitte. Ils voulaient poser leur billet. J’avais été invité à une soirée pendant laquelle ont été demandé qu’à ce qu’il n’y ait ni haut-parleurs, projetés True Lies et La Totale ! Oui, ce remake ni bruit excessif. Les assistants devaient se américain m’a bien plu. C’est un mélange mêler à la figuration. Dès que l’un d’entre eux Les Ripoux. (1984) d’effets spéciaux étonnants et de scènes voyait quelqu’un regarder la caméra, il devait aller tournées à l’identique de mon film : même à sa rencontre comme si c’était un copain. Il fallait attirer leur cadrage, même découpage, même axe et mêmes attention dans le champ. Et cela s’est très bien passé. True Lies (1994) dialogues. Vous a-t-on demandé l’autorisation de reproduire l’image de ces Avez-vous rencontré le metteur en scène de True personnes ? Lies ? C. Z. : Non, heureusement. Si cela avait été le cas, nous aurions C. Z. : Non, l’équipe m’a payé les droits et elle fait comme à la télévision. On floute les visages. C’est classique a fait ce qu’elle a voulu. Par ailleurs, je ne tenais dans les reportages. pas à donner mon avis. J’étais en Floride quand James Cameron a tourné. J’aurais pu passer sur le plateau. Les metteurs en scène américains La Totale ! (1991)

334 335 Les Ripoux. (1984) Ripoux 3. (2003)

Ripoux contre ripoux. (1989) Association de malfaiteurs. (1987)

336 337 La Totale ! (1991)

Astérix et Obélix contre César. (1999)

Arlette. (1997)

La Boîte. (2001) Profil bas. (1993)

Sur le tournage de Astérix et Obélix contre César. (1999)

338 339 Pourquoi avoir fait une suite ? Etait-ce une motivation personnelle ou une demande des acteurs ? C. Z. : Cela a été une motivation personnelle. Bien souvent, on fait une suite pour retrouver les comédiens et surtout les personnages. Imaginer des nouvelles magouilles de Ripoux. Dans la mesure où mon coscénariste Simon Michaël était un ancien flic, il avait des histoires à raconter. J’avais envie de replonger dans cet univers.

En tant que réalisateur, préférez-vous avoir un succès critique ou celui du public ? C. Z. : Sans aucune hésitation, le succès du public.

Chantons sous la pluie. (1952) tout habillé comme cela. Il avait des allures de dandy et portait des costumes couleur feuilles mortes, une pochette, un petit foulard. Il était très élégant. Ce qui est formidable, c’est de voir arriver le personnage.

Allez-vous encore beaucoup au cinéma ? Quel est le dernier film que vous avez vu ? C. Z. : Je suis allé au cinéma avant hier soir. J’ai vu The Artist. Ce n’est pas un film comique. C’est The Artist (2011) une parodie nostalgique qui m’a beaucoup fait penser à un chef Les Ripoux. (1984) d’œuvre que j’ai vu de nombreuses fois : Chantons sous la pluie.

Cela tombe bien… Avez-vous des projets en cours ? C. Z. : Je connais des réalisateurs qui sont très sensibles à l’avis C. Z. : J’ai écrit un scénario il y a quatre ans mais je n’ai pas réussi de la critique. Certains films sont faits pour certaines critiques : à le monter. Je n’ai pas trouvé ma distribution. Il me fallait deux les César, Cannes, Venise ou Berlin. acteurs d’une trentaine d’années. Peut-être que le scénario était mauvais puisque les acteurs qui l’ont lu n’ont pas accepté de faire Qu’appréciez-vous le plus chez un acteur ? le film. Sans acteurs, il est difficile de continuer… C. Z. : J’aime son talent, sa performance, son potentiel comique, sa qualité de jeu. J’aime voir le personnage dans l’acteur. Quand Avez-vous pris votre retraite, artistiquement parlant ? Philippe Noiret m’a demandé comment il devait C. Z. : Oui, on peut le dire. Mais je fais d’autres choses. Je peins Quand Philippe Noiret m’a s’habiller dans Les Ripoux, je lui ai suggéré de des tableaux. Le dernier en date est un autoportrait avec une demandé comment il devait porter une veste en cuir. Il a trouvé aux Puces caméra, dans un style hyper réaliste. s’habiller dans Les Ripoux, une veste de l’EDF des années 50 ainsi qu’un je lui ai suggéré de porter pullover et un pantalon un peu quelconques. Ne plus tourner ne vous manque t-il pas ? une veste en cuir. Une fois habillé de la sorte, j’ai vu arriver le C. Z. : J’ai coréalisé, l’année dernière avec mon fils Julien, un personnage. Dans la vie, Noiret n’était pas du téléfilm Les Ripoux anonymes. Je l’ai laissé faire, je tenais la

340 341 deuxième caméra. Je me suis beaucoup amusé à cadrer et à faire Au départ, qu’est-ce qui était de vous, qu’est-ce qui était des Charlots ? des plans supplémentaires. J’intervenais de temps en temps. Ne Comment s’organisait votre entente ? plus tourner ne me manque pas plus que cela. C. Z. : J’ai rencontré les Charlots lorsque j’étais directeur de la photographie et cameraman sur le film de Philippe Clair, La Grande Java. Avec lui j’avais terminé Des clics et des claques avec . Nous avions sympathisé. Quelques temps plus tard, Philippe m’a appelé pour faire le découpage d’un film qu’il venait d’écrire. En découpant, je lui ai apporté quelques gags. J’ai ensuite participé au film en tant que directeur de la photographie. Ma prestation sur le plateau a dû être suffisamment remarquée pour que les Charlots viennent me proposer de faire un film avec eux.

Comment s’est passé l’écriture de vos premiers films : Les Bidasses en folie, Les Fous du stade… ? C. Z. : Tout s’est passé très vite pour Les Bidasses en folie. J’ai eu un mois pour écrire le scénario, un mois pour le préparer et un peu plus d’un mois pour le tourner. Par la suite, j’ai fait appel à des collaborateurs : le réalisateur Jacques Fansten, le comédien Georges Beller, Didier Kaminka, Michel Fabre et d’autres... Il est plus facile, pour moi, d’écrire avec quelqu’un que tout seul.

Les Bidasses en folie. Comment se passe l’écriture à plusieurs ? (1971) C. Z. : Nous écrivons des scènes avant le déjeuner Vous avez été le maitre de la comédie populaire des années 70 et 80. puis nous en parlons pendant. La convivialité Quel est votre avis sur les derniers succès comiques tels que les Ch’tis, du repas nous permet de délirer un peu. C’est Camping… un moment que j’aime particulièrement. Le C. Z. : J’ai vu Les Ch’tis. J’ai bien aimé, ce film qui m’a beaucoup lendemain, nous revoyons notre copie de la veille amusé… et généralement nous en jetons 90 % ! Et ainsi de suite… Le scénario des Ripoux a d’ailleurs été Retrouvez-vous des codes que vous utilisiez ? trouvé lors d’un déjeuner. C. Z. : Oui, il y a toujours des codes. Le plus répandu est celui de la rencontre de deux personnages qui ne sont pas faits pour Qu’apportaient les Charlots à l’écriture du film ? On a se rencontrer. en a fait l’intégralité de son œuvre. l’impression d’un feu d’artifice avec une grande part Certains codes ont un peu disparu tels que le vaudeville - le mari, d’improvisation. la femme et son amant - qui se traite un peu différemment. C. Z. : Le scénario des Bidasses en folie était très écrit : 400 pages pour 82 minutes. Tous les , votre contemporain, dit que sans Les Bronzés sa gags ont été scrupuleusement écrits. C’est très carrière aurait été différente. Pouvez-vous dire la même chose sans Les important pour l’accessoiriste. Chaque gag sous- Charlots ? entend très souvent un accessoire particulier. Les Rois du gag. (1985) C. Z. : Oui, complètement. Les Charlots m’ont Les Charlots m’ont propulsé… Avec vous, les bidasses sont revenus à la mode. Vous avez fait une suite, propulsés. d’autres réalisateurs aussi. Nous avons l’impression que le sujet a été usé jusqu’à la corde. C. Z. : Oui mais depuis que le service militaire n’existe plus, cela n’a plus aucun sens. Le comique troupier a complètement disparu. 342 343 Plus que les Charlots, Pierre Richard incarna la continuation des grands La comédie a la réputation de ne pas soigner la burlesques. Comment adapte t-on quelque chose d’aussi cadré, de très forme. Dans la mesure où vous avez été directeur connoté avec un acteur qui a déjà des idées très personnelles et qui de la photo, ce qui sous-entend soucieux de l’image, par ailleurs se met également en scène ? avez-vous été tenté de mieux « lécher » cette C. Z. : J’ai rencontré Pierre Richard en 1969 alors que j’étais forme, de mieux soigner le cadre et l’image que les cameraman sur une série télévisée : Agence Intérim, réalisée par autres réalisateurs de comédie ? Marcel Moussy. Pierre faisait une silhouette que C. Z. : C’est un problème de moyens. J’ai Pierre Richard faisait des je voyais passer dans le cadre, dans un décor de tourné mon premier film en six semaines. Je La moutarde me monte au nez. enjambées de deux mètres coffres de banque. Il faisait des enjambées de deux tenais la caméra. Je voulais faire beaucoup de plans, (1974) avec une élégante souplesse. mètres avec une élégante souplesse. Nous avons au moins vingt-cinq par jours. Mon maximum sympathisés puis écrit un court métrage que nous a été cinquante six plans différents avec Mon maximum a été ne sommes jamais parvenu à monter. Nous nous sommes dit changements d’axe. J’ai demandé à mon chef cinquante six plans différents qu’il nous serait peut-être plus facile de faire un long métrage. Il opérateur, qui était Paul Bonis, de m’inonder le avec changements d’axe. a réalisé Le Distrait et moi Les Bidasses en folie ! Lorsque j’ai écrit décor de lumière pour que je puisse changer La moutarde me monte au nez, j’ai pensé à lui pour jouer le rôle d’axe instantanément. Cela sous-entendait principal qui n’est pas celui d’un distrait mais celui d’un homme d’envoyer des lumières vers le plafond avec le même diaphragme qui a peur de sa femme, de son père, du proviseur et de ses à peu près partout. J’avais plus besoin du nombre de plans que de élèves. Le personnage réagit par rapport à sa peur. leur qualité esthétique. Par contre, lorsque j’ai tourné La moutarde me monte au nez ou La Course à l’échalote, il fallait que Jane Birkin Quand Patrice Leconte a fait tourner l’équipe du Splendid, n’aviez-vous dans le rôle d’une star, soit éclairée comme une star. Il fallait une pas l’impression de manquer quelque chose ? excellente maquilleuse, une excellente coiffeuse et un très bon C. Z. : m’avait proposé de faire Les Bronzés. chef opérateur. Il faut connaitre le résultat que l’on veut obtenir ! J’avais vu deux fois la pièce Amours, coquillages et crustacés Dans Les Ripoux, la lumière est soignée. Il y avait une ambiance interprétée par la formidable équipe que l’on connait tous. A pour saisir les rues, la ville et les petits trafics. Le directeur de la l’époque, j’écrivais déjà mes scénarios et dans le cas présent, photo était Jean-Jacques Tarbès. l’histoire était écrite. J’ai décliné l’offre, je préférais développer mes idées. Et c’est Patrice Leconte qui a fait le film finalement Vos gags et votre humour vous caractérisent. Mais est-ce là votre produit par Yves Rousset-Rouard. touche la plus personnelle ? C. Z. : Quoique l’on fasse, il y a toujours une touche personnelle Après être passé à la mise en scène, avez-vous eu envie de revenir à la dans un film : l’idée que l’on se fait de la société, de la relation technique ? avec les autres. En majuscules ou en arrière plan, le metteur en C. Z. : Non. Mes films marchaient bien. J’avais beaucoup de scène ne peut y échapper. Même le film le plus burlesque au facilités pour les faire. Le succès crée la confiance. Et ce métier monde représentera une idée de la société de repose énormément sur la confiance. Par ailleurs, j’ai cadré celui qui l’a tourné. En ce qui me concerne, le Mon film le plus certains de mes films. Je tenais ma caméra, comme Claude message n’est pas au premier plan. Mon film le personnel est Deux. Lelouch et Patrice Leconte peuvent le faire. Par contre, être plus personnel est Deux. Le sujet était l’histoire technicien sur le tournage d’un autre réalisateur, je ne l’ai plus d’enfants gâtés des trente glorieuses, leurs jamais envisagé. difficultés à former un couple, leur souhait d’avoir des enfants, la peur du risque, le principe de précaution appliqué aux sentiments. En tant qu’ancien technicien, vous ne pouviez travailler qu’avec Il y avait effectivement dans ce film des messages plus personnels. des cameramen chevronnés. Comment les avez-vous choisis ? Ce que j’essaie de faire passer dans la comédie est mon amour de C. Z. : Il suffit de voir les films qu’ils ont faits pour connaitre la comédie et mon amour du cinéma de toute mon adolescence. leurs références. J’ai beaucoup travaillé avec Claude Renoir, Henri Decae. J’ai travaillé avec Jean-Jacques Tarbès qui était directeur de la photographie sur le tournage des Ripoux.

344 345 Est-ce que le montage vous a passionné ou avez-vous laissé carte Dans Les Rois du gag, vous vous regardez inventer blanche à votre monteur ? des gags d’une façon auto-ironique. C. Z. : Je n’aime pas beaucoup cette étape qui me renvoie, de C. Z. : C’est un peu ce que je reproche au film façon répétitive à toutes les erreurs commises. Et c’est assez quand je le revoie. J’ai perdu l’idée initiale que l’on épouvantable. Je donne des instructions à ma monteuses qui me peut partir de problèmes, de péripéties gênantes présente une suite de séquences. Je rectifie en gros et elle me fait pour faire des gags, créer des situations et faire une autre proposition. C’est ainsi que le film se construit. Je ne rire. Je n’ai rien inventé. a fait un suis quasiment pas dans la salle de montage. La vie est belle. (1997) film incroyablement drôle a partir d’une histoire tragique : La vie est belle. Y a-t-il eu beaucoup de postsynchronisation sur un film essentiellement tourné en extérieur, tel que Les Ripoux ? Quand vos écrivez vos gags, qui vous font rire, arrivez-vous à prendre C. Z. : Le moins possible car le son direct est tellement mieux. du recul en vous demandant s’ils vont faire rire les autres ? Dans mon dernier téléfilm, 98 % du son était direct malgré les C. Z. : Il ne faut pas trop se poser de question. Il faut être avant difficultés du tournage. La technique a beaucoup évoluée. On tout son premier public. Certains de mes amis ont essayé d’écrire arrive de mieux en mieux à faire du son direct de bonne qualité. des comédies qui les faisaient beaucoup rire. Malheureusement, ils étaient les seuls. Auriez-vous pu faire une comédie telle que Camping avec Franck Dubosc ? Vous êtes-vous demandé jusqu’où vous pouviez aller ? Ne suis-je pas C. Z. : J’aurais pu… allé trop loin dans la provocation ? N’est-ce pas un peu vulgaire ? C. Z. : Où commence et où finit la vulgarité ? Votre question Séparément les Charlots ont eu des carrières d’acteurs très différentes. n’est pas facile. Peut-être ai-je fait quelques gags vulgaires, mais C. Z. : Oui mais ce qui était formidable avec eux c’était leur beaucoup moins que Sacha Baron Cohen, que j’adore, mais je n’ai groupe, leur jeunesse, leur côté « on peut se permettre de faire pas son culot. n’importe quoi de façon très décontractée ». Peut-être que c’était l’époque qui voulait cela… Mon propos n’est pas de lancer des flèches. Comment s’organisait votre réflexion par rapport à ces questions ? Fallait-il au contraire y aller en force ? C. Z. : Bien sur, on se pose des questions. Si je prends Les Sous- doués, je revenais d’un voyage à Los Angeles, où j’avais vu un film qui marchait très fort : National Lampoon National House, avec John Belushi. J’ai trouvé le réalisateur extrêmement gonflé. Ce film m’a réveillé et m’a démontré que l’on pouvait tout faire au cinéma. Que l’on pouvait aller très loin. Alors que j’avais tendance à me retenir, ce film m’a débloqué.

Comment choisissez-vous vos musiques ? C. Z. : Je fais confiance au musicien. J’ai beaucoup travaillé avec . Par contre pour Les Ripoux, j’avais de besoin de nostalgie, d’ambiance accordéon dans les faubourgs de Paris. J’ai travaillé avec Francis Lai. C’est peut-être un peu cliché mais c’était ce type de musique que j’attendais pour l’ambiance. J’avais même proposé à Francis d’enregistrer sa musique dans le métro mais il a refusé catégoriquement.

Claude Zidi en tournage. 346 347 1971. LES BIDASSES EN FOLIE. Avec Jean-Guy Fechner, Gérard Filipelli, Luis Filmographie Rego, Gérard Rinaldi, Jean Sarrus. 1972. LES FOUS DU STADE. Avec Jean- Guy Fechner, Gérard Filipelli, Gérard Rinaldi, Jean Sarrus, Paul Préboist. 1973. LE Claude Zidi est né le 25 juillet 1934 à Paris. GRAND BAZAR. Avec Jean-Guy Fechner, Gérard Filipelli, Gérard Rinaldi, Jean Sarrus, Michel Serrault.1974. LA MOUTARDE ME MONTE AU NEZ. Avec Pierre Richard, Jane Birkin, Claude Piéplu, . 1974. LES BIDASSES S’EN VONT EN GUERRE. Avec Jean-Guy Fechner, Gérard Filipelli, , Gérard Rinaldi, Jean Sarrus. 1975. LA COURSE A L’ECHALOTE. Avec Pierre Richard, Janes Birkin, , Luis Rego. 1976. L’AILE OU LA CUISSE. Avec Luis de Funès, Coluche, Ann Zacharias, Julien Guiomar. 1977. L’ANIMAL. Avec Jean-Paul Belmondo, Raquel Welch, , Jane Birkin. 1978. LA ZIZANIE. Avec Louis de Funès, Annie Girardot, Maurice Risch, Geneviève Fontanel. 1979. BETE MAIS DISCIPLINE. Avec , Michel Aumont, Michel Robbe, Kelvine Dumour, Roger Mirmont. 1980. LES SOUS-DOUES. Avec , , Maria Pacôme, .1980. INSPECTEUR LA BAVURE. Avec Coluche, Gérard Depardieu, , Julien Guiomar. 1982. LES SOUS-DOUES EN VACANCES. Avec Daniel Auteuil, , Grace de Capitani, Gaëtan Bloom.1983. BANZAI. Avec Coluche, Valérie Mairesse, Didier Kaminka, .1984. LES RIPOUX. Avec Philippe Noiret, , Régine, Grace de Capitani, Julien Guiomar. 1985. LES ROIS DU GAG. Avec Michel Serrault, Gérard Jugnot, Thierry Lhermitte, Macha Méril. 1987. ASSOCIATION DE MALFAITEURS. Avec François Cluzet, , Jean-Pierre Bisson, Claire Nebout. 1988. DEUX. Avec Gérard Depardieu, Maruschka Detmers, Philippe Leroy, François Cluzet.1989. RIPOUX CONTRE RIPOUX. Avec Philippe Noiret, Thierry Lhermitte, Régine, Grace de Capitani, Michel Aumont.1991. LA TOTALE ! Avec Thierry Lhermitte, Miou-Miou, , Michel Boujenah. 1993. PROFILE BAS. Avec Patrick Bruel, Sandra Speichert, , . 1997. ARLETTE. Avec , Christophe Lambert, Stéphane Audran, Jean-Marie Bigard.1999. ET OBELIX CONTRE CESAR. Avec Gérard Depardieu, , Roberto Benigni, Michel Galabru, Claude Piéplu. 2001. LA BOITE. Avec Jean-Marie Bigard, Quentin Baillot, Jean- Christophe Bouvet, Gérald Dahan. 2003. RIPOUX 3. Avec Philippe Noiret, Thierry Lhermitte, Lorant Deutsch, .

348 349 Claude Zidi à L’ESRA.

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