JAVI REY BERTRAND GALIC KRIS Un maillot pour l’Algérie

Couleurs : JAVI REY & MARINA MARTIN

Suivi de «Le Football, ferment de l’indépendance» Dossier et entretien avec par Gilles Rof

AIRE LIBRE Bien qu’inspirée de la véritable aventure des footballeurs de la première équipe nationale d'Algérie, l'histoire racontée dans cet album est une œuvre de fiction, les auteurs ayant pris les libertés nécessaires aux besoins de la narration. En conséquence, certains faits et certains acteurs de cette aventure ont dû être laissés dans l’ombre, au grand regret des auteurs, qui en sont, quoiqu’il en soit, entièrem ent responsables. Nous espérons néanmoins, à défaut d’une impossible exactitude, avoir rendu justice, et sa justesse, à cette aventure humaine, sportive et politique, hors du commun.

BERTRAND GALIC, KRIS, ET JAVI REY PARIS, 8 MAI 1945.

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LIBERTÉ !

1. 3 ±__ BORDEL DE MERDE ! MAiS ON NE PEUT DONC PLUS BOUFFER TRANQUILLE DANS CE PAVS! SALES VAURIENS !

2.

4 AM, ELLE EST BELLE MA 5/MONE ! UN CMEMiSiER À 5000 BALLES !

£T C'EST MAINTENANT QUE TU ARRIVES, TOi ?! C'EST VOILÀ CE QUE C'EST FORCEMENT QUE DE LAiSSER LE DÉBUT LE S P 'T iT S BOUGNOULES JOUER DU BAZAR ! AVEC LES NÔTRES !

NOTE BiEN, JE NE DiS PAS ÇA POUR TOi MOKHTAR. TOi, CE N'EST PAS PAREIL...

JE SAiS BiEN MONSIEUR PERALS, JE SAiS BiEN.

TENEZ, MADEMOISELLE SiMONE : ON POURRAIT VOIR À TRAVERS VOTRE CHEMISIER ...

O H ? ... MERCi MOKHTAR !

D O N N E S A ÏD !

5 ET RAPPELEZ-VOUS : Si C'EST VRAI MOkHTAR, LE FOOTBALL, ÇA SE CES N\iOCRES NE JOUE DAVANTAGE AVEC LA DEVIENDRONT JAMAIS DES TÊTE QU'AVEC LES PiEDS ! professionnels c o m m e T O i ! RiEN DANS LE CRÂNE

Q U O I ?TU DÉCONNES, T O N WALLON RAMjD ?! EST CREVE, L U iG i...

ET MERDE

C O M M E N T QU'ON VA FAIRE POUR JOUER MAINTENANT J?

C'EST DE VOTRE FAUTE ! HÉ/ TU VAS TE CALMER MÊME AU FOOT, VOUS MO/ NON, LE BLANC-BEC ! TON AM OUAiS ?! £T iL Z-ÊTES PAS FOUTUS DE MAiS... RAO© ? FAIRE LES CHOSES BALLON, C'ÉTA jT A PEUT-ÊTRE MiEUX C O R R E C T E M E N T !! DE LA CAMELOTE !! À PROPOSER, LE B/COT !?

6 ALLEZ Q U O I, RACMID... ON NE VA PAS LE MANGER T O N B A L L O N !

E T Si O N TE PROPOSAIT DE TE JOINDRE À NOUS ?

MOI ?!... JOUER AVEC V O U S ?! AM BEN, MEU...

]

p o u r l ' i n s t a n t , QUOi ?! TU C'EST V O U S Q UI ME T R A iT E S JOUEZ À DEUX DE TRiCMEUR ?! CONTRE TRas... MARCEL LAISSE PASSER TOUS VOS TIRS! EXPRÈS !!

PARFAITEMENT ! C'EST CA ! M£ BEN, CARRÉMENT VOUS AVEZ JUSTE TU VAS VOIR LA JULES A PEUR DE VOUS BRANLÉE QU'ON RAiSON FAIRE BATTRE VA VOUS METTRE ! PAR UN BÉBÉ !

5 NON MAIS ÇA VA PAS DE LUi ARRACHER LA TÊTE !!

6.

8 B E N ... iL EST 4 BALLON ?! ESPECE ES T M O N PASSÉ PAR­ DESSUS LE DE CINGLÉ ! MUR, RACM/D..

9 sur\u

CE N'EST RiEN SiMONE N'AIE PAS P E U R ... LES AUTORITÉS ONT V i a # , ACCORDE AUX ARABES Hop>r ^ K-x >, t - 'r - LA POSSiBiLiTÉ DE MANIFESTER POUR »k% CÉLÉBRER LA WCTOiRE.

IF

<. ANT Qu'as NE RÉCLAMENT L'ÉGAL/TÉ DES DROiTS - N'MESÎTERONT PAS ^ et que leurs drapeaux A RÉPRIMER VIOLEMMENT ^ ALGERIENS RESTENT BiEN t o u t débordement I RANG ÉS, iL N'V AURA AUCUN ANTi-FRAN^A iS. PRO BLÈM E .

PAR CONTRE, JE SAiS DE SOURCE SÛRE QUE LES FORCES DE L'ORDRE ... T

10 L R£ND£Z-NOUS NOS T£RR£S !

m m RACMiD, VA PAS PAR LÀ ! REVIENS !

PF FF ... P FFF ... BAR m C E ALORS...

. . . O N N £ VA JAMAiS L£ R£TRO UV£R DANS T O U T CE £ a p m a r n a ü m !

iND£P£NDAN££. MAMID ! AMAR ! IL NE FAUT PAS RESTER LÀ, C'EST DANGEREUX. IL VA V AVOIR DU G RABUG E !

O Ù ES T LE PETIT ? LES FRANÇAIS, DEMORS !

M O N B A L L O N !

L A -B A S , REGARDEZ ! IL NE DOIT PAS ÊTRE LOIN I

12 CITE LEVY, AUX PORTES DE SÉTIF, QUELQUES HEURES P L U S TARD...

R A O © V .l m a i s b o n S A N G , O Ù E S T - I L .. .

MESSAOUD ? Q U E SE PASSE-î-IL ?

ÇA A MAL TOURNÉ EN BAS, MONSIEUR MEKHLOUFi, AU CENTRE-VILLE ... PFFF... LA MANIFESTATION ...

ON A SORTI UN DRAPEAU ALGÉRIEN QUOI ?! MAIS VOUS ET VOS COPAINS ÊTES FOUS ! ET GENDARMES, ILS RACHID, MON FILS, ONT TIRÉ SUR NOUS ! TU L'AS VU ?! JE LE CHERCHE PARTOUT DEPUIS CE MATiN ! A L O R S O N S'EST BATTUS ! ON A TUÉ DES FRANÇAIS !

13 v?., ikàtt.' T77 D£PLOV£Z-VOUS ! RATTRAP£Z-L£S !

N O N , N £ A' TA PLACE, JE NE M'EN TIREZ PAS ! VANTERAIS PAS AUJOURD'HUI l i e u t e n a n t , MEKHLOUFi ! ET J'jRAiS JE M 'E N VEILLER SUR MA FAMILLE, O C C U P E , JE PARCE QU'IL VA V AVOIR LES CONNAIS ! DE LA CASSE .. .

12.

14

A LLE Z RA£HiD !!!

TREIZE ANS PLUS TARD. DIMANCHE 13 AVRIL 1958, SAINT-ÉTIENNE, STADE iL D R iB L E U N GEOFFROY-GUICHARD... d é f e n s e u r

B i TER r o i S . . .

MEKHLOUFi A RÉCUPÉRÉ L£ BALLON POUR SAiNT-ÉTiENNE

ATTENTiOOON MEKHLOUFi..

SA/NT-ÉTjENNE REViENT À 2 -1 E T LES VERTS SONT RELANCÉS DANS CE M ATCH !

M O ?! ET BUT H QUEL B U T EXCEPTIONNEL DE MEKMLOUFi !!! — M ' | TNOIE GÜSSÉ D'OLEkSiAK, QUi LRiPE LA BALLE À BESSONART... L LANCE LA CONTRE- ATTAQUÉ !

I PRESSNG WÉÙAT ( ) DE SAiNT-ÉTiENNE AFjN V ' ' [ DE RÉOPÉRER LE BALLON ( 1 ET TENTER D'ÉGALJSER EN J • ) l:E 6 DERNIÈRES M N J T E S ... C / £

17 MOLALALALA Q U E L CROC TERRiBLE À LA RÉCEPTION !

N'JO L£A REPREND DOUCEMENT SES ESPRITS/ MAIS MEKMLOUFI NE BOUGE PLUS...

IL SEM BLE AVOIR PERDU CONNAISSANCE !

DÉCIDÉMENT, CE N'EST PAS LE JOLK DE SAINTE, DÉJÀ MENÉ 1 À 1 PAR UN CLUB DE BÉZIERS POURTANT RELÉGABLE. 16. QUEL COUP DUR ! ESPERONS QUE £A NE SOiT PAS TROP GRAVE POUR L'ATTAQUANT DE L'ÉQUIPE DE , À DEUX MOIS DE LA COUPE DU MONDE !

DiRE QU'IL VENAIT TOUT JUSTE DE RÉDUIRE LE SCORE POUR SAINT-ÉTIENNE ! MALALALALA, LE FOOTBALL PREND PARFOIS DES ALLURES DE TRAGÉDIE !

19 LUNDI 14 AVRIL 1958/ HÔPITAL DE SAINT-ÉTIENNE, 7H30 DU MATIN.

LA CHAMBRE DE MONSIEUR M E kH LO U F i, S'IL VOUS PLAÎT.

CHAMBRE 3 7 , TROISIÈME ÉTAGE. VOUS AVEZ DiS... C'EST UN JOUEUR UN ASCENSEUR DANS DE FOOT, LUI AUSSI, LE FOND. VOUS ÊTES N O N 1 SA TÊTE ME DIT DE LA PAMiLLE? QUELQUE CHOSE...

UN FOOTBALLEUR QU'UN AUTRE FOOTBALLEUR, HEiN ? SURTOUT AVEC DES LUNETTES NOiRES !

M iNCE, C O M M E N T ÎL S'APPELLE DÉJÀ?

a j o u e À LV O N , JE CROÎS...

20 BEN DIS DONC, Si C'EST LU, il N'A PEUT-ÊTRE QU'IL PAS TRAÎNÉ : LES LVONNAiS AVAiENT N'A PAS JOUÉ... OU UN MATCM À QU'iLS SONT COPAiNS N ÎM E S , MiER S O iR ! DU MÊME BLED. ViSiBLEMENT, iLS NE SONT PAS NÉS À DUNKERQUE, TOUS L E S DEUX !

O U i, TU AS p e u t - ê t r e RAiSON. KERMALi, KERMALi... ZUT, C'EST QUOi SON PRÉNOM DÉJÀ ?

I

.. .TU AS ENFiN COMPRIS QUE LE FOOTBALL SE JOUAiT AVEC LA TÊTE ?

21 — ■

QUELQUES M O I S P L U S TÔT, À NICE

£ATH£RiN£ ! RANGE LA TERRASSEî

VU l£ TEMPS QU'iL FAIT, ON N'AURA PLUS PERSONNE AUJOURD'HUI !

MOKMTAR !

SALUT B£N TiFOUR : JE TE PRÉSENTE MOHAMED BOUMÊZRAG. IL APPORTE DE SONNES NOUVELLES...

22 L'OPÉRATiON « EQUIPE NATIONALE ALGÉRIENNE » EST DÉSORMAIS VALIDÉE !

LES FOOTBALLEURS QUI VONT COMPOSER CETTE FORMATION ÉVOLUENT DANS LES PLUS GRANDS CLUBS DE MÉTROPOLE. NOUS ALLONS ORGANISER LEUR ÉVASION DE FRANCE, RAPIDEMENT ET EN TOUTE DISCRÉTION.

PARFAIT ! UNE ÉQUIPÉ NATIONALE RIEN NE DEVRA ALGÉRIENNE !... LE RETENTISSE­ FILTRER AVANT MENT VA ÊTRE QUE L'ENSEMBLE PHÉNOMÉNAL ! DES JOUEURS N'AiT REJOINT LA BASE DU FLN À .

ENTIER DOiT SAVOIR QU'iL V A UNE GUERRE EN ALGÉRIE ! ET QUE DES HOMMES SONT PRÊTS À TOUS LES SACRIFICES AU NOM DE LA LIBERTÉ, POUR AFFIRMER LEUR DROIT À L'INDÉPENDANCE !

NOUS DEVONS AGIR VITE, AVANT LA COUPE DU £H Bi£N, TU NE u N £ JOUERAS PAS q u e s t i o n MONDE EN JU'N, POUR LLÉ E DERDERNiER m a t c h CETTE RENCONTRE, AFFAIBLIR L'ÉQUIPE DE r e s t é e n AM iCAL AVANT LE DEBUT FRANCE ET MARQUER PAS PLUS QUE SUSPENS- DE LA

K ~3, A B* A

TRÈS BIEN. ALORS, y l e p l u s s im p l e p o u r l e s monégasques m - — . , *sss ET ROUAÏ SERA DE A' i c A p a s s e r directement L ___ EN ITALIE. LES AUTRES \ r A / ' C£LA PARAÎT VOUS V REJOINDRONT, LE MEILLEUR r r APRÈS UN CROCHET PLAN, EN EFFET... \ / r PAR LA SUiSSE... LES FAMILLES 3 2 ET CEUX1 QUi NE VL W JOUERAIENT ' -V PAS POURRAIENT V MÊME PARTIR EN ÉCLAIREURS. llC. AL A

EN FAIT, TOUT CELA DIS : J'Ai PEUT-ÊTRE ANS SERAIT PARFAIT... S i m a i s j e s u s e n c o r e LE FOOT NE SE e n t r a î n e u r - j o u e u r à PRATIQUAIT PAS À 11 ! AVIGNON. J'ENDOSSERAi LE IL NOUS MANQUE A U M O /N S TROIS MÊME RÔLE POUR L'ALG£Ri£ ! GARS POUR FORMER UNE ÉQUIPE !!

/

■ ; * lv ^ f / r / r AL / POUR LE RESTE, iL FAUT N PRENDRE RAMiD kERMALi, DE L U/ LYON, ET RACRiD MEkRLOUFi, V s DE SAiNT-ÉTIENNE. CE SONT T DE JEUNES JOUEURS PÉTRiS DE s s t TALENT, EUX AUSSi PRESSENTIS POUR ALLER AU MONDIAL AVEC l 'E q u ip e d e Fr a n c e ... T v " 3

\ > v VS CL SERAIT X CERTAINEMENT t SCO y : a w g &[s DEUY BONNES A/A/e RECRUES, i 1 / MAIS... TU LES V.V (/ X CONNAIS, TOi ? \ 0 / I

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Si JE LES CONNAIS ?!...

/ EUY DEUX ET LE PETIT AMAR ROUAÏ, JE LES SUS DEPUIS LEURS PREMIÈRES CULOTTES X i # COURTES, À SETiF !! 22. LUNDI 14 AVRIL 1958, R£ ! JE VOUS RAPPELLE 9H EU MATIN JE SAÎS, MAIS JE NE QUE NOUS DEVONS POUVAIS TOUT DE ENCORE REJOINDRE MÊME PAS RESTER BOUCROUk À LYON AVANT EN PYJAMA !! d e f îl e r e n s u s s e !

BAR ! UN BASANÉ EN TENUE RAYÉE T U AURAIS CERTAINEMENT DEPECRE-TOi RACRiD, BEAUCOUP DE NOUS AVONS DÉJÀ SUCCES À LA ACCUMULÉ SUFFISAMMENT FRONTIÈRE ! DE RETARD !

BOUCROUk ViENT AVEC JE N'Ai PAS MON NON, iL S'EST FAiT NOUS ?! JE CROYA/S PASSEPORT ! iL QU'iL JOUAiT À REiMS PORTER PÂLE. UN EST RESTÉ AU RiER ET QU'iL FiLAiT PROBLÈME AU COEUR, s iè g e d u c l u b ! AVEC BRARiMi ! JE CROiS... BRARiMi EST PARTi SEUL ET DOiT NOUS ATTENDRE À LAUSANNE.

Q U O i EN C O R E ?!

ALO R S REU... NON. ON EST C 'E S T l u n d i, ç a n 'o u v r e B O N ? QU'À N REURES...

U M it Journal

2 5 B O N SA N G , ABDELMAMiD N'EST PAS LÀ ! il A DÛ PARTiR SANS NOUS !

BANLIEUE LYONNAISE, LUNDI 14 AVRIL 1958, 15H30.

NE T'iNQUiÈTE PAS, il EST PEUT-ÊTRE EN RETARD, LUI AUSSI! BOUCROUk N'EST PAS VRAIMENT R£PUT£ POUR SA PONCTUALITÉ...

d é s o l é d ' ê t r e à l a b o u r r e , LES GARS ! C'EST QUE J'Ai ESSAVÉ DE CONVAINCRE MA FEMME DE M'ACCOMPAGNER. EN PURE PERTE...

Ok, JE VOiS:«UN PROBLÈME AU COEUR » , REiN... ALLEZ, PLUS DE TEMPS À PERDRE, ABDEL : AMÈNE TES AFFAiRES ! ON FONCE SUR LAUSANNE !

26 I ~ TOUT À FAiT ! DANS UN TEL DECOR, TA BAGNOLE SERA COMMENT ÇA ? PARFAITEMENT CAMOUFLEE... ON NE PREND JE NE VAiS PAS DE TOUTE FAÇON, PERSONNE PAS MA VOiTURE ?! ABANDONNER MON N'EN VOUDRAIT ! ARONDE SUR CE CHANTiER POQLLEUX ET À LA MERCi DE TOUS, QUAND MÊME

AH, PAR CE QUE LA MiENNE, o n p e u t l ' a b a n d o n n e r SANS PROBLÈME PAR CONTRE ?! PEUT-ÊTRE QUE MÔSS iE u R BOUCROUK A PEUR D'V SAL/R SON BEAU MANTEAU ?

ÇA SUFFIT ! VOUS LROVEZ QUE VOTRE Si VOUS N'ÊTES VOiTURE VOUS SERVIRA PAS D'ABORD, À QUELQUE £HOS£, VOUS N'AVEZ QU'À LÀ OÙ NOUS ALLONS 1! TiRER AU SORT !

Ok, JE SUS DiS D O N C PARTANT ! PiL£ OH BEN ALORS, C'EST r a ... PO UR M O i ! TOUT VU : AVEC LA CHANCE D'HAMiD, ON PEUT DÉJÀ CHANGER NOS AFFA/RES DE COFFRE, MOKHTAR...

S i C 'E S T C O M M E ÇA FACE.

27 EH BiEN... ON DiRA/T QUE TU LUi AS DÉBAU.É TOUTE TA V/E, À CE JOURNALISTE !

28 2 9 30 S 1553 LUSNE SIN L'U À T O L TROUVER U O B U L VA D'ICI N ! O S N O R D ATTEN POUR NE S U O N PIS, T N A T PAS ETRE EPERDRE LE SURS DE LA UN LAE ! ALSACE BIENVENUE N E USE. CLUB ULHO M DU DE R U E ÎN A R PERPÈRE, T N L'E IEN LUC SUIS JE T ^ I - L — HZ E POESONES ! NNELS PROFESSIO LES CHEZ LA ! ViSER N E LU G PRESQUE RECRUE, SACREE AVEC ... N iE B EH LUI, N O U S POURRIONS POURRIONS S U O N e é t n o m OU U ESI MAN ? AiN EM D PRÊT ! ESSAI £A UN iR UR VO PO DE HÂTE J'Ai d G ' T ' lbert r e b il a s e g o l é U OE, E Ai PAS TARiT NE JOUER, VU , , e l

r u s

r u e t u r c e r

î o t AINE U PU ! PEU UN DEVOIR PATIENTER NC DO S N LLO A -L E L B U O D e r b UNE m o s POUR ALGÉRIE EN SUSPENSION DE PRiS AN A UN 'iL U Q 'EST C HiC, LE LE PRÉSIDENT. MONSIEUR , U O ! ! s r o l a

i u q H , j stoi e ir o t is EC. S U O N CENCE. EPR ! PERPÈRE R U IE S N O M OUI, ... U E H

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C'EST QUOI CE BORDEL ?! DEPUIS CE MATiN, TOUTES VOS BAGNOLES ARRIVENT EN BOUT DE CHAÎNE AVEC LE VOLANT EN MOiNS !

ÉCOUTE : ICI, C'EST CHACUN SA PART DE B O U L O T . ET LES V O LA N T S , C'EST LE DiCOT.

ALORS, TROUVÉ LE DiCOT ET TU TROUVERAS t e s VOLANTS...

CE N'EST PLUS TENABLE, LUCIEN : TOUJOURS EN RETARD, QUAND iL N'EST PAS ABSENT, ENTRAÎNANT SES CAMARADES À LA FANTAiSiE ET a u dilettantisme .. . n o n , m o n AMOUR DU MAiLLOT A SES LiMiTES !

ulhq uSe 9 ^ JE NE VOiS PLUS QU'UNE SOLUTION TU VAS DEVANCER TON APPEL SOUS LES DRAPEAUX", ÇA SERA DÉJÀ CE TEMPS-LÀ DE GAGNÉ ! JE PEUX" TE PiSTONNER POUR UNE PLACE DE CONCIERGE, AU STADE.

CONCiERGE ?!

TU PREFERES L'INDOCHINE PEUT-ÊTRE ?! FAiS-MOi CONFIANCE, TU SERAS TRANQUILLE. ET TU POURRAS MÊME T'ENTRAÎNER EN DEMORS DES MEURES DE GARDE!...

31 DOMidlC VA FALLOIR ATTENDRE UN PEU : iL V A DÉJÀ UNE « ÉQUiPE » SUR LE TERRAIN !

BlUErTERlE

DIS, POUR CE PRiX-LÀ, LE SERVIE DEVRAIT ÊTRE iMMÉDiAT ?

ALLONS, UN PEU DE PAT iENCE ! iL FAUT BiEN S'ÉCHAUFFER AVANT LA PARTIE...

HEUREUSEMENT QUE TU AS RECOMMENCE À JOUER HA ! HA ! HA ! e t q u e j e t ' a i d é c o u v e r t TU LOUAIS LES QUOi ? ! iL FALLAIT BiEN LORS DU MATCH CONTRE VESTiAiRES ? ! GAGNER SA Vi£ ! C'EST PAS LA MiSERE QUE DONNAIT CANNES, EN COUPE DE FRANCE ! SINON, DiEU l ' a r m é e a u x a p p e l é s QUi M'AURAiT SUFFi ! SA/T OÙ TU AURAiS F/Ni !

HÉ ! HÉ ! DONC, TU AS REjOiNT CANNES, OÙ TU AS CONNU ZiTOUNi... ET ENSUITE/ LVON... TiENS, iL V A UN BEL ENCART SUR TES EXPLOITS AU PARC, CONTRE LE RACiNG, LA SEMAINE DERNiÈRE !

32 ET LE BALLON PARVIENTPARViENT ENCORE À kERMALi, QuiQUi REPRENO SANS CONTRÔÔÔLE...

LA PARTiE SE TERMINE RiEN ! JE SUS ALORS, HAMiD : D'AUCUNS PAR LA ViCTOiRE 3 À 2 DES JOUEUR, CE VOUS DÉCRIVENT DÉJÀ LYONNAIS, AVEC UN DOUBLE N'EST PAS M O i ET UNE PASSE DÉCiSiVE DE COMME TAILLÉ POUR QU DECIDE ! KERMALi', L'HOMME DU MATCH ! L'ÉQUPE DE FRANCE ! QU'EN PENSEZ-VOUS ?

D 'ACCO RD, M AiS... PRÊT PO U R Q U O I FAiRE ?!

JE M'APPELLE BOUME3RAG. /APPARTIENS À LA FÉDÉRATION DE FRANCE DU FLN'. CE N'EST PAS LA FRANCE Qui A BESOIN DE TOi, MAiS L'ALGÉRiE T iEiÊ N S -T O i PRÊT ! LUNDI 14 AVRIL 1958 ... NOUS ARRIVONS 19 HEURES... À LA FRONTIÈRE SUISSE ! SORTES VOS PAPIERS ET VOS PLUS BEAUX- SOURIRES OE TOURISTES !

R E U ... Ç NOUS SOMMES d é p e n d BONJOUR MESSIEURS: INVITÉS À DOUANES FRANÇAISES ! Q U E ... ! UNE SOiREE PAPIERS DU VÉHICULE ET O U iü À LAUSANNE, L'EST NOUS. DE TOUS LES PASSAGERS M O NSIEUR S'IL VOUS PLAÎT. ,___ P O U R Q U O I ? L'AGENT.

LES VOICI, M'SIEUR l ' a g e n t .

MAIS ?!... BOUCROUK, ARRIBi, MEKRLOUFi, KERMALI... VOUS ÊTES LES JOUEURS DE FOOT ?!

ATTENDES, iL FAUT QUOI?... A-T-/L ABSOLUMENT QUE ENCORE ?! V A PAS JE PREVIENNE MON D'ECOUTER LÉS iNFOS CREF ! INTERDICTION TRANQUILLEMENT ?! DE B O U G E R !

ET MAINTENANT NOTRE ÉDiTiON DE 19 REURES!

32. 34 ÉTRANGES DISPARITIONS Q U 'E S T -C E DANS LE CHAMPIONNAT SANS BLAGUE ?! MAIS OUI ! Q U S £ DE FRANCE DE AH M'S/EUR KERMALI, JE PASSE ?! FOOTBALL... SUIS UN iNCONDiTiONNEL DE L'OLVMPiQUE LVONNAiS H O , MA jS V A MEKHLOUFI HEU... AUSSI ! BONJOUR RACHiD ! BONJOUR BONJOUR CHEF.

DEPUIS PiERMIER SOiR,SOIR, ON EST SANS NOUVELLES DE PLUSIEURS FOOTBALLEURS FRANÇAIS D'ORD'OR/GiNEjGINE ALGÉRIENNE,a l g é r ie n n e , ISSUSiSSUS DES PLUS GRANDS lc l l u u b s d e l ''h e x a g o n e .

ALORS LES GARS, PARMi EUX, MUSTAPMA ON VA SE PRENDRE ZITOUNI, LE DEFENSEUR UN PEU DE BON CENTRAL DE L'ÉQUIPE DE TEMPS EN SUiSSE, FRANCE, QUI NE S'EST PAS MEiN ?! MA ! MA ! RENDU CE MATIN À RUEiL, OÙ DEVAIT SE RÉUNIR L'ENSEMBLE DU GROUPE EN VUE DU MATCH AM/^AL CONTRE...

C 'E S T ÇA. NOUS... MEU...

ATTENDEZ, L'OCCASION EST TROP BELLE, VOUS N'ALLEZ PAS PARTIR SANS ME SIGNER QUELQUES AUTOGRAPHES !

MÉNARD ! ALLEZ O U I CHEF AM BEN NON, ME CHERCHER DU T O U T DE C'EST B O N , PAPIER DANS SUITE ! f in a l e m e n t ! MON BUREAU ! b o u g e z p a s

p a r a il l e u r s , d u c o t e DE LVON ET SAINT-ÉTiEN N E AU MOINS DEUX' JOUEURS s e r a ie n t é g a l e m e n t ...

35 AH, JE VAiS FAiRE CERTAINEMENT TENEZ CREF ! C'EST DES JALOUX, DANS R E U ... CERTAIN ! LE SERVICE, VOUS CREF. POUVEZ ME CROIRE !

SUPER ! Si VOUS MERCI ! ALLEZ, JE NE POUVIEZ METTRE VAIS PAS VOUS RETENIR «POUR MARCEL», PLUS LONGTEMPS, CE SERAIT TIP-TOP VOUS AVEZ SÛREMENT MIEUX À FAIRE !

OUi, MERGi RAMiD, JE GROlSE LES CR EF ! AU DOiGTS POUR L'ÉQUIPE REVOIR GMEF ! DE FRANGE ! ET POUR VOUS AUSSI, RAGMiD ! DANS DEU* MOiS, C'EST LA GOUPE DU MONDE !!

1 / \ ViVE L'O L ! ET • ** ALLEf LA FRANGE ! MA ! MA !

ÇA... SI TOUS LES EM B iE N , QUAND ALGÉRIENS ÉTAIENT LES AUTRES VONT AUSSi FRANÇAIS QU'EUX, SAVOIR ÇA ! VOiLÀ POUR SUR CHEF, ON AURAIT MOINS UNE JOURNÉE QUi C'EST CHOUETTE ! DE PROBLÈMES ! f in it B iE N , m é n a r d ET PUIS DES CHICS TVPES !

LUi-MEME !... Q U O I ? ... Si J'Ai ÉCOUTÉ LA RADiO ?! NON, POURQUOI ? QU'EST-CE q u i S£ PASSE, CE ST LA GUERRE OU QUO i?!?..

OM, BON SANG ! J'Ai CRU QU'iLS NE NOUS LÂCMERAiENT JAMAiS ! ET QUAND L'AUTRE NOUS A INTERDIT DE BOUGER, J'ÉTAIS SÛR QU'ON ÉTAIT FOUTUS !

BAH, S i fÇA A AVAi T ÉTÉ LE CAS, ON LEUR AURAIT LAiSSÉ MAMiD EN CONSIGNE POUR NOUS LAISSER REPARTIRREPARTiR !

AM ! AM ! EXACTEMENT D AILLEURS, METS LA RADiO IMPOSSIBLE, ABDEL : QU'ON ESSAiE D'AVOiR DES ON NE SÉPARE PLUS NOUVELLES DES AUTRES. ÇA CEUX DE SÉTiF ! m ' e m b e t e d ' a v o ir l a is s é AMAR FiLER TOUT SEUL...

iL N'EST PAS TOUT SEUL. MiER, iL JOUAiT CONTRE L'ASM DE 2iTOUNi, À NiCE. LA FRONTIÈRE iTALiENNE N'EST QU'À QUELQUES Ki l o m è t r e s , t u s a i s ...

... CONTRÉ PAR ziTouNi, oui d é g a g e EN TOUCME ! ENCORE UNE OCCASION DE RATÉE POUR LE SCO D'ANGERS ! A / ï _____ NICE, DIMANCHE 13 AVRIL 1958, L'APRÈS-MIDI...

DERNfERE M/NUTE D £ JEU i d AU STAD£ DU RAV...

...O Ù MONACO EST TO U JO U R S M ENÉ 1 À 0. ET CE N'EST QUE JUST\CE AU VU DE LA DOMiNATjON ANGEViNE !

L'A/LiER GAUCHE AMAR ROUAÏ, ET POURTANT, EN FACE, COMMENT ÇA ?! ru PARS AVEC TOUTE NOTAMMENT, CE N 'E S r AUTRE q u e OUI, j£ T£ REJOINS À LA TA FAM iLLE ?! MAiS MUSTAPHA Z /T O U N i, LE GARE APRÈS LE MAT04. MA FAIT ENDURER TU E S F O U ! £ T SI f a m il l e m ' v a t t e n d d é j à . PATRO N ALGÉROIS DE ON S£ FAIT PRENDRE ? m u l e m is è r e s L'EQUfPE DE FRANCE ! À LA DEFENSE MONÉGASQUE !

ALORS, CEST BON POUR £E SOIR? L'EXPRESS DE MENTON POUR ROME EST À 21 HEURES.

l a m i e n n e M'ATTEND DÉJÀ QUANT A TA MA FEMME ?! À ROME, JE L'Ai OÙ fA ?! TU. FAITE PARTIR FEMME, ££ oui, AVANT ! N'EST PAS ELLE ALPHONSE LÀ, DANS LES PAR i£j ! TRiBUNES ?

T U CO NNAIS MONIQUE : JAMA6 ELLE N£ VOUDRAIT ME LA iSSEP SEUL DANS UN TEL MOMENT.

3 8 OM, ROUAÏ A DÉJOUÉ L'ATTENTION DE SON GARDE DU <:ORPS ET REPiQUE VERS LA SURFACE DE RÉPARATION !

iL TiiiR E... ET iL MARQUE ! 2 À 0 POUR AN G ER S !

CETTE FOIS, C'EST FiNi POUR MONACO ! e £ PETIT AMAR A REMPORTÉ LE DUEL DES ALGERIENS DANS CE MATCH !

BRAVO AMAR ! NE VOUS INQUIÉTEZ COMMENT TU L'AS PAS, ZITOUNI PREND ENRHUME ZiTOUNi, JUSTEMENT LE MEME SUR LE DEUXIÈME TRAIN QUE NOUS BU T ! MA ! MA ! DEMAIN MATiN. IL DOiT REJOINDRE L'ÉQUIPE MERCI, MONSIEUR BLONDEL DE FRANCE À RUEiL ! D'AILLEURS, ÇA NE VOUS DÉRANGE PAS Si JE MANGE CE SOIR AVEC LUI, EN FAMiLLE ? IL M'A iNViTÉ.

B m V J ' / \ f \ 1 “

EH BiEN, ÇA PROUVE QU'IL N'EST PAS RANCUNIER ET QUE C'EST VRAIMENT UN GRAND JOUEUR ! OK, M AIS SOiS À L'HEURE POUR LE TRAiN DU RETOUR !

39 DIMANCHE 13 AVRIL 1958, 21 HEURES... DE MENTON

B O N , O N EST D'ACCORD ? JE GARDE TES BAGAGES OUI UACÈNE, C'EST PLUS ET CEUX DE TA FA MILLE PRUDENT. EN FAMiLLE ET DANS LE COFFRE ET O N ENCOMBRÉ DE BAGAGES, SE RETROUVE À ROME î J'AURAIS L'A jR AUSSI DISCRET QU'WANNIBAL PASSANT LES ALPES !

A U DEPART II* —il-il II* n 1 • _ —«■— —— — — - -— * " «• • •* •a ••• • î : • • . ••

CE N'EST PAS PO UR TO i JE T AIME, MONiQUE. QUE TU LE FAIS, MAiS PO UR MERCI D'ACCEPTER TON PAVS. ET TOi, TU ES T O U T ÇA PO UR M O I. MON PAVS DÉSORMAIS. JE T'AiME AUSSI, AMAR.

40 APPEL a t o u s LE S h VOVAGEURS: L'EXPRESS (I MENTON-ROME PARTIRA DE LA VO IE N°1. DÉPART < PRÉVU DANS CINQ MINUTES !

DIT

N O N . iL VAUT MIEUX FERME LES RIDEAUX d is p e r s e r l e s DU COMPARTIMENT. FORCES POUR ON VA GARDER LA MULTIPLIER l e s f e n ê t r e OUVERTE CHANCES... AU CAS O Ù ...

HACÈNE CHABRI A PR/S SA VOiTURE AVEC NOS BAGAGES. ET l e s AUTRES MONÉGASQUES, BEN TjFOUR, BOUBEKEUR ET BEKHLOUFI SONT PART/5 À ROME DÈS HiER, CAR iLS NE JOUAIENT PAS.

41 MENTON, POSTE FRONTIÈRE DU PONT SAINT-LOUIS. DIMANCHE 13 AVRIL 1958, AVANT MINUIT.

OUVREZ LE COFFRE ! w POURQUOI : MAiS ENFIN... JE SUIS MA CENE CMABRi ? CELA FAi'T PLUSIEURS ^ E S E s i m p l e m e n t r e t o u r n é S O R T E Z DU FOiS QUE VOUS FAITES à , P PASSE-T-IL ? CHERCHER LES AFFAIRES VÉHICULE, L'ALLER-RETOUR FRANCE/ DE MA FIANCEE. JE L'Ai M O N SIEUR ! ITALIE CES DERNIERS JOURS AMENEE À ROME EN POUR QUELLE RAISON ? VACANCES E T E LLE A OUBLIE SES BAGAGES E N FRANCE.

ELLE EST EM B iE N ! ÇA NE FRANÇAISE. TOUT ET M O I, VOYAGE PAS COMME MOi ! JE SUIS LEGER UNE FIANCÉE PAKISTANAIS ! ALGÉRIENNE !

ELLE S'APPELLE AMAR, SINON, TA FIANCÉE ? ELLE A DE BiEN BELLES MOUSTACHES !

ALLEZ, CE N'EST PAS c l a ir , t o n h is t o ir e ! TU VAS VENIR NOUS LA RACONTER EN DÉTAIL À L'iNTÉRiEUR..

42 LAUSANNE, LUNDI 14 AVRIL 1958, OM! 21 HEURES... BOUMEZRAG ! BRAMiMi !

ROUAÏ £T ^iTOUNi ONT RETROUVE BOUBEkEUR, BEkULOUFl ET BEN PAR CONTRE, TIFOUR EN ITALIE. MAOU CRE A ÉTÉ ARRÊTÉ ... ET NOUS SOMMES SANS NOUVELLE DE £MABRj.

PARFAIT ! iL VA BIENTÔT ENFILER UNE TUNIQUE NEUVE, MAIS PAS VRAIMENT CELLE Q U 'IL ESPÉRAIT ...

43 BON... TOUT LE MONDE EST LA ? ROME, AMBASSADE DE TUNISIE, LE LENDEMAIN.

iz_ j l : ----JL MAIS DiTES-MOi, BIEN. J'Ai LE N O M DE VOUS N'AVEZ T O U S LES JO U E U R S .. OUI. CHABRi ET É a Q U E DIX a in s i q u e m o n s ie u r womle MAOUCHE ONT -E S/ du. FLN JOUEURS, LÀ...? L'AMBASSADEUR ÉTÉ ARRÊTÉS. DE TUNISIE ...ET NOUS ALLONS MONSIEUR DEVOiR COMPLÉTER BOULAHROUF, L'ÉQUiPE D'UNE REPRÉSENTANT DU FAÇON OU D'UNE FLN EN IT A L IE ... AUTRE, EN TUNISIE. C'EST PARFAIT ! h S ^ ; '

'En tes .■

v ib e /fe u r J

(ALLEZ, LES AMIS, NOUS DEVONS MAINTENANT PARTIR: iL N O U S RESTE UN DERNiER VOYAGE À FAIRE ! UNE FOiS SUR LE SOL TUNISIEN, NOUS POURRONS ENFIN NOUS RÉJOUIR !

C'EST MALHEUREUX POUR EUX, MAiS j e v o u s d ir a is q u e n o u s s o m m e s QUAND MÊME DiX ! DEPUIS DES MOIS, JE ME FAIS DES CHEVEUX BLANCS À im a g in e r l ' é c h e c d ' u n e t e l l e OPÉRATION. DÉSORMAIS, JE CROIS QU'ELLE VA ABOUTIR !

44 RASSURE-TOi, MAMiD, iLS NE PAS ENCORE, C'EST VRAi ! VONT PAS NOUS DÉTOURNER : MAiS QUAND NOUS SERONS JE SUS DÉSOLÉ DE TE CMAMPiONS DU MONDE, TU L'APPRENDRE, MAiS TU N'ES PAS VERRAS ... NOUS VOVAGERONS ENCORE AUSSi IMPORTANT QUE EN AViONS PRiVÉS ! BEN BELLA OU Ai’T AMMED !"

-- —-1- BOUMEZRAG, O Ù S O N T LES DÉLÉGUÉS DU FLN ? ET LES AUTORITÉS DE PiED 1 1 TUNISIENNES ?! FERME, PERSONNE NE LES A MEiN ? L//* PRÉVENUS DE NOTRE f, ARRIVÉE ?! jiiih ni l fnfr: i :: irrtno\1 i Jr r “ TH • 0h-'-i iiti EM B iE N . . . JE NE SAIS PAS, JE NE COMPRENDS PAS ! PEUT-ÊTRE QU'iLS C'EST VRAi SE SONT TROMPÉS Q U 'O N SE D'MORAiRE ? MARCME D ESSUS, LÀ

LEADERS INDÉPENDANTISTES ARRETÉS PAR LES AUTOfiiTÉS FRANÇAISES EN OCTOBRE /956, DANS UN AViON QUi DEVAiT LES CONDUiRE DU MAROC À LA TUNïSiE. 4 5 NE T'iNQUiETE PAS, TOUT VA S'ARRANGER. TON PORTEFEUILLE NE Q U i VA SORTIRA PAS DU FOND PAVER ? ! DE TA POCME.

RENDEZ-VOUS DANS UNE MEURE iCi-MÊME, À LA RÉCEPTION. NE VOUS EN FAITES PAS, ÇA VA ALLER!

PRENEZ CMACUN UNE CMAMBRE ET REPOSEZ-VOUS. PENDANT CE TEMPS, JE VAjS ALLER AU s iè g e l o c a l d u f l n POUR OBTENIR DES RENSEIGNEMENTS.

46 COMMANDANT, VOICI L'HOMME DONT j£ VOUS Ai PARLÉ.

MER Ci REDOUANE. VOUS POUVEZ DISPO SER !

QU'EST-CE QUE C'EST q u e c e t t e h is t o ir e ?! JE VOUS PREVIENS, JE NOUS AVONS DÉJÀ UNE N'AI PAS BEAUCOUP DE ÉQUIPE ! ELLE EST TEMPS À VOUS ACCORDER. MÊME EN TOURNÉE EXPLiQUEZ-MOi VITE AU MOVEN-ORIENT... CE Q U i ME VAUT D'ÊTRE DÉRANGÉ !

VOILÀ... JE ME NOMME 1 1 J BEN TiFOUR ET JE SUIS FOOTBALLEUR PROFESSIONNEL. J'ARRIVE TOUT JUSTE DE FRANCE, AVEC NEUF AUTRES JOUEURS, POUR FORMER UNE ÉQUIPE DU FLN.

47 BEN T,POUR. JE M'APPELLE MAi S... CE N'EST PAS POSSIBLE ! BEN TiFOUR, COMMANDANT PUISQUE JE VOUS DiS QUE NOUS MES CAMARADES ET M Oi- SOMMES MANDATÉS PAR LE FLN !! MÊME, NOUS AVONS TOUT C'EST MOHAMED BOUMEZRAG QUI ABANDONNÉ POUR VOUS A LANCÉ L'OPÉRATION, SOUS LE REJOINDRE i d ! NO TRE c o n t r ô l e d e l a f é d é r a t io n d e c a r r iè r e , NOTRE AVENIR... FRANCE...

JE NE CONNAIS PAS CE BOUMEZRAG. ET MON TRAVAIL CONSISTE À ORGANISER DES MAiS B O N OPÉRATIONS MILITAIRES, PAS DES MATCHS DE FOOTBALL ! SANG, NOUS DONC JE NE VOIS VRAIMENT PAS EN QUOi JE PEUX VOUS S O M M E S EN ÊTRE UTiLE, MONSIEUR BENTiMOU... GUERRE !

CHAQUE JOUR, LES FR AN Ç A IS SÈMENT LA MORT ET LE DÉSESPO/R DANS NOS RANGS VOUS PENSEZ REGLER ET VOUS VOUDREZ QUE JE TOUT ÇA PAR UN MATCH U£OITErtR, PLEURE SUR VOTRE BARRIÈRE ?! DE FOOT ENTRE AMIS, PEUT-ÊTRE, MONSIEUR BENiAOURT ?!

BEN TiFOUR... MON NOM EST BEN TiFOUR ! O N M'A CHARGE D'AMENER iCi LES HOMMES QUI VONT FORMER LA PREMIÈRE ÉQUiPE NATIONALE ALGERIENNE DE FOOTBALL ! JE NE QUITTERAI DONC PAS CETTE PIÈCE AVANT D'AVOiR DES EXPLICATIONS !

OH Si, VOUS A L L E Z L A Q U IT T E R !

ET DANS LA SECONDE SiNON VOTRE PROCHAIN MATCH, VOUS LE JOUEREZ AVEC UNE BANDE DE CAFARDS SORTEZ D'iCi AU FOND D'UNE CELLULE ! MAINTENANT !!!

48 LAiSSE MONiQUE, JE VAiS M 'E N OCCUPER. JE N'ARRIVE PAS À DORMiR DEPUiS QUE B EN TiFOUR EST RENTRÉ...

AAAR, LE S JOiES DE LA PATERNITÉ...

49 50 J '£ N CONNAIS UN QUI VA ÊTRE CONTENT...

ME/ N î QUOi, DES FOOTBALLEURS AU MAJESTE ? QU'EST-CE QUi SE PASSE AMEC DES FOOTBALLEURS AU MAJESTE V.

MONOf SROftrtF LF LA FUITE CONCERTÉE DE REUf 100TBAUEV1R.5 MUSULMANS fom erjlent une cqojfic du Front n*Hor*t àtlibération a été préparée par le F.L-N æ & jsîizrsx S S S K A ; ■ • < - * "

e & s œ & m m — s a3 3 S ® f t » î } le s JO U EU R S

* «* **" l' ^ •>■ if A L G É R I E N S î

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r A v e n t u r e 1 /

DEMAIN 0AN5

A R O M O Ld moi

NEUF FOOTBALLEURS (DONT ZITOVNI) DISPARAISSENT f

IA JOURNEE lu CUfiCUfS à Lyon (Kermali) PMOAJfS I ienne (Mekhlonfi

51 NOUS SOMMES SUR LA ROUTE OE CARTHAGE D I M A N C H E O Ù l e s footballeurs 20 AVRIL 1958... ALGÉRIENS SE RENDENT EN CORTÈGE VERS LA RÉSIDENCE DE NOTRE PRÉSIDENT BOURGUiBA !

W Vt L ALGERIE

UNE FOULE INNOMBRABLE LES ACCOMPAGNE, PREUVE DES L/ENS DE SOLiDARiTÉ PUISSANTS ENTRE NOTRE JEUNE RÉPUBLIQUE TUNiSiENNE ET LA FUTURE RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE QUI, N'EN DOUTONS PAS, VERRA BiENTÔT LE JOUR !

C'EST COMME Si OUI, BEN, PROFi- ON AVAiT GAGNÉ TES-EN PARCE QUE B R A V O LA COUPE DE C'EST UN TRUC QUI' FRANCE, DiS ! LES F O O T ­ n e Ri s q u e p l u s DE T'ARRiVER ! B A L L E U R S !

BRAVO POUR VOTRE COURAGE, À VOUS ET VOS JOUEURS, MONSiEUR MERCi, ARRiBi. VOUS POUVEZ MONSiEUR LE COMPTER SUR L'AiDE DE PRÉSIDENT ! LA TUNiSiE !

QUELLE HEUREUSE iNiTiATiVE ET QUELLE BELLE JOURNÉE ! QUi L'EÛT CRU, HEiN, MONSIEURMONSiEUR BENKiPPOUR ?

OUi , QuiQUi L'Eû t c r u , COMMANDANT ?

52 50. ZiTOUNi, NE ET ALORS ?! VOUS AVEZ O U /. ÇA NE t ' a m u s e s u r t o u t OUBUÉ OÙ VOUS AVEZ VA PAS ÊTRE PAS À T A a E R , COMMENCÉ LE FOOTBALL ?! B V Z A N LE , C'EST UN L O U P ^ JE NE ME RAPPELLE PAS QUE RE/N... À FiNiR AMPUTÉ ! i, LES RUES ET LES ARRiÈRE- LOURS ALGERIENNES ÉTAIENT ÉQUIPÉES DE GAZON ANGLAIS !

CA VOUS OBLIGERA À JE NE SAiS PAS POURQUOI, TRAVAILLER VOTRE M AiS JE SE N S Q U E JE TELMNiQUE ET CA NE EN ATTENDANT, ON VA VAIS PRÉFÉRER LE FERA PAS DE M AL À DÉJÀ FAIRE UN PEU DE MOKMTAR-JOUEUR AU PMVSiQUE POUR SE CERTAINS ! m o k m t a r - e n t r a î n e u r . . . REMETTRE EN FORME. ALLEZ, MOP ! M'FAiTES UNE QU/NZA/NE DE TOURS DE TERRA/N, AU TROT !

OM, LES AMiS ! SALAM ! REGARDEZ B O N JO U R QUi JE VOUS À T O U S ! AMÈNE !

MAMMADi KMALDi, ARRiERE CENTRAL DU STADE TUNiSiEN ET COMPATRIOTE ! iL EST D'ACCORD POUR JOUER AVEC NOUS ! VOUS ÊTES DÉSORMAIS ONZE !

53 DU £ O U P , NOTRE PREMIÈRE RENCONTRE OFFiCiELLE EST PROGRAMMÉE LE 3 MAi PRO^MAiN, LORS DU TOURNOi DJAMiLA BOUHiRED. iL V AURA TROIS AUTRES SÉLECTIONS AFRICAINES. ET ON COMMENCE CONTRE LE MAROC ! ALORS, ENTRAÎNEZ- VOUS iNTENS/VEMENT !

STADE ZOUITEN VENDREDI 9 MAI 1958.

- t r v A ■ V ^ v i !

y , r ' ‘ MESS’EURS/ VOiTi VENU L£ MOMENT QUE NOUS ATTENDIONS TOUS AVET iMPATiENÆ

5 4 QUAND VOUS SOQVREZ DE CE VESTIAIRE POUR ALLER AFFRONTER LES MAROCAINS, JE VEUX VOUS VOiR CONCENTRÉS À L'EXTRÊME, DÉTERMINÉS COMME JAMAIS

ENFIN, L'OCCASION NOUS EST OFFERTE DE COMBATTRE POUR NOTRE PAVS !

LE PRESIDENT TUNISIEN BOURGUIBA EST EN TRIBUNE OFFICIELLE, AVEC TOUT SON GOUVERNEMENT. iL V A AUSSi DES REPRÉSENTANTS LiBVENS, MAROCAINS... ET TOUT LE GRATIN DU FLN. LEUR PRÉSENCE EST UN HONNEUR, BiEN SÛR.

MAiS N'OUbLiEZ JAMAIS QU'iL V A SURTOUT DERRIÈRE NOUS TOUT UN PEUPLE, Q U A PRIS LES ARMES... ET REfU TROP DE COUPS. NOTRE ÉQUPE DOiT DEVENIR LEUR EMBLÈME, LEUR FiERTÉ, LEUR ESPOIR !

NOTRE TACHE EST iMMENSE. MAiS JE SAIS QU'ENSEMBLE NOUS POUVONS TRIOMPHER. SOVONS SOLDES ! RESTONS S O U D É S !

55 S O V O N S UN MVMNE .. .

O L ^ r s L t f J ) CÀ j l s > UJ 1

UN DRAPEAU ...

UN CRANT DE RESISTANCE .

S O V O N S UNE N A T iO N y ,f(V

N O T R E N A T iO N !

56 ALLEZ LES GARS, ON LEUR RENTRE OUI, ON VA LEUR DEDANS D'ENTRÉE MONTRER AUX DE JEU ! STARLETTES QUI SONT LES L/ONS de l 'a tla s !

57 QUAND MEME, MUSTAPHA, £A SERT À QUOi DE FAIRE /M 90 Si...

PUISQUE JE TE D is Q U'iL M'A POUSSE

PEU IMPORTE, LE BUT A ÉTÉ VALIDÉ PAR L'ARBiTRE ... ET IL VA FALLOIR RÉAGiR MAINTENANT !

NOUS SOMMES L'ÉQUiPE £ SERAIS TRÈS ÉTONNÉ QUE LES D'ALGÉRiE ! TOUS LES responsables COMBATTANTS ALGÉRIENS DU FLN SOIENT... PRÉSENTS À TUNiS SE SONT DÉPLACÉS POUR NOUS VOiR GAGNER !!

ECARTEZ VOUS !

QU'£ST-££ £'EST QUAND MEME PAS COMPLIQUE QUE <;'£s t D'ABORD ENRAYER L£S ATTAQUES QUE LETTE D£ L'ENNEMI, PUIS LE CONTENIR, MiSTOiRE ?! LE DÉBORDER PAR LES AILES . . . ET ENFIN LE PILONNER JUSQU'À LA REDDITION FINALE !!

IL EST MORS DE QUESTION de perdre ££ MATLM !!

Si ££EA PEUT VOUS AiDER, SACHEZ QUE VOUS JOUEZ AUJOURD'HUI POUR UN M iU j O N !

58 LA DEUXIÈME MI-TEMPS EST À NOUS!

F A U T E !

QUELLE MONTE! OUUUUUUM!

DEHORS! MESSIEURS ... JE VOUS CONFIRME CE QUE JE VOUS Ai' D it À LA Mi-T£MPS : VOUS AVEZ JOU£ ET GAGNÉ POUR UN MiLLiON ...

COMMANDANT, LE MiLLiON !

... D'ALGÉRIENS ! COMMANDANT, LE M iL L iO N !

60 ET C'EST FiNi ! APRÈS LE MAR OC, L'ALGÉRiE BAT LA TUNiSiE EN finale sur l e SCORE SANS APPEL DE SiX BUTS À UN !

DEUX JOURS PLUS TARD, D I M A N C H E 11 MAI 1958...

L E S ALGERIENS UN NOUVEAU GENRE DE REMPORTENT DONC COMBATTANTS EST NÉ LE TOURNOi DJAMILA AU SEiN DU FLN... ET BOUHIRED ! LEUR PREMIER CES RÉVOLUTIONNAIRES RENDEZ-VOUS AVEC EN SHORT VONT DÉSORMAIS L'HISTOIRE A TO URNÉ PARTIR POUR UNE TOURNÉE DE RENCONTRES EN LiBVE ! À l a démonstration !

BON/ LE PROCHAIN MATCH, ON S'OBLIGE TOUS À NE JOUER QUE DU MAUVAIS PIED, D'ACCORD 11

61 CE N'£ST PAS JUSTE : EH BiEN COMME ÇA, MOI BO U C H O U K, iL ES T AU MOiNS, JE NE RISQUE NÉ A MLC DEUX- PiEDS PAS DE MARCHER DANS U O O O ! GAUCHES ! LA MOUiSE DU PiED DROiT, PAS COMME CERTAINS !...

MA! MA!

/LS VOUS EMBRASSENT TOUS IL N'EMPECME : PENDANT LA FRANCE VIENT ET REGRETTENT QUE « CEUX CE TEMPS-LÀ, iL V EN DE DÉMARRER LA QUi AURAIENT DÛ ETRE AVEC A QUi N'ONT PAS ù E S O iN C O U P E DU EUX NE SOIENT PAS LÀ » ... DE NOUS POUR EMPiLER M O N D E EN MAiS iLS DISENT QU'iLS NOUS LES BUTS ... ET PAS PASSANT UN 7 -3 COMPRENNENT. CONTRE DES ÉQUIPES AU PARAGUAY ... DE PACOTiLLE !

V O iLÀ . JE TENAIS À VOUS L'APPRENDRE ..

62 EN ROULANT BiEN, ON SERAiT À LA FRONTIÈRE AU PETiT MATiN, NON ? MÊME Si O N NE P E U T PAS V RENTRER... ÇA SERAIT JUSTE POUR LA VOiR.

POURQUOI PAS APRÈS TOUT ? RACRiD A RAiSON ! ÇA N O U S FERA DU BiEN À TOUS DE LA GWynes VOiR ! ALLONS-V ! (AlGÉAlE)

63 CE N'ÉTA/T PEUT-ÊTRE PAS U N E Si B O N N E iDÉE, EN FiN DE C O M P T E .

M O U A iS . . . CES BARBELÉS NE SONT PAS PRÊTS DE ROUILLER, Si VOUS VOULEZ MON AViS.

U N B A L L O N , ÇA P A S S E PAR-DESSUS N 'iM P O R T E QUEL BARBELÉ !

64 t tTATSONVS (\acenl d’intervenir .tairemenl au V eneiuela

j r / Q t / f s j ’m T o T et les ultras M g e r “nti&wcc confie * ------

CMAOUC SC MAINC R F „ J r * C CO R D E E

U S4UC OUQTIQIÇN »e v m 'X n u v i 3 r * * p f l i m u n | f 29eont'^(l36absten, tons

— / S Q l / / S C S O N T / W S T C V U S V* "rAO*T popi/ta/*r~ m s n , lAursf m , par 2 n m contre m , après ee coup oe force ou 6énérai hassu à aiger P E I IIYII I M ■ * J ’ai chargé le général Salan V M P p jf p P PP ^ (comnundtnt Cn en Algérie depuis 1956) de maintenir l'ordre à Alger. ' T ' - H assume cette mission K jqjg| , j.^ **' . ^ . depuis mercredi matin. f-h o m m e .

j/jH ;_,Tv / '1 ? ( il ^ ^ V vWjj|L| J Le président René Coty oeeoi v> K ' , **; - V" avait ordonné à l’armée ^ ‘*Wdf|( d'obéir au gouvernement CETTE HUIT A

U t*I«f AO :

i s s ^ r i ~ïü_^ès délai ‘ NEPAL DC GAULLE seance à'investiture

rnecar

Sociale

£ s r i

htM S jJ* rotoEZ! t»*r L n DOIT ÊTftt VENDREDI Minis fret d(iot UNE ville TRICOLORE ! * "i* 9*5 M. K 4^, n itCHO OU CHELtP 1 CtCHO Pt LORANlËl 20 f MSnîshtê Ministres »>*, ET CRIANT LEUR FOI DANS LE DESTIN DE L'ALGÉRIE FRANÇAISE

E GAULLE : « JE VOUS Al COMPRIl

< J'exprime ma confiance a l’Armée française. Je compte sur elle, pour aujourd'hui et pour demain

65 VOMDtC" tfôoÿt ÛOOTV

■ _ «

GRIMAÇAI i L’EQUIPE i LE. QOOTID'EM QUOTlDIEir OU 5 SPOfiTf>C I £S*Mor>v9&&X

jov>M>é< de U> Coupe ju mon Kra d«jb àéctttrw pou, pU,t'»eyr,j

ALLEM AG NE, FRANCE ET BRESIL capables de se qualifier > ^ |

DÊSS AUJO URD'HUI. i ]

04.00 ■'g o o ji! rPigL»tH pu /).«î 3PÔ>JL \

ALLEMAGNE, BRÉSIL,SUÊOE e.t YOUGOSLAVIE \«r«és sete»ne<

m t e W H 0 w w » * 4 i i s l ü * AVOIH

ViRA^VlSt ic o s s i (l-\)

&.OUIT iî9 b ftr' e^R«nï f R A \ r c

£ EflE R f in a l e J

LA ÇA 0 C0 0 »T L’EQUIPE

I l O U p l i

Xa défense tri colore submergée apr l e s b l e u s TRIOMPHENT DE L'ALLEMAGNE PAR 6 BUTS À 3 !

67 FORMIDABLE ! B R A V O L E S GARS!

D is D O N C ,

m u s t a p m a . . . o n d ir a it q u e £ ' e s t

TO i Q U l ' a g a g n é e LA BRELOQUE ! Tu TE SOUVIENS OU Tu ES, MEiN ?!

ET ALORS ? J'Ai BiEN LE DROiT D'ÊTRE CONTENT P O U R LES C O P A iN S , NON ?! JE TE RAPPELLE QUE J'Ai JOUÉ P O U R CETTE ÉQUIPE, MOU...

RACRiD DiT VRAi . . . CETTE DiSPUTE EST RiDiCULE !

ALLONS LES GARS, CHACUN D'ENTRE NOUS SAiT POURQUOI iL EST LÀ... ET S 'iL V E N A UN QUi A FAiT DE GROS SACRiFiCESy C'EST biEN M U S TAPH A !

C 'E S T ÇA y MOKHTAR. ON A DÉJÀ MAiS L'ALGÉRiE PEUT BATTU LA TUNiSiE, LE MAROC AUSSI PRÉTENDRE À DE ET UNE FLOPÉE DE CLUBS GRANDES CHOSES, AMATEURS. CELA NE FAiT MUSTAPHA. DANS QUATRE AUCUN DOUTE : LE TROPHÉE ANS, C'EST PEUT-ETRE NOUS TEND LES BRAS ! NOUS QUI VAINCRONS LE BRÉSIL EN FiNALE DE LA COUPE DU MONDE ...

6 8 MOkHTAR A RAISON ! POUR GENIAL ! ON EXiSTER, NOUS DEVONS VA OÙ A L O R S ? NOUS AFFiRMER SUR LA EN AMÉRIQUE SCÈNE INTERNATIONALE ! D U S U D ? JE VOUS ANNONCE DONC QUE NOUS REPARTIRONS I EN TOURNÉE BIENTÔT.

MEU, NON ... EN JORDANIE ET EN IRAK.

L—

SUPER j ' a i m a t e d e m e MESURER À CES GRANDES NATIONS ET | DU FOOTBALL !

A L L E Z , S A LU T L E S C H A M P IO N S D U MONDE !

69 70 I II .LUI I

J'IMAGINE ... LE PREMiER QU i FA iT PEUT-ÊTRE M A iS SE TOMBER CE BALLON M O R F O N D R E EST UN PLANQUÉ DE P LU S V/TE O N VERRA NE VA PAS LES DEUXIÈME DIVISION ! LA FIN DE CETTE FAIRE REVENIR, GUERRE, PLUS VITE REIN! T U L E S retrouveras . ET ÇA DÉPEND AUSSI DE N O U S !

SANS DOUTE. A L O R S , E N a t t e n d a n t , AUTANT PASSER L E T E M P S DE FA Ç O N INTELLIGENTE !

E T M O I E N REVENIR JUSQU'AU PALAIS T U VAS DU ROI HUSSEIN, RATER ! EN JORDANIE ! J'PEUX TENIR JU S Q U 'E N A M É R IQ U E DU SUD !

71 FEVRIER 1 9 5 9 . . . ABDER A EU P£u TRES D'ARRÊTS À FAIRE ACCUEILLANTS, iL A D Û 6 £ LES CES JORDANIENS ! GELER !

s r ^ OUi. ENCAISSER 3 3 r v Q p i o n s e n m m a t o i s . . . 1 O N P£UT DiR£ QUE le u r h SENS DE L'MOSP/TAüTÉ U EST MÊME MORS DU Vf COMMUN ! L

VU QU'iL P£RD TOUS Si SEULEMENT LES TIRAGES AU SORT ON AVAiT PU JOUER POUR VOVAGER SUR LE MARCMEPiED, ÇA N£ L£ CONTRE L'EGVPT£ , 04ANG£ PAS BEAUCOUP ! V AURAiT EU MA ! MA ! MA ! DAVANTAGE D'ACTiON ET VOUS FERiEZ MOiNS LES MALiNS !

OUi, MAiS FAUT CROIRE QUE LES MENACES DE LA FiFA EN iNTjMiDÊNT PLUS D'UN ...

SÛ R ! c ' e s t C O M M E L E S SVRjE N S , ILS ONT EU PEUR DES SANCTIONS !

BAM, T O U S D E S FAUX FRÈRES . . .

ATTENTION. RA£MiD ! UN T O U S D E S MiSSiLE FAUV FRERES, ÉGVPTiEN ! SAU F L E S JORDANIENS !

70. 72 NOTE QUE CE NE SERAIT PAS ARRIVÉ Si TOUT LE MONDE AVAiT EU UNE PLACE ASSiSE DANS CE BUS...

CE NE S£RAiT PAS Si VOUS TROUVEZ QUE NOUS ARRiVÉ Si VOUS VOUS SOMMES TROP NOMBREUX, ÉTiEZ COMPORTÉS ON PEUT DÉPOSER UN DES COMME DES ADULTES NOUVEAUX SUR LE BORD DE ET PAS COMME DES LA ROUTE, AUSSi ! PAR QUi GAMiNS ! O N COMMENCE ?!

p e u t - ê t r e MAAZOUZA A MOiNS QUE VOUS i&RiR ? OU MADDAD? NE PRÉFÉRIEZ RENVOVER CE CHER MACÈNE EN PRiSON ?!

LEQUEL DES FRÈRES SOUKMANE ? a

ALL££, MOKRTAR, CALME-TOi.., D A N S QUELQUES MEURES, NOUS SERONS EN iRAk. CMACUN POURRA ALORS RÉCUPÉRER DE LA FATiGUE DU VOYAGE. IRAK; CAMP MILITAIRE DE SULAYMANIYA... DIMANCHE 22 FÉVRIER 1959 QUATRE HEURES DU MATIN...

J 'A i LE B O U T D È S O R TE iLS GELÉ . . •

iL FAiT BEAUCOUP TROP FROiD ... /ARRIVE PAS ALORS, Si TES LEVRES À D O R M iR ! POUVA jE N T g e l e r AUTANT QUE TES O R TE iLS , DiSONS QUE ÇA NOUS ARRANGERAIT

T'ES PAS LE SEUL, FIGURE-TOI ! ÇA CAILLE POUR TOUT LE MONDE !

C 'E S T m i OUi, ENFIN, ÇA ! FERME « e n Sil e n c e » , C'EST VITE DiT , .. TA BOUCHE/ ABDER!

FA/S COMME NOUS AUTRES SOUFFRE EN

s i l e n c e i

RAPPELEZ-MOi BON, TAISEZ-VOUS QUI A EU L'iDÉE TOUS, MAINTENANT ! DE C E T T E DEMAIN, ON JOUE À TOURNEE, DÉJÀ BAGDAD. ET IL P A R A ÎT Q U 'O N V E S T TRÈS ATTENDUS . . .

EM BEN, ON VA ÊTRE B£AU)C, TIENS ... /ES NE VONT PAS ÊTRE

d é ç u s !

74 MAiS VOUS DORMEZ OU QUOi ? ALLEZ, MOP ! MOP ! MOP ! ON V VA !

PAR PiTj£, MOHAMED ! LA FERME! ON A BESOIN DE SOMMEiL !!

75 MAIS QU'EST -CE QU'iLS FOUTENT AU BEAU MILIEU DE LA b ie n v e n u e a ROUTE ? iLS VEULENT NOS FRÈRES NOUS FAiRE RATER LE DEBUT DU MATLR ?! ARABES !

D£ GAULLE, DEMORS ! L'ALGÉRiE SERA LIBRE !

ALGERIE !

A LE TRAIN-LA, ON NE VA PAS ARRIVER EN AVANCE, Ni A V O iR l e t e m p s d e s ' a t t a r d e r AUX VESTIAIRES. VOUS FERIEZ BiEN DE VOUS LHANGER DÈS MAINTENANT . . .

DITES, VOUS ME FAITES PASSER UN MAILLOT ET UN SHORT ? PARLE QUE, SANS fA , JE RiSQUE / v >• •• DE ME FAIRE ARRÊTER ALG ER IE !

ALGERIE !

A L G E R I E ! ALLEZ/ ON RENTRE DANS L'ENLEiNTE EN FOOTING ! LO UP D 'E N V O i DANS MOiNS DE DiX MiNUTES/ LES GARS ! 7 4

76 BRAVO OUAAAAR ! iNCROVABLE ! L'ALGÉRiE ! QUEL TALENT ! DE GAULLE, DÉMiSSiON !

B O U L M O U K !

.. > > ;- M o i' If- . . ü L " j ' a p p e l l e ALLEZ ÇA DE LA FAUT AVOUER > -« H MAGiE ! L'IRAK, Q U 'iL S ON VA SE ONT DE LA U j P PRENDRE UNE ON TECHNIQUE... DECULOTTEE ! r é a g i t !

77 NOOON! U N Q U A R T D'WEURE DE JEU ET DÉJÀ 3 -0 ...

< :'e s t UN CAUCHEMAR !

JE REVE OU ILS SONT EN TRAiN D E N O U S C A M B R E R ?!

SALAUDS D'ALGÉRIENS ! DE Gt u t t e r V\\)E D£ GAULLL!

78 JE COMPRENDS VOTRE Si CELA PEUT VOUS CONSOLER, d é c e p t i o n , m a l g r é l e io à / NOUS AVONS REfU LES EXCUSES SE FAIRE INSULTER DE LA DES DIRIGEANTS iRAKIENS ET SORTE ,. C'EST LAMENTABLE ! LE FLN VA TOUCHER UN CHEQUE d e 2 M il l ia r d s d e d ir h a m s .

JE suis MOHAMED ALLAM, COMMISSAIRE POLITIQUE DU FLN ET DÉSORMAIS CHARGÉ DE VOUS SUIVRE.

J'AURAIS AiMÉ ME RÉJOUiR DE v o t r e v i c t o ir e , m a i s Hie r , d a n s LE MASSIF DE L'OUARSENiS, UNE OPÉRATION FRANÇAISE A ENTRAÎNÉ U M O R T D E 180 COMBATTANTS.

CELA S'AJOUTE À AUJOURD'HUI, LA FRANCE D'AUTRES GRAVES FAiT TOUT POUR GAGNER REVERS : LE 1/ FÉVRIER LA GUERRE ET NOS À MORSOTT, 150 MORTS. SOLDATS MEURENT POUR l e 20 f é v r ie r , d é j à d a n s ÉVITER DE LA PERDRE. L'OUARSENiS, 50 MORTS

ILS MEURENT POUR NOUS DONNER DU ET CETTE pAiX, CE TEMPS. LE TEMPS SONT DES SOLDATS DE GAGNER LA PAiX. COMME VOUS QUi ALLE2 NOUS LA FAiR E GAGNER...

79 N'EN DOUTEZ JAMAiS, DANS LES BONS COMME DANS LES MAUVAIS MOMENTS ...

ALLEZ ABDER ! L A MARSA, ON SOUFFLE V A S -V PRÈS DE TUNIS LES BOUGiES ! AVRIL 1959. PAPA! o u i ! A L L E Z ! ALLEZ ! ALLEZ !

80 Mi ! Mi ! Mi ! ALLEZ, MA ! MA ! MA ! CATMERiNE, TU PEUX COUPER LE GÂTEAU ... CE N'EST PAS OU PLUTÔT CE QU'iL EN l ' o p a g e d e D'AiLLEURS, JE RESTE ! iL FAUT SERViR L'ATLAS, C'EST NE VOiS PAS LES GAMiNS EN PRiORiT£ ! LE TVPMON DU CM, P A R D O N , l e n ô t r e . . • S A L O N ! MON PETiT ! OÙ £ST-iL ? JE C R O iS PAPA N'A PAS Q U 'iL E S T FAiT EXPRES ! SUR L E iL E S T JU S T E BALCON, BEN TROP PUISSANT !

EM B iE N , REDMA?.

T U T 'E N FiCM ES ?!... QU'EST-CE QUi SE PASSE ? ÇA NE VA PAS ? Q U 'E S T -C E QUE TU FAiS LA O N VA M A N G E R LE G Â T E A U ! Si. MAiS ... QUAND EST-CE QU'ELLES SERONT FiNiES LES VACANCES, PAPA ?

OUi. QUAND O N EST PARTiS DE LA FRANCE, TU AS DiT QU'ON ALLAIT EN VACANCES. A L O R S , C'EST QUAND QU'ON RENTRE A LA MAiSON, MAINTENANT ?

AM, JE VOiS ... ÉCOUTE REDMA : ON VA RESTER ICI UN MOMENT, FiNALEMENT. PAPA ET SES COPAiNS ONT ENCORE BEAUCOUP DE MATCMS À JOUER AVANT QUE L'O N PUiSSE REVENiR EN... ENFiN, REVENiR QUELQUE PART. OUi. MAiS POUR NOS FAMlli.ES, ALLEZ, ViENS. LE TEMPS NE PASSE PAS Si ViTE ! AVANT QU'iL NE SANS PARLER DE (JETTE TOURNEE RESTE PLUS QUE DE TROiS MOiS EN EUROPE DE DES MiETTES ... L'EST Q ui S'ANNONCE. ÇA VA ÊTRE LONG POUR LES FEMMES.

VOUS VOUS RENDEZ COMPTE : ÇA FAiT DÉJÀ UN AN QUE NOUS SOMMES PARTiS ... C'EST FOU, J'Ai L'iMPRESSiON QUE C'ÉTAiT M iE R !

MOi ?! AM, QUE VOULEZ-VOUS, CERTAINS ONT QUAND AVEC MONiQUE, ON AiME BiEN MÊME TROUVÉ LES ENFANTS. ET PUiS, ÇA OUPS ! PARDON, COMMENT EMPLOVER OCCUPE, LES ENFANTS, PAS MAMiD, JE . . . l e u r t e m p s l ib r e , VRAi ?! JE NE VOULAiS N'£ST-C£ PAS'AMAR ? P A S . . .

BAM, C E N 'E S T P A S G R AV E, JE M'V FAiS À LA SOLiTUDE. ET PUIS, C'EST VRAi : POUR DES GAMiNS COMME POUR DES FOOTBALLEURS, V A PiRE UEÎRO! J'PEUÀ ENDROiT OÙ GRANDiR ... JOUER MEC v o u s , Dit e s 1

82 ü i I Üi l Mi l C'EST VRAi. O N D/PAfT UN PEU REGARDEZ-MOI NOUS À S£TiF . ÇUi-Ci, iL M'EN RAPPELLE D 'A U T R E S !

AM, LES FRERES s o u k m a n e v ie n n e n t DE S O R T IR l e s GUITARES ! JE ME DEMANDAIS C O M b iE N DE T E M P S iLS ALLAIENT POUVOIR TENiR SANS JOUER ...

ALLEZ, VENEZ L E S COPAINS, ON DE QUOI ?! NON MAiS VA LEUR MONTRER TU NE SAiS PAS QUE CE QUE C'EST DES LA MUSiQUE A ÉTÉ DANSEURS ÉTOiLES ! INVENTÉE RiEN QUE POUR DES TVPES C O M M E N O U S ?!

83 SAMEDI 9 MAI 1959. AÉROPORT D E SOFIA. £T NOUS VOILA EN BULGARIE ! C 'E S T P A S NOUS ALLONS ENFiN B E A U , ÇA ?! POUVOIR NOUS MESURER À DES EQUIPES EURO­ PEENNES ! /ESPERE QUE VOUS ÊTES TOUS AU TOP DE VOTRE FORME !

BiEN JOUE, MAMiD ! 1 -0 SUR LE FiL ! ON A EU CMAUD !

QUOi ?! MAiS £ N F lH C'EST

JOUEZ DÉJÀ LE DEUXIÈME JOUEUR QU'iLS NOUS DÉMONTENT !

0 -/... B O N / DES iL FALLAIT BiEN > KARATÉKAS, QUE £A NOUS ARRiVE DE PERDPE/ OUi ! UN JOUR. iLS ÉTAIENT PLUS PMVSiQUES...

PLUS « PMVSiQUES » , TU PARLES !

84 SAMEDI ET LE NUL EST 16 MAI, VARNA FLATTEUR ! DiRE ON ELEVERA NOTRE NiVEAU OUF ! TERMINE !. QU'ENSUITE, C'EST DE JEU ! iL FAUT QU'ON JE N'EN POUVAIS L'ÉQUiPE NATIONALE EN VEUILLE PLUS SUR LE PLUS, LÀ ! QUI S'ANNONCE ... TERRAIN ! ON JOUE COMME DES DEMOISELLES, CES T E M P S -C i !

JEUDI 21 MAI, SOFIA, STADE NATIONAL LES ABSENTS ONT EU VASSIL LEV5KI. TORT ! CAR CE MATCM AMICAL M A J M M h I CONTRE UNE ÉTONNANTE T~1 \ T r V ! ^ 4 l ^ é q u ip e a l g é r ie n n e v e n t - + \ SES PROMESSES : 3 -3 À “ f ^ T £ 5 D£ LA FiN ! a L£s ALGERIENS Vr— SE BATTENT GOMME flO TBHnnTTm iEn$ DES LIONS, ILS I FONT AUSSI MONTRE 1 D'UNE iNGROVABLE A ■* -A MALADRESSE ET ... O U ! UNE NOUVELLE OCCASION EN OR GÂCHÉE PAR BRARiMi !

E T CL ST UNE NOUVELLE GONTRE-ATTAQUE BU U U T ! ! a m o r g é e PAR NOTRE AiLiER iVAN kOLEV !

iNCROVABLE ! UN TiR DE 30 MÈTRES kOLEV QUi REPiQUE VERS QUI TRANSPERCE LE CENTRE, QUi DRiBLE BOUBEkEUR ! ET QUi FRAAAPPE . . .

PAS FAGME DE QUITTER GE PAVS . . . J'ESPÈRE QU'ON AURA PLUS DE REUSSITE EN ROUMANIE !

85 MARDI 26 MAI, SLATINA, 200 KM À L'OUEST DE BUCAREST. OUAiiiS ! ! ! FC SLATINA ■ ALCERI

■ / M

/ 1 RMAAA, PUT ... DE .. iL M'A BOUSiLLÉ LE GENOU, LE SALAUD !

4-3, 5-2 PFFF ... TROIS DÉFAITES ET UN NUL CHANCEUX EN QUATRE MATCHS CE N'EST PLUS POSSIBLE DE PRENDRE AUTANT DE BUTS !

£H BiEN, Si C'EST COMME ECOUTE, ABDER : iL ÇA, LA SAVONNETTE, ELLE FAUT RECONNAÎTRE VA RENTRER EN FRANCE ! QUE TU AS LES MAiNS COMME DES SAVON­ AU MOiNS, LÀ-BAS, ON NETTES DEPUS LE RECONNAÎT MON TALENT ! DÉBUT DE LA TOURNÉE C 'E S T ÇA ! P O U R CiRER LE BANC DE TOUCHE, RiEN DE MIEUX QUE DU SAVON D'ALGER ! MAiS ALLEZ-V ! DiT£S-L£ QUE C'EST DE MA FAUTE ! JE FAIS CE QUE JE PEUX, AVEC UNE ROTULE DANS LE SAC ! ET PUIS, VOUS N'AVEZ QU'À RATER MOINS D'OCCASiONS !

DLS DEMAIN, BALADE ON SE CALME ! ON EST EN ViLLE POUR TOUT TOUS FATIGUÉS ! MAiS | LE MONDE. ET ON SE LES BLESSURES NE \ [------DiRA LES CHOSES ! SONT PAS UNE EXCUSE |N^ MÊME BLESSÉ, ENTRE 22 VEUX ... POUR AUTANT ! UN COMBATTANT NE ______■— ------QUITTE PAS LA LiGNE d e F R O N T t a n t Q U 'iL

E T NOTRE LIG N E V DE f r o n t A N O U S , b ___ J, C'EST l £ TERRAIN 1

NOUS AVONS ENFIN QUELQUES JOURS DE REPOS AVANT D'AFFRONTER LE RAPiD BUCAREST, PROFiT£Z-£N. MAiS NOUS ALLONS AUSSI' LES UTiLiSER POUR REMETTRE CERTAINES PENDULES À L'HEURE

8 6 .. . CHACUN DOl'T EN iLS S O N T PRENDRE CONSCIENCE. : PRAGMATIQUES, L'EUROPE DE L'EST, CE TRÈS PHYSIQUES, N'EST PAS L'AFRiQUE HYPER REALISTES ! O U LE PROCHE-ORIENT.

ET FAiRE PREUVE D'UN EH OUI, C'EST EXACTEMENT ! NOUS MAXIMUM DE CONCENTRATION ! LE «REALISME DEVONS TOUS TRAVAILLER AU MARQUAGE, MAIS AUSSI SOVIÉTIQUE», À LA RÉCUPÉRATION DU DEVANT. À LA MOINDRE C AM AR AD E ! BALLON ! CE N'EST PAS QUE OCCASION, ON DOIT ÊTRE L'AFFAIRE DES DÉFENSEURS ! PRÊTS À LA METTRE AU FOND !

TOUT À FAiT ! BLAGUE A PART, CE N'EST PAS UN VAiN MOT ! FACE À CELA, ET SANS ABANDONNER NOTRE STYLE OFFENSIF, iL NOUS FAUT À TOUT PRIX FAiRE PREUVE D'UNE SOLIDARITÉ SANS F A ILL E !

VOiLA ! NOUS DEVONS ÊTRE S E R O N T SANCTIONNES 1/ ABSENCE PLUS DiSCiPLiNÉS, DANS TOUS D'UNE AMENDE LES DE FOOTING. LES DOMAINES ! C'EST POURQUOI COMPORTEMENTS J'Ai ÉGALEMENT RÉDiGÉ UN PETIT USUIVANTS RÈGLEMENT iNTÉRiEUR ... 1 / RETARD À L'ENTRAÎNEMENT,

3 / ABSENCE

OU RETARD À OUF ! VA UNE RÉUNION RIEN SUR TECHNIQUE. LES FAUTES DE MAIN ...

SACRE VOiLA, MESSIEURS : ABDER! SOYONS HUMBLES ET SURTOUT UNIS, MÊME DANS LES DÉFAITES. ELLES PRÉPARENT LES VICTOIRES DE DEMAIN .

87 JEUDI 28 M A I 1959 BUCAREST

CE SOiR, NOUS AFFRON­ T O N S LE RAPiD BUCAREST, UNE FORMATION RECONNUE DANS LE MONDE ENTiER ! C'EST LE MOMENT OU JAMAIS D'APPLiQUER CE QU'ON S'EST DÎT MiER !

ALO RS, JE CA VA ALLER, O U, NE T'iNQUETE C O M P T E TON PAS. ON M'A FAiT UNE iNF/LTRATiON. SUR g e n o u 7 VO U S ! DE TOUTE FAÇON, iL EST HORS DE A LLE Z ! QUESTION QUE JE SUVE ÇA DES T R iB U N E S !

PARFAiT, ON COMPTE SUR TOi ! ET Si TU PRENDS UN BUT, ON EN METTRA DEUV !

OK ! MAiS NE CROiS PAS QUE JE VAiS ME LAJSSER VOLER LA VEDETTE : CE SOiR, V A RiEN QU PASSE ! ALLEZ

. . . VENEZ PAR iC i, A U T O U R D E M O i!

TOUS UNiS.

86. 89 16 JUIN 1959, LODZ, EN PLEIN CŒXJB DE LA POLOGNE...

PAR CONTRE, LE REGARDE-MOi ÇA, MOKHTAR ! ROOM SERViCE EST LA CHAMBRE EST DÉGUEULASSE ! À LA LiMiTE, M Oi, JE VEUX BiEN À LA HAUTEUR, POUR ET iL V A UNE FUiTE D'EAU AU ÉCHANGER : JE SUIS SOUS LES l e P E T jT d é j e u n e r . PLAFOND, QUi ViENT t r e m p e r TOiTS ET, AVEC LE SOLEiL, iL N O S Ü T S ! DOiT FAiRE À PEU PRÈS H5 DEGRES DANS MA CHAMBRE !

CE MATiN, NOUS AVONS DU GRATiN DE CLOPORTES SUR L/T DE PUNAiSES À VOUS PROPOSER ...

BON, PUiSQUE VOUS iNSiSTEZ, NOUS NOUS SOMMES LA SÉLECTiON ALLONS VOUS TROUVER UN AUTRE NATiONALE ALGÉRiENNE ! NOUS HÔTEL. JE TROUVE JUSTE CURiEUX DEMANDONS SIMPLEMENT À QUE DES FOOTBALLEURS PENSENT ETRE TRAITÉS AVEC RESPECT ! AVANT TOUT À BiEN DORMiR PLUTÔT QU'À JOUER AU FOOT ...

V O T R E . . . ?! IL E N E S T H O R S DE QUESTION, CE N'EST EN AUCUN CAS UN MATCH OFFICIEL ! ET NOUS RiSQUERiONS DES SANCTIONS DE LA FiFA, QUi NE VOUS RECONNAÎT TOUJOURS PAS, JE VOUS LE RAPPELLE !

90 COMMENT ?! VOUS CROVEZ PEUT-ÊTRE QUE NOUS SOMMES VENUS JUSQU'/Ci POUR DONNER UN SPECTACLE DE FOÎRE ?!

C'EST VOTRE PROBLÈME, PAS DU PAS LE MiEN ! NOUS AVONS TOUT, DE TRÈS BONNES RELATONS UNE EQUIPE DE QUOi, JE VOUS MAIS .. AVEC LA FRANCE ET JE NE PRiE ?! NOUS VENONS DE JOUER VAiS PAS RiSQUER DE LES CONTRE LES MEILLEURES ÉQUIPES ECOUTEZ, i l NV A GÂCHER POUR UNE ÉQUiPE BULGARES ET ROUMAINES ! NOUS PAS DÉ DISCUSSION DE . .. DE . . . NOUS RENDRONS ENSUITE EN QUi’ TiÉNNE ! AUCUNE URSS, PUiS EN TCHÉCOSLOVAQUIE NÉGOCIATION POSSIBLE !

VOUS VOULEZ DONC ÊTRE LES SEULS, PARMi LES NATiONS ANTi-iMPÉRiALiSTES, À NE PAS NOUS SOUTENIR DANS LA LUTTE ?!

PAS D'HVMNES Ni d £ d r a p e a u x î PAS DE MATCH !!

0?

91 B A H , LES SPECTATEURS EN EN PARLANT DE « BOUFFER » QUATRE PARTOUT, C'EST DU ONT EU POUR LEUR ARGENT 1 ON MANGE OÙ ET QUAND ? VOL ! ILS N'ONT AUCUN BUT ET L'iMPORTANT, C'EST QUE PAR C E Q U E ÇA CREUSE DE VALABLE : TROiS HORS-JEU ÇA AiT EU TOUS LES ATOURS MARQUER DES BUTS !... ET UN PENALTY iMAGiNAiRE ! D'UN MATCH O FFiCiEL. ON FAiT MATCH NUL ALORS QU'ON LES A BOUFFÉS, CES P O L O N A IS !

H iH iH i ! VAN TAR D !

SAiNE PRÉOCCUPATION : iL SE FAiT TARD ET NOUS SOMMES TOUS AFFAMÉS. JE VAiS DEMANDER AU RESPONSABLE LA SUITE DU PROGRAMME.

COMMENT ? VOUS N'AVEZ RiEN PRÉVU À M A N G E R ?! AH, M A iS ET, A CETTE NOS JOUEURS SONT RENTRÉS H£UR£-Ci, TOUS MAIS ON NE SAIT JAMAiS : SE REPOSER ! VOUS COMPRENEZ LES RESTAURANTS DiTES-LEUR QUE VOUS ÊTES LA O N D O R T TELLEMENT M A L E N SONT FERMÉS ! FAMEUSE SÉLECTION NATIONALE POLOGNE QU'iL VAUT MlEUJC SE ALGÉRIENNE ... PEUT-ÊTRE QU'iLS C O U C H E R T q T I ROUVRIRONT RiEN QUE POUR VOUS !

N O N , JE NE CROiS PAS. AH MAIS, ATTENDES : JE PENSE PLUTÔT À LA VRAIE DÉCEPTION, HAAA, AMAR ! C'EST UN POSITIONNEMENT C'EST D'AVOIR QUITTÉ DÉGUEULASSE ! D iN G U E , RACiSME OU POLiTiQUE, POLiTiQUE DE LA L'AUTRE HÔTEL ! LE RÉSULTAT EST LE U N T a FÉDÉRATION POLONAISE. ON AURAIT AU MOINS MÊME ! DÈS DEMAIN, ON A C C U E IL ! NOUS NE SOMMES P U Y G R IG N O T E R M E S JEAN-FOUTRE ! C 'E S T DU QUiTTE CE PAYS POUR t o u t s i m p l e m e n t CLOPORTES AU* MOSCOU ! fA NOUS FERA R AC iSM E PAS LES BiENVENUS iCi ! PUNAiSES... PUR E T UN PEU DE REPOS ET S iM P L E ON POURRA JOUER LÉS TOURISTES !

Si TU OUVRES UN RESTO UN JOUR, JE ME FAIS VÉGÉTARIEN !

92 w .

93 P L A G E D E L A MARSA, SEPTEMBRE 1959...

D IS D O N C MAMiD . . .

AM OUi, TiENS ... MAiS S 'il ViENT FAiRE BRONZETTE, iL A OUBLiÉ SON MAiLLOT DE B A iN !

94 QUE 5E PASSE-T-iL/ £OMMiSSAiRE ? VOUS £ '£ S T . . . VENEZ FAiRE UN L'E S T TA FOOTiNG AV££ NOUS ? MAMAN. NON, RALHiD. J'Ai UNE MAUVAISE NOUVELLE.

95 REPUBLIQUE POPULAIRE DE CHINE, VENDREDI 15 OCTOBRE 1959.

ÉVIDEMMENT, TU PENSES TO U JO U R S À E LLE . . .

UN SEUL ETRE VOUS MANQUÉ ET TOUT £ST DÉPEUPLÉ. C'EST UN FRANÇAIS QUi A ÉCRIT ÇA, JE CROIS ... LA PREUVE QUE, PARFOIS, CES GENS-LÀ PEUVENT AUSSI ÊTRE JUSTES.

ET ELLE EST FiÈRE DE TE VOiR RENTRER CRAQUE JOUR UN PEU PLUS DANS L'RiSTOIRE.

96 AM BON ? ET QUELLE EST DONC LA SPÉCIALITÉ JE NE suis PAS DU d u Vie t n a m , t o / q u i TOUT CERTAIN QUE LA s a is T O U T \ NOURRITURE VIETNAMIENNE SOiT AUSSi RAFFINEE !

C'EST LA PÂTÉE PLUTÔT iNDlGESTE, COMME PLAT .

- ELLE A £T£ SERVIE PAR LE L i — r i r \ g é n é r a l g i a p à b j g e a r d , PROFITEZ BiEN DANS LA CUVETTE DE JT z DE CE DERNiÊR DIEN B iE N p m û . i l n e L 'A 1 - CANARD LAQUÉ, TOUJOURS PAS DiGÉRÉE ! LE S COPAiNS ...

ATTENTiOOON... ON SOURiT, TOUS ! oui, VO U S Aussi, GÉNÉRAL GIAP, AVEC TOUT MON RESPECT !

HANOI, CAPITALE DU NORD-VIETNAM, 21 NOVEMBRE 1959

PARFAIT, MERCi ! MESSIEURS, JE N'Ai PU ASSISTER ET MOP ! C'EST C'EST QUAND MÊME AU MATCM QUI’ A OPPOSÉ VOTRE BELLE DANS LA BOÎTE ! CHOUETTE : APRÈS UN PETIT ÉQUIPE À NOTRE SÉLECTION MiLiTAiRE ... DEJEUNER AVEC HÔ CH MINH MAiS iL PARAÎT QUE VOUS NOUS AVEZ EN PERSONNE, VOILÀ QU'ON EST REÇUS PAR LE FABRICANT g r a t if ié s d ' u n e b o n n e . . . c o m m e n t D E P Â T E S ! DIT-ON EN FRANÇAIS, DÉJÀ !

ACLÉE, GÉNÉRAL ! NE BONNE RACLÉE, >Ui ! E T V O U S VO U S CONNAISSEZ EN TAiS-TOi, A MATIÈRE ! IMBECILE <

L 3 5 . 97 PEGSANE, SAHARA ALGÉRIEN 13 FÉVRIER 1960

Q U 'O N ALLAIT iL FAUT ADMETTRE QUE l Di s a it q u o i , ATO M IS ER LA CETTE " OPERATION GERBOISE LE GÉNÉRAL FRANCE, C'EST BEEUE " EST UNE ÉCLATANTE GIAP, DÉJÀ ? B iE N ÇA ? DÉMONSTRATION DE FORCE L A iS S E Z -M O i RIRE DE L'ADVERSAIRE ...

OUAIS... DE QUOi TERRORISER T O U S LE S FENNECS DU DÉSERT !

PFFF ... QUAND DE GAULLE A COMMENCÉ À PARLER D'AUTODÉTERMINATION POUR HA ! HA ! HA ! L'ALGÉR iE, JE ME SUS DIT QU'ON ARRIVAIT IL EN RESTE PAS Si SUR ... TU PEUT-ÊTRE AU BOUT DE CETTE FO U TU E ENCORE, DES JOLIES FiLLES ? VAS DEVOIR TE TROUVER D'AUTRES OCCUPATIONS, MOi AUSSi, MUSTAPHA. COMME RACRiD ! MAiS LÀ, JE COMMENCE VRAIMENT À TROUVER LE TEMPS LONG !

NOUS TOUS iCi, KADDOUR. MÊME BEN TiFOUR FINIT PAR SE LASSER DU CHAMPAGNE ET HAMi D DES JOUES FiLLES !

98 M E C SES ALLEZ, ON ENTRAÎNEMENTS À LA MEMO! ! SL/MAN ! P LU S S'ACCROCHE ! MARSA, fiMA&INE QUE r v t m m ê e s , LES POMPES ! DERNIER P£T/T VAÛNE, MiEU* SES HEURES À LUI ON N'EST PAS LÀ POUR D O IVEN T S'ÉCOULER EFFORT AVANT QUE fA ! TU EMBRASSER LES PÂQUERETTES ! PLUS ViT£ ... LA DOUCHE ! RATERAIS UN ÉLÉPHANT DANS UN VOULOIR !

ALLE l , SALUT LES JEUNES ! BONNE RÉCUPÉRATION ET OUI, À LA SEMAINE SALUT PROCHAINE ! L£QU£L 0£ M£S COhCW ! JOU£URS A LA CMAN££ D'AVO jR UN£ AUSS B£LL£ F iA N £ ££ ?

J£ N£ SAIS PAS/ MONSi£UR L'£N T R A T N £ u R : j£ Vi£NS £M£R<;M£R MON COUSiN ...

iL A PR O M iS D£ M '£ M M £ N £ R AU ÛNÉM A.

AH, TU ES LÀ, KMAR ! SUPER ! VITE, ON FILE : LA SÉANCE EST À )6H !

RA£UiD ! J£ ... M£U ... CL ST RACRiD/ PAS " C O k C iï \

99 YOUGOSLAVIE, MI-TEMPS V A PAS DEUX" PASSES DU MATCH MARIBOR-ALGÉBIE, 19 MARS 1961. D'AFFiLÉE ! AUOJN T/R £ADRÉ ! PAS ÉTONNANT QU'ON SOiT MENÉS !

MAiS BORDEL, QU'EST-CE QUE V O U S AVEZ T O U S AUJOURD'HUI ? VOUS ÊTES AMOUREUX O U Q U O i ?!

RACRiD, TU ES LAiSSE BEN p u is q u e t u n e INViSiBLE ... J'ALLAiS V SEMBLES PAS SO U kR A N E , PRÉPARE-TOI ! VENiR ! CONCERNÉ PAR CE QUI SE PASSE SUR LE TERRAiN, TU VAS EN SORTIR.

R£, MOKRTAR ... fA NE T'EST JAMAIS ARRIVE DE PASSER À ÉCOUTE-MOi c ô t é d ' u n e m i- t e m p s ? i n 'a PAS ÉTÉ PiRE QU'UN AUTRE, IL BiEN, COACH : ME SEMBLE ... Si TU LE SORS, AMAR ET MOi SORTONS AUSSi

MAiS BON SANG, NOUS AVONS UN BUT À REMONTER ! ET TON AMi RAEHiD NE PREND PAS UN BALLON, CET APRÈS-MiDi !

100 . . . T E T E S \ HA ! HA ! HA ! D E P iO O C S nH S f v \ N J f o u t u e s ] TÊTES DE / PIOCHES! [ „___.

/A,

101 JE CROiS Q U 'O N L 'A O U i, A S'EN RENDU UN ARRACHER LES PEU F O U , CHEVEU*. ENFiN N O N î LE CRANE !

T iE N S ! Q UAND ON PARLE DU DiViN CHAUVE, ON EN VOiT LA MOUSTACHE...

CES T M O / QUi l/OUS FAIS POILER COMME f A :

MU ! MU ! MU !

V O U S ME PAVEZ UN VERRE, LES C O M IQ U E S 1

102 BELGRADE, YOUGOSLAVIE, MERCREDI 29 MARS 1961 A LA VOTRE, MESSIEURS !

QUE LA RENCONTRE DE CE SOIR, ENTRE N O T R E SÉLECTION NATIONALE ET VOTRE GLORIEUSE ÉQUIPE, À VO TRE d é b o u c h e SUR UN MERVEILLEUX SANTÉ . . . ET QUE LES s p e c t a c l e ! M EILLEURS G A G N E N T !

CE S O N T DES J'Ai CRU COMPRENDRE JOUEURS DE QUE LES CHAMPIONS BOTAFOGO. ILS DU BRÉSIL ÉTAIENT VONT AFFRONTER ASSEZ FURiEUX QUE L'ÉTOILE R O U G E, VOUS LEUR PiQUIEZ EN LEVER DE LA VEDETTE ... r id e a u d e v o t r e POUR EUX, VOUS M ATCH . . . ÊTES DE PARFAITS iN C O N N U S !

103 £ T C 'E S T UNE Bl£N B£LL£ R £ N £ O N T R £ (pui S'ACREVE À L'INSTANT AU MARAKANA D£ B£LGRAD£ !

LES DEUX EQUIPES REÇOIVENT UNE V£Ri TA B L£ OVATION D£S SP£CTAT£URS. £NF/N/ D£ LA PART D£ CEUX QUi NE PARTENT PAS DÉJÀ .

D'AUTANT PLUS Q U £ L'AMBASSAD£UR D£ FRAN££ £ST PRÉSENT DANS LES TRi5UN£S !

SANS DOUT£ PO UR N O U S ON VA LUI MONTR£R VOIR MUMiLiÉS ?! CE Q U 'O N SAIT FAiRE A CELUI-LÀ !

104 ER BIEN, CROVEZ-MOi : JE N£ ME SOUViENS PAS AVOiR DÉJÀ R£SS£NTi AUTANT D'EMOTiON L E S spectateurs DURANT LES MVMNES .. . SEMBLENT POUR C'EST PARTi, ENTRE LA L'iNSTANT ASSEZ VOUGOSLAViE ET L'ALGERi£ PEU CONCERNES PAR CE QUI SE PASSE SUR LA PELOUSE.

IL A COMPLETEMENT MVSTiFiÉ SON ADVERSAIRE DiRECT ET PASSE À SOUKMANE.

TALONNADE DE SOUKMANE POUR MEKMLOUFi, OUi’ A PRiS LA PROFONDEUR ! i

/

EGALiSATiON DE LA VOUGOSLAViE, MESSiEURS-DAMES !!

APRES CE C O U P DUR, L'A LG É R iE c EST RiEN, SAURA-T-ELLE LES GARS ! REAGiR ? VOUS ALLEZ ME REPRENDRE ÇA !

106 BRAVO MEKMLOUFi ! VIVE B R A V O ! HOURRA ! L'ALGÉRiE !

107 J'A i ENTENDU DiR£ QU'iL ÉTAiT PART i AVANT LA M EM E LES JOUEURS F iN ... DE DOTAPOGO ONT DÛ APPRETER LE... ?!

METTEZ-VOUS À SA PLACE : VO TRE VICTOIRE, C'EST UN PEU SA DÉFAITE AUSSi

JE ME REPETE, MAiS VOUS AVEZ ÉTÉ VRAIMENT sensationnels , LES GARS !

/ WA / 1*9 J I / / | / / 1

eV/e s'impose largement devant la Yougoslavie (6-1)

FOOTBALLEURS ET MILITANTS Une nouvelle voie vers la victoire ? 109 o m ? MADEMOISELLE

MADEMOISELLE O U i. KMAR, C'EST BONJOUR B iE N ÇA ? RACMiD.

a -V E T V O U S ! N'Y A -T - iL QUE FAiTES-VOUS D O N C QUE LE 5P0RT iCi ? VOUS ATTENDES NON. J'AiME BiEN VENiR URE a Et us m u i e , ou VOTRE COUSIN ? PISTAI SUR LES GRADiNS QUAND iL N'Y A PERSONNE. ON Y EST TRÈS TRANQUiLLE. ET PUiS, JE NE PASSE PAS MA Vi£ AU CiNEMA, VOUS SAVEZ ! 7

QUAND VOTRE GUERRE SERA FiNiE ? CELA AM, L'AVENiR ! JE ARRIVERA BiEN N'EN SAiS RiEN ... UN JOUR ... J'AVOUE QUE, DEPUiS DES ANNÉES, JE NE VIS QU'AU PRÉSENT ! PARFOiS, QUAND J'V PENSE, JE RENTRERAIS BiEN EN FRANCE, Si C'ÉTAiT POSSIBLE.

V j C 'E S T ÉTRANGE À DiRE MA iS , M ALGRÉ V TOUT, JE N'V Ai QUE DES AMiS ...

E T \Ci, EN TUNiSiE î VOUS N'AVEZ CONNU PER SO N N E ?

V

OM, Si, Si ! / BiEN SÛR ! / M AiS . . .

ENFiN, DÉJÀ, JE VOUS CONNAiS, VOUS ! MA ! MA ! MA !

110

W- ON DÎT QUE FOOTBALLEUR, CE N'EST PAS UN METiER. ET Q U E LA DESTINÉE D'UN MUTANT POLiTiQUE EST DE FiNiR EN EN MÊME TEMPS, PRiSON ... \JOiRE PiRE ! JE NE SUiS JAMAiS D'ACCORD AVEC LES "ON Dit'.

AM OUi ?! £M BiEN, ÇA NE FAiT PAS DE MOi UN TRÈS BON PART/, JE PRÉSUME ! MA ! MA

EM B i£ N ... ^ r A r ^ A X r W rvnr?îv^nf V rnnW i J'ESPÈRE QUE LA PAiX M'ÉViTERA LA PRiSON... nnnnnn Q iY^c innnnnnnnniS^ r o r i r n o nnnrvn n n n n n iN£M'ALLAM ! n n n n n n n n n n W r / in n n n n n n n n rA ■innn nnnnnnr r f r r n m h Q Q a AXX>> 5 W 9 W W

£'EST UN A££ORD MiSTORiQUE QUi A ET£ SIGNE, CE DiMANCME 18 MARS /962 À EViAN, ENTRE LE G O U V ER N E­ MENT FRANÇAIS ET LES REPRÉSENTANTS DU FLN.

APRÈS MUiT ANS DE GUERRE, UN CESSEZ-LE-FEU ViENT EN EFFET D'ÊTRE DÉCiDÉ PAR LES DEUX CAMPS ... DE PART ET D'AUTRE DE LA

M éditerranée , l e s g t o v e n s DEVRONT ENSUITE S'EXPRIMER p a r référendums s u r l a QUESTION DE L'iNDÉPENDANCE ET ON FERA QUOI, QUAND O N SERA INDÉPENDANTS ?

O N SiG N E T O U S AU M O U LO U D IA O U À L'ES SÉTiF ?

NE ME DITES PAS QUE CERTAINS D'ENTRE VOUS SONGENT SERIEUSEMENT À RETOURNER JOUER EN FRANCE ?!

PERSONNELLEMENT, JE RENTRE EN ALGERIE DÈS QUE POSSIBLE : NOTRE PAVS EST À RECONSTRUIRE. ET SON FOOTBALL AUSSi !

H£ ! HO ! ON SE CALME ! CHACUN e s t l ib r e d 'a g ir COMME iL L'ENTEND !

NOUS AVONS TOUJOURS £T£ SOLIDAIRES DANS LES MOMENTS DIFFICILES ET NOUS NOUS FÂCHERIONS AUJOURD'HUI, ALORS QUE NOUS TENONS ENFIN NOTRE ViCTOiRE ?!

CETTE EQUIPE AURA £T£ MA PLUS BELLE AVENTURE. ET JE SAIS QUE, POUR CHACUN D'ENTRE VOUS, C'EST AUSSi LE CAS...

112 C'£ST DUR ET MÉR/TOiRE D£ SE DONNER EN SACRiFiCE. MAiS DITES-VOUS BiEN QUE, GRÂCE À VOTRE ACTION, VOUS AVEZ CONQUIS PLUSIEURS ANNEES DE PA/V, ÉPARGNANT AINSI DES MiLLiERS DE ViES. PAR CONSÉQUENT, AU NOM DU FLN ET DU PEUPLE ALGÉRIEN, PERMETTE2- MOi DE VOUS FÉUCiTER ET DE VOUS REMERCIER CHALEUREUSEMENT !

MONSiEUR ARRIBi HAAA, RACRID ! LE BRUIT VOUS AVEZ L'AIR VOUS AVEZ FAiT MERCi, EMBÊTÉ, POURTANT ! DE VOS EXPLOITS A JE VAiS BiEN, C'EST QUE, DE L'EXCELLENT M O N SIEUR TRAVERSÉ LES MURS DE M O NSIEUR. QU'EST-CE QUi MONSiEUR, J'Ai TRAVAIL ! B E N BELLA. MA PRiSON ! COMMENT M E R C i. . . VOUS ARRIVE ? UNE PERMiSSiON ALLEZ-VOUS ? À VO U S DEMANDER...

ER BiEN, JE SUIS TOUJOURS SOUS CONTRAT JE SAIS CE QUE C'EST AVEC L'AS SAiNT-ÉTiENNE ET LE PRÉSIDENT D'AVOiR DES FOURMiS ROCHER SOUHAiTERAiT ME RÉCUPÉRER . DANS LES JAMBES ... iL ME PRÊTERAIT D'ABORD AU SERVETTE DE n ' e n d i t e s p a s JE SUiS UN ANCiEN GENÈVE, LE TEMPS QUE LES TENSiONS PLUS, RACRiD ! JOUEUR DE L'OM , VOUS SOiENT APAISÉES, ET PUiS ... C'EST ACCORDÉ ! VOUS SOUVENEZ ? LA GUERRE EST FiNiE !

113 SUISSE, AUTOMNE 1962. TERRAIN DESOLE, MAiS TU AS D'ENTRAÎNEMENT LLEZ, MOP ! ENCORE UN PEU DE DU SERVETTE... OP ! MOP ! BRiOCRE À PERDRE, MON BON RACRiD ! LUS MAUTS, ES GENOUX !

MONSiEUR ... VOUS PENSEZ QU'iLS VONT M'ACCUEiLUR COMMENT, LES STÉPRANOiS ?

ÇA, MON PETiT ViEUX, SEUL L'AVENiR NOUS LE DiRA ...

MAiS TU PEUX ETRE SUR D 'U N E CROSE : JE SERA) DE TOUT COEUR AVEC TOi !

114 SAINT-ETIENNE,STADE il VOULAIT RESTER UN GEOFFROY-GUICHARD. iNSTANT SEUL AU VESTiAiRE, PRÉSIDENT. iL A DiT QU'iL NOUS REjOiGNAiT DANS d e u x M i n u t e s .

I ÇA ME FAiT JUSTE TOUT DRÔLE D'ÊTRE LÀ ET ... ECOUTE, JE NE VAjS ENFiN, JE ME DEMANDE PAS TE MENTiR : C O M M E N T ÇA VA SE PASSER. NOUS AVONS REÇU PLUSIEURS LETTRES, DONT LES AUTEURS MENAÇAIENT DE TE FAiRE LA PEAU ...

ET LÊ STADE EST PLEiN COMME UN OEUF, ALORS QU'ON JOUE CONTRE LES LiMOUGEAUDS. PAS SPÉCIALEMENT DES FOUDRES DE GUERRE ... BREF, CE N'EST PAS POUR NOS ADVERSAIRES QUE MAiS S'iLS SONT VENUS VOiR LES GENS SONT VENUS ! UN SOLDAT, UN TRAÎTRE OU UN DÉSERTEUR, iLS SE TROMPENT. TU ES DE NOUVEAU UN FOOTBALLEUR, RACMiD.

S i m p l e m e n t u n footballeur .

MAiS, SELON MOi, LE MEiLLEUR DE TOUS. ET TU VAS LE LEUR PROUVER !

115 DiS, P PA : POURQUOI PERSONNE NE DIT RiEN, ALORS QUE ÇA A C O m E N C E 1

PARCE Q U E , PARFOIS, MÊME LES GRANDES PERSONNES NE SAVENT PAS QUOi DiRE, FiSTON ...

116 MERDE . . . i l £ST encore: m e ille u r QU'AVANT, DiS !

OUA///S ü !

i L E S T POUR T O i

C E U J i - L A , RACMiD ! i L E S T POUR T O i !

117 BRAVO ÇA, C'EST RA£MiD ! DE LA PASSE DÉCiSiVE !

ARRETEZ ! ARRÊTEZ, J'ÉTOUFFE LÀ!

RACRiD !

R A £ M iD

s i m p l e m e n t u n FOOTBALLEUR...

PIN 118 GdVc K ris - R&M 2 0 T 3 -* ( W / ■ X

" N 'c T V ' Ce livre est né de la rencontre de passionnés : de r envie de deux vieux copains, tous deux scénaristes, historiens, amateurs autant de BD que de foot, Kris et Bertrand Galic, de faire enfin un livre ensemble ; de l'envie du dessinateur Javi Rey de travailler avec Kris sur une histoire vraie, une histoire de sport. L'équipe s'est très vite constituée autour d'un désir commun : raconter l'histoire de la première équipe nationale de football algérienne, découverte au même moment et par hasard au fil de leurs lectures respectives. Quelques mois plus tard, c'était la première rencontre avec Rachid Mekhloufi, chez son fils, à Paris. Une magnifique «séquence émotion», comme le disent les commentateurs sportifs. Pour conclure ce livre, le journaliste Gilles Rof, également réalisateur du documentaire « Les rebelles du foot» dont un chapitre Debout, de gauche à droite : Hammadi Khaldi. Abderrahmane Boubekeur, est consacré à Rachid Mekhloufi, revient , Mustapha Zitouni. sur le contexte et les grands moments de Saïd Brahimi, Mokhtar Arribi, ce morceau d'histoire franco-algérien. Mohamed Boumezrag.

Accroupis, de gauche à droite : Abdelhamid Bouchouk, , Rachid Mekhloufi, Amar Rouai, Kaddour Bekhloufi. 1957-58

CARTE D'INTERNATIONAL

NOM

Prénoms/ $K/*\cÇxxA^......

Adresse

\ J . t ' €<£%■ ....._£,---- A FAIT PARTIE DE L'EQUIPE DE FRANCE. L* Président de la F. F. F. A li Siîrltair» 6énèril de la F.f.F.

J o c / u O ^ -

Carte rigoureusement personnelle. VOIR AU VERSO.

Carte d’international 1957-1958, de la fédération française de football. © Mekhloufi

LE FOOTBALL, FERMENT DE L’ALGÉRIE INDÉPENDANTE

Situation historique Au sein des colonies, l’Algérie occupe une place Lorsque les footballeurs de l’équipe du FLN à part. Son statut diffère de celui de ses voisins quittent clandestinement la métropole, dans la nuit sous protectorat, le Maroc et la Tunisie, et des du 13 au 14 avril 1958, l’Algérie est une partie territoires d’Afrique noire. L’article 109 de la intégrante de la France depuis plus de 110 ans. constitution de 1848 la fait «territoire français». Du débarquement des troupes de l’armée d’Afrique L’autorité la découpe en trois départements, dont à Sidi Ferruch, à une trentaine de kilomètres de , Alger et Constantine deviennent les préfectures. la forteresse d’Alger en 1830, à la reddition de Ses habitants sont considérés comme Français, sauf l’émir Abd el-Kader, dernier porteur de la rébellion, pour les « indigènes» - comprendre les populations la conquête coloniale a pris une quinzaine d’années. musulmanes et, dans un premier temps, juives Sur ces sols fertiles, la prise militaire, initiée - soumis au «code de l’indigénat», un système par Charles X peu avant son renversement, discriminatoire qui ne sera remis en cause que s’accompagne immédiatement d’une forte très tardivement, en 1947 puis en 1958. politique de peuplement. Pendant un siècle, Les musulmans d’Algérie doivent ainsi servir sous l’Algérie française sera une Algérie multiethnique. les drapeaux, comme ils le feront en masse pendant Aux Berbères et aux Juifs d’Afrique du Nord vivant la Première Guerre mondiale, mais sont soumis sur place depuis des siècles, viennent s’adjoindre à un code pénal aussi particulier qu’inique et des Alsaciens, des Espagnols, des Italiens, quasiment privés de toute représentation électorale. des Allemands, des Mahonnais embarqués lors Le poids de cette ségrégation devient encore plus de l’escale à Minorque par les bateaux d’émigrants explosif avec la très forte augmentation de la venus de France. Autant de personnes attirées par population musulmane, qui passe de 2,32 millions la possibilité d'obtenir des terres et de faire vivre d’individus recensés (au milieu du XIXe siècle, plus confortablement leurs familles. tous ne le sont pas) à près de 10 millions en 1960. Un petit peuple qui formera le gros de ces La population dite européenne augmente 800000 pieds-noirs, rapatriés en catastrophe parallèlement mais, avec un peu plus d'un million et dans la douleur, en mai et juin 1962. d’habitants, se retrouve totalement noyée.

Dans ces conditions, le grondement de l'idée indépendantiste algérienne se fait plus sonore dès la fin de la Seconde Guerre mondiale. À Sétif, le 8 mai 1945, une manifestation de liesse de la population musulmane sert d’exutoire à cette soif d’émancipation. Aux tirs des policiers, la foule répond par une furie meurtrière qui s'étale sur plusieurs jours et fait 102 morts «européens». La répression sauvage des autorités françaises durera près d’un mois dans tout le Constantinois et marquera à jamais les esprits de ceux qui assistent aux massacres de masse, comme les jeunes Rachid Mekhloufi, Amar Rouaï et Abdelhamid Kermali. Si la France ne reconnaît qu’un petit millier de morts, la propagande indépendantiste fait immédiatement enfler le nombre de victimes musulmanes jusqu’à 45 000... La vérité, elle, reste terrifiante. Selon les historiens, entre 6 000 et 10 000 « indigènes» auraient été abattus durant ce mois sanglant. À la charnière des années 1950, le monde se voit bousculé par les mouvements de décolonisation et l’éclosion de nouveaux dirigeants qui prônent Elle multiplie les attentats contre les forces de le «droit des peuples à disposer d’eux-mêmes» et l’ordre et les soutiens du MNA, et prélève un impôt le «non-alignement» sur les deux superpuissances révolutionnaire qui représente une grande part sorties de la guerre, les États-Unis et l’URSS. des fonds du mouvement. Parallèlement, le FLN L’Égyptien Nasser, qui arrive au pouvoir en 1952, installe son quartier général à Tunis, où Habib symbolise ce nouvel espoir pour toute l’Afrique Bourguiba, président de la toute récente République méditerranéenne. L’effervescence politique agite tunisienne, l’accueille chaleureusement. C’est là aussi la question algérienne. En métropole, que débarqueront, en avril 1958, les footballeurs comme au Maghreb, plusieurs mouvements professionnels qui ont choisi de participer à la lutte. indépendantistes se structurent et, parfois, La «Toussaint rouge», série d’attentats coordonnés se combattent pour imposer leur légitimité, qui se déroulent le 1er novembre 1954 sur tout tant à l’interlocuteur français qu'aux musulmans. le territoire algérien, marque le véritable début Messali Hadj, fondateur du Mouvement pour de la guerre d’indépendance. Les actions font dix le triomphe des libertés démocratiques (MTLD), morts et illustrent déjà la détermination du FLN puis du Parti du peuple algérien (PPA), est à instiller un climat de terreur et pousser la France sûrement le premier à demander officiellement vers un conflit qu’elle espère éviter. l’indépendance, avant même l'éclatement de En métropole, le gouvernement et la presse, tenue la Seconde Guerre mondiale. Cet ancien du Parti par la censure, se refusent à parler de guerre communiste français le paie par plusieurs civile ou de guerre de libération. Les «événements séjours en prison et en déportation. En 1954, d’Algérie» sont minimisés sciemment pour ne pas il lance le Mouvement national algérien (MNA), affoler l’opinion publique. Un silence qui pousse qui s’oppose à la montée en puissance du Front le FLN à imaginer également un affrontement plus de libération nationale (FLN), créé la même année. médiatique. Et quel meilleur vecteur pour provoquer L’affrontement entre les deux structures sera sans un électrochoc dans la population que d’utiliser pitié et fera plusieurs milliers de morts. Mieux le football, sport le plus populaire tant en métropole structuré, plus radical, le FLN, qui pilote l’Armée que dans les départements algériens? L’idée serait de libération nationale (ALN), s’impose par la force née dans l’esprit de Mohamed Boumezrag, un comme unique leader de la guerre d'indépendance. des responsables de la Fédération de France du En métropole, sa «Fédération de France», structure FLN, lors du festival mondial de la jeunesse et des clandestine, quadrille la communauté algérienne, étudiants à Moscou en 1957. Elle réussira au-delà estimée alors à près de 300 000 personnes. de ses espérances.

EN HAUT Rachid Mekhloufi (au centre), en 1958, au bataillon de Joinville, une unité militaire française accueillant les sportifs de haut niveau. © Mekhloufi Rachid Mekhloufi (3e à gauche) au bataillon de Joinville. © Mekhloufi

Le poids des joueurs d’Afrique du Nord dans le football professionnel français Si, en avril 1958, le départ des joueurs du FLN marque autant l’opinion publique des deux côtés de la Méditerranée, c’est que, depuis plusieurs décennies, les footballeurs d’Afrique du Nord ont accédé au rang de stars dans le championnat et les clubs français. Des équipes métropolitaines et étrangères viennent régulièrement en Algérie disputer des matchs amicaux ou de coupe de France. Et souvent, elles repèrent des jeunes Le foot en Algérie joueurs dans l’impressionnant vivier local, qu’elles Le football fait vibrer l’Algérie colonisée depuis attirent ensuite de l’autre côté de la Méditerranée. les années 1930. Comme en métropole, il s’est La professionnalisation, autorisée dès 1932 introduit au tournant du XIXe siècle, dans le bagage en France, accentue l’afflux de ces joueurs. des marins anglais en escale dans les ports. Les musulmans algériens, marocains ou tunisiens, Il se fraye une place dans l’emploi du temps qui n’entrent pas dans le quota d’étrangers autorisés des étudiants et titille l’intérêt des ouvriers. alors, renforcent peu à peu toutes les équipes Peu à peu, il conquiert villes et villages. du championnat. Abdelkader Ben Bouali, né dans Si des clubs se forment un peu partout dans le les montagnes de l’Ouarsenis en 1912, a porté pays, ils accueillent presque exclusivement des les couleurs de l'OIympique de Marseille, Sète « Européens». Les clubs reprennent le partage et Montpellier, lorsqu'il est sélectionné dans communautaire de l’Algérie: équipes espagnoles l’effectif français pour la Coupe du Monde 1938. à Oran (Hijos de Espana ou Hispana Club), Cet arrière gauche, champion de France 1937 et espagnoles et italiennes à Alger... Les musulmans, vainqueur de la Coupe de France 1938 avec l’OM, eux, sont rares, car le football n'est pas bien vu ne joue aucun match du Mondial, mais ouvre par la société traditionaliste. « Le football devient la voie. D’autres, comme Larbi Ben Barek, génie populaire auprès des indigènes à partir de 1910», du football surnommé «la perle noire du Maroc», écrit l’historien algérien Youcef Fatès1. ou , futur premier entraîneur de En 1933, le total de licenciés est insignifiant l’équipe d'Algérie indépendante, débarquent par rapport à la population musulmane d’Algérie. à sa suite et font les beaux jours des clubs En août 1921, la création du Mouloudia Club métropolitains. En France, ils côtoient aussi algérois, le mythique MCA qui aujourd’hui encore les Européens d’Algérie ou du Maroc, avec qui est le second club le plus titré d'Algérie, marque ils partagent une certaine nostalgie du «pays». le début des liens étroits entre revendication , né à Marrakech, ou Emmanuel Aznar indépendantiste et mouvement sportif. et , les deux buteurs algériens de En 1954, les départements d’Algérie comptent l’OIympique de Marseille, font partie de ceux-là. 25 885 licenciés, toujours selon Youcef Fatès. Abdelaziz Ben Tifour, petit gabarit et grand talent, Et les tensions entre populations musulmanes et sera le premier joueur musulman né en Algérie à européennes débordent forcément sur les terrains. porter la tunique bleue frappée du coq lors d’une Le 11 mars 1956, une rencontre entre le Mouloudia Coupe du Monde. Celle de 1954, disputée en et le club de Saint-Eugène est arrêtée à la mi-temps. Suisse, où la France est éliminée dès le premier Des incidents ont éclaté entre les supporters des tour. Non retenu pour la rencontre contre la deux équipes et entraînent une brutale intervention Yougoslavie, Ben Tifour, ailier virevoltant, est des forces de l’ordre. Le lendemain, le MCA se titularisé face au Mexique. Sa passe décisive retire de la compétition. Il n’y reviendra qu’après à contribue grandement à une l’indépendance. victoire (3-2) qui s’avère inutile.

1 Sport et politique en Algérie, Youcef Fatès. L’Harmattan, 2009. Match ASSE-Benfica en coupe des clubs champions du 30 novembre 1967, au stade Geoffroy-Guichard de Saint-Étienne. © Association Sportive de Saint-Étienne - Musée des Verts Quelques mois plus tard, un autre événement replace la question de la décolonisation au centre du terrain. Le 7 octobre 1954, la Fédération française de football organise un match caritatif entre l’équipe de France et une sélection dite d’Afrique du Nord, formée à partir des joueurs «indigènes» qui disputent le championnat. La recette - importante, car 90 000 personnes s’entassent au Parc des Princes - doit aider les sinistrés d’Orléansville, agglomération algérienne où un tremblement de terre a fait près de 1500 morts. Si les spectateurs n’ont d’yeux que pour Larbi Ben Barek qui, à près de 40 ans, veut convaincre les sélectionneurs qu’il a encore sa place en équipe de France, le reste de la sélection nord-africaine semble préfigurer l’équipe du FLN. Mustapha Zitouni, Abdelaziz Ben Tifour, Abderrahmane Boubekeur et Abdelhamid Bouchouk forment l’ossature d’un onze qui s’impose trois buts à deux face à la nation colonisatrice. Ce succès enflamme les milieux indépendantistes, quelques jours avant l’explosion de la «Toussaint rouge». Pour l’historien spécialiste du football, Yvan Gastaut, «si aucune allusion politique n’entoure le match, (...) la victoire de la sélection nord-africaine est prémonitoire: elle anticipe le processus de décolonisation qui touchera la France pendant les huit années à venir,

Rachid Mekhloufi signant des autographes, en 1957. jusqu’aux accords d’Evian en 1962 »’. Extrait du documentaire "Les Rebelles du foot” , de Gilles Perez et Gilles Rof. Au milieu des années 1950, une trentaine © 13 Productions. Canto Bros. Arte France (France, 2012) de joueurs nés en Algérie évolue dans le Championnat de France. Abdelaziz Ben Tifour a été sacré champion de France avec l’OGC Nice en 1951 et 1952. Rachid Mekhloufi l’est en 1957 avec I’AS Saint-Étienne. Abdelhamid Bouchouk et Saïd Brahimi marquent chacun un but pour offrir la coupe de France à Toulouse, en 1957 contre Angers (6-3). Mustapha Zitouni, stoppeur de caractère, grand et solide, devient un titulaire de l’équipe de France où il supplante le Rémois . À 29 ans, il compte quatre sélections et semble promis, comme Rachid Mekhloufi, à disputer la Coupe du Monde 1958. Sa présence en Suède aurait peut-être changé la face de la demi-finale perdue contre le Brésil (5-2). Son choix de suivre l’équipe du FLN ruine à coup sûr sa carrière professionnelle. Roger Rivière, champion cycliste stéphanois, donne le coup d’envoi du premier match européen de FASSE au stade Geoffroy-Guichard de Saint-Étienne, sous les yeux de Rachid Mekhloufi. Eugène N'Jo Léa et Jean Oleksiak. le 25 septembre 1957. © Association Sportive de Saint-Étienne - Musée des Verts 1 Allez la France ! Football et immigration, C. Boli, Y. Gastaut, F. Grognet. Gallimard, 2010. DEMAIN DANS fW E B È MON AROIMIIE 11 MOI * b DUCtWJiTKT¥* T^iTTVf |î «««SlWtUl NEUF FOOTBALLEURS ALGERIENS (DONT ZITOUNI) DISPARAISSENT Les quatre Monégasques (litouni, Boubekeur, Ben Tifour et Bekkloufi) et l'Angevin Rouiai retrouvés à Tunis ! PffWPfffq Emotion encore a Toulouse (Brahimi LA JOURNÉE n» om arn et Bouchouk), à Lyon (Kermali) PHMAStS et a Saint-Etienne (Mekloufi)

Une du journal "L'Équipe” , n°3740,15 avril 1958

Chronologie

Saïd Amara (Béziers). Ali Benfadah (Angers), Chérit et Hocine Bouchache 1 830-1 847 Conquête de l’Algérie par l'armée française. (Le Havre), Mohamed Bouricha (Nîmes), Hacène Bourtal (Béziers), Début de la colonisation. Dahman Defnoun (Angers), Ali Doudou (Annaba), 1 848 L'Algérie est annexée à la France par la création des Saïd Haddad (Toulouse), Abderrahmane Ibrir (Toulouse), Smaïn Ibrir trois départements d'Alger, d'Oran et de Constantine. (Le Havre), Abdelkrim Kerroum (Troyes). Abdelkader Maazouza (Nîmes), NOVEMBRE 1 942 Libération d'Alger par les troupes alliées Mokrane Oualiken (Montpellier), (Lens), Abdellah Settati et les réseaux de résistance locaux. (Bordeaux). Abderrahmane et Mohamed Soukhane (Le Havre) 8 MAI 1 945 Massacres de Sétif et du Constantinois. Le nombre exact et Abdelhamid Zouba (Niort) rejoindront en plusieurs vagues, de victimes a longtemps fait polémique, certaines estimations montant entre 1958 et 1962, l’équipe du FLN à Tunis. jusqu'à 45 000. Les recherches récentes évaluent désormais autour Mohamed Boumezrag sera le coordinateur de l'équipe. Mohamed Allam de 6 000 à 10 000 le nombre de morts. jouera le rôle de « responsable politique » délégué par le FLN. 1 954 Fondations du Mouvement national algérien (MNA) 9 MAI 1 958 Tournoi Djamila Bouhired au stade Zouiten de Tunis. Premier et du Front de libération nationale (FLN), les deux principaux match officiel de l’équipe sous le drapeau de l’Algérie. Les joueurs du FLN mouvements qui vont organiser la lutte pour l'indépendance de l'Algérie. battent le Maroc (2-1) puis, le 11 mai, la Tunisie (6-1). 21 JUILLET 1 954 Accords de Genève marquant la fin de la guerre 4 JUIN 1 958 En visite officielle à Alger, le général de Gaulle, tout juste d’Indochine. nommé président du Conseil (chef du gouvernement français), prononce un discours au balcon du Gouvernement général, au cours duquel 7 OCTOBRE 1 954 Match de football France-Afrique du Nord (2-3) 11 exprime sa phrase restée ambigüe : « Je vous ai compris ». au Parc des Princes à Paris. 21 NOVEMBRE 1 959 : À Hanoï, l'équipe du FLN est reçue 1er NOVEMBRE 1 954 « Toussaint rouge ». Une série de 70 simultanément par le Premier ministre de la nouvelle république attentats coordonnés et revendiqués par le Front de libération nationale vietnamienne Hô Chi Minh et par le général Giap. vainqueur (FLN) fait une dizaine de morts sur tout le territoire algérien. des Français à Diên Biên Phu. Déclaration radiophonique où le FLN décrit son action comme « dirigée uniquement contre le colonialisme, seul ennemi aveugle, 29 MARS 1961 En tournée en Yougoslavie, l’équipe du FLN fait sensation qui s’est toujours refusé à accorder la moindre liberté par des moyens en battant la sélection nationale (6-1) au stade Marakana de Belgrade. de lutte pacifique ». La journée est considérée comme le début DE 1 958 À 1961 L’équipe du FLN aura disputé 83 matchs, pour de la guerre d'indépendance. 57 victoires et 14 nuis. Elle a marqué 349 buts pour 119 encaissés. 1956 Indépendance des protectorats de Tunisie et du Maroc. (Source: Michel Nait-Challal, Dribbleurs de l’indépendance, Éditions Prolongations. 2008). 13 ET 14 AVRIL 1 958 Douze footballeurs professionnels d'origine algérienne quittent le territoire français. 18 MARS 1 962 Accords d'Evian entre la France et l’Algérie Mokhtar Arribi (entraîneur d'Avignon), Abdelhamid Kermali (Lyon), qui mettent fin à la guerre. Rachid Mekhloufi (Saint-Étienne) et Abdelhamid Bouchouk (Toulouse) 5 JUILLET 1 962 Indépendance officielle de l’Algérie, passent ensemble par la frontière suisse. 132 ans jour pour jour après la prise d'Alger par les troupes françaises. Kaddour Bekhloufi (Monaco), Abdelaziz Ben Tifour (Monaco), 2 DÉCEMBRE 1962 Retour de Rachid Mekhloufi sur les pelouses françaises Abderrahmane Boubekeur (Monaco), Amar Rouaï (Angers) et Mustapha lors du match de deuxième division Cannes-AS Saint-Étienne (2-3). Zitouni (Monaco) franchissent en deux groupes la frontière italienne. JUIN 1 963 Abdelaziz Ben Tifour remporte avec l’USM Alger le premier Saïd Brahimi (Toulouse), lui, est passé par Lausanne (Suisse). Hacène Chabri (Monaco) et Mohamed Maouche (Reims) sont arrêtés titre de champion d'Algérie de première division de football. lors de leur passage aux frontières, respectivement italienne et suisse, 12 MAI 1 968 Rachid Mekhloufi fait le doublé Coupe-Championnat avec et incarcérés. Ce qui ne les empêchera pas de rejoindre quelques l’AS Saint-Étienne et marque deux buts en finale contre Bordeaux (2-1). mois plus tard l'équipe du FLN. Il s’agit de son dernier match avec FASSE. Rachid Mekhloufi devant les tribunes du stade Zouiten, où l’équipe algérienne a disputé son premier tournoi international. Extrait du documentaire “ Les Rebelles du foot" de Gilles Perez et Gilles Rof. © 13 Productions. Canto Bros. Arte France (France, 2012).

Après l’indépendance, l’Algérie vit les soubresauts des luttes de pouvoir interne au Front de libération nationale. Le président Ben Bella renversé dès 1965, Houari Boumediene décédé en 1978, les membres de l’équipe du FLN ne réussissent pas réellement à faire entendre au pouvoir politique leur envie de structurer le football dans leur pays. Le foot algérien Beaucoup en seront déçus. Malgré tout, y compris dans l’après-indépendance dans la décennie noire (1991-2002) de la guerre Nommé adjoint du sélectionneur national (le contre les islamistes, la nouvelle république gardera Français ), Ben Tifour est pressenti une passion indéfectible pour le ballon rond. «Pour un temps pour devenir ministre des Sports. Mais, l’Algérie indépendante, le football sera un véritable face à un pouvoir qui se concentre de plus en plus butin de guerre coloniale, que même l'islamisme entre les mains d'une faction, il déchante et rumine n’arrivera pas à confisquer», résume subtilement ses illusions. En novembre 1970, Abdelaziz Ben l’historien Youcef Fatès. Tifour décède dans un accident de voiture entre À travers le football, l'histoire commune entre Alger et Tizi-Ouzou, alors qu'il cumule les fonctions la France et l’Algérie continue à vivre ses tensions de sélectionneur national et d’entraîneur de la et ses passions. Le 6 octobre 2001, le match JS Kabylie. L’émotion parcourt tout le pays. entre les deux nations au Stade de France n’ira 5 000 personnes assistent à ses funérailles. pas à son terme. Des supporters algériens, pour D’autres, comme Ahmed Oudjani, buteur du la plupart nés en France, envahissant le terrain RC Lens qui a rejoint l’équipe du FLN au milieu à l’incompréhension générale. En 1998, la victoire du combat, ou Amar Rouaï, qui retourne une saison de l’équipe black-blanc-beur de au SCO d’Angers, renouent en France le fil de leur en Coupe du Monde, elle, aura été autant fêtée parcours professionnel. Tous savent qu'ils prennent à Alger que dans les banlieues de Paris. des risques personnels, mais passent outre. Ahmed Le triomphe du Marseillais, Algérien d’origine, Oudjani sera le meilleur buteur du championnat a donné, comme jamais, aux jeunes Français issus lors de la saison 1963-1964. Rachid Mekhloufi, de l’immigration, le sentiment de faire partie lui, part dès juin 1962 pour la Suisse rejoindre d’une seule et même nation. son ancien entraîneur au Servette de Genève. Une parenthèse de six mois avant de retrouver le Forez et une AS Saint-Étienne qui piaffe en deuxième division. Son retour au sein des Verts s’effectue à Cannes (victoire 3-2), le 2 décembre 1962, avant que, sept jours plus tard, près de 20 000 spectateurs assistent à son come-back au stade Geoffroy-Guichard. Deux passes décisives et un nouveau succès (3-1) pour FASSE ouvrent le second volet de l’histoire de Rachid Mekhloufi chez les Verts. Un volet riche de trois titres de champion de France (1964, 1967, 1968) et d’une Coupe de France (1968).

Amar Rouaï: « On était là pour une année, pour deux ans. pour dix. ou pour l’éternité. Tout dépendait de la victoire politique ». Extrait du documentaire “ Les Rebelles du foot” , de Gilles Perez et Gilles Rof. © 13 Productions. Canto Bros. Arte France (France, 2012). Les quatre de Sétif

Rachid Mekhloufi Mokhtar Arribi Né le 12 août 1936, fils d’un auxiliaire de police, Le «grand frère» des gamins de Sétif - il est né Rachid Mekhloufi arrive en métropole en 1954. en 1924 - est l’un des concepteurs de l’équipe Sur les conseils d’un correspondant algérien qui a du FLN. En France depuis la fin de la guerre, repéré son talent, l’AS Saint-Étienne lui a envoyé il joue en première division au FC Sète puis en un billet d’avion. Rapidement, l’attaquant devient deuxième division à Cannes. Mokhtar Arribi aide un titulaire de TASSE, avec laquelle il remporte aussi, quand il le peut, les jeunes footballeurs le Championnat de France en 1957. La même algériens à faire décoller leur carrière. Devenu année, Rachid Mekhloufi est champion du monde entraîneur, il passe une année en Tunisie militaire avec la France. Alors qu’il effectue son avant de revenir à Avignon quelques mois service national au Bataillon de Joinville, avant le lancement de l’opération FLN. Après il dispute la compétition en Argentine, avec ses l’indépendance, il reviendra à Sétif pour s’occuper copains Wisnieski, Douis et Cossou. Sa première de l’Entente sportive et offrir au club de ses sélection en équipe de France date d’octobre débuts la première Coupe d’Algérie en 1963. 1956, à 20 ans. Il en comptabilisera quatre avant Mokhtar Arribi est décédé le 4 septembre 1989. son départ pour la Tunisie. Après son retour, Rachid Mekhloufi remportera trois autres titres de champion de France avec FASSE et une Coupe de France en 1968. Il est ensuite transféré à Bastia où il reste une saison avant de rejoindre l’Algérie. Comme sélectionneur, il remporte les Jeux méditerranéens de 1975 - en battant la France en finale devant 100 000 spectateurs (2-1) au stade du 5-Juillet-1962 -, les Jeux africains de 1978 et jette les bases de l’Algérie qui étonnera la planète foot lors de la Coupe du Monde de 1982. Aujourd’hui, Rachid Mekhloufi, «ambassadeur à vie de FASSE», Abdelhamid Kermali vit entre La Marsa, en Tunisie, Alger et Paris. Son enfance a été dure. Né à Sétif en avril 1931, Hamid Kermali perd son père à neuf ans, Amar Rouaï mort pour la France au début de la Seconde C’est à Annemasse, au cœur des Alpes françaises, Guerre mondiale. Son parcours de footballeur qu’Amar Rouaï a modifié le cours de sa vie. en métropole commence à Mulhouse, équipe Le gamin de Sétif, né en mars 1932, y dispute semi-amateur en 1952. Repéré lors d’un match ses premiers matchs de football en France. Il a de Coupe de France par FAS Cannes, il rejoint 20 ans et se fait repérer par Besançon dans le club azuréen en deuxième division, la même un match amical que dispute aussi son idole, saison que Mustapha Zitouni. Footballeur Abdelaziz Ben Tifour. Le destin du fin attaquant talentueux, il est transféré à l’OIympique lyonnais est tracé. Il signe au SCO d’Angers quelques et tape à la porte de l’équipe de France. mois avant le grand départ pour Tunis. En 1958, le petit ailier droit marque souvent pour Il y reviendra pour une dernière saison en 1962, FOL. Il ne reviendra plus dans le Championnat après l’indépendance. Devenu entraîneur, de France. Devenu sélectionneur de l’équipe il accompagnera les grands succès de l’équipe d’Algérie, il remporte la seule Coupe d’Afrique d’Algérie et conduira le MC Oran jusqu’à la finale des Nations jamais gagnée par son pays, en 1990. de la Coupe d’Afrique des Champions de 1989. Abdelhamid Kermali est décédé le 13 avril 2013. Que vous rappelez-vous vraiment de ces événements à Sétif? À neuf ans, j’ai vu des choses qui n’étaient pas normales. J'habitais une cité entourée de champs: les autom itrailleuses tiraient sur les gens... Ces massacres m ’ont marqué à vie. C'est peut-être pour ça que dans ma carrière, je n’ai jamais été très enthousiaste. Même en gagnant des titres comme avec Saint-Étienne, j’avais du mal à extérioriser. Il y a quelques années, je suis allé voir une exposition de photos prises en 1945 à Sétif. En regardant ces images, j'ai pleuré. Le FLN a-t-il exercé des menaces sur vous ou sur les autres joueurs pour rejoindre Tunis? Non, jamais. D’ailleurs, il y a des joueurs qui ont refusé de partir. Et personne ne les a touchés. Le FLN voulait surtout faire une action médiatique. Vous imaginez les dégâts s’il avait tué un joueur connu? Qu'avez-vous fait après la signature des accords d’Evian? Je suis resté à Tunis, car les politiciens étaient ici... Mon idée était de repartir en France poursuivre ma carrière. Je n’avais que 25 ans et encore l'espoir de jouer au football en tant que professionnel. J'ai posé la question directement à Ahmed Ben Bella. Rachid Mekhloufi : «Est-ce que je peux retourner dans mon club en France?» « L’équipe du FLN m’a transformé » Il m ’a répondu : «On a fait une guerre de sept ans pour avoir la démocratie... Aujourd’hui, tu es libre d’aller Où étiez-vous le 18 mars 1962, jour de la signature où tu veux.». C’est quand même important, ça, non? des accords d’Evian entre la France et l’Algérie? On était en mai 1962. À Tunis, on attendait la délivrance. On pensait que du jour Pourquoi décidez-vous de retourner à Saint-Étienne? au lendemain, la paix serait effective et que l’on pourrait Il y a un sentiment de fidélité. Quand je suis arrivé à nouveau circuler partout comme avant... Mais, ça ne à Saint-Étienne, j’avais 18 ans. Dans le trajet en train s’est pas passé exactement comme ça. On a vite compris depuis Lyon avec M. Garonnaire, le recruteur de FASSE, que la procédure de création de la nation algérienne allait j’ai vu pour la première fois le peuple français tel qu’il prendre du temps. C’était une joie immense, mais un peu était. On m'a accueilli avec une gentillesse extraordinaire, dissimulée. On n'y croyait pas totalement. Nous n’avons parlé comme à un citoyen à part entière, ce qui n'arrivait pas vraiment fait la fête. Il y avait eu d’autres jamais en Algérie. J’ai découvert le gazon, moi qui n’avait négociations auparavant... On restait sceptiques. joué que sur des terrains en dur... De 1954 à 1958 Y avait-il de la fierté d’être un de ceux qui, à Saint-Étienne, j'avais des copains, des coéquipiers par leur action, avaient obtenu cette indépendance? qui me respectaient, un entraîneur, Jean Snella, qui était Sans jouer les modestes, je pense que nous sommes mon second père. Saint-Étienne, c’est ma deuxième ville restés à notre place, de simples footballeurs qui avaient de naissance. participé à la révolution, mais pas les armes à la m ain... Vous n’aviez pas peur de rentrer dans un pays À l’époque, nous étions loin de connaître l’impact de où POAS continuait ses actions terroristes? notre engagement dans la population. Les gens ne nous La crainte existait bien sûr. Mais, à partir du moment l'ont raconté qu'après. Le jour des accords d'Evian, où j’avais fait l'école du FLN, je pouvais faire face à j’ai plutôt pensé à Sétif. Je me suis dit que, malgré tous l’OAS. Je ne suis pas parti à l’aveuglette. Avec Roger ces malheurs, nous avions eu raison d ’insister... Rocher, le président de Saint-Étienne, nous avons pris Pour moi, la révolution algérienne a commencé en 1945, des précautions. dans ma ville. C’était un départ, et une incitation au Vous n’allez pas directement à Saint-Étienne, développement du courage pour gagner quelque chose. vous passez par le sas de Genève... Jusqu’à cette date, il y avait eu des actions, mais pas Jean Snella entraîne alors le Servette de Genève. Il me d’une façon consciente. d it: «tu passes par la Suisse, tu vois les réactions et puis tu viens avec moi à Saint-Étienne». J’ai joué six mois En quoi l’équipe du FLN a-t-elle influencé avec le Servette. Je n’étais pas en superforme, il faut le football algérien? le reconnaître. Saint-Étienne était en deuxième division Elle a transmis une partie de son bagage technique et a et voulait remonter. En décembre, Roger Rocher est venu fait progresser les jeunes. Avec les sélections algériennes, me chercher. Il savait pertinemment que c’était risqué. nous avons gagné les Jeux Méditerranéens en 1975, Des gens autour du club étaient contre ma venue. les Jeux Africains peu après... Et en 1982, nous nous Il y avait des oppositions. Pas dans l’équipe, mais dans sommes qualifiés pour la coupe du Monde. Avec les la population. anciens du FLN, nous avons une fondation qui cherche Roger Rocher a raconté que, tous les soirs, à structurer des écoles de football sur tout le territoire. des personnes de l’OAS l’appelaient pour le menacer. Je le répète encore aux responsables algériens, tunisiens C’est possible. Il y avait des individus connus pour ça et aux autres dirigeants des pays en développement: à Saint-Étienne. Moi, je n’ai jamais reçu d'appels. Mais, Si vous ne pensez pas à vos jeunes, c’est comme en rentrant à l’hôtel, je contrôlais les portes, sous le lit... quelqu’un qui construit une maison par le toit. Finalement, je crois que c’était plus de l’intox qu’une Votre aventure est-elle encore possible réelle menace. dans le football actuel? Comment se passe votre retour au stade Geoffroy-Guichard Non. La révolution algérienne était très longue, très dure, le 9 décembre 1962 contre Limoges? faite aussi de magouilles, mais maintenant, je ne pense Mon retour, c’est un petit miracle. Quand les Verts pas qu’il puisse y avoir un mouvement aussi sincère. jouaient, ils attiraient 10 000 spectateurs environ... Les révolutions sont devenues intéressées, planifiées, Ce jour-là, 20 000 personnes sont venues. Je n’ai pas téléguidées. Le monde est matérialiste et les footballeurs participé à réchauffem ent, qui se faisait à l’extérieur d’aujourd’hui le sont aussi. Il suffit de les voir célébrer du stade. J’étais persuadé que les personnes qui un but. Ce qui est triste, c’est que quand vous parlez téléphonaient à Roger Rocher pour le menacer étaient avec un footballeur, il est impossible de parler d’autre dans les parages. Quand l’équipe est entrée, il y a eu chose que de ballon. un silence de mort. On engage et là, j’ai fait un truc, un geste technique... Je ne sais même plus ce que j’ai fait, mais le public a répondu par une ovation. Ça y MIROIRDU est, «Rachid le technicien» est revenu. Peut-être que FOOTBALL des gens m ’ont insulté. Mais, moi, j’ai senti l'unanim ité. le doublé Les supporters étaient venus voir le technicien, pas DE SAINT-ETIENNE le politicien. J’ai fait un match euphorique. ■ DUGAUGUEZ, SOCS LE POIDS DE SES RESPONSABILITES Votre maturité politique a-t-elle influencé ■ LA PAROLE A FONTAINE ■ CELTIC AUX 106 BUTS votre maturité de sportif? ■ PALMEIRAS • ESTCDIANTES. FINALISTES SUD AMERICAINS Totalement. Quand je suis parti de Saint-Étienne, j’étais ■ LA RESURRECTION DE POTTIER un chien fou, un footballeur qui ne pensait qu’à aller au cinéma, à la pêche, courir les filles... Sur le terrain, j’attendais qu’on me mette le ballon dans l’espace pour aller au but. Quand je suis revenu, j’avais changé. Je dirigeais l’équipe, je pouvais marquer et faire marquer. Les joueurs du FLN comme Ben Tifour, Boubekeur, Zitouni m ’ont appris à améliorer mon football, mon style. Ils m ’ont aussi donné une conscience politique. Ce calme, cette connaissance, je la dois à cette aventure. L’équipe du FLN m ’a transformé. J’ai rencontré des gens comme Hô Chi Minh, des gens qui ont fait l'histoire et sont pourtant d'une sim plicité incroyable... Le Rachid de 1958 et celui de 1962 sont deux hommes très différents. Le citoyen algérien que vous êtes a-t-il alors un discours politique? Quand je suis revenu à Saint-Étienne, je ne parlais jamais de politique en public, jamais en dehors du contexte intime. Certains supporters me criaient «fellagha». Miroir du Football n°1 0 7 ,1968. Mais, c’était des dérives individuelles.

PAGE SUIVANTE Rachid Mekhloufi marque sur penalty en 1963 (Charly Minassian-La Tribune-Le Progrès) © Association Sportive de Saint-Étienne - Musée des Verts.

KRIS est né en 1972 et vit en Bretagne. Étudiant en maîtrise d’Histoire, barman puis libraire, il se fait remarquer dès son premier album, Toussaint 66, avec Julien Lamanda. La reconnaissance publique et critique arrive en 2006 avec la publication de Un Homme est m o rt, album évoquant les grèves de Brest en 1950, dessiné par Étienne Davodeau. Les récits qu’il écrit le ramènent toujours, peu ou prou, à l'Histoire et notamment « Notre Mère la guerre», série dessinée par Maël. Kris est également l’un des co-fondateurs de « La Revue Dessinée», première revue entièrement consacrée au documentaire, à l’enquête et au reportage en bandes dessinées, lancée en septembre 2013.

BERTRAND GALIC est né en 1974 de parents enseignants, et fait ses premiers pas à Lorient, dans un appartement de la place Jules Ferry. Cela ne s’invente pas... Ce garçon-là est destiné au professorat ! Après quelques années d ’exil, loin de sa Bretagne natale, les retrouvailles avec ses amis Kris et Le Gouëfflec marquent un tournant: fort du soutien de ces derniers, il se lance en effet dans l'écriture. Parallèlement à cette activité dévorante, Bertrand s’investit dans l'association «Brest en Bulle». En 2015 paraît son premier livre, l’adaptation du fa m e u x Cheval d ’Orgueil de Pierre-Jakez Helias, dessiné par Marc Lizano.

JAVI REY est né le 4 juin 1982 à Bruxelles. Il grandit et vit encore à Barcelone. Après des études universitaires, il étudie à l’Escola Joso, la fameuse école d’illustration catalane, où ses professeurs lui transmettent leur passion pour le monde de la bande dessinée. Il démarre son activité professionnelle dans l’animation indépendante et comme story-boarder pour diverses agences de publicité. Pour sa première publication en français, c’est le grand scénariste Frank Giroud qui lui confie la mise en scène de A d e la n te , u n e histoire épique et romantique. Un M aillot pour l’Algérie lui donne l’occasion de réunir sa passion du sport et de la narration en bande dessinée. BIBLIOGRAPHIE DE RÉFÉRENCE

Rabah Saadallah et Djamel Benfars, La glorieuse équipe du FLN, Éditions Enal et Gam, 1985. Michel Nait-Challal. Dribbleurs de l ’indépendance. Éditions Prolongations, 2008. Kader Abderrahim, L'indépendance comme seul but, Éditions Paris Méditerranée, 2008. Youcef Fatès. Sport et politique en Algérie. Éditions L'Harmattan, 2009. Gilles Rot et Gilles Perez. Les rebelles du foot, 13 productions/Canto Bros/ARTE. 2012. C. Boli, Y. Gastaut, F. Grognet, Allez la France ! Football et immigration, Gallimard. 2010. Jacques Thibert, Jean-Philippe Réthacker, la fabuleuse histoire du football, Vol. 1, Éditions Odil, 1984. Raymond Pittet, Le football et les hommes, Hatier, 1973. Abed Abidat, 8 mai 1945, tragédie dans le Constantinois, Images Plurielles. 2010. Chérit Ghemmour. Terrain miné, Hugo Sport, 2013.

Merci de tout mon cœur à tous ceux qui m’ont accompagné, conseillé, supporté et motivé durant la réalisation de ce livre Vous êtes nombreux, je suis quelqu’un de chanceux. Je tiens à souligner le travail de mes compagnons d’équipe : Marina. Manon. Bertrand, Kris et Louis-Antoine. Merci aussi aux héros réels de cette histoire, particulièrement à monsieur Rachid Mekhloufi et à sa famille. JAVI

La bande dessinée est un sport collectif. Un Maillot pour l'Algérie a été une formidable aventure humaine et artistique. J'ai eu le sentiment d’évoluer dans une Dream Team. Je dédie ce livre à mes anciens coéquipiers de la Vigilante de Keryado, du PLRK, de l’AL Coatodon, de TUS Cadalen, du Pays d’Agout FC, de la Til’ho-Scudetto. Et à mes deux footballeuses préférées : ChloéetJulia. BERTRAND

Merci à mon partner Bertrand Galic de m’avoir fait partager cette histoire. À Javi et Marina pour l'avoir graphiquement sublimée. À toute l’équipe de Dupuis pour la supporter depuis 3 ans. Ce livre est dédié aux copains des quartiers de Pontanézen et du Petit Paris, à Brest. À tous les gamins des 4 clochers. Et à tous les amoureux de foot qui étaient devant leur télé, l’après-midi du 16 juin 1982 et qui, tous, ce jour-là, devinrent algériens... KRIS

Les auteurs et l’éditeur s’associent pour remercier chaleureusement Kmar. Rachid, Mohamed Selim Mekhloufi. Merci aussi à Hamid Sulaiman et Nabil Allouache pour leur aide à propos de l'hymne d’Algérie, le «Kassaman». Merci à Cyrille et Gilles Perez, 13 Productions et Arte France. Merci aux archives municipales de Saint-Étienne, à Laurent Chastellière et Philippe Gastal du musée des Verts / ASSE de Saint-Étienne. Kris, Bertrand Galic, Rachid Mekhloufi, Javi Rey. Décembre 2013 © Dujardin

Cet ouvrage bénéficie d'un tirage de tête limité à 857 exemplaires commercialisés, dont 777 exemplaires numérotés de 1 à 777 exemplaires et 80 exemplaires numérotés de Saint-Étienne/01 à Saint-Étienne/80. Il est enrichi d’un dessin inédit, signé par les auteurs, imprimé sur Rives Shetland blanc Naturel, 250 g. D/2016/0089/034 ISBN 978-2-8001-6342-0

AIRE LIBRE www.airelibre.dupuis.com

Édition : Louis-Antoine Dujardin Maquette: Philippe Ghielmetti & Roman Gigou (illusions)

D/2016/0089/033 ISBN 978-2-8001-6341-3 © Dupuis, 2016.

Tous droits réservés. Imprimé en Belgique par Lesaffre.

Cet album a été imprimé sur papier issu de forêts gérées de manière durable et équitable.