À Partir Du PDF Ci-Joint
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
MONTRÉAL SAMEDI 1 ER NOVEMBRE 2003 Exceptionnel HHHHH / Excellent HHHH / Bon HHH / Passable HH / À éviter NOS CRITIQUES My Life Without Me HHHH PAGE 7 La Grande Traversée HHH1/2 PAGE 9 The Eye HHH PAGE 10 Brother Bear HHH PAGE 8 The Human Stain HHH PAGE 8 In the Cut HH1/2 PAGE 12 CINÉMA AProblem With Fear HH1/2 PAGE 10 LOVE ACTUALLY TOUS POUR UN… ÀL’ANGLAISE PAGE 12 lllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll IMAGES :CINÉMATHÈQUE QUÉBÉCOISE NOS 20 MEILLEURS FILMS QUÉBÉCOIS Depuis un an ou deux,le cinéma québécois a le vent en poupe. Des recordssontrégulièrement battus,la part de marchéne cesse de croître, et, fait plutôt rare, plusieurs productions de chez nousreçoivent l'assentiment du public et delacritique à la fois. Iln'y a qu'à citer quelquestitres récents pour s'en convaincre : Séraphin, un homme et son péché, Les Invasions barbares, La Grande Séduction, Gaz Bar Blues, La Face cachée de laLune... Pour faire écho àcetteembellie qui, nous le souhaitons, perdurera, nos critiques LucPerreault et Marc-André Lussier se sont amusés à établir la liste des20 meilleurs films de fiction de l'histoire du cinéma québécois. Des choix subjectifs parfois surprenants,issus d'à peu prèstoutes les époques, quiévoquent quelques-uns des plus beaux souvenirs cinématographiques du Québec. Voir notre dossier en pages2,3,4 et 6 Que vous soyez d'accord ou pas aveccepalmarès, n'hésitez pas à nous faire part de vos commentaires à l'adresse suivante : [email protected]. A 3 5 000 1 3 702 4 6 1 3 . CINÉMA2 LA PRESSE MONTRÉAL SAMEDI 1 e r NOVEMBRE 2003 llllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll NOS 20 MEILLEURS 1. LES BONSDÉBARRAS reproche de fuir la réalité. En réalité, 6. LA VRAIE NATURE parson propos, mais aussipar cette Francis Mankiewicz,1980 sous l’influence de Godard,Groulx manièrehabile avec laquelle le réali- —qui avaittrouvé en Claude son DE BERNADETTE sateur du Déclin apostrophe la réalité D’abord, il y acettelangue composée alter ego — recherchait la distance Gilles Carle,1972 sociale contemporaine. L’histoire de mots crus, durs, tranchants, critiquenécessaire pour mieux retiendrabien sûr les prestations magnifiques. Quiprennent d’autant comprendrela sociétéquébécoise. À une époqueoù le Québec venait à inspirées de Rémy Girard,Stéphane plus d’éclat qu’ilssortent de labouche Synchrone avec lequestionnement peine de «sortir du bois»,comme on Rousseau et de Marie-Josée Croze d’une fillette vouantun amour si de son époque, son film n’a rienperdu le disait alors, voici Bernadette, héroïne (pour ne nommer que ceux-là)mais absolu à sa mèrequ’elle s’arrange de son pouvoir d’envoûtement, grâce dans le vent :citadineécolo désabusée aussiles qualités d’auteur d’un cinéaste pour éliminertout autour cequi notamment à la candeur de ses de la ville, elle se réfugie dans un d’exception. En ce sens, le Prix du pourrait nuire àcette relation qu’elle interprètes et à une trame musicale rang perdu en plein Québec rural. meilleur scénario obtenu au Festival voudrait exclusive. La rencontrede originale signée John Coltrane. (L.P.) Son retour à la terre façon hippie de Cannes cette année ne pouvait la poésie de Réjean Ducharme avec s’accompagnera cependant d’une êtreplus mérité. (M.-A.L.) la grande sensibilité artistiquedu terrible désillusion : non, il n’y a cinéaste Francis Mankiewicz, disparu pas quedel’air pur à lacampagne. beaucoup trop tôt,adonné au Québec 4. LES ORDRES On y trouve aussi des profiteurs, des ce chef-d’oeuvre attendu et espéré. Michel Brault,1974 exploiteurs et même quelquesvrais 9. JÉSUS L’approche naturalistedu metteur en salauds. Comme en ville. Enpleine scène, son attention aux personnages, Quatre ans après lacrised’Octobre, maîtrisede ses moyens,Gilles Carle DE MONTRÉAL de même que les inoubliables Michel Braultracontel’arrestation signe ici sans doute son meilleur film, Denys Arcand,1989 prestations de Marie Tifo et de l’alors de cinq victimes de la loi des mesures celui du moins qui va asseoir pour toute jeune Charlotte Laurier (quel de guerre. Sobre, d’unefacture imitant longtempssa réputation en Europe. Avec trois films dans notre Top 20, choc !),assurent àcefilm bouleversant le documentaire, le film dénonçait Cette Bernadette(superbement défen- Denys Arcand se révèle bien entendu la plus belleplacedans l’histoire de sans pathos. Entouréd’Hélène Loiselle, dueparune inconnue,Micheline Lanc- le cinéaste«incontournable» de ce notre cinéma. (M.-A.L.) Louise Forestier, Claude Gauthier et tôt)pourrait être parentede Viridiana. palmarès. Tourné trois ans après le Guy Provost,Jean Lapointe y faisait Volet médiand’une trilogie rurale succès internationaldu Déclin, Jésus montrede ses immensestalents de (complétée par Les Mâles et La Mort de Montréal propose une réflexion mor- tragédien. L’écrivain anglais Anthony d’un bûcheron),cefilm instaure un dante sur la notion d’intégrité. À travers 2. LE DÉCLIN DE Burgess quiétaient alors membre équilibreheureux entrele conte tru- l’histoired’unjeune acteur et metteur du jury de Cannes a raconté dans le culent et la quête utopique. (L.P.) en scène (Lothaire Bluteau),àqui L’EMPIRE AMÉRICAIN second tomede ses mémoires quele on demande de «rajeunir» un vieux Denys Arcand,1986 film de Brault aurait décroché laPalme spectacle inspirédelaPassion, le d’orsans l’obstination de deux collè- réalisateur des Invasions tire surtout Ungroupe d’intellectuels, quatregars, gues français qu’il ne nommepas 7. LE CONFESSIONNAL cequi bouge (la publicité, les médias, quatre filles, profs d’université pour mais qu’on présume être Gérard Robert Lepage,1995 lesservicessociaux)endémontrant, la plupart, se retrouvent autour d’un Ducaux-Ruppet Pierre Mazars. La avec sa précision d’anthro-pologue, coulibiac dansun chalet des Cantons- Palme alla plutôt à Chroniquedes années Il abeau direquele cinéma n’est quedes principesuniversels — parfois de-l’Est pour discuter de culetrégler de braise,Braultse contentant pour sa pour luiqu’un simplepasse-temps, illogiques — caractérisenttoutes les le sort du monde. Il y a 17 ans,ce part d’un Prix dela miseen scène Robert Lepage a réalisé,aveccepremier sphères de l’activitéhumaine. C’est film de Denys Arcand avait fait tout partagé avecCosta-Gavras (Section long métrage, un coupdemaître. Film bien sûr intelligent, précis, magnifi- un tabac : 2,2 millions de box-office spéciale). (L.P.) ambitieux dans lequel le sensvisuel quement écrit, souvent bouleversant. au Québec et 400 000 entrées en France aigu du créateur est bien entendu Les images de Guy Dufauxsont aussi seulement, enplus de rafler le Prix mis au premier plan, Le Confessionnal superbes. (M.-A.L.) de lacritique àCannes. Grâce à des entremêle habilement deux époques dialogues brillants, finement ciselés 5. MONONCLE au fil d’une enquêtequemènent deux ou carrément paillards,Arcand arrivait frères pour résoudre une énigme ayant àconcilier intelligenceet comédie, ANTOINE à jamais hantéleur vie. Cette intros- 10. ÀTOUTPRENDRE phénomène uniquejusqu’alors au Claude Jutra,1971 pection transporte le spectateur au Claude Jutra,1963 Québec. Lurécemment dansunjournal plus noir des années duplessistes,à français : «Si vous avez aimé la fin La campagne québécoise profonde l’époquemême où Hitchcock tournait Claude Jutraàses débuts s’inspire de l’empire soviétique, vous allez des années 40. Dansunpetitvillage aussi IConfess dans la ville de Québec. fortement de laNouvelle Vaguedont adorer la fin de l’empire américain», minier, la veille de Noël, tandis que Lothaire Bluteau,Patrick Goyette, il fréquenteles meilleurs représentants, encore une façon de rendre hommage le propriétaire anglophone de la mine Anne-Marie Cadieux et l’irremplaçable Truffaut et Rouchen tête. Raconté autitredu film. (L.P.) distribuedes candies aux enfants, la Jean-Louis Millette brillent dans ce au je, À tout prendre fait figure de mort frappe une maisondepauvres. splendide objet qui témoigned’une confession à nu, étonnamment coura- Tiréd’un scénario de Clément Perron véritable vision de cinéaste. (M.-A.L.) geuse en cetteépoque encore pudique. qui se souvenait de son enfancepassée Claude(Jutra lui-même) a eu une 3. LE CHATDANS àThetford Mines,cefilm d’apprentis- liaison avecJohanne(Johanne Harelle sage décrit le passagedel’adolescence qui tiendra unpetitrôle dans La Dame LE SAC à l’âge adultede Benoît (Jacques 8. LES INVASIONS en couleurs, sondernier film, après Gilles Groulx,1964 Gagnon). Sous l’influencede son oncle avoir partagéla vie dusociologue Antoine (Jean Duceppe),croque-mort BARBARES Edgar Morin). À travers leur relation Enpleine Révolution tranquille, la et alcoolique, propriétairedu magasin Denys Arcand, 2003 déjà terminée,Jutra évoquel’existence phrase liminairede Claude (Godbout), général, et de l’homme engagé (Jutra d’unmilieu intellectuel au début des indépendantiste, héros torturéde ce lui-même), il découvrela vie, les Quede choses ont étédites et écrites années60. Narcissique, égocentrique, film, dégageaitune saveur prophé- femmes et la mort. Œuvre charmante, sur cefilm depuis mai dernier ! Le le film vaut