RESUME DE L’ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES)

1. Introduction Le projet proposé au financement de la Banque consiste en la construction d’un nouveau barrage Sidi Abbou sur l’Oued Leben situé au niveau de la commune d’, dans la province de . Sur la base du Système de Sauvegardes Intégrées (SSI), le projet a été classé en catégorie 1 du fait que son aménagement occasionnera une expropriation physique et/ou économique de plus de 200 personnes avec l’inondation d’environ 590 ha de terrains agricoles, un déplacement de 72 ménages et la perte des moyens de subsistance de 930 habitants, dont les femmes représentent environ 30%. Le projet a fait l’objet d’une étude d’impact environnemental et social (EIES) assortie d’un plan cadre d’acquisition des terres et d’indemnisation des personnes affectées par le projet (PCATI- PAP). Le présent document est le résumé de l’EIES. 2. Description et justification du projet Le site du futur barrage Sidi Abbou est situé sur le tronçon amont de l’oued Leben, affluent rive droite de l’oued Inaouene, à environ 4,4 Km, à vol d’oiseau vers l’amont de , au niveau de la commune de Ain Maatouf, dans la province de Taounate (coordonnées sont les suivantes : X = 584 950 m ; Y = 424 620 m) Le corps du barrage sera de type poids en BCR, d’une hauteur de 61 m et d’une longueur en crête de 115 m et la superficie de la retenue sera de l’ordre d’environ 830 ha (8,33 km2) avec une capacité de 198 Mm3. Le rythme d’envasement annuel au site du barrage Sidi Abbou a été évalué de 0,422 Mm3 /an, soit une tranche morte, pour une durée de 50 ans, de 21,1 Mm3. Il permettra de régulariser un volume annuel de 84 Mm3, avec un déficit moyen de 4,1 %. La réalisation du barrage de Sidi Abbou, fait partie de la mise en œuvre du Plan Directeur d’Aménagement Intégré des Ressources en Eau du bassin de Sebou (PDAIRE), et le programme prioritaire mené par le Département de l’Eau relevant du Ministère de l'Equipement, du Transport, de la Logistique et de l'Eau (METLE). Sa mise en œuvre permettra d’augmenter la capacité de stockage au niveau du bassin pour augmenter sa résilience aux effets du changement climatique et répondre d’une manière durable aux besoins en eau. Il permettra aussi de diminuer les pertes vers la mer et offre la possibilité d’interconnexion avec d’autres bassins hydrauliques (dans le cadre du grand projet de transfert d’eau du Nord vers le Sud), de protéger les agglomérations situées en aval et la plaine du Gharb (périmètres agricoles) contre les inondations et d’offrir une potentialité de production de l’énergie hydroélectrique. Outre ces objectifs, la réalisation du barrage servira également le développement d’autres projets dans la zone tels qu’un périmètre hydo-agricole de l’oued Leben en aval du barrage, la production électrique par l’installation éventuelle d’une usine hydroélectrique et l’amélioration de l’adduction en eau potable dans le milieu rural de la province de Taounate et la province de Taza. 3. Cadre politique, légal et administratif 3.1 Textes règlementaires nationaux applicables Le cadre réglementaire Marocain est doté de plusieurs textes de loi régissant la protection de l’environnement et la gestion de l’eau.

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Loi 11-03, relative à la protection et à la mise en valeur de l'environnement (Dahir 1-03-59 du 19 juin 2003) fixe le cadre général de la protection de l'environnement et des grands principes (pollueur-payeur, niveaux de rejets autorisés). S’agissant des évaluations environnementales des projets, la loi 12-03, sur les études d’impacts sur l’environnement, précise, après les définitions sur les concepts de l’environnement, l’objectif et le contenu des études d’impact sur l’environnement. Elle présente ensuite le Comité national et les Comités régionaux d’études d’impact sur l’environnement, qui sont chargés d’examiner les études et de donner leur avis sur l’acceptabilité du projet. Selon cette loi, le projet est soumis à une EIE qui sera soumise au comité national pour examen et avis sur l’acceptabilité environnementale. La loi 36-15 sur l’eau régit la gestion de l’eau à l’échelle nationale, sa mobilisation et sa préservation. Cette loi prévoit des dispositions légales et réglementaires, pour la gestion intégrée, décentralisée et participative des ressources en eau. Un des plus importants volets de la loi, en matière de la gestion des ressources en eau, est la gestion dans le cadre d'une unité géographique (le bassin hydraulique) permettant de concevoir et de mettre en œuvre une gestion décentralisée de l'eau. L’arsenal réglementaire national lié au projet est renforcé par l’adoption en 2015 de la loi 30-15 sur la sécurité des barrages, qui a pour objectif de fixer les règles relatives à la sécurité des barrages, en vue d’assurer la protection des populations et des biens contre les risques associés à la présence de ces ouvrages. Cette liste reste non exhaustive et qui est complétée par d’autres lois comme la loi n°7-81, relative à l'expropriation pour cause d'utilité publique, et à l'occupation temporaire, les lois relatives à la gestion des déchets (28-00), la qualité de l’air (13-03), la défense et restauration des sols (Dahir 1- 69-170 du 25 juillet 1969), la loi 65-99 relative au code du travail, etc. 3.2 Cadre institutionnel Les préoccupations de la protection de l’environnement incombent au Ministère de l’Énergie, des Mines, et du Développement Durable (MEMDD), via son Secrétariat d’Etat chargé du développement durable. Le cadre institutionnel du projet fait intervenir, en plus du porteur du projet le Ministère de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau, à travers le département de l’Eau et l’Agence du Bassin Hydraulique de Sebou (ABH) : ▪ Le Ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement rural, des eaux et forêts (MAPMDREF), y compris la Conservation Foncière, pour les titres fonciers en cas de terrains et habitations immatriculés ▪ Le Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et la Lutte Contre la Désertification (HCEFLCD), ▪ Le Ministère d’Intérieur, ▪ L’ONEE, ▪ La commission administrative d’évaluation, qui est responsable de la détermination des valeurs des biens à exproprier, ▪ Le Ministère des Habous et des Affaires Islamiques, ▪ La Conservation Foncière, pour les titres fonciers en cas de terrains et habitations immatriculés. ▪ La Caisse De Dépôt De Gestion (CDG), En cas de recours (non aboutissement à un accord à l’amiable entre l’expropriant et l’exproprié), l’expropriant (METLE) consigne les fonds de l’indemnisation à la CDG et les conserve en vue d’une prise de possession par voie de justice.

3.3 Politiques de sauvegarde de la Banque Africaine de Développement (BAD) applicable dans le contexte de ce projet

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Au regard du système de sauvegarde intégré les sauvegardes opérationnelle suivantes sont applicables au projet : - Sauvegarde opérationnelle 1 : le projet d’investissement est assujetti de facto à l’évaluation environnementale et sociale. - Sauvegarde opérationnelle 2 : Réinstallation involontaire : le projet entrainera une acquisition de terres et des compensations pour la réalisation des travaux de la digue et la mise en eau de la retenue - Sauvegarde opérationnelle 4 : Prévention et contrôle de la pollution, matières dangereuses et utilisation efficiente des ressources : le projet nécessitera des travaux pouvant engendrer des pollutions diverses spécialement lors de la phase construction - Sauvegarde opérationnelle 5 : Conditions de travail, santé et sécurité : le projet induira des risques pour la santé et la sécurité 4. Description de l'environnement du projet 4.1 Définition de l’aire de l’étude Une zone d’influence directe du projet correspondant à l’aire qui sera directement inondée par les eaux de la retenue. La zone d’influence indirecte, qui intégre, en plus de la zone directement touchée: • Les zones d’emprunt de matériaux, pour la construction des ouvrages prévus, • Les zones, qui seront touchées par l’installation du chantier, et les travaux de réalisation des ouvrages prévus ; • La zone aval du barrage, correspondant au périmètre hydroagricole de l’oued Leben, et qui bénéficiera de l’eau d’irrigation, fournie par le futur barrage. 4.2 Description du milieu physique Le climat dans la zone du projet est de type sub-humide, caractérisé par une pluviométrie importante, avec une moyenne annuelle de 520 mm/an, mesurée au niveau de la station de Tissa, et des températures moyennes mensuelles de l’ordre de 11,9 °C en Janvier et 28,9°C en été. La retenue du barrage Sidi Abbou est située, en majeure partie, sur des terrains marnopélitiques, avec un fond comblé par des alluvions limono-graveleuses grossières. Le site est marqué par sa morphologie en falaise, caractérisée par un rocher calcairo-dolomitique. Le projet sera situé sur le tronçon amont de l’oued Leben, affluent rive droite de l’oued Inaouene; il contrôle une superficie de 1200 km2 avec des apports moyens annuels, enregistrés au niveau de la station de Tissa, de l’ordre de 114 Mm3. Les ressources en eau souterraines, au niveau de l’aire d’étude, sont très limitées en raison de la prédominance des formations marneuses imperméables, sans intérêt hydrogéologique, à l’exception de la terrasse alluviale de l’oued Leben, liée aux sous écoulements de cet oued. Concernant la qualité des eaux, on note l’absence de gisements potentiels salifères en amont du barrage, et les mesures réalisées dans le cadre des étude techniques permettent de prétendre que la qualité minéralogique des eaux de la future retenue sera bonne et compatible avec l’usage agricole et même pour la production de l’eau potable. En ce qui concerne le milieu biologique, l’aire d’étude témoigne d’une forte pression humaine, avec présence du matorral varié et des milieux découverts occupés par des cultures céréalières et légumineuses, des plantations d’olivier et du figuier. L’analyse de l’état de ces zones n’a pas noté la présence d’espèces faunistique ou floristique protégés, rare ou menacées ni de zones d’importances écosystémique. 4.4 Description du milieu humain

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Population : L’aire d’étude s’étend sur les deux provinces de Taounate et Taza. Le tableau suivant présente les communes de la zone d’influence indirecte et celle directe. Tableau 1 : Découpage administratif de la zone d’influence Province Communes de la zone Communes de la zone d’influence indirecte d’influence directe Taounate Ain Mediouna Ain Maatouf Ain Maatouf Ras El Oued Tissa Sidi Mohammed Ben Lahcen Taza Msila Bni Frassen Arbaa El Fouki Brarha Bni Frassen Kaf El Ghar Brarha Taineste Les communes de la zone d’influence restreinte, sont Ain Maatouf, Ain Mediouna, Brarha et Bni Frassen. Selon le dernier RGPH de 2014, la population des communes de la zone d’influence indirecte est de l’ordre de 157 173 habitants. La population directement touchée par le projet du barrage est de l’ordre de 928 habitants. Activités économiques : L’agriculture est la principale activité économique la zone d’étude, suivie par le commerce et l’artisanat. La superficie agricole utile (SAU), au niveau des communes de la zone d’influence indirecte, est évaluée à environ 92 000 ha, celle inondée directement par la retenue du barrage est de l’ordre de 590 ha. Les assolements pratiqués sont dominés par les céréales, à hauteur de 62% de la SAU, suivis par les légumineuses (7%). L’arboriculture est dominée par l’olivier (13% de la SAU). L’élevage constitue une activité importante, composé essentiellement d’un petit troupeau de bovins, d’ovins, de caprins. Pour l’espèce ovine, l’effectif est moyennement élevé ; il est de l’ordre de 2 550 têtes. A l’exception des produits agricoles, les communes de la zone d’influence s’approvisionnent en biens auprès des villes avoisinantes et des souks hebdomadaires, à caractère rural. Le commerce de proximité, qui est représenté par les petits détaillants qui exercent dans des petites boutiques au niveau de certains douars, s’est aussi développé dans les communes de la zone d’influence. L’artisanat est assez développé avec un savoir-faire et une production diversifiée des produits de Broderie, tapisserie, tissage artisanal, sculpture et produits de vannerie. L’industrie reste très peu développée et est représenté, essentiellement, par les unités traditionnelles, semi-modernes et modernes de trituration d’olive et les moulins artisanaux. Au niveau de la zone d’influence, on compte un nombre d’environ 660 maasras (huileries) traditionnelles et 20 unités modernes et semi modernes. Accès aux services socioéconomiques de base : Le taux d’électrification rurale, à l’échelle des provinces de Taza et de Taounate, est de l’ordre de 98 % à la fin 2018. Au niveau de la zone d’influence direct, le taux d’électrification atteint 100% et un nombre d’environ 400 douars sont électrifiés.

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Le taux de scolarisation, de la part des enfants âgés de 7 à 12 ans, à l’échelle des provinces de Taza et de Taounate, est respectivement de 73,6 % et 61,4 %. En milieu rural, ce taux est estimé à 37,2 % pour la province de Taounate et 38,7 % pour la province de Taza. Le nombre des établissements scolaires, au niveau des deux provinces, dépasse 1260, dont 55% dans la province de Taza. Au niveau de la zone d’influence directe, une école primaire est présente dans le douar Rouf. Cette école comprend 6 niveaux, avec un nombre d’élèves d’environ 90 élèves. Au niveau de la province de Taounate, les infrastructures sanitaires sont au nombre de 75 unités, dont 44 sont des centres de santé communaux et 26 sont des dispensaires ruraux. Pour la province de Taza, on recense 75 unités, dont 34 sont des centres de santé communaux et 29 sont des dispensaires ruraux. Il y a lieu de signaler qu’aucune infrastructure sanitaire n’est présente au niveau de la zone d’influence directe. Le taux d’accessibilité était de l’ordre de 55% au niveau de la province de Taounate et de 70% au niveau de la province de Taza, et il est prévu d’atteindre 75% après l’achèvement du Plan National de Routes Rurales II. Les liaisons routières directement concernées par le projet sont : - La route nationale la RN8 vers Taounate. - La RP 5320, entre et Ain Maatouf, puis depuis la RP 5333 vers le site du barrage. Cette liaison, depuis Ain Aicha, est dégradée et l’accès depuis la RP 5333 vers le site du barrage est une piste qui nécessite un aménagement pour faire véhiculer les engins du chantier. - La RP 5320 entre Ain Aicha- Ain Maatouf pour accéder à la retenue et l’oued Lebene. Cette liaison est également utilisée par la population de l’autre rive (Dhar Said et Rouf) qui traverse l’oued Lebene pour accéder à Ain Maatouf. - Au niveau de la zone d’influence directe, un tronçon de la RP5402 sera inondé, ce qui nécessitera sa déviation. 5. Principaux impacts potentiels 5.1 Synthèse des impacts positifs en phase de construction et d’exploitation Les impacts positifs directs et indirects du projet du barrage Sidi Abbou sont comme suit : Impacts positifs directs - L’amélioration de l’efficience de la gestion des ressources en eau au niveau du bassin de Sebou, pour faire face aux changements climatiques et éviter les pertes en mer des eaux de surface ; - La protection contre les inondations de la plaine du Gharb, assurant la protection d’une population de l’ordre de 463 835 habitants, répartie sur 20 communes des trois provinces de Kénitra, Sidi Kacem et Sidi Slimane. - La création de l’emploi temporaire pour la population locale, lors de la période des travaux de construction du barrage. Le nombre des travailleurs pourra atteindre 450 employés. Impacts positif indirects - L’utilisation des eaux du barrage pourra servir pour l’irrigation de 4600 ha au niveau du périmètre agricole d’oued Leben, ce projet en cours d’étude (au niveau d’avant-projet détaillé) bénéficiera à une population de l’ordre de 34 939 habitants. - La participation à l’alimentation en eau potable de la population rurale de la région. - La participation à la production de l’énergie hydroélectrique.

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- La création d’une zone humide. Cet impact positif indirect caractérise l’effet du lac du barrage sur l’amélioration de la biodiversité et de son environnement. Il s’agit des impacts positifs significatifs indirects induits grâce à la mise en eau du barrage, ayant une ampleur importante sur le plan local, régional et national. 5.2 Synthèse des principaux impacts négatifs en phases construction Impacts sur la zone à inonder Les impacts irréversibles engendrés par le projet sur la zone à inonder par la future retenue sont essentiellement le déplacement de la population et les pertes des biens (terres valorisées, logements, équipements sociaux et culturels, etc). Plus précisément, la réalisation du barrage induira : - Le déplacement de 72 ménages, renfermant 380 habitants, et la perte des moyens de subsistance de 930 habitants, dont les femmes représentent environ 30%. - L’inondation d’environ 590 ha de terrains agricoles : • La superficie totale est de statut foncier Melk (privé), dont 6 ha sont des terrains collectifs. Quelques superficies, de l’ordre de 2 ha, ont un statut foncier de Habous. • La superficie des terrains irrigués représente plus de 60% de la superficie des superficies agricoles inondés. Ces terrains sont généralement irrigués par des puits individuels situés au niveau de l’oued ou par la saguia (cas de douar Rouf). • 69% de la superficie agricole inondée se trouver dans le douar Rouf de la commune de Brarha, suivi par le douar Lamghara de la commune d’Ain Maatouf, puis vient en dernier lieu le douar Dhar Said de la commune de Beni frassen. • Les céréales s’accaparent la grande superficie avec plus de 60%. Il est à noter qu’au niveau du douar Rouf, les légumineuses sont pratiquées par alternance avec les céréales. • Le maraichage et les fourrages affichent respectivement des superficies de 13 % et 3 % de la superficie totale. • Le taux d’intensification agricole est de l’ordre de 94%. • L’arboriculture est constituée principalement d’olivier (87%). Le reste est représenté par le grenadier, le figuier, l’amandier, la vigne et autres plantations. Le nombre de pieds concernés s’élève à plus de 42 500, dont 35 500 pieds d’olivier et d’environ 7 000 pieds pour les autres plantations. • L’effectif du cheptel s’élève à environ 800 têtes ; les ovins représentent 54 % de l’effectif total, avec 433 têtes ; les bovins viennent en deuxième place avec 223 têtes, soit 28%, suivis des équidés (89 têtes) et des caprins (41 têtes), soit respectivement 12% et 6 % du nombre total. Les infrastructures touchées sont récapitulées dans le tableau suivant : Douar Infrastructures Caractéristiques /Equipement Lamghara Puits individuels 3 Cimetière 1 Dhar Said Puits individuels 6 Cimetière 1 Errouf Puits individuels 37 Puits collectifs 2 puits pour l’irrigation Saguia 8 km de seguia aménagée qui irrigue le périmètre de Bni Mhamed situé à l’amont de la retenue ; les dimensions de cette seguia sont de 40 cm de hauteur et de largeur ;

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Ecole Béni Mhamed ▪ 90 élèves (dont 50% filles), ▪ Six niveaux, ▪ 2 toilettes, ▪ 5 classes, ▪ 1 restaurant, ▪ Habitations des enseignantes (3 appartements) Système Un puits de 6 m de profondeur et de 1,2 m de diamètre ; d’alimentation en eau Une station de pompage, comprenant les équipements suivants : potable ▪ une pompe immergée électrique ; ▪ un stabilisateur d’écoulement type S3D ; ▪ une ventouse triple fonction ; ▪ un manomètre ; ▪ un compteur (y compris un filtre, pour sa protection) ; ▪ une pompe doseuse pour javellisation ; ▪ deux vannes ; ▪ un ballon anti bélier de 50 l ; ▪ une armoire électrique ; ▪ un local d’équipements avec clôture ; Une conduite de refoulement en PEHD DN 63, sur une longueur de 500 m ; Un réservoir surélevé de 30 m3 avec clôture ; Une conduite de distribution en PEHD DN 63, sur un linéaire de 1 km ; Deux bornes fontaines simples à deux robinets. Cimetière 1 Mosquée 1 mosquée récemment construite Unités de trituration 1 huilerie moderne 12 maasras traditionnelles Magzins/hangars 1 moulin traditionnel Sept locaux de commerce Cinq cafés de douar Impacts des travaux de construction En plus des impacts liés à la phase de pré-construction et qui concerne les activités suivantes : • L’ouverture des accès au chantier ; • L’altération du climat sonore et du paysage au niveau et au voisinage des zones occupées par les installations du chantier ; • La hausse moyenne et ponctuelle du trafic sur les accès. La construction du barrage engendrera des nuisances sur le milieu physique, naturel et humain causées par les activités du chantier le long de la période des travaux, estimée à 5 ans. Le tableau suivant récapitule les impacts de la phase de construction et leur évaluation.

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Tableau 2 : Récapitulatif des impacts de la phase des travaux

Milieu Description de l’impact Evaluation de l’impact Milieu physique – Emission des particules en suspension et des gaz d’échappement due à : Impact négatif temporaire et impact sur la qualité de • L’augmentation de la circulation des engins des travaux et des véhicules des employés d’étendue locale l’air • Les terrassements nécessaires pour aménager les chemins d’accès à la zone des travaux Impact significatif faible • Le transit de camions et des poids lourds par le réseau routier local et par les voies d’accès aux sites des travaux, en particulier si les véhicules circuleront sur des accès non pavés • Les excavations et autres activités visant à la réalisation des fondations, aux chargements et déchargements de camions, et au stockage de terre et d’autres matériaux dans la zone de travaux. Milieu physique – • Création et aménagement des accès au chantier Impact négatif temporaire et Altération physique des • Excavation des fondations d’étendue locale roches et sols • Mouvement des terres Impact significatif faible Ces activités ont un effet direct sur les utilisations et les caractéristiques des sols des superficies affectées. La fragmentation et le compactage du sol augmente sa résistance mécanique, détruit et affaiblit sa structure, entraînant une diminution de sa porosité totale et de la macroporosité. Ces conséquences, et en absence de couvert végétal, augmentent la vulnérabilité des sols à l’érosion. Milieu physique – • Déversement accidentels des hydrocarbures et produits dangereux Impact négatif temporaire et Risque de • Mauvaise gestion des déchets (effluents liquides et déchets solides) d’étendue locale contamination des sols Les effets de ces pratiques peuvent altérer la qualité des sols et du sous-sol. Les pollutions toxiques pourront atteindre les Impact significatif modéré et sous-sols eaux souterraines et porteront ainsi atteinte à la santé des usagers en aval. Milieu physique – • Déversement accidentels des hydrocarbures et produits dangereux et Mauvaise gestion des déchets Impact négatif temporaire et Altération de la qualité • Circulation des engins et des matériaux d’étendue locale des eaux de l’oued • La réalisation des déviations, des batardeaux, etc. Impact significatif modéré • Choix des lieux de préparation des matériaux, etc. Ces activités peuvent altérer la qualité des eaux de l’oued Leben, par l’augmentation de la matière en suspension, le déversement des polluants, etc. Milieu biologique – • Défrichements des zones d’occupation temporaire Impact négatif temporaire et Altération de la • Défrichements des voies d’accès, d’étendue locale végétation sur les lieux • Sur les terrains susceptibles d’être occupés par les travaux, il s’agit d’une végétation de cultures pratiquées dans l’aire Impact significatif faible des travaux d’étude. Milieu humain ▪ Nuisances sonores, émanation des poussières et des gaz d’échappement Impact négatif temporaire et ▪ Empiètement sur les propriétés privées des riverains d’étendue locale ▪ Risque sur la sécurité des riverains et leurs cheptels Impact significatif modéré

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5.3 Synthèse des principaux impacts négatifs en phases exploitation Les impacts identifiés pour la phase d’exploitation du barrage concernent principalement les cas de non-respect du débit sanitaire à lâcher depuis le barrage, qui pourraient occasionner : - Une augmentation de la salinité des eaux dans la partie de l’oued Leben entre le barrage et l’oued Lahmer ; - Un impact négatif sur le milieu biologique aquatique en aval du barrage avec la perte d'habitats, réduction du transport des éléments organiques et des minéraux vers l’aval. Les risques susceptibles d’émaner de la mauvaise gestion du débit sanitaire sont les suivants : - Risques sur la qualité des eaux fournies par le barrage. Le risque réel relevé est celui lié à la pollution par les margines, en particulier avec la vocation oléicole de la région d’insertion du projet et la présence de certaines huileries à proximité de la retenue. - Risques sur la qualité des eaux du barrage lié à la pollution accidentelle au niveau de la retenue. - Risques sur la sécurité du barrage ; - Risques de noyade sur la population riveraine. 6 Mesures d’atténuation/bonification et initiatives complémentaires 6.1 Mesures d’atténuation ➢ Mesures d’atténuation des impacts sur la zone à inonder Pour la population affectée par le projet (PAP), un plan cadre d’acquisition des terres et d’indemnisation des personnes affectées par le projet (PCATI-PAP) a été réalisé parallèlement à l’étude d’impact environnemental et social. Le PCATI-PAP propose le cadre général, les orientations et les procédures de mise en œuvre des opérations d’acquisition des terres et d’indemnisation de la population. A l’achèvement des études techniques définissant l’emprise exacte inhérente aux servitudes du barrage et à la retenue (les études du parcellaire), un plan d’acquisition des terres et d’indemnisation sera réalisé (PAT). Les principales conclusions du PCATI-PAP sont comme suit (1) : - La compensation en numéraire est l’option la plus privilégiée aussi bien par l’autorité expropriante (METLE) que par la population affectée par le projet. Seulement environ 3% de la population enquêtée sont prêt à accepter le remplacement de leurs terres. - Les compensations doivent respectées les directives suivantes de la BAD : ▪ Donner la possibilité aux ayants-droits de choisir entre plusieurs méthodes de compensation ; ▪ La compensation numéraire doit prendre en compte une allocation permettant de compenser la perte de revenus associée à la période pendant laquelle les semences ou les plants ne sont pas productifs ou à la période de reconstruction des commerces ▪ La compensation numéraire doit également prendre en compte une aide à la réinstallation, notamment les frais liés au déménagement et au transfert d’activité ; ▪ Parmi les autres méthodes de compensation autres que numéraires, le remplacement des terres par d’autres terres ou le développement de projets communautaires comme les aménagements agricoles, la construction de puits, forages ou systèmes d’irrigation, le développement et la structuration d’activités génératrices de revenus stables, etc.

1 Se référer au PCATI-PAP et le résumé publiés par la Banque

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▪ Pour le terrain collectif situé à Aïn Maatouf, privilégier le remplacement de ces terres par d’autres terres. Il est recommandé que la DAR (Ministère de l’Intérieur), qui exerce la tutelle sur ces terres, cherche à identifier des terres au moins similaires. Une négociation devra être menée avec les communautés hôtes et déplacées. La négociation portera plus sur les modalités d’intégration de nouveaux usagers qu’à un transfert des droits d’un groupe à un autre. ▪ La date butoir d’éligibilité peut être considérée comme la période de deux mois à compter de la date de publication du projet d’acte de cessibilité dans le B.O et dans les journaux. ▪ La Commission Administrative d’Evaluation est l’entité responsable de l’évaluation des valeurs des biens et produits. Elle fixe ces valeurs sur la base des prix qui prévalent sur le marché ▪ Un accompagnement social, via une assistance technique du Département de l’eau, pourra être envisagé. Son rôle est de faciliter la mise en œuvre du PAT et la sensibilisation des parties prenantes ; ▪ La mise en place d’un Comité local de gestion des plaintes à mettre en place pour la médiation au cas où le Département de l’Eau ne répond pas aux attentes d’une PAP suite à une réclamation (voir paragraphe relatif au mécanisme de gestion des plaintes). Il serait constitué des représentants (i) de l’autorité administrative locale (Caid), (ii) du Département de l’eau et (iii) des PAP (élus et cabinet chargé de l’accompagnement social). ▪ Des consultations devront être menées avant et pendant le processus d’expropriation Concernant les infrastructures inondées, les mesures de compensation consistent à déplacer ou créer ces équipements en dehors de la retenue, dans des endroits choisis pour faciliter l’accès à toute la population concernée. Ces actions sont conditionnées par le nouveau tracé de la route goudronnée et implique également la résolution du problème d’enclavement, qui sera aggravé avec la mise en eau du barrage. Une déviation du tracé de la route du douar Errouf, reliant Bni Frassen à Brarha, est proposée sur un linéaire de 10 km, desservant la population riveraine. ➢ Mesures d’atténuation des impacts de la phase construction Les mesures d’atténuation des impacts de la phase de construction du barrage sont récapitulées dans le tableau suivant : Impact Milieu Elément Mesure d'atténuation résiduel Mise en place de la signalisation Occupation temporaire et Respect des zones concernées par les travaux Non significatif permanente Rétablissement des usages adéquats pour chaque zone affectée et restauration des sols affectés Révision périodique des véhicules entrant Interdiction du feu sur site Faiblement Atmosphére Limitation de vitesse 30-40 km/h significatif Arrosage régulier des pistes par camions citernes Milieu physique Limitation des activités impliquant des mouvements de terrain importants, lors des périodes de vent fort Respect des zones de drainage naturel Faiblement Hydrologie Mise en place des bacs de rétention pour les produits dangereux significatif Imperméabilisation des zones d'intervention et d'entretien des véhicules

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Mise en place des fosses septiques, pour la collecte des eaux usées Gestion adéquate des déchets du chantier Aménagement dans les endroits appropriés, un bassin de dimensions adéquates pour évacuer les eaux usées provenant du nettoyage des cuves de béton.

Rétablissement de l’emplacement correct des matériaux

Mise en place, si nécessaire, des dispositifs de stabilisation contre glissement de terrain ou de chute de pierres Création des talus conformes

Géologie, Préparation d'un plan d’occupation temporaire des sols, les matériaux et la machinerie géomorphologie Emplacement des matériaux et de la machinerie dans des zones de faible sensibilité Non significatif et sols géologique et géomorphologique Usage des matériaux, provenant des carrières autorisées

Réutilisation des déblais sur site

Décompactage et renforcement des terrains occupés temporairement par les travaux, avant la Conservation et végétalisation, sur une profondeur de 10 à 20 cm. restauration des Respect des zones de circulation sur site Non significatif sols Gestion des déblais non réutilisables sur site

Formation du personnel sur la procédure à suivre, en cas d'incident (déversement ou rejet accidentel de liquides et/ou de substances polluantes)

Risques de Mise en place d’un système de nettoyage facile (substances absorbantes à action rapide) et pollution et rapide à mettre en place, en cas de déversement accidentel. Non significatif contamination des sols et eaux Respect des exigences liées à la gestion des déchets dangereux Mise en place des installations nécessaires pour la collecte des liquides polluants, comprenant des bassins de décantation et/ou de neutralisation. Aménagement dans les endroits appropriés, un bassin de dimensions adéquates pour évacuer les eaux usées provenant du nettoyage des cuves de béton. Imperméabilisation des zones d'intervention et d'entretien des véhicules Stockage correct des déchets Stockage conforme des produits chimiques, des carburants, des lubrifiants et des peintures Gestion des Non significatif déchets Gestion adéquate des déchets du chantier

Nettoyage adéquat et fréquent des sites de travaux Usage des zones, sans végétation naturelle, comme zones auxiliaires d’occupation. Limitation des zones défrichées au strict minimum pour le bon déroulement du projet. Végétation Non significatif Pour les travaux de revégétalisation, Usage uniquement des espèces autochtones. Milieu Biotique Revégétalisation de toutes les surfaces occupées temporairement par les travaux Respect des périodes les plus sensibles pour la faune et l'avifaune(en particulier lors d'usage Faune des explosifs) Non significatif Sensibilisation des ouvriers sur la préservation de l'environnement en général Respecter les normes de vitesse des véhicules circulant sur les voies d’accès ou sur les chantiers (30-40 km/h). Respect des heures de travail autour des zones habitées, au maximum de 7h du matin à 22 h le soir. Milieu humain Faiblement et socio- Population Localisation des zones de stockage de matières, parc des machines, décharges et autres significatif économique secteurs de services auxiliaires dans les zones reculées et loin des zones habitées. Limitation de la réalisation simultanée de deux activités ou plus, particulièrement bruyantes. Correction des situations dangereuses sur le site, avant de quitter les lieux

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Surveillance du site, même la nuit. Respect des consignes de sécurité lors de visites organisées du site Présence d'un programme d’actions d’urgence et affichage sur site

Formation du personnel sur les normes de santé sécurité en vigueur Travailleurs du Faiblement Usage de matériel et de consignes spécifiques de sécurité pour le personnel, EPIs adéquats site significatif Port obligatoire d’un harnais de sécurité systématiquement accroché à un point d’attache pour le travail en hauteur Information de tous les services concernés, notamment sur les accès aux propriétés proches du site de construction et dans le centre des douars à proximité du chantier. Infrastructure Non significatif Signalisation des travaux aux intersections de toutes les voies, principales et secondaires, ainsi que dans les infrastructures concernées. Sensibilisation des ouvriers et intervenants sur chantier sur les aspects liés au patrimoine Patrimoine culturel Non significatif culturel Contrôle archéologique pendant le déroulement des travaux, surtout pendant la phase initiale de terrassement. Contexte socio- Recrutement de la main d'œuvre locale économique ➢ Mesures d’atténuation des impacts négatifs de la phase d’exploitation du barrage Les mesures d’atténuation pour éviter le risque de la pollution et préserver la qualité des eaux du barrage concernent la mise en œuvre des actions suivantes: - Définir les périmètres de protection de la retenue du barrage - Mettre en place un plan de dépollution des margines au niveau du bassin versant du barrage. - Mettre en place un plan d’intervention en cas de pollution accidentelle - Effectuer des vidanges partielles en automne des eaux des couches profondes ; - Introduire des poissons planctonophages capables de consommer les algues abondantes (carpes, environ 130 000 carpillons) ; - Lutter contre l’érosion, par le reboisement et le contrôle de l’utilisation des sols ; - Mise en place au niveau du barrage des barrages flottants pour intervention en cas de pollution accidentelle Les mesures d’atténuation pour les aspects liés à la sécurité du barrage et de la population riveraine : - Réalisation d’une étude de sécurité du barrage - Réalisation d’une étude de gestion des crues du barrage - Sensibilisation sur les risques de noyade pour la population riveraine - Mise en place d’une signalisation adéquate interdisant la baignade - Gardiennage de la retenue et du barrage 6.2Mesures de bonification sociale et initiatives complémentaires Afin de renforcer le rôle du futur barrage dans développement socioéconomique régional et faire bénéficier la population en amont des retombées positives de ce développement, nous proposons, ci-après, des mesures d’accompagnement pour aider à mettre en œuvre le projet avec une façon participative.

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- La création de l’emploi temporaire, lors de la phase de construction du barrage et ses ouvrages. La main d’œuvre locale devra être favorisée lors de l’embauche des ouvriers par l’entreprise des travaux. - La réalisation de consultations spécifiques afin de se concerter sur les différents aménagements prévus (déplacement des équipements sociaux, tracé de la route et les accès nécessaires, entre les rives de la retenue, au niveau du douar Rouf) avec la population des douars. - La mise en place d’un mécanisme de gestion des doléances ; - La sensibilisation de la population limitrophe à la retenue, sur la stabilité des terrains et l’absence de tout risque de glissement possible. 6.3Gestion des effets résiduels et des risques environnementaux Pendant la phase de construction du barrage, et même avec la prise en compte de l’ensemble des mesures d’atténuation et la mise en place d’un système de gestion de la santé sécurité sur le chantier, des accidents de travail pourront subvenir. La gestion de ce risque est liée à la maitrise des principaux risques des activités sur chantier et les mesures d’évitement, ainsi que le plan d’urgence en cas d’accident à instaurer sur les lieux. Pendant la phase d’exploitation du barrage, les risques à gérer sont : - La sécurité de l’ouvrage. Cette dernière est régie légalement par la loi 30-15, sur la sécurité des barrages, et qui fixe les règles relatives à la sécurité des barrages, en vue d’assurer la protection des populations et des biens contre les risques associés à la présence de ces ouvrages. Ainsi, l’ABHS procédera à la réalisation de cette étude, ainsi que celle de la gestion des crues du barrage, après la mise en eau du barrage. - Les risques sur la qualité des eaux du barrage : les actions à mettre en œuvre sont les suivantes :

• Procéder à la réalisation d’un schéma directeur et la dépollution des margines au niveau du bassin versant du barrage ; • Délimiter les aires de protection de la retenue du futur barrage ; • Elaborer une carte des risques de la pollution accidentelle de la retenue ; • Réglementer la circulation dans les zones à risque ; • Mettre en place des glissières protectrices au niveau de certains tronçon et virages surplombant la retenue et les cours d’eau en amont du site du barrage ; • Mettre à disposition de barrages flottants. - Les risques d’eutrophisation de la retenue : • Effectuer des vidanges partielles en automne des eaux des couches profondes ; • Introduire des poissons planctonophages capables de consommer les algues abondantes ; • Effectuer une aération artificielle de la retenue ; • Lutter contre l’érosion, par le reboisement et le contrôle de l’utilisation des sols ; • Contrôler les sources de pollution.

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7 Surveillance/suivi du plan de gestion environnemental et social et coût du PGES 7.1 Programme de Surveillance Les activités de surveillance veillent à la mise en œuvre effective des mesures d’atténuation proposées dans la phase des travaux, et qui sont intégrées auparavant dans les dossiers d’Appel d’offres (DAO), et dans les cahiers de charges et de prescriptions générales ou particulières. Le Département de l’Eau recrutera à travers le contrat d’Assistance Technique prévu au Projet : • Expert en développement Social, pour un niveau d’efforts de 230 homme/jour ; • Expert en approche participative, pour un niveau d’efforts de 90 homme/jour ; • Expert genre, pour un niveau d’efforts de 80 homme/jour ; • Expert en suivi environnemental, social et aspects HSE, pour un niveau d’efforts de 300 homme/jour. Les attributions de chacun des experts proposées sont présentées dans le tableau suivant. Tableau 3 : Attributions des experts de l’AT du MO

Profil Attributions • L’information et la consultation des PAPs Expert en développement Social • Assistance à la formulation et à l’enregistrement des réclamations et suivi du traitement des réclamations • Le reporting semestriel de l’avancement de la mise en œuvre du PAR destiné à la BAD • Identification et suivi des projets de reconstruction des infrastructures socio- économiques impactées et des projets de développement communautaire • Mise en œuvre des actions du PEPP inscrites dans le PAR Expert en approche participative • Animation des réunions d'information et de consultation • Formulation des avis des populations locales et des parties prenantes sur la conception et la reconstruction des infrastructures impactées et sur les projets de développement communautaire • La mise en œuvre des actions liées au Genre, inscrites dans le PAR Expert genre • La proposition des projets de développement communautaire sur la base des avis exprimées par les femmes et les groupes vulnérables • L’assistance aux personnes vulnérable et le suivi de leur indemnisation • Implication dans toutes les démarches de gestion environnementale et Expert en suivi environnemental, sociale liées au PGES social et aspects HSE • Réalisation du plan de communication des parties prenantes • Dispenser une formation sur le PGES à l’ensemble des parties prenantes (articulation du PGES, acteurs et responsabilités, portée des mesures, etc.) • Réunion mensuelle avec le responsable HSSE de l’entreprise de construction • Suivi et contrôle de la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales du PGES. • Reporting semestriel des activités du PGES le long de la phase des travaux, au Département. • Mettre en oeuvre et suivre l’avancement des mesures d’atténuation et d’accompagnement confiées au Département. • Assurer la passation au futur gestionnaire du projet en phase exploitation. Le tableau suivant récapitule les activités de surveillance pendant la phase des travaux.

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Tableau 3 : Programme de surveillance environnementale pendant la phase des travaux ÉLEMENT DU FREQUENCE DU ASPECT A CONTROLER INDICATEURS PARTIE RESPONSABLE COUTS MILIEU/MESURE CONTROLE OCCUPATIONS PERMANENTES ET TEMPORAIRES Délimitation des Signalisation adéquate de la zone de travaux et de la zones et accès de Vérifier le bon état des marquages Hebdomadaire jonction avec les chemins d’accès INTEGRE travaux ENTREPRNEUR/MO DANS LES Respect du zonage Existence d’usages non autorisés par le zonage COUTS DE Vérifier que le zonage établi est respecté 2 fois par semaine établi établi TRAVAUX MILIEU PHYSIQUE Réduire la pollution de l’atmosphère par les gaz Révision des fiches d’inspection technique des 2 fois par mois d'échappement véhicules Réduire la pollution de l’atmosphère immédiate par INTEGRE DANS LES Atmosphère les poussières Existence d’un excès de poussières dans les zones ENTREPRNEUR/MO Quotidienne COUTS DE Hausse ponctuelle et localisée de particules en de travaux TRAVAUX suspension Vitesse des engins Emanation de poussières, indication GPS Quotidienne Limiter au maximum les actions touchant le réseau Signalisation adéquate de la zone de travaux de drainage naturel des eaux superficielles et souterraines Contrôle des stockages Quotidienne Mettre en place un réseau de drainage des eaux Contrôle des voies d’évacuation des eaux de INTEGRE Quotidienne DANS LES Hydrologie du chantier et le raccorder au réseau naturel chantier ENTREPRNEUR/MO Éviter l’introduction de matières en suspension COUTS DE Existence de matériaux entreposés de manière TRAVAUX dans le réseau hydrographique local et vérifier la 2 fois par semaine inadéquate qui peuvent produire des contaminations gestion des déchets et rejets liquides Présence d’un système de collecte et épuration des Traitement des eaux usées du chantier Quotidienne eaux usées Limiter la création des pistes non nécessaires pour Non respect du plan de circulation prévu dans le le chantier projet. Stabiliser les pistes créées, les pentes présentant Supervision continue INTEGRE Géologie, des risques d’éboulement et les talus existants ou Contrôler la stabilité des talus DANS LES Géomorphologie et créés ENTREPRNEUR/MO Non concordance des zones à décaper avec les COUTS DE Sols Limiter les surfaces utilisées zones délimitées à cet effet TRAVAUX Supervision continue de Vérifier que les mouvements de terre inclus le Adéquation de la profondeur atteinte par le décapage toutes les activités de décapage décapage

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Vérifier la conservation de la terre végétale afin de Stockage non adéquat de la terre végétale contrôle bimensuel maintenir l’intégrité des sols Supervision à la fin de la Restaurer la couche de terre des sols occupés Non respect de la consigne remise en état Non respect du plan de mouvements de terre prévu Respect du plan de mouvements de terres Supervision continue dans le projet Éviter l’introduction d’hydrocarbures dans le réseau Contrôle de la présence de tâches d’huiles ou de hydrographique ou dans le sol carburants sur le sol Quotidienne Existence de matériaux entreposés de manière INTEGRE Risques de pollution Éviter l’introduction d’eaux usées et contaminées inadéquate DANS LES et contamination des ENTREPRNEUR/MO par des polluants COUTS DE sols et des eaux Contrôler la localisation des résidus solides et liquides Contrôle bi- et des substances dangereuses hebdomadaire TRAVAUX Présence de substances d’absorption rapide Bi-Mensuel Équipements pour le contrôle des déversements (écorces de pin ou rouleau absorbant) Existence de déchets stockés ou identifiés de Minimiser la production de déchets sur le site Quotidienne manière erronée INTEGRE Existence de déchets stockés ou identifiés de DANS LES Gestion des déchets Gestion et stockage correct des déchets Quotidienne ENTREPRNEUR/MO manière erronée COUTS DE Présence des déchets de la décontamination sur les TRAVAUX Gestion des déchets issus de la décontamination Quotidienne sites de travaux et en dehors MILIEU BIOLOGIQUE Contrôle du marquage des zones de Quotidienne débroussaillage INTEGRE Sélectionner des zones avec le moins de Marquage non approprié de la zone à défricher Quotidienne durant les DANS LES Végétation et faune végétation naturelle ou de végétation avec le moins ENTREPRNEUR/MO tâches de défrichement COUTS DE de valeur écologique possible TRAVAUX Hebdomadaire pendant la Revégétaliser les surfaces Non-respect du chronogramme prévu remise en état MILIEU HUMAIN ET SOCIO-ECONOMIQUE Non-respect des limites légales des émissions Quotidienne , lorsque les Respecter les normes en vigueur concernant les (Directives EHS) travaux sont effectués à INTEGRE taux de pression sonore Réalisation de travaux nocturnes proches de ces moins de 500 m de zones DANS LES Population ENTREPRNEUR/MO zones habitées. COUTS DE Non-respect des consignes établies Respecter les consignes pour assurer la sécurité TRAVAUX Vérification des permis nécessaires pour leur Quotidienne du public utilisation

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Respecter les consignes pour assurer la santé du Contrôle de la distance de l’activité aux habitations. Quotidienne public Éviter insécurité pour les travailleurs Non-respect des normes de sécurité en vigueur Le cahier des charges devra être suivi par un Tout au long de la phase Travailleurs du site Assurer de bonnes pratiques respectant la coordinateur HSE de travaux législation en vigueur Recueil des incidents et des accidents Éviter de modifier et d’interférer sur les Présence de dommages sur les infrastructures Continue durant Infrastructures infrastructures existantes existantes les travaux Détection de nouveaux éléments du patrimoine archéologique. Suivi continu pendant les Patrimoine culturel Contrôle de la conservation du patrimoine Présence de dommages sur les valeurs culturelles et travaux d’excavation religieuses. Recrutement de la main d'œuvre locale Contexte Socio- (enregistrement) Impulser un dynamisme économique dans la zone Quotidienne économique Contrat avec les entreprises de services (sous- traitants) locales

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7.2 Programme de suivi Ces activités consistent à mesurer et à évaluer les impacts du projet sur certaines composantes environnementales et sociales préoccupantes, évaluer l’efficacité desdites mesures et à mettre en œuvre des actions correctives au besoin. Le tableau ci-après présente les paramètres de suivi de la performance environnementale pendant l’exploitation du projet. Tableau 4 : Activités du suivi environnemental PARTIE ASPECT A FREQUENCE DU DUREE DE LA INDICATEUR Coûts RESPONSA CONTROLER CONTROLE SURVEILLANCE BLE Contrôle de la qualité Paramètres physico- 1 fois par 3 mois Toute la phase Inclus dans les ABH des eaux fournies par le chimique et d’exploitation coûts barrage bactériologique d'exploitation

Contrôler de Mesures du Ptotal, 1 fois par 6 mois Toute la phase l'eutrophisation de la Chlorophylle a et la d’exploitation retenue transparence

Sensibilisation de la Sensibilité réalisée ou 1 campagne de Au début de la phase 50000 DH population locale avec non sensibilisation d’exploitation une campagne sur la préservation de la qualité des eaux contre la pollution avec les margines Contrôler le lâcher du Situation dégradée des 1 fois par mois Toute la phase Pas de coûts débit environnemental zones aval du barrage d’exploitation supplémentaires à engager

7.3 Suivi du PGES Pour une meilleure mise en œuvre du PGES et PCATI-PAP, une « Cellule PGES et PAT » a été préconisée2, ses missions sont récapitulées par phase dans le tableau qui suit :

Tableau 4 : Missions de la cellule de suivi du PAT et PGES

En phase de pré-construction • Mettre en œuvre le PCATI-PAP

En phase travaux et mise en œuvre • Mettre en œuvre le PCATI-PAP des mesures d’atténuation • Mettre en œuvre les acquisitions foncières de manière normalisée pour les emprises nécessaire provisoires pour les lieux d’activité de construction • Suivre et contrôler l’élaboration du plan d’action environnemental de l’entreprise et examiner sa conformité avec les exigences du PGES • Mettre en œuvre des mesures d’atténuation des impacts négatifs et d’accompagnement des impacts positifs prévues à cette phase • Assurer le reporting environnemental nécessaire pour le suivi du PGES

2 Cette cellule fera partie de l’Unité de gestion du projet.

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• Le suivi des indicateurs de performance environnementale du projet

En phase exploitation • Mettre en œuvre les mesures d’atténuation des impacts négatifs et d’accompagnement des impacts positifs prévues à cette phase • Suivre et contrôler les résultats de ces mesures. • Assurer le reporting environnemental nécessaire pour le suivi du PGES • Le suivi des indicateurs de performance environnementale du projet

Garantir la mise en œuvre du processus de dialogue avec les parties prenantes

La composition de cette cellule sera comme suit : • Le Chef d’Aménagement 3 • Expert en développement Social, • Expert en approche participative, • Expert genre, • Expert en suivi environnemental, social et aspects HSE. Pendant la phase d’exploitation, les taches de suivi seront assurées par l’ABHS. 7.4 Echéancier et coût du PGES Le tableau suivant présente une synthèse du PGES, avec l’échéancier de sa mise en œuvre. Le coût global du PGES est évalué à 5,41 MDH, non compris le coût du PAT qui est intégré dans le coût global du barrage (estimé à 1283,77 MDH). Ainsi le goût du PGES représente 0,4% du coût du barrage.

3 Ce profil fera partie de l’unité de gestion du projet et couvrira d’autres aspects, autres que l’environnemental et social

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Tableau 5 : Synthèse du PGES et échéancier

Mesure d'atténuation/Suivi Mise en œuvre Suivi de la mise en Coût 4 Calendrier de réalisation œuvre Phase pré-construction Mise en œuvre du PCATI-PAP 5 MO/Autorités locales AT du MO 279,52 MDH Durant toute la période des travaux

Occupation temporaire pour l'installation du Entreprise MO/Autorités locales Inclus dans les coûts des travaux Avant le démarrage des travaux chantier Renforcement des capacités (5 jours de MO MO 100 000 DH Avant le démarrage des travaux formation) Réalisation de l’étude de stabilité des talus de la MO/Cabinet spécialisé AT du MO 150 000 DH Avant la mise en eau du barrage retenue Accompagnement social AT du MO AT du MO Inclus dans la mise en œuvre du PAT Durant toute la période des travaux

Suivi du PGES AT du MO AT du MO 1 680 000 DH Durant toute la période des travaux Phase de construction Présence d'un responsable HSEE Entreprise MO/AT Inclus dans les coûts des travaux Toute la période des travaux ( 5 ans)

Embauche de la main d'œuvre locale Entreprise MO/AT Inclus dans les coûts des travaux Toute la période des travaux ( 5 ans) Gestion des effluents Entreprise MO/AT Inclus dans les coûts des travaux Toute la période des travaux ( 5 ans)

Gestion des déchets solides Entreprise MO/AT Inclus dans les coûts des travaux Toute la période des travaux ( 5 ans)

Gestion de la sécurité sur chantier Entreprise MO/AT Inclus dans les coûts des travaux Toute la période des travaux ( 5 ans) Gestion de la sécurité de la population riveraine Entreprise MO/AT/Autorités Inclus dans les coûts des travaux Toute la période des travaux ( 5 ans) locales Gestion des matériaux, déblais/remblais Entreprise MO/AT Inclus dans les coûts des travaux Toute la période des travaux ( 5 ans) Reporting Entreprise MO/AT Inclus dans les coûts des travaux Toute la période des travaux ( 5 ans)

Phase exploitation Etude de définition des périmètres de protection MO MO 600000 DH Avant le démarrage de l'exploitation de la retenue

Mise en œuvre des périmètres de protection MO MO le coût dépend des résultats de Avant le démarrage de l'exploitation l’étude ; des superficies à acquérir et des travaux à engager.

4 Les coûts avancés sont basés sur des prix d’ordre issues des enquêtes de terrains, des prix adoptés pour des études et actions similaires 5 Le coût de la mise en œuvre du PCATI-PAP est pris en compte dans le coût global de la réalisation du barrage. 20

Lutte contre l’eutrophisation MO MO Poissons planctonophages : 520 000 DH Etude de plan d’action pour la dépollution du MO MO 600000 DH Avant le démarrage de l'exploitation bassin de Sidi Abbou La dépollution des unités traditionnelles MO MO 1,5 MDH Avant le démarrage de l'exploitation La dépollution des unités modernes et semi- MO MO le coût dépend des caractéristiques Avant le démarrage de l'exploitation moderne des unités (taille, production, procèdés de production, etc) Reporting MO MO Inclus dans les coûts d'exploitation Toute la durée de l'exploitation Contrôle de la qualité des eaux fournies par le MO MO Inclus dans les coûts d'exploitation 1 fois par 6 mois, toute la période de barrage l'exploitation Sensibilisation de la population locale avec une MO MO 60000 DH Au début de la phase d’exploitation campagne sur la préservation de la qualité des eaux contre la pollution avec les margines Sensibilisation sur le risque de noyade et mise en MO MO 200 000 DH Une année avant la mise en eau et deux place de la signalisation années après Contrôler le lâcher du débit environnemental MO MO Pas de coûts supplémentaires à 1 fois par mois, toute la période de engager l'exploitation

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8 Consultations et diffusion publiques Des consultations auprès de la population directement touchée par le barrage ont été menées et d’autres seront planifiés pour la finalisation de l’étude du plan d’acquisition de terrains (PAT). Une approche participative a été suivie avec les parties prenantes du projet : - Les entrevues avec les Caïds (Ain Aicha et de Beni Frassen) : le Projet a été exposé et leur assistance a été demandé pour l’accompagnement des agents auxiliaires de l’administration (Moqadem et cheikh) aux douars de Lamghara, Dhar said et Rouf. Les agents ont participé aux consultations et ont assisté dans l’identification, l’information et le rassemblement de la population affectée de chaque douar pour pouvoir les interviewer ; - La rencontre du directeur de la Direction Provinciale de l’Agriculture de Taounate pour nous fournir quelques informations sur l’activité agricole dans la zone et nous confirmer l’intérêt de son Département au Projet. - Consultations de la population affectée par la retenue et par l’acquisition des terrains. - Consultation des femmes affectées par l’acquisition de terrains durant laquelle s’est déroulé un échange sur le projet (son rôle et ses bénéficiaires). Suite aux opinions et doléances de la population, les aspects suivants ont été pris en compte dans l’EIES et le PCATI-PAP : - La proposition d’une déviation de la route inondée permettant la desserte des douars à proximité ; - L’évaluation des estimations des indemnisations des biens s’est basée sur les prix pratiqués au niveau de la région ; - La prise en compte dans l’estimation du PCATI-PAP, la reconstitution des équipements sociaux (Ecole, mosquée, etc.) perdus ; - La recommandation des consultations publiques et des sensibilisations sur le PAT ; - La recommandation des investigations géotechniques pour évaluer le risque de glissement des habitations limitrophes à la retenue. Les consultations publiques à conduire à l’avenir devront concernées : - La population affectée par l’acquisition des terrains ; - La population limitrophe de la retenue et au site des travaux ; Les thèmes à discuter sont comme suit : - Les objectifs et rôles du projet ; - La description non technique du projet du barrage ; - Les impacts négatifs et positifs ; - Les mesures d’atténuation et de compensation recommandées ; - Les dispositions du PAT ; - L’approche légale adoptée par l’Administration pour la mise en œuvre du plan d’acquisition des terrains ; - Planning et deadlines ; - Les autorités locales pour la politique d’embauche des locaux ;

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9 Capacités institutionnelles Les institutions citées dans le paragraphe 3.2-Cadre institutionnel disposent de l’expérience et les capacités nécessaires pour la mise en œuvre du PGES et d’un plan d’acquisitions des terres et d’indemnisation des PAPs selon les exigences législatives et réglementaires nationales. Un renforcement par un appui externe doit être envisagé, via l’AT décrite en paragraphe 7.1. 10 Conclusion L’évaluation environnementale et sociale du barrage Sidi Abbou a permis d’identifier les différents impacts probables sur l’environnement physique, naturel et socioéconomique. Cette analyse a montré que la réalisation de l’ouvrage aura des impacts positifs majeurs, mais engendrera également des impacts négatifs sur les milieux humain et naturel à caractère durable. En sus de PGES, un PCATI-PAP a été élaboré, toutefois, ce dernier devra être décliné en plan d’acquisition des terres et d’indemnisation des personnes affectées (PATI-PAP) avant la mise en œuvre du projet et fera l’objet de condition spécifique de décaissement.

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