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CARTOGRAPHIE DU DÉVELOPPEMENT LOCAL MULTIDIMENSIONNEL NIVEAU ET DÉFICITS www.ondh.ma SOMMAIRE Résumé 6 Présentation 7 1. Approche méthodologique 8 1.1. Portée et lecture de l’IDLM 8 1.2. Fiabilité de l’IDLM 9 2. Développement, niveaux et sources de déficit 10 2.1. Cartographie du développement régional 11 2.2. Cartographie du développement provincial 13 2.3. Développement communal, état de lieux et disparité 16 3. L’IDLM, un outil de ciblage des programmes sociaux 19 3.1 Causes du déficit en développement, l’éducation et le niveau de vie en tête 20 3.2. Profil des communes à développement local faible 24 Conclusion 26 Annexes 27 Annexe 1 : Fiabilité de l’indice de développement local multidimensionnel (IDLM) 29 Annexe 2 : Consistance et méthode de calcul de l’indice de développement local 30 multidimensionnel Annexe 3 : Cartographie des niveaux de développement local 35 Annexes Communal 38 Cartographie du développement communal-2014 41 5 RÉSUMÉ La résorption ciblée des déficits socio-économiques à l’échelle locale (province et commune) requiert, à l’instar de l’intégration et la cohésion des territoires, le recours à une cartographie du développement au sens multidimensionnel du terme, conjuguée à celle des causes structurelles de son éventuel retard. Cette étude livre à cet effet une cartographie communale du développement et de ses sources assimilées à l’éducation, la santé, le niveau de vie, l’activité économique, l’habitat et les services sociaux, à partir de la base de données «Indicateurs du RGPH 2014» (HCP, 2017). Cette cartographie du développement et de ses dimensions montre clairement que : - La pauvreté matérielle voire monétaire est certes associée au développement humain, mais elle ne permet pas, à elle seule, d’identifier les communes sous l’emprise d’autres facettes de pauvreté. Seules les 2/3 des communes les moins développées auraient un niveau de pauvreté leur permettant de faire partie de l’INDH; le reste sont déficitaires sur le plan du développement sans être assez pauvres; - À l’instar des provinces, les déficits en développement, les plus aigus à l’échelle communale, concernent, en dépit de la généralisation de la scolarisation de base, l’éducation suivie du niveau de vie en raison des retards accumulés avant les années 2000; - Et que ce qui différencie les niveaux de développement, faible et très élevé, se résume dans la diffusion massive des services sociaux et de l’activité économique rémunérée dans les communes développées, par opposition aux économies vivrières fondées sur la main d’œuvre familiale. Sur le plan des politiques publiques, la forte variabilité communale des déficits et sources de développement montre clairement que toute stratégie de développement humain gagnerait à être repensée et affinée à l’échelle territoriale afin d’apporter des réponses plus efficaces et adaptées aux différentes situations et contraintes vécues aux communes rurales en particulier. Il s’agit de développer, sur place, à l’instar de l’INDH, des programmes visant la réhabilitation et la réinsertion sociales des populations dans l’ensemble des dimensions du développement. 6 PRÉSENTATION Le Maroc est, depuis la mise en œuvre du BAJ 1 en 1996(1) puis l’INDH en 2005(2), régulièrement confronté à une double nécessité, celle de mesurer, avec des indicateurs transversaux, la performance des provinces et communes en matière de développement, et celle de communiquer, avec des indicateurs composites, sur cette même performance, en direction des acteurs locaux de développement, souvent des non-spécialistes. C’est dire que l’approche de mesure du développement au niveau local gagnerait à se référer à un indicateur multidimensionnel, facile à communiquer. Sur ce registre, l’approche fondée sur la pauvreté monétaire montre, aujourd’hui, toutes ses limites. D’une part, plus les niveaux de pauvreté sont bas, plus leur observation statistique est sujette à de larges marges d’erreur, ce qui en complique l’usage dans le ciblage des ressources publiques(3). D’autre part, la pauvreté monétaire ne permet pas à elle seule de capter les dimensions fondamentales de la qualité de vie telles que l’éducation, la santé, l’habitat ou encore le cadre de vie et l’accès aux services sociaux. Ceci fait que son usage dans le ciblage des localités prioritaires est, de plus en plus, frustrant et incompris. D’où l’intérêt d’une mesure multidimensionnelle du développement à l’échelle communale, dite, dans ce qui suit, ‘’Indice de développement local multidimensionnel’’. Pareille mesure est d’autant plus utile à l’action publique qu’elle se prête à la décomposition, à la désagrégation sociale et territoriale, au contrôle de la convergence des niveaux de développement et à la mise à jour périodique. Saisissant l’opportunité d’une base d’indicateurs communaux, provinciaux et régionaux, établis à partir du RGPH 2014, l’ONDH se propose de construire une mesure multidimensionnelle du développement local ayant ces propriétés. Le but est de disposer d’indicateurs fiables et utiles, adaptés aux réalités territoriales et sociales, pour mieux comprendre et mieux mesurer l’impact des politiques publiques au niveau local. Ce document synthétise la démarche développée à cet effet, évalue sa fiabilité et présente ses premiers résultats à l’échelle nationale, régionale et provinciale. 1) Le programme de priorités sociales, baptisé «BAJ 1» et centré sur l’accès aux services sociaux de base, a été réalisé dans 13 provinces prioritaires. 2) Il s’agit de l’Initiative nationale pour le développement humain. Elle est, aujourd’hui, mise en œuvre dans plus de 700 communes rurales. Elle vise, en premier lieu, la lutte contre la pauvreté et la précarité sociale. 3) De 2004 à 2014, la pauvreté monétaire mesurée au seuil national a reculé de 14,4% à 4,9%. La pauvreté multidimensionnelle - approche du PNUD - a, elle aussi, été réduite de 28% à 6% durant la période. Source: HCP (2015): Rapport national sur les OMD, 2015 et HCP (2016): Résultats de l’enquête nationale sur la consommation et les dépenses des ménages au Maroc, in www.hcp.ma 7 1 - Approche méthodologique La construction de l’indice de développement local multidimensionnel (IDLM) se fonde sur les données du RGPH 2014, et sur l’approche d’agrégation des indicateurs, préconisée par le PNUD, pour le calcul des indices dimensionnels(4). L’IDLM est conçu pour appuyer l’idée selon laquelle le renforcement des capacités humaines et l’amélioration de la qualité de vie devraient constituer le critère ultime d’évaluation du développement. Il s’identifie à une mesure moyenne de l’impact conjoint, sur le bien-être, de six dimensions du développement humain. Il s’agit de l’état de santé, le niveau d’éducation, la décence de l’activité économique, la condition de logement, la diffusion des services sociaux de base et le cadre de vie. Chacune de ces dimensions est mesurée par un indice composite calculé à partir d’un ensemble cohérent d’indicateurs. Les mesures dimensionnelles ainsi obtenues sont, par la suite, agrégées en un indice moyen du développement local multidimensionnel. Le qualificatif ‘Local’ vient du fait que le niveau de développement à l’échelle nationale, régionale et provinciale est une moyenne pondérée, par la population, des niveaux de développement observés dans les diverses communes. La dimension "état de santé" est mesurée par les chances de survie au-delà de 70 ans et l’espérance de vie à 60 ans; l’éducation par le taux d’alphabétisation, la proportion de la population connaissant l’arabe et le français et la proportion de la population ayant le niveau du collège, du lycée ou du supérieur; la décence de l’activité économique est mesurée par le pourcentage d’actifs occupés rémunérés, la condition de logement par le pourcentage d’habitat non sommaire, de villas et de maisons marocaines, de logements munis d’une cuisine ou de bain/douche et du nombre moyen de personnes par pièces; l’accès aux services sociaux par le pourcentage de ménages accédant, à l’échelle nationale, à l’électricité, à l’eau potable et, en milieu rural, à la route goudronnée; et, enfin, la cadre de vie est approché par le pourcentage de ménages disposant d’un ordinateur, téléphone, portable et/ou fixe, d’internet, d’une télévision, d’une anthène parabole et/ou d’un réfrigérateur. 1.1 - Portée et lecture de l’IDLM L’IDLM est une mesure du développement fondée sur les indicateurs disponibles au niveau communal. Il n’appréhende pas l’ensemble des dimensions du développement, soit par ce qu’elles ne diffèrent pas d’une commune à une autre comme les droits et libertés, soit parce qu’elles ne sont pas mesurées à l’échelle communale comme la sécurité économique et physique, et l’environnement. En fait, un tableau plus complet du niveau 4) Cf. PNUD (2013) : Rapport sur le développement humain, 2015. Et www.hcp.ma 8 de développement d’une agglomération donnée requiert le recours à d’autres indicateurs dont ceux portant sur le bien-être subjectif, la confiance dans les institutions, etc. Quant à son interprétation, l’IDLM mesure le chemin parcouru dans la voie du développement Quanthumain, à son interprétation, en comparaison l’IDLM mesure le avec chemin une parcouru commune dans la voie fictivedu réalisant en 2014 les développement humain, en comparaison avec une commune fictive réalisant en 2014 les meilleures performances dans l’ensemble des dimensions retenuemeilleures performances dans l’ensemble des dimensions retenues. La valeur de l’IDLM se s. La valeur de l’IDLM se situe entre 0 et 1. situe entre 0 et 1. Graphique 1: Indice IDLM comparé à la consommation et au PIB régionaux, 2014 70000 0,81 PIB/habitant 60000 Consommation 50000 par habitant Indice du dvp 0,76 40000 Local 30000 0,71 20000 Indice de dvp IDLM Indice de dvp IDLM 10000 0 0,66 PI B/Consommatio par tê te e n DH Rabat Tanger Oriental Eddakhla Guelmim Laayoune Marrakech Casablanca Béni Mellal Fès-Meknès Souss-Massa Drâa-Tafilalet Plus elle est grande, plus grande est la moyenne des performances dans les dimensions du développement.