Pauvrete, Developpement Humain
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ROYAUME DU MAROC HAUT COMMISSARIAT AU PLAN PAUVRETE, DEVELOPPEMENT HUMAIN ET DEVELOPPEMENT SOCIAL AU MAROC Données cartographiques et statistiques Septembre 2004 Remerciements La présente cartographie de la pauvreté, du développement humain et du développement social est le résultat d’un travail d’équipe. Elle a été élaborée par un groupe de spécialistes du Haut Commissariat au Plan (Observatoire des conditions de vie de la population), formé de Mme Ikira D . (Statisticienne) et MM. Douidich M. (Statisticien-économiste), Ezzrari J. (Economiste), Nekrache H. (Statisticien- démographe) et Soudi K. (Statisticien-démographe). Qu’ils en soient vivement remerciés. Mes remerciements vont aussi à MM. Benkasmi M. et Teto A. d’avoir participé aux travaux préparatoires de cette étude, et à Mr Peter Lanjouw, fondateur de la cartographie de la pauvreté, d’avoir été en contact permanent avec l’ensemble de ces spécialistes. SOMMAIRE Ahmed LAHLIMI ALAMI Haut Commissaire au Plan 2 SOMMAIRE Page Partie I : PRESENTATION GENERALE I. Approche de la pauvreté, de la vulnérabilité et de l’inégalité 1.1. Concepts et mesures 1.2. Indicateurs de la pauvreté et de la vulnérabilité au Maroc II. Objectifs et consistance des indices communaux de développement humain et de développement social 2.1. Objectifs 2.2. Consistance et mesure de l’indice communal de développement humain 2.3. Consistance et mesure de l’indice communal de développement social III. Cartographie de la pauvreté, du développement humain et du développement social IV. Niveaux et évolution de la pauvreté, du développement humain et du développement social 4.1. Niveaux et évolution de la pauvreté 4.2. Développement humain et développement social 4.2.1. Indice communal de développement humain 4.2.2. Indice communal de développement social Partie II : CARTES DE LA PAUVRETE ET DES INDICES COMMUNAUX DE DEVELOPPEMENT HUMAIN ET DE DEVELOPPEMENT SOCIAL I. Cartes de la pauvreté relative 1.1. Cartes de la pauvreté communale : nationale, régionales et provinciales 1.2. Cartes de la pauvreté par quartier et par strate d’habitat dans les villes chef-lieu des provinces II. Cartes de l’indice communal de développement humain : nationale, régionales et provinciales III. Cartes de l’indice communal de développement social : nationale, régionales et provinciales Annexes : Annexe 1 : Méthodologie de la cartographie de la pauvreté Annexe 2 :Taux de pauvreté et de vulnérabilité, indice de sévérité de la pauvreté, indice d’inégalité, indice communal de développement humain et indice communal de développement social, calculés pour l’ensemble des provinces, des communes et des centres urbains, classés selon le taux de pauvreté et la région. 3 PARTIE I : PRESENTATION GENERALE I. Approche de la pauvreté, de la vulnérabilité et de l’inégalité L’approche retenue de la pauvreté, de la vulnérabilité et de l’inégalité se fonde sur les normes internationales en termes de concept, de méthode et de mesure. Elle s’appuie sur les données du recensement général de la population et de l’habitat de 2004 (RGPH) et de l’enquête sur la consommation et les dépenses des ménages de 2000/01 (ENCDM). La méthode de calcul des indicateurs de la pauvreté est exposée ci-après. En raison des fluctuations qui affectent les revenus et les sous déclarations auxquelles sont sujettes les enquêtes qui les concernent, il est internationalement admis que les dépenses de consommation constituent, de par leur fiabilité et leur stabilité dans le temps, l’agrégat le plus approprié pour fournir les indicateurs de la pauvreté. Ceci est, bien entendu, vrai, pour autant que les enquêtes auprès des ménages recueillent des données détaillées sur leur consommation de biens et services. Le choix de la consommation comme indicateur de niveau de vie se justifie, par ailleurs, par la fidélité des dépenses de consommation à traduire le niveau de vie réel des ménages et l’aptitude de ces dépenses à mieux indiquer les niveaux de couverture des besoins fondamentaux des ménages, sous l’angle retenu dans la définition de la pauvreté et des éléments nécessaires pour sa mesure. I.1. Concepts et mesures A – La pauvreté se décline, en général, sous trois formes : 1) la pauvreté alimentaire qui se réfère à un panier de biens et services alimentaires permettant le minimum requis en calories, calculé en appliquant la norme1 recommandée par la FAO et l’OMS à la structure de la population. Le seuil retenu est de 1984 Kcal par jour et par personne ; 2) la pauvreté absolue dont le seuil est calculé en majorant celui de la pauvreté alimentaire du coût d’une dotation minimale de biens et services non alimentaires. La dotation retenue à cet effet est celle réalisée par les ménages qui ne satisferaient leurs besoins alimentaires que lorsqu'ils leur consacraient le total de leur budget; 3) la pauvreté relative dont le seuil est obtenu en majorant celui de la pauvreté alimentaire du coût d’une dotation plus conséquente de biens et services non alimentaires. La mesure de cette majoration, conformément à l’approche d’allocation des dépenses non alimentaires recommandée par la Banque Mondiale, retient la moyenne des dépenses non alimentaires réalisées par les ménages qui atteignent effectivement le minimum alimentaire requis. B- La vulnérabilité : le concept de vulnérabilité appréhende la fraction de la population qui est au dessus du seuil de la pauvreté relative, mais qui risque de se trouver en deçà de ce seuil si des aléas de différentes sortes affectent leur situation économique et sociale. Sur cette base et conformément à 1 Le minimum requis en calories par individu et par jour a été établi en appliquant la Table des besoins énergétiques recommandés (Recommanded Daily allowance, FAO-OMS) à la structure de la population marocaine selon le sexe, l’âge et la situation des femmes vis-à-vis de la grossesse et de l’allaitement. 4 l’approche de la Banque Mondiale, est dit vulnérable tout ménage dont la dépense totale se situe entre le seuil de la pauvreté relative et 1,5 fois ce seuil. C- L’inégalité : se fonde sur l’indice de Gini reconnu à l’échelle internationale comme mesure du niveau des disparités des niveaux de vie. Cet indice a été préféré à celui d’entropie générale retenu dans la carte de la pauvreté de 1994, lequel intègre dans son calcul une dimension difficile à déterminer objectivement. L’indice de Gini se situe entre les valeurs 0 (en cas d’égalité parfaite des niveaux de vie) et 1 (en cas d’inégalité absolue). I.2. Indicateurs de la pauvreté et de la vulnérabilité au Maroc La mesure de la pauvreté, de la vulnérabilité et de l’inégalité calculée pour le Maroc sur la base des concepts et méthodes susmentionnés, donne les indicateurs suivants retenus dans la cartographie de ce phénomène aux échelles nationale, régionale, provinciale, communale, voire infra –communale. Il s’agit: 1. du taux de pauvreté qui représente le pourcentage des individus dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté relative. En 2004, ce seuil est de 1687 DH par mois pour un ménage moyen en milieu urbain (5,6 membres) et de 1745 DH par mois pour un ménage moyen en milieu rural (6,4 membres) ; 2. de l’indice de sévérité de la pauvreté qui mesure la profondeur2 de celle-ci, en accordant beaucoup plus de poids aux plus pauvres parmi les pauvres dans la mesure de la pauvreté. Cet indice augmente parallèlement à l’augmentation de l’écart entre les niveaux de vie et le seuil de pauvreté ; 3. du taux de vulnérabilité qui donne la proportion de la population vivant sous la menace de la pauvreté, son seuil se situe entre 1687 DH et 2531 DH par mois pour un ménage urbain. Pour un ménage rural, ces lignes s’établissent à 1745 DH et 2618 DH. II. Objectifs et consistance des indices communaux de développement humain (ICDH) et de développement social (ICDS) Cette section vise à préciser les objectifs et la consistance des indices communaux de développement humain et de développement social, conçus par le Haut-Commissariat au Plan et calculés à partir des données du recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) de septembre 2004. 2.1. Objectifs En plus de la pauvreté, deux indices de développement communal, humain et social, ont été calculés. Ces indices permettent de : 1. disposer d’une base de données intégrée sur la pauvreté, le développement humain et le développement social aux niveaux régional, provincial et communal, 2. fonder l’évaluation de la situation socio-économique des communes non seulement sur les seuils de la pauvreté, mais aussi sur les facteurs fondamentaux à l’origine de la pauvreté ou de sa reproduction à savoir les niveaux de développement humain et de développement social, 2 La profondeur de la pauvreté est l’écart moyen entre le seuil de pauvreté et le niveau de vie des ménages pauvres. 5 3. mettre à la disposition de l’ensemble des opérateurs économiques et sociaux un outil statistique de diagnostic, de suivi et d’évaluation pour l’élaboration, à tous les niveaux territoriaux, des programmes de développement, ainsi que pour le suivi de leur réal isation et l’évaluation de leur impact et de leurs performances, 4. établir des cartes de pauvreté, de développement humain et de développement social dont la superposition permet de repérer directement les communes à la fois pauvres et à faible développement humain et/ou social. 2.2. Consistance et mesure de l’indice communal de développement humain (ICDH) Tel qu’il est calculé par le PNUD, l’indicateur de développement humain (IDH) est un indice composite comportant trois éléments : la santé mesurée par l’espérance de vie à la naissance, le niveau d’éducation, mesuré par un indicateur combinant pour deux tiers le taux d’alphabétisation des adultes et pour un tiers le taux brut de scolarisation combiné (tous niveaux confondus), et le niveau de vie, mesur é d’après le PIB réel par habitant (exprimé en parité de pouvoir d’achat).