(Pgdres) – Barrage Sidi Abbou Resume Du Plan Cadre D
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
ROYAUME DU MAROC Ministère de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau Département de l’Eau PROJET DE GESTION DURABLE DES RESSOURCES EN EAU DANS LE BASSIN DE SEBOU (PGDRES) – BARRAGE SIDI ABBOU ---------------------------------------------------------------------------- RESUME DU PLAN CADRE D’ACQUISITION DES TERRES ET D’INDEMNISATION DES PERSONNES AFFECTEES PAR LE PROJET (PCATI-PAP) Juin 2019 1 RESUME DU PLAN CADRE D’ACQUISITION DES TERRES ET D’INDEMNISATION DES PERSONNES AFFECTEES PAR LE PROJET (PCATI-PAP) Titre du projet : Projet de gestion durable des ressources en eau dans le bassin de Sebou (PGDRES) – Barrage Sidi Abbou Pays : Royaume du Maroc 1. INTRODUCTION A la demande des autorités Marocaines, le Groupe de la Banque Africaine de Développement va soutenir la mise en œuvre du projet de gestion durable des ressources en eau dans le bassin de Sebou (PGDRES) – Barrage Sidi Abbou au Maroc. Du point de vue environnemental et social, le projet est classé dans la catégorie 1, du fait que son aménagement occasionnera une expropriation physique et économique de plus de 200 personnes avec l’inondation d’environ 590 ha de terrains agricoles, un déplacement de 72 ménages et la perte des moyens de subsistance de 930 habitants, dont les femmes représentent environ 30%. Pour ce faire, le projet a fait l’objet d’une étude d’impact environnemental et social (EIES) assortie d’un plan cadre d’acquisition des terres et d’indemnisation des personnes affectées par le projet (PCATI-PAP). Le PCATI-PAP a été soumis à ce stade, dans la mesure où l’emprise inhérente à la construction du barrage lui- même est connue, mais celles inhérentes aux servitudes du barrage, aux infrastructures et/ou équipements associés et aux voies d’accès ne sont pas encore connues du fait que les études techniques y relatives ne sont pas encore réalisées et ne le seront que plus tard (sous au moins 9 mois). Le PCATI-PAP présente les principes généraux qui serviront de guides à toutes les opérations d’expropriation dans le cadre de la mise en œuvre du PGDRES. Il définit les procédures à suivre en matière de reconnaissance préalable des droits d’expropriation et d’indemnisation/compensation. Il précise le mécanisme d’indemnisation/compensation, le mécanisme de recours et identifie le dispositif institutionnel et le renforcement des capacités pour la mise en œuvre des procédures d’expropriation et de traitement de plaintes. Il constitue un document contractuel par lequel le Royaume du Maroc s'engage formellement à respecter, en rapport avec les collectivités locales et selon les exigences et les procédures de SO2, les droits d’indemnisation/compensation de toute personne ou entité potentiellement affectée par le projet. Le coût de mise en œuvre du PCATI-PAP (réalisation du PAR, indemnisation/compensation, fonctionnement, renforcement de capacités, suivi de mise en œuvre) sera entièrement financé par l’emprunteur. Ce PCATI-PAP devra être décliné en plan d’acquisition des terres et d’indemnisation des personnes affectées (PATI-PAP) au plus tard avant le lancement du projet pour sa mise en œuvre par l’unité de gestion du projet. La délivrance du PATI-PAP fera l’objet d’une condition spécifique de décaissement pour le financement des travaux entrainant expropriation. Le présent document est le résumé du PCATI-PAP. 2. DESCRIPTION DU PROJET 2.1 Objectifs du projet Au plan sectoriel, le projet a pour objectif d’améliorer la résilience du pays aux effets du changement climatique par une meilleure gestion des ressources en eau dans le bassin de Sebou. Il a pour objectif spécifique la réalisation d’un nouveau barrage de capacité 198 millions m3 sur l’oued Leben dans la province de Taounate au niveau du bassin hydraulique du Sebou. Ce barrage a pour objectifs : (i) l’irrigation d’un périmètre d’environ 4 600 hectares ; (i) le renforcement de l’AEP de plusieurs petits centres 2 urbains et centres ruraux ; (iii) la protection contre les inondations de plusieurs centres urbains ruraux en aval, ainsi que la contribution à la protection de la plaine du Gharb ; (iv) la production hydroélectrique d’une puissance d’environ 5 MW ; et (v) la diminution des pertes vers la mer en offrant une possibilité d’interconnexion avec d’autres bassins hydrauliques. 2.2 Composantes du projet Le corps du barrage à construire sera de type poids en BCR, d’une hauteur de 61 m et d’une longueur en crête de 115 m et la superficie de la retenue sera de l’ordre d’environ 830 ha (8,33 km2) avec une capacité de 198 Mm3. Le rythme d’envasement annuel au site du barrage Sidi Abbou a été évalué de 0,422 Mm3 /an, soit une tranche morte, pour une durée de 50 ans, de 21,1 Mm3. Il permettra de régulariser un volume annuel de 84 Mm3, avec un déficit moyen de 4,1 %. Le projet comprend les principales composantes suivantes : A. Réalisation des différents ouvrages du barrage (barrage en BCR, digue de col en remblai, Prises d’eau, Equipements hydromécaniques, …) ; B. Assistance technique (essais, supervision et contrôle des travaux, assistance technique, …) ; C. Gestion du projet (expropriations ; fonctionnement, …) 2.3 Cout et financement du projet Le coût total du projet global hors taxes et hors droits de douane est estimé à 1 243,4 millions MAD, soit environ 92,2 millions d’UC (au taux de change du mois d’avril 2019 : 1 UC = 13,486 MAD). Le projet sera financé conjointement par la Banque et le Gouvernement marocain. La Banque financera à hauteur de 67,8 millions UC, soit environ 914,8 millions de MAD, ce qui représente environ 73,5% du coût estimatif du projet global en hors taxes. Le Gouvernement marocain financera à hauteur de 328,6 millions MAD (soit 26,5% du coût total du projet). Ce montant couvre notamment les coûts de fonctionnement, d’acquisition des terrains et d’indemnisation des agricultures et de remise en état des infrastructures socio-économiques (routes, bâtiments administratifs, …). 2.4 Zone d’influence et bénéficiaires du projet 2.4.1 Zone d’influence du projet Le futur barrage Sidi Abbou est situé sur le tronçon amont de l’oued Leben, affluent rive droite de l’oued Inaouene, à environ 4,4 Km, à vol d’oiseau vers l’amont de Ras El Oued, au niveau de la commune de Ain Maatouf, dans la province de Taounate (coordonnées sont les suivantes : X = 584 950 m ; Y = 424 620 m). Le Projet s’étend sur les deux provinces de Taounate et Taza. Quatre communes seront partiellement touchées par la future retenue du barrage : Ain Maatouf et Ain Mediouna à la province de Taza et Brarha et Bni Frassen à la province de Taza. 3 Figure 1 : Situation du barrage Sidi Abbou Source : Mémoire justificatif et descriptif de l’APD 2019 La population des communes de la zone d’étude est passée de 171 157 habitants en 2004 à 157 173 habitants en 2014, soit un taux d’accroissement interannuel moyen (TAIM) négatif de -0,8%. La population rurale représente 92% dans ces communes, contre seulement 8% de la population urbaine, représentée par celle de la Municipalité de Tissa et de Tainaste. L’activité économique principale de la zone du Projet repose sur l’agriculture, suivie par le commerce et l’artisanat. Les assolements pratiqués sont dominés par les céréales, suivis par les légumineuses. L’arboriculture est dominée par l’olivier. Le commerce est représenté par les petits détaillants qui exercent dans des petites boutiques au niveau de certains douars, s’est aussi développé dans les communes de la zone d’étude. L’artisanat est assez développé, au niveau des communes dont dépend le Projet. En effet, ce secteur bénéficie d’un savoir-faire et d’une production diversifiée. Les principales activités artisanales, pratiquées dans la zone d’étude, sont : la broderie – Tapisserie, le tissage artisanal et la sculpture…etc. 3. IMPACTS POTENTIELS 3.1 Impacts positifs potentiels sur le milieu humain Selon l’EIES du Projet, les différents impacts positifs significatifs du Projet, sur le milieu physique, naturel et socioéconomique peuvent être résumés ci-après : • Production d’eau agricole pour le développement d’un périmètre agricole en aval, zone située dans les deux communes Ras El Oued et Sidi Mohamed Ben Lahcen. • Création d’un périmètre irrigué sur une superficie de 4600 ha qui sera équipé d’un réseau d’irrigation localisée, cela aura un impact positif fort sur la promotion de l’activité socio-économique de la région et l’amélioration des revenus des agriculteurs. • Alimentation en eau potable de la population de la province de Taounate • Protection contre les inondations des sites aval du barrage, causées par les crues de l’oued Lbene par l’écrêtement de ces crues inondant la plaine du Gharb. • Production de l’énergie hydroélectrique et sont injection dans le réseau national. • Impact sur le régime hydrologique par la régularisation du régime de l’oued (aval du barrage), en assurant un écoulement minimal (le débit environnemental). • Impact sur le milieu naturel de la province de Taounate par la création d’une zone humide. 4 • Impact sur les ressources souterraines par une éventuelle remontée du niveau d’eau dans les puits en amont de la retenue. • Impact sur la création de l’emploi lors de la phase des travaux et la promotion de l’activité économique au niveau de la province de Taounate. Il s’agira également de la création d’autres activités d’emploi au niveau de l’amont de la retenue. 3.2 Impacts négatifs potentiels sur le milieu humain A ce stade, le PCATI-PAP prévoit que des personnes et des biens seront affectés.