UNIVERSITE D’ANTANANANARIVO
FACULTE DES SCIENCES
DEPARTEMENT DE PHYSIQUE
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES Pour l’obtention du Diplôme de MAITRISE DES SCIENCES ET TECHNIQUES EN GEOPHYSIQUE APPLIQUEE Option : Eau et Environnement Intitulé
ÉTUDE DES STRUCTURES HYDROGEOLOGIQUE S D’UN BASSIN D’ALIMENTATION PAR PROSPECTION ELECTRIQUE DANS LE DISTRICT DE MIANDRIVAZO REGION MENABE
Présenté le 15 Juin 2013
Par RAKOTOARIMANANA Tia Maharivelo Hombana
Devant le Jury composé de :
- Président de Jury : RANAIVO -NOMENJANAHARY Flavien , Professeur titulaire - Rapporteur : GARO JOELISON Sébille, Docteur en Géophysique Appliquée - Examinateur : RAZAFINDRAKOTO Boni Gauthier, Maitre de conférence
Année Universitaire 2011-2012
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE DES SCIENCES
DEPARTEMENT DE PHYSIQUE
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES Pour l’obtention du Diplôme de MAITRISE DES SCIENCES ET TECHNIQUES EN GEOPHYSIQUE APPLIQUEE Option : Eau et Environnement Intitulé
ÉTUDE DES STRUCTURES HYDROGEOLOGIQUE S D’UN BASSIN D’ALIMENTATION PAR PROSPECTION ELECTRIQUE DANS LE DISTRICT DE MIANDRIVAZO REGION MENABE
Présenté le 15 Juin 2013
Par RAKOTOARIMANANA Tia Maharivelo Hombana Devant le Jury composé de :
- Président de Jury : RANAIVO -NOMENJANAHARY Flavien , Professeur titulaire - Rapporteur : GARO JOELISON Sébille, Docteur en Géophysique Appliquée - Examinateur : RAZAFINDRAKOTO Boni Gauthier, Maitre de conférence
Année Universitaire 2011-2012 SOMMAIRE
SOMMAIRE
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES ACRONYMES ET ABREVIATIONS
REMERCIEMENTS
INTRODUCTION
CHAPITRE I CONTEXTES DE LA ZONE D'ETUDE 1. Localisation géographique 2. Cadre physique et géologique 2.1. Cadre Physique[12][14] 2.2. Cadre géologique [12] 3. Climat et Hydrographie[9][12] 3.1. Pluviométrie et température 3.2. Hydrographie[6]
CHAPITRE II METHODES UTILISEE 1. LES METHODES GEOPHYSIQUES 1.1. Principe de la méthode de résistivité [5] [7] [8] 1.2. Méthode de prospection électrique[5] [7] [8] 1.3. Les différentes étapes d’une prospection électrique [5] 1.4. Modèles à une dimension 2. MATERIELS 2.1. Matériels utilisées in situ 2.2. Matériels utilisées pour le traitement des données 3. ACQUISITION DES DONNEES
i
CHAPITRE III RESULTATS ET INTERPRETATIONS 1. RAPPELS THEORIQUES 1.1. Bassin Versant [4] 1.2. Notion sur les aquifères [4] 2. RESULTATS ET INTERPRETATIONS 2.1. Interprétation qualitative des résultats 2.2. Interprétation quantitative 3. SYNTHESE DES INTERPRETATIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
Annexe i Courbe de sondages des résistivités
Annexe ii Courbes d’iso-résistivités
Annexe iii Courbe Ombro-thermique
Annexe iv Récapitulatifdes données forages antérieurs
Annexe v Résistivité des roches
Annexe vi Feuille de mesure pour un SEV
TABLE DES MATIERES
ii
LISTE DES FIGURES
Figure I-1 : Carte de localisation de Miandrivazo ...... 4
Figure I-2 : Localisation de la zone d’étude ...... 5
Figure I-3 : Carte topographique de la zone d’étude ...... 5
Figure I-4 : Carte Géologique de Miandrivazo ...... 6
Figure I-5 : Carte hydrographique de Miandrivazo ...... 10
Figure II-1 : Ligne de courant pour deux terrains isotropes et homogène ρ1> ρ2 ...... 14
Figure II-2 : Principe de la méthode électrique ...... 15
Figure II-3 : Passage des ions dans un pore remplie de solution ...... 16
Figure II-4 : Pore bouché par un grain de sulfure ...... 16
Figure II-5 : Sondage électrique ...... 18
Figure II-6 : Dispositif Schlumberger ...... 19
Figure II-7 : Dispositif Wenner ...... 19
Figure III-1 : Limite de bassin versant ...... 24
Figure III-2 : Bassin versant topographique ...... 25
Figure III-3 : Coupe d’une nappe libre ...... 26
Figure III-4 : Coupe d’une nappe captive ...... 26
Figure III-5 : Coupe d’une nappe semi-captive ...... 27
Figure III-6 : Carte de répartition des sondages sur la zone d’étude ...... 28
Figure III-7 : Type de courbes de SE dans la zone d’étude ...... 30
Figure III-8 : Exemple des courbes de résistivité ...... 31
Figure III-9 : Inversion des résultats ...... 33
Figure III-10 : Carte de répartition des profils ...... 34
Figure III-11a : Coupe géoélectrique du Profil 1 ...... 36
iii
Figure III-11b : Coupe géologique correspondant au Profil 1 ...... 36
Figure III-12a : Coupe géoélectrique du Profil 2 ...... 38
Figure III-12b : Coupe géologique du Profil2 ...... 38
Figure III-13a : Coupe géoélectrique du Profil 3 ...... 40
Figure III-13b : Coupe géologique du Profil 3 ...... 40
Figure III-14a : Coupe géoélectrique du Profil 4 ...... 42
Figure III-14b : Coupe géologique du Profil 4 ...... 42
Figure III-15a : Coupe géoélectrique du Profil 5 ...... 44
Figure III-15b : Coupe géologique du Profil 5 ...... 44
Figure III-16a : Coupe géoélectrique du Profil 6 ...... 46
Figure III-16b : Coupe géologique du Profil 6 ...... 46
Figure III-17a : Coupe géoélectrique du Profil 7 ...... 48
Figure III-17b : Coupe géologique du Profil 7 ...... 48
Figure A-1 : Choix du dispositif ...... 55
Figure A-2 : Entrées des données ...... 55
Figure A-3 : Proposition de modèle ...... 56
Figure A-4 : Modèle de sondage électrique avec une erreur inférieure à 5% ...... 56
Figure A-5 : Saisie des données interprétées ...... 57
Figure A-6 : Interface graphique de GRAPHER 4 ...... 57
Figure A-7 : Dessiner un graphe 2D ...... 58
Figure A-8 : Courbe ombro thermique ...... 59
iv
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I-1: Pluviométrie mensuelle Station Miandrivazo ...... 7
Tableau I-2 : Normales de précipitation (en mm) de 1961 -1990 ...... 7
Tableau I-3 : Normales de température (en °C) de 1961 -1990 ...... 8
Tableau I-4 : Tableau ombro-thermique sur 30 ans (1961-1990) ...... 8
Tableau I-5 : Lacs du district de Miandrivazo ...... 11
Tableau II-1 : Différences entre les méthodes géophysique [7] [8] ...... 13
Tableau II-2 : Différentes profondeurs d’investigation (CHOUTEAU, 2003) ...... 20
Tableau III-1 : Caractéristiques du sous sol ...... 34
Tableau III-2 : Récapitulatif des interprétations ...... 49
Tableau A-1 Récapitulatif des données forages ...... 60
Tableau A-2 Catalogue de résistivité des roches ...... 61
v
LISTE DES ACRONYMES ET ABREVIATIONS
ONG Organisation Non Gouvernementale
IOGA Institut et Observatoire de Géophysique d’Antananarivo
JIRAMA JIro sy RAno MAlagasy
PS Polarisation spontanée
PP Polarisation provoquée
DC Courant continue
SE Sondage Electrique
SEV Sondage Electrique Verticale
FTM Foiben’ny Taontsary Malagasy
BD500 Base de données 1/500 000 m
BD100 Base de données 1/100 000 m
ρρρa Résistivité apparente ρρρ Résistivité
ΩΩΩm Ohm-mètre
IRD Institut de la Recherche pour le Développement
RN Route Nationale
mm Millimètre
°C Degré Celsius
∆∆∆V Différence de potentiel
I Intensité
V Potentiel
CNRS Centre Nationale pou la Recherche Scientifique
vi
REMERCIEMENTS
Au terme de ce mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du Diplôme de Maitrise des Sciences et Techniques en Géophysiques Appliquées (MSTGA), je voudrais remercier toutes les personnes qui, m’ont aidé à arriver à terme de ce mémoire. Je remercie vivement : Monsieur RAHERIMANDIMBY Marson, Professeur titulaire, Doyen de la Faculté des Sciences de l’Université d’Antananarivo, pour m’avoir autorisé à s’inscrire à la Faculté des Sciences. Monsieur RAKOTONDRAMANANA Hery Tiana, Maitre de conférences et Chef de Département de Physique Chimie qui a su promouvoir la formation professionnalisante au sein du Département de Physique Chimie. Monsieur RAMBOLAMANANA Gérard, Professeur Titulaire, Directeur de l’Institut et Observatoire de Géophysique d’Antananarivo qui a bien voulut travailler de concert avec la Faculté des Sciences pour la réalisation de la Maitrise des Sciences et Techniques en Géophysiques Appliquées. Monsieur RANAIVO-NOMENJANAHARY Flavien, Professeur Titulaire, Responsable Pédagogique de notre formation qui a œuvré pour la promotion de la formation. Monsieur GARO JOELSON Sébille, Docteur en Géophysique qui m’a accorder du temps et la confiance de me proposer le thème de ce mémoire. Je lui serai gré de m’avoir dirigé tout au long de ce travail. Monsieur RAZAFINDRAKOTO Boni, Maitre de conférences, qui a bien voulu accepter de siéger dans le jury en tant qu’examinateur. J’adresse mes vifs remerciements à tous les enseignants qui m’ont suivi tout au long de mes études au sein de la Faculté des Sciences et plus particulièrement dans la Formation de Maitrise des Sciences et Techniques en Géophysiques Appliquées. Je voudrais témoigner mes vifs remerciements au personnel de l’Institut et Observatoire de Géophysique Appliquée (IOGA) et de la MSTGA pour m’avoir conseillé tout au long de mes études. Enfin, j'adresse mes sincères remerciements à ma famille et à mes amis qui m'ont soutenu moralement et financièrement sans me décourager sur cet épisode de ma vie.
vii
INTRODUCTION
Le district de Miandrivazo, dans la région du Menabe est une région à forte popula- tion rurale avec près de 13 055 km² pour 65 550 habitants, avec plus de 80% de ruraux. Son développement dépend essentiellement de la capacité à gérer l’eau. Le problème d’approvisionnement ne se pose pas d’une façon aussi cruciale que dans le Sud de l’ancienne province de Toliara. Les fleuves et les sources sont nombreux dans la région. Partout, la nappe phréatique constitue une ressource importante, surtout dans les régions où les cours d’eau sont irréguliers. Malheureusement, c’est au niveau de la qualité et de la pérennité qui pose problème parce que beaucoup des puits et forages ne sont pas en état de bon fonctionnement, faute d’entretien. Au niveau sanitaire, il y a risque de propagation de bilharziose, maladies diarrhéiques et parasitaires. Pour le cas du district de Miandrivazo, bien que la JIRAMA soit présente, seule l’électricité est fonctionnelle [13] , de ce fait, plusieurs ONG qui œuvrent dans le social ont élaboré des projets pour l’adduction d’eau potable pour la ville de Miandrivazo. C’est ainsi que l’ONG Wateraid a planifié une étude géophysique d’un bassin versant mitoyen avec une source disponible pour l’adduction gravitaire afin de déterminer la circulation souterraine qui alimente cette source gravitaire. Ainsi, le thème de mon mémoire intitulé : « Etude des structures hydro- géologiques d’un bassin d’alimentation par prospection électrique dans le district de Miandrivazo région Menabe » a pour but d’étudier la structure géoélectrique du bassin versant afin de connaître la circulation d’eau souterraine qui alimentant la source gravitaire. Le travail a été divisé en trois chapitres :
− Contextes de la zone d’étude, où nous parlerons de la localisation de la zone d’étude, sa situation géographique, géologique et hydrologique − Méthode utilisée, où on parlera des différentes méthodes géophysiques, de l’acquisition des données ainsi que des matérielles utilisées ; − Résultats et interprétations, ici, nous verrons le traitement des données, les résultats obtenus et les interprétations de ces résultats ;
1
2
CHAPITRE I CONTEXTES DE LA ZONE D'ETUDE Dans cette première partie, nous prenons en compte tous les paramètres inhérents à une étude approfondie : localisation géographique, cadre physique et géologique ainsi que le climat et l’hydrographie.
1. Localisation géographique
La zone d’étude se situe dans la partie Sud-ouest de Madagascar, plus précisément la ville de Miandrivazo (19° 31' S – 45° 26' E) se trouve dans la région du Menabe, qui re- groupe les cinq districts dont :
− Morondava; − Belo surTsiribihina ; − Mahabo ; − Miandrivazo ; − Manja. Elle est entourée par les districts de Morafenobe au Nord ; Tsiroanomandidy, Betafo et Ambatofinandrahana à l’Est ; Antsalova, Belo sur Tsiribihina et Mahabo à l’Ouest. C’est une ville sur la route reliant Antsirabe à Morondava (RN34). Elle se situe à 288km au Sud-Ouest de la capitale, Antananarivo. Elle est accessible par le Fleuve Tsiribihina et possède un aéroport pour les petits avions. La figure I-1 représente la situation géographique de la zone d’étude.
3
Source : BD500/ 2013
Figure I-1 : Carte de localisation de Miandrivazo
4
Notre zone d’étude se situe prés de laRN34 à 5 km au Sud-Est de la ville de Miandri- vazo suivant la route menant à Antsirabe.
45°25’ 45°29’ 45°33’
19°31’ 1
3 2
19°34’
2 Km
1 4 2
3
Légende 1 Miandrivazo ville 4 Source d’eau souterraine 2 Zone d’étude Route National 34 3 Aéroport de Miandrivazo Source : Google Earth/ 09/06/11
Figure I-2 : Localisation de la zone d’étude
5
Le district de Miandrivazo occupe une superficie de 13 055 km² dont le nombre de population est de l’ordre de 65 550 en 2003 (source : Ministère de la Population). Il est constitué par 11 communes dont : Miandrivazo, Ambalabe, Ankondromena, Ambatolahy, Ankavandra, Ankotrofotsy, Bemahatazana, Betsipolitra, Itondy, Manandaza et Soaloka.
2. Cadre physique et géologique
2.1. Cadre Physique [12] [14]
Le district de Miandrivazo est une zone à relief plane avec une altitude entre 150 m et 250m. Il a donc un relief essentiellement composé de plaines et de plateau.
Les plaines
On rencontre de vastes étendues de plaines surtout utilisées en cultures irriguées et/ou utilisant l’eau de pluie réparties comme suit :
• Riziculture : 9 000 km² • Cultures pluviales : 9 000km² • Culture des haricots : 830km²
Les plateaux
Les plateaux de Bemahara et de Besabora, vastes plaines en hauteur, zones agro- pastorales, à cheval sur les sous-préfectures de Belo/Tsiribihina et de Miandrivazo du Nord au Sud, se prolongent vers le Sud pour rejoindre Besabora en plein milieu de la sous-préfecture de Mahabo via Malaimbandy. La figure I-3 donne un aperçu de la topo- logie rencontrée dans la zone d’étude
6
Source : Googlemap 2013
Figure I-3 : Carte topographique de la zone d’étude
5
2.2. Cadre géologique [12]
La géologie de Madagascar se divise en deux parties distinctes : 2/3 par des formations sédimentaires et le tiers par des formations cristallines.
2.2.1. Socle cristallin [16]
Le socle cristallin dans notre zone d’étude est essentiellement formé de granite, de gneiss et de migmatites renfermant localement des micaschistes et des cipolins, elle appa- rait dans la partie Est, à la frontière de la région Bongolava.
2.2.2 . Formations sédimentaires [2] [3] [12] [16] Les formations sédimentaires dans la zone d’étude se devisent en deux groupes qui sont le groupe de la Sakamena et le groupe de l’Isalo. ° Groupe Sakamena : dans toute la partie Ouest descendant vers le Sud, d’Ankondromena à Ambatolahy. Formé par des schistes pellitiques à plantes (présences de tronc de bois silicifiés), de grès ou argileux verts. ° Groupe Isalo : dans la partie centrale de la sous préfecture. Constitués en général par des conglomérats, des grès à stratifications entrecroisée d’argiles et de sables argileux. On note aussi la présence de terrasses alluviales le long des fleuves avec des bancs de galets. Ces terrasses forment des grands deltas aux embouchures des fleuves avec des vases de mangroves. Mais notre zone se situe sur la partie reposant sur le socle cristallin comme indiquée sur la figure I-4 suivante.
5
Figure I-4 : Carte Géologique de Miandrivazo
6
3. Climat et Hydrographie [9] [12]
Le côté Ouest de Madagascar présente deux saisons climatiques : • Une saison chaude et pluvieuse, de Novembre à Avril, • Une saison moins chaude et très sèche, de Mai à Octobre, La sécheresse s’accentue du Nord vers le Sud en se rapprochant du tropique mais s’attenue en rentrant dans les terres en raison de l’altitude.
3.1. Pluviométrie et température
2.4.1. Pluviométrie [12] [14]
La zone d’intervention se trouve dans le climat aride avec une pluviométrie comprise entre 600 et 1 000mm/an qui devient le facteur limitant les activités agricoles. Le tableau I-1 nous montre que pendant les années les plus humides, la précipitation variait de 1 756 à 2 254mm/an (en moyenne) et pendant les années les plus sèches, on a mesuré de 590 à 785mm/an.
Tableau I-1: Pluviométrie mensuelle Station Miandrivazo
ANNEE NOV DEC JAN FEV MAR AVR MAI JUIN JUIL AOU SEP OCT TOTAL HUMIDITE 10 ans 250 380.00 490 440 320 120 34 15 11 27 42 125 2254 HUMIDITE 5 ans 190 290 430 390 210 95 24 7 5 17 28 80 1756 Moyenne 142.2 232.2 332.2 270.9 205.8 53.1 12 4.1 2.5 6.6 12.2 49.5 1323.3 Médiane 125.2 203.6 311.2 267.8 216.5 37 4.3 0 0 0 3 39.4 1208 SECHE 5 ans 80 160 220 180 100 15 0 0 0 0 0 10 785 SECHE 10 ans 50 130 190 130 80 7 0 0 0 0 0 0 590 Source : Etude EEDR - Mandritsara sur périmètres Manambolo
Le tableau I-2 montre par contre les précipitations mensuelles normales en millimètre sur 30 ans, le mois le plus sec étant le mois de Juin avec 1,7mm de précipitation seule- ment et le mois de Janvier le plus humide avec 310,5mm.
Tableau I-2 : Normales de précipitation (en mm) de 1961 -1990
Mois Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Août Sep Oct Nov Déc Normales 310,5 265 209,8 65 11,1 1,7 3,6 5,4 11,8 49,7 144,3 245,3 Source : Direction Générale de la Météorologie
Normales = Moyenne d’observation sur 30 ans
7
2.4.2. Températures [9]
Pendant l'été, le mois le plus chaud est le mois d’Octobre avec une température maximale de 36,9°C tandis que le mois de Juin est celui qui fait le plus froid avec 16,3°C.
Tableau I-3 : Normales de température (en °C) de 1961 -1990
Mois Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Août Sep Oct Nov Déc TN 22,4 23,2 22,8 21,8 19,7 16,3 16,4 17,4 19,8 21,5 21,9 22,7 TX 34,5 34 34,9 34,2 32,9 31,1 31,9 33 35,1 36,9 37 35,4 TM 28,4 28,6 28,8 28 26,3 23,7 24,1 25,2 27,4 29,2 29,4 29,1 Source : Direction Générale de la Météorologie
TN = Température Minimale TX = Température Maximale TM = Température Moyenne
Le tableau I-4 retrace le tableau ombro-thermique, il indique la température en fonction de la précipitation, sur 30 ans, pendant la période sèche ; de Mai à Septembre ; la précipitation varie de 1,7 à 11,8mm et la température varie de 23,7 à 27,4 °C. En période humide, la précipitation atteint des pics de 310,5mm et la température normale 29,4°C. La température varie peu mais la précipitation augmente de façon exponentielle qui assure une recharge de la nappe.
Tableau I-4 : Tableau ombro-thermique sur 30 ans (1961-1990)
Mois Température Moyenne Précipitation normale Juillet 24,1 3,6 Août 25,2 5,4 Septembre 27,4 11,8 Octobre 29,2 49,7 Novembre 29,4 144,3 Décembre 29,1 245,3 Janvier 28,4 310,5 Février 28,6 265 Mars 28,8 209,8 Avril 28 65 Mai 26,3 11,1 Juin 23,7 1,7 Source : Direction Générale de la Météorologie
La courbe ombro-thermique se trouve en annexe. (Cf. Annexe iii)
8
3.2. Hydrographie [6]
La région a une forte potentialité hydraulique en eaux de surfaces. Les parties Nord et Est de la région sont riches en plan d’eau ainsi que de fleuves et rivières qui arrosent et déposent des alluvions sur les plaines en méandres au bénéfice des cultures vivrières.
2.5.1. Les fleuves et rivières
• Le Tsiribihina : il prend sa source du massif de Bongolava, débouche à Miandrivazo, alimente le lac Betsiriry, continue sur le plateau de Bemaraha et se disperse dans la vaste mangrove d’Andimaka ; • Le Manambolo : il prend sa naissance dans la région de Bongolava, arrose la partie Nord de Miandrivazo ; • La Mania, Le Sakeny, La Mahajilo : tous des affluents du Tsiribihina prenant leurs sources de différentes région mais qui se recoupe dans la partie Sud de Miandrivazo. La figure I-5 représente la carte hydrographique du district de Miandrivazo avec les principaux fleuves de la région.
9
Source: BD500/FTM
Figure I-5 : Carte hydrographique de Miandrivazo
10
2.5.2. Les Lacs [6] [13]
Ils servent de bassins piscicoles, augmentant aussi la superficie des rizières et four- nissant l’abreuvoir à l’élevage traditionnel. Elles pullulent le long du Tsiribihina. Leurs localisations, superficies sont résumés dans le tableau I-5 suivant.
Tableau I-5 : Lacs du district de Miandrivazo
Commune Fokontany Lacs Superficie (ha) Bemahatazana Bemahatazana Ikelitenda 16 Andranolava 26 Marolahy 40 Miandrivazo Andranomainty Betsioky 64 Manambina Soatanimbary Soatanimbary 24 Andavy Marolefo 82 Manambina Antsoha 25 Ambatolahy Tsiandrarafa Belinta 8 Ankotrofotsy Zambia 37 Mahasoa Tsilaniebo 56 Ambahiboholava 120 Ampanihy Ampanihy Belanja Ikongaky 148 Isalo Isalo Andimaka 224 Bepeha Ankazomena 203 Ankotrofotsy Marotongo Tsimalaijohary 113 Ankotrofotsy Ibofo 274 Beraketa Isaonjo 414
11
12
CHAPITRE II METHODES UTILISEES Dans cette partie, nous parlerons de différentes méthodes géophysique que nous effectuerons in situ ainsi que des méthodes appropriées mises en œuvre pour le traitement des données.
1. LES METHODES GEOPHYSIQUES
La géophysique est un outil de reconnaissance des informations géologiques sans aucune destruction grâce aux mesures des paramètres physiques tels que la résistivité, la densité, la susceptibilité magnétique ou encore la vitesse acoustiques des ondes. C’est une science assez jeune qui comporte plusieurs méthodes : comme la méthode électrique, la gravimétrie, la méthode magnétique ou la méthode sismique ayant chacune leurs propres particularités. Les différentes techniques géophysiques ont été développées pour la re- cherche de pétrole, de l’eau ou de minerais, ainsi que pour la géotechnique. Le tableau II-1 présente les différents groupes de méthodes de prospection.
Tableau II-1:Différences entre les méthodes géophysique [7] [8]
Groupes de méthodes Paramètre physique étudié Champ mesuré
Gravimétrie Dénsité Pesanteur Vitesse et/ou impédance Temps de trajet et Sismique acoustique des ondes amplitude des signaux mécaniques transmis Electrique en courant Résistivité Difference de potentiel continu Champ magnétique Magnétisme Susceptibilité magnétique terrestre Résistivité et/ou constante Champ magnétique Electromagnétisme diélectrique Champ électrique Radioactivité Radioactivité des roches Nombre d'événement
La méthode la plus approprié pour la recherche en hydrogéologie, par exemple pour la détermination de la structure du sous sol d’un bassin, est donc la méthode de prospec- tion électrique et/ou électromagnétique. Les autres méthodes géophysiques : gravimétrie, magnétisme, sismique (réflexion), radar ne sont pas très indiquées car les caractéristiques physiques ne sont pas des indicateurs probant de la présence d’aquifère.
13
1.1. Principe de la méthode de résistivité [5] [7] [8]
Cette méthode consiste à déterminer la résistivité du sous-sol en tenant compte la dif- férence de potentiel entre deux électrodes aux points M et N, appelés aussi électrodes de potentiel, après l’injection du courant continu entre deux autres électrodes en A et B encore appelés électrodes de courant. Dans un espace semi-infini et homogène, le potentiel en un point M après l’injection du courant continu I est de la forme: = 2. . Où,
V est en millivolt (mV)
R distance entre la source du courant et le point du milieu
La répartition du courant électrique se fait de manière homogène dans le sous-sol entre les électrodes de courant A et B. Mais pour deux terrains homogènes et isotropes, ici le cas où la résistivité de la couche superficielle est supérieure à celle sous-jacente, cette répartition se fait suivant la figure II-1.
ρ1
ρ2
Figure II-1 : Ligne de courant pour deux terrains isotropes et homogène ρ1> ρ2
Dans la pratique, le courant est généralement injecté par deux électrodes et l’on mesure la différence de potentiel entre deux autres électrodes selon un dispositif similaire à celui qui est montré par la Figure II-2. Entre les électrodes M et N, on mesure la différence de potentiel ( ∆V) due à l’action conjuguée de A et B. La résistivité apparente ρ est donnée par la formule suivante:
14
2. π ∆V ρ . I
Soit, ∆V ρ K. I
Où :
K est un coefficient géométrique fonction de la disposition des électrodes et s’exprimant en mètres.
ρ s’exprime en Ωm,
∆Vs’exprime en mV
I s’exprime en mA
ρ est la r ésistivité vraie d'un terrain homogène et isotrope. Dans le cas où le terrain serait hétérogène, ρ devient ρ appelée la résistivité apparente d'un terrain hétérogène. C'est la résistivité vraie d'un terrain homogène et isotrope fictif obtenu dans les mêmes conditions de mesure. La Figure II-2représente le principe de la mesure de la résistiv ité avec les lignes de courants.
Figure II -2 : Principe de la méthode électrique
15
1.2. Méthode de prospection électrique [5] [7] [8]
Le passage d'un courant électrique dans un sol s'accompagne de processus électro- chimiques dont le caractère et l'intensité dépendent directement des propriétés chimiques et physiques du sol. Le passage du courant peut se faire de deux façons : soit par conductibilité électrique pour laquelle il y a déplacement d'électrons libres dans les particules métalliques (pyrite, chalcopyrite...) ou par conductibilité ionique pour laquelle il y a déplacement d'ions dans les solutions contenues dans les pores et les fractures des roches. Et c’est cette seconde caractéristique du sol qui nous intéresse car la présence de pore ou de fracture indique la possibilité de la chargeabilité en eau. Les propriétés électriques peuvent être mesurées de plusieurs façons. Les trois propriétés fondamentales sont :
‹ l'activité électrochimique : base de la polarisation spontanée (P.S.) ; ces processus électrochimiques qui se produisent lorsque le courant passe: d'un milieu à conductibilité ionique (eau) à un milieu à conductibilité électronique; et d'un milieu à conductibilité ionique à un milieu peu conducteur ou au contact d'un milieu de conductibilité ionique différente. Le passage du courant dans le sol ou la roche se fait principalement par conduction ionique à travers des pores ou fractures remplis de solution. Or, il arrive que certains de ces pores soient bouchés par des particules métalliques, c’est le cas de la figure II-3.
Figure II-3 : Passage des ions dans un pore remplie de solution
Il se peut que ce pore soit bouché, alors les charges négatives et positives vont s’accumulés des deux côtés, voir figure II-4.
Figure II-4 : Pore bouché par un grain de sulfure
16
Il y a donc accumulation des ions à la surface du grain de sulfure. Il est (+) du coté (2) et (-) du coté (1) et ses charges attirent les électrons de la particule métallique. On obtient alors autour de la particule ce que l’on appelle une double couche électrisée et on dit que la particule est polarisée ‹ la résistivité : facilitée avec laquelle on peut faire passer un courant électrique dans la roche ; ‹ la constante diélectrique : capacité des roches à emmagasiner de l'énergie et à la resti- tuer ; a la base de la polarisation provoquée (P.P.). Si on coupe le courant qui passé dans cette double couche, elle se décharge, en se comportant comme un condensateur moléculaire.
1.3. Les différentes étapes d’une prospection électrique [5]
Sondages électriques
Ils fournissent des indications préliminaires sur les résistivités en présence et permettent de choisir les longueurs de ligne à utiliser pour la traînée.
Les cartes de résistivités
Elles fournissent des indications sur la répartition horizontale des résistivités et sur l’extension des principales formations du sous-sol.
Sondages électriques et pseudo sections
a) Les sondages électriques
Ils fournissent des indications sur la répartition à la verticale des résistivités et permettent de dessiner une « coupe » du sous-sol à condition qu’ils soient bien placés d’après la carte des résistivités.
b) Les pseudos sections
Elles permettent de faire dans des endroits choisis des coupes 2D du sous-sol. Elles doivent être calibrées par des sondages électriques.
c) Interprétation, intégration des données, rapport et recommandations.
Toutes les méthodes classiques d’interprétation des sondages électriques se fondent sur les deux hypothèses fondamentales suivantes : • Les résistivités du sous-sol varient de façon discontinue, à la verticale, sous le sondage ;
17
• Les résistivités du sous-sol ne varient pas, ou fort peu, à l’horizontale dans la zone du sondage et cela sur une distance au moins égale à la longueur du sondage. Les différentes méthodes de prospection électrique utilisent presque tous le même principe mais ils se différencient par le type de courant utilisé et le mode d’injection du courant. Mais on les classe aussi suivant le type de modèle qui résulte du traitement des données : modèles à une dimension, à deux dimensions ou à trois dimensions.
1.4. Modèles à une dimension
Appelée aussi sondage électrique, elle donne à la verticale du point de mesure les différentes valeurs des résistivités correspondant à chaque profondeur qui dépend du dispositif utilisé ainsi que de la nature lithologique de la zone d’étude. Il y plusieurs type de disposition des quatre électrodes A, M, N et B que l’on utilise dans le domaine du courant continu mais on va s’attarder sur les deux principaux : le dispositif Schlumberger et le dispositif Wenner.
Figure II-5 : Sondage électrique
• Dispositif Schlumberger
Pour ce dispositif, les quatre paires d’électrodes sont placées symétriquement de part et d’autre du centre de mesure O comme indiqué sur la figure. Les électrodes de courants sont A et B, ainsi plus on augmente la distance les séparant, les lignes de courants
18 pénètrent de plus en plus profondément dans le sous -sol ainsi la tranche de sous -sol con cernée est plus importante.
Fig ure II-6 : Dispositif Schlumberger
• Dispositif Wenner En 191 6, Wenner a émis l’hypothèse que la résistivité d’un sous -sol peut être connue en sachant la différence de potentiel de potentiel entre les deux points de mesure, ici M et N. Les électrodes de courants étant A et B.
Figure II-7 : Dispositif Wenner
Pour un sous-sol isotrope et homogène, la résistivité électrique est
2 ∆