Inventaire Des Archives De La
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Archives de l’Église Protestante Unie de Belgique Archives synodales 44, rue Brogniez - 1070 Bruxelles Inventaire des archives de la Société Évangélique Belge puis Église Chrétienne Missionnaire Belge puis Église Réformée de Belgique 1832-1992 Annette Hendrick & Jean-Louis Moreau novembre 2018 SOMMAIRE AVANT-PROPOS ............................................................................................ 7 DESCRIPTION GÉNÉRALE DU FONDS .................................................... 9 I. IDENTIFICATION ....................................................................................................... 9 II. HISTOIRE DU PRODUCTEUR ET DES ARCHIVES ................................................. 9 III. CONTENU ET STRUCTURE .................................................................................... 23 IV. CONSULTATION ET UTILISATION ....................................................................... 25 V. SOURCES COMPLÉMENTAIRES ............................................................................ 25 VI. CONTRÔLE DE LA DESCRIPTION ......................................................................... 26 VII. ANNEXE : PETIT GLOSSAIRE PROTESTANT ....................................................... 26 VIII. LISTE DES ABRÉVIATIONS LES PLUS USITÉES ................................................. 29 INVENTAIRE ................................................................................................ 31 I. HISTORIQUES, ANNIVERSAIRES ET PRÉSENTATIONS DE L’ÉGLISE ............. 31 II. « CONSTITUTION », RÈGLEMENT ORGANIQUE, ORGANISATION DE L’ÉGLISE ............................................................................................................................ 32 III. PERSONNALITÉ JURIDIQUE ET STATUT DE L’E.C.M.B., RECONNAISSANCE PAR L’ÉTAT ....................................................................................................................... 34 IV. INSTANCES NATIONALES DE L’ÉGLISE ............................................................. 35 V. INSTANCES RÉGIONALES DE L’ÉGLISE .............................................................. 50 VI. RELATIONS AVEC LES ÉGLISES LOCALES......................................................... 54 VII. MINISTÈRES ........................................................................................................... 132 VIII. ÉVANGÉLISATION, TÉMOIGNAGE ..................................................................... 162 IX. THÉOLOGIE, PASTORALE, SACREMENTS, CONTROVERSE........................... 186 X. ENSEIGNEMENT ET CATÉCHÈSE ....................................................................... 188 XI. ŒUVRES POUR LA JEUNESSE ............................................................................. 193 XII. ŒUVRES SOCIALES, DIACONIE .......................................................................... 195 XIII. MISSIONS ................................................................................................................ 201 XIV. FINANCES ET IMMEUBLES .................................................................................. 202 XV. RELATIONS AVEC LES AUTORITÉS CIVILES, ENGAGEMENT POLITIQUE ET SOCIAL ............................................................................................................................. 208 XVI. RELATIONS AVEC LES AUTRES ÉGLISES PROTESTANTES BELGES ........... 210 XVII.RELATIONS AVEC DES CONFESSIONS NON PROTESTANTES ....................... 220 XVIII. RELATIONS INTERNATIONALES ............................................................... 222 5 AVANT-PROPOS Ce travail doit beaucoup à tous les archivistes de l’Église qui nous ont précédés depuis près de deux siècles. Il leur est dédié. Parmi eux, nous voudrions cependant mettre en exergue un combattant infatigable de la mémoire, le pasteur Hugh Robert Boudin. Au cours de ses études à la Faculté de Théologie Protestante de Bruxelles, il est sensibilisé à la question des archives par un de ses professeurs, Jean Meyhoffer. En 1953-1954, lors de la rédaction de sa thèse consacrée à l’histoire des Unions Chrétiennes de Jeunes Gens en Belgique, il fait pour la première fois l’expérience de ce que « le temps, le manque d’intérêt, la négligence » peuvent former un cocktail mortifère pour les archives. En 1969, il pousse un coup de gueule contre l’état déplorable du dépôt de l’Église Protestante de Belgique que « le cercle de jeunesse du Musée utilise comme dépotoir pour ses vidanges »… Il est aussitôt bombardé archiviste de l’Église et le restera pendant plusieurs années. Il a ensuite participé aux travaux des commissions « archives » formées en 1982-1985 et 2005-2008 au sein de l’EPUB. Il est le fondateur en 1985-1986 de « ProDoc », le Centre Protestant de Documentation (et de recherche historique). Il a inlassablement traqué « les assassins de la mémoire », pour reprendre l’expression qu’il a lui-même utilisée dans un article paru en 2005. Et il a effectivement réussi plus d’une fois à arracher à la destruction des documents illustrant le passé protestant, dans toute sa richesse et sa complexité. Pour justifier l’effort consenti par l’EPUB qui a voulu que le présent travail soit mené à bien, nous ne saurions mieux faire que de le citer : « Conserver les documents, c’est disposer pour notre usage et celui de la confession à laquelle nous sommes attachés, d’un corpus d’informations. Mais garder ne suffit pas, il faut que le classement des documents facilite leur localisation pour en avoir l’usage direct. Garder, même précieusement, un magma sans ordre où le manuscrit désiré est introuvable, n’a guère de sens. Conserver et inventorier vont de pair. Les régimes politico-religieux qui craignent la vérité s’arrangent pour faire disparaitre les archives dérangeantes. Honte à ceux qui auraient tendance à les imiter en détruisant consciemment ou inconsciemment les vestiges du passé protestant ». Bruxelles, novembre 2018 7 DESCRIPTION GÉNÉRALE DU FONDS I. IDENTIFICATION Référence: BE EPUB, ERB Nom: Église Réformée de Belgique (ERB) Dates: 1832-1992 [essentiellement 1837-1978] Niveau de description: Fonds Importance matérielle: 2499 articles II. HISTOIRE DU PRODUCTEUR ET DES ARCHIVES A. PRODUCTEUR D’ARCHIVES 1. NOMS Société Évangélique Belge (1837-1914) Église Chrétienne Missionnaire Belge, en abrégé E.C.M.B. (1849-1969) Église Réformée de Belgique (1969-1978) Les deux noms Société Évangélique Belge et Église Chrétienne Missionnaire Belge ont coexisté pendant la période 1849-1914. 2. HISTORIQUE Avant 1830 et l’indépendance belge, déjà, le vœu avait été exprimé dans certains cercles missionnaires de commencer une œuvre d’évangélisation en Belgique. Au début des années 1830, un jeune anglais, William Pascoe Tiddy, auquel la Société Biblique Britannique et Étrangère avait confié l’organisation d’une agence à Bruxelles, réussit à réunir un certain nombre de personnalités autour du projet et notamment quelques pasteurs en charge de paroisses reconnues par l’État : Sebastian Spörlein (Anvers), Jonathan de Visme (Dour), François de Faye (Tournai) et Albert Goedkoop (Gand). La Société Évangélique Belge (S.E.B.) fut créée en novembre 1837 dans le but de répandre les Écritures et de fonder des postes d’évangélisation à travers tout le pays. Mais ses ressources étaient fort maigres et l’opposition catholique virulente. Aussi ses progrès furent-ils plus lents que ses promoteurs ne l’avaient espéré. En 1848, la S.E.B. adopta la Confessio Belgica ou « confession de foi des Pays-Bas », rédigée au XVIe siècle par Guido de Brès. En 1849, elle forma une organisation ecclésiale basée sur le principe presbytérien : l’Église Chrétienne Missionnaire Belge (E.C.M.B.). Les deux noms « Société Évangélique Belge » et « Église Chrétienne Missionnaire Belge » seront employés parallèlement pour la désigner jusqu’aux années 1910. La congrégation fut dès lors chapeautée par une assemblée synodale et dirigée par un comité administrateur. L’Église était à cette époque emmenée par Léonard Anet, pasteur suisse qui en fut successivement secrétaire honoraire (jusque 1858) ; secrétaire effectif (1858-1860) ; et secrétaire général (1860-1883). Son propre fils, Kennedy Anet, lui succéda comme secrétaire 9 Archives de l’Église Réformée de Belgique Inventaire E.P.U.B. n° 1 général de 1883 à 1919. De nombreux dossiers témoignent de l’intense activité déployée par ces deux personnalités. Les paroisses de l’E.C.M.B. se multiplièrent doucement, grâce notamment au travail d’évangélisation mené par des colporteurs bibliques attachés à l’Église. Elle rencontra surtout du succès dans le sillon industriel de Sambre-et-Meuse et auprès des classes ouvrières. Vers 1877, l’E.C.M.B. disposait de 25 églises et stations, 40 lieux de culte (soit 17 salles louées et 24 chapelles dont la moitié environ étaient entièrement libérée de dettes), 80 écoles du dimanche. L’Église était animée par 22 pasteurs et évangélistes et 9 lecteurs de Bible. Elle finançait 3 écoles primaires, 1 orphelinat, 1 librairie évangélique (la seule du pays). Une quinzaine d’unions chrétiennes de jeunes gens et de jeunes filles s’étaient développées dans ses paroisses. Dix ans plus tard, vers 1887 donc, l’Église comprenait 28 paroisses et stations, savoir celles d’Anvers, Boussu, Bruxelles (2 paroisses), Charleroi, Chênée, Clabecq, Courcelles, Frameries, Gand, Jumet, La Louvière, La Roche, Court-Saint-Étienne, Liège, Lize Seraing, Morville, Namur, Nessonvaux, Ostende, Paifve, Quaregnon, Sart-Dame-Avelines, Spa, Sprimont, Taintignies, Verviers et Wasmes. Elle pouvait compter sur une cohorte de 14