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Université Bordeaux 1 UMR PACEA 5199 «Institut de Préhistoire et Géologie du Quaternaire » Mémoire de Master 2 Sciences et Technologie Mention Anthropologie Biologique, Paléoanthropologie et Préhistoire Spécialité : Préhistoire Etude taphonomique et archéozoologique du matériel faunique de la grotte d’El Harhoura 2 (Témara, Maroc) Par Emilie CAMPMAS Sous la direction de F. AMANI, D. COCHARD et P. MICHEL Année 2006-2007 Université Bordeaux 1 UMR PACEA 5199 «Institut de Préhistoire et Géologie du Quaternaire » Mémoire de Master 2 Sciences et Technologie Mention Anthropologie Biologique, Paléoanthropologie et Préhistoire Spécialité : Préhistoire Etude taphonomique et archéozoologique du matériel faunique de la grotte d’El Harhoura 2 (Témara, Maroc) Par Emilie CAMPMAS Sous la direction de F. AMANI, D. COCHARD et P. MICHEL Année 2006-2007 1 SOMMAIRE INTRODUCTION …………………………... p. 3 3.3.6. LES TORTUES ………………………….. p. 30 1. DES QUESTIONS ANTHROPOLOGIQUES ……… p. 3 3.3.7. LES RESTES D ’ORIGINE MARINE …………… p. 31 2. BREVE PRESENTATION DES OCCUPATIONS 3.4. CARACTERISATION DE LA POPULATION DES GAZELLES HUMAINES RENCONTRES LE LONG DU LITTORAL DES NIVEAUX ATERIENS ……..……………..… p. 31 3.4.1. DETERMINATION DE L ’AGE …………………. p. 31 ATLANTIQUE MAROCAIN .……………………. p. 4 ETERMINATION DU SEXE p. 33 ES QUESTIONS CULTURELLES LIEES A 3.4.2. D …………………. 3. D 4. FRACTURATION / FRAGMENTATION …………. p. 34 L’A TERIEN ………………………………….. p. 7 3.1. QUELLES SONT LES RELATIONS ENTRE L ’A TERIEN ET 4.1. CLASSES DE TAILLE ………………………….. p. 34 LE MOUSTERIEN ? …………………………… p. 7 4.2 CARACTERISATION DE LA FRACTURATION ………… p. 34 3.2. QUELLE EST LA CAUSE DE LA DISPARITION DE 4.2.1. ANGULATION ………………………….... p. 35 L’A TERIEN ? ………………………………... p. 8 4.2.2. MORPHOLOGIE ………………………….. p. 35 3.3. QUELLE EST LA SIGNIFICATION DES STRUCTURES 4.2.3. TEXTURE ……………………………….. p. 35 ANTHROPIQUES ? ……………………………. p. 9 4.2.4. CIRCONFERENCE …...……………………. p. 36 3.4. Y A -T-IL DES TRACES DE COMPORTEMENTS 4.2.5. LONGUEUR ..………………………...…. p. 36 SYMBOLIQUES A L ’A TERIEN ? ………………... p. 9 4.2.6. CONCLUSION ……………………………. p. 37 4. APPORT DE L ’ARCHEOZOOLOGIE AUX 4.3 LES ENCOCHES ET ECLATS DE PERCUSSION ……...… p. 37 QUESTIONS POSEES ………………………… p. 10 5. L’ ETUDE DES MODIFICATIONS DES SURFACES 5. LES OBJECTIFS DE L ’ETUDE TAPHONOMIQUE ET OSSEUSE …………………………………… p. 37 ARCHEOZOOLOGIQUE DES FAUNES D ’E L 5.1 METHODOLOGIE ……………………………. p. 37 HARHOURA 2 ………………………….…….. p. 11 5.2 RESULTATS ………………………………… p. 40 5.2.1. MODIFICATIONS NATURELLES ……...……. p. 40 I. PRINCIPAUX RESULTATS DES 5.2.1.1. PROCESSUS PRE -ENFOUISSEMENT …… p. 40 FOUILLES DU SITE D’EL HARHOURA 2 p. 12 5.2.1.2. PROCESSUS POST -ENFOUISSEMENT …… p. 41 1. HISTORIQUE DES FOUILLES ………………... p. 12 5.2.1.3. SYNTHESE ……………………. p. 43 2. CADRE GEOLOGIQUE GENERAL ……………….. p. 12 5.2.2 MODIFICATIONS ANTHROPIQUE ……………. p. 43 3. LA STRATIGRAPHIE ………………………..... p. 13 4. LA SEDIMENTOLOGIE ……………………...... p. 13 IV. INTERPRETATIONS / DISCUSSIONS p. 48 5. LES DATATIONS …………………………..……… p. 14 1. APPROCHE ARCHEO FAUNIQUE ……………. p. 48 6. LA MICROFAUNE ………………………….... p. 14 2. PREMIERES INTERPRETATIONS 7. LA MACROFAUNE …………………………... p. 14 TAPHONOMIQUES ET ARCHEOZOOLOGIQUES …… p. 51 8. L’ INDUSTRIE OSSEUSE ET LA PARURE ……….. p. 15 2.1. L’A TERIEN ……………………………….. p. 51 9. L’ INDUSTRIE LITHIQUE …………………...... p. 15 2.1.1. LES MODIFICATIONS SUBIES PAR 10. LA CERAMIQUE …………………………... p. 16 L ’ASSEMBLAGE …………………………. p. 51 11. LA PALEOANTHROPOLOGIE ……………….... p. 16 2.1.2. L’ ORIGINE DE L ’ACCUMULATION ………….. p. 53 2.1.3. LES STRATEGIES DE SUBSISTANCE …...……. p. 53 II. MATERIEL …………………………….... p. 17 2.1.4. LE PROBLEME DE DETERMINATION DIFFERENTIELLE ………………………... p. 56 III. METHODOLOGIE / RESULTATS …... p. 18 p. 56 2.2. LE NEOLITHIQUE ….…………………... 1. PRESENTATION DE LA BASE DE DONNEES …….. p. 18 3. COMPARAISON DES COMPORTEMENTS DE 2. REPARTITION SPATIALE …………………...... p. 18 SUBSISTANCE ATERIENS D ’E L HARHOURA 2 3. CARACTERISATION DE LA POPULATION ………. p. 20 AUX MOUSTERIENS , ATERIENS ALGERIENS 3.1. DETERMINATION DES RESTES ………………...... p. 20 p. 57 ET IBEROMAURUSIENS …………………… 3.2. QUANTIFICATION ……………………...…... p. 21 3.1. ATERIEN VS MOUSTERIEN ………………… p. 57 3.1.1. NOMBRE DE RESTES …………………..…... p. 21 3.2. ATERIEN DE TEMARA VS 3.1.2. LES TAUX DE DETERMINATION ……………… p. 21 p. 58 ATERIEN ALGERIEN ……………………….. 3.1.3. LE NMI ………………………………... p. 22 p. 58 3.3. ATERIEN VS IBEROMAURUSIEN …………….. 3.3. REPRESENTATION TAXONOMIQUE ET ANATOMIQUE .. p. 23 3.3.1. LES ONGULES ………………………….. p. 23 p. 60 CONCLUSIONS ……………………………. 3.3.2. LES CARNIVORES ……………………..... p. 27 3.3.3. LES HYSTRIX CRISTATA ………………..... p. 29 p. 62 BIBLIOGRAPHIE …………………………. ES EPORIDAE p. 29 3.3.4. L L ………………………... p. 29 3.3.5. LES OISEAUX ……………….................. ANNEXES …………………………………… p. 70 2 INTRODUCTION Entre l’Afrique saharienne et l’Europe, le Maroc occupe une place importante dans l’étude des échanges culturels et des dynamiques de peuplement, aux différentes époques de la Préhistoire. Les sites du Maroc nord atlantique, notamment ceux de la région de Témara, sont connus des Préhistoriens depuis la fin des années 40 (NESPOULET 2005, NESPOULET et EL HAJRAOUI 2006a), en particulier pour leurs richesses en niveaux atériens. Ce faciès culturel propre au Paléolithique moyen d’Afrique du nord (de la Cyrénaïque à l’Atlantique et au Bassin tchadien au sud) tire son nom du site éponyme Bir el Ater (Algérie) (BALOUT 1955, DEBENATH 2000, TIXIER 1958-1959). En dehors du site de plein-air du Chaperon-rouge 1 (TEXIER 1985-1986), les gisements atériens de la zone littorale comprise entre Rabat et Témara (les Contrebandiers, El Harhoura 1 et 2, El Mnasra, Dar es Soltane 1 et 2 [Fig. 1] ) sont des cavités creusées par l’érosion marine dans des falaises gréseuses, durant le Quaternaire (Ouljien, entre -130 000 et -100 000 ans) (DEBENATH et al. 1981-1982, TEXIER et al. 1985). Ces remplissages ne peuvent donc pas aller au-delà du stade isotopique 5. L’un des intérêts majeurs de ces sites est de posséder des stratigraphies longues, qui permettent d'observer le développement, puis la disparition de l’Atérien, auquel succède le Paléolithique supérieur (classiquement dénommées Ibéromaurusien) et le Néolithique (en particulier le Cardial pour la phase ancienne). Cette structuration spatio-temporelle offre un cadre favorable pour répondre aux diverses questions d’ordre anthropologique et culturel soulevées pour cette période. C’est dans cette optique qu’a été créée, en 2001, la mission archéologique franco-marocaine, sous la direction de M. A. El Hajaraoui et R. Nespoulet. Le travail de ce mémoire s’inscrit pleinement dans le cadre de cette mission et partage ses problématiques, qui peuvent se regrouper en deux grands axes : anthropologique et culturel. Figure 1 : Localisation des sites archéologiques de la région de Témara (1 : Nécropole de Shkirat, 2 : Les Contrebandiers, 3 : El Mnasra, 4 : El Harhoura 1, 5 : El Harhoura 2, 6 : Dar es Soltane 1 et 2, 7 : Chaperon-rouge) (D’après R. NESPOULET) 1. DES QUESTIONS ANTHROPOLOGIQUES Les restes humains découverts en contexte atérien sont rares puisque seulement 8 restes sont, à notre connaissance, décrits. Ce sont toujours des restes céphaliques isolés et en dehors de tout contexte sépulcral. Dans ce cadre, la région de Témara parait exceptionnellement riche puisqu’elle a livré 6 restes. A El Harhoura 1 a été découvert un fragment de mandibule (DEBENATH 1979-1980). A la grotte des Contrebandiers, les fouilles ont mis au jour une mandibule et une calotte crânienne comprenant un occipital 3 et deux pariétaux (FEREMBACH 1998, MENARD 2002, SABAN 1998). Un crâne fragmentaire, une mandibule et une calvaria ont été exhumés, ces éléments reposaient sur les sables marins constituant la base du remplissage, à Dar es Soltane 2 (DEBENATH 1975 cité par DEBENATH 1986). Les restes de Mugharet-el-Aliya correspondent à un fragment de maxillaire et une dent isolée (SENYUREK 1940 cité par DEBENATH 2000). Au regard de ces données, la fouille des niveaux atériens de la région de Témara est favorable à la découverte de nouveaux restes humains, permettant ainsi de répondre au débat actuel sur les processus évolutifs des hominidés vivant dans cette région. La faible quantité de fossiles présente en Afrique du Nord permet difficilement d’argumenter une continuité biologique. Il est seulement possible de relever qu’il n’apparaît aucune discontinuité évolutive locale entre les Homo erectu s associés à l’Acheuléen, les Homo sapiens archaïques découverts au sein de niveaux moustériens et les Homo sapiens récents exhumés dans les niveaux atériens, qui présentent encore des caractères archaïques (FEREMBACH 1976 cité par DEBENATH 1986, HUBLIN 1981 c ité par SHANOUNI 2005, HUBLIN 1991). Ainsi, en Afrique du Nord les restes anthropiques tendent à montrer une évolution des hominidés in situ . Cette évolution s’effectue parallèlement à l’apparition de la lignée néanderthalienne en Europe. Aucun argument paléontologique ne permet de rattacher les restes associés au Moustérien maghrébin aux néanderthaliens ce qui conduit à privilégier sur les modèles purement polycentriques ou monocinétiques un modèle réticulé. Il correspond à l’individualisation de certains groupes en ensembles phénotypiques distincts qui ont évolué suivant des modalités régionales pendant des périodes de temps assez longues. Toutefois l’isolement génétique et la divergence évolutive n’ont jamais été suffisamment importants pour empêcher les échanges ultérieurs avec des populations dans lesquelles l’apparition des caractères dérivés modernes aurait été plus rapide. Dans ce modèle, de véritables remplacements de populations ont pu aussi intervenir (HUBLIN 1991). Ainsi, en Afrique du Nord les restes anthropiques tendent à montrer une évolution des hominidés in situ , ce qui est singulier et demande donc une attention particulière dans la compréhension de ces populations. 2. BREVE PRESENTATION DES OCCUPATION HUMAINES RENCONTRES LE LONG DU LITTORAL ATLANTIQUE MAROCAIN Les cultures présentes le long du littoral marocain sont l’Acheuléen, le Moustérien, l’Atérien, l’Iberomaurusien et le Néolithique 1[Tab. 1] . 1 L’Oldowayen n’est pas présent au Maroc ; il est connu seulement en Algérie à Ain-el-Hanech à 1,8 Ma (BALOUT 1958, SHANOUNI 1998, SHANOUNI 2005, SHANOUNI 2006, SHANOUNI et al.