1, Place De La Concorde · Paris 8E Www
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Bilan 2013 1, PLACE DE LA CONCORDE · PARIS 8 E WWW.JEUDEPAUME.ORG Le Jeu de Paume est subventionné par le ministre de la Culture et de la Communication. Il bénéficie du soutien de NEUFLIZE VIE, mcne principal et de La Manufacture Jaeger-LeCoultre. La Fondation Nationale des Arts Graphiques et Plastiques contribue à la production des œuvres de la programmation Satellite. Olympus soutient les activités éducatives du Jeu de Paume. Les Amis du Jeu de Paume s’associent à ses activités. Sauf mention contraire, toutes les images : © Jeu de Paume expositions4 Concorde 5 Hors les murs 10 sommaire Itinérance 13 activitésenligne 14 Espace virtuel 15 Le magazine en ligne 15 Ressources en ligne 17 activitéséducatives 18 Actions en direction des scolaires 20 Propositions destinées aux enseignants 23 Visites et formations 24 Activités pour les familles et le jeune public 25 Actions hors les murs 25 activitésculturelles 28 Autour des expositions 29 Autour de l’espace virtuel 31 Séminaires 32 Cinéma 33 Rencontres en librairie 37 éditions 38 Catalogues et application 40 Petits journaux 41 communication,presseetpartenariats 42 Presse 42 Partenariats média 48 Privatisations 49 fréquentation 50 Expositions 50 Activités 55 Communication sur Internet 58 recettes 60 Billetterie 60 Librairie 62 3 Vue de l’entrée du Jeu de Paume 4 Concorde Le début de l’année 2013 au Jeu de Paume a Au printemps 2013, le Jeu de Paume a été marqué par les dernières semaines de la présenté l’œuvre, complexe et controversée, rétrospective consacrée à Manuel Álvarez Bravo de la photographe Laure Albin Guillot (Paris, (Mexico, 1902-2002), qui entendait présenter le 1879-1962). Si son esthétique classique et son travail de ce maître de la photographie mexicaine lyrisme symbolique l’éloignent des pratiques dans une perspective nouvelle. Dépassant les avant-gardistes de nombre de ses contemporains, expositions stéréotypes d’un surréalisme exotique et d’une la cohérence de son travail et son activisme vision « folklorique », l’exposition révélait un institutionnel ont marqué le milieu de la imaginaire qui, à la fois poétique et déconcertant, photographie française de toute une époque. est une synthèse unique de l’expression mexicaine Organisée autour de quatre sections, l’exposition et du projet moderne. Les photographies noir et regroupait un ensemble conséquent de 200 blanc emblématiques de son travail côtoyaient épreuves et de livres originaux de Laure Albin des images inédites et expérimentales provenant Guillot permettant de découvrir son art du de ses archives – clichés en couleurs, Polaroid portrait et du nu, son rôle actif dans le domaine et films expérimentaux datant des années 1960. de la publicité, son œuvre imprimée et enfin Cette sélection dévoilait des aspects méconnus ses « micrographies décoratives », stupéfiantes de sa photographie, tout en étant d’une urgente photographies de préparations microscopiques actualité : les motifs iconographiques récurrents qui firent sa renommée en 1931. dans son œuvre trahissent une syntaxe graphique Simultanément était présentée la première forte, autonome et cohérente, à mille lieues rétrospective personnelle en France de l’artiste des occasions fortuites du « réel merveilleux » d’origine albanaise Adrian Paci (né à Shkodra en mexicain. 1969), réalisée en coproduction avec le Musée Parallèlement, l’itinéraire de l’exposition « Entre / d’art contemporain de Montréal. Si son expérience Between » recourait au concept de constellation de l’exil définit le contexte de ses premières pour tisser des liens thématiques entre des œuvres, Adrian Paci se détache peu à peu de son travaux appartenant à différentes étapes de propre vécu pour élargir sa réflexion à l’histoire la production de Muntadas (né à Barcelone en collective. Ses projets mettent l’accent sur les 1942). Le corpus de son travail sert de cadre à un conséquences des conflits et des bouleversements discours sur les systèmes visibles et invisibles de sociétaux, montrant combien l’identité est la communication et du pouvoir, dans une société conditionnée par le contexte socio-économique. dominée chaque jour davantage par le spectacle Dans ses mises en scène, l’artiste explore ainsi le des médias de masse, l’hyperconsommation sentiment de la perte, la revendication d’identité, et les nouvelles technologies. Le vaste champ le caractère transitoire et le déplacement de d’investigation exploré par l’artiste au cours des l’être, inhérents à la condition humaine. Il tire son quarante dernières années s’articulait autour inspiration d’histoires issues de la vie quotidienne, de neuf constellations : « Microespaces », qu’il fait glisser vers la fiction et la poésie par la « Paysage médiatique », « Sphères du pouvoir », mise en tension de leurs aspects dramatiques et « Territoire de la peur », « Espaces publics », merveilleux. L’exposition réunissait un ensemble « Lieux de spectacle », « Domaines de traduction, d’œuvres très diverses – vidéos, installations, « Archives » et « Systèmes de l’art ». peintures, photographies et sculptures –, réalisées Enfin, « Luta ca caba inda (La lutte n’est pas depuis 1997. Conçue spécifiquement pour finie) », présentée en clôture de la cinquième l’occasion, The Column articule une réflexion autour édition de la programmation Satellite de la de la notion d’efficacité productive, qui devient commissaire indépendante portugaise Filipa prétexte à un voyage poétique entre Orient et Oliveira, constituait un nouvel ajout au projet Occident. Cette vidéo montre l’évolution d’un bloc de recherche mené par l’artiste portugaise de marbre depuis son extraction d’une carrière Filipa César (née à Porto en 1975). En cours en Chine jusqu’à son transport maritime, durant depuis 2008, ce projet interroge les origines de la lequel des sculpteurs le transforment en colonne production cinématographique en Guinée-Bissau. romaine. Parallèlement à la vidéo, la colonne À partir d’une cartographie intuitive répertoriant sculptée était exposée dans le jardin des Tuileries, les archives filmiques de ce pays, avec des à proximité du Jeu de Paume. dates, des titres, des descriptions et un film En 2013, la sixième édition de la programmation séquencé par le discours de plusieurs intervenants Satellite du Jeu de Paume a été confiée au commentant des photogrammes tirés de ces commissaire français Mathieu Copeland. archives, l’exposition proposait une réflexion Sa proposition, « Suite pour exposition(s) et sur leur processus complexe d’exhumation et publication(s) » – dont le titre jouait de la de recoupement entre faits et fictions, récits connotation musicale du terme « suite » –, s’offrait personnels et collaborations. en quatre mouvements comme une réflexion 5 Vue du montage de l’exposition « Adrian Paci. Vies en transit » sur l’exposition, son image, sa représentation ses œuvres alliant photographie et texte, ainsi que ainsi que son catalogue. Premier mouvement de dans ses installations vidéo, Lorna Simpson intègre, cette suite, « Une exposition parlée » abordait tout en les bouleversant, les genres de l’image l’exposition du mot et l’expérience de l’œuvre par fixe et de l’image en mouvement et s’en sert pour la parole. Étaient ici questionnées la place du mot poser la question de l’identité, de l’histoire, de et de la lecture dans l’exposition, entre écriture la réalité et de la fiction. L’exposition rassemblait et image mentale, que ce soit à travers une série les photo-textes de grand format du milieu des de « rétrospectives parlées », enregistrements années 1980 qui l’ont fait connaître de la critique, sonores d’artistes évoquant la rétrospective idéale les impressions sérigraphiques sur panneaux de de leur œuvre, ou d’une « exposition à être lue », feutre, qu’elle poursuit depuis les années 1990, publication constituée d’œuvres écrites par des un vaste ensemble de dessins et d’aquarelles artistes et destinées à être lues à haute(s) voix. réalisés depuis 2005, mais aussi ses Photo Booths, ensembles composés de photos trouvées et de À l’été, le Jeu de Paume a présenté le travail dessins. L’exposition invitait également à découvrir de l’artiste afro-américaine Lorna Simpson des installations vidéo, narrations multivalentes (née à Brooklyn en 1960), qui a fait de sa position remettant en question la manière dont l’expérience minoritaire le point de départ d’un questionnement est créée et perçue plus ou moins faussement, sur le genre, l’identité, le corps, la mémoire et la dont une nouvelle installation vidéo, Chess, créée représentation. Le parcours de son exposition spécialement pour l’occasion. mettait en évidence des tournants dans l’œuvre Présentée initialement au MACBA de Barcelone, de l’artiste, mais aussi les continuités de ses l’exposition « Phantom Home [Foyer Fantôme] » recherches conceptuelles et performatives. Dans d’Ahlam Shibli (Palestinienne née en 1970) portait 6 sur les contradictions inhérentes à la notion de Dans le même temps, le Jeu de Paume dédiait foyer. Son travail photographique traite de la perte une exposition à l’œuvre de Natacha Nisic (née du foyer et du combat contre cette perte, mais aussi à Grenoble en 1967), dans laquelle s’exerce une des restrictions et des limitations que l’idée de foyer recherche constante du rapport invisible, voire impose aux individus. Parmi les lieux où se rencontre magique, entre les images, les mots, l’interprétation, cette problématique, on peut citer les territoires le symbole et le rituel. Ses vidéos, photographies palestiniens occupés ; les monuments français et dessins mettent en résonance différents récits qui commémorent sans distinction les résistants à pour révéler la complexité des liens entre le l’occupant nazi et les soldats engagés dans les montré et le caché, le dit et le non-dit. L’artiste guerres coloniales menées contre des peuples explore d’une part les paradoxes de la croyance, qui réclamaient leur indépendance ; les corps des de la peur de l’inconnu ou de la réversibilité / lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres issus de irréversibilité de la perception ; d’autre part, sociétés orientales ; et les communautés d’enfants elle oscille de manière subtile et critique entre recueillis dans les orphelinats polonais.