Études Écossaises, 10 | 2005, « La Réputation » [En Ligne], Mis En Ligne Le 09 Octobre 2008, Consulté Le 21 Septembre 2020
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
Études écossaises 10 | 2005 La Réputation de personnalités historiques écossaises et du théâtre écossais Reputation Jean-Pierre Simard et Laurence Gouriévidis (dir.) Édition électronique URL : http://journals.openedition.org/etudesecossaises/106 DOI : 10.4000/etudesecossaises.106 ISSN : 1969-6337 Éditeur UGA Éditions/Université Grenoble Alpes Édition imprimée Date de publication : 31 mars 2005 ISBN : 2-84310-061-5 ISSN : 1240-1439 Référence électronique Jean-Pierre Simard et Laurence Gouriévidis (dir.), Études écossaises, 10 | 2005, « La Réputation » [En ligne], mis en ligne le 09 octobre 2008, consulté le 21 septembre 2020. URL : http:// journals.openedition.org/etudesecossaises/106 ; DOI : https://doi.org/10.4000/etudesecossaises.106 Ce document a été généré automatiquement le 21 septembre 2020. © Études écossaises 1 Les articles de ce numéro, consacré à la réputation, sont organisés de la manière suivante : une première section propose d'analyser la réputation de personnalités de l'histoire écossaise ; la deuxième revient sur la réputation du théâtre écossais. Études écossaises, 10 | 2005 2 SOMMAIRE Avant-propos Jean-Pierre Simard La réputation de personnalités historiques écossaises Introduction Laurence Gouriévidis Reputations and national identity, or, what do our heroes say about us? James J. Smyth et Michael A. Penman King Robert the Bruce (1274-1329) Michael A. Penman The Reputations of Mary Queen of Scots Jayne Lewis Charles Edward Stuart Murray G. H. Pittock Patrick Sellar Laurence Gouriévidis David Livingstone Andrew Ross Keir Hardie: Radical, Socialist, Feminist W. Hamish Fraser La réputation du théâtre écossais Introduction Jean-Pierre Simard In exile from ourselves? Tartanry, Scottish popular theatre, Harry Lauder and Tartan Day Ian Brown Scottish Women Playwrights Against Zero Visibility New Voices Breaking Through Ksenija Horvat Norme et marginalité De la bonne ou de la mauvaise réputation dans The People Next Door de Henry Adam Danièle Berton-Charrière Towards a reassessment of Douglas Young Motivation and his Aristophanic translations Bill Findlay Populaire, politique et poétique Réévaluer la réputation du théâtre écossais Jean-Pierre Simard Études écossaises, 10 | 2005 3 Atelier Ecosse SAES/SEEEc Parcours et détours en Écosse. Dark Earth de David Harrower Danièle Berton-Charrière Les atermoiements de la pensée politique de John Knox Parcours et détours d’un combattant de Dieu Armelle Dubois-Nayt Esquisse d’un paysage ontologique dans A Highland Trilogy de Kenneth Steven Jean Berton Parcours et détours d’une loi Le Drainage Act de 1846 et son application dans les Hautes Terres d’Écosse Christian Auer L’Exécutif écossais en guerre Stratégies de lutte contre le sectarisme religieux Nathalie Duclos Autres communications Études écossaises, 10 | 2005 4 Avant-propos Jean-Pierre Simard 1 Avec la présente livraison, « Réputation », Études écossaises inscrit l’exploration et la déconstruction de nos certitudes, de nos amnésies, de nos frustrations dans la continuité. Il m’échoit désormais de diriger la revue scientifique du Centre d’étude sur les modes de la représentation anglophone à l’université Stendhal-Grenoble 3. C’est une lourde responsabilité et un honneur tant cette publication doit aux deux directeurs qui m’ont précédé. En la fondant, Pierre Morère a fait œuvre pionnière en situant son espace dans le mouvement des idées et l’histoire des représentations culturelles. Il est sans conteste un fondateur des études écossaises en Europe. Keith Dixon a su faire fructifier cet héritage en associant notre réflexion collective à celle d’équipes invitées dans la dynamique offensive de la pensée contemporaine. Je me devais d’associer, dans ce dixième numéro de la revue, les partenaires de mon champ de recherche au thème qu’il avait retenu et confié à Laurence Gourievidis pour refléter les travaux des chercheurs réunis à l’université de Stirling avant son départ. Ainsi, la cohérence avec les précédentes livraisons qui lui tenait à cœur se prolonge. Trois parties, des collaborations internationales avec deux universités écossaises dans le champ de l’histoire et du théâtre, une sélection des communications qui, heureux hasard font souvent écho à notre thématique, données dans le cadre de l’atelier SAES / SFEEc au printemps dernier à Saint-Quentinen-Yvelines marquent la reconnaissance du rôle scientifique fondateur de Pierre et Keith. Espace ouvert aussi aux chercheurs français au-delà de notre centre d’études, opiniâtre, Études écossaises pérennise son apport au champ en pleine expansion de l’étude de la pensée et des cultures vivantes en Écosse. Études écossaises, 10 | 2005 5 AUTEUR JEAN-PIERRE SIMARD Université Stendhal-Grenoble 3 Études écossaises, 10 | 2005 6 Laurence Gouriévidis (dir.) La réputation de personnalités historiques écossaises Études écossaises, 10 | 2005 7 Introduction Laurence Gouriévidis 1 La conférence organisée en juin 2003 à Stirling autour du thème de la « réputation » de personnalités écossaises, dont les pages qui suivent présentent certaines contributions, s’inscrit dans le domaine beaucoup plus vaste de l’étude des mentalités et en particulier la construction de la mémoire collective. Cette conférence, tout autant que l’élaboration en cours du Biographical Dictionary of Scottish Women1 offrent un nouveau regard sur les processus qui entourent la construction de personnalités historiques. Au départ, comme l’expliquent Michael Penman et Jim Smyth, l’étude de la notion de réputation a débuté par un cours de licence visant à explorer la (les) représentation(s) de grands noms de l’histoire écossaise dans la mémoire collective. Il s’agissait moins de s’attacher à des biographies successives qu’à des modes d’interprétation, de sélection, des silences et des emphases qui font partie intégrante de la manufacture de héros ou leur contraire. Inscrire ces modes narratifs dans leur temps, ces personnages dans leur contexte et celui de leur (ré-)interprétation s’avérait aussi important, sinon plus, que leur propre cheminement et carrière. 2 Les articles ci-après montrent que les images ancrées dans la mémoire populaire sont souvent totalement imperméables aux travaux révisionnistes d’historiens et aux études critiques émanant du monde universitaire. Nombre d’entre elles prennent leurs sources dans des ouvrages populistes (biographies, histoire), mais aussi dans des oeuvres littéraires ou artistiques (romans historiques, peintures). À toute figure de l’histoire étudiée correspond donc souvent une construction binaire – souvent écartelée entre l’image du héros et celle du traître – ou multiple, avant tout le contrepoint d’enjeux économiques, politiques et sociaux du moment. Ces articles mettent aussi en lumière les intérêts qui se profilent dans la naissance, le recyclage ou l’appropriation de la réputation d’un personnage et montrent bien à quel point toute re-construction est prisonnière d’idéologies variées et évolutives. 3 Dans le cadre politique de l’Écosse du XXIe siècle, l’étude de la notion même de « réputation » de figures historiques est l’illustration parfaite de ce phénomène et marque la volonté écossaise de redécouvrir son histoire. Intimement liée à la notion d’identité nationale, la réputation de certains héros va prendre des tonalités différentes selon les inclinations des biographes ou commentateurs. David Livingstone sera, au Études écossaises, 10 | 2005 8 début de sa carrière, l’explorateur britannique par excellence ; au tournant du XXe siècle, il deviendra un héros national écossais et, à l’heure actuelle en Zambie, un monument le consacre « Africa’s first freedom fighter ». Certaines valeurs peuvent aussi décider de la longévité ou de l’éclipse de héros du passé, et Michael Penman s’interroge sur le poids du mythe du « lad o’pairts » dans le choix opéré par l’Écosse du XIXe siècle, faisant la part belle à William Wallace et reléguant au second rang Robert the Bruce. La portée de symboles iconiques peut aussi se trouver inversée, comme le crucifix dans les portraits de Mary Stuart, tantôt brandi comme un poignard ou signe de bénédiction, ou la casquette de Keir Hardie, faisant de lui un homme du peuple ou révélant une excentricité vestimentaire délibérée. En général, l’image publique s’accommode mal des failles que révèlent les facettes du privé et les passe sous silence : l’alcoolisme de Charles Edward Stuart ou les relations adultères de Keir Hardie avec Sylvia Pankhurst. En définitive, pour qu’une réputation défie le temps, il lui faut être éminemment adaptable, et, tout en conservant des linéaments, elle doit pouvoir être inlassablement refaçonnée. NOTES 1. Sue Innes, « Reputations and remembering: work on the first biographical “Dictionary of Scottish Women” », Études écossaises, n° 9, 2003-2004, p. 11-27. AUTEUR LAURENCE GOURIÉVIDIS Université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand Études écossaises, 10 | 2005 9 Reputations and national identity, or, what do our heroes say about us? James J. Smyth and Michael A. Penman 1 It seems appropriate to be writing this introduction in the same week as the new Dictionary of National Biography (ODNB) is launched and the Biographical Dictionary of Scottish Women celebrates the completion of the commissioning of its entries. Whatever scruples some historians may have over the worth or relevance of biography, there is no doubting its popularity; the tables and shelves of every bookshop groans under the weight of biographies and ghosted autobiographies of past and present football legends and current pop stars. Much of this output represents either