UN CANADA PÉTROLIER LES COMPÉTENCES POLITIQUE ÉNERGÉTIQUE ET INTÉGRÉ AU CONTINENT PROVINCIALES BAFOUÉES sa marque. Sous le gouvernement conservateur de Diefenbaker,sa marque. et Sous firent le pressiongouvernement pour que conservateur la dette du deCanada-Uni Diefenbaker, soit répartieet firent en pression pour que la dette du Canada-Uni soit répartie en LaUN politique CANADA énergétique PÉTROLIER de Diefenbaker réduisait le rapport de le ministre du Revenu déclara qu’il y avait à Radio-Canadale «ministre des fonction du Revenu de ladéclara population qu’il ydu avait Québec à Radio-Canada et de l’Ontario, « des ce quifonction reve- de la population du Québec et de l’Ontario, ce qui reve- POLITIQUE ÉNERGÉTIQUE force du Québec et n’aidait en rien à la protection de l’environne- L’une des tendances lourdes dans programmes qui déplaisent à un grand nombre de gens auprogrammes gou- nait qui presque déplaisent à couper à un la grand dette nombre en deux de moitiés. gens auLe gouQuébec- naitne put presque à couper la dette en deux moitiés. Le Québec ne put MUSKRAT FALLS : CONCURRENCE DÉLOYALE ment,ET INTÉGRÉ une préoccupation AU CONTINENT quasi inexistante à l’époque. Elle tentait l’histoire des relations entre le gou- vernement et ailleurs » (Devirieux, 2012, p. 14). l’accepter vernementet quitta les et négociations ailleurs » (Devirieux, en 1870, 2012,ce qui p. n’empêcha 14). l’accepter pas et quitta les négociations en 1870, ce qui n’empêcha pas plutôt de renforcer l’autonomie canadienne face aux États-Unis. Le vernement fédéral et les provinces (le Pierre Elliott Trudeau se lança aussi dans une Toronto etPierre Ottawa Elliott de prendre Trudeau une se lançadécision. aussi Après dans avoir une épongéToronto la et Ottawa de prendre une décision. Après avoir épongé la La politique énergétique de Diefenbaker réduisait le rapport de PAYÉE PAR NOS IMPÔTS gouvernement libéral suivant, dirigé par Lester B. Pearson, pour- Québec en particulier) fut la poussée chasse aux séparatistes, tentant de canadia- dette du Haut-Canadachasse aux séparatistes, pendant l’Acte tentant d’Union, de canadiale Québec- sedette trou du- Haut-Canada pendant l’Acte d’Union, le Québec se trou- force du Québec et n’aidait en rien à la protection de l’environne- MUSKRAT FALLS : CONCURRENCE DÉLOYALE suivit non seulement l’engagement pétrolier du Canada, mais af- constante d’Ottawa en vue d’envahir niser autant que possible l’aile francophone vait à devoirniser supporter autant prèsque lapossible moitié d’unel’aile dettefrancophone qui ne lui revenaitvait à devoir supporter près la moitié d’une dette qui ne lui revenait Le gouvernement canadien n’hésite d’ailleurs pas à instaurer une ment, une préoccupation quasi inexistante à l’époque. Elle tentait faiblit aussi le pays en favorisant l’intégration continentale avec les pouvoirs constitutionnels des pro- de Radio-Canada. Au début des années 1990, pas. La Confédérationde Radio-Canada. canadienne Au début démarrait des années décidément 1990, pas. d’une La Confédération canadienne démarrait décidément d’une concurrence déloyale au sein même de la fédération en soutenant plutôt de renforcer l’autonomie canadienne face aux États-Unis. Le PAYÉE PAR NOS IMPÔTS des projets d’oléoducs reliant le Canada aux États-Unis. vinces et d’uniformiser la vie politique alors que l’appui à la souveraineté du Qué- bien mauvaisealors manière. que l’appui à la souveraineté du Qué- bien mauvaise manière. financièrement le projet de Muskrat Falls, qui est indéfendable au gouvernement libéral suivant, dirigé par Lester B. Pearson, pour- au Canada. Conservateurs et libéraux bec est à son plus haut, le gouvernement bec est à son plus haut, le gouvernement plan de la rentabilité et qui vise à construire un barrage et un câble Le gouvernement canadien n’hésite d’ailleurs pas à instaurer une suivit non seulement l’engagement pétrolier du Canada, mais af- se sont lancé la balle, tentant tous de Mulroney modifia les statuts et le mandat Mulroney modifia les statuts et le mandat sous-marin permettant au gouvernement terre-neuvien de vendre concurrence déloyale au sein même de la fédération en soutenant faiblit aussi le pays en favorisant l’intégration continentale avec contrôler l’imposition et agissant en même temps sur des fronts (DEVOIR, 25 FÉVRIER 1999)de Radio-Canada. La Loi sur la radiodiffu- de Radio-Canada. La Loi sur la radiodiffu- son hydroélectricité aux États-Unis en contournant le territoire du OTTAWA TENTE D’ACCAPARER LE CONTRÔLEOTTAWA TENTE D’ACCAPARER LE CONTRÔLE financièrement le projet de Muskrat Falls, qui est indéfendable au des projets d’oléoducs reliant le Canada aux États-Unis. différents. Les conservateurs de Macdonald réussirent à faire ad- sion (votée en 1991 et toujours en vigueur) sion (votée en 1991 et toujours en vigueur) Québec. On a vu, en 2016, le gouvernement libéral de JustinTrudeau plan de la rentabilité et qui vise à construire un barrage et un câble mettre que le gouvernement fédéral peut légiférer dans tous les rapidement pour bafouer la Constitution : dicteProgramme que Radio-Canada fédéral de doit « servir à sau- dicte que Radio-Canada doit « servir à sau- y investir 2,9 milliards de dollars, avec l’accord des conservateurs. DES IMPÔTS DES IMPÔTS sous-marin permettant au gouvernement terre-neuvien de vendre domaines au nom de l’intérêt national (1882) ou pour faire régner formation professionnelle (1942), assurancevegarder, que tous enrichir les enjeux et renforcer la structure vegarder, enrichir et renforcer la structure Il ne faut pas oublier qu’en 2013, ce sont ces mêmes conservateurs, son hydroélectricité aux États-Unis en contournant le territoire du « la paix, l’ordre et le bon gouvernement » (1885). En 1917, Borden inconnus en 1867 relevaient désormais du fédéralculturelle, (1943), politique, création sociale et économique du Le pouvoirculturelle, de lever politique,des impôts sociale est l’un et économique des principaux du pouvoirsLe pouvoir de lever des impôts est l’un des principaux pouvoirs alors au gouvernement avec Stephen Harper, qui ont ouvert le bal Québec. On a vu, en 2016, le gouvernement libéral de JustinTrudeau leva un impôt sur le revenu. En 1919, il fit voter des subventions au d’un ministère fédéral de la Santé et du Bien-êtreCanada » etsocial refléter et ins « la- dualité linguistique et régaliens, Canadal’une des » etprincipales refléter « lamarques dualité linguistiquede souveraineté. et Unrégaliens, État l’une des principales marques de souveraineté. Un État en soutenant Muskrat Falls avec 6,4 milliards de dollars en garantie y investir 2,9 milliards de dollars, avec l’accord des conservateurs. réseau routier alors que la voirie relevait des provinces. Puis, en tauration des allocations familiales (1944).le Louiscaractère Saint-Laurent multiculturel et multiracial de la qui ne lèvele pas caractère d’impôts multiculturel et qui s’en etremet multiracial à un autre de lapour obtenirqui ne lève pas d’impôts et qui s’en remet à un autre pour obtenir de prêt. C’est donc pas moins de 9,3 milliards de dollars que le gou- Il ne faut pas oublier qu’en 2013, ce sont ces mêmes conservateurs, 1931, Bennett réussit à faire passer la radiodiffusion et l’aéronau- poursuivit l’offensive de King : subventionssociété fédérales canadienne aux univer », -tandis que « les émis- ses fonds nesociété peut pascanadienne prétendre », sérieusementtandis que « lesêtre émis une entité- ses auto fonds- ne peut pas prétendre sérieusement être une entité auto- vernement du Canada a investis pour permettre à Terre-Neuve de alors au gouvernement avec Stephen Harper, qui ont ouvert le bal tique dans le champ des compétences fédérales. sités (1951), assurance-hospitalisation et créationsions d’affaires du Conseil publiques ca- doivent refléter le nome capablesions de d’affaires se maintenir publiques et de défendre doivent ses refléter intérêts. le Lesnome deux capable de se maintenir et de défendre ses intérêts. Les deux concurrencer le Québec sur le marché à l’électricité, alors qu’Hy- en soutenant Muskrat Falls avec 6,4 milliards de dollars en garantie nadien des arts, des humanités et des sciencesCanada sociales comme (1957).nation et évoquer les avan- grands partisCanada canadiens comme l’ont nation compris et évoquer et se sont les avanrelayés- dansgrands un partis canadiens l’ont compris et se sont relayés dans un dro-Québec n’a jamais eu droit à une pareille aide de la part d’Ot- de prêt. C’est donc pas moins de 9,3 milliards de dollars que le gou- La nature de la Constitution canadienne fait en sorte que de nom- Trudeau et Chrétien, quitages connurent sociaux, une économiques, forte opposition culturels de la part et politiques apportéstages àsociaux, même économiques, effort pour s’emparer culturels de et l’imposition politiques etapportés de la taxation, à même espé- effort pour s’emparer de l’imposition et de la taxation, espé- tawa. vernement du Canada a investis pour permettre à Terre-Neuve de breux enjeux sociaux relèvent des provinces, mais les libéraux du Québec (Bourassa,chacun Lévesque, d’entre Bouchard), nous, au fil allèrent des ans, eux par aussi l’appartenance à la commuchacun- d’entrerant nous,transformer au fil desles provincesans, par l’appartenance en bénéficiaires à la commude l’aide- fédérale.rant transformer les provinces en bénéficiaires de l’aide fédérale. concurrencer le Québec sur le marché à l’électricité, alors qu’Hy- n’eurent aucune retenue pour atteindre leur objectif de créer un de l’avant: ministère fédéralnauté canadienne des Communications » (CBC/Radio-Canada, (1969), compé 1994).- Plus près denauté nous, canadienne Cela se » fit (CBC/Radio-Canada, en deux temps, toujours 1994). Plusdans prèsle contexte de nous, d’une Cela guerre se fit en deux temps, toujours dans le contexte d’une guerre dro-Québec n’a jamais eu droit à une pareille aide de la part d’Ot- État-providence pancanadien. Mackenzie King ouvrit le bal en 1927 tence exclusive du fédéralen 2017, sur lela câblodistributiongouvernement Trudeau et la télévision annonça la création d’unen comi 2017,- le mondiale.gouvernement D’abord, Trudeau le gouvernement annonça la création conservateur d’un comi de Robert- mondiale. Bor- D’abord, le gouvernement conservateur de Robert Bor- tawa.LA LIGNE BORDEN ET LA VOIE MARITIME DU en créant une assurance-vieillesse fédérale. En 1940, il obtint une (1978), bourses du millénaireté indépendant (1998), chargéUnion desociale la nomination (1999), poli des- membres du conseilté indépendant den, enchargé plus de diviserla nomination le Canada des avec membres le débat du sur conseil la conscription, den, en plus de diviser le Canada avec le débat sur la conscription, modification constitutionnelle qui fit passer l’assurance-chômage tique fédérale de congésd’administration parentaux (2001), de Radio-Canada. etc. La liste pourrait Trudeau et Mélanie Jolyd’administration ne décidera de de Radio-Canada. financer l’effort Trudeau de guerre et Mélanie en instaurant, Joly ne en 1917,décidera un de financer l’effort de guerre en instaurant, en 1917, un SAINT-LAURENT : LE QUÉBEC DÉSTRUCTURÉ aux mains d’Ottawa. La cession des impôts par les provinces du- continuer ainsi longtemps.manquèrent cependant pas de préciser les critères en vertumanquèrent des- impôt cependant fédéral passur lede revenu. préciser L’article les critères 92 de enl’Acte vertu de des l’Amérique- impôt du fédéral sur le revenu. L’article 92 de l’Acte de l’Amérique du LA LIGNE BORDEN ET LA VOIE MARITIME DU rant la guerre donna au fédéral un pouvoir immense et il s’en servit quels les administrateurs devaient être nommés, notammentquels « leur les administrateursNord britannique devaient déclarait être pourtant nommés, que notamment l’impôt sur « leurle revenu Nord rele britannique- déclarait pourtant que l’impôt sur le revenu rele- Le Canada anglais et ses grands partis ont nié s’attaquer au Qué- contribution au développement d’une identité et d’une consciencecontribution vait au exclusivement développement des d’une provinces, identité le et fédéral d’une tirantconscience ses revenus vait des exclusivement des provinces, le fédéral tirant ses revenus des SAINT-LAURENTbec, disant que ce projet : LE était QUÉBEC nécessaire DÉSTRUCTURÉ pour lutter contre les nationale partagée » et « leur reflet de la diversité régionale etnationale cultu- partagéedroits de » douane, et « leur dereflet poste de laet d’accise.diversité régionale et cultu- droits de douane, de poste et d’accise. émissions de gaz à effet de serre. Voilà une excuse bien commode. relle du Canada » (The Globe and Mail, 20 juin 2017). relle du Canada » (The Globe and Mail, 20 juin 2017).

Les libéraux et, dans une moindre mesure, les conservateurs se 6 Le Canada anglais et ses grands partis ont nié s’attaquer au Qué- prétendent champions de la protection de l’environnement, mais bec, disant que ce projet était nécessaire pour lutter contre les

leurs beaux discours ne peuvent pas cacher que le Canada de- (DEVOIR, 20 OCTOBRE 2011) PAGE PAGE 2 PAGE émissions de gaz à effet de serre. Voilà une excuse bien commode. meure un État pétrolier. Cet état de fait ne date pas d’hier. À la fin 760 MILLIONS $ Les libéraux et, dans une moindre mesure, les conservateurs se FINANCES, IMPÔTS, FINANCES, IMPÔTS, des années 1950, le gouvernement conservateur de John Diefen- Pierre Elliott Trudeau eut un sursaut de « nationalisme » canadien RÉPARTITION prétendent champions de la protection de l’environnement, mais CHANTIER DAVIE baker instaura la Commission royale d’enquête sur l’énergie, pré- face aux États-Unis en créant Petro-Canada, mais cette société leurs beaux discours ne peuvent pas cacher que le Canada de- (DEVOIR, 20 OCTOBRE 2011) QUÉBEC PAGE 2 PAGE sidée par Henry Borden. Sur recommandation de la commission, d’État ne fit pas long feu. Les conservateurs de Mulroney, puis les 5 PAGE 5 PAGE meure un État pétrolier. Cet état de fait ne date pas d’hier. À la fin (>1 %) le gouvernement canadien subventionnait le pétrole de l’Ouest libéraux de Chrétien accentuèrent constamment la privatisation de NATIONALE DES CHAMPS DE COMPÉTENCES CHAMPS: DE COMPÉTENCES : des années 1950, le gouvernement conservateur de John Diefen- Pierre Elliott Trudeau eut un sursaut de « nationalisme » canadien canadien ainsi que la construction d’un pipe-line allant jusqu’à Petro-Canada, tandis que l’industrie pétrolière albertaine gagnait baker instaura la Commission royale d’enquête sur l’énergie, pré- face aux États-Unis en créant Petro-Canada, mais cette société 12 000 MILLIONS $ l’Ontario, tandis que le Québec et les provinces maritimes s’ap- en importance et en influence politique. En somme, s’il ne fallait sidée par Henry Borden. Sur recommandation de la commission, d’État ne fit pas long feu. Les conservateurs de Mulroney, puis les provisionnaient en pétrole étranger. choisir qu’un seul enjeu où le consensus entre libéraux et conser- SEASPANLE SHIPYARD QUÉBEC ASSIÉGÉ LE QUÉBEC ASSIÉGÉ le gouvernement canadien subventionnait le pétrole de l’Ouest libéraux de Chrétien accentuèrent constamment la privatisation de CONTRATS vateurs fut parfaitement Petro-Canada, tandis que l’industrie pétrolière albertaine gagnait COLOMBIE-BRITANNIQUE canadien ainsi que la construction d’un pipe-line allant jusqu’à exemplifié, ce serait celui du en importance et en influence politique. En somme, s’il ne fallait (16 %) l’Ontario, tandis que le Québec et les provinces maritimes s’ap- pétrole de l’Ouest canadien. provisionnaient en pétrole étranger. choisir qu’un seul enjeu où le consensus entre libéraux et conser- FÉDÉRAUX 1870 : LE QUÉBEC FLOUÉ DANS LE PARTAGE1870 : LE QUÉBEC FLOUÉ DANS LE PARTAGE vateurs fut parfaitement 63 500 MILLIONS $ (LE DEVOIR, 26 JUILLET 1917) (LE DEVOIR, 26 JUILLET 1917) exemplifié, LES LIBÉRAUX ce serait celui du DES DETTES DES DETTES pétrole de l’Ouest canadien. IRVING SHIPBUILDING Cet impôt fédéral sur le revenu devait être, disait Borden, purementCet impôt fédéral sur le revenu devait être, disait Borden, purement À LA BOTTE NOTE : LE CONTRAT DE CONSTRUCTION À NOUVELLE-ÉCOSSEla naissance de la Confédération, le Canada-Uni se divisaÀ pourla naissance de la Confédération, le Canada-Uni se divisa pour NAVALE DE DAVIE A ÉTÉ ENTIÈREMENT former deux provinces sur la base des frontières des anciensformer deuxtemporaire provinces et surse limiter la base à la des durée frontières de la guerre, des anciensaprès quoi letemporaire gou- et se limiter à la durée de la guerre, après quoi le gou- LES LIBÉRAUX Haut-Canada(83 %) et Bas-Canada (fusionnés en 1841), soit respectiveHaut-Canada- vernement et Bas-Canada conservateur (fusionnés s’engageait en 1841), à redonner soit respective aux provinces- vernement leur conservateur s’engageait à redonner aux provinces leur DE L’INDUSTRIE FINANCÉ PAR LE SECTEUR PRIVÉ. ment l’Ontario et le Québec. L’article 112 de l’Acte de l’Amériquement l’Ontario pouvoir et le exclusif. Québec. Nous L’article savons 112 aujourd’hui de l’Acte de qu’ils l’Amérique ne le firent pouvoir pas et exclusif. Nous savons aujourd’hui qu’ils ne le firent pas et À LA BOTTE du Nord britannique établissait la dette du Canada-Uni à 62,5du milNord- britanniquel’impôt fédéral établissait sur le larevenu dette est du toujoursCanada-Uni en vigueur. à 62,5 mil C’est- ensuitel’impôt fédéral sur le revenu est toujours en vigueur. C’est ensuite (DEVOIR, 29 AOÛT 1959) PÉTROLIÈRE lions de dollars avec 5 % d’intérêts, tandis que l’article 142 prévoyaitlions de dollarsle gouvernement avec 5 % d’intérêts, libéral tandisde Mackenzie que l’article King 142 qui prévoyait sonna la deuxièmele gouvernement libéral de Mackenzie King qui sonna la deuxième AUTANTQUE LES DE CONSERVATEURS L’INDUSTRIE qu’un partage de cette dette entre le Québec et l’Ontarioqu’un serait partage charge, de cettependant dette la entreSeconde le Québec Guerre etmondiale. l’Ontario S’appuyant serait charge, sur le pendant la Seconde Guerre mondiale. S’appuyant sur le Cette démarcation, ladite « ligne Borden », eut pour effet de frapper fait sur la base d’un arbitrage réunissant un représentant pourfait cha sur- la baserapport d’un Rowell-Sirois, arbitrage réunissant les libéraux un représentant fédéraux prétendirent pour cha- querapport l’ef- Rowell-Sirois, les libéraux fédéraux prétendirent que l’ef- cune de ces deux provinces, ainsi que pour le gouvernementcune fédé de- cesfort deux de guerreprovinces, nécessitait ainsi que que pour la perceptionle gouvernement des impôts fédé- soitfort entiè de- guerre nécessitait que la perception des impôts soit entiè- durement l’est de Montréal, (DEVOIR, où 29 l’on AOÛT raffinait 1959) jusque là le pétrole de On associe souvent le Parti conservateur, PÉTROLIÈRE avec raison, à l’industrie ral. Le délégué québécois expliqua aux représentants de l’Ontarioral. Le déléguérement québécois concentrée expliqua à Ottawa. aux représentants Toutes les provinces de l’Ontario plièrent. rement Le 24 concentrée à Ottawa. Toutes les provinces plièrent. Le 24 l’Ouest canadien. S’inquiétant des effets déstabilisants pour l’éco- pétrolière, mais il serait complètement erroné de le Parti libé- TOUTES LES SOURCES MENTIONÉES DANS CES ARTICLESCANADA SE RETROUVENT SUR NOTREet SITE d’Ottawa INTERNET que : le partage deCANADA la dette du Canada-Uni ne pouvaitet d’Ottawa février que le 1942, partage dans deson la discours dette du du Canada-Uni Trône, le gouvernement ne pouvait Godboutfévrier 1942, dans son discours du Trône, le gouvernement Godbout nomie du Québec d’un pipe-line liant l’Alberta à l’Ontario, le jour- ral comme étant AUTANTQUEplus distant de ce LES milieu. CONSERVATEURS À l’automne 2004, peu Cette démarcation, ladite « ligne Borden », eut pour effet de frapper LE QUÉBEC 1867 être fait en2018 passant en revue chacune des dépenses de l’ancienneêtre fait enannonça passant queen revue le Québec chacune transférait des dépenses à Ottawa de l’ancienneles pouvoirs deannonça per- que le Québec transférait à Ottawa les pouvoirs de per- naliste Clément Brown, dans Le Devoir du 29 octobre 1959, mettait après avoir quitté ses fonctions et cédé le pouvoir à Paul Martin, durement l’est de Montréal, où l’on raffinait jusque là le pétrole de On associe souvent le Parti conservateur, avec raison, à l’industrie 180 SIÈGES colonie, car les négociations338 seraient SIÈGES sans fin. Il argumentacolonie, plu- carception les négociations de l’impôt surseraient le revenu sans et fin. de laIl taxeargumenta sur les corporations.plu- ception de l’impôt sur le revenu et de la taxe sur les corporations. ce projet en relation avec d’autres phénomènes déjà en cours : « À Jean Chrétien se rendit au Turkménistan pour y soutenir les efforts l’Ouest canadien. S’inquiétant des effets déstabilisants pour l’éco- pétrolière, mais il serait complètement erroné de voir le Parti libé- tôt que « lors de la dissolution d’un partenariat, il faut soustrairetôt que « lorsComme de la Bordendissolution lors ded’un la Premièrepartenariat, Guerre il faut mondiale, soustraire King invoquaComme Borden lors de la Première Guerre mondiale, King invoqua l’heure où le développement de la Voie Maritime du Saint-Laurent de la pétrolière albertaine Burried Hill Energy, qui voulait forer près (100 %) (100 %) nomie du Québec d’un pipe-line liant l’Alberta à l’Ontario, le jour- ral comme étant plus distant de ce milieu. À l’automne 2004, peu TOUJOURS PLUS la dette du partenaire déficitaire avant de faire le partage la» (Gill,dette duque partenaire ces mesures déficitaire étaient avant temporaires, de faire maisle partage une fois» (Gill, la guerre que ter ces- mesures étaient temporaires, mais une fois la guerre ter- risque de provoquer le déménagement de certaines institutions de la mer Caspienne. (Le Devoir, 7 mars 2005). Plus récemment, naliste Clément Brown, dans Le Devoir du 29 octobre 1959, mettait après avoir quitté ses fonctions et cédé le pouvoir à Paul Martin, 2016, pp. 3-6). Le bilan financier des deux moitiés du Canada-Uni2016, pp.ne 3-6).minée, Le bilan son financiergouvernement des deux et celuimoitiés de Louisdu Canada-Uni Saint-Laurent ne minée,batail- son gouvernement et celui de Louis Saint-Laurent batail- industrielles ou commerciales de la métropole vers la tête des les engagements pris par le gouvernement envers Énergie-Est, ce projet en relation avec d’autres phénomènes déjà en cours : « À Jean Chrétien se rendit au Turkménistan pour y soutenir les efforts MICHELBOUDRIAS.QUEBECpouvait donc être établi qu’en respectant les proportions qu’ellespouvait donclèrent être ferme établi pour qu’en qu’Ottawa respectant garde les leproportions plein contrôle qu’elles sur les impôtslèrent ferme pour qu’Ottawa garde le plein contrôle sur les impôts Grands Lacs, il faudra y regarder à deux fois avant de prendre la dé- Keystone-XL en passant par Trans Mountain, montrent que Justin l’heure où le développement de la Voie Maritime du Saint-Laurent de la pétrolière albertaine Burried Hill Energy, qui voulait forer près QUÉBEC avaient au moment de l’entréeQUÉBEC en vigueur de l’Acte d’Union.avaient Or, auquébécois. moment de C’était l’entrée sans en vigueurcompter de sur l’Acte le nationalisme d’Union. Or, de Mauricequébécois. C’était sans compter sur le nationalisme de Maurice cision de construire le fameux oléoduc » (Le Devoir, 29 août 1959). Trudeau n’a pas été moins soucieux que Stephen Harper MINORITAIRE risque de provoquer le déménagement de certaines institutions de la mer Caspienne. (Le Devoir, 7 mars 2005). Plus récemment, à ce moment-là, le Haut-Canada avait une dette d’environà 6 ce mil moment-là,- Duplessis, le Haut-Canada pour qui « le avait pouvoir une de dette taxer d’environ est le pouvoir 6 mil- de gouverDuplessis,- pour qui « le pouvoir de taxer est le pouvoir de gouver- industrielles ou commerciales de la métropole vers la tête des les engagements pris par le gouvernement envers Énergie-Est, 64 SIÈGES lions de dollars, alors que le 78Bas-Canada SIÈGES avait un crédit d’unlions peu de dollars,ner » et alors qui querécupéra le Bas-Canada unilatéralement avait un les crédit impôts d’un québécois, peu ner obli » et- qui récupéra unilatéralement les impôts québécois, obli- Grands Lacs, il faudra y regarder à deux fois avant de prendre la dé- Keystone-XL en passant par Trans Mountain, montrent que Justin À OTTAWA. (35,6 %) moins de 200 000 dollars. L’Ontario et le gouvernement conservamoins- de 200geant 000 Ottawa dollars. à L’Ontarioreculer. et le gouvernement conserva- geant Ottawa à reculer. cisionJOURNAL de DUconstruire DÉPUTÉ le fameux oléoduc » (Le Devoir, 29 août MICHEL1959). BOUDRIASTrudeau n’a pas été moins soucieux que Stephen Harper HIVER 2018-2019 JOURNAL DU DÉPUTÉ MICHEL BOUDRIAS teur de John A. Macdonald refusèrent HIVER(23,1 2018-2019 %) fermement cette propositionteur de John A. Macdonald refusèrent fermement cette proposition

JOURNAL DU DÉPUTÉ MICHEL BOUDRIAS HIVER 2018-2019 ÉCRIVEZ-NOUS ET FAITES NOUS PART DE VOS COMMENTAIRES ET SUGGESTIONS MICHEL BOUDRIAS MICHELHIVER BOUDRIAS2018-2019 HIVER 2018-2019 730, RUE ST-LOUIS, TERREBONNE (QUÉBEC) J6W 1J6 — [email protected] PAGE 7 PAGE

ÉCRIVEZ-NOUS ET FAITES NOUS PART DE VOS COMMENTAIRES ET SUGGESTIONS.

730, RUE ST-LOUIS.TERREBONNE (QUÉBEC) [email protected] MICHELBOUDRIAS.

MICHEL BOUDRIAS HIVER 2018-2019 de promouvoir la construction ou la refonte d’oléoducs venant de libéraux et les conservateurs fédéraux. En effet, toutes les tenta- dement de la Constitution, Pearson proposa la fameuse « formule sa marque. Sous le gouvernement conservateur de Diefenbaker, et firent pression pour que la dette du Canada-Uni soit répartie en l’Ouest canadien, quitte à vouloir passer outre les résistances qué- tives pour reconnaître la spécificité nationale du Québec ou pour Fulton-Favreau ». En vertu de cette proposition, toutes modifica- RÉFÉRENDUM DE 1995 ET DÉTOURNEMENT le ministre du Revenu déclara qu’il y avait à Radio-Canada « des fonction de la population du Québec et de l’Ontario, ce qui reve- bécoises, autochtones ou environnementalistes. Il ne saurait être refonder la Constitution dans ce sens furent un échec. tions des instances fédérales (notamment concernant les langues programmes qui déplaisent à un grand nombre de gens au gou- nait presque à couper la dette en deux moitiés. Le Québec ne put plus clair que le gouvernement du Canada a beau être formé par les officielles) n’auraient besoin d’avoir l’appui que du deux tiers des DE LA DÉMOCRATIE QUÉBÉCOISE vernement et ailleurs » (Devirieux, 2012, p. 14). l’accepter et quitta les négociations en 1870, ce qui n’empêcha pas de promouvoir la construction ou la refonte d’oléoducs venant de libéraux et les conservateurs fédéraux. En effet, toutes les tenta- dement de la Constitution, Pearson proposa la fameuse « formule sa marque. Sous le gouvernement conservateur de Diefenbaker, et firent pression pour que la dette du Canada-Uni soit répartie en partis rouge ou bleu, c’est en réalité le parti du pétrole qui tient le provinces représentant plus de la moitié de la population : le Qué- Pierre Elliott Trudeau se lança aussi dans une Toronto et Ottawa de prendre une décision. Après avoir épongé la l’Ouest canadien, quitte à vouloir passer outre les résistances qué- tives pour reconnaître la spécificité nationale du Québec ou pour Fulton-Favreau ». En vertu de cette proposition, toutes modifica- RÉFÉRENDUM DE 1995 ET DÉTOURNEMENT le ministre du Revenu déclara qu’il y avait à Radio-Canada « des fonction de la population du Québec et de l’Ontario, ce qui reve- haut du pavé. bec pouvait donc facilement être écarté. Qui plus est, la formule chasse aux séparatistes, tentant de canadia- dette du Haut-Canada pendant l’Acte d’Union, le Québec se trou- bécoises, autochtones ou environnementalistes. Il ne saurait être refonder la Constitution dans ce sens furent un échec. tions des instances fédérales (notamment concernant les langues programmes qui déplaisent à un grand nombre de gens au gou- nait presque à couper la dette en deux moitiés. Le Québec ne put prévoyait aussi que toute modification d’ensemble des pouvoirs niser autant que possible l’aile francophone vait à devoir supporter près la moitié d’une dette qui ne lui revenait plus clair que le gouvernement du Canada a beau être formé par les ST-LAURENT ET DIEFENBAKER : officielles) n’auraient besoin d’avoir l’appui que du deux tiers des DE LA DÉMOCRATIE QUÉBÉCOISE vernement et ailleurs » (Devirieux, 2012, p. 14). l’accepter et quitta les négociations en 1870, ce qui n’empêcha pas provinciaux devait obtenir l’appui unanime des provinces : voilà qui de Radio-Canada. Au début des années 1990, pas. La Confédération canadienne démarrait décidément d’une partis rouge ou bleu, c’est en réalité le parti du pétrole qui tient le provinces représentant plus de la moitié de la population : le Qué- Pierre Elliott Trudeau se lança aussi dans une Toronto et Ottawa de prendre une décision. Après avoir épongé la venait scier les jambes du Québec, lui qui réclamait un transfert de alors que l’appui à la souveraineté du Qué- bien mauvaise manière. haut du pavé. LE CANADA UNITAIRE bec pouvait donc facilement être écarté. Qui plus est, la formule chasse aux séparatistes, tentant de canadia- dette du Haut-Canada pendant l’Acte d’Union, le Québec se trou- pouvoirs vers les provinces. La formule prévoyait aussi la possibili- bec est à son plus haut, le gouvernement CHANTIER DAVIE ST-LAURENT ET DIEFENBAKER : prévoyait aussi que toute modification d’ensemble des pouvoirs niser autant que possible l’aile francophone vait à devoir supporter près la moitié d’une dette qui ne lui revenait té qu’une province puisse édicter des lois relevant normalement du Mulroney modifia les statuts et le mandat Dans les années 1950, le premier ministre libéral Louis St-Laurent provinciaux devait obtenir l’appui unanime des provinces : voilà qui de Radio-Canada. Au début des années 1990, pas. La Confédération canadienne démarrait décidément d’une fédéral, mais cette province devait être soutenue par trois autres de Radio-Canada. La Loi sur la radiodiffu- refusait même de prendre acte de toutes différences et s’obstinait venait scier les jambes du Québec, lui qui réclamait un transfert de alors que l’appui à la souveraineté du Qué- bienOTTAWA mauvaise TENTE manière. D’ACCAPARER LE CONTRÔLE On parle beaucoup, depuis quelques mois, du chantier de la Da- LE CANADA UNITAIRE faisant la même demande, sur le même sujet. Ainsi, comment un sion (votée en 1991 et toujours en vigueur) vie à Lévis. L’actuel gouvernement libéral de Justin Trudeau, après à définir le Québec comme « une province comme les autres ». St- pouvoirs vers les provinces. La formule prévoyait aussi la possibili- bec est à son plus haut, le gouvernement CHANTIER DAVIE Laurent fut l’un des plus grands centralisateurs au Canada, em- Québec désirant obtenir la pleine autonomie en matière de langue dicte que Radio-Canada doit « servir à sau- DES IMPÔTS avoir complètement ignoré la Davie, a finalement consenti à lui Dans les années 1950, le premier ministre libéral Louis St-Laurent té qu’une province puisse édicter des lois relevant normalement du Mulroney modifia les statuts et le mandat piétant sur les juridictions provinciales et luttant contre le gou- ou de culture pourrait-il espérer avoir l’appui de trois autres pro- vegarder, enrichir et renforcer la structure laisser des miettes. Cela constitue un double affront. Le plus gros refusait même de prendre acte de toutes différences et s’obstinait fédéral, mais cette province devait être soutenue par trois autres de Radio-Canada. La Loi sur la radiodiffu- OTTAWA TENTE D’ACCAPARER LE CONTRÔLE On parle beaucoup, depuis quelques mois, du chantier de la Da- vernement de Duplessis. Son successeur, le conservateur John vinces ? S’il n’avait été du sursaut du gouvernement Lesage, qui culturelle, politique, sociale et économique du Le pouvoir de lever des impôts est l’un des principaux pouvoirs chantier naval au Canada est en droit d’être mieux utilisé, d’au- à définir le Québec comme « une province comme les autres ». St- faisant la même demande, sur le même sujet. Ainsi, comment un sion (votée en 1991 et toujours en vigueur) vie à Lévis. L’actuel gouvernement libéral de Justin Trudeau, après Diefenbaker, au pouvoir de 1958 à 1963, vit naître la montée, au refusa à la dernière minute cette formule d’amendement, le Qué- Canada » et refléter « la dualité linguistique et régaliens, l’une des principales marques de souveraineté. Un État tant plus que les chantiers de Vancouver et d’Halifax sont gavés à Laurent fut l’un des plus grands centralisateurs au Canada, em- Québec désirant obtenir la pleine autonomie en matière de langue dicte que Radio-Canada doit « servir à sau- DES IMPÔTS avoir complètement ignoré la Davie, a finalement consenti à lui Québec, d’un nationalisme revendicateur et de l’indépendantisme. bec aurait été encore plus enchaîné à la volonté du Canada anglais. le caractère multiculturel et multiracial de la qui ne lève pas d’impôts et qui s’en remet à un autre pour obtenir souhait, au point d’avoir de la difficulté à livrer la marchandise. On piétant sur les juridictions provinciales et luttant contre le gou- ou de culture pourrait-il espérer avoir l’appui de trois autres pro- vegarder, enrichir et renforcer la structure laisser des miettes. Cela constitue un double affront. Le plus gros Cela dit, il se fit toujours l’adversaire de toute forme de reconnais- société canadienne », tandis que « les émis- ses fonds ne peut pas prétendre sérieusement être une entité auto- pourrait croire que cet entêtement à délaisser Lévis dans l’attribu- vernement de Duplessis. Son successeur, le conservateur John vinces ? S’il n’avait été du sursaut du gouvernement Lesage, qui culturelle, politique, sociale et économique du Le pouvoir de lever des impôts est l’un des principaux pouvoirs chantier naval au Canada est en droit d’être mieux utilisé, d’au- sance du caractère biculturel et binational de la fédération. Citant sions d’affaires publiques doivent refléter le nome capable de se maintenir et de défendre ses intérêts. Les deux tion des contrats navals tient à la volonté du Parti libéral du Ca- Diefenbaker, au pouvoir de 1958 à 1963, vit naître la montée, au refusa à la dernière minute cette formule d’amendement, le Qué- Canada » et refléter « la dualité linguistique et régaliens, l’une des principales marques de souveraineté. Un État tant plus que les chantiers de Vancouver et d’Halifax sont gavés à en exemple le melting-pot américain et annonçant peut-être le dis- Canada comme nation et évoquer les avan- grands partis canadiens l’ont compris et se sont relayés dans un nada de récompenser les électeurs d’Halifax et de Vancouver pour Québec, d’un nationalisme revendicateur et de l’indépendantisme. bec aurait été encore plus enchaîné à la volonté du Canada anglais. (LE DEVOIR, 28 OCTOBRE 1995) le caractère multiculturel et multiracial de la qui ne lève pas d’impôts et qui s’en remet à un autre pour obtenir souhait, au point d’avoir de la difficulté à livrer la marchandise. On cours trudeauiste, il déclara : « Le Canada devrait profiter de cette tages sociaux, économiques, culturels et politiques apportés à même effort pour s’emparer de l’imposition et de la taxation, espé- lui avoir été fidèles. Mais tout ne s’explique pas uniquement par le Cela dit, il se fit toujours l’adversaire de toute forme de reconnais- société canadienne », tandis que « les émis- ses fonds ne peut pas prétendre sérieusement être une entité auto- pourrait croire que cet entêtement à délaisser Lévis dans l’attribu- leçon. Nous devrions prêcher le canadianisme sans trait d’union. chacun d’entre nous, au fil des ans, par l’appartenance à la commu- rant transformer les provinces en bénéficiaires de l’aide fédérale. patronage libéral : la Stratégie canadienne de construction navale sance du caractère biculturel et binational de la fédération. Citant sions d’affaires publiques doivent refléter le nome capable de se maintenir et de défendre ses intérêts. Les deux tion des contrats navals tient à la volonté du Parti libéral du Ca- Soyons tous fiers de nos origines respectives, mais n’allons pas di- nauté canadienne » (CBC/Radio-Canada, 1994). Plus près de nous, Cela se fit en deux temps, toujours dans le contexte d’une guerre a été établie par le gouvernement conservateur de Stephen Harper en exemple le melting-pot américain et annonçant peut-être le dis- Le référendum de 1995 et Canada comme nation et évoquer les avan- grands partis canadiens l’ont compris et se sont relayés dans un nada de récompenser les électeurs d’Halifax et de Vancouver pour viser la population avec des traits d’union » (Gingras, 1997, p. 197). (LE DEVOIR, 28 OCTOBRE 1995) en 2017, le gouvernement Trudeau annonça la création d’un comi- mondiale. D’abord, le gouvernement conservateur de Robert Bor- en 2011. Le chantier Davie a été complètement abandonné par le cours trudeauiste, il déclara : « Le Canada devrait profiter de cette ses suites amenèrent les tages sociaux, économiques, culturels et politiques apportés à même effort pour s’emparer de l’imposition et de la taxation, espé- lui avoir été fidèles. Mais tout ne s’explique pas uniquement par le Le simple fait de voir des gens se définir comme des Canadiens té indépendant chargé de la nomination des membres du conseil den, en plus de diviser le Canada avec le débat sur la conscription, Parti conservateur du Canada, qui comptait pourtant deux députés leçon. Nous devrions prêcher le canadianisme sans trait d’union. libéraux et les conser- chacun d’entre nous, au fil des ans, par l’appartenance à la commu- rant transformer les provinces en bénéficiaires de l’aide fédérale. patronage libéral : la Stratégie canadienne de construction navale français le révulsait : pour Diefenbaker, il fallait être des Cana- d’administration de Radio-Canada. Trudeau et Mélanie Joly ne décidera de financer l’effort de guerre en instaurant, en 1917, un à Lévis, Steven Blaney et Jacques Gourde. Voilà qui vient démon- Soyons tous fiers de nos origines respectives, mais n’allons pas di- vateurs à marcher main nauté canadienne » (CBC/Radio-Canada, 1994). Plus près de nous, Cela se fit en deux temps, toujours dans le contexte d’une guerre a été établie par le gouvernement conservateur de Stephen Harper diens, un point c’est tout. Le référendum de 1995 et manquèrent cependant pas de préciser les critères en vertu des- impôt fédéral sur le revenu. L’article 92 de l’Acte de l’Amérique du ter l’argument des fédéralistes suivant lequel le Québec doit voter viser la population avec des traits d’union » (Gingras, 1997, p. 197). dans la main, écrasant en 2017, le gouvernement Trudeau annonça la création d’un comi- mondiale. D’abord, le gouvernement conservateur de Robert Bor- en 2011. Le chantier Davie a été complètement abandonné par le ses suites amenèrent les quels les administrateurs devaient être nommés, notamment « leur Nord britannique déclarait pourtant que l’impôt sur le revenu rele- pour un parti canadian s’il veut sa part du gâteau : les deux députés Le simple fait de voir des gens se définir comme des Canadiens de leurs pieds les règles té indépendant chargé de la nomination des membres du conseil den, en plus de diviser le Canada avec le débat sur la conscription, Parti conservateur du Canada, qui comptait pourtant deux députés libéraux et les conser- contribution au développement d’une identité et d’une conscience vait exclusivement des provinces, le fédéral tirant ses revenus des conservateurs de la région de Lévis (et parmi les rares élus conser- français le révulsait : pour Diefenbaker, il fallait être des Cana- démocratiques établies d’administration de Radio-Canada. Trudeau et Mélanie Joly ne décidera de financer l’effort de guerre en instaurant, en 1917, un à Lévis, Steven Blaney et Jacques Gourde. Voilà qui vient démon- vateurs à marcher main nationale partagée » et « leur reflet de la diversité régionale et cultu- droits de douane, de poste et d’accise. vateurs au Québec) ont été incapables de mener à bien la défense diens, un point c’est tout. et travaillant, par la suite, manquèrent cependant pas de préciser les critères en vertu des- impôt fédéral sur le revenu. L’article 92 de l’Acte de l’Amérique du ter l’argument des fédéralistes suivant lequel le Québec doit voter dans la main, écrasant relle du Canada » (The Globe and Mail, 20 juin 2017). de leur circonscription, bien que Steven Blaney siégeait au Conseil à empêcher le Québec quels les administrateurs devaient être nommés, notamment « leur Nord britannique déclarait pourtant que l’impôt sur le revenu rele- pour un parti canadian s’il veut sa part du gâteau : les deux députés de leurs pieds les règles des ministres. Les députés néo-démocrates de la région de Québec (LE DEVOIR, 27 JANVIER 1965) de se prononcer à nouveau. Daniel Johnson fils, chef du Parti libé- contribution au développement d’une identité et d’une conscience vait exclusivement des provinces, le fédéral tirant ses revenus des conservateurs de la région de Lévis (et parmi les rares élus conser- démocratiques établies n’étaient pas en reste en 2011, eux qui devaient composer avec la ral du Québec et chef officiel du camp du NON, ne faisant pas lever nationale partagée » et « leur reflet de la diversité régionale et cultu- droits de douane, de poste et d’accise. vateurs au Québec) ont été incapables de mener à bien la défense et travaillant, par la suite, position de leur chef Jack Layton, qui n’a pas soutenu notre grand les foules, et Jean Chrétien s’invitèrent dans la cam- relle du Canada » (The Globe and Mail, 20 juin 2017). de leur circonscription, bien que Steven Blaney siégeait au Conseil à empêcher le Québec chantier naval. Les trois partis fédéraux prétendirent que l’attribu- pagne référendaire et y participèrent de plus en plus activement. Le FINANCES, IMPÔTS, des ministres. Les députés néo-démocrates de la région de Québec LA CONSTRUCTION(LE DEVOIR, DU 27 JANVIERCANADA 1965) MULTICUL- de se prononcer à nouveau. Daniel Johnson fils, chef du Parti libé-

PAGE 3 PAGE tion du contrat fut faite de manière indépendante, mais cela n’em- camp du NON dépassa largement la limite de dépenses permises, n’étaient pas en reste en 2011, eux qui devaient composer avec la ral du Québec et chef officiel du camp du NON, ne faisant pas lever pêcha pas Peter Stoffer, alors porte-parole du NPD en matière de PAGE 5 PAGE PAGE 4 PAGE bien que de nombreuses dépenses (notamment celles entourant position de leur chef Jack Layton, qui n’a pas soutenu notre grand TUREL ET LES TENTATIVES INFRUCTUEUSES les foules, Jean Charest et Jean Chrétien s’invitèrent dans la cam- construction navale, de festoyer en déclarant qu’il s’agissait d’un le fameux love-in de Montréal) ne furent pas comptabilisées, car CHAMPS DE COMPÉTENCES : chantier naval. Les trois partis fédéraux prétendirent que l’attribu- pagne référendaire et y participèrent de plus en plus activement. Le FINANCES, IMPÔTS, « grand jour pour le Canada ». (Le Devoir, 20 octobre 2011) LA CONSTRUCTION DU CANADA MULTICUL- elles furent effectuées par des sociétés enregistrées à l’extérieur

PAGE 3 PAGE tion du contrat fut faite de manière indépendante, mais cela n’em- POUR ATTÉNUER SA PORTÉE camp du NON dépassa largement la limite de dépenses permises, du Québec. Après le référendum, le gouvernement libéral mena

pêcha pas Peter Stoffer, alors porte-parole du NPD en matière de 5 PAGE PAGE 4 PAGE bien que de nombreuses dépenses (notamment celles entourant TUREL ET LES TENTATIVES INFRUCTUEUSES une offensive à deux volets. D’un côté, la propagande fédéraliste construction navale, de festoyer en déclarant qu’il s’agissait d’un le fameux love-in de Montréal) ne furent pas comptabilisées, car CHAMPSLE QUÉBEC DE ASSIÉGÉ COMPÉTENCES : qui battait son plein, ce qui mena au scandale des commandites. « grand jour pour le Canada ». (Le Devoir, 20 octobre 2011) elles furent effectuées par des sociétés enregistrées à l’extérieur POUR(LE DEVOIR, ATTÉNUER 9 OCTOBRE 1971) SA PORTÉE De l’autre, Ottawa entendait museler la démocratie québécoise en du Québec. Après le référendum, le gouvernement libéral mena ayant recours à la Cour Suprême. À moitié déçu par le jugement, une offensive à deux volets. D’un côté, la propagande fédéraliste LE1870 QUÉBEC : LE QUÉBEC ASSIÉGÉ FLOUÉ DANS LE PARTAGE Chrétien fit voter la fameuse Loi sur la clarté : Ottawa fixa seul la L’échec du projet de refondation du Canada sur une base binatio- qui battait son plein, ce qui mena au scandale des commandites. valeur du résultat d’un prochain référendum et la clarté de la ques- (LEnale DEVOIR, dans les 9 OCTOBRE années 1960 1971) mena à la transformation de l’idéologie De l’autre, Ottawa entendait museler la démocratie québécoise en (LE DEVOIR, 26 JUILLET 1917) tion. Si les conservateurs n’appuyèrent pas la loi, ils se gardèrent DES DETTES dominante au Canada. Le Parti libéral, mené par Pierre Elliott Tru- ayant recours à la Cour Suprême. À moitié déçu par le jugement, deau, définit le Canada non pas comme une association de deux na- bien de l’abolir une fois de retour au pouvoir et se lancèrent même L’échec du projet de refondation du Canada sur une base binatio- Chrétien fit voter la fameuse Loi sur la clarté : Ottawa fixa seul la À1870 la naissance : LE QUÉBEC de la Confédération, FLOUÉ leDANS Canada-Uni LE PARTAGE se divisa pour Cet impôt fédéral sur le revenu devait être, disait Borden, purement tions, mais comme un État centralisé et composé d’une multitude dans la contestation juridique (poursuivie par les libéraux de Jus- nale dans les années 1960 mena à la transformation de l’idéologie valeur du résultat d’un prochain référendum et la clarté de la ques- former deux provinces sur la base des frontières des anciens temporaire et se limiter à la durée de la guerre, après quoi le gou- de communautés ethniques. Trudeau s’employait donc à combattre tin Trudeau) de ladite « Loi 99 », loi québécoise qui répondait à la (LE DEVOIR, 26 JUILLET 1917) dominante au Canada. Le Parti libéral, mené par Pierre Elliott Tru- tion. Si les conservateurs n’appuyèrent pas la loi, ils se gardèrent Haut-CanadaDES DETTES et Bas-Canada (fusionnés en 1841), soit respective- vernement conservateur s’engageait à redonner aux provinces leur fermement le nationalisme québécois. Le discours était violent, Loi sur la clarté et qui consacrait le droit du Québec de décider de deau, définit le Canada non pas comme une association de deux na- bien de l’abolir une fois de retour au pouvoir et se lancèrent même ment l’Ontario et le Québec. L’article 112 de l’Acte de l’Amérique pouvoir exclusif. Nous savons aujourd’hui qu’ils ne le firent pas et Trudeau n’hésitant pas à qualifier les Québécois de « dégueulasse son avenir selon des balises établies par lui seul. Au Canada, les À la naissance de la Confédération, le Canada-Uni se divisa pour Cet impôt fédéral sur le revenu devait être, disait Borden, purement tions, mais comme un État centralisé et composé d’une multitude dans la contestation juridique (poursuivie par les libéraux de Jus- du Nord britannique établissait la dette du Canada-Uni à 62,5 mil- l’impôt fédéral sur le revenu est toujours en vigueur. C’est ensuite (DEVOIR, 20 OCTOBRE 2011) peuple de maîtres chanteurs » ou de « petit peuple arriéré » (Simard, gouvernements passent, mais l’objectif reste le même : empêcher former deux provinces sur la base des frontières des anciens temporaire et se limiter à la durée de la guerre, après quoi le gou- de communautés ethniques. Trudeau s’employait donc à combattre tin Trudeau) de ladite « Loi 99 », loi québécoise qui répondait à la lions de dollars avec 5 % d’intérêts, tandis que l’article 142 prévoyait le gouvernement libéral de Mackenzie King qui sonna la deuxième 2006, pp. 266-268). Les actes furent tous aussi implacables. Le le Québec de prendre ses propres décisions. Haut-Canada et Bas-Canada (fusionnés en 1841), soit respective- vernement conservateur s’engageait à redonner aux provinces leur fermement le nationalisme québécois. Le discours était violent, Loi sur la clarté et qui consacrait le droit du Québec de décider de qu’un partage de cette dette entre le Québec et l’Ontario serait charge, pendant la Seconde Guerre mondiale. S’appuyant sur le gouvernement Trudeau mit en place la « Politique canadienne du ment l’Ontario et le Québec. L’article 112 de l’Acte de l’Amérique pouvoir exclusif. Nous savons aujourd’hui qu’ils ne le firent pas et Trudeau n’hésitant pas à qualifier les Québécois de « dégueulasse son avenir selon des balises établies par lui seul. Au Canada, les fait sur la base d’un arbitrage réunissant un représentant pour cha- rapport Rowell-Sirois, les libéraux fédéraux prétendirent que l’ef- multiculturalisme » en 1971 et imposa le multiculturalisme dans la du Nord britannique établissait la dette du Canada-Uni à 62,5 mil- l’impôt fédéral sur le revenu est toujours en vigueur. C’est ensuite (DEVOIR, 20 OCTOBRE 2011) peuple de maîtres chanteurs » ou de « petit peuple arriéré » (Simard, gouvernements passent, mais l’objectif reste le même : empêcher cune de ces deux provinces, ainsi que pour le gouvernement fédé- fort de guerre nécessitait que la perception des impôts soit entiè- Charte canadienne des droits et libertés en 1982. Cette charte, en- UN NATION-BUILDING TRÈS MAL DISSIMULÉ lions de dollars avec 5 % d’intérêts, tandis que l’article 142 prévoyait le gouvernement libéral de Mackenzie King qui sonna la deuxième 2006, pp. 266-268). Les actes furent tous aussi implacables. Le le Québec de prendre ses propres décisions. ral. Le délégué québécois expliqua aux représentants de l’Ontario rement concentrée à Ottawa. Toutes les provinces plièrent. Le 24 AUTODÉTERMINATION châssée dans la constitution canadienne et taillée sur mesure pour qu’un partage de cette dette entre le Québec et l’Ontario serait charge, pendant la Seconde Guerre mondiale. S’appuyant sur le gouvernement Trudeau mit en place la « Politique canadienne du et d’Ottawa que le partage de la dette du Canada-Uni ne pouvait février 1942, dans son discours du Trône, le gouvernement Godbout s’attaquer à la loi 101, fut rapatriée cette année-là sans l’accord fait sur la base d’un arbitrage réunissant un représentant pour cha- rapport Rowell-Sirois, les libéraux fédéraux prétendirent que l’ef- multiculturalisme » en 1971 et imposa le multiculturalisme dans la être fait en passant en revue chacune des dépenses de l’ancienne annonça que le Québec transférait à Ottawa les pouvoirs de per- du Québec. Les nationalistes québécois appuyèrent stratégique- Le Canada, comme d’autres États, saisit très vite l’enjeu politique cune de ces deux provinces, ainsi que pour le gouvernement fédé- fort de guerre nécessitait que la perception des impôts soit entiè- Charte canadienne des droits et libertés en 1982. Cette charte, en- UN NATION-BUILDING TRÈS MAL DISSIMULÉ colonie, car les négociations seraient sans fin. Il argumenta plu- ception de l’impôt sur le revenu et de la taxe sur les corporations. DU QUÉBEC (DEVOIR, 20 OCTOBRE 2011) ment les conservateurs de Mulroney, ce qui mena à l’Accord du lac et national qui se dissimulait derrière la question du contrôle et de ral. Le délégué québécois expliqua aux représentants de l’Ontario rement concentrée à Ottawa. Toutes les provinces plièrent. Le 24 AUTODÉTERMINATION châssée dans la constitution canadienne et taillée sur mesure pour tôt que « lors de la dissolution d’un partenariat, il faut soustraire Comme Borden lors de la Première Guerre mondiale, King invoqua Meech. Mais les conservateurs réussirent par deux fois à décevoir l’encadrement de la radiodiffusion. Le Québec l’avait compris éga- et d’Ottawa que le partage de la dette du Canada-Uni ne pouvait février 1942, dans son discours du Trône, le gouvernement Godbout s’attaquer à la loi 101, fut rapatriée cette année-là sans l’accord la dette du partenaire déficitaire avant de faire le partage » (Gill, que ces mesures étaient temporaires, mais une fois la guerre ter- le Québec. D’abord, ils parachevèrent la conversion multiculturelle lement et un bras de fer s’engagea. Le gouvernement Taschereau être fait en passant en revue chacune des dépenses de l’ancienne annonça que le Québec transférait à Ottawa les pouvoirs de per- Après la Confédération, le Québec se présentait comme le « foyer du Québec. Les nationalistes québécois appuyèrent stratégique- Le Canada, comme d’autres États, saisit très vite l’enjeu politique 2016, pp. 3-6). Le bilan financier des deux moitiés du Canada-Uni ne minée, son gouvernement et celui de Louis Saint-Laurent batail- (DEVOIR, 20 OCTOBRE 2011) du Canada entamée sous Trudeau en faisant voter en 1988 la Loi invoqua la Constitution, prétextant que la radio était un outil édu- colonie, car les négociations seraient sans fin. Il argumenta plu- ception de l’impôt sur le revenu et de la taxe sur les corporations. nationalDU desQUÉBEC Canadiens français ». Depuis les années 1960, le Qué- PEARSON ET LA FORMULE FULTON-FAVREAU ment les conservateurs de Mulroney, ce qui mena à l’Accord du lac et national qui se dissimulait derrière la question du contrôle et de pouvait donc être établi qu’en respectant les proportions qu’elles lèrent ferme pour qu’Ottawa garde le plein contrôle sur les impôts sur le multiculturalisme. Ensuite, à travers le rapport d’un certain catif et culturel, domaines relevant des provinces. Malgré cela, le tôt que « lors de la dissolution d’un partenariat, il faut soustraire Comme Borden lors de la Première Guerre mondiale, King invoqua bec se présente comme une nation. Dans tous les cas, le gouver- Meech. Mais les conservateurs réussirent par deux fois à décevoir l’encadrement de la radiodiffusion. Le Québec l’avait compris éga- avaient au moment de l’entrée en vigueur de l’Acte d’Union. Or, québécois. C’était sans compter sur le nationalisme de Maurice Jean Charest, ils s’assurèrent que l’accord du lac Meech (déjà bien Comité judiciaire du Conseil privé de Londres trancha finalement la dette du partenaire déficitaire avant de faire le partage » (Gill, que ces mesures étaient temporaires, mais une fois la guerre ter- nement du Québec a travaillé pour que son caractère national soit Le libéral Lester B. Pearson fut plus souple que Diefenbaker et le Québec. D’abord, ils parachevèrent la conversion multiculturelle lement et un bras de fer s’engagea. Le gouvernement Taschereau à ce moment-là, le Haut-Canada avait une dette d’environ 6 mil- Duplessis, pour qui « le pouvoir de taxer est le pouvoir de gouver- Après la Confédération, le Québec se présentait comme le « foyer faible) fut vidé de sa substance, plaidant que la notion de « société en faveur du gouvernement canadien en 1932. Cette année-là, la 2016, pp. 3-6). Le bilan financier des deux moitiés du Canada-Uni ne minée, son gouvernement et celui de Louis Saint-Laurent batail- reconnu, que le partage des pouvoirs soit repensé en conséquence céda en divers domaines à Lesage et Johnson père, mais n’alla du Canada entamée sous Trudeau en faisant voter en 1988 la Loi invoqua la Constitution, prétextant que la radio était un outil édu- lions de dollars, alors que le Bas-Canada avait un crédit d’un peu ner » et qui récupéra unilatéralement les impôts québécois, obli- national des Canadiens français ». Depuis les années 1960, le Qué- PEARSON ET LA FORMULE FULTON-FAVREAU distincte » n’avait aucune portée juridique. Ceci mena à la création société d’État fédérale CBC/Radio-Canada prit forme et très vite, pouvait donc être établi qu’en respectant les proportions qu’elles lèrent ferme pour qu’Ottawa garde le plein contrôle sur les impôts et que le Québec soit le seul maître de ses choix. Le Québec a ce- quand même pas jusqu’à démembrer la puissance fédérale. Au sur le multiculturalisme. Ensuite, à travers le rapport d’un certain catif et culturel, domaines relevant des provinces. Malgré cela, le moins de 200 000 dollars. L’Ontario et le gouvernement conserva- geant Ottawa à reculer. bec se présente comme une nation. Dans tous les cas, le gouver- du Bloc québécois et contribua à torpiller l’accord. le gouvernement fédéral fit tout en son pouvoir pour y imposer avaient au moment de l’entrée en vigueur de l’Acte d’Union. Or, québécois. C’était sans compter sur le nationalisme de Maurice pendant toujours dû composer avec deux adversaires résolus : les contraire, alors que l’on cherchait une nouvelle formule d’amen Jean Charest, ils s’assurèrent que l’accord du lac Meech (déjà bien Comité judiciaire du Conseil privé de Londres trancha finalement nement du Québec a travaillé pour que son caractère national soit Le libéral Lester B. Pearson fut plus souple que Diefenbaker et àteur ce demoment-là, John A. Macdonald le Haut-Canada refusèrent avait fermement une dette cette d’environ proposition 6 mil- Duplessis, pour qui « le pouvoir de taxer est le pouvoir de gouver- faible) fut vidé de sa substance, plaidant que la notion de « société en faveur du gouvernement canadien en 1932. Cette année-là, la reconnu, que le partage des pouvoirs soit repensé en conséquence céda en divers domaines à Lesage et Johnson père, mais n’alla lions de dollars, alors que le Bas-Canada avait un crédit d’un peu ner » et qui récupéra unilatéralement les impôts québécois, obli- distincte » n’avait aucune portée juridique. Ceci mena à la création société d’État fédérale CBC/Radio-Canada prit forme et très vite, et que le Québec soit le seul maître de ses choix. Le Québec a ce- quand même pas jusqu’à démembrer la puissance fédérale. Au moins de 200 000 dollars. L’Ontario et le gouvernement conserva- geant Ottawa à reculer. du Bloc québécois et contribua à torpiller l’accord. le gouvernement fédéral fit tout en son pouvoir pour y imposer pendant toujours dû composer avec deux adversaires résolusMICHEL : les BOUDRIAScontraire, alors que l’on cherchait une nouvelle formuleHIVER d’amen 2018-2019 JOURNAL DU DÉPUTÉ MICHEL BOUDRIAS HIVER 2018-2019 teur de John A. Macdonald refusèrent fermement cette propositionMICHEL BOUDRIAS HIVER 2018-2019

MICHEL BOUDRIAS HIVER 2018-2019 JOURNAL DU DÉPUTÉ MICHEL BOUDRIAS HIVER 2018-2019 MICHEL BOUDRIAS HIVER 2018-2019