DOSSIER DE PRESSE

DOSSIER DE PRESSE BARBES CAFE - 2012 Du 1er au 24 février au Cabaret Sauvage -

BARBES CAFE spectacle musical Du 1er au 24 février 2012 au CABARET SAUVAGE • Sur une idée originale de Méziane Azaïche écrit en collaboration avec Naïma Yahi • Mise en scène Géraldine Benichou

IMMIGRATION,n.f. XVIII e siècle. Formé à partir du latin immigrare, « passer dans, pénétrer », sur le modèle d'émigration. Action d'immigrer. L'immigration des Irlandais aux États-Unis. Favoriser, restreindre l'immigration. L'immigration clandestine. Les services d'immigration. Par méton. La population immigrée. L'immigration polonaise dans le Nord de la France. L'immigration chinoise est regroupée dans ce quartier de la ville. Dictionnaire de l’Académie Française

En 2011, le Cabaret Sauvage offrait à son public le premier spectacle traitant, sur un mode festif, de l’immigration maghrébine. Barbès Café, c’est ainsi qu’il est baptisé, est un spectacle musical SELECTION DE CHANSONS imaginé et créé par Meziane Azaïche, il donne à voir, en plusieurs tableaux, comme autant d’époques, l’histoire de l’immigration El Hasnaoui Maison Blanche maghrébine en France. Des origines, marquées par le blues de l’exil Slimane Azem Algérie Mon Beau Pays… chanté dans les bars de Barbès, à aujourd’hui, où le leg des anciens Lili Boniche Alger Alger est défendu par une nouvelle génération d’artistes comme faisant Dahmane el Harrachi Eli Rah Ou Wella partie du patrimoine musical français. Rimitti J’en ai Marre c’est Fini Le succès rencontré, les nombreux commentaires, émanant du public Khokhomanie et de la presse, les encouragements mais aussi les critiques, ont René Perez M’chat Aliya montré à quel point ce spectacle sensible et émouvant répondait à Debza Algérie Civilisé une attente. Warda Haramt Ahibek Le public ne s’y est pas trompé, séduit par la forme, faite de clins [sélection non exhaustive] d’œil à la culture de l’immigration, et par le propos, qui consiste à narrer les bons et les mauvais moments de l’histoire franco- algérienne. SUR SCENE

En février 2012, une version actualisée sera proposée au public ! NASREDINE DALIL: flûte & chant SAMIRA BRAHMIA : chant & guitare HAFID DJEMAI : chant & guitare ANNIE PAPIN : chant & comédie SALAH GAOUA : chant & comédie MALIK KERROUCHE : guitare MAMOUN DEHANE : batterie AMAR CHAOUI : percussions HICHEM TAKAOUTE : basse & chant RAFIK KORTEBY : clavier SARAH GUEM : danse

CHAQUE SOIR, UN INVITE SURPRISE !

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SOMMAIRE

1 • HISTORIQUE ------Page 4

2 • SYNOPSIS ------Page 7

3 • EQUIPE ARTISTIQUE ------Page 8

4 • LES ARTISTES BARBES CAFE ------Page 11

5 • ACTIONS CULTURELLES------Page 13

6 • EXPOSITIONS------Page 16

7 • RENCONTRES------Page 18

8 • PAROLES------Page 21

9 • PHOTOS ------Page 23

11 • LIVRE D’OR ------Page 25

12 • INFOS PRATIQUES ------Page 26

13 • PARTENAIRES ------Page 27

14 • CONTACTS ------Page 28

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1 • HISTORIQUE LE BLUES DES EXILES

L’exil fut leur royaume, l’usine, entre les ordres aboyés par les contremaîtres et le choc des carrosseries, leur gagne-pain, et les bars leur salon de musique. Entre 1930 et 1960, la plupart des chanteurs maghrébins étaient des amateurs travaillant le jour, dans des conditions souvent pénibles, et jouant le soir dans des cafés. Comme disait Akli Yahiaten, « L’usine, c’était pour mes enfants et la musique pour moi ». De leurs doubles vies ont jailli des chants qui traduisaient les différents « âges » de l'immigration et constituent aujourd'hui une sorte de mémoire collective. De fait, ces artistes, au statut particulier, ont bercé la solitude des migrants, transmis le patrimoine de la communauté et participé à la construction de nouvelles symboliques. Au fil du temps, le répertoire et ses chantres se sont adaptés à d'autres configurations et ont évolué parallèlement au devenir et à l'histoire de l'immigration sur plus d'un demi-siècle. Ils avaient pour nom Cheikh El Hasnaoui, Slimane Azem, Mohamed Mazouni, H’nifa, Aït Farida, Ourida, Bahia Farah, Hocine Slaoui, Dahmane El Harrachi, Akli Yahiaten, Kamel Hamadi, Mohamed Jamoussi, Missoum, Salah Saâdaoui ou Oukil Amar, et ils vivaient principalement en France, où se sont dessinés les premiers contours de la chanson maghrébine.

Ils ont donc fait leur carrière à l’ombre des bistrots tenus par leurs compatriotes, évoluant sur des scènes de fortune, soit quelques chaises autour d’une table où trônaient deux ou trois micros, de temps à autre parasités par de terribles larsens. Entre Bastille, Nation, Saint- Michel, La Motte-Piquet-Grenelle, Belleville et Barbès, le public, exclusivement communautaire, généralement masculin et préalablement informé par quelques lignes tracées sur une ardoise, venait applaudir les chanteurs annoncés. Cela se passait le vendredi et le samedi soir, plus une supplémentaire le dimanche après-midi.

Dans une ambiance embuée par la nostalgie et chauffée par la pression des demis, les clients -issus de cette population à part qui est pourtant une part de la population française-, buvaient les paroles de ces musiciens qui leur ressemblaient tant. Comme beaucoup d’entre eux, ils exerçaient des travaux pénibles pendant la semaine et attendaient impatiemment le week-end pour s’enivrer d’un peu d’airs du bled. Parfois, ils passaient le samedi après-midi dans quelque salle obscure comme le Delta ou le Louxor, avec mini-concert en prime lors de l’entracte chocolatée, pour rêver, les yeux ouverts, au son de la voix d’un Abdel Halim Hafez susurrant, plein écran, des chants mélancoliques.

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Et puis, il y avait la radio ou le disque pour s’émouvoir au rythme des chansons d’Oum Kalsoum et aussi les scopitones pour repasser le film de sa vedette préférée.

Par la suite, enfants et petits-enfants de la première génération d'immigrés ont su répercuter en berbère, en arabe ou en français cette identité plurielle forgée dans la douleur et les brûlures de la nostalgie. Pendant un certain temps, ceux qui ont accompagné les premiers pas de l'immigration, à travers leurs mélodies et leurs propos reflétant les vicissitudes de l'époque, n'étaient, pour les nouvelles générations artistiques, que de vagues noms et quelques refrains, s’échappant, souvent par bribes, de la chambre des parents. Ces souvenirs musicaux d’enfance finiront pourtant par rejaillir de la mémoire sous forme de reprises entre les années 1980 et 2010.

Le combo féminin Djurdjura ouvre le bal en réinterprétant, sous un nouvel habillage instrumental, « Nedhlev Rebbi », un titre mélancolique de Slimane Azem. Le répertoire du fameux fabuliste -disque d’or en 1970-, a été le plus revisité. On citera la version d’ « Idhahred Wagour » par le regretté Brahim Izri, qui avait également remis au goût du jour le « Ruh Rebbi ad Isahel » du duo légitime formé par Nora et Kamel Hamadi, l’adaptation très électrique d’ »Azgar Yaâqel Gmas » par Hamou Cheheb et celle non moins remuante de « Effegh Ayajrad Tamurtiw » par la formation Rockin’ Babouche. Les mélodies de Slimane ont inspiré également des artistes comme Boudjemaâ Agraw (A Moh A Moh), Kamel Messaoudi (Lwaqt Aghadar), Nassima (en duo avec Idir sur Ayafrux) et Nourredine Chenoud (Ayuliw Heniyi). Ce dernier, repreneur d’un titre à succès, « Chemin de Fer » d’Oukil Amar, a consacré aussi un documentaire à cette figure emblématique de la culture de l’exil, qui fut le premier chanteur politiquement engagé et incorrect de l’histoire de la musique maghrébine post-indépendante. On comprend qu’un morceau comme « Carte de Résidence », dont le sujet est plus que jamais à l’ordre du jour, soit repris aussi

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bien par Rabah Asma (qui a également chanté « Algérie mon Beau Pays » du même Azem) et l’Orchestre National de Barbès que par Mouss et Hakim. Sans oublier un jeune rappeur, Rim’K du 113, qui a samplé « Thaqsit Bumqarqur » dans son album solo « L’enfant du Pays ». Autre patriarche redécouvert par les jeunes et les aînés : Cheikh El Hasnaoui le bluesman « hommagé » par Hamidou (B’nat el Ghorba), Kamel Messaoudi et Nassima (Ya Noudjoum Ellil), DuOud (Sani) et Abdelkader Chaou (Cheikh Mokrane). Restons dans le registre du blues pour évoquer la voix « rauquisée » et « rocaillée » par l’alcool et le tabac de Dahmane El Harrachi qui aura charmé Rachid Taha (Ya Rayah et son destin international), Biyouna et le reggae-raïman Cheb Tarik (Qalouli Aâlik Ennas).

Derrière sa coiffure sage et ses lunettes rassurantes, Mazouni cachait bien des trésors de titres frisant l’insolence ou l’ironie. Ce qu’ont pris pour argent content Rachid Taha (Camarade), l’ONB (La rose), Mouss et Hakim (Adieu la France, Bonjour l’Algérie) et le groupe lyonnais ZenZila (Chérie Madame). D’autres ont rappelé la finesse mélodique d’un Akli Yahiaten (el Menfi par Rachid Taha et A-Yakham par le band espagnol Radio Tarifa) ou d’un injustement méconnu Cheikh Arab Bouyezgaren (Mimezrane par Lounès Matoub). Toutefois, à ce jour, seuls Rachid Taha et Mouss et Hakim ont entièrement consacré des enregistrements à cette culture de l’exil qui garde au fond de l’âme et du cœur une flamme qui ne s’éteindra jamais. Le premier, connu pour sa grande gueule et ses prises de position politiques ou sociales, a été le pionnier d’une mise en valeur de ces pépites qui sommeillaient dans les caves, les greniers ou dans les replis les plus intimes de la mémoire collective. Rachid, en commettant Diwân1 et 2 n’a pas été seulement séduit par des compositions à l’orchestration déjà résolument moderne, il l’a été aussi et surtout par les thèmes. Tout comme pour Mouss et Hakim, ou l’inverse, dont le parcours initiatique entamé sous les couleurs de Zebda, puis accentué côté 100% Collègues, à travers lequel ils avaient déjà rendu visite à une deuxième vague de l’exil personnifiée par Idir ou Aït-Menguellet, avant de persister et de signer sous leurs prénoms un album Origines Contrôlées, portant la marque d’un vécu qui ne leur est pas complètement étranger.

Sauf que, depuis, les hôtels borgnes se sont mués en cités où il faut se méfier du béton toujours armé, la police se fait toujours un plaisir de vérifier les papiers et le travail c’est la santé excepté pour les démunis. Restent les bonnes nouvelles : le couscous est l’un des premiers plats favoris de l’hexagone et les bars naguère fréquentés par les chantres de l’« immigritude » sont investis désormais par les bobos. Et surtout, vient à point nommé ce spectacle Barbès Café, imaginé par Meziane Azaïche et interprété avec justesse, à travers une tradition à la fois respectée et renouvelée, par des talents neufs comme Samira Brahmia, Sarah Guem ou Salah Gaoua. Autant de bonnes raisons d’effectuer un retour vers le futur pour nous imprégner d’une époque qui nous éclaire davantage sur un présent tumultueux que les discours, en version politicarde « fausse bonne conscience » de gauche comme de droite, sur les immigrés et leur progéniture. Allez, toute la musique vivra tant que vivra le blues de l’exil.

Rabah Mezouane

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2 • SYNOPSIS

Lucette est la patronne française du bistrot "Barbès Café", elle nous conte sa vie dans un café maghrébin, et, à travers ses souvenirs et ses anecdotes, se dessine l'histoire de l’immigration nord africaine en France. Ce récit se fait toujours du point de vue du café, haut lieu de sociabilité des maghrébins, offrant une lecture intime et populaire de l’histoire de l’immigration. La trame narrative fait appel au bon sens populaire, et aux brèves de comptoirs, pour aborder des séquences clés de l’histoire politique et sociale en interrogeant la place des maghrébins : la guerre d'Algérie, le travail à l'usine, l'exil, les problèmes de logement, la xénophobie, Telle une chroniqueuse d’hier et d’aujourd’hui, Lucette fait le lien entre les chansons, les passages dansés, et/ou slamés permettant au spectateur d’appréhender le contexte historique, la richesse et le foisonnement créatif qui président à l’installation en France de la communauté maghrébine. Son propos est appuyé par des vidéos d’époque, images d’archives, scopitones, …

Il y a si longtemps que je ne t’ai vu Ô mon pays !

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3 • EQUIPE ARTISTIQUE

CONCEPTION & DIRECTION ARTISTIQUE MEZIANE AZAÏCHE

L’instigateur de Barbès Café s’appelle Méziane Azaïche. Il est né le 21 juillet 55 en Algérie. Depuis l’enfance, il voue une passion au cabaret, un art à part entière qui conjugue les différences. Méziane rêve la France comme un lieu chaleureux de fraternité multicolore, carrefour d’arts et de cultures : «J’avais l’image d’un Paris plein de vie, avec un mélange de gens, pas de racisme, pas de barrière. Je pensais que la musique explosait à tous les coins de rue.» A 23 ans, il s’envole vers son rêve. Sa désillusion est alors à la mesure de son attente : «Paris est une ville très difficile. Il existe un code pour ouvrir les portes et j’ai mis longtemps à le trouver.» Plutôt que de céder à l’amertume d’un rêve déçu, Méziane choisit de le réaliser, ce rêve. Il s’attache dès lors à créer ce qu’il est venu chercher : des lieux de convivialité, d’échanges non-conformistes et métissés. Il achète un bistrot dans le XXème arrondissement, Le Baladin, et, avec l’association Culture au Quotidien, il y accueille de nombreux artistes ; puis en 88, dans le XXème également, Le Zéphyr. Puis il découvre un chapiteau de bois et de velours, serti de miroirs et de vitraux, conçu pour mêler spectacle et fête : le Magic Mirror, lors des concerts d’Arthur H en 1993 au Parc de la Villette. En 94, il loue le Magic Mirror, et crée le premier Cabaret Sauvage avec Brad Scott. Installé pour seulement quelques semaines à La Villette, le Cabaret Sauvage jouera les prolongations pendant quatre mois et accueillera quelques 30 000 spectateurs. Fort du succès de cette aventure, Méziane entreprend de faire construire son propre chapiteau. Construit dans le même esprit que le Magic Mirror, ce nouveau lieu sera un peu plus grand et plus confortable pour l’accueil des artistes et du public. Il s’associe à Areski Sassaoud. Le Cabaret Sauvage ouvre en 1997. Méziane Azaïche définit sa programmation comme des « coups de cœur », toujours empreints d’une dimension métissée. C’est l’esprit du lieu. Danse, musiques, théâtre, concerts, soirées, le Cabaret Sauvage mélange les genres et les gens.

CO-AUTEUR & EXPERTISE HISTORIQUE NAïMA YAHI ASSOCIATION PANGEE NETWORK

Naïma Yahi est directrice de l'association Pangée Network, qui oeuvre pour la promotion du dialogue interculturel. Titulaire d’un doctorat portant sur l’histoire culturelle des artistes algériens en France (1962-1987), elle a été la co-commissaire de l’exposition «Générations, un siècle d’histoire culturelle des Maghrébins en France» produite par l'association Génériques, et a co-dirigé son catalogue paru chez Gallimard, en 2009. Elle est également l'auteur du documentaire "La mélodie de l'exil" au côté de Mustapha Hasnaoui, portant sur la chanson maghrébine de l'exil, réalisé par Mustapha Hasnaoui et Florence Strauss, (Alif Productions), qui sera diffusé en 2012 sur France Ô.

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MISE EN SCENE GERALDINE BENICHOU Après des études de philosophie, elle cofonde à Lyon en 1996 la compagnie Théâtre du Grabuge. En janvier 2003, elle intègre l’Unité Nomade de formation à la mise en scène du Conservatoire de Paris et suit des stages de mise en scène. En association avec d’autres artistes, et en particulier avec le chanteur Salah Gaoua et le comédien Sylvain Bolle-Reddat elle conçoit des spectacles théâtraux et musicaux qui tissent textes mythologiques, témoignages de vie, chants traditionnels et musique contemporaine. Autour du thème de l’exil, elle a mis en scène « Anna et ses Sœurs » à partir de paroles de femmes immigrées, créé au TNP de Villeurbanne en 2007, « Les Larmes d’Ulysse » d’après l’Odyssée d’Homère et des récits d’hommes exilés, créé à Lyon en 2008 dans le cadre des Nuits de Fourvière, « Le Cri d’Antigone », d’après l’œuvre d’Henry Bauchau présenté plus de 80 fois en France et en Algérie et « Pose ta valise » spectacle musical avec des chœurs de femmes de l’agglomération lyonnaise.

DIRECTION MUSICALE NASREDINE DALIL Le flûtiste Nasredine Dalil cofondateur du groupe Mugar est à la croisée de la tradition et de la modernité. Répertoire traditionnel et compositions originales, emprunts et échanges, mélanges et confrontation tissent le répertoire atypique de ce musicien qui fait de la différence une source de création renouvelée.

COORDINATEUR MOHAMMED-ALI ALLALOU Homme de radio, Mohammed-Ali Allalou a monté beaucoup de projets avec Méziane Azaïche (les deux éditions du Festival des Femmes Algériennes), et organisé beaucoup d’événements au Cabaret Sauvage. Il a publié un ouvrage autour des artistes et de la ville d’Alger : Alger Nooormal. Directeur artistique d’Algérie Mon Amour, et de 20 ans Baraket, régisseur général sur le deuxième Festival Panafricain.

CREATION VIDEO AZIZ SMATI Dès sa jeunesse dans la banlieue d’Alger Aziz Smati a cultivé une liberté de ton et une volonté de libérer la parole et la musique qui l’ont conduit à la radio. En 1981, avec son équipe, il introduit l’émission Contact où se mêlent humour, reportages de société et musique Raï jusqu’alors interdite d’antenne. Promoteur de la musique moderne algérienne, organisateur avec Allalou des premiers concerts «Rock Dialna - Notre Rock», il est reconnu comme « le seul bol d’oxygène pour la jeunesse algérienne ». Quand le pays bascule dans la violence, Aziz continue de faire parler des chanteurs engagés comme Idir ou le groupe T34 dans Rock Rocki, son ultime émission de variétés. Aziz Smati tombe sous les balles d’un jeune islamiste. Paralysé, son attitude « rock’n roll » inconditionnelle force l’admiration.

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SOUND DESIGNER YANN LEMETRE Apres avoir obtenu son diplôme d’ingénieur du son (Audio Engineer) au sein de la SAE, il travaille pour différents groupes de musique comme Mugar, Karim Ziad, Taxi Mauve et suit divers artistes comme Marie-Paule Belle, Benjamin Biolay, Coralie Clément… Il participe également à la sonorisation de spectacles de danse, théâtre, comédie musicale (Karine Saporta, Philippe Avron, Les Caramels Fous). Il a participé aux trois dernières créations du Théâtre du Soleil (Ariane Mnouchkine) en tant que sound designer. Il est également régisseur son sur des lieux comme le Cabaret Sauvage, le festival du Parc Floral de Vincennes, le festival du Chorus des Hauts de Seine, Le festival Nimo JMF.

COSTUMES ANNICK LEBEDYK Après les décors des Folles Nuits Berbères, des 1ères fêtes du Ramadan à la Mairie de Paris, cette artiste dans l’âme va mettre tout son cœur pour habiller les personnages de cette aventure haute en émotions.

ACTION CULTURELLE AURELIE DELMAS En amont de l'évènement Barbès Café au Cabaret Sauvage, Aurélie Delmas a mis en place des concerts "hors les murs" avec des cafés et des centres sociaux du 19ème et du 18ème arrondissement. Ces évènements ont pour but du toucher un public qui n'a pas un accès direct à la culture et qui est malheureusement bien souvent exclu des traditionnels circuits culturels. Ces actions permettent d'instaurer un dialogue et une interaction entre les acteurs du projet et le public du Nord de Paris. A travers une formule simple, un concert de 45 minutes et une rencontre autour d’un goûter, l’idée est de nouer le contact avec le public. La musique est le symbole du partage, ces concerts hors les murs, sont des moments d’échange et de convivialité.

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4 • LES ARTISTES

SAMIRA BRAHMIA : chant et guitare Une bête de scène à la voix profonde, puissante, à la fois aérienne et bien terrestre : Samira Brahmia incarne parfaitement les ressorts complexes de la double culture de sa génération. Elle fut la grande révélation des deux dernières éditions des «Folles Nuits Berbères». Deux albums à son actif, généreuse dans la vie généreuse sur scène, Samira sera notre âme de Barbès.

SARAH GUEM : danse Danse hip-hop orientale africaine. Sarah Guem, danseuse autodidacte, a commencé par s’éprendre de la danse hip-hop très jeune et plus tard s’est spécialisée dans le smurf et le poppin. Après avoir dansé avec des groupes de hip-hop, elle décide de faire son chemin en solo. Rattrapée par ses racines orientales, elle choisit de métisser sa danse en mélangeant la danse orientale et la danse hip-hop, puis d’ajouter de la danse africaine. Elle s’exerce également sur scène auprès de son père, le musicien Guem. L’alliance de ses styles en fait sa marque de fabrique.

ANNIE PAPIN : chant et comédie En 2011 au Cabaret Sauvage et en tournée elle est la patronne du « Barbes Café » spectacle musical sur l’histoire de l’immigration Algérienne. Avec la compagnie du SAMU elle joue « le Cri du Vin » cabaret littéraire repris à partir de mars 2010,et notamment aux « Allumés du verbe » à Bordeaux en Novembre 2010 . Elle crée en 2008 au festival d’Avignon « Grisélidis la catin révolutionnaire » d’après les textes de Grisélidis Real, mis en scène Régine Achille-Fould, spectacle repris à Paris au théâtre du Marais, et au théâtre les Feux de la rampe en 2009, à l’espace Jemmapes en mars 2010 au théâtre de Romainville et à La boîte à jouer de Bordeaux en décembre 2010. Elle a participé à diverses créations de théâtre chanté et récitals.

SALAH GAOUA : chant et percussions Chanteur interprète, a conçu un spectacle autour de l’œuvre de Lili Boniche qui a été joué au Centre National Dramatique de Valence, au Centre Culturel Français d’Alger... Aujourd’hui avec le Théâtre Grabuge, Salah est concepteur et interprète un concert lecture « Pose Ta Valise », chanter et dire l’exil avec un chœur de femmes.

MALIK KERROUCHE : guitariste Autodidacte jouant surtout « d’oreille », il remporte à 16 ans le premier prix du concours National de Duo et Solo en Algérie en 1993. Mordu de Flamenco. Fortement influencé par Paco De Lucia et Django Reinhardt, il développe un style de jeu très personnel où fusionnent musiques traditionnelles Algériennes (Chaabi) et chants Kabyles modernes.

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MAMOUN DEHANE : batterie Ses origines méditerranéennes et son amour pour le jazz, jazz fusion et jazz rock, lui ont fait partager la scène avec Karim Ziad, et travailler avec de nombreux artistes connus tant sur la scène maghrébine qu’africaine, Cheikh Tidiane, , ou encore le groupe Gaada et Takfarinas.

AMAR CHAOUI : percussions Amar a accompagné et accompagne des artistes de renom tels que Robert Plant (led zepplin), Steeve Colman, Sophie Elborg, Nas El Ghiwane, Gnawa Diffusion, Gaâda Diwane de Bechar, Cheikh Sidi Bemol, Samira Brahmia, Hasna El Becharia, Nassima, Djura (ex-Djurdjura), Safy Boutella, Cheb Khaled, Rachid Taha, Djamel Allam, Takfarinas, Aziz Sahmaoui, Karim Ziad, Akli D...

HICHEM TAKAOUTE : Bass + chant Aujourd’hui il est musicien dans un mariage, le lendemain il est musicien Jazz ! Hichem Takaoute accompagne de nombreux chanteurs (Bilal, Nadjet Aatabou, Tackfarinas..). Musicien complet, multi-instrumentiste il a fait partie dès le début du projet «Les Folles Nuits Berbères».

HAFID DJEMAI : chant guitare Hafid Djemaï est issu d’une grande famille de musiciens. Arrivé en France en 2003, il envoute le public par sa grande maîtrise du genre. Il nous balade à travers les répertoires algérois, kabyles et plus métissés. Ces textes en arabe dialectal et en Kabyle, inspirés de la réalité algérienne nous décrivent les souffrances, les colères, les révoltes du peuple mais nous parlent aussi d’amour... Entre le fado et le blues, Hafid Djemaï nous embarque en Algérie. Entre le fado et le blues...

RAFIK KORTEBY : clavier Ancien élève de l’école de jazz «le CIM» Rafik suit les traces de son père, il est à son tour chef d’orchestre de plusieurs grands noms de la musique Algérienne et Arabe. Il a une grande connaissance des musiques Orientales, c’est un orchestre à lui tout seul.

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5 • LES ACTIONS CULTURELLES

Pendant la période de création en 2011, en marge des répétitions, le Cabaret Sauvage a mené un travail de rencontres, échanges et discussions entre les auteurs, les artistes du spectacle et les habitants du nord de Paris à travers une série d’actions culturelles dans les quartiers du nord est de la métropole. En effet, les thèmes abordés par Barbés café (l’immigration, l’identité, l’intégration) nous paraissent particulièrement proches des questionnements et problématiques de notre époque.

Nous souhaitons utiliser les thèmes du spectacle pour instaurer un véritable échange, créer un lien social via le dialogue intergénérationnel pour ainsi, recueillir la parole et valoriser la mémoire des anciens, qui ont vécu cette immigration. En 2012, nous allons réitérer ces actions.

Les objectifs de ce projet sont pluriels : • recueillir et valoriser la parole et la mémoire des anciens qui ont vécu cette immigration • expliquer aux jeunes générations, l’histoire de l’immigration algérienne et le contexte dans lequel elle s’est déroulée. • utiliser les thèmes du spectacle pour instaurer un dialogue entre les générations autour de la mémoire, la comparaison des expériences et la diversité culturelle • nous souhaitons également nous appuyer sur ce travail d’échanges et de discussion pour faciliter l’accès à la culture pour les personnes qui y sont peu familières.

Ces actions prendront les formes suivantes :

A• Débat (en collaboration avec la semaine anticoloniale) B• Médiation culturelle : Des concerts « hors les murs » d’une durée de 45 minutes sont organisés dans des foyers de vieux immigrés (association Ayyem Zamen) et à l’espace social « Espace 19 ». Ces concerts sont destinés à un public qui n’a pas un accès « direct » à la culture. 4 musiciens de la formation Barbès Café joueront des chansons du spectacle durant 45 minutes. A à la suite de ce moment musical, une rencontre est organisée entre les musiciens et le public autour d’un thé pour échanger dans un esprit convivial et participatif.

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A • DEBAT Vendredi 24 février 2012 En collaboration avec la Semaine Anticoloniale

Révolutions arabes. Le troisième temps des luttes anticoloniales ?

Les peuples arabes ont subis jusqu’au milieu du XXème siècle la domination coloniale des pays Européens. Une deuxième période s’est ouverte avec la phase des décolonisations et des indépendances. Malheureusement, que ce soit pour des raisons internes ou externes, les pouvoirs qui ont succédé à l’ancien colonisateur n’ont pas su réaliser l’aspiration de leur peuple. Dans la plupart des cas, ces pouvoirs ont abouti à la mise en place de dictatures sanguinaires. Au final, on pourrait dire qu’avec la décolonisation, la domination politique que subissait les peuples arabes a été « nationalisée » ou « décentralisée » mais que la lutte pour la libération et pour les droits de ces peuples ne s’est jamais terminée. Ainsi, les nouvelles générations ont décidé de reprendre l’Histoire là où leurs parents l’avaient laissé et prennent leur destinée en main. Seulement, comme leurs parents avant eux, il va leur falloir mener de paire lutte contre les prédateurs locaux comme étrangers et construction d’un projet politique et social capable de répondre aux défis du présent.

Cette rencontre sur les révolutions arabes qui aura lieu le 24 février 2012 au Cabaret Sauvage se place dans le cadre de la semaine anticoloniale 2012 et de Barbes Café et a pour objectif :

- Manifester son soutien aux peuples en lutte, par des moments festifs et en lien avec les révolutionnaires sur place. - Proposer des moments de débat et de réflexion permettant de mieux comprendre les raisons des échecs du passé et les difficultés du présent. - Faire le lien entre les luttes de libération nationales, l’Histoire de l’immigration et des diasporas et leur influence et soutien aux révolutions en cours.

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B • CONCERTS « HORS LES MURS »

> L’ASSOCIATION AYYEM ZAMEN

1 ASSOCIATION 2 CAFE SOCIAUX www.cafesocial.org

Ces lieux atypiques sont destinés à accueillir des migrants âgés et à leur venir en aide dans des démarches quotidiennes, des retraités immigrés fragilisés par des conditions de vie difficiles. Ils bénéficient d’un suivi et d’un accompagnement pour faire face aux problèmes du quotidien. Ce sont des « espaces de sociabilité laïque ouverts sur l'intégration et la citoyenneté » : des espaces de jeux et Internet, un

salon de thé à « prix doux », une permanence sociale et une permanence d'écrivain public.

- CAFE SOCIAL AYYEM ZAMEN DEJEAN Jeudi 08 décembre 2011 à 15h00 1 rue Danjean - 75018 Paris – Tél. 01 42 23 05 93 - Métro Château Rouge - CAFE SOCIAL AYYEM ZAMEN BELLEVILLE Vendredi 16 décembre 2011 à 15h00 7 rue de Pali Kao – 75020 Paris – Tél. 01 40 33 25 25 - Métro Belleville

> L’ESPACE CAMBRAI www.espace19.org L’espace Cambrai, centre culturel et social agréé par la Fédération des centres sociaux, la CAF et Jeunesse et sports, fait partie de l’association Espace 19. L'association, loi 1901, gère 3 centres sociaux et culturels et 5 pôles transversaux visant à améliorer les relations humaines, sociales, la vie familiale, la vie culturelle de tous sans discrimination.

- Jeudi 22 décembre 2011 à 16h00 3 Ter rue de Cambrai, tour J - 75019 Paris - Tel : 01 40 37 78 85- Métro Corentin Cariou

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6 • EXPOSITIONS

A • EXPOSITION PHOTO « Chibani d’Ici » de Leila Bousnina

Photographe, originaire de Seine-Saint-Denis, issue de parents d’origine algérienne, après des études en histoire de l’art, elle intègre en 1991, une structure sociologique d’études et d’observations sur les banlieues, d’un constat personnel, elle décide en tant que photographe de « récolter » toute la mémoire des « Anciens ». En 2001, elle démarre ce travail de mémoire photographique à Marseille, auprès de retraités maghrébins rencontrés dans le quartier de Belsunce. A ce jour, ce travail se poursuit dans la ville Lille, dans le Foyer de Fives.

Le travail en noir et blanc de Leila Bousnina rend hommage aux « chibanis », ces travailleurs solitaires venus en France dans les années 50 et 60 pour faire face à la demande de main d'œuvre. Jour après jour, elle les a rencontrés à Marseille et dans les hôtels insalubres du Xème arrondissement de Paris. Exposition en lien direct avec la thématique de Barbès Café, aujourd’hui c’est sur les murs du Cabaret qu’elle transmet le témoignage de ces anciens travailleurs.

16 DOSSIER DE PRESSE BARBES CAFE - 2012 Du 1er au 24 février au Cabaret Sauvage - Paris

B • INSTALLATION Installations d’Ali Guessoum

Ali Guessoum fonde en 1990 l’agence de communication SansBlanc. Rapidement, il oriente ses activités dans les secteurs culturels et institutionnels. Grâce au positionnement original de son agence, il rencontre et collabore avec plusieurs artistes, dont l’Orchestre national de Barbès. Cette collaboration lui permettra de concrétiser artistiquement les réflexions qu’il nourrit sur la mémoire de l’immigration en France et surtout son appropriation. Ce travail posera les premiers jalons de la transformation de codes culturels communs en éléments d’affirmation identitaire. Désireux de mettre du sens dans les différents projets qu’il gère, il conduit alors plusieurs travaux sur des sujets de société. En 2000, il réalise une exposition pour ATTAC, les premiers détournements de publicité (Y a bon le FMI, Mac Donald’s, ça se passe comme ça) serviront à vulgariser les différentes questions environnementales, sociétales et éthiques posées par la mondialisation. Depuis, il continue de mettre au service des sujets qui le passionnent ou le touchent, les talents artistiques de son agence en réalisant d’autres expositions ; sur la citoyenneté pour la Ligue des Droits de l’Homme ou encore sur le racisme, pour la Cité des Sciences. Depuis 3 ans, Ali Guessoum réalise la communication du festival « Origines contrôlées à Toulouse » et il y exposera pour la première fois « Attention, Travail d’Arabe ». C’est le début d’une collaboration fructueuse avec Tactikollectif, d’un travail commun sur la mémoire de l’immigration en France, la conservation d’un patrimoine et surtout son appropriation et sa transmission. Ce partenariat s’illustre aujourd’hui avec la participation d’Ali Guessoum à la scénographie du concert de Mouss et Hakim (membre du groupe Zebda) et la création vidéo illustrant la chanson « La carte de résidence » pour leur concert à la fiesta des Suds à Marseille. Depuis l’exposition Attention Travail d’Arabe a été vue dans plusieurs pays et en France (la Bellevilloise à Paris, Fiesta des Suds à Marseille, Arabesques à Montpellier, "La Nuit de la Diversité" à Villeurbanne) et Ali Guessoum a multiplié les créations artistiques relatives à la perception des immigrés en France.

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7 • RENCONTRES TOUS LES MERCREDIS AVANT LE SPECTACLE DES 19h00

Dans le cadre de BARBES CAFE et en ouverture du spectacle, nous vous donnons rendez vous autour de rencontres thématiques, chaque mercredi de 19h30 à 20h30. Si l'histoire de l'immigration algérienne, de l'exil, est à donner en spectacle, elle est aussi à comprendre à travers la littérature, le mouvement des femmes, la guerre de libération. Et justement, cette année étant celle de la célébration du 50e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie, qui mieux que les écrivains, les militants, les historiens sont les témoins de cette Histoire.

Les rencontres seront animées par : > Mustapha Harzoune, auteur, journaliste à Hommes et Migrations, Revue de la Cité Nationale de l'Histoire de l'immigration (CNHI) > Samia Messaoudi, auteure, journaliste BEUR FM et Clara Magazine, Responsable de l'Association AU NOM DE LA MEMOIRE

Mercredi 1er février 19h30-20h30 « Quand la littérature devient l'expression, le témoignage fictionnel du rapport à l'Algérie. »

Auteurs d'ici, issus de l'immigration, ou venus ces dernières décennies, leurs romans évoquent l'Algérie, qu'ils soient fictionnels, souvent ces histoires renvoient à des vécus, des parcours singuliers dans cet aller retour entre la France et l'Algérie. Etre ici, écrire ce qu'es ou que fût l'Algérie pour chacun, reste un exercice de style, souvent à fleur de peau.

Participeront à cette rencontre : > Mohamed Kacimi, né à El Hamel, adolescent il découvre Rimbaud et les surréalistes. Après des études de littérature française à Alger, il vient s'installer à Paris. Sa littérature s'inscrit pleinement dans cette recherche "être ici et penser là-bas..." . Aujourd'hui, son écriture devient théâtrale et sa nouvelle création "Babylone City" exprime le vivre ici, dans sa complexité identitaire. > Abdelkader Djemai, né à , auteur d'une quinzaine de romans et de récits. Installé en France depuis les années sombres, son 1er roman "un été de cendres" révèle une Algérie meurtrie. Spécialiste d'Albert Camus, on lui doit aussi des récits de voyages, de banlieues...Il publie prochainement un récit sur l'Emir Abdelkader. (Le Seuil)

> Akli Tadjer, fils d'immigrés, sa plume, c'est Gentilly, les cités HLM, les bandes... Une adolescence classique, mais attiré par la lecture, et développe un goût pour l'écriture. Son premier roman "les A.N.I. du Tassili" retraçait la traversée de la Méditerranée, d'un fils d'immigrés, va installer une écriture liée à l'immigration. D'autres romans, planteront un décor de banlieue, d'histoire aussi, avec "le porteur de cartable", évoquant les années 60, et le combat de la guerre de libération, dans cette immigration. Il vient de publier "la meilleure façon d'aimer" (Ed.J.C.Lattès) > Hamou Bouakaz, parcours singulier et audacieux, pour cet auteur, qui s'inscrit plus dans une littérature biographique, évoquant son histoire, sa réussite sociale, son engagement politique, nécessaire aujourd'hui, pour exister à part entière. Il est actuellement élu à la Mairie de Paris.

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Mercredi 08 février 19h30 – 20h30 « Le mouvement des femmes algériennes : de la Résistance hier, au combat d'aujourd'hui »

Les Algériennes debout ! Depuis toujours, les femmes algériennes s'inscrivent dans le combat. Hier de l'indépendance, reléguées très vite à une vie "intérieure" , et à devoir subir un code de la famille , les installant dans un statut de mineure à vie. Révoltées encore de cette injustice, elles s'y opposeront. Poursuivant le combat , elles retournent à "l'extérieur" manifestations, mobilisation , c'est la rue pour dire haut et fort "20 ans barakat" , plus tard le combat contre le terrorisme et l'obscurantisme s'imposent, et toujours battantes les femmes algériennes sont toujours là pour défendre leur droit.

Avec : > Wassila Tamzali, militante et auteure d'ouvrages sur les femmes algériennes. > Fouzia Baba Aissa, Fonds pour les femmes en Méditerranée > Mimouna , responsable de l'association Afrika de la Courneuve, défendant le droit et l'égalité des femmes dans les quartiers.

Mercredi 15 février 19h30 - 20h30 « Images de la guerre d'Algérie »

Les traces de la guerre d'Algérie, s'inscrit également dans l'image. La guerre a produit des photographies, des séquences filmées .... Il reste aujourd'hui des images d'archives, des témoignages contemporains, des photos prises hier, des restitutions aujourd'hui, sont nécessaires pour avoir trace et mémoire de la guerre d'Algérie.

Avec : > Mehdi Lallaoui, réalisateur , auteur de "le silence du fleuve" 17 octobre 1961, les massacres de Sétif , 8 mai 1945, une série de documentaires sur le thème "pour en finir avec la guerre" , documentaires présentant des témoignages d'appelés, les signataires de l'appel des 121, des figures historiques de la guerre de Libération... > Gilles Manceron, historien, spécialiste de la colonisation, auteur d’ouvrages consacrés à la guerre d'Algérie. Membre de la Ligue des Droits de l'Homme.

19 DOSSIER DE PRESSE BARBES CAFE - 2012 Du 1er au 24 février au Cabaret Sauvage - Paris

Dédicace HAMOU BOUAKKAZ « Aveugle, Arabe et homme politique, ça vous étonne ? » Entretiens avec NOËL BOUTTIER • Préface de Stéphane Hessel Éditions Desclée De Brouwer • Parution le 27 Mai 2011 Hamou Bouakkaz - Adjoint au maire de Paris, chargé de la vie associative et de la démocratie locale.

La politique française est malade. Trop de discours creux, de leaders usés jusqu’à la corde, de chapelles pleines de dévots sans convictions… Fatigués mes politiques ? Et pourtant le personnel politique est un peu plus diversifié qu’on le croit. Certaines pousses sont pleines de promesses, pas simplement parce qu’elles ont de l’ambition mais aussi parce qu’elles sont porteuses de nouvelles façons de faire de la politique.

Hamou Bouakkaz, 47 ans est de cette trempe là. Issu d’une famille très simple venue d’Algérie, il est depuis 2008 adjoint (socialiste) au maire de Paris, chargé de la vie associative et de la démocratie locale. Entre 2001 et 2008, il a été membre du cabinet de Bertrand Delanoë en charge du handicap et des relations avec le culte musulman. « Détail » important, Hamou Bouakkaz est aveugle… Il n’est pas venu à la politique pour passer le temps ou par absence d’avenir professionnel. Non, il est là

par choix, convaincu de l’urgence de refaire du lien dans

une société morcelée. Volontiers provocateur, il entend

exercer le pouvoir pour peser sur les réalités.

« Par delà l’histoire, émouvante souvent, drôle parfois, du premier adjoint aveugle et de culture arabe d’une grande ville française, ce livre cherche à poser quelques questions si souvent escamotées du débat politique ». Noël Bouttier (journaliste et bloggeur).

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8 • PAROLES

« Maison Blanche »*

CHEIKH EL HASNAOUI - 1948 Traduction Mehenna Mahfoufi

L’Algérie est tourmentée, c’est l’époque du pire généralisé Sans réfléchir ; chacun s’en va tout droit vers l’aéroport Les villages se sont vidés, seules les femmes y sont restées Pour qui a le cœur compatissant, plus grande misère il n’en est point !

La nouvelle atteint les régions ; jeunes et vieux sont concernés Fini de penser et halte aux soucis (…)

Séparation et pleurs subsistent, affliction jours et nuits Les épousent gardent les moutons, les enfants sont orphelins

Les gens affligés se comprennent du simple regard Est-ce deuil ou réjouissance ? Ils souffrent comme laine dans la carde Dans les marchés s’engagent les discussions, Tel émigré est revenu riche Alors nous y sommes allés pour un an ou deux, mais point de retour !

Les tracs de la fuite s’érigent, certains en tunique d’autre en sac, En voiture on va en trombe à l’aéroport Quelqu’un possède l’argent du voyage, un autre part en l’empruntant, Le pays est divisé, Ô quelle infamie ! Il finit par faire peur

L’avion fait de la publicité : « en bateau on ne dort point ! » Le voyageur (…) comme une souris entre les chats Et l’avion n’en finit pas de charger alors que le bateau attend vide Dieu accorde assistance au peuple et que finisse…(…).

* « La Maison Blanche » est le surnom donné à l’aéroport d’Alger.

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« La Carte de Résidence » SLIMANE AZEM • 1978 D’après ce qu’on nous annonce ça va dans un bon sens Faut pas prévoir à l’avance avant d’avoir la réponse Avant d’avoir la réponse au sujet d’la résidence Khis ruh ken hen imenik ye la warlom di tmurt ik Ad lumud at ik seltik kulass d’les conférences Kulass d’les conférences pour étudier tous les sens C’est vraiment bien dommage le racisme et le chômage Heureusement qu’il y a des sages, c’est le prestige de la France C’est le prestige de la France, c’est la raison d’espérance Anda yi la l’kheddema i waren, d’immigré tti t’kavalen Yarna soussoum arkhissen, u qarness ‘’tu as d’la chance’’ U qarness ‘’tu as d’la chance’’ mi te trit la résidence Toujours des conversations, le chômage, l’immigration Après les négociations, on attend qu’on nous annonce On attend qu’on nous annonce, chaque fois ça recommence Achral ayaki ne sbar fi tmurt narziz’n em aruh Ma yi la n’zemer n ruh, ad zran la différence Ad zran la différence ma yi la ulac la résidence Le travail quand il est dur, c’est pour l’immigré biensûr Avec la conscience pure, l’ dévouement et les souffrances L’dévouement et les souffrances, ça mérite la récompense An ruh da n’kheddam cituh fika narziz’n em aruh Ma yi la n’zemer n ruh, il faut subir les conséquences Il faut subir les conséquences, y’aura plus de réminence Après tout ça m’f’ra du bien de retourner chez les miens Je suis un Africain, le Soleil en permanence Le Soleil en permanence, pour moi ça a d’l’importance Anda n ruh yi la itaj, di kul tamurt itt fedjel Arbi dernen itt faridj, di romner n rich d’avance Di romner n rich d’avance, jusqu’à la fin d’l’existence C’est avec grande joie qu’je vais rentrer chez moi C’est normal chacun chez soi, souvenirs d’notre enfance Souvenirs d’notre enfance avec toutes ces références Tu sais bien qu’la Terre est ronde, le Soleil est pour tout l’monde Il brille à travers les hommes grâce à la Providence Grâce à la Providence qui domine toutes les puissances Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, si j’dois vous dire adieu Sachez bien que mes aïeux ont combattu pour la France Ont combattu pour la France bien avant la résidence Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, si nous devons vous dire adieu Sachez bien que nos aïeux ont combattu pour la France Sachez bien que nos aïeux ont combattu pour la France

22 DOSSIER DE PRESSE BARBES CAFE - 2012 Du 1er au 24 février au Cabaret Sauvage - Paris

10 • PHOTOS BARBES CAFE 2011 ©JulienBorel

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11 • LIVRE D’OR

Hier soir, c'était la fête au Café Barbes

Nous y sommes allés à 3 (moi né en mai 1963, Ayat née en Mars 1973 et Imane née en Octobre 2002) et d'emblée nous avons été embarqués dans ce voyage.

Les 12 protagonistes sur scène s'engagent à fond pour faire revivre les bons et les moins bons moments de l'histoire franco-algérienne. La bonne idée, c'est de ne jamais céder à la facilité d'un jugement tranché, mais d’être plutôt dans le clin d'œil. L'humour est plus efficace.

Et ça fonctionne! Un youyou derrière moi plus haut sur la droite, auquel répond un autre youyou en bas près de la scène. Les femmes dansent et sourient. Les hommes sourient puis se mettent aussi à danser. Tiens, c'est marrant ma fille se met à remuer les épaules.

On n'est pas au concert, on est entre-nous, comme nos vieux, au café Momo pour d'interminables parties de dominos. On ne se connait pas mais on se reconnait. On peut apprécier le chemin parcouru depuis. Des musiciens au centre de la scène, des acteurs au bar sur le coté, des images d'époque sur un écran placé au dessus. Différentes techniques de narration au service de notre histoire commune. C'est bien vu.

Je garde le meilleur pour la fin.

Lorsque la libération de l'Algérie en Juillet 1962 est évoquée, j’aperçois mon père si discrètement impliqué dans ces évènements. C’est fugace mais précis. Mon imagination me joue des tours. Et je viens de comprendre quelque chose. Moi, Ouari, j'ai été conçu dans le mois de liesse qui a suivi cette annonce. Un enfant de la libération qui se prénomme Ouari, un peu comme Ouari Boummedienne, peut-être.

Enfin, vers la fin du spectacle, on invite Cheikha Rimmitti. Et là je la vois. Pas Cheikha, non ma mère. Dans sa cuisine, les yeux fermés. Elle roule des hanches en fredonnant du Chekha Rimitti que balance le 45 tours dans le mange-disques orange. Et je ne suis pas tout seul parce tout le monde est hilare, heureux comme au printemps... un printemps arabe.

En un mot, ce n'est pas un spectacle, c'est un bonbon pour sa douceur, une madeleine de Proust pour son pouvoir d'évocation, et une porte ouverte pour la curiosité qui me pousse à mieux connaitre les musiciens emblématiques tels que Slimane Azem, Salim Hallali, Dahmane el Harachi et le cheikh el Hasnaoui.

Merci pour nous avoir permis sur 3 générations de parcourir notre histoire au travers de de ce beau spectacle. Beau oui, mais surtout utile pour notre mémoire commune.

MERCI

Ouari Dakhli

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12 • INFOS PRATIQUES

BARBES CAFE Du mercredi 1er février au vendredi 24 février 2012 Tous les soirs du mercredi au samedi Ouverture des portes : 19h30 Tarif : 22 € en prévente (frais de loc. inclus) • 24 € sur place Location : Fnac, Digitick & points de vente habituels + vente directe au Cabaret Sauvage par téléphone au 01 42 09 03 09 (du lundi au vendredi)

ACCES AU CABARET SAUVAGE

Accès piéton Parc de la Villette Par le 59 bd Mac Donald Infoline : 01 42 09 03 09

En métro

• Porte de Pantin (Grande Halle) : Ligne 5 - Bobigny - Place d’Italie • Porte de la Villette : Ligne 7 - Villejuif-Louis Aragon / La Courneuve

En bus • Porte de Pantin : ligne 75, 151, PC 2 et 3 • Porte de la Villette : 75, 139, 150, 152, PC2 et PC3, Station Porte de la villette

En voiture Les automobilistes sont invités à se garer au Parking Nord «Cité des Sciences» Ouvert tous les jours 24h/24h Entrée au 61 bd Mac Donald

En taxi Une station de taxi est accessible au 211 avenue Jean Jaurès juste à côté du Café de la Musique, à proximité de la Grande Halle

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13 • PARTENAIRES

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14 • CONTACTS

DIRECTION ARTISTIQUE Méziane Azaïche [email protected]

COMMUNICATION • PARTENARIATS • PRESSE Claire Collet [email protected] 01 42 09 85 28

www.cabaretsauvage.com

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