2021 18:00 & 20:00 22.04.Grand Auditorium Changement de distribution et de programme / Besetzungs- und Programmänderung

Nous avons le regret de vous annoncer que Cyril Auvity est contraint Claude Le Jeune (ca. 1530–1600) d’annuler sa prestation. Vous trouverez ci-dessous le programme Livre de mélanges: «Suzanne un jour» (1572) modifié. Compositeur anonyme Wir bedauern, dass Cyril Auvity seinen Auftritt kurzfristig absagen Prélude pour l’Allemande cromatique & Allemande (1665) musste. Im folgenden finden Sie das aus diesem Grunde geänderte Programm. Pierre Guédron «Quel espoir de guarir» (1611) Compositeur anonyme Pièces pour le violon à quatre parties: Symphonie (1665) Compositeur anonyme Suite de Bransle Étienne Moulinié (1599–1676) Ballet du monde renversé: Dialogue de la Nuit et du Soleil (1625) Pierre Guédron «Aux plaisirs, aux délices bergères» (1617) Airs de cour avec la tablature de luth et de guitare III: «O che gioia ne sento mio bene» (1629) Compositeur anonyme Libertas & Sarabande Pierre Guédron (ca. 1565–1620) Airs de cour I: «Bien qu’un cruel martyre» (1608) Pierre Guédron Airs de cour à 4 & 5 parties: «Lorsque j’étais petite garce» (1608) Antoine Boesset (1587–1643) Airs de cour à 4 & 5 parties IX: «N’espérez plus, mes yeux» (1636/37) Saynètes musicales symphoniques: «Que dit-on au village?» (1608)

Pierre Verdier (1627–1706) 65’ Lamento

Étienne Moulinié Airs à 4 avec la basse continue: «Ô doux sommeil» (1668)

Airs de cour avec la tablature de luth I: «Dans le lit de la mort» (1624) 2021 18:00 & 20:00 22.04.Grand Auditorium Jeudi / Donnerstag / Thursday Voyage dans le temps – musique ancienne et baroque

«Airs sérieux et à boire III»

Les Arts Florissants William Christie direction, clavecin* Emmanuelle de Negri soprano Anna Reinhold mezzo-soprano Cyril Auvity ténor Marc Mauillon baryton Lisandro Abadie basse Emmanuel Resche, Tami Troman violon Myriam Rignol viole de gambe Thomas Dunford luth

Le concert de 20:00 est filmé et retransmis en direct sur la chaîne YouTube et la page Facebook de la Philharmonie Luxembourg où il restera disponible en streaming jusqu’au 27 avril 2021 inclus.

*clavecin fait par Matthias Kramer et Frank Daro d’après un original de Bartolomeo Cristofori (Florence, ca. 1700) Claude Le Jeune (ca. 1530–1600) Livre de mélanges 2: «Allons, allons gay gayment» (1621)

Étienne Moulinié (1599–1676) Ballet du monde renversé: Dialogue de la Nuit et du Soleil (1625)

Compositeur anonyme Pièces pour le violon à quatre parties: Symphonie (1665)

Étienne Moulinié Airs de cour avec la tablature de luth et de guitare III: «O che gioia ne sento mio bene» (1629)

Antoine Boesset (1587–1643) Airs de cour à 4 & 5 parties IX: «N’espérez plus, mes yeux» (1636/37)

Pierre Verdier (1627–1706) Lamento

Étienne Moulinié Airs à 4 avec la basse continue: «Ô doux sommeil» (1668)

Airs de cour avec la tablature de luth I: «Dans le lit de la mort» (1624)

Claude Le Jeune Mélange de chansons: «Rossignol mon mignon» (1587) Pierre Guédron (ca. 1565–1620) «Quel espoir de guarir» (1611)

Compositeur anonyme Prélude pour l’Allemande cromatique & Allemande (1665)

Pierre Guédron «Aux plaisirs, aux délices bergères» (1617)

Étienne Moulinié Airs de cour avec la tablature de luth et de guitare III: «Souffrez beaux yeux pleins de charmes» (1629)

Pierre Guédron Airs de cour à 4 & 5 parties: «Lorsque j’étais petite garce» (1608)

Saynètes musicales symphoniques: «Que dit-on au village?» (1608)

Airs de cour à 4 & 5 parties II: «Cessez mortels de soupirer» (1613)

Claude Le Jeune Livre de mélanges: «Suzanne un jour» (1572)

65’

Conseiller linguistique: Olivier Bettens Éditions du Centre de musique baroque de Versailles et Éditions Les Arts Florissants / Pascal Duc De Pattewäscher Martin Fengel « Les plaisirs de la musique » Laura Naudeix

« Airs de cour & de différents auteurs » Les pièces de musique vocale qui composent notre programme furent progressivement désignées par les contemporains comme des « airs de cour ». Cette expression figure sur les nombreux recueils publiés entre 1571 et le milieu du 17e siècle, pour indiquer à la fois un genre musical et le lieu de sa première destination : les cours princières et royales. L’air consiste en une composition vocale brève, strophique, souvent avec un rondeau (refrain), conçue pour un petit nombre de solistes (quatre ou cinq, plus rarement six ou huit), sans accompagnement, ou pour voix seule avec un instrument à cordes pincées, tels le luth ou la guitare. Une source musicale fondamentale est le vaudeville ou « voix de ville », « chanson que l’on danse et que l’on chante ordinairement par les villes » (Chardavoine, 1576), mélodie simple dont l’air de cour et sa polyphonie raffinée constituent une sorte d’amplification. La ligne de chant, placée sur le texte de telle sorte qu’il demeure intelligible, est également héritière des recherches savantes des compositeurs renaissants, au premier rang Claude Le Jeune, sou- cieux de retrouver les formes émouvantes de la monodie antique.

Cependant, la « cour » du titre de ces recueils est surtout un espace de construction de la dignité nobiliaire en général. Les compositeurs associés à ce genre pouvaient être au service du souverain, mais la diffusion de leur musique, prise en charge par les éditeurs royaux, Adrian Le Roy et Ballard puis Ballard, devenu seul « imprimeur du roi pour la musique », fut également destinée à alimenter les pratiques musicales privées de l’aristocratie française,

5 Les plaisirs de la musique dit aussi L’Ouïe, Abraham Bosse (ca.1638) Les plaisirs de la musique dit aussi L’Ouïe, Abraham Bosse (ca.1638) soucieuse de raffinement et d’élégance, sur le modèle espagnol ou italien. Les premières « ruelles », futurs salons, s’ouvrent à Paris au début du 17e siècle en retrait de la cour, et cherchent à élaborer leur spécificité, éthique et intellectuelle.

La chanson polyphonique, spécialité de la Musique de la Chambre du Roi, se met donc au service d’une exécution plus commode, à voix seule, avec un accompagnement qui peut être assuré par l’interprète lui-même, favorisant le développement d’une monodie « à la française », dont les inflexions et les rythmes variés sont adaptés à tous les usages, à toutes les circonstances de la vie en société.

De fait, les recueils, individuels ou collectifs, parfois réimprimés en fonction de leur succès, contiennent aussi bien des airs à propre- ment parler, tendres, pathétiques ou joyeux, potentielles chansons à danser et à boire, que des récits tirés des ballets contemporains, ou encore, en attribuant les strophes à des locuteurs différents, les airs se métamorphosent en dialogues comiques à deux ou plusieurs voix qui résonnent comme des petites scènes de théâtre.

« Maîtres de la Musique de la Chambre du Roi » Le répertoire de ce soir est emprunté à une sorte d’étroite lignée de musiciens actifs ou proches des milieux de la cour. Le protestant Claude Le Jeune (ca. 1530–1600) est connu d’abord comme profondément investi dans les recherches savantes autour des « vers mesurés à l’antique », qu’il expérimente en particulier dans la mise en musique des psaumes, mais ses chansons profanes connaissent également un grand succès. Comme l’indique le premier recueil de ses Mélanges, il devient Maître de la musique du duc d’Anjou, frère du roi Henri III, avant d’être inquiété durant les guerres de religion. Cependant, on crée pour lui vers 1595 le poste de Compositeur ordinaire de la Chambre du Roi Henri IV, titre prestigieux qui orne le second livre des Mélanges publié en 1612, qui contient, à l’instar du premier, des « chansons et airs à 4 ou 5 voix ».

8 Le Jeune côtoie à la cour Pierre Guédron (ca 1565–1620), qui lui succède avant de s’installer en 1613, au sommet de la hiérarchie musicale en tant que Surintendant de la Musique de la Chambre du jeune roi Louis XIII. À ce titre, il doit superviser les divertis- sements de musique profane : ballets dansés par et pour le souverain, concerts privés, et fournir la musique vocale nécessaire. Il développe l’air de cour à proprement parler, au travers de presque deux cents pièces conçues séparément mais également tramées dans les ballets. Comme lui formé dès l’enfance à la cour, Antoine Boesset (1587–1643) est le protégé de Guédron dont il devient le gendre en 1613 et son successeur à la charge de Maître de la Musique de la Chambre du Roi, puis de la Reine. Compositeur très productif, son répertoire d’airs indique cependant l’évolution du genre principalement polyphonique vers une forme plus généralement à voix seule et basse continue. Enfin, dernier grand représentant de l’air polyphonique, le Languedocien Étienne Moulinié (1599–1676), n’appartint jamais directement à la Musique de Louis XIII mais devint en 1627 l’Intendant de la Musique de son frère, Gaston d’Orléans, alors le plus puissant et le plus raffiné mécène du royaume. Il produit de nombreux airs, détachés et pour les ballets, comme ce Dia- logue de la Nuit et du Soleil tiré du Ballet du monde renversé mais son ultime recueil d’airs à 4 parties « avec la basse continue » paru en 1668 et célébré par ses contemporains, est l’un des derniers témoi- gnages du genre proprement dit de l’air de cour, supplanté par l’air sérieux à voix seule, qui règne depuis le milieu du siècle sur les ruelles mondaines.

« Les plus beaux vers qui ont été mis en chant » Attentifs au poème dont ils s’emparent, les musiciens tâchent d’accorder l’esprit de leur composition à la tonalité du texte, qui peut être extrêmement variée. Certains font semblant d’être empruntés à un répertoire familier, préfigurant ce qui relèvera, dans les milieux libertins, du style burlesque, telles les chanson- nettes faussement naïves (Le Jeune, « Allons, allons gay gayment »), les duos comiques (Guédron, « Souffrez beaux yeux pleins de charmes »),

9 Claude Le Jeune par Edward Francis Burney (ca. 1800)

ou les airs parfois franchement égrillards (Guédron, « Lorsque j’étais petite garce » et « Que dit-on au village »). D’autres au contraire sont tirés des plus grands poètes du temps. Ainsi, Le Jeune met en musique Pierre de Ronsard, qui lui-même avait réfléchi aux rapports nécessaires entre poésie et musique. L’inspiration pastorale s’y fait le prisme d’une peinture du sentiment intérieur (Le Jeune, « Rossignol mon mignon », poème de Ronsard),

10 invitant au plaisir de vivre et d’aimer (Guédron, « Aux plaisirs, aux délices bergères », poète inconnu). La caractéristique dominante des airs fut en effet de parler d’amour, comme l’illustrent ici plusieurs pièces de poètes anonymes : « Cessez, mortels de soupirer » et « Quel espoir de guarir » de Guédron ou encore « Ô doux sommeil » d’Étienne Moulinié, rangé par le maître de chant Bertrand de Bacilly parmi les « plus beaux airs de cour » en 1666, et représen- tatif de l’ambition des artistes d’explorer musicalement le registre de l’expression sensuelle. Si la thématique amoureuse domine dans le corpus des airs comme dans la poésie contemporaine, et témoigne du polissage du goût mondain, il ne faut pas négliger la part de la poésie spirituelle : ainsi le célèbre « Suzanne un jour » du poète et traducteur Guillaume Guéroult (1507–1569), tiré de son Premier livre de Chansons spirituelles (1568) mises en musique par Didier Lupi, formant un air dont s’emparèrent une quarantaine de compositeurs dont Le Jeune, ou encore « Dans le lit de la mort » de Claude de Trellon (L’Hermitage, 1595), mis en musique par Moulinié.

« L’Art de bien chanter » Les airs ont été composés de telle sorte qu’ils pouvaient constituer des concerts, notamment à la cour, où ils étaient exécutés avec tout l’effectif de musiciens, chanteurs et joueurs d’instruments – violes, violons, luths, théorbes ou guitares appelés à doubler les parties vocales –, que seuls le roi ou quelques grands princes pouvaient s’autoriser. Mais le succès de ces courtes pièces repose sur leur très grande disponibilité à des interprétations en effectif réduit et varié, en somme à leur modularité.

De fait, elles s’adressent alors à un public d’amateurs, qui peuvent adapter les partitions à leurs compétences et à leurs ressources en matière de voix ou d’instruments, ces derniers pouvant remplacer les voix ou encore former la basse continue. Les compositeurs se sentirent d’ailleurs encouragés à rendre plus accessibles leurs propositions : certains airs publiés avec la tablature pour le luth sont en fait des arrangements d’airs polyphoniques, où la tessiture des voix excède rarement une octave et dont l’harmonie est simplifiée.

11 Page de titre de la première édition de l’Harmonie universelle de Marin Mersenne (1636) Parallèlement, les airs nous sont parvenus aussi bien sous forme de partitions imprimées et manuscrites, témoignant de ces usages. Ainsi l’air de Moulinié « Ô doux sommeil », écrit pour quatre voix et basse continue et dont seule la partie de dessus publiée par l’auteur est conservée, figure, réduit à trois voix, dans un manuscrit de la fin du 17e siècle contenant des arrangements d’airs français et italiens pour une à trois voix et basse continue. On observera qu’outre les aménagements de la polyphonie, la composition qui pouvait, au tournant des 16e et 17e siècles, se déployer sur plusieurs strophes – jusqu’à douze dans le dialogue burlesque de l’Espagnol et de la Française (« Souffrez beaux yeux plein de charmes ») –, et parfois un rondeau formant refrain, se stabilise ensuite autour de trois voire deux strophes identiques.

Cette structuration semble issue d’un mouvement de réduction de l’effectif vocal à une seule voix soliste, et d’une volonté de mettre en valeur l’interprète par ce qu’on appellera ensuite la pratique du « double » : la reprise identique de l’air incite en effet le chanteur à orner sa partie. En témoigne le seul air d’Antoine Boesset de notre programme, « N’espérez plus, mes yeux ». Il a fait l’objet d’une publication tout à fait exceptionnelle en 1636 par Marin Mersenne dans son important traité de théorie musicale Harmonie universelle, au sixième livre consacré à « l’art de bien chanter ». Y sont publiées la ligne de chant de l’air, et différentes versions ornées par les plus fameux chantres de la Chambre du Roi : Henri Le Bailly, Antoine Moulinié (le frère d’Étienne) et Boesset lui-même. Le chanteur est en effet responsable de ses ornements ou embellissements : « ports de voix », « tremblements », « coulés » ou encore « diminutions », c’est-à-dire la décomposition rapide des notes dans le « passage » d’une note à une autre, improvisés en fonction d’une connaissance parfaite de l’emplacement adéquat dans la ligne mélodique, et d’une technique vocale irréprochable. Dans cette manière d’orner le chant, on a pu reconnaître une influence des pratiques italiennes, acclimatées en France par de grands chanteurs, et très prisées du public, comme dans l’air « italien » composé par Moulinié « O che gioia ne sento mio bene ».

13 Si le goût de l’ornementation contribue à isoler progressivement la partie de dessus des airs, il semble, au vu de quelques partitions notées avec tous les embellissements, que les interprètes, tant vocaux qu’instrumentistes, aient aussi été longtemps incités à orner de manière individuelle, y compris lorsqu’ils étaient engagés dans une polyphonie. On le devine, autant d’occasions de renouveler le jeu, et donc le plaisir partagé de faire ensemble de la musique.

Enseignant-chercheur à l’Université Rennes 2, Laura Naudeix est spécialiste de l’histoire de l’opéra, de l’agencement drama- turgique du texte, de la musique et du spectacle (décor, machines, danse, jeu du chanteur…), notamment au tournant des 17e et 18e siècles. Elle s’intéresse également à la réception du théâtre lyrique (émotions, partage mémoriel).

14 Kids’ Phil Yoga at the Phil Livestreams Concerts OPL Offstage Artist talks

/PhilharmonieLux Partenaire automobile exclusif: www.philharmonie.lu 15 Mieux vivre ensemble grâce à la musique

Tous les projets de la Fondation EME sont exclusivement fi nancés par des dons privés. Aidez-nous à agir!

IBAN: LU81 1111 2579 6845 0000 BIC: CCPLLULL www.fondation-eme.lu Airs sérieux et à boire

Oder: Eine vergnügliche Einladung an den französischen Hof Guido Fischer

Von jeher wurde am französischen Königshof das Amüsement, die Lust am Divertissement großgeschrieben. Da frönte man den lukulli- schen Genüssen. Und spätestens seit Ende des 16. Jahrhunderts ent- deckten die gekrönten Häupter und all die Blaublüter die pracht- voll inszenierte Tanzkunst als vergnügliche Ablenkung. So war es unter den Adligen ein beliebtes Spiel, sich für die zumeist in ländli- cher Ausschmückung aufgeführten Ballette etwa als Bauern, Bettler, alte Frauen oder Trunkenbolde zu verkleiden. Oder man stellte etwa choreographisch gleich einmal eine fidele Amseljagd nach.

Selbstverständlich benötigte man für diese rasch in Mode gekom- mene Unterhaltungsform die entsprechenden Musiken. Wie im Fall von Louis XIII. griffen dann bisweilen selbst die Königshäupter eigenständig zur Feder und komponierten so manchen Tanz, den im Pariser Louvre dann die legendäre Streicherformation Vingt-quatre Violons du Roy spielte. Den Löwenanteil auch an den Gesangseinla- Mieux vivre ensemble gen übernahmen aber dann doch wahre Könner ihres Fachs. Zu ihnen zählten vor allem Pierre Guédron (ca. 1565–1620), Antoine Boesset (1587–1643) sowie Étienne Moulinié (1599–1676). Und mit grâce à la musique ihren vielen Hunderten von sogenannten Airs de cour verliehen sie nicht nur den Ballettaufführungen einen eleganten und dann wieder ausgelassenen Ton. Diese drei Messieurs waren es, die mit ihren höfi- schen Liedern die erste große Blütezeit dieser typisch französischen, auch später unter Louis XIV. florierenden Gesangskunst markierten. Tous les projets de la Fondation EME sont exclusivement Und wie sie mit ihren Melodien eben immer wieder auch selbst die fi nancés par des dons privés. Aidez-nous à agir! skurrilsten Balletthandlungen in einen Ohrenschmaus verwandeln konnten, belegt gleich zu Beginn des heutigen Konzerts ein von Moulinié komponierter 1624 schrieb IBAN: LU81 1111 2579 6845 0000 Dialogue de la Nuit et du Soleil. BIC: CCPLLULL www.fondation-eme.lu 17 Beginn von Étienne Mouliniés «Ciel, à qui ma plainte j’adresse» er im Auftrag von Gaston d’Orléans, seines Zeichens Bruder von Louis XIII., dieses Air de cour für das Ballet du monde renversé, in dem – wie der Titel bereits andeutet – alles Kopf zu stehen scheint.

Ob es aber nun solche burlesken Spiele mit einer aus den Fugen geratenen Welt waren oder das liebe Leben mit all seinen erotischen Reizen und hochprozentigen Verlockungen – die zumeist für vier oder fünf Stimmen geschriebenen Airs de cour spiegeln den großen Einfluss wider, den die Volksmusik mit all ihren Gesängen und Tänzen auf diese weltliche, nicht zuletzt in den feinsten Salons äußerst populäre Gattung ausübten.

Die offizielle Geburtsstunde des Air de cour wird auf 1571 datiert. In jenem Jahr veröffentlichte der Lautenist, Komponist und Verleger Adrien Le Roy eine Sammlung mit dem Titel Livre d’airs de cour miz sur le luth. Und im Vorwort merkte er an, dass er das ursprünglich volksliedhafte, schlichte Lautenlied Voix de ville jetzt quasi in Air de cour umgetauft hätte. Im Gegensatz zu schon bald immer populärer werdenden, homophon aufgebauten Airs de cour finden sich in der Sammlung Le Roy vor allem ursprünglich polyphone Kompositionen, die für Laute bearbeitet worden waren. Der vielleicht größte Meister auf dem Gebiet der kontrapunktischen Gestaltung des profanen französischen Liedguts war Claude Le Jeune. Und welchen Ruf dieser in der Renaissance wirkende Kontrapunktiker in den höchsten musikalischen Kreisen genoss, verdeutlicht eine von Nicolas Rapin 1603 veröffentlichte Abschiedshymne, die mit den Worten beginnt: «Mit dem Tod Le Jeunes ist auch das Ballett der Musen gestorben.»

Drei seiner rund 150 weltlichen Airs bzw. Chansons bilden jetzt dramaturgisch den Rahmen und das Zentrum des Programms. Sie stammen u. a. aus dem Livre des mélanges (Buch der vermischten Lieder) sowie der Mélange de chansons, das 1572 bei Le Roy erschien und in dem sich auch das rustikale, volkstümliche «Allons, allons gay gayment» findet. Für«Suzanne un jour» griff Le Jeune auf ein seinerzeit berühmtes Lied von Didier Lupi Second zurück und komponierte gleich zwei Versionen für fünf (1585) bzw. sieben (1572) Stimmen – wobei beide Fassungen höchste kontrapunktische Kunst aufweisen.

19 Von dieser anspruchsvollen Komplexität entfernte sich aber schon bald der Air de cour. Mit seinen klaren Melodien und Strukturen wurde er in der aristokratischen Gesellschaft immer beliebter. Zumal man es liebte, auch die Vertonungen von recht anzüglichen Dich- tungen zu singen. Angesichts der steigenden Popularität und Nach- frage hatten demnach die Verlage alle Hände voll zu tun. Und laut Thomas Leconte vom Centre de musique baroque de Versailles war es nicht zuletzt der Königliche Musikdrucker Ballard, der in den 1590er Jahren und vor allem in der ersten Dekade des 17. Jahrhun- derts massenhaft Airs de cour in Umlauf brachte: «Die meisten Airs de cour erschienen damals in zwei großen Kollektionen profaner zeitgenössischer Musik: die erste enthielt die kunstvollere Version zu vier oder fünf Stimmen in zumeist monographisch angelegten Sammlungen; die zweite gab zwischen 1608 und 1643 in überwiegend anthologischen Bänden eine leichtere Version für Solostimme mit Lautenbegleitung in Tabulatur heraus. Die ständig wach- sende Nachfrage verschaffte der zweiten Version eine breitere Öffentlichkeit und war eine entscheidende Unterstützung bei der Entwicklung des Genres zur begleiteten Monodie.»

Die Themen der Airs de cour-Sammlungen waren dabei stets bunt- gemischt. Dementsprechend machten die Airs schon bald unter den unterschiedlichsten Bezeichnungen die Runde. Es gab das höfische Lied Air galant, aus dem in der zweiten Hälfte des 17. Jahrhunderts der Air sérieux wurde. Außerdem reichte der Bogen von den Trink- liedern Airs à boire über fromme Weisen (Airs spirituel) bis hin zu den Airs de ballet.

In den höfischen Liedern wurde immer wieder auch ergreifend schön das Leid über die verlorene Liebe in Töne gesetzt. Wie in Pierre Guédrons «Quel espoir de guarir» und «Cessez mortels de soupirer», Étienne Mouliniés bittersüßem «Dans le lit de la mort» sowie in einem Lamento des heute nahezu vergessenen Barockkomponisten Pierre Verdier (1627–1706), der seinen beruflichen Weg auch als Violinist in Schweden in der Ballettkapelle der äußerst musikverliebten Köni- gin Christina machte (der gebürtige Pariser Verdier verstarb in Stock- holm). Neben solchen berührenden Liebesklagen finden sich in den Airs de cour-Büchern selbstverständlich auch unzählige Vokalstücke, die das deftige und ausgelassene Dasein mit humorigem Ton feiern.

20 Titelseite von Antoine Boessets Airs de Cour für Laute Zudem gibt es Airs mit musikalisch verschiedensten Einflüssen. Besonders Moulinié sollte sich dabei besonders hervortun. So finden sich in dem Dritten Buch seiner Airs de cour (1629) zahlreiche solcher Piècen – wie etwa das italienische «O che gioia ne sento mio bene». Und warum in dieser Sammlung auch so manche spanische Airs verewigt sind, lag nicht nur an der Königin Anna von Österreich, die aus ihrem Heimatland Spanien die Gitarre und Kastagnetten nach Frankreich mitgebracht hatte. Allein schon von seiner Herkunft her besaß Moulinié durchaus eine enge Beziehung zum iberischen Nachbarn.

Geboren wurde er nämlich im Languedoc. Und schon bald sollte aus dem Kind aus sehr einfachen Verhältnissen einer der gefragtesten Komponisten Frankreichs werden. Bevor Moulinié höchste Ämter bekleidete, trat er bereits im Alter von vier Jahren in die Domsing- schule der Kathedrale in Narbonne ein. Und nachdem sein älterer Bruder Antoine 1618 es als Sänger nach Paris und dort in die Musi- que de la Chambre du Roy geschafft hatte, folgte ihm Étienne drei Jahre später. Doch statt als Sänger machte er auf Anhieb mit seinen Airs de cour von sich reden. Zwischen 1624 und 1668 erschienen von ihm elf Sammlungen mit rund 200 Airs. Wobei der größte Teil in jener Zeit veröffentlicht wurde, als er im Dienste des Herzogs von Orléans stand. Dreißig Jahre lang war er als Chef de la musique für das musikalische Leben in Blois und Orléans verantwortlich.

Ähnlich beliebt und daher auch gefragt waren die Airs de cour von Antoine Boesset. Und selbst noch Jahrzehnte nach seinem Tod schien Boessets Stern unvermindert zu leuchten. So konnte man 1668 lesen, dass «jedermann darin übereinstimme, dass er die Grundlagen für die Airs schuf und dass ihm die Ehre zukam, schöne Lieder geschrieben zu haben.» Rund 230 solcher intimer Vokalperlen hat der aus Blois stammende Boesset geschrieben. Und zusammen mit seinem Schwiegervater Guédron wurde er zu einem der führenden Kompo- nisten am Hofe. 1623 ernannte man ihn schließlich zum Surinten- dant de la musique du roi. Boessets Air «N’espérez plus, mes yeux» stammt aus seinem 1642 gedruckten 9ème Livre d’Airs de Cour à 4 et 5 parties.

22 Was für einen Ruf aber gerade Pierre Guédron selbst über die Landes- grenzen genoss, lässt sich an einer berühmten Liedersammlung able- sen, die 1610 unter dem Titel A Musicall Banquet in England erschienen war. In diesem internationalen Konvolut stehen seine Airs immerhin direkt neben den Songs eines John Dowland und den Canzoni eines Giulio Caccini. Guédron wurde aber gleichermaßen in Frankreich für seine Airs de cour bewundert. Folgt man den Aus- führungen des amerikanischen Alte-Musik-Spezialisten Joel Cohen, «erwartete das Pariser Publikum mit Ungeduld jede neue Veröffentlichung seiner [Guédrons] Lieder, zum einen, um über die neuesten Trends am Hof auf dem Laufenden zu sein, zum anderen auch wegen der Schönheit der Stücke selbst.» Seine Karriere hatte Guédron 1585 (und trotz Stimm- bruch!) als Sänger an der Kapelle des Kardinals Louis von Lothringen begonnen. Als Maître de la Musique an den Höfen von Heinrich VI. sowie Ludwig XIII. wurde er sodann einer der wegweisendsten Kom- ponisten von Airs de cour. Von den vielen Auszeichnungen und Anstellungen muss ihn jedoch eine ganz besonders geschmeichelt haben. Als er nämlich 1601 in Paris den Posten als Compositeur de la Musique de la Chambre du Roy übernahm, trat er damit in die Fußstapfen seines berühmten, ein Jahr zuvor verstorbenen Vorgän- gers Claude Le Jeune.

Guido Fischer lebt als freier Musikjournalist in Düsseldorf. Mit dem Schwerpunkt Barockmusik sowie französische und zeitge- nössische Musik arbeitet er für Tageszeitungen, Hörfunk sowie Fach- und Kulturmagazine. Zudem ist er regelmäßiger Autor von Programmheften für Festivals und Konzerthäuser sowie von CD-Booklet-Texten.

23 Texte

Claude Le Jeune Allons, allons gay gayment Auf geht’s, auf geht’s fröhlich Texte: auteur inconnu

Allons gay gayment ma mignonne, Auf geht’s fröhlich, meine Süße, Allons gay gayment vous et moy. Auf geht’s fröhlich, ihr und ich.

Mon pere a fait faire un chasteau. Mein Vater hat ein Schloss gebaut, D’or et d’argent sont les creneaux. Aus Gold und Silber sind die Zinnen, Le Roy n’en a point de si beau. Der König hat nicht eines, das so schön ist.

Étienne Moulinié Dialogue de la Nuit et du Soleil Dialog zwischen der Nacht und Texte: Salomon de Priezac der Sonne

Premier Couplet Erstes Couplet La Nuit Die Nacht D’où sort cette grande clairté, Woher kommt diese große Klarheit, Qui luit sans rien oster de ma Die leuchtet, ohne meinen edlen forme première? Anblick zu schmälern?

Le Soleil Die Sonne Comment auprès de ma lumière, Wie kann es sein, dass neben Peut durer cette obscurité. meinem Licht Diese Finsternis bestehen bleibt?

La Nuit et Le Soleil Die Nacht und die Sonne Ô Dieux! Ô Dieux! Quelle advanture O Götter! O Götter! Wie kann Peut renverser le Ciel, & la Nature. doch ein Ereignis Den Himmel und die Natur erschüttern.

24 Second Couplet Zweites Couplet La Nuit Die Nacht Ce n’est point la Lune qui luit, Es ist nicht der Mond, der leuchtet, Je la verrois sortir de ma demeure Ich könnte sehen, wie er meine sombre. dunkle Heimstatt verlässt.

Le Soleil Die Sonne Ma clairté ne fait point tant Mein Schein macht nicht so viel d’ombre, Schatten, Ce voile est celuy de la Nuit. Dieser Schleier gehört der Nacht.

La Nuit et Le Soleil Die Nacht und die Sonne Ô Dieux... O Götter!…

Troisiesme Couplet Drittes Couplet La Nuit Die Nacht Laisse moy régner à mon tour, Lass mich meinerseits herrschen, Soleil qui dessus moy n’eus Sonne, die du mir nie überlegen jamais d’avantage. warst.

Le Soleil Die Sonne Ô Nuit, faut-il que je partage O Nacht, muss ich mit dir Avec toy l’empire du jour? Die Herrschaft über den Tag teilen?

La Nuit et Le Soleil Die Nacht und die Sonne Ô Dieux... O Götter!…

25 O che gioia ne sento mio bene Oh, quelle joie j’en ressens, ma Texte: auteur inconnu bien-aimée Traduction: Dennis Collins, harmonia mundi

O che gioia ne sento mio bene, Oh, quelle joie j’en ressens, ma Che lo strale d’amor t’hà ferito: bien-aimée, O soavi mie’affanni, mie pene, Que la flèche de l’amour t’ait O tormento mio caro e gradito, blessée: Hora si, che son lieto, e contento. Oh, mes suaves soucis, mes O che gioia ne sento. peines, Oh, mon tourment cher et agréable, Maintenant, oui, je suis heureux et content. Oh, quelle joie j’en ressens.

Hora sì, che felice, mi chiamo Maintenant, oui, je me dis heureux Ch’amor punse il tuo cor si crudele, Que l’amour ait percé ton cœur si Disperata morir più non bramo, cruel, Più non spargo lamenti, o querele, Je ne désire plus mourir désespéré, Ogni noia è sparita, ogni stento. Je ne répands plus pleurs ni O che gioia ne sento. plaintes, Tout ennui a disparu, toute peine. Oh, quelle joie j’en ressens.

26 Oh, welche Freude fühle ich, mein Liebster

Oh, welche Freude fühle ich, mein Liebster, Da der Pfeil der Liebe dich verletzte: Oh, wie angenehm sind Kummer und Schmerz, Oh, wie hochgeschätzt und willkommen ist meine Pein, Ja, nun bin ich fröhlich und zufrieden. Oh, welche Freude fühle ich.

Nun heiße ich mich glücklich, Weil Amor dein grausames Herz durchstieß, Ich will nicht mehr verzweifelt sterben, Ich verbreite kein Gejammer, keine Klagen mehr, Verdruss und Leid sind ganz verschwunden. Oh, welche Freude fühle ich.

27 Antoine Boesset N’espérez plus, mes yeux Hofft nicht mehr, meine Augen Texte: auteur inconnu

N’espérez plus, mes yeux, Hofft nicht mehr, meine Augen, De revoir en ces lieux An diesen Orten die La beauté que j’adore: Schöne wiederzusehen, die ich so liebe:

Le Ciel jaloux de mon bonheur Der Himmel gönnte mir mein A ravy ma naissante Aurore Glück nicht Par sa rigueur. Und raubte meine blühende Aurora Mit Gewalt.

Les pleurs n’ont plus de lieu Tränen haben keinen Platz mehr Dans le cœur de ce Dieu Im Herzen dieses Gottes, Dont le feu me dévore. Dessen Feuer mich verschlingt.

Le Ciel... Der Himmel…

C’est en vain soupirer, Es ist sinnlos zu seufzen, C’est en vain espérer Es ist sinnlos zu hoffen Le secours que j’implore. Auf die Hilfe, um die ich flehe.

Le Ciel... Der Himmel…

Étienne Moulinié Ô doux sommeil O süßer Schlaf Texte: Pierre Perrin

Ô doux sommeil! Que tes songes O süßer Schlaf! Deine schönen aymables, Träume M’ont donné de plaisirs! Haben mir viel Freude bereitet! Ah! Si la mort a des charmes Ah, wenn der Tod ebenso reizvoll semblables, ist, Je consens de mourir. Dann möchte ich sterben.

J’ay crû, Philis, dans vos bras Phyllis, ich glaubte, in euren adorables bezaubernden Armen Me pasmer, et languir; Zu vergehen und zu schmachten; Ah ! Si la mort a des charmes Ah, wenn der Tod solche Träume semblables, schenkt, Je consens de mourir. Dann möchte ich sterben.

28 Soie Homme_115x175_ORCHESTRE PHILARMONIE_LUXEMBOURG_FR.indd 1 07/08/2020 15:32 ACCURACY know-how EXCELLENCE AND STABILITY

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Acuracy_115x175.indd 1 06/07/2020 16:49 Dans le lit de la mort Auf dem Totenbett Texte: Claude de Trellon

Dans le lit de la mort, tout mouillé Auf dem Totenbett, ganz nass von de mes larmes, meinen Tränen, Battu de mes soupirs je t’invoque, Überwältigt von meinen Seufzern, Seigneur, rufe ich dich an, Herr, Ne me redonne plus ces mortelles Versetze mich nicht mehr in allarmes, diesen tödlichen Schrecken, Comble moy désormais de coeleste Erfülle mich nunmehr mit bonheur. himmlischem Glück.

Ores que la chaleur de la fiebvre Da nun des Fiebers Hitze mich me mine, aufzehrt, Faut-il pas que mes ans Sollte nicht mein Alter meinen tesmoignent ma douleur? Schmerz kundtun? Je m’aymerois bien peu, si voyant Ich würde mich kaum mögen, gäbe ma ruine, ich angesichts meines Zerfalls Je ne faisois semblant de plaindre Nicht vor, mein Unglück zu mon malheur. beklagen.

Tant de jours, tant de nuits qu’en So viele Tage, so viele Nächte ces peines je passe, verbringe ich in diesem Leid, Je sens la froide mort qui me Ich fühle den kalten Tod, der mir bande les yeux: die Augen verbindet: La frayeur de mourir me fait paslir Die Furcht vor dem Tod lässt mein la face, Gesicht erblassen, Et toujours mes péchés me Und meine Sünden halten mich reculent des Cieux. immer noch vom Himmel fern.

Vueille-moy donc oüir, et Bitte erhöre mich, und indem du prolongeant ma vie, mein Leben verlängerst, Anime mes esprits de ta dévotion. Fördere in meinem Geist die Que pour toy soit ma veüe, et Verehrung für dich. pour toy mon ouye, Auf dass ich meinen Blick und Et que ton paradis soit mon mein Ohr auf dich richte ambition. Und dein Paradies mein Wunsch sei.

31 Claude Le Jeune Rossignol mon mignon Meine hübsche Nachtigall Texte: Pierre de Ronsard

Rossignol mon mignon, qui dans Meine hübsche Nachtigall, du ceste saulaye flatterst in dieser Weide Vas seul de branche en branche à Allein umher, von Ast zu Ast, wie ton gré voletant, es dir gefällt, Et chantes à l’envy de moy qui Und du singst um die Wette mit vay chantant mir, der ich Celle qui faut toujours que dans la Die besinge, die immer auf bouche j’aye. meinen Lippen sein soll.

Nous soupirons tou-deux; ta Wir seufzen beide; deine süße douce voix s’essaye Stimme versucht, Â sonner l’amitié d’une qui t’ayme Die Zuneigung jener auszudrücken, tant die dich so liebt; Et moy triste, je vay la beauté Und ich trauere traurig der Schönen regrettant nach, Qui m’a fait dans le coeur une si Die mein Herz so tief verwundet aigre playe. hat.

Toutefois, Rossignol, nous différons In einem Punkt, Nachtigall, sind d’un point wir verschieden: C’est que tu es aymé, et je ne le Du wirst nämlich geliebt, ich aber suis point, nicht, Bien que to’ deux ayons les Auch wenn wir beide die gleiche musicques pareilles: Musik haben:

Car tu fléchis t’amie au doux bruit Denn du rührst deine Liebste mit de tes sons, deinen süßen Klängen, Mais la mienne qui prend à dépit Während meine, die meine Lieder mes chansons verachtet, Pour ne les escouter se bouche Sich die Ohren zu hält, um sie les oreilles. nicht zu hören.

Pierre Guédron Quel espoir de guarir Welche andere Hoffnung auf Texte: auteur inconnu Gesundung

Quel espoir de guarir, Welche andere Hoffnung auf Puis-je avoir sans mourir, Gesundung D’un amoureux martire, Kann ich haben, als zu sterben Que je puis bien souffrir, An dem Liebesleid, Mais, mais, que je n’ose dire. Das ich wohl ertragen kann, über Das ich jedoch nicht zu sprechen wage. 32 Quel moyen de celer, Mit welchem Mittel es verbergen, Et mourir sans parler Und wie sterben, ohne zu sprechen D’un amoureux martire, Über das Liebesleid, Que je puis bien souffrir, Das ich wohl ertragen kann, über Mais que je n’ose dire? Das ich jedoch nicht zu sprechen wage.

Si la mort seulement, Es kann allein der Tod Peut guarir mon tourment: Die Qualen lindern D’un amoureux martire, Meines Liebesleids, Que je puis bien souffrir, Das ich wohl ertragen kann, aber Mais que je n’ose dire. Über das ich nicht zu sprechen wage.

Toutes-fois il me faut, Es muss indes so sein, Le sujet est trop haut: Zu hoch ist das Objekt De mon cruel martire Meines grausamen Schmerzes, Qui m’apprend à souffrir, Der mich zu ertragen lehrt, Mais non pas à le dire. Aber nicht, darüber zu sprechen.

Aux plaisirs, aux délices Für Vergnügen und Wonnen, bergères Schäferinnen Texte: auteur inconnu

Aux plaisirs, aux délices bergères, Für Vergnügen und Wonnen, Il faut estre du temps ménagères: Schäferinnen, Car il s’escoule et se perd d’heure Müsst ihr die Zeit gut nutzen: en heure, Denn sie vergeht und geht Et le regret seulement en demeure. verloren von Stund’ zu Stund’, Und zurück bleibt nur das Gefühl des Bedauerns.

À l’amour, au plaisir, au boccage, Der Liebe, dem Vergnügen, den Employés les beaux jours de Wäldchen vostre âge. Widmet die schönen Tage eurer Jugend.

Maintenant la saison vous convie Die Jahreszeit fordert euch jetzt auf, De passer en aymant vostre vie: Euer Leben liebend zu verbringen: Des-ja la Terre a pris sa robe verte, Schon hat die Erde ihr grünes D’herbe et de fleurs la campaigne Kleid angezogen, est couverte. Mit Gras und Blumen ist die Flur bedeckt.

À l’amour... Der Liebe…

33 Le cristal fugitif des fontaines Das flüchtige Kristall der Brunnen Va bordant les chemins et les Säumt Wege und Auen: plaines: Aurora verstreut am Himmel so L’Aurore espend au Ciel autant de viele Rosen, roses Wie sie auf der Erde erblühen Qu’elle en descouvre en la terre sieht. d’escloses.

À l’amour... Der Liebe…

Du Printemps les plus belles Des Frühlings schönste Tage journées Scheinen für die Liebe bestimmt Semblent estre aux amours zu sein: destinées: Die Sonne kommt und bringt von Le Soleil vient, et rapporte de der Woge l’onde Mit dem Feuer der Welt das Feuer Le feu d’Amour, avec celuy du von Amor. monde.

À l’amour... Der Liebe… Les ruisseaux vont aux plaines Die Bäche laufen durch blühende fleuries Auen, Cajolant, et baisant les prairies: Die Wiesen liebkosend und Le doux Zéphir parle d’amour à küssend: Flore, Der sanfte Zephyr spricht mit Et les Oyseaux en parlent à Flora über die Liebe, l’Aurore. Und die Vögel erzählen es Aurora.

À l’amour... Der Liebe… On ne voit que des feux et des Man sieht nur Lichter und Tänze, dances, Man hört nur Lieder und On n’entend que chansons et Rhythmen, cadances, Und selbst der Wind hört diesen Et le vent mesme escoutant ces Wundertönen zu merveilles, Und verschließt den Mund, aber Ferme la bouche, et non pas les nicht die Ohren. oreilles.

À l’amour... Der Liebe… Ce qui vit, qui se meurt, qui Was lebt, was stirbt, was atmet, respire, Spricht von Liebe oder murmelt D’amour parle, ou murmure, ou oder seufzt: soupire: Und wenn das Herz ihren Stich Aussi le cœur qui n’en sent la nicht spürt, pointure Wenn es lebendig ist, dann ist das S’il est vivant, il est contre nature. gegen die Natur. 34 À l’amour... Der Liebe… “Attentionnés envers nos clients, attentifs au monde”

Partenaires de la Philharmonie dans le cadre de sa programmation musicale, nous sommes également mécènes fondateurs de la Fondation EME.

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Étienne Moulinié Souffrez beaux yeux pleins de Leidet, ihr schönen, reizvollen charmes Augen Texte: auteur inconnu

– Souffrez, beaux yeux pleins de – Leidet, ihr schönen, reizvollen charmes Augen, Qui me consommez le cœur, Die ihr mir das Herz brecht, Que mes soupirs et mes larmes Mögen meine Seufzer und Tränen Fléchissent vostre rigueur. Eure Strenge mildern.

– Espagnol, je te supplie, – Spanier, ich bitte dich inständig, Laisse-moy vivre en repos: Lass mich in Ruhe leben: Tes yeux pleurent de la suie, Die bitteren Tränen deiner Augen Tes soupirs sentent les aulx. sind rußig, Deine Seufzer riechen nach Knoblauch.

– Ce front couronné de gloire – Diese Stirn, von Ruhm gekrönt, Connu dans la cour des Roys: Bekannt bei königlichen Höfen: Quoy? N’avez-vous point mémoire Habt ihr denn nicht in Erinnerung, De l’avoir veu autrefois? Sie einst gesehen zu haben?

– Ouy, j’ay veu vostre visage, – Ja, ich habe euer Gesicht Il me souvient qu’à Paris gesehen, Vous sentiez plus le fourmage Es erinnert mich daran, dass ihr in Que le musc et l’ambre gris. Paris Eher nach Käse gerochen habt Als nach Moschus und Amber.

– Moy qui suant sous les armes – Ich habe unter Waffen geschwitzt, Ay triomphé en tous lieux, Überall Triumphe gefeiert, Invincible en tant d’alarmes, Unbesiegbar in größten Gefahren, Je suis vaincu par vos yeux. Aber eure Augen haben mich bezwungen.

– À pauvre seignor, don cancre, – Ach, armer Herr, Don Nichtsnutz, C’est plustot le désespoir Es ist wohl die Verzweiflung, Qui vous fit suer de l’ancre: Die euch Tinte schwitzen lässt: Car vostre linge est bien noir. Denn eure Wäsche ist ja ganz schwarz.

– Donc pour toute récompense, – Dann ist die ganze Belohnung Et prix de mon amitié, Und der Preis meiner Zuneigung, Je vivray sans esperance, Dass ich ohne Hoffnung leben Et vous vivrez sans pitié. werde, Und ihr lebt ohne Mitleid.

37 – Vostre amitié sans seconde, – Eure Zuneigung ist ohne Ressemblera le Soleil, Gegenstück Qui fait tout le tour du monde Und ähnelt der Sonne, Sans rencontrer son pareil. Die um die ganze Welt kreist, Ohne ihresgleichen zu begegnen.

– La France qui me possède, – Frankreich, das sich meiner Dont tout le monde est jaloux, bemächtigte; Beaux yeux, à qui le jour cède, Worauf alle Welt eifersüchtig ist: Ne me retient que pour vous. Eure Schönen Augen, gegen die das Tageslicht versagt; Dieses Frankreich hält mich nur euretwegen fest.

– À voir vostre contenance, – Wenn ich euch genau betrachte: Ce qui vous tient au collet Man packte euch am Schlafittchen Vous a fait venir en France, Und brachte euch nach Frankreich, Sans finance, et sans valet. Ohne Geld und ohne Gefolge.

– Si vous rendez moins amère – Wenn ihr den Schmerz lindert, La douleur dont je me plains, Über den ich mich beklage, L’Espagne qui me révère, Wird Spanien, das mich verehrt, Vous en baisera les mains. Euch dafür die Hände küssen.

– Le remède qu’on ordonne – Die Arznei, die man verschreibt Au mal qui vous fait mourir, Gegen das Übel, an dem ihr sterbt, Ce n’est pas moy qui le donne, Das kann nicht ich geben; C’est au Roy de vous guérir. Es liegt am König, ob ihr geheilt werdet.

Pierre Guédron Lorsque j’étais petite garce Als ich ein kleines Biest war Texte: auteur inconnu

Lors que j’estois petite garce, Als ich ein kleines Biest war, Il est jour, non est, si est: Es ist Tag, ist es nicht, ist es doch: L’on m’envoyoit garder les vâches Da schickte man mich die Kühe bon bon, hüten, gut, gut, N’est-il pas encore jour, et non non. Ist es noch nicht Tag, aber nein, nein.

Alors les garçons de village, Da nahmen die Dorfburschen, Il est jour, non est, si est: Es ist Tag, ist es nicht, ist es doch: M’ont demandé mon pucelage Mir meine Unschuld, gut, gut, bon bon, Ist es noch nicht... N’est-il pas...

38 Je leur ay donné pour trois Ich gab sie ihnen für drei Groschen, mailles, Es ist Tag, ist es nicht, ist es doch: Il est jour, non est, si est: Ich kaufte davon einen Käse, gut, J’en ay acheté un fourmage bon gut, bon, Ist es noch nicht... N’est-il pas...

Mais le Chat y a mis la patte, Doch die Katze packte ihn sich, Il est jour, non est, si est: Es ist Tag, ist es nicht, ist es doch: Au Chat, au Chat ta malle rage Der Katze, der Katze ist sie böse, bon bon, gut, gut, N’est-il pas... Ist es noch nicht...

Que dit-on au village? Was sagt man im Dorf? Texte: auteur inconnu

Que dit-on, que dit-on, Was sagt man, was sagt man, Que dit-on au village? Was sagt man im Dorf?

On y dit que Margoton Man sagt, dass Margot A perdu son pucelage: Ihre Unschuld verloren hat: Elle le cherche à taston Sie sucht sie tappend im Au recoin de ce boccage. Winkel dieses Wäldchens.

Que dit-on... Was sagt man…

Elle le cherche à taston Sie sucht sie tappend im Au recoin de ce boccage. Winkel dieses Wäldchens. Son père avec un baston Ihr Vater mit seinem Stock La menace d’un outrage. Droht ihr mit Gewalt.

Que dit-on... Was sagt man…

Son père avec un baston Ihr Vater mit seinem Stock La menace d’un outrage. Droht ihr mit Gewalt. Quoy dit-il? Vous avez donc Was sagt er? Ihr habt also Perdu vostre pucelage? Eure Unschuld verloren?

Que dit-on... Was sagt man…

Quoy dit-il? Vous avez donc Was sagt er? Ihr habt also Perdu vostre pucelage? Eure Unschuld verloren? Père je vous cri’ pardon Vater, ich flehe um Vergebung D’avoir perdu ce cher gage. Dafür, dass ich dieses teure Pfand verlor.

39 Que dit-on... Was sagt man…

Père je vous cri’ pardon Vater, ich flehe um Vergebung D’avoir perdu ce cher gage. Dafür, dass ich dieses teure Pfand Robin ce mauvais garcon verlor. Nous a causé ce dommage. Robin, dieser böse Bursche, Hat dieses Unheil über uns gebracht.

Que dit-on... Was sagt man…

Robin ce mauvais garcon Robin, dieser böse Bursche, Nous a causé ce dommage. Hat dieses Unheil über uns Là-haut cherchant nos moutons, gebracht. Esloignez du pasturage. Dort oben, auf der Suche nach unseren Schafen, Die sich von der Weide entfernten.

Que dit-on... Was sagt man…

Là-haut cherchant nos moutons, Dort oben, auf der Suche nach Esloignez du pasturage. unseren Schafen, Avec sa fine façon Die sich von der Weide Il m’a menée à l’ombrage. entfernten. Mit seiner listigen Art Führte er mich in den Schatten.

Que dit-on... Was sagt man…

Avec sa fine façon Mit seiner listigen Art Il m’a menée à l’ombrage. Führte er mich in den Schatten. Et m’a baisé le téton, Und er küsste meine Brust Et si m’a fait d’avantage. Und auch noch mehr.

Que dit-on... Was sagt man…

Et m’a baisé le téton, Und er küsste meine Brust Et si m’a fait d’avantage. Und auch noch mehr. Il s’est couché de son long, Er legte sich in seiner ganzen Länge Tout le long de mon corsage. Auf meinen ganzen Körper.

Que dit-on... Was sagt man…

Il s’est couché de son long, Er legte sich in seiner ganzen Tout le long de mon corsage. Länge Il a cueuilly le bouton Auf meinen ganzen Körper. Le plus beau du jardinage. Er pflückte die schönste Knospe des Gartens.

40 Que dit-on... Was sagt man… Cessez mortels de soupirer Sterbliche, hört auf zu seufzen Texte: auteur inconnu

Cette beauté n’est pas mortelle, Sterbliche, hört auf zu seufzen, Il est permis de l’adorer, Diese Schöne ist nicht sterblich, Mais non pas d’estre amoureux Es ist erlaubt, sie zu verehren, d’elle: Aber nicht, in sie verliebt zu sein: Les dieux tant seulement Die Götter allein Peuvent aymer si hautement. Können auf dieser Höhe lieben.

Celuy seroit trop insencé Er wäre sehr unvernünftig, Quelqu’heur où son bon heur Welches Glück auch immer er aspire, anstrebt, Si ces beaux yeux l’avoyent blessé Sollten diese schönen Augen ihn D’oser descouvrir son martire: verletzt haben, Car les dieux seulement Es zu wagen, sein Leid zu Peuvent aymer si hautement. offenbaren: Denn die Götter allein Können auf dieser Höhe lieben.

Jamais de si rares trésors Niemals hat mit so erlesenen Le Ciel n’enrichit autre dame, Schätzen Soit ou pour les beautés du corps, Der Himmel eine Dame so prächtig Ou bien pour les vertus de l’ame. geschmückt, Non les dieux seulement Sei es durch die Schönheit ihres Peuvent aymer si hautement. Körpers, Sei es durch die edle Gesinnung ihrer Seele. Nein, die Götter allein Können auf dieser Höhe lieben.

Bref ces divines qualités Kurz, diese göttlichen Züge, Dont le ciel orna sa naissance, Mit denen der Himmel ihre Geburt Deffendent mesme aux deités veredelte, Non de l’aymer, mais l’esperance Untersagen es sogar den D’obtenir en l’aymant Gottheiten, Sinon qu’un glorieux tourment. Nicht, sie zu lieben, doch zu hoffen, Mit der Liebe zu ihr Nicht auch glorreiches Leid zu erfahren.

41 Claude Le Jeune Suzanne un jour Eines Tages verlangten zwei Alte Texte: Guillaume Gueroult

Suzanne un jour d’amour sollicitée Eines Tages verlangten zwei Alte Par deux vieillards convoitant sa den Liebesdienst beauté Von Susanna, deren Schönheit sie Fut en son cœur triste et begehrten, déconfortée Und ihr wurde schwer und traurig Voyant l’effort fait à sa chasteté. ums Herz Elle leur dit: «Si par desloyauté Angesichts der Bedrohung ihrer De ce corps mien vous avez Keuschheit. jouissance, Sie sagte zu ihnen: «Wenn ihr auf C’est fait de moy ! Si je fay unlautere Art résistance, Meinen Körper zu eurem Vous me ferez mourir en Vergnügen nutzt, déshonneur: Ist es aus mit mir! Wenn ich mich Mais j’ayme mieux périr en verweigere, innocence Werdet ihr mich unehrenhaft Que d’offenser par péché le sterben lassen: Seigneur.» Doch möchte ich lieber unschuldig sterben, Als den Herrn mit meiner Sünde zu beleidigen.»

Übersetzungen: Irène Weber-Froboese, harmonia mundi

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Interprètes Biographies

Les Arts Florissants Fondés en 1979 par William Christie, Les Arts Florissants sont l’un des ensembles de musique baroque parmi les plus reconnus au monde. Fidèles à l’interprétation sur instruments anciens, ils ont joué un rôle pionnier dans la redécouverte et la diffusion de la musique européenne des 17e et 18e siècles, qu’ils s’attachent à faire redécouvrir dans toute son actualité. Sous la direction de William Christie et de Paul Agnew, ce sont ainsi plus de 100 concerts et représentations qu’ils proposent chaque année en France et dans le monde, sur les scènes les plus prestigieuses: productions d’opéra, grands concerts avec chœur et orchestre, musique de chambre et concerts mis en espace notamment. Les Arts Florissants sont impliqués dans la formation des jeunes artistes avec entre autres l’Académie du Jardin des Voix pour les jeunes chanteurs, le programme Arts Flo Juniors pour jeunes instrumentistes et le partenariat avec la Juilliard School of Music de New York. Ils proposent également des actions d’ouver- ture aux nouveaux publics, destinées tant aux musiciens amateurs qu’aux non-musiciens, enfants comme adultes. Toujours dans une même volonté de rendre le répertoire baroque accessible au plus grand nombre, Les Arts ­Florissants ont constitué au fil des ans un patrimoine discographique et vidéo riche de plus de plus d’une centaine de titres, parmi lesquels figure leur propre collection en collaboration avec harmonia mundi. En résidence à la Philharmonie de Paris depuis 2015, l’ensemble nourrit également des liens forts avec la Vendée, territoire de cœur de William Christie. C’est d’ailleurs dans le village de Thiré qu’a été

45 Les Arts Florissants photo: Julien Benhamou Les Arts Florissants photo: Julien Benhamou lancé en 2012 le festival Dans les Jardins de William Christie en partenariat avec le Conseil départemental de la Vendée. Les Arts Florissants travaillent également au développement d’un lieu culturel permanent à Thiré. Cet ancrage s’est encore renforcé en 2017, avec l’installation du Jardin des Voix à Thiré, la création d’un Festival de Printemps sous la direction de Paul Agnew, le lancement d’un nouvel événement musical annuel à l’Abbaye de Fontevraud et l’attribution par le Ministère de la Culture du label «Centre Culturel de Rencontre» au projet des Arts Florissants. 2018 a vu la naissance de la Fondation Les Arts Florissants – William Christie. L’ensemble s’est produit pour la dernière fois à la Philharmonie Luxembourg lors de la saison 2019/20. Les Arts Florissants sont soutenus par l’État, la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) des Pays de la Loire, le Départe- ment de la Vendée et la Région Pays de la Loire. La Selz Foundation et les American Friends of Les Arts Florissants sont Grands Mécènes.

Les Arts Florissants 1979 durch William Christie gegründet, gehören Les Arts ­Florissants zu den weltweit bekanntesten Barockensembles. Der originalgetreuen Interpretation auf historischen Instrumenten verpflichtet, haben Les Arts Florissants eine Pionierrolle bei der Wiederausgrabung und Verbreitung europäischer Musik des 17. und 18. Jahrhunderts gespielt. Unter Leitung von William Christie und Paul Agnew spielt das Ensemble jährlich mehr als hundert Konzerte und sonstige Aufführungen in Frankreich und der ganzen Welt, in den renommiertesten Häusern und Sälen: Opernproduktionen, große Konzerte mit Chor und Orchester, Kammermusik, inszenierte Konzerte… Les Arts Florissants engagieren sich für die Aus- und Weiterbildung junger Künstler, namentlich im Rahmen der Akademie für junge Sänger Jardin des Voix, dem Programm Arts Flo Juniors für junge Instrumen- talisten und in der Kooperation mit der Juilliard School of Music New York. Darüber hinaus bietet das Ensemble Vermittlungs- projekte für Laien und Amateure aller Altersgruppen an. Im

48 gleichen Geiste, das Barockrepertoire einem breiten Publikum zu erschließen, haben Les Arts Florissants über die Jahre eine Diskographie und ein reiches Videoangebot geschaffen, die gut 100 Titel beinhalten, darunter die ensembleeigene Reihe bei harmonia mundi. Seit 2015 Residenzensemble an der Philharmonie de Paris, unterhalten die Musiker auch enge Beziehungen in die von William Christie hoch geschätzte Vendée. 2012 brachte das Ensemble in Zusammenarbeit mit dem Conseil départemental de la Vendée im Dorf Thiré das Festival Dans les Jardins de William Christie an den Start und arbeitet an der Entwicklung eines festen kulturellen Zentrums an dieser Stelle. Mit der Einrichtung von Jardin des Voix im Jahre 2017, der Schaffung des Festival de Printemps unter Leitung von Paul Agnew, der Erschließung der Abbaye de Fontevraud als Konzert- ort und der Verleihung des Titels «Centre Culturel de Rencontre» wurde diese Bindung weiter verstärkt. Im Januar 2018 wurde die Fondation Les Arts Florissants – William Christie ins Leben gerufen. In der Philharmonie Luxembourg konzertierte das Ensemble zuletzt in der Saison 2019/20. Les Arts Florissants werden durch den französischen Staat, Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) des Pays de la Loire, das Département de la Vendée und Région Pays de la Loire unterstützt. Selz Foundation und American Friends of Les Arts Florissants sind Grands Mécènes.

William Christie direction, clavecin William Christie est l’artisan de l’une des plus remarquables aventures musicales de ces quarante dernières années. Clave- ciniste, chef d’orchestre, musicologue et enseignant, il a joué un rôle pionnier dans la redécouverte de la musique baroque en révélant à un large public le répertoire français des 17e et 18e siècles. Américain de naissance installé en France depuis 1971, sa carrière prend un tournant décisif lorsqu’il crée en 1979 Les Arts Florissants. À la tête de cet ensemble instrumental et vocal, il impose en concert comme sur la scène lyrique une griffe très personnelle. C’est en 1987 qu’il connaît une véritable consécration avec Atys de Lully à l’Opéra Comique puis dans

49 les plus grandes salles internationales. De Charpentier à Rameau, en passant par Couperin et Mondonville, William Christie est le maître incontesté de la tragédie-lyrique, de l’opéra-ballet, du motet français comme de la musique de cour. Un attachement à la musique française qui ne l’empêche pas d’explorer aussi les répertoires de Monteverdi, Rossi, Purcell, Händel, Mozart, Haydn ou Bach. Parmi ses récentes productions lyriques, citons en 2018 Jephtha et Ariodante de Händel, respectivement à l’Opéra de Paris et au Staatsoper de Vienne, ainsi que The Beggar’s Opera de John Gay au Théâtre des Bouffes du Nord et L’incoronazione di Poppea de Monteverdi au Festival de Salzbourg. En tant que chef invité, il dirige régulièrement des orchestres comme les Berliner Philharmoniker ou l’Orchestra of the Age of Enlightenment sur des scènes telles que le Festival de Glyndebourne, le Metropolitan Opera ou l’Opernhaus Zürich. Sa discographie compte plus d’une centaine d’enregistrements, dont les derniers – la Messe en si de Bach, L’incoronazione di Poppea et «Si vous vouliez un jour» – sont parus dans la collection «Les Arts Florissants» chez harmonia mundi. Soucieux d’approfondir son travail de formateur, il fonde en 2002 l’Académie du Jardin des Voix. Depuis 2007, il est artiste en résidence à la Juilliard School of Music de New York où il donne des masterclasses deux fois par an. En 2021, il lance avec Les Arts Florissants les premières masterclasses au Quartier des Artistes à Thiré, (Vendée) pour jeunes musiciens professionnels. En 2012, il crée le festival Dans les Jardins de William Christie à Thiré, où il réunit Les Arts Florissants, ses élèves de la Juilliard School et les lauréats du Jardin des Voix. En 2018, il donne tout son patrimoine à la Fondation William Christie – Les Arts Florissants. William Christie s’est produit pour la dernière fois à la Philharmonie Luxembourg lors de la saison 2019/20.

William Christie Leitung, Cembalo Als Cembalist, Dirigent, Musikwissenschaftler und Dozent hat William Christie eine Vorreiterrolle bei der Wiederentdeckung der Barockmusik gespielt, indem er einem breiten Publikum das französische Repertoire des 17. und 18. Jahrhunderts näher

50 William Christie photo: Oscar Ortega brachte. Geboren in Amerika und seit 1971 in Frankreich lebend, nahm seine Karriere eine entscheidende Wendung, als er 1979 Les Arts Florissants gründete – ein Instrumental- und Vokalensemble. 1987 erzielte er seinen Durchbruch mit dem Dirigat von Lullys Atys an der Opéra Comique in Paris, woraufhin Verpflichtungen in allen wichtigen Musikstädten der Welt folgten. Von Charpentier bis Rameau, von Couperin bis Mondonville ist Christie ein unbestrittener Experte für die Gattungen tragédie lyrique und opéra-ballet ebenso wie für die französische Motette und die «musique de cour». Aber dies hindert ihn nicht daran, auch das Repertoire von Monteverdi, Rossi, Purcell, Händel, Mozart, Haydn und Bach zu erforschen. Zu Christies jüngsten Opernproduktionen gehören Händels Jephtha und Ariodante im Jahr 2018 an der Pariser bzw. Wiener Staatsoper sowie John Gays The Beggar’s Opera am Théâtre des Bouffes du Nord. Als Gastdirigent musiziert er oft auf Festi- vals wie in Glyndebourne oder an Opernhäusern wie der Metro- politan Opera New York, dem Opernhaus Zürich oder der Opéra national de Lyon. Von 2002 bis 2007 gastierte er regelmäßig am Pult der Berliner Philharmoniker. Seine Diskographie umfasst mehr als hundert Aufnahmen. «Si vous vouliez un jour», L’incoronazione di Poppea sowie Bachs Messe in h-moll sind die neuesten Veröffentlichungen in der Katalogrubrik «Les Arts Florissants» bei harmonia mundi. Um seine Arbeit als Dozent intensivieren zu können, gründete Christie 2002 die Académie du Jardin des Voix. Seit 2007 ist er Artist in Residence an der Juilliard School of Music in New York, wo er zweimal im Jahr Meisterkurse gibt. Im Jahr 2012 gründete er das Festival «Dans les Jardins de William Christie» in Thiré (Vendée) wo er Les Arts Florissants, seine Studierenden von der Juilliard School und die Preisträger aus dem Akademieprogramm des Jardin des Voix zusammenführt. Im Jahr 2018 hat Christie seinen gesamten Besitz in die Stiftung Foundation Les Arts Florissants – William Christie überführt, um sein Lebenswerk nachhaltiger wirken zu lassen. In der Philharmonie Luxembourg konzertierte William Christie zuletzt in der Saison 2019/20.

52 Emmanuelle de Negri soprano Suite à ses débuts fulgurants dans le rôle d’Yniold dans Pelléas et Mélisande de Debussy à Édimbourg et Glasgow en 2005 ainsi que dans le rôle-titre de l’oratorio Sant’ Agnese de Bernardo Pasquini au Festival d’Innsbruck en 2008, Emmanuelle de Negri établit une collaboration étroite avec William Christie et Les Arts Florissants, avec lesquels elle chante The Fairy Queen, The Indian Queen et Dido and Aeneas de Purcell, Susanna et Silete venti de Händel, Selva morale e spirituale de Monteverdi ainsi que de nombreux rôles dans des opéras baroques français tels Hippolyte et Aricie de Rameau, Platée, Atys de Lully et Les Fêtes vénitiennes de Campra. Elle se produit également avec d’importants ensembles français tels que Pulcinella, Les Folies Françoises, Les Enfants d’Apollo, Pygmalion, Le Poème Harmonique, Le Banquet Céleste, Les Paladins et Les Accents. Pour Emmanuelle Haïm et le Concert d’Astrée, elle chante aussi Castor et Pollux et a récemment participé à la production des Boréades de Rameau dans la mise en scène de Barrie Kosky à l’Opéra de Dijon. Passant avec aisance de Monteverdi (La Musica dans L’Orfeo) et Cavalli (Amastre dans Serse) à ­Offenbach (Cupidon dans Orphée aux Enfers) et Dukas ­(Mélisande dans Ariane et Barbe- Bleue) sans oublier Mozart (Papagena dans La Flûte enchantée et Susanna dans Le nozze di Figaro), Emmanuelle de Negri a fait ses débuts à l’Opéra National de Paris en 2017, où elle a interprété Nedda dans Gianni Schicchi et Almirena dans une nouvelle production de Rinaldo de Händel. Ces dernières saisons, elle a chanté Despina au Teatro San Carlo de Naples sous la direction de Ricardo Muti, Amestris dans Sémiramis de Destouches au Festival ­d’Ambronnay, le rôle-titre de Maddalena ai piedi di Cristo de ­­­Caldara au Concertgebouw de Bruges, Les Indes galantes au Festival de Beaune, Santa Teodosia de Scarlatti au Festival de la Chaise-Dieu, Cephise dans Die Getreue Alceste de Schürmann dirigé par Christina Pluhar au Rokokotheater Schwetzingen, Il Trionfo del Tempo e Disinganno avec l’Accademia Bizantina à Crémone, Dortmund et Halle ainsi qu’en tournée Messiah et le programme «Le Salon de la Duchesse», tous deux aux côtés des Arts Florissants. Au disque, Emmanuelle de Negri

53 Emmanuelle de Negri photo: Clemence Demesme a notamment gravé Maddalena ai piedi di Cristo avec Le Banquet Céleste et Damien Guillon, Dardanus et Castor et Pollux de Rameau, Atys de Lully (en DVD), «Bien que l’Amour» (récital avec William Christie), ainsi qu’Orfeo ed Euridice de Gluck sous la direction de Laurence Equilbey. Elle s’est produite pour la dernière fois à la Philharmonie Luxembourg lors de la saison 2019/20.

Emmanuelle de Negri Sopran Nach ihrem erfolgreichen Debüt als Yniold in Debussys Pelléas et Mélisande (Edinburgh und Glasgow 2005), sowie in der Titel- rolle in Bernardo Pasquinis Oratorium Sant’ Agnese (Innsbrucker Festspiele) verbindet Emmanuelle de Negri eine enge Beziehung mit William Christie und les Arts Florissants, mit denen sie herausragende Interpretationen von Purcells The Fairy Queen, The Indian Queen und Dido and Aeneas, Händels Susanna und Silete venti, Monteverdis Selva morale e spirituale erarbeitete sowie zahlreiche andere Partien der französischen Barockoper wie Rameaus Hippolyte et Aricie und Platée, Lullys Atys sowie Campras Les Fêtes vénitiennes. Emmanuelle de Negri ist regel- mäßig mit renommierten französischen Ensembles zu hören, wie Pulcinella, Les Folies Françoises, Les Enfants d’Apollo, Pygmalion, Le Poème Harmonique, Le Banquet Céleste, Les Paladins und Les Accents. Sie sang auch in Rameaus Castor et Pollux mit Le Concert d’Astrée und kürzlich in einer Neuproduk- tion von Rameaus Les Boréades in der Regie von Barrie Kosky (Opéra de Dijon). Weitere Bühnenrollen umfassen Monteverdi (La Musica, L’Orfeo), Cavalli (Amastre, Serse), sowie Offenbach (Cupidon, Orphée aux Enfers) und Dukas (Mélisande, Ariane et Barbe-Bleue), Mozarts Papagena und Susanna. In den letzten Jahren stand sie auf der Bühne des Teatro San Carlo Neapel, wo sie unter der Leitung von Riccardo Muti Despina sang, gefolgt vom Festival d’Ambronnay mit Amestris in Destouches Sémiramis (Ensemble Les Ombres), der Titelrolle in Caldaras Maddalena ai piedi di Cristo (Bruges Concertgebouw), sowie Les Indes galantes (Festival de Beaune), Scarlattis Santa Teodosia (Festival de la Chaise-Dieu), Cephise in Schürmanns Die Getreue Alceste unter der Leitung von Christina Pluhar am Rokokotheater

55 Schwetzingen, Il Trionfo e del Tempo und Disinganno mit der Accademia Bizantina in Cremona, ­Dortmund und Halle sowie auf Tournee erneut mit les Arts Florissants­ Messiah sowie «Le Salon de la Duchesse». Ihre Discographie umfasst Maddalena ai piedi di Cristo (mit Le Banquet Céleste und Damien Guillon), Rameaus Dardanus und Castor et Pollux, eine DVD von Lullys Atys, «Bien que l’Amour» (mit William Christie) sowie Glucks Orfeo ed Euridice unter der Leitung von Laurence Equilbey. In der Philharmonie Luxembourg konzertierte sie zuletzt in der Saison 2019/20.

Anna Reinhold mezzo-soprano Après des études au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris et à l’Université de Vienne, Anna Reinhold débute sur scène sous la direction de William Christie, dans le cadre de son académie le Jardin des voix. Suivent alors de nom- breux engagements avec Les Arts Florissants, tant en Europe qu’en Amérique. Elle collabore maintenant régulièrement avec de nombreux chefs et ensembles dont Leonardo García Alarcón (Cappella Mediterranea), Raphaël Pichon ­(Pygmalion), Laurence Equilbey (Accentus et Insula Orchestra), Jonathan Cohen (Symphony Orchestra of the Balearic Islands, ensemble Arcangelo, Orchestre national d’Auvergne), Vincent Dumestre (Le Poème Harmonique), Simon-Pierre Bestion (La Tempête), Ryan Brown (Opéra Lafayette), John Butt, Jos van Veldhoven (Nederlandse Bachvereniging), Andrea Marcon (La Cetra Barockorchester Basel). À l’opéra elle a entre autres chanté le rôle-titre de Mélisande (Pelléas et Mélisande de Debussy) à l’Atelier lyrique de Tourcoing, L’Italienne à Alger au Théâtre des Champs-Elysées, Cybèle (Atys de Lully) à l’Opéra Royal de Versailles et à la Brooklyn Academy of Music, Menesto (Elena de Cavalli) au Festival d’Aix-en-Provence, Pandora (El Prometeo de Draghi) à l’Opéra de Dijon, Adèle et Al Cirbec (Le Mystère de l’écureuil bleu de Marc-Olivier Dupin) à l’Opéra Comique ou encore la Deuxième camériste (Le Nain de Zemlinsky) au Théâtre de Caen. Particulièrement appréciée pour ses interprétations du répertoire de concert et de musique de chambre, Anna Reinhold est l’invitée régulière de festivals

56 tels que Les Musicales de Colmar (Pierrot Lunaire de Schönberg, Wesendonck-Lieder de Wagner, Lieder eines fahrenden Gesellen de Mahler...), le festival de Kaposvar et la Budapest Festival Academy en Hongrie ou encore le festival de Cork en Irlande; elle a récemment chanté la cantate Phaedra (Britten) avec l’Orchestre régional de Normandie et se produit en duo avec le guitariste et luthiste Quito Gato, dans des programmes baroques («Lagrime mie») ou de chansons populaires («Mi corazón espanol»). Elle a en outre fondé avec la claveciniste Camille Delaforge l’ensemble Il Caravaggio, qui se fait entendre en France et à l’étranger dans des répertoires baroques français et italiens. Anna Reinhold a enregistré de nombreux disques, aux côtés notamment de Raphaël Pichon et l’Ensemble Pygmalion (Messe en si de Bach), du luthiste Thomas Dunford («Labirinto d’Amore»), de Cappella Mediterranea et Leonardo García Alarcón («Heroines of the venetian baroque») ainsi que des Arts Florissants et William Christie («Bien que l’Amour», «Si vous vouliez un jour», «Airs sérieux et à boire»).

Anna Reinhold Mezzosopran Nach ihrem Studium am Conservatoire National Supérieur de Musique et Danse Paris und der Universität Wien, debütierte Anna Reinhold unter der Leitung von William Christie im Rahmen dessen Akademie Jardin des voix. Zahlreiche Engagements mit Les Arts Florissants in Europa ebenso wie in Amerika folgten. Heute arbeitet sie regelmäßig mit zahlreichen Dirigenten und Ensembles, darunter Leonardo García Alarcón (Cappella Medi- terranea), Raphaël Pichon (Pygmalion), Laurence Equilbey (Accentus und Insula Orchestra), Jonathan Cohen (Symphony Orchestra of the Balearic Islands, ensemble Arcangelo, Orchestre national d’Auvergne), Vincent Dumestre (Le Poème Harmonique), Simon-Pierre Bestion (La Tempête), Ryan Brown (Opéra Lafayette), John Butt, Jos van Veldhoven (Nederlandse Bachvereniging), Andrea Marcon (La Cetra Barockorchester Basel). Auf der Opernbühne gestaltete sie u. a. die Melisande (Pelléas et Mélisande von Debussy) à l’Atelier lyrique de Tourcoing, Die Italienierin in Algier am Théâtre des Champs-Elysées,

57 Anna Reinhold photo: Charles Plumey Cybèle (Atys von Lully) an der Opéra Royal de Versailles und an der Brooklyn Academy of Music, Menesto (Elena von Cavalli) beim Festival d’Aix-en-Provence, Pandora (El Prometeo von Draghi) an der Opéra de Dijon, Adèle und Al Cirbec (Le Mystère de l’écureuil bleu von Marc-Olivier Dupin) an der Opéra Comique oder die Zweite Zofe (Der Zwerg von Zemlinsky) am Théâtre de Caen. Besonders geschätzt für ihre Gestaltung von Konzert- und Kammermusik-Repertoire, ist Anna Reinhold regelmäßig zu Gast bei Festivals wie Les Musicales de Colmar (Pierrot Lunaire von Schönberg, Wesendonck-Lieder von Wagner, Lieder eines fahrenden Gesellen von Mahler…) sowie in Kaposvar und bei der Budapest Festival Academy oder in Cork; in jüngerer Zeit sang sie die Kantate Phaedra (Britten) mit dem Orchestre régio- nal de Normandie und trat im Duo mit dem Gitarristen und Lautenisten Quito Gato in Barock-Programmen auf («Lagrime mie») oder mit populären Liedern («Mi corazón espanol»). Darüber hinaus gründete sie mit der Cembalistin Camille Delaforge das Ensemble Il Caravaggio, das sich dem französi- schen und italienischen Barockrepertoire verschrieben hat. Anna Reinhold hat eine Vielzahl CDs eingesungen, namentlich an der Seite von Raphaël Pichon und des Ensembles Pygmalion (h-moll-Messe von Bach), des Lautenisten Thomas Dunford («Labirinto d’Amore»), der Cappella Mediterranea und von Leonardo García Alarcón («Heroines of the venetian baroque») ebenso wie Les Arts Florissants und William Christie («Bien que l’Amour», «Si vous vouliez un jour», «Airs sérieux et à boire»).

Cyril Auvity ténor Remarqué par William Christie, Cyril Auvity a fait ses débuts sous sa direction au Festival d’Aix-en-Provence en 2000 dans le rôle de Telemaco (Il Ritorno di Ulisse in patria) de Monteverdi, rôle qu’il reprendra au Teatro Real de Madrid avant de poursuivre la collaboration avec David et Jonathas de Charpentier puis Atys de Lully mis en scène par Jean-Marie Villégier. Spécialisé dans la musique ancienne, il se produit dans Persée de Lully à Toronto avec Hervé Niquet puis dans le rôle-titre de ­Pygmalion de Rameau au Théâtre du Châtelet, ainsi que dans Dido and

59 Eneas de Purcell avec Jane Glover et au Festival d’Aldeburgh dans le rôle-titre d’Actéon de Charpentier avec Emmanuelle Haïm qu’il retrouvera dans Thésée de Lully. Il chante King Arthur de Purcell avec Joël Suhubiette pour une série de concerts et Partenope de Händel avec Ottavio Dantone. Il collabore réguliè- rement avec Christophe Rousset depuis ses débuts: The Fairy Queen, Tespis/Mercure dans Platée de Rameau à l’Opéra National du Rhin (mise en scène Mariame Clément), La Calisto (Pan/Natura) de Cavalli (mise en scène Macha Makeïeff), Les Indes Galantes (mise en scène Laura Scozzi) au Théâtre du Capitole de Toulouse, et enregistre avec Les Talens Lyriques Bellérophon de Lully (rôle-titre), ainsi que du même compositeur le rôle-titre dans Amadis et plus récemment Isis. Il a fait ses débuts chez Mozart en Don Ottavio sous la direction d’Emmanuel Krivine avant d’interpréter Tamino et Monostatos à l’Opéra de Bordeaux. Intéressé par le répertoire contemporain, il a été le Directeur de cabaret dans Pinocchio de Philippe Boesmans, mis en scène par Joël Pommerat. Son enregistrement «Les Stances du Cid», paru chez Glossa, a reçu un Diapason d’Or. Ont égale- ment été publiés La Descente d’Orphée aux enfers de Charpentier et en 2020 un récital consacré au compositeur Constantjin Huygens, récompensé d’un Choc du magazine Classica. Parmi les autres projets de Cyril Auvity, citons Platée (Tespis, Mercure) avec William Christie mis en scène par Robert Carsen au Teater an der Wien, Acis dans Acis et Galatea avec Le Banquet Céleste dirigé par Damien Guillon et Anne-Laure Liégeois; une nouvelle production des Indes Galantes avec Ivor Bolton et Sidi Larbi Cherkaoui à Munich, le rôle-titre dans Orfeo de Monteverdi en tournée européenne avec Les Arts Florissants sous la direction de Paul Agnew (une production parue en DVD chez harmonia mundi); Alcyone (Ceix) de mis en scène par Louise Moaty sous la direction de Jordi Savall à l’Opéra Comique; Jason dans Médée de Charpentier dans une nouvelle production de David Mc Vicar au Grand Théâtre de Genève, où il retrouve également Leonardo García Alarcón pour Les Indes Galantes mis en scène par Lydia Steier.

60 Cyril Auvity photo: Philippe Matsas Cyril Auvity Tenor Durch William Christie entdeckt, debütierte Cyril Auvity unter dessen Leitung 2000 beim Festival d’Aix-en-Provence in der Partie des Telemaco (Il Ritorno di Ulisse in patria von ­Monteverdi), eine Rolle, die er ebenfalls am Teatro Real de Madrid gestaltete, bevor er die Zusammenarbeit mit Charpentiers David et Jonathas und später Lullys Atys in einer Inszenierung von Jean-Marie Villégier fortsetzte. Spezialist für alte Musik, war er in Toronto in Lullys Persée mit Hervé Niquet zu erleben, dann in der Titelpartie von Rameaus Pygmalion am Théâtre du Châtelet sowie in Dido and Eneas von Purcell mit Jane Glover beim Aldeburgh Festival, in der Titelpartie von ­Charpentiers Actéon mit Emmanuelle Haïm, mit der er auch für Thésée von Lully zusammenarbeitete. Er gestaltete Purcells King Arthur in einer Serie von Konzerten mit Joël Suhubiette und Partenope von Händel mit Ottavio Dantone. Regelmäßig arbeitet er mit Chri- stophe Rousset: The Fairy Queen, Tespis / Mercure in Platée von Rameau an der Opéra National du Rhin (Regie: Mariame ­Clément), La Calisto (Pan / Natura) von Cavalli (Regie: Macha Makeïeff), Les Indes Galantes (Regie: Laura Scozzi) am Théâtre du Capitole de Toulouse, und wirkt an Aufnahmen von Les Talens Lyriques (Bellérophon von Lully, Titelpartie) mit. Er gestaltete ebenso die Titelpartie von Lullys Amadis und in jün- gerer Zeit Isis. Als Mozarts Don Ottavio debütierte er unter Leitung von Emmanuel Krivine, bevor er als Tamino und Monos- tatos auf der Bühne der Opéra de Bordeaux stand. Ebenfalls offen für zeitgenössisches Repertoire, war er der Zirkusdirektor in Philippe Boesmans’ Pinocchio in der Inszenierung von Joël Pommerat. Seine Aufnahme «Les Stances du Cid», erschienen bei Glossa, erhielt einen Diapason d’Or. Außerdem veröffent- lichte er Charpentiers La Descente d’Orphée aux enfers und ein Recital-Album mit Musik von Constantjin Huygens, das mit einem Choc des Magazins Classica ausgezeichnet wurde. Weitere Projekte von Cyril Auvity umfassen Platée (Tespis, Mercure) mit William Christie in einer Inszenierung von Robert Carsen am Theater an der Wien, Acis in Acis et Galatea mit Le Banquet Céleste unter Damien Guillon und Anne-Laure Liégeois; eine Neuproduktion der Indes Galantes mit Ivor

62 Bolton und Sidi Larbi Cherkaoui in München, die Titelpartie in Monteverdis Orfeo auf Europatournee mit Les Arts Florissants unter Leitung von Paul Agnew (auf DVD erschienen bei harmonia mundi); Alcyone (Ceix) von Marin Marais, in einer Inszenierung von Louise Moaty unter dem Dirigat von Jordi Savall an der Opéra Comique; Jason in Médée von Charpentier in einer Neu- produktion von David Mc Vicar am Grand Théâtre de Genève, wo er ebenfalls mit Leonardo García Alarcón für Les Indes Galantes in einer Inszenierung von Lydia Steier arbeitete.

Marc Mauillon baryton Marc Mauillon a intégré le Jardin des Voix de William Christie à l’âge de 22 ans. Outre Les Arts Florissants, il a depuis collaboré entre autres avec Le Poème Harmonique (Vincent Dumestre), Le Concert d’Astrée (Emmanuelle Haïm), Le Concert Spirituel (Hervé Niquet), Les Talens lyriques (Christophe Rousset), chan- tant dans Lully (Atys, Armide, Te deum), Rameau (Hippolyte et Aricie, Platée, grands motets, cantates), Charpentier (Te deum, David et Jonathas, Le Reniement de Saint Pierre, Méditations pour le Carême), Campra (Les Fêtes vénitiennes, cantates), Monteverdi (Orfeo, Vespro della beata Vergine), Cavalli (Egisto), Purcell (Dido and Aeneas, King Arthur, Fairy Queen, chants sacrés), Lambert et Mondonville dans des lieux tels l’Opéra Comique, l’Opéra de Paris, le Théâtre des Champs-Élysées, la Philharmonie de Paris, la Philharmonie de Berlin, le Theater an der Wien, l’Opéra d’Amsterdam, Bozar à Bruxelles, le Barbican à Londres, la Brooklyn Academy of Music et le Lincoln Center à New York, les festivals d’Édimbourg, de Salzbourg et d’Utrecht. En 2005, il commence à travailler avec Vivabiancaluna Biffi,Pierre Hamon et sa sœur Angélique Mauillon sur la musique séculaire de Machaut, enregistrant et jouant notamment L’Amoureus Tourment, Le Remède de Fortune et Mon chant vous envoy. Après sa rencontre avec Jordi Savall et Montserrat Figueras, il intègre Hespèrion XXI pour plusieurs concerts et enregistre- ments. Il a également chanté Mozart (Papageno et Guglielmo), Poulenc (Les Mamelles de Tirésias), Ravel (L’Enfant et les sortilèges), Offenbach (La Vie parisienne, Orphée aux enfers,

63 Marc Mauillon photo: Inanis Les Contes d’Hoffmann), Britten (Let’s make an opera), Bernstein (Trouble in Tahiti), Eötvos (Le Balcon), Sahaariao (L’Amour de loin) et créé Cachafaz de Strasnoy, Robert le Cochon de Dupin et Trois Contes de Pesson. En récital, il se produit et enregistre avec Anne Le Bozec et Guillaume Coppola («Miroirs brûlants», «Les musiciens de la Grande Guerre», «Prescience Conscience», «À nos morts ignorés», «Faure et ses poètes»), des œuvres de musique ancienne et «Li Duo Orfei» avec la harpiste Angélique Mauillon, aux côtés de petits ensembles instrumentaux (Leçons de Ténèbres de Lambert) ou en solo a cappella («Songline»). Son disque «Les chansons de la Comtesse de la Suze» paraîtra en juin 2021. Marc Mauillon a été invite à donner des master- classes sur la musique médiévale, baroque et française, aussi bien en France qu’à l’étranger (Moscou, Minsk, Santander…). Professeur au Pôle Supérieur 93 (Aubervilliers) de 2014 à 2018, il enseigne depuis cette date l’interprétation de la musique séculaire médiévale dans le cadre du Master Interprétation des musiques anciennes de Sorbonne Université.

Marc Mauillon Bariton Marc Mauillon wurde 22-jährig Mitglied von William Christies Jardin des Voix. Neben Les Arts Florissants zählen seither Le Poème Harmonique (Vincent Dumestre), Le Concert d’Astrée (Emmanuelle Haïm), Le Concert Spirituel (Hervé Niquet), Les Talens Lyriques (Christophe Rousset) zu seinen künstlerischen Partnern, bei denen er in Produktionen von Lully (Atys, Armide, Te deum), Rameau (Hippolyte et Aricie, Platée, Motetten, Kan- taten), Charpentier (Te deum, David et Jonathas, Le Reniement de Saint Pierre, Méditations pour le Carême), Campra (Les Fêtes vénitiennes, Kantaten), Monteverdi (Orfeo, Vespro della beata Vergine), Cavalli (Egisto), Purcell (Dido and Aeneas, King Arthur, Fairy Queen, geistliche Gesänge), Lambert und ­Mondonville in Häusern wie Opéra Comique, Opéra de Paris, Théâtre des Champs-Élysées, Philharmonie de Paris, Berliner Philharmonie, Theater an der Wien, Opernhaus Amsterdam, Bozar Brüssel, Barbican London, Brooklyn Academy of Music und Lincoln Center New York mitwirkte, ebenso bei den

65 Festivals in Edinburgh und Utrecht sowie den Salzburger Festspielen. 2005 begann er mit Pierre Hamon, Vivabiancaluna Biffi und seiner Schwester Angélique Mauillon sich mit der weltlichen Musik von Machaut zu beschäftigen, namentlich in Aufnahmen und Aufführungen von L’Amoureus Tourment, Le Remède de Fortune und Mon chant vous envoy. Nach der Begegnung mit Jordi Savall und Montserrat Figueras wirkte er für verschiedene Konzerte und Einspielungen bei Hespèrion XXI mit. Er sang außerdem Mozart (Papageno und Guglielmo), Poulenc (Les Mamelles de Tirésias), Ravel (L’Enfant et les sortilèges), ­Offenbach (La Vie parisienne, Orphée aux enfers, Les Contes d’Hoffmann), Britten (Let’s make an opera), Bernstein (Trouble in Tahiti), Eötvos (Le Balcon), Sahaariao (L’Amour de loin) und wirkte an den Uraufführungen von Cachafaz von Strasnoy, Robert le Cochon von Dupin und Trois Contes von Pesson mit. Als Recital-Künstler arbeitet er mit Anne Le Bozec mit Guillaume Coppola (u. a. für die Einspielungen «Miroirs brûlants», «Les musiciens de la Grande Guerre», «Prescience Conscience», «À nos morts ignorés», «Faure et ses poètes»), für alte Musik und «Li Duo Orfei» mit der Harfenistin Angélique Mauillon. Er musiziert aber auch mit kleinen Instrumentalen- sembles (Leçons de Ténèbres von Lambert) und ist als Solist a cappella («Songline») zu erleben. Seine CD «Les chansons de la Comtesse de la Suze» erscheint im Juni 2021. Marc Mauillon gibt Masterclasses für mittelalterliche, französische und Barock- musik, ebenso in Frankreich wie im Ausland (Moskau, Minsk, Santander…). Von 2014 bis 2018 unterrichtete er am Pôle Supérieur 93 (Aubervilliers), seither lehrt er Interpretation welt- licher Musik des Mittelalters im Masterstudiengang für Inter- pretation alter Musik an der Sorbonne Université.

Lisandro Abadie basse Natif de Buenos Aires, Lisandro Abadie y a débuté ses études musicales, poursuivies à la Schola Cantorum Basiliensis et à la Musikhochschule Luzern. Il a reçu l’ Gedenkpreis en 2006. Il s’est produit sous la direction de William Christie, Laurence Cummings, Václav Luks, Jordi Savall, Paul Agnew,

66 Lisandro Abadie photo: Pablo Kornfeld Paul Goodwin, Giovanni Antonini, Fabio Bonizzoni, Skip Sempé, Vincent Dumestre, Simon-Pierre Bestion, Hervé Niquet et Geoffroy Jourdain. À l’opéra, son vaste répertoire s’étend de Monteverdi à la musique contemporaine et comprend notamment Händel et Viktor Ullmann. En 2010, il créé le rôle-titre de Cachafaz de Strasnoy, mis en scène par Benjamin Lazar. Il a collaboré avec des ensembles tels Les Arts Florissants, , l’Orchestra of the Age of Enlightenment, Les Talens Lyriques, Le Poème Harmonique, La Tempête, Le Concert Étranger, l’Ensemble Inégal, La Risonanza et des musiciens comme la luthiste Mónica Pustilnik et le pianiste et compositeur Paul Suits. Il se produit régulièrement lors des festivals Händel à Londres London, Karlsruhe et Göttingen. Parmi les enregistre- ments de Lisandro Abadie, citons Siroe de Händel, «Music for Queen Caroline», «Bien que l’Amour», «Si vous vouliez un jour», l’intégrale des madrigaux de Monteverdi, The Passions, The Tempest, Aci Galatea e Polifemo, Der Rose Pilgerfahrt, «Bach Mirror» ainsi que les DVD Phaëton et La Resurrezione.

Lisandro Abadie Bass Lisandro Abadie wurde in Buenos Aires geboren, wo er bei Sergio Palacani seinen ersten Gesangsunterricht erhielt. Später setzte er seine Studien in der Schweiz an der Schola Cantorum Basiliensis (bei Evelyn Tubb) und an der Musikhochschule Luzern (bei Peter Brechbühler) fort. Er wurde 2006 mit dem Edwin Fischer Gedenkpreis ausgezeichnet, und 2008 war er Finalist in der Handel Singing Competition. Er trat mit William Christie (The Fairy Queen in Aix-en-Provence, Landis Il Sant’Alessio, Airs de Cour), Laurence Cummings (Belshazzar und Theodora in London und Oslo, Messiah, Siroe), Václav Luks (Matthäus-Passion, La Resurrezione, Vivaldis Arsilda), Skip Sempé, Paul Agnew (Songs and Catches von Purcell, Monteverdis Sesto Libro dei Madrigali), Geoffroy Jourdain, Jordi Savall (Alcione von Marais), Paul Goodwin, Vincent Dumestre, Giovanni Antonini, Fabio Bonizzoni, Simon-Pierre Bestion, Hervé Niquet (Marais’ Sémélé in Montpellier, auch auf CD) und vielen weiteren Dirigenten auf. Lisandro Abadie hat mit Ensembles wie Les Arts Florissants,

68 Collegium 1704, Les Talens Lyriques, Le Poème Harmonique, Orchestra of the Age of Enlightenment, La Tempête, Le Concert Étranger und La Risonanza musiziert. Mit dem Pianisten und Komponisten Paul Suits und mit der ­Lautenistin Mónica Pustilnik verbindet ihn eine regelmäßige Zusammenarbeit. Er war bei der Uraufführung der Oper Cachafaz von Oscar Strasnoy in der Titelpartie zu hören. Lisandro Abadie trat unter anderem an der Opéra de Lausanne, beim London Händel Festival, bei den Inter- nationalen Händel-Festspielen Göttingen und den Händel-Fest- spielen Karlsruhe. Er hat an zahlreichen CD- und DVD-Aufnahmen teilgenommen, darunter Siroe von Händel, «Music for Queen Caroline», «Bien que l’Amour», «Si vous vouliez un jour», sämtliche Monteverdi-Madrigale, The Passions, The Tempest, Aci Galatea e Polifemo, Der Rose Pilgerfahrt, «Bach Mirror» ebenso wie die DVDs Phaëton und La Resurrezione.

69 9 octobre 2020 > 27 juin 2021

LU 82.1.2_296 FOUILLEZ LES ARCHIVES DE LA VILLE DE LUXEMBOURG ! © Les 2 Musées de la Ville de Luxembourg, 2020, photo: Fränk Weber 2020, photo: Fränk 2 Musées de la Ville Luxembourg, © Les

citymuseum.lu MAR - DIM 10 - 18.00 JEU 10 - 20.00 LUN fermé

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Prochain concert du cycle «Grands rendez-vous» Nächstes Konzert in der Reihe «Grands rendez-vous» Next concert in the series «Grands rendez-vous»

2021 20:00 07.05.Vendredi / Freitag / Friday 2021 20:00 08.05.Samedi / Samstag / Saturday Grand Auditorium

Orchestre Philharmonique du Luxembourg Gustavo Gimeno direction Leonidas Kavakos violon

Beethoven: Symphonie N° 4 Violinkonzert

71 La plupart des programmes du soir de la Philharmonie sont disponibles avant chaque concert en version PDF sur le site www.philharmonie.lu

Die meisten Abendprogramme der Philharmonie finden Sie schon vor dem jeweiligen Konzert als Web-PDF unter www.philharmonie.lu

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© Établissement public Salle de Concerts Grande-Duchesse Joséphine-Charlotte 2021 Pierre Ahlborn, Président Stephan Gehmacher, Directeur Général Responsable de la publication: Stephan Gehmacher Rédaction: Lydia Rilling, Charlotte Brouard-Tartarin, Dr. Tatjana Mehner, Anne Payot-Le Nabour Design: Pentagram Design Limited Imprimé au Luxembourg par: WEPRINT Tous droits réservés.

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