Compte Rendu De La Conférence Régionale Des 17 Et 18 Octobre U38 a LIL' E
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EDJTE PAK LA liEOION C(>M?.IIMSTE DI NOKD Compte rendu de la Conférence Régionale des 17 et 18 Octobre U38 A LIL' E RAMETTE, Dèoulé, Seoréiaire général de la Région Nous sommi's Te Grand Parti Conijyiuniste aux mili- tantfi d^vouéfi et pauvres, ^nt les noms n’ont jamais ôté mêlés à aucun scandale et que la corruption ne peut atteindre. Nous sommes deÿ^jmjrüsans du plus pur et du pins noble idéal qu^ p'»ssênt ike.piiif)ji()ser les hommes ». RAPPORT du Camarade Arfhur RAMETTE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL Notre dernière conférence régionale s’est tenue en Décembre 1935 à quelques semaines du congrès de Villeurbanne. L’influence du Parti allait alors en croissant de jour en jour. Ses ef fectifs augmentaient sans arrêt. La politique unitaire menée avec consé quence par le Parti Communiste avait pour résultats d’accroître la con fiance des masses travailleuses à son égard. Tout le Parti se préi>arait dans l’enthousiasme à affronter la ba taille électorale. Depuis, que de chemin parcouru! Les succès remportés, et qui peuvent se traduire en chiffres éloquents, ont dépassé toutes les espérances que nous pouvions foimuler alors. NOTRE GRAND PARTI Le Parti Communiste recueillait 1.500.000 voix, doublant ainsi le nombre de ses suffrages par rapport à 1932. Au lieu de 10 députés dems la législature précédente nous en comptons à présent 72. Dans le département du Nord, de 77.627 voix en 1932, nous passons à 105.364, soit im gain de 27.737 voix. Nous avions deux élus, aujourd’hui, six. Toutes les circonscriptions minières et industrielles de Valenciennes et de Douai nous sont acquises. La 10* circonscription de Lille, jusqu’alors détenue par la réaction, est enlevée par le Parti Communiste, et dans la 4* de Lille, notre camarade Hentgès n’est distancé que de 600 voix, le Parti réalisant sur son nom un gain de 1.795 voix par rapport à 1932. Mais le résultat le pl\*s important, c’est le développement prodigieux de notre Parti au cours de ces derniers mois. Les effectifs du Parti atteignaient 42.000 membres en 1934. Pour- le Congrès de Villeurbanne nous approchions des 100.000. Aujourd’hui, le Parii Communiste compte plus de 275.000 adhérents et au rythme du recrute ment, il comprendra 300.000 membres pour la fin de Décembre. La progression des Jeunesses Communistes n’est pas moindre de 15.000 cartes placées en 1934 elles passent à 27.000 en 1936, pour attelj^e ac tuellement, 95.000 adhérents. Pour la fin de l’année nous aurons rassemblé autour de nos drapeaux, 400.000 travailleurs, jeunes et adultes, 400.000 hommes, femmes et jeunes, groupés, rassemblés pour que triomphe le communisme et qui veulent par lui, réaliser xme France, libre, forte et heureuse La progression des effectifs du Parti, pour être d’abord plus lente fiftna notre région, s’inscrit, à préseitt, par des résultats aussi encourageants que ceux que je viens de citer. 2 - Nous ne sommes i>*is restés en arrière. Plus lent peut-être à nous met tre en branle nous avions quelque retard sur d’autres réglons, aujourd’hui la distance qui existait entre elles et le Nord est, je puis dire, comblée. Com me nous ne manquons pas, quoique homme du Nord, d’enthousiasme et que nous savons y joindre une grande ténacité, nous poursuivrons notre che min en enregistrant de nouveaux succès. En 1933, la région du Nord comptait pour les deux départements qui la composaient alors, 3.515 adhérents. Pour 1934, elle en comptait 4.455. Pour le 31 Octobre 1935, 8.260, dont 5.657 pour le seul département du Nord. Or, en fin Septembre, nous comptions dans le Nord 16.270 timbres de contrôle placés dans les cellules. Si nous ajoutons 8.000 timbres pour le Pas- de-Calais, ceci fait, en tout. 24.000 adhérents au lieu de 3.513 en 1933 et 4.465 en 1934, groupés dans les anciennes limites de la région du Nord. Grâce au succès qu’il a remporté depuis deux années, le Parti com muniste est, par son influence et son rayonnement dans les masses, par la place prépondérante qu’il a prise dans la politique de ce pays, tout autant |ne par l’importance de ses effectifs et la valeur de ses cadres, le plus grand Parti politique de la France. Mais, ce quil faut retenir, c’est que la progression du Peirti Commu niste, tant en influence qu’en effectif, résulte normalement des succès po litiques qu’il a remporté grrâce à une action conforme aux intérêts des grandes masses laborieuses. Le Parti Conomunlste, depuis 1920, depuis le Congrès de Tours ne s’est p>a8 résigné à la scission du prolétariat. Il a lutté pendant quinze rtih sans répit pour la liquider. Ce combat, il l’a mené sans transiger sur les princi pes fondamentaux qui sont à la base du socialisme marxiste. Il a développ>é les enseignements de Lénine. Et nous pouvons bien effirmer, aujourd’hui, ce que l’histoire enregistrera sans l’existence d’un fort Parti Communiste le prolétariat de ce pays aurait été écrasé par le fascisme, comme l’a été celui des p>ay8 ou la social-démocratie a dominé et a pu faire p)énétrer à forte dose le poison de « l’opportunisme ». LES RAISONS DE NOS SUCCES Le mérite de notre Parti réside dans le fait que, sans abandonner sa lutte Idéologique pour la constitution d’un véritable Parti politique du pro létariat, il a su se mettre au premier plan de la lutte pour les revendications innumédiates des classes laborieuses. Ein agissant ainsi le Parti Communiste s’inspirait du manifeste commu niste de Marx et Engels, dont les p>ages restent et resteront longtemps encore, pleines d’actualités et où l’on pout lire: € Les commvmistes combattent pour les intérêts et les buts immédiats de la classe ouvrière, mais dans le mouvement présent, ils défendent et représentent en même temps l’avenir du mouvement. » p)ermettre aux travailleurs de ce pays de combattre victorieu sement contre le capitalisme pour « ses intérêts et ses buts immédiats » les communistes ont indiqué aux travailleurs le moyen indispensable: l’unité d’action. Nous avons été, depuis 16 ans, les ap)ôtre3 du Front unique. Avec des foitxmes diverses nous avons poursuivi inlassablement notre chemin. Les refus et les Insultes ne noua ont pas rebutés. Notre confiance dans le prolétariat restait entière. — 2 — POUR UNIR Il serait difficile de relater toutes les étape» de notre action pour abou tir à la réalisation du Front Unique. Déjà, le grand rassemblement d ’Amsterdam Pleyel, convoqué par Romain Rolland et notre regretté Henri Barbusse, avait connu un grand succèe, grâce à notre participation. Les événements de Janvier et de Février 1934 firent le reste. Même quand on nous répondait « non > les travailleurs étaient acquis à cette idée du Front Unique dont nous avions été les protagonistes. Devant la menace du fascisme, il devint tme réalité et nous avons abouti à la «égna- ture du Pacte d'unité d ’action qui reste et restera toujours pour nMis, les communistes, une chartre inviolable. Ce qui restera a .lamais l’honneur de notre Parti Communiste, c’est non seulement d ’avoir su trouver le chemin de l’unité politique du prolé tariat, mats aussi, d ’avoir su à temps, imir les classes moyennes au pro létariat pour conjurer le danger fasciste et orienter la politique de ce pays vers « un cours nouveau.. » Le 9 Octobre 1934, deux jours après le premier tour de scrutin des élections cantonales, au cours d ’une séance du comité de coordination, les représentants de notre Parti Commvmiste proposaient à nos camarades so cialistes « d ’étendre le pacte, d ’attirer de nouvelles forces, de travailler ensemble à l’imité syndicale. » L’accueil ne fut pas très chaleureux. LE FRONT POPULAIRE S’EST REAUSE Seulement les communistes ont cette qualité d ’être tenaces et de ne pas céder quand il le faut. Le lendemain, dans un meeting à la salle BuUier, notre camarade Thorez lançait, au nom de notre comité central, l’idée d ’un vaste rassem blement populaire: « Nous sommes prêts, disait-il en notre nom, à aider et à soutenir tout effort réel pour le maintien des libertés démocratiques, pour la résistance aux attaques des bandes fascistes. > Il ajoutait < nous avons proposé au Parti Socialiste de dresser le pro gramme des revendications populaires du Front Unique. Ziromskl nous a dit que cela était possible. Tamt mieux. Ainsi nous avancerons. Ainsi nous cour rons sceller l’alliance des classes moyennes avec la classe ouvrière... » € ... A l'œuvre tous les communistes seront comme toujours à la pointe du combat pour le pain, pour la liberté et pour la paix. » Quinze jours plus tard, à la veille du congn:és radical de Nantes, et dans cette ville, Maurice Thorez renouvelait publiquement les propositions de notre Parti Communiste: € L’action populaire, disait-il, que nous proposons pour barrer la roule au fascisme, peut susciter un grand courant d ’enthousiacme dans le pays. Nous sommes prêts à nous engager de toutes nos forces dans cettq^g^lctlon et à soutenir ces revendications avec une telle force qu’elles pourront abou tir môme sur le terrain parlementaire. € Convaincus que la thèse d ’un gouvernement d ’union nationale est absolument contraire à la pensée des travailleurs, nous sommes prêts à met tre tout en œuvre pour organiser solidement, jusque dans les plus petits villages, autour des comités élus par tous les travailleurs, le large front populaire qui fera triompher la cause de la liberté et de la paix.