Musiques d’aujourd’hui Jeudi / Donnerstag / Thursday 20.03.2014 20:00 Salle de Musique de Chambre

Calefax Reed Quintet Oliver Boekhoorn hautbois Ivar Berix clarinette Raaf Hekkema saxophone Jelte Althuis clarinette basse Alban Wesly basson

Backstage 19:45 Salle de Musique de Chambre Meet the : Pre-concert talk with Willem Jeths and Sander Germanus (E) Conlon Nancarrow (1912–1997) Studies for Player N° 2, N° 15, N° 44 & N° 3c (1945–1990) (arr. Raaf Hekkema) 17’

Willem Jeths (*1959) Maktub for reed quintet (2013, création / Uraufführung) ~10’

Sander Germanus (*1972) Nur für Verrückte for reed quintet, tape and spotlights (2013–2014, création / Uraufführung)

Hans Abrahamsen (*1952) Walden. Woodwind Quintet N° 2 (1978/1995) 11’

Carola Bauckholt (*1959) Zugvögel (2012) 12’

Graham Fitkin (*1963) Compel (2010) 12’ Les compositeurs

Samuel Conlon Nancarrow est né le 27 octobre 1912 à Texarkana, dans l’Arkansas. Très tôt «contaminé par le virus de la musique», il commence à jouer du jazz à la trompette. L’occasion lui est offerte d’entendre l’une des toutes premières interprétations du Sacre du printemps aux États-Unis, par le Cincinnati Symphony – événement à l’origine de sa fascination profonde et durable pour Stravinsky et pour le rythme. Il s’installe ensuite à Boston, où il suit, en privé, l’enseignement de Roger Sessions, Walter Piston et Nicolas Slonimsky. Il est probable qu’il ait croi- sé la route d’Arnold Schoenberg qui avait fui l’Europe en proie au nazisme. Les sympathies communistes de Nancarrow le con- vainquent de participer à la Guerre civile d’Espagne en 1937– 1938 avec la Brigade Abraham Lincoln. Grièvement blessé, il rentre à New York, où il fait la connaissance d’Elliott Carter, Aaron Copland et John Cage. Il s’expatrie pour raisons politi- ques à Mexico en 1940, emportant avec lui les New Musical Re- sources de Henry Cowell, un livre qui développe une nouvelle approche de la complexité rythmique et le convainc d’utiliser le piano mécanique – qui fonctionne avec des rouleaux perforés – pour automatiser l’exécution musicale. S’étant acheté un de ces instruments à New York en 1947, Nancarrow se procure par la même occasion une machine permettant de perforer ses propres rouleaux. De 1930 et 1945, il a déjà composé un peu moins d’une douzaine d’œuvres brèves pour des instruments traditionnels: quelques pièces pour piano, un septuor, un quatuor à cordes, une toccata pour violon et piano, une pièce à plusieurs mouve- ments pour orchestre de chambre. La plupart d’entre elles abor- de l’écriture à plusieurs tempi ou comporte, au moins, des idées

3 photo: Philip Makanna / courtesy of Eva Soltes of Eva photo: Philip Makanna / courtesy

Conlon Nancarrow en train de perforer un rouleau pour son piano mécanique

rythmiques complexes. Il se met après cette courte période à pour le piano mécanique. La somme de ses Études pour cet instrument comprendra à terme 51 pièces.

Après la découverte de ces pièces par John Cage en 1960, Merce Cunningham chorégraphiera sa musique qui, en 1969, est enre- gistrée pour la première fois. Dans les années 1980, sa notoriété est croissante. György Ligeti lui permet de présenter lui-même et en direct sa musique pour la première fois devant un public eu- ropéen, qualifiant l’œuvre de son confrère de «plus grande décou- verte depuis Webern et Ives… tellement originale, agréable, parfaitement construite mais également émouvante… Pour moi, cette musique sur- passe celle de n’importe quel compositeur vivant aujourd’hui.» (Lettre à Charles Amirkhanian, 4 janvier 1981, Vienne)

À cette époque, Nancarrow se remet à écrire pour des instrumen- tistes ‹vivants› pour la première fois depuis 1945, en particulier deux pièces pour piano, Tango? et Three Canons for Ursula, une Pièce N° 2 pour petit orchestre, un deuxième trio et, pour le Qua- tuor Arditti, un Quatuor à cordes N° 3 d’une prodigieuse difficul- té. Peu à peu reconnu dans les milieux de la musique contempo- raine pour l’influence directe ou indirecte qu’il exerce sur nom- bre de compositeurs en Amérique et en Europe, il ne pourra se réinstaller définitivement aux États-Unis, refusant d’abjurer son attachement ‹juvénile› aux thèses du communisme.

4 Willem Jeths «Que puis-je dire de ma musique? L’intuition comme les as- sociations sont pour moi les deux mots-clés qui guident l’acte de composition. À cela, j’ajouterais la recherche de clarté et d’économie du matériau musical. La nature est l’une de mes prin- cipales sources d’inspiration. Il me semble que notre époque a définitivement débarrassé le modernisme musical de l’obses- sion de l’abstrait, de l’atonal et de la construction intellec- tuelle. Je m’en réjouis, faisant l’expérience en mon for intérieur d’une nouvelle attitude envers la beauté, pleinement consciente du contexte et de l’arrière-plan historique que nous offre notre époque, qui n’est ni régressive, ni «romantique» ou conserva- trice. Ma conviction est que l’art musical doit offrir une ouver- ture, toucher les auditeurs aussi directement que les couleurs dans les arts visuels, comme dans les peintures d’Eugène Brands [peintre hollandais, 1913–2002, n.d.l.r.]. Aussi n’est-il guère sur- prenant d’entendre dire que les couleurs orchestrales et les tim- bres sont ma ‹marque de fabrique›.»

Dans un pays – les Pays-Bas – où les compositeurs, d’une manière générale, «plus que les autres Européens lorgnent vers les États- Unis» (Jean-Noël von der Weid) et ne semblent guère préoccupés par les problématiques liées à l’appropriation du passé, Willem Jeths revendique un intérêt très fort pour l’héritage moderniste européen, pour Schönberg et le sérialisme. En outre, il accorde effectivement à la couleur instrumentale une place prépondérante. Constamment à la recherche de nouvelles sonorités, Willem Jeths s’intéresse au potentiel offert par les instruments non con- ventionnels, verre ou bois brisés, papier déchiré, tuyaux harmo- niques, percussions extra-occidentales et instruments-jouets. Le concerto de soliste est un genre qu’il pratique de manière ré- currente. Ses concertos sont dédiés au piano, au violon, à l’alto, au violoncelle, à la harpe, à la clarinette, mais aussi à des instru- ments moins courants comme le bandonéon, le saxophone alto et le bugle, avec lesquels il s’attache à proposer une nouvelle dé- finition du genre.

5 Willem Jeths

Né à Amersfoort (Pays-Bas) en 1959, il y étudie le piano et la théorie musicale avant de poursuivre sa formation au Sweelinck Conservatorium d’ puis, notamment la composition, à l’Utrechts Conservatorium, auprès de Hans Kox puis de . Après y avoir obtenu un prix en 1988, s’intéressant aux compositrices néerlandaises, il prépare une thèse en musicolo- gie à l’Universiteit van Amsterdam, qu’il soutient en 1991. Après que sa Novelette pour violon et piano a été sélectionnée pour les ISCM World Music Days d’ en 1990, il reçoit, l’année sui- vante, un prix au concours Carl Maria von Weber de Dresde pour son quatuor à cordes Arcate, puis en 1996, au Wiener Inter- nationaler Kompositionswettbewerb, un deuxième et troisième prix pour le concerto pour violon Glenz, ainsi qu’un premier prix pour son Concerto pour piano (Franco Donatoni, Wolfgang Rihm, Gérard Grisey, Lothar Knessl et Friedrich Cerha font partie du jury).

Un festival d’une durée de trois jours est organisé en son hon- neur à , dans la salle De Doelen, en 2000. En 2002, le Royal Orchestra lui commande un Concerto pour bugle. En 2003, il est nommé professeur de composition à la Fontys Hogeschool voor de Kunsten à Tilburg aux Pays-Bas. Le lui commande Intus Trepidare. Il est compositeur en résidence auprès du Gelders Orkest à Arnhem en 2004, puis

6 du Brabants Orkest (Eindhoven) en 2004 et 2005; il compose Ombre Cinesi pour l’inauguration du bâtiment restauré de la Phil- harmonie à Haarlem. Il est ensuite compositeur en résidence à la salle De Doelen de Rotterdam en 2005 et 2006, se voit nommé professeur de composition au Conservatorium van Amsterdam, puis nominé au Tonzetters Prijs en 2008, année où est présen- té en création son opéra Hôtel de Pékin, lequel inaugure le nou- veau bâtiment du Nationaal Muziekkwartier d’Enschede. Citons encore une commande du Royal Concertgebouw Orchestra en 2010 rendant hommage à Mahler: Scale «Le Tombeau de Mahler». L’année 2012 est marquée par des représentations semi-concer- tantes et l’enregistrement sur CD de son opéra Hôtel de Pékin.

Le langage musical de Willem Jeths s’est fait de moins en moins atonal au fil des années. Ses compositions les plus récentes vont même jusqu’à reposer sur une polarité. Des blocs d’une orches- tration dense sont juxtaposés et superposés dans un langage qui peut rappeler ceux de Ligeti ou de Rihm. La sensibilité au son se conjugue avec un découpage clair de la forme; cependant, il préfère attribuer le rôle de fil conducteur à ce qui se trouve à l’arrière-plan. Cette contradiction apparente dans laquelle l’es- thétique et la méthode de travail se croisent demeure l’un des aspects les plus intrigants, à la fois musicalement et personnelle- ment, de son activité créatrice.

La musique de Willem Jeths se situe entre l’attrait du rêve carac- térisant le 19e siècle et le sens de la réalité du 20e. Les lignes ex- pansives, émotionnelles, dans ses œuvres entretiennent un lien direct avec le langage du romantisme tardif de Richard Wagner, Gustav Mahler, Richard Strauss et de l’expressionnisme d’Alban Berg. Jeths ne fait aucunement mystère de son penchant pour la générosité émotionnelle, presque contagieuse, dispensée par ces maîtres, pas plus qu’il ne craint de les citer encore et toujours dans ses œuvres. Se tenant cependant à distance de tout roman- tisme tardif ou de toute recréation d’une atmosphère expression- niste, mais ne renonçant pas à laisser libre cours à l’expression dans ses œuvres, il écrit une œuvre qui appartient résolument à son temps. (www.willemjeths.com)

9 Sander Germanus

Sander Germanus Après des études de saxophone classique à Amsterdam, Sander Germanus étudie la composition musicale auprès de Peter Jan Wagemans et l’orchestration auprès de Klaas de Vries au Rotter- dams Conservatorium. Il obtient son prix en 1998. Entre-temps, il étudie auprès de Luc Van Hove à Anvers et, sur invitation de la Nederlandse , participe à une master class de . En 1998 la Ville d’Amsterdam lui attribue une récom- pense pour son œuvre Adamsarchipel. Il intègre alors l’Orpheus Institute de Gand en 1999, dont il sort diplômé après une thèse sur la musique microtonale présentée au printemps 2005. Tou- jours à l’Orpheus Institute, il prend part à des séminaires animés, entre autres, par Helmut Lachenmann et Jonathan Harvey. En 2000, il est finaliste du NPS Cultuurprijs à la télévision grâce à son œuvre en quarts de ton Continental. En 2001/02, il obtient une bourse pour une résidence à l’Internationales Künstlerhaus Villa Concordia de Bamberg. Suit une œuvre commandée par le Festival van Vlaanderen pour I Solisti del Vento, puis Lunapark (2005–2006), qu’il écrit pour le Calefax Reed Quintet et le DoelenEnsemble. Il enrichit alors son système microtonal d’innovations dans les domaines du tempo et du rythme. À par- tir de 2007, il est directeur artistique du centre de musique mi- crotonale Huygens-Fokker Stichting à Amsterdam. Depuis 2010, il dispense des cours sur la musique contemporaine dans le cadre d’une formation de master au Lemmensinstituut de Louvain à la LUCA – School of Arts. En 2012, son œuvre pour orchestre Fetus’ Voyage a été présentée en création au Concertgebouw Amsterdam.

10 Sander Germanus a composé pour plusieurs ensembles, parmi lesquels le Netherlands Radio Chamber Philharmonic, le Calefax Reed Quintet, Asko|Schönberg, l’Amstel Quartet, Il Solisti del Vento, le Nieuw Ensemble, le Quatuor Danel, le Studio for New Music Ensemble, le DoelenEnsemble, le Residentie Orches- tra, Slagwerk Den Haag, l’Aurelia Saxophone Quartet et le Noord- hollands Philharmonisch Orkest. Sa musique a été présentée en concert et diffusée par les chaînes de radio et de télévision dans de nombreux pays. Sa pièce pour piano Beetje Precies et son Capriccio voor genoeg vioolsnaren ont été enregistrés sur CD.

Il s’est produit en tant que saxophoniste au sein de plusieurs orchestres et ensembles depuis 1990, parmi lesquels le Radio Filharmonisch Orkest, le Schleswig-Holstein Festival Orches- ter et, toujours aux Pays-Bas, le Radio Symfonie Orkest et le Netherlands Promenade Orchestra. Dès 1991, il s’est illustré au saxophone soprano et au saxophone sopranino au sein du World Saxophone Orchestra et plusieurs autres ensembles. À partir de 1992, il a suivi les master classes de Jean-Marie Londeix, Claude Delangle (France), Ryo Noda (Japon) et Krzysztof Herder (Pologne). Il a fait ses débuts en tant que soliste en 1998 aux côtés du Doelen Ensemble durant la Gaudeamus Muziekweek d’Amsterdam. (www.germanus.eu)

Hans Abrahamsen Né à Copenhague, Hans Abrahamsen étudie le cor et la com- position à l’Académie royale de musique du Danemark. Sa mu- sique est inspirée de celle de ses professeurs Per Nørgård (élève de Nadia Boulanger né en 1932 et marqué par la musique sé- rielle) et Pelle Gudmundsen-Holmgreen (compositeur né en 1932, influencé d’abord par Nielsen, Stravinsky, Bartók, puis se laissant entraîner dans la voie de la réduction et du minima- lisme). Dans les années 1980, Abrahmsen devient proche à la fois personnellement et stylistiquement (en partie grâce à une nouvelle période d’études) de György Ligeti. Il épouse la ten- dance appelée «die neue Einfachheit» (Nouvelle Simplicité), ap- parue au milieu des années 1960 en réaction à la complexité et l’aridité de l’avant-garde ‹darmstadtienne›: sa Symphonie N° 1 en

13 photo: Tine Harden

Hans Abrahamsen

do (1972) consiste en une mélodie extrêmement simple de trois notes qui sont répétées puis développées. Un an plus tard, son premier quatuor à cordes, Préludes, série d’études de caractères, convainc immédiatement le public. Très rapidement, Hans Abrahamsen compose d’autres œuvres qui assoient sa notoriété: Stratifications (1973–1975), qui ajoute de la polyrythmie et de la polyphonie aux caractéristiques de la nouvelle simplicité afin d’élaborer un univers plus singulier et plus complexe, et Nacht und Trompeten (1981), pour grand orchestre, commande des Ber- liner Philharmoniker, créée sous la direction de Hans Werner Henze.

Pendant les années 1980, une collaboration étroite avec le Lon- don Sinfonietta conduit Abrahamsen à se consacrer essentiel- lement à la musique d’ensemble. Winternacht (1976–1979) naît d’un premier travail avec l’ensemble – créé au Festival de l’ISCM

14 à Helsinki en 1980 –, qui lui commandera par la suite Märchen- bilder (1985) et Lied in Fall (1987–1990). Ces pièces, ainsi que les Six Pièces pour violon, cor et piano (1984) sont influencées par le sérialisme. Abrahamsen revendique alors une grande liberté d’expression à l’intérieur de structures strictes, cherchant à allier forme et liberté. Nouvelle simplicité et ‹concrétisme›, transpa- rence et objectivité marquent sa première période, tandis que par la suite, le compositeur cherchera une expression plus immédia- tement poétique, nourrie de romantisme allemand.

Dans les années 1990, Abrahamsen consacre une grande partie de son temps à l’œuvre d’autres compositeurs, tels ses compa- triotes Carl Nielsen et Per Nørgård, mais aussi Schumann, dont il transcrit plusieurs pièces. En 1999–2000 un Concerto pour piano vient condenser toute la pensée créatrice précédente et marque un tournant stylistique vers une troisième période qu’illustrent par exemple les Trois petits nocturnes pour accordéon et quatuor à cordes (2005) et les Quatre pièces pour orchestre créées en 2005 aux BBC Proms par le BBC Scottish Symphony Orchestra. Parmi les œuvres récentes, Schnee est créé dans sa version complète par l’Ensemble Recherche à Witten; un troisième Quatuor à cordes voit le jour cette même année ainsi que de nouvelles pièces aux titres inspirés du romantisme allemand: Traumlieder en 2009 et Liebeslied en 2010. En 1982, Hans Abrahamsen est nommé pro- fesseur d’instrumentation et, en 1995, professeur de composi- tion à l’Académie royale de musique du Danemark (Det Danske Kongelige Musikkonservatorium). Depuis 1988, il est directeur artistique de l’ensemble Esbjerg. Il reçoit plusieurs prix, dont le Anne Marie Og Carl Nielsens Hæderspris en 1989 et le Prix Wilhelm Hansen en 1998.

Carola Bauckholt Née à Krefeld en 1959, Carola Bauckholt est membre (1976– 1984) de l’ensemble du Theater am Marienplatz de cette ville, et s’y forme auprès de Mauricio Kagel, qu’elle suit à la Hochschule für Musik und Tanz Köln. L’enseignement de ce dernier l’oriente tout naturellement sur la voie d’un théâtre musical fondé sur les «expériences pratiques et sensorielles premières» (Jean-Noël von

15 photo: Carolin Schlüten photo: Carolin

Carola Bauckholt

der Weid) avec des œuvres comme Der gefaltete Blick (cantate scé- nique, 1984), ou encore In gewohnter Umgebung III (1994) pour petit ensemble et vidéo. Carola Bauckholt a cofondé les éditions Thürmchen et le Thürmchen Ensemble. Diverses bourses lui ont été accordées, lui permettant de travailler à l’Akademie Schloss Solitude à , au Künstlerhof Schreyahn en Basse-Saxe, mais aussi à l’Académie allemande Villa Massimo de ; elle a également reçu une bourse de la Stiftung Kunst und Kultur des Landes Nordrhein-Westfalen. Elle a obtenu des prix à l’issue de plusieurs concours, dont le Förderpreis des Landes Nordrhein- Westfalen für junge Künstlerinnen und Künstler, se voyant ré- compensée également au concours de la ville de , aux ISCM World Music Days (1987), aux Échanges Cologne-New York (1989), au concours organisé par le (1989), au concours Carl-Maria von Weber de Dresde (1992–1993), à la Gedok International Orches-

16 tral competition (1994), avant de recevoir le Künstlerinnenpreis Nordrhein-Westfalen (1998). Elle a également été nominée aux ISCM World Music Days de Copenhague (1996) et Séoul (1997) et au Blaue Brücke de Dresde (1996).

Graham Fitkin Graham Fitkin est un compositeur britannique né en 1963. Il écrit pour les instruments électroniques et acoustiques, collabore avec les univers de la danse, du cinéma et de l’art numérique, en plus de composer pour les concerts symphoniques et concerts de musique de chambre. Son activité couvre toutes les étapes de la chaîne de conception de la musique: de l’interprétation à la di- rection, de la publication à la production et à l’enseignement. Après avoir acquis une première formation à l’Université de Nottingham auprès, notamment, de , il effectue un séjour de plusieurs années aux Pays-Bas, où il étudie la com- position auprès du compositeur minimaliste et pianiste au Koninklijk Conservatorium Den Haag. Il se ré- installe à Londres en 1987. Lauréat d’un Composer for Dance Award en 1990, il écrit pour David Massingham Dance.

Depuis, Graham Fitkin n’a cessé de collaborer avec des chorég- raphes, ce dans le monde entier, et avec des compagnies et dan- seurs tels que Shobana Jeyasingh, Wayne McGregor/Random Dance, le Pacific Northwest Ballet, le Ballet, le San Francisco Ballet, Bi-Ma, Sidonie Rochon, le Bayerisches Sta- atsballett et la Companhia Nacional de Bailado (Portugal). Il reçoit un grand prix de musique dans le cadre de l’International Dance Video Award en 1994. Graham Fitkin a collaboré avec de nombreux interprètes, la plupart du temps les meilleurs par- mi ceux qui se consacrent à la musique contemporaine: Neder- lands Blazers Ensemble, Will Gregory, Apollo Saxophone Quar- tet, Smith Quartet, Piano Circus, Ensemble Bash, Combustion Chamber, Elysian Quartet et le . Durant sa résidence auprès du Royal Liverpool Philharmonic Orchestra, de 1994 à 1996, Graham Fitkin a composé cinq œuvres. De nombreuses commandes d’œuvres orchestrales ont suivi, émanant d’institutions telle que le Hallé Orchestra,

17 Graham Fitkin (avec Ruth Wall à l’arrière-plan) au Vale of Glamorgan Festival 2013

le BBC Philharmonic, le Tokyo Symphony, le Royal Scottish National Orchestra, le BBC National Orchestra of Wales, le Bournemouth Symphony, le BBC Symphony, ou encore le Radio Filharmonisch Orkest (Pays-Bas).

Il a dirigé des orchestres dans des lieux allant du Lincoln Center de New York au South Bank Center de Londres, en passant par l’Aula Magna de Rome. Se souciant de ne pas négliger l’interpré- tation, Graham Fitkin a composé Kaplan, présenté en tournée au Royaume-Uni, au Japon et aux Pays-Bas, qui a recours à la vi- déo et à des webcams braquées sur les musiciens, en vue de con- voquer la question de la fausse identité. Still Warm, plus récent, écrit pour des harpes manipulées électroniquement, a été tourné au Royaume-Uni en 2007 avec des images de Marc Silver et Nick Corrigan.

Juxtaposant des éléments opposés, cette œuvre place des instru- ments gaéliques anciens dans des contextes inhabituels et les met en relation avec des images numériques et analogiques. Graham Fitkin a lui-même été interprète de ce projet, en colla- boration avec Ruth Wall. Ces dix dernières années, le compo- siteur a dirigé nombre de projets éducatifs, parmi lesquels trois résidences de compositeurs offertes par la Performing Right So- ciety, neuf projets socioculturels régionaux, des master classes à l’université ainsi que des ateliers au Royaume-Uni, au Japon, en

18 Italie et à Soweto. Ses œuvres récentes incluent un double concer- to pour deux et orchestre nommé Circuit, commandé par la BBC et dédié aux solistes et ; Pawn pour le Duke Quartett; Lens pour le Royal Concertgebouw Orchestra, Janine Jansen, Christian Poltera et Kathryn Stott; Sinew pour l’ensemble de musique de chambre britannique Fibonacci Sequence. Citons aussi ses récentes collaborations avec le London Chamber Orchestra, le collectif Powerplant, l’artiste John Keys et le chorégraphe du Royal Ballet Jonathan Watkins. L’œuvre de Graham Fitkin est enregistrée sur CD et commercialisée par le label Argo de Decca, par Factory Classical, Sanctuary’s Black Box et bien d’autres, et plus récemment par son propre label GFR. Circuit vient d’être enregistré au Japon avec le Tokyo Sym- phony Orchestra pour le label BIS. Ces dernières années, Graham Fitkin a également poursuivi sa collaboration avec le Royal Bal- let, mais aussi le BBC Symphony Orchestra, composant pour cet orchestre No Doubt, un concerto pour harpe midi et orchestre dédié à la harpiste Sioned Williams.

L’œuvre de Graham Fitkin est unanimement considérée comme minimaliste et post-minimaliste. Ses œuvres sont tonales mais n’en sont pas moins fréquemment complexes. Nombre de ses œuvres sont destinées au piano solo ou bien au piano entouré d’autres instruments. Il cite parmi ceux qui l’ont très tôt influ- encé: Stravinsky, Webern, Boulez, le minimaliste américain et se reconnaît un grand nombre d’influences dans des do- maines étrangers à la musique classique, du jazz de , Muggsy Spanier et au chanteur populaire , sans oublier les groupes modernes de pop tels que , Wire et les . Graham Fitkin cite également Louis Andriessen, et Laurence Crane. (www.fitkin.com)

19 20 Calefax (photo: Rob Marinissen)

21 About the works

Conlon Nancarrow: Studies for Player Piano Conlon Nancarrow was regarded as «state enemy» because of his sympathizing with communism and his participation in the war against the Spanish general Franco. From 1941 onward he started living in Mexico. There, in isolation, he worked for half a century on what was to become one of the most original oeuvres in history: a series of so-called Studies for player piano. Detached from the tough music practice Nancarrow created very complex canonic music that nevertheless sounds human and even witty because the melodies are rooted in jazz. After several decades Nancarrow acquired a second player piano in order to have both of them execute even more complex pieces. Deprived of today’s computer technology however he never managed to get the two exactly synchronized. This led to the conception of Study N° 44, also called the aleatory canon, thus originally for two player pianos.

In Raaf Hekkema’s version one hears a melody (in the clarinet) with accompaniment. From the speakers one hears the same, but then by digital means made a duodecime higher and about 15% faster. This layer may be started at any desired moment half way the given notes. Both are to be performed seven times, so the higher (recorded) layer will overtake the lower one (that is per- fomed live). Calefax has worked for several years on a collection of the Studies together with pianist Ivo Janssen. This was released on CD in 2006. (Calefax)

22 photo: Daderot / Wikimedia Commons photo: Daderot /

A player piano (Chase & Baker, Buffalo / New York, ~1885)

Willem Jeths: Maktub «Maktub» is an alchemist term (Arabic word) which literary means: it is written. From a mystical point of view, it points to the fact that whatever happens is already known to the One. It signifies that Destiny exists. It points finger to the fact that everything is already known to God. Maktub is commissioned by Calefax. On their request I’ve composed a work of shorter length. Maktub can be seen as a mystical Adagio. The dynamics go mostly from piano to pianissimo; the atmosphere is languid; the ‹tonality› is minor but gradually a certain ‹Arabic touch› can be felt when a modal scale emerges. Maktub is a reflection upon the temporaryness of our earthly life. This theme, inspired by Goethe’s poem cycle West-Östlicher Divan, was also worked out in my First Symphony: Beginning (birth) and Ending (death) are the same. (Goethe: «Anfang und Ende immer fort dasselbe.» But what is in between is already known: Maktub.) (Willem Jeths)

Sander Germanus: Nur für Verrückte The title of the work: Nur für Verrückte (subtitle: Eintritt kostet den Verstand) refers to the announcement in poorly illuminated letters of the Magic Theatre, as described in the novel The Step- penwolf (1927) by Hermann Hesse. In this theater a masquerade takes place, which is equally seductive and despicable, with lit- tle consisting of devils and Mister Pablo blowing his bent horn. In this work the audience, just like the protagonist in the book, will be taken into the theatre from outside, and after

23 The title page of the first edition of Henry David Thoreau’s novel Walden (1854) shows the hut deep in the forest in Concord / Massachusetts in which Thoreau had been living for two years.

wandering through the fully packed rooms, will leave the frivo- lous revelry in confused state. The harmonies in Nur für Verrückte slightly refer to the music of that era, but first of all reflect the disoriented mood of the main character, a «steppenwolf». The latter is also enhanced by the use of chord progressions based on both modern and classic keynote tuning, which differs about a quarter tone. The hallucinatory light inside and around the depicted theater, will be symbolized during the performance by a specially added light design. (Willem Jeths)

24 «I went to the woods because I wished to live deliberately, to front only the essential facts of life, and see if I could not learn what it had to teach, and not, when I came to die, discover that I had not lived. I did not wish to live what was not life, living is so dear; nor did I wish to practise resignation, unless it was quite necessary. »

Henry David Thoreau: Walden (1854)

Hans Abrahamsen: Walden Walden for wind quintet was written in 1978 and commissioned by the Funen Wind Quintet. The title is taken from the Ameri- can philosopher and poet Henry David Thoreau’s novel from 1854 about living in the woods, which Thoreau did for two years. His stay there was an experiment, an attempt to strip away all the artificial needs imposed by society and rediscover man’s lost unity with nature. In that particular sense his novel is a doc- umentation of social inadequacy and a work of poetry (Utopia) as well. Although Thoreau himself never completed any actual social analysis, he was way ahead of his own time in his per- ception of the economy and cyclic character of Nature, today known as ecology. His ideas are particularly relevant now that pollution caused by society has reached alarming proportions.

Walden was written in a style of re-cycling and «new simplicity». A lot of superfluous material has been peeled away in order to give space to different qualities such as identity and clarity. Various layers are encountered in the quintet such as the organic (growth, flowering, Decay), concretism (mechanical patterns) and finally the descriptive (distant horn calls and other ghost- like music of the past enter our consciousness like a dream). Walden consist of four movements. In 1995 another version for reed quintet was written to the Calefax Reed Quintet. (Hans Abrahamsen)

Carola Bauckholt: Zugvögel Meine Ohren brauchen frische Klänge, die ich meistens außer- halb der Musik finde. Wenn ich etwas höre, was mich fasziniert, widme ich mich in meinen Stücken dieser Hörerfahrung. Das befreit mich davon, Klischees von welcher Musik auch immer zu reproduzieren. Je photographischer ich bei der akustischen Er- fahrung bleibe, desto besser. Ich transkribiere Klänge und über-

25 photo: S. Rintelen / The Internet Bird Collection / ibc.lynxeds.com The Rintelen / S. photo:

Singschwäne (Whooper swans, Cygnus Cygnus)

trage sie auf gewöhnliche Instrumente. Bei dieser Übertragung muss sich die Spieltechnik und die Palette an Klangfarben erwei- tern – unter Mitwirkung der Musiker. Die Rohrblätter des Cale- fax Reed Quintetts provozieren dazu, eine bestimmte Klangwelt auszuprobieren. Meine Aufgabe ist es, das Wesentliche der Klän- ge herauszuarbeiten. Dazu muss ich auch die Umgebung mit- denken und beschreiben; Räume schaffen.

Singschwäne schreien mit jedem Flügelschlag. Sie ziehen große Kreise, bevor sie losfliegen. Sie durchqueren einen immensen Luftraum. Strenge Verhaltensregeln. Formenbildung.

Pelikan, Trauerente, Kanada-Gans, Kormoran, Falke, Eistaucher, Kragenente…

Das Stück ist den brillianten Musikern des Calefax Reed Quintetts gewidmet. Wenn ich mir den Konzertkalender des Ensembles anschaue, scheint mir der Titel Zugvögel angemessen zu sein. (Carola Bauckholt)

Graham Fitkin: Compel Compel was commissioned by Cheltenham Festival for premiere in 2010 and first performed at the Pitville Pump Room, Chelten- ham on 14 July 2010 by Calefax. This piece is concerned with stamina, obsession and constant striving.

26 Interprètes Biographies

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII Calefax Cinq ‹souffleurs› passionnés, musiciens virtuoses et aussi brillants arrangeurs, réinventeurs d’un genre propre à une for- mation instrumentale grâce à eux renouvelée: le quintette de bois – source d’inspiration pour une nouvelle génération d’ins- trumentistes à vent qui suit leurs traces dans le monde entier. Calefax est un ensemble classique dont l’approche tient à peu de choses près de la musique pop. C'est cela, Calefax: «Calefax – five extremely gifted Dutch gents who almost made the reed quintet seem the best musi- cal format on the planet.» (Calefax – cinq messieurs hollandais particulièrement talentueux qui ont presque réussi à faire de leur quintette de bois l’un des meilleurs projets musicaux de la planète.) (The Times) Le répertoire de Calefax couvre plusieurs siècles de musique. C’est un vent frais pour la musique de chambre classique: des arrangements spécialement écrits pour leur ensemble de bois, une formation unique: hautbois, clarinette, saxophone, clarinette basse et basson. Par ailleurs, il existe une centaine d’œuvres nouvelles écrites pour Calefax par des composi- teurs venus du monde entier. Plusieurs voyages, des collabo- rations avec d’autres musiciens, ont permis d’intégrer les in- fluences de la world musique, du jazz et de l’improvisation. Sous le nom de Calefax Edition, le groupe publie des partitions de musique de ses propres arrangements pour le quintette de bois et joue ainsi un rôle de pionnier et fait connaître ce genre de musique.

29 Dans le monde entier, de l’Argentine à la Nouvelle Zélande, des États-Unis à l’Europe, naissent des quintettes de bois qui se veulent à l’image de Calefax. Les master classes et les ate- liers qu’ils dispensent dans les conservatoires et les universités permettent de transmettre aux jeunes générations le goût du répertoire du quintette de bois, cela sous la forme du partage d’une véritable expérience. Le groupe est un laboratoire d’ins- piration pour les musiciens et les compositeurs. Chaque année, Calefax joue ce rôle pendant le festival PAN. Il s’agit d’une sorte de ‹fête de la musique›, organisée par et avec les musiciens de Calefax, qui sont alors présentateurs et exécu- tants. La soirée offre une variété d’aventures musicales de ca- ractère bigarré, en somme des chemins de traverse permettant de toucher à d’autres formes d’expressions artistiques et, sur- tout, un défi en matière de composition. Pour nombre de musiciens et artistes issues des disciplines les plus diverses, Calefax demeure une source d’inspiration de tout premier plan. Les projets auxquels Calefax participe sont l’occasion pour l’ensemble d'élargir son répertoire et de le présenter d'une manière sans cesse renouvelée. Calefax travaille entre autres avec le pianiste Jean-Yves Thibaudet, Ivo Janssen et Michiel Braam, les mezzo-sopranos Cora Burg- graaf et Christianne Stotijn, l’alto Helena Rasker et la soprano Lenneke Ruiten, les chanteuses de jazz Denise Jannah et Astrid Seriese, le tromboniste Christian Lindberg, Tony Overwater Trio, Cappella Amsterdam, Quatuor Danel, le Quatuor hollandais Zapp4, les trompettistes Eric Vloeimans et Marco Blaauw, le percussionniste Arnold Marinissen, le clarinettiste syrien Kinan Azmeh, le violoniste libanais Claude Chalhoub, la chorégraphe Sanne van der Put et l’animateur Wouter van Reek. On peut entendre Calefax sur la bande sonore du film De nieuwe wildernis, sorti le 26 septembre 2013. Pour le label allemand renommé MDG et pour son propre label RIOJA Records Calefax a déjà publié 17 CD. Tous sans exception ont été salués avec enthousiasme par la presse internationale. Le tout dernier enregistrement CD (paru également en DVD) des Variations Goldberg de J.S. Bach, longtemps attendu, a été récompensé par cinq étoiles par les quotidiens néerlan-

30 dais De Volkskrant et De Telegraaf: «La manière dont les cinq instrumentistes de bois de Calefax parviennent à un renou- veau de la musique sans la moindre friction, nous laisse cette fois encore sans voix…» (De Volkskrant, Frits van der Waa) «Ce n’est pas croyable… À peu près tout ce que Calefax inter- prète se change en or.» (De Telegraaf, Thiemo Wind) Début 2014 sortira un nouveau CD de Calefax chez Challenge Records. Calefax a réussi, en outre, à attirer le trompettiste de jazz Eric Vloeimans dans son propre univers, tandis que Vloeimans a entraîné le groupe dans le monde du jazz et de l’improvisation. On a pu les entendre plusieurs fois ensemble, sous le titre «On The Spot», dans un certain nombre de salles de concert. D’autres séries de concerts sont par ailleurs prévues pour les saisons à venir. Calefax a reçu plusieurs grands prix de musique aux Pays-Bas, entre autres le Philip Morris Kunstprijs in 1997, le Kersjes van de Groenekan Prijs en 2001 et le VSCD-prijs Klassieke Muziek en 2005. En 2012, Calefax a été couronné du Junge Ohren Preis en Allemagne pour la représentation musicale familiale De Muziekfabriek en co-production avec Oorkaan. Calefax est régulièrement en tournée aux Pays-Bas et à l’étran- ger. Des tournées de concerts ont notamment mené le groupe en Russie, en Chine, en Inde, Turquie, au Japon, en Afrique du Sud et aux États-Unis et sur les plus grandes scènes telles que le Wigmore Hall, le Concertgebouw Amsterdam et The Frick Collection. En janvier 2013 Calefax a eu l’honneur d’accompagner la reine Béatrix pour ses visites d’État à Brunei et Singapour.

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII Calefax Fünf leidenschaftliche Bläser. Virtuose Spieler und brillante Arrangeure. Die Erfinder eines ganz neuen Genres – des Rohr- blatt-Quintetts. Eine Inspirationsquelle für die neue Generation Rohrblattbläser, die weltweit ihren Spuren folgen. Ein klassi- sches Ensemble mit Popmentalität. Das ist Calefax. «Calefax – five extremely gifted Dutch gents who almost made the reed quintet seem the best musical format on the planet.» (The Times)

33 Calefax verfügt über ein umfangreiches Repertoire mit Musik aus mehreren Jahrhunderten. Die klassische Kammermusik be- lebt das Quintett neu, indem es eigene Arrangements für ihre einzigartige Rohrblatt-Quintett-Besetzung schreibt, nämlich für Oboe, Klarinette, Saxofon, Bassklarinette und Fagott. Ferner ha- ben Komponisten in der ganzen Welt mittlerweile etwa zwei- hundert neue Werke für Calefax geschrieben. Verschiedene Rei- sen und die Zusammenarbeit mit diversen anderen Musikern bringen ebenfalls Einflüsse aus der Weltmusik, des Jazz und der Improvisation mit. Unter dem Namen Calefax Edition gibt die Gruppe die Noten ihrer eigenen Arrangements für das Rohrblatt-Quintett heraus. Damit spielt sie eine Pionierrolle und ist Wegbereiter für dieses neue Genre. Überall auf der Welt entstehen Rohrblatt-Quintet- te, die dem Vorbild von Calefax folgen – von Argentinien über Neuseeland und die Vereinigten Staaten bis zu Europa. Mit Ma- sterclasses und Workshops an Konservatorien und Universitä- ten vermittelt Calefax neuen Generationen seine besondere Ar- beitsweise und musikalische Erfahrung. Die Gruppe fungiert auch als inspirierendes Labor für Musiker und Komponisten, wie zum Beispiel beim jährlichen PAN-Fe- stival, ein musikalisches Fest, an dem die Calefax-Musiker als Gastgeber und Mitwirkende auftreten. Der Abend bietet eine bunte Sammlung musikalischer Abenteuer, erfrischende Aus- flüge in andere Kunstdisziplinen und einen Kompositionswett- bewerb. Für Musikerkollegen und Künstler anderer Disziplinen ist Calefax ein inspirierendes Ensemble. In Projekten, an denen Calefax mitwirkt, sucht es nach außergewöhnlichem Reper- toire und innovativen Präsentationen. Dabei hat es mit zahlrei- chen bekannten Musik- und Kunstschaffenden zusammenge- arbeitet, unter anderem mit den Pianisten Jean-Yves Thibeau- det, Ivo Janssen und Michiel Braam, den Mezzosopranistinnen Cora Burggraaf und Christianne Stotijn, der Altistin Helena Ras- ker und der Sopranistin Lenneke Ruiten, den Jazzsängerinnen Denise Jannah und Astrid Seriese, dem Posaunisten Christian Lindberg, den Ensembles Tony Overwater Trio, Cappella Amster- dam, dem Quatuor Danel, dem holländischen Streichquartett Zapp4, den Trompetern Eric Vloeimans und Marco Blaauw, dem

34 Schlagzeuger Arnold Marinissen, dem syrischen Klarinettisten Kinan Azmeh, dem libanesischen Violinisten Claude Chalhoub, der Choreografin Sanne van der Put und dem Animator Wouter van Reek. Calefax ist auch im Soundtrack des niederländischen Naturfilms De nieuwe wildernis (Die neue Wildnis) zu hören, dessen Premiere am 26. September 2013 stattfand. Für das re- nommierte deutsche Musiklabel MDG und unter dem eigenen Label RIOJA Records hat Calefax mittlerweile 17 CDs heraus- gebracht. Diese wurden von der internationalen Presse aus- nahmslos mit großer Begeisterung begrüßt. Die neueste CD, die seit Langem erwartete CD/DVD der Gold- bergvariationen von J.S. Bach, wurde in zwei niederländischen Tageszeitungen, nämlich De Volkskrant und De Telegraaf, mit fünf Sternen ausgezeichnet. «Die Art und Weise, wie die fünf Rohrblatt-Bläser von Calefax ohne jede Spur von Reibung Musik in neuer Form präsentieren, lässt einem immer wieder sprach- los werden…» (De Volkskrant, Frits van der Waa) «Kaum zu glauben… Praktisch alles, was Calefax in seine Hände nimmt, wird zu Gold.» (De Telegraaf, Thiemo Wind) Anfang 2014 ist eine neue Calefax-CD bei Challenge Records erschienen. Calefax überzeugte den Jazztrompeter Eric Vloeimans, sich auf Calefax-Gebiet zu begeben. Dabei nimmt Vloeimans die Gruppe mit in die Welt des Jazz und der Improvisation. Unter dem Titel «On The Spot» wurde dieses Projekt bereits einige Male in Konzertsälen aufgeführt – weitere Konzerte folgen. Calefax hat verschiedene namhafte niederländische Musikpreise gewonnen, darunter 1997 den Philip-Morris-Kunstpreis, 2001 den Kersjes van de Groenekan Preis und 2005 den VSCD-Preis für klassi- sche Musik. 2012 wurde Calefax mit dem deutschen Junge- Ohren-Preis für die musikalische Familienvorstellung De Muziek- fabriek ausgezeichnet, die in Koproduktion mit Oorkaan entstan- den ist. Calefax ist regelmäßig auf Tournee im In- und Ausland. Konzertreisen haben die Gruppe unter anderem nach Russland, China, Indien, Japan und Südafrika sowie in die Türkei und die USA geführt, wo sie auf großen Bühnen wie beispielsweise Wigmore Hall, Het Concertgebouw und The Frick Collection auf- getreten sind. Im Januar 2013 hatte Calefax die Ehre, Königin Beatrix bei ihrem Staatsbesuch nach Brunei und Singapur be- gleiten zu dürfen. 37 IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII MUSIQUES D'AUJOURD'HUI Prochain concert du cycle «Musiques d’aujourd’hui» Nächstes Konzert in der Reihe «Musiques d’aujourd’hui» Next concert in the series «Musiques d’aujourd’hui»

Mardi / Dienstag / Tuesday 17.06.2014 20:00 Espace Découverte «Torso» Marino Formenti piano

Œuvres posthumes inachevées d’Arnold Schönberg récemment découvertes dans les archives et autres fragments pour piano, de Mozart et Schubert au 21e siècle

Après le concert / im Anschluss an das Konzert Backstage Espace Découverte Meet the artist: Marino Formenti im Gespräch (D)

39 La plupart des programmes du soir de la Philharmonie sont disponibles avant chaque concert en version PDF sur le site www.philharmonie.lu

Die meisten Abendprogramme der Philharmonie finden Sie schon vor dem jeweiligen Konzert als Web-PDF unter www.philharmonie.lu

your comments are welcome on www.facebook.com/philharmonie

Impressum

© Etablissement public Salle de Concerts Grande-Duchesse Joséphine-Charlotte 2014 Pierre Ahlborn, Président Stephan Gehmacher, Directeur Général Responsable de la publication: Stephan Gehmacher Design: Pentagram Design Limited Imprimé au Luxembourg par: Imprimerie Fr. Faber Tous droits réservés.

40