La Fin De La Traite Des Noirs Vers L'océan Indien. Il Y a 120 Ans En

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La Fin De La Traite Des Noirs Vers L'océan Indien. Il Y a 120 Ans En La fin de la traite des Noirs vers l’océan Indien. Il y a 120 ans en 1894. André-Bernard ERGO C’est durant la révolution française de 1789 que l’idée de réduire la traite des Noirs dans les colonies a été émise de la manière la plus ferme, néanmoins, le régime napoléonien rétablira cette pratique et il faudra attendre la chute de celui-ci pour que des groupes de pression abolitionnistes réintroduisent cette idée au Congrès de Vienne en 1814 puis au Congrès de Vérone en 1822. Mais il y a loin des fêtes permanentes et des mondanités de ces congrès à la réalité du terrain. La traite continue et c’est seulement en 1833 que la Grande Bretagne contrôlera les bateaux de l’Océan atlantique, deux ans avant que le Portugal prenne la décision de stopper la traite et quinze années avant que la France ne décide d’en faire autant en 1848. Et encore, on ne parle là que du commerce triangulaire ; la traite continue vers la Mer rouge, au départ des populations de l’Afrique centrale et du chef des Arabisés swahilis. C’est au cours de la Conférence géographique de Bruxelles en 1877 qu’on envisagera pour la première fois la suppression de cette traite particulière. Cette suppression sera fermement et officiellement décidée durant la Conférence de Berlin et 1885 et rappelée à la conférence antiesclavagiste de Bruxelles en 1889. Cependant il y a loin des souhaits diplomatiques au cours d’une conférence à la réalisation de ceux-ci sur le terrain. Il fallait, au préalable, pour l’EIC, constater et étudier les méthodes des Arabisés, leurs voies d’accès et d’évacuation, le nombre des gens armés qu’ils pouvaient aligner et les alliances qu’ils avaient dans les tribus locales et dans les pays voisins. D’autre part, après avoir étudié leur armement, il fallait amener des armes adéquates pour les combattre et des munitions en grande quantité et les répartir dans des lieux sûrs dans une zone grande deux fois comme la France, à très grande distance de l’estuaire du Congo, de manière discrète, avec des moyens de transport désuets (notamment le portage) et avec un personnel européen très réduit. Il fallait avoir les moyens de financer toute cette opération ainsi que ceux nécessaires pour créer une force armée efficiente en qualité et suffisante en effectifs. Il fallait également penser au reclassement des libérés, surtout de ceux dont on ne connaissait pas l’origine tribale. Il fallait, et ce n’était pas le moindre des problèmes, faire tout cela en dépit des sarcasmes et des attaques d’une certaine classe politique belge et étrangère. Cette opération se réalisera en marge de la création de stations et du lent développement économique du pays, avant la création du chemin de fer, ce qui souligne l’effort demandé. La charge financière sera entièrement supportée par l’EIC. Au moment des premiers combats, la Force publique engagée (3000 hommes au plus) est, pour une très grande part, composée de volontaires des colonies anglaises, mais tout le commandement militaire est belge, à quelques exceptions près. Les hostilités qui dureront un peu plus de deux ans, commencent en 1892 après l’assassinat de tous les membres de l’expédition commerciale Hodister. On considère généralement que le moment n’est pas idéal et que la Force publique n’est pas totalement prête. Les noms de la quarantaine d’officiers et de sous-officiers ci-après, ayant pris part aux combats, sont oubliés pour la plupart. Ce sont pourtant eux seuls qui ont éradiqué la traite en Afrique centrale. Guillaume AUGUSTIN, est né à Vianden au Luxembourg en 1860 et est devenu sous-lieutenant de l’armée belge (8e régiment de ligne) après examens en 1886. Officier de la Force publique il sera tué à Gandu en 1895. Axel Jean BÖRTZEEL né à Stockholm en 1868 officier diplômé de l’École navale de Suède. Officier de la Force publique il mourra à Gandu en 1895. Florent Clément CASSART est né à Warsage en 1869, sous-officier aux chasseurs à pied de l’armée belge, il deviendra officier de la Force publique au feu et mourra à Léopoldville en 1913. Edouard Gustave Victor CERCKEL né à Louvain en 1866, sous-officier d’artillerie de l’armée belge, il deviendra officier de la Force publique au feu et mourra à Mariakerke en 1957. Louis Napoléon CHALTIN, né à Ixelles en 1857, sous-lieutenant par examens de l’armée belge en 1875 (1er régiment de ligne) est mort à Ixelles en 1933. C’est lui qui commandera les volontaires coloniaux à la défense de Namur en 1914. Camille Hector COLIGNON né à Saint Josse-ten-Noode en 1856, sous-lieutenant de la 28e promotion de l’École Royale Militaire (1er chasseurs à cheval) en 1879 ; décède à bord du steamer Ville de Bruges en 1895 Georges Pierre COLLET né à Mons en 1870 sous-officier de l’armée belge (carabiniers) devenu officier de la Force publique, au feu, en 1894, a été tué à Piandi-Lombe en 1895. Luc Joseph COPPÉE né à Renlies en 1862 devient sous intendant de 2e classe de l’EIC. Il mourra à Basoko en 1893. Achille DE BOCK né à Leupeghem en 1869 sous-lieutenant au 5e de ligne et officier de la FP, tué à Basoko en 1895. Émile DECORTE sous-officier d’artillerie à l’armée belge et sous-officier de la FP est né à Mariakerke en 1869 et est décédé à Kasongo en 1895. Georges René Adolphe DESCAMPS né à Mons en 1855, sorti sous-lieutenant d’infanterie de la 26e promotion de l’École Royale Militaire en 1877, décède à Jette Saint-Pierre en 1928. Léopold Joseph DESTRAIL, né à Mont S/ Marchienne en 1864 sous-officier de l’armée belge (Chasseurs à pied) et sous- officier de la Force publique sera tué à Kabambare en 1894. Francis Ernest joseph Marie DHANIS né à Londres en 1862, sorti sous-lieutenant d’infanterie de la 34e promotion de l’Ecole Royale Militaire en 1884 et décédé à Bruxelles en 1909. Aristide Jean Octave DOORME né à Anvers en 1863 sous-officier du 2e chasseurs à cheval de l’armée belge, deviendra officier de la Force publique au feu en 1893 et décédera à Ostende en 1905. Joseph DUCHESNE né à Jodoigne en 1865, sous-lieutenant de l’armée belge (3e de ligne) par examens en 1891, meurt à Léopoldville en 1894. Henri-Joseph DUPONT docteur en médecine à la Force publique est né à Bruxelles en 1864 et meurt à Aix-la-Chapelle en 1922. Gaspard Edouard FIVÉ sous-lieutenant au 1er Chasseurs à cheval en 1879, inspecteur d’État à l’EIC en 1891, né à Saint- Josse-ten-Noode en 1840 et meurt général de cavalerie à Bruxelles en 1909 Emmanuel Hubert FRANCKEN, né à Tournai en 1866, sorti sous-lieutenant (grenadier) de la 35e promotion de l’École Royale militaire, tué à Gandu en 1895. Cyriaque Cyprien Victor GILLAIN né à Biesme en 1857, sorti sous-lieutenant de la 29e promotion de l’École Royale Militaire en 1880 pour l’École d’application de cavalerie, décédé à Uccle en 1931. Fernand Jean Alfred HAMBURSIN né à Gembloux en 1863, entré à l’École de guerre en 1884 et sorti sous-lieutenant du 10e chasseurs à pied en 1886, mourra aux Stanley Falls en 1897. Henri Joseph Eugène HANQUET sorti sous-lieutenant de la 43e promotion AG de l’ERM en 1878 (artillerie), officier de la Force publique né à Liège en 1858 et tué à Kirundu en 1893. Jean Baptiste Josué HENRY né à Bohan-sur-Semois en 1869, sorti sous-lieutenant (2e chasseurs à pied) de la 41e promotion de l’École Royale militaire en 1892, mourra à Ixelles en 1957. Il organisera la première défense des frontières Est du Congo belge en 1914. Sidney Longford HINDE né à Niangara (Canada) en 1863, docteur en médecine, capitaine de la Force publique, décédera au pays de Galles en 1930. Odilon François Evariste de HEUSCH né à Dendermonde en 1869 sorti sous-lieutenant (7e de ligne) de la 36e promotion de l’École Royale Militaire en 1890, tué au combat à Okela en 1893. Leonhard Petrus KOTZ docteur en médecine de la Force publique, né à Eichendorff (Allemagne) en 1867 et décédé à Kabambare en 1896. Mathieu Félix LAMERS né à Arlon en 1869, sous-officier au 3e de ligne, devient Sous-lieutenant de la Force publique, au feu en 1894. Il mourra en 1897 à Irebu sur le steamer Stanley en étant évacué vers un poste médical. Alphonse Louis LANGE né à Liège en 1865, officier par examens au 10e de ligne en 1892, décédera à Wenduyne en 1897. Georges Edouard LE MARINEL né à Davenport aux États-Unis en 1860 sorti sous-lieutenant (Régiment du génie) de la 28e promotion de l’École Royale militaire en 1879, décédé à Edimbourg en 1914. Hubert Joseph LOTHAIRE né à Rochefort en 1865, sorti sous-lieutenant (9e de ligne) de la 37e promotion de l’École Royale Militaire en 1888, décédé à Ixelles en 1929. François MARCK capitaine de steamer, né à Vinkovze (Autriche) en 1856 et décédé à Lukungu en 1894. Pierre Guillaume MERKES sous-officier à l’armée belge et à la Force publique, né à Jersey en 1874 et tué à Nyangwe en 1894. Oscar Isidore Joseph MICHAUX né à Glimes en 1860, officier au 2e chasseurs à cheval par examens en 1881, mourra à Gravelines en 1918. Félix Balthazar MIDDAGH né à Saint Josse-ten-Noode en 1866, officier de réserve à l’armée belge en 1892 et officier de la Force publique.
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