UNIVERSITE D’ANTANANARIVO  ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO Domaine : Sciences de l’ingénierie Mention : Ingénierie Minière

Mémoire en vue de l’obtention du Diplôme de : Licence en Ingénierie Minière

Parcours : Sciences et Techniques Minières

Exploitation des gisements aurifères d’Ambohimiarina II - Région par MB Gold Sarlu

présenté par : DIAVOL’HARINOSY Onjaniaina & JUIN Louis Carine

Encadreur : Professeur RASOLOMANANA Eddy

Le 01 Juillet 2017

Année universitaire : 2014-2015

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO  ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO Domaine : Sciences de l’ingénierie Mention : Ingénierie Minière

Mémoire en vue de l’obtention du Diplôme de : Licence en Ingénierie Minière

Parcours : Sciences et Techniques Minières

Exploitation des gisements aurifères d’Ambohimiarina II - Région Vatovavy Fitovinany par MB Gold Sarlu

présenté par : DIAVOL’HARINOSY Onjaniaina & JUIN Louis Carine

Soutenu devant la Commission d’Examen composée de : Président : RAKOTOVAO Soatsitohaina Encadreur : RASOLOMANANA Eddy H., Enseignant-chercheur MIM Examinateur : RALAIMARO Joseph

Le 01 Juillet 2017

Année universitaire : 2014-2015

FISAORANA

Tsy tontosa izao asa izao raha tsy teo ny fanohanana avy aminareo isan’ambaratongany. Teo ianareo nanaraka sy nanampy anay akaiky, niara_nisalovana taminay. Koa tolorana ny fisaorana sy ny fakasitrahana feno amin’izany ary ianareo manaraka ireto :

 Andriamatoa Filohan’ny Oniversite, Profesora RAMANOELINA Panja, izay vovonan’ny lohany ;

 Andriamatoa Talen’ny ivo-toeram-pampianarana, « Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo », Profesora ANDRIANAHARISON Yvon, izay tohatra nahafahanay nanaraka ny fiofanana momban’ny « Ingénierie Minière » teo anivon’ny sekoly;

 Andriamatoa RANAIVOSON Léon Félix, Maître de conférences, tompon’andraikitra voalohany eo amin’ny sampam-piofanana « Ingénierie Minière », tandroka aron’ny vozona, izay tsy nikely soroka, tsy nitarain-tana-miepaka teo am-panatanterahana ireo andraikitra sahaniny anisan’ny nahatonga anay ho amin’izao dingana izao.

Tsy hay ny anadino ny soa vitanao taminay :

 Andriamatoa RALAIMARO Joseph, Maître de conférences ;

 Andriamatoa RAKOTOVAO Soatsitohaina, Maître de conférences;

 Andriamatoa Profesora RASOLOMANANA Eddy, ianao no nanara-maso akaiky sy naneho hevitra anay, hany ka lasa kintana fitarikandro ho anay noho ireo toro-làlana nomenao.

Mbola toloranay ny fisaorana ihany koa ianareo teo amin’ny sehatra arak’asa, ka tononina manokana amin’izany ny mpitantana ny orinasa sy ireo mpiara-miasa aminy rehetra izay nanaiky ny fiaraha-miasa taminay ka nampita sy nanome anay ny fahalalany sy ny fahaiza- manaony.

Farany ary tsy fanadino, dia ny fisaorana anareo tapaka sy namana, izay niafy fotoana sy hery hoentina hanohanana anay fa dia mahery tokoa izahay manana anareo.

Tsy ataonay ambany maso tsy hita koa anefa ianareo masoandro amam-bolana, ianareo ray aman-dreny izany sy ianareo fianakaviana manontolo izay manohana anay andro aman’alina, ara-pitiavana, mamatsy ara-bola ary mampahery anay ara-tsaina tao anatin’ny fanatanterahanay ny fianarana, misaotra betsaka fa tsy hainay valiana izany.

 I  SOMMAIRE

FISAORANA ...... I

LISTE DES FIGURES ...... III

LISTE DES PHOTOS ...... IV

LISTE DES TABLEAUX ...... V

INTRODUCTION ...... 1

PARTIE I ...... 2

I.1 PRESENTATION DE LA SOCIETE ET DE LA ZONE ...... 2 I.2 GENERALITES SUR L’OR ...... 5

PARTIE II ...... 14

II.1 DESCRIPTION DES VARIANTES DE REALISATION ...... 14 II.2 EXTRACTION DANS LA RIVIERE ...... 15 II.3 EXTRACTION A LA SURFACE ...... 17

PARTIE III ...... 24

III.1 ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ...... 24 III.2 IDENTIFICATION DES IMPACTS ...... 26 III.3 EVALUATION ET ANALYSE DES IMPACTS ...... 29 III.4 MESURES D’ATTENUATION ...... 33 III.5 PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTAL ...... 36

CONCLUSION ...... 37

BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE ...... VI

TABLE DES MATIERES ...... VII

 II  LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Localisation de la zone d'exploitation à Ambohimiarina_II ...... 3 Figure 2 : Localisation du permis minier ...... 4 Figure 3 : Production d’or à ...... 6 Figure 4 : Répartition des zones d’orpaillage ...... 8 Figure 6 : Principales zones cibles à l’exploitation à Ambohimiarina-II ...... 13 Figure 7 : Méthode d'exploitation de gisement en couche ...... 14 Figure 8 : Méthode d’exploitation de gisement en filons ...... 15 Figure 9 : Principe de fonctionnement d’un sluice ...... 20 Figure 10 : Schéma montrant le processus d’extraction et de traitement...... 22

 III  LISTE DES PHOTOS

Photo 1 : Orpailleurs en train de remplir des sacs de minerai d’Or ...... 9 Photo 2 : Drague à godets conçue pour l'extraction dans la rivière Mananjary ...... 16 Photo 3 : Drague en position ...... 17 Photo 4 : Drague en action ...... 17 Photo 5 : Laverie d'extraction réservée pour la récupération de l’or ...... 18 Photo 6 : Pompe utilisée sur terrain ...... 21

 IV  LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Coordonnées du centre des carrés et caractéristiques des sites ...... 4 Tableau 2 : Les formations géologiques rencontrées dans le site d'exploitation à Ambohimiarina-II et ses environs ainsi que leur âge relatif ...... 12 Tableau 3 : Inventaire des équipements ...... 23 Tableau 4 : Identification des principales composantes de l’environnement ...... 29 Tableau 5 : Evaluation et analyse des impacts du projet de la Société ...... 32 Tableau 6 : Les principaux impacts du projet et mesures d’atténuation y afférentes ...... 34

 V  INTRODUCTION

Le sous-sol de Madagascar regorge une multitude de ressources minières. Il contient des métaux précieux aux gemmes en passant par des pierres précieuses. Le minerai d’or, relativement rare dans la croûte terrestre est classé parmi les minerais métalliques de valeur les plus exploités du monde, source de richesse incontestable et est, pour une période donnée, considéré comme valeur refuge pour la régulation des échanges dans le domaine économique mondial.

Effectivement, on peut le trouver dans beaucoup d’endroits de Madagascar, surtout dans la zone côtière. Et le sujet traité dans la suite concerne l’Or à Madagascar, plus précisément l’Or à Mananjary, dans la Région Vatovavy Fitovinany. L’exploitation de cette ressource peut enrichir le marché en Or de Madagascar et prendre part au développement socio-économique de la population locale ainsi que l’amélioration de l’économie du pays.

Ainsi, une coopération avec une Société minière a permis de contribuer à la réalisation de ces objectifs et le rapport y afférent s’intitule « Exploitation des gisements aurifères d’Ambohimiarina II – Région Vatovavy Fitovinany ».

Afin de mieux cerner le sujet, le présent travail est divisé en trois parties : la première partie est consacrée à la présentation générale de la zone d’étude ; la deuxième partie est axée sur les méthodes d’exploitation et d’extraction de l’or et pour finir, la troisième et dernière partie développe l’étude d’impact du projet sur l’environnement.

 1  Partie I : Contexte général

Partie I

CONTEXTE GENERAL

I.1 PRESENTATION DE LA SOCIETE ET DE LA ZONE

I.1.1 Présentation de la société

Le promoteur de ce projet d’exploitation aurifère dans la Région Vatovavy Fitovinany est, une Société minière créée depuis près de 5 ans maintenant et opérant principalement dans cette Région. Le financement du projet d’exploitation est assuré entièrement par les fonds propres du promoteur.

Le Gérant est en même temps responsable technique, un prospecteur et exploitant minier de son état, ayant plus de 11 ans de terrain à son actif.

La Société a un permis d’exploitation minière à Ambohimiarina II- et le permis environnemental a été obtenu en 2016. Elle prévoit d’exploiter une surface de 300 Ha avec une estimation de profondeur de 10 m en vue d’extraire 10 tonnes d’or dans plus de 52 106 de m3 de graviers.

Le nouveau code minier de 2005 octroie aux titulaires des permis Type III, la durée de vie minimum de la mine de 40 ans. Les carreaux seront cédés à l’Etat si les gisements ne seraient plus rentables, soit que le prix de revient se trouve largement en-dessous du seuil de rentabilité soit que les réserves ne sont plus significatives. Cette mine est rentable si l’on obtient 0,5g d’or dans 1m3 du tout-venant.

I.1.2 Situation géographique du permis minier

Un périmètre minier mesure, en général, 6,25 Km² soit un carré et la société a en total quatre carreaux. En capitalisant les résultats des prospections et des travaux de recherches, les zones intéressantes à l’exploitation pour le périmètre d'Ambohimiarina-II s’étendent sur 3,83 Km². Géographiquement, ce permis minier est localisé entre les méridiens 47°58'47,04''E et 48°1'43''E et entre les parallèles 21°18'34''S et 21°22'40,04''S. Par rapport à Antananarivo, elle se situe à une distance de 273 Km dans la direction SSE1.

La figure 1 ci-après présente la localisation de la zone d’étude.

1 Sud Sud Est

 2  Partie I : Contexte général

Figure 1 : Localisation de la zone d'exploitation à Ambohimiarina_II

Le tableau ci-après montre les coordonnées du centre de chaque carreau et les caractéristiques du site.

 3  Partie I : Contexte général

Tableau 1 : Coordonnées du centre des carrés et caractéristiques des sites

Permis minier n° 22309 Site Ambohimiarina-II Coordonnées Laborde du centre des carrés Carreau N° Xv (m) Yv (m) 1 563.750 531.250 2 563.750 528.750 3 561.250 528.750 4 561.250 526.250 Caractéristiques des carreaux miniers : Situés dans une large plaine alluviale traversée d’Ouest en Est par la rivière Mananjary

Source : MB GOLD, 2014

I.1.3 Délimitation de la zone de projet

Le permis d'exploitation d’Or obtenu par MB Gold Cie Sarlu est formé de quatre carreaux d’une superficie totale de 25km² et se situe au Nord d’Ambohitsara dans la Commune rurale d’Ambohimiarina II, dans la Région Vatovavy-Fitovinany, Sud-est de Madagascar. Le chantier d'exploitation est momentanément implanté dans le carré traversé d’Est en Ouest par le fleuve Mananjary (Figure 2, en haut à gauche).

Figure 2 : Localisation du permis minier

 4  Partie I : Contexte général

I.1.4 Accessibilité à la zone de projet

La propriété est facilement accessible par deux principaux tronçons de routes nationales goudronnées et carrossables toute l’année qui constituent l’axe joignant le site d’exploitation d’Ambohimiarina-II à Antananarivo : l’un est la RN7 reliant Antananarivo-Alakamisy Ambohimaha qui rejoint directement la RN25 en direction d’--Mananjary. Au PK 152 de la RN25, on prend une nouvelle piste non bitumée distant de 9 Km pour arriver au Chef-lieu de Commune rurale d’Ambohimiarina-II. Par ailleurs, d’autres pistes secondaires et sentiers reliant la zone d’exploitation aux Communes riveraines et aux Fokontany limitrophes.

I.2 GENERALITES SUR L’OR

I.2.1 Historique

La première découverte de l’or à Madagascar revenait à Jean LABORDE en 1845. Mais les premières exploitations ne commençaient qu’à partir de 1883. Depuis cette date, l’orpaillage artisanal a fourni la plus grande partie de la production. La période, entre les deux guerres mondiales, a vu le fonctionnement d’exploitations industrielles de tailles petites ou moyennes, mais descendant rarement au-dessous des zones altérées et oxydées proches de la surface. De plus, aucune n’était équipée de laverie capable de concentrer les minerais sulfurés de profondeur avec un rendement correct. Au cours des années 1970 à 1980, le Service Géologique a entrepris des recherches de sujets ponctuels. Mais ces tentatives n’ont pas réussi à déboucher sur des résultats concrets. En 1984, un nouveau projet, financé par le Fonds d’Aide et de Coopération Française, reprend le problème de l’or, de manière à sélectionner des cibles bien précis (Service Géologique, 1984).

I.2.2 Statistiques de production

Madagascar a produit environ 50 tonnes d’or entre 1897 et 1964, en moyenne 2 tonnes par an entre 1904 et 1915, avec une chute de 500 kg à 200 kg entre 1919 et 1945. Les trois quart de cette production provenaient de l’orpaillage artisanal et le quart de l’exploitation semi- industrielle. De 1964 à 1984, la production de l’or a connu à nouveau une baisse considérable jusqu’à devenir insignifiante aujourd’hui (Service Géologique, 1984). La production clandestine est difficile à estimer. On peut dire qu’elle atteint les 2 à 3 fois de la production officielle entre 1974 à 1984.

La variation de la production d’or à Madagascar est représentée par la figure ci-après.

 5  Partie I : Contexte général

4000 3000 2000 1000

0

production en kg en production

1909 1913 1981 1897 1901 1905 1917 1921 1925 1929 1933 1937 1941 1945 1949 1953 1957 1961 1965 1969 1973 1977

années Figure 3 : Production d’or à Madagascar

I.2.3 Différents types de gîtes aurifères connus à Madagascar

I.2.3.1 Gîtes primaires

Mis à part les filons barytiques aurifères de l’Andavakoera, à la limite du socle sédimentaire (Permo-trias) de l’extrême Nord-Ouest, les gîtes primaires se trouvent tous dans les terrains métamorphiques précambriens, sous forme de filons ou « filons » quartzeux discontinus, ou en minéralisation disséminée dans divers faciès de schistes cristallines. On distingue trois grandes catégories :

 gîtes appartenant au domaine archéen ;  gîtes appartenant au domaine protérozoïque ;  gîtes liés à la tectonique permo-triasique.

I.2.3.2 Gîtes secondaires

Ils résultent de l’altération météorique des gîtes primaires et de la reconcentration de l’or par les eaux de surfaces. Cette altération conduit à la transformation en latérite des roches encaissantes. Une partie de l’or libéré migre vers le bas et peut éventuellement former des concentrations d’intérêt économique à la limite de la roche saine. On distingue:

 des gîtes éluvionnaires dans lesquels le matériel latéritique a été transporté le long des pentes, sur une faible distance. L’effet de gravité peut provoquer localement des enrichissements en or;  des gîtes alluvionnaires anciens où les alluvions aurifères, plus ou moins consolidées, forment des terrasses surélevées le long des vallées et entaillées par les cours d’eau actuels;

 6  Partie I : Contexte général

 des gîtes alluvionnaires actuels où les sables et graviers aurifères forment le lit actuel des cours d’eau. Suivant les cas, l’or peut provenir, soit du démantèlement des terrasses anciennes, soit directement de l’érosion des gîtes primaires ou éluvionnaires.

L’Or se rencontre dans de nombreuses Régions de Madagascar principalement dans la zone du socle cristallin qui couvre 3/5 de la superficie du pays.

I.2.3.3 Gîtes potentiels d’intérêt économique

Malgré les difficultés rencontrées sur la gîtologie aurifère, on peut citer à Madagascar quelques gîtes potentiels (Figure 4) tels que:

 les gîtes primaires à sulfures aurifères et or libre, dont les réserves sont à rechercher en profondeur, sous la zone d’altération superficielle;

 les gîtes éluvionnaires à basse teneur, exploitables par monitor, avec préconcentration de l’or dans des canaux de lavage;

 les gîtes d’alluvions anciennes, là où ils sont protégés par une couverture stérile suffisamment épaisse les ayant mis hors d’atteinte des exploitants artisanaux et des orpailleurs.

I.2.4 Or de la Région Vatovavy Fitovinany

Depuis la colonisation jusqu'à aujourd’hui, plusieurs auteurs avaient signalé la présence de l’or dans cette Région. Du point de vue métallogénie, on y rencontre deux types de gisements aurifères : le gisement primaire et le gisement secondaire.

I.2.5 Orpaillage

L'orpaillage est l'exploitation de gisements alluvionnaires caractérisé par des dépôts de particules d'or dans le lit des cours d'eau.

La partie Sud-Est malgache est riche en ressources minières. On y rencontre des minerais divers tels que l'or et les pegmatites. L'orpaillage constitue l’activité économique temporaire de la population riveraine du fleuve de Mananjary et des habitants proches des affluents des rivières.

 7  Partie I : Contexte général

Figure 4 : Répartition des zones d’orpaillage

 8  Partie I : Contexte général

Cette zone à forte potentialité aurifère connait des problèmes d'exploitation illicite. La participation massive des enfants, des vieillards et des émigrants dans le secteur d'orpaillage est devenue courante et en cas de découverte de nouveau gisement, les enfants abandonnent temporairement l'école pour s'adonner au travail d'orpaillage. C'est simplement une exploitation se situant dans un cadre traditionnel (usage d'outils ordinaires tels que la pelle, la barre à mine, la batée,…). D’après la photo ci-dessous, le minerai est mis en sac et transporté au bord de la rivière où les orpailleurs font l’extraction par batée.

Photo 1 : Orpailleurs en train de remplir des sacs de minerai d’Or

I.2.6 Zone intéressante dans le permis minier

Trois carreaux du site d'Ambohimiarina-II sont traversés par le fleuve Mananjary. C’est le long de sa rive gauche qu’on effectuera en priorité l’exploitation des gîtes aurifères. D’après la prospection géologique et les prélèvements géochimiques effectués et suivant l’analyse des autres informations recueillies sur le site lors de la phase de reconnaissance, les gîtes présentent des réserves économiques relativement intéressantes. La figure suivante montre la carte d’isovaleurs en Or (gr/t), on voit bien que les carrés situés à droite sont les plus intéressants si on se reporte aux valeurs présentées sur l’échelle horizontale des teneurs en Or au bas de la figure.

 9  Partie I : Contexte général

I.2.7 Géologie du site

a) D'après les résultats des recherches sur la géologie des zones d'Ambohimiarina-II, on rencontre trois (03) principales classes pétrographiques :  Les roches métamorphiques

Ce sont des schistes cristallins constitués essentiellement par des variétés de gneiss, de migmatites, de micaschistes et de quartzites. Ils peuvent être d’origine sédimentaire et magmatique.

 10  Partie I : Contexte général

 Les roches magmatiques

On y rencontre deux (02) principales catégories de roches magmatiques : les roches intrusives et roches extrusives ou volcaniques :

 Les roches intrusives

Elles se subdivisent en deux classes :

- Roches plutoniques : roches magmatiques sursaturés en silice. - Roches filoniennes : formées au cours de la déformation tectonique cassante datée au Crétacé supérieur  Roches volcaniques

Elles comprennent les coulées rhyolitiques et basaltiques. Leur mise en place est aussi liée à la déformation tectonique cassante d’âge Crétacé supérieur.

 Les roches sédimentaires

Ce sont des formations récentes de types détritiques qui proviennent de l’altération des roches citées ci-dessus. Elles se présentent sous forme de dépôts éluviaux et alluviaux, et constituent principalement les zones favorables à l’accommodation des dépôts tels que les plaines, les vallées, les vallons et les bas-fonds.

b) Dans le plan structural, Les zones d'exploitation de MB GOLD sont affectées par de différents types de déformations tectoniques qui peuvent être de types souples ou de types cassants. Selon la géochronologie des déformations tectoniques, on y rencontre deux principales phases :  déformation "D1" correspond au phénomène d’aplanissement qui donne naissance à des plis couchés et déversés vers l’Est.  déformation "D2" : réaffecte l’ensemble de la déformation "D1"et est lié au phénomène de raccourcissement Est-Ouest en régime transgressif qui est marqué par des plis verticaux Nord-Sud à axe horizontal.

 11  Partie I : Contexte général

Tableau 2 : Les formations géologiques rencontrées dans le site d'exploitation à Ambohimiarina-II et ses environs ainsi que leur âge relatif

Nom de Pétrographie Evénement Géochronologie l’unité Type de géologique Nom de la formation géologique formation majeur CENOZOÏQUE Dépôts alluvionnaires Formations Roche (Quaternaire à et lacustres, Sédimentation récentes sédimentaire récente) indifférenciés Rhyolite (coulées), Roche filonienne formation de MESOZOÏQUE Groupe de et volcanique Sakaleona Volcanisme (Crétacé supérieur) Mananjary Roche Basaltiques (coulées) volcanique Roche Granite gneissique métamorphique PROTEROZOÏQUE Sub-suite de Granite gneissique Roche Plutonisme et (Néoprotérozoïque) charnockitisé métamorphique métamorphisme Orthogneiss portant Roche de pyroxène métamorphique Paragneiss avec schistes avec talc +/- PROTEROZOÏQUE Groupe Roche trémolite, bancs de (Néoprotérozoïque) d'Ampasary métamorphique roche graphitique et rare quartzite Groupe de Amphibolite +/- Roche Vohilava, schiste à hornblende métamorphique Métamorphisme appartenant au Complexe ARCHEEN Roche de Masora Quartzite (Mésoarchéen) métamorphique Gneiss quartzo- Suite de Nosy feldspathique portant Roche Boraha biotite : formation de métamorphique Source : PGRM & BGS (2008) et l’équipe de MB Gold (2014)

La carte géologique, ci-après quant à elle, donne plus de détails sur les natures géologiques des formations concernées.

 12  Partie I : Contexte général

Figure 5 : Principales zones cibles à l’exploitation à Ambohimiarina-II

La présentation de la zone de projet ainsi que la généralité sur le minerai à traiter est important afin de connaitre tous les détails concernant l’exploitation. Cela nous mène à l’identification et à la sélection de la méthode d’extraction adéquate.

 13  Partie II : Méthode d’extraction

Partie II

METHODE D’EXTRACTION

La typologie des gisements rencontrés a conduit ainsi à envisager deux méthodes d’exploitation :

 la méthode d’extraction par drague ;  la méthode d’exploitation à ciel ouvert qui s’appliquera sur la terre ferme, à l’intérieur des terres, principalement sur la rive gauche du fleuve Mananjary.

II.1 DESCRIPTION DES VARIANTES DE REALISATION

La détermination des variantes de réalisation dépend énormément de la morphologie des gisements. En effet, il en existe deux sortes :

 gisement en forme de couches où l’exploitation se développe horizontalement ;  gisement en forme de filons où l’exploitation se développe à la fois horizontalement et verticalement.

II.1.1 Gisement sous forme de couches

Le gisement en forme de couches est caractérisé par des formations sédimentaires comme le charbon, le phosphate, le fer, le calcaire et les placers alluvionnaires de grande entendue, en général, comme ce qu’on rencontre à Ambohimiarina II (Figure 7).

L’exploitation se fait grossièrement dans le plan horizontal. Au moment de l’ouverture, il s’agit de déplacer, le plus près possible la couche végétale d’une part et le stérile de recouvrement d’autre part en respectant les pentes des talus des différents matériaux. A la fin du processus, replacer les stériles en premier lieu avant la couche végétale et après enlèvement de minerai.

Figure 6 : Méthode d'exploitation de gisement en couche

 14  Partie II : Méthode d’extraction

II.1.2 Gisement sous forme de filons

Les gisements en forme de filons (Figure 8) sont caractérisés par des formations non sédimentaires qui se sont mises en place dans un encaissant appelé généralement gangues. Ainsi, l’exploitation se fait horizontalement et verticalement de manière simultanée, ce qui suppose que l’on enlève des stériles jusqu’au bord de la fosse. On voit que dans ce cas, on ne peut pratiquement pas rejeter de stériles dans la fosse, en arrière de l’exploitation et donc que les frais de transport de ces stériles sont forcément élevés.

Figure 7 : Méthode d’exploitation de gisement en filons

Le premier sera destiné à l'exploitation du lit du fleuve Mananjary tandis que le second sera affecté à l'exploitation des parties terrestres.

II.2 EXTRACTION DANS LA RIVIERE

Il s'agit du dragage de gisements alluvionnaires, où les matériaux non consolidés sont récupérés par voie mécanique et hydraulique, puis acheminés vers les unités de séparation. L'ensemble de l'équipement se trouve dans l'eau. Il est composé d’un flotteur métallique, d’un bâti métallique sur lequel s’accole un système de chaîne sans fin de godets pour l’extraction des sables et graviers aurifères et un "sluice" ou rampe de lavage pour la pré-concentration.

Une unité de suceuse avec compresseur à production d’oxygène équipera le pont avant de la drague pour une éventualité de relayage des fonctions des godets dans le cas de rencontres de bancs rocheux ou de profondes marmites.

Ces installations flottantes travaillent sur le fleuve Mananjary et le sens de l’exploitation se fait de l’aval vers l’amont.

 15  Partie II : Méthode d’extraction

Comme les gisements se présentent sous forme de dépôts constitués de couches généralement horizontales, le développement des travaux se fera de manière horizontale, la méthode d’exploitation par dragage sera très pertinente pour le lit du fleuve Mananjary. Autrement dit, l'utilisation d'une drague à godets est favorable et efficace à ce type d'exploitation (Photo 2).

Photo 2 : Drague à godets conçue pour l'extraction dans la rivière Mananjary

Une drague à godets avec ses accessoires servira à fouiller et à racler le lit et le fond du fleuve pour récupérer les matériaux lourds et fins dont l’Or. La drague se déplacera à chaque fois que la flèche à godets atteint sa profondeur limite maximale théorique de 15 mètres ou si le niveau du bed-rock (limite inferieur des couches minéralisées, c’est lorsque l’on atteint le socle) est touché. Elle est équipée principalement d’une centrifugeuse dans laquelle sont surversées les fines. Cette unité est spécialement chargée de récupérer l’Or.

En outre, les rejets de cette première phase sont récupérés par un sluice qui équipe l’unique rampe de lavage au bout de la chaîne.

Les photos ci-après présentent la drague en position et en action.

 16  Partie II : Méthode d’extraction

Photo 3 : Drague en position Photo 4 : Drague en action

Notons que la drague à godet consomme environ 10 litres par heure de gasoil. Cette consommation dépend de son accélération.

Le volume moyen de sable traité est de 60m3/h. La drague est constituée normalement de 90 godets formant une chaine qui fait chacun un cycle de deux minutes et d’une capacité atteignant approximativement 25 litres.

Pour le bon fonctionnement des travaux, on doit souvent vérifier les paramètres suivants : la rotation et le débit d’eau.

Rappelons que la Centrifugeuse est un des appareils de concentration de densité pour concentrer l'or et d'autres minerais à haute densité. Elle est utilisée pour la séparation de dégrossissage pendant l'organigramme de séparation d'or pour récupérer la plupart des minerais utiles et pour se débarrasser de la plupart des roches stériles.

II.3 EXTRACTION A LA SURFACE

II.3.1 Méthode d’extraction

Elle s’appliquera sur la terre ferme où se trouve l'extraction à sec de substances tendres ou dures. Si les matériaux sont trop durs pour pouvoir être excavés directement, ceux-ci doivent d'abord être abattus. Ils sont ensuite chargés mécaniquement et transportés vers l’unité de séparation mécanique, la laverie. Les exploitations de surface pratiquant l'extraction à sec nécessitent des dispositifs d'exhaure évacuant les infiltrations d'eau.

 17  Partie II : Méthode d’extraction

Sur la terre ferme, la combinaison pelle hydraulique-chargeur sur pneus et camion sera mise en œuvre à Ambohimiarina II :

 les stériles de découverture seront stockés dans des verses à stériles localisés pas trop loin du front de fouille ;  les niveaux à galets minéralisés aurifères seront déversés dans la trémie d’une laverie destinée à récupérer l’or. Cette trémie sera alimentée en eau par un bassin de captage de quelques centaines de mètres cubes tirées du fleuve Mananjary ;  les rejets de la laverie seront recueillis par un deuxième bassin qui sert surtout à récupérer les parties solides (argiles latéritiques et galets). L’eau se versera, le temps que les matériaux solides se décantent au fond, dans un troisième bassin. Toute cette eau va servir à alimenter de nouveau la laverie (système de circuit fermé) ;  des appoints d’eau, d’une certaine quantité, du premier bassin s’effectueront automatiquement dès que l’eau alimentant la laverie vienne à manquer. Ainsi, on travaillera en circuit fermé autant que c’est possible.

La laverie (Photo 5) est une installation conçue pour le traitement des sols (latérites), des sables et des graviers aurifères extraits des gîtes en question.

Photo 5 : Laverie d'extraction réservée pour la récupération de l’or

 18  Partie II : Méthode d’extraction

II.3.2 Matériels et principes de fonctionnement

a) Trémie - chêneau d’écoulement- Cible La trémie d’une capacité variable peut adopter plusieurs géométries de construction selon son terrain d’implantation et selon le volume à traiter à chaque changement. Ce volume peut aller de 3 à 10m3 environ pour recevoir les matières à traiter.

En assise sur un plan incliné ≥ 30° selon le type de matériaux et suivant le débit requis pour la pompe principale, c’est à son niveau que s’effectue l’abattage à l’eau au moyen d’une grande lance (bazooka) principale ou de plusieurs lances maintenues par des servants. Les matières abattues sont entrainées par gravité vers une cible éventuelle sinon, se déversent vers le chéneau bac qui les conduit vers le trommel.

b) Trommel – Bac déversoir Suivant sa vitesse de rotation, il permet le tri des passants sur le bac déversoir en refusant les grosses matières selon son maillage (généralement un carreau de 5cm de côté). Recevant un fort débit d’eau avant son entrée, il facilite la séparation mécanique des collantes.

c) Bac déversoir Collecte tous les passants à acheminer par gravité vers le répartiteur matières grâce à l’écoulement laminaire de l’eau.

d) Jig ou bac à soufflets Reçoit tous les éléments séparés mécaniquement et permet l’écoulement laminaire superficiel tout en retenant 90 % des matières fines et denses, généralement composé de 16 compartiments en 2 étages. Il peut par mouvement balancier de sa partie mécanique assurer l’aspiration et refoulement, occasionnant ainsi une meilleure flottation et par la suite, la sélection par gravité des matières denses.

e) Sluice C’est un bac d’écoulement sur lequel sont entrainées les matières denses comme l’or avec du sable très fin. Les éléments lourds sont piégés par le tapis pour une récupération ultérieure des produits. Les stériles sont rejetés directement dans la rivière au fur et à mesure de l’avancement. La figure ci-dessous montre son principe de fonctionnement.

 19  Partie II : Méthode d’extraction

Tamisage Minerais Eau Evacuation Minéraux Décomposition légers Gros Gangue blocs Piégeage

Minéraux lourds (or, sables lourds,…)

Figure 8 : Principe de fonctionnement d’un sluice Pour minimiser la perte en Or pendant le traitement, la pente du "sluice" doit être 6 à 8% et le débit d’eau utilisé ne doit pas être ni trop lent ni trop fort. Enfin, on a besoin d’un bac de prélèvement pour pouvoir retirer les pépites d’or retenues par le sluice.

f) Pompes Dans la pratique, on utilise généralement deux types de pompes: amenée d’eau et amenée de graviers.

f.1. Pompe d’amenée d’eau Elles approvisionnent en eau la laverie, le débit moyen est d’au moins 100m3 /h pour les 06 pouces. Elle permet d’aspirer directement les matières composées de gros galets-sable-vase pour les refouler directement vers les lieux de traitement.

f.2. Pompe à graviers Elle est aussi appelée « gravel pompe » permet l’exhaure, pour réduire la quantité d’eau sur des lieux d’extraction d’eau. Le débit peut aller de 300 m3/h pour les 06 pouces jusqu’à 450 m3/h pour les 08 pouces. Elle est capable d’aspirer l’eau ainsi que la boue et aussi des gros galets.

 20  Partie II : Méthode d’extraction

Photo 6 : Pompe utilisée sur terrain

II.3.3 Flow sheet d’extraction et de traitement d’or à ciel ouvert

Pour l’extraction en surface, on procède toujours par un cycle fermé. Pour cela, on donne, ci- après, un schéma montrant le déroulement de l’opération depuis le début de l’opération jusqu' au retour au second cycle en recommençant par l’opération de découverture (Figure 10).

 21  Partie II : Méthode d’extraction

Début de l’opération

Sélection des gisements

Préparation zone de stockage des terres végétales et des verses à stériles

Délimitation des fronts d’exploitation

Opération de découverture :

terres végétales et mort terrain Utilisation bull

Extraction et chargement Transport vers : minerais et gangues verses à stériles et unités de traitement Utilisation pelle et camion Utilisation camion

Lavage et séparation minerais et gangue

Récupération des produits finis (OR)

Stockage gangues et attente volume suffisant puis évacuation vers zone de stockage de stériles

Départ pour un nouveau cycle :

découverture, chargement, transport, stockage produits finis et stériles

Figure 9 : Schéma montrant le processus d’extraction et de traitement

 22  Partie II : Méthode d’extraction

II.3.4 Inventaire des équipements

Pour la réalisation des travaux, différents équipements sont utilisés dans les différentes étapes de l’exploitation. Ceci est présenté dans le tableau ci-dessous.

Tableau 3 : Inventaire des équipements

CONSOMMATION EQUIPEMENT MARQUE CAPACITE UNITE USAGE litre/heure CAMION N°1 SINOTRUCK 20,7 m3 9 carrière CAMION N°2 CHENGLONG 7,843 m3 std by CHARGEUR SOLG model LG933L 2 m3 7,5 laverie BULL N°1 YTO model YD 160S-5 22 carrière et laverie BULL N°2 YTO model T 120 N-3 12 laverie PELLE CAT 329D 30 carrière GROUPE ELECTROGENE en utilisation (laverie) 25 laverie N°2 GROUPE ELECTROGENE TZH 150-4, 150kW;

N°1 180,5kVa; 270,6A GROUPE ELECTROGENE ENGGA 280-160N; 160kW;

N°3 200kVa; 288A GROUPE ELECTROGENE 20 litre/semaine Base vie N°4 et 5 LAVERIE n°1 (ensemble) 50 m3/heure

Les activités minières présentent souvent des impacts environnementaux. Il est donc nécessaire de réaliser des Etudes d’Impact Environnemental.

 23  Partie III : Etude d’Impact Environnemental

Partie III

ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL (EIE)

Selon le Décret MECIE, l’Etude d’Impact Environnemental est l’étude qui consiste en l’analyse scientifique des impacts potentiels prévisibles d’une activité donnée sur l’environnement, et en l’examen de l’acceptabilité de leur niveau. Des mesures d’atténuation permettent d’assurer l’intégrité de l’environnement dans les limites des meilleures technologies disponibles à un coût économiquement acceptable.

On entend par impact environnemental, une réaction due à un changement dans l'environnement résultant d'une activité liée à un projet. La démarche pour une EIE se concentre par l'évaluation des impacts positifs et négatifs du projet sur les milieux naturel et humain.

Conformément à l’annexe I du Décret MECIE, le projet d’exploitation du gisement aurifère de la société est soumis à une EIE.

III.1 ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX

L'exploitation des ressources entraine un changement sur l’environnement. Elle est susceptible d'affecter négativement l’environnement se trouvant dans les zones concernées et/ou dans leurs environs. De la même manière, elle peut créer des opportunités par la conversion des ressources minières en ressources financières, par le développement de capacités et de compétences sociales, et par l'investissement de ces ressources dans des programmes environnementaux et sociaux.

Les enjeux environnementaux se définissent comme une préoccupation majeure qui peut faire pencher la balance en faveur ou en défaveur du projet. Nous décrivons ci-après les différents enjeux susceptibles de se manifester durant ce projet, d'autant plus que l’appréhension des enjeux servira dans la définition des indicateurs de performance des mesures préconisées.

III.1.1 Enjeux physiques

Compte tenu de l'ampleur des travaux à entreprendre, les activités d'exploitation minière dans ce projet favorisent le phénomène d’érosion. Les problèmes d’érosion-sédimentation, la dégradation de la qualité du sol et la modification du relief sont soulignés par cette étude d’impact. Leurs conséquences peuvent entraîner une érosion régressive et une déstabilisation du sol. A cet effet, ces problèmes sont susceptibles d’être des sources d’impacts majeurs.

 24  Partie III : Etude d’Impact Environnemental

Les mesures à prendre dépendent surtout de la nature des sols, de l’hydrographie et des ressources en eau, des zones de cultures en aval des installations lors de la réalisation des différentes phases notamment pendant et après l’exécution des travaux.

III.1.2 Enjeux biologiques

Du fait qu'il s'agit d'une exploitation concernant les ressources du sous-sol, la diversité de la flore et de la faune risque fort de ne pas être préservée à cause des travaux de décapage. Cela concerne principalement les parties terrestres du périmètre d'exploitation.

En outre, les espèces aquatiques des cours d'eau touchés par l'exploitation minière risquent d'être anéanties car son biotope est détruit. De nombreuses espèces de poissons y pondent leurs œufs, s'y nourrissent et s'y réfugient pour se protéger contre leurs prédateurs. Le fait de modifier ou de perturber les rives ou le lit de la rivière, peut menacer leur survie car la reproduction naturelle des poissons et des invertébrés risque d'être troublée.

III.1.3 Enjeux socio-économiques

Même si la Société est une entreprise individuelle, les travaux d'exploitation minière qu'elle mène n'excluent pas l'aspect socio-économique de la Région concernée. Avec le projet, on cite quelques enjeux qui pourraient être significatifs pour le social et/ou l'économie locale:

 l’amélioration des revenus des autochtones avec la création d’emplois et l’augmentation de la consommation;  les risques de migrations incontrôlées avec des incidences sur la sécurité, la santé publique;  le problème de propriété foncière à cause de certaines expropriations à faire.

Par contre, sans le projet, la Région perd une opportunité de valorisation des ressources minières qui pourrait contribuer à son développement :

 Social ; L’incitation à une meilleure scolarisation dans la Région où le taux d’analphabétisme est fort, les déperditions scolaires importantes ; ouverture sur des techniques de production autres qu’agro-pastorales traditionnelles.

 25  Partie III : Etude d’Impact Environnemental

 Economique Il y aura amélioration des conditions de production et de vie par une circulation plus intense de la masse monétaire, multiplication d’activités connexes.

III.2 IDENTIFICATION DES IMPACTS

La prévision des impacts est une étape importante du processus d'EIE. Les projets de développement peuvent amorcer des chaines d'évènements complexes susceptibles d'affecter l'environnement par des conséquences difficiles à prévoir à l'avance. Il s'avère alors pertinent d'identifier et d'analyser les impacts en distinguant les différentes phases du projet à savoir :

 la phase préparatoire et de réalisation des travaux ;  la phase d'exploitation ;  la phase de fermeture.

III.2.1 Phase préparatoire et de réalisation des travaux

Pendant cette phase, les impacts présentent des risques importants pour l’environnement et les milieux affectés sont : physique, biologique, social, revenu des riverains et eau de surface.

III.2.1.1 Physique

Les impacts prévisibles environnementaux qui affectent le milieu sont :

 compactage des sols ;  pollution des sols.

III.2.1.2 Biologique

Les impacts prévisibles peuvent affecter les différents éléments de cette composante de l’environnement, notamment : destruction de la faune et de la flore.

III.2.1.3 Social

Les modifications favorables toucheront essentiellement l’amélioration des différentes infrastructures (réhabilitation des routes temporaires) de la Région ainsi que le changement du mode de vie de la population locale. Celles-ci résolvent les problèmes d’enclavement des « Fokontany » isolés.

 26  Partie III : Etude d’Impact Environnemental

III.2.1.4 Ecosystème aquatique

Les impacts prévisibles sur l’eau de surface est dû à l’installation et au test de la drague :

 contamination de l'eau par des produits de construction et par divers contaminants (métaux, huiles, graisses, carburants) ;  perturbation de l'écosystème aquatique ;  migration des poissons et des invertébrés ;  perte de biodiversité aquatique (notamment les poissons), des zones de pêche en amont et en aval du lieu d'installation ;  perturbation de la reproduction naturelle des faunes aquatiques ;  perte d'habitat pour les faunes aquatiques ;  modification des propriétés physico-chimiques du lit de la rivière ;  risque d'érosion et de déstabilisation des berges.

III.2.2 Phase d'exploitation

Les composantes de l’environnement susceptibles d’être affectées pendant cette phase d’exploitation sont les sols, l’atmosphère, les eaux, les flores et végétation ainsi que les faunes.

Par la suite, nous allons définir les impacts correspondants à chacun des éléments du milieu naturel durant la phase d’exploration.

III.2.2.1 Sols

L’évolution du comportement mécanique des sols lors des réalisations de travaux miniers peut engendrer des impacts environnementaux négatifs :

 contamination des sols par des produits de construction et par des divers contaminants telle que les huiles, graisses et carburants ;  modification et destruction de l'esthétique du paysage ;  risque d'érosion et de déstabilisation des berges, nécessitant la gestion des déchets de chantier.

III.2.2.2 Atmosphère / air

Lors de la phase d’exploitation, la pollution de l’air est due aux :

 fumées émises par les véhicules ;  poussières émanant du débroussaillage.

 27  Partie III : Etude d’Impact Environnemental

III.2.2.3 Eaux

Les effets négatifs prévisibles lors de l’activité sont :

 perte en plan d’eau libre ;  contamination et pollution des eaux de surface ;  perturbation du régime hydrologique..

III.2.2.4 Ecosystème

Ce milieu est composé de différents éléments qui sont reliés entre eux et la dynamique de l'ensemble de ces éléments forme l’écosystème.

Par conséquent, la modification, la perte quantitative des espèces floristiques et faunistiques touchent l’équilibre biologique et la structure de l’écosystème de la zone :

 perte de biodiversité aquatique, de zones de pêche ;  perturbation de la reproduction des faunes aquatiques  perte d’habitat pour les faunes et flores terrestre ;  perte d’habitat pour les faunes et flores aquatiques ;  problèmes d’érosion et de sédimentation pouvant causer des problèmes d’ensablement des rizières et des terrains de cultures.

III.2.3 Phase de fermeture

A la fermeture du site, les activités qui peuvent affecter négativement l’environnement sont:

 aménagement du dépôt des déblais de stériles ;  terrassement du site.

Les composantes touchées sont: les sols et l’atmosphère.

Le tableau 3 ci-après montre l’identification des principales composantes de l’environnement potentiellement affectées lors des différentes phases du projet de la Société.

 28  Partie III : Etude d’Impact Environnemental

Tableau 4 : Identification des principales composantes de l’environnement

PHASES COMPOSANTES DE L’ENVIRONNEMENT Phase préparatoire et de réalisation des travaux – Composantes physiques : sol, eau, air – Composantes biologique : faune et flore

– Composantes humaines :  Domaine social : population, santé, éducation  Domaine économique : revenu des riverains

– Composantes particulières : eau de surface

Phase d'exploitation – Composante physique : sol, eau, air

– Composantes biologiques : faune, flore, microorganisme

Phase d’entretien Sol, atmosphère.

III.3 EVALUATION ET ANALYSE DES IMPACTS

Cette évaluation des impacts soulignera l’importance des changements probables lors de l'exploitation des périmètres miniers de la Société. La méthode utilisée vise à apprécier l’importance des impacts potentiels sur les composantes de l’environnement.

Les impacts potentiels seront évalués à partir des quatre critères suivants:

 durée (occasionnelle, temporaire ou permanente) ;  effets (direct ou indirect) ;  intensité (forte, moyenne ou faible) ;  étendue (locale ou régionale).

III.3.1 Durée

Elle peut être subdivisée en deux périodes :

 la période d’exécution des travaux : phase préparatoire et phase de construction ;  la période de mise en service des infrastructures : phase d’exploitation et d’entretien.

La durée de l’impact se réfère à la période pendant laquelle le changement ou l’effet de l’activité se fera sentir :

 29  Partie III : Etude d’Impact Environnemental

 elle est considérée comme permanente si le changement s’est aperçu pendant ou après la réalisation de l’activité et s’il persiste toujours au-delà de la période d’exécution des travaux ;  elle est temporaire si le changement se manifeste seulement pendant la période d’exécution des travaux ;  elle est jugée occasionnelle si l’effet est ressenti de façon intermittente sur une période de temps limitée correspondant à la réalisation de l’activité.

III.3.2 Effet

Cet indicateur mesure la façon dont l’impact s’est perçu par la composante du milieu : ce qui touche directement la composante a un effet direct et vice versa.

III.3.3 Intensité

L’intensité du changement généré par un impact potentiel varie de forte à faible selon le degré de modification de la composante étudiée et si l’impact touche aux enjeux décrits précédemment :

 l’intensité est jugée forte si le changement est irréversible et si la modification est très importante pour la composante touchée ;  l’intensité est moyenne si le changement est réversible et si la modification est partielle sans modifier de façon importante le dynamisme ou l’intégrité de la composante touchée ;  elle est faible si le changement est réversible et si la modification modifie de façon limitée un élément du milieu.

III.3.4 Etendue

Cet indicateur correspond à sa portée et son rayonnement spatial dans la zone d’étude :

 étendue locale : si l’impact sera ressenti au niveau de la composante du milieu affecté c’est-à-dire qui touche le milieu (physique ou biodiversité ou humain) situé dans le secteur des travaux ou les environs immédiats de l’activité du projet en cause ;

 30  Partie III : Etude d’Impact Environnemental

 étendue zonale : l’impact sera ressenti par une proportion de la population à l’intérieur de la zone d’étude sur l’ensemble ou une partie importante du site d'aménagement mais ne s’étendra pas à l’extérieur de cette zone ;  étendue régionale : si l’impact sera ressenti au niveau de la composante ou s’étend sur l’ensemble des communes concernées.

Le résultat des combinaisons de ces critères détermine l’importance du changement causé par une source d’impact. Il est subdivisé en trois catégories selon le degré de gravité : majeure, moyenne, mineure.

Le tableau 4 suivant présente l’évaluation et l’analyse des impacts du projet de la Société.

 31  Partie III : Etude d’Impact Environnemental

Tableau 5 : Evaluation et analyse des impacts du projet de la Société

IMPACTS DUREE EFFET INTENSITE ETENDUE

Altération de la qualité de l’air    

Erosion et déstabilisation des sols    

Pollution des sols    

Modification des régimes hydriques et hydrologiques    

Modification de l’écoulement des eaux de surfaces et affouillement des berges    

Contamination et pollution des eaux    

Baisse de la biodiversité des faunes et des flores    

Modification de la couverture végétale    

Perturbations dues aux trouées dans la végétation et à la création     d’infrastructures routières

Augmentation de migrations spontanées    

Transformation des habitudes de vie et de consommation de la population     autochtone

Augmentation et risques de transmission d’éléments pathogènes    

Modification de l’économie traditionnelle par une économie de marché    

 32  Partie III : Etude d’Impact Environnemental

LEGENDES : Durée : Effet : Intensité : Etendue :  : Permanente  : Direct  : Forte  : Locale  : Temporaire   : Indirect  : Moyenne  : Zonale  : Occasionnelle  : Faible  : Régionale

III.4 MESURES D’ATTENUATION

Cette étape consiste à préserver des actions et des mesures appropriés pour prévenir et minimiser les impacts sur l’environnement pour une assurance de l’harmonisation des interrelations de la viabilité écologique, la rentabilité économique et l’acceptation sociale de la mise en place de l’unité de traitement objectif de développement durable.

Ce sont les impacts négatifs majeurs qui font l’objet de mesures d’atténuation. Le tableau suivant nous montre les impacts du projet sur les composantes de l’environnement ainsi que les mesures d’atténuation y afférentes.

 33  Partie III : Etude d’Impact Environnemental

Tableau 6 : Les principaux impacts du projet et mesures d’atténuation y afférentes

MILIEU IMPACT MESURES D’ATTENUATION RECEPTEUR Milieu physique Sol Erosion et déstabilisation des Restaurer au fur et à mesure de l’avancement par remblayage des excavations (morts- sols. terrains et terre végétale en surface) et profilage.

Altération de la fertilité des sols. Restauration du sol par restitution des éléments fertilisants.

Pollution des sols. Maintenance des véhicules de transport et de la machinerie en bon état de fonctionnement afin d’éviter les fuites d’huile, carburant et de tout autre polluant, gérer de manière adéquate les huiles usées.

Eau Modification des régimes Etablir un plan global de la gestion de l’eau (utilisation et prélèvements pour les hydriques et hydrologiques. besoins du projet en tenant compte du contexte local et Régional, du maintien d’un débit réservé suffisant et du suivi de la nappe aquifère).

Modification de l’écoulement A la fin des travaux, enlever toute installation temporaire ayant servi à franchir des des eaux de surfaces et cours d’eau, rétablir l’écoulement normal des cours d’eau et remettre à leur état affouillement des berges. originel le lit et les berges.

Air Altération de la qualité de l’air – utiliser des procédés et technique qui minimisent les rejets atmosphériques ; (suite à l’émission de poussières, – maintenir les véhicules de transport, les engins et la machinerie en bonne état de fumées et nuisances sonores). fonctionnement afin de minimiser les émissions gazeuses et les bruits ;

– ne pas réaliser des travaux bruyants en dehors des heures normales de travail.

 34  Partie III : Etude d’Impact Environnemental

Milieu biologique Faune et flore Baisse de la biodiversité. Identifier, localiser et préserver les habitats d’espèces rares et menacées d’extinction

Modification de la couverture – Adopter des pratiques de coupe permettant la régénération naturelle des forêts ou végétale. bois en laissant un nombre suffisant d’arbres semencier ;

– pratique d’analyse et échantillonnage sur la détection des sites favorables pour que le travail soit pratiqué seulement dans des zones plus aurifères.

Perturbations dues aux trouées Choix et planification adéquate du tracé des routes et des pistes avec prise en compte dans la végétation et à la création des écosystèmes présents (particulier ou fragiles) et des plans d’eau. d’infrastructures routières.

Milieu socio-économie Social Augmentation de migrations Appliquer les mesures prévues au plan de réinstallation spontanées.

Transformation des habitudes de Analyse et prise en compte des besoins des populations : disponibilité en matériaux vie et de consommation de la locaux, infrastructures scolaires et sanitaires, capacités d’accueil, terrains agricoles, population autochtone. approvisionnement en eau,…

Augmentation et risques de – sensibilisation des populations locales ; transmission d’éléments – surveillance de l’insalubrité au niveau de la zone de travail ; – réaliser des séances de formation et éducation des travailleurs et assurer la pathogènes. distribution de préservatifs. Economie Modification de l’économie Maximiser les emplois en prévoyant les travaux et/ou les endroits où pourront être locale. réalisé les travaux en haut intensité de main s’œuvre.

 35  Partie III : Etude d’Impact Environnemental

III.5 PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTAL

Le plan de gestion environnemental du projet comporte la surveillance et le suivi des sites affectés par le projet est une opération caractérisée d’abord par sa durée et par sa périodicité. Elle doit faire l’objet de propositions réalistes, notamment en regard des moyens disponibles, souvent limités. On doit s’appuyer sur les structures existantes, quitte à incorporer dans les coûts des mesures d’atténuation les moyens adaptés à la tâche envisagée (formation du personnel, équipement).

Le programme de suivi doit définir les activités et les moyens prévus pour suivre les effets réels du projet sur certaines composantes environnementales dont les impacts n’ont pu être déterminés avec certitude, ou si des impacts importants sont attendus sur une composante particulièrement sensible.

Les dispositions qu’entend prendre le promoteur afin de protéger l’environnement, si cela s’avérait nécessaire en période d’exploitation du projet, doivent aussi être présentées. Dans le cadre du projet de la Société, le programme de suivi doit, en particulier, mettre l’accent sur :

 les effets attendus au pourtour ou dans les airs protégés et les zones sensibles ;

 qualité du paysage ;

 absence d’indice de déviation de cours d’eau;

 fluidité de l’écoulement ;

 l’efficacité des traitements des eaux usées et des dépôts de déchets solides et les risques de contamination du milieu ;

 les effets sur l’économie (retombés et emploies) et la société locale et régionale ;

 superficie reboisée ;

 nombre de séances de sensibilisation et de contrôle.

Le promoteur ainsi qu’une équipe dirigée par le Chef de mission environnementaliste sont les responsables des suivis et contrôles de la réalisation de la remise en état du site.

 36 

CONCLUSION

La zone étudiée, localisée dans la Commune Rurale d’Ambohimiarina II, dans le Disctrict de Mananjary, a une forte potentialité minière, surtout en or et une grande partie des activités économiques de la population est basée sur l’exploitation de ce produit.

Lors de notre descente sur terrain, on a constaté que la méthode d’exploitation qu’utilise la Société pour extraire l’Or se fait dans la rivière et à la surface du sol. La pratique de ces méthodes incite l’utilisation de divers matériels tels que la drague, le sluice, les pompes, une laverie spécialisée dans le traitement et la récupération de l’Or et la chaîne classique d’extraction et de transport bull-pelle-camion.

Tout au long de l’exploitation aurifère, l’environnement et la situation socio-économique riverains à l’exploitation sont assujettis à des menaces certaines. En effet, au vu de ce qui se passe dans cette Région Vatovavy Fitovinany, l’exploitation de l’or a des impacts néfastes sur l’environnement : dégradation des sols, destruction du couvert végétal dont la forêt, pollution des eaux et de bien d’autres éléments constituant le milieu physique. Toutefois, l’étude des impacts sur l’environnement a été bien étudiée par la Société afin de préserver au maximum l’environnement.

Pour terminer, ce travail nous a largement aidés à mieux comprendre l’exploitation d’une mine et, particulièrement d’une mine d’exploitation d’Or. Il nous a donné également l’opportunité de renforcer nos connaissances acquises en classe pendant la phase théorique de notre formation.

Enfin, nous sommes aussi persuadés, au vu des résultats obtenus par la Société, que cette exploitation contribue bien au développement durable de la Commune et voire de la Région.

 37 

BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE

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– www.metaux.precieux.fr, consulté le 18-10-16.

 VI 

TABLE DES MATIERES

FISAORANA ...... I

LISTE DES FIGURES ...... III

LISTE DES PHOTOS ...... IV

LISTE DES TABLEAUX ...... V

INTRODUCTION ...... 1

PARTIE I ...... 2 I.1 PRESENTATION DE LA SOCIETE ET DE LA ZONE ...... 2 I.1.1 Présentation de la société ...... 2 I.1.2 Situation géographique du permis minier ...... 2 I.1.3 Délimitation de la zone de projet ...... 4 I.1.4 Accessibilité à la zone de projet ...... 5

I.2 GENERALITES SUR L’OR ...... 5 I.2.1 Historique ...... 5 I.2.2 Statistiques de production ...... 5 I.2.3 Différents types de gîtes aurifères connus à Madagascar ...... 6 I.2.3.1 Gîtes primaires ...... 6 I.2.3.2 Gîtes secondaires ...... 6 I.2.3.3 Gîtes potentiels d’intérêt économique ...... 7 I.2.4 Or de la Région Vatovavy Fitovinany ...... 7 I.2.5 Orpaillage ...... 7 I.2.6 Zone intéressante dans le permis minier ...... 9 I.2.7 Géologie du site ...... 10

PARTIE II ...... 14 II.1 DESCRIPTION DES VARIANTES DE REALISATION ...... 14 II.1.1 Gisement sous forme de couches ...... 14 II.1.2 Gisement sous forme de filons ...... 15

II.2 EXTRACTION DANS LA RIVIERE ...... 15

II.3 EXTRACTION A LA SURFACE ...... 17 II.3.1 Méthode d’extraction...... 17 II.3.2 Matériels et principes de fonctionnement ...... 19 a) Trémie - chêneau d’écoulement- Cible ...... 19 b) Trommel – Bac déversoir ...... 19 c) Bac déversoir ...... 19

 VII 

d) Jig ou bac à soufflets ...... 19 e) Sluice ...... 19 f) Pompes ...... 20 II.3.3 Flow sheet d’extraction et de traitement d’or à ciel ouvert ...... 21 II.3.4 Inventaire des équipements ...... 23

PARTIE III ...... 24 III.1 ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ...... 24 III.1.1 Enjeux physiques ...... 24 III.1.2 Enjeux biologiques...... 25 III.1.3 Enjeux socio-économiques ...... 25

III.2 IDENTIFICATION DES IMPACTS...... 26 III.2.1 Phase préparatoire et de réalisation des travaux ...... 26 III.2.1.1 Physique ...... 26 III.2.1.2 Biologique ...... 26 III.2.1.3 Social ...... 26 III.2.1.4 Ecosystème aquatique ...... 27 III.2.2 Phase d'exploitation ...... 27 III.2.2.1 Sols ...... 27 III.2.2.2 Atmosphère / air ...... 27 III.2.2.3 Eaux ...... 28 III.2.2.4 Ecosystème ...... 28 III.2.3 Phase de fermeture ...... 28

III.3 EVALUATION ET ANALYSE DES IMPACTS ...... 29 III.3.1 Durée ...... 29 III.3.2 Effet ...... 30 III.3.3 Intensité ...... 30 III.3.4 Etendue ...... 30

III.4 MESURES D’ATTENUATION ...... 33

III.5 PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTAL ...... 36

CONCLUSION ...... 37

BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE ...... VI

TABLE DES MATIERES ...... VII

 VIII 

Titre : « EXPLOITATION DES GISEMENTS AURIFERES D’AMBOHIMIARINA II - REGION VATOVAVY FITOVINANY »

Nombre de pages : 37 Nombre de figures : 10 Nombre de photos : 6 Nombre de tableau : 6

Résumé- L’étude consiste à réaliser une étude sur l’exploitation de l’or à Ambohimiarina II localisé dans le Disctrict de Mananjary, Région de Vatovavy Fitovinany par une société minière. La zone de Vatovavy Fitovinany figure parmi les zones les plus riches en mines d’Or. Vue l’abondance de l’Or dans cette zone, la société procède par deux méthodes pour l’extraction du minerai; soit par la technique combinée concentrateur-sluice, soit par drague qui a comme objectif d’apporter une amélioration dans la production. L’utilisation de ces méthodes touche plusieurs composantes de l’environnement et une étude d’impact environnemental s’avérait nécessaire par respect d’un développement durable et la promotion de l’économie locale, régionale et nationale.

Mots clés : Ambohimiarina, or, exploitation, sluice, drague, environnement, impact.

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Abstract- This work consists on carrying out a study on the exploitation of gold in the site of Ambohimiarina II which is located in the Disctrict of Mananjary,Vatovavy Fitovinany area by a mining company. The area is among the richest areas of gold. Because of the abundance of gold in this area, the Company operates by two methods for gold beneficiation; either by using technical of joint operation of concentrator-sluice or by dredge which has an objective to bring an improvement in production. The use of these methods affects several components of the environment and an environmental impact assessment is also necessary to lead towards sustainable development and promotion of the local, regional and national economy.

Keywords : Ambohimiarina, gold, exploitation, sluice, dredge, environnement, impact.

Nom : DIAVOL’HARINOSY Nom : JUIN Encadreur : Prénom : Onjaniaina Prénom : Louis Carine RASOLOMANANA Adresse : Lot 577ter, Plle11/51 à Adresse : Lot 1062 Cité 67Ha Eddy Ankirihiry_Nord T/ve Nord_Ouest E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] Tél : +261 034 25 111 14 Tél : +261 33 45 154 55