UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DES SCIENCES

DEPARTEMENT DE PHYSIQUE

MEMOIRE Pour l’obtention du diplôme de

MAITRISE DES SCIENCES ET TECHNIQUES EN GEOPHYSIQUE APPLIQUEE

Option : Mines et Environnement

Intitulé

ETUDE DES ZONES FAVORABLES EN MINERALISATION AURIFERE ET EN EMERAUDE DANS LA COMMUNE RURALE D’ANDRORANGAVOLA, DISTRICT D’IFANADIANA, REGION

Présenté par

RANTOSOA Andriharizafy

Devant la commission d’examen composée de :

Président : RANDRIAMANANTANY Zely Arivelo Professeur Titulaire Rapporteur : RASOLOMANANA Eddy Professeur Examinateurs: RANDRIANJA Roger Professeur RAZAFINDRAKOTO Boni Gauthier Docteur

Le 29 Décembre 2008

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DES SCIENCES

DEPARTEMENT DE PHYSIQUE

MEMOIRE Pour l’obtention du diplôme de

MAITRISE DES SCIENCES ET TECHNIQUES EN GEOPHYSIQUE APPLIQUEE

Option : Mines et Environnement

Intitulé

ETUDE DES ZONES FAVORABLES EN MINERALISATION AURIFERE ET EN EMERAUDE DANS LA COMMUNE RURALE D’ANDRORANGAVOLA, DISTRICT D’IFANADIANA, REGION VATOVAVY FITOVINANY

Présenté par

RANTOSOA Andriharizafy

Devant la commission d’examen composée de :

Président : RANDRIAMANANTANY Zely Arivelo Professeur Titulaire Rapporteur : RASOLOMANANA Eddy Professeur Examinateurs: RANDRIANJA Roger Professeur RAZAFINDRAKOTO Boni Gauthier Docteur

Le 29 Décembre 2008

REMERCIEMENTS

En préambule de ce mémoire, je souhaite adresser ici mes vifs remerciements à toutes personnes qui, de près ou de loin, ont contribué à l'élaboration de ce mémoire tout particulièrement les personnes citées ci après :

 Madame RANDRIAMANANTANY Zely Arivelo , Professeur Titulaire, Chef du Département de Physique, qui a bien voulu présidé le membre de jury.

 Monsieur le Professeur RANAIVO Nomenjanahary Flavien , Directeur de l’ Institut et Observatoire de Géophysique d’Antananarivo (IOGA), Responsable Pédagogique de la formation en Maîtrise des Science et Technique en Géophysique Appliqué (MSTGA), et qui m’a accepté d’être parmi ses étudiants au sein dudit établissement.

 Monsieur RASOLOMANANA Eddy , Professeur, Enseignant-Chercheur à l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo, encadreur pédagogique, qui m’a beaucoup aidé sans ménager ni ses efforts ni son savoir pour la réalisation de ce mémoire dont il est le rapporteur.

 A Monsieur RANDRIANJA Roger , Professeur, Chef de Département Mines à l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo qui a bien voulu examiner mon travail et accepter d’être parmi les membres de jury.

 Monsieur RAZAFINDRAKOTO Boni Gauthier , Docteur, Enseignant-Chercheur à l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo, d’avoir accepté d’être les membres du Jury.

 A tous les enseignants de la MSTGA , qui m’ont dirigé et formé au cours de ces deux dernières années.  A tous mes proches et amis qui m'ont toujours soutenu et encouragé au cours de la réalisation de ce mémoire.  Enfin, je tiens particulièrement à remercier mes parents pour leurs soutiens moraux et surtout financiers, sans lesquels, je n’aurais jamais pu mener à terme mes études.

Liste des acronymes

A : Archive

CFC : Cubique à Face Centré

DMS : Degré Minute Seconde

If: Ifanadiana

IR : Infrarouge

MEM : Ministère des Energies et des Mines

MNA : Modèle Numérique d’Altitude

MSTGA : Maîtrise des Sciences et Techniques en Géophysique Appliquée

MSS : Multi Spectral Scanner

PIR : Proche infrarouge

RA : Rapport Annuel

Ran : Ranomafana

RBV : Return Beam Vidicon le système

RVB : Rouge Vert Bleu

SIG : Système d’Information Géographique

TBG : Travaux de Bureau Géologique

TM : Thematic Mapper

UTM : Universal Transverse Mercator

SZ : South Zone

ZC : Zone de Cisaillement

Liste des figures

Figure 1 : Carte des gîtes aurifères de …………………………………………..…. 6 Figure 2 : Carte géologique des gisements d’émeraude de la région de Mananjary………….… 8 Figure 3 : Carte de Localisation de la zone d’étude…………………………………………..… 12 Figure 4 : Carte de géologique Q53 couvrant les secteurs étudiés...... 14 Figure 5 : Carte structurale d’Ifanadiana………………………………………………………… 18 Figure 6 : Carte hydrographique de la zone …………………………………………………….. 23 Figure 7 : Illustration simple de la fonction de croisement ………………………………..…… 25 Figure 8 : Altération superficielle d'un corps minéralisé et dispersion des éléments …………… 29 Figure 9 : Organigramme de cartographie de potentialité en minéralisation d’or et l’émeraude … 32 Figure 10: Carte de localisation des carreaux étudiés …………………………………………….. 33 Figure 11: Carte de localisation des échantillons sur fond de carte géologique………………….. 34 Figure 12: Carte de localisation des échantillons sur fond de carte topographique………………. 35 Figure 13: Composition colorée (5 /7, 5/1, 5/4x3/4) et sites de prélèvement...... 36 Figure 14: Composition colorée (4, 5 ,7) et sites de prélèvement………………………………… 36 Figure 15: Carte croisée Topo-géologie-image satellitale ……………………………………..… 37 Figure 16: Carte de linéament sur composition coloré TM4, TM5, TM7…………….………… 38 Figure 17: Carte des zones favorables en minéralisation d’Or et d’Emeraude…………………… 39

Liste des photos Photo 1 : Une pepite d’or………………………………………………………….…………. 2 Photo 2 : Une émeraude à l’état brut…………………………………………………..……… 3

Liste des tableaux Tableau1 : Principaux pays producteurs d’Or en 2007……………………………………………….. 11 Tableau2 : Principaux pays producteurs d’Emeraude………………………………………………… 11

Liste des annexes Annexe 1 : Origine des pegmatites………………………………………………………………………41 Annexe 2 : Localisation des échantillons………………………………………………………………..43 Annexe 3 : Les pièges de minéralisation possibles …………………………………………………… 45 Annexe 4 : Caractéristiques des canaux Landsat……………………………………………….………46

TABLE DES MATIERES Liste des acronymes Liste des figures Liste des tableaux Liste des annexes

Introduction

PARTIE I Généralités Chapitre 1 Propriétés physico-chimiques de l’or et l’émeraude………………………….. . 2 1.1 L’Or………………………………………………………………………………… 2 1.2 L’Emer aude………………………………………………………………………… 3

Chapitre 2 Les gisements …………………………………………………………………….. 4 2.1 Les types de gisement d’or………………………………………………………… 4 2.2 Les types de gisement d’émeraude…………………………………………………. 7

Chapitre 3 Les modes d’exploitation ……………………………………………………..…. 9

Chapitre 4 Utilisations et aspect économique ……………………………………….……… 10

PARTIE II Cadre d’étude Chapitre 5 Contexte géographique ………………………………………………………….. .12 5.1 Localisation……………………………………………………………………...... 12 5.2 Climat………………………………………………………………………………. 13 5.3 Relief et paysage…………………………………………………………………… 13

Chapitre 6 Contexte géologique ...... 14 6.1 Géologie …………………………………………………………………………… 14 6.2 Tectonique………………………………………………………………………….. 17 6.3 Pétrographie …………………………………………………………………………18 6.4 Métallogénie…………………………………………………………………………21

Chapitre 7 Réseau hydrographique ...... 22

PARTIE III Méthodologie Chapitre 8 Système d’information géographique …………………………………….…….. 24 8.1 Aspects techniques du SIG et de la Télédétection ………………………………….. 24 8.1.1 Principes de base du SIG………………………………………………… 24 8.1.2 Télédétection ………………………………………………………………25 8.1.3 Photo interprétation ………………………………………………………. 27 8.2 Les logiciels utilisés en SIG ……………………………………………………… 27

Chapitre 9 Méthode géochimique ...... 29 9.1 Le but……………………………………………………………………………… 29 9.2 Principe de base…………………………………………………………………… 29 9.3. Mise en œuvre et acquisition des données……………………………………… 30

Chapitre 10 Corrélation et croisement des cartes ...... 31 10.1 Données et documents utilisés……………………………………………………. 31 10.2 Les paramètres utilisés…………………………………………………………… 31 10.3 Corrélation des documents et croisement des cartes………………………………..32

PARTIE IV Traitement et localisation des zones favorables Chapitre 11 Traitement des données …………………………..……………………..…….. 33 Chapitre 12 Localisation des zones favorables ……………………………………….…….. 39

Conclusion Références bibliographiques Annexes

INTRODUCTION

Madagascar dispose des richesses minérales considérables qui se répartissent sur l’ensemble du territoire. On trouve plusieurs variétés tant dans le socle ancien qui couvre 75% du territoire que dans le reste constitué par les formations sédimentaires. De nombreux gisements ont été identifiés depuis longtemps et que les réserves correspondantes sont encore importantes ; mais beaucoup d’entre eux n’ont pas encore fait l’objet d’étude et d'évaluation systématiques. Les deux dernières décennies ont connu le développement de nouvelles approches géologiques, géochimiques et géophysiques tenant plus largement compte des évènements tectono-métamorphiques successifs ayant affecté la Grande Ile et permettant de mieux déterminer les roches et les minerais ayant des propriétés physico-chimiques particuliers qui n'étaient pas encore appliqués à l'époque de l'inventaire minier de Madagascar de 1940 à 1970.

Actuellement, on envisage le développement de ces nouvelles approches pour pouvoir étendre les résultats sur les nouveaux et anciens gisements identifiés. Une telle approche méthodologique basée sur une analyse spatiale de différents paramètres morpho-structuraux a permis d’identifier et de proposer des zones favorables en diverses minéralisations : aurifère, gemmifère, etc…dans les prospects miniers de la Commune Rurale d’Androrangavola, District d’Ifanadiana, Région Vatovavay-Fitovinany. Il est, par contre, à souligner que les analyses chimiques sont en cours et les résultats ne sont pas encore disponibles et que l’auteur n’a pas eu, malheureusement, l’occasion, de descendre sur le terrain.

Toutefois, dans un souci de développement méthodologique, cette approche a été abordée sur l’« Etude des zones favorables en minéralisation aurifère et en émeraude dans la Commune Rurale d’Androrangavola, District d’Ifanadiana, Région Vatovavy Fitovinany ». Ce travail sera présenté en quatre parties : la première renferme des généralités, classiques dans ce genre d’étude ; la deuxième s’intéresse au cadre d’étude ; la troisième développe la méthodologie et, la quatrième et dernière partie renferme les interprétations et propositions des zones favorables aux minéralisations en question. Enfin, la conclusion termine l’ouvrage.

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PARTIE I

GENERALITES

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Chapitre 1

PROPRIETES PHYSICO-CHIMIQUES DE L’OR ET L’EMERAUDE

Les propriétés physiques et chimiques sont propres à chaque type de minerais

1.1 L’Or Le mot Or vient du latin aus , aurum , c’est un métal de transition, jaune brillant, très ductile malléable et considéré comme précieux ; il se trouve à l’état natif sous forme de pépite ou d’alluvion fluvial ; il est le deuxième métal connu par l’Homme après le cuivre.[12]

Propriétés physico-chimiques L’or est un élément chimique de symbole Au et de numéro atomique 79, sa densité est de 19,258 et atteint 19,36 ; C’est un métal noble, ce qui le rend quasiment inaltérable. Toutefois, sa relative inertie chimique le protège des attaques de l'oxygène : l'or métallique ne se ternit pas et ne s’oxyde pas, quel que soit la température; il résiste également à l'action de nombreux produits chimiques dont la plupart sont des acides (seuls le cyanure et le mélange d'acides appelé eau Régale peuvent le dissoudre).Les atomes d’Or sont empilés selon une structure dite « Cubique à Faces Centrées » (CFC) .Cette structure cristalline présente beaucoup de plans cristallographiques denses. Or, la déformation plastique se fait par glissement des plans denses sur les autres. D’une manière générale, tous les cristaux cubiques à faces centrées sont ductiles comme le plomb, l’aluminium,…). L’or pur se déforme facilement à froid, par martelage ou par étirement (tréfilage, laminage), il se cisèle aisément. De ce fait, il a été utilisé très tôt pour fabriquer des bijoux et ornements, sous forme de fines feuilles pour plaquer des objets.

Photo 1 : Une pepite d’or

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1.2 L’Emeraude Le mot émeraude provient du latin smaragadus , déformation du mot perse zamarat . L'émeraude est un minéral, une variété de béryl dont la couleur verte provient des traces de chrome, de vanadium et parfois de fer. L'émeraude est l'une des quatres pierres précieuses tel que le Diamant, la Saphir, le Rubis et l’Emeraude.[13]

Propriétés physico-chimiques L’émeraude est composée de silicate d'aluminium et de béryllium, auquel s’ajoute un certain

pourcentage de chrome, de vanadium et de fer avec la formule brute Be 3Al 2(SiO 3)6. Le système cristallin de l’émeraude est hexagonal. Sa dureté varie entre 7,5 et 8 sur l'échelle de Mohs. L’émeraude est légèrement dichroïque (vert jaune ou vert bleu). Sa densité varie de 2,7 à 2,9. La plupart des émeraudes sont traitées avec des huiles ou des résines, c'est pourquoi il est déconseillé de les nettoyer par la technique des ultrasons. Elle donne une perle vert claire quand on la chauffe. L’identification des émeraudes, notamment l’établissement des liens entre les gisements connus (62 gisements dans 19 pays) et les anciennes pierres, se fait par spectrométrie de masse, en mesurant la proportion de ses isotopes d’oxygène. Le rapport 18 O/16 O varie de 7 à 25 selon les gisements. Le principal mécanisme responsable de la cristallisation d’émeraude est l’interaction fluide-roche qui conduit à la redistribution des éléments.

Photo 2 : Une émeraude à l’état brut (Emeraude catégorie IX : silicates)

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Chapitre 2

LES GISEMENTS A ce jour, la minéralisation reconnue est surtout caractérisée par un grand nombre de petits indices ou gisement de petite dimension liée à des pegmatites, sous forme de lentille comme le chromite ou sous forme de résidu superficielle et du placer comme l’or et une partie de pierre précieuse comme l’émeraude.

2.1 Les types de gisement des minéraux d’or [3]

2.1.1 Les gîtes primaires

2.1.1.1 Gîtes primaires appartenant au domaine archéen

Ce sont les plus nombreux. Ils se présentent le plus souvent sous forme de veines inter stratifiées :

 Associées à des séries de roches amphiboliques basiques : Maevatanana, Andriamena, Alaotra, Ampasary ;  Associées à des quartzites à magnétite : Maevatanana, falaise orientale du Sud d'Antananarivo et du Sud-Est, plus accessoirement Andriamena et Beforona-Alaotra ;  Associées aux séries silico-alumineuses du type Ambatolampy-Andriba (quartzites, gneiss, migmatites, micaschistes alumineux et souvent graphiteux) : régions-types d'Ambatolampy et d'Andriba, Ouest Antananarivo, série de Sahantana et de Vavatenina, plus accessoirement séries de la Maha et de Vohilava-Ampasary et Sud-Est.

N.B: À ces trois types se surimpose un type lié aux intrusions granitoïdes tardives qui affectent localement les faciès énumérés ci-dessus, par remobilisation du stock aurifère, sous forme de filons péribatholitiques, de stockwerks et de minéralisations diffuses dans les tactites. L'interférence des phénomènes intrusifs avec les anciennes séries porteuses constitue le métallotecte le plus favorable.

2.1.1.2 Gîtes primaire appartenant au domaine Protérozoïque Ils sont associés aux faciès à micaschistes ou à quartzites de la série "schisto-quartzo- calcaire", transformés soit par un métamorphisme régional, soit par un métamorphisme de contact intrusif. Ils apparaissent le plus souvent sous forme de disséminations de sulfures aurifères.

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Les deux cas-types les mieux connus sont :  la région de Betsiriry (Est de Miandrivazo) où les indices aurifères se regroupent dans la zone de passage entre les gneiss migmatitiques et la série épimétamorphique "schisto- quartzo-calcaire" (front des migmatites) ;  la région d'Itea où les indices s’alignent dans les formations plus ou moins silicifiées (tactites) bordant le massif granitique intrusif d'Itea.

2.1.1.3 Gîtes primaires liés à la tectonique permo-triasique Ce sont des vrais filons, constitués par des remplissages quartzo-barytiques de fractures, avec or natif et sulfures associés. Ce type ne se rencontre que sur la bordure socle-sédimentaire de l'extrémité nord de Madagascar, sur une centaine de kilomètres entre 'La vallée du Sambirano et la côte Est.

2.1.2 Gîtes secondaires Ils résultent de l'altération météorique des gîtes primaires et de la reconcentration de l'or par les eaux de surface, cette altération conduisant à la transformation en latérite des roches encaissantes. Une partie de l'or libéré migre vers le bas et peut éventuellement former des concentrations d'intérêt économique à la limite de la roche saine. On distingue :

 des gîtes éluvionnaires dans lesquels le matériel latéritique a été transporté le long des pentes, sur une faible distance. L’effet de gravité peut provoquer localement des enrichissements en or, même si le gîte primaire originel a des teneurs très faibles.  des gîtes alluvionnaires anciens où les alluvions aurifères plus ou moins consolidées, forment des terrasses surélevées le long des vallées et entaillées par les cours d'eau actuels.  des gîtes alluvionnaires actuels où les sables et graviers aurifères forment le lit actuel des cours d'eau. Suivant les cas, l'or peut provenir, soit du démantèlement des terrasses anciennes, soit directement de l'érosion des gîtes primaires ou éluvionnaires. A cause de leur facilité d'exploitation, ces gîtes sont actuellement les plus exploités par les orpailleurs.

Remarque: Les gîtes primaires dans les régions étudiées sont déjà altérées, c’est pourquoi l’or dans les placers éluvionnaires et alluvionnaires se renouvelle annuellement après la période de pluie.

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(Source : Service de la Géologie, SIGM, MEM) Figure 1 : Carte des gîtes aurifères de Madagascar

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2.2 Les types de gisements d’émeraude Les gisements d'émeraude se trouvent dans différents environnements géologiques qui présentent les roches contenant les éléments constitutifs du minéral. Néanmoins, la juxtaposition dans la nature de milieux enrichis en Cr (ou V) et de milieux enrichis en Be, implique des conditions géologiques exceptionnelles. Le principal mécanisme responsable de la cristallisation d’émeraude est l’interaction fluide roche qui conduit à la redistribution des éléments.[4] Fondamentalement, deux types de gisements d’émeraude peuvent être distingués d’après Schwartz et Giuliani (2001) :  les minéralisations en relation avec des intrusions granitiques.  les minéralisations qui sont principalement liées à des contrôles structuraux, comme les zones de cisaillement et les zones de chevauchement.

D’après Cheilletz (1998) , il y a trois types de gisements d'émeraude :  le gisement associé au magmatisme acide; il résulte d'importants processus métasomatiques entre des intrusions granitiques ou pegmatitiques et des séries volcano- sédimentaires qui les encaissent. Ce type de gisement est le plus commun; en particulier la majorité des gisements du Brésil, de Zambie, de Tanzanie et de Zimbabwe lui appartiennent. Les gisements de Mananjary sont de ce type.  le gisement contrôlé par des accidents profonds lequel se localise dans des zones fortement tectonisées le long de failles ou de chevauchements mettant en relation des complexes basiques/ultrabasiques avec des séries métamorphiques acides. Les processus métasomatiques sont aussi dans ce type, essentiels au développement de l'émeraude. Les gisements Pakistanais et le gisement d'Habachtal en Autriche sont représentatifs de ce type.  le gisement encaissé dans les shales noirs lequel se caractérise par l'absence de granitoïdes et met en jeu d’importantes circulations de fluides au sein de schistes noirs, favorisées par le développement de structures tectoniques de chevauchement. Les gisements de Colombie, célèbres par la qualité des émeraudes produites, sont caractéristiques de ce type de gisement.

Remarques : Les observations minéralogiques et géochimiques définissent les grands traits des modalités de formation des gisements d’émeraude : des fluides riches en potassium, fluor et béryllium, qui ont réagi sur des hornblendites riches en Chrome pour les transformer en phlogopitites minéralisées en émeraude.

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(Source : thèse CHANG PENG) Figure 2 : Carte géologique des gisements d’émeraude de la région de Mananjary

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Chapitre 3

LES MODES D’EXPLOITATION

3.1 Méthodes d’exploitation de l’Or à Madagascar Méthode Alorano : cette méthode consiste a travailler dans le lit même de la rivière. L’orpailleur descend dans l’eau dont le niveau se trouve généralement sur son bassin pour extraire les couches à gravier et puis lave à la batée les débris rocheux extraits. Méthode Sasatany : c’est une méthode d’exploitation dans les flats et des terrasses basses ; elle se pratique pendant la saison sèche où le niveau d’eau est relativement bas surtout pendant la période d’étiage, autrement dit, seul le lit mineur contient de l’eau tandis que le lit majeur qui constitue la flat, se trouve vide d’eau ; elle se pratique également sur les méandres. Méthode Lakantany : c’est une méthode d’exploitation des terrasses hautes et des éluvions, équivalentes au « grand sluice » anglo-saxon ; elle se pratique dans le gisement en place.

NB : quelque soit la procédé d’exploitation utilisé, la dernière phase de traitement est l’orpaillage « lavage à la batée ». Le lavage des échantillons de graviers prélevés en lit ou dans un puit, s’effectue à la batée ou pan. Le lavage a lieu soit sur le lieu même de prélèvement lorsque possible, soit à la station de lavage de la zone prospectée, au bord d’un plan d’eau facile d’accès ou dans des bassins artificiels. Le débourbage du gravier s’effectue sur un tamis de maille à 5mm placé au-dessus du plan d’eau. Les surtamis rejetés sont examinés en cas de minéralisation visible et les produits inférieurs à 5mm sont débourbés à leur tour ; les rejets de boues s’effectuent avec des minerais lourds obtenus au moyen de la batée ou pan.

3.2 Méthode d’exploitation des émeraudes En général, l’émeraude est associée aux pegmatites et leur exploitation est à ciel ouvert commençant par : - le décapage ou découverture des broussailles environnent le site et, - le déblayage ou enfoncement progressive du stérile en profondeur dans la pegmatite.

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Chapitre 4

UTILISATIONS ET ASPECT ECONOMIQUE

4.1 Utilisation L’Or : L'utilisation de l'or se divise en quatre grandes catégories : La bijouterie qui consomme environ un tiers de la production. Les banques qui achètent de l'or en compensation des émissions de monnaie (environ un tiers de la production mondiale). Les particuliers qui achètent un quart de la production mondiale sous forme de pièces et de lingots. Le restant (à peu près 10 %) est utilisé dans l'industrie, notamment dans la dorure. De nos jours, l'or est fréquemment utilisé dans les hautes technologies, à cause de son inaltérabilité et de sa bonne conductivité électrique. Il est utilisé par exemple en électronique, afin de réaliser des contacts électriques inoxydables. Il est également utilisé pour opacifier des organes optiques dans le cadre de technologies spatiales, et comme catalyseur dans des piles à combustible. En médecine, l'or a été - et reste, pour ce qui accepte de faire face à la dépense, un substitut nettement supérieur aux amalgames pour les collusions dentaires, mais demande l'emploi d'une technique différente des classiques « plombages » : ce sont les inlays. Aussi, toujours est-il, certains dérivés organiques de l'or, dits « sels d'or » sont parfois utilisés dans le traitement de certaines affections en rhumatologie.

L’Emeraude : En joaillerie, on la taille principalement en « émeraude » (rectangle à coins coupés), en « cabochon », en « poire » ou en « ovale ». L’émeraude est une des pierres précieuses les plus chères. La présence très fréquente d’inclusions, gracieusement appelées « givres », n’est pas toujours un handicap, car elle peut attester de l'origine de la pierre ; Certaines originalités cristallographiques sont très recherchées par des collectionneurs (étoile à six branches, appelée émeraude trapiche )

4.2 L’or et l’émeraude au niveau mondial L’Or : On estime que 145.000 tonnes d'or ont été extraites d'après le World Gold Council en 2001. Les principaux pays producteurs d’or sont : - Afrique du Sud où les premières mines d'or ont été découvertes en 1886 et depuis, il en reste le premier producteur au monde avec 500 tonnes extraites chaque année. Les principales mines du pays se situent aux alentours de Johannesburg ; - Etats-Unis, dans le Nevada, disposent des mines leur permettant de produire environ 350 tonnes par an ;

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- Canada qui produit près de 150 tonnes chaque année, principalement dans la région de l'Ontario et du nord-ouest du Québec ; - Japon avec ses 231 tonnes par an extrait dans la région de Shikoku ; - Chine qui extrait de l’or principalement dans la région de Shandong - Indonésie et la Nouvelle-Guinée produisent 200 tonnes dans l’ensemble. - Ghana avec son ancienne Gold Coast (côte de l'Or) extrait toujours de l'or, à raison de 75 tonnes par an. L'Inde est le premier détenteur du monde, en tant que part importante des patrimoines privés sous forme de bijoux.

(Source : World Gold Council en 2007) Tableau 1 : Principaux pays producteurs d’Or en 2007

L’Emeraude : La Colombie est le plus important producteur mondial d’émeraude (60 % de la production, 6 millions de carats pour l’année 1995) : mines de Chivor, Muzo, Peña Blanca et de Coscuez. Non seulement la Colombie est championne de la quantité mais également de la qualité. Ses émeraudes sont généralement plus pures que celles ayant d’autres provenances. Ensuite la Zambie avec 15% de production et Madagascar se place 6 ème dans le monde avec 3% de production en 2000.

Pays Gisements Producti on Colombie Chivor, Muzo, Peña Blanca et de Coscuez 60 % Zambie 15 % Brésil Nova Era, Minas Gerais 12 % Russie Oural 4 % Zimbabwe Sandawana 3 % Madagascar Ifanadiana, Ambatobakoly, Mananjary 3 % Autres – Pakistan, Afghanistan (vallée du Pandjchir), Australie, 3 % Tanzanie, Autriche, Norvège, Etats-Unis (Statistiques du ministère des mines et de l’énergie Colombien, données 2000) Tableau 2 : Principaux pays producteurs d’émeraude. 11

PARTIE II

CADRE D’ETUDE

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Chapitre 5

CONTEXTE GEOGRAPHIQUE

5.1. Localisation La zone d’étude se trouve dans la région SUD-EST de Madagascar. Elle se situe administrativement Commune d’Androrangavola, District de d’Ifanadiana, Région de Vatovavy Fitovinany ; et localisée selon le système de coordonnées laborde entre les coordonnées : 504000m < X< 509000m et 510000m < Y< 540000m. L’accès sur le site est relativement difficile.

Figure 3 : Carte de Localisation de la zone d’étude

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5.2. Climat Le climat de la région, de type tropical chaud et humide, se caractérise par une certaine différence entre la falaise et la zone côtière en hiver et été. Il est marqué par la proximité de la bordure occidentale de l’anticyclone de l’Océan Indien. Le vent d’Alizé souffle constamment d’Est à l’Ouest, entraînant des masses d’air chaudes et humides, occasionnant une forte pluviométrie. Le nombre de jour de pluies par année varie de 140 à 175 jours. La saison pluvieuse s’étale de décembre à avril. Les mois les plus arrosés sont le mois de janvier et février, le moins arrosé est le mois de septembre. Des cyclones tropicaux traversant l’Océan Indien frappent périodiquement la région qui figure ainsi parmi les régions fréquemment ravagées par les cyclones.

5.3 Relief et paysage

Cette région est caractérisée par des chaînes de montagnes, des falaises et des vallées profondes causées par la présence de cours d’eau torrentiels.

La commune d’Androrangavola se trouve dans le pays Tanala lequel s’étend depuis le méridien d’ à l’Est jusqu’à la ligne formée par la route d’Ambohimanga à l’Ouest, du Sud –Ifanadiana-Fort Carnot, au pied de la falaise orientale.

C’est un pays montagneux très boisé avec de nombreux cours d’eau torrentiels. L’orogénie y est bien marquée et linéaire avec une courbure dans la région traversée par la route de Mananjary entre Ifanadiana et Antsenavolo. Des chaînons aux arrêtes vives s’allongent sur des dizaines de kilomètres séparés par des vallées profondes. On verra sur la carte géologique que ce modèle est dû à la tectonique profonde des schistes cristallins et des granites qui les traversent. [11]

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Chapitre 6

CONTEXTE GEOLOGIQUE

6.1 Géologie

Les formations qui constituent l’Est de l’île, sont archéennes : unité d’Antongil et d’Antananarivo séparées par la “ suture Betsimisaraka ”. Les schistes cristallins appartiennent à une unité lithologique dénommée groupe de l’Ampasary.

(Source : Service géologique, Feuille Q53, année 1958) Figure 4: Carte géologique Kianjavato couvrant les secteurs étudiés

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L’Ampasary La série de l’Ampasary est très développée dans le secteur étudié. Elle occupe presque la totalité de la feuille Kianjavato. Le socle est constitué en abondance par des migmatites et des gneiss dans lesquels sont intercalés des bancs de quartzites et amphibolite. Les minéraux caractéristiques de l’Ampasary sont : la sillimanite, le graphite, l’anthophillite, le grenat et

l’épidote. [10]

Migmatites : Les migmatites sont à biotite ou amphibole, grenat, pyroxène, épidote ou muscovite à faciès lit par lit. Les migmatites à pyroxène et amphibole occupent généralement les zones en relief et au contact des granites (région de Vatovavy, Seranana, Maimbolanitra). Elles montrent parfois des niveaux à épidote, sphène, calcite et wernérite. Quelques affleurements de migmatite à biotite à nodules de quartzites à sillimanite de la , au nord de Kianjavato et à l’Est de Betampona. Les migmatites à biotites et amphibole sont assez répandues dans le région d‘Androrangavola et au nord ouest de la feuille. Les migmatites à

grenat sont rares. [10]

Gneiss : Les gneiss sont à biotite ou amphibole ou grenat. Plusieurs bancs à sillimanite et graphite ont été levés dans l’Ouest de la feuille. Ces bancs à sillimanite renferment dans la région sud et ouest de Kianjavato et au nord d’Ambalapaiso, des minces lentilles de sillimanites observées en éluvion. Le graphite et le grenat sont toujours associés à ces formations. Le graphite apparaît toujours en quantité très faible. Au sud de Tanambao, sur la chaîne de Mangivy, on note le levé d’un banc de gneiss à sillimanite, graphite et disthène. Le

disthène est un cristal disséminé dans la roche. [10]

Grenatite : Quelques unes ont été cartographiées dans le nord-ouest de la feuille de Kianjavato ; la roche est très dure et souvent à grains fins. L’affleurement rencontré à l’ouest d’Ambinanivatomena présente un peut de graphite. [10]

Pegmatite et filon de quartz : Ces derniers sont peu abondants et dispersés. [10]

Granites : Les granites sont très développés dans la feuille de Kianjavato. Leurs gisements se situent généralement dans les zones en relief, comme les migmatites à pyroxène. Ce sont des granites clairs, pauvres en biotite et orthite (Ouest , région de Sakave, au nord d’Ankazotelo). Quelques faciès syénitiques ou malgachitiques sont associés à certains

15 gisements (massif d’Ambodivato, Volontsokona, au Sud d’ Ambatomaky-Analatsitevena). Les principaux gisements sont : le massif de l’Antraika à Ankarana ceinturant l’ensemble anticlinal de la région de Sandroy. Il plonge de 30° à 40° dans le Sud et de 60° à 50° dans le Nord. Le massif Lakatoina faisait suite au massif de Fotobohitra qui fait plus de 30km de long et 5 à 2km d’épaisseur. Le massif Analatsitevena à une forme ovoïde de 10 sur 5km ; les massifs au

Nord d’ Ankazotelo, de Volontsokona, de Mangarano et Somony sont très étendus et allongés. [10]

Formations superficielles On rencontre deux types de formation superficiels tels que l’alluvion ancienne et l’alluvion récente. Leur extension est relativement faible surtout dans la zone Ouest où les cours d’eau ont un caractère torrentiel, et les vallées sont très encaissées. [10]

Alluvions Les alluvions fluviatiles rencontrées sont toutes liées au réseau hydrographique actuel. La propriété commune est que l’alluvionnement en amont d’un verrou rocheux, ouverture d’un chenal dans le « flat » ainsi constitué finalement, engendre un surcreusement du bed-rock initial et reprise d’un deuxième cycle alluvial. Il arrive ainsi que l’on rencontre deux et parfois trois systèmes de terrasses étagées sur les flancs des vallées actuelles. L’amplitude du surcreusement mesurée par la différence du niveau entre le sommet de la plus haute terrasse et le lit actuel, est parfois supérieure à 30m. Puisque le processus d’alluvionnement continue identiquement à lui-même, sur le même réseau hydrographique, il pourra sembler artificiel de distinguer entre alluvions anciennes et alluvions récentes. Cette coupure a été imposée par des considérations économique, agricole et minière : les alluvions anciennes groupent « les terrasses latéritirisées » rubéfiées, durcies et impropres à la

culture, tandis que les alluvions récentes sont restées meubles et parfaitement fertiles. [10]

Alluvions anciennes Les alluvions anciennes groupent l’ensemble des terrasses hautes ; les plus importantes sont liées au réseau hydrographique actuel et en particulier à la grande rivière. Quelques unes correspondent à un réseau d’affluents secondaires, actuellement disparus accrochées au flanc des vallées ou coiffant les coupes rocheuses à l’intérieur des méandres, ses terrasses dominent communément de 10 à 20m le niveau de base actuel. Elles couvrent plusieurs dizaines

16 d’hectares, elles forment de petits plateaux entaillés par les rivières actuelles. Il ne manque donc pas d’excellentes coupes naturelles de ces terrasses. Dans les régions aurifères, on y pratique de véritable front de taille. Le bed-rock, rocheux ou plus souvent latéritique, est surnommé d’une couche à galets pouvant atteindre 2m, recouvert par un horizon rubéfié et compact de graviers, sable et limons, formant des parois verticales qui atteignent parfois 5 à 7m. Il arrive que l’on rencontre, à l’intérieur ou à la base de l’horizon à galets, des niveaux très durs de galets cimentés par des oxydes de fer ou de manganèse. L’épaisseur moyenne de la terrasse avoisine 4m. Leur intérêt économique est grand dans les régions aurifères car leurs exploitations n’exigent pas la mise en œuvre de moyen mécanique important. [10]

Alluvions récentes Leurs extensions sont relativement faibles, les zones alluviales importantes forment des petites plaines côtières à l’embouchure des grands cours d’eau, comme le cas de Namorona. Un ancien lit de fleuve constitue une important surface d’alluvion mi-cultivé, mi-marécageuse ; le cours actuelle relie en ligne droite les deux extrémités d’un ancien méandre (le phénomène est plus complexe que le classique étranglement d’un méandre presque fermée). Partout ailleurs dans la zone montagneuse, les alluvions sont très disséminées. L’alluvionnement comporte surtout des sables avec les galets et « les boulders ». Les limons sont rares et même dans les régions aurifères, seuls « les flats » ou ancien dépôt plus fin ne masquait. Les couches aurifères à galets ont été exploitées en raison des conditions d’orpaillage indigène et du manque du moyen mécaniques. [10]

6.2 Tectonique Dans la zone de courbure des migmatites, les plis isoclinaux serrés du Nord de la feuille d’Ifanadiana font partie à une structure plissée plus lâche où apparaissent des anticlinaux et des synclinaux. Androrangavola et Tetezambato sont sur des migmatites schisteuses verticales. En cartographie plane, ces massifs ont une forme lenticulaire et s’allongent donc tous les caractères de lacolites ou pour les bancs les plus minces de feuillets, intercalés dans les migmatites. Leur abondance dans la région postule leur relation à la phase tectonique qui a provoqué la courbure des migmatites : ils sont synorogènes. La région du Namorona est le siège d’une anomalie importante à la tectonique méridienne des migmatites du versant oriental. Des fractures nombreuses ont affecté le socle, les unes très anciennes sont recimentées et difficilement décéllables sur le terrain, mais

17 l’existence de la falaise d’une part et de grands contactes anormaux, d’autre part est inconcevable en l’absence de telles failles. Un réseau de fractures plus récentes apparaît beaucoup plus fraîchement conservé, il est sans doute lié aux épanchements volcaniques crétacés indubitablement fissuraux. [3]

(Source : Martelat 2000) Figure 5 : Carte structurale d’Ifanadiana

6.3 Pétrographie 6.2.1 Roches volcaniques crétacées Leur description est donnée dans la minéralogie de Madagascar, de A. LACROIX et dans le TBG.33 de H.de la ROCHE. Il faut cependant signaler l’abondance de filon de dolérite, généralement en liaison avec les fractures dans le socle cristallin. [10]

Amphibolites : Les amphibolites feldspathiques souvent schisteuses sont nombreuses mais ne forment que de minces bancs plus ou moins épargnés par la migmatitisation. Leur composition minéralogique comprend généralement : quartz, plagioclase (andésine, labrador), hornblende brune ou verte, pyroxène, grenat, sphène et épidote. Le grenat est abondant et a parfois de véritables grenatites. Dans la région de Kianjavato et d’autres, sur la route

18 d’Ifanadiana à Mananjary dans la vallée de Namorona au Sud et dans celle de Mananjary au Nord, apparaissent des amphibolites à faciès spécial, anthophilitites, actinotites et trémolites. Il en est de même pour les faciès attribués à la série de l’Ampasary. De beaux exemples peuvent être pris sur la route de Mananjary, aux bords du village de Kianjavato. La roche est de couleur vert bleu avec des gros cristaux d’Amphibole, au microscope, il s’agit généralement d’une antophyllites de couleur vert pâle, contenant de petits grains bruns de staurotide. Le talc et le chlorite sont souvent associés, et l’on passe parfois à de véritables talcschistes. [10]

Quartzites : Les quartzites blancs, à grosse cristallisation, sont abondants dans la région Sud-Ouest de la carte Kianjavato ou se trouve notre zone d’étude. Ils contiennent parfois des rognons d’hématite et un peu de tourmaline au km 90 de la route de . Par contre les quartzites à magnétite et grenat de la région d’Ambatoharanana, ont un grain moyen à fin. Les quartzites à sillimanite et disthène, qui constituent une association minéralogique assez rare, et difficilement explicable, existent à l’Ouest d’Ampasipotsy et dans la région d’Antravoka. Il faut signaler la couleur verte de la sillimanite associée à la fuschite et à des petits cristaux de rutile rouge vif. En fin des blocs de sillimanites associée à la fuschite et de fribolites se

rencontrent dans tous les ruisseaux aux environs de Maromandia. [10]

Grenatite : Les véritables grenatites paraissent assez rares. Cependant une grenatite à graphite est signalée à 2km au Nord d’Ambodiara. Il s’agit généralement d’amphibolites feldspathiques très riches en grenat et hornblende brune. Dans la région de Maromandia ,

M.RANTOANINA a recueilli des hypersthénites à grenat identiques à celles signalées par

MM .BOULANGER ET MARCHAL sur les feuilles , Fort Carnot et Iara. [10]

Gneiss : Les gneiss sont liés aux micaschistes dans la partie Nord-Est de la zone étudiée. Ce sont des gneiss à biotite, muscovite et grenats pecilitiques, ou des gneiss à amphibole contenant souvent de l’épidote, du sphène et de la zoïsite. Le feldspath, peu abondant, est un plagioclase voisin de l’andésine, le microcline est rare. La structure est granoblastique, les roches montrant une schistosité nette à l’affleurement. Dans la zone Ouest de la feuille de Kianjavato, au nord et au sud de la route Ifanadiana-Mananjary, apparaissent les gneiss à

grenat, sillimanite et graphite que l’on peut assimiler à de véritables khondalites. [10]

Migmatites : Les migmatites décrites sur les feuilles Kianjavato sont des roches essentiellement hétérogènes, formées de lits quartzo feldspathiques à structure granoblastique,

19 et de lit riches en ferromagnésiens à structure lépidoblastique. Elles sont caractérisées par l’association des minéraux calciques : amphibole, pyroxène, apatite, sphène, wernérite, calcite avec des feldspaths potassiques, généralement le microcline. Au microscope l’amphibole est une hornblende commune, verte dérivant du pyroxène, ou une kataphorite (mélange d’amphibole normal et d’amphibole sodique). Elle est associée à la biotite avec formation d’épidote, zoïsite, wernérite, et calcite. Le sphène est abondant, soit en cristaux automorphes, soit en bordure kélyphitique autour de la magnétite. Les structure sont orientées et granoblastiques, plus rarement porphyroblastiques. Enfin une des caractéristiques de migmatites est souvent leur faible quantité de silice qui se manifeste par un appauvrissement en quartz. [10]

6.2.2 Roches de granitisation Il est difficile de faire une distinction nette entre les migmatites schisteuses, granitoïdes et les granites migmatitiques. Cependant toutes ces roches ont un caractère commun qui est l’abondance de microcline tardif, s’insinuant entre les autres minéraux, corrodant les plagioclases préexistants, avec formation de perthites ou de myrmékite. Il semble donc que granitisation et migmatisation soient ici un même phénomène, simplement différent par son ampleur. [10]

Les migmatites granitoïdes : ont souvent une structure grenue, mais une orientation apparaît à la l’affleurement. Très riches en microcline qui occupe plus de 50% de la lame, elles sont à biotite et souvent à sillimanite. Au nord de Kianjavato, on rencontre des faciès oeillés, à gros cristaux de feldspaths potassique pélitiques. [10]

Les granites microclinitiques : d’assez grandes variations, existent dans leur composition minéralogique et leur structure. Il s’agit cependant dans tous les cas de granites leucocrates très riches en microcline. Leur gisement est partout identique : ils se présente en feuillets, en lames ou en laccolites concordant dans les schistes cristallins. Ces granites appartiennent tous à la même série, et il ne semble pas que l’on puisse les différentier en plusieurs groupes. Les granites à biotite et orthite essentiellement microcliniques se rattachent à la phase granitique de 500Ma définie sur les haut plateaux. Il en est vraisemblablement de même des granites à biotite et parfois muscovite (type Sahasinaka), bien que ces derniers soient un peu moins riches en microcline et qu’ils contiennent des plagioclases. Ces deux catégories de granites renferment encore, en quantité notoire, de l’amphibole, du sphène, de l’épidote,

20 zoïsite et calcite, d’une manière identique aux migmatites étudiées précédemment. Les faciès syénitiques sont enfin très localisés, et on signale quelques Malgachites dans la région nord

Ouest. [10]

6.4 Métallogénie Depuis l’étude très documentée de A. LACROIX (1953) . Les gisements d’or du socle cristallin de Madagascar sont traditionnellement rapportés à deux types distincts :

 or disséminé dans les schistes cristallins, L’or apparaît comme constituant de certaines roches- gneiss, micaschistes, amphiboloschistes, quartzites à magnétites- au même titre que les autres minéraux.  or dans les veines et veinules de quartz, intercalé dans les schistes cristallins. Dans ces veines, très discontinues, l’or est généralement accompagné par des sulfures métalliques- pyrite, mispickel, chalcopyrite, chalcosine, galène- énumérées par ordre de fréquence. On signalé également quelques pegmatites aurifères et A. LACROIX pense que les veines quartzeux métallifères qui renferme souvent du tourmaline et du muscovite, sont des cas particuliers de pegmatites très quartzeuses. En ce qui concerne les gisements aurifères de Mananjary les travaux importants ont été exécutés sur des quartzs minéralisés, en veines ou en formations lenticulaires concordantes avec les schistes cristallins encaissants. D’autre part, les quartz pyriteux sont relativement abondants dans la plupart des zones aurifères et l’axiome « pas de quartz, pas de d’or » apparaît généralement valable. D’après A.LACROIX la plupart des gisements connus de la cote orientale de Madagascar appartiennent au deuxième groupe Dans la zone d’Ampasary, la minéralisation semble localisée dans des veines quartzeuses, au contact des gneiss et des bancs ou lentilles de roches ultrabasiques (dunites) intercalées dans ces gneiss. Comme le cas d’Antanambao et Antanantasy qui se trouvent au Nord de notre zone d’étude. L’ensemble de zone aurifère est particulièrement riche en roches ultrabasiques. Tandis que dans la zone de la petite-falaise, les gisements sont localisés au contact des schistes cristallins et des massifs de granites concordants dans ces schistes. Les veines de quartz aurifère sont situées à moins de cent mètres du contact, soit dans les granites, soit dans les schistes (micaschistes, amphibolites, gneiss, migmatites à pyroxène).d’autre part tous les

ruisseaux qui traversent cette zone de contact sont aurifères. [3]

21

Chapitre 7

RESEAU HYDROGRAPHIQUE

La forte pluviosité et la perméabilité des terrains cristallins ont provoqués l’établissement d’un réseau hydrographique très dense et ramifié abondamment alimenté toute au long de l’année. Toute fois la plupart des eaux du versant Est sont collectées par des rivières descendant des haut plateau où elles possédaient déjà un vaste bassin tel sont le Mananjary, le Namorona et le Faraony. Il est remarquable que les rivières importante n’étalent pas profondément la falaise, tandis que leurs cours supérieur sur les hauts plateaux, présentent un profil proche de l’équilibre, elles subissent au passage de la falaise un rajeunissement qui en faite des rivières torrentielles au même titre que leurs tributaires. Ainsi à partir de la falaise quels que soient leur importance et leur profil extérieur, les cours d’eaux restent encaissés dans les vallées étroites au des gorges et sont occupés des rapides jusqu’aux approches de leur embouchures L’observation sur l’alluvionnement qui seront présentée à l’occasion de l’étude des placers aurifères, démontre² leurs surcreusement actuelle des vallées et l’évolution rapide du profil vers un équilibre encore lointain. Le NAMORONA : la partie du bassin du Namorona comprise entre la falaise et l’océan forme d’Ouest en Est un couloire étroite de 1500Km 2 de surface. L’exutoire d’un bassin de superficie voisine drainé sur le haut plateau par le Namorona et ses tributaires. Verticalement happé par la falaise qu’il franchit par les célèbres chutes de Ranomafana, Il commence une existence torrentielle et solitaire car il n’aura jusqu’à la côte aucun tributaire important. Au Sud de l’Ifanadiana, il entre dans la zone de chaînon Tanala, guidé par leur orographie linéaire, il infléchit son cours et sur 25Km conserve la direction Est qu’il conservera jusqu’à l’Océan. A partir de ce coude, 15Km de rapides et des gorges à travers la zone de chaînons Nord-Sud l’amèneront à nouveau en concordance avec une orographie désormais orientées d’Est en Ouest jusqu’au contacte du plateau volcanique . [3] Le FARAONY prend sa source dans la falaise orientale, à l’Est de Fianarantsoa et coule suivant des directions qui sont alternativement Nord-Ouest/Sud-est et Nord-Sud. Il draine un bassin de 2695km 2 avec une longueur totale de 150km.

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La MANANJARY prend naissance à l’Est-Sud-est de Fandriana vers 1500m d’altitude. Elle coule suivant une direction générale Nord-Sud. A la hauteur d’Ifanadiana, le Mananjary bifurque vers l’Est. Elle qui naît à 100km environ de la côte, parcourt 212km avant d’atteindre la mer. La surface de son bassin versant est égale à 6780km 2. L’ensemble des cours d’eau présente un cours torrentiel. Les chutes d’eau importantes abondent tout au long de la falaise. [3]

Figure 6 : Carte hydrographique de la zone

23

PARTIE III

METHODOLOGIE

23

Chapitre 8

SYSTEME D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE

Dans ce chapitre, on va éclaircir les principes de base en SIG et le type de Logiciel avec lequel on traite les données.

8.1 Aspect technique du SIG

8.1.1 Principes de base du SIG

Le SIG est essentiellement un outil qui facilite l'intégration des différentes données, et qui permet de les transformer selon des formats compatibles, de les croiser, de les analyser et enfin d'afficher le résultat de ces analyses sous forme cartographique. Les fonctionnalités de base des SIG sont les suivantes:

 production de cartes synthétiques, à différentes échelles, et selon différents systèmes de projections

 changement d'échelle, de projections, de légendes, d'annotations, etc.

 extraction de cartes issues du croisement de plusieurs informations et qui représente l'ensemble des attributs issus des cartes de base. Cette fonction est illustrée par la (figure 7) de la page précédente, qui fournit un exemple de résultat de ce croisement.  création de zones tampon ou de proximité, correspondant à la distance par rapport à des objets graphique de type linéaire ou surfacique. Cette technique est utilisée notamment pour la recherche de zones favorables à une distance donnée de réseaux de communication (voies ferrées, autoroutes, routes, etc.) ou de ressources hydriques (fleuves, canaux d'irrigation), dans notre étude on se réfère au filon de quartz et a des linéaments. Ces zones tampons peuvent alors être utilisées dans de nouveaux croisements.

 requête de type spatiale ou attributaire, ou conjointe (quels sont les parcelles présentant une aptitude au développement d'une culture X, qui sont situées à moins de Y kilomètres d'une ressource en eau, et qui possèdent un ensoleillement supérieur à Z heures par jour en moyenne).

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Figure 7: Illustration simple de la fonction de croisement.

Une carte avec trois polygones (zones) et 3 classes, à savoir 1, 2 et 3 est recouverte avec une autre carte contenant, elle aussi, 3 polygones et 3 classes A, B et C. La couche résultante de croisement contient 8 polygones avec les noms de classe suivants: A1, A2, A3, B1, B2, B3, C2 et C3.

La carte de synthèse illustre conjointement les zones climatiques du golf du Bengale, ainsi que les périodes de croissance végétative. Elle fournit de ce fait une carte d'aptitude des territoires au développement d'une culture donnée.

8.1.2 Télédétection

8.1.2.1 Définition

Les experts disent “La Télédétection est la discipline scientifique qui regroupe l'ensemble des connaissances et des techniques utilisées pour l'observation, l'analyse, l'interprétation et la gestion de l'environnement à partir de mesures et d'images obtenues à l'aide de plates-formes aéroportées, spatiales, terrestres ou maritimes. Comme son nom l'indique, elle suppose acquisition d'information à distance, sans contact direct avec l' Objet détecté”. (Précis de Télédétection : Volume 1, principes et méthodes", Presses de l'Université du Québec, 1991).

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 Cet objet est le territoire

Ce sont les caractères physiques du territoire qu’on mesure en Télédétection. On peut distinguer trois cas de figures :

- l’objet est suffisamment grand pour être identifié directement.

- l’objet est détecte mais d’une manière indirecte (exemple : une ligne électrique qu’on repère grâce à un layon).

- l’objet est invisible mais on le détecte par la présence d’autre objet observable.(un bassin sédimentaire signal la présence éventuelle d’un champ pétrolifère,ou bien un type de sol est déduit d’un type de couverture végétale).

 Le produit est une image

La Télédétection produite des images c'est-à-dire des représentations planes du territoire ces images contiennent potentiellement des informations qu’il s’agit d’extraire par des traitements appropriés dans le but de connaître et de faciliter la prise des décisions.

8.1.2.2 Traitement d’images

En Télédétection, le traitement d’image satellitaire est un des outils d’extraction d’informations pour un milieu donné. Cela pourrait aider à faire une représentation simple des différents éléments qui peuvent être considérés comme indice dans la zone étudiée (faille, rivières, routes, etc.…). Prenons l’exemple de la composition colorée que nous allons utiliser dans la suite.

Composition colorée

En Télédétection, on fait une synthèse de couleur en utilisant une couleur primaire différente pour chaque image congruente. C’est une composition colorée par addition de couleur. L’opération consiste alors à affecter au canal bleu, vert et rouge du logiciel de traitement adéquat. Elle permet de voir les informations apportées par différentes bandes spectrales (allant du visible à l’infrarouge). Ainsi que par des autres néocanaux (indice produite des traitements d’images). 26

Les caractéristiques des canaux de Landsat TM sont présentées en Annexe 3.

8.1.3 Photo interprétation

La photographie aérienne nous permet de savoir un peu plus sur la morphologie, la nature géologique et enfin le type d’érosion du secteur couvert par la photo. D’une part, la teinte grise claire se caractérise par la présence de couverture végétale comme les steppes sur le sommet de plateau d’altitude plus ou moins élevée. La teinte grise claire indique aussi de signe de formation de roches rencontrées lors de prise de vue de la photo aérienne. Cette teinte claire correspond au sol nu. A l’aide de stéréoscope, on observe que la partie claire constitue de zone montagneuse de forte altitude avec de relief accidenté. Ceci est un phénomène de l’érosion et de l’eau de pluie. La zone un à couleur sombre est un secteur à forêts denses. Les fonds de la vallée sont aussi bien sombres. Finalement, il faut citer la présence d’un linéament dans cette zone. Il résulte probablement d’une tectonique cassante. Par contre, la vérification in situ ne nous a permis d’identifier la nature de ce linéament, celle-ci par manque d’affleurement.

8.2 Les logiciels utilisés en SIG

8.2.1 Comad

Comad est un programme de transformation de coordonnées. Il a la capacité de changée un système de projection selon les coordonnées tel que (LABORDE MADAG USR, GEO WGS84, XYZ WGS84, UTM WGS84 38S USR, GEO MAD deg Gr. USR, UTM WGS84 39S USR, GEO MAD gr Par. USR). L’entrée des données peut être effectuée manuel ou à partir d’un fichier.

8.2.2 Envi 4

Dans le domaine de la Télédétection, Envi 4 est un des logiciels de traitement d’images le plus convivial et assez aisé d’utilisation. Avec cette application, on peut :

- améliorer les contrastes, - filtrer les bruits contenus dans les données - créer une image à partir de la composition colorée des bandes spectrales - et classer les informations apporter par les canaux.

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8.2.3 ArcGis version 9

ArcMap est la première application des systèmes d’informations géographiques de bureau (GIS) et des dressages d’une carte. Il permet de:

 visualiser et de travailler les données géographiques.  créer des cartes fixant les informations. ArcMap fournit tous les outils dont vous avez besoin pour fixer vos données sur une carte et l'afficher d’une manière efficace.  résoudre géographiquement et laisser répondre aux questions sous forme de requête. La maîtrise de ces rapports vous aidera à prendre la meilleure décision.  présenter les résultats de votre travail. Vous pouvez avoir une vue d’ensemble sur la qualité d’application et de présentation d’une carte et l’interactives des éléments du rapport avec les graphiques, tables, dessins, photographies, et autres données. Vous trouverez que géographiquement, c’est la meilleure façon de convaincre et d’informer les autres.

Le développement l' ArcMap permet la mise à jours systématique du travail et la standardisation de l’application basé sur les composantes de l’ ArcMap .

Dans notre étude, on utilise des images scannées pour être croisées avec d’autres images. ArcMap fait partie des applications qui possèdent la capacité d’améliorer les options selon les besoins, entre autres, l’affichage transparent d’une image.

28

Chapitre 9

METHODE GEOCHIMIQUE

9.1 Le but

Le but essentiel de l'exploration géochimique est d'estimer et d’optimiser l'évaluation du potentiel minier du territoire et, pour ce faire, il faut obtenir le maximum d'informations permettant de déceler une quelconque minéralisation dans l'environnement du site d'échantillonnage par l'analyse chimique : détection directe des métaux concernés, association d'éléments caractéristiques d'un type de minéralisation, mise en évidence de phénomènes minéralisateurs et, caractérisation géochimique des formations lithologiques environnantes.

9.2 Principes de base

Tout corps géologique (minérai, roche) affleurant et donc soumis pendant une longue période à des phénomènes d'érosion ou de dissolution se décompose en "particules" (grains de petite dimension si érosion mécanique, ou bien ions si érosion chimique). Ces particules peuvent ensuite être déplacées à une distance plus ou moins importante (quelques dizaines de km pour des sédiments, quelques dizaines de mètres pour les sols). Leur analyse révèle une "signature" chimique, reflet plus ou moins fidèle de la composition chimique de la roche ou de la minéralisation d'origine.

(Source BRGM)

Figure 8 : Altération superficielle d'un corps minéralisé et dispersion des éléments

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9.3 Mise en œuvre et acquisition de données On a prélevé quelques dizaines d’échantillons dans les régions étudiées. Les échantillons sont tous pris dans la rivière et s’effectuent de façon précédente  Prélèvement des échantillons : Suivant les cas, les échantillons sont prélevés directement dans les ruisseaux, principaux affluents des rivières à débit plus importants et qui débouchent toutes dans Namorona. On les prélève à une certaine profondeur : 50cm à 1m dans le lit vif des ruisseaux ou sur ses bords.

 Lavage et concentré : Le lavage des échantillons de graviers prélevés en lit ou dans un puits, pour les sols, s’effectue à la batée. Le lavage a lieu soit sur le lieu même de prélèvement lorsque possible, soit à la station de lavage de la zone prospectée, au bord d’un plan d’eau facile d’accès ou dans des bassins artificiels.

Le débourbage s’effectue sur un tamis de maille à 5 mm placé au-dessus du plan d’eau. Les surtamis rejetés sont examinés en cas de minéralisation visible et les produits inférieurs à 5 mm sont débourbés à leur tour, les rejets de boues s’effectuent avec des minerais lourds est obtenu au moyen de la batée ou pan.

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Chapitre 10

CORRELATION DES DOCUMENTS ET CROISEMENT DES CARTES

10.1 Les données et documents utilisés

Divers documents sont utilisés, tel que :

- l’image satellitaire provenant du capteur TM de Landsat (Landsat 5, TM , scène 150993), enregistrée en absence de couverture nuageuse, et avec un niveau radiométrique acceptable, permet une perception des structures morphologiques. - les informations sur les travaux réalisés - les échantillons collectés au cours des levés de terrain, repérés géographiquement - la carte géologique : Feuille Q53 Kianjavato - les photos aériennes (19-32-341, 19-32-342) à l’échelle 1/40.000 en noir et blanc - la carte topographique Q53 à l’échelle 1/100.000.

10.2 Les paramètres utilisés

Cinq disciplines ont été utilisées pour l’étude de la potentialité en minéralisation aurifère et émeraude de la zone étudiée, à 6km, au Sud de la commune d’Androrangavola :

- la géochimie où divers types d’échantillons ont été prélevés allant des roches au sol en passant par les sédiments de ruisseaux et les concentrés de batée, - la géologie descriptive des sites de prélèvement, - la connaissance du réseau hydrographique et leur emplacement par rapport à Namorona, - la géomorphologie : terrasses alluviales relativement plates ou versants de collines ceinturant les bas-fonds, -les traits structuraux majeurs cassants : failles, plis, fractures ou ductiles : schistosité, linéaments,

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10.3 Corrélation des documents et croisement des cartes

Ces informations ont été alors croisées suivant le schéma ci-dessous dans le but de proposer une carte des zones favorables aux occurrences de minéralisation aurifère et émeraude :

(Source Rantosoa) Figure 9: Organigramme de cartographie de potentialité en minéralisation d’or et d’émeraude.

On peut déterminer les conditions nécessaires pour l’existence des gisements considérés. La géologie nous indique la condition géologique de la minéralisation tandis que la carte topographique donne la carte des pentes pouvant guider notablement les zones éluviales et/ou les terrasses alluviales. Les photos aériennes et l’image satellitale informent sur les accidents structuraux pouvant renseigner sur la mise en place des gîtes favorables et leur morphologie. Ainsi, à partir de ces cartes croisées on peut délimiter les sites potentiellement intéressants.

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PARTIE IV TRAITEMENT DES DONNEES ET LOCALISATION DES ZONES FAVORABLES

33

Chapitre 11

TRAITEMENT DES DONNEES

 Les échantillons sont présentés avec leurs coordonnées géographiques (X,Y,Z) sur les différents documents cartographiques. Le programme COMAD a permis de changer de système de projection, du géographique (dms) au Laborde en (m). ( cf. Annexe 2 )

 La cartographie des états de surface est effectuée à l’aide de l’image TM de Landsat 5. Une carte structurale est alors proposée. L’application de la technique de composition colorée TM4, TM5 et TM7 sur les canaux (RVB) sous ENVI 4, permet d’afficher un aperçu morphostructural de la région, avec les limites des différentes formations, les linéaments, etc… Puis, en utilisant l’opération de ratios de canaux : 5/7, 5/1 et 5/4*3/4, par exemple, sur les canaux RVB, on peut voir les contours des intrusions de roches mafiques qui se distinguent mieux des autres roches.

 On réalise le croisement des trois cartes : topographique, géologique et image satellitale avec le logiciel ArcMap puis on y trace les linéaments observés sous l’application ArcCatalog (une autre application de ArcGIS 9 ) : A titre d’information, cette carte montre les carreaux du secteur étudié

Figure 10 : Carte de localisation des carreaux étudiés 33

Figure 11: Carte de localisation des échantillons sur fond de carte géologique

Cet extrait de carte montre l’aspect général de la géologie du site. On retrouve principalement des gneiss, des migmatites à hornblende et phlogopite et, des micaschistes. Il y a aussi de nombreuses intercalations de dykes basiques et de trémolitites. Dans la région concernée, les schistosités sont orientées de NO-SE. Les six filons de quartz caractérisent les indices en minéralisation d’or. D’après Cheilletz, la présence de deux intrusions granitiques, de couleur rouge sur la carte géologique, est un indicateur de la minéralisation d’émeraude.

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Figure 12: Carte de localisation des échantillons sur fond de carte topographique

Cet extrait de carte montre le mode de prélèvement et la topographie avec le réseau hydrographique. Les premiers prélèvements se font au bord et au premier ordre du réseau hydrographique de Namorona, en allant jusqu’ a ses confluents. Les prélèvements couvrent bien le site étudié. Il nous renseigne sur les différentes altitudes avec les informations sur les cours d’eau. Donc elle permet de calculer la distance de localisation des échantillons par rapport à la rivière. On peut aussi évaluer la raideur des pentes du terrain à partir des observations des courbes de niveaux.

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Figure 13: Composition colorée (5 /7, 5/1, 5/4 x3/4) et sites de prélèvement

On retiendra que la plupart des échantillons prélevés se trouvent aux pieds des collines, dans les zones colorées en bleu clair, relativement élevées et suivant une direction N160. Les autres zones favorables à la minéralisation aurifère sont ainsi identifiées.

Figure 14: Composition colorée (4, 5 ,7) et sites de prélèvement

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Les mêmes remarques dans la Figure 12 peuvent être tenues sur la Figure 13. Maintenant, sur les cartes croisées : topographie, géologie et image satellitale, on peut aussi constater que les prélèvements se localisent, pratiquement tous, près des zones plus ombrées.

Figure 15 : Carte croisée Topo-géologie-image satellitale

Interprétation :

Les échantillons ont été prélevés sur des sols, des roches, des sédiments de ruisseaux et des concentrations de batées. Les drains étaient préalablement choisis afin d'offrir une représentativité correcte de l'ensemble de la zone, avec la présence d’indice de minéralisation d’or et d’émeraude, surtout par les concentrations des batées.

Les échantillons sont généralement prélevés aux alentours de la rivière de Namorona, environ à une distance de 6km au Sud de la chef lieu de la commune d’Androrangavola , et dont 9 dans les roches, 38 dans les sols et 7 dans les sédiments de ruisseaux et 7 pour les concentrations de batées (cf annexe 2).

L’analyse des points de prélèvement permet d’orienter les opérations sur terrain qui consistent à prélever des concentrées de batée pouvant contenir des minéraux lourds dans les zones favorables.

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Les minéraux sont donc soumis à des phénomènes d'érosion ou de dissolution, et qui peuvent ensuite être déplacés à une distance plus ou moins importante. Les sédiments de ruisseaux ou les sols, peuvent donc signaler des teneurs "anomales" en minéralisation dans la zone de prélèvement, en amont du bassin pour les sédiments de ruisseaux et sur un terrain plat pour le sol.

 Après une numérisation des linéaments sur l’image satellite et à partir de l’observation d’une photo aérienne à l’aide d’un stéréoscope, on a dressé la carte de linéament, puis on l’a croisé avec l’image satellite en composition colorée de la bande TM4, TM5 et TM7.

Figure 16 : Carte de linéament sur composition coloré TM4, TM5, TM7

Interprétation : La couleur noire dominante représente la rivière. Déjà on a pu définir, que par le croisement des cartes (linéament et image satellite), les linéaments majeurs sont presque perpendiculaires aux lignes de schistosité de direction Est- ouest, suivant la direction du cours d’eau, mais il existe de nombreux linéaments mineures parallèles aux lignes des schistosités, lesquelles représentent les vallées profondes

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Chapitre 12

LOCALISATION DES ZONES FAVORABLES

Figure 17 : Carte des zones favorables en minéralisation d’Or et d’Emeraude

Interprétation En général, cette carte montre les zones favorables en minéralisation d’or et d’émeraude. Les linéaments situés à proximité des filons de quartz ou des indices de concentrée de batée, pourraient caractériser une zone potentielle pour la minéralisation d’Or, et à proximité des filons de granites pour la minéralisation d’émeraude. Etant données que la zone d’étude est profondément accidentée, il ne faut pas négliger les failles et les linéaments environnants pour la localisation des zones favorables en minéralisation d’Or et d’Emeraude (cf annexe 3).

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CONCLUSION

Les secteurs étudiés présentent une potentialité certaine en minéralisation aurifère et en émeraude mais des études supplémentaires de terrain doivent être menées pour cela. Bien que des données plus quantitatives, en l’occurrence, les résultats des analyses chimiques, n’étaient pas disponibles. Par contre l’approche par analyse spatiale abordée dans cette étude, basée principalement sur les résultats positifs de l’ensemble des concentrés de batée, a permis d’identifier de nombreuses zones favorables aux occurrences en Or et en émeraude.

Soulignons que les gisements d’émeraude et d’or sont tous les deux des minéralisations de type hydrothermal. On a pu les rencontrer notamment suivant des filons de quartz, dans les alluvions déposées près des cours d’eau ou encore piégés dans des accidents tectoniques : failles, fractures, etc…

L’approche méthodologique, sur laquelle est fondée l’étude de potentialité dans la commune d’Androrangavola - Ifanadiana, permet d’exploiter d’avantage des données multi- sources, comme les cartes géologiques et topographique couplée à l’image satellitale Landsat 5 TM et les données d’observations de terrain : morphologie, couverture végétale, nature du sol, positivité de la concentration à la batée. Le croisement de l’ensemble, à l’aide de l’outil ArcGis, a permis d’établir une carte de zones favorables à la minéralisation en Or et en émeraude.

Enfin, cette étude a permis de démontrer l’efficacité de la méthode de combinaison de plusieurs cartes thématiques avec les images satellitales du type Landsat croisées également avec les données de terrain.

Ainsi, les informations obtenues peuvent constituer de nouveaux guides de prospection et/ou d’exploitation de gîtes minéraux, non seulement dans ces prospects d’Androrangavola mais également dans d’autres sites de la Région Vatovavy Fitovinany voire d’autres types de gisements miniers de Madagascar.

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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[2] HOBBS , W.H., 1904. Lineaments of the Atlantic border region. Geological Society of America Bulletin, vol. 15, p. 483-506.

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[4] JC CHAN PENG , 1998. Modalités de formation des gisements d’Emeraude de région de Mananjary –Est MADGASCAR..

[5] LACROIX A., (1921-1923). Minéralogie de Madagascar. Challamel, Paris, 3 Vol.

[6] MAHAMAN BACHIR SALEY ., 2004. Cartographie des zones à risque d’inondation dans la région semi montagneuse à l’Ouest de la côte d’ivoire : apports des MNA et de l’imagerie satellitaire.

[7] MARTELAT ET AL., 1999. Strain pattern and late Precambrian deformation history in southern Madagascar.

[8] RAJAOMAHEFASOA R., 2006. Etude des gisements d’or de la Commune de Brieville par prospections électrique et électromagnétique. Mémoire de D.E.A de Géophysique. Option Géophysique Appliqué.

[9] RAMAMBAZAFY A., MOINE .B., RAKOTONDRAZAFY M., Et Al .., 1998. Signification des fluides carboniques dans les granulites et les skarns du Sud-est de Madagascar. C.R. Acad. Sci, Paris, Sciences de la terre et des planètes.

[10] RANTOANINA M., 1958. Étude géologique des feuilles Kianjavato et Antsenavolo (QR.53) Service Géologique de Madagascar, Antananarivo, (RA.1958), p. 99-103

[11] RAZAFIMANANTSOA ., 1958. Rapport de fin de mission sur l’étude des zones aurifère des communes rurales de Tsaratanana, Ifanadiana, Androrangavola, Kianjavato, et .

[12] ROZIMANA BIEN AIME ., 2001. Etude monographique de la potentialité minière du SUD- EST de MADAGASCCAR

Site web

[13] www.epdsciences .org (12 octobre 2008)

[14] http://fr.wikipedia.org/wiki/émeraude (14 octobre 2008)

[15] http://fr.wikipedia.org/wiki/or (14 octobre 2008)

[16] http://www.teledetection.net/upload/TELEDETECTION/ (14 octobre 2008) 41

ANNEXE 1 Origine des pegmatites L’origine des pegmatites est à rattacher à un grand nombre de phénomènes géologiques complexes. Néanmoins, un modèle simplifié de formation des pegmatites peut être formulé comme suit : 1. A quelques dizaines de kilomètres de profondeur dans le globe, les hautes températures engendrées par les processus géologiques génèrent la formation de « roches fondues les magmas) qui migrent vers la surface au travers des roches constituant la « croûte » terrestre (ou sous bassement cristallin). Si les magmas atteignent la surface, ils forment des volcans et en se solidifiant, des roches volcaniques. Si au contraire les magmas sont piégés dans la croûte, ils cristallisent sous forme de masses « granitoïdes ». 2. Ces “granitoïdes” présentent des cristaux de minéraux communs 3. Des granites (principalement quartz, feldspaths potassiques, plagioclases, micas, amphiboles, pyroxènes), qui sont composés d’éléments courants (Si, Al, K, Na, Ca, Fe, Mg, etc.). Les éléments plus rares (comme Li, B, Be, P, Cs, Rb, Nb, Ta, W, Bi, etc.) présents dans les magmas en très faible proportion et en traces, ne sont pas intégrés aux cristaux des minéraux communs et par conséquent, ces éléments en traces sont concentrés durant la cristallisation des derniers magmas. 4. Ces derniers magmas, riches en éléments rares et grâce à cette richesse, ont une grande mobilité et tendent à se déplacer vers les zones périphériques des masses granitiques, ou alors, migrent à l’extérieur des plutons dans les roches métamorphiques. 5. Ces magmas tardifs cristallisent après leur mise en place et génèrent les pegmatites. La grande variété des magmas - parents produit une grande variété de types de pegmatites que l’on distingue grâce à la structure interne, la nature et l’abondance des minéraux accessoires. La présence de minéraux caractéristiques bien définis et d’une zonation de la texture, est reliée à des conditions chimiques et physiques particulières au cours de la cristallisation. 6. Au cours des derniers stades de cristallisation des pegmatites, à température décroissante, les fluides essentiellement composés d’eau peuvent se séparer du reste et laisser des cavités (cryptes à cristaux) dans lesquels des cristaux bien formés et des gemmes de tourmaline, béryl, topaze et émeraude etc.…, peuvent être présents.

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ANNEXE 2 Localisation des échantillons

Echantillon sur un sol

Sol n ° X(m) Y(m) Z(m) 1 533466 507260 230 2 533575 507207 255 3 533512 507269 4 533489 507309 5 534622 507164 6 5357623 506874 230 7 533586 507120 260 8 533565 507090 249 9 534368 505690 262 10 533621 506933 247 11 533938 506924 257 12 533868 506789 272 13 533847 507063 244 14 533965 507090 240 15 534313 506653 276 16 534241 506641 256 17 534272 505924 250 18 534237 505814 261 19 533452 507275 20 534072 506477 249 21 533457 507174 214 22 533571 507099 257 23 533586 507120 260 24 535762 506874 230 25 535762 506874 230 26 535945 507094 273 27 534941 506045 234 28 535886 507159 246 29 535516 507716 30 535516 507716 31 535548 507734 204 32 535539 507691 222 33 535593 507611 230 34 535493 507701 236 35 535499 507769 231 36 535465 507751 242 37 535297 489248 256 38 535309 507681 299

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Echantillon de concentration de Batée

Sample Batée Easting Northing Altitude n° (m) (m) (m) 1 533532 507216 231 2 533571 507099 257 3 533565 506986 249 4 535874 506745 201 5 535628 507602 200 6 535506 507818 7 535628 507599 201

8 535597 507688 245

Echantillon sur sédiment de ruisseau

Sample sédiment Easting Northing Altitude n° (m) (m) (m) 1 533532. 507216 231 2 533571 507099 257 3 533564 506985 4 535873 506744 201 5 535627 507601 200 6 535505 507818 245 7 535627 507598 200 8 535596 507688 245

Echantillon sur des roches

Sample roche Easting Northing Altitude n° (m) (m) (m) 1 533575 507207.181 255 2 534167 506500.812 268 3 534178 507712.734 4 537209 507763.729 172 5 535994 507709.581 149 6 537171 507705.609 7 535493 507701.560 243 8 535499 507769.181 231

9 535483 506489.630

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ANNEXE 3 Les pièges de minéralisation possibles

Les pièges de gisement possible dans la zone d’étude sont classés en deux catégories :  Fracture ou talweg En effet, les minéraux de densité plus élevée, après avoir été transporté par l’eau de la rivière, arrivent à un endroit où ils peuvent se déposer et, l’endroit le plus approprié pour cela c’est, soit une fracture sur les versants, soit plus simplement dans un fond de vallée (talweg) parce que là aussi, les gites peuvent descendre plus profondément jusqu’à l’atteinte du soubassement (bedrock).

Piège à or dans une fracture  Roche affleurant recoupant la rivière Dans ce cas, lorsque l’or transporté par la rivière passe à travers la roche affleurant perpendiculaire à la direction de la rivière, il passe de l’autre côté de la roche et se dépose par simple gravité.

Autre type de piège à or

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ANNEXE 4 Caractéristiques des canaux Landsat

Le programme Landsat avait été conçu pour tester la faisabilité d'une plate-forme multispectrale d'observation de la Terre non habitée. sa série de satellite porte plusieurs capteurs comme les systèmes de caméras RBV (Return Beam Vidicon), le système MSS (Multi Spectral Scanner), et plus tard, le TM (Thematic Mapper) Chacun de ces capteurs a une fauchée de 185km, avec une scène complète de 185km sur 185km. Le capteur TM apporte plusieurs améliorations : une meilleure résolution spatiale et radiométrique constitués par sept bandes spectrales plus étroites. Et une augmentation du nombre de détecteurs par bandes. Seize lignes de balayage sont captées simultanément pour chaque bande spectrale non thermique (quatre pour les bandes thermiques) et ces seize lignes sont captées à l'aide d'un miroir oscillant qui balaie à l'aller (de l'ouest vers l'est) et au retour (de l'est vers l'ouest) du miroir. Le temps d'arrêt sur un objet est plus long et améliore l'intégrité géométrique et radiométrique des données. La limite de résolution spatiale du TM est de 30m pour toutes les bandes, sauf l'infrarouge thermique qui est de 120m. Toutes les bandes sont enregistrées sur une étendue de 256 valeurs numériques (8 octets).

Description de la résolution spectrale des bandes individuelles TM et leurs applications.

Bandes Domaine spectral Application (microns) TM 1 0.45 - 0.52 discrimination entre le sol et la végétation, bathymétrie/cartographie côtière; (bleu) identification des traits culturels et Urbains TM 3 0,63 - 0,69 discrimination entre les espèces de plantes à feuilles ou sans feuilles; (rouge) (absorption de chlorophylle); identification des traits culturels et urbains TM 4 0,76 - 0,90 identification des types de végétation et de plantes; santé et contenu de la (PIR) masse biologique; délimitation des étendues d'eau; humidité dans le sol TM 5 1,55 -1,75 sensible à l'humidité dans le sol et les plantes; discrimination entre la neige et (IR de courte longueur les nuages d'onde) TM 7 2,08 - 2,35 discrimination entre les minéraux et les types de roches; sensibles au taux (IR de courte longueur d'humidité dans la végétation d'onde)

Les données des capteurs TM sont utilisées pour plusieurs applications comme la gestion des ressources, la cartographie, la surveillance de l'environnement et la détection du changement.

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TITRE : ETUDE DES ZONES FAVORABLES EN MINERALISATION AURIFERE ET EN EMERAUDE DANS LA COMMUNE D’ANDRORANGAVOLA, DISTRICT D’IFANADIANA, REGION VATOVAVY FITOVINANY

RESUME L’étude des zones favorables en minéralisation aurifère et en émeraude dans la commune d’Androrangavola district d’Ifanadiana, nous a permis de définir les différents critères en minéralisation des gisements et de cartographier les zones potentielles en minéralisation d’or et d’émeraude dans ce site. L’étude a été faite sur la base des analyses spatiales de plusieurs paramètres d’ordre lithologique, morphologique, d’accidents tectoniques, de proximité aux réseaux hydrographiques et surtout des résultats des échantillonnages à l’aide des outils télédétection et SIG. Malgré la non disponibilité des résultats des analyses chimiques (en cours), on a pu identifiée et cartographier les zones potentiellement favorables en minéralisation d’or et d’émeraude. Mot clés : Androrangavola, Or, Emeraude, SIG, Landsat, Linéament, Cartographie

ABSTRACT The study of favourable zones in gold-bearing mineralization and emerald in the Commune of Androrangavola District of Ifanadiana allowed us to define the different criteria of mineralization of the deposit and also to map the potential zones in gold-bearing mineralization and emerald in this site. The study of potentiality was based on spatial analysis of several parameters, of lithological order, morphological, of tectonics accidents, of proximity hydrographic system and especially the results of sampling. Aid of the remote sensing tools and GIS. In spite of the non availability of the results of the chemical analyses (in progress), we was able to identified and mapped the potentially favorable zones in mineralization of gold and emerald. Keywords : Androrangavola, Gold, Emerald, GIS, Landsat, Lineament, Cartography

Encadreur : Impétrant : Pr RASOLOMANANA Eddy RANTOSOA Andriharizafy Tél : 034 06 876 77 e-mai l : [email protected] Logt 268 cité Mandroseza

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