Le Choix Du Prénom Chez Le Trans Elizabeth Núñez González
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Le choix du prénom chez le trans Elizabeth Núñez González To cite this version: Elizabeth Núñez González. Le choix du prénom chez le trans. Psychologie. Université Sorbonne Paris Cité, 2018. Français. NNT : 2018USPCC151. tel-02392524 HAL Id: tel-02392524 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-02392524 Submitted on 4 Dec 2019 HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou privés. Thèse de Doctorat de l’Université Sorbonne Paris Cité Préparée à l’Université Paris Diderot École doctorale Recherches en Psychanalyse et Psychopathologie ED 450 Centre de Recherches Psychanalyse, Médicine et Société Le choix du prénom chez le trans Par Elizabeth NÚÑEZ GONZÁLEZ Thèse de Doctorat de Psychopathologie Fondamentale et Psychanalyse Dirigée par Laurie LAUFER Co-dirigée par Ouriel ROSENBLUM Présentée et soutenue publiquement à Paris, France, le 29 novembre 2018 Président du jury : YI Mi-Kyung / Professeure des Universités / Paris Diderot – Paris 7 Rapporteur : DUCOUSSO-LACAZE Alain / Professeur des Universités / Université de Poitiers Rapporteur : OUVRY Olivier / MCU HDR / Paris Villetaneuse – Paris 13 Directrice de thèse : LAUFER Laurie / Professeure des Universités / Paris Diderot – Paris 7 Co-directeur de thèse : ROSENBLUM Ouriel / Professeur des Universités / Paris Diderot – Paris 7 Membre examinateur : GRIHOM Marie-José / Professeure des Universités / Université de Poitiers 2 A mis padres: María y Felipe. 3 Révision du contenu : Hans R. Saettele Zuend Édition : Javier Jiménez León Révision et correction de traduction : Michèle Gaido-Daniel Emmanuel Koerner et Chloé Constant 4 Table de matières Note au lecteur 11 Introduction 15 CADRE THEÓRIQUE CHAPITRE 1 Trans-sexualité/genre, psychanalyse et transsexualité, choix, nom propre 1.1. Transsexualité, l’émergence d’une nouvelle catégorie 33 1.2. De l’hôpital à la rue, le transgenre 38 1.3. La « persistance » transsexuelle 41 1.4. La psychanalyse face au trans 43 1.5. La psychanalyse contribue-t-elle à la stigmatisation ? 45 1.6. Un appel croisé 49 1.7. Choix, choix du sexe 54 1.7.1. Au-delà de l’imaginaire et le symbolique 57 1.8. Le nom propre en psychanalyse 60 CHAPITRE 2 De l’identité à l’identification 2.1. Canine 65 2.2. Savoir qui on est 67 2.3. Naissance d'une nouvelle notion : le genre 68 2.3.1. Core gender identity : Stoller face à la transexualité 71 5 2.3.2. Tâches thérapeutiques selon les Standards de soins pour la santé des personnes transsexuelles, transgenres et de genre non-conforme 74 2.4. Identification plutôt qu’identité 77 2.4.1. Einziger Zug. De Freud à Lacan 79 2.4.2. La notion de sujet dans sa relation avec le signifiant 81 2.4.3. Il n’y a pas de tautologie. Le registre symbolique 83 CHAPITRE 3 Moi, c’est moi… Tautologie ? 3.1. Le signifiant du Nom-du-Père 87 3.2. Identité sexuelle. Tenir compte de l’autre sexe 89 3.3. Moi, c'est moi. Le même 92 3.4. Forclusion lacanienne 93 3.4.1. Au-delà de la pathologisation 95 3.5. Les élèves de Lacan et la différenciation structurelle par rapport au transsexualisme 97 3.6. Suspendre les certitudes 99 3.7. « Je sais qui je suis » ≠ « Je voudrais l'être » 101 3.8. Méconnaître le sexe ≠ Refuser le genre 103 CHAPITRE 4 L’Autre dans diverses identifications 4.1. L’identification par le miroir, l’imaginaire et le symbolique 107 4.2. L’image qui était déjà là. Identification symbolique antérieure 111 4.2.1. L’Autre primordial 112 4.2.2. Au-delà de ce qu’il y a là. Ce n’est pas moi 118 4.3. L’Autre barré l’objet a le sujet 119 6 4.3.1. Besoin, demande, désir 121 4.4. Du moi au fantasme, deuxième type d'identification imaginaire 125 4.5. Le « je pense que je suis » est inconscient 127 4.6. Des psychanalystes face à la CRS 129 LE CHOIX DU PRÉNOM CHEZ LE TRANS CHAPITRE 5 Le nom propre, la loi en termes juridiques et le malaise dans la culture 5.1. Les Droits Humains et la législation sur le prénom au Mexique 136 5.1.1. Droit à l’identité de genre 136 5.1.2. Droits humains et législation sur l’identité trans 137 5.1.3. Droits humains au Mexique et législation sur l’identité trans 139 5.1.3.1. La Loi Trans, 2008 141 5.1.3.2. Le genre à la place du sexe. La réforme de 2014 144 5.1.4. Passer de l’Imaginaire au Symbolique 148 5.1.5. Violence et discrimination 149 5.2. La psychanalyse et le Droit 152 5.2.1. La psychanalyse et le champ social 154 5.2.2. Fondements du Droit et de la culture, selon Freud 154 5.2.3. L’impasse face au droit naturel et à la différence sexuelle 156 5.2.4. Pulsion de mort et Droits Humains 159 5.2.5. Le droit de la parole 162 CHAPITRE 6 De la métaphore à la suture : Le nom propre 6.1. Des trous 165 7 6.2. Signor-elli chez Freud 166 6.3. Lecture de Lacan de l’oubli du nom Signorelli 169 6.3.1. Le contexte de 1957 169 6.3.1.1. Métaphore 171 6.3.1.2. Métonymie 175 6.3.2. Signorelli, 1957. Trou dans la métaphore 177 6.3.3. L’importance de la signification du prénom et l’impossibilité du sens dans la transsexualité 180 6.4. Signorelli, 1965. Un trou propre du sujet 186 6.4.1. Le fil et la couture 190 6.5. L’après-coup de la métaphore 191 CHAPITRE 7 La lettre qui a été inscrite 7.1. Le nom propre n’a pas de signification 196 7.2. Le caractère distinctif du nom propre 197 7.3. Du son à l’écriture, et la conception du sujet 198 7.4. Le nom propre, un signifiant isolé 200 7.5. La lettre en tant que bord 201 7.6. La lettre et la différence sexuelle 204 7.6.1. Todes, Todxs, Tod@s 204 7.6.2. Les lettres conservées dans la modification du prénom chez le trans 205 7.7. Tabac pour « femme » ? 207 CHAPITRE 8 Le désir de l’Autre et la collectivité 8.1. Le donneur du nom, son désir et le choix du sujet 210 8 8.1.1. Re-signification de la transition par le nouveau prénom 213 8.2. L’attestation de l’Autre et des autres 215 8.3. La mort du prénom 219 8.3.1. Renaissance et communauté 222 8.4. Les groupes, une formation de l’inconscient 226 8.4.1. Psychologie des masses et l’impasse de Freud 227 8.4.2. La libido et le désir : De Freud à Lacan 229 8.4.3. Reformulation du schéma par Lacan 230 Conclusions 235 RÉFÉRENCES 241 9 10 Note au lecteur La subjectivation du sexe n’enfante rien, si ce n’est le malheur. Jacques Lacan1 Donna Haraway parle de savoir situé2 pour nous prévenir que chaque fois que l’on étudie un sujet, quel qu’il soit, on fait partie du sujet lui-même, raison pour laquelle notre point de vue n’est jamais neutre. À mon avis, le savoir situé s’explique par la façon de s’approcher du sujet, les auteurs auxquels on recourt, les concepts qui sont repris, la façon de se positionner face aux difficultés théoriques, sociales, cliniques, politiques… Position que l’on peut reconnaître dans la manière même de tisser le texte. Dans mon cas, la question s’est posée dès le départ. Comment développer un travail du point de vue de la psychanalyse sur un sujet tel que la transsexualité / le transgenre ? Travail qui plus est s’inscrit dans un programme doctoral universitaire intitulé Psychopathologie et psychanalyse. Comment s’y positionner ? La question trans est une vraie question, étant donné qu’elle a été abordée par diverses disciplines et groupes, comme la philosophie, quelque groupes féministes, la médecine, la psychiatrie, les études trans, l’anthropologie, entre autres, et également la psychanalyse… Une diversité qui montre qu’il existe plusieurs façons d’aborder un « même » sujet. Annoncer le domaine à partir duquel on travaille n’est pas suffisant pour situer notre approche, car à l’intérieur de chaque discipline on trouve des divergences entre les divers auteurs, qui sont parfois irréconciliables. C’est pourquoi on ne peut pas parler des « psychanalystes » au pluriel, 1 J. Lacan, « Séance du 26 avril 1967 », dans La logique du fantasme, Le Séminaire (1966-1967), Livre 14, non publié. 2 Cfr. D. Haraway, Simians, cyborgs and women : The reinvention of nature, Routledge, New York, 1991. 11 ni de la « psychanalyse » en général. Raison pour laquelle énoncer que notre travail s’effectue à partir de la clinique psychanalytique, qui suivrait la ligne Sigmund Freud–Jacques Lacan, ne signifie pas grand-chose. En effet, au sein de la psychanalyse, le principal débat a tourné (et tourne encore aujourd’hui) autour de la question du « diagnostique » dans sa relation avec les structures cliniques. Un débat auquel je prends part… Tout au long de ce travail, mes points de vue seront développés en relation à ma position face au discours médical, militant et psychanalytique, sans oublier que mon intérêt est né de mon travail à l’intérieur de la clinique analytique.