MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE AKLI MOHAND OULHADJ – BOUIRA FACULTE DES SCIENCES DE LA NATURE ET DE LA VIE ET DES SCIENCES DE LA TERRE DEPARTEMENT DES SCIENCES BIOLOGIQUE

Réf : ……./UAMOB/F.SNV.ST/DEP.BIO/2019

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME MASTER Domaine : SNV Filière : Ecologie Spécialité : Biodiversité et Environnement

Présenté par :

HABOUL Amina

TOUATI Asma Thème

Contribution à l’évaluation de la potabilité des eaux dans quelques régions de la wilaya de Bouira

Soutenu le : 07 / 07/ 2019 Devant le jury composé de :

Nom et Prénom Grade

M. ABERKANE Boubekeur MCB FSNVST/Univ. de Bouira Président M.DAHMOUN Farid MCA FSNVST/Univ. de Bouira Examinateur Mm.RAHMOUNI Amina MAA FSNVST/Univ. de Bouira Promotrice

Année Universitaire : 2018/2019 Remerciements

Avant tout, nous remercions Allah tout puissant qu'il nous a guidé tout au long de notre vie, qu'il nous a donné courage et patience pour passer tous les moments difficils, qu'il nous a permis d’achever ce travail et de pouvoir le mettre entre vos mains aujourd'hui.

Nous tenons à remercier tout particulièrement et vivement, notre promotrice Mme RAHMOUNI A. enseignante à l’université de Bouira pour avoir accepté de diriger ce travail et pour son appui, ses conseils et ses orientations tant pour nous avoir accordé leur confiance. Nous lui adressons nos vifs remerciements. Qu’elle trouve ici l’expression de notre profonde reconnaissance.

Nous sommes très sensibles à l’honneur que nous fait monsieur ABERKANE Boubaker maitre de conférence à la faculté SNV-ST , d’avoir bien voulu présider notre jury, ainsi que Monsieur DAHMOUNE Farid chef de département des sciences Biologiques de la faculté SNV-ST, en acceptant d’être l’examinateur de ce travail. Nous tenons à les remercier vivement pour cette marque d’intérêt et notamment de nous faire l’honneur de participer à ce jury. Qu’ils trouvent ici, le témoignage de notre profond respect.

Nous adressons tous nous remerciments à : Mr SAIKI de nous avoir accueilli dans son laboratoire et pour la confiance et l’aide qu’il nous a accordé, ainsi que toute l’équipe du laboratoire d’ADE de Bouira pour l’accueil cordial et pour l’attention avec laquelle ils ont soutenu notre travail. Nous n’aurions pas pouvoir réaliser les expérimentations sans leurs aide. Toute l’équipes de la direction de santé et de la population de la wilaya de Bouira, en particulier service de prévention générale surtout Dr HANI, Dr ZAIDI pour leurs conseils, encouragements et leurs aides.

Enfin, à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce modeste travail. Nos vifs remerciements .

Dédicace

Aucune dédicace ne saurait exprimer l’amour, l’estime, le dévouement et le respect que j’ai toujours eu pour vous ; Rien au monde ne vaut les efforts fournis jour et nuit pour mon éducation et mon bien être.

A ma chère mère Dahbia et mon chère père Laid.

A mes très chères Frères :Smail et khalil.

A mes très chères Soeurs: Sabrina et Hiba.

A mon fiancé :Hamza

A ma belle famille.

A mes oncles, toutes mes tantes et leurs familles et petits enfants.

A mon binôme Asma.

A toute la famille HABOUL , MADI et CHERABI.

A mes chères amies (Nessrine , Amel , Nounou, Fatima, Naima et Imane,Nassira ,Nnassima ,Naima,Naziha , Dalila et Hadjer.)

Je ne peux trouver les mots justes et sincères pour vous exprimer mon affection et mes pensées, vous êtes pour moi des frères, soeurs et des amis sur qui je peux compter.

En témoignage de l’amitié qui nous uni et des souvenirs de tous les moments que nous avons passé ensemble, je vous dédie ce travail et je vous souhaite une vie pleine de santé et de bonheur. Je vous considère fort ainsi que je vous aiment infiniment.

Tout et toute personne qui à rencontrer et aimer AMINA un jour.

Enfin, à celui qui lira ce document un jour.

AMINA

Dédicace

Aucune dédicace ne saurait exprimer l’amour, l’estime, le dévouement et le respect que j’ai toujours eu pour vous ; Rien au monde ne vaut les efforts fournis jour et nuit pour mon éducation et mon bien être.

A ma chère mère Nouara et mon chère père Ibrahim.

A mes très chères Frères :Aymen ;Djaber ; Mohamed et Ishak

A ma très chères Soeurs: Arwa

A mon fiancé :Mohamed

A ma belle famille.

A mes oncles, toutes mes tantes et leurs familles et petits enfants.

A mon binôme Amina.

A toute la famille TOUATI, BOUDRAA et MEDDAHI

A mes chères amies (Amina,Hayet,Radjaa,naima,imane,khadidja, dihia, katia,hala,Nacera)

Je ne peux trouver les mots justes et sincères pour vous exprimer mon affection et mes pensées, vous êtes pour moi des frères, soeurs et des amis sur qui je peux compter.

En témoignage de l’amitié qui nous uni et des souvenirs de tous les moments que nous avons passé ensemble, je vous dédie ce travail et je vous souhaite une vie pleine de santé et de bonheur. Je vous considère fort ainsi que je vous aiment infiniment.

Tout et toute personne qui à rencontrer et aimer ASMA un jour.

Enfin, à celui qui lira ce document un jour.

ASMA

Liste des abréviations

ACR : Analyse chimique réduite ACC : Analyse chimique complète ADE : L’Algérienne des eaux CV : Coefficient de variation DSP : Direction de santé et de la population E. coli : Escherichia coli EDTA : Acide Ethylène Diamine Tétra acétique °F : Degré français MES : Les Matières en suspension MTH : Les maladies à transmission hydrique ME :Ministère de l’équipement.

MCAT : Ministre chargé de l'Aménagement du Territoire

NTU : Unités Néphélométriques de Turbidité OMS : Organisation mondiale de la santé P : Précipitation pH : Potentiel d’Hydrogène PT/Co : Platinum-Cobalt TA : Titre alcalimétrique simple TAC : Titre alcalimétrique complet

TSI : Triple Sugar Iron TH : titre hydrotimétrique UC : Unité de couleur VHA : Le virus de l’hépatite A µS : Micro siemens ρ : La résistivité électrique

Liste des Tableaux

Tableau N°I : Ressources hydriques souterraines …………………………………………..09

Tableau N° II : Principales différences entre les eaux de surface et les eaux souterraines…11

Tableau N° III : Facteurs organoleptiques……………………………………………..……13

Tableau N°IV: Classification de l'eau selon la dureté totale…...... 15

Tableau N°V: Normes OMS et algériennes des paramètres physico-chimiques pour l’eau potable Tableau N°VI : Normes et recommandation pour la qualité bactériologique de l’eau potable

Tableau N°VII : Exemples des maladies liées à quelques éléments chimiques ……………..33

Tableau N°VIII : Températures mensuelles moyennes de la wilaya de Bouira pour l’année 2017……………………………………………………………………………………....……35

Tableau N°IX : Précipitations mensuelles de la wilaya de Bouira pour l’année 2017…….....36

Tableau X : Les prélèvements pour les analyses chimiques réduites(ACR) …………….42-43

Tableau XI : Les prélèvements pour les analyses chimiques complètes (ACC)………..…..44

Tableau XII : Les résultats des ACR ……………………………………………...…….59-60

Tableau N°XIII : Les résultats des ACC…………………………………………….………60

Tableau N° XIV: Résultats bactériologiques……………………………………………….53

Tableau N°XV : Résultat statistique des ACR………………………………………..…….53

Tableau N°I: Paramètres indésirable ou toxiques (Normes Algérienne mars 2011)...Annexe

Tableau N° II : Grille de la qualité des eaux………………………………..…..….… Annexe

Tableau N° III: Normes d'interprétation du (CV) In Nolin et Caillier (Agrosol, 1992).Annexe

Liste des figures

Figure N° 01: Le cycle de l’eau …………………………………………………………….03 Figure N° 02 : Présentation des eaux souterraines ………………………………………….06 Figure N°03 : Les différentes nappes d'eau souterraine ………………………………….....07 Figure N°04 : Localisation géographique de la wilaya de Bouira ...... 34 Figure N°05 : Diagramme ombrothermique de la région de Bouira en 2017………………..36 Figure N°06 : Organigramme de l’ADE régionale d’Alger………………………………….38 Figure N°07 : Les communes concernées par le prélèvement des échantillons d’eau…….…40 Figure N°08 : La méthodologie d’échantillonnage …………………………………………..43 Figure N° 09 : pH mètre ………………………………………………………………….…. 45 Figure N° 10: Multi parameter……………………………………………………………..…45 Figure N°11 : Turbidimètre…………………………………………………………………...45 Figure N°12 : Spectrophotomètre……………………………………………………………..47 Figure N °13 : Les étapes d’analyses bactériologiques…………………………………….….50 Figure N°14 : Valeurs de pH comparés à la norme……………………………………….…..55 Figure N°15: Valeurs de CE comparés à la norme……………………………………………56 Figure N °16: Valeurs de température comparés à la norme………………………………….57 Figure N°17: Valeurs de turbidité comparés à la norme ………………………….………….57 Figure N°18: Valeurs de Fer comparés à la norme …………………………………………..58 Figure N°19: Valeurs de phosphate comparés à la norme……………………………………59 Figure N°20: Valeurs de manganèse comparés à la norme…………………………………..59 Figure N°21: Valeurs de sulfate comparé à la norme…………………………………….....60 Figure N°22: Valeurs de nitrite comparé à la norme………………………………………...61 Figure N°23: Valeurs de TH comparés à la norme………………………………………..…61 Figure N°24: Valeurs de calcium comparé à la norme……………………………………....62 Figure N°25: Valeurs de magnésium comparé à la norme ………………………...……….63 Figure N°26: Valeurs de chlorure comparés à la norme……………………………….……63 Figure N°27: Valeurs de TAC comparés à la norme………………………………….…….64

Table des matières

Remerciements.

Dédicaces.

Liste des abréviations.

Liste des tableaux.

Liste des figures

Introduction Générale …………………………………..……………………………………1-2 Chapitre 1 : Généralités sur l’eau

I-1- Généralités ………………………………………………………………………………... 3 I-2-Les types de l’eau ………………………………………………………………………….. 4 I-2-1-Les eaux potables ………………………………………………………………………… 4 I-2-2-Les eaux saumâtres ………………………………………………………………………. 4 I-2-3-Les eaux dures ……………………………………………………………………………. 4 I-2-4-Les eaux douces…………………………………………………………………………… 5 I-3-Les sources des eaux potables…………………………………………………………….. 5

I-3-1- Les eaux souterraines……………………………………………………………...... 5

I-3-1-1-Nappes profondes ………………………………………………………………………. 6 a-Une nappe libre……………………………………………………………………………. 6 b-Une nappe captive…………………………………………...... 7 I-3-1-2-Nappes phréatiques ……………………………………………………………………. 7 I-3-1-3-Nappes alluvionnaires……………………………………………………………...... 7 I-3-1-4-La nappe karstique………………………………………………………………… 7 I-3-1-5- Les ressources hydriques souterraines destinées à la consommation dans la wilaya de Bouira...... …………………………………………………………………………… 8 I-3-2- Les eaux superficielles……………………………………………………………...... 8 I-3-3-Principales différences entre les eaux souterraines et les eaux de surface …………. 9 I-4-Les paramètres caractéristiques de la potabilité des eaux ……………………………… 11 I-4-1-Les caractéristiques organoleptiques……………………………………………………… 11 I-4-1-1-Couleur………………………………………………………………………………….. 11 I-4-1-2-Odeur et Saveur…………………………………………………………………………. 11 I-4-1-3-Turbidité………………………………………………………………………………… 12 Table des matières

I-4-2-Les caractéristiques physico-chimiques……………………………………………...... 13 I-4-2-1- Les ions majeurs………………………………………………………………………. 15 a- Les cations ………………………………………………………………………...... b- Les anions……………………………………………………………………………………. I-4-2-2- Les éléments traces……………………………………………………………………. 17-19 I-4-3-Les paramètres bactériologiques………………………………………………………….. 19 I-4-3-1- Les germes totaux………………………………………………………………… 19 I-4-3-2- Les coliformes totaux……………………………………………….…………… 20 I-4-3-3- Les coliformes fécaux………………………………………………….………… 20 I-4-3-4- Les streptocoques ………………………………………………..…….…………. 21 I-4-4-Les paramètres biologiques……………………………………………….…………. 21 I-4-4-1- Les matières organiques dissoutes ………………………………..….………….. 21 I-5- Les normes de potabilités……………………………………………………....…………. 22 I-5-1-Législation algérienne……………………………………………….………………. 22-23 I-5-2-Normes Physico-chimiques de L’eau Potable ………………………..……………... 23-24 I-5-3-Normes de la qualité bactériologique de l’eau potable……………..……………….. 24-25 I-6-Les risques liées à la mauvaise gestion de l’eau………………………………………….. 25 I-6-1- Evaluation des risques liés à la pollution fécale…………………………...... 25 I-6-2- La Gestion des risques liés à la pollution fécale……………………………………. 26 I-7-Les polluants et les maladies hydriques………………………………..……...... 27 I-7-1-Les polluants……..……………………………………………………………...... 27 I-7-2-Les maladies à transmission hydrique…………………..……………………………….. 29 I-7-2-1-Les Maladies hydriques d’origine bactérienne………………………..………………. 30 I-7-2-2- Les Maladies hydriques d’origine virale………...……………………………………... 31 I-7-2-3- Les Maladies hydriques d’origine protozoaire…………………………………………. 32 I-7-2-4- Les Maladies hydriques liées aux éléments chimiques………………..……………….. 32 Chapitre II : Matériels et méthodes

II-1-Présentation de la région d’étude………………………………………………...... 34 II-1-1-Localisation géographique de la région d’étude…………………………………………. 34 II-1-2-Caractéristiques abiotiques………………………………………………………………. 35 II-1-3-1-Facteurs édaphiques et occupation du sol de la wilaya de Bouira………...... 35 II-1-3-2-Facteurs climatiques de la wilaya de Bouira……………………….…...……………... 35 Table des matières

II-1-3-Hydrologie de la région d’étude…………………………………………………………. 36 II-2-Présentation d’organisme d’accueil……………………………………………………... 37 II-2-1-Présentation de l’unité d’ADE Bouira…………………………………………………… 37 II-2-2-Organigramme de l’ADE………………………………………………………………… 38 II-2-3-Les différentes structures du laboratoire ………………………………………………… 39 II-2-4- Les missions essentielles de l’ADE……………………………………………………... 39 II-3-Méthodologie de travail…………………………………………………………………... 39 II-3-1-Localisation des sites des prélèvements…………………………………….……………. 39 II-3-2- Echantillonnage sur terrain……………………………………………………………… 40 II-3-3-Analyse des échantillons d’eau…………………………………………………………... 43 II-3-3-1- Analyses physico-chimiques………………………………………………………….. 44 II-3-2-1-1-Les analyses chimiques réduites(ACR)……………………………………………… 44 a-Les paramètres physico-chimiques……………………..………………………………... 44 b-Les paramètres de pollution………………………………………………………………. 46 II-3-2-1-2-Les analyses chimiques complètes (ACC)…………………………………………... 48 II-3-3-2- Analyses bactériologiques…………………………………………………………….. 48

II-3-4-Traitement statistique des données ……………………………………………………… 50

II-3-5- Interprétation des résultats …………………………………………………...... 51

Chapitre III Résultats et discussion

III-1-1-Résultat des ACR………………………………………………………..………………52 III-1-2-Résultats des ACC……………………………………………………..………….……..53 III-2-1-Résultats bactériologiques…………………………………………………….…………54 III-2-Traitement statistiques des données …………………………………………….…………54 III-2-1-Traitement des résultats des ACR…………………………………..……………...……54 III-3-Interprétation des résultats obtenus………………………………………………………..55 III-3-1- Les paramètres physico-chimiques………………………………………………..…...55-64 II-3-2- Les paramètres bactériologiques………………………………………………………....65 Conclusion générale …………………………………………………………….……..……….66 Annexe Résumé INTRODUCTION GENERALE

Introduction L’eau est un élément essentiel de la vie biologique. Non seulement, elle est un nutriment vital, mais elle est aussi impliquée dans de nombreuses fonctions physiologiques essentielles telles que la digestion, l’absorption, la thermorégulation et l’élimination des déchets (Kirkpatrick et Fleming, 2008). Sans cette matière simple et complexe en même temps, la vie sur terre n'aurait jamais existé donc c'est un élément noble qu'on doit protéger pour les générations futures (Henri, 2012). Selon l’OMS (2005), chaque année 1,8 millions de personnes dont 90% d’enfants de moins de cinq ans, vivant pour la plupart dans les pays en développement meurent de maladies diarrhéiques (y compris du choléra)dont 88% sont imputables à la mauvaise qualité de l’eau, à un assainissement insuffisant et à une hygiène défectueuse. La pollution des eaux peut être minérale ou microbiologique. Les eaux de surface sont très polluées contrairement aux eaux souterraines, qui sont bien protégées. Les eaux polluées doivent subir différents traitements d’ordre physique, chimique et biologique, selon le degré et la nature de la pollution, afin de les rendre potables. L’eau destinée à l’alimentation humaine doit présenter un certain nombre de critères aussi bien sur le plan organoleptique (couleur, turbidité, odeur, saveur …etc), physicochimique(Température, pH, chlorures…etc) et microbiologique (présence d’organismes pathogènes) car, elle constitue un réservoir important pour la survie et la dissémination de microorganisme (bactéries, virus, protozoaires et parasites), ce qui la rend impropre à la consommation humaine. Ces microorganismes véhiculés directement ou indirectement, sont pathogènes pour l’homme. Ils sont à l’origine de nombreuses maladies infectieuses (Choléra, hépatite A…) dites maladies à transmission hydrique (Mansour et Djabalah, 2016). Ces dernières années, la qualité des eaux est devenue une opération majeure et obligatoire, afin de protéger l'environnement et la santé des êtres vivants ou l'exploiter pour la consommation humaine ou l'utilisation industrielle. C’est pour cette raison que plusieurs études en Algérie ont été réalisées dans ce contexte afin de participer à l’évaluation de la qualité des eaux destinées à la consommation humaine (Baziz, 2007 ; Ghazali et Zaidi, 2013 ; Benaouda, 2015 ; Ayad, 2016 ; Manaceur et Djaballah, 2016 ; Soudani, 2016 ; Redjem et Rahmouni, 2017) étude qui est une contribution à l’évaluation de la potabilité des eaux de la wilaya de Bouira entre dans ce cadre et vise l’estimation de la qualité de l’eau qui constitue maintenant une des priorités phares à l’échelle du territoire national. Pour ce faire, le présent travail étudie la qualité physico-chimique et bactériologique de l’eau distribuée dans dix sept communes de la wilaya de Bouira.

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INTRODUCTION GENERALE

L’étude est structurée en trois parties distinctes. La première partie est une synthèse bibliographique. Elle présente des généralités sur la ressource « eau », les paramètres caractéristiques de la potabilité des eaux, les normes d’une eau potable ainsi que les risques liés à la mauvaise gestion de l’eau. La deuxième partie de l’étude est consacrée à la présentation du matériel utilisé ainsi que la méthodologie adoptée pour la réalisation du travail. Dans la dernière partie, les résultats obtenus sont présentés et interprétés.

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Chapitre I Synthèse bibliographique

I-1- Généralités sur l’eau L’eau est un composé chimique simple, liquide à température ambiantes. À pression ambiante (1 atmosphère), l’eau est gazeuse au- dessus de 100 Cº et solide en dessus de 0 Cº.

Sa formule chimique est H2O, c’est-à-dire que chaque molécule d’eau se compose d’un atome d’oxygène et de deux atomes d’hydrogène . L’eau se trouve presque partout sur la terre e telle est vitale pour tous les organismes vivants connus, près de 70% de la surface de la terre est recouverte d’eau, essentiellement sous forme d’océans. Une étendue d’eau peut être un océan, une mer, un lac, un étang, une rivière, un ruisseau, un canal. La circulation de l’eau au sein des différents compartiments terrestres est décrite par son cycle biogéochimique, le cycle de l’eau (Hadef et hasni, 2016). Le cycle de l’eau est le résultat d’une évaporation lente et incessante des fleuves, des lacs et des mers provoque la formation dans la haute atmosphère, de nuages qui par condensation se transforment en pluie (Kassim, 2005). L’eau qui ruisselle pénètre dans le sol où elle s’infiltre et va remplir les nappes souterraines. Elle traverse des couches de plus en plus profondes du sol et va abandonner dans son cheminement la quasi-totalité des impuretés dont elle s’était chargée. Les eaux souterraines circulent elles aussi, une partie se jetant directement dans la mer et le reste venant alimenter les rivières à leur source ou par le biais d’un affluent. Enfin, l’eau peut revenir directement à sa phase liquide dans l’atmosphère par la transpiration des végétaux qui éliminent ainsi une partie de l’eau contenue dans le sol et conservent une partie de l’eau de pluie dans leur feuillage (Figure N°01) (Ayad, 2016).

Figure N° 01:Le cycle de l’eau

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Chapitre I Synthèse bibliographique

I-2-Les types de l’eau Selon le paramètre dominant dans l’eau, on distingue quatre types de l’eau qui sont les eaux potables, les eaux saumâtres, les eaux dures et les eaux douces. I-2-1-Les eaux potables La définition de ces eaux destinées à la consommation humaine est fournie par la Directive98/83 du 3 novembre 1998, traduite en droit français dans le Code de la Santé publique. Selon (ORE, 2016), il s’agit de : - « Toutes les eaux qui, soit en l'état, soit après traitement, sont destinées à la boisson, à la cuisson, à la préparation d'aliments ou à d'autres usages domestiques, qu'elles soient fournies par un réseau de distribution, à partir d'un camion-citerne ou d'un bateau-citerne, en bouteilles ou en conteneurs, y compris les eaux de source …etc. - Toutes les eaux utilisées dans les entreprises alimentaires, qui peuvent affecter la salubrité de la denrée alimentaire finale, y compris la glace alimentaire d'origine hydrique » . Ainsi, qu’elle soit distribuée au robinet ou en bouteille, l’eau destinée à la consommation humaine est un aliment, et doit à ce titre posséder des qualités organoleptiques (goût, couleur, odeur) propre à satisfaire le consommateur et ne pas porter atteinte à la santé (ORE, 2016). I-2-2-Les eaux saumâtres On appelle eau saumâtre, une eau salée non potable de salinité inférieure à celle de l'eau de mer. La plupart des eaux saumâtres contiennent entre 1 et 10 g de sels par litre. Ce sont parfois des eaux de surface mais le plus souvent des eaux souterraines qui se sont chargées en sels en dissolvant certains sels présents dans les sols qu'elles ont traversés. Leur composition dépend donc de la nature des sols traversés et de la vitesse de circulation dans ces sols. Les principaux sels dissouts sont : CaCO 3, CaSO 4, MgCO 3 et Na Cl (Benaissa, 2013). I-2-3-Les eaux dures Une eau est dite "dure" lorsqu'elle est chargée en ions calcium (Ca +2)et magnésium ( Mg +2 )et, par opposition, "douce" lorsqu'elle contient peu de ces ions. La dureté d'une eau s'exprime en degrés français (°F). Un degré français correspond à une teneur en calcium et magnésium équivalente à 10 mg/l de CaCO 3.Elle se calcule selon la formule suivante : TH (°F)=10 ([Ca +2 ] + [Mg +2 ]) (Medfouni, 2007). Les concentrations de Ca +2 et de Mg +2 étant mesurées en mg/l.

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Chapitre I Synthèse bibliographique

I-2-4-Les eaux douces Une eau douce, par opposition à une eau dure, contient une faible teneur en sels, ce qui la rend apte au captage destiné à diverses utilisations, en particulier à l'irrigation et à l'alimentation humaine en eau potable. L'eau douce est généralement caractérisée comme ayant de faibles concentrations en solution des sels et d'autres solides dissous totaux, elle se différencie ainsi d'une eau minérale. Le terme exclut spécifiquement l'eau de mer et l'eau saumâtre. Il ne comprend pas les eaux riches en minéraux tels que ferrugineuses ressorts. Le terme "eau douce" a été utilisé pour décrire l’eau sans aucune présence de sel (ECOLE, 2015). I-3-Les sources des eaux potables Les réserves disponibles d’eaux naturelles sont constituées des eaux souterraines (infiltration, nappes), des eaux de surface retenues ou en écoulement (barrages, lacs et rivières) et des eaux de mer (Benaouda, 2015). Le total des ressources : 2.109 km 3 dont 97% en Mer et Océans. Le reste (3%) se trouve ailleurs et est représenté principalement par l’eau non salée. Dans ces 3%, on trouve : V 18 % d’eaux profondes inexploitables. V 77 % de glaces. V 5 % autres constitué : ‹ 3.5 % dans les êtres vivants. ‹ 1 % dans les rivières. ‹ 5.5 % dans l’atmosphère. ‹ 20 % eaux souterraines superficielles. ‹ 30 % lacs salés. ‹ 40 % lacs eaux douces (Hamed et al., 2012). I-3-1- Les eaux souterraines On entend par « eau souterraine » l’eau qui se trouve sous le niveau du sol et qui remplit soit les fractures du socle rocheux, soit les pores présents dans les milieux granulaires tels que les sables et les graviers. Contrairement à l’eau de surface, l’eau souterraine n’est pas rassemblée comme un ruisseau ou une rivière, mais elle circule en profondeur dans les formations géologiques qui constituent l’espace souterrain (Ayad, 2016). Les eaux souterraines sont habituellement de bonne qualité. La composition des eaux souterraines est fonction de la composition des sols qui les contiennent. On peut cependant noter d’une façon générale l’absence d’oxygène, une faible turbidité, et une forte

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Chapitre I Synthèse bibliographique minéralisation. De plus, les eaux souterraines sont de composition relativement constante. La présence de fer et de manganèse et l’agressivité de l’eau due à la haute teneur en dioxyde de carbone (CO 2) sont les principales sources de problèmes avec ces eaux (Benaissa, 2013).

Figure N° 02 : Présentation des eaux souterraines (Ramsar, 2010)

Les eaux souterraines se réunissent en nappes, ils en existent plusieurs types, les nappes profondes, les nappes phréatiques, les nappes alluvionnaires et les nappes karstiques.

I-3-1-1-Nappes profondes Peuvent fournir des eaux naturellement peines utilisables à leur émergence naturelle (source) soit par forage ou par puits, sous réserves que soient protégés contre les infiltrations superficielles. a- Une nappe libre Elle est alors alimentée directement par l’infiltration des eaux de ruissellement. Les eaux de cette nappe ne sont pas maintenues sous pression par un toit moins perméable que la formation qui la contient (Hamed et al.,2012).

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Chapitre I Synthèse bibliographique

b-Une nappe captive Elle est alors séparée de la surface du sol par une couche imperméable. Elle n’est donc pas alimentée directement par le sol et elle se situe à des grandes profondeurs et par conséquence est peu sensible aux pollutions (Degremont, 2005 et Cardot, 1999). I-3-1-2-Nappes phréatiques Couramment exploitées en milieu rural par les puits. Malheureusement l’infiltration est importante et la nappe est souvent contaminée (Claude, 1983). I-3-1-3-Nappes alluvionnaires Se sont des eaux qui circulent dans les alluvions des grands Oueds qui peuvent alimenter en eau les nappes phréatiques situées au niveau des berges des Oueds. Mais il y a possibilité de contamination par les infiltrations superficielles (Rodier, 1996). I-3-1-4-La nappe karstique La nappe karstique se rencontre dans les formations calcaires. Les eaux en dissolvant le calcaire à la faveur des fissures préexistantes constituent des vides dans lesquels peuvent s'écouler les eaux. Ces vides peuvent atteindre de grandes dimensions (gouffres, cavernes). Dans ces conduits les eaux peuvent cheminer rapidement et constituer des cours d’eau souterrains (Mourey et Vernoux, 2000).

Figure N° 03 :Les différentes nappes d'eau souterraine (Ayad, 2016).

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Chapitre I Synthèse bibliographique

I-3-1-5- Les ressources hydriques souterraines destinées à la consommation dans la wilaya de Bouira Selon DSP Bouira 2018, les ressources hydriques souterraines destinées à la consommation en eau potable au niveau de la wilaya de Bouira sont au nombre de 12973, dont 85% de ces ouvrages sont représentés par les puits individuels (l’équivalent de 11082 puits), 5% de sources non captées (l’équivalent de 657 sources). Le reste étant partagé presque équitablement entre les puits collectifs, les sources captées, et les forages. Le tableau ci-dessous résume l’ensemble des types d’ouvrages d’alimentation en eau potable d’origine souterraine. Tableau N°I : Ressources hydriques souterraines (DSP Bouira, 2018)

Types d’ouvrage d’alimentation Nombre En eau potable Puits individuels 11082 Puits collectifs 392 Sources captées 372 Sources non captées 657 Forages 470

I-3-2- Les eaux superficielles

Les eaux de surface sont constituées par les eaux des rivières, des fleuves, des étangs, des lacs, des barrages, des réservoirs, des glaciers. Il s’agit d’une masse d’eau bien individualisée, solide ou liquide, immobile ou en mouvement (Redjem et Rahmouni, 2017). Les principales sources d’eau potable sont les eaux de surface. Ces eaux s’avèrent souvent impropres à la consommation en raison de la pollution générée par les activités urbaines, industrielles et agricoles. En effet, la qualité des eaux de surface varie selon les régions et les périodes de l’année. La nature et l’intensité des activités ne permettent pas toujours au cours d’eau de diluer ou de neutraliser la pollution à un niveau acceptable, si bien que l’eau ne peut pas être utilisée pour la consommation. L’emplacement des prises d’eau par rapport aux sources de pollution est aussi déterminant pour la qualité de l’eau (Hadef et Hasni, 2016). La composition chimique des eaux de surface dépend de la nature des terrains traversés par l’eau durant son parcours dans l’ensemble des bassins versants ou hydrologiques.

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Chapitre I Synthèse bibliographique

Au cours de son cheminement, l’eau dissout et se charge des différents éléments constitutifs des terrains. Par échange à la surface eau-atmosphère, l’eau va se charger en gaz dissous (oxygène, gaz carbonique, azote) .

Les eaux superficielles sont caractérisées par : -Les variations saisonnières (climatiques) et à un degré moindre, journalières des paramètres physiques : température, turbidité et coloration. Les concentrations en matières solides finement dispersées ou à l’état colloïdal peuvent être importantes, tout en étant aléatoires, suite à des pluies soudaines, des orages et des pollutions accidentelles. -Le développement plus ou moins important de phytoplancton (algues), de zooplancton et dans certaines conditions, d’une vie aquatique intense. -La présence fréquente de matières organiques d’origine naturelle provenant de la décomposition des organismes végétaux ou animaux après leur mort. Sur le plan bactériologique, ces eaux de surface sont contaminées plus ou moins par des bactéries (dont certaines pathogènes) et des virus. D’une manière générale, on doit considérer que les eaux de surface sont très rarement utilisables pour les besoins industriels et, a fortiori, pour la production d’eau potable à l’état brut, elles doivent être soumises à des traitements de purification qui dans certains cas peuvent être particulièrement sophistiqués (Hamed et al., 2012).

I-3-3-Principales différences entre les eaux souterraines et les eaux de surface Les eaux de surface sont plus chargées de matières en suspension que les eaux souterraines, ainsi que de matières colloïdales, plancton animal et végétal. Les eaux souterraines sont souvent considérées comme des eaux naturellement pures ce qui est une erreur, car souvent elles contiennent du fer, manganèse, ammoniaque et matières organiques sans parler de la teneur excessive en fluor et nitrates (Ayad, 2016).

Le tableau ci-après représente les Principales différences entre les eaux de surface et les eaux souterraines.

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Tableau N° II : Principales différences entre les eaux de surface et les eaux souterraines (Hadef et Hasni, 2016).

Caractéristiques Eau de Surface Eau de Souterraines

Température Variable suivant les saisons Relativement constante Turbidité, MES Variable parfois élevée Faible ou nul

Liée surtout aux MES sauf Liée surtout aux matières en Couleur dans les eaux très douces et solutions (acides humiques) acides

Sensiblement constante en Variable en fonction des générale nettement plus Minéralisé globale terrains, des précipitations élevée que dans les eaux de

surface de la même région

Généralement absent, sauf en Fe 2+ et Mn 2+ profondeur des pièces d’eaux Généralement présente en état d’eutrophisation Souvent présent en grand CO 2agressif Généralement absent Quantité La plus souvent au voisinage O dissous Absent la plupart du temps 2 de la saturation.

H2S Généralement présent Souvent présent Présent fréquemment sans 4+ Présent seulement dans les NH être un indice systématique eaux polluées de pollution bactérienne

Nitrate, Nitrite, Silice Peu abondant en générale Teneure souvent élevée

Présent dans les eaux des pays Généralement absents mais développés, mais susceptible Micropolluants minéraux une pollution accidentelle de disparaitre rapidement etorganiques subsiste beaucoup plus après suppression longtemps des sources

Bactérie (dont certains Eléments vivants pathogènes) virus, plancton Ferro bactérie fréquents (animale et végétale)

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I-4-Les paramètres caractéristiques de la potabilité des eaux Pour être consommée, l’eau doit répondre à des critères de la qualité très stricte fixée par le ministère de la santé et le conseil supérieur du secteur d’hygiène publique. Les normes définissant une eau potable sont variables suivant la législation en vigueur. Il existe plusieurs critères pour une eau propre à la consommation. Ces critères, décidés selon le principe de précaution maximal qui permet de protéger la santé des personnes les plus fragiles (Mansour et Djaballah, 2016).

I-4-1-Les caractéristiques organoleptiques Les facteurs organoleptiques constituent souvent les facteurs d'alerte pour une pollution sans présenter à coup sûr un risque pour la santé (Benaouda, 2016). Ces paramètres concernent les qualités sensibles de l'eau : la couleur, la saveur, l'odeur, la transparence. Ils n'ont pas de valeur sanitaire directe, une eau de consommation doit être inodore et incolore (Mansour et Djaballah, 2016). a-Couleur La coloration d’une eau est due aux substances dissoutes et/ou aux substances en suspension, ces substances sont le plus souvent d’origine naturelle « végétal et minéral », Elle varie pour les eaux naturelles de jaune pâle au brun rougeâtre selon la nature et la concentration de la matière colorantes (Takabait, 2012). Pour l’eau potable, le degré de couleur maximale acceptable est de 15 UC (Unité de couleur) à partir duquel le consommateur peut percevoir la coloration de l’eau dans un verre d’eau (Mansour et Djaballah, 2016). b-Odeur et Saveur L’odeur d’une eau est généralement un signe de pollution ou de la présence de matières organiques en décomposition en quantité souvent si minime qu’elles ne peuvent être mises en évidence par les méthodes d’analyse. Le sens olfactif peut seul, dans une certaine mesure les déceler. Toute eau possède une certaine saveur qui lui est propre et qui est due aux sels et aux gaz dissous. Si elle renferme une trop grande quantité de chlore, l’eau aura une saveur saumâtre, si elle contient une forte quantité de sels de magnésium, l’eau aura un goût aimé (Benaouda, 2015).

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Chapitre I Synthèse bibliographique c-Turbidité La turbidité est due à la présence des matières en suspension finement divisées : argiles, limons, etc. Cependant, une turbidité forte peut permettre à des micro-organismes de se fixer sur les particules en suspension : la qualité bactériologique d'une eau turbide est donc suspecte. Il est recommandé d’effectuer la mesure de la turbidité aussi rapidement que possible après prélèvement ; sinon l’échantillon doit être conservé à l’obscurité pour une durée maximale de24 h, toute conservation prolongée peut provoquer des modifications irréversibles de la turbidité. La turbidité se mesure en unité néphelométrique(NTU) (Ghazali et Zaid, 2013).

Le tableau ci-dessous représente les concentrations max admissibles algériennes concernant les paramètres organoleptiques (Soudani,2016).

Tableau N° III : Facteurs organoleptiques (Soudani, 2016) Concentration Paramètres Unité Observation max admissible Au bout de quatre Seuil de perception dilutions successives Odeur 4 à 25° C aucune odeur ne doit être perçue Au bout de quatre Seuil de perception dilutions successives Saveur 4 à 25° C aucune saveur ne doit être perçue

Couleur mg/1' échelle PT/Co 25 \

NTU Néphelométique Turbidité Turbidité 5 \ Unité

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I-4-2-Les caractéristiques physico-chimiques Les qualités physico-chimiques de l’eau se basent sur des paramètres qualitatifs relativement facile à déterminer. Parmi ces paramètres on distingue les suivants :

a- Température C’est un facteur important pour l’activité biologique, il influence la solubilité de l’oxygène du milieu récepteur, donc son pouvoir auto épurateur. La température de l’eau dépend d’une série de facteurs : ✓ Situation géographique, la saison. ✓ La profondeur : la température des profondeurs est généralement plus faible qu’en surface. ✓ La couleur de l’eau : une eau sombre absorbe plus fortement la chaleur. ✓ Le volume de l’eau : plus le volume est élevé moins importantes sont les fluctuations de température (Bennamoun et Boumazbar, 2017). Solen leurs températures, les eaux naturelles sont classées comme suit ; hypothermies, hyperthermies (Hamed et al., 2012).

b- Potentiel hydrogène (pH) C'est le paramètre le plus important de la qualité de l'eau, il doit être surveillé au cours de toute opération de traitement. Un pH inférieur à 7 peut conduire à la corrosion du ciment ou des métaux des canalisations, avec entrainement des éléments indésirables comme le plomb et le cuivre. Un pH élevé conduit à des dépôts de tartre dans les circuits de distributions. Au-dessus de pH 8, il y a une diminution progressive de l'efficacité de la décontamination bactérienne par le chlore. Par ailleurs la chloration diminue le pH (Sari, 2014). Les législations algériennes et européennes précisent pour l’eau destinée à la consommation humaine un pH moyennement neutre comme niveau guide 6,5 < pH < 9 (Mansour et Djabalah, 2016).

c- Dureté La dureté ou titre hydrotimétrique d’une eau(TH)est une grandeur reliée à la somme des concentrations en cations métalliques calcium, magnésium, aluminium, fer, strontium…etc, présents dans l’eau, les deux premiers cations (Ca 2+ et Mg 2+ ) étant généralement les plus

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Chapitre I Synthèse bibliographique abondants. Comme le calcium est un des ions les plus abondants, il devient donc un bon indicateur de la dureté de l’eau. Une eau à titre hydrotimétrie élevée est dite « dure ».Dans le cas contraire, il s’agit d’une eau « douce » (Hamed et al., 2012). SARI (2014) a classé les eaux en fonction de leur dureté totale (Tableau N°IV).

Tableau N°IV: Classification de l'eau selon la dureté totale (Sari, 2014)

TH en degrés français (°F) Spécificité de l'eau 0 à 6 Eau très douce 6 à 15 Eau douce 15 à 30 Eau moyennement dure 30 à plus Eau très dure

d- Alcalinité A l’inverse de l’acidité, l’alcalinité d’une eau correspond à la présence de bases et de sels d’acides faibles .Dans une eau naturelle, les ions responsables de l’alcalinité sont : l’ion - -2 - hydroxyde (OH ), l'ion carbonate (CO 3 ) et l'ion hydrogénocarbonate (HCO 3 ) définissent en chimie des eaux deux titres alcalimétriques (Soudani, 2016). - -2 ‹ TA (Titre alcalimétrique simple) = (OH ) + ½ (CO 3 ). - -2 ‹ TAC (Titre alcalimétrique complet) = (OH ) + (CO 3 ).

e- Conductivité électrique La conductivité électrique traduit la capacité d’une solution à conduire le courant électrique, elle détermine la teneur globale des minéraux présents dans une solution. Une eau douce accusera généralement une conductivité basse et bien au contraire, une eau dite dure affichera une conductivité élevée. Elle est également en fonction de la température de l'eau, et proportionnelle à la minéralisation (Ayad, 2016). Une haute conductivité indique la possibilité de la présence à un niveau important des ions dangereux à la santé et de la corrosivité de l’eau (Soudani, 2016). Elle se mesure en µS (microsiemens) avec le conductivimètre qui donne sa valeur à la température de l’eau.

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Selon Hadef et Hasni (2016), elle est l’inverse de la résistivité électrique ( ρ) et elle se calcule selon la formule suivante : ɣ = (1/ ρ) = (1/R).(L/S) Ɣ : Conductivité (en Ώ-1.m-1 ou S. m-1). Ρ: Résistivité (en Ώ. m) R : résistance (en Ώ) S : surface

f- Matières en suspension (MES) Les MES sont les matières non dissoutes contenues dans l'eau. Elles comportent à la fois des éléments minéraux et organiques. Les MES comprennent les matières décantables et les colloïdes mais pas les matières dissoutes. Elles comportent souvent dans les cours d’eau des particules de nature argilo-humique provenant de l’érosion des sols, ainsi que d’autres constituants, en particulier d’origine organique. Les MES sont la cause essentielle de la turbidité de l’eau (Harzallah, 2011).

I-4-2-1- Les ions majeurs Les eaux douces, qu’elles soient d’origine souterraines ou superficielles sont plus ou moins minéralisées par des sels naturels. Il est souvent très important de connaitre précisément cette minéralisation en plus de l’indication donnée par les paramètres globaux de type « titre » et« potentiel ». Par ailleurs, certains des cations et anions minéraux naturels présents dans les eaux sont considérés comme indésirables ou toxiques selon l’usage auquel l’eau douce est destinée (domestique, agricole, industriel ou autres) (Bair et Ghemari, 2016).

‹ Les cations a- Calcium (Ca 2+ ) Le calcium est libéré généralement par l’altération des roches, il provient des aluminosilicates, des silicates, des carbonates (calcite et calcite magnésienne) et les sulfates. L'eau potable de bonne qualité renferme de 100 à 140 mg/l de calcium. Le calcium ne peut en aucun cas poser des problèmes de potabilité, le seul inconvénient domestique lié à une dureté élevée est l'entartrage. Par contre, les eaux douces peuvent entraîner des problèmes de corrosion des canalisations (Benaouda, 2016).

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b- Magnésium (Mg 2+ ) Le magnésium est un élément très répandu dans la nature et est présent dans la plupart des eaux naturelles. Le magnésium contribue à la dureté de l’eau sans être l’élément essentiel. Il est aussi indispensable pour la croissance et pour la production de certaines hormones (Hachmaoui, 2013). c- Potassium (K +) Le potassium règle la teneur en eau à l’intérieur des cellules . Il est un métal alcalin, étroitement rattaché au sodium à tel point, qu’il est rarement analysé comme un constituant à part dans les analyses de l’eau. Sa présence est moins répandue dans la nature (Sari, 2014).

‹ Les anions a- Les chlorures (Cl -) Les chlorures présents dans l'eau potable proviennent des eaux usées et des effluents industriels. La principale source d'exposition humaine au chlorure est l'ajout de sels aux aliments. L’apport de cette source est généralement supérieur à celui de l'eau de boisson. Les concentrations excessives de chlorure augmentent les taux de corrosion des métaux dans le système de distribution, cela peut conduire à une augmentation des concentrations de métaux dans les systèmes d’alimentation en eau potable (Hachmaoui, 2013).

-2 b- Les sulfates (SO 4 ) Les origines naturelles des sulfates sont l'eau de pluie et la mise en solution de roches sédimentaires évaporitiques, notamment le gypse (CaSO 4 ,2H 2O), mais également de la pyrite

(FeS 2) et plus rarement de roches magmatiques (galène, blende, pyrite) (Ghazali et Zaid, 2013). A fortes concentrations, ils peuvent provoquer des troubles gastro-intestinaux (en particulier chez les enfants ). Ils peuvent aussi conférer à l’eau un goût désagréable. Les normes Algériennes préconisent pour les sulfates une concentration maximale acceptable -2 -2 de 200 mg/l (SO 4 ) et une concentration maximale admissible de 400 mg/l (SO 4 ) (Hamed et al., 2012).

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I-4-2-2-Les éléments traces a-Fer (Fe) Le fer est l’un des métaux les plus abondants dans la croûte terrestre. Il se trouve dans l’eau douce naturelle à des niveaux allant de 0,5 à 50 mg/litre. Le fer peut également être présent dans l’eau de boisson à la suite de l’utilisation de coagulants de fer ou de la corrosion de l’acier et des tuyaux en fonte pendant la distribution de l’eau. Le fer présent dans l’eau potable est un élément essentiel dans la nutrition humaine (Bairet Ghemari, 2016). - b-Nitrate (NO 3 ) - Le nitrate, sel de l'acide nitrique, a pour formule chimique NO 3 . Pour se former, il adonc besoin d'azote (N) et d'oxygène (O).Les nitrates sont naturellement présents dans l'eau mais

-1 selon les milieux, leur concentration varie de 0,1 à 1 mg.l pour l'eau souterraine. L'apport de nitrates dans le sol, puis dans les eaux, est donc fortement lié à la quantité de matières organiques présente et aux conditions de milieu. Les actions anthropiques sont donc importantes : utilisation d'engrais azotés et de lisier. De même, les rejets de stations d'épuration ou plus simplement de latrines et fosses septiques représentent un apport en matières organiques susceptibles de produire des nitrates (Demdoum, 2010). - c-Nitrite (NO 2 ) Les nitrites sont répandus dans le sol, dans les eaux et dans les plantes, mais en quantités relativement faibles. Ils résultent soit d’une oxydation incomplète de l’ammoniac, soit d’une réduction des nitrates. Ils peuvent aussi provenir de l’étape de traitement des eaux encas de gestion inadéquate des filtres à sable, des filtres à charbon actif ou des étapes dénitrification biologique. Toutefois, une eau renfermant une quantité élevée de nitrites est considérée comme suspecte car cette présence est souvent liée à une détérioration de la qualité microbiologique (Ayad, 2016). d-Manganèse (Mn) C’est un oligo-élément indispensable. On le trouve dans tous les tissus. Il catalyse les réactions d’oxydoréduction et la phosphorylation et favorise aussi l’hydrolyse des esters d’acides aminés et des peptides car il est indispensable au métabolisme des lipides. Il stimule la synthèse du cholestérol. Ses propriétés caractéristiques sont principalement les points d’ébullition et de fusion très élevées ainsi que des chaleurs de vaporisation et de fusion élevées (Balabed, 2010).

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e-Cuivre (Cu) Le cuivre se présente dans la nature sous forme de minérale de cuivre natif. De minerais oxydés ou sulfurés, à l’air, il se recouvre d’une mince couche de carbonate basique (Radjem et Rahmouni, 2017). f-Argent (Ag) L’argent se présente à l’état natif sous forme de minerai, ou associé à des minerais de plomb, d’or, de cuivre et de zinc. Il est pratiquement inexistant dans l’eau, et il arrive que la teneur soit élevée dans l’eau de robinet du fait de sa présence à l’état de traces dans certains accessoires de plomberie (Hachmaoui, 2013). g-Arsenic (As) L’arsenic peut être présent dans l’eau souterraine, en particulier dans des zones minières et dans certaines formations sédimentaires. L’arsenic est une toxine ; à un niveau inférieur à10 µg/l l’arsenic ne cause pas d’effets importants sur la santé. Avec des valeurs supérieures à ce seuil, les impacts sur la santé augmentent en mesure de la concentration d’arsenic, mais ils commencent à être importants à environs 50µg/l (Soudani, 2016). h-Plomb (Pb) C’est un élément métallique de couleur gris bleuâtre, peu ou rarement disponible à l’état natif, il est présent dans de nombreux minerais, la galène PbS, associé au zinc sous forme de trace. Il existe sous trois formes essentielles: le plomb dissous, le plomb colloïdal et le plomb particulaire (Balabed, 2010). i-Mercure (Hg) Le mercure est présent de façon naturelle dans les formations rocheuses, le sol, l’eau et les végétaux. Il est donc constamment libéré dans l’environnement par l’érosion des sols, le vent, la vaporisation du sel marin, les mouvements de masses d’eau, les feux de forêt, l’évapotranspiration des végétaux et la vaporisation à partir des sols, des océans, des lacs et des rivières. De plus, d’autres phénomènes, entraînés artificiellement, tendent à augmenter les échanges de mercure entre les divers systèmes, par exemple l’inondation de territoires à des fins hydroélectriques, la déforestation et l’excavation des sols (Gendron et Burlle, 2010). k-Nickel (Ni) Le nickel est un élément métallique très répandu dans la croûte terrestre. Cet élément peut également être émis par activité volcanique et être présent au sein de météorites et de nodules polymétalliques. Les composés principaux du nickel sont l’acétate de nickel, le chlorure de nickel, le nitrate de nickel, l'oxyde de nickel, le sulfate de nickel ou encore le sulfure de nickel.

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Les sources d’émission vers les eaux superficielles sont les rejets diffus agricoles, du fait de la présence naturelle de nickel dans les sols, et aussi de la présence artificielle en provenance d’engrais phosphatés. On peut noter la difficulté et/ou impossibilité de supprimer le nickel dans certaines applications particulières (alliages, aciers inoxydables,…etc) ; ainsi qu’une durée de vie importante des produits contenant du nickel (Anonyme, 2013).

l-Cadmium (Cd) Le cadmium est un métal blanc, mou ductile et flexible. Il est naturellement assez rare dans l'environnement où on peut le trouver associé au zinc. Les déchets industriels et les ordures ménagers sont les principales sources de pollution par le cadmium, élément qui circule dans les eaux et les sols avec grande facilité. Sa très nette toxicité se manifeste particulièrement par des atteintes rénales (Soudani, 2016).

I-4-3-Les paramètres bactériologiques Les Analyses bactériologiques sont importantes car la qualité bactériologique d’une eau n’est pas un paramètre stable, mais au contraire sujette à des fluctuations, par pollution accidentelle. Ceci nécessite des contrôles permanents en présentant la cause la plus fréquente du non potabilité de l’eau (Benkhattal et Cherfi, 2017). Le dénombrement bactérien consiste à la recherche des bactéries aérobies, c'est-à-dire celles qui pourraient se développer en présence d’oxygène. Il s’agit des germes totaux, des coliformes fécaux, des coliformes totaux et des streptocoques fécaux (Hadef et Hasni, 2016). I-4-3-1- Les germes totaux La numération des germes aérobies mésophiles ou germes totaux, vise à estimer la densité de la population bactérienne générale dans l’eau potable. Elle permet ainsi une appréciation globale de la salubrité générale d’une eau, sans toutefois déterminer les sources de contamination. D’une manière générale, ce dénombrement est utilisé comme indicateur de pollution et également comme indicateur d’efficacité de traitement, en particulier des traitements physiques comme la filtration par le sol, qui devrait entraîner soit une très forte diminution de la concentration bactérienne, soit même une absence de bactéries. (Ayad, 2016) I-4-3-2-Les coliformes totaux Les coliformes totaux sont des bactéries en forme de bacilles, non sporulantes, Gram négatif, aérobies facultatifs et qui fermentent le lactose en 48 heures à 35 °C avec production de gaz. Les coliformes totaux ne sont pas nécessairement des bactéries originaires du système

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Chapitre I Synthèse bibliographique intestinal. Plusieurs bactéries qui font partie du groupe des coliformes totaux se retrouvent sur les feuilles des arbres et sur toute autre forme de végétation. Donc, la présence de coliformes totaux ne veut pas dire à coup sûr que l'on se retrouve devant une contamination d'origine fécale (Abdeslam, 2015).

I-4-3-3-Les coliformes fécaux Les coliformes fécaux sont un sous-groupe de coliformes totaux, l’existence de ces germes peut être une indication de la présence des micro-organismes entéropathogènes, comme les salmonelles. Un autre test peut fournir les mêmes indications que celles fournies par le dénombrement des coliformes fécaux, c’est le dénombrement des E.coli présumés qui correspondent à des coliformes thermo-tolérants qui produisent de l’indole à partir du tryptophane, à 44°C (Debabza, 2005). Esherichia.coli : L’espèce la plus fréquemment associée aux coliformes fécaux est E. coli représente toutefois 80 à 90% des coliformes thermo-tolérants détectés. L'OMS (2004), n’énonce que la présence d’ E.coli , apporte la preuve incontestable d’une pollution fécale récente (Mansour et Djaballah, 2016). L’intérêt de la détection de ces coliformes, à titre d’organismes indicateurs, réside dans le fait que leur survie dans l’environnement est généralement équivalente à celle des bactéries pathogènes et que leur densité est généralement proportionnelle au degré de la pollution produite par les matières fécales. Par ailleurs, ce sont de bons indicateurs de l’efficacité du traitement de l’eau, mais comme leur nombre est moins élevé que celui des coliformes totaux, ces derniers leurs sont préférables pour cette fonction (Kerdousi, 2010).

I-4-3-4-Les streptocoques Les Streptocoques fécaux appartiennent à la famille de Streptococcaceae, au genre Streptococcus et au groupe sérologique D de Lance Field (Amirat et Neciri, 2017). Ce sont des germes groupés en chaînettes flexueuses de longueurs variables. Certains streptocoques sont non pathogènes, d’autres présentent un pouvoir pathogène très important. Parmi ces coccis, les streptocoques du groupe D, appelés aussi streptococcies à entérocoques groupe D, vivant dans l’intestin de l’homme et sont éliminés avec les sels (streptocoques fécaux). La localisation fréquente de l’infection sur les voies urinaires, les autres localisations

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Chapitre I Synthèse bibliographique sont les méninges l’endocarde. C’est pour ces raisons que la recherche des streptocoques fécaux dans les eaux de boisson est indispensable (Seghir, 2008).

I-4-4-Les paramètres biologiques La matière organique est le paramètre biologique qui caractérise la potabilité des eaux. Elle est subdivisée en deux types : matières organiques dissoutes et matières organiques particulaires.

I-4-4-1-Les matières organiques dissoutes La plupart du carbone organique dans l’eau est sous la forme de matière organique dissoute et principalement de molécules à faible poids moléculaire et d’origines diverses. La concentration des matières organiques dissoutes est particulaires et dépend du type d’eau et de sa profondeur : l’eau de mer surfacique est plus concentrée que l’eau de profondeur. On peut trouver dix milliers de molécules différentes dans l‘eau comme les produits de dégradation de déchets végétaux, produits de synthèse organique soluble, et matières azotées. Le carbone organique dissous est un facteur important dans le cycle du carbone et la chaîne alimentaire. Il influence la pénétration de la lumière, l’échange de gaz à la surface (Takabait, 2012).

I-4-4-2-Les matières organiques particulaires C’est la matière en suspension et en émulsion. Dans l’eau surfacique, la plupart d’entre elles sont d’origine biologique. Ces matières peuvent être classifiées selon leur taille. En effet, les plus petites particules (moins de 1 µm jusqu'à quelques dizaines de µm) se composent de bactéries et d’autres détritus organiques fins, et des particules inorganiques particulièrement des minéraux d’argile et des composés hydratés insolubles tels que Fe(OH) 3. La gamme de taille allant de quelques dizaines à quelques centaines de µm comporte des grands détritus et des agglomérats fécaux, produits de l’agrégation biologique (sable, boues, pétrole, huiles,….). L’eau contient également les gaz dessous ayant une grande importance dans les phénomènes biologiques ainsi que chimique (corrosion) (Takabait, 2012).

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I-5- Les normes de potabilités I-5-1-Législation algérienne Le terme eau potable, en usage jusqu’à présent, est de moins en moins utilisé, pour désigner la qualité de l’eau. Actuellement, certaines règlementations Européennes n’utilisent plus le terme eau potable ou potabilité des eaux, car il est admis, qu’une eau dans laquelle tous les critères de qualité ne sont pas requis, pourrait cependant être potable. Étant donné la marge de sécurité intégrée dans les normes de qualité de l’eau, un dépassement temporaire et modéré, d’un polluant est la plupart du temps sans conséquences, il doit tout de même déclencher la mise en œuvre d’un programme d’action et de surveillance. En revanche, la qualité bactériologique doit être assurée en toutes circonstances et faire l’objet d’une surveillance de tous les instants (Frioua, 2014).Le code de l’eau en Algérie, du 16 juillet 1983 (JO n° 30/83)qui stipule : Art 50 : L’eau de consommation au sens de la présente 101, signifie l’eau destinée à la boisson et aux usages domestiques, la fabrication des boissons gazeuses, des eaux minérales et de la glace et à la préparation et la conservation de toutes denrées et marchandises destinées à l’alimentation.

Art 51 :Toute personne physique ou morale chargée de fournir l’eau de consommation est tenue de s’assurer que cette eau est potable.

Art 52 : L’eau est potable lorsqu’elle n’est pas susceptible de porter atteinte à la santé de ceux qui la consomme. Elle ne doit contenir, en quantités nuisibles, ni substances chimiques, ni germes nocifs à la santé. Les conditions et normes de potabilités sont fixées par voie réglementaires.

Art 53 : Les lieux de prélèvement et la périodicité des analyses de contrôle pratique au niveau des ouvrage de production, d’adduction, de stockage, de traitement et de distribution des eaux de consommation sont fixés par l’administration. Les modalités et méthodes d’analyse sont fixées par voie réglementaire.

Art 54 : Le contrôle bactériologique, physique et chimique de l’eau potable distribué sera assuré au moyen d’analyse périodique effectuée par des laboratoires agréés par l’administration.

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Art 55 : Lorsque les sources de prélèvement de l’eau de consommation comportent des risques de contamination ou de pollution, l’administration compétente exige des organismes chargés d’assurer la distribution d’eau. De mettre en place des moyens appropriés de contrôle, en continu de la qualité de l’eau.

Art 56 : Les méthodes et produits chimiques employés pour le traitement et la correction des eaux de consommation doivent être autorisés par l’administration (JO n° 30/83).

I-5-2-Normes Physico-chimiques de L’eau Potable Les normes visent à fournir aux consommateurs une eau qui ne constitue pas un risque pour la santé. Dans les recommandations, on propose également des objectifs esthétiques. Une eau de mauvaise qualité esthétique fait naître un doute sur sa salubrité dans l’esprit du consommateur. Une mauvaise qualité esthétique découle souvent d’une contamination chimique ou bactériologique (Hamed et al., 2012). Les différents paramètres physico- chimiques et recommandations de ces derniers sont représentés dans le tableau N° V

Tableau N°V: Normes OMS et algériennes des paramètres physico-chimiques pour l’eau potable (OMS, 2003) .

Substances Unités Normes OMS Normes algériennes

Turbidité NTU <2,5 <5 Température C° <25 <25 TA mg/l <15 <5 TAC mg/l <15 / Calcium mg/l <270 <200 Magnésium mg/l <50 <150 Chlorure mg/l <250 <500

Concentration en pH ≥ 6,5 et ≤ 9,5 ≥ 6,5 et ≤ 9 ions hydrogène

Dureté mg/l de CaCO3 <500 <500 Conductivité à 20°C µS/cm <2100 <2800 Ammonium mg/l <0,5 <0,5

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Potassium mg/l <20 <12 Aluminium mg/l <0,2 <0,2 Cadmium µg/l <3 <3

Cuivre mg/l <2 <2 Oxygène dissous O2 <6,5 Pas de valeur guide Fluorure mg/l < 1,5 mg/l(jusqu'a10) <1,5 Fer mg/l <0,3 <0,3 Manganèse mg/l <0,4 <0,05

Nitrate mg/l <50 <50 Nitrite mg/l <0,1 <0,1 Oxydabilité (O en 2 mg/l O2 <5 <5 KMnO 4) Sulfate mg/l <400 <400 Zinc mg/l <3 <5 Phosphate mg/l <0,5 <0,5 Cyanure mg/l <0,07 <0,07 Résidu sec mg/l <1500 <2000

I-5-3-Normes de la qualité bactériologique de l’eau potable Les deux groupes de micro-organismes les plus utilisés comme indicateurs de contamination bactérienne sont les coliformes totaux et les coliformes fécaux, l’objectif visé est l’absence de coliforme dans 100 ml d’eau, mais si cet objectif n’est pas atteint le règlement sur l’eau potable a proposé les limites maximales suivantes (Amirat et Neciri, 2017):

Tableau N°VI : Normes et recommandation pour la qualité bactériologique de l’eau potable (OMS, 2003)

Paramètres bactériologiques Unités Recommandation (OMS)

Germes totaux Germe/ml 100

Coliformes fécaux Germe /100ml 0

Streptocoques fécaux Germe /100ml 0

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Chapitre I Synthèse bibliographique

Clostridium sulfito réducteurs Germe /20ml 0

I-6-Les risques liées à la mauvaise gestion de l’eau L’eau contaminée par les excréta est susceptible de transmettre les maladies gastro- intestinales. En effet la pollution fécale peut introduire dans l’eau de boisson des risques : ‹ A court terme lorsque les sources de pollution sont urbaines, il s’agit du déversement incontrôlé de teinture, des eaux domestiques etc. Il peut arriver que ces eaux soient évacuées vers des puisards qui sont en communication directe avec la nappe. ‹ A moyen terme lorsque les sources de pollution sont industrielles. Il peut s’agir des industries polluantes par leurs déchets. ‹ A long terme avec le développement agricole, les produits utilisés dans le but d’améliorer les rendements agricoles. On peut citer : les engrais, les pesticides etc. Les différents risques de l’eau sont : le risque d’ingestion ou risque directe, le risque de contact et le risque indirect. Le péril fécal pollue l’eau par les excréments dans les ressources aquatiques, directement lorsque celles-ci sont de surface (rivière, lac, …), ou par infiltration de la nappe phréatique. Le ruissellement des eaux de pluies, lessivant les sols la collecte ou le stockage de l’eau de boisson peuvent aussi être des occasions de souillure fécale de l’eau. Les pathologies liées à l’eau peuvent être d’origine bactérienne, virale, parasitaire, liées au manque d’eau et liées à la présence de substance chimique dans l’eau (Kassim, 2005). I-6-1-Evaluation des risques liés à la pollution fécale Pour évaluer ces risques un certain nombre d’indicateurs de contamination fécale ont été retenus. On cite les organismes coliformes qui sont les Coliformes totaux et les Coliformes fécaux (thermo tolérant) (Ayad, 2016). -Coliformes totaux : il s’agit de Citrobacter, Enterobacter et Klebsiélla. Il ne devrait pas y avoir de coliformes dans les eaux épurées. Si tel était néanmoins le cas, il faut envisager deux possibilités : soit un traitement inefficace, soit une contamination postérieure au traitement. -Coliformes fécaux (thermo tolérant) : ce sont des coliformes capables de fermenter à 44°C du genre d’Escherichia et, dans une moindre mesure des souches occasionnelles d’Enterobacter, la Citrobacter et de Klebsiella. Les coliformes fécaux sont intéressants car un très grand nombre d’entre eux vivent en abondance dans les matières fécales des animaux à sang chaud et de ce fait, constituent des indicateurs fécaux de la première importance. Par ailleurs, leur

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Chapitre I Synthèse bibliographique résistance aux agents antiseptiques et notamment le chlore et à ses dérivés est voisine de la résistance des bactéries pathogènes vis-à-vis desquelles ce type de traitement est instauré. Il s’ensuit que la présence, de ces microorganismes soit considérée comme suffisante pour affirmer la nature fécale et leur présence dans l’eau de puits doit être interprétée comme l’indice d’une situation dangereuse. C’est pourquoi, du point de vue pratique, il faut considérer jusqu’à preuve de contraire que tous les coliformes observés sont d’origine fécale (Kassim, 2005).

I-6-2-La gestion des risques liés à la pollution fécale Afin d’éviter tous les risques qui sont liées à la mauvaise gestion de l’eau, ou bien qui sont causées par une pollution fécale, une surveillance de la qualité des eaux et l’enquête sanitaire doivent être mise en place. ‹ Surveillance La surveillance de la qualité de l’eau de boisson peut se définir comme étant «l’évaluation et la supervision continues et vigilantes du point de vue de santé publique de la salubrité et de l’acceptabilité des approvisionnements publics en eau de boisson » (Kassim, 2005). L’utilisation de laboratoires accrédités permettra de garantir l’exactitude des résultats des tests d’échantillons. La surveillance des sources d’eau fournit des renseignements utiles sur l’approvisionnement en eau lorsque vient le temps de choisir une source d’eau potable. Les données recueillies permettent également d’influencer la conception de la solution de traitement puisqu’elles aident à déterminer le type de traitement nécessaire. Une fois le système de traitement mis en place, la surveillance continue à la prise d’eau permet aux opérateurs d’usine de modifier le traitement à chaque variation de la qualité de l’eau. La surveillance à d’autres endroits de l’usine de traitement sert à s’assurer que le traitement est efficace et que l’eau produite par l’usine est propre à la consommation humaine. La surveillance de la conformité faite dans le réseau de distribution permet de s’assurer que tout problème rencontré est réglé le plus rapidement et le plus efficacement possible afin de garantir la fourniture d’une eau propre, sûre et fiable aux consommateurs (CFPT, 2002).

‹ Enquêtes sanitaires L’enquête sanitaire c’est une inspection et une évaluation sur place par une personne qualifiée, de toutes les conditions d’installation et pratiques touchant le réseau d’approvisionnement en eau qui pourraient être à l’origine de danger pour la santé du consommateur. Tous les systèmes de distributions doivent être régulièrement inspectés par les

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Chapitre I Synthèse bibliographique spécialistes. Les échantillons doivent y être prélevés notamment aux fins des examens microbiologiques et chimiques. Par ailleurs une enquête sanitaire s’impose pour permettre une interprétation valable des résultats de laboratoire (Kassim, 2005).

I-7-Les polluants et les maladies hydriques I-7-1-Les polluants L’impact écologique d’une substance polluante dépend de sa toxicité aiguë et/ou chronique, de son temps de dégradation dans un milieu et de sa capacité à se diffuser dans l’espace et le temps. Concernant la pollution de l’eau, il convient de distinguer deux types de polluants : a-ceux qui proviennent d’un excès d’éléments qui sont normalement présents à l’état naturel dans le milieu (exemple des nitrates et phosphates), b-ceux qui sont issus de molécules de synthèse, introduits par l’homme dans le milieu naturel (exemple des pesticides). Pour la plupart de ces derniers, leurs impacts et leur devenir (accumulation, dispersion, transformation) sur l’environnement et les organismes vivants sont largement méconnus (Hachmaoui, 2013). Parmi ces polluants on cite les suivants :

∑ Hydrocarbures Ils ont pour source les rejets pétroliers, d'huiles de vidanges d'effluents de différentes industries. Leur nuisance est l'apparition de goûts et d'odeurs pour des seuils extrêmement variables ; la toxicité serait à craindre dans les eaux de boisson pour des doses supérieures aux seuils d'apparition de goûts et odeurs. On a constaté des affections cutanées dues à des produits d'additions du mazout (Soudani, 2016). Selon Maiga (2004) , la biodégradabilité des hydrocarbures est lente pour les eaux de surface et longue pour les eaux souterraines . ∑ Pesticides ou herbicides D’origine agricole, ils sont destinés à la protection, à l’amélioration de la production végétale et à la préservation des récoltes. Ils sont entraînés par les eaux de pluie ou de ruissellement. Ce sont des produits toxiques et peuvent affecter le goût et l’odeur à une certaine dose . Les risques majeurs des produits phytosanitaires sont liés à des intoxications aiguës des utilisateurs (notamment exposition professionnelle) (Maiga, 2004).

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Chapitre I Synthèse bibliographique

∑ Les nitrates Les nitrates sont recherchés au niveau des ressources en eau utilisées pour la production d’eau potable, à la sortie des installations de production d’eau potable ou sur le réseau de distribution publique . Elles constituent le stade final d’oxydation de l’azote organique. Ils sont solubles dans l’eau, se retrouvent naturellement en faible concentration dans les eaux souterraines et superficielles . Le nitrate présent dans le sol à diverses origines telles que les déjections animales ou humaines stockées, ou les apports d’amendement organique. Mais, ce sont surtout les engrais et les rejets d’eaux usées qui donnent des doses importantes (Haoussa, 2013)

∑ Solvants chlorés Ils ont pour origine les rejets industriels, injection en puits perdus, lixiviation de charge. Ils sont cancérigènes ou mutagènes .

Exemple : Tétrachlorure de carbone CCl 4;1,2dichloroéthane C2H4Cl 2;1,1dichloroéthène C₂H₂Cl ₂ et 1,1,1trichloroethane C2H3Cl 3 (Maiga, 2004).

∑ Les nitrites Les nitrites constituent une étape importante dans la métabolisation des composés azotés, ils s’insèrent dans le cycle de l’azote entre l’ammoniaque et le nitrate. Leur présence est due, soit à l’oxydation bactérienne de l’ammoniaque, soit à la réduction des nitrates. Ils ne représentent qu’un stade intermédiaire et sont faiblement oxydés en nitrate. Leur présence dans l’eau est donc rare et en faibles quantités. Une eau qui renferme les nitrites est considérée comme suspecte car cette présence est souvent liée à une détérioration de la qualité microbiologique (Haoussa, 2013).

∑ Le fluor Le fluor est un élément présent surtout dans les eaux souterraines dans les zones plus arides. Il peut endommager les dents et les os, surtout des enfants s'il y en a trop. A un niveau au- dessous de 1,5 mg/l le fluor aide le bon développement des dents. Au-dessus de ce niveau il peut causer la coloration des dents et l’affaiblissement du squelette . Elles peuvent atteindre parfois 10 mg/l et exceptionnellement 100 mg/l dans les eaux profondes, et lorsqu’il est absorbé en excès, il se fixe sur les dents et les os et entraîne des fluoroses dentaires et osseuses. La limite de qualité est fixée à 1,5 mg/l (Soudani, 2016).

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Chapitre I Synthèse bibliographique

∑ Impuretés de nature biologiques Il s’agit des bactéries, des divers micro-organismes et des matières organiques. Les premiers proviennent des rejets d’eau résiduaire urbaine effectuée dans l’environnement que ce soit avec ou sans traitement. Ils sont contrôlés par le test de contamination fécale. Pour ce qui est des divers micro-organismes, plusieurs d’entre-eux dont certains actinomycètes et certaines cyanophycées, sécrètent des composés (comme la géosmine) donnant à l’eau un goût et une odeur désagréable . Ils sont présents dans les eaux de surface sous forme de phytoplancton et de zooplancton Le développement de germes banals peut créer de graves problèmes dans le réseau de distribution : consommation d’oxygène dissous, corrosion, apparition de mauvais goûts (Maiga, 2004). Les matières organiques dérivent du lessivage des sols, des métabolismes des organismes vivants (végétaux, animaux, microorganismes) et des activités humaines (rejets agricoles, urbains et industriels). Au-delà d’une certaine concentration, elles confèrent à l’eau un goût désagréable. Selon Haoussa (2013) , leur dégradation se traduit généralement par la formation d’éléments tout aussi recherchés et surveillés selon le cycle d’oxydation suivant : M.O azote ammoniacal nitrite nitrate I-7-2-Les maladies à transmission hydrique Les maladies à transmission hydrique (MTH), sont à l’origine de la mortalité élevée des populations des pays en voie de développement. L’eau contaminée par les microorganismes est une source d’infections très importante (Ayad, 2016). Selon l’organisation mondiale de la santé (OMS), plus d’un milliard de personnes à travers le monde n’ont pas accès à une eau salubre. Toujours selon l’OMS en 1990, prés de 5 millions d'enfants dans le monde sont morts de maladies à transmission hydrique. Dans son rapport du 26 juin 2008, l'OMS estime que l'eau sale est à l'origine de 9,1% des maladies et de 6% des décès enregistrés chaque année dans le monde. Les enfants sont les premières victimes, Il y a une forte inégalité entre les pays riches et pauvres : l'eau est à l'origine de moins de 1% de la morbidité dans les pays développés, cette proportion atteint 10% dans les pays en développement (Mansour et Djabalah, 2016).

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Chapitre I Synthèse bibliographique

I-7-2-1-Les maladies hydriques d’origine bactérienne Parmi les affections hydriques dont l’impact est important, on distingue surtout les maladies hydriques d’origine bactérienne dites « maladies de canalisations ».Généralement transmises à l’homme par voie digestive liée à la consommation d’eau ou d’aliments contaminés (Mansour et Djabalah, 2016).

‹ Le choléra Le choléra est une maladie diarrhéique causée par des séro groupes toxinogènes de la bactérie Vibriocholerae , qui peut causer une déshydratation rapide et la mort. Le choléra est étroitement associé à la pauvreté, un mauvais assainissement et l’absence d’eau potable saine. Ainsi, le fardeau du choléra est concentré en Afrique et en Asie du Sud, représentant environ 99 % des cas dans le monde entier. Le choléra peut être endémique et provoquer des épidémies. Les bactéries de choléra se propagent par la contamination fécale-orale directe ou l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés (OMS, 2018). En Algérie , ce pire est revenu. Le choléra s’est introduit en 1971 avec 1332 cas constaté et 110 décès. Le pic choléra peut être considéré comme une catastrophe épidémiologique nationale. En 1986, le pays a enregistré 8000 cas clinique de choléra et 450 décès. Le nombre de cas de cette maladie a diminué sensiblement depuis le début des années 1990 (Mansour et Djabalah, 2016).

‹ La typhoïde Les fièvres typhoïde et paratyphoïdes sont des infections bactériennes systémiques à point de départ digestif. Les bactéries responsables appartiennent au genre Salmonella entericaenterica sérotypeTyphi ou Paratyphi (A, B ou C). Les patients se contaminent généralement par l’ingestion d’eau et/ou d’aliments contaminés par des selles de personnes infectées ou, via une transmission directe de personne à personne. La maladie aiguë est caractérisée par une fièvre prolongée, des maux de tête, de la fatigue, et des signes digestifs (nausées, constipation ou diarrhée). Il existe des formes plus graves (taux de létalité compris entre 10 à 20%) avec des complications intestinales, cardiaques ou neurologiques qui peuvent être mortelles sans traitement) (Sciensano, 2018).

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Chapitre I Synthèse bibliographique

I-7-2-2-Les maladies hydriques d’origine virale ‹ L’hépatite A L’hépatite A est l’hépatite virale la plus répandue au monde avec des zones de haute endémicité en Afrique et en Asie du Sud-est. Elle est bénigne dans près de 99% des cas. L’agent causal de cette maladie est le virus de l’hépatite A (VHA) appartenant à la famille de Picornaviridae genre Héparnavirus. Le virus de l’hépatite A (VHA) se transmet en général par voie féco-orale, soit par contact direct d’une personne à l’autre, soit par ingestion d’eau ou d’aliments contaminés. La contamination peut être par l’eau de boisson ou de piscine contaminée. Les eaux usées sont également susceptibles de transmettre le VHA au personnel d’entretien des réseaux d’assainissement. Pour cette maladie virale, il n’ya pas de traitement spécifique. Il y’a des vaccins sûrs et efficaces utilisés pour la prévention de l’hépatite A (Ayad, 2016).

‹ Poliomyélite La poliomyélite (paralysie infantile) est une maladie contagieuse due au poliovirus. La polio se diffuse par contact d’homme à homme, entrant généralement dans le corps par la bouche à cause de la contamination par des fèces de l’eau ou de la nourriture. La maladie est généralement mortelle si les cellules nerveuses du cerveau sont attaquées (poliomyélite bulbaire), entrainant une paralysie des muscles essentiels, tels que ceux contrôlant l’ingestion, les battements du cœur et la respiration. Les cas de polio ont diminué de plus de 99% depuis 1988 .Grâce aux efforts mondiaux engagés pour éradiquer cette maladie, plus de 16 millions de personnes ont évité la paralysie. La réduction est le résultat d’un effort considérable pour éradiquer cette maladie (Baziz, 2007).

I-7-2-3-Les maladies hydriques d’origine protozoaire

‹ L'amibiase L'amoebose (ou amibiase) est causée par un protozoaire, qui infecte majoritairement l'homme. Elle se manifeste cliniquement sous deux formes principales : ● L'amibiase intestinale aiguë ● L'amibiase hépatique (ou tissulaire, d'autres organes peuvent être atteints).

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Chapitre I Synthèse bibliographique

La fréquence de cette maladie est liée à son mode de transmission féco-orale : dans toutes les régions où il existe des risques de contamination de l'eau et des aliments par les déjections humaines, le risque d'amibiase est important (Anofel, 2014). ‹ Les Giardiases Giardia intestinalis est le protozoaire cosmopolite le plus commun au cours des infections intestinales humaines. Cet organisme unicellulaire flagellé, qui infecte l'intestin grêle de l'homme et de nombreux mammifères, est extrêmement répandu dans le monde et est responsable d’une importante morbidité.

I-7-2-4-Les maladies hydriques liées aux éléments chimiques Ce sont des maladies d’origine chimique dues à un dépassement de la quantité ou de la valeur admise pour certains éléments. L’eau contient de nombreux oligo-éléments qui sont bénéfiques à faible concentration comme le fer ou le fluor, mais toxiques à plus forte dose pour l’homme. Par contre certains éléments tels que l’arsenic, le cyanure ou le plomb sont dangereux même à faible dose . N’diaye (2008) , présente dans le tableau ci-dessous les principales maladies causées par les éléments chimiques Tableau N°VII : Exemples des maladies liées à quelques éléments chimiques (N’diaye, 2008)

Eléments chimiques Maladies

Arsenic Arsenicisme

Fluor Fluorose

Nitrate Méthémoglobinémie

Plomb Saturnisme Impacts sur le foie, le cerveau suivant le type de toxine Toxines de cyanobactéries produite

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Chapitre II Matériels et méthodes

II-1-Présentation de la région d’étude La présentation de la région d’étude s’est portée sur la localisation géographique et les facteurs abiotiques de la région d’étude. II-1-1-Localisation géographique de la région d’étude Issue du découpage de 1974, la wilaya de Bouira est située dans le centre au nord du pays et s’étend sur une superficie de 4454Km 2, représentant 0,19% du territoire national. Elle est limitée au Nord et au Nord-est par la wilaya de Tizi-Ouzou et de la chaine montagneuse du Djurdjura,au Sud -ouest par les montagnes de Dirah et la région de M’sila et à l’Ouest par les régions de Médéa et de Blida (Figure N°05). La wilaya se situe à une altitude de 555m et e lle est bordée par les 04 points de coordonnées géographiques suivant s : • Au nord-ouest : X = 3°17’ 38,43’’E et Y = 36° 32’ 31,2’’ N • Au nord-est : X = 4° 23’ 42’’E et Y = 36° 25’ 48’’ N • Au sud-ouest : X = 3° 23’ 42’’E et Y = 36° 03’ 54’’ N • Au sud-est X = 4°01’ 58,8’’E et Y = 35° 51’ 28,8’’ N

Figure N°04 : Localisation géographique de la wilaya de Bouira (DSP , 2018)

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Chapitre II Matériels et méthodes

II-1-2-Caractéristiques abiotiques Les caractéristiques abiotiques d’une région représentent l’ensemble des facteurs physico- chimiques qui influencent le milieu. On parlera dans ce qui suit des facteurs édaphiques et climatiques. II-1-3-1-Facteurs édaphiques et occupation du sol de la wilaya de Bouira La région de Bouira est caractérisée par des sols de nature calcaire dans les zones montagneuses, et de nature argileuse dans les plaines. On rencontre aussi des sols alluvionaux, ainsi que de bonnes terres de texture moyenne. La structure géographique indique que la région est de formation récente où les séismes sont possibles (Kafi, 2017). L’occupation agricole représente près de 38 % du territoire de la wilaya de Bouira, soit une superficie de plus de 169 272 ha dont 37 % de zone occupée par les forêts, les maquis et le reboisement, 26 % occupé par l’espace céréalier et plus de 19 % représentée par les zones de parcours. La typologie du territoire est de caractère Agro-Sylvo-Pastoral (I.N.S.I.D., 2011). II-1-3-2-Facteurs climatiques de la wilaya de Bouira Le climat est un facteur déterminant de premier ordre pour une approche du milieu. C’est un ensemble de phénomène météorologique qui est principalement la température, les précipitations et les vents (Boudinaet Belhadjer, 2017). a-Température de la région d’étude La température est l’élément du climat le plus important. Elle représente un facteur limitant de toute première importance, elle contrôle l’ensemble des phénomènes métaboliques et gouverne les répartitions potentielles des espèces dans l’écosystème (Boudina et Belhadjer, 2017). Le tableau ci-dessous représente les moyennes des températures mensuelles dans la région de la wilaya de Bouira pour l’année 2017.

Tableau N°VIII : Températures mensuelles moyennes pour l’année 2017 (Station météorologique Bouira, 2019) Mois

Jan Fév Mar Avr Mai Jui Juil. Août Sep Oct Nov Dec Tmoy(°C) 6,6 10,9 13,0 15,0 21,4 26,1 29,2 29,0 22,8 17,7 12,0 8,6

Durant l’année 2017 le mois le plus froid est le mois de janvier avec une moyenne mensuelle de 6,6°C. Par contre, Juillet est le mois le plus chaud avec une moyenne mensuelle de 29,2°C.

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Chapitre II Matériels et méthodes

b- Pluviométrie de la wilaya de Bouira La pluviométrie de la wilaya de Bouira varie d’une année à une l’autre avec des rythmes méditerranéens caractérisés par une double irrégularité, annuelle et interannuelle ( Mutin, 1977) . Le tableau ci-dessous représente les précipitations moyennes mensuelles de la wilaya de Bouira durant l’année 2017.

Tableau N°IX : Précipitations mensuelles pour l’année 2017 (Station météorologique Bouira, 2019)

Mois

Jan Fév Mar Avr Mai Jui Juil Aou Sep Oct Nov Dec Jan P 94 36,5 8 25,6 07,4 41,0 05,8 17,5 21,2 26,5 87,0 54,6 439,9 (mm)

Le total des précipitations est de 439,9mm. Du tableau IX, il ressort que le mois le plus humide est janvier avec 94 mm, et le mois le plus sec est juillet avec 5,8 mm.

c-Diagramme ombrothermique de Gaussen de la région d’étude Ce diagramme permet d’exploiter les données climatiques faisant intervenir les précipitations et les températures. P (mm) T°C

Mois

Période humide Période sèche

Figure N°05 : Diagramme ombrothermique de la région de Bouira en 2017

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Chapitre II Matériels et méthodes

Le diagramme ombrothermique de la région de Bouira montre l’existence de deux périodes climatiques, l’une humide qui s’étale prés de 5 mois de la fin octobre jusqu’à la fin de mois de mars. La saison sèche dure près de 7mois de la fin de mars jusqu’à la fin d’octobre. Le climat est chaud et sec en été, froid et pluvieux en hiver. La pluviométrie moyenne est de 660 mm/an au nord et de 400 mm/an dans la partie sud de la wilaya. Les températures varient entre 20 et 40 °C de mai à septembre et de 2 à 12 °C de janvier à mars (ANDI, 2013).

II-1-3-Hydrologie de la région d’étude La région de Bouira renferme d’importantes réserves en eau. Elle est traversée par 4 bassins versants importants du nord centre de l’Algérie et dont l’apport moyen annuel est de l’ordre de 561 millions de m 3reparti comme suit : ∑ Le bassin versant des Isser : 135 millions m 2\an ∑ Le bassin versant du Sahel Soummam : 380millions m 2\an ∑ Le bassin versant des Hamiz : 11millions m 2\an ∑ Le bassin versant du Hodna : 35 millions m 2 \an Les ressources hydriques prouvées s'élèvent à 235,4 millionsm3 soit 35,5 millions m3 en eaux souterraines et 199,9 millions m3 en eaux superficielles. Les eaux superficielles, sont mobilisées par les ouvrages suivants : ∑ Barrage Telisdit (167 millions de m3). ∑ Barrage Oued Lakhel (30 millions m3). ∑ Barrage Kodiat aserdoune (640 millions de m 3) (ADE Bouira, 2019).

II-2-Présentation d’organisme d’accueil II-2-1-Présentation de l’unité d’ADE Bouira L’Algérienne des eaux (ADE) est un établissement public national à caractère industriel et commercial doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. L’unité de Bouira est équipée d’un laboratoire d’analyse qui contrôle la qualité de l’eau distribuée aux abonnés ainsi que les eaux des forages et les eaux stockées, les réservoirs et surtout les robinets. La collecte des échantillons se fait tous les matins pour l’ensemble des centres de l’ADE de Bouira. La périodicité de cette collecte est d’une à deux fois par semaine et par centre. Une fois les échantillons prélevés, ils sont acheminés vers le laboratoire pour l’analyse physico- chimique et bactériologique.

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Chapitre II Matériels et méthodes

L’unité se charge de la production, la distribution et de la commercialisation de l’eau potable, gestion des ouvrages hydriques, exécution des travaux d’entretien, exécution des travaux pose canalisation, exécution des travaux branchement individuel, exécution des travaux branchement des compteurs, prise en charge des installations réalisées dans le cadre des projets par la direction de l’hydraulique de la wilaya, contrôle de la qualité de l’eau et traitement de l’eau .

II-2-2-Organigramme de l’ADE La figure 06 montre l’organigramme de l’Algérienne des eaux à partir de la Direction régionale d’Alger . L’unité de Bouira dépend de la zone de Tizi Ouzou,elle est structurée en six centres : Bouira, , Bordj khris, Sour El Ghozlane, Ain Bessem et M’chadallah. Elle gèreun ensemble de 44 communes sur 45 que compte la wilaya.

Direction régionale Alger

Zone Tizi -Ouzou

Unité Tizi-Ouzou Unité Bouira Unité Boumerdes

Centre Bordj Centre Sour Centre Ain Centre Centre Centre -khris El Ghozlane Bessem Bouira Lakhdaria M’chedallah

Figure N°06 : Organigramme de l’ADE régionale d’Alger

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Chapitre II Matériels et méthodes

II-2-3-Les différentes structures du laboratoire Le laboratoire des analyses des eaux comprend deux salles d’analyses, une salle des analyses physico-chimiques et une autre salle des analyses bactériologiques. On trouve aussi : ‹ Un bureau de responsable de laboratoire. ‹ Une salle de chef de service de contrôle de qualité. ‹ Deux bureaux des chefs de service bactériologique et physico-chimique. ‹ Une salle de réunion. ‹ Une salle de stock ‹ Une salle de lavage. ‹ Une Salle de préparation des solutions chimiques. II-2-4-Les missions essentielles de l’ADE L’établissement de l’ADE est chargé : V D’assurer la disponibilité de l’eau aux citoyens, V D'exploiter et d’installer des systèmes de gestion et de maintenance permettant la production, le traitement, le transfert, le stockage et la distribution de l’eau potable et industrielle . V De procéder à la normalisation et la surveillance de la qualité de l’eau distribuée. V D’assurer la maitrise d’ouvrage et la maitrise d’œuvre pour son propre compte et \ ou celui des collectivités locales. V La maitrise d’ouvrage déléguée et réalisé contre rémunération par le maitre d’ouvrage . V D’assurer la tâche de la police des eaux. II-3-Méthodologie de travail L'étude expérimentale consiste à effectuer la collecte de l’eau présumée potable destinée à la consommation humaine au sein de la wilaya de Bouira. Les échantillons d’eaux prélevés sont soumis à des analyses physicochimiques et bactériologiques réalisées au sein du laboratoire de l'ADE Bouira. Le travail expérimental se déroule comme suites : ‹ Localisation des sites de prélèvement ‹ Échantillonnage sur terrain ‹ Analyse des échantillons d’eau ‹ Traitement statistique des résultats obtenus ‹ Interprétation des résultats obtenus.

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Chapitre II Matériels et méthodes

II-3-1-Localisation des sites des prélèvements Le prélèvement des échantillons d’eau sur terrain a été réalisé avec la collaboration des ingénieurs et des techniciens de l’ADE de Bouira. Habituellement le prélèvement d’eau ne se fait pas pour toutes les analyses. Un échantillonnage des eaux quo tidien se fait pour les analyses ch imiques dites réduites ou ACR (pH, température, CE, salinité, turbidité et TDS). D’autres analyses se font une fois par semaine ou par mois selon l’objectif de l’ADE. Il s’agit des analyses chimiques complètes ACC (Fer, manganèse , nitrate, nitrite, sulfate, matière organique, TAC , TH, chlorure, calcium et magnésium ). Le choix des sites de prélèvement que ce soit pour les ACR ou les ACC est fonction des sorties organisées par l’ADE dans le cadre de la surveillance de la qualité de l’eau distribuée à la collectivité locale. Au total, dix-sept (17 ) communes de la wilaya de Bouira sont concernées par les analyses chimiques et bactériologiques de l’eau (figure 07). Il s’agit des communes suivantes Bouira, , , , Ain Bessem, Ain Lahdjar, El Asnam, Bordj okhrisse, Ath mansour, , Ahl laksar, , , M’chedallah, Chorfa, Oued el Bardi.

N

Figure N°07: Les communes concernées par le prélèvement des échantillons d’eau

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Chapitre II Matériels et méthodes

Aussi, la réalisation des ACR a portée sur quinze (15) communes avec quarante-quatre (44) échantillons (tableau n° X) et celle des ACC sur sept (07) communes avec dix (10) échantillons d’eau (tableau n° XI). Ce nombre réduit des ACC comparé aux ACR est expliqué par l’objectif signé par l’ADE et le manque des réactifs utilisés pour la réalisation des ACC. Les prélèvements d’eau ont portés sur des, eau de robinet, fourrages et sources.

Tableau N° X : Les prélèvements pour les analyses chimiques réduites (ACR) Numéro Date de Communes Adresse d’échantillon prélèvement 01 29 /04/2019 Ath mansour Centre santé 02 29/04/2019 Ath mansour MessoudiSaid 03 29/04/2019 Chorfa Fontaine public 04 29/04/2019 Chorfa Boucherie Gaci Ecole primaire 05 29/04/2019 M’chedallah Akkouch Amar 06 29/04/2019 M’chdellah Fontaine Public 07 29/04/2019 Ahnif Fontaine public 08 29/04/2019 Ahnif ARBANE Djemel 09 29/04/2019 M’chedallah Amraouihcen 10 29/04/2019 M’chedallah PMPG M’chedallah 11 30/04/2019 Ahl laksar Salmi salem ResturantHamichi 12 30/04/2019 Ahl laksar Samir 13 30/04/2019 Ouled Rached SalhiHamou 14 30/04/2019 Ouled Rached Nouari Ali 15 30/04/2019 Ouledrached Lakhbarisaid Ecole primaire 16 30/04/2019 El asnam merdoudboujhig 17 30/04/2019 El asnam Fontaine public 18 30/04/2019 El asnam Azzi mourad 19 05/05/2019 Ain Bessem Aichounmourad 20 05/05/2019 Mezdour Réservoir 300 21 05/05/2019 Mezdour Deradj Saleh 22 05/05/2019 Mezdour Salmi djamel 23 05/05/2019 Mezdour Ganataher Ecole primaire 24 05/05/2019 B.Okhris Abibmohammed 25 05/05/2019 B.Okhris Haidebmustapha 26 05/05/2019 B.Okhris Djadidi Abdellah

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Chapitre II Matériels et méthodes

27 05/05/2019 B.Okhris Drissi moussa

AGENCE ADE 28 06/05/2019 Kaderia kaderia 29 06/05/2019 Kaderia Parc apc 30 06/05/2019 Kaderia Benay ali 31 06/05/2019 Kadiria Guerachhmed 32 06/05/2019 Kadiria Maioufhmed 33 08/05/2019 Bouderbala Takhoukhtsaid 34 08/05/2019 Bouderbala Bouderbalabachir 35 08/05/2019 Bouderbala Benazouzdaoud 36 08/05/2019 Bouderbala Zaouikhirdine ecole primaire 37 08/05/2019 Lakhdaria dennirabah 38 08/05/2019 Boudebala Mahmoudi salah 39 08/05/2019 lakhdaria Aliouatmed 40 08/05/2019 Lakhdaria Guedouariabdelaziz 41 08/05/2019 Lakhdaria Bacha abdelatif 42 08/05/2019 lakhdaria Sebaa azzedine 43 09/05/2019 Bouira Boucetta Noureddine CEM Mouloud 44 09/05/2019 Al hachimia Kacem

Tableau N°XI : prélèvements pour les analyses chimiques complètes (ACC)

Numéro Date de d’échantillons Commune Adresse prélèvement

31/03/2019 Consommateur 01 M’echedallah Alouache Ahmed

02 04/04/2019 Mesdour Source Mesdour 03 18/04/2019 Lasnam Barrage Telestdit

04 21/04/2019 Réservoir Tagudit

05 28/04/2019 Bouira Forage sidi ziane

06 05/05/2019 ouad el Berdi Forage ouad el Berdi

07 05/05/2019 Bouira Forage Hizer

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Chapitre II Matériels et méthodes

Forage 08 05/05/2019 Ain Bessam saidkhabouzia

09 08/05/2019 Bouira Forage nessis

10 08/05/2019 Ain lahdjer Forage said Abid

II-3-2- Échantillonnage sur terrain Le prélèvement d’un échantillon d’eau est une opération délicate à laquelle le plus grand soin doit être apporté, il conditionne les résultats analytiques et l’interprétation qui en sera donnée. L’échantillon doit être homogène, représentatif et obtenu sans modifier les caractéristiques physico-chimiques de et bactériologiques de l’eau. Le prélèvement d’eau à analyser s’effectue à l’aide de s flacons qui sont en premier lieu rincés avec la même eau avant d’être remplis à ras bords . Ces flacons sont ensuite conservés et transportés dans un e glacière réfrigérée à 4 C° dans un emballage iso thermique permettant d’assurer une conservation parfaite puis acheminés et analysés le jour même au laboratoire d’analyse (Figure N°08).Les échantillons d’eau servent à mesurer à la fois les paramètres physico-chimiques et bactériologiques. Une exception faite pour le prélèvement bactériologique où le robinet doit être f lambé pendant 1minute , ensuite ouvert et laissé couler pendant 2minutes tout en gardant la flamme allumée à côté du rob inet. Une fois les deux minutes écoulées, remplir les flacons à ras bord et recueillir les échantillons. Ces derniers doivent être bien fermés (Rodier , 1996).

a b c d

Figure N°08 : Méthodologie d’échantillonnage (a : rinçage des flacons ;b :stérilisation du robinet ; c :remplissage des flacons ; d : mise en conservation)

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Chapitre II Matériels et méthodes

II-3-3-Analyse des échantillons d’eaux Les analyses des échantillons d’eau sont faites le même jour du prélèvement, Il s’agit de réaliser les analyses physico-chimiques (ACR et ACC) et analyses bactériologiques. II-3-3-1- Analyses physico-chimiques Cette analyse est divisée sur deux parties :la première est l’analyse réduite elle se fait sur les 44 échantillons prélever et la deuxième est l’analyse complète se fait sur 10 échantillons, le but de ces analyses est l’auto contrôle des eaux potables avant consommation. II-3-2-1-1-Les analyses chimiques réduites(ACR) A) Les paramètres physico-chimiques ‹ Détermination du pH Le pH est une unité de mesure de degré d’acidité ou l’alcalinité ou d’alcalinité d’une solution. Il mesure la concentration en ions H +.La mesure est déterminée par le pH mètre (Figure 09). ‹ La température La température est mesurée à l’aide du multi paramètre qui fait d’autres mesures aussi. C’est un appareil qui possède deux électrodes, une placée à l’intérieure de l’appareil et l’autre est immergée dans la solution, la température sera affichée directement sur l’écran en C°. ‹ La conductivité électrique La conductivité est liée à la présence d’ions en solution. Elle est déterminée avec le conductimètre (Figure10) et augmente et avec la température etla concentration en sels dissous ‹ Détermination de la teneur en sels dissous (TDS) et la salinité (SLA) La teneur en sels dissous et la salinité est mesurée à l’aide du conductimètre .Elle est directement proportionnelle à la conductivité .L’appareil est étalonné de telle façon que la teneur en TDS et la salinité soient déterminées par lecteur digitale sur le conductimètre. Les résultats sont affichés directement sur l’appareil TDS en mg /l et SAL exprimée en ‰.

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Chapitre II Matériels et méthodes

Figure N°09 : pH mètre Figure N° 10 : Multi paramètre

‹ Mesure de la turbidité La mesure de la turbidité de l’eau est basée sur l’effet Tyndall ou l’opacimétrie avec un turbidimètre (Figure 11).La détermination de la turbidité se base sur la mesure de la propriété optique de l’eau qui résulte de la dispersion et de la lumière d’un faisceau incident par les particules de matières en suspension.

Figure N° 11: Turbidimètre

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Chapitre II Matériels et méthodes

B) Les paramètres de pollution - ‹ Dosage des nitrates NO 3 En présence de salicylate de sodium, les nitrates du paranitro salicylate de sodium, coloré en jaune qui est dosé par spectrophotométrie à la longueur d’onde λ=415 nm. Pour le dosage de nitrate, on n’utilise que les solutions claires. Les échantillons turbides doivent être filtrés sur membrane de 0,45 µm.

- ‹ Dosage de nitrites NO 2 Les ions nitrites réagissent en milieu acide (pH=1,9) avec le réactif amino-benzène sulfonamide (NH 2 C6H2 SO 2 NH 2) en présence d’acide ortho phosphorique pour former un sel diazoïque qui forme un complexe de coloration rose avec le dichlorihydrate de N-(Naphtyle1) diamino-1,2éthane (C 12 H16 Cl 12 N2). Il s’agit de mesure spectrophotométriques qui se fait à la longueur d’onde λ=540 nm.

-3 ‹ Dosage des ions ortho phosphates (PO 4 ) Les ions ortho phosphates réagissent avec une solution acide contenant des ions de molybdate et d’antimoine pour former un complexe d’antimoniyle-phosphomolybdate. Ce dernier est réduit par l’acide ascorbique pour former un complexe de molybdène fortement coloré en bleu qui est dosé par spectrophotométrie à la longueur d’onde λ=880 nm. . + ‹ Dosage de l’ammonium (NH 4 ) L’ammonium réagit avec les ions hypochlorite (qui sont générées par hydrolyse alcaline du sel de sodium du dichloroisocyanurates de sodium) pour former des chlores amines. Ces derniers réagissent par la suite avec le salicylate de sodium à pH=12,6 en présence de nitroso penta cyanoferrate 3 pour former un composé bleu du citrate de sodium qui est incorporé aux réactifs pour masquer l’interface des cations, notamment le calcium et le magnésium.

II-3-2-1-2-Les analyses chimiques complètes (ACC) a- Les paramètres spectrophotométriques ‹ Dosage de sulfates SO4 2- Les sulfates sont précipités en milieu chlorhydrique. Le sulfate de baryum forme avec la solution de tween 20 de polyvinyle-pyrolidone, des suspensions homogènes. La solution est ensuite dosée par spectrophotométrie à λ=650nm.

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Chapitre II Matériels et méthodes

‹ Dosage du Fer totale (Méthode à la phénontroline) Pour le dosage du fer total et le fer total dissous, le chlorhydrate d’hydroxylamineest ajouté pour réduire le Fe 3+ enFe 2+ . En présence du fer non dissous (oxydes de fer ou complexes de fer),un prétraitement est nécessaire pour mettre ces composés en solution. L’addition d’une solution de phénanthroline-1,10 donne un complexe rouge-orange,qui reste stable dans l’intervalle de pH entre 2.5 et 9. Ce dosage se fait par spectrophotométrie (Figure n° 12) à la longueur d’onde λ=510nm.

Figure N°12 : Spectrophotomètre

b- Les paramètres volumétriques ‹ Dosage de calcium Ca 2+ (méthode titrimitrique à l’E.D.T.A) Les ions calciums sont titrés avec une solution l’E.D.T.A à un pH entre 12 et 13 l’indicateur forme un complexe rouge avec le Ca 2+. Le calcium est précipité sous forme d’hydroxydes. l’E.D.T.A réagit avec les ions Ca 2+ libre 2+ puis avec les ions Ca combines avec le HSN (C21 H14 N2 O7 S, 3H 2O) qui vire de la couleur rouge au bleu clair ou violet.

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Chapitre II Matériels et méthodes

‹ Dosage de chlorure Cl - (titration au nitrate d’argent -Méthode de mohr) Les ions chlorures réagissent avec les ions d’argent pour former un précipité de chlorure d’argents insoluble. Les chromates ajoutés comme indicateur réagissent avec l’excès d’argent pour former les chromates d’argent brun-rouge. ‹ Détermination de TAC L’alcalinité d’une eau correspond à la présence des hydrogénocarbonates, carbonate et hydroxydes. Le titre alcalimétrique complet ou TAC correspond à la teneur en alcalis libres carbonates et hydrogénocarbonates (HCO CO OH).

‹ Détermination de la dureté totale (TH) Les ions Ca 2+, Mg 2+ sont titrés par complexomètrie avec une solution de l’E.D.T.A. Au pH 10, le mordant noir est utilisé comme indicateur qui donne une couleur rouge foncé ou violette, en présence de ces ions. L’E.D.T.A. réagit avec les ions Ca 2+ et Mg 2+ combinés avec l’indicateur qui fait virer la couleur du violet au bleu. ‹ Détermination de la matière organique (MO ) Le but de cette méthode est d’approché la teneur en matière organique présente dans l’eau. Elle consiste à mesurer en milieu acide la quantité d’oxygène utilisée pour la réduction du permanganate de potassium par les oxydables contenues dans une eau.

II-3-3-2- Analyses bactériologiques Les analyses bactériologiques sont importantes car la qualité bactériologique d’une eau n’est pas un paramètre, mais au contraire sujettes à des à fluctuations par pollution accidentelle représentant le plus souvent la cause principale de non potabilité de l’eau. Ceci, nécessite des contrôles permanents de l’eau. Les analyses se font en milieu solide (milieu de culture) et le matériel utilisé est très spéciale. Il s’agit d’utiliser une rampe de filtration, une pompe à vide ou trompe d’eau, un flacon aspirateur, des boites de pétri, des membranes filtrantes (pore 0,45 µm), un bec benzène, une solution d’alcool et des pinces. Pour ce qui est des milieux de culture, le dénombrement des coliformes totaux et coliformes fécaux se fait sur milieu ENDO (sélectif), milieu TSI, milieu Schubert avec la cloche de durham et réactif kovacs. Tandis que pour le dénombrement des streptocoques fécaux, on utilise le milieu de slanetz et le milieu de BEA (Bile Esculine Agar).

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Chapitre II Matériels et méthodes

La Recherche et le dénombrement des coliformes totaux et des coliformes fécaux se base sur le principe suivant : Après filtration de l’eau à étudier, la membrane est déposée sur un milieu gélosé approprié. Ceci permet aux colonies de coliformes de se développer préférentiellement au cours d’une incubation de 24h, et sous un aspect suffisamment caractéristique pour autoriser un diagnostic présomptif. Ce diagnostic peut ailleurs être confirmé par des repiquages judicieux. La Recherche des coliformes fécaux se base sur le principe d’inoculer le contenu de chaque tube positif dans un tube de shubert en versant le contenu de ce dernier dans le tube de TSI puis renverser l’inoculum dans le tube de shubert. Par la suite une incubation pendant 24h à 44°C .

La Recherche d’ Escherichia coli se fait quand le milieu Schubert est positif. On assiste à l’apparition de milieu trouble avec présence du gaz dans la cloche. Pour confirmer la présence d’ E.coli on ajoute quelques gouttes de réactif kovacs, si le résultat est positif on observe un anneau rouge. Pour le dénombrement de streptocoque fécaux : Une membrane filtrante est déposer sur un milieu slanetz et incubé pendant 24h à 37°C. Ce diagnostic peut confirmer par le remplacement de la membrane vers le milieu BEA pendant 2h à 44°C, si les résultats sont positifs un noircissement des colonies est observé. De a) à h), il s’agit du nettoyage de la palliasse avec l’eau javellisée, du placement de la membrane filtrante sur la rampe de filtration, de la filtration des eaux échantillonnées, de la mise en place de la membrane sur les milieux sélectifs, de l’incubation des boites de pétris dans l’étuve, du la flambage de la pipette pasteur, du repiquage en strie avec piqure centrale dans le milieu de culture TSI.

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Chapitre II Matériels et méthodes

a

d

Figure N°13 :Les étapes d’analyses bactériologiques II-3-4-Traitement statistique des données Les résultats obtenus ont subi un traitement statistique avec le logiciel « Excel de confiance de 95%. Il s’agit des statistiques descriptives des différentes variables étudiées et qui rentrent dans l’identification de la potabilité des eaux. En plus des valeurs minimales et maximales, l’écart-type et la médiane, ce traitement permet également de déterminer la variabilité des paramètres étudiés en calculant le coefficient de variation (CV). coefficient de variation sont comparée s aux normes d'interprétation, donnant ainsi cinq classes de variabilité données par Nolin et Caillier (1992 ). Le traitement statistique a porté uniquement sur les résultats des ACR où l’on a réalisé 44 é chantillons. Pour ce qui est des ACC, le nombre très limité des échantillons d’eau traités et qui n’est pas représentatif (10) ne permet pas d’effectuer n’importe quel traitement statistique.

Chapitre II Matériels et méthodes

II-3-5- Interprétation des résultats Les résultats obtenus sont comparés aux normes données par l’OMS (cas des TAC) et Algérienne (pour le reste des résultats) et représentés graphiquement par des diagrammes en bâtons qui permettent de faciliter la comparaison entre les résultats et les normes utilisées.

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Chapitre III Résultats et discussions

III-1-Présentation des résultats d’analyses Nous présentons dans ce qui suit les résultats des différentes analyses effectuées lors de la réalisation de ce travail. III-1-1-Résultats des ACR Le tableau ci-dessous représente les résultats des analyses chimiques réduites réalisées sur les 44 échantillons et portant sur la détermination des températures, des valeurs de pH et de CE des teneurs en sels dissous (TDS) et la salinité (SLA).

Tableau N°XII : Les résultats des ACR CE Turbidité TDS Echantillons T(C°) pH SAL (‰) (µs/cm) (NTU) (mg/l) 1 20,7 7,29 1306 0,7 0,7 646 2 21,6 7,32 1251 0,6 0,1 618 3 19,8 7,81 695 0,3 0,2 338 4 20,1 7,82 692 0,3 0,16 337 5 19 7,64 462 0,2 0,2 223 6 19,4 7,67 462 0,2 0,24 223 7 20,2 7,8 463 0,2 0,2 224 8 20,2 7,81 463 0,19 0,2 224 9 18,9 7,63 471 0,2 0,18 223 10 20,8 7,71 454 0,2 0,12 220 11 17,9 7,63 695 0,3 1,42 332 12 18,3 7,72 694 0,3 1,43 337 13 17,2 7,85 695 0,3 0,55 338 14 18,8 7,71 690 0,3 0,29 336 15 18 7,72 687 0,3 0,61 334 16 19,2 7,54 714 0,3 0,32 348 17 19,2 7 1093 0,3 0,23 532 18 18,8 6,87 1254 0,6 0,53 619 19 18,3 7,5 1284 0,6 0,89 616 20 16,5 7,47 695 0,3 0,46 337 21 16,3 7,52 689 0,3 0,31 334 22 16,6 7,1 681 0,3 0,81 331 23 15,5 7,4 691 0,3 0,35 337 24 16,9 7,3 689 0,3 0,34 335 25 16,8 7,5 684 0,3 0,83 332 26 17,2 7,4 686 0,3 0,84 333 27 16,9 7,5 690 0,3 0,75 335 28 17,8 7,5 1253 0,6 1,64 620 29 18 7,65 1224 0,6 0,61 618 30 17,5 7,73 1267 0,6 0,32 617

52

Chapitre III Résultats et discussions

31 18,3 7,96 1242 0,6 0,4 611 32 18,1 7,64 1237 0,6 0,46 603 33 22,4 7,95 1222 0,6 2,2 603 34 22,1 7,96 1243 0,6 1,59 610 35 21,5 8,01 1235 0,6 0,89 610 36 22,5 7,97 1236 0,6 0,77 611 37 22,6 7,82 1222 0,6 1,71 602 38 22,7 7,87 1222 0,6 1,15 603 39 23,4 7,86 1227 0,6 0,23 606 40 23,1 7,85 1218 0,6 1,37 601 41 22,8 7,88 1217 0,6 0,75 601 42 22,7 7,9 1219 0,6 0,62 601 43 17,7 7,07 701 0,3 0,26 343 44 17,2 8,08 1252 0,6 0,78 617

III-1-2-Résultats des ACC Le tableau ci-dessous représente les résultats des analyses chimiques complètes (spéctrophotométriques et volumétriques).

Tableau N°XIII : Les résultats des ACC

Les paramètres spectrophotométriques Les paramètres volumétriques Numéro TH d’échantillon Fe 2+ Mn 2+ So 2- Po 3- No - Ca 2+ Mg 2+ TAC Cl - MO 4 4 3 (mg/l de (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) Caco 3)

01 0.02 0.07 43.47 00 00 240 57.2 23.33 214 19.88 10.12

02 0.04 0.09 105.05 00 4.20 208 49.6 20.41 178 46.86 3.32

03 0.01 0.15 54.30 00 3.36 250 52 29.16 180 59.64 6.33

04 0.02 0.03 83.73 00 0.13 226 48.8 25.27 174 61.77 4

05 0.02 0.03 83.45 00 10.01 348 116 14.05 237 113.6 0.32

06 0 0.03 294.42 00 13.37 97.6 46.65 277 105.08 4.48 436

07 0 0.03 36.82 00 28.52 416 92 45.19 300 105.8 4.8

08 0 0.07 243.32 00 5.33 716 200 52.48 215 215.84 6.4

53

Chapitre III Résultats et discussions

09 0 00 109.07 00 2.64 423 128 26.88 345 127.09 1

10 0.01 00 68.47 00 1.68 348 112 16.32 275 97.98 1.5

III-1-3-Résultats Bactériologiques Le tableau suivant représente les résultats des analyses bactériologiques pour les 54 échantillons. Tableau N°XIV : Résultats bactériologiques

Paramètres Coliformes Coliformes Streptocoques E. coli Echantillons totaux Fécaux

54 Négatifs Négatifs Négatifs Négatifs

III-2-Traitement statistiques des résultats des ACR Le tableau suivant représente les statistiques descriptives des ACR portant sur les différents paramètres.

Tableau N°XV : Résultats statistiques des ACR CE Turbidité TDS Paramètre T(°C) pH SAL (‰) statistiques (µS/cm) (NTU) (mg/l)

Nombre 44 d’échantillon

Moyenne 19,30 7,63 919,70 0,44 0,65 450,43 Médiane 18,85 7,69 707,5 0,3 0,54 345,5 Ecart-type 2,21 0,28 314,27 0,17 0,50 157,09

Minimum 15,5 6,87 454 0,19 0,1 220

Maximum 23,4 8,08 1306 0,7 2,2 646

CV% 11 04 34 40 77 35

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Chapitre III Résultats et discussions

D’après le tableau des résultats statistiques, les teneurs en sels dissous, les taux de sels et la turbidité possèdent respectivement une variabilité élevée à très élevée (CV entre 35% et 100%). Le coefficient de variation des valeurs de pH et de température étant comprises entre 04% et 11%, la variabilité est donc faible à modérée. Pour ce qui est de la conductivité électrique, 50% des échantillons ont une CE inférieure à 707.5 µS/cm et sont très loin par rapport à la norme algérienne (<2800 µS/cm). Aussi, tous les échantillons sont à des températures inférieures à 25°C dont la moitié et est inférieure à 18,85°C. De même pour le pH où la moitié des échantillons traités sont à des pH inférieurs à 7,69., et pour la turbidité où le maximum ne représente même pas la moitié de la norme algérienne et légèrement inférieure à la norme OMS III-3-Interprétation des résultats obtenus Les concentrations des différents paramètres sont représentées dans des diagrammes en battons ci-après. Ces résultats déterminent la qualité de l’eau potable distribuée au niveau de la wilaya de Bouira. III-3-1- Les paramètres physico-chimiques Après chaque prélèvement un teste s’effectue sur place : c’est le teste de chlore, pour détecter la présence ou la non présence du chlore résiduel. Pour tous les échantillons, la concentration de chlore varie entre 0,1 mg/l et 0,6 mg/l, alors l’eau étudiée est bien javellisée. a- Les analyses réduites V pH

10 9 8 7 6 5 pH 4 3 2 1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1011121314151617181920212223242526272829303132333435363738394041424344 n N

Echantillons

Figure N°14 : Valeurs de pH comparées à la norme

55

Chapitre III Résultats et discussions

Le diagramme en bâtons dans la figure14 montre très bien que tous les échantillons étudiés présentent un pH inférieur à 9 et supérieur à 6,5. Donc, ces eaux sont conformes aux normes algériennes (les valeurs obtenues étant comprises entre 6,87 et 8,08). La qualité de l’eau par rapport au pH est jugée excellente selon les normes arrêtées par le ME et MCAT de 2002 (annexe).Le pH est important pour la qualité de l’eau, il caractérise un grand nombre d’équilibres physicochimiques et dépend de facteurs multiples, dont l’origine de l’eau. Le pH des eaux naturelles est lié à la nature des terrains traversés (Rodier et al., 2009).

V Conductivité électrique

3000

2500

2000

1500

CE µS/cm CE 1000

500

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 Norme Echantillon

Figure N°15 : Valeurs de CE comparées à la norme

La figure 15 montre les valeurs de CE en comparaison avec les normes algériennes. Toutes les valeurs de CE sont comprises entre 423 et 1306 µs/cm donc répondent aux normes de potabilité algérienne qui sont conformes à la norme algérienne (valeur limitée à 2800 µS/cm à 20°C) et OMS (valeur limitée à 2100 µS/cm à 20°C) La conductivité électrique de l'eau est une mesure indirecte de la teneur de l’eau en ions + + + + - 2-, - - (Ca² ,Mg² , Na , K , HCO 3 , SO 4 Cl , NO 3 ,…..) qui sont formées dans la solution des sels minéraux dans l’eau. La conductivité électrique donne une idée de la minéralisation d’une eau. (Radjem et Rahmouni, 2017). Il s’agit donc d’une eau considérée déminéralisée et sa qualité est jugée bonne (annexe).

56

Chapitre III Résultats et discussions

V Température

30 25 20 15 T °C T 10 5 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 Norme Echantillons

Figure N°16:Valeurs de température comparées à la norme La figure ci-dessus montre que les eaux étudiées sont analysées à des températures variant de 15,9°C et 21,6°C et restent inférieures à 25°C. Pratiquement, ces températures sont sans incidence sur la santé publique. La température de l'eau est un paramètre de confort pour les usagers, elle permet également de corriger les paramètres d'analyse dont les valeurs sont liées à la température (conductivité électrique et potentiel d’hydrogène pH notamment) (Rodieret al., 2009).

V Turbidité

6

5

4

3

2 Turbidité NTU Turbidité 1

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 Norme Echantillons

Figure N°17:Valeurs de turbidité comparées à la norme

57

Chapitre III Résultats et discussions

La turbidité d’une eau est causée par la présence des matières en suspension ou par des substances en solution comme les substances d’origine minérale (sable, argiles ou limons), des matières organiques (matières organiques mortes ou des végétaux en décomposition, des planctons suspendus) ou d’autres matières microscopiques qui forment un obstacle au passage de la lumière dans l’eau (Ayad, 2016). L’eau étudiée est une eau claire. Ceci pourrait être dû à l’infiltration de l’eau dans le sol qui est facilitée limitant ainsi l’attachement des différentes matières en solution ou en suspension à cette eau. Les valeurs de turbidité qui varient entre 1,27 et 0,1 NTU sont conformes à la norme algérienne recommandée et qui donne comme valeur limite 5 NTU et de la même façon à la norme OMS qui fixe la valeur limite 2.5 NTU. b) Les analyses complètes b-1) Les paramètres spectrophotométriques V Fer

0,35

0,3

0,25

0,2

0,15 Fer mg/l Fer 0,1

0,05

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Norme Echantillons

Figure N°18:Valeurs de Fer comparées à la norme

Dans les eaux de distribution, le fer provient le plus souvent de la corrosion des conduites d’amenée, en particulier dans le cas d’une mauvaise maîtrise des différentes opérations d’emploi de sels de fer pour les traitements de coagulation-floculation (Rodier et al., 2009). Comme il est indiqué sur la figure 18, les valeurs de fer dans sept (07) échantillons parmi les dix (10) restent inférieures à 0,3 mg/l. Les trois échantillons restants ne présentent aucune trace de fer. Le risque de corrosion des conduites est donc faible voir absent.

58

Chapitre III Résultats et discussions

V Phosphate

0,6

0,5

0,4

0,3

0,2 Phosphate mg/l Phosphate 0,1

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10Norme Echantillons

Figure N°19:Valeurs de phosphates comparées à la norme

La présence des phosphates a souvent pour origine l’infiltration des produits de décomposition de matières organiques. Pour les eaux de surface, la contamination par les composées phosphorées est due souvent aux rejets industriels, engrais, détergents et à la contamination fécale (Baziz, 2007). Cependant, les eaux analysées, ne sont pas assujetties à un risque de pollution par le phosphate (figure N°19) du fait que les valeurs enregistrées lors des analyses sont toutes nulles (0mg/l). V Manganèse

0,16 0,14 0,12 0,1 0,08 0,06

Manganèse mg/l Manganèse 0,04 0,02 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Norme Echantillons

Figure N°20:Valeurs de manganèse comparées à la norme

59

Chapitre III Résultats et discussions

Le Manganèse peut être présent dans les eaux de manière naturelle par lessivage des terrains miniers. De même, le drainage des sols et litières peut entraîner une certaine quantité de manganèse dans les eaux (Belabed, 2010). Selon les normes algériennes de l’eau potable pour le manganèse qui fixent la valeur de 0,05 mg/l comme limite maximale, les eaux des communes de M’echdallah, Mesdour, Lasnam et Ain Bessam sont relativement riches en manganèse puisque les teneurs en cet élément sont comprises entre 0,06 et 0,16 mg/l. De l’autre côté, cette eau est selon les normes OMS sans aucun risque puisque les teneurs restent très loin de 0,4 mg/l. A l’opposé, les échantillons de Bordj okhriss, Bouira et Ouade lbardi sont très conformes avec les normes algériennes et restent inférieures à 0,05 mg/l ne présentant aucun risque de toxicité par rapport à cet élément indésirable. Les eaux des communes de Hizer et de Ain Lahdjarne ne présentent aucune trace de manganèse.

‹ Sulfate

450 400 350 300 250 200 150 Sulfate mg/l Sulfate 100 50 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Norme Echantillons

Figure N°21:Valeurs de sulfate comparées à la norme

Dans les conditions naturelles, les sulfates est la forme de soufre dissous la plus répondue dans les eaux naturelles. Ils ont essentiellement deux origines, une origine géochimique et une autre atmosphérique (Deliste et Schmidt, 1977). La limite supérieure admise dans l’eau potable algérienne et OMS est de 400 mg/l. Comme il est indiqué sur la figure 21, les résultats montrent que les valeurs de sulfates présents dans l’eau de nos échantillons restent inférieures et ne présentant ainsi aucun risque à la consommation.

60

Chapitre III Résultats et discussions

V Nitrate

60 50 40 30 20 Nitrate mg/l Nitrate 10 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Norme Echantillons

Figure N°22:Valeurs de nitrate comparé à la norme

Présents à l'état naturel et soluble dans le sol, les nitrates pénètrent dans le sol et les eaux souterraines et se déversent dans les cours d'eau. Mais ils sont aussi apportés de l’extérieur de manière synthétique par les engrais. Ils sont l’une des causes de la dégradation de l'eau ( Ghazali et Zaid, 2013). Cependant les eaux traitées, ne sont pas soumises à un risque de pollution par les nitrates du fait que les valeurs enregistrées lors des analyses oscillent entre un minima de 0mg/l et un maxima de 28,52mg/l enregistré dans la commune de Hizer. Donc, c’est une eau qui répond aux normes admissibles algériennes et OMS. b-2) Les paramètres volumétriques V TH

800 700 600 500 400 300 TH mg/l TH 200 100 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Norme Echantillon s

Figure N°23:Valeurs de TH comparées à la norme

61

Chapitre III Résultats et discussions

La dureté totale a un caractère naturel lié au lessivage des terrains traversés et correspond à la teneur en calcium et en magnésium. Ce paramètre présente une grande variation qui serait liée à la nature lithologique de la formation aquifère (Ghazali et Zaid, 2013). Comme il est indiqué sur la figure 23 ,les résultats montrent que les valeurs de TH des eaux traitées restent inférieures à la concentration maximale décrétée par les normes Algériennes et OMS (500 mg/l). Exception faite pour l’eau de la commune d’ Ain Bessam où l’eau est considérée dure (TH = 716 mg/l), le reste des eaux étudiées sont des eaux douces.

V Calcium

Figure N°24 :Valeurs de calcium comparées à la norme

Le calcium est un composant majeur de la dureté de l'eau. Il est généralement l'élément dominant des eaux potables. Sa teneur varie essentiellement suivant la nature de terrain traversé (Queneau et H ubert , 2009). Il ne peut en aucun cas poser des problèmes de potabilité, le seul inconvénient domestique lié à une dureté élevée est l'entartrage (Radjem et Rahmouni, 2017). Les eaux des communes étudiées et comme il est indiqué sur la figure 24 sont des eaux dont les teneurs en calc ium sont inférieures à 200 mg/l donc, du coût sont conformes à la norme algérienne et OMS au même temps.

62

Chapitre III Résultats et discussions

‹ Magnésium

160 140 1 120 2 100 3 80 4 60 5 40 Magnésium mg/l Magnésium 6 20 7 0 8 9 Echantillons 10

Figure N°25:Valeurs de magnésium comparées à la norme

Selon les normes algériennes de l’eau potable pour le magnésium fixées à 150 mg/l, les valeurs enregistrées pour tous les échantillons ne dépassent pas cette limite avec un maximum de 52,48 mg/l. Du fait, ces eaux sont conformes aux normes OMS également. Selon Nouayti et al. (2015 ), le magnésium donne un goût désagréable à l’eau. La source du magnésium semble être liée au contact des eaux avec les roches calcaires et dolomitiques .C’est l’un des éléments les plus répandus dans la nature.

V Chlorure

600

500

400

300

200 Chlorure mg/l Chlorure 100

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Norme Echantillon s

Figure N°26:Valeurs de chlorure comparées à la norme

63

Chapitre III Résultats et discussions

Les chlorures sont toujours présents dans les eaux naturelles en proportions très variables. Leur présence dans l’eau souterraine résulte de la dissolution des sels naturels, par la dissolution de la sylvite (KCl) et de l’halite (NaCl) (Ayad, 2016). Les résultats des analyses de laboratoire (Figure 26) montrent que les taux de chlorures des eaux analysées sont conformes aux normes de notre pays qui fixent une concentration maximale admissible de 500 mg/1 .Elles sont aussi conformes aux normes OMS puisque les teneurs en chlorure ne dépassent pas les 250 mg/l.

V TAC

400 350 300 250 200 150 TAC mg/l TAC 100 50 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Norme Echantillon s

Figure N°27:Valeurs de TAC comparées à la norme OMS

Le TAC représente la concentration en ions carbonates, bicarbonates et hydroxydes présents dans l’eau. Les résultats des analyses des eaux (Figure 27) varient entre 137 ml/l et 375 ml/l. En comparant ces résultats avec les normes International de l’OMS, nous constatons que les eaux analysées sont très riches en carbonates, bicarbonates et hydroxydes. Les normes algériennes ne fixent aucune valeur pour ce paramètre, puisque, quel que soit les teneurs en bicarbonate dans les eaux de consommation, la potabilité n'est pas affectée.

64

Chapitre III Résultats et discussions

II-3-3-2- Les paramètres bactériologiques L'analyse bactériologique permet de mettre en évidence la pollution fécale de l'eau. Les organismes pathogènes sont très nombreux et très variées et ne peuvent donc pas faire l'objet d'une recherche spécifique. De plus leur identification est très difficile voire impossible dans le cas des virus car leur durée de vie peut être très courte. Pour ces différentes raisons, il est préalable de rechercher des germes qui sont toujours présents en grand nombre dans la matière fécale des hommes et des animaux à sang chaud, qui se maintiennent plus facilement dans le milieu extérieur qui sont : les Germes totaux, les Coliformes totaux, les Coliformes fécaux, les Streptocoques fécaux et les E .coli (Ayad, 2016). Les résultats des analyses microbiologiques obtenus révèlent que l’eau de la région de Bouira est généralement propre à la consommation humaine car ces derniers montrent que les 54 échantillons testés répondent aux normes algériennes de potabilité. On constate aussi l’absence totale des germes indicateurs (Coliformes, streptocoques et spores), donc l’eau analysée est de bonne qualité bactériologique et elle est loin d’être contaminée.

65

CONCLUSION GENERALE

Une eau potable est une eau qui peut être consommée sans danger pour la santé, elle doit donc répondre à des critères de qualité qui sont fixés par la loi et définis selon des critères du code de la santé publique. Si un des paramètres dépasse les concentrations limites autorisées, il y a absence de conformité aux normes établies. Mais si on est en présence d’un faible dépassement limité dans le temps et en absence de pollution accidentelle importante, le dépassement de la norme ne doit pas être systématiquement considéré comme introduisant un risque significatif pour la population.

L’étude menée au cours de ce modeste travail a pour but d’évaluer la potabilité des eaux distribuées au niveau de dix-sept communes de la wilaya de Bouira par des analyses physico- chimiques et bactériologiques réalisées au niveau de laboratoire de l’ADE de la wilaya de Bouira.

Il en ressort de ce travail les constatations suivantes : ‹ Du point de vue physico-chimique, les eaux étudiées ont montré dans l’ensemble une très bonne qualité de potabilité dans les dix-sept communes étudiées. En effet, la caractéristique organoleptique évaluée (turbidité) et les paramètres physico-chimiques (pH, température, dureté, alcalinité, conductivité électrique, les ions majeurs et éléments traces, les teneurs en sels dissous et les taux de salinité) obéissent tous aux règles des normes de potabilité des eaux exigées par la règlementation algérienne ainsi qu’à la règlementation internationale exigée par l’OMS (les valeurs des résultats d’analyses étant toues inférieures par rapport aux valeurs limites).Une exception faites pour les quantités de manganèses trouvées dans quatre communes (M’echdallah, Mesdour, Lasnam et Ain Bessam)dépassant légèrement les normes algériennes sans présenter un risque de pollution ou de contamination selon l’OMS. ‹ Du point de vue bactériologique, il y a une absence totale des germes pathogènes et des germes de contamination fécale. ‹ Sur le plan temporel, la qualité des eaux n’a pas changé tout au long de l’étude réalisée c’est-à-dire du 31/03/2019 au 08/05/2019.

66

CONCLUSION GENERALE

A la lumière des résultats obtenus au cours de ce travail, nous pouvons conclure que l’eau distribuée dans la wilaya de Bouira est de très bonne qualité physico-chimique ainsi que bactériologique et dépourvue de tous les germes pathogènes. La préservation de la santé de la population vient en premier lieu. Pour cela, il est recommandé au service de surveillance d’assurer une protection continue dans le temps, de contrôler de façon rigoureuse la qualité de l’eau de boisson depuis la source d’approvisionnement jusqu’au aux consommateurs et enfin, d’appliquer les traitements appropriés des micro-organismes pathogènes et des impuretés désagréables ou dangereuses.

67

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Annexe 01

Tableau N° I: Paramètres indésirable ou toxiques (Normes Algérienne mars 2011).

Concentration Paramètre Unité Max-admissible Observation

Argent mg/l 0,05 / Arsenic mg/l 0,05 / Bore mg/l 1 / Baryum mg/l 1 / Cadmium mg/l 0,01 / Cyanures mg/l 0,05 / chrome mg/l 0,05 / Cuivre mg/l 1,5 / Fer mg/l 0,3 / Fluor mg/l 2 / Manganèse mg/l 0,05 / Mercure mg/l 0,001 / Plomp mg/l 0,05 / Sulfate Non décelable mg/l 0,02 d’hydrogène organoleptique Sélinium mg/l 0,01 / Zinc mg/l 5 /

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Annexe

Grille de la qualité des eaux définie par l’Arrêté conjoint du Ministre de l'Equipement et du Ministre chargé de l'Aménagement du Territoire, de l'Urbanisme, de l'Habitat et de l'Environnement n°1275-01 du 10 Chaabane 1423 (17 octobre 2002).

Tableau N°II : Grille de la qualité des eaux

Très Classe de qualité Excellente Bonne Moyenne Mauvaise mauvaise Paramètres Unité 1 Température °c <20 20-25 25-30 30-35 >35 2 Conductivité μS/cm <750 750-1300 1300-2700 2700-6240 >6240 3 PH 6,5-8,5 6,5-8,5 6,5-9,2 <6,5->9,2 - 3 4 Chlorure (CI -) mg/l <200 200-300 300-750 750-1000 >1000 5 O2 dissous mg/l >7 5 - 7 3 - 5 1 - 3 <1 DCO 6 mgO2/l <30 30-35 35-40 40-80 >80

Paramètres bactériologiques Coliformes 2000- 7 /100ml <20 20-2000 <20000 - fécaux 20000 Coliformes 5000- 8 /100ml <50 50-5000 >50000 - totaux 50000 Streptocoques. 1000- 9 /100ml <20 20-1000 <10000 - fécaux 10000

Tableau N°III: Normes d'interprétation du (CV) In Nolin et Caillier (Agrosol, 1992)

CV (%) Classes de variabilité < 15 Faible 15-35 Modérée 35-50 Elevé 50-100 Très élevé > 100 Extrêmement élevé

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Résumé Une eau dite potable lorsqu’elle répond aux critères suivants : fraiche, limpide, inodore incolore, suffisamment aérée et légèrement minéralisée avec une absence totale de germes et de substance toxique additionnée au goût agréable. L'étude réalisée a pour but d’évaluer la qualité physico-chimique et bactériologique de l’eau potable distribuée dans dix sept communes de la wilaya de Bouira. Les analyses physico chimiques et bactériologiques des eaux échantillonnées et examinées au laboratoire de l’ Algérienne des eaux de la wilaya de Bouira montrent que ces eaux de consommation humaines ont d’une bonne qualité et remplissent les critères de potabilité en se référant aux normes nationales et celles des directives de l’Organisation Mondiale de la Santé. En occurrence, les analyses bactériologiques révèlent l’absence des germes pathogènes de contamination fécale. La surveillance et le contrôle de ces eaux demeure une tâche d’ordre primordial pour la santé publique et les risques environnementaux.

 ل اء ا ب إذا ت ا ا : ﻣ , ف , دون را , دون ن , ﻣى ان ﻣ ب اا و ااد اﻣ . . ا ض ﻣ ھه ارا ھ ادة ا و ا ه اب از ﻣى 17 اة ، ﻣ ل ات ا وا ه ات ، و ﻣ اا ه اة . . و أظت ات ا وا أن ھه اه ب، ذات ة و وط و ا او ا ا . . ا ا م ود ا ﻣ ﻣاض ﻣ اث اازي . . ر ھه اه واة ﻣ ور ظ ا اﻣ و اط ا . .

Abstract We say about water that it is safe to drink if the following characteristics are available: refreshing, pure, without odour, without Colour, aerated enough mineralization with absence of germs and toxic substances. The purpose of this study is to evaluate quality ( physico-chimique )of drinking water distributed to 17 towns of the State of Bouira, through Physical and chemical analyzes of water samples . and check it in The Algerian ADE laboratory for water in Bouira . Physical and chemical analyzes have shown that these water are safe for Drinking , good quality and it has National standards and Globalization standards of WHO ( world health organization) . Bacteriological results also reveal a lack of Pathogenic bacteria from fecal contamination. Monitoring and controling this water remains a necessary task To maintain public health and avoid environmental hazards