sm23-4_BI_p01_coverV1_sm21-7_pXX 2017-11-28 1:06 AM Page 1 sm23-4_BI_p02-03_adsV3_sm21-7_pXX 2017-11-28 1:07 PM Page 2

• Depuis 1978 • Équipe de techniciens formés et diplômés chez Steinway & Sons • Clientèle institutionnelle prestigieuse dont l’Orchestre symphonique de Montréal et l’Opéra de Montréal • Service de reconstruction professionnelle à l’usine de Saint-Joseph-de-Beauce • 4 grands pianos de concert Steinway & Sons au service des musiciens pour événements musicaux partout au Québec • Distributeur exclusif des pianos STEINWAY & SONS au Québec

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DÉC-JAN À NE PAS MANQUER/NOT TO BE MISSED DEC-JAN

Gian Carlo Meno Amahl and the Night Visitors      Opéra traditionnel de Noël Les ch ralies Dimanche, 3 décembre, 14h     Vendredi, 8 décembre, 20h Concerts de Noël Dimanche, 10 décembre, 14h 2 au 23 décembre 2017     

Light Of (LOOM)      Au Relais Mont­Royal Choir, Peruvian Harps, Percussion & Carol singing for all! Champ-de-Mars 500, av. du Mont­Royal Est (Métro Mt­Royal) Chorale, harpes péruviennes, percussion et chants de Noël pour tous! Billets: Brownpaperckets.com/event/3127215 marguerite-bourgeoys.com ou à la porte Admission: 10$ – Enfants (12 ans et moins): 5$ Sunday, December 17th, 5pm Le dimanche 17 décembre à 17h

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Série Grands concerts COUPS DE COEUR 15 FÉVRIER 2018, 20 H MARC DAVID, D’ORCHESTRE Salle Pratt & Whitney du AVEC KERSON LEONG, VIOLON Théâtre de la Ville à ET STÉPHANE TÉTREAULT, VIOLONCELLE

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Que des coups de coeur ! Marc David a invité un duo gagnant pour interpréter le Double concerto pour violon et violoncelle de Brahms. Également au programme, Ouverture Coriolan de Beethoven et l’ultime Symphonie no 41 « Jupiter » du divin Mozart !

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À votre rencontre ! © Kerson Leong / Bruno Schlumberger, Marc David / Denis Germain, Stéphane Tétreault / Luc Robitaille sm23-4_BI_p04_TOC_sm21-7_pXX 2017-11-28 8:17 AM Page 4

Sommaire/Contents Décembre/janvier 2018 LSM VOL 23-4

6 Editorial 8 Nouvelles 10 Leonard Cohen at MAC 12 Lucas Debargue 12 Tristan Longval-Gagné 14 Stingray Classica 16 Restauration de la salle Claude-Champagne 18 David T. Little 20 Frédéric Antoun 20 The Exterminating Angel 22 Éva Gauthier (2e partie) 26 Grands barytons et basses d’ici 27 L’univers d’André Mathieu 28 Gerald Finley 32 Dmitri Hvorostovsky 34 Critiques de Concert Reviews 35 Idées cadeaux / Gift Ideas 36 CD Reviews 38 Jazz 28 40 Orchestre symphonique de l’école FACE 42 Calendar / Concert Picks 50 Brigitte Haentjens 52 Catherine-Anne Toupin 53 Jasmine Dubé 54 Lucie Bazzo 55 Marie-Thérèse Fortin 56 Christine Beaulieu / Nyotaimori 57 MIAM 58 Eda Holmes 59 Lisa Rubin 60 Calendrier théâtre 50 32 61 Theatre Calendar Picks 62 Winter Festivals d’hiver

RÉDACTEURS FONDATEURS / RÉDACTEUR EN CHEF / WEB PROGRAMMER LA SCENA MUSICALE as calendars. LSM is published by La Scène FOUNDING EDITORS EDITOR-IN-CHIEF Raouf Ferdjani 5409, rue Waverly, Montréal Musicale, a non-profit organization. La Scena Wah Keung Chan, Philip Anson Wah Keung Chan PUBLICITÉ / ADVERTISING (Québec) Canada H2T 2X8 Musicale is the Italian translation of The Music RÉDACTEUR JAZZ / JAZZ EDITOR Adrian Sterling, Dino Spaziani Tél. : (514) 948-2520 Scene. La Scena Musicale VOL. 23-4 Marc Chénard TECHNICIEN COMPTABLE / [email protected], Le contenu de LSM ne peut être DÉCEMBRE 2017 DECEMBER COORDONATRICE À LA RÉDACTION BOOKKEEPING www.maSCENA.org reproduit, en tout ou en partie, sans JANVIER 2018 JANUARY / COORDINATING EDITOR Mourad Ben Achour Production : [email protected] autorisation de l’éditeur. La direction n’est Mélissa Brien CALENDRIER RÉGIONAL / Ver : 2017-11-27 © La Scène Musicale responsable d’aucun document soumis à ÉDITEUR / PUBLISHER RÉVISEURS / PROOFREADERS REGIONAL CALENDAR la revue. / All rights reserved. No part of La Scène Musicale Alain Cavenne, Marc Chénard, Tom Olivier Delaire ABONNEMENTS / SUBSCRIPTIONS this publication may be reproduced CONSEIL D’ADMINISTRATION / Holzinger, Brigitte Objois, Adrian COLLABORATEURS L’abonnement postal (Canada) coûte 33$ / without the written permission of LSM. BOARD OF DIRECTORS Rodriguez, Dino Spaziani Mathias Adamkiewicz, Natasha an (taxes incluses). Veuillez envoyer nom, ISSN 1486-0317 Version imprimée/ Wah Keung Chan (prés.), Martin COUVERTURE / COVER Beaudin Pearson, Pierre Chénier, adresse, numéros de téléphone, télécopieur Print version (La Scena Musicale); Duchesne, Sandro Scola, CN Tom Inoue, La Scena Musicale Nathalie De Han, Olivier Delaire, Pat et courrier électronique. Tous les dons seront ISSN 1913-8237 Version imprimée/ COMITÉ CONSULTATIF / (photo: Chris Lee) Donnelly, Olivier Dumas, Marie- appréciés et sont déductibles d’impôt Print version (La SCENA); ADVISORY COMMITTEE Pascal Caillens, La SCENA (photo: Claire Fafard Blais, Charles Geyer, (no 14199 6579 RR0001). ISSN 1206-9973 Version Internet/ Gilles Cloutier, Pierre Corriveau, Mathieu Rivard) Hassan Laghcha, Brigitte Objois, Online version. Maurice Forget, C.M., Ad. E, Jean- GRAPHISME / GRAPHICS Florence Paquet, Adrian Rodriguez, LA SCENA MUSICALE, publiée sept fois par Envois de publication canadienne / Sébastien Gascon, Julius Grey, Hefka, Ted Sancton Dino Spaziani, Richard Todd, Nadia année, est consacrée à la promotion de la Canada Post Publication Mail Sales Virginia Lam, Margaret Lefebvre, [email protected] Turbide, Arnaud G. Veydarier musique classique et jazz. Chaque numéro Agreement, Contrat de vente No.40025257 Stephen Lloyd, Constance V. Pathy, GÉRANTE DU BUREAU / TRADUCTEURS / TRANSLATORS contient des articles et des critiques ainsi que C.Q., Jacques Robert, Joseph OFFICE MANAGER Mélissa Brien, Isabel Garriga, Cecilia des calendriers. LSM est publiée par La Scène Rouleau, Bernard Stotland, FCA Brigitte Objois Grayson, Brigitte Objois, Karine Musicale, un organisme sans but lucratif. La ÉDITEUR / PUBLISHER ABONNEMENT/SUBSCRIPTIONS & Poznanski, Dwain Richardson, Adrian Scena Musicale est la traduction italienne de Wah Keung Chan DISTRIBUTION Rodriguez, Lina Scarpellini La Scène Musicale. / LA SCENA MUSICALE, Olivier Delaire BÉNÉVOLES / VOLUNTEERS published 7 times per year, is dedicated to the FINANCEMENT / FUNDRAISING Wah Wing Chan, Lilian I. Liganor promotion of classical and jazz music. Each Natasha Beaudin Pearson edition contains articles and reviews as well 4 DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY sm23-4_BI_p05_ads_sm21-7_pXX 2017-11-27 3:57 PM Page 5

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éditorial DE LA RÉDACTION

oici votre numéro décembre/janvier. C’est, comme dans les a Scena Musicale’s Dec/Jan issue années précédentes, une édition nationale bilingue qui com- returns to a bilingual format and is prend le magazine des arts La SCENA : deux magazines en un ! combined with the La SCENA arts V En couverture de La Scena Musicale, le baryton Gerald Finley, Lmagazine; two magazines in one. qui figure dans notre article sur les grands barytons-basses cana- diens. C’est d’ailleurs avec tristesse que le monde de la musique a Our cover features Canadian Gerald Finley as part of our appris la mort, il y a quelques jours, du baryton russe Dmitri look at great Canadian bass/. The music world was saddened Hvorostovsky, emporté prématurément par un cancer du cerveau à last month by the death of Russian baritone Dmitri Hvorostovsky, l’âge de 55 ans. Nous lui rendons hommage en publiant de nouveau who lost a battle with brain cancer at age 55. We pay tribute to him by deux longs articles que nous lui consacrions en 1998 et en 2007. republishing our cover interviews from 1998 and 2007. Toujours dans la section opéra/art vocal, vous trouverez dans nos More opera/vocal articles include an interview with Charles T. Lit- pages des entrevues avec Charles T. Little, compositeur de l’opéra JFK, tle, composer of the Canadian premiere of JFK, the opera, an interview présenté en première canadienne, et avec Frédéric Antoun sur la pro- with Frédéric Antoun on the ’s production of The duction, au Metropolitan Opera, de The Exterminating Angel, ainsi que Exterminating Angel, and Part 2 of the profile of pioneering mezzo la deuxième partie d’un article de fond consacré à la mezzo Éva Gauthier. Éva Gauthier. À l’occasion des fêtes, nous vous proposons un choix d’idées-cadeaux With the approaching holidays, we devote a section to gift ideas and et un guide des festivals d’hiver. En plus de notre rubrique de jazz, nous a GUIDE TO WINTER FESTIVALS. In addition to our regular JAZZ section, vous emmenons à l’exposition consacrée à Leonard Cohen au MAC, we review the Leonard Cohen exhibition at the MAC, celebrate the célébrons le 20e anniversaire de l’orchestre FACE et rencontrons les 20th anniversary of the FACE Orchestra, meet pianists Lucas Debar- pianistes Lucas Debargue et Tristan Longval-Gagne´, entre autres. gue and Tristan Longval-Gagne´, and much more. FEMMES DE THÉÂTRE WOMEN OF THE THEATRE Dans le cadre de notre cahier spécial consacré au théâtre (sous la For our special arts issue on THEATRE, organized by Nathalie de Han, direction de Nathalie de Han), La SCENA braque ses projecteurs sur La SCENA shines the spotlight on a group of women in theatre who un groupe de femmes de théâtre aussi talentueuses qu’influentes. are as influential as they are talented. We explore the clash of creation Ainsi, nous suivons, dans le fracas de la création, la récipiendaire du with Brigitte Haentjens, winner of the 2017 Governor General’s Per- prix du Gouverneur général pour les Arts de la scène 2017 Brigitte forming Arts Award, who returns to Usine C in January with a stag- Haentjens, qui sera de retour à l’Usine C en janvier avec une mise en ing of Bernard-Marie Koltès’s Dans la solitude des champs de coton. scène de Dans la solitude des champs de coton, de Bernard-Marie In English Theatre, we meet Eda Holmes, the Centaur’s new artistic Koltès. Côté francophone, nous avons rencontré les actrices Marie- director, and Lisa Rubin of the Segal Centre. In French Theatre, we Thérèse Fortin et Christine Beaulieu, les auteures Catherine-Anne meet actresses Marie-Thérèse Fortin and Christine Beaulieu, play- Toupin et Jasmine Dubé, la marionnettiste Louise Lapointe et la wrights Catherine-Anne Toupin and Jasmine Dubé, puppeteer Louise conceptrice d’éclairage Lucie Bazzo. Côté théâtre anglophone, nous Lapointe, and lighting designer Lucie Bazzo. We also include our picks avons donné la parole à la nouvelle directrice artistique du Centaur, for the winter Theatre season. Eda Holmes, ainsi qu’à Lisa Rubin du Centre Segal. Vous trouverez aussi nos choix de spectacles pour la saison de théâtre hivernale. ALL-COLOUR, ALL-GLOSSY This issue maintains La Scena’s new “All-Colour, All-Glossy” format. TOUT EN COULEUR Since it costs a little more, we hope you will support us with a dona- Le numéro décembre/janvier de La Scena sera, comme toutes les tion and/or a subscription. All subscribers get full translations in their autres éditions, entièrement en couleur sur papier glacé. Nous choice of English or French, discounts on tickets, and a chance to win espérons que vous allez appuyer ce changement par un don et/ou un free concert tickets and recordings. This would make a great holiday abonnement à la revue. Tous les abonnés reçoivent les traductions gift for parents and grandparents or musicians and music students. complètes de tous les articles, des rabais sur les billets d’événements See the subscription page on page 49. artistiques et la possibilité de gagner des billets de concert et des CD. Beginning this month, La Scena Musicale will publish every two Cela fera un magnifique cadeau des fêtes pour un étudiant en months, and your next issue will be out on February 1st. Keep on top musique, un musicien ou un membre de votre famille. Voir page 49. of classical music news and events by visiting our web platform, Les prochains numéros de La Scena Musicale paraîtront en février mySCENA.org, for the daily news roundup and THIS WEEK IN MONTREAL, et en avril. Entre-temps, restez informés de tout ce qui se passe dans or like us our Facebook page at www.facebook.com/LaScenaMusicale for le monde de la musique et des arts en visitant notre site Web daily updates, or sign up to for our weekly e-newsletter at maSCENA.org pour un résumé quotidien des dernières nouvelles en [email protected] for the latest news, promotions and contests. musique et en arts et la section Cette semaine à Montréal. Rendez- Have a great musical and artistic holiday season! vous sur notre page www.facebook.com/LaScenaMusicale pour des mises à jour quotidiennes ou encore inscrivez-vous à notre infolettre heb- domadaire à [email protected] pour recevoir en primeur les dernières nouvelles, promotions et concours. À toutes et à tous, je souhaite une saison des fêtes joyeuse, musicale et artistique ! WAH KEUNG CHAN, Founding Editor

6 DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY sm23-4_BI_p06-07_Editorial_Ads_v2_sm21-7_pXX 2017-11-29 11:28 AM Page 7

BOUTIQUE BILLETS DE FINANCEMENT FUNDRAISING TICKETS pour / for La Scena Musicale POUR LA PROMOTION DE LA MUSIQUE ET LA CULTURE • LUCAS DEBARGUE, Déc. 9, Maison Symphonique, Montréal, 100 $ Faites un don à La Scena Musicale • MARIE-JOSÉE LORD chante Noël, Dec. 17, Chateauguay, 50 $ HELP PROMOTE • CIRQUE DU SOLEIL: CRYSTAL, 15% MUSIC & THE ARTS Dec. 27, 28, 29, Centre Bell, rabais Make a donation to La Scena Musicale discount Montréal, 100 $ A tax receipt will be issued for all donations of $10 or • SALUTE TO VIENNA, Jan. 1, Montréal, 100 $ more. • JFK, Little & Vavrek, Opéra de Montréal Jan. Vous recevrez un reçu aux fins d’impôt pour tout don de 10$ et plus. 27, 30, Fev. 1, 3 : 90-176 $ • MARC-ANDRÉ HAMELIN & PACIFICA QUARTET, nom/name ...... PROMUSICA, Fév. 4, Maison Symphonique, addresse Montréal, 100 $ ...... • ROMÉO ET JULIETTE, Gounod, Opéra de ville/city ...... Montréal Mai 19, 22, 24, 26: 90-176 $ province ...... • TICKETS TO THE CENTAUR THEATRE & SEGAL pays/country ......

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DIFFUSION DE L’ORCHESTRE L’OPÉRA DE MONTRÉAL MÉTROPOLITAIN À LA VA À VOTRE RENCONTRE, PHILHARMONIE DE ET C’EST GRATUIT ! MEZZO LIVE HD est heureuse d’annoncer L’Opéra de Montréal vous invite gratuite- une association extraordinaire avec ment à « Parlons opéra ! » En effet, cette l’Orchestre Métropolitain à l’occasion de sa série vous propose une initiation à chaque première tournée internationale, sous la direc- opéra de la saison. En 90 minutes (incluant tion de son chef et directeur artistique Yannick une pause café), le musicologue Pierre Nézet-Séguin. Les solistes Stéphane Tétreault, Vachon, en compagnie de chanteurs, d’un jeune violoncelliste prodige du Québec, et pianiste et d’invités, vous expliquera l’his- COLLECTION FAIRMONT LE REINE ELIZABETH Alexandre Tharaud, pianiste français à la car- toire, la musique, le contexte culturel, par- PHOTO: JAMES CARL. MASSIVART rière internationale, se joindront à l’Orchestre lera du compositeur, du style, etc. Pour le Une grande partie des œuvres d’art sont Métropolitain pour ce concert d’envergure. prochain opéra JFK, « Parlons opéra ! » vous exposées dans les espaces publics de l’hôtel. Grâce à cette initiative, l’hôtel s’inscrit à pré- sent parmi les destinations artistiques de choix à Montréal et attirera amateurs d’art, touristes et grand public. Sculptures, pein- tures, photographies et dessins, une multi- tude de disciplines sont représentées dans cette collection qui pourra surprendre les amateurs tout comme les initiés. AWARDS PHOTO MICHEL_PINAULT CENTRE STAGE, CANADIAN OPERA COMPANY’S ANNUAL ENSEMBLE STUDIO COMPETITION: mezzo Simona Genga of Woodbridge, ON, En effet, MEZZO LIVE HD permettra au public First Prize and Audience Prize; bass-baritone de partout au monde d’assister en direct à un invite le dimanche 21 janvier à 10 h 30 au Joel Allison, Second Prize; soprano Anna- concert de la tournée, le samedi 2 décembre à Victoria Hall (4626, rue Sherbrooke Ouest), Sophie Neher, Third Prize. 14 h 30 pour le Québec. Ce concert est filmé en par- en anglais, et à 14 h dans l’auditorium de la TALENT 2017, OPÉRA DE MONTRÉAL’S NEW ANNUAL tenariat avec Radio-Canada. L’enregistrement du Grande Bibliothèque, en français. COMPETITION: soprano Anna-Sophie concert sera également disponible en vidéo sur Neher, Stingray Audience Prize. The five singers demande chez Vidéotron fin décembre. LE ROYAUME DE MICHABOUS joining the Atelier lyrique next year are: De nombreuses rediffusions seront offertes PREMIÈRE Florence Bourget (Montreal), Spencer Britten aux mélomanes désirant voir ou revoir le L’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal et le (Vancouver), Brenden Friesen (Saskatchewan), concert au cours du mois de décembre, soit du Highlands Opera Studio présenteront la Andrea Núñez (Toronto), and Elisabeth Polese 17 à 11 h au 28 à 22 h 15. première mondiale du Royaume de (Toronto). www.mezzolivehd.tv Michabous, un nouvel opéra inspiré d’his- 24TH JEUNES AMBASSADEURS LYRIQUE: multiple toires traditionnelles ojibwées. Le composi- prize and engagement winners include sopra- DÉCÈS teur Andrew Balfour, lui-même issu de la nos Ellen McAteer, Suzanne Taffot and Le célèbre baryton russe Dmitri Hvorostovsky communauté crie, a créé une œuvre inspi- Andrea Núñez. s’est éteint paisiblement à l’âge de 55 ans, le 22 rant le respect de la terre et des peuples, 72E CONCOURS DE GENÈVE – COMPOSITION novembre, entouré de sa famille près de son dans l’esprit du travail de réconciliation en COMPETITION: Jaehyuck Choi of South Korea, domicile à Londres après une longue lutte cours au Canada. Un regard touchant sur le First Prize; Yair Klartag, Isreal, Second Prize. contre une tumeur monde porté par de magnifiques voix, à l’af- au cerveau. Ces fiche pour deux soirs seulement. DATES DE TOMBÉE deux dernières Les 15 et 16 décembre à 19 h 30. 1ER DÉC : CALQ, Exploration et déploiement années, le chan- www.operademontreal.com numérique teur avait été 15 DÉC : Conseil des arts de Montréal, Bourses contraint d’annu- FAIRMONT LE REINE ELIZABETH Création Jazz ler des rôles sur NOUVELLE COLLECTION D’ŒUVRES D’ART 15 DÉC, 15 FÉV : Conseil des arts de Montréal, scène mais, preuve Fairmont Le Reine Elizabeth, MASSIVart Programme général de subventions aux orga- de sa résilience Collection et Sid Lee Architecture sont fiers de nismes artistiques remarquable, il dévoiler la toute nouvelle collection perma- 1ER FÉV : CALQ, Soutien à la mission – asso- avait tout fait pour nente d’œuvres d’art de l’hôtel. Exposée sur 21 ciations professionnelles d’artistes revenir sur les planches à Vienne dans Un Bal étages, la collection regroupe 123 œuvres de 37 1ER MARS : CALQ, Développement des artistes masqué en novembre 2017. Il comptait se pro- artistes de renom de l’art contemporain québé- à l’extérieur du Québec duire dans Otello en mars 2018 avant cois et canadien, dont Michel de Broin, Patrick 15 MARS : Fondation SOCAN, Éducation, édi- en juin. Cette disparition est une grande perte Coutu, Nicolas Grenier et Geneviève Cadieux. tion et diffusion de musique canadienne pour l’art lyrique qui perd l’un de ses plus 15 MARS : Fondation SOCAN, Présentation de grands barytons actuels. L’artiste nous laisse musique canadienne LSM néanmoins une abondante discographie. 8 DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY sm23-4_BI_p08-09_NEWs_ads_sm21-7_pXX 2017-11-28 6:40 AM Page 9

Des chanteurs d'opéra interpréteront à votre demande un air ou une chanson d'amour au téléphone ! Opera singers on hand to deliver an aria or love song     over the telephone!      lascena.ca       514-948-2520 Bask in the warmth of South American, Argentinian folk and dance music for Choir, Soloists, Peruvian Harps, and Percussion. Plongez dans la chaleur sud-américaine de la musique folklore argentine pour chorale, solistes, harpes péruviennes et percussion. Sunday, January 21, 4:30 pm Le dimanche 21 janvier à 16h30

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Église anglicane St. Matthias’ Anglican Church 131 Chemin de la Côte St-Antoine, coin Metcalfe Westmount sm23-4_BI_p10-11_Leonard Cohen_sm21-7_pXX 2017-11-27 4:50 PM Page 10 LEONARD COHEN THERE IS A CRACK IN EVERYTHING by TOM HOLZINGER

n the first anniversary of Leonard Cohen’s death, November 7, 2017, Montreal’s Musée d’art contemporain (MAC) opened Oa vast exposition devoted to Cohen, his work, and his work as interpreted by other artists. This expo, despite its occasional weak- nesses, is certain to become the largest and most successful show in the museum’s 53-year history. It displays such a richness of Your Man to make it moving and deeply satisfying. Cohen, or rather Leonard, to use the affec- tionate case, spoke to a worldwide audience and was beloved on all continents, as few Montreal- the ticket desk and nowhere else. This is be- ers have ever done. In his final years, reflecting cause the show, on the second floor, is divided LEONARD REVEALED on his legacy, he opened up from his accus- between a large section on the right side and a The exhibits are broadly of two types: (a) tomed privacy. It allowed, as he would say, some smaller section on the left. Since there is al- those that show Leonard in his video and light to get in on his creative workings. most no signage to tell you where to go, you audio recordings and (b) those that are inter- First, well in advance of Montreal’s 375th may very well need help. Fortunately the staff pretations of some aspect of his work. anniversary celebrations, he allowed his entire are mostly bilingual, knowledgeable, and Leonard himself is unfailingly a delight. His artistic output — comprising poems, novels, friendly. Sadly, you will hear almost no French. thoughts are wise, free from trivia, self-dep- song, and sketches — to be used as the basis of The videos do have subtitles, and there is one recating, and often witty. a massive retrospective at the MAC. Perhaps glorious moment in Paris where Leonard sings The principal video retrospective of only Leonard knew that it would be a posthu- en français and the audience sings along. Leonard’s life, the 35-minute “Offerings” by mous show, with sorrow to shade the joy. Kara Blake, is the best Then, in the final summer of his life and place to begin. It runs aware of his advancing cancer, Leonard in- continuously on a vited David Remnick, the editor of The New loop. To avoid any dis- Yorker, to interview him over several days at traction, wait and take his home in Los Angeles. The resulting liter- a seat when one opens ary and personal biography, “Leonard Cohen up; it doesn’t matter Makes It Darker,” appeared on October 17, where in the archival 2016, just three weeks before the singer’s footage you start death. This article (found at watching. From www.newyorker.com/magazine/2016/10/17/leonard- Leonard as a boy on cohen-makes-it-darker) and the current exhibi- his bike in Westmount tion are strikingly complementary for to his triumphal re- appreciating Leonard the artist. turn to the stage late Let museum goers be aware, this exhibition in life in London, it is demands your time and your attention. Don’t mostly there. try to see it in less than four hours, and six is The revelations come one after another. better. (We recommend seeing the major ex- One high point is his decision, on the Greek hibits, going out to Ste-Catherine for a island of Hydra, to overcome a writer’s break, and coming back for a second helping of block by forgetting about structure. We ideas). Don’t bring the kids! The Exhibit as a see him at his portable typewriter, whole is crowded and likely to remain so. At outdoors under the Mediterranean least two of the installations require a line-up. sun, “ten hours a day. The neigh- (Yes, it’s a scandalous decision by the artists bours thought I was crazy.” Or his and the Musée, but as of this writing the line- famous dalliance with Janis ups remain). Clara Furey’s well-received dance Joplin at the Chelsea Hotel, from performance apparently lasts three hours each which several photos have survived. day, so consult the daily museum program if And always, sex, humour, and an you want a chance to see it. enduring concern for the timeless. The Pick up the printed program — separate ver- Museum’s program puts it very well: “His sions in English and French — near the ticket interweaving of the sacred and profane, of desk; it is not handed out. And it is the first of mystery and accessibility, was such a com- many pleasures, with black-and-white photos pelling combination that it became seared and insightful texts that mostly avoid the airy- into memory.” The critics did not always see fairy. Kudos! You might also wish to study the him that way at the time. Do not miss the hi- layout of the show, which is on yellow cards at larious segment in which a stern interviewer 10 DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY sm23-4_BI_p10-11_Leonard Cohen_sm21-7_pXX 2017-11-27 4:50 PM Page 11

accuses him of selling his anguish to the world. “I can’t think of a better thing to do with my anguish than selling it,” he deadpans. Elsewhere, Leonard also appears in the longer (56-minute) video collage called “Passing Through”. The singer is better than the editing of him, but it is a pleasure nonetheless. A projection of a series of “Self-Portraits” is delightful. Who knew that the man could sketch a caricature so effec- tively? Finally, there is a recreation of Leonard’s surprisingly small work studio in his Los Angeles home. This is the only scene in which Leonard’s real-life memorabilia appear to be displayed. (Anywhere else the absence of original handwritten manu- scripts would seem to be an omission, but for some reason not here).

4 CHEFS INVITÉS 8 ORCHESTRES 300 JEUNES MUSICIENS

LEONARD INTERPRETED With a few exceptions, the commissioned in- terpretations are far less successful. As the museum’s program states, these artists were “struggling with the weight of admiration and SUBSCRIBE AND SAVE revision, not to mention Cohen’s enormous UP TO $28 PER TICKET! reputation, crushing profundity, enduring relevance, and playful riddling.” That said, the large room with the installa- tion “I’m Your Man” is pure genius. Eighteen different men, together with the choir of Leonard’s synagogue, sing along to the tracks of the Cohen album of the same name. Each man having been recorded separately, the in- stallation displays the videos side-by-side in a huge circle of older men and their voices. It is shockingly intimate, and ultimately sublime. Shocking too, but for a different reason, is the outstanding film by Michael Rakowitz. He examines war and peace, Jew and gen- tile, in an imagined letter to Leonard Cohen about the latter’s role in the 1973 Arab-Is- raeli war, as well as Cohen’s later attempt to give peace concerts in Tel-Aviv and Ramal- lah in 2009. At moments I felt I could hardly breathe. Be sure to see the film in its en- tirety. French subtitles. LSM THE HEART OF ENGLISH THEATRE IN MONTREAL Until April 9, 2018. macm.org SEGALCENTRE.ORG - 514.739.7944

DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY 11 sm23-4_BI_p12-13_Lucas Debargue+Trsitan Longval_ad_V2_sm21-7_pXX 2017-11-28 6:42 AM Page 12 LUCAS DEBARGUE

par MARIE-CLAIRE FAFARD-BLAIS PHOTO: FELIX BROEDE

ianiste énigmatique, qui connaît un suc- enseigne et accompagne régulièrement des quette Sony Classical, sur lequel il interprète cès phénoménal après s’être classé qua- chanteuses au cabaret du Chat Noir. les sonates no 13 et no 14 de Schubert et la 2e trième au Concours Tchaïkovski en 2015, De 2013 à 2015, il se présente à quatre sonate de Szymanowski. PLucas Debargue sera pour la première concours importants et s’illustre au concours Près de chez nous, on l’entendra d’abord au fois au Québec en décembre prochain international Adilia Alieva à Gaillard en Palais Montcalm, le 4 décembre prochain, dans pour présenter deux concerts fort attendus. (premier prix en 2014) et, bien sûr, au le Quatuor pour la fin du temps de Messiaen, C’est le 4 décembre au Palais Montcalm à concours international Tchaïkovski en Russie comme invité de la violoniste Janine Jansen, Québec et le 9 décembre à la Place des Arts à en 2015. Bien que les concours aient eu des artiste en résidence à Carnegie Hall pour la sai- Montréal qu’on aura le plaisir de découvrir ce conséquences importantes pour sa carrière et son 2017-2018. Le quatuor sera également joué jeune pianiste sur scène. qu’ils représentent pour lui une occasion de se au Royal Conservatory of Music à Toronto le 5 Qui donc est-il ? Lucas Debargue est un pia- confronter à la scène, il a la ferme intention de décembre. Lucas présentera ensuite, le 9 niste français qui se démarque par un par- ne plus se présenter à nouveau en concours. décembre, son premier récital solo en sol québé- cours atypique. Il a en effet délaissé les études Nomade dans l’âme, il se laisse porter; il cois à la Maison symphonique de Montréal. Le formelles en piano en 2006, préférant l’im- observe, expérimente et s’adapte. Celui qui est pianiste y interprétera des œuvres de Scarlatti, provisation et le déchiffrage. En 2008, il s’ins- surnommé affectueusement « le vagabond » Chopin et Fauré, sans oublier le fameux Gaspard crit en Lettres et arts à l’université Paris par son professeur, Rena Shereshevskaya, n’a de la nuitde Ravel qui l’a rendu célèbre. Ce seront Diderot. Cette « pause » a certainement influé jamais vraiment emménagé quelque part. La des occasions uniques et à ne pas manquer de sur son jeu, mais il avoue lui-même ne pas vie de tournée et de déplacements lui est donc découvrir ce prodigieux jeune pianiste. LSM avoir le recul nécessaire pour en apprécier les naturelle. Avant les concerts, il adopte une rou- effets. Il constate toutefois que la littérature a tine consistant à travailler le matin et à dormir Palais Montcalm, salle Raoul-Jobin, élargi sa sensibilité d’homme et pas seulement l’après-midi. Il décrit son stress comme étant 4 décembre 2017 à 20 h www.palaismontcalm.ca de musicien. Ce n’est qu’en 2010 qu’une série ingérable et incontournable, mais il constitue d’événements le pousse à revenir graduelle- aussi un tremplin pour ses prestations. Royal Conservatory of Music, ment vers le piano et qu’il est admis au En plus de ses nombreux engagements qui 5 décembre 2017 à 20 h www.rcmusic.com Conservatoire de Paris et à l’École Cortot. lui font parcourir le monde, il présentait Durant cette période, pour gagner sa vie, il récemment un troisième disque, sous l’éti- Place des Arts, Maison symphonique, 9 décembre 2017 à 20 h www.placedesarts.com TRISTAN LONGVAL-GAGNÉ UN PIANISTE PASSIONNÉ ET AUTHENTIQUE PHOTO: ÉLISABETH CLOUTIER par MARIE-CLAIRE FAFARD-BLAIS

ristan Longval-Gagné, pianiste originaire musique du Canada qu’il est invité à se produire piano avec celui-ci. Pas de « quatrième mur » de Sherbrooke, me décrit son jeune par- avec l’Orchestre de la Francophonie, sous la direc- dans les récitals de Tristan Longval-Gagné, il cours pourtant déjà si riche en expériences. tion du chef Nicolas Ellis, durant l’été 2017. tient à interagir avec son public : il explique TTristan est tombé dans la « marmite musi- Jonglant avec l’enseignement et diverses col- et met en contexte ses choix musicaux. Il sou- cale » dès sa tendre enfance. En effet, ses laborations, Tristan poursuit sans relâche une haite ainsi démocratiser la musique clas- parents étaient tous deux musiciens et proprié- carrière de soliste. C’est avec beaucoup de plai- sique et la rendre accessible. Il rêve d’un taires d’une école de musique établie dans le sir qu’il fera ses débuts à la Place des Arts dans public qui réunirait des étudiants, de jeunes domicile familial; il est maintenant très fier d’en un récital intimiste à la salle Claude-Léveillée les parents avec leurs enfants, des gens du être copropriétaire et d’y enseigner. Ses pre- 31 janvier et 1er février prochains. Ces représen- milieu des affaires et des artistes. Il croit fer- miers souvenirs sont donc nécessairement asso- tations marqueront le coup d’envoi d’une tour- mement que la musique classique est pour ciés à la musique et à son père qui enseignait le née qui le mènera aux quatre coins du Québec. tous et peut être aimée de tous. piano. Il fut d’ailleurs son premier professeur. Il y présentera un programme éclectique, dan- Ses plans pour l’avenir ? Tout en continuant à Tristan accède à l’Université McGill où il étu- sant et joyeux. Fait intéressant, le répertoire sera faire rayonner son école de musique et la vie cul- die avec Sara Laimon qu’il décrit lui-même constitué de plusieurs transcriptions, clins d’œil turelle à Sherbrooke, il souhaite offrir des réci- comme son véritable mentor. Il poursuit ensuite de grands maîtres sur les pièces d’autres grands tals pour partager sa passion et ses goûts musi- ses études formelles à la très prestigieuse maîtres. Il y signe d’ailleurs une transcription, caux. Il entretient également le désir de se pro- Juilliard School de New York. En 2009, il rem- une suite de West Side Story de Bernstein. Il duire avec orchestre depuis son expérience de porte le premier prix du Concours musical OSM s’approprie tous les genres et les offre à sa l’été passé. Il tient à explorer tout ce qui l’attire, Standard Life et gagne en 2010 le Prix d’Europe. manière. Féru de musique contemporaine, il se son imagination constituant la seule limite. LSM Ces résultats à des concours d’envergure laissent fait un point d’honneur de toujours en proposer présager un avenir prometteur pour le jeune pia- dans ses programmes musicaux. Tristan Longval-Gagné à la salle Claude-Léveillée, 31 niste. C’est d’ailleurs après avoir remporté le 2e Tristan aime son public et communique janvier et 1er février 2018, Place des Arts, Montréal prix au Tremplin international du Concours de aisément sa passion de la musique et du www.placedesarts.com

12 DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY sm23-4_BI_p12-13_Lucas Debargue+Trsitan Longval_ad_V2_sm21-7_pXX 2017-11-28 6:42 AM Page 13

27 et 30 janvier — 1er et 3 février

EN PREMIÈRE CANADIENNE

LITTLE & VAVR EK

La dernière nuit du président que l’Amérique n’a jamais oublié.

À LA PLACE DES ARTS sm23-4_BI_p14-15_Stingray Classica_ad_sm21-7_pXX 2017-11-28 6:44 AM Page 14

PROMOUVOIR LE CONTENU LOCAL Fondée en Allemagne en 1997, Classica accor- dait jusqu’à ce jour une grande part de sa pro- grammation aux prestations d’orchestres européens. Cependant, le rachat de la chaîne par le groupe Stingray pourrait bien changer la donne : soucieux de mettre en valeur la pro- duction canadienne et québécoise, Stingray STINGRAY CLASSICA collabore depuis quelque temps avec divers ensembles locaux tels que l’Orchestre sym- phonique de Montréal et l’Orchestre LE NOUVEAU DÉPART Métropolitain de Montréal. À titre d’exemple, par ARNAUD G. VEYDARIER la chaîne a récemment réalisé un programme spécial à l’occasion d’une prestation de l’en- semble Les Violons du Roy au Domaine hef de fil mondial sur le marché des services CLASSICA Forget. En plus d’assurer la diffusion du musicaux destinés aux câblodistributeurs, Si Stingray fait l’acquisition en 2017 de concert, une équipe de tournage s’est rendue le groupe Stingray Digital connaît une crois- Classica, bien qu’elle possède déjà des sur les lieux afin de réaliser un documentaire Csance fulgurante ces dernières années. Juste chaînes au contenu similaire, c’est que l’en- qui offre aux abonnés un accès privilégié aux en 2017, l’entreprise fait l’acquisition de six treprise cherche avant tout à s’affirmer coulisses de l’événement. Ce type de projet chaînes consacrées à la musique, dont Classica, comme l’un des plus importants pôles de dif- favorise une plus grande proximité entre les rachetée en début d’année à la société de pro- fusion de musique classique à l’échelle mon- ensembles et les auditeurs, constituant même duction allemande Unitel. C’est en misant sur un diale. Comme le mentionne Mathieu une solution possible aux problèmes de modèle d’affaires qui privilégie les acquisitions Péloquin (vice-président principal, marke- renouvellement de public auxquels sont que l’entreprise a su se tailler la part du lion dans ting et communication), « on veut être confrontés de nombreux acteurs du milieu de un marché de la musique qui subit encore les numéro un dans le classique, mondiale- la musique classique. contrecoups de la révolution numérique. ment ». C’est dans cette optique que sont conclues au fil du temps des ententes avec DÉMOCRATISER LES DÉBUTS une quarantaine de maisons de production de LA MUSIQUE CLASSIQUE Fondée à Montréal en 2007, l’entreprise se lance musique classique, telles qu’Unitel, Paramax Pour Péloquin, cette nouvelle façon d’aborder tout d’abord sur le marché du karaoké par l’ac- et C Major Entertainment. Ce faisant, le concert – en tant qu’événement à la fois quisition de la société Soundchoice. Forte de Stingray met la main sur un imposant réper- musical et médiatique – constitue une véri- l’expérience de ses fondateurs Eric Boyko et toire d’enregistrements de concerts clas- table opportunité pour les orchestres. S’il Alexandre Taillefer, Stingray prend rapidement siques, en plus d’obtenir les droits de diffu- déplore que le manque de revenus et le vieillis- de l’expansion et rachète peu de temps après les sion d’une cinquantaine de primeurs par sement du public de la musique classique chaînes musicales Galaxie, alors détenues par la année. Dans un avenir rapproché, l’entre- minent la prospérité des ensembles, il Société Radio-Canada. Cette transaction lui prise souhaite devenir propriétaire d’une remarque toutefois un changement de menta- assure alors une place de choix sur le marché plus grande portion de son catalogue afin lité en ce qui a trait à la diffusion : « On sent local tout en lui ouvrant les portes des marchés d’être en mesure d’offrir à ses abonnés jus- qu’il y a de plus en plus d’ouverture […] Le internationaux. C’est ainsi que Stingray rachète qu’à 3000 heures de contenu audiovisuel. milieu [réalise] qu’aujourd’hui un artiste peut 33 entreprises œuvrant dans le domaine musi- Classica se distingue des autres chaînes de diffuser sa musique facilement, mais il reste cal, assurant ainsi la diffusion de son contenu musique classique de Stingray au chapitre de que le streaming amène une homogénéisa- dans plusieurs pays d’Europe et d’Amérique. la clientèle visée. Alors que Brava se veut plus tion des genres. » Un tel constat peut sembler Aujourd’hui, l’entreprise offre plus de 3000 accessible, en misant notamment sur la dif- paradoxal, surtout venant d’une entreprise chaînes audio et 12 chaînes vidéo spécialisées fusion de courts métrages qui documentent qui offre à ses abonnés des milliers de chaînes et rejoint plus de 400 millions de foyers dans les préparatifs de certains concerts et dres- musicales spécialisées. C’est pourquoi des 156 pays, en plus d’offrir des services musicaux sent le portrait des musiciens et des compo- chaînes comme Classica ont leur utilité : destinés aux entreprises commerciales. Cette siteurs, Classica s’adresse davantage à une Péloquin préconise une collaboration accrue réussite repose en partie sur une judicieuse clientèle de connaisseurs : la programmation entre les diffuseurs et les orchestres afin de stratégie d’implantation qui privilégie une pro- est axée sur des productions d’orchestres permettre à ces derniers de prendre en main grammation musicale adaptée aux goûts et aux européens qui requièrent de l’auditeur une leurs finances tout en assurant un maximum genres musicaux propres aux différents mar- certaine connaissance du répertoire clas- de visibilité aux orchestres classiques. En chés exploités. Pour ce faire, Stingray compte sique. Cependant, une attention particulière offrant aux orchestres et aux artistes les sur les services de 150 spécialistes qui veillent est portée aux habitudes de la clientèle afin moyens de faire rayonner leur talent à l’étran- à offrir aux abonnés un contenu musical sur de créer une programmation musicale adap- ger, Stingray participe à leur essor et, plus mesure : jazz, musique classique, rock, pop, tée au contexte de longue écoute. Les émis- généralement, à la démocratisation de la mais également des artistes issus des scènes sions sont donc regroupées selon des théma- musique classique. LSM locales de partout à travers le globe. Au tiques quotidiennes et hebdomadaires de Québec, ces chaînes sont offertes aux abonnés manière à fidéliser la clientèle. www.classica.stingray.com des services de câblodistribution Vidéotron. 14 DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY sm23-4_BI_p14-15_Stingray Classica_ad_sm21-7_pXX 2017-11-28 6:44 AM Page 15

Décembre 2017 Janvier 2018 1er 2 5 13 Gilles Cantagrel Ana Sokolovic´ Jean-Eudes Vaillancourt Julien Grégoire

Vendredi 1er décembre – 19 h 30, salle Jean-Papineau-Couture (B-421) Vendredi 19 janvier – 19 h 30, salle Jean-Papineau-Couture (B-421) CONFÉRENCE La Réforme et la musique OPÉRAMANIA – Projection d’opéras sur grand écran Conférence livrée par Gilles Cantagrel, musicologue, dans le cadre du Soirée spéciale : GRANDS AIRS DE BASSES DE VERDI séminaire La démarche poétique en interprétation de Jean-François Rivest Écoutes comparées (dont certaines avec partition) d’airs de basse du répertoire verdien avec quelques-uns de leurs plus grands interprètes Vendredi 1er décembre – 19 h 30, salle Jean-Papineau-Couture (B-421) tels Paata Burchuladze, Ferruccio Furlanetto, Nikolaï Ghiaurov, Ruggero OPÉRAMANIA – Projection d’opéras sur grand écran Raimondi, Samuel Ramey, Roberto Scandiuzzi, Erwin Schrott et Cesare Siepi L’ E U R O PA R I C O N O S C I U TA de Salieri Animation : Michel Veilleux, musicologue Production du Teatro alla Scala de Milan (2004) 12 $ – Billetterie : admission.com, 1 855 790-1245 Chanteurs : Diana Damrau, Désirée Rancatore, Genia Kühmeier, Renseignements : musique.umontreal.ca, 514 343-6427 Daniela Barcellona et Giuseppe Sabbatini Direction musicale : Riccardo Muti. Mise en scène : Luca Ronconi Mardi 23 janvier – 19 h 30, salle Claude-Champagne Chanté en italien (avec sous-titres français) CONCERT Autour de Xenakis Animation : Michel Veilleux, musicologue Ensemble à percussion Sixtrum 12 $ – Billetterie : admission.com, 1 855 790-1245 Au programme : Markeas, TBC – Spiropoulos, Membranes – Xenakis, Renseignements : musique.umontreal.ca, 514 343-6427 Persephassa Samedi 2 décembre – 19 h 30, salle Claude-Champagne Vendredi 26 janvier – 19 h 30, salle Jean-Papineau-Couture (B-421) CONCERT CRÉATION OPÉRAMANIA – Projection d’opéras sur grand écran présenté dans le cadre du séminaire Composer pour la scène SALOMÉ de Strauss d’Ana Sokolovic´ en collaboration avec la chorégraphe Sarah Bild Production du Teatro Comunale de Bologne (2010) Les œuvres des étudiants compositeurs et chorégraphes prennent Chanteurs : Erika Sunnegårdh, Mark S. Doss, Robert Brubaker, corps grâce aux danseurs de l’École de danse contemporaine Dalia Schaechter, Mark Milhofer de Montréal et aux étudiants musiciens de l’UdeM Direction musicale : . Mise en scène : Gabriele Lavia Chanté en allemand (avec sous-titres français) Mardi 5 décembre – 19 h 30, salle Claude-Champagne Animation : Michel Veilleux, musicologue CONCERT des Chambristes stupéfiants 12 $ – Billetterie : admission.com, 1 855 790-1245 sous la direction de Jean-Eudes Vaillancourt Renseignements : musique.umontreal.ca, 514 343-6427 Œuvres de Rachmaninov, Saint-Saëns, Brahms, Hindemith, Messiaen, Debussy et Castelnuovo-Tedesco Dimanche 28 janvier – 10 h à 16 h Vendredi 8 décembre – 19 h 30, salle Jean-Papineau-Couture (B-421) Pavillon de musique, 200, av. Vincent-d’Indy OPÉRAMANIA – Projection d’opéras sur grand écran PORTES OUVERTES MEFISTOFELE de Boito Découvrez les multiples parcours possibles en musique à l’occasion Production de l’Opéra de Munich (2015) d’une journée d’activités gratuites ! À ne pas manquer : visites guidées, Chanteur : René Pape, , Kristine Opolais, conférences, kiosques d’information, ainsi que des rencontres avec Karine Babajanyan, Andrea Borghini des professeurs, des responsables de programmes et des étudiants Direction musicale : Omer Meir Wellber. Mise en scène : Roland Schwab de la Faculté. Chanté en italien (avec sous-titres français) Renseignements : [email protected] ou Animation : Michel Veilleux, musicologue musique.umontreal.ca 12 $ – Billetterie : admission.com, 1 855 790-1245 Renseignements : musique.umontreal.ca, 514 343-6427 Tous les événements sont gratuits sauf indication contraire. Mercredi 13 décembre – 19 h 30, salle Claude-Champagne CONCERT de l’Atelier de percussion de l’UdeM Les billets sont également en vente à la porte. sous la direction de Julien Grégoire Stationnement : 8 $ lors des concerts gratuits Parmi les œuvres au programme : Circuit I (1972) de Serge Garant, Gratuit pour les concerts payants œuvre pour six percussionnistes Faculté de musique de l’Université de Montréal Dimanche 17 décembre – 16 h, salle Claude-Champagne 200, avenue Vincent-d’Indy, Montréal Édouard-Montpetit CONCERT DE NOËL des chœurs de l’École des jeunes 10 $, gratuit (enfants). Billets en vente à la porte Plus de 600 événements vous sont offerts Renseignements : ecoledesjeunes.musique.umontreal.ca annuellement à la Faculté de musique. Mercredi 10 et jeudi 11 janvier – 19 h 30, salle Claude-Champagne Consultez régulièrement la rubrique À l’affiche CONCERTS Ultrasons – La relève électronique sur notre site Internet musique.umontreal.ca Les étudiants du baccalauréat en musiques numériques vous dévoilent leurs créations multiformes. et suivez-nous sur MusUdeM. Jeudi 12 janvier – 19 h 30, salle Claude-Champagne CONCERT Ultrasons – L’élite numérique JOYEUSES FÊTES… Œuvres du compositeur invité Louis Dufort et créations d’étudiants- de toute l’équipe de la Faculté de musique ! compositeurs aux études supérieures en musiques numériques sm23-4_BI_p16_Salle Claude-ChampagneV2_sm21-7_pXX 2017-11-27 11:57 PM Page 16 SALLE CLAUDE-CHAMPAGNE UNE MISE EN VALEUR DU PATRIMOINE CULTUREL par ARNAUD G. VEYDARIER

naugurée dans les années 1960 par la Trois ans plus congrégation des sœurs des Saints-Noms- tard, une de-Jésus-et-de-Marie, la salle Claude- deuxième phase IChampagne compte parmi les lieux de de restauration concerts les plus emblématiques de s’amorce avec le Montréal. Certains des plus grands ensembles remplacement des de la métropole s’y produisent dans des panneaux de bois concerts qui marquent plusieurs générations situés sous l’orgue de mélomanes. Radio-Canada occupe égale- et de part et ment les lieux jusqu’au milieu des années 1970 d’autre de la scène. alors que la société d’État y enregistre ses Fortement Grands Concerts. Aujourd’hui affiliée à endommagés au fil l’Université de Montréal, la salle Claude- des ans, ces pan- Champagne continue d’accueillir de nom- neaux non seule- breux orchestres classiques attirés par l’au- ment jouent un thenticité et la qualité acoustique de l’en- rôle capital dans la ceinte. La salle est également devenue le lieu distribution du de diffusion principal de l’Orchestre de son, mais constituent également une compo- l’Université de Montréal, en plus d’offrir des sante centrale de l’identité visuelle : occupant résidences à divers ensembles musicaux. tout le fond de la salle, ces panneaux de bois LABORATOIRE DE RECHERCHE sont très visibles du point de vue des specta- ET CRÉATION ENTRETIEN ET AJOUTS teurs. Encore une fois, il était indispensable La troisième phase des travaux débute en ESTHÉTIQUES pour les architectes de rester fidèles à l’esthé- 2016 et aboutit à l’inauguration d’un labora- Aux prises avec des installations vieillissantes, tique d’origine de la salle. toire de recherche et création à même la salle l’administration de la salle Claude- Claude-Champagne. Piloté par le Centre de Champagne entreprend en 2010 un vaste AMÉLIORATION DES recherche interdisciplinaire en musique, chantier dans le but de restaurer certains élé- RESSOURCES TECHNIQUES médias et technologies (CRIMMT), cet ambi- ments de la structure et mettre à jour l’équi- Bien que les travaux d’entretien représentent tieux projet consiste à doter la salle de dispo- pement audiovisuel. La firme d’architecture une part importante du projet de restauration sitifs de contrôle des paramètres acoustiques montréalaise CGA se voit confier le mandat de de la salle, un volet consacré à l’amélioration dans l’enceinte, en plus d’offrir des outils de redonner ses lettres de noblesse à une salle de des ressources techniques et à la modernisa- collectes de données. Une régie est également concert qui accueille encore aujourd’hui plus tion de l’équipement de scène est également aménagée à l’arrière de la salle, permettant de 150 événements musicaux par année. entrepris. Comme le souligne Corriveau, l’ar- aux chercheurs d’analyser les prestations Parmi les priorités, le remplacement du rivée de nouvelles technologies d’éclairage et musicales en temps réel. Le projet voit égale- plancher de scène et des fauteuils, l’ajout de de sonorisation offre de nouvelles possibilités ment la salle Claude-Champagne se jumeler herses et la réparation de l’élévateur de piano aux artistes. En fonction de leur vocation, les avec la salle multimédia de l’école de musique font partie de la première phase des opéra- salles de concert sont généralement tenues de Schulich (Université McGill) afin de mettre en tions de restauration. Hors service depuis des répondre aux exigences techniques des pro- place une véritable infrastructure d’expéri- années, l’élévateur peut désormais contenir ductions, faute de quoi elles tombent en mentation sonore. À titre d’exemple, les cher- deux pianos, facilitant ainsi la logistique des désuétude. C’est dans cette optique que cheurs peuvent mettre en liaison directe les concerts. Si ces travaux peuvent sembler habi- l’équipe d’architectes de CGA collabore avec deux salles lors d’expériences afin d’étudier tuels, la tâche n’est pourtant pas simple. Pour les techniciens de la salle Claude-Champagne simultanément deux groupes d’auditeurs Pierre Corriveau, chef des travaux de réfec- pour évaluer les nouveaux besoins tech- exposés à la même musique. tion, la salle Claude-Champagne a acquis au niques : de nouvelles herses sont ajoutées en cours de son histoire une valeur patrimoniale 2010 et en 2016, offrant à l’équipe technique PERSPECTIVES D’AVENIR qu’il est essentiel de préserver : « Même si sa de nouvelles possibilités ainsi qu’une plus S’il reste encore beaucoup à faire avant que la construction est assez récente, elle fait selon grande flexibilité. Un écran de cinéma rétrac- salle Claude-Champagne soit remise à neuf, moi partie du patrimoine. » Hormis certaines table est également installé, offrant la possibi- les travaux devront attendre, faute de moyens réparations antérieures, les caractéristiques lité d’accueillir des productions artistiques financiers. Dans tous les cas, il est illusoire architecturales de l’enceinte sont demeurées interdisciplinaires. selon Corriveau de penser qu’on peut ramener plus ou moins intactes au fil des ans. Compte Cependant, il est important pour Corriveau une salle à son état d’origine : avec le change- tenu de l’ampleur et de la nature des travaux, de respecter la vocation première des installa- ment des technologies et des besoins des les risques d’altérer la signature sonore de la tions et « d’intégrer les nouvelles technologies artistes, il est nécessaire pour une salle de salle sont grands. Pour surmonter cet obstacle sans en altérer le cachet ». La salle Claude- concert d’évoluer afin de continuer à renou- et préserver le cachet d’origine de la salle, Champagne a été conçue avant tout comme un veler l’expérience des spectateurs et des l’équipe de CGA travaille en collaboration lieu destiné aux prestations musicales. Il artistes, tout en respectant la valeur patrimo- avec l’acousticien Jean-Pierre Legault afin de incombe donc à l’architecte de trouver un niale des lieux. LSM choisir des matériaux qui ne compromettent juste milieu entre la préservation du cachet et pas la résonance naturelle. les besoins techniques, de créer un espace qui www.musique.umontreal.ca répond aux attentes de différentes parties. 16 DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY sm23-4_BI_p17_ads_sm21-7_pXX 2017-11-27 4:58 PM Page 17

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présente MATHIEU, DESCARRIES, DOMPIERRE HOMMAGE AUX GRANDS COMPOSITEURS QUÉBÉCOIS Jeudi 15 mars 2018, 19 h 30 Maison des arts Desjardins Drummondville

ISABELLE DAVID, piano JEAN-MICHEL DUBÉ, piano KERSON LEONG, violon SOUS LA DIRECTION DE JULIEN PROULX OSDRUMMONDVILLE.COM BILLETTERIE : 1 800 265-5412 sm23-4_BI_p18-19_JFK David T Little_ads_sm21-7_pXX 2017-11-28 6:58 AM Page 18

PHOTO: KAREN ALMOND

is the moment when they’re interested in this thing, and this is where this thing is being explored. We don’t plan it that way. It’s just DAVID T. LITTLE that we’re very organic in our process.” Musing further on the rare serendipity of JFK: POLITICS, OPERA, AND finding so simpatico a colleague, Little says of himself and Vavrek: “We complement each THE EVOKING OF EMOTION other very well. We’re also very good friends.” by CHARLES GEYER Both are from close-knit rural communi- ties: Vavrek from Alberta, Canada, Little from omposer David T. Little’s wildly rampant President and Mrs. Lincoln to Ford’s Theater on a dairy-farm-dotted sector of northwestern mane of curly hair could pass for an out- the night of that assassination. And there’s even New Jersey. “In the mornings, going to school, of-control Afro. Add a Mephistophelean a visit from the remarried Jackie Onassis, who we’d have to wait for the cows to cross the road Cgoatee and broad moustache and you helps dress her Jackie Kennedy self in the iconic from one pasture to another to get to town,” might have a rocker or radical campus agi- pink suit worn in the fateful Dallas motorcade. Little recalls of his youth. Yet, rusticity tator. In conversation, though, one meets an By all accounts, the adventurous dream logic notwithstanding, Little’s musical precocities, erudite, articulate, and very down-to-earth of Vavrek’s libretto and Little’s alternately neo- his particular rhythmic sensibility, and his classicist teddy bear of a guy from New Jersey romantic and hard-driving, percussive score gen- theatrical flair found expression and nurture. (who also just happens to be a rocker and a rad- erate a ravishing emotional experience evocative “I was very involved in anything theatrical, ical, too, in his own way). of Greek tragedy, where “an audience feels the and anything musical that I could,” Little says. “I always wanted straight hair,” Little says. “But story of a significant figure and his troubles.” “I was very lucky that we actually had a pretty this is what I’ve got, so I just sort of let it go crazy. Little and Vavrek seem to have evolved robust program for both.” It’s been organic — like my composition process.” spontaneously a reinvention of classical struc- Little played percussion in the drum and It’s that process that has made Little a pro- ture as they worked out their emotional fife corps and participated in “industrial metal lific and critically lauded composer, with an impulses. Indeed, for Little, composing in bands, doing Nirvana covers, that kind of impressive catalogue of serious music, from general involves the mysterious process of thing.” But eventually it was exposure to two chamber pieces to orchestral works to prompting emotional response through what unique decoctions of musical promiscuity — — notably, his grand opera, JFK. This work might be called aural legerdemain. “It’s sleight one current, one historical — that clarified explores the final hours before US president of hand in the creation of a new reality,” Little Little’s future path for him. John F. Kennedy’s 1963 Dallas assassination, muses. “I don’t think there’s a formula. It’s a “I started by wanting to write film music,” through a monumental and moving collage of combination of things. Proportion has some- Little reminisces. “That came from Danny theatrically virtuosic dream and surrealist thing to do with it. It also depends on the story Elfman — The Nightmare Before Christmas — sequences. In the words of Little and his col- you’re telling. It’s a big puzzle.” when I was 15. But then I heard Stravinsky’s The laborator, librettist Royce Vavrek, “It departs It’s a puzzle that Little and his collaborator, Rite of Spring and that was sort of it!” Little even- as far from reality as the truth requires.” Royce Vavrek, have now cracked at least tually dropped film scoring as a priority, gravi- Co-commissioned by the Fort Worth Opera, twice, and quite spectacularly at that. Their tating instead toward full-out dramatic music Opéra de Montréal and American Lyric first collaboration — the post-apocalyptic writing. “Writing opera, I’m not only writing the Theater, JFK premiered in Fort Worth in April allegorical opera Dog Days — premiered in film score,” Little says, “I’m writing the film.” 2016 and is now poised for its Canadian debut 2012 to resounding reviews, with subsequent As for his interest in composition that sup- at Opéra de Montréal in January. productions at both Forth Worth Opera and ports social commentary, as in Dog Days, or “Jack and Jackie are really the core of the Los Angeles Opera. Its success led quite that illuminates the intersection of the personal story,” Little explains. In one fantasy flash- directly to the commission for JFK. and the political, as in JFK, Little asserts: “One back, Rosemary Kennedy, as a “dream guide “I think they are in some ways very different of the things that opera does very well is to for Jack”, takes him “to the Moon, where he pieces,” Little says of the avant-garde, profan- deliver difficult, complex political ideas through meets Jackie”. (In real life, Rosemary was the ity-peppered Dog Days — the tale of a family the emotional, human aspect. That’s the path tragic eldest daughter of the Kennedy clan, contending with privations in a desolated, my work has taken over the years.” LSM subjected to an unsuccessful prefrontal lobot- near-future America, and the dog-man who omy in her early twenties and subsequently appears at their door, howling for food — and JFK will be performed at Opéra de Montréal January institutionalized for the rest of her life). the later, more urbane and elevated JFK. 27 and 30 and February 1 and 3, 2018, all at 7:30 There are appearances by two “Fates”, Clara “And in some ways they’re not so different. p.m. Additional information and tickets are available at Harris and Henry Rathbone, revenants of the But they’re both definitely the product of www.operademontreal.com. two historical figures who accompanied Royce Vavrek and me — they’re very us. This 18 DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY sm23-4_BI_p18-19_JFK David T Little_ads_sm21-7_pXX 2017-11-28 6:58 AM Page 19

Le Quatuor selon LIGETI

György LigetI - Andante und Allegretto VVeennddreredidi 26 JAANVVIEIER 2001818 - Quatuors nos 1 et 2 199h330 Les oeuvres seront précédées d’une Conférence CoConsnseerrvavatotoirire ded Moonntrtréaéal 4477505 avveennuue HHeenrnri--JJuulliieen de jean LesageLeessaagge Billets 26,50$, 21,50$, 11,50$ www.quatuormolinari.qc.ca T : 514-527-5515

DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY 19 sm23-4_BI_p20_Frederic Antoun_sm21-7_pXX 2017-11-28 6:51 AM Page 20 FRÉDÉRIC ANTOUN À PROPOS DE THE EXTERMINATING ANGEL par ADRIAN RODRIGUEZ

e ténor canadien Frédéric Antoun est une clair et une voix flexible avec une grande capa- Comment avez-vous eu l’opportunité de des voix les plus en demande actuellement cité pour jouer avec les différents volumes de créer ce rôle? dans le monde du chant lyrique. Au cours sa voix. Il est un important ajout à l’aile fran- «Thomas Adès a écrit le rôle pour ma voix après Ldes cinq dernières années, ce ténor québé- çaise de la maison. » notre expérience dans à l’Opéra cois est devenu le chanteur de choix des de Québec où j’ai chanté le rôle de Caliban. Cela maisons d’opéras les plus prestigieuses au Quelles sont les difficultés de votre rôle dans reste encore une de mes meilleures expériences monde. Il a interprété les rôles de Ferrando The Exterminating Angel? à vie. C’était d’ailleurs pour moi l’occasion de dans Cosi FanTutte à l’Opéra de Paris et l’Opéra « La première difficulté fut de l’apprendre par travailler avec Robert Lepage pour la première de Marseille, Tonio dans La Fille du Régiment cœur. La métrique change souvent à chaque fois. Merci, Grégoire Legendre ! » au Royal Opera House de Covent Garden, mesure. Il emploie beaucoup de mesures irré- Nadir dans Les Pêcheurs de Perles à gulières : 7/16, 5/12, etc. Même des 1/6 et 2/6 Est-ce que la musique contemporaine est l’Opernhaus Zurich, ainsi que Amadeus que je n’avais jamais vus auparavant. Il serait plus difficile à chanter? Daberlohn dans Charlotte Salomon et Raúl impossible pour quelqu’un ne lisant pas ou Oui, la plupart du temps, la musique contem- dans la première mondiale de The peu la musique d’apprendre cette œuvre cor- poraine que j’ai chantée a été plus difficile sur la Exterminating Angel au Festival de Salzbourg. rectement! Une fois la musique apprise, elle voix parce qu’elle est moins linéaire. Il y a plus Il est également un interprète en demande pour devient cependant parfaitement organique, de sauts; c’est souvent plus pointilliste et expres- les concerts et pour les oratorios. Son répertoire comme si c’était la chose la plus naturelle au sionniste, moins lyrique. Il faut posséder une comprend le Messie de Haendel, la Symphonie monde. C’est là entre autres le génie de technique solide pour ne pas fatiguer ou endom- n ° 9 de Beethoven, le Requiem de Mozart, Thomas Adès. » mager son instrument. En fait, je ne chante rien d’Orff, le Magnificat et La « L’autre difficulté est, bien sûr, vocale. Des d’autre quand je suis au milieu d’une production Passion selon saint Jean de Bach. aigus, des aigus, et surtout des suraigus! Ils musicale contemporaine, surtout Adès. Il est si Plus récemment, il a interprété le rôle de sont souvent rapprochés et soudains, contrai- différent du répertoire habituel que si vous Raúl Yebenes dans The Exterminating Angel rement au répertoire traditionnel. Il faut donc essayez de répéter un autre rôle en même au Metropolitan Opera House de New York, être constamment sur ses gardes et être prêt à temps, l’un ou les deux en souffriront. LSM qui présentait cette œuvre pour la première bondir tel un tigre sur sa proie! fois. Son interprétation a été bien reçue par Heureusement, mon personnage est souvent The Exterminating Angel au cinéma : The Exterminat- David Shengold du site Classical Voice North en colère, donc ça vient très naturellement! » ing Angel fait partie de la série Live in HD du Metropol- America : « La musique de Raúl est excep- itan Opera. Il sera retransmis en direct sur grand écran tionnellement interprétée par le ténor cana- les 9, 11 et 13 décembre 2017 et les 7 et 13 janvier dien Frédéric Antoun, il a montré un timbre 2018. www.cineplex.com REVIEW: THE EXTERMINATING ANGEL by CHARLES GEYER

uess who’s coming — and never leav- ingenuity of Agatha Christie’s And Then There seemingly spontaneous house arrest and de- ing? In the case of composer Thomas Adès’s Were None; countless prison or asylum dra- scend from sophistication to savagery. new opera, The Exterminating Angel, the mas. But Buñuel’s audacious solution beggars The libretto by Adès and director Tom Ganswer is: everyone. The show opened last comparison: a gaggle of highbrows undergo Cairns cleaves closely to Buñuel and perhaps year in Salzburg and is currently enjoying its better negotiates the evolution from initial American premiere at the Met. comedy of manners to eventual Götterdäm- Based on the 1962 film El ángel extermi- merung, while Adès’s brash and tumultuous nador by cinematic provocateur Luis Buñuel, score (not to mention its virtuoso deployment Adès’s opera ruthlessly tracks the exigent of the eerie electronic instrument, the ondes plight (and deteriorating sanities) of a group Martenot), packs a mighty wallop of meta- of bourgeois Spanish socialites gathered for a physical vertigo and visceral horror. posh post-opera soirée only to find that, for The principal players admirably chew reasons beyond anyone’s ken, they can’t bring scenery — and sometimes transcend belief — themselves to go home. Think Noel Coward in their execution of fiendishly jagged and meets Rod Sterling, with a smidgen of Richard often unprecedentedly altitudinous vocal lines, Strauss’ Capriccio thrown in. with sopranos Audrey Luna and Alice Coote, Ever since Aristotle articulated the ideal of mezzo-soprano Christine Rice, countertenor unity of action, dramatists have sought situa- Iestyn Davies, and Quebec tenor Frédéric An- tions where such enforced dramatic confine- toun as standouts among a stellar cast. LSM ment is plausible — Sartre’s existentialist hocus-pocus in No Exit; the psycho-juridical 20 DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY sm23-4_BI_p21_ads_sm21-7_pXX 2017-11-27 6:18 PM Page 21

37ième saison / 37th season piano Dorothy Fieldman Fraiberg clarinette / clarinet Simon Aldrich violon / violin Elvira Misbakhova alto / viola Pierre Tourville violoncelle / cello Sheila Hannigan Œuvres de Voigt, Polzelli & Vaughan Williams le jeudi 25 janvier, 20 heures Thursday, January 25, 8 pm e Salle Redpath, Université McGill Concert 20 anniversaire Entrée libre / Admission free Orchestre Strauss de Montréal Dons acceptés à l’entrée / Donations accepted at door www.allegrachambermusic.com Alexander Steinitz, chef d’orchestre (Vienne) Lara Ciekiewicz,•‘’”ƒ‘ȈBrian Cheney, ténor Invitée spéciale : Lyne Fortin, soprano Danseurs du Ballet national de Hongrie et les Champions internationaux de danse sociale

Célébrez avec un orchestre de 65 musiciens, les plus belles valses, de célèbres polkas et des LE CHEMIN DU PARADIS airs d’opérettes, mettant en vedette THE PATH TO PARADISE d’exceptionnels danseurs et de réputés chanteurs. “Taylor and his artists remind us that music like faith can be powerfully transformative.” 1erMDQYLHU‡K THE CHOIR OF THE THEATRE OF EARLY MUSIC Salle Wilfrid-Pelletier DANIEL TAYLOR

514-842-2112 / 1-866-842-2112

25 février 2018, 19h30 Produit par Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours 400, rue Saint-Paul Est, Vieux-Montréal www.ticketmaster.ca

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ÉVA GAUTHIER (1885-1958) CANTATRICE D’AVANT-GARDE (2e PARTIE) PIONEER OF 20TH CENTURY MUSIC (PART 2)

par NADIA TURBIDE

va passa les étés 1922 et 1923 à travailler sa technique vocale à va Gauthier spent the summers of 1922 and 1923 in Europe, studying Berlin avec Anna Schoen-René, à renouer contact avec des com- voice with Anna Schoen-René in Berlin, renewing her acquaintance positeurs et collègues de Paris et de Londres et à enrichir sa col- with composers and colleagues in Paris and London, and replenish- Élection d’œuvres vocales. Pour son récital annuel à New York à Eing her library with new scores. When she prepared her annual New l’automne de 1923, elle fit preuve d’un rare éclectisme dans son York recital for the fall of 1923, she chose an eclectic program which programme1. L’accompagnait au piano, pour la partie américaine du not only ran the gamut of styles from Purcell and Bellini to Schoenberg programme, George Gershwin, alors âgé de vingt-cinq ans. Le com- and Milhaud (with several first performances included), but also featured positeur était déjà célèbre dans Tin Pan Alley grâce, notamment, à the first appearance of popular American songs in a recital program. Swanee, mais les « gens biens » qui fréquentaient les concerts To accompany her in this last group she engaged the 25-year-old n’avaient guère que mépris pour ce qu’on appelait à l’époque le jazz. George Gershwin. In 1923 Gershwin was already a hit on Tin Le récital d’Éva marquait la première venue de Gershwin dans une Pan Alley with the highly popular “Swanee” to his credit, but his medium salle de concert, à titre de pianiste et compositeur. À la générale, deux of expression, then called “jazz”, was held in slight contempt by con- amis de la cantatrice qui s’étaient faufilés à l’Aeolian Hall l’entendi- certgoers of respectable society. On November 1, 1923, the day of the rent répéter Waldtaube, extrait des Gurrelieder de Schoenberg. concert, two of Gauthier’s friends somehow got into Aeolian Hall and heard her rehearsing Schoenberg’s “Waldtaube” from the Gurrelieder. « Nous étions assis au balcon, devant une loge occupée par [Er- nestine] Schumann-Heink et Elena Gerhardt. Elles t’écoutaient, vi- “We sat in the balcony and behind us in a box were Schumann- siblement ravies. Puis tu t’es mise à chanter Stairway to Paradise Heink and Elena Gerhardt — They listened with keen enjoyment et elle se sont mises à rire, d’un bon rire franc […] Je ne savais plus until you sang “Stairway to Paradise” and then they laughed — où donner des yeux, derrière ou devant. Quel bon temps c’était.2 » good round Teutonic laughter ... my eyes were both on the stage and the box behind me. What a lovely time it was!” Le soir venu, la minuscule Éva parut dans une robe de velours noir à longue traîne, gantée de noir et parée d’une longue plume d’autruche According to Isaac Goldberg, Gershwin’s first biographer, “It was a verte et d’énormes faux diamants aux oreilles; accompagnée au piano par strange audience that assembled on that Thursday evening; but then, no Max Jaffe, elle exécuta un premier groupe d’œuvres composé d’airs Gauthier audience was ever commonplace. There was no musical bour- anciens, puis un deuxième, consacré à la mélodie hongroise et allemande geoisie; all was intelligentsia or musical slum.” As usual Gauthier had given contemporaine. Revenue sur scène avec Gershwin, elle entama la portion due consideration to her concert attire and was dramatically clothed in a américaine du concert par une exécution « classique » de l’enlevant suc- black velvet dress with a long train, black gloves, and enormous green cès d’Irving Berlin, Alexander’s Ragtime Band. Trois chansons de ostrich feather fan and huge paste diamond earrings. She sang her first Gershwin, Innocent Ingenue Baby, Stairway to Paradise et Swanee clô- two groups devoted to “Ancient music and Modern Hungarian and turaient le programme. Les applaudissements furent tels que le rappel, German songs” by Bartok and Hindemith, accompanied by Max Jaffe at Do it Again de Gershwin, fut bissé. La seconde fois, Gershwin l’agrémenta the piano. She reappeared with Gershwin, who walked nervously onto the d’une brillante variation inspirée de Shéhérazade de Rimski-Korsakov. stage carrying his bundle of scores with their garish yellow and red covers, Éva raconte que la salle croula de rire et, au dire de beaucoup, Gershwin and began her American section with a “straight” rendition of Irving emporta le spectacle. Les critiques eurent beau décrier l’entrée du « jazz Berlin’s rousing Alexander’s Ragtime Band. By the time she had com- raffiné » dans la sacro-sainte salle de récital, la notoriété que son audace pleted the group with three songs by Gershwin, Innocent Ingenue Baby, valut à Éva contribua à lui assurer une carrière très active pendant toutes Stairway to ParadiseandSwanee, the audience was clamouring for more. les années vingt et, par la suite, une place dans l’histoire. Gauthier and Gershwin performed his Do It Again and when they had to À la suite de ce concert, Paul Whiteman, qui l’avait entendu, com- repeat it, Gershwin almost stole the show when he inserted a quote from manda à Gershwin la Rhapsody in Blue. Les biographes de Gershwin sont Rimsky-Korsakov’s Scheherazade in his brilliant accompaniment. d’ailleurs nombreux à faire observer que son succès aux côtés d’Éva Gauthier later recalled that when she started singing the jazz group, Gauthier n’est sans doute pas étranger à la décision qu’il prit alors de rele- “The audience was so grave and so serious ... I knew very definitely ver son premier grand défi de compositeur. Toujours est-il qu’Éva et lui what I meant when I put those songs on my program, but I didn’t know répétèrent leur exploit à Boston en janvier 1924 et de nouveau à Londres how my audience would respond. I rather expected ... rotten eggs.” le 22 mai 1925. À cette occasion, assistée d’Ivor Newton au piano, elle After the concert, the throng of visitors backstage included Arthur donna la première interprétation des Ballads of the Four Seasons Bliss, whose Ballads of the Four Seasons had been premiered by d’Arthur Bliss et chanta l’Air de l’enfant, extrait de l’opéra L’Enfant et les Gauthier and Max Jaffe. Little did Bliss realize that he himself was to sortilèges récemment composé par Ravel. Les critiques londoniens ne accompany Gauthier in the same “jazz songs” four months later. pardonnèrent pas davantage à Éva d’avoir profané les lieux saints de la Most of the critics disapproved of the introduction of sophisticated musique. Pour les apaiser, elle leur offrit huit autres récitals au cours de jazz into the concert hall. W.H. Humiston of the Brooklyn Eagle l’été. À la fin d’août, Edward Dent l’invita à chanter des mélodies de Villa- plainly stated that “Aeolian Hall was turned for a time into a cheap 22 NOVEMBRE 2017 sm23-4_BI_p22-25_Eva_Gauthier_ads_sm21-7_pXX 17-11-27 19:17 Page 23

Lobos au Festival de la Société internationale de la musique contempo- vaudeville show.” Nevertheless, the composer-critic Deems Taylor not raine qui se tenait à Venise au début de septembre. À en croire César only gave an enthusiastic review of the concert in the November 2nd Saerchinger, « jamais n’avait-on vu pour un festival de musique, sauf edition of the New York World, but wrote an even lengthier feature in peut-être durant les plus belles années de Bayreuth, pareil rassemble- the Sunday paper, declaring that “Miss Gauthier did a brave thing ment de grands noms »3. Étaient présents, notamment, , when she sang jazz the other night, and a thing that was worth doing.” Arnold Schoenberg, Igor Stravinski, Toscanini et Bodanski. Éva raconte In the aftermath of this historic event, the big-band leader Paul qu’un jour Schoenberg, à qui l’on demandait de bien vouloir libérer les Whiteman, who had attended the concert, commissioned Gershwin to locaux de répétition pour les autres compositeurs, se retourna et hurla : write what became Rhapsody in Blue. Several of the composer’s biog- « Il n’y a pas d’autres compositeurs4. » « On me dit, observera plus tard raphers have remarked that the excitement and recognition that Ursula Greville, que les divergences d’opinions qui séparaient à ce sujet Gershwin gathered from Gauthier’s venture most likely contributed to M. Dent, président de l’association, et M. Schoenberg risquent de faire his accepting the challenge to compose his first major work. Not only date dans l’histoire5. » Au programme du festival se trouvaient deux did Gauthier repeat her concert with Gershwin in Boston in January œuvres maîtresses : la Sérénade pour orchestre de chambre et voix de 1924, but they performed the same group of songs at a concert in Schoenberg, et la Sonate pour piano (1924) de Stravinski. Éva, accom- London on May 22, 1925. On the same program Gauthier, accompa- pagnée par Alfredo Casella, chanta les Epigramas ironicos e sentimen- nied by the pianist Ivor Newton, sang the first London performance of tales et Car vite s’écoule la vie, extrait des Historietas de Villa-Lobos. Elle The Ballads of the Four Seasons by Arthur Bliss and “l’Air de l’Enfant” dira plus tard au sujet de ces mélodies : from Ravel’s recent opera, L’Enfant et les sortilèges. The English crit- ics were equally adamant about the presence of “jazz” in their hallowed « Je les aimais quand je les ai chantées au festival, bien que l’auditoire halls, and Gauthier had to appear in eight more London recitals that les ait huées tant elles lui déplaisaient. N’empêche que le public m’a summer to appease their initial reaction. réclamée plusieurs fois pour me montrer qu’il m’aimait moi6. » At the end of August 1925, Edward Dent invited Gauthier to perform songs by Villa-Lobos at the Festival of the International Society of Après le festival, Éva alla chanter pour la première fois à Berlin et à Contemporary Music, which was being held in Venice in early September. Vienne. Pour cette occasion, elle choisit des airs baroques et classiques According to César Saerchinger, “Never before, except perhaps at suivis de mélodies de Ravel et de musique de Bayreuth in the good old days, was such an assem- chambre contemporaine. Les critiques furent bly of musical high-steppers seen together at a fes- dans l’ensemble ravis, bon nombre d’entre eux tival.” Gauthier later wrote that: considérant le récital comme un événement de bon augure pour la nouvelle saison musicale. “In the Piazza one saw Richard Strauss and his Durant les années vingt, Éva donna jusqu’à slouch hat, wandering about with Olympian trente-cinq concerts par année, dont plusieurs en aloofness ... Stravinsky, looking very dapper ... collaboration avec des artistes de renom tels and Arnold Schoenberg, on his honeymoon with a Pablo Casals, Alfred Cortot et Wanda Landowska. charming young wife, grumpy and nervous (he Elle interpréta le répertoire moderne avec de had lost his teeth and the new ones were not yet in grands orchestres américains, dirigés notamment place) ... Toscanini, Bodanzky and countless other par Pierre Monteux, Fritz Reiner et Leopold celebrities were on view at Florian’s, Quadri, or Stokowski. Pour ses tournées de la côte ouest, les one of the other cafes that lined the Piazza.” compositeurs Arthur Bliss et Colin McPhee l’ac- compagnèrent au piano; de 1925 à 1937 cepen- Mrs. Elizabeth Coolidge, the American dant, c’est généralement Celius Dougherty, un patroness of chamber music, whom Gauthier had autre compositeur, qui lui servait de pianiste. first met when she sang at the second Berkshire En 1928, à l’occasion du passage de Maurice Ravel Festival in 1917, also attended the Venice festival, en Amérique du Nord, elle organisa un dîner d’anni- which, according to the official program, was versaire pour célébrer les cinquante-trois ans du “Under the Patronage of His Excellency, Benito compositeur. Gershwin, dont Ravel voulait faire la Mussolini.” The performing musicians rehearsed connaissance, s’y trouvait. Éva raconte : at the Conservatory, and Gauthier recalled an incident in which Schoenberg, having been asked to terminate his rehearsal in order that « Après dîner, Gershwin, qui était en grande forme, joua la the other composers be given a chance, turned around and screamed: Rhapsody, puis son répertoire au grand complet. Il aurait bien “There are no other composers!” As Ursula Greville, the editor of the voulu travailler avec Ravel, mais ce dernier lui dit qu’il risquait Sackbut later reported, “I am told that the divergence of opinion on the de ne plus écrire que du mauvais Ravel et de perdre son mer- subject between Mr. Dent, the president of the association, and Mr. veilleux talent pour la mélodie. C’est moi qui leur servais d’in- Schönberg is likely to become historic.” terprète et c’était fort intéressant7. » The two major works of the Festival were Schoenberg’s Serenade for chamber orchestra and voice and Stravinsky’s Piano Sonata (1924). Éva fit une dernière grande tournée de l’Europe à l’été et à l’automne Gauthier sang the Epigramas Irônicos e Sentimentais and “Jouis sans de 1928. Dix grandes villes, de Paris à Madrid, l’entendirent dans son retard, car vite s’écoule la vie” from Historietas by Villa-Lobos, accom- répertoire classique et moderne. Épuisée et malade, elle prit alors deux panied by Alfredo Casella at the piano. César Saerchinger commented ans de repos qu’elle passa principalement à Paris. En février 1931 (elle that “The Epigrams of Heitor Villa-Lobos, though only one of them was avait 45 ans), elle remonta sur scène à Cuba pour donner un concert entitled Epigramme Inutil, were all that and worse.” Gauthier later avec l’Orchestre philharmonique de La Havane. À son retour en recalled that “I liked them when I did them at the festival, in spite of the Amérique, la dépression économique, particulièrement éprouvante audience booing and showing in no uncertain manner their dislike of the pour les artistes, la contraignit à se tourner vers l’enseignement et la compositions. However, they made me come back repeatedly to let me radio pour suppléer à ses revenus de concert. know they liked me.” At the close of the Festival, Toscanini was heard to Le 15 mars 1935 au Symphony Hall de Boston, Éva interpréta le rôle- remark, “Thank God it’s over! Now we can disinfect the theatre.” titre dans Perséphone de Stravinski, dont l’auteur dirigeait la création After the Festival, Gauthier sang for the first time in Berlin and in américaine. Engagée au dernier moment, elle avait appris le rôle pen- Vienna. She heeded Ivor Newton’s warning not to sing her “jazz dant le trajet entre New York et Boston. L’année suivante, l’œuvre fut songs”: “For if you do you will be panned as sure as you love long ear- jouée pour la première fois à New York. Éva, qui incarnait de nouveau rings,” and chose instead a program from the Baroque and Classical Perséphone, s’attira les commentaires suivants de la part d’Olin repertoire, a group of Ravel songs, and contemporary vocal chamber Downes, critique du New York Times : music. She was greatly admired by many of the local critics, a number NOVEMBRE 2017 23 sm23-4_BI_p22-25_Eva_Gauthier_ads_sm21-7_pXX 17-11-27 19:17 Page 24

« Mlle Gauthier a fait preuve d’un sens artistique incomparable. of whom remarked that her Sa déclamation du texte tenait autant de la musique que de la recital provided an auspicious poésie. On aurait dit, à plusieurs moments, une récitation musi- opening to the musical season. cale. La voix portait et se fondait avec le son de l’orchestre. Il ne During the 1920s Gauthier manquait absolument rien au texte, aussi difficile qu’il ait été à performed in as many as 35 synchroniser précisément avec la partition8. » concerts per year, a number of which were given in collabora- Un mois plus tard, elle participa au premier Festival de Hartford tion with such artists as Pablo organisé par Virgil Thomson au musée Wadsworth Atheneum. Le rôle Casals, Alfred Cortot and de soprano dans Socrate9 de Satie est un défi en soi, mais combien Wanda Landowska. She also davantage quand on le chante sous un assemblage menaçant de sang modern repertoire with mobiles (ceux d’Alexander Calder) suspendus au-dessus de sa tête. À some of the leading orchestras en croire le critique du New York Sun, « dans tout le festival, rien n’a in the United States, under the fait autant de bruit que ce numéro10 ». batons of Pierre Monteux, Fritz Au cours de la saison 1936-1937, Éva donna à New York trois réci- Reiner, Alfred Hertz and tals commémorant ses vingt-deux ans de carrière aux États-Unis. Le Leopold Stokowski. While the composers Arthur Bliss and Colin premier était consacré à la musique espagnole, le deuxième au réper- McPhee accompanied Gauthier on her West Coast tours, her regular toire classique et contemporain d’Europe centrale et le dernier à la pianist from 1925 to 1937 was the American composer Celius mélodie française, avec laquelle elle avait la plus grande affinité. Du Dougherty. He joined Gauthier at one of the rare concerts she gave in premier concert, le critique Irving Kolodin écrivit qu’Éva Gauthier Canada, when she sang for the Women’s Musical Club of Toronto in « manifeste une fois de plus une aptitude remarquable à s’approprier 1926. Lawrence Mason of The Globe reported that her concert: une mélodie et à la faire entièrement sienne11 ». De la fin de sa carrière en 1937 jusqu’à sa mort en 1958, Éva conti- “must be described as a perfect concert. Her voice has that smoothly nua d’encourager activement la musique contemporaine tant dans son rounded tone in all registers ... This is the sort of program for which enseignement et ses écrits qu’à la radio et auprès des artistes qui la this reviewer has been waiting and hoping; nothing trite, hack- consultaient. Membre fondateur et pendant plusieurs années membre neyed, banal, but everything fresh, alive, intensely interesting and du conseil d’administration de l’American Guild of Musical Artists, immensely worth while — a typical Gauthier program.” elle fit également partie des jurys de plusieurs fondations parrainant les jeunes compositeurs et artistes. Elle connaissait mieux que qui- When Maurice Ravel came to America in 1928, Gauthier and the French conque l’importance de cet appui aux jeunes musiciens. composer visited the home of Edgar Allan Poe, attended performances at Pendant toute la durée de sa carrière à New York, le récital annuel the Metropolitan Opera House, and saw Gershwin’s Funny Face on d’Éva Gauthier fut considéré comme l’un des récitals de chant parti- Broadway starring Fred and Adele Astaire. She organized a dinner party culièrement intéressants, sinon le seul. Ce succès est attribuable à l’in- for Ravel on March 7, to celebrate his 53rd birthday. She also invited telligence et au raffinement de ses interprétations ainsi qu’à son dis- Gershwin, whom Ravel wanted to meet. After dinner, she remembered: cernement en matière de répertoire. En Amérique, elle connaissait peu de rivaux sur la scène de récital. H. T. Parker, doyen des critiques “Gershwin played the Rhapsody and his entire repertoire, and de Boston, fit observer qu’« elle était à l’interprétation de la mélodie fairly outdid himself ... Gershwin was very anxious to work with moderne et ultramoderne ce que [Mary] Garden était à l’opéra12 ». En Ravel but his answer was that it would probably cause him to terminant, je rappellerai le vibrant témoignage d’un ami et collègue write “bad Ravel” and lose his great gift of melody. I had to act d’Éva Gauthier, le compositeur américain Walter Kramer : as interpreter in their conversation, a most interesting task.”

« Tous les compositeurs de notre époque ont envers elle une Gauthier’s career had successfully progressed despite recurring dette de reconnaissance pour l’intérêt qu’elle a porté à la mu- financial setbacks. During the summer and fall of 1928, she made one sique vocale contemporaine et pour son refus de laisser la mu- last grand European tour, singing her classic and modern repertoire sique s’immobiliser dans ses formes traditionnelles. Car sans in ten major cities from Paris to Madrid. An explanation for this les Éva Gauthier du monde, il n’y aurait jamais d’auditoire extravagant gesture is offered by her accompanist Celius Dougherty, pour la musique de ces compositeurs qu’on dit “d’un siècle en who remembers that one of Gauthier’s patrons had given her a con- avance de leur temps”13. » LSM siderable amount of money to pay off her debts, which she then used for the more significant purpose of concertizing. Accumulated fatigue and illness forced Gauthier to retire from the Nadia Turbide, musicologue de Montréal, rédige actuellement une concert stage for a period of two years, spent mainly in Paris. When biographie d’Éva Gauthier. she resumed her performing career in 1931, it was intermittent and combined, out of necessity, with other remunerative activities such as Cet article a été publié en mai 1988 dans Les Cahiers de l’ARMuQ, numéro 7. En teaching and broadcasting. 1991, l’ARMuQ a été remplacée par la Société québécoise de recherche en musique. Throughout her career, Eva Gauthier’s annual vocal recital in New York was consistently cited as one of the most interesting of the season, 1 Purcell et Bellini voisinaient non seulement avec les dernières compositions de at times, the only one. This was invariably due to her intelligent inter- Milhaud et Schoenberg, mais encore avec des chansons populaires américaines, ce qui ne s’était jamais vu au concert. pretation, refined taste, and choice of repertoire. Until her death in 1958, 2 Lettre, John à Éva Gauthier [1953], Collection Éva Gauthier MNY Amer, New York Public Library. Eva Gauthier continued to promote the works of living composers and 3 Cesar Saerchinger,“International Festival at Venice”, Musical Courier 91, 44 (1er octobre 1925) : 18. taught the art of programming to several generations of singers. 4 Éva Gauthier, “Festival in Venice”, Musical Record (juin 1941) : 4. Ned Rorem, who accompanied her classes after the war, remembers 5 Ursula Greville, “Venice in Eruption”, The Sackbut (septembre /1925) : 61. 6 Greville, 20. that “Jennie Tourel would not give a concert without consulting 7 Éva Gauthier, “George Gershwin—A Personal Appreciation”, Agma 2, 7-8 (juillet-août 1937) : 8. Gauthier, not only on her repertory but also her wardrobe.” As a rule, 8 Olin Downes, “Schola cantorum at Carnegie Hall”, The New York Times (5 février 1936) : 15 (1-2). Gauthier attended all her students’ recitals and went to concerts every 9 Dans ce drame symphonique divisé en trois parties, Éva Gauthier chanta Alcibiade (I), Phèdre (II), night. In fact, for many New York concertgoers of the 1940s and 1950s, Socrate (III) et le ténor Colin O’More interpréta Socrate (I-II) et Phédon (III). 10 Henry McBride, “All Arts United in Hartford”, The New York Sun (22 février 1936) : 26. Eva Gauthier will always remain the legendary tiny white-haired lady 11 Irving Kolodin, “Eva Gauthier Sings at Hotel Gotham”, New York Sun (9 décembre 1936). with sensational hats, who regularly held court at Town Hall. LSM 12 H.T. Parker, Eight Notes (New York: Dodd, Mead and Company, 1922), p. 102. 13 A. Walter Kramer, “Éva Gauthier Achieves Renown as Explorer of Ultra-Modern Fields”, Nadia Turbide, a musicologist in Montreal, is currently writing a biography of Eva Gau- Musical America, 24, 21 (21 septembre 1921): 8. thier. This article was originally published in the October 1985 issue of Music Magazine.

24 NOVEMBRE 2017 sm23-4_BI_p22-25_Eva_Gauthier_ads_sm21-7_pXX 17-11-27 19:17 Page 25

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Quand on pense à un bary- ton canadien, on pense à Louis Quilico, né à Montréal en 1925 et décédé à Toronto en 2000. C’est notre plus célèbre baryton verdien, lui aussi JOSEPH ROULEAU riche d’une PHOTO: CAVOUK grande carrière internationale. ans ce bref article sur les barytons et les LOUIS QUILICO Le baryton ver- basses, je commence par notre doyen dien est une PIERRE MOLLET Joseph Rouleau, né à Matane en 1929, catégorie rare tant le registre est étendu, sur- Daujourd’hui âgé de 88 ans. tout vers l’aigu où la difficulté, mis à part l’at- teinte des notes, est le legato et le souffle qui la direction d’ en 1952. Joseph Rouleau a marqué l’art lyrique à la fois doivent exister sur l’étendue du registre, Toutes les qualités de Mollet y sont pré- par son grand talent et sa personnalité d’artiste et accompagnés de puissance. Peu de barytons sentes, la diction impeccable et le phrasé élé- par son dévouement pour l’apprentissage de la verdiens se sont illustrés au cours du 20e siècle gant qui sont la marque des barytons fran- musique classique, notamment la formation des et Louis Quilico a été de ceux-là. Il a maintenu çais, avec cependant en plus une ardeur et un jeunes, comme le montrent ses 25 années passées sa capacité d’interpréter ces rôles jusqu’à la fin enthousiasme juvéniles qui sont hors du à la tête des Jeunesses musicales du Canada. de sa carrière. Sa voix était d’une grande puis- commun et font merveille. Mollet, dans ses Il a connu une grande carrière internationale. sance, l’aigu était claironnant, aussi ferme et interprétations, est toujours très près du Parmi ses réalisations internationales, on donné avec autant d’aplomb que le registre texte, jeune homme amoureux ardent dans compte ses plus de 20 années au Royal Opera médian, en continuité avec lui. Son chant était Pelléas, intimiste dans les mélodies de House de Covent Garden, à Londres, comme noble, dramatique certes, mais jamais avec Fauré, sarcastique à souhait dans le petit rôle basse principale, et ses tournées en Union sovié- des effets vocaux faciles pour exprimer le de Brander dans de tique dans les années 1960. Son association avec drame. Il avait lui aussi une forte présence scé- Berlioz. Il y a chez lui une attention très forte des chanteurs comme Joan Sutherland et nique. Il a marqué de sa personnalité les prin- au texte, sans briser la ligne vocale et l’élé- Luciano Pavarotti a marqué les grandes soirées cipaux rôles de baryton dans des opéras de gance de la musique, un enthousiasme qu’on du bel canto italien et du chant verdien, où les Verdi comme Rigoletto, La Traviata, Un Bal ne retrouve pas toujours chez les interprètes voix rivalisant de puissance, dans des mises en masqué, Falstaff et bien d’autres. Il s’est aussi français. Je me souviens de cet enthousiasme scène de grand faste, étaient considérées illustré dans des opéras d’autres composi- communicatif lorsqu’il passait à la radio et comme la norme de qualité. En Union sovié- teurs, entre autres dans Tosca de Puccini, parlait de son métier de professeur au tique, il a notamment interprété à nombre de Lucia di Lamermoor de Donizetti et Les Conservatoire de musique de Montréal et de reprises le rôle-titre de Boris Godounov de pêcheurs de perles de Bizet. Lui aussi, comme son chœur d’hommes, l’ensemble Arioso. Moussorgski, un geste audacieux dans un pays Joseph Rouleau, a fait les belles soirées des Gino Quilico maintenant, fils de Louis, né qui a produit de grands Boris et pour lequel la grandes maisons d’opéra, notamment au à New York en 1955. Un timbre de baryton critique l’a comparé aux plus grands. Metropolitan Opera de New York où il a côtoyé lyrique absolument magnifique, une dic- La voix de Joseph Rouleau est une voix de les plus grands chanteurs de l’époque. tion impeccable, autant acteur que chan- basse authentique, sonore, grave, jamais plus à Dans un style totalement différent, on teur. Lui aussi a connu une carrière inter- l’aise que dans la tragédie. Elle n’est pas inti- retrouve le baryton Pierre Mollet, né à nationale sur les grandes scènes d’opéras, miste mais grandiose. La stature de l’artiste en Neuchâtel en Suisse en 1920 et mort à dont il s’est retiré maintenant pour se scène était elle-même impressionnante, noble, Montréal en 2007. Pierre Mollet s’est établi au consacrer au récital et à la comédie musi- avec une gestuelle sobre qui correspondait bien Québec dans les années 1960 et est devenu cale. Il a chanté Monteverdi, Berlioz, à la voix. De tous les rôles qu’il a marqués, on citoyen canadien en 1974. Mollet était baryton Massenet, Bizet, Mozart, Puccini, toujours retiendra surtout, je crois, en plus de Boris, léger, une voix qu’on appelle parfois baryton avec cette voix lyrique très souple et ce sens Philippe II du Don Carlos de Verdi, Don Martin, c’est-à-dire un baryton très agile, mais de la scène qui est différent de celui des Quichotte de l’opéra du même nom de pas très puissant, qui a une facilité à l’aigu. La chanteurs des périodes précédentes. Massenet et Méphisto du Faust de Gounod. voix parfaite pour la mélodie et la musique Gino Quilico fait partie de cette généra- Ceci dit, il a aussi interprété avec beaucoup de d’opéra de langue française et c’est dans cette tion de chanteurs et chanteuses des années panache des rôles bouffes comme l’Osmin de musique que Mollet a fait sa marque, de 1990-2000 qui ont mûri leur technique en l’Enlèvement au sérail de Mozart. Tout au long Berlioz, à Gounod, Fauré, Debussy, Ravel, conjonction avec une mise en scène d’opéra de sa carrière, Joseph Rouleau s’est intéressé à Honegger, Frank Martin et d’autres. devenue plus théâtrale, moins lourde, plus la vie musicale ici au Québec et au Canada et il Le plus grand rôle de Mollet a été Pelléas mobile. Aujourd’hui, on s’attend à ce que les a participé à la création de l’opéra Louis Riel du du Pelléas et Mélisande de Debussy, dont il chanteurs bougent sur scène, ressemblent compositeur canadien Harry Somers en 1967. a laissé un enregistrement inoubliable sous au personnage qu’ils jouent. On ne s’attend 26 DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY sm23-4_BI_p26-27_Grands Barytons et Basses + OSD AndreMathieuV2_sm21-7_pXX 2017-11-27 9:52 PM Page 27

Surtout, comme Gino Quilico, il est un chanteur-acteur, capable de bouger sur scène, de personnifier le rôle dramatiquement tout en chantant avec justesse et avec une voix pleine. On en a un exemple, disponible sur YouTube, avec son interprétation du rôle de GINO QUILICO GERALD FINLEY Papageno dans la Flûte enchantée de Mozart PHOTO: ANDRÉANNE GAUTHIER PHOTO: SIM CANETTY CLARKE dans une représentation en direct sous la direction de John Eliot Gardiner. La scène a plus à ce qu’ils se tiennent sur scène en beauté de la ligne vocale, sur la justesse de l’in- été aménagée devant l’orchestre, de sorte que regardant le chef d’orchestre, de façon sta- tonation. Il ne colore pas ou ne dramatise pas celui-ci n’est plus dans la fosse. Les chanteurs tique, pour suivre ses indications, mais à ce chaque phrase. Il est célèbre pour ses inter- ont le dos tourné au chef d’orchestre et pour- qu’ils interagissent entre eux, comme au prétations des rôles de baryton des opéras de tant tous chantent avec précision et un beau théâtre. Gino Quilico représentait très bien Mozart. Il n’a pas une voix particulièrement timbre. C’est une interprétation extrêmement cette nouvelle esthétique, cette voix plus puissante, mais elle l’est suffisamment pour vivante de l’œuvre de Mozart. souple, qui chante quand même en mesure qu’il aborde certains rôles verdiens et wagné- Ainsi s’achève cette minisérie d’articles sur parce que l’identification à la situation dra- riens. Avec cette voix lyrique très mélodieuse nos chanteurs lyriques. Le talent est immense matique est aussi un facteur de précision et très juste, il est aussi à l’aise dans l’opéra que et c’est sans doute l’expression du grand musicale pour le chanteur. dans la mélodie et il poursuit une carrière en amour de la musique classique dans un pays Ce qui m’amène à mon cinquième choix, parallèle dans ces deux formes artistiques. Lui pourtant jeune comparativement à ceux qui Gerald Finley, né à Montréal en 1960. C’est un aussi a chanté sur les grandes scènes d’opéra ont produit toutes ces œuvres au fil des siècles. baryton lyrique ayant une voix très chaude, et dans les grandes salles de concert dans plu- Ces artistes méritent d’être mieux connus et veloutée, égale sur tout le registre. Le son est sieurs pays du monde. aimés. Les générations continueront de les toujours soutenu et ne manque jamais de découvrir et d’apprécier cette grande variété coffre. Dans son chant, il s’appuie sur la de types de voix et de styles. LSM MATHIEU, DESCARRIES, DOMPIERRE SELON L’ORCHESTRE SYMPHONIQUE DE DRUMMONDVILLE par MARIE-CLAIRE FAFARD-BLAIS

lifique. Rachmaninov lui-même louait son génie. La seconde partie présentera des œuvres de Il mourut cependant à l’âge de 39 ans, en 1968, Prokofiev et de Rachmaninov. Composées à la dans le désintérêt du public et l’oubli. même époque (le milieu des années 1930), elles C’est donc avec beaucoup d’enthousiasme offrent une grande parenté avec les œuvres roman- que le chef Julien Proulx s’attaquera pour la tiques d’André Mathieu et d’Auguste Descarries. première fois au répertoire orchestral d’André L’orchestre interprétera le Concerto no 2 pour vio- Mathieu. Pour l’occasion, il a invité trois lon de Prokofiev avec Kerson Leong au violon. M. jeunes solistes à se joindre à l’Orchestre sym- Leong est présentement artiste en résidence à la ’Orchestre symphonique de Drummondville, phonique de Drummondville. Le concert s’ou- Chapelle Reine-Elizabeth en Belgique et joue sur sous la direction de Julien Proulx, présentera vrira, comme pour faire la genèse d’André un violon Guarneri del Gesù de 1741, gracieuse- le 15 mars 2018 un concert hommage aux Mathieu, par Trois préludes de Rodolphe ment prêté par Canimex, le partenaire financier de Lcompositeurs québécois, Mathieu, Mathieu, le père du virtuose québécois qui l’Orchestre symphonique de Drummondville. Le Descarries, Dompierre, Hommage aux était lui-même pianiste et compositeur. concert se conclura par une adaptation pour grands compositeurs Québécois. Ce concert hors Le pianiste Jean-Michel Dubé, gagnant du orchestre de la Vocalise de Rachmaninov. série soulignera le 50e anniversaire du décès du Tremplin 2017 du Concours de musique du Ce concert hors série s’insère en continuité dans compositeur André Mathieu et fera découvrir des Canada, interprétera ensuite le Concertino la programmation 2017-2018 de l’Orchestre sym- œuvres de compositeurs qui l’ont précédé au no 2 puis la Fantaisie romantique d’André phonique de Drummondville. En effet, les compo- Québec et de ses contemporains russes. Mathieu. La pianiste Isabelle David, très en siteurs québécois dont les œuvres seront jouées Depuis plusieurs années, le chef d’orchestre demande comme soliste avec des orchestres dans le concert du 15 mars ont été grandement Julien Proulx s’intéresse à André Mathieu, mais canadiens et européens, jouera quant à elle la influencés par la musique française. Le concert pré- aussi à ceux qui l’ont précédé et qui lui ont ouvert Rhapsodie canadienne d’Auguste Descarries. cédent, Paris sur scène, consacré à la musique fran- la voie. En effet, ces pionniers de la musique Élève de Rodolphe Mathieu et Prix d’Europe çaise du début du XXe siècle, aura donc mis la table québécoise restent méconnus, malgré l’impor- en 1929, Auguste Descarries eut la chance pour le concert Mathieu, Descarries, Dompierre, tance qu’ils ont eue dans le développement des d’aller étudier à Paris et de côtoyer de nom- Hommage aux grands compositeurs Québécois. générations de musiciens qui les ont suivis. breux compositeurs, dont Prokofiev. La pre- Un événement rare, à ne pas manquer ! LSM De son côté, la légende du pianiste et composi- mière partie s’achèvera par un extrait de teur André Mathieu n’est plus à faire, bien que sa Diablerie de François Dompierre en compa- Hors série : L’univers d’André Mathieu, Orchestre musique reste peu jouée. Surnommé le « Mozart gnie du violoniste d’Ottawa Kerson Leong. symphonique de Drummondville, le 15 mars 2018 à québécois », il eut une carrière fulgurante et pro- 19 h 30, Maison des arts Desjardins de Drummondville. www.osdrummondville.com DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY 27 sm23-4_BI_p28-31_Gerald Finley_sm21-7_pXX 2017-11-28 7:50 AM Page 28

PHOTO: CHRIS LEE

oilà déjà 20 ans que nous avons interviewé le baryton canadien t has already been 20 years since we first interviewed Canadian bari- Gerald Finley pour la première fois (voir l’article de Philip Anson). tone Gerald Finley (see Philip Anson’s article). Then, Finley was a ris- À l’époque, Finley était une étoile montante spécialisée dans les ing star specializing in Mozart operas and German lieder. Looking Vopéras de Mozart et les cycles de lieder allemands. En rétrospec- Iback, he says, “I was 37 and singing Papageno in . It tive, il dit : « J’avais 37 ans et je chantais Papageno dans La Flûte was seen as a good role to introduce young baritones to the house and enchantée. C’est vu comme un bon rôle pour initier de jeunes barytons to the acoustics at the Met, where of big voices are the standard.” à l’acoustique du Met, où bien sûr les grandes voix sont la norme. » Finley is back at the Met this autumn, singing an acclaimed Athanael Finley est de retour au Met cet automne, chantant Athanaël dans in Thaïs. “I’m working with the same director, John Cox. Back then he Thaïs avec succès. « Je travaille avec le même réalisateur, John Cox. felt that I looked too much like a teenager, so he had me grow a beard À l’époque, il trouvait que je ressemblais trop à un adolescent, alors il to make me look more like a bird man. Low and behold, I have a beard m’a demandé de me faire pousser une barbe pour ressembler plus à again in this new production. John said that I needed to look ‘savage’ un homme oiseau. Or, j’ai encore une barbe dans cette nouvelle pro- in the role. It’s a nice 20-year cycle that I’m going through.” duction. John a dit que j’avais besoin d’avoir l’air “sauvage” dans le Finley, of course, has become a singer of international renown. In ad- rôle. C’est un beau cycle de 20 ans que je traverse. » dition to his success with Mozart, he has created a number of roles in Finley, bien sûr, est devenu un chanteur de renommée internationale. contemporary opera, including that of Robert Oppenheimer in the world En plus de son succès dans Mozart, il a créé plusieurs rôles en opéra premiere of John Adams’s Doctor Atomic at the San Francisco Opera, contemporain, dont celui de Robert Oppenheimer dans la première Harry Heegan in The Silver Tassie by Mark-Anthony Turnage at the mondiale de Doctor Atomic de John Adams à l’Opéra de San Francisco, English National Opera, and the title role in Fantastic Mr. Fox by Tobias Harry Heegan dans The Silver Tassie de Mark-Anthony Turnage à Picker at the Los Angeles Opera. He also has established a prominent ca- l’English National Opera et le rôle-titre dans Fantastic Mr. Fox de reer as a recitalist, collaborating on many concerts and recordings with à l’Opéra de Los Angeles. Il fait aussi carrière en tant que pianist Julius Drake, one of the world’s top accompanists. récitaliste, collaborant à de nombreux concerts et enregistrements avec le pianiste Julius Drake, l’un des meilleurs accompagnateurs au monde. FROM MOZART TO WAGNER Over the last 10 years Finley’s voice has gained the power and en- DE MOZART À WAGNER durance necessary for singing Wagner and verismo repertoire. In 2011 Au cours des dix dernières années, la voix de Finley a acquis la puissance he had great success at Glyndebourne in the role of Hans Sachs in Die et l’endurance nécessaires pour chanter le répertoire de Wagner et de Meistersinger, and he has continued in that vein. Over the coming l’école vériste. En 2011, il a remporté un vif succès à Glyndebourne dans year he will perform Scarpia in Puccini’s Tosca at the Royal Opera le rôle de Hans Sachs dans Die Meistersinger et il a continué sur cette House and Amfortas in Wagner’s Parsifal under Simon Rattle at the voie. Au cours de la prochaine année, il interprétera Scarpia dans Tosca Baden-Baden Osterfestspiele. de Puccini au Royal Opera House et Amfortas dans Parsifal de Wagner Finley feels that Wagner and Puccini demand singing of great sous la direction de Simon Rattle à l’Osterfestspiele de Baden-Baden. beauty. He says that his technique has improved through taking these Finley estime que Wagner et Puccini exigent un chant d’une grande beauté. roles. “Wagner was composing in the era of bel canto. Since this was Selon lui, sa technique s’est améliorée en interprétant ces rôles. « Wagner the type of voice that he wanted for his productions, he was not ex- composait à l’époque du bel canto. Comme c’était le type de voix qu’il voulait pecting a particularly large or declamatory sound from the singers. In- pour ses productions, il ne s’attendait pas à un son particulièrement large ou stead, he expected voices that were capable of doing a variety of déclamatoire de la part des chanteurs. Au lieu, il s’attendait à des voix capables nuances and colours. He understood that if his music was to survive, de faire des nuances et des tons variés. Il a compris que si sa musique devait he needed to write in such a way that the singers could sing his music

28 DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY sm23-4_BI_p28-31_Gerald Finley_sm21-7_pXX 2017-11-28 7:50 AM Page 29

survivre, il devait écrire de manière à ce que les chanteurs puissent chanter and enjoy it. The number of pianissimos and warm colors that Wag- sa musique et en profiter. Le nombre de pianissimos et de tons chauds que ner writes into his scores is amazing. More to the point, his Bayreuth Wagner écrit dans ses partitions est incroyable. Plus précisément, son théâtre theatre was designed so that singers are absolutely at ease when they de Bayreuth a été conçu pour que les chanteurs soient absolument à l’aise need to sing over the orchestra.” quand ils ont besoin de chanter au-dessus de l’orchestre. » He explains that most of Bayreuth orchestra pit is actually under Il explique que la plus grande partie de la fosse d’orchestre du Bayreuth the stage. Thus the mass of sound coming from the orchestra — the est en fait sous la scène. Ainsi, la masse de son provenant de l’orchestre drums and brass section in particular — is muted. Singers are able to – la percussion et la section des cuivres en particulier – est en sourdine. project their voices without straining. Les chanteurs sont capables de projeter leur voix sans forcer. VOCAL STRUGGLES DIFFICULTÉS VOCALES Like many singers during their career, Finley has had to deal with vocal Comme beaucoup de chanteurs au cours de leur carrière, Finley a dû injury. In his case a voice haemorrhage sidelined him. One of the mi- faire face à une blessure vocale. Dans son cas, une hémorragie vocale nuscule vessels that carry blood to the vocal cords ruptured. Such an l’a mis à l’écart. Un des minuscules vaisseaux qui transportent le sang injury may be caused by many factors: vocal overuse, trying to be vers les cordes vocales s’est rompu. Une telle blessure peut être cau- heard in a noisy hall, coughing repeatedly, or even a very strong sin- sée par de nombreux facteurs : une surutilisation vocale, une tenta- gle cough. Normal treatment is complete vocal rest. Depending on the tive d’être entendu dans une salle bruyante, une toux répétée ou même patient, the problem is likely to resolve after five days to 2 weeks of une très forte quinte de toux isolée. Le traitement habituel est un repos near-silent activity. vocal complet. Selon le patient, le problème est susceptible de se The baritone expands on his own experience: “It sounds horrible and résoudre après cinq jours à deux semaines d’activité quasi silencieuse. for a while it is horrible, because you can’t sing. But actually it’s very Le baryton parle avec détail de sa propre expérience : « Cela semble hor- much part of what singers at our level have to deal with, because of per- rible et pendant un moment ce l’est, parce que vous ne pouvez pas chan- forming so frequently at such a high level.” Although the doctors told ter. En réalité, cela fait partie intégrante de ce que les chanteurs de notre him that the injury wasn’t caused by his technique, Finley saw it as an niveau doivent affronter, parce qu’ils se produisent si souvent à un si haut opportunity to reassess. He started taking voice lessons again and took niveau. » Même si les médecins lui ont dit que la blessure n’était pas due time to reflect on the best way to use his voice. “I look back on it as if it à sa technique, Finley y a vu une possibilité de se réévaluer. Il a recom- was a gift,” he says. mencé à suivre des cours de chant et pris le temps de réfléchir à la meilleure He draws a parallel between singers and professional athletes, men- façon d’utiliser sa voix. « J’y repense comme si c’était un cadeau », dit-il. tioning top tennis players recovering from injuries. “As singers, when Il établit un parallèle entre les chanteurs et les athlètes profession- we sing this wonderful music, we are always performing at the limit of nels, mentionnant les meilleurs joueurs de tennis qui se remettent d’une our physical abilities. Sometimes we must also take time off to recover.” blessure. « En tant que chanteurs, quand nous chantons cette mer- veilleuse musique, nous jouons toujours à la limite de nos capacités phy- THE OPERA BUSINESS siques. Parfois, nous devons également prendre le temps de récupérer. » With more than 25 years in the business, Finley has seen the para- digm for producing and promoting opera undergo great changes. He LE COMMERCE DE L’OPÉRA believes opera is now too much influenced by technology and not En plus de 25 ans d’expérience, Finley a vu le paradigme de la pro- enough focused on the singing. duction et de la promotion de l’opéra subir de grands changements. Il “Singing has to be the top level of concern. These days promotions, croit que l’opéra est maintenant trop marqué par la technologie et pas media, and even opera being broadcast into large cinemas put a dis- assez concentré sur le chant. tance between the audience and singers. I think production values « Le chant doit être le principal sujet de préoccupation. De nos have become very complicated because of technology. There is only jours, les promotions, les médias et même l’opéra diffusé dans les one way to get an audience involved, and that is to connect with them cinémas creusent un fossé entre le public et les chanteurs. Je pense emotionally. Emotions come from hearing the voice. If opera becomes que les valeurs de production sont devenues très compliquées à cause like a circus, then you watch some production and think, ‘oh that’s im- de la technologie. Il n’y a qu’une seule façon d’impliquer un public, pressive’, but you might not necessarily be moved by it. The promot- c’est de se connecter émotionnellement avec lui. Les émotions vien- ers are concentrating on spectacle now rather than on the real essence nent de l’écoute de la voix. Si l’opéra devient un cirque, alors vous of music and communication. They think we are competing with cin- regardez une production et vous vous dites que c’est impressionnant, ema but we aren’t. Opera is a live event with live voices and live music.” mais vous n’êtes pas forcément ému. Les promoteurs se concentrent He also draws a comparison between opera and Broadway. “I don’t maintenant sur le spectacle plutôt que sur l’essence même de la see Broadway shows going live on cinema screens and people still musique et de la communication. Ils nous croient en concurrence avec wanting to go to see a Broadway show. They want to see the live en- le cinéma, mais c’est faux. L’opéra est un événement en direct avec des ergy, they want to feel the passion. I’m lucky to be in New York at the voix et de la musique en direct. » moment, and I see that the Live Musical is a very happening event. Il établit également une comparaison entre l’opéra et Broadway. « Je ne There’s no problem with bringing in audiences. The shows are not so vois pas les spectacles de Broadway en direct sur les écrans de cinéma et technical, but they have joy on the stage. Those performers are simply pourtant, les gens continuent d’aller à Broadway. Ils veulent voir l’énergie sharing their great creativity. I don’t know, maybe we have to learn de la scène, ressentir la passion. J’ai la chance d’être à New York en ce from that in the opera world. For example, we could have the most moment et j’observe que les productions musicales sont très populaires. Il successful opera productions by just doing them as concerts, because n’y a aucun problème à faire venir le public. Les spectacles ne sont pas aussi the music and the voices create something magical.” LSM techniques, mais ils ont de la joie sur scène. Ces artistes partagent simple- ment leur grande créativité. Peut-être devons-nous apprendre de cela dans Finley’s spring recital tour comes to Toronto on April 22 at Koerner Hall, accompa- le monde de l’opéra. Par exemple, nous pourrions avoir des productions nied by Julius Drake. It ends in Montreal’s Société d’art vocal on May 6 with pianist d’opéra plus réussies en les faisant simplement comme des concerts, parce Michael McMahon. Finley will sing songs by Beethoven, Schubert, Tchaikovsky and que la musique et les voix créent quelque chose de magique. » LSM Rachmaninov as well as selected folk songs. TRADUIT PAR MÉLISSA BRIEN www.geraldfinley.com; www.rcmusic.ca; www.artvocal.ca

La tournée de récitals de Finley s’arrêtera à Toronto le 22 avril au Koerner Hall, avec l’accompagnateur Julius Drake. Elle se terminera à la Société d’art vocal de Montréal le 6 mai avec le pianiste Michael McMahon. Finley chantera des mélodies de Beethoven, Schubert, Tchaïkovski et Rachmaninov ainsi qu’un choix de chansons folkloriques. www.geraldfinley.com; www.rcmusic.ca; www.artvocal.ca DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY 29 sm23-4_BI_p28-31_Gerald Finley_sm21-7_pXX 2017-11-28 7:50 AM Page 30 GERALD FINLEY par PHILIP ANSON ’est à Ottawa que le baryton canadien Gerard Finley a reçu sa for- anadian baritone mation musicale. Tout comme les chanteurs lyriques Daniel Taylor, Gerald Finley re- Kevin Reeves et David Thompson, Finley a été initié à la musique ceived his formative Cchorale par Brian Law, directeur de la chorale de l’église St. Matthew Cmusical training in à Ottawa. Même après la mue de sa voix, Finley continue à chanter Ottawa, Ontario. au sein de différents chœurs locaux, avec l’Ontario Youth Choir. Avec le Like singers Daniel Tay- chœur d’opéra du Centre national des arts (CNA), il découvre l’art lyrique. lor, Kevin Reeves, and Décidé à étudier les sciences, il auditionne pourtant en 1978 auprès David Thompson, Fin- de David Wilcox, ancien directeur du Royal Conservatory of Music ley obtained his intro- (RCM) de Londres. Accepté en 1979, Finley termine ses études musi- duction to choral music cales à l’Université d’Ottawa avant de s’envoler vers l’Angleterre, où il from Brian Law, choir vit désormais avec son épouse et leurs deux jeunes fils. director of St. Matthew’s À son dire, le système proposé par le RCM est idéal : les étudiants Church in Ottawa. After foulent la scène les week-ends en compagnie de chœurs et d’orchestres Finley’s voice broke, he professionnels. « Je pouvais aussi bien pratiquer l’harmonie vocale continued to sing in the rapprochée (close harmony) et chanter des madrigaux élisabéthains Ontario Youth Choir, au Lord Mayor’s au Guildhall de Londres que me retrouver, le several local choirs, and lendemain, dans un petit chœur d’opéra à la campagne. À mon avis, the NAC Opera Chorus,

il n’y a pas meilleure façon d’apprendre le métier. » Après le RCM, PHOTO: SIM CANETTY-CLARKE where he got his first Finley joindra sa voix à celle des Cambridge Singers pendant ses trois taste of opera. années d’études universitaires au cours desquelles il étudiera égale- Though Finley intended to study science, he auditioned in 1978 for ment le français, l’italien et la théologie. David Wilcox, former director of London’s Royal Conservatory of En 1986, Finley renonce à ses autres engagements choraux pour ral- Music (RCM). Finley was accepted in 1979 and completed a final year lier le chœur de l’Opéra de Glyndebourne. En ce temps-là, comme de of music school at Ottawa University before he left for England, where nos jours, l’Opéra de Glyndebourne divisait l’année en deux : la sai- he now lives with his wife and two young sons. son estivale des festivals au cours de laquelle Finley travaillait dans Finley found the RCM system ideal because students could perform des chorales et apprenait des rôles en tant que doublure; puis, la tour- on weekends with professional choirs and orchestras. “One day I’d be née hivernale au cours de laquelle il chantait les rôles appris durant singing close harmony and Elizabethan madrigals at the Lord Mayor’s l’été. En 1988, il décroche de petits rôles, notamment un vendeur de Supper in the Guildhall, the next in a small opera chorus in the coun- lunettes de soleil dans ou le serviteur de Flora dans La try. I can’t imagine a better way to learn the profession.” After the Traviata. Entre-temps, Finley poursuit des études au sein d’une ins- RCM, Finley sang with the Cambridge Singers during three years at the titution privée, le National Opera Studio de Londres, une formation university, where he also studied French, Italian, and theology. payée par Glyndebourne. L’année 1989 se révèle magique. Il décroche In 1986 Finley gave up his other choral work to join the Glyndebourne alors le rôle de Papageno dans La Flûte enchantée, son premier grand Opera chorus. Then as now, Glyndebourne’s year was divided into the rôle qui marque ses débuts professionnels en allemand. Peu après, il summer festival season, where Finley did chorus work and understudy épouse la mezzo-soprano anglaise Louise Winter. roles, and the winter tour, where he sang the roles he had previously un- En 1994, Finley a le privilège d’interpréter Figaro à l’ouverture de la derstudied. In 1988 he took on bit parts, as a sunglass vendor in Carmen nouvelle maison d’opéra de Glyndebourne. Mais c’est en campant le rôle or as Flora’s servant in La Traviata. Meanwhile Glyndebourne paid his de Papageno qu’il prend son envol sur la scène mondiale et acquiert une tuition at London’s National Opera Studio, a private training institute. réputation internationale. En 1995, John Eliot Gardiner invite Finley à In 1989 Finley enjoyed a magical year. He was hired to sing Papageno se joindre à la distribution de la Flûte enchantée pour une tournée euro- in The Magic Flute, Finley’s first big role and his professional debut in péenne (enregistrement sur étiquette DG Archiv). Au cours de cette German. Soon after, he married English mezzo Louise Winter. tournée, Jonathan Friend, administrateur artistique du Metropolitan In 1994 Finley was given the honour of singing Figaro at the open- Opera, lui offre de faire ses débuts à New York après l’avoir écouté. ing of Glyndebourne’s new opera house. Nonetheless Papageno re- Dès le début de sa carrière, les lieder ont tenu une place prépondé- mained Finley’s vehicle to international renown. In 1995 John Eliot rante. Son récent album, intitulé Chants de voyage (Disques SRC), Gardiner invited Finley to tour Europe with his Flute (recorded on DG révèle un interprète sensible, expert de la mélodie. Finley adore les Archiv). During that tour Metropolitan Opera administrator Jonathan lieder, car ils présentent des défis et recèlent un potentiel illimité de Friend heard Finley and offered him his New York debut. raffinement. « L’interprétation des lieder exige une technique impec- Lieder have also been important to Finley from the beginning of his cable, une riche palette de couleurs et une compréhension approfon- career. His recent CBC disc Songs of Travel reveals a sensitive and ex- die. J’ai appris énormément en écoutant Fischer-Dieskau, Prey et perienced interpreter of art song. Finley loves lieder because they are Schreier qui tous se sont distingués par la richesse, la dynamique et challenging and have unlimited potential for refinement. “Lieder re- l’intensité de leur interprétation. J’ai commencé par chanter les chan- quire superb technique, a huge resource of colour and depth of un- sons pleines de caractère de Wolf. Il y a cinq ans, j’ai chanté pour la derstanding. I learned so much from hearing Fischer-Dieskau, Prey première fois le cycle Winterreise (Voyage d’hiver) et depuis, je l’ai and Schreier, who all had a marvellous span of colour, dynamics and repris une douzaine de fois. C’est à mon avis une œuvre dramatique intensity. I began by singing Wolf’s very characterful songs. I sang my et je suis un interprète dramatique. Aussi, il n’est pas question que first Winterreise five years ago and I’ve done it a dozen times since j’interprète le Winterreise en donnant à ma voix de délicates then. I regard it as a dramatic piece, and I am a dramatic performer. inflexions poétiques. Mon expérience de vie, empreinte de naturel, est I’m not one to invest Winterreise with delicate poetic inflections. My teintée de naïveté et mon chant en est le reflet. » life experience is still naïve and raw, and that’s how I sing it.” Devant la récente vague d’enregistrements de lieder par de très Finley regards the recent spate of lieder recordings by very young jeunes chanteurs, Finley demeure perplexe. « L’interprétation du lied singers with bemusement. “Lieder interpreters get better with age. s’améliore à mesure que les chanteurs prennent de l’âge. Les inter- Older singers with a lifetime of experience interest me most. When 30 DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY sm23-4_BI_p28-31_Gerald Finley_sm21-7_pXX 2017-11-28 7:50 AM Page 31

prètes lyriques qui m’intéressent le plus sont ceux qui ont accumulé singers reconstruct or deconstruct Schubert and perform new versions, une longue expérience de vie. Lorsque les chanteurs reconstruisent ou that certainly adds a reason to listen to their recordings. In some cases déconstruisent les œuvres de Schubert pour en interpréter de nou- it is the only reason. I suppose whatever attracts new audiences to clas- velles versions, l’attrait de la nouveauté est un motif qui incite à écou- sical music is good. After all, we are in the entertainment business.” ter leurs enregistrements. Parfois, c’est le seul. Je suppose que tout ce Finley considers English song as difficult to perform as German lieder. qui attire de nouveaux publics vers la musique classique est souhai- “The English language is not easy to sing. If you are a native English table. Après tout, nous sommes dans le secteur du divertissement. » speaker you have to overcome many habits of spoken English — stress, Finley juge que les chansons anglaises sont tout aussi difficiles à inter- vocal production, and vowel formation. Spoken habits don’t work for préter que les lieder allemands. « La langue anglaise n’est pas facile à singing. You have to get the unique English flavour of our diphthong-rich chanter. Si votre langue maternelle est l’anglais, vous devez rompre avec language, the ‘ings’, the deep ‘l’s, ‘d’ and ‘g’ and so on, without corrupting de nombreuses habitudes liées à l’anglais parlé – l’accent tonique, la the voice. This is achieved through modification and delay. But if you sing production vocale et le contrôle des voyelles. Les habitudes propres à la English the same way you learned to sing French or Italian, people will langue parlée ne conviennent pas au chant. Vous devez retrouver la have the feeling it would have sounded better in French or Italian.” saveur unique de la langue anglaise, riche en diphtongues, les “ings”, les Does Finley feel threatened by the spate of excellent young German “l” profonds, les “d” et les “g”, etc. sans altérer la voix. On y parvient par baritones such as Holzmair, Goerne, and Quasthoff? “Not really. There la modification et l’allongement. Or, si vous have always been many good Ger- chantez en anglais de la même façon que vous man baritones. I am not German avez appris à chanter en français ou en italien, le but I have excellent coaches in Ger- public aura l’impression que cela sonnerait man diction. I have encountered mieux en français ou en italien. » resistance to me as an anglophone Finley se sentirait-il menacé par l’essor d’ex- singing German roles. John Eliot cellents jeunes barytons allemands, comme Gardiner got several expert opin- Holzmair, Goerne et Quasthoff ? « Pas vrai- ions on my German diction before ment. Il y a toujours eu beaucoup de bons bary- I was asked to record Papageno.” tons allemands. Je ne suis pas allemand, mais The Mozart baritone roles con- je peux compter sur d’excellents professeurs de tinue to be Finley’s bread and but- diction allemande. En tant qu’anglophone ter. He has done Guglielmo, interprétant des rôles en allemand, je me suis Papageno and Masetto — and Don heurté à la résistance de certains. John Eliot Giovanni awaits. He enjoys Ben- Gardiner a demandé plusieurs avis d’experts jamin Britten and wants to sing sur ma diction allemande avant de me confier Billy Budd. He sang the Count and l’enregistrement de Papageno. » Olivier in Strauss’ Capriccio; he is Le répertoire mozartien pour baryton conti- keen on the Barber in Die nue d’être le gagne-pain de Finley. Il a inter- Schweigsame Frau and perhaps prété Guglielmo, Papageno et Masetto ainsi Jochanaan. He dreams of singing que le rôle-titre de Don Giovanni. Il désire Onegin, a perfect lyric middle chanter dans Billy Budd, opéra de Benjamin baritone role for him. Britten qu’il tient en haute estime. Il a chanté Finley has appeared on several les rôles du Comte et du poète Olivier dans le Deutsche Grammophon record- Capriccio de Strauss; il porte un vif intérêt au ings through his work with John rôle du barbier dans Die Schweigsame Frau Eliot Gardiner. Future recording (La femme silencieuse) et peut-être bien aussi projects include Vaughan à celui de Jochanaan (Jean-Baptiste) dans Williams’ Pilgrim’s Progress for Salomé. Il rêve d’interpréter Onéguine, un rôle Chandos, a shared disc (with parfait pour un baryton lyrique comme lui. Canadian tenor Michael Schade) Finley a participé à plusieurs enregistre- in Hyperion’s Schubert series, ments sur étiquette Deutsche Grammophon and a French melodies album for grâce à sa collaboration avec John Eliot CBC Records to be recorded in Gardiner. Puis, il y a eu les enregistrements sui- June 1998.

vants : The Pilgrim’s Progress de Vaughan PHOTO: SIM CANETTY-CLARKE Finley’s future engagements in- Williams pour Chandos; un album conjoint clude Figaro, Papageno and Sharp- (avec le ténor canadien Michael Schade) de la less at the Opéra de Paris and série Schubert d’Hyperion; un album, enregistré en juin 1998, de mélo- Figaro at Covent Garden. The Met has offered him Papageno again in dies françaises pour Les disques SRC. 1999 and Marcello in 2000. In December 1998, Finley will sing Mr. Finley a été accueilli à l’Opéra de Paris pour chanter Figaro, Fox in San Francisco’s world premiere of Tobias Picker’s Fantastic Mr. Papageno et Sharpless ainsi qu’au Covent Garden dans le rôle de Fox. Finley is particularly excited about a new production of The Magic Figaro. Le Met lui a offert à nouveau le rôle de Papageno en 1999 et Flute at the Lyric Opera of Chicago in 2002. Finley has no opera sched- celui de Marcello en 2000. En décembre 1998, à San Francisco, uled in Canada. “It is unfortunate,” he says, “but Finley a interprété le rôle de Mr Fox lors de la première mondiale de Canadian opera houses don’t ask far enough in ad- l’opéra The Fantastic Mr Fox de Tobias Picker. Il a été particulière- vance and then they often want you to sing for less ment enchanté d’intégrer une nouvelle production de la Flûte than usual.” enchantée à l’Opéra lyrique de Chicago en 2002. Aucun opéra au LSM Canada n’est prévu à l’agenda de Finley. « C’est malheureux, dit-il, mais les maisons d’opéra canadiennes ne retiennent pas assez à Originally published on May 1st, 1998 in La Scena l’avance nos services, sans compter qu’elles veulent souvent que vous Musicale, May 1998 chantiez pour un cachet réduit. » LSM Traduction par Lina Scarpellini

DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY 31 sm23-4_BI_p32-33_Dmitri Hvorostovsky_sm21-7_pXX 2017-11-28 7:05 AM Page 32

DMITRI HVOROSTOVSKY (1962-2017)

Originally published on June 1st, 1998 in La Scena Musicale, June 1998 PHOTOS : COURTESY OF ASKONAS HOLT, LTD.

veryone’s first question about Russian Hvorostovsky’s Cardiff win over Welsh bari- And, so far at least, he has resisted the finan- baritone Dmitri Hvorostovsky: “Is he as tone Bryn Terfel was controversial. As he re- cial lure of crossover projects. handsome in person?” Yes, the Siberian calls, “I didn’t know who Terfel was until the Though billed by Philips Classics as “The Etiger lives up to his billing as the world’s last round of eliminations, when I heard him Electrifying Fresh Voice of a New ”, sexiest baritone. When he walked into the sing Wagner. Only then did I have my doubts Hvorostovsky has lived in London, England café of New York’s elegant Stanhope Hotel about winning.” Terfel won the Lieder Prize – since 1994. He sang twice with the Kirov wearing dark glasses and a black leather “one of several prizes to calm down the los- Opera back in 1988 and 1991, when they jacket, he radiated movie star glamour. Call it ers,” as Hvorostovsky quaintly put it. Terfel, could afford him, and he remains an admirer charisma or animal magnetism, Hvorostovsky now universally recognized as one of the of Valery Gergiev’s “thrilling conducting.” is one of nature’s physical aristocrats. Those world’s greatest living singers, was signed up Though Hvorostovsky’s parents still live in sardonically sensual lips, that trademark by Deutsche Grammophon. Krasnoyarsk, he returns to Russia only three mane of silver hair and those hooded Slavic Hvorostovsky’s career exploded, with or four times annually. He has many Russian eyes suggesting cruel Tartar ancestry – the recital debuts in London (Wigmore Hall, fans, but also detractors who accuse him of man is totally hot and, paradoxically, cold. 1989), New York (Alice Tully Hall, 1990), and abandoning Russia for big bucks in the west. But, as I found out during an interview opera debuts at La Fenice (Onegin, 1991), He is saddened by the current Russian music last February, Hvorostovsky is more than Covent Garden (I Puritani, 1992), Châtelet scene — “state subsidies dried up after Pere- just another “barihunk.” He is a serious (Onegin, 1992), La Scala (Don Carlo, 1992), stroika so there is much less activity” — but artist struggling to balance artistic and Chicago (La Traviata, 1993), Metropolitan he is excited about his first Russian tour this commercial pressures at “a very difficult Opera (Queen of Spades, 1995). Between summer through Belorussia, the Baltic re- time for classical music,” he said “when 1990 and 1997 he participated in 15 record- publics and the Ukraine. even excellent musicians are being dropped ings, including 9 solo albums, a large num- In terms of repertoire, Hvorostovsky never by record companies.” ber for any singer. abandoned his Slavic roots. The Russian Dima, as his friends call him, was born in Much of Hvorostovsky’s recording career repertoire remains closest to his heart, and it 1962 in the “large but provincial” Siberian city was driven by “beefcake baritone” publicity perfectly suits his rich dark voice. His discog- of Krasnoyarsk. His music-loving father sent that very nearly cost him his artistic credibil- raphy includes Russian opera arias, choral him to a school for talented children and a ity. “It wasn’t my idea, but I couldn’t control music and folk songs. Surprisingly, his suc- performing arts high school. His principal in- it,” he reflected. “I was immature and I had cessful 1991 folk song album Dark Eyes was- terests were boxing, soccer and girls. In 1986 no idea about career management. I just got n’t even his idea. As a teenager who played in he joined the Krasnoyarsk Opera and met his carried along.” He is grateful the sex symbol a rock band and idolized Led Zeppelin, Deep future wife Svetlana, a ballet dancer. Choir di- publicity helped establish his fame, but he Purple and Queen, these old-fashioned songs rection, teaching music and competitions now shudders with embarrassment at the his grandmother sang were of little interest to filled the years. Legendary Russian mezzo mention of Elle magazine’s 1996 “Elvis of him. Philips Classics pushed the project and Irina Arkhipova, who presided over the jury of Opera” feature. Not that Hvorostovsky is a the result is one of Hvorostovsky’s most satis- the Glinka Competition Hovorsotovsky won, snob. He thinks Three Tenor-type events at- fying recordings. These days Dima is enthusi- encouraged him to enter the 1989 Cardiff tract audiences to classical music, and he has astic about several song cycles by the late Singer of the World Competition that done a well-paying stadium concert himself, Russian composer György Sviridov whom he launched his western career. Because the in Iceland. But at 36, Dima’s priority is to es- calls “Shostakovich’s best pupil.” He recorded Cardiff Competition is internationally tele- tablish himself as a serious artist. He empha- Sviridov’s Russia Cast Adrift in 1994 and he vised, being photogenic was an asset. Dima sizes that he is a married man with a loving declares, “if Philips Classics won’t record the found an agent and signed an exclusive five- wife and twins named Daniel and Alexandra. new song cycle Petersburg dedicated to me, year contract with Philips Classics immedi- He works hard learning song cycles by Mus- I’m sure some other label will!” LSM ately after his Cardiff victory. sorgsky, Mahler, Glinka and Shostakovich. 32 DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY sm23-4_BI_p32-33_Dmitri Hvorostovsky_sm21-7_pXX 2017-11-28 7:05 AM Page 33 FROM RUSSIA WITH LOVE by WAH KEUNG CHAN

for one year in a certain repertoire and a cer- and soul and my thoughts. It’s the perfect in- tain diapason [range] (from C to E flat) where strument, which I have to cherish and take great I didn’t have to hit any high notes. She dark- care of. With travelling, it’s quite a difficult task.” Originally published on ened my voice and let it darken naturally in this November 15, 2007 in The diapason and then in the second year, she let REPERTOIRE Music Scene, Winter 2008 me hit the higher notes, bit by bit, up and down Although he is the leading Russian male singer by semitones so that I would not damage the today, Hvorostovsky’s sound is clearly more Ital- quality of my voice.” The challenge for any ian than Russian, and shows the singer’s prefer- young voice is to develop the passaggi or the ence for the Italian – Verdian repertoire. “I rarely vorostovsky was a sex symbol in 1998 and turn of the voice. “I’ve had it naturally but when sing in French except Valentine in Faust, al- he still makes women swoon today, as my voice darkened during the first year of stud- though a lot of people say that my voice is well viewers of last February’s Met’s Live Tele- ies, I started to lose it. We paid a lot of attention suited for it. I agree but it just hasn’t happened cast of Tchaikovsky’s Eugene Onegin H to the turn of the voice during the second year. yet. There is really not much in Russian for me would attest. As Anson reported, “Hvoros- After that I was ready to go.” Ready he was – to sing except for Onegin and Yeletsky in the tovsky is more than just another ‘barihunk.’ He Hvorostovsky soon joined the Krasnoyarsk Queen of Spades, which I don’t do any more. I’ve is a serious artist struggling to balance artistic Opera Theatre as its youngest member. enjoyed War and Peace. I would love to do a and commercial pressures at ‘a very difficult Boris, which is written for a bass-baritone – time for classical music’ he said, ‘when even ex- which I’m not. My timbre is dark enough, but still, cellent musicians are being dropped by record most of the recitatives are written very low and companies.’ ” At the time, Hvorostovsky was a very dramatic.” Due to the thickness of the or- Philips Classics artist. Seven years ago, for chestration and the role’s low tessitura, Hvoros- artistic reasons, he signed with the Delos label. tovsky doubts he will be able to do it on a large While times are still difficult for the classical stage like the Metropolitain Opera, but he might music recording industry, Hvorostovsky has do it in a movie. “The role of Boris can really be an thrived with a string of successful CDs. actor and singer at the same time. This is why I As a child growing up in Krasnoyarsk, enjoy Rigoletto or Simon Boccanegra. Simon is Hvorostovsky was interested in sculpture, mak- equal to Boris. Verdi was ordered to write about ing horses and animals as toys for amusement; Czar Boris; he turned it down and he wrote a hobby which he continued until the age of 12. Simon instead. It absolutely fascinated me when The defining moment in his life took place when I found out about it, because the complexity, di- he was 7; his father showed the director of the rection and similarities in both operas and lead- local arts school pictures of his work. Although ing roles are extremely close. If I never hit the Hvorostovsky was accepted for admissions, “The heights of Boris Godounov, I would always be director’s reaction didn’t have the degree of ex- kind of happy doing Simon Boccanegra. And it citement that my father expected and he took me consoles me a great deal.” The inclusion of Wag- to the music school instead,” laughed Hvoros- ner’s baritone aria from Tannhauser in his latest tovsky. “That’s how he decided my destiny. If I CD Heroes and Villains (see review) suggests a wasn’t a singer, I could definitely be a sculptor.” new direction in repertoire, but Hvorostovsky is Lessons in piano, choral music and solfege quick to refute this, “I liked the tune and am fa- followed. “When I turned 16, I went to chorus miliar with this music, but I don’t think it will be conducting school, where I began singing in a direction I would like to go into.” When pressed, the choir,” recalled Hvorostovsky, who also he exclaims, “Wotan is a great role” Then he began voice lessons as a tenor with a former From the start, audiences have been bowled notes, “It would never be done by me.” opera singer who had taught his father. His de- over by Hvorostovsky’s innate sense of musi- sire to be an opera singer grew, but “at 16 and cal line and his natural legato, which were on RICHARD BRADSHAW 17, my voice was very green and flexible and display when he won the 1989 Cardiff Singer Hvorostovsky had a close working relationship very fragile. Soon, I realized that training as a of the World Competition (check out with Richard Bradshaw and the Canadian tenor would take me nowhere and I withdrew YouTube) over Bryn Terfel. “The legato was a Opera Company in 2000 when they worked from those lessons.” Although Hvorostovsky natural thing, and I used scales to develop the together on the film Don Giovanni Unmasked continued lessons with the school’s teacher, he breath control to keep it, to keep the vocal by Rhombus Media. It was a surprise when began to work on his own. “My best universi- chords connecting equally in all the diapason. during the course of our interview, I had to ties were recordings. I always admired the It is essential to control the passaggi by the break the news of Bradshaw’s sudden death. great Italian tenors, starting with Enrico breath and it is essential that the connection Hvorostovsky was taken aback. After a mo- Caruso, Pertile, Benjamino Gigli, Mario Del of the vocal chords be the same way in the high ment, Hvorostovsky spoke emotionally about Monaco, Di Stefano, Franco Corelli, to Luciano register as in the chest register.” Bradshaw, “He was like sunshine. It was al- Pavarotti, Domingo and Carreras.” Among the Hearing Hvorostovsky discuss technique, one ways such a fantastic and fascinating experi- baritones, Hvorostovsky was really fascinated feels the confidence of someone used to work- ence being around him, working under his by the voice of Ettore Bastianini, “His was one ing on his own. “I don’t trust anyone except my- baton. He was a great man, a noble spirit, one of the most golden voices ever; the most vi- self. It’s a very intimate process. I work alone. of the most professional singer’s conductors brant and beautiful I’ve ever heard in my life.” Luckily, I’ve survived, and hopefully I’ll be safe in I’ve ever worked with. He kept telling me that After graduation, Hvorostovsky studied for 5 20 years.” And how has his voice changed over I should do a concert there on the new opera years with Ekaterina Yoffel at the Krasnoyarsk the years? “It’s darkened and become much big- stage, which I always wanted to do.” LSM Conservatory. “My teacher taught me about ger and freer in the high and low register. I can performing and phrasing. She kept me singing follow my music ideas and the mood of my heart www.hvorostovsky.com

DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY 33 sm23-4_BI_p34_ConcertReviewsV2_sm21-7_pXX 2017-11-28 8:29 AM Page 34 CRITIQUES REVIEWS by MATHIAS ADAMKIEWICZ, CHARLES GEYER, OLIVIER DELAIRE. ADRIAN RODRIGUEZ

LA CENERENTOLA, OPÉRA DE MONTRÉAL. PHOTO YVES-RENAUD

Rossini: La Cenerentola après une ouverture tonitruante et un tantinet under the ashes of the Bibliothèque Na- Opéra de Montréal, Nov. 11 accélérée. L’effet est saisissant. Pour le tionale de Paris thanks to a patient work of re- Performance: 9/10 deuxième concerto pour de piano de construction. But, also, thanks to Directed by Joan Font, and under the baton of ChtchedrineChedrine, compositeur né sous Les Boréades de Montréal and the Nouvel maestro José Miguel Pérez-Sierra, Opéra de l’étoile soviétique, Denis Matsuev s’est livré à Opéra. The universal privileges granted to Montréal’s La Cenerentola is a beautifully une course à couper le souffle de notes égre- Lully did not impede rival composers from paced succession of finely detailed musical nées sous ses doigts ou martelées sur trois oc- producing light pieces for the enjoyment of the and theatrical delight. Baritone Pietro Spag- taves dans une homophonie rythmique king’s court. Hence, this gay three-act pas- noli is wonderfully rich-toned and unctuous répondant aux accents de l’orchestre à la ma- torale which mocks aging Boeotians and love as the pompous Don Magnifico. Baritone Vito nière d’un concerto grosso moderne. Pour itself. Superbly performed by singers and mu- Priante, as the impostor-prince/valet Dandini, clore cette fête musicale, la suite « Oiseau de sicians alike (special mention to Suzie is a comic powerhouse with a terrific, dark feu » de Stravinskiy (version 1919) déclinant Leblanc, Filli; Philippe Gagné, Lido; Michel vocal instrument. Soprano Lauren Margison les thèmes principaux du ballet en vingt mi- Angers at the theorbe), the continuo, ar- and mezzo-soprano Rose Naggar-as, respec- nutes de musique avec une clarté inégalée. ioso and lively duet passages, not to mention tively, the stepsisters Clorinda and Tisbe, are BÉMOLS. Autant Chtchedrine Chedrine ex- danced intermezzi and iconoclast stage di- both delightful and vocally resourceful in their plore l’atonalité en l’intégrant dans les formes recting (to Zappa’s music!) were a mix of lyri- richly defined portraits of vanity and venality. anciennes (cf. ses Préludes), parce que la « mé- cal beauty, supple counterpoint The splendidly lurid and sonorous bass Kirk lodie continue » des notes perlées se prête à ce and commedia humor. MA Eichelberger, as the mystical interventionist genre d’exercice, autant le mélange de styles ne Alidoro, is an invaluable anchor amidst the donne pas toujours d’heureux résultats. MA Flamenco : Un día cualquiera comic turbulence. 26 novembre, théâtre Le Rialto Tenor Juan José de León, as Prince Ramiro, Mozart: Symphony no. 29 in A major Concert 7/10 ; Guitaristes 10/10 ; Percussion 10/10 ; embodies the ardent Rossini romantic hero to Mozart: Requiem Mass in D Minor Chanteurs 8/10 ; Mise en scène 6/10 a tee. His voice is a potent and virile engine, Société Philarmonique du Nouveau Monde Sur le versant positif, nous avons eu une dé- ideally suited to Rossini’s sometimes devil- Choeur philarmonique du nouveau monde monstration authentique de musique et danse ishly demanding melodic excrescences. Fi- Michel Brousseau, conductor; Soloists: Maria Knapik flamencaso. Les chanteurs (amplifiés) nous nally, mezzo-soprano Julie Boulianne, as the (soprano), Stéphanie Pothier (mezzo), Antoine ont captivés avec leurs voix et passion. Nous title character, is a consummate Cenerentola. Bélanger (tenor), Jeffrey Carl (baritone) avons eu la chance d’avoir 6 chanteurs de fla- Her nectarous voice is gorgeous, glittering in 18 November, Notre-Dame Basilica menco, avec des voix, intentions et manières its fleet liquid runs of fioritura, and throbbing WHAT YOU MISSED: Normally one doesn’t ex- différentes de raconter et chanter. À la fin de with yearning in passages such as the plain- pect an amateur choir to steal the show, but la première partie, Fernando Gallego « el ban- tive recurring lullaby “Una volta c’era un Re.” they did, singing with energy and drama. Con- calero » a décidé de chanter sans micro, nous Boulianne’s acting is seamless, varied, lam- ductor Michel Brousseau did an exemplar job rapprochant de l’essence du chant flamenco. bent and pliant – a Cinderella who is not only of following the lead singers and managed Les deux guitaristes, Caroline Planté et José goodness incarnate, but fully human, utterly great nuances from the choir and struck gold Vega, ont fait un travail magnifique, d’un côté vulnerable, ultimately indomitable. in “confutatis.” pour accompagner et soutenir la danse et le At production’s end, director Font’s staging The soloists showed great vocal form, even- chant, mais aussi par la virtuosité du jeu. seems to whisper of circular structure. Is our though this was the second of two shows in the BÉMOLS : L’objectif de transporter le public heroine herself the ultimate exemplar of self- same day. Antoine Bélanger stood out with a dans une vraie peña flamenca (qui est un deception, her entire redemptive adventure but fresh, charming and young sounding voice. rassemblement informel où les musiciens et a dream? The whimsical and highly effective set The rest of the soloists also did an admirable danseurs décident de jouer, chanter et danser and costume designs are by Joan Guillén; beau- job. The blend of the four voices sounded nat- de manière libre et spontanée) n’a pas été ef- tiful lighting is by Albert Faura; and ingenious ural, harmonious and balanced when they ficace. Le fait d’avoir les artistes sur une scène rodent choreography is by Xevi Dorca. CG sang together. surélevée et le public plus bas, à table, a tout GRIPES: The orchestra left a bit to be desired de même gardé la distance entre spectateurs Orchestre Mariinskyi, Valeri Gergiev, chef; in the Symphony no. 29, needing more pol- et artistes, au lieu de créer une ambiance Denis Matsuev, piano. ished rhythms and a more voluptuous sound conviviale et plus intime. Richard Strauss, : Une vie de héros, oOp. 40. ; Rodion from the violin section. The soprano section Manque d’explication pour le public non ChtchedrineChedrine, : Concerto pour piano no 2, Hu- had major intonations difficulties towards averti, ainsi que petit problème de langue si moresque pour piano (rappel).; Igor Stravinskiy, : the end of the piece. AR l’on ne parlait pas l’espagnol. OD L’Ooiseau de feu, Suite (1919). ; Giuseppe Verdi, : LSM Ouverture de La Forza del Destino, version 1862 de la Nicandro et Fileno. A Pastorale by Paolo création pétersbourgeoise (rappel). Lorenzani 11 novembre 2017, Maison Symphonique Nouvel Opéra and Les Boréades coproduction « Une vie de héros » de Strauss, aux tempi dis- Monument National, Montreal. November 23, 2017 tendus, parce que le maestro de Pétersbourg Albert La France has exhumed the second Ital- nous livre une lecture attentive de la partition, ian opera performed in France in 1660 from

34 DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY sm23-4_BI_p35_Idees cadeau_sm21-7_pXX 2017-11-28 12:00 AM Page 35 IDÉES-CADEAUX par/by WAH KEUNG CHAN, ADRIAN RODRIGUEZ, DINO SPAZIANI, ALEXANDRE DA COSTA

SAMSONITE SPINNER KABUKIGLASSES CARRY-ON www.kabukiglasses.com 139,99$ www.samsonite.ca Japan’s innovative KabukiGlasses are de- For the touring mu- signed to be the ulti- sician, a multi-direc- mate alternative to tional four wheels opera glasses or theatre suitcase, to avoid binoculars. They are tendinitis at airports! hands-free, supported Choose one in a on the nose and stabi- bright colour for the lized by earpieces and have an auto-focusing added bonus of sav- POCKETSTRINGS technology and a 4x magnification, allowing a ing time at the lug- MODÈLE À 6 CORDES good view of the stage without constant refo- gage carousel. 44,95 $ cusing. Initially I had trouble finding the right - ALEXANDRE DA COSTA fit, but after a bit of trial and error, I did obtain Le gadget idéal pour a clear view of the stage. I was also able to wear NOËL NOIR ET BLANC les guitaristes : le the device for an extended period without fa- DE GREGORY CHARLES ET MARC HERVIEUX PocketString, un tigue. At about $400 CAD, they are pricy but DISTRIBUTION SELECT manche de guitare have a sleek design and look. 14,99 $ rétractable version — WAH KEUNG CHAN minimaliste qui per- Des arrangements met de jouer des intéressants, l’utili- accords sur de vraies sation d’une chorale cordes… sans trim- à grand déploie- baller d’instrument encombrant ! Il se glisse ment, des pièces facilement dans un sac, une valise ou une poche qu’on ne se lassera et la prise en main est vraiment très proche de pas d’écouter hiver la sensation d’une véritable guitare classique. après hiver. – ADRIAN RODRIGUEZ – DINO SPAZIANI UNE MÉTHODE EFFICACE POUR ENTRAÎNER SA VOIX MONTREZ-MOI VOS MAINS PARLÉE ET CHANTÉE D’ALEXANDRE THARAUD PAR HÉLÈNE PARENT ÉDITIONS GRASSET 29,95 $ ÉDITIONS DE L’HOMME 22,95 $ Aux musicophiles, mais particulièrement À offrir aux chan- aux pianistes (ama- teurs, conférenciers APPLE PENCIL FOR IPAD PRO teurs ou profession- et autres utilisa- 129$ nels), Montrez-moi teurs de l’appareil www.apple.ca vos mains d’Alexandre vocal : Libérer sa Tharaud, pianiste de voix – Une méthode FORSCORE APP renommée internatio- efficace pour 9.99$ nale, révèle le quoti- entraîner sa voix iTunes app store dien, les plaisirs et les parlée et chantée difficultés d’un pia- par Hélène Parent. The Apple pencil and the forScore app are niste à la vie nomade Cet ouvrage pro- some of the best tools for the 21st century avec toute l’adaptation pose une méthode musician.The app lets you download, organ- que nécessitent des moments de grande inten- complète à la portée ize and view your music scores on your iPad sité sur le plan émotif. de tous pour améliorer sa voix et apprendre à while you can use the pencil to annotate – DINO SPAZIANI l’utiliser intelligemment. them with precision directly on the screen. – DINO SPAZIANI - ALEXANDRE DA COSTA

DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY 35 sm23-4_BI_p36-37_CD Reviews_V2_sm21-7_pXX 2017-11-28 7:20 AM Page 36

Jordan Pal: Starling: Triple Concerto for Violin, Cello, Piano and Orchestra; Into the Wonder CD REVIEWS Gryphon Trio. Thunder Bay Symphony Orches- by PAUL ROBINSON AND NORMAN LEBRECHT tra/Arthur Post. Analekta AN2 9521. Time: 60:19.

Elgar: The Dream of Gerontius Portraits: Works for Flute, Clarinet and Piano Here’s a musical gift Catherine Wyn-Rogers Valerie Coleman: from the Thunder (Angel). Andrew Staples Portraits of Langston. Bay Symphony and (Gerontius). Thomas Guillaume Connesson: Analekta — world Hampson (The Techno-Parade. Sergei premiere recordings of two major works com- Priest/Angel of the Rachmaninov arr. missioned from one of Canada’s most interest- Agony). Staatsopernchor Michael McHale: Vocalise. ing young composers. Berlin. RIAS Kammerchor. Irish Traditional arr. Jordan Pal writes colourful, tuneful and Staatskapelle Berlin/Da- McHale: The Lark in the immediately accessible tonal music. He stud- niel Barenboim. Decca Clear Air. Two other works. ied with composer Gary Kulesha and is cur- Classics 483 1585 (2 CDs). Total Time: 93:57. McGill/McHale Trio. Demarre McGill, flute. Anthony McGill, rently Affiliate Composer with the Toronto clarinet. Michael McHale, piano. Cedille CDR 90000 172. Symphony Orchestra. The Dream of Gerontius, an oratorio for three Total Time: 66:17. Starling: Triple Concerto for Violin, solo voices, chorus, and orchestra, is based on Cello, Piano and Orchestra brings Beeth- a poem by Cardinal John Henry Newman. Part This CD features two superb African-American oven to mind, as it was Beethoven who I depicts Gerontius as a dying man; Part II con- musicians, the brothers Anthony and Demarre wrote the only piece for these instruments cerns his soul’s journey to the hereafter. What- McGill, first-chair players in the New York Phil- that has remained in the repertoire. It is ever one’s faith, or lack thereof, one may harmonic and Seattle Symphony respectively. also a thoroughly engaging concerto with a appreciate the work as a deeply moving reflec- With Irish pianist Michael McHale they have wide range of textures and colours. The tion on death and dying, on human hopes and toured as the McGill/McHale Trio since 2014. Gryphon Trio plays sometimes as a unit, fears. Elgar’s music is often sublime in expres- As there is virtually no literature for a flute, sometimes individually. Just as the work sion and several times rises to climaxes of over- clarinet and piano combination, the McGills starts to feel amorphous and somewhat whelming power. have created it. The most compelling piece static, Pal gives us a perpetual-motion finale Daniel Barenboim’s recent Elgar recordings here is Portraits of Langston by Louisville — aptly titled “Electric & Wild” — that pro- are some of the finest ever made. Here, Baren- composer Valerie Coleman. A six-movement vides the needed change of pace. boim and Staatskapelle Berlin play the music suite, each piece is preceded by the Langston Into the Wonder is described by the com- with a range of expression that has rarely been Hughes poem that inspired it. Actor Maher- poser as evoking “birth and death, creation rivalled. I have never heard the orchestral shala Ali reads them beautifully. Coleman’s and destruction, universal interconnected- Prelude played with such eloquence. music is by turns reflective and joyous. ness and the rapture of love.” Despite this Unfortunately, a successful Dream of Geron- French composer Guillaume Connesson’s hyperbole, the piece is held together by a tius also requires a superb choir and three out- Techno-Parade is short but daring. The tempo satisfying musical unity. As with Starling, standing soloists. Although the choral work in is very fast and both flute and clarinet often Into the Wonder ends with an up-tempo, this performance is very good, the soloists are play at the extremes of their registers. At one tarantella-like last movement that features all disappointing. I understand that tenor Jonas point the pianist turns percussionist by using infectious rhythms and brilliant orchestra- Kaufmann was Barenboim’s choice for the role wire brushes on sheets of paper in his piano. tion. Indeed, the orchestration is so clever of Gerontius, and that he cancelled due to ill- The arrangement of Rachmaninov’s famil- that one would never guess that only 40 ness. In his stead, we have the much lighter iar Vocalise allows the lyrical side of the flute players are onstage. voice of Andrew Staples and a barely competent and the clarinet to emerge. Even better is the The Thunder Bay Symphony plays very ef- performance. At 59, mezzo-soprano Catherine traditional Irish song, “The Lark in the Clear fectively under Arthur Post’s capable direc- Wyn-Rogers sings with a wide vibrato and a Air”, one of the most gorgeous of melodies. tion. PR lacklustre sound. This CD suggests that Thomas Again, Demarre and Anthony McGill each play Hampson’s best years are behind him also. PR with a beautiful sound and a wide range of Rachmaninov: Piano Concerto No. 2 Op. 18. colours. PR Prokofiev: Piano Concerto No. 2 Op. 16 Denis Matsuev, piano. Mariinsky Orchestra/ Valery Gergiev. Mariinsky MAR0599-D. Total Time: 62:54.

Pianist Denis Mat- suev, winner of the Tchaikovsky Com- petition in 1998, has become one of conduc- tor Valery Gergiev’s favourite soloists. An incredible technician, Matsuev delivers plenty of fireworks on this newly issued CD but dis- plays little interest in the subtleties of the score. Gergiev and his orchestra do little to support Matsuev’s reading, and the engineers don’t help at all. The orchestra is nearly in- audible in many of the passages where it ought to be prominent.

36 DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY sm23-4_BI_p36-37_CD Reviews_V3wPhilanthropy4_sm21-7_pXX 2017-11-28 11:13 AM Page 37

In this recording, Rachmaninov’s Piano pernchor, Choeur philharmonique de Strasbourg, an Argentine cellist Concerto No. 2 is given a performance that Orchestre philharmonique de Strasbourg. Erato. of mostly German seldom rises above the routine and is at acclaim. The flirty- times simply ill-conceived. The second The need for a new-gen recording of flirty cover, and movement should begin with a slow and Berlioz’s epic opera Les Troyens is pressing, some even more em- very soft introduction in the strings. Here it given that the last two trustworthy attempts, barrassing social- is both too fast and too loud. A little later, by the late Sir Colin Davis, are wearing thin. media video, sug- Matsuev pounds out the right-hand chords Erato’s no-holds-barred team is conducted gests that the pair with no concern for their dynamic grada- by the Berlioz specialist John Nelson and get on rather well to- tions, and a lovely flute and clarinet figure features Joyce DiDonato and Michael Spyres gether across a generational gap. is lost in the noise. as Dido and Aeneas, with Marie-Nicole They are accompanied by a Capella Gabetta, Prokofiev’s Piano Concerto No. 2 is a fasci- Lemieux as Cassandra. The orchestra and directed by Andrés Gabetta, adding to the gen- nating piece. Composed in 1912, the score be- choruses of Strasbourg are full-on in quite eral cosiness. came lost and was reconstructed by the the most thrilling way. When they hit you As for the music, it consists of Baroque arias composer ten years later. One of the most diffi- with a battle cry, you stay hit. that Bartoli sings exceedingly well, with Gabetta cult concertos in the repertoire, the first-move- Taken from two live performances and a coming right back at her on a 1759 Guadagnini ment cadenza is nearly five minutes long. patch session, the immediacy is irresistible and cello that was made just for this sort of enter- Matsuev gives it a spectacular performance, but the authenticity unimpeachable. I won’t give tainment. Gergiev and his players again seem to be in an- you chapter and verse on a five-act opera last- Only one of the arias is a blockbuster – Han- other room; the thrilling orchestral crescendo at ing almost as many hours, but every live del’s Cecilia Ode; the rest are jolly good cuts of the end of the cadenza barely registers at all. PR Troyens that I have seen loses pressure in the Caldara, Albinoni, Vivaldi and others, done to second or third act. Not this one. More than the point of listener fatigue. There is absolutely Berlioz: Les Troyens any individual artist in the team it is the col- nothing wrong with this record. It is as good as Joyce DiDonato, Michael lective full-onness of this event that will stay it gets, until you realise that you can get too Spyres, Marie-Nicole with me for a long time to come. It has to be much of a good thing. Lemieux, Stéphane the go-to Troyens for the next decade. NL The trouble here is that this record is nei- Degout, Nicolas Courjal, ther one thing nor another, neither a diva Marianne Crebassa, Cecilia and Sol: Dolce Duello (Decca) showcase nor an illuminating musical experi- Hanna Hipp, Cyrille Cecilia Bartoli, mezzo; Sol Gabetta, cellist; Decca ence, nor even a shameless Christmas stocking Dubois, Stanislas de filler. Barbeyrac, Philippe Sly. The present album brings together the super- It is the kind of release that sits so squarely John Nelson, conductor. mezzo Cecilia Bartoli, the highest-selling on its fences that it positively cries out for a Choeur de l’Opéra du Rhin, Badischer Staatso - diva on record since Callas, and Sol Gabetta, three-star ho-hum rating. NL LSM GUIDE DE LA PHILANTHROPIE PHILANTHROPY GUIDE moniaux, et s’adressent à un large public. The Canadian International Organ Compe- tition (CIOC) promotes organ music by in- creasing public awareness and interest in this music. The CIOC organizes an annual festival with some of the world's finest organists. Every third year, an international competition is organized in which a prestigious jury awards prizes to a selection of the best young Canadian International Organ Competi- organists in the world. Seeking to actively par- tion / Concours international d'orgue du ticipate in the cultural life, the CIOC develops Canada # 841096969 RR0001 a programme of activities in collaboration 606 rue Cathcart Suite 335, Montreal QC with organizations of the organ world; these 514 510-5678, [email protected] activities are designed to emphasize the cul- www.ciocm.org tural importance of pipe organs – treasures Le Concours international d'orgue du of our heritage – for a diverse audience. Canada (CIOC) est un organisme voué à la promotion de la musique d’orgue notam- ment en éduquant le public pour l’amener à mieux comprendre et apprécier cette La Scene Musicale / The Music Scene musique. Le CIOC présente un festival à # 14199 6579 RR0001 Montréal tous les ans que vient couronner le 5409 Waverly, Montreal, QC H2T 2XB concours international triennal d'orgue, où 514 948-2520, www.scena.org Dame Evelyn Glennie stuns with genre-mashing album Twenty-one and a half years of making with the Manitoba Chamber Orchestra un jury prestigieux attribue des prix parmi ‘Mirage? Concertos for Percussion’ is an absolutely stunning CD une sélection des meilleurs jeunes organ- classical music, jazz and the arts accessible collaboration between GRAMMY-winner Dame Evelyn Glennie and with the written word: one magazine (La the JUNO-winning Manitoba Chamber Orchestra (“Canada’s tiny, perfect istes au monde. Désireux de participer à la chamber orchestra” (Toronto Star)). Lush, lyrical, and wildly virtuosic, Project funded in part by FACTOR, Scena Musicale), an award-winning website the Government of Canada and Canada’s it features Glennie on vibraphone and marimba and includes favourite vie culturelle, le CIOC élabore une program- private radio broadcasters. works by Hatzis, Oesterle, Vivaldi and Corelli. A must-have for fans (mySCENA.org), the Canadian Classical Ce projet est financé en partie par of Glennie and the MCO. Available at themco.ca now. mation annuelle en partenariat avec des or- FACTOR, le gouvernement du Canada et les radiodiffuseurs privés du Canada. Music Calendar and innovative outreach Recording was made possible through the ganismes du milieu de l’orgue; ces activités assistance of the Music Section projects. of the Canada Council for the Arts. mettent en valeur les orgues, trésors patri- DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY 37 sm23-4_BI_p38-39_Jazz_sm21-7_pXX 2017-11-27 5:00 PM Page 38 JAZZLA RONDE DES DISQUES MILLÉSIME 2017 par MARC CHÉNARD

Orchestre national ce qui nécessite une certaine adaptation de Peggy Lee qui signe aussi tous les morceaux de jazz de Montréal l’oreille au début. Pour réaliser sa vision, le de l’album. Présente dans l’orchestre de Justin Time JTR 8597-2 compositeur a recruté 19 collègues jouant chambre du disque précédent, la musicienne toute une gamme d’instruments, incluant des a rassemblé sept improvisateurs expérimen- Deux ans après sa synthés et tourne-disques. À une seconde près tés de la scène vancouvéroise, scène qui n’a première sortie sur des 60 minutes et divisé en 16 plages, le disque rien à envier à celle de Montréal en matière étiquette Atma, se déploie assez lentement dans la première de musiques créatives. En un peu moins l’ONJ Montréal moitié. Outre un ostinato de basse quasi d’une heure, douze plages défilent à la récidive enfin, cette ellingtonien dans la sixième plage, il y a peu manière d’une suite presque ininterrompue, fois sur Justin Time de matière compositionnelle dans cette les parties écrites et ouvertes s’articulant Records. Le passage de cette formation d’une tranche; il faudra donc attendre la dixième entre eux en toute cohérence. Largement étiquette classique à une étiquette de jazz est plage et les suivantes pour que l’ensemble dominée par les cordes (guitare, violon, vio- dû en partie à la présence de la saxophoniste ressorte davantage, dans un premier temps loncelle et deux basses), l’instrumentation Christine Jensen, compositrice de la musique par des jeux d’improvisation collective dirigée est bien choisie pour créer des atmosphères de cet album et de deux autres disques de son et, dans un second, par une ligne thématique langoureuses évoquant des images d’un Far grand orchestre, produits par cette même en fin de parcours. En tant que disque, cette West imaginaire. En septembre dernier, le maison. Le titre du nouvel opus vend la mèche œuvre conceptuelle pèche par des longueurs, groupe était de passage chez nous à Montréal par rapport au contenu, car il s’agit d’une mais ceux qui ont pu assister à la captation en et sa prestation a confirmé la réussite de musique à programme qui rend hommage à concert de cet enregistrement le printemps cette production discographique. www.dripau- cinq mentors musicaux de la saxophoniste, dernier au Gesù pourront sans doute avoir un dio.com soit Kenny Wheeler, Jan Jarczyk, John autre... buzz. www.actuelle-cd.co Coltrane, Lee Konitz et Wayne Shorter. À Matt Herskowitz l’instar des productions antérieures de John Korsrud’s Trio Jensen, cette nouvelle réalisation est harmo- Hard Rubber Forget me Not nieuse dans ses couleurs orchestrales, tout en Orchestra (Homage to Lou So- tons de pastel et non en teintes vives. Ce fai- Crush loff) sant, elle minimise les tensions et dissonances rubberhard 04 Justin Time dans ses arrangements et s’en remet plutôt à JTR 8601 ses solistes pour les susciter. Empreinte de Le trompettiste lyrisme, cette musique évoque de grands vancouvérois John Réédition d’un espaces paisibles, comme ceux de la côte Korsrud aime frap- album paru en ouest-canadienne où Jensen a grandi. Se gref- per fort. L’ONJ a 2005, cet enre- fant à l’orchestre, Sienna Dahlen contribue de livré sous sa direction un concert intense de gistrement revient sur le marché pour manière décisive à l’ambiance du disque par ses compositions en septembre dernier. À la saluer la mémoire du trompettiste Lou ses chants aériens, certains purement instru- fois influencé par la musique contemporaine Soloff, décédé subitement en février 2016. mentaux, d’autres avec paroles. www.justin- européenne (il a étudié avec Louis Andriessen Soloff était l’un des musiciens les plus time.com en Hollande) et empreint par l’énergie du recherchés à New York, autant dans le jazz rock, il dirige chez lui sa propre grande que dans la pop, même en classique. Il Jean Derome formation, le Hard Rubber Orchestra. Dans ce s’ajoute ici au trio du pianiste Matt Résistances nouveau disque, il présente deux variantes de Herskowitz sur quatre des dix plages. Doué Ambiances Magné- son ensemble, son big band et un ensemble d’une technique à toute épreuve et d’un son tiques AM-235 d’instrumentation plus classique, avec cordes brillant, il est un partenaire idéal dans et bois. Les résultats sont assez singuliers, car cette séance qui mise beaucoup sur la Récipiendaire d’une on y trouve six miniatures pour la seconde virtuosité – certains connaissent bien le bourse de carrière formation et deux autres plus longues et éner- pianiste pour son bagage classique roman- en 2013, Jean giques pour la première. Compte tenu de cette tique (toujours présent dans son jeu de Derome a investi diversité, l’album d’une quarantaine de jazzman) et un faible pour des feux d’arti- son pécule dans une minutes se veut une espèce de vue en coupe du fice au clavier. Certes, il y en a ici (Brazil, série de projets spéciaux. Le premier, créé en champ musical d’un musicien aux goûts la finale du disque), mais on y entend des mai 2015, fait l’objet de ce tout nouveau éclectiques, même électriques. À découvrir. moments plus recueillis (plages 3 et 7), où disque lancé le 14 décembre. Pour saisir la http:hardrubber.com il calme le jeu un moment. Pour maintenir pleine portée de cette entreprise, de loin la l’intérêt pendant 66 minutes, le groupe plus ambitieuse de Derome, une lecture des Film in music navigue avec aisance entre plusieurs styles, notes de l’artiste s’impose. En bref, l’œuvre Tell Tale passant du blues au latin, de la musique entière repose sur la fréquence de 60 Hz, Drip Audio DA01207 juive à la ballade, le tout aspergé de solos norme utilisée dans le réseau hydro-élec- relevés et même sentis. Douze ans plus trique nord-américain. En musique, cela se En dépit de son tard, ce disque tient toujours la route, tant traduit par une note située entre le si bémol et nom collectif, ce pour le travail impeccable du trio que pour le si naturel, celle-ci servant de tonalité de groupe est dirigé la participation du disparu. base. Derome explore donc la microtonalité, par la violoncelliste www.justin-time.com

38 DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY sm23-4_BI_p38-39_Jazz_sm21-7_pXX 2017-11-27 5:00 PM Page 39

JAZZ

Dave Douglas Tom Rainey – des soupçons de lyrisme et des échappées Little Giant Still Life Obbligato occasionnelles des solistes. Ce disque, paru Greenleaf CD-1058 Float Upstream sur l’étiquette portugaise Clean Feed – l’une Intakt CD 292 des rares qui documentent des projets de Chef de file du musiques audacieuses avec régularité –, nous jazz contempo- Vétéran de la dévoile une vision artistique originale d’une rain, le trompet- scène améri- pianiste et compositrice des plus promet- tiste Dave caine, le batteur teuses. www.cleanfeed-records.com Douglas est de Tom Rainey ceux qui embras- joue aisément sent pleinement le post-modernisme, mouve- toutes les formes de jazz, qu’elles soient ment qui récuse la singularité du modernisme traditionnelles ou expérimentales. En tant au profit de la multiplicité et de l’éclectisme. qu’accompagnateur, il est d’une efficacité Certains se souviendront de la polémique redoutable dans tous les contextes. (désormais révolue) des années 1990 qui l’op- Pourtant, on le voit rarement diriger un posait à Wynton Marsalis. Fidèle à lui-même, groupe, ce qui est le cas de ce disque qui lui Douglas revient constamment à la charge avec permet de combiner ses deux mondes. de nouveaux projets, quitte à s’éparpiller. D’une part, il est entouré de musiciens Dans cet album, par exemple, il a entrepris d’actualité à New York, parmi eux sa une collaboration inédite avec une formation compagne la saxophoniste d’origine alle- de cuivres comportant deux trompettes et mande Ingrid Laubrock; d’autre part, le deux trombones (les Westerlies), et un batteur programme musical comporte six vieux (Anwar Marshall). Il signe ici une douzaine de standards de jazz, entre autres Stella by compositions, toutes inspirées par des Starlight, What’s New ou There’s No tableaux de l’artiste américain Stuart Davis. Greater Love, et une improvisation collec- Dans la production discographique de tive en guise de contraste. Si le répertoire est Douglas (abondante, faut-il dire), cet enregis- convenu, les interprétations, elles, ne le sont trement fait figure à part, non seulement par nullement, car le groupe fait fi de toutes les Die Enttäuschung son instrumentation atypique, mais aussi par règles d’usage (comme celles qui font loi Lavaman l’accent donné à l’écriture et à l’arrangement, dans le disque de Perry). Les thèmes surgis- Intakt CD 289 les parties improvisées jouant un rôle secon- sent souvent en cours de route ou sont à daire et laissées surtout à la tête d’affiche. peine effleurés; des solos de facture très En dépit de son nom, qui se traduit en français Voici un disque pour spécialistes de cuivres, libre se superposent au lieu de se suivre à la par le mot « déception », le quartette berlinois mais ceux qui n’en jouent pas en tireront aussi queue leu leu, délaissant les trames harmo- Die Enttäuschung est l’un des plus excitants parti, moyennant un certain apprivoisement. niques sous-jacentes. Pendant longtemps, dans son pays. Roulant sa bosse depuis une www.greenleafmusic.com de telles lectures étaient assez exception- vingtaine d’années, le groupe s’est fait nelles : les tenants de l’avant-garde connaître au-delà de ses frontières dans PJ Perry Quartet n’avaient que faire des rengaines surannées, l’épique Monk’s Casino. Rejoints par le pianiste Alto Gusto pendant que le jazz mainstream voyait la Alexander von Schlippenbach, les quatre Cellar libre improvisation comme une pure messieurs ont réussi l’exploit de jouer en Live CL051315 aberration. De nos jours, la ligne de démar- concert l’intégrale des pièces de Monk (ou cation entre ces camps s’est estompée consi- presque) en une seule traite, le tout étant mis P.J. Perry est un dérablement et un groupe comme celui-ci en en marché en 2005 dans un coffret triple pour vieux routier du est un bel exemple. www.intakt-rec.com la même étiquette Intakt. Sans son invité, cet jazz canadien. À ensemble a présenté depuis ses propres 76 ans, il est un White Desert musiques sur quatre autres disques, dont cette authentique bop- Orchestra nouveauté. Ses principaux colistiers, Axel per dans la lignée (dir. Eve Risser) Dörner, trp. et Rudi Mahall, cl., accueillent un de Charlie Parker. Preuve à l’appui, ce disque Les deux versants nouvel invité, le tromboniste Christoph Thewes enregistré le printemps dernier au Yardbird se regardent (cela se prononce comme «Tévis»). Appuyés du Suite à Edmonton. En plus d’une heure, Perry Clean Feed même bassiste, mais d’un nouveau batteur, ces parcourt un répertoire de six pièces de jazz stan- CF399-CD souffleurs triturent leurs morceaux à la dard, dont Bloomdido de son mentor. Toutes les manière des premiers musiciens néo-orléanais. conventions du genre sont respectées à la lettre : La jeune pianiste On pourrait même croire qu’ils jouent ainsi énonciation du thème au début, suite de solos et hexagonale Ève pour se démarquer de toutes les approches bien reprise du thème pour terminer. Toujours selon Risser s’est léchées du jazz d’aujourd’hui. Pourtant, ils ne la formule, le saxo alto est appuyé du trio entourée d’une dizaine de ses compatriotes font pas que singer cette musique archaïque : d’usage, le bassiste et le batteur réglés de près au pour traduire en musique ses impressions ils utilisent aussi leurs ressources acquises en métronome, le pianiste agissant comme autre d’un voyage dans les contrées les plus reculées musique improvisée pour rendre leurs propos soliste principal. À écouter cet album sans de l’Amérique. Alliant des sonorités électro- actuels. Offrant pas moins de seize pièces référence aucune, on pourrait facilement croire niques et acoustiques, elle élabore des concises en un peu plus d’une heure, le groupe qu’il s’agit d’un enregistrement en direct produit fresques sonores parfois austères (comme la ne se perd jamais en méandres, un défaut dans les années 1970. À cette époque, ce jazz longue pièce d’ouverture donnant son titre au fréquent dans les musiques expérimentales. était encore assez moderne, mais il est aujour- disque), morceau qui évoque des textures Lavaman relève brillamment le pari de mettre d’hui devenu classique, comme le vieux swing orchestrales de Gil Evans et de la musique le passé au service du présent, et ce, sans l’était à pareille date. www.cellarlive.com électroacoustique. Le climat sonore est donc nostalgie aucune.www.intakt-rec.com LSM assez grave, profond comme un canyon, avec DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY 39 sm23-4_BI_p40_FACE ochestre_sm21-7_pXX 17-11-27 21:40 Page 40

L’ORCHESTRE SYMPHONIQUE DE L’ÉCOLE FACE A 20 ANS PARCOURS, FAITS MARQUANTS ET FACTEURS DE SUCCÈS par HASSAN LAGHCHA

n 1998, Theodora Stathopoulos fonde ILLUSTRES ANCIENS ÉLÈVES les invités d’anciens étudiants qui poursuivent l’Orchestre symphonique de l’école FACE. Theodora Stathopoulos se dit extrêmement fière actuellement leur formation dans différentes Objectif : former de jeunes musiciens à tra- de voir l’évolution professionnelle remarquable universités ou des conservatoires de musique. Evers les rencontres entre de jeunes profes- de plusieurs musiciens qui avaient amorcé leur À l’occasion de cet anniversaire spécial, des seurs, des amateurs de haut niveau et des parcours dans les rangs de l’OSF, comme le vio- anciens étudiants de FACE ont évoqué l’im- élèves talentueux. Après vingt ans d’efforts sou- loncelliste Stéphane Tétreault, le violoniste portance de l’OSF dans leur parcours et... dans tenus, cette enseignante ne cache pas sa fierté de Boson Mo ou le contrebassiste Brandyn Lewis, leurs cœurs. Voici quelques extraits de leurs voir la section des cordes (plus de 70 violons, entre autres. De leur côté, ces musiciens renom- témoignages : altos, violoncelles et contrebasses) composée més reconnaissent ouvertement le rôle décisif entièrement d’étudiants de FACE, dont certains qu’ont joué le programme de formation musicale « J’ai joué avec l’OSF de 2003 à 2007 et ont à peine 10 ans. Qui plus est, le violon solo de de FACE et son orchestre symphonique dans c’est là que j’ai découvert ma passion la saison anniversaire actuelle est âgé de 13 ans leurs parcours. Évidemment, plusieurs de ces pour la musique. » – Stéphane Tétreault seulement ! C’est le plus jeune de toute l’histoire célèbres diplômés de FACE seront de la fête célé- de l’orchestre, qui ne comptait dans ses rangs, à brant le 20e anniversaire, laquelle sera marquée « Je serai à jamais reconnaissant pour les ses débuts, qu’une poignée d’étudiants de l’école. notamment par un grand concert de l’OSF sous bonnes choses que l’OSF a apportées à ma En soulignant combien la création de l’OSF la direction du chef invité , qui vie professionnelle. » – Brandyn Lewis, OSM était un véritable défi visant à doter cette école à fut parmi les premiers musiciens à contribuer au vocation artistique fondée en 1975 de son propre développement de l’OSF. « Airat Ichmouratov a orchestre, Theodora Stathopoulos, enseignante rejoint l’OSF alors qu’il était fraîchement arrivé « L’OSF nous a donné un autre monde, au département des cordes et directrice artis- de la Russie. Durant ses cinq années passées avec où il n’y avait pas de jugement par rap- tique, cite parmi les moments forts des vingt ans l’orchestre, il a réussi à créer une synergie port aux traits de caractère, où il n’y avait d’existence de la formation les prestations don- féconde avec les musiciens », se souvient pas de batailles de popularité. » nées à la Place des Arts en 2002, lors de deux Theodora Stathopoulos, en saluant la grande – Lauren Tyros, Université McGill concerts-bénéfices dirigés par les chefs invités contribution de ce brillant chef d’orchestre au et Miklos Takacs. Mme développement de l’OSF. À noter qu’au concert « J’ai grandi avec l’OSF [...] J’ai appris à e Stathopoulos se rappelle également et avec beau- de célébration du 20 anniversaire, l’OSF inter- être non seulement un violoniste, mais Symphonie no 8 coup d’émotion l’un des grands événements de sa prétera la d’Antonín Dvořák. Ce aussi un leader, un premier violon, un carrière. Le 9 février 2007, elle reçoit le Certificat chef-d’œuvre a été la toute première symphonie chambriste et un soliste. » d’honneur décerné par le premier ministre du jouée par l’orchestre au moment de sa création, –Yu Kai Sun, Université de Toronto et École Canada pour l’excellence en enseignement. il y a vingt ans ! de musique Glenn Gould Sans doute l’OSF a-t-il contribué grandement à la renommée de sa cheffe et surtout de celle de ÉLOQUENTES MARQUES DE l’école FACE comme l’une des écoles primaires et RECONNAISSANCE « J’ai appris tellement de répertoires que secondaires à vocation artistique les plus distin- La fête du 20e anniversaire de l’OSF aura lieu je suis prêt à intégrer des orchestres pro- guées. Son programme arts/études comprend en le 21 février à l’auditorium de FACE et verra fessionnels. L’OSF m’a appris le leader- effet quatre volets : musique vocale, musique ins- également la participation de l’orchestre de ship et a été un enrichissement pour trumentale, arts plastiques et arts dramatiques. chambre de l’école. L’événement mettra en l’avenir. » – Richard Zheng, Conservatoire Il faut dire aussi que la Fondation FACE, qui vedette d’anciens élèves de FACE devenus des de musique de Montréal compte sur l’appui de généreux donateurs, joue musiciens professionnels accomplis et évo- un rôle essentiel dans la réussite de cette expé- luant maintenant au sein de prestigieux « Sans aucun doute, le programme du dé- rience scolaire singulière, comme le souligne la orchestres comme le contrebassiste Brandyn partement des cordes de FACE a joué un directrice artistique de l’OSF qui met l’accent Lewis (Orchestre symphonique de Montréal), rôle capital dans ma décision de pour- sur l’apport inestimable des parents d’élèves et le violoniste Boson Mo (Orchestre sympho- suivre une carrière musicale. Sinon, je ne la grande disponibilité et implication dont ils nique de Vancouver) ou encore le violoncel- serais pas là où j’en suis actuellement. » font preuve. Ce qui a permis à l’OSF de réaliser liste de renommée internationale Stéphane – Elie Boissinot, Université McGill LSM six tournées en Europe et au Canada. Tétreault. Aussi, l’événement comptera parmi 40 DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY sm23-4_BI_p41_House ads_sm21-7_pXX 2017-11-27 10:49 PM Page 41

Thèmes et guides : Temps des fêtes; Idées cadeaux, festivals d’hiver Le plus important Sortie : 2017-12-01 Date de tombée publicitaire : 2017-11-24 magazine de la musique Maquettes : 2017-11-27 Calendrier : 2017-11-17 et de la culture au Québec Février-mars 2018 Édition bilingue (25 000 exemplaires) • 7 numéros, 1 guide ressources des arts Thèmes et guides : L’amour, camps d’été de musique et d’arts • 25 000 exemplaires/édition Sortie : 2018-02-01 Date de tombée publicitaire : 2018-01-25 Maquettes : 2018-01-26 Quebec’s #1 Arts Magazine Calendrier : 2018-01-19 • 7 issues, 1 Arts Resource Guide • 25,000 copies/edition Avril-mai 2018 Édition bilingue (25 000 exemplaires) Thèmes et guides : Festivals www.mySCENA.org internationaux; Festivals de printemps *Thème artistique : Arts de la scène LA SCENA MUSICALE Sortie : 2017-09-01 Novembre 2017 Sortie : 2018-03-30 Date de tombée publicitaire : Édition nationale (50 000 exemplaires) Date de tombée publicitaire : 2017-08-24 2018-03-23 ÉDITION NATIONALE : 50 000 Thèmes et guides : Études supérieures Maquettes : 2017-08-25 musicales et artistiques; Académies Maquettes : 2018-03-26 exemplaires; Montréal, Ottawa- Calendrier : 2017-08-18 d’été; Audio haute-fidélité Calendrier : 2018-03-16 Gatineau, Québec, Toronto. Octobre 2017 *Thème artistique : Danse Juin-juillet-août 2018 Sortie : 2017-11-3 ÉDITION BILINGUE : 25 000 Édition bilingue (25 000 exemplaires) Édition nationale (50 000 exemplaires) exemplaires; Montréal. Date de tombée publicitaire : Thèmes et guides : La relève, Concours 2017-10-26 Thèmes et guides : Festivals canadiens *Thème artistique : Théâtre Maquettes : 2017-10-27 de musique classique et des arts Septembre 2017 Sortie : 2017-09-29 Calendrier : 2017-10-20 Sortie : 2018-06-01 Édition bilingue (25 000 exemplaires) Date de tombée publicitaire : Date de tombée publicitaire : Thèmes : La rentrée culturelle; Études 2017-09-22 Décembre 2017 - janvier 2018 2018-05-25 primaire et secondaire; Festivals Maquettes : 2017-09-25 Édition bilingue (25 000 exemplaires) Maquettes : 2018-05-26 d’automne Calendrier : 2017-09-15 Calendrier : 2018-05-12 mma .org •mes NOUVELLES •mes SORTIES •ma CULTURE sm23-4_BI_p42-49V6_Calendar_Previews_sm21-7_pXX 2017-11-30 3:06 PM Page 42

Mount. Ud Church. Mountainside United Church (Westmount), 4000 The Boulevard (coin Lansdowne), Westmount. MS. Maison Symphonique, 1600, rue Saint-Urbain, Montréal. CALENDRIER Oratoire St-J. Oratoire Saint-Jo- seph (Montréal), 3800 Chemin Queen Mary, Montreal. REGIONAL OPCH. Oscar Peterson Concert Hall, 7141 Sherbrooke St. West, Montreal. RÉGIONAL CALENDAR Pierre-Mercure. Salle Pierre-Mer- cure, Centre Pierre-Péladeau, 300, boulevard de Maisonneuve Est, DU 1 DÉC 2017 AU 7 FÉV 2018 / FROM DEC 1, 2017 TO FEB 7, 2018 Montréal. Visitez notre site Web pour le calendrier des événements mySCENA.org Pollack Hall. McGill University – Pollack Hall, 555 Sherbrooke West, Montreal. Sections page (cr) création de l’oeuvre / work O&Ch orchestre & choeur / RED. Redpath Hall, Montreal, 3461 Montréal et environs ...... 42 premiere orchestra & chorus rue McTavish (McTavish Gates), Québec et environs ...... 46 CV contribution volontaire = FD RSVP veuillez réserver votre place à Mont real. Ailleurs au Québec ...... 47 freewill donation l’avance / pleasereserve your RMR. Relais Mont- Royal, 500 Mont- Ottawa-Gatineau ...... 47 (e) extraits / excerpts place in advance Royal E. (Sanctuaire de Saint-Sacre- Radio ...... 47 EL entrée libre = FA free admission S.O. symphony orchestra ment, Métro Mont-Royal, Montréal. Abréviations LP laissez-passer obligatoire / x poste (dans les numéros de SMAC. St. Matthias’ Anglican arr. arrangements, orchestration free pass required téléphone) / extension (in phone Church, 131 rue Côte-St-Antoine chef / dir. / cond. chef d’orchestre / MC Maison de la culture numbers) (coin Metcalfe), Westmount. conductor O.S. orchestre symphonique SMSPVDI. Salle Marie-Stéphane Date de tombée pour le prochain numéro : 15 jan. 2018 Deadline for the next issue : Jan. 15, 2018 (Vincent-d’Indy), 628 chemin de la Procédure: mySCENA.org/ fr/calendrier-procedure/ Procedure: mySCENA.org/calendar-instructions/ Côte-Sainte-Catherine, Montréal. SRHMU. Salle Redpath Hall, McGill University, 3461 Rue McTavish, CDSADP. Cocathédrale St-Antoine- Jésus, 4215, rue Adam, Montreal. Montréal. de-Padue, Angle chemin de Cham- GLPS. Église la Présentation, 665 St-François-Xa. Salle Saint-Fran- bly et rue Saint-Charles Ouest, Église Ave., Dorval. çois-Xavier, 994, rue Principale, Pré- Longueuil. GSD. Église Saint-Édouard, 6511, rue vost. Christ Church. Cathédrale Christ Saint-Denis, Montréal. Tanna Schulich. Salle Tanna Church (Montréal), 635 rue Ste-Ca- GSJB. Église Saint-Jean-Baptiste, Schulich Hall, 527 Sherbrooke West, therine Ouest, Montréal. 309, Rachel Est, Montréal. Montreal. Basilique.N-D. Basilique Notre- Conservatoire Mtl. Salle de GSPATDMA. Église Saint-Pierre- TTC. Théâtre Corona, 2490 Notre- Dame de Montréal, 110, rue Notre- concert du Conservatoire de mu- Apôtre de Montréal, 1201 rue de la Dame O., Montréal. Dame Ouest, Montreal. sique de Montréal, 4750, avenue Visitation, Montreal. TTDD. Théâtre des Deux, 30 Boule- Bon-Pasteur. Chapelle Historique Henri-Julien, Montréal. GSG. Église St-Georges, 1001 Ave- vard du Séminaire N 30 Boulevard du Bon-Pasteur (Montréal), 100 CV. Cegep Vanier, 821 Blv. Ste-Croix, nue des canadiens de Montréal, du Séminaire N, Saint-Jean-sur-Ri- Sherbrooke Est, Montreal. Montréal. Montréal. chelieu. Bon-Secours. Chapelle Notre- Église St-Georges. Église Angli- GSGDO. Église St-Germain d’Outre- TTGV. Théâtre Gilles-Vigneault, 118, Dame-de-Bon-Secours, 400 rue St- cane St-Georges, 1001 avenue des ment, 28, avenue Vincent-d’Indy, rue de la Gare, Saint-Jérôme. Paul Est, Montréal. Canadiens-de-Montréal, Montréal. Outrement. TTR. théâtre Rialto, 5723, avenue Bourgie. Salle Bourgie, Musée des E. de la Purification. Église de la Hector-Charland. Théâtre Hector- Parc, Montreal. beaux-arts de Montréal, 1339 Sher- Purification, 445, rue Notre-Dame, Charland, 225, boul. de L’Ange-gar- UC. Union Church, 24 Maple Ave., brooke St W, Montréal. Repentigny. dien, L’Assomption. Sainte-Anne de Bellevue. CAN. Centre Armenie, 1025, boul. É. Mount. Un. Church. Église LSR. La Sala Rossa, 4848, boul. Saint- Wil.-Pel. Salle Wilfrid-Pelletier, Place Élisabeth, Laval. Mountainside United Church, 687 Laurent, Montreal. des Arts, 175, Ste-Catherine ouest, Centre Cult Joliette. Centre cultu- ave Roslyn, Westmount. Maisonneuve. Théâtre Maison- Montréal. rel de Joliette, 20, rue St-Charles- É. St-Denis. Église Saint-Denis, 454, neuve, Place d’Arts, 175, Ste-Cathe- WSDAC. Westmount Seventh Day Borromée Sud, Joliette. av. Laurier Est, Montréal. rine Ouest, Montréal. Adventist Church, 571, Victoria Ave- Centre Cult. NDG. Centre culturel ESJ. Eglise Saint-Joachim, 2 rue Ste- Maison de la C. Frontenac. Mai- nue, Westmount. de Notre-Dame-de-Grâce, 6400 av Anne, Pointe-Claire. son de la culture Frontenac (Mont- Monkland, Montréal. É. St-Laurent. Église St-Laurent, réal), 2550 Ontario Est, Montreal. DÉCEMBRE / DECEMBER CDMSC. Centre de musique St-Co- 805 ave. Sainte-Croix, Ville Saint-Lau- Maison Culture NDG. Maison de la lumba, 11 avenue Rodney, Pointe- vendredi 01 Friday rent. Culture Notre-Dame-De-Grace, 3755, > Claire. ETSSNDJS. Eglise Très Saint Nom de rue Botrel, Montreal. 19h30. Pollack Hall. Ensemble de Maison Symphonique. Maison musique contemporaine de McGill. symphonique (Place des Arts), 1600 > St-Urbain, Montréal. 19h30. Maison Symphonique. $55. Mn. cult. Ahuntsic-Cartierville. Des oeuvres qui ont marqué la Grand Concert carrière d’Angèle Dubeau et Maison de la culture Ahuntsic-Car- tierville, 10300 Rue Lajeunesse, 1er que le public a adorées et a re- ORCHESTRE MÉTROPOLITAIN étage, Montréal. demandées. 514-842-2112. STÉPHANE TÉTREAULT: MDLCDVSMPE. Maison de la Culture samedi 02 Saturday de Villeray-Saint-Michel-Parc-Exten- >13h30. Bon-Secours. 0-28. Célébrez VIOLONCELLE ET ESPOIR / CELLO AND HOPE sion, 7355, avenue Christophe-Co- TANIA MILLER, CHEF/CONDUCTOR / STÉPHANE TÉTREAULT, VIOLONCELLE/CELLO Noël avec des concerts à la lomb, Montréal. Chapelle Notre-Dame-de-Bon- Église Saint-Joachim, 2 av. Sainte-Anne, Pointe-Claire Mn cult. Plateau. Maison de la cul- Secours. 514-282-8670; 223. Vendredi 2 février / Friday, February 2 – 20:00 ture du Plateau-Mont-Royal, 465 >16h30. Christ Church. Contribution avenue du Mont-Royal Est, Montréal. volontaire. Musique de Noël par Billets / Tickets : $22 & $16, disponibles au / available at: MN. Monument National, 1182 Bou- les membres de la commu- Centre culturel Stewart Hall Cultural Centre 514 630-1220 levard St-Laurent, Montréal. 42 DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY sm23-4_BI_p42-49V6_Calendar_Previews_sm21-7_pXX 2017-11-30 3:06 PM Page 43

nauté Christ Church. 514-843- >15h30. Pollack Hall. $50, $20 stu- 6577 ext.236. dents (26 yrs. & under). LMMC >18h30. Bourgie. $20-50. La violo- Concerts: Martin Helmchen, niste Antje Weithaas interpré- pianiste allemand. 514-932- tera les partitas et sonates de 6796. Bach pour violon. 514-989-9668. > à VENIR 15h30. Oratoire St-J. Cappella An- >19h. Pollack Hall. Prix d’art vocal tica à l’Oratoire. Wirth. PREVIEWS >19h30. Maison Symphonique. $55-65. lundi 04 Monday Des oeuvres qui ont marqué la >20h. Maisonneuve. 35$ min – 65$ carrière d’Angèle Dubeau et max. Dawn Upshaw se joint au que le public a adorées et a re- Brentano String Quartet pour demandées. 514-842-2112. une soirée mémorable. 514- > 842-2112. 19h30. WSDAC. $10-25. Un concert par de Noël invitant le public à mardi 05 Tuesday MONTRÉAL RENÉE BANVILLE chanter avec le CSL. 514-483- >07h30. O.P. Hall. $5.00. University 6922. > Choir & Chamber Choir. 20h. St-François-Xa. 35 $ ; moins de >10h. Tanna Schulich. $12-18. Café LA VEILLÉE DE NOËL – 12 ans :15 $. Quartom. quatre Concerts @ Schulich: Choeur voix sublimes dans un magni- DE LA FRANCE À L’ACADIE Schulich. 514-398-4547. Entourée des musiciens Jean-François Bélan- fique répertoire de Noël. 450- > 19h30. Bourgie. $26.74-51.32. Les ger, nyckelharpa et violon, Élizabeth Giroux, 335-3037. Tallis Scholars interprèteront > violoncelle, Jean-Willy Kunz, clavecin et Pa- 20h. ESJ. $20. Choral concert: Fau- des motets de la polyphonie ré’s Requiem; Gounod’s Gallia ; franco-flamande. 514-285-2000, trick Graham, percussions, la soprano Suzie Le- Christmas music. 514-697 2952. Blanc fait revivre des chants traditionnels de > option 4. 20h. GSGDO. 15-25 $. Noël en po- >20h. Maison Symphonique. $31.50- Noël tirés du recueil Rondes et chansons lyphonie à St-Martial-de- 200. L’Orchestre symphonique populaires illustrées. Publiée à Paris à la fin du Limoges, XII s. Voix de femmes. de Montréal jouera la première XIXe siècle, cette musique a été adoptée par les 514-894-2764. d’une création de Matthew Ric- Acadiens de la vallée de Memramcook au Nou- dimanche 03 Sunday ketts et accompagnera le vio- veau-Brunswick. Audio torium Le Prévost >14h. Église St-Georges. Contribution loniste Leonidas Kavakos ainsi (jeudi 7 à 13 h 30), maison de la culture Ahunt- que le film The Railrodder. 1- volontaire. Compositions de sic (samedi 9 à 19 h 30), Chapelle historique du 888-842-9951. Alain Payette;. 514-866-7113. Bon-Pasteur (dimanche 10 à 15 h). SUZIE LEBLANC > >20h. Maison.Culture NDG. Ce jeune 14h. RMR. $5 (12 ans & moins) – $10 www.accesculture.com PHOTO PIERRE ETIENNE BERGERON (régulier). Menotti: Amahl the trio jazz livre avec une fougue Night Visitors. 438-381-5879. et une chimie indiscutables. >14h. Bourgie. $14.56-26.96. Valérie 514-872-2157. SMCQ – Milot et Antoine Bareil nous of- mercredi 06 Wednesday HOMMAGE frent un moment de sérénité >19h30. O.P. Hall. Free admission. À JOSÉ avant le tourbillon des Fêtes. Jazz Choir. EVANGELISTA 514-285-2000, option 4. >19h30. Tanna Schulich. $12-18. En- >15h. GSJB. 30-49$. The complet Poursuivant la série semble de jazz vocal de McGill. en hommage au com- Bach’s Christmas Oratorio. 514- 514-398-4547. 375-6054. > positeur, l’ensemble > 19h30. Bourgie. $18.05-33.92. Le 15h. Maison.Culture NDG. Un livre, violoniste Andrew Wan et le Gamelan Giri Keda- une voix, un piano, quelques pianiste Charles Richard-Ha- ton, fondé par Evan- photos. 514-872-2157. gelista, s’unit à la > melin interpréteront les trois 15h. Bon-Secours. 28. Célébrez premières sonates de l’opus 30 SMCQ pour présen- Noël avec des concerts à la Cha- de Beethoven. 514-285-2000, op- ter Ô Bali – Ô Java. pelle Notre-Dame-de-Bon-Se- tion 4. cours. 514-282-8670; 223. Un événement exceptionnel pour voir et écouter un véritable orchestre d’instruments traditionnels balinais. Un échange entre l’Orient et l’Oc- cident avec la musique et la danse indonésiennes de l’île des dieux. Salle Pierre-Mercure, jeudi 7 à 20 h. www.smcq.qc.ca

SIXTRUM : 6D – SIX DIMENSIONS DE LA PERCUSSION L’ensemble de percussion Sixtrum propose de découvrir un autre vi- Tous les samedis à 16h30 à la Cathédrale Christ Church sage de la percussion, aux frontières de la musique nouvelle, du théâtre et tousTous les dimanches les samedis à à14h 16h30 à l’église à la Cathédrale St-Georges Christ (Place Church du Canada) et des musiques populaires. Passerelle inédite entre le monde de la et tous les dimanchesContributions à 14h à l’église volontaires St-Georges (Place du Canada) création et du divertissement, 6D présente des classiques de la mu- Contributions volontaires sique pour percussion et des compositions originales des six membres Every Saturday at 4:30PM at Christ Church Cathedral du groupe, dans une mise en scène de Michel G. Barette. Les percus- and Sundayt at 2PM at St. George’s Church (Place du Canada) sionnistes : Noam Bierstone, João Catalão, Julien Grégoire, Philip Free will offerings Hornsey, Kristie Ibrahim et Fabrice Marandola. Maison de la culture Frontenac, samedi 9 à 15 h 30. www.accesculture.com DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY 43 sm23-4_BI_p42-49V6_Calendar_Previews_sm21-7_pXX 2017-11-30 3:06 PM Page 44

NOËL À L’ORATOIRE jeudi 07 Thursday dimanche 10 Sunday Du 10 au 31 décembre, les concerts du dimanche à l’Oratoire, projetés >08h. LSR. 10-20. Cabaret Tollé – 7 >14h. GSPATDMA. 15-30$. Concert sur grand écran et accompagnés à l’orgue par Vincent Boucher, souli- décembre – 20h – @La Sala de Noël du Choeur de l’Art Neuf. gneront le retour du traditionnel concert de Noël des Petits Chanteurs Rossa. 514-393-3771. 514-260-2078. du Mont-Royal. Basilique de l’Oratoire, 17 décembre à 15 h 30. >13h30. MDLCDVSMPE. La veillée de >14h. RMR. $5 (12 ans & moins), $10 Du 7 janvier au 25 février, la série Nouvelle Génération, orgue, pré- Noël – De la France à l’acadie. (rég). Relais Mont-Royal. 5-10$. 514-872-0023. Amahl & the Night Visitors 438- sentée en partenariat avec la Société de musique contemporaine du >19h30. O.P. Hall. Free admission. 381-5879. Québec (SMCQ), donnera toute la place aux organistes de la relève et Jazz Improvisation I & II. >14h. É. Ang. St-Georges. Un moment aux compositeurs d’aujourd’hui. Dans la basilique, le dimanche à >20h. Pierre-Mercure. $21-30. Game- de célébration / A Time For Ce- 15 h 30. www.saint-joseph.org lan à l’occidentale ! Soirée en- lebration. Contributions volon- voûtante avec la musique de taires. Freewill donation suggested. ORCHESTRE MÉTROPOLITAIN Bali. 514-843-9305. 514-866-7113. Music by Lipatti, Liszt, – LE MESSIE DE NÉZET-SÉGUIN >20h. Pierre-Mercure. 21$, 26$, 30$. Debussy and Messiaen / Musique de Du 12 au 16 décembre, les Contes d’hiver, programme présenté par SMCQ – Hommage à José Evan- Lipatti, Liszt, Debussy et Messiaen > Christoph Campestrini au podium de l’Orchestre Métropolitain et Se- gelista. 15h. Conservatoire Mtl. Benjamin >20h. Maison Symphonique. $31.50- Butterfiel en concert. 514-397- rhiy Salov au piano, réunissent des œuvres qui nous rappellent les yeux 200. L’Orchestre symphonique 0068. émerveillés des enfants au temps des fêtes. On y retrouve La Belle au d. 1-888-842-9951. >15h. Bon-Pasteur. La veillée de bois dormant de Tchaïkovski, le Concerto pour piano n° 2 de Chosta- Noël – De la France à l’acadie. kovitch qui a animé Le stoïque soldat de plomb d’Andersen dans Fan- vendredi 08 Friday >15h. UC. $5-25. Benjamin Brit- tasia 2000 et les aventures de Hansel et Gretel d’Humperdinck. >19h30. É. St-Laurent. $10 Freewill do- ten’s “A Ceremony of Carols”, Maison symphonique, arrondissements Verdun, Pierrefonds-Roxboro nation suggested. Choir end-of- and more! 514-605-6043. et Saint-Léonard, semester concert. 514-744-7500 >15h. Bon-Secours. $0-28. Célébrez ext. 7322. Noël avec des concerts à la Cha- Le 22 à 19 h 30 et le 23 à 14 h, Yannick Nézet-Séguin dirige le Mes- >19h30. Centre Cult. NDG. Sélection sie de Haendel pour la toute première fois avec l’OM. Avec Caroly pelle Notre-Dame-de-Bon-Se- des meilleurs compositeurs-in- cours. 514-282-8670; 223. Sampson, Christophe Dumaux, Pascal Charbonneau, Andrew Foster- terprètes issus de la diversité. >15h. GSD. 10-30$. O magnum Williams et le Chœur Métropolitain. 514-872-0777. mysterium + Messe de minuit Du 31 janvier au 2 février, sous la baguette de Tania Miller, Stéphane >20h. E. de la Purification. $20-40. Le de Charpentier. 514-272-7455. Tétreault, violoncelle et espoir pose un regard humaniste et grave sur Messie de Haendel à Repenti- l’époque. Maison symphonique, arrondissements LaSalle et Pointe- gny. 450-582-6714. lundi 11 Monday > > Claire. www.orchestremetropolitain.com 20h. RMR. $5 (12 ans & moins) – $10 19h30. O.P. Hall. $5.00. Ensemble (rég). 20h Relais Mont-Royal. 5- Eclectic & Big Band. 10$. Amahl & the Night Visitors. OSM – MAGNIFICAT ET ORATORIO 438-381-5879. mercredi 13 Wednesday Les 12 et 13 décembre à 20 h, c’est en écho au Festival Bach que l’OSM >19h30. O.P. Hall. Free admission. présente le Magnificat de Bach et l’Oratorio de Noël de Saint-Saëns, samedi 09 Saturday Con temporary Music En- sous la direction de Kent Nagano. De jeunes musiciens du programme >13h30. Bon-Secours. 28. Célébrez sembles. « La musique aux enfants » feront partie de la Symphonie des jouets Noël avec des concerts à la Cha- jeudi 14 Thursday d’Edmund Angerer, une première à l’OSM. pelle Notre-Dame-de-Bon-Se- cours. 514-282-8670; 223. >19h30. O.P. Hall. Free admission. Les 9 et 13 janvier à 20 h, Rachmaninov est à l’honneur, sous la direc- >15h. Maison.Culture NDG. Voyage Songwriting. tion de Conrad van Alphen. D’abord avec le Concerto pour piano no 2, instructif dans l’univers mer- interprété par le grand pianiste russe Mikhail Pletnev, artiste en rési- vendredi 15 Friday veilleux des auteurs-composi- > dence à l’OSM. Ensuite dans le Trio élégiaque no 1 pour piano, violon 20h. TTGV. 30-49$. A great classic teurs. 514-872-2157. of the Holidays! 514-375-6054. et violoncelle, avec le violoniste Andrew Wan, le violoncelliste Brian >15h30. Maison de la C. Frontenac. Manker et le pianiste Philip Chiu. On entendra pour terminer la Sym- SIXTRUM : 6d – six dimensions samedi 16 Saturday phonie no 2. www.osm.ca de la percussion. >16h30. Christ Church. Contributions >16h. Mount. Ud Church. 0 (freewill of- volontaires. Freewill donation sug- fering/contribution volontaire. Ces gested. La nativité du Seigneur Mes- jeunes voix vous mettront siaen’s Nine Meditations for dans l’esprit des fêtes. 514-483- Organ / Les Neuf méditations 7200 x 7234. pour orgue de Messiaen. 514- >16h30. Christ Church. don suggéré 843-6577 x236 $5-$10. Title: Sing-Along Mes- >19h. OPCH. 5-20$. Concert Men- siah / Chantons le Messie! Venez delssohn, Dvorak, Elgar. 514- chanter avec nous une version 344-9244. écourtée du Messie de Handel, avec >19h30. É. Mount. Un. Church. Adulte : solistes et or-chestre! 514-843-6577 25$; étudiants/aînés: 20$. En- x236 semble vocal Anima Musica. >19h30. Mn. cult. Ahuntsic-Cartierville. > PHOTO DAVID CANNON 19h30. CDMSC. 15$. Venez “swin- La veillée de Noël – De la France ger” dans l’esprit des fêtes à l’acadie. 514-872-8749. avec le groupe Guffman 5. 514- VIOLONS DU ROY – DES CANTATES POUR NOËL >19h30. CDSADP. 0 – 35 $. Noël en 364-3027. À quelques jours des fêtes, Bernard Labadie réunit La Chapelle de Qué- Italie par l’EVP. Oeuvres: Vi- >19h30. É. Mount. Un. Church. 20-25$. bec et Les Violons du Roy pour offrir quatre cantates de Bach consa- valdi, Respighi, Durante et St- Concert d’Anima Musica consa- crées à Noël et au jour de l’An. Avec Paula Murrihy, mezzo-soprano, Jacques. 450-445-1070. cré à la musique canadienne. Thomas Hobbs, ténor, Detief Rooth, baryton. Maison symphonique, le >20h. Maison Symphonique. An ex- 438-384-9217. 17 décembre à 14 h. ceptional Montreal Premiere, >20h. É. St-Laurent. 20-25$. Alléluia! En janvier, sous la direction du nouveau chef Jonathan Cohen, les Lucas Debargue in recital. Motets festifs. 514-745-2249. >20h. GLPS. $5 – $25. Benjamin Violons du Roy consacrent une soirée à Mozart. Né en Afrique du Sud, Britten’s “A Ceremony of Ca- dimanche 17 Sunday le pianiste invité Kristian Bezuidenhout a fait ses études en Australie rols.” and more! 514-605-6043. >10h30. Tanna Schulich. 25. Joignez- et aux États-Unis. Après avoir étudié le piano moderne, il s’est inté- >20h. GSPATDMA. 15$ – 30$. Concert vous à nous pour notre spécial ressé aux claviers anciens. Il vit aujourd’hui à Londres et il est actif sur de Noël du Choeur de l’Art Neuf. du temps des fêtes! 514-935- les plus grandes scènes du monde. Salle Bourgie, 19 janvier à 19 h 30. 514-260-2078. 3933. www.violonsduroy.com

44 DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY sm23-4_BI_p42-49V6_Calendar_Previews_sm21-7_pXX 2017-11-30 3:06 PM Page 45

>16h. É. Angé St-Georges. Contribu- LE NOËL MAGIQUE DE tions volontaires. Freewill donation CHRISTINA TANNOUS suggested. Rythmes et couleurs Comme prélude au temps des fêtes, des Balkans / Rythms and Co- pourquoi pas un Conte de Noël en lors of Balkans Musicien: Viktor Lazarov, piano. 514-866-7113 musique destiné aux petits et grands ? >15h. Bon-Secours. $0-28. Célébrez La soprano et comédienne Christina Noël avec des concerts à la Cha- Tannous, accompagnée au piano par CHRISTINA TANNOUS pelle Notre-Dame-de-Bon-Se- Dominic Bouliane, propose un conte PHOTO MAXIME CÔTÉ cours. 514-282-8670; 223. 26 de son cru. Artistes en résidence des Jeunesses musicales du Canada, >15h. Centre Cult. NDG. Plongez Quintette à vent Pentaèdre avec artistes Christina et Dominic ont donné plus de quatre cents représentations dans la magie de Noël au son invités Musique au salon: Images de/of Russie, 26 janv, 19h30 Théâtre Rialto de concerts bilingues destinés au jeune public à travers le Canada. du jazz manouche!. 514-872- Christina Tannous se produit comme soliste avec diverses compagnies, 0777. telles que l’OSM, l’Orchestre métropolitain, l’Opéra de Québec et Opera >15h. OPCH. 5-20$. Concert Men- dimanche 14 Sunday Lyra Ottawa, en plus de donner plusieurs récitals dans le cadre des delssohn, Dvorak, Elgar. 514- >14h30. St-François-Xa. 30 $, moins 344-9244. séries Jeunes artistes de Radio-Canada. Maison de la culture Plateau- > de 12 ans 12 $. When the Eastern Mont-Royal, le 17 décembre à 14 h. www.accesculture.com 15h. SR. $25. Un concert chorale and Western musical traditions qui vous réjouira le coeur. 514- meet. 450-335-3037. 353-8438. >15h30. Oratoire St-J. Noël à l’ora- jeudi 18 Thursday toire. >20h. E. de la Purification. $20-36. Gui- >15h30. TTDD. 44,60-49,50$. The tares espagnoles avec le Mont- complet Bach’s Christmas Ora- réal Guitare Trio. 450-582-6714. torio. 450-358-3949. >16h. É. St-Denis. $15-25. Ô nuit de vendredi 19 Friday > paix – Extraits du Messie de 19h30. Pollack Hall. $15-20. Or- PACIFICA QUARTET Haendel. 514-383-0451. chestre symphonique de Mc- MARC-ANDRÉ HAMELIN PHOTO ANTHONY PARMELEE >16h. Tanna Schulich. 25. Joignez- Gill. 514-398-4547. vous à nous pour notre spécial samedi 20 Saturday PRO MUSICA du temps des fêtes! 514-935- >19h30. Pollack Hall. $15-20. Or- En collaboration avec l’OSM, Mikhail Pletnev offre un récital de piano 3933. rendant hommage à Rachmaninov pour commémorer le 75e anniver- >17h. SMAC. Freewill offerings / Of- chestre symphonique de Mc- Gill. 514-398-4547. saire de son décès. Maison symphonique, 11 janvier à 20 h. frandes volontaires. Chorale, > Chaque année depuis déjà plus d’une cinquantaine d’années, le harpes péruviennes, percus- 19h30. ETSSNDJS. 25-35$. Tempus sion et chants de Noël pour Fugit: musique chorale sur une réputé Marlboro Music Festival du Vermont prolonge ses activités en tous. 514-933-4295. période de 1000 ans. 514-738- organisant une tournée mettant en vedette ses jeunes talents les plus > 9543. prometteurs. Une occasion pour les mélomanes de découvrir de 19h. CAN. $20-50. Un Noël en mu- > sique – Aline Kutan et amis: 20h. Bourgie. 17.84-32.62$. de nouvelles vedettes. Salle Bourgie, 21 janvier à 14 h. billets. 450-978-2567. L’orient aux Gitans. Ensemble Classé parmi l’élite des pianistes, Marc-André Hamelin vient à Pro Caprice en collaboration avec mercredi 20 Wednesday OktoÉcho. 514-285-2000 opt 4. Musica présenter, en première canadienne, son Quintette pour cordes et piano. Il sera en compagnie du Pacifica Quartet, l’un des meilleurs >19h30. Basilique.N-D. $20-99. Marc dimanche 21 Sunday ensembles de musique de chambre d’aujourd’hui. Maison sympho- Hervieux chante Noël! 514-487- > 5190. 14h. GSG. Von Liebe und Tod. nique, 4 février à 14 h 30. www.promusica.qc.ca >14h30. St-François-Xa. 30 $, moins jeudi 21 Thursday de 12 ans 12 $. The most beauti- JANVIER À ARTE MUSICA > ful Chopin’s music by a rising 19h30. SMSPVDI. 25-15$. Ensemble À 23 ans, le jeune guitariste franco-espagnol Thibaut Garcia a rem- star. 450-335-3037. de cuivres Montréal Brass. 514- porté six premiers prix de concours internationaux et jouit déjà d’un 622-9219. >14h30. Bourgie. 20$ min – 40$ max. >20h. Centre Cult Joliette. $47,50. Découvrez les jeunes talents début de carrière impressionnant. Son interprétation des Quatre Sai- Grand concert de Noël sympho- du réputé Marlboro Music Fes- sons de Buenos Aires de Piazzolla et de la Chaconne de Bach, œuvres nique avec Bruno Pelletier. 450- tival. 514-845-0532. inscrites à son programme, témoigne de sa haute maîtrise et de son 759-6202. >14h30. CV. De $7-10. Lecture à vue art. Salle Bourgie, 17 janvier à 19 h 30. CAMMAC-Montréal Blues & Jazz vendredi 22 Friday L’Ensemble Dialoghi nous offre une perspective inédite sur le grand band. 514-695-8610. répertoire allemand sur instruments d’époque, dont le piano Érard de >20h. Bon-Secours. $23-28. L’esprit > 16h30. SMAC. $25. Musique folk- la salle Bourgie. L’ensemble a été fondé à Barcelone en 2014 par le cor- incarné, Ensemble Da Capo. lore argentine pour chorale, niste Pierre-Antoine Tremblay, à qui se sont joints le clarinettiste Lo- 514-282-8670. solistes, harpes et percussion. 514-933-4295. renzo Coppola et la pianiste Cristina Esclapez. Le 24 janvier à 19 h 30. samedi 23 Saturday > Dans le cadre de l’exposition Napoléon : la maison de l’empereur, les > 20h. Ch. St-louis. $5-20. Baroque 13h30. Bon-Secours. $0-28. Célé- music by Neapolitan compo- Tableaux en musique de la Fondation Arte Musica proposent de dé- brez Noël avec des concerts à sers and partimento improvi- couvrir, au moyen de sept concerts, les grands compositeurs qui, du- la Chapelle Notre-Dame-de- sations. Poiesis. 514-802-1729 rant la Révolution et sous l’Empire, ont illustré tous les genres vocaux Bon-Secours. 514-282-8670; 223. jeudi 25 Thursday et instrumentaux du temps. Le 26 janvier, Vienne et Paris 1800 pré- JANVIER / JANUARY >20h. SRHMU. Concert de musique sente un septuor de Beethoven et un trio de Jadin, interprétés par des de chambre avec oeuvres de musiciens de l’OSM. Le 2 février, Ode à Napoléon propose des œuvres lundi 01 Monday Voigt, Polzelli & V. Williams. 514- de Schumann, Wagner, Reissiger, Schoenberg et Beethoven par le Qua- >14h30. Wil.-Pel. 60.94$ à 115.33$. 935-3933. tuor Saguenay (Alcan), le pianiste Stéphane Lemelin et le baryton Di- Hommage à Vienne. vendredi 26 Friday mitri Katotakis. Les concerts ont lieu à la salle Bourgie à 18 h 30. Le 100e anniversaire, en 2018, de la mort d’Achille- mercredi 10 wednesday >19h30. MN. $20-40. Opéra McGill: se veut le point de départ de la série Les Journées Debussy. Consti- >19h30. Théâtre Maisonneuve Place des . 514-398- arts. Concert du nouvel An Chinois 4547. tuée de trois récitals de piano ainsi que deux spectacles ayant pour de Montréal 2018. 514-842-2112 >19h30. TTR. 12-47 $. Un voyage thème la vie et l’œuvre du compositeur, la série s’échelonne du 31 jan- dans la Russie des contes et lé- vier au 13 mai. Un portrait fascinant du compositeur marque le réci- gendes, avec blinis et mous- tal du pianiste Philippe Cassard, premier jalon de la série. Le 31 janvier seux! 514-770-7773. à 19 h 30. www.sallebourgie.ca DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY 45 sm23-4_BI_p42-49V6_Calendar_Previews_sm21-7_pXX 2017-11-30 3:06 PM Page 46

LA FLÛTE ITALIENNE DE FRANCIS COLPRON samedi 27 Saturday Pacifica Quartet pour un Directeur de l’ensemble Les Boréades, spécialisé dans le répertoire ba- >19h30. MN. $20-40. Opéra McGill: concert mémorable. 514-842- 2112. roque, le flûtiste Francis Colpron propose La Flûte italienne, des Lucia di Lammermoor. 514-398- >15h30. Pollack Hall. $50, $20 stu- e e 4547. œuvres italiennes des XVII et XVIII siècles. dents (26 & under). LMMC Pour l’occasion, il jouera de la flûte à bec et de la traversière baroque. dimanche 28 Sunday Concerts: Calidore String Quar- Il sera accompagné par Mélisande Corriveau au violoncelle et Mark >14h. Hector-Charland. $29, 13-52. Le tet, Quatuor à cordes améri- Edwards au clavecin. Chapelle historique du Bon-Pasteur, 25 janvier meilleur de la musique de film caine. 514-932-6796. à 19 h 30. www.ville.montreal.qc.ca/chapellebonpasteur pour orchestre. 450-589-9198 #5. >20h. LSR. $15-15. Quatuor Bozzini >14h. MN. $20-40. Opéra McGill: – Concert Série Focus – Jimmie Lucia di Lammermoor. 514-398- Leblanc. 514-284-3804. 4547. >15h. Mn cult. Plateau. Gratuit, Laissez- passer disponibles dès le dimanche 21 janvier à 13h. 28/01/2018, Eric F Lemieux, guitare, 15h, 465, Mont-Royal Est, 514-872-2266.

lundi 29 Monday Salle Henri-Gagnon – ULaval. >19h30. Tanna Schulich. Free / Gratuit. Salle Henri-Gagnon (Pavillon L-J. Ca- Orchestre de jazz I de McGill. sault, Université Laval), 1055, avenue 514-398-4547. du Séminaire, Québec. mardi 30 Tuesday Grand Théâtre Qc. Salle Louis-Fré- chette, Grand Théâtre de Québec, >10h. Tanna Schulich. $12-18. Café 269, boulevard René-Lévesque Est, Concerts @ Schulich. 514-398- Québec. 4547. MUSIQUE AU SALON AVEC PENTAÈDRE S. Raoul-Jobin. Salle Raoul-Jobin, Les Images de Russie de Pentaèdre nous transportent dans la Russie mercredi 31 Wednesday Palais Montcalm, 995 place D’You- des contes et légendes, avec la complicité de la soprano Marianne Lam- >19h30. RED. $12-18. Schulich en ville, Québec. bert, de la harpiste Valérie Milot et de la pianiste Justine Pelletier. En concert: Cabinet des curiosités. TTDLCU. Théâtre de la Cité universi- plus d’extraits du célèbre ballet Casse-noisette de Tchaïkovski figure- 514-398-4547. taire, 2325, de la Terrasse, Québec. ront des pages magnifiques, mais moins connues de Rachmaninov, >20h. Salle Claude-Léveillée. Tristan Glière et Rimski-Korsakov. Longval-Gagné, pianiste. 514- DÉCEMBRE / DECEMBER Blinis et vins mousseux agrémenteront le concert. Théâtre Rialto, 824-2112 02 19h30. Salle Henri-Gagnon – ULaval. 7-13$. Atelier de musique ba- le 26 janvier à 19 h 30. www.pentaedre.com FÉVRIER / FEBRUARY roque. 418-656-7061. 03 14h. Salle Henri-Gagnon – ULaval. PALLADE MUSICA – RÉCITAL ET QUATUOR Jeudi 01 Thursday contribution volontaire. Chœur Quatre musiciens passionnés parmi les plus prometteurs de la scène >20h. Salle Claude-Léveillée. Tristan des aînés de l’Université Laval. baroque montréalaise forment l’ensemble Pallade Musica : Tania La- Longval-Gagné, pianiste. 514- 418-656-7061. Perrière, violon baroque, Elinor Frey, violoncelle baroque, Esteban La 824-2112 04 19h30. TTDLCU. 7-13$. FaMUL jazz. Rotta, théorbe et Mélisande McNabney, clavecin. Afin de les mettre vendredi 02 Friday 418-656-7061. 04 20h. S. Raoul-Jobin. $23-86. Szy- en lumière, Pallade Musica propose donc chaque saison une série de >19h30. Pollack Hall. $12-18. En- récitals intimes et inspirants. manowski, Bartók et Messiaen semble de musique contempo- par Jansen, Fröst, Thedéen, Le 26 janvier, la violoncelliste Elinor Frey propose les Sonates de Giu- raine de McGill. 514-398-4547. Debarque!. 417-641-6040. > seppe Maria Dall’Abaco. Le 2 février, le quatuor interprète des œuvres 19h30. TTC. $21-34,50. Les vies de 05 19h30. TTDLCU. 7-13$. Voix du de Rebel, Couperin, Berteau et Vallet, accompagné de poésie française Mozart et Lorenzo Da Ponte ra- jazz. 418-656-7061. récitée par Ariane Bottex. Les concerts ont lieu à la Chapelle Saint- contées. 07 19h30. Salle Henri-Gagnon – ULaval. Louis à 19 h 30. www.pallademusica.com samedi 03 Saturday 0$. Concert de musique nou- >19h. O.P. Hall. $20-25. Eddie and velle. 418-656-7061. I MUSICI À L’INTÉGRALE DES CANTATES Quincy Bullen – Father and son 08 19h30. Salle Henri-Gagnon – ULaval. C’est avec le Chœur de l’OSM et sous la direction du chef Andrew Me- dueling pianos. 514-620-6612. 7-13$. Orchestre à vent. 418- gill que I Musici partipera pour la troisième année à l’intégrale des can- >19h30. Maison Symphonique. $50- 656-7061. 10 14h. Salle Henri-Gagnon – ULaval. tates de la Fondation Arte Musica. 62.50. Choeur classique de Mont- réal, la Passion selon Saint 0$. Jeu scénique d’opéra. 418- L’ensemble présentera trois cantates offrant des chœurs concertants 656-7061. et des airs où les voix dialoguent à tour de rôle avec hautbois, cor et Matthieu J.S. Bach. 514-737-5364. > 10 19h30. Salle Henri-Gagnon – ULaval. cordes. Solistes : Jana Miller, soprano, Stéphanie Pothier, mezzo-so- 20h. St-François-Xa. 30 $, moins de 12 ans 12 $. A musical odyssey, 0$. Concert des classes de bois prano, François-Olivier Jean, ténor et Clayton Kennedy, baryton. Salle full of emotions. 450-335-3037. et de cuivres. 418-656-7061. Bourgie, 28 janvier à 14 h. www.imusici.com 12 19h30. Salle Henri-Gagnon – ULaval. dimanche 04 Sunday 7-13$. Orchestre symphonique. LE QUATUOR À CORDES CALIDORE AU LMMC >14h30. MS. 35$ min – 65$ max. 418-656-7061. Formé au Colburn Conservatory of Music de Los Angeles en 2010, le Marc-André Hamelin se joint au 17 14h. Salle Henri-Gagnon – ULaval. 0$. Ensemble de percussion. Calidore s’est maintenant fixé à Manhattan. Composé des violonistes 418-656-7061. Jeffrey Myers et Ryan Meehan, de l’altiste Jeremy Berry et de la vio- loncelliste Estelle Choi, le jeune quatuor est lauréat de nombreux JANVIER / JANUARY concours prestigieux. Les musiciens du Calidore sont devenus artistes 02 14h30. Grand Théâtre Qc. 50,50$, en résidence et professeurs invités de la Stony Brook University à l’in- 60,50$, 87$, 94$ et 104$. Hom- vitation du quatuor Emerson. mage à Vienne. 418 643-8131. Un premier album mettait en lumière des œuvres de Mendelssohn et Haydn, tandis que le second regroupait des œuvres commémorant FÉVRIER / FEBRUARY le centenaire de la Première Guerre mondiale. C’est leur 2e participa- 2 04 15h. Grand Théâtre Qc. $23-86. De- tion au Ladies’ Morning Musical Club. Salle Pollack, le 4 février à bussy, Rameau, Chopin, Grieg, Orchestre Métropolitain – Stéphane www.lmmc.ca Liszt. 418-641-6040. 15 h 30. Tétreault: Le vendredi 2 février 2018 à Pointe-Claire à l’église Saint-Joachim 46 DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY sm23-4_BI_p42-49V6_Calendar_Previews_sm21-7_pXX 2017-11-30 3:06 PM Page 47

14 19h30. M. des Arts Drum. 33 $ à 55 $. Noël Jazz par Emilie-Claire Barlow et ses musiciens. 819- QUÉBEC par BRIGITTE OBJOIS 477-1056. 15 17h. SBMCDM. Entrée libre. Con- cert de classe. 418-727-3706. LES VIOLONS DU ROY Dans la tradition des concerts de musique de chambre, la violoniste Centre Récollets. Centre d’art des JANVIER / JANUARY Noëlla Bouchard et ses collaborateurs présentent un concert entière- Récollets – St. James, 811, rue des 21 11h. Foyer G-Beaudoin. $0-22. Les ment consacré à des œuvres instrumentales de Schubert, dont, bien Ursulines, Trois-Rivières. envoûtantes sonorités des sûr, « La truite ». 6 et 7 décembre à 17 h 30. Le fondateur et ancien CDMDG. Conservatoire de musique musiques de film, latine et chef des Violons du Roy, Bernard Labadie, nous propose quatre can- de Gatineau, 430 Boul. Alexandre- classique. 1 866 416-9797. tates de Bach composées pour Noël et le jour de l’An. 13 et 14 décembre Taché, Gatineau. 28 15h. Centre Récollets. $13-32. Un Foyer G-Beaudoin. Foyer Gilles-Beau- à 20 h. Le pianiste étoile sud-africain Kristian Bezuidenhout se joindra monde peuplé de figures my- e e doin, 374, des Forges, Trois-Rivières. thiques créé par Debussy, Vi- aux Violons du Roy dans un programme consacré aux 14 et 18 concer- Moulinet. Le Moulinet, 950, Place vier et Bartók. 1 866 416-9797. tos pour piano de Mozart et à la Symphonie no 80 de Haydn. Au pu- Île-des-Moulins, Terrebonne. pitre, Jonathan Cohen. Amadeus et le piano, les 17 et 18 janvier. Trois-Riv. Maison de la culture de FÉVRIER / FEBRUARY Palais Montcalm. www.violonsduroy.com Trois-Rivières, 1425, Place de l’Hôtel- 03 20h. Théâtre V-Terrebonne. $40-54. de-Ville, Trois-Rivières. Le célèbre drame d’Arthur Mil- CASSE-NOISETTE M. des Arts Drum. Maison des arts ler avec Marc Messier dans le Un incontournable sans lequel Noël ne serait pas vraiment Noël ! Avec Desjardins Drummondville, 175, rue rôle principal. 450-492-4777. les Grands Ballets Canadiens, l’Orchestre symphonique de Québec et Ringuet, Drummondville. 03 20h. Moulinet. $29-32. Du jazz na- SBMCDM. Salle Bouchard-Morisset / une centaine de danseurs pour un spectacle majestueux qui en mettra politain par un batteur italien plein la vue et plaira à tous, jeunes et vieux. Grand Théâtre de Québec, Conservatoire de musique, 22, rue de réputation internationale. Sainte-Marie, Rimouski. 450-492-4777. 7 et 8 déc à 19 h 30, 9 et 10 déc à 14 h et 19 h 30. www.grandtheatre.qc.ca J.-Antonio-Thompson. Salle J.-An- 04 19h30. Théâtre V-Terrebonne. $36-49. tonio-Thompson, 374, rue des Grands airs d’opéra, accompa- LES DIMANCHES DE L’ORGUE Forges, Trois-Rivières. gnés d’un ensemble à cordes Le 10 décembre, la harpiste Valérie Milot sera accompagnée à l’orgue SR. Salle Randell, 2000 Avenue Bour- de neuf musiciens. 450-492-4777. par Philippe Bournival. Puis, le 17, le Chœur du Vallon présente Ah ! gogne, Chambly. 07 14h. Trois-Riv. $17. Roméo et Ju- quel grand mystère. 10 et 17 décembre, 15 h. www.palaismontcalm.ca Théâtre V-Terrebonne. Théâtre du liette, le mythe. 1 866 416-9797. Vieux-Terrebonne, 866, rue Saint- Pierre, Terrebonne. OSQ, HOLLYWOOD 3 Pour une troisième édition, l’Orchestre, accompagné du Chœur de DÉCEMBRE / DECEMBER l’OSQ, survolera cinq décennies des meilleures musiques de film, du 02 14h. Théâtre V-Terrebonne. 37-50$. Parrain au Hobbit en passant par les grandes partitions de John The complet Bach’s Christmas Williams, entre autres Indiana Jones, La liste de Schindler et Le parc Oratorio. 1 866-404-4777. jurassique. 15 décembre, 19 h 30, Grand Théâtre de Québec. www.osq.org 02 19h30. CDMDG. $15-30. musique BCT. Bronson Centre Theatre, 211 pou guitare et clavecin. 819- Bronson Avenue, Ottawa. CHŒUR DES RHAPSODES 328-0634. CDMDG. Conservatoire de musique Les plus belles mélodies et œuvres instrumentales de Noël, avec le 02 20h. Théâtre V-Terrebonne. $37-50. de Gatineau, 430 boul. Alexandre- Chœur des Rhapsodes, notamment : Geneviève Savoie, flûte, Jean- L’Oratorio de Noël de J.S Bach, taché, Gatineau. par deux ensembles gagnants François Gagné, alto, Isabelle Fortier, harpe, Luce Vachon, mezzo-so- GCDCGD. Grande Chapelle du Col- prano, et le Trio Beau Soir. Arrangements de Jean-François Gagné. de prix JUNO. 450-492-4777. lège Dominicain, 96 Empress Ave- 03 11h. Centre Récollets. $13-32. Aux nue, Ottawa. Sous la direction de David Rompré. Palais Montcalm, 16 décembre, étoiles. 1 866-416-9797. 14 h. www.palaismontcalm.ca | www.lesrhapsodes.com 04 17h. SBMCDM. Entrée libre. Con- DÉCEMBRE / DECEMBER cert de classe. 418-727-3706. 01 19h30. GCDCGD. $5-15. The VLADIMIR SIDOROV ET LE BAYAN 04 19h. SBMCDM. Entrée libre. Les Conservatoire de musique de Vladimir Sidorov, musicien d’origine russe, interprète avec son bayan, un Lundis du Conservatoire. 418- Gatineau to their first concert grand accordéon russe, des œuvres classiques, des tangos et, bien sûr, des 727-3706. of the series Les grands 06 14h. Trois-Riv. $17. Le Messie de musiques de Noël. 17 déc, Palais Montcalm. www.palaismontcalm.ca concerts. 819-772-3283. Haendel. 1 866- 416-9797. 03 13h30. CDMDG. 10-40$. concert 07 17h. SBMCDM. e. Concert de jeune public guitare et clavecin. 8. IL ÉTAIT UNE FOIS NOËL, classe. 418-727-3706. 19 18h30. BCT. Free, donations wel- CATHÉDRALE HOLY TRINITY 07 19h. SBMCDM. Entrée libre. Con- come. OrKidstra’s free Holiday Tempêtes et Passions présente l’histoire de Noël, illustrée par les plus cert de classe. 418-727-3706. Concert, Bronson Centre. 613- 08 20h. Moulinet. $29-34. Chansons belles mélodies traditionnelles allemandes, françaises et anglaises. 859-3559. coups de coeur de la chan- Avec Luce Vachon, mezzo-soprano, Guy Lessard, ténor, Alfred Marin, teuse avec arrangements accordéon et viole de gambe et Hélène Marceau, piano. Un nouveau ré- jazz. 450-492-4777. pertoire dans un lieu toujours magique ! Cathédrale anglicane Holy 09 20h. J.-Antonio-Thompson. $25-62. Trinity, 17 déc, 14 h. www.cathedral.ca Le classique des classiques de Noël. 1-866-416-9797. CLUB MUSICAL DE QUÉBEC 10 14h. SR. Adultes : 25$, Aînés : 20$, Le Club Musical de Québec a invité Philippe Cassard, spécialiste de De- Étudiants : 15$, Moins de 12 ans 5$. bussy et de Schubert. Le pianiste et animateur français, qui s’est produit L’Atelier lyrique de Chambly CBC Canadian Broadcasting Corpora- présente: Concert de Noël. 450- tion. cbc.ca. 514-597-6000, 613-724- avec les plus grands orchestres européens, vient nous présenter, en ce 572-0793. 1200, 866-306-4636. R2 Radio Two. début d’année 2018, qui marque le centenaire du décès de Claude De- 11 19h. SBMCDM. Entrée libre. Les Ottawa 103.3FM, Montréal 93.5FM. bussy, un concert consacré à ce musicien ainsi qu’aux compositeurs qui Lundis du Conservatoire. 418- SATO Saturday Afternoon at the Opera l’ont influencé et ceux qu’il a inspirés. Au programme : Rameau, Cho- 727-3706. CIBL Radio-Montréal 101,5FM. cibl pin, Grieg, Liszt, Stravinski et une création mondiale de Trotignon. 1015.com. Dim 19h30-21h, Clas- 14 17h. SBMCDM. Entrée libre. Con- Grand Théâtre de Québec, 4 février, 15 h. www.clubmusicaldequebec.com cert de classe. 418-727-3706. sique Actuel, L’actualité de la musi- 14 19h. SBMCDM. Entrée libre. Con- que classique, avec Christophe Huss cert de classe. 418-727-3706. CIRA Radio Ville-Marie. radiovm. DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY 47 sm23-4_BI_p42-49V6_Calendar_Previews_sm21-7_pXX 2017-11-30 3:06 PM Page 48

com. 514-382-3913. Montréal 20h Bel Canto, chant classique d’hier 91,3FM, Sherbrooke 100,3FM, Trois- à aujourd’hui, avec Klaude Poulin, OTTAWA by RICHARD TODD Rivières 89,9FM, Victoriaville 89,3FM. Jean Brassard; 21h Mélomanie, or- Lun-ven 6h-7h Musique sacrée; 10h- chestres et solistes, avec Claire 11h Couleurs et mélodies ; 20h30-21h Chainey; mer 21h Jazzmen, avec ORCHESTRE SYMPHONIQUE Sur deux notes; mer. 5h et dim. 21h Klaude Poulin, Éric Delisle DE GATINEAU – MESSIAH Voix Orthodoxes; dim. 10h Chant gré- CKIA Québec 88,3FM. www.meduse. gorien; 12h-12h30 Sur deux notes; org/ckiafm. 418-529-9026 There has never been a shortage of Messiahs in the National Capital 13h-13h30 Dans mon temps; 15h30- MetOp Metropolitan Opera interna- Region. This year, as in most of the last 48, the National Arts Centre 16h Musique traditionnelle; 20h30- tional radio broadcasts, all with the Orchestra presents the venerable oratorio (December 22), but adven- 21h Sur deux notes (reprise de 12h); MetOp O&Ch; live from New York on turous listeners may want to attend the Orchestra symphonique de 21h-22h à pleine voix; 22h-23h Jazz; CBC R2 / diffusés sur SRC ICImu Gatineau’s performance of the rarely heard Mozart arrangement of dim. 6h-7h30 Chant grégorien; 17h- SRC Société Radio-Canada. radio- Handel’s masterpiece. Soloists include Anna-Sophie Neher (soprano), 18h Petites musiques pour; 22h-23h canada.ca. 514-597-6000: ICImu ICI Renée Lapointe (mezzo-soprano), Jean-Philippe Fortier-Lazure Chant choral; 23h-24h Sans frontière; Musique: Montréal 100,7FM; Ottawa (tenor) and Luc Lalonde (baritone), all under the direction of Yves et pendant la nuit, reprises des 102,5FM; Québec 95,3FM; Mauricie Léveillé. Salle Odyssé, Maison de la Culture, December 8 & 9 at 8:00 émissions du jour 104,3FM; Saguenay-Lac-St-Jean CJFO station communautaire franco- 100,9FM; Rimouski 101,5FM. Lun-ven pm. www.osgatineau.ca phone, Ottawa-Gatineau. Unique fm. 7h-8h30 La mélodie de bonne heure IN TERRA PAX ca. Dim 8h-12h Chez Gauth ier , (portion classique) avec Marie-Chris- OTTAWA CHORAL SOCIETY – musique classique, avec François tine Trottier; lun-jeu 20h-22h Toute For its Christmas concert, the Ottawa Choral Society presents In Terra Gauthier, fgauthier@ uniquefm.ca une musique musique classiques, Pax, a rendering of Gerald Finzi’s best-known work, together with CJPX Radio Classique. cjpx.ca. 514- avec Marie-Christine Trottier; sam 7h- Vaughan Williams’ Fantasia on Christmas Carols and some familiar 871-0995. Montréal 99,5FM. Musi- 10h, dim 7h-8h30 Café, Mozart et com- carols to round out the Christmas experience. Soprano Caitlin Wood que classique 24h/jour, 7 jours/ pagnie, dim 8h30-10h De tout choeur and baritone Russell Brown are the featured soloists. Also featured are semaine (musique chorale), avec Isabelle Matthew Larkin, organ and piano, and a string orchestra, all under the CKAJ Saguenay 92,5FM. www.ckaj.org. Poulin, dim 10h-12h CarnetsAL Dans 418-546-2525. Lun 19h Musique au- les carnets d’Alain Lefèvre, avec Alain baton of Jean-Sébastien Vallée. St. Joseph’s Parish Church, December tour du monde, folklore interna- Lefèvre; dim 12h-15h Chants Libre à 14 and 15, 7:30 pm. tional, avec Claire Chainey, Andrée Monique, avec Monique Giroux; dim www.ottawachoralsociety.com Duchesne; 21h Radiarts, magazine 19h-23h PLOP! Place à l’opéra!, avec artistique, avec David Falardeau, Sylvia L’Écuyer (webdiffusion sam NATIONAL ARTS CENTRE ORCHESTRA Alexandra Quesnel, Alain Plante; 13h-17h, en direct pendant la saison Three works from Eastern Europe make up the program of the Natio- 22h Franco-Vedettes, chanson du MetOp; rediffusion à la radio dim nal Arts Centre Orchestra’s first concert of the new year. Conductor québécoise et française, avec Au- 19h); O&Ch orchestre et choeur Karina Canellakis opens the program with the ever-popular overture drey Tremblay, Nicolas McMahon, VPR Vermont Public Radio. www. to Smetana’s folk opera The Bartered Bride. Violinist Jessica Linne- Gabrielle Leblanc; mar 19h Prête-moi vpr.net. 800-639-6391. Burlington tes oreilles, musique classique, avec 107.9FM; can be heard in the Mon- bach, the orchestra’s associate concertmaster, performs Bartok’s Vio- Pauline Morier-Gauthier, Lily Martel; treal area. lin Concerto no. 2. Dvořák’s Symphony No. 7 in D minor rounds out the program. There will be a pre-concert talk, “Musically Speaking: Linnebach and Bartók”, featuring Julie Pedneault-Deslauriers. Sout- ham Hall, National Arts Centre, January 10-11, talk at 7:00 pm, con- PETITES ANNONCES cert at 8:00. www.nac-cna.ca CLASSIFIED ADS SAINT LAWRENCE À VENDRE / FOR SALE STRING QUARTET POUR CHANTEURS, ORATEURS, COMÉDIENS, INSTRUMENTS À VENT : vente, réparation, ENSEIGNANTS, projection, résonance, élocu- The Ottawa Chamber location et accessoires. 1-866-528-9974. tion et justesse de la voix. Technique ances- Music Festival’s winter www.veraquin.com trale. Tous niveaux et styles. series continues with the CLASSICAL RECORD AND CD COLLECTIONS www.belcantovoicestudio.com celebrated Canadian en- WANTED. Minimum 1000 total units. Aaron COURS TROMPETTE, TROMBONE. 30 ans semble, the Saint Law- 416-471-8169 or [email protected]. RECHERCHE d'expérience +. Skype: 30$; domicile: 40$. 1e rence String Quartet, COLLECTIONS DE DISQUES ET CD leçon gratuite. Herb Bayley. CLASSIQUES. Minimum : 1000 disques. [email protected] 514-703-8397 performing three quar- Aaron 416-471-8169 ou [email protected]. PHOTO MARCO BORGGREVE tets, two of them long fa- EMPLOIS / HELP WANTED miliar and one written just four years ago. The program begins with MUSIC FOR SALE: For full orchestra and La Scena Musicale seeks student interns or string orchestra, scores and parts. Haydn’s String Quartet in D major, op. 20, no. 4. John Adams’s String coop students for Winter 2018. Full-time for Ensemble music, teaching methods for 12 weeks. Web editor. Web Programmer. Quartet no. 2, written as recently as 2014 expressly for the St. Law- strings, chamber music scores. 240 works in [email protected] or www.mySCENA.org rence Quartet, and recorded by them, will be the centrepiece. The eve- all. Benjamin Stolow 514-486-7857; [email protected] ning wraps up with Tchaikovsky’s String Quartet No. 3 in E-flat minor, La Scena Musicale seeks volunteer op. 30. Dominion-Chalmers United Church, January 15 at 7:30 pm. PRINTING SOLUTIONS: Looking to print translators with an interest in music and www.chamberfest.com flyers, postcards, rack cards, brochers and the arts. [email protected]. posters, etc. Let La Scena Musicale help you. We know printers and can get you a good La Scena Musicale seeks volunteer writers NATIONAL ARTS CENTRE ORCHESTRA price. [email protected]. across Canada to review concerts, events Guest conductor Eivind Gullberg Jensen leads the National Arts Centre and CDs. [email protected]. COURS / LESSONS Orchestra in three familiar and popular works, Beethoven’s Egmont COURS DE GUITARE (tous niveaux, tous Overture, Grieg’s Piano Concerto in A minor and Mendelssohn’s La Scena Musicale seeks bilingual ad sales styles), approche pédagogique efficace. rep. Hourly, commission. [email protected]. Symphony no. 3 in A minor (Scottish). Prof. d’expérience diplômé (Maîtrise en Musique), NDG (près métro Vendôme). Éric The 23-year-old German-Japanese pianist Alice Sara Ott is the soloist P, EDILMLFYWNFLWTILFYTBFIMLHFA, Z in the Grieg. The pre-concert talk, Musically Speaking, features Ei- Lemieux (514) 597-0621 vind Gullberg Jensen, Alice Sara Ott and Christopher Moore. Southam Hall, National Arts Centre, January 31–February 1, talk at 7:00 pm, 20$ / 140 caractères; 6$/40 caractères additionnels concert at 8:00 pm. www.nac-cna.ca Tél.: (514) 948-2520 / [email protected] 48 DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY sm23-4_BI_p42-49V5_Calendar_Previews_sm21-7_pXX 2017-11-28 8:06 AM Page 49

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PHOTO: MATHIEU RIVARD

auréate du prix du Gouverneur général formes d’aliénation, mettant en scène le mal- incroyablement sauvage et violente », pour les Arts de la scène en 2017, du heur de Richard III (2015), le drame d’un constate la metteure en scène. « Un désir Siminovitch en 2007 et du Gaston- Woyzeck (2009), l’effroi de Marta Hillers comme du sang à vos pieds a coulé hors de LThomas la même année, Brigitte dans Une femme à Berlin (2016) ou le déses- moi – un désir que je ne reconnais pas, que Haentjens est devenue la première femme poir et la dépression de Sylvia Plath dans La vous êtes le seul à connaître et que vous à assurer la direction du Théâtre français du cloche de verre (2004). « J’ai une profonde jugez. » L’extrait tiré de Dans la solitude des Centre national des Arts d’Ottawa – un poste fascination par les auteures féminines qui se champs de coton pourrait être l’exergue de qu’elle entend conserver jusqu’en 2021. Avec sont donné la mort : la chose me questionne son nouveau roman Un jour je te dirai tout – Dans la solitude des champs de coton, la nou- et me bouleverse énormément, alors j’ai beau- et même du précédent, Une femme com- velle création qu’elle présentera en janvier et coup creusé le sujet et réfléchi autour des blée. « Oui, entre la scène et l’écriture, les février à l’Usine C, la femme de théâtre renoue causes d’aliénation de la femme », explique la vases sont communicants, mais en même avec Bernard-Marie Koltès, son auteur metteure en scène. temps il y a des plaques tectoniques, des fétiche. Entrevue. choses qui sont là, qui bougent et que je retrouve – comme le projet Molly Bloom (2014) que j’ai oublié et qui est revenu me han- ter dix ans plus tard. » Si je dois contribuer à notre époque, c’est par la force, la violence et le combat, écrivait l’auteur de Woyzeck, Georg Büchner. Brigitte Haentjens aussi aime que ça percute, que ça fracasse : « J’aime beaucoup ce mot; un de mes livres sur la pratique théâtrale s’appelle d’ailleurs Un regard qui fracasse. C’est un privilège de poser des actes de création et il y a tant de choses anodines dans cette société superficielle, tout est pareil, tout se vaut – j’ai donc envie que créer soit signifiant, important […] J’ai le privilège de pouvoir gagner ma vie à ne faire que du théâtre, alors je me dis qu’il PHOTO: YANICK MACDONALD faut que ce soit pour provoquer des rencontres fortes et que quelque chose se produise… Les piliers du travail de la compagnie de « J’ai des petites dérives, des petites bouf- Sinon, je n’ai qu’à aller au Cirque du Soleil ! » Brigitte Haentjens, Les Sibyllines (qui sou- fées d’oxygène à droite et à gauche, mais mon Il faut que ça cogne, que l’événement soit un ligne cette année son 20e anniversaire) travail est dans l’ensemble plutôt grave », révélateur pour le spectateur ! lance la direc- regroupent l’identité féminine, le pouvoir et la concède Brigitte Haentjens, rencontrée au trice du Théâtre français, décochant une sexualité, car on ne peut s’intéresser à l’iden- sortir d’une séance de signatures lors du Salon droite imaginaire. « C’est évident qu’il y a des tité féminine sans réfléchir au pouvoir. « Ça ne du livre de Montréal. La metteure en scène résonances entre l’intime et la dramaturgie; je s’est pas fait de façon intentionnelle ou didac- vient en effet de publier un deuxième roman le comprends maintenant, avec le temps – j’ai tique, mais probablement que jouir d’une intitulé Un jour je te dirai tout, chez Boréal. connu beaucoup de violence dans mon liberté dramaturgique totale fait que quelque Elle se réjouit : « Ce projet possède véritable- enfance et je pense que ça a marqué mon chose finit par se dessiner; au contraire des ment un ADN commun avec la nouvelle créa- esprit, en tout cas que ça fait partie de ça; pas metteurs en scène indépendants qui sont tion à laquelle je travaille, Dans la solitude des uniquement, mais en correspondance avec appelés à monter les matériaux qui leur sont champs de coton de Bernard-Marie Koltès, et d’autres choses », reprend Brigitte Haentjens. offerts, je choisis toujours et une tendance se c’est très drôle parce que comme toujours Pour Martha Hellers, dont la directrice artis- dégage de l’ensemble de ces choix », com- quand j’ai le nez sur quelque chose, je com- tique des Sibyllines a adapté le journal (Une mence la femme de théâtre la plus reconnue mence seulement à m’en rendre compte… » femme à Berlin) l’écriture structure le chaos. du Canada francophone. Ce sont en effet les Même si elle pense depuis longtemps à mon- La lauréate du prix du Gouverneur général mécanismes de la domination qui intéressent ter Dans la solitude des champs de coton et pour les Arts de la scène en 2017 élabore : Brigitte Haentjens et c’est pour cela qu’elle qu’elle en a vu trois ou quatre productions, elle « Est-ce que c’est un chaos intime, intérieur, s’intéresse par ricochet à la psyché féminine. a toujours reçu le texte très intellectuellement. personnel ? Pour moi, la beauté du métier que Qui est dominant, qui est dominé ? La « Et là, après six semaines de répétitions, je je fais est justement d’organiser – pas dans un Montréalaise n’a cessé de passer en revue les vois que c’est une véritable lutte de pouvoir, sens réducteur, mais plutôt dans celui de 50 DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY sm23-4_BI_p50-51_Brigitte HaentjensV2_sm21-7_pXX 2017-11-27 11:55 PM Page 51

THÉÂTRE

magnifier pour que le matériau ne soit plus ser en travaillant sur son texte – la mort le tra- rapport à l’œuvre et tout d’un coup ça fonc- une chose informe qui dépasse de partout et verse, il est impossible d’en faire abstraction. » tionne, c’est organique… » qu’il agisse. » Elle aime répéter que la salle de Quant à la rencontre fusionnelle d’Élisa et Quand on lui demande si elle est heureuse répétition est l’endroit où elle est le mieux au d’Olav, les deux personnages d’Un jour je te d’avoir cassé un plafond de verre en étant la monde, où elle se sent entière, rassemblée et dirai tout, le dernier roman de Brigitte première femme en poste au Théâtre français libre : « C’est extraordinaire et très émouvant Haentjens… Est-elle une métaphore de l’éro- du CNA, Brigitte Haentjens répond qu’elle est de faire ce métier, de mettre debout quelque tisme, de l’immense éros de la scène ? plutôt triste qu’il n’y en ait pas eu avant. Et elle chose qui va se casser. » L’auteure et metteure en scène acquiesce : demande aussi sec si c’est sa qualité de femme « C’est vrai que c’est un peu comme ce qui se qui lui a valu le poste : « J’ai même hésité à l’ac- UN TEXTE, DES RENCONTRES, passe en théâtre aussi, il y a une rencontre cepter parce que je n’ai plus besoin de ce genre PUIS ÇA BRÛLE ET C’EST FINI avec un texte, des interprètes – puis ça brûle de confirmation alors qu’il y a vingt ans, au Bernard-Marie Koltès fait partie de la vie litté- et c’est fini ! » Sur le plan psychique, le théâtre moment où j’aurais dû avoir cette position, elle raire de Brigitte Haentjens, il est au cœur de sa est complètement fusionnel et cette fusion est aurait peut-être pu faire une différence. » Mais pratique; la Française d’origine a monté permise autant avec le texte qu’avec l’équipe, comme il est important d’avoir un modèle pour Combat de nègre et de chiens (1997) et La nuit c’est pour cela que la représentation est aussi les jeunes filles des générations qui arrivent, juste avant les forêts à deux reprises (1999- douloureuse. Parce que ce sont des moments que ça l’est aussi d’accueillir des propositions D qui vont disparaître et qu’on d’artistes non conventionnel(le)s et de donner réactive, le processus entre aux autres comme elle aurait aimé qu’on le metteur en scène et acteur fasse pour elle, Brigitte Haentjens redistribue

PHOTO: ANGELO BARSETTI

PHOTO: LYDIA PAWELAK

2001/2010-2013). Elle parle de l’auteur défunt comme d’un petit frère : « Je ne sais pas com- ment expliquer ce phénomène; ses écrits ont tellement fait partie de mon univers que je les ai assimilés et faits miens. » Ils appartiennent presque à la même génération, elle a tout lu de lui – et trouve formidables les lettres qu’il a écrites à sa mère. C’est une relation difficile à expliquer, une vraie rencontre. Brigitte Haentjens loue son écriture, ses engagements politiques – il a été le premier dramaturge fran- çais à écrire des rôles pour des Noirs et des Arabes – et elle s’est toujours senti beaucoup d’affinités avec sa vision de la France et du colo- PHOTO: YVES RENAUD nialisme : « Koltès est un nomade, ce que je ne suis pas mais j’ai beaucoup bougé et, profondé- fait appel à des choses très profondes, les bourses qu’elle reçoit – elle a remis à parts ment, dans ma nature, je suis tout sauf une incroyablement grandes, subtiles et dange- égales la récompense du prix du Gouverneur bourgeoise. » Les mots d’un auteur sont forts, reuses. C’est un processus de régression psy- général à cinq artistes de la relève en théâtre – ils s’incrustent dans votre chair au même titre chique dans lequel il faut rester très sain et et s’implique au Conseil québécois du théâtre. que des souvenirs d’enfance : « Les textes qu’on lucide, tout en se laissant porter, pour l’acteur « Je ne suis pas là pour m’enrichir… C’est ins- travaille longtemps rentrent dans ta psyché, ils comme pour le metteur en scène. L’équipe tinctif, je le fais parce que ça me semble la deviennent des mondes parallèles que l’on s’imprègne de l’esprit du projet, regarde des bonne chose à faire et pour les suivants, ces porte en soi, de la même façon que les comé- films, des sculptures, discute des idées de gestes font toute la différence. » LSM diens portent plusieurs personnages. » Le fait l’auteur, de sa vie. La mise en scène, ce n’est que Bernard-Marie Koltès soit mort si jeune pas l’action mais la réception, l’écoute d’un Dans la solitude des champs de coton – Avec Hugues contribue à le nimber d’une certaine aura. instant qui s’impose. « Je ne comprends pas Frenette et Sébastien Ricard, dans une mise en scène « C’est sûr qu’il ne voulait parler ni du sida ni très bien ce qui se passe, mais c’est ça qui est de Brigitte Haentjens. À l’Usine C, du 23 janvier au 10 de l’homosexualité, mais la fin de sa vie a été beau et je sais instinctivement quand je suis février 2018 et au CNA d’Ottawa du 21 au 24 février très difficile et je ne peux m’empêcher d’y pen- prête à me lever de la table de travail, com- www.sibyllines.com ment il faut que je sois intérieurement par DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY 51 sm23-4_BI_p52_Catherine Anne Toupin_sm21-7_pXX 17-11-27 16:40 Page 52 THÉÂTRECATHERINE-ANNE TOUPIN LA MEUTE – PLUS LOIN DANS L’ÉCRITURE par NATHALIE DE HAN

d’oser la briser en montant sur scène avec spectacle qu’on est ailleurs. « On navigue quelque chose qui n’est ni mignon ni drôle. » dans des zones très grises, des actes indé- La meute est un suspense psychologique fendables se déroulent, mais on leur fait tout qui parle de vengeance, de réponse aux coups de même place sur scène. » Se réclamant de par les coups. Que se passe-t-il quand le ver- la génération Spielberg qui croit que pour nis social craque ? On a perdu le contrôle du raconter une bonne histoire, il faut avant discours ambiant sur les réseaux sociaux tout surprendre, Catherine-Anne Toupin comme dans la vie de tous les jours et nous refuse de faire circuler le texte jusqu’à la sommes tous contaminés, souligne l’auteure. première : « On comprend ce qui s’est passé LA MEUTE À force de voir les unes révoltantes des jour- dans les cinq dernières minutes de la pièce, naux, des nouvelles inacceptables à la télévi- alors brûler le dénouement et ix ans après le succès de sa pièce À pré- sion, sans oublier l’exemple répété du prési- gâcher le plaisir des spectateurs, je veux sent, créée en 2008 par La Manufacture dent des États-Unis qui dépasse tout dans la qu’ils aient des surprises jusqu’à la fin ! » À et récemment mise en scène en démesure et l’obscénité, quelque chose se présent évoquait la mort en bas âge d’un DAngleterre par le grand Michael Boyd, révèle à l’individu comme au public, quel enfant; les blessures que l’on s’efforce de ancien pilier du Royal Shakespeare de qu’il soit. La misogynie, le racisme, l’homo- dissimuler l’intéressent-elles ? « Non, mais Londres, Catherine-Anne Toupin ouvre la sai- phobie éclatent au grand jour dans le dis- les pulsions irrépressibles m’intéressent, son d’hiver de la Licorne avec La meute, un cours social et par ricochet dans le discours parce que quelque chose sort des person- texte inquiétant qu’elle signe et quelle inter- individuel. « Cette violence omniprésente nages malgré eux et que cette humanité prétera sous la direction de Marc Beaupré, au transforme jusqu’à la façon dont nous noire, qu’on a tous en nous, peut arriver à Théâtre Denise-Pelletier. Entrevue. entrons en relation avec les autres, affirme- nous posséder si on la laisse faire », rétorque « La meute marque mon retour à l’écri- l’auteure montréalaise. ture pour le théâtre, mais j’ai continué à Sophie, l’héroïne ou l’anti-héroïne de la écrire pour la télévision », commence pièce, a 40 ans – l’âge auquel Catherine- Catherine-Anne Toupin, faisant allusion à Anne Toupin arrive maintenant. Elle avait Boomerang, la populaire émission télévisée donc une excellente raison de faire partie de familiale diffusée sur les ondes de TVA la distribution, mais elle assure ne pas y qu’elle a créée et dans laquelle elle joue avoir pensé dès le départ. Quand elle écrit, aussi, ce qui lui a valu le trophée Artis de la elle se concentre sur l’écriture. « Par contre, Meilleur(e) interprète dans une comédie en c’est vrai que ne pas traverser toute l’arcade mai 2017. « Dès mon arrivée, ce voyage à de la création, ne pas participer à la distri- Londres m’a emplie d’un sentiment de bution aurait relevé du coït interrompu ! » liberté incroyable qui m’a permis d’aller très À PRÉSENT C’est Marc Beaupré, qui proposait tout loin dans l’écriture », indique l’auteure qué- récemment une brillante adaptation slam- bécoise qui a écrit le texte très rapidement, t-elle, parce que maintenant méchanceté et mée de l’Iliade au Denise-Pelletier, qui en trois mois seulement. La pièce n’était pas lynchage public sont de mise. » Et que se signera la mise en scène du spectacle : encore commencée, mais Catherine-Anne passe-t-il si un individu décide de répondre « C’est une première collaboration, comme Toupin savait exactement où elle voulait à la violence qui lui a été faite ? « Dans l’in- avec le reste de la distribution – et c’est ce aller : elle réfléchit en effet au thème de la conscient collectif, la charge générale de la que je voulais : abreuver mon imaginaire au vengeance, de la violence pour répondre à la vengeance est satisfaisante et c’est ce qui est talent des autres, aller ailleurs. » violence depuis une dizaine d’années. « Ce terrible », déplore-t-elle. Comment réagir, Questionnée au sujet du titre, La meute, que j’avais à écrire est très dérangeant et ce sortir du marécage de l’inacceptable dans Catherine-Anne Toupin répond l’avoir voyage m’a donné toute la latitude dont lequel tout s’engloutit ? « Évidemment, je ne choisi il y a deux ans et qu’il n’a donc aucun j’avais besoin pour le sortir et me décoller du défends aucun des actes inacceptables évo- lien avec de récents événements. L’auteure regard que les gens ont sur moi. qués dans la pièce, mais comprenez qu’un s’est demandé si elle devait le modifier et a L’expérience s’est révélée surréaliste et artiste doit prendre position et j’ai la chance consulté à ce sujet le directeur artistique de nourrissante. Les artisans du théâtre anglais de travailler avec une équipe qui appuie mes La Licorne, Denis Bernard. Dans un rire iro- que j’ai pu rencontrer me voyaient comme propositions. » À bon entendeur, salut. nique, elle conclut : « Il n’y a aucun recou- une auteure, pas comme la petite blonde Le spectacle La meute sera-t-il interdit pement avec le groupuscule de Québec et de comique qui joue dans une émission popu- aux moins de seize ans ? « Je recommande toute façon, je ne pense pas que leurs laire », raconte la créatrice, agréablement plutôt d’avoir au moins seize ans pour y membres aillent beaucoup au théâtre. » LSM surprise. Comédienne comblée, Catherine- assister, car je veux que le public soit averti Anne Toupin n’écrit pas pour se créer un de la violence du propos de la pièce », s’em- La meute, à voir au Théatre La Licorne du 16 rôle, mais plutôt pour défendre un point de presse de rectifier celle à qui la tatillonne janvier au 17 février 2018. vue qui lui est cher. Elle a été ravie d’arriver critique britannique a accordé quatre étoiles devant une page blanche et de pouvoir se sur cinq. L’idée est de prévenir les parents www.theatrelalicorne.com réinventer : « Ici, les gens aiment l’image des jeunes qui regardent le personnage de qu’ils ont de moi, alors il est plus difficile Karine à la télévision et qui voudront voir le

52 DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY sm23-4_BI_p53_Jasmine Dube_sm21-7_pXX 17-11-27 15:36 Page 53 BOULES D’AMOUR À PARTAGER THÉÂTRE RENCONTRE AVEC JASMINE DUBÉ par OLIVIER DUMAS

s’est amorcée au Festival Petits bonheurs le à la fin des années 1970. S’est manifesté le printemps dernier. Initialement pour un public désir de traiter d’enjeux plus graves dans la de trois à six ans, la pièce raconte le destin d’un pièce qui a donné son nom à la compagnie, gros ours mal léché seul et triste dans sa tanière Bouches Décousues. « Je parlais des abus depuis le départ de sa compagne. Dans un rêve, sexuels. C’était l’éclatement d’un tabou. J’ai il entend la voix d’un ourson en quête d’un papa reçu des menaces quand je passais dans des pour s’occuper de lui. En compagnie d’une nou- émissions. Pourtant, avec les jeunes specta- velle amie, la mouche Tsé Tsé, il part à sa teurs, nous pouvons aborder tous les sujets. » recherche. Jasmine Dubé est la narratrice. Sur Pour sensibiliser davantage son auditoire, scène, elle est accompagnée du musicien Jasmine Dubé insère des références à des contes Christophe Papadimitriou, avec lequel elle a célèbres comme Les trois petits cochons dans Le composé les musiques du spectacle. Bain (une production grandement appréciée et La mise en scène a été élaborée en collabo- souvent reprise depuis deux décennies). Elle pré- ration avec Jean-François Guilbault. « J’avais conise également des échanges entre les disci- le désir d’une rencontre avec une autre géné- plines artistiques. « J’aime beaucoup réaliser des ration. Le Conseil des arts de Montréal avait métissages, entre autres avec les arts visuels pour organisé des jumelages sous le titre “Petits La Couturière (parcours déambulatoire d’une nouveaux vieux snoros” . J’ai été très touchée grande sensibilité), la danse pour Les Flaques par notre première rencontre. Pour une fois, (avec le chorégraphe Pierre-Paul Savoie), la le texte était déjà là. Quand j’écris des pièces, je change des mots, des scènes, je déroge. C’est fatigant, une auteure qui joue », lance Jasmine Dubé dans un grand éclat de rire. Avec ce récit fantaisiste, celle-ci cherchait à exposer une réalité qui l’interpellait déjà en 1992 dans Petit monstre. « J’avais une histoire en tête depuis un bon bout de temps sur la paternité. » Ce thème est aussi revenu sous d’autres couleurs récemment avec le père- poule de Papoul, qu’elle a écrit et dirigé. Ma PHOTO: MICHEL PINAULT petite boule d’amour lui permet donc de voir PHOTO: MICHEL PINAULT « où nous en sommes aujourd’hui avec des ntre éveil poétique et désir de transmis- papas qui promènent des poussettes ». chanson avec Dubé du bout du Bic (avec la trop sion, Jasmine Dubé et son Théâtre La scénographie comme un « livre qui rare Marie-Claire Séguin parmi les collabora- Bouches Décousues nous incitent à s’ouvre » réalisée par Cassandre Chatonnier s’ins- trices) et le conte ici avec Ma petite boule Eprendre soin d’autrui dans Ma petite pire de l’inoubliable Franfreluche diffusée sur les d’amour. Pour cette création, des mélodies me boule d’amour. ondes de Radio-Canada entre 1968 et 1971. sont venues comme un bouquet de fleurs sau- Jasmine Dubé ne s’ennuie pas ces jours-ci. « Quand l’histoire lui déplaisait, la poupée inter- vages. Je les ai enregistrées avec un magnéto- Elle partage son temps entre une nouvelle créa- prétée par Kim Yaroshevskaya entrait dans son phone. J’ai pensé à du blues pour l’ours, à des airs tion intitulée Minuit de Marie-Hélène Larose- grand livre pour changer le cours des choses. J’ai manouches pour la mouche Tsé Tsé, mais aussi Truchon (à Montréal en février prochain au donné le surnom affectueux de l’Enfanfreluche à à des berceuses pour les autres personnages. » Théâtre Denise-Pelletier), dans laquelle elle Ma petite boule d’amour en hommage à l’héroïne Par ailleurs, les séquences chantées révéle- joue, et les œuvres scéniques en tournée ou en de mon enfance. Kim et moi avons joué ensemble raient à ses yeux tout le ludisme et la puissance préparation du Théâtre Bouches Décousues. plus tard dans Baby blues de Carole Fréchette », de l’art. « C’est un procédé fascinant de faire un Cofondée par elle et Marc Pache en 1986, la ajoute l’artiste originaire d’Amqui, ville de arrêt sur un personnage pour voir ce qui se passe compagnie dédiée au jeune public s’illustre Gaspésie dont la bibliothèque de la polyvalente dans sa tête et aller plus loin dans l’indicible, le depuis trente ans au Québec et à l’étranger. porte désormais son nom. secret. Nous sommes vraiment au théâtre et non Directrice de compagnie, auteure, metteure Dès la fin de ses études à l’École nationale dans la vraie vie. » Cette exploration de l’imagi- en scène, actrice et scénariste à la télévision, la de théâtre en 1978, Jasmine Dubé plonge dans naire s’accompagne surtout d’une volonté ini- femme de théâtre parle de Ma petite boule le monde de la petite enfance. « J’ai participé tiatique ferme « de ne pas rater mon coup et de d’amour, présentée à la Maison Théâtre à au premier spectacle officiel du Théâtre Petit faire aimer le théâtre sans faire peur ». Car le Montréal jusqu’au 7 janvier. Avec des illustra- à Petit (devenu depuis le PÀP), une adaptation jeune public demeure même pour une créatrice tions de Jean-Luc Trudel, un conte du même du Cercle de craie caucasien de Bertolt chevronnée comme Jasmine Dubé le plus nom signé de sa plume est d’abord paru en 2013 Brecht, Tout ça pour des guenilles, dans une intransigeant. « Faire rire un enfant, c’est facile. aux Éditions de la Bagnole. « Je n’avais pas mise en scène de Claude Poissant. » Cette pre- Avoir un silence ou son attention, c’est autre l’idée d’en faire une pièce de théâtre, mais mière incursion fut un coup de cœur. « Avec chose. Si tu enfonces le clou, tu vas le sentir, et j’avais des chansons en tête. J’entendais l’ours les enfants, nous le savons tout de suite si nous c’est impitoyable. » LSM chanter », confie Jasmine Dubé d’une voix ne sommes pas bons, si nous ne sommes pas douce et chaleureuse dans un café à deux pas à notre affaire. » Très tôt, Jasmine Dubé Pour les dates et lieux des représentations, voir le site du métro Jean-Talon et des bureaux des cofonde la troupe Pince-Farine dans l’esprit du Théâtre Bouches Décousues http://www.theatre- Bouches Décousues. L’adaptation théâtrale du retour à la terre et de la vie en communauté bouchesdecousues.com/tbd/calendar DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY 53 sm23-4_BI_p54-55_Bazzo_Fortin_sm21-7_pXX 2017-11-27 10:57 PM Page 54

THÉÂTRE Québec. Lucie Bazzo court les musées, regarde les collections permanentes, qui font partie de notre ADN culturel et qu’elle trouve de première importance, même si on a l’impression qu’elles sont reléguées aux oubliettes. En travaillant avec Paul André Fortier pour Trois, elle voyait des Lemieux, des personnages qui ne se regardent pas, de grands espaces. Avec une certaine fer- veur, Lucie Bazzo ajoute : « Pour Enfant insi- gnifiant, je me suis inspirée des couleurs et des tonalités des aquarelles de Michel Tremblay, celles qu’on a pu voir dans Encore une fois si vous le permettez. » Il faut s’approcher de l’esprit de la chose, l’espace influe aussi sur la conception. La lumière n’a pas de frontière, elle touche le théâtre, la danse, la musique, la performance, des expositions. « Je me suis fait une spécialité des lieux non théâtraux, j’ai beaucoup travaillé en danse et c’est vrai que j’ai commencé en haut de l’échelle et que je suis restée », dit Lucie Bazzo, qui a illuminé La trilogie des dragons de Robert Lepage dès son premier contrat. Qu’est-ce qui la fait accepter certains projets plutôt que d’autres ? « Probablement le fait qu’ils soient proposés par des amis, répond gaiement Lucie Bazzo. Quand Robert Lepage est venu me voir et m’a demandé de faire la lumière pour Quills, j’ai tout de suite accepté. Il y a des gens avec qui je veux travailler, ce sont des rencontres d’artistes et même si ce sont de petites affaires de rien du tout, sans bud- get, c’est important de les faire », ajoute-t-elle. Ainsi, la conceptrice a créé notamment pour le Festival Phénomena des bijoux de tableaux-ins- tallations lumineux qui parsèment les vitrines CETTE PHOTO PRISE À LONDRES ILLUSTRE LA FAÇON DONT LUCIE ENVISAGE LA LUMIÈRE des commerçants du Mile-End. Lucie Bazzo fonctionne de façon très picturale, par touches. « Oui je dessine, mais la peinture n’est pas mon médium, c’est plutôt la photo. » Elle aime trouver la poésie dans les objets les plus LUCIE BAZZO quotidiens; elle prend par exemple en photo des cabanes de stationnement. C’est de la poésie cita- PEINDRE AVEC LA LUMIÈRE dine, un travail de perception, de ressenti scéno- graphique de la lumière. « Ce ne n’est pas forcé- par NATHALIE DE HAN ment ce que le chorégraphe désire que j’exprime – je peux plutôt vouloir aller avec la lumière en a gagnante de la dernière Bourse de res- trice. Quand on lui parle de contrepoint et ça se marie très bien », continue sourcement du studio du Québec à Londres, luminosité diffuse, cette la polyvalente éclairagiste. Lucie Bazzo donne en Lucie Bazzo, est revenue gonflée à bloc de ce scientifique de la lumière exemple sa collaboration avec Linda Lvoyage nécessaire et salutaire. Sitôt rentrée, répond que c’est dû au pollen Gaudreault : « Linda était incroyablement carté- la plus sensible des conceptrices de lumières et à la pollution qui tamisent sienne et moi très organique, mais se lance dans un contrat prestigieux : la création la lumière. Se promène-t-elle comment, la chimie fonctionnait. » En théâtre, d’Enfant insignifiant, le nouveau texte de PHOTO: avec une panoplie d’appareils Lucie Bazzo évite de lire le texte avant la première Michel Tremblay qui sera présenté chez RICHÈRE TRUDEAU sophistiqués ? « Je n’ai que lecture avec les comédiens pour mieux sentir ce Duceppe dès le 13 décembre. Entrevue. mon vieux iPhone 4S », confie la surdouée de qu’ils vont imprimer dans son esprit. A-t-elle La bourse de mi-carrière du studio du Québec l’observation. Elle a adoré son séjour de huit réussi à faire de même avec Enfant insignifiant ? à Londres n’est pas un projet en tant que tel, mais mois à Londres, son milieu underground. Les « Non, j’ai triché… Je n’aurais jamais cru avoir une bourse de ressourcement. Lucie Bazzo a théâtres londoniens ont plus d’argent que les l’honneur de participer à une création drama- décidé de jouer le jeu à fond et s’est comme on nôtres parce que les Londoniens vont tous au tique de Michel Tremblay; c’est un auteur proli- dit payé la traite, choisissant d’aller voir un spec- théâtre : les enfants vont voir du Shakespeare et fique, mais ça fait un moment qu’il a arrêté de tacle chaque jour et de terminer son séjour dans c’est une fête ! Les saisons sont vendues un an à produire pour le théâtre. » Le texte, qui est de le quartier artistique du centre-est de Londres l’avance et là-bas, les communautés culturelles deux heures trente, a été resserré pour que la par un projet photo. Elle raconte : « Parce qu’une sont très présentes et le talent n’a pas de couleur représentation soit plus enlevée. « Chaque pro- partie de mon inspiration est dans la rue et qu’on de peau, conséquence directe de l’ancien empire jet est une nouvelle aventure... Je suis très moti- ne peut pas reproduire un coucher de soleil si on colonial de l’Angleterre. Encore pleine de son vée », résume Lucie Bazzo, amusée par son n’en a jamais observé, j’allais marcher et je pre- voyage, Lucie Bazzo glisse : « J’ai beaucoup aimé, propre enthousiasme. LSM nais des photos chaque jour, histoire d’aiguiser je ne faisais que recevoir, c’était fantastique. » ma perception. » La lumière est perceptible « C’est vrai que des tableaux s’imposent à mon Le nouveau texte de Michel Tremblay, Enfant insignifi- quand elle frappe un objet, autrement elle est esprit quand je règle les éclairages et que je fais ant, sera présenté du 13 décembre au 3 février, dans impalpable. C’est donc ce qui nous entoure qui de la peinture lumineuse », confie celle qui a été une mise en scène de Michel Poirier au théâtre Jean- nous fait découvrir la lumière, rappelle la créa- formée en scénographie au Conservatoire de Duceppe www.duceppe.com 54 DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY sm23-4_BI_p54-55_Bazzo_Fortin_sm21-7_pXX 2017-11-27 10:57 PM Page 55

THÉÂTRE MARIE-THÉRÈSE FORTIN LA DÉTRESSE ET L’ENCHANTEMENT TÉMOIGNER DE LA FORCE DES FEMMES par NATHALIE DE HAN

ous saviez que la talentueuse comé- dit Marie-Thérèse Fortin, à l’évidence ravie à dienne Marie-Thérèse Fortin chantait, l’idée de révéler le fruit de ses recherches. Elle mais non qu’elle s’adonnait aussi à la s’est livrée, avec Olivier Kemeid, à un pèleri- Vconception de spectacles ? L’actrice, nage à la modeste maison de deux chambres à qu’on a beaucoup vue au petit écran ces Petite-Rivière-Saint-François, dans le comté dernières années, revient au théâtre avec La de Charlevoix, où l’auteure passait tous ses Détresse et l’Enchantement, un seul en scène étés et écrivait la plupart de ses textes. Ils ont inspiré de l’autobiographie posthume de marché dans les sentiers qui entourent son Gabrielle Roy, coproduit par le TNM et le chalet pour s’imprégner de la lumière qu’elle PHOTO JEAN-FRANCOIS GRATTON Trident. Entrevue. voyait, des chants d’oiseaux qu’elle entendait. « Je pense à adapter à la scène l’autobio- Gabrielle Roy a quelque chose de très humanisme dans son écriture, sauf qu’elle se graphie partielle de Gabrielle Roy depuis moderne, puissant, mais suranné dans son livre assez peu. Elle partage ses pensées, mais longtemps, commence Marie-Thérèse Fortin. écriture, reprend Marie-Thérèse Fortin. Son garde à dessein ses sources secrètes, pour pro- Son évocation complexe et si riche de la rela- monde est à la fois près de nous et en même téger les gens de son entourage », ajoute tion mère-fille, que je retrouve dans tous ses temps c’est une autre réalité : la Manitobaine Marie-Thérèse Fortin. Dans sa grande huma- livres, m’a beaucoup touchée et j’ai vite com- part pour l’Europe à la veille de la Deuxième nité, elle excusait tout le monde, remarque mencé à réfléchir à un montage. » Le voyage Guerre mondiale, elle a 28 ans, mais on a l’im- encore la comédienne, comme si elle parlait initiatique à Londres et en France de la célèbre pression qu’elle est encore adolescente tant d’une proche. Sur la figure stellaire, chérie et auteure manitobaine bouleverse en effet la elle découvre tout de la vie. « C’était comme étouffante de la mère : « Elle a eu besoin de comédienne née en Gaspésie qui trouve dans ça; dans ce temps-là, on manquait de tout et son amour pour arriver à l’abandonner, elle ce récit l’écho de grandes questions qu’elle se c’est de la grande précarité d’où venait sa s’en est voulue, mais elle savait qu’elle devait pose. La réalité historique et sociale à laquelle famille qu’elle a voulu s’affranchir », rappelle le faire. » Partir, c’est trahir. l’auteure de Bonheur d’occasion (1945) a été Marie-Thérèse Fortin. Pour La Détresse et l’Enchantement, confrontée marque d’un fer brûlant l’esprit de Comme Anne Hébert, Marie-Claire Blais et Marie-Thérèse Fortin sera seule en scène – ce Marie-Thérèse Fortin : Gabrielle Roy a cher- plusieurs femmes de tête à cette époque, qui ne semble pas évident au TNM. « Il faut ché à s’affranchir de sa réalité d’institutrice Gabrielle Roy fait le choix de ne pas avoir d’en- dire que mon personnage est entre ciel et franco-manitobaine à qui tout n’était pas fant et de se consacrer à l’écriture : « Les rôles terre; elle marche dans ses souvenirs, se acquis – elle a été élevée dans une précarité étaient campés à cette époque, il était difficile raconte pour mieux écrire et traduire ensuite économique chronique, un contexte qui a pour une femme d’avoir une vie sociale et la vie des petites gens qui n’ont pas voix au néanmoins touché des gens du monde entier. artistique… » Son roman Bonheur d’occasion chapitre. Quand elle raconte Saint-Henri, L’ancienne directrice artistique du Théâtre du (1945) remporte pourtant le prix du c’est un documentaire romanesque. » Marie- Trident (1997-2003) et du Théâtre Gouverneur général puis, traduit en anglais, Thérèse Fortin et Olivier Keimed se livrent à d’Aujourd’hui (2004-2012) ajoute : « D’un est choisi comme « Book of the Month » par la un travail sensible sur le texte, ils l’abordent autre côté, c’est drôle, je sais que des gens ont Literary Guild of America. Hollywood en comme une partition. Après vient la recherche été traumatisés par les écrits de Gabrielle Roy achète les droits d’adaptation cinématogra- du ton juste et de l’énergie. La chorégraphe à l’école... Alors, j’ai fait une espèce de mon- phique et enfin, publié en France par les Édi- Estelle Clareton se joindra d’ailleurs bientôt à tage qui nous mène à travers cet incroyable tions Flammarion, il obtient le prestigieux l’équipe dans cet objectif. « Incarner un per- destin de femme. » prix Femina en 1947. Malgré le succès venu sonnage qui existe, qui a une fonction, une Marie-Thérèse Fortin parle alors du projet très vite, Gabrielle Roy a toujours cherché à parole, une quête… Je ne sais pas pourquoi ça qui lui tient à cœur à l’auteur et metteur en trouver de l’aide et du soutien, parce qu’elle me bouleverse à ce point, mais c’est ce qui me scène Olivier Kemeid, depuis longtemps son avait l’obscur sentiment qu’elle n’y arriverait séduit », confie la comédienne. Le corps coha- collaborateur, qui décide d’embarquer dans pas très bien. Marie-Thérèse Fortin com- bite avec la parole, la dit et la contredit en l’aventure. Le tandem présente son projet en mente : « Avoir confiance en soi, c’est encore même temps. La Détresse et l’Enchantement lecture cinq ou six fois au Festival internatio- difficile pour les femmes de nos jours, alors en rappelle par certains aspects La liste de nal de littérature (2006, 2007). Depuis, la 1930, ça l’était bien davantage… » Gabrielle Jennifer Tremblay, un seul en scène que gagnante du Gémeaux du meilleur premier Roy était parfois prise de catatonie, anéantie. Marie-Thérèse Fortin a monté et interprété rôle dans un téléroman pour son travail dans Peut-être était-elle un peu maniaco-dépres- avec succès au Théâtre d’Aujourd’hui. Mémoires vives (2013) a été absorbée par plu- sive, toujours est-il qu’elle était capable de res- « J’aime les personnages qui témoignent de la sieurs téléséries. « Mais là, j’ai le bon âge pour ter immobile et prostrée jusqu’à ce que puissance et de la force des femmes. » LSM jouer ce rôle dramatique, c’était donc mainte- quelque chose se passe et elle était très exi- nant qu’il fallait bouger… J’ai contacté Anne- geante envers elle-même et envers son écri- La Détresse et l’Enchantement, au Théâtre du Nou- Marie Olivier au Trident et Lorraine Pintal au ture. « Notre travail est de décoder toutes les veau Monde du 27 février au 10 mars. TNM et je les ai convaincues de m’appuyer », sous-couches de ses textes – il y a un véritable www.tnm.qc.ca DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY 55 sm23-4_BI_p56_Christine Beaulieu_sm21-7_pXX 17-11-27 17:11 Page 56

THÉÂTRE Nyotaimori est une grande fable qui oscille créateurs qui brassent des idées, d’artistes du entre le corps, le travail, le temps et l’espace et texte et de l’image et d’artisans de l’imagina- c’est intéressant, très théâtral, commence tion. « Avant, le quartier fabriquait du textile, Christine Beaulieu, détendue. Sarah maintenant c’est de l’art, des concepts, mais Berthiaume écrit des choses de façon extrê- est-ce qu’on est réellement plus libres ? » Tout mement réaliste et pourtant on bascule tout comme J’aime Hydro, Nyotaimori joue la de suite dans un autre monde; c’est une écri- carte de la réflexion sociale, mais c’est bien le ture plaisante, pleine de vraies possibilités de seul point commun entre les deux pièces. « Le grandeur, reprend la comédienne originaire texte de Sarah est très poétique et même fan- de Pointe-du-Lac. Comme dans une nouvelle tasmagorique, il s’envole tandis que J’aime d’Edgard Allan Poe, le personnage de Maude Hydro était très concret. » part d’une situation de travail très réaliste « Il faut se mettre au pied du mur et repous- pour mieux s’envoler dans le fantastique. C’est ser ses limites. Mon travail est de mordre dans qu’un passage de son immeuble débouche à la le texte », affirme Christine Beaulieu. Chaque fois dans le coffre d’une voiture fabriquée à la projet a sa raison d’être et pousse ma réflexion; chaîne au Japon et sur la porte d’un atelier de Selfie, un spectacle qui sondait le terrain d’une fabrication de lingerie en Inde… Sarah intimité exponentielle et troublante et où Berthiaume s’intéresse aux systèmes écono- Christine Beaulieu jouait nue l’a décoincée – miques qui transforment les humains en dixit la comédienne. C’était un texte de Sarah machines et les femmes en objets et ce nou- Berthiaume et une vraie rencontre s’est opérée veau spectacle porte sur le rapport entre le tra- entre les deux femmes. Le travail de l’acteur, vail et le corps, explique Christine Beaulieu. c’est l’appropriation, l’incarnation des mots et Nyotaimori, qui signifie littéralement « pré- d’habitude Christine Beaulieu se demande sentation sur le corps d’une femme », est l’acte comment faire pour que ça sonne vrai, que ça de manger des sashimis ou des présen- l’habite sans trop d’efforts : « Un texte de tés sur le corps d’une femme nue. Avant de Sarah, c’est facile à mettre en bouche; je n’ai devenir un plat de service vivant, la femme est même pas envie de changer ses mots tant ils PHOTO JULIE ARTACHO entraînée à rester parfaitement immobile me viennent naturellement et quand je ressens CHRISTINE BEAULIEU / NYOTAIMORI TOMBER DANS LE THÉÂTRE par NATHALIE DE HAN

lors que l’odyssée de J’aime Hydro pour- pendant des heures. Avant le rituel, elle doit cette connexion, c’est bon signe. » Dans suit son cours, l’attachante comédienne se savonner avec un savon non parfumé et District 31, l’auteur Luc Dionne permet aux Christine Beaulieu sera de la distribution s’asperger d’eau froide afin d’abaisser la tem- acteurs de remodeler le texte pour que ça fasse Ade Nyotaimori, le nouveau texte de Sarah pérature de sa peau pour ne pas réchauffer les plus vrai, mais ici ce n’est pas nécessaire, Berthiaume présenté au Centre du Théâtre sushis. Aujourd’hui, on peut s’interroger avec ajoute l’actrice. Les auteurs ont tout son res- d’Aujourd’hui, du 16 janvier au 3 février. consternation sur une telle tradition, mais pect, car l’épreuve de l’écriture l’a transformée Décidément, l’enquête et le journalisme cette vision rétrograde de la femme est un ves- à bien des égards. L’aventure de J’aime Hydro collent à la peau des personnages de Christine tige d’une autre culture et d’un autre temps, a rendu Christine Beaulieu nerveuse, vulné- Beaulieu ! Elle a incarné la documentariste soutient Christine Beaulieu. C’est d’abord un rable – elle s’est livrée, elle a parlé de ses Anabel Soutar dans la pièce de théâtre hommage au culte de la beauté, à l’acte de amours, de sa famille, de son père; bref elle Grain(s)/Seeds de Chris Abraham, elle a création, et y faire allusion en cette ère de s’est vraiment montrée telle qu’elle était et ce ensuite mené l’enquête citoyenne J’aime mondialisation remet en question nos habi- processus l’a plongée dans un état de fébrilité Hydro, un premier texte qui s’est révélé un tudes de consommation tout en nous entraî- des plus intenses. Elle en rit : « Honnêtement, succès éclatant (le spectacle, qui se promène, nant sur le terrain du sacré, ajoute-t-elle. je pense que rien ne pourra dépasser le niveau était présenté à La Bordée jusqu’au 9 Maude est une auteure, elle pratique donc de stress que j’ai atteint pendant cette période ! décembre). N’oublions pas qu’elle campe supposément un métier de liberté, mais on se Le bon côté de la chose, c’est que j’approche aussi, dans la télésérie District 31, diffusée sur rend vite compte qu’entre les dates de tombée maintenant mon travail avec beaucoup plus de les ondes de Radio-Canada, l’enquêteuse et les recherches de sujets, les limites entre sa plaisir et je suis infiniment plus détendue Geneviève Allaire. Dans Nyotaimori, le nou- vie privée et le travail sont très floues – elle a qu’avant. » Sébastien David, qui signe la mise veau texte de Sarah Berthiaume qui sera pré- toujours son téléphone dans la main ou sa en scène du spectacle, aborde le jeu de façon senté à la rentrée d’hiver du Centre du Théâtre tablette sur les genoux et n’arrive surtout réaliste, sur une scène quadrifrontale et d’Aujourd’hui, la pétillante comédienne se jamais à partir en vacances avec sa blonde. l’équipe travaille à ouvrir le jeu pour tout le glisse cette fois dans la peau de Maude, une « Mon personnage est le cliché de la fille qui monde, pour ne pas perdre le public. « C’est un journaliste qui effectue une série d’entrevues se fait avaler par son travail et sa réalité de tra- spectacle jouissif, on éclate la forme et on dans de grandes entreprises et des métiers vailleuse autonome n’est pas aussi mer- tombe dans le théâtre », lance Christine d’avenir. Travailleuse autonome elle-même, veilleuse qu’on voudrait le lui faire croire, Beaulieu, joyeuse. LSM elle croit jouir d’une liberté absolue. Mais l’ab- remarque Christine Beaulieu. Quand un sala- sence de frontière entre sa vie personnelle et rié finit ses heures de travail, il a réellement Nyotaimori, avec Christine Beaulieu, Macha Limonchik, professionnelle ne la plonge-t-elle pas dans fini. » À Montréal, autour des voies ferrées, Philippe Racine. Au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui une autre forme d’aliénation ? toutes les usines et les anciennes fabriques ont du 16 janvier au 3 février. été fermées et elles sont maintenant pleines de www.theatredaujourdhui.qc.ca 56 DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY sm23-4_BI_p57_MIAM_V2_sm21-7_pXX 2017-11-28 12:45 AM Page 57

THÉÂTRE LES ARTS DE LA MARIONNETTE RECONNUS MIAM par FLORENCE PAQUET

PHOTO: ALEJANDRO SANTIAGO

e festival Casteliers, superbe vitrine des d’encourager l’avancement de cette discipline arts de la marionnette au Québec, aura et disposera de studios, de laboratoires et de bientôt sa maison dans l’arrondissement salles de cours. « Ce sera un lieu pour la Ld’Outremont à Montréal. C’est Louise marionnette, pour Casteliers et pour la créa- Lapointe qui a réussi à porter cet impor- tion », explique Louise Lapointe. En somme, tant projet à terme. Entrevue. la MIAM sera un milieu pour partager son La marionnette expertise et soutenir les œuvres. est un art complet. Depuis treize ans, le Festival international De la matière au de marionnettes pour adultes et enfants pré- geste, de la musique sente des spectacles provenant de partout à aux mots, les travers le monde, dans leurs langues origi- marionnettistes nales avec, parfois, des sous-titres en français. abordent tous les Tout au long de l’année, le comité dont fait thèmes et tous les partie Mme Lapointe est continuellement à la tabous. Cet art se recherche de nouveau contenu, mais le mot distingue particuliè- d’ordre reste le même : privilégier encore et rement au Québec toujours la qualité pour les douze spectacles grâce au talent de qui constituent la programmation du festival. ses artisans et la L’art de la marionnette ne cesse de se renou- qualité des présentations offertes. Selon sa veler : l’utilisation de la vidéo, la projection en PHOTO: JEANNE BERTOUX directrice artistique et codirectrice générale direct ainsi que la musique repoussent Louise Lapointe, Le Casteliers offre d’abord une constamment les limites imaginables de cet grande visibilité aux artisans de la marionnette. art et lui permettent de se distinguer comme nales. Pour les organisateurs, ce dialogue est L’arrondissement d’Outremont est depuis art contemporain. très important : « Nous invitons des troupes 2006 le partenaire privilégié du Casteliers Le festival, qui aura lieu du 8 au 11 mars étrangères qui présentent des formes tradi- ainsi que du Festival de l’art de la marionnette 2018, présentera cette année encore des spec- tionnelles de marionnettes et cela nous per- pour adulte et pour enfant. Le 1er novembre tacles pour enfants et pour adultes, du met de découvrir d’autres cultures et des tra- dernier, le Casteliers et la Ville de Montréal Québec, du Canada anglais et de l’étranger. La ditions peu connues par les Québécois. » annonçaient un droit d’emphytéose sur l’im- prochaine édition de l’événement proposera Autre avantage du monde de la marionnette, meuble situé au 3032, avenue Saint-Just à notamment, en coproduction avec le Centaur, puisque certaines présentations ne contien- Outremont. Après les rénovations du bâti- le spectacle The Daisy Theatre du réputé nent pas un très grand registre de mots, il est ment, les deux événements pourront y établir Ronnie Burkett, présent pour la toute pre- d’autant plus facile de comprendre le sens de

la PHOTO:Maison RENÉ SOUDRE internationale des arts de la mière fois au festival. Marcelle Hudon, l’œuvre sans la barrière linguistique. L’œuvre marionnette (MIAM) pour les trente pro- marionnettiste de renom, sera aussi de la par- touche ainsi un plus vaste public. LSM chaines années. La MIAM est un projet hau- tie avec L’Effet Hyde, un spectacle inspiré du tement attendu dans le milieu de la marion- roman de Louis Robert Stevenson Dr. Jekyll La programmation complète sera dévoilée le 25 jan- nette. L’établissement sera un véritable point and Mr. Hyde. À son habitude, le festival pré- vier prochain. festival.casteliers.ca d’ancrage pour toute la profession en plus sentera aussi diverses troupes internatio-

DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY 57 sm23-4_BI_p58_Eda Holmes_sm21-7_pXX 17-11-27 15:38 Page 58 THÉÂTREEDA HOLMES LEADING THE CENTAUR INTO ARTISTIC EXCHANGE by PAT DONNELLY

hen it was announced last spring that fessional realm is changing now, for the bet- Guide to Capitalism and Socialism, with a Eda Holmes had been chosen as the new ter,” Holmes said. “It’s going to be really hard. Key to the Scriptures at the 2015 Shaw Festi- artistic and executive director of Mon- A lot of people are probably going to be vic- val, have been critically acclaimed hits. Wtreal’s Centaur Theatre, establishment tims of false accusations, too. But it’s ab- Some of her flair for physical theatre and jaws dropped. As Centaur approached its solutely necessary to change the conversation visual presentation can be traced to her pro- sixth decade, the board of directors of this ven- around who is valid. It’s about being consid- fessional experience as a ballet dancer: a ca- erable anglophone institution had finally seen ered valid by your very presence in the world, reer cut short by a knee injury. She has the wisdom in hiring a woman for the job. not by your gender. I’ve always tried to be a danced with the San Francisco Ballet, the The rise of women in theatre had actually person in the world. Not a woman in the Dutch National Ballet and the Frankfurt Bal- happened earlier in Quebec than in the let. The latter, led by William rest of Canada — just not at the Cen- Forsythe, led her in the direction of taur. There was the precedent set by European dance-theatre. Following Yvette Brind’Amour and Mercedes her injury, she came to Canada with Palomino, co-founders of the Théâtre Southam, whom she had met in Paris. du Rideau Vert in 1949. (Earlier, Another twist of fate: since Martha Allen had founded the bilingual Southam’s work has increasingly Montreal Repertory Company in 1930). drawn him to Los Angeles, the couple Norma Springford ran the Mountain had just put in a bid on a condo in Playhouse 1950–1961 and Muriel Gold California when the Centaur called directed the Saidye Bronfman Centre Holmes for an interview. L.A.’s loss Theatre 1972–1980. Lorraine Pintal’s was Montreal’s gain. “It’s such a priv- takeover of the Théatre du Nouveau ilege,” she said. “Honestly, I feel lucky Monde in 1992 signalled a break- every day that I wake up and remem- through on the classical front, and she’s ber that this is my job.” At the mo- still there. The list goes on. ment the task is partly custodial, Finally, in 2017, Holmes has taken overseeing a season set in place by over the Centaur, an institution whose Surette. Although she directed the founding artistic director, Maurice Pod- current production of 39 Steps, a brey, was a formidable figure with no- clownesque take on the Hitchcock table staying power (29 years). Two movie, she did not choose it. other male directors, Gordon McCall Meanwhile, major renovations are and Roy Surette, followed in his foot- underway at the theatre, as are prepa- steps. Now it’s up to Holmes to make rations for Centaur’s 50th anniversary the Centaur matter. next year. Asked about plans for her “For me, what’s exciting about the first season, she replied, “I think it Centaur is that it’s right in the middle starts with the stories you choose to of one the most dynamic, cosmopoli- tell, first of all. And it requires the tan cities in North America,” Holmes artists whom you employ to reflect said while grabbing a pre-show bite at that.” She aims to take gender balance Biddles in Old Montreal. “Centaur has, and diversity into account while help- in its history, a connection to European ing Montreal artists develop their own work and South African work as well voices and reach new audiences. “I like as to Canadian plays, especially Mon- PHOTO: DAVID COOPER the idea of building a bridge from the treal plays,” she added. “I think all of existing institution to a new genera- those things are a great basis upon which to world. Whenever people say to me, ‘What is it tion. And finding the stories that compel the build an urban theatre. My personal icon is like to be the first female artistic director at new generation to join us. What brings a di- the Public Theater in New York. I’d love to Centaur?’, I say it’s the same as being any verse audience to us is a diverse audience. make the Centaur that kind of theatre for artistic director. Women have changed. Now Studies show that people are likely to come to Montreal. With the added advantage of hav- it’s time for men to change.” show if there are people like them in the audi- ing a diverse community, not only diverse in Her husband, film and television director ence, not just on the stage. So it’s about find- language, but diverse internationally — there Tim Southam, current president of the Direc- ing out how to bring people through the doors are people from everywhere here — it’s an ex- tors Guild of Canada, is among those trying to in various ways.” citing audience to reach out to.” bring more women into positions of power The Centaur Theatre building once housed Holmes herself is an immigrant. Born in Beau- within that industry, she said. Holmes, who Montreal’s stock exchange. Holmes wants to mont, Texas, she attended school in Houston. left her post as associate director at the Shaw adopt the word “exchange” as a guiding principle, Clearly it’s not going to be business as usual Festival to come to the Centaur, hopes she was to make the Centaur a place where ideas, stories at the Centaur. We live in turbulent times. An hired because she’s good at what she does. She and experiences are exchanged. She adds, with international wave of allegations of sexual has the training — 1996 directing graduate at a smile. “It’s printed right on front of the build- misconduct has rocked the arts world, from the National Theatre School — and the track ing. They don’t even have to add it.” LSM Harvey Weinstein to Gilbert Rozon just for record. Many of her productions, such as Tony starters. “The mode of interaction in the pro- Kushner’s The Intelligent Homosexual’s Centaur Theatre Company www.centaurtheatre.com 58 DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY sm23-4_BI_p59_Lisa Rubin - Segal Centre_sm21-7_pXX 17-11-27 20:05 Page 59 LISA RUBIN THÉÂTRE TAKING THE SEGAL CENTRE INTO WIDE-OPEN CULTURAL TERRITORY by PAT DONNELLY

being a “vital contributor to the multicultural The Dora Wasserman Yiddish Theatre is a tapestry of Montreal” are essential. semi-professional company that performs in “I think my lack of experience has served Yiddish, with surtitles in French and English. me well,” Rubin says, “It has made me work Its history includes a legendary production of exceptionally hard and taught me just to Michel Tremblay’s Belles-Sœurs, many Yid- dive in and think like an audience member.” classics, and even some large-scale mu- Rubin has not only presented many critically sicals. But the times and the demographics acclaimed plays (Funny Girl, My Name is have changed. “There are other ways to ex- Asher Lev, Bad Jews) but has also assisted plore Jewish identity through the arts,” Rubin in the launch of the groundbreaking musi- says. Back in the day, the Yiddish Theatre cal Belles Sœurs and overseen the creation represented the main Jewish programming of of three other new musicals, Prom Queen, the SBC. Now there is a Jewish film series, The Apprenticeship of Duddy Kravitz, and and Rubin has been inserting plays like Bad The Hockey Sweater. Belles Sœurs, adapted Jews, My Name is Asher Lev and The Secret from the Michel Tremblay play, Les Belles- Annex into her English theatre seasons. hen the Segal Centre, principal home Sœurs, has toured to Ottawa, Charlottetown “We’re also a member of the Jewish playwrit- of Jewish theatre in Montreal, decides and Calgary. There are signs that Prom ing competition,” she says. to present a ground-breaking 35-year- Queen and The Apprenticeship of Duddy Asked about her core audience, she replies Wold South African play from the Kravitz will be picked up elsewhere. The that it is “primarily” anglophone theatregoers, apartheid era, ‘Master Harold’ … and Hockey Sweater proved to be a box office although she aims to draw all Montrealers. the Boys, in collaboration with two Canadian hit, with special appeal to families that in- However, she adds, “You can’t deny that the theatre companies that focus on the Black ex- clude young hockey players. Jewish community of Montreal makes up a perience, change is definitely in the wind. Rubin, who has just turned 40 and is the huge part of our audience. And of our donors.” We may begin with the opening night of a mother of two school-aged children (Sophie, So where does her upcoming presentation new musical based on Roch Carrier’s iconic 10, and Nate, 9), understands the family en- of the Shaw Festival production of South children’s book The Hockey Sweater at the tertainment genre. Her children have given African playwright Athol Fugard’s ’Master Segal Centre. As the lobby turned into party her a “fearless attitude”, she says. “I have no Harold’ ... and the Boys fit into all of this? central after the show, a group of women choice but to succeed for them.” “’Master Harold’ ... and the Boys is just bril- gathered around the production’s director Our first attempt at an interview is set aside liant theatre,” she says. “It’s important work Donna Feore, noted for her work at the Strat- due to Nate’s birthday party. When I catch up about how if one’s environment is steeped in ford Festival. The group included Jackie to her the next day, she is going through secu- racism it can penetrate your world even if Maxwell, former artistic director of the Shaw rity at Trudeau Airport, about to board a flight that’s not where you want to be.” When she Festival and three current artistic directors of to New York to see a hot new show that might first saw this Dora Award-winning produc- major institutions: Lisa Rubin, of the Segal be picked up for a future Segal Centre season. tion of ’Master Harold’, directed by Phil Centre, Eda Holmes, of Centaur Theatre, and She returns my call from the lounge, waiting Akin: “It was one of the great theatre experi- Alisa Palmer, of the English section of the Na- to board. How does Rubin manage to do it all? ences of my life.” Negotiations with the Shaw tional Theatre School of Canada. “I have an incredible partner,” she replies. Festival began, and Montreal’s Black Theatre Within this constellation of womanpower, That would be actor, musician, and composer Workshop agreed to present the show “in as- Rubin stood out not only as the host of the Elan Kunin, another long-time presence at the sociation with” the Segal Centre, as did proceedings but also as the relatively new kid Segal Centre. It also helps that her mother Toronto’s Obsidian Theatre. on the block. A former musical theatre per- lives in town. “You balance,” she says. “But While this move may be part of Rubin’s former who once played Diana Barry in Anne you can’t do everything. It’s easy to care too overall outreach to cultural communities, the of Green Gables at the Charlottetown Festival, much about what people think.” production’s appeal is not specific to any she rose up through the ranks at the Segal One issue on which she has drawn fire was group, other than avid theatregoers. Fugard Centre. Since taking over from Paul Flicker in her decision this year to scale back funding for won the 2003 Nobel Prize for Literature. Shaw 2014 she has proved she has what it takes to the Dora Wasserman Yiddish Theatre, which Festival productions are normally an 8-hour carry the weight of a large, established per- has been the heart and soul of the Centre for drive away. Montreal’s older theatregoers may forming arts institution on her shoulders. decades. Last spring the Segal Centre pre- remember the Canadian premiere of ’Master Anyone who has ever been in a leadership sented what may have been its last big-budget Harold’ ... and the Boys at the Centaur during position at the 10-year-old Segal Centre, or Yiddish Theatre musical for some time: It the 1984–1985 season. LSM during its previous 40-year incarnation as the Shoulda Been You. This season, the in-house Saidye Bronfman Centre — there have been Yiddish Theatre company has only partici- ’Master Harold’ ... and the Boys, many — will tell you it is not an easy ride. Ac- pated in two minor events. The first was A January 21–February 11, 2018, Segal Theatre, Montreal. cording to the Segal Centre mandate, “We are Century Songbook, a musical retrospective www.segalcentre.org both a professional English theatre in a French held in honour of the centennial anniversary metropolis and a hub for Jewish culture.” of the Federation CJA, November 26–29. The Building bridges between communities and second will be a Chanukah sing-a-long on De- cember 17th. DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY 59 sm23-4_BI_p60-61_Calendrier Theatre_sm21-7_pXX 2017-11-27 11:02 PM Page 60 THÉÂTRECALENDRIER THÉÂTRE UN FESTIN DE CHOIX CET HIVER par NATHALIE DE HAN

ovice en théâtre ? Le dossier que La dramaturge et metteure en scène Alexia toires de tapis volants ? Warda, le texte de Scena présente vous donne envie de ten- Bürger nous entraînent sur les lieux d’un acci- Sébastien Harrisson mis en scène Michael ter l’aventure ? Voici quelques sugges- dent d’avion, dans un spectacle-concert nou- Delaunoy en est un cousin moderne. À l’af- Ntions qui devraient encourager le néo- veau genre. À l’Usine C (le 7 décembre, fiche du Prospero (du 16 janvier au 3 février, phyte aussi bien que le connaisseur. Avis www.usine-c.com). Connaissez-vous l’événe- www.theatreprospero.com). Avec Benoît Brière et aux amateurs : le théâtre se pratique seul, en ment Vendre ou rénover : combat théâtral André Robitaille, le classique des classiques groupe ou en famille – et sans modération ! autour des classiques de la dramaturgie qui de Molière, Les fourberies de Scapin, s’an- revient pour la troisième année ? Ces affron- nonce des plus ébouriffants. Au TNM (du 16 DÉCEMBRE tements sympathiques interrogent la ten- janvier au 10 février, www.tnm.qc.ca). La meute Sorties du temps des fêtes obligent, dance du théâtre québécois à créer les textes marque le retour à la plume de la talentueuse commençons par les spectacles ou l’on va en et à ne plus jamais les remonter. À voir au Catherine-Anne Toupin, qui pose une ques- famille. Le Théâtre Advienne que pourra de Centre du Théâtre d’Aujourd’hui (les 13 et 14 tion brûlante : et s’il ne restait que la violence l’inventif et talentueux Fréderic Bélanger décembre, www.theatredaujourdhui.qc.ca). Avec pour répondre à la violence ? Dans une mise s’inspire de l’œuvre de Paul Féval et des Straight Jacket Winter, la directrice artis- en scène de Marc Beaupré, à La Licorne (du 16 combats de cape et d’épée pour proposer Les tique du Théâtre La Seizième Esther Duquette janvier au 17 février, www.theatrelalicorne.com). aventures de Lagardère à la salle Fred-Barry et le comédien et auteur Gilles Poulin-Denis Vous tripez multidisciplinaire ? Voyage(s) est (du 5 au 20 décembre, www.denise-pelletier. livrent l’autofiction librement inspirée du pour vous : danse, architecture, musique, qc.ca). Le Théâtre jeunesse Les Gros Becs roman L’hiver de force de Réjean Ducharme. lumière se croisent autour des figures Créée en 2016 au Carrefour international de d’Ulysse, Don Quichotte et Peer Gynt. Avec théâtre, la pièce est depuis présentée en tour- Sylvio Arriola, Marc Béland, Stefan Verna, à née et sera offerte à la Petite Licorne (du 11 au la Chapelle (du 22 janvier au 3 février, 15 décembre, www.theatrelalicorne.com). www.lachapelle.org). À vos agendas, la trop rare Un des gros morceaux de la saison est cer- Alexandrine Agostini propose Quand tu veux tainement la toute nouvelle pièce de Michel du sucre à’crème... (tu t’en fais). Avec Philippe Tremblay, Enfant insignifiant ! adaptée de Noireaut comme partenaire au piano, à La son plus récent roman Conversations avec un Licorne (du 23 et 27 janvier, www.theatrelali- enfant curieux. Au théâtre Jean-Duceppe corne.com). Le brasier, un texte de David (du 13 décembre 2017 au 3 février, www. Paquet, récipiendaire du prix du Centre du duceppe.com). Et comme ce n’est pas parce que Théâtre d’Aujourd’hui, est de retour avec ses

PHOTO: LUC LAVERGNE c’est Noël qu’on arrête de réfléchir, Annabel traumatisés de la vie. À voir dans l’excellente Soutar revient avec une présentation adaptée mise en scène de Philippe Cyr (du 23 janvier offre au Théâtre Outremont sa lecture d’une à La Petite Licorne de la pièce documentaire à au 3 février, www.theatredaujourdhui.qc.ca). des plus belles histoires jamais écrites, Mon succès Fredy, qui montre l’enquête rigou- Avec Notre bibliothèque – À vos livres ! le petit prince d’après Antoine de Saint- reuse qu’elle a menée sur les circonstances de toujours pertinent Christian Lapointe vous Exupéry. Un texte d’Anne-Marie Olivier et la mort de Fredy Villanueva, tué dans un parc, convie à un happening de lecture à vue, avec Marie-Josée Bastien, inspiré de l’œuvre lors d’une arrestation qui a dégénéré. Dans 24 lecteurs invités et des musiciens. À noter : de Saint-Exupéry (10 décembre). Les petits mise en scène de Marc Beaupré (du 18 au 22 il est impératif d’apporter un livre pour orteils, le texte de Louis-Dominique Lavigne décembre, www.theatrelalicorne.com). entrer ! Au Quat’Sous (24, 25, 26 janvier, mis en scène par Lise Gionet, est un immense www.quatsous.com). La compagnie Joe Jack et succès qui revient chaque année pour devenir JANVIER John de la metteuse en scène Catherine la première expérience théâtrale de bien des Pourquoi ne pas commencer l’année avec une Bourgeois – qui fait partie des compagnies enfants. Pour les 18 mois à 4 ans, au Théâtre sortie familiale et voir La forêt des possibles, dotées par Brigitte Haentjens – revient avec Outremont (du 20 décembre au 6 janvier, un texte d’Andréanne Joubert mis en scène Dis merci, une réflexion inclusive sur l’ouver- www.theatreoutremont.ca). par l’hyper populaire Simon Boulerice ? Pour ture à l’autre, les attentes sociales et les luttes Décembre, c’est aussi le temps de la Foirée les 8 à 12 ans, à la Maison Théâtre (du 11 au 13 de pouvoir. À l’Espace Libre (du 26 janvier au montréalaise, un clin d’œil à la célèbre émis- janvier, www.maisontheatre.com). Temporalités 10 février, www.espacelibre.qc.ca). La distribu- sion télévisuelle Soirée canadienne qui, au fragmentées, surréalisme et humour, le nou- tion de L’homme éléphant, le texte de Bernard lieu de se promener de village en village, se veau texte de la talentueuse auteure Sarah Pomerance mis en scène par Jean Leclerc, est promène d’arrondissement en arrondisse- Berthiaume, Nyotaimori, confronte liberté et prometteuse : Benoît McGinnis, Annick ment. Cette année, on se rend à Montréal- aliénation dans le travail. Avec Christine Bergeron, David Boutin, Sylvie Drapeau, Nord ! Avec Martine Francke, Émilie Gilbert, Beaulieu, Macha Limonchik, Philippe Racine. Chantal Dumoulin, Germain Houde, Roger La Ahmad Hamdan, Philippe Racine, Michael Très attendu. Au Centre du Théâtre Rue, Hubert Proulx. Au Rideau-Vert (du 30 Richard, Audrée Southière, Ines Talbi et d’Aujourd’hui (du 16 janvier au 3 février, janvier au 3 mars, www.rideauvert.qc.ca). La Richardson Zéphir. Dans une mise en scène www.theatredaujourdhui.qc.ca). Les Productions romancière et auteure dramatique québécoise de Martin Desgagné, à la Grande Licorne (du Menuentakuan se sont donné comme mandat à succès Fanny Britt s’inspire librement de 5 au 22 décembre, www.theatrelalicorne.com). de dire les vraies choses dans le plaisir et la l’œuvre d’Emily Brontë et propose Hurlevents Est-ce du théâtre ou de la musique ? Avec bonne humeur. Avec Là où le sang se mêle, dans une mise en scène de Claude Poissant. Cette chose qui cognait au creux de sa poi- Charles Bender pénètre dans les souvenirs des Au Denise-Pelletier (du 31 janvier au 24 trine sans vouloir s’arrêter, l’auteur-compo- pensionnats de ceux qui y ont passé leur jeu- février, www.denise-pelletier.qc.ca). LSM siteur-interprète gagnant d’un prix de la chan- nesse. À Fred-Barry (du 16 janvier au 3 février, son SOCAN (2015) Antoine Corriveau et la www.denise-pelletier.qc.ca). Vous aimez les his-

60 DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY sm23-4_BI_p60-61_Calendrier Theatre_sm21-7_pXX 2017-11-27 11:02 PM Page 61 THEATRE CALENDAR PICKS THÉÂTREJAZZ by PAT DONNELLY

s holiday season preparations build to a frenzy, the English-lan- THE SPRING RUSH guage theatre scene in Montreal tends to wind down. While post-holiday action begins in January, theatre momentum ramps The 39 Steps, deftly directed by Eda Holmes at Centaur The- up in February, leading to a crescendo in May and June. Aatre, is British playwright Patrick Barlow’s frenetically funny take Alyson Grant’s new play Conversion, which focuses on a family on the Hitchcock film. The run ends December 10. showdown over a celebratory dinner, plays February 6–25 at In- Meanwhile, Talisman Theatre presents Vic and Flo Saw a Bear, by finitheatre’s new location, Espace Knox, at 6215 Godfrey Ave. in NDG. playwright Michael Mackenzie, also at the Centaur. In this adaptation Tickets: www.infinitheatre.com of a screenplay by Denis Côté, two female ex-convicts set up house Black Theatre Workshop and Espace Libre break new ground in pre- after doing time together. It runs until December 2. senting Black Boys, a Toronto production from Buddies in Bad Times, Urban Tales, an anglo variation on Yvan Bienvenue’s Contes Ur- in English with French surtitles, at Espace Libre. Three personal nar- bains, runs December 7–16 at the Centaur. This year’s collection of ratives about gender, sexuality and race fuel this collective creation by darkly comic yuletide stories is titled Urban Tales Immigrant Song: Stephen Jackman-Torkoff, Tawiah Ben M’carthy and Thomas Olajide. First Xmas in Montreal. Black Boys plays February 13–17. www.blacktheatreworkshop.ca For tickets and information on all of the above: www.centaurtheatre.com At the Segal Centre, Marjorie Prime, by American playwright Jordan On the classical side, 17th century playwright Aphra Behn’s rarely Harrison, runs February 25–March 18. In this touching play about seen The Rover will be performed by the English graduating class of identity and the limits of technology, an 85-year-old woman interacts the National Theatre School, under the direction of Tadeusz with an avatar of her late husband. The film version of Marjorie Prime Bradecki. December 11–16. Reserve your tickets at www.ent-nts.ca premiered at Sundance in 2017. www.segalcentre.org Innovative Albertan puppeteer Ronnie Burkett returns to Montreal THE JANUARY RENTRÉE with the Quebec premiere of his zany adults-only show, The Daisy The- In January, theatre action gets off to an edgy start with the Wildside atre, a vaudevillian romp. It runs February 20–March 25 at Centaur Festival, running January 4–13 at Centaur Theatre. This year’s six off- Theatre. www.centaurtheatre.com beat offerings, presented in repertoire, include The Morning After the Last but not least, prepare to weep for Jean Valjean as the venera- Life Before. This two-woman show by Ann Blake about post-marriage- ble pop opera Les Misérables returns to Montreal at Place des equality Ireland was chosen as Best English Production at the 2017 Arts, February 7–11. www.evenko.ca LSM Montreal Fringe. www.centaurtheatre.com ‘Master Harold’ ... and the Boys, play- wright Athol Fugard’s searing masterpiece about race relations JAN23 FEB18 in South Africa in the BY PASCALE RAFIE 1950s, runs January TRANSLATED BY MELISSA BULL 21–February 18 at the DIRECTED BY EMMA TIBALDO Segal Centre. This outstanding 2016 WITH: Shaw Festival pro- ELEANOR NOBLE, ANNEMARIE SAHEB, duction has already CHRISTINA TANNOUS, NATALIE TANNOUS been presented in Toronto by Obsidian Theatre, where it won two Dora Awards: best direction (Phil Akin) and best actor (Andre Sills). www.segalcentre.org A LOVING PORTRAIT The Baklawa Recipe by Pascale OF WOMEN REACHING OUT TO Rafie is a poignant EACH OTHER FOR new play about the intertwined lives of COMFORT, UNDERSTANDING two Lebanese sisters who emigrate to Montreal in the 1960s and raise AND FRIENDSHIP. their families in Ville Saint-Laurent. This Centaur Theatre produc- tion runs January 23–February 18. With the support of www.centaurtheatre.com

DÉCEMBRE 2017 DECEMBER / JANVIER 2018 JANUARY 61 sm23-4_BI_p62-63_WinterFestivals_ad_sm21-7_pXX❆ 2017-11-28 12:05 AM Page 62❆ ❆WINTER❆ FESTIVALS ❆ D’HIVER❆ ❆❆ ❆par MARIE-CLAIRE FAFARD-BLAIS Salon des métiers d’art animation et performances musi- Montréal en Lumière 7 au 17 décembre 2017 cales seront au rendez-vous : 22 février au 4 mars 2018 Réunissant 400 artisans-créa- Rymz et Alaclair ensemble (29 Pour sa 19e édition, l’un des teurs du Québec, le Salon des mé- décembre) et Karim Ouellet (30 plus grands festivals d’hiver tiers d’art de Montréal se tiendra décembre). Les festivités culmine- au monde offre une pro- du 7 au 17 décembre 2017 à la ront avec le Party du Nouvel An grammation variée alliant Place Bonaventure. C’est l’occa- qui réunira sur une même scène arts et spectacles, gastrono- sion rêvée pour dénicher de par- Daniel Bélanger, Mes Aïeux, Vin- mie et activités familiales. faits cadeaux de Noël qui sauront cent Vallières et Laurence Ner- Des concerts auront lieu en plaire à vos êtres chers tout en bonne, entre autres. salle et l’esplanade de la soutenant les créateurs d’ici. Tous www.montrealenfetes.com Place des Arts deviendra un les jours, il y aura un tirage de lieu de rencontre et d’activi- coupon d’une valeur de 100 $ Igloofest tés avec, entre autres, une pour ceux qui auront rempli et dé- 18 janvier au 3 février 2018 glissade extérieure géante. La pro- souterrain de Montréal sous le posé le formulaire « À la re- Pour se dégourdir les jambes et se grammation est multidiscipli- thème Labor Improbus. Le festi- cherche de Christian Bégin ». réchauffer le cœur, quoi de mieux naire : musique, théâtre, cirque et val propose un parcours gratuit et Entrée libre. www.metiersdart.ca que de danser au son de la mu- danse. Ne manquez pas l’incon- éclectique allant de la vidéo à la sique électronique en compagnie tournable Nuit Blanche, le 3 mars, sculpture, en passant par la pho- Montréal en Fêtes de milliers de personnes au cœur pour y découvrir une multitude tographie et l’art performatif. 21 décembre 2017 au 1er janvier 2018 de l’hiver montréalais ? C’est ce d’activités gratuites ou à petits C’est un événement unique en Soulignez le temps des fêtes lors que propose l’Igloofest : trois fins prix. www.montrealenlumiere.com Amérique du Nord qui permet de de la 5e édition de Montréal en de semaine glaciales et musicales ! découvrir Montréal sous un angle Fêtes qui se tiendra dans le Vieux- Le festival aura lieu au quai Festival Art Souterrain nouveau et son thème de cette Montréal du 21 décembre au 1er Jacques-Cartier dans le Vieux- 3 au 25 mars 2018 année questionnera le sens du tra- janvier prochain. Vous y décou- Montréal. www.igloofest.ca Le Festival Art Souterrain présen- vail dans nos vies. vrirez une foule d’activités gra- tera sa 10e édition du 3 au 25 mars www.artsouterrain.com tuites pour toute la famille. Dj, 2018 dans le réseau piétonnier

nomie avec ses 35 Bonnes Tables Air France et ses NIAGARA WINE FESTIVAL NEW BRUNSWICK jumelages entre chefs d’ici et du monde entier ; les TORONTO arts de la scène, entre musique, cirque, chanson, Niagara, January 12 to 28 FREDERICTON FROSTIVAL théâtre et danse ; un site extérieur qui offre une NEXT STAGE THEATRE FESTIVAL www.niagarawinefestival.com multitude d’activités gratuites pour tous et une ex- FESTIVAL traordinaire mise en lumière ; et l’incontournable Toronto, January 3 to 14 OSCAR PETERSON Fredericton, January 18 to February 4 Nuit blanche - l’événement qui attire le plus de gens 416-966-1062 | www.fringetoronto.com INTERNATIONAL JAZZ FESTIVAL www.tourismfredericton.ca/en/thingstodo/Fr en une seule journée de toute l’année à Montréal ! MOZART @ 262 FESTIVAL Niagara, February 16 to 18 ostival.asp 347-789-2034 | www.opjazzfest.org LE FESTIVAL INTERNATIONAL DU Toronto, January 10 to 21 FILM POUR ENFANTS DE 416-598-3375 | www.tso.ca MONTRÉAL MANITOBA MONTRÉAL (FIFEM) TORONTO DESIGN OFFSITE LUMINOTHÉRAPIE Montreal, 3 au 11 mars FESTIVAL 514-967-8893 | www.fifem.com WINNIPEG NEW MUSIC FESTIVAL Montréal, 30 novembre au 28 janvier Toronto, January 15 to 21 Winnipeg, January 27 to February 2 www.quartierdesspectacles.com ART SOUTERRAIN www.todesignoffsite.com 204-949-3950 | www.wnmf.ca SALON DES MÉTIERS D’ART Montréal, 3 au 25 mars CANADA’S TOP TEN FESTIVAL DU VOYAGEUR 514-380-0596 | www.artsouterrain.com FILM FESTIVAL DU QUÉBEC Winnipeg, February 16 to 23 Montréal, 7 au 17 décembre FESTIVAL INTERNATIONAL Toronto, January 17 to 21 204-237-7692 | www.heho.ca 514-861-2787 | www.metiers-d-art.qc.ca DU FILM SUR L’ART www.tiff.net/canadas-top-ten IGLOOFEST Montréal, 8 au 28 mars TORONTO LIGHT FESTIVAL ALBERTA 514-874-1637 | www.artfifa.com Montréal, 18 janvier au 3 février Toronto, January 19 to March 4 www.igloofest.ca FESTIVAL DE CASTELIERS www.torontolightfest.com ALBERTA DRAMA FESTIVAL ASSOCIATION FÊTE DES NEIGES DE MONTRÉAL Montréal, 8 au 11 mars NEW MUSIC FESTIVAL : 514-270-7779 | www.casteliers.ca UNIVERSITY OF TORONTO Calgary, January 5 to April 1 Montréal, 20 janvier au 11 février www.theatrealberta.com/playbill/festivals www.parcjeandrapeau.com Toronto, January 21 to 28 QUÉBEC 416-408-0208 | www.utoronto.ca RENDEZ-VOUS DU CINÉMA BRITISH COLUMBIA QUÉBÉCOIS CARNAVAL DE QUÉBEC TORONTO SKETCH COMEDY FESTIVAL Montréal, 21 février au 3 mars Québec, 26 janvier au 11 février PUSH FESTIVAL - 514-526-9635 | www.rvcq.com 418-626-3716 | www.carnaval.qc.ca Toronto, March 1 to 11 INTERNATIONAL PERFORMING www.torontosketchfest.com ARTS FESTIVAL OTTAWA-GATINEAU TIFF KIDS INTERNATIONAL Vancouver, January 16 to February 4 FILM FESTIVAL 604-605-8284 | www.pushfestival.ca WINTERLUDE Toronto, March 9 to 18 Ottawa, February 2 to 19 www.tiff.net/kids NORTHWEST TERRITORIES FESTIVAL MONTRÉAL 844-878-8333 | www.BaldeNeige.gc.ca EN LUMIÈRE UNDERCURRENTS FESTIVAL ONTARIO ELSEWHERE AVAILABLE LIGHTS FILM FESTIVAL Montréal, 22 février au 4 mars Ottawa, February 7 to 17 www.montrealenlumiere.com www.undercurrentsfestival.ca WINTER FESTIVAL OF LIGHTS Whitehorse, February 3 to 11 Niagara, November 18 to January 31 867-393-3456 | www.alff.ca C’est un des plus grands festivals d’hiver au monde, www.wfol.com qui rassemble des centaines de milliers de festiva- SNOWKING FESTIVAL liers venus vivre pleinement l’hiver montréalais par Yellowknife, March 3 to 30 le biais d’une programmation inusitée : la gastro- www.snowking.ca 62 DÉCEMBRE 2016 DECEMBER / JANVIER 2017 JANUARY sm23-4_BI_p62-63_WinterFestivals_ad_sm21-7_pXX 2017-11-28 12:05 AM Page 63 sm23-4_BI_p64_LAScoverV1_sm22-4_BI_pXX 2017-11-27 11:11 PM Page 64