telemann Suite & Concertos pour flûte et cordes

Hugovox 001 Georg Philipp TELEMANN (1681-1767) SUITE & CONCERTOS POUR FLÛTE ET CORDES

Suite en la mineur (TWV 55 a2) Concerto en fa majeur (TWV 51 F1) Flûte, cordes et basse continue Flûte, cordes et basse continue

1 Ouverture...... 6’29 8 Affectuoso...... 3’45

2 Les Plaisirs...... 2’01 9 Allegro...... 3’45

3 Air l’Italien...... 6’11 10 Adagio...... 2’32

4 Menuets I et II...... 2’03 11 Menuets I et II...... 2’50

5 Réjouissance...... 2’17

6 Passepieds I et II...... 0’58

7 Polonaise...... 2’42

2 Concerto di camera en sol mineur Concerto en do majeur (TWV 51 C1) (TWV 43 g3) Flûte, cordes et basse continue Flûte, 2 violons et basse continue 16 Allegretto...... 3’38 12 Allegro...... 3’26 17 Allegro...... 3’30 13 Siciliana...... 3’26 18 Andante...... 4’07 14 Bourrée...... 0’51 19 Tempo di Minuet...... 5’11 15 Menuet-Trio...... 2’23 Suite en fa mineur (TWV 55 f1) 2 flûtes, cordes et basse continue (Lenaïg Rouzier, flûte II)

20 Chaconne...... 3’45

Total : 66’19

3 4 LA SIMPHONIE DU MARAIS - HUGO REYNE

Hugo Reyne, flûte et direction Guillaume Humbrecht, Meike Augustin-Pichollet, Emmanuel Curial, violons I Marieke Bouche, Zuzana Branciard, violons II Jean-Luc Thonnérieux, alto Jérôme Vidaller, Hendrike ter Brugge, violoncelle Youen Cadiou, contrebasse Yannick Varlet, clavecin

Enregistrement réalisé les 1er et 2 juin 2017 à l’Église de Saint-Sulpice-le-Verdon (Vendée)

Prise de son, montage et mixage : Etienne Collard

Traduction: Stella Ziegler Crédits photographiques: © La Simphonie du Marais (pages 1,16 20, 23) © Emmanuel Gabily (pages 4 et 19)

5 Georg Philipp TELEMANN SUITE & CONCERTOS POUR FLÛTE ET CORDES Telemann - Suite & Concertos for recorder and strings

Lorsque l’on étudie la flûte à When you are studying the recorder, bec, on fait vite la connaissance you are soon to get acquainted with de Georg-Philipp Telemann Georg-Philipp Telemann (1681- (1681-1767) qui lui a laissé 1767) who left the instrument with un magnifique et très riche a very rich and indeed magnificent répertoire. Je me souviens avoir repertoire. I remember my very très tôt été confronté à certaines early confrontation with some of de ses sonates qui ont bercé mes his sonatas which have nurtured débuts sur la flûte à bec alto, dans leur édition my beginnings with the alto recorder, in the Bärenreiter, collection Hortus Musicus (Jardin Bärenreiter edition and its famous Hortus Musical), fameuse série de couleur jaune close Musicus (Musical Garden) collection, with its de barrières vertes, dont je rêvais à l’époque yellow coloured covers bordered by green fences, de posséder tous les numéros mentionnant from which I then wished I had all the issues la «blockflöte»... featuring the «blockflöte»... J’ai aussi le souvenir vivace d’avoir assisté Thanks to my mother, I also have the vivid vers l’âge de dix ans, grâce à ma mère, à un recollection of attending a concert in a Parisian concert dans une église parisienne où j’ai church, at the age of ten, where I was able to pu écouter la Suite en la mineur, qui ouvre listen to the A minor Suite which opens the le présent enregistrement, interprétée à present recording, performed at the time by l’époque par Michel Sanvoisin, pionnier de la Michel Sanvoisin, a pioneer in the French recorder

6 redécouverte de la flûte à bec en France. Je revival. I remember that I was particularly struck me souviens que le passage chromatique du by the chromatic part for the recorder ascending Menuet II pour la flûte montant jusqu’au mi to the high E in menuet II, and that it made me aigu m’avait particulièrement frappé, et fait aware that the instrument I had chosen to study réaliser que l’instrument que j’avais choisi was indeed very versatile. This concert had d’étudier était en fait plein de ressources. probably encouraged me to continue studying Ce concert m’a probablement conforté dans with passion this instrument often depreciated l’idée de poursuivre avec passion l’étude de all around me in those Seventies… Nonetheless cet instrument souvent dévalorisé autour de this concertante piece was the first one in which moi en ces années 1970... Toujours est-il que I distinguished myself before an audience and cette pièce concertante fut la première dans along with an orchestra at the very end of these laquelle je m’illustrai en public avec orchestre same Seventies. à la toute fin de ces années 1970 justement. I understand today that what unconsciously Je réalise aujourd’hui que c’est aussi l’amour enthused me, was also Telemann’s love for de Telemann pour la flûte à bec, qu’il étudia the recorder, which he too studied early and by lui aussi très tôt et par lui-même qui, himself. Thank you Georg-Philipp ! inconsciemment, m’enthousiasma également. Merci Georg-Philipp !

La Suite en la mineur (TWV 55 a2) pour flûte à Telemann’s A minor Suite (TWV 55 a2) for bec de Telemann est un peu « l’alter ega » de recorder is a bit like an «alter ego» of Bach’s B la Suite en si (BWV 1067) pour flûte traversière Suite (BWV 1067) for transverse flute. Both have de Bach. Toutes deux sont en sept mouvements, seven movements, both include a Polonaise, toutes deux comprennent une polonaise, des pieces with suggestive French titles, French pièces aux titres français évocateurs, des danses dances of course, both are written in minor keys, françaises bien sûr, toutes deux sont en mineur, with a willingness to show the flute to its best

7 avec une volonté de faire briller la flûte au beau advantage in the midst of orchestral movements. milieu de mouvements orchestraux. Telemann Telemann, like Bach, starts his Overture in a débute son Ouverture, comme Bach, dans une rather sorrowful manner, and goes on (fugato) certaine douleur, et la poursuit (fugato) dans in the spirit of dance (a stormy accented Gigue in l’esprit de la danse (gigue avec here, a «crescendante» Bourree des accents tempétueux ici, in Bach’s), to eventually return bourrée «crescendante» chez to a dignified Lento with the Bach), pour revenir finalement initial dotted rhythms in the à la majesté du Lent avec ses French style. rythmes pointés initiaux à la française.

Les Plaisirs constituent la Les Plaisirs are the first dance première danse de cette Suite. in this Suite. Undoubtedly Sans doute un hommage de Telemann à ces Telemann’s tribute to the characters in the personnages d’opéra de Lully, Campra et operas of Lully, Campra and others where they autres, qui peuplent les épisodes dansants de crowded the divertissements’ dancing episodes in divertissement de leurs ouvrages dont toutes works that all the German courts then relished. les cours d’Allemagne étaient alors friandes. Dancing «Plaisirs & jeux» are to be found in On trouve des Plaisirs et des Jeux dansants Isis, in Thésée, not to mention the same Lully’s dans Isis, dans Thésée, sans parler des Plaisirs Plaisirs de l’île enchantée and Ballet des Plaisirs, de l’île enchantée et du Ballet des Plaisirs du or Campra’s Europe galante... Here we have two même Lully, de L’Europe galante de Campra... bourrees which segue alternatively, one for the Ici, ce sont deux bourrées qui s’enchaînent strings with its distinctive build of a two quavers alternativement, l’une pour les cordes avec upbeat, and another for the recorder with just sa carrure caractéristique de levée de deux the violins in unison. So, we are definitely in croches, l’autre pour la flûte juste accompagnée France since the bourree, let’s not forget it, has par les violons à l’unisson. Nous sommes donc its roots in Auvergne.

8 bien en France puisque la bourrée, ne l’oublions pas, puise ses racines en Auvergne. L’Air à l’Italien (Air à l’italienne) qui suit les The Air à l’Italien (air in the Italian style) which bourrées est conçu, en rupture de la danse, comes after the bourrees is devised, in contrast comme un air d’opéra, italien cette fois to the dance, this time as an Italian opera («Largo») la diva ou le divo étant ici la flûte, aria («Largo»), the diva or divo being here the avec sa partie vive centrale («Allegro»), et son recorder, with its lively central part («Allegro»), Da Capo caractéristique qui permet l’élaboration and its distinctive Da Capo which allows for the d’ornementations sophistiquées. elaboration of sophisticated ornaments. Les deux menuets suivants permettent de The next two menuets enable us to return to the revenir à la chorégraphie et de faire briller choreography and to show the recorder and its la flûte et son détaché dans le second menuet, «staccato» at its best advantage in the second à condition de bien conserver le tempo vif de menuet, provided that the lively tempo of this cette autre danse française, originaire du Poitou. other French dance, originally from Poitou, is Avec la Rejouissance (marquée «Viste») on est maintained. à mi-chemin entre la danse (tambourin) et le With the Rejouissance (marked «Viste») we are concerto (dialogue entre la flûte et les cordes), half way between dance (tambourin) and concerto et le génie de Telemann rivalise brillamment (dialogue of the recorder and the strings), and ici avec celui du Bach de la Badinerie. Telemann’s genius is here brilliantly rivalling Puis nous retrouvons à nouveau de la danse pure that of Bach in his Badinerie. avec les deux passe-pieds, et nous continuons Then again we come back to pure dance with notre tour de France avec cette fois la Bretagne two passepieds, and we carry on our tour of comme patrie. J’aime à rappeler ce que Mme France this time to Brittany as homeland. I like to de Sévigné disait du passe-pied dans une lettre remind what Madame de Sévigné said about the à sa fille datée du 5 août 1671 : « Après le passepied in a letter to her daughter on August dîner, MM. de Locmaria et de Coetlogon, avec 5, 1671 : «after dinner, Messieurs de Locmaria and

9 deux Bretonnes, dansèrent des passe-pieds de Coetlogon danced some marvellous passe- merveilleux, et des menuets, d’un air que nos pieds and minuets with two Breton ladies, in a bons danseurs n’ont pas à beaucoup près : ils y style that was far beyond our best dancers at font des pas de Bohémiens et de bas Bretons, avec Court : They danced their Bohemian and Low une délicatesse et une justesse qui charment. Breton steps, so lightly and precisely that I was (...) les violons et le passe-pied de la cour font quite charmed (...) The violins and passepieds at mal au cœur au prix de ceux-là.» Comme quoi Court do not lift one’s spirits like theirs.» Which lorsqu’on va à la source de ces musiques (et just goes to show that when you get to the root of c’était cela le ‘mouvement baroque’ à l’origine) these pieces (and it was originally the purpose of on prend conscience des «ramollissements» the «Baroque movement») you become aware of dûs au temps et aux interprètes, fussent-ils «weakenings» due to time passed and performers, eux-mêmes royaux... be they Royals themselves... La Suite se termine avec une Polonoise, chère The Suite concludes with a Polonoise, cherished au cœur de Telemann (et au mien car mes by Telemann (and by me as well, for my maternal grands-parents maternels étaient d’origine grandparents were of Polish origin) since he had polonaise) puisqu’il a noté bon nombre de pièces written down many a Polish piece when he was polonaises traditionnelles lorsqu’il était en appointed in Sorau (nowadays Zary in Poland) poste à Sorau (aujourd’hui Zary en Pologne) et and then, when in Cracow, he had felt he couldn’t que, séjournant à Cracovie, il craqua pour leur resist their «authentic and savage beauty». He «authentique et barbare beauté». Il déclara even stated that «whoever would hearken to même que «quiconque y prêterait attention them, would gather ideas for his whole life in pourrait en huit jours réunir des idées pour just about an eight days time period.» So he did. toute une vie». Ce qu’il fit.

Le Concerto en fa majeur (TWV 51 F1) présente The F major Concerto (TWV 51 F1) distinctively la particularité d’exploiter le registre suraigu makes the most of the highest range of the alto

10 de la flûte à bec alto en fa. Telemann y introduit recorder in F. Telemann introduces here an higher des la suraigus par trois fois dans les premier A on three different occasions in the first and et troisième mouvements et surtout un do third movements, and also particularly an higher suraigu à la fin du deuxième mouvement. C at the end of the second movement. To make On peut obtenir le la suraigu soit en forçant an higher A, you either force the breath pressure le souffle sur un doigté ouvert, soit, plus en with an open fingering, or, in a smoothest way, douceur, sur un doigté fermé en bouchant le with a closed fingering and a covered bell. For pavillon de la flûte. Pour le do suraigu (que an higher C (which is also found in the sonata in l’on retrouve dans la sonate en fa majeur du F major by the same composer) you only force même auteur) on l’obtient uniquement dans it ... All this to explains that Telemann is here la force... Tout cela pour vous expliquer que innovating and demonstrating his great interest in Telemann innove et prouve ici son grand intérêt the recorder. He is the only composer in his times pour la flûte à bec. Il est le seul compositeur de to dare doing so, a bit like what a Mozart would cette époque à avoir osé cela, un peu comme later do for his friend Stadler’s clarinet, or else un Mozart fera plus tard pour son ami Stadler for his Queen of the Night and her stratospheric et sa clarinette, ou encore pour sa Reine de la arpeggio. nuit et ses vocalises stratosphériques. L’ Affetuoso (= avec affects) met d’emblée L’ Affetuoso (= with affects) immediately brings en valeur toute l’étendue de la flûte, du la out the whole range of the recorder from higher suraigu au fa grave, en faisant savourer tous A to lower F, so that one is able to savour the les registres de l’instrument. different registers of the instrument. L’ Allegro héroïque qui suit fait montre d’une The heroic Allegro that follows, exposes a true véritable lutte tempétueuse entre le soliste tempestuous struggle between soloist and et l’orchestre. Je me suis risqué ici, en plus orchestra. Here, in addition to the high C intended du contre-ut prévu par le compositeur dans by the composer in the second part, I ventured la seconde partie, à effectuer à la reprise de to do a trill, which normally doesn’t exist, on the

11 la première partie, un trille sur le sol aigu high G (with the aforementioned higher A) in the (avec le fameux la suraigu) qui en principe reprise of the first part... n’existe pas... L’ Adagio, composé pour flûte avec juste le The Adagio, written for the recorder and just violoncelle et le clavecin, propose une basse the cello and harpsichord, presents a somewhat obstinée quelque peu menaçante sur laquelle menacing basso ostinato upon which the innocent l’innocente flûte va devoir faire sa place quitte recorder has to gain ground at the risk of being à dissoner puis à moduler pour s’orienter vers dissonant, and then of having to modulate towards le mouvement final. the final movement. Deux menuets viennent conclure ce Concerto en Two menuets conclude this concerto, the faisant étinceler le soliste dans les variations second giving prominence to the soloist with en double-croche du second. Décidément le its semi-quavered variations. Obviously, the menuet (ancêtre possible de la valse) reste minuet (possible forerunner of the waltz) remains la danse préférée de Monsieur Jourdain mais Monsieur Jourdain’s favourite dance, as well as aussi de Georg-Philipp ! Il l’aime «Telemann» Georg-Philipp’s ! As it is, each and every one of qu’il clôt chacun des concertos pour flûte par his recorder concertos ends on a menuet. un menuet.

Le «Concerto di Camera» (TWV 43 g3), concerto The «Concerto di Camera» (TWV 43 g3), a de chambre car il est composé pour flûte, chamber concerto written for recorder, 2 violins deux violons et basse continue, propose un and basso continuo, presents a first movement premier mouvement au thème lancinant basé with an insistent theme simply based on G minor tout simplement sur l’arpège de sol mineur descending arpeggio. For that matter I ventured descendant. J’y ai d’ailleurs osé, dans un a nod to his Leipzig colleague’s Badinerie in des derniers rondeaux, un petit clin d’œil à one of the last rondeaux. Once again, Telemann la Badinerie du collègue de Leipzig. Encore une introduces the concerto form with the dances he’s

12 fois, Telemann introduit dans la forme concerto so fond of: Thus come in succession a beautiful les danses qu’il affectionne : se succèdent donc Sicilian, a robust bourree «en rondeau» and a une belle sicilienne, une robuste bourrée en menuet with a trio filled with virtuosity. rondeau et un menuet avec son trio plein de virtuosité.

Le Concerto en do majeur (TWV 51 C1) est sans The C major Concerto (TWV 51 C1) is undoubtedly doute le plus abouti des trois présentés ici. the most accomplished among the 3 we have here. D’une composition plus tardive (c.1730), il reste Composed later on (c.1730), it remains true to the fidèle à la synthèse «telemanniène» des styles «Telemannian» synthesis of the Italian and French italien et français. styles. The first movement is unusual enough Le premier mouvement est déjà rare par son in its title, Allegretto, not yet in common use titre, Allegretto, terme encore peu employé. at the times. Telemann consequently wants his Telemann désire donc un début de concerto qui concerto opening to be neither a slow movement, n’est ni un mouvement lent ni un mouvement nor a too lively one. He introduces pizzicati in the trop vif. Il introduit des pizzicati aux cordes qui strings that change the manner to accompany renouvellent le mode d’accompagnement du the soloist. The recorder part with its initial soliste. La partie de flûte avec ses courbes ascending curbs also develops a rhetoric of the ascendantes initiales, déploie également une difficulty with successive interrupted cadences. rhétorique de la difficulté avec ses cadences The high register, especially the F#, together with rompues successives. La tessiture aiguë, the absence of low F, indicates that Telemann notamment les fa #, ainsi que l’absence demands here an alto recorder in G, rather de fa grave, nous montrent que Telemann than the usual instrument in F. I consequently demande ici une flûte à bec alto en sol, et non chose to play this concerto on a recorder in G, l’habituel instrument en fa. J’ai donc choisi de which indeed gives it another resonance due to jouer ce concerto sur une flûte en sol, ce qui different fingerings.

13 effectivement, lui confère un autre son, car d’autres doigtés. L’ Allegro illustre bien l’influence du concerto The Allegro does demonstrate the influence of vivaldien sur notre Georg-Philipp mais les the «Vivaldian» concerto on our Georg-Philipp, accents rythmiques et la mélodie restent bien yet the rhythmic accents and the melody remain telemanniens. quite «Telemannians». L’ Andante, et non adagio, est pour moi l’une The Andante, not an adagio, is, to my mind, one of des plus belles pièces écrites pour la flûte à the most beautiful pieces written for the recorder, bec, notamment le «beau passage» du dernier especially the last solo’s «beau passage». Go to solo. Rendez-vous à cette plage 18 et prenez track 18 and enjoy… le soleil… Enfin le Tempo di Menuet final est si bien écrit Eventually the last Tempo di Menuet is so well pour la flûte qu’il donne l’impression d’être très written for the recorder that it seems very difficult difficile d’exécution alors qu’il tombe aisément to play, whereas it rather naturally lands under sous les doigts (c’est mieux que l’impression your fingers (better that than the opposite...). contraire...).

J’aime ajouter des «bonus» dans les I like to add some bonuses in recordings, as well enregistrements, comme j’adore annoncer as to announce about forty encores at the end une quarantaine de bis à l’issue d’un concert of a concert, when the audience just asked for lorsque le public en demande un premier... the first one... It’s in this generous spirit that I C’est dans cet esprit généreux que je me suis thought a bit late, during the rehearsals for this dit, un peu tard, lors des séances de répétitions programme, it would be nice to end this CD de ce programme, (mais heureusement une with the chaconne in F minor (TWV 55 f1) for 2 flûtiste bretonne passait par là), qu’il serait recorders and strings (yet fortunately there was beau de clore ce disque avec la chaconne en fa a Breton recorder player passing by). This is the

14 mineur (TWV 55 f1) pour deux flûtes et cordes, very piece the dearly departed Frans Brüggen celle-là même éditée chez Schott en 1971 par edited for Schott in 1971, also the very piece I le défunt et regretté Frans Brüggen, celle-là had played in 1977 in a musical holiday camp... même que j’avais jouée en 1977 en colonie Oh yes! The Seventies where I come back (and musicale... Eh oui ! Les années 1970 j’y reviens most importantly where I come from). Those well- (et j’en viens surtout). Ces fameuses années known «telly» years, Telemann rightly managed Télé auxquelles Telemann a justement su me to shield me from, in order to allow me some soustraire pour de grandes immersions dans long immersions in his recorder world. Thanks son monde de la flûte à bec. Encore merci again Georg-Philipp ! Georg-Philipp ! Hugo Reyne, Hugo Reyne, April 2019 avril 2019 P.S. : And thanks to you, Christoph ! I don’t forget you. NB : Et merci à toi Christoph ! Je ne t’oublie pas. Christoph Graupner (1683-1760), composer and some Christoph Graupner (1683-1760), compositeur et aussi copyist too !, who took the time to copy his friend sacré copiste, qui a pris le temps de recopier les œuvres Telemann’s works, and by whose efforts they have de son ami Telemann et grâce à qui elles ont été been safeguarded in Darmstad University Library... so sauvegardées dans la bibliothèque universitaire de that they are now available on the internet by typing Darmstadt... Et maintenant disponibles sur internet «IMSLP», the most precious website of all, for each en tapant «imslp», site précieusissime pour tous les and every musician of this planet !... musiciens de la planète !...

15 16 HUGO REYNE Flûtiste, hautboïste et chef d’orchestre Directeur musical et fondateur de La Simphonie du Marais – Hugo Reyne Directeur artistique du label Musiques à la Chabotterie et HugoVox Directeur artistique du Festival Baroque du Pays du Mont-Blanc A l’initiative du Festival Baroque des Olonnes et du Festival Marais Baroque à Paris

Formations, premiers prix et enregistrements solo Né à Paris en 1961, Hugo Reyne commence très jeune l’étude de la flûte à bec puis celle du hautbois. Il obtient rapidement les diplômes et premiers prix de plusieurs conservatoires et concours nationaux. En 1981, il remporte le premier prix du concours international de flûte à bec de Hurtebise et, en 1984, le premier prix de musique de chambre du Concours International de Bruges. En soliste à la flûte, il a enregistré notamment les sonates de Bach, de Corelli, de Haendel, des concertos de Vivaldi, les suites de Dieupart, la sonate d’Anne Philidor, une collection de pièces de Purcell, de Gautier, de Dornel, de Fiocco... Parcours d’instrumentiste et fondation de son ensemble Longtemps compagnon de route apprécié des principaux chefs de file du mouvement baroque (Frans Brüggen, , ou ), il fait une carrière de musicien d’orchestre, avant de fonder son propre ensemble en 1987, La Simphonie du Marais. Dans les années 80, il joue donc la flûte et/ou le hautbois dans la plupart des ensembles baroques parisiens. Il effectue des tournées aux Etats-Unis, au Canada, en Amérique du Sud, en Australie, au Japon et dans toute l’Europe.

17 Goût de la pédagogie et de la transmission aux générations futures Titulaire du Certificat d’Aptitude de Musique Ancienne, Hugo Reyne a enseigné dans de nombreuses structures, conservatoires ou stages et notamment au conservatoire de Bordeaux (1990 à 2000) puis à celui de Marseille (2001 à 2003). Ajoutons qu’il a tenu le rôle du professeur de musique dans le film Le Péril jeune (1995) de Cédric Klapisch, son camarade de lycée. Hugo Reyne fut aussi directeur artistique du festival Musiques à la Chabotterie pendant 15 ans (2003-2018). Il a été amené à diriger d’autres formations comme l’Orchestre National de Bordeaux-Aquitaine. La transmission aux générations suivantes du répertoire baroque est importante à ses yeux et grâce à La Simphonie du Marais, Hugo Reyne a formé un certain nombre d’instrumentistes qui ont créé aujourd’hui leurs propres ensembles. Travail de recherches musicologiques Hugo Reyne consacre également une grande partie de son temps à la recherche musicologique en bibliothèque ainsi qu’à l’édition de partitions anciennes. Pour l’année 2018-2019, Hugo Reyne est chercheur à l’IEA (Institut d’Etudes Avancées) de Nantes où il poursuit ses recherches sur l’émergence de la symphonie en France au XVIIIe siècle. Pour son travail sur le patrimoine musical français, il s’est vu récompensé en 1998 par le Ministère de la Culture du titre de Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres, puis de celui d’Officier en 2012.

Soloist : flute and oboe Founder and musical director of La Simphonie du Marais Artistic director of the CDs labels Musique à la Chabotterie and HugoVox Artistic director of the Festival Baroque du Pays du Mont-Blanc At the initiative of Festival Baroque des Olonnes and Festival Marais Baroque, Paris

18 Training, first prizes, solo recordings Born in Paris in 1961, Hugo Reyne began studying the recorder at an early age before moving on to the oboe. He was soon awarded diplomas and first prizes by several conservatories and national competitions. In 1981, he won first prize at the Hurtebise International Recorder Competition, and in 1984 received first prize in chamber music at the Bruges International Competition. As a solo recorder player, he has recorded the sonatas of Bach and Handel, concertos by Corelli and by Vivaldi, the suites by Dieupart, Anne Philidor’s sonata, and a collection of pieces by Purcell,Gautier, Dornel and Fiocco. Instrumentalist’s career and foundation of his ensemble Long a much-appreciated collaborator of the principal figures of the Baroque movement (Frans Brüggen, Philippe Herreweghe, Gustav Leonhardt, Jordi Savall), Hugo Reyne enjoyed a career as an orchestral musician before he founded his own ensemble, La Simphonie du Marais, in 1987. In the 1980s, he thus played flute and/or oboe in most of the Paris Baroque ensembles. He has made concert tours in the United States, Canada, South America, Australia, Japan and throughout Europe. He was the artistic director of the festival Musiques à la Chabotterie during 15 years (2003-2018). A taste for teaching and transmission to future generations He has also had occasion to conduct other ensembles, such as the Orchestre National de Bordeaux- Aquitaine. Transmission of the baroque repertoire to future generations is important and thanks to La Simphonie du Marais, Hugo Reyne has trained a good many musicians who have now created their own ensembles. As a qualified teacher of early music, Hugo Reyne has taught in many structures, conservatories and training courses, notably at the Conservatoire National de Région in Bordeaux from 1990 to 2000, then at the corresponding institution in Marseille from 2001 to 2003. It is worth adding that he played the role of the music teacher in the film Le Péril Jeune (1995) directed by his friend from high school, Cédric Klapisch. Musicological research work Hugo Reyne also devotes a large part of his time to musicological research in librairies and to the publication of early scores. For the year 2018-2019, Hugo Reyne he is a researcher for the Institute of Advanced Studies of Nantes where he continues his research on the emergence of the symphony in France in the 18th century. For his work on the French musical patrimony, he was appointed Chevalier de l’Ordre des Arts et Lettres by the Ministry of Culture in 1998 and Officier in 2012. patrimony, he was appointed Chevalier de l’Ordre des Arts et Lettres by the Ministry of Culture in 1998 and Officier in 2012.

19 20 Fondée en 1987 par Hugo Reyne à Paris Implantée depuis 2004 à la Chabotterie en Vendée - Pays de la Loire

Et La Simphonie du Marais fut… Hugo Reyne décide de fonder La Simphonie du Marais en 1987. En créant son propre ensemble, le souhait d’Hugo Reyne est de faire partager à un public très large, ses découvertes, ses joies, ses émotions et d’insuffler la vie à ses nombreux projets musicaux. Ardent défenseur du patrimoine musical français de Lully à Rameau, le nom qu’il choisit réunit le mot Simphonie, synonyme aux XVIIe et XVIIIe siècles d’ensemble instrumental, et le Marais, l’un des plus beaux quartiers de Paris, représentatif de la période baroque. Un nom prédestiné, puisque La Simphonie du Marais est désormais implantée en Vendée, territoire bordé des marais breton et poitevin. Répertoire de l’ensemble et partis pris d’interprétation La Simphonie du Marais – Hugo Reyne propose des programmes - concerts et spectacles - de musique symphonique, de ballets, de comédies-ballets et d’opéras et peut rassembler jusqu’à 50 musiciens : chanteurs solistes, choeur et orchestre. Hugo Reyne se passionne également pour la musique de chambre, le répertoire concertant pour flûte et la musique de plein air en bande de hautbois. La spécificité de La Simphonie du Marais se trouve dans la diversité des programmes proposés : Hugo Reyne convie le public à des concerts à l’ambiance inattendue où la musique peut côtoyer la poésie, le théâtre, la danse, ou encore la gastronomie. En présentant les oeuvres à son auditoire, il les remet dans leur contexte, les nourrit d’anecdotes, propose des moments d’échanges et crée ainsi des concerts dynamiques durant lesquels personne ne se sent exclu.

21 Un ensemble présent sur les scènes nationales et internationales La Simphonie du Marais – Hugo Reyne évolue depuis plus de 30 ans sur la scène nationale et internationale. Elle se produit dans les plus grandes salles de France : La Cité de la Musique, l’Opéra Royal de Versailles, l’Opéra Comique…Mais aussi au Konzerthaus de Vienne, au Concert Hall de Stockholm, à la Capella de Saint-Petersbourg… Également dans des festivals renommés, aussi diversifiés que Sablé, Pontoise, Maguelone, la Folle Journée, La Chaise-Dieu, Milano-Torino, festival Bach de Lausanne, Utrecht, Festival Cervantino au Mexique… Plus de 40 enregistrements discographiques : musique de chambre, orchestre, opéras… La Simphonie du Marais – Hugo Reyne a enregistré plus d’une quarantaine de disques et coffrets, tous salués par la critique. Ces enregistrements réguliers sont, pour la plupart, l’aboutissement du travail de recherche sur le patrimoine musical français mené par Hugo Reyne. • Une collection dédiée à Lully : Atys (Musiques à la Chabotterie) et 10 autres volumes (Accord- Universal) dont Le Bourgeois gentilhomme, Isis, Amadis, Le Triomphe de l’Amour… • Une collection dédiée à Rameau (Musiques à la Chabotterie) : La Naissance d’Osiris, Concerts mis en Simphonie, Naïs, les Indes galantes... • Des enregistrements d’œuvres inédites de Charpentier, Delalande, Desmarest, Dieupart, Dornel, Fiocco, Francoeur, Gautier, Haendel, Moreau, Philidor, Purcell, Rebel... • Des albums thématiques : Viennoiseries musicales, Musiques au temps de Richelieu, La Fontaine - un portrait musical, Musiques à danser, Musiques aux États du Languedoc, Musiques pour les Mousquetaires… • Sans oublier des chefs-d’œuvre du répertoire comme les Sonates Opus V de Corelli, les Concertos pour flûte de Vivaldi, les Concertos brandebourgeois de Bach, Water Music & Royal Fireworks de Haendel, Couperin: Les Nations réunies & autres Sonades

Le Label Musiques à la Chabotterie a été créé en 2006 à l’occasion des 10 ans du festival éponyme. La Simphonie du Marais en assure la gestion depuis 2013. L’aventure discographique se poursuit aujourd’hui avec la création du label HugoVox. La Simphonie du Marais - Hugo Reyne est subventionnée par le Conseil départemental de la Vendée, le Conseil régional des Pays de la Loire, reçoit le soutien de l’Etat – Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) des Pays de la Loire, de la Communauté de communes Terres de Montaigu et bénéficie en 2019 d’une aide du Crédit Mutuel.

22 Séance d’enregistrement Telemann / Recording session Telemann www.simphonie-du-marais.org

23 LA SIMPHONIE DU MARAIS HUGO REYNE

La Simphonie du Marais – Hugo Reyne Founded in 1987 by Hugo Reyne Established since 2004 at La Chabotterie in Vendée - Pays de la Loire région

And La Simphonie was… Hugo Reyne decided to create La Simphonie du Marais in 1987. In founding his own ensemble, he hoped to share his discoveries, joys and emotions with as many as possible and to breathe life into his numerous musical pro- jects. An ardent defender of the French musical patrimony from Lully to Rameau, he chose a name combining the word «Simphonie», the 17th –and 18th- century synonym for instrumental ensemble, and «Le Marais» one of the most beautiful areas in Paris, representative of the Baroque era. The name was quite appropriate as La Simphonie du Marais eventually came to be based in Vendée, a region of western France, whose territory is bordered by marshes, namely Le Marais Breton and Le Marais Poitevin.

Directory of the whole and organizational biases La Simphonie du Marais proposes programs - concerts and performances - of symphonic music, ballets, come- dy-ballets and operas that can assemble up to 50 musicians : soloists, orchestra and choir. Hugo Reyne is also very keen on the chamber and concertante repertoire for flute, as well as outdoor music with oboe ensemble. Thus, La Simphonie du Marais displays its multi-faceted talents, and is constantly able to propose new pro- grams. Hugo Reyne invites the audience into his musical universe by offering original forms of concerts wherein music often comes into close contact with poetry, drama, dance, architecture, gastronomy or even horse-riding. As he introduces the programs to the audience, Hugo Reyne brings them back into context making way for inte- ractive moments, and thus offers very lively performances.

A group present on the national and international scenes For more than 30 years, La Simphonie du Marais has been present on the national and international sce- nes ; La Simphonie du Marais performed in the most famous venues in France: Cité de la Musique, Opéra Royal de Versailles, Opéra Comique… In the world: Konzerthaus in Vienna, Concert Hall in Stockholm, Capella in Saint-Petersburg… And, also in renowned festivals, as eclectic as: Sablé, Pontoise, Maguelone, la Folle Journée, La Chaise-Dieu, Milano-Torino, festival Bach of Lausanne, Utrecht, Festival Cervantino of Mexico…… 24 More than 40 recordings: chamber music, orchestra, operas... La Simphonie du Marais has recorded around forty discs and sets, all critically acclaimed. For the most part, these recordings, made on a regular basis, are the results of Hugo Reyne’s research work on the French musical patrimony : • A series of records devoted to the works of Lully including the recently released and well received Atys (Musiques à la Chabotterie) and ten other volumes among which are Le Bourgeois Gentil- homme, Isis, Amadis, Le Triomphe de l’Amour... (Accord-Universal) • And also since 2006 another collection devoted to Rameau (Musiques à la Chabotterie) : Naïs, opéra pour la paix, La Naissance d’Osiris, Concerts mis en Simphonie, Les Indes galantes… • Some previously unrecorded works by Charpentier, Delalande, Desmarest, Dieupart, Dornel, Fiocco, Francoeur, Gautier, Haendel, Moreau, Philidor, Rebel... • And thematic programmes such as Viennoiseries musicales, Musiques au temps de Richelieu, La Fontaine - un portrait musical, Musiques à danser, Musiques aux Etats du Languedoc, Musiques pour les Mousquetaires, etc. • And, of course, the masterworks of the repertoire like Corelli’s sonatas, Vivaldi’s 6 concertos for recorder, and Bach’s Brandeburg concertos, Water Music & Royal Fireworks of Haendel, Couperin: Les Nations réunies & autres Sonades

Since 2013, La Simphonie du Marais manages the label Musique à La Chabotterie, created in 2006 for the 10th anniversary of the eponymous festival. Discographic adventure goes on today with the creation of the label HugoVox. La Simphonie du Marais is subsidized by le Conseil Départemental de la Vendée, le Conseil Régional des Pays de la Loire, it receives the support of l’Etat - Direction Régional des Affaires culturelles (DRAC) des Pays de la Loire -, the Communauté de Communes Terres de Montaigu and access to an assistance in 2019 of Crédit Mutuel. www.simphonie-du-marais.org

25 Devenez amis de La Simphonie du Marais

Vous participerez ainsi au développement des activités de l’ensemble et à son rayonnement. Votre soutien est d’une importance considérable et nous vous en remercions profondément. Nous espérons vous retrouver lors de nos prochains concerts !

Pour devenir ami de La Simphonie du Marais, rendez-vous sur notre site internet ou contactez-nous : To become friend of La Simphonie du Marais, contact us on our website or :

La Simphonie du Marais - Hugo Reyne Logis de La Chabotterie - Saint-Sulpice-le-Verdon - 85260 Montréverd Tél : 00 33 (0) 2 51 42 19 39 / [email protected]

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26 Les incontournables Collection Opéras • Couperin : Les Nations Réunies & autres sonades • Atys • Haendel : Water Music & Fireworks • Ulysse • Bach : Concertos brandebourgeois

Collection Musiques de théâtre... • Molière • Richelieu

Collection Rameau • La Naissance d’Osiris • Concerts mis en simphonie • Naïs, opéra pour la paix (en téléchargement) • Les Indes galantes

Collection Flûte • Haendel • Viennoiseries musicales • Vivaldi • Hotteterre

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: © Emmanuel Gabily (pages 4 et 19) © La Simphonie du Marais (pages 1, 16, 20 et 23) et 20 16, 1, (pages Marais du Simphonie La © 19) et 4 (pages Gabily Emmanuel © : photos Crédits | 04/19