Vive La Bretagne! Mario Béland
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Document generated on 09/30/2021 10:01 p.m. Cap-aux-Diamants La revue d'histoire du Québec Vive la Bretagne! Mario Béland Les Irlandais au Québec Number 88, Winter 2007 URI: https://id.erudit.org/iderudit/6972ac See table of contents Publisher(s) Les Éditions Cap-aux-Diamants inc. ISSN 0829-7983 (print) 1923-0923 (digital) Explore this journal Cite this article Béland, M. (2007). Vive la Bretagne! Cap-aux-Diamants, (88), 48–48. Tous droits réservés © Les Éditions Cap-aux-Diamants inc., 2006 This document is protected by copyright law. Use of the services of Érudit (including reproduction) is subject to its terms and conditions, which can be viewed online. https://apropos.erudit.org/en/users/policy-on-use/ This article is disseminated and preserved by Érudit. Érudit is a non-profit inter-university consortium of the Université de Montréal, Université Laval, and the Université du Québec à Montréal. Its mission is to promote and disseminate research. https://www.erudit.org/en/ u o -Q la région, surtout la côte nord. En 1907, 3 Charles Huot et Clarence Gagnon O Vive la Bretagne! représenteront les rues ou les édifices de Saint-Malo sans compter, plus tard, 3 divers types de Bretonnes. "D et 6e' e cdessi n au fusain provient du En Bretagne, Beau va peindre libre •u fonds Henri-Beau acquis de la succession ment des paysages de facture impres 3 de l'artiste, au milieu des années 1970, sionniste comme en témoignent les trois A par un galeriste montréalais. Bien qu'il UffiSot paysages à l'huile datés de 1897 du Musée 3 ne soit ni signé, ni daté, il ne fait aucun des beaux-arts d'Agen. L'un des paysages O doute qu'il s'agit bel et bien d'un dessin peints près de Lannion représente une <U d'Henri Beau lui-même, esquissé par le petite baie avec quelques maisons isolées -Q peintre lors d'un séjour en Bretagne, à et un voilier semblable à celui de notre l'été 1897. dessin. Ces paysages bretons affirment OJ Après avoir été l'élève de Joseph déjà une habileté et un sens poétique. Chabert (1832-1894) à Montréal, Henri Ils annoncent aussi la série des ports de "5 Beau, à l'instar de maints de ses con France amorcée par Beau vers 1920 alors c frères montréalais, fit un premier sé qu'il est à l'emploi des Archives publiques o jour d'études à Paris entre 1888 et 1892, du Canada, série qui comptera d'ailleurs H3 d'abord chez William Bouguereau (1825- plusieurs vues de Saint-Malo. 3 1905), puis chez Jean-Léon Gérôme C (1824-1904), tout comme Rapin (voir Notre esquisse représente une Bre Cap-aux-Diamants, été 2006, p. 48). tonne, assise sur une grosse roche, portant À la suite de la fameuse commande la coiffe typique de la côte de Granit Rose. de l'abbé Alfred-Léon Sentenne, p.s.s., Loin de se rattacher à un type d'imagerie 3 curé de Notre-Dame, pour la nouvelle Henri Beau (Montréal, 1863- Paris, 1949). JeuneBretonne paysanne si populaire à l'époque, comme chapelle Notre-Dame du Sacré-Cœur au Imrdde la mer, 1897; fusain mis au carreau cl rehaussé l'a fait un Camille Pissarro, par exemple, (voir encore Cap-aux-Diamants, hiver de craie blanche sur papier gris-bleu. 30.8 x 23.8 cm. Don ou encore de dresser un relevé docu 3 de Laurier Lacroix pour souligner la contribution de Pierre 2005, p. 46), l'artiste retourna étudier L'Allier au développement de la recherche en histoire de l'art mentaire d'un paysage côtier, cette scène O dans la Ville lumière, entre 1892 et au Service de la conservation du Musée national des beaux- paisible d'une jeune femme solitaire et 1898, toujours auprès de Gérôme. Nous arts du Québec ( 1985-2005). 2005.2526 (Photo MNBAQ. songeuse s'inscrirait plutôt dans un cou connaissons quelques œuvres réalisées Patrick Altman) rant symboliste à la Puvis de Chavannes par le peintre lors de ce second séjour. pas que notre excellent ami et compa ou à la Maurice Denis. En témoignent Signalons, outre quelques copies brossées triote nous reviendra avec d'intéressantes en effet les caractéristiques esthétiques au Louvre, Le Bain et Éliézer et Rébecca études de ce si pittoresque pays ». Aussi, de la composition : vue en plongée, ligne (1893), Dr de Martigny et Les Noces de il n'est pas étonnant que l'artiste ait choi d'horizon élevée, rapprochement sans Cana (1894, église Notre-Dame de Mon si la Bretagne alors grandement mise en transition entre la figure du premier plan, tréal, détruite), Le Baptême du Christ valeur par des colonies de peintres tant très achevée, et l'arrière-plan, très esquissé. (église Saint-Jean-Baptiste de Montréal, locaux qu'étrangers, y compris par des Notons enfin que l'étude, comme d'autres détruite), une vue d'un village (1895) et Canadiens. Comme l'a bien noté Laurier dessins du fonds Henri-Beau, a été mise une autre de Notre-Dame de Paris (1897, Lacroix dans sa monographie sur Suzor- au carreau par l'artiste vraisemblablement coll. privée). Coté (2002), la Bretagne, à la fin du XIXe en vue d'un tableau qui n'a pas encore été siècle, connaît un regain de faveur pour retracé ou qui n'a jamais été réalisé. D'après un témoignage tardif de son identité propre et constitue sans l'épouse de l'artiste à Paul Rainville, con doute la région de France qui séduit le Principal dépositaire de l'œuvre de servateur du Musée de la Province de plus les artistes canadiens-français qui l'artiste, avec les Archives nationales du Québec (l'actuel MNBAQ), Henri Beau sont attirés, non seulement par ces lieux Canada, le Musée national des beaux-arts « suivit le conseil que le grand Puvis et ces ports chargés d'histoire reliés à la du Québec possède 25 pièces d'Henri Beau, de Chavannes donnait à tous les jeunes Nouvelle-France, mais aussi par la di mais aucune datée d'avant 1900 et, par con peintres à qui il reconnaissait des dons, versité du climat et la beauté des sites séquent, aucune témoignant de ses deux de se retirer à la campagne et de peindre côtiers. Ainsi, en 1890, Joseph-Charles séjours d'étude en France. Aussi, le don de la nature telle qu'il la voyait ». En 1897, Franchère expose à Paris des sujets bre la Jeune Bretonne au bord de la mer ajoute- année de notre dessin, Beau expose, en tons tandis que James W. Morrice passe t-il un élément inédit dans la collection na plus du tableau La Liseuse à l'Art As l'été à Saint-Malo avant d'effectuer, tionale nous permettant de mieux connaî sociation of Montreal, pas moins de dix jusque vers 1910, de fréquents séjours tre la formation et les influences de l'artiste œuvres au Salon des indépendants de soit en Normandie, soit en Bretagne. lors de ce séjour et, plus particulièrement, Paris dont bon nombre de paysages de la Dans les années 1890, Jobson Paradis, lors de son voyage en Bretagne. r*> région de l'Île-de-France. De plus, à l'été puis Maurice Cullen, dessinent ou pei de cette année-là, comme le rapporte le gnent des falaises découpées de la côte Paris-Canada du 15 juin, le peintre « est à ou des lavandières typiques du pays. À Mario Béland Labri de la Tempête, au Béguen, par Lan- son tour, Suzor-Coté, au début des an Conservateur de l'art ancien nion, Côtes du Nord. Nous ne doutons nées 1900, fréquentera avec assiduité de 1850 à 1900 48 CAP-AUX-DIAMANTS, N° 88, HIVER 2007 .