CATALOGUE DE COURS Brown in Paris Automne 2017

TABLE DES MATIERES

TABLE DES MATIERES ...... 2 ARTS PLASTIQUES ...... 5 UNIVERSITÉ PARIS 1 – PANTHÉON SORBONNE...... 5 UNIVERSITÉ PARIS 8 – VINCENNES SAINT DENIS...... 18 CINEMA ...... 32 UNIVERSITÉ PARIS 8 – VINCENNES SAINT DENIS...... 33 COMMUNICATION – FRANÇAIS LANGUE ÉTRANGÈRE (FLE) ...... 39 UNIVERSITÉ PARIS 4 – PARIS SORBONNE...... 39 UNIVERSITÉ PARIS 8 – VINCENNES SAINT DENIS...... 40 DANSE...... 45 UNIVERSITÉ PARIS 8 – VINCENNES SAINT DENIS...... 45 ECONOMIE...... 48 UNIVERSITE PARIS 1 – PANTHEON SORBONNE...... 48 GEOGRAPHIE...... 54 UNIVERSITÉ PARIS 1 – PANTHÉON SORBONNE...... 54 UNIVERSITÉ PARIS 4 – PARIS SORBONNE...... 60 UNIVERSITÉ PARIS 8 – VINCENNES SAINT DENIS...... 70 HISTOIRE...... 79 UNIVERSITÉ PARIS 1 – PANTHÉON SORBONNE...... 79 UNIVERSITÉ PARIS 4 – PARIS SORBONNE...... 116 UNIVERSITÉ PARIS 8 – VINCENNES SAINT DENIS...... 130 HISTOIRE DE L’ART ...... 140 UNIVERSITÉ PARIS 1 – PANTHÉON SORBONNE...... 140 UNIVERSITÉ PARIS 4 – PARIS SORBONNE...... 148 LITTÉRATURE - LETTRES...... 153 UNIVERSITE PARIS 4 – PARIS SORBONNE...... 153 UNIVERSITE PARIS 8 – VINCENNES SAINT DENIS...... 160 MUSIQUE...... 171 UNIVERSITÉ PARIS 8 – VINCENNES SAINT DENIS...... 171 PHILOSOPHIE ...... 175 UNIVERSITE PARIS 1 – PANTHEON SORBONNE...... 175 UNIVERSITÉ PARIS 4 – PARIS SORBONNE...... 184 PSYCHOLOGIE ...... 189 UNIVERSITÉ PARIS 8 – VINCENNES SAINT DENIS...... 189 SCIENCE POLITIQUE...... 196 UNIVERSITÉ PARIS 1 – PANTHÉON SORBONNE...... 196 UNIVERSITÉ PARIS 8 – VINCENNES SAINT DENIS...... 199 SCIENCES DE L’ÉDUCATION...... 202 UNIVERSITÉ PARIS 8 – VINCENNES SAINT DENIS...... 202 SOCIOLOGIE ...... 212

2 UNIVERSITÉ PARIS 1 – PANTHÉON SORBONNE...... 212 UNIVERSITÉ PARIS 8 – VINCENNES SAINT DENIS...... 215 THÉÂTRE ...... 216 UNIVERSITÉ PARIS 8 – VINCENNES SAINT DENIS...... 216

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INFORMATIONS GÉNÉRALES

Ceci est une liste non exhaustive de cours disponibles qui a pour objectif de vous aider à choisir les cours qui vous souhaitez suivre pendant votre semestre.

NB : les cours scientifiques (mathématiques, physique, chimie, informatique, etc.) ne sont pas listés dans ce document. Pour plus d’informations, reportez-vous au site internet de l’Université Paris 6 (Pierre et Marie Curie) ou à la brochure des cours disponible sur Canvas.

VOCABULAIRE :

Cours Magistraux (CM) : généralement dispensés dans des amphithéâtres, les cours magistraux s’apparentent à des conférences menées par les professeurs ; outre les notes qu’ils ont prises durant le cours, les étudiants disposent souvent de supports pédagogiques communiqués par l’enseignant pour préparer leurs examens. Ceux-ci ont généralement lieu à l’écrit en fin de semestre.

Travaux Dirigés (TD) : se tenant dans des salles de 20 à 30 places, les travaux dirigés sont relativement plus interactifs que les cours magistraux ; ils permettent d’approfondir et de mettre en pratique les connaissances théoriques exposées lors de ces derniers. Le contrôle des connaissances acquises en TD se fait généralement à l’oral (exposé) ou à l’écrit (dissertation, commentaire de texte ou d’arrêt…) tout au long de l’année.

Contrôle Continu (CC) : supposant d’assister aux Cours Magistraux (CM) et aux Travaux Dirigés (TD), le Contrôle Continu se traduit par des évaluations régulières au cours du semestre ainsi que des examens à la fin de celui-ci (lesquels sont appelés « partiels »).

ECTS = European Credit Transfer System ! 4 Brown credits = 27 à 30 ECTS ! 3 Brown credits = 21 à 26 ECTS ! Le pro-séminaire enseigné par Sylvie Toux = 6 ECTS Il vous faut donc choisir 21 à 24 ECTS dans une (ou deux) universités : Paris 1, 4, 6 ou 8

Bibliographie : lectures conseillées par le professeur

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ARTS PLASTIQUES

UNIVERSITÉ PARIS 1 – PANTHÉON SORBONNE

Pour vérifier les horaires et les salles des cours, rendez-vous au secrétariat :

Licence 2 Bureau 459 : M. Pierre DEBIEUVRE Centre Saint Charles - 47 rue des Bergers, 75015 Paris [email protected] 01 44 07 84 86

Licence 3 Bureau : 459 : Mme Karine DERKX Centre Saint Charles - 47 rue des Bergers, 75015 Paris [email protected] 01 44 07 84 85

LICENCE 2

D2011114 – Histoire de l’art : « Les avant-gardes historiques » • Professeur : • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours : 48h par semestre (24h de CM, 24h de TD)

À travers les œuvres d’une part et, d’autre part, un corpus des textes théoriques d’artistes, on explorera quelques thèmes fondamentaux de l’art des trois premières décennies du 20e siècle : les différents facteurs qui ont permis la rupture avec la « mimésis » et l’élaboration de l’abstraction avant la Grande Guerre, puis, durant cette guerre, le phénomène du « retour à l’ordre » ; les stratégies, les discours, les idéologies complexes des « avant-gardes » dans les différents pays d’Europe ; la conjonction de la revendication de l’autonomie de l’art et de l’appel à la fusion de l’art et de la vie au sein des mêmes mouvements ; les discours sur la « mort » de la peinture et de l’art dans son ensemble, souvent liée au passage des peintres à l’architecture et au design ; la mise en question des catégories / disciplines classiques relevant des « beaux- arts » et l’émergence de formes d’art nouvelles, tel le collage, l’œuvre-objet ou bien encore le ready-made avec ses conséquences sur l’art à venir. Mode de contrôle : contrôle continu.

D2011314 – Philosophie de l’art • Professeur : • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours : 48h par semestre (24h de CM, 24h de TD)

Le semestre propose en premier lieu d’aborder la thématique du « sublime », concept clef de l’esthétique ayant des résonances importantes avec l’histoire de l’art et l’esthétique contemporaine. Allant du texte pionnier de Pséudo-Longin, en passant par Kant et Schiller, pour arriver à Jean-François Lyotard, le sublime se dessine comme un concept opérant dans l’histoire de la pensée (rationalisme, criticisme, empirisme, romantisme). Successivement sera abordée la thématique de la « Critique », une réflexion sur les concepts fondamentaux de l’esthétique et de la théorie de l’art : la notion du « jugement de goût » permettra de mettre en lumière les rebondissements féconds des normes esthétiques allant jusqu’à la période

5 contemporaine. Mode de contrôle : contrôle continu. Le cours entrelacera approche historique et problématisation des notions. On attend de l’étudiant, au terme de ce cheminement, qu’il puisse être en mesure de conduire une réflexion argumentée nourrie d’une connaissance de l’histoire des concepts et des problématiques. D2011714 – Penser le dessin. • Professeur : • Nombre d’ECTS : 3 • Nombre d’heures de cours : 36h par semestre (TD)

Dessin à vue à partir de documents, de modèles vivants, d’objets ou sur le motif. Expérimentation de différents types de tracés et exploration de diverses écritures. Maîtrise des choix d’outil, de support, de médium, de couleur, d’organisation des formes et figures dans un espace bidimensionnel. Reprise des divers systèmes de représentation en perspective en vue d’effets précis. Mise en jeu de divers projets et stratégies graphiques afin d’en distinguer les objectifs (dessin de sculpteur, de peintre, d’enfant, d’architecte, de presse, d’animation, pour la réalisation d’un film, etc...). Groupes de 30 étudiants. Mode de contrôle : contrôle continu

D2011914 – Images fixes et en mouvement. • Professeur : • Nombre d’ECTS : 3 • Nombre d’heures de cours : 36h par semestre (TD)

Articulation entre des exercices pratiques (argentique et numérique) et l’inscription d’une pratique diversifiée du médium avec une réflexion plus théorique sur ses enjeux les plus contemporains. Acquisition d’une maîtrise des outils technologiques à partir d’un projet dont le cadre artistique est fixé par l’enseignant. Travail des étudiants individuel ou en équipe sur proposition de thèmes ou de dispositifs (ex. : corps et identité, corps et lieu, sérialité et récit, variation, etc.). Enseignement en atelier au choix et en fonction des capacités d’accueil de chaque groupe (25 étudiants)

! Groupe 1 : Gravure (atelier de gravure en taille-douce) Inventée au XVe siècle, la gravure est le premier procédé d'impression ayant permis la diffusion du savoir par l'image. Tout au long de l'histoire, des maîtres illustres ont investi ces techniques, révélant ainsi les richesses et les possibilités de cet art. Aujourd'hui, de nombreux artistes pratiquent et développent ces métiers qui offrent encore un vaste champ d'investigation et de recherches graphiques. Ce cours invite à acquérir les bases du savoir-faire de la gravure et de l'impression en taille-douce et à s'approprier la richesse et les caractères des écritures graphiques de ce médium. Le semestre s'organise en trois étapes : - Découverte des procédés, des matériaux et des principales techniques de la gravure en taille-douce (taille directe, eau- forte au trait, aquatinte, impression en noir) - Conception de l'objet imprimé et impression polychrome en plusieurs passages. - Réalisation d'un projet d'édition personnel de trois à cinq images

Pré requis : avoir une pratique graphique Les étudiants devront créer six à huit gravures sur l'ensemble du semestre, et seront évalués sur leurs capacités à maîtriser les apprentissages et à expliquer leur démarche créative. Prévoir l'achat du matériel.

! Groupe 2 : Photographie (la photographie plasticienne) Ce cours se fonde sur l’approche de monographies d’artistes contemporains utilisant la photographie. Il croise approches théorique et pratique, afin de penser une photographie contemporaine qui ne fait jamais l’économie de ce qui l’a précédée. Au cours du semestre, la photographie argentique, tant en ce qui concerne la prise de vue que le tirage au laboratoire, sera obligatoirement abordée.

! Groupe 3 : Animation

6 Ce TD a lieu dans une salle équipée d'ordinateurs. Il est consacré au développement d'image fixe 2D matricielle et vectorielle, puis de leur animation. Les étudiants pourront parfaire leur compétence dans le domaine de la PAO web en intégrant dans un site le résultat de leur travail. Une pratique courante de l'usage informatique est souhaitable. Les étudiants sont évalués au rythme de projets de réalisation - environ 7 travaux - tout au long du semestre et d'un partiel final de type « réalisation d'une animation multimédia et publication sur site » à l'issu du dernier cours. La note finale est la moyenne obtenue aux deux épreuves. En fin de semestre l'étudiant aura acquis des bases pour concevoir des animations multimédia simples, mêlant texte image et son selon une problématique donnée, et sera en mesure de gérer leur publication sur le web.

! Groupe 4 : Vidéo Ce cours initie les étudiants au langage du montage vidéo à travers une suite d'exercices pratiques ponctués de courtes analyses de films. Les logiciels utilisés en salle d'informatique (Kdenlive pour le montage vidéo, Audacity et Ardour pour le mixage audio) sont également accessibles en salle de tutorat pour poursuivre le travail commencé en cours. Matériel indispensable : 1 clé USB de 8Go minimum réservé exclusivement à l'usage du cours de vidéo. 1 carte SD de 4Go minimum pour le transfert des prises de vue.

! Groupe 5 : Sérigraphie (publications d’artistes et sérigraphie) Ce cours propose aux étudiants une exploration des publications d’artistes (livre d’artiste, magazine d’artiste, poster, fanzine...) à travers une initiation à la sérigraphie. Chaque étudiant devra réaliser un exposé sur un artiste, un blog sur son travail, trois rendus plastiques et un fanzine édité en fin de semestre.

! Groupe 6 : Images documentaires Nous prendrons comme hypothèse que les images documentaires construisent un récit entre fiction et témoignage. Les étudiants auront plusieurs sujets dans le semestre, pour lesquels ils rendront chaque fois plusieurs images. Ils pourront travailler seuls ou en groupe. En fin de semestre, les étudiants présenteront : - dans un book ou dans une installation : une série de 15 images photographiques minimum - un carnet de bord ou un blog réalisé au cours du semestre à partir d’éléments graphiques et photographiques avec un texte regroupant notes d’intention et partis pris, autour de la thématique documentaire et fiction.

! Groupe 7 : Cinéma Les cours sont alternativement des cours pratiques où les étudiants vont filmer des exercices de plus en plus complexes, et des cours pédagogiques où, en s'appuyant sur de nombreux extraits de films, les différentes formes d'expression propres au cinéma sont passées en revue, afin de stimuler la créativité des étudiants. L'objet de ce cours est de parcourir tout le processus artistique d'un film entre sa genèse et sa réalisation. Ce film peut prendre la forme d'une narration classique, d'un documentaire ou d'un film expérimental. Sur un thème (souvent un mot) donné. Le premier devoir consiste dans la rédaction d'un synopsis, d'une note d'intention du film et d'un scénario dialogué complet accompagné d'un découpage avec éventuellement des plans au sol, un story-board et un dossier graphique. Dans le cas d'un film expérimental sans scénario (mais un film expérimental a toujours une narration, une construction, même si elle n'est pas de l'ordre d'une histoire), il est indispensable de remettre à la place un dossier graphique soigné. Et le second devoir consiste en la remise d'un film terminé, monté et mixé, remis sur un support DVD lisible dans un lecteur de salon standard.

! Groupe 8 : Programmatique de l’image

7 Le contenu du cours se divisera en 2 parties : rappel et exercices pratiques autour des notions de base de l'image numérique (fixe et animée), puis initiation à la programmation d'animation. Des oeuvres historiques ou singulières ponctueront les enseignements.

! Groupe 9 : Photographie et champ contemporain de l’art Enseignements à la prise de vue et au laboratoire noir et blanc : « Comment faire image», Etat des lieux de la photographie actuelle, dans ses aspects historiques, dans sa conception et ses modes de diffusion. Mise en place d’un point de vue jusqu’à la phase projet. Mode de contrôle : contrôle continu

D2012114 – Pratiques artistiques autres • Professeur : • Nombre d’ECTS : 3 • Nombre d’heures de cours : 24h par semestre (TD)

Enseignement aux choix d’une pratique artistique en relation avec les arts plastiques :

! Groupe 1 : Atelier d’écriture Cet atelier s’adresse à tous les étudiants désireux d’explorer différentes formes d’écriture : de la pratique de la notation à la rédaction d’un texte suivi ; de la description au court récit. À partir d’un corpus de textes représentatifs, on propose de repérer des techniques puis de les mettre en œuvre pour produire un texte, ensuite relu et commenté collectivement. Une pratique personnelle de l’écriture n’est donc pas requise pour réussir le cours : il est nécessaire cependant de rendre régulièrement les exercices proposés (au rythme d’un par semaine environ). Mode de contrôle : contrôle continu.

! Groupe 2 : Musique, son, installation Articulé en deux parties, l’une où il est question de culture générale autour des mots-clés de l’intitulé - musique, son et installation sonore -, et l’autre sur la pratique du son sous la forme d’un projet de réalisation, performance, création sonore, musicale, installation, ce cours apporte une culture sonore et musicale aux étudiants d’arts plastiques soucieux de mieux connaître ce média et d’exploiter ce mode d’expression dans la création esthétique. Mode de contrôle : contrôle continu.

! Groupe 3 : Arts de la scène/théâtre/performance Ce cours a pour objectif d’ouvrir les connaissances des étudiants et de développer leurs compétences dans des domaines intrinsèquement liés aux arts plastiques, mais qui les mobilisent autrement. Par des exercices ponctuels, ils aborderont des questions relatives au rapport de l’œuvre à l’espace et au temps, à la place et aux conditions du regardeur-spectateur, à l’implication physique de l’artiste ou à l’écart entre « je » et « jeu », entre « présentation » et « représentation », qui viseront à leur faire éprouver et préciser ces pratiques artistiques autres. Mode de contrôle : contrôle continu

! Groupe 4 : Architecture Le cours d’architecture explore la dimension sensible de l’espace en construisant progressivement des transversalités avec les arts plastiques. Le travail fait référence à la symbolique architecturale dans ses deux dimensions primaires : l’habiter et le bâtir (environ cent soixante symboles). Chaque étudiant élabore un travail de recherche iconographique sur un archétype architectural parmi vingt-deux (coupole, cloître, tour, pont, etc...) via internet au rythme de 10 images par semaine. L’objectif est de passer d’une recherche mécanique et directe à l’utilisation de mots-clefs de plus en plus précis et variés pour illustrer le sujet. Dans sa tentative de trouver toujours de nouvelles images, l’étudiant esquisse l’étendue de son sujet et découvre les connexions entre l’architecture

8 et d’autres domaines. La présentation du travail de recherche des étudiants permettra de percevoir la complexité du domaine de l’architecture de manière vivante et accessible. Mode de contrôle : contrôle continu

D2012314 – Pratiques passerelles • Professeur : • Nombre d’ECTS : 3 • Nombre d’heures de cours : 24h par semestre (TD)

! Groupe 1 : Médiation de l’art et de la culture Ce cours de « Médiation de l’art et de la culture » est une première approche théorique et pratique des médiations culturelles et artistiques. On abordera entre autres la notion de parcours interprétatif et on engagera une réflexion sur les matériaux visuels et métavisuels. L’étude d’une œuvre clé de la culture occidentale sera privilégiée, elle donnera lieu à des travaux personnels et à un exercice d’exposition collective.

! Groupe 2 : Design Le TD Design est une initiation aux différents champs du design en tant que discipline professionnelle et de recherche. Le cours a pour objectif d'ouvrir les étudiants à une culture du design et de les amener à explorer un champ ou une problématique de conception. Il s’agit d’une sensibilisation à la méthodologie et à la pratique de projet en design. Mode de contrôle : contrôle continu

! Groupe 3 : Enseigner les arts plastiques Le cours « Art et enseignement » se présente comme une première initiation à l’enseignement des arts plastiques. Il met en parallèle ses pratiques actuelles avec des notions explorées dans le domaine des Arts. Cette première initiation permet de faire des liens entre des savoirs, des analyses (d’œuvres, de courants artistiques) et leur compréhension avec des situations pratiques de cours telles qu’elles peuvent être conçues en cycle secondaire. Mode de contrôle : contrôle continu

! Economie de la culture L’objectif de ce cours sera donc tout d’abord de se familiariser avec un certain nombre de concepts et de théories économiques, puis d’observer le fonctionnement du monde l’art à travers leur prisme. Nous nous intéresserons ainsi aux mécanismes économiques sur lesquels jouent (ou auxquels se soumettent) l'ensemble des acteurs impliqués (artistes, galeries, musées, collectionneurs, personnels de renfort, etc.). Le cours sera construit sur l'analyse de cas concrets et proposera également la découverte de travaux artistiques abordant des problématiques économiques. Mode de contrôle : contrôle continu

LICENCE 3

D3011115 – Histoire de l’art • Professeur : • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours : 24h par semestre (CM)

! Groupe 1 : Art et mélancolie à la Renaissance En 1550 et 1568, l’historiographe Giorgio Vasari publie des biographies d’artistes, Les Vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes, dans lesquelles il affirme que de nombreux peintres ayant pratiqué leur art aux XVe et XVIe siècles en Italie sont des mélancoliques et/ou des excentriques. Il s’agira d’étudier l’impact de la théorie des humeurs sur l’imaginaire du temps, et de saisir la place accordée aux artistes

9 excentriques dans les sociétés de la première modernité. À cette fin, les Vies de Vasari serviront de laboratoire : après avoir inventorié les peintres donnés comme mélancoliques et excentriques par Vasari, chaque séance sera consacrée à l’étude d’une biographie en la confrontant aux productions artistiques. Seront ainsi examinés les Vies et les œuvres de Masaccio, Paolo Uccello, Michel-Ange, Pontormo, Parmigianino, ou Daniele da Volterra, pour ne citer que ceux-là. À travers l’étude de la réception, on tentera d’isoler les diverses relations entre art et mélancolie à la Renaissance.

! Groupe 2 : Archéologie de l’art brut Notion forgée par Jean Dubuffet à la Libération, l’art brut reconduit le mythe primitiviste d’un art sauvage. Si l’artiste dit brut est présumé n’avoir eu aucun modèle et n’imiter personne, tel n’est pas le cas de la théorie de l’art brut qui s’inscrit dans une longue tradition de pensée. L’invention de « personnes indemnes de culture artistique » (Dubuffet) est le pur produit d’une culture artistique dont il convient de retracer l’histoire pour comprendre ce que devait Dubuffet à ses prédécesseurs et où se situe son apport personnel. Cette histoire qui traverse les XIXe et XXe siècle est jalonnée par des découvertes : dessins d’enfant, productions spirites, art naïf, art asilaire. Ses acteurs ne se limitent pas aux artistes et aux critiques d’art mais voient intervenir le psychologue, le pédagogue et le psychiatre dans le discours sur la création. L’actualité non démentie de l’art brut dans le champ historiographique et muséal rend plus que jamais nécessaire son approche historique.

D3011315 – Sciences humaines appliquées à l’art • Professeur : • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours : 24h par semestre (TD)

Au choix :

! Groupe 1 : Sociologie Le cours de sociologie a comme objet la pluralité culturelle et sa légitimité grâce aux mutations contemporaines de la société et de la culture en explorant des nouvelles interdisciplinarités, de la culture de masse aux industries culturelles, mais aussi une sociologie des émotions et de l'expérience esthétique présentée dans une perspective humaniste et par rapport au perfectionnement de l'esprit. Le cours envisage la vie et la création des artistes dans leurs rapports directs avec les mouvements de l'avant-garde artistique et les mouvements sociaux. Il aborde également la condition de l'artiste dans la société, ainsi que la position de la société par rapport à l'artiste. Tout en expliquant la place de l'art et de la création dans la société, le cours révèle le rôle social de l'œuvre dans la perception spirituelle et dans l'éducation culturelle et sociale. Une orientation surtout vers la musique est le sujet principal traité durant les deux semestres. Au semestre 5, après un exposé sur les grands axes de la sociologie générale et un bref historique, le cours engage une présentation et une discussion sur les créations collectives et anonymes (musiques ethniques d'Afrique, d'Orient, etc.), en général des musiques extra-européennes, basées sur la transmission orale de la création artistique. Cette présentation ne se résume pas à la musique car ce type d'art, étant syncrétique, impose un regard sur les autres expressions artistiques (arts plastiques, littérature, danse, etc.), ainsi que sur les conditions sociales et politiques qui ont permis ou permettent leur développement et leur propagation. Dans ce sens, les théories de M. Weber, G. Simmel, H. Marcuse, J. Habermas, de l'"Ecole de Francfort" (W. Benjamin, Th. Adorno, M. Horkheimer), des "Cultural Studies" de Birmingham (R. Williams, E. Thompson, R. Hoggart) etc., ou des études récentes sont commentées par rapport à notre société où la transmission orale, à cause de la mondialisation, risque de disparaître. Ainsi, une discussion sur les médias d'aujourd'hui et les nouvelles technologies va s'engager.

! Groupe 2 : Poïétique La poïétique, anthropologie de la création. La poïétique se définit comme la discipline qui étudie la création dans tous les domaines où il y a instauration d’œuvres et particulièrement en art. D’un point de vue général, le concept de création recouvre l’avènement singulier de formes et de structures innovantes, de

10 concepts inédits, de comportements ou d’usages nouveaux, qu’ils soient produits individuellement, collectivement ou en coopération. Les recherches qui s’attachent à la création tentent de saisir la spécificité de ces évènements et de leur avènement. Communes à toutes les formes de recherche, d’innovation et de développement, la création ainsi que les capacités et processus créatifs sont au cœur des rapprochements entre les arts, le design, les sciences, les technologies et les industries, mais elles sont aussi proches des activités créatives d’amateurs, issues des pratiques novatrices du quotidien. Le développement des technologies numériques, des médias et des réseaux sociaux contribue dans tous les domaines de la création, à l’imbrication des mondes professionnels et amateurs en démultipliant les opportunités créatives, la diffusion et l’accès aux œuvres. Il est donc central de comprendre de manière ouverte et critique ces notions et d’analyser concrètement les processus qui y opèrent. Pour ce séminaire, il sera donc fait retour sur les travaux qui se sont développés, à la suite de Paul Valéry, en France et dans de nombreux pays, à commencer par ceux conduits par René Passeron à partir de 1976 ; la Formativité de Luigi Pareyson, l’œuvre de Konrad Fiedler ou celle de John Dewey, pour prendre quelques exemples importants. Bien des questionnements apparaissent d’emblée : Peut-on concevoir une théorie générale de la création ? Une théorie de l’enjeu éthique de l’acte de créer (Paul Audi) ? Y a-t-il un sens immanent à l’opération matérielle du faire artistique (Philippe Junod) ? Où se situe le nihil de la création ? Etc. Le cours fera alterner des séances concernant les concepts fondamentaux de la poïétique et des analyses d’œuvres littéraires et plastiques (Poe, Valéry, Ponge, Picasso, Hélion, Bacon, et de nombreux artistes actuels). Un aspect sera particulièrement pris en considération – car il est capital dans les études d’arts plastiques – c’est celui de « l’autopoïétique » : comment penser et analyser nos propres créations dans leur processus d’élaboration ? De ce point de vue, les écrits d’artistes sont souvent une source très féconde pour la poïétique (texte de Richard Conte).

! Groupe 3 : Psychanalyse de l’œuvre Figures de l’artiste. On analysera les mises en scène qui réfléchissent le travail de création, ainsi que les diverses représentations de l’artiste dans le corps de l’œuvre. Il s’agit de penser la création dès son origine, les théories de la représentation dans le mouvement d’apparition des formes et en correspondance avec les questions esthétique et psychanalytique que soulève la présence de l’auteur : du simple autoportrait au geste d’écriture auctoriale, du visage à la figure d’auteur pensée du point de vue de la création, de la fiction, du double de l’artiste, aux points de vue qui réfléchissent la personne du créateur, et jusqu’à cet « effet de sujet » que perçoit Louis Marin dans toute représentation.

! Groupe 4 : Anthropologie Anthropologie visuelles et culture des apparences. Une approche consacrée aux apparences et aux comportements corporels publiques ou intimes : une approche esthétique, critique et politique. Par « apparences » il faut entendre aussi bien les constructions corporelles individuelles et collectives (performances genrées, mises en scène de sa personne, soins et modifications corporelles) que les comportements (travestissement, nudité collective, séduction, etc.) ou encore les rituels sociaux liées au travail, au loisir, à la vie domestique, etc. et les gestes tant publiques (travail, sport) qu’intimes (sexualité). La place des images tant mentales que formalisées (peintes, photographiques, filmiques, etc.) est ici centrale et à l’ère de la communication généralisée.

! Groupe 5 : Ethnologie Rites et traditions de l’Afrique subsaharienne. Est-il encore besoin de rappeler que d’une manière générale en Afrique subsaharienne, toutes les activités humaines obéissent à des règles, à des codes de conduite, rites et cultes, le plus souvent à caractère scrupuleusement sacré ? Presque toujours, à chaque rite correspond un culte approprié... Ces cultes rituels, sacrés mais aussi secrets, s’entourent de nombreux tabous et interdits. Cette étude aura pour point focal l’Afrique au sud du Sahara, plus spécialement l’Afrique de l’Ouest et le cas précis du groupe linguistique des Akans sera explicité. Le premier semestre sera consacré à l’étude de l’organisation socioculturelle des Akans de Côte d’Ivoire. Nous aurons ainsi l’occasion de visiter le vaste champ culturel et d’initier les étudiants à quelques rites cultuels majeurs, tels que le « commien » (art de la divination) ou « l’Atonvlè » acte de célébration de la majorité de la jeune fille. De l’union d’un homme à femme, à la mort, en passant par le nouveau-né, tout ou presque sera dit. Vu de l’extérieur tout semble être prétexte à faire la fête, à chanter et à danser. Mais justement c’est au cours de

11 toutes ces manifestations que parole, chants et danses prennent corps, forme, pour donner à voir une part de l’indicible, de l’invisible enfouis depuis des éternités en l’être humain, c'est-à-dire l’art.

! Groupe 6 : Anthropologie comparée Arts, cultures et sociétés /Anthropologie et sociologie contemporaines. La place et le rôle de l’art dans la société contemporaine. Qu’est-ce qu’une enquête ? Comment utiliser les ressources (historiques et actuelles) de la sociologie, de l’anthropologie et de l’ethnologie (et quelles en sont les limites) pour interroger la rencontre avec l’art, dans ses formes, processus et inscriptions artistiques, esthétiques, pédagogiques, culturelles et sociales aujourd’hui ? Les différentes expériences d’initiation à l’enquête (le « terrain ») s’appuient sur la préparation de celle-ci - choix d’un sujet pertinent, mise en place de la rencontre avec personnes, lieux, objets et réalisation de l’enquête - pour interroger, comparer – lorsque c’est possible - les représentations, les motivations, les parcours qui manifestent et expriment divers degrés de l’importance de la présence de l’art dans la société (monde éducatif, musées, galeries, collections, lieux urbains et ruraux, quotidien, manifestations exceptionnelles, métiers....). Les étudiants, lors de l’exposé oral, montreront les différentes étapes de leur projet et de leur expérience, des résultats obtenus ; puisqu’ils choisissent leur sujet à partir du cadre du TD. Le partiel est le volet écrit de l’expérience menée tout au long du semestre, en groupe ou individuellement.

! Groupe 7 : Droit et économie appliqués à l’art et la culture Développement durable : intégration et évolution du secteur culturel et du marché de l’art. Le développement durable comprend une économie sobre en carbone et soucieuse de ses impacts sociaux et environnementaux. Eco-matériaux, énergies renouvelables, traçabilité, démarches d’inclusion et d’insertion, le champ du développement durable est large. Comment le développement durable est-il aujourd’hui intégré dans le secteur culturel et dans les pratiques artistiques ? Quel est l’impact de cette intégration sur le marché de l’art ? L’Anthropocène est-il le point de départ d’un nouveau mouvement culturel fondé sur une nouvelle économie des ressources ? -Introduction au développement durable, la RSE, l’économie sociale et solidaire, l’économie circulaire et l’économie collaborative. -Intégration du développement durable dans l’art : enjeux, perspectives, exemples -Evolution du marché de l’art sous l’influence du développement durable et de l’Anthropocène -Découverte d’outils : le Bilan Carbone et l’Analyse de Cycle de Vie.

D3011715 – Art, images, nouveaux médias 1 • Professeur : • Nombre d’ECTS : 3 • Nombre d’heures de cours : 36h par semestre (TD)

Description générale des enseignements d’Art, images, nouveaux médias 1 et 2 Un atelier de 3h hebdomadaires chaque semestre. Chaque groupe composant ces éléments pédagogiques privilégie une approche, une technique ou un médium différent. L'enseignement porte sur l'étude des possibilités et des problématiques propres à chaque médium. En atelier, les étudiants sont invités à développer des projets artistiques qui mettent en oeuvre des processus de création pertinents par rapport au médium choisi.

! Groupe 1 : Transversalité, photo argentique et numérique Le cours est voué à l’acquisition des fondements techniques nécessaires à la production des images photographiques. Il est également une initiation à son esthétique. Les premières séances de ce cours se présenteront comme une introduction au langage de la photographie. Divers exercices pratiques seront proposés afin d’explorer des notions élémentaires telles que l’angle, le cadrage, la distance focale ou la profondeur de champ... Ensuite nous aborderons des questions techniques de laboratoire, en insistant en particulier sur la photographie argentique et le travail de tirage.

L’évaluation du contrôle continu s’effectue en fonction des exercices proposés en cours ; les sujets généraux étant :

12 - L’espace et la lumière : paysages - La texture et le volume : corps L’objectif final est de constituer un dossier photographique d’une vingtaine de photographies répondant aux notions et sujets abordés en cours. L’examen final consiste dans la présentation d’un dossier photographique suivi d’une épreuve orale sur les notions techniques traitées en cours. La rencontre avec l’enseignant en début du semestre est indispensable.

! Groupe 2 : Photographie et sculpture Histoire de la photographie et créations personnelles Photographier une sculpture et mettre en volume une photographie, voilà à travers ces deux sujets « inverses » la possibilité pour les étudiants d'explorer la relation entre l'image et le volume et de s'en emparer par des propositions personnelles. Photographier une sculpture : oui mais laquelle ? Et comment ? nous permettra d'approfondir les questions techniques d'éclairage, de cadrage et de tirages noir et blanc argentiques. Le dossier à produire sera constitué de 10 images numériques comme « essais » et de 5 tirages noir et blanc argentiques comme « final ». Examen final : Mettre en volume une photographie : qu'est-ce que l'image-objet ? Comment produire un volume à partir d'une image 2D ? Les objets produits mis en scène dans l'espace et présentés feront l'objet de la présentation terminale.

! Groupe 3 : Création photographique De la pratique de l’image photographique argentique à l’étude théorique des pratiques photographiques, argentique ou numérique, cet enseignement aborde indissociablement savoirs et savoir-faire. Une pratique plasticienne de la photographie ou, plus exactement, une photographie considérée comme un des beaux- arts, pense les rencontres improbables mais réelles avec la peinture ou les autres domaines artistiques. Les frontières, parfois subtiles, entre photographie relevant du champ de l’art contemporain et photographie technicienne ou journalistique trouveront une signification et un écho dans les pratiques artistiques les plus innovantes et les plus contemporaines. Etudiants inscrits à l'examen final : Présentation de dossier de travaux + contrôle écrit : vérification des connaissances spécifiques au médium (histoire, expositions, etc.).

! Groupe 4 : Création nouveaux médias : Art et mobilité en réseaux Le cours d'art et mobilité en réseaux est l'occasion d'expérimenter les possibilités de création en espace augmenté, autrement dit dans des environnements irrigués d'informations numériques (images, textes, sons, interactions en temps réel ou différé, tracés topographiques...). Aux phases exploratoires (collecte de données sur le terrain et exploitation des données sous forme de récits documentés publiés en ligne) succéderont des phases de façonnage (reconversion de données numériques en réalisations plastiques situées, conception de scénarios ou jeux et construction de dispositifs de parcours composites en espace augmenté). Le cours alterne travail collectif, réalisations individuelles et projets en petits groupes.

Matériel indispensable : 1 clé usb 8Go Matériel souhaité : un smartphone disposant de la connexion 3G ou plus

Examen final : Oral sur dossier de travaux lors du dernier cours du semestre Les étudiants en examen final devront produire : - un récit documenté (montage vidéo ou texte avec images, cartes et enregistrements audio) rendant compte d'une expérience de parcours en interaction dans un environnement augmenté - une réalisation plastique : transposition et matérialisation de données numériques, mise en situation (voir « post-internet art ») - un dispositif de parcours composite en espace augmenté L'ensemble de ces travaux devra être publié en ligne sur un site web (blog, wiki ou autre CMS).

! Groupe 5 : Vidéo, montage, installation, performance

13 Les étudiants sont invités à développer des créations artistiques personnelles autour d'une problématique commune. Des œuvres vidéo contemporaines seront présentées et analysées en cours, en relation avec le sujet proposé. Ces projets artistiques qui utiliseront le médium vidéo, se présenteront sous la forme de projections ou d'installations dans le cadre d'une exposition/présentation en fin de semestre. En écho à leurs productions vidéo, les étudiants développeront un travail de recherches et d'analyses d'œuvres vidéo qui sera présenté sous la forme d'un exposé oral et d'un dossier. Cet atelier de création privilégie la production personnelle des étudiants et aborde le médium vidéo dans des champs élargis de la création artistique contemporaine.

! Groupe 6 : Vidéo, performances, pratiques rituelles et films d’artistes La vidéo recouvre aujourd'hui de nombreuses pratiques artistiques : fictions, performances, rituels, documentaires... Qu'est-ce-qui en fait spécifiquement des objets artistiques ? Comment radicaliser une pratique vidéographique pour qu'elle transmette une dimension artistique au-delà des définitions purement cinématographiques ou télévisuelles ? Pour répondre à ces questions en accompagnant la démarche artistique personnelle des étudiants, nous serons amenés à voir 4 expositions d’art vidéo contemporaines à partir desquelles les étudiants créeront chacun 3 films courts qui seront présentés et discutés tout au long du semestre. Les séances de réflexion commune devant des œuvres existantes au cours des expositions visitées permettront à chacun de prendre parti plus clairement sur ses choix plastiques, tout en ayant conscience des enjeux spécifiques de la création contemporaine. Examen final : Présentation orale de 3 projets vidéographiques en rapport avec l’actualité artistique parisienne. Merci de me contacter pour savoir quelles sont les problématiques abordées pendant l’année, afin de pouvoir anticiper au mieux votre oral.

! Groupe 7 : Installation, éclairage, environnement Dans ce cours, l’ensemble des réalisations visuelles et plastiques produites par chaque étudiant s’insérera dans un cadre pédagogique dont l’orientation est la suivante : Nous nous interrogerons autant sur le rôle et le contenant que sur le contenu de ces réalisations visuelles et plastiques (ou, dit autrement, à la fois sur leur fonction, leur forme et leur fond) et, a fortiori, sur l’environnement, l’éclairage l’acte, le fait ou le signe que constitue l’exposition de telles réalisations aux yeux d’un regardeur extérieur. Examen final : oral sur dossier. Il est fortement recommandé de rencontrer l'enseignant pour plus de précisions.

! Groupe 8 : Multimédia interactif Corps et machines se rencontrent différemment selon les activités (types de métier, etc.), selon les époques, les cultures, etc., et les découvertes scientifiques. Comment les faire se rencontrer dans un projet artistique de façon pertinente ? Mais qu'est-ce qu'une machine ? Et qu'est-ce qu'un corps ? Les définitions varient selon les époques... et si le corps a pu être interprété comme une machine, la machine peut aussi être regardée comme un corps !! Des analyses d’œuvres (en art plastique, cinéma, littérature...) jalonneront la réflexion selon les créations des étudiants/es. L'étudiant/e doit présenter pour le contrôle continu et pour l'examen final : - 3 réalisations utilisant les médias numériques, 1 en image fixe, 1 en image en mouvement, la 3e au choix, chacune attestant d'un questionnement sur la relation corps-machine - 1 dossier

! Groupe 9 : Installations interactives : la place du spectateur dans les œuvres interactives Pour comprendre l’influence de l’espace qui marque plusieurs générations d’artistes dans leurs installations, nous pourrions commencer en nous appuyant sur ce que Martin Heidegger énonce à ce sujet, dans le champ de l’Art : « l’espace espace »1. Si, ici, la signification du verbe espacer est : donner du champ libre, de l’ouverture, nous évoquons ce qui a véhiculé l’importance, notamment dans les années soixante, de l’entrée du corps du spectateur dans l’espace de l’œuvre ou même parfois à l’intérieur de celle-ci, physiquement. Heidegger nous dit qu’en espaçant, l’espace « offre la possibilité des alentours, du proche et

14 du lointain, des directions et des frontières, la possibilité des distances et des grandeurs ». L’interaction commence par conséquent avec le corps du spectateur. En termes de regard et de déplacement, que l’espace soit réel ou représenté (images en mouvement, vidéos...), il s’agit de faire corps avec l’espace en privilégiant l’action du spectateur pour l’amener à cette interaction. Doit-on aller jusqu’à l’anticiper dans la création ? Ce sera l’une des questions posées lors de ces ateliers. Au travers des œuvres d’artistes contemporains tels que Daniel Buren, Frank Erhard Walter, John M.Armleder, Felice Varini, Krijn De Kooning, Zilvinas Kempinas, Ernesto Neto et d’autres, nous découvrirons les installations qui ne peuvent exister pleinement sans le déplacement du spectateur. Il s’agira er de réflexion et de création (8-10 000 signes, environ 3-4 pages), récapitulant l'évolution du semestre.

D3011915 – Art et médium 1 • Professeur : • Nombre d’ECTS : 3 • Nombre d’heures de cours : 36h par semestre (TD)

Description générale des enseignements d’art et médium 1 et 2 Un atelier de 3h hebdomadaires chaque semestre. Chaque groupe composant ces éléments pédagogiques privilégie une approche, une technique ou un médium différent. L'enseignement porte sur l'étude des possibilités et des problématiques propres à chaque médium. En atelier, les étudiants sont invités à développer des projets artistiques qui mettent en œuvre des processus de création pertinents par rapport au médium choisi.

! Groupe 1 : Couleur et création Il s’agira de mettre en œuvre un travail artistique personnel - sous la forme d’un projet de création choisi ou imposé - dans lequel le chromatisme jouera un rôle essentiel. Cet enseignement propose une pratique intensive en atelier et affirme un fort investissement dans les explorations de la couleur en lien avec le champ artistique de référence. On y abordera les fonctions analogiques, expressives, spatiales et symboliques de la couleur à partir d’un corpus d’œuvres, de démarches et de connaissances qui affirment le rôle majeur du chromatisme dans l’art actuel et passé, dans les actes de production et les actes de réception. La question transversale de la couleur sera considérée comme source de débat et de création du point de vue de sa fabrique et de son médium, à partir de sa matérialité et de son immatérialité, de l’espace et du temps. Les contenus et les méthodes des deux cours semestriels sur la couleur sont articulés. Il est conseillé de suivre cet enseignement à l’année.

! Groupe 2 : Création picturale Cet atelier se propose d'aborder le médium pictural à travers les différentes problématiques qui, à travers l'histoire, ont questionné celui-ci. Des interrogations sur la facture et la représentation, en passant par la question des possibilités matériologiques et des processus mis en œuvre, ce cours explorera dans une pratique plastique d'atelier, jusqu'où il y a encore "peinture". Examen final : Présentation d’un dossier de travaux personnels sur la problématique du cours. Les techniques et media sont laissés au libre choix de l’étudiant. Au minimum cinq travaux aboutis sont demandés.

! Groupe 3 : Création picturale Les « couleurs en un certain ordre assemblées» du tableau s’emparent parfois du volume, du mouvement et de l’espace. Le cours engage l’étudiant à mener une «réflexion par la pratique» sur ces horizons de la peinture de notre temps. Ses réalisations lui permettent aussi de développer des maîtrises nécessaires à l’élaboration d’un langage pictural complexe et d’adopter une attitude critique en les confrontant aux productions contemporaines. Examen final : épreuve orale sur dossier. Le dossier : Prenant en compte l’espace et la lumière de la salle de présentation, l’étudiant donne à voir un ensemble de réalisations correspondant à un semestre de travail.

15 L’entretien avec le jury : Adoptant une attitude critique, l'étudiant confronte ses intentions à la réalité des choix plastiques opérés, met en évidence les problèmes esthétiques liés à son travail et témoigne de l'inscription de son travail au sein du champ contemporain de l’art.

! Groupe 4 : Création picturale Ecole de Leipzig, école de Cluj, « arctic hysteria » finlandaise, post symbolisme allemand, Bad painting et avatars récents du réalisme américain, école polonaise, « néo-zombies » français, école flamande et belge : l’émergence d’une nouvelle génération de peintres figuratifs est à l’échelle internationale un phénomène emblématique et majeur dans l’art actuel. Que ce soit dans la réinterprétation d'images déjà médiatisées, dans un réalisme qui retrouve la radicalité de ses sources politiques, dans l’exploration d’une désutopie active ou de manière différente tous ces artistes cherchent à rendre compte du bouillonnement hétérogène de notre société contemporaine. Ce cours de peinture à l’huile interroge l’histoire de ce medium en regard des théories qui ont tenté de comprendre ses implications conceptuelles, et du point de vue de ses changements récents. A quelles conditions la pratique de la peinture devient-elle un art ? En plus des exercices proposés en cours l’étudiant produira six peintures qui définissent selon lui une manière contemporaine de peindre.

! Groupe 5 : Création bidimensionnelle et graphique On envisagera les pratiques bidimensionnelles plastiques et graphiques à partir de l’hybridation du dessin et de la peinture, soit la mise en œuvre dans des expérimentations ouvertes des points d’articulation entre dessin et peinture, dont principalement le rôle de la couleur. On s’interrogera donc sur le support et son format, le mode d’apparition du trait et de la couleur, l’apport d’un matériau extérieur, la surface et la représentation de l’espace, le geste... mais aussi sur les outils, ceux destinés au dessin ou à la peinture et ceux à inventer, etc. À partir d’un questionnement qui sera proposé au début du semestre, les étudiant-e-s devront en premier répondre à ce questionnement puis le mettre en œuvre dans un travail artistique personnel, qui tiendra compte de références artistiques actuelles.

! Groupe 6 : Espace, volume, dessin A travers ce séminaire d'atelier, il s'agira de mettre en pratique des jalons que peuvent susciter l'espace, le volume et le dessin. Dessiner l'espace, dessiner dans l'espace, penser le volume graphiquement, tels seront les enjeux qui seront développés au cours du semestre. Examen final : concevoir 3 réalisations portant sur des connexions possibles entre espace, volume, dessin, argumentées pour chacune d'elles par un oral les justifiant réflexivement.

! Groupe 7 : Dessin et projet artistique À partir de problématiques liées à la notion de projet dans le champ de l'histoire de l'art et de l'art contemporain, l'étudiant élaborera une pratique du dessin : les techniques diverses de graphisme (maîtrise des outils – crayons, plume, fusain, encre de chine, pinceaux- liés à l’analyse, l’observation, l’illustration critique et l’expression). Le dessin est le paradigme de tous les arts, de la forme dans un élan pour J.L. Nancy dans son Plaisir du dessin. Nous expérimenterons des systèmes de représentations de l’espace, d’objets, de corps dans l’espace (mise en espace, perspectives oblique, aérienne, typologies, espaces intérieur, extérieur, urbain, naturel). La notion de projet, de traces préparatoires, nous amènera à penser les questions des techniques plastiques en terme de moyens de conception de projets de création en affirmant un parti pris plastique : scénographier, présenter, organiser des points de vues, argumenter visuellement, articuler écrit et image. L’étudiant envisagera ses réalisations plastiques dans le champ référentiel de l’Histoire de l’art et de l’art contemporain. Méthode et évaluation : chaque travail est évalué, travail réalisé en cours et à réaliser chez soi.

! Groupe 8 : Gravure en taille douce Qu’est-ce que graver ? Comment graver ? Pourquoi graver ? Par une expérimentation, réelle, curieuse et informée des spécificités des techniques de la gravure sur métal (notamment : pointe sèche, eau-forte, aquatinte) découverte ou approfondie, les étudiants répondront à ces questions par une suite de gravures

16 (matrices (entre 8 et 10 plaques) + tirages), aux rendus échelonnés durant le semestre pour les étudiants en contrôle continu ; ou sous forme de portfolio pour les étudiants en contrôle terminal ou devant repasser cet EP en fin d'année universitaire) manifestant leur capacité à s’approprier ce médium. L’étudiant saura, à chaque accrochage, commenter précisément son travail en ce sens. Au cours du semestre, matérialité, temporalité et sérialité seront nécessairement questionnées. Un partiel commun aux étudiants en contrôle continu et aux étudiants en examen final aura lieu en fin de semestre sous forme de travail sur table (modalités préparatoires données durant la séance précédant le partiel).

! Groupe 9 : Sérigraphie L’atelier de sérigraphie propose l’initiation et la pratique de l’impression à plat à travers un écran de soie. Les étudiants restent libres d’imprimer les motifs (typons) de leur choix. Examen final : l’évaluation se fonde pour moitié sur la qualité et la quantité d’un dossier d’épreuves sérigraphiques lequel est soutenu par un carnet de bord et de recherche. L’autre moitié relève d’une épreuve plastique et textuelle (partiel) autour de la pratique de l’étudiant. Mode de contrôle : contrôle continu

D3012315 – Pratiques artistiques autres • Professeur : • Nombre d’ECTS : 3 • Nombre d’heures de cours : 24h par semestre (TD)

Au choix : ! Groupe 1 : Cinéma Pratique de l’essai-cinématographique. L’essai-cinématographique est un genre inclassable, entre documentaire et fiction, il est souvent un geste manifeste, « une forme qui chemine vers la parole, une forme qui pense » (Godard). Les étudiants seront amenés à produire leur propre film, seul ou par équipe de 2 ou 3, travaillant autant l’écriture du scénario que l’image. Les étudiants visionneront et analyseront au préalable de nombreux extraits de films essais qui ont marqués l’histoire du cinéma ainsi que des productions plus récentes à la lisière entre cinéma et art contemporain (Chris Marker, Alain Resnais, Agnès Varda, Jean-Luc Godard, Harun Farocki, David Perlov, Jean-Daniel Pollet, Marine Hugonnier, Vincent Dieutre, etc.). La notation se fera sur la participation et la production d'une œuvre vidéographique.

! Groupe 2 : Arts de la scène / Théâtre / Performance Ce cours a pour objectif d’amener l’étudiant à investir ces pratiques artistiques autres qui se déploient sur la scène contemporaine, pour les déplacer dans le champ des arts plastiques. Par une série d’expérimentations autour de sujets communs proposés par l’enseignant, il pointera les passerelles qui lient les arts plastiques à ceux de la scène, comme les écarts qui existent entre le théâtre et la performance. A l’issue du semestre, l’étudiant sera à même de choisir ce qui, dans les arts de la scène, peut contribuer à l’enrichissement de sa pratique des arts plastiques.

! Groupe 3 : Architecture et design Ce cours vise à approfondir l’exploration des outils et des procédés conceptuels spécifiques à l’architecture afin d’identifier les problématiques architecturales ; développer le questionnement des conventions et modes de représentation afin d’en exposer les enjeux architecturaux, urbains et/ou paysagers ; décrypter les caractéristiques essentielles d’une situation spatiale construite afin de les analyser et les exposer méthodiquement Mode de contrôle : contrôle continu

D3012515 – Pratiques dans le champ du social • Professeur : • Nombre d’ECTS : 3 • Nombre d’heures de cours : 24h par semestre (TD)

17 Mise en relation de pratiques des arts plastiques avec son application dans le champ social. Au choix :

! Groupe 4 : Enseignement de l’art Ce cours est consacré à l’enseignement des Arts plastiques, aux enjeux liés à la transmission d’une discipline artistique, à la connaissance des Arts plastiques dans le système éducatif. Seront abordés l’histoire de cette discipline d’enseignement - de l’enseignement du dessin à celui des Arts plastiques -, la question de la transposition didactique à partir du champ artistique, les programmes actuels de cet enseignement dans le niveau secondaire et quelques questions relatives à l’équilibre entre enseignement, formation, ouverture artistique et posture de création. Ce cours est destiné prioritairement, mais non exclusivement, aux étudiants qui souhaitent s’inscrire l’année suivante en master MEEF (Métiers de l’Enseignement, de l’Education et de la Formation) pour devenir enseignant. Pour ceux qui ne visent pas le métier d’enseignant, la réflexion menée concernant les questions relatives à la formation artistique devrait pouvoir les intéresser pour autant. Il sera possible, selon le choix de l’étudiant, d’effectuer un stage en milieu scolaire. En ce cas, le rapport de stage pourra s’intégrer au contrôle continu. Contrôle continu : à partir de propositions faites par l’enseignante, l’étudiant sera conduit à analyser des oeuvres en vue d’élaborer une séquence d’enseignement en Arts plastiques. Un partiel en fin de parcours permettra d’évaluer les acquis du semestre (connaissances et méthodologie).

! Groupe 5 : Médiation des arts plastiques Ce cours nous conduira à explorer les logiques qui président aux diverses conceptions de la médiation et à envisager l'élaboration de formes de médiation dans le geste créatif lui-même. En passant par l’étude des formes de rencontre et de transmission dont les arts plastiques constituent le moment, nous essayerons de mobiliser des théories de la connaissance qui considèrent et prennent en compte la part d’autonomie dans le travail entrepris par les publics. Il s’agira ainsi d’interroger ces rencontres comme autant de moments d’engagement dans des processus d’apprentissage (le sérenditpité, par exemple).

! Groupe 6 : Art-Thérapie Ce cours constitue une introduction à l’Art-thérapie à dominante arts plastiques. Il s’appuie sur l’expérimentation et l’analyse des effets de l’Art sur l’être humain au travers de mises en situation. Ces expérimentations s’articulent autour d’apports théoriques faisant un lien avec l’enseignement d'art- thérapie de L2.

UNIVERSITÉ PARIS 8 – VINCENNES SAINT DENIS

Pour vérifier les horaires et les salles des cours, rendez-vous au secrétariat :

Téléphone : 01 49 40 66 00/ 6601/ 6570/ 7008/ 7081/ 6699 licence.arts univ-paris8.fr Salle : A 120

LICENCE 2

Art contemporain et marché de l’art • Professeur : Benoit Blanchard • Nombre d’ECTS : 3

Aujourd'hui le marché de l'art est considéré comme l'un des principaux vecteurs de reconnaissance dans le monde de l'art contemporain international. Son rôle n'a pourtant pas toujours été aussi important et s'inscrit dans un mouvement complexe de redéfinition des instances de légitimation de l'art contemporain.

18 Pourquoi l’hyperprésence fait-elle évenement ? • Professeur : Marion Bocquet-Appel • Nombre d’ECTS : 5

C’est le coeur de ces 12 séances à venir, l’évènement hebdomadaire d’un projet en marche. Votre investissement est à l’épreuve de l’art. 12 séances autour de l’ébauche, l’esquisse, le processus même d’une démarche artistique en puissance. Des séances "en atelier" d’accompagnement à partir de rendez- vous individuel, d’échange en groupe, de mise en espace approfondie et de temps de réflexion théorique autour de la notion de "processus" dans l’art.

Pratique et design graphique à l’écran • Professeur : Benoit Bohnke • Nombre d’ECTS : 3

Une série d’expérimentations permettront d’identifier les différents aspects inhérents à la création de projets interactifs : rapport texte/image, typographie, mise en page, formats, interactions et animations. Ces courts exercices seront aussi l’occasion de s’initier aux outils de production et aux langages de programmation (html, css, javascript). Ils seront accompagnés par un apport théorique ponctuel et la présentation de références.

Stratégie du dessin aujourd’hui • Professeur : Sabine Bouckaert • Nombre d’ECTS : 4

À partir d'un certain type de processus matériel et technique, de certains gestes ou démarches, nous envisagerons les rapports du dessin aux autres médias. Les stratégies et les gestes de la tradition sont mis en relation avec le dessin d'aujourd'hui.

Histoire du design graphique : la question moderne • Professeur : Catherine De Smet • Nombre d’ECTS : 5

La modernité typographique (de la fin du XIXe siècle aux années 1940). Une approche des formes graphiques et typographiques des débuts du XXe siècle, de la mise en pages du livre aux affiches et aux enseignes. En s'appuyant sur l'analyse des oeuvres et sur la lecture de textes critiques, on examinera ainsi la question de la modernité graphique -- en relation notamment avec l'art et l'architecture. Une clé indispensable pour comprendre la création d'aujourd'hui.

L’invention de soi : formes, images, récit • Professeur : Véronique Delannay • Nombre d’ECTS : 5

De la pratique du journal à l'autobiographie, nos propositions seront diverses : textes, bandes dessinées, dessins, blogs, environnements sonores, photographies, vidéos ... Nous tenterons, avec les moyens de l'art, de transcrire, de transformer ou de réinventer la vie. Nous pourrons aussi nous inviter dans les territoires de la fiction. Je pense aussi aux hupomnêmata tels que décrits par Michel Foucault, « des carnets individuels qui servaient de carnet de notes [...] À l'intérieur de ces carnets on mettait des citations, des extraits d'ouvrages, des exemples d'actions », mais pour notre part nous y composerons aussi des images. Notre champ sera ouvert : arts plastiques, cinéma, littérature, bande dessinée...

Atelier bricolage avec une machine à coudre • Professeur : Véronique Delannay • Nombre d’ECTS : 4

19 En 1965, Yoko Ono se met en scène dans une performance, « Cut pièce », invitant le spectateur à tailler sa robe... Si nous regardons du coté de la mode et des créations textiles, c'est pour créer des propositions où la couture joue un rôle sans cependant être le but du processus : dessins, vidéos, installations et autres formes à réinventer. Attention cet atelier n'est pas spécial fille ! Les machines à coudre seront à disposition durant le cours.

Y a t-il un pilote dans l’avion ? Territoires et réseaux de l’art contemporain • Professeur : Marianne Derrien • Nombre d’ECTS : 3

En cartographiant les institutions dédiées à l'art contemporain, ce cours vise à faire connaître les lieux de diffusion et de soutien à la création émergente ainsi que les intermédiaires (commissaire, critique, galeriste) pour sensibiliser aux conditions de l’exercice de l’activité artistique.

Méta-photographie • Professeur : Nikolaos Evangelopoulos • Nombre d’ECTS : 4

Une approche des différents langages de la création plastique que sont la photo, la vidéo et l'installation, où seront analysés et pratiqués les processus de «déconstruction» et de «reconstruction» de l'image, considérant l'espace du papier photographique ou de l'écran d'ordinateur comme chantier de création artistique. Chaque image est unique et autonome, mais elle est aussi, lorsqu'elle entre en dialogue avec les autres, à la fois une oeuvre en soi et le fragment d'une oeuvre en devenir. Il s'agit ici de parcourir le champ du langage visuel à travers la composition plastique, en explorant plus particulièrement certaines artères telles que la structure, le point de vue, l'événement, le passage d'un lieu à un autre Chaque jour, les exposés théoriques seront suivis d'une mise en pratique. Par ex., projections multiples sur différents niveaux et surfaces : cadrage et capture de nouvelles images En fin de parcours, exposition collective / présentation orale individuelle.

Points d’intérêt de pratiques émergentes • Professeur : Eloy Feria • Nombre d’ECTS : 5

Cette U.E semestrielle propose de mettre en place des pratiques collaboratives, de concevoir des dispositifs de pensée, de développer les pratiques furtives, en relation à notre environnement social, naturel et mental. Nous disposons d'une salle équipée d'ordinateurs, avec connexion internet, programmes de montage vidéo et de matériel audiovisuel pour recevoir et envoyer nos communications. Un travail personnel se mettra en place et le processus sera "visible".

Architecture et photographie • Professeur : Angèle Ferrère • Nombre d’ECTS : 3

Ce cours entend dégager des spécificités esthétiques de la photographie d’architecture, tout en interrogeant de grands enjeux fondamentaux propres au médium en général. Les douze séances s’articulerons de façon thématique, en s’appuyant sur des connaissances historiques essentielles. Nous aborderons la question du document, mais aussi les notions de modernisme et postmodernisme, à travers notamment la photographie de ruine, pour finir sur l’hypothèse d’une esthétique de la photographie de chantier.

Méthodologie : analyse de l’image photographique • Professeur : Zoé Forget • Nombre d’ECTS : 3

20 La réflexion théorique sur l'image photographique trouve un outil solide et nécessaire dans l'analyse de l'image, que celle-ci s'exprime dans son unicité ou dans la perspective plus large du langage visuel développé par un auteur. Les motifs de punctum, de noyau de sens ou bien de « champ lexical » permettent d'approcher l'image et de développer un discours tout à la fois circonstanciel et constitutif d'une pensée propre, éloignant ainsi l'écueil de réfléchir l'image sans l'incarner et sans se confronter aux raisons artistiques, humaines ou techniques qui l'ont fait advenir. Dans cette perspective, l'analyse de l'image photographique rappelle à celui qui s'en empare de manière réflexive et théorique que celle-ci est aussi un objet autonome, qui impose un premier temps d'observation et de compréhension. La réactualisation de discours associés à certaines images iconiques (ex : Le Baiser de la Victoire à Times Square de Alfred Eisenstaedt et sa relecture féministe contemporaine) permettent de mesurer la puissance de fiction et / ou de mythologie.

Avant-gardes, esprit moderne, politisation de l'art et "culture de la distraction" • Professeur : Véronique Giroud • Nombre d’ECTS : 5

Alors que le doute envers les possibilités radicales des avant-gardes s'était déjà installé, Paul Klee en exprime toute la complexité quand il avoue rêver d'une oeuvre de vaste envergure, alors qu'il n'est plus certain de pouvoir la réaliser, faute de soutien populaire. Construire quelque chose est, dès 1925, une nécessité partagée qui impliquait "d'être ouvert à tout". Si l'humour noir, le suranné et l'illumination profane sont déclarés modernes, "L'esprit moderne" est également cherché auprès des cultures de la distraction et plus particulièrement auprès des films "d'attraction" (du Cuirassé Potemkine à l'érotisme de bazar d'Hollywood).

Art et nature et art urbain A • Professeur : Jérôme Gulon • Nombre d’ECTS : 5

Ce cours propose un croisement entre pratique et réflexion théorique autour des questions mettant en jeu art et nature et art urbain. Le travail se base sur le projet de l'étudiant et établit des liens entre sa production et une transversalité avec d'autres champs et tout particulièrement avec celui de l'art contemporain.

Entre les films • Professeur : Maren Kopp • Nombre d’ECTS : 4

Dans nombre de cas, les artistes contemporains utilisant la vidéo, ne voient pas nécessairement leur travail dans une continuité de l'art vidéo et de son histoire, mais font référence au -- ou travaillent à partir du -- cinéma. On retracera différentes histoires du cinéma, « rigoureusement subjectives », des histoires d'échos, de citations et de liens qui se sont faits à partir du cinéma et qui se poursuivent dans l'art contemporain.

L’art et le corps en mouvement • Professeur : Marianne Le Morvan • Nombre d’ECTS : 3

Depuis le tournant du siècle jusqu’à l’abstraction, le XXe siècle est une période exceptionnelle d’éclosion des styles. L’artiste moderne s’affranchit de la peinture académique officielle pour inventer de nouvelles esthétiques radicales. Ce cours utilisera le prétexte du corps en mouvement pour aborder une approche

21 transversale des courants fondamentaux de cette révolution moderne. Il s’agira également d’acquérir les bases d’une analyse d’œuvre poussée pour dépasser la simple connaissance historique et maîtriser le vocabulaire plastique inhérent aux nouveaux supports et aux évolutions techniques.

Contraintes, protocoles, règles du jeu • Professeur : Marianne Lecareux • Nombre d’ECTS : 5

Le cours, sorte d’atelier Ou(li)po ouvert à toute pratique, permettra de questionner le processus de création artistique au regard de la notion de contrainte. Nous inventerons de nouvelles "règles du jeu", expérimenterons des processus de création qui mettent en tension programmation et hasard, faire et laisser faire. Que les protocoles d’actions soient choisis, imposés, délégués à un tiers ou au hasard, nous interrogerons leur statut, leur sens et leurs limites.

Art et espace dans l'art des États-Unis (1960-1980) • Professeur : Nina Leger • Nombre d’ECTS : 5

Ce cours aborde plusieurs grands courants de l’art récent des Etats-Unis (minimalisme, postminimalisme, land art) à travers une question : comment ces mouvements reconfigurent-ils les relations entre l’art et l’espace ? L’espace sera entendu en son sens physique. On s’interrogera ainsi sur les nouvelles manières dont l’œuvre figure, occupe ou transforme l’espace. Mais on envisagera aussi l’espace dans une perspective institutionnelle en abordant la manière dont artistes et critiques remettent en cause les modes et les lieux d’exposition traditionnels, n’hésitant pas à proposer des configurations expographiques neuves et amorçant une sortie de l’art hors de ses lieux dédiés, vers des espaces autres.

Technique critique • Professeur : Nina Leger • Nombre d’ECTS :

Ce cours part d’une conception technique de l’écriture. Mots et phrases sont autant d’outils qui ne gagnent leur pleine efficacité que si l’on apprend à les maîtriser et à les manier à bon escient. En se concentrant sur la question l’écriture critique en art contemporain, ce cours est conçu comme un atelier où chacun apprendra à s’approprier ses outils afin d’être capable de construire un discours critique à la fois personnel et argumenté. Ce cours sera participatif et reposera en majorité sur des exercices pratiques d’écriture et sur la lecture et l’analyse de textes critiques.

Rire et œuvre • Professeur : Nina Leger • Nombre d’ECTS : 3

Tout comme fait état la philosophe Olivia Bianchi dans son ouvrage intitulé Le rire sans tableau, nous partirons de la considération que le rire a longtemps été sous représenté en peinture. En effet, surtout en Occident, des siècles durant, il ne fut pas perçu comme un sujet dit « noble ». Tout comme la philosophe l'explique dans son ouvrage, cela est certainement dû, entre autres, à une certaine tradition judéo- chrétienne présente en Occident et dans laquelle il est considéré que le fait de rire éloigne des valeurs chrétiennes qui exigent piété, sérieux, gravité. Pourtant, la présence du rire dans l'histoire de la peinture est suffisamment riche pour que nous puissions le considérer et questionner la manière avec laquelle les artistes choisissent de lui donner forme, de l'esthétiser. Ce cours propose de porter un regard sur la représentation du rire dans l'image et dans l'oeuvre ... Nous passerons en revue et mettrons en parallèle les oeuvres qui montrent le rire ou qui suscitent le rire. Nous verrons les corrélations et les divergences formelles des oeuvres entre elles etnous interrogeront la possible dimension cathartique du risible et/ou du rire dansl'oeuvre. Nous verrons aussi comment les artistes s'emparent d'un phénomène à la fois physique, spirituel et trivial qui, bien qu'universel et profondément humain sert néanmoins d'ancrage à la

22 singularité de l'expressivité artistique. Nous tenterons par ailleurs, de mettre en lien les images et le regard que portent sur le rire des penseurs comme Baudelaire, Bergson, Freud, Bataille, Spinoza...

Filmer le quotidien • Professeur : Philippe Monfouga • Nombre d’ECTS : 4

À l'aide d'appareils photos, de téléphones portables, nous filmerons des scènes quotidiennes qu'il s'agira de monter afin de créer une sorte de journal intime vidéo, nous nous intéresserons plus particulièrement aux gestes anodins de la vie de tous les jours, à la notion de répétition. Ordinateurs portables et appareils numériques seront les bienvenus afin d'individualiser les productions. Nous créerons des séquences vidéos à l'aide de logiciels libres et des logiciels courants déjà intégrés (movie maker sur Windows, iMovie sur Mac OS). Des références artistiques et théoriques seront proposés tout au long du cours.

Le film en soi. Dispositifs filmiques et pratiques expérimentales • Professeur : Patrick Nardin • Nombre d’ECTS : 4

Ce cours s'attache aux pratiques du film dans l'art contemporain, aux marges du cinéma, à l'art vidéo, et plus largement aux techniques atypiques de production qui peuvent apparaître dans ce contexte. Il interroge en particulier les intersections existant entre des domaines a priori différents, pour dépasser les schémas narratifs du cinéma. D'une manière générale, il s'agit d'aborder l'art à partir des considérations qui se dégagent de l'étude de l'image en mouvement, qu'elle soit électronique, numérique ou cinématographique. Parmi les questions abordées : les pratiques du found footage (cinéma des images trouvés), le dérèglement, le flou, la ruine, les clignotements, le ralenti, la surimpression, le tableau, le cinéma étendu, l'installation, etc.

Initiation au cinéma d’animation • Professeur : Richard Negre • Nombre d’ECTS : 3

Ce cours propose une présentation théorique des principes du mouvement animé et leur mise en pratique en vue de mener un projet de création plastique. Il s'agira d'expérimenter les différentes techniques qu'offrent l'animation sur une variété de médiums : dessin, peinture, volume, photo, numérique. Par son rapport singulier à la temporalité -- raisonnement en 25e de seconde (25 images font une seconde de film) -- l'animation offre une autre approche de la plasticité de l'image. Rythme, immobilité, répétition, aléatoire, composition, contraction, cadrage, geste, proportion, intensité, échelle, rapports, respiration, tension : des notions fondamentales de la peinture que l'animation vient bousculer par le mouvement et la transformation. Le cours aboutira à la présentation d'une vidéo regroupant l'ensemble des techniques expérimentées.

Le trompe l’œil dans l’installation • Professeur : Barbara Noiret • Nombre d’ECTS : 5

Ce cours aborde la technique du trompe-l'oeil à travers la pratique en s'appuyant sur des exemples dans l'histoire de l'art. De la peinture en trompe-l'oeil - de l'Antiquité à Giotto, Jan Van Eyck, Andréa del Pozzo et la peinture baroque... - à l'architecture et l'art vidéo contemporains. 1. Réalisation d'une fresque collective au fusain 2. Par la projection photo, vidéo ou le dessin, les étudiants réaliseront une installation en trompe l'oeil. Les notions de scénographie, montage vidéo, performance, ingénierie lumière et son, échelle, dessin en

23 trompe l'oeil, seront abordées. Les recherches et les travaux seront réalisés à la fois de manière individuelle et collective (constitution de plusieurs équipes de 5 à 6 étudiants) Le miroir dans l’art du 20e siècle • Professeur : Soko Phay-Vakalis • Nombre d’ECTS : 5

Il s'agira de parcourir l'art occidental du XXe siècle à travers le miroir, ses figurations et transfigurations. Les artistes comme Matisse, Magritte, Picasso, Duchamp, Smithson, Morris, Acconci, Graham, Pistoletto, Lavier, Buren ou Kapoor montrent que le miroir n'est plus seulement lié à l'histoire et la théorie de l'imitation de la nature. Celui-ci va acquérir de nouvelles fonctions en dépassant son statut d'objet de représentation. La visée du cours est d'analyser des miroirs qui participent de la déconstruction de la vision moderniste, à la fois limpide, transparente et rationnelle. Cet anti-reflet mimétique s'est traduit par une volonté de troubler le regard, par une mise en abyme ou par des déplacements de miroirs.... La réflexion portera également sur le scénario de production de l'oeuvre" (métapeinture et autoréflexivité) et les appareils de vision (photographie, vidéo)."

Lieu à produire - Projet pour un espace entre expérience et théorie • Professeur : Martine Royer Valentin • Nombre d’ECTS : 4

À partir de la découverte d'un lieu patrimonial public ou privé (monument, musée, jardin...), l’étudiant repèrera des axes de recherche le conduisant à élaborer un projet dans l’espace choisi. Le dispositif retenu questionnera l’expérience sensible dans le processus de production artistique. Après avoir justifié son choix de lieu, l’étudiant préparera son projet en analysant l’impact du travail in situ.

Le temps comme matérieu • Professeur : Ruiz Tania • Nombre d’ECTS : 5

Ce cours est l'occasion d'explorer certaines problématiques liées à la présentation et à la représentation du temps dans l'ensemble des arts visuels. Nous traitons également du temps dédié à la production des oeuvres, du temps à l'oeuvre dans les créations artistiques et de la manipulation du temps dans le cinéma et la vidéo. Seront évalués à la fois les acquis théoriques et le travail artistique.

Laboratoire de dessin • Professeur : Alexandra Sà • Nombre d’ECTS : 5

Durant cet intensif, je propose d'aborder différentes pratiques du dessin : dessin d’observation sur le vif et in situ, de représentation, de communication. L’exploration de la ligne, espace, forme, proportion, perspective, mouvement. Matériel envisagé : feuilles A4, A3 et plus grand format plaques de bois ou carton plume grand format, carnets, crayons (H/HB/B), scotch, patafix, épingles et + en fonction des projetsfix, épingles

Pratique du livre d’artiste • Professeur : Marie Sochor • Nombre d’ECTS : 5

Nous nous intéresserons aux propositions d’artistes qui ont choisi d’inscrire leur pratique dans la culture du livre et qui participent ainsi à une transformation de l’ouvrage, du texte, mais aussi du lieu où s’expose l’art. Par conséquent, nous serons particulièrement attentifs aux publications d’artistes qui visent à modifier le rapport d’usage courant que nous entretenons avec les livres. En s’appuyant sur leur démarche personnelle, les étudiants sont invités à explorer le livre comme support de création.

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Lumière ! Installations interactives • Professeur : Edouard Sufrin • Nombre d’ECTS : 3

La présence au cours du 1er semestre est souhaitable, mais non obligatoire. Dans la continuité du 1er semestre, ce cours propose aux étudiants de découvrir les pratiques artistiques technologiques. À travers une initiation à l'électronique et aux outils de création multimédia, l'objectif sera de concevoir et réaliser une installation lumineuse en accordant une attention particulière au comportement du public et au sens transmis.

Atelier d'écriture : Archives de femmes • Professeur : Isabelle Tournier • Nombre d’ECTS : 4

Le cours est accueilli aux Archives nationales, site de Pierrefitte, et met les étudiants directement en contact avec différents fonds, notamment ceux de la journaliste, romancière, et pionnière de l’histoire des femmes Edith Thomas (1909-1970) et de l’historienne Michèle Perrot, récemment déposé. L’enjeu est de se demander comment déchiffrer, comprendre et contextualiser des textes du passé. Chacun-e choisit un texte de son choix : article, nouvelle, poème, rapport, correspondance, conférence qui peut être, soit déjà paru mais inaccessible, soit resté inédit, en projet ou en manuscrit. Il-elle établit le texte et le reproduit avec les accompagnements nécessaires à sa bonne réception : introduction, annotations, chronologies, iconographie, biographie, etc. Le cas échéant, il met en œuvre les prolongements et adaptations souhaités : mises en voix, en scènes, en images, en film, en site. L’objectif est de faire lire et de faire vivre le texte.

Le pliage comme méthode • Professeur : Olivier Turpin • Nombre d’ECTS : 4

Comment à travers un simple geste, celui de froisser une toile, Simon Hantaï a révolutionné la pratique picturale en jouant avec les notions de vide et de hasard. Sa formule « peindre à l'aveugle » acquise par la mécanique du pliage, est une ouverture et une explication du concept du pli mais aussi une rencontre avec les blancs (relation avec Matisse). Le cours propose d'explorer des œuvres en lien avec les techniques du pliage, de la coupe, de la répétition et d'essayer d'inventer d'autres procédés expérimentaux liés au hasard en utilisant des forces gravitationnelles ou magnétiques.

Sociologie(s) de l’art : une introduction • Professeur : Umut Ungan • Nombre d’ECTS : 4

Entre esthétique, histoire de l'art et histoire culturelle, la sociologie de l'art apparaît comme un objet aux contours flous, et dont la définition est aussi variée que celle de la discipline sociologique elle-même. Il s'agit de proposer une introduction qui parcourt la pluralité des regards théoriques que pose la sociologie sur l'art contemporain, tout en explicitant et clarifiant l'usage que l'on fait des différentes terminologies à travers la lecture et l'analyse de textes.

Pratique du design graphique imprimé A • Professeur : Charles Osmond Villa • Nombre d’ECTS : 3

Durant ce premier semestre nous développerons plusieurs projets courts sur supports imprimés visant à mettre en perspective les différents aspects du design graphique : rapport texte/image, formats, typographie, mise en page, expérimentations formelles et apprentissage des outils de production (indesign,

25 photoshop...). Il permettra de bien cerner la relation que peuvent entretenir un contenu et sa forme graphique. Un apport théorique ponctuel accompagnera le développement des projets.

Unique trait de pinceau • Professeur : Xin Ye • Nombre d’ECTS : 3

Le pinceau était en Chine l'instrument unique pour écrire et pour peindre. Comme le remarque Pierre Ryckmans, « disposant des mêmes instruments que la calligraphie, étant le fait des mêmes hommes -- cette élite politique, sociale et intellectuelle des lettrés -- la peinture commence à participer de la même dignité que la calligraphie ». Dans cet atelier, nous étudierons la pratique et la théorie de cet « Unique Trait de pinceau » et nous verrons comment au XXe siècle, le pinceau et l'encre d'Extrême-Orient apporte leur « souffle vital » en Occident, dans l'art moderne et contemporain.

Souffrir et espérer • Professeur : Valérie Warnotte • Nombre d’ECTS : 3

Interroger par le Théâtre et la mise en scène la relation ludique et décalée qu'entretient une oeuvre picturale classique lorsqu'elle est confrontée à sa représentation vivante. (Ateliers de théâtre)

LICENCE 3

Paradigme esthétique, écosophie, territoires et art contemporain A • Professeur : Roberto Barbanti • Nombre d’ECTS : 4

Le concept d'écosophie a été forgé dans la philosophie des années 1970-1980 et a trouvé un certain intérêt dans l'esthétique depuis moins d'une dizaine d'années. Ce concept est intrinsèquement porteur de complexité parce qu'il renvoie simultanément tout à la fois à la nature et à la société ainsi qu'à la psyché individuelle et à la dimension imaginative. L'écosophie semble donc se présenter dans l'esthétique comme le dépassement de toutes ces visions philosophiques qui l'ont dominée depuis le début du XIXe siècle. En effet, elle (ré)-inscrit immédiatement la question esthétique, imaginative-expressive-sensorielle, au sein du monde social et naturel. Son émergence, ses pratiques et ses théorisations dans l'art contemporain seront thématisées dans le cours.

Paysage et sonorités • Professeur : Roberto Barbanti • Nombre d’ECTS : 3

Le paysage est une expérience esthétique globale et dans l'ensemble des modalités perceptives possibles de celui-ci, son écoute est un aspect anthropologique fondamental. Méthodes d'analyse, prise de connaissance de l'espace par le biais privilégié de l'oreille, immersion sensorielle collective, présentation de travaux, débat, échange intellectuel et expérientiel. Ce cours intensif, à la fois théorique et pratique, sera consacré à ces problématiques et activités.

26 Dessins en mouvement • Professeur : Sabine Bouckaert • Nombre d’ECTS : 5

Il s'agit d'interroger les rapports entre dessin et vidéo. Nous travaillerons sur des productions dont les dispositifs de réalisation qui élargissent les modes d'apparition du dessin. Nous inscrirons le dessin dans une expérience simultanée de l'espace et du temps. Nous travaillerons la manière dont le corps est en jeu : vecteur ou support, sujet ou motif. En référence les oeuvres d'Oscar Munoz, Pascal Convert, Hélène Delprat, Jean Charles Blais, Dennis Oppenheim, William Kendridge, Robin Rhodes, Till Roeskens, etc.

L’atelier et le laboratoire • Professeur : Manuela De Barros • Nombre d’ECTS : 4

Dans ce cours de méthodologie, on mènera un travail approfondi à partir des recherches personnelles des étudiants. L'objectif est de permettre aux étudiants d'acquérir les connaissances quant aux règles et méthodes de recherche et de rédaction nécessaires à l'aboutissement de leur mémoire, de déterminer un sujet, de parvenir à un développement problématisé de leur réflexion, à la constitution d'une bibliographie, d'un corpus d'oeuvres de référence, etc.

L’enquête comme processus créatif • Professeur : Lydie Delahaye • Nombre d’ECTS : 5

En réactivant les récits tombés dans l’oubli et les expériences échappant aux canaux habituels de l’écriture historique, les pratiques artistiques contemporaines se sont peu à peu emparées de l’Histoire en rassemblant des fragments de réel, ou en les inventant, corrodant ainsi l’autorité de la chronologie. Généralement issus d’enquête, ces projets s’ancrent au départ dans un travail documentaire et de recherche, pour dériver parfois vers la fiction, suggérant alors une alternative chimérique à l’autorité des récits historiques. À partir d’un support théorique sur la question de l’enquête en science sociale (Carlo Ginzburg, Pierre Bourdieu, ...) nous verrons comment les artistes mettent en place des stratégies historiographiques où l’enquête devient un véritable processus créatif. Les différentes études de cas donneront lieu à un projet personnel où l’étudiant sera confronté à produire à son tour une enquête et à penser sa mise en forme plastique.

A la rencontre de la pensée de Gilles Deleuze • Professeur : Véronique Delannay • Nombre d’ECTS : 4

De manière nomade, nous rencontrerons quelques textes de Gilles Deleuze. Nous nous arrêterons sur ses deux ouvrages sur le cinéma (L'image-mouvement ; L'image-temps). Nous nous immergerons dans quelques films pour mieux comprendre comment chez Gilles Deleuze la pensée se construit par un « dialogue » avec les oeuvres. Sans oublier à notre tour de créer des textes, des images, des performances...

Météores • Professeur : Yvan Etienne • Nombre d’ECTS : 4

Les sons sont physiquement liés aux espaces dans lesquels ils sont produits. En conséquence, les pratiques liées aux arts sonores constituent intuitivement une expérience des espaces et de leurs résonances. Ce cours intensif sera dédié à la diversité des approches contemporaines qui s’intéressent aux rapports entre son et espace. Il s’agira alors dans la pratique d’expérimenter et de réaliser des écoutes et des captations sur des sites spécifiques, dans l’intention de concevoir des compositions, des installations et/ou des performances.

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Praxis et actions contemporaines : la créativité aujourd'hui • Professeur : Eloy Feria • Nombre d’ECTS : 5

Il s'agit de mettre en exergue le travail artistique et de recherche personnel de chaque étudiant et d'en analyser les enjeux esthétiques. Ainsi systèmes d'approche, mises en situation, agencements, pratique des workshops, pratiques furtives, collaboratives ou « traditionnelles », dispositifs de pensée, retiendront notre attention. Nous observerons, nous documenterons, nous mettrons en relation démarches et approches personnelles.

Art et changement climatique – Ecologie • Professeur : Elov Feria • Nombre d’ECTS : 5

Cet enseignement, donné sous forme de workshop ou cours intensif, propose un point de vue analytique sur la situation actuelle de notre planète et questionne les positionnements esthétiques vis à vis de cette situation. Depuis notre participation à l'Année internationale polaire API 2007-2009, notre enseignement se donne comme objectif de mettre en relation les pratiques artistiques actuelles avec l'environnement et l'écologie. Les étudiants, originaires d'horizons divers, pays et continents, confrontent leurs idées et leurs expériences et créent de possibles collaborations de travail. Nous étudierons les accords et désaccords produits lors de COP 21 à Paris en 2015 et en particulier la participation des artistes. Nous suivrons la continuité de la recherche en art orienté Mondes polaires.

Sculpture : empreintes et formes A • Professeur : Marc-André Figueres • Nombre d’ECTS : 3

Approche pratique de la sculpture, par le biais de l'empreinte et de la forme, consignant une certaine manière de travailler (le corps, les objets, la matière...) qui allie à l'art, d'autres techniques spécifiques. Un projet de recherche final permettra d'explorer, d'élaborer et de comprendre comment à partir des bases traditionnelles, la Forme plastique peut devenir un outil dans le jeu expérimental de l'artiste et définir ainsi un champ d'investigation personnel.

Pratiquer le dessin en contexte(s) • Professeur : Aurélie Herbert • Nombre d’ECTS : 3

Ce cours sera dédié à une pratique du dessin à partir d'exercices visant à expérimenter son expansion temporelle (protocole, répétition, carnet, palimpseste) ou spatiale (variation des formats, installation). Dessiner coordonne un apprentissage commun du regard et du geste. Les techniques abordées seront variées : copie, calques, scotch et rubans adhésifs, encres (pinceaux, plume, rotring), crayons, pastels, techniques mixtes, formats innovants, dessiner avec des fils. Il s'agira d'établir, répéter et ajuster un protocole, inscrire cette pratique dans une temporalité. La multiplication de la ligne, l'augmentation de son amplitude, permet de quitter le support plat et d'adopter une troisième dimension temporelle ou spatiale.

Mark Lombardi et les nouvelles formes de la politisation de l'art • Professeur : David Hoare • Nombre d’ECTS : 3

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Le but de ce cours est d'amener les étudiants à se questionner sur les « Nouvelles formes de la politisation de l'art », comme l'indique le titre de ce premier chapitre. Cette interrogation se fera à partir de l'exemple de l'artiste américain Mark Lombardi, des oeuvres de Bureau d'études, et de la notion, issue de la pensée de Walter Benjamin. On insistera également sur la spécificité informative des oeuvres, et leurs rapports avec l'ère cybernétique qui semble s'amorcer aujourd'hui.

Les liens entre littérature et arts plastiques • Professeur : Emeline Jaret • Nombre d’ECTS : 5

L’objectif de ce cours est d’explorer les différents types de relations entre la littérature et les arts plastiques, les transferts et les déplacements d’un champ à l’autre, en s’appuyant sur des exemples concrets (œuvres et textes théoriques d’artistes ou de critiques). Cette période est celle d’une intensification massive des échanges entre la littérature et les arts, jusqu’à un brouillage des frontières. Ce cours sera ainsi l’occasion de poser les jalons d’une histoire de l’art de la seconde moitié du 20e siècle, à partir de ses liens avec la littérature et d’acquérir les repères historiques indispensables.

La peinture en jeu • Professeur : François Jeune • Nombre d’ECTS : 5

Dans cet atelier pratique, la peinture sera considérée de manière élargie, en extension de ses constituants couleurs matières et structures. L'objectif de ce cours pour l'étudiant sera de repérer à partir de travaux d'atelier et de visites dans les galeries, de situer, d'analyser, de développer et d'orienter les enjeux picturaux de sa pratique personnelle.

Les enjeux de la peinture : série et sérialité • Professeur : François Jeune • Nombre d’ECTS : 5

Dans cet atelier intensif de pratique/ouverture, les étudiants seront invités à développer un projet personnel sous forme d'une série picturale investie dans ses enjeux artistiques. En parallèle apport sur l'historique de la série et la théorie de la sérialité. Comment transformer dans la création la quantité en qualité ? Atelier intensif ouvert sur projet soumis à l'enseignant. au courant du premier semestre.

La créativité et la pensée du zen • Professeur : Hyeon-Suk Kim • Nombre d’ECTS : 3

Le mot zen est utilisé au sens de sagesse ou de tranquillité lorsque l'on dit « sois zen ! » dans la vie quotidienne, ce qui n'est pas loin du sens originel du mot zen et de l'état où se trouvent les personnes qui le pratiquent. Cet état du zen est un état paisible et silencieux en associant le contrôle du corps et la concentration de l'esprit. Ce sens de la sagesse, cette pensée du zen, a séduit de nombreux artistes. Ce cours propose d'étudier les oeuvres contemporaines à travers la réflexion et la résonance de la pensée du zen. Histoire(s) de la narration (A) • Professeur : Maren Kopp • Nombre d’ECTS : 5

29 On questionnera la qualité diégétique d'un choix d'oeuvres d'art contemporain. Comment ces oeuvres racontent des histoires ? Et à quelles nouvelles formes de récits donnent-elles lieu — récits parallèles, ouverts, fragmentés, en boucle, en spirale, sous forme de labyrinthe ou autres ? Quand l'art contemporain use des moyens du littéraire et du cinématographique, emploie des citations littéraires ou filmiques ou fait appel à la dimension narrative du cinéma, les degrés de fiction des oeuvres varient, elles ont parfois juste un air de narration, sont des « presque fictions » — mais pas seulement.

Introduction à la programmation multimédia • Professeur : Jean-Noël Lafargue • Nombre d’ECTS : 4

Ce cours est une introduction à la programmation informatique appliquée à la création artistique, avec le logiciel libre Processing. D'autres systèmes (javascript, actionscript, arduino, etc.) pourront être évoqués. Aucune connaissance préalable de la programmation ou des mathématiques n'est nécessaire, en revanche une grande assiduité est requise. Le prolongement (facultatif) de ce cours au second semestre est le cours «Atelier de réalisation multimédia».

L’Histoire de l’art est-elle finie ? • Professeur : Fanny Lambert • Nombre d’ECTS : 5

Ce cours d'histoire de l'art des années 1960 à nos jours a pour objectif de développer chez l'étudiant le bagage culturel et l'intelligence critique nécessaires à la construction de son expression plastique à l'ère de l'hypermodernité. Les enjeux et problématiques formels, techniques, sémantiques, socioculturels et philosophiques seront abordés dans une première partie magistrale. Dans un second temps, les étudiants nourriront leur réflexion par la lecture analytique de grands textes critiques.

Vestiaire artistique • Professeur : Béatrice Martin • Nombre d’ECTS : 4

Le vêtement, objet central de cet atelier, sera déconstruit et travaillé à partir de différentes notions qui interrogent les relations au(x) corps : peau ou carapace, idéal ou grotesque, singulier, anonyme ou sur- exposé. Les pratiques mises en oeuvre, bidimensionnelles et tridimensionnelles, graphiques, à partir de matériaux souples (papiers et textiles), par collage ou assemblage (épinglage, agrafage, couture, etc.) s'articuleront à des recherches de références et questionnements sur la quête identitaire, les habitus, l'histoire et l'actualité. En fin de semestre, chaque étudiant élaborera un projet, permettant, à partir du vêtement, des mises en relation avec sa pratique personnelle : d'autres médiums, une performance ou une installation...

Typographie élémentaire • Professeur : Félix Muller • Nombre d’ECTS : 4

La typographie – la mise en forme de contenus écrits par la composition de caractères d'imprimerie – est omniprésente dans notre environnement quotidien, mais rares sont ceux qui la perçoivent vraiment. Pourtant, « sous certaines conditions, la typographie peut être de l'art » (Kurt Schwitters). Ce cours a pour but de former l'« œil typographique ». À travers l'expérimentation pratique, les aspects esthétiques des caractères et de leur composition sont positionnés dans des contextes historiques, politiques, culturels et sociaux et comparés à d'autres expressions plastiques telles que l'art, l'architecture et la mode. Le premier semestre est dédié au patrimoine typographique dont nous disposons aujourd'hui. Les étudiants seront familiarisés avec l'histoire de l'impression à caractères mobiles et aux grandes familles des caractères typographiques.

30 Histoire de la photographie moderne (1910-1980) • Professeur : Paul-Louis Roubert • Nombre d’ECTS : 5

Destiné à fournir les éléments essentiels de l'histoire de la photographie moderne, ce cours s'attachera à décrire et analyser les axes majeurs de la photographie du XXe siècle : le document photographique, la photographie expérimentale et la mise en scène photographique. Nous explorerons une histoire de la photographie thématique et transversale plus que chronologique et qui remontera aux sources de l'exploration du langage photographique dans l'art moderne.

Dessin / Hors champ • Professeur : Michaele-Andrea Schatt • Nombre d’ECTS : 4

Aujourd'hui le dessin ne se limite plus au carnet de croquis ou à l'esquisse préparatoire. Il peut osciller entre le microscopique et le monumental (wall drawing), le projet conceptuel ou la prolifération tridimensionnelle. Ce cours propose par une pratique ouverte et soutenue d'expérimenter ces différents aspects, procédés, techniques, attitudes.

Autour du livre d’artiste • Professeur : Michaele-Andrea Schatt • Nombre d’ECTS : 4

« Penser-classer » à la Pérec, mais aussi collectionner, détourner, plier, relier, couper, masquer, griffonner, biffer. Choisir entre différents supports : carnet, pliage, livre-objet, album, boîte, classeur. Solliciter le rapport texte-image : masquer ou rendre lisible. S'inscrire dans l'entre-deux : entre textualité et plasticité. Interroger quelques pratiques d'écritures d'artistes et quelques pratiques artistiques d'écrivains.

Voix, geste et espace • Professeur : Hélène Singer • Nombre d’ECTS : 4

Ce cours est conçu comme un plateau vivant et expérimental, autour de la pratique performative. Pendant ces séances, la réflexion sur des performances contemporaines alternera avec des exercices individuels et collectifs qui aideront chacun à prendre conscience de l’importance du geste dans ce type de pratique. Les étudiants sont ainsi amenés à produire in fine des performances abouties, où le son et la voix en particulier auront une grande importance. L’intégration d’autres pratiques artistiques (vidéo, installation, dessin...) est possible sans être obligatoire.

Art et temps • Professeur : François Soulage • Nombre d’ECTS : 4

Comment les arts, les oeuvres et les artistes travaillent-ils et sont-ils travaillés par le problème du temps ? Les arts du temps et aussi les arts de l'espace, les artistes du présent et aussi ceux du passé, les oeuvres contemporaines et aussi les oeuvres d'hier et d'avant-hier seront l'occasion d'une interrogation, et ce à la lumière de grands textes philosophiques, psychanalytiques et poétiques. C'est la dimension existentielle et esthétique qui sera le fil directeur pour penser les oeuvres et les hommes comme temporels et temporaires. Il en va du contemporain (suite de notre réflexion sur le corps-internet) et de l'universel concret.

Langage et art contemporain : introduction à l'analyse du discours critique • Professeur : Umut Ungan • Nombre d’ECTS : 4

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En prenant comme objet d'analyse les écrits de critiques, il s'agit de proposer aux étudiants une introduction au dialogue de deux disciplines : les sciences du langage et l'histoire de l'art contemporain. Le discours critique, en tant qu'acte de langage et peu interrogé dans sa textualité par l'histoire de l'art, est en effet une construction argumentative qui légitime et valorise son contenu selon des stratégies discursives diverses mises en place par leurs auteurs. Le cours a pour ambition, à travers les théories de l'analyse du discours et de l'argumentation et leurs mises en pratique sur des cas concrets, de rendre les étudiants sensibles au langage et les doter d'outils méthodologiques et analytiques efficaces concernant les multiples structurations du discours critique.

Histoires et théories de la performance • Professeur : Nadia Vaori-Gauthier • Nombre d’ECTS : 3

Ce cours est en lien avec le cours "Processus de création et pratiques performatives". Il se propose de retracer une histoire de la performance qui trouve son émergence à partir de plusieurs pratiques artistiques. nous mènerons une réflexion, à partir de ce références, sur les implications esthétiques, éthiques, somatiques et potentiellement politiques de ces pratiques. En nous basant sur des œuvres, des textes et processus d’artistes, ainsi que sur des textes philosophiques, nous verrons comment ces pratiques peuvent questionner les notions de corps, d’image du corps, d’identité, de monde, de relation à l’environnement.

La médiation de l’art contemporain • Professeur : Emilie Verger • Nombre d’ECTS : 3

Ce cours dresse un panorama actuel de la médiation de l'art contemporain en France et dans le monde. Par le biais d'exemples pratiques et d'observation sur le terrain, nous étudierons les politiques de médiation mises en place dans les musées et les expositions d'art contemporain. Nous analyserons ces différentes structures, leurs acteurs, leurs publics, ainsi que les types de médiation qu'ils privilégient. Enfin, nous développerons les outils de médiation nécessaires à la valorisation des oeuvres et à leur interaction avec les visiteurs.

Science fiction et cinéma, cinéma étendu • Professeur : Gwenola Wagon • Nombre d’ECTS : 3

Histoire des objets techniques d'enregistrement depuis les dispositifs cinématographiques des premiers temps aux techniques de captation numérique les plus récentes inspirées des films de science-fiction.

Pratiques curatoriales • Professeur : Marion Zilio • Nombre d’ECTS : 3

Cet atelier aura pour réflexion les pratiques (para)-curatoriales, à partir des démarches artistiques des étudiants. Si l'art contemporain se comprend pour l'essentiel comme une pratique d'exposition, quels sont les déplacements, non seulement esthétiques, mais aussi politiques de l'installation ?

CINEMA

32 UNIVERSITÉ PARIS 8 – VINCENNES SAINT DENIS

Pour vérifier les horaires et les salles des cours, rendez-vous au secrétariat :

Secrétariat – Bureau A-120 (Bâtiment A – 1er étage) 01 49 40 66 00 – 01 49 40 66 01 01 49 40 65 70 – 01 49 40 70 08

LICENCE 2

7A – Analyse 2 : Cinéma de remontage • Professeur : Beatriz Rodovalho • Nombre d’ECTS : 6

Ce cours propose lʼétude du remploi dʼimages à travers lʼhistoricisation et lʼanalyse filmique de différentes formes qui composent cette pratique cinématographique. Basés sur les concepts de déterritorialisation et reterritorialisation développés par Gilles Deleuze et Félix Guattari, nous interrogerons la migration dʼimages entre différents territoires esthétiques, historiques et sociaux. Nous travaillerons également la notion dʼarchive filmique et le geste de montage.

7A – Analyse 2 : Analyse de films • Professeur : Enrique Seknadje • Nombre d’ECTS : 6

Analyses approfondies de films et dʼextraits de film. Ce cours peut être considéré comme un approfondissement du cours de L1 intitulé "Éléments de base de lʼanalyse

7B – Histoire 2 : Décrire le monde au début du siècle, documentaire et avant-gardes • Professeur : Lidye Delahaye • Nombre d’ECTS : 6

Dans la mesure où la volonté descriptive semble plus soucieuse de la clarté du propos que de lʼinvention formelle, le cinéma dʼavant-garde ne semble pas à première vue du domaine du documentaire. Un cinéaste tel que Dziga Vertov, considéré comme lʼun des fondateurs du documentaire, influença le mouvement cinématographique avant-gardiste et il y eut, entre les pionniers du documentaire et les cinéastes de lʼavant-garde, des affinités à la fois visuelles et théoriques. Du "montage des intervalles" (Dziga Vertov) au "point de vue documenté" (Jean Vigo), la question du montage permet d'interroger les pratiques cinématographiques du double point de vue de lʼinvention formelle et de lʼéthique du regard documentaire. Ce cours sera dédié à lʼétude du cinéma documentaire de la première moitié du XXe siècle à travers un corpus de films allant du plan fondateur des frères Lumière aux films ethnographiques, industriels ou militants hésitant entre une description factuelle et une esthétique formaliste, considérant ce "point de vue documenté" comme une véritable esthétique.

7C – Esthétique 2 : Ville et cinéma • Professeur : Christa Blümlinger • Nombre d’ECTS : 6

33 Le cinéma constitue un dispositif impliquant des modes spécifiques de vision et de perception, ainsi que dʼorganisation de lʼespace et du temps. Son invention est contemporaine du développement des grandes villes et de lʼaccélération moderne. On abordera dans ce cours des questions comparatives dʼhistoire culturelle et propres à la modernité, mais également des questions plus spécifiquement filmiques (par exemple le montage, la sensation et lʼaffect). Les analyses porteront aussi bien sur des films des premiers temps que sur des films classiques, sur des films dʼavant-garde des années 20 que sur le cinéma expérimental contemporain, ou encore sur de grands films de fiction façonnés par la réalité de la ville, de "Metropolis" à "Blade Runner". Des films dits "symphoniques" (de Vertov, Ruttmann, Clair, Chomette ou Deslaw) constitueront un premier point dʼancrage.

7C – Esthétique 2 : Disparaître • Professeurs : Fanny Burdino, Mazarine Pingeot • Nombre d’ECTS : 6

Analyse de "Shokuzai" de Kiyoshi Kurosawa. Quʼest-ce que dis-paraître ? Comment manifester la disparition, comme faire apparaître le dis-paraître ? Quand la disparition devient intradiégétique, comment se met-elle en récit ? Ce nʼest plus tant la question du visible et de lʼinvisible que celle de la temporalité qui entre en jeu : la disparition concerne la mémoire, et son combat. Car disparaître de la mémoire, cʼest disparaître tout à fait. Quʼest-ce que, pour une trace, de disparaître ? Comment récupérer quelque chose du disparaître ? Et comment le montrer ?

7C – Esthétique 2 : Introduction au cinéma bis • Professeur : Florence Cheron • Nombre d’ECTS : 6

À partir des éléments économiques, historiques et esthétiques, ce cours se présente comme une introduction à la notion de cinéma bis. Il sʼagit dʼexplorer le contexte dans lequel elle a vu le jour et dʼétudier ses évolutions à travers lʼétude dʼun corpus de films majeurs puisé dans des cinématographies américaines et européennes.

8A – Droit et économie 2 : Le métier de producteur • Professeur : Catherine Derosier-Pouchous • Nombre d’ECTS : 9

Analyse de lʼenvironnement juridique, financier, réglementaire et techniques de la production dʼimages animées destinées à la télévision, au cinéma, à lʼédition ou à dʼautres modes de diffusions. Étude de cas et approches des différents types de producteurs : producteur délégué, exécutif, associé.

8A – Droit et économie 2 : Produire un film, quelle aventure ! • Professeur : Nadège Hasson • Nombre d’ECTS : 9

À travers lʼanalyse de cas concrets, nous étudierons le déroulement étape par étape de la production dʼun film documentaire ou de fiction, de lʼidée originelle à son exploitation (au cinéma ou à la télévision).

8B –Théorie du cinéma • Professeur : Mélisandre Leventopoulos, Maguelone Loublier, Dork Zabunyan • Nombre d’ECTS : 9

34 Cours dʼinitiation à la théorie du cinéma à partir dʼun corpus de textes variés couvrant un siècle de réflexions sur les images en mouvement.

9A – Scénario 2 : exercices d’ecriture de scénario • Professeur : Nicolas Droin • Nombre d’ECTS : 3

Le cours consiste en lʼécriture individuelle de scénarios autour de contraintes et exercices. Nous questionnerons lʼécriture en fonction de la structure du récit au cinéma : par lieux, temps, mais aussi par atmosphères, vitesses, couleurs, cadrages. Les étudiant·es devront réfléchir aux apports possibles des arts plastiques, de la musique, du théâtre, de la danse, dans lʼécriture dʼun scénario de fiction.

9A – Scénario 2 : exercices d’ecriture de scénario • Professeur : Gilles Fareau • Nombre d’ECTS : 3

À partir dʼune situation de départ imposée, les étudiant·es devront, par groupe de 4, rédiger un argumentaire, un synopsis, un séquencier et une continuité dialoguée dʼune quinzaine de pages dʼun scénario de fiction. (24 étudiant·es maximum : 6 groupes de 4).

9B – Exercices de réalisation 1 : Documentaire, « portrait d’artisan, d’artiste ou de personnes » • Professeur : Charles Alvarez • Nombre d’ECTS : 3

Il sʼagira de filmer une personne (ou un groupe) au travail, en bannissant lʼentretien – à moins que le cinéaste ne se glisse dans le dispositif. La voix in sera réduite au minimum et ne concernera que les éventuels échanges entre le sujet et les autres protagonistes du film (collègues, clients, etc.). Une manière de lâcher prise pour sʼattarder sur des visages, des corps, un espace, et leur restituer "une autre vérité". Au vu de ce premier matériau (que nous regarderons ensemble), un deuxième tournage intégrera la parole sous forme dʼentretiens, de conversations, de voix-off... dans la mesure où cela semblera nécessaire. Le film durera de six à neuf minutes. Les tournages se feront en groupe (trois étudiant·es maximum). La prise de contact avec la/les personne(s) à filmer ainsi que les repérages devront être faits dès que possible. Les étudiant·es apporteront trois photos représentatives de leur portrait à venir ainsi qu'un projet écrit du film, d'une à deux pages maximum.

9B – Exercices de réalisation 1 : Fiction • Professeur : Marie Cogne • Nombre d’ECTS : 3

Le passage de lʼécriture à lʼimage exige des choix de mise en scène qui permettent au réalisateur d'imposer son point de vue. En partant dʼextraits de scénario et de films, les étudiant·es se familiariseront avec la notion de découpage, de cadrage, de rythme. À travers la réalisation de plusieurs exercices et films courts, en groupe et individuellement, les étudiant·es pourront aborder la pratique du langage cinématographique.

9B – Exercices de réalisation 1 : Fiction, « variation sur une chorégraphie » • Professeur : Mélanie Forret • Nombre d’ECTS : 3

35 Comment, où, pourquoi filmer la danse ? Que racontent les corps en mouvement, sur une scène, dans une rue, un jardin, une maison ? Les expérimentations des débuts du cinéma, les essais sur la décomposition du mouvement, le cinéma dʼavant-garde (Maya Deren, Shirley Clarke, Ed Emshwiller), le cinéma documentaire (Frederic Wiseman, Wim Wenders, Chantal Akerman), ou de fiction (Ettore Scola, Michael Powell, Jean Renoir, et les classiques de la comédie musicale hollywoodienne), ou encore les propositions cinématographiques du chorégraphe Angelin Preljocaj, seront nos bases pour arriver à réaliser de courts essais libres sur une chorégraphie.

9B – Exercices de réalisation 1 : « Vidéo, une nouvelle écriture filmique » • Professeur : Jean-Jacques Gay • Nombre d’ECTS : 3

Filmer en Vidéo est aujourdʼhui aussi naturel que de téléphoner. Mais la Vidéo a son Histoire dans la grande saga des images en mouvement, du film, de l'art, du documentaire et de la fiction. Histoire que cet atelier va démontrer et démonter alors quʼen parallèle ses participant·es en portant un nouveau regard sur eux/elles et sur le monde pour générer une nouvelle écriture filmique à expérimenter en tant qu'auteur et que premier spectateur.

9B – Exercices de réalisation 1 : Documentaire • Professeur : Max Hureau • Nombre d’ECTS : 3

Étude dʼextraits dʼœuvres du cinéma documentaire, comme "Les Portraits" dʼAlain Cavalier, "Les Glaneurs et la glaneuse" dʼAgnès Varda, "Amsterdam Global Village" de Johan Van Der Keuken et "À lʼOuest des rails" de Wang Bing. Puis, sur le thème du portrait, les étudiant·es travailleront sur la réalisation dʼun film documentaire, à partir dʼexercices, dʼécriture (note dʼintention, synopsis, traitement du sujet choisi, découpage), de réalisation et de montage. (25 étudiant·es maximum).

9B – Exercices de réalisation 1 : Fiction, « l’insertion » • Professeur : Marie Losier • Nombre d’ECTS : 3

Les étudiant·es participent à tout le processus de réalisation, devenant acteurs, décorateurs, preneurs de sons, accessoiristes, opérateurs caméra. Lʼidée de cet atelier est de créer des inserts en élargissant les formes quʼil peut prendre. Entrer dans lʼécran, comme Buster Keaton dans "Sherlock Jr." ou Woody Allen dans "La Rose pourpre du Caire", cʼest sʼinsérer dans lʼhistoire du cinéma, participer à sa magie. Cʼest aussi une façon de sʼapproprier les images, et dʼen apprendre les codes de fabrication. À partir dʼun classique du cinéma, je demanderai aux étudiant·es de trouver leur place dans le film.

9B – Exercices de réalisation 1 : Série • Professeur : Linda Meriau • Nombre d’ECTS : 3

Les étudiant·es en groupe écrivent un scénario dʼ1 min 30, puis font un découpage technique et un story board. Des exercices avec le matériel seront pratiqués avant de tourner leur épisode. Les étudiant·es sont à la fois techniciens, auteurs et comédiens.

9B – Exercices de réalisation 1 : Animation • Professeur : Richard Negre • Nombre d’ECTS : 3

36 Approche du cinéma dʼanimation et principes du mouvement animé à travers divers exercices pratiques permettant de mieux appréhender la technique complexe et souvent méconnue de lʼimage par image : dessin, papier découpé, sable, volume, pixilation, rotoscopie (flash), after-effect.

9B – Exercices de réalisation 1 : Expérimental • Professeur : Léa Troulard • Nombre d’ECTS : 3

Le cinéma expérimental cherche la plupart du temps à créer de la sensation plus que de la réflexion par des procédés comme lʼabondance des surimpressions ou le montage rapide. Ceci implique quʼil ne se préoccupe presque jamais des aspects industriels, économiques, commerciaux, scénaristiques, narratifs, etc, relatifs à lʼindustrie du cinéma. Le cinéaste expérimental travaille couramment lʼimage de manière plus plastique que narrative, et sʼattache à montrer le phénomène dʼexistence du film-même. Au cours du semestre, les étudiant·es réaliseront deux exercices filmiques chacun·e, avec une thématique et des contraintes précises, puis un dernier exercice en groupe. Nous visionnerons et commenterons les films en classe.

10A – Théorie des pratiques 2 : Histoire, théorie et pratique de la critique • Professeur : Gabriel Bortzmeyer • Nombre d’ECTS : 3

Initiation aux grands enjeux de la critique de cinéma, à travers la lecture de textes classiques et des exercices dʼécriture sur des films sortis en salle.

10A – Théorie des pratiques 2 : La projection cinématographie, de l’argantique au numérique • Professeur : Jean-Baptise Hennion • Nombre d’ECTS : 3

De la manivelle des pionniers aux techniques numériques, du grattage de pellicule au son immersif, du noir et blanc à la projection laser, de lʼécran carré à lʼécran large, la projection cinématographique a connu une véritable histoire technologique. Alors que la pellicule a disparu des cabines de projection et que les technologies numériques sont omniprésentes dans ces mêmes cabines, il est bon dʼétudier cette continuité technique et dʼanalyser les principes de restitution de lʼimage et du son pour une bonne perception et le bon respect du film.

10A – Théorie des pratiques 2 : Théorie et pratique de la direction d’acteur • Professeur : Elena Tyushova • Nombre d’ECTS : 3

Ce cours a pour objectif de préparer les étudiant·es pour lʼexercice de réalisation en sʼintéressant particulièrement à la direction dʼacteur. Comment sʼadapter aux différents profils de comédiens ? Comment sʼentraîner à diriger différents registres de jeu cinématographique ? Comment formuler clairement et précisément ses intentions à un acteur ? Il sʼagira également dʼapprendre à adopter un langage commun de travail entre comédiens et réalisateur, à diriger un comédien pendant une séance de casting, à le sensibiliser au déplacement dans un cadre imposé par la mise en scène, à anticiper lʼécart entre le jeu de lʼacteur et ce que filme le chef opérateur.

LICENCE 3

13A – Analyse 3 : La notion de personnage de cinéma • Professeur : Frédéric Sabouraud

37 • Nombre d’ECTS : 9

Peut-on parler de personnage au cinéma ? Comment prend-il corps ? Comment sʼarticulent, dans cette approche, des éléments épars qui le constituent relevant du scénario, des dialogues, du casting, du travail de lʼacteur, des costumes, du décors, du cadre, de la lumière, du son, du découpage, du montage, des couleurs ? En quoi ce personnage de cinéma sʼinscrit-il dans une histoire plus vaste, celle des récits et des représentations, et comment la remet-il en jeu ?

13B – Esthétique 3 : Le « je » du cinéma, l’autobiographie et ses formes dans le cinéma contemporain • Professeur : Robin Dereux • Nombre d’ECTS : 9

Il sʼagira, dans ce cours, de repérer les différentes formes de films autobiographiques et de chercher à comprendre ce qui se joue dans cette intimité révélée. Que devient la position du cinéaste ? Quʼen est-il du récit dans ces entrelacs de temporalités ? Quelles sont les spécificités de cet objet filmique? Comment circonscrire le nouveau champ ainsi créé ?

13B – Esthétique 3 : Couleur, temps, image, mouvement • Professeur : Lenice Pereira-Barbosa • Nombre d’ECTS : 9

Le cinéma est toujours apparu comme la résultante de la rencontre de deux éléments opposés et, par conséquent, complémentaires, la lumière et lʼombre. De nombreuses œuvres ont su exploiter des éléments matériels et immatériels dont les vertus, les propriétés plastiques et lʼimaginaire sʼimposent dans la compréhension et lʼappréhension du film. Suivant un parcours thématique, le cours abordera les questions de la plasticité de la pluie, de la tempête, du vent, du sable, de la neige, des nuages, de lʼeau et du feu, et dʼéléments artificiels comme la lumière et les murs des villes. Lʼobjectif est dʼétudier ces figures dans une perspective iconographique, quand elles sont plus que des éléments plastiques dans lʼimage cinématographique. En plongeant dans lʼocéan du cinéma du monde, nous irons au-delà du cinéma étasunien ou européen pour nous intéresser aussi au Japon, à la Corée du Sud, à lʼAmérique du Sud, à lʼAsie du Sud-Est.

13B – Esthétique 3 : Compréhension et analyse du rapport image/musique au cinéma • Professeur : Charles-Pierre Valliere • Nombre d’ECTS : 9

En sʼappuyant sur de nombreux extraits de films, le cours a pour objectif de présenter aux étudiant·es les liens qui unissent l’image et la musique au cinéma. Une méthode d’analyse du rapport Image/Musique sera proposée avec plusieurs "focus" sur la manière dont quelques grands cinéastes ont utilisé le rapport image/musique dans leurs créations cinématographiques.

13B – Esthétique 3 : Esthétique du cinéma expérimental • Professeur : Dominique Willoughby • Nombre d’ECTS : 9

On mettra en relation la vision de films, entre autres, de Hans Richter, Len Lye, Hollis Frampton, Pat O'Neill, David Haxton, avec les analyses et théories des cinéastes. Les questions de la construction de la vision cinématographique par les constituants esthétiques et techniques du cinéma - lumière, couleur, mouvement, profondeur, rythme, intermittence - y seront mises en relation avec celles des formes filmiques spécifiques du cinéma expérimental.

14A – Histoire 3 : De l’écriture à la projection • Professeur : Jean-Baptiste Hennion • Nombre d’ECTS : 9

38

Abel Gance, Jacques Tati, Jean-Luc Godard, Georges Lucas, Christopher Nolan sont parmi les cinéastes pour lesquels la technique se pense dès l'écriture. La projection cinématographique, étape ultime du processus de création, a évolué en fonction des contraintes techniques et artistiques. Ce cours se propose donc d'aborder ce lien étroit que l'écriture doit entretenir avec le potentiel technique lié à la présentation en salle des films. Nous profiterons des sorties de films du semestre pour nous aider à avancer dans le cours.

14A – Histoire 3 : Le cinéma français contemporain au féminin • Professeur : Claudine Le Pallec Marand • Nombre d’ECTS : 9

Plutôt que de dénoncer la misogynie dʼun certain cinéma français, lʼétude des nombreuses réalisatrices contemporaines en activité et la diversité de leur cinéma (animation, documentaire et fiction) entend interroger leurs savoir-faire cinématographiques pour comprendre la puissance artistique mais aussi idéologique de lʼinvention cinématographique. Nous étudierons les œuvres dʼAgnès Varda, Chantal Akerman, Catherine Breillat, Pascale Ferran, Laurence Ferreira-Barbosa, Claire Denis, Claire Simon, Noémie Lvovsky, Marjane Satrapi et Céline Sciamma en les confrontant aux notions dʼauteure de cinéma et de critique féministe du cinéma.

14B – Droit et économie 3 : Le match BRIC vs. Hollywood, le cinéma des BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) • Professeur : Pierre Gras • Nombre d’ECTS : 9

Le marché cinématographique mondial. Lʼéconomie du cinéma des quatre pays "BRIC" : Brésil, Russie, Inde et Chine.

14B – Droit et économie 3 : Produire un film en France et à Hollywood • Professeur : Linda Meriau • Nombre d’ECTS : 9

Que cela soit en France ou à Hollywood, le producteur part dʼun scénario, estime le coût du film et en cherche le financement. On travaillera ce processus dans la situation française. Dʼautre part on étudiera la façon dont cette recherche de financement sʼeffectue aux États-Unis dans le cas particulier de réalisateurs de genre (Ed Wood, George Romero, Tim Burton) et la façon dont ils ont pu tenter de préserver leur liberté de création face aux producteurs.

15B – Scénario 3 (du scénario au film) : Le corps à l’écran, l’imaginaire hors champs • Professeur : Nathalie Najem • Nombre d’ECTS : 3

À travers lʼanalyse dʼextraits de films et par lʼécriture et la mise en jeu de scènes dʼexposition, nous aborderons la question du personnage. Nous verrons que lʼécriture dʼun scénario sʼincarne dans les corps des acteurs et dans des décors. Nous apprendrons aussi à nous questionner sur ce qui est montré et ce qui doit être caché. Et nous découvrirons que lʼellipse, levier principal de structuration du récit, permet de mettre en tension lʼimaginaire de lʼauteur et celui du spectateur.

COMMUNICATION – FRANÇAIS LANGUE ÉTRANGÈRE (FLE)

UNIVERSITÉ PARIS 4 – PARIS SORBONNE

Pour vérifier les horaires et les salles des cours, rendez-vous au secrétariat :

39

56 Bd des Batignolles, 75017 PARIS Tel. 01 53 42 30 39 [email protected]

Dans les cours de FLE, l’apprenant renforce sa pratique du français langue étrangère grâce à des méthodes interactives et personnalisées. Ces modalités pédagogiques innovantes stimulent motivation, et remobilisation, tout particulièrement pour ceux qui souhaitent perfectionner leur langue française.

FLE Français général • Professeur : • Nombre d’ECTS : 4

Objectifs du stage de FLE Français général B2 ou C1 : il s’agît d’un cours de français général de 2 heures par semaine, où sont travaillés compréhension écrite, orale, le vocabulaire, la grammaire et l’orthographe, ainsi que l’expression écrite et orale en français. L’objectif est de faire progresser les étudiants ou personnes dans le maniement de la langue dans ses usages quotidiens et officiels.

FLE Français général intensif • Professeur : • Nombre d’ECTS : 5

Objectifs du stage de FLE Français intensif B1, B2 ou C1 : dans ce cours intensif de français général de 4 heures par semaine, sont abordés le vocabulaire, la grammaire et l’orthographe, ainsi que l’expression écrite et orale en français.

UNIVERSITÉ PARIS 8 – VINCENNES SAINT DENIS

Pour vérifier les horaires et les salles des cours, rendez-vous au secrétariat :

Département Communication / Français Langue Étrangère (A 331) UFR SEPF - Université Paris 8 2, rue de la Liberté, 93526 Saint-Denis Cedex Tél : 01.49.40.66.58 Courriel : [email protected]

" NIVEAU INTERMÉDIAIRE :

EE0Z089C – Grammaire : • Professeur : Nathalie Lamy • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours par semaine : 3

Ce cours s’adresse aux étudiants de niveau B1-B2 (en cours d’acquisition) qui souhaitent consolider leurs connaissances grammaticales du français. La réflexion sur les points grammaticaux se fera à partir de supports écrits – le plus souvent – et sera suivie d’exercices de systématisation et d’expression écrite. Les étudiants travailleront seuls ou en petits groupes. La mise en commun des travaux donnera lieu à l’analyse des difficultés. Les points retenus sont les suivants, ils pourront varier en fonction des besoins des étudiants : • les temps simples et composés du passé : comment les employer, dans quel type de situation. • l’antériorité, la simultanéité, la postérité. Les indicateurs de temps.

40 • le subjonctif • les prépositions • les articulations logiques • la condition, l’hypothèse : conditionnel présent et passé. Concordance des temps. • les déterminants (article défini, indéfini, partitif…)

Évaluation : assiduité et participation (pas plus de 3 absences autorisées), contrôle continu

EE0Z094C – Grammaire • Professeur : Stéphane GOSSELIN • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours par semaine : 3

Ce cours s’adresse aux étudiants qui connaissent les bases grammaticales du français (niveau A2 acquis). Son objectif est de les amener à consolider et à améliorer ces connaissances. Pour cela nous procéderons en trois temps : • d’abord, nous partirons des productions des étudiants afin de faire un diagnostic des points déjà acquis, des points en cours d’acquisition, des points à revoir ou des points à introduire ; • ensuite, nous travaillerons en classe avec des documents authentiques, extraits notamment de la presse quotidienne qui permettront aux étudiants d’observer, analyser et conceptualiser les notions grammaticales en contexte. Des exercices de systématisation seront également proposés pour consolider le travail de repérage et de conceptualisation ; • enfin, des contrôles (test de grammaire/dictée/production écrite) seront proposés aux étudiants et seront suivis d’une analyse des erreurs en classe, afin de leur permettre de remployer les structures abordées en cours au travers de différents genres d’écrits et dans des thématiques variées.

Les notions/fonctions et les points grammaticaux abordés seront a priori les suivants : c’est/il est/il y a ; la place de l’adjectif ; l’imparfait/passé composé/plus-que-parfait ; le subjonctif ; le conditionnel et l’expression de l’hypothèse ; les verbes suivis d’une préposition, l’organisation du discours, l’expression de l’opinion ; le discours indirect au présent et au passé ; la ponctuation et les accents.

EE0Z088C – Expression écrite • Professeur : Nathalie Lamy • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours par semaine : 3

Ce cours s’adresse aux étudiants de niveau intermédiaire –B1 – qui souhaitent voir progresser leur expression écrite. L’interaction et le travail en petits groupes seront privilégiés. Le cours se déroulera en trois étapes : 1. activités diverses visant à améliorer la rédaction : les phrases complexes, la nominalisation, la coordination… ; 2. travail sur le vocabulaire : enrichissement, utilisation des synonymes, reformulation… ; 3. écriture créative – rédaction de textes avec des contraintes, imitation, reformulation… . Des objectifs fonctionnels grammaticaux et lexicaux guideront le choix des thèmes et activités. Évaluation : assiduité et participation (pas plus de 3 absences autorisées), contrôle continu EE0Z033C – Expression écrite et orale • Professeur : Guy Nielsen • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours par semaine : 3

Ce cours s’adresse à des étudiants de niveau intermédiaire (A2 acquis) qui souhaitent améliorer leur expression écrite et orale en français. Pour cela, il prend appui sur des situations de communication et des thématiques d’actualité qui permettront aux étudiants de travailler le récit et d’exprimer leur opinion à

41 l’oral et à l’écrit. Divers exercices morpho-syntaxiques, orthographiques et lexicaux seront également proposés afin de favoriser la systématisation de certains points de langue.

EE0Z036C – Société française et bande dessinée • Professeur : Léonore ZYLBERBERG • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours par semaine : 3

Connaissez-vous Tintin ? Le Chat, personnage philosophe et narcissique ? À l’occasion de la grande exposition Hergé présentée cet automne au Grand Palais, mais également de l’exposition L’Art et le Chat organisée par le Musée en Herbe – expositions que nous visiterons durant le semestre – ce cours permettra aux étudiants de découvrir l’œuvre de deux célèbres dessinateurs francophones, mais également d’améliorer leurs compétences langagières. Il sera demandé à chaque étudiant de présenter un exposé sur un dessinateur majeur de la bande dessinée francophone.

EE0Z002C – Faits de langue : grammaire intermédiaire • Professeur : Ferroudja ALLOUACHE • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours par semaine : 3

Ce cours a pour objectifs de faire réfléchir les étudiants sur des faits de langue (comment employer les différentes formes de phrases, quand et comment utiliser les temps : présent/passé composé, imparfait/passé simple, les pronoms personnels/relatifs, l’expression de temps, de lieu… ?) à partir de textes (articles de presse, textes littéraires, images), à comparer leur grammaire et celle de langue française. Des exercices ponctuels font l’objet de recherches, d’analyses et de productions.

EE0Z025C – Langue orale : compréhension/expression • Professeur : Boris SAUTEREAU • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours par semaine : 3

Ce cours est destiné à aider à améliorer les compétences de communication orale des étudiants tant à l’université que dans la vie courante. La compréhension sera travaillée à partir d’enregistrements oraux ou vidéos et comprendra un entraînement à la prise de notes. L’expression se fera sous forme de mises en situation : jeux de rôle, débats préparés, simulations de réunions. Évaluation : à chaque séance au cours du semestre.

" NIVEAU INTERMÉDIAIRE/AVANCÉ :

EE0Z034C - Expression orale du français par le jeu théâtral • Professeur : Léonore ZYLBERBERG • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours par semaine : 3 Ce cours s’adresse à des étudiants de niveau intermédiaire qui souhaitent se familiariser avec les grands noms du théâtre français tout en améliorant leurs compétences en compréhension et expression orales. Des documents écrits, sonores et visuels permettront de découvrir (ou de se réapproprier) de célèbres pièces du répertoire français mais feront également l’objet d’un travail de jeu théâtral. Enfin, les étudiants auront l’opportunité d’assister aux Femmes savantes de Molière, au Théâtre de la Porte Saint-Martin.

Objectifs : • découvrir quelques-uns des grands dramaturges de langue française ; • développer ses compétences lexicales et discursives ;

42 • maîtriser et jouer des différents registres de langue ; • travailler sa prononciation ; • mémoriser, mettre en scène et interpréter une scène empruntée à une pièce classique ou contemporaine.

Évaluation : présence en cours et contrôle continu

EE0Z004C – L’œuvre littéraire : du roman au film • Professeur : Ferroudja ALLOUACHE • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours par semaine : 3

À partir d’extraits de romans comme Madame Bovary de Flaubert, Le Gone du Chaâba de Begag, La rue Cases-Nègres de Zobel, Le rouge et le noir de Stendhal, Les Misérables de Victor Hugo et d’autres romans et bandes dessinées qui ont été portés à l’écran (Le Chat du rabbin de Joan Sfar, Persepolis de Marjane Satrapi), les étudiants découvrent quelques œuvres littéraires françaises et francophones qui ont été adaptées au cinéma. Ils travaillent à la fois sur le texte et l’adaptation du roman en film à partir de thématiques telles que « Regards sur la femme : catégorisation, transgression, déguisement », « Histoires de l’immigration en France ». Du texte à l’image, de l’image au texte, il s’agit de comprendre le fonctionnement de l’implicite dans le texte, d’initier les étudiants à l’écriture de mini scénarii à partir d’un extrait de roman et/ou à l’écriture d’une scène, d’une description, d’un portrait à partir d’une séquence d’un film, de comptes rendus de films (oral).

" NIVEAU AVANCÉ :

EE0Z011C et EE2012C – Langue, culture et communication : les mystères de Paris I et II • Professeur : Maria Isabel DOS SANTOS • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours par semaine : 2x 3 heures (les deux EC sont inséparables)

Paris est une inconnue ? Vous voulez la comprendre davantage ? Alors prenez le risque de vous rendre sur le terrain par petits groupes sans savoir où vous allez. La finalité est de découvrir, visiter, rencontrer, étudier des lieux, des personnages, des vies, des événements de l’Histoire ou des histoires.

Objectifs : L’objectif général de ces cours de culture et communication est pour les étudiants et étudiantes de découvrir la ville de Paris sous un angle moins connu et moins académique. Il s’agit plus particulièrement pour eux et elles : • d’acquérir des connaissances historiques, architecturales, urbanistiques, artistiques, sociales, voire politiques ; • de mettre tous ces aspects en corrélation pour réfléchir à l’importance de l’art dans le tissu urbain et dans le développement de la ville ; • de penser la ville comme une œuvre d’art contemporain en perpétuelle évolution, concrétisant de manière technique et observable les aspirations symboliques des créateurs ; • de mener un travail personnel d’exploration (sur le terrain et recherches livresques) basé sur tous les aspects culturels mentionnés ; • de développer une autonomie et une réflexion en étant acteur du savoir ; • de communiquer avec les habitants, les spécialistes sur le terrain et les membres d’un groupe de travail (mobiliser des savoirs linguistiques, en acquérir de nouveaux) ; • de satisfaire aux exigences de mise en forme de l’expérience vécue (écriture d’un dossier ; 2 exposés oraux) pour partager et transmettre les découvertes faites et les connaissances acquises.

43 Évaluation : contrôle continu avec l’élaboration de dossiers de recherche et la présentation aux autres groupes sous forme d’exposés et d’une visite guidée sur place.

EE0Z013C – Grammaire • Professeur : Maria Isabel DOS SANTOS • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours par semaine : 3

Avec des étudiants de niveau avancé, nous approfondirons certains points grammaticaux et reviendrons sur des difficultés particulières de l’apprentissage de la langue française.

Contenus : • syntaxe : organisation de la phrase simple • emplois et valeurs des prépositions • emplois et valeurs de la virgule • syntaxe : la phrase complexe • les pronoms relatifs • place et sens des adjectifs • discours indirect (verbes introducteurs ; syntaxe spécifique) • rappel des valeurs et emplois de certains temps et modes

Évaluation : présence en cours et contrôle continu.

44

DANSE

UNIVERSITÉ PARIS 8 – VINCENNES SAINT DENIS

Pour vérifier les horaires et les salles des cours, rendez-vous au secrétariat :

2, rue de la liberté 93526 Saint-Denis Cedex

SECRÉTARIAT : Bâtiment A, Salle 080 Tél : 01.49.40.65.22 E-mail : [email protected]

LICENCE 3

EC1A - EA85HD1C – Histoire de la danse 1 • Professeur : Laurent Pichaud, Julie Perrin • Nombre d’ECTS : 4

Ce cours-atelier propose de retraverser l'histoire de la danse occidentale hors des théâtres, et de l'articuler avec une expérimentation au présent. Il s'agit en effet de réfléchir aux enjeux des lieux de représentation pour la danse moderne et contemporaine, de traverser des archives (textes, films) faisant trace de cette histoire, de la mettre en perspective d'une histoire des arts plastiques (art in situ, land art, happenings...), mais aussi de se confronter en pratique à la construction du geste dans l'espace public à travers des ateliers pratiques menés dans différents lieux que nous choisirons à chaque session en écho aux œuvres étudiées (forêt, centre commercial, place...).

EC1B - EA85AOEC – Analyse d’œuvres chorégraphiques • Professeur : • Nombre d’ECTS : 4

Il s’agira, dans un premier temps, de tracer l’émergence de la danse post-moderne au début des années 1960 : cartographier les influences et les circulations d’éléments qui organisent, sous le signe de John Cage, Merce Cunningham, Anna Halprin ou encore Marcel Duchamp et l’art minimaliste, le premier moment radical de Judson Church. Partant de cette démarche historique, il s’agira ensuite de traverser l’évolution de l’œuvre de Lucinda Childs : de ses premières pièces comme Carnation ou Street Dance (1964) jusqu’à ses collaborations avec Bob Wilson, Philip Glass et Sol LeWitt pour Einstein on the Beach (1976) ou Dance (1979), on tentera d’interroger ce qui fait la spécificité de ses démarches, souvent qualifiées de minimalistes, afin d’en redéployer les enjeux. Comment l’expérience à laquelle invitent les œuvres de Lucinda Childs nous permettrait-elle, aujourd’hui, de réinterroger certains éléments clés de la danse post-moderne tels que le geste quotidien, l’esthétique ordinaire, la notion de représentation, la fonction du spectateur, ou encore le « problème du spectaculaire » nommé par Yvonne Rainer ?

EC2B - EA86IDCC - « Introduction aux discours sur le corps » • Professeur : Katharina Van Dyk • Nombre d’ECTS : 4

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Au-delà (et en vertu) de la grande diversité des thèses développées sur ce qu’est et peut un corps au cours du XXe siècle jusqu’à aujourd’hui, sans doute peut-on dégager une unité relative à son questionnement fondamental : si le corps n’est pas une simple « substance étendue » connaissable pour un sujet par processus d’idéalisation et de réduction anatomique, alors quel est-il ? Philosophie et sciences humaines partent désormais du corps vivant comme condition même d’existence singulière et partagée. Repartant du déplacement de la question ontologique à celle du pouvoir des corps, dans le sillage de Spinoza, le XXe siècle, dans sa double tradition phénoménologique et nietzschéenne, mettra cette question au cœur de son débat. Et les pratiques de danse ne sortiront pas indemne de ce bouleversement ; même plus, elles y contribueront selon leurs modalités propres. Nous aborderons ainsi, au travers d’un travail personnel et régulier de lecture et de commentaire, des textes de Nietzsche, Husserl, Merleau-Ponty, Deleuze, Foucault, Michel Bernard et Jean-Luc Nancy.

EC3A - EA85AM1C – « Lecture du geste dansé 1 » • Professeurs : Emmanuelle Lyon (1er semestre), Romain Panassie (2nd semestre) • Nombre d’ECTS : 4

À la déclaration de Trisha Brown, « je veux savoir ce que je fais », nous pourrions ajouter un dessein supplémentaire : « je veux savoir ce que je regarde ». Ce cours d’initiation à la lecture du geste posera les fondements théoriques de sa pratique (cours) et proposera d’explorer quelques outils indispensables à toute analyse du geste dansé à partir d’un travail perceptif et gestuel de base et une prise de conscience des coordinations fondamentales du mouvement (atelier). Ce cours s'adresse à ceux qui n'auraient jamais rencontré l'analyse du mouvement, quel que soit le niveau d'inscription de l’étudiant, licence, master ou doctorat.

EC3B - EA85SAVC – « Effort Shape de R. Laban » • Professeurs : Angela Loureiro • Nombre d’ECTS : 4

Depuis les années 1920, le thème de la dynamique du mouvement et de ses composantes figure dans les recherches de Rudolf Laban (1879-1958). Elles sont ancrées à la fois dans une pratique artistique multiculturelle concernant surtout la danse, la musique et les arts plastiques, dans l’observation du corps en mouvement et dans une constante expérimentation. Dans les années 1940, peu après son installation en Angleterre, R. Laban développe ce champ d’investigation et le nomme Effort. Il met en évidence les différentes qualités qui colorent et nuancent le mouvement humain, les facteurs de mouvement Flux, Poids, Temps et Espace. L’atelier Effort propose l’exploration des facteurs, de ses polarités et alternances, ainsi que de ses multiples combinaisons. N’étant pas fixé par des exercices, l’Effort stimule l’expérimentation par l’improvisation thématique, la composition et l’observation du mouvement, en vue d’une diversification du potentiel de mouvement de chacun. Les liens entre l’Effort, la plasticité corporelle, les changements de forme et la structure spatiale seront également abordés en mouvement et trouveront un support dans l’étude de la gamme diagonale. La représentation graphique de l’Effort sera mise en application et accompagnera chaque étape du travail.

EA86AM2C – « Lecture du geste dansé 2 » (4 ECTS) • Professeur : Christine Roquet • Nombre d’ECTS : 4

Ce cours de Lecture du geste est prévu en continuation de ceux du premier semestre. Avec Emmanuelle Lyon et/ou Romain Panassié, vous aurez exploré quelques outils indispensables à toute analyse du geste dansé à partir d’un travail perceptif et gestuel de base et une prise de conscience des coordinations fondamentales du mouvement. Je propose, dans ce cours, de synthétiser les fondements théoriques de l’approche complexe du geste expressif qui est au cœur de notre travail commun. Ce cours est ouvert aux masters et doctorants.

46 Ce stage propose un parcours dansé et réflexif autour d’un geste fondateur de notre corporéité : marcher. À travers un travail pratique articulé à l’analyse d’extraits d’œuvres de Pina Bausch, nous questionnerons les composantes et les variations qui font, en certains contextes précis, de la marche un geste dansé. Bibliographie : Godard Hubert, « Des trous noirs » (site Recherches en Danse) Godard Hubert, « le geste et sa perception » postface à Ginot, Michel, La danse au XXème siècle, Paris, Bordas, 1995. Bernard Michel, « Sens et fiction » in De la création chorégraphique, Pantin, CND, 2001

EC7A - BA86ESTC – Genre et arts : « Le genre pour penser les arts 1 : théories et méthodes » (initiation théorique) • Professeur : Helène Marquié • Nombre d’ECTS :

Les études de genre apportent des perspectives nouvelles dans les différents domaines artistiques, en termes de contenus, de méthodes et d'enjeux. Elles contribuent fortement à renouveler à la fois les savoirs et les pratiques. Le cours a pour objectif : - De présenter le concept de genre, les théories (féministes, du genre, post-modernes, queer...), en fonction des problématiques artistiques, en les situant dans une historicité des questions artistiques et du genre. On abordera également le lien avec les études culturelles. - De présenter les méthodes et les outils bibliographiques dans les différents domaines artistiques. - De montrer comment la perspective du genre conduit à repenser les modalités de production des savoirs (en histoire, esthétique, analyse des représentations, etc.) dans les différentes disciplines artistiques. L'approche est interdisciplinaire (arts plastiques, arts du spectacle, cinéma, musique), afin de confronter la façon dont les problématiques soulevées par les études de genre sont traitées au travers de la spécificité de chaque domaine et de mettre en commun les réflexions et méthodes propres à chacun.

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ECONOMIE

UNIVERSITE PARIS 1 – PANTHEON SORBONNE

Pour vérifier les horaires et les salles des cours, rendez-vous au secrétariat :

90, rue de Tolbiac, 75013 Paris

LICENCE 2

Macroéconomie : emploi-chômage en économie ouverte • Professeur : • Nombre d’ECTS : 6

Ce cours a pour objectif de présenter les bases de l’analyse macroéconomique, au travers de l’étude des principaux modèles de référence. Ceux-ci seront présentés dans une double perspective : éclairer les discussions contemporaines sur les enjeux et les choix de politique économique (politique budgétaire et fiscale, monétaire, stabilisation macroéconomique et lutte contre le chômage…) ; donner des clefs de lecture des débats théoriques au sein de la pensée économique depuis Keynes

Programme: Introduction générale : repères historiques, quelques préalables méthodologiques, les principaux phénomènes à expliquer

Chapitre 1 : Keynes et le principe de la demande effective Chapitre 2 : L'équilibre macroéconomique à prix fixes : le modèle IS-LM Chapitre 3 : Les effets des politiques économiques dans le modèle IS-LM Chapitre 4 : L'équilibre macroéconomique à prix flexibles : le modèle quasi-offre/quasi-demande et ses implications pour l'analyse des politiques économiques Chapitre 5 : La nature du chômage et les politiques économiques

Economie monétaire et financière • Professeur : • Nombre d’ECTS : 6

Présentation du système financier, des taux d'intérêt et du rôle de la monnaie dans l'économie.

Programme: - Vue d'ensemble du système financier - Les déterminants de la demande de monnaie - Les taux d'intérêt - L'équilibre monétaire - Mesures et calcul des taux d'intérêt - La banque centrale et la politique monétaire - Analyse de la détermination des taux d'intérêt - Les objectifs et les instruments de la politique - Création monétaire et demande de monnaie monétaire - Offre de monnaie et multiplicateur du crédit

Economie du budget, de la fiscalité et de la protection sociale • Professeur : • Nombre d’ECTS : 6

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Ce cours a pour objet l'étude des principes budgétaires et fiscaux gouvernant l'action publique. Les approches et méthodes couvrent l'histoire économique, l'histoire des idées, la comptabilité nationale, le droit, la fiscalité ainsi que la confrontation des théories économiques. Programme : Institutions et histoire des finances publiques La naissance de l'Etat moderne et les finances publiques - Les cadres institutionnels des finances publiques et sociales

Les grandes tendances des finances publiques Les dépenses publiques en longue période (1870/1980) - Les tendances des finances publiques depuis 1980 à partir des données de la comptabilité nationale

Les déséquilibres budgétaires et leur financement La contrainte budgétaire de l'Etat - Faut-il un équilibre budgétaire : approches théoriques et empiriques - Système de financement public et gestion de la dette - Les mouvements de la dette depuis 40 ans

Questions théoriques et empiriques sur les réformes fiscales Mesure et limites des prélèvements obligatoires - Les principales réformes fiscales depuis 20 ans - Comment juger des réformes fiscales ? - Objectifs et impact des réformes fiscales des années 1990 et 2000.

La protection sociale Introduction historique : De l'assistance aux premières lois sur les assurances sociales - Généralisation, diversification et déstabilisation de la sécurité sociale Les finances et l'architecture du système de protection sociale français : Les différents niveaux de comptes de la protection sociale - Les principaux régimes de la protection sociale

LICENCE 3

B3010115 – Macroéconomie : croissance • Professeur : • Nombre d’ECTS : 6 (CM + TD obligatoire)

This course is structured in three main parts. In the first part, neoclassical models of economic growth are studied, their relevance to explain empirical evidence is presented, and their limits are discussed. In the second part, the economics of ideas is introduced and endogeneous growth models are presented (the Romer model and the Schumpeterian model of growth). In the third part, models and empirical evidence on the role of the selected determinants of economic growth are studied (the role of the institutional quality, natural resources, financial development).

B3010315 – Statistique 3 • Professeur : • Nombre d’ECTS : 6 (CM + TD obligatoire)

Le cours présente les outils de statistiques inférentielles indispensables à l’apprentissage de l'économétrie. Il comporte 4 chapitres. Le premier chapitre rappelle les principales notions de probabilité. Le second chapitre traite de l'échantillonnage et du comportement asymptotique. On étudiera les moments empiriques ainsi que leurs distributions ; on énoncera le théorème de Fisher avant de traiter les différents modes de convergence et d'énoncer la Loi de Grands nombres et le Théorème Central-Limite. Le troisième chapitre introduit les méthodes d'estimation, la notion de biais et de convergence d'estimateurs. On

49 étudiera la méthode du Maximum de vraisemblance, la Méthode des Moments ainsi que l'estimation par Intervalles de Confiance. Enfin, le quatrième chapitre se concentre sur les tests d’hypothèses.

Prérequis : notions élémentaires d’algèbre et d’analyse B3010515 – Commerce international 1 • Professeur : • Nombre d’ECTS : 6 (CM + TD obligatoire)

L'objectif de ce cours est de donner une introduction aux travaux modernes dans le champ de la théorie du commerce international, et aux questions de politique économique associées. Nous introduisons les principaux concepts et théories, depuis l'avantage comparatif jusqu'aux approches contemporaines avec firmes hétérogènes. Nous nous intéressons également aux questions de politique commerciale et de mobilité des facteurs. Parmi les questions auxquelles ce cours apportera des réponses: - pourquoi les pays commercent-ils entre eux ? - pourquoi seulement une fraction des entreprises exporte ? - quels sont les déterminants de la nature des échanges? - quelles sont les conséquences de l'échange international pour l'économie prise dans son ensemble ? - quelles sont les conséquences de l'la concurrence internationale pour les entreprises ? - comment le commerce international affecte-t-il la distribution des revenus ? - quelles sont les conséquences de la mise en place de droits de douane, des quotas ?

Plan du cours : 1. Introduction 2. Les bases de l'échange, Triangle de l'échange, Courbes de demande réciproque, Gain a l’échange 3. Modèle ricardien, Différences de technologie, Avantage comparatif 4. Modèle HOS, Conséquences distributives de l'échange, Vérification empirique 5. Commerce international en concurrence imparfaite 6. Concurrence monopolistique et duopole de Cournot 7. Politique commerciale en concurrence parfaite 8. Mobilité des facteurs de production: personnes et capitaux 9. Firmes multinationales 10. Politique commerciale en concurrence imparfaite 11. Révisions

Bibliographie indicative : Mayer Thierry, Mucchielli Jean-Louis, Economie internationale, Dalloz, Hypercours (TMJLM) Krugman Paul, Obstfeld Maurice, Economie internationale, Pearson éducation

Analyse économique du droit et de la règlementation • Professeur : • Nombre d’ECTS : 4

Ce cours est destiné à familiariser les étudiants avec l’analyse économique du droit. Il passe en revue les thèmes classiques. Nous décrivons l’origine des droits de propriété et les moyens de les défendre. Puis nous indiquons comment la responsabilité civile constitue un instrument permettant de compenser les dommages et inciter les agents à minimiser le risque. La théorie des contrats (obligations) est discutée en détails, notamment afin de montrer pourquoi les contrats doivent parfois être rompus. Nous examinons extensivement les règles d’attribution des dommages aux parties lésées, en cas de rupture du contrat. A la différence de la responsabilité civile qui dédommage, le droit pénal est destiné à dissuader les individus de commettre des infractions. Nous comparons l’effet des différentes sanctions (amendes et prisons) dans une perspective empruntée à l’analyse économique du crime. Nous indiquons ensuite l’importance des analyses qui soulignent le rôle des institutions afin d’expliquer pourquoi deux pays différents et proches (Canada et USA) peuvent connaître des taux de criminalité très différents. Nous survolons rapidement

50 l’analyse économique du crime organisé (mafia et trafic). Nous montrons quels sont les déterminants qui poussent les parties au procès et nous interrogeons l’efficacité de la machine judiciaire. Un intérêt particulier est notamment porté aux modes de règlements alternatifs des litiges. L’ensemble du cours fait de nombreuses références à l’analyse comparée des systèmes (common law versus droit continental). B3011115 – Banque et marché • Professeur : • Nombre d’ECTS : 4

Le cours « Banques et Marchés » prolonge le cours d'économie monétaire et financière de L2, qui apporte les pré-requis nécessaires, et présente les principales notions issues des contributions fondatrices d'économie bancaire et de macroéconomie financière. Il s'adresse tout particulièrement aux étudiants intéressés par un parcours "monnaie finance" pour la suite de leur cursus.

Plan du cours : Partie 1. Intermédiation financière Partie 2. Financement de l'économie et systèmes financiers Partie 3. Instabilité financière Partie 4. Régulation financière

Bibliographie indicative : Monnaie, banques, finance, Jézabel Couppey-Soubeyran, 3éd. Puf, coll. Quadrige (Novembre 2015) Lire attentivement les chapitres IV, V et VII. Responsable : Jézabel Couppey-Soubeyran Pour plus d’informations : https://cours.univ-paris1.fr/course/view.php?id=5896

B3011315 – Economie de l'entreprise et des ressources humaines • Professeur : • Nombre d’ECTS : 4

Les objectifs pédagogiques sont d'étudier les apports de l'analyse économique à la compréhension de l'entreprise (définition, contours, environnement) et à sa gestion des ressources humaines. Cet objectif nécessite de visualiser les différentes conceptions de l'entreprise et de la relation d'emploi dans les théories de la firme et en économie du travail. Cet enseignement est non formalisé et mobilise et met en lien des connaissances à la fois théoriques et appliquées sur les différents thèmes abordés.

Plan du cours 1. L'entreprise, son contexte et ses ressources humaines Conséquences de l'organisation du tissu productif (taille des entreprises, leur secteur, leur appartenance à un groupe ou relations de sous-traitance) sur l'emploi. Conséquences des modes de financement des entreprises (cotation en bourse, nature des actionnaires) sur leur gestion de l'emploi

2. En interne, l'entreprise et ses ressources humaines Délimiter les champs de l'économie des ressources humaines. Étudier les apports de la théorie économique pour traiter les principales problématiques du manager des ressources humaines: recrutement, formation et qualifications, rémunérations et carrières

B3011715 – Economie du développement • Professeur : • Nombre d’ECTS : 4

Pourquoi certains pays restent piégés dans une trappe à pauvreté alors que d’autres prospèrent ? C’est cette question centrale du développement qui sera explorée dans ce cours à la lumière de la théorie économique et des études empiriques. La perspective adoptée dans ce cours d’introduction à l’économie

51 du développement sera principalement macroéconomique, les aspects microéconomiques seront abordés dans le cours d’économie du développement de Master 1.

Plan du cours : 1. Développement et économie du développement 2. La mesure du développement 3. La croissance économique 4. Les nouvelles théories de la croissance 5. Le rôle de l’histoire et des anticipations dans le développement 6. Secteur agricole et développement rural 7. La relation inégalités-développement 8. Politique commerciale et développement 9. L’État et le marché dans le développement

Bibliographie indicative : Ray, D., Development Economics, Princeton, NJ: Princeton University Press, (1998). Todaro, M. and S. Smith, Economic Development, 12th ed., Pearson, (2014).

B3011515 – Economie du travail • Professeur : • Nombre d’ECTS : 4

B3012115 – Histoire Economique • Professeur : • Nombre d’ECTS : 4

Une approche macroéconomique et quantitative de l’histoire économique pour répondre (entre autres) aux questions suivantes : • Quelles circonstances et forces sont derrière la croissance économique? • Pourquoi tous les pays ne sont pas développés aujourd’hui? • Pourquoi il y a certaines régions ou pays avec une économie stagnante? • Quelle évolution de la croissance économique à travers le temps ? • Quelles différences de croissance économique entre périodes et entre pays ? • Divergence ou convergence entre pays? • Impact du changement économique sur la société ? • Explosion de la richesse vs explosion des inégalités? • Rôle du gouvernement et d’autres organisations ?

PARIE 1 : Introduction PARTIE 2 : La croissance Définition Motivation Les modèles de croissance La démographie Croissance économique et dynamismes démographiques PARTIE 3 : Les révolutions industrielles Définition Faits Innovations Transition démographique Révolutions sociales Concepts explicatifs PARTIE 4 : Les crises

52 Typologie, chronologie et théorie des crises économiques La crise de 1929 Les crises du pétrole La crise en Amérique latine La crise asiatique La crise financière mondiale Comparaison des crises PARTIE 5 : L’Intégration économique La coopération économique à l’échelle internationale La convergence économique La divergence économique Convergence ou divergence sociale? (inégalités sociales et de genre)

B3012515 – Microéconomie • Professeur : • Nombre d’ECTS : 4

B3012915 – Sociologie politique • Professeur : • Nombre d’ECTS : 4

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GEOGRAPHIE

UNIVERSITÉ PARIS 1 – PANTHÉON SORBONNE

Pour vérifier les horaires et les salles des cours, rendez-vous au secrétariat :

LICENCE 2

Dynamiques de la biodiversité • Professeur : • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours : 44h/semestre (18h de CM+ 26h de TD)

Cet enseignement vise à transmettre les principaux savoirs et compétences permettant de comprendre comment évoluent biodiversité et formations végétales à la surface terrestre. Sont abordés les grands systèmes de classification de la végétation, les facteurs de sa répartition dans l’espace, le rôle de la société dans les mutations des paysages végétaux et de la biodiversité. Le CM se focalise sur la présentation des principales notions à maîtriser, et insiste sur les formes d’interaction entre la végétation et la société dans les territoires : évolution de l’agro-biodiversité, rôle de l’Homme dans le façonnement des paysages végétaux au cours de l’Histoire. Le TD porte quant à lui sur les aspects biophysiques de l’analyse géographique de la végétation, fournissant les outils et techniques pour mesurer et comprendre la répartition des formations végétales dans l’espace. Une sortie de terrain permet une première mise en pratique des notions enseignées.

Sociétés et espaces ruraux • Professeur : • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours : 44h/semestre (18h de CM+ 26h de TD)

L’enseignement se donne comme objectif d’initier à une approche des diverses modalités et composantes de la ruralité contemporaine. Le CM s’attache à souligner ce qui distingue les sociétés et les espaces ruraux de leurs homologues urbains et montre que les faits ruraux se comprennent aussi par leurs multiples rapports au phénomène urbain. Il présente les définitions et les traits généraux des questions rurales et précise ce qui est propre au contexte des pays du Nord. Les TD insistent sur le contexte agricole et rural français à travers des études de documents (documentaires-vidéo, cartes, recensement général agricole, textes).

Mondialisation et territoire • Professeur : • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours : 44h/semestre (18h de CM+ 26h de TD)

La mondialisation n’est pas un phénomène récent. Des phases d’expansion et de contraction des échanges se sont succédé depuis le Moyen Age. Néanmoins, les transformations en cours dans la phase actuelle de la mondialisation (entamée dès 1945) sont particulièrement intenses. Après une présentation des définitions et des approches de la mondialisation, le CM montre l’originalité des transformations actuelles par un

54 rappel des caractéristiques de la mondialisation du XIXème siècle. Puis, les principaux processus de transformation des échanges, du système productif et de la sphère financière sont décrits et discutés. Enfin, l’ancrage territorial de la mondialisation est analysé dans deux contextes géographiques, celui des métropoles (lieux d’articulation du local et du global) et celui des macro-régions (un niveau d’échelle s’affirmant de plus en plus). En TD, trois notions sont approfondies: les flux mondialisés (de produits, d’hommes, de richesses) abordés à partir de sources statistiques et d’illustrations cartographiques, les principaux acteurs de la mondialisation (Etat- nations, dont le rôle reste important malgré l’essor des réseaux et des diasporas, firmes multinationales, ONG etc.), et les effets de la mondialisation sur des territoires choisis, métropolitains (quelques villes-monde) et nationaux (l’Inde, qui s’est ouverte récemment aux investissements étrangers).

LICENCE 3

Attention ! Il existe pour la licence 3 plusieurs parcours différents : - Parcours « Espace, Territoire et Société » - Parcours « Aménagement » - Parcours « Environnement » Certains cours sont communs mais d’autres cours peuvent être spécifiques à un parcours. Si c’est le cas, pensez à le préciser à Sylvie Toux lors de vos inscriptions

" COURS COMMUNS À TOUS LES PARCOURS :

Théories et acteurs du développement • Professeur : • Nombre d’ECTS : 4 • Nombres d’heures de cours : 39h/semestre (19,5h de TD, 19,5h de CM)

Cet enseignement porte sur les pays émergents et en développement. Il souhaite partir d’une lecture des idéologies et des stratégies au fondement de la notion de développement (études tropicales, tiers- mondisme, développement, postcolonial studies). Il analyse leurs évolutions et la diversification des pays concernés à la lumière des logiques d’émergence économique et des nouvelles polarisations mondiales. Il privilégie en outre une approche par les acteurs impliqués dans le développement (États, organisations internationales, ONG, firmes multi- nationales, diasporas). Les CM et TD sont centrés sur les enjeux politiques, socio- économiques et culturels attachés aux mondes émergents et en développement.

Enjeux sociaux, enjeux spatiaux • Professeur : • Nombre d’ECTS : 4 • Nombres d’heures de cours : 39h/semestre (19,5h de TD, 19,5h de CM)

Cet enseignement de géographie humaine générale vise à montrer la pertinence d’une approche des questions sociales (au sens large) par la géographie. Tous les champs de la géographie humaine (géographie économique, sociale, politique, culturelle, etc.) sont mobilisés pour expliquer que l’espace n’est pas un contenant neutre dans lequel s’inscrit la société, mais un produit social en même temps qu’une matrice de la reproduction sociale. En d’autres termes, il s’agit d’explorer la dimension spatiale des sociétés, en insistant sur les processus à l’œuvre. Cet enseignement met l’accent sur des questions sociales qui sont aussi des questions de société, de façon à montrer que la géographie peut intervenir de façon légitime sur des problèmes contemporains importants. Dans la mesure où cet enseignement porte sur des enjeux sociaux, il emprunte aux autres sciences sociales (sociologie, mais aussi anthropologie, science politique, économie) tout en montrant ce qu’une approche posant ces enjeux en termes spatiaux peut apporter à celles-ci, ainsi qu’au débat public. Chaque semaine, le CM traite d’une question particulière (la sécurité, les élites, les plans stratégiques urbains, les espaces

55 publics et le genre, etc.) qui est retravaillée dans les TD à partir de textes scientifiques distribués la semaine précédente et dont la lecture critique est obligatoire. Ces textes sont aussi accessibles depuis l’EPI du cours.

Villes et sociétés urbaines dans le monde • Professeur : • Nombre d’ECTS : 4 • Nombres d’heures de cours : 39h/semestre (19,5h de TD, 19,5h de CM)

L’objectif de cet enseignement est de permettre aux étudiants d’acquérir les bases d’une approche géographique de la ville et des systèmes urbains. Le CM aborde les thèmes suivants : les questions de définition et de délimitation de la ville, les dynamiques de l’urbanisation dans le monde, les systèmes de villes, l’organisation des espaces urbains, les représentations de la ville et du fait urbain. Sur chacun de ces thèmes, les TD développent des exemples précis, choisis dans différentes aires géographiques et appuyés sur des dossiers de documents variant les échelles d’analyse.

Hydrosystèmes • Professeur : • Nombre d’ECTS : 4 • Nombres d’heures de cours : 39h/semestre (19,5h de TD, 19,5h de CM)

Cet enseignement a pour objectif de combiner les différents concepts et processus de la géographie physique. Les composantes des milieux physiques s’intègrent dans des fonctionnements complexes sur l’espace. La notion de système permet d’envisager les connexions entre les flux d’eau, les dynamiques du sol, de l’atmosphère et de la biosphère, mais aussi les impacts directs et différés des pratiques sociales. L’étude de ces systèmes fonctionnels est principalement abordée à travers les hydrosystèmes méditerranéens. La circulation de l’eau est en effet considérée comme le lien majeur qui commande les connexions naturelles. Les bassins versants constituent une unité spatiale élémentaire dans laquelle les flux répondent aux apports climatiques comme aux conditions du sol et des couvertures végétales. Le fonctionnement des cours d’eau apparaît ainsi comme la résultante de l’évolution des différentes composantes des « milieux naturels ». Les approches se placent à différentes échelles. Elles montrent l’évolution des séquences naturelles de l’amont vers l’aval des rivières, jusqu’aux systèmes estuariens. Les interférences avec les pratiques sociales qui ont évolué au cours de l’histoire sont analysées à la fois dans leurs fonctionnements élémentaires et dans leurs relations de causalités. Ainsi, l’étude des hydrosystèmes aborde les fonctionnements des milieux naturels dans leur composante biophysique comme dans leurs enjeux environnementaux. En TD, à travers l’examen d’un corpus de documents de natures diverses et un exposé oral préparé à partir de la lecture de plusieurs articles scientifiques, les étudiants analysent différents exemples de l’évolution de ces systèmes.

Production photo et vidéo – réalisation de films documentaires • Professeur : • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours : 44h/semestre (TD)

La formation offerte par l’atelier Géo-vidéo est une des spécificités de l’UFR de Géographie de Paris 1 : elle forme les étudiants à la réalisation de films documentaires. Par film documentaire, nous entendons le genre cinématographique documentaire (parfois également appelé « Cinéma du réel ») qui propose d’adopter les codes du langage cinématographique pour enrichir notre réflexion géographique. Cet enseignement s’organise autour de deux axes : voir et montrer. Tout comme l’on apprend en même temps à écrire et à lire, les étudiants apprennent ici parallèlement à analyser des films et à réaliser des films documentaires. Une partie de chaque séance est consacrée à l’analyse critique de films documentaires de référence afin que les étudiants se forgent une véritable culture cinématographique dans ce genre peu connu. Par ailleurs, les étudiants réalisent en groupe un court-métrage de 5 mn sur un

56 thème proposé par l’enseignant. Ils sont initiés à toutes les phases de la réalisation d’un film : écriture, tournage, montage et bénéficient de l’intervention de professionnels (réalisateur, chef-opérateur, preneur de son et monteuse). Cette formation peut ensuite être poursuivie au sein des Masters de l'UFR de Géographie et donner lieu à la réalisation de moyens ou longs métrages. Nota Bene : l’atelier Géo-vidéo (salle C 1206, Centre P. Mendès- France, 90, rue de Tolbiac, 75013 Paris) prête le matériel nécessaire au tournage - caméscopes, pieds, microphones - et le montage se fait sur les bancs numériques de l’atelier.

" COURS SPÉCIFIQUES AU PARCOURS « ESPACE, TERRITOIRE ET SOCIÉTÉ »

Interface homme-nature • Professeur : • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours : 39h/semestre (TD)

Cet enseignement propose d’analyser les interactions entre l’Homme et le milieu dit « naturel ». Sont présentés, d’une part, les impacts environnementaux de certaines activités humaines - déforestation, érosion des côtes, impact des barrages - d’autre part, les risques et catastrophes d’origine naturelle : volcans, séismes, avalanches, cyclones, tsunamis... Des études de cas permettent d’analyser ces différents phénomènes dans leurs composantes aussi bien physiques que sociales.

Afrique sub-saharienne/Chine • Professeur : • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours : 39h/semestre (TD)

Le cours apporte, d’une part, les éléments de base indispensables pour comprendre les questions fondamentales qui se posent à l’Afrique en abordant la transformation des espaces et de leur organisation en relation avec les mutations qui s'opèrent au sein des sociétés et des économies africaines. La perception « afro-pessimiste », issue d’une série d’indicateurs socio-économiques forgés dans les pays du Nord, est en partie confortée par l’existence des multiples « crises » qui affectent le continent africain (blocages de l’économie de rente, bouleversements démographiques, expansion du sida, etc.). Pourtant de profonds changements sont en cours dont il faut tenir compte : révolution urbaine, apparition de nouvelles technologies, etc. Au-delà des aléas de la conjoncture, il s’agit de privilégier le temps long et la recherche des causes profondes qui peuvent rendre compte des mutations récentes, et de les replacer dans le contexte international nouveau créé par la mondialisation. La réflexion s’appuie sur des études de cas à différentes échelles, afin d’appréhender les multiples dimensions des recompositions spatiales et des dynamiques actuelles. Ce cours porte, d’autre part, sur les mutations sociales, économiques et territoriales de la Chine comme exemple d’un grand pays émergent. Il étudie sa trajectoire historique et sa construction politique, les stratégies contemporaines de réformes économiques et d’ouverture, et leurs impacts spatiaux et régionaux, les transformations rurales et les nouvelles mobilités continentales, les dynamiques urbaines à des échelles globale, régionale, métropolitaine et très locale. Ces enjeux internes sont aussi mis en relation avec la montée en puissance économique et géopolitique de la Chine en Asie et dans le monde. L’impact sur les nouveaux équilibres mondiaux et le rôle dynamique de la diaspora chinoise au service de cette émergence sont analysés.

Géographie politique • Professeur : • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours : 39h/semestre (TD)

La géographie politique et la géopolitique explorent les relations entre la politique et l’espace géographique en adoptant des points de vue différents. Le cours s’appuie sur des cas d’études concrets qui

57 permettent d’appréhender ces deux disciplines. La première séance est consacrée à une introduction générale qui pose quelques concepts fondamentaux. Les sept séances suivantes, à caractère thématique, explorent des objets aussi fondamentaux que l’Etat, les frontières, la relation entre géopolitique et environnement et entre géopolitique et mobilités, la piraterie et la guerre. Les cinq dernières séances proposent des approches plus régionales et localisées : l’espace mexicain et les trafics de stupéfiants, la géopolitique de l’Afghanistan, la relation entre Union européenne et Russie, Rome capitale de l’Italie et des exemples de contentieux frontaliers.

Approches culturelles et sociales des approches géographiques • Professeur : • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours : 39h/semestre (TD)

La géographie, au sens académique, ne constitue qu’une partie des savoirs géographiques. Les approches sociales et culturelles de ces savoirs mettent ainsi l’accent sur la pluralité des registres de la connaissance sur l’espace et prennent en compte la diversité de leurs producteurs (explorateurs, militaires, ingénieurs, cartographes, agronomes, paysagistes, urbanistes, enseignants, experts, chercheurs, habitants...). Elles s’attachent à interroger les conditions concrètes (matérielles, politiques...) dans lesquelles ces acteurs construisent et utilisent les connaissances sur l’espace, et à examiner les circulations entre différents registres et acteurs (vernaculaires et savants, universitaires et scolaires, militaires et scientifiques, savants et littéraires, etc.). La construction du savoir est donc analysée en partant d’un questionnement sur les acteurs, sur leurs réseaux et sur leurs pratiques, sur leur multiplicité et leurs contradictions. Cette perspective conduit, en retour, à renouveler la manière dont on peut écrire l’histoire et l’épistémologie de la géographie comme science et discipline universitaire, en posant notamment la question des relations entre connaissances, pratiques et contextes. Cet enseignement est particulièrement conseillé aux étudiants qui s’intéressent aux approches réflexives, à l’épistémologie et l’histoire de la géographie, ainsi qu’à ceux qui envisagent de préparer les concours.

Aménagement et politiques publiques • Professeur : • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours : 39h/semestre (TD)

Ce cours est centré sur l’étude des politiques d’aménagement mises en place durant les années 1990 en France et dans le cadre européen, autour des enjeux de développement local et durable des territoires. En articulant approches théoriques et études de cas, il vise à proposer une première approche de politiques publiques emblématiques (politique de la ville et projets urbains, politique de la montagne, politiques de développement rural, politiques de développement économique endogène, etc.) et dans des contextes territoriaux différents (France, Allemagne, Europe). Les études de cas abordées permettent d’analyser plus spécifiquement les tensions et les articulations qui se nouent entre les enjeux de l’aménagement et ceux de la protection de l’environnement, entre les principes de cohésion et de compétitivité territoriales, entre les logiques participatives et les logiques sélectives.

Etudes urbaines • Professeur : • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours : 39h/semestre (TD)

Ce cours offre une approche plus large des thématiques traitées par la géographie urbaine et des outils conceptuels qu’elle mobilise pour étudier la dynamique des villes. Tout d’abord, il s’intéresse à l’histoire du fait urbain, aux théories relatives à l’origine des villes, aux premières civilisations urbaines, à la diffusion du fait urbain dans le monde et aux formes des systèmes de villes qui en résultent. Les théories et modèles développés pour expliquer les propriétés émergentes communes à ces systèmes formés dans des contextes historiques et géographiques différents sont également abordés (distribution hiérarchique, spatiale et

58 fonctionnelle des villes au sein des systèmes qu’elles forment). Ensuite, le cours étudie la morphologie des villes et leur organisation d’un point de vue tant fonctionnel qu’économique et social, en prenant des exemples variés dans le monde et en développant les théories relatives à l’organisation économique et sociale. Plusieurs thématiques sont abordées : formes urbaines et hétérogénéité des définitions de la ville, conséquences de l’étalement urbain, mutations des centres-villes.

" COURS SPÉCIFIQUES AU PARCOURS « AMÉNAGEMENT »

Politiques publiques d’aménagement et d’environnement • Professeur : • Nombre d’ECTS : 3 • Nombre d’heures de cours : 26h/semestre (CM)

Au tournant des années 1990, de nouvelles politiques publiques d’aménagement des territoires se mettent en place en France et en Europe, plaçant le développement local et durable au cœur de leurs objectifs, et envisageant les espaces de projets comme les modalités privilégiées pour y parvenir. Le cours s’appuie sur l’analyse de politiques publiques emblématiques dans des territoires spécifiques (politiques de développement rural, politique de la ville et projets urbains, politique de la montagne, etc.) et dans des contextes territoriaux différents (la France, l’Allemagne, l’Europe). L’objectif de cet enseignement est d’analyser les tensions et les articulations qui se nouent entre les enjeux de l’aménagement et ceux de la protection de l’environnement, entre les principes de cohésion et de compétitivité territoriales, entre les logiques participatives et les logiques sélectives.

Enjeux d’aménagement et d’environnement • Professeur : • Nombre d’ECTS : 3 • Nombre d’heures de cours : 26h/semestre (CM)

Cet enseignement consiste à montrer les spécificités de l’approche géographique de l’environnement. Les grands enjeux environnementaux, abordés dans leurs composantes à la fois naturelles et sociales, concernent nécessairement des territoires dont l’échelle varie, depuis celle - mondialisée - du globe (Global Change, impacts liés à la mondialisation) jusqu’au niveau local, celui des communautés paysannes ou des communes et quartiers urbains (enjeux d’appropriation et de gestion des ressources, d’élimination des déchets...). Le cours propose d’envisager quelques grands problèmes environnementaux (changement climatique, protection de la nature, érosion et pollution des sols, gestion de l’eau...) ainsi que la question de la territorialisation des processus de réglementation et de gestion de l’environnement.

Politique de la ville • Professeur : • Nombre d’ECTS : 3 • Nombre d’heures de cours : 26h/semestre (CM)

L’objectif de cet enseignement est double : aider à l’acquisition d’une culture générale dans le domaine de l’intervention publique sur le logement et examiner les principales mesures mises en place dans le cadre de « la politique de la ville » depuis le début des années 1980. La politique de la ville désignant les actions engagées en faveur des quartiers dits sensibles ou marginalisés, le cours porte sur les différents dispositifs mis en œuvre dans ce cadre. Il permet aux étudiants de développer une approche critique de cette politique. Une sortie en région parisienne vient compléter un enseignement organisé autour de cours, exposés, débats et analyses documentaires

Architecture

59 • Professeur : • Nombre d’ECTS : 3 • Nombre d’heures de cours : 26h/semestre (CM)

Après une présentation de la nature de l’Architecture et de sa signification à travers l’histoire de notre civilisation, cet enseignement analyse l’émergence de l’Architecture moderne comme expression, résultat et instrument des grandes mutations technologiques, économiques, politiques et idéologiques de la Modernité. Du Néoclassicisme au Bauhaus, le cours est une introduction critique à la culture et au langage des Architectes, une initiation à leurs espoirs, à leurs illusions et à leurs déceptions.

" COURS SPÉCIFIQUES AU PARCOURS « ENVIRONNEMENT »

Géographie physique : du terrain au laboratoire • Professeur : • Nombre d’ECTS : 3,5

L’objectif de cet enseignement est l’apprentissage des outils de terrain mobilisés en géographie physique et environnementale (techniques de relevés et de mesure, analyses de sols, données météorologiques...) complétée par leur exploitation en laboratoire ou en salle ensuite. L’enseignement est organisé autour de quatre sorties de terrain (deux demi-journées, une journée et deux jours) avec une préparation préalable en salle suivie d’une restitution des résultats. Quatre thèmes principaux sont abordés : - fonctionnement d’un écosystème forestier (salle) et sortie de terrain (une demi-journée) avec apprentissage des techniques de relevés sol- végétation - protection des paysages et écosystèmes remarquables (salle) avec sortie de terrain d’une journée : relevés de terrain, croquis paysager, transects roche-sols-végétation ; - fonctionnement et gestion des zones humides : sortie de terrain de deux jours dans l’Aisne, centrée sur des études mésologiques et des entretiens avec des acteurs de la gestion ; - la nature en ville avec une sortie à Météo-France.

UNIVERSITÉ PARIS 4 – PARIS SORBONNE

Pour vérifier les horaires et les salles des cours, rendez-vous au secrétariat :

Licence 2 Centre de Clignancourt, 2 Rue Francis de Croisset, 75018 Paris Madame Marie-Victoire Agelan Téléphone : 01 49 25 86 26

Licence 3 Centre de Clignancourt, 2 Rue Francis de Croisset, 75018 Paris Monsieur Gérard Poelé Téléphone : 01 53 09 56 27

L1GESTEE – Système Terre 1 • Professeur : Christian Giusti • Nombre d’ECTS : 4 • Nombre d’heures de cours : 3,5h/semaine (1h de CM, 1h30 de TD)

L’objet de la géographie physique est l’étude des systèmes naturels. L’environnement traite des mêmes systèmes, mais tels que vus, perçus, modifiés par les humains, individuellement ou en groupes organisés. Nature (phusis, « physique ») renvoie aux éléments naturels, biotiques, abiotiques, ou mixtes (les sols), considérés seuls, en eux-mêmes et pour eux-mêmes, alors que Environnement renvoie aux interactions

60 systémiques entre humains et ensembles naturels. Il faut également distinguer l’environnement de l’écologie, qui est la science ayant pour objet les relations des êtres vivants avec leur environnement et avec les autres êtres vivants : l’étude fonctionnelle des écosystèmes. Le cours « Système Terre 1 » se veut une introduction à la géographie physique des environnements terrestres.

Bibliographie indicative : Les étudiants sont invités à étudier prioritairement les documents et articles proposés dans le cours (CM) et les travaux dirigés (TD). Ils pourront aussi se reporter avec profit aux trois ouvrages suivants : - DEMANGEOT J., 2009, Les milieux « naturels » du globe, Paris, Armand Colin, Coll. U. - GUNNELL Y., 2009, Écologie et société, Paris, Armand Colin, Coll. U. - MERCIER D., 2010, Le commentaire de paysages en géographie physique, Paris, Armand Colin, Coll. U.

L1GECTAGEE – Climats terrestres 1 • Professeur : Frédéric Bessat • Nombre d’ECTS : 4 • Nombre d’heures de cours : 3,5h/semaine (1h de CM, 1h30 de TD)

Ce cours est une introduction à la climatologie générale et a pour objectif de fournir aux étudiants les clés de compréhension et d’analyse du système climatique à l’échelle globale. Après une introduction présentant les composantes du système climatique, le module abordera les questions relatives au bilan radiatif et à la géographie des températures, au cycle de l’eau et la géographie des précipitations, à la dynamique générale de l’atmosphère et la mosaïque climatique, enfin aux notions de variations et variabilités climatiques. Cet enseignement dispense les bases nécessaires à une bonne compréhension des problématiques récentes liées à l’évolution climatique. Le cours se poursuit en L2 par une analyse régionale des climats terrestres.

Bibliographie indicative : - AMAT J.-P., DORIZE L., GAUTIER E., LE CŒUR CH., 2002, Éléments de géographie physique, Paris, Bréal. - BELTRANDO G., 2004, Les climats. Processus, variabilité, risques. Paris, Armand Colin. - GODARD A., TABEAUD M., 2002, Les climats. Mécanismes et répartition, Paris, Armand Colin. - TABEAUD M., 2000, La climatologie, Paris, Armand Colin. - VEYRET Y., VIGNEAU J.-P., (dir.), 2002, Géographie physique. Milieux et environnement dans le système terre, Paris, Armand Colin (chapitre 2, pages 59-73). - VIGNEAU J.-P., 2000, Géoclimatologie, Paris, Ellipses.

L1GEGSHSEE – La géographie dans les sciences • Professeur : Louis Dupont • Nombre d’ECTS : 4 • Nombre d’heures de cours : 3,5h/semaine (1h de CM, 1h30 de TD)

Le but du cours intitulé « La géographie dans les sciences humaines et les sciences sociales » est de discuter des origines de la pensée géographique en utilisant une démarche à la fois temporelle, qui permet l’examen de différentes géographies, et géographique, qui permet quant à elle l’exploration des thèmes, discours et manières de penser l’espace. Pendant longtemps toutefois, l’accès à des espaces éloignés de l’environnement immédiat n’a pas été accessible à tout le monde et a fait l’objet d’un savoir spécialisé : c’est de cette façon qu’est née une véritable géographie scientifique. L’exploration et les récits de voyage en ont d’abord fourni les contours. Puis, la géographie scientifique s’est exprimée par ce que l’on peut appeler des « écoles » nationales, notamment allemande, française et américaine, qu’il nous faudra explorer. Ces géographies se fondent sur des thèmes et des approches particulières, en même temps qu’elles sont traversées, et influencées par des courants de pensée, qui traversent l’ensemble des sciences humaines et sociales, voire l’ensemble des sciences.

Bibliographie indicative :

61 - CLAVAL P., 2001, Histoire de la géographie, Paris, PUF, Coll. Que sais-je ?. - CLAVAL P., 2003, Géographie culturelle, Paris, Armand Colin. - DARDEL E., 1990, L’Homme et la Terre, Paris, Editions du CTHS. - DORTIER J.-F. (dir.), 2006, Une Histoire des sciences humaines, Auxerre, Sciences Humaines.

L1GERPOPEE – Dynamiques de la population • Professeur : Emilie Viney • Nombre d’ECTS : 4 • Nombre d’heures de cours : 3,5h/semaine (1h de CM, 1h30 de TD)

Ce cours présente la croissance de la population mondiale et sa répartition inégale. Il montre ensuite les crises et tensions liées à l'inégal accès des populations aux ressources et au développement. Enfin il expose les migrations de population et les conflits territoriaux associés.

Bibliographie indicative : - DAVID O., 2012, La population mondiale : répartition, dynamiques et mobilités, Paris, Armand Colin. - DUMONT G.-F., 2004, Les populations du monde, Paris, Armand Colin. - NOIN D., 2005, Géographie de la population, Paris, Armand Colin. - PISON G., 2009, Atlas de la population mondiale : faut-il craindre la croissance démographique et le vieillissement ?, Paris, Autrement. - ZANINETTI J.-M., 2011, Géographie des peuplements et des populations. L'homme sur la terre, Paris, PUF.

L1GEECOTEE – Economie et territoires • Professeur : Gaëlle Lacaze • Nombre d’ECTS : 4 • Nombre d’heures de cours : 3,5h/semaine (1h de CM, 1h30 de TD)

Le cours commencera par préciser les liens entre géographie et économie et définir la géographie économique et son pendant l’économie spatiale. Les deux spécialités ont le même objet, la répartition des faits économiques sur les territoires, mais elles les analysent selon des démarches différentes. On précisera ensuite, en s’appuyant sur des exemples, un certain nombre de notions et de concepts (filière, système productif, avantage comparatif, cluster, district industriel, rente, IDE, nouvelle économie, zones franches et ZES, syndrome hollandais...) ; on évoquera les acteurs publics et privés, nationaux et transnationaux. Les thèmes de la mondialisation et du développement seront le fil conducteur du cours.

Bibliographie indicative : - BOST F. (dir.), 2011, «Le territoire français, la désindustrialisation et les délocalisations », Bulletin de l'Association de géographes français, n° 88/2. - CASTELLS M., 2001, La société en réseaux. L’ère de l’information, Paris, Fayard. - CADENE P. (dir), 2006, La Mondialisation : l'intégration des pays en développement, Paris, SEDES. - GENEAU DE LAMARLIERE I., STASZAK J.-F., 2000, Principes de géographie économique, Paris, Bréal. - VELTZ P., 2000, Mondialisation, villes et territoires : l'économie d'archipel, Paris, PUF.

L3GEGEAUEE – Gestion de l’eau • Professeur : • Nombre d’ECTS : 4 • Nombre d’heures de cours : 3,5h/semaine (1h de CM, 1h30 de TD)

Gestion de l’eau, gestion intégrée des bassins versants L3GECTRTEE – Climats terrestres 2 • Professeur : Denis Mercier • Nombre d’ECTS : 4 • Nombre d’heures de cours : 3,5h/semaine (1h de CM, 1h30 de TD)

62 L’approche géographique est privilégiée pour ce cours de climatologie avec deux entrées. La première est thématique et permet de comprendre les grands enjeux et les mécanismes du changement climatique à l’échelle de la planète et aux échelles régionale et locale. Au-delà de l’approche spatiale, l’analyse porte également sur les échelles temporelles, du changement actuel (de 1850 à 2016), les changements envisagés d’ici à la fin du 21ème siècle, mais aussi les changements climatiques passés aux échelles historiques, celles de l’Holocène et du Pléistocène. Ensuite, dans une seconde partie, les climats régionaux sont étudiés avec une approche zonale (climats froids, tempérés, tropicaux, ...).

Bibliographie indicative : - BELTRANDO G., 2004, Les climats. Processus, variabilité, risques, Paris, Armand Colin. - DENHEZ F., 2009, Atlas du changement climatique. Du global au local, changer les comportements, Paris, Autrement. - GODARD A., TABEAUD M., 2002, Les climats. Mécanismes et répartition, Paris, Armand Colin.

L3GEREGIEE – La region en géographie • Professeur : Alain Cariou • Nombre d’ECTS : 4 • Nombre d’heures de cours : 3,5h/semaine (1h de CM, 1h30 de TD)

Ce cours a pour objectif de montrer l’intérêt et les limites de l’analyse régionale. En effet, la région, qui est au cœur de la démarche des géographes, est une notion polysémique dont il s’agit d’étudier les différentes facettes. Par conséquent, les bases et les multiples approches de la région seront envisagées dans une dimension à la fois thématique et épistémologique. Il sera notamment question de la place et de l’évolution de la région dans le cadre des bouleversements liés à la mondialisation. A partir d’exemples concrets, le cours abordera les différents mécanismes à l’origine de la « production régionale » ainsi que les outils propres à l’analyse régionale : des régions pour qui, pourquoi, sur quels critères d’unité ou de découpage ?

Bibliographie indicative : - BARON-YELLES N., 2009, France : aménager et développer les territoires, Paris, La documentation Française, Documentation Photographique, n° 8067. - CLAVAL P., 2006, Géographie régionale. De la région au territoire, Paris, Armand Colin, Coll. U. - FREMONT A., 1999, La région espace vécu, Paris, Champs Flammarion. - MARCONIS R., 2006, France : recomposition territoriales, Paris, La documentation Française, Documentation Photographique, n° 8051. - PAULET J.-P., 1998, Les régions à l'heure de la mondialisation, Paris, Armand Colin, Coll. Synthèse.

L3GEGHPOEE – Géographie historique et politique • Professeur : Emilie Viney • Nombre d’ECTS : 4 • Nombre d’heures de cours : 3,5h/semaine (1h de CM, 1h30 de TD)

Ce cours est une introduction à la géographie historique et à la géohistoire : il s’agit de travailler en prenant en compte simultanément le temps et l’espace ainsi que les articulations d’échelles. Cet enseignement présentera les mondialisations (des premières formes, en passant par la colonisation européenne et la mise en place du Monde), mais aussi les constructions politiques et territoriales (cité-Etat, empire, Etat-nation), enfin il montrera les recompositions territoriales récentes dans le monde contemporain.

Bibliographie indicative : - BURBANK J., COOPER F., 2011, Empires. De la Chine ancienne à nos jours, Paris, Payot. - FUMEY G., GRATALOUP C., BOUCHERON P., 2014, L’atlas global, Paris, Les Arènes. - GRATALOUP C., 2006, Géohistoire de la mondialisation. Le temps long du monde, Paris, Armand Colin. - GRATALOUP C., 2015, Introduction à la géohistoire, Paris, Armand Colin.

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L3GEAMTREE - Aménagement du territoire • Professeur : Edith Fagnoni • Nombre d’ECTS : 4 • Nombre d’heures de cours : 3,5h/semaine (1h de CM, 1h30 de TD)

Ce cours est une introduction à l'aménagement du territoire/des territoires. Il vise l'appropriation des principaux cadres théoriques et concepts appliqués, la compréhension de l'organisation de l'espace français et de l’évolution des dynamiques territoriales. Par conséquent, cet enseignement insistera sur les « différents temps de l’aménagement du territoire » en France, ses principes, ses modalités, rendant compte de l’impact territorial, au regard des différents moyens mis en œuvre (institutionnels et techniques). Au travers des exemples mobilisés, seront interrogés le statut de l’aménagement, les échelles, les acteurs, les outils, les moyens, le cadre spatial, les nouvelles problématiques.

Bibliographie indicative : - BARON-YELLES N., 2009, France : aménager et développer les territoires, Paris, La Documentation française, Documentation Photographique, n° 8067. - CARO P., DARD O., DAUMAS J.-C. (dir.), 2002, La politique d’aménagement du territoire. Racines, logiques et résultats, Rennes, PUR, Coll. Espace et Territoires. - DESJARDINS X., GENEAU de LAMARLIERE I. (dir.), 2016 (2e ed.), L’aménagement du territoire en France, Paris, La Documentation française, Coll. Les Etudes de la Documentation française, n° 5420-21. - DEYON P., FREMONT A., 2000, La France et l’aménagement de son territoire (1945- 2015), Paris, Editions locales de France. - JEAN Y., VANIER M., 2009, La France : aménager les territoires, Paris, Armand Colin. - MERLIN P., 2002, L’aménagement du territoire, Paris, PUF, Coll. premier cycle.

L5GEQUATEE – Géosphère et anthropisation • Professeur : Stéphanes Desruelles • Nombre d’ECTS : 4 • Nombre d’heures de cours : 3,5h/semaine (1h de CM, 1h30 de TD)

Ce module présente une approche systémique des dynamiques environnementales, géomorphologiques notamment, depuis la fin de la dernière glaciation (il y a environ 15 000 ans), à différentes échelles spatiales (du local au global) et temporelles (des temps longs aux temps instantanés). Il analyse l’influence des forçages naturels et des paramètres anthropiques sur ces évolutions et variations spatiales et temporelles, à l’échelle des bassins versants et des géosystèmes littoraux. Il vise à développer une mise en perspective de la diversité des évolutions locales en réaction à des tendances globales de changement environnemental, notamment d’origine climatique. Des études de cas sont développées, au moyen de l’étude de documents (cartes, photographies aériennes, articles scientifiques...), lors des séances de travaux dirigés.

Bibliographie indicative : - ARNAUD-FASSETTA G., FORT M., BETARD F., 2015. Géomorphologie dynamique et environnement, Paris, Armand Colin. - CUBIZOLLE H., 2009, Paléoenvironnements, Paris, Armand Colin. - LAGEAT Y., 2004, Les milieux physiques continentaux, Paris, Belin. - MERCIER D. (dir.), 2004, Le commentaire de paysages en géographie physique, Paris, Armand Colin. - NEBOIT R., 1991, L'homme et l'érosion, Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise Pascal. - RISER J., 1999, Le Quaternaire, géologie et milieux naturels, Paris, Dunod.

L5GERISQEE – Risques et sociétés • Professeur : Frédéric Bertrand • Nombre d’ECTS : 4 • Nombre d’heures de cours : 3,5h/semaine (1h de CM, 1h30 de TD)

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Cet enseignement aborde la question des risques à travers l'étude des risques dits « naturels », liés à des facteurs inscrits dans le fonctionnement des milieux naturels et impliquant des processus bio-physiques. A travers la définition et la discussion des concepts-clés (aléa, vulnérabilité, enjeu), l'étude de la répartition spatiale des catastrophes naturelles et l'analyse de l'ensemble des facteurs de risque, il vise à permettre de s'interroger sur la part de la nature et sur celle des sociétés dans des phénomènes auxquels le changement climatique global et la mondialisation des échanges confèrent de nouvelles dimensions.

Bibliographie indicative : - BECK U., 2001, La Société du risque. Sur la voie d’une autre modernité, Paris, Aubier, - BLAIKIE P., CANNON T., DAVIS I., WISNER B., 1994, At Risk: Natural Hazards, People’s Vulnerability and Disasters, Londres, Routledge. - DAUPHINE A., PROVITOLO D., 2013, Risques et Catastrophes : observer, spatialiser, comprendre, gérer, Paris, Armand Colin. - FABIANI J.-L., THEYS J. 1987, La Société vulnérable. Evaluer et maîtriser les risques, Paris, Presses de l’ENS. - METZGER P., D'ERCOLE R., 2011, « Les risques en milieu urbain : éléments de réflexion», EchoGéo [En ligne], 18|2011, mis en ligne le 05 décembre 2011. URL: http://echogeo.revues.org/12640 - PERETTI-WATELL P., 2001, La Société du risque, Paris, La Découverte, Coll. Repères. - PIGEON P., 2005, Géographie critique des risques, Paris, Economica, 2005. - VEYRET Y. (dir.), 2003, Les Risques, Paris, Breal. - VINET F., MESCHINET de RICHEMOND N., LEONE F., 2010, Aléas naturels et gestion des risques, Paris, PUF.

L5GEDYSUEE – Dynamiques des systèmes urbains • Professeur : Patrizia Ingallina • Nombre d’ECTS : 4 • Nombre d’heures de cours : 3,5h/semaine (1h de CM, 1h30 de TD)

L5GEMUSUEE – Moyen-Orient • Professeur : Alain Cariou • Nombre d’ECTS : 4 • Nombre d’heures de cours : 2,5h/semaine (TD)

Le Moyen-Orient est perçu comme le cœur du monde musulman, ensemble géographique unifié par des problématiques communes liées à un contexte géopolitique conflictuel. Cependant cette région présente des situations géographiques d’une grande diversité tant humaine que physique tout en révélant des dynamiques et des enjeux variés. Après une introduction définissant le Moyen-Orient comme un concept géopolitique ambigu, le cours proposera une analyse géographique à la fois thématique et régionale. Les deux premières parties questionneront l’unité et la diversité du Moyen-Orient autour de problématiques ethnolinguistiques et religieuses, mais aussi physiques (relief, climat, ressources naturelles). Une troisième partie traitera la question de l’eau et des hydrocarbures en lien avec les problématiques de développement et d’essor des économies post-pétrolières. Un dernier chapitre portera sur la diversité des enjeux géopolitiques à l’échelle régionale, mais aussi au niveau du monde arabe, de l’Iran et de la Turquie.

Bibliographie indicative : - BALANCHE F., 2011, Atlas du Proche-Orient arabe, Paris, PUPS. - BAZIN M., TAPIA de S., 2012, La Turquie. Géographie d’une puissance émergente, Paris, Armand Colin. - CADENE P., DUMORTIER B., 2011, Atlas des pays du Golfe, Paris, PUPS. - DURAND-DASTES F., MUTIN G. (dir.), 1995, « Afrique du Nord, Moyen-Orient, Monde indien », Géographie Universelle, Belin/Reclus. - HOURCADE B, MAZUREK H, PAPOLI-YAZDI M., TALEGHANI M., 1998, Atlas d’Iran, Montpellier/Paris, Gip Reclus - La Documentation française. - HOURCADE B., 2002, Iran. Nouvelles identités d’une république, Paris, Belin, La documentation Française. - MUTIN G., 2007, Le Moyen-Orient. Peuples et territoires, Paris, Ellipses. - MUTIN G., 2009, Géopolitique du Monde arabe, Paris, Ellipses.

65 - PLANHOL de X., 1993, Les Nations du Prophète. Manuel géographique de politique musulmane, Paris, Fayard. - SEMMOUD B., 2010, Maghreb et Moyen-Orient dans la mondialisation, Paris, Armand Colin.

L5GEAFRIEE – Afrique sahélienne • Professeur : Alain Cariou • Nombre d’ECTS : 4 • Nombre d’heures de cours : 3h/semaine (TD)

Ce cours étudie la région sahélienne sous l’angle de ses spécificités et de ses dynamiques à différentes échelles spatio-temporelles. Un premier volet est consacré aux dynamiques des milieux sahéliens selon une approche éco-climatique. Un second volet aborde les spécificités et les dynamiques des sociétés sahéliennes à travers leurs systèmes culturels et socio- économiques. Dans une approche systémique des hommes et des territoires, il sera notamment question : - de la mutation des sociétés rurales et des modes de gestion des ressources ; - des dynamiques démographiques en lien avec l’évolution des territoires: sous- développement, dégradation des milieux, mobilités, redistribution du peuplement ; - d’aménagement et de dynamiques des villes sahéliennes.

Bibliographie indicative : - BOSSART L. (dir.), 2014, Un atlas du Sahara-Sahel. Géographie, économie et insécurité, Cahiers de l’Afrique de l’Ouest, Ed. OCDE. - BOURGEOT A., 1999, Horizons nomades en Afrique sahélienne. Sociétés, développement et démocratie, Paris, Karthala. - DEMANGEOT J., 1999, Tropicalité. Géographie physique intertropicale, Paris, Armand Colin. - DUBRESSON A., MARCHAL J.-Y., RAISON J.-P., 1994, « Les Afriques au sud du Sahara », Géographie universelle, Belin/Reclus. - DUBRESSON A., MOREAU S., RAISON J.-P., STECK J.-F., 2011, L’Afrique subsaharienne. Une géographie du changement, Paris, Armand Colin. - GALLAIS J., 1984, Hommes du Sahel, Paris, Flammarion. - POURTIER R., 2001, Afriques noires, Paris, Hachette. - TOUPET C., 1992, Le Sahel, Paris, Nathan.

L5GEASIEEE - Vietnam, Cambodge, Laos : entre communisme et mondialisation • Professeur : Catherine Giraud • Nombre d’ECTS : 4 • Nombre d’heures de cours : 2,5h/semaine (TD)

Les trois pays de l’ex-Indochine française, au-delà de leur passé colonial commun et des séquelles des conflits de la Guerre froide, sont caractérisés par la symbiose entre des régimes politiques qui se réclament de l’idéologie communiste, et une économie de marché largement ouverte sur le monde. Le contraste est néanmoins affirmé entre le Vietnam, puissance régionale, et ses deux voisins, acteurs mineurs sur l’échiquier mondial.

Bibliographie indicative : - BOISSEAU DU ROCHER S., 2011, Cambodge. La survie d’un peuple, Paris, Belin. - DE KONINCK R., 2012, (3e éd.), L’Asie du Sud-Est, Paris, Armand Colin - PAPIN P., 2003, Viêt-Nam. Parcours d’une nation, Paris, Belin. - PHOLSENA V., 2011, Laos. Un pays en mutation, Paris, Belin. - SELLIER J., 2008, (2e éd.), Atlas des peuples d’Asie méridionale et orientale, Paris, La Découverte. - TERTRAIS H., 2014, Atlas de l’Asie du Sud-Est : Les enjeux de la croissance, Paris, Autrement.

L5GEEPGE – Epistémologie de la géographie

66 • Professeur : Rachel Borghi • Nombre d’ECTS : 4 • Nombre d’heures de cours : 3,5h/semaine (1h de CM, 1h30 de TD)

En s'appuyant sur des documents et des textes, ce cours offre un moment de réflexion sur la pensée et les pratiques géographiques. « Qu'est la géographie ? », en fait, et comment peux-t- on dire : « ce n'est pas de la géographie ? ». Le pré-requis pour ce cours est le désir d'explorer les ressorts des discours géographiques, qui appartiennent à des courants et qui émanent de géographes qui se positionnent dans le champ scientifique. Aussi, faut-il savoir lire entre les lignes, décrypter une prise de position, une démarche scientifique.

Bibliographie indicative : - BAILLY A., FERRAS R, 2004, (2e ed.), Eléments d'épistémologie de la géographie, Paris, Armand Colin. - CLAVAL P., 2007, (2e ed.), Epistémologie de la géographie, Paris, Nathan Université, Coll. U Géographie. - LEVY J., LUSSAULT M., 2003, Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés, Paris, Belin. - SECHET R., VESCHAMBRE V. (dir.), 2006, Penser et faire la géographie sociale : contributions à une épistémologie de la géographie sociale, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, (nouvelle édition 2013). - STASZAK J-F., 2001, « La géographie » (chapitre 2), p. 77-116, dans BERTHELOT J- M, Épistémologie des sciences sociales, Paris, PUF.

L5GETROP – La tropicalité • Professeur : Catherine Giraud • Nombre d’ECTS : 4 • Nombre d’heures de cours : 2,5h/semaine (TD)

La question de la tropicalité sera traitée sous l’angle des rapports entre forêts et sociétés dans le monde tropical à l’heure du changement global. Malgré un recul rapide au cours des dernières décennies, les formations forestières occupent encore une part substantielle du monde tropical, et s’intègrent à la vie des populations locales. Le cours-TD, qui envisage le thème dans sa globalité physique et humaine, insistera sur la diversité des usages de la forêt dans le monde tropical, et sur les bouleversements environnementaux et sociétaux provoqués par une déforestation massive et accélérée, de l’Amazonie à Bornéo, en passant par le bassin du Congo.

Bibliographie indicative : - ALEXANDRE F., GENIN A., 2012, Géographie de la végétation terrestre, Paris, Armand Colin. - BERGONZINI J.-C., LANLY J.-P., 2000, Les Forêts tropicales, Paris, CIRAD. - COLLINS MARK N., SAYER J.A., WHITMORE T.C., 1991, The Conservation Atlas of Tropical Forests, Londres, Mac Millan. - DEMANGEOT J., 1976, Les Espaces naturels tropicaux, Paris, Masson. - DEMANGEOT J., 1999, Tropicalité. Géographie physique intertropicale, Paris, Armand Colin. - HALLE F., 2010, La Condition tropicale. Une histoire naturelle, économique et sociale des basses latitudes, Arles, Actes Sud. - HUETZ DE LEMPS A., 1994, Les Paysages végétaux du globe, Paris, Masson. - SAYAGO D., et al., 2010, L’Amazonie, un demi-siècle après la colonisation, Versailles, Ed. Quae. L5GETRPA – Territoires et patrimoines • Professeur : Edith Fagnoni • Nombre d’ECTS : 4 • Nombre d’heures de cours : 2,5h/semaine (TD)

Ce cours a pour objectif de croiser ces deux approches : Patrimoines et Territoires. Il vise l’appropriation des principaux cadres théoriques et concepts appliqués. La diversité des héritages de l’humanité explicitant patrimoines matériels et immatériels (icônes et ensembles bâtis historiques ; sites et ressources environnementales exceptionnelles ; nouveaux patrimoines...) renvoie à l’importance de la valeur refuge du patrimoine. Mais le patrimoine est aussi un

67 vecteur politique, économique et d’aménagement, mettant en jeu des intérêts considérables, si bien qu’à toutes les échelles, le patrimoine est devenu un objet de communication voire de socialisation renvoyant aux problématiques identitaires. Ce cours questionnera l’inscription et l’actualité des enjeux internationaux de patrimonialisation.

Bibliographie indicative : - CHASTEL A., BABELON J.-P., 2008, La notion de patrimoine, Paris, Liana Levi, Coll. Opinion art. - CHOAY F., 1999, L'allégorie du patrimoine, Paris, Seuil, Coll. La couleur des idées. - DUHAMEL P., KNAFOU R. (dir.), 2007, Mondes urbains du tourisme, Paris, Belin, Coll. Mappemonde. - FAGNONI E., GRAVARI-BARBAS M. (dir.), 2013, Métropolisation et tourisme. Comment le tourisme redessine Paris, Paris, Belin, Coll. Mappemonde. - GRAVARI-BARBAS M. (dir.), 2005, Habiter le patrimoine, Rennes, PU de Rennes. - GRAVARI-BARBAS M., GUICHARD-ANGUIS S. (dir.), 2003, Regards croisés sur le patrimoine dans le monde à l’aube du XXIe siècle, Paris, Presses de l’Université de Paris- Sorbonne. (épuisé) - NORA P. (dir.), 1997, Les lieux de mémoire, tome 1 : la République ; tome 2, la Nation ; tome 3, Les France, Paris, Gallimard, Coll. Quarto. - POULOT D., 2006, Une histoire du patrimoine en Occident, XVIIIe-XXIe siècle : du monument aux valeurs, Paris, PUF. (épuisé) - VESCHAMBRE V., 2008, Traces et mémoires urbaines, enjeux sociaux de la patrimonialisation et de la destruction, Rennes, PU de Rennes.

L5GEMOBI – Réseaux de transport • Professeur : Raymond Woessner • Nombre d’ECTS : 4 • Nombre d’heures de cours : 2,5h/semaine (TD)

Qu'il s'agisse des voyageurs ou des marchandises, le cours propose une initiation à l'art et la manière dont les transports et la logistique structurent le monde. En insistant sur la France, il fait un tour d'horizon global par continents afin de montrer jusqu'à quel point la mondialisation les homogénéise tout en expliquant la persistance des différenciations régionales. Il s'intéresse à différents modèles de croissance - libéralisation, durabilité - et à différentes échelles, depuis les grands flux et pôles globaux jusqu'à l'examen de situations locales. Il aborde les projets et les tendances lourdes qui engagent le futur proche et lointain aussi bien dans le domaine des transports que dans celui des aménagements et des infrastructures qui les accompagnent. Les différents modes de transports - air, mer, fer, route, tubes - sont examinés, tout comme l'intermodalité, et cela à différentes échelles : locale, urbaine, régionale, internationale, globale. Nous verrons : les différents modes de transport ; les politiques d'aménagement ; les voyageurs comme les marchandises ; le sens que l'on peut accorder au monde du transport en fonction de différents paradigmes (économie standard ou durabilité ?) ; l'innovation et la créativité.

Bibliographie indicative : - ALIX Y. (dir.), 2012, Les corridors de transport, Fondation Sefacil, Cormelles-le- Royal, Ed. EMS Management&Société. - BAVOUX J.-J. et alii, 2005, Géographie des transports, Paris, Armand Colin. - MARCADON J. et alii, 1997, Les transports : géographie de la circulation dans le monde d'aujourd'hui, Paris, Armand Colin. - MARCADON J., 2005, L’innovation dans l’industrie du transport maritime, Cahiers nantais, n° 62-63, p. 161-170. - MERENNE E., 1995, Géographie des transports, Paris, Nathan-Université, Coll. Géographie d’aujourd’hui. - OFFNER J.-M., 1993, « Les « effets structurants » du transport : mythe politique, mystification scientifique », L’Espace géographique, n° 3, p. 233-242. - RODRIGUE J.-P., 2014, The geography of transport system, http://people.hofstra.edu/geotrans/ - Les Cahiers Scientifiques du Transport : http://afitl.ish- lyon.cnrs.fr//index.php/presentation-de-la- revue.html

68 - La nouvelle revue Géotransports : http://www.cnfg.fr/Transport/index.php/fr/revue- g%C3%A9otransports/n%C2%B03-2014.html

L5GEINGA – Initiation à la géo-archéologie • Professeur : Stéphane Desruelles • Nombre d’ECTS : 4 • Nombre d’heures de cours : 2,5h/semaine (TD)

La géoarchéologie peut être définie comme l’application des méthodes issues de la géographie et des géosciences à la reconstitution, dans une perspective archéologique, des paléo-environnements et des dynamiques paysagères. Cet enseignement présente, à partir d’études de cas, les méthodes et différents axes de la géoarchéologie: évolution des environnements holocènes, soumis notamment à des dynamiques fluviales et/ou littorales, reconstitution des interactions entre les sociétés humaines et leur environnement...

Bibliographie indicative : - ARNAUD-FASSETTA G., CARCAUD N. (Eds), 2014, La géoarchéologie française au XXIe siècle/French geoarchaeology in the 21st century, Paris, CNRS. - BRAVARD J.-P, CAMMAS C., NEHLIG P., POUPET P., SALVADOR P.-G., WATTEZ J., 1999, La géologie, les sciences de la terre appliquée à l’archéologie, Paris, Errance, Coll. Archéologiques. - CUBIZOLLE H., 2009, Paléoenvironnements, Paris, Armand Colin. - FOUACHE E., RASSE M., 2007, « Géoarchéologie », Bulletin de l’Association des Géographes Français (BAGF), 2007/2. - RISER J., 1999, Le Quaternaire, géologie et milieux naturels, Paris, Dunod.

L5GEGEAREE – Géographie et aménagement rural • Professeur : Amandine Vidal • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours : 2,5h/semaine (TD)

Ce cours propose une approche spatiale des dynamiques à l’oeuvre dans les espaces ruraux, à travers un parcours historique et thématique recouvrant la pluralité des territoires considérés. Il s’agit de comprendre, à partir de l’exemple français, comment l’évolution des modes de vies a participé à leur transformation et quels outils d’aménagement rural sont mis en oeuvre pour porter les valeurs de ces territoires.

Bibliographie indicative : - HUSON J.-P., 2008, Envies de campagnes. Les territoires ruraux français, Paris, Ellipses. - JEAN Y., PERIGORD M., 2009, Géographie rurale. La ruralité en France, Paris, Armand Colin. - RENARD J., 2002, Les mutations des campagnes. Paysages et structures agraires dans le monde, Paris, Armand Colin, Coll. U Géographie.

L5GEPURBEE – Le périurbain dans les questions d’aménagement • Professeur : Julien Essers • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours : 1,5h/semaine (TD)

Entre villes et campagnes, ni ville ni campagne, le périurbain demeure un objet largement incompris. Souvent qualifié de tiers-espace (Vanier, 2000), situé dans l'aire d'influence des agglomérations, le périurbain présente une morphologie rurale et un ensemble de bourgs et de petites villes qui créent la confusion. Ce cours aura pour objectif de comprendre le périurbain français, ses multiples définitions institutionnelles ou géographiques, d'interroger son existence parmi le renouveau rural (Kayser, 1989) et de comprendre les logiques d'acteurs présentes.

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Un atelier participatif sera proposé (travail collectif) par une mise en situation autour des problématiques d'aménagements de ces espaces. Des comparaisons internationales seront présentées afin de questionner les définitions du périurbain français.

Bibliographie indicative : - DJELLOULI Y., EMELIANOFF C., BENNASR A., CHEVALIER J. (dir.), 2010, L’étalement urbain, un processus incontrôlable ?, Rennes, PUR. - DODIER, R., 2012, Habiter les espaces périurbains, Rennes, PUR. - DUMONT M., HELLIER E., 2010, Les nouvelles périphéries urbaines. Formes, logiques et modèles de la ville contemporaine, Rennes, PUR. - KAYSER B., 1990, La renaissance rurale, sociologie des campagnes du monde occidental, Paris, Armand Colin. - URBAIN, J.D., 2002, Paradis verts. Désirs de campagne et passions résidentielles, Paris, Payot. - VANIER M., 2000, « Qu'est-ce que le tiers espace ? Territorialités complexes et construction politique », Revue de géographie alpine, tome 88, n° 1, p. 105-113.

UNIVERSITÉ PARIS 8 – VINCENNES SAINT DENIS

Pour vérifier les horaires et les salles des cours, rendez-vous au secrétariat :

2, rue de la Liberté, 93256 Saint-Denis Cedex Bâtiment D, 1er étage, bureau D129 Julie Athlan ([email protected]) 01 49 40 72 73

LICENCE 2

Géographie urbaine • Professeurs : Nathalie Lemarchand, Jean-François Vallette • Nombre d’ECTS : 6

La moitié de la population mondiale est désormais urbaine. L'objectif de ce cours est d'acquérir les bases d'une approche géographique de la ville et des espaces urbanisés, à différentes échelles. Aborder la dynamique urbaine, c'est souligner l'intervention des différents acteurs qui y contribuent : économiques, politiques et sociaux, à la fois dans la genèse et la maîtrise de l'espace urbain. Les facteurs de l’évolution des villes, les processus de métropolisation et les grands problèmes urbains contemporains seront également abordés.

Géographie rurale • Professeurs : Ségolène Darly, François Legouy • Nombre d’ECTS : 6

Alors que les perméabilités semblent chaque jour plus intenses entre villes et campagnes, ce cours se propose d'apporter une réflexion sur ce qui constitue l'espace rural, interrogeant ses spécificités et la place qu'il occupe dans les sociétés contemporaines. Le cours aborde les grandes caractéristiques des espaces ruraux au travers des populations, des ressources présentes et de leur valorisation. L'agriculture, qui a longtemps façonné les paysages et rythmé les sociétés rurales, prend aujourd'hui des formes très diverses, que ce soit au niveau des structures foncières, des

70 modes d'adaptation au milieu ou encore de la technicité. Bien souvent, l'activité agricole laisse aussi place à d'autres fonctions (récréative, résidentielle, etc.) qui témoignent de profondes recompositions à l'œuvre dans ces espaces et renouvellent l'analyse des géographes (conflits d'usage, conservation des paysages, de l'environnement, mobilités, etc.). Ces multiples aspects sont analysés à partir de cas concrets choisis à travers le monde, à différentes échelles. Le cours vise, par le biais des concepts et des outils fondamentaux de la géographie, à faire émerger des différences et des similitudes entre les espaces ruraux en mettant l'accent sur les dynamiques qui s'y jouent.

Les grands mécanismes naturels : climathologie et hydrologie • Professeur : Cyril Castanet • Nombre d’ECTS : 6

L’eau est une ressource inégalement partagée à la surface du globe ; elle est aussi, par ses excès ou ses pénuries, le vecteur principal de risques. Ce cours cherche donc à apporter les fondements scientifiques nécessaires à des étudiants se destinant à des professions liées à l’aménagement, la gestion des risques et l’environnement. On abordera en premier lieu l’inégale répartition de la ressource en eau sur terre et les facteurs zonaux et azonaux de cette répartition. En second lieu, on traitera du cycle continental de l’eau : le fonctionnement hydrique (l’eau dans le sol) et le fonctionnement hydrologique (essentiellement la dynamique hydrologique des cours d’eau). En 3e partie, les questions des aléas liés à l’eau (sécheresse, inondations...) seront analysées à la lumière des besoins et usages de l’eau, de la gestion des risques.

Inégalités et risques : accès à l’eau • Professeur : Habib Ayeb • Nombre d’ECTS : 3

La question de l’eau comme celle de la terre et d’autres ressources est d’abord une question sociale et politique. Bien sûr des aspects techniques sont fondamentaux: récupération, protection, stockage, acheminement, distribution, coûts, assainissement... etc. Bien sûr des aspects économiques, culturels, symboliques, mythiques ne sont pas à négliger, ce qui serait une grave erreur. Mais c’est dans la relation avec l’homme usager et consommateur que cette question prend toute son importance. L'accès doit être considéré comme un concept qui traduit l’articulation complexe entre les différents facteurs agissant à la fois sur la gestion des ressources hydrauliques et sur le phénomène et les processus de la pauvreté. Par accès, j’entends la possibilité effective de bénéficier des différentes ressources et des services, des savoirs et de l’information mais aussi, et peut être surtout, la possibilité d’accéder aux lieux, mécanismes et institutions de pouvoir, de gestion et de prise de décisions. Le cours tentera d'aborder l'ensemble des dimensions de la problématique complexe de l'accès à l'eau et reposant un ensemble de questions de fond dont les questions suivantes : Comment appréhender les questions hydrauliques dans un contexte de pauvreté ? Comment appréhender les questions de pauvreté dans un cadre hydraulique donné ? Quelle est, finalement, la question fondamentale : la gestion de la ressource ou la lutte contre la pauvreté ? Faut-il assurer une gestion de l’eau destinée à limiter, voire à éradiquer, la pauvreté et les inégalités face à l’accès à la ressource, ou penser qu’une réduction de la pauvreté suffira par elle-même à donner un meilleur accès à l’eau ? Par ailleurs, comment gérer les ressources hydrauliques dans les espaces de pauvreté? Comment la pauvreté devient-elle un obstacle à la gestion des ressources hydrauliques ?

Géographie régionale Europe : la France • Professeur : François Legouy • Nombre d’ECTS : 6

La France est un pays de l’Union européenne, pleinement inséré dans le contexte de la mondialisation. Elle ne peut plus être considérée comme isolée. Ses identités humaines, naturelles et culturelles doivent être resituées dans une perspective géohistorique. Dans ce contexte, la France a connu des bouleversements à

71 la fois sociaux, spatiaux et économiques particulièrement forts depuis la seconde guerre mondiale qui pour certains s’apparentent à de véritables crises et mutations. La France n’est plus un pays de paysans, elle est majoritairement un pays de citadins. Elle reste le premier pays vitivinicole mondial et un des premiers producteurs de céréales. Elle a perdu beaucoup d’emplois industriels, mais se positionne dans les premiers pays exportateurs dans l’aéronautique et l’armement. Elle est devenue un des premières destinations touristiques au monde... Loin de perdre toute son attractivité, la France opère donc un mouvement de spécialisation des systèmes de production qui doit être interprété dans le contexte de la nouvelle division internationale du travail. Ces mutations ne se font pas sans difficulté, sans heurt et sans incompréhension, comme en témoignent les réactions de certains économistes et les résultats successifs des élections nationales. La géographie des revenus montre des écarts considérables entre les villes et les campagnes, au sein des campagnes elles- mêmes. La fracture socio- économique met en évidence des espaces centraux intégrés à l’économie mondiale, au contraire des espaces périphériques et pour certains d’entre eux en voie de marginalisation...

Géographie régionale hors Europe : les économies mondialisées • Professeur : Olivier Archambeau • Nombre d’ECTS : 6

Au travers d'un panorama général et de quelques exemples, nous découvrirons les théories et les systèmes qui, historiques ou actuels, régissent les économies du monde. En s'appuyant sur les exemples des grandes industries traditionnelles de l'automobile, de l'aéronautique ou des grands consortiums liées à l'énergie, en revenant sur les mécanismes financiers qui ont notamment conduit à la crise de 2008, cet enseignement veut faire comprendre, en jouant sur les échelles, les liens qui existent entre géographie humaine, macro et micro économies. D'autres thèmes seront abordés : géographie et répartition des ressources énergétiques, enjeux sur les métaux et minerais rares, flux stratégiques de matières premières pour les pays développés ou en développement rapide, économies de la recherche, de la communication et des réseaux... Dans le cadre de cet EC, l'étude des problématiques d'ouverture de marchés, de protectionnisme, de bassins d'emploi, de délocalisation/relocalisation et les grands déplacements des "cœurs des économies" au travers des révolutions industrielles et technologiques successives (Europe, Etats-Unis Est puis Ouest, Asie) seront également proposés.

Géographie régionale hors Europe : le monde indien • Professeur : Annick Hollé • Nombre d’ECTS : 6

Cet enseignement vise à introduire culturellement les étudiants à un monde qui leur est en grande partie largement méconnu : le monde indien. Divers aspects sont explorés comme l'histoire régionale, indispensable pour comprendre la "psychologie" actuelle du sous continent, et qui permet d'aborder d'autres thématiques comme la question agricole en Inde, énorme défi politique pour ce pays au 2/3 rural et qui compte un milliard d'habitants. La répartition de la population, sa diversité et son organisation sociale si particulière sont également des points fondamentaux qui permettent de saisir des dynamiques spatiales et sociales fort contrastées au sein même de l'Union. La question de l'environnement est également un défi majeur dans un ensemble où la densité moyenne de population est supérieure à 300 hab/km2. Enfin la thématique urbaine sera envisagée plus particulièrement dans sa dimension culturelle afin de faire comprendre aux étudiants comment cette donnée, inhérente aux sociétés, est par elles retranscrite dans l'espace. Nous essayerons par là de leur faire saisir tout l'intérêt d'une géographie culturelle.

Les changements climatiques • Professeur : Thierry Feuillet • Nombre d’ECTS : 3

72 Le réchauffement actuel et ses implications sociétales ne doivent pas faire perdre de vue que les changements climatiques représentent la norme à l’échelle de l’histoire de la Terre. Le climat terrestre n’a cessé d’évoluer, en réponse à différents moteurs et en interaction avec d’autres composantes du géosystème (océans, orogènes...). Pour mieux comprendre les changements actuels, il convient donc de prendre du recul et de considérer les changements passés, à différentes échelles temporelles. Dans ce cours, on s’intéressera successivement aux origines des changements climatiques (solaires, tectoniques, anthropiques), à leur variabilité spatio-temporelle (cycles longs/cycles courts, hétérogénéité spatiale...) et à leurs conséquences (géomorphologiques, océaniques, sociétales...). Au terme de ces enseignements, une réflexion sera menée sur la pertinence des arguments déployés pour expliquer le réchauffement actuel et sur les effets potentiels des scénarios futurs sur l’anthroposystème.

Les principes de la géographie économique • Professeurs : Ségolène Darly, Marion Tillous • Nombre d’ECTS :

Ce cours est construit sous la forme d’un atelier de co-production des savoirs dans le domaine de la géographie économique. Dans le cadre de la mineure de géographie sociale, il se donne pour objectif de réunir les connaissances nécessaires à la compréhension des textes critiques de cette discipline. Pourront être ainsi abordés : la question foncière et le marché immobilier, la localisation de la fabrication industrielle ou des productions agricoles, la distribution spatiale du système financier, le modèle économique au fondement du développement durable, la structuration spatiale du capitalisme et la mondialisation, l’hétérogénéité de l’espace économique et la justice spatiale, les associations politico-économiques telles que l’Union Européenne. Une place spécifique sera accordée aux questions d’actualité envisagées sous l’angle économique. Le programme du cours sera débattu lors de la première séance.

Ecologie humaine : interactions sociétés – milieux souveraineté alimentaire • Professeur : Habib Ayeb • Nombre d’ECTS : 3

Ce cours vise à revisiter brièvement l’évolution des politiques agricoles dans les pays du Sud, sous l’angle de la dépendance alimentaire. Pour expliquer les causes de la crise alimentaire de 2008, les observateurs ont surtout mis en avant des raisons globales indépendantes des situations locales à l’origine de la forte hausse des prix mondiaux de nombreux produits agricoles et alimentaires, dont les céréales. Parmi ces causes, on a avancé les catastrophes naturelles, elles-mêmes expliquées comme des conséquences « exclusives » des changements climatiques en cours, les dysfonctionnements du marché global des intrants et des produits agricoles et les troubles politiques et géopolitiques dans de nombreuses régions du monde. Certains sont même allés jusqu’à établir un lien direct entre la crise de 2008 et la hausse des demandes sur les produits alimentaires due à l’amélioration, heureuse, des niveaux de vie des classes moyennes dans certains pays émergeant, particulièrement l’Inde, le Brésil et surtout la Chine. Certes, ces éléments ont bien joué un rôle dans les mécanismes globaux de la crise alimentaire. Mais ils ne peuvent expliquer ni son ampleur globale ni sa géographie qui montre une quasi-superposition entre la carte mondiale de la crise alimentaire (par pays) et la carte des pays qui dépendent du marché mondial pour leur alimentation, à l’exception des pays exportateurs de produits pétroliers Toutefois, les origines de la crise sont davantage explicables par les politiques agricoles suivies depuis des décennies et qui sont définies, élaborées et exécutées par rapport aux marchés mondiaux considérés comme garant de la sécurité alimentaire. Modernisations techniques et mobilisations des ressources naturelles sans développement social, renforcement de l’agrobusiness au détriment de l’agriculture vivrière, intégration au marché mondial au détriment de la souveraineté alimentaire et faiblesse des ressources financières et taux élevés d’endettement constituent certaines des raisons fondamentales de l’absence de toute sécurité alimentaire réelle et de l’ampleur locale de la crise alimentaire de 2008.

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LICENCE 3

Biogéographie des mondes forestiers • Professeur : Antoine Da Lage • Nombre d’ECTS : 6

Que ce soit dans les périphéries urbaines nord-occidentales ou dans les milieux intertropicaux, le maintien des espaces et écosystèmes forestiers est au coeur des préoccupations contemporaines. Ailleurs, notamment dans les moyennes montagnes, c'est la dynamique de fermeture des paysages par un emboisement consécutif à la déprise agricole qui suscite débats et controverses. À une autre échelle spatio-temporelle, les conséquences du changement climatique sur les limites géographiques des formations végétales, sur la répartition des espèces et sur les risques écologiques qui pèsent sur les forêts (incendies, tempêtes...), sont des enjeux primordiaux. A travers de multiples exemples pris à travers le globe, l'EC propose de croiser les approches naturalistes, sylvicoles, socio-économiques et ethnobiologiques au regard particulier de la géographie sur les mondes forestiers.

Bibliographie indicative : Braque, René, 1988. Biogéographie des continents. Masson, 470p. Dubois Jean-Jacques (dir.), 1999. Les milieux forestiers : aspect géographique. Sedes, 336 p. Galochet Marc (dir.), 2006. La forêt ; ressource et patrimoine. Ellipses, 272 p. Rougerie Gabriel, 1987. Géographie de la biosphère. Armand Colin, 288 p.

Milieux arides et semi-arides • Professeur : Ibtissem Tounsi • Nombre d’ECTS : 6

1ère Partie : Caractérisation de l’Aridité 1°) Définition de l’aridité 2°) Mesures de l’aridité 3°) Typologie des déserts * Déserts zonaux * Déserts côtiers * Déserts d’Abri * Déserts continentaux 4°) Histoire des déserts * Variation climatique * Problème de sècheresse * Action anthropique

2ème Partie : Les Modelés 1°) Les modelés rocheux 2°) Les modelés dunaires 3°) Le réseau hydrographique 3ème Partie : Adaptation du vivant 1°) Adaptation physiologique (Végétation...) 2°) Adaptation humaine * Exploitation traditionnelle (problème des Nappes fossiles...) * Tentatives d’Aménagement (Nouvelles technologies, Epuisement des nappes..)

Diagnostic territorial : diagnostic et entretien

74 • Professeur : Audrey Carrera • Nombre d’ECTS : 6

Le géographe, dans le cadre d’un processus de recherche comme professionnel (collectivités publiques, bureau d’études, etc.), a vocation à ancrer son analyse au cœur du territoire qu’il investit. A la croisée de l’urbanisme, de la géographie sociale et de la sociologie, le cours de diagnostic territorial s’inscrit dans cette logique avec pour objectif d’étudier et analyser les caractéristiques de l’espace urbain qui nous entoure. En conséquence, ce module a vocation à initier les étudiants aux différentes techniques mises à l’œuvre dans la construction d’un diagnostic (analyse sociodémographique, analyse documentaire, entretiens semi directifs, observation participante, etc.), en se centrant tout particulièrement sur les techniques d’enquête et d’entretien. Derrière ces outils, l’objectif est bien de cerner les interactions existantes entre les usagers (habitants, professionnels, etc.) et leur territoire de manière à saisir les usages, perceptions, représentations, etc. qui participent à la construction d’un espace social.

Geographie des transports et de la mobilité • Professeur : Marion Tillous • Nombre d’ECTS : 3

Les réseaux de transport mécanisés sont des infrastructures structurantes de nos mondes contemporains. Ils transforment les territoires à toutes les échelles : en ville comme à la campagne, l’espace proche n’est pas l’espace immédiatement contigu, mais l’espace relié par les transports ; les transports (aviation, marine marchande) permettent aussi l’existence d’une économie mondialisée. Ils ont également des conséquences fortes en termes de justice environnementale (qui subit les effets locaux des grandes infrastructures ?) et sociale (qui a accès aux transports ? a-t-on le choix d’être mobile ou pas ?). Pourtant, par leur apparente technicité, les transports restent en dehors du débat public. Ce cycle a pour objectif d’apporter des connaissances dans ce domaine comme de le mettre en débat. Il aura lieu une semaine sur deux sur le terrain.

Bibliographie indicative : . Bavoux et al. 2005. Géographie des transports. Paris, Armand Colin. . Fol, S. 2009. La mobilité des pauvres. Pratiques d’habitants et politiques publiques. Paris : Belin. . Varlet, J., Zembri, P. 2010. Atlas des transports. Les paradoxes de la mise en réseau du monde. Paris, Autrement.

Géographie et handicaps • Professeur : Philippe Gajewski • Nombre d’ECTS : 3

Pour cet enseignement de troisième année de géographie, la notion de handicap et ses définitions serviront d’outils de compréhension des relations socio-spatiales. Il s’agit plus particulièrement d’utiliser différentes formes de processus de production du handicap (proposée par l’anthropologue canadien P. Fougeyrollas) pour comprendre finement les rapports d’égalités/inégalités dans les espaces géographiques, publics, privés, privatisés. En utilisant, dans un premier temps, les thèmes liés à l’accessibilité, il s’agira, dans un second temps, d’ouvrir à des questions relatives à la place des individus, aux usages, aux normes d’usages d’espaces partagés. C’est donc une géographie sociale à grande échelle qui servira tout au long du semestre pour réaliser un atlas de situations de handicaps en ville mais aussi dans des espaces plus ruraux. Pour se faire, la mise en place de protocoles de terrains adaptés, de travaux sur le terrain, et d’analyses seront nécessaires.

Géographie du genre • Professeurs : Mathilde Bigo et Marion Tillous • Nombre d’ECTS : 3

75 Pourquoi peut-on observer une majorité de femmes près des jeux d'enfants, et une majorité d'hommes à la terrasse des cafés ? Qu'est-ce qu'un « quartier gay » ? Dans quelles mesures doit- on isoler les violences sexuelles dans l'espace public des autres formes de violences sexuelles ? Les inégalités de sexe et les discriminations fondées sur les orientations sexuelles sont deux aspects de l’injustice spatiale. L’objectif général du cours est de mettre en lumière de quelles façons la structuration genrée de notre société façonne les pratiques des individus, dessine l’espace, fait une certaine place aux individus, et, par-là, discrimine et engendre une ségrégation spatiale à différentes échelles ; en somme, quelle est la dimension spatiale des rapports sociaux de sexe. Nous nous intéresserons au fait que le genre produit de la différence spatiale, mais aussi que l’espace participe de la différenciation de genre et de la construction des identités sexuées et sexuelles. Le semestre s’organisera en différents temps qui permettront de voir un large spectre des travaux de géographes sur le genre, et ce, en salle de cours et lors de sorties terrain. (facultatif : Il conviendra d’abord d’expliquer les termes de sexe et de genre, et de comprendre comment la géographie s’est emparée de ces questions. Ensuite nous étudierons comment l’espace public urbain se fait le théâtre des rapports sociaux de sexe (thématiques visées –non exhaustives- femmes et ville, les mobilités, les espaces du temps libre et des loisirs, la place des minorités sexuelles, etc.) Enfin, l’intersectionnalité sera abordée. L’idée est de rendre compte que lorsqu’on s’intéresse au genre en géographie on ne doit pas mettre de côté d’autres facteurs d’inégalités et de ségrégation spatiales (tels la classe sociale, la couleur de peau, ou encore l’âge).

Bibliographie indicative : BARD, C. 2004. Le genre des territoires : Masculin, féminin, neutre. Angers : Presses de l’Université d’Angers. DORLIN, E. 2009. Sexe, race, classe, pour une épistémologie de la domination. Paris : PUF. JAUNAIT, A., et al. 2008. Introduction aux Gender Studies : Manuel des études sur le genre. De Boeck. RAIBAUD, Y. 2007. « Le genre et le sexe comme objets géographiques ». HAL SHS (en ligne).

Explication de cartes topographiques • Professeur : Mohamed Saou • Nombre d’ECTS : 3

L’explication de cartes topographiques est un des fondements de la compréhension de l’espace géographique. Ce cours a pour but de permettre aux étudiants d’acquérir ce savoir-faire essentiel en utilisant des cartes allant du 1/25.000ème au 1/250.000ème. La carte de base du territoire français au 1/25.000ème sera largement utilisée mais on essaiera d’avoir une approche mondiale, en fonction des disponibilités de la cartothèque. L’explication de cartes topographiques permet d’observer les liens entre le milieu physique et la société humaine qui utilise le territoire cartographié et de comprendre ainsi les paysages naturels et anthropiques qui en résultent, ainsi que les contraintes et les risques associés à cette relation homme-milieu.

Autour de l’océan Arctique : nouveaux territoires, nouveaux enjeux • Professeur : Eric Cannobio • Nombre d’ECTS : 6

La récente création de deux territoires autonomes inuit au sein de la fédération canadienne, le Nunavut et le Nunavik, a mis en évidence une recomposition profonde des rapports de forces politiques et économiques du grand Nord américain. Ce cours se propose, par l'étude des milieux arctiques physiques et humains et par l'analyse des situations géopolitiques récentes des espaces arctiques, de comprendre les évolutions majeures actuelles d'immenses territoires autochtones très peu peuplés. Les enjeux qui se nouent sur les rives de l'Océan arctique, bien qu'en marge de l'actualité mondiale, n'en composent pas moins une nouvelle donne septentrionale aux implications internationales. L'évolution immédiate de ces nouveaux territoires ethniques arctiques donne un puissant écho aux revendications

76 territoriales, économiques et culturelles de nombreux peuples autochtones, comme les petits peuples sibériens. Un nouvel espace politique arctique se construit aujourd'hui sur les rives de l'Océan mondial.

Géographie des développements • Professeurs : Bezunesh Tamru, Alphonse Yapi-Diahou • Nombre d’ECTS : 6

Pays moins avancés, tiers monde, nouveaux pays industrialisés, pays émergents, pays industrialisés, pays en développement, pays sous-développés, pays du nord, pays du sud, ces notions sont les plus couramment rencontrées dans la littérature consacrée au développement et/ou à différents groupes de pays de par le monde. Mais quelles réalités géographiques recouvrent ces différentes notions ? A quelles échelles temporelles de l’évolution des pays et des sociétés correspondent-elles ? Ce cours a pour but de répondre à ces deux questions majeures, dans une démarche privilégiant à la fois les temporalités et les champs de la géographie. Le support sera constitué des travaux de références sur le développement d’une part, et chacune des notions ci-dessus affichées, d’autre part. L’on travaillera également à partir des études de géographie régionale et économique et sociale.

Les révolutions arabes : espaces et resistances • Professeurs : Habib Ayeb • Nombre d’ECTS : 6

Sidi Bouzid est une ville agricole que seules quelques personnes étaient en mesure de situer sur une carte géographique de la Tunisie. C’est pourtant cette ville, située dans le centre de la Tunisie, qui a vu le déclenchement de la phase accélérée du processus révolutionnaire qui a mis fin à l’une des dictatures les plus stables et cruelles du « monde arabe ». Il en est de même pour d’autres villes, dont Mahallah Al-Kobra située dans le Delta du Nil en Egypte. Si la révolte a un lieu et un temps précis, la révolution à des espaces et des territoires complexes et une chronologie spatiale longue et complexe. Nous sommes ainsi face à des processus longs de résistances et de luttes contre des politiques économiques et sociales exclusives et marginalisantes. En effet, il n’est pas étonnant de constater que les processus révolutionnaires soient généralement nés dans des régions marginalisées et « pauvres » et animés par des groupes sociaux qui subissent des processus d’appauvrissement et de marginalisation sociales et économiques et donc politiques. Contrairement à ce que beaucoup d’observateurs affirment, les premières revendications de ces révolutions n’ont pas été « libertés » et/ou « démocratie », mais emplois, services, ressources, pains, ... et dignité. Ceci prouve, s’il en est besoin, que les classes populaires et pauvres sont les premiers acteurs de ces processus. Le cours proposé visera à revisiter les processus révolutionnaires déclenchés dans les pays arabes (Tunisie, Egypte, Libye, Yémen, Bahrein et Syrie...), dans leurs dimensions territoriales et temporelles et s’appliquera à mettre en évidence les territoires, les espaces, les formes et les moments clés des résistances aux dictatures aujourd’hui déchues ou en « luttes » pour leur survie.

Géo-anthropoligie des patrimoines : approche méthodologique • Professeur : Faouzia Belhachemi • Nombre d’ECTS : 3

Ce cours évoque les étapes dans la mise en place d’un inventaire des pratiques musicales, amorcé pour la première fois en Algérie par les institutions de la recherche et de la culture. Il développe une réflexion critique sur cet essai de construction en montrant que la démarche ne peut être coupée d’une lecture fine des spécificités géographiques, sociales, historiques et linguistiques de chaque région concernée. Nous débattrons à partir d’une documentation littéraire, sonore et filmique des modalités de construction d’enquêtes de terrain permettant d’approfondir nos connaissances sur les terrains régionaux qui dans l’étude des patrimoines techniques ne peuvent être dissociés de l’espace libyen, nigérien, marocain,

77 tunisien ou mauritanien. Comprendre les espaces à partir des pratiques culturelles permettra aux étudiants une introduction aux politiques publiques des domaines de la préservation, de la conservation, de la recherche, de l’enseignement, de la promotion des patrimoines culturels dans un pays en développement.

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HISTOIRE

UNIVERSITÉ PARIS 1 – PANTHÉON SORBONNE

Pour vérifier les horaires et les salles des cours, rendez-vous au secrétariat :

Licence 1 et 2 : Bureau B704 90, rue de Tolbiac 75013 Paris tél:01.44.07.88.31 Courriel: [email protected]

Licence 3 : 17, rue de La Sorbonne 75005 Paris Esc. C - 2ème étage - couloir de droite Horaires d'ouverture : Lundi au Vendredi 10h-12h et 14h-16h Tél: 01.40.46.27.89 Courriel: [email protected]

LICENCE 2 :

Histoire moderne • Nombre d’ECTS : 8

Histoire contemporaine • Professeur : V. Robert • Nombre d’ECTS : 8

Ce cours porte sur les grands pays d'Europe occidentale -le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne– à la fin du 19e et au début du 20e siècle, à l'apogée de la puissance européenne et avant que la plupart d'entre eux ne se précipitent dans le plus sanglant conflit jamais advenu. Il cherche à montrer le dynamisme de ces sociétés, leur effervescence culturelle et politique ainsi que leurs relations compliquées avec des Etats où les forces conservatrices et autoritaires pesaient encore d'un poids très lourd. Il doit en outre servir d'introduction aux différentes cultures nationales et permettre de s'interroger sur leurs ressemblances et sur leurs particularités.

Programme : 1. Après la guerre franco-prussienne, après la Commune 2. Hommes et femmes d’Europe occidentale à la fin du 19e siècle 3. Faire les nations 4. La Grande dépression et les campagnes 5. La croissance des villes 6. L’autorité de la couronne 7. Le parlementarisme

79 8. Démocratie et souveraineté populaire 9. Nationalismes et antisémitismes 10. Anarchisme et socialisme 11. D’une « fin de siècle » à la modernité de la « Belle époque » 12. Tensions politiques et sociales de la Belle époque 13. Le sentier de la guerre.

Bibliographie indicative : Arno Mayer, La persistance de l'ancien Régime. L'Europe de 1848 à la Grande Guerre, Flammarion (collection Champs). Eric J. Hobsbawm, L'ère des empires, 1875-1914, Hachette, (collection Pluriel). Christophe Charle, La crise des sociétés impériales. Allemagne, France, Grande-Bretagne, 1900-1940. Essai d'histoire sociale comparée, Seuil, collection Univers historique). Norman Stone, Europe transformed, 1878-1919, 2° ed., Blackwell Classic history of Europe.

Histoire du genre, du sexe et des sexualités • Nombre d’ECTS : 2

Guerre et société • Professeur : T. Poirot • Nombre d’ECTS : 2

Après quasiment un demi-siècle de recherche, l’analyse des rapports entre guerre et société s’est désormais imposée comme un champ important des études historiques, aujourd’hui en plein développement. Tout en sensibilisant les étudiants aux grandes problématiques d’une histoire militaire actuelle profondément renouvelée – parfois désignée sous les termes de « nouvelle histoire bataille » –, cet enseignement se concentre sur les interactions qu’entretiennent la guerre et la société de la fin du Moyen Âge à l’avènement du XXe siècle. Il s’agit ainsi de comprendre la place et le rôle que la guerre a pu prendre dans l’organisation, la culture, les pratiques et les représentations des sociétés modernes et contemporaines, ainsi que d’appréhender la façon dont, au sein de sociétés en mutation, les manières de penser, d’administrer et de faire la guerre ont évolué. Dans cette perspective, la France, replacée dans les cadres et contextes européens, constitue l’espace géographique privilégié de cet enseignement, dont le découpage entre le premier et le second semestre est chronologique, le premier semestre se concentrant sur l’Ancien Régime, de la fin du XVe au milieu du XVIIIe siècles, et le second sur la période contemporaine, du milieu du XVIIIe siècle à la première moitié du XXe siècle.

Bibliographie indicative : BOIS, Jean-Pierre, Les guerres en Europe, 1494-1792, Paris, Belin, 2003. BERTAUD, Jean-Paul, Guerre et société en France de Louis XIV à Napoléon Ier, Paris, A. Colin, 1998. CHAGNIOT, Jean, Guerre et société à l’époque moderne, Paris, PUF (Nouvelle Clio), 2001. CORVISIER, André, Histoire militaire de la France, Paris, PUF, 1992 : t. I : Des origines à 1715 et t. II : De 1715 à 1871. DRÉVILLON, Hervé, Batailles. Scènes de guerre de la Table ronde aux Tranchées, Paris, Point Seuil, 2007. LYNN John, Les guerres de Louis XIV, Paris, Tempus-Perrin, 2014.

Histoire des religions • Professeur : T. Amalou • Nombre d’ECTS : 2

A partir de l’examen des Réformes du XVIe siècle qui mettent fin à l’unité de la chrétienté médiévale, nous nous interrogerons sur la façon dont les sociétés européennes ont fait l’apprentissage difficile du pluralisme religieux. Au-delà des différences entre confessions (catholiques, protestants) ou entre religions (christianisme, judaïsme, islam), comment passe-t-on des situations de violences religieuses (Saint- Barthélemy) aux paix de religion puis à la tolérance comme valeur morale au XVIIIe siècle ? Plusieurs axes structureront l’enseignement : la question de l’autorité dans l’Eglise (avec ses enjeux bibliques et

80 dogmatiques) ; la vie quotidienne et l’évolution des pratiques religieuses du XVIe au XVIIIe siècle ; les guerres de religions et les situations de coexistence pacifique ; la genèse de l’idée moderne de tolérance et les notions de sécularisation et de déchristianisation.

Bibliographie indicative : CABANTOUS Alain, Entre fêtes et clochers: profane et sacré dans l'Europe moderne, Paris, Fayard, 2010 DELUMEAU Jean et COTTRET Monique, Le catholicisme entre Luther et , Paris, PUF, 1996. KAISER Wolfgang dir., L’Europe en conflits. Les affrontements religieux et la genèse de l’Europe moderne vers 1500-vers 1650, Presses Universitaires de Rennes, 2009. KAUFMANN Thomas, Histoire de la Réformation : mentalités, religion, société, Genève, Labor et Fides, 2014. LEMAITRE Nicole et Marie-Thérèse QUINSON, Dictionnaire culturel du christianisme, Paris, Cerf, 1994. MAYEUR Jean-Marie et al. dir., Histoire du christianisme. t. VII, De la Réforme à la Réformation (1450-1530) ; t. VIII, Le temps des confessions (1530-1620/30) ; t. IX, L’âge de raison (1620/30-1750), Paris, Desclée de Brouwer, 1992-1997. GERMA Antoine, LELLOUCH Benjamin et PATLAGEAN Evelyne, Les juifs dans l’Histoire, Seyssel, Champ Vallon, 2011.

Histoire environnementale • Professeur : Julien Vincent • Nombre d’ECTS : 2

Ce cours étudie les rapports entre nature et société pendant la période moderne et contemporaine, en Europe et dans ses dépendances coloniales. Quelles ont été les différentes conceptions des rapports entre nature et société depuis le XVIIe siècle ? En quoi chaque organisation sociale reflète- t-elle un rapport singulier à son environnement naturel ? Comment ces environnements ont-ils été façonnés par les sociétés ? Qu'est-ce qu'un regard d'historien ou d'historienne peut-il apporter à la compréhension de la "crise environnementale" contemporaine ? En s'appuyant sur les apports de l'histoire des sciences et techniques, sur l'histoire globale, l'histoire du genre, l'histoire économique et sociale, ou l'histoire politique et culturelle, ce cours propose de relire les grandes transformations des derniers siècles à travers le prisme de l'environnement.

Histoire de l’Afrique Subsaharienne • Professeur : Robin Seignobos • Nombre d’ECTS : 2

L’Afrique dans la première mondialisation : État, commerce et religions dans l’Afrique de l’Ouest sahélienne et l’Afrique orientale (VIIe-XVe siècle) Cet enseignement propose d’étudier l’histoire de l’Afrique sub-saharienne et de ses intéractions avec le reste du monde depuis les premiers contacts avec l’Islam aux VIIe-VIIIe siècles jusqu’à la fin du XVIIIe siècle durant l’apogée de la traite atlantique. Loin d’envisager les sociétés africaines comme le réceptacle passif des influences du monde méditerranéen ou européen, il s’agira plutôt de mettre en valeur le rôle des acteurs africains dans les profondes évolutions que l’on observe aux époques médiévale et moderne. On insistera par conséquent sur l’articulation entre les dynamiques internes (apparition de l’Etat, mobilités sociales, etc.) et les dynamiques externes (traites négrières, mondialisation, diffusion des religions monothéistes, etc.).

Histoire des sociétés juives • Professeur : C. Batsch • Nombre d’ECTS : 2

Premier semestre : Judaïsme ancien et histoire des Juifs dans l’Antiquité Ce cours présente une vue générale de l’histoire juive dans l’Antiquité, depuis la première mention d’Israël (XIIIe s. av.) jusqu’à la conquête arabo- musulmane du Levant et de la Perse (VIIe s. de notre ère). Il s’organise selon une périodisation en trois moments : d’abord l’histoire juive au Ier millénaire, à l’époque

81 des empires mésopotamiens, depuis les débats sur les origines des bné-Israël jusqu’à la chute des deux royaumes et aux déportations. Puis le judaïsme (judéen et diasporique) d’époques perse et hellénistique, caractérisé par la confrontation et les échanges entre traditions juives et hellénisme. Enfin le judaïsme dans l’Empire romain, marqué par les guerres contre Rome, la destruction du Temple et la perte de Jérusalem, la savante élaboration du judaïsme rabbinique et la confrontation croissante avec le christianisme constantinien.

Bibliographie indicative : Mireille Hadas-Lebel, 2009, Rome, la Judée et les Juifs, Paris : Picard Joseph Mélèze-Modrzejewski, 1997, Les Juifs d’Égypte, de Ramsès II à Hadrien, Paris : PUF, (Collection Quadrige) Simon Mimouni, 2012, Le judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère : des prêtres aux rabbins, Paris : PUF (Collection Nouvelle Clio) Maurice Sartre, 2001, D’Alexandre à Zénobie. Histoire du Levant antique. IVe siècle av. J.-C.— IIIe siècle ap. J.-C., Paris, Fayard. Peter Schäfer, 1989, Histoire des Juifs dans l’Antiquité, Paris : Cerf

Histoire de l’Amérique du Nord • Professeur : Florian Michel • Nombre d’ECTS : 2

Premier semestre : L’Egypte et les dominations étrangères (L2 S1) Stéphanie Wackenier Le cours porte sur les relations entre l’Egypte et les puissances étrangères au premier millénaire avant notre ère, nous étudierons en particulier les dominations étrangères en Egypte et leurs impacts politiques, économiques et culturels. Nous nous intéresserons ainsi aux pharaons libyens et kouchites mais aussi aux formes de pouvoir exercées par les Perses et les Grecs sur la fertile vallée du Nil et son Delta. Il s’agit de périodes de l’histoire de l’Egypte antique souvent mal connues car autrefois peu étudiées, certaines étant même qualifiées de « périodes intermédiaires ». Nous verrons que l’étude d’un éventail varié de sources iconographiques, archéologiques et textuelles permet de rendre vie à ces dynasties qui loin d’être de simples pouvoirs de transition ont concouru à forger et enrichir l’histoire du pays.

Bibliographie indicative : DONADONI S. (dir.), L'homme égyptien, Paris, Le Seuil, 1992 : chap. 9 et 10. VALBELLE D., Histoire de l'État pharaonique, Paris, PUF, 2004, partie IV. VALBELLE D., Les neuf arcs. L'Égyptien et les Étrangers de la Préhistoire à la conquête d'Alexandre, Paris, A. Colin, 1990, partie IV. Le crépuscule des pharaons. Catalogue de l'exposition tenue au Musée Jacquemart- André, Paris, 2012.

Histoire de l’Europe centrale et orientale (1526-1815) • Professeur : Anne Couderc, Christine Lebeau • Nombre d’ECTS : 2

L’Europe centrale et orientale (ou Europe médiane) appelée aussi, pendant la période soviétique, Europe de l’Est, est un monde complexe et passionnant. L’objet de ce cours sera de le faire découvrir, depuis le début de l’ère moderne jusqu’à nos jours : marqué par les grands empires qui le bordent ou le forment (Saint Empire romain germanique, Empire ottoman, Monarchie des Habsbourg puis Empire d’Autriche et empire austro-hongrois, Empire russe, puis URSS), cet espace s’est peu à peu transformé en États nations à partir du XIXe siècle. Le cours donnera des éléments indispensables à la compréhension de l’Europe médiane (et de l’Europe) contemporaine et très contemporaine.

Bibliographie indicative : A. et J. SELLIER, Atlas des peuples d'Europe centrale, La Découverte, Paris, 1991, et Atlas des peuples d'Orient, La Découverte, Paris, 1993.

82 ALEKSIUN, Natalia et alii, Histoire de l’Europe du Centre-Est, Paris, Presses Universitaires de France, 2004. BEAUVOIS, Daniel, Histoire de la Pologne, Paris, La Martinière, 2004. MANTRAN, Robert, Histoire de l’Empire ottoman, Paris, Fayard, 1989. MOLNAR, Miklos, Histoire de la Hongrie, Paris, Perrin, coll. Tempus, 2004. NOËL, Jean-François, Le Saint-Empire, Paris, Presses Universitaires de France,1976. PERONNET, Michel, Le XVIe siècle 1492-1620. Des grandes découvertes à la Réforme, Paris, Hachette Supérieur, coll. HU, 1981. TAPIE, Victor-Lucien, Monarchie et peuples du Danube, Paris, Fayard, 1969.

Esclavages et servitudes de l’Antiquité au XIXe siècle • Professeur : Joseph Morsel • Nombre d’ECTS : 2

Le but de cette aire thématique est de présenter à la fois les différentes formes de dépendance radicale (désignées selon les espaces et les périodes comme « esclavage » ou « servitude ») qu’ont pu connaître les sociétés humaines de différents continents (Europe, Afrique, Asie, Amérique) au cours du temps, et la manière dont ces formes ont été abordées par les historiens, parfois en lien (ou en réaction) à des débats sociaux. Au premier semestre (S3), Joseph Morsel présentera les « Esclavages et servitudes en Europe de la fin de l'Empire romain au XVe siècle ».

Histoire de l’Europe occidentale • Professeur : • Nombre d’ECTS : 2

Cet enseignement vise à comprendre l’émergence de l’Europe comme entité historique prenant corps au fil des siècles, de « l’invention » de l’Europe dans l’Antiquité gréco-romaine jusqu’à la naissance de l’Union européenne. Cultivant un rapport spécifique avec le reste du monde, il s’agira de comprendre comment l’Europe occidentale a progressivement pris conscience d’elle-même. L’accent sera également mis sur les différentes tentatives d’unification de l’Europe de l’Ouest, soit sous l’hégémonie d’une grande puissance, soit par la coopération pacifique entre ses Etats. Le premier semestre s’efforcera de balayer le sujet selon une large perspective (de l’Antiquité au début du XXe siècle), alors que le second semestre s’intéressera plus particulièrement à l’histoire contemporaine de l’Europe occidentale, depuis la seconde guerre mondiale.

Bibliographie indicative : Marie-Thérèse Bitsch, Histoire de la construction européenne de 1945 à nos jours, Bruxelles, Complexe, 2006. Jean-Baptiste Duroselle, L’Europe, histoire de ses peuples, Paris, Hachette Littérature, coll. « Pluriel », 1998. Lucien Febvre, L’Europe, Genèse d’une civilisation, Paris, Perrin, 1989. Tony Judt, Après-guerre : une histoire de l’Europe depuis 1945, Paris, Hachette littérature, 2009. Sylvain Schirmann, Quel ordre européen ? De Versailles à la chute du III° Reich, Paris, A. Colin, 2006.

Histoire du monde arabe : Maghreb et cultures d’empire de la période médiévale à l'époque contemporaine • Professeur : Annliese Nef • Nombre d’ECTS : 2 • Nombre d’heures de cours par semaine : 1h30

Entre le VIIe et le XXe siècle, le Maghreb a fait partie de plusieurs empires successifs : empire omeyyade, puis abbasside ; empire ottoman ; empire colonial français, enfin. L'accent sera mis sur la période médiévale et la place du Maghreb dans l'empire islamique en construction (VIIe-Xe siècle), puis au sein des empires islamiques concurrents (Xe- XIIIe siècle) : comment le Maghreb est-il alors perçu et décrit ? Qu'en est-il des élites impériales qui y évoluent ? Comment une culture administrative et savante relevant d'une y prend-elle son essor ? Telles sont quelques-unes des interrogations qui seront abordées. En regard, la

83 question sera déclinée pour la période moderne et contemporaine, qui met aux prises trois grandes constructions impériales en Afrique du nord et en Méditerranée, l'Empire ottoman qui s'installe dans la région au XVIe siècle, et y reste présent jusqu'au début du XXe siècle (Tripolitaine). L'Empire chérifien, qui est endogène, et se construit en réaction aux agressions ibériques et ottomanes: l'appel aux chorfas vise à galvaniser la résistance politico-religieuse sous la Saadiens comme sous les Alaouites. Puis s'impose progressivement un troisième acteur, à partir de 1830, l'empire colonial français, qui met un peu plus d'un siècle à conquérir et dominer l'ensemble de la région. A peine cette construction politique nouvelle est-elle édifiée, au début des années trente, que déjà, elle craque sous la poussée des nationalismes anti-coloniaux.

Bibliographie indicative : P. Buresi et M. Ghouirgate, Histoire du Maghreb médiéval : XIe-XVe siècle, Paris, 2013 Ph. Sénac et P. Cressier, Histoire du Maghreb médiéval : VIIe-XIe siècle, Paris, 2012 Charles- André Julien, Le Maroc face aux impérialismes (1415-1956), Jeune Afrique, Paris, 1978 Pierre Vermeren, Maghreb, les origines historiques de la révolution démocratiques, Pluriel, Paris, 2011 (rééd).

Histoire des mondes hispaniques : le 20e siècle espagnol • Professeur : Charlotte Vorms • Nombre d’ECTS : 2

L’Espagne, durement frappée par la crise économique mondiale, traverse actuellement une période de remise en cause des institutions politiques mises en place à la fin des années 1970, au terme de 40 années de dictature. Celle-ci résulte notamment de conflits de mémoire à propos de l’histoire du XXe siècle. Si l’histoire de l’Espagne, qui n’a participé à aucune des deux guerres mondiales, diverge au XXe siècle de celle du reste de l’Europe, elle est elle-aussi marquée par une très grande violence, dont la mémoire semble durablement traumatique et est régulièrement réactivée dans le débat public. Cette histoire fut en effet marquée par une guerre civile et une dictature extrêmement meurtrières, qui divisèrent les Espagnols en deux camps ennemis. En partant des usages publics qui en sont fait actuellement et du renouvellement historiographique qui accompagne ceux-ci depuis une vingtaine d’années, on explora cette période de l’histoire de l’Espagne qui va de la courte expérience démocratique que fut la Seconde République jusqu’au retour à la démocratie.

Bibliographie indicative : Jordi Canal (dir.), Histoire de l’Espagne contemporaine de 1808 à nos jours : politique et société, Paris, Colin U, 2009. François Godicheau, La guerre d'Espagne. De la démocratie à la dictature, Paris, Gallimard, Découvertes, 2006. Jesús A. Martínez Martín (coord.), Historia de España siglo XX 1939-1996, Madrid, Cátedra, 1999. Enrique Moradiellos, La España de Franco (1939-1975) : política y sociedad, Madrid, Síntesis, 2000. Émile Témime, Albert Broder, Gérard Chastagnaret, Histoire de l’Espagne contemporaine, de 1808 à nos jours, Paris, Aubier, 1979. Vingtième Siècle. Revue d’histoire, num. 127, sept. 2015, numéro spécial “Histoire et conflits de mémoire en Espagne”, coordonné par Élodie Richard et Charlotte Vorms.

Relations internationales • Professeur : • Nombre d’ECTS :

Ce cours introduit d'abord dans les théories des relations internationales en présentant les théories classiques (réalistes et libérales) mais aussi celles dites "constructivistes". Contrairement aux théories dites du « choix rationnel »», les approches constructivistes partent de la prémisse que la politique internationale repose moins sur les forces matérielles brutes mais sur les significations que les acteurs confèrent à celles-ci. Elles reposent aussi sur l’idée que ces significations sont des constructions sociales. Ainsi, les identités se forment et se transforment dans les interactions : les acteurs sont ce que les autres en font ! Ces postulats ont des implications empiriques majeures pour l’étude des relations internationales.

84 Nous avons choisi laviolence internationale et les organisations internationales comme objet empirique pour illustrer les théories souvent perçues comme « grises ». Plusieurs études de cas comme celle les origines de la Première Guerre mondiale, de la paix démocratique ou de la guerre américaine en Irak doivent permettre de tester des hypothèses concrètes.

LICENCE 3 :

" HISTOIRE ANCIENNE :

J3010115 – Histoire de la Mésopotamie : La Babylonie au IIème millénaire av. J.-C. • Professeurs : Francis Joannès (CM), Julien Monerie (TD) • Nombre d’ECTS :

Après la formation en Mésopotamie d'un État centralisé tout au long du IIIème millénaire av. J.-C. est apparue à partir du 19ème siècle av. J.-C. dans ce qui allait devenir la «Babylonie» (moitié sud de l'actuel Iraq) une synthèse originales entre les composantes suméro akkadiennes et les populations amorrites d'origine nomade qui venaient de s'y installer. Autour du royaume de Babylone qui émerge alors sous le règne d'Hammurabi, le pays se réunifie et se dote d'institutions politiques, juridiques, socio-économiques, religieuses et culturelles qui le structurent pendant plusieurs siècles. Le cours portera sur cette phase classique de l'histoire de la Mésopotamie, et sur les interactions entre le royaume de Babylone et les autres États du Proche-Orient. Bibliographie indicative : D. Charpin, Hammu-rabi de Babylone, PUF, Paris, 2003. P. Garelli, J.-M. Durand, H. Gonnet, C. Breniquet, Le Proche-Orient asiatique des origines aux invasions des peuples de la mer, coll. Nouvelle Clio, PUF, Paris, 1997. F. Joannès, Les premières civilisations du Proche-Orient (3000-1500), Belin éd., Paris, 2006. F. Joannès (dir.), Dictionnaire de la Civilisation Mésopotamienne, R. Laffont éd., Coll. Bouquins, Paris, 2001. A. Kuhrt, The Ancient Near East, volume I, Routledge, Londres, 1997. L. Oppenheim, La Mésopotamie, Portrait d'une civilisation, NRF, Paris,1970. N. Postgate, Early Mesopotamia, Society and Economy at the Dawn of History, Londres & New York, 1992. M. Roaf, Atlas de la Mésopotamie et du Proche-Orient Ancien, Brepols, 1991. G. Roux, La Mésopotamie. Essai d'histoire politique, économique et culturelle, Paris,1985

J3010315 – Histoire de la Grèce archaïque et classique : religion et société dans le monde grec • Professeurs : Violaine Sebillotte (CM), Marie-Laure Sronek, Aurélie Damet (TD) • Nombre d’ECTS :

Semestre 1 : représentation et manifestations du divin

Depuis le Ier siècle après J.-C., il est d‘usage de désigner la religion grecque par le terme de polythéisme, terme inventé à l‘époque pour souligner le contraste avec le monothéisme des Juifs. Dans le panorama général de l‘histoire des religions, ce qui frappe l‘observateur est la pluralité de leur organisation divine. Les Grecs n‘avaient pas de terme correspondant à notre mot « religion ». Ils parlaient plutôt d‘eusèbéia, c‘est à dire du soin des dieux. Le respect des mortels à l‘égard des divinités était garant du fonctionnement de l‘alliance entre mortels et immortels, autrement dit du fonctionnement social dans son ensemble. Le contrat social était religieux. L‘historiographie de la religion grecque a considérablement évolué au cours de la seconde moitié du XXe siècle et au début du XXIe siècle. Elle a mis en valeur à la fois les différentes représentations du divin (que l‘on ne saurait réduire au seul anthropomorphisme) et les différentes échelles de l‘appréhension du divin. Du panhellénisme à la cité, en passant par les groupes de parenté (familles, phratries), les Grecs superposent des échelons locaux, civiques et supra-civiques d‘appropriation des divinités et de leurs mythes qui sont autant de prétextes aux reformulations des « personnalités » et des récits divins et

85 héroïques. Les sanctuaires sont les lieux privilégiés des interactions avec le divin : qu‘ils soient ouverts à tous ou réservés à une communauté, ils s‘organisent selon des codes spatiaux et architecturaux qui deviennent la marque de l‘hellénisme en Méditerranée : espace délimité, autel, temple, offrandes. L‘espace du sanctuaire est saturé de mythes et de personnages surnaturels. La religion antique est généralement décrite comme une religion ritualiste ; elle ne repose sur aucune Révélation ni Ecriture. Les rituels, qui permettent que se maintienne la prospérité de chacun et de la communauté, engagent des individus selon des modalités définies par les cités : la place qu‘y tiennent les citoyens, les citoyennes, les étrangers et les esclaves est intéressante à mesurer. Elle révèle l‘implication de chacun de ces individus dans l‘équilibre civique et marque les différences et les hiérarchies, notamment au cours du banquet qui suit le sacrifice sanglant. Si la religion crée le lien social, autant dire qu‘elle comporte des enjeux politiques et économiques de première importance. Rompre le contrat en ne respectant pas les règles ou en contrevenant à son serment constitue une grave menace pour l‘ensemble de la communauté. Les procès pour impiété témoignent des craintes qui entourent tout écart par rapport aux normes religieuses. Pour autant, les Grecs ne manquaient pas de tourner divinités et héros en ridicule : les comédies, l‘iconographie des vases, montrent des personnages addicts au vin ou au sexe : la société divine, comme la société des mortels comportent des bouffons et des fous. Mais rire des dieux ne signifie pas oublier leur culte. Ce sont à la fois les aspects de la représentation du divin et des manifestations du lien au divin (collectif, individuel) qui nous intéresseront cette année. Pour le premier aspect, nous envisagerons notamment la manière dont l‘anthropomorphisme distingue des déesses et des dieux, des héros et des héroïnes, les puissances qui leur sont associées et les cultes qui leur sont rendus ; comment le temps des dieux se distingue de celui des humains ; comment l‘âge héroïque interfère avec les deux sphères. Pour le second aspect, nous analyserons en particulier les interactions entre les statuts civiques et les relations instaurées avec le monde divin, en particulier en définissant les cadres sociaux de la piété et de l‘impiété, en interrogeant la notion de croyance et de contrôle social, en posant la question de la possibilité ou non de l‘athéisme.

Bibliographie indicative : Hésiode, Théogonie, Classiques Belles Lettres (ou autre édition de poche). BRUIT ZAIDMAN P. et SCHMITT PANTEL P., La religion grecque, Colin, 1999 ISMARD, Paulin, L‟événement Socrate, Flammarion, 2013. SOURVINOU-INWOOD Ch., « Qu‘est-ce que la religion de la polis ? » dans La Cité grecque d‟Homère à Alexandre, sous dir. de Oswyn Murray et S. Price (1990), Paris 1992 La Découverte. VERNANT Jean-Pierre, Mythe et religion en Grèce ancienne (1990), Paris 2014. VERNANT Jean-Pierre, L’univers, les dieux, les hommes, Le Seuil 1999.

J3010515 – Histoire du monde hellénistique : les cités grecques à l’époque hellénistique, dynamiques institutionnelles, sociales et culturelles • Professeurs : Madalina Dana, Anne-Emmanuelle Veïsse, Stéphanie Wackenier • Nombre d’ECTS :

La conquête de l‘Empire perse par Alexandre le Grand ouvre une nouvelle période de l‘histoire grecque, l‘époque hellénistique, qui voit l‘expansion des modèles politiques et culturels grecs dans tout le Proche et le Moyen-Orient. Nous allons nous interroger sur la place qu‘occupent, dans ce cadre étendu, les cités grecques : les « vieilles » cités de la Grèce égéenne et les cités nouvelles fondées par Alexandre et ses successeurs. Si elles se virent obligées de composer avec les rois, elles n‘ont pas pour autant abandonné leur ancien mode de vie et notamment le modèle institutionnel démocratique. Il importe précisément de montrer comment ce modèle s‘est maintenu mais aussi la façon dont la polis est touchée par des transformations inhérentes aux grands changements qui s‘opèrent entre le IIIe et le Ier siècle av. J.-C. Il s‘agit notamment d‘une période où, de la rencontre entre l‘hellénisme et les civilisations de l‘Orient, naît la culture hellénistique, qui bouscule les vieux critères d‘appartenance à l‘hellénisme : il est désormais possible de devenir Grec par le partage des valeurs et de la paideia grecques. En même temps, on assiste à une véritable ouverture vers d‘autres communautés ou individus, favorisée par les réseaux de parenté entre cités et par la circulation des personnes, des biens et des savoirs. Nous allons ainsi mettre en lumière

86 le dynamisme de la vie civique, de la société et de la culture grecque au cours de cette période, considérée par beaucoup comme un « âge d‘or » des cités.

Bibliographie indicative : J.-M. André et M.-Fr. Baslez, Voyager dans l‟Antiquité, Fayard, Paris, 1993. J.-M. Bertrand, Cités et royaumes du monde grec : espace et politique, Hachette, Paris, 1992. P. Cabanes, Le monde hellénistique de la mort d‟Alexandre à la Paix d‟Apamée (323-188), coll. « Points- Histoire » (n° H214), Paris, 1995. A. Erskine (éd.), Le monde hellénistique. Espaces, sociétés, cultures, 323-31 av. J.-C., trad. fr., PUR, Rennes, 2004. P. Fröhlich, L‟héritage d‟Alexandre: les Grecs en Orient, IVe-Ier s. av. J.-C., La Documentation Photographique, n° 8040, La Documentation française, Paris, 2004. C. Grandjean, G. Hoffmann, L. Capdetrey et J.-Y. Carrez-Maratray, Le monde hellénistique, A. Colin (coll. U), Paris, 2008. R. Lonis, La cité dans le monde grec. Structures, fonctionnement, contradictions, coll. « Fac.-Histoire », Nathan, Paris, 1994. I. Malkin, A Small Greek World : Networks in the Ancient Mediterranean, Oxford University Press, New York-Oxford, 2011. L. Migeotte, L‟économie des cités grecques, Ellipses, Paris, 2002. J. Zurbach et L. Capdetrey (éds.), Mobilités grecques : mouvements, réseaux, contacts en Méditerranée de l‟époque archaïque à l‟époque hellénistique, Ausonius, Bordeaux, 2012.

J3010715 – Histoire de l’Empire romain : Les dieux de la cité de Rome et des cités de l’Empire (Italie et provinces), de César aux Sévères (Ier siècle av. J.-C. – IIIe siècle ap. J.-C.) • Professeurs : François Chausson, Benoit Rossignol, Meriem Sebaï-Bernard • Nombre d’ECTS :

La cité de Rome, dotée de ses dieux, temples et collèges de prêtres, s‘est étendue aux dimensions d‘un vaste empire multi-ethnique où abondaient des traditions variées. Une étude du fait religieux dans l‘Empire romain doit procéder d‘une analyse de la religion de la cité de Rome, des modalités de sa diffusion à travers l‘Italie et les provinces, de la variété des pratiques religieuses en Occident comme en Orient (dieux locaux, judaïsme, religions improprement appelées « orientales »). On soulignera successivement l‘importance du cadre social (cultes familiaux, pratiques réservées aux esclaves et aux affranchis, pratiques funéraires), du cadre civique (prêtres municipaux, dieux poliades, cultes locaux), du cadre provincial (« culte impérial » rendu à l‘échelle de la province, grand-prêtre de la province) et du cadre étatique (dieux de Rome, prêtrises sénatoriales et équestres, divinisation des empereurs défunts). Loin des notions anachroniques de « religiosité » ou de « croyance », inopérantes pour définir le polythéisme romain, on s‘attachera plutôt, dans le sillage des travaux de John Scheid et d‘une historiographie entièrement renouvelée ces trente dernières années, à étudier la spécificité du fait religieux dans le monde romain selon une approche fondée sur les sources attestant d‘un ritualisme particulier, reposant sur une base politique et communautaire. La diffusion du christianisme se laisse percevoir de manière réfractée et fragmentaire dans les deux premiers siècles de notre ère où la documentation, de façon ponctuelle, n‘éclaire, que le destin de certaines communautés à un moment donné. C‘est à partir du IIIe siècle que les sources deviennent plus abondantes, en partie concomitamment à l‘émergence d‘une « persécution d‘Etat » exercée sur les chrétiens (et sur la nature et l‘étendue de laquelle il faudra s‘interroger). Le IVe siècle voit, à l‘échelon politique, les mutations les plus nettes : en trois générations, de Constantin (306-337) à Théodose Ier (379- 395), des empereurs devenus chrétiens (à l‘exception du bref intermède de Julien l‘Apostat en 361- 363) favorisent les églises et leur clergé par des mesures juridiques et fiscales, s‘impliquent dans les querelles théologiques, et finissent par limiter puis interdire les cultes traditionnels (improprement appelés « païens »). Cette mutation sera abordée de façon diachronique, en livrant diverses synthèses sur les innovations et les conservatismes qui, dans le champ religieux, traversent l‘histoire des IIIe-Ve siècles.

Bibliographie indicative :

87 M. Beard, J. North, S. Price, Religions de Rome, traduit par M. et J.-L. Cadoux, Paris, Picard, 2006. P. Chuvin, Chronique des derniers païens. La disparition du paganisme dans l‟Empire romain, de Constantin à Justinien, Fayard/Les Belles Lettres, 19912. I. Gradel, Emperor Worship and Roman Religion, Oxford, 2002 F. Jacques, J. Scheid, Rome et l'intégration de l'empire, t. 1, Paris 1990, p. 111-128. J.-M. Mayeur, Ch. et L. Pietri, A. Vauchez, M. Venard, Histoire du Christianisme, Paris, t. 1 (2000) et t.2 (1998). J. Scheid, Religion et piété à Rome, Paris, 1983. J. Scheid, La religion des Romains, Paris, A. Colin, Coll. Cursus, 1998.

J3010915 – Histoire de la République romaine : Naissance de la République romaine (509-264 avant notre ère) • Professeurs : Sylvie Pittia, Clara Berrendonner, Jean-Claude Lacam, Raphaëlle Laignoux • Nombre d’ECTS :

Petite cité du Latium gouvernée par des rois, Rome opère au tournant des VIe et Ve siècles un changement de régime et instaure un mode de gouvernement fondé sur l‘équilibre entre des magistrats, un Sénat et des assemblées du peuple. Cette République se dote progressivement d‘institutions sophistiquées et affirme sa souveraineté face à ses voisins en Italie centrale jusqu‘à devenir maîtresse de toute l‘Italie péninsulaire après 270. Cette prétention à l‘hégémonie a en réalité été très contestée par les peuples de l‘Italie et la survie même de Rome en tant qu‘Etat indépendant a été à plusieurs reprises fortement menacée. La péninsule italienne s‘est assez lentement organisée en cités, qui se sont dotées de systèmes socio- politiques régulateurs, mais aussi de monuments, d‘infrastructures publiques, d‘espaces publics aménagés en vue de la vie civique et religieuse. Les T.D. feront appel à des documents variés (sources littéraires, épigraphiques et archéologiques ; documents iconographiques, numismatiques ...).

Bibliographie indicative : M. Christol et D. Nony, Rome et son empire, Paris, Hachette, 5e éd. mise à jour avec la collaboration de Cl. Berrendonner, P. Cosme, 2011. J.-P. Martin, A. Chauvot, M. Cébeillac-Gervasoni, Histoire romaine, Paris, A. Colin, 3e tirage revu et augmenté, 2009. Fr. Hinard (dir.), Histoire romaine, 1, Des origines à Auguste, Paris, Fayard, 2000. J.-M. David, La République Romaine de la 2e guerre punique à la Bataille d'Actium, Paris, Points Seuil H 218, 2000. J.-M. David, La romanisation de l‟Italie, Paris, Aubier, 1994 (rééd. en Champs Flammarion, Paris, 1997). Cl. Nicolet, Le Métier de citoyen dans la Rome républicaine, 2e éd. revue et corrigée, Paris, Gallimard, 1979 (rééd. dans la coll. TEL, Gallimard, dernier tirage 2006). Cl. Nicolet, Rome et la conquête du monde méditerranéen, tome 1, Les structures de l'Italie romaine, Paris, PUF, Nouvelle Clio, 1979 (10e rééd. avec mise à jour bibliographique, 2001). R. Syme, La Révolution romaine, Paris, Gallimard, 1967 [1939] (rééd. dans la coll. TEL, Gallimard, 1978).

J3011115 – Les provinces romaines d’Afrique du Nord : De César à l’édit de Caracalla (48 av. J.-C. - 212 ap. J.-C.) • Professeurs : François Chausson, Meriem Sebaï • Nombre d’ECTS :

L'Afrique romaine comprend un vaste espace, s‘étendant de l‘Atlantique à la Tripolitaine : une variété de contrées, de peuples, de langues, de cultures s'y rencontrent. Politiquement elle est découpée en provinces dont l‘histoire s‘écrit depuis l‘entrée dans l‘orbite de Rome, et les territoires provinciaux sont eux-mêmes composés d'une mosaïque de cités, tandis que subsistent des structures tribales en divers points. En tenant compte des structures juridiques ayant présidé à l‘établissement des provinces et des cités, et en mesurant l‘apport des cultures locales et de l‘implantation punique, on étudiera la spécificité propre de cette partie de l‘Occident romain, réparti entre Maurétanies, Numidie et Afrique proconsulaire, entre Afrique côtière et

88 Afrique de l‘intérieur, chacune ayant une identité bien marquée. On accordera une attention particulière aux débats suscités par la notion de « romanisation », aussi bien dans le domaine de l‘histoire politique que dans les formes de romanisation juridique ou encore dans l‘établissement d‘un cadre matériel de vie à la romaine à travers la réalisation d‘une parure urbaine dont les modèles sont importés d‘Italie.

Bibliographie indicative : A. IBBA, G. TRAIANA, L‟Afrique romaine de l‟Atlantique à la Tripolitaine (69-439 ap. J.-C.), Paris, 2006. C. NICOLET (dir.), Rome et la conquête du monde méditerranéen 264–27 av. J.-C, coll. "Nouvelle Clio", Presses universitaires de France, vol. II, Genèse d‟un empire, Paris, 1978. F. JACQUES, J. SCHEID, Rome et l'intégration de l'Empire (44 av. J.-C. - 260 ap. J.-C.), coll. "Nouvelle Clio", Presses Universitaires de France, vol. I, Les structures de l'Empire romain, Paris, 1990. C. LEPELLEY, Rome et l'intégration de l'Empire (44 av. J.-C. - 260 ap. J.-C.), Collection "Nouvelle Clio", Presses Universitaires de France, vol. II, Approches régionales du Haut- Empire romain, Paris, 1998. F. JACQUES, Les cités de l‟Occident romain, Les Belles Lettres, coll. La Roue à Livres, Paris, 1990. F. JACQUES, Le privilège de liberté. Politique impériale et autonomie municipale dans les cités de l‟Occident romain (161-244), Coll. de l'Ecole française de Rome 76, Rome, 1984. M. CHRISTOL, Regards sur l'Afrique romaine, Paris, 2005. P. GROS, L'architecture romaine, tome I, Les monuments publics, Picard, Paris, 1996. M. BENABOU, La Résistance africaine à la romanisation, La Découverte, Paris, 2005, 2e édition. J. GAUDEMET, Les institutions de l'antiquité, Précis Dormat, Éditions Montchrestien, 7ème édition, Paris, 2002. M. HUMBERT, Institutions politiques et sociales de l'antiquité, Dalloz, 5ème édition, Paris, 1994.

J3011515 – Culture et identité grecques : approche culturelle du politique • Professeur : Sophie Lalanne • Nombre d’ECTS :

Aujourd‘hui, l‘histoire culturelle du monde grec s‘attache à redéfinir les frontières du politique en incluant les pratiques sociales et culturelles. Le but de ce cours est d‘aborder la question du politique à travers d'autres sources et d'autres problématiques que celles qui sont utilisées habituellement : théâtre et rhétorique, mythe et philosophie, générations et classes sociales... Pour le suivre, il est préférable d'avoir une bonne connaissance de l'histoire générale du monde grec aux époques archaïque et classique. Un rappel sera proposé cependant pour chaque thème étudié. On commencera donc par (re)lire un manuel d‘histoire grecque, par exemple L'histoire grecque de Claude Orrieux et Pauline Schmitt Pantel aux Presses Universitaires de France.

Bibliographie indicative : Bordes Jacqueline, Politeia dans la pensée grecque jusqu‟à Aristote, Paris, Les Belles Lettres, 1982. Finley Moses, Le monde d‟Ulysse, 1954, rééd. Paris, Seuil, coll. Points Histoire, 2002. Lévèque Pierre et Vidal-Naquet Pierre, Clisthène l‟Athénien. Essai sur la représentation de l‟espace et du temps dans la pensée politique grecque de la fin du VIe siècle à la mort de Platon, Paris, Les Belles Lettres, 1964. Loraux Nicole, Les enfants d‟Athéna : idées athéniennes sur la citoyenneté et la division des sexes, Paris, Maspéro, 1981. Meier Christian, De la tragédie grecque comme art politique, Paris, Les Belles Lettres, 1991. Murray Oswin, La Grèce à l‟époque archaïque, 1978, trad. fr., Toulouse, Presses Universitaires du Mirail, 1995. Ober Josiah, Mass and elite in democratic Athens : rhetoric, ideology and the power of the people, Princeton, Princeton University Press, 1990. Polignac François, La naissance de la cité grecque, Paris, La Découverte, 19952. Vernant Jean-Pierre, Les origines de la pensée grecque, Paris, PUF, 1962. Vernant Jean-Pierre, Vidal-Naquet Pierre, Mythe et tragédie en Grèce ancienne, tomes 1 et 2, Paris, La Découverte, 1972 et 1986. Vidal-Naquet Pierre, Le chasseur noir, Paris, Maspéro, 1981.

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J3011715 – Bible et Orient : Histoire d'Israël et de Juda dans le contexte politique et culturel du Proche- Orient, du IIème millénaire av. J.-C. à la chute de l'Assyrie • Professeurs : Francis Joannès, Julien Monerie • Nombre d’ECTS :

Pour l'historien du Proche-Orient ancien la Bible hébraïque est une source historique comme une autre. La critique textuelle aidée par les découvertes récentes de l'archéologie tente depuis longtemps d'évaluer sa pertinence historique. Etant réduit à faire des hypothèses concernant la manière dont les livres qui la constituent ont été élaborés et concernant l'identité de ses auteurs, l'apport de la Bible hébraïque à la connaissance historique restera toujours controversé. La question n'est plus tant de savoir si le roi David a jamais existé, que de comprendre quel roi il fut vraiment et comment et pourquoi il est devenu cette figure royale fondamentale d'Israël et un véritable héros de roman dans les Livres de Samuel. Heureusement pour nous, le Proche-Orient antique nous a laissé un nombre inestimable de sources notamment écrites (dont la majorité provient de Syrie et de Mésopotamie). Inscriptions historiques, commémoratives ou documents de la pratique complètent ou contredisent le point de vue biblique. L'«Israël biblique», réel ou mythique, n'aurait pu voir le jour en dehors du contexte culturel du Proche-Orient qui l'a vu naître. C'est donc les royaumes de Juda et Israël, qui sont à l'origine de cet «Israël biblique» que nous allons étudier dans leur milieu historique (la Palestine, le Proche-Orient), à une période où le peuple de Yahvé ne s'était pas encore singularisé (ce processus ayant seulement lieu après l'Exil, à l'époque de la domination perse à partir du VIe siècle). Nous nous pencherons sur la question de l'ancienneté des traditions bibliques, sur l'organisation tribale des Bene-Israël, sur l'environnement et la formation des royaumes de Juda et d'Israël et leur intégration forcée dans l'empire assyrien entre les IXe et VIIe siècles. L'influence culturelle assyrienne fut déterminante pour la formation du corpus biblique.

Bibliographie indicative : FINKELSTEIN I. et SILBERMAN N. A., La Bible dévoilée, Paris, Bayard, 2002. FINKELSTEIN I. et SILBERMAN N. A, Les rois sacrés de la Bible, Paris, Bayard, 2006. FINKELSTEIN I., Le royaume biblique oublié, Paris, Odile Jacob, 2013. GARELLI P. et LEMAIRE A., Le Proche-Orient asiatique, tome 2 : Les empires mésopotamiens, Israël, Paris, coll. Nouvelle Clio, P.U.F., 3e éd, 1997. LIVERANI M., La Bible et l‟invention de l‟histoire, Paris, Bayard, 2007. RÖMER T., La première histoire d‟Israël : L‟École deutéronomiste à l‟oeuvre, Genève, Labor et Fides, 2007. VAUX R., Les Institutions de l‟Ancien Testament, T. I & II, Paris, Le Cerf, 1989 (5e édition).

J3011315 – Espaces grecs : Grèce continentale et égéenne • Professeurs : Francis Prost, Thierry Lucas • Nombre d’ECTS :

Il s‘agit d‘aborder les problèmes concernant l‘aspect et le développement des cités grecques dans une région, l‘Asie mineure, où elles ont connu un essor particulier dès les origines, d‘étudier sur quelques exemples (Carie, Lycie) les contacts avec le monde « barbare », et de suivre l‘évolution de ce foyer de l‘hellénisme à l‘époque hellénistique et romaine : les cités grecques, qui présentent un modèle original d‘organisation et qui dominent l‘Égée jusqu‘au IVe s. av. J-C., ne disparaissent pas après que leur rôle politique a été affaibli, mais restent des foyers bien vivants jusqu‘à la fin de l‘empire romain, tout en subissant des transformations profondes. Ce sont ces transformations que l‘on saisira à travers la civilisation matérielle.

Bibliographie indicative : AMOURETTI, M.C. et RUZE, F., Le monde grec antique, Paris 1995 DEMOULE, J.P., Guide des méthodes de l‟archéologie, Paris 2010 ETIENNE, R., MÜLLER, C. et PROST, F. Archéologie historique de la Grèce antique, Paris 2006 SCHNAPP, A.(dir.), Préhistoire et Antiquité, coll. Histoire de l‘art Flammarion, Paris 1997 (en part. p.330- 373)

90 Sur le commentaire de documents archéologiques, une référence utile : COLLIN-BOUFFIER, S. (dir.), Le commentaire de documents figuratifs : La Méditerranée antique, Paris 2001 Sur le monde grec colonial : BOARDMAN, J., Les Grecs outre-mer, colonisation et commerce archaïque, Naples 1980 ETIENNE, R., La Méditerranée au VIIe siècle, Paris, 2010 GRAS, M., La Méditerranée archaïque, Paris 1996 GRECO, E., La Grande Grèce, histoire et archéologie, Paris 1996 LAMBOLEY, J.L., Les Grecs en Occident, Paris 1996 PUGLIESE-CARATELLI, G., Grecs en Occident, Paris 1996

" HISTOIRE MÉDIÉVALE :

J3020315 – Histoire de l’Afrique médiévale : Mutations religieuses des sociétés africaines à l’époque médiévale (Xe-XVIe s.) • Professeurs : Bertrand Hirsch, Robin Seignobos • Nombre d’ECTS :

Cet enseignement est destiné à explorer l‘histoire des sociétés de plusieurs espaces de l‘Afrique subsaharienne : l‘Afrique sahélienne et centrale, la moyenne vallée du Nil, la Corne de l‘Afrique et le bassin du Kongo, à une période qui voit l‘essor des contacts et des échanges avec le monde extérieur, la diffusion de religions comme l‘islam ou le christianisme et le développement de cultures de l‘écrit. L‘accent sera porté sur les dynamiques religieuses, politiques et sociales ayant conduit à la diffusion et à l‘enracinement des christianismes et de l‘islam dans ces régions, leur coexistence ou leur confrontation avec des cultes anciens et leur appropriation par les élites et les pouvoirs politiques. Les travaux dirigés seront l‘occasion de travailler sur les sources de l‘histoire de l‘Afrique subsaharienne, endogènes et exogènes : textes manuscrits et imprimés, épigraphie, sources orales, données archéologiques.

Semestre 1 : Religions et pouvoir en Ethiopie et au Kongo

En Ethiopie, la christianisation ancienne des élites, dès le IVe siècle dans le royaume d‘Aksum, lie de manière très étroite l‘essor des royautés et de leurs dynasties (Zagwé entre Xe et XIIIe siècle, puis Salomoniens à partir de 1270) et l‘enracinement et la diffusion du christianisme, en particulier à travers le monachisme, tandis que dans les régions orientales apparaissent à compter du Xe siècle des sultanats islamiques. Quelle est la nature du christianisme et de l‘islam éthiopiens ? Quelles sont leurs relations ? Comment composent-ils avec des religions concurrentes (cultes de possession) ? Quelles mutations entraînent, au XVIe siècle, l‘internationalisation des conflits et l‘apparition de nouveaux acteurs religieux : l‘Eglise catholique et les Ottomans ? Le cas du Kongo est fascinant parce qu‘il nous permet, à partir de l‘émergence d‘une royauté « sacrée » à la fin du XIVe siècle de documenter les religions locales et leur imbrication avec les pouvoirs puis de comprendre comment le christianisme apporté par les missionnaires et marchands portugais au XVIe siècle est absorbé et transformé par le pouvoir royal.

Bibliographie indicative : Balandier, Georges, Le royaume de Kongo du XVIe au XVIIIe siècle, Hachette, 1965, (Pluriel, 2013). Derat, Marie-Laure, Le domaine des rois éthiopiens (1270-1527). Espace, pouvoir et monachisme, Paris, 2003. Fauvelle, François-Xavier & Hirsch, Bertrand, Espaces musulmans de la Corne de l‟Afrique au Moyen Age, Paris, 2011. Hilton, Ann, The Kingdom of Kongo, Oxford, 1985. Randles, William G. L., L‟ancien royaume du Congo des origines à la fin du XIXe siècle, Mouton, 1968.

91 J3020515 – Histoire de l’Empire byzantin : Gouverner et dominer dans l’Empire byzantin, IXe-XIe siècle • Professeurs : S. Métivier, R. Estangüi Gómez • Nombre d’ECTS :

Héritier de l‘Empire romain, l‘Empire byzantin contrôle, au cours des IXe-XIe siècles, un vaste territoire en expansion, dans le sud-est européen et en Asie Mineure. Confronté à la fin de l‘Antiquité et au début du Moyen Âge à une grave et longue crise démographique, économique, militaire et politique, il voit son autorité et sa juridiction peu à peu raffermies et restaurées à partir de la fin du VIIIe siècle. La capacité de l‘Empire à gouverner les territoires et les hommes est au cœur de ce processus. L‘objet de cet enseignement est de montrer que le gouvernement politique de l‘Empire est étroitement articulé à la domination exercée par les puissants (ou aristocrates) dans la société byzantine ou, pour le dire autrement, qu‘il n‘y pas eu de gouvernement sans domination sociale. Il traitera à la fois d‘histoire politique et d‘histoire sociale. Seront examinés tour à tour les sources et l‘organisation du pouvoir de l‘empereur comme de l‘aristocratie, les moyens du gouvernement des territoires, des hommes et des âmes, les fondements et les modalités de la puissance sociale.

Bibliographie indicative : H. AHRWEILER, Études sur les structures administratives et sociales de Byzance, Londres 1971 (Variorum Reprints). J.-Cl. CHEYNET, L‘aristocratie byzantine (VIIIe-XIIIe siècle), Journal des Savants, juillet- décembre 2000, p. 281-322. J.-Cl. CHEYNET, Pouvoir et contestations à Byzance (963-1210), Paris 1990 (Byzantina Sorbonensia 9). M. KAPLAN, Les hommes et la terre à Byzance du VIe au XIe siècle, Paris 1992 (Byzantina Sorbonensia 10). Le monde byzantin, t. II (641-1204), dir. J.-C. CHEYNET, Paris 2006 (Nouvelle Clio). N. OIKONOMIDES, Documents et études sur les institutions de Byzance (VIIe-XVe s.), Londres 1976 (Variorum Reprints).

J3020715 – Histoire du haut Moyen-Age : Femmes, genre et sociétés dans le haut Moyen Âge • Professeurs : Geneviève Bührer-Thierry Laurent Jégou Thomas Lienhard • Nombre d’ECTS :

L‘histoire des femmes s‘est développée dans les années 1960 et a connu un grand développement dans les pays anglo-saxons, avec les Women‘s studies. Les Gender‘s studies ont pris le relais dans une perspective nouvelle qui prend désormais en compte la construction des identités masculines et féminines, la place et le rôle de chacun des genres au sein des communautés familiales, religieuses, villageoises, politiques. On envisagera ici l‘ensemble du haut Moyen Âge du VIe au XIe siècle dans la longue durée en privilégiant une approche thématique. Après une réflexion générale sur la construction des identités genrées dans le haut Moyen Âge on abordera plusieurs grandes thématiques : celle de la place de la femme au sein de la famille – notamment dans le cadre du mariage et du veuvage ; celle des relations entre les femmes et le sacré, enfin celle des relations entre les femmes et le pouvoir. On essaiera à chaque fois de montrer comment l‘histoire des femmes doit être comprise comme une composante essentielle de l‘histoire dont elles sont partie prenante, sans l‘isoler de l‘ensemble de l‘histoire.

Bibliographie indicative : Le Jan Régine La société du haut Moyen Âge, Paris, Armand Colin, 2003 (collection U). Le Jan Régine, Femmes, pouvoir et société, Paris, Picard, 2001. Gender in the Early Medieval World, East and west 300-900, ed. L. Brubaker et J. H. Smith, Cambridge University Press, 2004. Pancer Nira, Sans peur et sans vergogne. De l‟honneur et des femmes aux premiers temps mérovingiens, Paris, Albin Michel, 2001. Santinelli Emmanuelle, Des femmes éplorées ? Les veuves dans la société aristocratique du haut Moyen Âge, Lille, Presses universitaires du Septentrion, 2003.

92 J3021915 – Histoire politique du bas Moyen-Age : Écriture de l’histoire et politique (XIIe-XVe siècle) • Professeurs : Olivier Mattéoni (CM), Marie Dejoux, Elisabeth Schmit (TD) • Nombre d’ECTS :

De tout temps, l‘histoire a joué un rôle important dans la construction des identités politiques. Au Moyen Âge, l‘histoire n‘est pas une science à part entière, et on a pu dire qu‘elle n‘était qu‘une « science auxiliaire » de la théologie, du droit et de la morale. Elle n‘en demeure pas moins très présente et les écrits historiques y sont particulièrement nombreux. À partir du XIIe siècle, avec l‘émergence des états nationaux, l‘histoire est sollicitée par les pouvoirs, et l‘argument historique devient essentiel quand il s‘agit de justifier droits et revendications. Convaincus du poids de l‘histoire, les princes, mais aussi l‘Église et, dans une moindre mesure, en tout cas en France, les villes, ont même veillé à encourager la composition d‘œuvres historiques, aboutissant au XVe siècle à l‘apparition de chroniqueurs officiels, comme à la cour de France ou dans l‘entourage des ducs de Bourgogne. L‘objet de l‘enseignement de ce module est de proposer une étude de la fonction de l‘histoire pour les pouvoirs entre le XIIe et le XVe siècle, soit une période où le « système de communication » change profondément sous l‘effet de la plus grande diffusion de l‘écrit et de son rôle dans la société. L‘analyse des enjeux politiques de l‘écriture de l‘histoire sera le fil directeur du cours. Ce dernier s‘attachera à définir ce qu‘est l‘histoire au Moyen Âge, à travers notamment l‘étude des genres historiques et des méthodes de travail des historiens, dont un portrait, loin d‘être unique, sera proposé. Il s‘agira aussi de s‘interroger sur la diffusion et la réception des œuvres, en jugeant de l‘impact des constructions historiques sur la fabrique des identités collectives, au cœur de la fonction de l‘histoire.

Bibliographie indicative : Bernard GUENEE, Histoire et culture historique dans l‟Occident médiéval, Paris, Aubier (« Collection historique »), 1980. Bernard GUENEE, Politique et histoire au Moyen Âge. Recueil d‟articles sur l‟histoire politique et l‟historiographie médiévale (1956-1981), Paris, Publications de la Sorbonne, 1981. Bernard GUENEE (dir.), Le métier d‟historien au Moyen Âge. Études sur l‟historiographie médiévale, Paris, Publications de la Sorbonne, 1977. Jacques KRYNEN, L‟Empire du roi. Idées et croyances politiques en France, XIIIe-XVe siècle, Paris, Gallimard (« Bibliothèque des Histoires »), 1993. Colette BEAUNE, Naissance de la nation France, Paris, Gallimard (« Bibliothèque des Histoires »), 1985. Joël BLANCHARD, Jean-Claude MÜHLETHALER, Écriture et pouvoir à l‟aube des temps modernes, Paris, PUF (« Perspectives littéraires »), 2002. Jean-Philippe GENET (dir.), L‟histoire et les nouveaux publics dans l‟Europe médiévale (XIIIe-XVe siècle), Paris, Publications de la Sorbonne, 1997.

J3020915 – Histoire économique et sociale de l’Occident au Moyen-Age : pauvreté et exclusion au Moyen-Age • Professeurs : Laurent Feller (CM), Julie Claustre, Didier Panfili (TD) • Nombre d’ECTS :

Le cours du premier semestre porte sur un problème considérable : comment et par quelle processus la croissance des Xe-XIIIe siècles, qui a signifié un enrichissement considérable de la société occidentale, a-t- elle aussi entraîné l‘entrée dans la misère de masses d‘individus et de groupes sociaux. Le développement de l‘artisanat urbain a signifié en ville l‘apparition et le développement d‘un groupe de travailleurs dépendants, rémunérés à la tâche et voués à n‘avoir qu‘un revenu de survie. À la campagne, le développement de la production a profité inégalement aux paysans et aux seigneurs : seuls ceux qui ont eu en permanence un accès aux marchés et, en particulier aux marchés de l‘approvisionnement urbain ont maintenu voire accru leur richesse. Les autres ont été exclus de la propriété et condamnés à occuper des positions de plus en plus précaires. Au XIVe siècle, les difficultés s‘accroissent pour les moins pourvus, du fait de l‘instabilité des prix du grain et cela malgré des pratiques caritatives coûteuses et, en ville, des politiques annonaires d‘une très grande ampleur. La décrue démographique provoquée par la Peste Noire a entraîné une amélioration provisoire de

93 la condition économique des plus pauvres. A partir des années 1360, deux phénomènes sot observables. D‘une part le départ d‘un cycle de révoltes assez clairement liées à un regain de la misère et des phénomènes massifs d‘exclusion sociale. Les autorités réagissent par des politiques qui annoncent le grand renferment des pauvres.

Bibliographie indicative : A. Banerje et E. Duflo, Repenser la pauvreté, Paris, 2012. Le petit peuple dans l'Occident médiéval : terminologies, perceptions, réalités (actes du congrès international tenu à l'Université de Montréal, 18-23 octobre 1999), P. Boglioni, R. Delort et C. Gauvard (éd.), Paris, 2002. P. Bonnassie, La Catalogne au tournant de l'an Mil, Paris, 1990. P. Contamine, M. Bompaire, S. Lebecq et J.-L. Sarrazin, L'économie médiévale, Paris, 1993. C. de La Roncière, Prix et salaires à Florence au XIVe siècle, 1289-1380, Rome, 1982. G. Duby, Guerriers et paysans. VIIIe-XIIe siècle. Premier essor de l'économie européenne, Paris, 1973. C. Dyer, Standards of living in the later Middle Ages. Social change in England, c.1200- 1520, Cambridge, 1989. L. Feller, Paysans et seigneurs au moyen âge : VIIIe-XVe siècles, Paris, 2007 Collection U Histoire. Etudes sur l'histoire de la pauvreté (Moyen-Âge-XVIe siècle), M. Mollat (éd.), Paris, 1974. M. Mollat, La notion de pauvreté au Moyen Âge. Position du problème, dans Revue d'histoire de l'Eglise de France, 1966, p. 5-23. M. Mollat, Les pauvres au Moyen Âge. Etude sociale, Paris, 1978. M. Mollat, Les problèmes de la pauvreté, dans Etudes sur l'histoire de la pauvreté (Moyen Âge-XVIe siècle), M. Mollat (éd.), 1974. M. Mollat et P. Wolff, Ongles bleus, Jacques et Ciompi. Les révolutions populaires en Europe aux XIVe et XVe siècles, Paris, 1970. A. Sen, Poverty and famines. An essay on entitlement and deprivation, Oxford 1981. Les niveaux de vie au Moyen Âge. Mesures, perceptions et représentations, J.-P. Sosson, C. Thiry, S. Thonon et T. v. Hemerlyck (éd.), Louvain-la-Neuve, 1999. A. Stella, La révolte des Ciompi : les hommes, les lieux, le travail, Paris, 1993.

J3021115 – Histoire de l’islam médiéval : Les villes du Proche-Orient islamique du VIIe au milieu du XIIIe siècle • Professeurs : Anne-Marie Eddé, Noëmie Lucas • Nombre d’ECTS :

L‘historiographie des villes médiévales en pays d‘Islam a connu de profonds changements entre le début du xxe et le xxie siècle. Les historiens ont été très tôt conscients de l‘importance des villes dans le monde islamique, qu‘elles soient capitales califales ou régionales, mais ils sont passés d‘une vision de la « ville islamique » dans laquelle l‘islam en tant que religion aurait joué un rôle majeur, à une approche beaucoup moins essentialiste des centres urbains qui apparaissent aujourd‘hui aussi divers dans leur aspect et leur topographie que dans leurs sociétés et leurs fonctions. On s‘intéressera, dans ce cours, aux villes, anciennes ou nouvelles, qui se sont développées au Proche- Orient, entre les débuts de l‘Islam et l‘invasion mongole, sur les territoires qui s‘étendent de l‘Égypte à l‘Irak. On s‘interrogera, en particulier, sur leurs origines et leur évolution, sur l‘empreinte du pouvoir et de la religion, l‘apparition de nouveaux édifices, le rôle des élites, la nature des activités économiques, la vie quotidienne, sans oublier les résistances et les émeutes urbaines qui ont parfois marqué leur histoire.

Bibliographie indicative : C. Aillet, E. Tixier et É. Vallet (dir.), Gouverner en Islam, Xe-XVe s., Paris, 2014 (notamment p. 329-388). T. Bianquis, Pierre Guichard, Mathieu Tillier (dir.), Les débuts du monde musulman (VIIe-Xe siècle). De Muhammad aux dynasties autonomes, Paris, PUF (Nouvelle Clio), 2012 (notamment p. 515-546) C. E. Bosworth, Historic Cities of the Islamic World, Leyde, 2007. Cl. Cahen, L‟Islam des origines au début de l‟Empire ottoman, Paris, 1970. A. Ducellier, M. Kaplan, B. Martin (et coll. de F. Micheau), Le Moyen Âge en Orient, Paris, réimp. 2003.

94 J.-Cl. Garcin (dir.), États, sociétés et cultures du monde musulman médiéval, Xe - XVe siècle, 3 vol., Paris, PUF (Nouvelle Clio), 1995-2000 (notamment, t. II, 129- 171 et III, p. 93-109). J.-Cl. Garcin (dir.), Grandes villes méditerranéennes du monde musulman médiéval, Rome, 2000. A.H. Hourani et S.M. Stern (éd.), The Islamic City, Oxford, 1970.

J3021315 – La méditérannée médiévale : Christophe Picard, Annliese Nef, Raul Estangüi Gómez, Audrey Caire • Professeurs : Christophe Picard, Annliese Nef, Raul Estangüi Gómez, Audrey Caire • Nombre d’ECTS :

A partir du VIIe siècle, la conquête arabe a transformé la Méditerranée en un espace de confrontations entre chrétiens et musulmans. De part et d'autre, la guerre est devenue le cadre familier des sociétés byzantine, islamique et latine. Le conflit entre les deux religions universalistes nourrit les discours de légitimation au sein de sociétés structurées par la rémanence de la violence institutionnelle. Dans le même espace et dans le même temps, ces sociétés en guerre organisent des réseaux d'échanges multiples, permettant aux marchands, aux pèlerins ou aux étudiants de voyager à travers la Méditerranée. Cette circulation engendre des pratiques culturelles et économiques spécifiques, durant une phase d'essor qui caractérise la Méditerranée dès le IXe siècle.

Bibliographie indicative : Ph. Jansen, A. Nef, C. Picard, La Méditerranée entre pays d‟Islam et monde latin (milieu Xe-milieu XIIIe siècle), Paris, Sedes, 2000. A. Ducellier, J.M. Martin, M. Kaplan, F. Micheau, Le Moyen Age en Orient, Paris, Hachette, 2003. J.P. Genet, M. Balard, M. Rouche, Le Moyen Age en Occident, Paris, Hachette, 1999. F. Braudel, La Méditerranée et le monde méditerranéen à l‟époque de Philippe II, I La part du milieu, Paris, Livre de Poche, 1990 (1949). H. Pirenne, et Charlemagne, Paris, PUF Quadrige, Paris, 2005, rééd. avec une préface de C. Picard. C. Grataloup, Faut-il penser autrement l‟histoire du monde ?, Paris, Armand Colin, 2011.

J3020115 - Sociétés en contact à l'époque médiévale (cultures et pouvoirs) : Al-Andalus et le monde latin Ibérique (VIIe-XVe siècle) • Professeurs : Christophe Picard, François Foronda • Nombre d’ECTS :

La péninsule Ibérique est partagée, à partir du VIIIe siècle, entre deux espaces, l‘un chrétien au Nord, l‘autre musulman (al-Andalus) au sud, situation qui caractérise l‘ensemble des régions bordant la Méditerranée, devenue une immense frontière, partagée par trois « empires », grec, latin, islamique. Cette cohabitation forcée et durable devient du même coup l‘un des moteurs principaux de la formation et de l‘évolution des Etats musulmans et chrétiens, et pèse de multiples façons sur la formation des sociétés méditerranéennes. Le laboratoire hispanique offre en outre l'intérêt d'une notable continuité historique. Au travers du royaume de Grenade, Al Andalus se maintient en effet dans cet espace jusqu'en 1492. Sa conquête par la Castille marquant à la fois l'achèvement de la "reconquista" et l'ouverture d'un horizon mondial auquel s'associe une couronne d'Aragon jusque-là vouée à son expansion méditerrannéenne, du fait de l'union dynastique que scelle le mariage d'Isabelle et de Ferdinand, et que partage aussi le royaume de Portugal, rival océanique de la Castille. En mettant en œuvre deux regards, le premier davantage axé sur les états islamiques et le second sur les états chrétiens, le cours visera à interroger ce que la coexistence de ces états a pu signifier dans la formation et l'évolution des sociétés et des pouvoirs dans la péninsule Ibérique.

95 Bibliographie indicative : Pierre Guichard, Al Andalus, Paris, Hachette, 1999. Cyrille Aillet, Les mozarabes. Christinianisme, islamisation et arabisation en péninsule Ibérique (IXe-XIIe siècle), Madrid, 2010. Simon Barton, Conquerors, Brides, and Concubines: Interfaith Relations and Social Power in Medieval Iberia, Philadelphie, University of Pennsylvania Press, 2015. Christophe Cailleaux, « Chrétiens, juifs et musulmans dans l'Espagne médiévale. La convivencia et autres mythes historiograhiques», dans Mythes de la coexistence religieuses : histoire et critique, dossier des Cahiers de la Méditerranée, 86, 2013, p. 257- 271. Brian A. Catlos, « Contexto y conveniencia en la Corona de Aragón : propuesta de un modelo de interacción religiosa entre grupos etno-religiosos minoritarios y mayoritarios », dans Manuel Rufaza (éd.), Los mudéjares valencianos y peninsulares, dossier de la Revista d‟Història Medieval, 12, 2001-2002, p. 259- 268. Maribel Fierro, « Alfonso X 'the Wise': The Last Almohad Caliph ? », Medieval Encounters, 15, 2009, pp. 175-198. David Niremberg, Violence et minorités au Moyen Âge, Paris, PUF, 2001. Cynthia Robinson et Leyla Rouhi, éd., Under the Influence : Questionning the Comparative in Medieval Castile, Leiden, Brill, 2005. NIRENBERG, David, Neighboring Faiths : Christianity, Islam, and Judaism, Medieval and Modern, Chicago, University Press, 2014.

J3021515 – Histoire comparée des sociétés politiques à la fin du Moyen Age : Amitié, proximité, conflit (Empire, France, Angleterre, XIIIe-XVe siècles) • Professeurs : Fabrice Delivré (TD) et Joseph Morsel (CM) • Nombre d’ECTS :

Assurer à long terme la reproduction de l‘ordre social constitue l‘enjeu essentiel des sociétés hiérarchisées comme la société médiévale. Mais à l‘opposé de la reproduction biologique, qui se réalise à certains moments et sous des formes distinctes de la vie courante, la reproduction de l‘ordre social s‘opère quotidiennement, d‘une façon souvent insensible (qui n‘exclut pas des moments ritualisés). Par ailleurs, la reproduction de l‘ordre social suppose la nécessaire adhésion (involontaire) des dominés. Reproduire l‘ordre social implique donc la production d‘un consensus entre dominants et dominés, et plus généralement la production de la cohésion sociale – non seulement dans notre société mais également dans la société médiévale, quoique sa définition de la cohésion et notamment des fondements de celle-ci (l‘amour chrétien, le rejet du grand Diviseur qu‘était censé être le Diable, etc.) présente des écarts nets par rapport à notre système de représentations collectives. Il conviendra donc de cerner d‘une part les pratiques effectives qui fondent la cohésion au sein du schéma des valeurs sociales médiévales, d‘autre part de s‘interroger sur la finalité (entre révélation et dissimulation) des discours sociaux construits autour des notions d‘amitié (loin de ce que nous y mettons) et plus largement de proximité, comme métaphore sociale de la cohésion. Le cours proposé sera organisé en deux volets complémentaires mais indépendants : au premier semestre, il s‘agira de saisir comment est produite positivement la proximité (il s‘agit donc d‘une « cohésion-entre »), notamment par le biais de ce que cette société considère comme l‘amitié ; au second semestre, on examinera comment est produite négativement cette proximité (il s‘agit donc d‘une « cohésion-contre »), en particulier par le conflit et l‘exclusion. NB : Quoique la référence à l‘espace germanique soit importante dans cet enseignement, la connaissance de la langue allemande n‘est en aucun cas indispensable pour assister aux cours et aux TD. Il existe en effet désormais de multiples travaux en français portant sur l‘Allemagne de la fin du Moyen Âge.

Bibliographie indicative : Michel PARISSE (dir.), De la Meuse à l‟Oder. L‟Allemagne au XIIIe siècle, Paris, Picard, 1994. Jean-Philippe GENET, Les Îles britanniques au Moyen Âge, Paris, Hachette, 2005. Richard W. KAEUPER, Guerre, justice et ordre public. La France et l‟Angleterre à la fin du Moyen Âge, Paris, Aubier, 1994.

96 Georges DUBY (dir.), Histoire de la vie privée, t. 2 : De l‟Europe féodale à la Renaissance, Paris, Seuil, 1985. Claude GAUVARD, „De grace especial‟. Crime, État et société en France à la fin du Moyen Âge, Paris, Publications de la Sorbonne, 1991. Julian HASELDINE (dir.), Friendship in Medieval Europe, Stroud, Sutton, 1999. Françoise HERITIER, Élisabeth COPET-ROUGIER (dir.), La parenté spirituelle, Paris, Archives contemporaines, 1995. Joseph MORSEL, L‟aristocratie médiévale. La domination sociale en Occident (Ve-XVe siècle), Paris, Colin (Coll. U), 2004. Nathalie NABERT, Les réseaux d'alliance en diplomatie aux XIVe et XVe siècles. Étude de sémantique, Paris, Honoré Champion, 1999. Nicolas OFFENSTADT, Faire la paix au Moyen Âge. Discours et gestes de paix pendant la guerre de Cent Ans, Odile Jacob, 2007. Bénédicte SERE, Penser l‟amitié au Moyen Âge. Étude historique des commentaires sur les livres VIII et IX de l‟Éthique à Nicomaque, XIIIe-XVe siècle, Turnhout, Brepols, 2007.

J3021715 – Pratiques matérielles de l'Occident médiéval : approche technique et spatiale : Histoire et archéologie d’un espace urbain : Paris au Moyen Âge • Professeurs : Danielle Arribet-Deroin, Hélène Noizet • Nombre d’ECTS :

Ce cours, mutualisé avec l'UFR 09 (histoire), se propose d'explorer la manière dont les hommes du Moyen Âge ont exploité les ressources de leur environnement et organisé le territoire. Le 1er semestre se focalisera sur la ville de Paris au Moyen Âge, sur le thème de la morphologie urbaine. Comment les différents acteurs ont participé à façonner l‘espace urbain ? On travaillera, à partir de documents archéologiques, textuels et planimétriques, sur l‘implantation urbaine des établissements ecclésiastiques et des seigneurs, ainsi que sur les structures productives et commerciales (artisans, marchés).

" HISTOIRE MODERNE :

J3030115 – Guerre et société à l’époque moderne : 1756-1815, une révolution militaire ? • Professeurs : Hervé Drévillon (CM), Virginie Martin (TD) • Nombre d’ECTS :

La période qui va de la guerre de Sept ans (1756 – 1763) aux guerres napoléoniennes (1803 – 1815) est marquée par une mutation des formes de la guerre et, surtout, de sa signification politique. La guerre, en effet, accompagne les révolutions politiques et sociales qui parcourent le monde et qui culminent avec l‘Indépendance américaine et la Révolution française. Il s‘agira ainsi d‘étudier la guerre et ses évolutions comme le révélateur et comme le moteur des évolutions politiques qui bouleversent l‘organisation interne des Etats, ainsi que les relations internationales. On accordera donc un intérêt particulier aux questions suivantes : Les mutations de la pratique et de la théorie de la guerre : L‘impact (culturel, social, démographique, économique, etc.) de la guerre sur les sociétés à travers l‘institution militaire ainsi que toutes les formes de mobilisation et d‘implication des populations. Le rapport entre guerre et politique : Les évolutions du système des relations internationales, qui, au-delà de la diplomatie, concerne l‘ensemble des relations entre Etats ainsi que les logiques transnationales. Pour caractériser ces évolutions, le concept de « guerre totale » est souvent mobilisé par l‘historiographie, mais il mérite d‘être examiné avec précision et soumis à une analyse critique. On s‘intéressera particulièrement à la France qui l‘acteur majeur de ces évolutions, mais on ne négligera pas pour autant la situation des autres pays européens, en particulier la Grande-Bretagne (qui devient le Royaume-Uni en 1800), la Prusse, principal modèle d‘organisation militaire entre la guerre de 7 ans et la

97 Révolution française, ni les espaces coloniaux, parmi lesquels les Etats-Unis accèdent à l‘indépendance en 1776. Les dynamiques globales et transnationales ne seront pas, non plus, oubliées.

Bibliographie indicative : BERTAUD Jean-Paul, Guerre et société en France de Louis XIV à Napoléon Ier, Paris, A. Colin, 1999. BERTAUD Jean-Paul, La Révolution armée, les soldats-citoyens et la Révolution française, Paris, R. Laffont, 1979. BERTAUD Jean-Paul, SERMAN William, Nouvelle histoire militaire de la France (1789-1919), Paris, Fayard, 1998. BERTAUD Jean-Paul, REICHEL Daniel (dir.), Atlas de la Révolution française, t. 3, « L‘armée et la guerre », Paris, éd. EHESS, 1989.

Pour approfondir : BOIS Jean-Pierre, Les guerres en Europe, 1494-1792, Paris, Belin Sup, 2003. CHAGNIOT Jean, Guerre et société à l‟époque moderne, Paris, PUF (coll. Nouvelle Clio), 2001. CORVISIER André, Histoire militaire de la France II. De 1715 à 1871, Paris, PUF, 1992. PARKER Geoffrey, La révolution militaire. La guerre et l‟essor de l‟Occident, 1500-1800 [1988], Paris, Gallimard, 1993. GUIOMAR Jean-Yves, L‟invention de la guerre totale (XVIIIe-XXe siècle), Paris, Le Félin, 2004. BELL David A., La première guerre totale. L‟Europe de Napoléon et la naissance de la guerre moderne [2007], Paris, Champ Vallon, 2010.

J3030315 – Histoire du droit privé de l’ancien régime : Le droit des personnes, du mariage, de la famille et des successions du XVIe au XVIIIe siècle • Professeur : Nelly Hissung-Convert • Nombre d’ECTS :

Ce cours d‘Histoire du droit privé a pour objet les relations juridiques entre les personnes dans la société moderne, du XVIe au XVIIIe siècles. Il apportera des éclairages sur les règles de droit qui conditionnent l‘existence juridique des personnes et les relations entre elles, en mettant l‘accent sur celles existant au sein de la famille. Outre l‘état des personnes (société d‘ordres, le nom...), le droit de la famille (mariage, filiation, autorité parentale, régimes matrimoniaux et successions) sera particulièrement mis à l‘honneur et constituera un complément nécessaire à l‘étude de l‘Histoire moderne. En effet, comme il n‘y a pas de société sans droit, la connaissance de l‘histoire du droit vient enrichir la réflexion sur l‘histoire des hommes. L‘étude de cette matière se fera en plusieurs séances; chacune d‘entre elles correspondant à un thème donné relatif à une partie du cours. Ces séances de trois heures commenceront par un apport théorique (le cours) et se poursuivront par des travaux dirigés consistant en des études de textes (commentaires) ou de sujets précis (dissertations) préalablement préparés par les étudiants. Le travail accompli sera suivi de discussions et fera l‘objet d‘une note de contrôle continu. L‘apprentissage du cours et la préparation des travaux dirigés pourra utilement prendre appui sur une bibliographie indicative qui sera complétée par des sources et références plus spécifiques relatives au thème étudié.

Bibliographie indicative : J. BART, Histoire du droit privé de la chute de l‟Empire romain au XIXe siècle, Montchrestien, 1998. J. IMBERT, Histoire du Droit Privé, Q.S.J., 2001. J.Ph. LEVY et A. CASTALDO, Histoire du droit civil, Dalloz, 2002. P. OURLIAC et J.-L. GAZZANIGA, Histoire du droit privé français de l‟An mil au Code civil, A. Michel, 1985. P. OURLIAC et J. MALAFOSSE, Histoire du droit privé : le droit familial (Tome 3), Paris, 1968. M.-H. RENAUT, Histoire du droit privé. Personnes et biens, Ellipses, coll. « Mise au point », 2008. A. LEFEBVRE-TEILLARD, Introduction historique au droit des personnes et de la famille, coll. Droit fondamental, PUF., 1996.

98 J.-L. THIREAU, Histoire du droit de la famille, L‘Hermès, 1998.

Dictionnaires spécialisés : G. CORNU, Vocabulaire juridique, Quadrige/PUF, 2000. ARABEYRE P., HALPÉRIN J.-L. et KRYNEN J., Dictionnaire historique des juristes français, XIXe-XXe siècle, Paris : PUF, 2007. Dictionnaire de la culture juridique

Etat des personnes : J. GHESTIN, « L‘action des Parlements contre les mésalliances aux XVIIe et XVIIIe sc. », Revue d‟Histoire du Droit, 1956, p. 74-110 et 196-224. A. LEFEBVRE-TEILLARD, Le nom. Droit et histoire, coll. « Léviathan », Paris, PUF, 1990.

Droit de la famille : J.-L. THIREAU, Histoire du droit de la famille, L‘Hermès, 1998. A. LEFEBVRE-TEILLARD, Introduction historique au droit des personnes et de la famille, coll. Droit fondamental, PUF., 1996. P. PETOT, Histoire du droit privé français. La famille, texte établi et annoté par Cl. Bontemps, Paris 1992. P. ARIES, L‟enfant et la vie familiale sous l‟Ancien Régime, Paris, 1973. A. ARMENGAUD, La famille et l‟enfant en France et en Angleterre du XVIe au XVIIIe sc., A. LEFEBVRE-TEILLARD, L‟enfant naturel dans l‟ancien droit français, 1976. P. PETOT, Histoire du droit privé. Enfants dans la famille, Les Cours de droit, Paris, 1947-1948. R. PILLORGET, La tige et le rameau. Familles anglicanes et françaises, XVIe-XVIIIe, Paris, 1979. P. PETOT, La femme mariée, cours de doctorat de la Fac. de droit de Paris, 1950-1951. P. PETOT et A. VANDENBOSSCHE, « Le statut de la femme dans les pays de droit coutumier du XIIIe et XVIIe siècles », SJ Bodin, t. XII, La femme, II, Bruxelles, 1962, p. 243-254.

J3030515 – Histoire des 17e et 18e siècles : Les Lumières économiques en Europe (écrits, sociabilités et espaces de savoir) • Professeurs : Anne Conchon (CM), Jean-Christophe Balois-Proyart et Anne Wegener (TD) • Nombre d’ECTS :

Les questions économiques (l‘impôt, le commerce des grains, le travail, le luxe...) occupent une place centrale dans le monde savant et pour l‘opinion éclairée de l‘Europe du XVIIIe siècle. Loin de constituer un système de pensée unique et une doctrine achevée, les Lumières économiques, même si elles partagent des aspirations communes, renvoient à des idées diverses et à des attitudes intellectuelles, dont il importe de souligner les nuances singulières, les échelles spatiales et les décalages temporels. Il s‘agit d‘envisager les acteurs et les vecteurs qui ont contribué à l‘élaboration et à la diffusion des discours économiques à travers l‘essor de l‘édition, les sociabilités savantes, les circulations intellectuelles... Les Lumières sont aussi à resituer plus largement par rapport aux réformes qu‘elles inspirent et qu‘elles soutiennent.

Bibliographie indicative : Dominique POULOT, Les Lumières, Paris, PUF, 2000 Jean-Yves GRENIER, Histoire de la pensée économique et politique de la France d‟Ancien Régime, Paris, Hachette, 2007 (chap. 6-9) Politique et économie au temps des Lumières, Saint-Etienne, Publications de l'Université de Saint-Etienne, 1995 Henri BARTOLI, Histoire de la pensée économique en Italie, Paris, Publication de la Sorbonne, 2003 (chap. 3-4) Joel MOKYR, The Enlightened Economy: An Economic History of Britain, 1700-1850. Princeton, Princeton University Press, 2010 Emma ROTHSCHILD, Economic Sentiments. Adam Smith, Condorcet, and the Enlightenment, Harvard, Harvard University Press, 2001

99 Liana Vardi, The Physiocrats and the World of the Enlightenment, Cambridge, Cambridge University Press, 2012 Keith TRIBE, Governing Economy. The Reformation of German Economic Discourses (1750-1840), Cambridge, CUP, 1988

J3030715 – Histoire de la Révolution française : Révolution, révoltes, contestations, radicalités révolutionnaires, 1787-1815. • Professeurs : Pierre Serna (CM), Jeanne-Laure Le Quang, Guillaume Mazeau et Frédéric Régent (TD) • Nombre d’ECTS :

Les cours de L3 donnés par les enseignants chercheurs de l‘Institut d‘histoire de la Révolution française porteront sur la Révolution française et les révolutions européennes à travers le prisme de la radicalité, à la gauche de l‘échiquier politique.

Que fut le mouvement des « Lumières radicales » qui contestèrent avec une grande force subversive les systèmes monarchiques européens ? Comment se déclenchèrent les contestations puis les rebellions de plus en plus fréquentes en Europe durant la seconde moitié du XVIIIe siècle ? Une fois les révolutions accomplies, le plus souvent, des forces centrifuges s‘opposent entre les tenants d‘un nouveau statu quo qui souhaiteraient stopper la dynamiques révolutionnaire et installer au plus vite un nouvel ordre public, et une partie plus ou moins importante de la société qui refuse cette nouvelle situation qu‘elle trouve en deçà de ses attentes et d‘un horizon d‘idéalité qu‘elle s‘est fixée. La radicalisation révolutionnaire nait de ce processus dont les aspects politiques, économiques sociaux, culturels même, mettent en jeu plusieurs niveaux de radicalité. Le premier est une radicalité construite à partir d‘une position politique qui vise à l‘application d‘un programme à construire. La seconde radicalité est circonstancielle et évolue avec la mobilité du champ politique, les radicaux de la veille pouvant se trouver les modérés du lendemain. La troisième forme de radicalité est celle de l‘anathème, du stigmate, celle que l‘on accole à son adversaire pour le discréditer. La radicalité pose dans ces conditions la question de la guerre étrangère et de la guerre civile.

Ces radicalités prennent, le plus souvent, dans les révolutions à partir de 1780, les figures complexes de la liberté et de l‘égalité sous toutes leurs formes (de richesses, de conditions de sexe, de couleurs, de puissance électorale) et mettent en jeu la tension constitutive de notre époque contemporaine entre la notion de république et la réalité de la démocratie. Cette tension ne se joue point seulement en France. Si la trame du cours se construit sur les événement en France, tout l‘intérêt sera de réfléchir à la dimension européenne des faits, aux transferts de textes, d‘idées, aux voyages des militants les plus engagés, aux traductions des ouvrages les plus subversifs, aux expériences échangées, du nord de l‘Irlande au sud de l‘Italie pour dessiner une Europe républicaine et démocratique avant que la chape de plomb napoléonienne n‘oblige à d‘autres formes d‘expression radicale comme la culture clandestine de la république... toujours à venir.

Bibliographie indicative : Pour quoi faire la Révolution, Agone, Marseille, Collectif des enseignants chercheurs de l‘IHRF, sur les chantiers récents de l‘histoire des révolutions. Révoltes et révolutions en Europe et aux Amériques, P. Bourdin et JL Chappey ( dir), 2005. « Extrême » ? Identités partisanes et stigmatisation des gauches en Europe (XVIII-XXe siècle), Rennes Pur, 2012 avec P. Serna, M. Biard, P. Pasteur et B. Gainot. La République en voyage 1770-1830, Rennes, Pur, 2013, Pierre Serna , Gilles Bertrand. - 1792 Entrer en république, Paris, Colin, 2013, P. Serna, M. Biard, P. Bourdin, et H. Leuwers. Républiques Sœurs. Le Directoire devant la Révolution atlantique, Rennes Presses universitaires de Rennes, 2009, Pierre Serna (dir.).

100 J3030915 – Histoire des sciences : La Science triomphante de l’âge des Lumières à l’âge du scientisme (1772-1914) • Professeurs : Bruno Belhoste (CM), Liv Grjebine, Julien Vincent (TD) • Nombre d’ECTS :

Ce cours est une initiation à l‘histoire de la Science de l‘âge des Lumières à l‘âge du scientisme. On y examinera ses développements multiples en s‘intéressant à la fois aux conditions matérielles, techniques, sociales, politiques et idéologiques qui les ont permis et aux effets directs et indirects qui en ont résulté pour les sociétés européennes.

Bibliographie indicative : B. Belhoste, Paris savant. Parcours et rencontres au temps des Lumières, Paris, Armand Colin, 2011 (un panorama de la vie scientifique à Paris à la fin du XVIIIe siècle). I. Poutrin (éd.), Le XIXe siècle. Science, politique et tradition, Paris, Berger-Levrault, 1995 (une approche culturelle portant essentiellement sur l‘histoire des sciences médicales et sociales). R. Taton (éd.), La Science contemporaine, 1. Le XIXe siècle, Paris, PUF, coll. Quadrige, 1995. (bien que dépassé à maints égards, cet ouvrage collectif demeure utile pour prendre une vue générale des sciences pendant la période). D. L. Cahan, ed., From Natural Philosophy to the Sciences: Historiography of Nineteenth- Century Science, Chicago, University of Chicago Press, 2003 (une vue historiographique d‘ensemble, déjà un peu ancienne).

J3031315 - Les Amériques modernes, de la colonisation aux révolutions : La péninsule Ibérique, l’Europe et les Indes, XVe-XVIIe siècle • Professeurs : Gregorio Salinero (CM et TD), Frédéric Régent (TD) • Nombre d’ECTS :

Dès XVe siècle l‘expansion péninsulaire gagne l‘Afrique puis l‘Asie. Elle vise à atteindre les Indes orientales et aboutira aussi à la saisie des Amériques. C‘est ce double mouvement que cet enseignement se propose d‘aborder pour le domaine portugais et castillan, sans négliger toutefois les interactions avec les autres pays européens, notamment l‘Angleterre, la Hollande et la France. Bien qu‘utile, la maîtrise de l‘espagnol et de l‘anglais ne sont pas absolument nécessaires pour suivre ces enseignements.

Bibliographie indicative : E. Bourdeu et al (éd.), La péninsule Ibérique et le monde 1470-1650, Atlante, 2014 ; S. Subrahmanyam, L‟Empire portugais d‟Asie, 1500-1700, éd. 2013; G. Salinero, Les empires de Charles V, 2006 ; S. Gruzinsky, Les quatre parties du monde, 2004.

J3031515 – Les mondes méditerranéen et atlantique à l’époque moderne : Les transformations du monde méditerranéen à l’époque moderne (XVe-XIXe siècles)

Le monde méditerranéen connaît à l‘époque moderne des transformations profondes. Ce cours propose de les suivre dans la longue durée, du XVe au tout début du XIXe siècle. Le premier semestre sera consacré en particulier à l‘historiographie des études méditerranéennes, au carrefour de l‘anthropologie et de l‘histoire. Nous reviendrons par ailleurs sur l‘expansion de l‘Empire ottoman aux XVe et XVIe siècles et à ses conséquences commerciales, diplomatiques, militaires et culturelles. Il s‘agira conjointement d‘étudier la progressive affirmation de l‘Espagne en Méditerranée occidentale, et tout particulièrement dans la péninsule italienne. Nous aborderons également la question des mutations environnementales de la Méditerranée à l‘âge de la première mondialisation. Nous nous intéresserons enfin aux corsaires, à la captivité et à l‘esclavage en Méditerranée, en focalisant notre attention tout particulièrement sur les transformations économiques, sociales et politiques du Maghreb aux XVIe et XVIIe siècles. Le second semestre s‘attachera à nuancer le récit historiographique classique d‘un déclin ou d‘une marginalisation progressive de l‘espace méditerranéen au cours des XVIIe et XVIIIe siècles. Le cours insistera entre autres sur la place importante du commerce méditerranéen dans les échanges marchands à l‘échelle globale, en même temps qu‘il fera une bonne place aux rivalités diplomatiques, économiques et

101 militaires qui se jouent en Méditerranée à l‘époque moderne. On réfléchira dans ce cadre aux conditions juridiques et institutionnelles du commerce en Méditerranée, ainsi qu‘aux politiques économiques et aux expérimentations administratives et sanitaires des puissances méditerranéennes des XVIIe et XVIIIe siècles. Enfin, on cherchera à éclairer les mutations culturelles du monde méditerranéen au siècle des Lumières. Ce cours proposera par ailleurs des points spécifiques sur les villes et les îles de la Méditerranée moderne, considérées comme des plaques tournantes du commerce des biens, des hommes et des idées, et comme des laboratoires politiques et sociaux, centres d‘une intense circulation culturelle et matérielle.

Bibliographie indicative : D. Abulafia, The Great Sea. A Human History of the Mediterranean, Oxford, Oxford UP, 2011. F. Braudel, La Méditerranée et le monde méditerranéen à l‟époque de Philippe II, Paris, A. Colin, 1966, 2 vol. J. Carpentier et F. Lebrun (éd.), Histoire de la Méditerranée, 2ème éd., Paris, Editions du Seuil, 2001. P. Horden et Sharon Kinoshita (éd.), A Companion to Mediterranean History, Malden, Wiley, 2014. D. Albera, A. Blok et C. Bromberger (dir.), Anthropologie de la Méditerranée, Paris, Bouchène, 2001. H. Belting, Florence et Bagdad. Une histoire du regard entre Orient et Occident, trad. française Paris, Gallimard, 2012. Marie-Noëlle Bourguet, Bernard Lepetit, Daniel Nordman et al. (éd.), L‟invention scientifique de la Méditerranée : Égypte, Morée, Algérie, Paris, Éditions de l‘EHESS, 1998. J. Dakhlia et B. Vincent (dir.), Les musulmans dans l‟histoire de l‟Europe, vol. 1: Une intégration invisible, Paris, Albin Michel, 2011. J. Dakhlia et W. Kaiser (dir.), Les musulmans dans l‟histoire de l‟Europe, vol. 2: Passages et contacts en Méditerranée, Paris, Albin Michel, 2013. F. Hitzel, L‟Empire ottoman : XVe- XVIIIe siècles, Paris, Les Belles Lettres, 2010. P. Horden et N. Purcell, The Corrupting sea: A Study of Mediterranean history, Malden, MA, 2000. C. Moatti et W. Kaiser (dir.), Gens de passage en Méditerranée de l‟Antiquité à l‟époque moderne. Procédures de contrôle et d‟identification, Paris, Maisonneuve & Larose, 2007. R. Mantran (dir.), Histoire de l‟Empire ottoman, Paris, Fayard, 2014 [1989]. F. Tabak, The Waning of the Mediterranean, 1550-1870, Baltimore, Johns Hopkins University Press, 2008. N. Vatin et G. Veinstein (dir.), Insularités ottomanes, Paris, Maisonneuve et Larose ; Istanbul, Institut français d‘études anatoliennes, 2004.

J3031715 – Histoire moderne de l’Allemagne et de l’Europe centrale : Histoire des cours en Europe du milieu du XVIIe au début du XIXe siècle • Professeurs : Christine Lebeau (CM), David Do Paço (TD) • Nombre d’ECTS :

L‘histoire des cours occupe une place très différente dans les différentes histoires nationales. En France, elle est associée à la construction de l‘absolutisme et à la critique de l‘Ancien Régime. Dans l‘histoire des monarchies des Habsbourg (Espagne et Autriche), la cour est vue comme le ciment d‘une domination politique composite, tandis qu‘elle est perçue comme l‘un des lieux d‘émergence de la nation dans le domaine germanique ou comme un obstacle à la nation politique en Europe centrale. On se propose donc de réfléchir aux fonctions de la cour dans différents contextes politiques, sociaux et culturels de l‘Europe moderne et de travailler sur l‘articulation entre histoire et sciences sociales pour proposer une histoire politique renouvelée. Le premier semestre sera consacré aux « grandes » cours (Madrid / Versailles / Vienne). On étudiera leur fonctionnement et particulièrement les jeux d‘acteurs qu‘elles mettent en scène. Au-delà des perspectives ouvertes par l‘histoire comparée, on s‘intéressera également aux transferts induits par les liens familiaux, par la circulation des pratiques et des consommations et finalement par le recours aux textes et aux images. Le deuxième semestre sera consacré aux « petites cours » d‘Allemagne. En dépit de leurs traits communs avec les cours de Vienne et de Versailles, elles constituent un monde à part, fortement ancré dans le fédéralisme allemand qu‘on ne peut réduire au thème de l‘Europe française. On étudiera donc leurs diverses fonctions, politiques, économiques et culturelles dans la perspective d‘une histoire culturelle du politique en Europe et d‘une réflexion sur les constructions nationales.

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Bibliographie indicative : The World of the Habsburgs www.habsburger.net ADAMSON, John dir., The princely courts of Europe, 1500-1750. Ritual, Politics and Culture under the Ancien Regime, 1500-1750, Londres, 1999. APOSTOLIDES, Jean-Marie, Le roi-machine : spectacle et politique au temps de Louis XIV, Paris, 1981. ANDERSON, Benedict, L'imaginaire national : réflexions sur l‟origine et l‟essor du nationalisme [« Imagined Communities : Reflexion on origins and spread of nationalism »], Paris 1996 / 2006. BLANNING, T.C.W, The Culture of power and the Power of Culture, Oxford, 2002. BURKE, Peter, Louis XIV. Les stratégies de la gloire, Pierre Chemla trad., Paris, 1995. DUINDAM, Jeroen, Myths of Power. Norbert Elias and the Early Modern European Court, Amsterdam, 1990. ELIAS, Norbert, La Société de cour, Paris, 1985, 1994 (trad. Die höfische Gesellschaft,1969). EVANS, R.J.W, The Making of the Habsburg Monarchy, 1550-1700 : an Interpretation, Oxford, 1979. HASSLER Éric, La Cour de Vienne 1680-1740. Service de l‟empereur et stratégies spatiales des élites nobiliaires dans la monarchie des Habsbourg, Strasbourg, 2013. LEFERME-FALGUIERES, Frédérique, Les courtisans : une société de spectacle sous l'Ancien Régime, Paris, 2007. LEROY LADURIE, Emmanuel, Saint-Simon ou Le Système de la cour, Paris, 1997. SCHAUB Jean-Frédéric, La France espagnole : les racines hispaniques de l'absolutisme français, Paris, 2003. STOLLBERG-RILINGER, « Culture politique et communication symbolique », Trivium [En ligne], 2- , mis en ligne le 24 octobre 2008, consulté le 14 septembre 2015. URL : http://trivium.revues.org/1572.

J3031915 – Renaissance, Humanisme, Réforme : Les Renaissances (1450-1650) • Professeurs : Jean-Marie Le Gall (CM), Thierry Amalou (TD) • Nombre d’ECTS :

La Renaissance est actuellement un objet chaud de l'histoire. Pour certains historiens, elle n'est qu'une illusion historiographique qui mérite d'être remisée aux oubliettes de l'histoire car elle n'a pas eu lieu. Elle suppose une rupture avec le Moyen Âge qui n'existe pas et elle participe d'une affirmation de la supériorité de l'Occident qui n'existe pas davantage aux XVe et XVIe siècles. C'est donc un mythe historiographique élaboré au XIXe siècle à l'âge des nationalismes et de la colonisation. A l'heure d'une mondialisation qui provincialise l'Europe, la Renaissance serait alors un objet sans pertinence, un mythe à reléguer aux oubliettes, un visage du roman occidental. Pour d'autres au contraire, le paradigme Renaissance fait de rénovations culturelles, d'essor des savoirs et d'élans commerciaux peut se retrouver dans d'autres périodes de l'histoire de l'Europe ou du monde et les XVe et XVIe siècles n'auraient pas alors le monopole de la Renaissance. Il n'y a plus une mais des renaissances. Mais ces renaissances sont-elles la Renaissance? Encore faut-il s'entendre sur ce qu'est cette dernière. L'Antiquité revisitée par l'Italie? ou un phénomène européen nourri par l'Italie mais aussi par l‘expansion ibérique et la réforme protestante ? Bref, la Renaissance est en discussion et ce cours présentera les arguments du débat en s'efforçant de répondre à la question de savoir si l'on peut se passer de la Renaissance.

Bibliographie indicative : Boucheron, Patrick (éd.), Histoire du monde au XVe siècle, Paris, Fayard, 2009, rééd. Poche. Brotton Jerry, The Renaissance : a Very Short Introduction, New York, 2006. Burke Peter, La Renaissance européenne, Paris, 2000 (coll. Point Seuil). Crouzet-Pavan Élisabeth, Renaissances italiennes (1380-1500), Paris, Albin Michel, 2007 Garin Eugenio (dir.), L‟homme de la Renaissance, Paris, 1990. Hamon Philippe, Les Renaissances (1453-1559), Paris, 2009. Jouanna Arlette, La France de la Renaissance, Paris, 2009. Jouanna Arlette et Hamon Philippe, La France de la Renaissance : histoire et dictionnaire, Paris, 2001. Le Gall Jean-Marie, L‟Europe des humanistes, Paris, 2008. Ruggiero Guido, A companion to the world of the Renaissance, Oxford, 2007 Ruggiero Guido, The Renaissance in Italy. A Social and Cultural History of the Rinascimento, Cambridge, 2015. Skinner Quentin, Les fondements de la pensée politique moderne, trad. Française, Paris, 2001.

103 Tallon Alain, L‟Europe de la Renaissance, Paris, 2006 (coll. Que sais-je ?). Wanegffelen Thierry, La Renaissance, Paris, 2003 rééd. 2014 (coll. poche Ellipse).

J3032115 – Histoire des institutions européenne : Histoire des Relations internationales à l’époque moderne. Acteurs et pratiques, XVIe-XVIIIe siècles • Professeurs : Wolfgang Kaiser, Christine Lebeau, Virginie Martin (CM) ; Anne Wegener, Virginie Martin (TD) • Nombre d’ECTS :

L‘histoire des relations internationales a connu ces dernières décennies un fort renouvellement en intégrant dans son champ les « forces profondes » ou encore les conditions géographiques, les enjeux économiques et financiers, le mouvement des idées, les opinions publiques. Dans le même temps, les États abstraits ont cessé d‘en être les seuls acteurs. Cet enseignement a donc pour but non seulement d‘acquérir les repères chronologiques essentiels à la compréhension des relations internationales à l‘époque moderne mais encore de revenir à l‘ « invention » de la diplomatie moderne dans un espace qui ne se limite pas à l‘Europe. Le premier semestre sera consacré aux acteurs et aux pratiques d‘une diplomatie encore largement informelle entre le XVIe siècle et le début du XVIIIe siècle. Les individus (hommes et femmes) et les groupes (nobles, savants, négociants, artistes...) dont l‘action dépasse les limites des entités politiques sont confrontés à la nécessité de s‘adapter à des contextes politiques et culturels différents. On réfléchira tout particulièrement au rôle des réseaux sociaux et de l‘information dans le développement des relations entre États et dans la genèse de la culture européenne. Le second semestre travaillera la question de la professionnalisation de la diplomatie au XVIIIe siècle et réfléchira plus particulièrement aux instruments qui permettent à la fois de penser et de régler les relations entre États et entre sujets. Dans le cadre européen, on étudiera plus particulièrement la genèse d‘un « système d‘Etats » ou « ordre européen ». On intègrera également une réflexion sur les enjeux économiques et mondiaux des relations devenues internationales. On s‘interrogera finalement sur leur contribution au développement d‘un monde globalisé.

Bibliographie indicative : BELY Lucien, Les Relations internationales en Europe : XVIIe et XVIIIe siècles, Paris, PUF, Thémis, 1992, 3e édition, 2001. BELY Lucien, L‟Art de la paix en Europe : naissance de la diplomatie moderne (XVIe- XVIIIe), Paris, PUF, 2007. BOIS Jean-Pierre, De la paix des rois à l‟ordre des empereurs 1714-1815, Nouvelle histoire des relations internationales, tome III, Paris, Le Seuil, Points histoire, 2003. FRANK, Robert dir., Pour l‟histoire des relations internationales, Paris, PUF, 2012. GANTET Claire, Guerre, paix et construction des Etats, 1618- 1714, Nouvelle histoire des relations internationales, tome II, Paris, Le Seuil, Points histoire, 2003. SALLMANN Jean-Michel, Géopolitique du XVIe siècle 1490-1618, Nouvelle histoire des relations internationales, tome I, Le Seuil, Points histoire, 2003. WINDLER Christian, La diplomatie comme expérience de l'autre : consuls français au Maghreb, 1700-1840, Genève, Droz, 2002.

" HISTOIRE CONTEMPORAINE :

J3040315 – Histoire culturelle au XIXème siècle : Intellectuels et vie intellectuelle en France et en Europe des années 1830 à la Guerre mondiale • Professeurs : Christophe Charle (CM), Vincent Robert, Julien Vincent (TD) • Nombre d’ECTS :

Des années 1830 à la fin de la première guerre mondiale s‘affirme une nouvelle figure sociale et culturelle, celle de « l‘intellectuel ». Au fil du siècle et dans les principaux pays, elle présente des variations importantes selon qu‘on est dans des pays post- révolutionnaires (comme la France), réformateurs (comme

104 la Grande-Bretagne) ou hésitant entre réformes partielles et révolutions radicales comme les pays germaniques, l‘Europe centrale, l‘Italie ou l‘Espagne. Les professions intellectuelles élaborent et portent ces nouveaux idéaux tout en hésitant sur les stratégies et les objectifs au fil de conjonctures offrant ou non la possibilité de s‘exprimer (problème de censure, d‘existence d‘un espace public, unité nationale en cours ou achevée), de mobiliser d‘autres groupes notamment populaires ou d‘élites, de contester l‘ordre politique et religieux dominant, de revendiquer l‘autonomie professionnelle ou de dépendre de l‘Etat. Ce cours se propose de combiner histoire sociale, histoire politique et histoire des idées dans une perspective d‘histoire comparée et des circulations pour rendre compte d‘une époque fondatrice pour notre pays et pour le continent européen. Le premier semestre ira des années 1830 aux années 1860, le second semestre couvrira « l‘ère des nations » première guerre mondiale comprise où s‘affrontent deux conceptions divergentes du rôle des intellectuels : au service des valeurs idéales (Vérité, Justice) ou du changement social, ou au service de la nation et de l‘ordre établi.

Bibliographie indicative : Ambrière (Madeleine) (dir.), Dictionnaire du XIXe siècle européen, Paris, PUF, 1997, rééd. ―Quadrigeǁ. Boudon (Jacques-Olivier), Caron (Jean-Claude), Yon (Jean-Claude), Religion et culture en Europe au XIXe siècle, Paris, A. Colin, 2001. Christophe Charle, Les intellectuels en Europe au XIXe siècle, essai d‟histoire comparée, (1996), rééd. augmentée, « Points » Seuil, 2001. Charle (Christophe), Naissance des « intellectuels », 1880-1900, Paris, Minuit, 1990. Charle (Christophe), Paris fin de siècle, culture et politique, Paris, Seuil, 1998. Charle (Christophe), Le siècle de la presse 1830-1939, Paris, Seuil, 2004. Charle (Christophe), Discordance des temps, une brève histoire de la modernité, Paris, A. Colin, 2011. Charle (Christophe), Jacques Verger, Histoire des universités XIIe-XXIe siècle, Paris, PUF, 2012 (2è partie). Charle (Christophe), La dérégulation culturelle, essai d‟histoire des cultures en Europe au XIXe siècle, Paris, PUF, 2015. Charle (Christophe), La vie intellectuelle en France au XIXe siècle, cours L3, 2013-14, polycopié, consultable au Centre d‘histoire du XIXe siècle. Charle (Christophe), Intellectuels et vie intellectuelle en France et en Europe, cours L3, 2015-16, polycopié consultable au Centre d‘histoire du XIXe siècle. Kalifa (Dominique), Philippe Régnier, Marie-Ève Thérenty et Alain Vaillant (dir.), La Civilisation du journal. Histoire culturelle et littéraire de la presse française au XIXe siècle, Paris, Nouveau Monde Éditions, coll. « Opus Magnum », 2011.

J3040515 – Histoire des sociétés arabes contemporaines : des indépendances aux révolutions, tristes décolonisations françaises (1945-2012) • Professeurs : Pierre Vermeren (CM), Cosima Flateau, Anaël Poussier (TD) • Nombre d’ECTS :

Le bonheur de la liberté conquise par les Tunisiens en janvier 2011, donne la mesure de l‘abîme existant entre nos représentations de la « Tunisie amie » de Ben Ali, et la réalité noire vécue par ses habitants jusqu‘à cette révolution. Or le cas tunisien est le symptôme des tragédies qui ont affecté le premier demi- siècle L‘indépendance de l‘ancien Empire colonial français. À faire la liste des guerres civiles, des dictatures, des désastres économiques et même des génocides (il y en eut deux), qui ont déchiré l‘ancien espace colonial francophone, l‘analyste oscille entre perplexité, consternation et besoin de compréhension. Certes, l‘Histoire est jalonnée de drames humains, partout dans le monde, et le passage à l‘âge moderne s‘est traduit par un nombre considérable de tragédies. Mais à écouter la célébration légitime des indépendances, à l‘occasion de leur cinquantenaire, et la chronique historique très noire de la période coloniale, on en viendrait à occulter les innombrables drames qui se sont déroulés dans les anciennes colonies françaises (et le tiers-monde en général), depuis le début des années soixante. Durant cette période, l‘Europe de l‘Ouest heureuse, qui a connu sa plus longue période de prospérité et de paix, peinait à accepter, et plus encore à concevoir, la réalité et a fortiori l‘ampleur de cette fracture. Or, des Boat people vietnamiens (1976) aux migrants arabes de Lampédusa

105 (2011), l‘information quotidienne révèle qu‘un nombre croissant de « décolonisés » se sont imaginé un avenir européen. L‘étude transversale de cette période et de cet espace constituera la trame de ce cours, avec une focale particulière sur les anciennes colonies françaises, et plus spécialement sur ses anciennes possessions arabo- berbères et levantines.

Bibliographie indicative : -BAT Jean-Pierre, Le syndrome Foccart : la politique française en Afrique, de 1959 à nos jours, Gallimard, Paris, 2012. -BAYART Jean-François, L‟État en Afrique : la politique du ventre, Fayard, Paris, 2006. -BOUQUET Olivier, Philippe PÉTRIAT et Pierre VERMEREN, Histoire du Moyen Orient de l‟Empire ottoman à nos jours: Au-delà de la question d‟Orient, Publications de la Sorbonne, Paris, 2016. -BURGAT François, L‟islamisme en face, La Découverte, Paris, 1996. -CAMAU Michel et GEISSER Vincent, Le Syndrome autoritaire: Politique en Tunisie de Bourguiba à Ben Ali, Presses de Sciences Po, Paris, 2003. -COOPER Frederick, L‟Afrique depuis 1940, Payot, Paris, 2012. -HARBI Mohammad, L‟Algérie et son destin, Croyants ou citoyens, Arcantère, Paris, 1992. -MBEMBE Achille, Sortir de la grande nuit : Essai sur l‟Afrique décolonisée, Paris, Éditions La Découverte, 2010. -MEMMI Albert, Portrait du décolonisé arabo-musulman et de quelques autres, éd. Gallimard, Paris, 2004. -SMITH Stephen, Voyage en Postcolonie - Le Nouveau Monde franco-africain, éd. Grasset, Paris, 2010. -VERMEREN Pierre, Le Choc des Décolonisations, Odile Jacob, Paris, 2015.

J3040715 – Histoire sociale du XXème siècle : Villes et sociétés urbaines. France fin XIXe-début XXIe siècles • Professeur : Judith Rainhorn • Nombre d’ECTS :

Durant un long XXe siècle, la France s‘urbanise, d‘abord lentement, puis de façon accélérée à partir des années 1960. On assiste ainsi à la mutation d‘une population de ruraux en un monde de citadins et de banlieusards. Cette évolution s‘inscrit dans un contexte européen et s‘accompagne du développement des migrations intérieures et internationales. Ces transformations profondes conduisent à la reformulation par les contemporains de la question sociale, qui est largement une question urbaine. Celle-ci se traduit par une intervention croissante des pouvoirs publics dans les domaines sociaux et économiques, qui débouche sur la construction d‘un système de protection sociale incluant le logement, l‘établissement d‘infrastructures urbaines (transports, égouts, adduction d‘eau, etc.) et la planification de la croissance des villes. Le cours abordera tous les aspects de ces bouleversements : la croissance urbaine dans ses dimensions démographiques et physiques (nouvelles formes urbaines), les populations citadines (migrations et immigration), leurs modes de vie (travail, logement, loisirs), la manière dont les pouvoirs publics les administrent. L‘histoire des sociétés urbaines en France au XXe siècle s‘inscrit à la fois dans l‘histoire longue de l‘État et dans celle des transformations sociales modelés par les crises économiques, les guerres, la décolonisation, les événements de juin 1936 ou de mai-juin 1968... Ce cours s‘organisera autour d‘un plan thématique et chronologique, la coupure entre les deux semestres se faisant autour de la Seconde Guerre mondiale. Cet enseignement constitue un bonne préparation pour les étudiants qui envisagent un Master en histoire sociale et en histoire urbaine, un Master professionnel en urbanisme et aménagement, une carrière orientée vers la gestion du logement social, des quartiers en difficulté et, plus généralement de tous les métiers supposant une bonne connaissance historique du monde urbain.

Bibliographie indicative : Bourillon, Florence, Les villes en France au XIXe siècle, Paris, Ophrys, 1995. Duby, Georges (dir.), Histoire de la France urbaine, tomes 4 et 5, Paris, Seuil, 1983 et 1985.

106 Pinol, Jean-Luc, Le monde des villes au XIXe siècle, Paris, Hachette, 2000. Pinol, Jean-Luc, Walter, François, La Ville contemporaine, jusqu‟à la Seconde Guerre mondiale, Paris, Seuil, 2012.

J3040915 – Histoire contemporaine des relations internationales : Négocier la mondialisation. Les Etats européens entre volonté de puissance et coopération (XIXe-XXIe siècles) • Professeurs : Laurence Badel (CM), Anne Couderc, Jean-Michel Guieu (TD • Nombre d’ECTS :

La remise en question de l‘Etat comme acteur dominant des relations internationales a suscité depuis les années 1990 une littérature abondante soulignant son « déclin », à tout le moins l‘amenuisement de son autorité au profit d‘acteurs économiques et sociétaux transnationaux ou encore infra-nationaux (régions, villes). En Europe, on constate une perte de puissance avérée à la suite de la Première Guerre mondiale. Le réaffermissement actuel des politiques de puissance suggère pourtant une capacité d‘adaptation dont l‘examen sera au cœur de ce nouveau cours. Elle se traduit, en premier lieu, dans la capacité des Etats européens à faire évoluer le système international. Depuis 1815-1818, ils ont su développer des pratiques de concertation intergouvernementale pour assurer la sécurité internationale avant que d‘institutionnaliser ces pratiques en créant de premières organisations internationales en deux vagues successives : les années 1860 et les années 1920. Déstabilisés par une première génération d‘Etats émergents à partir des années 1890, soumis à la pression d‘organisations non gouvernementales pour réguler le droit ad bellum, les Etats européens doivent repenser leurs pratiques. Après 1945, l‘identification de l‘échelle régionale est confirmée comme étant la plus à même de restaurer leur puissance sur la scène internationale, de maîtriser les effets d‘une libéralisation rapide jugée néfaste et de répondre à l‘inefficacité croissante des négociations multilatérales. L‘identité européenne affirmée en 1973 va de pair avec le soutien apporté à l‘essor d‘autres régionalismes dans le monde et au développement d‘une stratégie interrégionale qui tend à réorganiser les relations internationales autour de l‘Union européenne. Parallèlement, l‘élargissement des objets de la négociation internationale à des thèmes technologiques, sociaux, économiques, environnementaux conduit à l‘adaptation des appareils d‘Etat par l‘intégration d‘experts issus, entre autres, des milieux juridiques et économiques. Les Etats se montrent aussi capables de redéfinir leur relation aux acteurs non-étatiques comme de secréter des structures susceptibles de prolonger, de manière indirecte, l‘action gouvernementale sur la scène internationale (fondations politiques, think tanks, Peace Research Institutes). La figure de l‘ « Etat-stratège », porté par la vague néo- libérale des années 1980, conduit dès lors, suivant un rythme variable, à une redéfinition des politiques extérieures de chaque Etat européen et à l‘effort inabouti d‘une mutualisation des outils dont ils disposent.

Bibliographie indicative : Laurence Badel, Diplomatie et grands contrats. L‟Etat français et les marchés extérieurs au XXe siècle, Paris, Presses de la Sorbonne, 2010. Pierre Buhler, La Puissance au XXIe siècle: Les ressorts de la nouvelle géopolitique, CNRS éditions, 2011. Madeleine Herren, Geschichte der internationalen Organisation, Darmstadt, WBG (Wissenschaftliche Buchgesellschaft), 2009. Stanley Hoffmann, Organisations internationales et pouvoirs politiques des Etats, Paris, Colin, 1954. Jean Picq, Une histoire de l‟État en Europe, Paris, Presses de Sciences Po, 2009. Matthias Schulz, Normen und Praxis. Das Europäische Konzert der Großmächte als Sicherheitsrat, 1815–1860, Oldenbourg, München 2009. Georges-Henri Soutou, L‟Europe de 1815 à nos jours, PUF coll. ―Nouvelle Clioǁ, 2007.

J3041115 – Histoire contemporaine de l’Amérique du Nord : Histoire de l’Amérique du Nord (XVIe-XXIe siècles) : formation et évolutions des identités nord-américaines • Professeurs : Annick Foucrier (CM), Fanny Malègue, Nicolas Vaicbourdt (TD) • Nombre d’ECTS :

En 1782, un Français, établi dans les colonies britanniques d‘Amérique et qui se fait appeler Hector St John de Crevecoeur, publie en anglais un recueil titré Letters from an American Farmer. Il y pose la question : «

107 Qu‘est-ce donc alors que l‘Américain, cet homme nouveau ? » et répond : « Il est un Européen ou le descendant d‘un Européen, de là cet étrange mélange de sang que vous ne trouverez dans aucun autre pays. [...] Est américain celui qui, laissant derrière lui ses vieux préjugés et ses anciennes manières, en acquiert de nouveaux dans le nouveau genre de vie qu‘il a choisi, dans le nouveau gouvernement auquel il se soumet, dans la nouvelle charge qu‘il occupe. » Le titre du livre publié en 1997 par Denis Lacorne, La crise de l‟identité américaine, se fait l‘écho des tensions à l‘œuvre derrière cette belle image et de la complexité des configurations identitaires au XXe siècle, alors que, devenus la première puissance mondiale, économique, culturelle, militaire, les États-Unis continuent d‘attirer des populations, venues du monde entier. Si l‘identité se construit par rapport à l‘autre, l‘autre semblable et l‘autre différent, le continent nord- américain a été façonné par trois références principales : les empires coloniaux (français, espagnol, anglais, russe) et leur héritage ; l‘arrivée de vagues d‘immigrants d‘origines différentes; les conflits, sociaux, politiques, militaires et la recherche d‘unité (le e pluribus unum du Grand sceau des États-Unis). Le cours d‘histoire de l‘Amérique du Nord étudiera l‘influence de ces trois facteurs sur les populations du continent nord-américain (Canada, États-Unis, Mexique, Caraïbes) du XVIe siècle à nos jours. Il s‘attachera à définir l‘américanisation des colons et des immigrants, et la façon dont l‘Amérique prend ses distances à l‘égard de l‘Europe. Les nouvelles nations doivent faire face aux XIXe et XXe siècles à de nouveaux défis internes, parmi lesquels les conflits sociaux liés à l‘industrialisation et à l‘urbanisation, les luttes au Canada des patriotes et des Métis, aux États-Unis du Sud contre le Nord marquées par l‘abolition de l‘esclavage, au Mexique des Cristeros. Au XXe siècle, la participation aux deux guerres mondiales et à d‘autres conflits interroge les alliances et les loyautés et incite à des comparaisons, tandis que les divisions internes réapparaissent là où elles semblaient comblées. L‘objectif du cours est d‘apporter des repères chronologiques, des éléments d‘analyse des enjeux spatiaux en Amérique du Nord, et de réfléchir sur la nature et le rôle des identités collectives. Une brochure de textes et une bibliographie plus complète seront distribuées lors des séances de TD.

Bibliographie indicative : BENDER Thomas, ed., Rethinking American History in a Global Age, California U. P., 2002. BERTRAND Claude-Jean, KASPI André, HEFFER Jean, La civilisation américaine, Paris, PUF, 1993. CALLOWAY Colin G., One Vast Winter Count: The Native American West before Lewis and Clark, U. of Nebraska P., 2006. CHANDLER John, COLLOMP Catherine, COTTRET Bernard, LEDRU Raymond, SAVIN Ada, Histoire de l‟Amérique du Nord : Une anthologie du XVIIe au XXe siècle, Paris, Bréal, 2001. FOHLEN Claude, HEFFER Jean et WEIL François, Canada et Etats-Unis depuis 1770, PUF, Nouvelle Clio, 1997. FOUCRIER Annick, Meriwether Lewis et William Clark : la traversée d‟un continent, 1803- 1806, Paris, éd. M. Houdiard, 2005. GIBAND David, dir., L‟Amérique du Nord au XXIe siècle – Enjeux, défis et perspectives, ellipses, 2012. HAVARD Gilles et VIDAL Cécile, Histoire de l‟Amérique française, Paris, Flammarion, 2014. HEFFER Jean, Weil François, dir., Chantiers d‟histoire américaine, Paris, Belin, 1994. HIRSCH Arnold R., LOGSDON Joseph, dir., Creole New Orleans: Race and Americanization, Louisiana State UP, 1992 KASPI André, Harter Hélène, DURPAIRE François, LHERM Adrien, La civilisation américaine, Paris, PUF, 2006. KASPI André, Les Américains, Seuil Points, 2 tomes, 2014. LACROIX Jean-Michel, Histoire des Etats-Unis, Paris, PUF, 4e éd., 2010. LINTEAU Paul-André, Histoire du Canada, Paris, PU F., 4e éd. 2010. PERETZ Pauline, L‟Amérique post-raciale?, Puf, 2013 PERMAN Michael, Paterson Thomas G. eds, Major Problems in American History: Major Problems in Civil War and Reconstruction, 3e éd. Wadsworth/Cengage, 2011. PORTES Jacques, Les USA de 1776 à nos jours, Paris, A. Colin, 2013. PUTNAM Robert D., Bowling Alone : The collapse and Revival of American Community, Simon & Schuster, 2000. WEBER David, The Spanish Frontier in North America, New Haven and London, Yale UP, 1992.

108 J3041315 – Histoire contemporaine des mondes hispaniques : Citoyen(ne)s et démocratie en Amérique Latine, XIXe-XXe siècles. • Professeurs : Annick Lempérière, Geneviève Verdo • Nombre d’ECTS :

La démocratie a une longue histoire en Amérique Latine. Elle n‘est pas née avec les « transitions démocratiques » des années 1990 : elle apparaît à l‘époque des révolutions d‘indépendance, au début du XIXe siècle, comme un idéal de liberté et d‘égalité qui s‘incarne dans la figure du citoyen. On abordera donc l‘histoire de la démocratie à travers les évolutions, les avancées, reculs et mutations de la citoyenneté. Celle-ci ne se résume pas au droit de vote mais renvoie à des droits et devoirs divers qui eux-mêmes évoluent dans le temps. Dans le contexte latino-américain, elle présente des traits communs avec le reste du monde occidental – par exemple, la durable exclusion des femmes, ou encore, au XXe siècle, l‘émergence des droits sociaux. Mais elle a aussi des traits spécifiques qui dérivent de la diversité ethnique des sociétés latino-américaines. Ainsi, la citoyenneté des indiens, ou celle des afrodescendants, n‘allait pas de soi pour les élites blanches : comment est-elle négociée, conquise ? A la fin du XXe siècle, le problème de l‘exclusion de la participation politique et des droits sociaux fait partie du débat public, suscite des mobilisations d‘envergure, et débouche dans plusieurs pays sur la reconnaissance de droits collectifs et des formes de multiculturalisme qui ne vont pas sans poser à leur tour de nouveaux problèmes. Le cours porte sur l‘ensemble de l‘Amérique Latine, à l‘exception du Brésil mais en incluant Cuba. Il est construit de manière à donner aux étudiants, en même temps que les repères spatiaux et temporels indispensables à la maîtrise du sujet, une solide culture générale sur l‘histoire contemporaine du sous- continent. Le cours et les TD du premier semestre seront consacrés à éclairer les grands enjeux de la citoyenneté aux différentes périodes de l‘histoire politique et sociale du continent. Ceux du second semestre constitueront un approfondissement à partir de différentes questions telles que « citoyenneté et pratiques électorales », la « pédagogie du citoyen » et la « politique de masses », ou encore « inégalités sociales et discriminations ».

Bibliographie indicative : ANNINO, Antonio, Historia de las elecciones en Iberoamérica, Buenos Aires, Fondo de Cultura Económica, 1995. COHEN, James et SPENSKY, Martine, Citoyenneté et diversité, Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise Pascal, 2009. GROS, Christian, DUMOULIN KERVRAN, David, Le multiculturalisme “au concret” : un modèle latino- américain ? Paris, Presses Sorbonne Nouvelle, 2011. HERNANDEZ, Tanya Katerí, Racial Subordination in Latin America. The Role of the State, Customary Law, and the New Civil Rights Response, New York, Cambridge University Press, 2013. LAVRARD-MEYER, Cécile, Pauvreté et démocratie au Pérou : le vote des pauvres depuis la transition démocratique péruvienne, Paris, L‘Harmattan, 2010. MARQUES-PEREIRA, Bérengère, BIZBERG, Ilán, La citoyenneté en Amérique Latine, Bruxelles, CELA-IS, 1996. SABATO, Hilda, Ciudadanía política y formación de las naciones. Perspectivas históricas en América Latina, Buenos Aires, Fondo de Cultura Económica, 1999. THIBAUD, Clément, Républiques en armes. Les armées de Bolívar dans les guerres d'indépendance du Venezuela et de la Colombie, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2006. TREMBLAY, Manon, BALLMER CAO, Thanh-Huyen, MARQUES-PEREIRA, Bérengère, Genre, citoyenneté et représentation, Sainte-Foy, Presses de l‘Université de Laval, 2007. YASHAR, Deborah J., Contesting Citizenship in Latin America. The Rise of Indigenous Movements and the Postliberal Challenge, New York, Cambridge University Press, 2005.

J3041515 – Histoire contemporaine de l’Afrique Noire : histoire du vingtième siècle de l’Afrique noire • Professeur : Pierre Boilley • Nombre d’ECTS :

La conquête coloniale a imposé aux populations africaines une conception exogène de l‘autorité et du contrôle territorial, ainsi qu‘une redéfinition de l‘espace politique qui passait par la création de frontières

109 inter et intra-impériales, mais aussi d‘administration interne. Après les indépendances, cet héritage a induit des difficultés spécifiques tenant à la fois à l‘exercice du pouvoir, aux identités multiples et à la difficile gestation des sentiments nationaux. On étudiera ces évolutions et les résistances qui les ont accompagnées sur le long terme, depuis les entités politiques africaines de la fin du XIXe siècle confrontées à l‘avancée européenne sur le continent, jusqu‘aux conflits post-coloniaux et aux décentralisations récentes.

Bibliographie indicative : Almeida-Topor (H. d'), L'Afrique au XXe siècle, Paris, coll. U, Colin, 1993, 363 p. Coquery-Vidrovitch (C.) et Moniot (H.), L'Afrique noire de 1800 à nos jours, Paris P.U.F., (3è éd. 1992), 480 p. Dubois (C.), Michel (M.) et Soumille (P.), Frontières plurielles, frontières conflictuelles en Afrique subsaharienne, L‘Harmattan-IHCC, Paris, 2000, 460 p. M'bokolo (E.), Afrique noire : histoire et civilisations, Tome 2 - XIXe et XXe siècles, Paris Hatier-AUPELF, 1992, 576 p.

J3041715 – Histoire culturelle et politique des sociétés contemporaines : Qu’est-ce qu’une nation ? Une réponse par l’histoire contemporaine • Professeurs : Pascal Ory (CM), Fabien Théofilakis, Frank Georgi (TD) • Nombre d’ECTS :

Actrice prédominante de l‘histoire politique du XIXe siècle, la nation a commencé son déclin symbolique en 1917, mais ce n‘était qu‘une apparence, comme l‘ont montré théâtralement la chute du Mur et ses lendemains. À l‘heure de la « mondialisation » économique et culturelle notre actualité s‘appelle Écosse ou Catalogne, Grèce ou Allemagne, Russie ou Ukraine, Israël ou Palestine, Turquie ou Kurdistan, Iran ou Arabie, Soudan ou Sud-Soudan, Chine ou Japon. Ce cours proposera une lecture par l‘histoire d‘une réalité politique intrinsèquement liée à la modernité, dont on étudiera successivement la dynamique dans le temps et le fonctionnement dans l‘espace.

Bibliographie indicative : Renan, Ernest, Qu‟est-ce qu‟une nation ? ; nombreuses éditions proposées en librairie ; édition de poche la plus complète : celle de Joël Roman (Paris, Presses Pocket, collection « Agora » 1992, 316 p.).

Quelques approches des sciences sociales : Schnapper, Dominique, La communauté des citoyens. Sur l‟idée moderne de nation ; Paris, Gallimard, 1994, 228 p. Anderson, Benedict, Imagined Communities. Reflections on the Origin and Spread of Nationalim ; tr. Fr. L‟imaginaire national : réflexions sur l‟origine et l‟essor du nationalisme ; Paris, La Découverte, 1996, 212 p.

Deux points de vue opposés : Détienne, Marcel, L‟identité nationale, une énigme ; Paris, Gallimard, 2010, 192 p. Thiesse, Anne-Marie, Faire les Français. Quelle identité nationale ? ; Paris, Stock, 2010, 198 p.

Retours historiques (par périodes) : Claude Nicolet, La Fabrique d'une nation. La France entre Rome et les Germains, Paris, Perrin, 2003, 372 p. Geary, Patrick J., The Myth of nations ; tr. fr. Le mythe des nations. L‟invention des origines médiévales de l‟Europe ; Paris, Aubier, 2004, 242 p. Beaune, Colette, Naissance de la nation France ; Paris, Gallimard, 1985, 431 p. Caussat, Pierre, Adamski, Dariusz, Crépond, Marc (éd.), La langue, source de la nation. Messianismes séculiers en Europe centrale et orientale (du XVIIIe au XXe siècle) ; Paris, Mardaga, 1997, 544 p. Thiesse, Anne-Marie, La création des identités nationales : Europe XVIIIe-XXe siècle ; Paris Le Seuil, 2001, 302 p. Badie, Bertrand, L‟État importé. Essai sur l‟occidentalisation de l‟ordre politique, Paris, Fayard, 1992, 334 p.

110 Dieckhoff, Alain, La nation dans tous ses états. Les identités nationales en mouvement ; Paris, Flammarion, 2000, 354 p.

Quelques études sur les instruments de l’identification française : Agulhon, Maurice, Marianne au combat ; Marianne au pouvoir 1880-1914 ; Les Métamorphoses de Marianne. L‟imagerie et la symbolique républicaines de 1914 à nos jours, Paris, Flammarion, 1976-2001, 251 + 447 + 320 p. Nora, Pierre (dir.), Les lieux de mémoire ; Paris, Gallimard, sept volumes, 1984-1992, 674+610+662+667+988+988+1034 p. Amalvi, Christian, De l‟art et la manière d‟accommoder les héros de l‟histoire de France: essais de mythologie nationale ; Paris, Albin Michel, 1988, 473 p. Ory, Pascal, Une nation pour mémoire : 1889, 1939, 1989 : trois jubilés révolutionnaires ; Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques , 1992, 282 p. Chanet, Jean-François, L‟école républicaine et les petites patries ; Paris, Aubier, 1996, 426 p. Thiesse, Anne-Marie, Ils apprenaient la France. L‟exaltation des régions dans le discours patriotique ; Paris, Éditions de la Maison des sciences de l‘homme, 1997, X-138 p. L’exemple d’Israël : Dieckhoff, Alain, Les espaces d‟Israël. Essai sur la stratégie territoriale israélienne ; Paris, Presses de la FNSP, 1989, 215 p. Sand, Shlomo, Comment le peuple juif fut inventé. De la Bible au sionisme ; tr.fr Paris, Hermet, Guy, Histoire des nations et du nationalisme en Europe ; Paris, Le Seuil, 1996, 309 p. Foucher, Michel, L‟Obsession des frontières ; rééd. Paris, Perrin, 2012, 248 p.

Leur application au cas français : Noiriel, Gérard, Population, immigration et identité nationale en France 19e-20e siècles ; Paris, Hachette, 1993, 189 p. Le Bras, Hervé, Todd, Emmanuel, L‟Invention de la France. Atlas anthropologique et politique ; Paris, Gallimard, 2012, 528 p.

La déconstruction marxiste : Fougeyrollas, Pierre, La nation. Essor et déclin des sociétés modernes ; Paris, Fayard, 1987, 236 p. Hobsbawm, Eric, Nations and nationalism since 1789 (...) ; tr. Fr. Nations et nationalisme depuis 1780 : programme, mythe, réalité ; Paris, Gallimard, 1992, 247 p. Fayard, 2008, 446 p. Ben Amos, Avner, Israël. La fabrique de l‟identité nationale ; Paris, CNRS Éditions, 2010, 271 p. Sand, Shlomo, Comment la terre d‟Israël fut inventée. De la Terre sainte à la mère patrie ; tr.fr. Paris, Flammarion, 2012, 365 p.

J3041915 – Histoire contemporaine de l’Europe centrale : États, souveraineté et dépendance en Europe centrale/médiane jusqu’à la fin du XXe siècle • Professeurs : Antoine Marès (CM), Alain Soubigou (TD) • Nombre d’ECTS :

Semestre 1 : des origines à la Première Guerre Mondiale

L‘Europe médiane (entre l‘Allemagne et la Russie) est caractérisée depuis l‘ère moderne par ses discontinuités étatiques, même si les entités qui la constituent sont relativement anciennes : cette ancienneté fut un des arguments centraux des revendications de reconstruction de la région à partir du XIXe siècle. C‘est pourquoi ce cours remontera rapidement à la période médiévale pour mieux comprendre les demandes qui s‘expriment de manière de plus en plus insistante de 1848 à 1918. Cernée par de grandes puissances, absorbée ou menacée successivement par le Saint Empire romain germanique, l‘Empire ottoman, l‘Empire habsbourgeois, puis la Suède, la Russie et la Prusse, enfin l‘Allemagne et l‘URSS, l‘Europe médiane est plus objet que sujet des relations internationales. Les pertes successives de souveraineté représentent une composante essentielle des représentations et des discours nationaux. Il s‘agira ici de lire l‘histoire de cette région à travers ces ruptures successives qui renvoient à

111 une histoire décentrée de l‘Europe par rapport à un regard trop systématiquement limité à la seule Europe occidentale.

- Introduction à l‘histoire de l‘Europe médiane - Formation, vie et disparition des États médiévaux de l‘Europe médiane - Naissance des États modernes dans l‘Europe médiane - Les pertes des souverainetés (aux XVIIe et XVIIIe siècles) et leurs suites - La montée du sentiment national en Europe médiane - La Révolution des Peuples ou la revendication d‘une autonomie étatique - Les résistances impériales aux mouvements nationaux - La fédéralisation de 1867-1868 en Autriche-Hongrie - La « fièvre nationale » en Autriche-Hongrie - Balkans, États et nations

Bibliographie indicative : SELLIER Jean et André, Atlas des peuples d'Europe centrale, Paris, La Découverte, 2013. Histoire de l‟Europe du Centre-Est (collectif), Paris, PUF, 2004. TAPIÉ Victor-Lucien, Monarchie et peuples du Danube, Paris, Fayard, 1969. ROTHSCHILD Joseph, WINGFIELD Nancy M., Return to Diversity, New York/Oxford, Oxford University Press, 2008. LÉVESQUE Jacques, 1989, la fin d‘un Empire, Paris, Presses de Sciences Po, 1995. BEAUVOIS Daniel, Histoire de la Pologne, Paris, La Martinière, 2004. LUKOWSKI Jerzy, ZAWADSKI Hubert, Histoire de la Pologne, Paris, Perrin, 2006. MARÈS Antoine, Histoire des Tchèques et des Slovaques, Paris, Perrin, coll. Tempus, 2005. MOLNAR Miklos, Histoire de la Hongrie, Paris, Perrin, coll. Tempus, 2004. PASTEUR Paul, Histoire de l‟Autriche. De l‟empire multinational à la nation autrichienne (XVIIIe -XXe s.), Paris, Armand Colin, Collection U, 2011. SANDU Traian, Histoire de la Roumanie, Paris, Perrin, 2008.

J3042115 – Histoire de la mondialisation économique et sociale contemporaine : États, sociétés et économies 1880-2010 (France, Europe, États-Unis) • Professeurs : Michel Margairaz, Frédéric Tristram • Nombre d’ECTS :

Semestre 1 : « Histoire des États face aux sociétés et aux économies de 1880 à 1940 (France, Europe, États- Unis) ». Dynamiques économiques et sociales, politiques publiques, États Providence, savoirs.

On étudiera l‘évolution des sociétés (groupes sociaux, modes de vie et de travail, revenus et pouvoir d‘achat...) et des économies (production, consommation, échanges...) et des politiques mises en œuvre par les États dans ces domaines depuis les années 1880 de la deuxième industrialisation jusqu‘à la crise récente du début du XXIe siècle. (Les années 1880 à 1940 au premier semestre; les années 1940 à nos jours au second semestre). On situera ces évolutions dans les dynamiques économiques, sociales, culturelles et politiques et suivant les conjonctures (de croissance, de crises ou de guerre...), particulièrement pour la France, le Royaume-Uni, l‘(es) Allemagne(s) et les États-Unis, en incluant les empires coloniaux. On analysera tout particulièrement trois dimensions des politiques des États. D‘abord, les politiques sociales relatives au travail et à la protection sociale, et notamment la construction progressive et inégale des systèmes sociaux et des États Providence, qui, les uns et les autres, ne surgissent pas brutalement après 1945. On abordera également les politiques économiques, notamment à l‘égard du commerce international (libre-échange ou protectionnismes....). Enfin, on traitera des politiques financières de redistribution et des politiques monétaires. On abordera également la question des convergences et divergences sur le XXe siècle, particulièrement entre sociétés européennes, en incluant , outre les trois pays cités, quelques exemples en Europe de l‘est.

112 On s‘attardera pour tous ces objets d‘études à la construction des savoirs (chez les experts, économistes, sociologues, philosophes, administrateurs, ingénieurs...) relatifs aux principes et aux modalités des politiques publiques.

J3042315 – Histoire de la Russie contemporaine : Protestations, émeutes et révoltes dans l’empire des tsars, du coup de force avorté de décembre 1825 à la Révolution de Février 1917 • Professeur : Marie Pierre Rey • Nombre d’ECTS :

L‘autocratie russe a souvent été assimilée à un régime autoritaire dans lequel, privés de tout droits, les sujets auraient été réduits soit à une passivité fataliste, soit à des explosions de colère collective débouchant ponctuellement sur des révoltes voire des insurrections paysannes Ainsi de la révolte cosaque de Stenka Razine au XVIIème siècle puis de celle d‘Emilian Pougatchev au XVIIIème siècle qui ont toutes deux durablement nourri l‘imaginaire collectif sous forme de chansons populaires, de poèmes, de gravures... Sans totalement remettre en cause la réalité de ces schémas hérités de l‘histoire moderne russe, le cours visera à donner une vision plus juste et plus nuancée des nombreuses émeutes, révoltes et insurrections qui, de l‘émergence des premières sociétés secrètes au tournant des années 1820 jusqu‘à la Révolution de Février 1917, ont, en réalité, ponctué l‘histoire impériale au XIXème siècle. Dans cette perspective, il s‘agira de cerner la nature et les grandes caractéristiques de ces mouvements (leur composition sociologique, leur ampleur et leur durée, leur implantation sociologique et géographique) ainsi que leur signification politique et sociale pour se demander en définitive dans quelle mesure ces mouvements ont participé à la remise en cause du régime autocratique et à sa disparition en février 1917.

J3042515 – Histoire des représentations (Culture et imaginaires sociaux, XIXe-XXe siècle) : Imaginaires révolutionnaires (France, 1864 –1921) • Professeur : Eric Fournier • Nombre d’ECTS :

Agir en révolutionnaire c‘est croire à la force de l‘imagination, en n‘importe quelles circonstances, des plus dures au plus favorables. En exil, en prison, sur la barricade, en manifestation ou en grève, en meeting, au café ou à l‘imprimerie ; par la plume, le chant, ou l‘image, des hommes et des femmes ont anticipé comment faire la révolution – du renversement de l‘ordre établi à l‘avènement d‘une société meilleure – en des récits variés et imagés. Mais, que ce soit sous l‘Empire « libéral » (1864-1870), pendant « l‘année terrible » ou sous une IIIe république peu permissive, construire et faire vivre cet imaginaire social est déjà un acte militant engageant celles et ceux qui le créent. A quoi rêvent les générations successives de révolutionnaires français au cours d‘un long second XIXe siècle, commençant par la fondation de l‘A.I.T. et s‘achevant par l‘émergence du communisme européen ? Comment, de la production de l‘imaginaire révolutionnaire à sa diffusion, ces durs rêveurs se confrontent-ils à l‘adversité politique et sociale pendant le siècle des possibles ?

Bibliographie indicative : Manuels à lire impérativement pour naviguer dans les situations historiques successives : DELUERMOZ, Quentin, Le crépuscule des révolutions, 1848-1871, HFC, point-histoire, 2014 (ch. VIII à X). HOUTE, Arnaud, Le Triomphe de la République, 1871-1914, HFC, Seuil, 2014 Sur l’imaginaire social KALIFA, Dominique, Les bas-fonds, histoire d‟un imaginaire social, Seuil, 2012.

J3042715 – Histoire contemporaine des mondes juifs : Emancipations, migrations, cultures et identités au sein des mondes juifs (XIXe-XXes) • Professeur : Evelyne Oliel-Grausz • Nombre d’ECTS :

Semestre 1 : Sociétés juives, émancipations, migrations, jusqu’à la seconde guerre mondiale

113 Nous aborderons la diversité des modalités de l‘émancipation des juifs en Europe occidentale, et le rapport entre émancipation politique et mobilité sociale et économique. La question sera posée, au travers de l‘émigration les Etats Unis de la migration comme substitut à l‘émancipation, et la diversité des déterminants de la migration sera envisagée. Un second temps portera sur les recompositions du monde juif au tournant des années 1870-1890, avec une insistance particulière sur l‘Europe orientale et sur les trois grands empires, avec le développement de l‘antisémitisme, de formes de nationalisme juif, et la mise en mouvement de migrations juives de masse, resituées dans le contexte des migrations et mobilités européennes.

Bibliographie indicative : Les juifs dans l‟histoire, E. Patlagean et al. Ed., Champ Vallon, 2011. - Klaus Bade, L‟Europe en mouvement. La migration de la fin du XVIIIe siècle à nos jours, trad. O.Mannoni, Paris, Seuil « Faire l‘Europe », 2002. - Philippe Rygiel, Le temps des migrations blanches : migrer en Occident, 1840-1940, Ed Aux lieux d‘être, 2007. - Pierre Birnbaum, Ira Katzenelson dir., Paths of Emancipation.Jews, States and Citizenship, Princeton, Princeton University Press,1995 ; Les fous de la République. Histoire politique des Juifs d‟Etat de Gambetta à Vichy, Paris, Fayard, 1992 ; Sur la corde raide. Parcours juifs entre exil et citoyenneté, Paris, Flammarion, 2002 -Patricia Hidiroglou, Rites funéraires et pratiques de deuil chez les juifs en France, Paris, Les Belles Lettres, 1999. -Nadia Malinovich, Heureux comme un juif en France : intégration, identité, culture, 1900- 1932, Paris, Champion, 2010. -Enzo Traverso, Les juifs et l‟Allemagne, de la « symbiose judéo-allemande » à la mémoire d‟Auscwhitz, Paris, La Découverte, 1992 -Hasia R. Diner, A Time for Gathering : the Second Migration, 1820-1880, JHU Press, 1995. -Gerald Sorin, A Time for Building : the third Migration, 1880-1920, JHU Press, 1995. -Jenna Weissman Joselit, The Wonders of America, Reinventing Jewish Culture, 1880- 1950, New York, Hill and Wang, 1994. - Rebecca Kobrin, Jewish Bialystok and its Diaspora, Bloomington: Indiana University Press, 2010 - Alain Dieckhoff, L‟invention d‟une nation. Israel et la modernité politique, Paris, Gallimard NRF Essais, 1993.

J3042915 – Histoire politique de l’Europe du XIXème siècle : 1848, révolution européenne • Professeur : Vincent Robert • Nombre d’ECTS :

A la différence des précédentes révolutions, anglaise au dix-septième et française à la fin du dix-huitième siècle, celle de 1848 présente la particularité d'avoir embrasé quasiment toute l'Europe, de la France à la Roumanie, et de la Sicile au Danemark. Cette généralité de l'événement pose en elle-même quantité de questions, aussi bien sur ses causes politiques, économiques et sociales que sur ses modalités partout assez semblables. Mais si ce « printemps des peuples » vit vaciller toutes les couronnes et s'affirmer quantité de « nationalités » jusque-là divisées ou discrètes, il fut vite étouffé : moins de deux années plus tard la réaction triomphait, et le coup de grâce fut donné en France par le coup d'Etat du deux décembre 1851. Et pourtant, l'expérience avait profondément marqué tous ceux qui partout y participèrent, classes dirigeantes traditionnelles, bourgeois, intellectuels et militants, mais aussi ouvriers voire paysans.

Bibliographie indicative : Aprile, Silvie, Huard, Raymond, Lévêque, Pierre, Mollier, Jean-Yves, La révolution de 1848 en France et en Europe, Paris, éd. Sociales, 1998. Hobsbawm, Eric J., L'ère des révolutions 1789-1848, Paris, Fayard, 1970 (nb. rééd. en poche) Thiesse, Anne-Marie, La création des identités nationales. Europe, XVIII-XX° siècles, Paris, Seuil, 1999. Mayaud, Jean-Luc (dir.) , 1848. Actes du colloque international du cent cinquantenaire, Grâne, Creaphis, 2002. Sperber, Jonathan, The European Revolutions, 1848-1851, Cambridge, Cambridge U. P., 2005.

114 J3043115 – Histoire contemporaine de l’Asie : Les circulations politiques en Asie au XXe siècle • Professeur : Pierre Singaravélou • Nombre d’ECTS :

L’Asie contemporaine est le produit des multiples transformations d‘ordre politique, social et culturel dont elle a été le théâtre depuis la fin du XIXe siècle. Les puissances coloniales y ont établi de vastes empires aux dépens des empires asiatiques (Qing, Moghol) qui ont façonné la région depuis des siècles. Entre réformisme et rupture révolutionnaire se forgent des idées nouvelles, à la fois importées et endogènes : les Lumières japonaises (Meiji) suscitent d‘abord un intérêt au sein des élites intellectuelles et politiques asiatiques qui se découvrent des caractéristiques ou des objectifs communs : au tournant du siècle, le panasiatisme commence à se développer sous diverses formes au Japon, en Inde, en Chine et en Europe. Puis l‘idée républicaine germe en Chine, enfin la dynamique communiste balaie le continent. Nationalisme et communisme nourrissent conjointement l‘aspiration à l‘indépendance des sociétés colonisées. Dans une tension entre tradition et modernité, idées et projets circulent de différentes manières (mobilités militante et étudiante, migrations de travail, organisations politiques, sociétés savantes, presse, écho plus ou moins fidèle d‘actions spectaculaires) et dans des contextes sociaux très différents, tant les cultures de l‘ensemble asiatique gardent leurs spécificités et leur profondeur historique. Des individus et groupes sociaux se les approprient, les adaptent et les transforment à l‘occasion. La violence a accompagné le siècle, des « Boxeurs » aux « Khmers rouges », de la république chinoise aux dictatures militaires des années 1960. Dans la période la plus récente, les pays asiatiques ont été confrontés à la question démocratique sous des formes diverses. Ces circulations, ces connexions et ces appropriations ont concerné l‘ensemble formé par l‘Asie orientale, méridionale et du Sud- Est, en favorisant l‘émergence de nouvelles identités locales et régionales ainsi que le développement de pratiques politiques inédites. Ce cours s‘efforcera de comprendre comment ce bouillonnement du XXe siècle débouche sur le retour de l‘Asie au premier plan de la scène mondiale.

Bibliographie indicative : Pierre BROCHEUX, Hô Chi Minh, Du révolutionnaire à l‟icône, Paris, Bibliothèque Payot, 2003. Hélène CARRERE D‘ENCAUSSE & Stuart SCHRAM, Le marxisme et l‟Asie, 1853-1964, Paris, coll. U, Armand Colin, 1970. Mireille DELMAS-MARTY & Pierre-Etienne WILL (dir.), La Chine et la démocratie, Paris, Fayard, 2007. Jean-François KLEIN, Pierre SINGARAVÉLOU et Marie-Albane de SUREMAIN, Atlas des empires coloniaux (XIXe-XXe s.), Paris, Autrement, 2012 Claude MARKOVITS (dir.), Histoire de l‟Inde moderne, 1480-1950, Paris, Fayard, 1994 Pierre SINGARAVÉLOU (dir.), Les empires coloniaux (XIXe-XXe s.), Paris, Seuil, 2013 Pierre-François SOUIRY, Nouvelle histoire du Japon, Paris, Perrin, 2010 Hugues TERTRAIS, L‟Asie pacifique au XXe siècle, des empires aux nations, Paris, Armand Colin, coll. Cursus, 2014. Hugues TERTRAIS, Atlas de l‟Asie du Sud-Est, Paris, Autrement, 2014. Hartmut O. ROTERMUND et al., L‟Asie orientale et méridionale au XIXe et XXe siècles, Paris, PUF, coll. Nouvelle-Clio, 1999 Nora WANG, L‟Asie orientale du milieu du XIXe siècle à nos jours, Paris, Armand Colin, coll. U, 2e édition 2000.

J3040115 – Guerre, politique et sociétés XIX-XXe siècle : Guerres et paix en Europe de la Belle Époque au début de la guerre froide • Professeurs : Alya Aglan (CM), Jean-Michel Guieu, Fabien Théofilakis (TD) • Nombre d’ECTS :

Pour Stefan Zweig, l‘Europe d‘avant 1914 incarnait le « monde de la sécurité ». « Car, écrit-il, le siècle où je suis né et où j‘ai grandi n‘était pas un temps de passion. C‘était un monde ordonné aux stratifications claires et tranquilles, un monde sans hâte » (Le monde d‟hier. Souvenirs d‟un Européen, 1944, p. 42). À la lumière des travaux historiques les plus récents, le cours se propose d‘examiner ce passage d‘une Europe en paix à une Europe traversée, à diverses échelles, par de multiples tensions politiques et économiques,

115 des guerres civiles et deux guerres mondiales. En 1942, le continent est presque entièrement sous domination nazie. Comment les temps de guerre et de paix se trouvent-ils étroitement imbriqués? Comment les sociétés européennes réagissent-elles aux tourments des recompositions géographiques et politiques ? Quel rôle joue la jeune Société des nations née des règlements internationaux de la Première Guerre mondiale ? Quels sont les moyens et les vecteurs d‘organisation de la paix en Europe ? Quelles sont les réactions des démocraties face à la multiplication des régimes autoritaires et fascistes en Europe ? Enfin comment la Seconde Guerre mondiale donne-t-elle naissance à une nouvelle forme de guerre dite « froide » ?

Bibliographie indicative : A. Aglan et R. Frank (dir.), 1937-1947 La Guerre-monde, Paris, Gallimard, 2015, 2 vol. S. Audoin-Rouzeau et A. Becker, 14-18. Retrouver la guerre, Paris, Gallimard, 2013 [1ère éd. : 2000]. D. Barjot (dir.), Les sociétés, la guerre, la paix 1911-1946, Paris, Sedes, 2003. J.-J. Becker, Gerd Krumeich, La Grande Guerre : une histoire franco-allemande, Paris, Tallandier, 2015 [ed. orig. 2008]. L. Bertrand-Dorléac, Les désastres de la guerre. 1800-2014 (catalogue d‘exposition), Paris, musée du Louvre-Lens / Somogy éditions d‘Art, 2014. B. Bruneteau, Le siècle des génocides, Paris, Armand Colin, 2004. P. Causarano et alii (dir.), Le XXème siècle des guerres, Paris, Les éditions de l‘Atelier, 2004. J. Chapoutot, La loi du sang. Penser et agir en nazi, Paris, Gallimard, 2014. A. Duménil, N. Beaupré, C. Ingrao (dir.), 1914-1945. L‟ère de la guerre. Violence, mobilisations, deuil, tome 1 1914-1918 ; tome 2 1939-1945, Paris, Agnès Viénot Ed., 2004. R. Girault et R. J.-M. Guieu, Gagner la paix 1914-1929, Paris, Seuil, 2015. G. Krumeich, Le Feu aux poudres. Qui a déclenché la guerre en 1914 ?, Paris, Belin, 2014. A. Loez, La Grande Guerre, Paris, La Découverte, 2010. M. Nouschi, Petit atlas historique du XXème siècle, Paris, Armand Colin, 2010. M. Petricioli et D. Cherubin (dir.), Pour la Paix en Europe, Institutions et société civile dans l’entre-deux- guerres, Bruxelles, Peter Lang, 2007. A. Prost (dir.), Guerres, paix et sociétés 1911-1946, Paris, Les éditions de l‘Atelier, 2003. S. Schirmann, Quel ordre européen ? De Versailles à la chute du IIIème Reich, Paris, A. Colin, 2006. F. Théofilakis, Les prisonniers de guerre allemands. France, 1944-1949. Une captivité de guerre en temps de paix, Paris, Fayard, 2014.

UNIVERSITÉ PARIS 4 – PARIS SORBONNE

Pour vérifier les horaires et les salles des cours, rendez-vous au secrétariat :

Licences 1 et 2 : Licence 3 : Au Centre universitaire de CLIGNANCOURT En SORBONNE Téléphone : 01.53.09.56.01 ou 56.22 Téléphone : 01.40.46.26.30 ou 26.29 ou 24.95 [email protected] [email protected]

LICENCE 2

" HISTOIRE ANCIENNE :

L3HI0111/L4HI0111 – Les mondes grecs anciens • Professeur : M.-C. Marcellesi • Nombre d’ECTS : 5 Le monde grec de la fin de la guerre du Péloponèse à l’avènement de Philippe II de Macédoine (404/360 av. J.C).

116 L3HI0112/L4HI0112 – Histoire romaine : la République • Professeur : Mme. Coltelloni-Trannoy • Nombre d’ECTS : 5

La République romaine, des Gracques (133 av.J-C.) à la bataille d’Actium (31 av. J.-C.).

L3HI0113/L4HI0113 – Initiation à la civilisation de l’Égypte pharaonique • Professeur : C. Ragazzoli • Nombre d’ECTS : 5

Des formations à la première remise en cause 3400-2055 avant JC. Le cours aborde les grandes lignes de l’histoire de l’Egypte Ancienne à partir de la formation de l’Etat pharaonique jusqu’au Nouvel Empire. Au- delà de la narration historique, il présente les grands aspects de la civilisation égyptienne tels que l’économie, l’administration, la religion et les arts.

" HISTOIRE MÉDIÉVALE :

L3HI0121/L4HI0121 – Royauté, institutions, conception du pouvoir (le monde franc) • Professeur : Y. Sassier • Nombre d’ECTS : 5

Ve- Début XIe siècles, fin du règne de Charlemagne.

L3HI0122/L4HI0122 – Histoire byzantine – B. CASEAU • Professeur : B. Caseau • Nombre d’ECTS : 5 « Les structures de l’Empire Byzantin » Après avoir présenté les grandes périodes de l’Empire Byzantin entre le IVe et le XVe siècles, sa géographie, ses villes et son administration, nous étudierons la période qui va de la fondation de Constantinople à la fin de l’iconoclasme (330/843), en présentant l’héritage politique et religieux de l’Empire Romain, l’époque de Justinien, les bouleversements du VIIe siècle et le débat sur les images religieuses.

L3HI0126/L4HI0126 – Histoire sociale et politique (fin du Moyen-Age), le royaume de France au temps de la guerre de Cent ans • Professeur : E. Crouzet-Pavan • Nombre d’ECTS : 5

Le pouvoir et la violence, ou comment se transformèrent les structures politiques du royaume de France au temps du grand affrontement avec l'Angleterre.

" HISTOIRE MODERNE :

L3HI0131/L4HI0131 – Les Européens et le monde • Professeur : L. De Mello • Nombre d’ECTS : 5

La présence et les rivalités en Asie -1450/1824- : Portugais, Espagnols, Anglais, Hollandais, Français. Empires, commerce et religion : formes de domination hétérogènes, modalités d’échanges, diversité de peuples et croyances. L’indépendance des colonies hispano-américaines dans le Pacifique

L3HI0132/L4HI0132 – Histoire du XVIe siècle • Professeur : D. Crouzet • Nombre d’ECTS : 5

117 L’Empire de Charles Quint : l’expansion d’un système de puissance. Le cours s’attachera tout d’abord à décrire et analyser la constitution et la gestion d’un espace politique surdimensionné, sur lequel le soleil ne se couchait jamais et qui voulait porter en lui, par-delà ses diversités, l’imaginaire d’une monarchie universelle : un espace s’étendant des Pays-Bas à la Franche-Comté, des domaines patrimoniaux des Hasbourgs aux Royaumes Ibériques, de Naples à la Sicile, de la Sardaigne au Milanais, du Saint-Empire aux Amériques.

" HISTOIRE CONTEMPORAINE :

L3HI0141/L4HI0141 – Histoire contemporaine de l’Allemagne (1806-1919) • Professeur : J. Chapoutot • Nombre d’ECTS : 5

L’Allemagne et le monde de 1806 à 1919.

L3/L4HI143A – L’Europe et les enjeux internationaux du 20e siècle • Professeurs : P. Griset, E. Bussière • Nombre d’ECTS : 5

Ce cours aborde la place de l’Europe dans les grands enjeux internationaux au XXème siècle. Le domaine de la communication est plus particulièrement abordé (mass médias et technologies de l’information et de la communication). A partir d’une démarche pleinement historienne, cet enseignement s’adresse aux étudiants souhaitant s’orienter vers le cursus Histoire, concours et recherche mais également relations internationales, communication et sciences politiques.

L3HI0144/L4HI0144 – Le Moyen Orien au 20e siècle • Professeur : A.-L. Dupont • Nombre d’ECTS : 5

Le Moyen-Orient s’entend ici comme un espace stratégique recouvrant une partie des grandes aires culturelles arabe, turque et iranienne et unifié par l’islam. Son histoire récente sera étudiée dans ses aspects politiques, sociaux, culturels et religieux. Parmi les grands thèmes abordés figurent les rivalités impériales et les conflits régionaux, la succession de l’Empire ottoman, la transformation des régimes et des élites politiques, les bouleversements de la démographie et de la vie quotidienne, la condition des femmes, la croissance urbaine, les idéaux de renaissance nationale et de réforme, l’islamisme, le statut des minorités linguistiques et religieuses. Le programme du 1er semestre portera sur la première moitié du XXe siècle (1906-1948).

L3HI0145 – Politiques, cultures et sociétés en Europe, 19e-20e siècles : le monde en révolution • Professeur : J.O. Boudon • Nombre d’ECTS : 5

Politique, cultures et sociétés en France et en Europe au XIXème et XXème siècles.

LICENCE 3

L5HI0250 – Droits de l’homme et systèmes juridiques • Professeur : R. Letteron • Nombre d’ECTS : 5

118 " HISTOIRE ANCIENNE

L5HI0112 - Histoire de l’Égypte ancienne, Le Moyen Empire (v. 2025-1680 av. J.-C.) • Professeur : P. Tallet • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours par semaine : 1h de CM, 2h de TD

Idéologie et politique en Egypte durant la Deuxième Période Intermédiaire et la XVIIIe dynastie (1730- 1295) : Le premier semestre commencera par l’étude de la période qui suit immédiatement le Moyen Empire, âge d’or de la culture pharaonique, et qui voit le pays réduit à la région thébaine et à la Moyenne Égypte, entre le Delta aux mains de souverains Hyksos et le sud du pays sous contrôle du royaume de Kerma. On suivra au cours des semaines, à travers la reconquête de l’ancien territoire et la constitution d’un empire qui s’étend alors de l’Euphrate à la IVe cataracte du Nil, les formes de l’idéologie pharaonique et de la gestion du pays, notamment durant la période amarnienne.

L5HI0114 - Histoire du christianisme antique Les chrétiens et le pouvoir romain, de Jésus de Nazareth à la légalisation du christianisme par l'empereur Constantin (313) • Professeur : J.M. Salamito • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours par semaine : 1h de CM, 2h de TD

Il s'agit d'étudier les relations réciproques entre les chrétiens et le pouvoir impérial romain, depuis l'enseignement de Jésus et la mission de Paul jusqu'au fameux "tournant constantinien". Comment Jésus parle-t-il du pouvoir politique? Quelles sont les attitudes des chrétiens face à l'autorité des empereurs? Quelle est la politique de ces derniers face à cette religion nouvelle? En quoi consistent les persécutions contre les chrétiens? Comment en est-on venu à la légalisation du christianisme? Ce cours traite à la fois d'histoire événementielle, d'histoire institutionnelle et d'histoire des idées.

L5HI0116 - Rome et le monde Les origines du principat. De la mort de César à la mort de Marc Antoine : guerre civile ou guerre mondiale ? • Professeur : G. Traina • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours par semaine : 1h de CM, 2h de TD

Le passage de la République à l’Empire représente l’une des périodes les mieux documentées de l’histoire de Rome. Mais comme les sources reflètent essentiellement le point de vue romain, on ne saisit pas immédiatement le contexte géopolitique et géostratégique de cette époque charnière. Ce cours propose une lecture de la « Révolution romaine » à la lumière des relations entre Rome et les autres Etats, peuples et communautés : les Celtes, les Berbères, les Daces, les cités grecques, l’Egypte, l’Empire parthe.

L5HI0119 – Histoire des religions de l’Antiquité

Ecritures, textes et histoire des idées religieuses au Proche-Orient ancien : Sumer, Mésopotamie et Syrie du Nord, Levant, Yémen. • Professeur : D. Bodi • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours par semaine : 1h de CM, 2h de TD

L5HI0215 - Grèce antique, politique et économie

119 Les Grecs en Asie Mineure de Crésus à Alexandre (VIe-IVe siècle av. J.-C.). • Professeur : M.C. Marcellesi • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours par semaine : 1h de CM, 2h de TD

Les cités grecques d'Asie Mineure, au contact de brillantes civilisations barbares (royaume de Lydie, empire perse achéménide), constituent un des foyers les plus vivants de l'hellénisme à l'époque archaïque, comme l'attestent leurs fondations coloniales (Marseille), l'invention de la monnaie, ou encore leur rayonnement culturel, artistique et scientifique (Thalès de Milet). À l'époque classique, elles jouent un rôle majeur dans les conflits qui déchirent le monde grec (guerres médiques, guerre du Péloponnèse), mais aussi dans la diffusion de la langue et de la culture grecques en Asie Mineure, comme en témoigne par exemple le Mausolée d'Halicarnasse.

L5HI0218 - Le monde grec antique : société et civilisation (Pr. F. Lefèvre) Approches socioéconomiques du monde grec archaïque (VIIIe-VIe s.) • Professeur : F. Lefèvre • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours par semaine : 1h de CM, 2h de TD

Les marines grecques (VIIIe - VIe siècles)

L5HI0121 - Histoire culturelle et politique du Moyen Age « Église et société au Moyen Âge – L’encadrement des fidèles (XIIe-XVe siècle) » • Professeur : J.M. Moeglin • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours par semaine : 1h de CM, 2h de TD

A la fin du XIe siècle, la réforme grégorienne modifie profondément l’ordre du monde : l’Église revendique désormais un rôle d’intermédiaire exclusif entre l’ici-bas et l’au-delà. C’est à elle qu’il incombe de conduire les laïcs vers le salut éternel, de les arracher aux griffes de Satan. Pour remplir cette mission, l’Église devient une monarchie centralisée et bureaucratique sous l’autorité absolue du pape, représentant sur terre du Christ-Roi. Dans le cadre de ce que l’on a appelé le tournant pastoral, elle met en place un double réseau d’encadrement des fidèles, celui des paroisses confiées aux curés et celui des couvents des ordres mendiants. En revanche, les dissidents sont rejetés hors de l’Église et pourchassés ; l’inquisition investie de cette tâche par le pape va se montrer redoutablement efficace notamment contre les « Cathares ». Le « grand schisme » de 1378 montre toutefois les limites de cette construction.

L5HI0122 - Histoire byzantine: l'État byzantin et les religions (de 330 à 843) • Professeur : B. Caseau • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours par semaine : 1h de CM, 2h de TD

Ce cours présente la manière dont l'Etat romano-byzantin change de religion officielle, passant du paganisme au christianisme avec la conversion des empereurs au christianisme. Nous étudierons comment le droit byzantin protège la religion juive, mais limite progressivement leurs droits civils des juifs. Nous aborderons les questions de la liberté religieuse, du contrôle de la pensée, des interventions impériales dans les affaires de l'Eglise et la théologie. Nous étudierons en particulier l'iconoclasme, qui consiste à détruire des images religieuses et nous réfléchirons au statut de l'image dans la société byzantine.

L5HI0123 – L’Europe et ses abords, de la fin du Xe siècle au début du XIIe siècle • Professeur : D. Barthélémy • Nombre d’ECTS : 5

120 • Nombre d’heures de cours par semaine : 1h de CM, 2h de TD

Semestre 1 : Le siècle de l’an mil - L’Europe féodale et chrétienne de l’an mil. Ses voisins et ses entreprises en Méditerranée. Les derniers Vikings et leur conversion.

L5HI0124 - L’Orient musulman médiéval, les pouvoirs musulmans et leur légitimité • Professeur : M. Tillier • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours par semaine : 1h de CM, 2h de TD

Les conquêtes arabo-islamiques du VIIe et du VIIIe siècle aboutirent à la formation d’un empire immense, et au développement d’institutions pour l’administrer. À la tête de l’État, le calife apparaissait aux yeux de la majorité des musulmans comme le représentant d’un ordre islamique décrété par Dieu. Mais les fondements de sa légitimité demeuraient fragiles et de nombreux groupes proposaient des alternatives à son pouvoir. Le cours du premier semestre explorera le fonctionnement du califat omeyyade et abbasside, de son idéologie, de sa cour et de ses institutions, et analysera les stratégies des principaux mouvements d’opposition politique et religieuse (sunnites, chiites, kharijites). Ce cours ne nécessite aucun prérequis et s’adresse à tous les étudiants de licence 3 désireux de s’initier à l’histoire de l’Islam.

L5HI0125 - Idéologie et conception du pouvoir au M.A. Ier- XIIIe siècles (Pr. Y. Sassier) • Professeur : Y. Sassier • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours par semaine : 1h de CM, 2h de TD

« Le prince combat pour les lois et la liberté du peuple, le tyran évacue les lois et réduit son peuple en servitude » (Jean de Salisbury, Policraticus (vers 1159), VIII, 17)

Histoire du principe de légalité dans la tradition politique européenne de Cicéron à Gilles de Rome (1 siècle av. JC-début XIVe siècle ap. JC) 1er semestre : de l’héritage antique à Isidore de Séville (aperçu rapide de la pensée politique grecque sur le nomos ; la République romaine et Cicéron ; l’Empire : le prince, maître ou serviteur des lois ? ; Monarchies mérovingienne et wisigothique, Isidore de Séville et la légalité).

L5HI0126 - Histoire sociale et politique, fin du Moyen Age L’Italie de la Renaissance (vers 1380–vers 1500). Une problématique de la Renaissance : le prince, la cité, l’Etat, la guerre et la paix. • Professeur : E. Crouzet-Pavan • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours par semaine : 1h de CM, 2h de TD

Ce cours étudie le XVe siècle italien; ce que l’on nomme, depuis les humanistes soucieux de marquer la rupture qui se serait alors opérée avec les temps obscurs de l’âge moyen, la Renaissance. Il entend d’abord examiner comment la carte politique de l’Italie est bouleversée en un temps où la guerre paraît être le moteur de l’histoire. Durant le long combat qui est alors engagé entre les communes et les seigneuries, une expression du politique semble progressivement prendre le pas sur l’autre parce qu’advient le temps des princes. Seront examinées la Milan des Visconti et des Sforza et la Florence des Médicis. Puis il s’agira de voir comment les puissances italiennes s’opposèrent en un choc des imaginaires politiques et des cultures, en un combat qui concernait la nature même du politique, avant que de partir à la recherche de la définition de l’Etat qui est en gestation, entre guerre et paix.

L5HI0128 – Histoire de la péninsule Ibérique, VIIe – XIe siècles • Professeur : P. Sénac • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours par semaine : 1h de CM, 2h de TD

121

L5HI0261 – Langue et littérature égyptienne (niveau 1) Cours d’initiation à la langue égyptienne. • Professeur : P. Tallet • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours par semaine : 1h de CM, 2h de TD

La lecture de l’écriture hiéroglyphique et les bases de la grammaire égyptienne du Moye Empire seront enseignées. Aucune connaissance préalable n’est nécessaire. Il est en revanche vivement recommandé de suivre ce cours pour poursuivre des études d’égyptologie.

L5HI0262 - Initiation à l’épigraphie grecque • Professeur : F. Lefèvre • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours par semaine : 1h de CM, 2h de TD

L'épigraphie a pour objet l'étude des inscriptions, principalement sur pierre ou sur bronze (traités internationaux, lois religieuses, décrets, documents financiers, lettres officielles ou privées, affranchissements d'esclaves, dédicaces d'objets ou de monuments, etc.). Situés au carrefour de la littérature et de l'archéologie, ces documents sont fondamentaux pour notre connaissance du Monde grec antique, spécialement dans les domaines politique, religieux, et socio-économique. La langue des inscriptions étant le plus souvent assez simple, une ou deux années de pratique du grec ancien suffisent pour tirer le meilleur parti des séances.

L5HI265A – Sources de l’Histoire romaine, Sources occidentales de l’Histoire romaine, de la République au Haut-Empire • Professeur : G. Traina • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours par semaine : 1h de CM, 2h de TD

Le cours propose d'abord une présentation des diverses sources latines du point de vue de leur matérialité et de leur évolution (Livres et bibliothèques, numismatique, épigraphie), puis une initiation à l'épigraphie latine. Seule une connaissance rudimentaire du latin est nécessaire.

L5HI266A – Sources pour l’histoire du christianisme antique

Textes littéraires, juridiques et canoniques pour l’histoire du christianisme antique. • Professeur : J.M. Salamito • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours par semaine : 1h de CM, 2h de TD

L5HI0267 - Initiation à la numismatique grecque • Professeur : M.C. Marcellesi • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours par semaine : 1h de CM, 2h de TD

La numismatique est la science qui étudie les monnaies (nomisma en grec) ; celles-ci sont une source très importante pour l'histoire du monde grec antique. À travers des exemples précis, empruntés à différentes régions et périodes (de l'époque archaïque à l'époque hellénistique et de la Méditerranée occidentale à l'Asie centrale), nous en étudions les différents aspects : iconographie, apport de la monnaie à l'histoire politique, religieuse, économique et sociale du monde grec, aspects techniques de la frappe, histoire de la production monétaire. Ce cours permet en outre de se familiariser avec le vocabulaire et les méthodes de la numismatique.

122 " HISTOIRE MÉDIÉVALE

L5HI0271 - Textes et documents byzantins Sources d’histoire byzantine : Histoire de la famille, du genre et des âges. • Professeur : B. Caseau • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours par semaine : 1h de CM, 2h de TD

Entre le IV et le XV siècle. Nous étudierons ces thèmes à travers la littérature médicale, le droit, l’hagiographie, l'iconographie et les narrations historiques.

L5HI0272 - Paléographie médiévale Paléographie médiévale, latine et française (8e-15e siècle) • Professeur : L. Vissière • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours par semaine : 1h de CM, 2h de TD

Le cours de paléographie médiévale, latine et française, a pour objectif de faire découvrir toutes les formes d’écriture employées en Occident du VIIIe au XVe siècle. Il doit permettre de pouvoir déchiffrer et lire des documents d’archives et des manuscrits littéraires, facilitant ainsi une recherche originale et personnelle en histoire du Moyen Age.

L5HI0278 – Historiographie au Moyen Age – (Pr. J.M. Moeglin) • Professeur : J.M. Moeglin • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours par semaine : 1h de CM, 2h de TD

Les étudiantes et étudiants auront le choix entre les deux cours suivants :

1) Historiens et chroniqueurs du Moyen Âge – la conception de l’histoire au Moyen Âge Histoires et chroniques médiévales sont depuis fort longtemps une des principales sources des historiens modernes et contemporains mais elles ont été très longtemps considérées simplement comme des « carrières de faits » en oubliant que les historiens du Moyen âge, lorsqu’ils racontaient le passé, voulaient agir sur le présent et sur l’avenir. Au cours du premier semestre, l’on verra comment, même si les historiens de l’Antiquité (et leur manière d’écrire l’histoire) sont loin d’être tous oubliés au Moyen Âge, il se forme dès la fin de l’Antiquité une vision chrétienne de l’histoire. Elle donne une forte impulsion à l’écriture de l’histoire et entraîne la définition de nouveaux « genres » historiques qui vont se développer tout au long du Moyen Âge.

2) Le « saint empire romain germanique » au Moyen Âge : genèse de l’Allemagne moderne En 962 à Rome, le souverain de Germanie Othon Ier recrée à la fois l’empire de Charlemagne et l’empire romain. Jusqu’en 1806, l’empire romain – on l’appellera le saint empire romain de la nation allemande à la fin du Moyen Âge – a été le cadre politique dans lequel ont vécu les Allemands. L’on montrera en quoi il a orienté au cours du Moyen Âge la genèse de l’Allemagne moderne. Dans un long parcours chronologique, l’on s’intéressera au 1er semestre à l’âge des rois (Xe - XIIe siècle) et à l’âge des aristocrates (XIIe - XIIIe siècle). Une parfaite connaissance de la langue allemande n’est pas nécessaire mais des notions d’allemand sont souhaitées. Ce cours porte sur l’histoire de la famille, du genre (hommes, femmes, eunuques) et des âges (en particulier l’enfance). " HISTOIRE MODERNE

L5HI131B - Paris de 1660 à 1789 : les cadres de vie • Professeur : R. Abad • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours par semaine : 1h de CM, 2h de TD

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La capitale, de l’entrée royale de Louis XIV aux journées d’octobre, sera étudiée sous l’angle des cadres de vie : institutions publiques, encadrement religieux, structures sociales.

L5HI0132 - La France de Louis XIV 1er semestre - La France de Louis XIV. Bilan d’un règne : Aspects politiques et internationaux • Professeur : L. Bely • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours par semaine : 1h de CM, 2h de TD

Le cours fera le bilan du long règne de Louis XIV (1643-1715) et répondra à la question suivante : la France s’est-elle transformée dans le cadre de la monarchie absolue ? Le premier semestre présentera la France en 1715, en considérant l’évolution du territoire, les frontières et l’intégration des nouvelles provinces. L’attention se portera aussi sur l’évolution de la figure royale, avec le passage d’un roi glorieux à un roi malheureux. Nous examinerons la transformation de l’Étatavec les conseils, les secrétaires d’État, l’administration provinciale (gouverneurs et intendants), les finances royales et leurs difficultés à la fin du règne. Nous verrons comment la puissance française se trouve en difficulté, ce qui permet la naissance de l’équilibre européen mais ce qui se traduit aussi par les faiblesses du premier empire colonial. Enfin, nous verrons, à travers l’image internationale de Louis XIV, si la monarchie française apparaît comme un modèle ou un repoussoir aux yeux des contemporains.

L5HI133A- L’Europe centrale à l’époque baroque. (Pr. O. Chaline) • Professeur : O. Chaline • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours par semaine : 1h de CM, 2h de TD

Le premier semestre sera consacré à la découverte des différents Etats et corps féodaux d’Europe centrale (Saint - Empire romain germanique, monarchie autrichienne, Pologne - Lituanie) en examinant leurs spécificités politiques, sociales, religieuses, sans négliger le voisinage avec les pays orthodoxes et l’empire ottoman.

L5HI134C - Histoire de la démographie et de la famille à l’époque moderne • Professeur : F.J. Ruggiu • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours par semaine : 1h de CM, 2h de TD

Ce cours porte sur l’histoire de la famille dans le royaume de France, des dernières décennies du XVe siècle aux premières décennies du XIXe siècle. Appuyé sur les enseignements de la démographie historique et de l’histoire sociale des populations, il s’attache à présenter l’évolution de la place de la famille et de la parenté dans les rapports sociaux durant une période marquée par les Réformes religieuses, l’avènement des Lumières, la Révolution française et les débuts de la Révolution industrielle. Il analyse les transformations des relations au sein du couple ainsi qu’entre les parents et les enfants et s’intéresse à l’évolution des sentiments et des émotions sur la longue durée. Une attention particulière est apportée à la place des femmes dans la société d’Ancien Régime, à la question du genre (masculin, féminin) ainsi qu’à l’histoire de la sexualité. Le premier semestre porte sur la période qui va de la Renaissance aux premières décennies du XVIIIe siècle et le seconde s’attache aux mutations du long XVIIIe siècle (vers 1720-vers 1830).

L5HI0136 - L’Italie aux XVIe et XVIIe siècles, vie politique et évolutions économiques • Professeur : A. Tallon • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours par semaine : 1h de CM, 2h de TD

Aux bouleversements des guerres d’Italie succède une longue période de relative stabilité politique, dont on étudiera les modalités pour l’Italie espagnole comme pour les grands États indépendants. Sur le plan

124 économique, la prospérité retrouvée du XVIe n’empêche pas la « fragilité d’une économie avancée » de se manifester dans le contexte difficile de la crise du XVIIe siècle. Cet enseignement ne suppose la connaissance de la langue italienne.

L5HI136A - La monarchie espagnole au Siècle d’Or, 1556-1659 Le roi et ses royaumes, de Philippe II à Philippe IV • Professeur : A. Tallon • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours par semaine : 1h de CM, 2h de TD

Le nouvel ensemble politique qui naît après les abdications de Charles Quint, étudié ici uniquement dans ses territoires européens, se caractérise par le développement considérable d’une administration centrale autour du roi, par une conception plus autoritaire de la monarchie, par un engagement net en faveur du catholicisme, qui coexistent avec une pratique politique maintenant la diversité des royaumes. Le jeu des factions, maîtrisé par Philippe II, prend un nouvel aspect au XVIIe siècle avec la figure centrale du favori. Les crises successives, de la révolte des Pays-Bas ou de celle des morisques, jusqu’à la véritable implosion des années 1640, mettent à l’épreuve le système de la monarchie catholique, en montrent les limites, mais en même temps sa réelle capacité de réaction. Cet enseignement ne suppose la connaissance de la langue espagnole.

L5HI0137 - Histoire du Brésil : de la découverte en 1500 à la fin de la traite des Noirs en 1850 • Professeur : L. De Mello e Souza • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours par semaine : 1h de CM, 2h de TD

Ce cours porte sur l’occupation, la conquête, le peuplement, l’organisation politique et administrative du territoire sud- américain connu aujourd’hui sous le nom de Brésil. Les Portugais ont contrôlé ce processus et ont créé un système de colonisation fondé sur l’esclavage (des Amérindiens, pendant les premiers temps, puis, à partir de la fin du XVIe siècle, des Noirs, transportés depuis l’Afrique par la traite negrière). D’autres Européens, comme les Français et les Hollandais, ont aussi essayé de s’établir au Brésil, ce qui lie la naissance de ce pays – indépendant depuis 1822 – à l’histoire de l’Europe Moderne. Autant les plantations de canne de sucre ont été à la base de la richesse économique de la colonie jusqu’à la fin du XVIIe siècle, autant la découverte de l’or dans les régions centrales a conduit, au XVIIIe siècle, au déplacement de l’axe économique du Nord-Est vers le Sud-Est, aussi bien qu'au transfert de la capitale de Salvador de Bahia à Rio de Janeiro (1763). Les antagonismes entre Luso-Américains et Portugais ont débouché, au long du XVIIIe siècle, sur plusieurs soulèvements et, après l’établissement de la cour Portugaise à Rio de Janeiro (1808), ont mené au mouvement de l’indépendance du Brésil, réalisé sous la dynastie des Bragance, et à la création d’un empire esclavagiste en Amérique du Sud.

L5HI0138 - Histoire du XVIe siècle : pouvoirs, guerres, violences et imaginaires dans l’Europe du « Beau XVIe siècle" (1494-1563). Le temps du roi de guerre. • Professeur : D. Crouzet • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours par semaine : 1h de CM, 2h de TD

Il s'agira tout d'abord d'examiner, comment se met en place à la fin du XVe siècle, une idéologie de la guerre sacrée dans laquelle autour du prince le salut passe par la pratique de la violence. Une idéologie dans laquelle les hommes de guerre montrent leur mépris de la vie d'ici-bas en exposant leurs corps à la mort dans une nécessité sacrificielle et en se fabriquant une culture de la brutalisation. Avant les guerres de Religion qui débutent dans le Saint-Empire en 1546 et en France en 1562, le cours s'intéressera à comprendre ce lien entre la violence et le sacré par lequel la foi exigeait la guerre.

L5HI139A - La France puissance militaire et maritime de Richelieu à Rochambeau • Professeur : O. Chaline

125 • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours par semaine : 1h de CM, 2h de TD

Au premier semestre, nous verrons l’outil militaire, terrestre et naval, dont disposaient les Bourbons au XVIIe et XVIIIe siècles : maîtrise ou non des forces, effectifs, entretien, approvisionnements, constructions, en mettant en perspective européenne la puissance française. En TD, l’accent sera mis sur les différents conflits auxquels la France a participé.

L5HI0282 – Introduction aux relations internationales à l’époque moderne • Professeur : L. Bely • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours par semaine : 1h de CM, 2h de TD

Le XVIIe siècle. Ce cours étudiera les grandes crises du XVIIe siècle : guerre de Trente ans, guerre franco- espagnole, guerres du temps de Louis XIV pour comprendre les enjeux des relations Internationales. Nous examinerons aussi la mise en place des instruments créés par la diplomatie européenne – théories, structures, pratiques, personnels – et l’élaboration des politiques étrangères des États européens à l’époque moderne. Á travers ce cours, nous proposons un atelier d’écriture historique européenne pour envisager les faits historiques, en particulier les relations internationales, d’un point de vue global.

L5HI0288 - De l’Ancien Régime à la Révolution • Professeur : R. Abad • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours par semaine : 1h de CM, 2h de TD

Ce cours se propose, non de faire le récit des événements pré-révolutionnaires et révolutionnaires, mais d’examiner, de façon problématisée, certains aspects du passage de la monarchie absolue à l’éphémère monarchie constitutionnelle renversée en 1792, en privilégiant l’étude des textes.

L5HI0289 - Histoire des cultures et des comportements politiques à l’époque moderne Histoire du Japon traditionnel (XIIe-XIXe siècle) – Le monde des guerriers. • Professeur : X. Le Person • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours par semaine : 1h de CM, 2h de TD

Ce cours, accompagné de vidéo projection, se propose d’aborder l’histoire du Japon traditionnel. À travers des séances thématiques variées, nous découvrirons les spécificités de la société guerrière nippone de l’époque Muromachi à celle de Meiji. Nous nous intéresserons particulièrement à sa logique politique et à sa culture comportementale. Les cours ne nécessitent pas de connaissances préalables : ils sont ouverts à tous les étudiants désireux d’ouvrir leur culture à l’histoire de l’Asie, un continent qui ne cesse de prendre de l’importance dans notre monde contemporain.

" HISTOIRE CONTEMPORAINE

L5HI0140 - Le système international de 1815 à nos jours • Professeur : O. Forcade • Nombre d’ECTS : 5

Depuis 1815, les structures et les principes du système international connaissent des évolutions majeures. Ce cours propose l’analyse des dynamiques d’organisation des relations internationales depuis le système du congrès de Vienne, des acteurs de la société internationale (États, organisations, acteurs non étatiques) et des faits internationaux jusqu’en 1945.

126

L5HI0142 – Colonisation décolonisation XIXe – XXe siècle Les impérialismes coloniaux européens au XIXe siècle (1830-1914) • Professeur : A. Enders • Nombre d’ECTS : 5

L’ancien régime colonial sort ébranlé des guerres de la Révolution et de l’Empire. L’esclavage est remis en question, avant de disparaître, non sans lutte, des colonies européennes. À la fin du XIXe siècle, la « course aux colonies » aboutit à la mise sous tutelle d’une grande partie de l’Asie et de la quasi-totalité de l’Afrique. Le cours mettra l’accent sur le passage d’un système colonial à un autre, dégagera les dynamiques de l’expansion européenne, les modalités des annexions et de l’établissement de nouveaux pouvoirs. Il s’agira moins d’étudier les métropoles impériales que les transformations sociales et culturelles induites par la colonisation et son évolution jusqu’à la Première Guerre mondiale. Comment une société passe-t-elle de l’esclavage à la liberté ? Quelles sont les spécificités de la domination coloniale ? Quelles sont les caractéristiques des « sociétés coloniales » ?

L5HI0143 - Histoire comparée de la France et de la Grande-Bretagne au XIXe siècle • Professeur : D. Barjot • Nombre d’ECTS : 5

Le premier semestre est centré sur la première moitié du XIXe siècle. L’objectif est d’aborder l’histoire comparée à partir de l’approche d’un phénomène global, la révolution industrielle abordée dans une perspective d’histoire économique sociale et des techniques, sans pour autant négliger le facteur culturel et religieux et, surtout, la vie intellectuelle. Cet enseignement peut être particulièrement utile à ceux qu’intéressent les mondes anglo-saxons.

L5HI0144 - L’émergence du monde arabe contemporain : entre Empire ottoman et Empires européens, le monde arabe (Proche-Orient et Afrique du Nord) de la fin du XVIIIe siècle à 1914. • Professeur : A.L. Dupont • Nombre d’ECTS : 5

L5HI0145 – Histoire de la révolution et de l’Empire - L’Europe de Napoléon • Professeur : J.O. Boudon • Nombre d’ECTS : 5

L5HI0146 - Histoire sociale et culturelle, XIXe-XXe siècles - 1914-1918 et sa mémoire : approche sociale et culturelle de la Grande Guerre • Professeur : E. Mension-Rigau • Nombre d’ECTS : 5

L5HI0147 - Médias, information et télécommunications aux États-Unis du milieu du XIXe siècle à nos jours • Professeur : P. Griset • Nombre d’ECTS : 5

1er semestre - Information et Communication aux Etats-Unis (mass medias et grands réseaux) du milieu du XIXe siècle aux années 1960. L'approche se veut globale à partir de question relevant du politique, du social et du culturel, mais également de l'économique et du technique. Ainsi, les différents acteurs sont-ils pris en compte : créateurs, Etat, entreprises, consommateurs et citoyens... A partir d'une démarche pleinement historienne, cet enseignement s'adresse aux étudiants souhaitant s'orienter vers les cursus relations internationales, communication et sciences politiques. Dans la

127 perspective du Master, il permet de s'orienter de manière plus privilégiée vers l'option Enjeux et Conflits contemporains (Parcours recherche et concours et HCEAI).

L5HI0148 - Histoire de la construction européenne : la France et l’Europe, de Charles de Gaulle à François Mitterrand. • Professeur : E. Bussière • Nombre d’ECTS : 5

Sous la Ve République, la politique européenne est largement conduite de l’Elysée. Les principaux instruments de suivi de la politique européenne y sont concentrés et l’évolution des institutions de la Communauté consolide cette réalité. On analysera la mise en place des principaux dispositifs de pilotage, les grands débats entre Paris, la commission de Bruxelles et les autres capitales européennes, les choix européens du général de Gaulle, de Georges Pompidou, de Valéry Giscard d’Estaing et de François Mitterrand du traité de Rome (1957) au traité de Maastricht (1992)

L5HI0151 - Défense, États et sociétés de 1815 à nos jours La France, puissance militaire et maritime (de 1815 à nos jours) - De 1815 à 1940 • Professeur : T. Lecoq • Nombre d’ECTS : 5

Au sortir de la période révolutionnaire et impériale, la France subit un déclassement de sa puissance en Europe, un abaissement des capacités de sa Marine, un rétrécissement de ses possessions coloniales. Au repli du « premier XIXème siècle » succèdent interventions, opérations et guerres du Second empire, appuyées sur une puissance militaire et maritime retrouvée, tournées vers des théâtres extérieurs et coloniaux. La défaite de 1870, la défense nationale et la Commune conduisent à des réformes militaires profondes et à une projection de puissance qui conforte la constitution d’un nouvel Empire colonial. L’Armée et la République traversent crises politiques et tensions extérieures et résistent à la première guerre totale du XXème siècle. La France, puissance militaire, maritime et coloniale de premier rang en 1918 s’enferme dans un système militaire vite dépassé et un système d’alliances qui se délite entre les deux guerres.

L5HI0154–Histoire politique de la France et du monde occidental, XXe-XXIe siècles • Professeur : O. Dard • Nombre d’ECTS : 5

Ce cours, principalement axé sur le cas français est articulé autour de 4 points : - un bilan historiographique de l’histoire politique, notamment française du 20e siècle. - une étude de l’histoire de la vie politique, régimes, gouvernements, personnel politique et parlementaire, élections, forces politiques et systèmes partisans ; mais aussi les nouveautés introduites par les sondages, la médiatisation et l’évolution du « métier » politique. - Une histoire des institutions politiques et administratives et des politiques publiques. Y seront rattachés les processus de décentralisation et d’intégration européenne. - Une prise en compte des grands courants intellectuels et débats publics.

L5HI0155 – Insécurité, contrôle social, forces de l’ordre, XIX-XXIe Crime, sécurité, antiterrorisme et contrôle social : les forces de l’ordre au carrefour de l’histoire de France, XIXe-XXe siècle • Professeur : J.N. Luc • Nombre d’ECTS : 5

128 L’histoire de l’insécurité et de son traitement politique, policier et social permet d’étudier sous un angle original la construction de l’État, les coulisses de la vie politique, les pratiques et les images de la déviance et de l’ordre, les peurs collectives et leur instrumentalisation, mais aussi la colonisation et les opérations militaires. Le cours et les TD, regroupés le mardi matin, éclairent les mutations et les constances de la contestation, du désordre et de la violence depuis la Révolution, la construction et les tensions du pluralisme policier français, la professionnalisation de la surveillance policière, du maintien de l’ordre et de la police judiciaire, les débats autour de la confrontation entre la sécurité et les libertés, l’articulation, de plus en plus étroite depuis la fin du XXe siècle, de la sécurité intérieure avec la nouvelle politique de Défense.

L5HI0156 – Histoire des mondes germaniques : le Nazisme, histoire d’une radicalité, 1919-1936. • Professeur : J. Chapoutot • Nombre d’ECTS : 5

L5HI0290 - Initiation à l’histoire des entreprises XIXe-XXIe siècles. • Professeur : D. Barjot • Nombre d’ECTS : 5

Cet enseignement, ouvert aux non-spécialistes, consiste en une introduction à l’histoire des entreprises. A travers celle- ci, l’objectif est double : fournir aux étudiants d’histoire, de gestion, mais aussi d’autres disciplines de sciences humaines et sociales, voire scientifiques une initiation à l’entreprise d’aujourd’hui et, ceci, à travers une approche historique plutôt que théorique ; offrir une préparation aux métiers de la recherche sur un objet de plus en plus attractif et largement interdisciplinaire. Cet enseignement convient donc tout à fait aux étudiants intéressés par une entrée dans les grandes écoles de commerce, désireux de suivre la filière HCEAI ou se préparer à la vie professionnelle dans le cadre de l’opération Phénix, sans pour autant exclure aucune autre filière.

L5HI291A - Histoire, entreprise, communication L’historien et la communication : patrimoine, mémoire, expositions et culture d’entreprise. • Professeur : P. Griset • Nombre d’ECTS : 5

En lien avec des interventions réalisées par des professionnels des domaines concernés ce cours aborde les différents métiers pouvant permettre à l’historien de valoriser ses compétences en entreprise.

L5HI0295 - Histoire de la pensée économique et sociale au XIXe siècle (Pr. D. Barjot) • Professeur : D. Barjot • Nombre d’ECTS : 5

Grandes étapes, grands enjeux, de la pensée économique et sociale : fondements et développements du libéralisme économique (Adam Smith, Thomas Malthus, David Ricardo, Jean-Baptiste Say) ; écoles socialistes, de Fourier à Proudhon en passant par le saint-simonisme ; Cournot, Marshall, Walras, Pareto et le marginalisme ; Karl Marx et sa postérité ; Max Weber et l’école historique allemande ; genèse de la sociologie moderne (Auguste Comte, Frédéric Le Play, Emile Durkheim, Vilfredo Pareto, Gabriel de Tarde, Simmel) révolution keynésienne ; l’économie et la société vues par le totalitarisme ; néo-libéralisme, néo- keynésianisme et post-keynésianisme ; monétarisme et débats actuels.

L5HI0297 - La culture des élites dans la France contemporaine : mémoire, patrimoine, vie sociale et réseaux, vie privée (Pr. E. Mension-Rigau). • Professeur : E. Mension-Rigau

129 • Nombre d’ECTS : 5

Ce cours est centré sur la noblesse.

L5HI0299 - Histoire des relations économiques internationales Histoire monétaire de l’Europe de la conférence de Bretton woods (1944) au plan Delors d’union économique et monétaire (1989). • Professeur : E. Brussière • Nombre d’ECTS : 5

On part de la définition d’un nouveau Système monétaire international (SMI) à la conférence de Bretton Woods en 1944. On analyse ses composantes et sa mise en œuvre en centrant l’attention sur les problématiques européennes. On examine comment les fragilités du système déterminent la crise du dollar en août 1971 puis l'émergence progressive d'un système monétaire régionalisé avec la création de l'Euro défini par le plan Delors de 1989.

L5HI0300 - Histoire de l’environnement • Professeur : Y. Bouvier • Nombre d’ECTS : 5

Fondé sur un équilibre entre les différentes approches et sources de l’histoire de l’environnement (histoire des sciences et des techniques, histoire urbaine, histoire des idées...) et les pratiques des acteurs (associations, entreprises, pouvoirs politiques, organisations internationales...), cet enseignement vise à donner une perspective historique aux enjeux environnementaux contemporains.

L5HI0302 - Expériences politiques germaniques (formes de gouvernement, économie, relations internationales) depuis l'époque moderne (Pr. J. Chapoutot) • Professeur : J. Chapoutot • Nombre d’ECTS : 5

UNIVERSITÉ PARIS 8 – VINCENNES SAINT DENIS

Pour vérifier les horaires et les salles des cours, rendez-vous au secrétariat :

Département d’histoire Bâtiment B 2, bureaux B 345 (enseignants) et B 346 (secrétariat) Téléphone du secrétariat : 01 49 40 68 25

LICENCE 2 :

" HISTOIRE ANCIENNE

De la cité-Etat à l’empire : le monde romain des origines à l’époque antonine (VIIIe av. J.-C. – IIe ap. J.-C.) • Professeur : Pauline Ducret • Nombre d’ECTS : 6

130 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre

Le cours proposera un panorama de l’histoire du monde romain depuis la fondation de la cité de Rome jusqu’à l’apogée de l’empire. Il s’organisera en deux moments : une première partie chronologique retracera les grandes lignes de l’histoire romaine ; une seconde partie thématique exposera les grands thèmes de la recherche actuelle. Une large place sera laissée à la présentation et à l’étude des différents types de sources, des textes littéraires à l’archéologie, en passant par l’épigraphie ou la numismatique.

Bibliographie indicative : M. LE GLAY et Y. LE BOHEC, J.-L. VOISIN, Histoire romaine, 2e éd., Paris, Presses universitaires de France, 2011. J.-P. MARTIN et A. CHAUVOT, M. CÉBEILLAC-GERVASONI, Histoire romaine, 3e éd., Paris, Armand Colin, 2009. J.-M. DAVID, La République romaine : de la seconde guerre punique à la bataille d’Actium (218-31 av. J.-C.), Paris, Seuil, 2000. P. LE ROUX, Le Haut-Empire romain en Occident, d’Auguste aux Sévères, Paris, Seuil, 1998.

Delphes, une bourgade au centre du monde antique (VIIIe-Ier siècles av. J.-C.) • Professeur : Nicolas Kyriakidis • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre

De l’époque archaïque à l’époque hellénistique, Delphes est un des principaux sanctuaires du monde grec antique où affluent des pèlerins venus des tous les horizons pour sacrifier à Apollon, consulter l’oracle, assister à la fête des Pythia ou découvrir des chefs d’œuvres artistiques et architecturaux offerts au dieu. De par sa centralité, Delphes est un lieu de circulation des idées, des biens et des hommes. Après une présentation des principales dimensions du « complexe » delphique (mythes associés, fonctionnement du culte, parure architecturale...), on s’intéressera plus particulièrement aux différentes échelles de pouvoirs qui s’y affichent ou qui s’y exercent : puissances hégémoniques (grandes cités, royaumes hellénistiques, puissance romaine), association des usagers du sanctuaire (l’amphictionie pyléo-delphique), cité-État des Delphiens.

Bibliographie indicative : M. C. AMOURETTI et F. RUZÉ, Le monde grec antique, Paris, Hachette, 2011.

Introduction à l’histoire du théâtre grec • Professeur : Brigitte Le Guen • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre

Le but de ce cours consiste à présenter, sur la longue durée (Ve siècle av. J.-C. – fin du Ier siècle av. J.-C.), le théâtre grec entendu à la fois comme un édifice de spectacle, dont les divers éléments se modifièrent avec le temps, comme une performance artistique relevant de trois genres spécifiques (tragédie, comédie et drame satyrique) et mêlant la parole, le chant et la danse, et comme une institution politique et religieuse complexe. Ce faisant, on s’intéressera non seulement aux fêtes et aux lieux qui accueillirent des représentations dramatiques à travers l’ensemble du monde grec et hellénisé, mais également aux gens de scène qui en étaient les supports et les moteurs (auteurs, acteurs, danseurs, musiciens, costumiers, accessoiristes...). On analysera aussi les rapports entre théâtre, pouvoir et société, tout au long de la période considérée.

Bibliographie indicative :

131 P. DEMONT et A. LEBEAU, Introduction au théâtre grec antique, Paris, Le livre de poche, 1996. J.-Ch. MORETTI, Théâtre et société dans la Grèce antique, Paris, Le livre de poche, 2011.

" HISTOIRE MÉDIÉVALE

La France au Moyen Âge • Professeur : Maxime L’Héritier • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre

Ce cours propose de parcourir près de mille ans d’histoire pour étudier la lente transformation du royaume des Francs en royaume de France. Il mettra en place les cadres de l’histoire de médiévale occidentale en développant les aspects politiques, religieux et culturels, mais aussi économiques et sociaux de cette période.

Bibliographie indicative : M. BALARD et J.-Ph. GENET, M. ROUCHE, Le Moyen Âge en Occident, Paris, Hachette, 2011. C. GAUVARD, La France au Moyen Âge du Ve au XVe siècle, 2e éd., Paris, Presses universitaires de France, 2014.

Le pouvoir politique dans l’Europe septentrionale au début du Moyen Âge (Ve-XIe siècle) • Professeur : Arnaud Lestremau • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre

Cette formation se centrera sur un thème majeur : les formes du pouvoir politique dans l’Europe du Nord au haut Moyen Âge. L’espace géographique concerné inclut l’Angleterre, l’Irlande, la Gaule et la Scandinavie. Une partie de chaque cours sera consacrée à la mise en place des repères chronologiques et géographiques fondamentaux pour comprendre les problématiques développées. Toutefois, chaque séance sera centrée sur l’étude d’un dossier documentaire spécifique. Ce sera l’occasion de passer en revue des sources de natures très diverses, tout en initiant les élèves à l’histoire du haut Moyen Âge occidental au sens large.

Bibliographie indicative : S. LEBECQ et F. BENSIMON, F. LACHAUD, F.-J. RUGGIU (dir.), Histoire des îles Britanniques, Paris, Presses universitaires de France, 2007. P. BAUDUIN, Les Vikings, Paris, Presses universitaires de France, 2004. R. LE JAN, Histoire de la France. Origines et premier essor. 480-1180, Paris, Hachette, 2015.

Villes de France et d’Italie, XIIe-XIVe siècles • Professeur : Boris Bove • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre

Les villes naissent au Moyen Âge d’une civilisation rurale et n’ont cessé de se développer ensuite. Il s’agira d’étudier ici les modalités de cet essor et les transformations dans la manière de vivre et de penser qu’entraîne le mode de vie urbain. Les deux principaux pôles de développement urbain étant en Flandre et en Italie, on filera la comparaison entre ces deux espaces, tout en gardant à l’esprit le cas des villes du royaume de France, et en particulier Paris qui est la principale ville d’Occident. On envisagera la civilisation urbaine dans toutes ses dimensions : démographique, économique, politique, sociale, religieuse, culturelle et urbanistique.

Bibliographie indicative :

132 J. HEERS, La ville au Moyen Age en Occident. Paysages, pouvoirs et conflits, Paris, Pluriel, 2010. B. BOVE et C. GAUVARD (dir.), Paris au Moyen Âge, Paris, Belin, 2015.

" HISTOIRE MODERNE

L’Atlantique au XVIIIe siècle • Professeur : Tristan Le Bozec • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre

Au XVIIIe siècle, l’Atlantique est devenu le cœur de la compétition internationale qui oppose la France et l’Angleterre pour la domination économique mondiale. Cet océan est aussi le creuset d’un système économique complexe, fondé sur la traite des esclaves et les trafics coloniaux, qui connecte les Amériques, les côtes africaines et les ports européens. On étudiera ainsi les aléas et les recompositions du grand commerce transocéanique, les aspects géopolitiques de la vive concurrence entre empires, sans oublier l’émergence de sociétés et de cultures maritimes nouvelles sur chacune des rives de ce monde atlantique.

Bibliographie indicative : L. HILAIRE-PEREZ, L’expérience de la mer, Paris, Selin Arslan, 1997 P. BRIOIST, L’Atlantique au XVIIIe siècle, Neuilly, Atlande, 2007

La Révolution française : histoire socio-politique, 1789-1799 • Professeur : Philippe Minard • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre

La Révolution a façonné la société et la culture politique françaises contemporaines. La chute de l’ordre ancien a fait émerger des valeurs et des institutions nouvelles ; les Français ont inventé un nouvel ordre démocratique. On étudiera l’enchaînement des événements de la décennie révolutionnaire, puis on essaiera d’en saisir les dynamiques fondamentales : l’apprentissage de la démocratie, les formes de la mobilisation populaire, la place de la guerre, la violence et la Terreur, et la dérive bonapartiste finale.

Bibliographie indicative : H. LEUWERS La Révolution française et l’Empire. Une France révolutionnée (1787-1815), Paris, Presses universitaires de France, 2011. J.-C. MARTIN, La Révolution française, 1789-1799. Une histoire socio-politique, Paris, Belin, 2004. J.-P. JESSENNE, Révolution et Empire, 1783-1815, 3e éd., Paris, Hachette, 2014 (1993).

La France des guerres de religion (1559-1598) • Professeur : Anne Bonzon • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre

Dans la seconde moitié du XVIe siècle, alors que la Chrétienté se brise en deux blocs confessionnels rivaux, le royaume de France traverse une séquence historique particulièrement dramatique. Les guerres de religion, luttes fratricides qui déchirent le royaume pendant quarante ans, marquent l’entrée de la France dans la modernité. On ne s’attachera pas tant au détail événementiel de ces troubles politico-religieux qu’aux changements qu’ils induisent : nouvelles approches de la tolérance, redéfinitions de la nature du pouvoir royal et des droits des sujets.

Bibliographie indicative :

133 A. JOUANNA, La France du XVIe siècle, 1483-1598, 2e éd., Paris, Presses universitaires de France, 2012. A. JOUANNA et J. BOUCHER, D. BILOGHI, G. LE THIEC, Histoire et dictionnaire des guerres de religion, Paris, Laffont, 1998. N. LE ROUX, Les guerres de religion, 2e éd., Paris, Belin, 2014.

" HISTOIRE CONTEMPORAINE

Introduction à l’histoire de l’Allemagne (1870-1945) • Professeur : Julie Le Gac • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre

L’histoire tumultueuse de l’Allemagne est intimement liée à celle de l’ensemble du continent européen au cours du premier vingtième siècle. Ce cours se propose ainsi d’étudier l’histoire politique sociale et culturelle de l’Allemagne de la fin de l’empire wilhelmien à la chute du régime hitlérien en 1945. Il s’agira ainsi de soulever la question du développent singulier (Sonderweg) de cette nation récemment unifiée ainsi que celle du nationalisme allemand. À partir de l’examen de documents variés, ce cours analysera la mobilisation de la population allemande pendant la Grande Guerre et le poids de la défaite sur la construction, fragile, de la démocratie sous la République de Weimar. Il s’intéressera également à l’accès au pouvoir du national-socialisme et à ses conséquences tant sur la société allemande que sur l’Europe dans son ensemble, avec le déclenchement en 1939 d’une guerre d’anéantissement conduisant à l’occupation de la majeure partie du continent, au génocide des Juifs et des Tsiganes et au massacre de nombreux civils.

Bibliographie indicative : P. AYÇOBERRY, La société allemande sous le IIIe Reich 1933-1945, Paris, Le Seuil, 1998. R. EVANS, Le Troisième Reich, Paris, Flammarion, 2009. A. WAHL, L’Allemagne de 1918 à 1945, Paris, Armand Colin, 1999.

Les sociétés coloniales en Afrique et en Asie au XXe siècle • Professeur : Laure Villiers • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre

En Afrique comme en Asie, la colonisation européenne a transformé en profondeur les sociétés. Le travail forcé, le salariat, l’exode rural et l’urbanisation ont modifié l’organisation des rapports sociaux entre colonisés. Sous l’effet des impérialismes, de nouvelles pratiques culturelles et religieuses se sont aussi développées chez les dominés. Si ces bouleversements ont engendré de nombreuses résistances, colons et colonisés ont parfois entretenu des relations complexes, en témoignent par exemple les métissages. Au quotidien, Européens et indigènes ont été les acteurs d’une « rencontre coloniale » dont il s’agira plus précisément d’étudier la nature.

Bibliographie indicative : G. BALANDIER, « La situation coloniale : approche théorique », Cahiers internationaux de sociologie, 11 (1951), p. 44-79. I. SURUN (dir.), Les sociétés coloniales. Afrique, Antilles, Asie (1850-1950), Paris, Atlande, 2012. A. L. STOLER, La chair de l’empire : savoirs intimes et pouvoirs raciaux en régime colonial, Paris, La Découverte, 2013. A. LAURO, Coloniaux, ménagères et prostituées au Congo Belge (1885-1930), Loverval, Labor, 2005.

Capitalisme, industrialisation et sociétés en Europe occidentale au XIXe siècle • Professeur : Jean-Luc Mastin • Nombre d’ECTS : 6

134 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre

Le XIXe siècle est le creuset de la société industrielle et bourgeoise. L’industrialisation et les développements du capitalisme ont en effet provoqué des mutations économiques et sociales durables : émergence du prolétariat et de la « question sociale » ; constitution d’une « classe ouvrière»; premières législations sociales; affirmation du salariat et montée des «classes moyennes » ; influence d’une grande bourgeoisie d’affaires ; émergence de la grande entreprise ; organisation du patronat... Bien sûr, ces mutations n’ont pas la même chronologie ni les mêmes formes au Royaume-Uni, en Allemagne, en Belgique ou en France : pour comprendre, il faut comparer.

Bibliographie indicative : P. VERLEY, La révolution industrielle, Paris, Gallimard, 1997. A. LESPAGNOL et J. M. GAILLARD, Mutations économiques et sociales, 1780-1880, Paris, Armand Colin, 2005.

Genre et politique, France 1789-1945 • Professeur : Yannick Ripa • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre

Pays des droits de l’Homme, la France se singularise pourtant à la fin du XXe siècle encore comme la « lanterne rouge » de l’Europe, aux côtés de la Grèce, en raison de la place occupée par les femmes dans le monde politique, depuis, le mouvement paritaire tente d’imposer l’égalité des sexes dans ce domaine. Ce cours se propose de remonter aux origines de cette inégalité genrée, de comprendre les causes de cette « modernité masculine » et les effets de genre qui s’ensuivirent, dont la plus criante est l’entorse majeure au droit de vote dit universel, quand il ne concerne que les hommes jusqu’en avril 1944.

Bibliographie indicative : A. S. BOUGLÉ-MOALIC, Le Vote des Françaises. Cent ans de débats, 1848-1944, Rennes, Presses de l’Université de Rennes, 2012. Y. RIPA, Les Femmes, actrices de l’histoire, France, 1789 à nos jours, 2e éd., Paris, Armand Colin, 2010. E. VIENNOT, Et la modernité fut masculine. La France, les femmes et le pouvoir 1789-1804, Paris, Perrin, 2016.

" PRÉPROFESSIONALISATION

Atelier d’édition : archives de femmes • Professeur : Isabelle Tournier • Nombre d’ECTS : 3 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre

Le cours est accueilli par les Archives nationales — 59 rue Guynemer à Pierrefitte, salle des commissions 1- 2 ou 3-4 — et met les étudiants directement en contact avec différents fonds, notamment ceux de la journaliste, romancière, et pionnière de l’histoire des femmes Édith Thomas (1909-1970) et de l’historienne Michèle Perrot, récemment déposé. L’enjeu est de se demander comment déchiffrer, comprendre et contextualiser des textes du passé. Chacun choisit un texte de son choix : article, nouvelle, poème, rapport, correspondance, conférence qui peut être, soit déjà paru mais inaccessible, soit resté inédit, en projet ou en manuscrit. Il établit le texte et le reproduit avec les accompagnements nécessaires à sa bonne réception: introduction, annotations, chronologies, iconographie, biographie, etc. Le cas échéant, il met en œuvre les prolongements et adaptations souhaités : mises en voix, en scènes, en images, en film, en site. L’objectif est de faire lire et de faire vivre le texte.

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LICENCE 3 :

" HISTOIRE ANCIENNE

Économie et société de la Rome républicaine (IVe siècle av. J.-C. – début du Ier siècle ap. J.-C.) • Professeur : Pauline Ducret • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre

Le cours proposera d’étudier l’évolution de l’économie romaine, de la fin de la période archaïque au début du principat, période marquée par la mise en place progressive de ce que seront les grandes caractéristiques de l’économie romaine jusqu’au Bas-Empire : une économie monétarisée, un système agricole fondé sur de grands domaines agricoles et des réseaux commerciaux étendus. Nous nous centrerons sur la ville de Rome et son arrière-pays sans négliger les bouleversements liés à l’expansion romaine, tels la crise agricole ou l’afflux de butins de guerres et de main d’œuvre servile qui seront étudiés dans la mesure où ils conditionnent l’économie de la capitale.

Bibliographie indicative : J.-M. DAVID, La République romaine : de la seconde guerre punique à la bataille d’Actium (218-31 av. J.-C.), Paris, Seuil, 2000. F. HINARD, Histoire romaine. Tome 1 : Des Origines à Auguste, Paris, Fayard, 2000. J. ANDREAU, L’économie du monde romain, Paris, Ellipses, 2010. Cl. NICOLET, Rendre à César : économie et société dans la Rome antique, Paris, Gallimard, 1988.

Épire et Macédoine aux époques classique et hellénistique : une « autre Grèce » • Professeur : Marie-Pierre Dausse • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre

Ces deux royaumes de Grèce du Nord connaissent des évolutions importantes à partir du IVe siècle av. J.-C. Il s’agira d’évoquer une « autre Grèce » et son cadre de vie particulier : celui de l’ethnos. Nous mobiliserons dans notre approche tous les types de sources et étudierons tous les aspects liés à cette forme d’organisation des communautés humaines différente de la cité-État (polis).

Bibliographie indicative : M. F. BASLEZ, Histoire politique du monde grec antique, Paris, Nathan, 1994. P. CARLIER, Le IVe siècle grec (jusqu’à la mort d’Alexandre), Paris, Seuil, 1995. P. CABANES, Le monde hellénistique (de la mort d’Alexandre à la paix d’Apamée), Seuil, Paris, 1995.

" HISTOIRE MÉDIÉVALE

Crise et croissance à la fin du Moyen Âge (fin XIIIe – XVe siècle) : une relecture des modèles en histoire économique • Professeur : Catherine Verna • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre

La fin du Moyen Âge en Occident est souvent associée à la crise, crise liée à la guerre dite de Cent ans (conjoncture), mais également à un blocage du système économique et social (structure). À la croissance des XIIe-XIIIe siècles, succède la crise. Nous examinerons cette interprétation (et ce modèle

136 d’interprétation) classique en histoire médiévale. Nous la confronterons, dans un second temps, avec les travaux très récents des médiévistes qui la remettent en cause. Ces différentes thèses, et ces différentes écoles de pensée seront systématiquement étudiées à partir de sources (manuscrites, archéologiques, iconographique) qui seront rassemblées autour d’un texte d’historien.

Bibliographie indicative : B. BOVE, Le temps de la guerre de Cents ans (1328-1453), Paris, Belin, 2009. L. FELLER, Paysans et seigneurs au Moyen Âge (VIIIe-XVe siècles), Paris, Armand Colin, 2007. M. BOURIN et F. MENANT, L. TO FIGUERAS (dir.), Dynamiques du monde rural dans la conjoncture de 1300, Rome, École française de Rome, 2014. [très intéressante introduction].

" HISTOIRE MODERNE

L’Empire ottoman de 1453 à 1566 • Professeur : Benjamin Lellouch • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre

De la prise de Constantinople à la mort de Soliman le Magnifique, l’Empire ottoman s’impose comme une grande puissance sur la scène méditerranéenne. On montrera comment la conquête a façonné la société et l’État ottomans.

Bibliographie indicative : F. GEORGEON et N. VATIN, G. VEINSTEIN (dir.), Dictionnaire de l’Empire ottoman, Paris, Fayard, 2015. B. LEWIS, Istanbul et la civilisation ottomane, Paris, Tallandier, 2011. R. MANTRAN (dir.), Histoire de l’Empire ottoman, Paris, Fayard, 1989.

Pouvoir de l’image, images du pouvoir en France, de François Ier à Louis XVI • Professeur : Joël Cornette • Nombre d’ECTS :6 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre

Il s’agit d’étudier l’autorité politique à partir de l’utilisation de toutes les formes de création artistique (la peinture, la gravure, la sculpture, l’architecture, mais aussi la musique, la danse, l’opéra...) par celui qui incarne l’État. Ces formes de créations multiples « captées » par le pouvoir, sont aussi un outil politique, en vue d’assurer une domination sociale et culturelle. De François Ier à Louis XVI, à l’aide de multiples exemples de création artistique au service du souverain, de nombreuses études précises d’œuvres, chacune replacée dans son contexte politique, nous essaierons de comprendre et d’analyser les rapports complexes qu’a entretenus le pouvoir avec l’image, un sujet plus que jamais d’actualité.

Bibliographie indicative : G. SABATIER, Le prince et les arts. Stratégies figuratives de la monarchie française de la Renaissance à l’âge baroque, Seyssel, Champ Vallon, 2010.

" HISTOIRE CONTEMPORAINE

Histoire transnationale des migrations aux XIXe-XXIe siècles • Professeur : Caroline Douki • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre

137 Les migrations de population ne commencent pas à l’époque contemporaine, mais depuis la fin du XVIIIe siècle, pour des motifs politiques, économiques et maintenant environnementaux, elles présentent des caractères massifs et inédits. Le cours présentera ces migrations transnationales dans toutes leurs dimensions (démographiques, économiques, sociales, politiques et culturelles), en montrant comment ces circulations sont tout à la fois des vecteurs, des conséquences et des symboles de la mondialisation. On s’attachera à comprendre ce que ces mobilités représentent pour l’ensemble des pays concernés et ce qu’elles impliquent pour les migrants. Seront notamment étudiées les questions posées par les périls du voyage, l’exil politique, le contrôle policier, la xénophobie et le racisme, la défense des droits des migrants, sans oublier les conditions du travail immigré et tous les enjeux économiques qui sous-tendent ces migrations. Les exemples proposés auront aussi pour objectif de montrer que les enjeux migratoires ne peuvent se comprendre qu’en plaçant l’analyse à l’échelle du monde. Le travail des étudiants pour ce cours devra faire une large place à l'analyse de documents historiques et à la lecture de la production historiographique.

Bibliographie indicative : N. L. GREEN, Repenser les migrations, Paris, Presses universitaires de France, 2002. K. BADE, L’Europe en mouvement. La migration de la fin du XVIIIe siècle à nos jours, Paris, Seuil, 2002. J. DAKHLIA et al. (dir.), Les musulmans dans l’histoire de l’Europe, Paris, Albin Michel, 2011-2013. M. AGIER, Le couloir des exilés. Être étranger dans un monde commun, Bellecombe-en- Bauges, Éditions du Croquant, 2011.

" HISTORIOGRAPHIE

Lectures historiographiques • Professeur : Sylvain Pattieu, Martino Oppizzi • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre

Ce cours a pour but d’apprendre les notions fondamentales de l’historiographie, c’est-à-dire de la manière dont l’Histoire a été pensée et écrite par les historiens au cours du temps, de l’Antiquité à nos jours, avec une attention particulière à la pensée historiographique contemporaine et aux différentes écoles historiques nées au cours des XIXe et XXe siècles. Le cours vise également à découvrir les principaux outils théoriques du métier d’historien: la périodisation, la conceptualisation, la réflexion sur les sources, l’écriture de l'histoire, la pensée critique. Il permet donc d’acquérir une première culture réflexive sur les enjeux, les objets et les méthodes de la discipline historique.

Bibliographie indicative : C. DELACROIX et F. DOSSE, P. GARCIA, Les courants historiques en France, XIXe-XXe siècles, Paris, Armand Colin, 2002 (1999). M. BLOCH, Apologie pour l’Histoire ou le métier d’historien, Paris, Armand Colin, 1993. A. PROST, Douze leçons sur l'histoire, Paris, Seuil, 1996.

" SCIENCES AUXILIAIRES

La société impériale romaine à travers les sources non littéraires • Professeur : Claudia Moatti • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre

L’objet de ce cours est d’analyser la contribution des sources non littéraires (épigraphie et droit surtout) à l’étude de la société romaine impériale. Nous le ferons en discutant d’abord les notions d’empire, de province et de cité ; puis nous étudierons la figure de l’empereur ; enfin nous aborderons différents aspects

138 de la société romaine (mobilité sociale, pratiques civiques et familiales), en nous intéressant aux citoyens comme aux esclaves. Le but est de donner à lire un grand nombre de sources, de fournir les instruments de travail, et de proposer une initiation au latin à travers ces textes.

Bibliographie indicative : Y. LE BOHEC et M. LE GLAY, J.-L.VOISIN, Histoire romaine, 3e éd., Paris, Presses universitaires de France, 2016. P. CORBIER, L’épigraphie latine, Paris, SEDES, 1998.

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HISTOIRE DE L’ART

UNIVERSITÉ PARIS 1 – PANTHÉON SORBONNE

Pour vérifier les horaires et les salles des cours, rendez-vous au secrétariat :

Licences 1 et 2 : Bureau B701, 90 r. Tolbiac, Paris 13e Du lundi au jeudi : 9h30-12h30 / 14h-16h30 - Vendredi : 9h30-12h30 Tél. : 01 44 07 88 49 Courriel : [email protected]

Licence 3 : Bureau 102, 3 rue Michelet, Paris 6e Du lundi au vendredi : 9h30-12h / 14h-16h Tél. : 01 53 73 71 11 Courriel : [email protected]

LICENCE 2 :

Art et archéologie du monde égéen • Professeur : Haris Procopiou • Nombre d’ECTS : 3 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre (19h30 de CM, 19h30 de TD)

Il s’agit d’une initiation à l'étude des civilisations qui se sont développées dans le bassin égéen avant celle de la Grèce antique, depuis l'apparition des premiers villages à l'époque néolithique (VIIe-IVe millénaires) jusqu'à la naissance de la cité (VIIIe siècle av. n. è.). Après un aperçu de l'histoire de la recherche, on aborde successivement l'époque néolithique, le Bronze Ancien (IIIe millénaire) notamment à Troie et dans les Cyclades, les civilisations palatiales de la Crète minoenne et de la Grèce mycénienne (IIe millénaire) et la Grèce des siècles dits obscurs (Xe-VIIIes. av.n. è.). Ce cours s’inscrit pleinement dans les formations suivantes : archéologie grecque, archéologie orientale, Protohistoire européenne.

Archéologie de l’amérique précolombienne • Professeurs : Eva Lemonnier, Patrice Lecoq • Nombre d’ECTS : 3 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre (19h30 de CM, 19h30 de TD)

Ce cours d’initiation propose une introduction générale aux civilisations précolombiennes de Mésoamérique et des Andes. Après une description des différentes aires culturelles réparties sur le double continent américain et la chronologie générale, les méthodes spécifiques de travail en américanisme seront présentées. Le cours s’articule en deux temps : le premier (8 séances) permettra d’aborder les civilisations mésoaméricaines, le second (4 séances) les civilisations des Andes. On suivra dans les deux cas les évolutions chronologiques en insistant pour chaque période sur les phases d’apogée des civilisations :

140 Teotihuacan, Maya, Toltèque et Aztèque pour la Mésoamérique, Chavin, Tiwanaku, Chimu et Inca pour les Andes.

Archéologie paléochrétienne et byzantine, de Constantin à Héraclius : la transformation du monde romain • Professeur : Dominique Pieri • Nombre d’ECTS : 3 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre (19h30 de CM, 19h30 de TD)

L’Empire romain prend un nouveau visage à partir du règne de l’empereur Constantin (306-337). Aussi, un glissement progressif vers un nouvel empire chrétien va bouleverser profondément la société et ses mentalités : apparition de l’iconographie chrétienne (catacombes), naissance d’une nouvelle architecture religieuse (basilique chrétienne), création d’une nouvelle capitale en Orient, Constantinople. Ce cours d’initiation souligne, à la lumière des recherches archéologiques et en histoire de l'art, les spécificités politiques, sociales, économiques, religieuses et culturelles de cette période de mutation (IVe -VIIe s.).

Initiation à l’art byzantin • Professeur : Sulamith Brodbeck • Nombre d’ECTS : 3 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre (19h30 de CM, 19h30 de TD)

Cours d’initiation à la civilisation et à l’art de l’Empire romain chrétien d’Orient (330-1453) visant à donner les connaissances de base (cadre historique, vocabulaire spécialisé, architectural et iconographique, principales techniques) en proposant une analyse de monuments et thèmes importants : Sainte-Sophie de Constantinople, Saint-Vital à Ravenne, Sainte-Catherine au Sinaï, le développement des icônes, les répercussions de la politique iconoclaste sur l’art, les grandes fondations monastiques du XIe siècle et leur décoration, etc. jusqu’à l’ultime floraison artistique sous les Paléologues et les derniers feux de la mosaïque à Constantinople.

Architecture des temps modernes, l’héritage de l’Antiquité et du Moyen-Age • Professeur : Jean-François Cabestan • Nombre d’ECTS : 3 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre (19h30 de CM, 19h30 de TD)

L’enseignement de l’histoire de l’architecture se fonde sur un ensemble de connaissances élémentaires. L’assimilation d’un vocabulaire spécifique et la familiarisation à la lecture du dessin d’architecture forment un préalable à toute investigation sur les créations des différentes périodes. Une présentation des grands moments de l’architecture occidentale fournit le prétexte et la trame de cette initiation, où la dimension territoriale des phénomènes fait l’objet d’une attention toute particulière

Art moderne pendant la Renaissance • Professeur : Luisa Capodieci • Nombre d’ECTS : 3 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre (19h30 de CM, 19h30 de TD)

Ce cours propose d’acquérir les éléments essentiels à la compréhension de l’art de la Renaissance en Italie (XVe-XVIe siècles. Il s’articule autour de l’étude de la production artistique dans les différentes cours italiennes afin de dégager les grandes étapes et les questions transversales qui caractérisent cette période si riche et si cruciale de l'histoire de l'art européen. Le cours permettra ainsi d’offrir les connaissances de base : protagonistes, écoles, contextes, cadres chronologiques, tendances stylistiques, iconographies.

Arts du 21e siècle, l’art dans le monde des années 1960 à nos jours

141 • Professeur : Hugo Daniel • Nombre d’ECTS : 3 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre (19h30 de CM, 19h30 de TD)

Ce cours propose une initiation à l’histoire des pratiques artistiques des années 1960 à aujourd’hui, dans la diversité de leurs formes et médiums. En suivant une perspective chronologique, il abordera la période par un ensemble de questions rendant compte des transformations importantes qui l’ont affectée. L’éclatement des pratiques, le phénomène de mondialisation, la disparition progressive des centres, la mise en cause des normes sociales seront ainsi abordés afin de problématiser le regard sur les théories et les œuvres.

Analyse de films • Professeur : Stéphane Goudet • Nombre d’ECTS :

Le cours vise à apprendre à découper et à analyser un film en assurant une maîtrise du vocabulaire et des outils conceptuels nécessaires à ces deux pratiques, tout en permettant de réfléchir sur les modalités des discours possibles sur le cinéma. L'analyse de séquences sera concrètement abordée à partir de films de Vittorio de Sica (Le Voleur de bicyclette).

Méthodes de travail en archéologie • Professeurs : Eva Lemonnier, François Giligny, Emilie Nolet • Nombre d’ECTS : 3 • Nombre d’heures de cours : 19h30 par semestre (CM)

Comment et à l'aide de quelles méthodes et techniques l'archéologue propose-t-il une reconstitution des sociétés passées ? On présentera dans ce cours la démarche de l'archéologue du double point de vue théorique et pratique en suivant les étapes du travail : depuis acquisition des données (prospection, fouille), datation, reconstitution de l'environnement, archéologie funéraire, étude des objets (typologie), interprétation (modèles et théories). On s’interrogera enfin sur l'archéologie en tant que discipline, son histoire, sa place dans les sciences humaines et sociales aujourd'hui et son rôle dans la société. – Un stage de fouilles de 20 jours est obligatoire pour valider ce cours.

Anthropologie sociale appliquée à l’archéologie • Professeurs : Emilie Nolet, Boris Valentin, Pascal Ruby, Eva Lemonnier • Nombre d’ECTS :

Cette UE de méthodologie permet aux étudiants de développer leurs capacités d'analyse et de critique des sources archéologiques sous l’éclairage de notions anthropologiques et sociologiques fondamentales. La convergence entre anthropologie sociale et archéologie est une ambition forte qui fonde l’identité de nos enseignements à toutes les étapes du cursus. Grâce aux interventions des spécialistes de différentes aires chrono-culturelles, cette UE couvre un très vaste champ chronologique et géographique, permettant à chaque étudiant de se familiariser avec la diversité des organisations sociales. Une attention particulière sera portée aux grandes questions sur l’évolution des sociétés (mécanismes de l’innovation, naissance des inégalités, formation des cités et de l’État, diversité des religions, etc.).

Méthodes de travail en histoire de l’art, histoire sociale et culturelle de l’art • Professeur : Anne-Laure Imbert • Nombre d’ECTS : 2 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre (19h30 de CM, 19h30 de TD)

Ce cours est le premier volet de l’enseignement de méthodologie et historiographie proposé sur l’ensemble de la L2 et L3. Au cours de ce semestre sera abordée l’approche de l’histoire sociale et culturelle de l’art,

142 plaçant l’œuvre entre production et réception. Le cours et le TD seront l’occasion d’acquérir la connaissance des textes sources et des textes majeurs de la tradition ou de l’actualité historiographique.

Iconographie religieuse • Professeur : Luisa Capodieci • Nombre d’ECTS : 2 • Nombre d’heures de cours : 19h30 par semestre (CM)

Cet enseignement est constitué de deux composantes : iconographie sacrée, iconographie profane. Il permettra d’acquérir les éléments nécessaires à la connaissance de l’œuvre d’art et de développer une flexibilité du regard à travers une approche interdisciplinaire. On étudiera la « fabrique de l’image », à savoir la façon dont les œuvres ont été conçues à leur époque par rapport aux sources textuelles et aux modèles iconographiques antérieurs. À partir des études fondatrices de la pensée iconographique et iconologique, on suivra les transformations et les travestissements à travers lesquels les modèles de l’Antiquité sont parvenus à la Renaissance pour poursuivre ensuite leur chemin jusqu’au XIXe siècle.

LICENCE 3

" COURS SUR LA PREHISTOIRE :

La préhistoire de la France et son contexte d’émergence • Professeurs : Boris Valentin, Elisa Nicoud • Nombre d’ECTS : 2 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre (19h30 de CM, 19h30 de TD)

Le cours évoque les débuts de l’humanité en Afrique, les différents fossiles et leur évolution, avant de se recentrer sur l’espace français (cf. l’espace européen au semestre 6). Terrain fondateur pour la Préhistoire, la France est aussi le lieu d’un profond renouvellement des connaissances. Le cours décrit les principales traditions culturelles depuis les premiers peuplements jusqu’au Mésolithique. On y expose les modèles actuels sur l’évolution des sociétés, leurs innovations et le rôle de divers facteurs, cognitifs et socioculturels. Le TD en précise le contexte chrono-environnemental.

Les sociétés de chasseurs-cueilleurs de la préhistoire • Professeur : Marianne Christensen, Emilie Nolet • Nombre d’ECTS : 2 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre (19h30 de CM, 19h30 de TD)

Cet enseignement s’adresse aux étudiants qui souhaitent avoir un aperçu méthodologique et théorique sur les sociétés de chasseurs-cueilleurs nomades. Le cours a pour objet d’apprécier la diversité des sociétés préhistoriques à travers l’étude de leur culture matérielle. Le TD complète le cours en mettant l’accent sur l'apport de l'ethnologie à la compréhension des sociétés préhistoriques.

" COURS SUR LA PROTOHISTOIRE EUROPÉENNE

Néolithique et chalcolithique de l’Europe • Professeur : Michael Ilett • Nombre d’ECTS : 2 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre (19h30 de CM, 19h30 de TD)

143 Il s’agit d’une présentation des grandes lignes de l’évolution des premières sociétés agricoles en Europe, du VIIe au IIIe millénaire avant notre ère. Le cours traite en particulier le processus de néolithisation, ainsi que l’émergence de formes d’organisation sociale plus complexes au Chalcolithique. Les problèmes actuels de la recherche sont soulignés. Le TD est consacré aux études de cas, notamment les sites essentiels pour la compréhension des divers phénomènes en jeu.

Les âges du bronze et du fer en Europe • Professeurs : Patrice Brun, Pascal Ruby • Nombre d’ECTS : 2 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre (19h30 de CM, 19h30 de TD)

L’enseignement présente la période (2200-25 av. J.-C.) durant laquelle les sociétés européennes ont adopté des formes d’organisation de plus en plus complexes jusqu’à l’émergence de la ville et de l’État, indépendamment de la romanisation. Les profonds changements qui ont affecté l’Europe seront envisagés dans toutes leurs dimensions : économiques (agropastorales et artisanales), politiques (territoriales et hiérarchiques), idéologiques (rituelles et religieuses) et culturelles (expressions identitaires des statuts et des appartenances collectives, dont la question de l’identité celtique).

Émergence des palais dans le monde égéen • Professeur : Haris Procopiou • Nombre d’ECTS : 2 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre (19h30 de CM, 19h30 de TD)

La première partie du IIe millénaire est marquée par l’apparition en Crète du système palatial, qui se maintiendra dans le monde égéen jusqu’à la fin du XIIIe siècle av.n.è. Le cours traite : 1) le processus d’émergence du système palatial en le replaçant dans le contexte plus large des pouvoirs politiques contemporains en Méditerranée orientale ; 2) la reconstitution du système palatial, en abordant les modalités de l’exercice du pouvoir par l’autorité centrale. C’est à travers l’analyse de la documentation archéologique que ces questions sont abordées :- l’architecture palatiale et urbaine; - l’artisanat: céramique, orfèvrerie, travail de la pierre, organisation et statut des productions. Ce cours s’adresse également aux étudiants suivant un parcours en archéologie orientale et en archéologie grecque.

" COURS SUR L’ARCHÉOLOGIE DE LA MÉDITÉRANNÉE ANTIQUE

Méditerranée grecque 1 : Grèce continentale et égéenne • Professeur : Francis Prost • Nombre d’ECTS : 2 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre (19h30 de CM, 19h30 de TD)

Il s’agit d’aborder les problèmes concernant l’aspect et le développement des cités grecques dans une région, l’Asie mineure, où elles ont connu un essor particulier dès les origines, d’étudier sur quelques exemples (Carie, Lycie) les contacts avec le monde « barbare », et de suivre l’évolution de ce foyer de l’hellénisme à l’époque hellénistique et romaine : les cités grecques, qui présentent un modèle original d’organisation et qui dominent l’Égée jusqu’au IVe s. av. J-C., ne disparaissent pas après que leur rôle politique a été affaibli, mais restent des foyers bien vivants jusqu’à la fin de l’empire romain, tout en subissant des transformations profondes. Ce sont ces transformations que l’on saisira à travers la civilisation matérielle.

Méditerranée romaine 1, Rome et l’Italie • Professeur : Olivier de Cazanove • Nombre d’ECTS : 2 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre (19h30 de CM, 19h30 de TD)

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Cet enseignement porte sur la ville de Rome et l’Italie romaine, à la fin de la République et à l’époque impériale. On étudiera la topographie de Rome et des centres urbains de la péninsule (entre autres Pompéi et Ostie) ainsi que leurs programmes monumentaux et décoratifs. Là se trouvent les modèles de référence, ensuite largement diffusés à travers tout l’Empire.

La Gaule au haut empire • Professeurs : Olivier de Cazanove, Laure Laüt • Nombre d’ECTS : 2 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre (19h30 de CM, 19h30 de TD)

Le cours aborde les transformations qui touchent la Gaule devenue romaine. Après avoir mis en place les diverses formes de l'occupation du territoire à la veille de la Conquête romaine, on étudiera les modalités d'implantation et de développement des villes (voirie et tissu urbain, parure monumentale, habitat, place de l'artisanat). On abordera ensuite la structuration des territoires (réseau des agglomérations et des sanctuaires), ainsi que les modifications introduites dans l'exploitation des campagnes. Enfin seront évoqués les aspects économiques : commerce et circulation des produits en Gaule entre Ier s. av. et le IIIème s. apr. J.-C.Ce cours sera utilement complété par celui du semestre 6 (La Gaule dans l’Antiquité tardive).

Art de la Grèce antique • Professeur : Alain Duplouy • Nombre d’ECTS : 2 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre (19h30 de CM, 19h30 de TD)

Le cours propose une série de questions approfondies sur les productions artistiques de la Grèce antique. On s'attachera à comprendre la place et le rôle des producteurs d'art, artistes ou artisans, ainsi que le statut de l’objet manufacturé dans les sociétés grecques. Le cours portera plus spécifiquement cette année sur l’art hellénistique. Dans le cadre des travaux dirigés, on s’intéressera à la constitution de l'art grec dans le champ des disciplines du savoir contemporain.

" COURS SUR L’ARCHÉOLOGIE MÉDIÉVALE ET MODERNE

Archéologie du haut Moyen Âge • Professeur : Anne Nissen • Nombre d’ECTS : 2 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre (19h30 de CM, 19h30 de TD)

Le haut Moyen Âge marque la transition du monde antique vers l’Occident médiéval chrétien. Dans les terres romanisées, l’héritage antique transparaît fortement dans l’architecture religieuse et dans la culture élitaire. En Europe septentrionale, les sociétés, souvent païennes et orales, rappellent les chefferies complexes de l’âge du Fer. Le cours étudie les nombreux témoins matériels des interactions culturelles, religieuses et sociales à travers de l’organisation des sites, leurs modes de construction et le mobilier.

La construction au Moyen Âge • Professeur : Florence Journot • Nombre d’ECTS : 2 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre (19h30 de CM, 19h30 de TD)

Ce cours propose une approche du bâti en chantier et des techniques de construction médiévales. Un volet est tout particulièrement consacré à la maison urbaine, dont les techniques parfois remarquablement élaborées (maisons en pan de bois des villes royales et princières au XVe siècle) renouvellent l’appréhension traditionnelle de l’architecture du Moyen Âge.

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Histoire matérielle de l’occident médiéval 1 : Histoire et archéologie d’un espace urbain : Paris au Moyen Âge • Professeur : Hélène Noizet • Nombre d’ECTS : 2 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre (19h30 de CM, 19h30 de TD)

Ce cours, mutualisé avec l'UFR 09 (histoire), se propose d'explorer la manière dont les hommes du Moyen Âge ont exploité les ressources de leur environnement et organisé le territoire. Le 1er semestre se focalisera sur la ville de Paris au Moyen Âge, sur le thème de la morphologie urbaine. Comment les différents acteurs ont participé à façonner l’espace urbain ? On travaillera, à partir de documents archéologiques, textuels et planimétriques, sur l’implantation urbaine des établissements ecclésiastiques et des seigneurs, ainsi que sur les structures productives et commerciales (artisans, marchés).

Les monuments et leurs décors à Byzance : Architecture et décor monumental à l’époque médio- byzantine • Professeur : Sulamith Brodbeck • Nombre d’ECTS : 2 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre (19h30 de CM, 19h30 de TD)

A travers l’étude de monuments représentatifs, appartenant à l’époque médio-byzantine, sont analysés les relations entre architecture, décor et liturgie; l’évolution des programmes iconographiques et les tendances stylistiques; le rôle des commanditaires et la réception des œuvres. On prend pour objet d’étude les décors en mosaïque des fondations monastiques du XIe siècle en Grèce, puis la peinture monumentale du XIIe siècle en Macédoine, à Chypre et, en dehors de l’empire, en Sicile.

Archéologie islamique : archéologie des califes • Professeur : Alastair Northedge • Nombre d’ECTS : 2 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre (19h30 de CM, 19h30 de TD)

Le cours présentera la culture matérielle des débuts de l’Islam, entre les Umayyades du Levant, les Abbassides de l’Iraq et leurs origines en Syrie romaine, dans la péninsule arabique et l’Iran sassanide. On traite la culture, la société, l’économie, l’art et l’architecture. Il s’agit non seulement d’une période peu connue où Bagdad régnait comme puissance mondiale, mais aussi des origines de nombreux aspects de la société islamique, questions qui restent pertinentes aujourd’hui. Un deuxième aspect fondamental est la première mondialisation, la synthèse économique et culturelle qui s’étendait de l’Espagne en Chine au VIIIe et IXe siècles, ouvrant la Méditerranée et le Proche-Orient à l’Asie Centrale, l’Inde et l’Extrême Orient.

" COURS SUR LES ARCHÉOLOGIES D’AFRIQUE, D’ASIE ET DES AMÉRIQUES

Archéologie du Proche-Orient 1 : l’arabie orientale et ses voisins du néolithique à l’âge du bronze • Professeur : Guillaume Gernez • Nombre d’ECTS : 2 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre (19h30 de CM, 19h30 de TD)

Les travaux récents en Arabie orientale ont permis de mettre en lumière l’originalité du Néolithique et de l’âge du Bronze dans une région dite « périphérique » de l’Orient ancien. En étudiant les trajectoires sociales, économiques et culturelles de l’Arabie orientale entre 6000 et 1800 av. J.-C., il sera possible comprendre les modalités d’adaptation et d’évolution des sociétés confrontées à un environnement contraignant mais bénéficiant d’une position géographique stratégique du point de vue des échanges entre les grandes civilisations de cette période (Mésopotamie, Indus, Iran.)

146 Ce cours propose une approche du bâti en chantier et des techniques de construction médiévales. Un volet est tout particulièrement consacré à la maison urbaine, dont les techniques parfois remarquablement élaborées (maisons en pan de bois des villes royales et princières au XVe siècle) renouvellent l’appréhension traditionnelle de l’architecture du Moyen Âge. Ce cours, mutualisé avec l'UFR 09 (histoire), se propose d'explorer la manière dont les hommes du Moyen Âge ont exploité les ressources de leur environnement et organisé le territoire.

Civilisations préhispaniques : archéologie de la mésoamérique • Professeurs : Eva Lemonnier, Juliette Testard • Nombre d’ECTS : 2 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre (19h30 de CM, 19h30 de TD)

Ce cours a pour objectif de donner aux étudiants des connaissances solides sur les différentes sociétés qui se sont développées dans l’aire mésoaméricaine depuis les origines jusqu’à la Conquête espagnole. Il vise à approfondir les connaissances acquises en L2, notamment sur les civilisations mayas et du Haut Plateau central, mais aborde aussi des cultures périphériques (Oaxaca, Côte du Golfe, Occident). Les séances de TD permettent également d’aborder certaines notions (dynamiques culturelles, apport de l’ethnohistoire) et de procéder à des études de cas.

Histoire des arts de l’Afrique • Professeur : Maureen Murphy • Nombre d’ECTS : 2 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre (19h30 de CM, 19h30 de TD)

Objet de culte, art de cour, portraits d’ancêtres ... A l’ origine, les objets rangés sous la catégorie des « arts de l’Afrique » n’étaient pas voués à être considérés comme des œuvres d’art. Du primitivisme à la mondialisation de la scène contemporaine, ce cours propose une introduction à l’histoire des arts du continent, envisagée dans ses rapports avec l’Occident.

Préhistoire et archéologie du Nord de l’Amérique • Professeur : Claire Alix • Nombre d’ECTS : 2 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre (19h30 de CM, 19h30 de TD)

Par l’exposé de données récentes de l’archéologie nord-américaine, ce cours initie les étudiants aux problématiques et à la chronologie du peuplement de l’Amérique et de l’Arctique. Les développements culturels sont exposés en diachronie et dans leurs contextes environnemental et climatique reconstitués, depuis la Béringie occidentale dans l’Extrême Orient russe il y a 30000 ans, à l’origine des Inuit dans le détroit de Béring en passant par le peuplement du Grand Nord canadien et du Groenland il y a 4500 ans.

" COURS SUR LA PRÉSERVATION DES BIENS CULTURELS

Histoire des techniques artistiques et artisanales • Professeur : William Whitney, Claude Laroque, Bruno Perdu • Nombre d’ECTS : 2 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre (19h30 de CM, 19h30 de TD)

L’étude de la technologie de l’objet d’art au temps de l’inspiration de l’artiste, au temps de la création par l’artiste, et au(x) temps de la réception par le(s) public(s) commence par l’étude des outils, des gestes, des matériaux et des procédés mis en œuvre. La question de l’être est la principale préoccupation des sciences exactes : Quel est cet objet ? De même, la question de l’existence est la principale préoccupation des sciences humaines : Pourquoi cet objet fut-il créé ? Comment l’appréhender ? Comment le comprendre ? Que deviendra-t-il ?

147

Conservation préventive • Professeurs : Claire Bételu, Alfredo Vega • Nombre d’ECTS : 2 • Nombre d’heures de cours : 39h par semestre (19h30 de CM, 19h30 de TD)

L’objectif de ce cours est de sensibiliser les étudiants d’histoire de l’art à la matérialité des œuvres et à leur sensibilité aux facteurs de dégradation.

UNIVERSITÉ PARIS 4 – PARIS SORBONNE

Pour vérifier les horaires et les salles des cours, rendez-vous au secrétariat :

UFR d’histoire de l’art et d’archéologie 3, rue Michelet 75006 Paris Tel : 01 53 73 71 44

LICENCE 2

" UE 1 : MÉTHODOLOGIE (L3AA01MU)

L3AA27PG : Introduction aux sources et aux méthodes de l’Histoire de l’Art • Professeur : Mme. C. GOUZI • Nombre d’ECTS : 3

L3AA51PG - Environnement et Patrimoine (avec Paris 6) • Professeurs : enseignants de Paris-Sorbonne et de l’UPMC • Nombre d’ECTS : 3

✓ Modalités et contrôles de connaissances de l’UE 1 : Session 1 : Les étudiants en échanges doivent demander un travail écrit au professeur dès la rentrée (à rendre vers mi-décembre) Session 2 : Oral /20

" UE 3 : MAJEUR 1 (L3AA03FU)

L3AA02PG – Art Grec • Professeur : M. A. Dandrau • Nombre d’ECTS : 6

L3AA03PG – Art Romain et gallo-romain • Professeur : Mme. E Rosso • Nombre d’ECTS : 6

L3AA06PG – Art médiéval 1 • Professeur : Mme. S. Berger

148 • Nombre d’ECTS : 6

Initiation à l’architecture et aux arts figurés des périodes romane et gothique (c. 1000-1200)

L3AA07PG – Art médiéval 2 : XIIIe - XVe siècles • Professeur : Mme. R-M. Ferre • Nombre d’ECTS : 6

✓ Modalités et contrôles de connaissances de l’UE 3 : Session 1 : Pour les étudiants internationaux, seules comptent les notes de TD (tous les examens de TD sont obligatoires) ; les étudiants restent cependant obligés d’assister aux cours de CM pour obtenir les notes de TD mais ne passent pas les examens de CM Session 2 : Oral /20

" UE 4 : MAJEUR 2 (L3AA04FU)

L3AA04PG – Byzance : initiation à l’art byzantin (Mme. E. Yota) • Professeur : Mme. E. Yota • Nombre d’ECTS : 3

L3AA12PG – Egyptologie, le nouvel Empire • Professeur : Mme. Medini • Nombre d’ECTS : 3

L3AA13PG – Arts de l’Islam • Professeur : Mme. E. Brac de la Perrière • Nombre d’ECTS : 3

Les arts de l’Islam à travers la commande princière, du Proche-Orient umayyade à l’Iran timouride (VIIe-XVe siècle)

L3AA14PG – Proche-Orient ancien et monde Phénico-punique • Professeur : M. Monchambert • Nombre d’ECTS : 3

Les civilisations du Proche-Orient ancien

L3AA15PG – Inde • Professeur : Mme. K Ladrech • Nombre d’ECTS : 3

Initiation à l’art et à l’archéologie et l’Inde ancienne

✓ Modalités et contrôles de connaissances de l’UE 4 : Session 1 : Pour les étudiants internationaux, seules comptent les notes de TD (tous les examens de TD sont obligatoires) ; les étudiants restent cependant obligés d’assister aux cours de CM pour obtenir les notes de TD mais ne passent pas les examens de CM Session 2 : Oral /20

LICENCE 3

149 " UE 3 : FONDAMENTAUX DE SPÉCIALITÉ 1 (L5AAA3FU)

L5AA05AR – Archéologie de l’Antiquité tardive • Professeur : Mme. C. Michel d’Annoville • Nombre d’ECTS : 3

L’archéologie s’est imposée peu à peu dans les études consacrées à l’Antiquité tardive et au haut Moyen- Age (IVe-VIIIe siècles après J.-C.). Nous étudierons d’abord l’élaboration d’une discipline, l’archéologie, pour ensuite étudier ses champs d’études et notamment la naissance d’une archéologie chrétienne. Nous aborderons les moyens mis en œuvre sur le terrain, avec l’usage depuis une dizaine d’années, dans le cadre d’une archéologie dite préventive (loi de 2001), de méthodes d’analyses de plus en plus performantes. Le cours comprendra donc une partie théorique consacrée à la construction d’une discipline et l’analyse de dossiers portant sur des sites antiques tardifs et du haut Moyen-Age. Dans cette partie plus technique, nous observerons les moyens techniques qui permettent d’étudier les mutations des monuments caractéristiques d’une société en pleine transition.

Bibliographie indicative : N. DUVAL et alii, Naissance des arts chrétiens, Paris, 1991. J .-P. DEMOULE (dir.), Guide des méthodes de l’archéologie, Paris, 2002. J.-P. DEMOULE et Ch. LANDES (dir.), La fabrique de l’archéologie en France, Paris, 2009. A. SCHNAPP, La conquête du passé : aux origines de l’archéologie, Paris, 1996.

L5AA14AR – Archéologie du Proche-Orient ancien et monde Phénico-punique • Professeur : Mme. J-Y Monchambert • Nombre d’ECTS : 3

Le Proche-Orient est le berceau de l’architecture. C’est là que sont apparues les toutes premières maisons lors de la sédentarisation des hommes. C’est là qu’apparaissent aussi, quasiment au même moment, les premiers édifices à caractère monumental. C’est là aussi qu’apparaîtront par la suite les premiers palais. L’étude archéologique et architecturale de plusieurs de ces édifices visera à rendre compte de la diversité et de la qualité de cette architecture depuis ses origines. Ce cours visera aussi, à travers la recherche de la fonction (publique, politique, religieuse…) de certains d’entre eux, à en montrer les implications sociales.

Bibliographie indicative : HUOT J.-L., Une archéologie des peuples du Proche-Orient, tome 1, Paris, éditions Errance, 2004. MARGUERON J.-Cl., Les Mésopotamiens, Paris, Picard, 2003.

L5AA16AR – Archélologie de l’Extrême-Orient • Professeur : M. Gournay • Nombre d’ECTS : 3

Ce cours propose une introduction à l’étude des systèmes religieux de l’Extrême-Orient (monde sinisé : Chine, Corée, Japon, Vietnam) et vise à montrer en quoi peut consister une analyse archéologique de leur équipement (lieux et objets de culte, représentations du divin, pratiques divinatoires et funéraires, recours à l’écrit).

Bilbiographie indicative : De GROOT, JOHANN JACOB Maria, The Religious System of China. Its ancient forms, evolution, history and present aspect. Manners, customs and social institutions connected therewith, 6 vol., Leyde, E. J. Brill, 1892-1910. DORÉ, Henri, Recherches sur les superstitions en Chine, 15 vol., Shanghai, T’u-Se-Wei Press, 1914-1929. DORÉ, Henri, Manuel des superstitions chinoises, ou petit indicateur des superstitions les plus communes en Chine (1926), réédité avec une introduction de Michel Soymié, Paris/Hong Kong, Centre de publication de l’UER Extrême-orient – Asie du Sud-Est de l’Université de Paris, 1970.

150 MASPERO, Henri, Le Taoïsme et les religions chinoises, préface de Max Kaltenmark, Paris, Gallimard, 1971.

L5AA17AR – Archéologie de l’Amérique préhispanique • Professeur : M. Levine • Nombre d’ECTS : 3

Présentation chronologique des principales cultures préhispaniques de l’aire mésoaméricaine et l’ancien Pérou.

L5AA30AR – Archéologie gallo-romaine • Professeur : M. Joly • Nombre d’ECTS : 3

La céramique (ou poterie) constitue le document privilégié de la recherche archéologique, en particulier à l’époque romaine. Le cours propose d’une part une initiation à la connaissance de la céramique gallo- romaine (avec manipulations de tessons), et, d’autre part, des études de cas, issues des données des recherches récentes. Ces dernières permettent de comprendre pourquoi cet abondant mobilier est un fantastique outil de datation mais aussi une source d’informations inégalable pour la connaissance des aspects sociaux et culturelles de la société gallo-romaine.

Bibliographie indicative : BRULET R., VILVORDER F., DELAGE R., La céramique romaine en Gaule du Nord. Dictionnaire des céramiques. La vaisselle à large diffusion., Brepols, 2010. D’ANNA A., DESBAT A., GARCIA D., SCHMITT A., VERHAEGHE F., La céramique. La poterie du Néolithique aux temps modernes, Errance, Collection « Archéologiques », dirigée par A. Ferdière, St. Etienne, 2003. LAUBENHEIMER F., Le temps des amphores en Gaule. Errance, Paris, 1990.

L5AA31AR – Archéologie romaine • Professeur : M. Sauron • Nombre d’ECTS : 3

L’urbanisme romain s’est développé à partir de structures très anciennes et de nature religieuse. Il modèle encore en grande partie les espaces de la Rome moderne. Le cours s’attachera à suivre l’évolution de cet urbanisme de ses origines à la période impériale. Il s’attachera aussi à saisir l’influence de l’urbanisme de la capitale dans les provinces, en soulignant les diversités régionales.

Bibliographie indicative : COARELLI F., Roma, Guide archeologiche Laterza, Rome-Bari, nlle éd. 2001 (trad. fr., Paris, 1994) GROS P., L’architecture romaine. 1, Les monuments publics, Paris, Picard, 2e éd., 2002 ; 2. Maisons, palais, villas et tombeaux, Paris, Picard, 2001. GROS P., La ville comme symbole. Le modèle central et ses limites, dans Histoire de la civilisation romaine, Paris, PUF, 2005, bibl. p. XXXVII-XLVIII, ch. V, p. 155-232. GROS P., TORELLI M., Storia dell’urbanistica. Il mondo romano, 3e éd., Rome-Bari, Laterza, 1994. HALFMANN H., Éphèse et Pergame. Urbanisme et commanditaires en Asie Mineure romaine, Paris- Bordeaux, Ausonius, 2004. HOLSCHER T., Monumenti statali e pubblico, Rome, « L’Erma » di Bretschneider, 1994. ZANKER P., Pompei, immagini urbane e forme dell’abitare, Turin, Einaudi, 1993.

✓ Modalités et contrôles de connaissances de l’UE 3 : Session 1 : Les étudiants en échanges doivent demander un travail écrit au professeur ou passent un oral (aller voir le professeur à la rentrée pour lui demander ce qu’il préfère) Session 2 : Oral /20

151

" UE 4 : FONDAMENTAUX DE SPÉCIALITÉ 2 (L5AAA4FU)

L5AA54AR – Matières, matériaux et techniques : les archéomatériaux • Professeur : M. Dandrau • Nombre d’ECTS : 3

Matières, matériaux et techniques : les archéomatériaux

L5AA55AR – Archéologie et milieux • Professeurs : Mme. Michel d’Annoville, M. Vanstaevel • Nombre d’ECTS : 3

La montagne : une approche archéologique

✓ Modalités et contrôles de connaissances de l’UE 4 : Session 1 : Les étudiants en échanges et internationaux font tous les examens de l’année comme les étudiants français Session 2 : non

152

LITTÉRATURE - LETTRES

UNIVERSITE PARIS 4 – PARIS SORBONNE

Pour vérifier les horaires et les salles des cours, rendez-vous au secrétariat :

Sophie Van den Abeele-Marchal Permanences le mercredi de 10h à 12h, Sorbonne, bibliothèque Ascoli, bureau n°1, escalier C, 2ème étage) [email protected]

LICENCE 2

L3LIZ02A – Littérature classique pour lettres, édition, médias, audiovisuel • Professeurs : Emmanuel Bury, Jean-Christophe Igalens • Nombre d’ECTS : 8

La fiction narrative en prose au 17e siècle

Ouvrages au programme: "Dom Carlos et autres nouvelles françaises du XVIIe siècle" (éd. R. Guichemerre, Folio) Mme de Lafayette, "La Princesse de Montpensier" (édition L. Plazenet, Livre de Poche, "Libretti"), avec, en lecture complémentaire, "La Princesse de Clèves" (éd. J. Mesnard, GF-Flammarion).

Littérature française du XVIIIème siècle: Montesquieu, Lettres persanes, éd. Jean Starobinski, "Folio classique" Voltaire, Zaïre, éd. Pierre Frantz, "Folio théâtre". Lecture complémentaire: Diderot, La Religieuse, éd. Florence Lotterie, GF- Flammarion.

L3LA26FR – Médias et communication • Professeur : Olivier Aïm • Nombre d’ECTS : 6

Philosophie des médias et théorie littéraire de la communication. Cet enseignement s’inscrit dans la perspective des sciences de la communication. En se focalisant sur l’objet « médias », il s’agira d'éclairer les liens entre la philosophie et la théorie littéraire de la communication. Chaque séance s’appuiera sur l’exploration d’une théorie philosophique et/ou littéraire qui porte directement ou indirectement sur la communication, ses supports, ses formats, ses dispositifs. En cela, l’objectif est d’étudier à la fois des auteurs classiques (Rousseau, Kierkegaard, etc.) et des auteurs modernes qui se sont attachés à penser la technique et les médias (Walter Benjamin, Roland Barthes, Michel Foucault, etc.).

L3LA27FR – Histoire du livre et de l’édition • Professeurs : Jean-Christophe Abramovici, Helène Védrine • Nombre d’ECTS : 6

153 Cours magistral XVe-XVIIIe siècles (1 h) : du manuscrit à l’imprimé. La fabrique du livre (composition, impression, papier, reliure) et son commerce. Statut du livre sous l’Ancien Régime (censure, privilèges, contrefaçons), ses usages (rapport à l’écrivain et au lecteur), ses figurations dans l’imaginaire collectif. Cours magistral XIXe-XXIe siècles (1 h) : “Histoire de l’édition contemporaine (XIXe- XXIe) : les nouveaux usages du livre”. Ce cours revient sur les notions historiques nécessaires pour penser le contexte actuel de l’édition. Partant de la révolution sociale et industrielle qui a marqué le début du XIXe siècle, le cours examine l’évolution du marché éditorial jusqu’au XXIe siècle, avec l’émergence de nouveaux secteurs éditoriaux et de nouveaux usages du livre et de l’imprimé. Travaux dirigés (2 h) : L'objectif de ces T.D. est de faire acquérir le vocabulaire et les concepts favorisant la compréhension du livre et de son histoire, dans sa dimension matérielle et intellectuelle ; il vise également à permettre aux étudiants d'aborder par eux-mêmes les matériaux et les sources constitutifs de l'histoire du livre, ainsi qu’à ouvrir sur les questions liées au monde de l'édition contemporaine.

L3LI12FR – Histoire littéraire – Littérature comparée • Professeur : Bernard Franco • Nombre d’ECTS : 3

Cet enseignement, qui se propose d’aborder quelques grands textes de la littérature mondiale au fil de son histoire, se concentre sur l’épopée, genre qui a traversé les époques et les civilisations. En s’appuyant sur les réflexions d’Aristote et sur la lecture qu’en a donné la postérité critique, cet enseignement s’efforcera de proposer une définition du genre. Puis, en partant de l’épopée de Gilgamesh, puis d’Homère (L’Iliade et L’Odyssée) et de Virgile (L’Enéide), il envisagera ses différentes formes, comme la chanson de geste médiévale. Il évoquera quelques-unes des grandes épopées, telles que La Divine Comédie (Dante), Roland furieux (L’Arioste), La Jérusalem délivrée (Le Tasse), Les Lusiades (Camoes), Le Paradis perdu (Milton), La Messiade (Klopstock), La Légende des siècles (Hugo), et envisagera les formes modernes et contemporaines du genre, chez Akhmatova par exemple (Le Poème sans héros).

Le cours magistral présentera chaque semaine un texte qu’il abordera dans son contexte ; les travaux dirigés se concentreront sur trois œuvres : Dante, L’Enfer (trad. Jacqueline Risset, éd. bilingue GF 725, 1992 [1985]) ; Hugo, La Légende des siècles, éd. Claude Millet, Paris, Le Livre de Poche, 2001 (1995) ; Neruda, Chant général (trad. Claude Couffon [1977], Paris, Poésie/ Gallimard, 2009 [1984]).

Modalités du cours : L’enseignement est composé d’un cours magistral (1h/ semaine) et d’un TD (1h/ semaine). Le cours magistral, après avoir abordé le genre de l’épopée d’un point de vue théorique, abordera, en suivant un fil chronologique, une grande épopée par séance. Les travaux dirigés se concentreront sur les trois œuvres indiquées.

Méthode d’évaluation : Le contrôle continu, qui ne compte qu’en cas de note supérieure ou égale à la moyenne, et supérieure à la note d’examen final, est obligatoire pour les étudiants en échange. Il a lieu pendant une des séances de travaux dirigés, et se compose d’une épreuve écrite d’une heure, sans document autorisé. L’épreuve se compose de deux parties : un quiz prenant la forme d’un contrôle des connaissances portant sur le programme du cours magistral ; un essai, répondant à une question de synthèse sur une des œuvres du programme de TD.

L3LIZ22M – Littérature classique pour lettres modernes • Professeurs : Pierre Frantz, Christophe Martin • Nombre d’ECTS : 8

Regards critiques 1 (cours assuré par Christophe Martin) : Romans du XVIIe -XVIIIe siècles - Mme de Lafayette, La Princesse de Clèves (éd. J. Mesnard, GF Flammarion, 2009) - Marivaux, Le Paysan parvenu (éd. Erik Leborgne., GF Flammarion, 2010).

154 - Voltaire, (éd. Jean Goldzink, GF Flammarion, 2007).

Regard critique 2 : Théâtre XVIIe – XVIIIe siècles Molière, Dom Juan, Folio classique Diderot, Est-il bon? Est-il méchant? éd. Folio classique Voltaire, Le Mondain, texte qui sera mis à la disposition des étudiants. Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, éd. Folio. Cours assuré par Pierre Frantz

L3LM24FR – La critique littéraire aux 19e et 20e siècles • Professeur : Michel Jarrety • Nombre d’ECTS : 3

Histoire, critique, théorie.

Cet enseignement portera sur la naissance et l’évolution de la critique littéraire moderne, en particulier dans sa relation avec l’histoire et la théorie.

L3LI41LM – Ecrire et penser la fiction • Professeur : Danielle Perrot-Corpet • Nombre d’ECTS : 4

Son objectif est de familiariser les étudiants avec les mécanismes et les outils de la création fictionnelle, pour offrir des points d’entrée originaux dans la culture littéraire. Fiction littéraire et storytelling: contre-narrations contemporaines en littérature et dans les arts visuels.

Programme: - Elfriede Jelinek, (Die Liebhaberinnen, 1975) Les Amantes, traduit de l’allemand par Yasmin Hoffmann et Maryvonne Litaize (Ed. Jacqueline Chambon, 1992), Seuil, “Points”, 2003 - Don DeLillo, (White Noise, 1985), Bruit de fond, traduit de l’américain par Michel Courtois-Fourcy, Actes Sud, “Babel”, 2001. - La Question humaine, film de Nicolas Klotz, 2007, (avec Mathieu Amalric, Michael Lonsdale, Edith Scob), Scénario François Emmanuel et Elisabeth Perceval), France, 143 mn. D’après le récit de François Emmanuel La Question humaine, (Stock, 2000).

LICENCE 3

L5LIZ31M – Littératures européennes • Professeur : Jean-Yves Masson • Nombre d’ECTS : 8

Don Juan Il est par excellence la figure du séducteur fascinant et dangereux : né dans l’imagination d’un dramaturge espagnol du Siècle d’Or qui s’est peut-être inspiré d’un personnage historique, Don Juan a suscité une multitude de réécritures et est devenu l’un des grands mythes européens modernes. En 1999, le Dictionnaire de Don Juan de Pierre Brunel (éd. R. Laffont) en recensait plus de 300 versions. Ce programme se propose d’étudier le devenir du personnage des origines au romantisme, en réfléchissant à la notion de “mythe littéraire”.

PROGRAMME :

155 Tirso de Molina : Le Trompeur de Séville et l’invité de pierre, trad. d’Henri Larose, éd. Gallimard, coll. Folio bilingue n°178. Molière : Dom Juan, éd. de Boris Donné, coll. GF n° 903. Lord Byron : Don Juan, trad. de Laurent Bury et Marc Porée, éd. Gallimard, coll. Folio Classique n°4368. Les groupes de TD de langue anglaise utiliseront une édition électronique. Nikolaus Lenau : Don Juan. En l’absence d’édition disponible, le texte sera fourni aux étudiants sous forme polycopiée (traduction et texte original).

L5LIZ38M – Héritage antique et littérature moderne (8 ects) • Professeur : Dominique Millet-Gérard • Nombre d’ECTS : 8

Le Phénix : mythe, symbole, image littéraire. Choix de textes grecs et latins, français, anglais et italiens. Programme : - Choix de textes antiques courts, texte et traduction : livret fourni aux étudiants, plus Sénèque (Pseudo- Sénèque), Hercule sur l’Œta, éd. F.-R. Chaumartin, Les Belles Lettres, 2002 (à se procurer). Au programme : v. 1218 à 1402 ; 1432 à 1755 ; 1940 à fin - Choix de textes médiévaux, renaissants et baroques, texte et traduction : livret fourni aux étudiants • - Voltaire, La Princesse de Babylone, Le Livre de poche (à se procurer) • - Choix de textes du XIXe siècle (Leopardi, Andersen, Régnier, Claudel) : livret fourni aux étudiants • - Jean Cocteau, Cérémonial espagnol du Phénix, Gallimard, 1961 (à se procurer) • - Gaston Bachelard, Fragments d’une Poétique du Feu, Presses Universitaires de France, 1988 (à se procurer) ; au programme, chapitre premier « Le Phénix, phénomène du langage ».

ATTENTION : Les explications de textes latins seront faites dans la langue originale. Une certaine connaissance du latin est requise.

L5LIZ87M – Littératures francophones • Professeur : Romuald Fonkua • Nombre d’ECTS : 8

Cet enseignement est une introduction aux littératures francophones d’Europe, des Amériques, d’Afrique et d’Asie. Le cours magistral (CM) porte sur l’histoire générale de ces littératures tandis que le cours de travaux dirigés (TD) est consacré à l’étude d’auteurs spécifiques et/ou d’oeuvres particulières.

Programme de lecture : – Norge, Poésies (1923-1988), édition et préface de Lorand Gaspar, Paris, Gallimard, coll. « Poésie », 1990 – Aimé Césaire, Une tempête (1969), Paris, Seuil, coll. « Points », 1997 – Wajdi Mouawad, Incendies (2003), Arles, Actes Sud, coll. « Babel », 2009 – Leila Sebbar, Fatima ou les Algériennes au square (1983), Tunis, Elyzad poche, 2010 – Henri Lopes, Le Pleurer-Rire (1982), Paris, Présence Africaine, 2003 – Anna Moi, Riz noir (2004), Paris, Gallimard, coll. « Folio », 2006

L5LI41LM – Ecrire et penser la fiction (4 ects) • Professeurs : Olivier Millet, Jacques Durremaatt • Nombre d’ECTS : 4

Son objectif est de familiariser les étudiants avec les mécanismes et les outils de la création fictionnelle, pour offrir des points d’entrée originaux dans la culture littéraire. Ce cours propose deux programmes au choix:

1) Le texte et l’image (16e-18e siècles) Pour une bonne part de la production littéraire, de la Renaissance aux Lumières, le texte et l’image se complètent mutuellement. Le nouveau rôle de l’imprimerie et la technique de la gravure, l’exploration

156 humaniste des modèles offerts par les littératures et les arts antiques, l’invention de nouveaux genres à la croisée des deux media (comme l’emblème) instaurent, du 16e au 18e siècle, des rapports nouveaux et fructueux entre les deux moyens d’expression. Ils s’ajoutent aux modes traditionnels de l’illustration du texte par l’image et de la description littéraire des images réelles ou imaginaires. Le cours et le TD exploreront ces différents modes de représentation et d’expression afin de mettre en relief, du point de vue de la littérature, la nouvelle culture de l’image des temps modernes.

2) La bande dessinée: un mode de narration spécifique (19e-21e siècles) Pourquoi et comment la bande dessinée est-elle devenue une forme majeure de la fiction? Remonter aux origines du 9e art dans les années 1830 permet de saisir un certain nombre de caractéristiques fondamentales qui n’ont eu de cesse d’être travaillées et retravaillées jusqu’à l’explosion créative des années 1990. Longtemps forme d’art très contrainte, très codifiée, la bande dessinée s’autorise tout aujourd’hui: aucun sujet, aucun genre, aucune hybridation avec les autres arts ne lui sont interdits. A partir de l’analyse d’un certain nombre d’exemples récents, on étudiera une série de défis qu’elle s’est donnés pour renouveler les modes de narration et pour exploiter au mieux ses forces propres face à la littérature et au cinéma.

L5LM84FR – Littératures françaises aux 19e et 20e siècles • Professeur : Sophie Basch • Nombre d’ECTS : 4

Marcel Proust et son temps (texte: Marcel Proust, A l’ombre des jeunes filles en fleurs, édition de Pierre- Louis Rey, Folio classique)

L5LI89LM – Littérature et sciences humaines • Professeur : Dominique Boutet • Nombre d’ECTS : 4

Le Cours Magistral porte exclusivement sur la littérature médiévale, dont on examine divers aspects à la lumière des idéologies, de l’histoire sociale et de l’anthropologie. Le parcours couvre l’ensemble de la période, de la Chanson de Roland jusqu’à François Villon. Les Travaux Dirigés sont construits à partir de fascicules de textes de genres divers, narratifs, lyriques, épiques et théâtraux, donnés à la fois en ancien français et en français moderne. Les séances s’organisent autour de grandes entrées thématiques abordées selon des fondements théoriques et des problématiques venues des sciences humaines. Plusieurs intègrent des ouvertures vers des textes des époques moderne et contemporaine. Pour une première approche, on peut lire la Chanson de Roland, des choix de fabliaux, un roman de Chrétien de Troyes et quelques poèmes de Villon. Des indications de lectures plus détaillées seront données lors de la première séance.

L5LICILE - Initiation à l'histoire et à l'analyse de l’image • Professeur : • Nombre d’ECTS : 2

L'image fixe (peinture, sculpture, photographie)

L5LIZ03A – Littérature, idées, arts • Professeurs : Pierre Frantz, Bertrand Marchal • Nombre d’ECTS : 7

1/ 19e s. : L’artiste selon Balzac, entre génie et médiocrité Deux courts romans de Balzac seront étudiés, Le Chef-d’œuvre inconnu et Pierre Grassou, figurant dans le volume suivant:

157 Balzac, Le Chef-d’œuvre inconnu et autres nouvelles, éd. d’Adrien Goetz, Folio classique, Gallimard.

2/ L’art dans la littérature, de La Fontaine à Diderot La manière dont la littérature se saisit de l’art fera l’objet de ce cours. La période retenue correspond, tant sur le plan social et politique que sur celui des idéologies de l’art, à des mutations d’une grande portée. Les textes d’appui seront les suivants : La Fontaine, Les Amours de Psyché, Livre de poche. Félibien, Le Songe de Philomathe, 1683, réédition Hachette http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5620516k/f2.zoom Diderot, Salons, anthologie de Michel Delon, Folio classique.

L5LIZ05A – Littérature et société (7 ects) • Professeurs : Jean-François Louette, Kaurence Plazenet • Nombre d’ECTS : 7

Reportage, roman, épopée : L’Espoir d’André Malraux (1937), Gallimard, coll. Folio. Genèse d’une vocation littéraire. Pierre Michon, Les Vies minuscules, Folio.

L5LA10FR – Pratiques de l’écriture journalistique • Professeur : Martine Lavaud • Nombre d’ECTS : 6

Ces TD viseront l’initiation aux techniques d’écriture journalistique utiles, entre autres, aux épreuves d’entrée en écoles de journalisme. Les exercices, fondés sur la pratique régulière de genres variés, aborderont l’exploitation des sources, la détermination de l’angle et du plan, l’habillage, l’exploitation de l’image. Ils valoriseront les compétences rédactionnelles et linguistiques et nécessiteront un travail de réflexion sur les supports médiatiques et leur incidence sur la production des contenus. Ils incluront enfin une mise au point sur la notion d’auteur journaliste dans la presse contemporaine écrite, papier ou numérique, ainsi que dans le champ photojournalistique.

Bibliographie indicative : Yves Agnès, Manuel du journalisme, La découverte, « Grands repères », 2008 Pierre-Jean Amar, Le photojournalisme, Nathan, 2000 L’atelier du canard : anti-manuel à l’usage des apprentis journalistes (et des autres), Lucie éditions, 2010. Benoît Grévisse, Ecritures journalistiques. Stratégies rédactionnelles, multimédia et journalisme narratif, De Boeck, 2008 Marie-Eve Thérenty, La littérature au quotidien, Seuil, 2007

L5LA11FR – Introduction générale au droit (6 ects) • Professeur : Arnaud Latil • Nombre d’ECTS : 6

Ce cours a pour objet la découverte du Droit, et en particulier des systèmes juridiques français et européen. Le cours magistral et les TD accordent une particulière importance à la découverte de la pratique des tribunaux. Une visite d’une journée au Palais de Justice de Paris est ainsi organisée. De plus, l’approche théorique du Droit, et des grands débats auquel il donne lieu, est complétée par l’étude d’un “grand procès” tout au long du semestre.

PARTIE I : LE DROIT Chapitre 1 – La règle de droit Chapitre 2 – La science du droit Chapitre 3 – L’application de la règle de droit

158

PARTIE II : LES NORMES Chapitre 1 – Les sources Chapitre 2 – Les conflits de normes Chapitre 3 – La sanction des normes

PARTIE III : LES SUJETS DE DROIT Chapitre 1 – Les personnes Chapitre 2 – Le patrimoine Chapitre 3 – Les choses

L5LA12FR – Histoire de la pensée économique et sociale au 19ème siècle • Professeur : • Nombre d’ECTS : 6

Grandes étapes, grands enjeux, de la pensée économique et sociale : fondements et développements du libéralisme économique (Adam Smith, Thomas Malthus, David Ricardo, Jean-Baptiste Say) ; écoles socialistes, de Fourier à Proudhon en passant par le saint-simonisme ; Cournot, Marshall, Walras, Pareto et le marginalisme ; Karl Marx et sa postérité ; Max Weber et l’école historique allemande ; genèse de la sociologie moderne (Auguste Comte, Frédéric Le Play, Emile Durkheim, Vilfredo Pareto, Gabriel de Tarde, Simmel) révolution keynésienne ; l’économie et la société vues par le totalitarisme ; néo-libéralisme, néo- keynésianisme et post-keynésianisme ; monétarisme et débats actuels.

L5LI26LE – Création audiovisuelle (6 ects) • Professeur : France Renucci • Nombre d’ECTS : 6

Le cinéma : un art national, une industrie mondiale. CM : La mondialisation des images et des récits hollywoodiens, les dispositifs français pour qu'art et industrie entrent en synergie, les enjeux culturels européens TD: Initiation à l'écriture scénaristique (présentation au présent de faits visuels et auditifs).

Bibliographie indicative : Le royaume de leurs rêves. Neal Gabler. Calmann-lévy (Livre de Poche) Le nouvel Hollywood. Peter Biskind. Cherche Midi, (Essai, Poche) Sexe, mensonge et Hollywood. Peter Biskind. Cherche Midi, (Essai, Poche) La projection nationale, cinéma et nations. Jean Michel Frodon. Odile Jacob

L5LIZ43A – Penser la littérature médiévale (7 ects) • Professeur : Sylvie Lefèvre • Nombre d’ECTS : 7

Cet enseignement s’adresse tout particulièrement aux étudiants qui n’ont pu se familiariser au cours de leurs premières études avec la littérature médiévale. Il ne suppose pas de connaissances préalables ni de pré-requis en ancien français, les textes étant donnés avec leur traduction en français moderne. Qu’est-ce qu’écrire de la littérature au Moyen Age ? Abordant les questions dans une perspective théorique, le cours souhaite contribuer, à partir de la notion problématique de « littérature médiévale », à l’interrogation générale : « Qu’est-ce que la littérature » ? Il entend donner une vue d’ensemble de l’ancienne littérature en français et à faire de sa lecture une pratique de savoir et de plaisir. Il traite de la matérialité, de l’auteur, de la performance, ainsi que des matières privilégiées et de la manière dont les textes médiévaux produisent sens et beauté. Les TD sont construits à partir de fascicules de textes organisés autour des grandes questions du cours. Ils offrent des entrées variées dans la littérature médiévale : outre l’étude de thèmes transversaux, les étudiants sont invités à s’approprier la matière littéraire du Moyen Age à travers des activités de lecture active (travail à partir d’objets du musée de Cluny, constitution de florilèges, réflexions sur la performance),

159 d’écriture d’invention et de composition. La perspective retenue vise à inscrire la littérature médiévale dans un environnement culturel large et ouvert.

UNIVERSITE PARIS 8 – VINCENNES SAINT DENIS

Pour vérifier les horaires et les salles des cours, rendez-vous au secrétariat :

Amélie MESOUAB – Bureau B343 01 49 40 68 11 [email protected]

Roman et meta-roman Andre Gide, les faux-monnayeurs • Professeur : Denis Bertrand • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours : 3h par semaine

Dans le prolongement d’une réflexion, menée depuis trois ans, sur les romans qui « réfléchissent » le roman (Cervantès, Don Quichotte ; Diderot, Jacques le Fataliste ; Perec, La vie mode d’emploi), on étudiera cette année Les Faux-monnayeurs d’André Gide (1925). En prenant appui sur la démarche sémiotique, on y envisagera, au cours d’une étude suivie, les problèmes transversaux à l’écriture romanesque : figurativité et représentation de l’espace, structure narrative et système des personnages, énonciation et véridiction, et finalement question du genre. Bref, tout ce qui, dans le roman, révèle la réflexion critique sur le roman. Aucune compétence préalable en sémiotique n’est requise, pas plus que la participation aux cours des années antérieures sur la dimension méta-romanesque. La bibliographie sera distribuée au début du cours. Mode de validation : contrôle continu (4 notes d’analyse en cours de semestre et un dossier d’étude personnel), avec un devoir sur table final (3 heures).

Poetique de la circonstance dans le discours intellectuel : de Montaigne a Pierre Pachet • Professeur : Adrian Chassain • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours : 3h par semaine

Dans l’idée de présenter une introduction générale à l’essai et de frayer un chemin à travers la variété de ses formes et de ses enjeux, du XVIe siècle jusqu’aujourd’hui, le cours prendra pour fil rouge la notion de « circonstance » qui semble dès Montaigne caractéristique du genre. Si, pour l’ancienne rhétorique comme pour le sens commun, la circonstance relève de l’accessoire, de ce qui littéralement « entoure » celui qui parle ou ce dont il parle et ne leur est donc pas essentiel, les écritures essayistiques que nous observerons prêtent paradoxalement à cette région marginale de l’expérience un caractère d’absolu. Qu’elle soit intime ou politique, qu’elle se rapporte à l’objet du discours, à la situation énonciative de l’essayiste, ou encore aux étapes et méandres de sa pensée, la circonstance permet d’interroger la manière dont l’essai se conçoit depuis Montaigne comme un genre précaire et situé : à la distinction du traité ou de la dissertation qui privilégient l’ordre des raisons, le discours essayistique de Montaigne, Rousseau, Nietzsche, Barthes, Sartre ou encore Pachet (pour citer quelques-uns des principaux noms que nous rencontrerons) ne cesse de renvoyer le discours intellectuel à ses conditions de production, à son horizon d’adresse – et plus largement à l’actualité de tout ce qu’il y a de vivant et de contingent autour de lui. C’est à ce va-et-vient entre le concret et le général, le situé et l’abstrait, l’intime et le commun que nous nous attacherons à l’occasion de quelques « coups de projecteur » dans l’histoire du genre.

Bibliographie indicative :

160 En attendant de plus amples informations qui seront données lors de la première séance, il est d’ores-et- déjà possible de lire Marielle Macé, Le Temps de l’essai, Paris, Belin, 2006, et Pierre Pachet, Devant ma mère, Paris, Gallimard, 2007.

Modalités d’évaluation : exposés en classe et commentaires de texte sur table.

Vampires, fantomes, dybbuks : figures de revenants dans la litterature et les arts • Professeur : Sylvia Chassaing • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours : 3h par semaine

Pourquoi le vampire a-t-il envahi la poésie romantique polonaise au XIXe siècle? Que viennent faire les fantômes dans les récits d’émancipation des esclaves noirs américains? Pourquoi les films d’horreur états- uniens prennent-ils souvent pour toile de fond l’ancien emplacement d’un cimetière indien ? Et pourquoi au contraire y a-t-il si peu de spectres dans les œuvres traitant de la Seconde Guerre mondiale? L’on se propose dans ce cours d’étudier le lien entre traumatisme historique, mauvaise conscience nationale et personnages fantomatiques, en remarquant que ceux-ci ne reviennent hanter le présent que pour rappeler au souvenir une horreur passée. Leur présence littéraire est le signe d’un retour du refoulé, la plupart du temps contemporain d’une crise de la représentation nationale, que ces œuvres contribuent questionner. Le cours se concentrera sur trois phénomènes littéraires majeurs : • le mythe du vampire dans la poésie romantique polonaise (Mickiewicz, Konrad Wallenrod et Les Ancêtres), alors que les écrivains de langue polonaise au XIXe siècle doivent affronter les conséquences de la partition du pays entre la Prusse, l’Autriche-Hongrie et la Russie [un corpus de traductions sera fourni] ; • les figures de revenants dans les romans de la condition noire en France et aux Etats-Unis : Beloved de Toni Morrison et Ladivine de Marie Ndiaye • l’absence ou la quasi absence de figures spectrales dans les textes portant sur le génocide juif : l’on se concentrera sur une exception révélatrice, La Danse de Gengis Cohn de Romain Gary, dont le héros est un “dybbuk” – un revenant dans le folklore juif d’Europe centrale.

A ceci s’ajoutera une vaste sélection de textes secondaires, de documents visuels (films, photographies, tableaux) et sonores. Le cours supposera également la lecture de quelques textes fondateurs pour la théorie littéraire et la littérature comparée, toujours mis étroitement en relation avec le sujet du cours. La validation sera en fonction du niveau (L1, L2, L3). Elle comportera : - une note d’assiduité / de participation - un devoir de vérification portant sur les connaissances acquises en cours - mais surtout un devoir de validation personnel : travail de recherche ou travail créatif en relation avec le sujet du cours.

Entrer en semiotique • Professeur : Michel Constantini • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours : 3h par semaine

A travers la présentation ordonnée des principaux concepts de l’approche structurale des textes de tous ordres, on s’initiera à la théorie sémiotique, dans ses diverses dimensions principales (narrative, actantielle, modale et aspectuelle) et à sa mise à l’épreuve dans plusieurs types de sémiose, littérature (et autres modes d’expression verbale), peinture (et autres modes d’expression visuelle comme la photographie ou le design), et toutes sortes de modes d’expression syncrétique, tels que la publicité, le cinéma, la bande dessinée.

Bibliographie donnée en cours de route. On recommandera toutefois d’avoir lu au préalable le Précis de sémiotique littéraire de Denis Bertrand (Nathan, 2000), ainsi que Joseph Courtés, Analyse sémiotique du discours, de l’énoncé à l’énonciation,

161 Hachette Supérieur, 1991. On pourra également consulter Louis Hébert, Dispositifs pour l’analyse des textes et des images. Introduction à la sémiotique appliquée, Limoges, PULim, 2007.

La litterature du 20e siècle et la préhistoire • Professeur : Martine Creac’h • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours : 3h par semaine

Au milieu du XXe siècle, la découverte de Lascaux bouleverse à la fois les conceptions de l’art et notre rapport au temps. Elle interroge également les écrivains, de Georges Bataille à Éric Chevillard et de René Char à Lorand Gaspar. Nous réfléchirons dans ce cours aux résonances littéraires d’un tel événement. Des polycopiés seront distribués.

Bibliographie indicative : Bataille, Georges, Lascaux ou la naissance de l’art (1955), Œuvres complètes, éd. D. Hollier, Paris, Gallimard, 1970-1988, t. IX. Char, René, « La Paroi et la prairie », Œuvres complètes, introduction de J. Roudaut, « Bibliothèque de la Pléiade », Paris, Gallimard, 1983, p. 352- 353. Chevillard, Éric, Préhistoire, Paris, Minuit, 1994. Gaspar, Lorand, « Sefar », Patmos et autres poèmes, Paris, Gallimard, 2004, p. 91- 99.

Évolution du roman graphique (1978- 2015) • Professeur : Olivier Crepin • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours : 3

Ce cours balaiera, à travers le prisme du roman graphique, la pratique de la bande dessinée indépendante en France et aux Etats-Unis, depuis les années 1970 jusqu’à nos jours. Le point de vue sera double: s’attardant d’une part sur l’évolution de la pratique de l’auteur de bande dessinée et d’autre part sur l’évolution de la pratique éditoriale. Le cours sera ainsi le lieu de l’analyse des œuvres fondatrices du roman graphique telles que A contract with God, de Will Eisner, Maus d’Art Spiegelman, mais également de la pratique éditoriale alternative avec l’étude de la politique éditoriale de la maison d’édition L’Association. Seront alors explorés les liens étroits que l’Association entretient avec la collection blanche de Gallimard, mais également avec l’Oulipo et le Surréalisme. Une anthologie de textes sera distribuée aux étudiant.es. L’évaluation se fera sur l’assiduité, ainsi que par un rendu de dossier.

Choisir d’ecrire en français. La francophonie translingue • Professeur : Sara De Balsi • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours : 3

Ce cours aura pour objet les écrivains francophones translingues, qui ont choisi de s’exprimer littérairement en français, langue seconde tardivement apprise. Nous étudierons plusieurs trajectoires d’écrivains aboutissant à la langue française, interrogerons leur place dans le « système littéraire francophone » et analyserons les différentes représentations de la langue française dans leurs œuvres. En dehors des œuvres au programme, d’autres textes d’écrivains francophones translingues seront distribués au cours des séances.

Bibliographie indicative : Ying Chen, Les lettres chinoises, 1993. Actes Sud, 142 p. Nancy Huston, Nord perdu suivi de Douze France, 1999. Actes Sud, 119 p. Agota Kristof, L’Analphabète, 2005. Zoé, 97 p.

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Mode d’évaluation : participation, exposé, devoir sur table final.

De la liste comme procédé littéraire • Professeur : Sara De Balsi • Nombre d’ECTS : • Nombre d’heures de cours : 3h par semaine

Listes, catalogues, inventaires, séries d’objets... : on en rencontre en poésie comme en prose, dans les descriptions comme dans les narrations, et avec des effets variés, qui vont de la simple énumération à l’accumulation compulsive. A partir de la lecture de textes littéraires, nous étudierons le fonctionnement et les disfonctionnements de la liste d’objets comme procédé littéraire, et l’explorerons ensuite à notre tour dans l’écriture. Exemples d’ouvrages dont des extraits seront distribués en cours : Gustave Flaubert, Bouvard et Pécuchet ; Georges Perec, Les choses ; Régine Robin, La Québécoite ; Annie Ernaux, Les années ; Christophe Tarkos, Anachronisme. Mode d’évaluation : participation ; dossier de textes produits pendant l’atelier.

La prose des poètes Baudelaire, Rimbaud, Mallarme • Professeur : Jean-Nicolas Illouz • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours : 3h par semaine

Qu’est-ce que les poètes font à la prose pour que celle-ci, comme en s’auto-différenciant d’elle-même, s’apparaisse comme « poétique » ? Nous aborderons successivement trois poètes majeurs qui balisent cette histoire où un paradigme poétique (celui qui identifiait formellement la poésie au vers) s’efface, alors qu’un autre apparaît et fonde une conscience moderne de la poésie : – Nous étudierons d’abord Le Spleen de Paris de Baudelaire, qui fait du poème en prose le lieu d’une critique (ou d’une déconstruction) les valeurs de la poésie en vers, tout en portant mélancoliquement dans la prose le spleen de la poésie. – Nous étudierons ensuite l’évolution fulgurante de Rimbaud, du vers régulier au vers libre, – et de là, à la « prose de diamant » que serait Une Saison en enfer selon la belle expression de Verlaine, ou encore à ces « fragments » de prose que sont les Illuminations, lesquels se soustraient à toute possibilité de définition générique, y compris celle du « poème en prose » issue de Baudelaire. – Nous étudierons enfin la prose de Mallarmé, celle des Divagations et du poème critique, en avançant, parallèlement à la notion de « vers-librisme » qui se développe au même moment, la notion de « proselibrisme », – et son dépassement dans Un coup de dés, qui n’est ni en vers ni en prose, mais qui vaut comme la mise en jeu, en toute abstraction, de leur principe respectif.

Bibliographie indicative (à avoir en cours dès le premier cours) : – Baudelaire, Baudelaire, Le Spleen de Paris. Petits poèmes en prose, édition Jean-Luc Steinmetz, Paris, Livre de poche, 2003. – Rimbaud, Poésies ; Une saison en enfer ; Illuminations, édition établie par Louis Forestier, Gallimard, coll. « Poésie / Gallimard », 1973, édition revue 1984. – Mallarmé, Poésies, édition Bertrand Marchal, Paris, Gallimard, coll. Poésie, 2003. – Mallarmé, Igitur, Divagations, Un coup de dés, édition Bertrand Marchal, Paris, Gallimard, coll. Poésie, 2003. – Jean-Nicolas Illouz, Le Symbolisme, Paris, Livre de poche, (2004), rééd. 2014.

Nerval : Aurelia • Professeur : Jean-Nicolas Illouz • Nombre d’ECTS : 6

163 • Nombre d’heures de cours : 3h par semaine

Nerval place son dernier récit, Aurélia, sous le triple signe de la Vita nuova de Dante, de L’Âne d’or d’Apulée, et des Mémorables de Swedenborg. Données au début du récit, ces références littéraires exemplaires dessinent, en palimpseste, un canevas narratif orignal : Aurélia apparaît comme une quête spirituelle, qui emprunte simultanément au paganisme (Apulée), au christianisme (Dante), et à l’illuminisme (Swedenborg), tandis que l’idée d’une Vita nuova confère à ce récit de folie et d’amour la portée d’une autobiographie allégorique, où la vie tente de se dire dans sa vérité poétique. Le cours prendra la forme d’une lecture suivie de cette œuvre difficile et passionnante. Nous prendrons pour texte de référence l’édition que j’ai établie aux éditions Garnier (format de poche) : Nerval, Aurélia ou le Rêve et la Vie, édition critique de Jean-Nicolas Illouz, Paris, éditions Garnier, Classiques jaunes, 2014, 184 p., 16 € (à avoir en cours dès le premier cours).

Langue et culture latines 1 • Professeur : Arnaud Laime • Nombre d’ECTS : 3 • Nombre d’heures de cours : 3h par semaine

Dans le prolongement du cours d’initiation et fondamentaux de la langue française, ce cours continuera à présenter le monde romain et ses principaux traits de civilisation à travers l’apprentissage de la langue et la pratique régulière de l’exercice de version. Validation : contrôle continu.

Tristan et iseut et la litterature du moyen âge • Professeur : Christopher Lucken • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours : 3h par semaine

Vraisemblablement d’origine celtique (et proche de l’histoire de Diarmuid et Grainne), l’histoire de Tristan et Iseut a fait l’objet aux XIIe et XIIIe siècles principalement de multiples récits : outre les versions, fragmentaires, de Thomas et de Béroul, on peut citer le Lai du Chèvrefeuille de Marie de France, les deux Folies, le Donnei des amants et le volumineux Tristan en prose composé dans la première moitié du XIIIe siècle. On peut ajouter à ces écrits consacrés à ce couple emblématique les nombreuses allusions dans ils font l’objet dans la littérature médiévale (en particulier dans la lyrique) et les diverses formes de réécritures comme celle du Cligès de Chrétien de Troyes, véritable anti-Tristan. On peut mentionner encore les nombreuses versions de cette histoire dans d’autres langues : en particulier en allemand avec le Tristant d’Eilhard von Oberg et le Tristan et Isolde de Gottfried von Strassburg, mais aussi la Saga islandaise de Tristram et Isönd. Nous concentrerons notre étude sur les deux versions de Thomas et de Béroul. Mais nous inscrirons aussi ces deux romans dans un panorama de la littérature médiévale que nous permettent de tracer leurs deux héros : ceux-ci nous amènent à rendre compte en effet de la diversité de cette littérature et à souligner un de ses principaux ressorts narratifs et poétiques, celui du conflit entre l’amour et la loi.

Bilbiographie indicative : Tristan et Iseut. Les poèmes français. La saga norroise, éd. et trad. D. Lacroix et Ph. Walter, Paris, LGE/Lettres gothiques, 1989 (c’est l’édition que nous utiliserons principalement : il faut donc se la procurer !). Tristan et Yseut. Les premières versions européennes, éd. et trad. Ch. Marchello-Nizia et alii, Paris, Gallimard/La Pléiade, 1995. Thomas, Le Roman de Tristan, suivi de La Folie Tristan de Berne et Le Folie Tristan d’Oxford, Paris, Champion Classiques, 2003. Lais bretons (XIIe-XIIIe siècles) : Marie de France et ses contemporains, éd. et trad. N. Koble, M. Séguy, Paris, Champion Classiques, 2011.

164 Le roman de Tristan et Iseut, renouvelé par Joseph Bédier, Paris, Piazza, 1900. Tristan and Isolde. A Casebook, éd. Joan Tasker Grimbert, Routledge, 2002. La bibliographie critique sera fournie au début du cours.

Validation : travail à domicile et travail sur table dont les modalités seront précisées au début du cours.

Initiation à la langue et a la littérature françaises du Moyen-Age • Professeur : Christopher Lucken • Nombre d’ECTS : 3 • Nombre d’heures de cours : 3h par semaine

Ce cours entend présenter une histoire de la littérature française du Moyen Âge et une brève initiation à sa langue à travers une série de séances consacrées à ses principaux genres (la vie de saint, la chanson de geste, la poésie lyrique, le lai féérique, le roman, la fable ésopique, le fabliau, le récit allégorique, la farce, etc.), ses principaux représentants (de La Chanson de Roland à François Villon), comme aux principales questions qu’elles posent (le rapport à la tradition, antique ou chrétienne, la question de l’auteur, l’interprétation allégorique, etc.). Un exercice de traduction et d’analyse grammaticale sera proposé chaque séance sur la base des textes étudiés.

Bibliographie indicative : J. Cerquiglini-Toulet, « Moyen Âge (XIIe-XVe siècles) », dans J. Cerquiglini-Toulet et alii, La Littérature française : dynamique & histoire, t. I, sous la direction de J.-Y. Tadié, Paris, Folio/Gallimard, 2007, p. 25-232. J. Ducos, O. Soutet, L’Ancien et le moyen français, Paris, PUF/Que sais-je ?, 2012. J. Ducos, O. Soutet, J.-R. Valette, Le Français médiéval par les textes. Anthologie commentée, Paris, Champion, 2016

Validation : contrôle continu et travaux personnels dont les modalités seront précisées au début du cours.

Le théâtre d’expression française des années 1970-1990 : la crise du drame • Professeur : Christopher Lucken • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours : 3h par semaine

Dans la suite des deux EC proposés l’année dernière, on proposera une clôture d’un parcours à travers les formes majeures du théâtre du XXe siècle, en nous intéressant, sans chercher l’exhaustivité, à une période qui s’étendra des suites de mai 1968 jusqu’à la fin du siècle dernier. Des œuvres de quatre des principaux auteurs de cette période, Koltès, Lagarce, Vinaver et Novarina seront examinées sous l’angle de la mise en crise de la forme dramatique. Evaluation : un dossier en fin de semestre et un partiel. Exposés. Sorties au théâtre prévues. Assiduité obligatoire.

Bibliographie indicative : Patrice Pavis, Dictionnaire du théâtre, éditions sociales, 1980 (rééd.). Patrice Pavis, Dictionnaire de la performance et du théâtre contemporain, Armand Colin 2014. J.P. Ryngaert, Lire le théâtre contemporain, Dunod, 2000 (rééd.). Peter Szondi, Théorie du drame (1956), 1983 tr. Jean Bollack et P Pavis. J.P. Sarrazac, L’Avenir du drame, L’aire, 1980. J.P. Sarrazac (dir), Lexique du drame moderne et contemporain, Circé Poche. Hans Thies Lehmann, Le théâtre psotdramatique, L’Arche, 1999.

Penser le capitalisme

165 • Professeur : Vincent Message • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours : 3h par semaine

Conçu, à l’origine, comme un système d’organisation de la production et des échanges, le capitalisme structure aujourd’hui notre société dans la plupart de ses aspects. À partir du moment où c’est sous son égide que la mondialisation se construit et s’accélère, il est indispensable d’en comprendre les évolutions pour penser le contemporain. Après avoir étudié son émergence dans l’Europe de l’époque moderne, on s’interrogera sur les liens qu’il entretient avec le libéralisme, quand l’art de gouverner devient, comme le montre Michel Foucault, l’art de répondre à ce qu’on pense savoir des règles de l’économie politique. Moment fort de la théorisation du capitalisme, les analyses de Marx feront ensuite l’objet d’une attention particulière. On les lira en résonance avec des extraits des romans de Dickens, de Céline ou de Kobayashi, qui se préoccupent chacune en leur lieu de l’industrialisation et de l’aliénation qu’elle engendre. En se rapprochant de notre présent, on se penchera, avec Thomas Piketty, sur les rapports entre croissance et inégalités ; on essayera de comprendre, en étudiant Le nouvel esprit du capitalisme de Luc Boltanski et Ève Chiapello, comment les penseurs du capitalisme intègrent les critiques qui lui sont adressées en réformant les règles du monde du travail et la culture du management. À partir d’un travail sur les textes d’Éric Reinhardt et le film Margin Call de J. C. Chandor, on verra enfin de quelles manières les créateurs de fictions cherchent à rendre concrète, malgré tout ce qu’elle a d’impalpable, la logique de la financiarisation.

Bibliographie indicative : - Luc Boltanski et Ève Chiapello, Le nouvel esprit du capitalisme, Gallimard, coll. « Tel », 2011. - Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Gallimard, coll. « Folio ». - J.C. Chandor, Margin Call, 2011. - Charles Dickens, Temps difficiles, trad. A. Vaillant, Gallimard, coll. « Folio », 2014. - Michel Foucault, Naissance de la biopolitique, EHESS/Seuil/Gallimard, 2004. - Takiji Kobayashi, Le Bateau-Usine, trad. E. Lesigne-Audoly, Allia, 2015. - Karl Marx, Le Capital, dir. J.-P. Lefebvre, PUF, coll. « Quadrige », 2014. - Thomas Piketty, Le Capital au XXIe siècle, Seuil, coll. « Les livres du nouveau monde », 2013. - Éric Reinhardt, Cendrillon, LGF, 2008.

Ces textes seront étudiés par extraits et seront distribués au fur et à mesure du semestre. Les lectures au programme et le mode de validation varieront selon que le cours est pris dans la catégorie Littérature et sciences humaines ou en tant que cours de Littérature générale et comparée.

Introduction à la pensée écologique • Professeur : Vincent Message • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours : 3h par semaine

La crise écologique est le défi et l’épreuve du XXIe siècle. D’après certains scientifiques, nous sommes entrés dans une nouvelle ère, l’anthropocène, qui voit les êtres humains marquer l’écosystème terrestre 70 de leur impact au point de devenir une force géologique. L’utilisation intensive des ressources et les changements climatiques pèsent dès à présent sur les conditions d’existence de milliards d’individus, et menaceront l’habitabilité même de la planète si nous ne réussissons pas à inventer des modes de vie soutenables. Il s’agira, dans ce cours, de comparer la façon dont différents scientifiques, philosophes, écrivains ou penseurs se confrontent à ce problème et en posent les données. On abordera ce faisant quelques thèmes cruciaux de l’écologie : la genèse d’un nouveau rapport à la nature, tel qu’il se dessine dans les œuvres de Thoreau ou de Michelet ; la prise de conscience des nouvelles responsabilités que notre nouvel impact nous confère ; l’inquiétude suscitée par le réchauffement climatique ; les liens forts qui unissent aggravation de la crise écologique et montée en puissance du capitalisme libéral ; le rapport destructeur à la biodiversité et aux autres espèces animales dans lequel nous nous sommes laissés enfermer ; enfin les réflexions sur les effondrements civilisationnels que cette situation incite à développer en se retournant vers le passé ou en simulant des avenirs possibles.

166

Bibliographie indicative : - Christophe Bonneuil, Jean-Baptiste Fressoz, L’événement anthropocène : la Terre, l’histoire et nous, Seuil, coll. « Points », 2016. - Dominique Bourg, Augustin Fragnière, La pensée écologique : une anthologie, PUF, coll. « L’écologie en questions », 2014. - Ariane Debourdeau, Les grands textes fondateurs de l’écologie, Flammarion, coll. « Champs », 2013. - Jared Diamond, Effondrement, trad. A. Botz, J.-L. Fidel, Gallimard, coll. « Folio Essais », 2006. - Jean-Marc Jancovici, Transition énergétique pour tous : ce que les politiques n’osent pas vous dire, Odile Jacob, coll. « Poches Documents », 2013. - Hans Jonas, Le Principe Responsabilité, trad. J. Greisch, Flammarion, coll. « Champs », 1990. - Naomi Klein, Tout peut changer : capitalisme et changement climatique, Actes Sud, coll. « Questions de société », 2015. - Elisabeth Kolbert, La sixième extinction : comment l’homme détruit la vie, trad. M. Blanc, La librairie Vuibert, 2015. - Henry David Thoreau, Walden ou la vie dans les bois, Gallimard, coll. « L’imaginaire », 1990. - Jules Michelet, La Mer, Gallimard, coll. « Folio Classiques », 1983 - Jonathan Safran Foer, Faut-il manger les animaux ?, trad. G. Berton et R. Clarinard, Seuil, coll. « Points ». - Raphaël Stevens et Pablo Servigne, Comment tout peut s’effondrer, Seuil, coll. « Anthropocène », 2015.

Ces textes seront étudiés par extraits et seront distribués au fur et à mesure du semestre. Les lectures au programme et le mode de validation varieront selon que le cours est pris dans la catégorie Littérature et sciences humaines ou en tant que cours de Littérature générale et comparée.

Écrire des récits, écrire pour le théâtre • Professeur : Christine Montalbetti • Nombre d’ECTS : • Nombre d’heures de cours : 3h par semaine

La première partie du semestre sera consacrée à l’écriture individuelle de récits courts à partir desquels, pendant la seconde partie du semestre, seront élaborés collectivement des textes de théâtre.

Étrangers au monde : Emil Cioran, Benjamin Fondane et Panaït Istrati • Professeur : Dawn Ng • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours : 3h par semaine

Ce cours propose d’aborder des textes écrits en français par trois auteurs d’origine roumaine du XXe siècle, Emil Cioran, Benjamin Fondane et Panaït Istrati. À travers ces trois auteurs singuliers, nous explorerons l’hétérogénéité d’une littérature francophone méconnue. Il s’agira d’analyser les façons dont l’exil est perçu et vécu, respectivement par un philosophe apatride, un poète solitaire et un vagabond cosmopolite, et de traiter en même temps des questions théoriques liées à ce thème pour cerner l’éthique de marginalité qui se dessine. Nous examinerons également le rapport qu’entretient cette littérature franco- roumaine avec, d’une part, les littératures française et russe du XIXe au XXe siècle, et d’autre part, avec la philosophie des moralistes et la politique de l’époque. Une bibliographie sera distribuée lors de la première séance.

Roman et poésie a l’âge baroque • Professeur : Adrienne Petit • Nombre d’ECTS : • Nombre d’heures de cours : 3 À l’âge baroque (1580-1660), roman et poésie entretiennent des rapports privilégiés. Tandis que, sur le modèle du Canzionere de Pétrarque, certains recueils poétiques peuvent être lus selon une trame narrative, dans le sillon de la veine pastorale, les romans contiennent un grand nombre de poésies

167 insérées. Les romanciers sont d’ailleurs, pour beaucoup, poètes. Nous partirons de ce constat pour interroger à la fois les pratiques et la sociabilité littéraire d’Ancien Régime, les frontières génériques entre roman et poésie ainsi que la conception de la langue littéraire. Nous travaillerons sur le premier volume de L’Astrée (1607) d’H. d’Urfé ainsi que sur un large choix de textes narratifs et poétiques de l’âge baroque.

Bibliographie indicative : H. d’Urfé, L’Astrée. Première partie, éd. D. Denis, Paris, H. Champion, coll. « Champion Classiques », 2011. Une bibliographie complémentaire sera communiquée lors du premier cours.

Le theatre des passions au 17e siècle • Professeur : Adrienne Petit • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours : 3h par semaine

Inspirée de la tragédie antique, la tragédie classique réinvente l’art d’émouvoir. La notion de catharsis est réinterprétée, le respect des bienséances interdit désormais de faire couler le sang sur scène et les discours des passions sont les principaux ressorts du pathétique. À partir d’un large choix de pièces (notamment de Corneille et Racine), nous étudierons la manière dont on représente et on suscite les passions dans le théâtre du XVIIe siècle. La bibliographie sera communiquée lors du premier cours. D’ici la rentrée, les étudiants sont invités à se procurer et à lire l’ouvrage critique de G. Forestier : La Tragédie française. Passions tragiques et règles classiques. Paris, A. Colin, 2010.

La poésie comme indicatif du présent (20e siècle) • Professeur : Emmanuel Reymond • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours : 3h par semaine

Ce cours a pour objectif d’étudier les différentes évolutions formelles de la poésie française au XXe siècle au prisme de son rapport au réel et au présent. Ainsi, des expérimentations modernistes aux avant-gardes historiques, des poètes minimalistes aux poètes performeurs en passant par le lyrisme critique, la poésie sonore et les hybridations génériques de la nouvelle poésie française, c’est un certain rapport au monde et aux notions de création, d’action et de communauté qui est en jeu. En interrogeant la valeur de la poésie au présent, en relation avec le monde dans lequel elle prend forme, on s’intéressera en effet à des pratiques pour lesquelles l’invention formelle rejoint des enjeux sociaux et politiques et dont le rapport au réel peut se lire à la fois sur un mode esthétique et pragmatique. Ce cours sera aussi l’occasion d’observer les mécanismes collectifs qui ont structuré le champ littéraire au fil du siècle, et sur le rapport de ses acteurs au pouvoir et à l’argent. Une bibliographie sera distribuée à la première séance.

L’histoire dans les séries TV : reconstitution, récit, fiction • Professeur : Stéphane Rolet • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours : 3h par semaine

De Rome à 1864 en passant par les Tudors, Vikings, Black Sails ou Un village français, nombre de séries TV contemporaines prennent explicitement pour sujet une période ou un moment historique bien identifié. La narration fictionnelle propre à l’écriture scénaristique vient alors s’insérer dans le cadre d’un univers visuel et sonore contraint, produit d’une reconstitution « archéologique » plus ou moins fidèle que sous- tend un récit historique, lui-même reflet des multiples composantes de notre identité culturelle et de nos mentalités. À l’époque où l’approche contrefactuelle de l’histoire ouvre de passionnantes perspectives, nous voudrions interroger les modalités qui régissent le dialogue subtil entre liberté fictionnelle et écriture de l’histoire dans la série télévisuelle : comment la série met-elle en scène le réel historique à travers des personnages et des situations imaginaires ? Quelle place accorde-t-elle aux théories scientifiques en cours

168 pour raconter et représenter l’événement historique ? Comment la fiction peut-elle relayer l’expérience personnelle du vécu historique et proposer une approche critique de l’histoire qui peut aller jusqu’à la rupture mémorielle ? Peut-elle concurrencer le documentaire dans la volonté de se constituer en objet pédagogique ? Mode d’évaluation : devoir sur table Bibliographie : donnée en cours

Autre monde, outre monde : l’espace des marfes et des confins dans la littérature narrative médiévale • Professeur : Mireille Seguy • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours : 3h par semaine

À la faveur d’un parcours à travers différents textes composés entre le XIIe et le XVe siècle, on se propose de réfléchir à la manière dont les récits médiévaux appréhendent l’espace des confins et des marges. Les notions de limite, de frontière et de passage seront interrogées, aussi bien dans la représentation du monde objectif (récits de conquête, d’exploration, de voyage) que dans celle du monde psychique (expériences de l’amour, du sacré, de la folie, du rêve). Un fascicule de textes et une bibliographie seront distribués au début du semestre.

Le conte du Graal de Chrétien de Troyes • Professeur : Mireille Seguy • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours : 3h par semaine

Ce cours a pour objet d’introduire à la lecture d’une œuvre majeure de la fiction romanesque médiévale tout en familiarisant les étudiants avec la langue française de la fin du XIIe siècle. Edition de travail : Chrétien de Troyes, Le Conte du graal ou le roman de Perceval, éd. et trad. Charles Méla, Paris, Librairie Générale Française, Le livre de poche, « Lettres gothiques », 1990. [il est impératif que tous les étudiants travaillent sur la même édition]. Une bibliographie sera distribuée au début du semestre

Littératures francophones post-coloniales et (re)écriture de l’Histoire : émeutes et insurrection • Professeur : Françoise Simasotchi-Brones • Nombre d’ECTS : • Nombre d’heures de cours : 3

G. Dambury, (Guadeloupe) Les rétifs, Raharimanana, J.-L (Madagascar) Madagascar 1947, Sembene Ousmane (Sénégal) Les bouts de bois de Dieu.

Ce cours se place dans le cadre d’une réflexion sur le travail de (ré) écriture de l’Histoire de leurs sociétés (post)coloniales opéré par quelques écrivains francophones, notamment des événements insurrectionnels, souvent méconnus hors de leur sphère locale et qui pourtant les ont marqués durablement. J. L. Rharimanana revient sur les émeutes anticoloniales de 1947 à Madagascar, S. Ousmane, sur la révolte des cheminots au Sénégal en 1947-48 et G. Dambury sur les journées d’émeutes qui se sont déroulées du 24 au 26 avril 1967 en Guadeloupe. Nous nous attacherons à étudier ces trois moments d’histoire, trois situations de (post)coloniales, trois stratégies d’écriture où transparaît une même volonté de mise en œuvre d’une poétique qui situe l’insurrection entre histoire, politique et littérature francophone postcoloniale.

Bibliographie indicative : Dambury, Gerty, Les rétifs, Paris, Éditions du Manguier, 2012. Sembene Ousmane, Les bouts de bois de Dieu, Paris, Éditions Pocket, [1960] 2002. Raharimanana Jean-Luc, Madagascar 1947, Paris, Éditions Vents d’ailleurs, 2007. Au début du cours, une bibliographie sera distribuée et le mode d’évaluation précisé.

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Archives des femmes • Professeur : Isabelle Tournier • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours : 3h de cours

Ce cours est accueilli aux Archives nationales, site de Pierrefitte, et met les étudiants directement en contact avec différents fonds notamment, ce semestre, ceux de la journaliste, romancière, et pionnière de l’histoire des femmes Edith Thomas (1909-1970) et de l’historienne Michèle Perrot, récemment déposé. L’enjeu est de se demander comment déchiffrer, comprendre et contextualiser des textes du passé. Chacun-e choisit un texte de son choix : article, nouvelle, poème, rapport, correspondance, conférence qui peut être, soit déjà paru mais inaccessible, soit resté inédit, en projet ou en manuscrit. Il-elle établit le texte et le reproduit avec les accompagnements nécessaires à sa bonne réception : introduction, annotations, chronologies, iconographie, biographie, etc. Le cas échéant, il met en œuvre les prolongements et adaptations souhaités : mises en voix, en scènes, en images, en film, en site. L’objectif est le faire lire et le faire vivre. Le cours peut constituer une pré-initiation à la recherche : il s’agit d’interroger les conditions et les modalités de lisibilité d’un texte vierge d’interprétation et, pour la construire, de repérer et de mobiliser les outils de savoir pertinents, bibliographie et autres sources.

Bibliographie indicative : CHARTIER, Roger, Au bord de la falaise. L’histoire entre certitudes et inquiétude, coll. « Bibliothèque Albin Michel de l’histoire », Albin Michel, 1998. Éditer des manuscrits. Archive, complétude, lisibilité, sous la direction de Béatrice Didier et Jacques Neefs, Presses universitaires de Vincennes, coll. « Manuscrits modernes », 1996. NOUGARET, Christine, PARINET, Elisabeth, L’Édition critique des textes contemporains XIXe siècle-XXIe siècle, avec la collaboration de Florence Clavaud, École nationale des chartes, « Magister, Les Manuels de l’école des chartes », 2015. Localisation du cours : Archives nationales, 59 rue Guynemer (face à Paris 8, Pierrefitte, salle des commissions 1-2 ou 3-4.

La traduction et ses enjeux • Professeur : Mathias Verger • Nombre d’ECTS : 6 • Nombre d’heures de cours : 3h par semaine

Ce cours propose une introduction à l’étude culturelle et littéraire de la traduction. A partir de la pièce de théâtre Traductions (Translations, 1980) du dramaturge irlandais Brian Friel qui évoque le déclin de la langue gaélique et son remplacement comme langue d’usage par l’anglais au milieu du XIXe siècle, le cours s’intéressera aux enjeux politiques, linguistiques et littéraires de la traduction. Que fait-on quand on traduit ? Pourquoi traduit-on ? Comment traduire ? Et que fait la traduction aux langues, aux œuvres et aux populations ? Nous questionnerons les différentes manières de traduire ainsi que les notions d’original et d’intraduisible. Des textes complémentaires distribués au cours du semestre et un documentaire donnant la parole à des traducteurs professionnels nous aideront à comprendre les enjeux multiples de la traduction.

Œuvre étudiée : Brian Friel, Traductions (1980), trad. Alain Delahaye, Paris, L’Avant-scène Théâtre, 2009

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MUSIQUE

UNIVERSITÉ PARIS 8 – VINCENNES SAINT DENIS

Pour vérifier les horaires et les salles des cours, rendez-vous au secrétariat :

LICENCE 2

Le combat politique en discours • Professeur : Mathilde Darmon • Nombre d’ECTS :

Qu’est-ce que l’éloquence ? O le verbe trouve-t-il son pouvoir ? A travers l’étude de grands discours politiques, empruntés à diverses époques, de l’Antiquité au XXIème siècle, ce cours s’attachera à mettre en lumière et en pratique les grands principes de la rhétorique, arme redoutable dans la société de communication qui est la nôtre.

Harmonie du jazz - Niveau 1 • Professeur : Lilian Dericq • Nombre d’ECTS :

Ce cours propose une approche théorique et pratique (travail d'audition) de l'harmonie tonale à destination du jazz. Il fait partie des premières étapes du cursus de jazz et s'adresse aussi bien aux étudiants visant ce cursus, mais nécessitant une consolidation des bases de l'harmonie, qu'aux étudiants issus de la tradition écrite et désireux de comprendre les principes harmoniques de l'improvisation et les spécificités de la notation anglo-saxonne. Compte tenu de la nature des travaux envisagés, ce cours nécessite un solide niveau 1 en Audition et Ecriture.

Introduction à la dramaturgie musicale du XXème siècle • Professeur : Giordano Ferrari • Nombre d’ECTS :

Histoire et introduction aux fondements des nouvelles formes de dramaturgie musicale qui se sont affirmées au cours du XXème siècle et qui ont marqué un éloignement des formes et des conventions de l’opéra hérité par le romantisme.

Pratique des musiques actuelles • Professeur : Guillaume Gilles • Nombre d’ECTS :

L’objectif de cet atelier consiste à reprendre, s’approprier et détourner/actualiser des titres du répertoire des musiques populaires. Réunis en groupes, les étudiants se confronteront à la pratique de la création dans les musiques actuelles. Un accent particulier sera mis sur le rythme et la mise en place, le son individuel et d’ensemble, les arrangements instrumentaux et formels, la scénographie...

Différence et répétition en musique • Professeur : Léo Larbi • Nombre d’ECTS :

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Dans ce cours il s’agira de réfléchir à la définition et au rapport de la différence et de la répétition dans le domaine musical. Notre approche sera à la fois musicologique et philosophique. Nous aborderons ainsi aussi bien des thématiques musicales générales (variation, développement, musique répétitive, sérialisme...) que des concepts philosophiques adéquats pour penser la différence et la répétition en musique.

Composition électroacoustique (1) • Professeur : Anne Sedes • Nombre d’ECTS :

Théories et techniques de la composition électroacoustique en studio numérique. élaboration et transformation de sons, composition d'une pièce, analyse d'écoute en studio. Les étudiants devront fournir des travaux de réalisation tout au long du semestre.

LICENCE 3

Harmonie au piano niveau (3) • Professeur : Jean Angliviel • Nombre d’ECTS :

Réalisation d'une basse à partir d'un chant donné, apprentissage de la modulation, marches, cadences,repérage d'accords, déchiffrage. Destiné en priorité aux étudiants de la mineure "Enseignement de la Musique", ce cours est ouvert ensuite aux autres étudiants dans la limite des places disponibles.

Langage de programmation en informatique musicale (1) • Professeur : Alain Bonardi • Nombre d’ECTS :

Ce cours constitue une première approche de la programmation en informatique musicale. Il vise une compréhension des langages et environnements de programmation pour permettre au musicien de créer ses propres traitements musicaux au-delà des logiciels propriétaires. Le cours commencera par des rappels sur la représentation informatique des sons et la prise en main de l’environnement SCILAB de calcul et simulation, permettant simplement de synthétiser et analyser des sons. Puis nous aborderons la programmation procédurale en langage C, visant la synthèse de sons et la confection de traitements simples ou encore la création d’objets en MAX/MSP ou PUREDATA. Nous aborderons ensuite des synthèses et traitements en CSOUND, historiquement lié au C. Nous nous pencherons sur la programmation temporelle avec IANNIX, ISCORE et ANTESCOFO avant de conclure le semestre par l’étude des langages de création de partitions comme LILYPOND.

Audition studio : prise de son, mixage et mastering (1) • Professeur : Ary Carpman • Nombre d’ECTS :

L'apprentissage des techniques de studio requiert une audition experte. On développera des habitudes d'écoute propres aux situations d'enregistrement, de mixage et de mastering audio dans le cadre du studio numérique. Au 1er semestre, on insistera particulièrement sur les principes génériques des logiciels audionumériques, de la prise de son des différentes méthodes de traitements audio (traitements spectraux, dynamiques...) et de l'ensemble des outils du studio numérique. un dossier ou un exposé ainsi qu'un commentaire sont à présenter pour la validation du 1er semestre.

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La transgression dans les arts • Professeur : Mathilde Darmon • Nombre d’ECTS :

Quelles œuvres ont provoqué le scandale ? Pour quelles raisons ? Comment les artistes se positionnent-ils par rapport aux normes de leur époque ? A travers l’étude de la transgression en art, le cours initiera les étudiants aux différentes étapes d’un travail de recherche, en vue de l’élaboration d’un mini-mémoire.

Ecriture et arrangement du jazz (1) • Professeur : Lilian Dericq • Nombre d’ECTS :

Ce cours portera sur la réalisation à cinq voix plus mélodie principale. Nous approfondirons les connaissances en harmonie et réharmonisation acquises dans les cours "Harmonie du Jazz 1 et 2, notamment en étudiant les principes de l'harmonie chromatique. Les principes de base de l'arrangement seront étudiés en travaillant sur la réalisation de chaque voix selon sa fonction par rapport à l'accord ou la gamme utilisés

Dramaturgie musicale après 1945 • Professeur : Giordano Ferrari • Nombre d’ECTS :

Histoire et introduction aux fondements des nouvelles formes de dramaturgie musicale qui se sont affirmées au cours de la seconde moitié du XXème siècle. Ainsi, seront abordées les nouvelles formes narratives, les nouveaux équilibres dans le rapport entre le texte et la musique, le renouvellement de l’espace scénique, la naissance du théâtre instrumental et des spectacles multimédias.

Audition des musiques populaires – Ear-Training • Professeur : Guillaume Gilles • Nombre d’ECTS :

Cours consacré à l’écoute et l’étude approfondie des musiques populaires apparentées au rock. Le travail portera sur plusieurs aspects : identification des timbres, des instruments et des effets propres à ces musiques, transcription écrite des formes, rythmes, accords, mélodies, techniques d’enregistrement et de production.

Something Else (by the Kinks) • Professeur : Guillaume Gilles • Nombre d’ECTS :

Cet atelier d'arrangements et de pratique a pour objectif la réinterprétation de l’album Something Else du groupe The Kinks qui fêtera son cinquantième anniversaire en 2017. Toutes les étapes nécessaires à cette réalisation seront montées avec les étudiants, de la constitution du combo aux choix d'arrangements originaux, jusqu’à l’organisation du concert en fin de semestre. Compétences instrumentales, larges disponibilités et investissement soutenu requis.

Analyse des langages musicaux • Professeur : Antonio Lai • Nombre d’ECTS :

173 Étude analytique et théorique de la musique occidentale de tradition écrite du point de vue du fonctionnement interne des langages musicaux et de l'évolution de la pensée compositionnelle. Champ d'investigation : genèse, évolution et crise des langages tonal (baroque, classique et romantique), sériel et spectral. Bibliographie essentielle : Antonio Lai, Genèse et révolutions des langages musicaux, Paris, L'Harmattan, 2002.

Atelier de composition (1) • Professeur : José Manuel Lopez Lopez • Nombre d’ECTS :

L'objectif de cet atelier est d'intégrer les connaissances dont nous disposons aujourd’hui concernant la matière sonore et l'organisation formelle, provenant aussi bien de la pratique instrumentale que de l'informatique musicale (analyse, synthèse, spatialisation, temps réel, etc.) en les appliquant, par le biais d'une écriture instrumentale renouvelée, dans la composition d'œuvres de chambre (avec ou sans électronique) qui seront présentées lors d'un concert de fin d'année.

Chœur et direction de chœur • Professeur : Didier Louis • Nombre d’ECTS :

Approche et approfondissement du répertoire de chœur, de la pratique vocale d'ensemble et de la direction d'un groupe. L'atelier s'adresse en priorité aux étudiants inscrits dans la mineure "Enseignement de la musique", aux candidats au CAPES mais également à tous les étudiants du Département, particulièrement aux L3. Ce cours est particulièrement destiné à l'apprentissage de la direction de chœur. Attention : La participation active à la semaine de stage intensif "pratique chorale" est indispensable.

Les formes du jazz • Professeur : Frédéric Saffar • Nombre d’ECTS :

Ce cours propose un panorama des différentes formes qui sont apparues dans le jazz au cours de son histoire, à travers l'étude des structures rythmiques et harmoniques et des dispositifs instrumentaux auxquels il a recours.

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PHILOSOPHIE

UNIVERSITE PARIS 1 – PANTHEON SORBONNE

Pour vérifier les horaires et les salles des cours, rendez-vous au secrétariat :

Licences 1 et 2 : Centre PMF, 90 rue Tolbiac, 75013 Paris Tel : 01 44 07 88 32 [email protected]

Licence 3 : Centre Sorbonne Tel : 01 40 46 31 76 [email protected]

LICENCE 2

Le langage entre acte et action • Professeur : Guy-Félix Duportail • Nombre d’ECTS :

Ce cours aura pour objectif d’introduire tout d’abord à la théorie des actes de langage (Austin, Searle) afin de cerner la dimension pragmatique du langage. Nous radicaliserons ensuite notre réflexion en nous demandant si l’usage de la parole ressortit exclusivement à la maitrise de règles techniques, ou bien si cet usage ne relevé pas plutôt d’une normativité́ forte, de nature éthique (Habermas, Appel).

Bibliographie indicative : Recherches philosophiques (Wittgenstein), Quand dire c’est faire (Austin), Théorie des actes de langage (Searle), Théorie de l’agir communicationnel, morale et communication (Habermas), éthique de la discussion, Transformation de la philosophie (Appel).

L’imagination • Professeur : Sophie Galabru • Nombre d’ECTS :

L’imagination peut se définir comme la capacité́ de produire des images soit de manière reproductrice (représentation mentale) soit de manière productrice (par combinaison d’idées). Sous ce dernier aspect, elle se voit rapidement accusée de puissance de fantaisie, voire de tromperie en rupture avec l’entendement. En s’arrachant au donné, l’imagination peut en effet se lier à nos affects tels que le désir ou la peur, produisant des images sans rapport avec la réalité́, décuplant en retour ces affects. La question sera alors de savoir ce qui dans l’imagination est puissance de leurre : est-ce vraiment l’image ? En déterminant la part de réalité́ et de fausseté́ propre à l’imagination, il nous faudra alors nous demander si l’imagination, comme fonction de l’irréel, ne s’associe en aucune manière avec l’entendement.

Bibliographie indicative :

175 Alain, Le système des beaux-arts, coll. « tel », Gallimard, Paris, 1953. Bachelard, La poétique de l’espace, coll. « Quadrige », PUF, Paris, 2012. Bachelard, La terre et les rêveries de la volonté, José Corti, Paris, 1948. Descartes, Les Méditations métaphysiques, coll. « GF », Flammarion, Paris, 2011. Husserl, Idées directrices pour une phénoménologie, coll. « tel », Gallimard, Paris, 1985. Kant, Critique de la raison pure, coll. « GF », Flammarion, Paris, 2006. (Notamment l’Analytique des principes, chapitre 1). Kant, Critique de la faculté́ de juger, Varin, Paris, 2000. Pascal, Les pensées, (Ed. L. Brunschvicg), coll. « GF », Flammarion, Paris, 1993. Platon, La République, coll. « GF », Flammarion, Paris, 1993 (notamment livre X). Sartre, L’imagination, coll. « Quadrige », PUF, Paris, 1981. Sartre, L’imaginaire, Psychologie phénoménologique de l’imagination, coll. « Folio Essais », Gallimard, Paris, 1986.

Le corps et l’esprit • Professeur : Charles Bobant • Nombre d’ECTS :

Le cours a pour but d'introduire à la question du corps et de l'esprit, qui est un chapitre éminent de la métaphysico dite spécialisa. Nous identifierons les termes du problème (dualisme, monisme, parallélisme, occasionnalisme, épiphénoménisme, matérialisme, spiritualisme, idéalisme, etc.) et étudierons plus particulièrement les positions de Platon et de Descartes, que nous tenterons d'interroger et de déconstruire à la faveur de textes qui appartiennent à la phénoménologie de la vie (Strauss, Jonas).

Bibliographie indicative : Platon, Phédon, Phèdre, Timée, Descartes Erwin Strauss, Du sens des sens, introduction « La psychologie moderne dépend de la philosophie cartésienne » Hans Jonas, Le phénomène de la vie, essai I « La vie, la mort et le corps dans la théorie de l'entre »

La liberté • Professeur : Jean Salem • Nombre d’ECTS :

On s’attachera ici à étudier le concept de liberté, tel qu’il se présente. Notamment : 1) Dans le contexte de la philosophie matérialiste d’Epicure et de Lucrèce (théorie de la déclinaison atomique ou clinamen) ; 2) Dans le cadre dualiste de la métaphysique cartésienne (notre source principale sera alors constituée par les Méditations métaphysiques – et notamment la quatrième ; mais nous nous réfèrerons également à d’autres textes de Descartes, comme les lettres d’avril-mai 1630 à Mersenne, ou bien à telle lettre du 9 mai 1645 adressée au père Emsland) ; 3) Dans un contexte bien plus politique, plus « social » et plus collectif : et nous aurons alors affaire à la critique menée par le Marx des Manuscrits de 1844 contre l’aliénation dont est victime le travailleur au « stade de l’économie » (autrement dit, en régime capitaliste), ainsi qu’à l’appel à la révolte et à l’organisation des masses exploitées qu’on trouve dans le Manifeste du Parti communiste.

Bibliographie indicative : Lettre à Ménécée. De la nature. Manuel. (R.), Méditations métaphysiques. (K.), Manifeste du Parti communiste. (J.-P.), L’Existentialisme est un humanisme.

Introduction à la philosophie japonaise • Professeur : Laurantiu Andrei • Nombre d’ECTS :

176 Le cours se propose d’introduire à la philosophie japonaise à travers l’étude de quelques notions clés telles que : le soi, le lieu, le néant, la nature, la voie et l'éveil. Il s’agira de mettre en perspective ces notions à travers une approche comparative pour rendre compte de la manière dont le philosopher se constitue au Japon comme volonté́ de dialogue avec des traditions de pensée issues d’autres horizons. On utilisera des textes du canon bouddhique (en particulier ceux de Doge) et des textes philosophiques modernes et contemporains (notamment ceux des philosophes rassemblés autour de l’école de Kyoto et de leurs disciples).

Bibliographie indicative : (Des références supplémentaires seront données lors du premier cours.) M. Dalissier, S. Nagai, et Y. Sugimura, Philosophie japonaise. Le néant, le monde, le corps, Paris, Vrin, 2013. B. Faure, Dōgen. La vision immédiate. Nature, éveil et tradition selon le Shōbōgenzō, Paris, Le Mail, 1987. H. Nakagawa, Introduction à la culture japonaise, Paris, PUF, 2005. K. Nishida, L’éveil à soi, tr. J. Tremblay, Paris, CNRS Éditions, 2003. B. Stevens, Invitation à la philosophie japonaise. Autour de Nishida, Paris, CNRS Éditions, 2005. T. Watsuji, Fūdo le milieu humain, tr. A. Berque, Paris, CNRS Éditions, 2011.

Augustin, Les Confessions : • Professeur : • Nombre d’ECTS :

Dans ses Confessions, Augustin nous livre un texte d’un genre nouveau : une autobiographie philosophique où il narre sa vie, ses doutes et ses errances jusqu’à l’ultime conversion. Par la pratique de la « confession », à la fois aveu et acte de foi, se dévoile une réflexion sur le « moi » en quête de Dieu. Dans ce texte où se mêlent néoplatonisme et christianisme, Augustin s’interroge sur la mémoire, le temps, la nature de l’âme, la création, mais encore sur le rapport entre la liberté et le péché. En suivant son itinéraire spirituel, ce cours se propose de découvrir cette œuvre majeure de l’Antiquité tardive.

Œuvre étudiée : Augustin, Les Confessions, trad. Arnaud d’Andilly, Paris, GF Flammarion, 2008

Bibliographie indicative : Bermon, E., Le cogito dans la pensée de saint Augustin, Paris, Vrin, 2001. Brown, Peter, La vie de saint Augustin, Paris, Seuil Histoire, 2001. Caron, M. (éditeur), Saint Augustin, Paris, Cerf, « Les cahiers d’histoire de la philosophie », 2009. Chrétien, Jean-Louis, Augustin et les actes de parole, Paris, PUF, 2002. Doucet, D., Augustin : l’expérience du Verbe, Paris, Vrin, 2004 Dubreucq, Eric, Le cœur et l’écriture chez Saint Augustin. Enquête sur le rapport à soi dans les Confessions, Lille, Septentrion, « Philosophie », 2004. Gilson, E., Introduction à l’étude de saint Augustin, 3e éd., Paris, Vrin, 1949. Nadeau, C., Le vocabulaire de saint Augustin, Ellipses, 2002. Marion, Jean-Luc, Au lieu de soi. L’approche de saint Augustin, Paris, PUF, 2008. Vannier, Anne-Marie, Les "Confessions" de St Augustin, Paris, Cerf, 2007.

La place de l’être humain dans le néoplatonisme : Aspects métaphysiques, psychologiques et noétiques • Professeur : Miriam Rogasch • Nombre d’ECTS :

En partant de la métaphysique néoplatonicienne, nous allons nous intéresser à la place de l’être humain dans ce système de pensée. En tant qu’individu composé d’une âme et d’un corps, l’être humain se trouve entre le monde matériel et le monde immatériel, entre le corruptible et l’éternel. Cela pose plusieurs problèmes dans le contexte de la psychologie et de la noétique : quelle est la place de la perception et de l’imagination, deux capacités psychiques liées au monde matériel ? Quel est leur rapport à l’intellect, censé rapporter l’être humain aux domaines supérieurs de l’être, étant donné que Plotin se voit obligé de tenir

177 compte de la doctrine aristotélicienne selon laquelle « jamais l’âme ne pense sans phantasme » ? Comment puis-je penser en tant qu’individu si l’intellect est précisément compris comme relevant de ces sphères supérieures, marquées par une impersonnalité qui s’oppose à une pensée « personnelle » ? Quelle est la place de l’individualité ? D’un côté, elle est le principe d’unité de l’individu, rapprochant ainsi l’être humain de l’Un, le principe premier. Or, d’un autre côté, elle est la marque même de l’existence corporelle et donc d’une distance insurmontable vis-à-vis de ce principe. Est-il possible de réconcilier ces deux aspects ? Voici donc quelques problèmes centraux auxquels les différents philosophes néoplatoniciens apportent des réponses divergentes. Nous allons nous intéresser non seulement à la façon dont ces problèmes se posent et aux réponses qui leurs sont apportées, mais aussi à faire apparaitre les influences d’autres traditions philosophiques, avant tout de Platon et d’Aristote.

Bibliographie indicative : Philopon, Commentaire sur le de anima d'Aristote, traduction de Guillaume de Moerbeke, éd. G. Verbeke, Paris, Editions Béatrice-Nauwelaerts, 1966. Plotin, Ennéades. Sous la dir. de L. Brisson et J.-F. Pradeau. Paris, Flammarion, 2002. Porphyre, Sentences, Études d'introduction, texte grec et traduction française, commentaire, éd. Luc Brisson, 2 volumes, Paris, Librairie philosophique J. Vrin, 2005. Proclus, Théologie platonicienne, par H. D. Saffrey et L. G. Westerink, 6 vol., Paris, CUF, 1968- 1997. Littérature secondaire Chlup, R., Proclus: An Introduction, Cambridge–New York: Cambridge University Press, 2012. Fattal, Michel (dir.), Études sur Plotin. sous la dir. de. Paris, l'Harmattan, 2000. Gerson, L. P. (ed.), The Cambridge Companion to Plotinus, Cambridge, Cambridge University Press, 1996. Hadot, P., Plotin, Porphyre: études néoplatoniciennes, Paris, les Belles lettres, 1999. Remes, Pauliina and Slaveva-Griffin, Svetla (eds.), The Routledge Handbook of Neoplatonism, London and New York: Routledge, 2014. Saffrey, H.-D., Le néoplatonisme après Plotin, Paris, Vrin, 2001.

Le savoir et la sérénité : Epicure, Lucrèce et l’épicurisme • Professeur : Dimitri El Murr • Nombre d’ECTS :

Ce cours est consacré à une introduction à l’épicurisme antique à partir d’une lecture de quelques unes des œuvres majeures qui nous sont parvenues de cette école de philosophie hellénistique. Afin de se préparer au mieux, il faut se procurer et lire les lettres d’Epicure ainsi que le poème De la nature de Lucrèce dans les traductions indiquées ci-dessous. Epicure, Lettre à Ménécée ; Lettre à Hérodote, trad. P.-M. Morel (éd. GF-Flammarion). Lucrèce, De la nature, trad. J. Kany-Turpin (éd. GF-Flammarion).

Une bibliographie détaillée sera distribuée lors de la première séance.

La philosophie de l'apparence des sceptiques pyrrhoniens • Professeur : Mathieu Eychenié • Nombre d’ECTS :

Notre cours portera sur la notion de phainomenon ("phénomène", ou "ce qui apparaît") dans le scepticisme antique, plus précisément dans le pyrrhonisme et le néo-pyrrhonisme. Les Esquisses pyrrhoniennes de Sextus Empiricus nous serviront de fil conducteur. Dans ses Images, Timon, un disciple de Pyrrhon, écrit : "Mais l'apparence (phainomenon) règne partout, où qu'elle aille". L'enjeu du cours sera de comprendre le sens de ce "règne", qui interdit au sceptique de rechercher l'être "derrière" l'apparaître. Nous étudierons les implications éthiques et ontologiques de l'idée d'un "règne des phénomènes", en distinguant, au sein même du courant pyrrhonien, différentes conceptions de l'apparence. Cela nous permettra de réfléchir aux problèmes liés classiquement à cette notion (un discours sur l'apparence est-il possible? L'apparence peut-elle constituer un critère d'action? L'apparent est-il un relatif, est-il

178 nécessairement apparence-de et apparence-pour? L'apparence est-elle un moindre être, ou bien peut-on penser une apparence absolue, qui n'est plus l'autre de l'être?, etc.).

Bibliographie indicative (une bibliographie plus conséquente sera distribuée lors du premier cours) : Sextus Empiricus, Esquisses pyrrhoniennes, traduction par P. Pellegrin, Editions du Seuil, 1997. Victor Brochard, Les sceptiques grecs, Le livre de poche, 2002. Marcel Conche, Pyrrhon ou l'apparence, PUF, Paris, 1994. Jean-Paul Dumont, Le scepticisme et le phénomène, Vrin, Paris, 1985. Les Sceptiques grecs, textes choisis et traduits par J.-P. Dumont, PUF, Paris, 1966. Carlos Lévy, Les scepticismes, Collection "Que sais-je?", PUF, Paris, 2008. Emmanuel Naya, Le vocabulaire des sceptiques, Ellipses, Paris, 2002.

Qu'est-ce que l'esthétique ? Histoire et théories : • Professeur : • Nombre d’ECTS :

Ce premier semestre se concentrera sur la constitution de l'esthétique philosophique comme discipline. Irréductible à la philosophie de l'art, l'esthétique peut se définir comme l'étude des formes sensibles et de la manière dont elles nous affectent. Cette constitution disciplinaire appelle plusieurs interrogations. Quels rapports l'esthétique philosophique entretient-elle aux philosophies et théories de l'art, aux poétiques qui la précèdent ? Quelle est sa spécificité ? Sa « naissance » est-elle clairement assignable à une source ? Si les figures de Baumgarten, de Kant et de Hegel semblent ici essentielles, d'autres voix, de Goethe à Schiller, de Rousseau à Diderot, de Burke à Hutcheson, participent des commencements d'une discipline qui engage des enjeux divers, de la philosophie de la perception à l'éthique. À travers ce parcours, on examinera les thèmes et problèmes fondateurs de l'esthétique philosophique. Au-delà de la critique du goût et de la question du jugement esthétique, il s'agit surtout d'une étude de la sensibilité active, fonction décisive de l'expérience du monde et de l'éducation de l'homme. Cette sensibilité s'éprouve de manière paradigmatique dans l'expérience des œuvres d'art, lesquelles ont alors quelque chose à dire au philosophe, plus qu'il n'a à dire sur elles.

Bibliographie indicative : Cohn Danièle et Liberti Giuseppe (dir.), Textes clés d'esthétique, Vrin, 2012 Baumgarten Alexander Gottlieb, Esthétique précédée des Méditations philosophiques sur quelques sujets se rapportant à l'essence du poème et de la Métaphysique, trad., présentation et notes J.-Y. Pranchère, Paris, l'Herne, 1988. Burke Edmund, Recherches philosophiques sur l'origine de nos idées du sublime et du beau, présentation, traduction et notes B. Saint Girons, Vrin, 2009. Cassirer Ernst, La philosophie des Lumières, trad. P. Quillet, Paris, Fayard, 1990. Diderot Denis, Les Salons ; Essais sur la peinture ; Pensées détachées sur la peinture ; Paradoxe sur le comédien ; article « Beau » de l'Encyclopédie, dans Œuvres, t. IV, édition établie par L. Versini, Paris, Robert Laffont, coll. Bouquin, 1996. Goethe Johann Wolfgang von, Écrits sur l'art, trad. textes choisis, présentés par P.-H. Bideau, Paris, Flammarion, 1996. · Hegel Georg Wilhelm Friedrich, Esthétique, trad. C. Bénard, édition par B. Timmermans et P. Zaccaria, Paris, Le Livre de Poche, 1997. Hume David, Essais sur l'art et le goût, édition bilingue, trad. M. Malherbe, Vrin, 2010. Hutcheson Francis, Recherches sur l'origine de nos idées, de la beauté et de la vertu, avant-propos, trad. et notes A.-D. Balmès, Paris, Vrin, 1991. Kant Immanuel, Critique de la faculté de juger, trad. par A. Philonenko, Vrin, 1974. Lessing Gotthold Ephraïm, Du Laocoon ou Des frontières de la peinture et de la poésie, trad. A. Courtin, revue et corrigée, Paris, Hermann, 1990. Montesquieu Charles-Louis de Secondat, Essai sur le goût, postface de L. Desgraves, suivi d'un texte de J. Starobinski, Paris, Rivages, 1993. Rousseau Jean-Jacques :

179 - Essai sur l'origine des langues, Lettres sur la musique française et Examen sur deux principes avancés par M. Rameau, présentation par C. Kinstler, GF, 1993. - Les Rêveries du promeneur solitaire, préface par M. Crogiez, Paris, Le Livre de Poche, 2001. - Lettre à M. d'Alembert sur son article « Genève », édition par M. Buffat, Paris, GF, 1990. Shaftesbury Anthony Ashley Copper, Lettre sur l'enthousiasme, trad. L. Folliot, Paris, Rivages Poches, 2015. Schelling Friedrich Wilhelm, Textes esthétiques, trad. A. Pernet, Klincksieck, 1978. Schiller Friedrich von, Lettres sur l'éducation esthétique de l'homme, édition bilingue, trad. R. Leroux, Aubier, 1943. Winckelmann Johann Joachim, Pensées sur l'imitation des œuvres grecques en peinture et en sculpture, Éd. Allia, 2005.

LICENCE 3

Langage et nature humaine • Professeur : Eric MARQUER • Nombre d’ECTS :

Le langage constitue l’un des critères définissant la nature humaine et la différence de l’homme avec l’animal. Mais ce critère, dont on se propose de discuter la pertinence, peut s’interpréter de différentes manières : est-ce parce que le langage est signe de la raison ? Condition de sociabilité ? Ou expression spécifique des passions et des émotions ?

Bibliographie indicative : Aristote, De l’interprétation, trad. J. Tricot, Vrin, 1969. Aristote, Les Politiques, I, 2, GF-Flammarion, 1990. Arnaud et Lancelot, Grammaire générale et raisonnée, Allia, 2010. Arnaud et Nicole, La logique ou l’art de penser, I, 4, Vrin, 1993. Austin, Quand dire c’est faire, trad. G. Lane, Seuil, 1971. Benveniste, Problèmes de linguistique générale, Gallimard, 1976. Chomsky, Le langage et la pensée, Payot, 1990. Condillac, Essai sur l’origine des connaissances humaines, Vrin, 2002. Condillac, Traité des animaux, Vrin, 2004. Darwin, L’expression des émotions chez l’homme et les animaux, Payot & Rivages, 2001. Descartes, Discours de la méthode, V ; Lettre à Newcastle du 23 novembre 1646, Lettre à Morus du 15 avril 1649. Hobbes, Léviathan, IV ; Du Citoyen, V, 5. Hume, Traité de la nature humaine, GF, II, 3, 6. Lestel, D., Paroles de singe : l’impossible dialogue homme-primate, La Découverte, 1995. Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception, I, VI, Gallimard, 1945. Montaigne, Essais, II, 12. Pinker, Steven, L’instinct du langage, Odile Jacob, 2013. Rousseau, Essai sur l’origine des langues, Gallimard, 1990. Saussure, Cours de linguistique générale, Payot, 1955. Von Frisch, Karl, Vie et mœurs des abeilles, Albin Michel, 2011.

L’identité • Professeur : Paul Rateau • Nombre d’ECTS :

Sur quels principes la pensée s’appuie-t-elle pour juger que deux choses numériquement distinctes sont pourtant les mêmes, qu’une chose est ce qu’elle est, ne peut pas être et ne pas être en même temps ? Mais encore : qu’est-ce qui demeure exactement et qu’est-ce qui change ? L’objet de ce cours est d’étudier les

180 diverses acceptions de l’identité et les critères sur lesquels se fonde le jugement d’identité (sont-ils les mêmes dans le cas d’un corps matériel et dans le cas d’une personne ?). L’enjeu de cette notion est à la fois logique, métaphysique, moral, puisqu’il ne s’agit pas seulement des réquisits de l’énonciation ou du jugement vrai(e) (A est A ; x est identique à y), mais de ce qui fonde ce discours dans les choses mêmes, notamment au regard des personnes tenues, tout au long de leur existence, pour responsables de leurs actes. Si tout ce qui existe est soumis au devenir, si un homme peut en arriver à oublier son passé et jusqu’à son propre nom, l’identité est- elle réelle ou n’est-elle qu’une fiction, une illusion sur nous-mêmes et sur un monde auquel nous cherchons désespérément à donner ordre et unité ? Le cours s’appuiera notamment sur le recueil de textes édité par Stéphane Ferret, L’identité (Garnier- Flammarion, 2011).

L’intersubjectivité • Professeur : Guy-Félix Duportail • Nombre d’ECTS :

La quête d’une réponse à la question de l’intersubjectivité nous donnera l’occasion d’une confrontation entre, dans un premier temps, la problématique Hégélienne de la formation historico-dialectique d’un Esprit (Geist) et la problématique Husserlienne de la constitution orientée d’une communauté culturelle à partir d’un monde premier dont le monde culturel est l’horizon. Puis, dans un second temps (au second semestre), avec Lévinas, Kierkegaard et Habermas, nous verrons comment les critiques contemporaines de la phénoménologie de l’Esprit et de la phénoménologie transcendantale permettent de reprendre à nouveaux frais ces questions.

Premier semestre : on sait que la Phénoménologie de l’Esprit fut présentée par Hegel comme la science de l’expérience de la conscience. Mais, passée la section «Raison», le cheminement de l’Esprit n’est plus celui d’une conscience individuelle, mais celui d’une expérience historique. Toutefois, le dépassement de la conscience par l’Esprit, passe par les expériences malheureuses de la conscience accédant à l’universel. Aussi, la phénoménologie de Hegel, sans être une phénoménologie de la conscience est une phénoménologie qui reste dans l’élément de la conscience. Sur ce terrain une rencontre avec la phénoménologie husserlienne de la conscience est possible, et même nécessaire. Nous l’organiserons à partir d’une lecture patiente du tome I de la Phénoménologie de l’Esprit (sections conscience de soi et raison) ainsi que des Méditations Cartésiennes de Husserl. Nous opposerons dès lors la problématique de la reconstitution dialectique d’une totalité brisée, à celle de la constitution de l’intersubjectivité à partir d’un monde premier égologique.

Bibliographie indicative : Hegel, Phénoménologie de l’Esprit, livre I. (la conscience de soi et la raison) ; Husserl, les Méditations Cartésiennes, (Cinquième méditation); Lévinas, Totalité et Infini, Autrement qu’être ; Kierkegaard Crainte et Tremblement, Habermas, Théorie de l’agir communicationnel, Livre I et II, Logique des sciences sociales et autres essais, Morale et communication ; Apel, Transformation de la philosophie.

La critique • Professeur : Ronan De Calan • Nombre d’ECTS :

La critique, définie de la façon la plus neutre comme capacité à juger ou esprit d’examen, est présentée couramment comme la tâche fondamentale de la philosophie – elle lui est en un sens assimilable. On l’a du reste associée à une puissante école philosophique au XXe siècle, la théorie critique de l’école de Francfort. Dans l’entre-deux guerres, puis surtout depuis les années 1960, les philosophes n’ont cessé de faire retour sur les formes que peut prendre la critique, ses liens avec l’esthétique, la morale ou encore la politique, sa

181 capacité ou non à s’universaliser, sa dimension créatrice. On voudrait tenter ici de reprendre cette démarche en posant quelques questions très générales : quand et où peut-il y avoir critique ? C’est interroger les conditions de possibilité de cette pratique intellectuelle. Qui critique ? Le professionnel, l’amateur ? C’est considérer ici le rapport de la critique aux critiques (littéraires, artistiques, philosophiques, etc.) et montrer à la fois ce que la critique doit à la division du travail intellectuel et au lien particulier entre le monde intellectuel et l’opinion publique. Sur quoi porte la critique? Des œuvres, des hommes, des institutions ? C’est montrer ici le lien qui s’entretient entre une certaine définition de l’activité intellectuelle et des pratiques, y compris politiques.

Bibliographie indicative : Kant, Critique de la raison pure ; Critique de la raison pratique ; Critique de la faculté de juger K. Marx, Critique du droit politique hégélien ; Contribution à la critique de la philosophie du droit de Hegel ; Contribution à la critique de l’économie politique ; Le capital, critique de l’économie politique. W. Benjamin, Le concept de critique esthétique dans le romantisme allemand A. Thibaudet, Physiologie de la critique M. Horkheimer, Théorie traditionnelle et théorie critique R. Koselleck, Le règne de la critique J . P. Sartre, Critique de la raison dialectique M. Foucault, Qu’est-ce que la critique ? L. Boltanski, De la critique. Précis de sociologie de l’émancipation. 21 / 55 J.M. Narbonne, Antiquité critique et modernité. Essai sur le rôle de la pensée critique en Occident. D. Eribon, Principes d’une pensée critique

Constitution et constitutionnalismes • Professeur : Isabelle Aubert • Nombre d’ECTS :

Ce cours se penchera sur les réflexions philosophiques qui portent sur le texte de droit fondamental qu’est la Constitution. En partant des vues de l’Antiquité sur l’organisation de la cité politique, on mettra en évidence, par contraste, l’originalité de la tradition constitutionnaliste moderne, laquelle est centrée sur les fonctions de limitation (par rapport au pouvoir) et de protection (des libertés) de la constitution et est liée aux problématiques de l’Etat de droit et de la souveraineté. Les nouveautés introduites par les moments constitutionnels des révolutions américaine et française conduiront à s’intéresser aux différents rapports possibles entre Constitution et loi, aux significations induites par la hiérarchie des normes tout autant qu’à la question du pouvoir constituant ou à la désobéissance civile.

Bibliographie indicative : ARISTOTE, La Politique, trad. J. Tricot, Paris, Vrin, 2005 ARISTOTE, La Constitution d’Athènes, trad. G. Mathieu et B. Haussoulier, Paris, Les Belles Lettres, 1996. HOBBES, Thomas, Le Léviathan, trad. F. Tricaud, Paris, Dalloz. LOCKE, John, Second traité du gouvernement, trad. J.-F. Spitz, Paris, PUF, 1994. MONTESQUIEU, De l’esprit des lois, 2 tomes, Paris, GF, 1979. ROUSSEAU, Jean-Jacques, Du contrat social, trad. B. Bernardi, Paris, GF, 2001. SIEYES, Qu’est-ce que le Tiers état ?, Paris, éd. du Boucher, 2002. 36 / 55 CONSTANT, Benjamin, Ecrits politiques, « Principes de politiques », Paris, Gallimard, Folio-essais, 1997. CARRE DE MALBERG, Contribution à la théorie générale de l’Etat, « Du pouvoir constituant », Paris, Dalloz, 2004 HAURIOU, Maurice, Précis de droit constitutionnel, Gale, Making of Modern Law, 2013. ARENDT, Hannah, De la révolution, trad. M. Berrane, Paris, Folio- essais, 2012.

182 KELSEN, Hans, Théorie pure du droit, trad. Ch. Eisenmann, Bruylant / L. G. D. J., 1999. KANT, Immanuel, Théorie et pratique, trad. F. Proust, Paris, GF, 1994. KANT, Immanuel, Métaphysique des Mœurs t. 2, « Doctrine du droit », trad. A. Renaut, Paris, 1994. ACKERMANN, Bruce, Au nom du peuple. Les fondements de la démocratie américaine, trad. J.-F. Spitz, Paris, Calmann-Lévy, 1998. HABERMAS, Jürgen, Droit et démocratie, trad. R. Rochlitz et Ch. Bouchindhomme, Paris, Gallimard, 1997. NEGRI, Antonio, Le pouvoir constituant. Essai sur les alternatives de la modernité, Paris, PUF, 1997.

La justice et les droits. Le moment des Lumières écossaises • Professeur : Sonia Boussange-Andrei • Nombre d’ECTS :

Le cours se propose d'introduire à la philosophie du droit à partir de la réflexion originale qu'ont développée plusieurs penseurs des Lumières écossaises. Dans une veine empiriste, excluant tout recours à des idéaux a priori de justice tout autant qu'à des présupposés contractualistes, mais sans pour autant tomber dans le relativisme, des penseurs comme David Hume et Adam Smith ont élaboré une approche permettant à la fois de rendre compte du phénomène juridique, mais aussi d'effectuer une critique du droit existant, en comprenant les droits naturels en termes de sentiments moraux. Figure qui a joué un rôle essentiel dans la formation du libéralisme, Hume est bien connu pour avoir distingué dans le Traité de la nature humaine, l'ordre de l'être et du devoir-être. Il s'agira d'étudier les arguments élaborés à l'encontre des approches contractualistes et des approches jusnaturalistes pour rendre compte des différents droits (droits de propriété, droits au sein de la famille, etc.), mais aussi à l'encontre de la législation existante (Smith réfléchit, par exemple, aux conséquences de la législation mercantiliste). On se penchera également sur le rôle des émotions en matière de justice pénale et en particulier de la fonction du ressentiment mise en avant par l'auteur de la Théorie des sentiments moraux. Bien qu'appartenant à un même courant, on montrera que les philosophes écossais, en particulier Hume, Smith, Ferguson et Millar proposent des solutions contrastées au problème de la justice. Parallèlement, on abordera les prolongements de ce mouvement dès la fin du XVIIIe siècle et au XIXe siècle, en particulier la manière dont l'association de la justice à l'utilité chez Hume a pu trouver des échos, bien que sous un jour nouveau, dans la pensée de J. Bentham et de l'utilitarisme. On examinera également l'héritage de la réflexion juridique des Lumières écossaises au XXe et XXIe siècle, notamment à travers des figures aussi différentes que Hayek, Sen et Nussbaum.

Bibliographie indicative : (Des références supplémentaires seront données en cours) Aristote, Éthique à Nicomaque, trad. Tricot, Paris, Vrin, 1997 Bentham, Fragment sur le gouvernement, trad. J.-P. Cléro, Paris, LGDJ, 1996 -Introduction au principe de morale et de législation, trad. J.-P. Cléro et E. de Champs, Paris, Vrin, 2011 -Traité de législation civile et pénale, trad. Dumont, Paris, Dalloz, 2010. Ferguson, Essai sur l’histoire de la société civile, trad. P. Vieu, Lyon, ENS éditions, 2014. Grotius, Le droit de la guerre et de la paix, PUF, 2012. Hayek, Droit, législation et liberté, trad. R. Audouin, Paris, PUF, 2007. Hobbes, Léviathan, trad. F. Tricaud, Paris, Vrin, 2004. Hume, Traité de la nature humaine, livre III, trad. P. Saltel, Paris, GF- Flammarion, 1993. - Enquête sur les principes de la morale, trad. P. Baranger et P. Saltel, Paris, GF-Flammarion, 1991 Locke, Second traité du gouvernement, trad. J.-F. Spitz, Paris, PUF, 1994. Millar, The Origin of the Distinction of Ranks, ed. A. Garrett, Indianapolis, Liberty Fund, 2006. Montesquieu, De l'esprit des lois, Œuvres complètes, Paris, Le Seuil, 1964. Nussbaum, Poetic Justice: The Literary Imagination and Public Life, Boston, Beacon Press, 1995. - Political Emotions. Why Love Matters for Justice, Cambridge, Mass., Harvard U. P., 2013. Pufendorf, Le Droit de la nature et des gens, trad. J. Barbeyrac, Basle, Chez E. Thourneisen, 1771. Rousseau, Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, Paris, Flammarion, 2008.

183 - Du contrat social, Paris, Flammarion, 2001. Sen, L’idée de justice, trad. P. Chemla, Paris, Flammarion, 2012. Smith, Théorie des sentiments moraux, trad. M. Biziou, C. Gauthier et J.-F. Pradeau, Paris, PUF, 2011. - Leçons de jurisprudence, trad. H. Commetti, Paris, Dalloz, 2009. - Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations, trad. G. Garnier revu par A. Blanqui, Paris, GF-Flammarion, 1991 (en deux volumes).

UNIVERSITÉ PARIS 4 – PARIS SORBONNE

Pour vérifier les horaires et les salles des cours, rendez-vous au secrétariat :

Licences 1 et 2 Madame Sadio Diakité Centre de Clignancourt - 2, rue Francis de Croisset - 75018 Paris Tél. : 01 53 09 56 03 / Mail : [email protected] Horaires : Le lundi de 9h30 à 12h30 ; les mardi, mercredi et jeudi de 9h30 à 12h30 et de 14h00 à 16h30 ; le vendredi de 9h30 à 12h30.

Licence 3 : Madame Anne Barsky, Madame Jennifer Sarnouk Centre Sorbonne, 1 rue Victor Cousin - 75230 Paris cedex 05 Bureau F048-3, escalier E 2ème étage Tél. : 01 40 46 26 37 / Mail : [email protected] Horaires : Le lundi de 9h30 à 12h30 ; les mardi, mercredi et jeudi de 9h30 à 12h30 et de 14h00 à 16h30 ; le vendredi de 9h30 à 12h30.

LICENCE 2

Philosophie générale : la vérité • Professeur : • Nombre d’ECTS : 5

La notion de vérité ne relève pas uniquement de la logique et de l’épistémologie ; elle fait partie des concepts fondamentaux de la métaphysique. Ce sont ces enjeux métaphysiques, mais aussi existentiels de la notion de vérité que nous voudrions analyser plus particulièrement dans ce cours.

Philosophie politique • Professeur : • Nombre d’ECTS : 3

Depuis le XIXe siècle, les débats politiques et philosophiques sont fortement structurés par un certain nombre de grandes catégories, parmi lesquelles celles de République, de libéralisme et de socialisme. Que recouvrent-elles exactement ? Quelle est leur genèse ? Se recoupent-elles historiquement et normativement ? La reconstitution de certaines grands débats de philosophie politique testera la validité de ces catégories.

Bibliographie indicative : Machiavel, Le Prince. Hobbes, Léviathan. Locke, Traité du gouvernement civil. Rousseau, Du contrat social.

184 Constant, Principes de politiques. Marx-Engels, Manifeste communiste.

Histoire de la philosophie antique • Professeur : • Nombre d’ECTS : 3

Dialogue et dialectique chez Platon et Aristote On lie souvent la philosophie au dialogue, or tout dialogue (en particulier l’échange d’opinions) est-il compatible avec la démarche philosophique ? On peut d’abord se demander si pour développer la raison le dialogue ne doit-il pas, au contraire, obéir à certaines règles. On se demandera ensuite quels sont ses objectifs : le dialogue n’est-il qu’un exercice de la raison préalable à la découverte de la vérité, ou bien, au contraire, est-ce par lui que la vérité peut être découverte ? Enfin quelles sont ses modalités ? Au delà du dialogue empirique se déroulant entre plusieurs interlocuteurs, peut-on envisager l’existence un dialogue intérieur, qui se poursuivrait dans la pensée seule ? Nous verrons comment, partant de la pratique socratique du dialogue, Platon fit évoluer celui-ci en une dialectique permettant à l’âme de découvrir les fondements ultimes du réel, alors qu’Aristote, tout en lui accordant un portée moindre, doit y recourir, lorsqu’il s’agit de cerner les principes de la philosophie. Les textes étudiés seront distribués (traduction française).

Bibliographie indicative : Platon, Gorgias, Ménon, République livres VI-VII, Phèdre Aristote, Topiques, livres I et VIII ; Réfutations sophistiques, 1-11. Pelletier, Y., La dialectique aristotélicienne, Les principes clés des Topiques, Montréal: Bellarmin, 1991. Dixsaut, M., Métamorphoses de la dialectique dans les dialogues de Platon, Paris : Vrin, 2001. Aubenque, P., « Evolution et constantes de la pensée dialectique », Les Études philosophiques, no 3 (1970), p. 289-301. Narcy, M. « La dialectique entre Platon et Aristote » dans N. L. Cordero, Dialectique et ontologie. Mélanges en hommage à Pierre Aubenque, Paris : Vrin, 2000, p.69-89.

Histoire de la philosophie contemporaine • Professeur : • Nombre d’ECTS : 3

Fondation. La théorie hégélienne de l'architecture dans les Leçons sur l'Esthétique La théorie de l'architecture qui figure dans l'Esthétique de Hegel constitue à plusieurs titres une excellente introduction à sa pensée. L'esthétique n'est en effet pas un simple catalogue rationalisé des formes et mouvements artistiques connus de Hegel et n'a pas seulement un intérêt historique. Elle se déploie au contraire comme une véritable topologie des objets signifiants, et offre par là une description extrêmement rigoureuse de la logique particulière des objets symboliques. Nous nous attacherons dans un premier temps à souligner la nouveauté de cette démarche hégélienne dans l'histoire de la théorie esthétique, puis à situer plus précisément la théorie de l'architecture dans la topique de la signification. Cela permettra notamment de dégager le problème logique sous-jacent à l'architecture, à savoir celui de la fondation et du fondement, crucial pour la compréhension de certains textes cardinaux de la Science de la logique. Nous entrerons ensuite dans le détail du texte en reconstruisant les moments principaux de la théorie hégélienne de l'architecture, en soulignant sa richesse structurale qui produit localement une intelligence remarquable de certaines pratiques architecturales (architecture indienne ou égyptienne), et en essayant finalement de l'inscrire dans le contexte de la crise de l'architecture manifestée par le néoclassicisme allemand (Schinkel, Klenze).

Les étudiants sont invités à se procurer une version française (ou allemande) du texte situé au début de la troisième partie de l'Esthétique et intitulé « L'architecture ».

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Cours ouverture • Professeur : • Nombre d’ECTS : 3

2 cours au choix entre :

1) Féminisme et existentialisme Le deuxième sexe de Simone de Beauvoir se voit souvent réduit à quelques puissantes formules, en vue de servir de manifeste ou de repoussoir. Il reste ainsi ignoré pour ce qu’il est, à savoir une magistrale œuvre de philosophie, nourrissant des dialogues soutenus avec la psychanalyse freudienne et adlérienne, la dialectique hégélienne de la reconnaissance et la théorie sartrienne de la liberté et des situations. Nous souhaitons comprendre comment la construction multiforme du « féminin », à la croisée de la biologie, de l’histoire des techniques, du droit et des représentations, cette construction est étudiée par Simone de Beauvoir en vue lier la défense du féminisme à une articulation originale de l’être et de l’existence.

Bibliographie indicative : Beauvoir S. de, Le deuxième sexe, 2 vol., Paris, Gallimard, 2nde édition 1976. Beauvoir S. de, Pour une morale de l’ambiguïté, Paris, Gallimard, 1947. Butler J. Trouble dans le genre, trad. C. Kraus, Paris, La Découverte, 2006. Freud S. Trois essais sur la théorie sexuelle, trad. P. Koeppel, Paris, Gallimard, 1989. Hegel G. W. F., Encyclopédie des sciences philosophiques en abrégé, trad. B. Bourgeois, Paris, Vrin, 2012. Sartre J.-P., L’être et le néant, Paris, Gallimard, 1943.

2) Le concept de philia (amour / amitié) : Aristote, Descartes, Pascal, Rousseau. Le cours commencera par examiner le concept aristotélicien de philia, avant d’exposer en quoi la définition cartésienne de l’amour constitue une mutation fondamentale de cette « passion primitive » dans l’histoire de la philosophie (secondarité de l’opposition amour de bienveillance / de concupiscence, univocité de l’amour, rôle de la volonté, etc.). Il s’agira ensuite de mesurer comment Pascal et Rousseau, chacun et en des lieux théoriques différents, ont pris acte cette mutation décisive et en ont fait un usage propre, qu’il s’agira de caractériser, et dont on analysera les enjeux – y compris politiques. On verra enfin comment, par opposition à la philosophie de leur temps qui, ayant rompu avec la tradition platonicienne, a dévalué l’amour en en faisant une simple passion, Pascal et Rousseau, malgré leurs différences, ont en commun de penser l’amour.

Bibliographie indicative : - Aristote, Ethique à Nicomaque, traduction, introduction et notes de J. Tricot, Paris, Vrin, 1994, livres VIII et IX. - Descartes, Les passions de l’âme, Paris, GF, 1996 (rééd.), en particulier les articles 79 à 84 ; Correspondance avec Elisabeth, Paris, GF, 1989 (rééd.). - Pascal, Discours sur la religion et sur quelques autres sujets, éd. par Emmanuel Martineau, Paris, Fayard / Armand Colin, 1992, en particulier le Discours XVII, « Des membres pensants ». - Rousseau, Lettre sur la vertu, l’individu et la société, éd. par J. Starobinsky et C. Wiz, in Annales de la société J.-J. Rousseau, t. 41, Genève, 1997, pp. 313-327 ; Discours sur l’économie politique, édition introduction et commentaire sous la direction de Bruno Bernardi, Paris, Vrin, 2002 ; Du contrat social, introduction et notes par Bruno Bernardi, Paris, GF, 2001.

Philosophie antique et médiévale • Professeur : • Nombre d’ECTS : 5

186 Le cours se propose en premier lieu de donner une introduction méthodologique à l’étude de la philosophie médiévale, en remettant en cause certains clichés ou « automatismes incultes », et deuxièmement d’examiner trois cas exemplaires de la confrontation entre raison philosophique et raison théologique : le Discours décisif d’Ibn Rušd (Averroès), le Dialogue d’un philosophe avec un juif et un chrétien de Pierre Abélard, et la Somme contre les Gentils de Thomas d’Aquin.

Bibliographie indicative : Averroès, Discours décisif, traduction de M. Geoffroy, introduction d’A. de Libera, Paris, Flammarion, 1999. [Averroès], L'Islam et la Raison, traduction par M. Geoffroy, présentation par A. de Libera, Paris, Flammarion, 2000. Pierre Abélard, Conférences : Dialogue d'un philosophe avec un juif et un chrétien – Connais-toi toi-même – Éthique, éd. par M. de Gandillac, Paris, Cerf (« Sagesses chrétiennes »), 1993. Thomas d’Aquin, Somme contre les Gentils. I. Présentation et traduction par C. Michon, Paris, Flammarion, 1999.

Philosophie de l’art • Professeur : • Nombre d’ECTS : 5

De l’esthétique à la philosophie de l’art : Baumgarten, Kant, Hegel L’esthétique kantienne et la philosophie de l’art hégelienne sont deux manières différentes d’aborder la question de l’art et de penser les rapports entre art et philosophie. Ce cours se propose de montrer comment l’Esthétique de Baumgarten contient en germe ce double héritage qui marque encore aujourd’hui la pensée sur l’art.

Bibliographie indicative : Baumgarten, Esthétique, trad. J.-Y Pranchère, L’Herne, 1988 (des photocopies seront distribuées en début d'année car l'ouvrage est difficile à trouver). Kant, Critique de la faculté de juger, trad. A. Renaut, GF. Hegel, Cours d’esthétique, trad. J.-P. Lefebvre et V. von Schenck, Aubier, 3 vol. (on pourra consulter une édition de poche).

Atelier écriture • Professeur : • Nombre d’ECTS : 2 • Nombre d’heures de cours par semaine : 1

Ce module s’adresse aux étudiants qui souhaitent améliorer leurs pratiques de l’écrit (orthographe, grammaire, style, argumentation).

LICENCE 3

Philosophie moderne • Professeur : • Nombre d’ECTS : 5

La vérité, de Montaigne à Leibniz Le TD, assuré par Laure Verhaeghe, sera consacré à Descartes, en particulier aux Meditationes de prima philosophia, et à Pascal. Concernant Pascal, les références des Pensées seront données dans la numérotation Lafuma (par exemple in Œuvres complètes, Paris, Seuil, coll. “L’intégrale”, 1963 ou les Pensées, Paris, Seuil, coll. “Points”, 1978, plusieurs réimpressions) ; on utilisera l’éd. par Emmanuel Martineau des Discours sur la religion et sur quelques autres sujets, Paris, Fayard / Armand Colin, 1992. Les

187 opuscules seront lus dans les Œuvres complètes, texte établi, présenté et annoté par Jean Mesnard, Paris, Desclée de Brouwer, en cours de publication : 4 tomes parus de 1964 à 1992.

Bibliographie indicative : On se reportera aux Essais de Montaigne dans l’éd. Villey-Saulnier, Paris, P.U.F., 2 vol. 1965, reprise dans la coll. “Quadrige”, 3 vol., 1988, plusieurs réimpressions. Pour Malebranche, De la recherche de la vérité et Eclaircissements sur La recherche de la vérité, on pourra utiliser l’éd. de J.-C. Bardout, Paris, Vrin, « Bibliothèque des textes philosophiques », 3 vol., 2006. Pour Leibniz, on pourra commencer par les textes publiés dans les Opuscules philosophiques choisis, traduits du latin par Paul Schrecker, Paris, Vrin, 1969, en particulier les Méditations sur la connaissance, la vérité et les idées. Le cours s’appuiera aussi sur d’autres textes publiés par J.-B. Rauzy dans les Recherches générales sur l’analyse des notions et des vérités. 24 thèses métaphysiqueset autres textes logiques et métaphysiques, Paris, PUF, 1998, ainsi que sur le Discours de métaphysique et les Nouveaux Essais sur l’entendement humain. Mais c’est évidemment le corpus cartésien qui doit être lu dès avant le cours, en particulier les Règles pour la direction de l’esprit en la recherche de la vérité.

Philosophie des sciences • Professeur : • Nombre d’ECTS : 3

Connaissance et connaissance de soi Le but de ce cours d'option est double. Il s'agit en premier lieu d'introduire à la philosophie contemporaine de la connaissance. La première partie du cours sera consacrée aux concepts et aux questions fondamentales de l'épistémologie. Nous y aborderons les concepts de connaissance, de croyance, de vérité, de justification, de raison, et nous présenterons les débats autour des sources du savoir (en discutant en particulier du rôle épistémique de la perception). La seconde partie du cours mobilisera les concepts introduits dans la première partie dans le contexte de l'analyse d'un problème particulier, le problème de la connaissance de soi. Comment une personne parvient-elle à connaître ses propres pensées ? Est-ce par le biais d'une forme d'observation intérieure ? Ou bien à l'aide d'inférences ? Y a-t-il une différence essentielle, comme le soutenait Descartes, entre la connaissance qu'un esprit peut avoir de ses propres états, et la connaissance qu'il peut acquérir sur le monde extérieur ?

Bibliographie indicative : Julien Dutant, Qu'est-ce que la connaissance ?, Vrin, 2010. Julien Dutant et Pascal Engel (dir.), Philosophie de la connaissance, Vrin, 2005. Pascal Engel, Va savoir !, Hermann, 2007. Brie Gertler, Self-Knowledge, Routledge, 2011. Emmanuel Kant, Critique de la raison pure, Gallimard. John Locke, Essai philosophique sur l'entendement humain, Vrin, 2002. Bertrand Russell, Problèmes de philosophie, Payot, 1919.

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PSYCHOLOGIE

UNIVERSITÉ PARIS 8 – VINCENNES SAINT DENIS

Pour vérifier les horaires et les salles des cours, rendez-vous au secrétariat :

Licence 2ème et 3ème année Catherine PEYTAVID Bât. A, Salle 278 - Tél : 01 49 40 64 71

LICENCE 2

EC E083DV1A – Emergence de la communication et du langage chez le jeune enfant • Professeur : Caroline Guerini • Nombre d’ECTS : 4

Approche pluridisciplinaire du langage sous ses deux versants : communication et apprentissage de la langue au cours des deux premières années de la vie de l’enfant. La 1ère partie de cet EC aborde le thème de l’enracinement du langage au cours de la période prénatale (croisement des travaux expérimentaux et des pratiques cliniques) puis traite, en seconde partie du concept de « compétences » chez le bébé, celui-ci étant « un communicateur né » et un « expert en phonétique » dès la naissance. La 3ème partie présente les recherches psycholinguistiques sur la perception et la production de la parole au cours de la période prélinguistique. Le langage s’enracinant dans les interactions précoces, la 4ème partie fait référence aux différents niveaux de l’interaction adulte- enfant et au rôle des adultes qui aident l’enfant à devenir un interlocuteur (communications non verbales, turn-taking, attention conjointe, pointage, motherese,...). La 5ème partie est consacrée à la période linguistique: styles d’entrée dans le langage, développement lexical, âge de la grammaticalisation,... Le langage à l’école maternelle en petite section termine le contenu de cet EC.

Bibliographie indicative : De Boysson-Bardies, B. (1996). Comment la parole vient aux enfants, Paris, Odile Jacob. Bernicot J. & Bert- Erboul, A. (2009). L’acquisition du langage chez l’enfant. Paris: Editions In Press. Van der Straten, A. (1991). Premiers gestes, premiers mots : formes précoces de la communication.Paris : Centurion. Busnel M.C. & Herbinet, E. (1995). Les cahiers du nouveau-né, Tome 5 : L’aube des sens. Paris : Stock. Szejer, M.(2009). Si les bébés pouvaient parler. Paris : Bayard.

EC E083DV2A – Transition vers l’adolescence • Professeur : Marianne Habib • Nombre d’ECTS : 4

Le passage de l'enfant à l'adolescent : les principales problématiques adolescentes autour du développement personnel et de l'intégration sociale. Ce cours a comme fil conducteur la prise en compte du développement social, affectif et la construction de l'identité, qui préparent le passage à l'adolescence et l'accompagnent. Nous suivrons le développement du sujet de la phase de latence à l'adolescence tardive. Sont abordés (après un rappel des enjeux du complexe d'œdipe), la phase de latence, la préadolescence, la transformation corporelle pubertaire, l'intégration de la nouvelle image du corps dans la première adolescence, le développement sexuel, son impact sur les

189 relations affectives et sociales, tant au niveau de la famille qu'avec les « pairs ». Puis nous nous intéressons au narcissisme à l'adolescence, au passage à l'acte, aux conduites qui traduisent la souffrance de l'adolescent (transgressions diverses, conduites à risque, refus scolaire, phobie, troubles des conduites alimentaires et anorexie, dépression...) Seront enfin examinés ce que sont l'adolescence tardive et le passage à l'âge dit « adulte ». L'approche suivie est à la fois clinique et développementale

Bibliographie indicative : Emmanuelli., M. (2005). L’adolescence. Que sais je ? P.U.F. Erikson., E. (1972). Adolescence et crise . La quête de l'identité, Paris : Flammarion. Coslin, P.G., ( 2010) Psychologie de l’adolescent, Paris : Armand Colin Richard, F. (1999). Les troubles psychiques à l'adolescence, Paris : Dunod.

EC U083SOCA - Opinion, croyance et vie collective • Professeur : Toshi Kozakai • Nombre d’ECTS : 5

Approfondissement des concepts et théories de la cognition sociale : architecture des connaissances et croyances ; principales théories de la gestion de ces croyances par les sujets. On présentera d’abord l’architecture de la pensée sociale : opinions, attitudes, représentations sociales, idéologie. L’objectif est de mettre en évidence les relations entre ces différents niveaux de cognitions. Cette première partie conduira à envisager les relations individu-groupe. La deuxième partie sera consacrée à l’étude de la gestion de ces cognitions par les individus. Les jugements et comportements humains subissent des biais d’inférence et de jugement. Ces biais correspondent à une adaptation de l’individu à la réalité sociale, parmi ces variables l’appartenance groupale. On approfondira les principales théories qui rendent compte de la gestion de ces cognitions par les sujets (équilibre cognitif, attributions causales, norme d’internalité, dissonance cognitive, engagement, ...).

Bibliographie indicative : Abric, J.C. (2001) (Ed.). Pratiques sociales et représentations, Paris : Presses Universitaires de France Beauvois, J.L., Joule, R.V. (1981). Soumission et idéologie. Psychosociologie de la rationalisation. Paris : Presses Universitaires de France. Deschamps, J.C Beauvois, JL (Eds.) (1996).. Des attitudes aux attributions : sur la construction de la réalité sociale. Grenoble : Presses Universitaires de Grenoble. Flament C. et Rouquette M.L. (2003). Anatomie des idées ordinaires, Paris: Armand Colin. Leyens, J.-P., & Yzerbyt, V. (1997). Psychologie sociale (2 ed.). Sprimont: Pierre Mardaga. Moscovici, S. (Ed.). (1984). Psychologie sociale. Paris: PUF. Salès-Wuillemin, E. (2005). Psychologie Sociale expérimentale de l'usage du langage. Représentations sociales, Catégorisation et attitudes : perspectives nouvelles, Paris : L'Harmattan, collection Figures de l'interaction

EC U083NSCA – Neurosciences comportementales • Professeur : Jean-Luc Picq • Nombre d’ECTS : 5

Les bases physiologiques des comportements permettant d'assurer les fonctions fondamentales communes à tous les êtres vivants. Les bases physiologiques des principaux comportements permettant à l'homme d'assurer les fonctions fondamentales communes à tous les êtres vivants seront étudiées : comportements de prise de nourriture et de boisson, réactions aux situations de stress, comportements parentaux et sexuels, sommeil et veille, communication interindividuelle. Quelques propriétés générales de ces comportements seront envisagées, en particulier leur rythmicité et leur plasticité. L'étude de ces comportements fera largement appel aux données obtenues chez l'animal.

Bibliographie indicative : Delacour J. (Dir.), Neurobiologie des comportements. Hermann, Paris, 1984.

190 Dubret G, Cousin F.R., Eléments d’anatomie et de physiologie du système nerveux central. Flammarion Médecine-Sciences, Paris, 1985. Rosenzweig M.R., Leiman A.L., Breedlove S.M., Psychobiologie, De Boeck Université, Paris, Bruxelles, 1998.

EC U083ERGA - Ergonomie, travail, formation et vie quotidienne • Professeur : Anne Bationo-Tillon • Nombre d’ECTS : 5

Concepts, méthodes et critères de la psychologie ergonomique et de l'ergonomie. Être capable d'illustrer des concepts de base avec des exemples personnels.

L’objectif de cet enseignement est d’amener l’étudiant à manipuler les concepts ergonomiques et les méthodes, et à comprendre les critères de la psychologie ergonomique et de l’ergonomie. Après avoir mis en évidence les spécificités de l’approche ergonomique et ses articulations avec la psychologie à partir d’articles fondateurs, les étudiants seront invités à travailler en petits groupes d’étudiants à partir d’une étude de cas choisie par l’enseignant (le cas de l’Université, en tant que situation réelle partagée par tous les étudiants) afin d’être capables : - de mettre en relation des méthodes avec la nature des données recueillies (à quelles questions cherche-t- on à répondre ? est-ce que cela répond ou non des questions d’ergonomes ?), - d’identifier et de caractériser, à partir des matériaux disponibles dans chacun des groupes d’étudiants, les différents concepts ergonomiques, - de mettre en évidence l’approche systémique (relations entre déterminants, activité, effets), à partir d’une mise en commun des résultats, issus de chacun des groupes de travail.

La dernière partie du cours s’appuiera sur des exemples issus d’autres activités (travail, formation, vie quotidienne), en vue de généraliser les concepts de l’ergonomie précédemment illustrés à partir du travail sur l’étude de cas.

Bibliographie indicative : Rabardel P., Carlin N., Chesnais M., Lang N., Le Joliff G., Pascal M. (1997). Ergonomie, concepts et méthodes. Toulouse : Octares. Falzon, P. (2004). (collectif). Ergonomie. Paris : Presses Universitaires de France. De Montmollin, M. & Darses, F. (1996 : 3ème édition). L'ergonomie. Paris : La Découverte (collection Repères).

Programme : - Le raisonnement général de l'inférence statistique, la distribution d'échantillonnage - Comparaison d'un indice calculé sur un échantillon avec une norme - Relations entre deux variables, tests de signification et intervalles de confiance o comparaison de moyennes o corrélation o chi2

Bibliographie indicative : Beaufils B. Statistiques Inférentielles Appliquées à la Psychologie, Lexifac, Bréal, Paris, 2009. Beaufils B. Statistiques Inférentielles Appliquées à la Psychologie. Exercices résolus, Exofac, Bréal, Paris, 2002. Manuels à consulter : Howell D. Méthodes Statistiques en Sciences Humaines, De Boeck Université, Bruxelles, 1998. Weil-Barais A. Les Méthodes en Psychologie, Grand Amphi, Bréal, Paris, 1997.

EC E083PREA - La notion de preuve en psychologie • Professeur : Isabel Urbapilleta • Nombre d’ECTS : 4

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Ce cours est une initiation à la pensée scientifique en psychologie. Il s’agit d’une sensibilisation à la démarche permettant de questionner un phénomène en psychologie. Dans le cadre de ce cours, un accent particulier sera mis à la méthode expérimentale. Il s’agira à partir d’illustrations tirées de la vie quotidienne et d’études expérimentales liées à différents domaines de la psychologie (sociale, clinique, cognitive, etc.) de poser un problème, de formuler des hypothèses et de s’interroger sur les variables explicatives possibles de ce problème. Il s’agira également de s’interroger sur la manière dont ces variables peuvent être manipulées pour influencer l’expression du phénomène observé. Seront ainsi abordées les notions de variables dépendantes (VD), indépendantes (VI), etc., la manière dont ces variables peuvent être opérationnalisées dans différents plans expérimentaux (plan expérimental croisé versus emboîté). A partir de nombreux exemples, l’étudiant sera ainsi familiarisé aux différentes étapes de la construction d’une expérience, mais également à la lecture (effets principaux, interactions entre variables) et à l’interprétation des données issues d’une expérimentation.

Bibliographie indicative : Nicolas, S. (2003). La Psychologie Cognitive. Paris : Armand Colin, coll. Campus. Rossi, J.P. (1997). L'approche expérimentale en psychologie. Paris : Dunod. Rossi, J.P. (1999). La méthode expérimentale en psychologie. Paris : Dunod. Sockeel, P., & Anceaux, F. (2002). La démarche expérimentale en psychologie. Paris : In Press

LICENCE 3

EC E085DV1A – Développement de l’adulte • Professeur : Caroline Guerini • Nombre d’ECTS : 4

Approche clinique du développement de l'adulte : perspective psychanalytique et cycles de vie. Ce cours s'intéressera au « développement » de l'adulte: à la fois à la construction de ses projets de vie et de ses projets affectifs de couple ou non, à l'éventuel choix d'un enfant et à la mise en place des rôles parentaux. Ces vécus seront analysés en prenant en compte les effets du temps sur la gestion des relations et l’impact de la vie professionnelle et parentale sur le sujet et sur son couple. Nous aborderons la question des crises du couple. Sera ensuite étudiée la crise du milieu de la vie avec ses pathologies et ses évolutions potentielles : dépression ou effondrement ou au contraire générativité à l'âge mur. Nous terminerons en traitant du départ des enfants et de la préparation du vieillissement. Ce cours s'inscrit dans une double perspective de « life span psychology » et de psychologie clinique et développementale, il tiendra bien entendu compte de la dimension intergénérationnelle.

Bibliographie indicative : Boutinet, J.P. (2005). Psychologie de la vie adulte. Que sais je ? N° 2966, Paris : P.U.F. Delion, P. (2010). La fonction parentale. Paris : Fabert Hassoun, J. (2011). Les contrebandiers de la Mémoire. Toulouse : Ed Eres Lemaire, J. (1979). Le couple : sa vie, sa mort. Paris : Payot.

EC E085DV2A - Troubles du développement et de l’apprentissage • Professeur : Annamaria Lammel • Nombre d’ECTS : 4

192 Étiologie des troubles du développement en relation avec l'apprentissage, conséquences de ces troubles dans une perspective systémique. L'approche constructiviste et la théorisation des apprentissages scolaires. Ce cours aborde les différents facteurs qui interviennent dans les troubles du développement et ce, dans une perspective systémique : les caractéristiques de l’individu, les spécificités du microsystème (famille, institutions) et les caractéristiques de la société où l’enfant grandit (niveau socio-économique, rôle de variables contextuelles comme la guerre, etc.). Ainsi les grands thèmes abordés seront les suivants : Présentation générale des troubles du développement et de l’apprentissage ; Exemples de multiplicité des facteurs : le refus d’aller à l’école (France/Japon), les enfants soldats ; La déficience intellectuelle (France/Monde) ; Les enfants à haute potentialité ; Les tests d’intelligence ; Hyperactivité avec ou sans trouble de l’attention ; Les troubles du comportements, Les troubles du langage ; Les troubles d’apprentissages scolaires : dyslexie, dysorthographie, dyscalculie, L’échec scolaire : France/Monde, Questions de remédiation.

Bibliographie indicative : Lussier, F., Flessas, J. (2005). Neuropsychologie de l’enfant: troubles développementaux et de l’apprentissage. Paris : Dunod. Metz-Lutz, M-L., Demont, E., Seegmuller, C. (et al.) (2004). Développement cognitif et troubles des apprentissages : évaluer, comprendre, rééduquer et prendre en charge. Marseille : Solal. Miles, M. (1992). Concept of Mental Retardation in Pakistan: toward cross-cultural and historical perspectives. Disability, Handicap & Society, 7, 235-255. Miljkovitch, R., De Lajudie, M. (2003). Psychopathologie : l’enfant et l’adolescent. Paris : Dunod. Rivière, J. (2005). Troubles du développement psychologique et des apprentissages. Marseille : Solal.

EC E085DV3A – Psychologie scolaire • Professeur : Emmanuel Sander • Nombre d’ECTS : 4

Structuration des pratiques éducatives. Psychogenèse et didactique. La dimension sociale dans les situations d'apprentissage.

EC U085SOCA – Communication et influence • Professeur : Sophie Henry • Nombre d’ECTS : 4

Application des paradigmes de l’influence sociale aux situations de communication (attitude et changement d’attitude, dissonance cognitive, influence majoritaire/minoritaire). L’objectif du cours est de revisiter les paradigmes et les expériences en psychologie sociale qui rendent compte du lien entre les processus d’influence et la communication. Le chapitre principal du cours est relatif aux recherches sur la persuasion. Il s’agira donc, dans un premier chapitre, d’exposer la façon dont la littérature a défini succinctement le concept d’attitude et ses composantes, puis le lien entre l’attitude et le comportement. A cet effet, nous insisterons d’une part, sur l’approche méthodologique avec notamment la théorie de l’action raisonnée et, d’autre part, sur l’approche médiationnelle avec la prise en compte de l’expérience personnelle, de la pertinence attribuée à l’attitude, de l’activation de l’attitude ou d’éléments cognitifs... Ensuite, le second chapitre seront abordées des recherches concernant l’influence de la source d’une communication persuasive, qu’elle soit perçue comme crédible, experte, attractive ou sympathique. Puis nous parlerons de l’influence du message persuasif, tant dans sa forme (message uni ou bilatéral...) que dans son contenu (appel à la peur...). Nous insisterons ici sur des recherches plus récentes qui mettent l’accent notamment sur l’utilisation de stratégies verbales et non verbales propres à des visées persuasives. Un troisième chapitre portera plus spécifiquement sur l’influence comportementale, en abordant les concepts de dissonance cognitive, de stratégies de manipulation telle que le pied dans la porte, la porte au nez, le pied dans la bouche, le toucher... Dans un dernier chapitre, nous aborderons les processus d’influence sociale que sont la comparaison sociale, la normalisation, le conformisme et la soumission à

193 l’autorité, mais également le contexte social favorisant l’influence comme l’atmosphère plus ou moins agréable, le support social dont peuvent bénéficier les sujets, la distraction qui à priori peut venir perturber la persuasion... Nous terminerons ce cours en évoquant les conditions qui permettent de résister à l’influence en explicitant la théorie de la réactance et de l’inoculation, la remise en cause de certaines caractéristiques de la source...

Bibliographie indicative : Bromberg, M. & Trognon, A. (2007). Psychologie Sociale, Nouveau cours de psychologie. Paris: PUF. Bromberg, M. (1993). Communication et influence. ln R. Ghiglione, ].-F. Richard (Eds.), Cours de psychologie: bases, méthodes, épistémologie. Paris: Dunod. Girandola, F. (2003). Psychologie de la persuasion et de l'engagement. Besançon : Presses Universitaires de Franche-Comté. Yzerbyt, V. & Corneille, O. (1994). La persuasion. Lausanne: Delachaux et Niestlé.

EC E085C01A – Attention, perception, mémoire • Professeur : Thierry Baccino • Nombre d’ECTS : 4

Théories, méthodes et questions actuelles relatives à la perception, l'attention et la mémoire. Cet enseignement présente les approches explicatives de la perception visuelle ainsi que les modèles contemporains de l’attention et de la mémoire. Pour ce qui est des processus perceptifs il s’agit de détailler les différents niveaux de traitement : détection, discrimination, identification, et d’aborder les théories visant à expliquer les processus liés à ces trois opérations mentales. Dans ce cadre, seront développées : premièrement, l’approche ascendante ou directe de la perception (en particulier la théorie écologique de Gibson, 1979). Deuxièmement, une approche en termes de traitement de l’information qui fait appel aussi bien aux processus ascendants (environnement) qu’aux processus descendants (représentation). Troisièmement, l’approche descendante ou constructiviste de la perception basée sur les connaissances du sujet (représentation). En ce qui concerne l’attention, cet enseignement s’articule autour, d’une part, des modèles d’attention visant à spécifier les processus impliqués dans le traitement de la cible et des distracteurs (activation, inhibition sélective, etc.) et d’autre par le développement des processus automatisés. Enfin, la dernière partie aborde la mémoire de travail et la mémoire à long terme sous l’angle des approches structurales et fonctionnelles (e.g., Baddeley, 2000 ; Cowan, 1999 ; Ericsson & Kintsch, 1995 ; Hintzman, 1986 ; Tulving, 1995).

Bibliographie indicative : Boucart, M. (1996). La reconnaissance des objets. Presse Universitaire de Grenoble. Camus, J-F. (1997). La psychologie de l’attention. Armand Colin. Tiberghien, G. (1997). Les modèles de la mémoire humaine. La mémoire oubliée. Mardaga.

EC E085C02A - Catégorisation et représentation des connaissances • Professeur : Charles Tijus • Nombre d’ECTS : 4

Fonction et modèles de la mémoire sémantique et de la catégorisation. Cet enseignement présente la catégorisation comme mécanisme de base du fonctionnement cognitif et de la représentation des connaissances. Dans ce cadre, seront déterminées, premièrement, la nature des représentations des connaissances en mémoire. Deuxièmement, comment les connaissances sont organisées et structurées en mémoire. Troisièmement, quelle est l’influence de l’âge et de la pathologie sur le processus de catégorisation et sur le processus d’acquisition et d’accès aux connaissances. Pour ce faire, nous aborderons les approches classiques (la théorie du prototype, la théorie de l’exemplaire, la théorie basée sur la connaissance, etc.) et contemporaines (modèle distribué de Masson 1995 ; le modèle de la structure conceptuelle, la richesse sémantique, etc.) de la mémoire sémantique ainsi que les travaux s’intéressant à l’acquisition, à l’utilisation et à l’évolution de ce processus au cours du développement normal et pathologique.

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Bibliographie indicative : Cordier, F., & François, J. (2002). Catégorisation et Langage. Traité de Sciences Cognitives. Hermès. Rossi, J-P. (2005). Psychologie de la mémoire : De la mémoire épisodique à la mémoire sémantique (Broché). De Boeck. Tijus, C., & Cordier, F. (2003). La catégorisation. Tâches et domaines. L’Année Psychologique,103, 223- 256.

EC U085ERGA – Analyse de l’activité située • Professeur : Cathy Toupin • Nombre d’ECTS : 4

L’objectif général de cet enseignement est de former les étudiants à faire usage des modèles théoriques et outils méthodologiques utilisés en ergonomie, notamment dans le cadre de l’analyse de l’activité située.

Dans cette perspective, seront présentés : - Les modèles et concepts clés de l’analyse de l’activité (« tâche », « activité », « travail prescrit /réel », « diversité », « variabilité », « approche systémique », etc.) ; - Les outils de description et d’analyse de l’activité située (les observations, les entretiens, le questionnaire, la simulation, etc.) ; - Les grandes étapes de l’intervention ergonomique.

Ces éléments seront illustrés et mis en œuvre par les étudiants, à partir d’une étude réalisée sur le terrain. L’objectif pour l’étudiant sera, à l’issue de cet enseignement, d’être capable d’analyser une activité et d’inscrire cette démarche dans des perspectives d’action et de transformation, de formuler des recommandations.

Bibliographie indicative : Falzon, P. (2004). Ergonomie. Paris : PUF. Guérin, F., Laville, A., Daniellou, F., Duraffourg, J., & Kerguelen, A. (1997). Comprendre le travail pour le transformer. Lyon : Editions de l'ANACT. Rabardel, P., Carlin, N., Chesnais, M., Lang, N., Le Joliff, G., & Pascal, M. (2007). Ergonomie, concepts et méthodes. Toulouse : Editions Octarès.

195

SCIENCE POLITIQUE

UNIVERSITÉ PARIS 1 – PANTHÉON SORBONNE

Pour vérifier les horaires et les salles des cours, rendez-vous au secrétariat :

Scolarité Licence 3 et Master 1 Claudine Poirier, Bureau F611 Tél : 01 40 46 28 03 – E-mail : [email protected] Entrée par le 14, Rue Cujas - 75005 Paris

LICENCE 3

L3011114 – Organisation de l’Etat et action publique • Professeur : Jérôme Valluy • Nombre d’ECTS : 3

Ce cours vise à mettre en relation les grandes tendances historiques qui expliquent l’organisation actuelle de l’État contemporain et les modalités pratiques de son action de transformation de la société. En considérant comme acquis les éléments historiques relatifs à l’histoire constitutionnelle de l’État, il traverse les deux derniers siècles d'histoire pour décrire par comparaison avec d'autres pays, la formation en France d'un État-providence "conservateur- corporatiste", la croissance quantitative des dépenses et fonctions publiques, la segmentation sectorielle de l'appareil d’État et son organisation bureaucratique. Les recherches présentées, pluralistes, élitistes et marxistes, portent sur la formation de structures stables de l’État ainsi que sur des processus de politique publique liés à ces structures.

Plan :

CHAPITRE 1 – LES TRANSFORMATIONS DES FINALITÉS ÉTATIQUES Section 1 – L’évolution du rôle de l’État dans la société Section 2 – La progression des doctrines interventionnistes Section 3 – Formation d’un État-providence « conservateur-corporatiste »

CHAPITRE 2 – L’ACCROISSEMENT DES MOYENS D’INTERVENTION PUBLIQUE Section 1 – Évolutions des dépenses publiques et des fonctions publiques Section 2 – Les interprétations de l’expansion de l’État

CHAPITRE 3 – LA SECTORISATION DU GOUVERNEMENT POLITIQUE Section 1 - La genèse des « catégories de politique publique » Section 2 – Segmentations de l’appareil administratif de l’État

CHAPITRE 4 – FORMALISATION JURIDIQUE ET BUREAUCRATISATION DE L’ACTION PUBLIQUE Section 1 : Le processus de rationalisation selon Max Weber Section 2 : Droit et administration dans l’action publique

Bibliographie indicative :

196 DE SWAAN Abram, Sous l’aile protectrice de l’État, Paris : PUF, 1988. DUBOIS Vincent, Les politiques culturelles - Genèse d’une catégorie d’intervention publique, Paris : Belin, 1999. ESPIN-ANDERSEN Gosta, Les trois mondes de l’État-providence, Paris : PUF, 1999 GUESLIN André, L’État, l’économie et la société française XIXème - XXème siècle, Paris : Hachette, 1997. JOBERT Bruno, MULLER Pierre, L’État en action, Paris : PUF, 1989 ROSANVALLON Pierre, L’État en France de 1789 à nos jours, Paris : Seuil, 1990. 199

Manuel en ligne : http://www.hnp.terra-hn-editions.org/TEDI/spip.php?page=plan

L3011314 – Transformations des sociétés contemporaines • Professeur : Isabelle Sommier • Nombre d’ECTS : 3

Ce cours sur les « Transformations des sociétés contemporaines » va s’intéresser à la question de la recomposition des inégalités sociales essentiellement (la plupart des autres inégalités en découlant comme les inégalités culturelles ou devant la santé, ou s’y agrégeant comme les inégalités hommes-femmes, d’origine ethnique ou spatiales) depuis le basculement de la société salariale (dont l’apogée se situe dans les années 1950) que l’on connaît à partir du choc pétrolier de 1973. Il a une double ambition : - Historique : rendre compte de la naissance et de l’épuisement d’un modèle faisant du travail le pivot des relations sociales (du lien social aux sociabilités en passant par les rapports sociaux), modèle sur lequel se sont construites nos sociétés à partir de la fin du XIXème siècle (d’où un plan chronologique) ; - Sociologique : éclairer les différentes facettes de ces transformations sociales par des recherches qualitatives et surtout quantitatives, l’ensemble de la période envisagée étant aussi caractérisée par l’affirmation croissante, tant d’un point de vue académique que politique, des outils statistiques comme représentation du monde social et comme instrument de pouvoir.

CHAPITRE 1 : AVENEMENT ET APOGEE DE LA SOCIETE SALARIALE CHAPITRE 2 : LES METAMORPHOSES DU TRAVAIL AU 3EME AGE DU CAPITALISME CHAPITRE 3 : LE MONDE OUVRIER, UN « MONDE DEFAIT » CHAPITRE 4 : LA FIN DES CLASSES SOCIALES ? CHAPITRE 5 : LES NOUVELLES FRACTURES SOCIALES CHAPITRE 6 : CONCLUSION – INEGALITES SOCIALES ET RAPPORTS AU POLITIQUE

Bibliographie indicative : BOSC (Serge), Stratification et classes sociales. La société française en mutation, Paris, Armand Colin, 2008. CHAUVEL (Louis), « Le retour des classes sociales », Revue de l’OFCE, n°79, 2001, p. 315-359. CHAUVEL (Louis), La spirale du déclassement. Essai sur la société des illusions, Paris, Seuil, 2016.

L3011514 – Grands problèmes économiques, économie politique de la crise de zone euro • Professeur : M. Chevalier • Nombre d’ECTS : 3

Ce cours a ainsi pour objet une approche en termes d’économie politique institutionnelle des causes de la crise de l’euro - comment les règles institutionnelles de gouvernance de la zone euro ont conduit à des divergences croissantes entre pays - et des réponses qui lui ont été et lui sont adressées dans le champ des politiques économiques et financières à l’échelle de l’UE et à l’échelle nationale. L’analyse de la crise de la zone euro a pour intérêt de pouvoir mobiliser un grand nombre de débats, notamment en matière de politique économique, de notions et de faits économiques, tout en mettant en lumière l’apport de la science politique à la compréhension des choix faits et de leurs conséquences.

CHAPITRE 1 – Introduction historique et problématique CHAPITRE 2 – Pourquoi une union économique et monétaire ? CHAPITRE 3 – L’architecture institutionnelle de la zone euro avant la crise.

197 CHAPITRE 4 – Problèmes économiques liés au fonctionnement de l’UEM : la montée des disparités et leurs explications. CHAPITRE 5 – Quelles réponses à la crise de la zone euro ?

Bibliographie : AGLIETTA M., Zone euro. Eclatement ou fédération, Paris, Michalon, 2012. BARTHES M. A., Economie de l’Union Européenne, Paris, Economica, 2014 BENASSY-QUERE A., COEURE B., Economie de l’Euro, Paris, La découverte, coll. Repères, 2014. DE GRAUWE P., Design Failures in the Eurozone: Can they be fixed?, LEQS Paper, 2013, N° 57. PISANI-FERRY J., La crise de l’euro et comment nous en sortir, Paris, Hachette Pluriel, nouvelle édition, 2013. LECHEVALIER A., WIELGHOS J., Social Europe : A dead end. What the Eurozone crisis is doing to Europe’s social dimension, Djoff publishing.

L3011914 – Introduction à l’analyse politique internationale • Professeur : Josepha Laroche • Nombre d’ECTS : 3

Ce cours a pour objet d’initier les étudiants de L3 à l’analyse des grands enjeux internationaux. Pour ce faire, nous conjuguerons étroitement tout au long du semestre, cadrages théoriques et éléments historiques. Au cours de ses douze séances, le cours montrera comment la scène mondiale est passée progressivement de l’interétatique au transnational. À cet effet, seront définis les principaux concepts nécessaires pour traiter des relations internationales et présentés les théoriciens les plus incontournables. Autant de données essentielles qu’il convient de maitriser pour acquérir une bonne formation dans la discipline.

THÈSE : Montrer que la scène mondiale est passée progressivement de l’interétatique au transnational.

PARTIE 1 : La fin du règne étatique - La mondialisation de la forme étatique - Du droit des gens au droit de la mondialisation - La mise en ordre interétatique de la scène mondiale - Le défi des acteurs hors-souveraineté

PARTIE 2 : Socio-genèse de la diplomatie - La diplomatie des Etats en majesté - Le cadrage diplomatique de l’international - Le statut controversé des alliances - L’hétérogénéité des diplomaties non étatiques PARTIE 3 : La dialectique paix et guerre - Guerre et paix entre les Etats - Du droit de la guerre à la guerre du droit - Les partages violents du monde

Bibliographie indicative : Lexique de science politique, 3e éd., Paris, Dalloz, 2013. Ramel Frédéric, Balzacq Thierry (Éds.), Traité de Relations Internationales, Paris, Presses de Sc. Po, 2013. Laroche Josepha, Les Réalistes dans la théorie des conflits internationaux, Paris, L’Harmattan, 2016, 310 pages. Weber Max, Le Savant et le politique, [1919], trad., préface de R. Aron, Paris, 10/18, 2002. Se rendre sur le site de Chaos International : http://www.chaos-international.org/ où vous trouverez articles et vidéos conçus en appui au cours.

L3012114 – Construction européenne • Professeur : Francisco Roa Bastos

198 • Nombre d’ECTS : 3

Ce cours a pour objectif de présenter l’histoire, les institutions et les acteurs de l’Union européenne, afin de permettre aux étudiant-e-s de mieux comprendre les enjeux divers qui traversent la construction européenne. Adoptant une approche à la fois sociohistorique et sociologique, le cours vise à apporter aux étudiant-e-s des connaissances précises sur l’institutionnalisation d’un ordre politique européen en partie supranational, en plongeant dans le détail des processus et des interactions qui y contribuent, à différentes échelles. Il fournira également les outils théoriques nécessaires à une analyse critique de ces processus.

Le cours de divise en 5 parties : - Histoire(s) d’Europe(s) - Les institutions européennes et ceux qui les font - UE et action publique - Les effets de l’UE, du local au mondial - L’UE en quête de légitimation

Bibliographie indicative: COHEN, Antonin, Le régime politique de l’Union européenne, Paris, La Découverte, 2014. COHEN, Antonin, « La construction européenne », dans COHEN, LACROIX, RIUTORT, (dir.), Nouveau Manuel de science politique, Paris, La Découverte, 2009, p. 609-664. GEORGAKAKIS, Didier (dir.), Le champ de l’Eurocratie. Une sociologie politique du personnel de l’UE, Bruxelles, Economica, 2012. KAUPPI, Niilo, Democracy, Social Resources and Political Power in the EU, Manchester, Manchester University Press, 2005. MERAND, Frédéric, WEISBEIN, Julien, Introduction à l’Union européenne. Institutions, politique et société, Bruxelles, De Boeck, 2011. VAUCHEZ, Antoine, Démocratiser l’Europe, Paris, Seuil, 2014.

UNIVERSITÉ PARIS 8 – VINCENNES SAINT DENIS

Pour vérifier les horaires et les salles des cours, rendez-vous au secrétariat :

Secrétariat de la licence Inès SAÏHI KHELIFA Salle B 334, bâtiment B2, 3e étage. Tél. 01 49 40 68 67 / 66 31

LICENCE 2

Analyser et enquêter l’Etat • Professeur : • Nombre d’ECTS : 6

L'Etat sera abordé dans ce cours comme une forme politique qui, loin d'avoir toujours existé, est le résultat d'un processus historique : la constitution progressive, au cours des siècles, d'un monopole de domination (militaire, financier, symbolique) au profit d'un centre qui a vocation à exercer le pouvoir sur une population et sur un territoire. Quelles sont les relations et concurrences entre groupes à travers lesquelles l'Etat s'est construit ? Quelle forme prend aujourd'hui l'Etat, dans le contexte de la construction européenne et de la « mondialisation » ? Dans ce cours et à travers ces questions, seront abordés différents travaux et théories permettant de penser l’Etat. Il s’agira dans le même temps d’examiner les

199 approches empiriques qui se sont développées pour enquêter sur l’action de ses agents et ses transformations récentes.

Organisations internationales • Professeur : • Nombre d’ECTS : 6

Ce cours a pour objectif la compréhension du fonctionnement des principales organisations internationales et l’évaluation de leur place et de leur poids dans les relations internationales. Une attention particulière sera accordée à l’ONU, à l’institution de la justice pénale internationale (du TPIY à la CPI), aux grandes organisations à vocation économique (FMI, Banque mondiale, OMC) et aux organisations régionales (espaces arabe et asiatique notamment).

Histoire de la pensée politique • Professeur : • Nombre d’ECTS : 3

Ce cours vise à initier les étudiants aux traditions de la pensée politique occidentale, de leur apporter les outils critiques nécessaires à la compréhension des questions théoriques et politiques de notre temps. Le cours se centrera sur l’histoire du concept de pouvoir politique. Il partira de l'émergence d'une réflexion critique sur le pouvoir dans les cités antiques des Ve et IVe siècle. Il présentera ensuite les différentes réélaborations de ce concept dans des contextes socio-historiques variés et leurs appropriations au sein des traditions de pensée républicaines, démocratiques, libérales, marxistes ou foucaldiennes.

Problèmes politiques, économiques et sociaux contemporains • Professeur : • Nombre d’ECTS : 6

Le cours aborde les mutations économiques et politiques qui touchent les sociétés contemporaines et vise à améliorer la compréhension d’un monde social profondément internationalisé. Des thèmes d’actualité comme la dette, la croissance et ses limites, la gouvernance internationale du climat aujourd’hui seront abordés. Ils feront l’objet d’une approche interdisciplinaire alliant l’histoire, la science politique, l’économie, la sociologie, la géographie. Un accent particulier sera mis sur la méthodologie de la dissertation.

LICENCE 3

Les théories de la démocratie • Professeur : • Nombre d’ECTS : 6

Objectif : Acquérir une vue d'ensemble des débats théoriques et des problématiques contemporaines autour de la question démocratique. Descriptif : À partir de l'étude de certains auteurs contemporains (Ha- bermas, Blondiaux, Young, Brown, Rancière etc.), il sera proposé une réflexion sur les difficultés à donner de la "démocratie" une définition univoque. Il s’agira également, en s'appuyant sur des débats politiques actuels, de confronter la réflexion sur la démocratie aux problèmes de la structure socio-économique, des inégalités et de la différence

Etudes du genre • Professeur : • Nombre d’ECTS : 6

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Qu’est-ce que le « genre » ? Le cours a pour objectif de présenter les principaux apports de la sociologie à l’analyse des processus complexes contribuant à la construction sociale de la différence des sexes. Après avoir illustré en quoi le genre est un principe d’intelligence du monde social, un principe d’ordre et de hiérarchie, une pratique d’improvisation se déployant sur une scène de contrainte, le cours s’intéresse à la manière dont les identités sexuelles se construisent et aux liens entre sexe, genre et sexualité. Le cours traite ensuite du fonctionnement du genre dans différents domaines étudiés par la sociologie : le travail, la socialisation, la politique, la sexualité. Il portera une attention particulière à l’intersection du genre avec d’autres rapports sociaux, par exemple de classe et de « race ».

Médias et espace public • Professeur : • Nombre d’ECTS : 6

L'objectif de ce cours est de permettre aux étudiants de mieux appréhender les conceptions de l’espace public et d’acquérir des outils de compréhension du rôle des médias et des journalistes. Il s’efforcera de présenter les conceptions désormais classiques de l’espace public et les travaux de sociologie des médias et du journalisme pour tenter de cerner les particularités de l’espace médiatique contemporain. Il reviendra tout d'abord, d'un point de vue historique, sur l'émergence d'un espace public et d'une presse libre dans le courant de la seconde moitié du XVIIIe siècle et du XIXe siècle, puis sur l'autonomisation relative du champ journalistique et sur la différenciation des supports (presse écrite, radio, télévision, internet). Il prendra ensuite pour objet l'espace professionnel du journalisme en rendant compte des conditions d'entrée dans la carrière, des différents pôles qui structurent cet espace, et des différentes logiques qui guident le travail quotidien des journalistes. La question du pouvoir des médias sera enfin abordée à travers l'étude des relations entre les mondes sociaux du journalisme et les autres espaces sociaux.

Sociologie des mouvements sociaux • Professeur : • Nombre d’ECTS : 3

Le cours doit permettre de se familiariser avec différentes écoles et méthodes d’analyse des mouvements sociaux et des mobilisations. Pour comprendre pourquoi et comment les individus se mobilisent et s'organisent, quelles sont les formes et les conditions d'émergences des mouvements sociaux il s'intéressera en particulier à la question de l'action collective, de ses déterminants, de ses formes et de ses résultats. Des cas d'études (altermondialistes, mobilisations environnementales etc) permettront d'approfondir les méthodes d’analyse de la protestation collective et les dynamiques des mobilisations dans les démocraties et les régimes autoritaires.

Politique et société : Europe

La présentation de ce cours sera communiquée ultérieurement.

Politique des sciences et environnement

Objectif : ce cours propose une introduction à l’analyse de questions liées aux politiques des sciences sociales et naturelles en les envisageant dans leur double dimension. Il s’agira d’examiner les sciences humaines, sociales et naturelles d’une part, comme « objets » de politiques, dans la mesure où elles sont parfois pilotées par des conceptions, voire des agendas politiques ; et d’autre part comme «sujets» de politiques, au sens où elles peuvent sous-tendre la compréhension du phénomène politique, voire l’orientation de conceptions politiques. Descriptif : Le cours partira de l’expression classique d’ « animal politique » pour montrer que cette notion peut se construire de manière multiple selon les définitions, conceptions politiques et types d’approches scientifiques en jeu, comme par exemple (de manière non limitative) la psychologie sociale, l’éthologie, l’écologie, les sciences cognitives ou les nanotechnologies.

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SCIENCES DE L’ÉDUCATION

UNIVERSITÉ PARIS 8 – VINCENNES SAINT DENIS

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LICENCE 2

Histoire des éducations • Professeur : • Nombre d’ECTS : 7

Cet enseignement porte d’une part sur l’histoire des mouvements de jeunesse et de l’éducation populaire, d’autre part sur l’histoire de la protection de l’enfance et de l’adolescence que ce soit les politiques d’assistance envers une population d’orphelins ou d’enfants dits moralement abandonnés ou celle plus répressives à l’égard des jeunes considérés comme délinquants. Au sortir de l'enfance et à l'aube de l'âge adulte, les "jeunes" se retrouvent entre eux sous des formes variées selon les époques. A partir de la fin du XIXe siècle, des "mouvements de jeunesse" s'institutionnalisent alors que la sociabilité spontanée des jeunes des quartiers populaires continue d’inquiéter. Religieux ou laïques, plus ou moins formels, avec ou non des principes éducatifs fondateurs, les mouvements de jeunesse se veulent être des espaces de socialisation qui participent à l’éducation de plusieurs générations d’enfants et d’adolescents tandis que s’organisent parallèlement une prise en charge plus stricte de ceux d’entre eux qui sont considérés déviants. Ce cours s’intéressera tant à la jeunesse qui « va bien » qu’à celle « qui va mal » pour reprendre les propos du premier responsable du Haut comité à la jeunesse, Maurice Herzog, au lendemain de la seconde guerre. Nous montrerons comment les politiques, les institutions et les mouvements qui en découlent sont à l'origine de changements dans les représentations sociales de la jeunesse tout en pointant les passerelles parfois surprenantes qui se tissent entre ces deux secteurs. Nous étudierons tout particulièrement l'apparition de politiques de jeunesse et la professionnalisation de métiers tels que les instituteurs et les éducateurs spécialisés ou les animateurs socio-culturels.

Bibliographie indicative : Bantigny L., Le plus bel âge ? Jeunes et jeunesse en France de l’aube des trente glorieuses à la guerre d’Algérie, Paris, Fayard, 2007 Boussion S., Les éducateurs spécialisés, naissance d’une profession. Le rôle de l’Association nationale des éducateurs de jeunes inadaptés (1947-1959), Rennes, PUF, 2013 Faron O., Les enfants du deuil. Orphelins et pupilles de la Nation de la première guerre mondiale (1914- 1941), Paris, La Découverte, 2001 Gardet M., Histoire d’une jeunesse en Marge, Paris, Textuel, 2016 Gardet M., Les colonies de vacances, Paris, Le Cherche Midi, 2014 Tétard F., Barriolade D., Brousselle V., Egret JP., (dir.), Cadres de jeunesse et d’éducation populaire 1918- 1971, Paris, La Documentation Française, 2010

La sociologie de l’éducation et ses enquêtes : questionner les idées reçues • Professeur : Florence Eloy, Florian Assere • Nombre d’ECTS : 7

202 Ce cours vise à poursuivre les cours d’introduction à la sociologie de l’éducation initiés en L1. Il s’agira de revenir sur certaines « idées reçues » sur le système éducatif grâce à l’étude, à chaque séance, d’une enquête en sociologie permettant d’interroger le sens commun sur une série de thématiques. Entre autres, le cours s’attachera ainsi à déconstruire les discours autour de la baisse du niveau scolaire, de la « crise de l’école », de l’idée de « don » ou d’ « intelligence » des élèves, ou encore les explications de la réussite ou de l’échec scolaire en termes de motivation. L’objectif est, ce faisant, d’inciter les étudiants se destinant aux métiers de l’éducation à se questionner sur leurs représentations du métier et du système éducatif, ainsi qu’à les sensibiliser à la démarche d’enquête en sociologie.

Bibliographie indicative : BAUDELOT C. et ESTABLET R. (1989), Le Niveau monte, Paris, Éd. du Seuil. BAUTIER E. et RAYOU P. (2009), Les inégalités d’apprentissage. Programmes, pratiques et malentendus scolaires, Paris, Presses Universitaires de France. BOYZON-FRADET D. et BOULOT S. (1988), « L’Ecole française : égalité des chances et logiques d’une institution », Revue européenne des migrations internationales, vol. 4, n° 1, p. 49-83. QUEIROZ DE J.-M. (2006), L’école et ses sociologies, Paris, Nathan. HARLE I. (2003), « L’introduction d’une culture technique au collège : une analyse socio-historique », Revue française de pédagogie, vol. 144, n° 1, p. 95-103. LIGNIER W. (2010), « L’intelligence investie par les familles. », Sociétés contemporaines, vol. 3, n° 79, 97- 119. VINCENT G., LAHIRE B. et THIN D. (1994), « Sur l’histoire et la théorie de la forme scolaire », in Guy Vincent (dir.), L’Education prisonnière de la forme scolaire ? Scolarisation et socialisation dans les sociétés industrielles, Lyon, Presses Universitaires de Lyon, p. 11-48.

Méthodologie du travail universitaire en SDE : langage et pensée • Professeur : • Nombre d’ECTS : 4

L’objectif de ce cours est que l’étudiant se rende compte des spécificités du langage universitaire et du processus de pensée qu’il implique. A travers des exercices pratiques, oraux et écrits, la comparaison avec des genres discursifs plus familiers tels que les débats télévisés, la conversation ordinaire, le récit du vécu, etc. doit permettre d’identifier les principes généraux du genre académique-universitaire.

Bibliographie indicative : GUERRINI, J-C. et MAJCHERCZAC, E. L’argumentation au pluriel. Lyon, Presses Universitaires de Lyon, 1999. PEREA, F. Je & Autres. Les masques de nos personnes. Paris, Ed. L’Harmattan, 2003. Revue des Sciences Humaines : Le langage en douze questions. N° 246, mars 2013. SÉVÉRAC, P. (coord.) Lire et écrire. Auxerre, Ed. Sciences Humaines, 2007.

Mathématiques à l’école (1) : pourquoi et comment • Professeur : • Nombre d’ECTS : 3

Nous aborderons dans ce cours les questions de l’enseignement des mathématiques à l’école élémentaire en revisitant certaines notions que les étudiants ont pu rencontrer au cours de leur scolarité ; il s’agit de faire évoluer le rapport et les représentations que les étudiants peuvent avoir sur différents savoirs mathématiques. Les contenus sont en continuité avec ceux abordés en L2 et se centreront sur les apprentissages numériques (écriture des nombres et opérations) et sur la géométrie élémentaire. Des situations de découverte, des extraits de vidéos ou des productions d’élèves seront proposées aux étudiants afin de présenter les processus d’apprentissage de ces notions et d’étudier la façon dont elles peuvent être apprises et enseignées à l’école élémentaire

Bibliographie indicative :

203 CHARNAY Roland & MANTE Michel, 2013, Concours professeur des écoles 2015 - Mathématiques Tome 1 - Epreuve écrite d'admissibilité, Paris : Hatier. CHARNAY Roland & MANTE Michel, 2014, Concours professeur des écoles 2015 - Mathématiques Tome 2 - Epreuve écrite d'admissibilité, Paris : Hatier. FENICHEL Muriel & PFAFF Nathalie, 2004-2005, Donner du sens aux mathématiques Tomes 1 & 2, Paris : Bordas

L’enfant, le savoir et la connaissance • Professeur : • Nombre d’ECTS : 3

A partir des repères apportés par la psychanalyse, mettant à jour l’existence d’un « savoir inconscient » ou savoir de l’inconscient, cet EC sera l’occasion d’interroger les concepts de « savoir » et de « connaissance » ainsi que les processus en jeu chez l’enfant aux prises avec son « savoir » et les injonctions de l’école à acquérir des « connaissances ». Quelles sont les incidences de la construction de « théories sexuelles infantiles » sur l’acquisition de connaissances instituées ? Comment l’enfant s’approprie-t-il ou échoue-t-il à s’approprier les connaissances construites par autrui ? La question de la place de l’institution sera également traitée pour tenter de répondre à ces questions.

Bibliographie indicative : Freud, S. (1905/2012). Trois essais sur la théorie de la sexualité. (F. Lamouche, Éd., M. Géraud, Trad.). Paris, France: Éd. Points. Freud, S. (1908/2008). Le petit Hans. Analyse de la phobie d’un garçon de cinq ans. in Cinq psychanalyses. Paris, France: Presses universitaires de France. Freud, S. (1908/1982). Les théories sexuelles infantiles. in La vie sexuelle. (D. Berger, Trad.). Paris, France: Presses universitaires de France. Menès, M. (2002). Une invention pas comme les autres : les théories sexuelles infantiles. La lettre de l’enfance et de l’adolescence, no 49(3), 29-34.

La montée des jeunes • Professeur : • Nombre d’ECTS : 3

Enfants adolescents et écran(s) • Professeur : • Nombre d’ECTS : 3

Enfance, adolescence et écrans est un sujet de préoccupation pour tout adulte en relation avec ces publics. L’apparition de deux chaînes de télévisions pour les moins de trois ans.Les usages d'écrans liés aux avancées de l'informatique à la révolution internet, à l'évolution des technologies de la téléphonie ont fait de l'écran un objet aux multiples usages. Relationnel, informatif, ludique les écrans permettent une multitude de pratiques. Les enjeux commerciaux liés à ces écrans sont considérables. Le recul manque pour cerner les apports – positifs comme négatifs – de ces outils. Quelles transformations (changement de paradigme ?) peuvent être associées à l'insertion de plus en plus profonde des nouvelles technologies numériques dans nos vies sociales, professionnelles, culturelles ou politiques pour nous adultes? En intervenant auprès de l’enfant et du jeune, l’enjeu est la maîtrise et l’appropriation de ces dispositifs dans leurs contenus et leurs supports techniques pour promouvoir des pratiques d’accompagnement dans cet espace « télé-cyber-média ». Nous aborderons dans l’unité d’enseignement les usages et l’appropriation par les enfants et les jeunes des supports « écrans » dans différents contextes d’usage (à l’école et à la maison avec des pairs). Nous alimenterons notre réflexion à partir de textes ou de conférences de Philippe Meirieu, Michel Serres, Egdar Morin, Serge Tisseron Dany R Dufour, Régis Debray entre autre.

Sitiographie :

204 La base documentaire du Clémi (Le CLEMI [Centre de Liaison de l’Enseignement et des Médias d’Information] est chargé de l’éducation aux médias dans l’ensemble du système éducatif français depuis 1983) http://www.clemi.org/fr/centre-de-documentation/ Le site d’un Collectif Enjeux e-Médias autour de la question de l’enfance et des écrans. (Membres fondateur Céméa, Francas, Fcpe, La ligue de l’Enseignement) http://enfants-medias.cemea.asso.fr/ http://www.enjeuxemedias.org/

Les temporalités dans l’éducation de l’enfant et de l’adolescent • Professeur : • Nombre d’ECTS : 3

LICENCE 3

Histoire des éducations • Professeur : • Nombre d’ECTS : 7

Le cours sera l’occasion d’aborder des acteurs et des lieux d’une spécialité nouvelle, la psychiatrie de l’enfant et d’aborder les nombreuses ramifications avec le secteur de l’intervention psycho-sociale. On s’intéressera aussi bien à des institutions d’accueil de l’enfant et de l’adolescent qu’aux débats liés aux conceptions du développement de l’enfant depuis la fin du XIXe siècle jusqu’à la fin du XXe siècle. Il sera mis l’accent sur la construction des savoirs psys dans la compréhension de l’enfant et de l’adolescent et à partir d’une approche historienne.

Bibliographie indicative : « La psychiatrie de l’enfant dans la France des années 1950 », Revue d’histoire de l’enfance irrégulière n°12, nov. 2010, 65-86. Ohayon Annick, L’impossible rencontre. Psychologie et psychanalyse en France 1919-1969, La découverte, 1999 « Les sciences du psychisme et l’enfance irrégulière », n° spécial de la Revue d’histoire de l’enfance irrégulière, n° 6, 2004

Sociologie de l’école • Professeur : • Nombre d’ECTS : 7

Les sociologues construisent l’École comme objet de recherche en étudiant comment cette institution est traversée par des phénomènes qui existent aussi dans les autres domaines de la société : inégalités, relations entre générations, etc. Cette approche commune se traduit de différentes manières selon les auteurs et les courants de pensée, avec leurs conceptions de la société, leurs concepts et leurs méthodes, ce qui conduit à des débats, voire à des oppositions. Ce cours vise d’abord à faire connaitre les principaux courants sociologiques qui étudient l’École. Il a également pour objectif de comprendre leurs articulations et leurs oppositions, ainsi que l’évolution des débats et des manières d’appréhender les changements de l’institution scolaire. Plus spécifiquement, la question des inégalités scolaires sera privilégiée dans l’EC car elle a été beaucoup travaillée par diverses approches sociologiques, et permet donc d’explorer les riches débats qu’elle a occasionnés. Dans le cours de Florian Asséré, sera abordée la question du décrochage scolaire. Nous verrons notamment comment l’émergence de cette notion et les analyses qui en sont faites représentent un enjeu de lutte théorique et politique. Les étudiants seront familiarisés avec les méthodes de l’enquête sociologique.

205 Dans le cours de Cédric Barbier sera abordée plus particulièrement la place accordée par différentes traditions sociologiques à l’origine sociale et aux pratiques enseignantes dans les rapports inégaux que les élèves développent aux apprentissages scolaires et à la culture légitime. Dans le cours de Cintia Indarramendi seront abordés plus particulièrement les rapports entre théorie sociologique et politiques éducatives : quelles sont les articulations entre l’évolution des manières d’étudier sociologiquement les inégalités éducatives et la conception des politiques éducatives pour lutter contre ces inégalités ?

Bibliographie indicative : Bourdieu, P. & Passeron, J.-C. (1970). La reproduction. Paris : Les éditions de Minuit. Duru-Bellat, M. (2002). Les inégalités sociales à l’école. Genèse et mythes. Paris : PUF. Lahire, B. (1993). Culture écrite et inégalités scolaires. Lyon : P.U. de Lyon. Rochex, J.-Y. & Crinon, J. (dir.) (2011). La construction des inégalités scolaires au cœur des pratiques et dispositifs d'enseignement. Rennes : PUR. Sirota, R. (1988). L’école primaire au quotidien. Paris : PUF

Mathématiques à l’école (2) : pourquoi et comment • Professeur : • Nombre d’ECTS : 3

Nous aborderons dans ce cours les questions de l’enseignement des mathématiques à l’école élémentaire en revisitant certaines notions que les étudiants ont pu rencontrer au cours de leur scolarité ; il s’agit de faire évoluer le rapport et les représentations que les étudiants peuvent avoir sur différents savoirs mathématiques. Les contenus sont en continuité avec ceux abordés en L2 et se centreront sur les apprentissages numériques (écriture des nombres et opérations) et sur la géométrie élémentaire. Des situations de découverte, des extraits de vidéos ou des productions d’élèves seront proposées aux étudiants afin de présenter les processus d’apprentissage de ces notions et d’étudier la façon dont elles peuvent être apprises et enseignées à l’école élémentaire

Bibliographie indicative : CHARNAY Roland & MANTE Michel, 2013, Concours professeur des écoles 2015 - Mathématiques Tome 1 - Epreuve écrite d'admissibilité, Paris : Hatier. CHARNAY Roland & MANTE Michel, 2014, Concours professeur des écoles 2015 - Mathématiques Tome 2 - Epreuve écrite d'admissibilité, Paris : Hatier. FENICHEL Muriel & PFAFF Nathalie, 2004-2005, Donner du sens aux mathématiques Tomes 1 & 2, Paris : Bordas

Scolarisation des élèves non francophones dans le système éducatif français • Professeur : • Nombre d’ECTS : 3

Si les trajets scolaires des élèves étrangers, allophones, nouvellement arrivés en France, sont liés aux situations sociales des familles, aux conditions d’émigration/immigration, si ces élèves appartiennent majoritairement aux classes socio-culurellement défavorisées, s’ils cumulent les indicateurs sociaux prédictifs d’échec, il n’en est pas moins vrai qu’un certain nombre d’entre eux réussissent, réussite peu mise en lumière, peu analysée. Ce cours abordera de manière critique les thématiques qui traversent le champ de la scolarisation des élèves allophones : après l’analyse des circulaires officielles de l’Education nationale cadrant la scolarisation de ces élèves (1970-2012) ainsi que l’évolution des structures mises en place pour l’apprentissage du français, seront discutés les concepts de culture, d’identité, d’acculturation, d’interculturalité/multiculturalité, de langues maternelle/première, de français langue étrangère, seconde, de français langue de scolarisation, d’enseignement des langues et cultures dites « d’origine », de l’ouverture à la diversité pluri-multi langagière et culturelle des publics scolaires, désormais promue par l’Europe.

206 Enfin, seront explorées des approches pédagogiques mises en place, sur le terrain, susceptibles de favoriser la réussite scolaire des élèves allophones : celles inspirées de l’Education nouvelle (Dewey, Freinet, Freire...), celles mobilisant les textes littéraires, constituant des bibliothèques internationales dans les écoles, mettant en place des ateliers de lecture et d’écriture, celles s’appuyant sur les récits de vie et les autobiographies langagières...

Bibliographie indicative : Auger, N. (2010) : Elèves nouvellement arrivés en France. Réalité et perspectives pratiques en classe, Paris, éd. des Archives contemporaines. Blondeau, N., Allouache, F. (2013) : « Autobiographies langagières, élaborations identitaires, appartenances, transmission », Biennale internationale de l’éducation, de la formation et des pratiques professionnelles, CNAM, Paris (3-6 juillet 2012) http://labiennale.cnam.fr/ Bourdieu, P., (1982) : Ce que parler veut dire. L'économie des échanges linguistiques, Paris, Fayard. Kaufmann, J. Cl. (2014, rééd. 2015) : Identités, la bombe à retardement, Paris, Textuel, Petite encyclopédie critique. Laacher, S., (2005) : L’école et ses miracles, Paris, La Dispute, Comptoir de la politique. Sayad, A., (1999) : La double absence. Des illusions de l'émigré aux souffrances de l’immigré, Paris, Seuil.

Français, langue des apprentissages • Professeur : • Nombre d’ECTS : 3

Le français constitue un enjeu particulier dans la scolarité car il est à la fois un objet d’enseignement et la langue avec laquelle se réalise l’enseignement. Nous aborderons des approches qui construisent cet enjeu comme objet de recherche, et nous étudierons une diversité de situations pédagogiques aussi bien à l’école primaire que dans l’enseignement secondaire. En effet, chacun des deux enseignants de l’EC qui interviendront alternativement sont spécialisés dans ces différents degrés du système scolaire.

L’école maternelle et ses spécificités • Professeur : • Nombre d’ECTS : 3

Spécialement pensé pour les futurs professeurs des écoles, cet EC prépare aussi bien à un Master "enseignement" qu'à un Master "recherche". Bien qu'elle ne fasse pas partie de la scolarité obligatoire, l'école maternelle est aujourd'hui considérée par l'institution, comme le lieu de la prévention des difficultés scolaires. On attend de cette école qu'elle ne laisse aucun de ses élèves "au bord du chemin". La forme scolaire de l'école maternelle présente des caractéristiques différentes de celle de l'école élémentaire: ses spécificités sont liées à son histoire, l'âge du public qu'elle accueille et la nature des activités qu'elle propose. A travers un itinéraire de réflexion qui articule développement de l'enfant, évolution de l'Institution, et réduction des inégalités à l'école, cet E.C consistera à acquérir des connaissances en s'appuyant sur les travaux d'historiens de l'éducation, de psychologues et de sociologues. Le cours s'équilibrera entre des séances théoriques renvoyant à une bibliographie spécifique et des séances en prise avec la réalité des situations du terrain (supports didactiques, productions d'élèves, diaporamas, vidéos...).

Bibliographie indicative : AMIGUES R. ,ZERBATO POUDOU M.T. (2000) Comment l'enfant devient élèves. Les apprentissages de l'école maternelle, Paris, Retz BAUTIER E. (2006) (dir) Apprendre à l'école, apprendre l'école. Des risques d'inégalité dès l'école maternelle, Lyon, Chroniques sociales DAJEZ F. (1994) Les origines de l'école maternelle, Paris, PUF

207 GIOUX A. M.(2009) L'école maternelle, une école différente, Paris, Hachette éducation PLAISANCE E . (1986) L'enfant, la maternelle, la société, Paris, PU

Approches institutionnelles : institutions, groupes et collectifs • Professeur : • Nombre d’ECTS : 3

Dans de nombreux champs professionnels (encadrement de groupes d’enfants ou d’adolescents ; travail en milieu socio-éducatif ; enseignement et enseignement spécialisé ; domaine thérapeutique) une même question tend à se répéter : est-il possible de mettre en place des dispositifs collectifs tout en préservant la dimension de singularité de chacun ? Dans cet EC, nous nous appuierons sur des travaux issus de la pratique professionnelle (études de cas, monographies...), provenant essentiellement des secteurs de la psychothérapie et de la pédagogie institutionnelles, pour travailler les dimensions méthodologiques et conceptuelles susceptibles d’aider des professionnels à favoriser, dans les groupes dont ils sont responsables, des modalités de différenciation entre les personnes, ainsi que les indispensables distinctions entre les rôles, les statuts et les fonctions.

Bibliographie indicative : BÉNÉVENT Raymond, MOUCHET Claude, L’école, le désir et la loi, Nîmes : Champ social IMBERT Francis, 2010, Vocabulaire pour la pédagogie institutionnelle, Nîmes : Champ social LAFFITTE René, et al., 2006, Essais de pédagogie institutionnelle, Nîmes : Champ social Revue Cliopsy no 14, octobre 2015. La pédagogie institutionnelle aujourd’hui. Disponible à : http://www.revuecliopsy.fr/wp-content/uploads/2015/10/RevueCliopsy14-GlossairePI-117.pdf TOSQUELLES François, 2003, Cours aux éducateurs, Nîmes : Champ social

Histoire de l’éducation et de la rééducation des filles • Professeur : • Nombre d’ECTS : 3

L’objet de cet enseignement est d’interroger l’histoire de l’éducation en France sous l’angle du genre. Quelle place l’école de la Troisième République, pensée par ses promoteurs comme un lieu d’acculturation civique et républicaine, réserve-t-elle aux filles, alors que jusqu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale les femmes sont privées de la citoyenneté politique ? En quels termes la mixité scolaire a-t-elle été pensée et débattue par les pédagogues depuis le XIXe siècle? Quelle part prend l’institution scolaire dans la construction des identités sexuées et dans la fabrique des goûts, des ambitions, des projets professionnels et familiaux pensés comme exclusivement féminins ? Dans une société qui jusque dans les années 1960 consigne largement les femmes dans la sphère domestique et les assigne essentiellement à un rôle de reproduction et d’élevage des enfants, comment l’éducation que les filles reçoivent, dans et en- dehors de l’école, leur inculque-t-elle le désir de devenir mère ? Comment envisage-t-on de redresser celles qui, à l’aune de ce modèle féminin, sont considérées comme déviantes? Comment peut-on expliquer les différences entre garçons et filles, que l’on observe encore de nos jours, en matière de réussite scolaire et de choix d’orientation ? Voilà quelques-unes des problématiques que ce cours ambitionne d’interroger.

Bibliographie indicative : BARD, Christine, Les femmes dans la société française au 20e siècle, Paris, Armand Colin, 2001. BAUDELOT, Christian et ESTABLET, Roger, Allez les filles !, Paris, Le Seuil, 1992. MAYEUR, Françoise, L’éducation des filles en France au XIXe siècle, Paris, Hachette, 1979. ROGERS, Rebecca et THÉBAUD, Françoise, La fabrique des filles : l’éducation des filles de Jules Ferry à la pilule, Paris, Textuel, 2010. SOHN, Anne-Marie, Chrysalides : femmes dans la vie privée (XIXe-XXe siècles), Paris, Publication de la Sorbonne, 1996. TÉTARD, Françoise, DUMAS, Claire, Filles de justice. Du Bon-Pasteur à l’Éducation surveillée (XIXe-XXe siècle), Paris, Beauchesnes-ENPJJ, 2009.

208

Texte, lecture et éducation numérique • Professeur : • Nombre d’ECTS : 3

Ce cours interroge les notions de lecture et d’éducation à l’ère du numérique. Dans la première partie, nous traiterons de la lisibilité textuelle et de comment celle-ci est impactée par le passage du texte à l’écran. Est- ce plus difficile de lire à l’écran ? De quoi cela dépend ? Quels éléments permettent d’améliorer la lisibilité ? Telles seront les questions traitées. Dans la deuxième partie, nous étudierons l’impact du numérique dans le développement des compétences de lecture chez les jeunes et les adultes. Les résultats d’études internationales seront examinés afin de comprendre les enjeux de la lecture numérique pour les lecteurs, et leurs conséquences en matière d’éducation. Le cours est ouvert aux étudiants sans aucun prérequis « informatique ».

Bibliographie indicative : Baccino, T. (2004). La lecture électronique. Presses Universitaires de Grenoble. Labasse, B (1999). La lisibilité rédactionnelle : fondements et perspectives. Communication & langages, 121 : 86-103. OCDE (2013). Rapport PIAAC-OCDE. http://www.oecd.org/fr/sites/piaac-fr/ Rouet, J.-F., Germain, B., & Mazel, I. (2006). Lecture et technologies numériques. Chasseneuil-du-Poitou : CNDP-Savoir Livre. Rouet, J.-F. & Macedo-Rouet, M. (2011) Documents multiples: processus et difficultés de lecture. Argos, 48, p. 13-16. Articles du site : http://www.cndp.fr/agence-usages-tice/que-dit-la-recherche/

Sémiologie de l’image et du son • Professeur : • Nombre d’ECTS : 3

L’utilisation dans le domaine de l’éducation, de l’action sociale et/ou culturelle de l’image et du son, les nouvelles techniques de l’information et de la communication, demande aux acteurs de comprendre et de savoir se servir de quelques outils conceptuels permettant de mieux analyser les produits et les messages audio-visuels. La préoccupation de cet EC est de lier le point de vue théorique à une pratique Audio-visuelle. Analyse de produits audio-visuels, signification, les outils de décodage (connotation-dénotation, explicite implicite, le dit et le non-dit. La construction audio-visuelle. (les paramètres de l’image, le cadrage, la grosseur des plans, la couleur, les mouvements, le son, l’éclairage etc...) Le montage.

Bibliographie indicative : BARTHES Roland, La chambre claire, Seuil – 1980 HAMM Liliane, Lire des images, Armand Colin – 1986 Le verbe et l'image. Essais de sémiotique audiovisuelle, l'Harmattan, Paris, 2003. Petite fabrique de l'image : parcours théorique et thématique : 180 exercices Fozza, Jean-Claude / Garat, Anne-Marie / Parfait, Françoise Magnard, 1982.- 254 p. : ill. ODIN Roger, Cinéma et production de sens, Paris, A. Colin, 1990

Entrée dans l’écrit à l’âge adulte • Professeur : • Nombre d’ECTS : 3

209 Cet enseignement est construit sur des allers retours entre les acquis de l’expérience et les savoirs théoriques du domaine. Son objectif est de placer le sujet apprenant (ses acquis, son parcours professionnel comme personnel, ses représentations) au centre de son apprentissage afin de lui permettre d’élaborer une relation émancipatrice avec l’écrit. Pour cela, les étudiants seront invités à s’appuyer sur leur expérience de terrain afin d’identifier et d’analyser les différents modèles pour l’apprentissage de la lecture et de l’écriture par les adultes, leurs soubassements théoriques (théories d’apprentissage, théories de la communication, théories linguistiques), leurs réalisations pédagogiques (manuels, supports pédagogiques élaborés par les formateurs, outils complémentaires) et d’explorer des démarches pédagogiques innovantes et adaptées aux publics adultes entrant dans l’écrit.

Bibliographie indicative : Adami, H. (2009) : La formation linguistique des migrants, Paris, CLE International. Catani, M. (1970) : Médiation dans/pour la liberté. Essai d’alphabétisation, Pierrelaye, Éditions Sciences et Service. Certeau, (de), M., (1990/2001) : L’invention du quotidien, T1. Arts de faire, Paris, Gallimard, Folio essais. Fraenkel, B. & Mbodj-Pouye, A. (dir.) (2010) : « New literacy studies, un courant majeur sur l’écrit », Langage et société, n° 133. Freire, P. (1977, 1983) : Pédagogie des opprimés suivi de Conscientisation et révolution, Paris, Maspéro. Hautecœur, J.-P. (2006) : « Construction, ruptures, errances. Une biographie d’ALPHA (1978-2000) », in Bélisle, R. et & Bourdon, S. (dir.), Pratiques et apprentissage de l’écrit dans les sociétés éducatives, Saint Nicolas, PUL, pp. 84-111. Kalman, J. (2006) : À la découverte de l’alphabétisation : voies d’accès vers la culture de l’écrit pour un groupe de femmes vivant au Mexique, Hambourg, Departamento de Investigaciónes Educativas del Centro de Investigación y Estudios Avanzados de Mexico, Unesco. Kristof, A. (2004) : L’analphabète. Récit autobiographique, Genève, Carouge, Zoé Éd. Leener (de), P. (2009) : « L’expérience du migrant : l’apprentissage comme rupture subjective », in G. et Ulmann, A. L. (dir.), Apprendre de la vie quotidienne, Paris, PUF, pp. 55-65. Leroy, D. (2013) : « Écritures de femmes déclarant ne pas écrire. Quatre femmes latino-américaines à Paris », Cahiers de la recherche sur l’éducation et les savoirs (CRES), n° 12, Alphabétisation et lutte contre l'analphabétisme dans les pays du Nord et du Sud. Politiques, pratiques et demandes sociales, Éditions de la maison de l’Homme, Paris, en ligne : http://cres.revues.org/2378

Analyse de discours et situations de travail • Professeur : • Nombre d’ECTS :

Étudier les discours tenus dans des champs professionnels relatifs à différents milieux, en l’occurrence aux milieux de la formation d’adultes et de l’éducation (discours institutionnels : décrets, lois, directives, etc. ; discours des professionnels : référentiels, cahiers de liaison, documents authentiques à didactiser, etc.) pour en déterminer les enjeux, nécessite de se doter d’outils d’analyse que ce cours propose d’introduire auprès des étudiants. L’examen de pratiques discursives à l’œuvre en situation de travail s’effectuera à travers l’observation de catégories linguistiques, discursives ou pragmatiques (discours rapporté, modalités, actes de langage, etc.) ; il se prolongera par une réflexion sur le lien entre dimension discursive et sphère sociale.

Bibliographie indicative : Claudel, Ch. & Veniard, M. (2012) : “Discourse Analysis”, The Encyclopedia Of Language Teaching and Learning, in Byram, M. & Hu, A. (eds.), Second Edition, Routledge. Claudel, Ch. (2014) : « L’analyse de discours et la notion de genre dans la formation à la didactique des langues », in Causa, M., Galligani, S., Vlad, M. (dir.), Formation et pratiques enseignantes en contextes pluriels, Paris, Éditions Riveneuves, 91-114. Krieg-Planque, A. (2012) : Analyser les discours institutionnels, Paris, Armand Colin. Langage et société (2011) : « Méthodes d'analyse des discours », n° 135. Maingueneau, D. (2000) : Analyser les textes de communication, Paris, Nathan Université.

210 Mourlhon-Dallies, F. (2008) : Enseigner une langue à des fins professionnelles, Paris, Didier, coll. Langues et didactique.

211

SOCIOLOGIE

UNIVERSITÉ PARIS 1 – PANTHÉON SORBONNE

Pour vérifier les horaires et les salles des cours, rendez-vous au secrétariat :

Centre Pierre Mendès France 90, rue de Tolbiac - 75013 Paris ouvert de 9h à 12h et de 14h à 16h Courriel: [email protected]

LICENCE 2

Sociologies contemporaines • Professeur : T. Pillon • Nombre d’ECTS :

Le but du cours est d’introduire à la diversité des questionnements de la sociologie contemporaine par la présentation de quelques grands domaines d’étude : la famille, la jeunesse, le travail, la politique. Le cours d’appuiera sur les données empiriques issues de grandes enquêtes, et présentera les différentes approches théoriques et les débats suscités par l’étude de ces questions..

Attention : divers cours de TD sont prévus en parralèle avec ce cours magistral. Pour plus d’informations rendez-vous au secrétariat ou sur le site internet du département de sociologie de Paris 1.

Socio-anthropologie par spécialité de recherche • Professeur : C. Scodellaro • Nombre d’ECTS :

Après une introduction aux notions et définitions (vulnérabilités, risques, inégalités, résilience, précarités, exclusion), ce cours vise à étudier les différentes formes de vulnérabilités sociales. Comment définir les vulnérabilités tout au long de la vie et quel lien faire avec les inégalités sociales ? Quelles causes sociales, économiques ou encore géographiques aux différentes formes de vulnérabilités ? Les vulnérabilités sont- elles une question d'âge, de sexe, de milieu d'origine ? Quelles sont les ressources dont les individus et les groupes disposent face à l'adversité ? Quelles sont les politiques de lutte contre les vulnérabilités ? Ce cours s’appuie sur des études réalisées dans différentes disciplines (sociologie, géographie, économie...) qui seront approfondies sous forme d’études de cas en TD, ce qui permettra d’introduire une réflexion sur les méthodologies mises en œuvre pour aborder ces questions.

Attention : divers cours de TD sont prévus en parralèle avec ce cours magistral. Pour plus d’informations rendez-vous au secrétariat ou sur le site internet du département de sociologie de Paris 1.

LICENCE 3

Socio-anthropologie : perspectives contemporaines • Professeur : Y. Boulhabel-Villac • Nombre d’ECTS :

212 Ce cours vise à analyser un certain nombre de perspectives contemporaines en matière de socio- anthropologie, autour de la question de ce qui fait le vivre ensemble, dans une société dans laquelle les valeurs de l’individualisation et la place centrale de l’individu sont mises en avant. On abordera cette question autour de différentes entrées successives, qui illustreront la façon dont cette thématique est retravaillée aujourd’hui en sciences sociales, et qui sont aussi un ensemble de points de tension dans nos sociétés contemporaines : les relations entre individus et famille, l’éducation et la question de l’égalité, l’intégration et les questions de discrimination, la ville et la ségrégation spatiale, la pauvreté et la disqualification sociale.

Bibliographie indicative : R. Castel, La discrimination négative, Seuil, La République des Idées, 2007 F. Dubet, L’école des chances, Seuil, La République des Idées, 2004 F. Dubet, Injustices, l’expérience des inégalités au travail, Seuil, 2007 D. Lapeyronnie, Ghetto urbain; ségrégation, violence, pauvreté en France aujourd’hui, Robert Laffont, 2008 D. Schnapper, La relation à l’autre, Gallimard, 1998 F. de Singly, Libres et ensemble; l’individualisme dans la vie commune, Nathan 2000

Socio-anthropologie des techniques et de l’environnement • Professeur : L. Raineau • Nombre d’ECTS :

À partir d’une approche socio-anthropologique des techniques, nous proposons d’aborder ici la problématique environnementale qui traverse nos sociétés aujourd’hui. Le cours s’appuiera sur la présentation d’auteurs et de thèses sociologiques et anthropologiques sur la technique, au fil d’un questionnement sur le rapport des sociétés modernes et contemporaines à la nature. Il sera compété d’un TD, où des notions telles que l’autonomie, la neutralité, le progrès, l’efficacité ou l’appropriation de la technique seront interrogées au regard de la crise énergétique, de ses différentes interprétations et des perspectives d’ « alternatives » ou de « transition » envisagées pour y répondre.

Bibliographie indicative : Madeleine Akrich, « Comment décrire les objets techniques ? », in Techniques et culture, n°54-55, 2010 Gunther Anders, La Menace atomique. Considérations radicales sur l'âge atomique (1981), Le Serpent à Plumes, Paris, 2006 Dominique Bourg, Nature et technique, 1997 Patrick Breton, « Imaginaire technique et pensée du social », Sociétés, n°93, 2006/3 Jean-Paul Deléage, Une histoire de l'Écologie, coll. Points, Seuil, 1994 Philippe Descola, Par-delà nature et culture, Paris, Gallimard, « Bibliothèque des sciences humaines », 2005 Alain Gras, Caroline Moricot, Technologies du quotidien. La complainte du progrès, Autrement, série science et société, n°3, 1992 Alain Gras, Grandeur et dépendance, sociologie des macro-systèmes techniques, Paris, PUF, 1993 Alain Gras, Fragilité de la puissance, Fayard, 2003 Alain Gras, Le choix du feu. Aux origines de la crise climatique, Fayard, 2007 Xavier Guchet, Les sens de l’évolution technique, Paris, Léo Sherer, 2005 André-Georges Haudricourt, « Domestication des animaux, culture des plantes et traitement d'autrui », L'Homme 11(1):40- 50, 1962 Martin Heiddeger, « La question de la technique », dans Essais et conférences, 1958, Gallimard Thomas Hugues, Networks of power- Electrification in western Society, Baltimore, J. Hopkins University Press, 1983 François Jullien, Traité de l’efficacité, Paris, Grasset, 1996 Hans Jonas, Pour une éthique du futur, Paris, Rivages, 1998 Catherine et Raphaël Larrère, Du bon usage de la nature. Pour une philosophie de l’environnement, Paris, Champs essais, 1997 Bruno Latour, Nous n’avons jamais été modernes : essai d’anthropologie symétrique, Paris, La Découverte, 1991, 210 p. Bruno Latour et Pierre Lemonniers (eds.), De la préhistoire aux missiles balistiques. L’intelligence sociale des techniques,

213 Paris, La Découverte, 1994 Bruno Latour, Politiques de la nature, Paris, La Découverte, 1999 André Leroi-Gourban, Le Geste et la parole, Paris, Albin Michel (coll. Sciences), 1964 Jean-Marie Levy-Leblond, La pierre de touche (la science à l’épreuve), Paris, Gallimard, 1996 Sophie Poirot-Delpech et Laurence Raineau (dir.), Pour une socio-anthropologie de l’environnement, Tome 1 : Par-delà le local et le global, et Tome 2 : Regards sur la crise écologique, L’Harmattan, Paris, 2012 Michel Serres, Le contrat naturel, Editions François Bourin, Michel Serres, Biogée, Paris, Le Pommier, 2010 Harold Wilhite, Consumption and the transformation of everyday life, Palgrave macmillan, 2008 Tanja Winther, The impact of electricity, Development, Desires and Dilemmas, Bergahn Books, 2008

Sexe et genre : approche socio-anthropologique • Professeur : Maestrutti • Nombre d’ECTS :

Cet enseignement aura pour objectif de revenir sur quelques courants majeurs qui ont parcouru la sociologie et l’anthropologie de la 2ème moitié du XXe siècle en adoptant la perspective du genre. L’enseignement vise à introduire l'étudiant/e à une réflexion socio-anthropologique sur les thématiques des rapports entre les sexes, des constructions sociales, culturelles et politiques des catégories du genre non comme des questions propres à un champ particulier, mais comme des questions transversales qui interviennent dans tous les domaines de la société. En concevant la différence masculin/féminin comme une construction sociale, culturelle et politique, on analysera l’apport des différentes tendances ou écoles de la sociologie et de l’anthropologie pour saisir un des grands principes organisateurs de la société.

Deux domaines de réflexion seront explorées à ces fins :

1) L’introduction du concept de genre (gender) et l’étude de la catégorisation par le sexe selon les approches socio-anthropologiques. Il s’agira d’explorer certains développements théoriques de l’épistémologie du genre et l’émergence des théories des études du genre (Gender Studies). Une attention particulière sera consacrée aux croisements entre disciplines (sociologie, anthropologie, philosophie, histoire) et aux approches de recherche différentes. En particulier, le débat entre naturalisation et construction culturelle du sexe sera abordé par la prise en compte de la dimension corporelle des différences de genre : c’est dans le corps que la dimension matérielle – le portement, la posture, la manière d’agir et de parler – et celle symbolique – discours, classifications, catégories – donnent forme aux « identités de genre » (codifiées ou multiples). Le point de vue anthropologique a sûrement permis de poser certaines questions de manière plus généralisée, c'est-à-dire moins centrée sur une seule culture et une seule conception de la catégorisation par le sexe : tout comme l’idée de nature, la catégorisation par le sexe n’est pas essentielle. On analysera comment l’idée d’une pertinence de la prise en compte de la catégorisation par le sexe émerge dans la pensée anthropologique, en choisissant un certain nombre d’auteurs classiques (E. Durkheim, M. Mauss, E. E. Evans-Pritchard, C. Lévi-Strauss, M. Mead) jusqu’à l’événement de la notion de genre et le passage de l’étude des femmes à l’étude de la catégorisation par le sexe (G. Rubin, MacCormack et Strathern, Godelier, Mathieu, Héritier).

2) Natures, cultures, Identités. Perspectives critiques contemporaines. En poursuivant dans l’analyse de la relation entre différence sexuelle et structures pratiques de l’organisation sociale, on reviendra sur le pouvoir symbolique de l’idée de nature attribuée à la catégorisation par le sexe (C. Guillaumin, P. Touraille) et on prendra en considération les perspectives critiques contemporaines qui ont contribué à ouvrir la notion d’identité de genre à la complexité de la pluralité des phénomènes et des structures sociaux (H. Garfinkel, C. West et D. H. Zimmerman). De l’émergence d’une pluralité de conceptions de la masculinité, aux déclinations multiples à travers lesquelles les identités de genre structurent et se structurent dans la vie sociale (travail, care, sexualité, famille, politique, violence), on obtient une définition du genre comme forme de positionnement par rapport à des structures et des pratiques fondamentales, mais organisées diversement, dans chaque société humaine.

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Bibliographie indicative : L. Béréni, S. Chauvin, A. Jaunait, A. Revillard, Introduction aux Gender Studies, Manuel des études sur le genre, éditions de Boeck, 2008 D. Chabaud-Rychter, V. Descoutures, A.-M. Devreux, E. Varikas (dir.), Sous les sciences sociales, le genre, La Découverte, Paris, 2010 I. Théry, La distinction de sexe. Une nouvelle approche de l’égalité, Odile Jacob, Paris, 2007 I. Clair, Sociologie du genre, 128, Armand Colin, Paris, 2012 E. Dorlin, Sexe, genre et sexualités, PUF, Paris, 2008

UNIVERSITÉ PARIS 8 – VINCENNES SAINT DENIS

Pour vérifier les horaires et les salles des cours, rendez-vous au secrétariat :

Secrétariat de la licence : Josette DESVOIS Bureau B-349 Tél. : 01 49 40 68 19, courriel : [email protected]

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THÉÂTRE

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LICENCE 2

Le performer dans l’Histoire, histoires de performers • Professeur : Giuseppe Burighel • Nombre d’ECTS : 3 • Nombre d’heures de cours : 3

Les artistes de la scène (comédiens, danseurs, chanteurs, entre autres) au-delà d’incarner des personnages sont même des performers, au sens où ils témoignent de l’activation d’un corps – l’interprète comme sujet – se donnant à voir dans un espace donné. De la même manière, les individus appartenant à une communauté peuvent s’exprimer tels que des performers (par exemple, dans les rituels). La notion de performance, souvent opposée à celle de représentation, nous permet de questionner la place de l’interprète dans le contexte social de sa re-présentation, aussi bien au XX siècle que dans les siècles avant. Comment peut-on relire, ou bien élargir, l’histoire du spectacle vivant à partir de la dimension performative des interprètes ? Nous aborderons des histoires de performers, autant pour la contemporanéité que pour le passé. Ainsi, les manifestations religieuses précédant l’avènement de la tragédie grecque, les mystères médiévaux, les ballets de cour, la figure du bouffon, l’action des avant-gardes, dans quel rapport de continuité se trouveraient-ils avec l’action du performer aujourd’hui (Marina Abramović, Jan Fabre, Xavier Le Roy, etc.) ?

Bibliographie indicative : Friedrich Nietzsche, La naissance de la tragédie ; Robert Abirached, La crise du personnage dans le théâtre moderne, Paris, Gallimard, 1994 ; Josette Féral, Théories et pratiques du théâtre, Montpellier, L'Entretemps, 2011 ; Rose Lee Goldberg, La performance : du futurisme à nos jours, Paris, Thames & Hudson, 2001 ; • Performances, l'Art en action, Paris, Thames & Hudson, 2001 ; A. Helbo (dir), Performance et savoirs, Bruxelles, De Boeck, 2011 ; Nicolas Bourriaud, Esthétique relationnelle, Paris, Les Presses du réel, 1998

L’espace théâtral dans le théâtre de la rue • Professeur : Floriane Gaber • Nombre d’ECTS : 3 • Nombre d’heures de cours : 3

Perspective historique, scénographie, dramaturgique du théâtre de rue et de l'art en espace public.

L’art de diriger un atelier de création théâtrale • Professeur : Alain Gintzburger • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours : 3

216 Ce cours permettra de s'initier au jeu de l'acteur, à l'improvisation, à la direction d'acteur, à la mise en scène, et à la direction d'atelier théâtre. Nous revisiterons le travail de Stanislavski, Meyerhold, Vassiliev, Vitez... Comme support, nous travaillerons sur l'oeuvre de Tchekhov traduite par André Markovicz.

Marionnette et acteurs • Professeur : Oriane Maubert • Nombre d’ECTS : 4 • Nombre d’heures de cours : 3

L'altérité de la matière sur la scène contemporaine Longtemps considérée comme un art mineur destiné aux enfants, cantonnée à la farce et à la caricature dans les foires et les théâtres ambulants, la marionnette contemporaine peuple aujourd'hui nos théâtres autant que les autres arts du spectacle vivant. Tantôt anthropomorphe, tantôt objet, immatérielle ou réaliste, la marionnette est multiple. Sortie du castelet, elle se fait partenaire du marionnettiste-interprète autant que du spectateur. Complice et contrainte, matière et altérité, la marionnette fascine, déroute, et sème le trouble dans les profondeurs de notre être. Il s'agit dans ce cours de se pencher, à travers un corpus d'artistes choisis, sur la marionnette contemporaine telle que nous la trouvons aujourd'hui, loin des lieux communs et des clichés qu'elle continue, malgré tout, de véhiculer. Ce cours s'intéresse notamment à la transdisciplinarité qui traverse aujourd'hui la pratique marionnettique (faisant appel à la danse, au théâtre, aux arts du cirque, aux technologies numériques...), permettant, peut-être, à la marionnette d'interroger autant notre condition humaine que notre humanité toute entière. Artistes et compagnies étudiés (liste non-exhaustive) : Ilka Schönbein, Neville Tranter, Duda Paiva, Bérangère Vantusso (compagnie Trois Six Trente), Compagnie Mossoux-Bonté, Compagnie Gare Centrale, Pseudonymo, Gisèle Vienne, WHS, Daru-Thémpô...

Du Vieux-Colombier à L’État de siège. Le corps dans le théâtre de Jean-Louis Barrault • Professeur : Vincenzo Mazza • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours : 3

À partir du spectacle L’État de siège, créé à Paris en 1948 par Jean-Louis Barrault et Albert Camus, nous retracerons les recherches d’un théâtre des corps en action, menés à partir dès années 1910, par Jacques Copeau, Suzanne Bing, Charles Dullin, Etienne Decroux, pour en arriver à la pratique scénique de Jean-Louis Barrault. En s’appuyant sur des documents de fonds d’archives, le cours entamera une réflexion historique et théorique ainsi qu’une mise en pratique des exercices d’entrainement physique, du masque et du mime.

Bibliographie indicative : Jean-Louis Barrault, Nouvelles réflexions sur le théâtre, Paris, Flammarion, 1959. Christian Biet, Christophe Triau, Qu’est-ce que le théâtre ?, coll. Folio-Essai, Paris, Gallimard, 2006. Albert Camus, L’État de siège, Pierre-Louis Rey (éd.), coll. Folio-Théâtre, Paris, Gallimard, 1998. Jacques Copeau, L’École du Vieux-Colombier, Registres VI, Paris, Gallimard, 1974. Etienne Decroux, Paroles sur le mime, Nouvelle éd., Paris, Librairie théâtrale, 1977. Charles Dullin, Ce sont les dieux qu'il nous faut, Paris, Gallimard, 1969.

Théâtre d’infiltration : la mise en espace du théâtre non-conventionnel • Professeur : Frederico Nepomuceno • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours : 3

Pratique de construction scénique Cet atelier propose une pratique de construction scénique et dramaturgique dans des espaces non- conventionnels du théâtre. Toutefois, la pratique sera instituée par l’investissement de l’espace universitaire comme d’un laboratoire expérimental de création scénique. À travers cette pratique in situ ,

217 nous nous attacherons, en particulier, à explorer les architectures de ses espaces de circulation comme matière primordiale d’expérimentation. La notion d’art site specific conduira le processus de création aux interstices de ces carrefours pour opérer une intervention artistique au sein du campus universitaire. Elle nous aidera à cerner ce territoire et à nous mettre en relation sensible avec son contexte pour en extraire des éléments subtils afin de créer une expression scénique singulière. L’atelier sera mené sous forme de processus collaboratif de création. Des fonctions et des responsabilités seront partagées au sein du groupe tout en instaurant une relation critique des participants envers les choix esthétiques et en encourageant leurs positions idéologiques face à la création. En ce sens, la construction scénique et dramaturgique sera élaborée collectivement à partir de la force de proposition des participants et de l’attribut de leurs fonctions. Dans un premier temps, nous travaillerons sur la cohésion de groupe : concentration, confiance et spontanéité. Ceci sera réalisé à la base du jeu. Ensuite, nous passerons aux exercices d’exploration spatiale : observation active et déplacement de la perception. L’improvisation prend le relais pour assurer le travail de construction scénique : matérialisation de l’imaginaire, occupation scénique et dramaturgie spatiale.

Bibliographie indicative : Antonin ARTAUD, ""La mise en scène et la métaphysique"" et ""En finir avec les chefs-d’œuvre"" in ""Le théâtre et son double"", Editions Gallimard, 1964. Edward GORODN CRAIG, ""Le théâtre de l'avenir : une espérance"" in ""De l'art du théâtre"", Editions Circé, 1999. Jean-François DUSIGNE, "Hors des boîtes noires, d'autres territoires" in "Les passeurs d'expériences", ARTA, école internationale de l'acteur, Editions Théâtrales, 2013. Catherine NAUGARETTE, "L'esthétique théâtrale", Editions Nathan, 2000. Peter BROOK, "L'espace vide, écrits sur le théâtre", Editions du Seuil, 1977. Antonio ARAUJO, "Processus collaboratif" in "A Gênese da Vertigem" : o processo de criação de o paraiso perdido", Ed. Perspectiva S.A., FAPESP, São Paulo, 2011.

Le trompe-l’œil vidéo, un outil cinématographique • Professeur : Barbara Noiret • Nombre d’ECTS : 3 • Nombre d’heures de cours : 3

Par la projection vidéo, je vais initier les étudiants à réaliser un décor en trompe-l'oeil, pour une pièce de théâtre. Les étudiants sont aménés à utiliser différents outils vidéo - caméra professionnelle, caméra numérique, appareil photo 5D afin de réaliser une installation vidéo comme décor pour une mise en scène. Cet atlelier peut être mené en correspondance avec les cours ateliers de Jean-François Dusigne, en oeuvrant respectivement autour du même matériau textuel, selon des approches complémentaires : le jeu d'acteur en lien avec un texte d'une part, et la réalisation d'un décor en trompe l'oeil pour une mise en scène en lien avec le texte, d'autre part.

Politiques théâtrales : histoire, bilan, perspectives • Professeur : Marchal Poirson • Nombre d’ECTS : 4 • Nombre d’heures de cours : 3 A partir d'un panorama de l'histoire des politiques culturelles en France depuis l'après Seconde Guerre mondiale, nous aborderons les enjeux socio-économiques, politiques et idéologiques du spectacle vivant aujourd'hui. Démocratisation, décentralisation déconcentration, exception culturelle, diversité culturelle, ou encore entreprenariat culturel feront l'objet d'une attention particulière, en comparaison avec d'autres traditions nationales. On étudiera le théâtre de service public, son fonctionnement, son infrastructure territoriale, ses missions, face aux injonctions parfois contradictoires des pouvoirs publics, à partir d'un ensemble de cas pratiques (CDN, théâtres, nationaux, compagnies subventionnées, conventionnements). On envisagera un certain nombre de scenarii possibles face à la transformation actuelle des métiers du spectacle vivant.

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Arts contemporains et performativité • Professeur : Emanuele Quinz • Nombre d’ECTS : 4 • Nombre d’heures de cours : 3

Depuis les avant-gardes du début du XXème siècle, les transformations des pratiques semblent indiquer « un tournant performatif » dans l’art contemporain : des plus en plus les artistes, au lieu de produire des objets inertes, mettent en scène des actions, des environnements, des processus – en dotant les objets de mouvement (art cinétique), en intégrant les dimensions de la temporalité et d’une spatialité étendue et immersive (happening, installation), en proposant au spectateur d’interagir et de participer au processus de réalisation de l’œuvre. Dans les années 1960, le critique américain Michael Fried, en analysant les métamorphoses de la sculpture, stigmatisait une « dérive théâtrale » de l’art. Le séminaire s’attachera à la fois à reconstruire l’histoire de ce « tournant performatif » de l’art contemporain, en proposant l’étude des pratiques et des réflexions théoriques qui l’ont impulsé, et à proposer à l’analyse et à la discussion des cas contemporains. En particulier seront analysés plusieurs exemples de projets récents, où des œuvres chorégraphiques ou vivantes sont présentés à l’intérieur des espaces des arts plastiques (galeries, musées).

Validation du séminaire : réalisation d’un dossier de recherche, composé de : 1. un protocole performatif original, rédigé par l’étudiant, 2. une documentation synthétique d’une œuvre performative 3. un court récit qui témoigne d’une expérience performative (soit en tant que performer soit en tant que spectateur ; l’expérience peut être aussi l’objet d’une simulation) Les différents documents feront l’objet d’un exposé oral lors d’une séance du séminaire, dans le cadre d’une discussion collective.

Bibliographie indicative : Ardenne P., L’image-Corps, figures de l’humain dans l’art du XXe siècle, Paris Editions du Regard, 2001 - Bénichou A., Recréer / scripter – Mémoires et transmissions des œuvres performatives et chorégraphiques contemporaines, Dijon Les Presses du réel, 2015 Beuys J., Qu’est-ce que l’art ?, entretien avec Volker Harlan, Paris L’Arche, 1992 Bishop C. (dir.), Participation, Coll. Doc. of Contemporary Art, London-Whitechapel, Cambridge MA The MIT Press, 2006. Bourriaud N., L’esthétique relationnelle, Dijon Les Presses du Réel 1998 Carlson M., Performance. An Introduction, New York, London, Routledge, 1996 Copeland M., Le Bon L. et al. (dir.), Vides : Une rétrospective, Paris, Centre Pompidou, 2009

Histoire des théâtres publics (1945-1959) • Professeur : Marie-Ange Rauch • Nombre d’ECTS : 4 • Nombre d’heures de cours : 3

En matière de décentralisation théâtrale, rien n'aurait pu être durablement mis en œuvre sous la seule impulsion des pouvoirs politiques et il faut souligner la part active que les artistes (Maurice Pottecher, Firmin Gémier, Romain Rolland, Léon Chancerel...) ont pris dans sa conception et ses réalisations. Après avoir rappelé les initiatives artistiques et politiques qui ont contribué à imposer l’idée d’un théâtre populaire et la nécessité d’une décentralisation dramatique, ce cours examine comment Jeanne Laurent, sous-directrice à la Direction générale des Arts et Lettres, construit un modèle d’intervention de l’Etat en faveur du théâtre public à la Libération. Relance du Théâtre National Populaire (TNP), festival d'Avignon, premiers centres dramatiques nationaux, concours des jeunes compagnies, aide à la première pièce, des normes d’action publique se constituent progressivement pour les artistes et les pouvoirs publics qui seront reprises en 1959 par le ministère des Affaires culturelles. Déclarations d’artistes et analyses de la critique permettront de travailler l’usage et l’usure de ce modèle au cours des décennies suivantes.

219 La validation du cours s’effectue sur la base d’une participation assidue et active à toutes les séances et la réalisation d’un exposé écrit, présenté oralement pendant la seconde partie du semestre. Spectacle conseillé : La prestigieuse troupe du Berliner Ensemble, mise en scène par Jean Bellorini : Le Suicidé, farce subversive du Russe Nicolaï Erdman, écrite en 1928 et interdite en URSS jusqu’en 1987. Des places au tarif étudiant ont été réservées à l'ACA pour les 14 et 15 octobre. Merci de les retirer le plus rapidement possible.

Bibliographie indicative : Denis Gontard, La décentralisation théâtrale en France 1895-1952, Paris, SEDES, 1972. Hubert Gignoux, Histoire d'une famille théâtrale (Jacques Copeau, Léon Chancerel, les Comédiens routiers, La Décentralisation dramatique), Ed. L'aire /ANRAT, Lausanne, 1984. Jean Dasté, Le théâtre et le risque, Saint-Étienne, Cheyne éditeur, 1993. Voir la très complète série : La décentralisation théâtrale, sous la direction de Robert Abirached, Arles, Actes Sud Papiers. • Le premier âge, 1945-1958, cahier n°5, 1992. • Les années Malraux 1959-1968, cahier n°6, 1993, avec une chronologie établie par Danièle Robin de 1944 à 1968.

Création collective : approche pratique du processus • Professeur : Louise Roux • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours : 3

Le théâtre est un art collectif : plusieurs individus chargés de différents savoirs se réunissent pour créer un tout cohérent : un spectacle. Souvent, le processus de création est mené par un « chef de projet » (généralement le metteur en scène) qui rassemble une équipe pour monter le texte qu'il a choisi. La création collective repense la place de l'auteur, du metteur en scène et des acteurs et privilégie l'énergie de groupe à l'interprétation d'un texte dramatique. C'est à travers une expérimentation pratique que nous cernerons les étapes du processus et les difficultés de sa réalisation. Les étudiants seront amenés à se positionner personnellement sur leurs désirs artistiques. Improvisation, écriture et mise en scènes collectives : voici les axes de travail proposés par ce séminaire qui fera sans cesse le lien entre la pratique et l'analyse de cette pratique. Un carnet de bord, tenu tout au long du semestre, aidera les étudiants à ces allers retours. Les cours s'organisent autour d'une thématique assez large pour laisser la place aux désirs de chacun tout en réunissant le groupe autour d'une réflexion partagée. C'est à partir de cette thématique que se construisent les propositions singulières des étudiants qui affirment à la fois la matière qu'ils veulent défendre (texte littéraire, dramatique, philosophique, création personnelle) et la forme qu'ils veulent lui donner (choix de mise en scène). Cette année, nous aborderons le thème de la représentation - au théâtre et au quotidien, à travers la question du masque et de l'identité. Attention : l est impératif de suivre les deux parties de l'atelier double (EC 10 et EC 10bis) de Louise Roux 9h à 15h toutes les semaines pour pouvoir les valider.

Bibliographie indicative : Créer, ensemble, points de vue sur les communautés artistiques (fin du XIXè - Xxè siècles), dir. Marie- Christine AUTANT-MATHIEU, L'Entretemps, 2013. Les collectifs dans les arts vivants depuis les années 1980, dir. Raphaëlle DOYON et Guy FREIXE, L'Entretemps, 2014. Antonin ARTAUD, Le théâtre et son double, Gallimard. Luigi PIRANDELLO, Six personnages en quête d'auteur, Ce soir on improvise, Chacun a son idée, Flammarion, 2007. Luigi PIRANDELLO, Un, personne et cent mille, Gallimard.

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La voix de la scène • Professeur : Marcus Borja • Nombre d’ECTS : 4 • Nombre d’heures de cours : 3

Véhicule privilégié et essentiel de l'expression et de la communication, la voix humaine est un kaléidoscope de possibilités expressives et variations chromatiques. Aussi unique qu’une empreinte digitale, chaque voix est en vérité plusieurs voix. Timbre, tessiture, intensité, résonance et charge émotionnelle sont des composantes fondamentales de la phonation et leurs différentes combinaisons et transformations constituent une riche palette de possibilités expressives pour l'acteur et la scène. Explorée et travaillée avec soin et respect des prédispositions naturelles de chacun, notre voix peut facilement nous surprendre. Ce travail se concentre principalement sur l'exploration et le développement de la technique vocale parlée et chantée ainsi que l’approche musicale de la scène et du jeu. Respiration, préparation vocale, diction, résonance, projection, polyphonie et pratique chorale orienteront notre travail au cours de ces 12 séances.

Contenu : • échauffement collectif et préparation du corps/voix : verticalité, élasticité, gestion du souffle et colonne d’air, redéfinition du rapport inspiration/expiration, résonateurs corporels, points d’articulation (voyelles, consonnes), diction, émission, amplitude de la voix parlée et chantée. • exercices d’entrainement : rythme, écoute, adresse et précision du geste vocal, rapports voix-espace, improvisations rythmiques/musicales, vocalises. • travail sur le texte (individuel et collectif) : phonétique, syntaxe, rythmique, musicalité du texte, versification, rapports syntaxe/musique. Auteurs dans le programme : Jean Racine ; Victor Hugo ; Charles Baudelaire ; Fernando Pessoa ; Samuel Beckett ; Jacques Rebotier • travail individuel spécifique sur des textes (appris par cœur) proposés par les étudiants : poème, conte, fable, extrait de roman, monologue dramatique (pas plus de 4 minutes). • Pratique chorale polyphonique : pièces musicales à trois ou quatre voix de périodes et styles divers. Échauffement, notions de ligne mélodique, harmonie, contrepoint, écoute chorale et sonorité d’ensemble.

Théâtre et pensée critique : Théâtre et Révolution Française • Professeur : Marion Boudier • Nombre d’ECTS : 3 • Nombre d’heures de cours : 3

Comment faire théâtre avec la matière historique et philosophique de la Révolution française ? A partir de l’étude d’exemples, ce cours propose d’analyser les enjeux à la fois esthétiques, historiographiques et politiques de la représentation de la Révolution au théâtre. Nous interrogerons ainsi notamment les liens entre théâtre, mythe (patrimoine culturel) et histoire, archive et fiction, représentation démocratique et représentation théâtrale, regard sur le passé et engagement présent...

Bibliographie indicative : Büchner, Weiss, Rolland, Müller, Mnouchkine, Pommerat... Revue d’Histoire du Théâtre n° 161-162 : « Théâtre et révolution », 1989. Revue d'Histoire du Théâtre n°268 : Révolution(s) en actes, 2015.

Dramaturgie, processus de création et de réception • Professeur : Marion Boudier • Nombre d’ECTS : 3 • Nombre d’heures de cours : 3

A la fois « dedans et dehors » selon la formule de Bernard Dort, le dramaturge est souvent présent en amont du travail de plateau qu’il accompagne ensuite, puis prolonge parfois au-delà des représentations à

221 travers des écrits ou des actions à destination des publics. Ce cours propose d’analyser le processus artistique dans son ensemble du point de vue de la pratique du dramaturge, depuis la préparation des répétitions jusqu’à la réception du spectacle. On explorera la notion de dramaturgie et le travail concret du dramaturge à travers des études de cas et des rencontres. Quand et comment travaille un dramaturge ? Comment la réflexion dramaturgique s’élabore-t-elle et circule-t-elle selon les équipes et leurs processus de création (mise en scène d’un texte préexistant, écriture de plateau, écriture collective, etc.) ? Quels sont les liens entre dramaturgie et critique ? En alliant approche génétique et écriture critique, réflexion théorique et expérimentation, nous aborderons différentes étapes et modalités possibles du travail dramaturgique.

A lire : La Cerisaie de Tchekhov, traduction André Markowicz, Acte Sud, coll. Babel, 2002.

Bibliographie indicative : Georges Banu, Les Répétitions : de Stanislavski à aujourd’hui, Actes Sud, coll. Le temps du théâtre, 2005 Anne-Françoise Benhamou, Dramaturgies de plateau, Les Solitaires intempestifs, 2012 Marion Boudier et alii, De quoi la dramaturgie est-elle le nom ?, L’Harmattan, coll. Univers théâtral, 2014 Joseph Danan, Qu’est-ce que la dramaturgie ?, Actes Sud, coll. Apprendre, 2010 Bernard Dort, La Représentation émancipée, Actes Sud, 1988

Atelier : Le je en scène Autobiographie et performance • Professeur : Chloé Dechery • Nombre d’ECTS : 4 • Nombre d’heures de cours : 3

Que signifie dire « je » sur un plateau ? Peut-on être soi dès lors que nous entrons dans le régime de la représentation théâtrale? Sur scène, le je est-il toujours nécessairement « un autre » ? Quels écarts ou points de rencontres existent-ils entre le je et le personnage ? Comment fictionnaliser le soi ? À quelles visées ? Cet atelier propose une exploration ludique de pratiques artistiques qui visent à mettre en jeu un matériel personnel et autobiographique au théâtre et dans la performance aujourd’hui. Pour ceci, nous utiliserons des sources et des documents divers (récits de soi, journaux intimes, correspondances épistolaires, entretiens, faits divers) afin de nous confronter aux enjeux personnels, éthiques et philosophiques propres au théâtre et à la performance d’inspiration autobiographique. Les notions clefs à partir desquelles nous articulerons notre réflexion - mémoire, identité, subjectivité, authenticité, autofiction - seront abordées sous un angle pratique et expérientiel, mais seront également enrichies par des lectures hebdomadaires. Tout au long du cours, les étudiants seront amenés à explorer et à mettre en pratique un ensemble de techniques et de procédés dramaturgiques (une « boîte à outils ») qui leur permettra par la suite de concevoir, écrire et réaliser une courte pièce autobiographique qu’il faudra présenter à l’issue du semestre (épisode ou scène, performance, installation, court-métrage avec éléments live, pièce radiophonique, etc). Afin de pouvoir contextualiser et étayer ce travail pratique exploratoire, nous examinerons également le travail de créateurs contemporains en France, mais également en Europe et aux Etats-Unis (Grand Magasin, Jérôme Bel, Xavier Le Roy, Forced Entertainment, Bobby Baker, Improbable, Marina Abramovic).

Des photocopies des chapitres essentiels seront distribuées en cours, mais les lectures comprendront notamment : T. Etchells, Certain Fragments : Contemporary Performance and Forced Entertainment ; M. Barrett et B. Baker, Bobby Baker: Redeeming Features of Daily Life; D. Heddon, Autobiography and Performance ; H-T Lehmann, Le Théâtre post-dramatique ; F. Fix et Toudoire-Surlapierre, L’autofiguration dans le théâtre contemporaine: se dire sur la scène ; I. de Maison Rouge, Mythologies personnelles. L’art contemporain et l’intime; E. Goffman, Erwin, La Présentation de Soi, S. Bonnevie, Le Sujet dans le théâtre contemporain,

Sachant que le matériel bibliographique est en partie anglophone, il est attendu que les étudiants se seront familiarisés, avant le début du cours, avec certains des ouvrages anglophones recommandés ci-dessus.

222 Venir avec une tenue de travail souple et confortable et avec des semelles plates. Assiduité et ponctualité sont indispensables pour la validation du cours.

Théâtre et anthropologie : observer, analyser, créer • Professeur : Raphaëlle Doyon • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours : 3

Ce cours propose d’introduire certaines notions de l’anthropologie utiles à l’observation, à l’analyse et à la création de pratiques performatives variées. Nous analyserons des textes d’anthropologues (Laurent Aubert, Jean Bazin, James Clifford, Michèle Coquet, Anne Décoret-Ahiha, Clifford Geertz, Victor Turner, Arjun Appadurai, Gayatri Spivak) et chercherons à comprendre la démarche d’hommes de théâtre (A. Artaud, E. Barba, P. Brook, J. Grotowski, etc.) qui ont puisé dans un ailleurs anthropologique de nouvelles sources d’inspiration. Nous poserons par ailleurs la question du recours à l’anthropologie pour les théoriciens du théâtre. Les mises en rapport entre théâtre et anthropologie sont nombreuses : Anthropologie du théâtre (Monique Borie, Piergiorgio Giacchè), Anthropologie du spectacle (Jean-Marc Leveratto), Anthropologie Théâtrale (Eugenio Barba, Jerzy Grotowski), Performance Studies (Richard Schechner), anthropologie du jeu (Thierry Wendling), ethnoscénologie (Jean-Marie Pradier). Nous distinguerons ces différentes approches qui ont concouru à élargir les spectres culturels et les débats au sein des études théâtrales. Outre les contrôles de connaissances réguliers, la lecture obligatoire de plusieurs textes, la validation de ce cours repose sur une enquête de terrain réalisée par les étudiant.e.s en groupe. Cette ethnographie requiert dans un premier temps un travail de recherche bibliographique et de lecture guidée, et dans un second temps, un travail in situ (observation participante ou participation observante et rédaction d’un carnet de bord). Les étudiant.e.s seront invité.e.s à restituer, s’ils le souhaitent, le résultat de leur enquête de manière performative. Cette restitution vise notamment à mettre en valeur les dynamiques spatiales, rythmiques et la gestuelle des personnes observées. « Une large part de la vie sociale ne peut pas s’exprimer facilement verbalement » font remarquer Marc Augé et Jean- Paul Colleyn (2004). Les étudiant.e.s exposeront par ailleurs les modalités de l’enquête de terrain.

Une bibliographie sera distribuée et commentée lors de la première séance.

Sociologie du théâtre • Professeur : Jérôme Dubois • Nombre d’ECTS : 5 • Nombre d’heures de cours : 3

Quelles sont les réalités professionnelles et socio-économiques des arts du spectacle et plus particulièrement du théâtre ? Quelles sont les voies de la professionnalisation et les difficultés inhérentes à celle-ci ? Nous insisterons sur des questions concrètes telles que le bénévolat, l'emploi intermittent, l'organisation de compagnie, etc. Outre l'assiduité, la validation du cours se fera sur deux fiches de lecture à rendre en cours de semestre et un examen sur table en fin de semestre. Bibliographie : Olivier Donnat, Les amateurs, Enquête sur les activités artistiques des français, Paris, Ministère de la Culture et de la Communication, DEP, 1996 ; Marie-Madeleine Mervant-Roux (dir.), Du théâtre amateur : approche historique et anthropologique, CNRS Editions, 2004 ; Pierre-Michel Menger, Les intermittents du spectacle, sociologie d'une exception, EHESS, 2005 ; Philippe Henry, Le spectacle vivant et culture d'aujourd'hui, une filière artistique à reconfigurer, PUG, 2009 ; Daniel Urrutiaguer, Economie et droit du spectacle vivant en France, Presses de la Sorbonne Nouvelle, 2010.

L’entrée en jeu • Professeur : Jean-François Dusigne • Nombre d’ECTS : 5

223 • Nombre d’heures de cours : 3

Ce que signifie « être acteur » sur scène et à l'écran. Comment se rendre sensible à l'espace, écouter, trouver l'état juste, saisir le tempo-rythme, engager l'action, se mettre en rapport, répondre, repérer ou initier le conflit, jouer avec les cadres... Comment se disposer ainsi à une véritable expérience humaine ? A la lueur de l'anthropologie théâtrale et du questionnement ethnoscénologique, l'exercice pratique invitera à considérer quelques notions fondamentales, tels la distinction entre personne, rôle et personnage ; les actions psycho-physiques ; organicité, naturel et stylisation. Les principes du jeu masqué, avec ou sans masque seront également abordés. Chaque participant devra avoir préalablement mémorisé différents matériaux textuels (dans les langues qu'il voudra). Ainsi, il sera exigé d'avoir appris par coeur : 1) un poème (pouvant être adressé à quelqu'un), 2) un monologue du répertoire classique ou contemporain, français ou étranger, 3) la totalité des répliques tenues entre deux personnages, dans une scène où s'affrontent leurs deux points de vue contradictoires. (Choisir une scène de forte tension dramatique, marquant un tournant dramaturgique crucial.) 4) - la totalité des répliques entre deux personnages dans un plan-séquence de film où l'enjeu de l'échange est important et dont l'issue marquera un tournant.

Acteur et avatar • Professeur : Georges Gagneré • Nombre d’ECTS : 4 • Nombre d’heures de cours : 3

Il s'agit de confronter l'acteur de théâtre aux occurrences simulant l'humain ou le prolongeant dans les mondes virtuels. Les avancées scientifiques récentes dans les neurosciences, l'informatique, l'intelligence artificielle et la robotique ouvrent de nouvelles expériences émotionnelles et sociales dont le théâtre peut s'emparer, mais sur lesquelles il peut aussi produire des dispositifs critiques. Nous placerons l'acteur dans une situation de jeu avec ces différentes instanciations, ce qui permettra de revisiter les problématiques du paradoxe du comédien (Diderot), de la sur-marionnette (Graig), de la distanciation (Brecht). Une affinité à la manipulation des ordinateurs et des logiciels de traitements temps réel est recommandée.

Bibliographie indicative : Barbulescu, A., Ronfard, R., Bailly G., Gagneré G., Cakmak H. « Beyond Basic Emotions: Expressive Virtual Actors with Social Attitudes » in Proceedings of 7th International ACM SIGGRAPH Conference on Motion in Games 2014 (MIG 2014), Nov 2014, Los Angeles, United States, pp. 39-47 Bourassa R., Poissant L. (sous la dir. de), Avatars, personnages et acteurs virtuels, Presse de l'Université du Québec, Ste-Foy, 2013 Gagneré G., Plessiet C., « Traversées des frontières » in Frontières Numériques N°2 (sous la direction de Imah Saleh, Nasreddine Bouhaï & Hakim Hachour), L'Harmattan, 2015

Les métiers du spectacle vivant / Monter un projet artistique • Professeur : Jean-Luc Grandrie • Nombre d’ECTS : 3 • Nombre d’heures de cours : 3

Le cours est réparti en deux phases d’égale importance : - une première partie est consacrée au droit du travail en général avec son application aux entreprises du spectacle vivant. - une seconde partie est consacrée à la gestion de projet avec son application dans le champ du spectacle vivant

La première partie permet d’appréhender les différents métiers composant les postes occupés dans les entreprises tant les postes à caractère général que ceux liés au monde de la création artistique. Est abordée

224 la réglementation générale du droit du travail au moment où la « loi travail » vient de « diviser la France » et remettre en cause la manière d’aborder les notions de productivité, d’emploi, d’acquis sociaux, ... La seconde partie est consacrée à la méthodologie de la gestion de projets artistiques et culturels dans les différents moments que sont la création, la diffusion et l’exploitation. A chaque étape, une analyse critique et prospective est proposée pour permettre de situer la place des entreprises de spectacle dans l’économie nationale. Les expériences des étudiants étrangers sont valorisées et illustrent le cours en permettant des comparaisons au-delà du seul cas français.

Bibliographie indicative : Le Guide Annuaire du spectacle vivant et les éditions du CNT (Centre National du Théâtre) La Lettre d’information du spectacle / la Scène (édition du Millénaire) Les Tréteaux de France, 2001-2011, récit d’une reconquête théâtrale (Jean Luc Grandrie - édition L’Harmattan)

Des pratiques artistiques et culturelles en transformation: méthodologie de projets • Professeur : Agnès Henry • Nombre d’ECTS : 3 • Nombre d’heures de cours : 3

Introduction à la gestion culturelle Ce module propose une introduction à la méthodologie de montage de projets artistiques et culturels. Des travaux individuels et collectifs seront conduits par les étudiants à partir d’études de cas, de pratiques et de mises en situation professionnelles. Souvent envisagés et conçus à partir de contextes complexes et hétérogènes, parfois en référence à un ou plusieurs cadres juridiques, la structuration opérationnelle et le développement des projets se ré-agencent en permanence, nécessitent une forte réactivité, et appellent l’élaboration de solutions créatives. L’objectif de ce cours est d’acquérir les principes fondamentaux d’une ingénierie de projets culturels et artistiques s’inscrivant dans un secteur en transformation. Nous aborderons également les évolutions des métiers du spectacle vivant dans ce nouvel environnement contemporain.

La validation du cours s’effectuera sur la base de travaux écrits (individuels et/ou collectifs) présentés à l’oral. Seront également prises en compte, l’assiduité et la participation de chacun durant les séances.

Atelier de viewpoints: training et improvisation • Professeur : Adèle Jayle • Nombre d’ECTS : 4 • Nombre d’heures de cours : 3

La technique des Viewpoints est un training de l’acteur basé sur des improvisations collectives. Issue de la danse post-moderne dans les années 70, elle a été adaptée au théâtre notamment par Ann Bogart et sa compagnie, la SITI Company, à NYC. Elle permet de créer de façon intuitive et ludique des images et des situations scéniques fortes. Les improvisations de groupe développent l'écoute, la flexibilité, le mouvement, le rythme et offrent de nouvelles possibilités de création. La pratique des Viewpoints permet à chacun de prendre conscience de sa place dans le temps et l’espace présents, individuellement et au sein du groupe, dans un état de disponibilité créatif et de spontanéité. Il s’agit de trouver un équilibre entre la proposition individuelle et collective. Objectifs des ateliers : développer la conscience de soi : la présence ; développer la conscience de son entourage : l’écoute ; développer sa capacité à agir : la réactivité ; développer les connexions dans le groupe : la synergie ; développer sa capacité à guider : la confiance ; donner des directives claires ; veiller à la connexion de chacun dans l’action. Critères d’évaluation : L'évaluation portera sur les improvisations réalisées à chaque séance. Elle prendra en compte l'assiduité, l'exigence, la capacité à s'adapter et à réfléchir sur la pratique.

Bibliographie indicative :

225 Les ouvrages de Ann Bogart dont essentiellement The Viiewpoints Book (a practical guide to Viewpoints and Composition). New-York : Theatre Communication Group, 2005 ; And then you Act. New-York : Routledge, 2006

La critique et l'écriture de la critique de spectacle et de la création • Professeur : Hannah Lasserre • Nombre d’ECTS : • Nombre d’heures de cours : 3

Toute critique est un travail d'écriture dans lequel se font échos l'objet de la critique et la validité du discours de l'auteur dans un contexte de réception donné. Cette forme d'écriture se situe à la jonction de l'interprétation personnelle et de la scientificité. Nous étudierons quels sont les critères d'analyse du spectacle vivant, comment comparer des processus de création et comment établir un système de valeurs. Existe-t-il des règles dans l'écriture de la critique du spectacle vivant? Quel rôle joue-t-elle dans le paysage de la pratique théâtrale?

Regards croisés sur la société coréenne d'aujourd'hui par la pratique scénique • Professeur : Hyun Joo Lee • Nombre d’ECTS : 3 • Nombre d’heures de cours : 3

Sous forme d'atelier, le cours propose l'analyse et la mise en espace de la confession, de Lee Gwang auteur dramatique contemporain coréen. La pièce, mise en scène par Choe Jun ho a été présentée au festival d'Avignon en juillet 2014. L'année 2015-2016 est consacrée à la célébration du 130ème anniversaire des relations diplomatiques entre la France et la Corée. La pièce met en scène des situations d'aujourd'hui et les émotions qu'elles engendrent chez un couple : un homme et une femme, dont l'âge n'est pas mentionné. Ce duo facilite le travail pédagogique, puisque il y a différentes façons d'interpréter les rôles. Le contemporain autorise les projections dans la société française autant que dans la société coréenne. Sur le plan dramaturgique, il me sera utile d'explorer la transculturalité de la situation dramatique : le présent universel s'incarne dans diverses sociétés en de multiples formes. Qui plus est, alors que l'Asie est surtout connue, paradoxalement par ses arts classiques de la scène, le cours sera l'occasion de rencontrer la Corée contemporaine, ce qui ne veut pas dire « sans mémoire » ni traditions. Le metteur en scène coréen venant en France à l'occasion des évènements culturels qui marqueront l'anniversaire des relations, il sera possible de le rencontrer et d'échanger avec lui.

L’acteur en jeu • Professeur : Lionel Parlier • Nombre d’ECTS : 4 • Nombre d’heures de cours : 3

Qu'est-ce que jouer ? Ou encore, qu'est-ce que l'inspiration ? Cet état de grâce qui envahit l'acteur et lui donne la sensation (vraie) qu'il peut tout faire, qu'il sera juste, légèrement décollé du sol, plus présent que jamais - sensation qu'il communique et partage avec le public. A-t-on un pouvoir sur cet état, sur cette seconde nature ? Peut-on la déclencher, peut-on l'entretenir, et une fois perdue, peut-on la retrouver ? Voici quelques-unes des questions que nous nous poserons tout au long de cet atelier. Pour y répondre, les voies sont multiples. La première partie des séances est consacrée à une série d'exercices physiques et de techniques qui engagent tant le corps que l'esprit, afin d'augmenter la qualité de présence de chacun en nous débarrassant momentanément de notre carcan habituel. Il s'agit d'éveiller, d'affiner notre sensibilité à soi et à ce qui nous entoure. C'est une pratique, un entraînement et une recherche, individuelle et collective. Nous nous situons en amont d'un travail sur la forme et la mise en scène d'un spectacle. Pour autant la voix, le souffle, le grommelot ou le texte interviennent à tout moment dans cette partie du travail : le jeu, l'inspiration peuvent être rapides comme l'éclair et nous considérerons l'invention vocale exactement au

226 même titre que celle du corps. Produire un son, quel qu'il soit, ou plutôt le laisser échapper doit devenir chose aussi simple que de s'allonger au sol ou de lever une main. La seconde partie est consacrée aux travaux individuels que chacun aura préparés, seul ou en groupe : textes de théâtre, monologues ou scènes à plusieurs, du répertoire ou contemporain, mais aussi poèmes, chansons, arias, performances, projets personnels... Tout est possible, si tant est que cela soit ambitieux. Pour soi, ambitieux. Et pour ceux qu'une telle liberté déroute, voici une partie de mon panthéon personnel : Euripide (Les Bacchantes), Molière (Le Misanthrope), Kleist (Penthésilée), Büchner (Woyzeck), Ibsen (Peer Gynt), Beckett (Fin de Partie), Tankred Dorst (Merlin ou la terre dévastée). Venir avec une tenue de travail souple, neutre et des semelles plates. Assiduité et ponctualité sont indispensables pour la validation.

L’art du dialogue et du fragment • Professeur : Stéphanie Poliakov • Nombre d’ECTS : 3 • Nombre d’heures de cours : 3

Cet atelier est à la fois pratique et théorique et se propose d’explorer les rapports du théâtre et de la philosophie concrètement à partir de textes précis et d’une expérience de plateau : dramaturgie, jeu, mise en scène. Nous aborderons un dialogue de Platon ainsi que des fragments de Nietzsche et des extraits poétiques en cherchant, dans la mesure du possible, de faire un lien avec des textes dramatiques. Des prolongements pourront être faits vers d’autres types de dialogues philosophiques ou théâtraux. Le titre du dialogue de Platon sera précisé ultérieurement. Dans tous les cas, il serait utile d’avoir lu un ou deux dialogues de Platon en particulier Ion, Le Banquet, le Phèdre ou le Ménon

Bibliographie indicative : Platon, Ion, traduction Monique Canto, GF-Flammarion, 1989. Platon, Ménon, traduction Monique Canto-Sperber, GF-Flammarion, 1999. Platon, Gorgias, traduction Monique Canto-Sperber, GF-Flammarion, 2007. Platon, Hippias majeur. Hippias mineur, traduction Jean-François Pradeau, GF-Flammarion, 2005. Platon, Phèdre, traduction Luc Brisson, 20062. Platon, Le Banquet, traduction Luc Brisson, GF-Flammarion, 2007. Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra, traduction, Georges-Arthur Goldschmidt, Le livre de poche, 1972 (rééditions). Diderot, Le Paradoxe sur le comédien.

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