DICTIONNAIRE HISTORIQUE, STATISTIQUE

DES PAROISSES CATHOLIQUES

DU

CANTON DE

PAR LE

P. APOLLINAIRE DELLION, Ord. Cap.

-VEMBRK DE LA SOCIÉTÉ d'hISTOIBE DE LA SUISSE ROMANDE. CQE I.A SOCIÉTÉ D'HISTOIRE DO CANTON DE FKIBUITRd. DE L'ACADÉMIE d'AOSTE, DE L ACADÉMIE HÉRALDIQUE DE llSi!. ET DE LA SOC BIBLIOG. DE FRANCE, ETC.

FRFB 0 T R G IMPRIMERIE DlT CHROKI^UEUK SUISSE 188* DICTIONNAIRE HISTORIQUE, STATISTIQUE

DES PAROISSES CATHOLIQUES

DU CANTON DE FRIBOURG

LE

membre de la société d'histoire de la susse romande, de la société d'histoire du canton de fribourg, de l'académie d'aoste, de l'académie héraldique de pise, et de la soc. bibliog. de france, etc.

FRIB 0 URG JMI'KIMEHIE DU CHRONIQUEUR SUISSE

1884 PRÉFACE

M. Kuenlin a rendu un éminent service aux amis de l'histoire et à son pays, par son Dictionnaire du canton de Fribourg. Je présente aujourd'hui un complément à cet ouvrage, en publiant le Dictionnaire des paroisses catholiques du canton de Fribourg, soit le répertoire des actes et faits de la vie religieuse de chaque paroisse. L'ouvrage manque d'unité, mais c'est un dictionnaire et non une monographie de chaque paroisse, un premier jet qui dirigera ceux qui entreprendront une histoire plus longue de chaque paroisse. Je copie beaucoup de documents en entier, ou en partie, pour laisser à chaque siècle le pittoresque de son style. Beaucoup de détails pourraient paraître inutiles, ils sont cependant donnés pour l'utilité publique, par exemple les dîmes, afin de connaître l'étendue de terres cultivées, leurs rapports, etc., relativement à la population. line multitude de détails seront un h'l directeur dans l'étude des mœurs et usages de ce canton, les généalogies, biographies des illustrations de ce coin de terre.

Sou rce s

Les sources où j'ai puisé sonl tous les ouvrages historiques imprimés, qui peuvent donner quelques renseignements. 500 volumes des actes de notaire des XIVe, XVe et XVI e siècle- Tous les répertoires des archives cantonales, surtout les répertoires des couvents, du Chapitre de St-JNicolas, etc. Les manuscrits du chanoine Fontaine; les archives de chaque paroisse et des villages; Un grand nombre de communications de notre distingué professeur d'histoire M. Gremaud, de M. Schneuwly, archiviste; un grand nombre de manuscrits, de titres, etc., qui m'ont été communiqués par différentes personnes, par exemple par M. Nicolet, ancien professeur, R. P. Nicolas, ord. fr. min. Dr, etc., etc. J'ai rencontré beaucoup de sympathie et d'encouragement, j'espère les trouver toujours dans la suite de ces publications. Le catalogue du clergé peut et doit être complété par les renseignements de chaque curé, pour les dates, la biographie. Elevons donc ce monument avec persévérance.

ABRÉVIATIONS

J'indique ordinairement les notaires par le numéro du catalogue Tableau alphabétique, etc., 1869, sans donner le nom du notaire. M. et D. Mémoires et Documents de la Société d'histoire, etc. Ar. Soc. d'hist. Archives de la Société d'histoire du canton de Fribourg. Mém. Mémorial. Arch. cant. rép. Archives cantonales répertoire. Rec. Dip. Recueil diplomatique du canton de Fribourg. Etr. frib. ou hel. Etrenncs fribourgeoises ou helvétiques. Les autres abréviations ne demandent pas d'explication. DICTIONNAIRE HISTORIQUE, STATISTIQUE

DES PAROISSES CATHOLIQUES

DU CANTON DE FRIBOURG

ALBEUVE

Sllbaiyue, Hlbaigne, afferèecue, Sïrbeoe,

Le joli village d'Albeuve. dans une charmante situation au pied des monts Ecozalles et Lambriou, est un ancien village dans la Seigneurie des comtes de Gruyère. On ignore quand et comment ce coin de terre est parvenu aux Evèques de Lausanne. Enclavé dans les possessions des comtes de Gruyère, en fut-il détaché, ou fit-il partie du patrimoine des évêques de Lausanne avant la fondation de la dynastie des de Gruyère? Aucun document n'est encore venu éclairer ce point de l'histoire. La chronique publiée par M. Gremaud (Mém., t. 3), le manuscrit de Motidon et le Cartulaire de Lausanne disent que l'Evêque de Lausanne Hugues donna au Chapitre de Notre-Dame : Kiaz en Ogo, Albeuve et Crans (district de Nyon). Cet événement eut lieu au commencement du XIe siècle, Hugues ayant occupé le siège de Lausanne de 1019 à 1037 environ. La chronique (Mém., t. 3) nous révèle l'existence non seulement du village d'Albeuve mais encore de l'existence de la paroisse. Elle fut sans doute détachée de la paroisse de à une époque inconnue, dans le IX e ou Xe siècle, et forma une nouvelle paroisse avec les villages voisinsde Montbovon et de Neirivue. 1173. Le pape Alexandre 111, par une bulle datée d'Anagny, confirme les donations faites aux chanoines de Lausanne. L'église, soit la paroisse d'Albeuve, y est citée (M. et D. 7). 1182. Dans la bulle du pape Lucius 111, soit la confirmation des droits et propriétés du Chapitre de Lausanne, il n'est pas parlé de l'église d'Albeuve, mais du village seulement. Il résulte de cette bulle que le Chapitre ne possédait nullement l'église, ni le droit de collation de l'église d'Albeuve. 1 200. Les comtesde Gruyères eurent de fréquents conflitsavec le Chapitre de Lausanne à cause du rapprochement de leurs propriétés et de leurs intérêts réciproques. En 1200 intervint un arrangement entre Pierre et Rodolphe de Gruyère et le Chapitre par lequel les de Gruyère abandonnent au Chapitre leurs possessions à Albeuve et à . 1228. Le pouillé du Cartulaire place Albeuve au nombre des 28 paroisses du décanat d'Ogo et déclare que cette localité appartient au Chapitre et au Prévôt de Lausanne et que le doyen, ni l'évèque n'ont rien à y prétendre. Enfin en avril 1239 intervint un traité qui termina la vieille querelle entre les comtes de Gruyère et le Chapitre. Dès lors Albeuve et Riaz dépendirent du Prévôt et du Chapitre de Lausanne jusqu'en 1291. 1291. Août 6. Albeuve cesse d'appartenir au Chapitre. Par acte d'échange intervenu entre Guillaume de Champvent et le Chapitre de Lausanne, le premier cède au Prévôt et au Chapitre le droit de patronage soit le bénéfice à lui appartenant des églises de Pontareuse, d'Ependes, etc. Le Chapitre et le Prévôt cèdent à l'Evêque leurs droits sur les églises de Riaz et d'Albeuve et certaines acquisitions faites à , la forêt de Voucens, etc. (M. et D , t. Il) et 22). 1328. Juillet 19. Pierre 111, comte de Gruyère, fait son testament ; il fondedans l'église de Gruyère mi anniversaire auquel seront invités touslescurés de la Basse-Gruyère, y compris celui d'Albeuve, au nombre de 12 et le curé de Gruyères donnera à chacun 30 deniers de Lausanne.

Visite de 1453.

Georges de Saluces monta sur le siège de Lausanne en 1 440. Il trouva ce diocèse dans un état pitoyable, résultat de l'état social du monde, des guerres, de l'étendue du diocèse, et surtout de la position des Evêques de Lausanne, prédécesseurs de Mgr de Saluces, placés entre des partis qui divisaient alors l'Helvétie, et peu occupés des intérêts de leur diocèse. L'illustre prélat songea aussitôt a établir une sage réforme. Entreprise colossale, proportionnée à l'étendue de son zèle et de son génie. Les premières années de son épiscopat furent employées en embassades diverses, au concile de Bàle, etc. Pendant ce temps, les affaires du diocèse étaient gérées par des Vicaires généraux. La réforme commença par la convocationde synodes diocésains, auxquels assistaient les abbés, les prieurs, les doyens, les curés et les vicaires des Chapitres, abbayes ou des curés qui n'observaient pas la résidence. En 1447 il publia dans un de ces synodes ses constitutions synodales, les plus anciennes connues, et il ordonna une visite générale du diocèse. Il en chargea l'un des vicaires-généraux, Etienne Plonery, évèque de Marseille et les chanoines Etienne Garmery et Antoine Gapete, auxquels fut adjoint Guillaume Peluchoti, curé de Bulle. Interrompue pour différentes raisons, elle fut reprise en 1453. Il est probable même que la visite de la première commission ne fut à peine commencée, car la seconde commission visita tout le diocèse. Cette nouvelle délégation était composée de DD. François de Fuste, évèque de Grenade, et de Henri de Albertis, abbé de Fillv. .Munis de pleins pouvoirs de l'Evè'jae de Lausanne, ils arrivèrent a Promasens le S6mai et le mardi 12 juin à Albeuve, après avoir visité 22 paroisses de Promasens à Albeuve. L'Evèque jouissait d'un triple droit sur le bénéfice et l'église d'Albeuve: celui d'élection du curé; celui de promission, soil d'élection d'un curé avec droit de succession, du vivant du titulaire; et du droit d'institution. Le tabernacle (almaliolum l) n'était pas encore achevé; les visiteurs ordonnèrent de le terminer, de munir la porte d'une serrure et de peindre sur cette porte qui fermait la niche, une image du Christ avec un calice en main avec deux anges en adoration portant chacun un flambeau, et de tenir la lampe constamment allumée devant ce tabernacle. On fera un coffret convenable pour y déposer les reliques. On placera une petite croix sur la pixide qui sert à porter le viatique aux malades. On repeindra la croix qu'on apporte aux malades 2). Ils donnèrent en outre l'ordre de procurer une navette, un manipule et une étole pour chaque chasuble ; de reblanchir les murailles du chœur et défendirent de les salir en y appuyant les cierges pour les éteiidre ; de placer une aiguière avec un essuie-main s). Les livres liturgiques manquaient ou étaient incomplets, les visiteurs ordonnent de procurer un rituel et d'inserer la fête de la dédicace, qui manquait dans l'antiphonaire. Ils ordonnèrent encore de réparer les vitres de la fenêtre du chœur, du côté du presbytère, et de cellederrière l'autel ; de placer quatre croix aux quatre coins du cimetière, de procurer deux chandeliers en bois; enfin d'élever la muraille du chœur derrière l'autel jusqu'au toit, etc. Nous ne possédons pas les documents qui concernent la réforme des mœurs ; car il est presque certain que cette visite générale ne fut pas seulement instituée pour remédier au triste état matériel

1) Cette expression ne se rencontre pas dans Ducangu; et il parait qu'elle était propre à ces pays ou à ce diocèse. Elle provient probablement du mot. armariolum, armariola. Le comtnendeur Rossi et PelUccia nous montrent comment la Ste-Eucharistie était conservée dans les maisons des premiers chrétiens au temps des persécutions. Dans ce diocèse, au XV» siècle, almalium exprime le tabernacle soit la niche placée dans la muraille du côté de l'évangile derrière l'autel ou à côté de l'autel. La baie extérieure était ornée d'un ornement architectural avec une inscription v. g. hic est vere partis angelorum, etc. Cette niche plus ou moins grande se voit encore dans toutes nos églises du XVe et d'une partie du XVIe siècle. 2j On déposait dans la chambre du malade, qui avait reçu les sacrements des mourants, un grand crucifix apporté de l'église paroissiale. Cet usage existait encore au commencement de ce siècle dans plusieurs paroisses. 3; II est ici question de la piscine, soit de l'aiguière, qui était placée à côté de l'autel, du côté de l'épitre ; à côté était suspendu un essuie-main. C'est là que le prêtre se lavait les mains au t lavabo ». La place qu'occupait cette aiguière est encore visible dans plusieurs églises. des édifices religieux, des ornements, etc., mais surtout pour rétablir la discipline ecclésiastique, réformer les mœurs, abolir le* abus et faire observer les statuts du synode de 1447. M. Meyer, curé, dans la copie qu'il nous a donné des actes de cette visite a omis plusieurs passages assez importants, par exemple les ordinations (Arch. Soc. d'hist.). 1308 Sous le curé d'Amédé de Terniaco, furent faites les reconnaissances de la cure par Aymon Poune, de Vevey, résidant à Bulle, notaire du Duché de Savoye, et juré de la cour de Lausanne et du décanat d'Ogo. En tête sont inscrits les droits et les propriétés de la cure dites allodiales : 1° La cure avec un jardin et la grange. 2° Une particule de pré située au pré de Lurtier. 3° Dans le même lieu, une autre particule. 4° En Russunes, deux particules de pré. Plus tard on écrit Rusines.

« Des réfections que vulgairement ressats. Les personnes âgées furent consultées sur ces droits, elles établirent la vérité de ces droits. Il fut de tout temps d'usage que chaque maître de maison, ou maîtresse payât à chaque fête de Pâques pour son ressal ou réfection 15 den. lausannois bons « incluz dans i ceux 3 den., qui s'affirment estre deus pour sa confession, comme aussy la cyre ou luminaire à la dicte église competante. »

Des corvées. Ce droit est établi par un usage antique et un accord fait entre le curé et les paroissiens. Pour ce droit, chaque chef de famille ayant charrue payait pour les corvées, à Pâques, 3 sols laus.

Des naissants. Conformément « aux canons » de l'église, le curé perçoit celte dîme dans toute la paroisse, de la manière suivante : Le curé lève le onzième naissant de tous les animaux, mais pour le 41 e poulain il perçoit ordinairement 4 den. laus.

Des prémices. Ceux qui s'associent pour avoir charrue payent une coupe de blé, mesure de Gruyère. Celui qui a sa charrue propre paye un bichet de blé. Celui qui ne possède pas de charrue paye un bichet de blé.

Des dîmes. Le curé lève la dîme « près de certaine rivière ou eau, qui distille et a son cours par et dessous la dite paroisse d'Albeuve, vulgairement appelé Longrin et non plus oultre, mais toutefois par tout es dicte paroisse près du dict tleuve. » Savoir la dime de tout blé. Est exceptée la dime de Primavaulx, qui appartient à l'Evêque. Le curé perçoit encore la dime du chanvre, des pois, des fèves et autres légumes. Il perçoit aussi une coupe de blé dit « blé de moulin » sur le moulin d'Albeuve. Le curé doit payer à Lausanne, pour son église (de personagio seu de personata) et cela annuellement 5 sols laus.

Des bienfaits. A la mort de chaque maître de maison, le curé perçoit 10 sols <;l 9 sols au décès d'une maîtresse de maison. Au décès d'une personne mariée, le curé perçoit G sols et pour les non mariées 4 deniers. « Ainsy toutefois que le maître de maison, ou la maîtresse a son seigneur curé et recteur d'église a donné ou légué pour ses bienfaits une vache ainsy que le temps passé par quelques ungs a esté accoustumé, allons les dits 10 sols pour l'homme ou les 9 sols pour la femme sont inclus entièrement en la dicte vache et doivent estre inclus sans contradiction. » De la lettre du curé. Chaque époux ou épouse se mariant hors de la paroisse doit pour la lettre de dispense 6 sols- De même chaque paroissien ou paroissienne qui quittera la paroisse d'Albeuve, pour habiter dans une autre paroisse, payera ce pour la lettre de paroissien » 6 sols, « la quelle lettre le curé est tenu et doit au ciiet paroissin ou parrochiana pour les dits 6 sols la faire ou faire a faire à ses despens et missions et l'expédier et rendre libre. » Pour les relevailles le curé perçoit 3 deniers. Tout paroissien « faisant le pain bénist est tenu d'usage continuel et bonne coustume pour son oblation et nom d'oblation au diet curé d'une chandelle de cyre de la valeur d'ung denier. » Ces reconnaissances de 1508 furent renouvelées et confirmées le 17 mars 1626 et antérieurement en 1473, en 1508 et 154i. Dans les extentes de 1 508 on trouve la reconnaissance île Pierre Jordan, alias de laz Crestaz, de Montbovon, II doit entre autres à l'église d'Albeuve 10 sols annuellement légués et donnés par ses ancêtres a cause de certain miracle obtenu par l'intercession de la Ste-Vierge, « consolatrice de tous les affligés. » Jean Grangier, fils de feu Antoine Grangier de Montbovon, doit aussi annuellement à l'église d'Albeuve 12 deniers, en action de grâces pour un bienfait soit prodige miraculeux obtenu de la Ste- Vierge. Un Jean Fondaz, de Villarvollard, avait tué Jean Beaul des Siernes, il fut condamné à payer l'huile nécessaire pour tenir une lampe allumée pendant l'office divin dans l'église d'Albeuve les fêtes et dimanches et cela à perpétuité. 1531. 12 octobre, parurent des Réputations du comte et comté de Gruyère, de la Roche, de Bulle, d'Albeuve, de St-Aubinen Yullv. de Vuippens, d'Avenches, de Cornières, de Channev et le lendemain celle de , Mamans, l'averiie pour offrir leurs services a Messgrs et demandant la liberté de ganter leur ancienne religion, etc. vivre et mourir catholiques. On les remercie, et on leur fait cotuiailre le vrai état des choses ; on n'avait pas pris parti dans cette guerre (de Cappel) que pour conserver le rôle de médiateur. 1536. Après la conquête du pays de , Albeuve resta au canton de Fribourg, dès lors le gouvernement remplaça l'évèque dans la nomination des curés et il a conservé ce droit (s'il y a droit) jusque dans les derniers temps. 1538. Ala prière du Comte de Gruyère et des paroissiens, Mrs du Conseil de Fribourg accordent la cure d'Albeuve à Dom Jehan Descues pour sa vie durant, à condition qu'il la desserve d'après les St-canons et qu'il entretienne l'église et le presbytère en bon état (Compt. des Très. Fontaine). 1578. 30 décembre. Les lettres dimissoires pour le diaconat sont accordées à D. Louis Hugonier et à D. Antoine Pittodo (Pitoud), gruérien, à condition que le premier restera sous la direction de son frère D. Jean Hugonier, curé de Gruyère et le second sous celle de son oncle Jean Descuis (Descue),curé d'Albeuve ; et ils ne pourront être promus à la prêtrise avant d'avoir obtenu du Pape la dispense pour l'âge (Man. du Cliap.). 1544. Mardi, 23 décembre. On répond àl'Evèque de Lausanne (la lettre de Mgr était du six novembre) : \" Qu'il peut être assuré que le Prévôt de Vallengin (M r Collon élu chanoine) n'a jamais exercé ici une autorité épiscopale ; ce que nous n'aurions jamais permis ; 2° oue sa visite nous serait sans doute très agréable ; mais il est très probable que l'état de Berne lui refuserait un sauf-conduit ; 3' Vu la chéreté des vivres, il ne nous serait pas possible d'entretenir ici un sufïragant; 4° Les Bernois munis des titres du chapitre de Lausanne demandent du village d'Albeuve une rente annuelle de :$5 livres, qui n'a cependant jamais été acquittée. On demande l'avis de l'évêque (Miss.). Il est peut être question ici de D.Colomb, abbé de Fontaine-André. 1551. 24 novembre. On permet à ceux d'Albeuve de payer en argent les 15 coupes de fèves qu'ils devaient annuellement, soit 18 livres (Fontaine). 1545. (ï mars. D. François de Lutry, Dr en droit, chanoine et prévôt de Lausanne et chanoine de Fribourg, où il demeure à cause du changement de religion, Vicaire-général de Sébastien de Montfaulcon, faulcon, déclare qu'on lui a présenté la lettre de fondation de la chapelle de St-Grat, de Montbovon, avec l'autorisation de feu D. J. Baptiste de Aycardis, Vicaire-général ; mais ces actes n'étant pas scellés, à la demande de D. Jean Decuys,curé d'Albeuve, ilapprouve cette fondation et la munit du sceau du Vicaire-général. Fait à Frihourg, le 6 mars 1545 (M. et D. XXIII).

Testament de domp Jo han Philliponaz.

1600. Au nom du Père... . Je domp Johan Phillipona de Villard Voila, vicaire d'Albeuve scavoir fait combien que grandement soye malade et debille de corps, considérant que nature humaine pour le péché de désobéissance de nos premiers parents est sujette a plusieurs maladies pour ce il est chose beaucoup plus louable a chacune personne estant en bon sens et mémoire mourir ayant faict testament et ordonnance de ses biens que sorez espérance de longuement vivre, décéder intesté. A ceste cause pourbonne et meure délibération sur ce eue affin déviter que noises et différents ne se meuvent appres mon décès causant la succession et héritage des biens qu'il a pieu a Dieu de sa grâce me prester et largir sur ce monde Premièrement pour ce que l'ame est plus noble que le corps ou on doibt en premier lieu avoir soin et cure ; a ceste ma dite ame quand du corps la couviendraz de partir et séparer humblement et dévotement la rendez a Dieu son vray créateur et rédempteur Item veux et ordonne deux bâches perpétuellement pour dire ung anniversaire tous les ans a notre Dame du dit Albeuve. Item plus lègue et ordonne 6 bâches a perpétuel pour troys anniversaire a lesglise d'Hautavillaz. lon pour mon père l'aultre pour ma mère et le tier pour moy. Item donne et lègue perpétuellement aux bonnes dames d'Evian quarante escus (C'était les religieuses de Ste-Claire). Item plus donne et lègue pour faire mes obsèques et funérailles 20 escus. Item donne et lègue a ma sœur Janine ma cuche refaite, Le plus grand pot a cuire a mon frère Matthey. Item plus ordonne et lègue ung aultre petit pot a cuire a domp Jaque mon frère (voir Hauteville "?) avecq aussi ung cuissin ung trepier et ung haste de fert, plus lègue une poêle fritaire a ma sœur Claudaz avecq une arche et les bagues que peulvent estre dedans a mes frères et sœurs Item donne et lègue à la mère de domp Walther (c'est le curé d'Âlbeuve) à sa sœur chescune ung escu, pour la poene qu'il prenent avecq moi. Item donne et lègue mon manteau noir à Matthey mon frère. Item donne et lègue le reste de mon bien à mes frères et sœurs comme mes vrais héritiers Item donne et lègue pour l'honneur de Dieu, mes habis, là ou ce qu'il plaira a mes parents de donner Fait en présence des lion. Ven. et dévot Seigneur domp Walther Savary curé d'Albeuve et Claude Burten métrai. 26 janvier 1600. La relation de Carlo Castellas, mon escripvain et ratifïîé par devers moi le jour de son obil par les dits héritiers qui fust le 28 janvier 1600 présents D. Johan Descues prieur de Broch et Yen. 1). Claude Gachet elles dits deux témoins. François Corbet notaire. 1600. Janvier. Jehan Peguezaz, des Siernes, lègue à l'église de Notre-Dame d'Albeuve, deux écus « pour prier Dieu, pour le salut de son âme ». 1 601 A cette époque il s'éleva un différent entre Claude G-leyvod de Heney (Enney) au nom de sa femme Françoise, fille de feu Claude Favre d'Albeuve, d'une part, et Claude, fils de feu Claude Favre, d'Albeuve, de l'autre part. Gleyvod affirmait que Yen. Seigneur domp Jehan Favre, frère de la dite Françoise et de Claude Favre, mais demeurant à Hirzinguer (c'est en Alsace, près d'Altkirch) « avait donné par escrit, et « avait commandé au dit Claude Favre son frère comme adminis« trateur de son bien d'Albeuve qu'icelluy debvait donner et ballier « a la dite sa sœur l'ranroise, ou soit son mari, la somme de 50 escus « de son bien, en payant la censé annuellement sur ung jour deter« miné a quoy respondait le prénommé Claude n'estre tenu vu « que le dit domp Jelian Favre son frère lui avait cy devant ordonné, « donné et ballié les (lories de son dit bien riere Albeuve, cons« tant par beau titres produitz ». Pour terminer ce différent, on convint des deux côtés, de choisir des arbitres, qui turent : noble François Castella, châtelain, de La-Tour, Pierre Fracheboud, ancien banneret, de Gruyère et le notaire Gorbet, de Gruyère. Us condamnèrent Claude Favre a payer 30 écus à sa sœur (Arch. cant. Corbet, notaire). A la même époque, plusieurs gruériens étaient établis en Alsace, par exemple Antoine Verdan, de Neirivue ; un Devrin, de , etc. Un grand nombre de fribourgeois s'établissent en Bourgogne dans le XVIIe siècle; et dans le XVIII e, mais en moindre quantité. Voici sur ces émigrations un article intéressant : Savoie. — Nous empruntons au Courrier des Alpes l'extrait suivant du compte-rendu de la dernière séance de l'Académie de Savoie : M. le docteur L. Guilland communique à l'Académie une note de M. l'archiviste du département du Doubs, relative à un l'ait d'émigration curieux à signaler. Vers le milieu du dix-septième siècle, de 1G35 à 1643, la Franche-Comté, ravagée sans merci par la guerre, la peste et la famine, parcourue sans cesse par les armées suédoises, françaises et impériales, fut réduite à nn état de dépopulation, qu'elle dut s'adresser aux pays voisins pour reconstituer sa population et cultiver son sol. L'auteur de cette lettre prétend que cet appel l'ut entendu dans le duché de Savoie, et que, d'après les registres qu'il a compulsés, sept à huit mille Savoyard», notamment de Sallanches, Chamonix, Abondance et Chambérv, se rendirent en Franche-Comté. Ils auraient occupé principalement les plateaux, tandis que les Fribourgeois, arrivés en même temps, se placèrent dans des lieux plus élevés. M. l'archiviste du Doubsdit même avoir retrouvé les traces de cette émigration dans le patois usité dans certaines communes. M. Je docteur Guilland a soumis à M. le notaire Bonnefois.de Sallanches, ce fait démigration, afin d'en rechercher la trace et les causes ; mais notre laborieux compatriote n'a pu le renseigner hce sujet. Il a constaté que les habitants de la vallée de Chamonix émigrèrent en partie dans le Valais aux XIVe, XVe et XVI e siècles, et qu'au dix-septième, par suite des mauvaises récoltes et de la lourdeur des impôts, ils émigrèrent encore vers un pays inconnu. L'émigration a été presque constantedans les vallées de Sallanches, de Megéve et de Montjoie, mais vers l'Allemagne, la Suisse et l'Autriche. A ce sujet, M. Bonnefoy cite deux faits particuliers qui prouvent une fois de plus combien les Savoyards réussissent souvent mieux à l'étranger que chez eux. Au XVIIe siècle, une famille Ducrey, de Domancy (Haute- Savoie), se rendit à Vienne en Autriche, y fit fortune dans le commerce, s'y fit anoblir et revint au pays natal. Noble Pierre, fils de Jean-Amédée Ducrey, est qualifié de marchand et citoyen de Vienne dans l'acte du 29 septembre 1663, qui fixe à 341,939 florins du Rhin la part de sa succession qui rentra dans le pays. Vers la fin du même siècle, un chevrier, appelé Bioley, François, étant un jour, à Saint-Roch (Haute-Savoie), assis sur une pierre prés de son troupeau, jette tout à coup au loin sa besace et sa houlette pour prendre le chemin de l'exil. Accompagné de sa femme, exerçant le long de la route le pénible métier de colporteur, il se rendit en Belgique et s'y fixa. Ayant encaissé quelque argent, il fit plusieurs voyages en Savoie pour emmener des compatriotes. A son dernier voyage, qui eut lieu en 1757, il fit planter une croix sur la pierre où il avait pris la résolution de s'expatrier, et fit des dons généreux aux églises de Saint-Roch et de Sallanches, aux capucins et à l'hospice de charité de cette ville. Sa famille enrichie, anoblie avec le titre de vicomte, existe encore à Verviers, où elle possède des fabriques de drap noir. La croix plantée sur la pierre de Saint- Roch subsiste toujours ; elle est en fer avec un christ en bronze. A chaque génération, cette famille se rend dans son ancienne patrie et salue avec reconnaissance la source première de sa fortune, c'està-dire cette vieille et chère croix. 1599. Peterman Decues, d'Albeuve, promet de payer pour Claude fils de feu Rod. Decues: 1° Au clergé de Gruyère, les deux tiers de 100 sols laus., de censé annuelle ou de capital ; 2° A l'église de Notre-Dame d'Albeuve, les deux tiers de 15 sols, de censé annuelle ou le capital 1 5 livres; 3° A la confrérie du St-Esprit d'Albeuve, les deux tiers de 6 sols de censé ou les deux tiers du capital de 7 livres 6 gros. 6 février 1599. 1 649. Juillet 26. A cette date intervint un accord entre les paroisses d'Albeuve et de Grandviliard, concernant Jes dîmes dites de Rougemont, dans le territoire de Grandviliard, que Viiïermetie de Gruyère avait donné au prieuré de Rougemont. Cette dime fut cédée par l'Etat de Fribourg à la cure d'Albeuve, en échange de la dime de la vallée de l'Ongrin, que le curé d'Albeuve avait cédé à celui de Montbovon. Les limites de la dîme de Rougemont n'étant pas déterminées avec précision, il en résultait fréquemment des conflits. LL. EE. nommèrent des arbitres, qui engagèrent le curé d'Albeuve à céder cette dime à la commune de Grandvillard, le tout tel qu'il le percevait avec le prieur de (celui-ci avait droit au tiers), pour 14 coupes, mesure de Gruyère, en orge, orgeat, avoine, de chaque espèce une égale part. Le restant appartiendrait à la cure de Grandviliard, ainsi que la dîme du chanvre. Ce que les parties ont accepté le 26 novembre 1648. Cette sentence fut approuvée par LL. EE. le 16 décembre 1648, par le Grand-Vicaire Dumont, et les curés respectifs D. François Mourra, curé de Grandviliard et D. Antoine Maradan, curé d'Albeuve, le 26 juillet -1649. 1649. Marie, femme de Jacques Pythoud, marchand, lègue 10 écus à la chapelle des Siernes pour un anniversaire en l'honneur de Ste-Barbe qui l'a préservée de mort subite en allant et revenant de Lyon. 1650. Avril 24. François Pvthoud , d'Albeuve, lègue aux pauvres d'Albeuve 20 écus. 1652. Claude Charreyre, d'Albeuve, lègue aux pauvres 40 écus dont l'intérêt sera employé à faire des souliers aux pauvres et 20 écus à la confrérie du St-Esprit. 1657. Antheyne, tille de feu Claude Grangier, de Montbovon, femme de Claude Burtin, d'Albeuve, lègue 10 écus à l'église d'Albeuve, 10 écus aux pauvres pour faire « des piens » et 10 écus à la chapelle des Siernes. 3 décembre 1657. 1658. Jean, fils de Rolet Pythoud, d'Albeuve, lègue pour ornements à l'église d'Albeuve 10 écus, à la confrérie du St-Esprit 10 écus. Il est mort en 1661. 1651. Une difficulté s'éleva entre la paroisse d'Albeuve et son curé, I). Antoine Maradan, concernant l'établissement d'un vicaire. La paroisse, représentée par Guillaume Francey, curial ; Georges fils d'André Castella, gouverneur; François, fils de Michel Pitoud, justicier, au nom du village d'Albeuve; Pierre, filsde Jean Baud.au nom du village des Siernes. Ils s'adressèrent à LL. EE. du Conseil privé de Fribourg, comme patrons et collateur s de leur église paroissiale, pour obtenir un ordre, qui obligea leur curé, ainsi que ses successeurs, à se pourvoir d'un vicaire. LL. EE. nommèrent une commission, pour examiner cette difficulté. Elle fut composée de Jean-Daniel de Montenach, chevalier, lieutenant d'avoyer; de Peter Reyff, gentil-homme ; de Nicolas de Monlenach, commissaire-général, et de Simon Petermann Meyer, gentil-homme, etc., tous conseillers, avec l'assistance de Jost Pierre Du Mont, docteur en droit canon, vicaire-général et de Jacques k" Le vicaire dira la messe matinale dans l'église d'Albeuve chaque fois qu'il n'est pas tenu de la célébrer aux Siernes et tous les mercredis ou jour de marché de Gruyère. Ouant à l'acte de fondation, qui doit déterminer les obligations du curé, les arbitres arrêtent : 1° II s'acquittera de tous les devoirs d'un bon pasteur; 2° 11 devra prêcher lui-même ou procurer un prédicateur aux jours de fêtes solennelles de Notre-Seigneur, de la Ste- Vierge, du Patron, de la Dédicace ; item il prêchera ou cathéchisera alternativement tous les dimanches de l'année exceptés les dimanches rapprochés d'une fête ; Item il fera une exhortation, devant l'autel, et pendant la grand'messe les jours de Pâques, .Noëlet des Rameaux; 3" II chantera matines et laudes à chaque fête solennelle, etc. 4° II célébrera la messe, les samedis de l'A vent pour les paroissiens défunts, comme il est d'usage; 5" II célébrera la messe tous les lundis pour les besoins de la paroisse et fera les processions d'usage : 6" Le curé par lui-même, ou son vicaire, célébrera chaque jour une messe, dans l'église paroissiale ; 7° II se conformera aux fondations pour les vêpres,salve, etc. ; 8° La fourniture des cierges aux messes matinières et grandsmesses est à la charge du curé ; 9° Si le curé demeure pendant 6 semaines sans vicaire et sans cause légitime, il devra une indemnité à l'église; 10" Le curé est considéré comme communier, il aura son affouage. Fait le 26 octobre 4651. Le tout approuvé par l'Avoyer et Conseil de Fribourg. François, fils de Claude Pytlioud, lègue par testament, aux pauvres d'Albeuve, 20 écus. 1652. Claude Charreyre, d'Albeuve, lègue par testament aux pauvres d'Albeuve, 40 écus petits. Avec l'intérêt on fera chaque année des souliers aux pauvres. Item 20 écus à la confrérie du St-Esprit. Il établit ses neveux et nièces héritiers : soit dom François Charreyre, chapellain à ; Jean-Jacques, Noé, Marie, Claudaz, Charreyre, etc. Fait le 20 avril 1652. 4657. Antheyne, fille de* feu Claude Grangier, de Montbovon, femme en secondes noces de Claude Burtin, d'Aibeuve, lègue 10 écus à l'églised'Albeuve et 10écusaux pauvres « pour leur ÏAiredespienx. » A l'autel de Notre-Dame, à Montbovon, 10 écus. A la chapelle des Siernes, 10 écus. 3 décembre 1657. 1669. Testament de dom Antoine Maradan, ancien curé, originaire d'Ependes. Il veut être enseveli dans le chœur de l'églised'Albeuve à laquelle, il lègue 10 écus petits pour un anniversaire et 10 écus pour l'huile de la lampe ; une croix d'argent garnie de reliques et une chainette d'argent ; deux grandes images ; deux reliquaires en forme de soleil doré ; la statue du petit Jésus et celle de St-Antoine ; deux petites cuilliers en argent, pour boire le vin bénit ; un bichollet en argenf, pour donner à boire aux communiants ; plus 4 écus qui avec les 8 écus déjà fondés feront 12 écus pour chanter le salve tous les dimanches du mois. Il donne un couvre calice à la chapelle des Siernes, 10 écus aux pauvres de la paroisse. Il établit son héritier le notaire Laurent Lombard, de Fribourg : son cousin et sa cousine Claudaz Pipoz, de Charmey. Enfin, il lègue à l'église d'Albeuve un jardin dit des Oges, mais les curés devront célébrer annuellement 5messes. 24 novembre 1 669 (Arch. d'Albeuve). 1746. Il parait que de nouvelles difficultés s'élevèrent entre le curé et les paroissiens, qui amenèrent une convention entre dom l'ierre-Homebon Sottas, curé et les paroissiens, touchant le vicaire, les dîmes de pois, fèves, etc., sans toucher au grand d\mc d'orge et autres graines, qui restera dans sa force et vigueur. Le curé promet de garder un vicaire à ses frais, aussi longtemps qu'il sera curé d'Albeuve. Le curé abandonne les dimes dites prémices, qui consisteront en un bichet par paroissien chef de maison, ou paroissienne ; plus les dimes du chanvre, des pois, lèves et autres légumes pour la somme annuelle de 90 écus petits. La commune fournira encore à son curé le bois à brûler, mais non préparé, le curé sera exempt d'étudier les enfants, comme les anciens curés, ses prédécesseurs (c'est-à-dire de faire l'école). Le blanchissage du linge de l'église est à la charge du curé, ainsi que le sonner des angélus, des commémoraisons des trépassés et le carillonner les jours de fêtes. Il célébrera les offices à une heure plus convenable, afin que la grand'messe, quand il n'y a pas de sermon, soit terminée à 10 h. Les jours de fêtes les vêpres se diront entre midi et 1 heure. « Les festes de l'été, que l'on travaille aux récoltes et fenage,» il commencera l'office paroissiale à 7 heures du matin (II n'est question ici que des fêtes,chômées jusqu'à la messe seulement). Tous les jours ouvriers, en toute saison, il célébrera la messe plus matin que de coutume, afin que ceux qui veulent travailler à la campagne, puissent y assister. Les mercredis et les jours de foire et en toutes saisons, il dira la messe matinale au point du jour. Le catéchisme se fera après les vêpres. Les vêpres du samedi se chanteront depuis le 3 mai au II septembre entre 6 et 7 heures du soir. Les paroissiens payeront pour la dime des naissants : 2 batz pour un veau qu'ils nourriront, et 2 sols pour les cabris qu'ils nouriront, etc., etc. Fait et passé à Albeuve, le 26 avril 1716, en présence du Kd domp Pierre Braùtigam, vicaire d'Albeuve et domp Jacques Rouling, souschapellain des Siernes (Arch. d ? .4lbeuve). 1791. 22 août. Jacques-Philippe Favre, comme procureur de Jacques-Louis Aniey, domicilié à Sallins, en Franche-Comté, vend à 1). Beaud, curé et agissant au nom du bénéfice, une petite piècede terre. 1791. Pierre Amey, vend au bénéfice une chéneviére, pour le prix de 50 écus petits. 3 mars. 1791. Marie-Françoise, née Amev, femme de Jean Rime, de Uruyère, vend un peu de terre, pour le prix de 25 écus ; c'est le tiers d'un demi quart de pose. 14 juin. 1792. François-Joseph Pvlhoud, vend au bénéfice une chénevière pour 35 écus petits. Etat du bénéfice en 1798 : Un pré d'une pose produisant l'r. 26.7 Les créances » 31.3 La commune paye » 308.6 A reporter ir. 360.6 Report fr. 360,6 Une rente foncière sur le moulin . ...» 5. De la commune de Monthovon fr. 2. La dime dans la paroisse . » 129.9 Ressat •...... » 5.2.5 Naissants » 17 Prémices ....•• » 231 fr. 788.7.5 Charges : il doit nourir et payer un vicaire. Voici les appréciations de M. le préfet de Gruyère en 1834, sur l'état de ce district de Gruyère ; « une prospérité croissante se fait « remarquer à Albeuve, à Lessoc, à Montbovon, Villars-sous-Mont. « Les causes doivent en être attribuées à l'amour du travail, à la « fuite des cabarets et à la crainte qu'y inspire l'idée des mariages « *trop précoces » (Compte-rendu). 1876. Juillet. Une nouvelle lamentable parcourt le pays ; le tocsin fait entendre de tout côté son lugubre appel, le village d'Albeuve s'enflamme En quelques heures tout est dévoré par les ilammes. L'église, la cure, maison d'école, en un mot tout le village est anéanti. Le curé était à Fribourg, il assistait aux exercices de la retraite ecclésiastique ; avant de partir, il donne à sa domestique quelques ordres en cas d'incendie; il montre ce que l'on doit sauver: les archives, les registre ecclésiastiques, etc. Au premier signal de l'incendie, la domestique accomplit fidèlement les ordres de son maître, mais ces objets sont calcinés, dévorés par les flammes qui s'élancent à une grande distance. La Suisse entière, mais surtout la Suisse française fut animée d'un élan admirable de générosité et de chrétienne sympathie. Nos confédérés du canton de Vaud surpassèrent tous les cantons en dévouement et en générosité. Peu de semaines après le désastre, le curé, sur le conseil de Mgr Marilley, célébra la messe dans l'église ruinée et au milieu des décombres. Il continua ainsi les tètes et dimanches, sesparoissien s accouraient en larmes des villages voisins, [tour se trouver réunis autour de leur autel consumé. Le village se releva lentement et en même temps les fondements d'une nouvelle église furent creusés. Elle s'éleva insensiblement vers leciel et 3ans après l'incendie, dans le mois d'octobre 1879, Monseigneur bénissait 5 cloches nouvellessorties des ateliers de M. Triboux, de Vevey. La nouvelle église fut consacrée le 18 septembre 1883 par Mgr Mermillod.

On doit regretter que lesautorités ecclésiastiqueset civilesn'aient pas établis dans ce canton ce qui se pratique à côté de nous, c'est-àdire le double des registres en abrégé et conservé dans les archives cantonales et épiscopales. Plusieurs paroisses ont perdu leurs registres par des incendies ; c'est une perte irréparable. On pourrait prévenir cette perte en envoyant chaque année les naissances, les mariages et les décès de chaque paroisse aux deux autorités.

Chapelle de Sainte-Anne.

1658. Cette chapelle, placée avant l'incendie, à gauche de l'église, fut fondée par domp François Chareire, d'Albeuve, chapelain à Charmey, et Marie sa sœur « esmus de dévotion a faire construire et édifier une chapelle à l'honneur de Madame St-Anne et du glorieux St-François de Paule, moyennant l'aveu et consentement de feu Rd Jacob Schuller, vicaire-général. » Ils prièrent la commune d'Albeuve de leur permettre « de construire la dite chapelle contiguë et annexée à la mère église » a « scavoir après la chapelle de Mr S. Estienne, la devront construire « si bas que les grandes murailles de l'esglise s'étendent jusqu'à la « tour du cloché, la porte de dite chapelle se fera du côté du vent : « l'autel se fera dans la chapelle de Monsieur S. Estienne, à costé « de l'autel de Mr S. Estienne, lequel sera remué et mis plus en de« dans de l'Eglise et c'est à la considération qu'il puisse tant plus « de personnes dans la dite chapelle que de celle de Monsieur S. « Estienne, se fera d'égale hauteur, comme le pavé de la grande église. « La votedessussefera comme mieuxlecers semblarassoitde pierre, « soit de boiset feront le toit tant de dite chapelle que de cellede M. S. « Estienne conjoint uni et anexé avec celui de la grande église. Item « remueront la fenestre de la grande église qu'est devers occident « visant sur les degrés et la mettront devers orient, etc » « Touchant la maintenance des prédites chapelles. ... la paroisse d'Albeuve maintiendra la chapelle de S. Etienne et les fondateurs et leurs hoirs celle de S. Anne. Domp François Charreire et sa sœur promettent de donner annuellement 3 écus petits pour la célébration annuelle de \ 2 messes. Ils donnent pour le luminaire et la maintenance de dite chapelle le capital de 40 écus petits. Pour assurance de toutes ces choses ils donnent en hypothèque une pose de terre située au « meley ». Fait sous la signature du notaire agissant au nom de la commune Bartholomey Pitoud, métrai ; Pierre, filsde Louis Amey,gouverneur ; Pierre Beaud, juré des Siernes et Denis Castellaz, juré d'Albeuve, le 2 juin 1658. Présents: D. Antoine Maradan, curé, et Jacques Gremaud. vicaire d'Albeuve. « Le susdit acte ayant été lu par devant l'hon. communeassemblée icellel'ont louée et acceptée. » Sg. Guillaume Francei. Tiré d'une copie (Arch. d'Abeuve).

Cloches.

Jen'ai rien trouvé sur les clochesde l'église d'Albeuve avant 1766. 1766. 4 juin. L'évêque bénit à Bulle 4 cloches destinées à l'église de cette ville, il en bénit en outre une destinée à l'église de Riaz, une à l'église de Vuadens et deux à celle d'Albeuve, dont l'une pesait près de 20 quintaux. Ces cloches coulèrent dans l'incendie de 1876 avec les autres cloches. L'hermitage.

Près du village d'Albeuve, dans un coin très pitoresque. est un oratoire avec quelques ruines; il porte le nom d'Hermitage. In et peut être plusieurs hermites y ont vécu. On lit dans le manuel du conseil de Bulle : 1707. « Avril 10. Frère Jean Jaquenoud, Hormite, voulant établir un hermitage rière la communauté d'Albeuve, lui a été ordonné des biens de la bourgeoisie 1 2 batz et 6 florinsde l'hôpital. » L'hermitage est encore occupé par le même, ou un autre hermite en 1740. On lit dans les comptes de la commune de Corbières: P740. « A l'hermite d'Albeuve pour relier le missel, 15 batz. » L'hermitage fut donc fondé en 1707 par frère Jacquenoud et l'hermite qui l'habitait en 1740 s'appliquait a relier des livres.

Visites pastorales.

Le 25 avril 1663. Visite de Mgr J.-B. Strambin. Il ordonne entre autre de procurer un livre pour inscrire les confirmés. Il défend de chanter la messe et l'office des morts les fêtes et dimanches ; s'il est nécessaire de faire un enterrement ces jours-là, le curé se conformera au missel romain pour la messe. Le curé assistera à la reddition des comptes des églises, chapelles, des troncs, etc., pour s'informer de la manière d'employer ces aumônes et voir si elles sont employées selon la volonté des donateurs. Le 27 novembre 1675. Visite du même. Défense aux prêtres de célébrer sans la soutane et de porter de longs cheveux. Malgré ses ordres de tenir sans cesse une lampe allumée devant le St-Sacrement, on néglige encore de remplir ce devoir. Nouveaux avertissements. Ordre de prêcher, de faire les catéchismes. Défense d'assister aux repas à l'occasion des baptêmes, etc. Ordre de procurer une navette. Le 13 juillet 1692. Visite de Mgr Pierre de Montenach. Ordre de consolider le pied du ciboire ; de dorer la pixide pour le viatique ; de réparer un calice ; de réparer les murs du cimetière, d'y faire des portes et d'établir une aiguière dans la sacristie. Le 3 octobre 1695. Visite du même. Il manifeste le désir de voir augmenter les nappes des autels, de procurer un nouveau encensoir ave une navette. 1703. 7 septembre. Visite du même. Il ordonne : I Au lieu d'une bourse de soie pour conserver les reliques, le curé se servira du petit reliquaire; 2° La croix placée prés du cimetière, sera transférée au milieu, on y placera l'image du Christ; 3° On entretiendra toujours une aiguière à la sacristie ; I" Les registres de baptême, etc., seront tenus conformément anx statuts synodaux, etc. 1710. 8 septembre. Visite de MgrJ. Duding. Ordre de placer un grillage à l'ossuaire, pour le fermer, et de procurer un voile pour les bénédictions du St-Sacrement. 1735. 27 juin. Visitede Mgr Claude-Antoine Dudin. Il ordonne: 1" De procurer immédiatement une chasuble violette, une noire et un voile qui servira pour toutes les couleurs ; 2" De faire2surplis,d'étamerrintérieurdesfondsbaptismaux. La coupe du grand calicesera réparée, et on ajoutera du métal au petit calice, trop léger. On réparera les 2 autres calices. « II faut faire la collecte pour les âmes et celle pour la fabrique séparément. » « Le curé prêchera tous les 15 jours sur la chaire et les autres dimanches if fera le prône avec une courte instruction sur l'épitre ou sur l'évangile. >¦> « II tiendra le cathéchisme tous les dimanches, à l'heure accoutumée. » II ne sera jamais sans vicaire. 1760. 20 juin. Visite de Mgr Joseph-Nicolas de Montenach II ordonne de mieux fermer le cimetière. 1766. 26 juillet. Visite du même. On fera redorer une patène. On conservera les ornements de l'église en meilleur ordre. Il accorde 40 jours d'indulgence à ceux qui récitent 3 paler el ave lorsqu'on sonne la cloche des agonisants. II permet qu'on fasse chaque ler1 er dimanche du mois, une collecte dans l'église en faveur de la fabrique du Rosaire. 1774. Visite du même. Le curé « fera Je vin béni, comme de coutume, 4 fois l'année, [tour contenter la dévotion de l'honorable paroisse. » Ordre de réparer la cure, etc. II approuve et ratifie la donation faite en faveur de l'école d'Albeuve par Joseph, ffeu Valentin Barbey. 1785. Visite de Mgr de Lenzburg. Tout fut trouvé en bon état. « Nous avons vu avec un transport de joie, la s. paix et union qui attache le Rd curé à l'honorable paroisse, et celle-ci à M. son curé, veuillele Ciel la conserver en tout temps commeelle est actuellement. « L'orsque les facultés de l'honorable paroisse le lui permettront, « nous sommes très persuadé, que sans attendre un ordre précis « de notre part, elle voudra bien procurer une nouvellemonstranee. » \ 805. Visite de Mgr Guisolan. Aucune observation. 1811. Visite du même. Les linges de l'église doivent être plus propres. Défense au clergé de porter des chapeaux clabaux et des chapeaux ronds. Avertissements concernant les veillées, etc. On fera faire à la sacristie une armoire à deux clefs, pour renfermer les archives, etc. Cet ordre fut souvent donné. On fera redorer le calice de la chapelle des Siernes

Ecole.

Les curés furent les premiers maîtres d'école ; cela dura jusqu'en 1716 (Voir Acte de 1716). 1 775. A cette époque il y avait deux écoles à Albeuve, celle des garçons et celle des filles. Dans un mémoire adressé aux autorités, il est dit : que dans le mois de mars 1 773, il y eut une nouvelle nomination de maîtresse à l'école des filles; son traitement était de 10 écus. M. Barbey ajoutait 4 écus. La séparation eut lieu dans le mois de mars 1771, par ordre du Ballif. En 1773, le 1 9 juin, l'Evêque à l'occasion de sa visiteapprouva et ratifia la donation faite en faveur de l'école d'Albeuve par le sieur Joseph, ffeu Valentin Barbey, à la condition expresse cependant, que les garçons et les fillesseraient séparés pour l'instruction 1).

l (,ette fondation étail une rente de H écus en faveur du maître d'école. 1775. mai 24, Joseph Barbey, qui ajoutait 4 écus au traitement de la maîtresse pour le faire monter à 14 écus, demanda à la commune d'Albeuve de bien vouloir retrancher 4 écus de 8 qu'il donnait annuellement au maître d'école, et de les accorder à la maîtresse afin de le décharger de 4 écus de subside qu'il accordait depuis quelques années à la maîtresse. Cette demmande fut agréée par la commune le 26 mai. « Une personne bien intentionnée déclare son attachement à la commune d'Albeuve et de lui donner 1300 cents écus petits (3,900 francs) en forme de fondation d'école de charité pour instruire gratis les enfants du dit Albeuve et ceux des Siernes, qui en dépendent, de l'un et de l'autre sexe, comme il sera marqué ci-après. > I" L'intention du fondateur est que l'honorable commune se rendra responsable de dite somme de 1300 écus. L'argent ayant cours maintenant au 4 pour cent, fait la rente de 52 écus par an ; 2° Le fondateur veut que la dite commune donne tous les ans, à un maître d'école, pour sesgages, 40 écus, sans aucune diminution, et les 12 autres écus resteront pour remplacer le fonds en cas de banqueroute, ou perte : mais comme la dite commune se conduit sagement, il y a à compter qu'au bout de 10 ans, il y aurait 120 écus d'épargne, j'entends qu'on en donne 35 écus pour soulager l'école des enfants des Siernes et les 85 écus resteront toujours en bourse. Tous les 5 ans suivants on donnera 35 écus à l'école des Siernes, qui font toujours leur 7 écus par an ; 3" En cas d'absence du maître d'école, la rente sera employée à l'augmentation des soutiens (souliers ?) des pauvres de dite paroisse, après les 7 écus annuellement payés à ceux des Siernes et non autrement ; 4" On ne pourra prendre ni engager, sous quel prétexte que ce soil, les dits 1300 écus comme aussi du revenu étant donné expressément pour une école de charité ; 5° Je demande que cette fondation soit régie par un homme prudent, à la pluralité des voix de dite commune ; 6U6U Je demande à l'honorable commune une maison pour le maître et son école, une cheneviére, un curtil et droit de communage ; le tout franc de toute journée communale ; 7° Si le maître d'école était enfant de la paroisse etqu'il eut droit de communage, alors il n'aurait que celui de maître d'école. 8° Devoirs du maître ; II fera l'école sans support de personne comme s'en suit aux enfants du dit Albeuve, de l'un et l'autre sexe. Tous les jours de classe le maître étant présent avec ses disciples, ils commenceront leur ouvrage spirituel parle I eni santé spirilus, tout entier. Et à la fin de la classe ils réciteront le de profundis clamavi, avec l'oraison fitlelium; 9" L'école se fera tous les jours ouvriers à l'exception du jeudi, s'il n'y a point de fête dans la semaine ; et s'il y en a une il n'y aura pas vacance le jeudi ; 10" Les samedis seront employés aux instructions chrétiennes et surtout à répéter lesleçon.sdu cathéchisme, comme aussi à faire la lecture du St-Evangile ou un passage de l'écriture sainte, toutes les veilles de dimanches, fêtes et tous les jours de carême, afin que les enfants soient en état de satisfaire avec édification aux demandes qu'ils leur seront faites au cathéchisme de la paroisse ; H" Depuis la Toussaint jusqu'au lerI er jour de mai, il fera l'éole le matin aux garçons et depuis le 1" niai jusqu'à la Toussaint, il fera l'école le matin et l'après-midi aux garçons et aux filles ensemble. Il apprendra aux garçons à bien lire, à écrire en français et en latin, et à la plume (écriture), l'arithemétique à ceux qui voudront ; il sera obligé de montrer les principes de la latinité à ceux qui voudraient étudier jusqu'à ce qu'ils soient en état d'aller dans les premières classes, à ceux tant seulement qui sont déclarés pauvres, les autres payeront ; 12° If fera l'école l'après-midi depuis la Toussaint jusqu'au \" mai, aux filles séparément en leur apprenant à lire et à écrire ; 13° Tout enfant, qui sera assez méchant pour porter la main sur son maître fera pendant 7 jours telle pénitence que le maître jugera à propos au milieu de l'église pendant les offices. Ne voulant obéir il sera privé de la dite école; 14" Le maître feraattention que les enfants pauvres soient étudiés les premiers, pour les laisser vaquer à gagner leur vie ; 15° Le maître devra savoir le plein-chant et aider M. le curé. Il enseignera le chant ; 1 6° Je souhaite qu'on suive la méthode des écoles des frères de la doctrine chrétienne. Tiré d'une mauvaise copie (Arch. d'Albeuve).

Curés d'Albeuve.

103G. 1173. L'existence de la paroisse est constatée. 1228. Albeuve forme une paroisse avec Montbovon. -1404. D. Pierre de La Mai Michel, curé(Maimichel, Maimicliiel). 1437. 20 avril. D. Jean Guersy, de Bulle, chapelain-vicaire d'Albeuve. Il doit 20 sols à un marchand de drap de Fribourg (Arch. cant. not. n° 29). 1444. 1445. 1448. 1458. 1461. D. André Raymondi, curé. Il est aussi recteur de la chapelle de l'hôpital de Bulle (M. et D. XXIII Arch. eant. n° 38). 1461, 22 décembre. En 1433 à l'occasion de la visite pastorale, il est résident et il n'a pas de vicaire. 1495. D. Pierre Syoube (et Syouboz), vicaire-administrateur (Arch. de la cure, Recon.). 1498. 13 janvier (1499). D. Jean Verdelli. vicaire (Arch. cant. feuille volante dans Je n" 107 des not.). D. Humbert deßipplia, vicaire-administrateur avant lsOB(Arch. de la cure). 1508. 1514. 1536. D. Amédé de Torniaco (de Torniaco, Tornier, Tornye) (M. et I). XXIII. Arch. d'Albeuve), chapelain île la cathédrale de Lausanne. 1536. 1). Amey de Torniaco M. et D. XXXVI), à cette époque il était probablement encore curé d'Albeuve. I). Amédé est mort entre les années 1536 et 1538. I). 1538.1582. 18 octobre. Jehan Decues d'Albeuve v Decuis. Des Cues, etc.), fils de Heu Pierre Descues d'Albeuve. Il a probablement succédé à D. Amédé de Torniaco. En 1571, I). Jehan desCues, curé Darbew. 1538, le 15 novembre, il doit à Pierre Bandevil Darbew 1 20 livres Claudo Burtin et Pierre Decue, frère du curé, sont cautions (Arch. cant. not. n° 1 48). Il avait un autre frère prêtre, D. Claude Descues. Il existe aux archives de St-Nicolas, une sentence arbitrale sur une révision «le partage entre les frères de D. Jehan, I). Claude et les enfants de leur frère Pierre dey Cues d'Albeuve, elle est du 9 juin 1354 (Arcli. cant. rep. de St-Nicolas). Le 18 octobre 1 582, il adresse une demande au chapitre de St-Nicolas pour obtenir un bénéfice. Il est nommé chanoine de St-Nicolas en 1582, procureur du chapitre en 1583. Le 29 janvier 1585, il est nommé prieurcuré de Broc et il renonce au canon icat de St-Nicolas. En 1610 il échangea son poste avec I). François Belfrare, et il fut nommé le second curé de Neirivue, où il est probablement mort en 1612, dans un âge très avancé. Il devait avoir prés de 100 ans. Il fut le premier curé d'Albeuve nommé par Messeigneurs de Fribourg (voir Broc). 1589-1£93. I». Antoine Putod, curé (Arch. d'Albeuve, recon.). 1592-1593. D.Jean Hugonier, alias de La-Lou, vicaire d'Antlioine Putodo, curé d'Albeuve. 1 595-1629. I). Walther Savary,d', curé. 1595,Combas. 1598. etc. (Arch. cant. et d'Albeuve). Il est fils de Walther Savary, d'Echarlens. En 1602, sa sœur, Françoise, est femme de Jean, fils de lïeu François Castella, de Neirivue. Elle donne quittance au curé pour tout bien et prétention, pour WOO flor. à 4 batz, le 30 avril 1601. (Corbet, notaire). Son frère Pierre, épouse en 1604, Rosa, fille de Jacques Favre, d'Albeuve. En 1629, le curé VV. Savary, reçoit encore un testament. 1629-1663. 0. Antoine Maradan, d'Ependes. En 1615-1618, il est vicaire d'Albeuve. En 1618, il est nommé premier curé de Montbovon jusqu'en 1625. Il paraît qu'à cette époque il revint à Albeuve, où il reçoit plusieurs testaments ; ainsi en 1625-1629, il signe: prHre d'A Ibeuve. En 1 626, le 17 mars, il signe ancien curé de Montbovon. En 1615, le 25 janvier, il est témoin du testament de Nicod Pegueytaz, d'Albeuve «Arch. cant. Corbet, not.). Quoique curé de Montbovon, il signe encore quelquefois vicaire d'Albeuve. Il aurait été curé d'Albeuve depuis 1629 à 1663, mais de 1626 à 1629, vicaire. Il mourut probablement à Albeuve en 1669. Son testament est du 24 novembre 1669,et il se dit : ancien curé d'Albeuve. 1663-1674. I). Jacques Gremaud, d'Echarlens. Il fut vicaire de 1657 à 1663 et depuis 1663 à 1674 curé. En 1661, il signe adjoint du curé Maradan. 1674 à 4715. D. Pierre Thorin, de Viliars-sous-Mont. Il fut curé de Villars-sous-Mont avant de venir à Albeuve, où il serait arrivé vers le milieu de l'année. 1715-1756. D. Pierre Hommebon Sottaz, de Fribourg. Il était né en 1690 ; il a quitté Albeuve en 1756. Il vivait encore à Fribourg en 1764. 1756-1768. I). Xavier-Joseph-Alexis Sottaz, de Fribourg, né en 1730. 1769-1782. D. .lean-Henri-Nicolas Sottaz. frère du précédent, élu en 1769. 1782-1821. D Jacques Beaud, des Siernes, mort à Albeuve le 20 octobre 1821, il fut vicaire pendant 1 an et quelques mois, soit en 1 778 et 1 779 et ordonné en 1 773. 1821-1843. D. Jacques Philipponat, de Corbières, mort à Billens, le 5 février 1852. 1843-1851. D.Jacques Bulliard, d'Arconciel. Le mauvais état de sa santé l'obligea de quitter Albeuve en 1851, et il se retira dans sa famille à Arconciel ; en 1853 il fut nommé chapelain de Farvagny ; en 1865 il dut encore se retirer dans sa famille et il est mort à Arconciel le 26 juillet 1869. 1851-1871. f). Gaspard Grand, d'Albeuve. Il fut établit desservant quelques jours après sa première messedans le moisd'août 1 851 . Il est mort à Albeuve le 24 mai 1871. 1 871. 24 août. D. François-Xavier Dumas, de et de Yillaraboud. Né le 10 décembre 1845, ordonné prêtre le 4 septembre 1870, vicaire à Chàtel-St-Denis et curé h d'Albeuve depuis le mois d'août 1871. 1794. septembre 11 au Gruyère de baillage le dans réfugiés français Prêtres

Vicaires d'Albeuve.

1600. D. Jean Philipponaz, de , vicaire. Il fait son testament à Albeuvegrandement malade le 26 janvier 1600. Il était à Albeuve depuis peu de temps, depuis peu d'années du moins. Il avait un frère, dom Jacques, curé à Hauteville. On voit par son testament qu'il était logé à la cure et soigné par la mère et la sœur du curé D. W. Savarv. 1 615-1618. D. Antoine Maradan. vicaire. En 1 618, il est nommé premier curé de Montbovon. 1655-1656. D. François Castella, vicaire. Interdit par le grand vicaire, le 29 mai 1656, le curé reçut l'ordre de chercher un autre vicaire. 1657-1663. D. Jacques Greniaud, d'Echarlens, vicaire, et en 1663 il est nommé curé d'Albeuve. 1659-1661 . D. Claude Amey, second vicaire. Il était d'Albeuve : il célébra probablement sa première messe en 1659: à cette époque il se dit prêtre d'Albeuve, il n'était par conséquent pas encore second vicaire. Depuis 1663 à 1716, je n'ai pas encore découvert les noms des vicaires. En 1680-1685 il n'y en eut pas. 1716. D. Pierre Brautigamb, en 1715, il était directeur du couvent de la Visitation, à Fribourg. 1738. I). André Musy, de Grandvillard, vicaire après sa première messe, le 16 mars 1738. 1 768. D. Jean-Joseph Rossier, vicaire. En 1 769, il est nommé chapelain à Neirivue. 1778-1779. D. Jacques Beaud, ordonné prêtre en 1773. 1790. D. Claude Savary, fils de Pierre Savary, de Villariaz, vicaire de 1790au 20 décembre 1793. Il est mort chapelain à La-Joux ; il était en théologie et acolyte en 1 778 et en 1 779 dans un séminaire à Paris. Il fut probablement le dernier vicaire d'Albeuve. Chapelle des Ciernes on des Siernes 1).

1H23. La première chapelle et la première fondation est de l'année 1623. Les frères Pierre et Antoine Reaud, bâtirent une petite chapelle et y fondèrent 1 2 messes et dotèrent la chapelle d'une rente île 12 florins, comme on le voit dans l'acte suivant :

Consécration de la chapelle.

1635. Nous Jean de Wattenville par la grâce de Dieu Evolue et comtede Lausanne, etc., certifions â tous présents et futurs aux quels il appartiendrai que les hon. Pierre et Antoine Baud frères des Siernes riere la commune d'Albeuve pour la grande distance de leur Eglise paroissiale du dit lieu d'Albeuve et pour pouvoir mieux vaquer au service de Dieu et salut de leurs âmes ayant bastv et fondé à leur despens au dit lieu des Siernes une chappelle â l'honneur de la Très saincte et indivise Trinité, de la glorieuse mère de Dieu, de toutte la Cour de Paradis. Mais particulièrement à l'honneur et sous les vocables du S. Esprit, de S. Antoine de Padoue et de S. Barbe et Icelle doté de douze florins monnaye de Fribourg de rente annuelle pour la fondation de douze messes annuelles, avec promesse de maintenir decentement la dicte chappelle et garnir d'habis et ornements nécessaires. Nous à l'humble requeste des dits fondateurs attendu que la fondation est suffisante sellon les statuts synodaux de nostre diocèse pour la célébration des dictes douze messes annuellement. Avons approuvé et emologué et par Icestes approuvons et emologuons la dicte fondation eochargeant les chappellains présents et futurs de célébrer en la dicte chappelle tous les ans douze messes. Sans toutes fois les obliger, ny aussi leur défendre d'en célébrer d'avantage. Et pour leJuspatronatde dicte chappelle nous l'avons comme de raison laissé et adjugé aux dicts fondateurs, suivant la réserve qu'ils s'en sont faict pour la dicte fondation. Nous certifions aussi avoir consacré ce jourd'huy des présentes la dicte chappelle sellon la forme et coustume de la S. Eglise Romaine et

1) On a adopté mal à propos l'ortographe Siemes. conformément à l'etymologie ; on devrait écrire Ciernes, comme Cerniat. etc. estably le jour de la dédicace sur le premier dimanche du mois de may. En foy de quoy avons garny Icestes de nostre seel pontifical et faict signer par nostre secrétaire. Fait et passé présent les rêver : Clemens du Mont religieux d'Haultaripve et confesseur au dévot monastère de la Maigroge et dom François Belfrare prieur de Broch et spectable Sr Gaspard de Montenach Ballifs de Gruyères et plusieurs autres. Le jour feste sainct Martin unzième du mois de novembre, l'an de courant mille six cents trente cinq. Les fondateurs nommèrent un chapelain pour célébrer ces 1 2 messes dans la personne de D. Antoine Maradan, premier curé de Montbovon, et curé d'Albeuve. Peu après le capital de la fondation augmenta et la rente s'éleva a 50 écus. Il paraît que Pierre feu Jean Beaud, du Meiten-, et son oncle François Beaud y contribuèrent spécialement. Depuis la séparation de Montbovon, et l'érection de cette paroisse le curé d'Albeuve ne se croyait plus astreint à garder un vicaire; les habitants des Siernes eurent alors l'idée d'ériger le Vicariat d'Albeuve en Vicariat perpétuel et d'établir le vicaire aux Siernes, ou du moins de l'astreindre à y célébrer la messe les fêtes et dimanches. Une forte opposition s'éleva contre cet arrangement, et la plaine prévalut sur la montagne dans les conseils civils et ecclésiastiques. Le curé d'Albeuve dut garder un vicaire, et la rente de 50 écus de la chapelle des Siernes fut adjugée au curé d'Albeuve, pour l'aider à entretenir un vicaire. On lui imposa cependant l'obligation de célébrer aux Siernes non seulement les messes fondées, mais encore d'y faire célébrer par son vicaire, la messe une partie des fêtes et dimanches de l'hiver. La fondation de la chapelle fut confirmée par MM. du conseil de Fribourg, le 5 mai .1649 (Man.). 1663. Monseigneur Strambin consacra le 25 août la chapelle et deux autels, l'un dédié au St-Esprit et à St-Antoine de Padoue ; l'autre à Ste-Barbe. Fondations.

1648. Catherine, fille de feu Pierre Savary, femme de Jacques Beaud, Des Siernes, lègue 10 écus, dont la moitié pour des messes à l'autel « dans la chapelle de madame S. Barbe des Siernes, à l'honneur du glorieux S. Esprit et de monsieur S. Antoine de Padoue » 6 décembre 1648. La même lègue aussi à l'église d'Echarlens 20 écus, pour des messes anniversaires et 20 écus pour des ornements. 1649.1657.4761. Voir Albeuve. 1651. Dans l'acte de la fondation du Vicariat d'Albeuve, il est ordonné que le jour de Noël, le vicaire célèbre la messe de l'aurore aux Siernes. Dans les dons et legs pies plus récents, on trouve : M. Golliard a donné 2B9 francs 56 cent, pour aider à bâtir la cure, 1844, maisavec l'obligation de faire célébrer chaque année 2 messes. M. Vincent Beaud a légué au bénéfice, 600 francs vers 1857. M. Constantin Beaud a légué au bénéfice 1200 francs, mais sa veuve en a la jouissance. Geneviève Amey a légué au bénéfice, 1000 francs; elle est décédée le 13 octobre 1 874. Marie Combas a légué 300 francs, des ornements et 100 francs à la chapelle de S. Joseph d'Albeuve. Jean-Joseph feu Nicolas Beaud, a légué 200 francs. Marie Combas, née Burtin, a légué au bénéfice, 1000 francs, 1875. Vers 4695, les gens des Siernes réunis en assemblée, s'astreignent à ne pas vendre vin, et cèdent ce droit au chapelain pour augmenter le bénéfice. Ce droit a été presque constamment exercé paT les chapelains jusque dans les derniers temps. Aujourd'hui le droit de pinte appartient à la commune, c'est-à-dire le droit de vendre vin appartient à la commune et celle-ci fait le traitement du chapelain. En 1765 la chapelle fut agrandie et on éleva la campanille, soit la tour. 1821. Une nouvelle chapelle fut construite de 1817 à 1820. En 1817 Monseigneur Jenny permet aux habitants des Siernes de travailler « à la chapelle » les jours de fêtes : mais après les vêpres seulement. La nouvelle chapelle fut consacrée par Monseigneur Jenny, le 10 septembre, 14me dimanche après la Pentecôte, 1821. La chapelle est très décente, élégante et assez vaste pour contenir la population. Ellea 3 autels ; le maitre-autel est dédié au St-Esprit, le second à St-Antoine de Padoue, et le troisième à Ste-Barbe ; les tableaux sont médiocres. Dom Arsène Bielman a placé un petit orgue, à la tribune. La musique religieuse et l'harmonie élèvent toujours lecœur de l'homme vers Dieu ; mais c'est surtout dans la montagne que ces sons mélodieux exercent une douce influence sur la nature humaine. 1755. Il paraît qu'à la suite d'intrigues, Monseigneur l'évèque était disposé d'enlever le chapelain des Siernes ; M. Gremaud avait quitté Les Ciernes et les gens des Siernes cherchaient un chapelainéconomique, c'est-à-dire au plus bas prix possible. Ils faisaient des marchés que les règles de l'église condamnent. Voyant les dispositions de l'Evêque, ils firent un acte de soumission. L'acte suivant règle la position du chapelain.

Joseph-Hubert de Boccard, par la grâce de Dieu et Evêque de Lausanne, etc.

1755. Vu la requête en date du 5 janvier de l'année courante, qui nous a esté présentée de la part des non. ressortissants des Siernes, paroisse d'Albeuve par la quelle ils nous demandent très humblement qu'il nous plaise de continuer a leur accorder un prêtre pour desservir la chapelle des dites Siernes, eu égard au pressant besoin, ou ils sont d'en avoir un, à cause de l'éloignement de l'église paroissiale, etc. Nous leur déclarons par les présentes, que >'ons n'aurions jamais pensé a leur discontinuer cette faveur, si nous ne nous eussions vu obligé a leur refuser ce prêtre, après avoir esté informé que l'on n'y avait pas eu soin de se conformer aux Règles de l'Eglise à ce sujet et de ne jamais donner occasion par certaines conventions indues et privées, par des conditions contraires aux saints canons et au caractère d'un prêtre qu'on ne pourrait affermer a plaisir pour faire les fonctions du sacré ministère. Mais comme aujourd'hui les mêmes ressortissants ont promis en date du %\ janvier de la même année de se soumettre et conformer au plan que nous leur avons l'ait, afin que tout se fasse et se passe selon l'esprit de l'Eglise, Nous suppliant ainsi de leur continuer ce prêtre, Nous avons bien voulu par un effet de notre Charité pastorale leur accorder celui de leur demande, Nous en tenant au dit plan comme s'en suit : 1 ° Puisque pour le présent, on ne peut encore en venir a ériger la chapelle des Siernes en bénéfice soit chapellainie, ce qui serait cependant a souhaiter pour obvier à beaucoup d'inconvéniens, Nous voulons bien que le prêtre deservant que ceux des Siernes pourront se choisir sous Nostre approbation pour pouvoir y faire les fonctions énoncées cy après puisse se contenter de cent écus petits annuels payables par deux quartiers de six mois en six mois, joins à son affoyage de bois qu'on lui coupera et rendra devant la maison, on le lui hachera, moyennant qu'il nourisse tant seulement, comme on le fait ailleurs et ordinairement dans ces rencontres, ceux qui le hacheront, pendant qu'ils le feront joins de plus à une maison d'habitation qu'on lui maintiendra logeable comme il convient à son caractère avec un jardin chenevier appartenances quelconques, fte même qu'il pourra mettre librement une vache sur les communs sans aucune (aille. Bien entendu, qu'il se procurera cette vache par lui même ; Or Nous ordonnons el voulons spécifiquement par les raisons cy devant marquées, que le dit prêtre une fois choisi ne pourra estre congédié que pour des raisons canoniques sur les quelles Nous Nous réservons et ;i nos successeurs de connaître et de décider avant sa démission. fit ce prêtre qui ne sera donc pas institué, parce qu'il ne sera pas bénéficié doit aussi être entendu n'y être qu'à Notre bon plaisir et vouloir. Défendonsabsolument de faire de nouvelles conventions d'accepter de nouvelles charges qu'on pourrait imposer après celles qui seront prescrites cy après ; 2" Le Rd prêtre deservant aux Siernes sera obligé des qu'il y auni des répondans, de chanter grand messe et Vêpres les dimanches et lestes de l'année, hormis les 4 principales scavoir: Noël, Pâques, Pentecôte et la Toussaint, comme item les suivantes: La Circoncision, la Fête-Dieu, la .Nativité, la Purification, l'Annontiation, l'Assomption de la très Ste-Vierge. Le dimanche des Rameaux, la Dédicace de l'église paroissiale d'Albeuve ; La principale du S. Rosaire; la feste de S. André, apôtre. Aux quels jours il dira la messe à une heure convenable, afin qu'on puisse se rendre aux offices de la paroisse. Et comme le dit prêtre deservant doit donner l'exemple, en y allant lui même assister. Nous supposons que le Rd Curé d'Albeuve ne fera aucune difficulté de partager son diner avec lui en ces jours, ainsi qu'il y est particulièrement exhorté, afin qu'il ne se voye pas obligé d'aller prendre son repas au cabaret, ou ailleurs dans la mêlée, ou parmis la foule, et cela d'autant plus qu'il peut arriver assez fréquemment que ce prestre rende la pareille au Curé, soit à son vicaire. Ce dernier surtout pouvant se trouver aux Siernes pendant des mauvais temps. Cependant le tout sans une étroite obligation, puisqu'on peut présumer qu'on s'y conformera sans qu'il faille y astreindre positivement ; '¦i° II dira et appliquera les messes et anniversaires pour les fondateurs cy après spécifiés (suit les noms des fondateurs des anniversaires) ; 4" 11 appliquera spécialement la grand messe continuellemen et annuellement de trois dimanches l'un et les quatre principales lestesde l'année de sorte que de trois dimanches, l'application de deux lui en sera libre le Rd prêtre ne pouvant être chargé d'en appliquer encore d'autres, que les susnommées, eu égard à la modicité de sa rente et d'autant plus que : o" II sera obligé d'assister et d'administrer les malades et d'entendre a confesse; 6° II sera de même obligé de faire le cathéchisme tous les dimanches, de faire un sermon chaque mois et les autres dimanches du moisalternativement et expliquera oul'épitre ou l'évangile du jour et lira quelque sujet de méditation ; 7" II chantera Vêpres pendant toute l'octave de la leste Dieu, après les quelles il lira quelque point de méditation, qui ak rapport au mystère du Très S. Sacrement de nos autels. De plus il chantera leslytanies de la Vierge tousles samedis et les veilles des festes de Notre-Dame comme encore les veilles des festes des apôtres ; S" Quand on fera quelque dévotion, ou quelques prières publiques duement ordonnées dans l'église paroissiale, dans des temps de calamité, etc." Le prestre deservant fera la même dévotion dans la chapelle des Siernes : 9" II fera l'école aux garçons tant seulement une fois le jour (tendant l'hyver, savoir : -depuis l'avent jusqu'à ce que l'on commence a alper, autant que les fonctions du ministère le lui pourront permettre et qu'on aura égard à ses peines. Il est de même exhorté de faire cette école le reste de l'année, s'il en a le temps, comme une chose très utile et louable, capable de lui attirer la confiance des parents et de lui fournir l'occasion de préparer les enfants au catliéchisme, afin qu'ils puissent toujours être mieux imbus des principes de notre religion, mieux aussi répondre lorsqu'ils seront interrogés publiquement. Le tout ainsi réglé et déclaré, Nous entendons que notre concession ne doit aucunement préjudicier aux droits du curé et de l'église paroissiale d'Albeuve; persuadé que ceux des hon. Ressortissants des Siernes qui pourront fréquenter l'église paroissiale le feront et ne s'en tiendront pas à leur chapelle, comme faisant un corps a part ; mais qu'ils tacheront plus tôt de marquer leur union 1 1 leur attachement à l'église paroissiale leur respect et leur déférence pour leur Rd Curé, ce qui doit s'entendre aussi du Rd prêtre deservant. Voilà ce que Nous avons cru devoir accorder aux instantes prières qui Nous ont été faites. Bien entendu encore que cette concession ne souffrira ni changement, ni altération, ni retranchement, ni addition sans notre préalable connaissance et déclaration dans les conjonctures, qui dans la suite en pourraient exiger. C'est ce que nous avons fait expédier à double, afin que les uns cl les autres puissent s'y conformer. En foy de quoi, etc. Donné à Fribourg, le 30 janvier 1750. Joseph-Hub. épis. Laus. Franc. Rodolphe Wuilleret, prot. apost. secrétaire (Arch. desSiernes\ 1815. Les habitants des Siernes adressent une demande à l'évêque pour obtenir des fonds baptismaux dans leur chapelle ; mais inutilement. 1880. Aujourd'hui, te chapelain chante la grand'messe et les vêpres tous les jours de fêtes et dimanches à l'exception du dimanche après la Fête-Dieu ; du second dimanche de carême ; du jour de Pâques ; et des fêtes de l'Assomption et la Toussaint. En ces jours, les habitants des Siernes doivent assister aux officesde l'église-mère.

Confrérie. Indulgences.

La confrérie de Notre-Dame des suffi âges fut érigée dans la chapelle des Siernes en 17 1 0, l'année de l'installation du premier chapelain. La Bulle d'érection donnée par Clément XI est du 6 juin 1710. L'approbation de Mgr Jacques Dudin est du 27 juillet 1710. M. Pierre Thorin était alors curé d'Albeuve et M. Jacques Roulin, chapelain des Siernes. Les confrères doivent réciter chaque jour 5 pater et 5 ave pour les défunts. Us doivent confesser et communier les jours suivants: le 2me dimanche après l'Epiphanie ;le 2me dimanche après Pâques ; le 2""* dimanche après l'Assomption ; le 2"ie dimanche d'octobre et le 2""" dimanche après la fête de la Trinité. La communion doit se faire dans la chapelle des Siernes si possible. Enfin les confrères doivent assister à la messe qui se célèbre après le décès de chaque confrère. Les Cloches.

La campanille renferme deux cloches: la grande cloche est de l'année 1780. Les inscriptions sont : Antoine-Joseph Burtin, parrain et Anastasie Beaud, marraine. Le Sieurr Jacques-Lauis de la Combas, gouverneur.

A. et C. Livremont, père et fils, dePontarlier, m'ont fait en I7NO. La seconde avec les inscriptions suivantes : Soli Deo honor gloria. J'ai pour parrain Joseph.... ? marraine Marie-Anne Caslellaz. Le Sr Jacques Beaud, gouverneur de la chapelle. Fait Livremont de Pontarlier 1761.

La monstrance.

La chapelle possède une très jolie monstrance en argent, du XVe siècle ou peut-être des premières années du XVI e Elle a été gâtée, sous prétexte d'embellissement. On lui a appliqué une feuille de cuivre doré, découpée en rayons, et on a supprimé le sommet des clochetons en argent pour y placer et adosser une demie couronne en cuivre doré. Rétablie dans Je style primitif, cette monstrance aurait non seulement une certaine valeur matérielle, mais encore une véritable valeur artistique.

Les chapelains. Les vicaires d'Albeuve célébraient dans la chapelle des Siernes les messes fondées et les offices solennels les jours du Patron, de St-Antoine de Padoue, de Ste-Barbe, de la Dédicace, etc. : mais ils y venaient rarement le dimanche, ce qui mécontentait la population des Siernes et amenait des conflits. Les Siernes faisaient partie de la commune d'Albeuve et dans lesassemblées ils étaient toujours en minorité. On prit donc la résolution d'établir un chapelain aux Siernes, d'y établir un presbytère ; ils adressèrent dans ce but la pétition suivante à LL. EE. 1709. Les habitants des Siernes s'adressent à LL. EE. de Fribourg «ayant dessain de construire une maison et y faire un jardin et petite cheneviëre au dit lieu pour le demeurage d'un soubchappellain ». Dans ce but Ms ont demandé à la commune la place nécessaire et le bois suffisant, ce qui leur fut gracieusement accordé. Mais la commune ne possédant pas une place convenable, les habitants des Siernes veulent bien céder le terrain nécessaire, pourvu (ju'en échange on leur accorde du terrain des biens communaux. Ils prient donc LL. EE. de consentir à ces arrangements. Les travaux marchèrent rapidement et en 1710, on put installer le premier chapelain dans la nouvelle habitation.

Chapelains Des Siernes.

1710. ]). Jacques Koullin, de , mort aux Siernes en 1747. Il a fondé plusieurs messes. 1747. D. Jacques Cachet, de Gruyères. Il quitta les Siernes en 1751. 1751. D. François Gremaud, de Bulle. Il quitta en 1755. Il fut chapelain, à Ruyeres-St-Laurent, des Siernes de 1751 à 1755, du clergé de Bulle de 1774 à 1788, mort à Bulle le 4 décembre 1788. 1 755. I). Joseph Robadey, de Lessoc,fut nommé curé de Cerniat en 1 764. 1 760. 1). Denis (lastella, d'Albeuve, décédé aux Siernes en 1 769. 1769. D. Abondance, du diocèse de Tarentaise. Jl resta aux Siernes peu de temps. 1769. 1). Jacques Esseiva, du Crêt. Il est mort en 1771. 1771. D. Jean-Nicolas Berger, de Prez. Il quitta en 1772. 1772. D. Pierre Roussin, de Farvagny. Il fut nommé curé de iMontbovon en 1774. 1775. D. Pierre-Joseph Maillard, de Billens. Il fut nommé cure à Estavannens en 1778. 1779. D. Georges-Siméon Ruffieux, de Broc. En 1790, il est chapelain à , ensuite chapelain de Minsiez. En 1778 il est sous-diacre et il habite Botterens. 1781. D. Louis-Ignace-Jacques Thorin, de Yillars-sous-Mont. II fut nommé curé de Neirivue en 1811,où il est mort.le 19 décembre 1839. Il fut chapelain aux Siernes pendant 30 ans. 1812. D. Henri Moura, du Grandvillard. Il fut nommé curé de Montbovon en 1818, où il est mort |e 7 octobre 1854. Il est arrivé aux Siernes peu de temps après sa première messe. 1818. B. Georges-Joseph Sciboz, de II quitta en 1826. 1 827. B. Jacques-Joseph-Grégoire Currat, du Crêt. Il fut nommé curé de Lessoc vers la fin de l'année 1828. 1828. f). François-Pierre-Emmanuel Thorin, de Viilars-sous- Mont. Il fut pendant 16 ans curé à Ëpendes. Il quitta les Siernes en 1 833 et il lut nommé curé de Crésuz, où il est mort. 1833. Le 26 septembre est arrivé M. Siméon-Pierre-Bernard M urith, de Gruyère; il fut en 1843 nommé chapelain de Minsiez. Il était né le 18 février 1807, ordonné prêtre, le 22 septembre 1832, vicaire à Attalens pendant un an. Il est mort à Gruyère le 13 octobre 1880. 1843. Le 28 novembre est arrivé D. François Golliard, de Mézières. Il a quitté le 4 février 1848: il fut nommé curé-desservant au Chatelard 1855. Depuis ledépart de M. Golliard, jusqu'en 1855, M. Claude Berchier, chapelain, à Montbovon, lut desservant de la chapelle des Siernes. 1855. Le 21 août est arrivé Dom Jean- Laurent- Arsène Bielman, de Bonne-Fontaine (Praroman). Il quitta les Siernes le 8 juin 1864 [tour rentrer dans le couvent rétabli de la Valsainte. Dom Bielman était un ancien prieur iki couvent de la Part-Dieu supprimé en 1848. Cet Ordre lut rétablit, mais transféré à la Valsainte. Il avait obtenu nue autorisation de ses supérieurs de rester encore pendant 3 ans d.ins le monde ; mais il ne voulut user de toute l'étendue de cette permission; un an après il rentrait dans son Ordre; depuis le 8 juin 1864, il n'y eut pas de chapelain jusqu'au 9 janvier 1870. 1870. Le 9 janvier est arrivé D. Jean-.Nicolas Bovet. d'. Ordonné prêtre en 1855, il fut en 1856 vicaire à Berne ; en 1857 il fut nommé professeur au collège St-Michel, à Fribourg. Il quitta l'enseignement en 1868 pour entrer au noviciat des Pères Bénédictins à Wariastein, qu'il dut quitter pour motifs de santé. Il lut nommé chapelain de Notre-Dame de Chapelle en 1870, curé et doyen à Rue. Il estdepuis lemoisde juillet 1882curé à Villarsiviriaux. Is7l. Le 2 janvier 1871 est arrivé D. Daniel-Joseph Carrard, de Bottens et Poliez-Pittet. Il jpesta jusqu'au 6 juillet 1873 et il est aujourd'hui chapelain à Ruyeres. M. Carrard est né ïe 28 septembre 1806; ordonné le 23 septembre 1838, vicaire à Sales en 1838 1839 et 1840, chanoine à Romont en 1841, curé de Lentigny depuis 1848, chapelain à Corpataux en 1807, des Siernesde 1871 au mois de juillet 1873. 1873. I). Pierre-François Joye, de Montagny-la-Ville; né le 21 novembre 1823; ordonné le 25 juillet 1848; vicaire à Prez en 1848 ; curé deCorbiéres en 1851 ; curé de -Aumonten 1855; chapelain de Vuisternens-devant-Romont en 1803 et chapelain des Siernes depuis 1873. ARCONCIEL

Mrconciê, lH.vcoticia.cum, ddrkontie, aß.Tean.eey, Urguntie, aH.rcontiaeu.in, (Slrea cœli, moderne), en c ( allemand 'Eryensac/i, ( Ergenbac.h, Ertscnbach , moderne), etc., etc.

1082. Arconciel fut donné par l'empereur Henri à C.onon d'Olttngen, frère de Burcard, évèque de Lausanne. Dans ce don était compris le château et le village, ainsi que les villages de Sales, de Farvagny, avec toutes leurs dépendances, terres, vignes, prés, pâturages, église, etc. Le diplôme fut expédié d'Albano, signé de la main du roi et muni de son sceau. Les deux frères d'Oltingen avaient suivi Henri IV dans sa fortune comme dans ses égarements. L'évêque Burcard revenait de Canossa, où il s'était fait relever de l'excommunication et Henri IV avait largement récompensé la fidélité de (lonon. Kuenlin (dict.) renferme à l'article Arconciel deux erreurs, il place la donation d'Arconciel en 1032;la seconde erreur consiste en ce que l'église de St-Pierre, donnée par Berthold de Neuchâtel au couvent d'Hauterive, n'est pas l'église de St-Pierre à Arconciel, mais l'église de St-Pierre près d'Arconciel (St-Pierre de Treyvaux). 1 450 Le droit de collation appartenait à l'évêque de Lausanne et il conserva ce droit jusqu'à l'époque de la réforme, 1536. 1 233. Par acte du mois de mars 1 233, passé à Arconciel, le comte Rodolphe de Neuchâtel atteste : I ° Qu'en sa présence lechevalier Borcard de Benneville,avant de passer à un second mariage, avait légué à l'église d'Hauterive, du consentement de ses fils Borcard et Ulrich, un cens de 5 sols, à prélever sur son alleu du Gotteron. Témoins: D. Richerus, chapelain à Arconciel. Cono, Sgr de Corbieres ; Pierre et Rudolphe de Marlie ; Hugo de Vileta ; Ulrich de Bussy : Thorin de La Roche ; Cono Wengis, tons chevaliers et noble Willi de La Roche, etc ; 2" Que le même jour, an même lieu et devant les mêmes témoins, Ulric de Bussy reconnut avoir donné au même couvent pour le repos de l'âme de sa femme, etc., une terre qu'il possédait avec le chevalier Rudolphe de l'ombremont, située à Cugy (super villam de Cuzie); ¦i" Que Pierre Seschales, d'Arconciel, avait reconnu aussi avoir donné à la même église un cens de 2 sols 6 den., etc. 4" Qu'il avait légué à l'église d'Arconciel, dédiée à St-Jaques un cens de 12 den. hypothéqué sur deux poses déterre à Seneide (Zeerleder et Arch. d'Haut, rép.). '1235. Août. Berthold de Neuchàtel déclare que l). Guillaume d'Arconcie, chanoine de Lausanne, a donné au couvent d'Hauterive 20 sols a percevoir chaque année sur son alleu de Treyvaux et cela avec son consentement. (Arch. cant. et Matite, mon.). (M. et D, XIX et Girard nob. écrivent Willencus d'Arconcie. Mars 1235). 1284. Frère Rodolphe d'Arconcie, religieux du couvent de Hauterêt, témoin de la vente faite par Rodolphe et Guillaume de Mossel, frères, des fiefsqu'ils tiennent de ce monastère (M. et D. XII). 1 31 4. Par acte entre vifs, du mois d'avril 1 31 4, sous les sceaux de D. Aymo, curé de Treyvaux, et de D. Pierre, curé d'Arconcie], noble Jean de Treyvaux donne au couvent d'Hauterive un cens de 5 sols et cela pour le salut de son âme et celle de feu son père Pierre (Arch. cant. Hauterive, rép. 2). 1330. Dorn Jean de Hathenberg, curé d'Arconciel, scelleavec le Doyen de Fribourg un acte dans le mois de février 1330, par lequel Jeannette veuve de Mermet dit Baron de Dompierre, du consentement de son fils, vend au couvent d'Hauterive deux pièces de terre « vers la croix et le ruz de Lentignie » territoire de Cottens (Arch. cant. Hauterive, rép.). 1328. 1341. D. Jean de Hattemberg, curé, appartenait àla famille de ce nom, dont le château se trouvait au bord d'un précipice, au-dessus du Gotteron. Kuenlin dit que Jean était curé d'Arconciel en 1313, ce qui est très probable. 1330. 6 novembre. Il est témoin du testament de Marguerite de Neuchàtel, veuve de Jean de Blonay. Ce testament fut écrit par Jean Robert de Romont, notaire, dans 1h chambre de la maison de Jacques Riche, située sur les Plates ]). 1330. Novembre. D. Jean de Hattemberg, curé d'Arconciel, scelle un acte de donation faite au couvent de la Maigrauge par Jean de Melthilijon et sa femme (Arch. deJa Maigrauge, rép.). 1331. Il scelle aussi un acte par lequel Jeande Monlpreveyres, d'Avenches, déclare avoir reçu 42 liv. de Rodolphe de Neurnàtel pour un coursier gris (Matile, mon.). 1331. Il scelle encore avec J). Jean d'Avenches, doyen de Frtbourg, l'acte de vente que l'ait Jean de Cottens, neveu de feu Ulrich, et sa femme Clemenceta, au couvent d'Hauterive (Arch. cant. Hauterive, rép.). 1 332. J). Jean de Anthenberg, curé d'Arconciel, place son sceau sur un acte du moisd'avril 1332. Perrod, fils de feu Henri dit Voudri, du petit Marly ; Berthold, fils de Jacques dit Sybilliard, du consentement et sous le cautionnement de leurs pères ; et Perrod, fils de Rodolphe de Chaseles, confessent tenir du couvent d'Hauterive la grange de Chasales avec ses dépendances, le droit de paître dans les forêts de Chasales pour un cens de 0 muids de froment, deux 1 muids d'épeautre, deux muids d'orge; 18 coupes de pois et 7 ji muids d'avoine, de 4 livres de cire et 6 chapons et pour la forêt 3 muids d'avoine et I livre de cire (Id.). 1339. Par acte du mois d'octobre 1339, sous les sceaux du Doyen de .Fribourg et de I). Jean de Hatenberg, curé ;'i Arconciel : Jolia, épouse de noble Aymo Co-Seigneur de Yuippens, du consentement de son mari et de sa mère Alline, vend en franc alleu, au couvent d'Hauterive, 4 tcnemenls situés à Ependes et Arconciel pour le prix de 66 livres, avec fonds, droit omnimode juridiction (Id.). 1339. 22 décembre. Sous le sceau du Doyen de Fribourg et de D. Jean de Hatenberg, curé d'Arconciel, Agnès, veuve de Willi dit de Cortaner de Fribourg, et ses enfants Mermet et Alexie (celle-ci béguine) vendent pour le prix de 60 livres h Wilhelm de des terres à Cottens (Id.). 1341. Le dernier acte où le curé Jean de Hatenberg apparaît, est de l'année 1341, dans le mois de novembre (Id.).

i; C'est le nom |>riniitil îles Plaies, ce mol lMates «¦ rencontre dans plu»iem> localités du canton de Neuchàtel et de Fribourg. 1356. 2 juillet. D. Pierre, curé de Tavel, donne par donation irrévocable à son frère Guillaume Ramstein (Ramstenni) en récompense de plusieurs services, sa maison de Fribourg, située au Bourg, derrière l'église de St.-Nicolas, entre la maison de D. Henri, curé d'Arconciel (Arconcievilla) et celle de I). Jacques Chamblot, prêtre. Cette maison se trouvait dans ia rue des Prêtres (Arch. cant. not. 9). Le curé d'Arconciel était D. Henri de Chénens. 1414. D. Girard Vendet, curé d'Arconciel, doit au maître Symon Peyrachastel, juif et bourgeois de Fribourg, 100 s. Il donne en hypothèque son grenier situé à Fribourg, sur la Planche supérieure. 22 février 1414 (Àrch. cant. not. 17). 1416. D. Girard Rondet, curé (ce doit être Vendet), se reconnaît débiteur de la somme de 8 liv. et 15 sols laus. envers noble Nicod de Gillarens, donzel, demeurant à Vevey, et Jean Chaney, de Montagny. Cette dette provient d'un cautionnement fait pour Henri Mauiert, d'. 16 février 1415 (1416). 1416. 4 janvier (1417), le dit Nicod de Gillarens, confesse avoir reçu pour le premier terme 4 liv., 7 s., 7 den. (Arch. cant. not. 22). 1418. 21 avril. I). Girard Riondet, curé, doit payer sur l'ordre du doyen de Fribourg, 7 liv. qu'il doit à Duceta, juive, veuve de Symon Petracastello, bourgeois de Fribourg (Id.). 1425. 1 4 juillet. Jacquet Synaudy reconnaît que domp Jean de Altomonte, curé d'Arconciel, l'a cautionné auprès de M. Gondrey, d'Ependes, pour la somme de 18 liv., soit pour l'achat de deux bœufs et d'un cheval (Arch. cant. not. 26.). 1425. D. Jean Dàmon (Daumon), curé, amodie à Pierre de Chesales, et à Mermet des Pruniers, toutes les places (omnia casalia) que son église possède au Lotftastel, d'abord pour deux ans et ensuite pour toute sa vie, pour le prix de o s. et deux chapons par an. 10 mars 1425 (Id.). On le trouve encore le 27 août 1425, le 8 juin 1426. 1 427. Par acte entre vifs, du mardi après l'octave de la fête de saint Pierre in cathedra, 1 427, signé Jean de Altomonte , curé à Arconciel et notaire Pierre Picquar, de Riaz, cède ses biens à sa mère (Arch. d'Haut., rép.). Ce Picquar allait probablement émellre les vœux monastiques. 1430. D. Jean d'Avenches, curé d'Arconeiel. Il appartient à l'illustre famille d' A venches: il possédait une maison à Fribourg, du côté de la porte de Morat. Nicod Gnillermi et sa femme Vtlia fondent un anniversaire dans l'église de Notre-Dame pour un cens de 10 s. placés sur une maison, à coté de celle-là. 1" janvier 142!) (1430) (Arch. cant., not. 27). Il faut cependant observer qu'il y a erreur de prénom, ce doit être Pierre d'A venches, car dans les autres actes il porte toujours le nom de « Pierre d'Avenches ». 1431. Il reconnaît devoir à Pierre de Monte, vicaire de Donatyre, 8 liv. C'est D. Pierre de Montpréveyre qui fut vicaire d'Arconeiel en 1 439. 1431. 2 août. D. Pierre d'Avenches donne à ferme pendant 3 ans, à commencer à la prochaine fête de l'Assomption, à domp (iuillaume de Bracyaco, curé de Gomoy (Goumois), diocèse de Besançon, son église paroissiale d'Arconeiel, et la chapelle fondée dans l'église d'Ependes, pour le prix de 9 liv. bonnes laus. par an et 5 s. au nom du patronat (nomme personagii) (Arch. cant., not. 33). 1451. 23 octobre. Il achète de Pierre Stoibis, de Zerschur (la Schûra), 18 chèvres pour le prix de 8 liv. (Gruyère, not.). La chèvre coûtait donc environ 33 centimes, monnaie fédérale. 1452. Il doit 7 liv. àla société deis Studer et deis lieif.

Le curé Pierre d'Avenches.

Pierre d'Avenches, curé d'Arconeiel, assista à l'assemblée île la communauté de Fribourg et des Oeux-Cents réunis dans l'église de St-Nicolas, dans laquelle la déchéance de l'Autriche fut prononcée, et on fit acte de soumission au duc de Savoie. C'était le 10 juin ! V'vi. Les autres témoins de cette mémorable journée étaient Pierre Massalier, abbé d'Hauterive; G Huser, curé de Fribourg: Jean Chappotat, chanoine de Montjoux ; Pierre Macherard, curé de Villars ; Antoine d'Aigremont. Visite pastorale de 1453.

Les H'" es Visiteurs arrivèrent d'Ependes à Arconciel le mercredi é juin. Le droit de collation appartient totalement à l'Evêque de Lausanne. D. Pierre d'Avenches est curé et il réside. Les Visiteurs ordonnèrent de fermer le tabernacle en bois, dans lequel on conservait le iSaint-Sacrement (almaliolum s've ciborium ligneum), de munir la porte d'une serrure avec une clef et de le placer du côté de l'Evangile. Dès qu'on le pourra, on fera un tabernacle dans la muraille et on entretiendra toujours une lumière devant. On procurera, dans 8 jours, un missel lausannois, ou on réparera celui qui existe dans l'espace d'un an et on y ajoutera un nouveau calendrier. On réparera les fenêtres du chœur dans l'espace de 5 ans et on y placera des vitres. Les murs du chœur, noircis par les cierges, seront blanchis. On réparera les deux coffres qui sont au chœur, on les fermera à clef, de manière que les rats n'y puissent pénétrer. On déposera dans l'un les ornements sacrés, soigneusement plies. Ou procurera des burettes. On repeindra la tablette de la paix, et on placera un plancher au chœur. On réparera la croix qu'on apporte dans la chambre des malades et on y placera ua Christ. On procurera une monstrance pour porter la Sainte-Eucharistie le jour de la Fête-Dieu. Ordre de fermer à clef les fonds-baptismaux. On doit réparer le toit de l'église et placer un grand cruciiix entre le chœur et la nef et le suspendre assez élevé ; placer une bannière à la croix de la procession ; procurer un goupillon ; placer 4 croix au cimetière et tenir celui-ci soigneusement fermé, afin que le bétail n'y pénétre pas. La muraille du frontispice de l'église, au-dessus de la porte, doit être réparée et ornée d'une croix en pierre. Enfin on établira une aiguière avec essuie-mains ; une lanterne pour accompagner le viatique, des extentes, etc., etc. 11 est facile de se faire une idée de l'église en il'6'3. C'était un petit édifice sans ornements ; elle n'avait ni sacristie, ni tour. A l'intérieur, le chœur devait être très abaissé et écrasé, sans plancher ni dallage, mais la terre nue. Il n'y avait qu'un seul autel dans l'église, et n'ayant probablement que deux chandeliers en bois, les autels ornés de quatre chandeliers étaient rares, et les chandeliers en métal étaient encore plus rares. Les fleurs artificielles étaient inconnues ; les bancs dans les églises n'existaient pas et étaient défendus. Cette visite nous apprend qu'à Arconciel le tabernacle n'était pas placé dans la muraille, du côté de l'Evangile, comme dans les autres églises. Où était-il placé ? Au milieu de l'autel ou audessus, car il est probable <|ue l'autel n'était à cette époque qu'une table en pierre, au-dessus était le tableau ou !a statue du Patron. On peut voir à Hauterive l'autel primitif formé par une table en molasse, soutenue par 4 ou 8 pieds de celte pierre. Le maitre-autel actuel a été construit snr cet autel primitif. Les fenêtres n'avaient pas de vitres; du papier liuilé, de la corne, etc., les remplaçaient. Tous les ornements sacrés étaient renfermés dans un coffre où les rats et les souris avaient leur libre entrée et sortie. Les reliques étaient conservées dans des bourses en soie. La tablette de la paix (qui a été remplacée par le reliquaire) n'était qu'une tablette de bois peint. L'église d' Arconciel ne possédait pas encore de monstrance pour la procession de la Fête-Dieu. A cette époque, il n'y avait d'autre procession, où la sainte hostie était exposée, qu'en ce jour-là, et la fête du Saint-Sacrement fut célébrée pour la première fois le 19 juin 1264. Ce fut sainte Julienne, religieuse hospitalière près de Liège, qui fut l'instrument dont Dieu se servit pour établir cette fête, soit pour honorer ,F.-C. Eucharistie par un culte solennel. La fête fut ordonnée par le pape Urbain IV en 1 264, mais elle devint insensiblement générale dans l'Eglise au XVe siècle. Dans plusieurs églises les premiers ostensoirs consistaient en un soleilqu'on adaptait au ciboire, qui devenait ainsi le pied de l'ostensoir, et cela dura assez longtemps dans les églises pauvres. Quoique la fête du Saint-Sacrement fut célébrée dans c'iaque paroisse en 1453, il n'est cependant pas étonnant que l'une ou l'autre fût dépourvue d'ostensoir. Arconciel n'avait pas encore de bannière pour les processions, mais une simple croix. Les croix-bannières ou enseignes étaient cependant déjà très répandues dans le XV siècle. Il ne faut pas s'étonner de la pauvreté deséglises dans le XIV, XVe et XVIe siècle. ni de leur petitesse. La population n'était pas nombreuse, comme on peut le voir dans les paroisses où le nombre îles feux est indiqué, et le peuple restait devant l'église quanti l'é lilice était trop restreint. Les invasions des barbares, les guerres fréquentes, la pauvreté des peuples, l'état de servage et d'autres causes empêchaient les fidèles à construire des églises convenables. Dans la guerre de 1 385-)386, les Bernois brûlèrent 36 églises dans les possessionsde Fribourg ; ces églises étaient situées surtout dans les décanats de Fribourg et d'Avenches, or ces deux décanats ne renfermaient que 54 paroisses. 1453. 7 avril. Monitoire *) de l'official de la cour de Lausanne à Pierre Schwatz, de Montilon, pour l'obliger à payer 4 liv. et 10 s. qu'il doit à D. P. d'Avenches, curé (N« 39). 1470. 3 mars. Jacquet, d'Arconcier, se porte arriére-caution de Girard des Pruniers envers U. Jean Pilliot, curé d'Arconciel (Gruyère, not.). 1471. 29 janvier. Il donne en accensement perpétuel, au nom de son église, à Jean Bergo, les pièces de terres suivantes : 1" Encuaes, 2 posesde terre, maintenant transformées en forêt: 2° Sub-cloz Montarnoz, 2 poses, plus ibid. 1 pose prés de la terre de dite église, plus 2 poses ; 3° En la Croix, 1 pose ; 1 En Faltaz, ji pose réduite en forêt, près de la terre de l'église ; Supra Cassuerv, 2 poses réduites en forêt : Au Sapalley, 2 poses près de la forêt ; En la Verchiery, */» pose ; Eis Long-Champ, 1 pose : l Praz Collon, (t seitorée, prés du pré de l'église ; En Gottola, */« pose, plus */, pose prés du chemin qui v;» aux jardins du château (orlos castri) et le pré de l'église ; Eis Curtys de Faetaz, une seitorée de pré et forêt prés des jardins de l'église. Pour le prix de 50 sols laus. -), 2 chapons, I coupe d'avoine de cens et una dieta (journée) tempore falcarum pratorum. 29 janvier 1471 (Arch. cant., not. 94).

1' Dans les actes or> se soumettait ans lois civiles et canonique.». C'est ainsi que pour obtenir satisfaction d'un débiteur, on s'adressait à l'autorité religieuse, qui adressait d'abord un monitoire, et lançait ensuite l'excommunication. ¦2} Soit 15 ((«ses pour 1 fr. HO c. mon. ftkl, 1474. Outre le bas prix des accensements, on remarquera la quantité de terres autrefois cultivées et à cette époque réduites en forêts, ce qui indique une diminution de la population. On retrouvera D. Jean Pilliot ou Pilliod à Pont-la- Ville. 1493. 11 mars (1494). I). Pierre Kiiss, chapelain à Fribourg et curé à Arconciel, vend une maison, rue de Moral, à son cousin Jean Cornet, pour le prix de 130 liv. (Arch. cant., not. 99). Il paraît par l'article suivant qu'il fut curé d'Arconciel jusque vers 1500. 1500. 8 février. D. Jean Gey, vicaire d'Arconciel, reconnaît avoir reçu à ferme le bénéfice de la dite cure de D. Paul de Torculari, curé d'Arconciel, pour les deux années suivantes, à commencer à la fête de saint Michel passée, pour le prix annuel de 28 liv. Il reconnaît encore devoir au curé D. Kâss une année d'amodiation. Débet dpno Casei pro una prcsia admodialionis , etc. (Arch. cant., not.). 1494. Le curé Pilliod, mort en 1494,lègue par testament oO liv. pour dire tous les 14 jours une messe de requiem. 1506. L'Avoyer et Conseil de Fribourg invitent le curé à ne pas renvoyer son vicaire, aussi longtemps qu'il ne sera pas désagréable aux paroissiens (Man.). 1522. 20 novembre. Pierro de Ledefïurs, d'Arconciel, vend à domp Guillaume Grand, chapelain, un chesaulx situé à Arconciel, près de l'église, et la possession du luminaire (Arch. cant., not. 134). 1525. Le Conseil de Fribourg écrit au curé d'Arconciel au sujet de son vicaire. 7 juillet (Man.). 1527. 4 juin. Vers ce temps il y aeu changement de vicaire. Le Conseil écrit au curé de laisser parvenir à son ancien vicaire sa part de la dîme (Man.). 1539. Clauda, veuve de Jean Python, lègue à l'église 20 sols (Arch. cant. d'Hauterive, 2 rép. ). 1577. La commune d'Arconciel avait l'ait uu règlement communal, qu'elle soumit à l'approbation du Conseil de Fribourg. Celuici posa quelques nouvelles conditions, entre autres : « Défend de « recevoir ni laisser habiter riere leur commune dArconcier, aucun « estrangier natifz hors de nos terres sous le ban de 50 florins ; et « d'entretenir personnes mandianles estrangieres plus long que « dung jour et une nuict. Voulons que incontinent que aulcun « esirangier vouldra résider riereleur dict territoire il soyenl tenus « et obligés par leur devoir et serment le remonstrer a leur bande« ret soub peine désire chastié. Aussi leur est défendu de retirer « aucung mendiant ni aultre estrangier plus <|ue dict est soub le « ban de 10 Ilor. « Les estrangiers payeront pour l'habitation 50 liv. en après « leur permettons pour le proffît de leur commune de réduire et « tenir le boys et forest appelle la bourse, au devin, pour nécessité, «de sorte que personne ne puisse ou doive coupper boys de banp « ou dommaigeable ni des paulx (pieux) ni des verges, ni verds « ni secz dempuis le chemin de la chinaulx tendant à la maresche « et dempuis la maresche tendant par de costé Omemc a la rva au « essert soub le ban de 10 liv. a recouvrer de l'offensant sans merey « desquels la moytie nous adviendra et lautre à la communité pour « appliquer au proffît dicelle a la réparation de l'église et de leur « compagnie » Les fermiers étrangers payeront 2 Ilor. par an. Défense de louer lerre et maison aux étrangers sans l'autorisation de LL- KE. ; l'étranger locataire qui n'a pas de terre p îyera à la commune I Ilor. par an, et il ne pourra garder « sur le commung » que 2 brebis, 2 chèvres, 2 porcs. Personne ne pourra jetter sur le commun au delà de 12 brebis, etc. 4 juillet 1337. 1578. 14 mai. D.Pierre Tengelli est curé de Treyvaux ; il réclame île son vicaire d'Arconciel, domp Jean N.... la ferme de <> années de ce bénétice. Le vicaire s'excuse en alléguant les nombreuses réparations qu'il a dû faire aux bâtiments. Le chapitre de St-Nicolas déclara que le vicaire ne devait rien (Man. du chap.). 1383. 24 avril. Jean de Ledefour lègue à l'église d'Arconciel 10 Ilor., a celle de fiourguilion 3 Ilor. 158(i. 20 mai. Yen. Domp. Casper I Du Crest, curé d'Arconciel, et Jehan Jottet et Anthoine Trinchent, jurés de l'église, du consentement de tous les communiers, accensent et abbergent, au nom de la dite église, à Uldry, fils de Henzilly Jottet, d'Arconciel, « un morcel de l'rez » situé au lieu dit « en la Cossettaz, » derrière la dite église, la terre ilu luminaire du côté de bise et soleil levant; « Je riaulx » devers vent, etc., « pour h censé annuelle et perpétuelle d'un saz, » mes. de Frib., et d'un bon et loyal « inlrage » de 20 flor. (Arch. de la commune). 1586. Claude Bulliard, d'Arconciel, lègue à l'église 10 gros cl pour une chasuble 15 florins (Arch. cant. not.).

Les grands anniversaires.

Ces anniversaires se célébraient aux (Juatre-Temps, ou le lendemain du Patron, etc., il paraît que la fondation de ces offices est de l'année 1587. Dans quelques paroisses, ces fondations remontent au XIVe et au XVe siècle. L'acte de fondation suivant dit quelles étaient les cérémonies de ces anniversaires. On y accourait ordinairement des paroisses voisines. Jl est encore fait mention du « fonds » des anniversaires en 16i7 et on les célébrait encore à cette époque.

Noms des confrères qui ont donné pour les grands anniversaires.

1 087. Jean Jottet 5 Ilor. Pierre de Ledefl'ur, alias .laniz . . 3 » Peter de Ledeffour, alias Perrilloiid. I » Claude Bulcanl 2 » Noé Pitton \ » Claude de Ledel'ur, alias Monnay. . 9 » Pauliz Pitton I » André Trinchent I » Vuilli Saltinspeni,r !? gros. Peterman Angeloz 1 Ilor. Claude Crestin, etc., elc I » Claude Dey 6 gr., etc.. etc. (Je n'ai cité que les noms divers.) Les honnestes Peter de Ledefrou dict Perrilloud et Hans Pittung, tant comme tuteur et gouverneur de la présente fondation des grands anniversaires, hon. Jean Joltet, Peter de Ledeffurl, leiné; Pierre Monnei et générallement tous les autres paisans et communiers du dit Arconcier d'un mesme voloir et consentement entre eulx, ont ordonné que suivant la dite fondation des dicts grands anniversaires. Assavoir que le curé du dict lieu devra célébrer messe le lundi apprés les 4 temps dans la dicte égliseannuellement, avec les vigilles des Trespasses et pourter la procession, ce qu'aiant faict le gouverneur des dicts anniversaires seront tenus délivrer au dict Sr curé pour la poene seize sols frib. La quelle ordonnance ont voulu et veulent qu'elle soit gardée et observée signeusement, pour laquelle chose ont faict faire le présent escri pour perpétuelle mémoire le 19 de may 1592. 1388. Le jour de Ste-Catherine (*5 novembre) Claude Crestin, d'Arconciel, vend à Domp François Cardinaux, curé d'Arconciel, agissant au nom de son église, « un jordil franc de tout en tout » au lieu dit « la Costeta; » jouxte le cimetière devers orient, la terre de Peter Deledefour devers occident et vent et le riaulx de la Cossetlaz devers bize, pour le prix de 18 écus, à 5 florins l'écu (64 fr.). Signé Jacob Paradis, not. (Arch. com.\ 1588. D. François Cardinaux, curé, donne un « jordil franc de cens et de lod, » acheté de ( laude Chrestien, et situé près du cimetière, du côlé de l'orient, pour chanter tous les samedis un mire. Fait jour de Ste-Catherine 1588. Il avait fait le vœu de le chanter pendant toute sa vie, et afin de continuer cette prière, il fit cette fondation. 1624. Messeigneurs de Fribourg font don d'un vitrail à l'église d'Arconciel. 1 609. 25 septembre. Frère Pierre Pitton, humble abbé du couvent d'Hauterive, avec la permission de l'abbé Tribollet notre prédécesseur, donne 500 florins, provenant d'épargne faite pendant qu'il était prieur du couvent, sur les pensions annuelles que lui payoient Noè'l et Uldry Pitton, ses frères d'Arconciel, à la paroisse d'Arconciel soit au curé de la dite paroisse, ou 25 llorins de rente annuelle, à la condition promise au nom de la paroisse de « fonder « et introduire toutes les dimanches de l'année commençant sur «la prochaine et ainsi tous les ans et perpétuellement chanter les « vespres comme s'appartient et après les dictes vespres chanter « ung libéra me devant l'autel de Monsieur St-Anthoine érige en lv « dicte église avec les collectes inclina Domine aurem tuam, etc., « Deus vmiiv laryitor, etc , El fidelium et c'est à nostre nom et « commémoraison et pour le salut de notre àme et de tous nos « bons parens et amis, etc. Furent faites et passées au dit Aultap« rive le 2o du moys de semptembre l'an 1609. En présence « de Ven. et docte Sgr domp Rudolf? Oorbv, moderne curé du dit « Arconcier, sage et prudent Frantz (iottraux, docteur en médecine, « maistre Adam Biderman, le cirurgin, tous deux bourueovs au dit « Frybourg. » « Signe Michel Auberson. » D. Nicolas Boucherat, abbé de Citeau, I)r en théologie, approuve cette fondation le 28 août 16M.

Le curé François Carton (et Courton).

La famille Curton est originaire de Bulle ou de Romont ; elle a vécu très longtemps à Bulle, elle s'est éteinte dans cette ville au XVIII e siècle. François Courton, est-il dit, vécut pendant 25 ans dans le mariage et après la mort de sa femme, il commença l'étude du latin (voir Bulle) II eût 7 enfants de son mariage, plusieurs habitaient la cure d'Arconciel, dont Barbe ; Jean étudiait à Aix en 1632 ou 1633 dans la classe de philosophie. C'est lui probablement qui fut du clergé de Bulle de 1637 et ensuite curé de Dirlaret et enfin curé ou vicaire d'Altkirch (Alsace) en 1662 et 1667. Il est probablement mort en Alsace. Denis, Pierre, Jacques sont, paraitil, d'autres enfants de François. Dans l'année 1636ou 1637 François Courton est agrégé au clergé de Bulle. On ne trouve pas son nom dans les registres de décès. Il vivait encore en 1650. 1643. 22 juin. Domp J. Adam, curé, agissant au nom de son église, fait l'échange suivant avec Hans Deledeffour. Le curé donne environ 1 */« pose de terre « Es Ouarrés » contre le champ dit « Champ dernier l'église. » 1643. Anne Dousse, née Clerc, lègue une piécette à chaque pauvre qui se trouvera à l'église le jour de son enterrement. \ 646. 26 décembre. Le curé Adam fait un échange avec Peter fils de feu Paul Pithon. Le curé, au nom de son église, cède au dit Pithon une pose de champ « Es Née ; » plus une corvée de terre l «Es Genevrey » contre un champ «En Pertee » contenant j4 de pose, etc. 1643. 22 juin. D. Jean Adam, curé, fait l'échange suivant avec daivoz Deledetour : Le curé donna un « jordil » de costé de l'église, le cimetière d'orient et le dit Claivoz donne au bénéfice en échange de ce « jordil » une pose de terre an lieu dit « Pertuis » la terre de l'église d'orient et vent. Présents Domp Pierre Bastard, curé de Treyvaux et Domp Antoine Pydaux, curé d'Ependes (Arch. d'Arc). 1 643. Le curé Adam fait un autre échange avec Benoît de Laidefour, dit Parillo.l. Le curé donne un *j4j4 de pose de terre « En » :i la Porte contre /4 de pose «En Nez. » 1643. Jacques fils de feu Pancrace de Laidefour d'Arconciel, mais habitant à Treyvaux, vend une place pour établir un jardin près de la cure, la maison existante sur cette place sera démolie; le curé sera obligé de dire chaque année une messe. 1644. 21 janvier. I). Jean Adam étant curé, on opéra avec le consentement de LL. EE.. un échange de terre entre le bénéfice et la commune, etc. La commune remet à la cure « un morcel de pré nommé Goutelle; » et celle-ci remet à la commune un autre « morsel dit Vursil. » Cleivo Deledefru remet au bénéfice une pièce de terre dite Pertuy, lequel lui donne en échange une pièce de terre près de sa maison, laquelle aboutit au cimetière du côté d'orient. Benoît Deledefru donne au bénéfice un « morsel de champ dit Esné, » en échange d'une pièce de terre dite « La Porte. » Hans Deledefru remet au bénéfice un « morcel de terre dit Devant l'église, » pour lequel le bénéfice donne trois particules de terre, « En Surquin, es Esquarre » (Parchemin, arch. de la commune). 1661. 18 mai. Le bénéfice fait l'échange suivant avec le grand hôpital de Fribourg. Par l'échange de 1644, le bénéfice possédait les pièces suivantes qui étaient mouvantes du fief de l'hôpital, soit • :) «Au Pertuis une pose et /4 , qui devait un cens de 5 sols et 1 2 deniers ; item une pièce « derrier le mostier » contenant 2 poses sous la « censé directe » d'un poulet ; item il possédait une maison à 4 cours obtenue par donation de Jaqui Deledefrou, laquelle payait annuellement 3 den. et un poulet, et une autre maison avec jardin sous « la censé directe » d'une journée de faux acquise de Hansi Trincbeni. Le bénéfice remet à l'hôpital « Es Cartes » une pose de terre, et encore une autre pose au même lieu, lesquelles devaient au 2 (loin :i bénéfice les /s d'un poulet; item «dessus » /4 de pose, qui devaient 7s de poulet; item derrière l'église au-dessous du cimetière « un jordillet dit le Luminaire, » le ruisseau d'occident, le : clos de la cure et le cimetière à l'orient ; item au Genevrey \ .2 pose. Lesquelles deux pièces supporteront les censés directes du Pertuis, etc. (Arch. de la commune, parchemin). 1687. Madeleine Deycloux, de Sales (Gruyère), sœur du curé I). François Descloux et femme d'Antoine Bosson, bourgeois de Fribourg, lègue par testament du 24 avril 1687 : A la congrégation des dames, pour la réparation de l'autel, demi écu blanc; A Notre-Dame de Sales, pour la réparation d'icelle, mon chappelet d'ambre avec ses médailles et demi-louis d'or ; Plus à l'église d'Arconciel, je luy lègue toutes mes images, mon Agnus Dei d'argent avec sa chainelte. Je nomme et déclare pour ma vraye et unique héritière de tous mes biens non légués, scavoir l'Eglise paroissiale de Nostre-Dame du Scapulaire, d'Arconciel, sous la condition toutes fois que les Seigneurs doyens d'Oltigny (D. Claude Duffey, neveu de la testatrice) et curé d'Arconciel (son frère I). Franc. Décloux), en soyent usufructuaires et jouissants pendant leur vie et après l'usuiruict les rentes du dit mon bien parviennent aux Sgrs Curés du dit lieu, en considération des petits revenus qu'ils ont, soub la réserve que cbasque Seigneur curé sera obligé annuellement et perpétuellement dire et lire à sa commodité quattre messes basses pour le salut de mon ame, etc En présence de rév. docte et dévot seigneur Jodoce Lombard, curé du Grand Hôpital de Fribourg et bon. Jodoce Zurkinden, sellier. 24 avril 4687. Le 19 septembre 1712, le Sgr curé D. Joseph Oberson, assisté de Willi de Lèdefours, juré, et de Pierre Python, gouverneur, confessent au nom de la paroisse d'Arconciel avoir reçu 600 écus de cette donation. Entre 1696 et 1718. D. Oberson étant curé, on fit les reconnaissances de la cure ; D. Oberson refusa de payer et demandait que cette charge fut imposée à la paroisse. Celle-ci recouru auprès (le LL. EE. alléguant qu'à l'arrivée de M. Oberson, la paroisse lui avait fait un don de deux pistolles et les paroissiens des dons en blé, pois, etc., etc. Entre 1700 et 1710. La paroisse fit deux autels neufs, ils coûtèrent environ 800 L. 1718. D. Kœmmerling, curé d'Ependes, mort en 1718, avait donné 72 écus à la paroisse d'Arconciel, ou à l'église. Monseigneur l'évèque ordonna au curé de célébrer annuellement et perpétuellement 9 messes pour le repos de l'âme du donateur. 17?o. 14 décembre. Pierre Descloux, d'Arconciel (mais originaire de Sales), lègue: Pour faire une belle chassuble en l'église de dit Arconciel ; pour célébrer quatre anniversaires ; pour chanter les vespressurles festes de commandement des Sts -Apôtres, scavoir, 7 liatz et 2 sols pour chaque vespre. Monseigneur Claude-Antoine Duding approuva ces fondations le 3 août 1726. Le capital fut versé en 1801 , soit 94 écus bons 12 batz 2 sols. 1729. 20 mars. Catherine, née Robatel, et veuve de feu l'ierre Itesclous, d'Areonciel (celui-ci frère du curé Desclous), lègue par testament : Elle charge ses héritiers de faire faire une garniture à Nostre- Dame du Scapulaire du dit Arconciel, de belle soye et de faire un calice pour la ven. église du dit lieu ; o pots d'huile pour l'entretien de la lampe du dit lieu ; I<> écus bons pour l'autel de St-Antoine dans l'église des l'ères Cordeliers : Elle lègue aux jeunes filles, qui vont au cathéchisme depuis 7 ans en haut, a chacune une « stercle » de deux batz. Les héritiers étaient sa sœur Anne, femme de Jean Monney, de Fétigny et les enfants de François Robatel. 1754. 12 juin. Ursule, fille de feu Nicolas Duss, d'Arconciel, lègue : 50 écus pour la réparation de l'église ; 50 écus aux pauvres d'Arconciel. L'héritière fut sa sœur Marion, femme de Joseph Peyry, de Trevvaux. 4750. 30 mars. Marie Python lègue 12 écus à l'église pouf acheter une chasuble. 1756. % mai. L'hon. commune d'Arconctel assemblée, par un « plus » formel a accepté le dessein que le Sr Dellion, maître menuisier et sculpteur, de La-Joux, a produit pour un tabernacle et autel pour l'église. « 11 fera neuves les statues de la Ste-Vierge, de St-.lacques et de St-Maurice, » le tout devra être fait et achevé pour l'hiver prochain entre Noël et carnaval. Le maitre rendra le tout à ses frais à Bulle et les placera dans l'église avant la fête de Pàsque, pour la somme de 400 écus bons. Signé Joseph Dellion; Franc. Longchamp, curé; Wuilly Duss, gouverneur de l'église; Jean Duss de la Gotta ; Antoine Python, jurés. » Le même scupteur fit encore des cadres de canons d'autel, des chandeliers et des pupitres, et il peignit Dieu-le-Père au-dessus du maitre-autel (c'était peut-être une sculpture peinte). 1758. 14 mars. Marie Python, née Progin, donne 7 écus à l'autel du Scapulaire. 1797. 14 février. L'avoyer et conseil de la ville de Fribourg, à la demande de la commune d'Arconciel, fixe la somme de réception dans la bourgeoisie d'Arconciel à 250 écus bons et 10 écus en faveur de la fabrique de l'église et 6 piécettes à chaque communier, au lieu du repas usité. 1798. 28 mars. Jean Baptiste Renaud, maître d'école à Arconciel, lègue par testament : Un louisaux pauvres de Neyruz ; In louis aux pauvres d'-sur-Malran ; lin louis aux pauvres d'Arconciel. Dans le XVIII e siècle, Jacques et Hugue de Praroman, et Agnès femme de Jacques avaient lait une donation pour allumer un cierge au moment de l'élévatbn de la messe. Le couvent d'Hauterive payait chaque année une livre de cire à l'église d'Arconciel pour cette fondation. 1820. Mars. La dîme appartenait au curé soit au bénéfice d'Arconciel; à la grande aumônerie, soit hôpital de Fribourg; à Madame Marie-Catherine, née de Boccard, épouse de M. Joseph de Praroman ; chacun pour un tiers. Elle fut rachetée à celte époque par la somme de 19,200 Jiv. suisses, a répartir entre les co-propriétaires par tiers (Arch. de la coin.). 1837. 22 mai. Babelon Kolly, lègue 150 fr. « Voulant que ce montant ne soit jamais employé à autre chose qu'aux besoins de l'église. » 1860. 1(5 novembre. Les corvées dues au bénéfice lurent rachetées pour la somme de 650 fr. Dans cette somme est compris le rachat des novales. 4840. 27 lévrier. Les lods furent rachetés de la manière suivante : pour 22 poses de terre à racheter, le prix de rachat fixé à 322 fr. 40 rap., soit 244 fr. 68 rap ., dont 109 fr. 85 rap. àla charge des rachetants ; 36 fr. Gl rap. à la charge de l'Etat et le rachat légal du cens a été iixé à9B fr. 21 ]/-> ra [>- Les lods que la cure d'Arconciel possédait dans le territoire de Trey vaux, soit sur 28 poses et fraction, la pose taxée 343 fr. 74 rap., 1 Je rachat à 2 pour cent soit 194 fr. 96 c, dont I j.2 àla charge des rachetants et V-, à la charge de l'Etat. Le prix du rachat des cens fut fixé à 13 fr. 61 c. Le tout fut racheté le 1 2 août 1 839. 1737. 9 avril. Afin de prévenir «et obvier à toutes difficultés « et mésintelligences, qui dans la suite des temps pourraient sur« venir au sujet du maintien et restauration des batimens dépen« dans de la vén. cure, » Je curé Zurthanen, doyen, et les lion. Pierre Douss, Pierre Kolly et Jean Trinchent, les trois agissant au nom de la paroisse, firent un convenu : Les commis de la paroisse reconnaissent que celle-ci est obligée «. à l'entier maintien et relectures de la maison de cure, grange, « four ancien, grenier et de toutes autres attenances de bâtiments «. conjoints et attaches à la cure. Les faire bâtir et construire de « fond en comble, les rétablir et maintenir toutefois et quantes que « de besoin sera, ainsi que de tout temps a été pratique. Excepté « le petit four nouvellement construit que les paroissiens ne seront « aucunement tenus de maintenir. » D'autre part, le curé, en son nom et au nom de ses successeurs, reconnaît devoir annuellement et suivant la pratique payer à la paroisse « deux écus bons au maintien et restauration des bativ. mens. Quant aux autres Jiatiments détachés de dite maison de « cure consistans en caveau, challets et grange du pré vers la « Sarine »Le curé déclare qu'il n'a jamais entendu parler de quelque obligation de la paroisse à cet égard. Dans la même circonstance on régla d'autres intérêts. Tout fut ratifié par Mgr Claude-Antoine Duding, avec quelques modifications, soit le maintien du petit four à la charge de la paroisse après la mort du curé actuel. Il déclare aussi qu'on devait rembourser au curé ce qu'il avait dépensé pour la réparation du grand autel, en or et en couleurs. 19 mai 1738 (Original, arch. d'Arconciel).

Testament

de D. François Descloux. curé de -Pittet.

Au nom de la très Ste et adorable Trinité Je François Descloux, moderne curé de Torny-Pittet et Doyen d'Avenche, natif d'Arconciel, pour me rendre libre quand le bon Dieu me voudra retirer et le suivre de bon cœur, comme ont fait les Sts Apostres, relictis retibux, dispose comme s'ensuit des biens que j'ay reçu de ce grand Dieu : 1° L'ame, je la luy donne, il l'a créée et adoptée 2° Mon corps demeurera en terre, pour estre la pâture des vers, il ressusitera le prie qu'il soit enterré dessous le crucifix, qui est à l'entrée du chœur, ou bien sur le cimetière auprès des ossementsdes défunts pour participer plus facilement de l'eau bénite que mes bons paroissiens me donneront. Et pour faire ma sépulture on donnera 10 batz (l»50). Pour mes funérailles, on priera M™ les cures voisins et on leur donnera a diner, et à chacun 10 batz pour la messe. On achètera six cierge de 2 liv. chacun. On donnera à chaque pauvre qui assistera a mon enterrement une piécette (37 c.) et on leur fera dire un pater et un are pour le soulagement de mon ame. .le lègue 200 écus petits dont la moitié des cens s'appliquera à la célébration de messes et l'autre moitié se donnera a un maitre d'école, pour apprendre la doctrine catholique aux enfants de la paroisse (de Torny) Je lègue à l'église mes deux aubes, calice et chasuble. Plus à l'église d'Ârconciel 10 écus pour un anniversaire et 10 écus pour la réparation de l'église Pour mes oblations pendant l'an, on donnera deux sacs de froment Le même D. Franc Descloux avait encore donné charge à son frère Pierre Descloux, demeurant à Arconciel, de donner après sa mort 400 écus à l'église, sans spécifiera quelle église. Monseigneur Claude-Ant. Duding déclara le 21 janvier 1727, que ces 400 écus devaient être remis à l'église d'Arconciel.

Récès. Les Récès présentent peu d'intérêt. En 1717 l'évêque ordonne d'enlever une lampe placée devant une image de Notre-Dame des Hermites. Il paraît qu'elle avait été posée là sans autorisation ecclésiastique. 1725. Ordre de reboiser le plafond du côté de l'autel de St- Antoine. 1754. 25 septembre. Il faut faire un autre tabernacle ou disposer en sorte celui d'aujourd'hui qu'on y puisse mettre aisément la monstrance. L'on aura de même soin de faire une autre chaire et de l'élever convenablement. On fera faire une chasuble noire, trois nappes d'autel, deux aubes et un surplis, un fauteuil pour le célébrant, etc. Divers règlements pour la police de l'église. Il est nécessaire de faire la muraille de la face de l'église, de l'aggrandir, afin que les paroissiens puissent y avoir place. Le tabernacle fut fait par Joseph Dellion, de La-Joux, sculpteur. 1759. L'évêque ordonne de réparer la chaire. Mais les visites pastorales nous fournissent d'autres renseignements. En 1747, à l'occasion de la visite pastorale, on fait élargir la route afin que voitures et chevaux puissent arriver à Arconciel. Les jurés et autres autorités allèrent à cheval à la rencontre de l'évêque. Chapelle de St-Nicolas.

¦l#iO. Il existait près du château une chapelle de St-Xicolas, entre la maison des sires de Treyvaux et celle de Jean de l'ont. Il parait qu'elle n'existait plus en 1 4-">3 ou qu'on n'y disait plus la inesse, car il n'en est pas fait mention dans la visite de Saluées.

Usages.

Processions. Les processions étaient nombreuses. Au commencement du XIXe siècle il y avait chaque année une ou plusieurs processions à Notre-Dame de Compassion, à La-Roche, etc. Offrande*. Les paroissiens allaient à l'offrande aux principales letes de N.-S. et de la Ste-Vierge, aux dimanches des Ouatre-Temps et aux deux commémora isons des Trépassés. Le lendemain des l'êtes de la Ste-Vierge, le curé chantait une messe pour les défunts de la confrérie du Scapulaire, et les co-sœurs y assistaient. Le 1 7 janvier, fête de St-Antoine, messe chantée à l'autel de ce saint et offrande. Bénédictions. Au commencement de mai, le curé bénissait le bétail, eî en automne les récoltes»

Confréries.

La confrérie du Scapulaire l'ut érigée en KiM par D. François Moennat, curé de Bulle. I). François Curton était curé. 1804. La confrérie de la Ste-Croix fut érigée en 180}-.

Le Luminaire.

Chaque paroisse avait autrefois quelques revenus pour l'entretien de la lampe devant le Saint-Sacrement, de celledevant le rrucilix et pour les cierges de l'autel, etc., c'est ce qu'on appelait le Luminaire. Quelques jurés géraient ces biens et en rendaient compte chaque année ou tous les trois ans. 1 496. Henslin Trinchent et Jean Angelo étaient jurés dv Luminaire; ils prêtent 18 liv. à Marmet Laidefur. Les mêmes vendent, au nom du Luminaire, à Pierre Chano, une pièce de terre située à Ependes. Elle étail parvenue au Luminaire par .iaquel de Synaide. 1525. Le juré Villi de Laidefeur prête à Pierre de Laidefeur 36 liv. argent du Luminaire. L'emprunteur donne en assurance de cette somme son four. 2 février (Arch. cant. not. 135). Le Luminaire a possédé pendant de longuesannées une pièce de terre située près de la cure.

Le Bénéfice.

Un fait curieux, c'est <|ue les jardins, l'emplacement d'une grande partie du château d'Arconciel appartiennent au bénéfice. Les premières reconnaissances qu'on possède parlent de cette propriété. Il est impossible de déterminer l'époque où les curés d'Arconciel remplacèrent les anciens seigneurs dans la propriété des ruines et jardins du ehàteau, ni la manière dont cette transformation s'est opérée par don, échange, etc. Bénéfice en 1798. Un domaine de 20 poses qui produit 261 liv., .'{ batz, 6 r. Intérêts des créances 106 5 5 Dîmes 286 2 Censés directes, lauds 144 I 4 baissants 6 5 Prémices i'à ."> ;; 818 :$ o Le curé donnait annuellement 2 écus bons à la paroisse pour les réparations de la cure. Les paroissiens tenant charrue doivent les corvées (Arch. cant.). Les prémices furent rachetées à la suite d'un arrêté du Conseil d'Etat du 23 septembre 1867, par 2,500 fr. Les novales furent rachetées le 23 mai 1860 par le capital de 650 fr. Dans ce capital était compris le rachat des corvées. Les Autels.

L'un des autels de l'ancienne église était dédié à St-.Nicolas. Le jour de la consécration de cet autel, les paroissiens firent plusieurs dons et des fondations de messes. Il était aussi dédié î\ St-Antoine, à St-Jean, à Sic-Anne et à St- Alexis.

La Chaire.

Monseigneur de Montenacli, dans sa visite de 1 759, avait ordonné de réparer Ja chaire. Jean Dufour, de Fribourg, en fit une nouvelle en 1 762 ou 1 763; elle devait être conforme à cellede l'église d'Hauterive pour la forme, la dorure et la peinture. Elle fut payée 60 écus, don de l'abbé d'Hauterive, D. Bernard. Mi. Dufour était bourgeoisde Fribourg et habitait à cette époque la paroisse d'Arconciel.

L'église.

La première église d'Arconciel fut peut-être dans le voisinage du château, car il est probable qu'en dehors du bourg et du château, il existait peu d'édifices ; mais il est impossible de déterminer l'origine du château et de donner l'année de sa construction. L'édifice actuel a-t-il été précédé par d'autres édifices romains ou burgondes ? La contrée était habitée par les Romains; des monnaies, des tuiles romaines, etc., furent découvertes à Arconciel. En dehors de ces notions tout est hypothèse. 1200. L'église existait ; aucune tradition ne la place dans une autre localité. L'édifice dont il est parlé dans la visite de i 45:î lui incendié en 1558. L'Etat accorde à l'occasion de l'incendie de l'église d'Arconciel un subside de 20 liv. pour aider la paroisse à rebâtir (Man.). La nouvelle église paroissiale dura de 1538 à 1786. Le 30 décembre 1782 la paroisse fut convoquée en assemblée, mais celle-ci avait déjà été précédée par plusieurs autres quelque peu tumultueuses. Tous les membres de la commune reconnaissaient la nécessite site de réparer l'église, mais les opinions se divisaient sur les moyens et la manière d'opérer ces réparations. Dans cette assemblée du 30 décembre il fut reconnu <]uè le toit exigeait une urgente réparation, que la voûte du chœur n'était pas assez élevée, car depuis la tribune on voyait à peine l'autel, et que la sacristie était tellement humide, que les ornements s'y gâtaient, ((le détail sur le chœur fait présumer qu'il fut conservé dans l'incendie de 4 o-il et qu'il était d'une époque beaucoup plus reculée.) Il fut arrêté, à l'unanimité, moins 3 voix : 1° D'élever une belle tour en pierre avec une /lèche proportionnée, au lieu du clocher en bois qui existait et qui menaçait ruine ; 2" D'élever le chœur ; 3" De construire sur tout l'édifice une charpente neuve ; 4" D'établir un plafond plat en gyps : 5° D'agrandir la nef ; 6° D'adresser une supplique à LL. EE. pour obtenir un subside. Bientôt après il fut reconnu que les murs de la nef du côté occidental, déjà étayés par un contrefort, ne présentaient pas assez de solidité et que laggrandissement des fenêtres amènerait probablement l'écroulement des murs du chœur et de la nef. Dans une assemblée du 26 octobre 1783, il fut résolu : 1° De construire une église neuve ; 2° D'adresser une nouvelle supplique à LL. EE. ; 3° De demander des subsides aux seigneurs ijut possédaient des dîmes, propriétés, etc., dans la paroisse : 4" Enlin, de s'adresser à la générosité des voisins pour obtenir des charrois et des conimuniers. Dans la séance communale du 2'à lévrier 1784, M. le curé, Joseph Winter, premier juré, et Pierre Dousse, gouverneur, firent rapport du résultat de leur tournée chez les seigneurs qui ont des fiefs dans la paroisse, et des dons et offres des commnniers, dont Vullelme Hioley donnait 50 louis ; Pierre Dousse, des Craux, M, etc. Il fut prouvé dans cette assemblée qu'on avait l'argent nécessaire pour construire la tour. Le mécontentement qu'avait manifesté l'un ou l'autre communier dans les assemblées précédentes éclata de nouveau dans cette assemblée, provoqué par la jalousie et l'amourpropre. M. le curé, par sa patience et sa charité, ramena la paix, comme il l'avait fait dans les autres assemblées précédentes. Il y eut encore des assemblées le 14 et le 21 mars, le mardi après Pâcques, le 13 avril, dans lesquelles on lit les marchés avec les maçons et autres entrepreneurs, etc. Le 19 avril on creuse les fondements de la tour; lorsque les murs furent élevés à 3 pieds de hauteur, Pierre-Joseph Python qui avait été du nombre des opposants, proposa de les abattre et de les relever à ses frais, afin de donner à la tour une largeur de 16 'j2j 2 pieds au lieu de 15, ce qui fut accepté. Les ouvrages avançaient rapidement ; les paroissiens conduisaient les matériaux, aidaient les maçons, détachaient les pierres de taille du vieux château, etc. Le 31 juillet la tour était achevée. L'entrepreneur et maître maçon fut Georges Metzler, bourgeois de Fribourg. Les murs de la tour avaient en hauteur 50 pieds et en i largeur 16 /i, la hauteur des murs de la nef et du chœur 20 pieds. La maçonnerie coûta 948 écus (3,385 fr.). La charpente fut faite par Hanlz Kilchœr, de Praroman. Le bois de chêne, sapin, etc , fut donné par la paroisse. La flèche de la tour avait 40 pieds. L'ouvrage du charpentier coûta 450 écus (1,607 fr.). Les fenêtres et les ouvrages du couvreur, 421 écus. Tous les travaux de la nouvelle église furent terminés en 1780. Elle fut consacrée le 21 septembre 1 789 par Monseigneur 8.-E. de Lenzbourg, évêque île Lausanne. La grille en fer forgé qui existe encore à l'entrée de la nef est l'oeuvre d'un frère convers du monastère d'Hauterive. Les pans de la porte d'entrée proviennent d'une porte du château d'Arconciel, ils sont en bois d'aune. Les deux bénitiers en marbre, à l'entrée de l'église, sont un don du curé Philippona: ils lurent faits en 1816 par le marbrier David Doret, de Vevey. Le curé lui a payé 54 liv. 6 batz. 1786. L'église fut construite avec les pierres du château, aliu de conserver quelques notions de ces édifices, je donne une partie de la protestation du curé Astheimer, du 21 juin 1786,contre l'hon. commune, au sujet de toule perte et dommage fait aux propriétés de Ja cure « par les charrois de pierres détachées des vieilles masures existantes » sur le domaine pendant et après des pluies abondantes.... « Déplus proteste de tout accidents et pertes qui pourraient survenir à hommes et bêtes par le dépouillement fait qu'à moitié de la masure dite « Loumagi » sous laquelle est le passage inévitable du domaine supérieur de la cure à l'inférieur. La commune ayant pu assurer le tout, si elle eut fait continuer au dit endroit à détacher convenablement les pierres, comme il lui avait été accordé. « Item proteste de toute perte, qui résultera par l'écroulement immanquable du terrain prés de la grande tour, qui était jusqu'ici soutenu par une allée construite de mur en belles pierres, que dite commune vient de prendre sans aucune permission. « Enfin proteste que l'hon. commune ait soin l'automne prochain de faire nétoyer tous les endroits souillés par les décombres des vielles masures le curé s'offrant à payer un ouvrier pour le dit objet en dehors de la tour contre le Magy, ou il a aussi fait détacher les pierres pour construire son four et le bâtiment en dottalaz. » Un arrangement étant intervenu, les démolitions continuèrent. 1815. Jacques Python fait lever des pierres pour un fourneau au lieu dit en « Machy » près du vieux château.

Dons offerts pour la réparation on construction d'une nouvelle église en 1784.

Erus. liât/.. LL. Excellencesde Fribourg : 20 « bosses » de chaux, 5,000 tuiles, et .... 40 H La fabrique de l'église, et une rente de 2 écus, et. . 442 14 Des capitaux de la confrérie du Scapulaire .... 162 — Vullon(Guillaume) Bioley, 50 louis, à condition qu'on construise une église neuve ',YM> — Pierre Dousse, de la rey, 12 louis 80 16 A reporter 1060 38 Iteport 1000 36 M. le sénateur de Castellas 20 22 M. de ReynoM d'Ependes \:\ II M. Python de Corcelles 0 18 M. Wild «18 M. Amman d'Ependes G 18 Jean Buillard, ancien sergent l'A II Jacques-Joseph Winther, juré 1 .5 1 1 Jacques Dousse, de Condémine 10 2 Pierre-Joseph Dousse, de la Rozetta 7 — Nicolas Python, de la Dey (5 18 Les frères Trinchent 6 18 La veuve Python, sur le moulin 3 !> L'avocat Python . 20 l Total 1,225 •"> Anonymes et autres personnes ayant donné de petites sommes : Pierre-Joseph Python, d'Avoz, 4 louis. Jacques et Pierre Dousse, 4 louis. Marie-Anne Kolly, née Quartenoud, 4 louis. Jean Kolly, 3 louis. Christophe Python, 8 écus 2 batz. La veuve Kolly, de la Place, 6 écus 18 batz. Pierre Dousse, 6 écus 18 bâte. Legs de Jean Trinchent. donné par son frère Nicolas, 15 écus. Nicolas Trinchent, fi écus. Pierre Winther, meunier, 6 écus 18 batz. Le banneret Bioley, de Marly, 5 écus. Anonyme. 14 écus. Leg de Pierre Kolly, livré par son neveu Purro. 30 écus. Marie et Claude Bremot de Chapelle, de Treyvaux, 7 écus. Beaucoup d'autres dons de moindre valeur.

Répartitions faites à l'église.

1879. La paroisse vota la réparation de l'église et son agrandissement. Ces travaux terminés, l'église fut transformée. Une tour Ires élégante fut construite en 1880. L'église fut dotée de 3 autels en marbre, du prix de 15,000 f'r., payés par différents dons et legs. On admire plusieurs espèces de marbres très rares. Les 3 tableaux des autels sont du pinceau de l'eu M. Deschwanden. Celui de la Sle-Croix est considéré comme une des meilleures productions de cet artiste. Les 8 fenêtres en verre peint sont encore l'effet de la générosité et de la piété de plusieurs familles. Tous les travaux de réparations et d'embellissement furent terminés en 1882.

Les cloches.

La plus vieille cloche est de 1515, elle pèse 200 liv 1881. La paroisse fit couler 5 nouvelles cloches qui, avec 2 laites en 1804 et 1803, forment un accord parfait. La première, du poids de 30 quintaux, donne la note ré. La deuxième, de 11 quintaux et 60 liv., donne sol. La troisième, de 8 quintaux et 25 liv., donne la. La quatrième, de 6 quintaux, donne si. La cinquième, de 3.50 livres, donne ré. L'une des anciennes, du poids de 19 quintaux, donne la note mi et l'autre de 14 quintaux donne fa diès. 1881. 18 octobre. Monseigneur Cosandey bénit ces cloches. A cette occasion, la générosité des paroissiens se manifesta d'une manière bien édifiante. 2,400 fr., produit de l'offrande de ce jour, ajoutés aux dons antérieurs, suffirent pour acquitter toute la dépense faite pour les cloches. 1741. Par circulaire du 27 mars, Monseigneur ordonne les choses suivantes : 11 esi connu, dit-il, que chaque fidèle, à l'exemple de nosancêtres, a l'habitude de fléchir le genou au moment où la cloche annonce l'élévation de la messe; mais afin que la présence réelle soit reconnue par tous, il ordonne à tous les prêtres ayant charge d'àmes d'inviter le peuple de réciter le credo au moment de l'élévation. Ce qui doit se faire soit qu'on se trouve à l'église, dans une habitation ou dans les champs. Le peuple chrétien suivra en cela l'exemple de ceux qui, au commencement du règne de l'hérésie, affirmaient ainsi leur foi et leur amour à la présence réelle de N.-S. dans l'Eucharistie. Donné à Fri bourg. Franc.-Rod. VVuilleret, secret.

L'orgue.

L'orgue fut construit en 1882 par M. Spaich, de Rapperschwyl. Jl contient 12 registres avec 3 registres mécaniques. Le prix de 7,300 fr. fut couvert par des dons.

Statistique.

Les premières inscriptions de baptêmes sont de l'année 1610. Je donne les renseignements que j'ai pu recueillir.

Dans le XVIII e siècle, Catherine Deledefour meurt dans le pèlerinage qu'elle fît à Rome.

Curés d'Arconciel.

1146. Rodolphus, presbiter d'Arconcie (Liv. don. d'Hauterive. Matile, mon. 1). 1 148. D. Miro, sacerdos d'Arconcie. Il est témoin d'une donation faite à Hauterive par le chevalier Guido, d'Ependes (M. I, f. 268. Mém.). 1160. 1173. 1185. D. Rodulphus d'Arconcie, sacerdos (Arch. cant et Mém.). itoo—12?7. D.Pierre, sacerdos de Sancto l'elro. Plusieurs documents. 1230. I). Richerius (et Hicherus), presbiter d'Arconciel. 1Î33, 1 234 capellanns d'Arconciel/ En 1228 Arconeiel était paroisse et en 1234 J'église était dédiée à St-Jacques. 1230. 18 octobre. D. Kichardus, sacerdos d'Arconcie, témoin de l'acte de vente de la grange, de Cugy, faite par le couvent de ïliéla à celui d'Hauterive (M. et D. \N).' 1204. D. Jean, curé.

(Arch. 1275. D. Rod. de Mallie d'Haut.). 1297. D. .Jean, curé. Il a droit de sceau. 1314. D.Pierre, curé. C'est probablement le même que le suivant (Arch. cant., Hauterive, rép.). 1328—1341. I). Jean de Hattemberg, curé (Authemberg). 1336. Il place son sceau à un acte. (Arch. de Bulle. Arch. d'Humilimont). 1 342. 1336. D. Henri de Chénens, curé (Arch. cant., not. 9). 1401—1418. I). Girard Rondet, curé (1415 I). G. Vendet, Arch. cant., not. 57). On trouve aussi Riondet. 1 1 42 ). D. Jacimor, curé. 1425. 1420. 1427. D. Jean de Altomonte (I)aumon,d'Aumonl). Il fut ensuite curé de Broc, ou vicaire amodiateur. 1430—1455. I). Pierre d'Avenche, curé, fin 1453, il dit qu'il est curé depuis 20 ans. 1431- 1434. D.Guillaume de Brayciaco, vicaire-amodiateur, de Goumois, diocèse de Besançon. 1439. D. Pierre de Montepresbitero (de Montpréveyres). En 1431 il était vicaire à Donatire. 1465. D. Jean Fontanelli, 25 février 1465 (Arch. cant v not. 2). En 1470 il était vicaire à Pont-la-Ville. 1 470—1 494. D. Jean Pilliod, curé. Dans un article des grosses il y a PiJliard, dans un autre Pilliod (Arch. de la cure). La dernière mention de lui est du mois de mars 1 494. A cette époque il existait des Pilliod à Ecuvillens. 1493. D. Pierre Kaess, curé (II était probablement vicaire). Chapelain à Fribourg et curé d'Arconciel. 11 mars 1493 (Arch. cant., not. 99). 4406. I). Claude Signiow, vicaire. On trouve aussi Signior. Il Joue pour 2 ans à Henri Joctet « le pra desub le chastel, » ce pré appartenait au bénéfice. 1499. 1500. D. Paul de Torculari, curé. 1499. 1500. 1). Jean Gey, vicaire amodiateur. Par acte du 8 lévrier 1500, il reconnaît avoir amodié le bénéfice d'Arconciel pour deux ans de D. Paul de Torculari, curé, dès la fête de St-Micliel passée (1499), pour le prix de 28 liv. par an. Il promet de fournir de bonnes cautions. Le même D. Jean reconnaît devoir l'amodiation soit les fruits d'une année à D. Pierre Casei (kaess), II paraît qu'il avait été déjà vicaire d'Arconciel avant 1499. 1504—1534. I). Claude Denisat, chapelain-habitué de la cathédrale de Lausanne et curé d'Arconciel. 1504. 11 décembre. Ala prière de D. C. Denisat, curé, Messeigneurs de Fribourg prient l'évêque de lever l'excommunication dont a été frappé Domp Jehan Grum, son vicaire à Arconciel ; et ils prendront des moyens afin que sa maison ne lui soit pas livrée avant qu'elle soit rebâtie (Man. fol. 50). Cette excommunication provenait peut-être pour cause de dettes. Cette maison était probablement à la Sehmidgasse, incendiée peu avant. 1504. I). Jehan Gr'um, vicaire amodiateur. 1515. D. Pierro Sejehan, chapelain, vicaire. Il vend à Joab Helbling, bourgeois de Fribourg, la fleurie de ses terres pour 3 ans. C'est peut-être 1). Pierre Grandjie, qui vivait encore en 1533. Vôlii. b. Claude Verney, vicaire (Arch. cant., not. 1). 1547. I). André Rolin, vicaire. En 1553-1554 il était vicaire à Treyvaux. 1548. 10 avril. 1549 D. François de St-Bernard, vicaire (Arch. cant., not. 2). 1549 février 25. 1 553. 1 2 juin. L'Etat nomme un autre vicaire pour desservir la paroisse d'Arconciel; mais la fleurie des terres appartiendra au vicaire congédié (Man. Fontaine). Le nom des vicaires n'est pas donné. 1567. 1565. 1578. I). Pierre Tengelli, curé (et [V Peterman ïungilli). (Arch. cant., not. 3). 1578. 28 octobre. 1579. I). Ancellin Grosset, vicaire, et 1580 juillet-novembre (Arch. cant., not. 3). On trouve aussi Angelin Grosset. 1580. 4 février. La paroisse étant vacante, et conformément au mode prescrit par Je Nonce apost., le Sénat présenta deux sujets pour ce bénéfice, soit : D. Angelin Grosset et D. Jean Muffat ; celuici obtint la majorité des suffrages du Conseil, le premier cependant répondit mieux à l'examen, mais on lui promit un autre bénéfice (Man. du ChapA 1580. 1581. D. Jean Muffat, élu curé le 4 février et institué le 9 février 1 580. Il est mort en 1581. 1 581—1 587. D.Gaspard Ducrest, nommé par l'Etat le 30 octobre 1581. En 1587 il est curé à Marly (Arcli. cant., not. 4), mais il est encore curé d'Arconciel le 8 août 1586. 1 588. Le gouvernement présente au Vicaire général D. Rodolphe Bosson comme curé d'Arconciel ; il paraît «pa'il ne fut pas accepté car le suivant est curé en 1 588. 1588—1593. 28 septembre. D. François Cardinaux , curé (Cardinaulx). Il est vicaire de Trey vaux en 1 598. 1592. D. Jean Berset (Arch. de la cure). 1599. 1603. D.Jean Morel, curé. Il est témoin du traité de mariage entre lildry de Laidefrou et de Jenon Pithon, le 6 novembre 1603 (Arcb. de la commune). 1604. I). Jean Curdinus, curé (Arch. de la cure). 1606. D. Louis Ansermet, curé. 1608. I). Claude Mayxiere, cure (Magnière?). 1609. I). Rolet (et Rodolphe) Corbi, curé. Fondation de l'abbé l'itton (Arcb. de la commune). Il était de Gruyères; en 1600 il était préfet de la congrégation B. M.-Y., mais pas encore prêtre. En 1620 on le trouve curé de Marly. 1610. 1611. 1613. Août. I). Pierre Deposieux, curé 1614. D. Jean Perroud, de Neirigue (de Nigra aqua alias l'errod). En 1604 il est curé-vicaire à Ependes. 1622—1628. D. Jean de Villard (ou Duvillard, à Villario), élu le 24 novembre 1622. Il parait qu'il est mort à Arconciel, car en 1631 il ne vivait plus ; en 1620 il était curé à Ependes. 1628—1632. D. Pierre Bastard, curé, de La Tour-de-Trême. Il fut témoin avec Franc. Beaufrére, prieur de Broc et Nicod Phillot, curé de La Tour-de-Trême, du mariage de Noël Pittung avec Antheine fille de Nicod Bastard. 16 novembre 1628. 4632—4636. D. François Curton, curé. On le trouve aussi avec le prénom Jean, mais les registres indiquent François, du mois de juin 1 632 jusqu'à la fin de février 1636. 4636—4646, etc. D. Jean Adam, de Fribourg, curé. 1655—4673. D. Claude Bifrare (Belfrare, Beaufrére, etc.), curé. Il a succédé à D. Adam, mais onne sait en quelle année. Il a résigné la cure le 28 septembre 4 673. 4673—1678. D. Jean Duding, d'Ependes, curé, élu le 28 septembre 4673, il finit dans le mois d'août 1678; d'Arconciel il fut curé d'Hauteville, où il remplaça son oncle qui s'appelait aussi Jean Duding. 1678—1688. D. François Descloux, de Sales (Gruyère), élu curé le lormars1 or mars 1678 (11 signait ordinairement De Clavis). Elu le ler1 er mars il ne vint à Arconciel qu'au mois de novembre; après il fut curé de Torny-Pittet, où il est mort le 27 juin 1712. 4688 mars— 4696. D. Antoine Wyss, de Fribourg, curé. 1696—1718. D. Pancrace-Joseph Oberson. le registre des confirmés dit qu'il était déjà curé d'Arconciel le 26 septembre 4696. 1718—1749. D. Nicolas Zurthanen, de Fribourg, curé. Il est mort à Arconciel le 27 décembre 1749; mais il vivait depuis plusieurs années sans exercer les fonctions pastorales ; il paraît qu'il avait résigné la cure. Avant de venir à Arconciel, il fut curé à Treyvaux. En 1741 il écrit: « ancien curé d'Arconciel. » 1740—1778. D. François Longchamp, de Malapaluz (Vaud), curé-doyen. 1 755. D. François-Joseph Jaquet, vicaire. 4756-1758. D. Gobet, vicaire. 1761. D. Nicolas-Bruno Wiswald, vicaire. 1 778—1 782. D. Claude Gendre, curé. Il est mort à Fribourg, étant recteur à Notre-Dame. Pendant 3 années il fit gratuitement l'école et cela chaque jour pendant la plus grande partie de l'année. 1782—1800. D. Joseph-Prothais Astheimer, curé-doyen. En 1 779 il était membre du clergé de Notre-Dame à Fribourg. 1800—1826. D. François-Bruno Philipponaz, de Fribourg, curé-doyen. Il a résigné la cure en 1826 et il s'est retiré à Fribourg où il est mort le 19 avril 1842. ïl restaura l'école tombée dans un état pitoyable et lui procura un legs de fr. 2,500 (vieux). Il avait été curé à . 1826—1835. D. Louis-Claude Schmidt, de Fribourg, curé, mort à Arconciel le 3 avril 1836. Il y est encore en vénération. 1 835—1 858. D. Pierre Gumy, d'Ecuvillens, curé, mort à Arconciel le 16 juin 1858. Ordonné en 1832, il fut chapelain-vicaire à Cressier (Neuchâtel) ; en 1834, vice-curé à . 1858-1877. D.François-Joseph Bays, de La-Pierre (), chapelain à Delleydepuis 1 842 à 1 845;en 1 846, chapelain à Cottens ; en 1846, curé à Estavayer-le-Gibloux ; en 1857 novembre, directeur de la Visitation ; mort à Arconciel le 4 novembre 1877. 1877. 8 décembre. D. Jean-Joseph-Cyprien Sapin, d'Autigny, né le 8 décembre 1849; ordonné le 2 juillet 1876, ensuite vicaire à Châtel-St-Denis jusqu'au 7 décembre 1 877. ATTALENS aâttalens, Mthalens, Ulthallens,

La paroisse actuelle est composéedes villages Attalens-Corcelles, Bossonnens, Granges, Vuarat, Tatroz, La Beaume ; Remaufens en a été détaché et érigé en paroisse. Avant la Réforme de 1 535, la paroisse d'Attalens comprenait encore Maracon et probablement Ecotaux. Limites primitives. La paroisse s'étendait jusqu'à la Veveyse, au Corberon et vers le mont Pèlerin. Desruines romaines très nombreuses, répandues sur tout le sol, d'antiques châteaux, etc., nous montrent l'antiquité d'Attalens, de Bossonnens, etc. Attalens, comme paroisse, remonte aussi à une époque très reculée, qu'il est impossible de déterminer avant le XIe siècle, soit en 1 068. 1068. 19 juillet. C'est la première mention que nous trouvons de l'église d'Attalens. Cette église était déjà dédiée à la Ste-Vierge et elle appartenait à l'abbaye de St-Maurice. Le document cependant ne nous dit pas qu'elle fût église paroissiale. Burchard, abbé de St-Maurice, Fr. Anselme, prévôt, accordent, à la demande d'Othon, avoué de cette abbaye, à Ildgarde, femme du dit Othon, à Walcher (Vualcherio) et à ses autres fils nés et à naître, la jouissance viagère du village (villam) d'Attalens avec son église et tous ses revenus en dîmes et autres produits. En échange de cette faveur, l'abbaye reçoit deux mas de terre situés dans le village d'Autigny (Altignei) (Mémorial t. 2, p. 343). Comment Attalens et son église et à quelle époque étaient-ils parvenus à l'abbaye de St-Maurice? En 1017 Rodolphe 111, roi de Bourgogne, donne Oron, Vuadens, etc., à cette abbaye, mais il n'est pas parlé d'Attalens, c'était donc une donation ou échange antérieure. On ne sait pas non plus comment l'église d'Attalens a passé de l'abbaye de St-Maurice en d'autres mains. 1134. Dans la fondation d'Hautcrêt, Gui, évêque de Lausanne, assigne à la nouvelle abbaye certaines terres ou confirme certaines donations, entre autres celles d'Amédée de Blonay, entre le Corberon et la Biorde. Emenradus, doyen du décanat de Vevey, apparaît comme témoin. Ce D. Emenrad, doyen et chanoine de Lausanne, agit comme curé d'Attalens dans plusieurs actes et il est parlé de lui depuis 1134 à 1167. Emenrad possédait encore l'église de Compengie, soit Villeneuve; en 1166, Landry, évêque de Lausanne, aux prières du doyen Emenrad, la cède au couvent de Hautcrèt. La même année, Landry confirme la donation du même doyen au couvent de Hautcrèt, elle consistait en don des dîmes de la Grange de Sales, propriété de l'églised'Attalens, aux religieux d'Hautcrêt, qui en retour devaient chaque année donner une livre de cire à l'église d'Attalens. D. Jean, prêtre d'Attalens, approuve cette donation. En 1167, il donne au même couvent les dîmes que son église de Moudon possédait à Villars-Peney , D. Guillaume, chapelain, approuve cette donation. D. Emenrad possédait donc trois cures, il est évident qu'il n'y résidait pas ; il était remplacé à Attalens par son vicaire, D. Jean, qui se dit tantôt chapelain, tantôt simplement prêtre à Attalens (M. et D. XII et XIX). D. Gaufridus, prêtre à Atttalens ; il est cité comme témoin dans plusieurs donations faites à Hautcrèt, sous l'abbé Magnon, qui vivait entre les années 11 30 à 1180. On ne découvre rien d'important sur l'église et la paroisse d'Attalens pendant le XIII e et le XIVe siècle jusqu'à la visite sous Saluées. L'évêque était collateur de cette paroisse. 1440. Jean Girard de Bossonnens, considérant que son héritage ne parviendrait pas à des héritiers mariés et ayant enfants, donne au clergé de la paroisse d'Attalens une rente de 1 2 sols laus. qui lui seront distribués chaque année le jour de la Pentecôte, de manière que la part de chaque membre soit de 12 den. Cette rente, soit le capital de 12 liv., était due par Bolet Jallour, de Vuaraz. Fait le 1 2 avril 1 440. Cette rente fait supposer qu'il existait à cette époque un clergé de 7à 8 membres. La rente étant de 1 2 sols àl 2 deniers le sol. 1 464. Pierre Borgeis, fils de feu Jean Borgeis, de Corsier, emprunte de D, Pierre de Closello, curé d'Attalens, et agissant au nom du clergé de l'église paroissiale, ÎO liv. bonnes laus. provenant du legs de 40 liv. fait au dit clergé par Jean Melyn. Ces 10 liv. étaient dues au dit Melyn par Pierre de et son père Antoine. 30 juillet 1 464 (Arch. cant.).

Visite de 1453.

Jeudi 4 octobre, les illustres visiteurs arrivèrent à Attalens ; ils venaient de Châtel-St-Denis. Le bénéfice, après les charges, était environ d'un revenu de 24 liv. Le droit de collation au bénéfice et à la cure appartient totalement à l'évêque de Lausanne. D. Jeoffroy d'Avenches était curé et observait la résidence. La population s'élève à environ 80 feux (soit à peu près 400 âmes, mais ces indications de population sont très vagues). Ils ordonnèrent les réparations suivantes : de faire dans la muraille, du côté de l'évangile, une niche pour y reposer le Saint-Sacrement, de la doubler, de peindre la partie extérieure et de tenir une lampe allumée devant le tabernacle ; d'intituler les Saintes-Huiles ; de repeindre deux croix qu'on dépose dans la maison des malades ; de réparer l'encensoir et de procurer une navette ; de relier et réparer convenablement le graduel et tous les livres liturgiques ; de faire un livre des épîtres et un des évangiles à l'usage du diacre et du sous-diacre ; une aiguière. Le chœur, soit le sol du chœur, doit être uni, dallé ou recouvert de planches ; même ordre pour le sol de la nef, de laquelle on doit enlever les bancs qui y sont placés *). Le mur de l'église près du baptistère sera terminé et élevé jusqu'au toit -). Les murs de l'église seront crépis (ambochientur) et blanchis et on n'appuyera plus les cierges contre, ni contre les autels pour les éteindre. Le sol de la

1) L'église d'Attalens était une des rares églises qui possédait Quelques bancs à l'usage des fidèles. A cette époque les bancs n'étaient pas tolérés, le peuple se tenait debout ou à genoux, par terre, ou assis et accroupis par terre. On voit encore dans quelques vallées de la Suisse les fidèles s'accroupir par terre pendant les sermons, etc. 2) La nef n'était donc pas voûtée et n'avait pas de plafond. sacristie doit être recouvert d'un plancher ou pavé; enfin les toits réparés. Le cimetière sera transformé et on placera la croix aux 4 angles x). Chapelles de Si-Grégoire, Ste-Calherine. Cette chapelle, dans l'enceinte de l'église, renfermait trois autels desservis par 3 altariens, nommés par les fondateurs, soit patrons de ces chapelles ou autels. Le chapelain de l'autel de St-Grégoire et de Ste-Catherine est nommé par le seigneur d'Attalens. Celui de l'autel de St-Maurice par le seigneur d'Oron. La dotation de l'autel de St-Grégoire consiste en un revenu de 1 00 sols, la moitié de la dîme du vin de St- Saphorin et de la moitié de celle du blé à Tatroz, plus 7 coupes de froment, deux coupes d'avoine et la jouissance d'une maison. Le bénéficier doit célébrer 4 messeschaque semaine. D. Pierre de Rota en est chapelain institué canoniquement. Autel de Si-Maurice. Il possède 20fossoréesde vigne, une rente de 1 00 sols, l'altarien doit aussi célébrer chaque semaine 4 messes et le bénéfice est occupé par D. Jean de Montherant, chanoine de Lausanne, canoniquement institué. Autel de Ste Catherine doté par 9 liv. et une rente de M coupes de froment, le tiers de la dîme à Gomofeyns, 8 setiers de vin. Il possède une maison et une vigne de 3 fossorées. L'altarien doit aussi célébrer 4 messes par semaine. D. Pierre Burdini en est chapelain institué. Les visiteurs ordonnèrent d'y faire un pavé ou un plancher, de réparer les vitres des fenêtres et de la reblanchir. Enfin d'établir les extentes. Autel de St-Nicolas, confesseur, fondé par noble Perrod Mayor, de Bossonnens, et doté de certaines rentes pour la célébration de 3 messes par semaine. Le seigneur Pierre de Cutillens en est, dit-on, patron et Domp Antoine Aperitoris chapelain, institué canoniquement. Les visiteurs ordonnèrent de mettre des vitres à la fenêtre, de blanchir les murs et d'établir les reconnaissances. Bossonnens. Chapelle de St-Claude. Ils visitèrent aussi la chapelle de St-Claude, construite prés du château de Bossonnens et fondée par feue Dame Catherine de Bossonnens; elle est filiale et

1) Non pour servir de limites, mais par prescription liturgique. membre de l'église d'Attalens, et est dotée de 26 liv., et l'altarien doit célébrer chaque semaine 4 messes. Le bénéficier est D. Jean Ducrest, qui ne réside pas, mais il est remplacé par D. Guillaume Willermi, de St-Claude. Le curé d'Attalens perçoit le tiers des offrandes qui se font dans cette chapelle. L'une des 4 messes doit être célébrée à l'autel du château de Bossonnens. Les visiteurs ordonnèrent de réparer les vitres de la fenêtre derrière l'autel. Le calice, le missel et les ornements sacrés ayant été enlevés par un desservant, il est ordonné au recteur actuel d'en procurer d'autres. Ordre aussi d'établir les extentes et l'inventaire. Remauftens. Voir cette paroisse. Marracon. Les visiteurs virent la chapelle de Marascon, filiale et membre de l'église d'Attalens. Le Saint-Sacrement y est conservé et le curé y célèbre chaque semaine une messe. Ils ordonnèrent d'établir un tabernacle revêtu et peint décemment ; d'y entretenir une lampe constamment allumée; de procurer un petit ciboire pour porter le viatique aux malades ; de repeindre la croix des malades, la paix ; de réparer le chœur et de ne plus appuyer les cierges contre les murs pour les éteindre ; de procurer deux burettes ; de paver ou recouvrir d'un plancher le sol de la nef ; de réparer les murs de l'église, etc. Autel de St-Antoine. Ils visitèrent aussi l'autel de St-Antoine fondé par Rolet Du Visinant et doté d'une rente d'un muid de vin. Le curé ou son vicaire devait y célébrer chaque semaine une messe Ils ne trouvèrent rien à reprendre à cet autel.

1453. L'église a été consacrée par B. D. François de Fuste, évêque de Grenade, vicaire général de l'Evêque de Lausanne, le 4 octobre 1453. Il est probable que l'église n'était pas construite à neuf, mais des réparations majeures, ou un agrandissement considérable, exigeaient une nouvelle consécration. Quelques parties du chœur et la tour remontaient à une époque plus reculée ; il y avait là très probablement des constructions du XIIe siècle. Il est très regrettable que la tour ail été démolie pour utiliser les matériaux, lors de la construction de la nouvelle église. La flècheétait construite en pierre, au sommet étaient lesarmes des Challant. La date de la consécration se trouve aux archives de la cure. Cette visite nous fait connaître l'état des édificesreligieux de la paroisse. Malgré le nombre de prêtres qui occupaient des bénéfices, aucun ne résidait à Remaufens ni à Maracon. Cette dernière localité possédait cependant un cimetière. Depuis cette visite, l'histoire se tait pendant près d'un siècle sur les phases religieuses d'Attalens. Au moment de la Réforme, le clergé de Vevey se dit propriétaire du bénéfice d'Attalens que Fribourg réclamait d'un autre côté.

1525. Jeudi 17 août. L'Etat de Fribourg fixe une journée au clergé et au Conseil de Vevey, au sujet de la cure d'Attalens (Man. du Cons.). Il paraît que cette journée ne produisit aucun résultat ; car peu après D. Pierre Salos, vice-prévôt et curé de Fribourg, etle chapitre de St-Nicolas donnent plein pouvoir à D. Claude Vandelli, attaché à la cour romaine, pour défendre leurs droits à la cure de Corsiez, devant le Pape. Cette cure était en litige entre le clergé de St-Martin de Vevey et le chapitre de St-Nicolas. Cet acte est passé dans l'église de St-Nicolas (Arch. cant., rép. St-Nicolas).

La Réforme. i 530—1 536. Pendant queles idées dela Réforme se répandaient, colportées par les apôtres du protestantisme, par le « plus » ou les armes bernoises, la paroisse d'Attalens se trouva comme enlacée dans un réseau protestant, et sans secours. Les Challant, seigneurs d'Attalens, voyaient leurs forces, leur fortune et leurs propriétés diminuer. Les comtes de Gruyères possédaient encore Oron et quelques fiefs, mais leur puissance s'en allait en s'amoindrissant. Les Champion, seigneurs de la Bâtie, étaient aussi seigneurs de Maracon. Attalens n'était donc défendu que très faiblement contre la Réforme. Nous ne possédons aucun détail sur les événements de cette époque à Attalens et autour, mais il est certain que Maracon, membre de la paroisse d'Attalens, embrassa la Réforme, sans qu'on puisse indiquer l'année, ni les circonstances qui accompagnèrent ce fait. La lutte fut-elle longue, forte ? Les archives de la paroisse ne nous ont conservé aucun renseignement sur ces événements. On pourrait peut-être recueillir quelques traditions populaires, rencontrer quelques souvenirs dans les familles, déterrer quelques mémoires. Espérons qu'un jour ces traditions apparaîtront à la lumière. Au moment de la Réforme, le clergé de Vevey se retira à Attalens ; mais on ne nous donne pas le nom des prêtres de Vevey. L'histoire de la Réforme de Ruchat, édition de 1835, nous dit que Jean Michel, curé et doyen de Vevey, embrassa la Réforme. Plusieurs prêtres vinrent se réfugier à Attalens qui appartenait à un seigneur catholique, comme on le verra plus tard, et il est certain que D. François d'lllens habitait Vevey au moment de la lutte et qu'il vint à Attalens, où il jouissait d'un bénéfice ; on l'appelait le proto-notaire. 4536. 9 février. Fribourg se plaint de ceque Berne avait voulu engager M. de Challant de lui prêter hommage pour sa seigneurie d'Attalens (Fontaine). Si M. de Challant avait cédé, Attalens aurait été entraîné avec ses voisins vaudois. 1527. Lundi 1 5 juillet. Le chapitre de St-Nicolas s'adresse à Mgrs pour les prier de s'emparer provisoirement de la cure d'Attalens et de le soutenir dans cette affaire contre le clergé de Vevey. A la suite de cette demande Mgrs écrivirent le 18 juillet à l'abbé de Hautcrêt de mettre sous séquestre tous les biens de cette cure, jusqu'à l'ouverture des tribunaux de Rome (Man.). L'abbé de Hautcrêt exécute les ordres de Fribourg, mais ce séquestre rencontra naturellement de l'opposition de la part du clergé de Vevey. Le 23 août, Fribourg écrit à l'abbé de ne pas se rendre aux réclamations et aux désirs du clergé de Vevey et de maintenir le séquestre mis sur les vignes de Corsiez et cela d'autant plus que le dit clergé, par ruses, mensonges et fausses interprétations, s'est mis en possession de la cure d'Attalens (M. Missiv.). Le 25 octobre. Fribourg consent à une journée de droit entre le chapitre et le clergé de Vevej; mais le vin séquestré doit rester entre les mains du Baillif d'Attalens (Man.). 1 527. 11 paraît cependant que Fribourg céda. Par transaction du 5 décembre 1527 et signée Krumenstoll, et sous les sceaux de J'avoyer et conseil de Fribourg, d'une part, et du gouverneur de la ville de Vevey, d'autre part, afin d'éviter les grands frais qu'entraînerait un procès en cour romaine pour la récupération des cures « de Talens et de Corsiez, » ces deux cures furent adjugées au clergé de Vevey,par les prédites villes, contre une somme de 500 flor. de Savoie, à payer au chapitre de St-Nicolas, de Fribourg, sous le cautionnement des nobles Claude de Curtille, Aymo Blanc, et Guillaume Forney, banneret de Vevey (Arch. cant., rép. St-Nic). 1 537. Vendredi, 1 juin. Une partie du clergé de Vevey s'était retirée à Attalens, refusant d'embrasser la Réforme ; il paraît que le gouvernement de Berne refusait de leur laisser parvenir leur part aux revenus du dit clergé. L'Etat de Fribourg écrivit à celui de Berne pour le prier de laisser arriver ces prébendes (Comptes des Très. Font., t. 21). L'Etat de Berne, après la conquête du pays de Vaud et l'établissement de la Réforme, ne renonça pas aux droits du clergé de Vevey à la cure d'Attalens. Afin de faire triompher sa cause, il voulut la faire juger à Vevey. 1 537. Vendredi, 26 août. Fribourg écrivit à Berne pour s'opposer au jugement du différend à Vevey, menaçant de recourir à une journée de droit, conformément aux traités de combourgeoisie (Mis. f. 38. Font., comp. des Très., 21.). 1 538. La cure de Cudrefin avait été cédée à l'Etat deBerne, mais celui-ci cherchait par millemoyens à conserver celled'Attalens malgré les traités. Le baillif de Vevey, résidant à Chillon, fit mettre à l'enchère la dîme delà cure d'Attalens qui avait été cédée au clergé de Romont. Le 13 juillet, Fribourg se plaint de ce procédé déloyal, vu l'échange consenti des deux bénéfices de Cudrefin et d'Attalens; et il pose au gouvernement de Berne l'alternative de retirer la publication faite par le baillif de Chillon, ou de rendre au clergé de Romont les revenus de la cure de Cudrefin (Mis. b. et Compt. des Très. Font. t. 22). 1538. 2 Janvier. Fribourg invite Berne à une conférence àla Singine, pour prendre une décision au sujet des biens d'églises ; et il écrit à Attalens et à Romont, pour demander un rapport au sujet de la cure d'Attalens. Berne ayant déclaré ne pouvoir s'y rendre. Fribourg demande que Berne défende à ses commissaires « toute opération ultérienre. » 1538. Vendredi, 11 janvier. Fribourg ordonne au baillif de Bossonnens d'accompagner le vicaire d'Attalens à la journée de droit, qui se tiendra à Vevey, et de lui relater ce qu'on y décidera. Item. De faire en sorte que ceux d'Attalens et de Châtel-St- Denis payent au vicaire d'Attalens ce qu'ils doivent à la cure. Le vicaire rendra compte, au carnaval prochain, de ces revenus à l'Etat de Fribourg (Compt. des Très. Font. t. 21). 1538. 3 juillet. L'Etat de Fribourg autorise le vicaire d'Attalens, domp Pierre Déglise,de mettre à l'enchère la dîme de la cure, et de la livrer au plus offrant (Compt. des Très. Font. t. 22). 1538. Vendredi, 25 octobre. Fribourg écrit à Berne pour protester contre toute entreprise du baillif de Chillon relativement à la cure d'Attalens jusqu'à ce qu'on soit tombé d'accord sur les points en litige (Compt. des Très. Font. t. 22). 1 539. La cure d'Attalens avait été cédée en 1 527 au clergé de St-Martin de Vevey,mais par la conquête du pays de Vaud et l'établissement de la Réforme, elle tombait au pouvoir de l'Etat protestant de Berne et la réforme établie à Maracon faisait craindre d'autres envahissements. Depuis plusieurs années, l'Etat de Fribourg travaillait à soustraire la paroisse d'Attalens au régime bernois, seigneur d'Attalens : cet Etat catholique ne pouvait consentir à l'abandon de ses coreligionnaires. Dans ce but, il proposa à Berne un échange. Les cures de Romont et de Cudrefin avaient été données au clergé de Romont par Charles IÏI de Savoie ; une bulle du 31 juillet 1516 avait sanctionné cette donation de Cudrefin ; mais elle se trouvait par la conquête du pays de Vaud sous la domination de Berne, et l'établissement de la réforme rendait illusoire les droits du clergé de Romont. 1539. Les délégués des deux Etats réunis àla Singine et plus tard à Morat (11 mai 1539. Abscheid de Morat, Vol. B), firent enfin l'échange des cures d'Attalens et de Cudrefin. Le clergé de Romont renonça à ses droits sur Cudrefin et Berne, abandonnant ses prétentions tentions sur Attalens, qui fut cédé au clergé de Romont. Le bénéfice rie Cudrefin était meilleur que celui d'Attalens ; cependant par bien de paix et pour la commodité des deux parties, l'échange se fit sans indemnité. Il fut convenu que Fribourg et le clergé de Romont remettraient à l'Etat de Berne tous les titres, actes, reconnaissances, etc., du bénéfice de Cudrefin, et l'Etat de Berne remettrait à celui de Fribourg les documents, etc., d'Attalens. Cette transaction par l'autorité civile s'explique par lesdifficultés de ces temps elle fut plus tard légitimée par l'autorité ecclésiastique. Malgré cet accord, les hostilités et les difficultés ne cessèrent pas. Dans le courant de l'année 1539, le baillif de Lausanne fait des réquisitions à la cure d'Attalens au nom de l'église de St-Maire, qui avait des propriétés à Attalens. Fribourg écrivit le 21 juin à l'Etat de Berne, pour le prier d'ordonner au baillif de cesser ses poursuites, puisque la cure d'Attalens avait été remise franche et sans condition. 1 339. Le 4 août 1 539 l'Etat de Fribourg charge noble Arthaud Maillard, châtelain ou baillif de Bossonnens de mettre le clergé de Romont en réelle et actuelle possessionde la cure d'Attalens, « ensemble de tousses biens, droits, titres, actions, revenus, obventions quels qu'ils soient. » Et Je clergé prit l'engagement par son procureur Domp Claude Monod, « de bien loyalement desservir en toutes choses nécessaires la cure et église d'Attalens. » Mais avant cette prise de possession, le clergé exerça son droit de collation; les 43 et 18 juillet il nomma noble messire Domp François d'lllens, proto-notaire apostolique, curé-vicaire d'Attalens, pour toute sa vie ; mais aux conditions suivantes : 1° II ne pourrait céder, ni résigner le dit vicariat à personne ; 2° II payerait annuellement, à la Purification, au clergé 150 flor. d'amodiation, et 30 flor. au prédicateur de Romont, Domp Jean Michod, ou lui fournirait un entretien convenable (C. des Très. Font. t. 22). 1539. Domp Pierre Desglise, vicaire d'Attalens et prédécesseur de D. Franc. d'lllens, vint à Fribourg rendre ses comptes à l'Etat, conformément à l'ordre qu'il en avait reçu en 1538. Mgrs avisent le clergé de Romont que ce compte-rendu s'étend aux deux années précédentes et vu l'échange fait de la cure de Cudrefin contre celle d'Attalens, ils le renvoyent au clergé de Romont, dans l'espoir qu'il le dédommagera. Les fondations l'obligent à donner annuellement 60 repas à 8 prêtres, et à recevoir et nourrir les pauvres prêtres en passage; il a eu encore des grands frais à supporter pour les réparations des bâtiments, etc. (Mis. f. 5, aff. de Romont, N° 202). Il y avait en 1 453, 4 chapelains à Attalens et 2 à Bossonnens; il est très probable qu'en 1 530 il y avait un chapelain à Maracon et un à Remaufens. 1540. Dans la convention faite à Morat, les deux.Etats avaient promis de se remettre mutuellement les titres etdocuments concernant les cures échangées. Cette clause n'était pas encore remplie. Le 18 février 1540 l'Etat de Fribourg répond à la demande que lui avait adressée celui de Berne qu'il engagerait le clergé de Romont à remettre les titres et papiers de Cudrefin, mais à condition qu'il nous remettrait aussi ceux de la cure d'Attalens. On ne pouvait supposer que le clergé de Vevey l'eut possédée sans être en possession de quelques titres. Au mois d'avril, Fribourg avait remis les titres de Cudrefin, et il réclamait encore ceux d'Attalens (Compt. des Très. Font. t. 22). 1539—1561 . Domp François d'lllens, curé. En 1546 il y eut un long procès, qui se rattache probablement à la Réforme. Vers l'année 1540ou 1541,un dimanche pendant l'office, le curé F. d'lllens chassa de l'église Claude Joffrey en lui disant par deux fois « va furt » et il sortit. Il fit aussi sortir Catherine, sa femme, en s'armant « du foigt des chiens » (fouet dont on se servait, paraît-il, pour faire sortir les chiens). Claude Joffrey, autrement Pouroyant, était d'Attalens, et paraît avoir appartenu au parti protestant. Chassé ignominieusement, il frappa le curé avec une pierre et il y eut effusion de sang sur le cimetière, qui fut exécré. Parmi les témoins se trouvent Jacques Mugnard, de Corsaux, Nicod Voilant de Chardonne, qui se trouvaient à l'église ou prés de l'église au moment de la bagarre et plusieurs paroissiens d'Attalens. Les gouverneurs de l'église voulaient imposer au dit Joffrey les frais causés par la nouvelle bénédiction du cimetière. Le procès dura 7 ans ; après avoir été traité par devant Arthaud Malliard (Maillard) donzel de Romont et châtelain de noble Charles de Challant, il fut porté à Fribourg, où apparaît comme témoin Pierre Hermynjard de Corsier, lieutenant de Corsier ; il dépose : « Comment depuis troys passés en sça tant du plus que du moins il estoyt venu une dimenche au mattin dypuis la dicte perroche de Corsier au dit Atthallens, il estoyt sus le saix (rocher) d'Atthallens auprès des ormoz du chasteau et estoyt avec luy maystre Gabriel de Leysin, chapuys que faysoit en ce temps la tour de Bossonnens et divisent par ensembles sus le dit saix d Atthallens en ce dit lieu yci ou l'ont tient la cour. » Enfin en 1547, le procès se débattit devant le doyen de Fribourg et la cour canonique ; la paroisse attaque le dit Joffrey et le curé pour les frais de la réconciliation du cimetière et elle leur réclamait 200 écus au soleil, bon or. Une transaction termina celte affaire. On lit dans les comptes des Très., par Fontaine: 1547, février, M. le Proto-notaire ayant été frappé d'un coup de pierre en sortant de l'église d'Attalens, Mrs du clergé de St-Nicolas, interrogés sur ce fait, décidèrent que le cimetière seul et non l'église avait été profané. Et comme cette ecclésiastique n'avait donné aucune occasion à ce jet de pierre, Mrs déclarent qu'il est innocent de cette profanation (C. des T. 24). 1 553. Une difficulté s'éleva entre le curé et ses paroissiens. Elle fut portée devant LL. EE. de Fribourg, qui prononcèrent que le curé était tenu de sonner « l'angelus le matin, à midi et le soir ; » de prêcher tous les dimanches; de dire le pater, Yave et le credo dans la langue des paroissiens, afin qu'ils puissent les répéter après lui. On lui donna l'ordre de se conformer à ces décisions (juillet 20, Man. 25). 1554. Il existait dans la paroisse un pauvre lépreux, sans secours et abandonné ; l'Etat ordonna au baillif de le prendre sous sa protection (Man. 26). 1 556. Le Grand Conseil décide d'acheter de Mrs de Villarsel (de Challant) les seigneuries d'Attalens, de Vuisternens et de Munat, pour le prix de 4,000 écus. 1558. 18 mai. Le gouvernement de Berne vendit pour le prix de 1 360 écus au soleil, avec la réserve d'une rente de 5 florins, de 4 coupes de froment, le domaine, maison, grange, que le couvent de Hautcrêt possédait à Sales. L'acheteur fut François Ramel, de Chardonne donne ; mais la commune de Granges refusant de l'admettre à la jouissance de ses paquiers communs, on lui fit un rabais sur le prix d'achat. Franc. Ramel en revendit plus tard une partie à la commune de Granges. 1561. Par arrêt souverain, le clergé de Romont, comme collateur, fut condamné à payer les frais d'entretien du chœur de l'église. « Ayant nos magnifiques et souverains Seigneurs de Frybourg « entendu ce que au commis du Vicaire de Attalens a pieu proposer « touchant l'impédition du revenu de la cure d'Attalens que luy « estoit faict par les paroissiens du dit lieu a cause du reparement « et lecture du cueur de la dite église, au support du quel le dit « Vicaire monstroit nestre tenus, mais ses maistres les seigneurs de «la clergie de Romont affirmant le comis de la dite clergie a ce « nestre tenus, ains le dit Vicaire pour plusieurs raisons par luy « alléguées etc. Ont mes dits Seigneurs ordonné : que depuis la « coustume de toutes pars pourte le curé estre tenus de soustenir « les coustes des bastiment du cueur d'une chascune église perrois« seale. Les dits Ven. Seigneurs de la clergie du dit Romont, curés « du dit Attalens doibvent aussi estre astraint rembourser aux « perroisseans les coustanges qui ont mises à la reedification du « cueur de la dite église sans l'imposer au dit Vicaire (Actum «12déc. 1561. Gurnel). 1 561. Le clergé de Romont doit entretenir le chœur de l'église. (Rathserk., 1561, déc. 12, f. 40. Man. 1684, août 25. 1751, etc.). Pour la vente d'une vigne à Corsier et du domaine, voir rég. arrêt., N° 60, f. 379, 382, 569, N° 61, f. 20. 1563. En suite d'une ordonnance de l'Etat de Fribourg et de la médiation de Hans Ratzè, châtelain de Bossonnens, et des jurés de ce lieu ; enfin par transaction du 1 7 nov. 1 563, le grand pré de Sales, au territoire de Granges, fut partagé entre le dit François Ramel, de Chardonne, qui obtint la partie située vers la grange, et la commune de Granges qui eut la partie vers Palézieux. 1563. 17 juillet. François Ramel abandonne et cède à la commune de Granges la moitié de son « grand pré » de Sales contre la faculté de pouvoir jouir de l'autre moitié comme aclos (Répert. d'Hauterive). Après l'établissement de la Réforme dans le pays de Vaud, quelques familles restèrent secrètement attachées à la religion catholique. Il y eut des mariages contractés entre des habitants d'Attalens et des paroisses vaudoises. En 1565, Françoise, fille de Jean Perrod, est épouse d'A. Businat, de St-Léger, etc Quelques familles étrangères vinrent s'établir dans la paroisse. En 1 568, Jean Calliet, de Maracon, demeurait à Vuaraz. François Cuervet, de Palézieux,demeurait à Attalens. Nicod Palluz, de Jussyl'Evêque, était à Bossonneus, etc. 4576. La femme de Pierre Dufey, d'Escotaux, était fille de Jean Pyvuit de Bossonnens. 1576. Antheyne Monet, de Vuarat, avait épousé en secondes noces Gérard Guers, de Chardonne. 1 570. Pierre, fils de Rod. Burlet de Bossonnens, demeure à Chardonne. 1574. Aymé Morel, de Bossonnens, maréchal, demeure à Chardonne. 1 562. Après la mort de D. François d'lllens, plusieurs prêtres venus de la Savoie surtout, apparaissent à Attalens et desservent la paroisse comme Vicaires-amodiateurs, ou chapelains. Ces prêtres sont évidemment des ecclésiastiques fidèles à leur vocatien et des victimes de la Réforme. Il est probable qu'ils résidaient dans la paroisse depuis plusieurs années, soit depuis l'établissement de la Réforme dans le Genevois, etc. Je donne les documents qui les concernent, provenant des notaires Savoy et Pesse. Le rendement des dîmes est très important pour fixer la quantité de terres labourées et même la population de cette époque sera aussi notée. 1503 Echange entre François, Georges de Challant, frères, et Claude et Jehan de Challant, leurs frères, mais absents, et D. Philibert Musy, du clergé de Romont, au nom du dit clergé, avec le consentement de Bastian Rosselet et de Pierre Perrod, gouverneurs « et sindiques des 4 villages de la Seigneurie estant de la paroisse « du dit Actallens ; et de noble Jehan Bize, de Jehan Perrod, lieute« nant ; de François Perrod, son frère ; de Franc. Perrod, l'ainé de « Corcelle, de Pierre Voilant, l'ainé et le jeune; de le jeune « Georges Pessiz, de Pierre Bucquet, François Monet, Jehan « Burlet, jurés de la cour. » L'échange consiste en autorisation pour la cure de tenir à clos à perpétuité une particule de pré en la grande Combe, pour laquelle on donne en échange une particule du pré dit : « clos « dantravute. » 24 mai 1563. 1 565. 11 juin. Rod (Rodolphe) et Denis Burlet, Aymé Morel, tous de Bossonnens, doivent à Domp « Christoffle » Rebit, comme vicaire et admodieur du revenu de leglise et cure d'Attalens 6 « muys et demi de froment, messel, etc., à cause de la parcelle « de dîme que la cure percevait à Bossonnens loyé ce an présent a « rendre à Vevey, au grenier du dict Vicaire soit 6 sacs de messel, « ou un muys, 2 muys et 3 coppes de froment et 3 muys et 3 « copes d'avoine. » 1 Ces dimeurs remettaient donc au Curé 13 /2 sacs de froment, 6 1 sacs de messel et 19 /i sacs d'avoine, pour la dîme de Bossonnens. Elle devait en outre produire pour les peines et bénéfice. Ces chiffres peuvent servir de point de comparaison pour la culture des céréales entre le XVIe et le XIX" siècle.J'indique encore le produit des dîmes dans plusieurs villages dans le môme but. Domp Christophe Rebit (Rebity, Rebety), desservant de 1563 à 1566. 1563. Acte d'amodiation. « Vénér. domp Crystoffle Rebity, « prêtre de Thorens au comté de Genevoys scaichants comme ainsy « soyt qui tienne en admodiation pour le terme de troys ans, a « comencer à la Purification de Notre Dame, de Vén. domp Antoine « Mestral, chapellain et procureur du Vén. cierge (collégial) de « Romont et a ce nom et de tous les seigneurs chapellains d'icelle « clergie, Curés d'Attalens (la cure et le bénéfice d'Attalens) soit « icelluy bien, et revenus en cences, dymes, vignes, prés, etc., avec « honneur et charges pour un chascun un pour 16 vingt et 10 flo« rins (330 fr.) de Savoye; a payer à Romont la moitié àla St« Jean-Baptiste et l'autre moitié au bout de l'an, à la Purification « avec plusieurs conditions désignées en la lettre de l'admodiation « du 27 mai 1563. Georges Pessyz était caution du curé Rebety ; mais « vehuz le « dit domp Crystoffle absent a présent du lieu et paroisse d'Atta« lens, » il ne voulait pas lui continuer ce cautionnement à moins de sûretés, c'est pourquoi noble Jean Bise s'est constitué « riere « fiance. Témoins François Perrod l'ainé, de Corcelle; Claude « Voutier, gouverneur de l'église, et Pierre 8r...., de Jougny. » Fait à Attalens, le 5 août 1563 (Arch. cant., Savoy, not.). 1564. « Vén. Domp Cristophle Rebit, du mandement de « Thorens, pays de Genevois, donne puissance à Andrien, son frère « présent, pour agir, exiger, demander, recouvrer ce que l'ont luy « peut estre tenus de censés et revenus de sa chapelle de B. Nyco« las, située en léglise de Torrens et pour tous ses aultres aferes « rière le dit mandement et ailleurs. » 3 décembre 1 564. 1565. 11 juin. Pierre Paschod, de Chardonne, doit à domp « Cristoffle » Rebit, « Vicayre et admodiateur » du revenu de l'église d'Attalens, 70 florins p. de Savoye, à cause de la « parcelle du « dysme de Granges, ce an présent. » 1565. Noble François Bise *) doit au même, pour la dime de Corcelle, 32 coupes de graine. 1565. Girard Monet doit au même « 4 muys et 2 coppes » moitié froment et moitié avoine, à cause du dîme de Tatroz. 1565. Août. D.'Rebit dut quitter Attalens ;il constitua D. Bernard Pasche et D. Loys de Leydevant pour le remplacer dans ses fonctions pastorales et noble Jean Bize, son procureur « pour toutes « ses affaires tant rière les seigneuries de nos Seigneurs et « Princes de Fribourg que des Seigneurs de Berne » pour retirer ses argents, di/nes, etc., pour l'année courante: et Girard Monet pour retirer le dîme de Tactroz. 5 août 1 565. Il ne revient plus à Attalens, on ne retrouve du moins aucun vestige de sa présence, et s'il revint il n'occupa aucun bénéfice ecclésiastique. Un acte de 1568 dit: « D. Rebyt, Vicayre jadis « d'Attalens. » 1565. Domp Christophe Rebit (Rebity, Kebety,etc.),de Thorens, « admodieur du revenu de l'esglise d'Attalens, dont le terme n'est « encore expirez, comme s'appert par l'admodiation recehue et « signée par Claude Des Granges, notaire, datée du 27 mai 1563 « d'une part ; et Vénérable Domp Bernard Paschiz, conrecteur « des chapelles du château de Bossonnens, et Loys de Leydevant, « prestre, de Montagnie près d'Anesyssiez (Annecy) au dict comté

1) La noble famille Bise habitait le village de Corcelles dans le XV», le XVIe et au commencement du XVII' siècle. « de Genevoys d'autre part : schaichantz pour eula.... ont faict les « pasches arest, convenances et conditions après escriptes. Les dits « Domp Bernard et D. Loys prestres ont promis par l'obligation de « tous leurs biens de servir bien et idonéraent la dicte cure et « esglise aux choses divines et les paroissiens du dict Attalens « jouste la fondation et dotation de la dite cure et église. Aussi « éviter de tout leur pouvoyr de donner scandalle Et c'est que (( les dits deux chappellains debvront ce faire d'ycy au jour de la « prochayne venant feste purification nostre Dame Vierge et l'aire « tout le dit jour le divin office. Et par ce moain le dit domp « Cristoffle debvra soubz l'obligation de tous ses biens paier es dits <( deux chapellains par les termes après escript la somme de 200 « flor. p. de Savoye, soit 400 flor. à la St-Michel et 400 ilor. à « Noël ; par les conditions à ce adjointes assavoir que le dit I). « Cristoffle laisse joir eis dicts Domp Bernard et Loys chappellains « tout le revenus des offeytiares que reviendront à la dite église en « le jour et an soubz escript jusqu'à la purification prochaine « venant. Item le dit domp Bernard debvra faire les repas des < bonnes festes accoustumées d'ycy à la purification le jour même « aussi. Item les dits deux chappellains debvront fere les torches, « cierges et chandoyles que sont accoustumées faire à la dite puri« fication, que l'ont dict chandellouse et les livrer aux bonnes « gens de la dite paroisse d'Attalens. Et le dit domp Cristoffle leur « baliera et fera livrer toutes matières pour ce faire soyt cyre. « tormetine et fil. Jtem les dits chappellains seront tenus a faire la « bénédiction des tesches des graynes a la St-Bartholomé prochain « par toute la paroisse, et les gerbes qui retireront debvront estre « touttefoys au dit domp Cristoffle, moaien q.... 1y.... faveur que les « debvront fere charrier a ses despens du dit domp Cristoffle. Item « il se réserve toutes cences tant de graine, argent de la dite cure « et aussy le vin qui croystra es vignes de la dite cure et cences et « dymes de vin, etc.,.., les alïrytaires il les laysse eis dits deux « chapellains ainsi que dessus est dict. Et a esté dit ne seront tenus « les dits deux chappellains servir plus oultre que d'ycy pour tout « le jour de la chandellouse. « Noble Jehan Bise s'est constitué caution de Dom Cristoffle «. et aussy s'est mys fiance pour lesdits domps Bernard et Loys et « pour ce qui se sont astraints faire en la dite esglise et paroisse « obligeant tous ses biens cas que les dits troyschappellains défailli leront a ce faire.... Donné au poyle de la maison de St-Grégoire. « Présents hon. Pierre Voilant et le dit Voutier, gouverneur de « l'église ; Adrien Cottet, lieutenant, de Bossonnens; Georges Pesse « et Henry Perrod. » Le 5 août 1 565.

Mœurs, etc. 1567. Pour donner une idée de la valeur des meubles et de l'ameublement d'une maison, je donne des détails suivants. Berthod Gilliard, de Brent, paroisse de Montreux, son filsJaques et Guilliermon Dufey, de Granges et sa femme, donnent à ferme pour 3 ans à Claude Chappotant de Palésieux, les biens et meubles suivants situés à Granges : Une maison avec jardin, plus deux parts « du grand clos, dit le « grand pré de Sales, le tout pour 42 florins de Savoye, plus une «porche et 4 enesye, taxés 1 8 flor., 5 chèvres, taxées 15 flor. ; « ung poct d'estin, de teneur de 3 demy poct, ung aultre poct de « cinq quarts de pot, et 3 chanes de chescune tenant ung poct et « ung poct de teneur demi poct de tout mesure de Vevey, entremés « entre euls a mains mal. Valoir ensembles 9 flor., item ung poct a « cuyre deux chandelliers de fer, 2 gros. Une casse deaulx de « grès, item, une poêle pendante et une petite pelette, 3 flor., item « 2 rosettes une salyre d'estain, 16 gros, 2 pelés fritayres 12 « gros, une poche percie et ung pochon de fer, 2 gros, pelés, a fossioux, sarcloreks, haches, 40 escuellesde boys, 27 trenchiouz, « 9 plats de boys, et ung plat aussy de boys pour tenir le gros fro« 1 mage; 4 coppes de boys (mesure), 12 gobbellets, 313 /2 flor., mar« teau, tenailles, gietes, paniers, ung tupin vernissiez 1 gros une « seyliette de tenir bourre, 2 gros, une bottolie pour tenir l'huyle, « 12 deniers, troys douzaines d'escuelles pour mettre pain, 12 gros, • tables, lits, seillies, arches, une tyne bagnyeriz et ung eschissoz « pour fayre buyées, ung ciel de lict, une aultre, 2 cossins de « plomme, deux mantils et 2 couvertes, 16 flor., 1 sacs et autres « ustensiles. » 24 mars 1567. Savoy, notaire (Arch. cant.). 1567-1571. Domp Pancrace de Collonges, desservant. Il est probable qu'il suiccéda à Domp Rebit, je n'ai cependant pas d'acte qui le concerne avafft le premier avril 1567. Voici les actes, qui se rapportentà son administration. 1 568. « Mémoire que a l'instance et requeste de Ven. domp « Paneras de Collonges, vicayre de la cure et esglise de Atallens par <( vertu et en exécution de 20 ilor. p. p. dehuz au dit vicayre par « Jean Romyer de Granges, a cause de dysme, ainsi qu'appert de « l'obligé de ler1 er avril 1567 et signé Nycolas Pessiz, not., item 3 flor. «. hors delluy pour droys ecclésiastiques comme le dict Romyer a • confessé.Et pouravoyrpayement dessusdict 23flor., le 23 octobre... « Andrian Collet, lieutenant d'lion. Sgr hans Rochiz bourgi de Frib., « chatellain de Bossonens.... a levé gage au dit Romyer. Icelluy « Romyer de sa bonne volonté pour luy et les siens az tenuz et tient « ses biens pour estre levez de gage et au nom de gage perduz, « eschut, venduz, exécuter et subaster pour les dits 23 flor. de « principal, avecq tier denier de plus pour les costes et missions.... « Et dauttant que sy fussent este criés en la place seignioriale « accoustumée crier gages. Et que sy justice avoir faict son cours, «cas qui ne paye dedans le terme de 14 jours prochain.... etc. « Donné 1 5 janvier 1 568. » Le dict vicaire fut mis en possession des objets saisis, soit d'une « fuste de grenier de boys sis au dit Granges l'investissant « d'ycelluy grenier par délivrance de la clef en signe de vraye mise en « possession et investiture d'ycelluy. » L'objet fut taxé juridiquement, et le débiteur se réserve la plus value. Savoy, not. « Ven. domp Paneras de Collonges, vicaire parpetuel de Attalens «c confesse avoir heuz de Jaques Visinant, Guittme, François Vvsi« nant le jeune de Maracon, 20 flor., p. p.... d'accord de censé de « vin par lesdits Visinant dehuz à la cure d'Atallens. » 23février 1569. 1569. « Nobles Jean et Loys Bize, de Corselles, frères, doivent « au même Vicaire du lieu et revenu de l'esglise et cure d'Atalens, « 32 couppes moitié froment et l'autre moitié avoine, graine de « dime (particule du dime de Corcelles), a rendre a leurs fraix a « Attalens. » 23 juillet 1569. 1570. « Ven. Domp Pancraz de Collonge, moderne Vicaire du « bien et revenus de l'esglise et cure, » etc., reconnaît avoir reçu de Jean Visinant de Maracon entier payement de «é seytorées de pré. » 1571. Le même reconnaît avoir reçu de Jacques Visinant de Maracon « Ja moytié de 6 seytiers de vin blanc dus à la cure, au « nom des Seygneurs de la clergie de Romont, curés d'Altalens. » Savoy, not. 1571 . Antoine Monet « résident » à Vuarat doit à Bernard Nambrydoz, demeurant àla maison de Sales, 1 0 flor. et 8 gros « à « cause d'achept de cyre, a quov lont fays les chandoyles pour offrir. » Savoy,not. Les protestants injuriaient les prêtres et religieux, et proféraient des menaces, etc. Lorsqu'un prêtre ou religieux devait traverser les terres de Berne, l'Etat de Fribourg les faisait fréquemment accompagner pour les protéger. 1572, Fribourg ordonne à Henri Streiss d'accompagner le frère Pierre, cordelier, qui devait se rendre dans la vallée d'Aoste. Domp François Perrod, de Corcelle et Domp Nicod Vauthey de Remaufens, vicaires desservants, 1573—4574. Domp Pierre Veillard, 1 574 et Domp Perrod seul, 1575—1 578. 1 573. Pierre Veyre et Pierre Pachod de Granges doivent « a « Domp François Perrod et Nycod Vrautey , vicayres modernes «d'Attallens 28 couppes moitié froment et moitié avoine, pour « l'admodiation de la particule du dîme de Granges, » qui appartient à la cure, à payer à la St-André. « Daté et fait sur le scaix d'Athalens. 1 2 juillet 1 573. » Pessiz, not. Adrian Cottet, Aymé Morel et Rod Burlet de Bossonnensdoivent aux mêmes « 6 muys et 4 sacs moitié froment, moitié avoine, » pour l'amodiation du dîme de Bossonnens. François Perrod et Jaque Delamayson-Jan « de Tatrox, » doivent aux mêmes «. 28 couppes moitié froment et moitié avoine, pour le dîme de Tatrox. » Claude Vautey doit aux mêmes 4 muys pour le dîme de Remaufens, et François Perrod pour Je dîme de Vuarat, 30 couppes moitié froment et moitié avoine. 1573. Ven. Domp François Perrod et Domp Nicod Vautey, « modernes vicayres d'Athalens, » témoins (Not. N° 3338). 1 573. Traité de mariage, en face « de nostre Ste mère lesglise, » entre Jacques Berthod, fils de Gérard, de Chêbre et Maria, fille de Michel Berthod, de Corcelle. 1 574. Pierre Burlet, « hôte à Athalens, » doit à Claude Voutier (Vauthey) de Remaufens, père du Vicaire Domp Nicod Vauthey, 33 flor. 1574. Adrien Vauthey, de Remaufens, tient en location de Domp Claude Déglise, « chappellain, d'Attalens, » tout ce qu'il possède à Remaufens. 13 août 1574. 1575. Claude Monnard, de Corseaux, doit à Domp F. Perrod, Vicaire, 9 coupes de froment et 15 coupes d'avoine, pour la particule du dîme de Vuarat. 1578—1600. Domp Loys Du Moulin, vicaire-desservant, Domp Martin Cresson ; Domp Claude Déglise. 1578. Samedi 18 janvier. « Par devant hon. Hans Garai miswyl, chatellain, de Bossonnens, comparaît domp François « Perrod, vicaire d'Attalens, le quel pour estre occupé à d'auttres «ses affaires, constitue son vray procureur, Pierre Monod, de « Granges, pour recouvrer au nom du dit domp Perrod, tant par « voyeamyable que par rigueur de justice, envers ceulx de Granges « subjets de Bossonnens, etc., ascavoir lagerberie de bledz, d'avoine « que lon nomme prémysse, qu'est accoustumée payer à la dicte « cure d'Attallens le jour feste St-Bartholomey, apostre, au village «de Granges; et ce de deux ans derniers passes 1576—1577, « envers ceulx de Granges qui n'auront pas payé la dicte gerberie. » Savoy, not. 1378. « Par devant moi curial des Seigneuries d'Attalens et de « Bossonnens, comparaît Ven. Domp Claude Déglise,chapellain, de « Remaufens, à présent résident vicaire de Sales près Vaulrupt le « quel pour être occupé à d'aultres ses affaires, esquels luv est de « besoin» vacquer, établit son procureur, Nicolas Pessiz, notaire, « pour gérer ses affaires. » 1 5 février 1 578. 1579. 25 Juillet. « Comme ainsi soyt que messy Yen. Loys « du Mollyn, curé vicaire admodtatayre de la cure et esglise d'Attal« lens et revenuz d'ycelle tyenne par admodiation ycelle cure et « esgliseavecq les revenuz, les nobles et Ven. Seigneurs du clergé « de Romont, curés d'Attallens, pour le pris et somme arrestée par « année avec les diets Seigneurs chappellains, curés du dit clergé. « dont aye le dit Sgr du Mollyn, vicaire et admodiatayre a faict « participation des dits cures, église et revenuz d'ycelle par terme « et année entre eulx arrestes Ven. domp Martin Crosson, à présent « soubvicaire du dit Sgr du Mollin pour la somme de 30 escus « pystolletz, chascuns escus valliant cinq florins p. p. A cause de la « moitié du dict revenuz, qui ly participe comme dict est. Et comme « pour bonne et plus grande assheurance et melliour schurtés de « payer les dits 30 escus, le dict domp Martin aye prier et requester « egreye Nycolas Pessiz, lieutenant de la chatellenie d'Attallens, se (( constituer fiance et principal, pour le dit domp Martin, a deffault « qui deffauldroyt payer la susdite somme au jour feste nativité, « St-Jean Baptiste prochain venant pour payer et satisfaire à mes « susdicts Seigneurs curés du dit clergé. » N. Pessis se constitue donc caution. 4 579. « Loys Colliard de Remaufens, et Jean Déglise, sa cau« tion, confessent devoir a Ven. messy Loys du Mollyn, curé admo« diateur et vicaire de la cure, église et revenuz d'Attallens, 26 « coupes de froment et 26 coupes d'avoine, mesure de Vevey, à « cause de la particule du dîme de Remaufens, comprenant la « prémisse des gerbes, soit du froment ou d'avoine, qu'on lève le « jour deSt-Barthélemy à payer le tout à la St-André. » 25juillet1 579. Savoy. 1 579. 30 septembre. « Domp Claude Déglise chapellain se « soumet entre les mains du métrai Burlet et promet de rendre « quitte Domp Martin Crosson, demeurant a Attallens de la somme « de 30 écus, à cause de la vendition fait par Domp Martin au dit « Domp Claude de sa part du dit domp Martin de la pryse qu'il az « aussi la moytié lieue en l'an susdit austenement de la cure, soit « bled, avoine, vin, foin, etc., etc. » 1579. Septembre. Domp Martin Crosson, vicaire; Du Mollin, admodiateur. 1579. 25 juillet. Domp Loys du Moulin s'adjoint pour l'administration de la paroisse, Domp Martin Cresson, de la paroisse de Laringe, prés d'Evian ; cependant un acte du 3 mai 1579 dit qu'il avait déjà exercé les fonctions de sous-vicaire pendant 3 ans. Il paraît qu'il mourut ou quitta le pays peu de temps après, car le 6 décembre 1579, Domp Loys du Moulin confie l'administration de la paroisse, du 6 décembre au 2 février Vißo, à Domp Claude Déglise, prêtre de Remaufens. Domp Loys disparait aussi à cette époque, usé par les ans et les infirmités peut-être, ou il rentra dans son pays. Domp Cresson et Domp du Moulin" furent les deux derniers curés étrangers, qui exercèrent le ministère à Attalens. 1579. Domp Cresson ou Crosson était cité devant le Prévôt de St-Nicolas, administrateur d'une partie du diocèse. Je ne sais quelles plaintes avaient été portées contre lui ; mais la paroisse lui délivre un beau témoignage ; cet acte jette une vive lumière sur la vie paroissiale de cette époque. 4579. Lan de salut, 1579. 3 may. Par devant les gouverneurs jurés et probdhommes de l'esglise Attalens estant en plus grant partye assemblez en dicte esglise après estre célébrez le divin officede Dieu, au mattin. Est comparuz Ven. domp Marty Crosson, chappellain de la paroisse de Larringe auprès du la ville Desvyan de présent demeurant au dit AUallens comme soubz vicaire ; priantz aux dits gouverneurs et probdhomme luy donner attestation de vérité, du temps qu'il az demeuré au dit AUallens, sil az pas vescuz honestement, et servi au dyvin office en dicte esglise et les dits parrochiens comme ecclésiastique ayant cure d'ames et soy acquittant de sa charge doibt faire, ouy ou non. La quelle prière ainsi estre faicte ; et ycelle consoynant a raison ; les dits gouverneurs, jurés, ont attesté et atestent par icestes que le dit Ven. supliant a fait demorance au dit Attallens, comme soubz vicaire, l'espace de troys ans, saulfs le plus. Ayant vescuz toujiours comme fidelle ecclésiastique célébrant le dyvin office, preschant les saincts évangiles et escriptures de Dieu. Aussi faysant prières fort inteligibles devant le populaire, etc. Ayant tenuz et tenant bon train ; sans scavoir qu'il aye commys paillardise, actes synistres, ny réprehensibles en sorte a ce soyt, durant le temps qu'il az demorez au dit Attallens et qu'ilz auroyent cogneuz. De mesme consolant amyablement les personnes saynes et malades et aussi prenant en toute dilligence grand poeyne a donner vrayes doctrines, sans scandaliser. De sorte que les dits parochiens soy contentent très bien du susdit Ven. suppliant, aussi de son office et bonnes doctrines ecclésiastique. De la quelle attestation en vertu d'ung littéral mandat et cittation par ycelluy supliant receupt de laz part de nostre K d Seigneur, M. le Prévost de Fribourg, etc. A prié de rechefz avoir lettre, pour apparoir par devant la benigue grâce de nostre R d Prévost, les nobles et Vénérables Seigneurs et assistants de son Ven. chappitre de St-Nicolas. Aussi eys principaultes Seignories et lieux ou sera de besoingtz. Ce que les dits gouverneurs, jurés et probdhommes luy ont octroyé. En priant sur ce humblement le prévost et chappitre... avoir pour recommandé le dit domp Martin, suppliant. Et aussi permettre qui soyt serviteur ecclésiastique pour servir la dicte paroisse célébrant le divin office comme soubz vicaire. Vehuz que ycelluy suppliant comme fidelle ecclésiastique et son mode de vivre leur est très agréable. La présente fut dressée par ordre des jurés, etc., par le curiel Savoy. Donné et fait en la dicte esglise, devant les gouverneurs jurés et parochiens d'ycelle (Arch. cant.). Savoy, not. 1578. 3 septembre. A l'instance de Pierre Monod, de Granges <( et Andrian Cottet, lieutenant de la Seigneurie de Bossonens etc., « atteste en vérité comme depuys envyron la madallayne dernyer » passé, Jean Monod du dit Granges, de sa bonne volunté et par « l'obligation de tous ses biens a promys en la main du dit lieute« nant de payer, mener ou fere mener et de lyvrer d') cy la St-Martin « en yver prochain a Ven. messy Loys du Mollyn, curé et vicayre « admodiatayre de l'esglise et cure d'Attalens absent. Ascavoyr ung « bischet d'orge pillion, ung bischet de poys rot, et ung quarteron « de lentylles, le tout mesure de Vevey..., « Et c'est à cause de ceque le dit Pierre Monod a fayct part ceste « année présente au dysme de Granges de la cure, au dict Jean « Monod. )> Savoy, not. 1579. Messire domp Loys du Mollin vend à domp Claude I(église un grenier « couvert a ancelle a clavin sis sur la terre près « la cure d'Attallens, » avec la part de foin, paille, etc., « que ly (f peut estre en la grange de la cure, » mais ce foin sera consumé sur le tenement de la cure. Ledit domp Claude sera tenu faire « tel divin otlice que fault « fere en l'esglise d'ycy en la cliandelouse prochain venant au nom « du dit domp Du Mollin. » Donné sur le cimetière prés de la cure, le 6 décembre I ->79. 1 580. « Domp Claude Déglise, vicayre, admodiatayre de la cure « d'AUalens. » II vend sa part du dîme de Grange à Pierre Magnin, bourgeois et conseiller de Vevey, soit 13 coupes moitié froment, moitié messel et 20 coupes d'avoine, tout cela pour l'année courante. 10 juillet 1580. Le voisinage de paroisses, qui avaient embrassé la réforme, amena sans doute de fréquents conflits. Une partie des propriétés du bénéfice se trouvaient dans les terres des Seigneurs de Berne, après la conquête du pays de Vaud ; des protestants, par exemple les Visinant de Maracon, étaient débiteurs du bénéfice du curial, etc. Les rapports furent certainement très difficiles et amenèrent quelquefois des rixes. En 1575, Jean Chappuis, de Rivaz, lut puni d'une amende de 25 florins, pour avoir transgressé la loi de la sanctification des fêtes. « Jean Cliappuis de Rivaz, doit à hans Garmiswyl, bourg, de «. Frib. et chatellain de Bossonnens, 25 flor. de Savoye, p. p., a « cause d'accord de droyt seignoriaulx et deffences de festes « rompue, jour prohibé riere nos dits Princes, tant par le dit Jean « Chappuis débiteur que aultres personnes de son ménage comme «affirme devant tesmoins soubz nommés et moi curial.... oultre « certain payement pour et au soubz eseript payer, le tout à payer « à la St-Gaulx, confesseur. » Donné à Bossonnens, au lieu où l'on tient la cour. l' r octobre 1 575. Témoins François Fdgely, donzel, et André Cottet. 1600—1621. Domp Claude Déglise; Domp Nicolas Vauthey, curés. 1606. Ala suite de la discussion des biens de François Ramel île Chardonne, la partie du ténement de Sales, qui lui appartenait, fut vendue à noble François Bize de Corcelle, pour le prix de 15,000 Ilorins. Cette vente l'ut confirmée par l'Etat de Berne le 6 mai 1606. 1621—1627. I). Pierre Despont et D. Claude Blanchard, curés. Des difficultés s'étaient élevées entre ces curés el leurs paroissiens par rapport à certaines cérémonies et usages de la paroisse. En 1625, le 4 1 juin, l'évèque se trouvant à Utalens à l'occasion de la Visite pastorale, fit un accommodement, qui détermina les obligations des deux parties. Ce document nous peint au vif la vie paroissiale de cette époque et des temps passés. Je le donne comme un acte important.

Accommodement.

- 1 625. « Mode de vivre et accomodement entre le Sgr curé et « parroisiens d'Attallens faict par le Rev'°° illustre" 115 Evesque de « Lausanne, Jean de Vatevil et les révérends et magnifiques Sgrs « assistants sa révérence épiscopale à la visite générale par icelle « faicte par les terres du canton de Frybourg riere sa diocèse du dict « Lausanne l'an de grâce 1625 estant à c'est efïect le 11 jour du « mois de juin au chasteau du dict Àttallens, fondé et assis le dict « règlement tant sur l'ancienne coustume et usance que sur la « décision lors faicte de controverses et difficultés survenues et « agitées entre le dict Sgr curé et parroissins du dict lieu par devant « la dicte vénérable et magnifique assemblée et a leur commande« ment et ordonnances souveraines : 4° « Le Sgr curé doit fayre résidence personelle au dict lieu « perpétuellement sans jamais laisser la dicte parroisse des« purvue de sa personne, oude sonvicayre, pour satisfayre a «. son officeet à tout cequi en dépens, soitpour administrer « le St-Sacrement en tous temps requis, que pour autres « fonctions pastorales sans exception. 2° « Le Sgr curé doibt garder perpétuellement et ordinaire« ment un vicayre et coadjuteur pour servir et fayre le « divin office en l'Eglise parroissiale du dict lieu sans « servir aucunement de chapellain. 3° « II se doibt dire toutes les festes de commendement et « dimanches de l'année deux messes au grand autel savoir: « la messe matiniere au point du jour, au soleil levant et « la grande messe l'environ d'une heure et demy appres « la matiniere pour la commodité des parroissins. 4" « II doibt dire, ou chanter tous les jours ouvriers une « messe au grand autel pour le moins pour la part et au « nom du général de la parroisse et le lundi précisément « etsingulièrement pour les fidèlestrespassés. I,e vendredy « et samedy il s'en doibt dire deux messes. 5° « Les premières et secondes vespres se doibvent chanter a « l'église toutes es festes solemnelles de l'année et les « matines au point du jour et les secondes vespres toutes « les dimanches avec les vespres des morts ou vigiles « pour les fidèles trépassés. 6° « Item les mesmes secondes vespres se doibvent chanter a toutes les festes de nostre Dame de commandement ; « les festes des apostres et autres portants vigiles, aussy « le lundy de pasques et de pentecoste. 7" « Tous les vendredy quatragesimaux se doibt dire une « grande messe parroissiale avec la prédication. 8° « Tous les sammedys depuis l'invention saincte croix jus« ques a l'exaltation se doibt dire une grande messe « parroissiale et porter la procession autour de l'église, « ou doibvent assister une personne pour le moins de « chasque maison. Et durant le mesme temps la passion «de N. S. se doibt reciter tous les jours ouvriers « avant la grande messe. Et à la fin de l'office se doibt « fayre la conjuration devant l'église, contre la tempeste. 9° « Les paysans doibvent payer au curé ce qu'ils doibvent « comme de coustume et d'antiquité, il a esté usité, sans... « par sur charge ou diminution. 10" « Le sgr curé doibt maintenir les cordes des cloches à ses « despens. 11° « II est enjoinct au sgr curé de fayre son debvoir selon « l'ancienne coustume et de s'accomoder avec ses parte roissins. 12° « Le sgr curé doibt donner a chasque maistre d'autel « (hôtel) un cierge ou chandelle de cire de la valleur d'un « gros pour le moins pour le jour feste de la purification « de Nostre Dame dicte vulgairement chandelleuse. 13* « Le sgr curé doibt maintenir bien et décemment le Lu« minaire du grand autel et de la lampe du cœur avec le « cierge pascal ainsy que d'antiquité a esté accoustumé. 14° « Le sgr curé, ou pour le moins son vicayre doibvent « aller quérir les corps des trespassés pour les conduire « à la sépulture faysant l'office accoustumé. 15° « La procession des trespassés se doibt fayre tous les « dimanches de l'année avec les oraisons et respons à « l'entour de l'église avant la grande messe parroissiale et « apprés que l'eau bénite a esté faicte à haute voix. 16" « Toutes les dimanches et festes de commandements de « l'année portants vigiles, la procession générale se doibt « porter autour l'église apprés la grande messe. Excepté « les plus solemneles que lon la doibt porter avant la « grande messe. 17° « Le salve regina so doibt chanter tous les sammedys de «. l'année et toutes les vigiles des festes de Nostre Dame « environ, temps de vespres. 18' « Le sgr curé doibt fayre l'office de la confrérie du St• Esprit et aussi celle du St-Rozaire et commander les « festes premières dimanches du mois et solemnités selon « les règles d'icelle. 19° « Les gouverneurs ou procureurs parroissiaux pour la « fabrique de l'église doibvent payer au sgr curé chasque « quartems 1 4 batz et à son vicayre 1 2 batz ayant fait « l'office des trespassés le dimanche et lundy comme sur « est dit qu'ilz doibvent fayre. 20° « Le sgr curé doibt assister à l'église et fayre la conjura« tion contre la tempeste et mauvaise disposition du temps « toutes fois et quantes qu'il en est besoing et nécessaire. 21" « Le sgr curé doibt donner a diner aux gouverneurs par« roissiaux toutes les bonnes festes et plus célèbres et « solemneles de l'année ainsin que de tout temps il est cf esté usité par ses dits antécesseurs. 22° « Le sgr curé doibt commander les festes de commande« ment faysant le prosne les dimanches, selon leur qualité. « Et ce qui est requis comme premières vespres, matines, «. messes matinieres, lesgrandes messes,secondes vespres. 23° « Le sgr curé et son vicayre doibvent accompagner les « processions qu'on at accoutumé de fayre et usité en « allant et retornant à l'église. 24" « Les gouverneurs parroissiaux doibvent donner au sgr « Curé et à son Vicayre a disner le lendemain de pentecoste, c ayant faict selon leur debvoir le long de l'année. 25° « Le sgr curé et vicayre doibt escripre et enregistrer les « noms des enfans qu'ils baptisent en un livre ordinaire « pour ce faict, avec les noms, surnoms des pères et « mères, des parrins et marraines et de leur patrie avec « la datte, comme aussi de ceulx a qu'ils baillent la béné« diction matrimoniale et qu'ils ensevelissent en leur « église et cemetiere et lieus à ce destinés de la parroisse. 26" « Le sgr curé doibt fayre les prédications, et catheguismes « requis pour l'instruction des chrétiens et nécessayre a « salut. » 1634. D. Jean Chauflon, curé et D. Louis Chauflon, vicajre. Le Conseil paroissial, dans une lettre adressée au vicaire général, leur rend un magnifique témoignage, et demande avec instance que ces deux prêtres ne sojent pas déplacés. 1634. Au moult révérend et illustre seigneur vicayre général du très illustre et Rra! Evoque de Lausanne. De la grâce de Dieu et de vostre paternelle révérence, à la quelle nous sohetons tout bonheur et félicité en ce nouveau an, moult Rrae ill. sgr nous estant a présent proveus de seigneurs pasteurs tant curé que vicajre, bons et pieux, doues des vertus nécessayresàgens de leur qualité et exempts des vices contrayres ; faysani leur debvoir et charge en ce lieu autant bien qu'aucuns de leurs prédécesseurs en telle charge l'aye faict, à la grande édification et bonne instruction de tout le petit troupeau, qui leur est commis en charge et à l'étonnement et envie de nos circonvoisins de contrayre religion, qui n'ont plus de quoy mordre et se gausser de la vie et déportemens de nos presbtres et nous en vexer et brocarder a nostre confusion et scandale, au deshonneur mesme de l'ordre sacerdotal et de nostre saincle religion, comme ils se lovent par cy devant. Leurs révérences par bonne vie et meurs décentes a leur estât ayant fermé la bouche et rompu les dens d# la médisance mesme. Nous estant pourvues de tels seigneurs, curés et vicayre, disons-nous, et le revenu de la cure s'attenuant et amoindrissant de jour à autre, de tant de sortes et laçonsqu'on ne le sauroit racompter sans autant d'ennuis à. votre dicte Révérence, qu'ont de regret de tel faict tous les autres gens de bien, qui le scavent. Nous sommes contrins par ce moyen et à telle cause de supplier vostre Rev. qu'il luy plaise pour supler à tel défaut et afin que nos Rds pasteurs ayant tant meilleur courage de poursuivre a fayre leur debvoir de bien en mieux et de prendre une bonne résolution de demeurer plassés ensemble en ce dict lieu, sans estre contrins pour la ténuité du bénéfice de changer l'un de ces jourr et que par conséquent, il ne nous en retornet d'autres, qui nous fassent renouveller nos vielles querelles et plaintes a l'ennuy et importunité de vostre dicte révérence, de confirmer le vicayre au servisse de nos chapelles de Bossonens et d'Attalens, jouxte la convention de ce faicte avec le Ven. sgr curé d'Avry, nostre locatayre et luy laisser tirer et jouir du peu démolument et bénéfice que pour l'office et servisse d'icelles a esté convenu jusqu'à ce qu'il plaise à Dieu et à vostre révérence de fayre qu'un autre chapellin vienne fayre sa résidence au lieu pour desservir dites chapelles et s'ayder a fayre les autres offices divins et fonctions paroissiales les dimanches et autres festes et jours de solemnité comme anciennement estoit la louable et bonne coustume et ne permettre que le bénéfice prédit soit entièrement distrait de ce dit lieu, ou il at esté pieusement fondé et transporté à Châtel-St-Denis, ou sans doute les pieux fondateurs n'ont heu jamais l'intention qu'il fut transféré comme celuyd'aucune des autres chapelles du dict Attallens est à Gruyère (de quoy nous habvons grandement à nous plindre) heu égard à l'intention des pieux fondateurs et considéré que ceux du dict Chastel ont meilleur moyen de fonder pour entretenir un vicayre ou chapellin (s'ils en veulent havoir un) que nous autres, qui sommes la nayfve image de la pauvreté mesme en faculté de commune, n'ayant presque ny quart, nv maille de revenus, ny autre moyen pour fonder de nouveau quelque pension bénéfîciale, si a l'advenir l'occasion escheant nous estions contrins de ce fayre, comme les affayres nous vont menaçant et nous y contrindront si à ce n'est obvié par prévoyance et prévoyance. <|e que croyant qu'estant entendu par vostre dicte révérence et par icelle bien et mûrement considéré. Nous nous assurons que en continuation du bon désir qu'elle nous hat tousjours faict paroir d'habvoir à ce que le divin office se fasse en ce dict lieu comme il appartient, elle annuerat benignement à nostre très humble requeste, dont en attendant l'intérination d'icelle, nous continuerons de prier Dieu pour la bonne santé et prospérité de vostre predicte révérence, demeurant d'aussy bon cœur que nous désirons d'obtenir le comble de nostre requeste. Moult révérend et illustre sgr vos très humbles très obeissans et très fidelles bien afïectionés serviteurs. Les gouverneurs et conseil paroissial d'Attallens. Le premier jour de l'an 1634. 1725. Requête du curé F. .I. Reinokl, adressée à Monseigneur pour l'exécution des récés de la visite de 1725. Il demande que sa Grandeur ordonne l'exécution des articles suivants : Que les paroissiens payent exactement au curé les « Naissants » et les « Ressats » (en fournissant le mâle suivant la coutume). « Pour le tronc des âmes : que l'argent aussi bien que le beurre, « qu'on offre à ce sujet, soyent appliques pour des messes unique« ment et non détournés à d'autres usages. « Que la nomination des maîtres d'école de toute la paroisse, « des marguilliers et clercs appartienne au curé ; la première par « suite d'une transaction. « Que la maison du curé, entièrement caduque, soit rebâtie de « fond en comble, commodément et a conformité du plan tiré a ce « sujet par le masson français nommé La Liberté, par ordre de M. «. Brayer, du clergé de Romont. « Que lesanniversaires fondez à Remauffens, soyent exhibez à sa • Grandeur.... pour couper chemin aux abus.... « Finalement que les vespres ne se permettent pas au dit Re« mauffens, puisqu'il n'en résulterait que du désordre, et assemblées « d'yvrognerie des deux balliages de Chatel et Attalens, en négligeant « entièrement la paroisse aux jours de testes et dimanches : car « depuis qu'ils n'ont plus de vespres, il ne s'y vend ptes de vin. » 1740. Vers ce temps, fut construite la cure de Romont ; àla demande du clergé de Romont, Monseigneur Claude Antoine impose le bénéfice d'Attalens de la somme de 840 écus petits, à payer par annuité ; sans préjudice de la ferme ordinaire, et cela pour aider à la construction de la cure de Romont. Cette lourde charge pour le curé d'Attalens devait exciter des réclamations ; mais le clergé de Romont ferma la porte à toute plainte. Le curé Reynold venait d'expirer; avant de procéder, à une nouvelle élection, il fit porter un décret par Monseigneur Claude Antoine : 1° Le curé qui sera nommé sera obligé, selon la coutume, de payer annuellement au dit clergé 60 écus petits (171 fr.) et 3 écus pour l'entretien des bâtiments. Il fera conduire à ses frais 4 chars de fumier sur les vignes du clergé, à Plan. 2° II mettra en bon ordre et conservera en bon état les haies du domaine. 3° Le clergé n'est pas obligé de payer les « reconnaissances. » 4° Le curé doit maintenir les bâtiments duement couverts. 5° II devra rétablir la muraille de la grange, etc. 6° Le clergé ayant à supporter des frais considérables, a vu ses capitaux diminuer. Pour réparer ces brèches, Monseigneur l'autorise à prélever annuellement sur le bénéfice d'Attalens pendant 12 ans, la somme de 40 écus petits, non comprise la ferme de 60 écus. Sous Mgr de Boccard, le curé se plaignit de cette lourde charge. L'évêque, sans diminuer la somme, prolongea les années de payement et il statua qu'après le pa}ement de cette somme, le curé payerait encore annuellement 1 0 écus pour les frais de construction de la grange. 1 828. Le clergé de Romont, pour payer des dépenses faites dans l'intérêt du bénéfice, fit vendre des bois provenant des forêts du bénéfice. M. Musy, curé, s'opposa à cette vente; mais la cour épiscopale le déclara mal fondé (Arch. de la cure). 1 768. Il s'éleva une difficulté entre le curé et l'administration de la paroisse. D'une Ste-Croix à l'autre le curé appliquait tous les samedis la m«ise pour la paroisse, et lisait chaque jour la « Passion. » La paroisse payait 14 écus (50 fr.). L'année 1768 et déjà antérieurement la paroisse refuse les 14 écus et défendit au curé d'appliquer les messes du samedi et de lire la Passion. Le 17 avril, l'évêque intervint et Ht une sérieuse réprimande à la paroisse ; c'est à l'évêque, dit-il, à prononcer sur les fondations pies ;et la paroisse fut condamnée à paver les 1 4 écus. Elle recourrut à LL. EE., alléguant pour motiver son refus que ce n'était pas une fondation, mais une pieuse dévotion et le manque de ressources. La tour de l'église menace ruine et surtout la partie supérieure dont on craint l'écroulement. Le hardis autour des cloches était sur le point de tomber ; la grande cloche était hors de service ; toutes ces réparations pressantes ne pouvaient s'accomplir sans de lourdes charges pour les paroissiens. Après plusieurs assemblées paroissiales et divers efforts du Seigneur Baillif pour accommoder les parties» ce conflit fut terminé en 1 770. 1770. De violents orages survenus en 1 769 avaient causés de grands dommages aux vignes de la cure d'Attalens. Le clergé de Romont voulut imposer à la cure d'Attalens ces frais. Le curé recourrut à l'évêque J.-N. de Montenach, (fui prononça que ces frais J Romont, 1 . seraient payés /s par le clergé de j! par le curé d'Attalens 1 actuel et j3 par son successeur. Ces frais s'élevaient à6O écus. Le curé d'Attalens ayant éprouvé une perte considérable dans le revenu des vignes ravagées par la grêle, l'évêque lui remet encore pour l'année courante 15 écus sur l'augmentation de la firme qu'il lui avait imposée à son entrée dans le bénéfice. Juin 1770. 1835. Renonciation du clergé de Romont en faveur de l'hon. commune de Remauffens. L'an mil huit cent trente-cinq, le 27 mars, par devant le notaire juré public, soussigné, ont comparu M. Pierre-Joseph Kolly, moderne très digne Rd curé de la paroisse d'Attalens, agissant tant en son nom propre qu'en celui du Vén. clergé de la ville de Romont comme collateur et curé primitif de la dite paroisse, en vertu de procuration passée le 18 courant devant M. F.-X. Badoud, notaire au dit Romont, et ici produit d'une part. Messieurs le syndic Jean Genoud, le juge Joseph Tache, Jacques Vauthey des Chanots, Jean-Denis Marilley, secrétaire communal, tous de Remauffens, et agissant en qualité de commis spécialement députés au sujet des présentes, par la généralité des bourgeois de leur dite commune de Remauffens, en vertu du délibéré dé leurassemblée générale tenue lequatre avril mil huit cent trente et un et dont un extrait signé Jean-Denis Marilley, secrétaire, dûment légalisé et ici produit, et en outre en vertu de l'autorisation du Tit. Conseil d'Etat de ce canton, en date du vingt-quatre décembre mil huit cent trente-quatre, dont une copie signée le secrétaire de Prétecture, P. Fracheboud, gref. et not., est ici produite, d'autre part. Lesquels ont conclu et arrêté entre eux, ce qui suit : M. Pierre- Joseph Kolly, au nom qu'il agit, a par les présentes déclaré consentir à ce que la commune de Remauff'ens, par ses limites actuelles, soit séparée pour toujours de la dite paroisse d'Attalens, pour être elle-même érigée en paroisse particulière ; et il a en conséquence renoncé, en faveur de cette nouvelle paroisse, à touslesdroits d'Etole, de Novaleset de Prémices, qui appartiennent incontestablement au dit Vén. clergé en sa qualité prédite de curé primitif d'Attalens, dans tout le territoire de la commune de Remauffens, ainsi qu'au droit d'acquitter à la chapelle du dit Remauffens les anniversaires que le dit Rd curé y célébrait précédemment. Cette renonciation a été faite et acceptée par le représentant de la commune de Remauffens sous les réserves et conditions suivantes : 1° La nouvelle paroisse de Remauffens ne pourra jamais et sous quel prétexte que ce soit, ou puisse être, élever aucune prétention sur les biens, droits, capitaux, revenus autres que ceux dont il est fait mention ci-dessus, que le bénéfice de la cure d'Attalens possède dans le ressort de la susdite commune de Remauffens ; 2" La dite commune s'interdira de même à jamais toute démarche ayant pour but de'diminuer les propriétés, droits du bénéfice de la Vén. cure d'Attalens, au profit de la Vén. cure de Remauffens ; 3° Ce consentement et cette renonciation sont faits et donnés pour et moyennant la somme de sept cents francs de Suisse à titre de dédommagement, payés comptant en ce moment au dit M. Kolly à la vue du notaire soussigné et des témoins ; dont quittance. Au moyen de quoi la commune de Remauffens est tenue quitte et irrecherchable à perpétuité pour toutes les charges, prestations et obligations qu'elle devait au bénéfice de la Vén. cure d'Attalens et qui ne sont pas réservés par les présentes. Ainsi fait et passé sous l'obligation réciproque de biens, en mon étude à Châtel-St-Denis, en présence de M. Joseph Nisille, de Vuisternens-devant-Pont, domicilié au dit Chàtel, et Antoine Delley, de Délier, caporal de la gendarmerie, stationné au même lieu, témoins requis. Le 27 mars 1835 (reg. 1, p. 194). Joseph (Irivel, not. 1834. Le compte-rendu de l'administration du Conseil d'Etat de 1834, cite le rapport du préfet de Châtel sur l'état de son district. « II déplore les effets de l'ivrognerie et de l'intempérance dans « quelques communes Il regrette avec raison qu'une jeunesse « turbulente aille engloutir dans les tavernes, les jours de fêtes et « dimanches, le produit du travail de toute la semaine, tandis que « de vieux parents, sans autorité, languissent souvent dans le besoin. « Telles ne sont pas les communes de la paroisse d'Attalens qui se « distinguent par un esprit d'ordre et d'économie, ainsi que par « l'amour du travail. » 1 863. L'église actuelle a été consacrée par Monseigneur Marilley le 7 octobre 1863, au milieu d'un graud nombre de prêtres et d'une foule considérable. 1 869. Le clergé de Romont a renoncé à son droit de collation en -1869. Le dernier curé nommé par le clergé est M. Kobadey, curé actuel. Les Inventaires,

-1561. Le premier inventaire des titres, droits, etc., de la cure d'Attalens est de l'année 1561. « Lesquelles noble Anthovne kru« menstoll, conseiller et moderne seigneur banderet de Fribourg, « par commandement de nous très Ul""" seigneurs supérieurs et « souverains Princes du dict Fribourg, s'estant transporté en ce lieu « d'Attalens pour ce et aultres affavres par l'instance et humble « requeste par devant l'excellence de nous susdits seigneurs fajte « par la noble Vén. clergie de Romont, curé du dict Attalens. » Ces titres étaient entre les mains de noble messire François d'lllens, protonotaire et Vicaire perpétuel d'Attalens, et ils furent remis en garde au château par le dit banneret à noble Antoine Musr, donzel de Romont, chatellain d'Attalens, le mercredi 1 1 juin 1561. Suit rémunération des titres. Voici quelques legs : 12 deniers de cens, du testament de Jean de Mellyn ; 50 sols provenant du testament de Jean de Prelaz ; Testament de Vénérable domp Pierre de Montservens « avecq ses légatayres ; » Donation faite par Jacques Pitre de 4 liv. Jean Gérard, de Bossonnens, donna « à la dicte clergie une censé de 12 den. » Nicod de la Sauge, en deux fois, « 22 s. ti den. de censé. » Michel Primund doit à la chapelle de St-Georges de Maracon « une censé de 2 sols. » Domp Jehan Desglise doit 10 s. de cens. Domp Claude Grolon doit 6 s. de cens. Donation faite par Domp Rod Joffrey d'Avenche, 10 liv. Domp Pierre Duamas, chanoine de Lausanne, fondation de la chapelle de Remaufens « le quel fist donation des accoustremens de la dicte chappelle. » « Mons. Jehan d'Oron, seigneur d'Attalens, fest donnation à la dicte cure de deux posesde boyssis en la rappas, au contenu de la lettre. » DompJean Vucherens, curé d'Attalens, accensement fait à Jacque Pivuit de trois particules de pré etd'une pose de terre « pour la censé de 24 sols. » Echange fait entre domp Joffrej d'Avenches, curé d'Attalens, et Ysabelle femme de Guillaume de St-Léger, de 7 fossories de vigneavecle pré contigu situésau territoire de Corsier « avecq aultres articles contenus au dict échange. » Suit l'inventaire des propriétés du bénéfice. La cure et la grange formaient un seul bâtiment « situé prés le cimetière. » Pierre Berthod, fermier de la cure, Georges Pessiz, Pierre Perrod et plusieurs autres dignes de foi ont déclaré au notaire soussigné les différentes propriétés le M juin 1561. Le bénéfice possédait « dessus le boys de Motesinge, G poses de terre. » A la fin du clos devers Morcelle, 3 posesen différentes particules ; « En Chesaulx dict Cottagenoux, 3 poses ; « En la fin d'Attalens, 2 poses ; c En Chesaulx, au territoire d'Attalens, une pose ; « En l'Epinay, 4 poses ; « Au champ du Ruz, 2 poses; « En champ Iqui derrey, 2 poses ; 1 « Dessoubz Faye, 1 /2 pose; 1 « En la Fayetaz, 1 /2 pose ; « En la grant Combaz, 4 seitorées et deux parti d'un pré indivis avec le seigneur Loys Bize ; « En la petite Combas, une seitorée de pré ; « En praz de pujz, une seitorée ; « En la Condemine, demi seitorée ; « En Praz Domentoz, un clos, etc., etc. ; « En Couvrez dict en Planaz Les Leschieres, un raorcel de bois; « Au Mont de Granges, un morcel de bois. »

Dîmes.

La cure lève tout le dîme d'Attalens, La part au dîme de Corcelles, Tatroz, Remauffens, Bossonnens, Granges, et la dime d'une terre au territoire de Corsier. La dîme donnait environ 30 muids, mesure de Vevey, la moitié en froment et la moitié en avoine (1 80 sacs). La cure possède depuis longtemps environ 1 6 fossoriesde vigne (2 poses) au mont de Corsier. Item, au vignoble de Plan, paroisse de Corsier, 6 fossories de vigne. Item, le seigneur Protonotaire (D. P. d'lllens, curé), dit « que les visinants de Maracon ont accoustumé de payer a la cure 6 septiers de vin blanc. » Signé : Nicolas Savoy, notaire. (Il a copié l'inventaire de 1561 en 1581.) Ce qui suit ne se trouve pas clans l'inventaire de 1 561 et 1 581 . La cure percevait encore pour la Prémice, de ceux qui taisaient charrue, 3 gerbes ; Demi charrue, 2 gerbes ; Ceux qui semaient, 1 gerbe. Pour la dime des naissants, le tout se rachetait par 1 sol de roi. Bossonnens avait racheté la dime des légumes. Ceux de Kemauiïens payaient 2 quarterons pour la dîme « des repieds, des esserts, novallis, etc. »

La chapelle de St-Grégoire percevait la moitié du grand dime de Tatroz, le curé levait deux tiers de l'autre moitié et le seigneur (l'Etat) l'autre tiers. Dime de Varrat. Le curé en levait la moitié. 1623 et 1643. « Une chasuble de velour floral parsemée de fuillage d'or ; « Une autre même espèce ; « Une chasuble de satin rouge donnée par femme Michelle de Blonav, femmede noble François deChallant, avec sesarmes ; « Une chasuble perse tissue en or et en argent ayant pour ¦ armes deux tours au costel de la croix : « Une chasuble blanche de toille d'argent; « 3 tuniques ; « 3 chappes, l'une de velour bleu ayant les armes de domp d'lllens ; « 24 mantils, 27 lainceux (en 1664, 37 mantils); « Une serviette piquée et ouvrée de soyenoire a;, ant des moches noire à l'entour ; « Une couverte rouge ayant une croix bleu, pour mettre sur les trespassés ; «. Une autre noire avec une croix rouge ; « Une couverte de prince tapissée, etc., etc « 14 serviettes limogée de peis ou bleu ; « Une grande couverte rouge ayant bout vers et aultres couleurs diverses ; « Une autre couverte rouge qui est sur les fond baptisma, ajanl une croix perse. » 1623—4643. 10 chasubles: 2 surplis, fi aubes ; Deux confanons, lung blanc et l'autre rouge : 2 calices. 1643. Deux pièces de taffetas rouge pour couvrir le tabernacle ; Une belle écharpe de soyerouge, avec des pointes or et argent donnée par Madame de Cugy ; Un devant d'autel de soye verde, parsemée de pointes d'argent donné à l'autel de Notre-Dame par M. Boccard, bailif de Châtel ; Une pièce de toile d'argent, donnée pour la réparation de l'église par Madame Odet, etc., etc. En 1661. Plusieurs devant-d'autel. 1676. Une garniture du tabernacle de soye,donnée par Madame Moser ; Une tialle à main donnée par Jenon Chapalley ; 1678 ou 1677. Le bail if Moser a donné 3 chasubles ; 1678. Une navette d'argent donnée par le ballif Tumbé ; Le Rosaire possède un calice ; 1680. Madame Tumbé donne une belle garniture de tabernacle ; Inventaire de 1723. Le St-Ciboire d'argent doré dont la croix au-dessus du couvercle est rompue ; Une monstrance en cuivre argenté, « la lunette d'argent avec sa — _ ; girlande soye T » o de —^, Deux mantaux pour le « Vénérable » (dais ?), l'un de velour rouge, l'autre de brocard avec les franges d'or fin ; Une couronne pour le « Vénérable, » garnie de fausses perles : In petit ciboire pour le viatique, « une boette d'argent, » les ampoules d'étain, 3 calices ; 19 chasubles, 7 surplis, dont 3 « à la vieille mode ; » 3 chappes, les livres liturgiques, 2 antiphonaires ; plusieurs pavillons pour le tabernacle; 4 chandeliers de laiton, 2 d'étain, 6 en bois, deux de fer-blanc ; 2 encensoirs, burettes en argent : 2 lampes d'étain et deux en ler ; M lincieux de curtine: ;i bannières (confanons) dont 3 vieilles; « Un voile noire pour le jour des trépassés devant le grand autel ; « La croix des morts avec la couverte de moindre toile ; « 12 devant d'autels ; « Un reliquaire d'argent et deux autres de bois ; « Un pavillon blanc pour les bonnes festes, un viollet et un verd, un rouge et un bigarré ; Notre-Dame du Rosaire avec un chapelet, la médaille d'argent (statute) ; Vases de fleurs en terre et en étain (il en est fait mention pour la première fois); Voiles pour la bénédiction. L'inventaire de 1740 n'a pas de changement, mais il y est parlé des nouvelles cloches. 1764. Outre ce qui est indiqué en 1723, on voit : 4 ornements pour le St-Ciboire et 2 couronnes ; Un quatrième calice donné dernièrement à l'église 7 surplis et 7 aubes ; 4 chappes ; Les chandeliers sont les mêmes, plus un de verre ; 3 statues de Notre-Dame du St-Rosaire ; La croix de cuivre dorée pour les processions ; Un reliquaire en argent, un en cuivre et deux en bois, etc. Linges, etc., 5 bannières, o lampes dont 3 en étain. Inventaire de 1781. Une belle monstrance en argent, valeur 17 louis ; 8 aubes, 21 chasubles, 6 chappes; « D'un ornement eu maître-autel » (Pavillon?) on a fait 2 chasubles, 2 tuniques, etc.) ; 4 chandeliers de laiton et 10 chandeliers de bois argentés et 6 de bois fait au tour ; « Trois ornements du vieux sépulchre de toile pintée. » •") lampes dont 3 en étain et 2 en cuivre. 1803. 6 chappes dont 2 neuves ; L'horloge de la tour. Il a donc été acheté entre 1781 et 1803. L'orgue, auquel Remauffens n'a pas contribué. Avec l'argent pour le petit orgue, on a acheté des bannières, un grand crucifix pour le Vendredi-Saint.

Ecoles.

Je n'ai pu découvrir l'année de la fondation ou de l'établissement de la première école. La première mention d'une école est de l'année 1716. M. André-Joseph Rossier, des Secrets, de Fribourg, entre autres legs multiples en faveur du Séminaire, etc., lègue pour nn fonds d'école, dans les trois communes de Granges, Bossonnens et Attalens, un capital qui devait produire un intérêt de 25 écus petits (71 fr.). Voilà certainement le premier fonds d'école. Le 12 juillet de la même année, on fit l'élection d'un maître d'école dans une assemblée présidée par le baillif, et d'entente avec M. le curé Maillardoz. Deux sujets se présentèrent pour revêtir ces fonctions : François Savoy et Aymé Colliard, de Vuarat. Ils s'engagèrent à faire l'école tous les jours ouvriers de la manière suivante : un jour dans la grande commune, en deux endroits, et le jour suivant dans deux endroits, soit à Bossonnens et à Granges, et ainsi pour une année. Les branches d'enseignement étaient : la lecture, l'écriture et l'instruction religieuse. Leur traitement fut iixé « à la rente ordonnée par M. Rossier et « les communes leur livreront 1 o écus, soit la grande, la moitié et « les autres communes la seconde moitié. » Chaque enfant pouvait donc assister à une écolequi devait durer à peu prés 3 heures et cela pendant cent et quelques jours de l'année. Il faut défalquer des jours d'école, les l'êtes, qui s'élevaient au nombre de 49 et les dimanches. Le 4 juillet 1716, l'évèque, exécuteur des legs de M. Rossier, lit promettre aux gouverneurs des 3 communes que les régents jouissant de la « rente Rossier, » « seraient tenus d'enseigner « tout les enfants, tant pauvres que riches, qui y voudront aller « et seront capables d'y estre receu, tant pour apprendre à lire « qu'écrire, prier et ce qu'un enfant chrétien catholique doibt « scavoir et c'est pour le terme et autant de temps que les écoles « seront fréquanté au dit lieu, que les dites 3 communes continue« ront de fournir leur contingente part au maître d'école, du salaire « promis, consistant en la somme de 15 écus petits (45 fr.) « annuellement. Les maîtres d'école.... ne seront ny chosi, ny « changé que par le consentement de M. le curé d'Attalens et l'agré« ment de l'Evêque.... Monseigneur exige que le curé visite l'école « tous les mois. Les maîtres d'école devront chanter au chœur et « ensigner le chant » (Copie. Arch. de la cure).

Ecole de Granges.

1793. La commune de Granges est digne d'éloges à cause du sage règlement qu'elle fit à cette époque ; il est probable cependant que ce règlement très sage, succomba bientôt sous le poids de la routine. On verra qu'en 1799, le traitement du régent n'était plus de 20 écus (60 fr.), mais de 1 o écus à peine. Voici ce règlement : 1 793. La commune de Granges fut assemblée, sous la présidence de noble Buman, baillif, et en présence du curé Blanc. Elle rédigea à cette occasion un règlement pour son école, composé de 10 articles. Après avoir établi la nécessité de l'instruction et la religion comme base de l'instruction et de la vie sociale, elle nomme M. Berguin, maître d'école, pour l'espace d'une année. Il devra faire l'école depuis 9 heures à midi, en hiver. Durant les autres saisons, il choisira une heure convenable. « II commencera l'école par donner des exemplesd'écriture aux « enfants, qui apporteront du papier. ce S'il se tronve des enfants négligents à fréquenter l'école, après « 2 ou 3 avertissements, le régent en préviendra soit le baillif, soit « M. le curé pour y mettre ordre. «¦ Le régent fera 3 fois par semaine le catéchisme. « Le salaire sera de 20 écus et 2 batz avec deux plantes de bois, « selon la coutume. Pendant l'hyver il devra tenir l'école dans une « chambre chaude. Il serait à désirer que les enfants en état de lire « eussent tous le mêmelivre ; ce que les pères et mères pourraient « leur procurer à peu de frais. « Punitions permises : il pourra les mettre à genoux, faire baiser « la terre, doubler leurs leçons, ou les écritures ; les coups sont « défendus, excepté ceux donnés surlesdoigts avec un livre. L'enfant « qui reproche à un autre enfant sa pénitence, subira la même « peine. »

Enquête officiellesur l'état des écoles. Ecole d'Attalens.

1 799. Attalens et Corcelle avaient un régent, qui était en même temps marguillier. L'école avait lieu le matin à Attalens et l'après-midi à Corcelle. Attalens fournissait 12 enfants et Corcelle 22. Le régent fournissait lui-même la chambre d'école. La pension du régent consistait en 67 fr. féd. (18 écus et 18 batz) payée par les deux localités ; et une partie de la rente Rossier, payée par le séminaire de Fribourg. Chaque village fournissait 2 chars de bois. Les livres de lecture et les branches de l'enseignement étaient bien restreints.

Ecole de Granges.

1799. L'école de Granges était composée de 34 enfants réunis dans une chambre que le régent devait procurer. Sa pension, fournie par la commune et la fondation Rossier, consistait en 14 écus petits et 19 batz (42 fr. 75 a), plus une plante de bois. Le régent revêtait les fonctions de secrétaire de commune et était en outre maréchal.

Ecole de Bossonnens.

1799. Une écolede 30 enfants. Une petite chambre fournie parle régent servait de salled'école. Le régent, nommé par la commune, percevait un louis d'or, 4 écus petits, 13 batz et 3 cruches (36 fr. 40 c), payés par la commune et la fondation Rossier. Le loyer de la maison, payé par le régent, était de 10 fr. L'enseignement était proportionné àla pension. Ecole de Tatroz.

1 799. Tatroz avait une école de 1 5 enfants, le régent fournissait la chambre d'école. L'école durait toute l'année, mais pendant 2 heures en hiver et 1 heure en été seulement. Les livres étaient le catéchisme, l'instruction de la jeunesse, et les Evangiles. Le régent, qui était en même temps tisserand, recevait de la commune 9 écus (32 fr.).

Ecole de Vuarat.

1799. Vuarat possédait un régent nommé par la commune. Il recevait 8 écus par an, et une partie du revenu de la fondation Rossier et du bois pour enseigner à 32 enfants la lecture et l'écriture pendant 2 à 3 heures par jour (manuscrits de l'auteur).

Pauvres.

Jusqu'en 1820, la plupart des fondations en faveur des pauvres, étaient paroissiales. En 1817, la commune de Granges demande un partage, qui s'effectua le 9 décembre 1 820 par l'entremise de l'Etat. La part de la commune d'Attalens fut de 2,594 écus, 5 batz, 3 cruches, 1 0 den. Et celle de la commune de Granges fut de 1 ,297 écus, 2 batz, 3 cruches, 1 1 den. Il fut encore arrêté : 1° La rétribution annuelle, ordonnée par feu lil. Grandjean, se fera comme dans le passé, aux pauvres qui assisteront à la messe ; 2" La commission de secours d'Attalens payera chaque année 5 écus, soit la moitié de la rétribution ordonnée pour les pauvres et pour la messe par le justicier Cottet ; 3" La commission de secours de Granges payera le quart de dite rétribution, soit 2 écus et 10 batz ; 4" Attalens livrera chaque année à Granges 2 écus et 5 batz de la fondation de feu Nicolas Colliard, etc. ; s°, 6°, 7° et 8° fixent le payement d'anniversaires ; 9° Le verger, légué aux pauvres par feu Jean Guillaume Savoy de Tatroz, sera partagé conformément à l'arrêté du Petit Conseil du 19 février 1813 (Arch. de la cure).

Confrérie du St-Esprit et antres confréries.

Cette confrérie qu'on retrouve dans presque toutes les paroisses, est très ancienne, elle remonte certainement au XIVe ou peut être au XIII e siècle. Je n'ai cependant pas de document antérieur au XVI e siècle. Cette confrérie était en faveur des pauvres. 1566. Bernard Pyvuit doit aux gouverneurs de l'église, une mesure de froment de cens, à cause de la confrérie. Claude Voutier, gouverneur de l'église, avec le consentement des jurés de celle-ci, donne quittance à Claude Gilliard, de Granges, d'une obligation de 6 bichets de froment, en faveur de la confrérie. Pierre Perod de Corcelle, doit â Rod Burlet et François Bucquet, comme gouverneurs de l'église et au nom de la confrérie du St- Esprit, 30 florins provenant d'une obligation de 40 florins, du 6 février 1558. 1567. Les mêmes donnent quittance à François Perrod, fils et héritier de Guillaume Perrod, du legsque celui-cia fait à la confrérie. 1570. G. Tachiz et G. Vuarrat, gouverneurs de l'église et de la confrérie du St-Esprit et à ce nom, louent pour le terme de 9 ans à Rod Burlet de Bossonnens, pour le compte de son fils Pierre demeurantàChardonne, un morcel de vignede 2 fossorées,situé à Chardonne. 1576. Gérard Volant, et Claudaz, veuvede François Perrod, de Corcelle, doivent àla confrérie 10 ilor. La confrérie ou ses gouverneurs, Adrian Vaulthier et Pierre Monet, font subhaster un jardin, qui fut loué à Claude Pitet, de Granges, pour 11 gros. 1576. Humbert Rossiaulx et Nicolas Blanc, île Bossonnens, doivent 28 Ilor. et 6 gros (Arch. cant. Savoy et Pesse, not.). Confrérie du Rosaire ; elle fut érigée en 1621. Confrérie du St- Sacrement; érigée en 1789 par Mgr Lentzuourg. Indu lgences. 1682. Innocent XI accorde une indulgence pléniére à ceux qui visitent l'église d'Attalens le jour de l'Assomption. 1721. Benoît XIII accorde une indulgence pléniére pour le jour de la Circoncision. 1780. Pie VI accorde des indulgences plénières aux deux fêtes de la Ste-Croix et à tous les vendredis, depuis Pâques à la fête de la Trinité.

L'église, la cure.

Une église fut consacrée en 1453, le 4 octobre ; quelques parties de cet édifice durèrent jusqu'à la construction de l'église actuelle. Voici lesréparations et nouvelles constructions qui s'opérèrent pendant le XVIe, le XVII e et le XVIII e siècle : Le chœur seul subsiste de cet édifice, témoin pendant plusieurs siècles des joies et des tristesses du peuple. Son ombre s'étend sur ces nombreuses tombes qui s'étalent à ses pieds jusqu'au jour où la trompette de l'ange réveillera les générations et les amènera aux pieds de l'Eternel. 1569. Hon. Guittme Tache de Remauffens et Guittme de Taitraux tant comme gouverneurs de léglise par consentement des prudhommes Jurés de la dite église ; aussy ces prudhommes de la dite paroche questoyent assemblés en partie après le divin office en la dicte église pour et au soubz escript, au nom de toute la dicte parroche d'une part. Les quels prod'hommes ont donner charge a honestes personnes Adrian Cottet et François Perrod lieutenant de Bossonnens et dAttalens, Georges Pessiz, François Bucquel, Claude Tache mestraul de Remauffens, Claude Gilliard de Granges, et à moy curial de Bossonnenset dAttalens soub signé a donner le tachiez et fere marchier pour reffayre louglecte du closchiez et redresser la croix et arme x) que sont en l'ault du dict closchiez et estre présents avecq les dicts gouverneurs aujourdhuy soubz escript, avecq les dicts gouverneurs pour ouyr le plus offrant que vauldra reffere la

1 Armes de Cliallant nu d'Orun ? dicte ouglecte veuz que la proclamation pour ce faire a este faicle a l'esglise d'Attalens troys dimanches l'une après l'aultre, ouyant le divin office pour fayre ce que dessus. Et maistre Pierre du Bornant chappuis demeurant à Chardone, comme plus offrant es cries du dict tachiez en l'hôtellerie publique comme principal ; et Jehan fils de l'euz Pierre Visinant masson de Maracon et Pierre Perrod de Corcelles deux fiances ; chacuns d'eula appart soy et fayre le dict tachiz ainsi que sera cy après designés. D'aultre part les dicts gouverneurs , chappuis et fiances scachantz ont fait les paches.arestet marchiez comme cy est inscript. Premièrement les dicts gouverneurs ont ballier a refayre la dicte ouglecte au dict chappuis qu'est heuz le plus offrant eis cries, une foys pour toute d'ycy à la St-Michel prochainement venant estre parfaict a dipt de mestre entendant tel cas, et rembocher les murs du dict closchiez jusques en l'ault et mettre droyte la croix et armes au lebez par une pierre de toup (tuf) que debvraz fere percer et mettra aussy ung chaynne de 20 piedz de longueur ou de ce que sera requis. Au quel chaynne la dicte croix sera estache le paull'ert d'ycellle ; de sorte que soyt perdurant. Et les dict gouverneurs furnyront.... les chaynnes ferameté et taches au cloz que sera de nécessite et tel sy ly en fault et troys douzaynes de prin lan quatre chavroux de trainte pieds de longueur et douze forons (chevrons) de sapin de 20 pieds pour fere les pontz les gouverneurs feront admetanner de bonne arreyne gravez pour fere le mortier pour rembocher et murer au dict clochiez. Et d'aultre part achepter et fere admenner aux ports du lac de Vyvey, ou trenche coup (lieu de la potence) en la ryve du lac douzes cartiers de pierre de toup et ung bosset de charge de bonne chaux a ses despens du dict chappuis. La quelle chaux et cartiers les dicts gouverneurs feront venir et aler quérir au dict port a leurs missions et admener au dict Attalens et le chappuis debvra fornyr cordes et muffles, aultres cordes et cordons pour lever tous mortier et ce que sera requis Les gouverneurs payeront au dict chappuis pour ses salayres, labours et despens la somme de 15 llorins petits. Desquels ly balieronl tousiours pour payer la chaux et cartiers de toup en déduction (le reste sera payé à la St-Michel) Les gouverneurs, au nom de l'église et de la paroisse « ont pro« mis par l'obligation des biens de la dicte parodie et de la con« frairie du St-Esprit » de payer ce qui était promis. Donné a Attallens au petit poyle des Burletle 14 août 1569 (Arch. cant., Savoy, not.). 1573. « Maytre Jean de Cuassyre, chapuys de Granges scachant promet soubz l'obligation de tous ses biens de lanner le plan et bas de la natz (nef) de lesglise dAttallens et joindre les lan sans les ereter et bazer (fixer) eis deux chavon (bouts) des lan, et si les lan sont grant mettre une ou deux seules (poutre), oultre les soûles bazées et chyvilliez les lan a tout le terrare a mode de paraytage de grange et planner les dicts lan de la part dessus et lanner a dicte de maystre chappuys une foys pour le plus longt d'ycy au jour de noel prochainement venant par ung cy que le dit maystre chappuys debvraz employer les mellieurs lan au millieu de la dicte naz par le lieu ou les gens sortent le plus par tel cy aussy que le dit Cuassyre sera tenu employer en la dite naz tous les meilleurs des lan vyeult que sont en la dicte naz de la part du vent, là ou lont feysoyt Je mortier et estoyt les croux dé la chaulx, et les croyes lan fort usés et bouchillies des soûles et lan doyvent estre au dit Cuassyre.... sera aussy tenuz fayre les quatres croyx de boys de chayne et les dits gouverneurs au nom de la paroisse ly amèneront le marryn sus le cymystiere pour fayre les croix et les eccarrir et planter ycelles croix cis lieux, ou est accoustumé au dit cymystiere... caution du charpentier Pierre Monod de Granges; gouverneurs de l'église, Claude Perrod et Wilhelm Cottet. 6 décembre 1573. (Arch. cant. Savoy, not.). Vers 1680. Illrae et Révérdrae Prince. Vostre très humble serviteur et orateur, D. George de Matra, curé à Attalens pour obvier aux informations que l'on pourrait produire, ou faire contre lui de la part de Messieurs les collateurs, les Rds sgrs du Ven. clergé de Romont pour ce qui regarde les bonifications, augmens et incremens du bénéfice pastoral d'Attalens, qu'il y dez 10 et 8 années (18) en ça fait et insumé de ses propres deniers, adressé ses exceptionset demonstrances en façon de réponse comme s'ensuit : 1° II plaira à Mgr Jll me et R me seigneur de Lausanne se resouvenir qu'au temps de sa visite, la maison d'habitation du curé estoit fort estroite et incapable de loger les braves gens, lorsqu'ils s'arrestoyent chez le dit curé, le quel par fois se voyait obligé d'aller coucher à la grange pour faire place aux gens d'honneurs (sic)qui le visitoyent en passant par la frontière et cela à deffault de logement.... 2° Après cette veùe, le dit curé remonstra par lettre à ses Rds patrons la nécessité qu'il avait de conserver non seulement les mazures des vielles murailles et bastiment de la dicte cure ou maison pastorale ; mais encore de la réagrandir hônestement par nécessité, comme il a fait. Sur quels advis, n'ayant heu l'honneur de reeebvoir aucune responce, il se persuada que silence estoit un consentement à conformité de la règle du droict, qui porte (qui tacet consentire videtur) et des lors il se mit en debvoir de faire adresser l'architecture, qu'il a faict, et faire aprocher tous les matériaulx nécessaires pour les autres réparations ; 3° Quelque temps après estant escoulé, architecture estant dressée, les planchers des chambres et pieds nécessaires estant jettées nouvellement ; M r D. Roud, procureur allors du dict Ven. clergé de Romont, accompagné de M. le curé de Billens, revenant de la Val d'Aouste, de quelque pieux pèlerinage ayant veu et considéré le dessain et son acheminement, le trouvant fort régulier et à propos, la dicte nécessaire construction lui donna son approbation sans contredict. En cas de négative en offre probation requise ; 4° Les vendanges sécutives, M. D. Comte, agissant au nom du susdict Ven. clergé en usa de mesme, et en cas de négative, preuve s'en faira ; 3° Domp Escoffei, procureur moderne, aux vendanges dernières, logeant dans la susdite cure, considérant considérément les considérations considérativement considérables, approbativement donnât son approbation approbante, comme les deux confrères précédents, approbablement approbant ; (>" Du depuis, le curé susdict ne scaschanl par quelle mira à Moulin les prénommés Ven. patrons furent saysis d'un avertin, lui demandant par lettres et hommes exprés, deux fois diverses le payement entiers de toutes les firmes (autre fois raiglée à dix escus, et modernement reduicte par les collateurs à cinquante et trois escus) escoulées ; les pria par lettre de voulloir encore un petit peu exercer leur patience, jusqu'à ce qu'il se sistat par devant eux en plain clergé, pour y estaller ses raisons de vive voix. Là ou les ayant produites, après la dépense de passé les sept cents escus pp. faites pour les dites réparations nécessaires, leur cédait le toutage, moyennant le rabbais des deux firmes passées qui montent a 106 écus petits. Le quel offre les dicts Ven. collateurs n'ayant vollu accepter, le dict curé leur présente encore un beau grenier de chesne a double estage, qui peult valloir la dicte somme de 1 00 écus, pour induire encore ses collateurs favorablement et amiablement à la cession des dictes deux firmes ; àquoi néanmoins ils ont faict la sourde oureigle et ensuite à la feste de St-Sebastien dernière les Ven. D. Roud et D. Comte se portèrent au dict Attalens pour demander au dict curé les firmes susdictes. Les quelles le dict curé ne vollut point payer qu'aupréalable, il n'eut dict ses raisons par devant son juge. Du quel ayant les dicts collateurs obtenu citation, il compart pour sa deffensive et dire ses raisons, pour éviter le subject d'un affaire, qui semble d'estre de longue halaine exhalée par le dict Ven. clergé. Partant le dict curé qu'aulcun jugement serat donné qu'a préalable l'on aye faict vision locale, par des personnes habiles et capables desinterresées du toutage. Proteste en oultre le dict Sgr curé d'Attallens d'estre refarcy des paynes, travaulx, argent déboursé, qu'il a insumé à l'extirpations des buissons, brisement et extraction des rocs, par le mo en du quel travail le domaine des dits sgrs collateurs est bonifié de plus de la moitié dans son rapport. D'où le dit curé a esté obligé de faire a ragrandir lesgranges et de faire a faire double grenier, que lui couste passe les 600écus pp. ainsi que toute la paroisse l'attestera. Vostre Grandeur en oultre scaura fort bien que par le conseil de Trente, il est défendu a quelconque collateur tant spirituel que temporel, sub poena excommunicationis de ne s'approprier aulcun événement des fonds et proventions des bénéfices de leur collature, mais si on faisait recherche en cette matière, peult estre que l'on trouverait que lessieurs collateurs se sont appropriés six fosserées de vigne, des quels ils jouissent a présent, non obstant que l'on croye qu'elles appartiennent au bénéfice d'Attalens. Et de ce le dict cure demande un eclersissement de le dict Ven. collateur. Sur quel point le dict sgr demande droit et souhaiterait que Mrs ses collateurs heussent a vuider les difficultés a eux indiquées tant par lui-même que les supérieurs spirituels, que se trouvent a présent en sa paroisse, concernant les diesmes. A default desquelles vuidanges le dict curé, comme aussi ses collateurs souffrent de notables pertes et dimunution de droicts de la collature. A quoi humblement se recommande. 1680 à 1690. Souverains, seigneurs et supérieurs. Vos très humbles subjets et serviteurs, les paroissiens de vostre ballifage d'Attallens vous représenteront avec tout les recpects, en premier que la sentence du Rme Evoque défunt dernier de Strambino qu'est une sentence rendue faisant sa visite en l'église dudit Tallens, en datte du 10 juin 1678 et mandat du 26 juin 1679, signé le Rme Evêque et muni de son sceau, par laquelle condamnait Ven. clergé de Romont a refaire le font du cœur de dite église et au sieur curé d'y appliquer la rente jusque a dite réparation, qu'il en percevait annuellement et en confirmation des décrets sy dessus, vos Exces auroyent rendu Jes sentences icy produittes, la première en datte du 26 juin 1684, signée vice-secrétaire de Frybourg, entendu que le dit Ven. clergé aye a pourvoir à la réparation du cœur de dite église : et les rentes arrêtées jusques à concurance des missions de dite réparation. La seconde porte que puisque le dit Ven. clergé n'aurait satisfait, LL. Exces auroyent sentence que dite réparation sera dhuement acquittée par le sgr curé déduisable sur les revenus qu'en perçoit annuellement le dit Ven. clergé, sans en pouvoir estre recherché aux missions, ce que le dit curé n'aurait observé. Vos très humbles serviteurs les paroissiens en evitation de la honte, auroyent refait dit pavement du dit cœur, à quoy n'estaient obligés qui leur a coustes passé 50 écus et pour avoir leur juste dhues auroyent fait passé dix voyages à Fribourg ; les dépens survenus de passez les 300 liv., ce que leur est a présent insupportable contre un si riche collateur ; et le curé, les grand revenus qu'il en perçoit annuellement d'environ 700 écus et dix chars de vin, sans comprendre les accidents C'est que vos très humbles exposant prétendent de vos Exccs d'avoir la bonté de vouloir confirmer les dites sentences et de ne pas attirer en conséquence la sentence de Rrae seigneur Grand-Vicaire. Laquelle il a condamné vos subjets sur des points qu'ils n'ont jamais disputé ny parlé et de vouloir condamner le dit Ven. clergé, soit le sgr curé à leur nom pour n'avoir obeyr à vosdites sentences a ditte réparation du dit cœur, avec missions survenus. A quoy très humblement se recommandent, ou bien qu'il vous plaise leur donner advis s'ils doibvent suivre à un appel sur la sentence du R me seigneur Grand-Vicaire, comme ne voulant rien entreprendre sans votre advis. Aucune date (Arch. de la cure, mais une copie seulement). 1690. Dans une pétition adressée à LL. EE. de Fribourg, la paroisse rappelle que Mgr Strambin, lors de sa visite à Attalens le 10 juin 1678 et par mandat du 26 juin 1679, avait condamné le clergé de Romont a refaire le « font du cœur » (le pavé). Cette ordre fut confirmé par deux sentences émanées de LL. EE. du 26 juin 1684, par laquelle on condamnait le clergé et approuvait la saisie des rentes (firmes) jusqu'à la concurrence des frais occasionnés par cette réparation. La seconde confirme la première. Malgré cesarrêtés et sentences, le curé n'a pas remboursé cette dépense qui s'élève à plus de 50 écus, et les dix voyages à Fribourg pour cette affaire s'élèvent aujourd'hui à 300 liv. Elle insiste donc auprès de LL. EE. pour quelles infirment une sentence du vicairegénéral qui condamnait la paroisse sur des points qui n'étaient pas en litige et obligent le clergé de Romont ou le curé, à payer cette réparation, ou elle sera obligée de suivre la sentence du vicairegénéral en appel. Il s'ensuivit une troisième sentence. Le bénéfice du curé, est-il dit, est de 700 écus et 10 chars de vin. 1684. M. Jost Pierre Reynold, grand-vicaire et commissaire apostolique pour l'évèché de Lausanne, condamne le clergé de Romont, le 14 février 1685, à réparer le chœur de l'église ensuite des sentencesde feu l'évêque, du 26 juin 1679, et de celles du Sénat du canton de Fribourg, du 25 août 1684. En cas de refus, il enjoint au curé Dematraz de refuser au clergé la firme annuelle jusqu'à ce que le collateur aie remplit les obligations qui lui sont imposées. 1 697. Nous Pierre, Evéque, etc. Les gouverneurs de l'église d'Attallens nous ayant remontrés que le couvert du chœur de leur église était entièrement défectueux ; la partie d'icelluy du côté du midi étant découverte et celle qui regarde l'orient, plus qu'à moitié pourrie et voyant le peu de soubmission à nos ordres faits en la dernière visite, nous ordonnons au Ven. clergé de Romont, de commencer la réparation du dit toict (qu'il fera refaire de neuf, pour prévenir la ruine totale de la voûte), dans dix jours dés l'intimation des présentes. Faute de quoy, permettons aux dits gouverneurs d'y mettre la main et de payer le tout avec la ferme que leur sgr curé doit au dit Ven. clergé ; laquelle pour cela Nous déclarons estre arrêtée. En foy de quoy, donné à Fribourg le 25 octobre 1697. Pierre, Evêque de Lausanne. Murer, secret, épiscopal. Original aux archives de la cure. 1 766. On fit des bancs neufs du côté des femmes. L'entrepreneur doit « applanir le pavé, ou le besoin sera et y ajuster des « pierres plates, sans faire le plafond de planches. Les pièces ou « seront plantés les bamps, seront en chêne de 38 pieds de lon« gueur. » 1777. On fit un plancher complet. Remauffens payait toujours le a/sa /s des réparations. 1863. L'église actuelle fut construite d'après les plans de M. Fraisse, architecte, à Fribourg, pendant les années de 1860 à 1863. Elle fut consacrée par Mgr Marilley le 7 octobre 1863 ; meublée d'un orgue magnifique, œuvre de M. Savoy,d'Àttalens ; d'une très bonne sonnerie, transportée de l'ancienne église. A côté s'élève le presbytère, construit par la paroisse en 1865. 1685. Testament de Domp George Demattraz, curé, frère de feu Jean Demattraz, lieutenant de Broc, et de Tobie Demattraz, fait le 27 février 1685, écrit de sa main dans la cure d'Attallens. Après avoir fait plusieurs legs aux pauvres, il dit : « considérant « que presque touts ses biens et moyens provenant du bien d'église. « Pour ce est-il que bien meurement considérant et de prés préme« dittant le droict des canons, qui portent expressément que les « biens et moyens des prestres et curés, provenants des biens « d'église, de ce après leur entretien honorable et pour assister les « passants, tout le reste doibt infailliblement retourner a l'église ou « bien aux pauvres, pour l'amour de Dieu. Pour cette considéra« tion, le dit Rd sgr curé esmeu de franche et libre volonté envers « l'église paroissialle du dict Attallens, de la quelle il est curé ; « comme aussy envers ses paroissiens d'icelle, des quels il est ff pasteur. Pourquoy il veut et faict, constitue et nomme indubitablece ment de sa propre bouche pour son vray héritier ou héritière « universelle la dicte église paroissiale d'Attallens. Et cela pour

Bienfaiteurs de l'église, des écoles, des pauvres, etc. Voir l'inventaire de 1361, etc. 1600. Jehan Sauge, de Remaufens, lègue par testament 50 Uor. à l'église. 1723. Madame Béatrice Gottrau née Python, épouse du baillif d'Attalens, a donné un anneau garni de 6 pierres précieuses pour le St-Sacrement. Un devant du grand autel ; une petite tresse d'or appliquée à la monstrance. 3 juin (Arch. de la cure). 1756. Ulric Grandjean, après avoir fait plusieurs fondations de messes, lègue encore 100 écus petits, dont l'intérêt devait être distribué aux plus pauvres du bailliage ; mais ils devront assister à la messe le jour anniversaire de sa mort. Joseph Chevalley de Corcelle avait légué 400 écus à l'église ; ce legs, à la suite de difficulté, fut réduit à 270 écus, soit 340 liv. 1 761. François-Joseph Thomet lègue aux pauvres de la paroisse 300 liv. (428 fit). 1778. Une collecte pour un reliquaire produisit 13 fr. 1 769. Testament de Jean-Louis Galley. Il fonde des messes et lègue 5 louis d'or, pour dorer et réparer le grand autel. 1 8 novembre. 1 780. Testament de D. Grognuz, mort curé d'Attalens le 9 avril 1799. Il établit l'évêque J. N. de Montenach, son héritier; celui-ci remet à la paroisse 8 louis d'or pour ornements ; il fit achever « à grands fraix » le sépulchre ordonné et commencé par M. Grognuz. Il fit distribuer ses habits et son linge aux parents pauvres du défunt. Le restant de la fortune, s'élevant à 400 écus, fut remis par l'héritier aux pauvres delà paroisse. Lettre de Monseigneur adressée à la paroisse le 21 décembre 1780. 1798. janvier 13. D. Pierre -Joseph Blanc, curé, lègue à l'église deux chappes de soie, une chasuble, du linge et à la paroisse 9 Va loll^ d'or, qu'il avait prêté à la paroisse pour faire l'horloge. 1819. Catherine Monnard donne son bien à l'église et établit le curé exécuteur testamentaire. 1829. Une collecte pour acheter du linge pour l'église, a produit H2fr. (160 fr.). 1829. D. Scyboz, curé de Vuadens, a donné 100 fr. (129 fr.) pour la croix du jubilé. 1834. François Bochud, de Bossonnens, lègue 100 écus aux pauvres. 1843. Une quête pour venir au secours des familles qui avaient souffert des pertes considérables à la suite d'une inondation, produisit 64 fr. (91 fr.). 1878. Septembre 10. Testament olographe de Domp Louis- Augustin Robadey, ancien curé-doyen d'Attalens, curé de Villarssur-(ilâne.

art. 1. Pour le repos de mon âme.... suivent les legs pour messes fondées et legs pieux. Art. 2. Je donne aux pauvres de Romont toutes mes chemises, bas, chaussures, redingotes, chapeaux, pantalons et 200 fr., le tout à distribuer sous la direction du Rd curé et de mon neveu Louis Robadey. Art. 5. Je lègue et donne à l'église de Lessoc, mes petites burettes en argent avec leur plat, payées 205 fr., avec charge d'un office et d'un « repond » pour le repos de mon âme. Art. 8. Je nomme et institue pour héritier universel de tous mes biens ici non légués, l'hon. paroisse d'Attalens, comme corps moral dans le seul et unique but d'établir en un lieu convenable de son enceinte, une Gauglera, ou un hospice paroissial de pauvres et d'orphelins et aussi si possible une école paroissiale de filles. Si cette école est impossible, l'hospice devra être préféré. Ces deux instituts devront être catholiques-romains et de plus être tenus par des religieuses catholiques-romaines. Outre les clauses ci-dessus de cet art. 8, l'institution d'héritier est faite par moi soussigné sous les conditions et réserves qui suivent : 4° La paroisse héritière se fera un devoir de demander à Monseigneur l'Evêque diocésain, ses bons avis pour la pleine réussite de ces instituts ; 2° Le Rd curé d'Attalens aura toujours une part très active sur l'administration de ces établissements; toujours il aura le droit de surveiller les créances, l'emploi des intérêts de cette fondation ; 3n3n Les capitaux et intérêts de celte fondation auront et devront avoir une comptabilité séparée de celle de la paroisse ou des communes qui la composent; 4° Les capitaux et les intérêts des instituts de ma succession ne pourront et ne devront jamais en aucun cas servir à payer la construction, réparation ou entretien des bâtiments de cet établissement, ni le terrain sur lequel ils pourront être construits ; 5° La commune de la paroisse d'Attalens, qui ne voudra pas participer à la bonne œuvre ici fondée, ne pourra pas (et reste privée du droit de) revendiquer une portion des capitaux de ma succession, ni de ses intérêts ; 6" Les intérêts de ma succession devront être ajoutés à ses capitaux, après mon décès, tout le temps où l'institut des pauvres ou de l'école par les religieuses ne fonctionnera pas, et après cinq ans révolus, que l'un et l'autre de ces pieux et utiles établissements n'aura pas commencé, le '/» des intérêts de ma succession reviendront de plein droit et sans autre forme de jugement, à l'hospice de Billens, et ce Va d'intérêts reviendra de nouveau à mon héritier institué, aussitôt qu'après ces cinq ans d'exécution, l'un ou l'autre des établissements aura commencé dans la paroisse d'Attalens. Je recommande beaucoup de simplicité, de modération et d'économie dans la construction des bâtiments de ces instituts ; 7° La paroisse d'Attalens comme héritière aura à sa charge et à payer à l'Etat tous les impôts sur les dons, legs contenus en mon présent testament et même aussi l'impôt annuel qui pourra peser sur la pension viagère de l'article 6 ci-devant; 8° Je recommande à la bonne paroisse d'Attalens la paix, l'union, l'amour du travail et surtout la crainte de Dieu. Un attachement sincère à la St-Eglise romaine, et à ses pasteurs légitimes.... Art. 10. Si les capitaux et intérêts de ma fondation à Attalens étaient menacés d'être incamérés par un gouvernement de Fribourg quelconque, ils reviendront de plein droit et par tiers aux pauvres de la paroisse d'Attalens, aux pauvres de la paroisse catholique de Romont et à l'hospice ou l'hôpital de Billens. Dés que lïncamération aurait cessé, les capitaux de ma succession retourneront de plein droit aux deux établissements d'Attalens. Ainsi fait et écrit de ma propre main, signé par moi soussigné après de longues et sérieuses réflexions, la septante-huitième année commencée de mon âge, àla cure de VilJars-sur-Glàne, le dix-septième jour de septembre de l'an mil huit cent septante-huit. L'ancien doyen et curé d'Attalens, Louis-Augustin Robadey. Le testament fut ouvert et publié à Villars par le notaire Bourqui, le 17 décembre 1878. 1882. Janvier. La paroisse achète le château d'Attalens pour y établir les œuvres que M. Robadey a fondées. D'autres dons plus ou moins considérables, sont venus grossir la fondation Robadey et aujourd'hui cette œuvre prospère et promet des fruits abondants.

Visitespastorales et recez.

1663. Visite pastorale de Mgr J.-B. de Strambin, le 20 août 1663. Il ordonne: 1" Le tabernacle doit être recouvert d'étoffe à l'intérieur, et les trous existant à la porte du tabernacle seront fermés ; 2" Deux autels ne sont pas consacrés : celui du Rosaire et celui du St-Esprit ; le curé lés fera consacrer ; 3 ' La nef est en très mauvais état et menace ruine. Elle sera reparée ; 4° Le doyen invigilera à l'exécution de ces ordres. Donné le ler1 er mars 1664. Par ordre de l'Evêque, Franc. Magnin. 1668. Nouvelle visite pastorale. D. Jean Fory, vicaire et D. Jean Musy, chapelain de St-Claude et de St-André, à Bossonnens ; il habite la maison du chapelain. Un père d'Hauterive réside à Sales, D. Claude Dumont, chapelain de St-Nicolas. Celui de St-Grégoire était le prévôt Giéresse. La chapelle de St-Nicolas possédait des vignes, et avait un revenu de 100 écus. M. Fory, du diocèse de Bâle, était chapelain depuis le ler1 er septembre 1665. Le nombre des communiants de la paroisse était de 591 et les non communiants 370. Total 961 (aujourd'hui, la population est de 1629, Remauffens non compris). Une chose curieuse révélée dans cette visite, c'est qu'on n'allumait pas la lampe de l'église pendant la nuit, afin qu'elle n'éclairât pas les voleurs qui s'étaient déjà introduits plusieurs fois dans l'église. Mgr Strambin, malgré .sa sévérité, tolère cet abus. Le curé se plaint de ce que les collateurs se sont emparés de quelques poses de vigne. 4668. Recez de Mgr Slrambin, du 22 octobre. Mgr confirma 143 enfants. La chapelle de St-Nicolas, dont R. D. Claude Dumont est chapelain, possède une vigne d'une pose. Le bénéfice doit appliquer deux messes par semaine. L'autel du Rosaire n'est pas consacré, iln'a qu'une pierre sacrée, dite « portative » ; il possède un calice. Chapelle de St-Grégoire : le prévôt en est chapelain ; le revenu est de 100 écus en cens de froment, dîmes, etc. Elle aun calice, 3 chasubles, 2 aubes. Le bénéficier doit appliquer 5 messes par semaine, dont 4 messes doivent être appliquées par le chapelain et une par le clergé de Gruyères. On n'allume pas la lampe du sanctuaire pendant la nuit à cause des voleurs. Les paroissiens demandent la confirmation des fêtes établies par vœu de leurs ancêtres. 4678. Dans sa visite pastorale, le 11 juin 1678, Mgr Strambin donna les ordres suivants et prononça sur les difficultés, entre le curé et les paroissiens. 4° Le curé observera les décrets épiscopaux, déjà édités ; 2° Le curé préviendra les intéressés du jour de la levéede la prémices ; 3° Les paroissiens affirment que le curé est tenu à sonner l'angelus ; l'évêque lui ordonne de la sonner 3 fois par jour; les jours de fêtes et dimanches avec la grande cloche, et les autres jours avec la seconde (on voit qu'à cette époque on ne carillonnait pas) ; 4° Le curé aura toujours un vicaire ; 5° II donnera, conformément à l'usage, des petits cierges au peuple le jour de la Purification ; 6° Dans le village d'Attalens, il fera «la levée du corps » des défunts, dans le domicile du mort ; et pour les enterrements des habitants des autres villages, il la fera aux limites du village d'Attalens ; 7" L'habitude de porter le St-Sacrement dans les processions des fêtes solonnelles, est conservée : 8° Les paroissiens rempliront fidèlement leurs devoirs et obligations dus au curé. 1690. Visite de Mgr Pierre de Montenach, le 19 octobre 1690. 1° II ordonne que les vases des Saintes-Huiles soient munis de meilleurs couvercles ; 2° De procurer une chasuble de couleur violette, et une de couleur noire. Le cimetière sera fermé, afin que les bêtes ne puissent y pénétrer. La lampe de l'église étant fréquemment éteinte, la paroisse établira une personne pour en prendre soin. Murer, secret. 1 696. Visite pastorale du même évêque, le 8 octobre. Il renouvelle l'ordre de la dernière visite, de placer des couvercles aux vases des Saintes-Huiles ; mais cette réparation sera payée par le clergé de Romont. On doit aussi réparer le ciboire et le toit du chœur. ilii. Dans la visite pastorale, faite le 6 octobre 1117, Mgr Claude-Antoine ordonne : Les collateurs feront réparer le toit du chœur. On procurera une chape. L'arrangement fait, il y a quelques années entre le prévôt de St-ISicolas, comme chapelain de la chapelle de St-Grégoire et la commune de Bossonnens, sera fidèlement observé par rapport à la maintenance de l'édifice et des ornements. Les comptes de la chapelle de Remauffens seront rendus en présence du curé ou du chapelain. Ceci a déjà été prescrit par nos prédécesseurs. Le chapelain actuel de Remauffens, D. Joseph Jerly, sera sobre de paroles en faisant le catéchisme : et il évitera de tomber dans les lacets de l'orgueil. Cl.-Antoine, évêque. Pierre-Ant. Russy, secret. 1725. Visite pastorale de 1726 par Mgr Claude-Antoine. Le toit de la chapelle de St-Grégoire tombe en ruine, et il devient par cet état non-seulement une cause de ruine pour la chapelle, mais aussi pour l'église. C'est pourquoi la paroisse doit protester contre les dommages qui peuvent en résulter. Il est à désirer que les fenêtres de la chapelle de St-Nicolas puissent s'ouvrir, comme celles du chœur. Le drap mortuaire doit être renouvelé. « II est d'usance ici que « M. le curé fournisse le luminaire du grand autel, avec la moitié « de la lampe du dit grand autel, à la réserve de 2 liv. de cire que « la paroisse livre le jour de la feste Dieu. « II est aussi à remarquer que pour le maintien de l'église, « aussi bien que de la confrérie de St-Rosaire, la paroisse paye -jH «et la dite confrérie 1/s. » La collecte pour les âmes devra à l'avenir être séparée de celle de la fabrique pour en faire un usage convenable ; car une partie s'appliquera à la maintenance du drap et bannière mortuaire^ etc., et l'autre partie est destinée à faire lire des messes. Les 5 écus de blanchissage se payeront avec la fondation du curé Dematraz, etc. Le gouverneur de la fondation Dematraz fera aussi la collecte pour la fabrique. La messe matinière se célébrera en été à 6 heures et l'office à 8 heures ; en hiver à 7 et 9 heures. Les vêpres se chanteront entre 1 et 2 heures. Les paroissiens ne pourront élire les maîtres d'école, le marguillier et les clercs, sans le consentement de M. le curé. Le tout comme il a été réglé suivant la convention du 28 octobre 1696 et du 12 juillet 1716. Le curé invigilera et prendra soin tout particulier que le maître d'école fasse son devoir pour la bonne instruction des enfants et en cas d'abus et de manquement, s'il ne peut pas remédier lui-même, il en fera son rapport à la cour épiscopale. Il est ordonné au clergé de Romont de rebâtir à neuf la cure. Donné le 9 avril 1726. 1735. Dans la visite pastorale, faite le 19 juin 1735, Mgr Claude-Antoine ordonne : De réparer le pavé ou dallage du chœur. Le prévôt de St-Nicolas fera réparer au plus tôt les fenêtres audessus de l'autel, de la chapelle de St-Grégoire, de Ste-Catherine et des Sts-Maurice, ainsi que le pavé. Il procurera des antipendium (devant d'autel) de couleurs prescrites, etc. Cette chapelle est dans un état si déplorable qu'on ne la tolère qu'avec peine. L'évêque la recommande au zèle du prévôt actuel. Le prévôt paiera chaque année à la commune de Bossonnens 5 courounes (30 fr.) conformément à l'arrangement fait en 1713, afin «|ue celle-ci puisse maintenir la chapelle. Il fournira aussi à cette chapelle un calice et la commune procurera des nappes d'autel, etc. Le couvent d'Hauterive fera dans sa chapelle de St-Nicolas des fenêtres, qu'on puisse ouvrir, comme il a été prescrit dans la dernière visite. Les paroissiens apporteront soigneusement leur billet de confession pascal au Rd curé et les pères et maîtres de famille lui rendront un compte exact de leurs enfants et de leur famille. Us payeront 3 gros, pour la reconnaissance pascale, dite Ressat. Il est enjoint au curé d'observer l'heure pour chanter les offices; il visitera diligemment les malades. La collecte des âmes sera appliquée pour faire lire des messes, conformément à ce qui a été ordonné dans les visites précédentes. La paroisse percevra, pour la fabrique, les offrandes et quêtes qui se font dans ce but et elles seront appliquées à la réparation de la nef de l'église et des ornements. « Le legs de 30 écus petits, fait à Notre-Dame du Chêne, ne « pouvant s'effectuer pour ce lieu, sera appliqué pour faire des « ornements du grand autel de l'église paroissiale, à quoi M. « Gottrau, moderne sgr baillif, a promis par un effet de sa libéralité « et pieuse volonté, au nom de Madame son épouse, d'ajouter « une somme considérable à ce sujet, et ce que nous croyons aussi « déjà effectué. » Les chefs de famille, outre le Ressat, doivent au curé la dime des naissants, de toutes bêtes, conformément au rentier de 1634 et dans une procédure de 1625. a Le cimetière sera tenu en bon état et très propre. Le Rd curé « portera la procession de la nuit de Noè'l en faisant les exorcismes « accoutumés, et si le mauvais temps ne le permet pas, le tout se « fera sans sortir de l'église. « La messe du lundi pour les défunts est abolie, puisque, par « échange, on chante tous lesdimanches les vêpres des morts, d'au« tant que le pré de la Fin, légué par feu M. Joseph Malliardoz, en « son vivant curé d'Attalens, a été vendu pour satisfaire aux ordon« nances souveraines. La somme capitale, qui en est provenue, « doit être remise par notre approbation au Ven. clergé de Romont, « pour en avoir soin selon le convenu et pour que le curé d'AHa« lens s'acquitte fidèlement de l'anniversaire fondé, etc. « Nous ordonnons qu'à l'avenir la paroisse d'Attalens n'aille « plus en procession à Semsales, le 9 mai, et cela pour éviter les « grands abus qui se glissent par occasion de cette procession, que « l'on pourra changer en une autre procession, que l'on fera par « avis du curé et de la paroisse à une chapelle de son district « paroissial. » Les domestiques de la ferme de Sales ne pournnt pas être enterrés dans la chapelle de St-Nicolas ; mais ils seront placés dans le cimetière.

Remauffens.

« Nous confirmons tous nos récès précédents au sujet de Re« mauffens ; et n'y seront chanté aucunes vêpres pendant l'année, « hors le jour du Patron de la chapelle et le dimanche du St« Scapulaire. « Nous ordonnons encore au chapelain de l'endroit et aux habi« tants de se conformer aux susdits Recesses précédents, les averti tissant sérieusement que s'il arrive du scandai, comme par le passé, « dans le même endroit, nous passerons a abolir et annuller entiére« ment la concession d'y avoir un prêtre chapelain, car ce qui a été « accordé par ci-devant, n'est pas en vue de leur destruction spiri« tuelle, mais uniquement pour l'édification et leur consolation « particulière. » Donné à Fribourg, le 22 mars 1736. Claude-Antoine, évêque. Franç.-Rud. Vuilleret, secret. 1 765. 4 juillet. Visite de Mgr Joseph-Hubert de Boccard. Le pavé du chœur sera réparé. Il faut dorer la lunule de l'ostensoir. Le pavé des chapelles de St-Grégoire et de St-Nicolas doit être réparé. Ces deux chapelles sont en si mauvais état qu'il est absolument nécessaire de les réparer, surtout les fenêtres et le pavé. Le curé en avertira ceux que cela concerne. On séparera les argents de l'église de ceux de la commune. « L'argent des pauvres se distribuera, selon l'esprit de la confrérie « de St-Martin (du St-Esprit?) sous l'inspection du Sgr Bai]1if. » Les messes fondées à Remauffens doivent se dire par le curé. Les gouverneurs de paroisse, soitd'église, seront choisis alternativement dans les différentes communes de la paroisse. Wuilleret, secret. 1 756. Visite pastorale de Mgr Joseph-Hubert de Boccard, le 17 juin 1 756. Il ordonne de réparer la cure, le toit et les fenêtres de la chapelle de St-Nicolas. « Les hon. paroissiens ont été entendus, en proteste contre ceux « qui doivent maintenir certaines voûtes de l'église, qui menacent « de tomber en ruine, d'endomager le corps de la même église. « Les mêmes paroissiens de différentes communautés fourni« ront au Rd curé tout le bois nécessaire pour cuire le pain des « pauvres, selon l'usage et pratique. « Sur la représentation qui nous a été faite par les hon. commis « de Bossonens,au sujet des frais qu'ils ont eu pour la bâtisse de a leur chapelle de dit endroit, Nous leur avons permis de prendre « annuellement 20 écus sur les revenus de dite chapelle, jusqu'à ce « que les capitaux employés pour ce fait soient payés, etc., etc. » Franc. Rud. Wuilleret, secret, protonot. ap. 1761. Après la visite pastorale, le curé lu à l'église le recez, qui réglait la manière de lever la dîme et les droits du curé sur les dîmes. Le baillif protesta et fit lire sa protestation sur la place publique. 1766. 29 juillet. Dans cette visite pastorale, Monseigneur ordonne au clergé de Romont de construire une nouvelle grange. Les oblations faites dans la chapelle de Remauffens seront appliquées à faire célébrer des messes pour les âmes du purgatoire. 1 774. Dans sa visite pastorale de l'année 1 774, Joseph-Nicolas de Montenach déclare : « Nous ne trouvons aucune raison suffisante pour consentir à la « demande de l'honorable commune de Remauffens, tendante à « ériger leur chapelle en église paroissiale. Nous voulons donc que « le tout reste sur l'ancien pied et qu'il n'y ait pas d'innovation ni « pour Remauffens, ni pour Bossonnens. « On procurera 2 aubes, 2 surplis, etc. » Donné à Fribourg, 13 mai 1774. Franc. Perroud, secret. 1805. Visite de Monseignenr Guisolan. Il ordonne : L'autel de la chapelle de St-Nicolas sera renouvelé et pourvu de nappes, de canons, etc. « Comme les biens des écoles et des églisesappartiennent aussi « à l'inspection des supérieurs ecclésiastiques, il est conforme à la t discipline de l'église que les RR. curés assistent en notre nom aux « comptes qui se rendent sur ces objets, ce à quoi l'honorable com« mune de Remauffens aura dans la suite à se conformer, « Comme l'instruction de la jeunesse souffre dans cette paroisse, « vu la modicité du salaire des maîtres d'école, nous lui conseillons « de venir s'adresser aux directeurs de la fondation de feu M. Bru« nisholz, qui est pour cet objet, afin d'y avoir quelque part. » ler1 er mars 1805. Gotttofrey, secret. 1811. Recez de 1811. Monseigneur Guisolan défend aux prêtres de porter des chapeaux clabaux et des chapeaux ronds. Exhorte les gens de Remauffens à venir plus exactement aux offices. Ils doivent procurer une chasuble noire pour leur chapelle. 1824. Recez de 1824. Monseigneur recommande la construction d'une nouvelle église. La communauté de Bossonnens ne disposera plus à l'avenir d'aucun argent de la chapelle de quelque fondation pie pour le salaire du régent, sans une autorisation de l'évèque. Nous engageons la commune de Bossonnens à fournir le luminaire pour les messes qui se célèbrent dans sa chapelle, mais non pour celles de la prévôté.

Abjurations.

La position de la paroisse d'Attalens devait nécessairement amener quelques conversions de protestants au catholicisme. J'ai pu recueillir les suivantes : 1622. Marguerite Rossy, d'Yverdon. Marie, née du Craux, de Blonay, femme Lagirer. 1623. Claudine Testa, de Montreux. Abraham Merer, du bailliage de Nidau. Jacques Launey, de La Vaudoz. 1623. Pierre Cuanet, de Morat. Bernardine Cachez, de La-Sarraz. 1635. Madeleine, fille de Louis Dubourg, de La Tour de Peil. 1655. Gérard Castellaz, delà Gruyère supérieure, et Susanne Raynold, de Chateau-d'Œx, sa femme, avec leurs deux enfants : Jean-François et Susanne. C'était pendant le Jubilé accordé par Alexandre VII. 1656. Jean Saugy, de Rougemont, et sa femme Jacobée née Moccant, d Ecotaux. 4 658. Sulpice Gelliet, de Gilliers en la Cousta. 1661. Abraham Bulloz,de Combremont. 1761. Pierre-Nicolas Borcard, etc., etc.

Statistique.

Les registres de baptêmes furent commencés en 1610; ils sont rédigés en français jusqu'en 1635. De 1635 à 1651, il y a plusieurs lacunes. Les registres des morts ne commencent qu'en 1673.

1668. La population de la paroisse d'Attalens s'élevait à 961 habitants, Remauffens compris ; en 1881, elle est de 2,066. Notes tirées des registres des baptêmes.

1633. 22 août. A été baptisé Pierre-Ignace, fils de Jodoc Von der Weid et d'Elisabeth, sa femme. 1635. 17 janvier. A été baptisée Elisabeth, fille des mêmes. 1660. 22 février. A été baptisée Marie-Stéphanie, filled'Othmar- Martin Gottrau, baillif d'Attalens, et d'Anne-Marie Montenach. 1665. ler1 er janvier. A été baptisé Jean-Emmanuel, fils des mêmes. 1665. 1 1 octobre. A été baptisé Georges, fils de Jean-Philippe Buman et d'Ursule Lanther. 1668. ler1 er septembre. A été baptisé François-Pierre, fils des mêmes. 1709. 10 février. A été baptisé François - Pierre , fils de François-Pierre Reynold, baillif, et de Marie-Ursule Techtermann. 1710. 19 juin. A été baptisé Emmanuel-Nicolas, fils des mêmes. 1711. 8 décembre. A été baptisé Pancratius-lNicolas, fils des mêmes.

Notes tirées des registres des morts.

1692. On enterre 6 personnes, âgées de 80 ans et au delà, dont François Rosseau, âgé de 100 ans. 1693. 3 octogénaires 1694. 5 » 1695. 2 » 1696. 2 » 1702. On enterre George Vauthey, âgé de 100 ans environ. 1703. Jean-B. Delphi, de la Bourgogne, 100 ans environ. Pétronille Vaudan, âgée de 90 ans. 1713. Jacques Delphi, âgé de 92 ans. 1 720. Marie Quenet, née Ayer, âgée de 1 00 ans environ. 1720. Claude, fils de feu Claude Marilley, de Remaufens, âgé de 1 1 2 ans. 1721. Pierre, fils de Pierre Grandjean, d'Attalens, âgé de 90 ans et 3 autres octogénaires. 1724. Jacques Genoud, de Remauffens, âgé de 100 ans. Antoine Marilley, de Tatroz, âgé de 88 ans. 1 731. Nicoleta Toupin, femme de François Beroud, de Bossonnens, âgée de 100 ans. 1 731. Louise Dupuis, femme de Georges Pesse, âgée de 90 ans. 1741. Anne Magnin, femme de Michel Dubois, âgée de 100 ans. 1 743. On enterre 4 octogénaires. 1747. Georgia, fille de Jean Blanc, de Prez-vers-Siviriez, âgée de 100 ans. 1 753. Marie, fille de Nicolas Pachoud, de Granges, âgée de 95 ans. 1778. Denis Marilley, de Remauiïens, âgé de 91 ans. 1713. 28 mars. Est mort Nicolas, fils de François Reynold et d'Ursule Techtermann, âgé d'un an. 1 747. Dame Marie-Anne Gottrau, de Pensier, épouse de François-Pierre Gottrau, de Pensier, morte le 25 mars 1747. 1756. M. Désiré-Joseph-Nicolas Castella de Delley, baillif, mort le 1 1 juin 1 756, âgé de 55 ans. 1755. Le R. P. Chollet, mort le 18 novembre 1755. 1761. LeR. P. Ferdinand. 1766. Le R. P. Augustin Perroulaz, mort le 17 juillet 1766. 1767. LeR. P. François Reyff, mort le 9 mai 1767, âgé de 60 ans. Ces 4 religieux d'Hauterive, morts à Sales, furent enterrés dans la chapelle de St-Nicolas 1770. M. Joseph -Nicolas-Bruno Philistorf, baillif, mort le 16 août, âgé de 40 ans. 1781. Dame Anne-Agathe -Apollonie née Gady, épouse du baillif Remy, morte le 15 février. Elle fut enterrée devant la chapelle de St-Grégoire. 1788. Est mort un fils de M. Ignace Odet et de Marie-Anne Gottrau. 1 788. Une petite fille du baillif Raemy. 1792. 30 janvier. D. Joseph Victor Blonay, d'Evian, chapelain à Remauffens. Enterré dans la chapelle de St-Nicolas, 1796. 20 janvier. D. Hyacinthe Cousin, de la ville de Grenoble, curé de St-Maurice de Vaud, diocèse de Grenoble, prêtre émigré. Il fut enterré dans la chapelle de St-Nicolas. 1796. 18 août. Sœur Jeanne-Marie Fêbre, religieuse professe du couvent de la Visitation de St-Claude, émigrée. 1881. 14 novembre. L'abbé Perroud, jeune séminariste.

Etat du bénéfice en 1798—1800. Francs. Batz. Dcn. Le curé jouit d'un domaine de 43 poses, dont o poses en forêt et 2 poses de vigne. Le revenu de ces propriétés s'élevait à 608 5 — Intérêt des fondations 1 40 — 5 Cens fonciers, en argent . 4 3 — Cens fonciers, en denrées 208 7 3 Dîmes et novales 1 ,542 9 — Prémices 74 9 9

2,579* 4 7 soit 3,684 fr. La dime rapportait en 1800, 180 sacs de différentes graines; l'inventaire de 1561 porte le rendement de la dime à 180 sacs, mesure de Vevey. En 1798, le curé payait an clergé de Romont pour la ferme annuelle 240 fr. (343 fr. n. v. t.), plus 7 liv. (10 fr.) pour l'entretien des bâtiments. Il payait encore au château d'Attalens environ 1 0 fr. Il devait garder un vicaire, le nourrir et le payer ; il fournissait les cordes des cloches et l'huile pour la lampe de l'église pendant 6 mois (Arch. cant.). Les dîmes furent rachetés de 1830 à 1834 par 32,785 fr. anciens. La dîme de Remauffens, dit « de la Madeleine », fut rachetée en 1824 par 90 fr. Les novales et prémices furent rachetées en 1861. Les novales par un capital de 200 fr. et les prémices, qui rapportèrent 245 fr. vieux, rachetées par (?). Prêtres vivant à l'époque de la Réforme dans les environs d'Attalens.

1512. D. Pierre de Clauso, chap. d'Oron-la-ville, notaire. 1530. D. Hugues Broilleti, chapelain et admodiateur de l'église de St-Martin de Vevey;en 1531 chapelain seulement. 1520. D. Rodolphe Claud alias de Lidderis, chap. de Vevey. 1521. D. Guillerme Hugonier, chap. de Vevey. 1536. Domp Vuillelme, fils de feu Jacques Pyvuyt de Bossonnens ; ses frères étaient Jean, Jacques et Rod. 1529. D. Jean Coterel, chapelain à Chardonne ;en 1536 il est établi à Attalens et il se dit de Remauffens. 1563. D Reymund, recteur de S à Attalens (Savoy, not.). 1 574. D. Paulle (Paul) Des [Iles, chapelain à Attalens (Pessis, not.). 1 578. D. Pierre Vellerit, chapelain de Gruyères, demeurant a Attalens. Je suppose qu'il était chapelain de Gruyères à Oron et qu'il s'est retiré à Attalens. 1794. septembre 11 le

Attalensà réfugiés français Prêtres 1 793. 27 mars. Le Conseil permet au prêtre Antoine de La Rochetta, retenu à St-Maurice en Valais par une fièvre opiniâtre, de s'établir dans le bailliage d'Attalens pour respirer un air plus pur. 1 795. M. le curé adresse le 30 novembre 1 795 une supplique : 1° A l'évêque pour obtenir la permission d'une messe matinale à la Baume, où un prêtre français faisait l'école aux nombreux enfants de cette localité. Accordé jusqu'au mercredi des cendres; 2° Une messe matinale dans la maison dite « le Rapon, » pour les fermiers de l'abbaye de Sales. Accordé comme ci-dessus ; 3° Une messe matinale à Tatroz. Accordé comme ci-dessus; 4° Une à la cure, pour un prêtre malade. Accordé pour le chanoine de Loys seul ; 5° Une dispense pour les paroissiens, afin qu'ils puissent manger les potages à la viande, lorsqu'ils travaillent dans le canton de Vaud. A./?. Il était défendu à tout prêtre de célébrer le dimanche la messe dans un oratoire privé.

Personnages distingués originaires de la paroisse d'Attalens.

1323. D. Girard, de Bossonnens, chanoine de Lausanne, doyen. 1375. D. Petrus de Attallens, gardien des franciscains à Lausanne. 1 356. D. Humbert de Bossonnens, curé de St-Martin de Vaud (rép. arch. d'Humilimont). 1369. 27-31 octob. 1370.Catherine de Bossonneus, supérieure (magistra) du couvent de Frauencappelen, près de Berne (Chapalles). 1636. D. Vuillelme, fils de Jacques Pyruyt, de Remauffens, prêtre. 1503—1536. D. Pierre Morel, de Bossonnens, dernier abbé de Hautcrêt. 1575. Andriau Cottet, médecin à Bossonnens. 1734. D. Berguin, chanoine, filsde Claude Berguin, de Granges, né le 11 févr. 1734. Les nobles Bize. On les retrouve du XVe au XVII" siècle. 1633. Noble Claude Bize, châtelain d'Attalens. Noble Miche(l), noble Claude l'eu Jean Bize. Nobles Jean et Georges Bize. Discret Vuilhelme. son fils égrege Bize. On les retrouve encore au XVIII e siècle, mais ils ne se disent plus nobles.

Curés d'Attalens.

1134. D. Emeraudo (Emenradus), doyen du décanat de Vevey, curé de Villeneuve, de Moudon et d'Attalens de M 34 à M 67 (M. et D. XII). Il appartenait probablement à la famille de Blonay. 1166—1167. I). Jean (M. et D. XII). Il est vicaire de D. Emenrad qui possédait trois cures. D. Jean porte le titre de chapelain ou simplement de prêtre à Attalens ; il approuve la donation de la dîme de la Granges de Sales, faite au couvent de Hautcrêt. D. Gaufridus (ou Gaudefridus), sacerdos de Attalens (M. et D. XII). Il vivait vers le milieu du XII e siècle, soit de 1 150 à 1 1 80, car il apparaît comme témoin dans plusieurs actes sous l'abbé de Hautcrêt, Magnon, qui vivait entre les années 11 50 et 1 1 80, mais on ne peut pas préciser l'année. 1 1 78. D. Durannus (?) sacerdos de Attalens. 1416—1417. D. Pierre Magnins, curé. 1453. D. Joffredus, de Aventhica, curé. Il réside à Attalens. 1 464. D. Pierre de Closello, curé. Il vendit une vigne du bénéfice, située au-dessous de Chardonne. En 1 476, il est recteur de la chapelle de St-Antoine, à €hàtel-St-Denis. 1501. D. Jean Vucherens, curé. Il est fait mention de lui dans l'inventaire de 1561. Il fit quelques accensernents des terres de la cure. 1537—1538 et une partie de l'année 1539. D. Pierre Déglise (de Lesglise, Oesglise), vicaire-curé. Il est de Remauffens. En 1538, l'Etat de Fribourg lui ordonne de lui rendre compte des revenus de la cure à Carnaval 1 539 et cela pour les 2 années précédentes, ce qu'il fit en effet en 1539. Fribourg réclame cette reddition de compte dés le jour de ses droits à la cure d'Attalens. 1 543. Jeudi 5 avril. On donne un témoignage très satisfaisant au Domp Pierre de Lesglise qui, pendant 6 ans, a fort bien desservi la cure d'Attalens, en qualité de vicaire (Compt. des Très., Font., t. 23.). Le curé est venu en personne occuper la cure (Rathserk, t. 5). 1539. Les 13 et 18 juillet, le clergé de Romont exerça pour la première fois son droit de collation, en nommant à la cure d'Attalens noble messir-e Domp Franc. d'lllens, protonotaire apostolique élu pour sa vie durant. Le clergé de Romont lui imposa une ferme (firme) de 150 flor., mais en 1548 le Conseil de Fribourg l'obligea a la diminuer de 130 flor. (ou livres?), vu que le curé devait encore livrer 30 liv. au « Père Révérend » soit au Père Prédicateur de Romont (Compt des Très., Font. 24. Rathserk, t. 5.). D. Franc. d'lllens vécut jusque vers 1561. Depuis cette époque la paroisse fut desservie par des vicaires amodiateurs jusque vers 1600 ou 1630. La durée de leurs fonctions était ordinairement de 3 ans, quelquefois de 6 ans ; il y avait anssi des sous-vicaires, dits « petits vicaires, » soit sous-desservants ; on trouve aussi deux vicaires simultanément. D. Franc. d'lllens était chapelain de la chapelle de St-Grégoire à Attalens en 1530-1536et chapelain à Vevey; mais j'ignore si avant la Réformation il demeurait à Vevey ou à Attalens. 1 563—1565. D. Christophe Refait (Rebyt, Rebyti), « prêtre de Thorens, au comté de Genevoys, » vicaire depuis le 27 mai 1563 au 2 février 1566. Il vit encore en 1568, et il se dit jadis vicaire d'Attalens. Du o août 1565 au 2 février 1 566 deux vicaires desservaient la paroisse en son nom, ce furent : Domp Bernhard Pasche ; Domp Loys de Leydevant, de Montagny près d'Annecy. Domp Rebit était chapelain de la chapelle de St-Nicolas,à Thorrens, où il avait des argents à retirer, et où demeurait probablement son frère. 1567. 1 avril. 1568—1571. I). Pancrace de Collonges, vicaire; en 1 569 il est dit : Vicaire perpétuel. Il a probablement succédé à D. Rebitenls66. En 1564 on le trouve déjà à Attalens. 1573. 12 juillet. 1574. D. François Perrod et D. Nicod Vauthey, vicaires simultanément. Ils apparaissent comme témoins (N" 3338, not.) en 1574, et on les trouve tantôt séparés, tantôt simultanément. D. Nicod Vauthey était fils de Claude Vauthey, de Remauffens (Savoy, not.). 1574. Domp François Perrod, vicaire, et Domp Pierre Veillard, petit vicaire, soit sous-vicaire. 1575—1578. Domp François Perrod, vicaire, jusqu'au mois de juillet 1578. Il est d'Attalens, car il est cousin des Perrod, de Corcelles, et frère de Pierre Perrod. 1578. Depuis le mois de juin 1578 Domp Loys du Mollyn, « curé, vicaire admodiatayre » (Dumoulin, du Moullin, etc.) avec Domp Martin Cresson, de la paroisse de Larringe, prés d'Evian, sous-vicaire jusqu'en septembre 1 579. Dans le témoignage que lui délivre la paroisse le 3 mai 1579, il est dit qu'il fut sous-vicaire pendant environ 3 ans ; il aurait donc été sous-vicaire de D. Perrod en 1577-1578. Domp Loys du Mollyn charge Domp Claude Desglise de desservir la paroisse en son nom du 6 décembre 1 579 au 2 février 1 580. D. L. du Mollyn fut donc curé amodiateur de la fia de juin 1578 au 2 février 1580. 1580. Domp Claude Desglise(Deglise,de l'Eglise), de Remauïfens, était vicaire à Sales en 1578, sous-vicaire à Attalens en 1579-1580, devint vicaire-curé en 1580, « vicaire-admodiatayre de la cure d'Attalens » le 10 juillet 1580. 1600. 23 février. Vicaire-curé. Il fut peut-être curé de 1579 à 1610, mais je n'ai pu en trouver la preuve. Il est certain cependant qu'il occupa la cure et remplit les fonctions de curé du 23 février 1600 à la fin de l'année 1609. Il fut victime d'une basse intrigue, ou de l'ignorance qui régnait encore dans ces temps, et probablement de l'une et de l'autre. Accusé de sorcellerie, il est saisi pendant la nni(, conduit à Fribourg et emprisonné dans la mauvaise Tour, où il subit plusieurs fois la torture. Reconnu innocent, il est cependant banni à perpétuité des terres de Fribourg. 1,2,5, 1 2, 23, 30 octobre, 3et 4 novembre 1609 (Arch. cant.). 1580. D. François Perroud, curé-vicaire. Fut-il réellement vicaire en 1580, ou portait-il le titre de vicaire, parce qu'il en avait exercé les fonctions de 1573 à 1578; c'est ce que je n'ai pu déterminer. 1612—1614. D. Jacques Brayer, de Vuisternens-devant-Romont, curé. Il établit les registres; mais le premier registre des morts est égaré. .Je ne sais par quel curé fut occupé l'espace depuis l'emprisonnement de D. Déglise,du ler1 er septembre 1609 à mars 1612. Ce fut peut-être par D. Brayer. 1 61 4—1621 . D. Nicod (Nicolas) Vauthey , de Remauffens, curé. En 1 600, il était chapelain à Bossonnens; il résigna ce bénéfice en 1602. Il est mort à Attalens en 1621. C'est probablement celui qui fut vicaire avec D. Franc. Perrod en 1573. 1621—1624. D. Pierre Despont, de Vuadens. En 1624, ses paroissiens demandèrent son éloignement ;il quitta le ler1 er février 1624 et fut ensuite nommé curé à Sales. 1624—1627. D. Claude Blanchard, de Sales. Les paroissiens portèrent des plaintes contre lui, et, d'un autre côté, ne voulant pas être leur pasteur contre leur gré, il renonça au bénéfice dès le commencement de l'année 1627; mais il ne se retira qu'à la fin de novembre de la même année. 1627—1630. D. Pierre Cordey, de Romont. 1630—1632. D. Jacques Macherel, de Romont. Ses paroissiens font son élogedans une supplique à l'évêque. 1632—1648. I). Jean Chauflon, de Romont. Il résigna en 1 648. 1648—1685. D. Georges Dématraz, de Broc ; il est mort à Attalens le 2 juin 1685. Il était probablement frère de D. Claude Dématraz, curé de St-.Martin ; leur sœur, Marie Dématraz, avait épouséun Rouller de Sommentier, et leur oncle, D. Antoine Dématraz, avait été curé de St-Martin. La cure fut bâtie en 1 661 ; ses armoiries se trouvent dans la grande salle de la vieille cure. Le curé Dématraz fut installé par le curé de Châtel-St-Denis, délégué par l'évêque le 24 mars 1649. Il avait reçu l'institution le 21 octobre 1648. Après la mort de M. Dématraz, D. Claude-Laurent Magnin, du clergé de Romont, desservit la paroisse pendant quelques mois. 1685—1724. D. François-Joseph Maillardoz, de Rue; élu )e 13 juin 1685, installé le ler1 er octobre. Il est mort à Altalens le 7 avril 1724, à l'âge de 65 ans. Il était neveu de noble Maillardoz, curé de Romont. 4724—1740. D. François-Ignace Revnold, de Romont, fils de François-Joseph Reynold, secrétaire du Conseil de Romont, et petitfils de Jean Reynold et de Madeleine, fille de Charles de Montenach, capitaine à Gènes ; celle-ci est morte à Attalens le 21 janvier 1734, et son mari meurt aussi à Attalens le 11 juillet 1732. Le curé mourut à Attalens le 7 février 1740, â l'âge de 47 ans. Après sa mort, D. Fracheboud, du clergé de Romont, et D. Claude-Laurent Magnin, desservirent, le premier, pendant les mois de mars et avril ; le second depuis le mois de mai au mois d'août. 1740—1764. D. Christophe Cottin, de Romont. Son institution par l'évêque est du 10 août 1740, mais il parait qu'il ne prit possession de la cure qu'en automne. Il mourut à Attalens le 4 mai 1 764 ; il fut enterré dans le chœur. Son neveu, D. François Cottin, était chapelain, à Chapelle (Promasens) ; il a fondé un anniversaire à Attalens. 1764—1772. D. François-Joseph Grand, de Macconnens. Avant d'occuper la cure d'Attalens, il fut pendant 16 ans curé à Rujèresles-Prés.

Il renonça au bénéfice d'Attalens en 1772et il fut nommé chapelain à Posât, où il mourut. M.Grand avait ordinairement 2 vicaires ; il était faible et infirme, ses paroissiens se plaignaient de la faiblesse de sa voix dans les publications, de sa négligence à visiter les écoles, etc. 1772—4779. D. Charles -Humbert Grognuz, de Polly-Pittet, vicaire de D. Grand ; il lui succéda en 1772. Il mourût à Attalens le 9 avril 1779, à l'âge de 40 ans. Il fut le bienfaiteur des pauvres, et il fut enterré au milieu du chœur. Il eut un long procès à soutenir contre le baillif, à cause de ladîme. Il futaccusé auprès deLL. EE. de chercher à diminuer et amoindrir l'autorité du baillif, parce qu'il voulait présider l'assemblée paroissial comme chef spirituel. Le baillif entendait présider les assemblées baillivales, communales et paroissiales, 1 772. 1779—1799. D. Pierre-Joseph Blanc, de Villaz-St-Pierre. Avant d'occuper celte cure, il fut curé à Siviriez. Il fut élu curé d'Attalens le 12 mai 1779; il y est mort le 14 juillet 1799 ; il a été enterré devant la porte de l'église. 1799—1828. D. François - Ignace Musy, de Romont, dernier membre d'une famille noble. Vers 1790, il était chapelain au Chatelard, chanoine à Romont de 1792 à 1 799, curé d'Attalens du mois d'août 1799 au mois de novembre 1828 ; il quitta cette cure pour occuper celle de Billens, où il mourut le (?) 1 831 . 1828—1840. D. Pierre-Joseph kolly, d'Essert, paroisse de Treyvaux, vicaire à Sales, puis desservant à Villaz-St-Pierre en 1820, curé dAutigny ; il tut nommé curé d'Attalens en 1828 et il y arriva au mois de novembre. Il y mourut le ler1 er juin 1840. Le P. Charles Monnerat d'Hauterive, desservit depuis la mort de M. Kolly, à l'arrivée de M. Robadey. 1840—1867. D. Louis-Augustin Robadey, de Lessoc et de Romont, ordonné prêtre en 1824, chapelain à Vuisternens-devant- Romont de 1 824 à 1 827 au mois de novembre ; du clergé de Romont jusqu'en 1840, nommé curé d'Attalens le 9 novembre 1840. En 1867, malade, il résigna et quitta Attalens à la fin de novembre ; il se retira à Fribourg et le 15 février 1868, il est nommé curé de Villars-sur-Glane, où il mourut le 8 décembre 1878. 18C7. D. Pierre-Alexandre-Robadey, de Lessoc et de Romont, tié le 10 octobre 18.41, curé depuis 1867 au mois de novembre.

Vicaires d'Attalens.

1614. D. Jean Olivey (Oliverius), de 1614 à 1618 inclusivement.

1620—1622. D. Pierre Tissot, aquianensis (?). 1623. D. Jodocus Brunet. 1623. D. Jacques Bruneto, Maxilliensis (?). C'est le même. M fut vicaire depuis la fin de l'année 1622 à la fin de février 1624. 1628—1629. D. Bernard Savoy (Savcdus), de Vuarat, chapelain à Châtel-St-Denis en 1630 ; il est mort curé d'Avry en 1676. 1633—1635. D. Louis Chauflon, vicaire. 1654—1635. D. Jean Monod, de La-Joux (de la ville de la Zaud). En 1652, un D. Jean Monod, de la ville d'Auboud, est parrain à Attalens. C'est probablement le môme que le précédent. 1656—1657. D. Claude Gremaud, de Broc. 1659—1660. D. Gabriel Deschoux. En 1660au 26 mai, il était chapelain à Châtel-St-I)enis. 1660. 1). Jacques Philipponat. 1668—1669. ]). Jean Forry, alsacien, du diocèse de Bâle; vicaire depuis le ler1 er septembre 1665. 1679. I). Jean-François Machery (Macherel), 1683—1684. D. Jean Combas. En 1569, un Pierre, fils de Claude Combas du pays de Faussigny, vint s'établir à Vuarat. 1685—1689. I). Jean Ardieu. Philosophiœ, nec non bachalaureorum sorbonicorum repelitor (répétiteur à la Sorbonne). 1694. D. Jean Chavannes, de Romont. En 1695, au mois de septembre, il n'est plus à Attalens. 1699,1700, 1705. Janvier 26. D. Joseph Menoud. 1705. I). Jean Veillard, de Treyvaux. 1705. C.-A. Arguez, ou Targuez. 1710—1711. D. Jean-Baptiste André. 1712. D. Edmond Colliard. 1713. D. Jean Gumy. 1714—1715. D. Michel-Joseph Jerly. En !723, il était chapelain à Remauffens. 1715—1716. D. François Carmentran. 1716. D. Jean-Joseph Bally. 1717—1718. D. Pancrace Grandsonney, de Romont, fils de Jean-François Grandsonney et de Pétronille Reynold, né le 30 août 1685 ; il fut plus tard membre du clergé de Romont. 1718—1722. D. Béat-Louis Conus. 1721—1722. D. François-Rodolphe Vuilleret (2 vicaires). 1712. D. Tobie Gilliet. 1722—1723. D. Jean-François Sonney (De la Rougève ?). 1723—1724. D. Jean-Henri de Montenach, prêtre, demeurant à la cure, de mars 1723 à la fin de 1 724. 1724—1725. D. François Emonet. 1725. D. (?) Villiet. 1736—1738. D. François Cheneval. 1739—1740. D.Jean-Baptiste Dupaquier. 1740. D. (?) Fracheboud. Il signe quelques actes en février et mars ; c'était probablement un desservant après la mort du curé Revnold. 1746. D. (?) Criblet. 1748—1749. D. (?) Mettraux. 1750. D. François Desglise. 1751. D. (?) Thomas. 1752—1754. D. Pierre Page. 1755. D. Charles Perrier. 1756. D. (?) Liaudat. 1758. D. (?) Chassot. 1761—1763. D. Joseph Chevaley, de Corcelles. En 1768 il était chapelain à Farvagny et en 1771 curé à Hauteville. 1763—1768. D. Jacques Cossandey (2 vicaires simultanément). 1764. D. (?) Castellas, de juillet àla fin de novembre. 1766. D. Pierre-François-Joseph Chrestien, prêtre, demeurant à Attalens; il ne resta qu'un mois ou deux. 1766—1770. D. Claude-Joseph Guisolan. En 1777, il est vicaire à St-Martin et en 1 778 et 1 779, il était à Vienne (Autriche). 1769. D. (?) Bielmann. Il resta peu de temps. C'est probablement Franç.-Xav. Bielmann, qui fut curé à Ecuvillens. 1769. D. Charles -Humbert Grognuz, de 1769 à la fin de novembre 1772 ; il fut alors élu curé. 1773—1776. D. Claude François Marilley, de Châtel ; il fut curé de BuJle. 1777—1779. D. Pierre-Etienne-Josepli Gottofrey, mort étant supérieur du séminaire à la Neuveville, à l'âge de 70 ans. 1778. Gauthier Reynold, professeur de théologie, à Hauterive, retiré à Attalens. 1779. D. Laurent-Eustache Grandgirard, de Montet, près Estavayer, mort à Attalens le 4 juillet 1799. Enterré dans le cimetière par D. Dutoit, curé de St-Martin. En 1778—1779,i] était chapelain à Siviriez. 1786. D. Tobie-JVicolas Colliard. 1787—1788. D. (?) Kuster. Fn 1795, il est curé à Nuvilly. 1789—1795. D. Jean-Joseph-Hyacinthe Grandjean. Il est mort étant curé à à l'âge de 83 ans. 1790. D. Laurent-Eustache Grandgirard, ancien curé, retiré à Attalens. 1796. D. Jean-Nicolas Gillard, de Villarvolard, vicaire pendant 30 ans, mort à Attalens le 20 septembre 1 825 ;il fut enterré au cimetière. Homme plein de mérite, oncle de M. Repond, curé de Châtonnaye. 4826—1827. D. Antoine Scyboz. 1828. D. Jacques-Joseph Crausaz. 1 829. D. Joseph Esseivaz, coadjuteur du curé, de 1 828 à 1 830. 1830. I). Donat Pahud, de Polly-Pittet, curé à Mézières, à Yverdon, à Assens. 1831—1832. D. Siméon-Pierre-Bernard Murith, de Gruyères, mort à Gruyères en 1880 le 1 3 octobre, né le 18 février 1 807; ordonné le 22 septembre 1832, vicaire à Attalens en 1832, chapelain aux Siernes 1833, à Gruyères 1843. 1832. lt. Claude-Joseph Repond, de Villarvolard, neveu de M. Gilliard, né le 3 mars 1 805 ; ordonné le 6 avril 1 833; vicaire de 1832 à 1839, époque où il fut nommé curé de Châtonnaye. 1840. D. Joseph Franck, du Jura bernois. Il a quitté Attalens en octobre 1841. En 1862, il était curé à Port-Valais. 1841. D. Jean-Louis Corboz, d'Estavayer-le-Lac, né le 14 octobre 1810; vicaire à Esta vayer en 1842, curé de Carignan en 1845, de Billens en 1854, de Montbrelloz en 1861; chapelain de St-Aubin depuis 1877, où il est mort le 28 juin 1883, à l'âge de 73 ans. 1844. D. Jean Sautaux, de Montagny-les-Monts, né le 12 avril 1813; ordonné le 24 août 1844, vicaire à Attalens en 1844, chapelain à Farvagn; en 1846, curé à Grangettes en 1 853, et curé à Ruj ères-les-Prés en 1869. 1846—1849. D.Clément Varnier, du Landeron, né le 26 octobre 1818, ordonné le 6 juin 1846 ; vicaire à Attalens en 1846—1849, vicaire à Bottens en 1850 ; chapelain à Vuisternens-devant-Romont en 1855, curé à Morlon depuis 1862. 1849. D. Louis Pegeytaz, de Sommentier, chartreux. 1850—1854. D. Henri Jordan, de Montbovon, né le 25 février 1822; ordonné le ler1 er juillet 1849; vicaire à Attalens de 1849 à 1853,curé d'Estavannens en 1853. 1853—1858. D. Aloyse-Claude-Joseph Grand, de Vuisternensdevant-Pont, né le 26 novembre 1817 ; ordonné le 17 juillet 1853 ; vicaire à Attalens en 1853; curé de Porsel en 1858. 1859. D. Jean -Placide Longchamp, de Bottens, né le 27 décembre 1835; ordonné le 28 décembre 1858; vicaire à Attalens en 1859; curé d'Assens en 1859 et d'Echallens en 1876. 1859—1860. D. Antoine Grim, alsacien, né à Romont ; vicaire pendant 3 mois, vicaire-chapelain à Vuisternens, vicaire à Promasens, à Estavayer-le-Lac, aumônier à Naples, curé au Châtelard ; mort en 1873 chapelain d'un hôpital à Washington. 1861. P. Hermenegild, capucin. 1861. D. Urbain-Théodore Laloz, de St-Loup-sur-Semouse, diocèse de Besançon ; né le 25 mai \ 831, ordonné le 28 juillet 1861 ; vicaire à Attalens en 1861 ; chapelain à Wallenried en 1862; curé de Fétigny en 1863, où il est mort le 9 septembre 1881. 1862. D. Joseph -Amédée Schneuwly, de Fribourg; né le 28 février 1 835, ordonné le 25 juillet 1862; vicaire à Attalens en 1 862; vicaire à La Chaux-de-Fonds en 1 863 ; vicaire à Genève en 1864; coadjuteur à St-Nicolas en 1865 ; chanoine de St-Nicolas en 1869; Recteur à St-Maurice de 1871—1875; directeur des écoles primaires de la ville en 1 878. 1866. D. Pierre-Alexandre Robadey, de Lessoc et Romont; né le 10 octobre 1841 ; ordonné le 24 février 1866 ; vicaire à Attalens en 1866 et curé depuis 1867. 1872. I). Jean-Léon Taillandier, de Colmar, diocèse de Strasbourg; né le 6 février 1848 ; ordonné le 21 septembre 1 872; vicaire à Attalens en 1872—1873; à Vevey 1873-1874 ; curé à Morges en 1875etàGroley en 1881. 1874. D. François-Joseph-Célestin Corboud, de Surpierre; né le 11 décembre 1846; ordonné le 20 juillet 1873; vicaire à Attalens en 1873; curé à Bussy en 1874 et à Onnens depuis .le moi de septembre 1 883. 1 875. D. Georges-Albert-Arthur Gremaud, de Riaz ; né le 2 avril 1849; ordonné le 18 juillet 1875; vicaire à Attalensen 1875 et curé de Remauffens— en 1876. 1883 1884. D. Jean-Louis Marinier, d'Estavayer, du mois de mai 1883 au mois de janvier 1884.

Chapelles de St-Grégoire, de St-Maurice et de ste-Catherine.

1335. Gérard d'Oron, doyen de Valère à Sion, fit construire et doter une chapelle en l'honneur de St-Grégoire, pape, et de St- Maurice et de ses compagnons. Elle fut placée dans l'église paroissiale d'Attalens. La fondation se fit avec le consentement de Jean, évéque de Lausanne ; le fondateur assigna à cette chapelle certains revenus fixes à prendre annuellement sur ceux qu'il percevait, soit une coupe de froment, due par son frère Rodolphe, seigneur d'Attalens ; une autre coupe due par les enfants de Rodolphe d'Estra ; trois bichets dus par le tenancier du moulin de Rive, sur la Veveyse; deux coupes dues par des gens de Vuarat ; une coupe due par les enfants de feu son frère Henri, etc. Ayant partagé avec Aymon et Guillaume, enfants de son frère Guillaume, seigneur de Bossonnens, les rentes et biens qu'ils avaient acquis du chevalier Conon de Châtel (Fruence) et de son fils Pierre, il ajouta à la première fondation sur le tiers qui lui revient de cet héritage, telle quantité de graines nécessaire pour former avec les premières donations 9 sacs et 7 bichets de froment et 8 sacs et deux bichets d'avoine avec 55 sols 6 deniers en argent. Enfin le tiers de la dîme de Tatroz, autrefois à Pierre Mayor, d'Attalens, donzel, à condition que le chapelain payerait annuellement au curé un bichet de froment et qu'il distribuerait à la St-Martin aux pauvres de la paroisse du drap gris jusqu'à la concurrence de 57 sols, pour le repos de l'âme de sa mère. Hugues de Champvent, doyen de Vevey, scella l'acte à Bossonnens le 8 avril 1335 (Etren. frib. 1807. Arch. de la cure). Plus tard Rodolphe d'Oron, frère du Doyen, seigneur d'Attalens et chevalier, fit une nouvelle fondation consistant en un revenu annuel d'un muid de froment, rachetable par 60 liv., d'un muid de vin, rachetable par 50 livr, et de 100 sols, rachetables par 100 liv. Le tout devait être payé par le seigneur de La Sarraz. Le chapelain devait célébrer chaque semaine 4 messes pour les fondateurs. Cette fondation constituant une chapelle distincte de celle fondée par son frère, est du 25 avril 1356, ainsi que son testament. Il choisit sa sépulture dans le tombeau de sa mère. Catherine d'Albeuve, fille de Jean, chevalier, épouse de Jean, sgr d'Attalens, légua une somme de 36 liv. dont le revenu était destiné à « salarier et régaler » deux prêtres qui assisteraient à son anniversaire. Son mari les assigna sur ses revenus, « à condition que les prêtres « d'Attalens et de Bossonnens chanteraient les vigiles; que celui « qui ne s'y trouverait pas, serait privé de la distribution (mais non « pas du dîner), qu'elle se ferait de l'avis du curé. » 20 août 1358 (Etrennes frib. 1807 et arch. de la cure). 1 382. Amédée, comte de Savoie, « a laudé et receu le laud « ascavoir 10 florins d'or de Vénérable seigneur D. Rudolphe « Jenreodi de Bossonnens, lors recteur de dite chapelle, auquel « appartenoyt les dictes dotations Donné àLa Tour de pey le 3 « janv. 1382 » (Arch. de la cure, écriture du XVIe siécle\ Le testament ou le codicillede Gérard est lu. 1424. D. Pierre Burdin, chapelain de la paroisse d'Attalens, emprunte de D. Jean de Prelaz, chapelain recteur de la chapelle de St-Grégoire, construite dans l'église d'Attalens, et au nom de cette chapelle, 15 liv. p. p. Il donne comme caution son frère Jacquet Burdin et Jean de Vuarraz. 7 février 1426 (Arch. de la cure). 1453. Visite pastorale de l'évêque Saluées. Ils visitèrent les chapelles de St-Grégoire, pape, de St-Maurice et de Ste-Catherine fondées par les seigneurs d'Oron et d'Attalens. Les collateurs de St-Grégoire et de Ste-Catherine étaient les seigneurs d'Attalens, et le collateur de St-Maurice le seigneur d'Oron. La dotation de la chapelle de St-Grégoire était d'un revenu de 100 sols; de la moitié de la dîme du vin de St-Saphorin; de la moitié de la dîme du blé de Tatroz, plus 9 coupes de froment, 2 coupes d'avoine. Le bénéfice possède une maison, et le bénéficier doit appliquer 4 messes par semaine. Le chapelain était D. Pierre de Rota (de Rue) institué canoniquement. La dotation de la chapelle de St-Maurice consistait en 20 fossoriers de vigne et 1 00 sols annuellement. Le bénéficier doit appliquer 4 messes par semaine. Le recteur ou altarien était D. Jean de Montherant, chanoine de Lausanne, institué canoniquement. La chapelle de Ste-Catherine avait une rente de 9 liv., plus 11 coupes de froment, le tiers de la dîme de Remauffens. Elle possédait encore une maison, ou un cheseau, une rente de 8 setiers de vin et une vigne de 3 fossoriers. Le bénéficier devait aussi appliquer 4 messes par semaine. Le chapelain ou altarien était D, Pierre Burdin, présenté et institué canoniquement. Les visiteurs ordonnèrent de paver la chapelle de St-Grégoire ou d'y faire un plancher, de réparer les vitres, de la blanchir et d'établir les extentes. 1453. Jean Levet allias Borgeis, confesse tenir à cens de D. Pierre de Rota (de Rue) chapelain de St-Grégoire différentes pièces de terre, qui provenaient de Perrod et Aubert de Crescel, hommes taillables de feus Louis de Cossonay et de Marguerite d'Horon, reconnues alors par les dits frères de Crescel à Mermet de St-Paul, clerc de Lausanne et recteur de la chapelle de St-Grégoire. Ces pièces de terre sont situées « en la Croix, etc., » à Remauffens, pour lesquelles il doit payer 2 coupes et i bichet et Va quarteron de froment (Arch. de la cure. La date et la fin du titre manquent). 1475. Par le testament de François, comte de Gruyères, nous apprenons qu'à cette époque la chapelle de St-Maurice et son patronnât appartenaient en plein aux comtes de Gruyères ; il veut que les chapelains de St-Jean de Gruyère soyent toujours chapelain de St-Maurice d'Altalens ; il unit autant qu'il lui est permit les deux bénéfices et il veut que ses héritiers et successeurs conservent toujours ces deux chapelles dans un état décent. Il mai 1475(11. et D. XXIII). 1487. Jacques Mistralis, de Mont, donzel et seigneur d'Arruffens, vendit une maison et des vignes situées à Corsaux au couvent des Augustins, de Fribourg, en l iH", le pénultième de novembre. Le père Jean Stein était prieur de ce couvent. II a été stipulé et réservé dans cette vente, que le couvent payerait et livrerait chaque année et cela perpétuellement 8 setiers de vin blanc, mesure de Corsaux, à la chapelle de St-Grégoire et de Ste- Catherine, soit à son recteur, fondée dans l'église d'Attalens (Arch. de la cure et répertoire des Augustins, aux arch. cantonales. Actes du 29 nov., 19 décembre 1487). 1 530. D. François d'lllens, chapelain à Vevey et recteur de la chapelle de St-Grégoire à Attalens, donne en accensement à Jean Colliard, fils de Rodolphe, de Remauffens, une pièce de terre « en Gudel, » pour le cens annuel de 12 s. 2 juillet 1530. 1536. 2 juillet. D. François d'illens, chapelain de Vevey et de St-Grégoire d'Attalens, donne en accensement perpétuel une parcelle de terre située à Remauffens ; elle fait partie du bénéfice de St-Grégoire et fut accensée à Jean Colliard pour 12 s. de cens 3 (1530-1536), et un champ de /4 de pose à Vuillierme Marugle*', sous le cens de 2 s. et 13 c. d'entrage. Fait à Vevey 30 mai 1536 (Arch. de la cure). La chapelle de St-Grégoire possédait déjà des terres à Remauffens, « En la Croix, En la Cauldraz, » en 1350. 1565. Pierre Tache doit à noble Jean Bize et à domp François Gilliet, tous deux absents et noble Thoma Bize, présent, au nom des susnommés 16 coupes de froment et 15 coupes d'avoine a cause d'une particule de dîme que les Bize et domp François perçoivent en la dîmerie de Remauffens louée pour cette année seulement a rendre à Corcelles pour les '% des Bize et le quart de Domp François au bourg d'Attalens à la St-Martin prochain. \ juillet. (Arch. cant.). 1544. Domp François Gilliet obtient par l'entremise et l'ordre de sgr Antoine Tyllyer, bourgeois de Berne etbaillif de Lausanne, le payement de ces 8 setiers de vin, qui lui étaient refusé par le couvent. Antoine Tyllyer écrivit à Humbert Bally, châtelain de Corsier, pour la part du sgr François de Gruyère, baron d'Aubonne et co-sgr de Corsier : «. Il nous at exposé Domp Franc. Gillet, recteur « de la chapelle de Ste-Calherine, fondée en l'église parroissiale « d'Acthallens, estre chose véritable que combien que noble Jacques « Mestraulx , sgr d'Arufens , eusse vendu es Religieux prieur et « couvent des Augustins de'Fribourg ascavoir une maison sise à « Corsaulx avec 10 fossoriers de vigne, sis devant la dicte maison. « Les quels maison et vignes sont de l'homage du dict sgr Baron ; « dessoub la censé de huict sextiers de vin blanc... les quels ils ont « payé es recteurs de la dicte chapelle prédécesseurs du dit expo« sant. Et ce nonobztant, les dits sgrs Prieur et Augustins et autres « personnes qu'ils avoyent accoustumé de payer la dicte censé, ont « cesséde la payer au dict exposant despuis treze ou quatorze ans « en ça dernièrement passé ; des quelles années le dict exposant a « esté, et est de présent Recteur de la dicte chapelle; et combien « que la dicte censé de huict sextiers soit dhue dedans et dessoubs « les terres et souveraineté de nos dicts sgrs de Berne, et que la « dicte chapelle soit dedans les terres et juridiction des mag. sgrs « de Fribourg, touchant la souveraineté. Ce nonobztant par Arrest « faict entre les dicts deux seigneuries Berne et Fribourg, a esté « conclu que les biens et revenus des bénéfices, qui sont situés « riére les terres de nos dicts sgrs de Berne et des dicts sgrs de « Fribourg, se doibvent payer là ou les bénéfices sont fondés. Pour« quov nous a supplié le dict exposant luy vouloir provoir du « remède a ce requis. A cette cause, nous le dict bail il', mandons « et commandons que debyez lever et soubhaster, vendre et expé« dier les dicts maison et vigne et d'jceux en faire jou\r le dict « exposant, jusques a ce qu'il soit satisfaict et contenté des dictes « retenues de huict sextiers de vin pour 13 années dernièrement « passéez. desquelles il a esté recteur de la dicte chapelle. Et si les « dicts Augustins, ou quelqu'uns pour eux, se veulent opposer, « vous les citerez au jour, qui vous sera nommé par le dict expo« sant a dire cause raisonnable, pour la quelle les dictes soubhasta« lions et expéditions ne sov doivent faire. Datum à Lausanne, le « 7 février 1 544. v» Signé Jean Gignilliat. Io(i7. Bastian Rosset de Tartraux doit à noble messire Philibert Musy, curé de Meziéres et recteur de la chapelle de St-Grégoire, fondée dans l'église d'Attalens, 47 flor. à cause du dime de « Tactraux » , qui appartient à cette chapelle. Donné au poyle de Jean Guillioil, hôte d'Attalens, 12 mars 1567 (Arch. cant. Savoy, not.). 1">G8. Domp Philibert Mus; , curé de Mézières, et recteur de la chapelle de St-Grégoire, fondée dans l'église d'Attalens. Henri Bucquet, notaire et bourgeois de Châtel-St-Denis, lui doit 11 flor. pp. pour les cens dus, soit des années 1565, 1566, 1567, 1868, plus un sac de froment. 17 janvier 1568(Arch. cant. Savoy, not.). D. Musy a donc été chapelain de 1 565. Il a remplacé D. Gilliet ; il était curé de Romont, etc., et frère de noble Antoine Musy, châtelain de Bossonnens. 1571. Rd sgr Claude du Villars, prévôt de St-Nicolas et recteur de la chapelle de St-Grégoire, et comme tel loue pour 6 ans à François Huguet, dit Perrod d'Attalens, à Bastian Rosset, de Tatroz et à Jaques de La Maisonjan, meunier, de Franex, la part du dime appartenant à cette chapelle, qui se lève dans les confins de Tatroz, pour 1 muys de froment et 1 d'avoine pour la première année et 1 5 muys pour les cinq autres années, soit 3 par an, moitié froment et moitié avoine. <¦ 9 juillet 1571. Donné au chemin publique tirant dy le château « au bourg d'Attallens » (Arch. cant. Savoy,not.). 1573. Nicolas Gerat, demeurant à Vuaraz, fermier de Jaques Monard, doit à Nicolas Pessiz, notaire, 3 flor. « a cause de la moitié « de censés dhues a la chapelle St-Grégoire, dues par certaines « pièces du dit domaine. 22 juin. » 1 613. D. Claude Gachet, curé et doyen de Gruyère, demande à l'avoyer et conseil de Fribourg de lui accorder « la présentation, « placet et dénomination de simples boursier es chapelles de St« Jean Baptiste, fondé au château de Gruyère, aussi celle de St« Michel dans l'église de Gruyère, avec une aultre chapelle soubz « le tittre de St-Maurice dans l'église d'Actallens, comme son prédé« cesseur en avait jouit, et cela pour fournir aux charges et devoirs « que dépendent de son office. » II est recommandé par le baillif de Gruyères et par le vicaire-général. Sur quoy nous souvenant des requestes que pour ce mesme fait nous ont esté ja cy devant présentées et de la pollice et règlement que espérons appourter a quelques désordres dont ordinairement entendons grandz plaintifs que les revenus des biens ecclésiastiques contre l'intention des fondateurs, sont distraits et transpourtes ailleurs dont les offices sont deservis quelques fois par prestres soubstituez, peu exemplaires et sans grande doctrine qui sont toutes fois nécessaires, principalement en tels lieux des confins. Partant est que à l'endroit des dites chapelles St-Michel et St- Théodole a Gruyère les avons accordées au dit doyen.... Mais à l'endroit des chapelles d'Attalens, ou le revenus est nécessaire pour le service du lieu mesme les laissons jusques au règlement général, qui sera avisé. Cependant permettons que par lettre de commande, le dit s. Doyen en puisse retirer les fruits et revenus. 26 août 1613 (Arch. cant. Rathserk. 25, p. 258). Ces différentes chapelles avaient des rentes, des terres données non-seulement par les fondateurs, mais encore par d'autres familles. Les nobles Bize, de Corcelles, étaient bienfaiteurs de la chapelle de St-Grégoire. 1633. Une terre sise «En Aprilliers », tenue par Charles et 1 Nicolas Pesse, du fiefdu château devait 2 ji quarterons de froment à la chapelle de St-Grégoire (fraguement de grosse à la cure). 1715. Voir les chapelles de Bossonnens. 1715. Peu après cette convention, la paroisse adresse quelques observations à LL. EE. sur la convention de 1715, vu qu'elle intéresse non seulement la commune de Bossonnens, mais encore la paroisse entière. Les 4 messes par semaine de la chapelle de St-Grégoire seraient réduites à 2et les chapelles de St-Grégoire et de Ste-Catherine abandonnées, tomberaient à la charge de la paroisse. La voûte de cette chapelle menaçait ruine, elle était lézardée en plusieurs places et sa chute entraînerait nécessairement la ruine de la chapelle entière et probablement de la nef de l'église. La paroisse conjure LL. EE. de prendre ces observations en considération. 1717. Le prévôt de St-Nicolas, D. Antoine d'Alt, adresse une supplique à la Nonciature, à Lucerne, pour obtenir une réduction de messes de la chapelle de St-Grégoire, etc. Après avoir rappelé l'origine et les diverses fondations des chapelles de St-Grégoire, de St-Maurice et de Ste-Catherine, qui ne forment qu'ua bénéfice uni et donné au prévôt de St-Nicolas à perpétuité, il ajoute que pendant la vacance de la prévôté, l'Etat nommait ou présentait à ce bénéfice. Les biens de la seconde chapelle, situés dans le canton de Vaud, sont perdus depuis la Réforme, dit-il : malgré cela, le prévôt actuel et ses prédécesseurs célèbrent chaque semaine les 4 messesordonnées par le testament de Rodolphe d'Oron. Le Nonce cita d'abord à son audience les injustes détenteurs de ces biens. N'ayant parus, ils furent condamnés et excommuniés, et il accorda au prévôt sa demade. 6 août 1717. Dans un long mémoire, adressé à Mgr de Lausanne, le curé d'Attalens s'élève contre cette supplique et dit que les faits énoncés sont mensongers. Les rentes de la seconde chapelle ne sont pas perdues, le mémoire cite à l'appui les 8 setiers de vin blanc que les PP. Augustins payaient annuellement. Il y est dit que le curé d'Attalens s'offrait de lire les 4 messes par semaine qui dévoient se lire à Attalens, mais furent supprimées par le rescrit du Nonce du 6 août 1717, si on voulait lui remettre les rentes des chapelles de St-Grégoire et de Ste-Catherine (Arch. de la cure). 1727. Le 7etle 17 mai. Le prévôt d'Alt et le curé Rejnold firent la convention suivante pour la desservance des chapelles de St-Grégoire et de Ste-Catherine à Attalens et celle de St-André à Bossonnens, basée sur la convention de 1715, « laquelle doit rester stable. » Le curé Reynold s'oblige de satisfaire les 5 écus petits à l'hon. commune de Bossonnens dus par le prévôt, pour l'entretien de la chapelle, etc., et d'expédier annuellement 4 chars de fumier pour les vignes des dites chapelles. D'un autre côté, le prévôt remet au curé la rente de 40 batz (5 fr. 70) provenant d'un capital dû aux chapelles. Il promet encore au curé de lui paver ce qui lui est encore dû pour avoir desservi les chapelles depuis le commencement jusqu'à aujourd'hui, soit pour 124 messes, 124 écus bons et 20 batz et 18 écus petits pour frais soutenus. Pour l'avenir le prévôt s'engage à laisser parvenir au curé pour les 4 messes par semaine à Bossonnens la rétribution énoncée dans la convention de 1715 (Arch. de la cure). 1733. Le curé Reynold s'adresse à LL. souveraines Excellences « qu'il leur plaise de vouloir luy accorder benignement de pouvoir « désormais jouir du bénéfice d'apprétiation à Bossonnens, par « rapport à deux prez mouvants de la chappelle de Bossonnens. » L'Etat confia l'examen de cette affaire à une commission. 4 750. Les paroissiens s'étaient adressés à LL. EE. « II y a « environ 9 ans ont pris la liberté de représenter la nécessité de « réparer la chapelle de St-Grégoire et de Ste-Catherine conforméce ment aux Recesses de deux Visites pastorales de feu Mgr de « Lausanne pour qu'on y puisse remplir les intentions des pieux « fondateurs, en y célébrant la messe. » « Depuis quelques réparations ont été faites, comme la couver« ture, par l'ordre du sénateur Techterman pour lors baillif; « quelques autres comme le planché et une grande fenêtre, par « celui (ordre) du Prévôt, tellement qu'il ne reste plus à mettre « enétatqn'une partie d'une fenêtre et l'autel, tel qu'il doit être « pour y célébrer.... » Ils prient donc LL. EE. comme collateurs de cette chapelle d'ordonner ces réparations. La pétition fut envoyée au prévôt. Mai -1 750 (Arch. de la cure). 1761. Reconnaissances des chapelles de St-Grégoire et de Ste- Catherine. 1 1 Annuellement 5 liv. 8 s. 1 den. js ji laus., 36 quarterons, 5 émines de froment, 3 quarterons 7 émines d'avoine, pour ce qui est mouvant du fief du château d'Attalens, non compris ce qui est riére Châtel, ni la censé directe de 4 sols laus. et 2 chapons que doit la maison de la Cornettes servant d'habitation au fermier du château. Ces censés ont été léguéesaux dites chapelles par Girard d'Oron, 18 avril 1335, par Rodolphe d'Oron, le 25 avril 1336, et par Jean d'Oron, le recteur d'icelle, qui habitait la maison de la Cornettes et les retirait annuellement jusqu'à l'an 1682, 25 mai, qu'il plut à LL. EE. de les annexer àla prévôté Dèslors les prévôts se sont faits prêter hommage entre les mains des commissaires, qui ne rénovent pas comme cela était pratiqué jusqu'alors, en même temps que LL. FE., et ayant eu communication des grosses du château d'Attalens ont augmenté, transporté, etc., de manière que les commissaires ne les trouvèrent pas conformes à cellesdes chapelles; ne sachant auxquelles grosses s'en tenir, ils s'adressèrent aux commissaires généraux, qui après avoir examiné les droits ordonnèrent, le 19 avril 1763, ratifié en Conseil le 2 décembre : I°Que les dites censés devaient subsister aussi longtemps qu'il plaira à LL. EE., qui ont seules le droit de les racheter ; 2° Que les rénovateurs ne donneraient au Recteur des dites chapelles qu'un rentier ; 3° Qu'on distinguerait sur le plan du château par des couleurs les pièces affectées aux chapelles, etc., etc. Mais il y eut encore plusieurs difficultés à cause des changements apportés dans les grosses. Enfin on établit une reconnaissance et un rentier fut remis au prévôt. Pour comprendre ces difficultés, il suffît de se rappeler les changements de monnaies, de mesures et la minime étendue de certaines 1 i 1 pièces de terre et la quantité des censés, p. ex. /3, des jii, des jti d'émine de froment. Les grosses des chapelles faites en 1721, 1669, 1630, 1598 et auparavant par Rosset, commissaire, et précédemment par Ponne 1 1 et avant par Jean Vacheron, commissaire, de [a , /g , etc., de seytorée, les sols, deniers, mailles. Les chapelles avaient des censés à Attalens, Corcelles, Remauffens, Chatel, etc. (Copié à la cure).

Chapelains de St-Grégoire.

1335. Le premier fut D. Jean de Gebennesin, élu par le fondateur (Etren. frib.). 1 374. D. Jean Descotaux (et De Costaux). 9 avril (Arch. de la cure). 1381. 2 juillet et 1382, 3 janvier. D. Rodolphe Jonandi ou Jenreodi (Arch. de la cure). Avant 1453. D. Mermet de St-Paul, clerc de Lausanne. 1453. D. Pierre de Rota (Arch. de la cure). 1424. D. Jean de Preslaz, de 1424 à 1458, 1431, 23 août 1424. 1530—1536. D. messire Domp François d'lllens, recteur de la chapelle de St-Grégoire. En 1536 il devait pour sa chapelle de St- Grégoire aux sgrs Charles de Challant 4 den. de cens pour un jardin « sis en la ville du dict Athalens au lieu dict favergie. » 1544. D.François Gilliet, chapel. en 1544 de St-Grégoire et Ste-Catherine, chapel. de St-Grégoire 1 juillet 1565. 1571. D. Le prévôt Duvillard. 1567. D. Philibert Musy, recteur et curé de Mezières (1565-1569).

Annexée à la prévôté de St-Nicolas en 1 685.

Chapelle de St-Nicolas.

1453. La chapelle de St-INicolas dans l'ancienne église d'Attalens, était très ancienne. La Visite de Saluées dit : les Visiteurs examinèrent aussi la chapelle de St-Nicolas, fondée dans l'église par noble Perrod Mayor, de Bossonnens (per nobilem Perrodum Uajoris de Bossonnens) et dotée suffisamment pour y faire célébrer chaque semaine trois messes. Le patron était D. Pierre de Cutillens. D. Antoine Aperitoris en était altarien soit chapelain, dont l'élection était régulière et il avait reçu l'institution canonique. Les Visiteurs ordonnèrent les réparations suivantes : On doit placer des vitres à la fenêtre de l'autel, et blanchir les murailles noircies ; faire un inventaire et établir les grosses soit les reconnaissances. 1508. Par acte du 25 juin 1508,signé NicolasSavoix, Wilhelm Bise, notaire à Attalens, fonda dans ce lieu une chapelle en l'honneur de St-Nicolas et lui donna deux fossor/ers de vigne, situés au Mont de Corsier (II ne peut pas être question d'une fondation primitive).

1536. Domp François de Lenclosaz, chapelain de la chapelle de St-Nicolas fondée dans l'église d'Attalens. Il devait aux seigneurs de Challant un denier pour certaine « maison a chesaux convertie, » située au bourg d'Attalens du côté de Vevey. Un jardin était à côté de la maison, il appartenait aussi à la chapelle de St-.\icolas. Le chapelain payait aux dits seigneurs 10 deniers pour ce jardin placé à côté du jardin de la chapelle de Ste-Catherine. 1566. 26 juillet. « Domp Bernard Pasche correcteur des cha« pelles situées dedans la forteresse du château de Bossonenscon« fesse et promet à Domp Cristoffle Rebyt, recteur de la « chapelle de St-Nycolas, située à l'église d'Attallens absent pour « lui et ses successeurs recteur au nom de la dite chappelle la « somme de cent florins de Savoye petit poid ; à cause que le dit « Domp Bernard a respondus les dits 100 florins pour le dit Domp « Crystophle pour admodiation de la dite chappelle qu'il affirme ly « az admodier neuf ans prochains pour ycelle sôme, coustant « admodiation recehue et signée par discret Claude Secretan no« tayre, recepveur moderne de Atallens datée le 7 mars 4566. A la « quelle tout se refert ; car les dits 1 00 flor. estoyent ballier par le « dit Rebyt quand fust instituys recteur d'ycelle. Desquels 100 flor., « le dit Domp Bernard en az mys le présent 38 florins comme « affirme, en coverture de la dite chapelle et deux flor. en dépense, « dont le reste quest 60 flor. les doyt mettre au prouffit et acquis « de cens de la dite chappelle pour le temps avenir, dont il donne * en fiance pour seheurti des dits 60 flor. Pierre Volant le jeune « qui oblige ses biens le dit domp Bernard le promet garder de « damps « Donné sur le cymistiere d'Attalens. Présent noble Johan Bize « et égrege N. Pesse. » Ce 26 juillet 1566 (Arch. cant. Savoy,not.). 1607. Par acte du 28 avril 1607, signé Maillard, secrétaire épiscopal, et pour le prix de 30 écus d'or, « noble Jerosme Ginilliat, « de Vevey, châtelain de Vevey, cède à Dom Antoine Du Pasquier « (Von der Weid), chanoine à St-Nicolas » , ses droits de patronage sur la chapelle de St-Nicolas, à Attalens (Arch. cant., répert. d'Hauterive). 1649. Ensuite de la résignalion de Domp Jean Chauflon, prieur, à Semsales, au bénéfice de la chapelle de St-Nicolas, à Attalens, l'abbé Clément Dumont, par acte du 17 septembre 1649, conféra ce bénéfice à Domp Jost-Pierre Dumont, vicaire-général. 1 655. Par sentence du 14 septembre 1 655, signée Schueler, vicaire-général, le droit de patronage de la chapelle de St-Nicolas, fut adjugé à l'abbé d'Hauterive, D. Clément Dumont, et cela contre le chanoine Vulpius (Fuchs) (Arch. cant., répert. d'Hauterive. Sales 15). II paraît que le chanoine Vulpius réclamait ce droit de patron comme grand-vicaire et successeur dans cette dignité de D. Antoine Dupaquier. 4668. Par acte du 13 octobre 1668, Justin Augonin, de Sept- Fontaines en Bourgogne, teste en faveur du couvent d'Hauterive et lègue pour la réparation de la chapelle de St-Nicolas, à Attalens, 20 écus et 10 florins aux pauvres de la paroisse (Arch. cant., répert. d'Hauterive). 1751. Ensuite de la requête de la paroisse d'Attalens, par rapport à la maintenance de la chapelle de St-Nicolas, l'abbéd'Hauterive fut invité, par arrêté du 17 février 1751, d'avancer ses raisons par devant une commission établie pour cela (Arch. cant.).

Déclaration pour la chapelle de St-Nicolas.

1785. La chapelle de St-Nicolas, fondée en l'église paroissiale d'Attalens, anciennement par la noble famille de Cournillat, de Vevey,appartient depuis l'année 1609 au Vén. monastère d'Hauterive, par la cession et remise que lui en fit feu Rd Mr Antoine Dupaquier, docteur en théologie, chanoine de l'église collégiale de St- Nicolas de Fribourg, vicaire-général de l'Evêché de Lausanne, qui en était pourvu, lorsqu'il fut en susdite année élu abbé d'Hauterive. La dotation de celte chapelle consistait en deux petites parcelles de vigne rière Corsier, entièrement ruinées que l'abbaye d'Hauterive vendit par la permission et consentement de feu son Illrae et Rme Grandeur, Joseph-Nicolas de Montenach, évêque de Lausanne, en substituant et affectant en place des dites parcelles de vigne, à perpétuité son domaine de Sales, gissant près de Granges dans la paroisse et bailliage d'Attalens, et notamment la partie du dit domaine, qui se trouve mouvante du fief de la célèbre abbaye de St-Maurice en Valais, sous l'obligation perpétuelle pour le dit Vén. monastère d'Hauterive, ou tous autres, possédants le dit domaine de Sales, de duement maintenir la susdite chapelle de St-Nicolas en bon état avec son autel et tous ses ornements et linges nécessaires, et d'y faire célébrer annuellement et perpétuellement vingt-cinq messes basses, à raison de cinq batz la messe, pour le repos des âmes des pieux fondateurs, y comprises aussi trois messes pour celui des troix religieux d'Hauterive, qui y sont ensevelis, en fournissant les cierges pour toutes ces 25 messes. C'est de quoi, Nous, Bernard-Emmanuel de Lentzbourg, Evêque et comte de Lausanne, prince du St-Empire, Abbé mitre de susdite abbaye d'Hauterive, en témoignage, confirmation et corroboration de ce que dessus en avons dressé le présent acte, écrit de notre main et muni de notre sceau Episcopal et ordinaire dans notre maison de résidence, à Fribourg, le 26 juillet 1785. Bern-Em. de Lentzbourg. L'original se trouve aux arch. de l'Evèché. Une copie aux arch. de la cure.

Chapelains de St-Nicolas.

4453. D. Antoine Aperitoris. 1536. D. François de Lénclosaz. En 1500—1512, il existait une famille de Lenclosa au village d'Attalens. Jean avait une maison dans le village même. 1566. D. Christophe Rebyt, desservant pour 9 ans. 1649. D. Jean Chauflon, prieur, à Semsales, résigne ce bénéfice. 1649. D. Jost-Pierre Dumont est nommé. Il fut probablement le dernier chapelain.

Chapelle de Ste-Catherine.

1453. Fondation. Voir St-Grégoire. 1523—1530. La chapelle possédait un jardin près des murs du bourg d'Attalens. 1 569. 13 mars. Voir Bossonnens. 1573. 29 mars. A l'instance de Domp Humbert Perrier, chapelain.... fait lever gage à Pierre Perrod comme grangier d'Antoine Paschod, pour certaine censé de froment dehue à la chapelle de St-Catherine pour certaines pièces que le dit Paschod a acquisee avec d'autres biens des Aubert, lesquels furent de Chosac (Arch. cant. Savoy, not.). 1573. Nicod Chappalley, de Remaufens et Georges Pessiz, rl'Attallens, comme caution, doivent à Yen. domp Humberl Perier, recteur de la chapelle de Ste-Catherine, et à Nicolas Pessiz comme charge ayant des hoirs du feu Jehan et Thoma Bize, et à ce nom 39 coupes, moitié froment et moitié avoine, et ce à cause de l'admodiation du dime de Remaufens, appartenant à dite chapelle et dits hoirs. 12 juillet (Arch. cant. Savoy, not.). 1573. La famille de Challant possédait le droit de collation. 1575. Domp Bernard Pachiz, chapelain moderne, recteur et altarien de la chapelle, fondée en l'honneur de Dieu et de Ste- Catherine dans l'église d'Attalens, reconnaît avoir reçu d'Antoine Pachod, de Chardonne, 3 bichets de froment de censés et retenues, de 3 ans, soit 1572, 1573, 1574, censés dues pour certaines poses de terre situées vers la grange «du Perrey » , à Attalens, terre que Pachod avait admodiée et appartenant à cette chapelle. 26 janvier 1575 (Arch. cant. Savoy, not.). 1578. Ven. Domp Bernard Pache et François Perrod, tous deux chapellains, recteurs de la chapelle de Ste-Catherine, fondée en l'église d'Attallens, par indivis, etc., pour eux et leurs successeurs, estant recteurs au temps avenir, admodient pour 6 ans à commencer à la Purification à hon. Pierre Burlet, métrai, 3 fossories de vigne, à Chardonne, prés de la vigne des hoirs de feu nobles Jehan et Thomas Bise. Suivent les conditions.... Autre condition en marge.... le dit domp F. Perrod ou domp Martin Crosson alias Rolin, doibt avoir le vin ces 3 ans prochains qui croîtra en cette vigne, que parvient à la part de domp Bernard Pachiz en vertu d'admodiation, datée du 12 décembre 1577. Fait le 15 janvier 1578 (Arch. cant. Savoy, not.). 1578. « Comme ainsy soytque arrêt et accord soyt esté faicte « entre Ven. domp Bernard Paschizetdomp Claude Déglise, chappel« lains. Et c'est à l'occasion le dict domp Bernard par ci-devant « avo) t donné en admodiation au dict domp Claude pour l'espace et « terme de 3 ans la moytié de tout le revenuz des chappelles assa« voir St-Andrieu et Theodolle, aussi la moitié du revenu de la « chapelle St-Claude a debvoir parce bien servir et célébrer la « messe tant eisdictes chappelles que aussi en la chappelle sainct « Catherine a présent possédée par le dict domp Bernard comme est « d'icelle conditionnant que en icelle ne deliuz en rien participer sy « non en la moytié des aultres du clict Bossonnens, comme conste « par l'admodiation rechue par égrege Nicolas Savoex du 8 juing « 1574, à laquelle lon ayt plenement relation, d'où a présent seroyt « survenuz icelluy domp Claude ne pourroyt servir dicte chappelle « Ste-Catherine, fondée dans l'esglise parochiale d'Attalens, au « généreux et puissants seigneurs d'Attallens appartenant ; et a « présent possédée par le dict domp Bernard, et par conséquent « généreux seigneur ne veuillant le dit domp Claude pour icelle « servir, le dict domp Claude coynoissant estre chose raisonnable « pour ce le dict domp Bernard par ci-devant percevoyt tout et ung « chescung les revenus de la dicte chappelle Ste-Catherine et a « présent pour ce ne peut icelle servir a ferme de précédente ad« modiation malgrez le seigneur a qui appartient. Et pour n'entre« rompre l'admodiation des chappelles du dict Bossonnens, sont « convenuz en voix amiable entre eulx deux en présence des teste moings soubz nommés, occasion le dict domp Bernard pour tel « deffault faict par le dict domp Claude ne percoipt que la moytié « de la dicte chappelle Ste-Catherine, qui lui revient a grand pré« judice pour le temps avenir. Et par ce comfesse, le dict domp « Claude devo\ tet de payer estre tenuz par cestes au prénommé « domp Bernard présent, assavoir la somme de six vingt florins de « p. p.... avec 2 sacs de bon froment àla mesure de Viveys par tel « moyen que le dict domp Bernard sera tenuz, ce qu'il promet, « servir ou fayre servir la dicte chappelle de Ste-Catherine de « manière que icelluy au temps advenir non ayt aulcune fâcherie « ni mollestations quelconques ; de sorte et manière que les « seigneurs a qui elle appartient ay par la cause de contentement, « touschant du service de celle de Bossonnens, à forme tousiour de « l'admodiation durant le terme en ycelle contenuz. Lesquels six « vingt florins et froment promet payer par sa bonne foy et obliga« tions de tous et ung chescungs ses biens au dict domp Bernard, « ou eis siens assavoir 60 flor, et un sac de froment dans le pro« chain venant jour St-Martin en yver et les restants 60 flor. et « l'aultre sac de froment a l'aultre suivante feste St-Martin en yver « soub telle reserve assavoir que le dict Deglise pourroyt obtenir « des sgrs d'Attalens a pouvoir servir dicte chappelle durant dicte «. a1h.... que Ihors l'admodiation faicte ey devant doibzeeslre valable

Chapelains de Ste-Catherine.

1421. D. Jean Robini. 1 453. I). Pierre Burdin. Il était déjà à Attalens en 1 424, mais je ne sais quel bénéfice il occupait. 1530—1544. D. François Gillet. 1569—1578. 13 mars. D. Bernard Pasche. 1573. La famille des nobles de Challant, collateur. 1573. D. Humbert Perrier. 1574. D. Claude Déglise. Il fut refusé par les collateurs. Je ne sais pour quel motif. 1577—1579. 12 décembre. D. Martin Cresson, desservant. 1578. D. Bernard Pasche \ indivig I). François Perrod J r 1602. Jean-Dorothée, évêque de Lausanne, nomme M. François Odet, chanoine de St-Nicolas, à la chapelle de St-Maurice dans l'église d'Attalens, capellania in ecclesia parochiali lori Altalens fundata, dont la collature lui était dévolue par une vacance prolongée, et il l'institue en réelle possession, etc. Donné à Fribourg, le 24 mars 1002 (Archives Odet. Parchemin). Le secrétaire Brisek. Chapelle de Notre-Dame du Chêne. Avant 1736. Il a été fait un legs de 30 écus, pour faire l'image (tableau ou statue) de Notre-Dame du Chêne. L'évêque, à l'occasion de sa visite pastorale de 1736, ordonne que ce legs soit appliqué au maître autel de l'église paroissiale, vu que M. Gottrau, baillif, au nom de sa dame, a promis d'ajouter une somme considérable à ce sujet. Cet oratoire, construit et établit, dit-on, par un Pesse, est aujourd'hui un lieu de pèlerinage fréquenté; l'oratoire est rebâtit et bien orné. Chapelles de Bossonnens, de St-André et de St-Théodule.

On peut constater avec certitude l'existence de 3 chapelles à Bossonnens. La première dans l'enceinte du château. Elle était dédiée à St-André et à St-Théodule. Elle fut fondée et dotée par les seigneurs de Bossonnens; mais on ignore à quelle époque. La visite pastorale de 1453 n'en parle qu'indirectement, le chapelain de St- Claude devait y célébrer chaque semaine une messe. Il paraît donc qu'à cette époque il n'y avait pas d'autre fondation. Elle avait une cloche pesant 176 livres, qui fut transportée àla nouvelle chapelle de Bossonnens en 1716, et livrée au fondeur Tréboux en 1840. L'inscription, s'il en existait une, est malheureusement perdue. 1-539. 19 juin, Ala prière de M. Artaud Maillard, de Romont, son frère Domp Antoine Maillard ce ci-devant moine àFlautcrêt, » est nommé chapelain de St-André et St-Théodule, fondée dans le château de Bossonnenset le lendemain on envoya l'ordre au baillifde Bossonnens de le mettre en posession de cette chapelle (Compte des Très. Fontaine, t. 22.). L'Etat agit comme patron et collataire, parce que, par l'achat de la seigneurie de Bossonnens, il remplace les anciens seigneurs dans leurs droits. La chapelle de St-André possède donc des rentes suffisantes à l'entretien d'un prêtre. Je n'ai pu trouver autre chose sur ce religieux ; Arthaud avait encore un frère prêtre ; c'était Domp Bernard, prêtre à Romont. D. Antoine est probablement mort à Attalens, on n'en trouve aucun vestige à Romont. 1563. On trouve : Vén domp Bernard , chapelain des chapelles fondées en l'honneur « de St-Andrey et Theodolle, » et ailleurs : chapelain des chapelles situées dans Je château de Bossonnens. C'est D. Bernard Pache ou Pasche (Arch. cant. Savoy, not.), 1 565. « Pierre Tasche de Remauffens doyt à domp Bernard « Pache 16 coupes de froment et 15 coupes d'avoine, mesure de « Vevey, à cause d'une particule que les chapelles de Bossonnens « percoipvent, lèvent en la dymerie de Remauffens, » pour cette année seulement, et à rendre à Bossonnens à la St-Martin prochaine. Le 1 juillet 1565. 1566. Vén. domp Bernard Pache co-recteur des chapelles du château de Bossonnens doit à J. Monet de Tartraux et à Antheine sa femme « 7 lincieulx » de bonne toile « à cause du reste de mariage ordonné par le dit chapelain » (dot). « Donné au poyle du dict sgr chapellain, le 6 mars 1566. » (Arch. cant., Savoy, not.). 1566. 2t> juillet. Le même co-recteur des chapelles situées « dedans la forteresse du château de Bossonnens » (Arch. cant., Savoy, not.). 1566. D. Bernard Pasches, « chapelain demeurant au bourg de Bossonnens, » reconnaît avoir reçu entière satisfaction de Vén. feu Domp Nicolas Combas, d'un acquit de vigne. 26 septembre (Arch. cant., Savoy, not.). 1573. D. Bernard Pache, altarien et recteur moderne, « institue « etesleut de la part de Nos très Princes de Fribourg, comme « ayant le droyt patronial des chapelles fondées en l'honneur de « Dieu et soubz les vocables des saints Andrey appostre et Theo« délie confesseur, situées dedans la forteresse du château de « Bossonens appartenant a nos Princes confesse avoir reçu «de Guillelme Byoley, bourgeois de Gruyère 15 flor. deSavoye « p. p. de censé dhues par le dict Byoley, es dictes chappelles. » 18 nov. 1573 (Arch. cant., Savoy, not.). 1574. Le même confesse avoir reçu « heus et receuz de noble Guilléme Bioldy, donzel de Gruyère »au nom 15 flor. et 20 sols de « censé dehues aux dictes chappelles par le dict Bioldy. » Odéc. 1574 (Arch. cant.). 1573. Denis Vauthey, de Remauffens, doit à domp Bernard Pachy, recteur moderne des chapelles St-André et St-Théodule fondées dans le château de Bossonnens, 39 coupes, moitié froment et moitié avoine, à cause de l'amodiation de la particule du dime de Remauffens, appartenant à ces chapelles, et d'un autre côté la dime de Porcel, soit 10 sacs et une coupe de bled, etc., due aux mêmes chapelles (Arch. cant., Pessiz, not.). 1574. « Vén. Domp Bernard Paschyz chapellain, recteur des chapelles » St-André et St-Théodule fondées et situées dedans la forteresse du château de Bossonnens confesse avoir reçu de maître Nicod Perriard de Bouloz, « perrier de Porcel, » 6 flor. et une coupe de messel, mesure de Yevey, pour solde des dîmes de Porcel, appartenant à ces chappelles, « et c'est de l'année que « la tempeste tombaz au dict Porcel a dejaz un certain temps « passé. » Donné en la grande place du château de Bossonnens, 20 avril 1574 (Arch. cant. N. Savoy, not.). 1575. « Egrege Henri Perriard de Rue et Nicod Perriard de « Boloz paroisse de St-Martin ung chascun deulx seul et pour le «'tout confessent debvoyr par cestes a Vén. domp bernard Paschiz « altarien des chappelles St-André et Theodolle fondée dans le cha« teau do Bossonens présent assavoir quattorze sac de messel et « quattorze sac d'avoine bonne au nom et pour cause de l'admo« diation pour l'an présent du décime de porcel en dita chappelle « appartenant. » 14 juillet 1575 (Arch. cant. N. Savoy, not.). 1575. Le même « altarien moderne » des chapelles St-André et Théodule donne en location les particules du dime de Remauffens appartenant à ceschapelles pour 32 coupes, moitié froment et moitié avoine. NB. Le dime de Remauffens rapportait encore à la cure d'Attalens 27 coupes de froment et 27 coupes d'avoine. 1577. « Henri Perriard, bourg, et commissaire de Rue, et « Nicod Perriard de Boulozdoivent a Domp Bernard Pache, recteur « et moderne altarien des chapelles fondées sous le vocable des SS. « Andrieu, apôtre, et Theodolloz confesseur situées au château de « Bossonnens 14 sacs de messel et 14 sacs d'avoine pour le « dime de Porsel, que les dites chapelles percevaient dans le terri« toire de Porcel à voiturer à Bossonnens (en la maison des dits « chappellains) et a payer à la St-Martin, réservé cas d'ovaille. » 6 juillet 1577 (Arch. cant.). 1578. Par la main de Pierre Burlet, métrai d'Attalens, Jean Crottaz de Chavannes-les-Forts, Guittme du Rupond meunier du dit Chavannes et Claude Signaulx d'Arruffens, ont promis de payer à Vén. domp Martin Cresson « chappellain de Larrynge près de la « ville Devyan, serviteur des chapelles de Bossonens et admodia« teur dycelles 29 flor. » dus pour du vin et le dîme de Porcel pour cette année. 22 juillet 1 578. 1578. Un acte est passé «en la maison de la chapelle de St- André. » 1578. Domp Bernard Pache jouissait de plusieurs bénéfices, il était chapelain des deux chapelles de Bossonnens et de celle de Ste- Catherine à Attalens. 1578. On trouve un acte l'ait « dans la maison de la chapelle de St-André. »

Chapelle de St-Claude.

La seconde chapelle était dédiée à St-Claude et plus lard à St- Jacques et aussi à St-Michel ; elle était située hors du château, c'està-dire de l'enceinte du château. Elle fut fondée par noble Marguerite d'Oron, en 1399. « Le chapelain était obligé de célébrer : a) dimanches et fêtes de « bonne heure, la messe dans la chapelle intérieure du château et « d'aller ensuite s'aider à chanter l'office à Attalens : h) de lire la « messe tous les jours ouvriers dans la chapelle de St-Michel et « St-Claude, hors du château. » Notes de Mgr Marillev. Les obligations cependant du chapelain et ce titre St-Michel, indiquent une fondation postérieure à celle de Marguerite d'Oron. La visite pastorale de 1453 dit que la chapelle de St-Claude, fondée par Marguerite d'Oron, était située près du château (justa scu propc) de Bossonnens. Elle était une annexe et filiale de leglise paroissiale (filiolam et membrum prediclc parochialis ecclcsic). Elle jouissait d'un revenu de 24 liv. et le chapelain devait y célébrer chaque semaine 4 messes. 1 453. Le chapelain était D. Jean Ducrest, qui ne résidait pas, mais faisait desservir par D. Guillaume Willermi de St-Claude. Le curé d'Attalens prélevait toujours le tiers des offrandes et oblations faites dans cette chapelle. L'une des quatre messes devait se lire dans la chapelle intérieure du château. Les visiteurs ordonnèrent les réparations suivantes : les vitres de la fenêtre derrière l'autel, brisées et détruites devaient être réparées. Le calice, le missel et les ornements avaient été autrefois volés par le remplaçant du recteur de la chapelle ; c'est pourquoi ils ordonnèrent à celui-ci d'en fournir d'autres ; le toit du porche devait être réparé et on devait dresser un inventaire et établir les extentes du bénéfice. Visite de Saluce. 1535—1600. Par l'achat du château et seigneurie de Bossonnens, Fribourg avait la collation des chapelles de ce lieu ; c'est .ainsi qu'en 1573 D. Bernard Pache se dit «estent de la part.... de nos Princes de Fribourg ». Le même chapelain occupait ordinairement les deux chapelles simultanément et il n'habitait pas toujours la maison du chapelain : I). Nicolas Combas, chapelain de St-Claude, demeurait en 1565 à Atlalens. Les chapelains de Bossonnens étaient quelquefois aussi chapelains, soit recteurs de quelques autels ou chapelles dans l'église d'Attalens, ou vicaires desservant et sous-vicaires de la paroisse. Les messes étaient dans ces circonstances célébrées par des prêtres sans bénéfice ou dont le bénélice n'exigeait pas l'application de la messe chaque jour. D. Bernard Pache, chapelain de St-Claude, fut recteur de la chapelle de Ste-Catherine, à Attalens, vicaire, etc. 1453—1553. Les documents manquent. En 1553, Domp Bernard Pasclie, autrefois chapelain de Moudon, était recteur de la chapelle de St-Claude. Domp Bernard Pasche (et aussi Paschiz) « demeurant actuelle« « ment chappellain des chapelles située dans le château de Bosson« nens, et Domp Nicolas de la Combas, chapelain demeurant à « Attalens, amodiateur de l'aultre des dictes chappelles scachant.... a loyent et au nom d'amodiation.... por ceste année seulement... a « discret Henry (?) de Rue, le dîme de Porcel, appartenant aux « dictes cliappelles, pour 9 muys, moitié froment, a conduire à « Attallens es dicts sgrs chapellains. » (Savoy, not.). Les renseignements suivants sont tirés du notaire Savoy (Arch. cant, N° 3,338, des arch. cant. et de la curé). 1550. 20 octobre. L'Etat de Fribourg invite celui de Berne de laisser parvenir au chapelain de Bossonnens les revenus de sa chapelle, dont les fonds gissent dans le territoire bernois (Vaud), conformément aux traités passés entre les deux Etats (Miss. f. 33). 1553. 6 avril. Mgrs donnent la chapelle de Bossonnens à (en blanc) mais à condition qu'il ne la resigne à personne (Fontaine et Man. 25). Ce serait celui qui était mort en 1561. 1 561. La chapelle de Bossonnens étant vacante par le décès de domp Monet (? *) le lieutenant et conseil nommèrent domp Bernard Pasche, nostre ancien serviteur et orateur cognoissant sa capacité, diligence et affection. 13 août 1561 (Arch. cant. Rathserk. 10). Il fut nommé pour sa vie durant et {tendant qu'il fera bien son devoir et si longtemps qu'il lui plaira et par telle réserve qu'il ne puisse a l'advenir résigner a personne le dit bénéfice si non par nostre consentement et permission. Il sera tenus bien et duement selon l'exigence de la fondation d'icelle chapelle célébrer tous officeset service d'église accoustumé, sans les entrelaisser... 1563. D. Nicolas Combas, altarien delà chapelle de St-C.lau;le près du château de Bossonnens, confesseavoir reçu « de magnifique, « noble et puissant homme, M. Fer.lynand Loys, cytoyen et con« seillier de Lausanne, sgr de Chesaulx, 20 flor. de censé debiiue « par le dit sgr à la dite chapelle, eschue à la St-Andrey. Donné à « Attalens au poyle de l'altarien, 1 décembre Viïil. » On retrouve la même quittance donnée le 6 décembre 1">67, etc. (Savoy, not.).

1; Monet ou Muret. ¦1365. « A tous... soyt chose notoire.... aujourdhuy est par « devant moy curial de Bossonnens et d'Attalens comparuz Ven. « domp Nicolas Combas, altarien de la chapelle de St-Claude, située « près le château du dit Bossonnens, demeurant a Attalens, lequel « altarien pour estre occupé a d'aultres afaires de sa bonne volonté « a faict... constitue... son procureur, acteur négociateur général et « spécial.... Clau le, fils de feu Jean Combazson nepveux demeurant « en la paroisse de Corsie présent.... pour recouvrer.... tous debtes « et obligations que lont est tenus au dict sgr altarien constituant « eis paroisses de Vevey et du dit Corsie ... aussi pouvoyr agir tous « ses affaires et faire a visiter ses vignes du dit sgr qu'ilaz myz « az vignelan.. . et pouvoyr compellir Claude Peneys son beaul « nepveux pour faire rateffier une lettre de quittance générale faicte « par le dit Peneys au dit sgr constituant pour Anastayse, fille de « feuz Pierre de la Fontayne bourgeois de Vivey, femme du dit « Peney nyepce du dit constituant vehuz il az promis faire ratiffier « ycelle par sa femme » Donné à Attalens en la maison du dit constituant, le 1 1 juin 1 565. 1568. Vuittme Morel de Bossonnens doit à Hans Rotze chatellain, 80 flor. pp. a cause de final compte fayt de 5 ans, que le dit sgr a été recepveur de Bossonnens compris et la lettre d'accensement de la maison de St-Claude. 2 octobre 1568 (Arch. cant. Savoy, not.). Cette maison de St-Claude, accensée à V. Morel, était la maison qu'habitait le chapelain, ou une autre maison appartenant peut-être au bénéfice de St-Claude par suite d'héritage ou de discussion. Le chapelain, D. Combas, mourut vers ce temps, l'acte suivant le prouve. M. Rotzé (Ratzé) aurait administré au nom de l'Etat collateur, le bénéfice vacant. Il est vrai que chaque chapelle avait une maison pour le logement du bénéficier. 1 568. « Hon. et vertueux seigneur Hans Rochiz (Ratzé) bourg. « de Fribourg, pour lors chastellain de Bossonensaux nom de Nos « Seigneurs confesse avoir heuz et manuellement receuptz, par « ces présentes, de discret homme Claude Secretan recepveur de « Messeigneurs de Villarzel, mes honores Seigneurs Dattallens et « dailleurs, etc. Et au nom de mes dits Seigneurs agissantz « C'est asçavoir les choses et tiltres suyvants qu'estaient aparte< nant à la chappelle de St-Claude fondée et édifiée près le château « de Bossonens, etc., que furent trouvés audit Attallens en la « maison de jadis domp Nycolas Combaz, en son vivant recteur de « la dicte cbappelle : « 1' La lettre de fondation de la dicte chappelle. Item une lettre « de 20 flor. de Savoye de censé pour la dicte. Item mes « deux memoyres en papier ou coppies de rentier. Item « plus ung calice, une patine dargent ayant son estuys. « Dont le dict sgr Chastellain au nom de messgrs et « princes, en quitte ledit sgr recepveuraux nom de mesgrs « dAttallens » 16 décembre 1568. Ces objets furent remis au châtelain Ulric Wilt (Wild) en présence de Domp Bernard Paschiz, moderne recteur de la dite chapelle (Arch. cant. Savoy, not.). 1569. « Vén. domp Bernard Pasche aultrefoys chapellain de « Mouldon, moderne recteur de la chappelle St-Claude située près « le bourg de Bossonens. Aussy recteur de la chappelle de Saincte ? « (Ste-Catherine ?) d'Attallens, et corecteur des chappelles situées « dedans le château de Bossonens; par le vouloir de lion, et ver« tueux Seigneur Ulrich Wild chatellain de Bossonens scachantz « a lojé et au nom d'admodiation donne pour l'espace et terme de « 6 ans prochains des le jour des brandons que lont dit bordes « à Gonyn Cuppelyn de Grynivat paroisse de Corsiez prés Vevey «10 fossoriez de vigne sis et geoyssant au vignoble de Corsaux au « lieu dit « en laz Crottaz » Cette vigne appartient àla chapelle de St-Claude. 13 mars 13G9 (Arch. cant. Savoy, not.). 1573. Domp Bernard Pasche « altarien, recteur moderne insli« tué et esleut de la part de nos Princes de Fribourg, comme « ayant le droyt patronial » de la chapelle de St-Claude, située près du château de Bossonens, confesse avoir reçu de feu noble Ferdinand Loys de Lausanne 20 flor. pour cens dû à cette chapelle. 18 novembre (Savoy, not.). 1574. Le même chapelain confesse avoir reçu de vertueuse « Dame Aymaz de Genève, relicte de feu noble et puissant seigneur « Terdinand Loys, luy vivant de Lhesaulx, tutrice de ses enfants 20 « florins et 20 sols de censé dhuez » à la dite chapelle. 9 décembre 1 574 (Arch. cant. N° 3338 not.). 1 575. « iNous francoys de Cliallant, tant en nostre nom propre « que aux noms des généreux George, Claude, et Jehan de « Cliallant, nos frères, barons et seigneurs indivis de Fenix, Chas« tillon (dans la valléed'Aoste), Villardzel, St-Marcel, Hussel, Acthal« lens, etc., faisons scavoir à tous comme ainsin soyt que arrest et « accord soyt esté faict entre Vén. Domp Bernard Paschiz et Domp « Claude Déglise chappellains d'Atthalens. Et c'est occasion le dit « domp Bernard auroyt donné pour l'espace de troys ans assavoir « tous les bénéfices fussent bossonens que Athalens, lesquels le dit « domp Bernard solloyt servir, comme consle par l'admodiation « rechue par le curial samedy en datte du 8 juin 1574 à la quelle « lon ast pleinière relation. En les quels domp Claude pourroit « servir, percevoyr la moytié de tout le revenu des chappelles Saint « André, Theodolle et St-Claude : donc à présent est survenus le dit ce domp Claude, ne peut servir la chappelle saincte Catherine « fondée dans l'église paroissiale d'Athalens appartenant aux géné« reux seigneurs d'Athalens et à présent possédée par le dit domp ce Bernard. La quelle doibt par sepmaine 2 messes à forme de la « fondation et pour ce aussy gen. sgr M. de fenix ne veut auculne« ment soyt servir par le dit domp Claude. « Icelluy domp Claude cognusse estre chose resprouvable pour « ce seroyt et ainsi le dit domp Bernard au lieu d'avoyr tout le « revenus de la chappelle saincte Catherine a présent ne possède « que la moytié, qui revient au grand dhommage de dit domp Ber« nard et pour neutr l'admodiation susdite pour ne pouvoir « servir dite chappelle St-Catherine affin domp Bernard puisse « entretenir ung prestrepour icelle servir. Dont entre aultres sont « lesdits altariens condescendus de voix amiable. C'est que le dit « Domp Claude confessedebvoir au dit Domp Bernard présent asca« voir la somme de six vtngtz florins de 20 sols et 2 sac de beau, « bon recepvable froment à la mesure de Viveys, et ce au nom et « pour cause que le dit domp Bernard soyt tenus et doibg de ce « qu'il promet en présence des tesmoings soubz nommes servir ou « fayre servir dite chappelle Ste-Katherine deux ans prochain pour « cause n'ast le dit domp Claude encore tenus sinon une année « dittes chappelle ; de manière que les dits seigneurs du dit Atta« lens ayant cause de mécontentement et de celle chappelle de « Bossonensa forme tousjour de l'admodiation. Les quels six vingtz « florins et deux sac de froment se debvront po;. er par les termes « suivant. Assavoir tous les ans soixante florins et lung des sac de « froment que sera la moytié. Trente florins et un sac de froment « àla saintz Martin en yver prochain. Les aultres XXX florins à la « Vaulpourg suivant et prochain venant. Et les aultres XXX flor. et « sac de froment l'an en suivant par semblables termes soubz telle « réserve que si le dit domp claude pouvoyt obtenir des dits sei« gneurs d'Athallens a pouvoyr servir dicte chappelle durant les « dicts deux ans que Ihors l'admodiation faicte demeure doibge « estre vallable, sans ce que le dit domp Claude soyt tenus délivrer « aulcune somme au dit domp bernard sinon a ratte de service que « auroyt faict ou sinon cela ne pouvant obtenir promet payer « durant prediis termes, predictes somes le tout sans fraude avecq « et ensemble touttes aultres promesses renunciations et clames, « oppositions. Jurant. Datte Atîiallens le premier de juing 1575. « Présent Vén. domp françoys perrod et domp pierre Velliard resi« dent Athallens tesmoings a ce prié et requis » (Arch. cant., notaire N° 3338.). 1576. i9novembre. « par la main d'hon. Pierre Burlet mes« tral , Vén. domp Bernard Paschiz recteur des chapelles de « Bossonens, etc., de sa spontanée volontée s'est soubmys et par « l'obligation de tous ses biens a promys payer sus le jour fesle « St-Martin yemal prochaynement venant az hon. Andrian Voulthier «et Pierre Monet gouverneurs de l'esglise au nom et en répa« ration dycelle pour eulx et leurs successeurs estants au « régime de la dite esglise a ladvenir, etc. Assavoir 20 flor. de « Savoye et c'est a cause d'une ordonnance faicte par cy devant « par révérend sgr M. Je Prévost et le Vén. chappitre du colegial et « esgliseSt-nycolas de Frybourg » (Savoy, not. Arch. cant.). J'ignore quel fut le motif de cette amende, ou peine infligée par le Prévôt, administrateur d'une partie de l'évêché. 1576. « A tous présents et avenir soyt chose évidente comme « différent fat emehuz et succitez entre.... Ven. Domp Claude Deglise « presbtre de Remauffens, acteur demandantz d'une part. « Et Ven. DompBernard Paschiz recteur des chappelles du châ« teau de Bossonens rée deffendantz d'anltre part. Et c'est a cause « que le dict acteur disoyt que le dict rée ly avoyt admodier le « revenuz des dictes chapelles auparavant le terme de 3 ans. A « partys entre acteur et rée le dict revenuz pendant le dict terme « comme appart amplemant par la dicte admodiation, datée 28juing « l'an 1564. « Demandant pour le terme quil laz servyt les dictes chappelles « et quil laz soutenuz les charges a sa part la some de 30 escus « d'or d'ytalie. Item dict l'acteur qui laz servyt le dict rée, pour « fere le divyn office eis dictes chappelles par certain terme dont « ly donnoyt de salayre 40 flor. pour ung an. Demandantz du terme « qui la servyt 20 flor. p. p. « Item l'acteur dict comme ainsy soyt que le dict rée luy heusse « davantage radmodier tout le revenuz des dictes chappelles pour « 6 ans, dont entrant dedans le bénéfice des dites chappelles le « premier an a délivrer au dict recteur rée la somme de 25 escus « et vehuz ne tyent le dict bénéfice, il demande ce que dessus cons« tant l'admodiation des 6 ans datée du 1 avril 1566. Aussy le « dit acteur dit que le rée ly az faict mettre missions à la su\te que « le dict rée etoyt cyter et commandez par devant mon Rev. sgr. Mr « le Prévost, noble et Ven. chappittre de St-Nycolas de Fribourg. « Ce que le dict rée ne ax comparut au dict Fribourg, demandyt « l'acteur pour telle instance au dicl rée 18 flor.. Demandant aussy « les missions et journées que l'acteur soutien et az soutenuz pour « cest effaicts à la modération des sgrs arbitres après nommés. Et « que toutes paches questoyent fayctes entre acteur et rée par cy « devant jusqua présent soyent accordées « Sur telle demande le recteur rée dict n'estre tenuz occasion la « grand perte qui porte au dict rée de ce que l'acteur naz observez « a forme les dictes admodiations. « D'aultrepart que le dict acteur soyt poyer au dict rée la « somme de six vingts llor. p. p. et 2 sacs de froment a forme d'un « arest et accord entre acteur et rée cy devant faict, receupt par « Mcolas Pessiz, date du 1 juin 1575 Avecq ce que le dict recteur « doyt payer au dit rée toutes missions et domages qui ly porte de « ce qui naz pas observé a forme des dictes admodiations et ycelluy « acteur doyt rendre compte de ce qui lavoyt chargé de au dict « rée, etc ils se sont compromys et leur différent ont mys sur « Ven. domp Mr Anthoine Fracheboz, curé de Sales, seignorie de « Vaulruz, le susnommé Pessiz, recepveur, lion. Henri Perrod de « Corcelles et moy dict curial (Savoy) pour arbitres esleus.... et « comme surarbitre prudent Loys Mœynnat, bourgeois de Romont, « moderne chastellain d'Attallens... Ils ont prononcé... que bonne, « paix, amour et dilection soyt entre les dictes parties.... « Item.... ont prononcé que le dict recteur doyt payer prompte« ment a requeste que a l'avenyr se pourra fayre au dict domp « Claude, acteur, 25 escus qui l'avoyt délivré au dict domp Ber« nard avecq.... (lacune) payer au dict domp Claude 9 escus, a 5 llor. ce chescuns. A Noël prochain venant pour tout ce que dessus « demandez par le dict acteur, en vertu qui ne se conste pas que le « dict domp Bernard soyt cause que le dicl domp Claude ne husse « tenuz les admodiations, leurs termes et que le dict domp Claude « et les siens soyent quitte des six vingt llor. et deux sacs de fro« ment demandez du dict arest et touchant le recorre des censés « que le dict domp Claude auray recouvrez qu'il en soyt quitté du « dict domp Bernard... « Et que la firme de la présente soubz escript des dymes des « dictes chapelles soyt le tout au dict domp Bernard.... « Donné à Attalens au grand poyle de Pierre Burlet mestral et « hoste de ce lieu, le 19 novembre 1576. » 1 576. Ven. domp Claude Deglise, prêtre de Remauffens, a présent serviteur des chappelles de Bossonnens...confesse tenir a commander selon les bons us et coustumes du pays... de sgr Hans Garmiswyl, bourg, de Fribourg et chatellain de Bossonens... une porche de peyl noyr avec ses nascents, estime 12 flor., item deux petits puorchenysye masle... estime chacun 6 flor. Donné au poyle du château de Bossonens, le 1 0 mai 1 576. 1576. Ven. domp Bernard Pasche, recteur des chappelles de Bossonens, doit à non. Hans Garmiswyl, chatellain, 70 llor. « à « cause de réponse pour domp Claude Déglise qiiestojt tenuz au « dit chatellain tant par obligé de 1 7 flor. dattée du 1 8 juillet, que « aussi d'exécution de laz firme de ian courrant du dîme de Porcel « questait exécutée à l'instance du dit sgr chatellain pour 52 flor. « et 4 den. constant mémorial de la dite exécution du 16 août.... » Cette somme fut payée le 6 décembre 1576. 1578. « Ven. domp Claude Déglise, chapellain de Remauffens, « à presentz serviteur des chappelles de Bossonens, doit à Hans « Garmiswyl, ancien chatellain de Bossonens, 50 flor. a cause « d'achept de certaines choses designées ung rosayre, ung lave man « d'estain avec laz bancyne, deux landiers (?) de fer, ung trypiez, « en response de certains debt.es et argent pour domp Martin « Crosson, à présent vicayre d'Attallens ly ayant remys l'obligé du « dict vicayre, et ycelluy vicayre devoyt au dict chastellain surs « l'obligé que le dict domp Claude a le tout responduz par la pré« sente. Compris 12 gros pour le service dattend du jour du paye« ment de la susdicte somme qu'est a payer par le dict domp « Claude.... au chatellain... àla nativité de St-Jean.... « Donné au bourg de Bossonens, au poyle des chappelles, le « 4 décembre 1578. » 1578. Domp Claude Déglise reconnaît devoir à Domp Martin Cresson (et aussi Crosson), « moderne vicayre d'Athalens, » 200 florins petits, par suite d'accord fait entre eux « à l'occasion des « chapelles de Bossonens quelles le dit domp Martin a remise au « dit domp Claude pour en estre lhors admodiateur » , payable à la St-Jean-Baptiste 1 579. Domp Martin cède cette obligation à Jean Bone, de Vevey, le 16 décembre 1 578. 1579. 5 juillet. Jean Crottaz, de Chavannes-les-Forts, avait promis en 1578 de payer en juin 1579 à Domp Claude Deglise, chapellain et charge ayant des chapelles du château de Bossonens, appartenantes à nos illustres sgrs et Princes, comme admodiatayre de ces chapelles, soit 16 sacs de bled messel et 17 sacs d'avoine, soit l'argent de ces graynes pour le dîme de Porcel, loué a Guill du Repos et à Claude Sugnaux, mais Crottaz étant caution. 1 579. Domp Claude Déglise emprunte de sgr Othman Gottraux, chatellain de Bossonens, 35 escus vallant 5 ilor. à payer à la St- André et pour meilleur assurance il engage le dîme de Porcel, qui appartient aux chapelles de Bossonens. Donné au poyle du château de Bossonens, le 9 août 1579 (Arch. cant. Savoy, not.). 4579. Domp Claude Desglise, chapelain serviteur des chapelles de Bossonens, résidait dans ce lieu, et il possédait les deux bénéfices. 1602. Domp Antoine Du Pasquier, Docteur en théologie et en droit canon, vicaire général de l'Evêque de Lausanne, se présente à l'avoyer et conseil de la ville de Fribourg, pour leur exposer que Domp Nicod Vaulthey, chapelain de Bossonens étant nommé curé, avait librement résigné le bénéfice de Bossonens, dont « la « nomination , élection et présentation dépend du château et « seignorie de Bossonens, appartenant à l'Etat de Fribourg ; il « demandait en conséquence en son nom privé et particulier qu'il « peust avoir, retenir et posséder les dites chappelles. Offrant de « son côté de satisfayre à tous devoirs, charges et adstrictions « pourtées par les fondations et scelon l'anciane coustume et de « substituer en sa place un anltre personnage ecclésiastique et de « convenir en telle façon avec luy, qu'il avioit honeste moyen de « s'entretenir et qu'il ne manqueroit au devoir de sa charge. » Le Conseil considérant que l'Evêque a approuvé la résignation de Domp Vauthey en faveur du vicaire-général et que celui-ci ne demande ce bénéfice qu'en son nom privé et non pour être incorporé au chapitre, ou à son office de Vicariat, le nomme chapelain de Bossonnens, 28 juin 1602. A. Montenach. (Parchemin. Arch. de la cure et Arch. cant. Rathserk. 24). 1655. Articulations ou règlement faict par Mgr le grandvicaire Jacob Schueler et avecq noble Petter Re)ff, lieutenant d'avoyer et Mr le cons. Odet, touschant les chappelles de Bossonens, remises à Mr Domp Jean Musy, curé d'Estavayer-le-Gibloux, et nouveau esleu chappellain au dit Bossonens. « Le dict sgr chappellain et ses successeurs célébreront chesque « sepmaine quatre messes au dict Bossonens. Les aultres trois jours « libres, le tout à cause des anciennes fondations des jadis nobles « Sgrs et Dames. Ils suivant l'ancienne practique et usage que le « sgr chappellain sera tenu aller à Actalens, pour respondre la « grand messe les jours des patrons et bonnes festes, le tout ut « solebat antiquitus et les diraenches. « Item que le sgr chappellain faira sa résidence audit Bossonens, « il poura cathechiser tous les quinze jours les enfans, affin il « soyent mieux instruit à craindre Dieu et apprendre les articles de « la foypour la plus grande commodité, le tout sans diminuer en « rien l'authorité du sgr curé. Du quel article en cas d'opposition « estant de ce adverti, l'on entendra ses raisons et on sera advisé «pi Toutes les rentes des dictes chappelles de elles soyent « appartiendront au dit sgr chappellain « Le tiers de toutes les oblations, comme aussi.... qui se feront « au dit Bossonnens,, seront retirées par le dit chappellain ; les « aultres deux tiers au sgr curé d'Actalens. Faict et projecté le « 8 novembre \ 655. » Tornare, not.-secrét. Pro memoria tantum. Il paraît que cet arrangement n'eut pas lieu. 1675. Le dernier chapelain résidant à Bossonnens fut probablement D. Jean Musy. Le bénéfice de Bossonnens va subir diverses transformations. Le 2 décembre 1675, M. le Doyen du chapitre de St-Nicolas l'ait en assemblée capitulaire des observations sur ce bénéfice ; il prétend que le nonce Bonhomius l'avait autrefois uni à la Prévôté et il conseille au Prévôt, « pour décharger sa conscience, » d'insister auprès du Sénat (Conseil souverain) pour obtenir sa réintégration et nouvelle union des chapelles de Bossonnens à la Prévôté (Man. du Chap.). 1 682. 23 mars. Le Prévôt de St-Nicolas propose au Chapitre de prendre de nouveau possession du bénéfice des chapelles de Bossonnens, dont plusieurs Prévôts ont jouit. Il propose de nommer le chapelain actuel D. Jean Musy, curé à Estavayer-le-Gibloux, où le curé D. Pierre Gumv était mort depuis 3 jours. Le Chapitre est disposé d'accepter cet arrangement, pourvu que D. Musy veuille aussi l'accepter (Man. du Chapitre ). La remise du bénéfice, soit chapelle, à la Prévôté fut très défavorable à la commune de Bossonnens et au bénéfice lui-même. Les actes qui suivent Je prouvent. Convention de 1715.

« Nous l'avoier et Conseil de la ville et canton de Fribourg « scavoir faisons que le traité d'accomodement, soit concordat «cy après marqué a été fait entre le sgr Prevot d'Alt, d'une et « l'hon. commune de Bossonnens d'autre part pour l'entretien « perpétuel de la chapelle de St-André, rière le dit Bossonens avec « tous ses ornements, vu que la paroisse d'Attallens est d'une « grande étendue, entourée presque toutte de protestants, en sorte « que curé ne scauroit satisfaire aux obligations annexées à «sa cure et dire les messes que les sgrs Prévôts de St-Nicolas « sont d'obligation de faire dire au nombre de 8 par semaine. A ces « causes on a trouvé être fort utile, même nécessaire que l'on était blisse un vicaire dépendant du sgr curé, qui fut d'obligation de « dire les messes dépendantes de la Prévôté de Fribourg, moyen« nant un honnête salaire. « A ce sujet le sgr Prévôt d'Alt, pour luy et ses successeurs en « dite charge cède de ses revenus annexés aux chapelles de St« André, à Bossonens et de St-Grégoire à Attallens, ce qui suit : « a scavoir les censés directes en froment de 19 coupes, mesure de 1 « Vevey,soit 9 /2 sacs. En avoine 4 coupes et un bichel faisant 2 « sacs et deux bichets. En argent M florins petits et M sols, 2 « chappons, A sols; la place de la vielle maison du chappelain avec « jardin et le verger ; deux petits près rapportant pour le moins -10 « écus petits. Moiennant quoy le dit vicaire sera d'obligation de « dire chaque semaine à la chappelle de St-André de Bossonens « 4 messes et deux messes à l'église paroissiale, à l'autel de St« Grégoire à Attallens. « M. le Prévôt s'engage, pour cette fois tant seulement, de « reparer la chappelle de St-André de Bossonens, en sorte qu'on y « puisse convenablement dire la sainte messe et il pourra à cet eiFet « prendre les tuiles et autres matériaux nécessaires de la chappelle «de St-Claude du dit Bossonens pour s'en servir Le sgr Prévôt « s'engage pareillement de donner un beau calice, tous les orne« ments necesaires, deux chassubles de couleur neuves et une « noire de fournir les linges blancs et tout ce qu'il convient à « ce saint sacrifice pour cette fois tant seulement. « Ceux de Bossonens ne fourniront ni cierge, ni vin, ni hosties, « ni autre vin pour être béni le jour des processions, ni le blanchis« sage des linges. Le tout devant se faire et donner par celuy qui « aura le soin de faire dire les messes. De même la dite commune « ne supportera aucun frais pour la bénédiction delà dite chappelle « de St-Ândré. « Finalement M. le Prévôt, et ses seigneurs successeurs donne« ront annuellement 5 escus petits à Thon, commune de Bossonens « pour l'entretien à l'avenir de la dite chappelle et de tous ses orne« ments, comme aussi de la cloche, lesquels 5 escus petits se met« tront annuellement dans un coffre asseuré, en la sacristie de « l'église d'Attallens, dont M. le curé et le gouverneur de la comc mune de Bossonens en auront chacun une clef séparée, afin que « quand il y aura la somme de 40 ou 50 escus, on puisse la mettre « en rente et bien loger cet argent, par le consentement tant du sgr « curé que de la dite commune de Bossonens, sous l'inspection du « Baillif, qui sera pour lors en charge. « Et puisque la chappelle de St-Claude est profanée depuis « longues années, l'on fera servir l'image et les devoirs annexés à « la dite chappelle, à celle de Si-André. « Comme l'ill me Evesque de Lausanne en l'année 1710 a chargé « les deux chappelains de St-Jean et de St-.Ylichel à Gruyère de « deux messes par semaine à la décharge de la Prévôté de Fribourg ; « cela se continuera à l'avenir puisqu'ils possèdent des vignes conte sidérables, qui procèdent de la fondation de la chappelle de St« Grégoire. Mais du contre ils seront les dits chappelains de « Gruyères, déchargés de payer les dix escus petits, qu'ils éloient « obligés de faire livrer annuellement à Attallens. « Moiennaut les surécrites conditions, l'hon. commune de Bos« sonnens sera d'obligation à l'avenir et à perpétuité de maintenir « la chappelle de St-André tant pour l'édifice, couverture, planchers, « autels, calices, ornements, habits sacerdotaux et autres choses « requises pour la célébration de la sainte messe (à l'exclusion « comme dit est, des cierges, vin, hosties et blanchissage) en rece« vant et prenant annuellement, sur les revenus de la Prévôté les « plus liquides 5 escus petits. " « Le tout ainsi fait, convenu et arresté en présence du R1 6 sgr « Evesque à ce consentant, des seigneurs, par nous à ce sujet « commis, de M. le Prévôt et des députés de l'hon. commune de « Bossonens; et par ceux cy, du depuis agrée ensuite des lettres « missives adressées à notre sgr avoier président. Le tout aussi par « Nous receu, approuvé et ratifié le 23 du mois de may 1715. En « foy de quoy avons fait expédier les présentes manies.. .. de notre « scel... . » ( L. S.) F. J. Reyff. Suit l'approbation de Monsgr Jacques Duding (Tirée d'une copie, Arch. de la cure). cette convention le Prévôt retenait : x 1° La /2 dîme de Tatraux, qui était encore entre les mains delà Prévôté en 1862; 1 2° Le IS de la grande dîme de Remauffens, resté aussi entre les mains du Prévôt ; 3° Une vigne. 1778. 1 février. M. Perroud, secrétaire de l'évèché, écrivait au curé d'Attalens : « Je dois d'abord vous dire, que je trouve clairece ment marqué, dans les archives de l'évêché, que le concordat de « 1715 n'a pas eu lieu ; que M. le prévôt d'Alt en 1718et 1719 en « a refusé l'exécution et combattu la validité, par des raisons toutes « moindres les unes que les autres. « II y eut un arrangement entre MM. d'Alt et Reynold, mais qui «ne liait pas leurs successeurs vers 1725 ou 1726. » Pour la chapelle de St-Grégoire, M. le Prévôt imposa 2 messes par semaine aux chapelains de Gruyère et obtint la suppression des deux autres en 1718. Monsgr Claude-Antoine réclama vainement et « s'y opposa fort longtemps, » mais en 1731 il remit le tout àla révision de la S. Nonciature qui aura probablement confirmé la suppression des messes faites en 1718, car les 20 messes que vous acquittez à la chapelle de St-Grégoire ne sont point du nombre des 4 messes par semaine 1715. Les deux chapelles de St-Claude et de St-André étaient dans un état déplorable. Le Prévôt promet de réparer celle de St- André (Voir sur les chapelles de Bossonens les visites pastorales). 1725. Le Prévôt fait des démarches pour transporter à Fribourg les 4 messes par semaine, fondées dans les chapelles de Bossonens. Le Prévôt d'AH faisait appliquer 108 messes parle curé ou par le vicaire d'Attalens, sans déterminer les jours où on devait lesappliquer. 1726. Antoine, fils de feu Burquet Berthold, de Corcelle, par testament du 1 4 octobre 1 723 légua àla dévote chapelle de St- Antoine son patron, érigée à Bossonens, le pré dit « des doux de Bossonens, » avec obligation de célébrer une messe anniversaire. Monseigneur Claude-Antoine « sur l'humble requeste a lui « adressée de la part de laeommune de Bossonnens de vouloir « régler ce legs décréta de son autorité ordinaire » que la moitié de la rente de la pièce Des doux de Bossonens « devrat parvenir » aux R"15 curés d'Attalens, pour y célébrer une messe annuelle, et l'autre moitié sera appliquée au « maintien des ornements » de la chapelle, ou de la chapelle même. « Sur quoi Nous imposons au dit curé d'y surveiller et enjoignons pareillement à la commune de bien appliquer dite rente, de bien cultiver la dite prairie et de rendre compte à leur R d curé. ce Donné à Riaz le 7 nov. 1726 » Claude-Ant., £vèque. (Arch. de la cure.) 1726. Il parait qu'en 1725 le Prévôt de St-Nicolas n'avait pas encore exécuté les engagements promis par la convention de 1715. Mgr Claude-Antoine Duding à l'occasion de sa visite pastorale à Attalens donne les récez suivants pour la chapelle de Bossonens : « D'autant qu'il nous convient de pourvoir, à ce que les fonda« tions ne se négligent point , aussi bien que les charges y « annexées Ordonnons : « Que la chapelle de Bossonens soye fournie île calice et neces« saire (choses?) pour le saint sacrifice de la messe et maintenue « suivant le concordat fait par médiation souveraine de l'année « 1715 entre le Prévôt et la commune du dit Bossonens et ap• prouvé par feu Monseigneur nostre prédécesseur tant d'autlio« rite apostolique qu'ordinaire en date du 16 nov. 1715. En telle « manière que la messe matiniere, lestes et dimanches se devrat « toujours célébrer dans la chapelle du dit Attalens » (ce nom est jouté au-dessus de Bossonnens, mais il est d'une écriture différente), « suivant l'intention des anciens fondateurs, auxquels LL. «. EE. de Fribourg ont succédé, avec tous droits activs et passivs « et expresse condition, comme il at esté observé de tous temps « suivant le môme devis des fondations, que le Rd Prestre, qui célé• brerat la matiniere, serat d'obligation avec les habitants d'assister « diligement aux officesde paroisse d'Attallens, par insi il convien« drait au T. R. S. Prévôt et à ses successeurs en dites chappelle« nies de Bossonens et d'Attallens d'accomplir eux mêmes les « susdits devoirs, ou de substituer un autre prestre par Nous « approuvé pour satisfaire exactement au dit devoir en lui assi« gnant une portion convenable pour son entretien, comme il a été « usité du passé et de tout temps immémorial, par les possesseurs « de dite chapelle l'orsque ils ont été empêché d'y satisfaire eux« mêmes. Déclarant par les présentes, nulles et obreptices touttes « concessionsou interprétation failles, ou a obtenir a ce contraire, « sans notre participation, ou sans avoir entendu les hon. com« munes d'Attalens et de Bossonens; lesquelles ne peuvent estre « privées de leurs consolations spirituelles concédées et octroyées « par leurs anciens seigneurs de Bossonens et dans les quelles, elles « ont été conservées par l'espace de deux cents ans de la part de « LL. EE. de Fribourg, comme leurs seigneurs et souverains. Ce que « sera publié, affiché et signifié ou de droict convient, affin que s personne n'en puisse prétexter aucune ignorance. Permettons par « insi aux dits hon. habitants de se pourvoir plus outre ou de droit, « en cas de contrevenance à ce qu'il est dit ci-dessus pour devoir « estre par touttes les voyes et bonnes manières requises » (Extrait du livre des Visites de 172o). Donné à Fribourg, 9 avril 172(5. Claude Ant., Evèque. Hens Wicht, secret. 1739. « Mgr Claude-Antoine Duding écrivit àMr le curé, le « 24 février 1739: Dans le temps de la visite de l'année 172-5, feu « Mr le prévôt d'Alt faisait des démarches pour transporter les «. messes de Bossonnens à Fribourg. L'on s'y opposa comme de « droit; aussi je déclarai dans mes récès que des messes de Bos« sonens et d'Attallens, 1' )n devait célébrer une messe matiniere. « L'expéditionnaire au lieu de dire que la messe matiniere se devait « célébrer dans l'église d'Attallens, il at mis Bossonens: par ou la « commune de Bossonens a prit occasion de prétendre que l'on « célébrât la messe matiniere à Bossonens; ce que n'a jamais esté « d'usage depuis un temps immémorial. Et suivant ma promesse « donnée à Mr le Baillif d'Attallens d'aujourd'hui ; de même qu'à « un commis de l'hon. commune de Bossonens, j'ai cherché moi• même et fais Chercher dans tous les registres de la cour ; mais je « n'ai trouvé aucun vestige de cette affaire, bien au contraire. Je y « ai trouvé que la messe matinière se célébrait toujours à Attalens « et non à Bossonens. » Cette assertion de la substitution du mot Bossonens à celui d'Attalens me parait un vrai tour de force ; les intéressés auraient évidemment fait entendre des plaintes ou des réclamations, si cela avait eu lieu. Cette assertion est lancée 14 ans après la soi-disant supposition. Dans l'original, qui se trouve aux archives de la cure, une main étrangère a placé au-dessus du mot Bossonens, le nom « Attalens » , l'écriture et l'encre sont différentes ; le contenu de l'acte épiscopal prouve le contraire. Voir l'acte de 1 726, soit extrait des visites : « le prêtre qui célébrera la matiniére serat d'obligation, » etc. 1 730. Un brouillon de déclaration, composé vers 1 730, dit que Joseph Vienne, justicier, Jacques Gabriel, de Granges, conseiller de la paroisse, Nicolas Boschud, député, etc., et le curé avec le vicaire, déclarent : 1° Que les revenus de la chapelle de St-Claude n'étaient pas entièrement perdus. Le rentier de la cure en est une preuve. Item le curé et le vicaire déclarent que les revenus de la chapelle de St-Grégoire, de Ste-Catherine et de St- Maurice suffisent pour l'application des 4 messes fondées. Le curé réitère sa proposition faite à LL. EE. et à l'Evêque de célébrer les 4 messes par semaine pour le revenu des 8 setiers de vin dus par les PP. Augustins, des censés directes, etc. Us déclarent encore que les revenus des chapelles de Bossonens sont très suffisants pour l'entretien d'un chapelain. Ces rentes sont la grande dime de Porcel, la moitié de la dime de Tatraux, le tiers de la grande dîme de Remauffens. Elles produisent au moins 350 fr. suisse(500 fr.) par an; les censés directes et les vignes qui produisent jusqu'à 4 chars de vin (4,800 1.); 2° Le curé et les dits prud'hommes affirment que les 4 messes ont toujours été célébrées depuis 1536, ainsi que celles de Bossonens jusqu'en 1715. A cette époque, Mr le prévôt d'Alt remit au clergé de Gruyère 2 messes par semaine; 3° Feu Mr de Montenach, comme prévôt de St-Nicolas, a toujours fait célébrer 4 messes par semaine dans la chapelle de St-Grégoire et 4 à Bossonens par les curés d'Attalens. 1799. Privée d'un chapelain et des messes qu'on célébrait dans cette chapelle, la commune s'adresse au prévôt pour obtenir «: une messe matinière » les fêtes et dimanches. Le prévôt y consent et prie le curé de l'accorder en demandant le bis canlo. 23 janvier 1 799. Le curé refuse, mais il désire qu'un chapelain réside à Bossonens pour y célébrer les messes fondées La commune frustrée s'adresse à l'autorité civile; elle adresse une pétition au Directoire helvétique ; elle prétend que c'est vers 1638 qu'on a commencé à célébrer la messe matinale à Attalens. Cela se fit contre le vœu de la commune, et pour plaire au baillif, qui résidait à Attalens. Janvier 1 799. 1 799. Au mois de mars 1 799 échange de lettres et mémoires entre le prévôt Muller, le curé Blanc, etc. ; mais la mort de ce dernier, arrivée le 14 juillet, modifia la position. Le 18 du même mois, 1 799, Mgr écrit à la commune de Bossonens: « Citoyens. Je regarde « la question qui vous peinoit comme entièrement finie.... par la « mort de Domp Blanc. L'arrangement fait entre le prévôt et le « curé Blanc, était rompu. Et je ne doute pas, ajoute Mgr, que le « Rd prévôt, en établissant un nouveau desservant à la chapelle de « Bossonens, ne stipule que dit desservant sera tenu de lire la « messe en dite chapelle, fêtes et dimanches, à une heure fixe. Du « reste, la chapelle de Bossonens n'a rien de commun ni avec la « cure, ni avec le vicaire de la paroisse.... » Et le 12 novembre, l'Evêque écrit encore: « M. Musy, curé, « ayant abandonné le bénéfice de Bossonens... il est clair que le «. prévôt peut seul disposer des revenus... a faisant acquitter les « messes, par qu'il jugera à propos. » D'un autre côté, le prévôt Muller écrit le 18 octobre 1799: « qu'après avoir entendu les députés de Bossonensquilui ont dit.... « qu'ils ne demandoient qu'une messe matinière», il se soumet à la sentence de Mgr et il fera lire la messe matinière à « Bossonens au lieu d'Altalens », etc. Mgr répond immédiatement qu'il consent à faire dire la messe matinale, fêtes et dimanches à Bossonens.... \ 800. Cela ne dura pas longtemps. Au mois de mai 1 800, le curé avec les commis de la paroisse paraissent en cour épiscopale pour demander que la messe matinale fut rétablie à Attalens conformément au traité de 1715. Bossonens répond qu'il ne s'oppose point à l'établissement de la messe matinale à Attalens, pourvu qu'elle se lise aux frais delà commune... etc., et qu'elle n'entrave pas celle de Bossonens. Monseigneur Odet prononça que le curé pourrait la célébrer à sa volonté dans l'un ou l'autre village. 13 mai 1800. Bossonens s'offrait de payer un prêtre pour les messes de Bossonens, pourvu qu'on lui cédât les rentes de sa chapelle. 1800. Lettre des communiers de Bossonensau prévôt : .... La commune, après avoir examiné la lettre du prévôt du 1 1 décembre 1 799, qui dit que « s'il était possible que la commune veuille se « charger de la messe matinale, en attendant que les choses chance gent, pour la valleur des deux prés, a décidé à l'unanimité de « faire acquitter les messes pour les dits prés et les autres petites « particules en priant le prévôt de bien vouloir tenir sa promesse « et retirer les indemnités des censés servant à l'acquittement des « messes et alors lestransmettre àla commune. » 0 Revme prévôt, accordez-nous cette faveur, vous en avezl'autorité, puisque Monseigneur de Lausanne dit dans une lettre du 18 juillet 1799: « L'arrangement « qui subsistoit depuis maintes années entre les R'" e prévôts et le « curé d'Attalens, est rompu par la mort de R. D. Blanc, et Je ne « doute pas que le IVe prévôt d'aujourd'hui, en établissant un nou« veau desservant à la chapelle de Bossonens, ne stipule que dit « desservant sera tenu de lire la messe en dite chapelle à une heure « tixe, fêteset dimanches. » Et dans un autre endroit: «Le curéMusy « ayant abandonné le bénéfice de Bossonens, où il a cessé d'ac« quitter les messes, il est clair que le Rme prévôt rentre dans tous « ses droits et peut seul disposer des revenus de la chapelle, en « faisant acquitter les messes par qu'il jugera à propos. » Ainsi donc vous êtes libre et en plein droit de nous accorder notre demande ; car il n'y a aucun autre moyen pour terminer cette difficulté, puisque le R. D. curé Musy ne s'en veut pas charger. Cette messe matinale une fois rétablie en dite chapelle, sera un vrai moyen pour en augmenter le bénéfice par des légats.... Passé en généralité le 26 février 1 800. Le Président de commune, Michel Closel. Le prévôt accède à cette demande et même de leur (à la commune) abandonner les revenus du contract du 23 mai 1715. S'engage de même à tirer des indemnités des censés directes du à ditte chapelle et les remettre à la commune, me réservant le consentement et l'approbation de Mgr l'Evêque. 28 février 1800. Le prévôt Muller. L'Evêque approuve cet arrangement et voulons qu'il sorte son plein effet, deffendant au Rd curé d'y mettre d'autres obstacles que juridiques, en cas qu'il se trouve lézé, voulant de plus que les fonds affectés pour les fondations ne soyent point distraits etque le nombre des messes s'acquitte comme du passé. Fribourg, le ler1 er mars 1800. f Jean-Baptiste, évêque. (Arch. de la cure, copie). 1800. Bossonens ne voyant pas rétablir la messe matinale dans sa chapelle, s'adresse à la commission de la République helvétique indivisible, à Berne, pour lui désigner le tribunal, par devant lequel il doit appeler d'une sentence du 13 mars dernier, mais la commission passe à l'ordre du jour (Arch. de la cure). 1 800. Les frais, occasionnés par ces démarches, appel à la cour épiscopale, etc., provoquèrent des difficultés qui nécessitèrent un arbitrage. Il prononça que ces frais seraient supportés par la paroisse entière. 13 mai 1800 (Arch. de la cure).

Etat du bénéfice. 1785. Le curé percevait environ 20 louis des intérêts de la chapelle de Bossonens. Il devait y appliquer i messes par semaine. 1820. Le revenu des deux prés était de 5 louis (114 IV.), 9 sacs et demi de « censés directes, » 2 sacs d'avoine, et les « cens dits pensionnaires, » réduits à peu de chose. 8 setiers de vin. En 1 862, le prévôt retenait encore à lui : 1° Le demi-dîme de Tatraux ; 2° Le tiers du grand dîme de Remauffens ; 3° Une vigne (Voir convention du 7 mai 1727). 1824. M. Musy, curé, écrit à l'Evêque que les rentes cédées à la cure pour la desservance de Bossonens, par la convention de 1715, sont réduites à peu de choses, et les deux prés d'une petite valeur. 1 Les censés directes cédées, valaient 9 /2 sacs de froment, 2 sacs d'avoine, et 5 écus en argent, mais par divergence des grosses, le morcellement des terres, etc., etc., elles sont aujourd'hui réduites à 3 sacs de froment, quelques émines d'avoine et à quelques batz. Les grosses se trouvaient encore entre les mains du prévôt de St-Nicolas. Pour cet intérêt, le curé devait appliquer 208 messes dans la chapelle de Bossonens, etc. M. lecuré déclara doncà la dernière visite pastorale à Monseigneur, au prévôt et à M. le conseiller Odet, qu'il cesserait, dès la St-André, de célébrer la messe à Bossonens. Bossonens réclama contre cet état de chose, et déclara à la fin, vouloir se contenter d'une messe matinale, fêtes et dimanches. Ces difficultés furent tranchées en 1826 après de longs débats. 1841. Août. Joseph Cottet, de Bossonens, lègue la somme nécessaire pour faire peindre au plafond de la chapelle de Bossonens, « la fuite en Egypte » (Arch. de la cure). 1840. La chapelle actuelle fut reconstruite, excepté le chœur, en 1840. La cloche de la chapelle de St-Claude, pesant 30 liv., et celle de la chapelle de St-André, pesant 175 liv., furent transportées à la nouvelle chapelle en octobre 1716, où elles sont restées jusqu'en 1 840; elles furent fondues à Vevey, et remplacées au clocher de la nouvelle chapelle par 2 cloches, l'une de 470 liv.et l'autre de 878liv. 1860. La messe matinale de Bossonens fut supprimée par M. le curé Robadey dès le ler1 er juillet 1860, et transférée dans l'église neuve. La troisième chapelle de Bossonnens, c'est la chapelle actuelle. En 171G, on transporta dans le village de Bossonnens la chapelle de St-André qui tombait en ruines au milieu des décombres du château de Bossonnens et on bâtit la chapelle actuelle, avec l'autorisation de l'Evêque et de LL. EE. Cette autorisation est du 15 janvier 1716. Il paraît qu'à cette époque la chapelle de St-Claude n'existait plus, ou tombait aussi en ruines. Vers 1834, la commune de Bossonnens adresse une supplique à Mgr pour lui demander l'agrandissement de la chapelle. La commune de Remauffens, érigée en paroisse, n'avait pas de messe matinale *) et les paroissiens de Tatraux et de Vuarat assistaient à la messe matinale de Bossonnens. La commune fournissait gratis le bois, etc. Elle demande qu'il lui soit permis d'utiliser les fonds destinés à la maintenance de la chapelle. Cet agrandissement eut lieu en 1840. Depuis 1685 à 1 725, il n'y eut pas de messe à Bossonens les dimanches et fêtes, dit un mémoire ; de 1 725 à 1 738, messes les dimanches et fêtes; de 1738 à 1764, pas de messe les dimanches et fêtes:de 1 764 à 1772, messe. A cette époque, le curé entretenait ordinairement deux vicaires. En 4 800, on célébrait quelquefois la messe à Bossonnens; ce qui eut lieu jusqu'en 1826. 1826. Mgr Jenny ayant accordé le bis-canto et réduit les 4 messes de Bossonnens à 2, on célébra toujours une messe à Bossonnens jusqu'en 1860. Depuis 1860, la messe matinale fut célébrée dans la nouvelle église d'Attalens (notes aux arch. de la cure).

Chapelle de Granges.

L'autel de la chapelle vient d'Hauterive; il fut placé dans cette chapelle par maître Pierre Davel, de La Joux et Antoine Vienne, gouverneur de la commune de Granges. II fut réparé en 181 1. L'entretien de la chapelle est à la charge de la commune de Granges, par suite de l'acquisition du domaine de Sales.

1) Remauffens demandait cette érection, mais elle n'étnit ]«is encore prononcée. Chapelains de Bossonnens.

1 453. Domp Jean Ducret ; il ne réside pas, mais il est remplacé par Domp Guillaume Willermi, de St-Claude. 1539. D. Antoine Maillard, de Romont, religieux de Hautcrêt. C'était un religieux que la Réforme avait chassé de son cloître, mais qui resta fidèle à son Dieu et à sa religion. Noble Arthaud, donzel, était filsde Jean et celui-ci fils de Girard. Noble Antoine Maillard, frère d'Arthaud, épousa en 1 495 noble Ysabelle, fîlle de Jacques de Billens. Noble Arthaud, donzel, était châtelain d'Attalens en 1539—1547. En 1 553, le conseil de Fribourg nomma un nouveau chapelain qui mourut en 1561, c'est Domp Monet ou Moret (Arch. cant. Rathserk. 10). Domp Bernard Pasche (Paschiz, Pache, Passiz), autrefois chapelain de Moudon. C'est évidemment un prêtre venu à Attalens à l'époque de la Réforme. Je ne trouve cependant pas de document qui en fasse mention avant 1533. Il fut le successeur de D.... Monet ou Moret, et nommé par le gouvernement de Fribourg le 1 3 août 1561. L'année 1566, il s'intitule co-recteur deschapelles deßossonens. En 1553, il est aussi chapelain de St-Claude. Il jouissait des deux bénéfices, vu que l'un et l'autre n'obligeait qu'à célébrer un certain nombre de messes par semaine. Il fit presque toujours desservir ces bénéfices par des remplaçants-amodiateurs, co-recteurs ; pendant que lui-même acceptait d'autres fonctions , par exemple, il fut vicaire-desservant de la paroisse. Domp Nicolas Combaz. C'est aussi un prêtre venu à Attalens à l'époque de la Réforme, ou quelque temps après. Il est de Veveyou de Corsiez, où demeurait son neveu, Claude, fils de Jean Combaz. Il possédait des terres à Vevey et à Corsiez. Claude Peney de \'evey avait épousé sa nièce, Anastasie, fille de feu Pierre de la Fontayne, de Vevey. Il fut peut-être l'un des membres du clergé de Vevey, qui se retira à Attalens à l'époque de la Réforme. En 1553, il apparaît comme altarien de St-Claude et amodiateur de Domp Pasche depuis 1553 à 1568, année de sa mort, qui arriva entre le 26 septembre et le 16décembre 1568. En 1 568, il demeurait à Attalens. Domp Martin Crosson (et aussi Cresson), chapelain de Laringe près d'Evian. Il était « serviteur » des chapelles de Bossonens et « admodiateur d'y celles » en 1 578. Domp Cresson habitait Attalens en 1 565, et encore en 1 579. Il fut aussi chassé par la Réforme et privé de son bénéfice. En 1577, 1578, 1 579, il était vicaire à Attalens. Il fit desservir la chapelle de Bossonens en 1578 par D. Claude Déglise. Domd Claude Desglise, prêtre de Remauffens. Il fut desservant des chapelles de Bossonens pendant plusieurs années. En 1564, il amodie pour 3 ans; en 1566, avril 1, pour 6 ans; en 1574—1579, il se dit serviteur, chapelain des chapelles de Bossonens. Domp Nicod Vauthey, prêtre de Remaufens. Il était chapelain en 1600 et 1601. Il résigna librement son bénéfice en 1602, avant le 28 juin. Domp Antoine Dupaquier (Von der Weid), docteur en théologie et en droit, vicaire-général de l'évêché, élu chapelain le 28 juin 1602. Il fut le successeur de D. Vauthey. M. le chanoine Fontaine dit qu'il était de Maules (il a fondé des anniversaires à Sales). Il fut élu chanoine de St-Nicolas en 1597 le 9 octobre, et abbé d'Hauterive le 19 mars 1609. Il est mort à Haulerive le 20 mars 1614. D. Jacques K;emmerling, docteur en théologie, chanoine de St- JXicolas, vicaire-général; élu le 16 décembre 1609; il est mort le 7 janvier 1634. 1609. 16 décembre. D. Antoine Dupaquier, docteur en théologie, protonot. ap., vicaire-général du diocèse, étant promu à la dignité d'abbé d'Hauterive, la chapelle de Bossonens devint vacante; le petite conseil nomma Domp Jacques fctemmerling, docteur en théologie, chanoine de St-INicolas, à condition qu'il la fasse desservir par personne capable. Ces chapelles étaient celles de St-André et de St-Claude. Elles lui furent accordées comme à son prédécesseur pour subvenir au frais de sa dignité de vicaire-général (Arch. cant. Rathserk.). 1634. D. Bernard Savoy, curéd'Avry. Il est de Vuarat, étudiant (auditor pocseos) en 4624, chapelain à Châtel-St-Denis en 4630. Il est mort curé d'Avry en 1676. Vers 16 (?) une pétition du conseil de paroisse, adressée au vicaire-général, nous apprend qu'il était question de transférer le bénéfice de Bossonens à Chàtel-St-Denis. D. Jean Musy, de Bossonens, chapelain, résidant à Bossonens est le dernier qui occupa la maison du chapelain dans ce lieu, qu'il occupait encore en 1668. Son nom et ses armoiries se trouvaient sur un vitrail au chœur de la chapelle de Remauffens. H a probablement été chapelain de 1 655 à 1685. Une note cependant dit qu'il fut chapelain pendant 40 ans. AUMONT

Stlumont, aftulmontj £rLlimont, SHautmont,

Sfîaulmoni} Xf)mont, forme aujourd'hui une paroisse avec le village de Granges-de- Vesîn. Nom latin: Altus mons.

Nuvilly et Aumont furent séparés de Ja paroisse de Cugy en 1586 et formèrent une nouvelle paroisse (Voir Nuvilly et Cugy). Aumont a possédé une chapelle [dès les temps les plus reculés ; on en trouve des vestiges en 1 442 dans un acte du 20 mars. 1449. On y fonde des messes. Par acte du 13 mars 1449, signé Leveti, notaire, et sous le sceau du doyen d'Avenches, deux messes annuelles furent fondées dans la chapelle d'Aumont par une rente annuelle de 3 sols. 1452. Par acte du 14 mai 1452, signé P. Mayor, notaire, Jaquet, fils de feu Cuanet Vauleri, d'Aumont, lègue à la chapelle d'Aumont une rente de 2 sols, et à l'église de Cugy un cens de 12 deniers (Arch, cant., Répertoire d'Haut.). 1 459. Par actes du 7 octobre et du 15 décembre 1 459, signé Nicod Girard, notaire, de Moudon, et sous le sceau de la cour de Lausanne, Pierre Vauleri et sa femme Alexie, d'Aumont, paroisse de Cugy, fondent une messe dominicale dans la chapelle d'Aumont, dédiée à St-Théodule, sous certaines conditions et avec le consentement de D. Pierre de Bruello, curé de Cugy (Arch. cant., 2 Répert. d'Haut.). Par acte du 3 octobre 1466,signé George Leveti, et sousle sceau du doyen d'Avenches, Louis feu Jaquet Rey, lègue au curé de Cugie une rente de 21 sols pour la fondation d'une messe annuelle dans la chapelle d'Aumont, pendant l'octave de la St-André (Arch cant., 2 Rép, d'Haut.). 1515. Nous apprenons que la chapelle est déjà dédiée à St- Théodule. Jaguet Bâchiez (Berchier), d'Aumont, lègue à la chapelle de St-Théodule une rente de 2 sols payables à la St-Martin (Arch. cant., 2 Rép. d'Haut.). \ 561—1574. Le village d'Aumont a des difficultés avec le curé de Cugy pour la desservance de sa chapelle (Man. Grangier). 1556. L'avoyer d'Estavayer ordonne la construction d'une léproserie (maison d'un pouvre lépreux). Les 4 communes de Cugy, Montet, Vesin et Aumont devaient en payer les frais. Montet refusa ; après plusieurs débats, le conflit fut porté par devant LL. EE. de Fribourg, qui ordonnèrent que o une chacune des 4 communautés « doibte souppourter et payer les coustes qu'elle aura soustenue « pour le dit affaire. » Je n'ai pas trouvé d'autres renseignements sur ce lépreux. Les actes suivants nous font connaître les doléances et plaintes des gens de Nuvilly et d'Aumont ; ils réclament de leur curé de Cugy un service plus régulier dans leurs églises respectives. Je donne ces documents sans commentaire. 1561. Nous l'avoyer petit et grand Conseil de la ville de Frybourg faisons à tous manifeste comme ainsi soit que différent feussent entre les proudhommes du villaige d'Aulmont noz subjectz d'une Et R. seigneur Henzman Berner et les Vén.religieux du couvent d'Hautterive de l'aultre : Et la Vén. clergie de St-Nicolasde la tierce part : Occasion de ce que les dits prudhommes se lamentoyent que le service divin ne ce fesoit en leur église par le vicaire et admodieur de la cure et église de Cugie, de la quelle ledit sgr abbé et couvent estoyent vrays curés et administrateurs comme leur fondation pourtoit et d'ancienneté avoit este de coustume, dont ilz nous pryoent très humblement y prévoir et remédier décentement et induire ceulx qui estoyent obligés de desservir le dit office divin de rendre leur devoir, affin que désormais ils puissent vivre et faire comme bons crestiens. D'aultre cause disant le dit sgr abbé que par la grande charge qu'estoit imposée à son dit vicaire de Cugie et pour ce que l'église n'estoit asses fondée pour fournir a telle charge et entretenir gens d'église au contentement des fondations et mesme pour aultanl qu'i nous avait plus défendre que nul prestre deu célébrer messe deux foys le jour, comme toutesfoys par le passé estoit de coustume, au dit leur vicaire, ni a eulx, n'estoit possible desservir les dits prudhommes d'Aulmont voullant plus tost que prendre telle charge s'il nous plaisait et par nostre consentement renoncer à la dite cure et son administration et émoluments qui ne leur revenoit a peine a 20 florins par année, estant obligé pour ycelle cure de lever et payer aux Ven. seigneurs de la clergie de St-Nicolas annuellement quarante florins. Priant ou de l'exempter de la dite cure hors mis de la collation, ou de l'office predemande. Au contraire de ce alléguant les dits R. seigneurs de la clergie St-Nicolas et produisant lettres authentiques de pronuntiation aultrefois faites entre le dit Seigneur abbé et couvent d'Aulterive et eulx ; à cause de la dite. La quelle une chascune des dites ambes parthies se voulloyt approprier. Par lesquelles se constoit, comme les dit Sgr abbé et couvent avoyent esté dits et déclaires vrays curés du dit Cugie et en recompense de la poursuitte qu'il avoyent intentée et faicte tant à Rome que ailleurs le dit seigneur abbé et couvent leur devoyoit annuellement payer à cause de la dite cure 20 florins de Savoye et quatre cents florins pour leurs coutanges soutenues. Desquelles le dit seigneur abbé et couvent se sont obligés envers eulx pour la censé a raison de cinq pour cent jusque a reemption faicte comme le tout est contenu et a veoir dedans les actes preallégues et produictz par nous non une, mais deux foys reconfirmés. Humblement requérant qu'il nous pleust les laisser demeurer jouxte leur contenu, n'estant obligé a faire deservir l'office divin ne a Cugie, ne a Aumont. Mais les dits sgr abbé et couvent. Or ayant au long et bien entendu le toutaige en plus grandes parolles dit et déclairé qu'il n'est nécessaire de reciter en la présente. Et mesme les lettres de pronuntiation faite entre les dites parthyes à cause de la dite cure de Cugie acceptées et emologuées avceqz déclaration du maintien de la dite cure et ses dépendances. Nous avons encore derechef cogneu, et cognoissons par ycestes les dites lettres produictes devoir demeurer en leur entier robeur et vigueur. Et voulions que le dit seigneur abbé et couvent d'Aulterive soyent obligés de présent et à l'advenir d'accomplir tout le contenus d'icelle sans denier et faire faulte aucune. Mesmement depuis qu'il sont dit cures et administrateurs de l'église du dit Cugie et de ses dépendances ilz soyent aussi tenus comme leur commandons faire par ycestes de pourveoir noz dits subjectz d'Aulmont d'un prestre suffisant soit vicaire ou aultres, qui au contenu de leur fondation célèbre au dit lieu la sainte messe les administre des saints sacrements et face aultres offices requis comme d'ancienneté a este de coustume ; de sorte qu'ilz soyent contentablement serviz et n'ayant occasion se plaindre du default. Et au résidu les dits seigneurs abbé et couvent devront aussi annuellement satisfaire aux Ven. seigneurs de la clergie Saint Nicolas leur ordinaire pension et censé au contenu de la dite pronuntiation et obligation sur ce faite sans aultre recours, de luy et réclamation quelconque. Car ainsi est nostre voulloir. En apparence de quoy Nousavons fait lever la présente et attacher à la dite pronuntiation aussi. Donnée transumpt et copie a noz dits subjectz d'Aulmont pour s'en servir quant temps sera le tout soub nostre sceau secret a ycelle appendu, sans toulesfoys nostre préjudice. Fait jeudi vingtiesme de mars, l'an après la nativité nostre rédempteur Jhesu Crist courant mil cinq cents soixante et ung (Rathserk, t. 9, p. 221). 1564. Mes Magnifiques du Petit et Grand Conseil de la ville de Frybourg ayant entendu les doléances des prodhommes de Neuvillie et Aulmont paroisse de Cugie leurs feaulx subjects souventefoys par devant leur grâce faictes, à cause du default apparent au service de leurs chapelles par la négligence des curés ou vicaires du dict lieu de Cugie d'une part : Et frère Hensman Bernen abbé d'Hauterive collateur alléguant pour excuse : « il na peu satisfaire au service des fondations des dites chappelles, » à cause de la modicité des fondations au quel par la contrainte de la religion des chrestiens n'est bonnement possible pour la petite fondation et chenance des dits membres deglise toutallement accomplir ce qu'aultreibys dévotion portoit pour le temps présent, il soy doibt entretenir en la dite cure de Cugie troys prestres et ministres, du nombre desquelz les chappellains des chappellanie du seigneur de Cugie et des nobles d'lllens seront et devront les dits seigneurs de Cugie et d'illens faire deservir leurs susdictes chappelles par Ministres soufisants a tel office et à l'aide du curé ou vicaire du dit Cugie. Les quels seront aussi tenus servir au dict curé ou vicaire en tout ce qui sera convenable et a eulx commandé sans aller ni faire le service ailleurs pour aultruy par telle adjonction que n'estant l'une ou l'aultre des dites chappelles perpétuellement ou les deux par ensembles pourveue de prestres idonees, le curé ou vicaire en tel cas en doibje retour et percevoir le revenu et non les collateurs et d'icelluy entretenir ung ou deux aultres prestres leur faisant avecq ce raisonnable recompense de leur service de sorte qu'il se puissent entretenir décernent. El affin que les dits Ministres sachent leur charge qu'il doivent faire, et les subjectz ayent occasion leur contenter de leur service selon le temps présent. Et aussi ordonné que à la dicte cure de Cugie devra tous les jours estre cellebrée une messe, sur le grand autel, et en la chappelle St-Anthoine par septmaine deux messes. Et en la chappelle Notre Dame Vierge aussi deux messes. Et en la chappelle St-Nicolas de St-Alexis deux messes par schemaine. Et en la chappelle de Nuvillie pour chascune sepmaine une messe, et à Aulmont semblablement une par telle condition que telles hebdomadalles messes de Nuvillie et Aulmont doibjent estre cellebrées de 14 jours en 14, le jour dominical alternatement une foys à Nuvillie et l'aultre au dit Aulmont et que au lieu que la dite messe ne sera célébrée le jour du dimenche, elle doibje la dite sepmaine estre dicte sus ung jour de la sepmaine qu'il plaira au dit curé. « Et par ainsi « devront les dites parthies se contenter et le différent appaises. » Et toutesfojs expresement reservant comme aussi est réservé aux lettres de fondations produites par les dicts d'Aulmont et Nuvillie que ce décret ne doit déroger ni porter domage aux droits de la cure de Cugf. Ceux de Nuvilly et d'Aumont non empêché par maladie, viellesse, etc., devront aller à l'église de Cugy tous les dimanches et surtout aux 4 grandes fêtes de l'année (Arch. cant., Rathserk. 10). 1 604. Dans la difliculté entre l'abbé d'Hauterive, comme collateur de l'église de Cugy et les villages de Nuvilly et Aumont, le vicaire-général suspendit le débat, vu l'absence de l'Evèque et remit au Conseil de Fribourg l'arrangement d'une entente provisoire. « Sur quoy considérant les justes motifs du fâcheux et dangereux « chemin dempuis lesdits villages jusques à Cugie, et que demeu« ranl impourvus d'un curé, plusieurs pourraient être frustrés des « sacrements et que si bien par création des dites églises ou cures « nouvelles sont diminues quelques fevenus de l'église de Cugie, « qu'en recompense les curés de Cugie sont aussi déchargé de « grandes obligations, de façon que le curé de Cugie est bien con« tent de quitter quelques avantages ; veu mesme que nostre insten« tion lors qu'avons quitté une partie de noz drois es dictes cures « de Nuvilly et Aumont, n'a jamais esté aultre sinon que noz subject « des dicts lieux fussent servis d'un pasteur particulier. Et que « n'entendions aucunement usurper sur l'authorité et drois du R. « Evesque. Ains que entendrons son décret et ordonnance touchant « ce fait, comme nous espérons que le sgr vicaire-général lui en « escrira le plus tost. Néanmoins pour les considérations sus tou« chées, veu que les parties sont mutuellement d'accord. Et afïîn « que n'ayons occasion de révoquer noz concessions en faveur des « dites esglises accordées. Avons ordonné comme par ces présentes « ordonnons que les deux églisesd'Aulmont et Nuvilly seront deser« vies par un curé particulier, à teneur de la sentence et décret de « feu R. vicaire Peter Schneuvly le quel jouira des revenus comme « par le passé. Aussi qu'il s'aquitte des charges et devoirs accous« tumés jusques à tant soit aùltrement advise. En foy, etc., ce 15 « de janvier 1604 » (Arch. cant., Rathserk. 25). 1 662. Nous Henri Vulpius, Docteur en s. Théologie, protonotaire apost., Doyen de l'église collégiale de St-Nicolas de la ville de Fribourg en Suisse, vicaire général-offlcial et administrateur apostoliquement institué au siège vacant de l'évêché de Lausanne, savoir faisons: qu'en la difficulté survenue entre les honorables commis de la paroisse d'Aumont d'une et R. D. Pierre Desgranges en qualité de curé du même lieu d'autre part, attouchant le refus que le dit seigneur curé faisait pour la célébration de la messe hebtlomadale dans le dit Aumont, faisable par le dit sgr curé ensuite des vieux droits de dite paroisse, s'estant pour ce subject derechef les parties représentées par devant nous, et après avoir veu ce jourdhuy les actes, droits et monuments des ambes parties et ayant examiné ce qu'estoit examinable, avons pour dheue considération dict, jugé et cognu comme disons, jugeonset cognoissons que le dict seigneur curé, comme aussi ses successeurs à l'advenir perpétuellement, seront obligés désormais de célébrer sans contredict, ny aucune tergiversation la dicte messe hebdomadale dans l'église du dict Anmont, sans toucher à la messt paroissiale ordinaire, que le dict seigneurcuré, soit ses successeurs, doivent pour toutes lesdimanches de l'année perpétuellement suivant les fondations. Pour effect de quelle messe hebdomadale, les dicts paroissiens d'Aumont luy payeront tous les quatorze jours, outre les quatre gros desia cy devant accordé, encore par surcroit deux gros de mesmes monnoye, qui se prendront et sortirons avec les mesmes quatre gros au plat des offertoires, qui se font pour le subside des âmes, avec les treize florins petits annuels. A quoy les dicts paroissiens seront obligés perpétuellement. Moyennant le quel payement le dict seigneur curé comme aussy ses successeurs sont par ceste tenu de satisfaire à l'obligation de la dicte messe hebdomadale, sans contredict , ny résulté , et de promulguer sous le prosne de la s. messe au jour du dimanche le jour et l'heure de dicte messe hebdomadale. Pour effect et foy de quoy avons corroboré les présentes de nostre sceau, outre le svngraphe de nostre secrétaire. Le 30 janvier 1662. Henricus Vulpius (Copie.) Joannes Sudan, secretarius.

Visitepastorale de Mgr Strambin.

166.3. Il visita l'église d'Aumont le 7 juin 1663;i! ordonna : 1° De rendre l'église plus claire. Le ciboire étant trop petit, le calice trop faible et pas assez décent, on les rendra en bon état ; 2' Le curé s'adressera aux paroissiens pour obtenir la construction d'une sacristie, et de mieux fermer le cimetière : 3" Ordre d'entretenir continuellement la lampe allumée devant le St-Sacrément ; 4" L'accomplissement de ces ordres est confié au doyen rural.

ADJONCTIONS. 5° L'évé |ue défend de célébrer dans cette église des messes de morts les fêtes et dimanches ; si un enterrement devait se faire ces jours, le curé se conformera au missel romain et appliquera la messe pour le défunt ; 6° II ordonna aussi de procurer pour cette église un rituel romain ; 7° Ordonnances sur les dispenses de mariage ; 8° II veut que les doyens ruraux et les curés assistent à la reddition des comptes des gouverneurs d'églises, de chapelles, conformément aux bulles papales. Ces comptes se rendront chaque année et ambrasseront les offrandes, les troncs placés dans les édifices pieux, etc. ¦1691. Nous Pierre de Montenach, etc., à tous, qui les présentes verront. Comme soit que les honorables Jean et Jacques Jaccaud, père et fils d'Aumont, ayant par leur testament du 25 janvier 1687, signé Galley, donné et légué une pose par pié avec la moitié d'un prés, pour contribuer à la fondation d'une cure au dit Aumont, laquelle n'a eut son effet, tant pour n'être nécessaire, comme par l'opposition du vénérable collateur, M. d'Hauterive et seigneurs de jurisdiction, qui ont obligé les communiers du dit Aumont à vendre et mettre en main capable les dites terres et prés, que les héritiers des dits testateurs auraient voullu r'avoir, pour n'être appliqués selon la teneur du dit testament, mais qui ont étez renvoyez par LL. EE. qui n'ont voullu déroger à ce légat pieux, fait pour le salut des âmes des dits légateurs : Nous à qui de droit appartient l'application de semblables choses, ayants êtez dheuement informez, la confrérie du St-Rosaire avoir été érigée cy devant dans la chapelle du dit Aumont, sans qu'on soit encore venu à la fondation des fonctions requises de dite confrérie, comme estnécessaire ; Avons à la requeste qui nous a été faite de la part du R. P. Confesseur des Dames religieuses de Stavayé, d'où dite confrérie procède, ordonné, comme par ces présentes ordonnons, que les douze cents florins petits ou environ, que les dites terres et prés ont été vendus, afin que dites confrérie soit dheuement cultivée et puisse subsister à l'avenir pour la plus grande gloire de Dieu, honneur de la Ste-Vierge, et salut des âmes, spécialement des dits légateurs, soyent appliqués pour la fondation des fonctions et officesde dite confrérie, que s'il manque quelque ciiose du capital des dits douze cents florins, on prendra des censés dès la vendition, pour en achever ce capital, du quel le R. seigneur curé, Recteur de dite confrérie retirera annuellement et à perpétuité le juste interrest du cinq pour cent et deservira diligemment, autant que commodément faire se pourra, la dite confrérie, pendant que dite somme et censé subsisteront dans leur valeur. En foy de quoy donné au dit Frybourg dans notre maison épiscopale ce septième février, l'an mille six cents quatre-vingts et onze (original). Pierre, évêque de Lausanne. Murer, sec. ép. Il paraît que le mandement de l'Evêque ne fut pas immédiatement mis en pratique. Le 17 août 1691, le même évoque de Montenach accorde au curé la permission du bis canto pour les premiers dimanches du mois et pour les quatre principales fêtes de la Ste-Vierge, ledimanche après St-Théodule, qui est le jour de Ja dédicace de la chapelle. Mais l'accord suivant modifie un peu ces ordres.

An nom de Dieu. Amen.

1702. Les sieurs Jean Jacoud et Jacques, son fils, ayant des bonnes intentions, tant pour l'église que pour la commune d'Aumont, ont balle, légué avant mourir, en faveur de la dite église, soit pour l'établissement d'un chapelain, ou entièrement un curé à part, scavoir la somme de onzes cents florins basse monnoye dont la commune d'Aumont en est entrée en jouissance une année après le décès du père Jean Jacoud, qui mourut le 28 décembre 1687. De sorte que la commune en devait la censé des dits onze cents florins comme ayant eu la jouissance du bien pour l'effet susdit donné et n'en sachant l'application. Les censés ont été retardées jusqu'à la somme de sept cents florins, trois escus basse monnoye. Laquelle somme jointe à celle du principal d'onze cents florins, font dix-sept cents florins trois escus, dont aujourd'hui le tout par accord du seigneur curé et des honorables communiers d'Aumont, a été appliqué (moyennant l'approbation de l'Ordinaire) et le consentement du très magnifique seigneur avoyer Heidt scavoir le principal pour le bis canto, accordé au susdit sgr advoyer Heydt, et la somme des censés retardées pour la fondation du St-Rosaire érigé en l'église d'Aumont et pour la fondation d'un autel collatéral de St-Jean- Baptiste, qui est de deux messes qui se célébreront le jour de St-Jean-Baptiste et l'autre le jour de St-Claude, aussi bien que pour les vêpres du premier dimanche de chaque mois et des quatre principales fêtes de Notre-Dame... Ainsi fait et passé entre les parties et signé le 23 avril 1 702. Jean-Nicolas K;ech, curé d'Aumont et de IVuvilly. et au nom îles honorables communier* pour ne savoir signer, ainsi par leur commandement frère Jeune, minime, prêtre étant pour lors présent (Copie.) à la cure de Nuvilly. L'avoyer Lanthen Heidt était seigneur d'Aumont. 1702. Nous Pierre de Montenach, etc., Nous ordonnons par la teneur des présentes de continuer le bis canto dans l'église d'Aumont avec les mêmes debvoirs, comme du passé. En lby de quoy avons souscris à Fribourg, le vingtième (?) l'an 1702.

L'église soit la chapelle d'Aumont.

Nous ne possédons aucun document sur cet édifice religieux avant le XVme siècle. On ignore l'époque de sa construction. La visite pastorale de 1453 ne parle pas des chapelles de Nuvilly et d'Aumont; il parait qu'elles ne furent pas visitées, considérées comme étant de peu d'importance. La visite de Mgr Strambin en 1663 donne quelques détails : cette chapelle n'avait pas de sacristie ; l'évoque ordonne de mieux éclairer l'église ; les fenêtres étaient donc peu nombreuses et insuffisantes, soit excessivement étroites. Ces détails font supposer que l'édifice était très petit, mais très antique. En 1663, le St-Sacrement était conservé dans l'église d'Aumont et la localité possédait un cimetière, mais aucun document ne donne l'origine de ce droit, ou de ce privilège; on ne sait donc s'il est antérieur ou postérieur à la séparation de la paroisse de Cug> . L'ameublement était très pauvre. La dernière chapelle démolie lors de la construction de l'église actuelle, était placée à peu prés au centre du village, près de la fontaine. taine. Aux Rogations, la procession s'arrête près de l'emplacement de la chapelle et on y chante un libéra me.. Puisse ce pieux usage durer toujours pour conserver le souvenir du cimetière et de la chapelle.

Construction de l'église.

Il est probable que l'idée de bâtir une nouvelle église fut longtemps à germer avant d'éclore. La première délibération sérieuse eut lieu le 30 avril \BJ 8; dans cette assemblée communale on nomma une commission « pour vaquer à la bâtisse de l'église. » Pour la commune d'Aumont, furent élus le syndic et les administrateurs. Il fut arrêté qu'on ne leur accorderait aucun traitement, mais qu'ils seraient exemptés des « corvées de bras » imposées aux bourgeois et habitants pour cette construction. Le 2 août 1818, Jacques Berchier, membre de la commission de bâtisse, demande à la commune plfjn pouvoir pour cette commission, mais la commune se réserve l'approbation de tous leurs actes (AT?. C'était le moyen de tout retarder). La commune de Granges faisait opposition ; le 25 octobre 1818, la commune d'Aumont révoque le mandat adressé aux Granges concernant l'église. Dans le mois de novembre, à l'occasion du « partage des bois, » on prélève certaines sommes en faveur de l'église. 1819. 11 se répandit au commencement du mois d'avril un bruit qui remua toute la population ; le 18 avril, il y eut assemblée communale à ce se sujet ; on y décréta d'une voix unanime d'envoyer quelques délégués auprès des diverses autorités de Fribourg « au « sujet du bruit répandu publique qu'on voulait réunir ceux « d'Aumont paroissiens à Nuvill) et ceux des Granges à Montet, » et on leur donna plein pouvoir pour empêcher cette réunion et soutenir les droits d'Aumont à une existence paroissiale. Ces craintes réelles ou non se calmèrent et il n'est plus question de ce projet. 1820. 20 avril. Dans une assemblée on vota la vente de bois de chêne et de sapin et d'en appliquer le prix à la bâtisse de l'église. Au printemps de l'année 1821 , on commençaà travailler sérieusement. ment. Lescharrois de pierres depuis la carrière de Nuvilly à Aumont furent fixés à 1 0 batz, et les journées «de bras » à 7 batz. Le 19 février, l'assemblée communale d'Àumont décréta que chaque ménage ferait un charroi de pierres par pose de terre, et un char par feu. 1821. La construction avançait lentement et sans plan. C'est le 1 3 mai de cette année que le plan de la tour fut déterminé. Une autre cause de la lenteur était l'opposition que faisait le conseil d'Estavayer à cause de la ferme de Verdière, appartenant à l'hôpital de ce lieu. Le fermier refusait de faire les charrois et corvées ordonnés par l'assemblée communale, et le conseil au nom de l'hôpital refusait de payer ces charrois, etc. Après un échange de lettres et de projets, la paroisse d'Aumont proposa, dans une assemblée du 6 juillet 1 822, de faire payer à l'hôpital d'Estavayer 600 écus, 10 plantes de bois et quelques charrois de pierres ; mais cette proposition ne fut pas acceptée par le conseil d'Estavayer, qui offrit de sa part en 1 825, 570 écus pour être libéré de tout frais, ce qu'Aumont refusa aussi. Cette affaire fut enfin terminée en 1826. Le 15 juillet 1821 l'assemblée d'Aumont vote de reprendre les travaux de la carrière et de continuer les corvées. Le tout avait été interrompu par les difficultés avec Estavayer. Le 21 novembre 1821, on vote un règlement sur les charrois et les corvées. En avril 1 821, il est arrêté que chaque communier doit 2 chars de sable. Le 6 avril 1823, la commune d'Aumont, d'accord avec le curé, demande que la visite pastorale qui devait avoir lieu soit renvoyée à l'année 1 826, dans l'espoir que l'église serait terminée pour cette époque. Le 12 octobre 1823, la commune vote un emprunt de 200 écus. Le 7 décembre de la même année, il est décidé de prendre les pierres de taille à la carrière de la Clez et à celle de maître Benoît Renaud. 1824. 6 janvier. L'administration de la paroisse d'Aumont étant assemblée « et voyant l'irrégularité du chariage et des cor« vées à bras pour la bâtisse de la nouvelle église, que malgré les « réquisitions réitérées on ne peut les atteindre à faire charrois et « corvées à teneur du devis sanctionné par le Conseil d'Etat, » fait un nouveau règlement pour atteindre les rénitents : i" Chaque charroi et corvée à bras seront requis par le gouverneur de commune plusieurs jours à l'avance ; 2° Ceux qui après être requis, comme il est dit ci-dessus, ne s'en acquitteraient pas au jour fixé, leur part sera misée le lendemain en assemblée communale, convoquée au son de la cloche, le tout à leurs frais. La charpente fut placée dans le mois de juillet 1 824. La paroisse, conformément à l'accord fait, donna 200 pots de vin au maîtrecharpentier et 400 aux gens qui y travaillèrent ce jour. Le 2 août 1 824, on accorde aux charretiers qui conduisent les tuiles depuis , une bouteille de vin et 5 batz par « centaine de tuiles. » 1824. 23 novembre. Nouvel emprunt de 200 écus comme à compte sur l'emprunt de 1,700 écus que le Conseil d'Etat a autorisé le 12 novembre 1823. 1825. La tour fut couverte dans le moisde mai. 1825. 23 mai. La commune vote la confection d'une cloche de 1 4 quintaux ; pour la payer, on fera un appel àla générosité de chacun. 1826. M. Cochiz, peintre, est chargé dans le mois juillet des peintures des autels collatéraux, avec les 4 évangélistes, pour le prix de 19 louis. Pendant cette année, on fit encore divers emprunts. Maître Renaud, maçon, de Montet, chargé de la maçonnerie de l'église, termina son ouvrage.

Les cloches. L'église d'Aumont possède 3 cloches, dont deux proviennent de l'ancienne chapelle. Irc1 rc cloche. La grande est la plus récente ; elle porte l'inscription : Je m'appelle Marie-Madeleine, 1400 je pèse, mon parrain est M. Pierre Chuard, de Cugy, et ma marraine Marie-Madeleine née Devesin, d'Aumont, épouse de Nicolas Losey de la Vounaise. St-Théodule, patron de la paroisse; Pierre Tobie Yenni, évêque ; Nicolas Paquier, curé moderne d'Aumont ; fondue à Couvet, canton de Neuchàtel, par Borle, frères, 1830. 2me cloche. Inscription : defanctos plango, etc., noble Romain de Diesbach, colonel-général en Empire, seigneur d'Aumont, parrin. Et noble dame Marie-Elisabeth, née Lanthen-Heid, dame d'Aumont, son épouse maresne. Claude Berchier, des Granges, fondateur ; Jean- Pierre Volery, curé moderne d'Aumont; Jacques Dudin, évoque. P. R. J 1716. Cette cloche provient de l'ancienne chapelle. 3'ne cloche, très petite, provenant aussi de l'ancienne chapelle. Inscription: Ave Maria graiia plena. Hans Christophell Rienv und Frants Barthol. Rifle gossen mich anno domini 1649. Fondue par Christophe Rienv et Franç.-Bartholomé Rifle, en 1649. 1834. La séparation pour l'entretien des pauvres et le partage des fonds destinés à ce but, s'opéra cette année; Granges-de-Vesin et Aumont entretenaient leurs pauvres en commun jusqu'à cette époque. Mais en 1764, il s'était fait un arrangement entre Nuvilly et Aumont pour les biens délaissés par M. Ruffin (Voir Rathserk. 1764, fol. 11). Ecole. Enquête de 1 798. Aumont possédait une école,le régent était J. Rey; il avait occupé cet emploi pendant 6 ans à Montet et il y avait 8 ans qu'il l'occupait à Aumont ; auparavant il avait été au service de France. Il était en même temps régent à Granges-de-Vesin. Le nombre des élèves était à Aumont de 40; à Granges 24 et 3 à Verdière. Les branches d'enseignement : la lecture, l'écriture, le calcul, le plein-chant, l'idée du pur patriotisme et de bon citoyen , l'obéissance aux lois et aux autorités constituées. Livres : le nouveau testament ; les devoirs du chrétien, le catéchisme et autres livres approuvés. L'école durait 10 mois par an et 4 heures par jour à Aumont et 3 heures à Granges. Le régent était élu par la commune sous l'agrément du curé. Salaire: il retirait 4 écus et 7 batz d'une fondation faite au séminaire ; chaque enfant donnait 4 batz (60 c.) et un quarteron moitié blé et moitié avoine, 6 chars de bois; plus un sac de blé donné par M. Reyff, et un peu déterre. Bâtiment : on construisait en 1798 une maison d'école aux frais de la commune. Désirs de quelques citoyens: il serait à propos que l'on fit parvenir un exemplaire de la constitution helvétique à chaque écolier et un petit volume abrégé des lois constitutionnelles, cela étant le vrai moyen d'organiser la république et de mettre chaque citoyen au pas républicain et de faire disparaître les faux préjugés du fanatisme et de la discorde Jusqu'en 1834, Aumont et Granges-de-Vesin eurent un seul régent pour les deux communes. Le 19 mars 1 834, la séparation fut votée par la commune d'Aumont. 1 836. On fait diverses réparations et améliorations au bâtiment de l'école, surtout en vue d'établir l'enseignement mutuel.

Convention entre les paroisses de Nuvilly et Aumont, pour la séparation.

Devant Jean Vorlet, notaire à Villeneuve, arrondissement de la Broyé, se présentent MM. Léon Ding, juge, et Amédée Bondallaz, syndic de Nuvilly, agissant au nom de la paroisse du dit lieu, en vertu d'une procuration spéciale du 25 courant, selon décisions des assemblées paroissiales du 31 décembre 1878 et 10 février dernier, signéepar le Président Ls Monnerat, suppléant, et secrétaire H. Bondallaz, dûment légalisée par M. le Préfet Ducrest et enregistrée au bureau d'Estavayer, d'une part ; Et MM. Naziance Volery, président de paroisse, aux Granges-de- Vesin, et Benoît Berchier, syndic d'Aumont, agissant au nom du bénéfice de la cure d'Aumont, en vertu d'une procuration spéciale du 26 courant, selon décisions des assemblées paroissiales des 1 et 31 décembre 1878 et 10 février dernier, dûment légalisée par M. le Préfet Ducrest, et enregistrée au bureau d'Estavayer le 27 courant, stipulant ensuite d'autorisation du Conseil d'Etat, sous date du 8 courant, signée le Président Ls Weck-Reynold, le chancelier Louis Bourgknecht, et ensuite d'autorisation de Monseigneur l'Evèque, en date du 25 avril dernier ; lesquels ainsi constitués pour régler définitivement la séparation des deux paroisses, par la constitution d'un bénéfice curial à Aumont, ont passé la convention suivante : D'une part la paroisse de Nuvilly voulant qu'il ne soit rien distrait du Bénéfice actuel de la cure de Nuvilly, lequel n'est que strictement suffisant et donnant suite à une décision prise à l'unanimité dans son assemblée paroissiale du 31 décembre 1878, reconnaît devoir à la paroisse d'Aumont pour la totalité de ses redevances la somme de six mille francs avec intérêt annuel au 5 pour cent, courant dés le premier janvier dernier, capital affecté à la formation d'un bénéfice curial à Aumont, à condition que le Bénéfice actuel de la cure de Nuvilly-Aumont devienne, à partir du jour où la séparation des deux paroisses sera définitivement prononcée par les autorités compétentes, le Bénéfice de la cure de Nuvilly seul et que le capital de toutes les messes fondées d'Aumont soit compris dans cette somme, de telle sorte que ce ne sera plus au Rd curé de Nuvilly à les acquitter, mais au futur curé d'Aumont à le faire, dès son entrée en fonction. En outre la paroisse de Nuvilly prend à son compte toutes les charges qui pesaient jusqu'à présent sur Aumont, au sujet du Rd curé et de la cure de Nuvilly, tels que l'entretien des clôtures ef des bâtiments, l'affouage pour lequel Nuvilly devra fournir à son Rd curé six chars de bois annuellement, ou la moitié en argent, selon convenu à prendre entre les intéressés. De son côté la paroisse d'Aumont donnant suite aux décisions prises à une grande majorité, dans les assemblées paroissiales du ler1 er décembre 1878 et 10 février dernier, accepte pour ce qui la concerne les offres et conditions de la paroisse de Nuvilly. En outre : 1" Elle s'engage à fournir en sus de l'intérêt de six mille francs provenant de Nuvilly, une redevance' annuelle de douze cents francs pour le traitement d'un Hl'H 1 curé à Aumont, lequel selon les usages établis de temps immémorial pour l'acquittement des frais paroissiaux serait payé à raison de deux tiers, soit huit cents francs pour la commune d'Aumont et un tiers soit quatre cents francs pour la commune de Granges-de-Vesin ; ce payement se fera en deux termes : la */i au trente juin et l'autre moitié au 31 décembre de chaque année ; 2" Le capital de la redevance ci-dessus de douze cents francs, s'élevant à vingt-quatre mille francs, sera remboursable par quart tous les cinq ans, à partir de la dernière année fixée pour la construction de la cure, ainsi un >/* en 1888 ; 1 un /i en 1893; un */* en 1898 et le dernier quart en 1903; 3° A fournir annuellement au futur curé d'Aumont pour son affouage neuf stères de bois rendus mesurés prés de sa demeure ; 4° A construire à ses frais, dans le terme de quatre ans, à compter depuis le premier janvier 1879, une cure selon un plan approuvé par les autorités civiles et ecclésiastiques et d'affecter à cette construction les deux mille sept cents francs provenant d'un legs de feu M. Corboud, ancien Directeur à Estavayer, et le don de sa Grandeur Monseigneur l'Evêque «'élevant à 2,000 fr. ; 5° De se charger à perpétuité de l'entretien de la cure et de ses dépendances, tels que clôtures, chemins, etc. ; 6° Enfin de prendre à sa charge le logement provisoire du futur curé d'Aumont, en attendant la construction d'une cure conformément à une décision de l'assemblée paroissiale du \ 0 février dernier. Dont acte fait et passé pour être expédié à double à la cure de Nuvilly, le vingt-huit août mille huit cent septante neuf, à sept heures du soir, en présence de MM. Pellerin, Rd curé de Cugy, et de Justin Singv, de Franex, domicilié en ce lieu, témoins signés à la minute, avec les comparants, et moi notaire après lecture et approbation. Ont signé à la minute : Léon Ding, Amédée Bondallaz, syndic, Volery Naziance, Berchier Benoît, L. Dubey, curé ; Pellerin, curé ; Justin Singy et Vorlet, notaire. Signé : Jean Vorlet, not.

Le Bénéfice.

Le bénéfice de la nouvelle paroisse fut établi par les deux communes. Aumont fit 20,000 fr. et Granges-de-Vesin 10,000 fr. La Cure fut terminée l'année 1881. Les plans avaient été soumis à l'approbation des autorités ecclésiastique et civile. Curés d'Anmont.

1880. Le 1 juillet arrivait au milieu de la joie universelle D. Alexandre-Lucien Beaud, d'Albeuve ; né le 9 juin 1855, ordonné le 21 juillet 1878. Il avait passé deux années à Surpierre, où il avait rempli les fonctions de vicaire. C'était le premier curé d'Aumont et le 10 septembre 1881 il s'endormait déjà dans le Seigneur. 1881. D. François-Théodore Wuilleret, de Romont, né en 1835, ordonné dans le mois de mars 1880; il occupa le postede vicaire de Bulle jusqu'au moment où il vint remplacer le curé Beaud. Il est neveu de trois oncles prêtres. AUTIGNY

affût ignie, ï^btignie, (î>bbigny, cffultignie, Sïulbigny, £>lubinie, J^bbenach, Wbbignié^ êHubenach, ebc. La première syllabe tient certainement de augia, champs, pâturages situés près de l'eau, ou valle'e près de l'eau comme plusieurs localités v. g. Maigrauge, l'Auge, etc. ou de aubenia (annale).

Les environs d'Autignv sont couverts de tumuli, de ruines romaines. Plusieurs noms de prés, etc., semblent avoir une origine romaine: Sumi, Montjovin (mons Jovis?) etc. Les principales antiquités romaines sont cependant au-dessus du village actuel. A quelle époque le christianisme a-t-il pénétré dans la contrée? Aucun monument n'est venu nous le révéler. On trouve dans les constitutions synodales de 1665 au mot Ottigny, ànno siO ejus feslum die 6 octobris. L'église aurait été consacrée l'an 510 ou aarait commencé à cette époque ; l'auteur n'indique pas de preuves à l'appui; en attendant, tout en respectant les traditions, nous n'ajouterons une foi pleine et entière qu'aux preuves authentiques. Les limites de la paroisse actuelle sont les mêmesdepuis près de 7 siècles, ou au-delà ; aucune paroisse n'a été formée depuis 1 228 avec des membres de l'église-mére. Le curé d'Autigny percevait dans des temps reculés quelques dîmes dans la paroisse d'Estavayerle-Gibloux, ce serait un indice qu'Estavayer aurait appartenu primitivement, en partie du moins, à la paroisse d'Autigny. Autigny était paroisse en 1228 et appartenait au décanat d'Ogo ; mais il est certain aussi que l'origine de la paroisse doit être placée plusieurs siècles avant cette époque. La famille d'Autigny était déjà connue dansleXir ne siècle. En 1171, Uldricusde Attinei est témoin d'une donation faite à Hauterive (Arch. d'Hauterive, lib. ant. don.). 1235'. Par acte du vi des ides de juin 1235, signé Jean, son chancelier, à Lausanne, et sous son sceau 8....(Boniface), évêque de Lausanne, atteste que le chevalier Rodolphe, fils du chevalier Willinns de Rota (de Riaz ?) doutant, qu'en droit et devant lui, il puisse faire valoir ses prétentions sur certaines possessionssituées au territoire de Cottens, Lussy et Chodrey, que le couvent d'Hauterive possédait pacifiquement depuis passé 30 ans, avait enfin renoncé à ses prétentions sur ces possessions, du consentement de son épouse Cécile et de son fils unique, Willinus, et cela entre ses mains ; de plus qu'il avait reconnu que son père et lui avoient concédé à prédite maison religieuse les paquiers communs et un libre passage avec chars et chevaux à travers sa terre, etc. Témoins Pierre, abbé des Alpes(Aulx) ; Guido moine du dit lieu ; Etienne, moine ; Pierre Pelliparius, convers, à Hauterive ; Willinus, prieur, à Farvagnie, chanoine du St-Bernard ; Girold, sacristain, etc. (Arch. cant., répert. d'Hauterive). 1267. Le chevalier Pierre de Ventuna, novice, à Hauterive, donna à ce couvent 53 liv. pour payer une acquisition faite à Cottens, de noble Hartman de Grandson. Juillet 1268. En 1 268, au moisde mai, noble Conrad d'Englisperg, chevalier, du consentement de sa mère Jordane et de sa femme démentie, vend au couvent d'Hauterive tous ses droits sur divers tenements à Cottens, se réservant 14 poses de terre, diverses habitations, qui avaient été hypothéquées à son père par noble Wilhelm, fils de feu Hugo de Cottens, chevalier. Témoins, Dom Ulrich, curé d'Autigny ; D. Etienne, curé d'Ecuvillens (A. C. H.). 1 272. Dom Ulrich, curé d'Autignie, scelleavec l'abbé d'Humilimont, un acte, dans le mois de juin 1272,par lequel,à la suite d'une difficulté avec le couvent d'Hauterive, Wilhelm de Cottens, sa femme Ita, et leurs fils Ulrich, Pierre et Thomas, renoncent à leurs prétentions sur le pré « des gottes » et sur d'autres terres possédées jadis par leur oncle, Jordan de Cottens. Témoins : Pierre Major, cellerier à Hauterive; Dom Etienne, curé, à Ecuvillens; Guido Latomus d'lllens; Rodolphe de Cottens, fils de feu Pierre, dit Chiessifuli, etc. (Arch. cant., rép. d'Hanterive). 1273. 31 juillet. D. Ulric, curé d'Autigny et D.Rodolphe, curé de Villas, déclarent avoir vu une lettre par laquelle Ulric, dit Bencos, donzel et Conon Fabre, déclarent vouloir relâcher Guillaume de Chatillens, prêtre, qu'ils avaient arrêté (M. et D. t. 1 2). 1 307. Par acte du mois de juin 1 307, le mercredi après la Pentecôte et sous les sceaux de D. Pierre, doyen à Avenches, D. Jaques, curé à Estavayer, du chevalier Girard de Disy, les nobles Catherine et Agnès filles de feu Girard de la Molliére, du consentement de leurs, maris, nobles Jean Major et Henri, fils du dit Girard de Disy, affectent pour un cens de 15 sols laus., légué à Hauterive par leur oncle Richard de Bennewyle, pour un anniversaire, un tènement situé à Autigny (Arch. cant, 2 répert. d'Hauterive). 1 329. Par acte du mois d'avril 1 329, sous le sceau de la cour d'Avenches et sur la relation du curé de Courtion, D. Jaques de Vilar ; noble Borcard dit de Bennewyle, bourgeois de Berne, fils de feu Jean de Bennewyle, avec le consentement de sa femme Guipa, et de leurs fils Borcard et Laurent, vend au couvent d'Hauterive, pour le prix de 30 u laus. un pré situé sous le village d'Autigny près du pré de noble Jaques de Billens, et de noble Conrad coseigneur de Pont ; le vendeur le tenait de noble Girard co-seigneur de la Molliére (Arch. cant., 2 répert. d'Hauterive). 1 332. Par acte du moisde décembre 1 332, sous les sceaux de de Dom Wilhelm, curé à Autignie, et de Pierre de Syvrie, clerc, et contre un cens de 12 den. et 1 chapon, Mermet feu Willini de Cottens et sa femme Mermeta, avec Johanod et Perrod, fils de feu Jean d'Espindes, reconnaissent tenir du couvent d'Hauterive un cheseau à Cottens (Arch. cant., rép. d'Hauterive). 1334. Dom Willermi, curé d'Autigny et D. Cono, curé d'Ecuvillens, mettent leur sceau à un acte du mois de juillet 1 334, par lequel noble Mermet, fils de feu Pierre de Chenens, du consentement de sa femme Jordane, vend plusieurs immeubles à Hauterive (Arch. cant., rép. d'Hauterive). 1356. Perrod, fils (alumpnus) d'Ansermi, dit de Belfo, clerc, dit Barma et Perissonne sa femme, habitant Fribourg, reconnaissent devoir 25 liv. laus. à Agnelette, dite de Chenens, fille de feu Pierre de Chenens etde Catherine de Wolqueswile, l'une et l'autre béguines à Fribourg. 9 novembre 1356 (Arch. cant., not. N° 9). 1357. Acte du 9 janvier. Mermet, fils de feu Henri de Fnens, d'Autigny, donne 2 poses de terre situées à Estavayer-le-Gibloux, en assurance de 2 sols et 8 den. de cens que son père avait légué à l'hôpital de Romont (Arch. cant., rép. Humilimont 1. 1 400. Circulaire et monitoire du doyen de Fribourg, aux curés des environs. Il a reçu une plainte de Pierre Nonans, disant que le dimanche des bordes, des malfaiteurs ont enlevé la haie de son champ près de l'estra de Cottens, au-dessus du chemin public. Le doyen ordonne à ces malfaiteurs de réparer le dommage, sous peine d'excommunication (Arch. cant., not. 35) 1412. 22 mars. Jacques fils de Girard d'Autigny, bourgeois de Fribourg. Domp Henri de Bennewyle, curé de Kilchdorf (Kirchdorf, cant. de Berne) est son oncle paternel ; et Ruschinus Helbling, bourgeois de Fribourg, est oncle (maternel ?) ainsi que de Pierre, fils de feu Girard d'Autigny; celui-ci frère de Jacques. Alexia est sœur de Pierre et de Jacques et épouse de Jean Camponat d'Avenches. La famille d'Autigny serait donc une branche de la famille de Bennewyl. 1416. Pierre Pesset, d'Autigny, déclare avoir reçu tout l'argent qui lui devait Domp Pierre Quicurrit (Quicourt) prêtre d'Autigny, pour l'achat d'un tenement qui avait appartenu autrefois à Uldriod d'Autigny. 1 417. Par acte du 6 mars 1417,signé par L. Rustini, not., sous le sceau de Doyen d'Ogo et sous un cens direct de 3 sols laus., un chapon et contre une entrée de 10 u. Domp Girard de Bella Ripa, comme curé d'Autigny, accense à Jean dit Paviot, charpentier, de Chenens, une maison et un jardin situés prés du cimetière d'Autigny (Arch. cant., répert. de St-Nicolas). 1418. Par acte du 9et 12 février 1418, signé par I). Pierre Quicourt, prêtre et notaire, sous le sceau du Doyen d'Ogo, contre le prix de 100 sols laus. et avec la réserve de prédit cens en faveur de la cure d'Autigny, Jean Paviot et sa femme, de Chenens, vendent à Wilhelmede Cucheto, de Payerne, notaire, la prédite maison (v.1 417) et le jardin, et cela avec la permission du curé (Arch. cant., répert. de St-Nicolas). 1 422. 1 5 février. Cette maison et le jardin furent vendus pour 16

1) Les articles tirés du notaire Cucheto ont été communiqués par M. le chanoine Nicolet. curé d'Autigny, à l'occasion de la sépulture de Mermet Juglar, frère paternel de dit Pierre Juglar , l'un et l'autre fils de Jean Juglar. Fait devant l'église d'Autigny le 6 avril 1421. Cucheto, not. Ce cautionnement à l'occasion d'un enterrement n'est pas rare à cette époque. Les raisons du refus de la sépulture ecclésiastique étaient nombreuses, et le curé, craignant des amendes ou d'autres peines, ne procédaient à la sépulture ecclésiastique qu'autant qu'il avait l'assurance de n'encourir aucun dam. 1421. Uldriod Molerat, de Chenens, étant malade fait son testament. Il lègue 10 sols de capital à l'église d'Autigny, soit 6 deniers de cens. Au curé d'Autigny 2 coupes de froment, comme il est d'usage de lui donner pour droit de sépulture. 9 avril 1421. Cucheto, not. 1423. Par acte du 9 mai 1423 signé L. Ruschini, not., sous le sceau du Doyen d'Ogo et d'après les bons us du pays D. Girard de Bella Ripa curé aberge à Pierre dit Warnoz du prédit lieu 4 poses de terre, au lieu dit « Condeminaz, » sous un cens direct de 5 sols laus. 1 chapon, et la moitié d'un pré situé au dessous du prédit village, sous le cens de 30 sols laus. Il confesse d'avoir reçu certain droit d'entrée en possession. 1 432. François Rolet et Jean de Barra de « Villar Rimbo » louent pour 9 ans à Pierre de Bellaripa, d'Autign v, le tenemenl qu'ils tiennent des Prieurs de la Val-Sainte et de la Part-Dieu, situé au territoire d'Autigny. Le tenancier payera 34 sols et les cens dus aux dits Prieurs (Arch. cant., not. N° 28). 1432. 20décembre. Mermet et Jean Mantilliat, d'Autigny frères, doivent à Jean dou Teif et à Mermet Hugonaud comme maîtres et procureurs de la confrérie d'Autigny (du St-Esprit ?) 8 U bonnes remboursables dans un an après la prochaine St-Michel. Il devra payer 10 s. d'intérêt par an jusqu'au remboursement (Arch. cant., not. N° 28). 1435. Ensuite d'une difficulté entre le curé d'Autigny D. Girard Chevroz, d'une part, et Jaquet et Perrod Reynaul, père et fils, de Cottens, d'autre part, par rapport à des redevances féodales réclamées par le premier, refusées par les derniers. Par compromis les arbitres D. Jacques Reydet, admodiateur de l'église de Lentigny, et Claude Wallacrèt, de Moudon, chatellain de Villarsel, par sentence du 27 mars 1435 signée par J. Doreir, not., et scellée par le Doyen d'Ogo, condamnèrent les défendeurs à reconnaître en faveur du curé, leurs possessions reconnues dans le temps par un Marmet Baumas, de Cottens, et de lui payer les cens, corvées spécifiéesdans la dite reconnaissance (Arch. cant. Répert. de St-Nicolas). 1437. Niquillinus Manot, pharmacien, et Jacobus Manot, clerc, frères, à Fribourg, fils de feu Ullini Manot, notaire, bourgeois de Fribourg, vendent avec le consentement de leur frère Berhart Manot à D.Girard Chivrod, curé d'Autigny, une maison située à Fribourg, rue « dou cbevreir, » entre la maison de domp Jean Chinot et celle de domp Pierre de Vaulongin, curé de Wunewyl, vendue 192 U. Témoins : D. Jean Vendeir, curé de Treyvaux, et D. Jean Chinot, prêtre à Fribourg; 15 octobre 1437 (Arch. cant., not. N° 35). L'acte suivant nous met en présence de scènes de violence assez fréquentes dans le moyen-âge. Je ne connais pas le résultat final de ces attaques. Il y aura eu procès, arbitrage, amendes, etc. 1437. Par acte du 24 février 1437, signé D. Jean Ruideti, alias Gaudard, chapelain et notaire impérial, celui-ci atteste que l'orsque le curé d'Autigny, D. Girardus Chevro, s'était présenté devant la cure du dit lieu pour en prendre possession, il trouva devant sa porte le chevalier Guillaume d'Avenches, Nicod Mayor et Jean Mossuz et d'autres compères qui lui déclarèrent qu'ils étaient collateurs de cette église, qu'ils avaient le domaine direct sur tous les habitants et possessions du territoire d'Autigny, que la cure leur appartenait ; que le curé du dit lieu était obligé de leur offrir un diné et du fourrage à leurs chevaux, que sur cela le dit curé leur avait répondu qu'il ignorait une telle obligation, qu'il étoit prêt à leur répondre devant l'Evèque de Lausanne, ou son vicaire général sur leurs prétentions ; que d'ailleurs la cure ne pouvait pas loger autant de chevaux et qu'alors les prédits compères, après maintes injures, avoient fait enfoncer les portes de la cure par leurs domestiques, y avoit fait tuer coqs et poules, et malgré la présence de l'abbé d'Hauterive, y avoient diné avec leurs chevaux et chiens, et avoient fini par maltraiter le clerc du curé, qui avait apporté la clef de la cure, et par promettre au curé la preuve de leur droit de collature. Témoins : D. Antoine Jolion, vicaire à Estavayer-le-Gibloux, et et 1). Willelme Mathe, vicaire à Villarembo (Arch. cant. Répert. de St-Nicolas, N° 10). 1438. Par acte du 20 juillet 1438, signé W. Martin, notaire, à Komont, sous le sceau du Doyen d'Ogo et ensuite d'une transaction par rapport à un cautionnement prêté pour Jean Erbetaz d'Autignv, les frères Pierre, Vuillelme dou Teit, confessent devoir à la confrérie du St-Esprit d'Autignv, le capital de 7 U, payable à la St-Michel, ou un cens de 7 sols (Arch cant. Répert. St-Nicolas). 1446. Cette lettre de rente fut cédée par les Recteurs de prédite confrérie moyennant la somme de 7 U au curé d'Autigny, I). Girard Chevro, par acte du 12 juin 1446, signé J. Gaudar, not. (Arch. cant. Répert. St-Nicolas). 1438. Ensuite d'une difficulté ventillante entre le curé d'Autignv, D. Girard Chevroz, d'une part et les communiers de Cottens d'autre part, par rapport à une rétribution pour une messe hebdomadaire à célébrer dans la chapelle de Cottens; et ensuite d'un compromis, l'abbé d'Hauterive et D. Antoine de Prey, chantre et vicaire-général de J'évêché, prononcèrent comme arbitre par acte du 19 mars 1438, signé par Humbert de Fluvio, notaire et sous le sceau de l'official de Lausanne que moyennant une rente 55 sols, payable à chaque St-André, le dit curé et ses successeurs devaient célébrer ou faire célébrer une messe hebdomadaire dans la chapelle de Cottens, pour Je salut des habitants du lieu. Cette sentence fut acceptée par les parties, le 6 décembre 1439 (Arch. cant. Répert. St-Nicolas). 1441. L'acte suivant, établissant les propriétés du bénéfice, est publié en latin, sans modification.

Accensement des terres de la cure.

1 441 . « Dompnus girardus chevrol curatus dautignie sciens et spontaneus perpétue accensatsubannuocensu infrascripto prose et suis successoribus in dicta ecclesia et secundum bonos usus et consuetudines in diclo autignie pelro mascherel de autigniepresenti, etc. et suis res terras possessiones infrascriptas, silas in villa, territorio finibus et fenagio île dicto autignie. Cum fondis causis juribus l'ructibus bus et pertinentes suis universis. Primo duas posas terre in loco dicto en la condiminaz juxta terram dicte ecclesie dautignie a parte jorani et viam publicam de posât, a parte orientis. Item en mon jovin dimidiam posam terre de longitudine terre heredum ulrici sapin a parte boree. Item in prato rignaul unam peciam terre justa pratum henriodi grand a parte orientis et les contors terrarum a parte occidentis. Item en la fontanetaz dimidian posam terre a longitudine vie publiée tendentis in bugninem a parte orientis et terram jaquerii ruschan a parte occidentis. Item en la lunery unam posam terre juxta les contors terre de champ lambert a parte boree et pratum dicte ecclesie quod tenet johannes mascherel pater dicti pétri, a parte venti. Item in mareto de la lunery unam setoratam prati juxta terram johannis douctey a parte venti et terram predictam a parte boree. Item in dicto loco unam chintriam prati juxta pratum mermeti hugenaud a parte venti et pratum jaqueti rignaul a parte boree. Item in piliwit unam posam terre recipientis les contors de chenens a parte venti et affrontât pratis de pux a parte boree. Item en la larissit unam posam terre juxta terram Willmi alamand a parte orientis et terram jaquerii ruschan a parte occidentis. Item en torneix dimidiam posam terre juxta terram hospitalis frib., a parte orientis et terram heredum perreti basset a parte occidentis. Item en la lescheroula dimidiam posam terre versus viam de cottens juxta terram jaqueti rignaul a parte occidentis et pratum de cottens a parte orientis, Item en Verdaul quatuor andin prati juxta terram mermeti mantilliaz a parte orientis et pratum hospitalis f. g', a parte occidentis. Item ou gaget unam chintriam prati juxta terram dicti hospitalis a parte venti, et pratum aymonet desoubs la tor a parte boree de longitudine vie publiée a parte orientis et terram heredum johannis ginioda porte occidentis. « Item dimidiam posam terre in cruce juxta terram ansermi Wuarnoz a parte boree, et terram jaqueti ruschon a parte venti. Item in predicto loro unam posam terre juxta terram heredum perreti bosset a parte venti et terram pétri dou cetor a parte boree. Item en poix dimidiam posam terre, juxta terram pétri Warnoz a parte venti et terram mermeti chedel a parte boree. Item supra viam de lestra unum parvum morsellum terre, juxta terram johannis bergier a parle boree et les contor terrarum a parte venti. Item in pral de poix dimidiam setoratam prati juxta pascuum publicum a parte boree et pratum mermeti hugenaul a parte venti. Item unam peciam terre in dicto loco juxta terram ansermi Warnoz a parte venti et anthonii casandey a parte boree. « Item in rivo de pesery duas posas cum dimidia terra juxta terram mermeti chidel a parte boree et rivam a parte venti. Item en Willerant circa dimidiam setoratam prati. juxta terram johannis bergier a parte boree et rivum de chenens a parte venti. « Item in race martin unum tierdoz juxta terram uldrici pessant a parti venti et dictum rivum a parte boree. Item in prato perret unam chintriam prati juxta pratum pétri dou cetor a parte venti et boree. Item in prato deis rappes unam chintriam prati juxta pratum jacobi rignaul a parte occidentis et pratum pétri Warnoz a parte orientis. Item in dicto loco unam posam terre juxta pascua, publica a parte boree et terram jacobi rignauJ et mermeti montilliaz a parte venti. Item unum casale ante domum Nicodi orguex juxta viam publicam a parte joran. Item unum casale supra quod domus sua est sita juxta viam publicam a parte orientis et domum et terram heredum uldrici sapin a parte venti. Item unam parvam setoratam prati in lescheraula juxta pratum jaqueti rignaul a parte venti et pinicam quod tenent ad rubat perrodus de bella ripa et mermetus mantillaz a parte boree. Et hoc videlicet pro annuo sensu quadraginta et septem solidos bonorum laus. duobus caponibus et duabus cupis avene ad mensuram friburgi anno quodlibet in festo beati andree apost. solvendis per dictum petrum solvendum dicto curato et suis, etc. « Testes Nicodus salu et petermannus bugniet. laud. XXIX decembris anno domini M. CCCCXLI. » (Arch. cant. Cudreffin not.). Cet acte nous fait connaître les diverses terres que possédait le curé d'Autigny ; elles rapportaient annuellement 47 sols laus., deux chapons et deux coupes d'avoine. Ces terres cependant ne formaient pas tout le domaine de la cure, mais une partie seulement. 1446. Par acte du jeudi après la fête de Ste-Marie-Madeleine, signé Etienne de Fluvio, notaire de la cour de Lausanne et sous le sceau de cette cour. Jean Herbettaz d'Autigny, confesse devoir au curé, D. Girard Chevroz, pour une maison située à Autigny, près de la tour du dit lieu, un cens direct de -12 den. laus. (Arch. de St- Nicolas, répert.). 1447. Par acte du 7 mai, signé J. Gaudar, not., de la cour de Lausanne et sous lesceau dédite cour, les frères Pierre et Wuillelme Dou Teit, confessent devoir au curé le capital de 7 u, ou une rente perpétuelle de 7 sols, sous l'hypothèque d'un clos, situé à Autigny (Arch. de St-Nicolas, répert.). 1 447. 24 novembre. Domp Pierre Raison, vicaire d'Autigny, doit 40 sols à Jean Buro, bourgeois de Fribourg (Arch. cant., not. N° 38). 1 448. 4 mai. Jean Chevrod, d'Autigny, tailleur, confesseavoir reçu de Betersa Masalery, de Fribourg, 50 sols en payement de la location d'une maison, située à Fribourg, rue dou chevreir, louée à la dite Betersa, par D. Girard Chevrod, curé d'Autigny (Arch. cant.). 1448. 26 septembre. Monitoire de l'official de la cour de Lausanne à D. Pierre Lason, prêtre de Romont, à présent vicaire à Autigny et à Claude Molerat, de Chénens, pour les obliger de payer 29 libr. qu'ils dévoient à Pierre Reidet de Fribourg, pour du drap acheté de lui (Arch. cant. not. N° 38). Dans les actes civils comme dans les actes ecclésiastiques, on se soumettait ordinairement aux lois civiles et ecclésiastiques, juri civili et juri canonio. Voilà ponrquoi ce recours à l'autorité ecclésiastique et ses monitoires avec sentence d'excommunication dans le cas où le débiteur refusait de payer. Ces excommunications étaient nombreuses et publiées à l'église. Le créancier ne pouvant obtenir le payement de sa créance, s'adressait à l'autorité ecclésiastique et lui demandait d'agir conformément aux lois de l'église.

Visite pastorale de 1453. Les visiteurs arrivèrent à Autigny le mercredi 26 septembre après avoir visité le même jour les églises de Villas, d'Orsonnens, d'Estavayer et la chapelle de Ruyères-St-Laurent. Après la visite d'Autigny, ils visitèrent encore l'église de Farvagny, la chapelle de Vuisternens, les églises de Prez, d'Onnens et de Lentigny. C'était donc la visite de 10 églises ou chapelles dans la même journée. Le droit de collation appartenait à l'évêque. D. Girard Chevroz était curé d'Autigny et il résidait ; la paroisse avait environ 40 feux, soit ménages. Les visiteurs ordonnèrent les réparations suivantes : Le tabernacle doit être doublé à l'intérieur et peint à l'extérieur, devant lequel il y aura toujours une lumière ardente. La croix du ciboire sera réparée et on placera aux Stes-Huiles des inscriptions sur parchemin. On procurera un encensoir et une navette. Ordre de réparer la pixide du viatique et la croix des processions, de procurer un dais pour la Fête-Dieu, et une bannière pour les processions, en se conformant aux moyens des paroissiens. Le psautier et l'antiphonaire devront être reliés. On réparera les fenêtres du chœur et on reblanchira les murs. Ils donnent l'espace de deux ans pour faire consacrer l'autel J ) près duquel, du côté de l'épître, on établira un lavoir avec aiguière, bassin et essuie-mains. Les fonts du baptême seront toujours tenus fermés et couverts décemment. Le crucifix sera peint et réparé et le chœur recouvert. La porte près du banc de l'église sera bouchée ; la chapelle au-dessus de l'ossuaire sera recouverte; le chœur et la nef de l'église seront aplanis et pavés ou revêtus d'un plancher ; le cimetière sera fermé par une palissade ou une haie, et dans l'espace de trois ans par un mur, de manière que Je bétail n'y pénétre pas, et on y placera 4 croix. Enfin les extentes et les inventaires seront renouvelés. Ils ont aussi visité les deux autels élevés dans cette église; ils ne sont pas consacrés, ni dotés. On a, par cette visite, une idée de l'église et de son ameublement. On ne possède pas d'inventaire des ornements, mais il est certain que le tout se réduisait à peu de chose; il n'y avait probablement pas de sacristie. L'église devait être très petite, avec peu et surtout de petites cloches. Elle n'avait ni dalles, ni plancher, mais le sol nu et pas même uni. Il y avait un seul banc. La population aurait été de 200 âmes environ ; mais ces renseignements sur le nombre de feux ne sont ordinairement que « des à peu près. » 1460. Par acte du 14 avril 1460, reçu par le notaire J. Doreir de Fribourg, et signé par le not. C. Lombardi, scellé par le Doyen

1: II est probablement question ici du maître-autel. d'Aveoches, D. G. Chevrod, curé à Autigny, accense d'après les bons us des agriculteurs du pays, au meunier François Rossier et à ses héritiers de Chénens, un jardin situé au dit lieu, prés de la terre des chapelains de Romont sous un cens direct de 15 den. (Arch. de St-Nicolas). NB. Ces Rossier furent propriétaires ou locataires du moulin de Chénens pendant plusieurs siècles. 1472. Domp Jean Curtier, procureur du clergé de St-Nicolas et à ce nom achète de noble Jean Marchant, d'Aubonne, le tenement (terres et maison) qu'il possédait à Chénens, pour le prix de 100 liv., le 25 avril (Arch. cant. not. N° 66).

Le curé D. Jacques d'Avenches.

Ce euré appartenait à la noble et puissante famille d'Avenches ; il était fils de Guillaume d'Avenches et de Loysa née Lombard. Son frère Othon avait épousé Agnès de Montfort, fille de feu Jean de Montfort, seigneur du dit lieu (Bourgogne?). Agnès fit son testament le i1 mars i 485 au château de Rosières (Roseires, parochie de Belfo), près de ; elle établit sa fille mineure Françoise son héritière ; elle lègue à son beau-frère, le curé d'Autigny. 20 livr. afin qu'il prie chaque jour pour elle (Ex. Barth. Eckart, not.). 1482. 2 mai. Acte signé Lombard, not., Loyse, fille de feu noble Nicod d'Avenches et Domp Antoine d'Avenches, son frère, en leur nom et au nom des autres co-héritiers reconnaissent devoir une somme de 500 florins à 12 sols laus. et 20 ducats à D. Jacques d'Avenches, curé d'Autigny. Cette somme prêtée par ce dernier doit être remboursée dans différents termes désignés. Loyse reconnaît encore que cette dette a été contractée avec son consentement et sous l'hypothèque de ses biens (Arch de St-Nicolas, répert.). 1485. Le curé d'Autigny, Jacques d'Avenches, a diverses difficultés avec Otto d'Avenches, donzel, à cause des rentes de certaines chapelles (Arch. cant., not. Nc 76). 1487. D. Jacques d'Avenches possédait une chapelle à Fribourg.

1489. 15 octobre. D. Jacques d'Avenches, curé, possédant le patronat et le droit de collation de la chapelle de St-Maurice fondée dans l'église d'Autigny, la confère à D. Racy, de la paroisse de St- Laurent, dans le diocèse de Genève. Témoins : D. Humbert Senyodi et J. Régis (Rey), prêtres. \ 487. Il existait en \ 487 une lettre de mémorial, en parchemin, sur un procès entre feu D. Jacques d'Avencbes, curé, et ses paroissiens. Par laquelle il apparaît que le curé ou le vicaire est obligé de chanter chaque dimanche une grand'messe et « enluminer la lampe « devant le S. Sacrement au chœur, et reffayre et maintenir la porte « du dit chœur, estant pour lors messire Petermand de Foussignye, « advoyer. » 31 août 1 487 (Arch, de la cure). Les Ghallant, seigneurs de Villarsel, avaient aussi fait des fondations à Autigny. 1508. Testament de Francey Putod, d'Autigny, reçu par D. « Cristofle de Bulo, vicayre d'Aultignye. » II demeure à Autigny ; il est le fils de feu Claude Putod, d'Orsonnens. Il veut être enterré dans la tombe d'Antoine Pallanche, son « parrestre. » II lègue à la fabrique et à l'église d'Autigny 40 gros. A la chapelle de St-Théodule (de St-Théodore) d'Autigny, nouvellement fondée : « en ayde d'une messe ebdomadale, ou de ce que, par les « gouverneurs d'icelle seroit ordonné, 50 livres, mon. de frib. » A la chapelle de Sainte-Marie-Madeleine d'Orsonnens : « tout « son droict et portion qu'ilz avoit à une maysonnette sise au « village d'Orsonnens, auprès de l'esglise, en la quelle l'altarien de « la dicte chapelle faict sa demorance. » A chacun des chapelains d'Orsonnens « un bichet de froment. « Et d'appart » il donne a domp Antoine Souget un bichet de froment, « affin que tous soent tenuz de prier pour son âme. » Fait le 22 août 1 506, et décrété et reconnu valide le 20 octobre 1508 (Arch. cant.). 1 494. D. Jacques d'Avenches jouissait encore de la cure d'Estavayer-le-Gibloux depuis quelques années ; mais D. Bernard Taverney, alors curé de , réclame ce bénéfice appujé sur des lettres de provision émanées de l'autorité apostolique. Pour terminer le conflit, qui résultait de ces intérêts en opposition, les deux parties consentirent à un arbitrage composé de Pierre de Faussigny, avoyer, de Wilhelm Velga et Othon d'Avenches. Les arbitres reconnurent que D. Jacques, curé d'Autigny, quoique jouissant du bénéfice d'Estavayer, n'avait aucun titre à cette jouissance. Cette cure devait donc légitimement appartenir à D. Bernard Taverney ; mais celui-ci n'avait rien à réclamer au curé d'Autigny soit pour les frais du procès, soit pour la jouissance du bénéfice antérieure à l'acte des arbitres. Les deux curés se soumirent à cette sentence, qui fut munie du sceau du Doyen de Fribourg. Fait à Fribourg le 7 juillet 1494 (Arch. cant., not., N° 100). 1512—1513. Eu 1512 Jules 11, sur la demande des seigneurs de Fribourg, éleva l'église de St-Nicolas au rang de collégiale. Il incorpora plusieurs paroisses à la mense capitulaire, Autigny fut de ce nombre. Léon X, par bulle du 22 avril 1513, confirma ces incorporations et en ajouta d'autres. La bulle de Jules II est du 20 décembre 1512 (Met. D. XXIII. Hist. du cant. de Fribourg par Berch., t. 2., Mémor., etc.). 1517. Ensuite de l'incorporation de l'église d'Autigny au chapitre de St-Nicolas, accordée par le pape Léon X dans la 4e4e année de son pontificat, D. Pierre Castellani, curé d'Autigny, mais infirme, par acte du 7 avril 1517, signé par Jean Schorreti, notaire de Fribourg, donne son consentement à cette incorporation et résigna ce bénéfice. Témoins : Pierre Faulcon, avoyer ; Peterman Bugnet, conseiller; Pierre Guglenberg, Hans Haymos et Nicolas Freguilly, bannerets de Fribourg, 1517. Par acte du 8 avril 1517, signé comme devant, D. Paul Rappolt, chanoine de St-Nicolas, après avoir présenté et lu publiquement la prédite bulle et le consentement du curé, fut mis en possessionde la cure au nom du chapitre par D. Pierre Morier, son vicaire du dit lieu, et avec les formalités usitées. Témoins : D. Pierre Régis (Rey), chapelain, noble Louis de Praroman, conseiller, Nicolas Fegelly, banneret, et d'autres paroissiens d'Autigny. 1517. Par acte du 22 avril, signé par J. Schorreti et A. Pallanchiz, notaire, le Doyen D. Willierme de Praroman et le chanoine Pierre Saloz, agissant au nom du chapitre furent de nouveau mis en possession de la dite église, par D. Pierre Régis, vicaire du dit lieu, et cela avec les formalités usitées (Arch. de St-Nicofes). Témoins : Les chapelains Domp Jean Donselli, D. Jean Gailliardi, D. Pierre Moreti, le banneret Thomas Fruyo de Fribourg, et certains paroissiens d'Autigny. 1518. Des difficultés s'élevèrent entre le chapitre de St-Nicolas comme curé soit collateur d'Autigny d'une part et les paroissiens d'autre part. Peter Falck, chevalier et avoyer de Fribourg, fut établi arbitre pour terminer les débats. Antoine Wuarnoz, Jacquet du Teit, d'Autigny ; Pierre Grand, de Chenens ; Jean Magnin, de Cottens, comme jurés, représentaient la paroisse et à ce nom ils demandaient que le chapitre, par son vicaire à Autigny, fit célébrer toutes les semaines de l'innée 4 messes au grand autel de l'église d'Autigny, et chanter une messe tous les dimanches et fêtes de l'année, ainsi que les vêpres et les matines des fêtes solennelles, le jour du patron, de la dédicace et c plusieurs autres articles proposés par devant MM. du « conseil disant que aultrefoys avoient lettres des services que à la « dicte leur esglise estoyent dehus, mais par ovale fust la dicte « esglise brûlée et leurs lettres perdues. Or est que pour c| que la " chose estoyt dubieuse et non clère, fut remis a moy le dict advoyer « par le vouloir des parties de ordonner » ce qui serait conforme à la raison et à la justice, etc. Il prononça donc : 1° Que le curé, soit vicaire, était obligé de célébrer les 4 messes par semaine, et les grand'-messes comme les paroissiens le demandaient et comme c'étSît l'usage ; 2° Que le chapitre ou le vicaire était tenu àla « maintenance » de la lampe du chœur les dimanches et fêtes solennelles, mais durant les offices seulement. Et les nuits de toute l'année depuis « l'angelus » du soir jusqu'au matin ; 3° Qu'il soit aussi tenu dire et chanter en la dite esglise toutes les fêtes solennelles, aussi le jour du patron et de la dédicace la veille les vespres et la messe à note et le jour matines et les secondes vespres et la messe à note ; 4° Le chapitre est aussi tenu à maintenir le chœur et sa toiture, ainsi que la cure ; mais les paroissiens devront les charrois nécessaires ; 5° « Item ordonne que les dits seigneurs du Ven. Chapitre « soyent tenus et doibyent par leur vicaire dire et célébrer

1518. Par une sentence arbitrale du 15 mars 4518, signée par Guillaume Chassot, notaire, et sous le grand sceau de la commune de Fribourg, et sous la présidence du chevalier Peter Falck, avoyer de Fribourg, le service divin dans l'église paroissiale et dans les chapelles d'Autigny, ainsi que l'entretien du chœur et de la cure, furent réglés. Cet entretien fut mis à la charge du chapitre, mais les paroissiens du dit lieu furent obligés de charrier tous les matériaux à ce requis. Témoins: Dietrich d'Englisperg , Peterman de Praroman, Haas Techtermann, Peterman Bugnyet, tous conseillers de Fribourg. 1 537. Par acte du 3 mai 1 537, signé P. Burquinet, notaire, D. Pierre Boulardi, doyen et le chapitre de St-Nicolas, tout en se réservant les dîmes et les droits féodaux au territoire d'Autignr, accordent à leur vicaire, D. Pierre Decorveto, sur prédites dîmes par an, un muid de froment, un muid de messel et 2 muids d'avoine, tous les émoluments,offrandes, subventions dues par la paroisse et la jouissance de toutes les terres attachées à la cure ; mais avec la charge d'entretenir les bâtiments, de bien cultiver ces terres, d'assister à ses frais aux synodes, etc. (Répert. St-Nicolas, N" 31).

Lettre de fondation des vêpres dans l'église d'Antigny.

1521—1573. La lettre de fondation des vêpres dominicales est recehue par feu discret Guillelme Chassot, notaire de Fribourg et signée aussi de la date du 24 jour de juing Jan corant 1521. Dans quelles lettres sont contenuz les fondateurs d'icelles vespres, pour lessommes principales, données pour une foys comme sensuyt. Le chapitre de St-Nicolas a donné 20 flor. ; Antheny, femme de Henry Marron, 50 flor. ; Pierre, fils de feu Francey Rossier, 20 flor. ; NyesaSappin, 10 flor. ; Anth. Pallanche, 6 flor.; Claude Du Mont, 5 flor. ; Jehan, filsde feu Anth. Herbettaz, 4 flor. Ont donné 3 flor. : Christen Hugonauld ; Pierre Du Teyt ; Pierro, fils de feu Girard Renau; Anth. Sappin ; Anth. Bastard; Nicod, fils de feu Jehan Wuarnoz ; Pierro, fils de feu Anth. Renau, 3 flor. 1 1 sols 8 den. ; Jehan Magning de Coctin, 3 flor. Ont donné 2 flor. : Pierre et Claude Ribauld ; Nicod et Jehan Hugonauld ; Pierro Guisollan ; Hanso de Crousa ; Pierro et Jehan Grant ; George Curtilly et Pernetta sa femme ; Jehan Herbettaz. Ont donné 1 flor. : Pierre du Cerctor ; Nicod de Crousa; Jehan de Crousa; Jacques Du Teyt; Jehan Challant et Isabelle sa femme; Emonet Cudrez; Claudo de Crousa; Claudo Perret alias Vacheron ; Jaques Wuarnoz ; Jehan, fils de Nicod du Teyt ; Jean Berard; Claudo, fils de Pierre Cudrez ; Pierro, fils de Jehan Cudrez ; Anthoine Mazerel ; Jean, fils de feu Jehan Wuarnoz ; Peterman Hugonauld ; AméeSonnery ; Estievent Gindro ; Pierre Grant de Chénens ; Jacob Rossier ; Anth. Wuarnoz ; Pierro Vincent ; Francey Anthey ; Pierre Banderet ; Claudo Reynold ; Claudo Marmyn ; Pierre France? ; Pierro Carnauld ; Anth. Dosta ; Pierro fils de Gérard Bossye;Jehan Gillier ; Jacquet Renauld ; Jehan Wuarnoz de Cottin ; Jehan Marron ; Jehan et Gérard Herbettaz ; Pierro de Fossal; Bernard Renauld; Diet Schorroz; Jehannette de Million 34sols 4den ; Jean Cortey, garçon (domestique) de Jehan Herbettaz 34 sols 8 den. ; Claudo Mochet 31 sols 8 den. Ont donné 10 sols: Claudo Moret; Ant. du Cerctor ; Gérard Rossye; Claudo Herbettaz ; Gérard Wuarnoz; Claudo Carrel. Et ce pour devoir dire toutes les dimanches par le vicaire et l'altarien de monsieur St-Théodelo les vespres du jour et les vespres des trespasses toujours après disné, quant les perrocheantz seront venus la pluspart. Lesquellessommesprincipales dessus ainsin données sa montent en somme 200 florins de principal, dont la censé annuelle en despendante, soy doibt partir entre le vicayre pour les deux partz, et l'altarien pour la 3mc part. La dite lettre de fondation des vespres fust rattiffiée alhors par feu Ven. domp Pierro Burquinet, vice-doyen, au nom du Ven. chapitre, au nom et comme curés de l'esglise dAultignye et par feu domp Jehan Grant, chapellain de St-Nicolas, de Fribourg et altarien de la chapelle de St-Théodelo (Arch. de la cure, copie de 1573). 1522. 7 mars. Par égard pour Messeigneurs de Fribourg, ceux d'Autignv permettent à D. Jean Grandis (Grand) de faire desservir leur chapelle par un autre prêtre, pendant 2 ans encore. Ce temps passé, s'il ne la dessert lui-même, il perdra tout droit à ce bénéfice (Fontaine, Man.). 1524. ler1 er avril. Le Conseil de Fribourg décrète que le fiefque feu Nicod Bala, fondateur d'une chapelle rière Autigny, avait donné à cette chapelle, devait être rendu à son fils, François Bala, contre la somme de 300 liv. (Fontaine, Man.). 1524. 17 octobre. Testament de Jehan de Crousa, d'Autigny, reçu par D. Jehan Griffo, chapelain et vicaire d'Autigny. Il donne une rente annuelle de 21 gros pour célébrer chaque année son anniversaire de la manière suivante : à chaque quatre-temps (tempères) on célébrera deux messes, l'une sera chantée par le vicaire et l'aultre sans chant sera célébrée par l'altarien. Le vicaire percevra 10 gros et l'altarien 8 gros. Ils percevront encore 3 gros pour les vigiles(matines) de l'office des défunts, qui seront chantées dès la veille. Sa femme Catherine était fille d'Henri Fillot, de Villargirod, qui avait un frère Nicod de Crousa, et d'autres parents (Arch. cant., not. N° 121). 1528. 7 mars. Le Conseil de Fribourg ordonne à ceux de Cottens de défrayer le vicaire Dom Hubert Griva, ou de lui rendre ses 200 liv. Le 31 janvier 1528, il est statué de lui donner 15 liv. (Fontaine, Man.). Je n'ai pu découvrir à quelle affaire se rapporte ce décret. Il s'agit probablement de la desserte de la chapelle de Cottens, accomplie par D. Griva lui-même ou par un autre prêtre à ses frais. 1 531—1532. Les faits suivants nous dépeignent l'agitation et l'effervescence qui régnaient au moment de la Réforme. Quelques bourgeois de Payerne, entre autres Jean de la Planchy et Pierre Marlie, avaient proférés des paroles injurieuses contre LL. EE. de Fribourg, dans une rixe qui eut lieu à Xorcelles, entre Vaudois et des gens d'Autigny. Les deux principaux coupables durent faire une rétractation, le 4 mars 1531 (Arch. cant., stadt-sach.). A la suite de cette rixe, ou peut-être d'une nouvelle rixe, des hommes de Cottens, de Lentigny et d'Autigny, avaient été incarcérés à Payerne. Le 4 janvier 1532, le Conseil de Fribourg réclame leur élargissement. Ils étaient accusés d'avoir mal à propos suscités cette querelle (Man.). Le 22 février 1532, les députés de Fribaurg, avec ceux de Payerne, terminèrent cette affaire par l'arrangement suivant: II est reconnu qu'on s'est injurié de part et d'autre et qu'on doit donc se pardonner les injures. Il est aussi reconnu que le maréchal de Cottens avait commencé la querelle en disant que, s'il y avait dans ce village de Corcelles quelque chose qui sentit la Réformation, il y ferait passer quelques boulets de canon. Sur quoi un Corcellois lui répondit qu'il y avait beaucoup de réformés et que cette religion était meilleure que l'ancienne. Làdessus, on en vint aux mains ; le tocsin fut sonné et il y eut une grande bagarre, etc. En conséquence, le maréchal de Coltens devra payer 25 liv. aux blessés. Celui de Corcelle, qui lui a répondu, en payera 20. Le bourgeois de Payerne, qui a traité Messeigneurs de Fribourg «de canailles, » se retractera par écrit. Le maréchal payera la journée des députés de Fribourg et des deux hommes emprisonnés à Payerne. Les autres frais sont mis à la charge des paroissiens (Arch. cant., Man. et Fontaine, comptes des très., t. 20). NB. Noble Bastian d'Englisberg était député de Payerne dans cette affaire. 1545. Un incendie a détruit une partie du village d'Autigny. Les propriétaires des maisons incendiées étaient: Francey Bala; Nicolas Sappin ; Antoine Cosandey ; Claude Huguenaud ; Pierre Cudrez ; Peterman Huguenaud ; Jean Ribaud ; Jean Mossuz ; la veuve de Jean de Crausaz ; Pierre de Crausaz ; Pierre Masson ; la femme de Bernard Collon ; Jean de l'Abbaye ; Jean Morel. Le Conseil de Fribourg leur remet à chacun 1 0 liv., et à chacun 12 liv. pour une pièce de drap. Il est probable que l'église a été atteinte, car on bâtit une nouvelle église en 1555. 4548. Annilly, fille de feu Pierre Reynault, de Cottens et femme de Maurice du Mont, de Cottens, lègue par testament 7 liv. pet. à l'église d'Autigny et 10 sols à la chapelle de St-Martin de Cottens, novembre 28, 1548. Domp Pierre Cornet étant vicaire d'Autigny. 1549. Clauda, fille de Jean Marron, de Cottens, lègue par testament: aux vigilles (anniversaires qui se célébraient avec chant des matines, grand'-messe, etc.) de Matran, 5 sols; au luminaire de Matran, 5 sols; à la chapelle de « Marie Magdeleine » de Nejruz, 5 sols; à l'église d'Autigny, 5 sols (Arch. cant.). 1548. Testament de feu Ven. domp Claude Essevuat, natif de Treffayes, paroisse de Sales, levé à la postulation de Claude et Pierre Pictet du Mugnat, et relaté par Ven. domp Claude de Cornet, chanoine de St-Nicolas, et domp Jaques Favre, chapellain de l'église de Nostre-Dame, etc., le 23 novembre 1548. Il veut être enterré à St-Nicolas, et lègue à l'église de Sales 12 u bonnes. Pour la réparation de la chapelle de St-Théodule J'Autigny 12 » Ala confrérie du St-Esprit d'Autigny . . . . 10 U petites. A domp Jehan, altarien de Cottens, une de ses robes (c'est peut-être I). Jean Grand, Grandis) et .10 » A domp Pierre Marmie sa bonne robe et . . 1 0 » A Marguerite, femme de maître François le charpentier 10 » A Marie, sœur de dite Marguerite 5 » A ses cousins, neveux, etc. etc 61 » D. Claude Essevuat était chapelain de la chapelle, soit autel de St-Théodule, à Autigny (Arch. cant., not. N° 2, p. 36). 1 554. Jehan Herbettaz, de Cottens (Coctin) donne, par donation pure et franche à « Domp Guillaume Quratz, vicayre » d'Autigny et à ses successeurs, au nom de tous Messeigneurs du chapitre de Frybourg, comment curé, 10 ]iv., soit le cens de 10 sols. Le curé et ses successeurs soyent entenuz de dire toutes les dimanches de l'année sur la sépulture du dit Herbettaz, ung respond à aulte voix (un libéra). Ces 10 liv. furent prêtées à Nicod Balla, dit Cudrez, et Antoine Cossandey dit Cudrez est caution. Témoins: François Balla d'Autigny, et Maurice Du Mont de Cottens, jurés de la paroisse. 29 mars 1554 (Arch. cant., not. N° 188). 1555. « Claudo Estopey de dessous Trey-la-G range, » épouse Pernelta, fille de Jacques Reynaulx, de Cottens. C'est probablement un homme resté fidèle à la religion catholique. En 1560, il vend une maison à Jean Reynaulx et il en achète une autre des Maluchet, soit des Guisolan de Cottens (Arch. cant.). 1557. Claudo Mareschauld d'Autigny, cède à son fils Francey, le marché qu'il a fait avec Domp Hanso Wuarno, de St-Aubin, le 31 mars 1557 (Arch. cant., not. N° 188). 1579. 10 décembre. «D. Guilhelmus de la baye in Vicarium zu Otenaten electus eo ratione ut usque ad 10 diem februari sequentisanni sciât ad interrogationes de sacramentis ex catéchisme romano respondere ; quod si non sufficiens reperiatur finito hoc anno deponatur, si bene donec probe se prebuerit ibidem permaneat. Ad hsec de amodiatione aliquid remitalur ne non habeat quo se suffîcienter sustentet » (Man. du chap.). 1561. 31 janvier. Ven. Domp Hugo Viard, « vicaire et Haltarien de Cottin, » doit à discret Nicolas Foguilly, ancien chatellain de Bulle, 5 7a flor. pour du blé, qu'il a acheté (Arch. cant., not. N" 188). 156i. Claude Estoppey, de Cottens (voir 1555), vend à Ven. messire, Domp Antoine Frachiboz, vicaire d'Autigny, une pose de terre située à Cottens, « en la Cheroulla; le pra du mont de Lescheroulla devers vent, » etc., le 4 mars 1564 (Arch. cant., not. N° 188). 1562. Claude Forney, hôte et bourgeois de Romont, a emprunté de D. Anthoine Fracheboz, vicaire d'Autigny, 20 L. laus., provenant du légat, fait par feu Ven. domp Guillelme Gruat pour son anniversaire. Fait le 1 5 décembre 1 562. Ven. domp Francey Forney, du clergé de Romont, fils du dit Claude, a remboursé cette dette, el l'argent a été prêté à. Jacques Favre de Cottens ; il est loutesfoys a entendre que par ordonnance de messire le grand-vicaire de Fribourg, le dit domp Forney nha este tenu payer que en petite monnoje de Romont (c'est-à-dire avec l'argent de Savoie). 1562. Honeste Claude Forney, bourgeois de Romont, comme administrateur et gouverneur de Estievent de feu Ven. domp guillelme grnat, en son vivant vicaire d'aultignie, saschent et vend perpétuellement pour luy et ses hoirs, au nom susdict, à Ven. domp Frachiboz, vicaire du dict aultignie présent assavoir une pose de terre au territoire du dit aultignie, au lieu dict en champ devant le part, de costé Je champ à françois hugonaulx devers solleil levant affrontant sur la terre de colar marmoz devers vent, et le pasquier commung devers solleil cuchant, et la terre à Johan Cudrex devers bises, etc., pour le prix de 36 U. testes frantz schaffly et steff thevo, notaire et bourgeois de Fribourg, le 4 mars 1 562 (Arch. cant., not. JN° 1 88, feuille détachée). 1565. Maître Claudo Collod, maçon, à Autigny, a légué pour son anniversaire 20 florins. 2 mai. A la fin du volume, où sont consignés les titres de la chapelle de St-Théodule, écrit en 1573 et 1574,on trouve les comptes suivants : « Les comptes suyventz les délivrances faictes par les 4 jurés de la paroisse, videlicet Francey Basla, Pierre Cudrex, l'aisné; Vincent Carnau et Pierre Budet dit Herbettaz, qui furent ordonnés jurés de la dicte paroisse par les parrocheantz in aprili 1571. « Primo despendirentz le jour quung leur bailïiast le serment : vin florins. « Item une foys que MM. les banderetz furent a Aultigni fust despendu xvn flor. « Item pour visiter les estoppeaulx de fornel (bouches des poêles) despendu 3 flor. « Item quant ilz alloyerentz les clochettes et aultres choses en l'esglyse, ou y fust employé 1 bichet de chauld. La dicte chauld et les despents se montent à 3 flor. (enchères pour les clochettes des processions et les réparations), Pour 4 cierges et façon... 5 flor. 5 s. « Pour cierges acheptes de domp Nicco Frossard, vicayre, 1 9 florins. « A ceulx qung pourté les confanons à Berlin ces 3 ans 9 gros. « A ceulx qung porté les confanons à Lentigni ces 3 ans 6 gr. « Le premier an quilz recouvrirentz les censés de la chapelle, despendirent 30 gros. « Quant menèrent le marrin pour la loye de la mayson de la tour (habitation du chapelain) 3 flor. « Pour l'achept dung foussioux 9 gr. « Francei Basla despendit allant quérir les seigneurs à Fribourg, pour avoir le bled 6 gr. « A. F. Basla pour 2 lans, des chevroux et des lattes pour la dicte loye 9 gr., etc. « Pour la lettre d'achept pour la chapelle et pour ung ceslui livre que Mûri Carnau a faict pour escripre les obliges de la chapelle, etc., 2 flor. « Fust despendu par. les 4 jurés, en recouvrant les censés de la chapelle, le dernier an, étant le clerc avecq eux 8 flor. Leurs déslivrances sa montent 1 06 flor. « Leurs recehues fusrent les censés de 3 ans de la dite chapelle sa montantz 1 20 flor. « Ils demeurent redebvables a la parroische 14 flor. (On n'a pas compté la graine du dime, qui s'élevait à 20 flor). » Compte des 4 jurés Jacques Reynau, Estievent Delabai. Jehan Herbettaz et Mûri Carnau, notaire de Zenens (Chenens) rendu devant les parrocheantz ce mardi de pasques 1 577. Primo les recehues des jurés anciens deux ex moing de 14 flor. dargent des demye sols de St-Theodole pour 3 ans après en havoir payé les chandelles, ung bichet de chauld pour lesglise et la peyne a ceulx qui portarentz les confanons à Lentigni pour un an 5 s. de l'argent des pardons pour les dits 3 ans en ayant tousjours bailli au vicayre son tiers et en havoir payé ung florin de cyre 3 flor. 1 gr. Ont recehuz des bamps faicts a la St-Jacquemoz de ceulx de Zenens 4 flor. 10 s. car Noé Carnau payât son bamp en cyre (On ne sait la cause de cette amende imposée à ceux deChénens). Summa des recehues 22 flor. 9 gr. Deslivrances. fust despendu le jour qung leur bailliast le serment 6 flor. Cyre, cierge, etc., 14 flor. A ceux qui portoient les confanons à Berlin les deux premiers ans 1 flor. Quant D. Niccod Frossar, vicayre, nous remys les bagues de lesglise,despendu 18 s. Pour havoir esté commandes en conseil par M. banderet pour plusieurs affayres et pour les despens pour recouvrer les bamps de Zenens la jour de St-Jacques 5 flor. Quant fusmes fayre le serment à Frybourg 20 gr. Pour des cordes de cloches 6 gr. Pour ceux qui portarentles confanonsa Berlin, Farvagni et Lentigni 17 gr. Le jour que bailliasmes les bagues de lesglise par inventayre à domp Jacques Favre 1 4 gr. Pour avoir esté devant messeigneurs, les 2 jurés pour les charei, despendu 2 flor. Despuys pour avoir esté devant messeigneurs 8 gr. Le jour que nous 4 jurés avecq le masson reparasmes certaine ruyne de lesglise 40 gr. Pour avoir esté 2 jours par la pour visiter les bastons et armures despendu 4 flor. L'an 76 pour despens de deux jours de Mûri Carno qu'il portât la lettre de fondation, etc., 10 gr. Quant fusmes à Romont pour fayre refondre la cloche 1 3 gr. Pour avoir esté tous 4 ensemble avecq les 2 prebstres pour rédiger en ordre ce compte et le mettre en escript ce lundi de pasques despendismes 4 flor. Les délivrances se montent à 50 flor. 4 gr.

Ces comptes, d'un grand intérêt, nous apprennent quelles processions on faisait, les diverses courses des jurés de l'église qu'on devait payer, les dépenses de cabaret à la reddition des comptes, etc. \ 572. La commune d'Autigny dresse des statuts communaux pour la réception des nouveaux communiers, etc., le 23 mars 1572, signé : Mûri Carnauld, de Chénens, clerc-juré, sous le grand sceau de Fribourg (Arch. cant. Stadt-sach, B. 1 75). 1577. Jehannoz fils de feuEstievent Guisolan, lègue à l'église 15 L. afin que le vicaire chante tous les dimanches de l'année un répond sur sa tombe. 25 mars. 1579. 7 mai. Le Prévôt de St-Nicolas propose au chapitre de faire la visite de toutes les paroisses du canton de Fribourg. Après plusieurs délibérations, on s'adresse à l'Etat qui choisitdes délégués pour accompagner le Prévôt. Ces délégués furent pour les anciennes terres : MM. Pierre Krumenstoll, bourgmestre ; François Gurnel, secrétaire, et Guillaume Krumenstoll. Pour les nouvelles terres : MM. Jean Meyer, du conseil, et Krummer, bailli. Le Prévôt demanda aussi au chapitre de bien vouloir déléguer quelques-uns de ses membres pour l'accompagner. Le chapitre choisit le doyen Thorin pour les paroisses de langue française et le chantre Werro comme secrétaire (Man. du chap.). Cette visite faite par le Prévôt Pierre Schneuwly, vicaire-général, vu l'absence de l'évêque A. de Gorrevod, était probablement provoquée par le nonce Buonhomius. Au mois de décembre de la même année eut lieu le synode diocésain.

Synode de St-Nicolas 1579.

Le 10 décembre 1579 le Prévôt de St-INicolas lut en chapitre les lettres du Nonce, qui ordonnait la réunion du Synode diocésain pour le jeudi après le troisième dimanche de l'avent (17 déc). Il prescrivit immédiatement à un notaire de remettre à chaque chanoine un extrait de ces lettres, afin que ceux-ci puissent en faire des copies qu'on expédierait le lendemain à chaque curé par l'intermédiaire des paysans, qui viendraient en ville. Le mardi 15 décembre, l'évêque de Verceil, Nonce du Pape, arrive à Fribourg pour présider le Synode, qui s'ouvrit le 17. Il était composé des abbés d'Hauterive et de , des prieurs de la Part-Dieu et de la Valsainte et des prêtres de tout le canton (cum universis presbyteris totius ditionis friburgensis), quelquesuns durent rentrer dans leur paroisse pour soigner l'administration des sacrements. Jeudi 17, à 8 h., on commença par la messe du St-Esprit et la séance dura jusqu'à midi. Le clergé dîna en corps (l'évêque excepté) dans le lieu de réunion des prêtres *). Après midi la séance continua jusqu'à 5 h. Le vendredi 18, la séance commença à 7 h. du matin, elle n'est interrompue que par les heures canoniales -), et dura jusqu'à midi. Après la proclamation des décrets synodaux eut lieu une magnifique procession de l'église de St-Nicolas à celle de Notre-Dame. La croix avec deux cierges précédait. Le clergé s'avança deux à deux, l'évêque revêtu de ses ornements pontificaux, les chanoines en dalmatique (?) (cum toggis seu stolis integris) et le clergé en surplis. Suivaient l'avoyer et le Conseil. Au retour i!), le clergé se rangea dans le chœur de l'église de St-Nicolas et le Prévôt Schneuwly exprima des vœux pour la prospérité de l'Eglise et de l'Etat. L'assistance y répondit par ses acclamations. Pendant ces deux jours on dit la messe et les heures canoniales du St-Esprit, comme au jour de la Pentecôte. On sonna toutes les cloches, et les pupitres 4) enlevés du chœur furent remplacés par des bancs. L'évêque, entouré des chanoines en soutane (togisj était placé dans la partie supérieure du chœur.

1) Abbaye des prêtres, soit le lieu de réunion des prêtres et leur hôtel, mais où les laïques n'étaient pas admis. C'était une hôtellerie ecclésiastique. Le manuel du chapitre dit qu'on commença par la messe du St-Ksprit, ce qui ne signifie pas que tous les prêtres dirent la messe du St-Esprit. % On n'omit pas les heures canoniales, mais ou interrompit la séance pour les réciter ou chanter. 3} Au retour, clan» l'église île St-Nieol.is. 4) Les pupitres qui servaient au clergé pour ia récitation des otlices. II confirma le Prévôt dans la dignité de vicaire-général de l'Evêque pour le territoire fribourgeois. D. Sébastien Werro fat constitué promoteur du Synode. Le curé de Fribourg D. Thomy et le chantre François Garin furent établis juges, soit examinateurs des causes papales. On constitua aussi six examinateurs pour les promotions aux ordres sacrés, l'institution des curés et l'approbation des confesseurs. C'étaient : MM. le doyen Tborin, Sébastien Werro, Jean Eggenthaler, Garin, le chantre, Antoine Rolier, tous chanoines, et le frère cordelier Jean Michel, prédicateur à Fribourg. On nomma encore 7 doyens ruraux : D. Jacques Schneuwly, curé à Guin ; Jean Hugonier à Gruyère ; Jean Demorit (Demoret) à Bulle ; Jean Reynaud à Romont ; Jean Fressey à Farvagny ; Claude Volandun à Estavayer-le-Lac ; et Aleman Paris à St-Aubin. On y ajouta encore des témoins (testes synodales tanc in urbe quam pagis, tanc de monachis quam de secularibus presbyteris). Pour la ville ; Sébast. Werro et Ant. Rolier. Pour la campagne : 1° Guillaume Taverney, curé à Tavel ; 2° Jean Decuis, curé à Albeuve; 3° Antoine Pidau, du clergé de Bulle ; 4° Claude Bicliet, prédicatenr à Romont ; 5° Jean Fressey, curé à Ependes ; 6° 7° Aleman Paris, curé à St-Aubin, Le 7 janvier 1580 le clergé de St-Nicolas donna un dîner au Nonce Bonhomius ; à cette occasion il proposa la suppression du mot « clergé » de St-Nicolas, et de le remplacer par le mot de « chapitre » de St-Nicolas. Enfin il établit M. le Prévôt et M. Werro exécuteurs de ses constitutions promulguées dans le Synode. Il quitta Fribourg le 9 janvier (Man. du chap.). J'ai donné le récit de ce Synode à cause de quelques erreurs qui se sont glissées dans la Revue de 1881 (Voir Revue cath. 1881. Mémorial t. 6). 1580. 3 février. Le chapitre de St-Nicolas ordonne à tous ses vicaires d'apporter à Fribourg les reconnaissances (grosses) et l'état de tous les bénéfices afin de renouveler les amodiations (Man.). 1 580. Le Nonce du Pape, évêque de Verceil, adresse à l'Etat de Fribourg une sévère admonition, au sujet des mesures qu'il prend à l'égard du clergé, par rapport au droit de patronat. Il l'invite à se conformer aux prescriptions du Concile de Trente. La lettre est datée du 10 janvier et envoyée de St-Urbain (canton de Lucerne) (Arch. cant., Geist. sach). Le Nonce refusait de reconnaître à l'Etat le droit de provision des bénéfices, soit de collation proprement dit, mais il reconnaît un droit de présentation. 1589. Le chapitre est condamné à l'entretien du chœur de l'église d'Autigny (Man. 1589, le 30 octob. et le 14 nov.). 1589. L'Etat autorise les communes de C.ottens et de Cliénens à séparer les biens, pour l'entretien des pauvres, des biens paroissiaux. Les pauvres étaient secourus par la paroisse et non par la commune, 1599. Hansoz Renaukl, de Cotlens, reconnaît devoir 20 florins à l'église d'Autigny, représentée par les jurés Pettermand Du Mont, Noël Baslaz et Pierre Guisolan. Cette dette provenait d'un don du dit Hansoz et d'un legs de sa femme Catherine, afin que le curé chante chaque dimanche « à la procession des deffuncts ung respond « sur la sépulture des Renauld. » Présents : D. Georges Moret, altarien de Cottens et Claude Herbeltaz. 10 juin 1599 (Arch. de la cure). 1637. Testament de Peterman Rossier, de Chénens, du 13 août 1037, ouvert le 15 décembre de la même année. Il lègue 10 écus à l'église d'Autigny ; 5 écus à l'autel du Rosaire et 5 écus pour un anniversaire ; 5 écus pour un répond (libéra mv) sur sa sépulture à réciter chaque dimanche ; 10 écus à la chapelle de Chénens et 4 écus à l'autel du Scapulaire à Villarimboud. Je nomme mon fils Jacques, vray et légitime héritier, afin qu'il puisse continuer les aulmônes (Arch. cant., not. 5). 1651. 23 février. I). Jacques Dafflon, chapelain u"Autigny, reçoit le testament de Marie Marchon, de Vuisterneng-en-Ogoz, demeurant à Autigm 1 . Elle lègue 10 florins à l'église. 1675. Dans sa visite pastorale, l'évèque Strambin avait menacé d'interdire le tabernacle de l'église paroissiale, parce que le chapitre n'entretenait pas continuellement une lumièru devant le St-Sacroment. ment. A cette occasion, les paroissiens avaient produit des titres, qui obligeaient le chapitre à l'entretien de la lampe. Pour terminer ce conllit, on établit des arbitres, qui prononcèrent que le chapitre devait maintenir la lampe devant le St-Sacrement les jours de fêtes et dimanches, de « l'angelus » du soir à celui du matin (Vlan, du Ch.). Cette chicane fut rallumée en 1679. La paroisse prétendait être en possession d'un titre qui obligeait le curé à l'entretien de la lampe jour et nuit ; mais le chapitre comme le curé disait que ce document ne parlait que du temps des offices divins. Par convention acceptée, le chapitre paya à la paroisse un cens annuel de 12 florins, et fut déchargé de toute obligation ultérieure (Man. du Ch.). En 1681, cette obligation de 12 ilorins fut imposée au curé, par le chapitre de St-Nicolas. 21 janvier 1681 (Man.). 1685. 26 avril. Le vicaire-général ordonna à tous les curés et doyens de faire le catéchisme le dimanche après midi. 1690. Le curé d'Autigny eut des difficultés avec le couvent de la Fille-Dieu, à cause de la dîme de Chénens et d'Autigny. Le couvent prétendait avoir droit à la moitié de la dîme de ces deux villages et le curé réclamait le ]/4 de la dîme du blé et de l'avoine a et les /à de la dîme des légumes, s'appuyant sur un titre du 28 février 1590, et le couvent sur une sentence de 1612. Enfin, par sentence du 17 septembre, le conflit fut terminé de la manière suivante: le curé prélèvera le quart de la dîme du blé et de l'avoine et les 7* de la dîme des légumes, et après cela le couvent lèvera la moitié de la dîme de Chénens (Arch. Fille-Dieu). 1698. Testament de M. Duffey, curé. Il lègue à l'église d'Autigny 20 éeus bons pour son anniversaire (1\ fr.) ; le curé percevra la moitié de l'intérêt et les deux chapelains l'autre moitié. Il lègue à son cousin, D. François Desclous, curé de Torny, « un fer à hostie;» à D. Jost Bulliard, curé de Vuisternens, une cuiller d'argent, 4|ic. ; à D. Jacques Hayoz, chapelain d'Autigny, deux soutanes: 2#ecus bons aux pauvres d'Arconciel; à l'église d'Autigny, plusieurs livres et ornements et une petite cuiller d'argent pour baptiser les enfants, et des burettes d'argent que les héritiers doivent procurer. Sa bibliothèque aux prêtres du bailliage d'Echallens. Il établit comme héritiers par égale portion: ses frères Frantz Duffey, résidant en Bourgogne; Antoine Duffey,aussi en Bourgogne ; les enfants de feu son frère Théodule Duffey d'Autigny; enfin sa sœur Etienne, femme de Jean Macherel, du Mont-de-Glâne. Il lègue encore aux pauvres de la paroisse d'Autigny, 2 sacs de messel et 2 sacs d'avoine et un sac de pois, etc., etc. Le testament fut lu et accepté le 1 0 avril 1 698. 1699—1 700. Le toit sur le chœur de l'église était en si mauvais état qu'il « menaçait ruine. » En 1699, les commis de la paroisse prièrent les procureurs du chapitre, de le visiter et de le réparer avant l'hiver, afin que la neige amoncelée pendant l'hiver ne causât pas une catastrophe. Le chapitre fut sourd à ces sages remonstrances; alors les paroissiens refusèrent en 1699 et 1700, de payer au chapitre les cens qu'on lui devait. La difficulté fut portée par devant quelques membres du conseil privé, qui condamnèrent le chapitre â faire les réparations demandées. La sentence est du 1 3 février 1 700. 1702. Plusieurs bâtiments sont incendiés à Autigny. 1729. Janvier. Il est fait mention de l'horloge de l'église ; si elle n'a pas été placée à cette époque, on voit que le projet de l'établir date de cette année. 4 703. Etienne Bœdard Rochet, originaire du Val de Morteau en Bourgogne, bourgeois de Fribourg et communier de Cottens, lègue par dispositions testamentaires, 100 écus bons pour réparation de l'église d'Autigny, payable après le décès de sa femme. Fait le 3 mars 1 703, en présence de domp F. Magnin, curé, et de P. Margueron (L. Grangier, not;). 1713. Pierre Cudré, dit Liamont, d'Autigny, donne dans son testament, à chaque pauvre de la paroisse, 2 sols de pain, et 3 écus bons pour maintien du S. Crucifix d'enhaut du village. 28 août.

Les Confréries.

Il y a 3 confréries érigées dans l'église paroissiale: Le Rosaire, érigé en I(i2(î. Le Scapulaire, et Le St-Sacremeat. L'orgue.

L'orgue est celui de l'église paroissiale de Romont, acheté en 1871 pour le prix de 4,000 fr. M. Merklin y a fait des réparations et des adjonctions. Une souscription ouverte a immédiatement donné un résultat magnifique, 2,900 fr. La paroisse par conséquent eut très peu de chose à payer, car on livra à M. Merklin un harmonium, taxé 500 fr. en déduction des 4,000 fr.

Le luminaire.

Le luminaire avait aussi quelques biens-fonds dans le XVII"16 siècle. Peterman et Joseph Rossier, frères, devaient 20 écus au luminaire. Recès 1702. Dans sa visite pastorale du 28 août, Mgr Pierre de Montenach déclare que les reliques ne doivent pas être conservées dans une bourse, quoique en soie, mais il veut qu'on procure un ce reliquaire » en argent ou du moins argenté. 1° On élèvera au milieu du cimetière un grand crucifix ; 2° On établira à la sacristie une aiguière avec accessoires; 3° et 4° Concerne la tenue des registres. Enfin il veut qu'on élève de nouveaux fonts baptismaux. 1717. Visite de Mgr Claude-Antoine, le 3 novembre. Comme « les paroissiens d'Ottigny font chanter l'office le jour de St-Marlin dans la chapelle de Cottens et le lundi de pentecoste, où il arrive plusieurs inconvénients.... sous prétexte de dévotion, les habitants de Cottens et d'autres se laissent aller à plusieurs désordres, non sans l'offense de Dieu. Par ainsi, nous ordonnons au curé d'en faire ressouvenir, dans son sermon, les fidèles, qu'ils ayent soin de s'abstenir de semblables rejouissances indécentes pour éviter la colère de Dieu; car si l'on n'évitait pas de semblables excès, nous serons d'obligation d'y pourvoir par d'autres remèdes. Le curé de même fera en sorte qu'on lève les jeux de quilles, qu'on a mis mal à propos devant la chapelle. » 1725. Visite de Mgr Claude-Antoine, le recés de 1726.

Visite de Mgr Claude-Antoine. Recès du 9 avril 1733. « D'autant que le Rd curé tire les rentes de la chapelle de St- Théodule, il devra en rendre compte à la paroisse « Lorsque la paroisse s'assemblera, le curé y prendra toujours la première place et y donnera son avis sur les matières, qui concernent l'église et la paroisse; mais non pas sur les matières, qui regardent tant simplement les communes, dans quelles occasions, il ne devra pas aussi y assister, à moins que le fait ne regardasse son droit de communage. « La commune de Cottens payera annuellement l'escu au dit curé pour les offices, qu'il y fait la veille et le jour de St-Martin, patron de la chapelle « Sur la représentation qu'un particulier nous a fait de vive voix, en prétendant que le chapelain de la famille des Thiémaril, au lieu de dire la messe les festes et les dimanches après le temps de l'offertoire de la grande messe en la paroisse d'Ottigny, le même chappellam celebroit la messe matiniere dans la dite église ; par ou luy comme successeur ou héritier soit représentant le fondateur se dit être lézé, d'autant que 1*111"*** Evèque de Strambin nostre prédécesseur a approuvé la même fondation selon son contenu et que le fondateur s'est déclaré dans son acte de fondation, que si elle n'estoit pas accomplie, il se réservoit de l'appliquer ailleurs prétendant en ce que le chapelain d'aujourd'hui célébrant la dite messe matiniere ne satisfoisoit pas à la même fondation. « Nous déclarons à ce sujet comme nous l'avons déjà déclaré de vive voix au susdit représentant, qu'il suffîsoitque le même chapellain célèbre et applique la sainte messe fondée à l'intention du fondateur, et qu'il ne lui convenoit point de régler ou altérer l'ordre de la célébration des messes, la quelle se doit régler convenablement au gouvernement de l'église, soit au plus grand profit et nécessité spirituelle du public. « Par ainsi nous déclarons que le même chapellain devra â l'avenir célébrer la même messe à l'heure de la messe matiniere et qu'il en devra percevoir les rentes comme par cy devant » 1748. Visite de Mgr Joseph-Hubert de Boccard, le 2b septembre 1748. « Quant à la messe hebdomadale que les hon. communes de Chenens et de Cottens demandent au Rd curé, on s'en tiendra àce qui a été décidé par acte de visite du 6 juillet 1725 « Sur la réprésentation que les hon. commis d'Ottigny et de Chenens nous on faite, qu'ils avoient droit de percevoir la rente de 200 écus en favenr de la chapelle de St-Théodule, à rencontre de l'hon. commune de Cottens constant la lettre de fondation et hors de conteste, et par eux toujours avouée, nous les exhortons et leur enjoignons de s'en tenir aux propositions d'accommodement, que le Rd doyen et curé de Prez a faites aux communautés respectives à ce sujet, selon le mémoire qu'il nous a remis ; dont nous ferons donner copie à chaque communauté , s'il est nécessaire , pour prévenir toutes ultérieures difficultés. Exhortant de plus d'oublier tout le passé et de vivre en bonne paix et union entre eux, étant tous de la même paroisse, pour s'attirer les bénédictions du Ciel. »

Visite de Mgr de Lenzbourg. Recès du 12 mars 1785.

1° Tout est en état décent dans l'église; 2" Nous avertissons très sérieusement les pères et les mères d'être plus exacts à envoyer leurs enfants à l'école; 3° La procession d'Ottigny à Belfaux, étant les deux villages trop éloignés pour qu'elle puisse se faire dans 2 heures, ainsi qu'il est règle par les mandements de nos Prédécesseurs, Nous disons et déclarons que M. le curé ne doit pas la faire. Visite de Mgr Yenny. Recès de 1817.

1810. « Le clocher de l'église menaçant ruine et la sacristie étant dans un état pitoyable, l'un et l'autre demandaient des réparations urgentes; l'église étant d'ailleurs trop petite, Notre Prédécesseur, d'heureuse mémoire, en ordonnant les réparations susdites, avait exhorté l'hon. paroisse de se décider à bâtir. Nous aimons à croire que le plus de paroisse passé à ce sujet n'a pas été révoqué ; mais pour nous en assurer et faire ultérieurement ce que notre devoir pourrait exiger, Nous requerrons l'hon. paroisse de nous faire connaître sous peu, si et dans quel temps elle est résolue de mettre la main à l'œuvre. « Les Eglises étant destinées aux exercices de la religion, les assemblées de paroisse, ou Je conseil de paroisse ne doivent pas y avoir lieu. » 1 828. Visitedu même, llecèsde 1 829. « Notre sollicitude pour la maison de Dieu, nous fait un devoir de revenir à la charge auprès de vous... afin que vous entrepreniez enfin sans ultérieur délai, la bâtisse d'une nouvelle église paroissiale. Nous vous y avions déjà exhorté de vive voix le 3 juillet 1816, jour de notre première visite pastorale vous représentant que déjà alors le clocher et la sacristie de votre église menaçaient ruine, que l'église elle-même était indécente et d'ailleurs trop petite Déjà notre prédécesseur Mgr Maxime Guisolan , votre combourgeois, dont l'authorité a dû vous être d'autant plus chère, vous avait exhorté à rebâtir votre église. « Dans notre seconde visite du 15 juillet 1823 ayant retrouvé l'église dans le même état, nous vous avons exprimé de vive voix notre profonde peine que nos récez ci-dessus énoncés n'avaient point été exécutés, et nous en avons demandé de nouveau l'exécution. Nous avons consigné cette demande dans nos seconds récez du 7 septembre de l'année suivante, chargeant votre Ud curé de vous faire lecture et des premiers et des derniers et vous rapelant dans cette circonstance d'un côté les devoirs des premiers pasteurs de pourvoir à la décence des églises et de l'autre l'obligation des ouailles d'écouter leur voix et de faire les réparations ou constructions exigées. Toutes ces exhortations, ces sollicitations pressantes et réitérées (od aura peine à le croire, et nous éprouvons une espèce de honte à le dire) sont restées jusqu'ici sans effet ! Voilà plus de douze années écoulées,sans qu'on y ait eu égard ! Nous vous laissons juger vous-mêmeslà-dessus et dans l'amertume de notre âme nous venons vous renouveller nos exhortations de sortir enfin de cette apathie spirituelle pour votre église, de ne pas attendre que quelque écroulement porte la désolation parmi vous et provoque un malheur qu'il est encore temps de prévenir ;si contre toute attente, ces exhortations pastorales restaient encore sans effet, nous nous verrions enfin forcé d'en venir à une mesure pénible pour nous, à l'interdit de votre église, moyen que le droit ecclésiastique met dans ces sortes de cas à la disposition des évoques. Seront les présentes lues en chaire, dimanche prochain. Donné à Fri bourg le 22 janvier 1829. »

Droit de collation.

1228. Le droit de collation appartenait certainement à l'évèque : mais en 1437 on voit Guillaume d'Avenches, Nicod Mayor et Jean Mossuz comme seigneurs de la plus grande partie du territoire de la paroisse réclamer ce droit et établir leurs prétentions par la violence. Les seigneurs du lieu avaient-ils réellement exercé le droit de collation dans les temps passés, et avaient-ils des titres ? H est impossible de résoudre ces difficultés. En 1458, il paraît que le droit de l'évèque n'était nullement contesté. La visite du diocèse pose les droits de l'évèque et il en jouit jusqu'à l'année 1513, alors la cure d'Autigny fut incorporée au chapitre de St-Nicolas par bulles de Jules II (du 20 décembre 1512) et de Léon X en 1513. Dès cette année, le chapitre de St- Aicolas a exercé le droit de nomination jusqu'aujourd'hui.

Le Bénéfice en 1798. Francs. Balz. R. 9 poses de terre, dont le produit était ... 192 7 5 Les anniversaires, intérêts . 40 2 6 .1 reporter 232 9 II Report 232 —9 II— Les corvées, valeur en argent 4 — 7s des laads (le chapitre avait les %) • • v 49 9 Les dîmes 610 2 9 Les naissants 5 9 — l'rémices 27 I 9 930 2 9 II paye au chapitre en denrées et en argent 200 U 3 b. 5 r. Le vicaire d'Autigny retirait des fondations etc., 106 U 8 b. (Arch. cant.)

La cure.

Depuis l'incorporation du bénéfice d'Autigny au chapitre de St- Nicolas, celui-ci avait à sa charge l'entretien des bâtiments du presbytère. Pour éviter les frais, à l'occasion de la nomination d'un curé, on lui imposait fréquemment des réparations, des constructions nouvelles, etc., et l'élu, pour éviter aussi une dépense quelquefois assez forte, raccommodait et raccommodait Voilà comment il arriva que plusieurs presbytères se trouvaient dans l'état le plus délabré, c'était souvent les maisons les plus misérables de la paroisse. La cure d'Autigny était dans cet état à la fin du dernier siècle, c'était une masure. 1785. Le curé de St-Nicolas et le procureur du chapitre, envoyésà Autigny pour examiner l'état de la cure, font leur rapport au chapitre. Les deux murs latéraux et le toit peuvent être conservés, le reste du bâtiment ne peut-être utilisé. La paroisse fournira les charrois nécessaires, mais Je chapitre doit nourrir les charretiers. Enfin, le chapitre signe une convention avec les entrepreneurs de ces réparations. 19 mars (Man.). 1789. Septembre. Les réparations faites àla cure en 1785, paraissent avoir été très mal dirigées; en 1789, le bâtiment est en très mauvais état ; la paroisse n'est pas disposée à contribuer à des réparations inutiles; mais elle est disposée à bâtir à neuf, surtout si le nouvel édifice était placé dans un endroit moins humide. M. de Fegely, de Prez, avait dressé un plan dans ce but, dont le devis s'élevait à 1,500 écus. Le chapitre était disposé de livrer cette somme à la paroisse, qui aurait dirigé et fait les travaux ; mais celle-ci, au contraire, voulait accorder un subside de 100 écus et faire tous les charrois nécessaires et nullement prendre à sa charge cette construction. Les travaux de reconstruction ne furent entrepris qu'au mois de mars 1790; 10 ans de préparatifs pour créer l'œuvre grandiose : la cure d'Autigny.

Les cloches.

4 cloches ornent le clocher et rehaussent par leur harmonie la pompe des fêtes. La grande est de l'année (831. M. Jacques Nicolet en fut le parrain. 1813. 19 juillet. La dîme d'Estavayer-le-Gibloux fut rachetée par la somme de 181 fr. suisses (258 fr.).

Statistique.

Plusieurs membres des familles Reyiï, Montenach, Fegely et (iottrau sont nés ou sont morts à Auligny. 1713. Claude Heynaud de Cottens est tué au siège de Landau, ainsi que Maurice Repond de Cottens. Pierre Vincent meurt en Flandre en 1 714. « Les Zanninger (Zanynger). » Us sont venus de Schwartzbourg peu après la Réforme ; ils étaient tanneurs. Leur premier ou l'un des premiers établissements fut à Orsonnens. En 1563, Hans Zanynger avait épousé Person, fillede feu Claude de Labbay d'Autigny (Arch. cant., not. 188). En 1618, le 13 mars, Petgr Zanninger d'Autigny et Claude son frère, meunier, à Estavayef-le-Ciibloux, possédaient la directe seigneurie de Grenille, ils l'avaient achetée en 1632 de Jacques Macherel, lieutenant ballival, de Ruyére ; ils la cèdent le 13 mars 1648au gouvernement de Fribourg en échange des redevances que leur moulin devait, soit: « 2 muids de froment, 2 sacs de metel, et 16 pleyons d'oure et 30 sols. »

L'église.

Il est impossible de déterminer l'époque où fut bâtie la première église, ni la place qu'elle occupa. L'église dont il est parlé dans la visite pastorale de 1453, fut probablement détruite totalement ou en partie par l'incendie de 1545. L'année 1555, la paroisse bâtit une nouvelle église. Le chapitre de St-Nicolas, depuis l'incorporation de la paroisse, devait maintenir certaines parties de l'édifice, il s'y refusait; dans sa séance du 27 mars 1555, le Conseil de Fribourg invile le chapitre à fournir la somme de 30 liv. pour la bâtisse de l'église, soit 10 liv. par an pendant 3 ans. Ces 30 liv. devaient être prélevées sur les revenus que le chapitre percevait de cette cure. 1556. Le Conseil de Fribourg accorde un subside de 10 liv. pour le clocher qu'on bâtit à Autigny (Bibl. cant., Fontaine, comptes des très., t. 26). Cette église dura presque trois siècles, elle fut remplacée par l'église actuelle. Elle était située à côté de la nef de l'église qui existe aujourd'hui, du côté de l'orient. 1814-. La paroisse, légitimement convoquée et assemblée deux dimanches consécutifs, les 20 et 27 novembre 1814, considérant les pressantes représentations adressée à la paroisse pour réparer l'église, considérant la nécessité de l'agrandir, et de conserver la décence du culte « a résolu à la pluralité des voix de tous les compagnons de St-Maurice d'Ottigny, contre 9 voix seulement: 1° De rebâtir l'église dans 8 ans ; 2" II sera incessamment pourvu à un fonds d'argent pour une belle et suffisante église ; 3° On ouvrira une souscription pour venir en aide ; 4° On fera les charrois gratuitement, etc. » Le 11 janvier 1815, les jurés de la paroisse, d'entente avec le curé Gueritot, font un appel aux bonnes volontés en faveur de la nouvelle construction. L'élan fut admirable : MM. (iueritot, curé, promet 400 fr. ancien. Prothais de Fegely 1 200 » Pierre-Joseph Berset, tanneur . . . 200 » Frantz Macherel, 20 louis 230 » Les hoirs de Pierre, à Jean Rossier . . 400 » Marie-Ursule Levra-Dafflon .... 200 » François Berard 480 » Joseph Macherel 128 » Joseph Rossier 256 » Claude Mauron 1 28 » Frantz Rossier 200 » Ferdinand Berard, 10 louis .... ICO » Veuve de Jean-Francois Rossier . . 128 » Frantz Maudry 128 » Les paroissiens du village d'Auligny souscripvoit pour la somme de 5,790 fr. avec d'autres promesses. Chénens. Jean-Joseph Overney . . . 400 fr. ancien. La veuve Marie Nicolet 320 » Joseph Defferard 128 » Les paroissiens de Chénens, total 1,840 fr, Collais. Joseph et Pierre Nicolet . . 512 » La veuve de Frantz Margueron ...1 ,000 » Anne-Marie Magnin 200 » Total de Cottens 2,880 fr. La première souscription produisit donc au delà de 15,000 fr. féd et des promesses assez considérables. Le 23 février 1817, la paroisse réunie, vole de rendre les argents donnés pour l'église et de renvoyer la nouvelle construction à 3 ou 4 ans à cause de la famine qui règne et des frais de guerre. Ce n'était pas mauvaise volonté, mais l'impossibilité de lutter contre deux fléaux. Des circonstances graves arrêteront donc la construction de l'église, on ne put commencer les travaux qu'après la grande crise des années 1816 et 1817. Les travaux furent surtout dirigés par M. le député Nicolet et terminés en 1831.

Prêtres et religieux de la paroisse d'Antigny. 1340—1368. D. Guillaume d'Autigny, chanoine de Lausanne et curé de Promasens. C'est probablement celui qui fut curé de Grimisois en Valais en 1340. Il appartenait à la noble famille d'Autigny (Voir XXXII, M. et D.). 1 446. Claude d'Autignie alias de Bennewil , ou Claude de Bennewil alias dAutignie ; il était bourgeois de Fribourg. Il paraît que les familles de Bennewyl et d'Autigny ne sont qu'une et même famille, du moins dans la fin du XVe siècle. 1539. Vén. Domp Peterman Bastard, religieux d'Hauterive est d'Autigny, sa mère Antheni née Herbettas avait épousé Pierre Bastard allias du Vernex, d'Autigny.

Famille de Chenens.

1346—1359. Anne de Chenens, abbesse du couvent de la Maigrauge. Jacob de Chenens, religieux de Cluny, à Rothenbach (cant. de Berne). Un de Chenens , chanoine à Neuchâtel , n'appartenait probablement pas à la famille fribourgeoise.

Les Du Mont (Dumont). On trouve des Du Mont à et dans les environs, mais les suivants sont originaires d'Autigny, soit de Cottens. 1538—1568. D. Pierre Dumont, chanoine de St-Nicolas dès 1538 et avant recteur de Notre-Dame, prédicateur à St-i\icolas ; en 1 548 curé de Dompierre ; 1 550 doyen du chapitre, mort en 1 568. 1556. On trouve Vénérable domp Wilhelm Dumont. Il a un différent avec Marmet Dumont et ses autres frères pour les partages des biens paternels. 28 févr. (Arch. not. 165). 1589—1595. Nicolas Dumont, curé de Promasens. Monseigneur Maxime Guisolan, évêque, naquit le 16 mars 1735, il fit profession dans Tordre des Capucins, où il remplit les premiers emplois. Elu évêque de Lausanne le 3 septembre 1803, il est mort à Fribourg le 9 décembre 1814. Il avait un frère chanoine du St-Bernard.

Curés d'Autigny.

1228. D. Cono, sacerdos d'Autignie. 1272. Juin 1273. ]). Uklricus, curé (M. et D., t. 12. Arch. d'Hauterive). 1316—1332—1334. I). \\ ilhelmus,et Wuillermus, curé (Arch. cant., rép. d'Haut.). 1368. D. Wilhelmus, prêtre d'Autigny. C'est peut-être le précédent. 1378. D. Pierre, curé (M. et I). 7. 1416. D. Petrus Quicurrit, sacerdos de Autignie (D. Pierre (Juicourt), Pierre Pesset, d'Autigny, confesse être payé de la somme due pour l'achat de la terre qui avait autrefois appartenu à Uldriot, d'Autigny. 1417. 6 mars. 1420,1425. 15 avril. I). Girard de Bellaripa (de Bellerive) (Arch. de Valère, notaire Cuchet) En 1 425 il approuve la vente d'une maison mouvante de la cure (com. de M. Nicolet). 1435—1460. D. Girard Chevroz, curé (Chevro, Chevrod), en 1453 il résidait. En 1452 il possédait une maison à Fribourg (Belis, not.). 1441, il doit un muid de blé à Jean Pavillard, de Fribourg (Faucon, not.). M. Chevrod fut membre du clergé de Lausanne, il est mort le 1 8 février, mais l'année n'est pas donnée ; les bénéflciers de la cathédrale furent ses héritiers. Au jour de son anniversaire, il y avait une offrande de pain et de vin. 1447.—1448. D. Pierre Raison, vicaire (Arch. cant. not. 5° 38). 1448. D. Pierre Lasson, vicaire. En 1436, D. Pierre Lasson, de ftomont, donne à sa servante Françoise, fille de feu Menuet Molliebota, 30 té et la moitié des meubles de sa maison en payement de gages arriérés (Arch. cant. not. 29). La même année, au mois de juin, le maçon de Cruce (de la Croix) fait des réparations à sa maison à Fribourg; il est probable qu'à cette époque il jouissait d'un bénéfice de chapelain à Fribourg. 1469. D. Pierre de Sancto-Clauso, vicaire (Arch. cant., not. N° 34). En 1480 il était chapelain (matricularius à Belfaux, c'est-à-dire cbapelain-sacristain). 1477. D. Tristandus de Bonifant, curé (Synevey, not.). 1480. 4 mai. D Claude Trolliet, vicaire (Gruyère, not.). Il doit 0 U à Hanso Grand d'Avry (d'Affry). 1 483. Octobre. D. Peterman Filling, vicaire ;de 1 470 à 1 484 on le trouve chapelain de St-Nicolas à Fribourg, sous le nom de Fillin, Fillini, Filligieti et Filling (Arch. cant., notaires). 1 484—1504. D. Jacques d'Avenches, curé. Ce D.J. d'Avenches était fils de Guillaume d'Avenches et de I.oysia née Lombart; ses frères étaient : Othon et François, et ses sœurs, Marguerite et Gredilina. En 1492 il vend avec son frère François à Marmet Moennat une maison située à Avenches. En 1495 il est témoin du testament de Marguerite, veuve de Pierre Braver, de Romont. 1508. D. Christophe (Christofle) de Bulo, vicaire. 1511. 24 mai. Messeigneurs confirment àD. Pierre Ferreri la cure d'Autigny, que D. Jean-Louis d'Englisberg lui avait résignée. l). Pierre Ferreri était chapelain de St-Nicolas et procureur du clergé en 1 506. Le 1 5 novembre 1 520 il fut nommé chanoine de St-Nicolas à la place de D. Paul Rappold. 1513. La cure d'Autigny est incorporée au chapitre de St- Nicolas. 1514—1517. 22 avril. I). Pierre Rey (Régis), vicaire et chapelain. 1517. D. Pierre Chastellan (Castellani) était curé au moment de l'incorporation au chapitre de St-Nicolas; il consent à cette incorporation et étant infirme, il renonce à la cure d'Auligny le 7 avril 1517. 1517. 8 avril. I). Pierre Morier, vicaire, fui élu curé et institué par D. Paul Rappold, chanoine. 1524. 31 janvier. — 1537. D. Jean Griffo (Gruffy, Griffoz, Grusfi, Grysfuz), vicaire (M. et D. XXXVI. Arch. cant. , répert. d'Hauterive). Le 31 janv. 1537 Loys Marron, de Cottens, lui lègue 20 sols et une coupe de froment. En 1526 Antoiue Gruffie, de St-Saphorin, avait prononcé à Fribourg des paroles injurieuses à l'adresse du conseil de Lausanne. Ceux-ci le condamnèrent à se dédire devant 4 membres du conseil de Fribourg en présence de qui ces paroles avaient été proférées (M. et D. XXXVI). 1 528. D. Hubert Griva, vicaire. Il était probablement chapelain de Cottens. (C'est évidemment D. Hubert de Gerina, altarien de Coctin en 1524). 1537. 3 mai — 1548. 28 novembre. I). Pierre de Corvet (de Corveto) (Arch. cant., not., N° 2. Arch. de la cure d'Orsonnens), vicaire-curé. 1 553—1554. D. Guillaume Guratz (Curât, le not., N° 1 88 porte Gruat), vicaire. Le 4 déc. 1562 il ne vivait plus. Homme sanguin et violent, il parait qu'il est mort à Autigny. Dans un parchemin (arch. de la cure) on trouve Gruat ; il a fondé un anniversaire ; un Guillaume Gruat était curé à Promasens en 1538. Un D. Guilliaulme Gruatti était membre du clergé de Lausanne au moment de la Réforme (1536). Est-ce le même personnage ? 1561—1564. 3 octobre. D. Antoine Frachyboz (Fracheboud), vicaire (Arch. cant., not. N° 188 et Alex, not., Dumont, not., etc.). 1562. Mai. Il doit àD. Claude Du Villard, curé de Chàtel-St- Denis, une certaine somme. Il avait été ordonné prêtre dans le mois de juin 1556, sans avoir été préalablement examiné ; le chapitre de St-Nicolas le condamne pour ce fait à 24 heures de prison, au pain et à l'eau, et à 20 liv. d'amende (Man. du chap.). 1571—1577 (?) D. Nicod Frossard, vicaire (Arch. de la cure). Il est possible qu'il n'ait habité la cure que de 1571 à 1574; car le compte de 1 577 renferme les 3 années précédentes ;en 1 589, il est du clergé de Romont. 1577—1578. I). Jacques Favre, curé, renonce au bénéfice d'Autigny. 2 juin 1577 (Arch. de la cure) ; mais il resta encore quelque temps. 1578. 10 décembre. I). Louis... (1) est nommé curé. Il était curé d'Assens, il en fut chassé par Mrs de Berne, malgré sa conduite irréprochable (Man. du chap.). 4 579—1584. D.Guillaume de Labbay (Dela Bay, de l'Abbaye), curé, élu le 1 0 décembre 1 579, éloigné par ordre du chapitre le 22 février 1584 (Man.). 1 585—1 598. Messire D. Christen Michel, dit Mizie, curé (Arch. cant., not. 4). Il fut curé d'Autigny durant 12 ans; pendant ce temps il a négligé de réparer les bâtiments ; le chapitre le condamna à une amende de 36 écus d'or qui furent employés en réparations (Man. du chap.). Il fut curé de Treyvaux. 1603—1610. D. Jacques Curty alias Gartner, de Fribourg, curé. C'est lui probablement qui était curé de Barberêche en 1595. Il était encore à Autigny à la fin du mois d'août 1610. Il était fils de Laurent Curty. 1611—1615. D. Noé Herbettaz, de Cottens, curé ;il a renoncé à la cure en 1615, mais il est resté chapelain. Il dit qu'il était aussi bourgeois d'Autigny; il vivait encore en 1634. Une lacune existe de 1615 à 1631 ; je ne sais quel fut le curé d'Autigny pendant ces 16 ans. 1631—1533. 8 avril. D. Jean Koller, de Fribourg, curé. Il paraît qu'au momentde sa nomination, il était placé en Valais, on lit: Seduno ex Vallesiain Friburgum redii, acceptaque institu tione, factaque residcnlia. Il cesse vers la fin de l'année 1 632. 1633—1643. ler1 er janvier. D. Pierre Perriard, de La Tour-de- Trême, curé. Dans le mois d'avril 1636, il fit un voyage à Rome, mais il était de retour dans le mois d'août 1637. Pendant son absence, il fut remplacé par D. Jacques Rey (Rex), de Vuisternensen-Ogoz. En 1647, il est curé de Torny-le-Grand. 1643—1659. D. Jacques Deferrard, de Chénens, curé et doyen. Il quitta Autigny l'année 1659, et fut nommé curé de Vuisternensdevant-Pont, où il est mort, mais il fut enterré à Autigny, le 25 août 1660. Il résidait dans la paroisse avant de prendre possession de la cure dès l'année 1629. 1659—1698. D. Claude Dufey (Duffey, Dufay) d'Autigny (?) curé. Il fut nommé doyen après la mort de M. Deferrard. Il est décédé à Autigny le 23 mars 1698, et enterré devant le maître-autel. 1698—1701. D. Jean Chavanne, de Balle, élu le 2 mai 1698. Sa nomination avait été différée parce que le chapitre attendait une réponse de l'Etat sur le projet de permutation du prieuré de Broc avec le patronat de la cure de Marly. Depuis la mort de M. Duffey, M. Herbettaz avait été chargé de desservir la paroisse jusqu'au 1 6 juin , et M. Chavanne jouit du bénéfice depuis ce jour. Dans le mois de novembre, il se plaignit de l'augmentation de la ferme, soit de 3 sacs d'avoine, ayant été grêlé. Le chapitre retranche la moitié de cette surtaxe, soit 1 */2/ 2 sac d'avoine (Man.). En 1701, il fut éloigné de ce bénéfice à cause de ses infirmités. (Le man. dit: parce qu'il n'était pas agréable au chapitre). 1701. D. François Magnin, de Marsens, élu le ler1 er avril 1701. Au moment de sa nomination, il était vicaire à Vuippens. Parmi les aspirants étaient deux Chollet (Man. du chap.). Le 3 mars 1703, il est encore à Autigny. 1703—1751. D. François-Pierre Veillard, de Fribourg, élu curé le 30 avril 1 703. Il avait été nommé coadjuteur à St-Nicolas en \ 701 ; ce fut le premier coadjuteur choisi en dehors des membres du clergé de St-Nicolas (Man.); il quitta la cure d'Autigny à la fin du mois de mai 1751. 1751—1804. D Claude-Antoine-Joseph Montveillard, de Fribourg, curé pendant passé 50 ans. Il renonce à son bénéfice le 28 octobre 1804. Le candidat à la cure d'Autigny fut D.Jean- Pierre Despond, chapelain, à Wallenried, recommandé par l'évêque. Il fut élu. De 1802 jusqu'au mois de juillet 1804, il eut un vicaire, D. Athanase Maire. M. Montveillard fit ses études théol. au collège helvétique de Milan, et fut ordonné prêtre l'année 1743. 1804—1813. D. Jean -Pierre Despond, élu dans le mois de juillet. 1804. Il déclare vouloir garder àla cure l'ancien curé, D. Montveillard, jusqu'à sa mort; en reconnaissance de cet acte de chanté, le chapitre lui diminua la ferme (Man.). D. J.-P. Despond était de Bioley, paroisse d'Assens. Il quttta la cure d'Autigny le 30 novembre 1813 pour occuper la cure de Berlens. 181 3—1821. D. Jean-Baptiste Gueritoz, de (?) 1822—1828. D. Jean-Pierre Kolly, de Trey vaux, curé dès le 30 novembre 1821, mort curé d'Attalens le 2 juin 1840. Il a quitté la cure d'Autigny à la fin de novembre 1828. 1828—1844. D. Pierre-Nicolas Currat, de Besensens, paroisse de St-Martin ; mort à Autigny le 6 septembre 1844. Il est venu de la cure de Vuisternens-devant-Romont. 1844—1880. D. Pierre Minguely, de Cournillens, paroisse de Courtion. Ordonné prêtre en 1831, vicaire à Bretigny ; nommé curé de Rue en 1832, et ensuite d'Autigny, où il est mort le 27 décembre 1879. 1880. D. Pierre-François-Victor Deferrard, de Chavannes-sous- Orsonnens, né le 6 juin 1845, ordonné le 23 juillet 1871, curé de Villarimboud du 2 septembre 1871 jusqu'au 10 juin 1875; curé d'Yverdon de 1875 à 1880; d'Autigny du 7 avril 1880.

Chapelles, soit autels dans l'ancienne église d' Autigny. Il existait plusieurs autels, soit chapelles dans l'église d'Autigny. La visite pastorale de 1453 dit que l'église avait deux autels fondés dans l'église, mais non consacrés, ni dotés. L'un de ces autels était certainement celui de St-Jean-Baptiste, fondé par les Parrisod ; mais il est probable qu'étant fondé récemment, il ne fut pas même terminé. Une seconde chapelle, soit autel, en l'honneur de St-Théodule, fut fondée et dotée en 1 504. La troisième chapelle était celle de St-Barthélemy, dite chapelle des Thiémart, fondée en 1644 surtout par Barthélémy Thiémart. L'acte du 15 octobre 1489 est le seul qui parle d'un autel, soit chapelle de St-Maurice, c'était probablement une modique fondation à l'autel de St-Maurice. Les constitutions syn. de 1665 ne citent aucun de ces autels. Voici ce que j'ai trouvé sur ces diverses fondations et chapelles.

Chapelles de St-Jean-Baptiste et de St-Antoine.

1446—1447. Isabelle, veuve et co-héritière de Nicod Perrisod, de Cottens, reconnaît que Mermet Perrisod, père de son feu mari, avait fondé dans l'église d'Autigny une chapelle en l'honneur de N. Seigneur, de St-Jean-Baptiste et de St-Antoine, confesseur. Pour augmenter la dévotion à cette chapelle et l'embellissement du culte, elle fait une nouvelle fondation d'un revenu de 60 sols laus. Richard Carralet, teinturier et bourgeois de Fribourg, mari d'Antonia, sa fille et Ulli Boublanc, mari de Jeannette, son autre fille, donnent leur consentement à cette fondation. Le curé actuel, D. Girard Chevrod et ses successeurs, célébreront chaque semaine une messe dans cette chapelle (à cet autel) pour le repos de l'àme des fondateurs. S'il omet de remplir cette obligation, il ne pourra percevoir cette rente pendant une année. Isabelle donne en assurance de sa fondation un pré situé à Autigny. Fait le 1 1 février 1446, approuvé par le curé le 4 mai 1447 (Arch. cant., not. N° 90 et arch, cant., répert. de St-Nicolas et arch. cant., not. N° 128, copie de 1510). 1 485. 1 août. Jeannette étant morte, son mari Ullinus Boublanc donne encore à cet autel 60 Liv. Le curé devait chaque semaine célébrer à cet autel une messe pour les fondateurs de la nouvelle fondation.

Fondation de la chapelle de St-Théodule. Extrait des clausules cl conditions continues es lettres de fondation de la chappclle de mous" Si Thcodole fondée en l'église parroisiale MTMT St-Mauris, patron d'Aultignyc.

Au nom de la sainte et individue Trinité père, fils et St-Esprit, Amen. Nous Nicod Bala d'Aultignye, Pierre Carnauld de Chenyn, Henry Marron de Coctens, Jacquet Renauld de Coctin, Anthoyne Pallanchiz d'Aultignye, Pierre Hngonaul, Claude Sappin, Nicod Guisolan, Marmet Macherel , Pierre Warnoz l'ancien, Anthoyne Goulre, Pierre Cudrex , Anthoyne Renauld, Pierre Renauld, Anthoyne Warnoz, llaude Marmyé, Guisolan, Pierre Rossier, Claude Du Mont, Warnoz, Jacquedou ïeit, Jean Warnoz, Pierre de Crausaz, Marmet Reys, Pierre Anet alias Vincent, Vincent, Claude et Nicod de Crausaz alias Mareschauld, Jean dou Teict, Bernar Renauld, Henry Grand, Jean , Jean Gilliet, Jean Joutye, Jean Budet alias Herbetaz, Pierre Guisolan, Nicod Warnoz, Pierre Herbetaz, Jean Berard, les hoirs de Jaquet dou Mont, Clodoz Albergeux, Jacquet Warnoz, Martin Burse, Nicod dou Teict, Glaude Ribaulii, Jean Herbetaz, Jean Magnyn, Pierre Grand alias Gojard, Humbert Prin, Jean Francey, Marmet Warnoz, Nicod Francey, Agnes relaissée de Loys du Teict, Jean Rossier, Pierre de Fossaulx tous de la parroche d'Aultignye, du diocèse de Lausanne. Faisons sçavoir a tous que nous scachantz, etc. Nous havons ordonné fondé et doté et par ces présentes, ordonnons fondons et dotons une chappélle perpétuelle à l'honneur louange et gloire de Dieu le tout puissant et de la benoyte Vierge Marie sa mère, et de toute la cour triomphante de paradis. Et spécialement et principalement en l'honneur de M r St-Theodole confesseur, envers le quel après Dieu et sa glorieuse vierge mère, Nous havons singulière dévotion et affection, et l'augmentement du divin office et à la décoration et honneur de la dicte chappélle, etc. A la quelle chappélle par nous comment dessus contient fondée pour son donaire et fondation. Les donations continues en la lettre originelle pour éviter prolixité sont icy entrelaissées. Les quelles donations escriptes nous tous les dessus nommes donateurs avons promis et promettons pour nous et pour nos hoirs par nostre bonne foy et soubz l'expresse obligation de tous noz biens, etc. Touttes les donations faire valloir la censé de la somme par ung chascun de nous donnée et payer la censé jusques à tant que nous ayons mis le dit argent que nous havons donné en acquis de censé en aultre lieu et bien asseuré sans nul barat. Item donnons aussy et ordonnons nous tous les dessus nommes d'Aultignye à l'altarien qui pour la dicte chappélle par nous fondée et servir sera esleu qu'il puisse user et gaudir des pasquiers du dict village et de toutes leurs usances comment lung du dict village. Voulionsoultre plus et oultroyons que le dit altarien soyt et estre doibge franc et quicte de touttes laillies et impositions que nous ferons entre nous au dict village pour la communauté. Item volons aussy et ordonnons nous tous les dessus nommes que la dicte chappélle par nous comme dessus fondée nous la puissions et doigeons donner et conferir a icelluy au quel la plus part des parrocchians fondeurs vouldra consentir. Le quel altarien ainsi esleu par la pluspart se doibje présenter à notre très rév. sgr nostre sgr l'évêque de Lausanne affin que de la dicte chappelle le doige instituir et porvoir. Le quel altarien ainsy institui soyt tenu et doibge quattre foys la sepmaine en la dicte chappelle célébrer et dire messe. C'est asçavoir perpétuellement tous les lundis de l'année au soleil levant, les mescredi, les vendredi et la d}menche pour le salut et remède des âmes des quelz dessus. Soyt aussy tenu et doibge le dict altarien servir en légliseavec le curé, et ses vicaires a vespres, es matines et heures canoniques messes eis quatre bonnes festes de l'année, àla dédicace de la mère église; à l'ascension nostre Seigneur ; à la feste-Dieu; à la nativité Sl-Jean-Baptiste es quattre festes de nostre Dame Vierge ; le jour St-Mauris martir ; à la feste des troys Roys; à la circoncision ; à la feste St-Anthoyne confesseur; toutte la benoyte septmaine devant pasques ; la septmaine que lon porte les croix, et toutes les dimanches de l'année jusques à l'offertoire. Item le dit altarien soyt aussy tenu et doibge quant sera requis par aulcung des parrochians leur administrer les sacrements de saincte église, quand il procédera du plaisir et volonté du dit curé. Item que le dit altarien soyt tenu et doibge tout le temps d'esté ou de chaultemps estre avecq le dit sgr curé, ou ses vicaires en l'église et à l'entour pour prier Dieu quand les impétuosités et turbations de l'air apparoistront tous les jours et toutes les heures. Item volons et ordonnons nous les dicts fondeurs que le dict chappellain soyt tenu et doibge personnellement servir la dicte nostre chappelle. Et quand ne vouldroit personnellement servir, que nous en puissions et doigeons eslire ung aultre et derechef a nostre très Rd sgr l'evesque de Lausanne présenter. Et sy ainsin estoit que le dict chappellain fust de mauvaise et inhoneste vie. A doncq est premièrement faicte la plainte d'icelluy par nous les devant nommes perrochians ou la plus part de nous au dit lld sgr l'evesque de Lausanne que pour adoncq sera, ou a son ère, le dict altarien puisse estre déposé de la dicte chappelle et ung aultre puisse estre esleu et présenté par les parrochians au dit Rd sgr evesque de Lausanne, pour le debvoir instituir de la dicte chappelle. Se ainsi estoit par le dit très R d sgr evesque ou son vicaire ordonné après que la dicte plainte seroit approver. Donnons et ordonnons nous tous lesdessus nommés fondateurs à honestes et discret homme domp Jacques d'Avenches, curé du dict lieu d'Aultignye vingt solds monnoye coursable en Frybourg d'annuelle et perpétuelle censé debvoir. payer tous les ans perpétuellement par le dict altarien et ses successeurs au dict curé et à ses successeurs curez d'Aultignye en une chescune feste St-Andrieu aposlre. Et c'est pour la soufferte et au nom de la soufferte de la dicte chappelle, par les conditions desoubz notées. C'est assavoir que les offrandes que viendront sus l'aultel de la dicte chappelle soyt pain, cire ou aultres choses soyent et estre doibgent au curé. Réservé les offrandes dargent qui seront au dict altarien. Synon le jour du patron de la dicte chappelle, le quel jour le dict curé devra partir les offrandes touttes et chescunes avec le dict altarien et ly layssir de tout la mojtié sans nul aguet. Et que le dict curé soyt tenu et doibge ministrer au dict altarien pain, vin, chandeilles pour célébrer en la dicte chappelle, et ouvrir et fermer les portes de l'église. Ainsin touttes foys debvoir a entendre c'est assavoir se les dictes choses se doivent faire par droit et scelon ce qui sera ordonné par le devant nommé très Rd sgr l'evesque de Lausanne prince moderne. Item voulons et ordonnons Nous les souvent nommés fondeurs par la teneur de cesluy instrument qae nos hoirs et successeurs parrochians d'Aultignye soyent perpetuelz patrons et donateurs de la dicte chappelle par le mode dessus designé et ayant la puissance de eslir et présenter en icelle chappelle ung chappellain idoyne et honeste, c'est assavoir ung chascung de nous par esgale voix. Item volons et ordonnons et expressément deffendons que au temps advenir, en la dicte chappelle debvoir servir ne soyt nommé, eslit ne présenté, ne aussy instituy aulcung chappellain synon que en celluy temps ung tel ainsi eslit soyt ies saincts ordres de prestrisc constituy et sacré. Item volons et retenons a nous les dicts fondeurs que se en cesluy présent instrument estoit aulcune chose mal mise, mal posée, mal ordonnée, mal entendue que icelle se doibge esmender, duitter et corriger a dict et selon le conseil des sages. Et principalement du souvent nommé très Rd sgr l'evesque de Lausanne. Et je le dict domp Jacques dAvenclies , curé du dict lieu d'Aultignye scachant et bien advisé, non pas déeeu contrainct ne.... de mesdroicts et des droicts de la dicte mon église informé et totalement certifié la dicte fondation et dotation de la dicte chappelle pour la soufferte a moy dessus ordonnée, je confesse estre faicte du lod et volonté de moy pourquoy icelle tant qu'il touche a la dicte soufferte et fondation je loue ratifie et confirme pour moy et mes successeurs curez de la dicte église et approuve par ces présentes. Promettantz les dicts fondeurs payer annuellement les censés, etc. Et havoir agréable le contenu des dictes lettres, etc. Faictes le 5 de mars l'an 1504. Soubsigné An. Pallanchiz. Les quelles lettres de fondation de la dicte chappelle de M r St-Theodoîe sont avec tout leur contenu laudées, confirmées et approuvées par le R" 1C et Seremc Aymode Mont Faulcon, evesque et Prince de Lausanne, le 7 de may Fan 1 504. Signé Gruet. (Tiré d'une copie faite par le notaire Dumont en 1629.) Suivent les dons des fondateurs : INicod Bala a donné tout son tegnement taxé 300Liv. Pierre Carnaul de Chenens a donné 50 Liv. Loysa femme de Jean Herbetaz le jeune, fillede feu Loys Berset de Villarsivirioux a donné 20 Liv. François Malluchet dit Guisolan, de Chenens, 10 florins ; Marmet Mazerel dAutigny, 10 llor. ; H. Marion de Cottens, 10 L. ; Pierro Hugonauld, 6 L ; Pierre V\ uarno, V ilor, ; Antoine Goudre o ilor. ; Ant. Pallanche, favre d'Autignv, 10 L. ; Pierre Cudrex, 40 gros; Antoine Renan de Chenens, 5 flor. ; Pierro Renau de Cottens, 5 il. ; Ant. Wuarnoz de Chenens 40 gr. : Claudo Marmyn de Chenens, 40 gr. ; Claudo Sappin d'Autigny, 10 L. ; Anth. Guisolan de Cottens, 40 gr. ; Pierro Mossu, 40 gr. ; Gérard Wuarnoz 20 gr. ; Jacque du Teit, d'Autignv, 3 Ilor. ; Jean Wuarnoz de Cottens, 2 ilor. ; Jean de Crousa d'Autigny, 1 flor. ; Peterman Mossu, 1 llor- ; Ant. Wuarnoz. meunier à Autigny, 5 flor. ; les deux Pierre de Crousa. ;> ilor. ; Mermet Rey de Cottens, 2 flor. ; Pierro Anct alias Vincent, 40 gr. ; Claude et Nicod de Crousa, 2 flor. ; Marmet de Crousa, 1 flor. : Bernard Renauld, 2 flor. ; Claude Dumont, 5 flor. ; Ant. Renauld, 10 flor. ; Jacque eWierre Renauld, 10 flor. ; Henriod Grand, 5 flor. ; Nicod Guisolan, 10 flor.; Jean Vollan, 5 flor.; Jean Gilliet de Cottens, 1 flor. ; Jacques et Jean Wuarnoz, 40 flor. ; Pierre Ribauld, d'Autigny. 5 flor. Les autres fondateurs de 1 flor. à 20 gr. Jacquet Sappin, Pierre Ribauld et Jean Herbettaz ont donné des dîmes sur plusieurs possessifs. Le revenu de la chapelle, soit les cens donnés par les fondateurs s'élevait à33 florins 1 6 sols et 1 denier et le capital à 676 florins 2 gros (483 fr.) et quelques dîmes. Pierre Carnau a encore ajouté 10 L. afin que le chapelain « dise « perpétuellement une collecte à l'intention de ses prédécesseurs et « cela tous les vendredis. » Cette dernière fondation fut encore approuvée par l'évèque par acte daté de Lausanne le 1 mai 1 504. Un recueil de documents et titres de 1572, écrit par Carnaul, not., renferme quelques modifications, qui furent apportées à la fondation primitive : « Item le dit altarien doit servir à l'église avec le curé les « dimanches jusques à l'offertoyre. » Ceci nous montre que le chapelain célébrait en 1572 la messe après l'offertoire de l'office de paroisse. 1525. Dans un recueil d'actes concernant la chapelle de St- Théodule se trouvait une lettre attestant que domp Loys Bernard résidant à Aultigni, a vendu à la chapelle M r St-Theodelo la mayson de la dicte chapelle, s'appelant la tour, et le curtil de cousté pour 23 escus d'or. Datum 9 mai 1525, soubsigné etrecehuz par feu discret Pierro Chassot Orsonnens. Cette maison dite la tour et plus tard la « petite cure » fut la maison des chapelains d'Autign;'. Elle était située à la place, ou près de la forge. 1504. Anthoyne Warnoz, Henry Marron, de Coctin, Jehan Herbettaz d'Aultiguyez, jurés de l'église, reconnaissent avoir reçu au nom de la chapelle de St-Théodule, nouvellement fondée, de Pierre Carnaul, de Chénens, 100 L. pour la fondation d'une messe dans cette chapelle. Fait le 7 août 1504, signé Pallanchi (Arch. de la cure. Parchemin). 1542. Février. Jean Bérard, Jean Wuarnoz et AnthenoGuisolan, étaient gouverneurs-jurés de cet autel et à ce*Hom ils prêtent à François Balaz, d'Autigny, 50 livres, soit un intérêt de 50 sols, « un pré dessoubz la villa » est donné en h)pothèque (Arch. cant., not. N°l4l). 1554. 16 mai. Cette chapelle avait 7 liv. placées sur une maison située à Autigny ; elle appartenait à Marmet Mossu, d'Autigny ; Nicolas Hugonaux promet de la dégraver (Arch. cant., not. N° 188). 1555. Jaques Guisollan, dit Malluchet, de Chénens, vend sous grâce de réachept à bonetes: François Balla; Antoine Rossier; meunier, de Macconnens ; Maurice du Mont, de Cottens et Anthoine Cossandey, tous 4 jurés, et agissant au nom de la chapelle de St- Théodule, fondée en l'église paroissiale d'Autigny, 50 sols de cens pour 50 flor. de capital (c'est-à-dire qu'il a emprunté 50 florins). Fait à Autigny le jour de St-Jean-Baptiste. Témoins : Johan Dostey; Nicod Dostey,frères; Pierro Mareschauld ; Maurice Carnauld, clerc ; tous de Chénens. 24 juin 1555 (Arch. cant., not. N° 188). 1 574. Nicod Cudrex, d'Autigny, a légué en 1 574, 1 2 florins à la chapelle de St-Théodule. 1 584. Barthélémy Reynauld, bourgeois etconseillerde Fribourg. a fondé un anniversaire à Autigny, qui devait se célébrer le 3 mars par 5 prêtres. Son testament est du mois de juillet 1584, signé Morat, not. Il était fils de feu Pierre Reynauld, neveu de Jacques Reynauld l'ainé et frère de Jacques Reynauld, le cadet, de Cottens. 1 584. DompGeorge Moret, chapelain de lachapelle de St-Marlin, de Cottens, emprunte 1 0 florins, argent de la chapelle de St-Théodule, représentée par Pierre Cudrex, Estievent de Labbahy, Jacques Reynauld et Claude Rossier, jurés. 1611. Jean Magnin, de Cottens, reconnaît devoir à Domp George Moret, chapelain, de St-Théodule et à ce nom, 3 florins qu'il a emprunté pour payer un cautionnement en laveur de Georges Doguoz. 5 décembre 1611, signé Duniont. D.George Moret était donc chapelain, soit altarien de la chapelle de St-Théodule et de celle de Cottens (Arch. de la cure). Codicilledu testament de François Huguenold.

Par son testament et par un codicille, il donne 20 écus à la confrérie du Rosaire pour un anniversaire. Plus 100 écus à la chapelle de St-Barthélemy pour des messes. 20 écus à l'autel de St-Jean pour des messes.30 écusà la chapelle de St-Théodule. Fait à Autigny , le 1 3 avril -1 640. 1658. 15 janvier. Domp Jacques Romanin, d'Autigny, devait 30 écus à la chapelle de St-Théodule. Cette somme avait été donnée par Domp Noë Herbettaz, ancien curé d'Autigny, à cette chapelle, pour la fondation des vêpres, les jours de fêtes indiqués dans le testament. Vers cette époque et avant 1660, François Huguenot avait donné 4 écus bons à cette chapelle pour un anniversaire. Avant 1694. Les Guisolan de Chénens avaient donné 16 écns bons. Barthélémy ReynoM avait aussi légué 8 écus bons pour un anniversaire. 1694. Il y avait un capital de 4 écus pour l'anniversaire de M. d'Attalens (de Challant ?) et 4 pour celui de Villarzel (de Challant). 1694. La chapelle de St-Théodule possédait au delà de 300 écus en argent prêté.

Fondation de la chapelle de St-Barthélemy.

1044. Par acte du 16 juin 1644, signé P. Maretoud, notaire, et sous le sceau de l'avoyer et Conseil de Fribourg, Barthélémy Thiémard, de Cliénens, qui avait fait construire une chapelle (un autel) dans l'église d'Autigny, en l'honneur de St-Barthélemy, avec la permission du vicaire-général, Jacques Schneuwly, et lui avait légué successivement 2,700 florins (1,735 fr,), avait posé la condition que ses deux filles auraient le droit de nommer (présenter) le chapelain. Cette condition et les fondations de messes à cet autel furent approuvées par le vicaire-général, le 20 mars 1656 (Arch. de St- INicolas, rép. N° 35). La famille Thiémanl exerça pendant longtemps son droit de présentation à cet autel. Fondation Reyff. \ 737. Rd D. Jean-Daniel Reyiï,chanoine de St-Nicolas, a, entre autres donations, fait la suivante : à ma nièce, Marie-Anne Rossier, de Chénens, j'ordonne, sa vie durante, la jouissance du capital de oiOécus bons... en obligations ; lesquelles ne lui seront pas livrées, mais elles resteront entre les mains des exécuteures testamentaires. Après le décès de ma nièce, le revenu du prédit capital sera livré au chapelain de la chapelle des Thiemard de Chénens, « sous la charge « que le dit chapelain tiendra annuellement deux fois par semaine, « en temps d'hiver, le catéchisme et qu'il dira annuellement 7 « messes aux fêtes de Notre-Dame, ou dans l'octave, aussi long« temps que le prédit capital subsistera. » Après le décès de sa nièce, le capital devait être livré aux gouverneurs de la commune de Chénens.... Fait le 30 décembre 1737, signé Joannes Jacobus Biellmann, not., original en allemand. M. le chanoine Reyff mourut le 26 mars 1738. Marie-Anne Michel née Rossier, nièce du testateur, est morte le 16 avril 1742. Le 29 juin, l'exécuteur testamentaire, M. Vonderweid, doyen, pria la commune de Chénens de recevoir et gérer ces obligations. Elle répondit le 29 juin 1 742 : « Nous gouverneurs, agissant au « nom et par ordre de la communauté .... déclarons pour nous et « nos hoirs et successeurs quelconques présents et futurs, que nous « ne voulons en rien nous immiscer, mêler, ni avoir aucune charge, « ainsi abandonnons et quittons à perpétuité le legs, ou donation « faite par R. M. J.-D. Reyiï, chanoine.... fait en faveur de la chapelle « de St-Barthélemy.... ainsi confirmons encore la déclaration par « nous, faite à J.-J. Ruffieux, notaire, le 23 avril 1741.» Fait le 29 juin 1 742 (Copie). Signé Joseph Macherel. Claude Perriard. M. le doyen Vonderweid, invita la commune de Chénens à paraître le 1 7 août 1743, à 9 heures du matin, pour recevoir les titres, etc., du legs de M. Rejff. La commune répondit le 12 août, qu'elle ne paraîtrait pas et qu'elle ratifiait la déclaration du 29 juin avec promesse de ne former à l'avenir aucune plainte, proteste ou opposition et empêchement contre la direction de celui à qui il leur aura plu faire la remise. 4 744. 46 janvier. L'avocat Guiot, au nom de M. Vonderweid, exécuteur testamentaire, se présente en Conseil pour demander que les obligations, soit les 500 écus légués, fussent remis au chapelain de Chénens, à certaines conditions. Ce que Mrs du Conseil privé ont approuvé et ratifié. En 4751, les 500 écusétaient réduits à 296 écus. L'opposition de Chénens provenait de ce que la fondation était faite en faveur de la chapelle desThiémard, à Autigny, etqu'il n'en résultait aucune utilité pour le village de Chénens. 1 670. Peu après 1 670, on fit repeintre l'autel deSt-Barthélemy, on répara le toit de la chapelle. 4 737. Une difficulté existait entre le curé et les collateurs de la chapelle de St-Barthélemy, touchant les oblations qui étaient apportées à cet autel. Monseigneur Claude-Antoine prononça qu'on devait observer ce qui se pratiquait dans le passé, « à moins que les « collateurs ne produisent des titres et autres actes plus clairs, « faisant en faveur du chapelain. » Cependant, les oblations en cire, qui se font le jour de St-Barthélemy, doivent appartenir aux collateurs, parce qu'ils fournissent les cierges. 22 août 4 737 (Arch. de la cure). 4 744. Dans la visite pastorale du 26 mai 1744, Monseigneur Claude-Antoine réunit les deux chapelles de St-Théodule et de St- JSarthélemv en un seul bénéfice. En 1729, la chapelle de St-Théodule possédait 4 poses de terre et une rente de 25 écus (89 fr.)- En 1 744. Il paraît qu'une partie des fonds a disparu ; cette chapelle était dotée d'un capital de 403 écus, 3 batz, 2 sols, 2 den., produisant un intérêt de 20 écus, 3 batz, 2 sols. Depuis lors, le chapelain de Chénens a jouit d'une partie des rentes de l'une ou des deux chapelles jusqu'à l'année 1 867. 1 755. Les revenus de la chapelle de St-Barthélemy s'élevaient à 4 50 fr., pour lesquels le chapelain devait appliquer chaque semaine deux messes, conformément à l'acte de 4 630. Les anniversaires n'étaient pas compris dans ces rentes. Les ornements consistaient en 6 chasubles, avec 2 bourses, 4 voiles, un vieux missel, 16 purificatoires, 2 aubes, dont une usée et excessivement grossière. Le chanoine D. Jean-Daniel Reyff, bienfaiteur de St-Nicolas, du séminaire, avait donné 500 écus à la chapelle de St-Barthélemy ; mais une partie des capitaux se perdirent et en 1751, il ne restait plus que 296 écus. Le chapelain avait l'obligation de célébrer une messe dans la chapelle de Chénens aux 7 principales fêtes de Notre- Dame.

Chapelains d'Autigny.

Il paraît que jusqu'en l'année 1504, le curé fut seul prêtre dans la paroisse. Lors de la visite de 1 453, il est fait mention de deux autels soit chapelles; mais elles n'étaient pas dotées, il n'y avait par conséquent pas de chapelain. La chapelle de St-Théodule, fondée en 1504, eut des chapelains. En 1521, à l'occasion de la fondation des vêpres, il est parlé du chapelain de St-Théodule. Le premier cité est le suivant : 1521—1522. 7 mars. D. Jehan Grandis (Grand) chapelain. 1548. D. Claude Essevuat (Essevati) chapelain de St-Théodule. Il était ressortissant de Treyfayes, paroisse de Sales. 1561. D. Hugo Viard, vicaire Haltarien de Coctin. Dumont, not. 1i)29. Juillet. D. Noé Herbettaz, de Cottens, chapelain; il a fondé un anniversaire dans la chapelle de St-Thédule. Il fut le premier chapelain de la chapelle de St-Barthélemy, est-il dit dans le livre des anniversaires de cette chapelle, écrit par D. Thiémard. La chapelle de St-Barthélemy fut fondée en 1644. D. >oé Herbettaz fut donc chapelain à Àutigny, depuis 1629 jusqu'après 1650. 1637. D. Jacques Clerc, chapelain; il fut ensuite curé de Lentigny, de 1638 à 1663; il y est mort le 5 février 1663, à l'âge de 50 ans. 1645. D. Jacques Deferrard, de Chénens, vicaire d'Autigny, et ensuite curé. Il est probable qu'il n'occupa pas de chapelle. 1649—1651. D. Jacques Daflon. 1651. D. Jacques Desingi, chapelain, à Autigny, dès Je commencement de l'année 1651. 1659—1662. D. Michel Romanin; on le trouve aussi sous les noms de Jacques Romanin et Romanens. 1660. Février. D. François Morat, de Lentigny, chapelain de de St-Bartliélemy. 1 660. D. François Bernard, prêtre, à Autigny. 1664—1668. Janvier. D. Jodoeus Bulliard, chapelain de St- Barthélemy ; il fut ensuite curé de Vuisternens-devant-Pont et il quitta ce bénéfice en 1706. 1664—1678. D. Jean Morel de Lentigny ; en 1 660, il était vicaire à Prez. 1680—1681. D. François Macherel, de Chénens, chap. 1680—1686. D. Nicolas Passaplan. 1686. D. Jean Frano, chap. 1 680—1 688. D. Jacques Bifrare, filsde Claude Bifrare ; celui-ci est mort à Fribourg, mais il fut enterré à Autigny le 19 avril 1687. \ 690—1691. D. Jean-Joseph Gobet, chap. 1693—1724. D. Jacques Hayo, ou Heyo, chap. ;il fut le premier chapelain résidant à Cottens. 1 698. D. Jacques Herbettas ; il fonctionne à Autigny, mais il ne jouissait peut-être pas d'une chapelle. 1698. D. Antoine Morel, de Lentigny, chap. 1727. Voir Chénens. 1732. D. Christophe Hayoz, chapelain de St-Barthélemy. 1735. D. Jacques Thiémard, de (?). Il est nommé chapelain de St-Barthélemy le 22 décembre 1735, et chapelain de St-Théodule, le 26 mai 1 744. La chapelle de St- Théodule était vacante depuis 20 ans, c'est-à-dire depuis le départ de D. Jacques Hayo, en 1724. D. Thiémard fut le premier chapelain qui fixa sa résidence à Chénens, et le dernier chapelain qui habita Autigny. 1794. décembreen Autigny à réfugiés français Prêtres Chapelle de Cottens.

La première mention d'une chapelle à Cottens est de l'année 1423. Je n'ai pas trouvé des indications plus anciennes. On voit par l'acte suivant qu'elle était déjà dédiée à St-Martin. Elle est encore citée dans un acte de 1438. 4423. Théobald de Corlevon, tisserand, bourgeois de Fribourg, et sa femme Agnellette, fille de feu Mermet Babilliod, de Chénens, donnent en accensement annuel à Jean Villar de Cottens, les possessions suivantes : Une maison située au-dessous du village, près de celles des héritiers de feu Pierre de Billens, de Romont ; Un clos situé sous la chapelle de St-Martin de Cottens ; Le pré de « Bolères » de deux seitorées prés du pré des héritiers de P. de Billens, de chaque côté ; Un morcel de pré en « Cudré, » près du ruisseau et la terre des héritiers de P. de Billens, et de celle des religieux d'Hauterive ; 2 poses de terre en « Cula, » entre celle des héritiers de Pierre de Billens, et celle des religieux d'Hauterive; 1 pose à « Belmont s> et une en « Sesar, » près de la terre des religieux d'Humilimont ; 1 1 J i au « Siblo, » entre la terre des héritiers de Pierre de Billens et l'hôptital de Fribourg ; ¦f Va pose en « Crebascour, » entre la terre des héritiers de P. de Billens et les confins de la Croix, etc., etc. Anno 1423, 14 avril (Arch. cant., not. N° 25). 1531. Pierre Cossandey, de Cottens, était gouverneur de la chapelle ; à ce nom il prête à Jean Michiel alias Warnoz, de Cottens, 5 liv. Jean Mathon alias Gilliet, était caution. 30 mars (Arch. cant , not. 141). La chapelle possédait donc quelques rentes. 1438. Le couvent d'Hauterive possédait des droits sur Cottens, il avait fait dresser une potence; mais le seigneur de Villarsel-le- Gibloux vit dans cet acte une grave atteinte portée à sa juridiction ; il la fit abattre (Arch. cant., rép. d'Hauterive). 1550. 15 juin. Il paraît que la chapelle était détruite, on ne sait comment. On lit dans le manual du Conseil de Fribourg : « si ceux de Cottens veulent rebâtir leur chapelle, on leur donnera un subside de 10 liv. et la moitié des tuiles nécessaires pour la couvrir. » 1553. La première mention d'une chapelle dédiée à St-Loup, est de l'année 1553. C'était probablement un autel dédié à St-Loup, placé dans la chapelle de St-Martin. Il en est fréquemment parlé dans les actes jusqu'en 1800 et, quelquefois, on disait la chapelle de St-Loup au lieu de St-Martin. 1554. Pierre Magnin, de Cottens, gouverneur de la chapelle de St-Loup, et à ce nom prête 25 liv. à Nicod Chassot, d'Estavayer-le- Gibloux ; ces 25 liv. étaient auparavant dues par Pierre Budet, dit Herbettaz. 28 mars (Arch. cant., not. 188). La famille Reyff avait des propriétés à Cottens désle XVI e siècle ; elle fonda plusieurs anniversaires, et fit des dons à la chapelle. 1555. Noble Gaspard Faulcon, au nom des enfants de feu Willhelm ReyfF, vend à Pierre Magnin une pose de terre « en Promont, » affrontant à l'orient le pré de la chapelle. 24 mars 1 555 (Arch. cant., not. 188). On ne sait qu'elle était l'étendue de la terre de la chapelle, ni d'où elle provenait, ni quand elle fut vendue. 1580. Nicolas Reyff, sous date du 12 juin, avait légué à la chapelle de St-Loup de Cottens, une certaine somme. Marguerite, veuve de Jacques Joye, et Antheine, veuve de Jean Joye, de Prez, devaient encore de ce legs, en 1694, 35 écus bons ; en 1673, Pierre Vuillermy devait 36 écus, et en 168*/, André Rossier, de Lovens, redevait aussi 1 3 écus de ce même legs. Dans la réception des bourgeois, on réservait un don en faveur de la chapelle. En 1 61 7, un fils de Bernard Coly, de Fribourg, admis communier, donne 2 écus à la chapelle. 1664. 7 décembre. Pierre, fils de Maurice Repond, devait à la chapelle 15 écus bons pour une demi-pose de terre située « au Grassus, » achetée de la chapelle. 1694. Le champ « des Rapillettes » appartenait àla chapelle; il fut vendu à Joseph, fils de feu Benoit Margueron, pour la somme de 47 écus bons, 22 octobre. 1694. Le pré « des Chintres » appartenait àla chapelle ;il fut vendu à Jaques Margueron pour le prix de 600 florins. 22 octobre. 1 694. Une Vs pose de terre située « en la Cousta alias Buzeny, » fut vendue à Jean Magnin pour le prix de 16 éeus bons. 2 novembre. 1694. Claude, fils de feu Pierre Repond, devait à la chapelle 22 écus bons pour l'acquisition du « Champ Jean. » 1 702. Maître Claude et Pierre Reinau devaient àla chapelle de St-Loup, 1 2 écus et 5 batz pour l'acquisition d'une particule de bois située en « Tremblez. » 4723. 17 septembre. M. Veillard, curéd'Autigny, se plaint au chapitre de St-Nicolasde ce que la commune de Cottens, par diverses instances auprès de l'Evêque, cherche et tend à obtenir que le chapelain d'Autigny soit transféré à Cottens ; ce qui serait au préjudice du curé et de la paroisse. Le Chapitre répond qu'il veut attendre une décision de l'Evêque pour prendre une détermination. \ 735. Par une copie d'une sentence portée par le Nonce du Pape à Lucerne, nous apprenons qu'il existait un procès entre les communes d'Autigny et de Chénens d'une part et la commune de Cottens de l'autre. Celle-ci demandait que les rentes des chapelles fussent séparées et que la chapelle de Cottens fut séparée d'Autigny et que le chapelain fixât sa résidence à Cottens. Par sentence, le métropolitain de Besançon avait prononcé en faveur de Cottens; mais les deux communes d'Autigny et de Chénens en appelèrent au tribunal du Nonce à Lucerne. D.Jean-Baptiste, des comtes de Barnis.etc, archevêque d'Edesse, Nonce, etc., infirma et cassa la sentence du métropolitain et déclara que ceux d'Autigny et de Chénens avaient bien agi par cet appel à son tribunal. En conséquence, il déclara que le chapelain, en vertu des fondations de 1504 et de 1523,d'un usage de passé 20 ans et de la prescription, devait avoir son domicile à Autigny, y aider le curé chaque fois qu'il en serait requis, y célébrer la messe le dimanche, le lundi et le vendredi ; que les autres jours de la semaine, il devait la célébrer dans la chapelle de St-Martin à Cottens et qu'il pourrait ainsi jouir des fondations de 1 504 et 1 523. Il déclara en outre qu'il n'entendait nullement par cette sentence empêcher de nouvelles fondations à Cottens et l'établissement même d'un chapelain, qui y célébrerait la messe les jours de fêtes, pourvu que cela se fit avec le consentement de l'évoque. Fait le 1 2 août \ 735. 1749. Dans un mémoire adressé à Mgr de Boccard, évèque, M. Thiemard, chapelain de Chénens, dit : « Ayant appris le 26 novembre 1749,que votre.. . Grandeur désirait terminer amiablement le procès survenu depuis fort longtemps entre la chapelle de St-Théodule.... d'une part et entre la chapelle de St-Martin, érigée au village de Cottens, d'autre part, touchant la rente de 200 écus que l'une et l'autre des dites chapelles prétendent être une portion de leurs rentes respectives, dont celle de Cottens s'est prévalue dès l'an 1722 ou environ. « L'état présent des rentes de cette chapelle (St-Théodule) quoiques jointes à celle de la chapelle de St-Barthélemy, ne peuvent suffire à ma subsistance (quoique bien frugale) ; il était obligé chaque année de prendre une partie de son patrimoine pour vivre. « Toutesfois, non obstant l'ennuis et chagrins que ce long procès vous cause ; de même que le déplaisir de l'infructueuse dernière conférence, tenue à Cottens le 22 décembre 1736, y présidant M. le doyen et curé de Prez, où d'où d'un commun accord préalablement réservé de part et d'autre, qu'en cas d'irréussite, chacun resterait dans ses droits.... » Dans sa visite pastorale du 26 mai 1 744, Monseigneur Claude- Antoine Dudtng avait dit de vive voixque ceux de Cottens devaient donner au chapelain de St-Théodule le capital, ou les intérêts des 200 écus ; mais Mgr étant mort avant que l'acte en fut dressé, cette prononciation devint nulle. Par rapport aux titres, etc., de ces 200 écus, M. Thiemard ajoute : « C'est à ceux de Cottens à prouver par quels droits légitimes ils retiennent cette rente, que feu R

Obligations du chapelain de Cottens et d'Autigny. 1629. Le dimanche il doit célébrer la messe à l'autel de St- Théodule à une heure commode aux paroissiens. Il aidera dans les fonctions du culte, conformément à l'acte de fondation, et il payera 20 sols au curé pour la soufferte. Les oblations appartiennent au curé, excepté celles indiquées dans l'acte de fondation. Les messes sont réduites à 4, soit 2 à Cottens et 2 à Autigny, y compris celledu dimanche, etc. Fait à Fribourg le 11 mars 1629. J. Kiemmerling, vicaire-général. Monseigneur de Montenach détermina les obligations du chapelain de la manière suivante : 1° Les chapelains célébreront la messe les fêtes et dimanches et appliqueront le dimanche la messe pour la commune et le samedi à l'autel de la S. Famille pour la fondation Reyf; 2° En vertu de la fondation d'Etienne Badard Rochet qui a donné la maison et le jardin du chapelain, celui-ci appliquera 8 messes pour le repos de son âme, etc.

A cette époque le chapelain percevait tous les avantages, droits, etc. , d'un communier de Cottens , 50 écus bons payés par la commune ; 20 écus de la fondation Rejff; 8 écus pour la fondation des vêpres. lfl jouissait d'une maison, d'un jardin, d'une grange, cheneviére et d'un jordil à l'entour de la chapelle (Notes de M. Guéritot). 1814. Monseigneur Guisolan a légué 15 louis pour augmenter le traitement du régent de Cottens. *• 1821. M. Hayoz, chapelain, a légué 100 écus bons à l'école de Cottens. La maison d'école fut construite en 1 841 .

Confrérie de la Ste-Croix.

Cette confrérie fut établie l'année 1 842. Mgr Yenni, le 3décembre 1842, régla comme suit cette confrérie : 1° Le but est d'honorer les vertus de J.-C. sur la croix ; 2° La fête titulaire sera céJébrée le dimanche après l'invention de la Ste-Croix ; 3° Les exercicesde la confrérie sont fixésau troisième dimanche de chaque mois. Grégoire XVI a accordé plusieurs indulgences à cette confrérie le 1 4 décembre 1 842 et il a déclaré l'autel de la confrérie privilégié à perpétuité.

La chapelle.

On a vu qu'en 1555 la chapelle était détruite, et il est probable qu'on la rebâtit bientôt après, vu le subside qu'offrait le conseil de Fribourg. Je n'ai pas trouvé d'autres renseignements sur cet édifice jusqu'à l'année 1844. Cependant les constitutions synodales disent que la chapelle de Cottens fut consacrée par Mgr de Watteville, qui occupa le siège de Lausanne de 1607 à 1649. Il est probable qu'il consacra la chapelle qui fut reconstruite après l'année 1555. Les évêques de Lausanne n'habitaient pas Fribourg, la chapelle par conséquent n'avait pu recevoir la consécration. Cependant il est possible aussi que l'édifice fut reconstruit sous l'épiscopat de Mgr de Watteville. Cette chapelle fut transformée par les réparations qui se firent en 1844 et 1845. La chapelle était devenue trop petite pour la population de Cottens qui avait considérablement augmenté, elle était dans un mauvais état et sans beffroi convenable. Des réparations furent votées sans aucune difficulté. Il fut. ainsi arrêté de reconstruire à neuf le chœur afin par là d'agrandir la chapelle. La question de la tour présentait un peu plus de difficultés. Le projet de monter la tour sur le choeur n'obtint qu'une voix, ainsi que le projet d'établir un clocher en bois 27 voix se prononcèrent pour une tour en pierre avec flèche. On ouvrit une souscription pour couvrir les frais de toutes les réparations. Jean Margueron se trouve à la tête des souscripteurs ; 200 fr. (300 fr.) ; Antoine Margueron offrit gratuitement le terrain nécessaire pour élargir la place autour de la chapelle jusqu'à concurrence de 200 fr. Total des souscriptions 842 fr. (1 ,203 fr.). Dans le mois de juillet 1844 on accepte le plan de Curty pour la maçonnerie pour le prix de 2,450 fr. anciens et celui de Nein pour la charpente, etc., pour le prix de 865 fr. Total des ouvrages : 4,000 fr. (6,000 fr.). Le Conseil d'Etat, reconnaissant la nécessité de ces constructions, avait autorisé la commune de Cottens à vendre des chênes dans la forêt de Riombochat pour une somme de 2,648 fr. Il permet aussi la construction d'une tour. Monseigneur Marilley consacra les trois autels le 12 novembre 1846. Le premier dédié à St-Martin et les autels collatéraux l'un à l'honneur de la Ste-Croix et l'autre de la Sainte Famille. Toutes les réparations étaient donc terminées ; la chapelle était très décente ; une tour avec une flèche très élancée et élégante l'embellissait et excitait l'admiration des voyageurs. Le 5 novembre 1879 un ouragan d'une violence extrême se déchaîne sur la contrée, des forêts sont jetées par terre ; plusieurs flèches des tours d'églises furent enlevées. La flèche de la tour de Cottens eut aussi ce trisls sort, elle tomba sur la maison voisine. Elle fut reconstruite dans des proportions plus restreintes en \ 880. Chapelains de Cottens.

Les premiers chapelains n'habitaient pas le village de Cottens, les rentes pour la sustentation d'un chapelain étaient insuffisantes ; les curés, les chapelains de St-Théodule y venaient célébrer les messes fondées. 1524. 17 novembre. D. Humbert de Gerina. 1548. D. Jean, altarien de Cottens. 1553. Première mention de la chapelle de St-Loup; Pierre Magnin en est gouverneur (Dumont, not.). 1561. D. Hugo Viard, vicaire d'Autigni et « Haltarien de « Cottens » (Dumont, not.). 1534—1611. D. George Moret. 17 octobre 1584 (Arch. de la cure). Un acte de l'année 1586, signé Ansermot, not., dit qu'il demeurait à Cottens. Et en 1611 il est chapelain de St-Théodule à Autigny. 1724. Chapelle nouvellement construite et fondée (novitcr creclam et fondatam). 10 avril 1 724 (Arch. de la cure d'Autigny). 1724. D. Jacques Hayo (ou Heyo) institué le 16 juin 1724 par Mgr Duding, sur la présentation de la commune, soit des communiers. Il fut chapelain à Autigny pendant 31 ans et 1 mois, dit-il dans un mémoire; ce serait donc de 1693 à 1724. C'est le premier chapelain qui a résidé définitivement à Cottens. 1741. D. Jacques Chrestien, de Romont. 1745—1746. D. Antoine Jochet. En 1746 il est nommé curé de Montet. (On trouve aussi Yochet). 1753—1754—1760. D. Pierre Criblet. Il est nommé curé de Domdidierle 27 mars 1760. 1762—1763. I). Antoine Chassot ; il fut curé de Chèvres. 1768—1772. I) (?) Lottas. 1775—1776. 1). Joseph-Julien Joye (ou Joie). C'est probablement Joseph Joye qui, en 1778, est gouverneur des jeunes barons de Schwachheim à Schaffhouse et en 1779 à Vienne, dit le chanoine Joye, de Prez. Il est enterré dans l'église de Prez, dont il fut le bienfaiteur. 1777—1780. l>. Tobie Sallin ;il fut curé à . 1789—1792. D. François-Joseph Grand. En 1778 et 1779, il était chapelain à Posât. 1799—1821. D. François-Joseph Hayoz, d'. Agé et malade, il a quitté Cottens en 1821 et il s'est retiré dans sa famille où il est mort le 3 mai 1821. Je n'ai pas trouvé l'année de son arrivée à Cottens, mais il y était déjà en 1 799. Avant de venir à Cottens, il fut chapelain à Charmey en 1783. Par son testament il a légué 35 écus aux pauvres de Cottens. 1 822. De la fin de l'année 1 822. D. Jean Jerly, ancien curé de Cugy, 1824—1825. 1826. D. François-Xavier Mottet ; il quitta vers la fin de l'année et fut nommé chapelain à ; il est mort curé à Fétigny le 28 novembre 1839. 1829. D. Joseph Delley, de Delley. Il avait été curé à Hauteville.

1831—1836. D. Joseph Lambert, de Châtillon. Il eut en 1835 un long procès ; prié par Mgr Yenni de quitter Cottens, il s'y refusa, recourrut au siège apostolique et attaqua la commune devant le tribunal. Il a dû quitter en 1835 au printemps. 1835 depuis le 25 mars au 1 mai 1836, les PP. Capucins ont dit la messe. 1 836. M. Crausas, pendant quelques mois. Après son départ, les Capucins ont desservi jusqu'au 25 novembre 1837, 1837—1840. D. Joseph Kilchœr, de Praroman. Il était chapelain à Trey vaux en 1 834 et 36. En 1 840 il est établi directeur des Dames Dominicaines à Estavaver. Il est arrivé à Cottens le 25 novembre 1837. En 1844 chapelain à Wallenried et la même année il est nommé curé de l'hôpital à Fribourg, où il est mort le 26 novembre 1864. 1840—1845. D. Benoît Papaux, de Treyvaux. Il fut nommé dans le mois de décembre, il était alors chapelain à La-Roche. Il fut ensuite curé de Hauteville, où il est mort le 22 mai 1871. 1846. D. François Bays, de La Pierre (Siviriez), il fut nommé curé d'Estavayer-le-Gibloux ; ensuite directeur de la Visitation à Fribourg, et il est mort curé d'Arconciel le 4 novembre 1877. 1847. D. Joseph BarJet, d'Estavayer-le-Lac. Vicaire à Sales pendant 2 ans, chapelain à La-Joux, curé de Vuissens, et meurt à Cottens dans le mois de juillet 1847. 1849—1853. D. Jean-Joseph Margueron, de Cottens, ancien curé d'Avry; il est mort curé à Berlens le H mai 1867. 1 853—1 859. D. Jean-Baptiste Joye,ancien curé de Dompierre ; mort à Cottens le 31 mai 1 858. 1858—1862. D.François Marmier, d'Estavayer-le-Lac ; mort à Cottens le 13 juin 1862. 1862 d'octobre au 19 mars 1863. D. Charles Christ, de Ribauville (Alsace), né le 10 avril 1817; ordonné le 10 avril 1846; missionnaire dans la Guyanne, vicaire à St-Martin en 1 856: chapelain à Belfaux en 1858; curé à Gletterens du 19 mars 1863 à 1865; chapelaiu à Praroman de 1 865 à 1 878. 1863—1866. D. Jaeques-Philippe-Bruno Renevey, de Fétigny ; né le 7 octobre 1809, ordonné le 1 avril 1843, ensuite chapelain à Wallenried jusqu'en 1863. En 1866, chanoine de Notre-Dame et en 1871 chapelain à Montorge. 1866—1875. D. Claude-Joseph Michaud, de Villarepos, ancien curé d'Onnens, mort à Cottens le 21 mars 1875. 1875—1 877. D. Alexandre-Nicolas Rapo, de ; né le 1 2 mars 1838; ordonné le 24 juillet 1864; vicaire à Bulle jusqu'en 1867 ; curé de Bussy- jusqu'en 1874; de Carignan pendant un an ; chapelain de Trey vaux de 1 877 à 1 879, au mois de mai ; vicaire de Mézières et ensuite desservant jusqu'en juin 1882; vicaire de Neyruz jusqu'au mois d'août 1883. 1877. D. François Chapaley, de Charmey, profés chartreux lors de la suppression en 1848, il termina ses études théologiques à Besançon. Il fut chapelain à La-Roche, curé de Cerniat, en 1 859 curé de Corbière; eu 1862 curé de Torny ; en 1876 directeur des Dames Dominicaines à Estavayer; il est mort à Cottens le 2 avril 1878. 1878. Mai. D. Charles Christ. Pour la seconde lois.

Chénens.

Le village de Chénens possède depuis les temps les plus reculés une chapelle, et elle fut toujours dédiée à la Sainte-Vierge. Il en est fait mention depuis le commencement du XV siècle. En 1438 elle est dotée d'une cloche, qui n'était peut-être pas la première; elle fut refondue en 1466. 1 748. La chapelle fut frappée par la foudre et incendiée ; elle fut reconstruite en 1 749. C'est la chapelle actuelle avec la même cloche, et située à peu près à la même place. 1418. 2 octobre. Agnelletta, fille d.e feu Mermet Babilliod, de Chénens, femme de Théobald, de Corlevon, tisserand, habitant Fribourg, donne par testament à l'hôpital de Fribourg 35 sols laus. et deux chapons que lui payait annuellement Jean de Vilar, de Cottens, et tout ce qu'elle possédait à Cottens ; mais elle en réserve la jouissance à son mari. Celui-ci mort, l'hôpital remettra 4 U à la grande confrérie du St- Esprit ; 4 U aux Frères mineurs, et 40 sols à la nouvelle fabrique de St-Nicolas. 1421 . Le village de Chénens avait une confrérie du St-Esprit, 1438. La commune doit à Pierre Folare, fondeur à Fribourg, 38 Liv. Elle avait fait fondre une cloche, qui devait être faite pour la St-Martin 1438. Le maître la garantit pendant un certain temps. 1443. Feue Johanneta, fille de Nicod Montarlam, de Posieux, et femme de Pierre Springo, de Sales, paroisse d'Ependes, avait légué par testament : A la fabrique de l'église d'Ependes 20 sols laus. ; à la chapelle de Notre-Dame de Chénens, soit à la fabrique de cette chapelle, 20 s. ; aux lépreux 30 s. ; à l'hôpital de Fribourg 30 s. Henslin et Heyninus Springo, frères de Pierre, et leur neveu Jean promettent de payer ces 100 s. à Pierre Chollet, demeurant à la grange des Muéses et exécuteur testamentaire (Canali, not.). 1466. Henslin Follare, fondeur et bourgeois de Fribourg, promet de faire pour la fête de l'Assomption de Notre-Dame une cloche du poids de 200 livres et il la garantit pendant un an. Les représentants de Chénens étaient Aymonet Reynaul, Girard Vinelliez. Fait le 23 juillet 1466 (Arch. cant., not. N° 34). 1 584. On bâtit une nouvelle chapelle à Chénens (Man. 4 mai). Il paraît qu'on fit des réparations en 1643 (Man. 25 février). 1584. Le gouvernement accorda 6 plantes de bois pour la construction de la chapelle. Les deux chapelles de Chénens et de Cottens et l'église paroissiale furent reconstruites dans l'espace de 30 ans. D. Jean Kœmmerling, chanoine de St-Nicolas, mort le 14 mars '1725, avait donné en 1721 une maison pour le logement du chapelain de Chénens. Le chapelain devait célébrer chaque année 4 messes pour ce bienfaiteur et d'autres. Le chapelain d'Autigny, ou plutôt l'un des chapelains vint s'établir à Chénens entre les années 1744 à 1 749 ; mais il continua à jouir du bénéfice de l'une des chapelles d'Autigny et à remplir certaines fonctions dans l'église paroissiale, comme chapelain et non comme vicaire, ainsi qu'on l'a prétendu plus tard. C'est à ce titre qu'il y célébrait la messe matinale les fêtes et dimanches. Cela dura jusqu'à l'année 1867. 1744. Nomination de D. Jacques Thiémard. Comme ainsi est que Monseigneur notre Illme Evêquede pieuse mémoire auroit eijfin nommé le soussigné pour chapelain de St-Théodule le 2C may 1 744 dans sa visite à Ottignie après une vacance d'environ 20 ans et que moi dit chappelain me seroit présenté et recommandé bien humblement à l'hon. commune de Cottens de vouloir continuer aussi pour moi a donner quelques bois a brûler ainsi qu'elle en avoit donné du passé à mes Rds prédécesseurs Dans son assemblée communale le 12 décembre 1745 a connus et passé (pour faire connaître sa parfaite soumission à la dite nomination et leur zélé à tout ce qui peut contribuer àla paix et concorde) accorda deux bons chars de bois mais seulement par grâce et non par obligation. Antérieurement Jes deux communes de Chénens et de Cottens accordaient alternativement du bois au chapelain de St-Théodule par grâce et celle d'Autigny la part d'un communier par obligation (Note de M. Thiémard, chapelain. 3 janvier 1 746). 1775. Convenu avec M. Toffel, chapelain de Chénens. « L'an 1775 le 27 du mois de mars, par devant le notaire juré soussigné et les témoins ici bas nommés, personnellement se sont constitués Rd docte et dévot domp Jean Toffel, sgr chapelain de Cottens d'une part, et les non. communiers du dit Chénens assemblés en corps de commune pour prévenir toutes difficultés et débats qu'ils pourroient survenir entre les susdites parties au sujet de la rétribution du dit M. le chapelain pour le « Biscantaux, » soit célébration de la sainte messe qu'il a plu à son lllnic grandeur évêque.... accordé et octroyé à la dite non. commune de Chénens ont fait et arrêté le convenu pour et aussi longtemps que M. Toffel sera chappelain au dit Chenens.... et non pour ses successeurs « II célébrera la messe accordée en la Yen. et dévote chappelle du dit Chenens le bon matin afin qu'il puisse célébrer celle de paroisse à la même heure que de coutume.... M. le chappelain aura et percevrat annuellement la somme de 20 écus bons, outre encore sa partie de bois commun en qualité et nature que ce soit, et du glan et poir sauvage quand il plaira au seigneur nous envoyer tout aussi de même qu'un autre communier, de plus il aura le bénéfice de miser les terres de commune qu'elles soyent à son contentement; il aura encore l'alpage pour sa vache tant seulement et des brebis.,... en tous les paquiers communs ; finalement il jouyra de la chenevière comme du passé ; ainsi le dit M. Toffel sera regardé communier du dit lieu » 27 mars 1775. 1866. Les soussignés, bourgeois de la commune de Chenens, désirant : 1° Assurer l'existence de leur chapellenie, qu'ils ont tant à cœur de conserver et avoir toujours un chapelain dans leur commune ; 2° La placer dans des conditions bien déterminées et bien précises ; 3° Prévenir des difficultés, qui pourraient surgir peut-être de l'union des rentes provenant d'Autigny avec les fondations de Chenens, s'engagent à donner au bénéfice de la chappellenie de Chenens, soit en argent comptant, soit en titres portant intérêt au 5 °/0, les sommes désignées ci-dessous, souscrites par chacun d'eux. Et cela à la condition expresse qu'après la séparation des rentes d'Autigny, notre Rd chapelain soit placé relativement à la paroisse, dans les mêmes conditions que celles où se trouve le Rd chapelain de Cottens. Par cette souscription les soussignés n'entendent nullement se montrer opposés à l'idée de créer un vicariat à Autigny, en utilisant à cet effet les rentes de St-Barthélemy et de St-Théodule, séparées de Chenens Ainsi fait et signé àla maison d'école à Chenens, le 1o mai 1866. Suivent les souscriptions : Nicolet frères fr. 1,000»— Jean Nicolet, député » 1,000»— Joseph Guisolan 500, et 1 ,000 après sa mort . » 1,500»— Jacques Chammartin » 400»— Jacques Defferrard » 300»— 4 souscriptions a 200 fr. : Joseph Thiémard, Joseph Overney, Pierre -Joseph Macherel ; Marianne Defferrard » 800»— 4 souscriptions à fr. 100 : Joseph Ra>my, Ant. — Overney, Philippe Nicolet, Vital Macherel . . » 400» fr. 5,400»— La chapelle de Chénens possédait en capitaux . » 5,518»46 La commune de Chénens céda àla chapellenie . » 2,259»30 Capitaux. Total: fr. 13,177»76 La chapelle possède en immeubles « le pré de Villaz » et « pré Rayé, » soit 2 poses et 68 perches. La commune s'engageait encore à différentes contributions. La rente du chapelain fut ainsi portée à 804 fr. annuellement, ce qui fut ratifié par la commune le 31 juillet 1866 et par l'Etat le 25 août 1866. 1867. Etienne Marilley, Evêque de Lausanne et de Genève, etc., etc. Les bourgeois de la commune de Chénens, désirant assurer pour eux et pour leurs descendants le bonheur de posséder dans leur village un prêtre à poste fixe, comme chapelain de la chapelle de Notre-Dame, Nous ont, par l'entremise de leurs délégués, exprimé leur commun désir de voir la dite chapellenie érigée en bénéfice ecclésiastique simple. Ils Nous ont, à cet effet, communiqué les mesures prises par la commune, afin de procurer au chapelain titulaire l'entretien convenable, ainsi que les vœux de la localité touchant les charges et obligations du dit chapelain. Après avoir examiné attentivement l'état des ressources dont la commune peut disposer et les engagements qu'elle prend pour assurer au bénéfice un minimum de revenu fixe, Nous avons jugé à propos d'accueillir favorablement la demande des honorables bourgeois geois de Chénens. En conséquence Noos avons décidé et nous constatons par le présent décret avoir décidé que la chapellenie de Notre-Dame à Chénens constitue, à dater du 1 juillet 1866, un bénéfice ecclésiastique simple. Nous voulons en outre que la dite érection soit établie sur les bases suivantes divisées en deux catégories, embrassant d'un côté les engagements de la commune de Chénens, et de l'autre les charges et les attributions du chapelain.

A. ENGAGEMENTS DE LA COMMONE DE CHÉNENS. 1° La commune de Cliénens s'engage par acte notarié du 23 août 1866 à porter le revenu de Ja chapellenie au minimum de huit cents (800) francs ; 2° Cette sommesera fournie soit par les intérêts du rentier de la chapelle, soit, vu l'insuffisance actuelle de celui-ci, par une contribution volontaire annuelle garantie par la commune;

3° Cette contribution volontaire sera diminuée à mesure et en proportion de l'augmentation des intérêts du rentier jusqu'à concurrence de 800 fr. ; 4° Les fondations quelconques faites à titre onéreux ne pourront autoriser une telle diminution qu'autant et en proportion qu'elles seront supérieures à la taxe diocésaine en vigueur ; i)° En cas de vacance, il y aura lieu à la diminution de la contribution volontaire susmentionnée et cela au prorata de la durée de la vacance ; 6° La commune prend à sa charge tous les impôts qui peuvent grever le bénéfice et cela aussi longtemps que les revenus de la chapellenie ne dépasseront pas le montant annuel de huit cents francs. Dans ce dernier cas, on ne pourra en aucune manière imposer au chapelain des charges qui diminuent ce minimum fixé pour son traitement ; 7° La commune garantit en outre au bénéfice le logement, la jouissance du jardin, d'un plantage de cinquante perches et l'affouage « nécessaire. » C'est dans ce sens que doit être compris l'article 8 de l'acte notarié mentionné ci-dessus ; 8° La commune s'engage de même à maintenir dans un étal convenable le presbytère, la chapelle et son mobilier et à pourvoir à tous les frais du culte.

B. ATTRIBUTIONS ET CHARGES DU CHAPELAIN. 1° Le chapelain de Chénens est spécialement appelé à remplir dans cette localité les fonctions du saiut ministère. Celles-ci ne pourront cependant jamais être de nature à troubler le service paroissial, ou entraver l'action légitime du révérend curé sur ses paroissiens ; 2° Le bénéficier sera tenu en particulier de célébrer la messe matinale à Chénens les dimanches et fêtes. En cas d'absence ou de maladie, qui dépasserait un mois, il devra, autant que possible, se faire remplacer pour cette fonction ; 3° L'heure de la messe matinale sera fixée selon les vœux légitimes des fidèles et surtout en harmonie avec l'heure de l'office paroissial ; 4° Le chapelain tiendra aussi, autant que possible, compte des convenances de la population pour déterminer l'heure de la messe pendant la semaine ainsi que des autres exercices qui pourraient se faire dans la chapelle ; 5° Si le chapelain était prié par le révérend curé de faire le catéchisme à Chénens, aux enfants de la commune, il devra se prêter à remplir cette fonction ; 6° Sans prétendre lui imposer une stricte obligation de remplir en dehors du territoire de Chénens les fonctions du saint ministère (p. ex. administrer les sacrements, prêcher, servir à l'autel dans les officessolennels); Nousavons la confiance que le bénéficier saura, en cette matière, tenir compte soit des vœux du Rév. curé, soit des cas fortuits, soit des exigences de la charité et de l'amitié sacerdotales ; 7° Si dans des circonstances de ce genre, le chapelain avait besoin d'un moyen de transport, les frais n'en retomberont en aucun cas ni sur le bénéficier, ni sur la commune de Chénens ; 8° II sera permis de faire des collectes dans la chapelle pour l'entretien de celle-ci et les besoins du culte, sans préjudice toutefois de cellesqui pourraient être ordonnées par l'autorité ecclésiastique supérieure ou paroissiale; 9° Outre les fondations déjà existantes, dont cependant une partie pourrait subir une réduction d'après la taxe diocésaine actuelle, le chapelain sera tenu de célébrer annuellement sept messes à l'intention des nouveaux bienfaiteurs et au prorata de la donation de chacun ; 10° La surveillance et l'administration des biens, titres, et argents du bénéfice seront réglées d'après la convention du 23 avril —6 mai 1858 conclue entre les deux autorités supérieures ; 11° Les titres, obligations, documents, etc., appartenant au bénéfice, seront renfermés dans une armoire fermée à deux clefs,dont l'une déposera entre les mains du bénéficier et l'autre entre cellesde l'autorité communale ; 12° En cas de mort ou de départ du bénéficier, la clef qui lui est destinée sera remise à l'évèché ou à un ecclésiastique choisi par l'autorité communale et agréé par l'Ordinaire ; 13° Les travaux de réparation et de construction des bâtiments seront décidés et conduits d'un commun accord par la commune et le bénéficier. En cas de conflit, on s'adressera à l'autorité épiscopale; 14° La nomination du chapelain appartient à l'évèque diocésain. En raison toutefois des sacrifices que la commune de Chénens s'est imposée en faveur du bénéfice, leshonorables bourgeois de la dite commune jouiront, en cas de repourvue de celui-ci, du droit de présentation ; 15" Le présent décret sera expédié à double exemplaire dont l'un sera déposé aux archives du bénéfice de Chénens et l'autre sera remis au rév. curé d'Autign r , qui le conservera dans les archives paroissiales. Ainsi fait, à Fribourg, le 20 avril 1867. Etienne, évoque de Lausanne et de Genève. En 1877 et 1878 on fit plusieurs réparations à la chapelle. El en 1879 Monseigneur Marilley permit d'y établir un tabernacle et d'y conserver le St-Sacrement. Acte du \ mars 1879. Ces améliorations désirées depuis longtemps sont l'effet du zèle et de la prudence de M. Caille. Chapelains de Chénens. 1727. Jean-Baptiste Werro, chapelain de Chénens. 3 fév. (Arch. d'Arconciel 1). 1749—1756. D. Jacques Thiémard (Voir chap. d'Autigny). Il paraît qu'il vint à Chénens en 1744 ou 1749. Le 13 juillet 1756, il quitta Chénens et il fut établi chapelain de Villars. Il est mort dans sa famille, à Orsonnens, le 4 janvier 1790. 1757—1810. D. Jean Toffel, chapelain d'Autigny et de Chénens, mort à Chénens le 7 juillet 1810. On le trouve aussi sous le nom de D. Jean-Nicolas Toffel. 1822—1827. D. NicolasSimonet, ou Simmonot. En 1828 il est chapelain à Orsonnens. Le bénéfice fut vacant de 1828 à 1834. 1835 -1838. D. Nicolas Doutaz, de Gruyères, mort le 25 décembre 1838 ; de 1820 à 1835 il fut membre du clergé de Gruyère. 1841 -1848. D. Jean-François Berset, de Villarsiviriaux. En 1849 il est chapelain à Orsonnens, où il est mort dans le mois de novembre de la même année; ordonné prêtre en 1803 ou 1804, il est chapelain à Orsonnens en 1806—1809; en 1808 il est nommé curé d'Ecuvillens, curé d'Acre-îa-ville de 1823 à 1830, ensuite chapelain à Gletterens jusqu'en 1 842. 1848—1864. 1).Georges Wuilleret, de Romont, ordonné en 1 836, vicaire à St-Martin jusqu'en 1838; en 1838chapelain à Chavannesles-Forts jusqu'en 1848. Mort à Romont, le 27 décembre 1863. 1866—1872, D. Jean-Pierre Berset, de (*?); ancien curé de Carignan, mort à Chénens le 20 mars 1872; chapelain de Gletterens de 1842; de Chavannes-les-Forts de 1848; de Manens de 1855, vice-curé de Carignan de 1860 à 18G6. D. Joseph Chevrot, chapelain pendant quelques mois. 1874. D. François-Pierre Caille, de Sales, curé à Villarimboud, à Cugy, etc.; né le 13 février 1808, ordonné le 24 septembre 1836 ; vicaire au Crêt de 1836 à 1843, à Assens en 1843, à Cressier-le- Landeron en 1844 ; curé de Villarimboud de 1846 à 1862; de Cugy de 1862 à 1870; chapelain à Rueyres-Treyfayes en 1873.

i; II était.probablement chapelain de la chapolle do St-Harllioleni), dite dos Thiomard, et <|uel(|uefbis de Chénens à cause des fondateurs. A cotte date les chapelains ne résidaient probablement pas à Chénens. AVRY-DEVANT-PONT £R-orie, ç^Lpril, fflvril, Sîpvrilj etc.

Ce mot a évidemment une origine romaine, il vient de apricum, i ou de l'adjectif aprigus. Lieu exposé nu soleil, dérivé de aperio (Dict. Freund).

Laparoisse d'Avry comprend lescommunesd'Avry , de Gumeffens, de Pont-en-Ogo ; cette dernière renferme Villars. I,e village d'Avry est dans une position magnifique, d'où la vue se promène sur la plus grande partie des Alpes de la Gruyère, la plaine de Bulle, etc. Cette localité a dû être habitée des premières du voisinage, et l'antique château de Pont lui aura donné quelque importance. Je ne possède aucun document sur l'origine de cette paroisse. Au IXme siècle, la paroisse de Vuippens existait déjà au midi d'Avry, mais l'existence de la paroisse d'Avry n'est révélée qu'en 1 177. 1177. 18 juin. Le pape Alexandre 111 prend sous sa protection l'hospice de St-JVicolas et St-Bernard de Montjoux. Il incorpore au St-Bernard la résidence (cella) de Sevaz, l'église de Farvagny, celle d'Avry et la résidence (cella) de Semsales (M. et D., t. XIX). La tradition qui place un cimetière et une paroisse à Pont, n'est peutêtre pas sans fondemeut. Avry est donc une antique paroisse, dont les origines sont entourées de profondes ténèbres. 1228. Avry est cité par Conon d'Estavayer, dans le Pouillè: Prioratus de avril cum parochia quoi est Monlis Jovis. Le prieuré d'Avril avec la paroisse appartiennent à la maison de Mont-Joux. Le mot prieuré ne peut ici exprimer l'existence d'un couvent, ni la séparation de la paroisse du prieuré. Un à deux religieux habitaient le prieuré d'Avry, y remplissaient les fonctions pastorales quand le Montjoux ou les curés-religieux n'y plaçaient pas des vicairesamodiateurs.

1516. La paroisse n'aurait eu qu'une population de 40 feux, soit ménages. Le St-Bernard jouit du droit de collation jusqu'à l'année 1522. Il en fut alors dépouillé, malgré son opposition qui dura jusqu'à l'année 1602. 1236. Il meurt un homme à Avry, qui n'a pas d'héritier; il possédait une mesure de terre (lunagium) qui devait 2 sols au chapitre de Lausanne, que celui-ci pouvait saisir. 1269. « Le couvent du St-Bernard possédait plusieurs cures dans le diocèse de Lausanne, et prétendait avoir le droit d'y pourvoir sans aucune participation de l'évêque diocésain qui, de son côté, se basant sur le droit commun, affirmait que le couvent n'avait que la présentation et que la nomination lui appartenait. Deux Dominicains de Lausanne furent choisis pour arbitres et déclarèrent qu'à l'avenir, lorsque ces cures seraient vacantes, le prévôt du St- Bernard présenterait un de ses chanoines à l'évêque et que celui-ci serait tenu de l'accepter sans examen. Mais le chanoine ainsi nommé à une cure pourra être révoqué de son office par le prieur, sans qu'il ait besoin de consulter l'évêque. » La sentence arbitrale fut prononcée à Lausanne en mai 1269.(Mémor. t. 6). 1295. D. Jean, curé d'Avry et chanoine du St-Bernard, scelle un acte du mois de juillet 1295, par lequel noble Wilhelm, fils de feu Wilhelm, chevalier et co-seigneur de Pont, confesse devoir au couvent d'Hauterive une rente de 5 sols 8 den. pour le capital de 2 4 /8 U laus. (Arch. d'Hauterive, répert.). 1295. Parade du mois de juillet 1295, sous les sceaux de D. Jean, curé à Avry et chanoine du St-Bernard, et du chevalier Pierre de Pont ; noble Wilhelm, fils de feu le chevalier Willmi, seigneur de Pont, vend au couvent d'Hauterive un tenement à Treyvaux, possédé par Emetta, veuve de Rodolphe, dit de Broc et ses enfants ; afin que le couvent puisse toucher une rente de 5 sols que lui avait légué Henri, frère du vendeur (Arch. cant. Hauterive, rép.). 1309. D. Jean de Pont, chanoine du St-Bernard et curé à Avry, scelle l'acte par lequel D. Ulrich, de Vuippens, ') prêtre, fils

1) Cet Ulrich parait être lils de Guillaume Mistralis de Vuippens i'X de Cécile, selon un document de 1311. Cet Ulrich serait chanoine de Lausanne et fréiv (le D. (fir.inl, cure de Corsier, de Pierre Torenchi et de Gerold Mistralis de Vuippens. de feu Mestral, de Vuippens, lègue au monastère d'Humilimont 100 liv. pour son anniversaire et celui de sa mère Cécile. Octobre 1309 (Arch. d'Humilimont, rép.). 1 335. Une sentence arbitrale déclare la dime sur une pièce de terre, tenue par les Geneveis d'Avry, appartenir en parlie au couvent d'Humilimont et en partie à la cure d'Avry (Arch. d'Humilim., rép.). 1403. Il y eut un arrangement entre le couvent d'Humilimont et le curé d'Avry, au sujet de la grande et petite dîme de Gumeffens (Arch. cant. Humil., répert.). \ 435. Il paraît que l'avouerie de l'église de St-Martin appartenait à la famille de Langin. Guillaume de Menthon, seigneur de Pont, au nom de sa femme Guillemette de Langin, fit un arrangement avec le curé qui, autorisé par l'évèque de Lausanne, devait lui acquitter annuellement un muid de froment et autant d'avoine pour l'avouerie de l'église (Ruenlin).

Visitepastorale de 1453.

Les illustres visiteurs arrivèrent à Avry le mardi, 5 juin. Ils venaient de Vuippens et visitèrent le même jour l'église d'Avry, la chapelle de Pont et l'église de Pont-la-Ville. Le prévôt du St-Bernard avait droit de présentation et d'institution du curé, qui ne résidait pas, mais il était remplacé par le frère Jean Almandi, Prémontré, son vicaire. Us ordonnèrent de placer un corporal ou une toile fine « sous » le vasequi contenait les Saintes-Espèces; de tenir une lampe allumée devant le St-Sacrement ; de procurer un ostensoir pour la procession ; un petit ciboire pour porter le viatique aux malades ; d'intituler les vases des Stes-Huiles. Ils ordonnèrent au dit Jean Alamandi,sous peine d'excommunication, de procurer de nouvelles Stes-Huiles de l'année et de brûler dans la lampe les anciennes. Ils ordonnèrent de blanchir et applanir le mur autour du tabernacle, de le doubler à l'intérieur, et de le peindre à l'extérieur. Dans l'espace de six ans, on fera un graduel et un antiphonaire, soit bréviaire avec les leçons; on fera une petite cassette fermant à clef pour y enfermer les reliques. Le calice sera nettoyé convenablement. On réparera la croix qu'on porte aux malades, l'encensoir; on fera une navette et on achètera des burettes pour l'eau et le vin. Ils ordonnérent nérent encore de procurer deux chandeliers de boispeints etgarnis de fer ; un coffreavecclefpour retirer lesornements sacerdotaux ; de faire une sacristie du côté de l'évangile, de paver le chœur et d'y établir une fenêtre, d'en blanchir les murailles ; de réparer la fenêtre de la nef, de la gypser; de confectionner un tableau de St-Martin, patron, et de le représenter à cheval ; de placer un bénitier près de la grande porte; d'établir un cercueil commun *) pour porter les cadavres en terre. Ils ordonnèrent de réparer le crucifix, de le suspendre et do placer devant, si c'est possible, une lampe qui sera toujours allumée ; de réparer le pied du baptistère ; de faire un pupitre pour y placer les livres quand on chante les vêpres ; de remettre 2 ou 3 planches qui manquaient au plafond de la nef; de recouvrir l'église ; de fermer le cimetière et d'y placer les croix prescrites. Ils visitèrent aussi l'autel de St-Sixte, fondé par Rolet Bovet, dont le revenu consistait en 6 setiers de vin, pour lequel le curé, chapelain de cet autel, devait y célébrer chaque semaine une messe. Ils ordonnèrent au curé, quoique absent, mais représenté par la personne de sDn vicaire, D. Jean Alamant, d'observer la résidence personnellement dés l'octave de la prochaine fête de St-Jean- Baptiste, et cela sous peine d'excommunication et de privation de son bénéfice, et de garder avec lui un clerc capable pour l'aider dans le service divin.

Chapelle de Pon t.

Ils visitèrent encore la chapelle de St-Théodule, à Pont-en-Ogoz, filiale, membre de la dite église paroissiale d'Avry. On y célébrait la messe chaque dimanche. Us ordonnèrent de nettoyer l'autel, les images de la dite chapelle et de n'y pas célébrer la messe avant que cela fut fait ; de réparer le toit et les fenêtres ; d'y établir un autel portatif avec la défense de célébrer la messe sur un autre autel; de reblanchir et nettoyer les murailles; d'établir un

1) Los villages n'étaient souvent qu'une agglomération de petites maisons sans aucun ornement, ni meubles. Les scies étaient rares et la propriété des seigneurs ; on enterrait sans cercueil, le cadavre enveloppé dans un drap commun, gui servait à tous les enterrements ; c'est pourquoi, pour conserver un peu de décence, les visiteurs ordonnèrent aussi un cercueil commun là où il n'existait pas. coffre pour y retirer les ornements ; de nettoyer le calice et d'établir des marches pour arriver commodément à la chapelle, qui sera toujours fermée après le service divin.

Devoirs et droits du curé d'Avry.

DEVOIES. 1 491. La lettre d'institution dit, qu'il doit célébrer et chanter à « haute voix » tous les dimanches et lundis de chaque semaine, pour les défunts de la paroisse, à raison de quoi on lui donne chaque semaine 2 batz et un crutzer au clerc (ce qu'il refuse de faire, ses prédécesseurs l'avaieut cependant ponctuellement observé). Item, il doit célébrer et chanter tous les jeudis et vendredis pour la paroisse, s'il n'est légitimement empêché. Item, il doit chanter les vêpres la veille des principales fêtes, et le jour de la fête matines, laudes et les secondes vêpres. S'il ne dit matines, il doit supporter la moitié de la dépense pour l'huile de la lampe devant le St-Sacrement. Item, il doit fournir le luminaire pendant les offices divins sans l'aide des paroissiens. Item, il doit faire l'inventaire des ornements sacrés. Item, il ne peut se faire remplacer par un vicaire ou amodiateur, qui ne sera pas agréé par les paroissiens. Cette lettre fut confirmée par J'avoyer et Conseil de Fribourg, en 1541, le 7 septembre, et par le procureur du chapitre de St-Nicolas.

DROITS. Conformément aux Reconnaissances, il est dû au curé pour les oblations, soit offrandes, par chaque maître ou chef de maison, un den. bon laus., et par la maîtresse de maison, un pain de la valeur de 3 deniers et une chandelle de cire. Les fêtes d'offrande étaient : Noël, Pâques, Pentecôte, Toussaint, Dédicace et le Patron. Ressats. Chaque maître de maison devait à Pâques 1 4 deniers laus. (environ 4 centimes), mais il doit maintenir une partie du luminaire, le cierge pascal, deux cierges au maître autel et la lampe. Primesse et Passion. Tout ménage possédant de la terre et semant blé et avoine, doit deux gerbes de froment et une d'avoine. Nascents. On paye pour un veau deux den., pour un poulin 4 den., pour les moutons, chèvres, porcs, on paye la dime (c'était le 11™). Corvées. Ceux qui possèdent charrue entière (2 chevaux), doivent deux corvées par an, ou 3 gros laus. Mariages Ceux qui quittent la paroisse en se mariant, payent au curé pour les lettres testimoniales, 9 sols. Mortuaires. Le curé perçoit à la mort du chefde famille, 9 sols et 30deniers qu'on place sur le cadavre, et pour les enfants 4 deniers. Epousailles, soit fiançailles. A cette occasion, on lui donne un pot de vin et une miche de pain (Notes de M. Ruedin, prises aux arch. de Gumeffens). 1496. Ensuite d'une difficulté entre le cnré d'Avry, D. Jean Rineti, qui disait n'avoir permission de dire deux messes le même jour, que leur chapelle n'était pas assez propre pour le service divin, et qu'il n'y avait aucune fondation sousce rapport, d'une ; de l'autre, entre les habitants de Pont, ses paroissiens, qui exigeaient que le dit curé célébra une messe tous les dimanches, dans leur chapelle de Pont, située près du château de ce nom. Enfin, ensuite d'un compromis entre les parties, l'official de Lausanne, après avoir entendu plusieurs témoins, prononça à Farvagny, dans la maison appartenant à l'Etat de Fribourg, le 5 juin 1496, et sous la signature du notaire Barberu, et après avoir recommandé la paix et au prédit curé un amour paternel, et aux paroissiens un respect filial envers leur curé : 1° Que ceux de Pont, comme dans toutes les paroisses du diocèse, devaient acquitter à leur curé leurs redevances, scavoir: 12 den. par ressortissant pour les ressats et 3 gros pour les corvées, à l'instar des autres paroissiens d'Avrie (pro resartis) ; 2° Que comme le prédit curé, sauf à Noël, ne pouvait pas dire deux messes le même jour, sans une permission spéciale, ceux de Pont devaient lui procurer cette permission à leur frais ; 3° Qu'avec une telle dispense, mais excepté les temps dangereux, le prédit curé ou son vicaire, devait célébrer une messe dans la dite chapelle, qui devait recevoir tous les ornements ecclésiastiques requis et à leurs frais ; 4° Que ceux de Pont, comme paroissiens d'Avrie, devaient assister aux services divins de la mère-église, les fêtes principales qu'il indiqua; jours où le curé n'est pas tenu de paraître dans la chapelle de Pont, sauf à Pâques, pour y communier les vieillards et les infirmes (Répert. de St-Nicolas). D. Jean de Pont fut l'un des trois exécuteurs du testament d'Agnès de Grandson, veuved'Ulric I, de Vuippens, et il avait muni le testament de son sceau avec les sceaux de l'évêque de Lausanne, de l'abbé d'Humilimont et de Girard, archidiacre (Mém. t. 1). 1497. D. Claudo Dunain était chapelain « vicayre et admodiateur de la cure d'Avrie. » On le voit avec Jehan Du Mont alias Tissot, « commendare et saintique » du village d'Avry, se mettre à la tête des communiers pour favoriser l'agriculture : Eux et Loy Villard ; Francey Novel ; Humbert Bolossat ; Guillaume Paris; François Gaschod ; Glaudo Romanens ; Jacques Villard ; Antheno Roppraz et Francey Carrel, au nom de toute la commune, « pour le « proffit du dit village et de nostre bien commun, avons ehuz « plusieurs fois bon conseil et advis de lung l'aultre par especiale du « vouloir et licence de nobles seigneurs, l'advoyer et conseil de « Fribourg, ï conviennent de tenir « à clos » (fermées) toutes les terres arables et les prés, etc. 6 janvier 1497 (Arch. cant., not. 100). C'était là un immense progrès pour l'agriculture, progrès très rare à cette époque. 1 500. 1 8 septembre. Sur la plainte portée par les paroissiens d'Avry-devant-Pont, que leur curé, Dom Jean Rivet, avait renvoyé le vicaire qui desservait la dite église, pour y placer comme vicaire Dom Guillaume de la Vaux, sans leur consentement et contre leurs privilèges. Mgrs jugèrent que le vicaire, qui venait d'être renvoyé, avait aussi été établi dans le temps, sans le consentement des paroissiens; cependant, comme il n'avait donné aucune occasion à son renvoi, il devait continuer pendant un an encore, à compter depuis la St-Gall, à habiter la cure et à remplir les fonctions pastorales et percevoir les émoluments d'après son ancien convenu avec le curé. On donna ordre au baillif de Pont de procurer l'exécution de cette sentence (Fontaine). 1 503. 21 décembre. Le cimetière d'Avry se trouvait profané , on ne sait par quel méfait ; l'évêque de Lausanne fut prié de venir le bénir et reconcilier (Man.). 1505. Par une sentence contumaciale, rendue par la justice de Farvagny, et sous la présidence du chatellain de Pont, un certain nombre de gerbes de dixme levéesau champ des Trioz, rière Vuisternens et séquestrées, furent sous date du 10 novembre 1505,adjugées à D.Guillaume Des Vaulx, vicaire, à Avrie (Arch. St-Nicolas, répert.). Rivet fut le dernier chanoine du St-Bernard. 1520. Une femme fut condamnée au feu, comme étant sorcière. C'était Grudi, femme de Claude Folleri d'Avry, qui avait renoncé à Dieu et à toute la cour céleste, pour se donner au diable, par l'aide duquel elle avait fait beaucoup de mal. 2 juin 1520. On n'a pas de détail sur cette exécution (Man.). 1522. On donne un témoignage au vicaire d'Avry; on lui a conféré ce bénéfice avec la condition de bâtir le presbytère, jusqu'à ce que les parties en litige soient d'accord, et que depuis lors, il rendra compte de tous les fruits du bénéfice. 1 4 août (Man.). Le vicaire était D. Jean de Gex, ou D. Guillaume Carmentran. Cette nomination fut faite au moment où le chapitre de St-Nicolas remplaça le St-Bernard. 1522. Par acte du 18 septembre 1522, la première année du Pontificat d'Adrien VI et sous la signature du notaire apostolique, Pierre Morel, de Fribourg, Guillaume Carmentrant, clerc de Lausanne, donne , pleins pouvoirs, à D. Jaques Huber, Doyen , et à Pierre Ferreri, chanoines à St-Nicolas, pour revendiquer la possession de l'église d'Avry de ses détenteurs, et au besoin, pour pouvoir en appeler par devant la cour romaine. Témoins: Jaques Helbling, conseiller, et Jodoc Zimmermann, secrétaire de Fribourg. En vertu de prédite procuration, par acte du 26 septembre 1522, les prédits doyens et chanoines, etc., en vertu d'une bulle papale, et sous la peine des censures ecclésiastiques, somment tous les notaires de les mettre, au nom du prédit D. Guillaume Carmentrant en réelle possession de la cure d'Avry, en cas d'aucune opposition, et cela avec les formalités usitées, et avec ordre aux paroissiens du lieu de les reconnaître comme vicaires du prédit Carmentrant, de leur obéir et aquitter les redevances usitées. Témoins : D. Jean de Gex, vicaire d'Avry ; Jean Jaquinard ; Marmet Paris ; Jean Villard, et JVicolet Gaschod, tous d'Avry (Arch. de St-Nicolas, rép.). La lutte continua, le St-Beruard nomma un vicaire pour desservir la paroisse d'Avry, D. Pierre Neyplet; il vint à Avry; mais il est probable qu'il ne put occuper la cure. Le 20 juillet 1537,le conseil de Fribourg donna « ordre au baillif de Pont de congédier le curé « dom Pierre.... s'il venait molester Mrs les chanoines au sujet de « la cure d'Avry ; et s'il ne veut pas s'en aller, il doit le faire prendre « et le faire conduire ici. On envoie en mêmetemps une admonesta« tion à Mgr l'Evèque, à la Val d'Aost, pour qu'il ne s'avise pas de « citer àce sujet notre chapitre par devant lui ; parce que Mgrs ne « lui permettrait pas d'y paraître; mais que si le susdit dom Pierre « .... avait quelque chose à prétendre, il pouvait se transporter à « Fribourg, ou commencer un procès en cour de Rome. » L'évêque d'Aoste avait cité à son tribunal le chapitre de St- INicolasau sujet delà cure d'Avry ; Messeigneurs méconnaissaient non seulement cette autorité protectrice du St-Bernard, mais ils ne permettaient pas même au chapitre de la reconnaître. Il paraît que le chapitre ou messeigneurs firent entendre des plaintes à Rome, car la cour de Besançon, comme métropolitain, ou ensuite d'ordres donnés prononça une sentence. 1 522. Au cas que M. Carmentrant résigne sa cure d'Avry au chapitre, on l'en mettra eu possession et on priera le grand vicaire de Lausanne de lui en donner l'investiture. 18 septembre (Man). 1526. 15 juin. Par quittance, signée Franc. Chaponten alias Passier, celui-ci confesse avoir reçu du chapitre de St-Nicolas, 1 0 écus moins 20 sols, à cause de la cure d'Avry (Arch, de St- Nicolas, rép.). 1 536. Par acte du 24 mars, signé Guillaume Chassot, notaire de Fribourg, et dans la 2e2e année du Pontificat de Paul 111, cenotaire atteste qu'ayant été requis par D. NicolasGuichardi, curé à Viilarimbod et chanoine du chapitre de St-Nicolas, de le mettre au nom du prédit chapitre, en possession réelle de la cure d'Avrie qu'il possédait en vertu de ses titres, et déjà lors du vivant du dernier Recteur, qu'il l'avait fait avec les formalités usitées et en fils obéissant. Témoins: D Jean Paris, vicaire du dit lieu, le métrai Peter Saler, Nicod de Près de Gumefens, et Antoine Michel de Wites, gouverneurs de prédite église (Arch. de St-Nicolas, répert.). 1536. 46 juin. Le St-Bernard ne voulait pas céder ses droits sur la cure d'Avry ; la difficulté est portée devant le conseil de Fribourg, où se rencontrent les députés du chapitre de St-Nicolas avec les députés du Grand-St-Bernard. Après avoir entendu les deux parties et « mûrement examiné » leurs raisons, il prononça le surlendemain que le chapitre devait être maintenu dans son possessoire de la cure à moins qu'il en soit débouté, à la suite d'un procès en droit (Fontaine, comptes des Très.). 1536. Par acte du 24 novembre 1536, signé Chassot, not., le prédit notaire atteste, qu'ayant été requis devant l'église de St- Martin, à Avry, par D. Jaques Corneti, chanoine de l'église de St-Nicolas, à Fribourg, qui, par une bulle papale du 19 kal de septembre de même année, et ensuite de la mort de son dernier recteur, D. Claude de Turre (de la Tour), avait obtenu l'église paroissiale d'Avrie-devant-Pont, avait mis en possession de la prédite église le prédit chanoine Corneti, avec les formalités usitées. Témoins : D. Johannes Paris, vicaire du dit lieu, honête Gaspard Oddet, de Fribourg, avec la prédite bulle, signée, mais sur papier (Arch. de St-Nic., rép.). Le man. Fontaine dit : D. Jean Corneti (ou Corveti) et non Jacques. Il prit possession au nom du chapitre, qui venait de recevoir des bulles qui sanctionnaient ses prétentions. 1538. Par une sentence, datée de Besançon le 9 mars 1 538, signée Claude Chappuis, not., et rendue par la cour du dit lieu et sur les plaintes du chapitre de St-Nicolas, à Fribourg, adressées au pape Paul 111, contre un certain D. Pierre Neyplet, qui, avec des lettres d'un officiai incompétent, celui d'Aoste, et au nom du chapitre du St-Bernard, s'avisait de troubler le chapitre de St-Nicolas dans sa possession de la cure d'Avry ; ceux-ci ordonnèrent, en vertu d'une autorisation papale, à tous les recteurs des églises du diocèse de Lausanne, d'enjoindre avec la menace d'interdiction, au dit officiai fl'Aoste et au dit Pierre Neyblet, de ne rien entreprendre contre les privilèges du chapitre de St-Nicolas et de respecter l'état actuel des choses (Arch. de St-Nicolas, rép.). 1539. Par acte du 2 février 1539, signé Wilhelme Gapani, notaire, de Corbiéres, et sous le sceau de la châtellenie de Corbières, Girard Paris, de Gumeffens, teste en faveur de Jean, fils de Loys Paris, de Gumeffens, et lègue à la chapelle, soit autel de St-Sixte, dans l'église d'Avrie, 4 u pour la fondation de son anniversaire, à célébrer le jour de sa mort (Arch. de St-Nic, rép.). 1542. ler1 er juillet. L'avoyer et Conseil de Fribourg donnent ordre au chapitre de Fribourg de pourvoir à ce que le service divin se fasse tous les dimanches à Avry (Comptes des Très., Fontaine). Il paraît que la lutte de l'Etat de Fribourg contre le St-Bernard, le changement fréquent de curés-vicaires, ou peut-être les idées de la réforme, avait amené une perturbation dans le service divin. 1552. Réquisitoire contre Jaques Darnex, qui, de concert avec Pierre Page, qui est ici en prison et qui a avoué le crime d'avoir mis le feu au village d'Avry. 4 juillet 1552 (Fontaine, comptes des Très.). 1554. 5 Septembre. Le curé d'Avry s'étant plaint de ce que, au moment où il montait en chaire, quelques-uns de ses paroissiens s'étaient approchés de lui et lui avaient reproché avec clameur qu'ils avaient été grêlés, parce qu'il n'avait pas su arrêter la grêle. On les punit de la prison et d'une amende de 10 écus (Man.). C'est un signe de la perturbation des idées de cette époque, 1560. Testament d'Anneli , veuve de mestre (maître) Vetti Reisberger, habitant Fribourg. Elle donne à la chapelle « de St-Théo« dule daffry-devant-Pont 10 liv., veulz aussy que les 13 bichet de « ble que ceulx de Pont moy doibvent soyent donnés aux pauvres. » Ses héritiers furent Loys Hans et Jacques Chillier, ce dernier hôte au lion d'or, à Romont, ses frères et alliés. 1565. Vener. domp Andrey Marett, 1) vicaire d'Avry, au nom de la cure d'Avry, pour lui et ses successeurs par vouloir et consentement de Ven. sgr domp Glodo de Villar, prévost du chapitre de Fribourg, au nom du dit... agissant comme curé.... az accensé et accense

1) On trouve ailleurs D. Andrey Morell. pa#ces présentes à hon. Martin Paris d'Avry-devant-Pont.... six grandes seytorées de prez.... appeliez le praz de l'église.... pour un gros et uog chappung de censé annuelle et perpétuelle, payable à la St-Andrey... et aussi pour la sommede six vingt florins pour entrage, les quelz \ 20 flor. confesse avoir receuz et appliquer au profit de la dite cure. 19 mai 1565 (Arch. cant., not. N° 190). 1560. 27 mars. Nous l'advoyer petit et grand Conseil... certifions à tous par ycestesque aujourdhuy nous avons au long entendu la demande et requeste l'aicte par Ven. messire Michel Benoict, chanoine et célérier commis de la dévote maison de St-Nicolas et St-Bernard, de Montjoux, priant de la faire jouir de l'émolument et accoustumée, laquelle le prioré de Seiva riere nostre seigneurie d'Estavayer, sis, le prioré de Septsales et sis les cures de Sales, Favarnier et d'Avry devant la dicte maison de Montjoux, avait heue de longtemps par nostre permission charitable jouis, ensemble le contenu des littres par luy sur ce produitz. Et après examination de tels droitz, aussi par quelles raisons le dit revenu et esmolument de nostre commandement par certains temps élabi avait esté occupé et converti à la réparation des dits priores et cures... Déclarons et ordonnons que la dite maison de Montjoux de grâce spéciale doibje désormais estre jouissante du dit revenus et les ministres des dits membres estre tenu en faire satisfaction comme avant l'empêchement a esté de coustume toutes foys si longtemps et pendant que bon et permetable nous semblera. Par telle condition et expresse réserve que la dite maison dévote de Montjoux, soit aussi tenue (en jouissant du dit revenuz), d'aider à reedifier entretenir et maintenir les maisons desdits priorés et cures quant nécessité le requera, de mesme réparer et maintenir décemment la maison de la chapelle de Sainct-Pierre en nostre ville existante, ouïesserviteurs de la dite maison de Montjoux aultrefoys ont heu leur logis. Aussi faire et accomplir tout ce qu'il sont tenus causant la perception et jouissance du dit revenu. Ou auttrement en cas de faulte et négligence, nous nous reservons d'appliquer les dites aulmosne (comme de ce bien avons le pouvoir), là ou bon et proufitable sera selon nostre bon voulloir et plaisir. Voullant que les arreraiges du revenu predemandé demeure a celluy qui l'aura perceu, sans que la dite maison de Montjoux cy après le doibje plus oultre répeter. Et pour apparence de ce avons concedi au prédit commis la présente soub nostre sceau secret.... Jeudi 27 de mars 1560(Rathserk. 9). 1 568. François et Nicolas Mayor, co-seigneurs de Pont habitant Orsonnens, affranchissent de la dîme les terres que Pierre Gaillard possédait au vieux-château de Pont. 1574. Il s'éleva une difficulté entre les habitants de Pont et le curé d'Avry. Depuis quelques siècles, une messe était célébrée chaque fête et dimanche dans la chapelle de Pont, et le curé refusait de la célébrer. L'Etat de Fribourg arrêta : qu'il ne pouvait entretenir un second prêtre à Avry ; mais les messes fondées devait être célébrées, il en transféra la célébration aux jours non fériés. 1 576. Je Claude du Villar Prévôt et Procureur du Ven. chapitre de l'église collégiale St-Nicolas de la ville de Frybourg , curé de l'église parrochiale d'Avri devant Pont ; assisté de Ven. domp Jaques Emoula a présent vicaire d'icelle église dAvri. Confesse par la teneur d'icestes avoir receu de Antoine Alex, greffier et bourgeois du dit Frybourg. Assavoir la somme de quarante six livres bonnes, la livre valliant vingt gros mon. courante au pais, Et c'est pour reemption par luy faite tant comme tittre et cause aiant des nobles Mayors d'Orsonin, de dix huit gros ditte mon. de censé par les ancestres des dits Mayors légués à la dite église dAvri et à icelle recogneues et confesses debvoir par Jaquet fils de jadis Lois Liard du dit Avrj, constant la recongnoissance sur ce faite, signée Antoine Pallanchi, datée du trentiesme jour du mois d'avril lan 1 530. Item de quatorze gros dite mon. aussi légués a icelle Eglise par les ancestres des dits Mayors, et à icelle recogneus et confessés debvoir par Antoine fils de jadis Girard Magnin de Villarsel le Gibloux ; constant la recongnoissance pour ce faite, signée par le dit Pallanchi, datée du douzième d'octobre 1534. Item de autres quatorze gros dicte mon. aussi par les prédécesseurs des dits Mayors à la dicte églisedavri léguées et a icelle recogneus et confessés debvoir par Antoine et Pierre Ginillio du dit Villarsel constant aussi la recognoissance pour ce faite, signée par le dit Pallanchi et datée du douzième d'octobre 1534. Lesquelles trois recongnoissances ont esté le jour date d'icestes, cancellées au livre des recognoissances de la dite Eglise Les 46 U ont été prêtées à Janna, femme de Jean Emoula d'Avry 13 mars 1576. .1. Dupasquier (Archives de la famille Odet). 1586. Les 16 poses de terre que Je bénéfice possédait au Vy-Châtel furent vendues, et on les remplaça par la terre des Eschelettes achetée vers cette époque. 1599. Une femme fut atteinte de lèpre. L'Etat ordonne à Adam Biderman, médecin, de la visiter. Cette visite fut payée 7 liv. Dans les années 1593 le 7 septembre ; 1394, août, etc, il y eut plusieurs arrêtés concernant les difficultés entre le St-Bernard et St-Nicolas (Arch. cant. Geist.-sach.). 1602. Les débats entre le St-Bernard et le chapitre de St- Nicolas ne furent terminés qu'en 1 602. Le St-Bernard était appuyé par le Duc de Savoie et le chapitre par l'Etat de Fribourg. De grands événements s'accomplissaient. A la voix de St-François de Sales et du P. Chérubin, capucin, le Chablais était rentré dans le giron de l'église catholique ; mais Fribourg retenait les biens-fonds du prieuré de St-Hippolyte *), et le St-Bernard réclamait une indemnité pour les paroisses qu'on lui avait enlevées dans le canton de Fribourg. La question était encore compliquée par différentes œuvres catholiques qu'il s'agissait d'établir dans le Chablais. Pour traiter ces affaires, il y eut plusieurs voyages à Thonon et le P. Chérubin vint par deux à trois fois à Fribourg. On trouve dans les comptes du trésorier, 1602 : Pour accompagner deux capucins depuis Fribourg jusqu'au delà du lac de Genève, 15 liv. Enfin le 19 septembre 1602 intervint un accord, soit arbitrage, qui trancha la question des bénéfices du St-Bernard dans le canton de Fribourg et d'autres difficultés. St-Nicolas payait une somme, comme dédommagement des bénéfices enlevés au St-Bernard. Fribourg réservait deux places dans la Ste-Maison de Thonon à ses bourgeois ou sujets, pour y faire des études et apprendre des métiers. 1603. Le point d'indemnité accordée au St-Bernard ne fut

1) Prieuré Je Thonon. réglé que le 6 mai 1 603. L'Etat du Valais envoya des députés à Fribourg, c'étaient Matthieu Schinner, ancien grand baillif, et Jacques Guntren. Les représentants de Fribourg étaient le prévôt Werro, le vicaire-général Dupaquier et Jean-Humbert Helfer avec Guillaume Techterman, etc. St-Nicolasdut payer 1,600 ducatons, et on déclara le chapitre légitime propriétaire de tout ce qui appartenait jadis au St-Bernard. L'acte fut dressé dans l'auberge du Cerf, par le chancelier Ant. de Montenach. 4617. C'est vers cette époque que les habitants du bourg de Pont l'abandonnèrent en grande partie pour se loger ailleurs et d'une manière plus commode. Le château n'était plus qu'une ruine ; plusieurs années avant l'Etat avait permis d'en enlever les pierres propres à d'autres constructions, et il construisait le château de Farvagny pour y loger son baillif. 1625. Augustin, fils de Nicod Paris, devait à l'église une rente de 2 gros et 4 den. bons laus. pour légat par les prédécesseurs du débiteur pour la sépulture qu'il a à l'église (droit). 1625. Jean et Pierre Bossens devaient une rente de 3 gros pour droit de sépulture dans l'église. Plusieurs autres paroissiens payaient encore des rentes pour le même droit. 1 625. Pierre, fils de Pierre, fils d'un autre Pierre de Pré, de Gumeffens, devait une rente de 1 2 sols jadis légués par Louis Villard pour la fondation de la chapelle de St-Eloy érigée en la dite église d'Avry. Marguerite Carre! devait aussi une rente de 6 gros de la même fondation. 1628. Par arrêté du Conseil de la ville de Fribourg, du 21 mars 1628, la dîme rière le territoire de Pont, de la Porta, fut adjugée à la cure d'Avry (Arch. de St-Nic, rép.). 1633. 20 novembre. D. François Bêcher célèbre sa première messe à Avry (Note dans un missel). 1633. Par acte de 1633signé Gaspard Glasson, not., et ensuite de la concession du tiers de la fontaine communale située près du foar commun, le curé d'Avry, aussi au nom de ses successeurs et avec l'autorisation du chapitre de St-Nicolas, promet de supporter la moitié des frais de cette conduite d'eau depuis sa source jusqu'au prédit bassin et en cas de sécheresse de s'en passer, pour la nécessité de la commune et cela sous le sceau du baillif de Pont (Arch. de St-Nic, rép.). 1634. Ensuite des représentations des paroissiens d'Avry, que jusqu'à présent, les curés du dit lieu avaient toujours entretenu le chœur de l'église, que dans ce moment le chœur ainsi que le clocher et une partie de l'église menaçaient de tomber en ruines, et que de l'avis des maîtres maçons, il fallait abattre ces anciennes murailles, et qu'en conséquence, ensuite d'un don de leur curé, mais sans conséquence, les dits paroissiens se recommandèrent au chapitre pour un secours. Par arrêté du 1 0 mars 1633, le chapitre accorde 20 écus, mais gratuitement et sans aucune obligation (Arch. de St-Nicolas, rép.). 1636. P.ar billet du jour de St-Jean, évang., les paroissiens d'Avry remercient le chapitre du don d'une fenêtre ornée de leurs armoiries. 4637. Par acte du -14 avril 1637 (mardi de Pâques) et signé par François Castella, Jean de Wattewile , évêque de Lausanne, etc., déclare sous son sceau et sa signature et à la requête de D. Bernard Savoie, curé, et des paroissiens d'Avrie, qui avaient dernièrement, à leurs dépends rebâti et réparé leur égliseparoissiale, avoir reconcilié, avec les solennités usitées leur cimetière et ensuite avoir consacré les 2 autels latéraux. Témoins : D. Clément Du Mont, moine d'Hauterive et confesseur des religieuses de la Maigrauge. D. François Schmidt, chanoine à St-Nicolas (Répert. 1). L'autel du côté de la chaire fut dédié à Notre-Dame du Rosaire ; celui du côté opposé à St-Sixte et St-Jean-Baptiste. Ces deux autels étaient neufs, mais le maître-autel de l'ancienne église fut conservé et réparé. L'horloge du beffroi est aussi de cette époque. 1637. L'anniversaire de la dédicace de l'église, qui tombait sur le premier dimanche de mars, fut transféré au premier dimanche après l'octave de Pâques. 1 637. Par échange du jour de St-Jean et St-Paul 1637, le curé, comme propriétaire de la petite dime, cède au collège comme propriétaire de la grande dîme, à (îumeffens, certaines pièces entre mêlées, contre d'autres pièces. Ce change fut approuvé par le grandvicaire, D. J. Schnller. 1639. 14 février. Erection de la confrérie du St-Nom de Jésus, par le frère Loys Dugourd, des frères Prêcheurs de Besançon. Cette confrérie attirait à la Circoncision, fête de la confrérie, une grande fouledesparoisses voisineset plusieurs prêtres étaient occupés à entendre les confessions. Pour subvenir aux frais de la fête, Jacques Python fit une fondation dont la rente s'élevait à 10 florins bons (7 fr.) et I). Bernard Savoy, curé, en fit une autre qui produisait 20 batz. 1639. La peste règne à Groley; le seigneur Hans- Louis Ammann mourut à Rosière le 9 juin , ainsi que la femme de chambre, Elisabeth, femme de Louis Vassaux, de Gumeffens. Elle légua 8 écus à la chapelle de Gumeffens pour une chasuble (Arch. cant., not. 5). 1643. Par une reconnaissance du 8 avril 1643, signée Jean Gapani, not , D. Bernard Savoy, curé et au nom du chapitre de St- IVicolas, confesse devoir à l'Etat, à cause de son droit d'avoyerie (avoué) en dit lieu, un cens d'un muid de messel et un muid d'avoine, mesure de Fribourg (avec un extrait, rapport à ce droit). (Arch. St-Nic, rép.). Ce droit d'avoué s'étendait sur « l'Eschevisserez » et provenait probablement des anciens seigneurs de Pont. 1650. 10 mars. Par arrêté d'une députation souveraine du 15 novembre, signé Gaspard Rey, ensuite d'une difficulté survenue entre le curé d'Avry et l'Etat de Fribourg, à cause des dîmes de Villars, il fut ordonné qu'en vertu du partage du 22 septembre 1473, signé Mestralat, passé entre le curé d'Avry d'une part et les hoirs d'Humbert de Challant , seigneur de Villarsel, de l'autre : que tout ce que ce titre donnait aux héritiers du dit Humbert, « es prédits lieux, » devait rester à l'Etat, à cause des droits des châteaux de Bulle et de Villarsel. Cette sentence fut approuvée par le conseil privé de Fribourg, avec ordre de délimiter et borner ces dimeries. 1649. Par un arrêté d'une députation souveraine en date du 15 novembre 1649, signé Caspar Rey, et ensuite d'une difficulté survenue rière les territoires d'Avry et du Villar, à cause des dîmes usitées entre la cure d'Avrig d'une et l'Etat d'autre part, il fut ordonné, qu'en vertu d'un partage du 22 septembre 1473, signé Mestralat, passé entre le curé d'Avry d'une part et les {hoirs de Humbert de Challant, jadis seigneur de Villarsel, d'autre part : que tout ce que ce titre attribuait à l'église d'Avry, «es biens, bois, paquiers, communs et aux terres indivises lui devait réellement demeurer et d'autre part tout ce que ce titre attribuait aux héritiers du dit Humbert de Challant, es prédits lieux, devait restera l'Etat à cause de ses châteaux de Bulle et de Villarsel. » Cette sentence fut confirmée le 10 mars 1650 par le Conseil privé de Fribourg avec un ordre de « déborner » ces deux dimeries pour éviter toute difficulté pour l'avenir, avec un mémoire du prédit curé (adressé au chapitre par rapport à cette difficulté et à celle de la prestation d'un charrois de blé jusqu'à Vevey et de vin à son retour, etc.) (Arch. de St-Nicolas, rép.). 1651. Par arrêtés des 13 et 1 5 avril 1651 , il fut défendu à ceux de Gumeffens, sous la peine de 3 jours de prison et d'une amende de 20 florins, de célébrer leur dédicace un autre jour que celle d'Avry (Arch. de St-Nic, rép.). Cette défense s'explique par les concours de peuple qu'occasionnaient ces fêtes. On ne voulait pas nuire à la dédicace d'Avry. 1653. Par un arrêté du 29 mars 1653, et comme les commissaires généraux devaient corriger les erreurs survenues dans les reconnaissances de la cure, par rapport aux prestations des charrois, corvées, blé, vin, etc., l'avouer et Conseil de Fribourg ordonnent aux jurés de la paroisse de faire des propositions à tous les paroissiens et de leur -transmettre les noms de ceux qui voudront s'y soumettre volontairement (Arch. de St-Nic, rép.). Par missivedu 1 1 mai et ensuite du prédit arrêté, les paroissiens d'Avry répondirent que les « reconnaissances» ne les obligeaient qu'au ti ansport de 9 sacs de blé jusqu'à Vevey et d'un char de vin de Vevey. Verbal du 27 mars 1664, signé par G. Gapani, not., d'une délimitation des dîmeries de Gumeffens, appartenant au collège, et d'Avry, appartenant au chapitre de St-Nicolas, et cela « es lieux dits « du Grand Rufferant et dessous Charmon, » avec des notes sur ce bornage par le curé Bernard Savoy. 1672. L'Etat accorde au curé d'Avry une ou deux plantes de bois à prendre chaque année dans la forêt de « Rusilliet. » A la suite d'un mémoire du curé, on avait envoyé 4 délégués à Avry pour examiner son droit « de coupage » dans cette forêt (Rép. de St->ic). 1684. Par une reconnaissance féodale du 14 janvier 1684, le chapitre, représenté par le chanoine Vulpius, reconnaît en faveur de l'Etat, à cause de sa Baronie de Pont, tenir avec l'omnimode jurisdiction, 2 particules de pré, au lieu dit « en Praz » et « es Echelettes » sous le cens d'un muid de raessel et d'un muid d'avoine, à cause de l'advoyerie (avoué) de la cure d'Avrig (Arch. deSt-Nic.,rép.). 1680. M. Ruedin croit que la cure fut incendiée vers cette époque. Une tradition porte que les archives disparurent dans cet incendie et plusieurs indices la confirment. Les reconnaissances de la cure, les rentiers, etc., sont postérieurs à cette date. Les registres antérieurs à 1702 n'existent pas., etc. La tradition attribue ce triste événement à un pensionnaire, lequel placé à la cure malgré lui, incendia la cure pour retrouver la liberté. Cet incendie fut probablement la cause du départ de M. le curé Ratzé; il aurait eu lieu entre les années 1702 et 1708. Dans le mois d'avril 1702, M. Ratzé avait déjà demandé au chapitre de St- Nicolas de pouvoir échanger sa cure avec M. Jerly, curé de Cugy. 1701. Le domaine futamodié à Christophe Saulge, de La Roche, pour le prix de 150 écus, y compris la dîme « de toutes les graines. » 1734. Antoine Uldry, de Gumeffens, fait don àla paroisse d'un tabernacle pour le maître-autel. Il fut fait par le sculpteur Pidoud, de Vuadens.

Règlement envoyé dans les paroisses.

L'AVOYER ET CONSEIL DE LA VILLE ET CANTON DE FBIBOUBG. 1737. Ayant appris avec un grand déplaisir qu'une partie de nos Chers sujets, particulièrement des jeunes gens, par un pernicieux dégoût de la piété chrétienne, n'entraient pas dans l'Eglise pendant les offices divins ; mais se contentaient de rester et se porter bien souvent au scandale, sur le cimetière ; Nous voyants obligés d'apporter remède à pareilles irrévérences, afin d'appaiser la juste colère de Dieu et d'attirer ses S. Grâces et bénédictions sur notre canton; Nous voulons et ordonnons, qu'un chacun sans distinction entre dans l'Eglise pendant les services divins, tant du matin que d'après midy, avec défense a tous et un chacun de ne plus rester à l'avenir pendant le dit temps sur le cimetière et dehors de l'Eglise, souspeine d'une forte amande arbitraire, sauf toutefoiscertains jours de fêtes et de singulière dévotion, esquels par le grand concours du monde, chacun ny pourroit entrer et avoir place. Et afin que Notre présent Décret soit ponctuellement observé, Tous Gouverneurs de Paroisses y porteront un œil vigilant, et ne souffriront personne hors de l'Eglise pendant les officesdivins, avec ordre de rapporter les contrevenants sans support pour les tirer a l'amande irrémissible dans la moitié parviendrat au Seigneur, et l'autre moitié au profit de l'Eglise du lieu, sous peine aux dits Gouverneurs d'être eux mêmes responsables de l'amande, en cas de négligence. Ce qui sera publié toutes les années, sans ultérieur nouvel ordre ; a quel fin le présent mandat serat inséré dans le livre du château. Fait en notre conseil le 4 septembre 1737. 1 743. Les tailles de paroisses se répartissaient par commune et non par personne ou par fortune. A cette époque la commune de Pont s'opposa à cette répartition et demanda que les tailles « fussent égalisées par une juste répartition sur tous les particuliers. » Cette difficulté fut remise à l'arbitrage de M. Romain d'AH, baillif de Pont, qui prononça le 14 juillet 1743 : « Que puisqu'il se conste de l'aveu propre des sieurs commis de Pont que les tailles de Paroisse ont toujours été payées par tier entre les trois communes, qu'iceux payeront leur tier comme ils ont eu coutume de le payer du passé cependant comme la taille qu'on produite pour le payement du maître d'école, est de nouvelle fabrique,, il a été sentencié qu'elle se payera à l'avenir par tous les particuliers. » 1757. La population du village d'Avry est de 175 âmes; celle de Villars de 57. 1 764—1 765. Le curé eut une difficulté avec la grande confrérie du St-Esprit de Fribourg à cause du droit de dîme qu'il prétendait posséder sur un mas de terre de 1 5 poses à Vuisternens-devant- Pont, au lieu dit « Sarevey. » II fit saisir même une partie de cette dîme, et M. Gottrau, directeur de la grande confrérie, protesta (Arch. de St-Nicolas, rép.). 1773. La cure se trouvait dans un tel état de délabrement qu'elle était inhabitable pendant l'hiver. Le chapitre promet de la réparer. 1 795—1 803. Monseigneur Odet avait une maison de campagne à Avry, propriété aujourd'hui de M. Mauron, ancien conseiller d'Etat. Il y passa les dernières années de sa vie. La jeunesse venait quelquefois prendre ses ébats dans la cour et sousses regards ; à l'approche de la nuit, elle était congédiée par quelques aimables paroles et de bons conseils. C'était le père de famille au milieu de ses enfaats. Il mourut le 28 juillet 1803et fut enterré à Bulle dans l'église des PP. Capucins. Dans cette douloureuse circonstance la paroisse d'Avry montra un grand dévouement et un profond respect pour la personne de son évêque. Les hommes briguèrent l'honneur de porter sa dépouille jusqu'à Bulle, 18 eurent cette pénible charge. Le cercueil était suivi par toute la population disponible de la paroisse d'Avry, à laquelle se joignit la population des paroisses voisines, le flot grossissait continuellement. Les derniers témoins de ces pompes funèbres se sont éteints il y a peu d'années. 1798. Rappelons ici quelques événements de cette époque très agitée. La basse Gruyère s'était levée, un corps de soldats improvisés fut dirigé vers Avry comme place forte ; un petit corps de réserve était établi à Vuippens. L'armée gruyérienne ou bulloise s'établit près du village d'Avry, sur la hauteur de Russille ; de là elle dominait la route de Fribourg, qui arrivait près de là par une pente rapide. On abattit quelques arbres pour se fortifier et le camp s'appela « le poste invincible ; » il était commandé par un ancien militaire, M.Gremaud,d'Echarlens. L'artillerie n'était pas nombreuse ni formidable, elle consistait en un canon de bois. A côté s'élevait un majestueux « arbre de la liberté, » autour duquel on dansait quelquefois, sans oublier les « arrosements. » Le tambour, au lieu d'exciter l'ardeur militaire, se servait d'une « baguette » pour « deviner » l'arrivée de l'ennemi. Non loin de Jà, les habitants de La-Koche, de l'ont-la-Ville, plus calmes, avaient établi un poste militaire au pont de Tusis pour arrêter l'armée d'Avry — « ou les idées de cette microscopique armée. » On leur avait prudemment— recommandé de ne pas opposer une « résistance désespérée » à des forces supérieures. — Le 6 février parut le décret souverain du Grand Conseil. Le premier article était un serment de fidélité à la religion catholique, et les autres établissaient une certaine égalité entre les citoyens et entre la ville et les campagnes, etc. Ce même jour, un détachement des milices allemandes commandé par quelques officiers, sortit de Fribourg par la porte de Romont et s'avança sur la route de Bulle jusqu'au hameau des Genièvres, vis-à-vis du camp de Russille. La tradition a conservé quelquesunes des impressions guerrières des deux armées en présence. Un tambour qui avait été témoin de la prise de la Bastille à Paris, crut que sa dernière heure avait sonné, il recommandait sa femme et ses enfants à ses camarades Les officiers des deux camps s'avancèrent à une égale distance :un silence «de mort » régnait Les officiersde Fribourg communiquèrent l'arrêt souverain, recommandèrent aux insurgés de la basse-Gruyère de ne pas inquiéter les populations de La-Roche, de Farvagny, etc., restées fidèles à MM. de Fribourg — et les allemands reprirent le chemin de la capitale avec leur poudre restée intacte — et la troupe de chaque camp se remit de sa frayeur. Le 8 février l'état-major et le conseil de guerre de Russille envoyèrent des commissaires à Fribourg pour exiger : 1° Que le gouvernement de Fribourg prit l'engagement de ne pas inquiéter ceux qui avaient fraternisé avac les insurgés vaudois; 2° De rendre cet engagement public par une proclamation ; .3° Des otages. Fribourg leur accorda tous ces points et le camp de Russille envoya de son côté deux otages à Fribourg ; c'étaient l'officier Pugin et l'ancien capitaine Paris, qui furent renvoyés immédiatement. Ainsi finit le premier combat de cette guerre. Le 1 mars, la troupe française s'avançait contre Fribourg par la route de Buile, c'était pendant la nuit et par un beau clair de lune; elle tomba sur un faible détachement de la troupe de Farvagny placé derrière le bois, près du Bry. La fusillade commença, un homme fut tué, un blessé et deux fait prisonniers. Quelque temps après la troupe de Bulle-Russille les suivit , accompagnée de M. Paris, chapelain d'Avry et leur aumônier — deuxième acte. 1796. Pierre-François Sottas meurt le 20 juillet, à l'âge de 1 00 ans. Il avait été marié 4 fois. Compte de la commune de Gumeffens. 1816. Notre part d'un cheval, acheté pour conduire l'artillerie de guerre, acheté avec la commune de Morlon. 37 écus pour des planches achetées pour construire le signal du bois d'Everdes. 1829. 7 décembre. M. Jacques Repond, de Villarvolard, décédé à Paris, a légué par testament 1 ,200 fr. pour être ajouté au revenu actuel de l'école, à la charge, pour la commune, de faire célébrer chaque année une grand'-messe.

Le curé Archimbaud. Le curé Théodore Archimbaud (voir article Orsonnens), étant curé d'Avry, a composé et imprimé l'ouvrage suivant : « Les soliloques du pêcheur pénitent avec J. C. souffrant, ou entretiens affectueux du pêcheur, vivement touché du souvenir de ses crimes avec J. C, en suivant les différents états de sa passion, depuis son agonie au jardin des olives, jusqu'à ce qu'il expire sur la croix. » Imprimé à Lyon chez veuve Delaroche et fils, 1749, en un volume de 386 pages, dédié à sa Sainteté Benoît XIY. Dans l'épître dédicatoire, il dit: « J'ai cru d'ailleurs qu'en mettant à la tête de cet ouvrage, le nom auguste je m'acquittais d'un devoir de reconnaissance envers le St-Siège, dont j'ai reçu tant de bienfaits, puisque c'est dans un collège pontifical de Rome même (le collège de Propaganda fide), où j'ai reçu autrefois ma principale éducation, y ayant été appelle par Clément XI, de sainte mémoire, et où je fus promu à tous les ordres sacrés, les années 19 et 20. Devoir de soumission envers le chef de l'église, étant né dans le sein de l'erreur, d'où Dieu, par sa miséricorde, me tira dés ma plus tendre enfance, avant que le venin de l'hérésie où le malheur de ma naissance m'avait précipité, eussepris racine dans mon cœur.... Il donna une seconde édition de son ouvrage, Lyon, P. Jacquenod et E. Rusand, 1762, 2 volumes in 12° dédié à très hauts puissants, Magnifiques et souverains seigneurs, Messeigneurs du Conseil-privé de la ville et canton de Fri bourg. Il était alors retiré dans la royale et Ste-Maison de Thonon « L'ouvrage que j'ai l'honneur de vous offrir, comme un gage permanent de mon très profond respect, de ma juste reconnaissance et de l'amour singulier dont j'affectionne votre florissant Etat, que je regarde presque comme ma patrie, puisque j'y ai passé plus de la moitié de ma vie, et que je n'ai quitté qu'à regret pour obéir aux ordres suprêmes qui me rappellaient dans le diocèse où j'ai pris naissance, mais dont le souvenir me sera toujours précieux. Il est vrai que je donnai au jour ce même ouvrage, il y a plusieurs années, l'ayant composé pendant que je demeurais dans les terres de votre souveraineté ; mais la première édition, qui se trouve épuisée, ne renfermait que trente entretiens, commençait à l'agonie de J. C. au jardin des olives, et finissait à sa mort sur la croix inclusivement ; au lieu que cette seconde édition augmentée au moins de la moitié, par le tome rétrograde que j'y ajoute, et qui en est le premier, étant beaucoup plus étendu, rend l'ouvrage complet dans son espèce «Je me crois obligé S. S., de vous découvrir le motif qui m'a porté à finir cet ouvrage par un entretien avec la très St-Vierge, qui a eu tant de part à notre Rédemption. La raison donc que j'ai eue, c'est que la très Ste-Vierge, étant la mère de miséricorde, le refuge des pêcheurs et mon tout après Dieu, dont j'ai toujours taché d'inspirer la dévotion à mes paroissiens, vos sujets; j'ai cru que cette aimable et tendre mère, ayant tant à cœur que tout ceque J. C. son fils a fait pour le salut des hommes, ne leur soit pas inutile, elle s'intéresserait à leur obtenir, lorsqu'ils liraient avec attention, ces affectueux entretiens, ces grâces de conversion et de componction que je lui demande pour moi-même. » L'ouvrage fut réédité à Lyon en 1766 et dédié à la Reine. M. Archimbaud a prouvé que la paroisse d'Avry lui était chère : par son testament du 10 octobre 1762, il a légué mille écus bons à l'école d'Avry et il a donné le fonds nécessaire pour une messe anniversaire, qui se célèbre le 26 août (M. Ruedin, curé). Il a quitté Avry en 1756 et il est mort à Thonon le 17 juillet 1781 (Note de M. Gremaud). « M. Archimbaud naquit dans la communion protestante ; M. Benoît Pontverre, curé de Confignon, le lit entrer à l'âge de 13 ans dans le sein de l'église catholique » (Grillet, dict. hist.). Il publia encore : Réfutation d'un livre intitulé : cantique sur les principales erreurs de la religion romaine, par le ministre Bénédict Pictet, « avec un abrégé historique des progrès que les prédécesseurs « de ce ministre ont fait dans Genève depuis l'an 1532jusqu'à 1330, « et une description curieuse de la sortie des religieuses de Ste« Claire, réfugiées à Annecy. » Fribourg, 1728, in 12°. M. Arctrimbaud fit son testament dans la Ste-Maison de Thonon. Cette maison doit son origine aux apôtres du Chablais, St-François de Sales, le P. Chérubin, etc. Ils avaient le projet de créer à Thonon une université catholique, soit une faculté de théologie, avec uoe section de prédicateurs, une pour l'enseignement primaire et secondaire, et une quatrième section « des arts et métiers. » Cette maison devait aussi servir de refuge aux convertis, où on leur enseignerait toutes sortes d'arts et de métiers pour les soustraire à la misère, etc. Fribourg avait apporté sa pierre à l'université naissante en accordant mille écus d'or à cet établissement, soit un rabais de mille écus sur ce que lui redevait Thonon, de l'emprunt de 35,000 florins. M. Archimbaud y fut appelé au moment où cette maison allait être réorganisée. La date de sa mort, tirée des registres de la confrérie de la Bonnemort, de Fribourg, par M. Gremaud, dit : « canonicus regularis s. domus Thonon. eques s. Mauritii. »

Le Patronage. En 1 1 77, l'église d'Avry fut incorporée à la maison du St-Bernard, soit de Mont-Joux ; elle conserva le droit de patronage jusqu'au commencement du XVIe siècle. Les curés étaient souvent membres du couvent de St-Bernard, ils faisaient le service divin eux-mêmes, ou ils établissaient des vicaires-amodiateurs. Au commencement du XVIe siècle, le droit du St-Bernard est contesté. Il est difficile de saisir l'origine du conflit et les motifs et droits des divers prétendants ; en 1482, la seigneurie de Pont avait passé aux mains de Fribourg par la vente que lui en fit Antoine de Menthon. C'est probablement comme seigneur de Pont que Fribourg revendiqua le patronage d'Avry. 1512, le 10 septembre, en présence des témoins et d'un notaire, se constitue personnellement Guillaume Carmentrant, clerc et bourgeois de Lausanne, lequel par sesdélégués, D. Jacques Huber, doyen et P. Ferreri, chanoines de St-Nicolas, veut prendre possession de la cure d'Avry. « Jurium que suorum de novo capiendorum, apprehendendorum, hendendorum, manutenendorum, » II paraît que Carmentrant n'était iciquel'agent du chapitre de St-Nicolas et c'est réellement le chapitre qui fut mis en possession. La procuration du 1 8 septembre 1 51 2 est probablement de l'année 1522et donnée erronément par lerépertoire des Arch. de St-Nicolas sous l'année 1512; et l'acte de prise de possessionpar le chapitre est du 26 septembre 1 522. En ce jour se présentèrent les deux chanoines déjà cités pour prendre possession de l'église de St-Martin d'Avry, « en vertu d'un ordre du Pape. » Le notaire chargé de faire exécuter les ordres de la cour romaine, introduisit les chanoines dans l'église et les mis en possession réelle et corporelle en leur livrant les clefs de l'église, les faisant sonner les cloches et toucher la pierre de l'autel, etc. Fait dans l'église d'Avry en présence de D. Jean Gex, vicaire, de Jean Jaquiard, Marmet Paris, Jean Villard et Nicolet Gaschod, tous d'Avry.

Le Bénéfice.

Lesreconnaissances de 1626,conformes à cellesde 1 581, donnent l'état du bénéfice, qui possédait : 1 e La maison « presbiterale avec grange, curtil, chenevière, le tout contigus, » qui contient le tout ensemble environ 3 poses; 2° Différentes pièces de terre énumérées ; 3° Les dîmes. A Avry, les dîmes de blé et légumes; à Pont, la dîme de blé et autres légumes; à Gumeffens, la petite dîme; 4° Les ablations. Un denier par ménage aux fêtes de Noël, Pâques, Pentecôte, Toussaint, Dédicace et St-Marlin ; 5" Les ressats. Au jour de Pâques, chaque maître de maison ou maîtresse, 14 deniers laus. pour la maintenance du luminaire de l'église, soit de la lampe, du cierge pascal et de deux cierges au maître-autel du chœur, mais ceux du bourg de Pont ne devaient que 12 den., parce qu'ils maintenaient le luminaire de leur chapelle ; 6° La prèmticc et pour la lecture de « la passion, » soit deux gerbes de froment et une d'avoine par ceux qui sèment ; 7° Les nascens. Le curé perçoit de toute antiquité la dîme des veaux, poulains, agneaux, cabris et des cochons, ou deux den. pour un veau, 4 den. pour un poulain, et 1 den. pour le menu bétail ; 8° Les corvées. Chaque paroissien devait deux foisl'an une corvée de charrue ou 3 sols laus. pour chaque corvée, mais ceux qui ne possédaient que « demi-charrue, » ne devaient qu'une corvée ou 18 den. bons ; 9° Lettre de mariage, bancs, etc. Chaque époux ou épouse, se mariant et allant habiter hors de la paroisse, devait 9 solslaus. ; \o° Mortuaires. Pour les maîtres ou chefs de famille, on payait 9 sols et les enfants 4 den. ; 11° Pour les épousailles (fiançailles), un pot de vin et une miche de pain. Ces droits du curé ne différent guère de ceux énumérés en 1491 .

Etat du bénéfice en 1798. U batz. den. Le curé jouissait d'un domaine de 12 poses, qui produisait GGO — — Rente des fondations 45 G (i Les communes payaient G8 — 5 — Les censés et lauds 80 !» Les dîmes et novales 7GB — — Prémices G4 — — 1686 6 1 Plus 2 foyards que le gouvernement donnait annuellement dans la forêt de Rusille ; mais il payait au chapitre une ferme de 202 u et au gouvernement 3 sacs de messel et 3 sacs d'avoine. Total 259 u 6 batz (Arch. cant.). Le chapelain avait un traitement de 227 liv. (324 fr.). 1858. Prémices. Chaque famille ou ménage semant 1 journée de charrue en automne et 1 au printemps, doit 1 gerbe de froment, 1 de blé, I d'avoine. Chaque famille, ne semant qu'une

L'Eglise.

Nous ignorons à quelle époque fut construite la première église d'Avry, mais comme tous les édifices religieux des campagnes jusqu'au XVIII"'" siècle, elle était petite et peut-être en bois. Le chœur était ordinairement en pierre, mais on ajoutait une nef qui était presque toujours d'une architecture très primitive. La visite de Saluée, en 1453, donne une idée de l'église; elle n'avait pas de sacristie ; autour du tabernacle, les murs n'étaient pas crépis ni aplanis. Il parait qu'aucune fenêtre ne laissait arriver la lumière dans le chœur, car les visiteurs ordonnèrent d'en faire une, et celle de la nef, qu'on prescrit de réparer, était probablement dépourvue de vitres. Le chœur, sans aucun pavé, ni plancher quelconque. Les murs du chœur comme ceux de la nef, noircis. Il n'est pas parlé de la tour, elle n'existait probablement pas, une ou deux petites cloches étaient évidemment placées au sommet du frontispice de l'église. Les églises de cette époque n'avaient pas de bancs. Cet édifice dura peut-être jusqu'à 11>36. l'ne tradition fait supposer qu'il fut ruiné par un incendie. L'église fut reconstruite à neut ou réparée « Ecclesia parochialis... fuit reconciliata ab.... I). I). .1. Wattewil anno 1637 die 14 aprilis » (Constitutions). Cette phrase ferait supposer qu'il n'y eut qu'une réparation majeure ou un aggrandissement , cependant cette réparation ou bâtisse dura de l'année 1634 à 1637. 1829. L'église d'Avry, devenue insuffisante , ne convenait plus à la décence du culte. Dans une assemblée paroissiale, cette question fut pi^psée, et 3 votants seulement se prononcèrent pour la conservatiQjtip l'édifice et tous votèrent la construction d'une nouvelle églifÉpfen conservant toutefois le chœur et la tour de l'ancienne. Les murailles de la nef s'élevaient et étaient à peu près achevées, lorsqu'on s'aperçut que le chœur ne pouvait s'adapter à ces nouvelles constructions; on voyait à peine l'autel depuis la tribune. Après plusieurs assemblées orageuses et des débats très vifs, on décréta d'abattre le chœur et la tour et de reconstruire le tout. La Commission chargée de surveiller et diriger les travaux, était composée de Jean Birbaum ; Pierre Droux ; Claude Bossens; Joseph Perrottet; Jacques Morard ; Jean-Paul Gremaud ; Joseph Duriaux ; Jacques Chavannes et Jacques Gachoud. L'architecte et en même temps « entrepreneur, » était François Corboud, de Massonnens. Il est mort à Romont, il y a peu d'années. Parmi les bienfaiteurs, on remarque MM. Week; Repond, de Villarvolard ; Zurich, de Bulle; Birbaum ; Droux, etc. L'église fut consacrée par Mgr Jenny le dimanche 5 mai 1833.

Les cloches.

L'église d'Avry possède 3 cloches. La plus petite est de l'an 1611. Le parrain fut Jean Paris et la marraine Agathe, femme de François Savoye. La grande cloche fut coulée par François-Joseph Bournez, de Morteau, en 1797. La seconde fut faite par le même fondeur, en 1801. Vitraux. Les vitraux du chœur furent donnés par D. Moullet, curé d'Onnens, et Marie-Madeleine Fragniére.

Fondation de la chapelle d'Avry.

1658. 28 avril. Dans une assemblée générale de tous les paroissiens, tenue à l'église le dimanche de Quasimodo 28 avril, il fut arrêté d'établir un chapelain à Avry. Cet arrêté fut approuvé par Henri Vulpius (Fuchs), protonotaire apost., doyen du chapitre, vicaire-général et officiai. Mais cette fondation fut surtout provoquée par le zèle du curé Savoy, afin que les paroissiens ne fussent pas privés d'entendre la sainte messe ; car il n'y avait qu'un prêtre dans la paroisse et le curé ne célébrait plus les fêtes et dimanches la messe à Pont. L'année même de la fondation, 60 personnes d'Avry firent des dons à ce bénéfice ou y fondèrent des messes anniversaires. Jean Paris, banneret, a donné à la chapellenie d'Avry le terrain nécessaire pour la maison du ehapelain , et pour un jardin avec cheneviére. Pour ce bienfait, en vertu d'un engagement pris en 1721 par D. Jean Uldry, chapelain, le bénéficier doit célébrer annuellement trois messes. Le banneret Bossens du Bugnon a donné une rente de 20 batz pour que le chapelain aille quelquefois visiter les malades, principalement les pauvres. On a appliqué à la fondation du chapelain quelques legs pies, entre autres des fonds de la confrérie du St-Esprit. Cette confrérie instituée dans chaque paroisse était une association de bienfaisance en faveur des pauvres. Avec une partie de ses rentes, on distribuait à la Pentecôte des pains aux pauvres ; ces rentes servirent à former le nouveau bénéfice.

Chapelle de Gumeffens 1618. En l'honneur de Dieu et de son Eglise saincte catholique apostolique romaine ha estee bastie et érigée la chappelle de Gumeffens. paroisse d'Avry, soub le nom vocable et patronage de monsieur sainct Jean Baptiste, et aujourd'hui dimanche de quasimodo vingt deuxiesme d'apvril l'an de salut M D C XVIII par Révérend Seigneur Jacob Kœmmerlin Docteur en saincte théologie, vicaire général de revérendissime Seigneur monsieur l'Evesque de Lausanne ha este benye avec les prières, cérémonienses et solemnités requises au quel jour d'icelle bénédiction, ha este entre le dit révérend Seigneur vicaire d'une part, et les prud'hommes du dit Gumeffenssous nommés, scavoir est honeste George Blin gouverneur, Jean de Pré l'ainé, Pierre Veter jurés du dit gouverneur Grand Pierre de Pré, Pierre Gouldron, François Fragniere, Claude Gremaud et Jean Sappin agissants tant a leur nom que de tous les autres communiers du dit Gumeffens, de l'aullre pari, faict, dicl, conclud et arreste que telle érection de chappelle. Premièrement soit sans préjudice du Seigneur curé du dit Avry, quant a tous et singuliers ses droits, à cause de l'esglise du dit lieu. Secondement que la fondation des messes en icelle chappelle a dire, seront cent escus petits et basse monnoye de principal, apportantes cinq escus mesme monnoye d'annuelle censé. Tiercement que les dits preud'hommes et communiers seront tenus à la maintenance et réparation d'icelle chappelle a perpétuité. Quartement seront tenus les dits mesmes demander la consécration et principalement de l'autel d'icelle a Reverendissimo loci Ordinario. Quintement seront tenus les dits mesmes fournir tous vaisseaux et ornements et livres a lire nécessaire. Sextement seront tenus les dits mesmes accommoder une aultre pierre d'autel et referont dedans et dehors l'édifice en tant que sera requis en la dite chappelle. Et sur ce et pourtant ont promis et promettent les susnommés preudhommes et communiers du dit mesme lieu de Gumeffens agissants comme dessus, pour eux et leur postérité, par leur bonne foy et sous l'obligation de tous les biens de la commune du dit lieu, le susdit contenu de ces présentes, perpétuellement avoir aggreable, l'accomplir, tenir et observer et ny point contrevenir aulcunement a l'advenir a peyne de restituer rembourser et supporter tous damps missions et despens au deiï'aull de ce survenantes. Renonçant par après a c'est effect a toutes choses de droit requises de renoncer contraires à icestes, qui furent faictes et passées en la cure du dit Avry, sous le seaul du dit révérend Seigneur vicaire général et la signature manuelle du notaire juré soussigné. Présent Vénérable domp François Smidt chanoine de l'esglise sainct Nicolas, lion. Hans Schuler bourgeois et du grand conseil, Jacob Kugler fondeur de cloches du dit Frybourg et don l'ranç. Favre prebstre de Bulle, tous tesmoins a ce requis et demandes les jours moys et an dessus. Gapani. Le sceau est tombé (Arch. de la commune de Gumeffens). Le village de Gumeffens est cité en 1 269 dans un acte, par lequel Guillaume de Vuippens reconnaît tenir en fief, de Philippe, comte de Savoie, différentes possessions à « Gomoiens » (Peter, 11, doc). 1773. Marie Fragnière, femme de Jean-Paul Gremaud, de Gjimeffens, par son testament du 1 mai 1773 et par son co.'licilltj du 7 mai, a disposé en faveur de la commune pour l'établissement et fondation d'un chapelain au dit lieu de la somme de 2,500 écus petits (7,500 fr.), à condition que la commune se porterait « mainteneuse » de cette rente et du capital, « et à la charge aux dits » Rds chapelains à perpétuité de dire deux messes par semaine à son intention. La commune accepta cette fondation avec Jes conditions le 30 juin 1773. En 179G la commune adressa une requête à LL. EE. et à Monseigneur l'évêque : 1° Qu'elles daignent donner leur consentement à l'établissement d'un chapelain à Gumeffens ; 2" Qu'elles aient la bonté de permettre que le surplus de la rente après les messes payées soit prêté et ajouté au capital jusqu'à ce que la rente soit suffisante pour l'entretien du dit chapelain ; 3° Qu'elles veuillent ordonner aux administrateurs des biens de la défunte de remplir sa volonté à cet égard ; 4° Qu'elles acquiescent enfin à ce que la commune se porte garante du capital et fasse en attendant le moment où elle pourra exécuter en plein ses pieuses intentions acquitter les deux messes par semaine, par un prêtre sans que cela préjudicie en rien à l'obligation où sont les fidèlesd'assister exactement fêtes et dimanches aux offices de paroisse, comme ils l'ont fait avec édification depuis qu'on dit la messe dans la chapelle. On opposera la clause du 7 mai 1773;la voici mot à mot :« Si contre attente la commune ne voulait point accepter la dite fondation et s'en porter mainteneuse, ou que leurs Souveraines Excellences, ou sa Grandeur ne voulussent point permettre l'érection d'un chapelain à Gumeffens dans l'un ou l'autre cas, la donatrice rétracte la dite fondation et en dispose comme suit : Elle donne et lègue 1,125 écus partageables par tiers entre la paroisse d'Avry pour augmentation des rentes du chapelain pour un, les RR. Pères Capucins de Bulle pour l'autre, et les pauvres de la paroisse pour le troisième tiers ; le restant de la dite fondation, elle le donne et lègue à sa sœur Margoton. » Cette clause semblerait autoriser les proches, surtout de Margoton FiMgnière, ;'i exiger que la commune accomplisse incessamment la volonté de la défunte, ou qu'elle se désiste du legs et renonce pour jamais aux avantages réels qu'elle en attend dans son temps. La première demande ne peut être consentie vu la modicité du revenu ; la seconde plongerait, si elle était acceptée, un poignard dans le cœur de tous les communiers, qui verraient s'évanouir l'espoir de pouvoir à tout âge s'acquitter des devoirs du chrétien « Vous pouvez, souverains Seigneurs, en usant de votre bonté paternelle, dont tout le canton ressent chaque jour les effets, vous pouvez par votre autorité suprême ajouter un bienfait bien important à tous ceux dont la commune se glorifie en ordonnant que le testament sorte son effet et ne puisse être infirmé, et que cependant le surplus de la rente de 100 écus petits soit ajoutée annuellement au capital léguéjusqu'à ce que la pension du chapelain soit congrue selon l'usage du diocèse » « Vu les motifs de la présente requette, Nous consentons aux demandes, qui sont de notre compétence, désirant que le Rd curé d'Avry se trouve présent aux comptes qui se rendront annuellement de dite fondation. » Fribourg, le 1 5 novembre 1 796. Jean-Bapt., élu Evèque de Lausanne. Vu la présente, LL. EE. mes souverains Seigneurs et Supérieurs du Conseil privé consentent par les présentes à ce qu'un Rd chapellain soit institué à Gumeffens, qui vaquera à tous les devoirs d'un vicaire, en nommant les illustres, magnifiques, très honorés sgrs Sénateurs de Boccard, de Muller et banneret de Fégely, pour de concert avec sa Grandeur Mgr l'évêque de Lausanne projetterles devoirs qui peuvent être attachés à cette place et ensuite en présenter le plan es dites souveraines Excellences pour le ratifier. Donné le 1 7 novembre \ 796. Secrétaire du Conseil de Fribourg. Extrait du testament de Rd D. Claude Sottas, curé de Vuisternens-devant-Pont et bourgeois de Gumeffens. Item je lègue a mon frère Pierre Sottas la jouissance de la moitié des obligations qui se trouveront m'appartenir lors de ma mort et leur moitié àma sœur Catherine. Après leur mort les capitaux et interrêt resteront à Gumeffens et seront appliqués les dites censés par ceux de mes plus proches parents : 1° Qui voudraient étudier; 2° Qui voudraient apprendre des métiers, garçons ou filles; 3° A deffaut d'écoliers ou d'apprentifs, pour mes pauvres parents, s'il s'en trouve ; 4° A deffaut de miens parents nécessiteux, elles seront pour nécessiteux communiers de Gumeffens L'extrait fait en 1 742. La somme léguée s'élevait à environ 3,000 écus. En 1759,1e 13 juin, le gouvernement porta un décret pour la conservation de cette fondation.

Chapelle de Pont.

La chapelle de Pont, dédiée à St-Théodule, doit remonter à une haute antiquité. La Visite de Saluées dit qu'elle était filiale de l'église paroissiale d'Avry ; elle fut peut-être le premier édifice religieux de la paroisse. Le bourg de Pont eut probablement une église dans son enceinte desservie par quelque prêtre dont il n'existe aucune trace. En 1453, et bien avant, le curé d'Avry y célébrait la messe chaque fête et dimanche. Ce service divin, la tradition qui dit que Pont avait un cimetière, et d'autres raisons, seraient un indice de l'existence d'une paroisse à Pont ; mais cette hypothèse n'est appuyée sur aucun document positif. Plusieurs bailïifs ont fondé des messes dans la chapelle de Pont et y ont fait des dons en ornements. Elle possède un calice, don d'un baillif, et un missel lausannois, édition de 1522. Lyon, Pomard, libr., d'une parfaite conservation ; il avait appartenu à D. Jean Wuiileret, chapelain du grand hôpital à Fribourg, et il fut donné à la chapelle de Pont par D. Louis Ossalet, mort le 20 octobre 1629. 1794. en Farvagny de bailliage le dans français réfugiés autres et Prêtres Professeur.8)— Chevalier. le 0(1 Comte l.e 2)— prieure. La

1

Famille de Pont.

1150—1165. Hugues de Pont, abbé d'Hauterive. 1 209. Pierrre , religieux à Hauterive et ensuite évêque de Belley. 1299. Jean, chanoine du St-Bernard. 1310. Nicolas, chanoine, curé de Semsales. 1331. Pierre, archidiacre à Kœnitz. 1373. Jean, chanoine à Neuchâtel. 1299. Jordanne, abbesse de Fraubrunnen. 1292—1302. Marguerite, cistercienne à la Maigrauge. 1310. Pierre, curé de Cormondes. Jean, curé de Belfaux. 1 425—1440. Marguerite, abbesse. Anna, abbesse de Frauen-Cappellen.

Familles distinguées.

A la suite des anciens seigneurs de Pont apparaissent les nobles Challant, les Menthon, les Mayor de Lutry, et après plusieurs familles prennent le titre de co-seigneurs de Pont. En 1676, Antoine, fils de Jean-Daniel de Montenach, et Claude-Antoine, fils de Jean- Antoine de Montenach, étaient co-seigneurs d'Orsonnens et de Ponten-Ogo. La fille de ce dernier l'apporta par son mariage à Franr,.- Xavier de Reynold, qui, vers 1725, revendit ces titres et propriétés à Pierre Odet, baillif de Chàtel-St-I)enis. Les Techtermann, les Vondefweid, avaient des propriétés à Avry. En 1730, Simon Vonderweid fut enterré dans l'église devant le maître-autel. Cette famille avait des propriétés à Pont. La tradition dit qu'elle offrit àla paroisse de rebâtir l'église à ses frais à ia seule condition qu'elle ferait les charrois nécessaires ; elle refusa cette offre généreuse (Note de M. Ruedin, curé). Les Gachoud, originaires de Treyvaux. Jacques Gachoud, frère Jésuite, à la suppression de l'Ordre s'établit pharmacien à Fribourg. I). Jacques Gachoud, né le 30 août 1726, à Treyvaux. Famille Paris. Joseph-Louis, chevalier de la légion d'honneur, capitaine dans le régiment de Sonnenberg au service de France. François-Nicolas, chevalier de St-Louis, capitaine dans le régiment Sonnenberg. R. P. Jean Paris, fils de François Joseph. S. J. Famille Moullct. Cette famille a donné plusieurs ecclésiastiques; D. Jean-Pierre Moullet, vicaire-général, supérieur du séminaire, chanoine hon. de Bethléem, auteur d'un compendium théol. mor., 2 vol. in B°, Fribourg 1834; ouvrage très estimé. Son frère est mort doyen-curé à Torny-Pitet.

Carés d'Avry-devant-Pont.

1287—1309. D. Jean de Pont, chanoine de Montjoux, recteur de l'église d'Avry (Arch. cant., nob. d'Hauterive, etc.). 1287. D. Jean, recteur de l'église d'Avry, chan., etc. (Arch. de la famille d'Odet). Ce D. Jean de Pont est peut-être le même que D. Jean de Pont, curé de Belfaux en 1310. Il serait par conséquent fils de Conrad de Pont, co-seigneur de Pont, de Viviers et d'Alésie, et frère d'Hartmann, d'Ulric, de D. Pierre, curé de Cormondes; de D. Nicolas, chanoine du Grand-St-Bernard et curé de Semsales en 1335 (Mém. t. 1). 1400. D. Jordan Reydeti, chapelain de la cure d'Ogo ; acte du 13 octobre (Arch. cant., Stadt.-sach. N° 130). Hlo—4 431. D. Nicod Souvey (Souvez, Sovez de Corbières), curé. Il est chanoine de Mont-Jotix (1415, Arch. cant., not. 21); le 1 3 avril 1 415, il reconnaît avoir reçu de Pierre Chappotat, bourgeois de Fribourg, 40 sols qu'il devait au prévôt du St-Bernard. 1431—1432. I). Guido Emedructi, curé (Arch. cant., not. N° 27). Il fait reconnaître à noble Guillaume de Menthon, seigneur de Pont, une redevance d'un muid de froment, et un d'avoine en faveur de son église. 3 août. 1434. I). Jean Pasquy, chan. de St-Bernard, curé. 1445—1440. I). Jean Cuendot, vicaire (Arch. cant., not. N" 38, etc.). 4447. Le curé ne réside pas. Son vicaire est frère Jean Alamandi, de l'ordre des Prémontrés d'Humilimont. 1463. D. Pierre Tata, autrefois vicaire, c'est-à-dire avant 1 463. L'abbé d'Hauterive lui devait 10 flor. pour un cheval qu'il avait acheté. 18 février. 1496—1500. D. Jean Rivet, curé, chanoine de Mont-Joux. (On trouve Rivet, Rinet, Rimel, Riveti, etc.). Il ne résidait pas. Il fut probablement curé jusqu'au commencementde l'année 1502. 1497. D. Claude Dunain, vicaire-admodiateur (Areh. cant., not. N° 100). C'est probablement celui qui fut congédié par D.Jean Rivet (Arch. cant., not. N° 100, pag. 142). 1500—1506. D. Guillaume De la Vaulx (de la Vaux), vicaire. 1502. D. Martin Rafferii, curé, chanoine régulier du St-Bernard et de St-Nicolas. Par acte du 26 juin 1502 et pour le terme de 3ans, à commencer le premier avril, et pour le loyer de 55 flor. de Savoie pour la première année, et de 60 flor. pour les autres années, D. Martin Rafferii admodie la cure d'Avry à D. Pierre Boschessi (Bochey), chapelain à Corbières, à condition encore de lui rendre cette cure en bon état (Arch. cant., répert. de St-Nicolas). D. Rafferii aurait donc succédé à D. Rivet. 1502—4505. ler1 er avril. D. Pierre Boschessi (Bochey), vicaire. D. Pierre Bochay, ou Bochey, était déjà chapelain à Corbières en 1583. 1505. D. Guillaume de La Vaux; il fut probablement vicaire pendant 3 ans. 1508. D. Andrey (André), curé d'Ayvrie (Arch. cant., not.). 1522. D. Jean de Gex, vicaire. Le 26 septembre, témoin de la prise de possession de D. Guillaume Carmentran. 1522. 48 septembre. D. Guillaume Carmentran, de Lausanne (Carmentrant, clerc et bourgeois de Lausanne). 1522. D. Claude de Turre (De la Tour), recteur d'Avry; peu après, le 24 novembre 1536. il était mort. Il fut ledernier chanoine du St-Bernard qui jouit du bénéfice de la cure d'Avry. La cure d'Avry lui avait été conférée par bulle de Léon X en 1522 (Arch. du St-Bernard). 1536—1 538. D. Pierre Neyplet. Il avait été nommé curé d'Avry par les chanoines du St-Bernard. Celle nomination eut probable¦* ¦* ment lieu après la mort de D. Claude de Turre. D. Pierre ne put prendre possession de son bénéfice à cause de l'opposition du chapitre de St-Nicolas et de l'Etat de Fribourg. 1565. D. André Morell (on trouve aussi Maritt, vicaire (Arch. cant., not. N° 190); il fut nommé par le chapitre de St-Nicolas. 1575—1597. D. Jacques Emaulaz ([mola, de Mola, etc.), est nommé vicaire-perpétuel, le 14 mai 1575 (Man. du chap. 4590, Arch. cant., not. N° 3,356). Le chapitre lui imposa la condition de reconstruire certains édifices, par exemple le grenier, etc., mais on diminue sa ferme qui est réduite de 1 1 à 8 couronnes (Man. du chap.). En 1 587 et 1 588, des accusations furent portées contre lui et le chapitre le condamna à 3 jours de prison et à 50 liv. d'amende (Man). 1618, D.Jacques Emaulaz était chapelain à Bulle ; c'est peutêtre le même. Le 2 juillet 1597, il était encore vicaire à Avry ; il est présent à l'acte de bornage d'Avry et de Gumeffens. 1618. Il paraît que la cure était vacante lorsqu'on bénit la chapelle de Gumeffens; le curé n'est pas cité. -1621. D. Jean Guy, ou Quay, curé (Notes de M. Ruedin, curé). 1623. D. Jean Auberson, curé (Notes de M. Ruedin); dans le mois de mars 1623 fut érigée la confrérie du Rosaire. 1626. 10 juillet. D. Pierre Fragniére, curé (Notes de M. Ruedin). 1632—1674. D. Bernard Savoy, de Vuarat, curé. En 1624, il étudiait la poésie auditor poeseos, (bibl. des Capucins, à Bulle). 11 a laissé beaucoup de notes sur lesdîmes, droits du bénéfice ; plusieurs sont conservées dans les arch. du chapitre. Il paraît qu'il fut malade pendant quelque temps ; il est mort à Avry en 1674 ou 1676; il a légué sa bibliothèque aux PP. Capucins de Bulle. En 1630, il était chapelain à Chàtel-St-Denis. 1674—1689. D. Paul Zollet (Chollet), de Fribourg, curé. Il fut établi desservant après la mort de D. B. Savoy, et nommé curé par le chapitre de St-Nicolas, le 16 janvier 1674. Il mourut à Avry le (?) 1689. Sur la présentation de D. Paul Chollet, comme son vicaire à Avry, faite par le chapitre sous date du 16 janvier 1674, l'évoque J.-B. Strambin admit cette présentation, mais il protesta contre les expressions que le chapitre avait employé dans cet acte. Il a fondé un anniversaire avec les laudes, pour lequel sa sœur, Marie-Ignace, payait 25 batz. Sa sœur avait épousé le notaire et lieutenant ballival, Rodolphe Paris. 1689—1702. D. François-Charles Ratzé, de Fribourg, curé; élu curé d'Avry le 10 novembre 1689 et installé le 31 janvier 1690 par le curé de Fribourg (Man. du chap.). Au momentde sa nomination, il était curé de Bœsingen. Le 1 6 décembre 1 702, le chapitre lui accorde un mois pour se pourvoir d'un autre bénéfice et quitter la cure d'Avry ; le 22 décembre, il se présente devant le chapitre avec M. Perroud, disant qu'ils se sont présentés devant LL. EE. pour obteuir la permission d'échanger leur bénéfice, au quel changement elles consentirent, pourvu que le chapitre y condescendit, ce qui eut lieu. M. Perroud accepta les conditions imposées par le chapitre et M. Ratzé remplaça M. Perroud dans la cure de Murist. L'incendie de la cure fut propablement la cause du départ de D. Ratzé. 1702—1 741. D. Philippe Perroud, curé ; élu le 22 décembre ; il était alors curé à Murist. Il établit les registres dès son arrivée, les anciens ayant été perdus ou brûlés sous son prédécesseur. En 1 734, il est reçu communier d'Avry avec son frère Joseph, pour 4 écus bons. M. Archimbaud lui fut substitué le 14 septembre 1741, ce qui équivaut à une déposition canonique. Il se retira dans sa maison située au-dessus d'Avry « Es Cotes, * qu'il avait bâtie lui-même; c'est là qu'il célébrait la messe. M. Perroud aimait les procès, c'est ce qui lui causa sa déposition. 1741—1756. Théodore d'Arçhimbaud, originaire du diocèsede Moulin et du département d'Allier, mais né à Genève vers 1696, ou dans les environs de Genève ; curé d'Orsonnens de 1 725 à 1 741 et substitué comme vicaire provisoire à M. Perroud, nommé curé par son Ex. Monseigneur Charles Durini, archevêque de , Nonce apostolique de Lucerne le 14 septembre 1 740 ;le I" mars 1741, le chapitre de St-Nicolas ratifia cette élection à l'unanimité. Il a quitté Avry en 1756. M. Archimbaud était né dans l'hérésie; il se convertit au catholicisme étant très jeune. 1756—1765. ]). François-Joseph Déglise, de Chàtel, curé; il était né en 1 725. 1765—1772. D. Martin-Xavier Gaillard, d'Avry ; institué curé le 1 8 février ;il moufut à Avry à l'âge de 40 ans. Homme selon le cœur de Dieu ; enlevé par une fièvre chaude le 27 juin 1772; curé pendant 7 ans ; « cujus memoria in benedictione est regist. » 1773. M. Joseph-Bruno Corminbœuf, administrateur de la paroisse pendant 6 mois. 1773—1 790. D. Joseph-Antoine Repond, de Villarvolard, curé, 3 juillet 1773. H est mort à Avry le 1 4 mai 4 790; il a légué 50 écus an chapitre pour 4 messes anniversaires ; un louis à chaque chanoine ;42 batz à chaque bénéficier et 1 0 batz à chaque choraliste. Sa sœur, Sr Marie-Constance, était religieuse à la Visitation ; elle était née en 1738 et elle est morte en 1 786. 1790—1817. I). Jean-François Girard, de Fribourg; élu curé le 21 mai 1 790. Il était nommé chanoine de St-Nicolas depuis le 1 5 mai 1 789 et en même temps professeur d'éloquence au collège de Fribourg. Il avait commencé son noviciat le 3 octobre 1 789. Les aspirants àla cure d'Avry étaient: D. Antoine Gevré, chapelain de St-Nicolas ; D. Zurlaulin, coadjuteur ; D. Savary ; D. Gilliard ; D. Zillweger; D. Wicki ; D. Kuster, etc. Le curé Girard était fils de François Girard et de Françoise née Landerset, frère du célèbre pédagogue P. Grégoire Girard, et du P. Dominique Girard, procureur du couvent d'Hauterive. Il avait- été au séminaire de Belley ;sa charité était admirable; il ne refusait jamais l'aumône ; il lui est arrivé de donner aux pauvres, bas, souliers, chapeaux, etc. Il exerça cette charité envers le clergé français émigré en Suisse ; il en recueillit plusieurs membres à la cure, et chaque jour plusieurs autres venaient s'asseoir à sa table. Il a composé plusieurs ouvrages, devenus très rares : 1° Histoire abrégée des officiers suisses. Fribourg, 1781, 1782, 3 volumes in 8°; 2' Nobiliaire militaire suisse. Basle, 1787, etc., 2 vol. in 8°; 3° Année historique. Fribourg, 1795, 3 cahiers ; 4° Tableaux historiques de la Suisse. Carouge, 1802, tome 1 et unique, in 8° ; 5" Guillaume d'Avanches et Antoine de Salireto, 1802, 2 vol. in 12°; C° Elrennes en faveur des incendiés de Bulle, 180G. IJ a voulu donner une nouvelle édition de l'histoire Suisse de M d'Àlt ; mais le tome I seulement vit le jour. Il a laissé beaucoup de manuscrits, dont une partie se trouve aujourd'hui à la bibliothèque cantonale. Il a résigné la cure d'Avry au commencement de l'année 1817, et fat ensuite chapelain à Charmey, à Delley. Il est mort à Fribourg le 1 3 janvier 1832, âgé de 74 ans. 1817—1820. D. Jean-Baptiste Corminbœuf, de Fribourg; élu le 27 mars 1817, curé jusqu'au mois d'août 1820, curé de Veyrier (Genève) jusqu'à l'année 1840; nommé chanoine de Notre-Dame, à Fribourg, vers la fin de l'année 1840, ensuite recteur de Notre- Dame, où il est mort le 21 juillet 1866. 1820—1827. D. Joseph-Laurent Dunand, de VaulrUz;curé depuis le mois de lévrier 1821 jusqu'à la fin de novembre 1827. Il fut ensuite curé de Promasens et il est mort, étant chapelain à Chapelle, le 1" janvier 1876. 1828—1 834. D. Jean-Joseph Folly, de Villarepos. né le 25 déc. 1799; ordonné prêtre le 18 septembre 1824; vicaire à Chêne en 1824; vice-curé à Versoix; curé d'Avry où il est arrivé au mois de février 1828, qu'il a quitté dans le mois de mars 1834 ; de ce moment il fut curé et doyen de Gruyère jusqu'à sa mort, arrivée le 13 novembre 1881. 1834—1848. D. Jean -Joseph Margueron, de Cottens. curé d'Avry depuis le mois de juin 1834 jusqu'à la fin du mois de novembre 1847. II fuî ensuite chapelain à Cottens, et il est mort, curé à Berlens, le 1 1 mai 1 867. 1848—1873. I). Charles-Louis-Marie-Dominique Kuedin, de Cressier-le-Landeron et de Fribourg, né le 15 août 1810 ; ordonné prêtre le 21 septembre 1 839 ; vicaire à Estavayer-le-Lac et desservant de Lully de 1839à 1842; curé de Cugy de 1842 à 1848 ; curé d'Avry de 1848 à 1873; Directeur des religieuses de la Maigrauge en 1873. 1873. D. Félicien-Nicolas Pythoud, d'Albeuve, né Je 6 décembre 1845; ordonné le 21 juillet 1872; vicaire à Surpierre de 1872 à 1873; curé d'Avry depuis le mois de décembre 1873; en 1884 il fit le pèlerinage de Jérusalem. Chapelains d'Avry.

1687. D. Jacques Yerly ; ensuite D. Joseph Piccand. 1691. D. Sothuni, qui devint curé de Vaulruz (Notes du curé Ruedin). 1703—1718. D. François PassapJan, de Hauteville, décédé à Avry le 21 février 1718 et enterré devant le maître-autel. 1718—1721. D. Jean Uldry, de Gumeffens. Il célébra sa première messe à Avry, le 17 octobre 1717. Son père spirituel fut très illustre Jacques Vonderweid, et la mère spirituel Rosé de Boccard. 1740. D. Jean-Rodolphe Gailard, chapelain; il était originaire d'Avry. 1745. D. Jean-Xavier Bossens,d'Avry, chapelain. 1752. D. Pierre- Joseph Thomas, chapelain. Il fut curé à Echarlens. 1 758—1775. D. François-Pierre Dupaquier (ou Paquier), chapelain. Il était du Paquier; en 1797 il fut chapelain de Minsiez, à Gruyère, et en 1778 curé à Morlon. 1777—1779. D. Jean-Baptiste Oberson, de Vuisternens, chap. ; il fit l'école pendant plus de 10 ans. En 1790, il est curé à Berlens. Il est mort en 1800. 1776—1790. D. Morel, vicaire du curé Repond. 1790—1798. D. Jean-Baptiste Paris, de Bulle, chapelain. 1 809. D. Antoine Reynauld, chapelain. De 1822 à 1839, le bénéfice est vacant. 1 839. D. Jean-François Joye, mort à Avry le 27 décembre 1839. 1842—1843. D. François-Ulr. Monet, de Montreux; il fat d'abord placé à Vevey. En 1 843, il fut nommé directeur des Dominicaines, à Estavayer, qu'il quitta l'année 1850, puis quêta en Espagne pour l'église de Montreux. Il est mort chapelain à Corpataux le 28 septembre 1861. 1845—1846. D. Jean-Joseph Piccand, de Farvagny; il fut ensuite vicaire à Morlens de 1847 à 1854. Il est mort au Strauss, aumônier de Mad. de St-Germain le 26 février 1859. 4847—1852. D. Pierre-Joseph Gachet, deGruyère, ancien curé de ViHaraboud, de Grangette, etc. ; mort subitement le 30 slptembre 4852. 1858—4872. D. Pierre Bertschy, de tfribourg, ancien Ibaré de Corbières, etc. ; mort à Avry le 24 août 1872. 4872—4873. D. Joseph %gs, S. J., chapelain. 4874—1876. D. François-Joseph Defer, de Pleigne (Jura bernois), né le 5 septembre 4847; ordonné le 21 juillet 4872; chapelain provisoire, 4 874 ;|n 4 876, il est nommé curé de Carignan et en 4883 curé de Roggenburg (Berne).

FIN DU PREMIBB VOLU3IE

Page 353, ligne B