Quatre Siedlungen Berlinoises Des Années 1920, Britz, Onkel Toms Hütte, Siemensstadt, Weibe Stadt Anna-Sophie Pradel
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Être patrimoine, la vie de quatre monuments historiques : quatre siedlungen berlinoises des années 1920, Britz, Onkel Toms hütte, Siemensstadt, Weibe Stadt Anna-Sophie Pradel To cite this version: Anna-Sophie Pradel. Être patrimoine, la vie de quatre monuments historiques : quatre siedlungen berlinoises des années 1920, Britz, Onkel Toms hütte, Siemensstadt, Weibe Stadt. Architecture, aménagement de l’espace. 2011. dumas-01808240 HAL Id: dumas-01808240 https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01808240 Submitted on 5 Jun 2018 HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, lished or not. 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Distributed under a Creative Commons Attribution - NonCommercial - NoDerivatives| 4.0 International License NANTES DE ÊTRE PATRIMOINED'AUTEUR La vie de quatre monuments historiques D'ARCHITECTUREDROIT AU Britz - Onkel Toms Hütte - Siemensstadt - Weiße Stadt SOUMIS Quatre Siedlungen berlinoises des années 1920 SUPERIEURE DOCUMENT NATIONALE ECOLE août 2011 - Anna-Sophie Pradel Architecture et cultures - Marie Paule Halgand NANTES DE ÊTRE PATRIMOINED'AUTEUR La vie de quatre monuments historiques D'ARCHITECTUREDROIT Anna-Sophie Pradel AU Britz - Onkel Toms Hütte - Siemensstadt - Weiße Stadt SOUMIS Quatre Siedlungen berlinoises des années 1920 SUPERIEURE DOCUMENT NATIONALE ECOLE 1900 1920 Architecture et cultures - Marie Paule Halgand 2011 Avant - propos Au cours des études en architecture, nous sommes amenés, selon cette logique établie que notre passé nous renseigne sur notre présent et nous emporte vers un futur, à apprendre l’histoire de l’architecture. En quelques années, nous retraçons de la préhis- toire jusqu’au 21ième siècle, les théories et réalisations de nombreux hommes, architectes, artistes, urbanistes, artisans, etc. Lorsque l’on nous renseigne sur les agglomérations néolithiques, l’architecture classique ou que l’on nous parle de sublimes cathédrales gothiques – pour nommer quelques stéréotypes – nous visualisons non seulement une NANTES image claire de ce dont il s’agit – ou « de quel style d’architecture » il s’agit – mais le savoir que nous accumulons est précis, dépourvu de trop de complexité. De nombreuses DE personnes ont filtré ce savoir avant nous, ont analysé, ont rédigé des éloges, ont critiqué ces constructions. Ces images certaines, ces valeurs sures de l’architecture, sont établies et facilement comprises par celui qui les ignore et par tout initié. Lorsque que l’on se rapproche dans le passé bien moins lointain, progressivement, ce fil conducteur qu’est l’Histoire se densifie, s’emmêle et se tisse en une matière complexe : une image bien plus difficile à discerner. Il est peut-être osé de l’écrire, peut-être s’agit-il plutôt d’un sentiment personnel ; quoiqu’il en soit, l’architecture moderne représente ce genre d’image floue où d’innombrables choses se resserrent en un même cadre, et ceci malgré les précieuxD'AUTEUR apports de grands historiens comme William J. Curtis. Afin de démêler ce qui s’est as- semblé dans le terme « architecture moderne » et de partir à la compréhension de cette quasi-doxa, nous faisons un premier pas, dont le fruit sera ceD'ARCHITECTURE travail. DROIT Ce n’est pas un hasard que nous parlons ici d’architecture moderne. Face au monde de l’architecture actuelle, qui respire l’hétérogénéité et AUla diversité, il est difficile de suivre toutes les tendances, toutes les démarches architecturales des architectes contem- porains qui aspirent tous à un « style », une théorie, un ailleurs différent. Comment se placer et où se placer dans ce monde ? Si cette question se perpétue sans cesse au cours de l’Histoire, nous prenons ici comme base de travail un moment fort, où elle engendra de nouvelles ambitions de la part des architectes.SOUMIS Il y a un siècle qui nous sépare de Taut, Gropius, Häring ou MendelsohnSUPERIEURE et pourtant, la polarité de l’architecture à laquelle ils se sont confrontés, n’a théoriquement guère changée. Häring exprime le plus clairement la dualité architecturale invariable dont il est question, en opposant le « Organwerk » au « Gestaltswerk ». Le premier est l’œuvre organique qui se compose, tel l’indique son appellation, de l’intérieur. Le second est l’œuvre formelle qui se génère de l’extérieur. L’édifice se combine-t-il alors strictement de l’intérieur, de l’extérieur, ou, comme il est ad- mis aujourd’hui, de l’interactionDOCUMENT des deux ? Autrement dit, est-ce la fonction qui domine la forme, commeNATIONALE l’exprime la Neue Sachlichkeit, ou bien la forme vient-elle avant la fonction ? Le compromis fut également la réponse de Mendelsohn, en particulier après son voyage en Hollande et la visite des Siedlungen Eigen Haard ( Michel de Klerk), De Dageraad ( Piet Kramer ) à Amsterdam ou des édifices de Oud à Rotterdam. Il écrivit alors que « (les ECOLEanalystes – Rotterdam – rejettent la vision. L’Amsterdamais visionnaire ne comprend pas la froide Sachlichkeit. Certes, l’élément primaire est la fonction, mais la fonction sans sensible reste construction. Plus que jamais, je soutiens le compromis... sinon Rotterdam se construit envers sa froide mort et Amsterdam se dynamise en un feu artistique... le pos- tulat est : le dynamisme fonctionnel.) » Ce dynamisme fonctionnel prôné par Mendelsohn le siècle dernier, est ce qui résume théoriquement une grande partie des constructions d’aujourd’hui. L’architecture contemporaine est un renouvellement, une réinterprétation constante de ce que l’architecture moderne a édifié, et si aujourd’hui certains architectes 3 Avant - propos pensent révolutionner le monde de l’architecture à travers quelques immeubles en verre, la Gläsernestadt de Taut et l’Immeuble de verre à la Friedrichstraße imaginé par Mies van der Rohe existaient déjà il y a 100 ans. La conviction radicale sur laquelle se base ce travail, est de considérer l’archi- tecture moderne, et plus précisément la Neue Sachlichkeit, le rationalisme, comme impor- tante valeur de l’architecture. Autrement dit, nous admettons que l’architecture moderne est une source indéniable de laquelle on peut apprendre aujourd’hui des principes exis- NANTES tentiels qui sont, dans leur traduction architecturales, encore d’actualité, malgré le siècle qui nous sépare d’eux. Il ne s’agit pas de proclamer un intérêt particulier de l’architecture DE moderne par rapport à une autre époque ou d’appliquer ces théories aujourd’hui. Non, c’est simplement prendre comme point de départ das Neue Bauen, l’entre-deux guerres, le moment où les architectes ont pris leur distance vis-à-vis des styles atemporels et ont montré de nouvelles motivations. Cet éloignement est caractérisé par l’adhésion à des formes d’architecture et de construction industrielles, et ceci jusqu’à adopter leur rationalité dans la fonctionnalité et dans l’esthétique. La maison rationnelle est un concept résultant de longues recherches dans les domaines du Existenzminimum, de parcours, de techniques constructives,D'AUTEUR de formes de relations sociales, d’espaces publics et paysagers. Ces notions ne sont pas dépassées, mais étaient bien avant et sont toujours les réflexions primordiales dans le travail de l’architecte. Seulement, à partir des années 1920,D'ARCHITECTURE les réponses des architec- tes de la Moderne manifestaient la stricte réduction à la nature DROITde ces notions, leur concrétude ou Sachlichkeit. Analyser donc les expériences de la Neue Sachlichkeit et des architectes de l’Avant-garde se veut être un geste précis dont AUle but est de voir une archi- tecture dénuée de superflu, ou du moins, qui tentait être rien d’autre que l’existentiel. Les édifices-manifeste de cette architecture moderne se concrétisaient naturellement dans le défi du logement social. Dans toute l’Europe ce thème dominait l’architecture au début du 20ième siècle, mais c’est en particulier en Allemagne que l’on donna les réponses les plus systématiques. SOUMIS Le logement social est SUPERIEUREné en réaction aux difficultés sociales et économiques, et, surtout à l’évolution des mentalités et des sociétés au 20ième siècle. Si nous résumons l’histoire du logement social à ces quelques mots, c’est pour exprimer et souligner le lien direct qu’il y a entre une société, ou une époque, et cette architecture symptomatique qu’est le logement social. Il regroupe de la manière la plus emblématique, et ceci de- puis sa naissance, les intérêts et les problèmes d’une société à une époque donnée : il s’agit de l’habiter, l’économie,DOCUMENT la politique, le social, en quelque sorte la société même. Oui, le logementNATIONALE social doit être considéré comme traduction architecturale d’une société, son reflet le plus authentique. Les raisons ici énoncées expliquent le choix thématique des Siedlungen berlinoises des années 1920. Onkel Toms Hütte, Siemensstadt, Weiße Stadt et Britz ont toutes survécus sans trop de dégâts la Seconde Guerre Mondiale, sont ECOLEaujourd’hui encore admirables et attirent de nombreux intéressés. Il n’en est donc pas question d’en parler comme matière morte, car l’esprit moderne réside toujours en elle, malgré les transformations subies, et, malgré le temps écoulé, ces Siedlungen nous ap- prennent encore aujourd’hui des leçons d’architecture. C’est pourquoi ce travail ne les montrera pas comme une bribe d’histoire, mais tâchera à dévoiler leur raison d’être avant, leur raison d’être aujourd’hui et à raconter leurs métamorphoses matérielles et immatériel- les. Elles constituent un patrimoine décisif de l’architecture et, au sein de ce travail, nous les affirmons également patrimoine pédagogique. 4 Contenu Introduction 6 1. Naissance des Siedlungen 8 - Conditions de vie dans le „steinerne Berlin“ - Le logement comme priorité nationale - Le rationalisme 2.