Δ˰˰ϴΒόθϟ΍ Δ˰ϴρ΍ήϘϤϳΪϟ΍ Δϳή΋΍ΰΠϟ΍ ΔϳέϮϬϤΠϟ΍ République Algérienne Démocratique et Populaire ϲ˰˰˰˰ϤϠόϟ΍ Κ˰˰ΤΒϟ΍ ϭ ϲ˰ϟΎόϟ΍ Ϣ˰˰ϴϠό˰Θϟ΍ Γέ΍ίϭ Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique ΖϨηϮϤΗ Ϧϴόϟ ϲόϣΎΠϟ΍ ΰϛήϤϟ΍ Centre Universitaire d’Ain Témouchent

Institut des Sciences et de la Technologie Département de Génie de l’Eau et de l’Environnement

PROJET DE FIN D’ETUDES Pour l’obtention du diplôme de Master en : Domaine : SCIENCE ET TECHNOLOGIE Filière : HYDRAULIQUE Spécialité : SEE Thème SCHEMAHYDRAULIQUEDELAWILAYAD’AIN TEMOUCHENT Présenté Par : - Bechir Mahamat Saleh Ahmat Adam

Présenté le 17 Juin 2014 devant le jury composé de : Président Mr Belahcene Miloud Pr Examinateur M me Belarbi Halima MAA Examinateur M r Kaddour Hakim MAA Encadreur M me Baghli Naoual MAB

Année universitaire 2013/2014

Sommaire

I. Introduction………………………………………………………………………1

Chapitre I ……………………………………………………………….……………………1

I.1 Définition …………………………………………………………………………………1

I.1.1 L’eau à la surface de la terre………………………………………...…………………..1

I.1.2 Gestion intégrée des ressources en eau………………………………………………….4

I.2 Ressource en eau en Algérie………………………………………………………………..5

I.2.1 La disponibilité de ressource en eau en Algérie ……………………….……………….6

I.2.2 Evaluation des ressources en eau……..……………………………….…………………7

I.3 Bilan des infrastructures hydraulique existantes dans l’ouest………………….………….8

I.3.1 Infrastructure hydraulique en cours ou projeté…………………………………………...9

I.4 Les systèmes des ressources en eau ………………………………………………………10

I.5 Les principaux problèmes hydraulique en Algérie………………..………………………10

I.5.1 envasement des barrages en Algérie……………………………………………………10

I.5.2 évaporation des lacs des barrages………………………………………………………10

I.5.3 Fuites dans les barrages…………………………………………………………………11

I.5.4 Eutrophisations des retenues de barrage………………………………………………12

I.5.5 Intrusion des eaux marines dans les aquifères côtiers………………………………….12

I.6 Cadre institutionnel du secteur de l’eau en Algérie………………………………………13

I.6.1 les stratégies économiques………………………………………………………………13

I.6.2 Aspects institutionnel et réglementaires………………………………………………..14

Chapitre II Resource en eau dans la wilaya d’Ain Temouchent……….…………………….1

II.1 Contexte de la zone d’étude de la wilaya d’Ain Temouchent……………………………1

II.1.1 localisation géographique………………………………………………………………..1

II.1.2 Topographie……………………………………………………………………………..2

II.1.3 Relief…………………………………………………………………………………….3 II.1.4 Ressources en sols……………………………………………………………………….4

II.1.4 Aspect Socio-économique………………………………………………………………4

II.2 Situation de ressource en eau a travers la wilaya d’Ain Temouchent…………………….5

II.2.1 Ressource superficielles…………………………………………………………………6

II.2.2 Ressource souterraines………………………………………………………………….6

II.2.3 Ressources en eau non conventionnelles…………………………………………….....6

II.2. 4 Les grandes infrastructures hydrauliques existants ou en projet……………………...7

II.3 Les grands aménagements hydrauliques…………………………………………..……..11

II.3.1 L’alimentation en eau potable ………………………………………………….…….11

II.3.2 L’assainissement ……………………………………………………………..……….11

II.4 Prospective des ressources en eau 2014-2045 …………………….…………………….12

Chapitre III Potentialités des ressources en eau a Ain Temouchent ……………………..….1

III.1. Eaux superficielles …………………………………………………………...………….1

III.2 Eau souterraines …………………………………...…………………………………….1

III. 3 Eaux non conventionnelles ……………………………………………………….…….1

III.4 Approvisionnement en eau potable actuel……...... 2

III.4 Données générales de calcul de l’alimentation en eau potable de la ville Ain Temouchent ……………………………………………………………………………………4

III.4.1 Paramètres de calcul ………………………………………...…………………………4

III.4.2 Données essentielles de la ville d’Ain Témouchen …………………………………….4

Chapitre VI Schéma hydraulique de la wilaya d’Ain Témouchent …………………….…….1

IV.I Calcul des besoins en eau de la population d’Ain Témouchent à différents horizons 2014 a 2039 ……………………………………………………………………………………….....1

IV.1.1 Estimation des besoins en eau pour la population actuelle …………………………….1

IV.1.2 Estimation des besoins en eau pour la population à l’horizon 2039 ………….……….3

IV.3 Caractéristiques générales de la ville d'Ain temouchent ……………………………..…5

IV.2 Données essentielles de la wilaya d’Ain Temouchent ………………………………….10

Conclusion……………………………………………………………………………………10 Remerciement ………………………………………………………………………………..11

Résumé…………………………………………………………………………………….....12

Liste des figures………………………………………………………………………………12

Liste des Tableaux……………………………………………………………………………13

Liste des Abréviations………………………………………………………………………...14

Références bibliographiques …………………………………...…………………………….15

Annexe………………………………………………………………………………………..16

Dedicace et Remerciement Bechir Mahamat Saleh

Remerciements

Tout d’abord, je remercie Dieu le tout puissant de m’avoir donné la capacité d’entreprendre ce projet de fin d’études et de le mener à terme au temps voulu Et je veux remercier toutes les personnes qui, de près ou de loin, ont ma aidés dans la réalisation de ce mémoire.

Ce travail n’aurait pas pu être ce qu’il est sans le soutien et l’aide de m’ont encadreur Mme Baghli Naoual Maître de conférences au centre universitaire de Ain Témouchent et Directrice de ce mémoire et cela par sa disponibilité et sa patience. Pour son aide, son soutien et ses idées scientifiques qui m’ont été très précieux.

Je tiens également à remercier, Mr Belhacene Maître de conférences au centre universitaire de Ain Témouchent, de m’avoir fait l’honneur de présider le jury de mémoire, ainsi que Mme Belarbi Maître assistante au centre universitaire de Ain Témouchent ainsi que Mr Kaddour trouve mes vifs remerciements de juger ce travail.

Je suis très reconnaissants à l’ensemble des enseignants de l’institut des Sciences et de la technologie et du département d’hydraulique, particulièrement aux : Pr. A. Ziadi, Pr. B. Abdesslem, Pr. M. Mazour, Dr. I. Boussalem, Dr. Y. Houmadi, Dr. K. Demmouche, Mr. A. Guemou, Mr. Derbal, Mlle. R. Daoud. mes remerciements vont également aux:

x Personnel de la Direction d’Hydraulique de la Wilaya de AinTemouchent.

x Personnel de la direction de l’Algérienne des eaux de la wilaya de AinTemouchent.

Pour leurs aides documentaires utiles, pour leurs accueils, et pour la mise à disposition de la bibliothèque et leurs archives des travaux réalisés dans la région.

Je suis enfin reconnaissant envers tous les membres de mes familles respectives qui m’ont soutenu tout au long de mes études. Dedicace et Remerciement Bechir Mahamat Saleh

Dédicace

Je dédie ce modeste projet de fin d’études :

¾ Tout d’abord à ALLAH qui m’a donné les moyens nécessaires ¾ A Dieu lui donne longue vie.

¾ Je dédie ce travail a ma très chère mère Hadje Aminé Béchir Ahmat Affable, Aimable : Tu représentes pour moi le symbole de la bonté par excellence, la source de tendresse et l’exemple du dévouement qui n’a pas cessé de m’encourager et de prier pour moi. Ta prière et ta bénédiction m’ont été d’un grand secours pour mener à bien mes études. Aucune dédicace ne saurait être assez éloquente pour exprimer ce que tu mérites pour tous les sacrifices que tu n’as cessé de me donner depuis ma naissance, durant mon enfance et même à l’âge adulte. Tu as fait plus qu’une mère puisse faire pour que ses enfants suivent le bon chemin dans leur vie et leurs études. Je te dédie ce travail en témoignage de mon profond amour. Puisse Dieu, le tout puissant, te préserver et t’accorder santé, longue vie et bonheur. A mon Père Elhadje Mahamat Saleh Ahmat Adam Aucune dédicace ne saurait exprimer l’amour, l’estime, le dévouement et le respect que j’ai toujours eu pour vous. Rien au monde ne vaut les efforts fournis jour et nuit pour mon éducation et mon bien être. Ce travail est le fruit de tes sacrifices que tu as consentis pour mon éducation et ma formation.

¾ A mes Oncles : Senoussi Ahmat, Mass-out Mht, Alim Mht, Amadai Mht, Ali Bechir, Djelani Bechir ainsi que leurs femmes et toutes leurs familles respectives pour leurs soutient morale et financière au cours de mes études et l’accueil qu’ils m’ont réservé.

¾ A mes tantes: Koubra Bechir, Radie Bechir, Am-aboua Aht, Mahadie Bechir, Halime Mht, que je ne remercierai jamais assez pour toute l’affection et le soutien qu’elles m’ont toujours portées. Dedicace et Remerciement Bechir Mahamat Saleh

¾ A mes cousins : Atteib Mht, Brahim Aht, Abd, BRAHIM Arahim Amine, Brahim Assef, Mahamat Bakhit, Mahamat Aht, Djabir Aht pour leurs disponibilités, leurs sincérité, leurs dévouements et toutes ses contribution à mes études,

A mes frères et sœurs : Ahmat Mht S, Abdel-aziz Mht S, Senoussi

Mht S, Mass-out Mht S, Naimat Mht S, Amal Mht S, Fatime Mahaiss

Mht S, Mouna Mht S, en leur souhaitant du bonheur et succès dans leur vie personnelle et professionnelle.

¾ A mes amis et frères : Haroun Yakhoub, Issa Hamida, Moustapha Abdoulaye, Khalid Amine, Ibrahim Aht I, Adoum Zagalo, Dady Alafouza, Brahim Aht, Moustapha.

¾ A tous les Algérien;

¾ A toute la communauté étrangère d’Algérie ;

¾ A tous ceux qu’un jour profiteront de ce travail.

Résume BECHIR Mahamat Saleh

Résumé

Les contraintes imposées par les distributions de l’eau en Algérie freinent son développement. Les ressources en eau sont de plus en plus rares alors que les besoins ne cessent d’augmenter. Quel que soit la/les solutions que l’on propose pour remédier au déséquilibre entre l’offre et la demande, il faut donner à l’eau sa vraie valeur d’alimente, et connaître les composantes réelles du prix des services de l’eau. Les études des coûts des services de l’eau en Algérie sont rares et si elles existent, elles sont parcellaires.

Le secteur de l’eau est censé subvenir à des besoins sociaux, environnementaux. Devant la pénurie croissante de l’eau exacerbée par l’explosion démographique et l’urbanisation, la mauvaise affectation des ressources, la dégradation de l’environnement et la mauvaise adduction des ressources en eau.

Mots clès : Adduction d'eau; Ain Témouchent, ressources en eau, politique en algérie.

ΎϫέϭρΗ ϕϳόΗ έ΋΍ίΟϟ΍ϲϓϩΎϳϣϟ΍ ϊϳίϭΗ ΎϬοέϔΗϲΗϟ΍ ΩϭϳϘϟ΍. ΕΎΟΎϳΗΣϻ΍ ϥ΃ϥϳΣϲϓ Ωϳ΍ίΗϣϝϛηΑ ΓέΩΎϧΕΣΑλ΃ ϩΎϳϣϟ΍Ωέ΍ϭϣ Ωϳ΍ίΗΗ. ΎϣϬϳ΃/ ˬϑϼϋϷ΍ ΔϳϘϳϘΣϟ΍ϪΗϣϳϗ ˯Ύϣϟ΍ ϲρόΗϥ΃ΏΟϳˬΏϠρϟ΍ϭ νέόϟ΍ϥϳΑ ϥί΍ϭΗϟ΍ϝϼΗΧ΍ΔΟϟΎόϣϟ ΕΣέΗϗ΍ ϲΗϟ΍ϝϭϠΣϟ΍ ˯Ύϣϟ΍ ΕΎϣΩΧέΎόγϸϟϲϠόϔϟ΍ ΕΎϧϭϛϣ Δϓέόϣϭ. ΔϠϣΗϛϣέϳϏϲϬϓˬΓΩϭΟϭϣΕϧΎϛ΍Ϋ·ϭΓέΩΎϧ έ΋΍ίΟϟ΍ϲϓ ϩΎϳϣϟ΍ΕΎϣΩΧ ϑϳϟΎϛΗΕΎγ΍έΩ.

ϩΎϳϣϟ΍ωΎρϗ ϲϓ Δϳ΋ϳΑϟ΍ϭ ΔϳϋΎϣΗΟϻ΍ΕΎΟΎϳΗΣϻ΍ΔϳΑϠΗϟ ϊϗϭΗϣϟ΍ϥϣϭ. ˬέοΣΗϟ΍ϭϲϧΎϛγϟ΍ϭϣϧϟ΍ ΓΩΎϳί ΏΑγΑϡϗΎϔΗΗ ϩΎϳϣϟ΍ΓέΩϧ ϊϣ Δϳ΋Ύϣϟ΍Ωέ΍ϭϣϠϟ νέόϟ΍˯ϭγϭϲ΋ϳΑϟ΍έϭϫΩΗϟ΍ϭ Ωέ΍ϭϣϟ΍ϊϳίϭΗ˯ϭγ.

Δϳγϳ΋έϟ΍ΕΎϣϠϛϟ΍: έ΋΍ίΟϟ΍ϲϓ Δϳ΋Ύϣϟ΍Ωέ΍ϭϣϟ΍ΔγΎϳγϭˬΕϧηϭϣΗ ϥϳϋ˭ϩΎϳϣϟ΍ϝϳλϭΗ.

Summary

The constraints imposed by the distributions of water in hinder its development. Water resources are becoming increasingly scarce while the needs are increasing. Whichever / solutions that are proposed to address the imbalance between supply and demand, it must give the water its true value of feeds, and know the actual components of the price of services of water. Studies of the costs of water services in Algeria are rare and if they exist, they are incomplete.

The water sector is expected to meet social, environmental needs. With the increasing water scarcity exacerbated by population growth and urbanization, misallocation of resources, environmental degradation and poor supply of water resources.

Keywords: Water Conveyance; Ain Témouchent, water resources policy in Algeria.

Liste des figures Bechir Mahamat Saleh

Liste des Figures

Fig.1 Répartition de l’eau sur le globe terrestre. 02

Fig.1.3 Le cycle de l’eau. 03

Fig .II.1 Situation générale de la région d’étude. 17

Fig.3.1 Station de Dzioua 19

Fig.3.2 Retenue colinéaire (cratère de Dzioua) 19

Fig.4.3 Schéma du réseau d’adduction d’eau potable de la ville et wilaya d’Ain 52 Témouchent Fig.III.4 Schéma récapitulatif des différentes ressources de la wilaya d’Ain 33 Témouchent

Fig.II.2 Répartition de l’eau dans le monde 3

Fig. Système de Resource en eau 9

Fig. Ouvrage principaux de Réseau d(adduction d’eau potable de la ville 30 d’Ain Temouchent Fig. Réservoir de Dzioua 50

Fig. Schéma de procédé de dessalement 51

Liste des figures Bechir Mahamat Saleh

Liste des tableaux Bechir Mahamat Saleh

Liste des tableaux

Tabl. 01 23 État des petits barrages et retenues collinaires

Tabl. 02

Modes de prélèvements sur aquifères par région agricole. 25

Tabl. 03

Systèmes d’épuration des eaux usées. 26

Tabl.04 Parametre de calcule de l’alimentation en eau potable 31

Tabl.05 Les données essentielle de la ville Ain Témouchent 31

Tabl.06 Le besoin en eau 2014 36

Liste des Abréviations bechir Mahamat Saleh

LISTE DES ABREVIATIONS

ABREVIATIONS SIGNIFICATIONS DHW Direction de l’hydraulique de la wilaya A.E.P Alimentation en eau potable E.H Équivalent habitant m3 Mètre cube ha Hectare MAO Transfert Mostaganem-Arzew-Oran ANRH Agence nationale des ressources hydriques A.D.E Algérienne des eaux SAT Superficie agricole totale SAU Superficie agricole utile PMH Petite moyenne hydraulique Hm Hectomètre Hm3 Hectomètre cube km Kilomètre (unité de longueur ou distance) km2 Kilomètre carré (superficie). L/j/habitants Litre par jour par habitant L/s Litre par seconde m Mètre. (unité de longueur ou distance) mm Millimètre m/s Mètre par seconde m2 Mètre carré m3/j Mètre cube par jour GEP Groupe electro-pompe O.M.S Organisation Mondiale de la Santé RN Route nationale CW Chemin wilaya A.B.H Agence des bassins hydrographiques S.T.E.P Station de traitement d’eau usée et d'épuration PNDA Plan National de Développement Agricole FNRDA Fonds National de Régulation du Développement Agricole ANDI Agence Nationale de Développement de l’investissement CNES Centre nationale d’études spatiales

Introduction Bechir Mahamat Saleh

Introduction

Etant un composé chimique constitué d’hydrogène et d’oxygène (H2O), l’eau représente 71% de la superficie du globe terrestre, elle est une source de vie pour tout être vivant car ALLAH dit dans le coran’’ wa djaalna minal ma-y coulou chai-ane haya’’. Pour sa consommation l’on a besoin de la traitée pour la rendre potable et de la distribuée pour sa rationalisation. En Algérie en générale et la willaya d’Ain-Temouchent en particulier la grande quantité de l’eau consommée provient des zones de dessalement cette technique sachiez bien nécessite des moyens colossaux (financier) sans oublier aussi l’eau provenant de barrage et de forage qui complète le besoin totale. Quelle schéma hydraulique faut-il faire pour avoir une distribution rationnelle, équitable et répondant au besoin futur de la population d’Ain-Temouchent qui ne cessent d’accroitre d’ici 2039 ? Ce travail est au cœur de la problématique de l’eau en Algérie. L’objectif est l’étude du schéma hydraulique de la ville de AinTemouchent située au nord de l’Algérie dans le bassin versant Côtier Oranais, lui-même sous bassin du bassin hydographique Oranais Chott Chergui. Pour cette raison, nous avons estimé les différentes ressources en fonction de la demande existante dans la wilaya d’Ain Témouchent. Pour ce faire, au premier chapitre nous avons défini les ressources en eau, au chapitre 2 nous parlons des ressources en eau de la wilaya Ain Témouchent ce qui nous donnera un aperçu de la situation des ressources en eau dans la wilaya décrits au chapitre 3, nous finirons par une conclusion.

Chapitre 1 Ressources en eau Bechir Mahamat Saleh

Chapitre I Ressources en eau

I.1 Définition

I.1.1 L’eau à la surface de la terre

L’eau, élément que nous associons à la surface du globe, est également présente au sein du globe où elle participe aux formes minérales. Même si elle n’est pas exprimée, elle représente sous cette forme le principal réservoir d’eau sur Terre. Pour partie, c’est à partir de cette forme que l’eau a pris naissance à la surface du globe, à travers le dégazage des roches du manteau terrestre. Une autre source probable vient d’une source externe : les météorites. Les météorites ont participé à la formation du globe, elles ont continué à impacter la planète pendant ses plusieurs dizaines de millions d’années et continuent à le faire encore aujourd’hui sous la forme de micrométéorites.

Si l’on s’en tient à la forme purement externe de l’eau, le réservoir principal est l’océan. Les proportions des eaux comme présentées sur la (fig. 1.1), montrent que le volume d’eau sur terre est de 1 386 000 000 de km3. Environ 97 % est saline, plus de 68 % l'eau douce se trouvent dans les glaciers et 30 % se trouve dans le sol. L’eau douce ne constitue que 3 % de l’eau à la surface du globe, dont l’essentiel est sous forme de glace et d’eau dans le milieu souterrain.Les sources d'eau douce de surface, comme les rivières et les lacs, totalisent 93 100 km3, ce qui représente environ 2% de la quantité totale de l'eau (fig.1.2). Les précipitations constituent la principale source d’eau pour les écosystèmes. L'eau utilisée par les hommes dérive essentiellement des lacs et rivières (Schneider, 1996).

La répartition globale de l'eau est la suivante :

Océans : 97,2% ;

Calottes polaires et glaciers : 2,15% ;

Continents : 0,6%.

On constate que les lacs, les fleuves, les rivières et la vapeur d'eau de l'atmosphère ne constituent qu'une fraction faible du contenu terrestre en eau. La glace des calottes polaires

1

Chapitre 1 Ressources en eau Bechir Mahamat Saleh occupe un volume important. Si toute cette glace fondait, le niveau de la mer s'élèverait de 60m.

Fig. 1.1 Répartition de l’eau sur le globe terrestre (G. de MARSILY, 2006).

La surface de la Terre est constituée par des continents et des océans dans des proportions de 29% et 71% (fig.1.1). La hauteur moyenne des continents est de 800m, mais la profondeur moyenne des océans est de 4000m. Les deux principaux réservoirs d'eau sont les océans et les calottes polaires.

Essentielle à toute forme de vie, l'eau a longtemps été considérée comme un bien disponible et inépuisable. Pourtant, si le volume d'eau douce disponible sur la planète reste constant, l'accroissement de la consommation dans de nombreux pays du monde et la répartition inégale à la surface de la terre représentent un défi sans précédent à l'humanité : celui du partage et de l'eau douce ne représente que 2% de l’eau totale présente sur la terre.

L’essentiel de cette eau se situe dans les nappes souterraines. Elle est bien mal répartie, puisqu’elle est abondante à certains endroits et rare dans d’autres. L’eau est abondante sur la terre puisque les océans représentent les 4/5 de la surface du globe.

Mais 97% des eaux salées et sur les 3% d’eau douce, 2,1% sont gelées, autour des pôles ou dans les glaciers de montagne. Il ne reste donc que 0,9% de la réserve d’eau pour couvrir les besoins humains. La plus grande partie se trouve dans les nappes souterraines et les cinq plus grands fleuves représentent 27% des eaux de surface. Une quantité d'eau qui n'a pas augmenté depuis son apparition sur Terre, il y a environ 3,4 milliards d'années (fig.1.2).

Les régions arides recouvrent 31% des terres émergées qui sont elles-mêmes touchées à 40% par la désertification : renforcé par la lente remontée du niveau des océans.

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Chapitre 1 Ressources en eau Bechir Mahamat Saleh

Fig.I.2 Répartition de l’eau dans le monde (G. de MARSILY, 2006).

(Oxford University Press, Encyclopedia of Climate and Weather, 1996)

Malgré la fraction très modeste de l’eau douce, elle représente un intérêt capital pour toute la vie terrestre. Cette fraction participe à un mouvement dynamique « le cycle de l’eau » (fig.1.3).

Fig.I.3 Le cycle de l’eau (G. de MARSILY, 2006).

La ressource eau, est l’un des éléments de base de tous les écosystèmes. En fonction du milieu où elles s’écoulent, les ressources hydriques sont plus ou moins importantes, accessibles ou vulnérables (Lajoie, 1999).Les caractéristiques de l’eau sont dépendantes du milieu biophysique environnant, mais elles peuvent être fortement modifiées par les activités humaines. D’une part, l’eau comme composante fondamentale, que ce soit pour

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Chapitre 1 Ressources en eau Bechir Mahamat Saleh l’alimentation, la production de biens, le commerce ou les loisirs, ces activités exercent une pression sur les écosystèmes naturels. Elles modifient la ressource hydrique sur le plan quantitatif et qualitatif, entraînant des répercussions plus ou moins importantes sur les écosystèmes touchés et, par conséquent, sur les espèces animales et végétales, aquatiques et terrestres qui en dépendent pour leur survie (Lajoie, 1999).D’autre part, l’eau comme facteur interdépendant des différentes activités. En effet, de fortes demandes en irrigation et des flots de drainage fortement pollués signifient moins d’eau douce pour la boisson ou pour l’utilisation industrielle; les eaux usées municipales et industrielles contaminées polluent les fleuves et menacent les écosystèmes; si on doit laisser de l'eau dans un fleuve pour protéger la pêche et les écosystèmes, on pourra en prélever moins pour la production agricole. Il y a une abondance d'exemples par rapport à ce thème de base pour soutenir que l’utilisation non régulée des ressources en eau est un gâchis et en soi non durable.

L'approche sectorielle qui s'applique dans de nombreux pays. Quand la responsabilité de l'eau potable repose sur une agence, pour l'eau sur une autre pour l'irrigation et encore une autre pour l’environnement, le manque de relations intersectorielles entraîne une gestion et une mise en valeur non coordonnées des ressources en eau, ayant pour résultat des conflits, du gaspillage et des systèmes non durables. La ressource en eau est donc un processus systématique pour le développement durable quant à l’attribution et le suivi de l'utilisation des ressources en eau dans le contexte des objectifs sociaux, économiques et environnementaux.

I.1.2 Gestion intégrée des ressources en eau

La gestion intégrée des ressources en eau est un « processus qui encourage la mise en valeur et la gestion coordonnée de l’eau, des terres et des ressources associées en vue de maximiser le bien-être économique et social qui en résulte d’une manière équitable, sans compromettre la durabilité d’écosystèmes vitaux » (Global Water Partnership, 2000).Ceci consiste à stocker et repartir dans le temps et dans l´espace les apports en eau de pluie, seule ressource de base ; les excédents d´eau de ruissellement sont à infiltrer aux moyens de puits, d´irrigants, de zones humides reconstituées, de détournement/régulation des cours d´eau, en vue d´une exploitation équilibrée et d´usages cohérents (Bourrier & al, 2011).

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Chapitre 1 Ressources en eau Bechir Mahamat Saleh

I.2 Ressources en eau en Algérie

En 2002, le manque en eau potable en Algérie, particulièrement à Alger, avait atteint un seuil tel qu’un grand nombre d’Algériens, robinets de toutes les salles d’eau ouverts, passaient leurs nuits à guetter le moindre bruit pouvant présager l’arrivée du liquide devenu alors très rare (Kettab, 2001). Les femmes, particulièrement, ne sont certainement pas près d'oublier les nuits blanches et le bruit des récipients encombrant des espaces déjà exigus. Face à la relance économique, et aux grands projets lancés visant l’accès de tous les citoyens à l’eau potable, la gestion de l’eau en Algérie devient stratégique, une priorité et une préoccupation permanente. Il s’agit à la fois d’augmenter la capacité de mobilisation des eaux superficielles par la construction de nouveaux barrages là où les sites s’y prêtent, d’opérer des transferts pour une meilleure répartition de la ressource puisque les précipitations sont à la fois irrégulières et mal réparties et de procéder au dessalement de l’eau de mer. Pour lutter contre le manque d’eau la stratégie du secteur repose sur plusieurs autres actions menées simultanément (Kettab, 2001).

1.2.1 La mobilisation des ressources en eau dans l’Algérois et l’ouest du pays

- L’aménagement de Béni Haroun dans le Constantinois et les Aurès : permettra de mobiliser, à l’horizon 200 un volume annuel de 504 millions de m3 dont 242 millions de m3 pour l’AEP (alimentation en eau potable). Un volume destiné à quelque 4 620 103 habitants dans les wilayas de Jijel, Mila, Oum El Bouaghi, Batna, Constantine, AïnM’lila et Khenchela .

- Des transferts à partir de la nappe albienne, du programme d’urgence de l’eau potable à Alger

- Assurer une alimentation régulière pour le centre et l’ouest du pays :

- Au niveau de l’Algérois, un ensemble de projets devrait donner lieu, progressivement sur une durée de cinq ans, à la mobilisation d’un volume annuel de 595 millions de m3 tout en assurant une alimentation plus régulière.La part de l’AEP est de 435 millions de m3/an destinés à pas moins de 7950 103hab, celle de l’irrigation est de 160 millions de m3/an pour une superficie de près de 30000ha.

- Dans la région est du pays le complexe hydraulique Sétif-Hodna fera face à tout éventuel épisode de sécheresse par un système de transfert Sétif–Hodna–El Eulma.Il permettra d’assurer pour le côté ouest de la région un volume annuel de 122 millions de

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Chapitre 1 Ressources en eau Bechir Mahamat Saleh m3/an dont 31 millions de m3 pour l’AEP pour près de 566 103 hab dans la ville de Sétif et les agglomérations avoisinantes ainsi que 91 millions de m3 pour l’irrigation sur une superficie de 13 000 ha des hautes plain. Sur le côté est de la région, et pour la ville d’El Eulma et les agglomérations avoisinantes, ce même système devrait permettre la mobilisation d’un volume annuel de 190,5 millions de m3 dont 38 millions de m3 en AEP pour 694 000 hab, et 152,5 millions de m3 pour l’irrigation d’une superficie de 30 000 ha

- Un système similaire dans l’ouest du pays qu’est l’aménagement de Chellif– Keddara et dénommé MAO (transfert Mostaganem-Arzew-Oran), doit assurer 155 millions de m3/an destinés à l’AEP

La concentration démographique dans le nord du pays appelle à une multiplication des sources d’approvisionnement en eau dont le dessalement de l’eau de mer mais aussi le transfert des eaux du Sahara septentrional.

- Programme du dessalement de l’eau de mer : le dessalement de l’eau de mer est motivé suite à de nombreux avantages dont :

- La pérennité de la ressource brute

- Sa disponibilité à proximité des grandes villes et centres industriels

- Le progrès technologique réalisé dans la recherche de nouveaux procédés rendant le coût du mètre cube de l’eau dessalée de plus en plus compétitif

Dans le cadre du programme d’urgence adopté par le gouvernement en 2002, on procède actuellement à l’installation de 23 petites stations de dessalement, mobiles monobloc, d’une capacité totale de 57 500 m3/j.Ces stations sont réparties sur sept wilayas côtières. La première station entrée en exploitation a été celle d’Oran à la mi-2005. Quatre autres grandes stations sont également retenues concernant cinq grandes villes connues pour une situation de stress hydrique. Il s’agit des villes d’Alger, AïnTémouchent, Béjaïa, Annaba, et Ténès .

1.2.2 La disponibilité des ressources en eau en Algérie

Avec des ressources en eau évaluées à moins de 20 milliards de m3 et pour une population de 33 millions d'habitants, la disponibilité en eau est aujourd'hui de 500 m3/hab/an. Du fait de la pression démographique, cette disponibilité au niveau du bassin hydrographique Oranie-Chott Chergui ne sera plus que de 220 m3/hab à l’horizon futur (Kettab, 2001).

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Chapitre 1 Ressources en eau Bechir Mahamat Saleh

1.2.3 Évaluation des ressources en eau a. Les eaux de surface

L’évaluation des eaux de surface est assurée par un réseau de mesure de plus de 160 stations hydrométriques, géré par l'ANRH. Les pluies de courte durée et de forte intensité, le relief jeune et le couvert végétal insuffisant, font que l'érosion des bassins versants est importante en Algérie. Cette situation se traduit par un envasement des barrages qui perdent ainsi une grande partie de leur capacité de régularisation. La protection des bassins versants contre l'érosion ou la limitation de celle-ci sur les zones particulièrement sensibles dépend d'une politique adaptée d'aménagement de l'espace rural. b. Les eaux souterraines

On indiquait déjà que 80% des potentialités en eau souterraines dans le Nord, estimées alors à 1,8 milliard de m3, étaient déjà exploitées. S'agit-il d'une surexploitation de certaines nappes, de sous-évaluation des potentialités ou simplement de manque de maîtrise des données?

Les eaux souterraines, donc sont désormais reconnues comme une ressource économique et un patrimoine écologique, surtout pour un pays à climat semi-aride comme le notre. Malgré cette importance qu’ont les eaux souterraines dans notre pays, leur développement socio-économique rapide a induit une pollution qui représente une menace permanente pour ces ressources qui sont susceptibles d’être contaminées par les activités humaines ayant cours sur le territoire. c. Les ressources en eaux non conventionnelles i. Le recyclage des eaux usées

Le volume d'eau facturé par les services de l’ADE est de 600 millions de m3 et les eaux usées qui représenteraient environ 80% des volumes consommées sont collectées après usage par le réseau d'assainissement. A l'horizon 2020, les eaux usées représenteront un volume très appréciable (près de 2 milliards de m3 si la demande en eau est totalement satisfaite à cet horizon). Un tel volume, une fois épuré, pour des considérations écologiques ou de protection des ressources en eau, sera très apprécié quant à son utilisation par l'agriculture ou l'industrie.

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Chapitre 1 Ressources en eau Bechir Mahamat Saleh

La réutilisation des eaux usées épurées constitue à la fois un instrument pour économiser les ressources en eau et un moyen de protection, en réduisant la pollution résiduelle engendrée par l'activité de l'assainissement. Elle contribue à améliorer la qualité des milieux récepteurs, et notamment les oueds, plages et les nappes phréatiques. ii. Le dessalement de l’eau de mer

Hormis son coût, le dessalement de l'eau de mer est plus simple et plus rentable que de rechercher des sources d’eaux douces à traiter (eaux de surface et eaux souterraines). La sécheresse chronique et la demande en eau croissante de la population qu’a connu le pays, ont poussé le pouvoir public à s’orienter vers le dessalement d’eau de mer comme étant une ressource non polluante et inépuisable, et d’éviter ainsi le transport de l’eau sur de longues distances, comme cela est le cas pour le projet du Cheliff destiné à Oran. Cette alternative demeure indispensable afin de pouvoir combler le déficit en eau enregistré.

Dans ce qui suit, on va tenter de présenter une brève description des acquis et des projections des grandes infrastructures hydrauliques de l'eau dans la région du Nord-Ouest de l'Algérie, l’Oranie. Les ressources en eau dans cette région de part beaucoup d’acquis, traduisent l'effort indéniable déployé par les pouvoirs publics jusqu'à nos jours dans ce domaine.

I.3 Bilan des infrastructures hydrauliques existantes dans l’ouest

En matière de la grande hydraulique, d'adduction en eau potable et d'irrigation, dans la région du Nord-Ouest jusqu'à 2005. Ces infrastructures permettent de subvenir à différents usages et d'assurer les principales adductions.

Concernant la mobilisation des eaux non conventionnelles, il convient de noter les deux stations de dessalement monoblocs de capacité de 2500 m3/j mises en place à Ghazaouet dans le cadre du programme d’urgence. Fonctionnelles depuis 2003, une unité de dessalement est fonctionnelle sur le site de Kahrama dans la zone industrielle SONATRACH pour une capacité de 40 000 m3/j. Enfin, la déminéralisation de la nappe de Brédéah permet une production actuelle de 19 000 m3/j.

I.3.1. Infrastructure hydraulique en cours ou projetées

La politique hydro-agricole dans la région du Nord-Ouest traduit une véritable conscience de l'importance des enjeux géostratégiques derrière les ressources en eau. 8

Chapitre 1 Ressources en eau Bechir Mahamat Saleh

Les principales réalisations en cours ou projetées sont décrites : un grand barrage en avant projet en détermination (APD) (Tifraouine) et un barrage en faisabilité (Berkèche).

Pour cela, les adductions sont prévues pour équilibrer la répartition hydrique :

- L’adduction MAO : du nom des agglomérations qui seront desservies (Mostaganem, Arzew, Oran) par l’important transfert hydrique en provenance de l’oued Cheliff, du barrage Kaddara et de tout l’Est de la région du Nord-Ouest en direction d’Oran ;

- L’adduction du barrage de Tifraouine permettra d’irriguer la plaine de la M’lata.

I.4 Les systèmes des ressources en eau

Le système des ressources en eau en Algérie (fig.I.4) entre volumes des ressources et volumes mobilisés est décrit sur le schéma suivant (Kettab, 2001).

Précipitations Évaporation 100 milliards m3 85

Potentiel en eau 15

Infiltration Ruissellement 3 3 2,6 milliards m 12,4 milliards m

Ressources mobilisables selon Ressources non mobilisables inventaire des cites de Barrage 50 = 6,2 milliards m3 50 = 6,2 milliards m3

Mers et Chots Barrages en exploitation Barrages en construction Barrages en étude x 2 milliards m3 x 1,8 milliards m3 x 2,2 milliards m3 x 110 barrages x 27 barrages x 52 barrages

3 3 3 x 43 ont une capacité >10H m x 15 ont une capacité >10H m x 52 ont une capacité >10H m x Capacité de stockage totale = 4,7 x Capacité de stockage totale = 2,7 x Capacité de stockage totale = 3,1 milliards m3 milliards m3 milliards m3

Fig.1.4 Système des ressources en eau

(Kettab, 2001)

I.5 Les principaux problèmes hydrauliques en Algérie

La rareté grandissante des ressources en eau qui résulte de la diminution des quantités disponibles par habitant, la dégradation de la quantité et les objectifs de développement économique et social imposent l’élaboration et la définition d’une stratégie de gestion de

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Chapitre 1 Ressources en eau Bechir Mahamat Saleh l’eau à moyen et à long terme. Le problème de l’eau, aggravé ces dernières années par la sécheresse qui ont touché l’ensemble du territoire, a montré combien il était nécessaire d’accorder la plus grande attention à l’eau. Cette ressource vitale est menacée dans sa qualité et dans sa quantité. Malgré la construction de nouveaux barrages et le recours au dessalement, l’Algérie enregistrera un déficit en eau de 1milliard de m3 d’ici l’an 2025(Bentoumi, 1995). Les principaux problèmes techniques qui affectent la quantité et la qualité des ressources en eau sont les suivants :

1.5.1 Envasement des barrages en Algérie

En Algérie, les 52 grands barrages reçoivent 32millions de m3 de matériaux solides annuellement. La répartition des barrages sur les cinq bassins hydrographiques indique que les barrages de la région de Chéllif-Zahrez sont les barrages les plus menacés par le phénomène de l’envasement, puisque le taux de sédimentation annuel est de 0,75%. Ceci est dû à la forte érosion des bassins versants de la région, favorisé par la nature des sols et l’absence de boisement. Même pour les petits barrages, le taux de comblement évalué en 2002 dans le bassin hydrographique Chellif-Zahrez est de 16% de la capacité totale, il est beaucoup plus grand par rapport à celui des autres régions (Remini, 2010).

1.5.2 Évaporation des lacs de barrages

Un milliard de m3 d’eau sur les 13milliards de m3 stockés dans les 90 barrages du Maroc s’évapore chaque année. Sur l’oued Ziz (Maroc), un barrage classique retient un grand volume d’eau dont une partie (20 à 25%) est perdu par évaporation. L’évaporation des eaux du barrage Monsour Ed-dahbi s’élève à 40 millions de m3/an. Le phénomène de l’évaporation des lacs des barrages en Algérie est considérable. Une perte de volume très élevée est enregistrée annuellement dans les barrages. Les mesures de l’évaporation se font à l’aide d’un bac Colorado installé à proximité de la retenue. Durant la période 1992-2002, la quantité évaporée représente la moitie du volume consommé par l’irrigation, l’alimentation en eau potable et l’industrie, ce qui est considérable. La valeur maximale de l’évaporation enregistrée a été de 350 millions de m3 d’eau durant l’année 1992/1993, par contre la valeur minimale avoisine les 100millions de m3 en 2001/2002. La moyenne annuelle de l’évaporation est de 250millions de m3 pour les 39 barrages, soit une perte moyenne annuelle de 6,5% de la capacité totale. Le volume d’eau total perdu durant dix années d’exploitation (1992-2002) avoisine la valeur de 2,5milliards de m3(Remini, 2010).

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Chapitre 1 Ressources en eau Bechir Mahamat Saleh

1.5.3 Fuites dans les barrages

Le problème des fuites dans les barrages n’affecte pas seulement la capacité de stockage de l’eau, mais plutôt la déstabilisation de l’ouvrage (Remini, 2010). En réalité l’eau des fuites ne se perd pas, elle peut être récupérée et réutilisée pour l’agriculture ou à la limite la laisser s’infiltrer pour réalimenter la nappe. A titre d’exemple, un réseau de collecte des fuites d’eau installé à l’aval du barrage de Foum El Gherza permet de récupérer en moyenne 5 millions de m3/an et de les utiliser pour l’irrigation. Cette irrigation forcée pose des problèmes de salinité des sols, puisque l’eau coule en continue. Le grand problème réside aussi dans la circulation des eaux dans les failles de la roche dont la section mouillée augmentera dans le temps suite au changement de températures et les variations de la vitesse de l’écoulement (variation du plan d’eau) engendrant l’érosion de la roche et avec le temps le glissement au niveau des berges, ainsi l’ouvrage sera en danger.

Environ 22 barrages ont fait l’objet des mesures périodiques des fuites en Algérie durant les 10 dernières années (1992-2002). Certains barrages enregistrent une perte annuelle par fuite avoisinant même la valeur de 10% de leur capacité comme ceux de Ouizert, Foum El Gueiss et Foum El Gherza. Il est intéressant de constater que le volume minimum perdu a été enregistré durant l’année 1994-1995, soit 20millions de m3. Par contre durant l’année 1998-1999, plus de 75millions de m3 d’eau de perte par les fuites ont été enregistrés. Le volume total des fuites enregistré durant la période 1992-2002 avoisine les 350millions de m3, alors que le volume moyen perdu annuellement est de 40millions de m3 d’eau. Ces mesures de débits de fuite sont effectuées par la méthode volumétrique. Les eaux perdues sont collectées à l’aide des réseaux de canaux depuis les résurgences et les sources de fuites jusqu’aux périmètres à irriguer.

1.5.4 Eutrophisation des retenues de barrages

Ces dernières années les rejets des eaux usées d’origine urbaine et industrielle ont augmenté dans les oueds. Ceci constitue une menace pour la qualité des ressources en eau dans les barrages. Plusieurs tronçons d’oueds sont déjà pollués (Tafna, Mekerra, Chellif, Soummam et Seybouse). Si le phénomène persiste encore, des retenues de barrages comme Beni Bahdel, Bakhada, Ouizert, Bouhanifia, Fergoug, Oued Lekhel Hammam Grouz et Oued Harbil seront pollués. En plus de ces rejets, le dépôt des sédiments dans les retenues de barrages génère l’eutrophisation des eaux de retenues. L’eutrophisation est l’enrichissement d’une eau en sels minéraux (nitrates et phosphates notamment) entraînant

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Chapitre 1 Ressources en eau Bechir Mahamat Saleh des déséquilibres écologiques comme la prolifération de la végétation aquatique et l’appauvrissement en oxygène dissous. Le processus de vieillissement passera une retenue d’un état de faible niveau nutritif (oligotrophique) à un état intermédiaire (mésotrophique), puis à un état de haut niveau nutritif (eutrophique). Le phosphore et l’azote sont des substances nutritives limitant le cycle de croissance de la végétation dans la retenue. Le phosphore est transporté en solution dans les retenues et se fixe aux sédiments.

Une fois déposés dans la retenue, les sédiments libèrent le phosphore et contribuent au processus d’eutrophisation. Selon certain chercheurs, la turbidité et la formation d’algues sont inversement proportionnelles. L’accroissement de la turbidité a un impact sur le processus biologique du fait d’une modification de la température. Le blocage du passage de la lumière par les sédiments en suspension a un effet sur le phénomène de photosynthèse (Remini, 2010).

1.5.5 Intrusion des eaux marines dans les aquifères côtiers

En Algérie, le phénomène a pris de l’ampleur ces vingt dernières années a cause de la sécheresse qui a frappé le nord algérien, associé aux pompages excessifs et anarchiques. Aujourd’hui, toutes les régions du littoral algérien (1200km) sont menacées par ce phénomène. Plusieurs lieux de contaminations des nappes ont été signalés le long du littoral. La région du centre n’a pas échappé à ce phénomène, notamment les nappes des plaines de Oued Nador, Oued Mazafran et la région de Bordj El Bahri (SEMIDE, 2001).

1.6 Cadre institutionnel du secteur de l’eau en Algérie

Le Ministère des Ressources en Eau est compétent pour l'ensemble des activités liées à la recherche, l'exploitation, la production, le stockage, la distribution de l'eau potable et industrielle, à l’assainissement et l’épuration des eaux usées pour tous les usagers domestiques, agricoles et industriels. Dans le but de moderniser les instruments d’intervention et de gestion, le secteur des Ressources en eau a mis en œuvre une réforme juridique et institutionnelle par une nouvelle loi (loi n°05-12)relative à l’eau, promulguée le 04/08/2005 répondant à une triple exigence :

- La durabilité de la gestion des ressources en eau

- La planification des aménagements hydrauliques et la gestion concertée de l’eau à l’échelle des bassins hydrographiques

- L’efficience de la gestion des services publics de l’eau et de l’assainissement 12

Chapitre 1 Ressources en eau Bechir Mahamat Saleh

Ces lois impliquent que tous les moyens soient mobilisés pour assurer la mise à niveau du management et la professionnalisation des fonctions opérationnelles, à travers notamment:

- La modernisation des procédures de gestion technique ainsi que le renforcement des moyens d’exploitation et de maintenance des installations et de surveillance de la qualité de l’eau

- Le renforcement de la gestion commerciale dans toutes ses composantes (relation avec les abonnés–généralisation et fiabilisation du comptage–recouvrement)

- La formation des personnels aux métiers de l’eau et de l’assainissement

Dans ce sens, le secteur des ressources en eau a mis en place les conditions–cadre pour développer le système de la délégation de gestion avec des opérateurs privés, en prenant en compte toutes les pratiques de partenariat public-privé.

I.6.1 Les stratégies économiques

Le développement économique et social, la croissance des villes, des industries ainsi que la modernisation de l’agriculture et le développement des loisirs entraînent un accroissement considérable de la demande en eau ce qui oriente vers desstratégiques :

- Une exploitation raisonnée et durable

- La gestion de l’eau doit être intégrée et doit considérer tous les facteurs influençant le circuit de distribution, depuis la source jusqu’au consommateur (exploitation, distribution, surveillance)

I.6.2 Aspects institutionnels et règlementaires

En général, l'eau produite n'est pas totalement utilisée par l'usager et le rendement physique des infrastructures hydrauliques (toutes natures confondues) est faible. Cci est dû aux fuites dans les réseaux ou chez l'abonné, au mauvais état des réseaux, aux tarifs bas qui n'incitent pas l'usager à éviter les gaspillages aux branchements illicites

Le domaine de l’eau est régi principalement par la loi n° 83-17 du 16 juillet 1983 portant code des eaux, modifiée et complétée par l’ordonnance N°96-13 du 15 juin 1996; le code de l’environnement; la loi n°90-08 du 7 avril 1990 relative à la commune; la loi n°90-09 du 7 avril 1990 relative à la wilaya; des textes réglementaires:

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Chapitre 1 Ressources en eau Bechir Mahamat Saleh a. Les institutions

La gestion de l’eau est une gestion par bassin versant basée sur les échanges, la coopération et la coordination. Les moyens sont :

- Méthodes de gestion, de fonctionnement et de financement, les missions, prérogatives partagées et définies.

- Rôle, missions, prérogatives, compétences, des institutions travaillant dans le domaine de l’eau clairement définis.

- Cadre juridique, institutionnel clair et stable dans le cadre global du pays et du système méditerranéen.

- Prise de décision rapide avec des moyens de communications rapides et efficaces.

- Participation des associations d’usagers dans les différentes structures de gestion de l’eau.

- Valeur économique et sociale de l’eau, principe de “qui consomme paye et qui pollue paye”.

- Banque de données fiables, accessibles, compréhensibles et régulièrement mises à jour.

- Méthodes et moyens d’analyses modernes.

- Inventaire détaillé des structures existantes

- L’informatisation du secteur de l’hydraulique

- Connaissance régulière de l’état de la ressource en eau, en quantité et qualité, ainsi que le suivi de toute pollution.

- Formation et la sensibilisation des différents usagers b. Ministères intervenant dans la gestion de l’eau :

Deux ministères-clés interviennent directement dans le domaine de l'eau:

- du Ministère des Ressources en Eau;

- du Ministère de l'Intérieur et des Collectivités Locales.

D’autres ministères interviennent par des missions spécifiques :

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Chapitre 1 Ressources en eau Bechir Mahamat Saleh

- Ministère de la Santé: dans le domaine de la préservation de la santé publique (lutte contre les maladies à transmission hydrique - qualité de l'eau utilisée par la population etc.)

- Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement: protection des milieux récepteurs de l’eau et des ressources hydrauliques et intégration intersectorielle dans le cadre de la gestion durable

- Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural: promotion de l’irrigation en petite et moyenne hydraulique et promotion des techniques et usages tendant à l’économie de l’eau dans le cadre du Plan National de Développement Agricole (PNDA) et du Fonds National de Régulation du Développement Agricole (FNRDA)

- Ministère de l'Industrie

- Ministère du Tourisme c. Législation - Réglementation

- L’harmonisation et l’adaptation du cadre juridique et réglementaire aux nouvelles réalités du pays, à savoir l’économie du marché, la mondialisation, la privatisation.

- Le renforcement des capacités de surveillance et de contrôle de la qualité des eaux.

- La révision du code des eaux et de l’environnement à la lumière de nouvelles données internationales.

- Un cadre et des outils juridiques adéquats sont indispensables pour une gestion et une protection de la ressource en eau.

- La mise en place d’un plan directeur de lutte contre l’érosion, la sécheresse et les inondations sur le moyen terme.

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Chapitre 2 Ressources en eau dans la ville Ain Témouchent Bechir Mahamat Saleh

Chapitre 2 Ressources en eau dans la ville Ain Témouchent

II.1 Contexte de la zone d’étude de la wilaya Ain Témouchent

II.1.1 Localisation géographique

Située au nord-ouest de l’Algérie, la wilaya d’Ain Témouchent constitue un trait d’union entre Oran, carrefour de l’ensemble de l’Oranie, et Tlemcen, wilaya limitrophe du pays voisin à savoir le Maroc.

La wilaya d’Ain Témouchent est limitée :

x Au Nord-Ouest par la mer méditerranée, x A l’Est et au Nord par la wilaya d’Oran, x Au Sud et à l’Est par la wilaya de Sidi Bel Abbes, x A Sud par la wilaya de Tlemcen.

La commune d’Ain Témouchent a été créée en tant que commune de plein exercice comprenant Ain Témouchent ville ; la banlieue, les fermes et douar Souf tell.Elle couvre une superficie totale de 78,93km2 situé à l’extrémité sud-ouest du bassin méditerranéen distante de près de 500km d’Alger (Fig. II.1), elle constitue un véritable carrefour dans la région nord-ouest par sa position centrale entre trois grands pôles urbains et industriels à savoir :

x Oran à 72 km au Sud-Ouest, x Sidi bel Abbes à 65 km à l’Ouest, x Tlemcen à75 km au Nord-Est, x Littoral à 15 km.

La commune est traversée par 5 voies de communications :

x La RN2 qui relie Oran a Ain Témouchent en passant par Ain Kihel, x La RN35 qui relie Oran a Ain Témouchent et Tlemcen en passant par ,

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Chapitre 2 Ressources en eau dans la ville Ain Témouchent Bechir Mahamat Saleh

x La CW85 qui relie Ain Témouchent à et Sidi bel Abbes, x La CW34 qui relie Ain Témouchent à Chaabet el Laham et Hammam Bouhdjar.

Du point de vue administratif, la commune est entourée :

x Au nord par les communes de et Chaabet el Laham, à l’est par la commune de Chentouf, x Au sud par celles d’Aghlal et Ain Kihel x A l’ouest par Ain Tolba.

La wilaya d’Ain Témouchent s’étend sur une superficie de 2377 km2.Sur le plan administratif, la wilaya compte 28 communes et 8 daïras. Elle fait partie de l’Agence de Bassin de la Région Oranie-Chott Chergui.

Fig. II.1 Situation générale de la wilaya Ain Témouchent (ANDI, 2014)

II.1.2 Topographie

La topographie générale de la commune correspond à un grand plan incliné du sud au nord avec une pente générale inférieure à 5%. Les altitudes sont réparties comme suit : - Dans la partie sud le piémont sont à moins de 300 m,

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Chapitre 2 Ressources en eau dans la ville Ain Témouchent Bechir Mahamat Saleh

- Sur le haut des versants elles dépassent les 400 m, -Au nord ces altitudes descendent à moins de 200 m à la limite de la commune avec chaâbat el Laham.

La topographie n’est marquée que par quelques petites buttes à peine aussi hautes que larges. La ville d’Ain Témouchent en particulier est traversée par une ligne de crête la divisant en deux partie distinctes qui sont l’est et l’ouest elle est caractérisée par un relief adoucit (altitude maximale 259m et moyenne 250m). D’une manière générale la pente du sud vers le nord.

II.1.3 Relief

Le relief présente trois zones à savoir : - La zone des plaines intérieures regroupe 7 communes et abrite 45% de la population totale. Elle occupe 25% de la superficie de la wilaya. Sa densité est de 282hab/km2. Cesplaines se présententcomme suit :

x La plaine d’Ain Témouchent-, constituée de plaines et de coteaux d’une altitude moyenne de 300m x La plaine de la M’Leta qui se trouve entre la Sebkha d’Oran et le versant septentrional du Tessala d’une altitude moyenne variant de 50 à 100m

- La zone de la bande littorale regroupe 8 communes côtières abritant 25% de la population totale et occupe 22% de la superficie totale de la wilaya, avec une densité de 178 hab/km2. Cette bande est composée de:

- Du massif côtier de Béni Saf dont l’altitude moyenne est de 200m; le point culminant atteint 409m à DjebalSkhouna,

- Du plateau d’OuledBoudjemaâ d’une altitude moyenne de 350m légèrement incliné vers la Sebkha, - De la baie de Bouzedjar.

- La zone montagneuse regroupe 13 communes, elle abrite 30% de la population totale de la wilaya et occupe 53% de la superficie totale de la wilaya ; cette zone est la moins peuplée avec 88 hab/km2. Elle estcomposée de :

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Chapitre 2 Ressources en eau dans la ville Ain Témouchent Bechir Mahamat Saleh

- Les hautes plaines des Berkeches qui se prolongent jusqu’aux monts de SebaaChioukh, constituant une barrière entre les plaines intérieures et le bassin de Tlemcen, - Les monts du Tessala d’une altitude moyenne de 600m caractérisés par un relief très accentué où le point culminant atteint 923m à Djebel Bouhaneche.

II.1.4 Ressources en sol

L’inventaire des sols effectué par l’ANRH (1963-2001) Direction de la pédologie indique dans le cadre des études qui ont été recensées une superficie en terres aptes à l’irrigation (classes I, II, III) égale à 32 934ha qui se répartissent de la façon suivante :

- Vallée de l’oued Malah : 1881ha,

- Plaine de la MletaTletat : 31 053ha.

La wilaya se caractérise par une grande richesse géologique. La plaine de M’Leta qui occupe prés d’un quart du territoire de la wilaya est constituée par du quaternaire continental représenté par des alluvions arrachées au Tessala.Les terrains des régions de Ain Témouchent, Bouzedjar et Béni Saf sont formés de roches éruptives constituées par du basalte et de l’andésite, témoins de la phase volcanique qui a eu lieu au quaternaire ancien, provocant l’irruption d’une épaisse couche de matériaux volcaniques qui se sont répandus sur la région à partir de cratères localisés à Ain Tolba, Sidi Ben Adda et au Nord d’El Amria (volcan de Tifraouine). Le volcanisme de type basaltique prédomine dans les communes d’Oulhaça et d’Ain Kihal alors que l’andésite se situe à Bouzdjar.

II.1.4 Aspect socio-économique

Selon les données recueillies auprès de la PNDA) de la wilaya d’Ain Témouchent la population totale de la commune est estimée à 7 4581 habitants en 2009 reparties sur une superficie totale de 78,93 Km2 ce qui correspond à une densité moyenne de 766 hab/Km2. Le taux d’accroissement annuel est de 1,39%. Et la population actuelle est de 399 878 hab en 2014.

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Chapitre 2 Ressources en eau dans la ville Ain Témouchent Bechir Mahamat Saleh a. Secteur industriel

Il est peu développé, l’activité économique est axée principalement sur l’agriculture, la pêche et les forêts avec 30% de la population active ainsi que le secteur des BTP (bâtiments et travaux publics) avec plus de 21%. b. Activités agricoles et irrigation

Selon les Statistiques agricoles Série B de 2005, le secteur de l’agriculture occupe une superficie agricole totale (SAT) de 203 584 ha qui se répartit comme suit :

- Superficie agricole utile (SAU) 180 184 ha, - Terres improductives 15 296 ha, - Pacages et parcours 8 104 ha, - Les forêts occupent 29 592 ha.

II.2 Situation des ressources en eau à travers la wilaya d’AinTémouchent

La wilaya d'Ain Témouchent fait partie du bassin hydrographique de l'Oranie-Chott Chergui, qui couvre les 12 wilayas de l'ouest. Le réseau hydrographique de la wilaya comprend les bassins versants d’Oued Sidi Djelloul,Oued Hallouf, Oued Sassel, Oued Malah, Oued Sidi Besbes, Oued Senane, Oued Ouzert, OuedSidi Baroudi et Oued Tafna. Ce dernier est le plus important de la wilaya par son débit. Il prendnaissance au Maroc à Oued Mouileh (haute Tafna) et se jette en méditerranée à Rachgoun.

Cette région hydrographique a fait l’objet d’un Plan Régional d’utilisation des ressources en eau, élaboré en 2004 par la une société allemande de GTZ( GIRONDE TOLERIE ZINGUERITE) lequel comprend un bilan général des ressources en eau/besoins en eau pour l’année 2003, tous secteurs confondus. De l’analyse effectuée dans le cadre de ce plan, sur l’ensemble de cette région, il résulte les constats suivants

x L’agriculture est le secteur le plus important au niveau de la demande en eau dans la région. En année moyenne la demande théorique en eau agricole serait de l’ordre de 491 hm³/an et celle en eau potable et industrielle d’environ 443 hm³, soit une demande théorique totale de 934 hm³.

x En année moyenne, les ressources en eau de surface et en eau souterraine disponibles sont de l’ordre de 517 hm³/an.

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Chapitre 2 Ressources en eau dans la ville Ain Témouchent Bechir Mahamat Saleh

x Avec des prélèvements de l’ordre de 312 hm³/an, l’exploitation des eaux souterraines a atteint ses limites et dépasse même les potentialités naturelles, suite à la réalisation d’un grand nombre de forages illicites.

x Le déficit énorme constaté pour la région hydrographique de l’Oranais a conduit à des limitations drastiques de l’utilisation des ressources en eau disponible, qu’il s’agisse de l’eau potable ou de l’eau pour l’irrigation.

Le résultat est que le déficit global dans la région pourrait atteindre 830hm³ à l’horizon 2020, avec une demande totale de 1 603 hm³. Sachant que la mobilisation des eaux de surface offre peu de perspectives et que pour les ressources en eau souterraine, aucun développement ultérieur n’est possible, le plan estime que pour atteindre un bilan hydrique équilibré à l’horizon 2020, les solutions reposeront, en grande partie, sur l’amélioration de l’efficience des réseaux d’eau potable et la réutilisation des eaux usées épurées pour l’irrigation.

II.2.1 Ressources superficielles

Le volume total brut ruisselé annuel sur l'ensemble de la Wilaya, calculé à partir de la lame d'eau ruisselée, est de 57 hm3. Le volume mobilisable est estimé à environ 6 hm3.

Il existe 9 infrastructures hydrauliques au niveau de la Wilaya entre petits barrages et retenues collinaires d’une capacité théorique totale de 8,4 hm3 avec un taux d'envasement moyen d’environ 35%. Bien que toutes destinées à l'irrigation, elles permettent d'irriguer une superficie agricole de 1 122 ha au total. Du fait principalement du déficit en eau qui sévit depuis plusieurs années, la superficie réellement irriguée à partir de ces infrastructures hydrauliques, avoisine les cinquantaines hectares.

II.2.2 Ressources souterraines

Le nombre de fonçages dans la Wilaya est de : 133 forages et 753 puits. Le volume brut infiltré annuel sur l'ensemble de la Wilaya, à partir de la pluviométrie, donne une valeur de 153 hm3. Seule une partie de ce volume, dite mobilisable, est exploitable. Le volume mobilisable des ressources en eaux souterraines est estimé à environ 36 hm3.

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Chapitre 2 Ressources en eau dans la ville Ain Témouchent Bechir Mahamat Saleh

II.2. 3 Ressources en eaux non conventionnelles

A cause de la forte salinité des eaux superficielles et souterraines, l'utilisation des eaux usées épurée se développe dans la Wilaya. La capacité volumétrique actuelle est de 9000 m3/j et pourrait passer à 17 000 m3/j à l’horizon 2014.

On enregistre 10 stations d'épuration des eaux usées, réalisés ou en cours de lancement au niveau de la Wilaya d'une capacité de 5000 à 110 000 EH. Ils devraient permettre l'irrigation d’environ 1 376ha.

Une usine de dessalement est en cours de construction à Chatt El Hillal d’une capacité de 200.000 m3/j, dont la mise en exploitation est attendue pour Août 2009. Deux stations monoblocs, ayant une capacité de 5000 m3/j sont installées, l'une à Chatt el Ward et l'autre à Bouzedjar.

La STEP de la ville d’Ain Témouchent, d’une capacité de 281000 EH (DHA-MRE), est en cours de construction. Suite à son lancement prévu fin 2009, elle devrait permettre l’irrigation de 800 ha. Une deuxième STEP est prévue dans la commune d’Ain Kihal. Les autres unités de traitement des eaux usées existantes ou programmées se limitent principalement au lagunage naturel avec station de relevage et irrigation de petites superficies.L'eau, qui sera produite, est destinée à l'AEP.

II.2.4 Les grandes infrastructures hydrauliques existantes ou en projet a. Barrages et retenues collinaires

Aucun grand barrage n’est érigé dans la wilaya d’Ain Témouchent. Toutefois, la wilaya dispose de plusieurs petits barrages dont les lieux d’implantation sont représentés dans le tableau suivant (tableau 1):

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Chapitre 2 Ressources en eau dans la ville Ain Témouchent Bechir Mahamat Saleh

Tableau 1 : État des petits barrages et retenues collinaires

Date Volume Superficie Capacité Taux Superficie Nom de d’ exploité irriguée Commune théorique d’envasement irriguée Observation l’ouvrage Exploi- actuel actuelle (hm3) () prévue (ha) tation (hm3) (ha) Sekkane Ain Tolba 1991 0,54 0,02 40 58 2 en exploitation Oulhaca el Ben Djelloul 1994 0,96 0,25 30 101 15 en exploitation Gheraba Ouled Sidi Ourieche 2007 0,12 0,04 1 16 3,5 en exploitation Azzouz (ex.Tadmaya) Rempli à ½ Oued Kolla 0,3 0,15 0 18 0 mais non exploité niveau Mekhaissia Sidi ben Adda 2006 2,96 0 2 480 0 d’exploitation non atteint niveau OuledBouguedra 2008 0,4 0 0 80 0 d’exploitation non atteint a atteint le Sidi Ameur OuledKihel 1998 1,43 0 40 151 0 niveau mort Sidi Hadouche Ain Kihel 1993 0,62 0 30 55 0 à sec Ain guemal Aghlal 1993 0,45 0 20 47 0 à sec Michimich Aghlal 1989 0,3 0 60 32 0 à sec Hachama 1990 0,44 0 100 47 0 déclassé

Source : Étude d’inventaire PMH/DHW 2008

Sur les 05 retenues collinaires construites dans la région des Monts du Tessala–Beni Chougrane, au début des années 1990, 03 sont à sec avec des taux d’envasement allant de 20 à 60% ; la quatrième, celle de Hachama, complètement envasée et nécessite des travaux de réhabilitation.

Sur les 04 ouvrages de la région Plaine et Côteaux d’Ain Témouchent–M’leta, seule la retenue collinaire de Sekkane est en exploitation, mais pratiquement à sec ; le petit barrage de Sidi Ameur, dont le niveau a atteint le point mort, fait l’objet d’un arrêté du Wali interdisant tout prélèvement depuis 2006 ; le barrage de Mekhaissia et la retenue de OuledBouguedra, de construction plus récente, n’ont pas atteint le niveau d’eau nécessaire pour l’exploitation.

Les Côtes Littorales du Tlemcenais-Oranais comptent 02 ouvrages, le barrage de Ben Djelloul et la retenue d’Ouled Azouz, tous deux en exploitation réduite. 23

Chapitre 2 Ressources en eau dans la ville Ain Témouchent Bechir Mahamat Saleh

Notons qu’aucune valorisation collective de ces ouvrages n’est faite, faute d’existence d’association d’usagers fonctionnelle, les utilisateurs prélèvent l’eau individuellement par pompage dans la majorité des cas. b. Les forages, les puits et leurs équipements

L’inventaire des forages, puits et leurs modes de prélèvement sont portés sur le tableau

- Une concentration des prélèvements sur aquifères dans la région Plaine et Côteaux d’Ain Témouchent–M’léta, avec : 50% des forages et 77% des puits, - Un certain développement des prélèvements sur aquifères dans la région des Côtes Littorales du Tlemcenais-Oranais, avec : 25% des forages et 17% des puits, - Une exploitation plus faible des aquifères dans la région des Monts du Tessala-Béni - Chougrane (25% des forages et 6% des puits), nécessitant des fonçages plus profonds. Les données de la DSA (direction des services agricoles) en 2008 concernant le nombre de puits et forages dans la Wilaya sont relativement proches de ceux de l’inventaire, soit : 133 forages et 753 puits (tableau 2).

Une analyse au niveau communal permet de noter que:

- Dans la région de la Plaine et Coteaux d’Ain Témouchent –M’léta, près de 50% des forages sont localisés dans la commune de Sidi Ben Adda où les ZGI sont réparties sur tout le territoire sans relation spécifique avec l’Oued Sidi Ameur (O. El Hallouf), suivie d’Ain Témouchent, OuledBoudjemaâ, Oued Sabah et Hammam Bouhadjar, qui ne comptent chacune que 6% des forages. Un croisement du nombre de puits avec la carte (W46- C9) révèle que la plupart des communes de l’Ouest exploitent les nappes fluviales des principaux oueds, alors que celles de l’Est exploitent les nappes de l’unité hydrogéologique correspondant à la ‘Plaine multicouches et fossés de subsidence alluviale épais’,

- Dans la région des Côtes littorales du Tlemcenais-Oranais, la commune d’Oulhaca El Gheraba concentre 70% des forages, celle de Sidi Ouerieche (Tadmaya) 18% localisés principalement dans les zones de piémonts et de relief. La majorité des puits se retrouvent dans ces 2 communes (44 et 31%) et sont localisés en grande partie dans les ZGI situées le long de l’Oued Tafna, exploitant la nappe alluviale de cet oued,

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Chapitre 2 Ressources en eau dans la ville Ain Témouchent Bechir Mahamat Saleh

- Dans la région des Monts du Tessala-Béni Chougrane, les communes d’Ain Kihal et d’Aghlal comptent, respectivement, 64% et 31% des forages, ainsi que 33% et 47% des puits, les autres communes ne présentant qu’un faible développement de la PMH.

Les fiches communales soulignent la faiblesse du débit des forages et des puits (en moyenne 1l/s) sur au moins 18 des 28 communes de la Wilaya.

Tableau 2. Modes de prélèvements sur aquifères par région agricole

Région agricole N° de N° N° N° Communes Forages Puits Sources

Cotes littorales du Tlemçanais- 7 38 118 6 Oranais

Monts du tessala Beni Chougrane 5 39 43 1

Plaines et coteaux d’Ain 16 78 529 13 Témouchent-M’Leta

Total Wilaya 28 155 690 20

Source : Étude inventaire PMH 2008 c. Les captages de sources

Il y a très peu de sources dans la Wilaya de Ain Témouchent ; sur un total de 20 sources représentant 2% des points d’eau, 65% se trouvent dans la région de la Plaine et Coteaux d’Ain Témouchent–M’léta, 30% dans la région des Côtes Littorales du Tlemcenais- Oranais et 5% dans la région des Monts du Tessala-Béni Chougrane. d. STEP et Lagunage

Comme l’indique le Tableau 3, des systèmes d’épuration des eaux usées, une seule STEP, d’une capacité de 281 000 EH, est en cours de construction au niveau de la Wilaya ; elle concerne la ville d’Ain Témouchent. Suite à son lancement prévu fin 2009, elle devrait permettre l’irrigation de 800 ha. Une deuxième STEP est prévue dans la commune d’Ain Kihal. Les autres unités existantes ou programmées se limitent principalement au lagunage naturel avec station de relevage et irrigation de petites superficies.

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Chapitre 2 Ressources en eau dans la ville Ain Témouchent Bechir Mahamat Saleh

Tableau.3 : Systèmes d’épuration des eaux usées

Superficie Débit Processus d’épuration Commune irrigable État de réalisation (m3/j) (ha) STEP : épuration par boues activées à faible Préparation du charge avec traitement tertiaire ; élimination Ain Témouchent 7854 800 marché d’exécution du phosphore en cours STEP : épuration par boues activées à très Étude de réalisation faible charge avec traitement tertiaire ; Ain Kihal 915 - en cours élimination du phosphore Récept.: Janvier Lagunage naturel avec station de relevage Emir abdelkader 290 16 2005 Récept.: Octobre Lagunage naturel avec station de relevage Ain El Arbaa 1696 78 2005 Lagunage naturel 870 60 Récept. : Juillet 2007 Réception Lagunage naturel avec station de relevage El Amria 2690 150 provisoire : 02/07/2007 Réception Lagunage naturel avec station de relevage 1440 120 provisoire : 21/08/2007 Réception Lagunage naturel avec station de relevage El Malah 2229 125 provisoire : 18/08/2007 Dossier d’exécution Épuration par oxydation alternée Ain Tolba 1541 100 en cours de réalisation Étude de réalisation Épuration par oxydation alternée Bouzedjar 1226 - en cours

Source : DHW_A.T, 2008

II.3 Les grands aménagements hydrauliques

Les préoccupations majeures de la wilaya d’Ain Témouchent en matière de développement du secteur de l’hydraulique visent particulièrement :

- L’alimentation en eau potable,

- L’assainissement

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Chapitre 2 Ressources en eau dans la ville Ain Témouchent Bechir Mahamat Saleh

II.3.1 L’alimentation en eau potable

Le taux de raccordement de la population urbaine au réseau public d’eau potable est de 93% en 2009 avec une dotation moyenne de 168 L/j/hab.Ces résultats ont été obtenus grâce à la réalisation de nombreuses adductions à partir de barrages et nappes aquifères et à la réhabilitation des réseaux d’alimentation en eau potable des cités.

La mise en service de l’usine de dessalement de l’eau de mer de ChattEllal pour une production globale de 200 000 m3/j dont 65 000 m3/j pour la wilaya d’Oran.Le montant de l’investissement est de 236 millions de dollars. A noter que cette production totale est destinée aux wilayas d’Ain Témouchent et Oran.

II.3.2 L’assainissement

Le système de l’assainissement da la wilaya Ain Témouchent est doté de :

-Stations d’épuration : 6

-Longueur totale du réseau d’Assainissement : 941,35km.

-Taux moyen de raccordement au réseau public d’assainissement : 98% 2013

II.4 Prospective des ressources en eau 2014-2045

Les perspectives visées entre 2014 et 2045 se résument comme suit :

- Amélioration des capacités de stockage des eaux superficielles qui devront passer de 9 109a 13 109 m3,

- Utilisation des ressources souterraines (nappe phréatique) pour les régions du sud et les hauts plateaux,

- Réalisation des nouvelles stations d’épuration pour la réutilisation des eaux épurées pour l’irrigation

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Chapitre 3 Potentialités des ressources en eau à Ain Témouchent Bechir Mahamat Saleh

Chapitre 3 Potentialités des ressources en eau

à AinTémouchent

Vue sa situation géographique et ses caractéristiques hydrogéologiques qui ne lui permettent pas de subvenir à ses besoins en matière des ressources hydriques, la wilaya d’Ain-Temouchent a toujours fait l’objet de transfert des ressources à partir de la wilaya de Tlemcen (Barrage Béni-Bahdel), et à partir du transfert de la basse Tafna.Les potentialités en eaux sont reparties comme suit :

III.1 Eaux superficielles

L’écoulement des eaux de surfaces se faitpendant l’hivernage du mois de juillet au mois de septembre/octobre. Ces eaux sont estimées à 18550 m3/j, elles sont transférées de Tlemcen. Leurs origines :

- Basse Tafna : 5 181 m3/j

- Barrage Béni Bahdel : 13 369 m3/j

III.2 Eau souterraines

Elles sont estimées à 9 855 m3/j, réparties comme suit :

- Forage (Batterie de forage au niveau de Sidi Abdelli): 4 034 m3/j

- Puits: 2 628 m3/j

- Sources : 3 193 m3/j

III. 3 Eaux non conventionnelles

Elles sont estimées à 62 101 m3/j, réparties comme suit :

- Monobloc Bouzedjar: 443 m3/j

- Dessalement Chett el Hillal: 61 658 m3/j

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Chapitre 3 Potentialités des ressources en eau à Ain Témouchent Bechir Mahamat Saleh

III.4 Approvisionnement en eau potable actuel

Ces ressources en eau qui ont couvert les besoins de la wilaya Ain Témouchentnécessitent les aménagements hydrauliques suivants :

- la mise en service en Décembre 2009 de la nouvelle station de dessalement de capacité200.103 m3 . - 04 couloirs sont de réalisation par la DHW dont :

- Renforcement en AEP du couloir BeniSaf-Oulhaca à partir de Dzioua

- Renforcement en AEP du couloir Littoral (Dzioua-Houaoura) à partir de Dzioua

- Renforcement en AEP du couloir Ain el Kihel–Hessasna à partir de Dzioua,

- Une Station de pompage et un réservoir de 10 000 m3 ainsi que le dédoublement à partir de Dzioua–Ain Témouchent–El Maleh est programmé à être réalisé par l’ADEen 2010

- le volume produit de la BWCest en première phase véhiculé par le transfert de Dzioua. - La station de pompage de Dzioua (Fig III.1) desservant les localités Ain Temouchent, Ain Tolba, Sidi Ben Adda et Chabaat El Leham dont les besoins sont de 27100 m3/j, est conçue pour une production journalière de 18 000 m3/j (02 GEP(Groupe electro-pompe)en service et 1 en réserve).

Fig.3.1 Station de Dzioua Fig.3.2 Retenue colinéaire (cratère de Dzioua)

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Chapitre 3 Potentialités des ressources en eau à Ain Témouchent Bechir Mahamat Saleh

- Les piquages alimentant les différentes communes gérées par nos services ADE ne peuvent en aucun cas satisfaire les besoins de la population desservie (Fig. III.2).Le déficit enregistré est compensé à partir du transfert de Beni Bahdel.

Légende : Unité d’Adduction Canalisation d’Adduction

Réservoir Canalisation Projetée

Fig III.3 Ouvrages principaux du réseau d’adduction d’eau potable de la ville d’Ain Témouchent

III.4 Données générales de calcul de l’alimentation en eau potable de la ville Ain Temouchent

III.4.1 Paramètres de calcul

Les paramètres de calcul sont fixés par rapport à l’année 2013 et sont résumés dans le tableau suivant (tableau 4)

30

Chapitre 3 Potentialités des ressources en eau à Ain Témouchent Bechir Mahamat Saleh

Tableau 4 : Paramètres de calcul de l’alimentation en eau potable

Population 74581 hab

Volume produit : 6 123 000 m3/an

Volume Distribué : 5 673 000 m3/an

Volume Facturé : 3 182 432 m3/an

Dotation moyen journalier/au volume

distribué : 208 L/hab/J

H24 (70%) Fréquence de distribution : Quotidien (22%)

1j/2 (8%) Taux de fuites : 6%

Adduction : 60 %

Distribution : 40% Nombre d’abonnés total (Novembre 2013) 19050

Au compteur 18308

Au forfait 738

III.4.2 Données essentielles de la ville d’Ain Témouchent a. Alimentation en eau potable

Les données essentielles de la ville Ain Témouchent résumées dans le tableau suivant (tableau 5) :

Tableau 5 : Les données essentielles de la ville Ain Témouchent

Distribution 102 km

Adduction 89 Km

Réseau (Total 191 Km

Taux de raccordement au réseau d’AEP 98%

Taux de raccordement en assainissement 98%

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Chapitre 3 Potentialités des ressources en eau à Ain Témouchent Bechir Mahamat Saleh b. Station de Pompage

- Station de Dzioua (03 pompes avec : Q=110 L/s, HMT=110 m) c. Forages

2 Forages :

- Barrette ( AT4)

- ITTAF

Q= 1200 m3 /J d. Poins de Stockage

07 Réservoirs :

Capacité de Stockage : 20960 m3

18960 m3 pour les besoins domestiques :

pour l’industrie : 2000 m 3

32

Chapitre 3 Potentialités des ressources en eau à Ain Témouchent Bechir Mahamat Saleh

III.5 Récapitulatif des ressources en eau da la wilaya Ain Témouchent

Entre ressources en eau et besoins, les résultats montrent que la production couvre largement la demande de la villle d’Ain Témouchen(fig.III.4).

RESSOURCES DE PRODUCTION

BENI BAHDEL FORAGE TAFNA (BARRETE AT4) (STATION DE POMPAGE DZIOUA)

3 Q (m3 /J)= 1200 Q= 5500 m3/J Q= 9500 m /J Pompage Gravitaire Pompage/Gravitaire Fonte Fonte Fonte DN (200) mm DN (400÷300) mm DN (500÷400) mm 1200 ml 14000 ml 12000 ml Date de mise en Date de mise en service Date de mise en service service 2000 1998 1991

Capacité de stockage : Besoin : 14900 m3 /j 3 20960 m Pour une dotation de 200 L/hab/J

Fig III.4 Schéma récapitulatif des différentes ressources

de la wilaya d’Ain Témouchent.

33

Chapitre 3 Potentialités des ressources en eau à Ain Témouchent Bechir Mahamat Saleh

34

Chapitre 4 Schéma hydraulique de la wilaya d’Ain Témouchent Bechir Mahamat Saleh

Schéma hydraulique de la wilaya d’Ain Témouchent

IV.I Calcul des besoins en eau de la population de Ain Témouchent à différents horizons 2014

IV.1.1 Estimation des besoins en eau pour la population actuelle a. population

Population en eau de la wilaya d’Ain temouchent : 399878 habitants 2014

• Données de bases

• Evaluation des besoins en eau potable et calcule de charge polluants

• Besoins en eau domestique: 2014 b. Calcul des besoins en eau 2014

Les besoins en eau seront calcules selon la formule suivante :

× ൂdom = =[ ] ே ௡ Avec : ଵ଴଴଴ ݉Ϳോݏ

ൂdom:le débit domestique ( decosommation journalier ) en m3/s

N: la dotation journalier L/hab.j

n: le nombre d'abitant pour l'horizon

× ൂdom = =[ ] ே ௡ × .ଵ଴଴଴³ ݉Ϳോܬ ൂdom= = 59981.7 ଷଽଽ଼଻଼ ଵହ଴ ଵ଴ ൂdom=59981.7ଵ଴଴଴ ݉Ϳോܬ

34 ݉Ϳോܬ

Chapitre 4 Schéma hydraulique de la wilaya d’Ain Témouchent Bechir Mahamat Saleh

Besoins des équipements publics

Les besoins des équipementspublics sont:

• Les besoins scolaires (ecole, lycée, ect....)

• Les besoins sanitaires (Hoputaux ,polyclinique , centre de santé)

• Les besoins admistratifs (APC Assemble populaire communal, PTT, gendarmerie, ect....)

• Les besoins comerciaux (Marchés, Abattoir, restaurent, Caffe, ect )

• Les besoins socio-culturelles (Mosquée, Maison de jeune, créche, etc

Les besoins des équipements publics sont calculés par la formule : ൂeq=ൂdom×20%

ൂeq = 59981.7×0.2=11996 .34

ൂeq = 11996.34 c. Pertes

Les calculs des pertes en eau sont inclus dans les réseaux d'alimentation en eau potable. Elle sont déversées et exprimées en fonction du coefficient de pertes Kf qui est le rapport entre le volume annuel facturé et le volume annuel produit dans un réseau bien entretenu , les pertes peuvent atteindre jusqu'a 25% de la consommation. Entre 25% et 90% pour un réseau moyennement entretenu à mal entretenu.

Le débit des pertes s'exprime par la relation suivante: ൂper =Ȁƒ× (ൂdom+ൂeq)

ൂper=0.25×(59981.7+11996.34)=17994.6

ൂper=17994.6

݉Ϳോݏ

35

Chapitre 4 Schéma hydraulique de la wilaya d’Ain Témouchent Bechir Mahamat Saleh

d. Besoin total en eau potable

৑moy=৑dom+৑eq+৑per

ൂmoy=59981.7+11996.34+17994.6

ൂmoy=89972.64

݉Ϳോݏ Tableau IV.1 de besoin en eau 2014

Horizon 2014

Besoin domestique 59981.7m³»J

Besoin des équipements 11996.34

Perte 25% m³/s 17994.6 m³»J

Besoin en eau totale de la ville m3/j 89972.64 m³»J

IV.1.2 Estimation des besoins en eau pour la population à l’horizon 2039

Population

Le calcul de la population future suit un exponentiel par la relation suivante : Pn=Po(1+T) ௡ Avec:

Pn: La population future aprèsnannées

Po: La population actuelle

T: le taux d'accroissement démographiqueselonONS(office de Nationale des statistiques)

n: nombre d'année séparant l'année de référence de l'année considérée

soitPo = 399878 habitants

36

Chapitre 4 Schéma hydraulique de la wilaya d’Ain Témouchent Bechir Mahamat Saleh

Pn= Po (1+T) ௡ n= 2014-2039=25

Pn=399878× (1+0.0131) ଶହ Pn= 55360.2hab

b. calcul des besoins en eau

Besoin en eau domestique

× ൂdom = =[ ] ே ௡ . × .ଵ଴଴଴³ ݉Ϳോݏ ൂdom= = 83047.6 ହହଷ଺଴ ଶ ଵହ଴ ଵ଴ ൂdom=83047.6ଵ଴଴଴ ݉Ϳോݏ

Horizon population ݉ Ϳോ Dotationݏ ³

݉ ോ ݏ 2039 553650.2 150 83047.6 ³

݉ ോ ݏ

b. Besoin des équipements duplices ൂeq=ൂdom×20%

ൂeq = 83047.6×0.2=16609.6

ൂeq = 16609.6 l/J

37

Chapitre 4 Schéma hydraulique de la wilaya d’Ain Témouchent Bechir Mahamat Saleh c. Perte en eau ou le débit moyenne journalier ൂper =Ȁƒ×(ൂdom+ൂeq)

ൂper=0.25× (99657.2)=24914.3

ൂper=24914.3

݉Ϳോݏ d. Besoin totale en eau potable

৑moy=৑dom+৑eq+৑per

ൂmoy=83047.6+16609.6+24914.3

ൂmoy=124571.5

݉Ϳോܬ

Horizon 2039

Besoin domestique ³ 83047.6 ³

݉ ോ ݏ ݉ ോ ܬ Besoin des équipements 16609.6

Perte 25 ³ 24914.3 ³

݉ ോ ݏ ݉ ോ ܬ Besoin en eau totale de la ville ³ 124571.5 ³

݉ ോ ݏ ݉ ോ ܬ

IV.3 Caracteristiquesgenerales de la ville d'Ain temouchent

• Population de la ville d’Ain temouchent année 2014

76 273 habitants

• Besoins en eau domestique:

• Les besoins seront calcules selon la formule suivent

38

Chapitre 4 Schéma hydraulique de la wilaya d’Ain Témouchent Bechir Mahamat Saleh

× ൂdom = =[ ] ே ௡ Avec : ଵ଴଴଴ ݉Ϳോݏ

ൂdom: Réprésente le débit domestique ( deconsommation journalier ) en m3/s

N: Répresent la dotation journalier L/hab.j

n: Répresente le nombre d'habitant pour l'horizon

• Besoin en eau de la cette population

× ൂdom = =[ ] ே ௡ × ଵ଴଴଴. ³ ݉Ϳോݏ ൂdom= = 11441 ଻଺ଶ଻ଷ ଵହ଴ ଵ଴ ൂdom=11441ଵ଴଴଴ ݉Ϳോݏ

݉Ϳോݏ I. Besoins des équipements publics

ൂeq=ൂdom×20%

Les besoins des equipementspublices sont:

• Les besoins scolaires (ecole, lycée, ect....)

• Les besoins sanitaires (Hoputaux ,polyclinique , centre de santé)

• Les besoins admistratifs (APC Assemble populaire communal, PTT, gendarmerie, ect....)

• Les besoins comerciaux (Marchés, Abattoir, restaurent, Caffe, ect )

• Les besoins socio-culturelles (Mosquée, Maison de jeune, créche, etc

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Chapitre 4 Schéma hydraulique de la wilaya d’Ain Témouchent Bechir Mahamat Saleh

• Besoin des équipements publics

ൂeq=ൂdom×20%

ൂeq = 11441×0.2=2288.2

ൂeq = 2288.2

Perte:

Les pertes en eau sont incluctable dans les réseaux d'alimentation en eau potable. Elles sontdéverses et exprimé en fonction du coefficient de pertes Kf qui est le rapporte entre le volume annuel facturé et le volume annuel produit dans un réseau bien entretenu, les pertes atteignant:

• jusqu'à 25% de la consommation

• De 25% à 90% pour un réseau moyennement entre tenus et elles peuvent atteindre. voire même de passe 50% des réseaux mal entre tenus.

• Le débit des pertes s'exprime par la relation suivante:

ൂper =Ȁƒ×(ൂdom+ൂeq)

• Perte en eau ou le débit moyenne journalier

ൂper =Ȁƒ×(ൂdom+ൂeq)

ൂper=0.25× (13729.2)=3432.3

ൂper=3432.3

40 ݉Ϳോݏ

Chapitre 4 Schéma hydraulique de la wilaya d’Ain Témouchent Bechir Mahamat Saleh

• Besoin totale en eau potable

৑moy=৑dom+৑eq+৑per

ൂmoy=11441+2288.2+3432.3

ൂmoy=17161.5

݉Ϳോݏ

Horizon 2014

Besoin domestique ³ 11441 ³

݉ ോ ݏ ݉ ോ ݏ Besoin des équipements 2288.2

Perte 25 ³ 3432.3 ³

݉ ോ ݏ ݉ ോ ݏ Besoin en eau totale de la ville ³ 17161.5 ³

݉ ോ ݏ ݉ ോ ݏ

• Population à l’horizon 2039 FUTURE population de la ville

Sachant que

76273 habitants Pn= Po (1+T) ௡ n= 2014-2039=25

Pn=76273× (1+0.0131) ଶହ Pn= 105603.6 hab

41

Chapitre 4 Schéma hydraulique de la wilaya d’Ain Témouchent Bechir Mahamat Saleh

• Besoin en eau domestique

× ൂdom = =[ ] ே ௡ . × ଵ଴଴଴. ³ ݉Ϳോݏ ൂdom= = 15850.6 ଵ଴ହ଺଴ଷ ଺ ଵହ଴ ଵ଴ ൂdom=15850.6ଵ଴଴଴ ݉Ϳോݏ

• Besoin des équipements duplices ݉Ϳോݏ ൂeq=ൂdom×20%

ൂeq = 15840.6 ×0.2=3168.12

ൂeq = 3168.12

• Perte en eau ou le débit moyenne journalier

• ൂper =Ȁƒ×(ൂdom+ൂeq)

ൂper=0.25× (15840.6)=4752.18

ൂper=4752.18

݉Ϳോݏ • Besoin totale en eau potable

৑moy=৑dom+৑eq+৑per

ൂmoy=15840.6+3168.12+4752.18

ൂmoy=4752.18

݉Ϳോݏ 42

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Horizon 2039

Besoin domestique ³ 15840 .6 ³

݉ ോ ݏ ݉ ോ ݏ Besoin des équipements 3168.12

Perte 25 ³ 4752.18 ³

݉ ോ ݏ ݉ ോ ݏ Besoin en eau totale de la ville ³ 23760.9 ³

݉ ോ ݏ ݉ ോ ݏ

IV.2 Données essentielles de la wilaya d’Ain Temouchent

-TECHNIQUE DE L’UNITE GERE PAR A.D.E

L’unité A.D.E Ain temouchent, gère les 28 communes que compte la wilaya d’Ain Témouchent dont 19 communes en détail et 09 communes en gros.

• Population totale de la wilaya : 399 878 Habitants en2014.

• Population desservie par les services A.D.E Habitants avec un taux de desserte 98

(Dont 330 261 Habitantes au détail et 58 328 Habitantes en gros)

Un réseau qui s’étend sur un linéaire de : 1 481 Km de diamètre allant de (60 à 600) mm toutes natures confondues.

• (Adduction= 648 Km et distribution= 841 Km

• 118 réservoirs de capacité totale : 74 895 m3

• 34 stations de pompages et reprises

• 70 entre forage, puits et sources

• (Majorité des forages sont en veille suite à la mise en service du dessalement SDEM Chatt El Hilla).

Production journalière (année 2013)

• Dessalement = 65 000 m3/j soit 73% 43

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• Eau superficielle = 17 000 m3/j soit 19%

(Barrage B.Bahdel et TAFNA en cas d’arrêt de la (SDEM)

Eau souterraine = 7 000 m3/j soit08%

Programme distribution :

Avant Dessalement Après Dessalement (année 2014)

j/2

Programme de Distribution en Pourcentage : Avant le Dessalement et Après

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Données essentielles de la ville d’Ain temouchent

• Population totale de la ville : 76 273 Habitants.

-TECHNIQUE DE L’UNITE GERE DE LA VILLE

• La ville d’Ain temouchent gère un réseau qui s’étend sur un linéaire de : 191 Km de diamètre allant de (60 à 600) mm toutes natures confondues.

• Tout linéaire adduction= 89 Km

• Tout linéaire distribution= 102 Km

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-Analyse de l’eau :

La wilaya d’Ain-Temouchent dispose d’un laboratoire de l’Algérienne des eaux ou sont effectués toutes les analyses concernant le contrôle de la qualité des eaux de consommation et qui se situe dans la commune de Chaabat el Leham.

La ville d’Ain-Temouchent est alimente a partir de d’un mélange de quatre ressources qui sont :

Eau de Béni-Bahdel

Station de dessalement de Chat el Hilal

Station de Dzioua (en cas d’arrêt de la SDEM)

Forage AT4 (Barrette)

La qualité de ces ressources est comme suit :

• Les eau superficielles provenant de Béni-Bahdel sont de bonne qualité bactériologique et physico-chimique caractérisées par une conductivité entre 0,54 et 0,65ms/cm, une dureté inferieure a 50OF et une minéralisation respectant les normes de potabilité et les eaux de Dzioua qui sont de qualité moyenne (conductivité entre 1,87- 2ms/cm, d’une dureté inferieure a 500F et une minéralisation respectant les normes).

• Les eaux dessalées a partir de la station de Chaat el hillal sont caractérisé par une conductivité de 0,39-0,56ms/cm une minéralisation inferieure 500mg/l et dureté inferieure a 150F.

Laboratoire d’analyses Physico-chimiques de la station d’épuration des eaux usées à Hassi El Ghala

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Source : Laboratoire de l’ADE (Chabbat el lahem) 2014

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Illustrant la qualité physico-chimique des eaux de la station de Dzioua

Illustrant la qualité bactériologique des eaux de la station de Dzioua

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CONSOMMATION EN EAU POTABLE

Dépendant de près de 70% de sa consommation domestique en eau potable de la wilaya de Tlemcen du fait de l’inexistence d’un barrage sur son propre territoire et de sa faiblesse en ressources hydriques souterraines qui ne dépassent guère les 25 000 m3/jour, alors que les besoins quotidiens sont de 62 000 m3/j, la wilaya de Ain-Temouchent, et pour remédier à cette situation qui n’a que trop duré, tente vaille que vaille à développer ce secteur de l’hydraulique par le lancement de plusieurs actions de grande importance afin de renforcer l’alimentation en eau potable qui passera de 1 jour sur cinq à 1 jour sur trois pour une volume horaire de 6 heures par jour, aussi à lutter contre les fuites d’eau potable estimées à 25% de la quantité produite par la rénovation des réseaux vétustes. D’ailleurs cette opération est à un stade final de sa réalisation. Entre autres actions entreprises par le secteur de l’hydraulique à la veille de la saison estivale, le traitement des points d’eau par le chaulage, la javellisation et les briques poreuses pour les puits individuels, le nettoyage des réservoirs, des châteaux et bâches d’eau, et prélèvements d’échantillons d’eau pour analyse physicochimique et bactériologique par l'ADE en vue de prévenir contre les maladies à transmission hydrique. Pour le trimestre allant du mois d’avril à juin, les services de l’hydraulique de la wilaya comptent distribuer jusqu’à 66 500 m3/jour, provenant du forage de Sidi Abdelli et du barrage de Béni-Bahdel (Tlemcen), ainsi que des sources locales pour un volume horaire de 6 heures par jour à raison de 88 litres par habitant. Pour le trimestre juillet-août-septembre, la wilaya réceptionnera 2 monoblocs de dessalement d’eau de mer de Bouzedjar et Chatt El Ward qui produiront 5 000 m3/j, chacun, soit une quantité de 10 000 m3 supplémentaires qui s’ajoutera aux 66 500 m3 du 1er trimestre cité, ce qui permettra de satisfaire amplement les besoins en eau potable de la population de la wilaya d’Aïn- Témouchent estimée à 366 791 habitants.

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Situation Mars 2014(Direction de l’Hydraulique Ain-Temouchent)

Production :

1-Ressource locales (forage, puits, sources …) 8000m 3/J ;

2- Ressource eau superficielle (barrage…) la wilaya Ain-Temouchent dépendait des transferts régionaux (béni-Bahdel) :13 369m3/j ;

-Basse Tafna : 2000m3 /j (Retenue inter-saisonnière de Dzioua)

(Fig.4.1) Réservoir de 500 000 m 3/J (Dzioua)

3-Ressources non conventionnelles (à partir de l’usine de dessalement de l’eau de mer de Chatt-ElHillal d’une capacité de 200 000m3/j dont Ain-Temouchent :65 000m3/j et le reste pour Oran.

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Schéma du procédé de dessalement

-Monobloc de bouzedjhar : d’une capacité de 5OOOm3/j (actuellement 10% ou plus).

Production = 1+2+3

=(8000m3/j)+(14400m3/j+2000m3/j)+(65000m3/j+600m3/j)

Production=90000m3/j

Déficit = besoin – production

Besoin < production Donc pas de déficit dans la wilaya d’Ain-Temouchent.

• En matière de stockage d’une capacité actuelle de 88250m3 ;

• Le taux de raccordement est de 98% ;

Consommation = production – pertes= 90000 – (20%)

Consommation = 72000m 3/J

• Dotation journalière : 150 l/J hab

Consommation/population = 72 000 / 399 878 =185l/j/hbt

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Le programme de distribution de l’AEP (Alimentation en Eau Potable) fournit sa clientèle 24heures/24.

Schéma AEP de la ville d’Ain temouchent Source : A.D.E (2014)

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Schéma AEP de la wilaya d’Ain temouchent

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Source : A.D.E (2014)

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LEGENDE

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Conclusion Générale Bechir Mahamet Saleh

CONCLUSION GENERALE

L’eau est indispensable à la vie, précieuse et irremplaçable, c’est pour quoi nous avons essayé de faire une étude schématique pour une bonne gestion et une distribution sans gaspillage pour toute la population future qui dépassera certes celle d’aujourd’hui. Cette eau qui symbolise la vie peut être la source de sa disparation si elle est mal traitée ou si l’on ne respecte pas l’hygiène, elle est la cause de plusieurs maladies hydriques (cholera, gastro-entérite). Aujourd’hui à Ain-Temouchent l’on consomme par jour 89 972,64 m3/J alors on sait que cette population augmente sans cesse d’où la nécessité de se préparer afin de pouvoir subvenir au besoin de celle-ci d’ici 2039 dont sa consommation sera au environ de 124 571,5 m3/J.

Références Bibliographiques Bechir Mahamat Saleh

Reference Bibliographie

1. Algérienne des eaux (A.D.E. Région d’Oran) (2006) : Missions et Défis- 3. Rapport de synthèse. Mars 2006. 2. Bechac J.P., Boutin P., Mercier B. et Nuer P. (1983) : Traitement des eaux usées. Ed. Eyrolles, Paris, France. 3. Bentoumi O., (1995) : Transfert par infiltration de l’eau dans les sols fins compactes non saturés. Etude de la diffusivité et de la conductivité hydraulique. Thèse de doctorat, Institut national des Sciences appliquées de Lyon. 4. Benyahia M., Kerfouf A., Abdelhakk H. K., Moueddene K.: Enjeux, stratégies et perspectives de la gestion des ressources en eau en Oranie (Algérie Nord Occidentale). 5. Boudjadja A., Messahel M. et Pauc H. (2003) : Ressources hydriques en Algérie du nord. Revue des Sciences de l’Eau, Canada, pp 285-304. 6. Boukhari S., Djebbar Y. et Abida H. : Prix des services de l’eau en Algérie, un outil de gestion durable. 7. CIRAD, (2007): Synthèse technique “L’eau en méditerranée: usages et enjeux”. 8. Conseil National Économique et social CNES (2000), avant projet du rapport «l’eau en Algérie, le grand défi de demain». 15ème session Mai 2000. 9. Hadef R. et Hadef A. (2001): Le déficit d’eau en Algérie: une situation alarmante. Elsevier, Science, n° 47, pp 215-218. 10. Kertous M. : La gestion de l’eau potable ; une approche par la demande : cas de la wilaya de Bejaia (Algérie) ». 11. Kettab A., (2001) : Les ressources en eau en Algérie : Stratégies, enjeux et vision. Revue Desalination, 136, pp 25–33. 12. Kettab A., (2001) : Les ressources en eau : politique, enjeux, stratégies, vision. Forum Scientifique International. Prévision du climat et stratégie eau au Maghreb, Adrar Algérie, 24-29 Septembre 2001, pp 22-25. 13. Khelladi M. (2006) : Le secteur de l’eau en Algérie. Octobre 2006. 14. Lakhdari H., Atmane A. : Les conséquences du changement climatique sur le développement de l’agriculture en Algérie : Quelles stratégies d’adaptation face à la rareté de l’eau ? 15. MAE. (2005) : "Stratégie sectorielle: eau et assainissement. From http://www.diplomatie.gouv.fr. 16. Ministère de l’Équipement de l’Aménagement du Territoire (MEAT): « rapport sur la nouvelle politique de l’eau » AGEP, Février 1995. 17. Nations Unies (OMD), (2008) : Rapport: « Objectifs du Millénaire pour le développement » New York, 2008. 18. Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE), (2000) : Politique de gestion intégrée des ressources en eau, 94p. 19. PNUD, (2006, 2007) : Rapport national sur le développement humain. Références Bibliographiques Bechir Mahamat Saleh

20. Raous P., (1986) : Les techniques de contrôle du ruissellement pluvial urbain en amont des réseaux d’assainissement. Thèse unique. Université de Montpellier, France. 21. Remini B., (2010) : La problématique de l’eau en Algérie du Nord. Larhyss journal, ISSN 1112-3680, n° 08, Juin 2010, pp. 27-46 22. Remini B., Kettab A. et Avenarf J.M., (1996) : Distribution des sédiments dans les retenues, revue sciences techniques et méthodes (France), 3 (1996). 23. Rouissat B., (2007) : La gestion des ressources en eau en Algérie : Situation, défis et apport de l’approche systématique ». 24. Rouissat. B, (2007), Analyse systémique appliquée aux aménagements hydrauliques, journée mondiale de l’eau, Tlemcen. 25. SEMIDE, (2001) : Systèmes euro-Méditerranéen d’information sur les savoirs dans le domaine de l’eau, Alger. 26. SOGREAH (2009) : Étude d’inventaire et de développement de la PMH. Rapport définitif RA3 de la wilaya de Ain Témouchent. 27. << Eau & assainissement de la ville et pays riverains de la Méditerranée >>, Claude Martinand (dir.) Ipemed, 2009. 28. Étude d’inventaire PMH/DHW 2008

Annexes Bechir Mahamat Saleh

Annexes Tableau 1 : Mobilisation et affectation des eaux (Année 2013)

Commune Eaux mobilisées (m3/j) Affectation Origine de la E. Surface E. souterraines Dessalement AEP AEI IRR ressource Ain Témouchent 5534 85 9515 - F+BB+DESS Sidi Ben Adda 136 296 2441 - F+BT+DESS Total Daïra 5670 381 11956 - Malah 1100 0 3941 - BB+BT+DESS Terga 500 518 5749 - P+BT+DESS Chabaat 387 0 2376 - BB+BT+DESS O. Kihel 88 0 1163 - F+BT+DESS Total Daïra 2075 518 13229 - Amria 650 48 4236 - S+P+BB+BT+DESS Bouzedjar 765 0 913 - BB+BT+DESS O. Boudjemaa 164 310 1609 - F+BT+DESS M’said 0 518 0 - S H.E.G 500 21 1366 - P+BB+BT+DESS Total Daïra 2079 897 8124 - H.B.H 4073 0 1230 - BB+BT+DESS O. Berkeche 0 518 0 - S Chentouf 788 0 0 - BB Hassasna 925 0 0 - BB Total Daïra 5786 518 1230 - Ain Arbaa 360 0 1000 - BB+BT+DESS Tamazoura 191 579 850 - S+P+BB+BT+DESS Sidi Boumediene 65 139 289 - F+BB+BT+DESS O. Sebbah 220 207 932 - F+BB+BT+DESS Total Daïra 836 925 3071 - Beni Saf 785 1099 9388 - S+F+BT+DESS Sidi Safi 0 279 0 - F+P A.E.K 115 311 1433 - F+P+BT+DESS Total Daïra 900 1689 10821 - Oulhaca 403 1122 5027 - S+F+P+BT+DESS 153 307 1914 - S+F+BT+DESS Total Daïra 556 1429 6941 - Ain Kihel 242 1175 3018 - S+P+BT+DESS Aghllal 0 913 0 - S+F+P Ain Tolba 406 555 3711 - S+P+BT+DESS 0 855 0 - F+P Total Daïra 648 3498 6729 - Total Wilaya 18550 9855 62101 - Légende : F : Forage S : Source P : Puits BB : Beni Bahdel BT: Basse Tafna DESS: Dessalement

Annexes Bechir Mahamat Saleh

Tableau 2: type d’infrastructure hydraulique

Commune Eaux Superficielles Eaux souterraines Autres à préciser Petits Barrages Retenues collinaires Au fil de l’eau Forage Puits Sources (Station de lagunage) Aghlal 1 1 0 16 19 4 0 Ain El Arbaa 0 0 0 1 53 0 1 Ain Kihel 1 0 0 14 38 3 0 Ain Témouchent 0 0 0 9 60 0 0 Ain Tolba 1 0 0 2 7 2 0 Aoubelil 0 0 0 0 4 0 0 Béni Saf 0 0 21 4 11 1 0 Bouzedjar 0 0 0 0 5 1 0 Chaabat 0 0 0 4 13 1 0 Chentouf 0 0 0 0 0 0 0 El Amria 0 0 0 2 16 0 1 El Maleh 0 1 0 1 19 0 1 Emir Abdelkader 0 0 0 2 5 0 1 Hamma Bouhadjar 0 0 4 5 42 0 0 Hassasna 1 0 0 1 3 0 0 H.E.Ghella 0 0 0 1 10 0 1 M’Said 0 0 0 2 3 3 0 O. Berkeche 0 0 0 1 1 0 0 O. Sebbah 0 0 0 5 68 0 0 0 0 0 5 111 1 0 Ouled Kihel 1 0 0 2 10 0 0 Oulhaca 1 0 0 30 65 0 0 Sidi Bounédiene 0 0 0 0 8 0 0 Sidi Ourieche 0 1 90 24 3 0 0 Sidi Ben Adda 1 0 0 32 51 0 0 Sidi Safi 0 0 0 2 9 2 1 Tamazourah 0 0 0 3 35 0 0 Terga 0 0 0 4 36 0 0 Total 07 03 115 172 705 18 06 Annexes Bechir Mahamat Saleh

Tableau 3 : Les ressources en eaux

Communes Total ressources Affectation Affectation Eaux superficielles Eaux Eaux non conventionnelles (1000m3) actuelle (1000m3) projetée (1000m3) souterraines Mobilisées A mobilisée AEPI AGR AEPI AGR P.B R.C F P S N° de Volume d’eau à STEP mobiliser (m3/j) Aghlal 447 945 0 447 0 945 1 2 16 19 4 0 0 Ain El Arbaa 302 365 0 302 0 365 0 0 1 53 0 1 1507 Ain Kihel 830 1330 0 830 0 1330 1 0 14 38 3 0 0 Ain Témouchent 837 1500 0 837 0 1500 0 0 9 60 0 0 0 Ain Tolba 197 697 0 197 0 697 1 0 2 7 2 1 1840 Aoubelil 0 0 0 0 0 0 0 0 0 4 0 0 0 Béni Saf 395 525 0 395 0 525 0 0 4 11 1 0 0 Bouzedjar 50 65 0 50 0 65 0 0 - 5 1 1 688 Chaabat 521 1000 0 521 0 1000 0 0 4 13 1 1 8000 Chentouf 180 300 0 180 0 300 0 0 0 0 0 0 0 El Amria 170 260 0 170 0 260 0 0 2 16 0 1 2161 El Maleh 460 1460 0 460 0 1460 0 1 1 19 0 1 2827 Emir Abdelkader 682 750 0 682 0 750 0 0 2 5 0 1 202 Hamma Bouhadjar 525 750 0 525 0 750 0 0 5 42 0 0 0 Hassasna 35 335 0 35 0 335 1 0 1 3 0 0 0 H.E.Ghella 160 730 0 160 0 730 0 0 1 10 0 1 983 M’Said 77 110 0 77 0 110 0 0 2 3 3 0 0 O. Berkeche 0 25 0 0 0 25 0 0 1 1 0 0 0 O. Sebbah 655 850 0 655 0 850 1 0 5 68 0 0 0 Ouled Boudjemaa 2205 3000 0 2205 0 3000 1 0 5 111 1 0 0 Ouled Kihel 685 1250 0 685 0 1250 1 0 2 10 0 0 0 Oulhaca 2950 3885 0 2950 0 3885 1 0 30 65 0 0 0 Sidi Bounédiene 5 60 0 5 0 60 0 0 0 8 0 0 0 Sidi Ourieche 3035 3935 0 3035 0 3935 0 1 24 3 0 0 0 Sidi Ben Adda 1620 1875 0 1630 0 1875 1 0 32 51 0 0 0 Sidi Safi 405 800 0 405 0 800 0 0 2 9 2 1 273 Tamazourah 260 350 0 260 0 350 0 0 3 35 0 0 0 Terga 1070 1250 0 1070 0 1250 0 0 4 36 0 0 0 Total 18763 28402 0 18768 0 28402 10 3 172 715 18 9 18480 AEP : Alimentation en eau potable, AGR : Agriculture, PB : Petit barrage, RC : Retenue collinaire, F : Forage, P : Puits, S : Source. Annexes Bechir Mahamat Saleh

Tableau 4 : Mobilisation et régulation

Communes Années de Besoins Volume à mobiliser (2013-2014) Type d’infrastructure - U - base (1000m3) Superficielle Souterraine Non conventionnelle Forage Puits Sources Retenue Stat (2013-2014) collinaire Lagunage Aghlal 447 600 223 377 0 16 19 4 3 0 Ain El Arbaa 302 700 0 302 398 1 53 0 0 1 Ain Kihel 830 855 60 795 0 14 38 3 1 0 Ain Témouchent 837 89972.64 0 837 763 9 60 0 0 0 Ain Tolba 197 697 0 197 500 2 7 2 1 1 Aoubelil 0 0 0 0 0 0 4 0 0 0 Béni Saf 395 395 175 220 0 4 11 1 0 0 Bouzedjar 50 150 0 50 100 - 5 1 0 1 Chaabat 621 1280 0 521 759 4 13 1 0 1 Chentouf 180 320 0 320 0 - - 0 0 0 El Amria 170 920 0 170 750 2 16 0 0 1 El Maleh 460 1360 400 460 500 1 19 0 1 1 Emir Abdelkader 682 750 530 140 80 2 5 0 0 1 Hamma Bouhadjar 625 650 0 650 0 5 42 0 0 0 Hassasna 35 235 130 105 0 1 3 0 1 0 H.E.Ghella 160 760 0 220 540 1 10 0 0 1 M’Said 77 105 0 105 0 2 3 3 0 0 O. Berkeche 0 25 0 25 0 1 1 0 0 0 O. Sebbah 655 1300 645 655 0 5 68 0 1 0 Ouled Boudjemaa 2205 3000 795 2205 0 5 111 1 1 0 Ouled Kihel 685 800 465 335 0 2 10 0 1 0 Oulhaca 2950 3100 2340 760 0 30 65 0 1 0 Sidi Bounédiene 5 20 0 20 0 - 8 0 0 0 Sidi Ourieche 3035 3250 2890 360 0 24 3 0 1 0 Sidi Ben Adda 1630 2630 1000 1630 0 32 51 0 1 0 Sidi Safi 405 1200 718 182 300 2 9 2 0 1 Tamazourah 260 260 0 260 0 3 35 0 0 0 Terga 1070 1100 0 1100 0 4 36 0 0 0 Total 18768 98062.95 10371 13001 4690 172 705 18 13 9