REPUBLIQUE DU SENEGAL CONSEIL REGIONAL UN PEUPLE – UN BUT – UNE FOI ZIGUINCHOR
PLAN REGIONAL DE DEVELOPPEMENT INTEGRE (2005-2009)
Rue du Général De Gaulle X Rue du Capitaine Javelier BP 1191 ; ℡ 991.21.40 / 991.32.16 ; 991.14.24 Email [email protected] S O M M A I RE Page
AVANT-PROPOS ...... 3
- DEMARCHE METHODOLOGIQUE...... 5 - STRUCTURE ET CONTENU DU P.R.D.I...... 5
PREMIERE PARTIE : BILAN-DIAGNOSTIC ...... 6
- INTRODUCTION ...... 7 - DONNEES DE BASE DE L’ECONOMIE REGIONALE ...... 8
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE LA REGION...... 11
1.1. - CADRE GEOGRAPHIQUE ...... 11 1.2. - SITUATION ADMINISTRATIVE...... 11 1.3. - SITUATION DEMOGRAPHIQUE...... 12
CHAPITRE 2 : SITUATION ET EVOLUTION DES SECTEURS SOCIO- ECONOMIQUES...... 15
2.1. - SECTEURS PRODUCTIFS ...... 15
2.1.1. – Agriculture...... 15 2.1.2. – Elevage ...... 21 2.1.3. – Foresterie...... 28 2.1.4. – Pêche ...... 31 2.1.5. – Mines ...... 35 2.1.6. – Industrie...... 35 2.1.7. – Artisanat ...... 37 2.1.8. – Tourisme ...... 39
2.2. - SECTEURS D'APPUI A LA PRODUCTION...... 41
2.2.1. – Transports ...... 41 2.2.1.1. - Transport terrestre ...... 44 2.2.1.2. - Transport aérien...... 45 2.2.1.3. - Transport fluviomaritime...... 46 2.2.2. – Commerce...... 48 2.2.3. – Energie...... 50 2.2.4. – Hydraulique ...... 52 2.2.5. – Télécommunications ...... 53 2.2.6. - Postes ...... 54 2.2.7. - Etablissements financiers...... 56
2.3. - SECTEURS POPULATION, RESSOURCES HUMAINES ET CADRE DE VIE.....61 2.3.1. - Population ...... 61 2.3.2. - Santé ...... 63 2.3.3. - Education et Formation ...... 69 2.3.4. – Emploi...... 73 2.3.5. – Sports...... 75 2.3.6. – Jeunesse...... 76 2.3.7. – Culture...... 78 2.3.8. – Urbanisme ...... 80 2.3.9 – Développement social...... 82
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CHAPITRE 3 : EVALUATION DE L'ECONOMIE REGIONALE ...... 85
- FORCES ET FAIBLESSES ...... 85 - OPPORTUNITES DE DEVELOPPEMENT ...... 85
DEUXIEME PARTIE : PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT DE LA REGION ...... 86
- VISION DE DEVELOPPEMENT DE LA REGION...... 87 - OBJECTIFS DE DEVELOPPEMENT ET PROGRAMMES D’ACTIONS ...... 87
TROISIEME PARTIE : MODALITES DE MISE EN ŒUVRE ...... 122
- LE CADRE ORGANISATIONNEL...... 123 - LES INSTRUMENTS D'EXECUTION ET DE SUIVI ...... 124
SIGLES ...... 127
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AVANT PROPOS
La loi 96-06 du 22 mars 1996 portant Code des Collectivités Locales, en son article 25, a conféré au Conseil Régional la responsabilité du développement économique, social culturel et scientifique de la Région.
Pour ce faire le Conseil Régional a besoin de s'appuyer sur un outil pertinent et performant de planification qu'est le Plan Régional de Développement Intégré (P.R.D.I) dans lequel la vision du développement de la région, est clairement définie de façon participative.
En effet, le P.R.D.I. doit être un document de référence donnant les grandes orientations d’un développement régional harmonieux, en mettant en cohérence les plans de développement locaux des collectivités de base que sont les Communes et les Communautés Rurales.
Le P.R.D.I. de Ziguinchor dont la réalisation est financée par l'Union Européenne dans le cadre du Projet d'Appui aux Régions (P.A.R.) doit avoir pour souci premier de lever le problème structurel d'enclavement interne et externe de la Région qui bloque son épanouissement et limite son ouverture vers le reste du Sénégal.
La région qui recèle d'énormes potentialités humaines et économiques souffre d'une insuffisance d'infrastructures routières et d'équipements tant et si bien que les productions de bon nombre de localités ne peuvent être évacuées vers les marchés porteurs des villes internes, notamment les productions des nombreuses îles qui perlent la région et qui sont littéralement coupées du continent.
Par ailleurs notre région, confinée entre la République de Gambie au Nord et la République de Guinée Bissau au Sud, accède très difficilement au centre et au nord du Sénégal. Cette situation a pour conséquence de créer des surcoûts sur les produits exportés et ceux importés. Cet état de fait limite de façon considérable la compétitivité de nos produits et le développement de la consommation locale des produits manufacturés.
En outre, on ne peut parler de développement économique, social, culturel et scientifique dans notre région sans faire référence à la longue crise armée qui y a sévi pendant plus de deux décennies. Cette crise, fort heureusement connaît aujourd'hui une très grande accalmie caractérisée d'une part par le démarrage d'un programme de reconstruction initié par les pouvoirs publics avec l'appui des partenaires au développement et d'autre part par le retour progressif des populations déplacées vers leurs localités d'origine.
Aujourd'hui la volonté affirmée des autorités de l'Etat et des responsables du mouvement entré en rébellion, d'aller de façon irréversible vers une paix juste et durable a fini de rassurer plus d'un et de permettre ainsi une reprise de plus en plus effective des activités économiques, sociales et culturelles.
Cette note d'espoir ressentie par tous les fils de la région est le catalyseur qui va galvaniser leur ardeur et leur courage au travail pour reconstruire et développer notre belle région.
Le présent P.R.D.I. devra donc, à la lumière des effets néfastes de la crise et de l'enclavement structurel de notre région, bien expliciter les contraintes et les problèmes pour qu'à partir de solutions pertinentes soient fixés des objectifs réalistes déclinés en plan opérationnel d’actions de développement.
Je ne saurais terminer mon propos sans remercier très sincèrement tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de cet important document.
Le Président du Conseil Régional
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CADRE ORGANISATIONNEL
Pour élaborer son PRDI 2005/2009, le Conseil Régional de Ziguinchor a mis en place trois organes : un Comité Régional de Planification, un Comité Technique de Pilotage et trois Commissions Thématiques qui ont appuyé le Cabinet d’Etude INEFSAGEP adjudicataire du marché.
1- Le Comité Régional de Planification
Il regroupe les représentants de toutes les structures de promotion économique et sociale évoluant dans la région : Collectivités Locales –Services Techniques – ONG – groupements professionnels – associations féminines, de jeunes, des personnes du 3e âge, des handicapés etc. Il est créé par Arrêté du Président du Conseil Régional et comprend un effectif d’environ 80 personnes… Le Président de la Commission des Finances du plan et du développement économique et social du Conseil Régional en assure la présidence. Le secrétariat relève de la compétence du chef du service Régional de la Planification.
Chargé de la validation des termes de références, il se réunit à différentes étapes du processus d’élaboration du P.R.D.I. qui sont :
- l’adoption des « bilans diagnostic » des commissions thématiques dont la synthèse a été faite par le Comité Technique de Pilotage (C.T.P.) ; - l’adoption des objectifs et programme d’actions à cours, moyen et long terme par le C.T.P. ; - validation du projet de P.R.D.I. proposé par le C.T.P.
2. Le Comité Technique de Pilotage (C.T.P.)
Il comprend neuf (09) membres : - Le Conseiller Technique du président du Conseil Régional chargé des affaires économiques, et de la formation professionnelle, Monsieur Alexandre COLY (Président du C.T.P) ; - Le Conseiller Technique du Conseil Régional chargé de l'Environnement, de l'Urbanisme et de l'Habitat, Monsieur Chérif COLY ; - Le chef du Service Régional de la Planification, Monsieur Boubacar BA (Rapporteur du C.T.P) ; - Le chef du Service Régional de l'Aménagement du Territoire, Madame Rosalie BASSE ; - Le Conseiller Technique de l'ARD chargé de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Cartographie et de la Gestion des Ressources Naturelles, Monsieur Sidya MARY ; - Le Conseiller Technique de l'ARD chargé de la Formation de l'Administration et des Textes, Monsieur Ousmane NIANE ; - Les Rapporteurs des commissions thématiques que sont : - Le Chef de la Division du Génie Rural à la Direction Régionale du Développement Rural (DRDR), Monsieur Kader COLY ; - Le Coordonnateur Régional de la Cellule d'Appui à la Promotion de l'Emploi, Monsieur Boubacar SABALY ; - Le Conseiller Technique de l'ARD chargé de la Planification, de la Concertation et de l'Animation, Monsieur Bakary SONKO ;
Le C.T.P. est le noyau dur de mise en œuvre des activités d'élaboration du P.R.D.I. Il est chargé : • de l'élaboration du projet des termes de référence • de la préparation des réunions du Comité Régional de Planification et des 4
Commissions Thématiques ; • de la rédaction du rapport de synthèse du bilan diagnostic et celui relatif au projet de P.R.D.I.
3. Les Commissions Thématiques
Au nombre de trois (3), elles fournissent au C.T.P le rapport de synthèse des secteurs relevant de leur compétence. Elles s'identifient aux secteurs ci-après : - Secteurs productifs ; - Secteurs d'appui à la production ; - Secteurs de la population, des ressources humaines et du cadre de vie ;
Composée d'une trentaine de membres issus des différents secteurs socio-économiques avec un président et un rapporteur, chaque commission thématique procède dans une première phase par une démarche systémique à la synthèse, des « bilans diagnostic » sectoriels et dans une seconde phase à l'analyse des objectifs et de la programmation des activités proposées par les secteurs.
DEMARCHE METHODOLOGIQUE
L'établissement du bilan- diagnostic est la première étape dans le cadre de l'élaboration du P.R.D.I. L'accomplissement de cette tâche nécessite l'élaboration des termes de références précisant la nature des informations souhaitées en fonction du secteur concerné et fixant le délai imparti pour la remise de ces bilans.
Il s'agira notamment de faire la situation de l'évolution de chaque secteur socio- économique durant les 10 dernières années, de mettre en évidence les potentialités et les contraintes à leur mise en valeur en s'intéressant aux interrelations entre les différents secteurs. Ensuite les objectifs, stratégies et programmes d'actions proposés par les commissions thématiques sont soumis au Comité Technique du Pilotage qui, après analyse, les présente au Comité Régional pour validation.
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PREMIERE PARTIE : BILAN DIAGNOSTIC
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INTRODUCTION
Cette première partie va passer en revue tous les secteurs de la vie économique et sociale en faisant ressortir les potentialités, les forces et les faiblesses afin de permettre à partir des perspectives dégagées de se fixer des objectifs à court, moyen et long terme. Une vision pourra donc ainsi ressortir des objectifs pour qu’à partir de stratégies pertinentes, on aboutisse à la mise en oeuvre d’activités dans le cadre d’un plan d’actions quinquennal.
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DONNEES DE BASE DE L’ECONOMIE REGIONALE Année 2002 VARIABLES UNITE REGION NORME SOURCE Situation administrative et Caractéristiques démographiques
Superficie Km2 7.339 Population totale Habitant 438.000 Service Régional Taux d’accroissement naturel % 2,6 Statistique Population urbaine Habitant 191.000 Population rurale ‘’ 247.000 Population féminine ‘’ 223.000 Population f.a.r. (*) ‘’ 93.000 Indice synthétique de fécondité enfant/f.a.r. 6,5 Population active 143.233
Secteurs productifs
Agriculture Superficie cultivables Ha 67.500 Superficies emblavées dont : ‘’ - Mil (souna/sanio) ‘’ 14.412 DRDR / Ziguinchor - Riz ‘’ 29.629 - Maïs ‘’ 1.865 - Niébé ‘’ 504 - Sorgho ‘’ 1.041 - Arachide ‘’ 14.436 Production agricole : - Mil (souna/sanio) tonne 11.430 - Riz ‘’ 23.540 - Maïs ‘’ 1.007 - Niébé ‘’ 213 - Sorgho ‘’ 1.065 - Arachide ‘’ 6.357
Elevage Inspection régionale des Cheptel : Services Vétérinaires - Bovins Nbre 81.450 - Ovins 76.600 - Caprins 97.000 - Equins 1.000 - Asins 20.120 - Porcins 1.205.000 - Volaille Abatages contrôlés
Foresterie Inspection Régionale Superficies Ha 733.900 des Eaux et Forêts Massifs classes Nbre 30 Supreficies classées Ha 117.016,3 Taux classement % 15,94
Pêche Inspection Régionale Mises à terre Tonne 16.909,5 des Pêches Transformation artisanale : poids sec Tonne 3.552,3 Valeur commerciale F.cfa 2.763.813.775 Industrielle : Quantités mise à terre Tonne 1.580,5 Points de débarquement Nbre 30
Artisanat Nombre d’entreprises : Nbre 1.064 Effectifs : ‘ 5.090 Chiffre d’affaire : F.cfa 280.915.000 Chambre des Métiers
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Tourisme Service Régional du Infrastructures : * hôtels Nbre 1.906 Territoire * Auberges ‘’ 1.078 * Campements ‘’ 09
Secteurs d’appui à la production
Transports
Terrestre TP/Ziguinchor Routes bitumées : Km 324,5 Pavé : ‘’ 7 Routes non revêtues : ‘’ 743
Aérien Aérodrome : Nbre 02 Trafic : * mouvement aéronef (vol) : ‘’ 896 ASECNA/Ziguinchor * passagers : ‘’ 45.842 * fret (débarquement) : Kg 482
Fluvio maritime Quai Nbre 01 Trafic : * navires (entrées/sorties) ‘’ 98 * jauges 60.190 Capitainerie du * passagers Nbre 2.087 port/Ziguinchor * marchandises : importées Tonne 36.582 exportées ‘’ 56.517
Commerce Marchés Nbre 16 Commerçants : * grossistes ‘’ 15 Inspection Régionale du * détaillants ‘’ 750 Commerce Intérieur
Energie Nbre 1 Centrale : ‘’ 14.658 SENELEC/Ziguinchor Abonnés (électricité conventionnelle) : ‘’
Hydraulique Forages équipés ‘’ 35 Service Régional de Puits ‘’ 687 l’Hydraulique Rurale
Structures de financement Agence de banque émettrice : Nbre 01 Agence BCEAO Banques de dépôt ‘’ 04 ARD Caisse de crédit ‘’ 80
Secteur sociaux
Santé et nutrition Infrastructures : - hôtel ‘’ 2 Région - centre de santé ‘’ 03 Médicale/Ziguinchor - postes de santé ‘’ 74 - cases de santé ‘’ 74 - maternités rurales ‘’ 130 - pharmacies ‘’ 161 21 Personnel : ‘’ - administrateur ‘’ 02 - médecins ‘’ 19
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- pharmaciens/biologistes ‘’ 19 - chirurgiens /dentistes ‘’ 06 - infirmiers d’Etat ‘’ 72 - sages-femmes d’Etat ‘’ 27 - agents sanitaires 64
Epidémiologie : - taux de mortalité maternelle % 600 - taux de mortalité infantile ‘’ - taux de morbidité ‘’ - taux de prévalence mst/sida
Taux de couverture : - hôpital 1/hbts 1 / 437.986 hbts 1 / 150.000 - centre de santé ‘’ 1 / 146.000 hbts 1 / 50.000 - poste de santé ‘’ 1 / 5.200 hbts 1 / 10.000 - médecin 1 / 73.000 hbts 1 / 5.000 - infirmier d’Etat ‘’ 1 / 6.000 hbts 1 / 300 - sage-femme ‘’ 1 /3.500 f.a.r. 1 : 300
Education/formation - TBS % 100,9 Inspection d’Académie - Scofille % 98,99
Développement social - Groupement de Promotion Féminine (G.P.F) Nbre 657 Service Régional - Clubs de solidarité pour le Famille, développement (C.S.D) ‘’ 857 Développement Social - Fédération des Associations et Solidarité Nationale Féminins (F.A.F.S) ‘’ 28 - Autres associations de femmes ‘’ 45
F.A.R. = Femme en Age de reproduction
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CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA REGION
1.1.- CADRE GEOGRAPHIQUE
La région de Ziguinchor se situe au sud-ouest du pays en zone sud guinéenne, elle est une région chaude et humide, qui peut recevoir en moyenne 1200 mm de pluie par an. Elle couvre une superficie de 7339 km2 qui en fait l'une des régions les moins étendues du pays. Elle est limitée à l'Est par la Région sœur de Kolda, à l'Ouest par l'Océan Atlantique sur 86km de côtes, au Nord par la Gambie et au Sud par la Guinée Bissau. On y distingue 3 zones : - la zone nord qui correspond à une partie du département de Bignona : c’est la zone la moins arrosée avec un climat soudano – guinéen, on y trouve des sols ferrugineux ainsi que des sols ferralitiques sur lesquels pousse la savane boisée. - La zone ouest qui regroupe une autre partie du département de Bignona et tout le département d’Oussouye : elle est bien arrosée et les sols hydromorphes rencontrés favorisent une végétation de mangrove. - La zone sud – ouest qui correspond au département de Ziguinchor, connaît des précipitations très abondantes. On y trouve une forêt avec des espèces très variées, des fromagers et une multitude d’arbres fruitiers.
Le climat de type tropical, subguinéen se caractérise par une longue saison sèche d'octobre à mai et un hivernage sur quatre mois et demi. La tendance de la pluviométrie qui était à la baisse (1065) en 1997 a amorcé une ascendance ces deux dernières années. En 1998, la moyenne pluviométrique était de 1153mm, une hauteur d'eau obtenue entre 55 et 77 jours. La moyenne annuelle des températures se situe à environ 27°C avec une amplitude thermique de 22°C (avril : 37°C – janvier : 20°C). La géomorphologie présente des sols de plateaux et de terrasses (ferralitiques, ferrugineux) des rizières près des estuaires et le long des cours d'eau caractérisés par des sols hydromorphes riches, propices à la riziculture et des sols halomorphes (salins).
Six grands sous-bassins enserrent la Basse Casamance : Baïla (1645 km2) Bignona (750 km2), Kamobeul (700 km2), Guidel (130 km2) Agnack (133 km2), Soungrougrou (à cheval sur les régions de Ziguinchor et Kolda). Sur le plan hydrologique, on peut noter une réserve considérable constituée de trois formations aquifères : - la nappe phréatique du terminal continental et des alluvions quaternaires qui affleure à certains endroits (0-50m) - la nappe semi-profonde (100-150m) du miocène - la nappe profonde (300-500m) du mæstrichtien
La salinité des zones côtières, de la nappe superficielle des vallées, du fleuve Casamance et de ses affluents a été exacerbée par les années de sécheresse. Cependant les précipitations enregistrées ces dernières années ont édulcoré ce taux qui peut tomber jusqu'à 3,000mg/l.
La richesse de la végétation fait de Ziguinchor l'une des dernières réserves forestières du pays. Les forêts claires et les savanes très boisées peuplent les zones de plateaux et les terrasses tandis que les mangroves et les palmeraies occupent les terres halomorphes et les sols hydromorphes. Cet espace régional est un œcoumène habité par une mosaïque de groupements humains composée de Diola, Peulh, Mandingue, Mancagne, Manjacque, Balante, Baïnounk, Ouolof, Sérère …
1.2.- LA SITUATION ADMINISTRATIVE
La région de Ziguinchor est constituée des entités suivantes :
- 3 départements : * Bignona (5295 km2) : * Oussouye (891 km2) 11
: * Ziguinchor ( 1153 km2) - 4 Communes : Ziguinchor, Bignona, Thionck Essyl, Oussouye - 8 arrondissements - 25 communautés rurales - 502 villages
La 3ème phase de la réforme administrative territoriale et locale intervenue en 1996 doté notre région de 30 collectivités locales.
Départements Arrondissements Communautés Rurales Diouloulou – Djinaky – Kafountine Diouloulou Djibidione – Oulampane – Sindian Sindian – Suelle Balingore – Diégoune – Kartiack – Bignona Tendouck Mangagoulack – Mlomp Coubalan – Niamone – Ouonck – Tenghory Tenghory Commune de Bignona Commune de Thionck-Essyl Diémbéring – Santhiaba Manjaque Cabrousse Oussouye Loudia Ouolof Mlomp - Oukout Commune d’Oussouye Adéane – Niaguis – Boutoupa Niaguis Camaracounda Ziguinchor Nyassia Enampore - Nyassia Commune de Ziguinchor Source : S.R.P.
1.3.-LA SITUATION DEMOGRAPHIQUE
La population de la Région de Ziguinchor se caractérise par une grande diversité ethnique, source de richesse et facteur de tolérance. Plus de la moitié de la population est constituée par l'ethnie diola (61%) ; viennent ensuite le groupe mandingue (9%), le groupe poular (9%), les, ouolofs (5%), les manjaques (4%),les mancagnes (3%), les balantes (2%), les sérères (2%), les autres ethnies (5%). C'est ce qui a fait dire au Président Léopold Sédar SENGHOR : "Ziguinchor est en réalité une terre de passage et de rencontre, de métissage et d'échanges".
Cette population est inégalement répartie entre les trois départements de la Région. Un peu moins de la moitié se trouve concentrée sur les 15,75 % de la superficie que constitue le département de Ziguinchor, avec une densité allant jusqu'à 158 habitants au km2 et une population totale de 182 453 habitants. Le département de Bignona, pourtant le plus vaste (72,15 % de la superficie régionale), a une densité de 42 habitants au km2 et compte 210 104 habitants. Celle-ci est de 30 habitants au km2 pour le département d'Oussouye qui a une superficie de 891 km2 et 35 429 habitants. La répartition par sexe laisse apparaître un certain équilibre entre les hommes et les femmes, avec toutefois une légère domination des femmes. Cet équilibre s'observe à tous les âges, sauf pour les tranches d'âges 10-19 ans, pour lesquelles les hommes sont plus nombreux que les femmes.
La répartition selon les grands groupes d'âges confirme la jeunesse de la population, avec environ 57,42 % qui ont moins de 20 ans.
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Les populations de la Région de Ziguinchor sont, dans leur écrasante majorité, fortement croyantes. L'Islam est la religion la plus pratiquée avec 322 729 adeptes (74,48 %) ;
Les catholiques sont au nombre de 76 403 (17, 44 %), les autres chrétiens 2003 (0,46 %) ; les animistes sont au nombre de 33 593 (7,67 %) ; ils sont surtout dans le département d'Oussouye où ils représentent plus de 45 % de la population et dans l'arrondissement de Nyassia.
Le taux d'accroissement naturel de la population est relativement faible par rapport à la moyenne nationale (2,6 %). Selon les prévisions, en 2006, la population régionale constituera 4,8 % de la population nationale et 4 % pour l'an 2021. Cette baisse progressive serait le résultat d'une forte émigration, surtout vers Dakar, Kolda et Banjul.
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CARACTERISTIQUES DEMOGRAPHIQUES
REPARTITION SPATIALE REPARTITION REPARTITION PAR AGE / SEXE ETHNIQUE Départements Population Densité RAM Groupes Nombres % Groupes d'âge Hommes % Femmes % Ensemble % Bignona 218.686 41 96 Diolas 260.381 60,66 0 –14 ans 127.524 49 123.197 46 250.721 47 Oussouye 47.743 54 102 Mandingues 39.981 9,31 15 – 49 ans 102.551 39 111.507 42 214.058 40 Ziguinchor 263.965 229 98 Pulaars 37.730 8,79 50 – 59 ans 14.783 6 17.003 6 31.789 6 Wolofs 20.624 4,80 60 ans et + 16.937 6 16.892 6 33.829 7 Manjacques 16.1393,76 Mancagnes 11.0372,57 Balantes 10.7892,51 Sérères 10.2972,40 Autres 22.248 5,18 530.394 72 97 429.226 100 - 261.794 100 268.599 100 530.393 100 SOURCE : SRPS/Z RAM = Rapport du masculinité
L'ethnie Diola constitue le groupe le plus important sur le plan numérique (61%) et comprend plusieurs dialectes qui en font une richesse culturelle de la région.
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CHAPITRE II : SITUATION ET EVOLUTION DES SECTEURS SOCIO ECONOMIQUES
2.1.- SECTEURS PRODUCTIFS
Le domaine productif est de la toute première importance pour la région de Ziguinchor. Il est dominé par l’agriculture (60% de la population active), dans un environnement économique qui comprend en plus:
- un élevage qui bénéficie de réelles potentialités sous-exploitées; - une foresterie qui fait de la région le dernier bastion vert du Sénégal ; - un sous-secteur pêche très dynamique ; - un artisanat riche et varié ; - un tourisme prometteur ; - une industrie pour l’essentiel alimentaire ; - un sous-secteur minier encore sous-exploité.
Les principaux objectifs que vise ce secteur productif sont : - la sécurité alimentaire ; - l’industrialisation pour transformer une production sans cesse croissante et variée ; - la promotion des emplois directs et indirects.
La réalisation de ces objectifs passe nécessairement par la satisfaction d'un certain nombre de conditions parmi lesquelles:
- la réhabilitation de l’espace rural par la reconstruction, le déminage des zones minées, la restauration du couvert végétal et la régénération des sols ;
- l'intensification et diversification de l’agriculture et de l’élevage ;
- le développement d’unités industrielles de transformation et de conservation de produits du secteur primaire.
2.1.1. - AGRICULTURE
C’est essentiellement une agriculture sous pluies ; elle est ainsi fortement influencée par les aléas climatiques. Le faible niveau d’équipement des acteurs de la production agricole, la forme d’exploitation des terres, le faible niveau d’utilisation d’intrants et le manque d’infrastructures de conservation et transformation font de cette agriculture une agriculture à caractère traditionnel et extensif. Toutefois elle constitue un élément moteur pour le développement économique et social de la Région ; elle constitue également (même à un degré moindre) une source de matière première pour l’Elevage (sous produits de l’agriculture) et une source de matières premières pour l’industrie alimentaire (huilerie) et différentes unités industrielles. L’agriculture approvisionne le tourisme en produits horticoles.
2.1.1.1- RESSOURCES ET POTENTIALITES
Elles peuvent être résumées à : - une pluviométrie abondante par rapport au reste du pays (700 mm à 1400 mm) ; - un capital terre estimé à 210 000 hectares constitués de sols riches et variés aptes au développement des cultures céréalières, légumières, fruitières, fourragères et arachidières ; - des ressources humaines importantes (plus de 60 % de la population active de la Région).
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2.1.1.2.- ANALYSE DE L’EVOLUTION DE L’AGRICULTURE
La moyenne sur 10 ans (1992 – 2002) des superficies cultivées toutes spéculations confondues (voir tableaux suivantes) est de 67 500 hectares dont 72 % de céréales (mil, maïs, riz, sorgho), 25 % d’arachide et 3 % pour les autres cultures (Niébé, manioc, patate, sésame). Le faible taux d’exploitation des terres (32 %) du potentiel s’explique par un certain nombre de contraintes.
La culture de céréales est dominée par le riz. Il s’agit essentiellement de culture sous pluie pratiquée dans les bas fonds. La baisse de la pluviométrie et l’intrusion de la langue salée dans les bas fonds avaient conduit à une baisse progressive des superficies rizicultivables. Cette tendance a été ralentie à partir de 1982 grâce à des actions de lutte anti-sel entreprises à travers des projets de développement hydro agricole tels que la SOMIVAC-PIDAC,le barrage d’Affignam, le DERBAC, le PROGES, le projet d’aménagement de la vallée de GUIDEL, le PRODULAS ainsi que l’ONG ENDA. Ces actions ont permis d’améliorer les conditions de riziculture sur plus de 15.000 hectares. La plupart de ces projets (DERBAC, PROGES, PROJET GUIDEL) sont en arrêt définitif depuis l’année 2000 ; cette situation constitue un handicap à la dynamique de récupération de terres envahies par le sel malgré les efforts soutenus des populations.
En ce qui concerne les cultures de plateau, on note une relative progression des superficies occupées par le mil, le maïs et le sorgho avec une prépondérance pour le mil suivi du sorgho et ensuite du maïs. La fin de la décennie est toutefois marquée par une ascendance du maïs sur le sorgho surtout pendant les cinq dernières années.
La culture de l’arachide, 25 % des superficies, en moyenne (1992-2002) a connu des fluctuations mais tout en conservant son équilibre par rapport aux cultures céréalières. Toutefois, l’apparition d’une nouvelle culture de rente telle que le sésame pourrait à long terme occuper une part importante de l’espace réservée à l’arachide. Cette culture du sésame qui connaît actuellement une timide installation est l’objet d’une politique nationale de développement.
La multiplication des plantations d’anacardiers durant cette décennie (1992-2002) ainsi que toute l’activité de commercialisation de noix d’acajou (8000 tonnes en 2002) qui s’est développée ont fini par faire de cette plante une spéculation agricole et non forestière. Cette culture si elle est bien organisée (production – conservation–– transformation- commercialisation) pourrait devenir une importante culture de rente.
Les productions maraîchères prises globalement ont connu une hausse progressive avec toutefois une chute durant les deux dernières années de la décennie. Ce secteur malgré le dynamisme affiché souffre d’un manque de professionnalisme des acteurs qui a pour conséquence première la mévente des produits due entre autres à la saturation des marchés locaux, aux difficultés d’écoulement vers les grands centres de consommation.
L’arboriculture qui a connu une réelle expansion jusqu’en 1998 a accusé une certaine baisse de production durant les dernières années. Cette situation s’explique en partie par les aléas climatiques mais également par le déplacement des populations et l’inaccessibilité de certaines zones à vergers.
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• Les productions agricoles
• Evolution des Productions végétales de 1992 à 2002 (Superficies en ha ; Production en Tonne)
ANNEES Spéculations 1992 1993 1994 1995 1996 Super. Produc Super. Produc Super. Produc. Super. Produc Super. Produc Riz 17.813 18.334 15.179 30.479 23.203 22.271 18.744 22.407 22.811 20.870 Mil 18.636 12.519 14.003 7.957 18.524 12.506 16.353 1.152 16.510 8.962 Maïs 2.219 1.932 694 770 2.656 2.796 2.848 3.041 1.793 1.793 Sorgho 3.379 1.557 2.015 864 1.942 1.319 5.187 3.873 2.468 1.793 TOTAL CEREALES 42.047 34.342 31.891 40.070 46.325 38.892 43.132 40.873 43.582 33.418 Arachide 23.121 20.208 11.668 18.131 15.272 13.265 11.393 11.318 16.031 14.126 Niébé 128 54 76 38 522 258 893 397 1.097 538 Manioc 264 1.848 176 1.197 255 1.913 209 1.428 360 2.520 Patate 22---- -3302.812 Sésame ------1.000 1.000 TOTAL TOUTES 65.582 CULTURES 56.452 43.811 59.436 62.374 54.328 55.957 56.828 61.070 50.602 Source : D.R.D.R./Z
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Evolution des Productions végétales de 1992 à 2002 (suite)
ANNEES Spéculations 1997 1998 1999 * 2000 ** 2001 2002 Super. Produc. Super. Produc. Super. Produc. Super. Produc. Super. Produc. Super. Produc. Riz 28 225 27 468 - - 35 261 41 105 34 437 43 215 40 485 78 114 29.629 23.540 Mil 20 025 15 340 - - 15 573 10 499 19 201 13 912 16 672 8 858 14.492 11.430 Maïs 3 258 3 046 - - 2 950 2 878 3 019 3 417 2 044 2 525 1.865 1.007 Sorgho 2 975 2 087 - - 3 230 2 769 2 780 2 686 1 297 1 292 1.041 1.065 TOTAL CEREALES 54 483 47 941 - - 57 014 57 251 59 437 63 230 60 498 90 789 47.027 37.042 Arachide 14 534 13 810 - - 21 874 23 678 21 912 28 135 23 191 21 639 14.436 6.357 Niébé 1 718 836 - - 1 073 560 2 578 1 535 314 137 504 213 Manioc 317 1 594 - - 2 885 23 053 732 5 645 223 1 115 - - Patate ------Sésame ------1 000 600 380 133 TOTAUX TOUTES 71 052 64 181 - - 82 846 104 542 84 659 98 545 85 226 114 280 62.347 - CULTURES Source : I.R.P.A. – DERBAC – DRDR/Z * = levés des superficies non effectués ** Estimations
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• Evolution des productions horticoles
a) Productions maraîchères de 1992 à 2002 (en tonnes)
ANNEES Produits 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 Tonnage Tonnage Tonnage Tonnage Tonnage Tonnage Tonnage Tonnage Tonnage Tonnage Tonnage Tomate 492,69 179,37 592,25 651,48 716,65 788,50 867,50 1 103,40 1 584,61 1 362,76 1 253,74 Jaxatu 366,05 41,80 402,66 442,92 487,25 535,98589,57 735,72 863,54 751,28 706,21 Oignon 437,45 295,49 524,95 577,45 635,20 689,70768,59 974,88 1 240,03892,82 696,40 Chou 223,63 50,98 268,35 295,19 324,70 357,20329,89 492,68 649,61 415,75 274,40 Poivron 17,25 0,15 8,28 9,10 10,00 11,00 12,50 14,41 20,68 9,93 8,54 Carotte 3,13 1, 1003,75 4,13 4,50 5,00 5,50 6,51 9,89 3,56 2,28
REGION Courgette 30,00 6,00 36,00 39,60 43,56 47,90 52,75 700,99 71,58 58,70 49,89 Concombre 45,90 15,00 55,10 60,20 66,20 72,85 80,10 80,63 116,91 63,13 51,77 Gombo 46,35 2,25 55,65 16,25 67,50 74,10 81,50 39,10 66,80 64,13 69,26 Patate 116,35 38,50 139,70 153,60 168,95 185,80204,45 311,67 516,77 609,79 829,32 Pomme/terre 87,00 8,90 105,36 115,90 127,50 140,25 154,30 200,96 278,50 128,11 97,36 Betterave 25,63 8,50 30,75 33,83 37,25 40,95 45,00 52,92 86,28 29,33 24,93 Piment 153,45 21,35 168,80 185,70 204,27 224,70247,17 348,58 156,32 164,13 237,99 Aubergine 30, 050 2,62 36,06 39,70 43,67 48,05 52,85 71,48 103,92 101,84 124,24
TOTAL 2 044,86 670,89 2 427,65 2 625,03 2 937,20 3 221,98 3 491,67 5 133,92 5 765,44 4 655,27 4 426,33
Source : D.R.D.R./Z
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b) Productions fruitières de 1992 à 2002 (en tonnes)
ANNEES Espèces 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 Tonnage Tonnage Tonnage Tonnage Tonnage Tonnage Tonnage Tonnage Tonnage Tonnage Tonnage Oranges ordinaires 2 495 2 538 2 634 2 487 2 424 2 568 2 732 2 493 2 538 2 386 1 980 Oranges greffés. 123 165 171 179 202 227 221 171 165 137 122 Citron 714 615 637 700 752 862 912 648 615 455 373 Mandarine 219 211 218 237 246 291 173 202 211 182 109
REGION Pamplemousse 50 34 33 39 49 53 52 40 34 28 16 Mangues ordinaires 1 207 1 273 2 488 1 719 1 920 1 755 1 570 1 436 1 273 1 423 1 551 Mangues greffées 746 692 924 1 102 1 170 1 254 1 512 943 992 664 372 Goyaves 114 117 178 208 198 246 243 185 122 111 53 Ananas 156 240 212 230 312 240 203 181 169 - - Papaye 103 115 125 141 156 173 152 130 168 124 82 TOTAL 5 927 6 000 7 620 7 042 7 429 7 669 7 770 6 429 6 286 5 509 4 658
Source : Statistiques I.R.P.A./ DERBAC , DRDR productions contrôlées
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1.2.1.3. - LES CONTRAINTES AU DEVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE
Les principales contraintes sont : - la baisse de fertilité des sols ; - le faible niveau d’équipement ; - la dégradation des sols (salinisation, acidification, érosion, ensablement) ; - le morcellement des parcelles de rizière ; - le déficit en main d’œuvre lié à l’exode vers les centres urbains ; - les difficultés de commercialisation de produits agricoles liées à l’inexistence ou à l’insuffisance de moyens de conservation et de transformation ; - l’enclavement de certaines zones de production.
2.1.2. - L’ELEVAGE
L’élevage, dans la région de Ziguinchor, constitue une activité complémentaire à l’agriculture. Il joue un rôle important dans l’économie de la Région mais souffre de pratiques traditionnelles et de son caractère extensif.
2.1.2.1.- POTENTIALITES ET OPPORTUNITES DE DEVELOPPEMENT
- la bonne pluviométrie offre des eaux de surface et des eaux souterraines en quantité importante et des pâturages abondants; - toutes les filières de l’élevage peuvent être développées ; - on trouve toutes les espèces domestiques à l’exception du dromadaire ; - il existe une demande très importante de produits de l’élevage par les populations, les hôtels, les campements, les pays limitrophes (Guinée Bissau) ; - la flore mellifère est très riche et confère à la région une vocation apicole ; - les producteurs sont regroupés en organisations professionnelles ; - il existe une mutuelle des professionnels (MUPROEL) ; - on note une amorce d’installation de praticiens privés mais la plupart d’entre eux sont basés dans la commune de Ziguinchor.
2.1.2.2.-EVOLUTION ET EXPLOITATION DES PRODUCTIONS DE L’ELEVAGE
a) EVOLUTION DU CHEPTEL PAR TYPE D’ESPECE 1993-2002
ANNEES BOVINS OVINS CAPRINS EQUINS ASINS PORCINS VOLAILLE OBSERVATIONS 1993 110556 78490 95210 3780 782 32348 1505196 1994 112160 84235 98660 3785 864 31365 1529160 1995 115524 90130 105565 3973 907 31678 3058160 Recensement des 1996 91686 100400 117000 210 520 36200 1594000 équins et asins Déplacement de 1997 66500 78000 91000 160 420 37000 1094000 troupeaux 1998 ------1999 76500 77500 90500 90 320 37000 1115000 2000 76500 77500 90500 90 320 37000 1115000 2001 110399 25108 100953 2927 6800 34819 399746 2002 81450 76600 97000 1000 20120 37000 1205000 Source : Inspection Régionale des Services Vétérinaires (IRSV)
N.B. Le recensement du cheptel n’a pas été effectué depuis 1998, les effectifs figurant dans le tableau sont estimés. Il est indispensable de procéder à un recensement du cheptel. On note une baisse de l’effectif de bovins entre 1993 et 2002 tandis que celui de petits ruminants est pratiquement constant. Celui des équins est en décroissance contrairement aux asins dont l’effectif a considérablement augmenté (25 fois plus) du fait de la traction asine qui est entrée dans les habitudes. Quant aux porcins, ils ont légèrement augmenté tandis que le nombre de volaille a diminué. Le cheptel a subi le contre coup de la crise qui sévit dans la région depuis plus de deux décennies. Ainsi, les éleveurs ont souvent été victimes de vols de bétail mais également un important déplacement de troupeaux a été noté.
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b)-EVOLUTION DES PRODUCTIONS ANIMALES 1993-2002