REPUBLIQUE DU CONSEIL REGIONAL UN PEUPLE – UN BUT – UNE FOI

PLAN REGIONAL DE DEVELOPPEMENT INTEGRE (2005-2009)

Rue du Général De Gaulle X Rue du Capitaine Javelier BP 1191 ; ℡ 991.21.40 / 991.32.16 ; 991.14.24 Email [email protected] S O M M A I RE Page

AVANT-PROPOS ...... 3

- DEMARCHE METHODOLOGIQUE...... 5 - STRUCTURE ET CONTENU DU P.R.D.I...... 5

PREMIERE PARTIE : BILAN-DIAGNOSTIC ...... 6

- INTRODUCTION ...... 7 - DONNEES DE BASE DE L’ECONOMIE REGIONALE ...... 8

CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE LA REGION...... 11

1.1. - CADRE GEOGRAPHIQUE ...... 11 1.2. - SITUATION ADMINISTRATIVE...... 11 1.3. - SITUATION DEMOGRAPHIQUE...... 12

CHAPITRE 2 : SITUATION ET EVOLUTION DES SECTEURS SOCIO- ECONOMIQUES...... 15

2.1. - SECTEURS PRODUCTIFS ...... 15

2.1.1. – Agriculture...... 15 2.1.2. – Elevage ...... 21 2.1.3. – Foresterie...... 28 2.1.4. – Pêche ...... 31 2.1.5. – Mines ...... 35 2.1.6. – Industrie...... 35 2.1.7. – Artisanat ...... 37 2.1.8. – Tourisme ...... 39

2.2. - SECTEURS D'APPUI A LA PRODUCTION...... 41

2.2.1. – ...... 41 2.2.1.1. - terrestre ...... 44 2.2.1.2. - Transport aérien...... 45 2.2.1.3. - Transport fluviomaritime...... 46 2.2.2. – Commerce...... 48 2.2.3. – Energie...... 50 2.2.4. – Hydraulique ...... 52 2.2.5. – Télécommunications ...... 53 2.2.6. - Postes ...... 54 2.2.7. - Etablissements financiers...... 56

2.3. - SECTEURS POPULATION, RESSOURCES HUMAINES ET CADRE DE VIE.....61 2.3.1. - Population ...... 61 2.3.2. - Santé ...... 63 2.3.3. - Education et Formation ...... 69 2.3.4. – Emploi...... 73 2.3.5. – Sports...... 75 2.3.6. – Jeunesse...... 76 2.3.7. – Culture...... 78 2.3.8. – Urbanisme ...... 80 2.3.9 – Développement social...... 82

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CHAPITRE 3 : EVALUATION DE L'ECONOMIE REGIONALE ...... 85

- FORCES ET FAIBLESSES ...... 85 - OPPORTUNITES DE DEVELOPPEMENT ...... 85

DEUXIEME PARTIE : PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT DE LA REGION ...... 86

- VISION DE DEVELOPPEMENT DE LA REGION...... 87 - OBJECTIFS DE DEVELOPPEMENT ET PROGRAMMES D’ACTIONS ...... 87

TROISIEME PARTIE : MODALITES DE MISE EN ŒUVRE ...... 122

- LE CADRE ORGANISATIONNEL...... 123 - LES INSTRUMENTS D'EXECUTION ET DE SUIVI ...... 124

SIGLES ...... 127

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AVANT PROPOS

La loi 96-06 du 22 mars 1996 portant Code des Collectivités Locales, en son article 25, a conféré au Conseil Régional la responsabilité du développement économique, social culturel et scientifique de la Région.

Pour ce faire le Conseil Régional a besoin de s'appuyer sur un outil pertinent et performant de planification qu'est le Plan Régional de Développement Intégré (P.R.D.I) dans lequel la vision du développement de la région, est clairement définie de façon participative.

En effet, le P.R.D.I. doit être un document de référence donnant les grandes orientations d’un développement régional harmonieux, en mettant en cohérence les plans de développement locaux des collectivités de base que sont les Communes et les Communautés Rurales.

Le P.R.D.I. de Ziguinchor dont la réalisation est financée par l'Union Européenne dans le cadre du Projet d'Appui aux Régions (P.A.R.) doit avoir pour souci premier de lever le problème structurel d'enclavement interne et externe de la Région qui bloque son épanouissement et limite son ouverture vers le reste du Sénégal.

La région qui recèle d'énormes potentialités humaines et économiques souffre d'une insuffisance d' routières et d'équipements tant et si bien que les productions de bon nombre de localités ne peuvent être évacuées vers les marchés porteurs des villes internes, notamment les productions des nombreuses îles qui perlent la région et qui sont littéralement coupées du continent.

Par ailleurs notre région, confinée entre la République de Gambie au Nord et la République de Guinée Bissau au Sud, accède très difficilement au centre et au nord du Sénégal. Cette situation a pour conséquence de créer des surcoûts sur les produits exportés et ceux importés. Cet état de fait limite de façon considérable la compétitivité de nos produits et le développement de la consommation locale des produits manufacturés.

En outre, on ne peut parler de développement économique, social, culturel et scientifique dans notre région sans faire référence à la longue crise armée qui y a sévi pendant plus de deux décennies. Cette crise, fort heureusement connaît aujourd'hui une très grande accalmie caractérisée d'une part par le démarrage d'un programme de reconstruction initié par les pouvoirs publics avec l'appui des partenaires au développement et d'autre part par le retour progressif des populations déplacées vers leurs localités d'origine.

Aujourd'hui la volonté affirmée des autorités de l'Etat et des responsables du mouvement entré en rébellion, d'aller de façon irréversible vers une paix juste et durable a fini de rassurer plus d'un et de permettre ainsi une reprise de plus en plus effective des activités économiques, sociales et culturelles.

Cette note d'espoir ressentie par tous les fils de la région est le catalyseur qui va galvaniser leur ardeur et leur courage au travail pour reconstruire et développer notre belle région.

Le présent P.R.D.I. devra donc, à la lumière des effets néfastes de la crise et de l'enclavement structurel de notre région, bien expliciter les contraintes et les problèmes pour qu'à partir de solutions pertinentes soient fixés des objectifs réalistes déclinés en plan opérationnel d’actions de développement.

Je ne saurais terminer mon propos sans remercier très sincèrement tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de cet important document.

Le Président du Conseil Régional

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CADRE ORGANISATIONNEL

Pour élaborer son PRDI 2005/2009, le Conseil Régional de Ziguinchor a mis en place trois organes : un Comité Régional de Planification, un Comité Technique de Pilotage et trois Commissions Thématiques qui ont appuyé le Cabinet d’Etude INEFSAGEP adjudicataire du marché.

1- Le Comité Régional de Planification

Il regroupe les représentants de toutes les structures de promotion économique et sociale évoluant dans la région : Collectivités Locales –Services Techniques – ONG – groupements professionnels – associations féminines, de jeunes, des personnes du 3e âge, des handicapés etc. Il est créé par Arrêté du Président du Conseil Régional et comprend un effectif d’environ 80 personnes… Le Président de la Commission des Finances du plan et du développement économique et social du Conseil Régional en assure la présidence. Le secrétariat relève de la compétence du chef du service Régional de la Planification.

Chargé de la validation des termes de références, il se réunit à différentes étapes du processus d’élaboration du P.R.D.I. qui sont :

- l’adoption des « bilans diagnostic » des commissions thématiques dont la synthèse a été faite par le Comité Technique de Pilotage (C.T.P.) ; - l’adoption des objectifs et programme d’actions à cours, moyen et long terme par le C.T.P. ; - validation du projet de P.R.D.I. proposé par le C.T.P.

2. Le Comité Technique de Pilotage (C.T.P.)

Il comprend neuf (09) membres : - Le Conseiller Technique du président du Conseil Régional chargé des affaires économiques, et de la formation professionnelle, Monsieur Alexandre COLY (Président du C.T.P) ; - Le Conseiller Technique du Conseil Régional chargé de l'Environnement, de l'Urbanisme et de l'Habitat, Monsieur Chérif COLY ; - Le chef du Service Régional de la Planification, Monsieur Boubacar BA (Rapporteur du C.T.P) ; - Le chef du Service Régional de l'Aménagement du Territoire, Madame Rosalie BASSE ; - Le Conseiller Technique de l'ARD chargé de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Cartographie et de la Gestion des Ressources Naturelles, Monsieur Sidya MARY ; - Le Conseiller Technique de l'ARD chargé de la Formation de l'Administration et des Textes, Monsieur Ousmane NIANE ; - Les Rapporteurs des commissions thématiques que sont : - Le Chef de la Division du Génie Rural à la Direction Régionale du Développement Rural (DRDR), Monsieur Kader COLY ; - Le Coordonnateur Régional de la Cellule d'Appui à la Promotion de l'Emploi, Monsieur Boubacar SABALY ; - Le Conseiller Technique de l'ARD chargé de la Planification, de la Concertation et de l'Animation, Monsieur Bakary SONKO ;

Le C.T.P. est le noyau dur de mise en œuvre des activités d'élaboration du P.R.D.I. Il est chargé : • de l'élaboration du projet des termes de référence • de la préparation des réunions du Comité Régional de Planification et des 4

Commissions Thématiques ; • de la rédaction du rapport de synthèse du bilan diagnostic et celui relatif au projet de P.R.D.I.

3. Les Commissions Thématiques

Au nombre de trois (3), elles fournissent au C.T.P le rapport de synthèse des secteurs relevant de leur compétence. Elles s'identifient aux secteurs ci-après : - Secteurs productifs ; - Secteurs d'appui à la production ; - Secteurs de la population, des ressources humaines et du cadre de vie ;

Composée d'une trentaine de membres issus des différents secteurs socio-économiques avec un président et un rapporteur, chaque commission thématique procède dans une première phase par une démarche systémique à la synthèse, des « bilans diagnostic » sectoriels et dans une seconde phase à l'analyse des objectifs et de la programmation des activités proposées par les secteurs.

DEMARCHE METHODOLOGIQUE

L'établissement du bilan- diagnostic est la première étape dans le cadre de l'élaboration du P.R.D.I. L'accomplissement de cette tâche nécessite l'élaboration des termes de références précisant la nature des informations souhaitées en fonction du secteur concerné et fixant le délai imparti pour la remise de ces bilans.

Il s'agira notamment de faire la situation de l'évolution de chaque secteur socio- économique durant les 10 dernières années, de mettre en évidence les potentialités et les contraintes à leur mise en valeur en s'intéressant aux interrelations entre les différents secteurs. Ensuite les objectifs, stratégies et programmes d'actions proposés par les commissions thématiques sont soumis au Comité Technique du Pilotage qui, après analyse, les présente au Comité Régional pour validation.

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PREMIERE PARTIE : BILAN DIAGNOSTIC

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INTRODUCTION

Cette première partie va passer en revue tous les secteurs de la vie économique et sociale en faisant ressortir les potentialités, les forces et les faiblesses afin de permettre à partir des perspectives dégagées de se fixer des objectifs à court, moyen et long terme. Une vision pourra donc ainsi ressortir des objectifs pour qu’à partir de stratégies pertinentes, on aboutisse à la mise en oeuvre d’activités dans le cadre d’un plan d’actions quinquennal.

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DONNEES DE BASE DE L’ECONOMIE REGIONALE Année 2002 VARIABLES UNITE REGION NORME SOURCE Situation administrative et Caractéristiques démographiques

Superficie Km2 7.339 Population totale Habitant 438.000 Service Régional Taux d’accroissement naturel % 2,6 Statistique Population urbaine Habitant 191.000 Population rurale ‘’ 247.000 Population féminine ‘’ 223.000 Population f.a.r. (*) ‘’ 93.000 Indice synthétique de fécondité enfant/f.a.r. 6,5 Population active 143.233

Secteurs productifs

Agriculture Superficie cultivables Ha 67.500 Superficies emblavées dont : ‘’ - Mil (souna/sanio) ‘’ 14.412 DRDR / Ziguinchor - Riz ‘’ 29.629 - Maïs ‘’ 1.865 - Niébé ‘’ 504 - Sorgho ‘’ 1.041 - Arachide ‘’ 14.436 Production agricole : - Mil (souna/sanio) tonne 11.430 - Riz ‘’ 23.540 - Maïs ‘’ 1.007 - Niébé ‘’ 213 - Sorgho ‘’ 1.065 - Arachide ‘’ 6.357

Elevage Inspection régionale des Cheptel : Services Vétérinaires - Bovins Nbre 81.450 - Ovins 76.600 - Caprins 97.000 - Equins 1.000 - Asins 20.120 - Porcins 1.205.000 - Volaille Abatages contrôlés

Foresterie Inspection Régionale Superficies Ha 733.900 des Eaux et Forêts Massifs classes Nbre 30 Supreficies classées Ha 117.016,3 Taux classement % 15,94

Pêche Inspection Régionale Mises à terre Tonne 16.909,5 des Pêches Transformation artisanale : poids sec Tonne 3.552,3 Valeur commerciale F.cfa 2.763.813.775 Industrielle : Quantités mise à terre Tonne 1.580,5 Points de débarquement Nbre 30

Artisanat Nombre d’entreprises : Nbre 1.064 Effectifs : ‘ 5.090 Chiffre d’affaire : F.cfa 280.915.000 Chambre des Métiers

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Tourisme Service Régional du Infrastructures : * hôtels Nbre 1.906 Territoire * Auberges ‘’ 1.078 * Campements ‘’ 09

Secteurs d’appui à la production

Transports

Terrestre TP/Ziguinchor Routes bitumées : Km 324,5 Pavé : ‘’ 7 Routes non revêtues : ‘’ 743

Aérien Aérodrome : Nbre 02 Trafic : * mouvement aéronef (vol) : ‘’ 896 ASECNA/Ziguinchor * passagers : ‘’ 45.842 * fret (débarquement) : Kg 482

Fluvio maritime Quai Nbre 01 Trafic : * navires (entrées/sorties) ‘’ 98 * jauges 60.190 Capitainerie du * passagers Nbre 2.087 port/Ziguinchor * marchandises : importées Tonne 36.582 exportées ‘’ 56.517

Commerce Marchés Nbre 16 Commerçants : * grossistes ‘’ 15 Inspection Régionale du * détaillants ‘’ 750 Commerce Intérieur

Energie Nbre 1 Centrale : ‘’ 14.658 SENELEC/Ziguinchor Abonnés (électricité conventionnelle) : ‘’

Hydraulique Forages équipés ‘’ 35 Service Régional de Puits ‘’ 687 l’Hydraulique Rurale

Structures de financement Agence de banque émettrice : Nbre 01 Agence BCEAO Banques de dépôt ‘’ 04 ARD Caisse de crédit ‘’ 80

Secteur sociaux

Santé et nutrition Infrastructures : - hôtel ‘’ 2 Région - centre de santé ‘’ 03 Médicale/Ziguinchor - postes de santé ‘’ 74 - cases de santé ‘’ 74 - maternités rurales ‘’ 130 - pharmacies ‘’ 161 21 Personnel : ‘’ - administrateur ‘’ 02 - médecins ‘’ 19

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- pharmaciens/biologistes ‘’ 19 - chirurgiens /dentistes ‘’ 06 - infirmiers d’Etat ‘’ 72 - sages-femmes d’Etat ‘’ 27 - agents sanitaires 64

Epidémiologie : - taux de mortalité maternelle % 600 - taux de mortalité infantile ‘’ - taux de morbidité ‘’ - taux de prévalence mst/sida

Taux de couverture : - hôpital 1/hbts 1 / 437.986 hbts 1 / 150.000 - centre de santé ‘’ 1 / 146.000 hbts 1 / 50.000 - poste de santé ‘’ 1 / 5.200 hbts 1 / 10.000 - médecin 1 / 73.000 hbts 1 / 5.000 - infirmier d’Etat ‘’ 1 / 6.000 hbts 1 / 300 - sage-femme ‘’ 1 /3.500 f.a.r. 1 : 300

Education/formation - TBS % 100,9 Inspection d’Académie - Scofille % 98,99

Développement social - Groupement de Promotion Féminine (G.P.F) Nbre 657 Service Régional - Clubs de solidarité pour le Famille, développement (C.S.D) ‘’ 857 Développement Social - Fédération des Associations et Solidarité Nationale Féminins (F.A.F.S) ‘’ 28 - Autres associations de femmes ‘’ 45

F.A.R. = Femme en Age de reproduction

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CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA REGION

1.1.- CADRE GEOGRAPHIQUE

La région de Ziguinchor se situe au sud-ouest du pays en zone sud guinéenne, elle est une région chaude et humide, qui peut recevoir en moyenne 1200 mm de pluie par an. Elle couvre une superficie de 7339 km2 qui en fait l'une des régions les moins étendues du pays. Elle est limitée à l'Est par la Région sœur de Kolda, à l'Ouest par l'Océan Atlantique sur 86km de côtes, au Nord par la Gambie et au Sud par la Guinée Bissau. On y distingue 3 zones : - la zone nord qui correspond à une partie du département de : c’est la zone la moins arrosée avec un climat soudano – guinéen, on y trouve des sols ferrugineux ainsi que des sols ferralitiques sur lesquels pousse la savane boisée. - La zone ouest qui regroupe une autre partie du département de Bignona et tout le département d’Oussouye : elle est bien arrosée et les sols hydromorphes rencontrés favorisent une végétation de mangrove. - La zone sud – ouest qui correspond au département de Ziguinchor, connaît des précipitations très abondantes. On y trouve une forêt avec des espèces très variées, des fromagers et une multitude d’arbres fruitiers.

Le climat de type tropical, subguinéen se caractérise par une longue saison sèche d'octobre à mai et un hivernage sur quatre mois et demi. La tendance de la pluviométrie qui était à la baisse (1065) en 1997 a amorcé une ascendance ces deux dernières années. En 1998, la moyenne pluviométrique était de 1153mm, une hauteur d'eau obtenue entre 55 et 77 jours. La moyenne annuelle des températures se situe à environ 27°C avec une amplitude thermique de 22°C (avril : 37°C – janvier : 20°C). La géomorphologie présente des sols de plateaux et de terrasses (ferralitiques, ferrugineux) des rizières près des estuaires et le long des cours d'eau caractérisés par des sols hydromorphes riches, propices à la riziculture et des sols halomorphes (salins).

Six grands sous-bassins enserrent la Basse : Baïla (1645 km2) Bignona (750 km2), Kamobeul (700 km2), Guidel (130 km2) Agnack (133 km2), Soungrougrou (à cheval sur les régions de Ziguinchor et Kolda). Sur le plan hydrologique, on peut noter une réserve considérable constituée de trois formations aquifères : - la nappe phréatique du terminal continental et des alluvions quaternaires qui affleure à certains endroits (0-50m) - la nappe semi-profonde (100-150m) du miocène - la nappe profonde (300-500m) du mæstrichtien

La salinité des zones côtières, de la nappe superficielle des vallées, du fleuve Casamance et de ses affluents a été exacerbée par les années de sécheresse. Cependant les précipitations enregistrées ces dernières années ont édulcoré ce taux qui peut tomber jusqu'à 3,000mg/l.

La richesse de la végétation fait de Ziguinchor l'une des dernières réserves forestières du pays. Les forêts claires et les savanes très boisées peuplent les zones de plateaux et les terrasses tandis que les mangroves et les palmeraies occupent les terres halomorphes et les sols hydromorphes. Cet espace régional est un œcoumène habité par une mosaïque de groupements humains composée de Diola, Peulh, Mandingue, Mancagne, Manjacque, Balante, Baïnounk, Ouolof, Sérère …

1.2.- LA SITUATION ADMINISTRATIVE

La région de Ziguinchor est constituée des entités suivantes :

- 3 départements : * Bignona (5295 km2) : * Oussouye (891 km2) 11

: * Ziguinchor ( 1153 km2) - 4 Communes : Ziguinchor, Bignona, , Oussouye - 8 - 25 communautés rurales - 502 villages

La 3ème phase de la réforme administrative territoriale et locale intervenue en 1996 doté notre région de 30 collectivités locales.

Départements Arrondissements Communautés Rurales – Djinaky – Kafountine Diouloulou Djibidione – Oulampane – Sindian Sindian – Suelle Balingore – Diégoune – Kartiack – Bignona Tendouck Mangagoulack – – Niamone – Ouonck – Tenghory Tenghory Commune de Bignona Commune de Thionck-Essyl Diémbéring – Santhiaba Manjaque Cabrousse Oussouye Loudia Ouolof Mlomp - Oukout Commune d’Oussouye Adéane – Niaguis – Boutoupa Niaguis Camaracounda Ziguinchor Nyassia Enampore - Nyassia Commune de Ziguinchor Source : S.R.P.

1.3.-LA SITUATION DEMOGRAPHIQUE

La population de la Région de Ziguinchor se caractérise par une grande diversité ethnique, source de richesse et facteur de tolérance. Plus de la moitié de la population est constituée par l'ethnie diola (61%) ; viennent ensuite le groupe mandingue (9%), le groupe poular (9%), les, ouolofs (5%), les manjaques (4%),les mancagnes (3%), les balantes (2%), les sérères (2%), les autres ethnies (5%). C'est ce qui a fait dire au Président Léopold Sédar SENGHOR : "Ziguinchor est en réalité une terre de passage et de rencontre, de métissage et d'échanges".

Cette population est inégalement répartie entre les trois départements de la Région. Un peu moins de la moitié se trouve concentrée sur les 15,75 % de la superficie que constitue le département de Ziguinchor, avec une densité allant jusqu'à 158 habitants au km2 et une population totale de 182 453 habitants. Le département de Bignona, pourtant le plus vaste (72,15 % de la superficie régionale), a une densité de 42 habitants au km2 et compte 210 104 habitants. Celle-ci est de 30 habitants au km2 pour le département d'Oussouye qui a une superficie de 891 km2 et 35 429 habitants. La répartition par sexe laisse apparaître un certain équilibre entre les hommes et les femmes, avec toutefois une légère domination des femmes. Cet équilibre s'observe à tous les âges, sauf pour les tranches d'âges 10-19 ans, pour lesquelles les hommes sont plus nombreux que les femmes.

La répartition selon les grands groupes d'âges confirme la jeunesse de la population, avec environ 57,42 % qui ont moins de 20 ans.

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Les populations de la Région de Ziguinchor sont, dans leur écrasante majorité, fortement croyantes. L'Islam est la religion la plus pratiquée avec 322 729 adeptes (74,48 %) ;

Les catholiques sont au nombre de 76 403 (17, 44 %), les autres chrétiens 2003 (0,46 %) ; les animistes sont au nombre de 33 593 (7,67 %) ; ils sont surtout dans le département d'Oussouye où ils représentent plus de 45 % de la population et dans l' de Nyassia.

Le taux d'accroissement naturel de la population est relativement faible par rapport à la moyenne nationale (2,6 %). Selon les prévisions, en 2006, la population régionale constituera 4,8 % de la population nationale et 4 % pour l'an 2021. Cette baisse progressive serait le résultat d'une forte émigration, surtout vers , Kolda et Banjul.

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CARACTERISTIQUES DEMOGRAPHIQUES

REPARTITION SPATIALE REPARTITION REPARTITION PAR AGE / SEXE ETHNIQUE Départements Population Densité RAM Groupes Nombres % Groupes d'âge Hommes % Femmes % Ensemble % Bignona 218.686 41 96 Diolas 260.381 60,66 0 –14 ans 127.524 49 123.197 46 250.721 47 Oussouye 47.743 54 102 Mandingues 39.981 9,31 15 – 49 ans 102.551 39 111.507 42 214.058 40 Ziguinchor 263.965 229 98 Pulaars 37.730 8,79 50 – 59 ans 14.783 6 17.003 6 31.789 6 Wolofs 20.624 4,80 60 ans et + 16.937 6 16.892 6 33.829 7 Manjacques 16.1393,76 Mancagnes 11.0372,57 Balantes 10.7892,51 Sérères 10.2972,40 Autres 22.248 5,18 530.394 72 97 429.226 100 - 261.794 100 268.599 100 530.393 100 SOURCE : SRPS/Z RAM = Rapport du masculinité

L'ethnie Diola constitue le groupe le plus important sur le plan numérique (61%) et comprend plusieurs dialectes qui en font une richesse culturelle de la région.

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CHAPITRE II : SITUATION ET EVOLUTION DES SECTEURS SOCIO ECONOMIQUES

2.1.- SECTEURS PRODUCTIFS

Le domaine productif est de la toute première importance pour la région de Ziguinchor. Il est dominé par l’agriculture (60% de la population active), dans un environnement économique qui comprend en plus:

- un élevage qui bénéficie de réelles potentialités sous-exploitées; - une foresterie qui fait de la région le dernier bastion vert du Sénégal ; - un sous-secteur pêche très dynamique ; - un artisanat riche et varié ; - un tourisme prometteur ; - une industrie pour l’essentiel alimentaire ; - un sous-secteur minier encore sous-exploité.

Les principaux objectifs que vise ce secteur productif sont : - la sécurité alimentaire ; - l’industrialisation pour transformer une production sans cesse croissante et variée ; - la promotion des emplois directs et indirects.

La réalisation de ces objectifs passe nécessairement par la satisfaction d'un certain nombre de conditions parmi lesquelles:

- la réhabilitation de l’espace rural par la reconstruction, le déminage des zones minées, la restauration du couvert végétal et la régénération des sols ;

- l'intensification et diversification de l’agriculture et de l’élevage ;

- le développement d’unités industrielles de transformation et de conservation de produits du secteur primaire.

2.1.1. - AGRICULTURE

C’est essentiellement une agriculture sous pluies ; elle est ainsi fortement influencée par les aléas climatiques. Le faible niveau d’équipement des acteurs de la production agricole, la forme d’exploitation des terres, le faible niveau d’utilisation d’intrants et le manque d’infrastructures de conservation et transformation font de cette agriculture une agriculture à caractère traditionnel et extensif. Toutefois elle constitue un élément moteur pour le développement économique et social de la Région ; elle constitue également (même à un degré moindre) une source de matière première pour l’Elevage (sous produits de l’agriculture) et une source de matières premières pour l’industrie alimentaire (huilerie) et différentes unités industrielles. L’agriculture approvisionne le tourisme en produits horticoles.

2.1.1.1- RESSOURCES ET POTENTIALITES

Elles peuvent être résumées à : - une pluviométrie abondante par rapport au reste du pays (700 mm à 1400 mm) ; - un capital terre estimé à 210 000 hectares constitués de sols riches et variés aptes au développement des cultures céréalières, légumières, fruitières, fourragères et arachidières ; - des ressources humaines importantes (plus de 60 % de la population active de la Région).

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2.1.1.2.- ANALYSE DE L’EVOLUTION DE L’AGRICULTURE

La moyenne sur 10 ans (1992 – 2002) des superficies cultivées toutes spéculations confondues (voir tableaux suivantes) est de 67 500 hectares dont 72 % de céréales (mil, maïs, riz, sorgho), 25 % d’arachide et 3 % pour les autres cultures (Niébé, manioc, patate, sésame). Le faible taux d’exploitation des terres (32 %) du potentiel s’explique par un certain nombre de contraintes.

La culture de céréales est dominée par le riz. Il s’agit essentiellement de culture sous pluie pratiquée dans les bas fonds. La baisse de la pluviométrie et l’intrusion de la langue salée dans les bas fonds avaient conduit à une baisse progressive des superficies rizicultivables. Cette tendance a été ralentie à partir de 1982 grâce à des actions de lutte anti-sel entreprises à travers des projets de développement hydro agricole tels que la SOMIVAC-PIDAC,le barrage d’Affignam, le DERBAC, le PROGES, le projet d’aménagement de la vallée de GUIDEL, le PRODULAS ainsi que l’ONG ENDA. Ces actions ont permis d’améliorer les conditions de riziculture sur plus de 15.000 hectares. La plupart de ces projets (DERBAC, PROGES, PROJET GUIDEL) sont en arrêt définitif depuis l’année 2000 ; cette situation constitue un handicap à la dynamique de récupération de terres envahies par le sel malgré les efforts soutenus des populations.

En ce qui concerne les cultures de plateau, on note une relative progression des superficies occupées par le mil, le maïs et le sorgho avec une prépondérance pour le mil suivi du sorgho et ensuite du maïs. La fin de la décennie est toutefois marquée par une ascendance du maïs sur le sorgho surtout pendant les cinq dernières années.

La culture de l’arachide, 25 % des superficies, en moyenne (1992-2002) a connu des fluctuations mais tout en conservant son équilibre par rapport aux cultures céréalières. Toutefois, l’apparition d’une nouvelle culture de rente telle que le sésame pourrait à long terme occuper une part importante de l’espace réservée à l’arachide. Cette culture du sésame qui connaît actuellement une timide installation est l’objet d’une politique nationale de développement.

La multiplication des plantations d’anacardiers durant cette décennie (1992-2002) ainsi que toute l’activité de commercialisation de noix d’acajou (8000 tonnes en 2002) qui s’est développée ont fini par faire de cette plante une spéculation agricole et non forestière. Cette culture si elle est bien organisée (production – conservation–– transformation- commercialisation) pourrait devenir une importante culture de rente.

Les productions maraîchères prises globalement ont connu une hausse progressive avec toutefois une chute durant les deux dernières années de la décennie. Ce secteur malgré le dynamisme affiché souffre d’un manque de professionnalisme des acteurs qui a pour conséquence première la mévente des produits due entre autres à la saturation des marchés locaux, aux difficultés d’écoulement vers les grands centres de consommation.

L’arboriculture qui a connu une réelle expansion jusqu’en 1998 a accusé une certaine baisse de production durant les dernières années. Cette situation s’explique en partie par les aléas climatiques mais également par le déplacement des populations et l’inaccessibilité de certaines zones à vergers.

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• Les productions agricoles

• Evolution des Productions végétales de 1992 à 2002 (Superficies en ha ; Production en Tonne)

ANNEES Spéculations 1992 1993 1994 1995 1996 Super. Produc Super. Produc Super. Produc. Super. Produc Super. Produc Riz 17.813 18.334 15.179 30.479 23.203 22.271 18.744 22.407 22.811 20.870 Mil 18.636 12.519 14.003 7.957 18.524 12.506 16.353 1.152 16.510 8.962 Maïs 2.219 1.932 694 770 2.656 2.796 2.848 3.041 1.793 1.793 Sorgho 3.379 1.557 2.015 864 1.942 1.319 5.187 3.873 2.468 1.793 TOTAL CEREALES 42.047 34.342 31.891 40.070 46.325 38.892 43.132 40.873 43.582 33.418 Arachide 23.121 20.208 11.668 18.131 15.272 13.265 11.393 11.318 16.031 14.126 Niébé 128 54 76 38 522 258 893 397 1.097 538 Manioc 264 1.848 176 1.197 255 1.913 209 1.428 360 2.520 Patate 22---- -3302.812 Sésame ------1.000 1.000 TOTAL TOUTES 65.582 CULTURES 56.452 43.811 59.436 62.374 54.328 55.957 56.828 61.070 50.602 Source : D.R.D.R./Z

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Evolution des Productions végétales de 1992 à 2002 (suite)

ANNEES Spéculations 1997 1998 1999 * 2000 ** 2001 2002 Super. Produc. Super. Produc. Super. Produc. Super. Produc. Super. Produc. Super. Produc. Riz 28 225 27 468 - - 35 261 41 105 34 437 43 215 40 485 78 114 29.629 23.540 Mil 20 025 15 340 - - 15 573 10 499 19 201 13 912 16 672 8 858 14.492 11.430 Maïs 3 258 3 046 - - 2 950 2 878 3 019 3 417 2 044 2 525 1.865 1.007 Sorgho 2 975 2 087 - - 3 230 2 769 2 780 2 686 1 297 1 292 1.041 1.065 TOTAL CEREALES 54 483 47 941 - - 57 014 57 251 59 437 63 230 60 498 90 789 47.027 37.042 Arachide 14 534 13 810 - - 21 874 23 678 21 912 28 135 23 191 21 639 14.436 6.357 Niébé 1 718 836 - - 1 073 560 2 578 1 535 314 137 504 213 Manioc 317 1 594 - - 2 885 23 053 732 5 645 223 1 115 - - Patate ------Sésame ------1 000 600 380 133 TOTAUX TOUTES 71 052 64 181 - - 82 846 104 542 84 659 98 545 85 226 114 280 62.347 - CULTURES Source : I.R.P.A. – DERBAC – DRDR/Z * = levés des superficies non effectués ** Estimations

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• Evolution des productions horticoles

a) Productions maraîchères de 1992 à 2002 (en tonnes)

ANNEES Produits 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 Tonnage Tonnage Tonnage Tonnage Tonnage Tonnage Tonnage Tonnage Tonnage Tonnage Tonnage Tomate 492,69 179,37 592,25 651,48 716,65 788,50 867,50 1 103,40 1 584,61 1 362,76 1 253,74 Jaxatu 366,05 41,80 402,66 442,92 487,25 535,98589,57 735,72 863,54 751,28 706,21 Oignon 437,45 295,49 524,95 577,45 635,20 689,70768,59 974,88 1 240,03892,82 696,40 Chou 223,63 50,98 268,35 295,19 324,70 357,20329,89 492,68 649,61 415,75 274,40 Poivron 17,25 0,15 8,28 9,10 10,00 11,00 12,50 14,41 20,68 9,93 8,54 Carotte 3,13 1, 1003,75 4,13 4,50 5,00 5,50 6,51 9,89 3,56 2,28

REGION Courgette 30,00 6,00 36,00 39,60 43,56 47,90 52,75 700,99 71,58 58,70 49,89 Concombre 45,90 15,00 55,10 60,20 66,20 72,85 80,10 80,63 116,91 63,13 51,77 Gombo 46,35 2,25 55,65 16,25 67,50 74,10 81,50 39,10 66,80 64,13 69,26 Patate 116,35 38,50 139,70 153,60 168,95 185,80204,45 311,67 516,77 609,79 829,32 Pomme/terre 87,00 8,90 105,36 115,90 127,50 140,25 154,30 200,96 278,50 128,11 97,36 Betterave 25,63 8,50 30,75 33,83 37,25 40,95 45,00 52,92 86,28 29,33 24,93 Piment 153,45 21,35 168,80 185,70 204,27 224,70247,17 348,58 156,32 164,13 237,99 Aubergine 30, 050 2,62 36,06 39,70 43,67 48,05 52,85 71,48 103,92 101,84 124,24

TOTAL 2 044,86 670,89 2 427,65 2 625,03 2 937,20 3 221,98 3 491,67 5 133,92 5 765,44 4 655,27 4 426,33

Source : D.R.D.R./Z

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b) Productions fruitières de 1992 à 2002 (en tonnes)

ANNEES Espèces 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 Tonnage Tonnage Tonnage Tonnage Tonnage Tonnage Tonnage Tonnage Tonnage Tonnage Tonnage Oranges ordinaires 2 495 2 538 2 634 2 487 2 424 2 568 2 732 2 493 2 538 2 386 1 980 Oranges greffés. 123 165 171 179 202 227 221 171 165 137 122 Citron 714 615 637 700 752 862 912 648 615 455 373 Mandarine 219 211 218 237 246 291 173 202 211 182 109

REGION Pamplemousse 50 34 33 39 49 53 52 40 34 28 16 Mangues ordinaires 1 207 1 273 2 488 1 719 1 920 1 755 1 570 1 436 1 273 1 423 1 551 Mangues greffées 746 692 924 1 102 1 170 1 254 1 512 943 992 664 372 Goyaves 114 117 178 208 198 246 243 185 122 111 53 Ananas 156 240 212 230 312 240 203 181 169 - - Papaye 103 115 125 141 156 173 152 130 168 124 82 TOTAL 5 927 6 000 7 620 7 042 7 429 7 669 7 770 6 429 6 286 5 509 4 658

Source : Statistiques I.R.P.A./ DERBAC , DRDR productions contrôlées

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1.2.1.3. - LES CONTRAINTES AU DEVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE

Les principales contraintes sont : - la baisse de fertilité des sols ; - le faible niveau d’équipement ; - la dégradation des sols (salinisation, acidification, érosion, ensablement) ; - le morcellement des parcelles de rizière ; - le déficit en main d’œuvre lié à l’exode vers les centres urbains ; - les difficultés de commercialisation de produits agricoles liées à l’inexistence ou à l’insuffisance de moyens de conservation et de transformation ; - l’enclavement de certaines zones de production.

2.1.2. - L’ELEVAGE

L’élevage, dans la région de Ziguinchor, constitue une activité complémentaire à l’agriculture. Il joue un rôle important dans l’économie de la Région mais souffre de pratiques traditionnelles et de son caractère extensif.

2.1.2.1.- POTENTIALITES ET OPPORTUNITES DE DEVELOPPEMENT

- la bonne pluviométrie offre des eaux de surface et des eaux souterraines en quantité importante et des pâturages abondants; - toutes les filières de l’élevage peuvent être développées ; - on trouve toutes les espèces domestiques à l’exception du dromadaire ; - il existe une demande très importante de produits de l’élevage par les populations, les hôtels, les campements, les pays limitrophes (Guinée Bissau) ; - la flore mellifère est très riche et confère à la région une vocation apicole ; - les producteurs sont regroupés en organisations professionnelles ; - il existe une mutuelle des professionnels (MUPROEL) ; - on note une amorce d’installation de praticiens privés mais la plupart d’entre eux sont basés dans la commune de Ziguinchor.

2.1.2.2.-EVOLUTION ET EXPLOITATION DES PRODUCTIONS DE L’ELEVAGE

a) EVOLUTION DU CHEPTEL PAR TYPE D’ESPECE 1993-2002

ANNEES BOVINS OVINS CAPRINS EQUINS ASINS PORCINS VOLAILLE OBSERVATIONS 1993 110556 78490 95210 3780 782 32348 1505196 1994 112160 84235 98660 3785 864 31365 1529160 1995 115524 90130 105565 3973 907 31678 3058160 Recensement des 1996 91686 100400 117000 210 520 36200 1594000 équins et asins Déplacement de 1997 66500 78000 91000 160 420 37000 1094000 troupeaux 1998 ------1999 76500 77500 90500 90 320 37000 1115000 2000 76500 77500 90500 90 320 37000 1115000 2001 110399 25108 100953 2927 6800 34819 399746 2002 81450 76600 97000 1000 20120 37000 1205000 Source : Inspection Régionale des Services Vétérinaires (IRSV)

N.B. Le recensement du cheptel n’a pas été effectué depuis 1998, les effectifs figurant dans le tableau sont estimés. Il est indispensable de procéder à un recensement du cheptel. On note une baisse de l’effectif de bovins entre 1993 et 2002 tandis que celui de petits ruminants est pratiquement constant. Celui des équins est en décroissance contrairement aux asins dont l’effectif a considérablement augmenté (25 fois plus) du fait de la traction asine qui est entrée dans les habitudes. Quant aux porcins, ils ont légèrement augmenté tandis que le nombre de volaille a diminué. Le cheptel a subi le contre coup de la crise qui sévit dans la région depuis plus de deux décennies. Ainsi, les éleveurs ont souvent été victimes de vols de bétail mais également un important déplacement de troupeaux a été noté.

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b)-EVOLUTION DES PRODUCTIONS ANIMALES 1993-2002

PRODUCTION DE VIANDES

BOVINS OVINS CAPRINS PORCINS ANNEES Poids Poids Poids Poids Nbre Nbre Nbre Nbre carcasse carcasse carcasse carcasse 1993 5323 524890 1303 14204 4309 37334 1006 23966 1994 6083 587469 1954 21971 5128 49710 624 16634 1995 6534 747793 3708 42675 5639 65968 528 14252 1996 6266 728734 4177 62137 5851 88432 514 13445 1997 6671 777931 4298 59165 5953 80547 298 10324 1998 1999 5286 ND 1511 ND 3134 ND 446 ND 2000 4838 ND 813 ND 2997 ND 361 ND 2001 5380 629873 1326 14460 3244 29676 1726 30899 2002 5636 722680 1251 14903 3126 31091 ND ND N.B. : ND = non déterminé Source : IRSV

On note une légère hausse du nombre de bovins abattus et une baisse de l’ordre de 22 % du nombre de petits ruminants abattus. Du fait d’un déficit de personnel et de l’insécurité, les abattages clandestins sont courants.

PRODUCTION DE LAIT

La production laitière est très faible (0,5 à 2 litres de lait par vache et par jour) dans la région et n’est pas contrôlée. La majeure partie est auto consommée.

PRODUCTION DE CUIRES ET PEAUX

PEAUX DE ANNEES CUIRS PEAUX D’OVINS CAPRINS 1993 4215 1469 4578 1994 6565 2084 6278 1995 5906 1921 4778 1996 6915 2857 8128 1997 3099 1068 1908 1998 1999 5647 4224 2000 4437 3466 2001 4402 3861 2002 5106 1270 2886 Source : IRSV Les cuirs et peaux sont traités de façon artisanale. PRODUCTION DE MIEL

QUANTITE ANNEES OBSERVATIONS (en litres) 1993 ND 1994 ND 1995 ND 1996 ND A destination des autres régions du 1997 ND Sénégal (principalement Dakar) 1998 mais également de la Mauritanie 1999 ND 2000 2699 2001 2488 2002 3544 Source : IRSV 22

Les chiffres présentés dans ce tableau ne représentent qu’une partie des échanges entre la région et les autres régions du Sénégal ou les pays frontaliers. La production consommée sur place n’est pas recensée.

La production de miel ne fait pas l’objet de statistiques complètes.

MOUVEMENT COMMERCIAL DU BETAIL

En ce qui concerne les mouvements commerciaux du bétail on peut noter que : - la région est dépendante des autres régions (Kolda, en animaux de boucherie et ne dispose pas de marché hebdomadaire de grande envergure ; - la région n’est pas pourvoyeuse d’animaux (sorties faibles). Les exportations qui concernent généralement les départements de Ziguinchor et Bignona se font essentiellement en direction de la Gambie et de la Guinée Bissau ; - le mouvement de transit est insignifiant.

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2.1.2.3.- SITUATION SANITAIRE

a) Situation Zoo Sanitaire

Charbon Charbon Pasteurellose Pasteurellose des Peste de petits Peste porcine Pasteurellose Peste aviaire bactéridien symptomatique bovine petits ruminants ruminants africaine porcine Année Foy Mort Morb Foy Mort Morb Foy Mort Morb Foy Mort Morb Foy Mort Morb Foy Mort Morb Foy Mort Morb Foy Mort Mor b 1993 4 7 13 20 35 39 5 8 8 10 28 33 1 2 Nd 1994 2 8 26 16 53 80 0 0 0 4 42 72 9 15 0 0 0 6 40 45 - - - 1995 2 8 9 14 59 95 4 31 52 7 42 120 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1996 3 13 13 5 10 15 3 10 10 2 26 113 0 0 0 ------1997 2 27 27 7 36 52 1 ------1998 ------1999 3 21 46 5 5 18 1 8 21 - - - 13* 93* 289* 2 121 135 0 0 0 0 0 0 2000 2 4 9 4 21 38 0 0 0 - - - 12* 180* 359* 1 178 206 1 6 15 0 0 0 2001 3 31 35 4 30 109 0 0 0 - - - 5* 236* 676* 3 99 222 0 0 0 0 0 0 2002 4 24 87 7 40 155 1 0 3 1 23 33 9 206 453 3 225 307 0 0 0 0 0 0 Source : IRSV N.B. * Pasteurellose et PPR

Les maladies les plus fréquentes sont par ordre d’importance : - Chez les bovins : le charbon symptomatique, le charbon bactérien et la pasteurellose - Chez les petits ruminants : la peste et la pasteurellose - Chez les porcins : la peste porcine africaine et la pasteurellose - Chez la volaille : la maladie de Newcastle Pour toutes les espèces on note un parasitisme interne et externe très important surtout pendant l’hivernage.

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b) ASSISTANCE VETERINAIRE

Nombre de Nombre de cas traités Années consultations Bovins Ovins Caprins Equins Asins Porcins Volaille Canins Autres Total 1993 8883 1563 1814 1127 62 66 102 3047 267 23 8071 1994 6866 965 2190 1143 69 80 284 1117 207 55 6421 1995 7862 903 2146 1435 29 86 2432 324 299 29 7683 1996 9846 692 2048 1325 23 93 2980 2006 200 31 9619 1997 5448 833 2040 1202 35 117 372 279 141 121 5140 1998 ------1999 ------2000 5442 1847 1304 830 523 242 140 38 44 18 4986 2001 6201 2492 551 782 484 167 138 564 240 23 5662 2002 7272 1935 1589 1370 681 317 195 294 28 7 6716 Source : IRSV N.B. * Pasteurellose et PPR 1998 ; 1999 : ND

On note une baisse de 17% du nombre de cas traités entre 1993 et 2002 malgré une réduction de 52% du personnel. Il faut noter que depuis la privatisation de la médecine vétérinaire, l’assistance vétérinaire est confiée aux praticiens privés. Les chiffres sont sous-estimés car ne tenant pas compte des prestations de ces derniers.

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c) IMMUNISATIONS

Peste Pasteurellose Charbon Charbon Pasteurellose Pasteurellose Peste Années PPCB PPR Rage OBSERVATIONS bovine bovine bactéridien symptomatique PR porcine aviaire 1993 22236 22220 561 4471 5227 2483 1576 184 10786 3795 Charbon bactéridie Ruminants et porcins vaccinés 1994 17582 27589 298 2355 4225 4031 360 513 207 722 Volaille : des vaccinations ont été faites 1995 17533 31994 764 2118 4738 2376 60 2617 86 5176 contre la variole, le choléra, le gumboro, 1996 7674 23076 1088 3518 3365 3209 4100 3756 95 5993 la typhose et la pullorose 1997 0 19343 350 1771 2662 Charbon bactéridie : 1998 ------Ruminants et porcins vaccinés ; 146 volailles ont été vaccinés 1999 0 28680 0 1808 2282 3357 9372 0 49 6139 contre le gumboro. 2000 0 11267 0 708 1179 2257 4073 65 16 332 Charbon bactéridie : Ruminants et porcin vaccinés, 2001 0 1463 ? 0 306 320 312 98 398 1697 75 volailles ont été vaccinées 2002 0 19649 1913 996 2635 1805 9006 185 189 1447 contre le gumboro Source : IRSV N.B. 2002 : peste équine : 61

Hormis la peste bovine et la PPCB qui rentrent dans la campagne de vaccination, les chiffres présentés ci-dessus sont sous-estimés car ne tenant pas compte des vaccinations effectuées par les praticiens privés.

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2.1.2.4.- ORGANISATION DU SECTEUR DE L’ELEVAGE

a) ORGANISATION D’ELEVEURS DANS LA REGION

Avant 1997, on notait la présence de coopératives, GIE, associations, etc. Depuis 1997, une organisation fédérative dénommée Maison Des Eleveurs (MDE) a été créée. Elle se compose de quatre collèges (GIE, coopératives, associations et éleveurs indépendants).

Le 13 novembre 1998, une structure regroupant les femmes éleveurs et dénommée Directoire Régional des Femme en Elevage (DIREL) a été créée. Elle est membre de la MDE. En 2001, une mutuelle des professionnels de l’élevage (MUPROEL) a été mise en place par la MDE avec l’appui du Conseil Régional.

Un recensement effectué au courant de l’année 2003 a permis de dénombrer 95 organisations d’éleveurs (GIE, associations) évoluant actuellement dans la région. Ces structures ont généralement besoin de formation et de crédits en vue de renforcer leurs activités.

b) PRATICIENS PRIVES

1997 / 3 docteurs vétérinaires (DV) et 3 agents techniques d’élevage (ATE) ayant l’autorisation d’exercer à titre privé 1999 : 3 DV + 3 ATE + 2 infirmiers d’élevage (I.E.) 2000 : 3 DV, 1 ingénieur des travaux d’élevage (ITE), 1 ATE et 2 I.E. 2001 : 3 DV, 1 ITE, 1 ATE et 2 I.E. 2002 : 3 DV, 1 ITE, 3 ATE et 2 I.E. On note une mauvaise répartition des praticiens privés dans la région, la plupart d’entre eux étant basée dans la commune de Ziguinchor (6)

c) SERVICES ETATIQUES

Ingénieurs Agents Docteurs Infirmiers Personnel Années des travaux techniques Total vétérinaires d’Elevage d’appui d’Elevage d’Elevage 1993 1 5 9 6 2 23 1994 1995 1 6 8 6 2 23 1996 1 5 8 5 1 20 1997 1 5 8 5 1 20 1998 1999 1 6 7 1 1 16 2000 1 6 7 1 1 16 2001 2 5 4 0 1 12 2002 1 5 4 0 1 11 Source : IRSV

On note une réduction du personnel de l’ordre de 52% entre 1993 et 2002. Ainsi, sur les 12 postes vétérinaires qui existent dans la région seuls 2 sont fonctionnels. Les IDSV de Ziguinchor et Oussouye sont réduites à la personne de leur seul Inspecteur départemental.

d) AUTRES SERVICES

Le DERBAC qui est intervenu entre 1988 et 1999.

2.1.2.5.- LES CONTRAINTES AU DEVELOPPEMENT DE L’ELEVAGE

Ces contraintes sont de types structurels, sanitaire, nutritionnel, organisationnel et sécuritaire : - Caractère extensif et faible productivité ; 27

- Enclavement de la région ; - Vétusté ou absence d’infrastructures telles que parcours de bétail et zones de pâturage, abattoirs, parcs de vaccination, puits pastoraux, abreuvoirs, foirails, locaux de services techniques ; - Déficit de personnel et faibles moyens des services de l’Etat ; - Persistance de certaines affections telles que peste porcine africaine, maladie de Newcastle, peste des petits ruminants, charbon symptomatique et bactérien ; - Faible couverture sanitaire ; - Difficultés d’alimentation et d’abreuvement par moments et par endroits - Vol de bétail et abattages clandestin; - Insécurité ; - Manque de formation des producteurs ; - Difficulté d’accès au crédit ; - Dépendance vis-à-vis de l’extérieur pour les intrants et le matériel avicole (Dakar)et les animaux de boucherie (Kolda) ; - Cultures et réserves fourragères peu répandues ; - Aliments concentrés peu disponibles et chers ; - L’apiculture reste confrontée au caractère traditionnel de son exploitation.

Il est à noter que la contrainte « déficit de personnel et faiblesse des moyens des services de l’Etat » est accentuée par une réduction de personnel de l’ordre de 52% entre 1993 et 2002. Ainsi sur les 12 postes vétérinaires qui existent dans la région, seuls 2 sont fonctionnels. Les Inspections départementales des services vétérinaires de Ziguinchor et Oussouye sont réduites à la personne de leur seul Inspecteur.

2.1.3.- FORESTERIE

La forêt est constituée de forêts classées et de nombreuses formations naturelles non classées. L’ensemble de ces formations forestières joue un rôle important pour l’économie régionale. Son potentiel riche et varié sert à l’alimentation des populations, à la construction, à la fourniture d’énergie, à l’artisanat etc. Il alimente le commerce dans certaines grandes agglomérations. Ensemble avec la végétation dense qui se présente à travers la région, les formations forestières contribuent à la protection des sols contre l’érosion ; elles constituent le refuge et le lieu de développement de plusieurs espèces animales. La mangrove ou forêt de palétuviers offre aux populations des produits halieutiques et divers gibiers tandis que les espèces végétales développées aux alentours du réseau hydrographique favorisent l’installation d’oiseaux.

2.1.3.1.-LES SOUS ZONES ECOGEOGRAPHIQUES DE LA REGION

Il existe deux sous zones écogéographiques :

a)- La sous zone forestière sud-ouest à Mangrove (S.O.M.)

Localisation

La sous zone est fortement influencée par l’estuaire fluviomaritime de la Casamance. Elle couvre les départements de Oussouye et de Ziguinchor, l’Arrondissement de Tendouck et la communauté rurale de Kafountine (département de Bignona) soit environ 3.505 km2 et environ 48 % de la superficie totale de la région de Ziguinchor.

Etat général des ressources forestières de la S.O.M.

- Les ressources ligneuses

La sous zone est influencée par le climat sub-guinéen. En résumé, les formations du domaine forestier (Public & Privé) sont constituées par des forêts denses sèches et des «forêts-galeries»

28 localisées principalement dans la partie sud, par de la mangrove et des palmeraies qui colonisent la zone fluviomaritime. On note également la présence du rônier dans cette sous zone. Divers produits forestiers (bois d’œuvre, de service, de chauffe, charbon de bois, fruits forestiers, huile de palme …) tirés de ces formations végétales contribuent à satisfaire les besoins locaux et nationaux des populations, et à améliorer les conditions de vie en milieu rural. Mais durant les deux dernières décennies, l’évolution de ces formations forestières est globalement marquée par la dégradation des forêts, de la palmeraie, de la mangrove et de la rôneraie. La baisse de leur productivité, leur caractère suranné l’accroissement quasi nul, la régénération naturelle faible voire nulle, la mortalité élevée, sont autant de signes de dégradation de ces formations dont la valeur économique s’en trouve fortement diminuée.

Cas particulier des palmeraies

Les peuplements de palmier à huile (Elaeis guineensis), évalués à environ 50 000 ha dans toute la région, sont localisés sur les rives du fleuve Casamance, particulièrement dans les départements d’Oussouye et Bignona. Ils constituent des peuplements homogènes à la lisière des forêts de plateaux, aux abords des villages et au niveau des versants, des dépressions et vallées. Les sols hydromorphes des vallées sont, en l’occurrence, occupés par des palmeraies pures. Ces palmeraies durement éprouvées par la péjoration climatique et la salinisation des terres, bénéficient d’une très grande attention de la part des populations, certainement à cause des multiples avantages qu’elles leur procurent.

Cas particulier de la mangrove

La sous zone renferme la plus grande partie des peuplements de palétuviers de la région. La mangrove forme d’importants peuplements ripicoles le long des affluents du fleuve Casamance et des bolongs (dépressions envahies par l’eau saumâtre). Les espèces qui la composent sont Rhizophora racemosa, Rhizophora mangle, Avicennia nitida et la combretaceas(langunculaire racemose et conocarpus erectus). Les languncularia racemosa sont rencontrés le long du marigot du Baila et dans la vallée de Djiguipoune tandis que les conocarpus erectus sont présents le long du marigot du Soungrougrou à Coubalan, Ouonk et Diéba et le long du marigot du Diouloulou. Estimée à 150.000 ha au début des années 1980 dont 120.000 ha dans les départements de Bignona et Ziguinchor, la superficie occupée par la mangrove a été réévaluée en 1993 à 70.000 ha (Commission Régionale Aménagement du Territoire) dont 30.000 ha classés dans le département de Bignona. Cette situation régressive résulte des conséquences de la sécheresse qui aggrave la salinisation (sursalure), et de la surexploitation de la mangrove par des récolteurs d’huîtres et/ou les récolteurs de bois de chauffe et de service. Le retour à la normale de la pluviométrie semble s’accompagner de la reconstitution progressive de la mangrove comme on en a vu sur quelques sites durant ces trois dernières années.

Cas particulier des forêts classées

La sous zone compte douze (12) massifs classés (Oussouye : Santhiaba Manjack- PNBC : 5.000 ha, Oukout : 360 ha, Diakène : 2.300 ha, Kahéme : 94 ha Guimoune : 80 ha, Boukitingo : 700 ha) ; Bignona : Tendouck : 2.300 ha, Diégoune : 1.180 ha ; Ziguinchor : Bayottes : 960 ha, Bilaze : 3.900 ha, Bissine : 4.900 ha, Djibélor : 142 ha) couvrant au total 19.851 ha La régression constatée du domaine classé dans toute la sous zone montre que le classement et l’interdiction d’exploitation des forêts contribuent à retarder sa dégradation mais ne lui fait pas jouer son rôle économique. Pour garantir sa pérennité, il faut nécessairement procéder à sa régénération perpétuelle et à son enrichissement par des interventions sylvicoles et de protection (lutte contre les feux de brousse) appropriées.

29

Ces forêts laissées à elles-mêmes s’appauvrissent, vieillissent et dépérissent avec le temps, sans que les semis naturels surcimés par les vieux sujets et soumis à de multiples agressions, ne puissent se développer correctement pour en assurer la relève.

b) - La sous zone forestière Sud Ouest Continentale (S.O.C)

- Les ressources ligneuses

• Etat général des ressources forestières de la S.O.C.

La sous zone est caractérisée par le climat soudano-guinéen. En résumé, on note que les formations du domaine forestier ( forêts classées et forêts de terroirs) de la sous zone peuvent être réparties en deux grands groupes. - les forêts denses sèches localisées dans la portion sud de la sous zone, - les forêts sèches claires et savanes (arborées ou arbustives) prédominantes dans le reste de la sous zone. A ces deux groupes s’ajoutent la rôneraie essentiellement rencontrée dans la sous zone S.O.C., la palmeraie et quelques peuplements de palétuviers. Toutes ces formations forestières sont éprouvées en l’état actuel.

Cas particulier des palmeraies

Les peuplements de palmiers à huile (Elaeis guineensis) constituent des peuplements homogènes à la lisière des forêts de plateaux, aux abords des villages et au niveau des versants, des dépressions et vallées. Les sols hydromorphes des vallées sont en l’occurrence, occupés par des palmeraies pures. Ces palmeraies présentent le même état que celles observées dans la sous zone forestière sud-ouest à mangrove et bénéficient du même traitement de la part des populations locales qui les gèrent jalousement.

Cas particulier de la rôneraie

Le rônier surexploité pour ses excellentes qualités de bois de construction, se rencontre un peu partout dans la zone, particulièrement dans cette sous zone où l’espace subsiste encore assez abondamment, le plus souvent sous forme de bosquets, quelque fois sous forme de peuplements purs des versants, des vallées et dépressions. La régénération naturelle observée est fortement entravée par des feux de brousse et la commercialisation des tubercules pour la consommation humaine.

Cas particulier de la mangrove

Les quelques peuplements de palétuviers sont localisés à la limite ouest, sud et sud-ouest de l’Arrondissement de Tenghory et à la limite ouest de la communauté rurale de Oulampane. Le retour à la normale de la pluviométrie semble s’accompagner de la reconstitution progressive de la mangrove comme on en a vu sur quelques sites durant ces trois dernières années (ex Communauté Rurale de Coubalan, Arrondissement de Tenghory.)

Cas particulier des forêts classées

La sous zone compte quinze (15) massifs classés couvrant au total 64.819,30 ha (Bignona : forêt classée de Bignona : 3.908,30 ha, Tobor : 4.935 ha, Boutolatte : 1.186 ha, Kalounayes : 15.100 ha, Nialor : 220 ha, Caparan : 225 ha, Tendième : 134 ha, Koulaye : 3.835 ha, Djipakoum : 2.083 ha, Kourouck : 2.334 ha, Kandiadiou : 4.030 ha, Narang : 20.820 ha, Diouloulou : 2.000 ha, Essom : 5.200 ha, Suel Kendieng : 809 ha).

Ces forêts sont aussi soumises à de multiples agressions et s’en trouvent fortement dégradées.

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2.1.3.2.-LES OPPORTUNITES DE DEVELOPPEMENT DE LA FORET

- le cadre géophysique exceptionnel avec un climat chaud et humide subguinéen ; - une pluviométrie relativement abondante ; - la qualité des sols ; - d’énormes potentialités cynégétiques ; - un grand engouement des populations pour le reboisement ; - les débouchés économiques pour le marché du bois et des produits de cueillette.

2.1.3.3.- LES RESSOURCES FORESTIERES ET LEUR EXPLOITATION

Statistiques des forêts et forêts classées Superficie Massifs Superficies classées Taux Départements (ha) classés (ha) classement Bignona 529 500 20 100 405,3 18,98 % Oussouye 99 100 6 6469 7, 23 % Ziguinchor 115 300 4 10 142 8,78 % Total 733 900 30 117 016,3 15,94 % Source : Inspection Régionale des Eaux et Forêts (IREF)

Les statistiques en matière de produits forestiers restent incomplètes et ne sont disponibles qu’en terme de valeurs de transactions financières déclarées.

2.1.3.4.- LES CONTRAINTES A LA SAUVEGARDE DES RESSOURCES FORESTIERES ET LA MISE EN VALEUR DES POTENTIALITES

- la salinisation des terres - la non maîtrise de la sylviculture des palétuviers - la divagation des animaux - les feux de brousses ; - la non disponibilité à temps des semences forestières - l’insécurité qui sévit dans la région - la non prise en charge financière des interventions de développement forestier par les collectivités locales - une faible valorisation des acquis de la recherche - une dénuement alarmant des services étatiques.

2.1.1.4.- LA PECHE

Elle constitue un secteur dynamique dans la région. On distingue deux types de pêche : la pêche passive et la pêche active. L’équipement de pêche est assez diversifié. Le milieu de la pêche compte un effectif d’environ 8 000 acteurs artisanaux toutes activités confondues. L’inaccessibilité des terres de culture, des pâturages et des vergers du fait de l’insécurité a engendré la reconversion d’agriculteurs et éleveurs en pêcheurs, augmentant significativement la pression sur la ressource halieutique.

2.1.1.4.1.- Ressources, potentialités et opportunités de développement

La région de Ziguinchor dispose de 86 km de côtes. L’écosystème de la Région dispose de potentialités aquacoles importantes illustrées par un réseau hydrographique maritime et continentale diversifié. Les plans d’eau de la région se caractérisent par une importante diversité biologique. La façade maritime marquée par un vaste plateau continental regorge d’importants stocks de poissons, crustacés et de mollusques. Les espèces lagunaires sont essentiellement composées d’ethmaloses et brochets, tilapias, mulets, capitaines, otolithes, machoirons, crevettes auxquelles s’ajoutent les huîtres de palétuviers. Dans les plans d’eau continentaux, estuaire compris le potentiel exploitable peut être estimé à environ 25 000 tonnes. 31

La région offre également les atouts suivants : - existence de bassins rizicoles pouvant permettre le développement d’une pisciculture intégrée ; - existence d’une population dynamique et entreprenante ayant traditionnellement acquis l’expérience de l’aquaculture vivrière intégrée à la riziculture ; - existence d’organisations professionnelles dynamiques ; - existence d’une mutuelle des professionnels de la pêche.

2.1.1.4.2.-L’EXPLOITATION DES RESSOURCES

a) EVOLUTION DES MISES A TERRE

Années Quantités mises à Observations terre (tonnes) 1993 8 533,7 Il faut noter que 65 % des mises à terre 1994 12 383,03 sont destinées à la transformation 1995 12 982,0 artisanale. Ce fort taux s’explique par le 1996 13 424,2 fait que le département d’Oussouye qui 1997 16 228,9 est le principal producteur de la région 1998 15 325,5 (plus de 50 % des mises à terre de la 1999 17 443,4 région) ne dispose pas d’infrastructures 2000 15 592,9 de froid. La transformation artisanale 2001 15 518,6 reste le seul moyen de conservation des 2002 16 909,5 produits. Source : IR/Pêche

b) TRANSFORMATION

Artisanale

Valeur commerciale Années Poids secs (tonnes) (FCFA) 1998 3 541,5 1 942 124 785 1999 3 938,8 2 829 900 400 2000 3 501,4 2 547 926 250 2001 3 590,7 2 567 954 417 2002 3 552,3 2 763 813 775 Source : IR/Pêche Le guèdj et le salé séché sont respectivement les deux principaux produits de la transformation artisanale. Le département d’Oussouye vient largement en tête suivi de celui de Bignona

Industrielle

Années Quantités expédiées (tonnes)

1998 991,9 1999 1 044,6 2000 1 106,9 2001 1 085,2 2002 1 580,5 Source : IR/Pêche NB : Durant ces cinq dernières années seule l’Usine Crustagel a traité sur place sa marchandise.

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c)- COMMERCIALISATION

Le circuit concerne autant les produits frais que transformés et met en présence divers acteurs dont : - les mareyeurs : une cinquantaine qui compte peu d’opérateurs autochtones - les bana bana et détaillants avec une population active féminine importante - les commerçants de produits transformés Concernant les débouchés, les régions limitrophes et même celles éloignées telle que Dakar sont desservies en produits frais par les moyens de transports fluvio-maritimes et terrestres (véhicules-pirogues avec glacières…) tandis que l’extérieur du pays est généralement ciblé pour les produits transformés.

2.1.1.4.3.- L’ORGANISATION DU SECTEUR DE LA PECHE

a) Acteurs

La Région de Ziguinchor possède des organisations professionnelles dynamiques : celles-ci ont initié une intégration dans un cadre de groupement interprofessionnel de pêche artisanale dénommée GIPAC. Cette organisation regroupe des GIE de pêcheurs, de mareyeurs, de transformatrices, ainsi que les artisans dont les métiers sont liés à la pêche tels que charpentiers de marine, forgerons etc…

D’autres organisations existent comme : - la fédération régionale des GIE de pêche ; - la fédération régionale des GIE de mareyeurs ; - la fédération des femmes transformatrices et micromarèyeuses (FENATRAMS) - l’union régionale « Sante Yalla » qui regroupe 26 GIE - l’AGP qui regroupe 111 GIE (pêcheurs (55), mareyeurs (4), transformateurs (49), artisans (3) ) ; elle est beaucoup représentée dans le département de Bignona. - le Fonds national de promotion de la jeunesse (FNPJ)

b) Structures d’appui à la pêche

Le secteur de la pêche dans la région de Ziguinchor bénéficie d’appui technique et financier de différentes structures parmi lesquelles : - le service régional de l’océanographie et des pêches maritimes - le projet de protection et de surveillance des pêches (PSPS) avec deux centres de surveillance à Kafountine et au Cap-Skiring - l’antenne du centre de recherche océanographique de Dakar-Thiaroye (CRODT) - le PAPA SUD, programme d’aménagement du littoral - la CNCAS qui a financé le secteur à hauteur de plusieurs millions de francs CFA - le projet PME : 39 entreprises de pêche ont bénéficié de son financement en 1997 pour une enveloppe de 80,135 millions de francs CFA - la MUPROP (Mutuelle des Professionnels de la Pêche)

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CENTRES DE DEBARQUEMENT

Commune de Ziguinchor 03 stations carburant pêche Boudody 05 fabriques de glace Tessito 05 unités industrielles Goumel 01 port de commerce ZIGUINCHOR Arrondissement de Nyassia téléphone marchés magasins vente matériel de pêche Fanda Agnack Fours à métorah NIAGUIS Téléphone Adéane Dianah Abéné 03 stations carburant pêche Albadar 01 fabrique de glace Diouloulou téléphone KAFOUNTINE Couba courant Mantate 01 station de surveillance équipé Boco de radar Sancoye Boutégol Mangagoulack Elana Bode Electricité TENDOUCK Thionck-Essyl Téléphone Mlomp Kartiack Bessire 01 station non fonctionnelle Boudiédiété hôtels CAP SKIRRING Diembérieng téléphone katakalousse courant aéroport Diogué Badiankassal ELINKINE 03 stations carburant pêche Eloubaline Djivent Petit Pont Source : IR/Pêche

2.1.1.4.4.- LES CONTRAINTES AU DEVELOPPEMENT DE LA PECHE

Elles sont les suivantes : - évolution défavorable des conditions hydro-biologiques ; - pression exercée sur la ressource dans le domaine fluvio-lagunaire ; - non respect de la réglementation en matière de pêche ; - absence de moyens de contrôle et de surveillance ; - enclavement des sites ; - état défectueux des berges de débarquement du poisson ; - insuffisance d’aires aménagées et équipées pour la transformation du poisson ; - absence d’une chaîne de froid pour la conservation des produits ; 34

- insuffisance de personnel des services de pêche pour l’encadrement administratif et technique ; - régression des aires potentielles de cueillette des huîtres de palétuviers au profit des tannes et de la déforestation.

2.1.5.- LES MINES

La région de Ziguinchor recèle des potentialités minières non négligeables, mais celles-ci restent encore sous exploitées.

2.1.5.1.- LES RESSOURCES MINIERES

Les principales ressources minières sont entre autres : - les argiles céramiques et les argiles pour la poterie à Soukouta, Oussouye, Djimakakor, Baïla, Ziguinchor ; - le calcaire et les amas de coquillage du quaternaire ; - les sables titanifères des plages qui portent d’importantes concentrations en minéraux lourd ; - les tourbes localisées dans la zone du delta du fleuve Casamance ; elles conviennent à l’alimentation des centrales thermiques mais aussi comme combustibles dans les ménages et comme produit d’amendement des sols ; - les lignites utilisés comme combustibles ; - les hydrocarbures (pétrole et gaz) : des indices de pétrole off-shore ont été découverts au large de kafountine.

2.1.5.2.- L’EXPLOITATION DES RESSOURCES

Il n’existe pas de transformation de minerais. Les quelques prélèvements opérés concernent les matériaux de construction (sable, latérite et coquillage) utilisés dans l’habitat, la construction de routes, de digues etc… A cause de l’insécurité et du manque de moyens des statistiques fiables n’ont pu être établies sur l’exploitation des ressources minières.

2.1.5.3.- LES CONTRAINTES AU DEVELOPPEMENT DU SECTEUR MINIER

- Taux de salinité élevé des zones à potentiel tourbier ; - Insuffisance de la recherche pour une évaluation des ressources minières aux fins d’exploitation industrielle ; - Insuffisance de moyens humains et moyens matériels au niveau des services de l’Etat chargés de gérer le secteur ; - Caractère anarchique des prélèvements de sable, terre, latérite ; - L’insécurité qui règne dans la région ; - Absence d’évaluation de minerais à des fins d’exploitation.

2.1.6.- INDUSTRIE

2.1.6.1.- LES UNITES DE LA SODIZI

a) Evolutions des unités

Créée en 1973, la SODIZI renfermait 11 unités et un centre de formation. Aujourd’hui la plupart de ces unités sont en arrêt ou sont fermées à l’exception de : - CASAPALM (huilerie et savonnerie) - FRIGO-CASAMANCE (production de glace et traitement de produits halieutiques) ; - MECANIQUE GENERALE (usinage et maintenance) ; La société a vu la naissance de nouvelles unités telles que : - SOFRIKAF ( traitement de produits halieutiques) ; - BREZIG-AVICULTURE (production de poussins de 1 jour) ; 35

- MARVAL (production de plans de travail et de mobiliers en bois lamellés) ; - GIE JEP (fabrication de glace et installation de chambre froide). Elle a enregistré des projets d’unités industrielles notamment trois dans la fabrique de glace, une dans le conditionnement des produits locaux et une dans le traitement du bois.

b) Les contraintes liées au développement de la SODIZI

Les principales sont : - les difficultés d’approvisionnement en matières premières ; - les difficultés d’accès au crédit ; - l’enclavement de la région ; - les difficultés de fonctionnement de la SODIZI.

i.- LA SOSECHAL

Elle est en arrêt momentané et aucune situation précise n’a été communiquée : elle traite de produits halieutiques. On note également la présence d’une succursale de l’unité IKAGEL chargée du conditionnement des produits halieutiques.

i.i.- LA SONACOS

C’est le principal établissement industriel de la région. Son activité principale est la trituration de l’arachide ; les coques d’arachides tout comme celles des palmistes sont valorisées.

2.1.6.2.- RESSOURCES / POTENTIALITES ET OPPORTUNITES DE DEVELOPPEMENT

- les triturations d’arachide des régions de Ziguinchor et Kolda ; - autonomie énergétique grâce à la valorisation des coques d’arachide et de palmistes ; - cession d’énergie à la SENELEC ; - infrastructures bien développées (capacité supérieure à la production actuelle) ; - prédisposition à une diversification des activités (ensachage, création unité de glace, trituration de sésame, développement de l’exploitation des palmistes) ; - moyens financiers et expertises disponibles pour les activités d’huilerie et de montage de projets.

a) Evolution et capacité de production de la SONACOS (arachide)

PERSONNEL ANNEES CAPACITE EXPLOITATION INVESTISSEMENT Permanent Saisonnier Journalier 1993 250 63 3000 /mois 120.000 T 29.400 T 30.744.000 1994 244 86 3000 /mois 120.000 T 67.000 T 73.900.000 1995 228 114 3000 /mois 120.000 T 70.000 T 76.100.000 1996 222 168 3000 /mois 120.000 T 33.588 T 421.475.000 1997 210 198 3000 /mois 120.000 T 46.000 T 295.069.000 1998 208 104 3000 /mois 120.000 T 57.000 T 239.544.000 1999 188 209 3000 /mois 120.000 T 78.000 T 165.840.000 2000 183 241 3000 /mois 120.000 T 105.000 T 234.331.000 2001 173 254 3000 /mois 120.000 T 86.000 T 100.000.000 2002 165 291 3000 /mois 120.000 T 75.000 T 500.000.000 Source : SONACOS/USINE

2.1.6.3.- CONTRAINTES ET FACTEURS DE BLOCAGE

- contraintes climatiques (pluviométrie) ; - cours mondiaux (prix fixés au niveau du marché international) ; - fraude occasionnant la mévente des produits vendus localement ;

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- affaissement quai port de Ziguinchor et limitation de tirant d’eau pour les bateaux de grandes capacités ; - blocage des approvisionnements par le bac de Gambie.;

2.1.7.- L'ARTISANAT

Il joue un rôle très important dans l'économie de la région aussi bien du point de vue des emplois qu'il génère que des biens et services qu'il fournit à moindre coût. Il est articulé à différents secteurs de l'économie dont le secteur primaire auquel il fournit les matériels et petits biens d'équipement. L'artisanat d'art contribue à l'essor du tourisme et au rayonnement culturel.

2.1.7.1- RESSOURCES ET POTENTIALITES

Le secteur primaire à travers les mines, la forêt et l'élevage constitue la principale source de matières premières pour l'artisanat (cuirs, peaux, bois, argiles,…) ; le secteur secondaire est son principal pourvoyeur en produits semi-finis.

2.1.7.2- EVOLUTION DE LA PRODUCTION ARTISANALE

a) Evolution des entreprises

ART SERVICE PRODUCTIONS

Nombre Nombre Nombre ANNEES Effectif Effectif Effectif entreprises entreprises entreprises 1993 52 150 91 451 177 1 005 1994 60 215 110 544 208 1 089 1995 75 293 135 639 212 1 145 1996 85 312 150 828 245 1 198 1997 91 380 269 1 080 288 2 036 1998 100 405 284 1 103 328 2 087 1999 105 437 355 1 404 366 2 111 2000 123 468 389 1 550 397 2 167 2001 135 499 411 2 088 422 2 197 2002 150 555 444 2 245 470 3 090 SOURCE : Chambre des métiers

BOIS MENUISERIE FORAGES TOLERIE-SOUDURE ANNEES Nombre Effectif Nombre Effectif Nombre Effectif Nombre Effectif 1993 8 81 50 244 13 36 47 425 1994 10 99 65 266 15 42 55 440 1995 17 110 69 289 18 58 62 478 1996 22 160 74 311 22 98 74 525 1997 38 198 79 326 26 102 81 586 1998 34 225 81 341 29 128 84 618 1999 39 287 86 462 32 149 92 667 2000 44 377 89 485 38 187 103 695 2001 48 420 96 498 41 214 114 728 2002 52 485 101 510 45 219 119 7 93 SOURCE : Chambre des métiers

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BATIMENTS MOULEURS ERRAILLEURS ANNEES Nombre Effectif Nombre Effectif Nombre Effectif 1993 84 741 17 95 10 70 1994 104 785 25 102 19 88 1995 109 812 32 125 23 110 1996 118 874 37 189 38 123 1997 125 901 41 204 34 136 1998 129 945 55 236 46 178 1999 133 9 76 60 297 50 200 2000 140 10 60 66 320 52 211 2001 148 1 166 86 374 55 274 2002 155 1 180 92 411 61 289 TISSAGE TAILLEURS BRODERIE ANNEES Nombre Effectif Nombre Effectif Nombre Effectif 1993 24 87 52 128 18 45 1994 36 95 59 142 27 58 1995 47 108 66 166 36 78 1996 58 124 75 199 44 105 1997 70 209 84 205 56 127 1998 81 226 94 280 68 240 1999 88 271 110 356 75 262 2000 92 308 129 411 97 269 2001 111 332 133 460 101 288 2002 118 345 147 521 110 304 SOURCE : Chambre des métiers

TANNERIE CORDONNERIES MAROQUINERIES ANNEES Nombre Effectif Nombre Effectif Nombre Effectif 1993 8 41 18 54 36 108 1994 12 49 22 62 44 122 1995 29 66 39 92 58 144 1996 22 97 47 105 69 189 1997 39 110 54 121 78 201 1998 31 121 66 167 94 225 1999 36 145 71 188 98 266 2000 44 189 80 202 100 287 2001 52 211 95 287 109 323 2002 55 222 100 301 117 358 SOURCE : Chambre des métiers

FRIGORISTES ELECTRICIENS POTERIES PUISATIERS ANNEES Nombre Effectif Nombre Effectif Nombre Effectif Nombre Effectif 1993 15 85 10 68 16 88 24 144 1994 22 97 14 89 22 111 29 158 1995 31 111 25 133 28 134 32 189 1996 36 133 29 145 31 142 37 202 1997 41 158 33 161 41 187 42 215 1998 48 170 39 204 45 205 46 223 1999 52 199 41 214 49 222 54 336 2000 57 225 46 228 51 235 63 348 2001 76 245 56 236 56 287 68 355 2002 89 312 63 287 63 305 70 364 38 b)- Evolution du chiffre d’affaire par type d’artisanat (en francs CFA)

ANNEES ART SERVICE PRODUCTION 1993 58 550 000 29 468 000 67 880 000 1994 62 890 000 32 635 000 69 415 000 1995 65 162 000 36 812 000 72 225 000 1996 69 123 000 42 145 000 74 364 000 1997 73 475 000 48 758 000 79 832 000 1998 79 335 000 52 632 000 81 667 000 1999 84 425 000 58 447 000 87 236 000 2000 88 743 000 62 349 000 92 218 000 2001 92 157 000 68 464 000 99 456 000 2002 98 227 000 72 351 000 110 337 000 SOURCE : Chambre des métiers

NB : Ces chiffres sont issus de l’exploitation et de l’analyse du Répertoire des Métiers (Répertoire des Artisans et Compagnons (R.A.C.) et Répertoire des Entreprises et Associations Artisanales) de la Chambre de Métiers de Ziguinchor. Etant donné que l’inscription ou l’immatriculation au Répertoire des Métiers n’est pas obligatoire, ces chiffres ne reflètent donc pas la totalité de la réalité du secteur artisanal de la région de Ziguinchor.

2.1.7.2. CONTRAINTE AU DEVELOPPEMENT DE L’ARTISANAT

- Manque d'organisation des Artisans par corps de métier ; - Déficit d'infrastructures adéquates ; - Formation des acteurs insuffisante ; - Sous équipement ; - Conditions d'installation et de production difficiles notamment pour l’artisanat de production et de service; - Difficultés d'accès au crédit malgré l'existence de mutuelle.

2.1.8.- LE TOURISME

Les importantes richesses naturelles de la région offrent des potentialités énormes dans le secteur du tourisme. Plusieurs types de tourisme cohabitent : - Le tourisme de grand standing matérialisé par les hôtels de Ziguinchor(tourisme d’affaire) et de Cap Skirring(tourisme balnèaire) ; - Le tourisme rural intégré avec ses multiples campements villageois. La région est divisée en 4 zones touristiques : 1- Kafountine - Abéné 2- Cap Skirring 3- Ziguinchor 4- Zone continentale

2.1.8.1- RESSOURCES ET OPPORTUNITES DE DEVELOPPEMENT - Le climat doux et agréable avec une façade maritime de 86 kilomètres de côtes ensoleillées ; - Une végétation abondante et luxuriante ; - Un paysage original et enchanteur ; - Un paysage insulaire sur le fleuve Casamance ; - Le parc national et les réserves des oiseaux de Kalissaye ; - Les vestiges traditionnels et l'architecture coloniale ; - L'originalité architecturale de l'habitat ; - Les rites et cérémonies culturelles, - Existence de zones touristiques plus ou moins vierges susceptibles d'être aménagées (Kafountine, …)

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2.1.8.2.- EVOLUTION DES ARRIVEES ET NUITEES

Evolution des infrastructures et nombre de lits

Autres Campements Hôtels Auberges campements villageois Années d'Etat Nombre Nombre Nombre Nombre Nombre Nombre Nombre Nombre de lits de lits de lits de lits 1993 26 2 098 40966 15 553 01 20 1994 26 2 098 40966 15 553 01 20 1995 26 2 098 40966 15 553 01 20 1996 24 1 938 39934 11 447 01 20 1997 21 1 806 37894 11 447 01 20 1998 21 1 806 36858 8 323 01 20 1999 21 1 806 40907 7 281 01 20 2000 21 1 806 43944 7 281 01 12 2001 22 1 906 46 1 018 7 281 01 12 2002 22 1 906 45 1 078 8 323 - - SOURCE : Tourisme

Evolution des arrivées et nuitées et taux d'occupation de la Région

Hôtels Campements Auberges Années Taux Taux Arrivées Nuitées Arrivées Nuitées Arrivées Nuitées occupation occupation oc 1993 1 406 6 487 - - - 21,67 - - 194 23 149 91 754 - - - 36,0 - - 1995 30 821 125 407 - - - 41,0 - - 1996 24 930 107 908 - - - 33,1 - - 1997 26 901 114 596 - - - 36,1 - - 1998 24 317 116 472 - - - 37,6 - - 1999 26 906 129 691 - - - 38,5 - - 2000 21 888 114 317 - - - 36,2 - - 2001 18 178 111 121 - - - 41,3 - - 2002 21 801 134 273 - - - 39,5 - - SOURCE : Tourisme NB : Ces données proviennent de l'analyse de l'échantillon choisi au niveau régional. Elles concernent surtout les grands hôtels et auberges.

2.1.8.3- LES CONTRAINTES AU DEVELOPPEMENT DU TOURISME

- L'insécurité prévalant (sur 17 campements villageois reconnus seuls 7 fonctionnent actuellement) ; - Les difficultés liées au trafic aérien (arrêt de la ligne Cap Skirring entre avril et novembre) ; - L'état de dégradation de certaines routes ; - L'enclavement de la région ; - L'insuffisance de la promotion de destination "Basse Casamance" ; - Insuffisance de moyens de communication plus performante (faiblesse couverture réseau Alizé) ; - Insuffisance de produits maraîchers et d'élevage pour les besoins du marché hôtelier ; - Fiscalité lourde pour les opérateurs du secteur ; - Vétusté des locaux du service du tourisme et insuffisance de moyens humains et matériels ; - Difficultés d’accès au crédit pour la réhabilitation des Etablissements touristiques ; - Longueur réduite de la piste du Cap Skirring

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2.2 SECTEURS D’APPUI A LA PRODUCTION

2.2.1.-TRANSPORTS

Trois modes de transport facilitent les liaisons à l'intérieur de la région et par rapport au reste du pays et les pays limitrophes : les réseaux routiers, fluviomaritime et aérien.

Situation actuelle des infrastructures de transport à Ziguinchor

Evaluation des Capacités locales % budge dommages

Infrastructures de s/Secteurs transport Majeurs Majeurs Mineurs Mineurs entretien Complets matériaux matériaux éh bilit ti Equipement Equipement Main-d’oeuvre Routes 829,6 km 33 % 12 % 29 % 5 % 10% classées Voirie Un peu

58,5 km 44 % 6 % 1 % 100% 75 % urbaine spécialisée routier latérite Banco, Banco, Transport Transport Sols à vase Pistes 5 Concassé 15 % coquillage et 221 km cher plus fois 12 % 70 % 0 % 0 % répertoriées Capacité d’accueil satisfaisante Quai multi- Non Liaison Ciment et fer de Dakar Néant 90 % 0 % 10 % 0 % 0 % fonctions spécialisée maritime Port de Zig de 340 m Dkr-Zig Ponton 100% de bois Bois disponible Artisanale Faible Aban- de 10 m donné Néant / Besoin de 6 Liaisons Quai à Zig Bois disponible Artisanale Faible Non applicable pontons fluviales dans les intérieures 6 îles Quai dans Capacité suffisante les îles Aéroport de Liaison Service international Cap Skirring aérienne Aéroport de Dkr-Zig Capacité de désenclavement suffisante Zig

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Situation des services de transport

Evaluation des Capacités locales de service % budgétisé dommages

Service de

transport / Pression de Matériels Exploitation

s/Secteurs Equipement la demande Entretien Entretien Remplacement Remplacement

Age moyen Tarifs 1 ½ Très forte ; 23 ans contre plus élevés Taux Transport de Cré 16 ans au moyens de 20 % 80 % 100 % personnes inad niveau Mauvais état remplissage national routier ; > 85 % Tarifs 2 à 5 Insécurité des fois plus voyages Transport de Age moyen Cré élevés Très forte 50 % 50 % 100 %

Transports routiers routiers Transports marchandises national inad

Coûts du Transport carburant exclusif de Néant relative Moyenne 0 % 100 % NA 0 personnes inadaptation au catamaran Néant depuis le 26 Projet de gare septembre maritime sur 2002 : une financement Transport de Gestion solution de privé personnes et privée prévue remplacement Très forte N/A 100 N/A 50-1 de (en cours est à l’étude marchandises d’étude) avec l’appui de la coopération allemande Insécurité de Transports fluviomaritime Transport Plusieurs navigation ; 50 % du quai exclusif de Moyenne ND bateaux exploitations effondré marchandises irrégulières

Insécurité de Transport de Pirogues navigation ; liaison avec artisanales de Néant Moyenne 50 % 50 % 100 % 0 exploitation les îles 40cv irrégulière

Desserte de Avion 50 Adéquat Très forte 0 % 0 % NA Ziguinchor places aériens Transports Transports

SOURCE : PRASEC

La solution aux problèmes que posent ces trois modes de transport permettra de désenclaver la région.

En effet la région souffre de trois natures d’enclavement : - L’enclavement externe - L’enclavement interne

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- L’enclavement frontalier

• Désenclavement externe

Les besoins s’expriment en termes de grandes liaisons avec le Nord du Sénégal et, en particulier avec Dakar, capitale administrative, politique, économique et financière du pays. Au plan routier, cette difficulté est accentuée par la situation de vétusté et d’irrégularité des bacs transgambiens. Leur renouvellement à court terme devrait être envisagé en raison de l’incertitude concernant la construction du pont sur la Gambie. Celui-ci dépend d’un accord politique recherché depuis longtemps par les Autorités Sénégalaises. Le réseau routier classé, tel qu’il était en 1981, assurait l’essentiel de la desserte externe des capitales départementales de la Casamance y compris par contournement routier via Tambacounda, plus à l’est du pays.

Au plan maritime, les politiques actuelles pourraient suffire à assurer l’efficacité d’un service de liaison par navire. La situation de rentabilité tirant sans doute parti des difficultés transgambiennes, n’est nulle part mise en cause comme le montre, en particulier, l’étude réalisée en 1998 lors de la préparation du Deuxième Programme sectoriel des Transports. Il reste donc peu pour maintenir l’intérêt des investisseurs privés potentiels. Aussi, la cessation d’activités du catamaran privé « le Kassoumay » en 2001 suite à d’importants déficits d’exploitation cumulés, ne serait pas dû à la non rentabilité structurelle du secteur d’activités. Elle s’expliquerait plutôt par des circonstances conjoncturelles (hausse très importante du prix des carburants) et, dans une moindre mesure, à des raisons d’inadaptation du navire aux conditions maritimes locales. Par ailleurs, le navire mixte « Diola » exploité par la Marine Nationale qui était sortie de carène après réparation d’un de ses deux moteurs au courant du mois de septembre 2002 en reprenant son service quotidien entre Dakar et Ziguinchor a fait naufrage le 26 du même mois sur le trajet Ziguinchor Dakar, avec près de 2000 disparus. Depuis, aucun remplacement n’a été effectué. La seule alternative reste actuellement liée au projet d’acquisition d’un bateau d’occasion à acquérir sur financement de la coopération allemande.

• Désenclavement interne

L’enclavement interne se traduit dans la région par des difficultés d’approvisionnement récurrentes des populations rurales et d’écoulement des nombreuses productions agricoles ou halieutiques de Casamance. La pression est forte sur des produits d’exportation comme la noix d’anacarde. Les produits de cueillette contribuent aussi aux revenus des populations. Leur commerce est monopolisé par les femmes des villages qui les destinent au marché de Dakar.

Au plan routier, le besoin de désenclavement des chefs lieu de communauté rurale est un impératif.

Au plan fluvial, le rapide développement de services communautaires de transport par pirogues artisanales, même si les services de désenclavement des îles de la Basse Casamance qu’il offre, ont besoin d’être mieux organisés et sécurisés, prouve que l’environnement est favorable à des investissements privés dans ce secteur. Le souvenir encore vivace de son bon fonctionnement dans les premières années de l’indépendance du pays n’est sans doute pas tout à fait étranger à cet engouement.

La Région de Ziguinchor étant enclavée entre la Gambie au Nord et la Guinée Bissau au Sud et la communication interne étant mal assurée, voit ses villages frontaliers se tourner davantage vers la consommation de biens et services en provenance des localités de ces pays.

Pour les services de transport routier, la situation de vieillissement du parc automobile, plus avancée qu’ailleurs dans le pays est rendue plus critique par la mauvaise praticabilité des routes locales. De plus, le secteur bancaire reste faiblement porté vers le financement du renouvellement du parc interurbain en raison des risques importants induits par l’insécurité des trajets.

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Néanmoins, des solutions relatives au désenclavement interne sont envisagées notamment la réalisation de la boucle du blouf pour 10 milliards de FCFA, l’axe Ziguinchor – Cap pour 13 milliards, et l’axe Ziguinchor- Mapck pour 1,5 milliards.

Parmi ces priorités, il urge de se pencher sur le problème du contournement de la Gambie du fait des difficultés que rencontrent les populations pour traverser ce territoire.

2.2.1.1.-TRANSPORT TERRESTRE

2.2.1.1- INFRASTRUCTURES ET EQUIPEMENTS Le réseau routier est long de 1074,5 km dont 324 km (30%) de routes bitumées et 7 km en pavés, souvent défectueuses. Cependant les routes nationales 4 et 5 ont fait récemment l'objet de réhabilitation et sont devenues des axes praticables. La plupart des infrastructures routières existantes sont dans un état de dégradation généralisée, surtout avec la fréquence et l'abondance des pluies.

CATEGORIE LONGUEUR en km Revêtue Non revêtue Totale Bitume Pavés - Routes Nationales 188 7 195 - Routes Régionales 71,5 56,5 128 - Routes Départementales 44,8 469,5 514,3 - Pistes Répertoriées - 210 210 - Voirie Urbaine 20,2 7 27,2 TOTAL 324.5 7 331.5 743 1074.5

Source : Service Régional des Transports

Le réseau bitumé est composé des axes suivants : - Ziguinchor – Kolda – Tamba, communément appelée Route du sud (Nationale N° 6) - Ziguinchor – Bignona – Kaolack, communément appelée Trans-gambienne (Nationale N° 4) - Ziguinchor – Bignona – Diouloulou – Banjul (Nationale N° 5) - Ziguinchor – Bissau ( Prolongement de la Nationale N° 4) - Ziguinchor – Oussouye – Cap-Skirring (Régionale N° 20) - Ziguinchor – Oussouye – Elinkine (Départementales 213 et 214)

Du fait de l'existence de multiples cours d'eau, les ouvrages jouent un rôle essentiel ; on en dénombre environ 400 dans la région. Parmi les plus importants on peut citer : - le pont Emile BADIANE, sur le fleuve Casamance, le plus long du Sénégal (640m) - le pont de Niambalang, sur l'axe Ziguinchor - Oussouye - le pont de Tobor - le pont de Baïla, sur l'axe Bignona – Diouloulou - le pont de Katakalousse et de Diakène sur la route du Cap-Skirring.

2.2.1.1.2- CONTRAINTES

- Dégradation prématurée des ouvrages liée à la remontée des eaux salées - Insuffisance ou inexistence de trottoirs sur des voies urbaines importantes - Insuffisance et vétusté du parc automobile due à la faiblesse des investissements en matières de transport - Insuffisance de l’offre de transport collectif par rapport aux besoins des zones périurbaines - Difficulté d’accès au crédit pour le renouvellement du parc automobile - Insuffisance des services offerts en matière d’entretien et de réparation du parc automobile

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2.2.1.2.-TRANSPORT AERIEN

2.2.1.2.1- INFRASTRUCTURES ET EQUIPEMENTS

Au niveau du transport aérien, la Région dispose de deux aérodromes à Ziguinchor et au Cap- Skirring. Ce dernier étant essentiellement saisonnier (Novembre à Mai). Ces deux installations sont essentiellement gérés par les Activités Aéronautiques Nationales du Sénégal (A.A.N.S.). L’aéroport de Ziguinchor se positionne 2ème derrière l’aéroport International Léopold Sédar SENGHOR sur le plan passager et trafics. Cependant, vu les dangers que représente l’actuel aéroport par rapport aux habitations, il serait bien d’œuvrer dans les plus brefs délais dans le sens de l’aménagement du site de Tobor qui a été retenu à cet effet et au transfert.

Ce secteur regorge d’énormes potentialités compte tenu de la spécificité de la région qui est par excellence une région fortement prisée par les touristes.

Hormis le tourisme, nous pouvons noter les déplacements des populations locales qui s’opèrent d’une zone à l’autre. Ces importants mouvements migratoires nous permettent d’affirmer que le secteur du transport aérien est aussi bien sollicité par les étrangers (touristes et autres) que par les nationaux.

2.2.1.2.1- ACTIVITES AEROPORTUAIRES

Evolution des trafics

TRAFIC COMMERCIAL Années 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002

Activités Mouvements Départs 525 514 474 421 363 323 339 355 378 d’aéronefs Arrivées 525 514 474 421 362 323 339 355 378 Total 1050 1028 948 842 725 646 678 710 756 Passagers Emb. 7774 9232 9311 6803 7505 7305 9027 12652 15333 Déb. 7553 9731 9013 6531 7299 6995 8840 12960 15264 Transit 4981 4452 3998 1538 1084 506 435 149 300 Total 20308 22815 22322 14932 15888 14806 18302 25761 30897 Emb. 974 40 511 760 00 00 00 554 00 Fret (Kg) Déb. 21735 18065 23631 6116 18076 11749 12631 10457 482 Transit 00 00 00 00 00 00 00 00 00 Total 22709 18105 23631 6876 18076 11749 12631 11011 482 Poste Emb. 4943 6478 6828 2689 3680 3633 4052 4327 4485 Déb. 18475 15967 12974 4965 5527 6193 4690 5171 695 Source : ASECNA Emb = Embarquement ; Déb = Débarquement Privés Années 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002

Activités Mouvements Départs 380 266 144 130 43 49 56 89 61 d’aéronefs Arrivées 380 266 144 129 44 49 56 89 61 Total 760 532 288 259 87 98 112 178 122 Passagers Emb. 1036 813 587 577 175 171 223 421 266 Déb. 1063 823 590 508 185 182 193 430 232 Transit 00 00 00 00 00 00 00 00 00 Total 2099 1636 1177 1085 360 353 416 851 498 Emb. 00 00 00 00 00 00 00 00 00 Fret (Kg) Déb. 00 00 00 00 00 00 00 00 00 Transit 00 00 00 00 00 00 00 00 00 Total 00 00 00 00 00 00 00 00 00 Source : ASECNA

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Aéroclub Années 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002

Activités Mouvements Départs 101 104 99 105 104 79 60 134 85 d’aéronefs Arrivées 101 104 99 104 104 79 60 134 85 Total 202 208 198 209 208 157 120 268 170 Passagers Emb. 175 187 238 234 258 199 179 393 195 Déb. 190 823 590 508 185 182 193 430 232 Transit 00 00 00 00 00 00 00 00 00 Total 365 393 477 495 518 394 336 765 425 Source : ASECNA

Militaires

Années 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002

Activités Mouvements Départs 185 343 148 285 470 482 313 357 372 d’aéronefs Arrivées 185 343 148 285 469 483 313 357 371 Transit 00 00 00 00 00 00 00 00 00 Total 370 686 296 570 939 965 626 715 743 Passagers Emb. 755 2643 2638 3261 4971 5997 5805 6491 7455 Déb. 390 2703 2377 2960 4547 5324 4813 5581 6567 Transit 00 00 00 00 00 00 00 00 00 Total 1145 5346 5015 6221 9518 11321 10618 12072 14022 Source : ASECNA

- L’analyse globale des tableaux statistiques (trafic commercial, privés, aéroclub et militaires) révèle une évolution en dents de scie du trafic aérien. La tendance à la baisse s’explique en grande partie par l’insécurité qui a entraîné le ralentissement ou l’arrêt du fonctionnement de certains projets et programmes, hôtels et autres structures de développement.

2.2.1.2.2- CONTRAINTES AU TRANSPORT AERIEN

Les contraintes et les facteurs de blocage endogènes et exogènes à la mise en valeur des ressources et potentialités sont dus : - A la localisation de l’aéroport au milieu des habitations ; - Au fait que, malgré l’existence de deux compagnies commerciales : Air Sénégal international et Sunu Air, les prix restent relativement élevés obligeant les moins nantis à se rabattre sur la voie maritime et/ou la voie routière ; - A l’exiguïté de l’aérogare ; - A l’insuffisance des équipements de l’aérogare ; - A l’insuffisance de la sécurité au niveau de la piste d’envol ; - A l’absence de raquette au niveau de la piste de Ziguinchor ; - Au non prolongement de la piste du Cap

2.2.1.3.-TRANSPORT FLUVIO MARITIME

2.2.1.3.1- INSTALLATIONS PORTUAIRES

Ziguinchor possède un port, situé à 70 km de l'embouchure du fleuve Casamance. La navigation sur ce fleuve s'arrête à Ziguinchor pour les bateaux et à Sédhiou pour les chalands. Ce port dont le quai sera reconstruit sur financement de l’Agence Française de Développement de même qu’un ponton et une passerelle à Carabane par l’Etat sénégalais et ses partenaires, compte les installations ci-après :

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Désignation Nombre Etat / Fiabilité Quais 01 Précaire Magasins 05 A réhabiliter Ponts - bascules 01 Fonctionnel Balises non lumineuses 28 Fonctionnelles Autres Mouillage sans ponton – Carabane - Djogué Source : Capitainerie du port

2.2.1.3.2. - ACTIVITES PORTUAIRES

Evolution du trafic portuaire de 1993 à 2002

Navires Jauges Passagers Marchandises Années Entrées Sorties Bruts Nettes Entrées Sorties Apprment Exportées de Dakar 1993 113 113 240 399 171 162 - 19 766 - 21 749 1994 127 127 255 461 178 694 - 22 074 - 50 330 1995 111 111 229 735 157 286 - - - 47 279 1996 105 105 217 853 151 606 - 34 818 2 898 22 566 1997 121 121 237 915 161 555 - 33 798 6 150 34 042 1998 211 211 313 047 187 057 - 45 758 22 956 38 486 1999 211 211 317 530 189 701 - 42 869 12 492 54 580 2000 202 202 298 710 188 641 - 31 426 20 867 75 622 2001 115 115 167 083 95 888 - 10 889 25 801 67 606 2002 98 98 108 132 60 190 - 2 087 36 582 56 517 Source : Capitainerie du port

Pour le transport maritime et fluvial, la navette Dakar-Ziguinchor-Dakar n’est plus assurée depuis la disparition tragique du bateau le Diola le 26 septembre 2002.

Ce bateau transportait des passagers avec leurs marchandises et faisait deux rotations hebdomadaires d’une durée de 12 h chacune.

Le port reçoit également des bateaux cargos d'une certaine capacité pour l'exportation des oléagineux et l’approvisionnement à partir de Dakar essentiellement du ciment et du riz.

Pour l'année 2002, 36 582 tonnes de marchandises ont été importées et 56 517 tonnes exportées. Ceci démontre de l'importance de ce port dans l'économie de la région.

En 1999, 211 navires ont accosté au quai de Ziguinchor pour une jauge nette de 189 701 t, avec 42 869 passagers enregistrés. A partir de cette année jusqu’en 2002, on constate une baisse, excepté pour les importations de produits manufacturés.

Le trafic de marchandises concerne l'importation de produits manufacturés divers avec 36 582 t en 2002; à l'exportation, on a principalement l'huile brute et les tourteaux d'arachide.

2.2.1.3.2.3- CONTRAINTES

Elles sont d’ordre physique, juridique, technique et infrastructurel et empêchent le port de jouer son véritable rôle dans l’économie de la région.

C'est pourquoi il serait bien d’œuvrer dans le sens de la redynamisation du port pour en faire un port de transit sous-régional, à travers un certain nombre de mesures :

47

- La création d’une zone franche au sein du port de Ziguinchor de même que la construction d’entrepôts fictifs, - la création d'une société sous-régionale d'exploitation et de gestion des infrastructures du port, - l'élaboration d'un plan directeur pour la création du port mixte (pêche, commerce, transport), - la mise en œuvre d'un programme de sondage et de balisage, - la mise en place d'un radar de surveillance, - la reconstruction et l’extension du quai et de la terre pleine, - la construction d'une gare maritime, - la mise en place d'équipements portuaires, - la création d'un chantier naval.

En ce qui concerne le désenclavement des îles, travailler à la construction d'appontements, l'aménagement d'embarcadères.

2.2.2. -COMMERCE

2.2.2.1.-SITUATION ET EVOLUTION DU SOUS SECTEUR

a)- Evolution du nombre de marchés

NOMBRE DE MARCHES DEPARTEMENTS 1995 2000 2003 ZIGUINCHOR 05 07 07 OUSSOUYE 02 02 02 BIGNONA 07 6 7 TOTAL 14 15 16 Source : Service Régional du Commerce Intérieur

Le commerce évolue actuellement dans un cadre caractérisé par la libération de l'économie sous- tendue par la concurrence.

Les commerçants sont grossistes, demi-grossistes et détaillants et occupent les secteurs d'activités de la boulangerie, de la quincaillerie, du textile et de l'alimentation.

Les commerçants de détail et de micro détail composés en majorité de Guinéens sont implantés dans tous les départements et même dans les quartiers périphériques de Ziguinchor.

Les commerçants grossistes et demi-grossistes sont installés le plus souvent au centre de la ville, communément appelé "Escale". Ils sont composés généralement de baol – baol, Peulhs et quelques libano - syriens disposant d'une surface financière confortable. Leurs activités sont surtout centrées sur les secteurs les plus porteurs : quincaillerie, pièces détachées, tissus, cosmétiques, etc…

Les commerçants sénégalais confinés dans la filière riz ont une surface financière peu solide qui les oblige à faire appel aux banques à des conditions qui grèvent leurs marges bénéficiaires et annihilent tous leurs efforts. L'autoconsommation est très développée. b) - Evolution du nombre de commerçants NOMBRE DE COMMERCANTS

DEPARTEMENT 1986 1985 1987 2000 2003 Gros Détail Gros Détail Gros Détail Gros Détail Gros Détail

ZIGUINCHOR 16 418 12 300 10 409 06 398 10 450

OUSSOUYE 00 71 02 70 00 72 2 81 2 86

BIGNONA 05 297 08 150 04 184 03 233 03 214

TOTAL 21 786 22 520 14 665 11 412 15 750 Source : Service Régional du Commerce Intérieur 48

Les fluctuations du nombre de commerçants en dents-de-scie sont liées au contexte d’insécurité, faisant des commerçants la catégorie qui a payé le plus lourd tribut des exactions des bandes armées. De plus en plus, les zones rurales sont délaissées par les commerçants, qui opèrent le transfert de leurs activités en ville, occasionnant ainsi l’absence totale de circuit de distribution.

La tendance à la hausse de ces dernières années, consécutive à la dynamique de paix s’est matérialisée par la prolifération de tabliers et de cantines en ville, surtout depuis la réouverture du marché St- Maure.

c) -Les activités commerciales

La demande mensuelle des produits essentiels de consommation courante est estimée comme suit : Demande mensuelle de produits :

Denrées Quantité (tonnes) Denrées Quantité (tonnes) Riz 1.800 Mil 40 Huile 42.000 litres Oignons 40 Sucre 80 Savon 280 Tomate 9 Ciment 400 Gaz 120 Pomme de terre 30 Farine 90 Sel iodé 18 Lait en poudre 12 - - Source : Service Régional du Commerce Intérieur

La question récurrente de l’insécurité, l’enclavement chronique de la région naturelle de la Casamance exacerbée par les aléas de la traversée de la "transgambienne", et la discontinuité des rotations des différents bateaux, ont fini par plonger le commerce de la région dans une morosité sans précédent.

Compte tenu du fait que le commerce est un secteur transversal, il ne serait pas exagéré de dire que toute l’économie de la région souffre de l’effet combiné de ces deux facteurs, au point qu’aujourd’hui, toute solution de sortie de crise devra les intégrer.

Les potentialités de la région sont énormes eu égard à sa position géographique, l’existence d’un port et d’une frontière entre deux Etats d’une part, et des conditions pluviométriques au-dessus de la moyenne d’autre part.

En effet, la proximité avec la Gambie et la Guinée est une opportunité pour fructifier les échanges avec ces pays qui partagent avec Ziguinchor la même culture, les mêmes habitudes de consommation. L’abondance et la diversité des produits naturels (produits de cru et produits forestiers) et leur présence quasi permanente sur le marché pendant toute l’année, selon les variétés, plaident en faveur d’installation d’industries de transformation présentes surtout au niveau des produits de la pêche. Les possibilités touristiques de la région sont sources potentielles de marché d’écoulement des produits artisanaux et maraîchers qui profitent de l’abondance de matières premières.

d) - Tendances favorables

L’enclenchement du retour à la paix, avec les débuts de la reconstruction qui ont permis déjà aux populations déplacées de rejoindre leurs foyers d’origine, les promesses de désenclavement des autorités avec l’affrètement de deux bateaux, sont autant de raisons qui font croire à l’accroissement des échanges commerciaux. Les potentialités énormes de la région jusque là sous exploitées surtout en matières de ressources agricoles, principalement les noix d’acajou et le sésame qui peuvent non seulement être des cultures de substitution à l’arachide, mais aussi,

49 source de création d’industrie de transformation avec des retombées certaines dans le marché de l’emploi.

e) - Place du commerce dans l’économie régionale

Malgré sa léthargie constatée unanimement, le commerce tient un rôle majeur dans l’économie régionale ; en témoigne le nombre d’acteurs, et le chiffre d’affaire engendré. Son rayonnement devrait normalement s’étendre aux pays de la sous région. Le constat est fait que, des opportunités existent, avec des produits comme le ciment et le riz. En effet pour le ciment, l’installation d’une succursale de la SOCOCIM est entrain de régler le problème des ruptures de stock, créant une opportunité d’approvisionner des pays comme la Guinée Bissau.

2.2.2.2.- LES CONTRAINTES ET FACTEURS DE BLOCAGE

Il a été constaté et déploré la cherté des produits en général y compris même les produits locaux qui ne dérogent pas à la règle, comme pour suivre la tendance inflationniste des prix des autres produits venant de l’extérieur. L’exemple de la pastèque, des oranges et des mangues est édifiant, car en dehors de la région, la pastèque est vendue à l’unité, alors qu’à Ziguinchor le kilogramme est à 100 francs, prix loin d’être compétitif par rapport à Kaolack ou Dakar.

Par ailleurs les anciens réflexes de production de contemplation et de prestige particulièrement vivaces dans le domaine de l’élevage ont toujours des racines solides dans la conscience collective des populations, parallèlement à cela, certaines habitudes d’autoconsommation de produits comme le riz, sont de nature à bloquer les potentialités commerciales de la région.

Le principal facteur exogène est sans doute l’enclavement de la région du fait de l’épineux problème de la traversée de la Transgambienne. Il fait renchérir les coûts des marchandises, en rendant en même temps aléatoire le renouvellement des stocks, et exposant ainsi les produits à des avaries. Ces facteurs combinés ensemble font de Ziguinchor comparativement aux autres régions, la ville la plus chère du Sénégal alors qu’elle n’est pas la plus distante de Dakar.

Par ailleurs la frontière qu’elle partage avec la Gambie qui a un volume d’échanges largement excédentaire avec Ziguinchor, la rend vulnérable, d’autant que l’envahissement de produits gambiens dont la majeure partie est introduite frauduleusement constitue un véritable goulot d’étranglement pour des industries comme la SONACOS, qui ne parviennent plus à vendre des produits comme l’huile végétale qui était naguère sa chasse gardée. Ce sont ces mêmes raisons qui sont en train d’hypothéquer la présence des représentants des grandes industries du Sénégal (NESTLE, JUMBO, NSOA ).

De plus en plus, les rares industries de la région sont confrontées à des problèmes d’approvisionnement en matières premières, telles que les industries de la pêche et de l’huilerie. En effet, du fait de la rareté des produits de pêche due à une sur exploitation de la ressource, allié au comportement anarchique des acteurs qui ne respectent aucune réglementation, en la matière, les industries ferment en cascade avec tout leur corollaire pour une population déjà éprouvée.

2.2.3.- ENERGIE

La production dans les différentes branches de l'économie de la région fait appel à des sources d'énergie variées. Cela va du combustible domestique à l'énergie électrique en passant par les produits pétroliers. On estime la production annuelle (1990) de charbon de bois et de bois de chauffe (Ziguinchor – Kolda) respectivement à 130.000 quintaux et 20.000m3 destinées à la consommation locale mais aussi à l'exportation vers d'autres régions. La région étant aujourd'hui fermée à l'exploitation du combustible, l'approvisionnement est devenu frauduleux.

50

Pour ce qui concerne l'électrification, la production, le transport et la distribution ne sont assurés qu’à partir de la centrale de Boutoute. Dans la nouvelle stratégie de la Senelec, les unités secondaires ont été supprimées.

L’Agence sénégalaise d’électrification rurale (A.S.E.R.), pour améliorer la couverture de la région en énergie électrique, a présélectionné 22 villages dans la région compte tenu de différents niveaux de priorité arrêtés avec le bailleur de fonds.

1. infrastructures de santé 2. structures éducatives ou de formation ( écoles, dahra,centre de formation, logement d’enseignant,…) 3. infrastructures publiques (bureaux), communautaires (maison des jeunes, maison familiale rurale…), lieux de culte.

Ainsi, pour l’ensemble de ces localités, il est prévu l’électrification de 305 lampadaires 72 centres communautaires

2.2.3.1.-EVOLUTION DES ABONNES

Départements Bignona Ziguinchor Oussouye Région Années

1993 709 6 479 371 7 558

1994 859 6 666 412 7 937

1995 1 058 6 809 462 8 329

1996 1 291 7 083 502 8 878

1997 1 508 7 243 556 9 307

1998 1 844 7 454 603 9 911

1999 2 106 7 926 642 10 674

2000 2 367 8 432 726 11 525

2001 2 284 9 411 803 12 898

2002 3 007 10 784 867 14 658

Source : SENELEC

L'approvisionnement en produits pétroliers est généralement assuré par 17 stations d'essence dont sept (07) hors-bord.

L'énergie renouvelable est très peu développée alors qu'elle peut constituer une alternative pour la couverture des besoins énergétiques en milieu rural et particulièrement les zones enclavées.

LES CONTRAINTES

- coût élevé du raccordement au réseau électrique, - taux de desserte faible, - Energies nouvelles et renouvelables très peu développées, - Insuffisance de la disponibilité du charbon de bois, - Difficultés d’approvisionnement au gaz butane, - Coût élevé du gaz butane, - Enclavement de zones rurales, - Instabilité sociale limitant l'exécution des projets.

51

Il a été suggéré de faire la promotion de l’énergie solaire.

2.2.4. HYDRAULIQUE

2.2.4.1.-REALISATIONS ET PROGRAMME EN INSTANCE

a)-Volet forages

La Région de Ziguinchor compte 35 forages ruraux équipés répartis comme suit : - 27 forages dans le Bignona ; - 06 forages dans le département de Ziguinchor ; - 02 à Oussouye.

A cela, il faut ajouter six (06) nouveaux forages réalisés dont l’équipement en matériel d’exhaure est en instance. Il s’agit de ceux des villages de : Mlomp, Oukout, Djiembéring dans le département d’Oussouye ; Mlomp et Kafountine dans le Bignona) ; Mandina à Ziguinchor.

Ils ont tous une vocation pastorale et également destinés à l’alimentation en eau des populations.

Dans le cadre du programme national de réalisation de points d’eau pérenne (études de faisabilité imminentes), 40 localités de la région dont la population avoisine 1000 habitants sont ciblées.

Désignation Département Nombre Bignona 27 Ziguinchor 6 Forages équipés Oussouye 2 Région 35 Bignona 2 Forage en instance d’équipement Oussouye 3 d’exhaure Ziguinchor 1 Région 6 Bignona 26 Nouveaux forages à réaliser Ziguinchor 14 Région 30

Total horizon 2006 71 Source : Service régional de l’Hydraulique rurale

b)-Volet puits

- Programme DERBAC : 230 puits pastoraux, maraîchers et agro-pastoraux - Programme UNICEF : 123 puits équipés de pompes manuelles au niveau des écoles primaires - Programme AMA : 160 puits dont 17 en 2003 (mosquée et pastoraux) - AJAC : 80 puits en reconstruction - Programme de l’Etat en cours : CESAO - Bignona : 50 puits pastoraux - Ziguinchor : 21 puits pastoraux - Oussouye : 23 puits pastoraux

2.2.4.2.- CONTRAINTES

En matière de forage la préoccupation réside dans l’organisation des usagers, à la prise en charge des actions visant le fonctionnement correct des installations. Pour les puits, les sollicitations sont nombreuses mais les programmes de l’Etat se font désirer. Dans ce contexte, il serait bien 52 de penser au fonçage de puits modernes au niveau des îles et villages du littoral mais aussi aménager des bassins de rétention.

2.2.5.- TELECOMMUNICATIONS

La télécommunication est d'une importance capitale dans la région où elle pallie les insuffisances des autres voies de communication. Les capacités installées arrivent à couvrir les besoins de raccordement. Le développement des nouvelles technologies de télécommunications, combiné à l’augmentation rapide des besoins en services nouveaux, obligent aujourd’hui les opérateurs du secteur à adapter leurs équipements à ces évolutions de l’environnement.

C’est ce qui a été fait avec le projet ZKT2 qui s’est achevé au mois de décembre 1999. Actuellement Ziguinchor est relié à Dakar par un câble à fibre optique qui emprunte deux axes :

- par la route du Sud : la fibre passe par Tanaff - Kolda - Vélingara -Ainou Mady pour aller à Tambacounda

- Par la TransGambienne : elle passe par Bignona puis emprunte le fleuve Gambie par un Faisceau Hertzien pour aller à Kaolack.

L’axe Ziguinchor Oussouye est supporté par un Faisceau Hertzien synchrone de la société Siemens capable de véhiculer 1890 communications avec deux canaux de transmission.

L’axe Oussouye – Cap Skirring est supporté par un Faisceau Hertzien PDH. Le MDL 2.5 de la société TRT avec un débit de 8M bits/S. Le réseau Alizé est présent à Ziguinchor, Bignona , Cap Skirring - une BTS alcatel évolium avec 3 secteurs 90 circuits est installé à Ziguinchor. - une BS 60 avec 2 secteurs capables de véhiculer 45 communications dessert Bignona. - une BS 60 avec 2 secteurs capables de véhiculer 45 communications dessert le Cap et Oussouye Tous les départements de Ziguinchor sont couverts par le téléphone rural matérialisé par le SR 500 de la Société TRT. Actuellement 100 villages sont équipés.

Nombre d’abonnés raccordés = 518

Capacité équipée = 1214

2.2.5.1.-EVOLUTION DU SECTEUR

En 1992 l'axe de transmission KZ (Kaolack/Ziguinchor) de type numérique avec 480 voies a été mis en service. Il a été pour beaucoup dans la réussite de la couverture télévisuelle et radiophonique de "Sénégal 92" et de la visite du Pape à Ziguinchor. Ce système est aussi le support du téléphone portable ou GSM. Le démarrage du projet ZKT2 d'un coût de 6 milliards environ a permis de relier Ziguinchor à Tamba d'une part et Ziguinchor à Kaolack d'autre part par fibre optique. Ce système de transmission d'une technologie très poussée offre plusieurs avantages - faible coût donc un investissement moins lourd - très grande fluidité du trafic. Sur une fibre on peut transmettre jusqu'à 76 communications simultanées. Cette pose de la fibre optique a permis à la SONATEL d'assurer la couverture de la région en téléphonie mobile. Depuis l'année 2000 jusqu'à 2002, plusieurs villages ont été ciblés et équipés en téléphonies. Ces villages sont :

53

2000 2001 2002

Carabane, Balingor, , Bagamme, Kaguitte, Hitou, Diogué, Couba, Bélaye, , Enampore, Baghagha, Mpack, , Saloutou, Haïré, Kaïlo, Boune, Mangagoulack, Pointe St Balandine, Dianah, Bakassouk, Boko, Cassel, Georges, Mlomp, Loudia- Birkamanding, Combaoubou, Montate, Coumabloulou, Ouoloff, Elinkine, Diacoye-Banga, Dianki, , Cachou, Wann, Diembéring, Katakalousse, Dombondir, Elana, Hilol, Windaye, Gnikine, Sifoka, Brin. , Kagnarou, Eloubalire, Batignère. Mandégane, Tobor, Médina Baffé, Niafourang, Nyankine, Tambacoumba, Boucotte Ouoloff, Carabane, Diakène Diola, Djiromaïte, Essaout, Mlomp, Cadjifolong, Siganar, Youtou, Edioungou, Thiobon Source : SONATEL

Le projet d'extension 2001 d'un coût de 2 milliards a permis de rénover le réseau de Ziguinchor qui sera suivi de celui d'Oussouye et de Bignona en 2004.

2.2.5.2.- CONTRAINTES ET FACTEURS DE BLOCAGE

Plusieurs facteurs constituent un blocage pour la mise en valeur des ressources et potentialités.

L'éloignement de certaines zones constitue souvent des barrières qui freinent l'exploitation du réseau de télécommunication, En période d'hivernage, les zones rurales rattachées à l'agence sont enclavées et inaccessibles et les agents rencontrent d'énormes difficultés pour raccorder une ligne ou relever un dérangement. Les charges sont très élevées car le raccordement des abonnés est souvent hors norme. En ville, certains abonnés sont cherchés jusqu’à 300 à 400m des PC. En zone rurale, d’autres abonnés sont à deux km des stations, ce qui alourdit considérablement les charges l’éloignement qui rend coûteux les déplacements du personnel et l’approvisionnement en matériel Coûts élevés des tarifs.

2.2.6. - LA POSTE

La région de Ziguinchor compte cinq (05) bureaux de poste et un guichet annexe ainsi réparti :

- Bignona deux(02) bureaux de postes ouverts (Bignona commune et Diouloulou) - Oussouye (deux) bureaux ouverts (Oussouye et Cabrousse) - Ziguinchor (un) un bureau ouvert et un guichet annexe récemment créé au centre ville (réhabilitation du 1er bureau de poste de Ziguinchor.)

Les recettes budgétaires de ces bureaux constituent les ressources propres de LA POSTE, une variable sur laquelle toute politique de développement doit s’appuyer de manière conséquente. Ainsi pour l’ensemble des 5 bureaux de Ziguinchor, les recettes budgétaires sont passées de 152.406.378 francs cfa en 2002 à 188.959.404 f.cfa en 2003 soit un accroissement de 36.553.026 francs en valeur absolue (24%). Cette tendance à l’augmentation remonte déjà à l’an 2000.

Il faut retenir que ces recettes budgétaires sont tirées des opérations du secteur postal et du secteur financier.

54

2.2.6.1- LE SERVICE FINANCIER

Les émissions de mandats et les paiements sont les principales opérations auxquelles il faut ajouter les versements de caisse d’Epargne et les remboursements. L’année 2002 montre qu’il y a eu 35.765 sollicitations pour des émissions de mandats contre 52.564 paiements de mandat. Ces nombres impliquent des montants tout aussi importants en émission annuelle (3.315.979.981 francs) qu’en paiement annuel (3.562.796.029 francs).

Les opérations de versement à la caisse d’épargne pour l’année 2002 s’élèvent à 2876 pour un montant de 279.490.630 francs pour des remboursements de 3.380 évalués à 320.363.292 francs.

Au total, LA POSTE se positionne en matière de service financier comme un partenaire de premier choix. Les prix qu’elle propose pour ses transferts sont très compétitifs. Elle participe également à la collecte de l’épargne et l’étendue de son réseau en fait le partenaire idéal des militaires et autres groupements en transit à Ziguinchor. Elle participe également aux opérations de W.U. (Western Union) et ce secteur aussi connaît un franc succès. Il reste à retenir que les nouvelles technologies de l’information sont mises à profit pour valoir ces changements positifs.

2.2.6.2.- SERVICE POSTAL

Les taxes de correspondance postale représentées par la vente de figurines postales progressent sensiblement depuis l’an 2000. La moyenne en la matière est de 50.000.000/an pour les bureaux de la région de Ziguinchor.

Les produits des colis postaux s’élèvent à 3.802.174 f.cfa pour l’année 2002. Une moyenne qu’il faut maintenir pour dépasser ce chiffre à plus ou moins long terme.

Quant aux produits d’abonnement aux boîtes postales, ils s’élèvent à 13.594.200 Fcfa pour la même période. C’est un chiffre susceptible d’amélioration surtout si la politique de distribution à domicile continue à rebuter LA POSTE à cause de son coût.

Ces performances n’occultent pas pour autant les difficultés de la société.

2.2.6.3.- CONTRAINTES

L’exiguïté des bureaux de poste donne l’impression que la Société Nationale fait difficilement face à l’affluence surtout à la veille de grands événements. Le confort des clients mérite des halls plus spacieux et une climatisation adéquate. L’accueil de la clientèle est un facteur de satisfaction de haute portée et commence par l’embellissement des bureaux de poste mais aussi et surtout par l’aménagement de halls spacieux. Il est frappant de constater que de Ziguinchor à Oussouye, à Bignona de même qu’à Cabrousse et Diouloulou, ces bureaux représentent des halls très petits.

L’introduction du FAX a fini de convaincre tout le monde sur la valeur de la notion de célérité, le client devenant de plus en plus exigeant pour cette donne. Ainsi, il est souhaitable de densifier le réseau téléfax des bureaux de la région. Les mandats téléfax ont détrôné les mandats traditionnels dits carte de même que les mandats télégraphiques en voie de disparition.

Le téléfax concerne l’intérieur du pays seulement et c’est le mandat express qui intéresse l’International.

S’il faut aussi retenir la participation de LA POSTE aux opérations de transfert d’argent (Western Union) dont le support est l’ordinateur, l’équipement des bureaux en ordinateurs est impératif. LA POSTE est passée de sous agents Western Union en agent plein et il faut maintenir ce cap.

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Au- delà de ces trois éléments (bâtiments appareils FAX et ordinateurs), LA POSTE devait aller vers les populations en cherchant à s’installer partout où la densité le permet. THIONCK ESSYL sera un bon site. Le bureau de l’Escale devra connaître un investissement plus substantiel et être érigé en bureau principal.

La poste est une entreprise de transport, un accent particulier devra être mis sur l’acquisition d’un bon parc automobile qui participera aux échanges commerciaux. C’est là une condition pour améliorer les produits en colis.

Ces suggestions constituent tout un programme d’investissement dont LA POSTE, à l’état actuel, ne peut honorer du fait de sa recherche d’une situation financière plus reluisante que celle d’avant l’alternance. Aujourd’hui, les efforts de son personnel et de ses dirigeants augurent des lendemains meilleurs. Mais au niveau local il est souhaitable d’établir une coopération avec les communes et autres conseils régionaux dans l’intérêt des deux parties.

En définitive, les contraintes à l’amélioration du service postal se résument à : - l’insuffisance des bureaux de postes et du personnel et des guichets ; - l’exiguïté des bureaux de poste qui ont du mal à contenir les clients ; - l’enclavement de la Région ; - l’insécurité dans l’acheminement du courrier à l’intérieur de la région ; - l’insuffisance des provisions (finance) pour le payement des mandats ; - l’insuffisance du parc automobile ;

2.2.6 ETABLISSEMENTS FINANCIERS

- ETAT DES LIEUX

La région compte une (01) agence auxiliaire de la banque émettrice (Agence de la BCEAO) et quatre banques de dépôts (CBAO, CNCAS, SGBS, BHS). Les performances du secteur bancaire peuvent être perçues par les ressources générées et les emplois.

Etat des ressources des agences bancaires de la région

Ressources (en millions cfa)

DEPOTS ANNEES Dépôts à vue Dépôts à moyen terme Dépôts A long terme TOTAUX 1992 63 - 1 64 1993 80 - 4 84 1994 133 - 4 137 1995 218 - 10 228 1996 1.732 400 35 2.167 1997 988 414 59 1.461 1998 971 450 61 1.482 1999 693 491 117 1.301 2000 15.791 11.146 533 27.470 2001 10.412 11.269 640 22.321 2002 18.338 11.731 662 30.731 TOTAL 49.419 35.901 2.126 87.446

Ce tableau est assez éloquent quant à l’importance des ressources courtes par rapport aux ressources longues. Ce qui reflète la nature volatile des ressources des banques qui les empêchent d’effectuer des financements longs sans s’exposer à un risque de transformation ou d’illiquidité.

Evolution des emplois

L’évolution des emplois comme l’indique le tableau suivant, dénote une prépondérance du crédit à court terme consécutive à la prédominance du financement de l’activité commerciale sur les projets d’investissements.

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Evolution des emplois en millions f cfa

MISE EN PLACE ANNEES Court terme Moyen terme Long terme TOTAUX 1992 - - - - 1993 - - 56 56 1994 - - 45 45 1995 - - 150 150 1996 198 217 169 584 1997 214 61 144 419 1998 1670 23 122 1815 1999 1152 25 79 1256 2000 1121 151 82 1354 2001 1099 88 130 1317 2002 3452 61 231 3744 TOTAL 8906 626 1208 10740

En effet, pour ces données statistiques, qui, du reste, ne concernent pas la CBAO, - les crédits à court terme sont passés de 1121 millions en 2000 à 3452 millions en 2002 - et ceux du moyen et long terme sur la même période, respectivement de151 millions à 61 millions et de 82 millions à 231 millions fcfa.

Quant aux conditionnalités, le tableau suivant présente les différents taux appliqués par les banques.

ANNEES TAUX DE PENSION DU MARCHE DE BASE BANCAIRE D’ESCOMPTE MOYEN ANNUEL MONETAIRE MOYEN ANNUEL MOYEN ANNUEL MOYEN ANNUEL 1997 6 ,25 5,75 5,00 8,35 1998 6,00 5,75 4,95 8,45 1999 6,25 5,75 4,95 8,75 2000 5,75 6 4,95 8,58 2001 5,75 6 4,95 8,25 2002 5,75 6 4,95 8,25 2003 5,50 4,75 4,95 8,25

La moyenne annuelle du taux de base des banques s’est accrue en passant de 8,35 % en 1997 à 8,58 % en 2000 ; puis s’est stabilisée à 8,25 de 2001 à 2003. Les taux de base bancaires se situent au-delà des taux d’intervention de la banque centrale. Ce qui rend favorable le financement de l’économie face à la faible utilisation par les banques de leurs ressources non monétaires.

A ce système de financement classique, s’ajoute une multitude de mutuelles de crédit, de caisses rurales de crédit (CREC), de caisses villageoises d’épargne et de crédit (CVEC) du groupe Mutualité et Développement. Au total, aujourd’hui, la région de Ziguinchor compte 80 caisses et points de service. On compte trois caisses de crédit (Justice et développement, ASDI, ASACASE), une organisation de crédit (CRS), et 76 caisses physiques et de services dans toute la région de Ziguinchor.

En observant l’état général de l’activité, on distingue trois états principaux (voir le tableau ci- dessous pour le détail). Tout d’abord, 70% des caisses (55 caisses) semblent fonctionner correctement. Ensuite, trois caisses connaissent des problèmes de remboursement et un réseau de 10 caisses et de 8 points de services connaît de sérieux problèmes de recouvrement (21 caisses au total, soit 26%). Autrement dit, 3/4 fonctionnent correctement, 1/4 connaît des difficultés. Enfin, un fonds de crédit a cessé ses activités et un autre est dans l’attente d’être à nouveau actif (activité de crédit gelée.)

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Tableau 1 : Etat général des caisses

Etat Nombre de caisse RAS 55 Pb de reboisement 21 Indéterminé 1 Activité gelée 1* Cessation d’activités 2** Nd1 2 Total 80*** Source : Crédit Mutuel

* Fonds de crédit ** dont une caisse physique et un fonds de crédit *** Les fonds ne sont pas comptabilisés

Estimation de l’impact par les principaux indicateurs de l’activité

Les principaux résultats de l’activité des seize organisations de micro finance dont douze d’épargne et de crédit et quatre de crédit pour lesquelles nous disposons des informations, sont les suivants :

Nombre de membres 18 237

Nombre de prêts octroyés 4 288

Montant (FCFA) 2 477 240 493 Source : Crédit Mutuel Les organisations de micro finance de la région de Ziguinchor recensent plus de 18 000 membres. Ce nombre comprend également des groupements, par conséquent l’impact est plus important.

Le taux de pénétration à l’échelle de la région est de 3%. En admettant que l’on rapporte ce nombre à la ville de Ziguinchor, il semble que l’on soit encore loin de la saturation puisque cela porterait le taux de pénétration à 10%.

Ce résultat confirme l’hypothèse qu’un problème majeur de la micro finance de la région réside dans la mauvaise répartition des tâches et dans un problème d’identification des besoins. Les intervenants passent tous par les mêmes personnes ressources qui leur indiquent les mêmes cibles à chaque fois, conduisant à un effet de surcharge et au risque de toujours desservir les mêmes personnes (cf. le cas des femmes par exemple.) L’ensemble des institutions a financé 4 288 prêts pour un montant total de près de 2,5 milliards de francs CFA.

CONTRAINTES ET FACTEURS DE BLOCAGE

Le contexte particulier de la région a fortement fragilisé l’activité économique de la région. Les facteurs de blocage identifiés se résument :

Pour les banques • à la faible bancarisation du monde rural entraînant une rareté de projets bancables ; • au régime domanial qui ne permet pas de prendre des garanties et surtout de les réaliser en cas de contentieux ; • à la nature et à la typologie des exploitations agricoles (petites exploitations familiales). Pour le système de financement décentralisé : • à la difficulté d’identification des besoins de financement • à l’inorganisation du système qui gagnerait à évoluer vers un résotage.

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LES SOLUTIONS PRECONISEES

En vue de pallier les contraintes ci-dessus énumérées, les objectifs suivants devraient être poursuivis : • Organiser le monde rural sous forme de groupements pour accroître la solvabilité ; • Renforcer les capacités des organisations de producteurs pour consolider la gestion ; • Restructurer les différentes filières agricoles pour en favoriser le financement ; • Accorder la priorité au développement rural pour lutter contre la pauvreté qui rétrécit la demande globale ; • Définir un statut de la terre en vue d’une possibilité de prise de garanties réelles.

2.2.7.-LES COLLECTIVITES LOCALES

COLLECTIVITES LOCALES

La région en compte 30, depuis la réforme de 1996 de l’administration territoriale et locale. : - 1 "région" - 4 communes - 25 communautés Elles sont gérées et animées par 800 conseillers élus qui s’évertuent à répondre aux attentes de leurs mandants dans un cadre organisé, le conseil régional, le conseil municipal, le conseil rural avec des ressources financières, humaines et matérielles, et l’appui/conseil de la tutelle.

Le PRDI, les PIC, PLD, PIL et PIA, conçus avec l’appui financier et technique des partenaires au développement servent de document de référence pour les actions multiformes et multisectorielles de promotion humaine.

Malgré la modicité des moyens exacerbée par les difficultés de recouvrement de la taxe ces deux dernières décennies, elles ont injecté près de 500 millions de francs CFA en 2003, pour la réalisation d’infrastructures socio-économiques et l’appui à la promotion des activités génératrices de revenues.

Investissements des collectivités locales de 2003

Collectivités Locales Prévisions (f.cfa) Réalisations T.R. (f.cfa) (%) Budget Autorisation Total spéciale Région 77840.000 229.886.000 307.726.100 172.677.585 56 Communes • Bignona 17.860.000 60.000.000 77.860.000 16.782.786 22 • Oussouye 19.126.628 - 19.126.628 16.333.748 85 • Thionk-Essyl 11.191.767 20.000.000 31.191.767 29.001.271 93 • Ziguinchor 458.700.000 30.000.000 488.700.000 170.615.447 35

Total Communes 506.878.395 110.000.000 616.878.395 232.733.252 38 Communautés Rurales : • Département de Bignona - 26.182.955 26.182.955 21.095.115 81 • Département d’Oussouye 200.873.336 - 200.873.336 148.860.213 74 • Département de Ziguinchor 115.355.682 - 115.355.682 52.010.256 45

316.229.018 26.182.955 342.411.973 221.965.584 65 Total Communautés Rurales

Total C.L. 823.107.413 136.182.955 959.290.368 454.698.836 47 41 A.R.D. 7.000.000 57.800.000 64.800.000 26.257.600

REGION DE ZIGUINCHOR 830.107.413 193.982.955 1.024.090.368 480.956.436 47

C.L.= collectivité locale

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Les contraintes des collectivités se résument à :

- la difficulté de recouvrement de la taxe rurale ; - l’insuffisance des ressources financières liée à un non transfert concomitant des ressources par rapport aux compétences ; - l’absence de fiscalité locale ; - le principe d’égale dignité des collectivités locales, une absence de hiérarchie qui ne milite pas en faveur d’une harmonisation des interventions en matière de développement ; - l’insuffisance de la formation des élus ; - l’insuffisance du personnel cadre et de celui d’appui ;

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2.3- POPULATION, RESSOURCES HUMAINESET CADRE DE VIE

2.3.1- POPULATION

Population Régionale de Ziguinchor Années Population Taux Taux de Taux Population Régionale Urbaine Rurale urbanisation natalité mortalité jeune (-20 ans) 1988 398337 156496 241841 39,3 6,2 115 ‰ 237011 1993 403703 167661 236042 41,5 6,2 115 ‰ 240203 1994 407336 170081 237255 41,8 6,2 115 ‰ 242365 1995 411002 172538 238464 42,0 6,2 115 ‰ 244546 1996 414701 175031 239670 42,2 6,2 115 ‰ 246747 1997 418433 177562 242067 42,4 6,2 115 ‰ 248968 1998 422199 180132 243258 42,7 6,2 115 ‰ 251208 1999 425999 182741 244444 42,9 6,2 115 ‰ 253469 2000 429833 185389 188076 43,1 6,2 115 ‰ 255751 2001 435008 188076 246932 43,2 6,2 115 ‰ 258830 2002 437986 190804 247182 43,6 6,2 115 ‰ 260602 Taux d'accroissement 2,6 Source : Service Régional Statistique NB : Le mouvement migratoire régional est largement négatif

Répartition Spatiale 2002

Département Population RAM Superficie Densité Homme Femme Total Bignona 110554 109550220104 101 5295 42 Oussouye 18257 17172 35429 106 891 40 Ziguinchor 90868 91585 182453 99 1153 158 Région 219679 218307 437986 101 7339 60 Source : Estimation 2002- SR/Statistique

Répartition Ethnique 2002

Groupes Nombre % Diola 260381 60,66 Mandingues 39981 9,31 Pulaar 37730 8,79 Wolofs 20624 4,80 Manjacques 16139 3,76 Mancagnes 11037 2,57 Balantes 10789 2,51 Sérères 10297 2,40 Autres 22248 5,18 Total 429226 100,00 Source : Estimation corrigée 2002 ; SR/Statistique Répartition / âge / sexe

Groupes Hommes % Femmes % Ensembles % d'âge 0-19 ans 130737 59,51 120769 55,32 251506 57,42 20-59 ans 74729 34,02 83809 38,39 158539 36,20 60 ans et + 14212 6,47 13729 6,29 27941 6,38 Total 219679 100,00 218307 100,00 437986 100,00 Source : SR/Statistique

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Population active / sexe / zone géographique

Département Homme Femme Total % F/H Bignona 43807 19695 63502 44,96 Oussouye 9221 5967 15189 64,71 Ziguinchor 39999 24544 64543 61,36 Région 93027 50207 143233 53,97

Population "Agricole" Urbaine

Départements Population urbaine Population agricole active Effectif % Bignona 7144 833 11,66 Oussouye 1601 566 35,35 Ziguinchor 44323 5915 13,35 Région 53068 7314 13,78 Source : SR/Statistique

Indicateurs de pauvreté

Désignation Urbain Rural Ménages 38,6 50 Individus 45,1 85 Source : ESAM 1

Etablissements humains

Variables (nbre)/Année 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 Villages 502 502 502 502 502 502 502 502 502 502 Commune 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 Arrondissements 8 8 8 8 8 8 8 8 8 8 CR 25 25 25 25 25 25 25 25 25 25 Taille (2500-5000) ------15 (5000-10000) ------2 (10000-15000) ------1 (15000 et +) ------2 Capitale régionale -11111 1 111 Source : S.R.P.S. / Estimation 2002

La population de la région de Ziguinchor est estimée à 437 986 habitants en 2002 contre 401 842 en 1993, soit une augmentation de 36 145 habitants avec une densité régionale de 60 h/km2. Cette population est jeune car 57,42 % ont moins de 20 ans et 6,38 % seulement a plus de 60 ans. Le rapport de masculinité est de 101. Le taux d'urbanisation en 2002 est de 43,6 contre 39,3 en 1988.

La population est concentrée à Ziguinchor avec une densité de 158 h/km2 pour le département de Ziguinchor contre 42 pour le département de Bignona et 40 pour celui d'Oussouye. Elle est composée essentiellement de Diolas (60,60 %) on retrouve toutes les ethnies du Sénégal, voire de la sous région.

Le Sénégal a mis en œuvre depuis 1988 une politique de population dont l'objectif est d'arriver à une maîtrise de la croissance démographique. A cet effet des stratégies ont été adoptées pour : • la réduction de la mortalité et de la morbidité ; • la réduction de la fécondité ; • la promotion des groupes ciblés (jeunes, enfants, personnes du 3ème âge, handicapés...) 62

• la mise en valeur des ressources et potentialités pour un développement harmonieux des régions, l'établissement d'un système éducatif en adéquation avec les besoins réels des populations (formation / qualification / emploi); • l'amélioration des conditions de vie des populations avec l'objectif universel de réduction de moitié du taux de pauvreté ; • la prise en compte des aspirations à plus d'autonomie, des exigences et revendications plus ponctuées des groupes sociaux et communautés de base dans un contexte de décentralisation marquée par le transfert de compétences.

La mise en œuvre de ces stratégies par l’exécution des plans d'actions et d'investissements prioritaires (PAIP) a abouti à des résultats probants :

- l'indice synthétique de fécondité est passé de 7,1 enfants par femme en âge de reproduction (FAR) en 1978 à 5,6 en 1997. - même encore faible, le recours à la contraception a progressé : le taux de prévalence avoisine les 22 % - une baisse importante du taux de mortalité au cours des dernières années (17 ‰) est constatée. - les changements de comportements et d'attitudes induits par les prestations de services des centres conseils pour adolescents en santé de la reproduction et l'éducation à la vie familiale sont perceptibles. - l'amélioration de l'enregistrement des faits d'état civil - les activités d'IEC plaidoyer ont été intensifiées et les programmes de lutte contre la pauvreté consolidés.

Cependant il existe des contraintes liées à l'inexistence d'organes de mise en œuvre de cette politique au niveau local et aux difficultés de réalisation des PAIP régionaux.

2.3.1 SANTE ET NUTRITION

2.3.2.1.-LES INFRASTRUCTURES ET EQUIPEMENTS

Le Sénégal s'est engagé depuis ALMA-ATA à développer son système de santé en se fondant sur la stratégie des soins de santé primaires et a entrepris des réformes visant essentiellement la rationalisation et le développement harmonieux des structures en vue d'améliorer qualitativement et quantitativement les services.

La région est divisée en trois districts : Ziguinchor, Bignona, Oussouye. Chaque district dispose d'un centre de santé et un ou deux centres de protection maternelle et infantile, PMI, de dispensaires, de postes de santé, de cases de santé. Les districts contrôlent les pharmacies, les dispensaires confessionnels et les dispensaires gérés par les ONG.

La région médicale coordonne les activités des services régionaux de l'hygiène, des grandes endémies et de l'éducation pour la santé.

La région compte deux hôpitaux : un hôpital régional et l'hôpital de la paix (cf. tableaux santé).

La couverture sanitaire dépasse la région et s'étend en Guinée Bissau et à la Gambie.

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Répartition des infrastructures socio-sanitaires

Infrastructures Bignona Oussouye Ziguinchor Région public privé total public privé total public privé total public privé total Hôpitaux 0 0 0 0 0 0 2 0 2 2 0 2 Centre de santé 2 0 2 1 0 1 1 0 1 4 0 4 Postes de santé 42 5 47 13 1 14 12 8 20 67 14 81 Cases de santé 117 0 117 10 0 10 6 0 6 130 0 130 Maternités rurales 119 5 124 22 2 24 15 0 15 154 7 163 Pharmacies 0 2 20 2 2 2 15 17 219 21 Sous brigade 20 110110 1 405 d’hygiène S.E.P.S. 1 0 1 1 0 1 1 0 1 3 0 3 Centre PMI 1 0 1 1 0 1 2 0 2 4 0 4 Cabinet médical 0 0 0 2 2 0 6 6 0 6 6 Source : Région médicale

2.3.2.2.-PERSONNEL DE SANTE

Répartition du personnel de santé

Personnel Région Hôpital Bignona Oussouye Ziguinchor Région Médical régional public privé total public privé total public privé total public privé Total Administrateur 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 1 Médecins 2 7 1 0 1 1 1 2 1 6 7 12 7 19 Pharmciens Biolgist 2 2 0 0 0 0 2 2 0 15 15 4 17 21 Chirurg Dentiste 0 2 1 0 1 1 1 2 1 1 2 5 2 7 Assistant social 1 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2 0 2 Intendant 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 1 Commis administrat 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 1 T. Sup. de santé 3 5 0 0 0 0 0 0 0 1 1 8 1 9 T.S. anesthésie 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 1 T.S. Kinésie 0 3 0 0 0 0 0 0 0 0 0 3 0 3 T.S. radio 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 T.S orthopédie 0 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2 0 2 T.S. odontologie 0 0 1 0 1 0 0 0 0 0 0 1 0 1 T.S. biologie 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 1 Sage-femme 3 11 3 0 3 1 0 1 9 1 10 26 1 27 Infirmier d’Etat 1 14 15 2 17 8 2 10 13 6 19 61 13 74 Agent sanitaire 10 11 8 - 8 6 0 6 15 0 15 64 0 64 Aide social 1 1 0 0 0 1 0 1 0 0 0 3 0 3 Aide infirmier 0 0 1 0 1 0 1 1 0 0 0 1 1 2 Cuisinier 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Secrétaire 0 0 1 0 1 0 0 0 0 0 0 1 0 1 Contractuel 21 0 21 5 0 5 4 0 4 30 0 30 Chauffeur 2 2 2 0 2 1 0 1 3 0 0 10 0 10

Synthèse des données du district de Ziguinchor

ANNEES DONNEES 1998 1999 2000 2001 2002 Population totale (Statistiques /Région) 245774 263965 273 414 283118 293 081 Nbre de postes de santé fonctionnels 13 13 15 15 15 Nbre de maternités rurales fonctionnelles 15 15 15 15 15 Nbre de cases de santé fonctionnelles 5 5 5 5 6 Nbre de médecins 1 2 2 1 2 Nbre de chirurgiens dentistes 1 1 1 1 1 Nbre de techniciens supérieurs 0 0 0 0 0 Nbre de sages femmes 10 10 10 10 12 Nbre d'infirmiers & agents sanitaires 42 41 31 30 31 Nbre d'infirmiers chefs de postes ( ICP ) 14 13 13 15 15 Nbre de personnel communautaire 84 84 84 84 84 Montant budget de fonctionnement de l'état 36848291 36848291 36848291 36848291 36848291 Montant budget de fonctionnement de l'état reçu 36848291 36848291 36848291 36848291 36848291 64

Budget collectivités 1500000 1500000 1500000 1500000 1500000 Budget partenaires 0 0 9001915 53871915 16580875 Budget ONG 0 0 0 0 0 Budget autres 0 0 0 0 0 Recettes population consultations 12519690 35613790 37416085 15905915 26627151 Recettes population médicaments 38245691 26560300 33268520 69505760 140856896 Recettes population hospitalisations 536000 874000 1266000 946000 856000 Recettes population autres 12614581 0 0 4797370 11082745 Recettes totales 63915962 63048090 71950605 91155045 179422792 Dépenses population médicaments 34409126 37154333 43004744 54254919 102008993 Dépenses population maintenance 0 0 0 4568683 12538258 Dépenses population fonctionnement 2607422 21071530 13771156 5202310 9242024 Dépenses population investissement 5620504 4736030 3136195 0 0 Dépenses population personnel 6318000 6760000 6700000 18575125 37316535 Dépenses population autres 1431890 0 0 0 1446070 Dépenses population totales 50386942 69721893 66612095 82601037 162551880 Nbre de lits installés au pavillon d'hospitalisation 72 72 72 72 72 Nbre de lits installés à la maternité 10 10 10 10 10 Total Consultants ( nouveaux cas ) 21749 26702 24640 27852 87510 Total consultations 21906 27069 26383 28163 114686 Malades hospitalisés au pavillon 690 738 311 459 435 Malades hospitalisés au pavillon sortis 647 703 272 417 393 Malades hospitalisés à la maternité 41 79 120 56 35 Malades hosptalisés maternité sortis 0 79 120 56 35 Total malades hospitalisés sortis 647 703 272 473 428 Total journées hospitalisés pavillon 3048 3917 2004 1906 1797 Total journées hospitalisés maternité 0 79 120 168 105 Total journées hospitalisation 3048 3917 2004 2074 1902 Nbre de décès des hospitalisés 41 17 39 42 42 Nbre de décès d'enfants 0-7 jours 11 11 16 8 10 Nombre de décès mères/accht/avort/42 jrs accht 3 2 12 9 27 Total accouchement maternité 1165 1506 1509 1099 2405 Total accouchements domicile vus 180 135 72 155 298 Total enfants nés-vivants 1141 1542 1504 1196 2941 Total nés-vivants poids<2500g 126 150 167 148 120 Total morts-nés 32 48 20 60 220 Nbre morts-nés frais 19 35 18 36 140 Nbre morts-nés macérés 20 20 12 16 70 Total avortements 43 32 43 16 265 Consultations CPN1 1085 2416 2193 3389 5491 Consultations CPN3 541 1316 1297 1566 4304 GAR dépistées 59 103 93 814 605 Consultations post-natales 130 163 161 0 578 Actives toutes méthodes (PF) 3307 2591 3151 2795 5792 Inactives toutes méthodes (PF) 97 6049 5858 920 1589 Nbre total de cas de diarrhées 0 - 4 ans 454 532 182 943 1878 Nbre de cas de diarrhées 0-4 ans traités par ATB 204 239 100 142 738 Nbre de cas de diarrhées 0-4 ans traités par SRO 454 532 182 943 1457 Enfants 0-11 BCG 1291 2205 2312 5273 4581 Enfants 0-11 mois DTCP1 1298 2003 1918 4277 5018 Enfants 0-11 mois DTCP2 1123 1911 1889 3769 4399 Enfants 0-11 mois DTCP3 1009 1931 1869 3392 4032 Enfants 0-11 mois Rougeole 872 1576 1558 3570 3671 Enfants 0-11 mois Fièvre Jaune 748 1508 1675 3228 3707 Total 0-11 mois vaccinés 5167 9265 9128 6059 Total 0-11 mois complètement vaccinés 736 1470 1635 3152 3555 Nbre de femmes 15-49 ans vaccinées au VAT1 6634 3297 Nbre de femmes 15-49 ans vaccinées au VAT2+ 435 1791 2050 3252 4285 Source : Région Médicale

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Synthèse des données du district de Bignona

Données Années 1998 1999 2000 2001 2002 Population totale 212 000 221 000 223 000 225 000 227 000 Nombre de postes de santé fonctionnels 36 36 36 40 45 Nombre de maternités rurales fonctionnelles 120 120 120 120 124 Nombre de cases de santé fonctionnelles 110 110 110 110 117 Nombre de médecins 1 1 1 1 1 Nombre de chirurgiens dentistes 0 0 1 1 1 Nombre de techniciens supérieurs 2 1 1 1 1 Nombre de sages femmes 2 2 3 3 3 Nombre d’infirmiers & agents sanitaires 38 40 43 43 45 Nombre d’infirmier chefs de postes (ICP 36 36 36 40 43 Nombre personnel communautaire 280 283 285 284 287 Montants budget de fonctionnement de l’état 0 0 4 400 000 5 000 000 6 099 000 Montants budget de fonctionnement de l’état reçu 0 0 4 400 000 5 000 000 6 099 000 Budget collectivités (fonds de dotation) 29 909 000 29 909 000 36 937 000 36 937 000 39 404 00 Budget partenaires 0 0 0 8 450 000 19 020 000 Budget ONG 0 0 0 0 0 Budget autres 0 0 0 0 0 Recettes population consultations 8 739 000 10 902 000 10 110 000 14 064 000 9 700 000 Recettes population médicaments 58 884 000 70 957 000 74 635 000 83 609 000 54 578 000 Recettes population hospitalisations 1 695 000 2 035 000 2 122 000 2 613 000 3 021 000 Recettes population autres 1 033 000 1 168 000 1 083 000 6 312 000 5 841 000 Recettes totales 70 352 000 85 063 000 87 952 000 106 599 000 73 141 000 Dépenses population médicaments 47 383 000 67 931 000 60 305 000 65 444 000 40 259 000 Dépenses population maintenance 3 480 000 4 441 000 6 142 000 10 113 000 3 137 000 Dépenses population fonctionnement 7 890 000 11 894 000 13 293 000 10 673 000 8 264 000 Dépenses population investissement 2 186 000 3 963 000 2 946 000 0 0 Dépenses population personnel 9 606 000 12 158 000 25 704 000 14 420 000 10 190 000 Dépenses population autres 44 800 2 132 000 Dépenses population totales 70 548 000 100 388 000 108 392 000 100 696 000 63 984 000 Nombre de lits installés au pavillon d’hospitalisation 83 89 89 89 89 Nombre de lits installés à la maternité 152 172 183 201 210 Total consultants (nouveaux cas) 74 134 87 453 80 065 55 642 51.770 Total consultations 75 752 91 435 85 974 56 405 54 507 Malades hospitalisés au pavillon sortis 357 478 526 611 874 Malades hospitalisées maternité 1 338 1557 1 596 2 002 2 147 Malades hospitalisées maternité sorties 1 300 1556 1 480 1 999 2 125 Total journées d’hospitalisation pavillon 1 289 1247 1 302 2 567 3 379 Total journées d’hospitalisation maternité 4 183 5581 5 550 6 345 5 952 Total journées d’hospitalisation 5 472 6 828 6 852 8 912 9 331 Nombre décès des hospitalisés 22 37 37 77 38 Nombre décès des enfants 0-7 jrs 22 33 36 28 41 Nombres décès mères suite acc. Avort. et 42j après acc.) 53 50 74 8 19 Total accouchement maternité 1631 1729 1 677 2 750 2 701 Total accouchement à domicile vus 170 317 427 167 270 Total enfants nés vivants 1769 2014 2052 2840 2887 Total enfant nés vivants poids <2500gr 75 99 153 247 247 Total morts-nés 32 32 52 77 84 Nombre morts nés frais 25 21 39 46 45 Total morts nés macérés 7 11 13 31 39

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Total avortement 32 214 82 110 135 Total CPN 1 3513 3838 3 441 4 685 4 287 Total CPN3 2127 2594 2 220 3 850 3 238 GAR dépistée 149 223 200 420 491 consultations post natales 1512 1889 1 731 1 807 2 113 Actives toutes méthodes (PF) 2019 1949 1 987 751 3 056 Inactives toutes méthodes (PF) 624 1028 609 401 1 241 Nombre total cas de diarrhées 0-4 ans 2 062 2 812 2 498 0 603 Nombre total cas de diarrhées 0-4 ans traités par ATB 674 1 131 1 225 230 Nombre total cas de diarrhées 0-4 ans traités par SRO 1 388 1 681 1 273 273 Nombre d’enfants 0-11 mois BCG 3 566 3 444 3 784 6 178 3 918 Nombre d’enfants 0-11 mois DTCP1 3 874 3 768 3 800 5 060 4 323 Nombre d’enfants 0-11 mois DTCP2 4 094 3 690 3 725 4 150 3 664 Nombre d’enfants 0-11 mois DCTP3 4 115 3 942 3 596 3 330 3 391 Nombre d’enfants 0-11 mois Rougeole 3 902 3 253 4 049 2 690 166 Nombre d’enfants 0-11 mois F. jaune 3 681 3 111 3 082 2 692 855 Nombre d’enfants 0-11 mois vaccinés 19 373 18 306 17 138 24 100 16 317 Nombre d’enfants 0-11 mois complètement vaccinés 5 398 4 713 5 910 6 593 5 531 Nombre de femmes 15*49 ans vaccinées au VAT 1 4 065 3 995 3 195 4 986 4 084 Nombre de femmes 15*49 ans vaccinées au VAT 2 3 448 1 936 Source : Région Médicale

Synthèse des données du district sanitaire de Oussouye

ANNEES DONNEES AN 1998 AN 1999 AN 2000 AN 2001 AN 2002 Population totale (source: population estimée) 42970 44299 45669 47039 48450 Nombre de postes de santé fonctionnels 8 8 9 9 9 Nombre de maternités fonctionnelles 21 22 22 22 22 Nombre de cases de santé fonctionnelles 6 6 7 7 7 Nombre de médecins 1 1 1 2 1 Nombre de chirurgiens dentistes 0 0 1 1 1 Nombre de techniciens supérieurs 0 0 0 0 0 Nombre de sages femmes 1 1 2 2 1 Nombre d'infirmiers & agents sanitaires 11 12 14 14 15 Nombre d'infirmiers chef de poste (ICP) 8 8 9 9 9 Nombre personnel communautaire 63 63 63 63 63 Montant budget de fonctionnement de l'état 2 5319 000 26 830 000 31 670 000 39 331 000 73 078 000 Montant budget de fonctionnement de l'état reçu 21 600 000 25 617 000 21 288 000 11 796 000 59 646 000 Budget collectivités locales 1 000 000 1 000 000 1 000 000 10 000 000 37 000 000 Budget partenaires (USAID- UE-UNICEF) 5505431 0 0 11 670 000 0 Budget ONG 0 0 0 0 0 Budget Autres 0 0 0 0 0 Recettes population consultations 5000 000 11 000 000 3 133 000 4 531 000 3 144 000 Recettes population médicaments 9 101 000 17 329 000 19 521 000 25 147 000 26 098 000 Recettes populations Hospitalisations 271 500 499 000 2 005 000 1 677 000 947 000 Recettes populations autres 0 0 1 233 000 1 995 000 3 062 000 Recettes totales 14 373 000 28 828 000 25 894 000 33 352 000 33 252 000 Dépenses populations médicaments 5163619 9 565 000 15 475 000 21 706 000 20 732 000 Dépenses populations maintenance 0 0 57 850 53 475 149 850 Dépenses populations fonctionnement 3 398 000 8 321 000 2 426 000 2 977 000 2 849 000

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Dépenses populations investissement 1 763 000 44 41 145 409 175 1 410 000 478 180 Dépenses populations personnel 2 442 000 2 446 000 4 830 000 5 768 000 6 571 000 Dépenses populations autres 0 0 853 225 552 491 925 640 Dépenses populations totales 12 768 000 24 774 000 24 053 000 32 469 000 31 706 000 Nombre de lits installés au pavillon d'hospitalisation 11 13 13 13 13 Nombre de lits installés à la maternité 12 12 12 12 12 Total consultants (nouveaux cas) 37 546 24 423 24 375 23 353 32 250 Total consultations 50 051 27 416 27 494 25 371 34 316 Malades hospitalisés au pavillon 265 228 391 370 215 Malades hospitalisés au pavillon sortis 194 177 339 234 187 Malades hospitalisées maternité 431 442 449 470 440 Malades hospitalisées maternité sorties 426 435 426 466 439 Total malades hospitalisés sortis 620 612 765 687 626 Total journées hospitalisation pavillon 1 285 1 169 1 550 1 556 829 Total journées hospitalisation maternité 1 297 1 295 1 185 2 782 2 144 Total journées hospitalisation 2 582 2 464 2 735 4 338 2 973 Nombre de décès des hospitalisés 32 23 23 7 14 Nombre de décès des enfants 0 - 7 jours 0 0 0 4 3 Nombre de décès mères suite accht, avort, 42jrs après accht 0 0 0 0 0 Total accouchements maternité 228 230 230 395 396 Total accouchements à domicile vus 2 4 0 4 8 Total enfants nés vivant 222 229 229 407 387 Total enfants nés vivant poids < 2500 grs 27 24 37 58 25 Total morts nés 8 5 1 17 13 Total morts nés frais 7 4 1 14 5 Totla morts nés macérés 1 1 0 3 8 Total avortements 5 9 10 16 29 Total CPN 1 361 274 338 622 741 Total CPN 3 336 252 241 564 628 GAR dépistés 33 4 13 54 30 Consultations post natales 171 97 119 295 589 Actives toutes méthodes (PF) 550 553 530 543 1 411 Inactives toutes méthodes (PF) 12 9 8 29 650 Nombre total de cas de diarrhées 0 - 4 ans 190 980 192 481 390 Nombre total de cas de diarrhées 0 - 4 ans traités par ATB 63 187 49 106 165 Nombre total de cas de diarrhées 0 - 4 ans traités par SRO 121 156 143 213 226 Nombre d'enfants 0 - 11 mois BCG 167 151 261 378 971 Nombre d'enfants 0 - 11 mois DTCP1 245 163 243 433 825 Nombre d'enfants 0 - 11 mois DTCP2 174 169 257 425 819 Nombre d'enfants 0 - 11 mois DTCP3 176 175 269 399 840 Nombre d'enfants 0 - 11 mois ROUGEOLE 203 164 253 283 794 Nombre d'enfants 0 - 11 mois FIEVRE JAUNE 177 178 254 375 787 Nombre d'enfants 0 - 11 mois vaccinés 956 814 1204 1 937 2 905 Nombre d'enfants 0 - 11 mois complètement vaccinés 200 165 257 284 786 Nombre de femmes 15 - 49 ans vaccinés au VAT1 361 274 338 622 297 Nombre de femmes 15 - 49 ans vaccinés au VAT2 et + 793 504 901 1 232 666 Source : Région Médicale

Pour les services offerts, les principes de base de planification sanitaire précisés, la région de Ziguinchor à l'instar des autres régions, a entrepris en 1990 l'élaboration de son 1er Plan Régional de Développement Sanitaire (PRDS). Son degré d'exécution reste faible et la couverture sanitaire insuffisante pour certains organismes. Cette situation est également liée à la spécificité de la Région, victime de troubles sociaux depuis une vingtaine d’années.

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2.3.2.3.-EPIDEMIOLOGIE

La principale maladie reste le paludisme, suivie des maladies diarrhéiques, des pneumopathies et des maladies sexuellement transmissibles (MST). Les enfants constituant la couche de la population la plus frappée par le paludisme et les maladies diarrhéiques (cf. tableau.

On note une recrudescence de la tuberculose dans la région. Il y a également la grande fréquence de certaines maladies chroniques comme le diabète et l'hypertension artérielle.

Ces dernières années on note prise de conscience de plus en plus élevée des populations pour les problèmes de santé de la reproduction. Cela s'est traduit par des changements de comportements qui sont prouvés par la prévalence contraceptive qui est passée de 4,28 % en 1994 à 10 % en 2002 et l'offre de préservatifs qui est passée de 11069 condoms en 1994 à 209 200 condoms en 2002 (service pour la santé).

Situation épidémiologique : Cas de maladies 10 premières causes de morbidité pour chaque district en 2002.

Maladies Bignona Oussouye Ziguinchor Région Paludisme 33 030 11 785 24 137 68 952 Diarrhée 1 113 540 3 511 5 164 IST/SIDA 584 584 Grandes endémies Mal nutrition 2 944 2 944 IRA 4 712 2 227 8 249 15 188 Maladie de la peau 2 613 1 115 5 874 9 602 Affection bucco dentaire 416 1 456 1 872 Plaie 1 515 1515 Parasitose 2 345 908 3 782 7 035 Bucco-dentaire 669 1 148 1 817 Gale 1 112 635 1 747 Œil 550 550 HTA 1 003 1 003 Anémie 680 1 711 2 391 Rhume 726 726 ORL 1 009 1 009 Source : Région Médicale

2.3.2.4.-CONTRAINTES

Les contraintes au développement du secteur sont liées à :

- la fermeture des postes de santé du fait de l'insécurité et du dépeuplement des zones frontalières ou de la destruction des structures : Diacodou, Djiodji, Soucouta, Bourofaye, Toubacouta, Djirack, Diagnou, Sindone, Niomoune, Seléky, Boutoupa. - la fréquence des grossesses précoces ; - le déficit en personnel de santé ; - la vétusté des structures ou leur destruction ; - persistance de certains comportements et pratiques défavorables à la santé - l'insuffisance de l'équipement des structures de santé est un problème crucial. On constate dans certaines structures des équipements inadaptés donnés par les ONG ou les associations des ressortissants de village à l'étranger ; - la non appropriation par les communautés de certains programmes de santé.

2.3.3.-EDUCATION ET FORMATION

En matière d'éducation, la région de Ziguinchor est la plus scolarisée du pays. Le Taux Brut de Scolarisation (TBS) est passé de 95,37 % en 1998/1999 à 100,9 en 2002/2003 avec une pointe de 105 en 1999/2000. Ces chiffres montrent que dans la région ce n'est point un problème de convaincre les populations de la nécessité de scolariser les enfants mais de couvrir toutes les zones où les besoins d'éducation sont présents tout en améliorant la qualité de cette éducation. 69

Si l'adhésion des populations à la cause de l'école ne constitue pas un problème, il reste que la crise que traverse la région a perturbé l'école. Dans le cadre de la régionalisation, le Conseil régional a commandité l'élaboration d'un Plan Régional de Développement de l'Education (PRDE) où l'on retrouve l'état de la situation scolaire, les objectifs, les stratégies, les activités à mener dans les cinq années à venir.

1- Présentation du système éducatif régional

Le système éducatif régional est organisé à l'image du système éducatif national. Il couvre tous les secteurs de l'éducation et de la formation.

1.1- L'organisation administrative

Le système éducatif sénégalais est très hiérarchisé et déconcentré, avec, à différents échelons des structures chargées de la gestion administrative, pédagogique et sociale.

A- L'Inspection d'Académie

C'est par décret numéro 93-789 du 25 juin 1993, qu le Ministère de l'Education Nationale, dans un souci de décentralisation, anticipant ainsi sur la régionalisation, a créé les Inspections d'Académies qui ont été mises en place à la rentrée 1994 / 1995. Ce même texte leur a transféré un certain nombre de compétences notamment en matière de gestion du personnel et de planification de l'Education.

L'Inspection d'Académie s'identifie à la région, entité administrative et collectivité locale.

L'Inspecteur d'Académie devient le supérieur hiérarchique de tous les secteurs de l'éducation au niveau régional à l'exception des structures dépendant de l'Enseignement Supérieur.

Au niveau de l'inspection d'Académie on retrouve les différentes directions nationales sous forme de bureaux : gestion, personnel, planification, élémentaire, moyen et secondaire, alphabétisation, enseignement arabe, etc. Le personnel de l'inspection d'Académie est composé de : 2 PES, 3 PEM, 10 IO, 3 IA, 1 EPS et d’un comptable PDF. L'lnspecteur d'Académie est le conseiller technique du gouverneur de Région. Avec la loi 96-07 du 22 mars 1996 il est aussi celui du Président du Conseil Régional.

B- Les IDEN

Il en existe trois, soit une par département. L'Inspecteur Départemental de l'Education Nationale est le supérieur hiérarchique de toutes les structures d'éducation et de formation au niveau départemental en dehors des lycées.

Au niveau départemental il a la gestion de tout le personnel mis à sa disposition, de son encadrement pédagogique et de sa formation continuée.

Au niveau de chaque IDEN il y a des IEN et des agents chargés de différents bureaux s'occupant de la planification, de la gestion, du personnel, de l'alphabétisation, etc.

Au niveau des IDEN, la situation du personnel se présente comme suit Bignona : IEN 04 ; IEPS 01 ; IO 07 ; IA 01 Oussouye : IEN 02 ; IO 06 ; IA 03 ; MC 01 ; Subalterne 02 Ziguinchor : IEN 03 ; IO 08 ; IA 03 ; Agent administratif 01

Les démembrements des structures administratives ne dépassent pas le département. Ainsi l'IDEN est en contact avec le Préfet, les Sous Préfets, les Maires des communes et les Présidents de communauté rurale pour toutes les questions d'éducation. Il est aussi leur conseiller technique et leur interlocuteur pour toutes questions intéressant l'école. 70

C- Les services rattachés

Il existe un certain nombre de services qui sont rattachés à l'Inspection d'Académie et qui interviennent dans le domaine de l'Education.

- Le Centre Régional d'Orientation Scolaire et Professionnelle (CROSP)

Il s'occupe des questions d'orientation scolaire et professionnelle. C'est un service qui accueille les élèves des lycées et collèges et qui se charge de les informer sur toutes les possibilités de poursuite des études après la 3ème et la terminale. Il se charge ainsi de recueillir tous les avis de concours, les conditions à remplir, les calendriers relatifs à ces concours et de les mettre à la disposition des élèves.

Le CROSP de Ziguinchor compte : Un (1) Conseiller en éducation Un (1) Psychologue conseil Deux (2) Agents

- Le Pôle Régional de Formation (PRF)

Les Pôles Régionaux de Formation (PRF) ont été créés avec le PDRH2 Education pour s'occuper de la Formation continue des professeurs des Lycées et collèges et des enseignants de l'élémentaire. Dans l'Académie, c'est le PRF qui doit prendre en charge toutes les questions de formation continuée. Le PRF est le bras pédagogique de l'IA a-t-on l'habitude de dire.

Le PRF est doté d'importants moyens de reprographie et dispose d'une bibliothèque renfermant des ouvrages dans les disciplines comme le français, les maths, les sciences physique et les sciences naturelles.

Le PRF compte : Un (1) Inspecteur de l'Education Nationale 13 CPI 1 coopérant français, professeurs de sciences naturelles.

- L'inspection Médicale des Ecoles (IME)

L'Inspection Médicale des Ecoles s'occupe du suivi sanitaire des élèves. Elle dispose de locaux assez fonctionnels où les élèves de la commune viennent prendre des soins primaires. De même le médecin fait des visites dans toute la région pour se rendre compte de l'Etat de santé des élèves et des conditions sanitaires dans les établissements. L'IME dispose d'un médecin et d'un infirmier.

- La Petite Enfance

- L'Ecole de Formation des Instituteurs (EFI)

Créée à la rentrée 2002/2003, elle occupe les locaux d'une école maternelle réhabilitée. Elle compte 5 salles de classes et un bloc administratif. Elle a formé cette année 335 volontaires envoyés par les trois départements de la région et le département de Sédhiou, région de Kolda.

- La Petite Enfance Il a été créé une coordination régionale du préscolaire dirigée par un IEPS. Il est assisté de deux éducateurs du préscolaire. Au niveau de Bignona le coordonnateur du préscolaire est à l'IDEN. Elle occupe des bureaux hors de l'Inspection d'Académie.

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a) Le TBS

Localité 1998/1999 1999/2000 2000/2001 2001/2002 2002/2003 G F T G F T G F T G F T G F T Bignona 120,57 99,71 110,8 125,68 107,56 117,2 127,06 110,99 199,6 129 112 119,20 131 115 119,69 Oussouye 97,33 93,38 95,46 105,05 99,31 102,3 103,32 96,40 100 105 104 104,5 107 105 106 Ziguinchor 88,19 73,77 80,97 102,24 86,90 94,56 91,19 79,49 85,33 89,80 77,63 83,57 93,68 76,94 84,92 Total région 103,66 86,735 95,37 112,96 96,66 105,51 108,17 64,03 101,3 107,9 97,87 101,9 110,56 98,98 100,9 Source : Inspection d’Académie

Il est passé de 95,37 en 19998/1999 à 100,9 en 2002/2003 avec une pointe de 150 en 1999/2000. Cela montre que la région est la plus scolarisée du pays. Pour les garçons le TBS dépasse les 100 % et au niveau des filles il se situe actuellement à 98,99 %. Ces chiffres montrent que dans la région ce n'est point un problème de convaincre les populations de la nécessité de scolariser les enfants, mais de couvrir toutes les zones où les besoins d'éducation sont présents.

La situation sociopolitique de la région se trouve être un frein à cela, d'où les disparités entre les départements avec le relatif retard du département de Ziguinchor.

La non maîtrise des données démographiques peut aussi expliquer la fluctuation du TBS. Nous entendons avec impatience les résultats du dernier recensement général de la population pour fixer de manière plus précise ce TBS.

b) Le personnel

Localité I IA IAD IAS ID Ind. IS MC MEM MON MOSAVEN Total IDEN Bignona 259 212 12 9 6 31 4 250 13 4 277 1077 IDEN 38 47 1 1 6 61 3 1 65 223 Oussouye IDEN 251 154 6 39 4 15 115 1 1 1 162 749 Ziguinchor Région 548 413 18 48 7 36 25 426 17 6 1 504 2049 Source : Inspection d’Académie

- Ratio Maître/Inspecteur

Structures IAEE IEE Total Ratio Bignona 2 2 539 Oussouye 2 2 112 Ziguinchor 2 2 375 Région 6 6 293 Source : Inspection d’Académie

- Situation du mobilier

IDEN Tables bancs Bureaux Armoires Chaises

T B AC M BES T B AC M BES T B AC M BES T B AC M

Bignona 1175 141 670 Oussouye 673 50 44 1214 Ziguinchr 9655 997 1493 683 458 271 98 89 179 308 159 102 47 287 534 359 96 80 5 Région 2531 370 1001

N.B : T = Total ; B = Bon ; AC = Acceptable ; M= Mauvais ; BES = Besoins

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- Le personnel

Localité PES PEM CE CAECEM ICC Vac S.G SS C prov. A. Soc Int PA Chauf. Bignona 26 75 1 47 13 66 7 35 2 2 7 Oussouye 5 12 20 4 11 1 9 1 1 3 Ziguinchor 45 116 1 63 11 45 45 60 1 1 8 Région 76 203 2 130 28122 21 104 4 4 0 0 18 0 Source : Inspection d’Académie

L'Enseignement moyen accueille 4 catégories d'enseignants des PME, des PCEM, des Chargés de cours et des vacataires.

Le nombre des vacataires est de plus en plus important du fait que la région connaît chaque année beaucoup de départs. D'où l'importance à accorder à la formation initiale et continuée de cette catégorie d'enseignants.

D- L'Enseignement Général Secondaire

C'est le 4ème palier du système éducatif national. Il est dispensé dans les Lycées et des collèges pour le privé. Ce niveau d'enseignement reste encore confiné dans les villes.

- Les structures

La région compte 4 lycées, soit un par département et 7 collèges privés. Ainsi malgré le niveau de scolarisation de la région, le secondaire demeure faible et reste confirmé dans les villes.

Dans l'enseignement secondaire général se pose le problème de déficit de classes physiques. Ce qui complique aussi les emplois du temps.

2.3.4. EMPLOI NON SALARIE

2.3.4.1.- HISTORIQUE

La politique de l’Etat en matière d’emploi a connu des situations diverses depuis l’indépendance. Premier pourvoyeur d'emplois, il a mis en place un code du travail qui régit les rapports entre le patronat et les employés. Des nouvelles politiques (Nouvelle Politique Industrielle (N.P.I), Nouvelle Politique Agricole (N.P.A.) ont été initiées. Les politiques associatives tentent de mettre l’accent sur le développement communautaire. Des efforts sont faits pour : - La réinsertion des candidats émigrés au retour, - La réalisation de grands projets à forte intensité de main d'œuvre.

A titre d'exemple, la Population active (PA) du Sénégal est passée de 1976 à 1985 de 1,960 000 à 2,394 000 actifs. La répartition de cette population active est de 79 % de ruraux contre 25 % d'urbains pour la même période. On a noté aussi que le marché de l'emploi accueille en moyenne chaque année 25 000 nouveaux actifs ruraux et 20 000 nouveaux actifs urbains. Le tableau ci-dessous présente l'état des structures créées

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Date de création Structures créées Observations 1963 Office sénégalais de l’Artisanat (O.S.A.) - SONEPI et SOSEPRA 1975 - Magasins Témoins

1976 GOPEC 1978 Direction de l’Artisanat 1981 Chambre des Métiers - Secrétariat d’Etat à l’Emploi 1983 Unités de production et de perfectionnement artisanales (UPAA) PNUD – BIT - Projet de développement communautaire et d’entreprise en vue de la 1985 promotion de la micro entreprise - DIRE (Direction de l’Insertion, de la Réinsertion et de l’emploi 1987 1991-1992 C.G.E. (Commissariat Général à l’Emploi), FPE 1993 C.G.E. au M.E.T.F.P. - Direction de l’Emploi 1994 - CAPE (Cellule d’Appui à la Promotion de l’Emploi) - AGETIP 2000 - Ministère de la Jeunesse (FNPJ) Source : Cellule d’Appui à la Promotion de l’Emploi (CAPE)

Les problèmes de l'emploi qui ne se posaient pas au début de l'indépendance n'ont cessé de s'exacerber au fil des années. Une bonne politique de rétablissement des équilibres socio- économiques contribuera sans nul doute à une meilleure adéquation entre l'offre et la demande d'emploi.

En ce qui concerne la région de Ziguinchor, la demande d’emploi peut émaner d’une personne ayant perdu son emploi (chômeur). Elle peut aussi être formulée par une personne n’ayant encore jamais travaillé. Il pourrait s’agir dans ce cas de nouveaux diplômés, de personnes n’ayant pas réussi leurs études ou tout simplement de paysans qui pendant la saison sèche tentent de trouver un emploi saisonnier en attendant la prochaine saison des pluies.

Quant à l’offre d’emploi, elle se présente comme suit : - Les nouvelles technologies de l'informatique de la communication - Comptabilité - Mécanique générale - Froid - Electromécanique - Electronique.

SECTEURS POURVOYEURS D’EMPLOIS SECTEURS EN SATURATION SECTEURS EN EXPANSION OU RELAIS - secteur primaire - comptabilité - collectivités locales : - tourisme - secrétariat • Région - mécanique générale - gestion • Communes - électronique - intendance • Communautés rurales - ONG - menuiserie - chauffeur - groupements de promotion - maçonnerie - agent administratif économique - dockers - froid industriel - plomberie Source : Cellule d’Appui à la Promotion de l’Emploi

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2.3.4.1.-BILAN DES ORGANISMES DE FINANCEMENT

STRUCTURES PROJETS FINANCES MONTANT BENEFICIAIRES PERIODE GOPEC 23 400.000.000 922 jeunes 1979/1990 67 68.802.880 Déflatés du public et du privé DIRE 15 155.922.233 Diplômés de l’enseignement sup. 1983/1992 6 64.013.200 Emigrés 2 8.400.000 Policiers P.N. : 39 projets 116.701.220 P.S.C. :17 projets de pêche 75.447.993 FNPJ 81 projets 178.159.000 Jeunes Depuis2001 08 projets 25.000.000

Source : Inspection régionale de la jeunesse ; P.N.= Programme National ; P.S.C. = Programme Spécial Casamance

2.3.4.2.- CONTRAINTES A LA PROMOTION DE L’EMPLOI

- accès difficile au crédit - insuffisance de la formation - exiguïté des marchés - insuffisance des unités de conservation - insécurité

2.3.5. SPORTS

2.3.5.1.- INFRASTRUCTURES SPORTIVES

Disciplines football Basket-ball Hand-ball Volley-ball Sports de combat Athlétisme Localités Ziguinchor 01 terrain régional 1 terrain régional 1 terrain régional 01 terrain régional 01 terrain régional 02 pistes 03 terrains départ. 3 terrains départ. 3 terrains départ. 3 terrains départ. - - Bignona 01 terrain 01 terrain Néant Néant Néant Néant Oussouye 01 terrain Néant Néant Néant 01 Néant Total 06 terrains 04 terrains 02 terrains 02 terrains 02 pistes 02 pistes Source : Inspection Régionale des Sports

2.3.5.2.- ACTEURS ET ORGANISATIONS

a) Structures et mouvements de jeunesse

Structures sportives Mouvement de jeunesse - Ligue de football avec ses districts dans chaque département - Un(1) Conseil régional de la jeunesse - Comité Régional de Lutte (135 lutteurs s’entraînent) Trois(3) Conseils départementaux - ORCAV et ses ODCAV - Un (1) ORCAV et des ODVAC - Ligue de basket-ball départementaux - Ligue d’athlétisme - mouvement CV-AV - Comité Régional de boxe - mouvement des pionniers - Ligue de volley-ball - mouvement des éclaireurs - Ligue de judo ( 04 dojos) - mouvement des guides - Ligue de karaté (07 écoles de karaté) - mouvement des scouts - USASU - Croix Rouge - Comité Régional de sport pour handicapés - Union Régionale du théâtre populaire - Ligue de sport travailliste - Cyclisme, hand-ball, taekwondo, kung-fu n’ont pas encore une structure d’encadrement malgré les efforts pour leur redynamisation Source : Inspection Régionale des Sports

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b) A.S.C. affiliées aux Fédérations nationales (année 2002)

AS.C. affiliées de la F.S.F. A.S.C. de la F.B. A.S.C. de la F.V. A.S.C. des A.V. - Casa-Sport en D I -A.S.C.SONACOS (féminin) - Ziguinchor volley-ball Club - Départmt Zchor: 41 - ASC Cap-Skirring ( en D.R) - Espoir de Bignona - Départmt Bignona: - Espoir de Bignona (en D. III) 15 (*) - ASA (D. R.) - Départmt Oussouye : 29 - ASC Thionc-Essyl ( en D.R) - A.S.C. Tendouck ( en D.R) - A.S.C. Kafountine ( en D.R) - A.S.C. UCRA ( en D.R) - A.S.C. Mlomp ( en D.R) Total = 09 01 02 85 Source : Inspection Régionale des Sports ; F.S.F.= Fédération Sénégalaise de Football ; F.B.=Fédération Basket-ball ; F.V.=Fédération Volley-ball ; A.V.=Activités Vacances ; (*) =

2.3.5.3.- ACTIVITES

Mise en place et renouvellement des ligues et comités sportifs (structures de coordination) Ligues : basket-ball Football Athlétisme Comité : de judo, de lutte, de handisport

- Rencontre avec la ligue de volley-ball et le comité de boxe - Réhabilitation de la pelouse du Stade Aline Sitoé.

2.3.5.4.- PROBLEMES ET CONRAINTES DU SECTEUR A- Service Régional des Sports

- Insuffisance de moyens (matériel, humain, financier) de fonctionnement des Services - Insuffisance et inadaptation des aires de jeux : • Piste d'athlétisme (200 m) non réglementaire ou défectueux • Plateau de basket-ball et de hand-ball du DEPS ne peut plus satisfaire la demande • Absence de salle de sport pour la revalorisation de la lutte et du judo • Tribunes de stade exiguës - Inexistence de siège pour certaines ligues importantes comme le football, le basket-ball, l'athlétisme et la lutte - Matériel didactique (ballons) insuffisant au niveau des ligues - Insuffisance de techniciens supérieurs de haut niveau - Inexistence de budget pour l'entretien du stade Aline Sitoé Diatta - Difficultés de fonctionnement des ligues sportives (subventions)

2.3.6. JEUNESSE

1- Etat des lieux des compétences transférées

Par décret n° 96 du 20 décembre 1996, la région en tant que collectivité locale, est chargée de la promotion de la jeunesse à travers les activités, la gestion et l’administration des infrastructures de proximité:

2- Résultats obtenus

- Etat des projets financés

a) Programme national

Premier et deuxième comité de crédit : 39 projets d’un coût de 116.701.220 F pour la région de Ziguinchor.

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b) Programme spécial de la seule région de Ziguinchor

- 17 projets de pêche = 75.447.993 F - 81 projets = 178.159.000 F - 8 projets = 25.000.000 F

c) Agence Nationale pour l’emploi des jeunes : a financé dans la région de Ziguinchor

- 35 projets de jeunes filles d’un coût de 7.850.000 F. - La subvention du Ministère de la Jeunesse au GIE de Diamoral de Fanda, d’un montant de 800.000 F pour le chantier hydro-agricole de Fanda (arrondissement de Niaguis, département de Ziguinchor. Total : 177 projets financés d’un coût global de 403.958.283 F

d) Reconstruction de la Casamance

- Pour le premier contingent 250 jeunes volontaires ont construit dans le département de Bignona 52 maisons sur 67.

• Reboisement

Département Nombre de plants Total Années Bignona 153.355 153.355 2001 18.674 18.674 2002 Oussouye 76.491 76.802 2001 82.000 82.000 2002 Ziguinchor 21.349 21.349 2001 20.331 20.331 2002 Total 362.200 362.200 Source : Service Régional de la Jeunesse

• Action de sensibilisation sur la santé

Départements Nombre de cibles atteintes Années Ziguinchor 3.450 jeunes et adultes 2001 1.500 jeunes et adultes 2002 Oussouye 700 jeunes 2001 750 jeunes 2002 Bignona 800 jeunes 2001 800 jeunes 2002 Total 8.040 Source : Service Régional de la Jeunesse

• Recrutement des volontaires

Volontaires d’appui à Volontaires d’appui à la santé Volontaires d’appui à Destination l’animation socio-éducative en communautaire en 2001 l’alphabétisation 2001 Bignona 8 8 1 Oussouye 4 4 1 Ziguinchor 6 2 3 Région 18 14 5 Source : Service Régional de la Jeunesse

• Contribution à la réhabilitation d’ infrastructures socio-éducatives

- Réfection du CDEPS de Bignona - Construction de l’espace jeunes de Tendouck en cours

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- Construction de foyers de jeunes de tous les gros villages de plus de 2500 habitants, soit - environ 20 villages - Assistance des A.S.C. par les collectivités locales

• Formation de moniteurs deCollectivités éducatives

Moniteurs diplômés en 2001 : 44 Moniteur diplômé en 2001 : 01 Moniteurs diplômés en 2002 : 35 ENDA-ACAS, un patronage par an CAEC, CDEPS de Ziguinchor : une formation de 31 moniteurs par an

• Prestations du Centre conseil pour adolescents

- Offre de service à 1000 jeunes par trimestre - I.E.C. : 2000 jeunes par trimestre

2.3.7. CULTURE

1- Politique culturelle

- Compétences de la région

La région encourage les activités de création et de diffusion culturelle par la réalisation d’infrastructures, le soutien à la participation des artistes à des évènements culturels nationaux et internationaux, l’aide à la création de la diffusion et l’organisation de manifestations culturelles. Elle appuie le Centre Culturel à l’élaboration du programme d’activités culturelle.

2- Présentation du patrimoine culturel

Le patrimoine culturel comprend deux divisions : - Le patrimoine matériel (sites et monuments historiques), - Le patrimoine immatériel ( contes, légendes et mythes).

a) Le patrimoine matériel

La région révèle de nombreux sites et monuments historiques dont la plupart ont été classés : bâtiment abritant le Conseil Régional, la Cathédrale Saint Antoine de Padoue, le Mausolée Ahoune SANE….. La transformation du village du FESNAC en Ecomusée permettrait la collecte et le traitement d’objets ethnographiques témoins du passé es différents groupes ethniques de la région, le recensement des personnalités historiques et la création d’un répertoire des sites traditionnels des ethnies locales.

b) Le patrimoine immatériel

Les contes, mythes et légendes constituent des sources pour l’étude ethnographique des différentes entités de cette région. Leur exploitation reste très complexe car exigeant un travail de collecte, de conservation et de diffusion, la mise en place d’une équipe d’enquêteurs et de moniteurs en alphabétisation et une équipe de chercheurs.

3- Présentation de l’action culturelle

Elle comprend le théâtre, les ballets, la musique moderne, les arts plastiques, la musique traditionnelle.

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- Le théâtre

Il se présente sous l’expression la plus utilisée et la plus connue qu’est le théâtre populaire qui englobe la pièce, le chœur, le poème, le ballet ou la scène folklorique. Deux troupes émergent : Bussana et la Compagnie Kareng. La situation du théâtre dans le département est la suivante :

Département de Ziguinchor

• Troupes semi-professionnelles (02)

o Compagnie Boussana o Compagnie Kareng - Les jeunes talents - La compagnie des Relais de Handicap International - La troupe de Banéto - La troupe de Kadior

• Troupes scolaires

- Troupe CEM Tété Diadhiou - Troupe CEM Malick FALL - De nombreuses troupes des ASC

Département de Bignona

- Troupe de Thionck-Essyl - Troupe de Baîla - Furim

Département de Oussouye

- Troupe Ufulal

- Les ballets

Il y a un foisonnement de ballets qui végètent malheureusement dans l’amateurisme.

- Département de Ziguinchor - Black Soofa - B. Bougheur - Baadya - Alamouta RFI - ACAD - Forêt sacrée - Doman-doman - B. Africain - Empire Manding - Accrobates Peulh - Taling-dimanche leuden - Diaslor Bionken - Kougnlène - Kareng - Ndiathiar - Troupe de Soucoupapaye - Troupe de Tilène

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- Département de Bignona - Badjoutate - Thionck-Essyl ; djiguinoume - Baïla - La musique moderne

Il existe plusieurs groupes professionnels :

- Casamance Fogny, - VAP’S, - Beteya Band, - AMALA, - Kougnil Kassa, - Badjikaki, - Black African Positive, - Assoukatène, - Gui Guitar.

- Département de Ziguinchor

- Kambeng Kafo - Béteya - Kougnil Kassa - Jêf-Jêl - Océan

- Département de Bignona

- Djinabantang - Bandjikaly - Tigro - Salam

- Les arts plastiques

Le Centre Culturel aide au regroupement des acteurs sous la forme d’associations formelles ou de GIE pour le montage de projets, de formation, l’acquisition de matériel et l’obtention de subventions. L’association des artistes plasticiens de Ziguinchor (APRZ) a fait un exposé intitulé : « A la mémoire des disparus du bateau le Joola ».

La manifestation PACQ’Arts organisée par le Centre Culturel du 19 au 21 mai 2001 a permis de déceler de très jeunes talents. Cette manifestation a été réalisée en collaboration avec l’Atelier Boussana Kassa.

- La musique traditionnelle

La musique traditionnelle est très développée et variée ; presque chaque groupe ethnique a sa variante. Le Centre Culturel s’attache à vaincre l’amateurisme qui caractérise ce genre en apportant aux troupes un appui conseil dans l’élaboration de projets, dans la formation, la recherche de partenaires, la détermination des sites …

2.3.8. URBANISME

La région de Ziguinchor est située à l'extrême Sud-Ouest du territoire sénégalais. Elle couvre une superficie de 7 339 km2. La région de Ziguinchor compte quatre (4) Communes qui sont : Bignona, Thionck-Essyl, Oussouye et Ziguinchor. L'habitat est caractérisé par la prédominance de maison en banco sous tôle ondulée essentiellement en milieu rural. 80

I- Bilan diagnostic du secteur

L'urbanisme est perceptible dans les quatre communes mais aussi dans toutes les zones touristiques de la région.

1) La commune de Bignona

Elle a une population totale estimée en 1988 à 40 802 habitants. Elle est dotée d'un Plan Directeur approuvé depuis 1988. Ce PDU a trois phases :

Phase une : Densification de l'habitat existant. Cette densification a permis le morcellement de certaines réserves et le re-dimensionnement d'autres équipements.

Phase deux : L'aménagement de la première zone d'extension a accueilli le projet de restructuration et de régularisation de l'habitat spontané initié par la direction de l'urbanisme et de l'architecture (DUA) et la Coopération allemande (GTZ). Cette opération a débuté depuis 1991. Elle n'est pas encore terminée mais elle est bloquée par le manque de financement ce qui explique les occupations irrégulières. La fondation "Droit à la ville" qui intervient à Dakar devrait prendre le relais de la DUA - GTZ.

Phase trois : Elle concerne la zone de Tenghory et n'a pas encore connu un début d'aménagement.

2) La Commune de Thionck-Essyl

Elle est la dernière née de la région. Sa population est estimée à 8006 habitants en 1988. C'est un gros village de l'arrondissement de Tendouck elle est aussi dotée d'un plan d'aménagement réalisé par les habitants non encore homologué par les autorités compétentes. Une régularisation foncière s'impose pour permettre aux bénéficiaires de lots d'accéder à la propriété privée. Cette commune a une importante zone d'extension qui doit être judicieusement gérée.

3) La Commune d'Oussouye

Cette commune n'est pas dotée d'un plan directeur d'aménagement. Sa population est estimée à 4 052 habitants en 1988. Un plan directeur avait été initié par l'ONG ENDA qui avait proposé l'aménagement des cinq villages limitrophes en une seule entité mais il se trouve que le PDU n'a pas reçu l'accord des populations de ces différentes localités. La commune d'Oussouye comme celle de Bignona étouffe dans ses limites : l'existence d'un bois sacré et de forêts classées de villages environnant bloque l'extension spatiale de cette commune.

4) La Commune de Ziguinchor

Avec une population estimée à 152 269 habitants en 1988, la commune de Ziguinchor est dotée d'un plan directeur de l'urbanisme approuvé depuis 1982. Ce plan couvre tout le périmètre communal et une partie de la communauté rurale de Niaguis. Depuis l'approbation de ce PDU, une vaste opération de restructuration est entreprise dans la ville. C'est ainsi que les quartiers de Kandé, Belfort, Kadior, Djibock et Colobane sont restructurés. En 1987 la structuration a touché les quartiers de Kénia et Diabir. Les quartiers de Château d'Eau et Castor ont eu leur aménagement grâce au recasement des déguerpis du Boulevard des 54 mètres. En 1988 la commune de Ziguinchor a réalisé un programme de 1 600 parcelles assainies à Goumel. Depuis lors quelques poches irrégulières restent à aménager. Aujourd'hui une étude est en cours pour restructurer les parties non loties dans les quartiers de Lyndiane et Kandialang. La viabilisation des quartiers restructurés est en cours mais il se trouve que l'assainissement de la commune reste le gros problème.

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5) Les zones touristiques

La zone touristique de la Basse Casamance couvre les sites du Cap Skirring et celui de Kafountine. Elle est dotée d'un PDU approuvé en 1984. A côté de l'aménagement de la zone devant abriter des infrastructures hôtelières il y a la zone balnéaire où sont édifiés les campements. La construction des grands hôtels comme le Club Méditerranéen a occasionné la création d'un village irrégulier qu'est le Cap-Eroukène.

II- Evolution du secteur

Depuis 1992 les aménagements sont presque bloqués dans la région et seule la restructuration de Tenghory s'est prolongée jusqu'en 1999. Il n'existe aucune opération d'aménagement dans les autres communes.

III- Les facteurs de blocages

- Les faibles moyens dont disposent les collectivités locales - Le manque de logistiques et l'insuffisance de l'effectif du service régional - Les difficultés d'accès aux zones d'extension pour les communes dotées de PDU

2.4- DEVELOPPEMENT SOCIAL

Le secteur de la Famille, du Développement Social et de la Solidarité Nationale occupe une position essentielle dans les politiques et les programmes nationaux et locaux, cela en raison de sa tranversalité par rapport aux autres secteurs sociaux, économiques et culturels.

L’Etat sénégalais a très tôt compris l’importance de ce secteur et a ainsi créé dès le premier gouvernement post indépendant, un département d’animation qui avait en charge l’éveil des consciences des populations indispensables à tout développement.

L’organisation actuelle du département ministériel est l’aboutissement d’un long processus de fusion et d’intégration de secteurs aussi proches et variés que sont l’animation, la promotion humaine, la condition féminine et l’action sociale.

Le secteur social prend en charge tous les problèmes relatifs à la promotion de la femme et de l’enfant, à la promotion des groupes défavorisés et des organisations de développement.

Ce département est considéré comme un auxiliaire puissant des pouvoirs publics. En effet, il sert très souvent d’appui aux activités pour la mise en œuvre des différentes politiques en direction des groupes cibles de la population.

I- BILAN DIAGNOSTIC

1- Infrastructures de base

Au niveau de la région de Ziguinchor le secteur s’appuie sur :

- 01 service régional - 03 services départementaux - 02 Centres de Promotion et de Réinsertion Sociales (C.P.R.S) - 01 centre psychiatrique - 02 villages de reclassement social pour les lépreux

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2- Ressources humaines

a) Personnel

Catégories Ziguinchor Bignona Oussouye Région Assistants sociaux 02 02 00 04 Aides sociaux 01 00 01 02 Maîtresse E.T.F 01 00 00 01 Inspecteurs d’animation (animateurs) 00 01 00 01 Agents techniques d’animation 01 01 00 02 Monitrices d’Economie Familiale Rurale 01 01 01 03 TOTAL 13

b) Organisations communautaires de base

Les organisations communautaires e base sont bien représentées dans la région de Ziguinchor. Elles regroupent toutes les tranches d’âge et concernent les deux sexes. Elles sont disséminées à travers la région. Ces organisations ont investi tous les secteurs de vie économique et culturelle : - transformation produits halieutiques, - maraîchage, - arboriculture exploitation de matériels d’allégement des travaux des femmes, - aviculture et apiculture, - embouche bovine, ovine et caprine, - garderie d’enfants, - transformation des fruits et légumes, - couture, teinture batik, - épargne et crédit, - artisanat d’art, - commerce, - extraction d’huile de palme et de palmiste, - alphabétisation fonctionnelle, - etc.

Les organisations les plus représentatives qui investissent ces créneaux sont les plus souvent :

- groupements de Promotion Féminin (G.P.F) = 657 - clubs de solidarité pour le développement (C.S.D) = 857 - fédération des Associations Féminins (F.A.F.S) = 28 - autres associations de femmes = 45

c) Organisations sociales

La région de Ziguinchor à l’instar des autres régions compte un certain nombre d’association de handicapés (moteurs, victimes de mines, malades de la lèpre, visuels, albinos, sourds muets, etc.

3- Les organisations non gouvernementales (O.N.G)

Les ONG de la région de Ziguinchor compte environ 40 O.N.G. Elles déploient leurs actions dans des secteurs aussi divers que la recherche de la paix, la lutte contre la pauvreté, le système d’épargne et de crédit, la survie de l’enfant, la conservation de l’environnement, les actions caritatives, la mise en place d’infrastructures socio-éducatives, l’assistance aux populations en situation difficile, les cantines scolaires, la sensibilisation, la gestion des ressources naturelles, l’assainissement, l’alphabétisation, l’éducation, la santé et la nutrition, etc.

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I- APPUI AU SECTEUR

La présente situation ne prend pas en compte les actions menées par les ONG en direction des populations. Elle se limite plutôt à l’appui que l’état par le biais du ministère et des partenaires accorde aux différents groupes cibles. Cet appui concerne les financements et les équipements des populations de la région.

1- Financements

Divers fonds ont été mis à la disposition des différents groupes et associations féminines ainsi qu’aux associations des populations défavorisées.

- G.P.F : financement de 5 000 000 F par case foyer qui sont au nombre de 05 dans la région. Financement de 10 000 000 F par le Fond Taïwanais, par la F.N.G.P.F de 9 000 000 F. - C.S.D : financement de 10 000 000 F par le Fonds Taïwanais . - F.A.F.S : financement de 10 000 000 F par le Fonds Taïwanais. - F.R.A.P.H : financement de 10 000 000 F pour la Section féminine. - Association des femmes déplacées : financement de 10 000 000 F. - Association victimes de mines : 5 000 000 F. - Kagamer : 10 000 000 F.

NB : Des individuels ont été aussi financés par ce même fonds pour un montant non maîtrisé.

2- Equipements

Dans le cadre de l’allègement des travaux de la femme et pour les appuyer, les organisations féminines ont bénéficié de la part de l’Etat et des partenaires, des équipements aussi nombreux que variés, des décortiqueuses aux moulins en passant par les concasseuses, les charrettes, les charrues et les semoirs.

A titre d’exemple le département de Bignona a reçu :

- 65 décortiqueuses à riz dont 34 sont actuellement en mauvais état - 58 moulins à mil dont 28 actuellement en mauvais état - 05 concasseuses de noix de palmiste dont 02 actuellement en mauvais état - 60 charrettes - 60 charrues - 60 semoirs - 60 houes

II- CONTRAINTES

- Insuffisance du personnel - Absence notoire de moyens logistiques - Locaux peu fonctionnels - Insuffisance d’infrastructures dans la région - Manque d’appui des collectivités locales dans le fonctionnement de la structure

Solutions préconisées

- Recrutement d’un personnel sous contrat avec l’appui des collectivités locales - Mise à disposition par le Ministère de tutelle des moyens logistiques nécessaires - Réhabilitation des locaux

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CHAPITRE III : EVALUATION DE L’ECONOMIE REGIONALE

L’analyse des bilans diagnostics sectoriels de l’économie régionale à la lumière de la politique de décentralisation a permis d’arriver aux constats ci-après :

- Un paysage qui présente l’une des dernières réserves naturelles dont le pays peut s’enorgueillir. - Une nature généreuse et verte sur de grands espaces denses de forêts dominés par de grands arbres, des formations homogènes de palmiers et de mangroves fortement affectées par la salinisation des terres. - Une diversité ethno-linguistique d’une population entreprenante malgré une situation sociale instable pendant près de deux décennies du fait d’une crise aujourd’hui très fortement apaisée. - Une économie à dominante agricole où la riziculture des terres inondées côtoie les cultures de plateau (mil, sorgho, maïs, arachide, fruit agronomique et fruit forestier, niébé, manioc, patate, taro…) sur une superficie de plus de 70 000 ha. Cette vocation, qui du reste, présente un bilan céréalier négatif malgré un potentiel de production considérable, n’occulte pas des secteurs en expansion tels : • L’élevage : dont les formes d’exploitations encore traditionnelles ont permis de dénombrer plus 76.000 têtes de bovins, 170.000 petits ruminants, de la volaille (1.115.000), des équins et asins (400) et d’amorcer la modernisation de l’apiculture. • La pêche : aux ressources considérables (50 à 65.000 t de sardinelles, 70.000 t de démerseaux côtiers et profonds, des huîtres prélevées à hauteur de 8.000 t / an) mais sous-exploitées, a malgré tout permis de créer des emplois en développant toutes les activités production – mareyage – conservation – transformation – commercialisation. • Le tourisme : une des ressources principales de la région. Il présente beaucoup d’aspects ; du tourisme balnéaire, de loisir, d’affaire, de culture jusqu’au tourisme historique…, bénéficie de réels atouts tels que le paysage typique d’une végétation luxuriante, les parcs aménagés des forêts galeries corsant des cours d’eau, des plages magnifiques un patrimoine culturel et artistique riche, des produits d’un artisanat vivant, des équipements hôteliers très développés. • Les réseaux de communication et d’infrastructures communautaires d’accès aux services sociaux de base : domaines essentiels d’appui à la production.

Jadis, terre d’immigration particulièrement remarquable où les ressortissants des pays voisins s’y rencontraient en nombre impressionnant, la région voit, aujourd’hui, son développement compromis d’une manière générale par la situation de crise sociale venue exacerber les facteurs limitants propres à chaque domaine d’activités de l’économie régionale.

Dans les assises du 26 octobre 2003, l’espoir est permis d’une paix définitive, prélude de la relance effective et efficiente de l’économie par des stratégies appropriées de développement à court, moyen et long terme.

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DEUXIEME PARTIE : PERSPECTIVE DE DEVELOPPEMENT DE LA REGION

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VISION ET STRATEGIES POUR UN DEVELOPPEMENT HARMONIEUX DE LA REGION

I. VISION DE DEVELOPPEMENT DE LA REGION

La vision est la première étape dans l’élaboration d’une stratégie de développement. Elle décrit une situation souhaitable dans le long terme sur la base d’une analyse prospective orientée vers la résolution des problèmes identifiés dans le diagnostic des secteurs d’activités socio- économiques.

Ainsi pour Ziguinchor, elle doit tenir compte des facteurs structurels (enclavement, problématique de la mise en valeur des ressources dans une optique de durabilité…), conjoncturels (la crise sociale, l’insuffisance de la capacité technique et de gestion des acteurs, les difficultés d’accès au financement, …) limitant l’application d’un modèle approprié de développement sur l’espace régional.

Impulser le développement socio-économique de la région grâce au retour d’une paixdurable à l’exploitation optimale des ressources naturelles, à la réalisation d’infrastructures de qualité et au renforcement des capacités (technique, organisationnelle et de gestion) des populations.

Cet avenir souhaitable pour la région ne peut –être envisagé sans l’identification des voies à suivre, des moyens à dégager et des mesures d’accompagnement à prendre dans une démarche systémique en mettant en valeur des principes directeurs que sont la participation, la responsabilisation, la célérité, la transparence, l’équité, la bonne gouvernance.

II - OBJECTIFS MAJEURS DE DEVELOPPEMENT DE LA REGION

Au nombre de sept, ils ont été définis de manière à :

relever les défis multiformes et multisectoriels d’un développement harmonieux de la région ;

Contribuer significativement à la réalisation d’une croissance forte et durable qui tienne compte de la satisfaction de la demande des groupes-cibles vulnérables de la société ; préoccupations en phase avec les objectifs du millénaire pour le développement (OMD).

OBJECTIF MAJEUR N°1 : Restauration d’une paix définitive et durable

La région de Ziguinchor a été le théâtre de deux décennies d’instabilité sociale qui a fortement contribué à la dégradation des conditions de vie des populations et déstructuré l’économie de cette partie sud du pays.

En effet, les habitants ont payé un lourd tribut de cet irrédentisme du fait la paupérisation des ménages. Ziguinchor est ainsi devenu l’une des régions les plus pauvres du pays avec un taux de pauvreté supérieur à la moyenne nationale alors que dans le même temps, sa contribution à la production nationale a considérablement baissé.

Jadis qualifiée de grenier du Sénégal, la région n’arrive plus à s’auto suffire sur le plan alimentaire. Sur une période de dix ans, de 1992 à 2002, la production céréalière qui n’a pas dépassé la moyenne de 50.000t n’a pu couvrir les besoins qu’à hauteur de 71%.

Dès lors, contribuer aux initiatives multiformes du retour de la paix est devenu un credo pour le Conseil régional pour, selon la loi portant code des collectivités locales (n°96-06 du 22 mars 1996), promouvoir le développement de la circonscription administrative du même nom pour le bien-être de ses habitants.

Pour cela, il faudra adopter des stratégies axées sur: Le développement de la communication sociale pour restaurer la convivialité, la Sécurisation des différentes localités, la Restauration des infrastructures de base, la réinsertion économique des populations. 87

Aujourd’hui, les conditions pour relever ce défi, d’un retour définitif et durable de la paix, s’y prêtent ; notamment : l’usure du conflit après vingt ans d’affrontement, d’exaction, de suspicion ; la volonté manifeste des protagonistes , leur commune acceptation du dialogue ; les initiatives de développement entreprises par les autorités administratives, les ONG...; la bonne disposition des partenaires au développement à accompagner le processus ; la prise de conscience nationale du problème ; la politique de décentralisation dont l’approfondissement, du reste dynamique, apparaît comme une réponse à toute velléité de sécession ;

OBJECTIF MAJEUR N° 2 : Désenclavement de la région

Le diagnostic socio-économique a mis en évidence l’enclavement interne et externe de la région, un goulot d’étranglement à l’expansion économique de manière générale et au développement des échanges inter, intra régionales et avec les pays de la sous-région.

Le désenclavement qui en est la solution, se fera, pour les différents modes de transport(, fluvio- maritime, routier, aérien) par l’amélioration : des infrastructures et équipements quantitativement et qualitativement ; de la qualité des services offerts ; de la gestion du patrimoine.

Il s’y ajoute les moyens de communication tels la téléphonie qu’il faut développer pour faciliter les échanges et la circulation de l’information.

OBJECTIF MAJEUR N° 3 : Maîtrise de l’eau

Les ressources en eau de la région sont des plus importantes du pays, réseau hydrographique, nappes souterraines, eaux pluviales confondues. Paradoxalement, les besoins estimés à 5.6 millions de mètres cubes en 2002, ne sont pas satisfaits du fait d’une part de la salinisation qui compromet l’approvisionnement des îles d’autre part de la gestion des ouvrages hydrauliques.

En conséquence, pour mettre judicieusement à profit le potentiel hydrique que la nature a gratifié la région, il s’avère nécessaire de gérer rationnellement la ressource. Il s’agit précisément de réaliser ou réhabiliter les infrastructures hydrauliques / hydo-agricoles, d’étendre les réseaux d’eau, d’organiser les usagers des ouvrages surtout en milieu rural et de renforcer leur capacité de gestion.

OBJECTIF MAJEUR N° 4 : Restauration et gestion rationnelle de l’environnement

Cet objectif majeur tient du fait que les formations forestières sont largement entamées par l’action anthropique et les établissements humains souvent confrontés aux problèmes d’assainissement.

En effet, malgré la fermeture de la région à l’exploitation forestière, le constat amer est que nous assistons à des coupes systématiques qui, combinées aux feux de brousses et à la péjoration climatique, ont fini d’appauvrir le potentiel floristique et faunique de la région.

Concernant le cadre de vie, les problèmes d’assainissement sont relatifs autant à l’insuffisance ou l’inefficience des infrastructures et équipements qu’à l’insouciance des populations des mesures d’hygiène et de salubrité.

Ainsi l’atteinte de l’objectif fixé est assujettie : - au renforcement des systèmes de production, - à la poursuite et à la consolidation des transferts de compétences de la GRN aux collectivités locales - à l’assainissement de l’environnement. 88

OBJECTIF MAJEUR N° 5 : Diversification et accroissement des productions

L’espace économique de la région est caractérisé par la richesse et la diversité des ressources et potentialités dans les domaines d’activités que sont :

- l’agriculture qui jouit de conditions favorables (pluviométrie, pédologie, ressources humaines…) et dont les systèmes de production correspondent aux cultures de plateau qui occupent plus de la moitié des superficies cultivées et aux cultures inondées à dominante rizicole ; - l’élevage qui permet le développement de toutes les filières la pêche pratiquée dans les domaines maritime et continentale ou lagunaire par 8.000 acteurs qui débarquent annuellement environs une production de 14.000t ; - l’industrie en expansion avec la réhabilitation en cours du domaine et la promotion envisagée du sous secteur par l’Agence de promotion industrielle (APROSI) ; - l’artisanat qui couvre 85 corps de métiers pour un effectif d’environs 5000 individus ; - le tourisme où cohabitent le grand standing et les campements qui s’intègrent harmonieusement à la vie locale ; - les mines importantes par leur diversité et leur utilité mais dont le potentiel reste méconnu. Le défi à relever consiste à rentabiliser ses différents domaines dans une optique de durabilité par le renforcement des capacités et des techniques de production.

Accroissement des productions agricoles, introduction de nouvelles spéculations, accroissement des productions animales, accroissement des productions halieutiques, accroissement de la production industrielle, accroissement de la production artisanale, relance des activités touristiques, développement du tourisme, évaluation du potentiel minier et accroissement de la production minière.

OBJECTIF MAJEUR N° 6 : Développement des structures de valorisation des Productions

L’analyse du domaine productif a mis en évidence l’importance des ressources locales que tentent de valoriser les opérateurs au niveau régional. Les productions déjà considérables qu’on ambitionne de diversifier et d’accroître doivent trouver en aval des structures permettant de créer une valeur ajoutée. Un des vecteurs essentiels en est la petite et moyenne entreprise pour la conservation, le stockage, la transformation, le traitement, le conditionnement, la commercialisation… OBJECTIF MAJEUR N° 7 : Développement des services sociaux de base

Développer les services sociaux de base, c’est créer les conditions favorables à la production de biens Il s’agit notamment de mettre en place des infrastructures de promotion sociale (santé, éducation/ formation/emploi, sport /loisirs/ culture, cadre de vie), le renforcement des capacités opérationnelles du personnel des secteurs concernés.

Pour cet objectif majeur, les axes stratégiques suivants sont retenus :

Développement des services de base de la santé Développement des services de l’éducation Développement des services de l’emploi Développement des activités sportives Promotion socio-économique des jeunes Valorisation du patrimoine culture Développement des services de l’urbanisme Promotion des groupes- cibles vulnérables et amélioration des conditions de vie des populations

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III - PROGRAMME D’ACTIONS

Les objectifs majeurs ci dessus définis sont déclinés en objectifs spécifiques (parfois sériés en sous/objectifs) explicités par une série d’activités valorisées suivant un schéma quinquennal (2005/2009).

OBJECTIF MAJEUR N° 1 : Restauration d’une paix définitive et durable 90

Période et coûts (En milliers de F CFA) Désignation Localisation Acteurs 2004 2005 2006 2007 2008

OBJECTIF SPECIFIQUE N° 1 : Développer des activités d’IEC plaidoyer Entreprendre des Région Etat, collectivités locales, communications partenaires au 500 000 500 000 500 000 500 000 500 000 interpersonnelles développement, populations Insérer les thèmes Région Etat, collectivités locales, dans les médias partenaires au 10 000 10 000 10 000 10 000 10 000 développement, populations OBJECTIF SPECIFIQUE N° 2 : Sécurisation des différentes localités Sensibiliser et déminer CR Niaguis Radios, journeaux, ONG, les zones CR Niassia collectivités locales, Internet 945 000 945 000 CR Djibidione OBJECTIF SPECIFIQUE N° 3 : Restauration des infrastructures de base Reconstruire les Commune de Oussouye Etat, collectivités locales, habitations Commune de Bignona partenaires au Commune de Ziguinchor développement, entreprises 240 000 240 000 240 000 240 000 240 000 CR Niaguis CR Niassia CR Djibidione Reconstruire les routes Commune de Oussouye Etat, collectivités locales, Commune de Bignona partenaires au Commune de Ziguinchor développement, entreprises 6 355 000 6 355 000 6 355 000 6 355 000 6 355 000 CR Niaguis CR Niassia CR Djibidione Réhabiliter les autres Commune de Oussouye Etat, collectivités locales, écoles Commune de Bignona partenaires au Commune de Bignona développement, entreprises Commune de Ziguinchor 35 000 35 000 CR Niaguis CR Niassia CR Djibidione

OBJECTIFS SPECIFIQUES N° 4 : Réinsertion économique des populations Equiper les Commune de Oussouye Etat, collectivités locales, exploitations Commune de Bignona partenaires au familiales Commune de Ziguinchor développement, 70 000 70 000 70 000 70 000 70 000 CR Niaguis populations CR Niassia CR Djibidione Distribuer les intrants Commune de Oussouye Etat, collectivités locales, de production Commune de Bignona partenaires au Commune de Ziguinchor développement, 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 CR Niaguis populations CR Niassia CR Djibidione Renforcer les Commune de Oussouye Etat, collectivités locales, capacités des Commune de Bignona partenaires au producteurs Commune de Ziguinchor développement, 10 000 10 000 10 000 10 000 10 000 CR Niaguis populations CR Niassia CR Djibidione

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OBJECTIF MAJEUR N° 2 : Désenclavement de la région

Période et coûts (En milliers de F CFA) Désignation Localisation Acteurs 2004 2005 2006 2007 2008

OBJECTIF SPECIFIQUE N° 1: Désenclavement fluvio maritme Reconstruire le port Ziguinchor Etat, collectivités locales, partenaires au 3 000 000 développement, entreprises Equiper le port Ziguinchor Etat, collectivités locales, partenaires au 1 667 000 1 667 000 1 667 000 développement, entreprises Acquérir 2 bateaux Ziguinchor Etat, collectivités locales, partenaires au 25000000 25000000 développement, entreprises Installer des balises Ziguinchor Etat, collectivités locales, lumineuses partenaires au 2 000 000 développement, entreprises Construire des Iles carone, îles Etat, collectivités locales, appointements Bandial, îles Kassa partenaires au 1 000 000 1 000 000 1 000 000 1 000 000 développement, entreprises Installer un mini chantier Ziguinchor Etat, collectivités locales, naval de construction de partenaires au 1 000 000 barques motorisées développement, entreprises améliorées OBJECTIF SPECIFIQUE N° 2: Désenclavement par voie routière Réaliser une voie de Régions de Etat, partenaires au contournement du Ziguinchor, Kolda, développement, collectivités territoire gambien Tambacounda, locales, entreprises Kaolack Entretenir les routes Région Etat, partenaires au bitumées (200 km) développement, collectivités 200 000 200 000 locales, entreprises Réhabiliter les routes Région Etat, partenaires au bitumées (124,5) développement, collectivités 3 113 000 3 113 000 locales, entreprises Bitumer des routes non Région Etat, partenaires au revêtues (250 km) développement, collectivités 12500000 12500000 12500000 locales, entreprises Entretenir les routes non Région Etat, partenaires au revêtues (450 km) développement, collectivités 1 125 000 1 125 000 locales, entreprises Réhabiliter la voie pavée Département de Etat, partenaires au Bignona (Tobor) développement, collectivités 2 000 000 locales, entreprises Réhabiliter les ouvrages Région Etat, partenaires au d’art développement, collectivités 100 000 1 300 000 1 300 000 1 300 000 locales, entreprises Construire les ouvrages Région d’art Renouveler le parc auto Région Etat, partenaires au mobile développement, collectivités 1 000 000 locales, entreprises Construire des gares Oussouye, Thionck- Etat, partenaires au routières Essyl, Diouloulou, développement, collectivités 300 000 300 000 300 000 300 000 Kafountine locales, entreprises OBJECTIF SPECIFIQUE N° 3 : Désenclavement par voie aérienne Construire l’aéroport de Tobor Etat, partenaires au Tobor développement, collectivités 5000000 locales, entreprises Etendre l’aéroport du Cap-skirring Etat, partenaires au Cap-skirring développement, collectivités 3000000 locales, entreprises OBJECTIF SPECIFIQUE N° 4 : Désenclavement par télécommunication Développer la téléphonie Région Etat, partenaires au rurale développement, collectivités 50 000 50 000 50 000 50 000 locales, SONATEL

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OBJECTIF MAJEUR N° 3 : Maîtrise de l’eau

Période et coûts (En milliers de F CFA) Désignation Localisation Acteurs 2004 2005 2006 2007 2008

OBJECTIF SPECIFIQUE N° 1 : Bonne gestion des eaux de surface Aménager les vallées Région Etat, collectivités locales, (35.000 ha) partenaires au 8 281 800 8 281 800 8 281 800 8 281 800 8 281 800 développement, entreprises Aménager des bassins Région Etat, collectivités locales, aquacoles (185) partenaires au 185 000 185 000 développement, entreprises Réhabiliter des barrages Afiniam, Guidel Etat, collectivités locales, partenaires au 250 000 250 000 développement, entreprises OBJECTIF SPECIFIQUE N° 2 : Bonne gestion des eaux pluviales Construire 271 bassins de Région Etat, collectivités locales, rétention partenaires au 185 000 185 000 développement, entreprises Construire des canaux Région Etat, collectivités locales, d’évacuation des eaux partenaires au 100 000 50 000 pluviales développement, entreprises OBJECTIF SPECIFIQUE N° 3 : Bonne gestion des eaux souterraines Foncer 675 puits Région Région 442 2000 442 2000 442 2000 442 2000 442 2000 Réaliser 34 forages Région Région 850 000 850 000 850 000 850 000 850 000

Etendre le réseau Région Région 2 055 000 2 055 000 d’adduction d’eau

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OBJECTIF MAJEUR N° 4 : Restauration et gestion rationnelle de l’environnement

Période et coûts (En milliers de F CFA) Désignation Localisation Acteurs 2004 2005 2006 2007 2008

OBJECTIF SPECIFIQUE N° 1 : Renforcement des systèmes de production Redynamiser et Inspection régionale Inspection régionale décentraliser les 480 000 480 000 480 000 480 000 actions du BEVAR Appuyer le Région Région recrutement des agents 422 400 422 400 422 400 422 400 422 400 propres aux collectivités locales Restructurer les Région Région 200 000 200 000 200 000 200 000 200 000 domaines forestiers Protéger le parc de Région Région Basse Casamance et 80 000 80 000 80 000 80 000 80 000 les réserves Régénérer la Région Exploitants forestiers, Etat, mangrove, collectivités locales, 60 000 60 000 60 000 60 000 60 000 la rôneraie et partenaires au la palmeraie développement Appuyer l’élaboration Région Exploitants forestiers, Etat, des PAGTV collectivités locales, 50 000 50 000 50 000 50 000 50 000 partenaires au développement OBJECTIF SPECIFIQUE N° 2 : Poursuite et consolidation des transferts de compétences de la GRN aux collectivités locales Former les élus (700) Région Etat, collectivités locales, partenaires au 2 800 2 800 2 800 2 800 2 800 développement, cabinet conseil Renforcer la Région Collectivités locales, communication populations et cabinet 6 436 6 436 6 436 6 436 6 436 sociale conseil Organiser et appuyer Région Etat, collectivités locales, les systèmes locaux partenaires au 60 000 60 000 60 000 60 000 d’épargne et de crédit développement, cabinet conseil, structures du SFD OBJECTIF SPECIFIQUE N° 3 : Assainissement de l’environnement Développer les Région Etat, collectivités locales, programmes d’IEC service d’hygiène, 4 400 24 150 28 150 28 150 28 150 partenaires au développement Construire une station Ziguinchor commune Etat, collectivités locales, d’épuration partenaires au 150 000 développement, entreprises

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OBJECTIF MAJEUR N° 5 : Diversification et accroissement des productions

Période et coûts (En milliers de F CFA) Désignation Localisation Acteurs 2004 2005 2006 2007 2008

OBJECTIF SPECIFIQUE N° 1 : Accroissement des productions agricoles Distribuer les Région Etat, collectivités locales intrants 3320780 3320780 3320780 3320780 3320780

Equiper les Région Etat, collectivités locales, producteurs partenaires au développement 783 890 783 890 783 890 783 890 783 890

OBJECTIF SPECIFIQUE N° 2 : Introduction de nouvelles spéculations Distribuer les Région Etat, collectivités locales, intrants partenaires au 100 000 100 000 50 000 30 000 développement Vulgariser les Région Collectivités locales, spéculations populations, partenaires au 5 000 3 000 2 000 1 000 développement OBJECTIF SPECIFIQUE N° 3 : Accroissement des productions animales Développer la Région Etat, collectivités locales, production apicole partenaires au 23 700 développement, apiculteurs Renforcer les capacités des producteurs Assainir les circuits de commercialisation Construire les magasins de stockage des aliments de bétail Construire les unités de fabrique d’aliments de bétail Aménager les aires Région Etat, collectivités locales, d’abattage partenaires au 37 500 37 500 développement Aménager et Région Etat, collectivités locales, enrichir les partenaires au 528 000 528 000 825 000 parcours du bétail développement Réhabiliter et Région Etat, collectivités locales, construire des partenaires au 54 000 54 000 parcs à vaccination développement Initier des Région Etat, collectivités locales, programmes partenaires au 50 000 30 000 20 000 10 000 d’amélioration des développement, éleveurs races locales OBJECTIF SPECIFIQUE N° 4 : Accroissement des productions halieutiques Acquérir des Région Etat, collectivités locales, pirogues équipées partenaires au 91 200 91 200 91 200 91 200 91 200 en moteurs et en développement, pêcheurs engins de pêche Construire des Région Etat, collectivités locales, quais de pêche partenaires au 477 500 477 500 477 500 477 500 développement, entreprises Construire des Région Etat, collectivités locales, aires de séchage de partenaires au poissons développement, 24 000 24 000 transformateurs, transformatrices Installer des dépôts Région Promoteurs privés, de glace collectivités locales, partenaires au 3 600 3 600 développement, Etat

OBJECTIF SPECIFIQUE N° : 5 Accroissement de la production industrielle Etendre le domaine Ziguinchor (SODIZI) Etat, collectivités locales, industriel partenaires au 7 000 développement, entreprises

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Réaliser hors Ziguinchor (SODIZI) Etat, collectivités locales, domaine industriel partenaires au des parcelles développement, entreprises 20 000 20 000 20 000 industrielles viabilisées Renforcer les Région Etat, collectivités locales, capacités des partenaires au 5 000 5 000 7 000 7 000 entrepreneurs développement, cabinet conseil Réhabiliter et Commune de Ziguinchor Collectivités locales, relancer l’unité de (SODIZI) partenaires au transformation de développement, 200 000 fruits et légumes promoteurs privés, SODIZI

Installer une unité Commune de Ziguinchor Partenaires au moyenne de (SODIZI) développement, production organisation féminine, 150 000 industrielle de SODIZI savon Installer 3 unités Dans les 3 départements Etat, partenaires au de développement, conditionnement collectivités locales 60 000 60 000 60 000 des productions agricoles et animales Installer une unité Commune de Ziguinchor Promoteurs privés, banque, de production de (SODIZI) SODIZI plan de travail et 150 000 de mobilier en bois lamellé Créer une unité de Kafountine, SODIZI Promoteurs privés, banque congélation et de SODIZI conditionnement 500 000 des produits halieutiques OBJECTIF SPECIFIQUE N° 6 : Accroissement de la production artisanale Créer 3 zones Bignona, Ziguinchor, Etat, collectivités locales, artisanales Oussouye partenaires au 1500000 1500000 1500000 développement Créer 2 villages Bignona, Oussouye Etat, collectivités locales, artisanaux chambre de métiers, 2000000 2000000 artisans Réhabiliter et Ziguinchor Etat, collectivités locales, étendre le village chambre de métiers, 1000000 artisanal de artisans Ziguinchor Construire une Bignona, Ziguinchor, Etat, collectivités locales, galerie d’art dans Oussouye partenaires au 30 000 30 000 30 000 chaque développement département Renforcer les Région Etat, collectivités locales, capacités des partenaires au 5 000 5 000 7 000 7 000 artisans développement, cabinet conseil Renforcer le Ziguinchor Etat personnel de la 9 000 9 000 96 000 9 000 9 000 chambre des métiers Renforcer les Région Etat, collectivités locales, capacités des partenaires au agents de la développement, cabinet 5 000 5 000 5 000 5 000 5 000 chambre des conseil, agents métiers Renforcer en Région Etat, collectivités locales, matériels la partenaires au chambre des développement, 130 000 métiers

OBJECTIF SPECIFIQUE N° 7 : Relance des activités touristiques Appuyer la Région Etat, OCB, collectivités réouverture des locales, partenaires au 100 000 100 000 réceptifs hôteliers développement Appuyer la Région Etat, collectivités locales, réouverture des partenaires au 50 000 50 000 campements développement, villageois Faciliter la Région Etat, collectivités locales, 100 000 100 000 100 000 100 000 100 000 participation des partenaires au 96 participation des partenaires au professionnels du développement, tourisme aux salons de promotions touristiques OBJECTIF SPECIFIQUE N° 8 : Développement du tourisme Renforcer les Région Etat, collectivités locales, capacités du partenaires au 5 000 5 000 5 000 5 000 5 000 personnel du développement secteur Construire un Ziguinchor Etat, collectivités locales, centre de partenaires au 1000000 formation développement, touristique équipé promoteurs Réaliser les plans Carabane, Pointe Saint Etat, collectivités locales, d’aménagement Georges, Ziguinchor, Cap partenaires au 125 000 125 000 des sites Skirring, Diembéring, développement, cabinet touristiques Kafountine-Abéné conseil Aménager les sites Carabane, Pointe Saint Etat, collectivités locales, touristiques Georges, Ziguinchor, Cap partenaires au 1 250 000 1 250 000 1 250 000 1 250 000 Skirring, Diembéring développement, entreprises Développer des Cap-Skirring, Ziguinchor, Etat, collectivités locales, programmes d’IEC Bignona, Oussouye, partenaires au contre les effets Kafountine-Abéné développement, cabinet 2 500 2 500 3 000 2 500 2 500 pervers du conseil tourisme Créer 2 antennes Cap-Skirring Kafountine Etat, collectivités locales, départementales du partenaires au 45 000 service technique développement, entreprises du tourisme Recruter 3 agents Cap Skirring, Ziguinchor, Etat, collectivités locales 2 430 2 430 2 430 pour Kafountine OBJECTIF SPECIFIQUE N° 9 : Evaluation du potentiel minier Développer des Région Etat, collectivités locales, programmes de partenaires au 1 000 000 1 000 000 1 000 000 1 000 000 1 000 000 recherche développement, institutions de recherche Evaluer les Région Etat, collectivités locales, quantités partenaires au disponibles développement, institutions 60 000 60 000 60 000 60 000 de recherche

OBJECTIF SPECIFIQUE N° 10 : Accroissement de la production minière Vulgariser les Région Etat, collectivités locales, textes partenaires au 4 867 4 867 4 867 réglementaires développement, entreprises Organiser les Région Etat, collectivités locales, populations en partenaires au comités locaux de développement, populations 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 surveillance et de gestion (100) Renforcer les Région Etat, collectivités locales, capacités des partenaires au 5 000 5 000 6 000 6 000 7 000 exploitants (300 développement, cabinet par an) conseil Renforcer les Région Etat, collectivités locales, services techniques partenaires au en moyens développement, cabinet humains (7 agents) conseil 100 000 12 600 12 600 12 600 et en moyen matériel

Faciliter l’accès au Région Etat, collectivités locales, matériel partenaires au 36 600 8 400 8 400 8 400 8 400 d’exploitation développement Appuyer Région Subvention Etat par l’acquisition du exonération fiscale 600 000 matériel d’exploitation Réhabiliter 20 Région de Ziguinchor Etat, collectivités locales, 100 000 100 000 100 000 100 000 postes de santé bailleurs, entrepreneurs

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OBJECTIF MAJEUR N° 6 : Développement des structures de valorisation des Productions

Période et coûts (En milliers de F CFA) Désignation Localisation Acteurs 2004 2005 2006 2007 2008

OBJECTIFS SPECIFIQUES N° 1 : Valorisation des produits halieutiques Installer une unité de production Commune de SODIZI, banque, 100 000 de glace à paillettes Ziguinchor, SODIZI promoteurs Installer une unité de production Elinkine Banques, promoteurs 100 000 de glace à paillettes Réhabiliter et relancer 3 unités 100 000 en arrêt OBJECTIF SPECIFIQUE N° 2 : Valorisation des produits agricoles Installer des micro unités de transformation des fruits et légumes Réhabiliter et construire des Région Etat, collectivités magasins de stockage locales, partenaires au 418 440 418 440 418 440 développement, entreprises Construire des magasins Région Etat, collectivités centraux de distribution locales, partenaires au 167 000 167 000 167 000 développement, entreprises Mettre en place 6 unités de Région Etat, collectivités réparation et de maintenance du locales, partenaires au 168 000 matériel agricole développement, entreprises OBJECTIF SPECIFIQUE N° 3 : Acquisition du matériel de valorisation post récolte Décortiqueuse à riz Région Etat, collectivités locales, partenaires au 77 310 77 310 77 310 développement, OCB Décortiqueuse à mil Région Etat, collectivités locales, partenaires au 95 935 95 935 95 935 développement, OCB Moulins à céréales Région Etat, collectivités locales, partenaires au 212 400 212 400 212 400 développement, OCB Batteuses à riz Région Etat, collectivités locales, partenaires au 39 334 39 334 39 334 développement, OCB Egraineuses à maïs Région Etat, collectivités locales, partenaires au 90 734 90 734 90 334 développement, OCB Presse à huile de palme Région Etat, collectivités locales, partenaires au 69 905 36 905 39 905 développement, OCB Concasseurs de noix de palme Région Etat, collectivités locales, partenaires au 45 467 45 467 45 467 développement, OCB Presse de pommes à cajou Région Etat, collectivités locales, partenaires au 12 364 12 364 développement, OCB OBJECTIF SPECIFIQUE N° 4 : Valorisation des produits de l’élevage Installer des unités de Région Etat, collectivités prétraitement du miel locales, partenaires au 60 000 60 000 60 000 développement, OCB Installer une mini tannerie Région Etat, collectivités locales, partenaires au 150 000 développement, OCB Installer une unité de transformation laitière à Bignona

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OBJECTIF MAJEUR N° 7 : Développement des services sociaux de base

Période et coûts (En milliers de F CFA) Activités Localisation Acteurs 2004 2005 2006 2007 2008

OBJECTIF SPECIFIQUE N° 1 : Développement des services de base de la santé SERVICES DE BASE DE LA SANTE Reconstruire le village Kénia Ziguinchor Etat, Collectivités 50 000 psychiatrique de Kénia locales, Partenaires Construire un centre Région Etat, Collectivités régional de formation en locales, Partenaires 50 000 santé Construire et équiper le Arrondissement Etat, Collectivités Centre de santé de Diouloulou locales, Partenaires 500 000 200 000 Diouloulou Réhabiliter Centre de Commune Ziguinchor 25 000 50 000 25 000 25 000 santé « Silence » Réhabiliter le Centre IST Commune Ziguinchor Etat, Collectivités et le centre de référence locales, Partenaires 20 000 PF de Colette Senghor Construire 25 postes Départements Etat, Collectivités santé Bignona, Oussouye, locales, Partenaires 150 000 150 000 150 000 150 000 Ziguinchor Réhabiliter 15 postes de Départements Etat, Collectivités santé Bignona, Oussouye, locales, Partenaires 40 000 40 000 40 000 40 000 Ziguinchor Construire 47 maternités Départements Etat, Collectivités secondaires Bignona, Oussouye, locales, Partenaires 215 000 215 000 215 000 215 000 Ziguinchor Réhabilité 10 maternités Départements Etat, Collectivités secondaires Bignona, Oussouye, locales, Partenaires 40 000 20 000 20 000 20 000 Ziguinchor Construire 35 logements Départements Etat, Collectivités pour Infirmiers Chef de Bignona, Oussouye, locales, Partenaires 131 250 131 250 131 250 131 250 poste ou maîtresse sage Ziguinchor femme Réhabiliter 8 logements Départements Etat, Collectivités pour Infirmier Chef de Bignona, Oussouye, locales, Partenaires 10 000 10 000 10 000 10 000 poste ou maîtresse sage Ziguinchor femme Compléter l’équipement Départements Etat, Collectivités Centre de santé Bignona, Oussouye, locales, Partenaires 25 000 50 000 50 000 50 000 50 000 Ziguinchor Compléter l’équipement Départements Etat, Collectivités des postes de santé et Bignona, Oussouye, locales, Partenaires 25 000 50 000 50 000 50 000 50 000 maternités secondaires Ziguinchor Acquérir 15 ambulances Départements Etat, Collectivités Bignona, Oussouye, locales, Partenaires 40 000 120 000 120 000 40 000 Ziguinchor Acquérir 7 vedettes îles Etat, Collectivités 16 000 16 000 16 000 16 000 ambulances pour les îles locales, Partenaires Construire 3 sous Départements Etat, Collectivités brigade hygiène dans les Bignona, Oussouye, locales, Partenaires 120 000 districts Ziguinchor Construire 8 antennes Arrondissements Etat, Collectivités brigade hygiène dans les locales, Partenaires 200 000 arrondissements Construire 3 antennes Kafountine, Cap Etat, Collectivités brigade hygiène dans skirring, Elinkine locales, Partenaires 75 000 les arrondissements Construire 15 cases de îles Etat, Collectivités santé et 15 maternités locales, Partenaires 40 000 40 000 40 000 30 000 dans les îles construire 15 citernes de îles Etat, Collectivités 30 000 30 000 30 000 30 000 captage d’eau dans les îles locales, Partenaires Organiser des sessions Districts Etat, Collectivités de formation en cours locales, Partenaires 50 000 50 000 50 000 50 000 d’emploi des agents de santé 99

Recruter 100 agents de Départements Etat, Collectivités santé Bignona, Oussouye, locales, Partenaires 300 000 300 000 300 000 300 000 Ziguinchor Promouvoir la création Départements Etat, Collectivités de mutuelles de santé Bignona, Oussouye, locales, Partenaires 10 000 10 000 10 000 10 000 Ziguinchor Mener des campagnes Départements Etat, Collectivités d’IEC santé pour le Bignona, Oussouye, locales, Partenaires 4 000 4 000 4 000 4 000 changement de Ziguinchor comportement Organiser deux journées 4 communes Etat, Collectivités de nettoiement par locales, Partenaires 10 000 10 000 10 000 10 000 commune Organiser deux séances 4 communes Etat, Collectivités par an de lutte locales, Partenaires 10 000 10 000 10 000 10 000 antivectorielle Construire et réhabiliter Centre hospitalier Etat, Collectivités les services hospitaliers Ziguinchor locales, Partenaires 1 117 000 704 000 266 000 115 000 de niveau II Equiper les services Centre hospitalier Etat, Collectivités 29 900 1 413 000 278 000 137 000 34 000 hospitaliers Ziguinchor locales, Partenaires 34 Equiper les services Centre hospitalier Etat, Collectivités 234 000 168 000 72 000 d’appui de l’hôpital Ziguinchor locales, Partenaires Organiser la formation Centre hospitalier Etat, Collectivités continue du personnel de Ziguinchor locales, Partenaires 25 000 63 000 25 000 12 000 l’hôpital OBJECTIFS SPECIFIQUES N° 2 : Développement des services de l’éducation CASE DES TOUT-PETITS ET EDUCATION PRESCOLAIRE Construire des cases des Bignona Etat, collectivités tout-petits Oussouye locales, partenaires au 262 500 262 500 262 500 262 500 Ziguinchor développement entrepreneurs Construire des salles de Départements Etat, collectivités classes Communes locales, partenaires au 108 900 108 900 108 900 108 900 108 900 Villages développement entrepreneurs Réhabiliter des classes Départements Etat, collectivités Communes locales, partenaires au 135 000 135 000 135 000 135 000 135 000 Villages développement entrepreneurs Recruter des maîtres Départements Etat, collectivités Communes locales 174 240 174 240 174 240 174 240 174 240 Villages Organiser des campagnes Départements Etat, collectivités de mobilisation sociale Communes locales, partenaires 2 400 2 400 2 400 2 400 2 400 Villages Total 71 120 000 Acquérir des livres Départements Etat, collectivités Communes locales, partenaires 174 424 174 424 174 424 174 424 174 424 Villages Acquérir des jouets Départements Etat, collectivités Communes locales, partenaires 174 424 174 424 174 424 174 424 174 424 Villages Mettre en place des Départements Etat, collectivités infrastructures de jeux Communes locales, partenaires 14 000 14 000 14 000 14 000 14 000 villages Elaborer des curricula IA Etat, collectivités 400 000 400 000 400 000 400 000 400 000 IDEN locales, partenaires Former des enseignants EFI Etat, collectivités 3 600 3 600 3 600 3 600 3 600 locales, partenaires Total 114 000 000 Total éducation préscolaire 825 120 000 ENSEIGNEMENT ELEMENTAIRE Créer 23 écoles Bignona Etat, collectivités Oussouye Ziguinchor locales, partenaires au 102 432 102 432 102 432 102 432 102 432 développement entrepreneurs Remplacer les abris Bignona Etat, collectivités locales, partenaires au provisoires Oussouye 747 648 747 648 747 648 747 648 747 648 Ziguinchor développement entrepreneurs 100

Réguler les cycles Bignona Etat, collectivités Oussouye locales 117 216 117 216 117 216 117 216 117 216 Ziguinchor Mettre en oeuvre un Bignona Etat, collectivités programme d'extension Oussouye locales, partenaires au 162 624 162 624 162 624 162 624 162 624 Ziguinchor développement entrepreneurs Rouvrir les écoles Bignona IA fermées Oussouye Collectivités locales 369 600 Ziguinchor Réhabiliter des classes Bignona Etat, collectivités Oussouye locales, partenaires au 492 480 Ziguinchor développement entrepreneurs Doter les salles de Bignona Etat, collectivités classes de mobiliers Oussouye locales, partenaires au 1 376 550 Ziguinchor développement Résorber le déficit tables Bignona Etat, collectivités bancs Oussouye locales, partenaires au 12 700 Ziguinchor développement entrepreneurs Clôturer 105 écoles Bignona Etat, collectivités Oussouye Ziguinchor locales, partenaires au 630 000 développement entrepreneurs Doter des écoles de Bignona Etat, collectivités latrines Oussouye Ziguinchor locales, partenaires au 252 000 développement entrepreneurs Doter les écoles de Bignona Etat, collectivités points d'eau Oussouye locales, partenaires au 150 000 Ziguinchor développement entrepreneurs Recruter des maîtres Bignona Etat Oussouye Collectivités locales 311 040 311 040 311 040 311 040 311 040 Ziguinchor Recenser les enfants à Bignona Etat handicap Oussouye Collectivités locales 400 000 400 000 400 000 400 000 400 000 Ziguinchor Etudier et identifier les Bignona Etat besoins en formation Oussouye Collectivités locales 200 000 200 000 200 000 200 000 200 000 Ziguinchor Créer des centres pour Bignona Etat, collectivités enfants à handicap Oussouye locales, partenaires au 20 000 Ziguinchor développement Total 9 299 970 000 Acquérir des manuels CI Bignona Etat, collectivités Oussouye locales, partenaires au 119 700 119 700 119 700 119 700 119 700 Ziguinchor développement Acquérir des manuels de Bignona Etat, collectivités CP Oussouye locales, partenaires au 155 400 155 400 155 400 155 400 155 400 Ziguinchor développement Acquérir des manuels de Bignona Etat, collectivités CE1 Oussouye locales, partenaires au 459 000 459 000 459 000 459 000 459 000 Ziguinchor développement Acquérir des manuels de Bignona Etat, collectivités CE2 Oussouye - locales, partenaires au 459 000 459 000 459 000 459 000 459 000 Ziguinchor développement Acquérir des manuels de Bignona Etat, collectivités CM1 Oussouye locales, partenaires au 493 000 493 000 493 000 493 000 493 000 Ziguinchor développement Acquérir des manuels Bignona Etat, collectivités CM2 Oussouye locales, partenaires au 527 000 527 000 527 000 527 000 527 000 Ziguinchor développement Acquérir des matériels Bignona Etat, collectivités didactiques Oussouye locales, partenaires au 867 500 867 500 867 500 867 500 867 500 Ziguinchor développement Former des directeurs Bignona Etat, collectivités d'écoles Oussouye locales, partenaires au 150 000 150 000 150 000 150 000 150 000 Ziguinchor développement

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Recruter des INE Bignona Etat, collectivités Oussouye locales 180 000 180 000 180 000 180 000 180 000 Ziguinchor Equiper l'IME Bignona Etat, collectivités Oussouye locales, partenaires au 100 000 Ziguinchor développement Faire fonctionner les Bignona Etat, collectivités cantines en 2004 Oussouye locales, partenaires au 1 200 000 Ziguinchor développement Faire fonctionner les Bignona Etat, collectivités cantines en 2005 Oussouye locales, partenaires au 1 232 00 Ziguinchor développement Faire fonctionner les Bignona Etat, collectivités cantines en 2006 Oussouye locales, partenaires au 1 261 000 Ziguinchor développement Faire fonctionner les Bignona Etat, collectivités cantines en 2007 Oussouye locales, partenaires au 1 298 000 Ziguinchor développement Doter les écoles de boîtes Bignona Etat, collectivités de pharmacie Oussouye locales, partenaires au 17 500 17 500 17 500 17 500 17 500 Ziguinchor développement Créer des CDI dans les Bignona Etat, collectivités écoles Oussouye locales 200 000 Ziguinchor Créer des salles Bignona Etat, collectivités informatiques Oussouye locales, partenaires au 100 000 100 000 100 000 100 000 100 000 Ziguinchor développement Former le personnel en Bignona Etat, collectivités informatique Oussouye locales, partenaires au 300 000 300 000 300 000 300 000 300 000 Ziguinchor développement Recruter un psychologue Bignona Etat conseiller Oussouye Collectivités locales 7 200 7 200 7 200 7 200 Ziguinchor Recruter un assistant Bignona Etat social Oussouye Collectivités locales 7 200 7 200 7 200 7 200 7 200 Ziguinchor Editer des journaux pour Bignona IA la lecture Oussouye IDEN 500 000 500 000 500 000 500 000 500 000 Ziguinchor Lycées Ecoles Total 7 250 960 000 Renforcer les écoles Bignona Etat, collectivités communautaires de base Oussouye locales, partenaires au 804 780 804 780 804 780 804 780 804 780 Ziguinchor développement entrepreneurs Renforcer les centres Bignona Etat, collectivités d'alphabétisation Oussouye locales, partenaires au 206 700 206 700 206 700 206 700 206 700 fonctionnelle Ziguinchor développement entrepreneurs Total 2 87 178 000 Recruter de maîtres Bignona Etat, collectivités d'arabe Oussouye locales 568 800 568 800 568 800 568 800 568 800 Ziguinchor Recruter un inspecteur Région Etat, collectivités 7 200 7 200 7 200 7 200 arabisant locales Total 64 080 000 Total enseignement élémentaire 15 626 488 000 ENSEIGNEMENT MOYEN GENERAL Construire 19 nouveaux Bignona Etat, collectivités CEM de 8 classes Oussouye locales, partenaires au 966 720 966 720 966 720 966 720 966 720 Ziguinchor développement entrepreneurs Construire des classes Bignona Etat, collectivités pour extension de CEM Oussouye locales, partenaires au 375 240 375 240 375 240 375 240 375 240 Ziguinchor développement entrepreneurs Construire un BST Bignona Etat, collectivités locales, partenaires au 200 000 développement Construire des blocs Bignona Etat, collectivités 500 000 500 000 500 000 500 000 500 000 102 administratifs Oussouye locales, partenaires au Ziguinchor développement Construire des blocs Bignona Etat, collectivités sanitaires Oussouye locales, partenaires au 436 800 Ziguinchor développement Acheter du mobilier Bignona Etat, collectivités (tables bancs) Oussouye locales, partenaires au 420 000 420 000 420 000 420 000 420 000 Ziguinchor développement Recruter des professeurs Bignona Etat, collectivités Oussouye locales 109 440 109 440 109 440 109 440 109 440 Ziguinchor Total 2 180 080 000 Acquérir des manuels de Bignona Etat, collectivités 6ème Oussouye locales, partenaires au 747 500 747 500 747 500 747 500 747 500 Ziguinchor développement Acquérir des manuels de Bignona Etat, collectivités 5ème Oussouye locales, partenaires au 651 820 651 820 651 820 651 820 651 820 Ziguinchor développement Acquérir des manuels de Bignona Etat, collectivités 4ème Oussouye locales, partenaires au 568 100 568 100 568 100 568 100 568 100 Ziguinchor développement Acquérir des manuels de Bignona Etat, collectivités 3ème Oussouye locales, partenaires au 532 220 532 220 532 220 532 220 532 220 Ziguinchor développement Aménager des aires de Bignona Etat, collectivités jeux Oussouye locales, partenaires au 220 000 220 000 220 000 220 000 220 000 Ziguinchor développement Créer des bibliothèques Bignona Etat, collectivités Oussouye locales, partenaires au 440 000 440 000 440 000 440 000 440 000 Ziguinchor développement Créer un centre Bignona Etat, collectivités multimédia Oussouye locales, partenaires au 100 000 100 000 100 000 100 000 100 000 Ziguinchor développement Création de salles Bignona Etat, collectivités spécialisées Oussouye locales, partenaires au 554 400 554 400 554 000 554 400 554 400 Ziguinchor développement Acquérir du matériel Bignona Etat, collectivités didactique scientifique Oussouye locales, partenaires au 440 000 440 000 440 000 440 000 440 000 Ziguinchor développement Organiser des sessions de Bignona Etat, collectivités formation continuée des Oussouye locales, partenaires au 120 000 120 000 120 000 120 000 120 000 enseignants Ziguinchor développement Organiser des sessions Bignona Etat, collectivités formation continuée des Oussouye locales, partenaires au 880 000 880 000 880 000 880 000 880 000 chefs d'établissements Ziguinchor développement Elaborer des projets Bignona IA d'établissement Oussouye Ziguinchor IDEN 220 000 220 000 220 000 220 000 220 000 Chefs d'établissements Faire fonctionner les Bignona Etat, collectivités cantines des CEM ruraux Oussouye locales, partenaires au 783 000 Ziguinchor développement Faire fonctionner les Bignona Etat, collectivités cantines des CEM ruraux Oussouye locales, partenaires au 957 000 Ziguinchor développement Faire fonctionner les Bignona Etat, collectivités cantines des CEM Oussouye locales, partenaires au 113 100 ruraux Ziguinchor développement Faire fonctionner les Bignona Etat, collectivités cantines des CEM Oussouye locales, partenaires au 130 500 ruraux Ziguinchor développement Recruter des assistants Bignona Etat, collectivités sociaux Oussouye locales, partenaires au 288 000 288 000 288 000 288 000 288 000 Ziguinchor développement Mettre en œuvre un Bignona IA programme de suivi Oussouye Ziguinchor IDEN 800 000 800 000 800 000 800 000 800 000 médical des élèves Médecin Créer des centres Bignona Etat, collectivités d'accueil pour filles Oussouye locales, partenaires au 400 000 400 000 400 000 400 000 400 000 Ziguinchor développement Thionck-Essyl

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Total région 2 721 564 000 Total enseignement moyen général 4 901 644 000 ENSEIGNEMENT SECONDAIRE GENRAL Construire des lycées Départements Etat, collectivités locales, partenaires au 3 600 000 3 600 000 3 600 000 3 600 000 développement entrepreneurs Acquérir des tables bancs Bignona Etat, collectivités Oussouye locales, partenaires au 280 000 280 000 280 000 280 000 280 000 Ziguinchor développement entrepreneurs Total région 3 600 000 000 Equiper les lycées en Bignona Etat, collectivités matériels didactiques Oussouye locales, partenaires au 120 000 120 000 120 000 120 000 120 000 Ziguinchor développement Réhabiliter les Bignona Etat, collectivités laboratoires Oussouye locales, partenaires au 120 000 120 000 120 000 120 000 120 000 Ziguinchor développement Doter les lycées de Bignona Etat, collectivités bibliothèques Oussouye locales, partenaires au 180 000 180 000 180 000 180 000 180 000 Ziguinchor développement Acquérir des manuels Bignona Etat, collectivités classes de seconde Oussouye locales, partenaires au 119 600 Ziguinchor développement Acquérir des manuels Bignona Etat, collectivités classes de 1ère Oussouye locales, partenaires au 897 000 Ziguinchor développement Acquérir des manuels Bignona Etat, collectivités classe de terminale Oussouye locales, partenaires au 897 000 Ziguinchor développement Créer des centres Bignona Etat, collectivités multimédia Oussouye locales, partenaires au 120 000 Ziguinchor développement Créer des laboratoires Bignona Etat, collectivités Oussouye locales, partenaires au 120 000 Ziguinchor développement Former de nouveaux Bignona Etat, collectivités vacataires en septembre Oussouye locales, partenaires au 200 000 Ziguinchor développement Assurer la formation Bignona Etat, collectivités continuée des Oussouye locales, partenaires au 600 000 professeurs Ziguinchor développement Distribuer des prix Bignona Etat, collectivités Oussouye locales, partenaires au 480 000 480 000 480 000 480 000 480 000 Ziguinchor développement Créer des centres Bignona Etat, collectivités d'accueil pour filles Oussouye locales, partenaires au 400 000 Ziguinchor développement Organiser des journées Bignona Etat, collectivités culturelles Oussouye locales, partenaires au 480 000 480 000 480 000 480 000 480 000 Ziguinchor développement Former des chefs Bignona Etat, collectivités d'établissement Oussouye locales, partenaires au 120 000 Ziguinchor développement Faire fonctionner les Bignona Etat, collectivités cantines 2004 Oussouye locales, partenaires au 696 000 Ziguinchor développement Faire fonctionner les Bignona Etat, collectivités cantines 2005 Oussouye locales, partenaires au 583 000 Ziguinchor développement Faire fonctionner les Bignona Etat, collectivités cantines 2006 Oussouye locales, partenaires au 670 000 Ziguinchor développement Faire fonctionner les Bignona Etat, collectivités cantines 2007 Oussouye locales, partenaires au 957 000 Ziguinchor développement Recruter des assistants Bignona Etat, collectivités sociaux Oussouye locales 432 000 432 000 432 000 432 000 432 000 Ziguinchor

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Créer des infirmeries Bignona Etat, collectivités Oussouye locales 600 000 600 000 600 000 600 000 600 000 Ziguinchor Mettre en œuvre des un Bignona Etat, collectivités programme de suivi Oussouye locales 800 000 800 000 800 000 800 000 800 000 médical des élèves Ziguinchor Total région 1 420 900 000 Total enseignement secondaire général 5 020 900 000 ENSEIGNEMENT TECHNIQUE Construire des ateliers LTAEB Etat, collectivités locales, partenaires au 150 000 développement Construire un magasin de LTAEB Etat, collectivités stockage locales, partenaires au 10 000 développement Construire 2 hangars LTAEB Etat, collectivités locales, partenaires au 10 000 développement entrepreneurs Construire des bassins LTAEB Etat, collectivités maraîchers locales, partenaires au 10 000 développement entrepreneurs Construire un mur de LTAEB Etat, collectivités clôture locales, partenaires au 10 000 développement entrepreneurs Construire un terrain de LTAEB Etat, collectivités sport locales, partenaires au 10 000 développement entrepreneurs Réhabiliter le CETF Coubanao Etat, collectivités locales, partenaires au 3 000 développement entrepreneurs Réhabiliter le centre de Guérina Etat, collectivités Guérina locales, partenaires au 5 000 développement entrepreneurs Construire des salles de CRETF Etat, collectivités cours locales, partenaires au 2 000 développement entrepreneurs Construire un restaurant CRETF Etat, collectivités d'application locales, partenaires au 4 000 développement entrepreneurs Créer un poulailler CRETF Etat, collectivités locales, partenaires au 5 000 développement entrepreneurs Construire un mur de CRETF Etat, collectivités clôture locales, partenaires au 6 000 développement entrepreneurs Créer un CDFP Ziguinchor, Bignona Etat, collectivités Oussouye locales, partenaires au 270 000 développement entrepreneurs Recruter le personnel Ziguinchor, Bignona Etat, collectivités ETFP locales, partenaires au 70 200 développement entrepreneurs Construire des ateliers CRETF Etat, collectivités locales, partenaires au 125 000 développement entrepreneurs

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Construire une salle CRFP Etat, collectivités informatique locales, partenaires au 25 000 développement entrepreneurs Total région 1 754 600 FORMATION PROFESSIONNELLE Créer une ferme LTAEB Etat, collectivités polyvalente locales, partenaires au 10 000 développement entrepreneurs Créer un centre d'accueil LTEAB Etat, collectivités locales, partenaires au 10 000 développement entrepreneurs Doter le LTEAB en LTAEB Etat, collectivités forage locales, partenaires au 30 000 développement entrepreneurs Acquérir des manuels LTAEB Etat, collectivités locales, partenaires au 20 000 développement entrepreneurs Former le personnel LTAEB Etat, collectivités locales, partenaires au 20 800 20 800 20 800 20 800 20 800 développement entrepreneurs Redéfinir les LTAEB Etat, collectivités 4 000 4 000 programmes locales Concevoir les modules LTAEB Etat, collectivités 4 000 de formation locales, IA Concevoir un FP Etat, collectivités 2 000 programme de formation locales, IA Former le personnel FP Etat, collectivités locales, partenaires, IA 10 000 10 000 10 000 10 000 10 000

Créer des bibliothèques CTF et CDFP Etat, collectivités locales, partenaires, 210 000 IA Total région 340 800 Total enseignement technique et formation professionnelle 2 095 400 000

INSPECTION D’ACADEMIE ET SERVICES RATTACHES Créer un centre IA Etat, collectivités d'accueil locales, partenaires au 40 000 développement, entrepreneurs Créer une salle IA Etat, collectivités polyvalente locales, partenaires au 10 000 développement, entrepreneurs Créer une salle de IA Etat, collectivités réunion locales, partenaires au 10 000 développement, entrepreneurs Créer un réfectoire IA Etat, collectivités locales, partenaires au 5 000 développement, entrepreneurs Créer une bibliothèque IA Etat, collectivités locales, partenaires au 5 000 développement, entrepreneurs Acquérir un bus de IA Etat, collectivités transport des élèves locales, partenaires au 90 000 développement Total IA 160 000

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Construire l’IDEN Oussouye Etat, collectivités locales, partenaires au 20 000 développement entrepreneurs Construire l’IDEN Ziguinchor Etat, collectivités locales, partenaires au 60 000 développement entrepreneurs Total IDEN 80 000 Etendre le PRF PRF Etat, collectivités locales, partenaires au 5 000 développement entrepreneurs Réhabiliter PRF Etat, collectivités locales, partenaires au 6 000 développement entrepreneurs Construire l'EFI PRF Etat, collectivités locales, partenaires au 90 000 développement, entrepreneurs Doter de véhicules l’IA IA Etat, collectivités locales, partenaires au 24 000 développement Doter de véhicules les IDEN Etat, collectivités IDEN locales, partenaires au 72 000 développement

Doter de véhicules Centre Guérina 24 000 CROSP 12 000 IME 24 000 CRETF 12 000 TOTAL REGION 249 000 Total Inspection et Services rattachés 509 000 OBJECTIF SPECIFIQUE N° 3 : Développement des services de l’emploi Agence régionale de BCEAO, Banque Mettre en place de fonds la BCEAO primaire, mutuelle, promoteur 500 000 500 000 500 000 500 000

Acquérir des moyens Dans les 3 Etat, service, logistiques pour les départements partenaires au 100 000 services développement Les représentants 2/département départementaux, 800 000 Recruter 7 agents 2/région chauffeurs, secrétaires Départements Etat, CAPE, Organiser des séminaires partenaires au 50 000 50 000 50 000 50 000 50 000 développement Créer 23 comités de Arrondissements CAPE, Etat 4 500 gestion OBJECTIF SPECIFIQUE N° 4 : Développement des activités sportives Organiser des Ziguinchor commune Ligues, ASC, séminaires par an de collectivités locales, 50 000 renforcement de la partenaires au capacité des encadreurs développement Acquérir des Ziguinchor commune, Etat, collectivités 70 000 équipements pour les Bignona commune et locales, partenaires au services d'encadrement Oussouye commune développement 70 000 70 000 70 000

Réhabiliter les CDEPS Région, Ziguinchor, Etat, collectivités et du service régional Bignona et Oussouye locales, partenaires au 20 000 développement

Construire un centre de Bignona Département Etat, collectivités formation sportive locales, partenaires au 4000000 polyvalent avec développement hébergement

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Réhabiliter les Ziguinchor Etat, collectivités infrastructures sportives locales, partenaires au 200 000 existantes développement Construire 2 stades Ziguinchor, Oussouye Etat, collectivités locales, partenaires au 300 000 développement Actions de suivi des Ziguinchor, Bignona, Etat, collectivités activités des Oussouye locales, encadrement, 5 000 5 000 5 000 5 000 associations sportives sportifs, partenaires au développement OBJECTIF SPECIFIQUE N° 5 : Promotion socio économique des jeunesses Organiser des sessions Région Etat, collectivités de formation Départements locales, partenaires au 110 000 110 000 110 000 110 000 110 000 développement Créer une mutuelle de Ziguinchor Etat, collectivités crédit locales, partenaires au 4 500 4 500 4 500 4 500 4 500 développement Créer d'une mutuelle de Ziguinchor Etat, collectivités santé locales, partenaires au 4 500 4 500 4 500 4 500 4 500 développement Réhabiliter le centre de Fanda Etat, collectivités Fanda locales, partenaires au 50 000 développement Renforcer l'équipement Région Etat, collectivités des structures de départements locales, partenaires au 50 000 jeunesse développement Reboiser 80 000 plants départements Etat, collectivités locales, partenaires au 400 000 400 000 400 000 400 000 400 000 développement Promouvoir la Région Etat, collectivités citoyenneté départements locales, service 2 500 2 500 2 500 2 500 2 500 régional de la jeunesse OBJECTIF SPECIFIQUE N° 6 : Valorisation du patrimoine culturel Construire un théâtre de Ziguinchor (village du Conseil Régional, verdure FESNAC) population, Etat, partenaires au 300 000 développement

Construire un studio Nouveau centre Conseil Régional, culturel Etat, partenaires au 200 000 développement Organiser un marché Village du FESNAC Artistes plasticiens, des arts artisans, Etat, 40 000 partenaires au développement Former les acteurs Centre culturel Structures et culturels associations d'artistes 30 000 30 000 30 000 30 000 professionnels, studios AMS Collecter et traiter les départements Etat, collectivités objets ethnographiques locales, partenaires au 8 000 développement Construire une Région et Etat, partenaires au bibliothèque centrale et départements développement, 200 000 des bibliothèques entrepreneurs dépendantes Restaurer les structures Région et Etat, collectivités de relais départements locales, partenaires au 15 000 développement Rechercher des National et Etat, centre culturel 500 000 500 000 500 000 500 000 financements international OBJECTIF SPECIFIQUE N° 7 : Développement des services de l’urbanisme Renforcer le service Ziguinchor Etat, collectivités régional locales, partenaires au 25 200 développement Créer des antennes Ziguinchor Etat, partenaires au départementales Bignona développement, 76 200 d'urbanisme Oussouye collectivités locales Etudier les zones Bignona Etat, collectivités 8 000 8 000 8 000 8 000 8 000

108 d'extension Oussouye locales, partenaires au Ziguinchor développement Identifier et contrôler Ziguinchor Service régional de les travaux de Oussouye l'urbanisme 5 000 5 000 5 000 5 000 5 000 viabilisation Bignona Créer quatre cadres de Ziguinchor Service régional de concertation Bignona l'urbanisme, 4 100 4 100 4 100 4 100 4 100 Oussouye collectivités locales Thionck-Essyl Reconstruire le village Kénia Ziguinchor Etat, bailleurs de psychiatrique de Kénia fonds, entrepreneurs, 5 000 collectivités locales OBJECTIF SPECIFIQUE N° 8 : Promotion des groupes- cibles vulnérables et amélioration des conditions de vie des populations SOUS-OBJECTIF N° 1 : Promotion économique et sociale des femmes - Multiplier les mécanismes de financement des organisations féminines Région (Ziguinchor, Etat, ONG, - Mettre un fonds de Bignona, Oussouye) Collectivités locales 200 000 200 .000 200 000 200 000 200 000 refinancement à la disposition des mutuelles de crédit des femmes Prévoir une enveloppe Région (Ziguinchor, Etat, ONG, pour équiper les Bignona, Oussouye) Collectivités locales organisations féminines 400 000 400 000 400 000 400 000 400 000 en matériels d’allégement des travaux SOUS-OBJECTIF N° 2 : Promotion et insertion sociale des groupes défavorisés (handicap) Prévoir un fonds de Région (Ziguinchor, Etat, ONG, refinancement des Bignona, Oussouye) Collectivités locales 60 000 60 000 60 000 60 000 60 000 mutuelles de crédit des handicapés Prévoir une enveloppe Région (Ziguinchor, Etat, ONG, pour doter les personnes Bignona, Oussouye Collectivités locales 45 000 45 000 45 000 45 000 45 000 handicapées d’appareillages SOUS-OBJECTIF 3 : Amélioration des conditions de vie des aînés Financer des coopératives Région (Ziguinchor, Etat, Collectivités de consommation des Bignona, Oussouye) locales, Associations 60 000 60 000 60 000 60 000 associations des aînés Partenaires, ONG Financer les mutuelles de Région (Ziguinchor, Etat, Collectivités santé des associations des Bignona, Oussouye) locales, Partenaires, 30 000 30 000 30 000 30 000 aînés Associations OBJECTIF SPECIFIQUE N° 9: Renforcement des capacités institutionnelles du secteur Construire et équiper les Etat, Collectivités services régionaux, Ziguinchor locales, Partenaires 250 000 250 000 250 000 250 000 départementaux et les Oussouye CPRS Créer et construire de Oussouye, Thionck- Etat, Collectivités 150 000 150 000 150 000 150 000 nouveaux CPRS Essyl, Adéane locales, Partenaires OBJECTIF SPECIFIQUE N° 10: Sécurisation des stocks et matériels destinés aux populations Construire un magasin de Collectivités locales, stock des matériels et Ziguinchor Etat, ONG - - 30 000 - - produits destinés aux populations

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STRUCTURE DE LA STRATEGIE DU DEVELLEPEMENT DE LA REGION

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OBJECTIF MAJEUR N° 1 : RESTAURATION D’UNE PAIX DEFINITIVE ET DURABLE.

-OS1- -OS2- -OS3- -OS4- Développement de programmes Sécurisation des différentes Restauration des Réinsertion économique des d’I.E.C/plaidoyer localités infrastructures de base populations

-A1- -A1- -A1- -A1- Entreprendre des Sécuriser les zones de Reconstruire les habitations Distribuer les intrants de Communications interpersonnelles conflit production

-A2- -A2- -A2- Utiliser des pages de Réhabiliter les voies de Réhabiliter les réceptifs du Sensibilisation dans les médias communication tourisme rural intégré

-A3- - A3- Réhabiliter les structures de Renforcer les capacités des santé producteurs

-A4- Réhabiliter les écoles

O.S. = Objectif spécifique ; A(1…n) = activité

111

OBJECTIF MAJEUR N° 2 : DESENCLAVEMENT DE LA REGION.

-OS1- -OS2- -OS3- -OS4- Désenclavement fluvio maritime Désenclavement par voie routière Désenclavement par voie aérienne Désenclavement par Télécommunication

-A1- -A1- -A1- -A1- Reconstruire le port Entretenir les routes bitumées (200km) Construire l’aéroport de Tobor Développer la téléphonie rurale

-A2- -A2- -A2- Equiper le port Entretenir les routes bitumées (124,5) Construire l’aéroport du Cap skirring

-A3- -A3- Acquérir deux (02) bateaux Bitumer les routes non revêtues (250km)

-A4- -A4- Installer des balises lumineuses Entretenir les routes non revêtues (450km)

-A5- -A5-

Construire des appointements Réhabiliter les ouvrages d’art

-A6- -A6- Installer un mini chantier naval de Construire des ouvrages d’art Construction

-A7- Renouveler le parc automobile

-A8- Construire des gares routières

O.S. = objectif spécifique ; An = activité « n »

112

OBJECTIF MAJEUR N° 3 : MAITRISE DE L’EAU

-OS1- -OS1- -OS1- Bonne gestion des eaux de surface Bonne gestion des eaux pluviales Bonne gestion des eaux souterraines

-A1- -A1- -A1- Aménager les vallées (350.000 ha) Construire 271 bassins de rétention Foncer 675 puits

-A2- -A2- -A2- Aménager les bassins aquacoles (185) Construire des Canaux d’évacuation des Réaliser 34 forages Eaux pluviales

-A3- -A3- Réhabiliter des barrages (Guidel, Affiniam Etendre le réseau d’adduction d’eau

O.S. = Objectif spécifique ; An = activité « n »

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OBJECTIF MAJEUR N° 4: RESTAURATION ET GESTION RATIONNELLE DE L’ENVIRONNEMENT

-OS1- -OS2- -OS3- Renforcement des systèmes de production Poursuite et consolidation des transferts de Assainissement de l’environnement compétences de la GRN aux collectivités locales

-A1- -A1- -A1- Redynamiser et décentraliser les actions du Former les élus (700) Développer les programmes d’IEC BEVAR (1920M)

-A2- -A2- -A2-

Appuyer le recrutement des agents propres aux Renforcer la communication sociale Construire une station d’épuration collectivités locales

-A3- -A3- Restructurer les domaines forestiers 1000M Organiser et appuyer les systèmes locaux d’épargne et de crédit

-A4- Protéger les parcs

-A5- Régénérer la mangrove, la rôneraie et la palmeraie

-A6- Appuyer l’élaboration des PAGTV

O.S. = Objectif spécifique ; A (1…n) = activité

114

OBJECTIF MAJEUR N° 5 :DIVERSIFICATION ET ACCROISSEMENT DES PRODUCTIONS

OS1- -OS2- -OS3- -OS4- -OS5- Accroissement des produits Introduction de nouvelles Accroissement des Accroissement des Accroissement des agricoles spéculations productions animales productions halieutiques productions industrielles

-A1- -A1- -A1- -A1- -A1- Distribuer les intrants Distribuer les intrants Acquérir du matériel apicole Acquérir des pirogues équipées Etendre le domaine industriel en moteurs et en engins de pêche

-A2- -A2- -A2- -A2- -A2- Equiper les intrants Vulgariser les spéculations Aménager les aires d’abattage Construire les quais de pêche Réaliser hors domaine industriel des parcelles viabilisées

-A3- -A3- -A3- Aménager et enrichir les parcours Construire des aires de séchage de Renforcer les capacités des du bétail poissons entrepreneurs

-A4- -A4- -A4- Réhabiliter et construire des parcs Installation des dépôts de glace Réhabiliter et relancer l’unité de transformation de fruits et légumes

-A5- -A5- Initier des programmes Initier une unité moyenne de d’amélioration des races locales production industrielle de savon

-A6- Installer 3 unités de conditionnement des productions agricoles et animales

-A7- Installer une unité de production de planches de travail et de mobilier en bois lamellé

-A8- Créer une unité de congélation et de conditionnement des produits halieutiques 115

OBJECTIF MAJEUR N° 5 : DIVERSIFICATION ET ACCROISSEMENT DES PRODUCTIONS

-OS6- -OS7- -OS8- -OS9- -OS10- Accroissement des produits Relance des activités Développement du tourisme Evaluation du potentiel Accroissement de la artisanales touristiques minier production minière

-A1- -A1- -A1- -A1- -A1- Créer 3 zones artisanales Appuyer la réouverture des Renforcer les capacités du Développer les programmes de Vulgariser les législatives et réceptifs hôteliers personnel du secteur recherche textes réglementaires

-A2- -A2- -A2- -A2- -A2- Créer 2 villages artisanaux Appuyer la réouverture des Construire un centre de formation Evaluer les quantités disponibles Organiser les populations en comités campements privés villageois touristique équipé locaux de surveillance et de gestion

-A3- -A3- -A3- -A3- Réhabiliter et étendre le village Faciliter la participation des Réaliser les plans d’aménagement Renforcer les capacités des Artisanal de Ziguinchor professionnels du tourisme aux des sites touristiques exploitants (300 par an)

-A4- -A4- -A4- Construire une galerie d’art dans Aménager les sites touristiques Renforcer les services techniques en moyens Chaque département humains (7 agents) et en moyen matériel

-A5- -A5- -A5- Renforcer les capacités des Développer des programmes d’IEC Faciliter l’accès au matériel Artisans contre les effets pervers du tourisme d’exploitation

-A6- Renforcer le personnel de la -A6- -A6- chambre des m :étiers Créer 2 antennes départementales du Appuyer l’acquisition du matériel service technique du tourisme d’exploitation

-A7- - A8 - -A7- Renforcer les capacités des Renforcer en matériels la chambre Recruter 3 agents pour le service agents de la chambre des métiers des métiers technique

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OBJECTIF MAJEUR N° 6 : DEVELOPPEMENT DES STRUCTURES DE VALORISATION DES PRODUCTIONS

-OS1- -OS2- -OS3- -OS4- Valorisation des produits halieutiques Valorisation des produits agricoles Acquisition du matériel de valorisation Valorisation des produits de post récolte l’élevage

-A1- -A1- -A1- -A1- Installer une unité de production de glace Réhabiliter et construire des magasins de Décortiqueuse à riz Installer des unités de pré traitement du miel à paillettes

-A2- -A2- -A2- -A2- Réhabiliter et relancer 3 unités en arrêt Construire des magasins centraux de stockage Décortiqueuse à mil Installer une mini tannerie

-A3- -A3- Mettre en place 5 unités de réparation et de Moulins à céréale maintenance du matériel agricole

-A4- Batteuses à riz

-A5- Egraineuses à maïs

-A6- Presse à huile de palme

-A7- Concasseurs de noix de palme

-A8- Presse de pommes de cajou O.S. = Objectif spécifique ; A (1…n) = activité

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OBJECTIF MAJEUR N°7 : DEVELOPPEMENT DES SERVICES SOCIAUX DE BASE

- OS1- -OS2- -OS3- Développement des services de base de la santé Développement des services de l’éducation 143.136,35M Développement des services de l’emploi 3.154,5M

-SO1- -SO2- Amélioration de l’accessibilité Renforcement des capacités didactiques et de gestion

Petite enfance

-A1- -A1- -A1- -A1- Reconstruire le village psychiatrique de Kénia Construire et équiper les cases des tout-petits Recruter et former des enseignants Mettre en place un fonds et du préscolaire

-A2- Construire 4 postes de santé -A2- -A2- -A2- Organiser des campagnes de mobilisation sociale Acquérir des moyens logistiques pour le service

-A3- Réhabiliter 20 postes de santé -A3- -A3- -A3- Acquérir du matériel didactique Recruter 7 agents

-A4- Enseignement élémentaire Construire un centre régional de formation en santé

-A4- -A4- -A4- - A5 - Construire/réhabiliter et équiper les écoles Recruter et former le personnel Organiser des séminaires Organiser des séminaires de formation

-A6- -A5- -A5- -A5- Recruter 100 agents de santé Faire fonctionner les cantines scolaires Acquérir du matériel didactique Créer 23 comités de gestion

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Enseignement Moyen Général

-A7- -A6- -A6- Acquérir 30 ambulances Renforcer les infrastructures et équipements Renforcer le personnel

-A8- -A7- -A7- Construire 3 antennes d’hygiène Faire fonctionner les cantines scolaires Acquérir du matériel didactique

Enseignement Secondaire Général -A9- Construire 3 sous-brigades d’hygiène dans les districts -A8- -A8- Construire et équiper les infrastructures d’accueil Recruter le personnel enseignant

-A10- Construire 8 sous-brigades d’hygiène dans les Arrondissements -A9- -A9- Faire fonctionner les cantines scolaires Acquérir du matériel didactique

-A11- Enseignement technique Construire 15 cases de santé et 15 maternités rurales dans les îles

-A12- -A10- -A10- Construire 15 citernes de captage d’eau dans les Construire/réhabiliter et équiper les infrastructures Recruter le personnel enseignant îles Enseignement Professionnel

-A13- Sortie pour constat d’infractions -A11- -A11- Renforcer les infrastructures d’accueil Former le personnel -A14- Organiser 2 journées par an de sensibilisation -A12- et d’IEC Acquérir du matériel didactique

-A15- Organiser des séminaires de formation des relais en techniques d’imprégnation -A13- Développer des outils pédagogiques -A16- -A17- Organiser 2 journées de nettoiement par commune Organiser 2 séances par an de lutte anti vectorielle

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OBJECTIF MAJEUR N° 7 : DEVELOPPEMENT DES SERVICES SOCIAUX DE BASE

OS4- -OS5- -OS6- -OS7- Développement Promotion socio économique Valorisation du patrimoine Développement des services de des activités sportives des jeunesses culturel l’urbanisme

-A1- -A1- -A1- -A1- Organiser des séminaires par an de Organiser des sessions de formation Construire un théâtre de verdure Renforcer le service régional renforcement de la capacité des encadreurs

-A2- -A2- -A2- -A2- Acquérir des équipements pour les Créer une mutuelle de crédit Construire un studio Créer des antennes départementales services d’encadrement d’urbanisme

-A3- -A3- -A3- -A3- Réhabiliter les CDEPS et le service Créer un e mutuelle de santé Former les acteurs culturels Mener des études des zones Régional d’extension

-A4- -A4- -A4- -A4- Construire un centre de formation Réhabiliter le centre de Fanda Collecter et traiter des objets Identifier et contrôler les travaux de sportive polyvalent ethnographiques validation

-A5- -A5- -A5- -A5- Réhabiliter les infrastructures Renforcer l’équipement des Construire une bibliothèque centrale Créer quatre cadres de concertation sportives existantes structures de jeunesse et bibliothèques dépendantes

-A6- -A6- -A6- -A6- Construire 2 stades Reboiser 80 000 plants Restaurer les structures de relais Reconstruire le village psychiatrique

-A7- -A7- -A7- Suivre les activités des associations sportives Promouvoir la citoyenneté Rechercher des financements

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-OS8- -OS9- -OS10- Promotion des groupes cibles vulnérables et amélioration des conditions de vie des populations Renforcement des capacités Sécurisation des stocks et institutionnelles du secteur matériels aux populations

-SO1- SO2 SO3 Promotion économique et sociale Promotion et insertion sociale des Amélioration des conditions de des femmes groupes défavorisés (handicap) vie des aînés

-A1- -A1- -A1- -A1- -A1- Multiplier les mécanismes de Prévoir un fonds de refinancement Financer des coopératives de Construire et équiper les services Construire un magasin de stock des financement des mutuelles de crédit des handicapés consommation des associations régionaux, départementaux et les matériels et produits destinés aux des aînés CPRS populations

-A2- -A2- -A2- -A2- Mettre un fonds de refinancement Prévoir une enveloppe pour doter Financer les mutuelles de santé Créer et construire de nouveaux à la disposition des mutuelles les personnes handicapées des associations des aînés CPRS de crédit des femmes d’appareillages

-A3- Prévoir une enveloppe pour équiper les organisations féminines en matériels d’allégement des travaux

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TROISIEME PARTIE : MODALITES DE MISE EN ŒUVRE

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INTRODUCTION

Ces modalités seront mises en œuvre par les organes ci-après qui, réunis dans les cadres de concertation définis ci-dessous, développeront la stratégie indiquée pour atteindre les objectifs fixés.

1. LE CADRE ORGANISATIONNEL

Ce cadre comprend : - Le Comité régional de suivi de la stratégie de réduction de la pauvreté (le CRS/SRP) présidé par le président du conseil régional - Les cadres de concertation des collectivités locales qui sont redynamisés avec l’appui/conseil des programmes en cours d’exécution (PSIDEL, PNIR,…).

Ils permettront une plus grande synergie dans les actions à mener pour un développement harmonieux de la région. On peut en retenir ce qui suit :

• Un cadre de concertation des communautés rurales d’un même arrondissement • Un cadre de concertation des communautés rurales d’un même département • Un cadre de concertation de l’ensemble des communautés rurales • Un cadre de concertation des 4 communes • Un cadre de concertation entre le Conseil Régional et les communes • Un cadre de concertation entre le Conseil Régional et les communautés rurales • Un cadre de Concertation entre le Conseil Régional, les communes et les communautés rurales

2. STRATEGIE DE MISE EN ŒUVRE

2.1.- ARTICULATION PRDI / PLANS SECTORIELS/PLANS LOCAUX

Le PRDI comme son nom l’indique fait la synthèse et met en cohérence les autres nivaux de planification :

- Plans locaux (PLD, PIC), - plans sectoriels de la santé, de l’éducation, de l’agriculture (qui intègre l’élevage, la pêche, la sylviculture,), de la population/développement, de la femme… - le P.O.R. (plan d’opération régional) de la stratégie de réduction de la pauvreté qui se situe au même niveau de planification que le PRDI mais ne tirant de ce dernier que les projets en rapport avec la réduction de la pauvreté.

Pour assurer la mis en œuvre du PRDI, le PA.I.R. (Plan d’actions et d’investissements régional), en sera l’instrument d’opérationnalisation et s’articulera au budget du conseil Régional en pourvoyeur de projets à programmer.

A partir du P.A.I.R. sera constituer la banque de projets régionaux qui servira non seulement de base de négociation pour le financement mais aussi d’outil de rationalisation des ressources financières. Elle comprend:

- les projets d’intérêt régional.

Ces projets sont initiés par le Conseil Régional, élaborés avec l’implication de l’ARD puis soumis au financement et/ou à l’assistance technique de l’Etat, des partenaires au développement et/ou de la coopération décentralisée.

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Une fois le financement obtenu l’exécution des projets sera le fait de la collectivité locale concernée avec l’assistance de l’ARD et l’implication des partenaires.

- les projets d’intérêt communal Ces projets sont initiés par les communes, élaborés avec l’implication de l’ARD, des ONG, puis soumis au même circuit que ci-dessus.

- les projets d’intérêt local Ces projets sont initiés par les communautés rurales, élaborés avec l’implication de l’ARD, des ONG puis soumis au même circuit que ci-dessus

Pour le financement des projets planifiés, indépendamment du budget des collectivités locales, les programmes de lutte contre la pauvreté, le BCI (budget consolidé d’investissement) dont la réforme dans le sens de sa décentralisation est vivement souhaitée, les ressources rétrocédées aux PPTE, la coopération décentralisée, les ressources du NEPAD pour les projets d’intérêt sous- régional, seront mis à contribution.

2.2- LES INSTRUMENTS D’EXECUTION ET DE SUIVI DU PRDI

2.2.1- Suivi technique

Le suivi technique de la mise en œuvre du Plan est effectué par le CRS (Comité Régional de Suivi) de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté, instance présidée par le Président du Conseil Régional et qui comprend les services techniques de l’Etat les collectivités locales et les ONG.

Le CRS/SRP consacrera des réunions périodiques au suivi du Plan et des projets dans la région, en particulier au moment de l’élaboration des budgets. Au niveau du département et de l’arrondissement les cadres de concertation serviront de relais, avec comme noyau opérationnel,les groupements d’intérêt communautaires.

Pour ce qui concerne le PRDI, la cohérence sera établie par rapport aux :

• objectifs du Plan national d’orientation économique et sociale, • programmes d’investissements des communes et communautés rurales

Cette instance procède à l’évaluation à travers le suivi de l’exécution des projets initialement dévolu au Service Régional de la Planification (S.R.P) avec la collaboration des collectivités locales, des services techniques et des responsables de projets.

Ce travail permet d’établir un bilan annuel du Plan d’actions et d’investissement régional qui comprend les projets des différents niveaux de prise en charge (régional, communal, local, implication Etat/partenaires au développement).

2.3- INDICATEURS DE SUIVI DES PERFORMANCES DE L’ECONOMIE REGIONALE

L’obligation de résultats suppose de se doter d’indicateurs pour mesurer le degré de réalisation des objectifs et l’impact des politiques mises en œuvre. Parfois, la multiplicité des secteurs et la diversité des indicateurs (objectifs) rendent difficile leur suivi et leur interprétation. Face à cela, nous avons entrepris un travail de définition d’un nombre réduit d’indicateurs synthétiques pertinents qui permettront de réaliser d’une manière rigoureuse et permanente le suivi évaluation du PRDI.

On remarquera, dans ce document, qu’il existe au moins certains indicateurs qui ne figurent pas dans le PRDI version 2005/2009. C’est parce qu’au moment de l’élaboration du PRDI n’ont été pris en compte que les indicateurs qui pouvaient être renseignés.

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INFRASTRUCTURES VILLAGEOISES

1. Rayon d’accès à une infrastructure communautaire.

Cet indice s’intéresse à l’accès à l’école primaire, un forage, un lieu de commerce, un lieu de santé (poste de santé ou maternité rurale), une infrastructure de stockage, une route et au téléphone. Un indice composite est construit à partir des données sur l’accès aux services sociaux de base.

2. Nombre de ménages ruraux branchés au réseau électrique

EDUCATION

3. Taux brut de scolarisation 4. Taux d’alphabétisation 5. Taux d’achèvement à l’école primaire 6. Taux de réussite aux examens

SANTE

7. Taux de couverture vaccinale (DTC3) 8. Taux de couverture des consultations pré-natales 9. Nombre d’habitants par personnel de santé et par infrastructure médicale 10. Taux de fréquentation des structures de santé

ENVIRONNEMENT ET ROUTES

11. Taux de déboisement 12. Proportion de routes en bon état

EAU ET ASSAINISSEMENT

14. Taux d’accès à l’eau potable 15. Pourcentage de la population ayant accès à l’assainissement en milieu urbain

ENFANCE ET NUTRITION 16. Production céréalière par tête en milieu rural 17. Proportion d’enfants souffrant de malnutrition

SECTEUR REEL (ECONOMIE)

18. Taux de croissance annuelle du PIB 19. Contribution du secteur primaire à la croissance du PIB 20. Taux d’inflation 21. Solde budgétaire / PIB 22. Taux d’endettement 23. Investissement / recettes fiscales 24. Déficit budgétaire / PIB 25. Pression fiscale

BONNE GOUIVERNANCE – DECENTRALISATION – EMPLOI

26. Taux d’exécution des dépenses de décentralisation par domaine 27. Délai de création d’entreprise 28. Taux de chômage urbain

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2.4-Suivi politique

Au niveau régional, avec le transfert de la compétence « planification » aux collectivités locales, les instances les plus habilitées de suivi de la mise en œuvre du Plan sont les conseils régionaux, municipaux et ruraux (plus particulièrement leurs commissions chargées du Plan).

Les bilans annuels préparés par cadres de concertation avec l’appui des services techniques sous la coordination de l’A.R.D serviront d’inputs au document qui servira de base aux travaux du C.R.S/SRP.

A cet effet, le Comité régional de Planification, dans le cadre de l’approfondissement de la politique de régionalisation, devra de plus en plus se structurer afin de se substituer progressivement au Comité Régional de Développement (C.R.D) et mettre en place les organes de son démembrement au niveau département, arrondissement voire même communauté rurale nonobstant l’existence des cadres de concertation.

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SIGLES AANS : Activités Aéronautiques Nationales du Sénégal AGP : Association des Groupement des Pêcheurs AJAC : Association des Jeunes Agriculteurs de Casamance AMA : Agence des Musulmans d’Afrique ARD : Agence Régionale de Développement ASACASE : Association Sénégalaise d’Appui aux Activités Socio-économiques ASC : Association Sportive et Culturelle ASDI : Association Sénégalaise pour le Développement Industriel ASECNA : Agence pour la Sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar ASER : Agence Sénégalaise d’Electrification Rurale ATE : Agent Technique de l’Elevage BCEAO : Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest BHS : Banque de l’Habitat du Sénégal CAPE : Cellule d’Appui à la Promotion des Jeunes CBAO : Compagnie Bancaire de l’Afrique de l’Ouest CDEPS : Centre Départemental d’Education Populaire et Sportive CEM : Collège d’Enseignement Moyen CESAO : Centre d’étude économique et social de l’Afrique de l’Ouest CFA : Communauté Financière d’Afrique CNCAS : Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal CPR : Centre Régional de Planification CREC : Caisse Rurale d’Epargne et de Crédit CRS : Catholic Relief Service CRODT : Centre de Recherche Océanographique de Dakar / Thiaroye sur mer CROSP : Centre Régional d’Orientation Scolaire Professionnelle CTP : Comité Technique de Pilotage CVEC : Caisse Villageoise d’Epargne et de Crédit DERBAC : Développement Rural en Basse Casamance DIRE : Délégation à, l’Insertion, à la Réinsertion et à l’Emploi DIREL : Direction de l’Elevage DRDR : Direction Régionale du Développement Rural DV : Docteur Vétérinaire EFI : Ecole de Formation des Instituteurs ENDA : Environnement et Développement en Afrique EPS : Education Physique et Sportive FESNAC : Festival National des Arts et Cultures FNPJ : Fonds National de Promotion de la Jeunesse GIE : Groupement d’Intérêt Economique GIPAC : Groupement Inter Professionnel de la Pêche Artisanale de Casamance GOPEC : Groupe Opérationnel Permanent d’Etude et de Concertation IA : Inspection d’Académie IDSV : Inspection Départementale des Services Vétérinaires IE : Infirmier d’Elevage IEC : Information Education Communication IRPA : Inspection Régionale de la Protection Animale ITE : Ingénieur des Travaux de d’Elevage IO : Instituteur opérationnel IREM : Inspection Régionale de l’Economie Maritime IME : Inspection Médicale des Ecoles IDEN : Inspection Départementale de l’Education Nationale IREF : Inspection régionale des Eaux et Forêts KZ : Kaolack-Ziguinchor MUPROEL : Mutuelle des Professionnels de l’Elevage MUPROP : Mutuelle des Professionnels de la Pêche MDE : Maison des Eleveurs NPA : Nouvelle Politique Agricole NPI : Nouvelle Politique Industrielle N.D : Non Disponible OM : Objectif Majeur OS : Objectif Spécifique

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ONG : Organisation Non Gouvernementale PLD : Plan Local de Développement PIC : Plan Investissement Communal PIL : Plan d’Investissement Local PIA : Plan d’Investissement Annuel PAR : Projet d’Appui aux Régions PRODULAS : Programme de lutte anti sel PRDI : Plan Régional de Développement Intégré PROGES : Projet de Gestion des Eaux du Sud PPR : Perte des Petits Ruminants PPCB : Péripneumonie contagieuse bovine PSPS : Projet de Protection et de la Surveillance des Pêches PAPA Sud : Projet d’Assistance à la Pêche Artisanale du Sud PME : Petite et Moyenne Entreprise PAIP : Plan d’Action et d’Investissement Prioritaire PRDS : Plan Régional de Développement Sanitaire PRDE : Plan Régionale de Développement de l’Education PES : Professeur d’enseignement secondaire PEM : Professeur d’enseignement moyen PRF : Pôle Régional de Formation PA : Population Active PDI : Plan Directeur Interne RAC : Répertoire des Artisans et Compagnons RAM : Rapport de masculinité SRPS : Service Régional de la Prévision et de la Statistique SOM : Sous zone forestière Sud-Ouest SENELEC : Sénégalaise de l’Electricité SOC : Sous zone forestière Nord-Ouest Continentale SONATEL : Société Nationale des Télécommunications SODIZI : Société de Domaine Industriel de Ziguinchor SONACOS : Société Nationale de Commercialisation des Oléagineux du Sénégal SGBS : Société Générale de Banques au Sénégal TBS : Taux Brut de Scolarisation

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