SFG2821

Public Disclosure Authorized MINISTERE AUPRES DE LA PRESIDENCE EN CHARGE DE L'AGRICULTURE ET DE L’ELEVAGE ------SECRETARIAT GENERAL ------DIRECTION GENERALE DE L’AGRICULTURE ------PROGRAMME NATIONAL BASSINS VERSANTS PERIMETRES IRRIGUES ------PROJET AGRICULTURE DURABLE PAR UNE APPROCHE PAYSAGE (PADAP) - P154698

Public Disclosure Authorized Cadre de Politique de Réinstallation (CPR)

Public Disclosure Authorized RAPPORT DEFINITIF

JANVIER 2017

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SOMMAIRE ...... 7 ...... 11 1. INTRODUCTION ...... 15 1.1 Contexte de l’étude ...... 15 1.2 Objectifs du CPR ...... 15 1.3 Démarche méthodologique ...... 16 2. DESCRIPTION DU PROJET ...... 17 2.1. Objectifs de développement du PADAP ...... 17 2.2. Les Bénéficiaires du Projet ...... 17 2.3. Composantes du projet PADAP ...... 17 2.4. Les zones d’intervention du PADAP ...... 21 2.5. Structures de coordination et de mise en œuvre du PADAP ...... 21 3. IMPACTS POTENTIELS – PERSONNES ET BIENS AFFECTES ...... 24 3.1 Activités qui pourraient engendrer l’acquisition de terre et la réinstallation ...... 24 3.2 Estimation des besoins approximatifs en terres et du nombre de personnes affectées par le projet 27 4. CONTEXTE LEGAL ET INSTITUTIONNEL DE LA REINSTALLATION ...... 31 4.1 Le régime foncier à ...... 31 4.3 Cadre législatif et réglementaire sur le statut des terres et la propriété foncière à Madagascar .... 32 4.4 Mécanisme légal d’atteinte à la propriété privée à Madagascar ...... 33 4.5 Politique Opérationnelle OP 4.12 de la Banque Mondiale ...... 33 4.5. Cadre institutionnel de la réinstallation à Madagascar ...... 40 4.6. Proposition de dispositif institutionnel dans le cadre du PADAP ...... 41 5. PRINCIPES, OBJECTIFS, PROCESSUS DE REINSTALLATION ...... 43 5.1 Principes et objectifs de la réinstallation ...... 43 5.2 Principes d’Indemnisation ...... 43 5.3 Mesures additionnelles d’atténuation ...... 43 5.4 Processus de la réinstallation ...... 43 5.5 Instruments de réinstallation ...... 44 6. CRITERE D’ELIGIBILITE DES PERSONNES AFFECTEES ...... 45 6.1. Eligibilité à la compensation ...... 45 6.2. Dispositions à prévoir en cas donation gratuit de terre ...... 47 6.3. Date limite d’éligibilité...... 47 6.4. Catégories susceptibles d’être affectées dans la zone ...... 48 6.5. Groupes vulnérables ...... 48 7. PREPARATION, REVUE ET APPROBATION DU PLAN D’ACTION DE REINSTALLATION (PAR) ...... 50 7.1. Préparation ...... 50 7.2. Etapes de la sélection sociale des activités du PADAP ...... 50 7.3. Consultation et Participation Publiques ...... 50 7.4. Information des Collectivités locales ...... 51 7.5. Définition du Plan d’Action de Réinstallation (PAR) ...... 51 7.6. Déplacements et compensations ...... 52 8. EVALUATION DES BIENS ET TAUX DE COMPENSATION ...... 53 8.1. Compensation des terres agricoles ou arboricoles ...... 55 8.2. Compensation des cultures ...... 55 8.3. Compensation pour les bâtiments et infrastructures ...... 55 8.4. Compensation pour les équipements communautaires ...... 56 8.5. Compensation pour perte de revenu pour les activités formelles et informelles ...... 56 8.6. Autres indemnités ...... 56 8.7. Calcul des compensations...... 56 9. MECANISME DE GESTION DES PLAINTES ET DES CONFLITS...... 58 9.1. Types des plaintes et conflits à traiter ...... 58 9.2. Mécanismes proposés et processus à suivre ...... 58 10. PARTICIPATION COMMUNAUTAIRE ET DIFFUSION DE L’INFORMATION ...... 60 10.1. Consultation sur le Cadre de Politique de Réinstallation ...... 60 10.2. Diffusion de l’information au public ...... 62 11. MODALITES INSTITUTIONNELLES DE MISE EN ŒUVRE DU CPR ...... 63 11.1. Responsabilités de l’entité chargée de l’exécution du projet ...... 63

2 11.2. Exécution des PAR ...... 63 11.3. Ressources - Soutien technique et renforcement des capacités ...... 63 11.4. Besoins en renforcement des capacités ...... 63 11.5. Montage organisationnel ...... 64 11.6. Etape de préparations /mise en œuvre des PAR ...... 65 11.7. Calendrier d'exécution...... 65 12. SUIVI ET EVALUATION PARTICIPATIF ...... 67 12.1. Suivi ...... 67 12.2. Evaluation ...... 67 12.3. Indicateurs ...... 68 13. BUDGET ESTIMATIF ET SOURCES DE FINANCEMENT ...... 69 13.1. Budget Estimatif du CPR ...... 69 13.2. Sources de financement ...... 70 ...... 71 Annexe 1 : TDR pour la préparation des plans de recasement (PAR) ...... 71 Annexe 2: Formulaire de sélection sociale ...... 73 Annexe 3 : Fiche d’analyse des activités pour identification des cas de réinstallations involontaires ...... 74 Annexe 4 : Fiche de plainte ...... 75 Annexe 5 : Modèle de questionnaire d’enquête ...... 76 Annexe 6 : Liste bibliographique ...... 78 Annexe 7 : Compte rendu des consultations ...... 79 Annexe 8: Procès verbaux de consultations ...... 84 Annexe 9 : Galerie Photos des rencontres et consultation ...... 112 Annexe 10 : Liste des acteurs et institutions rencontrées ...... 113 Annexe 11 : Liste des projets hydro agricoles ...... 114

LISTE DES TABLEAUX Tableau 1: Impacts sociaux négatifs des sous -projet ...... 26 Tableau 2 : Estimation des besoins en terre ...... 28 Tableau 3: Détails de l'estimation du nombre potentiel de personnes affectées ...... 29 Tableau 4 :Comparaison entre la législation Malgache et les exigences de la PO 4.12 ...... 35 Tableau 5: Proposition de dispositif institutionnel ...... 41 Tableau 6 : Processus de préparation des PAR ...... 44 Tableau 7: Matrice d'éligibilité ...... 45 Tableau 8 : principales étapes pour la sécurisation des terrains ...... 47 Tableau 9 : Matrice de compensation ...... 53 Tableau 10: Mode d'évaluation des pertes de revenus ...... 56 Tableau 11 : Etapes de résolution des conflits ...... 59 Tableau 12: Arrangements institutionnels de mise en œuvre - Charte des responsabilités ...... 64 Tableau 13 : Principales étapes de préparation et de mise en œuvre du PAR ...... 65 Tableau 15 : Indicateurs Objectivement Vérifiables (IOV) ...... 68 Tableau 16: Détails de l'estimation des besoins en terre ...... 69 Tableau 17 :Estimation du coût global de la réinstallation ...... 70

3 ACRONYMES

AFD Agence Française de Développement ANGAP Association nationale pour la gestion des aires protégées Ar-Ariary Monnaie Malgache AP Aire Protégée ATS Assistant Technique Sectoriel AUE Association des Usagers de l’Eau BM Banque Mondiale CCC Communication pour le Changement de Comportement CCE Cahier des Charges Environnementales CCNP Cellule Nationale de Coordination du Projet CCRF Cellule de Coordination et de Réforme Foncière CHD Centre Hospitalier de District COBA Communauté de Base CREAM Centre de Recherches, d’Etudes et d’appui à l’Analyse économique à Madagascar CSA Centre de Service Agricole CSB Centre de Santé de Base CTHT Centre de Technique Horticole de Toamasina CTE Comité Technique Environnemental CSE Comité de Suivi Environnemental DDT Dichlorodiphényltrichloroéthane DGSF Direction Générale des Service Fonciers DRAE Direction Régional de l’Agricole et de l’Elevage DRCC Direction Regionale du Commerce et de la Consommation DREEF Direction Régionale de l’Environnement, de l’Ecologie et des Forêts DREAH Direction Régionale de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hydraulique EES Expert Environnement et Social ENSOMD Enquête Nationale sur le Suivi des indicateurs des Objectifs du Millénaire pour le Développement EPM Enquêtes Prioritaires auprès des Ménages ESMF Environmental and Social Management Framework FAO Fond Mondial pour l’Alimentation FDA Fond de Développement Agricole FEM Fonds pour l’Environnement Mondiale FID Fonds d’Intervention pour le Développement FIFATA Fikambanana Fampiroa Ranany Tant saha FOFIFA Foibe Fikarohana momban’ny Fambolena FLEGT Forest Law Enforcement, Governance and Trade FRDA Fond Régional de Développement Agricole GCV Grenier Commun Villageois GF Guichet Foncier GPF Groupement de Promotion Féminine GSPM Le Groupe des Spécialistes de Plantes Malgaches IDA International Development Association IEC Information Education Communication IGP Indication Géographique Protégée IMF Institutions de Micro-Finance INSTAT Institut National de la Statistique IST Infections Sexuellement Transmissibles MECIE Mise en Conformité des Investissement avec l’Environnement MEN Ministère de l’Education Nationale MEF Ministère de l’Economie et des Finances MINAGRI Ministère de l’Agriculture MNP Madagascar National Park MPAS Ministère de la Population et des Affaires Sociales MPP Mémoire de préparation de projets MPPSPF Ministère de la Population, de la Protection Sociale et de la Promotion de la Femme MSP Ministère de la Santé Publique NAP Nouvelle Aire Protégée

4 OCB Organisation Communautaire de Base OMD Objectifs du Millénaire de Développement ONG Organisation non gouvernementale ONE Office National pour l’Environnement OP Organisation de Producteurs PAD Project Appraisal document PAG Plan d’Aménagement et de Gestion PAM Programme Alimentaire Mondial PFS Point Focal Environnement et Social PGES Plan de Gestion Environnemental et Social PIB Produit Intérieur Brut PLOF Plans Locaux d’Occupation Foncière PN BVPI Programme National Bassin Versant Périmètre irrigué PNNC Programme National de Nutrition Communautaire PND Plan National de Développement PNUD Programme des Nations-Unies pour le Développement PPP Partenariat Public Privé PREE Programme d'Engagement Environnemental PSE Paiement pour Service Environnementaux SE/CNLS Secrétaire Exécutif du Comité National de Lutte contre le Sida SIG Système d’Information Géographique STD Service Territorial Décentralisé TIC Technologie de l’Information et de la Communication TIP Taux d’Insuffisance Pondérale TNS Taux Net de Scolarisation UCR Unité de Coordination Régional UICN Union internationale pour la conservation de la nature UNICEF United Nations Children’s Fund USD Dollar Américain VIH Virus de l'Immunodéficience Humaine VOI Vondron’Olona Ifotony

Définition de quelques termes liés à la réinstallation

 Acquisition (forcée ou involontaire) de terre : Processus par lequel l’Etat peut retirer une terre aux particuliers ou aux collectivités territoriales pour raison d’utilité publique. La politique de réinstallation involontaire est déclenchée parce que l’activité envisagée nécessite une acquisition par l’Etat à travers une déclaration d’utilité publique de terres occupées ou exploitées par des personnes pour divers besoins ou activités.

 Aide ou assistance à la réinstallation : Mesures prises pour garantir que les personnes affectées par le projet reçoivent une aide sous forme de : terre, d’argent ou acquisition de matériaux pour la reconstruction des habitations, transport des personnes et leur biens du lieu de déplacement au nouveau site d’accueil, appui à l’accès au micro-crédit, renforcement des capacités de production.

 Bénéficiaires : Toute personne affectée par le projet et qui, de ce seul fait, a droit à une compensation.

 Compensation : Paiement en espèces ou en nature pour un bien ou une ressource acquis ou affecté par le Projet.

 Date limite, date butoir (cut off date): Date d'achèvement du recensement et de l'inventaire des personnes et biens affectés par les différents projets. Les personnes occupant la zone du Projet après la date butoir ne peuvent pas faire l’objet d’une indemnisation ni demander une assistance à la réinstallation. De même, les biens

5 immeubles (tels que les bâtiments, les cultures, les arbres fruitiers ou forestiers) mis en place après la date limite ne sont pas concernés.

 Groupes vulnérables : Personnes qui, à cause de leur sexe, de leur ethnie, de leur âge, de leurs handicaps physiques ou mentaux, ou de facteurs économiques ou sociaux, peuvent se trouver affectées de manière plus importante par le processus de déplacement et de réinstallation, ou dont la capacité à réclamer ou à bénéficier de l'assistance à la réinstallation et autres avantages peut se trouver limitée.

 Impenses : évaluation, en terme monétaire, des biens immeubles affectés par le projet. Il s’agit du coût d’acquisition, de réfection ou de reconstruction d’un immeuble susceptible d’être atteint, en partie ou en totalité, par un projet. Cette évaluation permet une compensation monétaire des biens immeubles affectés aux ayants droit. Elle doit, en principe, être équivalente aux dépenses nécessaires à l’acquisition, à la réfection ou à la reconstruction du bien immeuble affecté. Elle pourrait être assimilée à la « valeur acquise » ou au « coût de remplacement ».

 Plan d’Action de Réinstallation (PAR): Plan détaillé qui décrit et définit tout le processus de réinstallation de personnes à la suite d’un déplacement involontaire.

 Personne Affectée par le Projet (PAP) : Toute personne affectée de manière négative par le projet. Des personnes perdent des droits de propriété, d'usage, ou d'autres droits sur un bâtiment, des terres (résidentielles, agricoles ou de pâturage), des cultures annuelles ou pérennes, ou tout autre bien meuble ou immeuble, en totalité ou en partie et de manière permanente ou temporaire. Les PAP ne sont pas forcément toutes déplacées du fait du Projet. Parmi les PAP : (i) certaines sont des Personnes Physiquement Déplacées ; (ii) d'autres sont des Personnes Economiquement Déplacées.

 Réinstallation involontaire : Ensemble des mesures entreprises de façon concertée et consensuelle en vue de procéder à la relocalisation physique des personnes déplacées

 Valeur intégrale de remplacement ou coût intégral de remplacement : c’est la méthode d'évaluation qui établit une indemnisation suffisante pour remplacer les actifs, plus les coûts de transaction nécessaires associés au remplacement des actifs. Là où existent des marchés qui fonctionnent, le coût de remplacement correspond à la valeur marchande établie par une évaluation foncière indépendante et compétente, plus les coûts de transaction. Lorsqu'il n'existe pas de marchés, le coût de remplacement peut être déterminé par le calcul de la valeur du produit des terres ou des biens de production, ou la valeur non amortie du matériel de remplacement et de la main-d'œuvre pour la construction de structures ou d'autres immobilisations, ainsi que les coûts de transaction. Les coûts de transaction incluent les frais administratifs, les frais d'inscription ou de titre, les frais de déménagement raisonnables et tout autre frais similaire imposé aux personnes concernées. Pour les terres, cultures, arbres, pâturages et autres biens, le coût de remplacement est la valeur actuelle du marché.

 Populations Hôtes : Ce sont les populations qui accueillent de façon temporaire ou définitive les activités ou personnes qui sont affectées par la mise en œuvre d’un projet.

6 A. Project Background The Government of Madagascar, with the support of the World Bank, the French Development Agency (AFD) and the Global Environment Facility (GEF), are planning to implement a new initiative called "Sustainable Agriculture Project Approach to Landscape Acronyms (PADAP) The approach of this new project rests mainly on the evidence of progressive and continuous degradation of land and forest resources due to the lack of management at the watershed scale (BV) and the weaknesses noted in the irrigated perimeters which Do not promote satisfactory yields and agricultural development (siltation of rice fields due to deforestation, bush fires, shoreline protection, etc.), landscapes are degraded and forests further cleared to exploit in particular the fertility of their soils. The joint evaluation of the PN BVPI program carried out by the World Bank and the AFD recommends that the follow-up of the BVI NP concentrate its actions on the improvement of the quality of the water service and the production activities by integrating the problems Management of the fertility, biomass and reconstruction of the landscapes, by a close synergy with the actors of the territory who intervene upstream and downstream of the production.

However, due to the nature of the activities envisaged by the project (maintenance of rural roads, rehabilitation of isolation works, construction of storage units, rehabilitation of perimeters (planning), cleaning, re-calibration and profiling of Canals and drains, irrigation schemes etc.) the implementation of the project is likely to result in land acquisitions that would result in loss of land, property and / or socio-economic activities or agricultural assets To the detriment of the surrounding populations, including their possible displacement. In order to prevent and mitigate the possible negative impact that may result from the implementation of the project, that this Resettlement Policy Framework (RPF) is prepared to manage by consensus the negative social impacts of the project.

B. RPF Objectives

The objective of the Resettlement Policy Framework is to describe the objectives, principles and procedures that govern the system of land acquisition for the development of infrastructure of public utility. The RPF clarifies the rules for identifying persons likely to be affected by the implementation of the activities of the Sustainable Agriculture by Landscape Approach Project. It takes into account the requirements of the World Bank safeguard policy contained in the OP 4.12 « Involuntary Resettlement » and the Malagasy legislation in resettlement. The RPF also includes the analysis of economic and social consequences resulting from the implementation of the project activities PADAP may result in the withdrawal of land to the population in general and the most vulnerable individuals.

C. Project impacts on people, property and livelihoods

The potential negative social impacts of the PADAP project will be mainly related to: loss of land and / or buildings; the temporary or permanent loss of business, loss of crop trees; the loss of wealth loss of income sources or means of livelihood, restricting access to income sources and the temporary or permanent displacement of people implanted on rights project. These activities could have negative social impacts on people and property. However, these impacts can be minimized or eliminated through consensual choices on the project intervention sites.

D. Estimated number of people affected and approximates land requirements

7 Accurately estimating the number of people or activities that will be affected is not feasible at this stage of the study can the number and exact location of all sub projects are not yet precisely defined. However, a rough estimate could be made based on the potential areas of intervention of the project and planned activities. So for all the areas that are targeted by the project: the number of people likely to be affected by the implementation of PADAP project is estimated at about 570 households representing a total of 2300 persons. However, it is important to note that the exact number of people actually affected will not be known accurately than during fieldwork by census at the time of realization of Resettlement Plans.

E. Legal and institutional context of resettlement

The legal and institutional context of RPF for PADAP Project (texts applicable to land, land status), public participation, field acquisition mechanisms, resettlement and economic restructuring. It also contains a comparative analysis of national legislation of the Republic of Madagascar and the World Bank Relocation Policy in this case OP.4.12. In Madagascar, the national land tenure include the National Private domain be appropriated privately. This national private estate has two types of land: urban land and rural land.

F. The institutional framework on resettlement: includes structures such as: The Ministry of Planning, the Ministry of Interior and Decentralization national domains and directions Maps and topography, land valuation commission, the state-owned commission, the cities.

G. Eligibility for compensation

The eligibility criteria for compensation (a) holders of a formal, legal rights to land, including customary rights recognized by the laws of the country; (b) those who have no formal right to the land at the time the census begins but have securities or other recognized or likely to be by the laws of the country (c) irregular occupants. It should be noted that people entering in the (c) category are not entitled to compensation for land losses. The claimant or beneficiary of an involuntary resettlement program is people affected by a project (PAP), which therefore has a right to compensation, with special attention to the elderly without support, poor and groups the most vulnerable; but also to the host population in the event of physical displacement of people in another locality. The deadline for eligibility is the date of the completion of the census and assets inventory of PAPs. People occupying the project area after the cut-off date are not eligible for compensation and/or resettlement. The PADAP project should ensure for Relocation, be assured fair and equitable compensation for all losses suffered by all PAP regardless of their tenure status.

H. Information and Public Consultation

The project will ensure to inform, consult and provide opportunities for People Affected by the Project (PAP) to participate constructively in all stages of the resettlement process. People who are affected by resettlement measures must have at their disposal a clear and transparent mechanism for handling complaints and possible conflicts: local resolution mechanisms amicably; referral and referral to local bodies of justice as a last resort.

I. General principles and resettlement procedures

The general principles that will serve as guides to all resettlement operations will reflect the following four steps: information of Commons and local structures; or determination of (the) sub- project (s) to be financed; if necessary, define a RPF; approval and implementation of the RAP. The expropriation procedure includes: expropriation request; an expropriation plan and an order determining the content; a real estate survey and declaration of public utility

8 The belowed table shows the different responsibilities for the implementation of expropriation INSTITUTIONAL ACTORS RESPONSABILITIES PADAP/National and Regional  RPF Dissemination Project Steering Committee  Approval and dissemination RAP National & regional coordination  Supervision of the process Unit  Funding for education, awareness and monitoring

State ( Ministry of Finance)  Financing of budget offsets

 Work closely with municipalities, fokontany and various implementing bodies  Assistance to community organizations  Designation of Social Experts responsible for the coordination and National & regional coordination implementation of RPF Unit of PADAP  Recruitment consultants / NGOs to carry out socio-economic studies, RAP and monitoring / evaluation  Supervision of compensation of people affected  Monitoring the process of expropriation and compensation Ministry of Finance / Directorate  Declaration of public utility areas  Establishment of evaluation commissions Property Assessment Commission  Evaluation of disbursements and people affected  Management of financial resources allocated  Compensation to rights holders  Release of allowances Municipalities and local  Registration of complaints and claims authorities involved in  Identification and release of sites to be the subject of expropriation resettlement activities  Monitoring of the resettlement and compensation  Dissemination of RAP  Treatment according to the dispute resolution procedure  Participation in the close monitoring Consultants in social sciences  Socioeconomic Studies  Performing RAP  Capacity building  Evaluation stage, mid- term and final Justice  Judgment and Conflict Resolution (in case of disagreement amicably)

J. Compensation mechanisms will: by first nature to those who lose land, then cash and in the form of support. The OP.4.12 favors in kind compensation especially for PAP whose income is derived from the earth. Monitoring and evaluation will be performed to ensure that all PAPs are compensated, relocated and resettled in the shortest possible time and without negative impact. The estimated overall cost of resettlement and compensation will be determined during the socio- economic studies in the context of the establishment of RAP. However, an estimate was made below to enable provision of funding related to the possible relocation. k. The costs of resettlement and compensation

The overall cost of resettlement and compensation will be determined as a result of socio- economic studies. This estimate will recognize the different forms of compensation are: cash, kind or form of assistance. A concerted and detailed budget for the implementation of the resettlement plan will be established as part of the RAP. The Malagasy government will finance the compensation due to the relocation. The overall costs of resettlement will include: land acquisition costs; the costs of compensation for losses (land, crops, trees, shelter, habitat, structures, etc.); implementation costs of potential RAP; cost awareness and public consultation; the costs of monitoring / evaluation will be supported by the PADAP project.

9 Land requirements (about 1300 ha for about 570 households or about 2300 persons) will require an initial provision of approximately 325 000 USD for the preparation, implementation and monitoring and evaluation of potential RAP.

L. Funding Sources It is recommended that the compensation of the funding come from the Malagasy counterpart. While PADAP project will finance information activities and monitoring the implementation of the RPF and potential RAP. Thus, the Malagasy Government (Ministry of Finance) will take over the financing of the costs of compensation (need land, economic loss, loss of trees, loss of revenue, loss of equipment, etc.), and PADAP project (World Bank) will finance the costs related to the preparation of RAP, awareness, capacity building and monitoring / evaluation.

10 A. Contexte du Projet Le Gouvernement de Madagascar, avec l’appui de la Banque Mondiale, de l’Agence Française de Développement (AFD) et le Fond pour l’Environnement Mondiale (FEM) envisagent de mettre en œuvre une nouvelle initiative dénommée « Projet Agriculture Durable par une Approche Paysage en sigle (PADAP)». L’approche de ce nouveau projet repose principalement sur les constats de dégradations progressives et continues des terres et des ressources forestières suite à l’absence de gestion à l’échelle des bassins versants (BV) et les faiblesses notées au niveau des périmètres irriguées qui ne favorisent pas des rendements et un développement agricole satisfaisants (ensablement des rizières dû à la déforestation, feux de brousse, non protection des berges etc.), les paysages sont dégradés et les forêts davantage défrichées pour exploiter notamment la fertilité de leurs sols.

L’évaluation conjointe du programme PN BVPI réalisée par la Banque mondiale et l’AFD préconise que la suite du PN BVI concentre ses actions sur l’amélioration de la qualité du service de l’eau et les activités de production, en intégrant les problématiques de gestion de la fertilité, biomasse et reconstruction des paysages, par une étroite synergie avec les acteurs du territoire qui interviennent en amont et aval de la production.

Cependant, en raison de la nature des activités qui sont envisagées par le projet (maintenance des pistes rurale, réhabilitation d’ouvrages de désenclavement, construction d’unités de stockage, réhabilitation des périmètres (planage) ; curage, ré-calibration et reprofilage des canaux et des drains; aménagement de périmètres irrigués etc.) la mise en œuvre du projet risque d’engendrer des acquisitions de terrains qui entraîneraient des pertes d'espaces, de propriétés et / ou d’activités socio- économiques ou d’actifs agricoles au détriment des populations environnantes, y compris leur déplacement éventuel. Dans l'optique de prévenir et d'atténuer les éventuelles incidences négatives qui pourraient découler de la mise en œuvre du projet, ce présent Cadre de Politique et de Réinstallation (CPR) est préparé pour gérer de façon consensuelle les impacts sociaux négatifs du projet.

B. Objectifs du CPR

L'objectif du Cadre de Politique de Réinstallation est de décrire les objectifs, principes et procédures qui encadrent le régime de l’acquisition des terrains pour la mise en place d’infrastructures d’utilité publique. Le CPR clarifie les règles applicables à l’identification des personnes qui sont susceptibles d’être affectées par la mise en œuvre des activités du PADAP. Il prend en compte les exigences de la Politique de sauvegarde de la Banque Mondiale contenue dans le PO 4.12 « Involontary Resettlement » et la législation malgache en matière de réinstallation. Le CPR inclut aussi l’analyse des conséquences économiques et sociales qui résultent de la mise en œuvre des activités du PADAP pouvant entraîner le retrait des terres, la perte de bien ou aux sources de revenu aux populations en général, et les plus vulnérables en particuliers.

C. Impacts du projet sur les personnes, les biens et les moyens de subsistance

Les impacts sociaux négatifs potentiels du PADAP seront principalement liés à: la perte de terre et/ou de bâti; la perte temporaires ou définitives d’activités, la perte de récolte, d'arbres ; la perte de patrimoine ; la perte de sources de revenus ou de moyens d’existence, la restriction d'accès à des sources de revenus et le déplacements temporaires ou définitifs de personnes implantées sur les emprises du projet. Ces activités pourraient engendrer des impacts sociaux négatifs sur les personnes et les biens. Toutefois, ces impacts peuvent être minimisés ou éliminés à travers des choix consensuels sur les sites d’intervention du projet.

11 D. Estimation du nombre des personnes affectées et besoins approximatifs en terres

L'estimation précise du nombre de personnes ou d'activités qui seront affectées est difficilement réalisable à ce stade de l’étude puisse que le nombre et la localisation exacte de tous les sous projets du PADAP ne sont pas encore définis de façon précise. Cependant une estimation approximative pourrait être faite en fonction des zones potentielles d'intervention du projet et des activités prévues. Ainsi, pour l’ensemble des zones qui sont ciblées par le projet à savoir le nombre de personnes susceptibles d’être affectées par la mise en œuvre du PADAP est estimé à environ 570 ménages qui représentent environ 2300 personnes. Toutefois, il est important de souligner que le nombre exact de personnes réellement affectées ne sera connu de façon exacte que lors des enquêtes de terrain par un recensement au moment de la réalisation des Plans de réinstallation.

E. Contexte légal et institutionnel de la réinstallation

Le contexte légal et institutionnel du CPR du Projet Agriculture Durable par Approche Paysage (PADAP) a trait à la législation foncière (les textes applicables au foncier, le statut des terres), la participation du public, les mécanismes d’acquisition de terrain, de réinstallation et d’appui aux personnes affectées. Il contient également une analyse comparée de la législation nationale de la république de Madagascar et de la Politique de la Banque Mondiale sur la réinstallation en l’occurrence l’OP.4.12. A Madagascar, le régime foncier national comprend le domaine Privé national susceptible d’appropriation par le privé. Ce domaine privé national comprend deux types de terres : les terrains urbains et les terrains ruraux.

Le cadre institutionnel sur la réinstallation: regroupe les structures telles que: Le Ministère de l’aménagement du territoire, le ministère de l’intérieur et de la décentralisation les directions nationales des domaines et du cadastre et de la topographie, la commission d’évaluation foncière, la commission domaniale, et les communes.

G. Eligibilité à la compensation

Les critères d’éligibilité à la compensation sont (a) les détenteurs d'un droit formel et légal sur les terres, dont les droits coutumiers reconnus par les lois du pays; (b) ceux qui n'ont pas de droit formel sur les terres au moment où le recensement commence, mais qui ont des titres ou autres reconnus ou susceptibles de l’être par les lois du pays (c) les occupants irréguliers. Il faut préciser que les personnes entrant dans la catégorie (c) n’ont pas droit à des compensations pour pertes de terre. L'ayant droit ou le bénéficiaire d'un programme de réinstallation involontaire est toute personne affectée par un projet (PAP) qui de ce fait a droit à une compensation, avec une attention particulière sur les personnes âgées sans soutien, les pauvres et les groupes les plus vulnérables; mais aussi à la population hôte en cas de déplacement physique de personnes dans une autre localité. La date limite d’éligibilité correspond à la date de fin des opérations de recensement destinées à déterminer les ménages et les biens éligibles à la compensation. Le PADAP doit veiller en cas de réinstallation, qu’il soit assuré un dédommagement juste et équitable pour toutes les pertes subies par toutes les PAP quelque soit leur statut d’occupation.

H. Information et consultation Publiques

Le PADAP veillera à informer, consulter et donner l’opportunité aux Personnes Affectées par le Projet (PAP) de pouvoir participer de manière constructive à toutes les étapes du processus de réinstallation. Les personnes qui sont touchées par la mesure de réinstallation doivent avoir à leur disposition un mécanisme clair et transparent de gestion des plaintes et des conflits éventuels : mécanismes locaux de résolution à l’amiable; saisine des instances locales et saisine de la justice en dernier recours.

12 I. Principes généraux et procédures de la réinstallation

Les principes généraux qui serviront de guides à toutes les opérations de réinstallation tiendront compte des quatre étapes suivantes : information des communes et structures locales; détermination du ou (des) sous projet(s) à financer ; en cas de nécessité, définir un PAR ; approbation du PAR et mise en œuvre du PAR. La procédure d'expropriation comprend : une requête en expropriation ; un plan d'expropriation et un arrêté fixant le contenu ; une enquête immobilière et une déclaration d'utilité publique. Le tableau ci-dessous indique les différentes responsabilités de la mise en œuvre de l’expropriation. ACTEURS RESPONSABILITES INSTITUTIONNELS CNP/CRP/ (comité de Pilotage)  Diffusion du CPR CCNP/UCR du PADAP (agence  Approbation et diffusion des PAR d’exécution)  Supervision du processus  Financement des études, de la sensibilisation et du suivi Etat (Ministère chargé des  Financement du budget des compensations Finances)  Travail en étroite collaboration avec les communes, les fokontany (villages) et les différents organes d’exécution locale  Assistance aux organisations communautaires  Désignation des Experts Sociaux chargés de la coordination et de la mise CCNP/UCR du PADAP en œuvre des PAR  Recrutement de consultants/ONG pour réaliser les études socio- économiques, les PAR et le suivi/évaluation  Supervision des indemnisations des personnes affectée  Suivi de la procédure d’expropriation et d’indemnisation Ministère des finances/ Direction  Déclaration d’utilité publique des domaines  Mise en place des commissions d’évaluation Commission d’évaluation  Evaluation des impenses et des personnes affectée foncière  Gestion des ressources financières allouées  Indemnisation des ayants-droits  Libération des emprises Communes et collectivités locales  Enregistrement des plaintes et réclamations concernées par les activités de  Identification et libération des sites devant faire l’objet d’expropriation réinstallation  Suivi de la réinstallation et des indemnisations  Diffusion des PAR  Traitement selon la procédure de résolution des conflits  Participation au suivi de proximité Consultants en sciences sociales  Etudes socioéconomiques  Réalisation des PAR  Renforcement de capacités  Evaluation d’étape, à mi-parcours et finale Justice  Jugement et résolution des conflits (en cas de désaccord à l’amiable)

J. Les mécanismes de compensation seront : en nature d’abord pour ceux qui perdent des terres, ensuite en espèces et sous forme d'appui. L'OP.4.12 privilégie la compensation en nature surtout pour les PAP dont les revenus sont tirés de la terre. Le suivi et l’évaluation seront effectués pour s’assurer que toutes les PAP sont indemnisées, déménagées et réinstallées dans le délai le plus court possible et sans impact négatif. L'estimation du coût global de la réinstallation et de la compensation sera déterminée durant les études socio-économiques dans le cadre de l’établissement des PAR.

Toutefois, une estimation a été faite ci-dessous pour permettre de provisionner le financement éventuel lié à la réinstallation. k. Les coûts de la réinstallation et de la compensation

13 Le coût global de la réinstallation et de la compensation sera déterminé à la suite des études socio- économiques. Cette estimation comptabilisera les différentes modalités de compensation à savoir: en espèces, en nature ou sous forme d'assistance. Un budget concerté et détaillé pour la mise en œuvre du plan de réinstallation sera établi comme partie intégrante du PAR. Les besoins en terre (environ 1300ha pour environ 570 ménages soit environ 2300 personnes) nécessiteront une provision initiale d’environ 325 000USD pour la préparation, la mise en œuvre et le suivi évaluation des PAR potentiels.

L. Sources de financement Il est préconisé que le financement des indemnisations provienne de la contrepartie Malgache. Tandis que le PADAP aura à financer les activités d’information et de suivi de la mise en œuvre du CPR et des PAR éventuels. Ainsi, le gouvernement Malgache (Ministère des Finances) prendra en charge le financement des coûts de compensation (besoin en terres, pertes économiques, pertes d'arbres, perte de revenus, perte d’équipements etc.), et le projet PADAP (Banque Mondiale) financera les coûts liés à la préparation des PAR, à la sensibilisation, au renforcement des capacités et au suivi/évaluation.

14 1. INTRODUCTION

1.1 Contexte de l’étude

Le Gouvernement de Madagascar, avec l’appui de la Banque Mondiale, de l’Agence Française de Développement (AFD) et le Fond pour l’Environnement Mondiale (FEM) envisagent de mettre en œuvre une nouvelle initiative dénommée « Projet Agriculture Durable par une Approche Paysage en sigle (PADAP)». L’approche de ce nouveau projet repose principalement sur les constats de dégradations progressives et continues des terres et des ressources forestières suite à l’absence de gestion à l’échelle des bassins versants (BV) et les faiblesses notées au niveau des périmètres irriguées qui ne favorisent pas des rendements et un développement agricole satisfaisants (ensablement des rizières dû à la déforestation, feux de brousse, non protection des berges etc.), les paysages sont dégradés et les forêts davantage défrichées pour exploiter notamment la fertilité de leurs sols.

L’évaluation conjointe du programme PN BVPI réalisée par la Banque mondiale et l’AFD préconise que la suite du PN BVI concentre ses actions sur l’amélioration de la qualité du service de l’eau et les activités de production, en intégrant les problématiques de gestion de la fertilité, biomasse et reconstruction des paysages, par une étroite synergie avec les acteurs du territoire qui interviennent en amont et aval de la production. La coordination intersectorielle au niveau du territoire apparaît alors vitale, pour assurer la coopération des acteurs agricoles et conversationnistes sur des objectifs partagés, tel que définis par exemple dans les schémas d’aménagement.

Cependant, en raison de la nature des activités qui sont envisagées par le projet (maintenance des pistes rurale, réhabilitation d’ouvrages de désenclavement, construction d’unités de stockage, réhabilitation des périmètres (planage) ; curage, ré-calibration et reprofilage des canaux et des drains; réhabilitation des barrages (murs, prises, partiteurs, etc.) ; installation des équipements hydrométéorologie ; installation des stations des pompages ; aménagement de périmètres irrigués ; (ii) protection des berges etc.) la mise en œuvre du projet risque d’engendrer des acquisitions de terrains qui entraîneraient des pertes d'espaces, de propriétés et / ou d’activités socio- économiques ou d’actifs agricoles au détriment des populations environnantes, y compris leur déplacement éventuel. Dans l'optique de prévenir et d'atténuer les éventuelles incidences négatives qui pourraient découler de la mise en œuvre du projet, ce présent Cadre de Politique et de Réinstallation (CPR) est préparé pour gérer de façon consensuelle les impacts sociaux négatifs du projet.

1.2 Objectifs du CPR

L'objectif du Cadre de Politique de Réinstallation est d’une part de décrire les objectifs, principes et procédures qui encadrent le régime de l’acquisition des terrains et d’autre part de couvrir le régime du traitement des conséquences économiques et sociales directes qui sont provoquées par le retrait involontaire de terres provoquant : i) une relocalisation ou une perte d’habitat ; ii) une perte de biens ou d’accès à ces biens ; ou iii) une perte de source de revenu ou de moyens d’existence, que les personnes affectées aient ou non à se déplacer sur un autre site. Ces impacts peuvent être d’une nature temporaire ou permanentes. Le CPR clarifie les règles applicables à l’identification des personnes qui sont susceptibles d’être affectées par la réinstallation involontaire des personnes par la mise en œuvre des activités du Projet de Développement Agricole par une Approche Paysage (PADAP). Il assure que la réinstallation involontaire des personnes dans ce projet est conforme aux exigences de la Politique de sauvegarde de la Banque Mondiale contenue dans la PO 4.12 « Involontary Resettlement » et la législation malgache en matière de réinstallation. Le CPR inclut aussi l’analyse des conséquences

15 économiques et sociales qui résultent de la mise en œuvre des activités du PADAP pouvant entraîner le retrait des terres aux populations en général, et les plus vulnérables en particuliers.

1.3 Démarche méthodologique

La méthodologie utilisée dans le cadre de cette étude a été basée sur une approche participative et interactive qui a impliqué l’ensemble des acteurs et partenaires concernés par lePADAPau niveau national, régional et local du pays. Il s’agit notamment des services du Ministère de l’Agriculture, du Ministère de l’Environnement, des services et directions régionales, des districts et Communes, de la société civile foncière, des services techniques déconcentrés, des élus locaux, des responsables de Guichets fonciers et des producteurs dans les régions: d’Analajirofo (districts de Vavantenina; Soanierana – Ivongo); de Sava (Andapa); de Sofia (); de Boeny (Marovoay). Ces rencontres se sont déroulées du 05 au 20 novembre 2016. Les rencontres et consultations avec les acteurs institutionnels, les élus locaux et les organisations de producteurs ont été menées par deux consultants. Un consultant international chargé de la planification et de la coordination d’ensemble de la mission et un consultant national chargé d’appuyer le consultant international sur les aspects opérationnels notamment l’animation des réunions et la rédaction des procès verbaux de consultation.

Au niveau de chaque zone d’intervention l’équipe de consultants a fait des rencontres avec les services techniques et les autorités locales. Au cours de ces réunions l’équipe de consultants a recueilli l’avis des autorités locales sur le projet PADAP en abordant les points suivants :  les Perceptions et préoccupations sur le projet PADAP ;  les enjeux environnementaux et sociaux associés aux activités du PADAP ;  le mode d’accès et de gestion du foncier au niveau local ;  la nature et fréquence des conflits fonciers,  les modalités de résolution ;  les expériences en matières de réinstallation pour un projet financé par la Banque mondiale  le profil des personnes vulnérables dans la zone ;  Suggestion et recommandations sur la préparation, la mise en œuvre et le suivi des activités.

Après les rencontres institutionnelles des consultations du public ont été menées avec les populations locales, les organisations de producteurs et représentants de la société civile et ONG locales. Ces consultations ont pris la forme de réunions publiques qui ont regroupé plusieurs dizaines de participants. Les points ci- dessus énoncés, ont été discutés avec les acteurs institutionnels lors des consultations.

Cette démarche a permis de favoriser une compréhension commune de la problématique avec les différents partenaires, mais surtout de rediscuter les avantages et les désavantages des différents investissements du PADAP au plan environnemental et social, de capitaliser les expériences des différents acteurs sur la conduite des opérations de réinstallation. Cette démarche a été articulée autour des axes d’intervention suivants : (i) collecte et analyse des documents du projet et d’autres documents stratégiques et de planification (lettre de politique foncière, textes de lois sur le foncier à Madagascar etc.); (ii) visites de zones potentiels d’intervention du PADAP ; (iii) rencontres avec les acteurs principalement concernés par le projet, notamment (voir listes en annexes 7 et 8 portant compte rendu et PV de consultations).

16 2. DESCRIPTION DU PROJET

2.1. Objectifs de développement du PADAP L'objectif de développement du projet proposé est d'augmenter les revenus des ménages, augmenter les rendements agricoles et restaurer les écosystèmes forestiers connexes dans les paysages sélectionnés; et de mettre en place une approche de le faire au niveau national. Les sites retenus pour l’intervention du PADAP sur la base de critères et des priorités du gouvernement sont dans quatre régions: Région d’Analanjirofo (Vavatenina; Soanierana – Ivongo); Région de Sava (Andapa); Région du Sofia (Bealanana) et Région de Boeny (Marovoay).

2.2. Les Bénéficiaires du Projet

Les bénéficiaires du projet sont principalement les populations rurales des régions cibles d’Analanjirofo, de Sava, de Sofia et de Boeny.Le Gouvernement de Madagascar et le secteur privé malgache comptent également parmi les bénéficiaires. Ils bénéficieront d’ une aide à la mise en œuvre de la stratégie de développement et d’un appui à l’administration des eaux et forêts.

2.3. Composantes du projet PADAP Les activités du projet sont structurées en trois composantes et sont conçues pour se renforcer mutuellement afin d’en maximiser les impacts.

Composante 1 : Informations et planification pour une approche paysage dans les sites sélectionnés et stratégie de mise en échelle nationale.

Sous composante.1.1 : Génération de donnés et outils d’aide à la prise de décisions 1.1.1 : Donnés sectoriels (Inclut investissements de mesure)  Recrutement Assistant Technique pour réaliser des travaux d’inventaires forestier et écologique des ressources existantes. Son objectif est de connaitre les potentialités en production de bois d'œuvre ou bois d'énergie au niveau de chaque paysage. (exploitation forestière, filière bois dur,) activité Convention sur le Commerce International des Espèces (CITES) ;  Inventaire des périmètres irrigués et irrigables avec pour objectif d’évaluer les potentiels réels du sous-secteur en vue de faciliter la prise de décision pour les projets de développement ;  Développement d’outils d’information et de gestion (carte hydrographique, carte d’occupation des sols, carte pédologique).

1.1.2. Cadre d’information dynamique  Recrutement Assistant Technique (AT) et travaux pour le développement d’un cadre d’information intégrée.  Développement d’un outil de suivi de la qualité de l’eau en termes de charriage de débit solide (source d’ensablement).  Mise en place d’un système d’information et de communication

Sous composante 1.2 : Préparation des plans d’aménagement/développement des paysages 1.2.1. Développement d’une méthode  Recrutement Assistant Technique (AT) pour la préparation de la méthodologie des plans d’aménagement qui doivent tenir en compte les plans d’aménagement territoriaux ; Intégration des actions sur la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) dans la mise en œuvre des plans de gestion des terres ; priorisation des forêts à conserver, choix des espèces pour le reboisement, priorisation des zones à reboiser par rapport à la nécessité des rechargements des nappes, de protection contre l’érosion;

17  Identification de potentiels en service éco systémique dans chaque paysage ; Comptabilisation écosystémique du capital naturel dans chaque paysage.

1.2.2. Elaboration de plans par paysage (concertation avec régions et communes).  Elaboration et animation du processus de consultation et validation des Plans. Les plans doivent inclure la définition d’interventions par filière économique. Plan d’affectation des terres (zone de pâturage, zone à vocation agricole, zone réservée au reboisement, etc. Aussi, les Plans d’Aménagement et de Gestion (PAG) des Aires Protégées et des espaces naturels (infrastructures vertes). Les sites suivants sont ciblés: Iazafo; Soanierana-Ivongo ; Andapa ; Bealanana ; Marovoay. (NB : il convient de préciser que le projet n’imposera pas de nouvelles restriction d’accès aux aires protégées qui puissent entraîner des impacts économiques.)

1.3. Soutien à l’amélioration des cadres de politique pour l’approche paysage 1.3.1. Définition d’une stratégie nationale de mise en échelle (à partir des expériences sur les sites) 1.3.2. Gestion et entretien des ouvrages hydrauliques 1.3.3. Transfert de gestion des ressources naturelles 1.3.4. Paiement pour Services Environnementaux (PSE) : Valorisation des expériences en Paiement pour Services Environnementaux (PSE) en vue de déterminer les mécanismes de mise en œuvre réalistes et efficaces (faisabilité, évaluation ressources en eau, consentement à payer, etc.). Composante 2 : Investissements et renforcement des capacités pour la pérennisation de l’approche paysage dans les sites sélectionnés Sous composante 2.1. Renforcement des capacités 2.1.1. Renforcement communautés locales pour la gestion des ressources (Associations Usagers de l’Eau (AUE) et Communauté de Base (COBA)

 Gestion de l’eau : Renforcement de capacité pour les Associations des Usagers de l’Eau (AUE) et agriculteurs pour la bonne gestion des ressources en eau et afin d’entretenir correctement les systèmes d’irrigation (ref. 2.2.1.1.) ; sensibilisation des communautés sur la valeur de l’eau, l’importance de la gestion durable de l’eau et formation sur sa valorisation ;  Mise en place d’une Agence de Bassin pilote relative à un paysage.

 Gestion des ressources naturelles : Renforcer l'encadrement des « Vondron’Olona Ifotony (VOI en français la Communauté de Base) »; Formation d’associations communautaires pour la gestion des ressources naturelles, gestion des feux (brousse et forêts) ; Création pour les zones où il n'y a pas encore de telles structures; Formation et soutien aux associations des usagers des forêts ; promotion et renforcement de capacité des transferts de gestion.  2.1.2. Renforcement des Ministères et Services Territoriales Décentralisés (STD)  Fonds de Développement Agricole /Fonds Régional de Développement Agricole et Centre de Services Agricoles (FDA/FRDA et CSA) : Le projet fournira un soutien pour le renforcement de capacité en gestion de projet pour FDA / FRDA, en étroite coordination avec les autres partenaires au développement ; Assistance technique et logistique aux CSA pour une meilleure mise en relation des producteurs avec prestataires de services.

 Protection des végétaux : Renforcement de capacités des agents de la protection des végétaux dans la lutte contre les maladies attaquant les spéculations dans les sites du paysage, mise en place de laboratoire, acquisition de matériels spécialisés.

 Elevage : Santé animale (production) : vaccination, soins vétérinaires (partenariats avec privé puis prise en charge par les éleveurs) alerte précoce pour les épizooties ; Equipements

18 vétérinaires ; Assistance technique pour les services vétérinaires ; Services d’insémination artificielle, matériel génétique.  Forêts : Promouvoir le processus du Forest Law Enforcement, Governance and Trade (FLEGT) ; Renforcement contrôle forestier (brigade mixte, VOI, administration forestière); Renforcement du système de gestion et contrôle des concessions forestières ; Renforcement des capacités des agents forestiers en matière de contrôle et application de la loi et les textes en vigueur;  Assistance Technique pour la valorisation des ressources génétiques (Protocol Nagoya) ;  Conservation : Soutien aux plans de gestion des Aires Protégées (AP).

2.1.3. Renforcement des communes et régions (inclut les guichets fonciers et mise à jour des Plans Locaux d’Occupation Foncière (PLOFs)  Mise à jour des archives PLOFs ; équipements et capacitation pour délivrance de certificat foncier via les guichets fonciers

2.14. Renforcement centres recherche  Assistance technique aux centres de recherche type Foibe Fikarohana momban’ny Fambolena (FOFIFA en français Centre de Recherche Agricole) (notamment en terme de développement de semences), secteur privé et autres centres technologiques pour faciliter l’accès aux technologies améliorées ;  Renforcement des capacités pour l’identification et la définition taxonomique des grumes.

Sous composante 2.2. : Valorisation des ressources naturelles et promotion des filières économiques (agriculture, élevage, agroforesterie, apiculture, foresterie, éco-tourisme).

2.2.1. Investissements  Gestion de l’eau et infrastructure d’irrigation : Réhabilitation, aménagement et développement des périmètres; Curage, ré-calibration et reprofilage des canaux et des drains; Réhabilitation des barrages (murs, prises, partiteurs, etc.) ; Installation des équipements hydrologique et hydrométéorologique ; Installation des stations des pompages (explorer des possibilités d’utilisation d’énergies renouvelables) ; mise en place de barrages de retenue.

 Construction infrastructures transport : Désenclavement de zones d’activités agricoles prioritaires : Réhabilitation de pistes, ponts et embarcadères pour le transport fluvial.

 Structures d’appui à l’agriculture : Appui à la construction de magasins de stockage ; Abreuvoirs (production) ;Petites unités de transformation des produits agricoles ; Redynamisation/mise en place de centre de multiplication de semences.

 Aménagement des tanety : suivant des techniques d’optimisation de l’eau pluviale et limitation de l’érosion avec éventuellement la mise en place d’un système d’irrigation approprié.

 Amélioration de la capacité d'accueil des infrastructures d'écotourisme (réhabilitation de centres d'accueil et d'interprétation, routes d'accès, circuits Nouvelles Aires Protégées (NAP) catégories 5 ou 6 et forêts communautaires, installations d'hébergement.

2.2.2. Soutien aux partenariats avec le secteur privé  Assistance technique aux principaux acteurs des filières (Direction Régionale du Commerce et de la Consommation (DRCC) , producteurs, privés) pour faciliter l’accès aux marchés et améliorer la gouvernance/structuration des filières, la qualité et les normes via le partenariat public privé ;

19  Mise en place Indication Géographique Protégée (IGP) /Label pour les filières emblématiques des zones ;  Construction d’abattoirs /tueries (chaine de valeur);  Renforcement de la chaine de traçabilité des produits agricoles et forestiers ; transparence et facilité d'accès à l'information sur la règlementation en matière de gestion des ressources forestières; Identifier le modèle le plus pertinent pour l’implication du secteur privé afin régénérer les ressources forestières indispensables à la durabilité de l’économie forestière;  Pilotage approche sylvicole dans les zones à préciser en matière de bois précieux (identification des sites potentiels sur base de critères prédéfinis, mise en place de données pour suivi et évaluation des stocks) ;  Mise en place d’unité de transformation de bois à titre pilote;  Promotion de l'énergie domestique renouvelable selon la faisabilité (éthanol, biogaz, solaire, éolienne...) ;  Eco-tourisme : Promotion des concessions et partenariats avec le secteur privé ; spécialisé dans la gestion des aires protégées, dans l’hospitalité à niveau de tourisme de nature; (cf MNP) ; Renforcement des capacités locales en termes d’écotourisme communautaire ;  Promotion de la contractualisation par un Partenariat Public Privé (PPP).

2.2.3. Accompagnement des producteurs locaux  Appui aux OP : structuration (mise en place de bureau, mise à disposition de matériel de gestion) ; Appui technique aux autres acteurs dans les chaines de valeur concernées (ex : oignons, vanille, girofle, gingembre, riz, arbres fruitiers, cultures vivrières, apiculture…) ; Assistance technique pour l’élaboration des business plans pour les filières à développer (ex : transformation d’oignon, rizerie).  Accès aux technologies et intrants améliorés : Dotation/ Subvention des intrants agricoles (semences/ matériel végétal, engrais, matériel agricole/techniques…) en direct ou à travers Institutions de Micro Finance (IMF) ou CSA/FRDA ; Dimensionnement et création ou réhabilitation de boutiques d’intrants ; Conseil et accompagnement aux agriculteurs et formation aux bonnes pratiques agricoles (pratiques agro écologiques/climate smart agriculture + agroforesterie point de vue diversification agricole et gestion de la fertilité) en direct ou à travers IMF ou CSA/FRDA ;Valorisation des sous-produits agricoles, amélioration des traitements post-récoltes pour limiter les pertes de production  Elevage : Gestion durable des parcours/Paysage : Intensification du fourrage (production) ; Valorisation des résidus agricole (production) ; et stockage du fourrage (production) ; Identification des zones de pâturages communautaires avec plan de gestion durable des parcours (planification, gouvernance locale).  Agroforesterie : Promouvoir l'agriculture de conservation sur tanety (semis direct, culture sur couverture vive ou sèche, culture en terrasse...); association de cultures (ligneux et cultures vivrières), arboricultures fruitières ;  Foresterie : Plantations forestières des espèces autochtones à titre pilote pour exploitation de produit ligneux (bois dur et bois d’énergie).  Sous composante 2.3. Maintien des services écologiques des zones de conservation

2.3.1. Paiement pour Services Environnementaux (PSE) :  Création à titre pilote d’un système de PSE.  Promotion de techniques améliorés à faible émission (foyer amélioré, technique de carbonisation améliorée).

2.3.2. Soutien aux Associations de Producteurs, zones de conservation et sites d’intérêt écologique  Protection physique et mécanique des berges: traitement physique (zone 2 et 3): fascinage suivi de couverture végétale ; Couverture végétale (zone 2 et 3) : mise en place des haies vives sur tanety, ou protection par des espèces (vétiver...) ;  Dispositifs anti-érosifs : Traitement / stabilisation des lavaka ;

20  Restauration forestière pour conservation et génération des stocks de carbone ;  Surveillance : Patrouilles par agents de parcs ; Co-patrouilles avec communautés locales  Constructions : Construction et entretien des pare-feu; Construction et entretien des infrastructures de conservation (p.ex. bâtiments agents de parc) ;  Autres activités : sensibilisation contre les feux de brousse/création de périmètre de protection pour les sources d’eau.

2.4. Les zones d’intervention du PADAP Les quatre (4) zones prévues pour la mise en œuvre du Projet Agriculture Durable par une Approche Paysage (PADAP) sont toutes des plaines alluviales à fortes potentialités rizicoles, mais en même temps elles ont aussi des ressources forestières très importantes tant en surfaces qu’en diversités biologiques. En général on peut grouper les quatre (4) zones en deux écorégions complètements différentes. On peut classer la cuvette d’Andapa de la région SAVA au Nord-Est de l’île et la plaine de l’Iazafo à Vavatenina au Centre-Est de la région Analanjirofo dans l’écorégion du versant oriental malgache. Le deuxième groupe est classé dans l’écorégion du versant occidental, et qui comprend la plaine d’Ankaizina à Bealanana et qui fait partie de la région Sofia, et la plaine de Marovoay qui se trouve sur la côte Nord-Ouest de l’Île et dans la région Boeny.

Figure 1: Carte de localisation des zones d’intervention du PADAP

2.5. Structures de coordination et de mise en œuvre du PADAP

Le projet sera mis en œuvre sur une période de cinq ans à compter de mars 2017. La date de clôture prévue en avril 2022. Le Ministère de l’Agriculture et de l’Élevage sera la structure qui portera le projet. La mise en œuvre du projet sera assurée par une Cellule de Coordination Nationale du Projet (CCNP) qui sera sous la tutelle technique du Comité de Pilotage présidé par Ministère auprès de la Présidence de la République chargé de l’Agriculture et de l’Élevage.

Au niveau décisionnaire  Au niveau National Un comité de pilotage présidé par le Secrétaire Général du Ministre Auprès de la présidence chargé de l’Agriculture et de l’élevage au sein duquel siège les représentants des ministères concernés Ministère de l’Environnement de l’Écologie et Forêts, Eau et Assainissement, Ministère des

21 Finances et du Budget, Ministère de l’intérieur et de la décentralisation, Ministère de l’aménagement du territoire et de l’équipement ; les chef de régions, les présidents de comité des bassins. Ce comité de pilotage se réunira deux fois par an pour examiner et valider le programme de travail annuel et pour superviser la réalisation des activités en milieu d’année. Le comité veillera à la conformité des actions du projet par rapport au Programme National de Développement et aux différentes politiques sectorielles. Le Comité de Pilotage intègrera également des représentant de la société civile et d’organisation professionnelles.

 Au niveau régional Un comité local de pilotage sera mis en place au niveau de chaque région avec à sa tête le chef de région. Ce comité réunira tous les chefs de service technique régionaux impliqués dans la mise en œuvre du projet. Le comité régional se chargera de faire le lien avec l’intégration de la plate forme régionale REDD+. Il fera aussi l’articulation du projet avec les documents de planification tels que : la Schéma Régional d’Aménagement du Territoire (SRAT), le Plan Régional de Développement (PRD). Il va en outre assurer le développement et/ou l’articulation avec les Schéma d’Aménagement Inter Communal (SAIC) existant, faire la coordination avec les Organes Publics à Caractère Intercommunal (OPCI) et les structures locales de concertation au niveau régional.

 Au niveau communal Les maires et les conseils communaux vont être impliqués dans le projet et seront chargés d’opérer l’articulation du projet avec les Schéma d’Aménagement Communal (SAC) et les Plans Communaux de Développement (PCD). Ils vont également assurer la coordination avec les structures locales de concertation au niveau communal.

Au niveau opérationnel

 Au niveau national Une nouvelle Agence d’Exécution logée au sein du Ministère Auprès de la Présidence de République chargé de l’agriculture coordonnée par un cadre affecté par le ministère de l’agriculture. Ce coordonnateur National dirigera une équipe comprenant des assistants techniques sectoriels couvrants les thématiques traités par le projet : agronome, forestier, hydrogéologue, ingénieur en infrastructure etc. Ces assistants techniques sectoriels seront chargés d’assurer la liaison avec les ministères sectoriels de leur compétence. Cette équipe du projet sera appuyée par des experts recrutés à temps plein pour fournir une assistance dans la gestion du projet. Cette équipe à temps plein comprendra : . Un (01) responsable suivi évaluation et planification; . Un (01) responsable sauvegardes environnementale et sociale; . Un (01) un expert cartographe et système d’information géographique (SIG); . Un (01) responsable administratif et financier; . Un (01) responsable en passation et de marché. (NB : les couts relatifs à la rémunération de cet expert en sauvegardes environnemental et social son inclus dans le budget du CGES)  Au niveau régional On aura une Unité de Coordination Régionale (UCR) basé au niveau du chef lieu de chaque région qui abritera le projet. Cette unité sera dirigée par un directeur régional désigné sur la base de l’importance et de l’envergure des activités du projet dans la région. Il travaillera en étroite collaboration avec les autres directeurs régionaux concernés par le projet PADAP. Une équipe fiduciaire qui comprend un responsable administratif et financier, un responsable de passation de marché et un expert d’appui à la planification sera mise à sa disposition pour la gestion des activités du projet au niveau local.

Cette équipe d’exécution multisectorielle réalisera les activités soit en contractant des opérateurs privés spécialisés de manière compétitive, soit en établissant des protocoles d’accords avec différentes institutions publiques.

22  Au niveau paysage (site) On aura les Assistants Techniques des Opérations (ATOP) et les techniciens qui seront de préférence des fonctionnaires des différents ministères concernés par le projet. Ils seront chargés de l’exécution ou du suivi de proximité de la mise en œuvre des activités du projet et de la validation des documents cartographiques « Ground thruthing » des cartes.

23 3. IMPACTS POTENTIELS – PERSONNES ET BIENS AFFECTES

3.1 Activités qui pourraient engendrer l’acquisition de terre et la réinstallation

Dans l’exécution des activités prévues par le PADAP, ce sont principalement les activités de la composante 2Investissements et renforcement des capacités pour la pérennisation de l’approche paysage dans les sites sélectionnés dont la sous-composante 2.2 qui a trait au financement de la Valorisation des ressources naturelles et promotion des filières économiques (agriculture, élevage, agroforesterie, apiculture, foresterie, éco-tourisme sont susceptibles d’engendrer des impacts sociaux lors de leur mise en œuvre.

Ces activités des sous composantes 2.2 impliquent des besoins en terres pour les travaux de :  Gestion de l’eau et des infrastructures d’irrigation : Réhabilitation, aménagement et développement des périmètres;  Curage, ré-calibration et reprofilage des canaux et des drains; Réhabilitation des barrages (murs, prises, partiteurs, etc.) ;  Installation des équipements hydrologique et hydrométéorologique, installation de station de pompage,  mise en place de barrages de retenue ;  Construction infrastructures de transport (pistes, ponts, embarcadères)  Construction de magasins de stockage, d’abreuvoirs, d’unités de transformation, centre de multiplication de semences  Aménagement de Tanety  Réhabilitation de centre d’accueil et de route d’accès pour l’écotourisme, installation d’hébergement ;  Construction d’abattoirs/tueries (chaines de valeur)  Mise en place d’unité de transformation de bois (phase pilote) ;  Construction et entretien des pare-feu; Construction et entretien des infrastructures de conservation (p.ex. bâtiments agents de parc) ;

Sous ce rapport, il apparait que la mise en œuvre du PADAP risque d’engendrer des impacts sociaux en terme de : perte de terre, de perte de sources de revenus, pertes d’accès à des ressources, perte de récolte et/ou de biens ou d’accès à des biens..

Impacts des activités du PADAP sur les personnes, les biens et les moyens de subsistance

Les impacts sociaux négatifs potentiels du PADAP seront principalement liés à: la perte de terre et/ou de bâti, à la perte de récolte et d’arbres; à la perte d’activités, à la perte de patrimoine; à la perte de sources de revenus ou de moyens d’existence, la restriction d'accès à des ressources naturelles et des sources de revenus et le déplacement temporaire ou définitif de personnes implantées sur les emprises devant être occupées par les activités du projet.

Les investissements du PADAP pourraient occasionner au niveau des différentes zones ciblées les impacts sociaux suivants:  une perte de terre pour les populations locales;  une perte de récolte et d’arbres pour les propriétaires de périmètres qui empiètent sur les sites du projet ;  une perte de structures pour les propriétaires qui occupent la zone du projet;  une perte de d'abris pour les squatters installés sur les places réservées aux unités industrielles ;  une perte de portion de champs pour les exploitations qui longent les pistes à maintenir ou les ouvrages de désenclavement ;  une perte de revenus ou de moyens d’existences pour les personnes occupants les terres visées

24

par les investissements du projet.

D'une manière générale, les activités du PADAP pourraient engendrer des impacts sociaux négatifs sur les personnes, les biens et les sources de revenus. Toutefois, ces impacts peuvent être minimisés ou éliminés à travers des choix concertés sur les sites avec les communautés bénéficiaires.

Stratégie de minimisation de la réinstallation L’expérience des projets communautaires à Madagascar a montré que les communautés sont très sensibles au bien commun (ouvrage hydrauliques, barrages, unité de stockage et de conditionnement, pistes etc.) A chaque fois qu’un besoin a été exprimé les communautés ont pu mettre de façon consensuelle des sites à la disposition des projets. De sorte que les activités du projet ont pu être réaliser sans expropriation.

Au niveau de certaines vallées ciblées par le projet, il est noté des formes d’occupation des terres qui ne sont pas souvent conformes avec les objectifs d’aménagement et de protection de l’environnement visés par le PADAP. Par exemple suivant le schéma ci-dessous des producteurs peuvent occuper les zones 3 ou 4 pour y exercer diverses activités qui ne sont pas conformes avec ce qui est prévu par le PADAP. Ainsi, l’intervention du projet pour requalifier ces sites (3 et 4) pour pouvoir atteindre les objectifs de protection de l’environnement de la vallée devra passer par un déplacement de ces populations qui occupent et exploitent (les zone 3 et 4).

Pour limiter les risques d’expropriation qui pourrait aboutir au déclenchement de la PO 4.12 et nécessiter la préparation d’un instrument de réinstallation, il est préconisé que les personnes qui pourraient être déplacées dans le cadre de ces aménagements aient l’opportunité de négocier directement avec le PADAP qui leur proposera d’autres terres de rechange qui présentent les mêmes voir plus d’avantages que les terres qu’elles ont cédées au profit du projet. Cela pourrait se faire dans le cadre des nouveaux aménagements de périmètres irrigués du PADAP.

Il est suggéré que les personnes qui risquent de perdre leur terre dans les zones 3 et 4 puissent être les premiers bénéficiaires des nouveaux aménagements de périmètres irrigués. Ce processus de négociation entre les PAP potentielles et le PADAP devra être engagé par le projet avant le déplacement effectif des personnes affectées. Les accords obtenus devront faire l’objet d’un PV d’accord signé entre les deux parties. L’avantage de cette option permettra au PADAP d’être en phase avec l’OP 4.12 sur la mesure de compensation terre contre terre et d’éviter le déclenchement de la préparation d’un instrument de réinstallation.

De même, la création de barrages de retenue constitue un risque de perte de terres pour la zone devant abriter le lac de retenu. En effet, toutes les terres agricoles et non agricoles appartenant à des particuliers ou à des personnes privées susceptibles d’être immergées définitivement ou temporairement du fait de la création d’un lac de retenu lors de la construction ou de l’aménagement

25 des barrages de retenus devront être compensées conformément à la PO 4.12 avant la mise en œuvre du projet. Il est recommandé à ce niveau qu’un processus négocié soit ouvert avec les PAP potentielles, et leur proposer une compensation en nature (terre contre terre) à travers les nouveaux périmètres à aménager dans le cadre du PADAP.

Cependant, les situations étant différentes d’une zone à l’autre notamment la disponibilité foncière en zone rurale et en zone périurbaine, l’identification des impacts potentiels et des besoins en terres permettront au projet d’anticiper sur toutes les situations dont le projet pourrait faire face dans sa mise en œuvre.

Statut des terres susceptibles d’abriter les activités du PADAP

En fonction de la nature des investissements prévus par le PADAP diverses catégories de terres pourront être mobilisées pour la mise en œuvre des sous projets. Il s’agit entre autres :

 de terres pour lesquels une expropriation ou servitude soit probable. Cela pourrait concerner les terres pour les besoins de servitudes pour les canalisations, de pistes, le développement de nouveaux périmètres irrigués, l’aménagement de lacs de retenus pour les barrages ou l’aménagement de tanety;  de terres dont le projet espère avoir une donation volontaire des propriétaires; pourrait concerner de petites superficies pour les équipements communautaires (unité de stockage et de conditionnement, abattoirs, voie d’accès pour le curage et le recalibrage des canaux, l’installation de stations de pompage, et enfin  de terres qu’on attend seront vendus/achetés entre personnes privés sans recours a (la menace à d’une expropriation). Seraient entre autres des terres pour la Réhabilitation de périmètres irrigués, installation de station de pompage, mise en place de barrage de retenue, construction embarcadères etc.

Ainsi, en fonction des activités ciblées par la PADAP on pourrait avoir les cas de figure suivants le tableau ci dessous :

Tableau 1: Impacts sociaux négatifs des sous -projet SOUS-PROJETS SOURCE IMPACTS SOCIAUX EXPROPRI DONATI ACQUISIT D’IMPACT NEGATIFS ATION ON ION POTENTIELS SERVITUDE VOLON AMIABLE TAIRE Gestion de l’eau et Acquisition de Pertes de biens OUI . OUI des infrastructures terrain pour les Perte de terres ; d’irrigation : travaux de Perte de récoltes et/ou réhabilitation, développement d'arbres; aménagement et des périmètres Perte d’infrastructures; développement des irrigués Perte de source de périmètres. revenu. Curage, ré-calibration Empiétement sur Pertes de biens . OUI - et reprofilage des des périmètres Perte de terres ; canaux et des drains; irrigués lors des Perte de récoltes et/ou réhabilitation des travaux et le d'arbres; barrages (murs, dépotage des Perte d’infrastructures; prises, partiteurs, etc.) déblais de curage Perte de source de revenu. Installation des Acquisition de Pertes de biens - OUI OUI équipements terrain pour la Perte de terres ; hydrologique et construction de Perte de récoltes et/ou hydrométéorologique, station de d'arbres; installation de station pompage Perte d’infrastructures; de pompage. Perte de source de revenu. Mise en place de Acquisition de Pertes de biens OUI OUI

26 barrages de retenue. terre pour Perte de terres ; l’aménagement du Perte de récoltes et/ou lac de retenue d'arbres; Perte d’infrastructures; Perte de source de revenu. Construction Acquisition de Pertes de biens - OUI OUI infrastructures de terrain pour les Perte partielle de terres ; transport (pistes, travaux de Perte de récoltes et/ou ponts, embarcadères). construction des d'arbres; pistes et Perte d’infrastructures; embarcadères Perte de source de revenu. Construction de Acquisition de Pertes de biens - OUI OUI magasins de terrain pour les Perte partielle de terres ; stockage, travaux de Perte de récoltes et/ou d’abreuvoirs, d’unités construction des d'arbres; de transformation, magasins, Perte de source de centre de abreuvoirs, unité revenu. multiplication de de transformation semences. Aménagement de Acquisition de Perte de terrain ; OUI - OUI Tanety terre pour les Perte de biens ; travaux Perte d’arbres et de d’aménagement récolte. Réhabilitation de Acquisition de Perte de terrain ; - OUI - centre d’accueil et de terre pour les Perte de biens ; route d’accès pour travaux de Perte d’arbres et de l’écotourisme, construction de récolte. installation routes d’accès d’hébergement. pour l’écotourisme Construction Travaux de Perte de terrain ; - OUI OUI d’abattoirs/tueries construction Perte de biens d’abattoirs Mise en place d’unité Travaux de Pertes de biens - OUI - de transformation de construction unité Perte de terres ; bois (phase pilote) de transformation Perte de récoltes et/ou de bois d'arbres.

Construction et Travaux de Perte de récolte et/ou - OUI - entretien des pare- construction des d’arbres; feu; Construction et pares feux et des Perte de biens; entretien des bâtiments des Perte de terres. infrastructures de agents de parc conservation (p.ex. bâtiments agents de parc)

3.2 Estimation des besoins approximatifs en terres et du nombre de personnes affectées par le projet

3.2.1. Estimation des besoins en terres Les investissements prévus dans le cadre du PADAP vont se dérouler principalement en zone rurale. Il s'agira principalement de développer des périmètres irrigués, de construire des barrages de retenu, de réhabiliter des ouvrages hydrauliques (canaux, drains), de construire des unités de stockage ; de réhabiliter des pistes et des infrastructures de désenclavement dans quatre (04) régions de Madagascar.

Excepté la mise en place des périmètres irrigués, l’aménagement des vallées et la construction de barrages de retenue qui nécessiteront des besoins en terres relativement important, les autres sous projets qui relève du PADAP sont généralement considérés comme des biens communautaires qui ne

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devrait pas engendrer d’expropriation car les collectivités locales ou les populations font des cessions volontaires et gratuites de terre au profit de ces équipements sociaux (pistes, ponts, embarcadères unités de stockage, abreuvoirs, installation station de pompage etc.). Toutefois, le CPR nécessite un traitement complet des procédures, des conditions, et des bénéfices à la communauté (et à la personne affectée) dans les cas où il est fait une cession volontaire (voir procédure en cas de donation à la section 6.2).

Sous ce rapport, les besoins en expropriation de terres seront globalement maîtrisables. Cependant, les besoins globaux en terre ne pourront être connus que si tous les investissements sont connus par zones et par site de façon précise. Pour l’instant, il est donné dans ce qui suit (voir tableau 2 ci- dessous) une estimation grossière concernant les besoins en terres, établie sur les bases de ratio minimum du nombre potentiel de périmètres irrigué à aménager, de barrage de retenue, de vallées à réaménager, de pistes et d’ouvrage de désenclavement à réhabiliter, d’unités de stockage à réaliser…

Sur cette base, le total des besoins en terre sera d’au moins environ 12700ha pour l'ensemble des sous projets du PADAP.

Tableau 2 : Estimation des besoins en terre N° D’ACTIVITES NOMBRE DE BESOIN BESOIN % ESTIME BESOINS ESTIMES SOUS MINIMAL TOTAL EN SUSCEPTI EN TERRE PROJETS PAR TERRES BLE DE NECESSITANT POTENTIELS SOUS NECESSIT UNE PROJET ER UNE ACQUISITION ACQUISITI ON 1 Réhabilitation, aménagement et 100 100ha 10 000 ha 10% 1000 ha développement des périmètres 2 Curage, ré-calibration et 100 1ha 100 ha 0% 00ha reprofilage des canaux et des drains; Réhabilitation des barrages (murs, prises, partiteurs, etc.) ;

3 Installation des équipements 50 10 m2 500 m2 00% 00 m2 hydrologique et hydrométéorologique, installation de station de pompage, 4 Mise en place de barrages de 50 50 ha 2 500 ha 10% 250ha retenue 5 Construction infrastructures de 30 1000 m2 30 000 m2 10% 3000 m2 transport (pistes, ponts, embarcadères) 6 Construction de magasins de 20 200 m2 4 000 m2 00% 00 m2 stockage, d’abreuvoirs, d’unités de transformation, centre de multiplication de semences 7 Aménagement de Tanety 20 500 m2 10000 m2 10% 1 000 m2 8 Réhabilitation de centre 10 200 m2 2000 m2 00% 00 m2 d’accueil et de route d’accès pour l’écotourisme, installation d’hébergement 9 Construction d’abattoirs/tueries 10 200 m2 2000 m2 00% 00 m2 10 Mise en place d’unité de 01 200 m2 200 m2 00% 00 m2 transformation de bois (phase pilote) 11 Construction et entretien des 10 200 m2 2000 m2 00% 00 m2 pare-feu; Construction et entretien des infrastructures de

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conservation (p.ex. bâtiments agents de parc) TOTAL 12 700 1 300

3.2.2. Estimation du nombre de PAP L'estimation précise du nombre de personnes ou d'activités qui seront affectées est difficilement réalisable à ce stade de l’étude puisse que le nombre et la localisation exacte de tous les sous projets du PADAP ne sont pas encore défini de façon précise. Cependant une estimation approximative pourrait être faite en fonction des zones potentielles d'intervention du projet et des activités prévues. Ainsi, pour l’ensemble des zones qui sont ciblées par le projet à savoir le nombre de personnes susceptibles d’être affectées par la mise en œuvre des investissements du PADAP est estimé à environ 570 ménages qui représentent approximativement 2300 personnes (voire détail des estimations au tableau 3 ci dessous).

Toutefois, il est important de souligner que le nombre exact de personnes réellement affectées ne sera connu de façon exacte que lors des enquêtes de terrain par un recensement au moment de la réalisation des Plans de réinstallation.

Tableau 3: Détails de l'estimation du nombre potentiel de personnes affectées N° D’ACTIVITES NOMBRE DE BESOIN BESOIN % ESTIME BESOINS ESTIMES NOMBRE SOUS MINIMAL TOTAL EN SUSCEPTI EN TERRE DE PAP PROJETS PAR TERRES BLE DE NECESSITANT POTENTIEL POTENTIELS SOUS NECESSIT UNE LE PROJET ER UNE ACQUISITION ACQUISITI ON 1 Réhabilitation, 100 100ha 10 000 ha 10% 1000 ha 500 aménagement et développement des périmètres 2 Curage, ré-calibration et 100 1ha 100 ha 0% 00ha 00 reprofilage des canaux et des drains; Réhabilitation des barrages (murs, prises, partiteurs, etc.) ;

3 Installation des 50 10 m2 500 m2 00% 00 m2 00 équipements hydrologique et hydrométéorologique, installation de station de pompage, 4 Mise en place de barrages 50 50 ha 2 500 ha 10% 250ha 10 de retenue 5 Construction infrastructures 30 1000 m2 30 000 m2 10% 3000 m2 50 de transport (pistes, ponts, embarcadères) 6 Construction de magasins 20 200 m2 4 000 m2 00% 00 m2 00 de stockage, d’abreuvoirs, d’unités de transformation, centre de multiplication de semences 7 Aménagement de Tanety 20 500 m2 10000 m2 10% 1 000 m2 10 8 Réhabilitation de centre 10 200 m2 2000 m2 00% 00 m2 00 d’accueil et de route d’accès pour l’écotourisme, installation d’hébergement

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9 Construction 10 200 m2 2000 m2 00% 00 m2 00 d’abattoirs/tueries 10 Mise en place d’unité de 01 200 m2 200 m2 00% 00 m2 00 transformation de bois (phase pilote) 11 Construction et entretien 10 200 m2 2000 m2 00% 00 m2 00 des pare-feu; Construction et entretien des infrastructures de conservation (p.ex. bâtiments agents de parc) TOTAL 12 700 1 300 570 NB: L'estimation s'est basée sur les constats de terrain lors des visites des zones d’intervention potentielle.

3.3.3. Catégories des personnes affectées Trois grandes catégories de personnes peuvent être affectées par les impacts potentiels de l’exécution du PADAP. Ce sont : les individus, les ménages et certaines catégories de personnes vulnérables.  Individu affecté : Dans le cadre du PADAP, les travaux d’aménagement des périmètres irrigués, de construction de barrages de retenue, des unités industrielles, de réhabilitation de pistes d’infrastructures de désenclavement et de réalisation d’équipements de stockage peuvent engendrer des dommages susceptibles de remettre en cause l’intérêt matériel de certains individus. Dans ce contexte, un agriculteur, un propriétaire de terrain, vendeur, un artisan, un revendeur ou un prestataire de service qui utilise un espace public peut se voir contraint de le laisser ou déplacer ses activités en raison de la réalisation du projet. Ces sujets constituent donc des personnes affectées par le projet.

 Ménage affecté : Un dommage causé à un membre de famille par le projet peut porter préjudice à tout le ménage. Un agriculteur, étalagiste, un vendeur/une vendeuse, un garagiste, un artisan, un revendeur ou un prestataire de service qui survient aux besoins alimentaires de son ménage grâce à l’exercice de ses activités, éprouvera des peines et des difficultés pour répondre aux mêmes besoins s’il en vient à subir négativement l’impact de ce projet.

 Ménages vulnérables : ce sont ceux dont la vulnérabilité risque de s’accroître du fait du processus de réinstallation. Il s'agit de ménages nécessitant de bénéficier des mesures de compensation ou de mesures additionnelles d’atténuation. Sur la base des enquêtes qui ont été menées par le consultant après des différents acteurs concernés par le PADAP les catégories suivantes ont été identifiées par les acteurs locaux comme personnes vulnérables: les femmes chefs de ménage, les orphelins, les personnes âgées et les personnes vivant avec un handicap, les enfants de la rue, certaines personnes du troisième âge, les jeunes désœuvrés, les veuves et les personnes sans terre.

 Populations Hôtes : Ce sont les populations susceptibles d’accueillir temporairement ou de façon définitive les personnes ou les activités déplacés lors de la mise en œuvre des sous projets du PADAP. Elles sont aussi considérées comme des personnes affectées par le projet.

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4. CONTEXTE LEGAL ET INSTITUTIONNEL DE LA REINSTALLATION

Le contexte légal et institutionnel du CPR a trait à la législation foncière (les textes applicables au foncier, le statut des terres), la participation du public, les mécanismes d’acquisition de terrain, de réinstallation et de compensation. Il contient également une analyse comparée de la législation nationale de Madagascar en matière de réinstallation et de la Politique de la Banque Mondiale en l’occurrence l’OP.4.12. Le cadre légal est composé des textes nationaux traitant du sujet, de la politique et des procédures qui encadrent la réinstallation involontaire et les indemnisations qui sont associées.

4.1 Le régime foncier à Madagascar

La législation nationale de Madagascar prévoit quatre modes de constitution du domaine privé national, susceptible en tant que tel, d’appropriation par le privé : a) Déclassement des biens faisant partie du domaine public (ordonnance 60 099 du 21 septembre 1960 réglementant le domaine public et articles 48 à 51 du décret 64.291 du 22 Juillet 1996). b) Terrains relevant du domaine privé national (ne concerne toutefois que ceux non affectés au fonctionnement des Services et Communautés publics). c) Application du principe d’abus de droit de propriété prévu par l’ordonnance 74- 021 du 20 juin 1974 prononçant le transfert à l’État des propriétés privées non exploitées. d) Acquisition à titre soit gratuit (dons, legs) soit à titre onéreux (voie conventionnelle et d’adjudication, amiable ou expropriation) comme édicté par l’article 3 de l’ordonnance 60- 004 soit par transfert à des particuliers des terres réputées vacantes et sans maître, étant non immatriculées ou non appropriées car elles sont présumées appartenir à l’État par des concessions à titre onéreux ou à l’amiable, ou par voie d’échange (art. 45 et 52 de la loi domaniale), ou par des baux ordinaires d’une durée maximum de 18 ans renouvelable, ou58de baux emphytéotiques d’une durée supérieure à 18 ans d’une mise à disposition gratuite.

Distinction entre milieu urbain et milieu rural D’après la loi 60.004 du 15 Février 1960 relative au domaine privé national, les terrains du domaine privé se subdivisent en deux : les terrains urbains et les terrains ruraux. Sont considérés comme terrains urbains aux termes de l’article 29 de la loi 60.004 :  les terrains situés dans les périmètres des communes urbaines;  les terrains situés dans toutes autres agglomérations dont la population excède 1.500 habitants;  les terrains compris dans une agglomération située dans une zone de 500 mètres de part et d’autre d’une voie ferrée, d’une route nationale ou d’une route provinciale, et dans les périmètres urbains des chefs-lieux de District, et ce, quel que soit le nombre de la population de l’agglomération. La raison d’être de la distinction entre terrains ruraux et terrains urbains est liée à leurs modalités d’acquisitions qui se distinguent comme suit :  les terrains ruraux sur lesquels sont exercés des droits de jouissances individuels, c’est-à-dire les terrains ruraux non encore immatriculés ou cadastrés au nom des titres réguliers de concession ou selon les règles du droit commun public ou privé, les occupants de nationalité Malgache qui exercent une emprise personnelle réelle évidente ou permanente sur le sol, emprise se traduisant soit par des constructions, soit par une mise en valeur effective, sérieuse et durable selon les usages du moment et des lieux et la vocation des terres depuis dix ans au jour de la constatation pourront obtenir un titre de propriété (Art. 18 de la loi 60.004);  les terrains urbains faisant partie du domaine privé de l’Etat qui ne peuvent être aliénés que par voie de vente à l’amiable ou aux enchères (Art. 30 de la loi 60 .004).

Applicabilité de l’expropriation pour cause d’utilité publique

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Aucun article de la loi sur l’expropriation et son décret d’application qui stipule expressément que seules les personnes détentrices d’un titre légal de propriété ou d’un titre attributif sont indemnisées dans le cadre d’expropriation pour cause d’utilité publique. Au contraire, l’ordonnance 62-023 du 19 septembre 1962 relative à l’expropriation pour cause d’utilité publique et à l’acquisition amiable par l’État ou les collectivités publiques secondaires ainsi qu’aux plus-values foncières (article 28 et suivants) se montre clémente envers les occupants sans titre du domaine privé de l’Etat : « en ce qui concerne les propriétés non immatriculés, ni cadastrés, de déposer à l’expropriant des extraits du rôle de l’impôt foncier faisant ressortir l’inscription à ce rôle pour les deux années qui précèdent celle du décret déclaratif d’utilité publique. Tous autres intéressés sont tenus de se faire connaître dans le même délai, faute de quoi ils peuvent être déchus vis-à-vis de l’administration de tout droit à l’indemnité » (art.20 de l’ordonnance).

La raison de cette clémence envers les occupants sans titre tient sans doute au respect de la disposition de l’article 18 de la loi domaniale qui défend la mise en valeur effectuée sur les terrains domaniaux, condition indispensable pour l’obtention du titre foncier en stipulant que « en dehors des terrains immatriculés ou cadastrés au nom des particuliers ou appropriés en vertu des titres réguliers de concession ou selon les règles du droit commun, public ou privé, les occupants de nationalité malagasy qui exercent une emprise personnelle évidente et permanente sur le sol, emprise se traduisant soit par des constructions, soit par une mise en valeur effective, sérieuse et durable, selon le usages du moment et des lieux et la vocation des terrains depuis dix ans au jour de la constatation, pourront obtenir un titre de propriété aux conditions fixées ci-après dans la limite de 30 hectares... » Par contre, la législation foncière malagasy est réticente envers les occupations de fait ou illicites des terrains domaniaux. D’après l’article 56 du décret 64-205 portant application de la loi domaniale « celui qui s’installe sans droit sur un terrain domanial nu ayant déjà fait l’objet d’une demande antérieure de la part d’un tiers encourt, outre son déguerpissement qui sera prononcé par ordonnance du président du tribunal compétent rendue sur référé, une condamnation à des dommages-intérêts au profit du premier demandeur ».

4.3 Cadre législatif et réglementaire sur le statut des terres et la propriété foncière à Madagascar

La loi N° 2005-019 du 17 octobre 2005 fixe les principes régissant les statuts des terres qui se répartissent, en : (i) terrains dépendant des domaines de l’Etat, des Collectivités décentralisées et des autres personnes morales de droit public ; (ii) terrains des personnes privées ; (iii) terrains constitutifs des aires soumises à un régime juridique de protection spécifique. La loi N° 2006-031 du 24 novembre 2006, fixant le régime juridique de la propriété foncière et son décret d’application n°2007-1109 qui organise les conditions d’appropriation des terrains urbains et ruraux par les particuliers ou les personnes morales.

La loi N° 2008- 013 du 23 juillet 2008 sur le domaine public abroge les dispositions contraires à celles de la loi n° 2005-019 du 17 octobre 2005 fixant les principes régissant les statuts des terres à Madagascar. La loi N° 2008-014 du 23 juillet 2008 sur le Domaine privé de l’État, des Collectivités Décentralisées et des personnes morales de Droit public et sont décret d’application n°2010-233 ; abrogeant les dispositions contraires à celles de la loi n° 2005-019 du 17 octobre 2005 fixant les principes régissant les statuts des terres à Madagascar et de la loi n° 2006-031 du 24 novembre 2006 fixant le régime juridique de la propriété foncière privée non titrée. Cette loi apporte des améliorations aux dispositions qui permettent à certaines catégories de personnes ou collectivités de bénéficier de lot de terrain gratuit dans le but de les faire revenir à la campagne ou de les y retenir. Elle offre également, la possibilité à l’État de reconnaitre des droits de propriété pour les occupants qui ont mis personnellement en valeur depuis dix ans les parcelles demandées. Cette loi à travers son décret d’application, pose les jalons de la gestion décentralisée du foncier à travers la mise en place des guichets fonciers et les conditions d’établissement du certificat foncier.

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L’arrêté N° 31-006/2015 du ministère de l’aménagement du territoire lève totalement les conditions suspensives à la délivrance du certificat foncier.

4.4 Mécanisme légal d’atteinte à la propriété privée à Madagascar

Le droit de propriété est garanti par la constitution de Madagascar. Nul ne peut être exproprié si ce n’est dans l’intérêt légalement constaté de tous et sous réserve d’une juste et préalable indemnité. Le mécanisme juridique mis en place pour porter atteinte à la propriété privée est prévu par Ordonnance n° 62-023 du 19 septembre 1962 relative à l’expropriation pour cause d’utilité publique, à l’acquisition amiable de propriétés immobilières par l’État ou les collectivités publiques secondaires et aux plus- values foncières. Par le Décret n° 63-030 du 16 janvier 1963 fixant les modalités d’application de l’ordonnance n° 62- 023 du 19 septembre 1962 relative à l’expropriation pour cause d’utilité publique, à l’acquisition amiable de propriétés immobilières par l’État ou les collectivités publiques secondaires et aux plus- values foncières modifié par le Décret n° 64-399 du 24 septembre 1964.

L’expropriation n’est prononcée que si l’utilité publique est déclarée en respectant un certain formalisme. L’expropriation pour cause d’utilité publique concerne les immeubles. L’ordonnance n°62-023 du 19 septembre 1962 précise qu’un accord à l’amiable est la règle dans la mise en œuvre de cette procédure et que dans le cas contraire, il appartient au juge civile d’intervenir. Toutefois, l’indemnité doit être juste et payée préalablement au déplacement. Une indemnité n’est juste que si elle permet de réparer l’intégralité du préjudice. Les étapes suivantes doivent être respectées :  Enquête parcellaire  Ouverture de l’enquête publique  Désignation des propriétés atteintes, ainsi que le délai de réalisation de l’opération.  Ediction de l’arrêté de cessibilité  Notification de tous ces actes aux propriétaires et aux occupants et usagers notoires par le tribunal de première instance  Le délai pour l’ouverture du recours est de 15 jours après la notification par les propriétaires  Inscription de l’arrêté de cessibilité au livre foncier. Après cette phase, le transfert de la propriété est effectué en principe par voie amiable sur la base d’une proposition de l’expropriant et après que les parties se soient présentées devant la commission foncière. Dans le cas contraire, une ordonnance du juge fixe le montant de l’indemnité.

4.5 Politique Opérationnelle OP 4.12 de la Banque Mondiale

La politique opérationnelle OP/BP 4.12 "Réinstallation Involontaire" doit être suivie lorsqu’un projet est susceptible d'entraîner une réinstallation involontaire, d’avoir des impacts sur les moyens d'existence, l'acquisition de terre ou des restrictions d'accès à des ressources naturelles. Les principales exigences introduites par cette politique sont les suivantes:

 La réinstallation involontaire doit autant que possible être évitée ou minimisée, en envisageant des variantes dans la conception du projet ;

 Lorsqu'il est impossible d'éviter la réinstallation, les actions de réinstallation doivent être conçues et mises en œuvre en tant que programmes de développement durable, en mettant en place des ressources suffisantes pour que les personnes déplacées par le projet puissent profiter des avantages du projet. Les personnes déplacées doivent être consultées et doivent participer à la planification et à l'exécution des programmes de réinstallation.

 Les personnes déplacées doivent être assistées dans leurs efforts pour améliorer leur niveau de vie, ou au moins pour le restaurer à son niveau d'avant le déplacement.

D'abord, l’OP/PB 4.12 exige une pleine information et participation de la communauté, avec l'accentuation particulière sur l'inclusion des pauvres, les populations vulnérables et/ou marginalisées

33 dans une communauté. La raison ici n'est pas seulement que les gens ont un droit de savoir quels investissements et projets sont entrepris, ils ont une forte voix dans la réalisation de ces choix. Et comme les segments défavorisés d'une communauté peuvent ne pas se sentir concernés ou assez confiants pour participer, des efforts spéciaux doivent être faits pour impliquer la communauté entière, pour que chacun comprenne, approuve et soutienne ainsi l'initiative.

Du point de vue de l'acquisition des terres et de l’évaluation des revenus, l’OP 4.12 souligne l'importance d’une compensation complète et à temps, pour tous les biens perdus à cause de l'acquisition pour un projet de développement financé par la Banque mondiale. L’explication est simple : les personnes qui laissent place au projet ou à l'investissement ne devraient pas aussi être forcées à supporter le coût du projet. Le fait de faire autrement va probablement appauvrir davantage non seulement la population affectée par le projet, mais surtout contredit le principe même de développement qui est l'amélioration de la situation économique et sociale des populations.

L'autre exigence importante de la politique PO/PB 4.12 est de restituer au moins les niveaux de vie des PAP et de préférence les améliorer. Le principe fondamental ici, est de garantir que ceux-là qui renoncent le plus pour le projet (par ex., leur terrain, leurs maisons, leurs activités socio-économiques) soient assistés aussi pleinement que possible pour restituer leurs moyens d'existence pour qu'ils puissent maintenir ou améliorer leurs niveaux de vie. Pour garantir que l'indemnisation et la réhabilitation économique surviennent comme planifié, l’OP/PB 4.12 exige aussi un programme de suivi/évaluation pour contrôler l’évolution du projet.

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Tableau 4 : Comparaison entre la législation Malgache et les exigences de la PO 4.12 Thème Cadre juridique national Dispositions de la PO 4.12 Conclusions Eligibilité à une -La législation malgache reconnaît les occupants Selon les exigences de l’OP 4.12 trois catégories éligibles : La politique de la Banque mondiale et la compensation formels et les occupants informels conformément à a) les détenteurs d'un droit formel sur les terres; législation malgache se rejoignent en ce qui l’article 18 de loi domaniale qui reconnaît la mise en b) les personnes qui n'ont pas de droit formel sur les concerne les personnes qui peuvent être valeur. Toutes les deux catégories de personnes sont terres au moment où le recensement commence, mais qui déplacées. Il faut simplement préciser que le éligibles ont des réclamations sur ces terres; que l’OP.4.12 est plus explicite car elle ne fait pas de distinction.

Conclusion: La politique de la Banque mondiale sera appliquée Date limite Le cadre législatif et réglementaire malgache ne OP.4.12 par.14 ; Annexe A par.5. a)i) : Le recensement La législation nationale malgache ne fait pas d’éligibilité (CUT- précise pas une date butoir pour le recensement des permet d’identifier les personnes éligibles à l’aide pour mention de la détermination d’une date OFF DATE) biens et actifs affectés par un projet d’investissement décourager l’arrivée massive de personnes inéligibles. Mise butoir qui est pourtant un aspect très au point d’une procédure acceptable pour déterminer les important dans le processus de recensement critères d’éligibilité des personnes déplacées en impliquant et l’établissement de la liste des personnes les différents acteurs. Exclure du droit à compensation et à affectées. l’aide des populations qui s’installent dans la zone après la décision de réaliser le projet et l’élaboration du recensement Conclusion: La politique de la Banque des populations éligibles à la réinstallation et autres mondiale qui recommande une date butoir compensations. sera appliquée Occupants La loi malgache ne reconnaît pas d’occupants PO 4.12, par. 16: Les personnes relevant du par.15 c) Divergence majeure car la législation irréguliers irréguliers sur les terres domaniales. Tout occupant reçoivent une aide à la réinstallation en lieu et place de la malgache stipule outre le déguerpissement ayant mis en valeur son terrain est reconnu par la loi compensation pour les terres qu’elles occupent, et toute des occupants irréguliers sans aucune aide malgache ; sauf dans les cas prévus par l’article 56 du autre aide, en tant que de besoin, aux fins d’atteindre les mais également les condamne à payer des décret 64-205 portant application de la loi domaniale. objectifs énoncés dans la présente politique, à la condition dommages et intérêt. En revanche la PO D’après l’article 56 du décret 64-205 portant qu’elles aient occupé les terres dans la zone du projet avant 4.12 propose une aide à la réinstallation à application de la loi domaniale « celui qui s’installe une date limite fixée. OP. 4.12 par. 6. b) i) et c) : Si une condition que la personne aie occupé le sans droit sur un terrain domanial nu ayant déjà fait relocalisation physique est nécessaire, les personnes terrain avant la date butoir ainsi que la l’objet d’une demande antérieure de la part d’un tiers déplacées doivent bénéficier d’une aide telle que des compensation pour les biens autre que la encourt, outre son déguerpissement qui sera prononcé indemnités de déplacement durant la réinstallation et le terre. par ordonnance du président du tribunal compétent traitement des cultures et structures construites par les rendue sur référé, une condamnation à des occupants. Conclusion: La politique de la Banque dommages-intérêts au profit du premier demandeur ». mondiale sera appliquée car elle protège la PAP qui a un statut irrégulier. Compensation en Propriétés immobilières ou droits réels immobiliers. PO 4.12, par. 12:Le paiement en espèces d’une La politique de la Banque Mondiale et la espèces Art. 1 à 12 de l’ordonnance n°62-023 compensation pour perte de biens est acceptable dans les cas législation malgache se rejoignent en Indemnité pécuniaire (éviction ou expropriation). Art. où :a) les moyens d’existence étant tirés des ressources matière de compensation en espèces pour les

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17 à 48. foncières, les terres prises par le projet ne représentent PAP, toutefois la législation malgache ne n°62-023 du 19 septembre 1962 précise qu’un qu’une faible fraction de l’actif affecté et le reste de l’actif prévoit que la compensation en espèce dans accord à l’amiable est la règle dans la mise en est économiquement viable ; b) des marchés actifs existent tous les cas de figure alors que la PO 4.12 œuvre de cette procédure et que dans le cas pour les terres, les logements et le travail, les personnes présente les conditions dans lesquelles une contraire, il appartient au juge civile déplacées utilisent de tels marchés et il y a une offre compensation en espèces est acceptable pour d’intervenir. Toutefois, l’indemnité doit être suffisante de terres et d’habitations ; où enfin c) les moyens les PAP et le niveau de compensation. d’existence ne sont pas fondés sur les ressources foncières. juste et payée préalablement au déplacement. Les niveaux de compensation en espèces devront être Conclusion: La politique de la Banque Une indemnité n’est juste que si elle permet de suffisants pour financer le remplacement des terrains perdus Mondiale sera appliquée car elle protège réparer l’intégralité du préjudice et autres actifs au coût intégral de remplacement sur les mieux la PAP contre les risques marchés locaux. d’appauvrissement Compensation en En cas d’expropriation pour cause d’utilité publique PO 4.12, par. 11:Les stratégies de réinstallation sur des L’option de pouvoir compenser les PAP en nature – Critères la législation malgache ne précise pas la possibilité terres devront être privilégiées en ce qui concerne des nature n’est pas mentionnée dans la de qualité pour la PAP de recevoir une compensation en nature. populations déplacées dont les moyens d’existence sont tirés législation même si dans la pratique cela se Mais dans la pratique cette forme de compensation de la terre. A chaque fois que des terres de substitution sont fait. La PO 4.12 par contre offre non est effectuée (cas des pertes de terres agricoles au proposées, les terres fournies aux personnes réinstallées seulement des formes de compensation en niveau des Zones d’Investissements Agricoles) doivent avoir une combinaison de potentiel productif, des terre mais encadre cette forme de avantages géographiques et d’autres facteurs au moins compensation pour permettre à la PAP équivalents aux avantages des terres soustraites. d’avoir une terre équivalente ou supérieure à ANNEXE A PO.4.12 par. 10 note 1 : Pour la compensation celle qu’elle a perdu. des terrains en zone urbaine, il faut prendre la valeur marchande avant le déplacement d’un terrain de taille et Conclusion: La politique de la Banque utilisé de manière identique, situé dans le voisinage des mondiale sera appliquée car plus juste et en terrains concernés, en plus du coût des frais faveur des PAP d’enregistrement et de cession. Compensation - Fixation des indemnités à l’aide d’expertise. PO. 4.12, § 6. Application du coût intégral de remplacement. Différence importante, selon la législation Infrastructure L’indemnité d’expropriation ne doit couvrir que le Valeur à la date du paiement de l’indemnité. nationale l’indemnité est calculée sur la préjudice direct, matériel et certain causé par valeur actuelle du bien alors que pour la BM l’expropriation. (art. 23 à 43) Lorsque la législation nationale ne prévoit pas une il faut évaluer le bien à neuf selon le prix compensation d’un niveau correspondant au coût intégral de actuel sur le marché. remplacement, la compensation au titre de la législation nationale est complétée par les mesures additionnelles Conclusion: La politique de la Banque permettant de combler l’écart avec le coût de remplacement mondiale sera appliquée car l’indemnisation en vigueur. Cette aide additionnelle n’entre pas dans le cadre qu’elle propose est plus complète et plus de l’aide à la réinstallation à fournir au titre des autres juste. clauses du § 6. Alternatives de La législation malgache ne prévoit pas d’alternative PO 4.12, par. 11: Si les personnes déplacées choisissent une La politique de la Banque mondiale PO 4.12 compensation de compensation autre option que l’attribution de terres, ou s’il n’y a pas en matière d’alternative de compensation suffisamment de terres disponibles à un coût raisonnable, il notamment celle fondée sur des perspectives

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faudra proposer des options non foncières fondées sur des d’emploi ou de travail indépendant n’est pas perspectives d’emploi ou de travail indépendant qui prise en compte par la législation Malgache. s’ajouteront à une indemnisation en espèces pour la terre et autres moyens de production perdus. Conclusion: La politique de la Banque mondiale sera appliquée car elle offre plus d’opportunités aux PAP Evaluation –terres Remplacer à base de barèmes selon la qualité par m2 PO. 4.12, § 6. Application du coût intégral de remplacement. Pour l’évaluation des terres la législation Valeur à la date du paiement de l’indemnité.Lorsque la Malgache et la PO 4.12 s’accordent sur le principe d’évaluation à la valeur au mètre législation nationale ne prévoit pas une compensation d’un carré, mais la PO 4.12 donne beaucoup plus niveau correspondant au coût intégral de remplacement, la de garantie sur l’évaluation de la valeur de la compensation au titre de la législation nationale est terre dehors de toute forme de dépréciation. complétée par les mesures additionnelles permettant de combler l’écart avec le coût de remplacement en vigueur. Conclusion: La politique de la Banque Cette aide additionnelle n’entre pas dans le cadre de l’aide à mondiale sera appliquée car l’indemnisation la réinstallation à fournir au titre des autres clauses du § 6. qu’elle propose est plus complète et plus juste Participation Consultation publique pour valider et compléter Les populations déplacées devront être consultées de Dans les faits les modalité de consultation l’identification grâce à l’enquête manière constructive et avoir la possibilité de participer à restes très restrictives car fait par voie de tout le processus de réinstallation conformément au § 2 b) presse écrite. La consultation préconisée par de l’OP.4.12 ; § 13 a) Annexe A par. 15 d) ; Annexe A par. la PO 4.12 est plus large et plus 16 a) ; démocratique et favorise une plus large participation des personnes concernées.

Conclusion: La politique de la Banque mondiale sera appliquée car la participation est essentielle dans la mise en œuvre de projets financés par la banque. Groupes La législation malgache n’a pas prévu de dispositions PO 4.12, par. 8: Pour que les objectifs de la politique de Les groupes vulnérables mentionnés dans la vulnérables spéciales concernant les groupes vulnérables réinstallation soient pleinement respectés, une attention politique de la Banque Mondiale ne sont pas particulière est à porter aux groupes vulnérables au sein des spécifiquement protégés par la législation populations déplacées, notamment les personnes vivant en nationale malgache. deçà du seuil de pauvreté, les travailleurs sans terre, les Il est nécessaire en cas de mise en œuvre de femmes et les enfants, les populations autochtones, les la réinstallation de prêter à une certaine minorités et toutes les autres personnes déplacées qui ne attention à cette catégorie comme le prévoit font pas l’objet d’une protection particulière dans la la PO 4.12. législation nationale. Conclusion: La politique de la Banque mondiale sera appliquée car elle favorise une

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discrimination positive en faveurs des groupes vulnérables Litiges En cas de litige lié au refus du montant Annexe A OP.4.12. par. 7 b) ; Annexe A OP.4.12 par. 16 La législation malgache préconise en cas d’indemnisation, la loi prévoit la transmission du c) Annexe A par. 17: prévoir les procédures judiciaires avec d’expropriation une procédure à l’amiable dossier au tribunal civil des délais raisonnables, un coût abordable et à la portée de avec l’exproprié, toutefois en cas de tous en favorisant les mécanismes alternatifs tels que la désaccord le dossier est transmis directement conciliation, la médiation ou le recours à certaines autorités au tribunal. Le même principe est préconisé coutumières. par la PO 4.12. mieux la PO donne beaucoup plus de possibilités à la médiation et à la conciliation en préconisant plusieurs niveaux de médiation et n’envisage la justice qu’en dernier recours. Conclusion: La politique de la Banque mondiale sera appliquée car elle met beaucoup plus l’accent sur la résolution à l’amiable Type de paiement Normalement en argent Population dont les moyens d’existence sont tirés de la La politique de la Banque mondiale et la terre : préférence en nature avec des options non foncières législation malgache se rejoignent en (paiement en espèces, paiement en espèces combiné à des matière de compensation en espèces mais la perspectives d’emploi ou de travail indépendant (Cf. OP4.12 PO 4.12 présente différentes options en para 11) Perte de biens : payement en espèces acceptable fonctions des catégories et de niveaux de selon trois cas (cf. OP4.12 para 12) pertes. Conclusion: La PO 4.12 sera appliquée parce qu’elle protège mieux la PAP sur les formes de compensation Déménagement La législation malgache ne prévoit pas de disposition L’OP 4.12 prévoit le déménagement après le paiement et Différence importante car la législation des PAP pour le déménagement des PAP avant le début des travaux. malgache ne prévoit pas de disposition pour le déménagement des PAP tandis que la PO 4.12 prévoit une indemnité de déplacement et un suivi du déplacement.

Conclusion: La politique de la Banque mondiale sera appliquée car plus équitable

Réhabilitation Non mentionné dans la législation malgache Nécessaire dans les cas où les revenus sont touchés ; les Différence importante avec la PO 4.12 car la économique mesures introduites dépendent de la sévérité de l’impact législation nationale malgache ne dit rien sur négatif. La PO 4.12 stipule que toute perte doit être ce point alors que la PO 4.12 prévoit que la compensé réhabilitation économique soit conduite

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jusqu’à ce que la PAP puisse recouvrer un niveau de vie supérieur ou égal à la vie avant le déplacement.

Conclusion: La politique de la Banque mondiale sera appliquée car elle répond mieux aux objectifs de développement d’un programme de réinstallation. Suivi et évaluation Non mentionné dans la législation malgache Nécessaire pour une bonne mise en œuvre de l’instrument de réinstallation et des personnes affectées. Le suivi évaluation n’est pas pris en compte par la législation malgache alors qu’elle est très importante dans le processus de réinstallation. La PO 4.12 exige un programme de suivi/évaluation pour contrôler l’évolution des activités de réinstallation et s’assurer de l’atteinte des objectifs de la politique.

Conclusion: La politique de la Banque mondiale sera appliquée car elle est phase avec les objectifs de développement et d’amélioration des conditions de vie des PAP.

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Conclusion:

En définitive, la législation nationale de Madagascar et la PO 4.12 de la Banque Mondiale ne sont pas toujours concordantes. Pour l’essentiel des points, il y a plus une discordance relativement nette, notamment en ce qui concerne les alternatives de compensation, les litiges, les groupes vulnérables, la participation, le déménagement, la réhabilitation économique, le suivi évaluation, la gestion des plaintes, les consultations, les coûts de réinstallation etc. Lorsqu’il y a divergence entre le cadre juridique national et l'OP 4.12 et que la PO.4.12 est plus explicite et est en faveur des PAP, il est recommandé l'application de l'OP 4.12 de la Banque Mondiale dans le cadre du PADAP.

4.5. Cadre institutionnel de la réinstallation à Madagascar

4.5.1. Acteurs institutionnels responsables

Différentes institutions interviennent dans la gestion des terres à Madagascar. Il s’agit essentiellement du: Structures responsables de la gestion des terres et de l’expropriation Le Ministère de l’aménagement du territoire, du ministère de l’intérieur et de la décentralisation ; du ministère des finances.

La Direction nationale des Domaines et du Cadastre

Elle « a pour mission d’élaborer, de coordonner et de piloter la mise en œuvre des politiques et options stratégiques du gouvernement en matière des domaines, du cadastre, d’administration foncière et de la gestion foncière. En outre, elle est chargée de ; de définir et de délimiter les réserves foncières de l’Etat et des collectivités locales ; de coordonner et d’appuyer les missions de police domaniale ; de procéder au classement et au déclassement des biens du domaine de l’Etat. D’autres institutions interviennent dans la procédure de réinstallation des populations.

Au niveau de chaque district, la Commission d’évaluation des impenses est instituée dans chaque district avec l’objectif de déterminer la valeur des biens affectés dans toute opération de récupération des terres à des personnes physiques ou morales. Elle est composée de la manière suivante: le Préfet qui en est le Président; le chef du service des domaines et du cadastre ; le chef du service de l’agriculture ; le chef du service des Travaux publics, le service des forêts ; le représentant de la structure expropriante, et les représentants des collectivités locales concernées.

 Une Commission de conciliation est chargée de fixer, à l’amiable, le montant des indemnités à verser aux personnes expropriées.

 Un Juge chargé des expropriations est désigné au niveau du Tribunal Régional pour statuer sur les cas de contentieux qui n’ont pas trouvé de solutions à l’amiable entre l’Etat et une personne affectée.

 Les Collectivités locales constituées des communes urbaines et communes rurales ont bénéficié de prérogative sur le plan foncier en faveur de la loi sur la réforme foncière de mai 2005. Cette réforme a favorisé la décentralisation la gestion du foncier au niveau local par la mise en place de guichets fonciers. Ces entités sont des structures décentralisées de gestion foncière sous l’autorité des maires qui délivrent des certificats fonciers au niveau local. Dans le cadre de la réinstallation ces GF seront impliqués dans toutes les opérations de retrait de terre et de recasement de populations.

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4.5.2. Evaluation des capacités en matière de réinstallation des acteurs institutionnels

Les structures chargées des opérations de réinstallation à Madagascar ont souvent eu à conduire ou à participer à des opérations de recasement donnant lieu à une indemnisation des personnes affectées. C’est le cas des communes, des commissions d’évaluation des impenses, des services techniques au niveau local, domaine, topographie et du cadastre. Ces différentes institutions ont une expérience en matière de réinstallation et sont familières des procédures nationales d’expropriation et de médiation en cas de conflits. Sur les principes et procédures de la PO/PB 4.12 de la Banque mondiale, les différents services au niveau régional et du district n’ont pas toujours les capacités requises. En effet, les Unités de Coordination Régionale (UCR) qui seront mises en place pour assurer la mise en œuvre du PADAP au niveau régional seront composées d’assistants techniques sectoriels qui seront des agents des services régionaux chargés d’exécuter les activités du PADAP (agriculture, environnement, élevage, forêt, hydraulique etc), Ces agents (AST) parmi lesquels les UCR vont désigner un Point Focal Environnement et Social (PFES) n’ont pas d’expériences concernant les procédures de réinstallation de la Banque mondiale notamment la PO/PB 4.12 sur la réinstallation involontaire. Ainsi, dans le cadre du PADAP il est préconisé que les ATS ainsi que toute l’équipe des UCR soient renforcés en capacité à travers des ateliers de formation dans le domaine :  de la PO/PB 4.12 sur la réinstallation involontaire ;  le screening social des sous projets ;  la préparation et la mise en œuvre du PAR ;  les mécanismes de gestion des conflits nés de la conduite des opérations de réinstallation ;  l’accompagnement social des PAP, les mesures d’appui aux PAP vulnérables.  Le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre du plan de réinstallation etc.

Ces formations et renforcement de capacité seront conduits par l’Expert Environnement et Social qui sera recruté par le PADAP (Voir les TDR, les missions de l’EES du PADAP et les ressources pour la formation dans le CGES). Ces formations devront se faire durant la première année de mise en œuvre du projet.

4.6. Proposition de dispositif institutionnel dans le cadre du PADAP

4.6.1. Responsabilités La réussite de la procédure d'indemnisation dépendra, dans une large mesure, de l'organisation qui sera mise en place et de la définition du rôle et des responsabilités des institutions impliquées. En tant que maître d'ouvrage, la mise en œuvre du plan d'indemnisation sera sous l'autorité du Ministère de l'Agriculture (MINAGRI). Ce dernier, assure la tutelle du projet PADAP à travers la Cellule Coordination du Projet qui est logé en son sein et dont le Secrétariat Générale assure la Présidence de Comité National de Pilotage. Le Ministère des finances chargé du budget. Le ministère de l’aménagement du territoire assure la tutelle des directions du cadastre et des domaines. Les différents arrangements institutionnels sont sommairement décrits dans le tableau 5 ci-dessous.

Tableau 5: Proposition de dispositif institutionnel ACTEURS RESPONSABILITES INSTITUTIONNELS Comité National et Régional de  Diffusion du CPR Pilotage du PADAP  Approbation et diffusion des PAR  Supervision du processus  Financement des études, de la sensibilisation et du suivi Etat (Ministère chargé des  Financement du budget des compensations Finances)  Travail en étroite collaboration avec tous organes d’exécution impliqués dans le processus de réinstallation ;  Désignation des Experts Social chargé de la coordination de la mise en

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œuvre des PAR Cellule de Coordination National  Recrutement de consultants/ONG pour réaliser les études socio- du Projet (CCNP) et Unité de économiques, les PAR et le suivi/évaluation Coordination Régional (UCR) du  Supervision des indemnisations des personnes affectée PADAP  Suivi de la procédure d’expropriation et d’indemnisation  Soumission des rapports d’activités au ministre et à la BM Ministère de l’aménagement du  Déclaration d’utilité publique territoire/ Direction des domaines  Mise en place des commissions d’évaluation

Commission foncière d’évaluation  Evaluation des impenses et des personnes affectée des impenses  Gestion des ressources financières allouées  Indemnisation des ayants-droits  Libération des emprises  Enregistrement des plaintes et réclamations Communes et collectivités locales  Identification et libération des sites devant faire l’objet d’expropriation concernées par les activités de  Suivi de la réinstallation et des indemnisations réinstallation  Diffusion des PAR  Traitement selon la procédure de résolution des conflits  Participation au suivi de proximité Consultants en sciences sociales  Etudes socioéconomiques  Réalisation des PAR  Renforcement de capacités  Evaluation d’étape, à mi-parcours et finale Justice  Jugement et résolution des conflits (en cas de désaccord à l’amiable)

4.6.2. Ressources, soutien technique et renforcement de capacités

Il est nécessaire que tous les acteurs institutionnels interpellés dans la mise en œuvre de la réinstallation soient renforcés en capacités à travers des sessions de formation sur l’OP.4.12 et sur les outils, procédures et contenu de la réinstallation (CPR, PAR, etc.). Il s’agira d’organiser un atelier de formation dans les quatre (04) régions qui vont abriter le projet. Ces ateliers regrouperont toutes les structures techniques impliquées dans la mise en œuvre du CPR et des PAR au niveau national et régional. La formation pourra être assurée par les experts en sauvegarde environnementale et sociale recrutés à temps partiel par le PADAP.

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5. PRINCIPES, OBJECTIFS, PROCESSUS DE REINSTALLATION

5.1 Principes et objectifs de la réinstallation

Les activités qui seront financés dans le cadre du PADAP ne vont pas créer à priori de déplacements massifs de populations car toutes les mesures seront prises pour les minimiser. Toutefois, au regard de la configuration de l’assiette foncière dans vallées et les périmètres irrigués, il risque d’y avoir quelques cas de déplacements physiques ou économiques. Dans ces cas de figure, les personnes physiques ou morales qui perdent des droits, ne serait-ce que de manière temporaire, doivent être indemnisées et assistées au moment opportun. Mais, la réinstallation involontaire de populations devra être la dernière alternative dans le cadre du PADAP. Le projet devra s’inscrire dans une logique de transférer le moins de personnes possible et de perturber le moins possible d’activités socioéconomiques.

Dans le cadre des principes et objectifs du processus de réinstallation, les règles suivantes sont à appliquer :  éviter ou minimiser les déplacements;  fournir une assistance aux personnes déplacées pour leur permettre d’améliorer leurs revenus; et leurs niveaux de vie, ou, au minimum, de les reconstituer;  traiter les réinstallations comme des programmes de développement;  fournir aux personnes touchées des opportunités de participation et de choix parmi les options réalisables;  fournir une assistance aux personnes déplacées quelle que soit leur légitimité par rapport à l’occupation foncière;  payer les compensations relatives aux actifs affectés à leur valeur de remplacement à neuf.

5.2 Principes d’Indemnisation

L’indemnisation sera régie par les deux principes suivants : (i) le règlement intégral des indemnisations avant le déplacement ou l’occupation des terres ; (ii) l’indemnisation sera payée à la valeur intégrale de remplacement.

5.3 Mesures additionnelles d’atténuation

Les principes de réinstallation sont destinés à minimiser les impacts négatifs. Il convient cependant de tenir compte du fait qu’il ne sera pas toujours possible d’éviter les acquisitions de terrains lors de la mise en œuvre des activités du PADAP. Dans ces cas de figure, et en sus des mesures de minimisation des impacts mentionnées ci-dessus, des mesures additionnelles d’atténuation pourraient également être nécessaires.

5.4 Processus de la réinstallation

Dans le processus de préparation du PAR, les principes généraux qui serviront de guide à toutes les opérations de réinstallation tiendront compte des quatre étapes suivantes :  information des organisations de base ;  détermination des sites d'implantation des sous-projets et des activités affectées ;  élaborer un PAR;  approbation du PAR. Par le Comité de Pilotage National et régional du PADAP et les cellules d’exécution nationale et régionales, les communes, la BM et les PAP.

Le tableau ci-dessous indique le processus de préparation du PAR.

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Tableau 6 : Processus de préparation des PAR ACTIVITES/TACHES ACTEURS STRATEGIE PERIODE Information des CNP/CRP /PADAP -Affichage Au début du organisations de base -CCNP/UCR- -Radio locale processus PADAP -Assemblée de quartier Commune/Mairie Détermination du (des) CCNP et UCR Recrutement d’un consultant pour la Avant l’élaboration sous projet(s) à /PADAP sélection sociale ou le screening des PAR financer Elaboration d’un PAR CCNP/UCR/ Expert Recrutement d’un consultant pour : Après les résultats environnement et -la réalisation de l’étude socio- de la sélection social (EES); économique sociale -la négociation des barèmes de compensations/indemnisations -la planification - Elaboration du PAR Fixation de la date CCNP/UCR/ Expert Arrêté de la date butoir (publication A la fin des butoir environnement et par voie de presse (radio) et par opérations de social (EES); affichage dans les lieux publics) recensement des Consultant ; Publication de la liste provisoire des biens et personnes commune PAP affectées par le projet Approbation du PAR - PAP -Restitution du PAR et des résultats A la fin de -CNP/PADAP de l’étude socio-économique et des l’élaboration des CCNP/UCR/PADAP mesures de compensation aux PAP, PAR Commune/Mairie Commune concernées et préfectures Banque Mondiale -Transmission du document validé à la Banque mondiale Mise en œuvre du PAR CNP/CRP /PADAP Convocation des PAP; Avant le démarrage -CCNP/UCR- Indemnisation des PAP; des travaux de pose PADAP Accompagnement social. des sous projets Commune/Mairie Commission Foncière, commune ONG.

5.5 Instruments de réinstallation

Le présent CPR présente les principes généraux qui serviront de guides à toutes les opérations de réinstallation. Il sera développé un Plan d’Action de Réinstallation (PAR), en quatre étapes principales qui s’ordonneront comme ce qui suit: (i) information aux collectivités territoriales ; (ii) définition des sous-composantes et détermination de la possibilité de réinstallation ; (iii) dans le cas nécessaire, définition du PAR ; (iv) fixation de la date butoir ; (v) approbation du Plan d’Action de Réinstallation par les organes qui interviennent dans la localité, les PAP et le bailleur de fonds concerné.

Le PAR devra être effectué en même temps que toutes les autres études (techniques, génie civil, études économiques de rentabilité, études environnementales, etc.) de façon à ce que les considérations sociales soient bien mises en évidence. Une fois que la sous-composante proposée est acceptée dans le portefeuille de financement du PADAP, les responsables du projet peuvent passer à l’étape de la contractualisation des études techniques.

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6. CRITERE D’ELIGIBILITE DES PERSONNES AFFECTEES

6.1. Eligibilité à la compensation

Sont éligibles à la compensation, toutes les personnes physiques ou morales qui sont installées sur les sites devant faire l’objet de déplacement et dont les biens seront partiellement ou totalement affectés par les travaux et qui auraient été recensées lors de l’enquête socio-économique. Les trois catégories suivantes sont éligibles aux bénéfices de la politique de réinstallation du Projet: (a) Les détenteurs d'un droit formel sur les terres (y compris les droits coutumiers et traditionnels reconnus); (b) Les personnes qui n'ont pas de droit formel sur les terres au moment où le recensement commence, mais qui ont des titres ou autres; (c) Les personnes qui n'ont ni droit formel ni titres susceptibles d'être reconnus sur les terres qu'elles occupent. Les personnes relevant des alinéas (a) et (b) ci-dessus reçoivent une compensation pour les terres et biens qu'elles perdent. Les personnes relevant de l’alinéa (c) reçoivent une aide à la réinstallation en lieu et place de la compensation pour les terres qu'elles occupent et biens qu’elles perdent, et toute autre aide permettant d'atteindre les objectifs énoncés dans le présent CPR, à la condition qu'elles aient occupé les terres dans la zone du projet avant une date limite fixée.

Tableau 7: Matrice d'éligibilité Impact Eligibilité Droit à compensation ou réinstallation Perte de terrain Etre le titulaire d’un titre foncier Compensation de la parcelle à la valeur intégrale de titré valide et enregistré remplacement (voir définition) Ou Réinstallation sur une parcelle similaire si le titulaire du titre foncier est également résident sur place ; Ou Compenser une partie en espèce et une autre en nature. Si le terrain est cultivable et cultivé : privilégier une compensation en nature. Perte de terrain Etre l’occupant reconnu d’une Privilégier une compensation en nature. cultivable et parcelle cultivable et cultivée Les occupants reconnus de terres cultivables et cultivées sont cultivé non (reconnu par les chefs éligibles à la réinstallation. Une option de réinstallation leur est titré coutumiers, notables et voisins) offerte, comportant : Les « propriétaires » coutumiers - Le remplacement des bâtiments si applicable (voir ci- sont considérés comme des dessous), occupants de bonne foi de la - Le remplacement des parcelles agricoles par des terres de terre, et sont éligibles aux potentiel agricole équivalent situées à une distance mesures décrites ci-contre acceptable de la résidence de la personne concernée

Les mises en valeur réalisées sur les terrains sont éligibles à une compensation à la valeur intégrale de remplacement (exemples : défrichage, canaux d’irrigation, puits, diguettes, travail du sol, etc.), ou au remplacement sur un terrain de réinstallation. Ou compenser une partie des pertes en nature et l’autre en espèce Perte de terrain - Communautés villageoises - Compensation au niveau communautaire en espèces pour communautaire l’apprêtement d’un autre terrain Ou Mise à disposition d’autre terrain dans le patrimoine de l’Etat

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Perte de Etre reconnu comme ayant Cultures pérennes : compensation à la valeur intégrale de cultures établi la culture (exploitants remplacement de la culture considérée (prenant en considération agricoles) la valeur du plant, le travail nécessaire au ré-établissement de la culture, et la perte de revenu pendant la période nécessaire au ré- établissement à la valeur du marché du produit considéré) Cultures annuelles : si la culture est détruite avant d’avoir pu être moissonnée, compensation à la valeur actuelle du marché du produit perdu Perte de Cas 1 Compensation du bâtiment à la valeur intégrale de bâtiment remplacement (valeur du marché des matériaux pour construire Cas 1 Propriétaire résident, une structure similaire, sans déduction de la dépréciation ou de la reconnu comme propriétaire par récupération du matériel, plus indemnité de déménagement le voisinage couvrant les frais de transport, coût de main d’œuvre et toutes taxes ou frais d’enregistrement) OU Réinstallation dans un bâtiment de caractéristiques et de surface équivalentes ou supérieures et indemnité de déménagement (en nature) Ou compenser une partie en nature (exemple le terrain) et l’autre Cas 2 Propriétaire non partie en espèce (la valeur du bâtit) résident, reconnu comme propriétaire par le voisinage Cas 2 Compensation du bâtiment à la valeur intégrale de remplacement (valeur du marché s’il est possible de se référer à Cas 3 Locataire, reconnu des transactions pour ce type de bâtiment) comme locataire par le voisinage Cas 3- Compensation du coût du déplacement, comprenant (i) les frais encourus pour louer un logement similaire (trois mois de loyer de dépôt de garantie) et (ii) indemnité de déménagement Déménage- Etre résident et éligible à la Prise en charge du coût du déménagement, de préférence en ment réinstallation nature (mise à disposition d’un véhicule pour transporter les effets personnels) en espèces (montant couvrant les frais de déménagement) Perte d’activité Etre reconnu par le voisinage et Compensation de la perte de revenu encourue durant la période commerciale les autorités comme l’exploitant nécessaire pour ré-établir l’activité sur un autre site, plus appui ou artisanale de l’activité (cas des vendeurs à en vue de l’adaptation à ces nouveaux sites l’étale) Perte Etre reconnu par le voisinage et Compensation de la perte de revenu encourue durant la période temporaire les autorités comme l’exploitant de transition qui correspond au temps d’arrêt de l’activité d’activités de l’activité commerciale ou multiplié par le revenu moyen journalier. commerciales artisanale ou artisanales Changement Vendeurs à l’étale implantés Appuis structurels (formation, crédit) durant une période dans les sur un site de construction d’une suffisante pour que ces professionnels puissent s’adapter à leur conditions unité de stockage ou aux abords nouvel environnement et compensation de la perte de revenu d’exercice de d’une piste pendant la période nécessaire à leur adaptation la profession Ressources Village considéré Compensation communautaire au village traditionnellement naturelles, traditionnellement comme propriétaire, sur la base d’un taux forfaitaire appliqué à la brousse propriétaire de la zone surface occupée ou acquise (si le projet envisage la création concernée d’initier des activités de conservation et de mise en défend) Occupation Etre reconnu comme occupant Compensation de la perte de structure et aide à la réinstallation informelle informel sur le site du projet au sur un nouveau site et assurer la sécurité foncière pour la moment du recensement personne.

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6.2. Dispositions à prévoir en cas donation gratuit de terre

Généralement à Madagascar les terrains servant à la construction des infrastructures communautaires sont mis gracieusement à la disposition du projet par la mairie ou par un particulier. Ces donations sont souvent effectuées par les communes, les chefs fokontany (villages) ou des particuliers.

Dans le cadre du projet les donations de terres se feront à travers un processus de négociation que les UCR vont engager avec les communes ou les fokontany qui vont abriter les sous projets. Les terrains qui pourraient être mis à la disposition du projet seront des terrains domaniaux qui seront issues du patrimoine foncier des entités territoriales décentralisées. En outre, des particuliers qui disposent de réserves foncières pourraient être sollicités si les entités n’ont pas de réserves ou si leurs réserves ne sont pas localisées dans les zones ciblées par le projet.

Dans tous les cas, le processus de donation gratuit et volontaire sera documenté à toutes les étapes du processus à travers des procès verbaux signés par toutes les parties impliquées.

Les différentes opérations consisteront à donner à travers l’actes de donation qui précise les coordonnées de localisation du terrain, ses dimensions, son statut, la nature des occupations au moment de la cession et l’acte officiel signé qui atteste de la volonté du donateur à mettre gratuitement et volontairement le terrain ciblé à la disposition du projet pour abriter les investissements du PADAP.

Ce processus pourrait impliquer les UCR, les communes concernées, les chefs de districts, les guichets fonciers et les donateurs potentiels.

Enfin, pour établir l’authenticité de ce don et sécuriser le statut de propriété du domaine de l’équipement communautaire. La Cellule de Coordination Nationale du Projet (CCNP) et les Unités de Coordination Régionale (UCR) du PADAP en rapport avec les structures déconcentrées devront accompagner et encadrer le processus d’inscription des terrains à travers les étapes suivantes :

Tableau 8 : principales étapes pour la sécurisation des terrains Etapes Activités Etape 1 Demander à l’entité qui donne le terrain de fournir un acte de donation dûment signé Etape 2 Transmettre l’acte de donation dûment signé au guichet foncier pour l’établissement du plan de masse Etape 3 Transmission du plan de masse et de l’acte de donation aux services déconcentrés du cadastre Etape 4 Transmission du plan de masse et de l’acte de donation au ministère de l’aménagement du territoire en charge des domaines en vue de l’inscription au livre foncier et l’établissement du titre de propriété. Etape 5 Remise d’une copie du titre de propriété du site à la CCNP et à UCR du PADAP

6.3. Date limite d’éligibilité

Pour chacune des activités du PADAP qui comportera des actions de réinstallation ou de compensation significatives, une date limite devra être déterminée, sur la base du calendrier d'exécution probable du projet. La date limite est celle:  de fin des opérations de recensement destinées à déterminer les ménages et les biens éligibles à compensation, à laquelle les ménages et les biens observés dans les emprises à déplacer sont éligibles à compensation ; cette activité sera réalisée par l’expertise locale via la commission d'évaluation des impenses ;  après laquelle les ménages qui arriveraient pour occuper les emprises ne seront pas éligibles. Toutefois, une dérogation pourra être autorisée exceptionnellement concernant les cas d’omission ou d’erreur du fait d’un déficit du processus d’information avant le démarrage du recensement.

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6.4. Catégories susceptibles d’être affectées dans la zone

Les activités du projet vont avoir un impact sur des catégories d’acteurs présent dans la zone du projet. Ces catégories sont essentiellement : les individus et les ménages.

 Individus affectés : Dans la mise en œuvre des activités du projet, ce sont les personnes dont les moyens de production ou d’existence seront négativement affectés pour cause de déplacement involontaire ou de limitation d’accès aux ressources naturelles. Ces individus peuvent être des exploitants maraîchers, des commerçants, des agriculteurs, des artisans, des exploitants forestiers etc. Dans cette catégorie, on peut distinguer un groupe d’individus qui doit être traité de façon spécifique : les personnes vulnérables (femmes chef de ménage; veuves sans soutien ; personnes handicapées ; personnes sans terre ; enfants; vieillards etc.). L’existence de ces personnes est fortement compromise sans une aide ou une assistance lors de la réinstallation. Le projet devra les appuyer pour la restauration de leur moyen d’existence.

 Ménages affectés : c’est un ménage où un ou plusieurs membres (homme, femme, enfant, autre dépendant) subit un préjudice causé par les activités du projet (perte de propriété, de terres ou perte d'accès à des ressources naturelles ou à des sources de revenus,…) et qui a une répercussion sur tout le ménage. Dans cette catégorie, il faut accorder une attention particulière aux ménages vulnérables (dirigés par des femmes veuves ou comptant plus de dix personnes en charge, un ménage avec un revenu faible ou aléatoire, un ménage pauvre et sans soutien). L’enquête socio-économique pour l’élaboration du PAR déterminera de façon plus précise les catégories, le nombre exact de personnes ainsi que la nature et quantité de biens concernées par un déplacement.

6.5. Groupes vulnérables

6.4.1 Identification des groupes vulnérables

Selon les enquêtes de terrain dans les zones du projet, les groupes vulnérables concernent les personnes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté. Autrement, il s'agit des personnes à revenu très faible qui n'ont pas accès aux services sociaux de base tels que: l'eau, la santé, l'éducation. C’est également des femmes chefs de ménage, des ménages avec membres de la famille malades ou handicapés, des personnes sans terre etc. Par conséquent, ces personnes doivent faire l’objet d’une attention toute particulière dans les cas d’expropriation à des fins de mise en œuvre de projet ou programme financé par la Banque Mondiale.

6.4.2 Assistance aux groupes vulnérables

L’assistance aux groupes vulnérables dans le cadre de la réinstallation et/ou indemnisation comprend les éléments suivants:  identification des groupes et des personnes vulnérables et identification des causes et conséquences de leur vulnérabilité ; cette identification sera réalisée lors de l’étude socio- économique des PAR ; cette étape est essentielle car souvent, les personnes vulnérables ne participent pas aux réunions d'information/partage et de sensibilisation avec le Projet, et leur existence peut demeurer inconnue si le Projet n'adopte pas une démarche très active d'identification;  identification des mesures nécessaires d'assistance aux différentes étapes du processus: négociation, compensation, déplacement;  mise en œuvre des mesures d'assistance aux personnes vulnérables (accompagnement, appui en vivres etc.).

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6.4.3 Dispositions à prévoir dans les PAR

Il s’agit surtout du suivi et de la poursuite de l'assistance après le déplacement et l’identification d'institutions susceptibles de prendre le relai à la fin des interventions du projet. L'assistance apportée peut prendre les formes suivantes, selon les besoins et demandes des personnes vulnérables concernées:  assistance dans la procédure d'indemnisation (par exemple procéder à des explications supplémentaires sur le processus, veiller à ce que les documents soient bien compris, accompagner la personne pour l’aider dans les formalités administratives d'indemnisation);  assistance au cours de la période suivant le paiement afin que l'indemnité soit sécurisée ;  assistance dans la reconstruction ;  assistance durant la période suivant le déplacement ;  assistance médicale si nécessaire à des périodes critiques, notamment durant le déménagement et la transition qui vient immédiatement après.

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7. PREPARATION, REVUE ET APPROBATION DU PLAN D’ACTION DE REINSTALLATION (PAR)

Les plans de réinstallation devront être préparés, revus et approuvés par tous les acteurs impliqués et/concernés par le processus de mise en œuvre du PADAP avant la mise en œuvre des travaux de génie civile.

7.1. Préparation

Le CPR présente les principes généraux qui serviront de guides à toutes les opérations de réinstallation dans le cadre de l’exécution des activités du projet. Si une composante du projet exige une ou des opérations de réinstallation, un Plan d’Action de Réinstallation (PAR) est élaboré par un consultant en sciences sociales recruté par la CCNP du PADAP. Le travail se fera en étroite collaboration avec les Unités de coordination régionale, les communes, les services techniques de l’Etat et les populations affectées. La préparation de la réinstallation suivra les étapes suivantes : (i) consultation/information des parties prenantes, notamment les populations affectées et les Collectivités locales ; (ii) définition du ou des sous-projets ;(iii) définition d’un PAR en cas de nécessité ; (iv) approbation du PAR par le Comité de pilotage du PADAP et la CCNP et les UCR, les communes les PAP et la BM.

7.2. Etapes de la sélection sociale des activités du PADAP

La sélection sociale des sous-projets sera effectuée lors de leur identification et avant leur mise en œuvre par les UCR du PADAP. Une fiche de sélection est donnée en Annexe 2. Les étapes suivantes de la sélection sociale seront suivies :

Etape 1: Identification et sélection sociale du sous-projet La première étape du processus de sélection porte sur l’identification et le classement de l’activité à réaliser dans le cadre du projet, pour pouvoir apprécier ses impacts au plan social, notamment en termes de déplacement de population et de réinstallation. La sélection sociale est effectuée par les Points Focaux Environnement et Sociaux des unités de coordination régionale du PADAP et les PFES des prestataires. Une fois rempli, le formulaire sera validé par l’EES du PADAP. Le formulaire de sélection sociale comprendra les éléments d’appréciation contenus dans le formulaire décrit en Annexe 3 du présent document.

Etape 2: Détermination du travail social à faire Après l’analyse des informations contenues dans les résultats de la sélection et après avoir déterminé l’ampleur du travail social requis, le l’Expert Social fera une recommandation pour dire si un travail social sera nécessaire ou pas. La sélection sociale dans le processus d’approbation du sous projet La sélection se fait dans les cas suivants :  Si le processus de sélection sociale révèle qu’un travail social n’est pas nécessaire, le projet déjà identifié pourra être approuvé et exécuté sans réserve ;  Si le processus de sélection sociale révèle qu’un travail social est nécessaire, le projet ne pourra être approuvé ni mis en œuvre qu’après avoir réalisé un PAR.

7.3. Consultation et Participation Publiques

La consultation et participation de l’ensemble des parties prenantes au Projet doit être réalisée durant tout le cycle du projet à différents niveaux.  Au niveau national : consultation et information des Ministères concernés par le projet (domaine, habitat, Environnement, urbanisme, travaux publics, forêt etc.).  Au niveau communal : Autorités administratives (préfet), chef de district et politiques (Maire de communes urbaines et de communes rurales), Services techniques déconcentrés, les ONG et organisations communautaires locales (Association de producteurs, collecteurs), etc.

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 Au niveau « Fokontany » : notables, chefs de « fokontany », leaders d’opinions, organisation de quartier regroupant les jeunes, les femmes etc.

La consultation doit s’inscrire dans une approche participative. Outre la consultation des parties prenantes, les populations affectées devant faire l’objet de réinstallation involontaire et celles des sites potentiels d’accueil des déplacés seront particulièrement informées à travers des campagnes d’information/sensibilisation. Pour l’élaboration du PAR, l’enquête socio-économique sera une occasion d’information et de consultation des populations affectées.

7.4. Information des Collectivités locales

Il est prévu que le PADAP recrute un Expert Social à temps partiel qui aura aussi dans ses missions d’appuyer le projet pour assurer la sélection sociale, diffusion de l’information auprès des districts, communes et conseil de « fokontany » et services techniques locaux)en ce qui concerne les aspects sociaux, dont les questions de réinstallation. L’expert aura aussi en charge la vérification du niveau de réinstallation pour chaque composante du projet, la définition du Plan de réinstallation par Commune, ménages ou individus concernés, le suivi et l’évaluation. Ces campagnes d’informations aborderont les thèmes principaux suivants : la terminologie de la PO/PB 4.12, le contenu d’un PAR, les étapes de l’élaboration d’un PAR, la prise en charge des groupes vulnérables, le cadre juridique de la réinstallation, la responsabilité organisationnelle, etc. L’expert Social assistera aussi le PADAP dans la large diffusion du présent CPR au niveau des Communes, aux Chefs fokontany; aux organisations et aux OCB/ONG et aux PAP pour une meilleure connaissance des principes qui régissent la réinstallation.

7.5. Définition du Plan d’Action de Réinstallation (PAR)

S’il est envisagé un PAR, il devra être effectué en même temps que toutes les autres études (techniques, génie civil, études économiques de rentabilité, études environnementales etc.) de façon à ce que les considérations sociales soient bien mises en évidence. Le PAR devra être défini sur la même base de données et suivant le même processus. Des enquêtes détaillées devront toujours être effectuées auprès des individus ou groupes potentiellement affectés par les sous-projets prévus. Ce qui implique nécessairement de :  faire un recensement exhaustif de la population (sexe, âge, nombre d’enfants, niveau d’instruction ; activité, nombre de personnes dans le ménage, revenu du ménage, groupes vulnérables, caractéristiques des biens affectées…) ;

 inventorier les impacts physiques et économiques du projet en termes de déplacements involontaires ou de pertes de constructions, de terres ou d’activités productives ; et

 dresser un profil socio-économique des PAP (groupe d’appartenance ethnique, religieux, culturel ou social, occupation principale, secondaire, sources de revenus et moyens de subsistance, statut foncier, liens temporels et sociaux avec le territoire concerné, niveau d’accessibilité aux infrastructures et services de base). Processus de validation du PAR  Restitution des résultats du PARà la CCNP et à l’UCR du PADAP, aux PAPs, aux Communes concernées et aux préfectures et chefs fonkotany ;  Information sur l’ouverture de registres de plaintes dans les communes et les préfectures ;  Information sur les différentes formes de règlement des plaintes et différends ;  Information sur les barèmes et taux d’indemnisation pour les différentes catégories de perte ;  Transmission du document validé à la Banque mondiale ;  Convocation des PAP;  Indemnisation des PAP;  Accompagnement social des PAP vulnérables. 51

7.6. Déplacements et compensations

Si la réinstallation est envisagée, l’expropriation et le paiement des terres et autres biens, le déménagement des personnes affectées par le projet (PAP) et leur réinstallation (soit provisoire ou permanent), et toute assistance de réhabilitation économique, doivent être achevés dans leur totalité avant le démarrage des travaux du projet. Le déplacement des populations affectées interviendra après une phase de vérification des biens et personnes, le recueil et l’examen des plaintes. C’est au terme de la vérification et l’examen des plaintes, que les compensations aux personnes vont se réalisées. Lorsque toutes les personnes affectées seront indemnisées on procédera à leur déplacement et à leur installation conformément au plan de réinstallation.

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8. EVALUATION DES BIENS ET TAUX DE COMPENSATION

A Madagascar, les taux de compensation sont réglementés par la législation en vigueur, soit l’ordonnance 62-023 du 19 septembre 1962 relative à l’expropriation pour cause d’utilité publique et à l’acquisition amiable par l’État ou les collectivités publiques secondaires ainsi qu’aux plus-values foncières (article 28 et suivants) et le décret 63-030 du 18 janvier 1963 et ses modificatifs fixant les modalités d’application de l’ordonnance sus visée. De plus, il existe une jurisprudence en la matière qui découle des décisions qui ont été prises au fil des ans par les tribunaux civils. Par ailleurs, la Politique opérationnelle PO 4.12 de la Banque mondiale stipule que le déplacement de population va jusqu’à la réinstallation économique complète des personnes affectées. Le taux de compensation doit être indexé sur celui du marché au moment de l’indemnisation. S’il s’agit d’une construction, la valeur de remplacement retenue sera celle d’une construction neuve équivalente en termes de superficie, de matériaux et de localisation. Le présent Cadre de politique de réinstallation prend en compte aussi bien les pratiques Malgaches que les exigences de la Banque mondiale dans la définition des méthodes d’évaluation. Ces méthodes sont décrites ci-dessous par type de pertes considéré, soit les constructions, les aménagements fixes, les terres, les cultures, les ressources naturelles, etc. Les méthodes d’évaluation des terres et des biens affectés varieront selon le type de terre ou de bien concerné. La propriété privée sera acquise au prix du marché. Les terres appartenant à l’État pourront être allouées gratuitement. Néanmoins, le sous projet devra payer une compensation pour l’acquisition de terres appartenant à l’État si ces dernières sont exploitées, que ce soit à des fins résidentielles, commerciales, agricoles, institutionnelles ou autres.

Le principe de base est que quiconque utilisait la terre avant qu’elle ne soit acquise dans le cadre du sous projet devra, dans la mesure du possible, recevoir d’autres terres de taille et de qualité équivalentes. L’utilisateur d’une terre du domaine public ou du domaine privé appartenant à l’État bénéficiera d’une compensation pour la terre, les biens, les investissements, la perte d’accès, etc. aux taux en vigueur sur le marché à la date et au moment où cette compensation sera effectuée. Ces taux seront déterminés sur la base d’une enquête menée par un évaluateur agréé lors du recensement des « Personnes affectées par le projet ». La détermination de la valeur des immeubles et des biens dans le Plan de réinstallation sera effectuée sur la base des principes décrits ci-après.

Tableau 9 : Matrice de compensation

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CATEGORIES COMPENSATIONS DES TYPE DE POPULATIONS PERTE Compensation AFFECTEES pour perte de Compensation pour Compensation pour Indemnités de Autres PAR LE PROJET structures. perte d’assiette. perte de revenus. déplacement. assistances.

Relocalisation dans Aide alimentaire Culture au prix du un nouveau site avec pendant la Perte de terre – marché en période Néant. terre aménagée par le construction du de soudure (rareté). Projet. nouveau site.

Propriétaire Compensation à Pour les pertes de Les frais de Perte d’habitat la totalité de la Clôture sous tout revenus de rentes déplacement est Indemnités de ou de valeur perdue commerce. support, puits. paiement de 3 mois assuré par le désagrément. sans de la rente. projet. dépréciation.

Pas de perte de Remplacement des structure donc biens immeubles si Le projet paie 3 mois de loyer Perte de local pas de Pas de perte de Locataire à usage l’installation était avant la date de équivalent au d’habitation. compensation revenus. d’habitation. approuvée par le déplacement. désagrément. pour un nouveau propriétaire. local.

Pour les pertes des revenus commerciaux, Le projet paie Locataire à usage Perte de local Aucune perte. Remplacement des paiement du revenu avant la date – commercial. commercial. biens immeubles. moyen journalier limite. pour une période de 3 mois.

Aide alimentaire Relocalisation sur Occupants pendant la – une terre de son précaires (utilisant Perte de terre. – – période de choix avec une la terre). construction du sécurisation foncière nouveau site.

Compensation totale de la valeur du bien perdue, Indemnités de Occupants Paiement des relocalisation désagrément. précaires (résidant Perte d’abri. Néant. honoraires de la – dans un nouveau Calculé sur un sur le site). construction site avec la forfait sécurisation foncière.

Compensation à Relocalisation dans la totalité de la un nouveau site avec valeur perdue Equipements Perte de terre aménagée par le sans dépréciation. Néant Néant Néant communautaires d’infrastructures Projet. (protocole (protocole avec le avec le ministère ministère concerné) concerné)

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8.1. Compensation des terres agricoles ou arboricoles

La compensation foncière est destinée à fournir à un(e) agriculteur (trice), un(e) arboriculteur (trice) ou un(e) éleveur(e) dont les terres sont acquises et utilisées dans le cadre du sous projet, une compensation pour les pertes de travail de la terre et des cultures agricoles ou arboricoles ou les pertes d’accès à des aires d’élevage. En vertu du présent CPR, « la terre » est définie comme une zone :  en culture ou en arboriculture;  en préparation pour la culture ou l’arboriculture;  en pâturage, ou  cultivée lors de la dernière campagne agricole. Cette définition reconnaît que le gros de l’investissement effectué par un(e) agriculteur (trice) ou un(e) arboriculteur (trice) dans la production agricole ou arboricole est son travail qui est accompli sur sa terre la majeure partie de l’année. L’apport principal pour la production d’une culture n’est pas la semence ou le fertilisant, mais un effort significatif fourni pour la terre chaque année par l’agriculteur (trice) ou par l’arboriculteur (trice). Le résultat est que la compensation liée à la terre couvrira le prix du marché pour le travail investi ainsi que le prix du marché de la culture perdue.

8.2. Compensation des cultures

Toute destruction d’arbres fruitiers et tout dommage causé aux cultures vivrières maraîchères, industrielles ou fourragères donnent lieu à indemnisation. Pour les cultures annuelles (vivrières maraîchères) l’indemnisation tient compte du prix d’achat au producteur et de la densité des cultures. S’agissant des cultures pluriannuelles ou de rentes, ce sont les premières années de production, les années de croisières et la période de déclin qui sont considérées. L’indemnité est calculée par pied ou par unité de superficie suivant le cas.

Les jardins potagers : La perte de production d'un jardin potager destiné à la consommation quotidienne d'une famille déplacée est calculée sur la base de la quantité moyenne que les habitants d'une ville dépensent pour l'achat de ces produits pendant une année, multiplié par le nombre de personnes dans la famille affectée. Le coût est ajusté aux taux courants du jour, et représente le coût pendant une année au maximum (préalablement, on assigne un terrain apte à ce type de culture).

Arbres fruitiers productifs : La compensation est évaluée en tenant compte de la production moyenne annuelle des différentes espèces et des prix du marché pour les récoltes des arbres adultes. Le coût de remplacement intègre les coûts d'aménagement, de plantation et d'entretien, jusqu'à la maturité des plants.

Arbres fruitiers non encore productifs : Si les aménagements touchent un verger, en plus d’une réaffectation d’une nouvelle parcelle, le dédommagement suivant est à effectué pour les arbres fruitiers non encore productifs.

8.3. Compensation pour les bâtiments et infrastructures

La compensation sera effectuée en remplaçant des structures telles que des maisons, des cases, des bâtiments commerciaux, des bâtiments de ferme, des puits, des latrines, des clôtures, etc. Toute maison perdue sera reconstruite sur la terre de remplacement (dans le cas d’une maison de ferme), ou sur un site de remplacement de qualité équivalente (pour un bâtiment résidentiel ou commercial en milieu urbain ou périurbain). Cependant, des compensations financières pourront être considérées en tant qu’option préférable dans le cas de structures ou bâtiments supplémentaires perdues qui ne seraient pas le logement principal ou la maison de résidence, ou la principale source de revenu du récipiendaire dans le cas d’un bâtiment commercial. Les prix des matériaux de construction seront établis au cours du marché. Sinon, la compensation sera réglée en nature au coût de remplacement sans dépréciation de la structure.

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8.4. Compensation pour les équipements communautaires

Les équipements publics devant être déplacés ou remplacés dans le cadre d’un sous projet, tels que les écoles, les centres de santé, les bâtiments administratifs, les lignes de distribution d’électricité et de télécommunication ou les routes et les pistes rurales, feront l’objet d’ententes financières spécifiques entre le Projet et les Ministères ou agences concernés, aux fins d’assurer la reconstruction dans le site d’accueil ou dans un autre site de la zone (moyens financiers et délais de reconstruction).

Par ailleurs, les équipements communautaires tels que les places de marché, les aménagements pour zones de culture ou les services de desserte en eau potable (aqueduc, puits ou pompes) et en assainissement (toilettes publiques ou latrines) feront soit l’objet d’ententes financières spécifiques entre le Projet et les communautés concernées ou seront directement remplacés par le Projet. La qualité de reconstruction des bâtiments et équipements publics sera de même niveau que ceux en cours de construction dans la zone pour les mêmes fonctions.

8.5. Compensation pour perte de revenu pour les activités formelles et informelles

Les personnes déplacées exerçant une activité commerciale sur le site du projet sont obligatoirement privées de leurs sources de revenu pendant un certain temps. Même si l'infrastructure qu'elles doivent occuper est achevée avant le déménagement, il leur faut nécessairement du temps pour avoir une nouvelle clientèle, pour s'adapter au milieu et au type de concurrence en cours sur le nouveau site. Sur la base de l'enquête socio-économique, une compensation pour perte de revenu doit être prise en compte. Elle couvrira toute la période de transition et sera calculée sur la base du revenu journalier de la catégorie socioprofessionnelle, qu’elle soit dans le secteur formel ou informel.

Tableau 10: Mode d'évaluation des pertes de revenus ACTIVITES REVENUS MOYENS DUREE ARRET DES MONTANT JOURNALIERS ACTIVITES COMPENSATION Garages et ateliers R (T) (R) x (T) d’artisans Vendeur d’étalage R (T) (R) x (T) Autres activités R (T) (R) x (T) informelles R : Revenu T=Temps (durée arrêt du travail)

8.6. Autres indemnités

Les autres compensations qui seront à déterminer sur la base des études socio- économiques incluent :  les indemnités spéciales supplémentaires – indemnités de dérangement, indemnités d’installation, indemnités de vulnérabilité;  les pertes de transactions (bénéfices et salaires des employés), incluant les pertes des commerçants et autres hommes (ou femmes) d’affaires, les étals et stands de marché, les marchands ambulants, y compris les transporteurs, les camionnettes, etc.

8.7. Calcul des compensations

Terrain Le prix de compensation est basé sur la valeur du marché du terrain au m2 dans la localité définie par une commission composée du Service des domaines, du représentant de la société et d’un représentant de la Commune. Un procès-verbal formalisera la valeur.

Construction

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Le coût des constructions est basé sur un prix de construction au m2 selon la catégorie de maison et la localité. De même, la commission ci-dessus définit suivant un procès-verbal les coûts unitaires de compensation.

Cultures Le prix de compensation des produits des cultures est basé sur le prix au kilo sur le marché dans la localité et le rendement à l’hectare par produit sont définis par une commission composée d’un représentant du service déconcentré de l’agriculture, du commerce, d’un représentant de la Commune et du représentant de la société. Le montant comprend également la valeur des efforts fournis pour la préparation du terrain.

Activités économiques Les revenus annuels et les salaires du personnel sont définis par enquête et signé par les PAP. Les valeurs de compensation comprennent 6 mois de revenus et le paiement de 6 mois de salaire.

Pertes de service et de location  Les loyers sont définis sur la déclaration du PAP.  Les accès des services ou ressources sont estimés par une commission composée du représentant de la Société, d’un représentant de la Commune et d’un représentant du PAP. NB : Tous les montants se feront selon les cours en vigueur et, en tant que de besoin, avec un taux d’actualisation.

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9. MECANISME DE GESTION DES PLAINTES ET DES CONFLITS

9.1. Types des plaintes et conflits à traiter

Plusieurs types de conflits peuvent surgir en cas de réinstallation. C’est ce qui justifie un mécanisme pour traiter certaines plaintes. Les problèmes qui peuvent apparaître sont les suivants : erreurs dans l'identification des PAP et l'évaluation des biens ; désaccord sur des limites de parcelles ; conflit sur la propriété d'un bien ; désaccord sur l'évaluation d'une parcelle ou d'un autre bien ; successions, divorces, et autres problèmes familiaux, ayant pour résultat des conflits entre héritiers ou membres d'une même famille, sur la propriété, ou sur les parts, d'un bien donné ; désaccord sur les mesures de réinstallation (emplacement du site de réinstallation ; type d'habitat proposé ; caractéristiques de la parcelle de réinstallation, etc.) ; conflit sur la propriété d'une activité artisanale/commerciale (propriétaire du fonds et exploitant différents, donc conflits sur le partage de l'indemnisation).

9.2. Mécanismes proposés et processus à suivre

L’information des PAP sur le mécanisme de gestion de plaintes se fera à travers la mise en place d’un registre de doléances auprès des autorités locales (Préfet), chef de district ou à la mairie ou chez le chef « Fokontany » du quartier ou village concernés par les activités du PADAP. Ensuite, le projet informera les PAP via les UCR, la mairie ou une ONG sur la procédure à suivre pour pouvoir se plaindre.

Au niveau des communes urbaines et rurales concernées par les activités du projet, il sera déposé un registre de plainte au niveau de la mairie de la localité et chez le Chef « Fokontany ». La procédure suivante est proposée :

 Un agent de la collectivité sera désigné pour tenir le registre et aider les PAP à remplir et déposer leur plainte ;

 La PAP peut aussi rédiger sa propre plainte, ou s’appuyer sur des personnes ressources ou des ONG ;

 Après enregistrement, le registre des plaintes est soumis à l’autorité Municipale (Maire) ou au Chef « Fokontany » qui vont d’abord statuer pour essayer de trouver une solution. Cela implique au niveau « fokontany » la convocation d’un comité restreint qui regroupera les chefs traditionnels, quelques notables. Si une solution n’est pas trouvée le dossier est transmis à la mairie.

 Au niveau de la mairie l’instance habilité à résoudre les conflits c’est la Chambre du Conseil de la Commune (Présidé par le président du conseil et dont le maire est membre et 5 autres conseillers), pour statuer sur le conflit dans un délai ne dépassant pas une (1) semaine ;

 Cette chambre du conseil convoque la PAP et le représentant du projet pour les entendre et tenter une résolution à l’amiable. La chambre recevra toutes les plaintes et réclamations liées au processus de réinstallation, analysera les faits et statuera en même temps et veillera à ce que la réinstallation soit bien menée par le projet dans la localité.

 Si la tentative de résolution à l’amiable n’aboutit pas, ou si une partie n’est pas satisfaite du verdict rendu par le chambre du Conseil, le plaignant peut faire appel auprès de l’Autorité administrative pour une seconde tentative.

Par ailleurs, le consultant chargé du suivi de la mise en œuvre du PAR mettra en place un système de suivi et d’archivage des réclamations permettant d’en assurer le suivi jusqu’à la résolution finale du

58 litige. Un numéro unique de réclamation sera utilisé tout au long de la procédure. Le consultant tiendra un registre où figureront les dates d’enregistrement des réclamations, le numéro des réclamations, les dates de résolution des réclamations et l’instance à laquelle les réclamations auront été résolues.

 Le recours à l’arbitrage (recours gracieux)

L’arbitrage fait appel à l’administration locale par l’entremise du préfet ou du chef de district qui préside la commission locale. La préfecture intervient pour appuyer le projet dans la médiation avec les personnes affectées qui font des réclamations à propos de la conduite des opérations de réinstallation ou des indemnisations qui leur sont proposées.

Une fois la réclamation déposée et entendue par le préfet, celui-ci disposera de dix jours pour statuer sur la réclamation à compter de son dépôt.

Si la PAP est d’accord avec la proposition de résolution proposée par le préfet, le protocole d’accord peut être signé et la résolution de la réclamation sera inscrite dans le système de suivi des réclamations du consultant ou de l’ONG chargé de la mise en œuvre du PAR, mettant ainsi fin au processus de règlement de la réclamation.

Si la PAP n’est pas satisfaite de la réponse du préfet et ne veut pas signer le protocole d’entente qui lui a été proposé, elle dispose de cinq jours pour contester la décision du préfet et pour formuler un recours en justice.

 Dispositions administratives et recours à la justice

Le recours à la justice est possible en cas de l’échec de la voie amiable. En cas de contestations répétées (au moins 3 fois) de la PAP du montant de son indemnisation, la Commission de conciliation établit un PV de désaccord signé par la PAP et son témoin (l'ONG) et la somme d'argent est consignée dans un compte dédié à cet effet et le projet prend possession du bien affecté et la mise en œuvre continue. Au même moment le contentieux sera transféré au niveau des juridictions compétentes.

Nota : Il faut souligner que ces entités utiles pourront conduire des missions de terrain au besoin et selon le calendrier de résolution d'une question à quel que niveau que ce soit (par exemple un mois). Le plaignant aura tout le droit d'assister à de telles réunions, et il pourra publier un appel à n'importe quelle période. La démarche à suivre est la suivante : (i) la PAP rédige une plainte adressée au Juge chargé des expropriations domicilié au Tribunal ; (ii) la PAP dépose la plainte au Tribunal Régional de première instance ; (iii) le Juge des expropriations convoque la PAP et le représentant du projet pour les entendre ; (iv) le juge commet au besoin une commission d’évaluation du bien affecté ; (iv) le Juge rend son verdict.

Tableau 11 : Etapes de résolution des conflits Etape de résolution des conflits Mode de résolution Acteurs impliqués Etape 1 : Chef Fokontany, chefs Amiable Chef Fokontany, notables, chefs traditionnels, notables. traditionnels, PAP, PFES UCR Etape 2 : Chambre du Conseil de la Amiable Maire, Président du Conseil de la commune, Commune PAP, PFES URC Etape 3 : Préfet (Commission Arbitrage (amiable) Préfet, PAP, PFES UCR foncière) Etape 4 : Tribunal de première Judiciaire Juge, PAP, UCR instance

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10. PARTICIPATION COMMUNAUTAIRE ET DIFFUSION DE L’INFORMATION

10.1. Consultation sur le Cadre de Politique de Réinstallation

De manière globale, l'information et la consultation sur le processus de préparation du présent CPR sont organisées comme suit: rencontres institutionnelles avec les acteurs principalement interpellés par la réinstallation (services de l’urbanisme, de l’habitat et du cadastre) ;consultation avec les représentants de l’Etat impliqués dans le processus de réinstallation ; consultation avec les communes (maires, chefs de Fokontany, les organisations de producteurs, les populations locales) et organisations locales au niveau des quartiers; entretien in situ avec les personnes susceptibles d’être affectées par la mise en œuvre de activités du PADAP.

Consultations avec les acteurs institutionnels et les PAP potentielles

La participation des PAP dans le processus de préparation du présent CPR est une exigence centrale de la PO 4.12.Les consultations avec les divers acteurs et PAP potentiels a portée notamment sur :  l’information sur les activités du PADAP, notamment les activités pouvant entraîner une réinstallation ;  des discussions sur les questions foncières au niveau local (propriété, mode d’attribution, d’acquisition, conflits etc.) ;  des discussions sur les procédures d’expropriation nationales (opportunités, faiblesses et limites d’applicabilité) ;  une information et échanges sur les mesures préconisées par les procédures de la Banque mondiale (principes et procédures de réinstallation ; éligibilité à la compensation ; méthodes d’évaluation et de compensation des biens affectées ; mécanismes de gestions d’éventuels conflits ; responsabilités de la mise en œuvre et du suivi du processus de réinstallation ; mécanismes de financement de la réinstallation, etc. ;  la catégorisation des personnes vulnérables parmi les PAP ;  le recueil de préoccupations suggestions et recommandations lors de la préparation des mesures de réinstallation, notamment en ce qui concerne l’information continue et l’implication des PAP dans tout le processus.

Les principes et démarche de la consultation

La participation et la consultation publique ont pris la forme de rencontre d'échanges collectifs ou individuel avec les services administratifs locaux, les chefs fokontany, les chefs traditionnels, les leaders d'opinions, les organisations de producteurs et les populations locales dans les districts de : Morovoay, Andapa, Vavantenina, Soaniriena Ivongo. Les acteurs qui ont pris part aux différentes consultations sont pour l'essentiel les potentiels bénéficiaires des investissements projetés par la Banque Mondiale et le gouvernement Malgache à travers le PADAP. Les échanges ont permis de cerner les perceptions des acteurs sur le projet, la problématique de l'accès au foncier pour les investissements, d'identifier les mécanismes de gestion des conflits et de mesurer le profil de vulnérabilité.

 Avis sur le projet PADAP

D'une manière générale les populations locales et les responsables de services administratifs se félicitent de façon unanime du projet qui selon eux permettra de résoudre les multiples problèmes auxquels l’agriculture et surtout la riziculture est confrontée et lutter de façon plus structurée contre la dégradation de l’environnement au niveau des paysages.

Les zones ciblées par le projet regorge en effet d’énormément de potentialités, mais les moyens de valorisation reste globalement très limités.

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L’intervention du PADAP est perçue comme une opportunité qui vient améliorer les conditions d’exploitation des périmètres irrigués en améliorant la maîtrise de l’eau et en appuyant les producteurs pour une meilleure gestion de l’environnement.

La sécurisation foncière qui est envisagée par la réactivation des guichets et la poursuite de la délivrance des certificats fonciers ont été positivement accueillies par les producteurs qui trouvent dans cette démarche une volonté du projet de renforcer leur confiance et leur sécurité.

 Accès au foncier pour les sous projets du PADAP

La problématique de l'accès au foncier pour les sous projets ne se pose pas dans le contexte de ce projet. Car les autorités locales ainsi que les élus locaux et producteurs ont manifesté le souhait d’accompagner la mise en œuvre des activités du projet en identifiant des sites publics consensuels susceptibles d’abriter les investissements du PADAP tout minimisant les risques de réinstallation de populations.

Par ailleurs, les populations estiment qu'au regard de la nature des investissements qui sont projetés (pistes, ouvrage de désenclavement, ponts, canaux de drainage, station de pompage), dont elles seront les principales bénéficiaires, réclamer une indemnisation suite à la perte de bien serait superflu. Aussi de l'avis général des populations la mise à disposition de terre pour le projet découle du sentiment que c'est "l'intérêt général et la solidarité du quartier ou du village qui doivent l'emporter sur les préoccupations personnelles".

Au niveau des vallées où des aménagements sont prévus, compte tenu des occupations spatiales qui ne correspondent pas souvent au schéma d’aménagement prévu, les personnes risquant de perdre leurs terres où l’accès à des ressources naturelles devront bénéficier d’une réaffectation de terres dans les nouveaux périmètres irrigués. L’échange terre contre terre sera adopté pour lutter contre l’insécurité foncière et la vulnérabilité.

Ainsi, les populations sont prêtes à perdre des biens ou à céder une partie de leur terre pour la réalisation de projets dans leur quartier ou leur village.

Pour les projets privés, notamment la construction d’unité agroindustrielle les investisseurs peuvent s’adresser à la commune qui sur la base d’un protocole pourrait mettre des terres à la disposition des promoteurs. Au cas contraire, l’investisseur peut se tourner vers le marché foncier local pour acquérir les superficies dont il aura besoin pour réaliser son projet.

 Mécanisme de gestion locale des conflits

Les mécanismes de gestion des conflits sont quasiment identiques au niveau local. Ils laissent apparaitre une démarche bien connue et bien institutionnalisée qui privilégie la médiation à l'amiable à travers différents échelons de l'organisation sociale.  Le premier niveau de résolution est assuré par le chef fokontany avec l’appui des chefs traditionnels et des notables;  Le second niveau fait intervenir la mairie par l’entremise de la Chambre du Conseil de la commune présidé par le président du conseil assisté de ses conseillés;  Le second niveau en cas d'échec du second est assuré par le préfet de district qui est l’autorité administrative;  Le quatrième niveau en cas d'impasse du second fait intervenir le tribunal régional;

Dans le cadre du PADAP, il est recommandé de tirer profit de ce mécanisme de médiation des conflits dans son processus de gestion des différends nés de la réinstallation.

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 Profil des personnes vulnérables

Le profil de vulnérabilité fait apparaître dans les zones ciblées par le projet une pauvreté relativement prononcée. De ce fait les critères de vulnérabilité sont fortement associés au niveau de pauvreté qui prévaut dans la zone. Ainsi, les personnes qui vivent en deçà du seuil de pauvreté sont considérées comme les plus vulnérables. Ces catégories n'ont pas accès à l'eau, à l'éducation et à la santé. Les autres catégories mentionnées sont: les veuves et les orphelins sans soutien, les personnes vivants avec un handicap physique, les femmes chefs de ménages sans soutien, les personnes sans terre et sans soutien, les personnes âgées qui n’ont pas de soutien et n’ont pas la capacité d’exploiter leur terre.

10.2. Diffusion de l’information au public

Après approbation par le gouvernement et par la Banque Mondiale, le présent Cadre de politique et de réinstallation sera publié dans le journal officiel de la République de Madagascar et dans l’Info-Shop de la Banque Mondiale.

Par ailleurs, le rapport sera disponible pour consultation publique dans les régions, les districts et les communes urbaines et rurales concernées par les investissement du PADAP.

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11. MODALITES INSTITUTIONNELLES DE MISE EN ŒUVRE DU CPR

11.1. Responsabilités de l’entité chargée de l’exécution du projet

Sous la supervision du ministère de tutelle, la CCNP du PADAP a la responsabilité de la coordination de l'ensemble des actions de réinstallation. Pour cela, elle devra recruter à temps partiel un Consultant expert en développement Sociale pour l’appuyer dans la prise en compte des mesures de sauvegardes environnementales et sociales. En pratique, cela inclut les tâches et responsabilités suivantes:  Sélectionner et recruter le consultant en charge de la préparation des PAR;  Assurer que l'exigence de minimisation du déplacement et de la réinstallation est prise en compte dans la conception du projet au niveau de la zone du projet ;  Evaluer les impacts de chaque activité en termes de déplacement, et pré-identifier les activités qui doivent faire l'objet de PAR ;  Faire en sorte que les procédures d'expropriation soient lancées là où besoin sera (préparation des plans d'expropriation, et élaboration par les autorités compétentes des arrêtés de requête en expropriation) ;  Assurer le respect des termes de référence, des délais et de la qualité par ces consultants ;  Veiller à ce que la consultation et l'information aient lieu au moment opportun et aux lieux indiqués, en liaison avec toutes les parties prenantes telles que les collectivités locales, les comités locaux de suivi, les représentants des populations, les ONG et les organisations communautaires ;  Superviser la mise en œuvre des actions de suivi et d'évaluation.

11.2. Exécution des PAR

La responsabilité de l’exécution des PAR revient à la CCNP et aux Unités de Coordination régionales du PADAP qui devra solliciter à cet effet un Expert spécialisé (Consultant, ONG,) qui agira sous la supervision de ces dernières. Le Consultant spécialisé (ou l’ONG) sera lié à la CCNP du PADAP par un contrat de prestation de service. Un Consultant spécialisé (ou une ONG) pourrait être sélectionné pour l’exécution d’un ou de plusieurs PAR, suivant la consistance des activités et leur impact en terme de réinstallation. Le Consultant spécialisé (ou l’ONG) aura pour tâches de:  mener en relation avec toutes les parties prenantes, des enquêtes pour identifier les occupants, évaluer les biens touchés et déterminer leur valeur;  préparer la déclaration d'utilité publique qui intégrera la liste des biens et des personnes affectés ainsi que les propositions d'indemnisation;  exécuter les mesures de réinstallation et/ou de compensation.

11.3. Ressources - Soutien technique et renforcement des capacités

Une Assistance Technique est nécessaire pour renforcer les capacités existantes des structures de mise en œuvre au niveau régional (UCR), les Commissions d’expropriation, les services des domaines, du cadastre, de la topographe, des Guichets fonciers, de l’agriculture, des eaux et forêts etc. en matière de réinstallation, notamment par le recrutement d’experts en réinstallation pour appuyer la coordination des activités liées à la réinstallation. En plus, il est nécessaire que tous les acteurs institutionnels impliqués dans la mise en œuvre de la réinstallation soient renforcés en capacités à travers des sessions de formation sur l’OP/PB.4.12 et sur les outils, procédures et contenu de la réinstallation (CPR, PAR, etc.). Il s’agira d’organiser un atelier de formation regroupant les diverses structures techniques impliquées dans la mise en œuvre du CPR et des PAR au niveau national et local. La formation pourra être assurée par l’Expert en développement Social recruté à temps partiel.

11.4. Besoins en renforcement des capacités

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Les institutions chargées de la mise en œuvre des PAR à venir devront être renforcées en capacités. Pour cela, les besoins en renforcement des capacités porteront sur la sélection sociale des activités, la préparation des TDR pour faire les PAR, les procédures d’enquêtes socio-économiques, la mise en œuvre de la réinstallation et le suivi/évaluation de la mise en œuvre.

11.5. Montage organisationnel

La mise en place d’une structure organisationnelle efficace et efficiente pour assurer la coordination et la cohérence de l’ensemble des activités de réinstallation, centraliser les flux d’information et réaliser le suivi et évaluation, revêt toute l’importance requise pour réussir la mise en œuvre de l’opération de réinstallation. Sous ce rapport, le dispositif d'exécution ci-dessous est préconisé :

Tableau 12: Arrangements institutionnels de mise en œuvre - Charte des responsabilités

ACTEURS RESPONSABILITES INSTITUTIONNELS CNP/CRP/CCNP et UCR du  Diffusion du CPR PADAP  Approbation et diffusion des PAR  Supervision du processus  Financement des études, de la sensibilisation et du suivi Etat (Ministère chargé des  Financement du budget des compensations Finances)  Travail en étroite collaboration avec les communes et les préfectures, chef fokontany  Assistance aux organisations communautaires, producteurs, populations  Désignation des Experts Environnement et Social chargé de la coordination de CCNP/UCR PADAP (PFES) la mise en œuvre des PAR  Recrutement de consultants/ONG pour réaliser les études socio-économiques, les PAR et le suivi/évaluation  Supervision des indemnisations des personnes affectée  Suivi de la procédure d’expropriation et d’indemnisation  Soumission des rapports d’activités au Comité de pilotage Ministère / Direction des  Déclaration d’utilité publique domaines  Mise en place des commissions d’évaluation Commission d’évaluation foncière  Evaluation des impenses et des personnes affectée  Gestion des ressources financières allouées  Indemnisation des ayants-droits  Libération des emprises Commune, préfectures, chef  Enregistrement des plaintes et réclamations fokontany concernées par les  Identification et libération des sites devant faire l’objet d’expropriation activités du projet  Suivi de la réinstallation et des indemnisations  Diffusion des PAR  Traitement selon la procédure de résolution des conflits  Participation au suivi de proximité

Consultants en sciences sociales  Etudes socioéconomiques  Réalisation des PAR  Renforcement de capacités  Evaluation d’étape, à mi-parcours et finale Justice  Jugement et résolution des conflits (en cas de désaccord à l’amiable)

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11.6. Etape de préparations /mise en œuvre des PAR Le présent tableau décrit les principales étapes de préparation et de mise en œuvre du PAR.

Tableau 13 : Principales étapes de préparation et de mise en œuvre du PAR ACTIVITES RESPONSABLE OBSERVATIONS/RECOMMAND ATIONS 1. ELABORATION DU PAR Préparer les TDR CCNP, BANQUE MONDIALE Avis de Non Objection BM Recrutement de consultant spécialiste en CCNP PADAP Impliquer les PFES des UCR réinstallation (régionales) faire un recensement exhaustif de la CONSULTANT PAR Information préalable des PAP population affectée et une enquête ménage inventorier les impacts physiques et CONSULTANT PAR Information préalable des PAP économiques sur les personnes et les biens et dresser les catégories de perte Fixation de la date butoir CONSULTANT/CCNP/UCR/M Diffusion/affichage de la date butoir AIRIE Elaboration du PAR CONSULTANT PAR Se conformer aux TDR Restitution des résultats du PAR au CONSULTANT, PFES Impliquer les PAP CNP et à la CCNP, UCR aux PAPs, (CCNP/UCR) aux Communes concernées et aux préfectures et Fokontany ; Information sur l’ouverture de registres CONSULTANT, PFES Impliquer les PAP, les Communes de plaintes dans les communes, les (CCNP/UCR) et les Fokontany Chef fokontany et les préfectures Transmission du document validé à la CCNP du PADAP Impliquer les PFES Banque mondiale II. Campagne d’information Diffusion de l’information CNP, et CCNP, UCR et EES, En rapport avec les PAP Communes, Chef Fokontany III. Processus d’Acquisition des terrains et de biens Déclaration d’Utilité Publique et CCNP, MINAGRI, Direction des cessibilité Domaine Evaluation des pertes Commission d’évaluation foncière Avec les PAP Estimation des indemnités Commission d’évaluation foncière Avec les PAP Négociation des indemnités Commission d’évaluation foncière Avec les PAP IV. Compensation et Paiement aux PAP Mobilisation des fonds CCNP et Ministère des Finances Compensation aux PAP CCNP et Ministère des Finances V. Prise de possession des assiettes et CCNP et Ministère des Finances En collaboration avec la Commission déplacement des installations et des expropriation et les maires et les personnes chefs Fokontany VI. Suivi et évaluation de la mise en œuvre des PAR Suivi de la mise en œuvre du PAR Consultant et CCNP (nationale et Impliquer les communes régionale) Commission d’évaluation foncière Evaluation de l’opération Consultant et BM Impliquer les PAP VII. Début de la mise en œuvre des CCNP (nationale et régionale) Information des populations projets

11.7. Calendrier d'exécution

Le calendrier de réinstallation donne des indications concernant les activités à mener à des dates qui correspondent à l’agenda de réalisation des travaux de génie civil. Il doit également permettre de suivre les populations déplacées afin de voir si les mesures d’accompagnement leur permettent progressivement de rétablir leurs conditions d’existence de départ.

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Tableau 14 : Calendrier d’exécution du PAR ACTIVITES DATES/PÉRIODES I. Campagne d’information Au moins 3 mois avant le début des travaux Diffusion de l’information II. Acquisition des terrains Au moins 2 mois avant le début des travaux Déclaration d’Utilité Publique et cessibilité Evaluation des occupations Estimation des indemnités Négociation des indemnités III. Compensation et Paiement aux PAP Au moins 1mois avant le début des travaux Mobilisation des fonds Compensation aux PAP IV. Déplacement des installations et des personnes Au moins 4 à 2 semaines avant le début des travaux Assistance au déplacement continue Prise de possession des terrains Dès compensation V. Suivi et évaluation de la mise en œuvre des PAR Durant toute la durée des travaux Suivi de la mise en œuvre du PAR Continu Evaluation de l’opération 6 mois à 1 an après lancement des travaux

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12. SUIVI ET EVALUATION PARTICIPATIF

Les deux étapes, suivi et évaluation de la réinstallation, sont complémentaires. Le suivi vise à corriger « en temps réel » les méthodes de mise en œuvre durant l'exécution du Projet, alors que l'évaluation vise en plus de vérifier que les recommandations à suivre sont bien respectée, mais aussi (i) à vérifier si les objectifs généraux de la réinstallation ont été respectés et (ii) à tirer les enseignements de l'opération pour modifier les stratégies et la mise en œuvre dans une perspective de plus long terme. Le suivi sera interne, et l'évaluation externe.

12.1. Suivi

Objectifs L’objectif général du suivi est de s’assurer que toutes les PAP sont indemnisées, déménagées et réinstallées dans le délai le plus court possible et sans impact négatif. Le suivi traite essentiellement des aspects suivants : (i) suivi social et économique: suivi de la situation des déplacés et réinstallés, évolution éventuelle du coût du foncier dans la zone de déplacement et dans celle de réinstallation, état de l'environnement et de l'hygiène, restauration des moyens d'existence, notamment l'agriculture, le commerce et l'artisanat, l'emploi salarié, et les autres activités; (ii) suivi des personnes vulnérables ; (iii) suivi des aspects techniques: supervision et contrôle des travaux de construction ou d'aménagement de terrains, réception des composantes techniques des actions de réinstallation; (iv) suivi du système de traitement des plaintes et conflits; (v) assistance à la restauration des moyens d'existence.

Indicateurs Dans le cadre du suivi, certains indicateurs sont utilisés, notamment:  nombre de ménages et de personnes affectés par les activités du projet ;  nombre de ménages et de personnes physiquement déplacés par les activités du projet ;  nombre de ménages compensés par le projet ;  nombre de ménages et de personnes réinstallés par le projet ;  montant total des compensations payées. Les groupes vulnérables (personnes âgées sans soutien, enfants, femmes chefs de ménage, veuves, personnes handicapés etc.) feront l’objet d’un suivi spécifique. Les modalités de ce suivi devront être précisée dans le PAR.

Responsables du suivi Le suivi de proximité sera assuré par les PFES des UCR (régionales) et les PFES des prestataires avec qui le PADAP a contractualisé. Ces PFES veilleront à : (i) l’établissement de rapports de suivi de la mise en œuvre des activités ; (ii) l’organisation et la supervision des études transversales ; (iii) la contribution à l’évaluation rétrospective des sous-composantes du projet. Dans chaque localité concernée, le suivi de proximité va impliquer les chefs fokontany, le représentant des notables, le représentant de la population affectée ;les représentants des personnes vulnérables et le représentant d’une ONG ou OCB locale active sur les questions de développement social.

12.2. Evaluation

Le présent CPR, et les PAR qui seront éventuellement préparés dans le cadre du projet, constituent les documents de référence pour servir à l'évaluation.

Objectifs L’évaluation se fixe les objectifs suivants:  évaluation générale de la conformité de l'exécution avec les objectifs et méthodes précisés dans le cadre de politique de réinstallation, et des PAR ;  évaluation de la conformité de l'exécution avec les lois et règlements nationaux, ainsi qu'avec la politique PO/PB 4.12 de la Banque Mondiale ;

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 évaluation des procédures mises en œuvre pour les indemnisations, le déplacement, la réinstallation ;  évaluation de l'adéquation des indemnisations et des mesures de réinstallation par rapport aux pertes subies ;  évaluation de l'impact des programmes de réinstallation sur les revenus, les niveaux de vie, et les moyens d'existence, en particulier par rapport à l'exigence de l'OP 4.12 sur le maintien des niveaux de vie à leur niveau précédent ;  évaluation des actions correctives à prendre éventuellement dans le cadre du suivi.

Processus (Suivi et Evaluation) L'évaluation utilise les documents et matériaux issus du suivi interne, et en supplément, les évaluateurs procéderont à leurs propres analyses de terrain par enquêtes auprès des intervenants et des personnes affectées par le projet. L'évaluation des actions de compensation et éventuellement de réinstallation est menée par des auditeurs compétents choisis sur la base de critères objectifs. Cette évaluation est entreprise après l'achèvement des opérations de réinstallation, à la fin du projet.

Responsable de l’évaluation Les évaluations immédiatement après l'achèvement des opérations de réinstallation, à mi-parcours du projet et à la fin du projet seront effectuées par des consultants en sciences sociales, nationaux (ou internationaux).

12.3. Indicateurs

Les indicateurs suivants seront utilisés pour suivre et évaluer la mise en pratique des plans de réinstallation involontaire :

Tableau 15 : Indicateurs Objectivement Vérifiables (IOV) INDICATEURS/PARAMETRES DE TYPE DE DONNEES A COLLECTER SUIVI Participation  Nombre d’acteurs impliqués  Nombre de femmes et d’hommes Négociation d’indemnisation  Superficies (m2/ha) de terre affectés  Nombre et âge de pieds d’arbres détruits  Superficie de périmètres irriguée détruits  Montant par catégories de pertes  Montant global des compensations  Nombre PV d’accords signés versus nombre de PV ou il n’ y a pas d’accord Identification du nouveau site  Nombre de PAP qui approuvent le site versus nombre de PAP désapprouve le site  Nombre de PAP impliquées dans la consultation  Nombre de PAP consultées au niveau de la population hôte  Nombre de PV d’accords signés Processus de déménagement  Nombre PAP sensibilisés  Nombre et type d’appui accordé aux PAP Processus de réinstallation  Nombre PAP sensibilisés  Nombre et type d’appui accordé aux PAP Résolution de tous les griefs légitimes  Nombre de conflits total du fait des activités du projet  Nombre en fonction du type de conflits  Nombre de PV résolutions (accords) versus désaccord Satisfaction de la PAP  Nombre PAP sensibilisés  Nombre et type d’appui accordé aux PAP  Niveau d’insertion et de reprise des activités

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13. BUDGET ESTIMATIF ET SOURCES DE FINANCEMENT

13.1. Budget Estimatif du CPR

Le coût global réel de la réinstallation et de la compensation sera déterminé à la suite des études socioéconomiques. Cette estimation comptabilisera les différentes modalités de compensation à savoir: en espèces, en nature et/ou sous forme d'assistance. Un budget concerté et détaillé pour la mise en œuvre du plan de réinstallation sera établi comme partie intégrante du PAR. Le PADAP aura à financer la compensation due à la réinstallation. Les coûts globaux de la réinstallation comprendront : les coûts d’acquisition des terres ; les coûts de compensation des pertes (agricoles, habitats, terres, abris etc.) consécutifs à la mise en œuvre des sous projets ; les coûts de réalisation des PAR éventuels ; les coûts de sensibilisation et de consultation publique ; les coûts de suivi/évaluation. Ils peuvent être estimés comme suit :

Nombre estimatif de PAP et biens potentiels à affecter : Les besoins en terre (environ 1300 ha pour environ 570 ménages soit environ 2300 personnes) nécessiteront une provision initiale d’environ 225 000USD répartit ainsi qu'il suit:

Tableau 16: Détails de l'estimation des besoins en terre N° ACTIVITES BESOINS ESTIMES NOMBRE COUTS EN TERRE DE PAP EN USD NECESSITANT UNE POTENTIEL ACQUISITION LE 1 Réhabilitation, aménagement et développement des 1000 ha 500 150000 périmètres 2 Curage, ré-calibration et reprofilage des canaux et des 00 ha 00 00 drains; Réhabilitation des barrages (murs, prises, partiteurs, etc.) ; 3 Installation des équipements hydrologique et 00 m2 00 00 hydrométéorologique, installation de station de pompage, 4 Mise en place de barrages de retenue 250ha 10 50 000 5 Construction infrastructures de transport (pistes, ponts, 3000 m2 50 20 000 embarcadères) 6 Construction de magasins de stockage, d’abreuvoirs, 00 m2 00 00 d’unités de transformation, centre de multiplication de semences 7 Aménagement de Tanety 1 000 m2 10 5000 8 Réhabilitation de centre d’accueil et de route d’accès 00 m2 00 00 pour l’écotourisme, installation d’hébergement 9 Construction d’abattoirs/tueries 00 m2 00 00 10 Mise en place d’unité de transformation de bois (phase 00 m2 00 00 pilote) 11 Construction et entretien des pare-feu; Construction et 00 m2 00 00 entretien des infrastructures de conservation (p.ex. bâtiments agents de parc) TOTAL 1 300 570 225 000

Nota : Cette estimation des coûts a été faite sur la base de la valeur des impenses constatées sur le terrain.

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Coût estimatif pour la préparation des PAR, la sensibilisation et le Renforcement des capacités :

 Les besoins en terre (déplacement/indemnisation de terre ; démolition et réfection de clôtures ; indemnisation ressources économiques, arbres fruitiers etc.) nécessiteront une provision estimée à environ 225 000 USD;  Les coûts de réalisation des PAR éventuels sont estimées à 30 000 USD  Les coûts de formations et de renforcement des capacités : 15000 USD  Les coûts pour la sensibilisation sur le CPR et les PAR sont estimés à 10000 USD.  Le coût du suivi est estimé à : 20 000 USD  Le Coût de l’évaluation est estimé à: 25 000 USD

Tableau 17 : Estimation du coût global de la réinstallation ACTIVITE COUT TOTAL EN$ REPARTITION ($ USD) USD Etat Malgache Projet PADAP Besoins en terre et 300 000 USD 225 000 USD - compensation des Pertes (en infrastructures socio- économiques et habitats, activités agricoles, économiques) Provision pour le recrutement de 30 000 USD - 30 000USD consultants, l’élaboration des PAR éventuels Renforcement des capacités 15000 USD - 15 000 USD Sensibilisation des populations 10 000 USD - 10 000 USD Suivi permanent 20 000 USD - 20 000 USD Evaluation (finale) 25 000 USD - 25000 USD TOTAL EN USD 325000 $USD 225 000 100 000

13.2. Sources de financement

Il est préconisé que le financement des indemnisations provienne de la contrepartie Malgache. Tandis que le projet PADAP aura à financer les activités d’information et de suivi de la mise en œuvre du CPR et des PAR éventuels. Ainsi, le Gouvernement Malgache (Ministère des Finances) prendra en charge le financement des coûts de compensation (besoin en terres, pertes économiques, pertes d'arbres, perte de revenus, perte d’équipements etc.), et le projet PADAP (Banque Mondiale) financera les coûts liés à la préparation des PAR, à la sensibilisation, au renforcement des capacités et au suivi/évaluation.

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Annexe 1 : TDR pour la préparation des plans de recasement (PAR)

1. Description du projet et de ses impacts éventuels sur les terres 1.1 Description générale du Projet et identification de la zone d'intervention 1.2 Impacts. Identification: 1.2.1 De la composante ou les actions du projet qui vont occasionner le déplacement 1.2.2 De la zone d'impact de ces composantes ou actions 1.2.3 Des alternatives envisagées pour éviter ou minimiser le déplacement 1.2.4 des mécanismes mis en place au cours de la mise en œuvre pour minimiser dans la mesure du possible le déplacement

2. Objectifs. Principaux objectifs du programme de réinstallation

3. Etudes socio-économiques et recensement des personnes, des biens et des moyens d'existence affectés. Les conclusions des études et du recensement doivent comprendre les points suivants: 3.1 Résultats d'un recensement couvrant les occupants actuels de la zone affectée, pour établir la base de la conception du programme de réinstallation et pour exclure les personnes qui arriveraient après le recensement de l'éligibilité aux bénéfices du programme de réinstallation. 3.2 Caractéristiques des ménages déplacés: description des systèmes de production, de l'organisation des ménages, comprenant les niveaux de production et de revenus issus des activités formelles et informelles, et les niveaux de vie (notamment sur le plan de la santé) de la population déplacée 3.3 Ampleur des pertes - totales ou partielles - de biens, et ampleur du déplacement physique et économique. 3.4 Information sur les groupes ou personnes vulnérables pour lesquels des dispositions spécifiques doivent être prises. 3.5 Dispositions relatives à l'actualisation de l'information sur les personnes déplacées, notamment leurs moyens d'existence et leur niveau de vie, de sorte que des informations actuelles soient disponibles lors du déplacement 3.6 Autres études décrivant les points suivants : 3.6.1 Système foncier et transactions foncières, comprenant notamment l'inventaire des ressources naturelles communautaires utilisées par les personnes affectées, les droits d'usage ne faisant pas l'objet de titres écrits (notamment la pêche, le pâturage, ou l'utilisation de la forêt) et gouvernés par des systèmes traditionnels, et toute autre question relative au système foncier dans la zone 3.6.2 Interaction sociale dans les communautés affectées, comprenant les réseaux sociaux et de solidarité, et comment ils seront affectés par le déplacement 3.6.3 Infrastructures et services publics susceptibles d'être affectés 3.6.4 Caractéristiques sociales et culturelles des communautés déplacées, dont la description des institutions formelles et informelles (organisations communautaires, groupes religieux, ONG), qui peuvent être associés à la stratégie de consultation et de participation à la conception des actions de réinstallation

4. Contexte légal et institutionnel 4.1 Résumé des informations continues dans le présent Cadre de Politique de Réinstallation 4.2 Particularités locales éventuelles 4.3 Spécificités locales en matière institutionnelle et organisationnelle 4.3.1 Identification des organismes responsables de la réinstallation et des ONG qui pourraient avoir un rôle dans la mise en œuvre 4.3.2 Evaluation de la capacité institutionnelle de ces organismes et ONG

5. Eligibilité et droits à indemnisation / réinstallation. Sur la base des définitions et des catégories présentées dans ce Cadre de Politique de Réinstallation, définition des personnes déplacées

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éligibles, règles de détermination de l'éligibilité à l'indemnisation ou autre assistance à la réinstallation, dont notamment la règle de fixation de la date limite

6. Evaluation et compensation des pertes. Méthodologies d'évaluation destinées à déterminer le coût intégral de remplacement, description des méthodes et niveaux de compensation prévus par la législation locale, et mesures nécessaires pour parvenir à l'indemnisation au coût intégral de remplacement

7. Mesures de réinstallation: 7.1 Description des mesures prévues (indemnisation et/ou réinstallation) pour assister chacune des catégories de personnes affectées 7.2 Sélection des sites de réinstallation, préparation des sites, et réinstallation, en incluant la description des alternatives 7.3 Mécanismes légaux d'attribution et de régularisation foncière pour les réinstallés 7.4 Habitat, infrastructure, et services sociaux 7.5 Protection et gestion de l'environnement 7.6 Participation communautaire, participation des déplacés, participation des communautés hôtes 7.7 Intégration des réinstallés avec les populations hôtes. Mesures destinées à alléger l'impact de la réinstallation sur les communautés hôtes 7.8 Mesures spécifiques d'assistance destinées aux personnes et groupes vulnérables

8. Procédures de gestion des plaintes et conflits. Sur la base des principes présentés dans le présent Cadre de Politique de Réinstallation, description de mécanismes simples et abordables pour l'arbitrage et le règlement par des tierces parties des litiges et conflits relatifs à la réinstallation. Ces mécanismes doivent prendre en compte les recours judiciaires effectivement possibles et les mécanismes traditionnels de règlement des conflits.

9. Responsabilités organisationnelles. Le cadre organisationnel pour la mise en œuvre de la réinstallation, notamment l'identification des organismes responsables des mesures de réinstallation, les mécanismes de coordination des actions, et les mesures de renforcement de capacités, ainsi que les dispositions relatives au transfert aux autorités locales ou aux réinstallés eux-mêmes de la responsabilité des équipements ou services créés par le Projet, etc.

10. Calendrier de mise en œuvre, couvrant toutes les actions depuis la préparation jusqu'à la fin de la mise en œuvre, y compris les dates pour la délivrance aux réinstallés des actions du projet et des diverses formes d'assistance prévues. Le calendrier doit indiquer comment les actions de réinstallation sont liées au calendrier d'exécution de l'ensemble du projet

11. Coût et budget. Tableaux des coûts par action pour toutes les activités prévues pour la réinstallation, y compris les provisions pour inflation, croissance de la population, et autres imprévus. Prévisions de dépense, source de financement et mécanismes de mise à disposition des fonds.

12. Suivi et évaluation. Organisation du suivi des actions de réinstallation par l'organisme chargé de la mise en œuvre, intervention d'agences externes pour le suivi, information collectées, notamment indicateurs de performance et mesure des résultats, ainsi que de la participation des personnes déplacées au processus de réinstallation.

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Annexe 2: Formulaire de sélection sociale

Le présent formulaire de sélection a été conçu pour aider dans la sélection initiale des activités du Projet PADAP. Il contient des informations qui permettront d’évaluer les impacts sociaux potentiels du projet sur le milieu.

Nom du Village//Région où le projet sera réalisé Nom, titre de la fonction, et détails sur la personne chargée de remplir le présent formulaire.

PARTIE A : Brève description du sous projet  type et les dimensions de l’activité du projet PADAP (superficie, terrain nécessaire,)  Construction et fonctionnement (ressources, matériaux, personnel, etc.)

Partie B : Brève description du milieu social et identification des impacts sociaux

1. L’environnement naturel (a) Décrire la formation du sol, la topographie, la végétation de l’endroit/adjacente à la zone du projet ______(b) Faire une estimation et indiquer la végétation qui pourrait être dégagée ______

2. Compensation et ou acquisition des terres L’acquisition de terres ou la perte, le déni ou la restriction d’accès au terrain ou aux autres ressources économiques seront-ils le fait de la réalisation du projet? Oui______Non______

3. Perte de terre : La réalisation du projet provoquera –t-elle la perte permanente ou temporaire de terre ? Oui___ Non_____

4. Perte de bâtiment : La réalisation du projet provoquera –t-elle la perte permanente ou temporaire de bâtiment ? Oui___ Non_____

5. Pertes d’infrastructures domestiques : La réalisation du projet provoquera –t-elle la perte permanente ou temporaire d’infrastructures domestiques ? Oui___ Non_____

6. Perte de revenus : La réalisation du projet provoquera –t-elle la perte permanente ou temporaire de revenus ? Oui___ Non_____

7. Perte de récoltes ou d’arbres fruitiers : La réalisation du projet provoquera –t-elle la perte permanente ou temporaire de récoltes ou d’arbres fruitiers ? Oui___ Non_____

Partie C : travail social nécessaire o Pas de travail social à faire o PAR

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Annexe 3 : Fiche d’analyse des activités pour identification des cas de réinstallations involontaires

Date : ______Nom de projet : ______Région de ______Préfecture de ______Collectivité______Type de projet :______

Localisation du projet : Quartier/village: ______Dimensions : ______m2 x ______m2 Superficie : ______(m2) Propriétaire(s) du (des) terrain(s) : ______Sexe des PAP Nombre total des PAP Nombre de résidences Pour chaque résidence : Nombre de familles : ______Total : ____ Nombre de personnes : ______Total : ____ Nombre d’entreprises Pour chaque entreprise ; Nombre d’employées salaries : ______Salaire de c/u par semaine : ______Revenue net de l’entreprise/semaine ______Nombre de vendeurs : ______Type de perte : ______Montant perdu : ______Sites de relocalisation à identifier (nombre) : ______Sites de relocalisation déjà identifie (nombre et ou) : ______

Considérations environnementales : ______

Commentaires______

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Annexe 4 : Fiche de plainte

Date :______

Chefferie traditionnelles de………………….Mairie de …………… Préfecture de …………… Dossier N°…………..

PLAINTE Nom du plaignant : ______sexe……………………. Adresse : ______quartier: ______Nature du bien affecté :______

DESCRIPTION DE LA PLAINTE : ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………

A ………………………, le……………….. ______Signature du plaignant

OBSERVATIONS DE LA CHEFFERIE : ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………

A ………………………, le……………….. ______(Signature du délégué de quartier ou du Maire)

RÉPONSE DU PLAIGNANT: ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………

A ………………………, le……………….. ______Signature du plaignant

RESOLUTION ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………

A ………………………, le……………….. ______

(Signature du chef fokontany ou du Maire) (Signature du plaignant)

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Annexe 5 : Modèle de questionnaire d’enquête

Fiche d'enquête SECTION: 0. LOCALISATION ADMINISTRATIVE DE L’ENQUÊTÉ : Date de l'enquête : /__/__/ /__/__/ /__/__/ Numéro de la fiche /___/___/___/___/ Numéro de la photo/___/___/___/___/ Code PAP: /___/___/___/___/ Commune:…………………………………………Quartier ou village : /…………………………… Code GPS du bien affecté: N°……Longitude………………………Latitude……………… SECTION I - Identification de la personne affectée I.1.Statut de propriété de l'enquêté 1.Propriétaire : 2.Locataire; 3.autre précisez:……/……/…………………………… 1.1 Nom et Prénom : ………………………………………………………………………… 1.2 Nom et Prénom du répondant : …………………………………………………………… 1.3 Sexe de la PAP : (Masculin =1 ; Féminin =2 ) [__] 1.4 Age de la PAP : /__//__/ 1.5 Numéro de contact téléphonique de la PAP : …/__/__/__//__/__/__//__/__/__/ 1.6 Numéro d’identité de la PAP ( CNI) /__/__/__//__/__/__//__/__/__/ __/__/__//__/ 1.7.Depuis combien de temps êtes vous installez à cette place ?.... …ans……..mois Pour uniquement les locataires 1.7. Si locataire: Payer vous une rente locative:(oui=1; Non=2) [__] 1.8 Si oui quel est le montant du loyer……………………………………FC/Mois 1.9 Nom et Prénom du propriétaire du bien:…………………………………………………………… 1.10. Lieu de résidence du propriétaire:……………………………………………………………… 1. 11Contacts téléphonique du propriétaire:……………………………………………………… I.2. Caractéristiques sociodémographiques I.12Statut matrimonial de l'enquêté : 1= Marié (e) monogame, 2= Marié (e) polygame, 3= divorcé (e), 4= veuf/veuve, 5= célibataire: [__] 1.13 Niveau d’instruction : (1= aucun, 2= primaire, 3= secondaire, 4= supérieur, 5=technique ou professionnel 6= alphabétise) [__] 1.14 Quelle est votre activité principale?...... 1.15 Exercez vous une activité secondaire: 1=oui; 2=non) [__] si oui précisez……………… 1.16 Revenu moyen mensuel:1=moins de 25000; 2=25 000 à 50 000; 3=51 000 à 75 000; 4=76 000 à 100 000;5 101000 à 125 000; 6=125 000 et plus) [__] 1.17. Combien d'enfants avez-vous?. /__//__/ les moins de 5 ans /__//__/ 1.18. Souffrez vous d'un handicap? 1=Oui; 2=non /__/ 1.19. Si oui lequel:………………………………………………… SECTION II – Description des biens ou actifs affectés

IV. 2.1. Types d'infrastructures affectées Type d'infrastructure Fonction Structure fixe (1) Superficie total Type de Matériaux Valeur totale bien élément(s) ou Amovible (2) (m2 x m2, de construction affecté affecté ST_2)& Superficie affectée (SA_ 2)

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Section III. Evaluation de l'activité économique affectée 3.0: Caractéristiques de l'activité affectée 3.1: Activité commerciale

Nombre de jour de Revenu Salaires du personnel Nombre travail par semaine moyen ou Montant alloué au Activités d'employés journalier personnel 1

2

3.2: Activités agricoles

3.2.1. Cultures Superficie Cultivée affectée Valeur/Revenu Valeur Totale (FC) Type de spéculation (ha ou m2) (FC/ha ou m2 ) 1

2

3.2.2 Arbres Nombre Niveau de Maturation Rendement Valeur en Valeur Totale Espèce de pieds (jeune 1 ou adulte 2) en Kg/pied FC/kg (FCFA) affectés 1.

2

SECTION IV: Préférence de réinstallation et/ou de compensation de la PAP

4.1. Lors de la sélection d’un site de réinstallation, quels aspects sont les plus importants pour votre ménage ?………………………………………………………………...... ………………………………………………………………………………………………………. 4.2– Selon vous, de quelle façon devrait se faire le déplacement physique de vos biens pour perturber le moins possible vos activités quotidiennes ?...... ……………………………………………………………………………………………………….. 4.3.Quelles sont vos attentes par rapport au projet?...... ……………………………………………………………………………………………………. 4.4- Quelle est votre préférence en termes d’indemnisation pour les pertes que vous pourriez subir ? Type d’indemnisation Cochez un choix (pour les terrains, les bâtiments, les biens, les arbres et autres possessions) Compenser entièrement les pertes en espèces 1 Obtenir un terrain en remplacement et compenser le reste des pertes en espèces 2 Remplacer le terrain et les installations à neuf sur un nouveau site 3 Autre, précisez :______

Merci de votre disponibilité

Signature de la personne affectée Signature de l’enquêteur

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Annexe 6 : Liste bibliographique

 Cadre de Politique de Réinstallation du projet de croissance agricole et de sécurisation foncière.  Cadre de Gestion Environnementale et sociale du projet Pôles intégrés de Croissance 2, rapport provisoire février 2014.  Cadre de Gestion environnementale et sociale du projet Filets sociaux de Sécurité, rapport final mars 2015.  Direction Générale de la Météorologie. 2008. La changement climatique à Madagascar. Météo Malagasy/ MTPM/ Climate Systems Analysis Group/ The World Bank. 32 pages.  Extrait de la note de Banque Mondiale (Andoniaina Ratsimamanga et Sofia Bettencourt. 2011. La gestion des risques naturels : vers une prévention renforcée et coordonnée. 14 pages.  INSTAT. 2013. Enquête nationale sur le suivi des objectifs du millénaire pour le développement à Madagascar  Mbaye M., FAYE M., Oumar K., Cadre de Gestion Environnementale et Sociale Projet Gouvernance  ONE, DGF, FTM &CI (2013). Evolution de la couverture de Forêts naturelles à Madagascar 2005- 2010. Antananarivo.  INSTAT, (2013), Tableau de bord de l’économie de Madagascar, Numéro 12, 29p  The World Bank Operational Manuel Bank Procedures Environmental Assessment BP 4.01 January 1999; The World Bank Operational Manuel Bank Procedures Environmental Assessment BP 4.01 Annex A January 1999  Manuel Opérationnel de la Banque Mondiale – Politiques Opérationnelles, Banque Mondiale, Washington, 1999  Directives OP 4.12 , Banque Mondiale, 2001

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Annexe 7 : Compte rendu des consultations

OBJET : Réunion de consultation publique en vue de la préparation du projet cadre de gestion environnementale et sociale (CGES) et le cadre de politique de réinstallation du projet PADAP PROCES VERBAL Région : Sofia District : Bealanana Lieu de réunion : Bureau de District Bealanana

L’an deux mille seize et le sept novembre s’est tenue une consultation publique de la réunion citée en objet :La rencontre était présidée par le : Monsieur VELONJANDRY Victorien, Chef de District Adjoint de Bealanana.

Etaient présents (voir liste en annexe)

Monsieur l'Adjoint du Chef de District a ouvert la réunion par les salutations d'usage et la justification de cette réunion.

Monsieur Serge, consultant en lutte antiparasite, a présenté la composition de l'équipe de consultant. Monsieur Mamadou Diedhiou, consultant en évaluation environnementale et sociale, a souligné que ce projet financé par la banque mondiale consiste à construire ou réhabiliter des barrages, aménager les périmètres irrigués et protéger l'environnement. C'est un projet qui aide la population à avoir accès à l'eau. Ce projet nécessite une étude environnementale. Ainsi, les bénéficiaires du projet doivent être préalablement consultées pour recueillir leur avis sur le projet.

Monsieur Rafamantanantsoa Guy, Consultant en environnement et conservation de la biodiversité, a poursuit la présentation du projet et ses composantes.

Monsieur Serge a ajouté que sur ce projet, le souci de la Banque mondiale est que plus la production augmente, plus l'utilisation de pesticide augmente. Alors que les pesticides sont des poisons. La parole est ensuite donnée aux assistants en leur demandant d'exprimer leurs questions, perceptions du projet, préoccupations et craintes, suggestions et recommandations. Monsieur Randrianoel Jérôme, président de l'AUE : - Vu le prix onéreux des intrants chimiques (pesticide et engrais) les paysans veulent bien s'en passé mais il n'y a pas d'autres alternatives. - Beaucoup de projet n'aboutit pas faute de suivi de la part des gestionnaires de projet. - Si le projet prévoit des dotations en petits matériels agricoles, les paysans veulent que ceux-ci soient des matériels de bonne qualité. - Pour avoir des bons résultats sur la protection de l'environnement, il faut appliquer les lois relatives à la protection de l'environnement. Il est difficile actuellement de lutter contre les feux de brousse. Quelques années auparavant, Bealanana était le premier District qui avait le moins de feu de brousse, actuellement ce n'est plus le cas. Monsieur Raobinina Jean de Dieu, chef Fokontany : - Il ne faut pas interdire l'utilisation des pesticides, seulement il faut maitriser leurs utilisations. La culture de tomate, oignon en a impérativement besoin. Par contre, la riziculture n'a pas de vrai problème de maladie. - L'amélioration de la production contribue à la protection de l'environnement : plus la production améliore la production, moins les gens ont besoin de défricher la forêt.

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- On a besoin barrage, de système de drainage, de protection de l'environnement. Mais on aussi besoin de route (piste) pour évacuer les produits. Les pistes sont très mauvaises surtout en période de pluie. Monsieur le représentant des délégués des paysans : Il faut multiplier le nombre de formateur dans les circonscriptions de base. Monsieur Ramanantsara Dominique, chef circonscription de l'agriculture de Bealanana : - Les paysans utilisent des engrais sans savoir le besoin en apport de substance du sol. Il faudrait alors d'équiper le District d'un laboratoire mobile. - De même, les pesticides sont utilisés sans avoir connaître la maladie des plante. Monsieur l'Adjoint du chef de District : - Bealanana fournit la Région Sofia en produit agricole : riz, haricot, tomate, oignon, vanille. Mais l'état des routes et pistes rurales constitue un problème dans l'écoulement des produits. - Le pouvoir d'achat des paysans sont faibles et ne leurs permet pas de s'approvisionner en intrants et équipements agricoles. Ils se contentent des moyens traditionnels peu rentables. - Ce sont les paysans eux-mêmes qui pratiquent le feu de brousse pour le pâturage. - La loi n'autorise pas l'exercice de droit d'usage de la forêt alors que la population on besoin de bois pour la construction de leurs maisons. - Il y a beaucoup de projet dans le District mais peu de réalisation et de suivi. - Le conflit foncier a toujours existé à Bealanana. Ceux qui connaissent la loi s'approprient du terrain. Monsieur Raobinina Jean de Dieu : - Les lois sur le foncier présentent de disfonctionnement, source de conflit. Il est souhaitable que ceux qui travaillent le terre deviennent propriétaire de fait. - Un nombre restreint de gens vivent dans la forêt. Il n'y aura pas ainsi beaucoup de déplacement involontaire en ce qui concerne les composantes "forêts" et "aires protégées" dans le cadre de ce projet. Monsieur Ramanantsara Dominique : - Les projets hydroagricoles entrainent des impacts sociaux. Le travaille en permanence dans l'eau provoque des maladies. Ainsi il est nécessaire de construire des Centre de Santé pour que les paysans se soignent. De même la construction/réhabilitation d'écoles est nécessaire pour que les enfants ne se lancent pas dans les travaux agricoles. - En ce qui concerne l'entretien des infrastructures agricoles, les problèmes se posent au niveau de curage des canaux d'irrigation et des drains. Par ailleurs, l'ouverture des vannes se font sans tenir compte des lois sur l'utilisation de l'eau ce qui entraine des conflits sociaux majeurs. - Pour améliorer la production, on a besoin de barrage. Actuellement, des rizières sont inexploitées par manque de maitrise de l’eau. Les rizières ne sont pas irriguées en saison sèche et inondées en saison de pluie. Monsieur Rafaralahivelo Jean, président de l'association FTMAAB Antanambolo : - Des études ont été faites sur l'approvisionnement en eau potable de la ville de Bealanana et des villages environnants mais sans réalisation. Pourtant des sources volcaniques comme celle d'Antanambolo permettent à la fois de produire de l'eau potable et de l'eau pour la culture sur tanety. - Beaucoup de rizière sont en proie à l'ensablement. La solution est la protection de l'environnement. Les précédents projets ont initiés des essais de reboisement et de création de pépinière avec les VOI. Il faut soutenir les actions des VOI. - L'exploitation illicite de bois s'observe dans les forêts et aires protégées pour le besoin personnel bois (ex. pour la construction des maisons). - Il faut contraindre la population à reboiser/reforester pour qu'elle ne dévaste pas la forêt. Ainsi elle se sente propriétaire de la forêt et s'active davantage à la protection des ressources naturelles. En conclusion : les participants sont favorablement au projet PADAP. De tel projet est bénéfique pour le District qui figure parmi les premiers greniers à riz de Madagascar.

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Compte-rendu

OBJET : Réunion de consultation publique en vue de la préparation du projet cadre de gestion environnementale et sociale (CGES) et le cadre de politique de réinstallation du projet PADAP Région : SAVA District : Andapa Lieu de réunion : Salle de réunion de la Commune Urbaine Andapa L’an deux mille seize et le 12 novembre s’est tenue une consultation publique de la réunion citée en objet La rencontre était présidée par le : Monsieur TOMBOARIMANANA Marlin, Adjoint au Maire de la Commune Urbaine d’Andapa Etaient présents (voir liste en annexe) Résultats des consultations La surface forestière diminue et l’environnement se dégrade. Le développement du secteur de l’agriculture accroisse la production et diminue la destruction des forêts. Le développement de l’agroforesterie contribue également à l’arrêt de la destruction des forêts. Les filières choisies sont les cultures de rente comme la vanille, café, girofle, cacao mais aussi des cultures vivrières : haricot, arachide. Nombreux sont les paysans qui n’ont pas de terrain. Il est souhaité que les PLOF existants soient valorisés et en élaborer pour les communes qui n’en ont pas. 90% de la population du district sont des éleveurs. Si le secteur de l’élevage se développe, la destruction des forêts diminue. Il est nécessaire de mettre en place un comité de bassin pour chaque bassin afin de gérer convenablement les activités au niveau du bassin. Trois principales rivières arrosent la cuvette d’Andapa (Ankobahina, Ambalakonatrika, Andramonta). La réhabilitation des barrages sur ces rivières résout la majeure partie d’insuffisance en irrigation des rizières. Cela ne minimise pour autant les petits barrages. Il existe des périmètres aménageables en dehors de la cuvette. C’est le cas des plaines dans la commune de Doany situées autour du corridor COMATSA1 et traversées par rivière Anjalavabe. Des campagnes de reboisement ont été initiées dans le cadre du projet PURSAPS sur une surface limite. Il est préférable que les terrains de reboisement soient plus près des zones forestières. L’ONG "Graine de vie " distribue gratuite des semences de reboisement à la plupart des communes du district d’Andapa. La protection de l’environnement doit aller de pair avec l’approvisionnement en eau potable de la population. La demande collective de cultiver sur les savoka doit être considérée. En échange, ceux qui sont autorisés doivent planter des arbres sur un terrain désigné. Des usines de transformations des produits de l’agroforesterie doivent être installées dans le district. Des travaux d’approvisionnement en potable ont été réalisés par la FIKRIFAMA2. Actuellement les sources se taris sent laissant les infrastructures inutilisables. Les paysans sollicitent des formations en entretien des infrastructures agricoles (barrage, canal, drain) et en collecte de redevance. Le PLOF figure parmi les moyens de protection du bassin versant. Il est ainsi souhaitable d’en élaborer pour les communes qui n’en ont pas.

1 COMATSA : Corridor Marojejy-Tsaratanana 2 Association de développement 81

En conclusion le développement du secteur agricole et des activités connexes permettra de mieux protéger l’environnement.

Compte-rendu

OBJET : Réunion de consultation des maires en vue de la préparation du projet cadre de gestion environnementale et sociale (CGES) et le cadre de politique de réinstallation du projet PADAP Région : SAVA District : Andapa Lieu de réunion : Salle de réunion de la Région SAVA L’an deux mille seize et le 11 novembre s’est tenue une consultation publique de la réunion citée en objet La rencontre était présidée par le : Monsieur SERAMILA Teddy Gervais, Directeur de Développement Régional de la Région SAVA Etaient présents (voir liste en annexe) Résultats des consultations Il existe déjà des associations pour la protection de l’environnement et de reboisement. Des problèmes fonciers sont fréquents car la plupart des paysans n’ont pas les pièces administratives nécessaires (certificat de situation juridique, cadastre…). Il en résulte des conflits sociaux. L’opérationnalisation des BIF3 est une solution aux problèmes fonciers. Le district dispose de 5 BIF couvrant 12 communes (sur les 18 communes du district). Les PLOF4 existants doivent être actualisés et valorisés. Les paysans souhaitent développer l’élevage porcin mais la prolifération de maladie (peste porcine) constitue un frein pour ce secteur d’activité. Des appuis techniques sont souhaités dans le cadre du projet. A noter que l’élevage porcin é été choisi par les paysans pour valoriser les sous produits (le son de riz). D’après les maires, la population ne s’opposera pas à l’acquisition de terrain et réinstallation si c’est pour le bien de la communauté et que sera faite dans le cadre légal. Pour l’agroforesterie, il souhaite développer la filière vanille, cacao, girofle, café, haricot, arachide et légumes. La reforestation doit être renforcée pour éviter le tarissement des sources et rivières. Les maires ont conclu que le projet tel qu’il a été présenté ne peut qu’être bénéfique pour la population en développant le secteur de l’agriculture tout en protégeant l’environnement et tout ce qui touche le monde rural.

3 BIF : Birao Ifoton’ny Fananan-tany (Guichet foncier) 4 PLOF : Plan local d’occupation foncière 82

Compte-rendu OBJET : Réunion de consultation publique en vue de la préparation du projet cadre de gestion environnementale et sociale (CGES) et le cadre de politique de réinstallation du projet PADAP Région : Analanjirofo District : Soanierana Ivongo Lieu de réunion : Salle de réunion de la Commune rurale de Soanierana Ivongo L’an deux mille seize et le 18 novembre s’est tenue une consultation publique de la réunion citée en objet La rencontre était présidée par le : Monsieur RAKOTONIVONY Tsiverizo, Adjoint du Chef de disctrict de Soanierana Ivongo.

Résultats des consultations Deux principales pistes de 45 km en tout à réhabiliter. Les pêcheurs doivent être prise en compte dans le projet parce qu’ils sont aussi des paysans. Ils sont contraient de pêcher faute de terrain de culture. La pêche dans cette partie de Madagascar comporte des dangers mortels. La plaine traversée par la rivière Sahave manque d’eau à cause de la destruction des forêts riveraines. Quand il y a insuffisance d’eau d’irrigation, les paysans défrichent les forêts pour y cultiver du riz. L’obstruction d’un canal d’évacuation (drain) par des Jacinthes d’eau entraine la famine. Ces drains servirent en même temps de voie de transport. Certaines localités disposent de barrage mais n’ont pas d’association d’utilisateur des eaux. La durée de vie des barrages et des canaux est limitée dans de tel cas. Il a été constaté dans des projets similaires qu’il n’y pas de financement pour l’entretien des infrastructures. Les COBA existant ont besoin d’appui technique et matériel. Quand la taille du barrage ne correspond pas au volume d’eau retenu, le barrage cédera rapidement. Les types d’agroforesterie souhaités par les paysans sont la vanille et le girofle. Pour la vanille, il faut des renforcements des capacités. La qualité des produits doit être améliorée pour faciliter la recherche de débouchés.

Pour le girofle, les paysans ont besoin d’appui en production et acquisition d’engrais biologique pour améliorer le rendement.

Conclusion

Les populations ont à l’unanimité salué la mise en œuvre prochaine du projet et espèrent que le PADAP permettra de relancer les activités agricoles et lancera les bases d’une restauration et une gestion durable des paysages.

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Annexe 8: Procès verbaux de consultations

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Annexe 9 : Galerie Photos des rencontres et consultation

Rencontre institutionnelle avec les membres du comité Consultation du public à Béalanana le 07/11/16 interministériel (environnement et agriculture) le 04/11/16

Consultation du public à Marovoay le le 11/11/16 Consultation avec les services régionauxà Analanjirofo

Consultation du public à Vavantenina le 15/11/16 Consultation du public à Soanierana Ivongo le 18/11/16

Consultation du public à Andapa consultation du Public à Andapa

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Annexe 10 : Liste des acteurs et institutions rencontrées

Prénom Nom Fonction Contact téléphone Tsiandrdrongo Odin SPM/PURSAPS 0344930518 Rajemison Adraina Cadre d’appui 0341841054 technique SG MEEF Rasolofoarivony Mamy Environnementaliste 0343941666 MPAE Ranaivomarimanalina Tsiritseheno DREEF Analanjirofo 0340562111 Randrianirana Didier Emmanuel DREAH 0340599712 Analanjirirofo Andrianamanty Fils Jean Marius DRAE Analanjirofo 0340561001 Randriana Coordonnateur CSA 0349024107 Besolo Jacob Coordonnateur 0343975128 PAPRIZ Tsiza Augystion Antonio Assistant 0332437997 Parlementaire

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Annexe 11 : Liste des projets hydro agricoles

DISTRICT DE MAROVOAY Type d'intervention Secteur Barrage Canal Principal/CS Drain Barrage Canal Drain curage et Curage et remise en Comblement des CPRD (une partie) Drain Maintimaso état des berges brèches curage et Drain Naturel Curage et remise en Comblement des CS Ambohijaoka Marovoay état des berges brèches Curage et remise en Comblement des Secteur4 CSPC Ambolomoty DP Andranolava état des berges brèches (2400 ha) Curage et remise en Comblement des CS Anosikely DP Andohakinga état des berges brèches Curage et remise en CS Bevary état des berges curage jusqu'à la jonction de la Rivière Karambo rivière Marovoay rehaussement de la digue de protection, re ouverture de la rivière Antananabo Marovoay Curage et Curage et remise en comblement des Secteur 5 CPRG(une partie) Ambinanidimy état des berges brèches (1890 ha) Curage et Chambre de Curage et remise en comblement des CS Betaolo commerce état des berges brèches Curage et DN Rivière comblement des Marovoay brèches Curage et comblement des DS Andranomaria brèches Curage et colmatage DN Barira des brèches Secteur 6 Curage et colmatage (2500 ha) DS Ancien Barira des brèches Curage et colmatage DS Hydraulique des brèches

DISTRICT ANDAPA Superficie N° Périmètre Commune Intervention envisagée Projet PADAP (Ha) Réhabilitation Barrage existant sur ruisseau Sahamazava, creusement canal d'amené, construction ouvrages hydrauliques (murette) 1 Reba Sahamazava 600 Andapa creusement canaux secondaires et drains. Coût DU Projet : 65 Million Ariary Construction Barrage de Long 10m sur ruisseau Bealampona suivi avant canal, construction ouvrages hydrauliques (Bâches, prises, 2 Reba Anjiahely 500 Andapa partiteur) , Creusement canal principal et secondaire, creusement drains secondaire) coût du projet: 80 Million D'Ariary Réhabilitation Barrage existant de Long 12m sur ruisseau Antangena suivi avant canal, construction ouvrages hydrauliques (bâches, prises,) 3 Antangena 450 Andapa , Creusement canal principal et secondaire, creusement drains secondaire) coût du projet: 60 Million D'Ariary

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Ambodimanga 4 Amponaomby 60 1 Ambodimanga 5 Antsahameloka 50 1

6 Bealampona/Beanjavidy 100 Bealampona

Réhabilitation Barrage existant de Long 12m sur ruisseau Antsahanibalana suivi avant canal, réhabilitation ouvrages 7 Antsahanibalana 90 Bealampona hydrauliques (prises, régulateur, partiteur) , Creusement canal principal et secondaire, creusement drains secondaire) coût du projet: 50 Million D'Ariary

11 Reba Sarahandrano 220 Marovato

12 Reba Matsobe 310 Marovato

Ambodiangezo 13 Reba Ampoafana 210 ka

Construction Barrage de Long 15m sur… suivi avant canal, Reba construction ouvrages hydrauliques (bâches, prises, partiteur), 14 Ambodihasina/Ambodisa 380 Ambodidiviana Creusement canal principal et secondaire, creusement drains trana secondaire) coût du projet: 90 Million D'Ariary

15 Reba Ambohimarina 580 Ambodidivaina

Ambodiangezo 16 Ambalavary 150 ka

Construction Barrage de Long 18m sur…. suivi avant canal, construction ouvrages hydrauliques (bâches, prises, partiteur), 17 Reba Andranomena 750 Andranomena Creusement canal principal et secondaire, creusement drains secondaire) coût du projet: 100 Million D'Ariary Construction Barrage de Long 18m sur… suivi avant canal, construction ouvrages hydrauliques (bâches, prises, partiteur), 18 Reba Matsohely 400 Matsohely Creusement canal principal et secondaire, creusement drains secondaire) coût du projet: 70 Million D'Ariary

Ambalamanasy 19 Ambodivohitra 200 II

Construction Barrage de Long 15m sur………….. suivi avant canal, construction ouvrages hydrauliques (bâches, prises, partiteur), Ambalamanasy 20 Andongona 500 creusement canal principal et secondaire, creusement drains II secondaire) coût du projet: 110 Million D'Ariary

Ambalamanasy 21 Ambavala 200 II

Ambalamanasy 25 Ambalamanasy 180 II

Construction Barrage de Long 25m suivi avant canal, construction Ambalamanasy ouvrages hydrauliques (bâches, prises, partiteur), creusement canal 26 Antanimbaribe 270 II principal et secondaire, creusement drains secondaire) coût du projet: 180 Million D'Ariary

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Total 6 200 3940

DISTRICTS VAVANTENINA ET SOANIERANA IVONGO SUPERFICIE (Ha) Intervention projet en terme DISTR COM PERIMETRE à bonne ICT MUNE Aménageab maîtrise de travaux de réhabilitation le d'eau SAHANIKIDY 80 10 Réhabilitation (derivation) SAHANTAHA 160 100 Réhabilitation (derivation) SAHAMALAZA 50 40 Réhabilitation (derivation) ANKORABE FANABANDA 70 5 Réhabilitation (derivation) (MANANKINANY) ANJAHAMARINA 80 70 Réhabilitation (derivation) ANDRAIKETA- 80 40 Réhabilitation (derivation) (VOHILAVA) ANDILANKELY 80 60 Réhabilitation (derivation) SOAN AMBODIMANGA- IERA AMBODIHONGO 120 80 Réhabilitation (derivation) NA (MANANKATAFANA) IVON ANKORAKABE 150 20 Réhabilitation (derivation) GO (MANANKATAFANA) AMBODIVOANIO 90 80 Réhabilitation (derivation) ANAMBORANO 120 30 Réhabilitation (derivation) AMPOEZANA 600 50 Réhabilitation (derivation) SAHAKA 80 30 Réhabilitation (derivation) AMBODILAITRA 80 40 Réhabilitation (derivation) AMPASIMBOLA 60 30 Réhabilitation (derivation) Ensemble des vallées et des bas- SOAN 400 50 Réhabilitation (derivation) fonds de moins de 15 ha IERA NA TOTAL SOANIERANA IVONGO 2 300 735 IVON DIAVOLAMASO 120 40 Réhabilitation (derivation) GO SAHAVOLO 80 10 Réhabilitation (derivation) AMBODIBONARA 180 50 Réhabilitation (derivation) AMBATONANDROKA 60 25 Réhabilitation (derivation) AMBO VOHITSOMANGA 70 5 Réhabilitation (derivation) DIAM ANATARAVODIHAZO 50 15 Réhabilitation (derivation) PANA SAHAFOSA 50 10 Réhabilitation (derivation) SAHONDRONA 50 20 Réhabilitation (derivation) Ensemble des vallées et des bas- 250 60 Réhabilitation (derivation) fonds de moins de 15 ha TOTAL AMBODIAMPANA 910 235 ANTANIFOTSY 550 350 Réhabilitation (derivation) MAROGISA 90 25 Réhabilitation (derivation) MANJATO 850 150 Réhabilitation (derivation) MAROVINANTO 622 300 Réhabilitation (derivation) ANTA AMBORABORA 600 40 Réhabilitation (derivation) NIFO NAMANTOANA 250 120 Réhabilitation (derivation) TSY SAHASOA 300 150 Réhabilitation (derivation) ANTANETILAVA II 300 80 Réhabilitation (derivation) Ensemble des vallées et des bas- 500 80 fonds de moins de 15 ha TOTAL ANTANIFOTSY 4 062 1 295 RANOMENA 150 70 Réhabilitation (derivation) VOHIJINY 600 350 Réhabilitation (derivation) SOAN TANANDAVA 900 350 Réhabilitation (derivation) IERA MAN ANOVE SUD 200 50 Réhabilitation (dérivation) NA OMPA SAHAVE 100 40 Réhabilitation (dérivation) IVON NA GO AMBOHITSARA 100 75 Réhabilitation (dérivation) BEVALAINA 70 45 Réhabilitation (dérivation) VOHIPATSY 100 25 Réhabilitation (dérivation)

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MAHASOA 50 10 Réhabilitation (dérivation) AMBOHIMARINA 40 5 Réhabilitation (dérivation) MAROTOKO 80 45 Réhabilitation (dérivation) SAHABEVAVA-ANDRAVY 50 30 Réhabilitation (dérivation) ANJINJAOMBY-LAKANDAVA 100 50 Réhabilitation (dérivation) SAHALONJY 40 2 Réhabilitation (dérivation) MORONIVO 60 20 Réhabilitation (dérivation) Ensemble des vallées et des bas- 280 45 fonds de moins de 15 ha TOTAL MANOMPANA 2 920 1 212 SAHAFARY 30 28 Réhabilitation (dérivation) FOTSI VOHIBATO 20 14 Réhabilitation (dérivation) ALAN Ensemble des vallées et des bas- 80 10 Réhabilitation (dérivation) ANA fonds de moins de 15 ha TOTAL FOTSIALANANA 130 52 ANTARA 100 20 Réhabilitation (dérivation) ANDA Ensemble des vallées et des bas- 60 10 Réhabilitation (dérivation) PAFIT fonds de moins de 15 ha O TOTAL ANDAPAFITO 160 30 MADIOHONGOTRA 40 8 Réhabilitation (dérivations) AMBA Ensemble des vallées et des bas- 40 8 Réhabilitation (dérivation) HOAB fonds de moins de 15 ha E TOTAL AMBAHOABE 80 16 AMBOAHANGIBE 50 6 Réhabilitation (dérivation) ANTARA 30 10 Réhabilitation (dérivation) ANTE Ensemble des vallées et des bas- NINA 40 4 Réhabilitation (dérivations) fonds de moins de 15 ha TOTAL ANTENINA 120 20

TOTAL SOANIERANA IVONGO 10 682 3 595

District de BEALANANA Longueur des Barrages canaux (km) Nom du site / Rivières Type du Taille Paysage Commune Volume périmètre concernées périmètre (ha) Hauteu 1 2 3 Barrages (millions r (m) de m3) Barrage de Antafiandakan Antafiandaka Est Maevarano retenue 2800 13 2 37 a na Bas fond

Andranomafa Andranomafan Mangindrano Maevarano 250 na 1 a Mangindrano Mangindrano Ankarakarak Ankarakaraka Non Mangindrano Nosimpiso 150 a (Nosimpiso) visité (Nosimpiso) Non Anesika Ambovonomby Anesika 100 Anesika visité Ambodipeso Ambodipeso Ambatori Ambalalemo Non (Ambalalemok Ambovonomby 100 (Ambalalemo ha ka visité a) Barrage de ka) dérivation Ambovonom Ambovonomby Bas fond by Non Ambovonomby Beanatsindra 100 (Beanatsindra) (Beanatsindr visité a) Ambalamotrak Anjozoromado Ambalamotra Ambalamotra Non 100 a sy ka ka visité Anjozoromado Non Antetikala Antetikala 100 Antetikala sy visité Sur la Sur la Non Ambatoriha Est Maevarano 500 Maevarano Maevarano visité Androranga Mangindrano Androranga 100 Androranga Non

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visité Non Ambondrona Ambararatabe Ambondrona 100 Ambondrona visité

Aspersion - Mangindrano Mangindrano Bas fond/ 10 Baiboho 4410 Ambovo Bealanana - 30 Ambovo 7 2 Bedinta Bealanana - 30 Bedinta 7 1 Mantsaborima Mantsaborim Bealanana - 30 7 2,5 dio adio Barrage de Beangezoka Beangezoka retenue Non Bealanana - 50 (Ambodiaran (Ambodiarana) Bas fond visité a) Non Atsambalahy Bealanana - 50 Atsambalahy visité Non Bepilipily Bealanana - 50 Bepilipily visité

Antanambao Bealanana Bealanana 250 Antanambao 2 Bealanan a Bealanana I Bealanana Bealanana 250 Bealanana I 1,5 Non Ambatoriha Bealanana Bealanana 100 Ambatoriha visité Ambodiampan Barrage de Antanambola Antanambola 1 Bealanankely 25 0,8 a dérivation P1 Ambodiampan Bas fond Antanambola Antanambola 2 Bealanankely 25 0,8 a P2 Ambodiampan Antanambola Antanambola 3 Bealanankely 25 0,8 a P3 Ambodiampan Antanambola Antanambola 4 Bealanankely 25 0,8 a P4

Aspersion - Ambodiampan Antanambola Bas fond/ 10 a Baiboho 950 Ambodiampan Non Doany - 50 Doany a visité Ampangadiant Ambodiampan Ampangadia Non - Barrage de 30 any a ntany visité retenue Andilandamb Non Andilandambo Antsamaka - Bas fond 80 o visité Ambodiampan Non Sahognobe - 20 Sahognobe a visité

Non Anjohibe Anjohibe 150 Anjohibe visité Andahoraka Andahoraka Non Ambatosia Antoaka 120 Ambatosi (Antoaka) (Antoaka) visité a Antanambao Antanambao Non Ambatosia Ampandrana 100 (Ampandrana (Ampandrana) visité ) Barrage de Non Lanilezana Ambatosia Lanilezana 50 Lanilezana dérivation visité Bas fond Non Beanatsindra Ambatosia Lanilezana 150 Beanatsindra visité Besomangan Besomangana a Non (Ambohimitsin Ambatosia Lanilezana 100 (Ambohimits visité jo) injo) Ampondramah Ampondrama Non Ambatosia Lanilezana 50 ajoro hajoro visité 118

Sahatsara Sahatsara Ambodiampan Non Anjanaborona Sahatsara 150 Anjanaboron a visité (4 barrages) a (4 barrages) Andriana Ambodiampan Non Andriana (Bealanankel 50 Andriana a visité y) Ambalavelon Ambalavelona Antsamaka Antsamaka 100 0,5 a Sahatsara Sahatsara Non Antsamaka Sahatsara 100 Anketsabe Anketsabe visité Andranomaint Andranomain y Ambatomaint ty Non Antsamaka 30 (Ambatomaint y (Ambatomai visité y) nty) Non Antsamaka Antsamaka Antsamaka 50 Antsamaka visité Anolakely Anolakely Non Antsamaka Amberovero 50 Amberovero Amberovero visité Non Ankisaka Antsamaka Ankisaka 60 Ankisaka visité

Aspersion - Ambalavelona Antsamaka Bas fond/ 10 Baiboho Aspersion - Ambatosia Ambatosia Bas fond/ 10 Baiboho TOTAL 1510

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