APS

Avant-projet sommaire 

du réseau hydroélectrique pour – Ambodiampana –

Projet financé par :

Communes rurales d’Ambatosia – Ambodiampana – Beandrarezona Commune urbaine de

District de Bealanana Région Sofia

Madagascar

______

Auteurs : Rija N. Randrianarivony, Audin M. Rakotovao, Zilia R. Randriamihamina, Harifetra F. Andrianantoandro, Albert Rakotonirina, Aurélie Vogel

Programme Rhyviere Page 2 sur 184 SOMMAIRE DESCRIPTION DE LA SITUATION DU PROJET ...... 6 I. LOCALISATIONS ...... 7 II. ZONE A RACCORDER AU RESEAU ELECTRIQUE ...... 8

1. L’OPCI JIRO : ...... 8 2. LA COMMUNE D’AMBATOSIA ...... 9 3. LA COMMUNE RURALE D’AMBODIAMPANA ...... 10 4. LA COMMUNE RURALE DE BEANDRAREZONA ...... 11 5. LA COMMUNE URBAINE DE BEALANANA ...... 11 6. CONCLUSION : ZONE A RACCORDER ET POPULATION CIBLEE ...... 12 III. DISTANCE ENTRE LES COMMUNES ET LES PRINCIPAUX SITES D’INTERETS ALENTOURS...... 12 IV. PLAN DE LA ZONE A RACCORDER ...... 13

1. COMMUNE D’AMBATOSIA ...... 13 2. COMMUNE D’AMBODIAMPANA ...... 18 3. COMMUNE DE BEANDRAREZONA ...... 21 4. COMMUNE DE BEALANANA ...... 22 ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE DE L’ENERGIE ...... 23 I. METHODOLOGIE ...... 24 II. DESCRIPTION SOCIO ECONOMIQUE GENERALE...... 24

1. RAPPEL : LA ZONE A RACCORDER ...... 24 2. TYPES ET NOMBRE DE CLIENTS ...... 24 3. DEMOGRAPHIE ...... 26 4. CONCLUSION...... 26 III. PRESENTATION ET ANALYSE DES DIFFERENTS USAGERS PAR ZONE ...... 26

A. ZONE RURALE ...... 26 1. MENAGE ...... 26 2. LES ENTREPRISES ...... 38 3. LES SERVICES PUBLICS ...... 49 4. BILAN DE L’ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE ...... 56 B. ZONE URBAINE ...... 57 1. MENAGE ...... 57 2. LES ENTREPRISES ...... 65 3 LES SERVICES PUBLICS ...... 75 4 BILAN DE L’ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE DE LA VILLE DE BEALANANA ...... 81 5 BILAN DE L’ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE DE L’ENSEMBLE DE LA ZONE ...... 82 ETUDE DE LA DEMANDE EN ELECTRICITE ...... 83 I. METHODOLOGIE ...... 84

1. OBJECTIFS ...... 84 2. PRINCIPES DE CALCUL ...... 84 II. PARAMETRES FIXES ...... 85

1. HORIZON DE PROJET ...... 85 2. TAXES ...... 85 3. EVOLUTION DU MONTANT DES TARIFICATIONS ...... 86

Programme Rhyviere Page 3 sur 184 III. PARAMETRES VARIABLES ...... 87

1. TARIFICATIONS ...... 87 2. LES OBJECTIFS DE RACCORDEMENT ...... 88 3. EVOLUTION DE LA DEMANDE ...... 89 IV. SIMULATION ...... 90

1. SCENARIO CHOISI ...... 90 2. RESULTATS ...... 91 V. BILAN DE L’ETUDE DE LA DEMANDE EN ELECTRICITE ...... 97 ETUDES DE LA PUISSANCE A INSTALLER ...... 98 I. ETUDES HYDROLOGIQUES...... 99 II. LA PUISSANCE A INSTALLER ...... 105 ETUDE TECHNIQUE ...... 108 I. ETUDE DU TERRAIN D’IMPLANTATION DES OUVRAGES ...... 109

1. GENERALITES ...... 109 2. ETUDE TOPOGRAPHIQUE ...... 111 II. ETUDE DES OUVRAGES DE GENIE CIVIL ...... 112

1. INTRODUCTION : L’ORCHESTRATION DES INVESTISSEMENTS ...... 112 2. SCHEMA GENERAL DE L’AMENAGEMENT ...... 112 III. DESCRIPTION DES EQUIPEMENTS ELECTROMECANIQUES ...... 122

1. ORGANE D’ISOLEMENT ET DE COUPURE DU DEBIT ...... 122 2. TURBINES ...... 122 3. GENERATEUR ...... 123 4. ACCOUPLEMENT TURBINE/GENERATEUR ...... 123 5. REGULATION DE LA TURBINE ...... 124 6. CONTROLE COMMANDE ...... 124 7. AUXILIAIRES DE LA CENTRALE ...... 124 IV. RESEAU DE TRANSPORT MT ...... 126

1. POSTE DE DEPART ...... 126 2. CARACTERISTIQUES TECHNIQUES DU RESEAU MT DE TRANSPORT D’ENERGIE ...... 126 V. RESEAU DE DISTRIBUTION BT ...... 130

1. CARACTERISTIQUES TECHNIQUES RESEAU BT DE DISTRIBUTION D’ENERGIE ...... 130 ETUDE FINANCIERE ...... 153 I. ELEMENTS DE L’ANALYSE FINANCIERE – HYPOTHESES DE CALCUL ...... 154

1. DEVIS ESTIMATIF ...... 154 2. PLAN DE FINANCEMENT ...... 155 3. MODALITES D’EMPRUNT BANCAIRE ...... 158 4. COMPTE DE RESULTAT PREVISIONNEL ...... 158 5. CASH-FLOWS PREVISIONNELS DU PROJET ...... 160 6. INVESTISSEMENT ...... 161 7. BILAN ...... 161 8. ANALYSE FINANCIERE DU PROJET - RATIOS ...... 161 II. SCENARIOS ENVISAGEABLES ...... 164

Programme Rhyviere Page 4 sur 184 1. OBJECTIFS DU PROJET ...... 164 2. ANALYSE DE SENSIBILITE DE LA TARIFICATION ...... 164 3. ANALYSE DES MODALITES DE FINANCEMENT ...... 167 ETUDE ENVIRONNEMENTALE ...... 169 I. MECANISME DE GESTION SPECIFIQUE DU BASSIN VERSANT ...... 169

1. POURQUOI FAUT-IL UNE GESTION SPECIFIQUE DES BASSINS VERSANTS DES MICROCENTRALES ? ...... 169 2. LES SERVICES HYDROLOGIQUES POUR LES MICROCENTRALES ...... 169 3. LES MENACES SUR CES SERVICES DANS LE CONTEXTE MALGACHE ...... 169 II. PRESENTATION DU BASSIN VERSANT DE LANILEZANA ...... 170

1. LOCALISATION ...... 170 2. LE MILIEU PHYSIQUE ...... 172 3. LE MILIEU SOCIAL AUTOUR DU BASSIN VERSANT ...... 177 4. RESULTATS DES ETUDES / DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENTAUX SUR LE BASSIN VERSANT ...... 178 5. LES ACTIONS ENVISAGEES ...... 181 6. ANNEXES ...... 183

Programme Rhyviere Page 5 sur 184 Description de la situation du projet

La chute d’Andriamanjavona présente une hauteur de 150 mètres de chute brute et un module de 1,1 m3/s. Par les variantes envisageables, la production sera largement supérieure au besoin en électricité des trois communes rurales d’Ambatosia, Ambodiampana et Beandrarezona.

Le APS présenté ici décrit l’électrification par centrale hydroélectrique des communes rurales d’Ambatosia, Ambodiampana et Beandrarezona et de Bealanana ville.

Deux business plan sont présentés :

- L’électrification des 3 communes rurales et Fokontany d’Anandrobato. - L’électrification des 3 communes rurales et Fokontany d’Anandrobato et de la commune urbaine de Bealanana

Le projet financé dans le cadre de l’appel à la candidature cible seulement l’électrification des 3 communes rurales d’Ambatosia, d’Ambodiampana et Beandrarezona et le Fokontany d’Anandrobato de la Commune urbaine de Bealanana, qui ne sont pas sous le périmètre de la concession de la JIRAMA.

Le business plan proposé est réalisé pour l’électrification des 3 communes rurales et Fokontany d’Anandrobato.

Le chef-lieu du District de Bealanana, actuellement sous concession JIRAMA, qui se situe seulement à 1,2 km de ce réseau électrique pourrait pleinement aussi bénéficier de la puissance disponible.

En effet, avec le niveau de service électrique fourni à la ville de Bealanana actuellement, alimentée par une centrale thermique isolée, une connexion future serait bénéfique à toute la zone entière de façon durable avec l’énergie renouvelable.

Carte 1. Situation générale du projet

Programme Rhyviere Page 6 sur 184 I. LOCALISATIONS

Trois communes Rurales dont Ambatosia, Ambodiampana et Beandrarezona sont concernées par le projet. Elles se trouvent dans le District de Bealanana, Région Sofia. Elles se situent au centre du District sur la RN31 qui relie , chef-lieu de la région, à la ville de Bealanana. Pour ces trois chefs-lieux des Communes, Ambatosia et Ambodiampana sont traversées par la RN31 et respectivement à 18 Km et à 14 km avant l’arrivée à Bealanana, tandis que Beandrarezona se trouve à 18 Km au nord-ouest sur une piste rurale.

La chute d’eau d’Andriamanjavona sur la rivière Lanilezana, se situe au sud-est du Fokontany d’Ampandrana dans le village de Beanantsindra, elle accessible par une piste rurale de 7,1 km dont la majeure partie est à aménager.

Coordonnées GPS Présentation générale

Bourg d’Ambatosia: Ambatosia se trouve à 82 km du croisement de la RN6 avec Long: 48°39'35.87"E la RN31. C’est-à-dire 18 km avant d’arriver à Bealanana Latitude : 14°40'33.28"S Alt: 1066 m Bourg d’Ambodiampana: Ambodiampana se trouve à 4 km au nord d’Ambatosia sur Long: 48°40'24.55"E la RN31. C’est-à-dire 14 km avant d’arriver à Bealanana Latitude : 14°38'29.27"S Alt: 1063 m Bourg de Beandrarezona: Beandrarezona se trouve à 18 Km au nord-ouest de Long: 48°41'0.95"E Bealanana sur une piste rurale. Latitude : 14°29'9.89"S Alt: 1121 m Chute d’Andriamanjavona La rivière Lanilezana a une largeur de plus de 10 m et la chute formée de plusieurs cascades qui présentent une Prise d’eau: Centrale: hauteur brute de 130 m pour la première variante et 150 Long : 47° 5’ 0.88’’E Long : 48° 36’ 14,20” E m pour la deuxième. Lat : 20° 59’ 34.58’’S Lat: 14° 43’ 35,60” S Alt : 1167m Alt : 1077 m La chute d’Andriamanjavona se trouve à 7,2 km du village d’Ampandrana dans la commune d’Ambatosia. Elle est

accessible pour les 5 premiers kilomètres par une piste saisonnière (à entretenir) puis par un sentier pédestre de 2,200 km qu’il faudra certainement aménager.

Tableau 1. Coordonnées du site et les principales localités cibles

Programme Rhyviere Page 7 sur 184 II. ZONE À RACCORDER AU RÉSEAU ÉLECTRIQUE

Ce Projet vise à desservir l’électricité à l’ensemble de la zone c’est-à-dire initialement les trois (03) communes rurales et selon l’éventualité future la commune Urbaine de Bealanana. Pour des raisons techniques et financières le projet ne concerne que l’alimentation des chefs-lieux des communes et neuf (09) Fokontany principalement à faible distance du passage de la ligne MT.

Carte 2. Villages raccordés dans le cadre du projet

De par ses caractéristiques, la zone à raccorder se divise en deux : la zone rurale et la zone urbaine.

La zone rurale est formée par les trois (03) chefs lieu des communes rurales et ses sept (07) Fokontany environnant ainsi qu’un (01) Fokontany dans la commune de Bealanana. En tant que zone rurale non électrifiée, chaque foyer utilise comme éclairage soit la lampe à pétrole, la bougie ou la lampe torche LED. Cependant, pour les gros consommateurs d’électricité, la source est constituée principalement par des générateurs individuels dont les groupes électrogènes et les panneaux solaires.

La zone urbaine n’est autre que le chef-lieu de la commune urbaine de Bealanana. Elle est composée de quatre (04) Fokontany. A a différence de la zone rurale, elle est desservie déjà en électricité par un réseau de la JIRAMA. Toutefois, cette dernière, avec une capacité limitée, ne peut pas satisfaire le besoin en électricité de la ville. Le taux de raccordement actuel des ménages à Bealanana est de 33%.

1. L’OPCI JIRO MAZAVA:

L’OPCI ou Organisme Public de Coopération Intercommunale dénommé L’OPCI « Jiro Mazava » regroupe quatre communes concernées par le projet. Le tableau suivant illustre tous les Fokontany dans chaque Commune dont les connexions avec les Fokontany surlignés :

Programme Rhyviere Page 8 sur 184 Ambatosia Ambodiampana Beandrarezona Bealanana Ambatosia Ambodiampana Beandrarezona I Anandrobato Ankijanimavo Anjanaborona Beandrarezona II Ville de Bealanana Ampandrana Betaikankana Amberivery Ambalabe Andriana Ambalapaka Ambohimitsinjo Bemololo Andraratranina Beanatsindra Antanankely Marovato Ambararatabe Centre Ambodisatrankely Ampaminty Ankisaka Nord Andranotakatra Bas Ambodisatrana Anjohibe Ambodirafia Andranotakatra Haut Sandrakotahely Antanambaon’Ampandrana Anaboriana Tableau 2. Liste des Fokontany dans la zone rurale concernée par le projet 2. La commune d’Ambatosia

La commune rurale d’Ambatosia est la plus proche du site de production. La centrale se trouve à Beanantsindra, un des Fokontany dans cette commune. Cependant, parmi les douze (12) Fokontany dans la Commune Rurale d’Ambatosia, seuls six (06) d’entre eux seront à desservis par l’électricité du projet dont Ambatosia, Ankijanimavo, Ambalabe, Ampandrana, Ambohimitsinjo et Beanantsindra.

La répartition des ménages et de la population par chaque Fokontany s’établit comme suit :

Nombre de Nombre de la Fokontany ménages population Ambatosia 768 3 817 Ankijanimavo 320 1 407 Benatsindra 212 969 Ambohimitsinjo 163 718 Ambalabe 165 757 Ampandrana 96 452 Total 1 724 8 120 Tableau 3. Population dans chaque Fokontany bénéficiaire dans la commune rurale d’Ambatosia (source : Rhyviere)

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Cliché 1. Vue du Fokontany de Beanantsindra

3. La Commune Rurale d’Ambodiampana

La Commune Rurale d’Ambodiampana fait partie des Communes bénéficiaires du projet. Cette nouvelle commune est composée de six (06) Fokontany. Toutefois, pour des raisons techniques, seuls trois (03) Fokontany vont être électrifiés : Ambodiampana, Anjanaborona et Betaikankana. La répartition de la population dans chaque Fokontany bénéficiaire s’établit comme suit :

Nombre de Nombre de la FKT ménage population Ambodiampana 646 3 204 Betaikankana 247 1 053 Anjanaborona 521 2 404 Total 1 414 6 661 Tableau 4. Population bénéficiaire dans la Commune d’Ambodiampana (source : Rhyviere)

Cliché2. Vue du Fokontany d’Ambodiampana

Programme Rhyviere Page 10 sur 184 4. La Commune Rurale de Beandrarezona

La Commune Rurale de Beandrarezona est constituée par douze (12) Fokontany. Ce projet d’électrification concerne les deux Fokontany constituant le Chef-lieu de la Commune. La répartition de la population dans chaque Fokontany s’établit comme suit :

Nombre de Nombre de la FKT ménage population Beandrarezona I 603 2 940 Beandrarezona II 347 1 534 Total 950 4 474 Tableau 5. Population dans les Fokontany à Beandrarezona (source : Rhyviere)

Cliché 3. A Beandrarezona le jour du marché

5. La Commune Urbaine de Bealanana

Les quatre (04) Fokontany de la Commune Urbaine de Bealanana avec le Fokontany d’Anandrobato bénéficieront de ce projet.

La répartition de la population dans chaque Fokontany s’établit comme dans les tableaux 6a et 6b :

Nombre de Nombre de la FKT ménage population Bealanana I 306 1 522 Bealanana II 1 150 4 768 Bealanana III 1 380 5 812 Bealanana IV 373 1 761 Total 3 209 13 863 Tableau 6a. Population dans les 4 Fokontany au cœur de Bealanana

Le Fokontany d’Anandrobato se situe en périphérie de Bealanana même s’il fait partie de la commune urbaine.

Programme Rhyviere Page 11 sur 184 Nombre de Nombre de la FKT ménage population Anandrobato 482 2 270 Total 482 2 270 Tableau 6b. Population dans le Fokontany d’Anandrobato – Commune de Bealanana

Cliché 4. La Ville de Bealanana

6. Conclusion : zone à raccorder et population ciblée

Ainsi, la zone à raccorder par le projet se divise en deux : la zone rurale et la zone urbaine. La zone rurale est formée par les trois chefs-lieux des communes rurales d’Ambatosia, Ambodiampana, Beandrarezona avec sept Fokontany dans ces communes et le Fokontany d’Anandrobato, commune de Bealanana, situant à deux kilomètres à l’entrée de la Ville. La zone urbaine n’est autre que la Ville de Bealanana. Ce qui représente une population actuelle de 35 388 habitants d’après le résultat de notre dénombrement.

III. DISTANCE ENTRE LES COMMUNES ET LES PRINCIPAUX SITES D’INTÉRÊTS ALENTOURS

Le tableau 7 ci-dessous décrit les distances entre les communes concernées aux principaux sites d’intérêts alentours :

Éléments Distance Distance de Distance d’Ambatosia Beandrarezona d’Ambodiampana Chute d’Andriamamovoka 7,8 km 13 km 12 km La RN 31 4 km 1,2 km 0 km Réseau MT Jirama Bealanana 30 km 25 km 31 km Tableau 7. Distance entre les localités et les principaux repères

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IV. PLAN DE LA ZONE À RACCORDER

Sur les figures suivantes sont présentés les plans des zones à raccorder dans les villages des communes.

1. Commune d’Ambatosia

1.1. Chef-lieu de la commune d’Ambatosia

Carte 3. Plan du Chef-lieu de la commune d’Ambatosia.

Programme Rhyviere Page 13 sur 184 1.2. Fokontany d’Ampandrana

Carte 4. Plan du village de Beanatsindra et d’Ampandrana

Programme Rhyviere Page 14 sur 184 1.3. Fokontany de Beanantsindra et d’Ambohimitsinjo

Carte 5. Plan du village de Beanatsindra et d’Ambohimitsinjo

Programme Rhyviere Page 15 sur 184 1.4. Fokontany d’Ambalabe

Carte 6. Plan du village d’Ambalabe

Programme Rhyviere Page 16 sur 184 1.5. Fokontany d’Ankijanimavo

Carte 7. Plan du village d’Ankijanimavo

Programme Rhyviere Page 17 sur 184 2. Commune d’Ambodiampana

2.1. Chef-lieu de la commune d’Ambodiampana

Carte 8. Le chef –lieu de la commune d’Ambodiampana

Programme Rhyviere Page 18 sur 184 2.2. Fokontany de Betainkankana

Carte 9. Plan du village de Betainkankana

Programme Rhyviere Page 19 sur 184 2.3. Fokontany d’Anjanaborona

Carte 10. Plan du village d’Anjanaborona

Programme Rhyviere Page 20 sur 184 3. Commune de Beandrarezona

Carte 11. Plan du chef lieu de la commune de Beandrarezona

Programme Rhyviere Page 21 sur 184 4. Commune de Bealanana

Carte 12. Plan du chef-lieu de la commune de Bealanana.

Programme Rhyviere Page 22 sur 184 Etude socio-économique de l’énergie

L’étude socio-économique a pour objectifs :

 de présenter la localité à électrifier ;  de segmenter la population ciblée par le projet en fonction de critères socio-économiques, de la consommation en énergie substituable par l’électricité, de la capacité à payer et de la volonté à payer l’électricité ;

 de calculer de la consommation actuelle (à t0) en énergie substituable par l’électricité par segment (les usages actuels rapportés au kW et au kWh, soit la courbe de charge actuelle équivalent watt des usagers) ;  de calculer la capacité à payer l’électricité par segment (capacité à payer le raccordement et le matériel électrique, capacité à payer les dépenses courantes, fréquence de facturation possible) ;  de calculer la volonté à payer l’électricité par segment (volonté à payer le raccordement et les dépenses courantes suivant le service proposé, fréquence de facturation désiré).

Programme Rhyviere Page 23 sur 184 I. MÉTHODOLOGIE

La zone à raccorder présente deux caractéristiques distinctes, à savoir la zone rurale dont trois (03) chefs lieu de commune rurale et six (06) autres Fokontany, et la zone urbaine dont la commune urbaine de Bealanana. L’enquête socio-économique de la zone rurale a été réalisée en octobre 2015 pendant 2 semaines par 5 enquêteurs et le socio-économiste du programme tandis que celle de la zone urbaine, en décembre de la même année, pendant 2 semaines par 9 enquêteurs et le socio-économiste.

Dans chaque zone, l’enquête a été menée sur un échantillon de la population concernée.

Pour la zone rurale, on a 423 ménages pour l’« enquêtes ménages » (soit 9% des ménages recensés par l’équipe Rhyviere en mois d’août 2015), 83 « enquêtes entreprises » (soit 53% des entreprises réellement en activité repérées lors du recensement de août 2015), 39 enquêtes auprès des services publics dont les CSB, les Mairies, etc… (Soit 46% des services publics repérés lors du recensement d’Août 2015).

Concernant la zone urbaine, on a 333 ménages pour l’« enquêtes ménages » (soit 10% des ménages recensés par l’équipe Rhyviere en mois d’août 2015), 135 « enquêtes entreprises » (soit 41% des entreprises réellement en activité repérées lors du recensement de août 2015), 20 enquêtes auprès des services publics dont les CSB, les Mairies, etc… (Soit 21% des services publics repérés lors du recensement d’Août 2015).

Le protocole d’enquête est disponible sur demande.

II. DESCRIPTION SOCIO ÉCONOMIQUE GENERALE

1. Rappel : la zone à raccorder

Comme mentionnée plus haut, la zone à raccorder se compose de deux zones : la zone rurale et la zone urbaine. La zone rurale est formée par les trois chefs-lieux de la commune rurale d’Ambatosia, d’Ambodiampana et de Beandrarezona, de sept Fokontany au sein de ces communes et un Fokontany de Bealanana à savoir Anandrobato se trouvant au périphérique du chef-lieu.

2. Types et nombre de clients

Les différents types de clients

Au regard de l’électricité, il est important de différencier les ménages, qui ont principalement des besoins liés au confort, les entreprises qui ont des besoins liés à leurs activités économiques et les services publics qui ont également des besoins liés à leurs activités. Suivant ces différents usagers, les besoins d’électricité varient en quantité et en temps (horaire et fréquence).

C’est donc en séparant les ménages, entreprises et services publics que nous avons analysé la demande des localités.

Programme Rhyviere Page 24 sur 184 Cas des entreprises situées dans le lieu d’habitation

Les habitants qui ont une entreprise pouvant potentiellement consommer de l’électricité, travaillent et résident souvent au même endroit (gargote, cinéma, etc.). Ces habitants ont donc potentiellement une consommation électrique « domestique » et une consommation électrique « commerciale », pourtant ils n’auront certainement qu’un bâtiment donc un seul raccordement au réseau.

Pour simplifier l’étude, pour ces clients particuliers, nous avons différencié les consommations « domestiques » des consommations « commerciales », comme s’il s’agissait de deux clients différents.

Cas des ménages résidant dans un bâtiment public

De même, certains habitants résident dans un bâtiment public (école ou hôpital notamment). Dans ce cas-là, ces habitants auront certainement des raccordements différenciés de ceux des bâtiments publics dans lesquels ils résident puisque l’origine des paiements sera certainement différente. Ils sont donc comptés comme des ménages indépendants.

Nombre de clients

Le recensement effectué par le programme a permis d’identifier les différents clients potentiels du réseau (voir Tableau 8a à 8c ci-dessous). Zone rurale :

COMMUNE FKT Ménage Entreprise Bâtiment Public Total Beandrarezona Beandrarezona 950 31 16 997 Ambodiampana Ambodiampana 646 31 12 689 Ambodiampana Betaikankana 247 8 6 261 Ambodiampana Anjanaborona 521 15 13 549 Ambatosia Ambatosia 768 37 14 819 Ambatosia Ankijanimavo 320 10 5 335 Ambatosia Benatsindra 212 2 1 215 Ambatosia Ambohimitsinjo 163 1 4 168 Ambatosia Ambalabe 165 8 5 178 Ambatosia Ampandrana 96 5 3 104 Bealanana Andranobato 482 8 6 496 Total 4570 156 85 4811 Tableau 8a. Nombre de clients potentiels du réseau par type de client et par Fokontany.

Le Fokontany d’Anandrobato, de la commune urbaine de Bealanana, est intégré dans la zone rurale du fait qu’il est d’un part écarté de la Ville et d’autre part il n’est pas connecté par l’actuel réseau de la JIRAMA.

Par commune, on a : Commune Beandrarezona Ambodiampana Ambatosia Bealanana Total Ménage 950 1414 1724 482 4570 Entreprise 31 54 63 8 156 Bâtiment Public 16 31 32 6 85 Total 997 1499 1819 496 4811 Tableau 8b. Types et nombre de clients par commune

Programme Rhyviere Page 25 sur 184

Zone urbaine :

Fokontany Nombre de ménage Entreprise Service Public Bealanana I 306 7 8 Bealanana II 1 150 92 10 Bealanana III 1 380 211 42 Bealanana IV 373 7 4 Total 3 209 317 64 Tableau 8c. types et nombre de clients dans la ville de Bealanana

3. Démographie

La zone concernée par le projet enregistre actuellement 35 388 habitants dans l’ensemble. Soit 21 525 habitants dans la zone rurale et 13 863 habitants dans la Ville de Bealanana.

Le taux d’accroissement démographique dans l’ensemble du pays s’élève à 2,68%1.

4. Conclusion

Ainsi, selon les considérations précédentes les différents usagers sont les suivants :

Ménage Entreprise Bâtiment Public Total Zone rurale 4570 156 85 4811 Zone urbaine 3209 317 64 3590 Total 7779 473 149 8401 Tableau 9. Bilan du nombre total de clients

III. PRESENTATION ET ANALYSE DES DIFFERENTS USAGERS PAR ZONE

A. Zone rurale

1. Ménage

1.1. Segmentation

L’observation socio-économique permet d’avancer que dans l’ensemble, les villages concernés par le projet présentent des caractéristiques socio-économiques plus ou moins homogènes. Ainsi, avec les 4570 ménages de la zone rurale à raccorder, l’échantillon de taille 423 ménages sont considérés comme représentatifs.

1 Source : INSTAT, 2014

Programme Rhyviere Page 26 sur 184 Pour être plus objectif et pour simplifier l’analyse des résultats nous avons segmenté les ménages suivant leurs comportements face à l’électricité : la consommation mensuelle et le budget affecté à l’énergie.

1.2. Segmentation socio-économique des ménages

Avec les outils d’Excel et du logiciel Sphinx, l’analyse par bornes de la consommation mensuelle permet de définir six (06) types d’usagers.

De par cette analyse, certaines corrélations positives sont constatées aux niveaux des plusieurs variables socio-économiques : la possession des matériels électriques, la caractéristique de l’habitat et le domaine d’activité.

Energie Catégories catégorie Types d' consommée des Segmentation Habitat socioprofessio Biens possédés usagers Moyenne ménages nnelle mensuelle (Wh) Maison en terre; Ouvrier Toit en paille; agricole; 1 12% 1 212 Radio - Maison en Tâcheron mauvaise état journalier Ménages Ouvrier défavorisés agricole; Maison en terre; 2 25% 3 113 Tâcheron Radio, Lampe Torche Toit en paille; journalier; Etudiant Maison en terre ou Cultivateur; en Brique; Toit en Petit Radio, Lampe Torche, 3 18% 4 798 paille ou en Tôle; commerce; Téléphone Maison en Etudiant Ménages mauvaise état moyens Cultivateur; Maison en terre ou Petit Radio, Lampe Torche, 4 39% 9 746 en Brique; Toit en commerce; Téléphone paille ou en Tôle Salariés Radio, Lampe Torche, Cultivateur; Téléphone, salon; Maison en Brique; commerce; 5 3% 24 466 Télévision; Lecteur; Toit en Tôle Salariés; Panneau solaire; Fonctionnaire Ampoule Ménages Radio, Lampe Torche, aisés Téléphone, salon; Maison en Brique; Cultivateur; Armoire; Télévision; Toit en Tôle; commerce; 6 1% 48 888 Lecteur; Panneau Maison en bon Salariés; solaire; Ampoule; état Fonctionnaire Groupe électrogène; Voiture; Moto Tableau 10. Segmentation socioéconomique des ménages

Programme Rhyviere Page 27 sur 184 1.3. Analyse du comportement des ménages vis-à-vis de l’électricité

L’analyse par bornes de la consommation mensuelle des ménages a été réalisée en tenant compte non seulement de la problématique énergétique, mais également de la capacité et de la volonté à payer de la population. Pour les six (06) types d’usagers définis ci-dessus et pour faciliter l’analyse des résultats, ces types d’usagers sont ensuite regroupés deux par deux pour avoir trois catégories de consommateur plus standards : Consommateurs faibles, Consommateurs intermédiaires et Consommateurs importants.

Moyenne de Moyenne de Effectif par Proportion par Budget Energie l’énergie Moyenne de Prix Sous Catégorie Catégorie de mensuel total consommée actuel au kWh- catégories Consommation Consommateur (MGA) mensuelle (Wh) équivalent 1 562 12% 3 557 1 212 3 662 2 1 156 25% 6 052 3 113 1 976 3 843 18% 10 154 4 798 2 131 4 1 804 39% 12 033 9 746 1 255 5 151 3% 109 036 24 466 4 014 6 54 1% 22 221 48 888 448 Total général 4 570 100% 12 462 7 057 1 977 Tableau 11. Energie consommée et budget en énergie mensuel

Conclusion En conclusion, voici la segmentation de la population vis-à-vis du projet d’électrification :

Moyenne de l’énergie Catégories des ménages Sous catégories Effectif Segmentation consommée mensuelle (Wh) 1 562 12% 1 212 Ménages défavorisés 2 1 156 25% 3 113 3 843 18% 4 798 Ménages moyens 4 1 804 39% 9 746 5 151 3% 24 466 Ménages aisés 6 54 1% 48 888 Total général 4 570 100% 7 057 Tableau 12. Bilan de segmentation des ménages

1.4. La courbe de charge actuelle des ménages

1.4.1 Principes de calcul Nous proposons ici la courbe de charge « équivalent watt » actuelle de la zone à raccorder. Elle se base sur le calcul d’équivalence électrique des différents usages énergétiques actuels de la population qui sont substituables par l’électricité.

Programme Rhyviere Page 28 sur 184 Les usages substituables par l’électricité sont les dépenses énergétiques liées à l’éclairage, aux médias et aux activités utilisant des moteurs (petites industries, décortiqueuses, etc.). Le bois et le charbon, c'est-à-dire les besoins de chauffage pour la cuisson, n’ont pas été pris en compte dans le calcul. En raison des puissances électriques demandées pour ces usages, le coût de l’électricité est en effet bien plus élevé que l’utilisation traditionnelle du bois de chauffe pour les mêmes usages2. Le Tableau 13. ci-dessous décrit les puissances utilisées pour le calcul de la consommation électrique du village. Il sert de base à toutes les simulations de la consommation électrique suivantes (pour les ménages, mais aussi les entreprises et les services publics). Usages Puissance (Watt) Catégories d’usagers Lampe pétrole 20 Ménages, entreprises Bougie 20 Tous Lampe torche 20 Tous Lampe solaire 20 Tous Ampoule 20 Tous Radio 10 Tous Radio cassette 20 Tous Chaine HIFI 120 Ménages, entreprises, églises Poste téléviseur 110 Ménages, entreprises Amplificateur 80 Ménages, entreprises, églises Lecteur VCD 80 Ménages, entreprises, églises Réfrigérateurs /Congélateurs électriques 120 Entreprises, CSB Ordinateurs 250 Ménages, entreprises, écoles Imprimantes 100 Ménages, entreprises, écoles Machine à coudre 120 Ménages, entreprises Fer à repasser à charbon et électrique 1200 Ménages, entreprises Synthétiseur 100 Ménages, entreprises, écoles Radio BLU 100 CSB, Gendarmerie Décortiqueuse 9 000 Entreprises Tableau 13. Standardisation des puissances demandées par les appareils

Durant les enquêtes, chaque ménage interrogé a décrit les appareils de la liste ci-dessus qu’il utilisait (et leurs nombres), les heures et la fréquence d’utilisation (tous les jours, une fois par semaine, etc.). Selon le tableau ci-dessus, ces usages ont été convertis, heure par heure, en puissance et énergie, pour dresser « la courbe équivalent watt » de chaque entité enquêtée.

Ainsi, les courbes obtenues sont les courbes de charge journalière moyenne actuelle en énergie substituable par l’électricité des entités enquêtées (ce travail a été fait pour les ménages, les entreprises et les services publics).

2 Il est d’ailleurs à noter qu’une grande majorité de la population n’achète pas de bois de chauffe mais le collecte. En moyenne à 86% des ménages collectent le bois, ce chiffre atteint 93% dans la province de Fianarantsoa. Source : Recensement des Communes, Programme Ilo, Cornell University/FOFIFA/INSTAT, 2001, in « Agriculture, pauvreté rurale et politiques économiques à Madagascar », Bart Minten ; Jean Claude Randrianarisoa ; Lalaina Randrianarison. 2003.

Programme Rhyviere Page 29 sur 184 La somme de toutes ces courbes est la courbe de charge moyenne journalière actuelle « équivalent watt » du village.

Attention : cette courbe ne prend en compte ni les tarifs futurs de l’électricité ni l’évolution de la consommation dans le temps. Elle ne présente que la courbe énergétique actuelle du village rapporté à des Watts. L’analyse complète de la demande est présentée dans la partie « Etude de la demande » ci-après.

1.4.2 Usages Les principaux usages des ménages sont les suivants : L’éclairage

L’éclairage domestique En utilisant la lampe pétrole, la bougie, la lampe torche, l’ampoule solaire et l’ampoule électrique, tous les ménages s’éclairent tous les soirs à partir de 18h et jusqu’à 21h30 environ. Les plus riches et s’éclairent jusqu’à 22h ou 23h.

De nombreux ménages laissent s’éclairer toute la nuit pour leur sécurité surtout ceux qui utilisent la lampe pétrole, la lampe torche et la lampe solaire.

Les lampes torches Avec ses multiples formes, les lampes torches connaissent actuellement un autre usage, c’est « l’éclairage domestique ». Les ménages utilisent les lampes torches pour éclairer l’intérieur de la maison. Comme le prix de ce matériel est à la portée de tous, on observe que 77% des ménages en possèdent. Selon nos enquêtes, près de 17% des ménages les plus défavorisés possèdent de lampe torche, 90% pour les ménages moyens et ceux plus aisés. Les médias

La radio et la radio « carte » Deux chaines radio en onde courte existent dans la zone : la Radio Nationale Malagasy (RNM) et la Radio de FM de Bealanana (RFB). Selon nos enquêtes, 55% de la population enquêtée possède une radio. Les ménages ruraux bénéficient aussi du développement de l’informatique. En effet, la « Radio carte » ou radio muni d’un port USB et/ou un lecteur Carte micro-SD moyennant d’un prix raisonnable se propage dans le milieu rural. Ces cartes micro-SD contiennent des musiques dont l’introduction est un créneau pour les multiservices.

Les fréquences d’utilisation sont aléatoires et difficilement appréciables, cependant, matin, midi ou soir, la majorité de la population l’écoute plusieurs heures par jour.

La radio cassette et la chaine HiFi Environ 1% des ménages enquêtés possèdent une radio cassette et 1% possèdent une chaine HiFi. Ces chiffres concernent principalement les ménages moyens et ménages aisés. Ces matériels sont utilisés occasionnellement.

Téléviseurs et lecteurs VCD Selon nos enquêtes, 14% des ménages possèdent un téléviseur et 10% utilisent un lecteur VCD. Dans la localité, on capte bel et bien la chaine TV nationale. D’ailleurs avec le décodeur et antenne capteur des chaines par satellite, des familles riches s’en procurent. Chaque séance de visionnage dure environ

Programme Rhyviere Page 30 sur 184 2h. La fréquence de visionnage est assez aléatoire et varie de quelques fois par semaine à quelques fois dans l’année et en général le week-end et le soir.

Autres Les autres appareils sont des appareils qu’on ne retrouve qu’en faible quantité dans le village et qui sont utilisés occasionnellement : réfrigérateurs domestiques, ordinateur et imprimante, ventilateur, etc.

Bilan par segment

Le tableau 14 décrit par segment les différents usages substituables par l’électricité des ménages de la zone cible. Types d’usagers / Consommateurs Consommateurs Consommateurs Usage faibles moyens importants Eclairage X X X Radio X X X Vidéo : TV et DVD X X Autres X Tableau 14. Usages énergétiques des ménages substituables par l’électricité

1.4.3 Courbe de charge domestique Tous les usages déclarés par les ménages, leurs horaires et fréquences d’utilisation ont été pris en compte pour le calcul de la courbe de charge présenté sur le graphe 1suivant.

Graphe 1. Courbe de charge énergétique actuelle des ménages en équivalent watt.

Cette courbe de charge est issue des usages déclarés par les ménages domestiques.

1.4.4 Conclusion : Consommation actuelle d’énergie chez les ménages Voici, en résumé, les niveaux de consommation actuelle d’énergie substituable par l’électricité des ménages :

Programme Rhyviere Page 31 sur 184 Consommateurs Consommateurs Consommateurs Types d’usagers faibles intermédiaires importants

Catégories des ménages 1 2 3 4 5 6

Consommation énergétique actuelle par ménage (kWh/mois) 1,2 3,1 4,8 9,8 24,5 48,9 Tableau 15. Consommation moyenne mensuelle par catégorie des ménages

Soit pour la totalité de la population :

Consommation énergétique actuelle des ménages 32 248 kWh/mois Pointe de puissance actuelle des ménages 293 kW Bilan de la consommation énergétique actuelle des ménages en équivalent watt

1.5. La capacité à payer l’électricité

1.5.1 Principes de calcul La « capacité à payer l’électricité » est le montant des dépenses du ménage qui sont allouées aux énergies substituables par l’électricité aujourd’hui.

Elle se divise en trois :

 la capacité à payer le matériel électrique ou le matériel substituable par du matériel électrique (typiquement les lampes à pétrole qui seront remplacées par des ampoules) ;

 la capacité à payer les consommations énergétiques courantes substituables par l’électricité (pétrole, bougies, carburant, piles) ;

 la capacité à payer l’éclairage (pour pouvoir évaluer le prix et la consommation de la solution au « forfait 1 lampe », voir plus loin) ;

En théorie, la somme de la capacité à payer le matériel et de la capacité à payer les consommations énergétiques courantes est la part minimum du budget des ménages qui pourra demain être alloué à l’électricité, tant pour se payer le raccordement au réseau, s’acheter du matériel électrique que pour payer la facture mensuelle.

Pour l’évaluation de la demande, nous avons mis en parallèle, d’une part la capacité à payer le matériel avec le montant des coûts de raccordement à proposer ; et d’autre part la capacité à payer les consommations énergétiques courantes avec le montant des factures électriques mensuelles futures.

Pour l’évaluation de la capacité à payer le matériel substituable par l’électricité, nous avons choisi de demander le montant des investissements réalisés au cours des 5 dernières années. Ceci d’une part afin de faire une moyenne plus juste (il se peut très bien qu’un ménage n’ait rien acheté l’année en cours mais ait fait un investissement plus important l’année précédente), mais aussi car il nous a semblé qu’au-delà de 5 ans, il est plus difficile de se souvenir des achats réalisés. Cependant, vu la difficulté d’obtenir une information fiable sur la capacité à payer le matériel cette information est bien sûr à prendre à titre indicatif.

Programme Rhyviere Page 32 sur 184 Ainsi, pour l’évaluation des coûts de raccordement, les propositions se basent donc en priorité sur la « volonté à payer le raccordement » (voir plus loin).

Par ailleurs, associés avec « la volonté à payer » (voir ci-après), la « capacité à payer » est une des bases du calcul de l’étude tarifaire et d’évolution de la demande et de l’étude financière (voir plus loin).

1.5.2 Capacité à payer le matériel Le matériel électrique ou substituable par l’électricité

Les quatre types d’achats de matériels électrique ou substituable par l’électricité des ménages, sont :

 les générateurs d’énergie électriques : panneau solaire, batterie et groupe électrogène ;

 les supports d’éclairage: lampe à pétrole, lampe torche et ampoule ;

 les loisirs: radio, radiocassettes, lecteur VCD, TV, amplificateur, téléphone ;

 les autres appareils minoritaires : mixer et ventilateur.

Comme dans tous les milieux ruraux malgaches, les produits de l’art musical conjugué avec la propagation des matériels électriques et informatiques commencent à trouver leurs places dans l’ensemble de ces trois villages. Ce qui explique la part des dépenses allouées par ménages aux achats des matériels électroménagers et aux loisirs. On peut illustrer les exemples suivant : Téléphone, Radio Carte, vidéo (TV et lecteurs VCD/DVD), Ordinateur, Panneau solaire, etc. Leurs utilisations pourraient connaitre une forte croissance après l’introduction de l’électricité dans le village. Capacité à acheter du matériel électrique :

Le calcul présenté dans le Tableau 16 ci-dessous se base sur la somme des investissements fait pendant les 5 dernières années.

Consommateurs Consommateurs Catégorie d’usagers Consommateurs faibles intermédiaires importants Sous Catégories 1 2 3 4 5 6 Effectif par catégorie 562 1 156 843 1 804 151 54 Capacité à acheter du matériel par ménage (somme sur les 5 dernières années) en MGA 45 030 54 102 55 833 193 167 613 750 301 000

Tableau 16. Capacité des ménages à acheter du matériel électrique sur les 5 dernières années

1.5.3 Capacité à payer les besoins d’électricité par mois L’éclairage

Les lampes à pétrole : « Jiro Kapoaka ou jiro pétrole » La lampe à pétrole est de loin l’éclairage le plus répandu puisqu’il est le moins cher. Cependant, cet éclairage par sa très faible qualité et les vapeurs toxiques qu’il dégage, nuit à la santé des yeux et des poumons.

Programme Rhyviere Page 33 sur 184 Aujourd’hui, le prix du litre de pétrole lampant s’élève à 2 400 Ar. L’éclairage par lampe à pétrole revient à 100 Ar/soir/lampe en moyenne, soit 3 000 Ar/mois/lampe (prix qui varie suivant la durée de l’éclairage désirée).

Les bougies Certains ménages peuvent se permettre d’utiliser la bougie pour assurer un éclairage de meilleur qualité que la lampe à pétrole et ne nuit pas à la santé. L’utilisation des bougies est constatée chez les étudiants.

Sur le marché local, le prix de la bougie varie suivant sa taille : le petit modèle (PM) est vendu à 300 Ar la tige, tandis que pour le grand modèle (GM) s’élève à 600 Ar. Un ménage utilise une bougie pour un ou deux jours. Ainsi, l’éclairage par bougie revient à 300 Ar/soir/bougie environ, soit 9 000 Ar/mois/pour une bougie tous les soirs (prix qui, évidemment, varie suivant la durée d’éclairage).

Les ampoules électriques domestiques L’utilisation de groupes électrogène à usage privé reste de manière irrégulière. En général lorsque leurs propriétaires désirent regarder la TV ou la vidéo dans le soir, les groupes alimentent aussi une ou deux ampoules en même temps.

Il est assez difficile d’évaluer avec précision le coût de l’éclairage par groupe électrogène, mais selon nos enquêtes, nous pouvons l’estimer à 100 Ar/heure par ampoule de 24 W (basse consommation), ce qui nous conduit à environ 400 Ar/soir/ampoule soit 12 000 Ar/mois pour une ampoule fonctionnant tous les soirs.

Les ampoules solaires Les panneaux solaires, avec leurs dimensions plus variées, constituent une alternative pour le milieu rural face au besoin d’énergie. Le charge de téléphone, l’alimentation de radio et des matériels électroniques et l’éclairage, tels sont les multiples usages des panneaux solaires. L’utilisation de ces équipements est gratuite une fois le kit solaire (panneau solaire et équipement électrique) est acheté.

Les piles pour les torches L’utilisation de lampe torche pour l’éclairage fait partie d’une pratique quotidienne des ménages dans la zone. Selon nos enquêtes qualitatives, les ménages qui ont une lampe-torche, dépensent en moyenne 2 000Ar/mois pour les piles de la lampe.

Les médias

La radio Les radios fonctionnent avec des piles R20 qui coûtent 600 Ar. Les ménages qui ont une radio dépensent en moyenne 1 800 Ar/mois pour les piles de leur radio.

Téléviseurs et lecteurs VCD Les téléviseurs sont alimentés soit par des groupes électrogènes soit par les panneaux solaires. Suivant nos enquêtes, les ménages qui possèdent une télévision dont l’alimentation est assurée un groupe électrogène, consomment environ 1 litre d’essence par séance de vidéo soit 3 800 Ar/séance de 2h.

Bilan par segment

Programme Rhyviere Page 34 sur 184 Les sources énergétiques substituables par l’électricité consommées par les ménages répertoriées dans le tableau suivant :

Catégories Consommateurs Consommateurs Consommateurs d’usagers faibles intermédiaires importants Sous Catégories 1 2 3 4 5 6 Effectif par 562 1 156 843 1 804 151 54 catégorie Pétrole Pétrole lampant, Pétrole lampant, Pétrole lampant, Bougie, Bougie,

Pétrole lampant, Bougie, Pile, Pile, Dépenses Pétrole lampant, Bougie, Piles Solaire Solaire lampant Piles Piles Solaire Carburant Carburant Tableau 17. Sources énergétiques utilisées par sous-catégorie

Capacité à payer les besoins d’électricité par mois

Pour chaque ménage interrogé, toutes les dépenses relatives aux consommations énergétiques mentionnées ci-dessus ont été ramené à une dépense mensuelle (le pétrole lampant est souvent acheté tous les jours) et additionnées. Les résultats sont résumés dans le tableau 18.

Consommateurs Consommateurs Types d’usagers Consommateurs faibles intermédiaires importants Catégories des ménages 1 2 3 4 5 6 Effectif par catégorie 562 1 156 843 1 804 151 54 Capacité à payer les besoins d’électricité par mois par ménage(MGA) 3 557 6 052 10 154 12 033 41 014 22 221 Tableau 18. Capacité des ménages à payer les besoins mensuels d’électricité

Capacité à payer les besoins d’éclairage par mois

La tarification forfaitaire « 1 lampe » sera à proposer lors de l’exploitation. Il s’agit d’une lampe fluorescente pouvant fonctionné 24h/24h pendant 1 mois.

Pour calculer le coût de ce forfait, il est important de connaître la capacité des ménages à payer l’éclairage seulement. Dans le Erreur ! Source du renvoi introuvable. seules les consommations énergétiques concernant l’éclairage ont été prises en compte. Consommateurs Consommateurs Consommateurs Catégorie d’usagers faibles intermédiaires importants Sous Catégories 1 2 3 4 5 6 Capacité à payer les besoins d’éclairage par mois par 2 603 4 612 6 388 6 789 4 886 301 ménage (MGA) Tableau 19. Capacité des ménages à payer les besoins mensuels d’éclairage

Programme Rhyviere Page 35 sur 184

1.5.4 Conclusion : capacité à payer l’électricité Voici donc en résumé, la capacité à payer l’électricité des ménages par segment :

Consommateurs Consommateurs Types d’usagers Consommateurs faibles intermédiaires importants Catégories des ménages 1 2 3 4 5 6 Capacité à acheter du matériel par ménage (somme sur les 5 dernières 45 000 54 000 55 833 193 167 613 750 300 000 années) (MGA) Capacité à payer les besoins d’électricité par mois par ménage 3 557 6 052 10 154 12 033 41 014 22 221 (MGA) Capacité à payer les besoins d’éclairage par mois par ménage 2 603 4 612 6 388 6 789 4 886 301 (MGA) Tableau 20. Capacité à payer des ménages par segment Soit pour la totalité des ménages :

Capacité de l’ensemble des ménages à payer les besoins d’électricité : 46 655 548 Ariary/mois

1.6. La volonté à payer l’électricité

1.6.1. Principes de calcul La « volonté à payer l’électricité » est le montant des dépenses que le ménage déclare vouloir payer pour les différents services électriques proposés.

Suivant les services électriques que nous avons proposés lors des enquêtes (compteur classique et forfait3), la « volonté à payer l’électricité » se divise en quatre :

1. la volonté à payer le raccordement au compteur électrique ; 2. la volonté à payer la facture électrique mensuelle au compteur ; 3. la volonté à payer le raccordement au forfait; 4. la volonté à payer la facture mensuelle au forfait.

Pour obtenir les valeurs les plus fiables, nous avons utilisé la méthode des « enchères itératives décroissantes ».

Les volontés à payer les raccordements permettent d’évaluer les prix à proposer pour les raccordements aux différents services proposés.

3 Ces tarifications sont celles recommandées dans le « Cahier des charges des réseaux hydroélectriques ruraux à Madagascar », voir également la partie « tarification » pour plus d’information.

Programme Rhyviere Page 36 sur 184 Par ailleurs, comme nous le mentionnons plus haut, associés avec « la capacité à payer », la « volonté à payer » servira comme base du calcul de l’étude tarifaire et de l’évolution de la demande ainsi que l’étude financière (voir plus loin).

1.6.2. Volonté à payer la tarification au compteur Les résultats sont présentés dans le tableau 21 suivant :

Consommateurs Consommateurs Types d’usagers Consommateurs faibles intermédiaires importants Catégories des ménages 1 2 3 4 5 6 Effectif par catégorie 562 1 156 843 1 804 151 54 Volonté à payer le raccordement compteur en Ariary 57 083 42 540 41 765 46 328 80 714 80 000 Volonté à payer la facture mensuelle au compteur 3 729 3 195 13 843 15 163 21 429 17 600 Tableau 21. Volonté des ménages à payer la tarification au compteur

Si l’enquête a montré que la majorité des ménages (62%) souhaitaient se raccorder au compteur, les réponses à prendre principalement en considération sont celles des ménages qui vont potentiellement se raccorder au service proposé, c'est-à-dire ici, les réponses des consommateurs intermédiaires et importants.

En comparant, la capacité à payer et la volonté à payer l’électricité, on constate que globalement, tous les ménages voulaient payer plus de l’électricité que ce qu’ils dépensent actuellement en énergie pour les mêmes usages, sauf pour les ménages défavorisés qui sont handicapés par à la méconnaissance du montant exacte de leurs dépenses énergétiques mensuelles. Cela est dû à l’idée de vouloir profiter de l’arrivé de l’électricité pour le bien-être et de mener une vie meilleure.

1.6.3. Volonté à payer la tarification au forfait La tarification au forfait que nous proposons combine les avantages d’un service techniquement simple à gérer pour l’opérateur, et économiquement faible à acquérir et à gérer pour les ménages ruraux. Les ressources de ces derniers sont limitées, aléatoires. Ils n’ont pas l’expérience de la gestion de l’électricité et des factures. Par ailleurs, l’éclairage est également aujourd’hui le besoin énergétique prioritaire des ménages. Il en est ainsi de même pour l’accès à l’information.

La volonté à payer le forfait 1 lampe et son raccordement est présenté dans le tableau suivant. Plusieurs formes de solution tarifaire peuvent être proposées selon la capacité des ménages ciblés, à savoir le forfait 2 lampes ou 2 lampe plus 1 radio.

Consommateurs Consommateurs Consommateurs Types d’usagers faibles intermédiaires importants Catégories des ménages 1 2 3 4 5 6 Effectif par catégorie 562 1 156 843 1 804 151 54 VAP le raccordement au forfait lampe MGA 7 667 8 818 11 818 11 760 Volonté à payer la facture mensuelle au forfait une lampe MGA 1 979 1 842 2 964 3 424 Tableau 22. Volonté des ménages à payer la tarification au forfait

Programme Rhyviere Page 37 sur 184 Comme précisé plus haut, les réponses à prendre principalement en considération sont celles des ménages qui vont potentiellement se raccorder au service proposé, c'est-à-dire ici, les réponses des consommateurs faibles.

La remarque précédente concernant la différence entre la volonté et la capacité à payer l’électricité s’applique également à l’éclairage.

1.6.4. Conclusion

Voici donc en résumé ce qu’il faut retenir sur la volonté à payer l’électricité des ménages :

 Un montant de raccordement au compteur de 48 000 Ar permettra de raccorder tous les consommateurs intermédiaires et importants à cette tarification  Un montant de raccordement au forfait 1 lampe de 8 000 Ar permettra de raccorder tous les consommateurs faibles à cette tarification

 Le montant du forfait 1 lampe doit se situer aux alentours de 1 900 Ar/mois

 Selon la volonté à payer des ménages les recettes mensuelles attendues seront d’environ 46 451 430 Ar/mois

2. Les entreprises

2.1. Présentation des activités économiques

2.1.1. Ambatosia, Ambodiampana et Beandrarezona, une zone productive

Chaque chef-lieu de la Commune accueille un marché dynamique : le Lundi pour le Village de Beandrarezona, Mercredi pour Ambodiampana et Jeudi pour Ambatosia. Le jour du marché est un événement socio-économique important où se rencontrent les vendeurs et les acheteurs.

Programme Rhyviere Page 38 sur 184

Cliché 6. De l’ail, Ankijanimavo Cliché 5. Marché d’Ambatosia

Cliché 7. Une épicerie à Ambodiampana Cliché 8. Décortiqueuse à Beandrarezona

2.1.2. L’agriculture

C’est une zone à forte potentielle agricole. Le riz, l’arachide, le maïs, l’oignon, l’ail sont des productions importantes. L’arrivé de l’électricité va développer certainement des activités de transformation des produits locaux dans la zone.

2.1.3. L’artisanat

Dans la zone d’intervention du projet, on trouve plusieurs artisans : des électromécaniciens, des menuiseries. Actuellement, ces artisans font manuellement leurs travails. L’électrification de cette zone va induire une externalité positive sur le développement de la zone.

2.1.4. Le commerce

Seuls les chefs-lieux de commune existent chacun de marché communal. Il existe un jour de marché pour chaque commune. Pendant le jour de marché, les gens du village et ceux des autres se précipitent soient pour vendre des produits agricoles et artisanales soient pour en acheter.

Programme Rhyviere Page 39 sur 184 2.1.5. Bilan

Lors du dénombrement, l’équipe du projet a identifié 156 petites entreprises individuelles. En effet, le tableau suivant récapitule les activités économiques de ces entreprises : Type Description Les décortiqueuses à riz Dans les 3 chefs-lieux des communes et les 8 Fokontany concernés par le projet, on enregistre 17 décortiqueuses qui sont toutes fonctionnelles. Les gargotes 64 gargotes sont repérées dans la zone. Les épiceries 56 épiceries se sont éparpillées dans la zone. Les cinémas 10 cinémas dont 2 par chef-lieu de commune qui fonctionnent tous les jours et 1 par Fokontany pour 4 Fokontany qui fonctionnent 2 fois par semaine Les artisans 2 électromécaniciens, 3 menuiseries sont recensés dans la zone. Services 3 multiservices et 1 micro finance sont repérées à Ambatosia et Ambodiampana Le marché Il existe un marché ouvert à Ambatosia et à Ambodiampana. Jour du marché : 1 jour par semaine pour chaque Chef-lieu de commune, les rues sont animées par un grand marché qui attire toute la région. Tableau 23. Récapitulation des activités économiques de la zone

2.2. Segmentation

Comme nous l’avons vu ci-dessus, la zone à raccorder compte 156 entreprises qui sont fonctionnelles lors de notre enquête. Comme pour les ménages, pour simplifier l’analyse des résultats, nous avons segmenté ces entreprises suivant leurs comportements face à l’électricité : la consommation mensuelle et le budget affecté à l’énergie.

2.2.1. Segmentation socio-économique générale Pour effectuer la segmentation socio-économique de cette population nous avons réalisé une analyse sur Excel et sur Sphinx.

Cinq types d’entreprises ont été définis à la suite de notre analyse en se basant bien sûr à leurs consommations en énergie. Cette analyse a mis en évidence certaines corrélations positives aux niveaux des plusieurs variables socio-économiques : Domaines d’activités et Biens possédés.

Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Types d'usagers très faibles faibles moyens importants importants Catégories 1 2 3 4 5 d'entreprise Segmentation des 47,25% 33,75% 4,05% 4,05% 10,90% entreprises Energie moyenne mensuelle 711 6 001 18 920 128 000 1 168 694 consommée (Wh) Epicerie; Commerce ; Activités Dépôt de Restauration; médicament ; Projection film; Gargote; Bar Micro finance Microédition Menuiserie Décortiquerie

Programme Rhyviere Page 40 sur 184 Lampe torche; Radio; Ampoule électrique; Biens possédés Lampe à Lampe à Tv et Lecteur, Ampli pétrole, Lampe pétrole, Lampe et baffle; Ordinateur torche, Radio torche; Radio et Imprimante Machine à bois Décortiqueuse Tableau 24. Segmentation socio-économique des entreprises

2.2.2. Analyse des dépenses énergétiques Comme pour les ménages, une analyse sur le logiciel sphinx a ensuite été réalisée en tenant compte en plus de la problématique énergétique, en plus des indicateurs précédents, elle prend en compte la capacité et la volonté à payer des entreprises, c’est donc la répartition la plus fiable vis-à-vis du projet d’électrification.

Les résultats de cette segmentation sont mentionnés dans le tableau ci-dessous :

Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Types d'usagers très faibles faibles moyens importants très importants

Catégories d'entreprise 1 2 3 4 5

Segmentation des 47% 34% 4% 4% 11% entreprises

Effectif par catégorie 74 53 6 6 17

Energie moyenne mensuelle consommée (Wh) 711 6 001 18 920 128 000 1 168 694 Tableau 25. Segmentation socio-économique et énergétique des entreprises

Remarque:

 Les valeurs du tableau sont les moyennes calculées sans tenir compte des non-réponses

 Les indicateurs énergétiques (capacité et volonté à payer) sont détaillés plus loin.

2.2.3. Conclusion D’après notre analyse, voici la segmentation des entreprises vis-à-vis du projet :

Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Types d'usagers très faibles faibles moyens importants très importants Catégories 1 2 3 4 5 d'entreprise Segmentation des 47% 34% 4% 4% 11% entreprises Bilan de segmentation des entreprises

Programme Rhyviere Page 41 sur 184 2.3. La courbe de charge actuelle des entreprises

2.3.1. Principes de calcul Le calcul se base sur le principe exposé dans la partie « ménages ».

2.3.2. Description des usages des entreprises L’éclairage Seuls les gargotes et les épiceries se trouvant aux chefs-lieux des communes s’éclairent tard jusqu’à 20h presque tous les jours. Les salles de projection de film mettent l’éclairage jusqu’à 20 h les jours de projection. Les médias

La radio Au niveau des entreprises, on trouve aussi de la radio. Les radios sont allumées pendant les heures de travail. Elles sont utilisées pour capter la chaine nationale ou la chaine locale ou bien pour écouter de la musique dans les cartes micros SD.

Vidéo : Téléviseurs et lecteurs VCD On trouve des ciné-vidéo dans les 3 chefs-lieux de commune et 3 Fokontany dont Anjanaborona, Ankijanimavo et Betaikankana. Ils fonctionnent 2 à 3 fois par semaine de 14h à 16h et jouent une séance supplémentaire les jours de marché (Mardi pour Vohiposa et Mercredi pour Camp Robin) les jours de 9h à 11h. Les unités de transformations

Les décortiqueuses Il existe actuellement 17 décortiqueuses : 2 à Beandrarezona, 3 à Ambohidiampana, 2 à Anjanaborona, 4 à Ambatosia, 2 à Ankijanimavo, 1 à Benatsindra, 1 à Betaikankana et 1 à Anandrobato. Elles permettent de décortiquer riz et fonctionnent près de 7 heures par jour pour la basse saison et plus de 8 heures pour la haute saison.

Haute saison Basse saison 6 mois 6 mois Période de l’année concernée d’Avril à Septembre D’Octobre à Mars Nombre d'heures d'utilisation par jour 8 heures 3 heures Fréquence de fonctionnement hebdomadaire 6 jours sur 7 6 jours sur 7 Quantité décortiquée minimale par jour 2 tonnes 0,3 tonne Coût du décorticage 60 Ar/kg Consommation carburant 2 litres/heure 7 litres/tonne Tableau 26. Fonctionnement des décortiqueuses selon les saisons

Programme Rhyviere Page 42 sur 184 Les menuiseries Il y a 3 menuisiers dans la zone. Ils se trouvent dans les chefs-lieux des communes. Ces artisans fabriquent des produits artisanaux de qualités même si tous les travaux se font manuellement.

Les services financiers L’unique Agence de la CECAM se trouve à Ambatosia. Cependant, la Première Agence de Microfinance (PAM) qui siège à Bealanana servit aussi la population de la zone en matière de service financier.

Ces deux entreprises financières assurent les collectes des épargnes des agents excédentaires et les transforment en suite en crédit pour satisfaire les besoins financiers des agents déficitaires.

La Poste Malagasy, avec une agence installée à Bealanana, outre leur fonction habituelle dont la télécommunication, joue aussi le rôle de collecteur d’épargne dans la zone. Elle attire aussi des membres surtout les gros déposants. Autres

Les micros éditions Il existe actuellement 3 multiservices dans la zone : 1 à Ambohidiampana, 2 à Ambatosia. Ces petites entreprises de micros éditions essaient de satisfaire la population en matière de service informatique telle que la saisie et l’impression, la photocopie.

Elles fournissent aussi d’autres services auxiliaires comme le recharge des batteries de téléphone portable et le transfert des musiques et films dans les cartes SD et clé USB pour les radios cartes et les téléphones.

Bilan par segment Selon notre segmentation les différents usages substituables par l’électricité des entreprises de la zone cible sont présentés dans le tableau 27.

Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Types d'usagers très faibles faibles moyens importants très importants Effectif 74 53 6 6 17 Proportion 47,25% 33,75% 4,05% 4,05% 10,90% Epicerie; Commerce ; Activités Restauration; Dépôt de Gargote; médicament ; Projection film; Bar Micro finance Microédition Menuiserie Décortiquerie Lampe torche; Radio; Ampoule électrique; Biens possédés Tv et Lecteur, Lampe à Lampe à pétrole, Ampli et baffle; pétrole, Lampe torche; Ordinateur et Lampe torche Radio Imprimante Machine à bois Décortiqueuse Tableau 27. Usages énergétiques substituables par l’électricité des entreprises

Programme Rhyviere Page 43 sur 184 2.4. Courbe de charge

Suivant nos calculs, on a les courbes de charge énergétique actuelles en équivalent watt des entrepreneurs locaux, par catégorie. Elles sont présentées dans la Erreur ! Source du renvoi introuvable..

Chaque courbe représente la moyenne journalière de la consommation énergétique des activités économiques dans chaque catégorie durant l’année.

Graphe 2. Courbe de charge actuelle des entreprises locales en équivalent watt

La consommation en énergie des décortiqueuses de 6 h à 17 h dans la journée détermine le niveau de la consommation de l’ensemble des entreprises. Les autres entreprises, avec leur faible consommation, ont très peu d’impact sur cette courbe. Pour l’ensemble des entreprises, la consommation atteint son pic dès le début de la journée.

2.5. Conclusion : Consommation actuelle d’énergie des entreprises

Voici, en résumé, la consommation actuelle d’énergie substituable par l’électricité des entreprises (une base de calcul comprenant les 17 décortiqueuses en activités avec leurs fréquences d’utilisation ainsi que toutes autres entreprises locales) :

Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Types d'usagers très faibles faibles moyens importants très importants

Proportion par type 47,25% 33,75% 4,05% 4,05% 10,90%

Consommation énergétique actuelle 0,7 6 18 128 1 169 par entreprise (kWh/mois) Pointe de puissance actuelle par type 0,74 3,09 1,43 10,53 84,00 d’entreprise (kW)

Programme Rhyviere Page 44 sur 184 Tableau 28. Bilan de la consommation énergétique actuelle des entreprises en équivalent watt

Soit pour la totalité des entreprises :

Consommation énergétique actuelle de la totalité des entreprises 21 165 kWh/mois

Pointe de puissance actuelle de la totalité des entreprises 92 kW

2.6. La capacité à payer l’électricité

2.6.1. Principes de calcul

Le calcul se base sur le principe exposé dans la partie « ménages ».

2.6.2. Capacité à payer le matériel électrique

Comme précédemment, le calcul se base sur la somme des investissements réalisés les 5 dernières années en matériel électrique ou en matériel substituable par du matériel électrique (voir Tableau 29 ci-dessous).

Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Types d’usagers très faibles faibles intermédiaires importants très importants Capacité à acheter du matériel par entreprise (somme sur 3 120 Ar 8 903 Ar 156 430 Ar 450 200 Ar 4 852 000 Ar les 5 dernières années) Tableau 29. Capacité des entreprises à payer le matériel électrique sur les 5 dernières années

Comme précédemment, vu l’imprécision de ces résultats, ils sont également donnés à titre indicatif.

2.6.3. Capacité à payer les besoins d’électricité par mois

L’éclairage

Les lampes à pétrole Les entreprises les plus pauvres qui ont des besoins d’éclairage ont principalement recours à des lampes à pétrole.

Vu que les entreprises ne travaillent pas tard le soir, les besoins en éclairage sont généralement faibles. Cela explique aussi leurs faibles dépenses d’éclairage par rapport à celles des ménages.

Les bougies Ce sont les entreprises moyennes qui ont recours aux bougies pour leurs besoins d’éclairage.

Programme Rhyviere Page 45 sur 184 Comme pour les lampes à pétrole, ces besoins sont en général plus faibles que pour les ménages, et les dépenses plus faibles.

Les ampoules électriques Seuls 3 commerçants et 3 Projecteurs de film utilisent des ampoules électriques. Ils les alimentent avec leurs groupes électrogènes pour leurs besoins d’éclairage.

A titre indicatif, et comme mentionné plus haut, nous estimons à 100 Ar/heure par ampoule de 24 W (basse consommation), ce qui nous conduit à environ 400 Ar/soir/ampoule soit 12 000 Ar/mois pour une ampoule fonctionnant tous les soirs. Les médias

La radio Les radios fonctionnent avec des piles qui coûtent à 600 Ar suivant leur taille et les ménages qui ont une radio dépensent en moyenne 1 800 Ar/mois pour les piles de leur radio.

Téléviseurs et lecteurs VCD Comme nous l’avons mentionné plus haut, les téléviseurs sont alimentés par des groupes électrogènes. Suivant nos estimations, les habitants dans la zone qui possèdent une télévision consomment environ 1 Litre d’essence par séance de vidéo soit 3 800 Ar/séance de 2h. Autres

Les décortiqueuses Les dépenses liées aux décortiqueuses varient fortement en fonction des quantités à décortiquer et donc des saisons.

Avec un prix actuel du gasoil à dans la zone à 3 700 Ar, le coût de revient de cette décortiqueuse est d’environ 60 Ar/kg de riz à décortiquer4. Elle dépense environ 6,33 litres pour un rendement d’environ 1000 kg/heure. Ainsi, la dépense énergétique mensuelle compte tenu des saisons de cette décortiqueuse s’élève en moyenne à 612 715 Ar/mois. Bilan par segment Le tableau suivant décrit par segment les différents usages substituables par l’électricité des entreprises de la zone cible.

Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Types d'usagers très faibles faibles moyens importants très importants Eclairage, Audio- Usages Eclairage Eclairage, Radio visuel: Radio Machine à bois Décortiqueuse TV/VCD/ HI FI, Autres Tableau 30. Usages énergétiques des entreprises substituables par l’électricité

Capacité à payer les besoins d’électricité par mois

4 On peut également noter que le prix moyen de décorticage est d’environ 40 Ar/kg à décortiquer.

Programme Rhyviere Page 46 sur 184 Pour chaque entreprise interrogée, toutes les dépenses relatives aux consommations énergétiques mentionnées ci-dessus ont été ramenées à une dépense mensuelle et additionnées. Les résultats sont résumés dans le tableau 31.

Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Types d'usagers très faibles faibles moyens importants très importants Capacité des entreprises à payer les besoins 4 211 13 288 132 533 195 000 483 225 d’électricité mensuels en MGA Tableau 31. Capacité des entreprises à payer les besoins d’électricité mensuels

Capacité à payer les besoins d’éclairage par mois

Les entreprises les plus modestes pourront également souscrire au « forfait 1 lampe ».

Comme pour les ménages, pour calculer le coût de ce forfait, il est important de connaître la capacité des entreprises à payer l’éclairage seulement. Dans le tableau 32 suivant, seules les consommations énergétiques concernant l’éclairage ont été prises en compte.

Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Types d'usagers très faibles faibles moyens importants très importants Capacité des entreprises à payer les besoins d’éclairage mensuels en MGA 726 848 933 - 141 Tableau 32. Capacité des entreprises à payer les besoins d’éclairage mensuels

2.6.4. Conclusion : capacité à payer l’électricité

Voici donc en résumé, la capacité à payer l’électricité des entreprises par segment :

Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Types d'usagers très faibles faibles moyens importants très importants

Capacité à acheter du matériel par entreprise (somme sur les 3 120 Ar 8 903 Ar 156 430 Ar 450 200 Ar 4 852 000 Ar 5 dernières années) en MGA Capacité des entreprises à payer les besoins d’électricité mensuels en MGA 4 211 13 288 132 533 195 000 483 225 Capacité des entreprises à payer les besoins d’éclairage mensuels en MGA 726 848 933 - 141 Tableau 33. Bilan de la capacité des entreprises à payer l’électricité

Soit pour la totalité des entreprises :

Programme Rhyviere Page 47 sur 184 Capacité à payer les besoins d’électricité par mois de l’ensemble des entreprises 11 195 901 Ar/mois

2.7. La volonté à payer l’électricité

2.7.1. Principes de calcul Le calcul se base sur le principe exposé dans la partie « ménages ».

2.7.2. Volonté à payer la tarification au compteur Les résultats sont présentés dans le tableau 34 uivant :

Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Types d'usagers très faibles faibles moyens importants très importants

Volonté à payer le raccordement au 56 061 76 000 90 000 100 000 93 529 compteur en MGA Volonté à payer la facture mensuelle au compteur en 13 714 18 400 26 667 43 333 364 706 MGA Tableau 34. Volonté des entreprises à payer la tarification au compteur

2.7.3. Volonté à payer la tarification au forfait 1 lampe Comme pour les ménages, le « forfait 1 lampe » a été proposé aux entreprises. Les résultats de la volonté à payer le forfait 1 lampe sont présentés dans le Tableau suivant :

Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Types d'usagers très faibles faibles moyens importants très importants

Volonté à payer le raccordement au - - - - forfait 1 lampe en MGA 10 000 Volonté à payer la facture mensuelle - - - - au forfait 1 lampe en MGA 1 000 Tableau 35. Volonté des entreprises à payer la tarification au « forfait 1 lampe »

2.7.4. Conclusion

Voici donc en résumé ce qu’il faut retenir sur la volonté à payer l’électricité des entreprises :

Programme Rhyviere Page 48 sur 184  Un montant de raccordement au compteur de 70 000 Ar permettra de raccorder tous les consommateurs intermédiaires et importants à cette tarification  Un montant de raccordement au forfait 1 lampe de 10 000 Ar permettra de raccorder tous les consommateurs très faibles et faibles à cette tarification  Selon la capacité à payer des entrepreneurs locaux, les recettes mensuelles attendues seront d’environ 7 684 775 Ar/mois

3. Les services publics

3.1. Présentation des services publics Au total, les Villages à raccorder disposent 85 services publics. A noter : pour simplifier nous avons ajouté à cette liste la structure de micro crédit dont la CECAM et les Eglises qui ne sont pas des services publics proprement dits. Leurs raccordements ne sont d’ailleurs pas comptabilisés dans le calcul des coûts de raccordement subventionné inclus dans le réseau BT.

Centre Les La Bureau du Association Base Total par Type de santé écoles mairie Fokontany sœur Eglises militaire Fokontany

Ambatosia 1 5 1 1 0 5 0 13

Ankijanimavo 0 1 0 1 0 4 0 6

Ambalabe 0 1 0 1 0 3 0 5

Ambohimitsinjo 0 2 0 1 0 2 0 5

Beanatsindra 0 1 0 1 0 3 0 5 Ambohi- 1 4 1 1 0 4 0 diampana 11

Anjanaborona 0 2 0 1 0 4 0 7

Betaikankana 0 3 0 1 0 5 1 10

Beandrarezona 1 4 1 2 0 6 0 14

Anandrobato 0 3 0 1 1 4 0 9 Total par type 3 26 3 11 1 40 1 85 Tableau 36. Bilan des services publics par Fokontany

Le Centre de santé

Chaque chef-lieu de Commune dispose d’un Centre de Santé de Base de Niveau II ou CSBII. L’hôpital est composé d’un bâtiment de 3 à 4 chambres. Les CSB II d’Ambatosia et de Beandrarezona possèdent de résidence des personnels de 2 et 3 chambres

Ecoles

Programme Rhyviere Page 49 sur 184 Chaque chef-lieu de commune, dispose de deux établissements scolaires publics: une école primaire et d’un Collège d’Enseignement Général, ainsi que de quelques écoles privées. En particulier, à Ambatosia, il y a un Lycée d’Enseignement Générale.

Chaque Fokontany dispose d’une une école primaire publique (EPP)

La mairie

La mairie, se trouvant dans chaque chef-lieu dispose d'un bâtiment principal pour les différents bureaux: bureau du maire de la CR, bureau de l’état civil, bureau des secrétaires et une grande salle de fête.

Bureau du Fokontany

Il y a un Bureau pour chaque Fokontany. Dans ce Bureau, on ne trouve qu’une ou deux chaises et une table.

Association sœur

Un centre associatif de Sœur Catholique se trouve à Anandrobato. Ce centre dispose de deux bâtiments construits en pierres.

Les Eglises

Dans chaque Fokontany, on trouve au moins une Eglise. Sur l’ensemble de la zone, on a recensé 40 églises : ECAR, FLM, Arampilazantsara et Jesosy Mamonjy.

Base Militaire

Une Base Militaire se trouve dans le Fokontany de Betaikankana.

Programme Rhyviere Page 50 sur 184

Cliché 9. Le Bureau du Fokontany à Cliché 10. La Mairie d’Ambatosia Betaikankana

Cliché 11. L’Ecole Primaire Publique Cliché 12. Le Collège d’Enseignement d’Ambodiampana Générale d’Ankijanimavo

3.2. Segmentation La zone à raccorder compte 85 services publics. Comme pour les ménages et les entreprises, la segmentation des services publics se fait suivant leurs consommations en énergie. Ainsi, les analyses permettent d’avoir trois classes.

Consommateurs Consommateurs Consommateurs faibles intermédiaires importants Types d’usagers (64) (20) (1) Segmentation Fokontany Eglise FLM Centre Associatif Mairie CEG Eglise FJKM EPP Eglise Arampilazantsara Eglise jesosy mamonjy Lycée CSB II Tableau 37. Segmentation des services publics

A noter : il faudra également ajouter l’éclairage public à cette liste qui sera un des postes de dépenses les plus importants.

3.3. Capacité et volonté des services publics à payer l’électricité

3.3.1. Capacité à payer les besoins d’électricité par mois Comme mentionné plus haut, les dépenses énergétiques actuelles des différents services publics sont aujourd’hui assez faibles. Les enquêtes individuelles auprès des responsables de ces Services Publics

Programme Rhyviere Page 51 sur 184 permettent d’avoir la consommation et la capacité à payer les besoins d’électricité mensuels. Les résultats sont présentés dans le Tableau suivant :

Consommateurs Consommateurs Consommateurs Types d’usagers faibles intermédiaires importants Énergie consommée mensuelle 0 3,7 30,1 moyenne kWh

Capacité à payer les besoins 0 15 861 107 200 d’électricité mensuels moyenne MGA Tableau 38. Capacité des services publics à payer l’électricité

Soit pour l’ensemble des services publics :

Consommation mensuelle totale 105 kWh Capacité à payer Capacité à payer les besoins 424 422 Ariary/mois d’électricité mensuels

Ce tableau nous donne des informations sur les capacités financières actuelles des différents services, mais c’est bien plus sur la volonté à payer qu’il faut se baser ici car, comme nous le mentionnions, les dépenses énergétiques futures seront couvertes par la population et les pouvoirs publics en fonction des nouvelles prestations que l’électricité permettra de proposer.

3.3.2. La volonté à payer de l’électricité Nous avons aussi demandé aux interlocuteurs responsables quelle était la « volonté à payer » des services publics. Les résultats sont présentés dans le Tableau suivant :

Consommateurs Consommateurs Consommateurs Types d’usagers faibles intermédiaires importants (64) (20) (1) Volonté à payer le raccordement au 50 000 Ar 150 000 Ar 200 000 Ar compteur5 Volonté à payer les besoins 10 000 Ar 20 000Ar 50 000 Ar d’électricité mensuels Tableau 39. Volonté des services publics à payer l’électricité

3.4. Conclusion

Voici en résumé ce qu’il faut retenir sur la capacité et la volonté à payer des services publics :  Un montant de raccordement au compteur de 50 000 Ar permettra de raccorder tous les services à cette tarification.  Selon le type de service public, la volonté à payer varie par mois de 10 000 à 50 000 Ar ;

5 Vu leurs besoins, les services publics seront tous raccordés au compteur.

Programme Rhyviere Page 52 sur 184  Cependant, il est fort probable que ces différents services obtiendront des fonds supplémentaires pour pouvoir satisfaire leurs factures d’électricité

3.5. Courbe de charge prévisionnelle

3.5.1. Approche L’électricité va permettre de fortement faire évoluer les prestations proposées par les différents services publics de la zone.

Les besoins énergétiques sont d’une part liée aux attentes de la population pour qui ces services sont destinés et d’autre part aux ressources financières des différents services publics.

Il ne s’agit donc pas ici de seulement prendre en compte les consommations énergétiques substituables par l’électricité actuelles des différents services, mais aussi les besoins d’électricité futurs, dont les dépenses seront couvertes par la population et les pouvoirs publics.

Les enquêtes individuelles auprès des responsables permettent aussi de connaître les besoins en matière d’énergie.

3.5.2. Evaluation des besoins Selon ces enquêtes, ces besoins sont précisés dans le tableau 40.

Type Description des besoins Le Centre de Santé de Aujourd’hui Base de Niveau II (CSBII) Concernant l’éclairage, les patients hospitalisés apportent leurs propres éclairages (souvent lampe à pétrole, bougie ou lampe torche). Dans chaque centre de santé, on constate un manque de matériels. Demain Pour améliorer ses services le CSB a besoin: de matériel médical (réfrigérateur, centrifugeuse et stérilisateur), de matériel de bureau (ordinateur, imprimante et ventilateur) de matériel de communication (radio BLU), de matériel audiovisuel (téléviseur et lecteur VCD), et d’éclairage pour les salles de soin le soir. Les écoles Aujourd’hui Actuellement, les écoles utilisent de l’éclairage de manière occasionnelle, surtout pendant la période des examens. Demain Les écoles ont besoin: de matériel de bureau (ordinateur, imprimante), de matériel audiovisuel (téléviseur, lecteur VCD) et d’éclairage pour les cours le soir. La mairie Aujourd’hui Le bureau de la mairie ferme à 16h30. Des bougies sont utilisées pour l’éclairage occasionnellement, surtout pendant la période électorale. Demain La mairie a besoin: de matériel de bureau (ordinateur, imprimante, photocopieuse, ventilateur et radio) de matériel de communication (radio BLU), de matériel audiovisuel (téléviseur et lecteur VCD), et d’éclairage. Eclairage public Aujourd’hui

Programme Rhyviere Page 53 sur 184 Il n’y a pas d’éclairage public aujourd’hui dans chaque village Demain Selon le souhait des représentants de la population, pour chaque Village, tous les croisements doivent être équipés d’éclairage public de 40 W chacun. Bureau de Fokontany Aujourd’hui Ces bureaux n’ont aujourd’hui aucune dépense énergétique pour leur fonctionnement. Demain Ces bureaux ont besoin : de matériel de bureau (ordinateur, imprimante, ventilateur et radio) et d’éclairage Les Eglises Aujourd’hui Les églises n’ont aujourd’hui que des dépenses liées à l’éclairage. Ces dépenses diffèrent selon la taille des églises. Demain Les églises ont des besoins : de matériel de bureau (ordinateur, imprimante) pour les plus grandes, de matériel audio-visuel (synthétiseur et amplificateurs pour les messes), d’éclairage. Tableau 40. Besoins en électricité des services publics

3.6. La courbe de charge des services publics

3.6.1. Principes de calcul Le calcul de la courbe de charge se base sur le même principe que le calcul fait précédemment et sur les équivalences de puissance en tenant compte de leurs horaires et fréquences d’utilisation.

Programme Rhyviere Page 54 sur 184 3.6.2. Courbe de charge Pour chaque catégorie de services publics, une courbe de charge a été calculée. Les courbes de charge actuelle de ces services publics sont présentées dans le graphe ci-dessous.

Graphe 3. Courbe de charge prévisionnelle des services publics

3.7. Conclusion : Consommation actuelle d’énergie des services publics Bilan de la consommation énergétique actuelle des services publics en équivalent watt

Consommateurs Consommateurs Consommateurs Catégorie d’usagers faibles moyens importants

Consommation énergétique actuelle par 0 3,7 30 Service (Public kWh/mois)

Pointe de puissance actuelle par type de 0 0,752 1, 010 service public (W)

Tableau 41. Caractéristique de l’énergie et de la puissance pour les services publics

Soit pour la totalité des services publics :

Consommation énergétique actuelle de la totalité des services publics 105 kWh/mois

Pointe de puissance actuelle de la totalité des services publics 1,032 kW

Programme Rhyviere Page 55 sur 184 3.8. Consommation d’électricité prévisionnelle des éclairages publics Des éclairages publics seront à installés au niveau de chaque Village. Les éclairages publics qui seront munis d’une ampoule de 40 W vont fonctionner jusqu’à 10 heure par jour. Le tableau suivant donne le nombre et la consommation prévisionnelle d’éclairages publics.

Nb de points d’éclairage Village public estimés (de 40W Consommation d’électricité à t1 chacun) kWh/mois Ambatosia 10 120 Ankijanimavo 5 60 Ambalabe 3 36 Ambohimitsinjo 3 36 Beanantsindra 4 48 Ambohi-diampana 10 120 Anjanaborona 7 84 Betaikankana 4 48 Beandrarezona 7 84 Anandrobato 3 36 Total 56 672 Tableau 42 consommation prévisionnelle de l’éclairage public

Bilan de la consommation électrique prévisionnelle des services publics

Totalité des éclairages publics :

Consommation d’électricité des services publics à t1 672 kWh/mois

Pointe de puissance des services publics à t1 2 240 W

4. Bilan de l’étude socio-économique de la zone rurale

Voici le bilan de la situation énergétique actuelle de la localité. Attention : cette simulation ne tient pas compte du montant des tarifications futures de l’électricité (voir partie « étude de la demande »).

Programme Rhyviere Page 56 sur 184

Consommation en énergie substituable par l’électricité de la totalité de la localité :

Pointe de puissance de la totalité de la localité ≈ 313 kW Consommation énergétique actuelle des ménages 32 248 kWh/mois Consommation énergétique actuelle des entreprises 21 165 kWh/mois Consommation énergétique actuelle de la totalité des services publics 105 kWh/mois TOTAL ≈ 53 518 kWh/mois

Capacité et volonté à payer l’électricité de la totalité de la localité Capacité à payer l’électricité Volonté à payer (Ar/mois) l’électricité (Ar/mois) Ménages 46 655 548 46 451 430

Entreprises 11 195 901 7 684 775

Services publics6 424 422 1 090 000

TOTAL ≈ 58 275 871 ≈ 55 226 205

Coût de raccordement (prix planchers qui permettent un raccordement maximal)

Raccordement au forfait 1 Lampe 10 000 Ar

Raccordement au compteur 50 000 Ar

6 Les services publics pourront certainement obtenir plus de fonds pour financer leurs factures d’électricité.

Programme Rhyviere Page 57 sur 184 B. Zone urbaine

1. Ménage

1.1. Segmentation

La zone urbaine est formée essentiellement par la Ville de Bealanana. Dans l’ensemble, les quatre Fokontany de ce chef-lieu de District présentent des caractéristiques socio-économiques plus ou moins identiques.

Il est noté que la Ville de Bealanana est déjà électrifiée via un réseau de la centrale thermique de la JIRAMA depuis l’année 1996. La capacité limitée de cette entreprise d’Etat à desservir la population de la Ville en matière d’électricité induit à une coupure systématique de l’électricité. Actuellement, le taux de raccordement des ménages avoisine le 30%. Le nouveau réseau de la centrale hydroélectrique du projet va résoudre ces problèmes.

Dans le cadre de l’analyse de la demande et de l’étude tarifaire dans la localité, un échantillon de taille 333 ménages, soit 10% du total ont été enquêtés.

Toutes les démarche et analyse des résultats dans le cadre de la segmentation des ménages sont les mêmes que dans la zone rurale. Les ménages sont donc segmentés suivant leurs comportements face à l’électricité dont la consommation mensuelle et le budget affecté à l’énergie.

1.2. Segmentation socio-économique des ménages

Suivant consommation, l’analyse par bornes de la consommation mensuelle des ménages permet de définir aussi six (06) types d’usagers.

Comme la Ville est déjà électrifiée, les corrélations positives constatées aux niveaux des plusieurs variables socio-économiques deviennent plus précises : la possession des matériels électriques, la consommation en énergie mensuelle et le domaine d’activité.

Energie Catégories consommée catégorie Types d' des Moyenne socioprofessio ménages usagers Segmentation mensuelle (Wh) Habitat nnelle Biens possédés Maison en Brique Ouvrier non cuite; Toit en agricole; Radio - paille; Maison en Tâcheron 1 15% 1 134 mauvaise état journalier Ménages défavorisés

Maison en Brique Tâcheron

non cuite; Toit en journalier; 2 16% 3 003 paille; Etudiant Radio, Lampe Torche Maison en Brique; Cultivateur; Ménages Toit en paille ou en Petit

moyens Tôle; Maison en commerce; Radio, Lampe Torche, 3 8% 4 970 mauvaise état Etudiant Téléphone

Programme Rhyviere Page 58 sur 184 Cultivateur; Maison en Brique; Petit

Toit en paille ou en commerce; Radio, Lampe Torche, 4 26% 10 988 Tôle Salariés Téléphone

Radio, Lampe Torche,

Cultivateur; Téléphone, salon; commerce; Télévision; Lecteur; Maison en Brique; Salariés; Panneau solaire; 23% 5 25 758 Toit en Tôle Fonctionnaire Ampoule Ménages Radio, Lampe Torche, aisés Téléphone, salon;

Armoire; Télévision; Cultivateur; Lecteur; Panneau Maison en Brique; commerce; solaire; Ampoule;

Toit en Tôle; Salariés; Groupe électrogène; 6 11% 62 992 Maison en bon état Fonctionnaire Voiture; Moto Total général 100% 17 063 Tableau 43. Segmentation socioéconomique des ménages

1.3. Analyse du comportement des ménages vis-à-vis de l’électricité

L’analyse par bornes de la consommation mensuelle des ménages a été réalisée en tenant compte non seulement de la problématique énergétique, mais également de la capacité et de la volonté à payer de la population. Pour les six (06) types d’usagers définis ci-dessus et pour faciliter l’analyse des résultats, ces types d’usagers sont ensuite regroupés deux par deux pour avoir trois catégories de consommateur plus standards et plus fiable en matière de projet d’électrification : Consommateurs faibles, Consommateurs intermédiaires et Consommateurs importants.

Effectif par Budget Energie Dont budget Energie Prix actuel Sous Catégorie mensuel total payé à la Jirama consommée au kWh- catégories Consommation (MGA) (MGA/mois) mensuelle (Wh) équivalent 1 491 6 728 2 886 1 134 4 853 2 520 11 019 4 500 3 003 3 726 3 251 22 458 2 504 4 970 4 907 4 838 18 718 10 056 10 988 1 754 5 742 42 648 31 266 25 758 1 663 6 366 50 914 23 478 62 992 945 Total 3 209 25 133 13 903 17 063 2 681 général Tableau 44. Energie consommée et budget en énergie mensuel

Conclusion En conclusion, voici la segmentation de la population vis-à-vis du projet d’électrification :

Programme Rhyviere Page 59 sur 184 Catégories des Sous Energie Effectif Segmentation consommée ménages catégories mensuelle (Wh) Ménages 1 491 15% 1 134 défavorisés 2 520 16% 3 003 Ménages 3 251 8% 4 970 moyens 4 838 26% 10 988 5 742 23% 25 758 Ménages aisés 6 366 11% 62 992 Total général 3 209 100% 17 063 Tableau 45. Bilan de segmentation des ménages

1.4. La courbe de charge actuelle des ménages

1.4.1 Principes de calcul Les principes de calcul sont les mêmes que sur les ménages dans la zone rurale (voir plus haut).

1.4.2 Usages Les principaux usages des ménages sont les suivants : L’éclairage Même si la Ville est électrifiée, la population utilisent encore de lampe pétrole, bougie, lampe torche, ampoule solaire pour s’éclairer les soirs à partir de 18h et jusqu’à 21h30 environ. Cela explique d’une part que ce n’est pas la totalité des ménages sont connectés et d’autre part que la coupure de l’électricité existe belle et bien dans la zone.

Comme la coupure de l’électricité commence à minuit, presque la totalité de la Ville est submergée dans le noir. Cependant, d’autres ménages peuvent s’éclairer pendant la coupure en utilisant des lampes torches ou de la bougie. Concernant les ménages non connectés, ils s’éclaircir avec de lampe torche ou lampe à pétrole ou bien de lampe solaire. Dans ce cas l’éclairage peut durer jusqu’à l’aube. Les médias

La radio et la radio « carte » Deux chaines radio en onde courte existent dans la zone : la Radio Nationale Malagasy (RNM) et la Radio de FM de Bealanana (RFB). Selon nos enquêtes, 63% de la population enquêtée possède une radio. Actuellement, à Bealanana la population utilise aussi la radio pour la lecture de la carte micro- SD ou même de la clé USB.

La radio cassette et la chaine HiFi La possession de ces matériels électroniques reste à un taux très faible dans la Ville. Selon nos enquêtes, seul 1% des ménages détiennent une radio cassette et 2% disposent une chaine HiFi. Ils sont tous dans les catégories des ménages moyens et aisés. En plus, ces matériels sont utilisés d’une manière occasionnelle.

Programme Rhyviere Page 60 sur 184 Téléviseurs et lecteurs VCD Plus de 30% des ménages enquêtés possèdent un poste téléviseur et 20% utilisent un lecteur VCD. A Bealanana, seule la chaine de Télévision Nationale qu’on peut capter. Cependant, les gens aisés peuvent s’acquérir de décodeur et antenne capteur des chaines par satellite. Autres D’autres appareils électroménagers sont repérés dans les ménages aisés en quantité très faible. Ce sont les réfrigérateurs, ordinateur et imprimante, ventilateur. Ces appareils utilisés rarement. Bilan par segment Le Erreur ! Source du renvoi introuvable. décrit par segment les différents usages substituables par l’électricité des ménages de la zone cible. Types d’usagers / Consommateurs Consommateurs Consommateurs Usage faibles moyens importants Eclairage X X X Radio X X X Vidéo : TV et DVD X X Autres X Tableau 62. Usages énergétiques des ménages substituables par l’électricité

1.4.3 Courbe de charge domestique Tous les usages déclarés par les ménages, leurs horaires et fréquences d’utilisation ont été pris en compte pour le calcul de la courbe de charge présenté au graphe 4 suivant.

Graphe 4. Courbe de charge énergétique actuelle des ménages en équivalent watt.

Cette courbe de charge est issue des usages déclarés par les ménages domestiques.

1.4.4 Conclusion : Consommation actuelle d’énergie chez les ménages Voici, en résumé, les niveaux de consommation actuelle d’énergie substituable par l’électricité des ménages :

Programme Rhyviere Page 61 sur 184 Consommateurs Consommateurs Consommateurs Types d’usagers faibles intermédiaires importants

Catégories des ménages 1 2 3 4 5 6 Effectif par catégorie 491 520 251 838 742 366

Pointe de puissance par type de ménage 8 17 11 90 128 98

Consommation moyenne en énergétique par ménage (kWh/mois) 1,13 3,00 4,97 10,99 24,76 62,99 Tableau 63. Caractéristique de la consommation des ménages à Bealanana ville

Soit pour la totalité de la population :

Consommation énergétique actuelle des ménages 54 757 kWh/mois Pointe de puissance actuelle des ménages 353 kW Bilan de la consommation énergétique actuelle des ménages en équivalent watt

1.5. La capacité à payer l’électricité

1.5.1 Principes de calcul Les principes de calcul sont les mêmes que sur les ménages dans la zone rurale (voir plus haut).

1.5.2 Capacité à payer le matériel Capacité à acheter du matériel électrique :

Le calcul présenté dans le tableau 64 se base sur la somme des investissements fait pendant les 5 dernières années.

Consommateurs Consommateurs Consommateurs Catégorie d’usagers faibles intermédiaires importants

Sous Catégories 1 2 3 4 5 6

Effectif par catégorie 491 520 251 838 742 366 Capacité à acheter du matériel par ménage (somme sur les 5 19 608 - - 112 055 201 203 175 769 dernières années) en MGA Tableau 64. Capacité des ménages à acheter du matériel électrique sur les 5 dernières années

Programme Rhyviere Page 62 sur 184 1.5.3 Capacité à payer les besoins d’électricité par mois Bilan par segment Les sources énergétiques substituables par l’électricité consommées par les ménages répertoriées dans le tableau suivant :

Catégories Consommateurs Consommateurs Consommateurs d’usagers faibles intermédiaires importants Sous Catégories 1 2 3 4 5 6 Effectif par catégorie 491 520 251 838 742 366 Pétrole Pétrole Pétrole Pétrole lampant, lampant, lampant, lampant, Bougie, Bougie, Dépenses Pétrole Piles Piles Bougie, Bougie, Pétrole lampant lampant, Piles Solaire Pile, Pile, Solaire Solaire Carburant Carburant Tableau 65. Sources énergétiques utilisées par sous-catégorie

Capacité à payer les besoins d’électricité par mois

Pour chaque ménage interrogé, toutes les dépenses relatives aux consommations énergétiques mentionnées ci-dessus ont été ramené à une dépense mensuelle (le pétrole lampant est souvent acheté tous les jours) et additionnées. Les résultats sont résumés dans le tableau ci-dessous.

Consommateurs Consommateurs Types d’usagers Consommateurs faibles intermédiaires importants Catégories des ménages 1 2 3 4 5 6

Effectif par catégorie 491 520 251 838 742 366 Capacité à payer les besoins d’électricité par 6 728 11 019 22 458 18 718 42 648 50 914 mois par ménage(MGA) Tableau 66. Capacité des ménages à payer les besoins mensuels d’électricité

Capacité à payer les besoins d’éclairage par mois Dans le tableau 67, seules les consommations énergétiques concernant l’éclairage ont été prises en compte.

Programme Rhyviere Page 63 sur 184 Consommateurs Consommateurs Consommateurs Catégorie d’usagers faibles intermédiaires importants Sous Catégories 1 2 3 4 5 6 Capacité à payer les besoins d’éclairage par 3 085 5 708 8 648 7 571 5 220 21 240 mois par ménage (MGA) Tableau 67. Capacité des ménages à payer les besoins mensuels d’éclairage

1.5.4 Conclusion : capacité à payer l’électricité Voici donc en résumé, la capacité à payer l’électricité des ménages par segment :

Consommateurs Consommateurs Types d’usagers Consommateurs faibles intermédiaires importants Catégories des ménages 1 2 3 4 5 6 Capacité à payer les besoins d’électricité par mois par ménage 6 728 11 019 22 458 18 718 42 648 50 914 (MGA) Capacité à payer les besoins d’éclairage par mois par ménage 3 085 5 708 8 648 7 571 5 220 21 240 (MGA) Tableau 68. Capacité à payer des ménages par segment Soit pour la totalité des ménages :

Capacité de l’ensemble des ménages à payer les besoins d’électricité : 80 650 515 Ariary/mois

1.6. La volonté à payer l’électricité

1.6.1 Principes de calcul Les principes de calcul sont les mêmes que dans la partie ménage dans la zone rurale.

1.6.2 Volonté à payer la tarification au compteur Les résultats sont présentés dans le tableau suivant :

Volonté à payer en Ariary Compteur déjà connecté chez un Compteur voisin Types d’usagers Catégorie Raccordement Facture Raccordement Facture Consommateurs 1 79 474 20 000 114 000 12 000 faibles 2 107 222 26 667 64 000 16 000 Consommateurs 3 104 167 20 833 30 000 10 000 intermédiaires 4 122 778 25 833 102 727 24 546 5 60 000 16 000 124 348 24 348

Programme Rhyviere Page 64 sur 184 Consommateurs importants 6 125 000 15 000 131 250 26 250 Ensemble 99 774 20 722 94 388 18 857 Tableau 69. Volonté des ménages à payer la tarification au compteur

Si l’enquête a montré que la majorité des ménages (82%) souhaitaient se raccorder au compteur, les réponses à prendre principalement en considération sont celles des ménages qui vont potentiellement se raccorder au service proposé, c'est-à-dire ici, les réponses des consommateurs intermédiaires et importants.

1.6.3 Volonté à payer la tarification au forfait La tarification au forfait que nous proposons combine les avantages d’un service techniquement simple à gérer pour l’opérateur, et économiquement faible à acquérir et à gérer pour les ménages ruraux. Les ressources de ces derniers sont limitées, aléatoires. Ils n’ont pas l’expérience de la gestion de l’électricité et des factures. Par ailleurs, l’éclairage est également aujourd’hui le besoin énergétique prioritaire des ménages. Il en est ainsi de même pour l’accès à l’information.

La volonté à payer le forfait 1 lampe et son raccordement est présenté dans le tableau suivant. Plusieurs formes de solution tarifaire peuvent être proposées selon la capacité des ménages ciblés, à savoir le forfait 2 lampes ou 2 lampe plus 1 radio.

Types d’usagers Volonté à payer le Forfait en Ariary Catégorie Raccordement 1 lampe Consommateurs 1 5 600 2 160 faibles 2 5 600 2 000 Consommateurs 3 15 000 1 200 intermédiaires 4 Consommateurs 5 importants 6 Ensemble 8 733 1 787 Tableau 70. Volonté des ménages à payer la tarification au forfait

Comme précisé plus haut, les réponses à prendre principalement en considération sont celles des ménages qui vont potentiellement se raccorder au service proposé, c'est-à-dire ici, les réponses des consommateurs faibles.

La remarque précédente concernant la différence entre la volonté et la capacité à payer l’électricité s’applique également à l’éclairage.

Programme Rhyviere Page 65 sur 184 1.6.4 Conclusion Voici donc en résumé ce qu’il faut retenir sur la volonté à payer l’électricité des ménages :

 Un montant de raccordement au compteur de 100 000 Ar permettra de raccorder tous les consommateurs intermédiaires et importants à cette tarification  Un montant de raccordement au forfait 1 lampe de 6 000 Ar permettra de raccorder tous les consommateurs faibles à cette tarification

 Le montant du forfait 1 lampe doit se situer aux alentours de 2 000 Ar/mois

 Selon la volonté à payer des ménages les recettes mensuelles attendues seront d’environ 67 949 342 Ar/mois

2. Les entreprises

2.1. Présentation des activités économiques

2.1.1 Bealanana, le carrefour économique de la zone Bealanana est considéré comme le centre économique de la zone. C’est dans cette ville que siègent les gros collecteurs des produits agricoles. Le marché municipal reste toujours grande ouvert pour tous les vendeurs et les acheteurs.

Programme Rhyviere Page 66 sur 184

Cliché 13. Vente de matériel agricole Cliché 14. Des ampoules mis en vente

Cliché 15. Le marché de zébu Cliché 16. Divers produits mis en vente

2.1.2 L’agriculture Le District de Bealanana est reconnu par sa forte potentialité agricole. Le riz, l’arachide, le maïs, l’oignon, l’ail sont les principales productions de la zone. L’arrivé de l’électricité va activer le dynamisme des petites et moyennes entreprises de transformation.

2.1.3 L’artisanat A Bealanana, on trouve plusieurs artisans : des électromécaniciens, des menuiseries. Des menuisiers font actuellement leurs œuvres avec des machines spécifiques. Vu la coupure fréquente de l’électricité, ces artisans font manuellement une majeure partie de leurs travails ou bien font recours aux générateurs personnels. L’arrivé de l’électricité de la zone va aux entreprises de transformation et artisanale de pouvoir se procurer des machines plus performantes.

2.1.4 Le commerce A Bealanana, les activités commerciales jouent un rôle important dans la vie socio-économique de la zone. Bilan

Programme Rhyviere Page 67 sur 184 L’équipe du projet a identifié 317 entreprises individuelles. Le tableau suivant est un bilan des activités économiques existant dans la ville de Bealanana : Type Description Les décortiqueuses à riz on enregistre 6 décortiqueuses dont 4 sont fonctionnelles. Les gargotes 64 gargotes sont repérées dans la zone. Les épiceries 168 épiceries se sont éparpillées dans la zone. Pavillon de vente des confections 110 Pavions de vente de confections sont repérés Les artisans 6 menuiseries et 2 électromécaniciens sont recensés dans la zone. Services 10 micro éditions, 2 micro finances, 6 services de monnaie mobile Le marché Il existe un marché ouvert tous les jours à Bealanana Dépôt de médicament 2 dépôts de médicament sont récences dans la ville Hôtel restaurant 3 Hôtels restaurants Tableau 71. Bilan des activités économiques de la zone

2.2. Segmentation

Les 317 entreprises qui sont fonctionnelles lors de notre enquête seront segmentées suivant leurs comportements face à l’électricité : la consommation mensuelle et le budget affecté à l’énergie.

2.2.1 Segmentation socio-économique générale Les principes sont les mêmes que ceux appliqués sur la zone rurale.

Ainsi, les analyses permettent aussi de définir 5 types de consommateurs :

Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Types d'usagers très faibles faibles moyens importants importants Catégories 1 2 3 4 5 d'entreprise Segmentation des entreprises 33% 36% 17% 13% 1% Effectif par 105 115 53 41 4 catégorie

Consommation moyenne mensuelle (Wh) 885 5 343 24 359 97 088 1 118 625 Epicerie; Projection film; Menuiserie Activités Restauration; Commerce ; Dépôt Microédition Hôtel Décortiquerie Gargote; Bar de médicament ; Micro finance Epicerie Menuiserie Lampe torche; Radio; Ampoule Ampoule électrique; électrique Ampoule Biens possédés Lampe à pétrole, Lampe à pétrole, Tv et Lecteur, Ampli Machine à bois électrique Lampe torche, Lampe torche; et baffle; Ordinateur Frigidaire Décortiqueuse Radio Radio et Imprimante Congelateur Machine à bois Tableau 72. Segmentation socio-économique des entreprises

Programme Rhyviere Page 68 sur 184 2.2.2 Analyse des dépenses énergétiques Comme pour les ménages, une analyse sur le logiciel sphinx a ensuite été réalisée en tenant compte en plus de la problématique énergétique, en plus des indicateurs précédents, elle prend en compte la capacité et la volonté à payer des entreprises, c’est donc la répartition la plus fiable vis-à-vis du projet d’électrification.

Remarque :

 Les valeurs du tableau sont les moyennes calculées sans tenir compte des non-réponses

 Les indicateurs énergétiques (capacité et volonté à payer) sont détaillés plus loin.

2.2.3 Conclusion D’après notre analyse, voici la segmentation des entreprises vis-à-vis du projet :

Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Types d'usagers très faibles faibles moyens importants très importants Catégories 1 2 3 4 5 d'entreprise Segmentation des entreprises 33% 36% 17% 13% 1% Tableau 73. Bilan de segmentation des entreprises

2.3. La courbe de charge actuelle des entreprises

2.3.1 Principes de calcul Le calcul se base sur le principe exposé dans la partie « ménages ».

2.3.2 Description des usages des entreprises L’éclairage Bealanana est une Ville animée. Plusieurs Epi-bar, Bar et Karaoké s’ouvrent tard presque tous les jours. Ils laissent s’éclairer jusqu’à minuit à l’aide de l’électricité de la JIRAMA ou avec du générateur personnel en cas de coupure.

D’autres entreprises commerciales comme les Hôtels, les Gargotes et les Epiceries utilisent aussi de l’électricité même pour s’éclairer. Les médias

La radio Au niveau des entreprises, on trouve aussi de la radio. Les radios sont allumées pendant les heures de travail. Elles sont utilisées pour capter la chaine nationale ou la chaine locale ou bien pour écouter de la musique sur les cartes micros SD.

Vidéo : Téléviseurs et lecteurs VCD La Vidéo ou un ensemble d’un Poste télévision, d’un lecteur et d’un ampli et baffle est utilisée par les entreprises de projection de film et des centres de loisirs Karaoké. Ces appareils de sonorisations sont allumés à haute voix pour attirer les clients.

Programme Rhyviere Page 69 sur 184 Les unités de transformations

Les décortiqueuses Il existe actuellement 6 décortiqueuses à Bealanana dont 2 ne fonctionnent pas pendant notre recensement. Ces petites unités de transformations assurent le service de décorticage de riz dans la Ville. Elles fonctionnent près de 7 heures par jour pour la basse saison et plus de 8 heures pour la haute saison.

Haute saison Basse saison 6 mois 6 mois Période de l’année concernée d’Avril à Septembre D’Octobre à Mars Nombre d'heures d'utilisation par jour 8 heures 7 heures Fréquence de fonctionnement hebdomadaire 6 jours sur 7 6 jours sur 7 Quantité décortiquée minimale par jour 3 tonnes 0,5 tonne Coût du décorticage 60 Ar/kg Consommation carburant 2 litres/heure 7 litres/tonne Tableau 74. Fonctionnement des décortiqueuses selon les saisons

Les menuiseries A Bealanana, on a recensé 4 menuisiers. Deux d’entre elles utilisent des machines à bois. Ces machines sont alimentées soit par le courant électrique de la JIRAMA soit par un groupe électrogène personnel.

Les services financiers La CECAM et la Première Agence de Micro finance (PAM) sont les deux institutions de micro finances présentent à Bealanana. Ces deux entreprises financières assurent les collectes des épargnes des agents excédentaires et les transforment en suite en crédit pour satisfaire les besoins financiers des agents déficitaires.

La poste et les monnaies mobiles offrent aussi de service financier à la population de la zone, surtout en matière de transfert d’argent.

La Poste Malagasy, avec une agence installée à Bealanana, outre leur fonction habituelle dont la télécommunication, joue aussi le rôle de collecteur d’épargne dans la zone. Elle attire aussi des membres surtout les gros déposants. Autres

Les micros éditions Il existe actuellement 6 multiservices à Bealanana. Ces petites entreprises de micros éditions fournissent de service informatique tel que la saisie et l’impression, la photocopie.

Elles fournissent aussi d’autres services auxiliaires comme le transfert des musiques et films dans les cartes SD et clé USB pour les radios cartes et les téléphones.

Programme Rhyviere Page 70 sur 184 Bilan par segment Selon notre segmentation les différents usages substituables par l’électricité des entreprises de la zone cible sont présentés Erreur ! Source du renvoi introuvable.

Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Types d'usagers très faibles faibles moyens importants très importants Effectif 105 115 53 41 4 Proportion 33% 36% 17% 13% 1% Epicerie; Projection film; Menuiserie Activités Restauration; Commerce ; Dépôt Microédition Hôtel Décortiquerie Gargote; Bar de médicament ; Micro finance Epicerie Menuiserie Lampe torche; Radio; Ampoule Ampoule électrique; électrique Ampoule Biens possédés Lampe à Lampe à pétrole, Tv et Lecteur, Ampli Machine à bois électrique pétrole, Lampe Lampe torche; et baffle; Ordinateur Frigidaire Décortiqueuse torche, Radio Radio et Imprimante Congelateur Machine à bois Tableau 75. Usages énergétiques substituables par l’électricité des entreprises

2.4. Courbe de charge

Suivant nos calculs, on a les courbes de charge énergétique actuelle en équivalent watt des entrepreneurs locaux, par catégorie. Elles sont présentées dans la Erreur ! Source du renvoi introuvable..

Chaque courbe représente la moyenne journalière de la consommation énergétique des activités économiques dans chaque catégorie durant l’année.

Graphe 5. Courbe de charge actuelle des entreprises locales en équivalent watt

Programme Rhyviere Page 71 sur 184 La consommation en énergie des décortiqueuses de 8 h à 17 h dans la journée détermine le niveau de la consommation de l’ensemble des entreprises.

2.5. Conclusion : Consommation actuelle d’énergie des entreprises

Voici, en résumé, la consommation actuelle d’énergie substituable par l’électricité des entreprises :

Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Types d'usagers très faibles faibles moyens importants très importants

Proportion 33% 36% 17% 13% 1% Consommation énergétique actuelle par 0,9 5,3 24,4 97,1 1 118,6 entreprise (kWh/mois) Pointe de puissance par 1 4 5 26 25 type d’entreprise (kW) Tableau 76. Bilan de la consommation énergétique actuelle des entreprises en équivalent watt

Soit pour la totalité des entreprises :

Consommation énergétique actuelle de la totalité des entreprises 10 404 kWh/mois

Pointe de puissance actuelle de la totalité des entreprises 49 kW

2.6. La capacité à payer l’électricité

2.6.1 Principes de calcul

Le calcul se base sur le principe exposé dans la partie « ménages ».

2.6.2 Capacité à payer le matériel électrique

Comme précédemment, le calcul se base sur la somme des investissements réalisés les 5 dernières années en matériel électrique ou en matériel substituable par du matériel électrique (voir tableau 77 ci-dessous).

Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Types d’usagers très faibles faibles intermédiaires importants très importants Capacité à acheter du matériel par entreprise 4 200 Ar 15 500 Ar 250 000 Ar 550 000 Ar 4 320 000 Ar (somme sur les 5 dernières années) Tableau 77. Capacité des entreprises à payer le matériel électrique sur les 5 dernières années

Programme Rhyviere Page 72 sur 184

Comme précédemment, vu l’imprécision de ces résultats, ils sont également donnés à titre indicatif.

2.6.3 Capacité à payer les besoins d’électricité par mois

L’éclairage

Les lampes à pétrole Même si la Ville est déjà électrifiée, les entreprises les plus pauvres qui ont des besoins d’éclairage ont principalement recours à des lampes à pétrole.

Selon nos enquêtes, près de 10% de ces petites entreprises utilisent encore de lampe à pétrole. Elles dépensent 6 800 Ariary par entreprise par mois pour l’achat du pétrole lampant.

Les bougies Ce sont les entreprises moyennes qui utilisent des bougies pour leurs besoins d’éclairage ou pendant la période de coupure de l’électricité.

Ces entreprises disposent en moyenne 9 850 Ariary de budget pour l’achat de bougie.

Les ampoules électriques Etant une Ville animée, à Bealanana la plupart des entreprises commerciales s’ouvrent jusqu’à minuit. Ces entreprises utilisent des ampoules électriques pour s’éclairer.

A titre indicatif, et comme mentionné plus haut, nous estimons à 100 Ar/heure par ampoule de 24 W (basse consommation), ce qui nous conduit à environ 400 Ar/soir/ampoule soit 12 000 Ar/mois pour une ampoule fonctionnant tous les soirs. Les médias

La radio Certaines entreprises font fonctionner leurs radios durant les heures de travail. Ces radios sont alimentés avec des polies ou avec l’électricité du réseau de la JIRAMA. Pour celles qui utilisent des piles, les entreprises dépensent en moyenne 1 800 Ar/mois pour l’achat des piles.

Téléviseurs et lecteurs VCD Les hôtels et les Bar-Karaoké utilisent des postes téléviseurs et des lecteurs VCD. Ces matériels sont tous alimentés par le réseau. Cependant, comme la coupure de l’électricité est systématique, certaines entreprises font recours à des générateurs personnels dont les groupes électrogènes. Pour faire fonctionner ces générateurs, les entreprises dépensent 108 245 Ar/mois comme achat de carburant. Autres

Les décortiqueuses Les 4 décortiqueuses mis en service actuellement à Bealanana sont tous alimentées par des générateurs indépendants. Ces entreprises ne sont pas connectées au réseau de la JIRAMA du fait de l’insuffisance de la puissance et le non fiabilité de ce réseau.

Programme Rhyviere Page 73 sur 184 Comme dans la zone rurale, les dépenses liées aux décortiqueuses varient aussi en fonction des quantités à décortiquer et de la saison. En moyenne, la dépense énergétique mensuelle des décortiqueuses s’élève à 978 266 Ar/mois.

Les menuiseries Il y a 4 menuisiers à Bealanana. Deux entre elles utilisent actuellement des machines à bois qui sont alimentées par le courant électrique de la JIRAMA. En moyenne, la dépense énergétique mensuelle des menuiseries s’élève à 614 189 Ar/mois. Les autres artisans menuisiers font manuellement leurs travaux.

Les services Les entreprises services de microcrédit et les micros éditions, dans le cadre de leurs activités, utilisent des matériels informatiques. Leurs dépenses de consommation en énergie s’élèvent à 71 200 Ar/mois en moyenne.

Bilan par segment Le tableau suivant décrit, par segment, les différents usages substituables par l’électricité des entreprises de la zone cible.

Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Types d'usagers très faibles faibles moyens importants très importants Eclairage, Audio- Usages Eclairage Eclairage, Radio visuel: Radio Machine à bois Décortiqueuse TV/VCD/ HI FI, Autres Usages énergétiques des entreprises substituables par l’électricité

Capacité à payer les besoins d’électricité par mois

Pour chaque entreprise interrogée, toutes les dépenses relatives aux consommations énergétiques mentionnées ci-dessus ont été ramenées à une dépense mensuelle et additionnées. Les résultats sont résumés dans Le tableau 78 ci-dessous.

Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Types d'usagers très faibles faibles moyens importants très importants Capacité des entreprises à payer les besoins 6 879 9 391 30 667 121 212 978 266 d’électricité mensuels en MGA Tableau 78. Capacité des entreprises à payer les besoins d’électricité mensuels

Capacité à payer les besoins d’éclairage par mois

Programme Rhyviere Page 74 sur 184 Les entreprises les plus modestes pourront également souscrire au « forfait 1 lampe ».

Comme pour les ménages, pour calculer le coût de ce forfait, il est important de connaître la capacité des entreprises à payer l’éclairage seulement. Dans le Erreur ! Source du renvoi introuvable.suivant, seules les consommations énergétiques concernant l’éclairage ont été prises en compte.

Consommateur Consommateur Consommateurs Consommateurs Consommateurs Types d'usagers s très faibles s faibles moyens importants très importants Capacité des entreprises à payer les 2 100 3 520 12 750 10 560 1 600 besoins d’éclairage mensuels en MGA Tableau 79. Capacité des entreprises à payer les besoins d’éclairage mensuels

2.6.4 Conclusion : capacité à payer l’électricité En résumé, voici la capacité à payer l’électricité des entreprises par segment :

Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Types d'usagers très faibles faibles moyens importants très importants

Capacité à acheter du matériel par entreprise (somme sur les 5 dernières années) en MGA 4 200 15 500 250 000 550 000 4 320 000 Capacité des entreprises à payer les besoins d’électricité mensuels en MGA 6 879 9 391 30 667 121 212 978 266

Capacité des entreprises à

payer les besoins d’éclairage

mensuels en MGA 2 100 3 520 12 750 10 560 1 600 Tableau 80. Bilan de la capacité des entreprises à payer l’électricité

Soit pour la totalité des entreprises :

Capacité à payer les besoins d’électricité par mois de l’ensemble des entreprises 12 310 367 Ar/mois

2.7 La volonté à payer l’électricité

2.7.1 Principes de calcul Le calcul se base sur le principe exposé dans la partie « ménages ».

2.7.2 Volonté à payer la tarification au compteur Les résultats sont présentés dans le tableau 81 suivant :

Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Types d'usagers très faibles faibles moyens importants très importants

Programme Rhyviere Page 75 sur 184 Volonté à payer le raccordement au 50 000 74 615 116 667 100 000 150 000 compteur en MGA Volonté à payer la facture mensuelle 13 333 19 375 25 000 143 333 600 800 au compteur en MGA Tableau 81. Volonté des entreprises à payer la tarification au compteur

2.7.3 Volonté à payer la tarification au forfait 1 lampe Comme pour les ménages, le « forfait 1 lampe » a été proposé aux entreprises. Les résultats de la volonté à payer le forfait 1 lampe sont présentés dans le Tableau suivant :

Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Consommateurs Types d'usagers très faibles faibles moyens importants très importants

Volonté à payer le raccordement au - - - - forfait 1 lampe en MGA 10 000 Volonté à payer la facture mensuelle - - - - au forfait 1 lampe en MGA 2 000 Tableau 82. Volonté des entreprises à payer la tarification au « forfait 1 lampe »

2.7.4 Conclusion Voici en résumé ce qu’il faut retenir sur la volonté à payer l’électricité des entreprises :  Un montant de raccordement au compteur de 50 000 Ar permettra de raccorder tous les consommateurs intermédiaires et importants à cette tarification  Un montant de raccordement au forfait 1 lampe de 10 000 Ar permettra de raccorder tous les consommateurs très faibles et faibles à cette tarification  Selon la volonté à payer des entrepreneurs locaux, les recettes mensuelles attendues seront d’environ 13 163 024 Ar/mois

3 Les services publics

3.1. Présentation des services publics A noter : pour simplifier nous avons ajouté à cette liste la structure de micro crédit et les Eglises qui ne sont pas des services publics proprement dits. Leurs raccordements ne sont d’ailleurs pas comptabilisés dans le calcul des coûts de raccordement subventionné inclus dans le réseau BT.

Total par Type Bealanana I Bealanana II Bealanana III Bealanana IV type

Programme Rhyviere Page 76 sur 184 Centre de santé 0 0 4 0 4 Ecoles 3 5 6 3 17 Bureau du District 0 1 0 0 1 Mairie 0 0 1 0 1 Bureau du Fokontany 1 1 1 1 4 Autres Bureaux Services publics 0 2 4 2 8 Centre Associatif 0 3 4 1 9 Eglises 2 5 6 3 16 Base militaire 1 0 2 0 3 Radio 0 0 2 0 2 Total par Fokontany 7 18 29 10 64 Tableau 83. Bilan des services publics par Fokontany

Cliché 17. La Mairie de Bealanana Cliché 18. Le Bureau de la RNM

Cliché 19. L’Ecole Catholique Cliché 20. Le Lycée de Bealanana

Programme Rhyviere Page 77 sur 184 3.2. Segmentation La zone à raccorder compte 85 services publics. Comme pour les ménages et les entreprises, la segmentation des services publics se fait suivant leurs consommations en énergie. Ainsi, les analyses permettent d’avoir trois classes. Consommateurs Consommateurs Consommateurs faibles intermédiaires importants Types d’usagers (23) (33) (8) Bureau du Fokontany Eglises Hôpitaux Centre Associatif Ecoles Eglise Catholique Ecoles Prison La mairie Radio Gendarmerie Police Nationale Tableau 84. Segmentation des services publics

A noter : il faudra également ajouter l’éclairage public à cette liste qui sera un des postes de dépenses les plus importants.

3.3 Capacité et volonté des services publics à payer l’électricité

3.3.1 Capacité à payer les besoins d’électricité par mois Comme mentionné plus haut, les dépenses énergétiques actuelles des différents services publics sont aujourd’hui assez faibles. Les enquêtes individuelles auprès des responsables de ces Services Publics permettent d’avoir la consommation et la capacité à payer les besoins d’électricité mensuels. Les résultats sont présentés dans le Tableau suivant :

Consommateurs Consommateurs Consommateurs Types d’usagers faibles intermédiaires importants Consommation mensuelle moyenne kWh 0,16 5 110 Capacité à payer les besoins d’électricité 5 200 35 749 205 357 mensuels moyenne (en Ariary) Tableau 85. Capacité des services publics à payer l’électricité

Soit pour l’ensemble des services publics :

Consommation mensuelle totale 1 405 kWh Capacité à payer Capacité à payer les besoins 2 942 173 Ariary/mois d’électricité mensuels

Ce tableau nous donne des informations sur les capacités financières actuelles des différents services, mais c’est bien plus sur la volonté à payer qu’il faut se baser ici car, comme nous le mentionnions, les dépenses énergétiques futures seront couvertes par la population et les pouvoirs publics en fonction des nouvelles prestations que l’électricité permettra de proposer.

Programme Rhyviere Page 78 sur 184 3.3.2 La volonté à payer de l’électricité Nous avons aussi demandé aux interlocuteurs responsables quelle était la « volonté à payer » des services publics. Les résultats sont présentés dans le Tableau suivant :

Consommateurs Consommateurs Consommateurs Types d’usagers faibles intermédiaires importants (23) (33) (8) Volonté à payer le raccordement au 50 000 150 000 compteur7 (En Ariary) Volonté à payer les besoins 10 000 20 000 200 000 d’électricité mensuels (En ariary) Tableau 86. Volonté des services publics à payer l’électricité

Conclusion Voici en résumé ce qu’il faut retenir sur la capacité et la volonté à payer des services publics :  Un montant de raccordement au compteur de 50 000 Ar permettra de raccorder tous les services à cette tarification.  Selon le type de service public, la volonté à payer varie par mois de 10 000 à 50 000 Ar ;  Cependant, il est fort probable que ces différents services obtiendront des fonds supplémentaires pour pouvoir satisfaire leurs factures d’électricité

3.4 Courbe de charge prévisionnelle

3.4.1 Approche L’électricité va permettre de fortement faire évoluer les prestations proposées par les différents services publics de la zone.

Les besoins énergétiques sont d’une part liée aux attentes de la population pour qui ces services sont destinés et d’autre part aux ressources financières des différents services publics.

Il ne s’agit donc pas ici de seulement prendre en compte les consommations énergétiques substituables par l’électricité actuelles des différents services, mais aussi les besoins d’électricité futurs, dont les dépenses seront couvertes par la population et les pouvoirs publics.

Les enquêtes individuelles auprès des responsables permettent aussi de connaître les besoins en matière d’énergie.

3.4.2 Evaluation des besoins Selon ces enquêtes, ces besoins sont précisés dans le Erreur ! Source du renvoi introuvable. 87.

7 Vu leurs besoins, les services publics seront tous raccordés au compteur.

Programme Rhyviere Page 79 sur 184

Type Description des besoins Le Centre de Santé de Aujourd’hui Base de Niveau II (CSBII) Concernant l’éclairage, les patients hospitalisés apportent leurs propres éclairages (souvent lampe à pétrole, bougie ou lampe torche). Dans chaque centre de santé, on constate un manque de matériels.

Demain Pour améliorer ses services le CSB a besoin: de matériel médical (réfrigérateur, centrifugeuse et stérilisateur), de matériel de bureau (ordinateur, imprimante et ventilateur) de matériel de communication (radio BLU), de matériel audiovisuel (téléviseur et lecteur VCD), et d’éclairage pour les salles de soin le soir. Les écoles Aujourd’hui Actuellement, les écoles utilisent de l’éclairage de manière occasionnelle, surtout pendant la période des examens. Demain Les écoles ont besoin: de matériel de bureau (ordinateur, imprimante), de matériel audiovisuel (téléviseur, lecteur VCD) et d’éclairage pour les cours le soir. La mairie Aujourd’hui Le bureau de la mairie ferme à 16h30. Des bougies sont utilisées pour l’éclairage occasionnellement, surtout pendant la période électorale. Demain La mairie a besoin: de matériel de bureau (ordinateur, imprimante, photocopieuse, ventilateur et radio) de matériel de communication (radio BLU), de matériel audiovisuel (téléviseur et lecteur VCD), et d’éclairage. Eclairage public Aujourd’hui Il n’y a pas d’éclairage public aujourd’hui dans chaque village Demain Selon le souhait des représentants de la population, pour chaque Village, tous les croisements doivent être équipés d’éclairage public de 40 W chacun. Bureau de Fokontany Aujourd’hui Ces bureaux n’ont aujourd’hui aucune dépense énergétique pour leur fonctionnement. Demain Ces bureaux ont besoin : de matériel de bureau (ordinateur, imprimante, ventilateur et radio) et d’éclairage Les Eglises Aujourd’hui Les églises n’ont aujourd’hui que des dépenses liées à l’éclairage. Ces dépenses diffèrent selon la taille des églises. Demain

Programme Rhyviere Page 80 sur 184 Les églises ont des besoins : de matériel de bureau (ordinateur, imprimante) pour les plus grandes, de matériel audio-visuel (synthétiseur et amplificateurs pour les messes), d’éclairage. Tableau 87. Besoins en électricité des services publics

3.5 La courbe de charge des services publics

Principes de calcul

Le calcul de la courbe de charge se base sur le même principe que le calcul fait précédemment et sur les équivalences de puissance en tenant compte de leurs horaires et fréquences d’utilisation.

Courbe de charge

Pour chaque catégorie de services publics, une courbe de charge a été calculée. Les courbes de charge actuelle de ces services publics sont présentées sur le graphe 6.

Graphe 6. Courbe de charge prévisionnelle des services publics

Conclusion : Consommation actuelle d’énergie des services publics Bilan de la consommation énergétique actuelle des entreprises en équivalent watt :

Consommateurs Consommateurs Consommateurs Catégorie d’usagers faibles moyens importants

Programme Rhyviere Page 81 sur 184 Consommation énergétique mensuelle 0,16 35 110 moyenne par Service Public (kWh/mois) Pointe de puissance actuelle par type de 1 9 2 service public (en kW)

Soit pour la totalité des services publics : Consommation énergétique actuelle de la totalité des services publics 2 036 kWh/mois

Pointe de puissance actuelle de la totalité des services publics 11 kW

4 Bilan de l’étude socio-économique de la ville de Bealanana

Voici le bilan de la situation énergétique actuelle de la ville. Attention : cette simulation ne tient pas compte du montant des tarifications futures de l’électricité (voir partie « étude de la demande »).

Consommation en énergie substituable par l’électricité de la totalité de la localité :

Pointe de puissance de la totalité de la localité ≈ 374 kW Consommation énergétique actuelle des ménages 54 757 kWh/mois Consommation énergétique actuelle des entreprises 10 404 kWh/mois Consommation énergétique actuelle de la totalité des services publics 2 467 kWh/mois TOTAL ≈ 67 628 kWh/mois

Capacité et volonté à payer l’électricité de la totalité de la localité Capacité à payer l’électricité Volonté à payer (Ar/mois) l’électricité (Ar/mois) Ménages 80 650 515 67 949 342

Entreprises 12 310 367 13 163 024

Programme Rhyviere Page 82 sur 184 Services publics8 2 942 173 3 565 000

TOTAL ≈ 95 903 055 ≈ 79 199 117

Coût de raccordement (prix planchers qui permettent un raccordement maximal)

Raccordement au forfait 1 Lampe 10 000 Ar Raccordement au compteur 50 000 Ar

5 Bilan de l’étude socio-économique de l’ensemble de la zone

Voici le bilan de la situation énergétique actuelle de la localité. Attention : cette simulation ne tient pas compte du montant des tarifications futures de l’électricité (voir partie « étude de la demande »).

Consommation en énergie substituable par l’électricité de la totalité de la localité :

Pointe de puissance de la totalité de la localité ≈ 687 kW

Consommation énergétique actuelle des ménages 87 005 kWh/mois

Consommation énergétique actuelle des entreprises 31 569 kWh/mois Consommation énergétique actuelle de la totalité des 2 572 kWh/mois services publics TOTAL ≈ 121 146 kWh/mois

Capacité et volonté à payer l’électricité de la totalité de la localité

Capacité à payer l’électricité (MGA/mois) Volonté à payer l’électricité (MGA/mois)

8 Les services publics pourront certainement obtenir plus de fonds pour financer leurs factures d’électricité.

Programme Rhyviere Page 83 sur 184

Ménages 127 306 063 114 400 772 Entreprises 23 506 268 20 847 799 Services publics 3 366 595 4 655 000 TOTAL ≈ 154 178 926 ≈ 139 903 571

Coût de raccordement (prix planchers qui permettent un raccordement maximal)

Raccordement au forfait 1 Lampe 10 000 MGA Raccordement au compteur 50 000 MGA

Etude de la demande en électricité

En fonction de l’étude socio-économique, l’étude de la demande consiste à évaluer la demande dans le temps en fonction des tarifs de l’électricité proposés et de l’évolution de critères socio- économiques.

Elle présente :

 l’horizon de projet ;  une prévision de l’évolution de la démographie, du nombre d’entreprises et des revenus de la population ;  une simulation du taux de raccordement et du développement de la consommation électrique par segment et pour l’ensemble de localité (kW et kWh, soit l’évolution de la courbe de charge de la localité) année par année sur l’horizon de projet en fonction des tarifications et de l’évolution de la démographie, du nombre d’entreprises et des revenus ;  une estimation de la demande totale à l’horizon de projet.

Programme Rhyviere Page 84 sur 184 I. METHODOLOGIE

1. Objectifs L’objectif de cette partie est de traiter les informations socio-économiques précédentes pour simuler l’évolution du taux de raccordement de la population aux différentes tarifications et l’évolution de la consommation (pointe de kW et kWh) en fonction des années et du montant des tarifs proposés.

Cette simulation permet donc de prévoir la puissance de la centrale qu’il faut installer pour satisfaire la demande à l’horizon de projet.

2. Principes de calcul La simulation est réalisée grâce à logiciel spécialement conçu par le programme sous Excel : L’outil Excel d’analyse de la demande et d’analyse financière des projets de réseaux hydroélectriques en milieu rural malgache. Cet outil est fourni avec le DAO pour aider les soumissionnaires à proposer une offre.

Le calcul se base sur la capacité à payer et sur la consommation électrique équivalent watt de la population (partie précédente) qu’il fait évoluer en fonction des tarifications proposées (parts fixes et variables) mais aussi en fonction du montant des taxes à payer par les usagers (taxe communale, taxe pour l’ORE, taxe pour le FNE et TVA).

Le logiciel prend en compte des hypothèses très sécurisées afin de ne pas surévaluer la rentabilité de l’investissement. Il fournit ainsi une évaluation plausible mais pessimiste du fonctionnement du réseau.

Le logiciel intègre une analyse du taux de raccordement des usagers, qu’il calcule selon les principes suivants :

1- Les usagers qui, de par leur niveau de consommation actuelle, sont dans les catégories de consommation « forfait 1 lampe » et « forfait 2 lampes » (catégories d’usagers 1 et 2) se raccorderont aux forfaits. Il n’est pas intégré que ces usagers puissent se raccorder au compteur. 2- Les usagers qui, de par leur niveau de consommation actuelle, sont dans les catégories de consommation au compteur (catégorie de consommation 3 à 6) se raccorderont au compteur. 3- Les usagers, quel que soit leur niveau de consommation actuelle, se raccorderont uniquement si le tarif proposé pour leur niveau de consommation actuelle est inférieur ou égal à leur capacité à payer et/ou à leur volonté à payer. Par exemple, pour un usager qui consomme actuellement 13 kWh/mois, la simulation calcule le montant TTC de la future facture d’électricité de cet usager, et le compare au budget énergétique actuel de cet usager. Si le montant de la facture est inférieur ou égal au budget énergétique actuel de cet usager alors il se raccordera. Si le montant de la facture est supérieur au budget énergie du ménage alors la simulation vérifie la volonté à payer de cet usager, c’est-à-dire le montant maximum qu’il a déclaré être prêt à payer pour sa consommation d’électricité lors des enquêtes socioéconomiques. Si la volonté à payer est supérieur au montant de la facture prévisionnelle de l’usager alors l’usager se raccordera ; si le montant de la facture prévisionnelle est supérieure à la volonté à payer de l’usager alors celui-ci sera considéré comme non raccordé.

Programme Rhyviere Page 85 sur 184 L’analyse de la capacité à payer est faite individuellement pour chaque ménage enquêté, puis les résultats sont rapportés à la population totale des sites à électrifier. Il en va de même pour l’analyse de la volonté à payer.

L’intégration de la capacité et de la volonté à payer l’électricité est donc primordiale dans les projections pour le fonctionnement du réseau. Cela fournit des indications précieuses pour estimer le niveau de tarification qui peut être proposé pour ces villages.

II. PARAMÈTRES FIXES

Pour plus de simplicité dans l’analyse, nous avons fixé les paramètres ci-dessous :

1. Horizon de projet L’horizon de projet est fixé à 30 ans, durée de concession généralement admise pour les projets de réseaux hydroélectriques, dont le temps de retour sur investissement est généralement long.

2. Taxes Différentes taxes sont prévues à Madagascar dans le secteur de l’électricité.

Elles sont calculées

 soit par rapport au chiffre d’affaire réalisé par le service (c'est-à-dire par rapport aux parties fixes et variables des tarifications) et dans ce cas tous les usagers y contribuent (c’est le cas de la taxe communale et de la taxe pour l’ORE)  soit sur la partie variable de la consommation (souvent au-delà d’un certain niveau de consommation), et dans ce cas seuls les abonnés au compteur y participent (c’est le cas de la taxe pour le FNE et de la taxe sur la valeur ajoutée). Toutes ces taxes sont prises en compte dans l’analyse de la demande (elles doivent être comprises dans la capacité à payer de la population, puisque c’est elle qui en supportera le coût).

2.1 Taxe communale La commune peut lever une taxe communale indexée sur le chiffre d’affaire réalisé par la vente du service de l’électricité. L’assiette de la taxe communale ne peut dépasser 10% du chiffre d’affaire.

Cette taxe est destinée en priorité :

 à financer la consommation d’éclairage public du Périmètre d’Autorisation ;  à financer le contrôle du service de l’électricité par une structure extérieure indépendante ;  au financement éventuel des solutions permettant de préserver la ressource hydroélectrique dans le bassin versant de la centrale, afin de garantir la continuité du service (voir partie « étude environnementale) ;  à subventionner le raccordement des ménages ;  au développement de l’électrification de la commune. Dans toute la simulation, la taxe communale a été prise à 10 %, ceci afin de garantir le paiement des services pour laquelle elle est destinée.

Programme Rhyviere Page 86 sur 184 2.2 Taxe pour le FNE (ou « contribution spéciale au titre de l’alimentation du Fonds national de l’électricité ») En vertu de l’arrêté Interministériel n° 369-2005, une contribution spéciale de 1,25 % du prix de vente moyen du kilowattheure hors taxe est prélevée aux abonnés au titre de l’alimentation du FNE.

Sont exonérées de la contribution spéciale, les consommations d’électricité facturées aux tarifs correspondants à une consommation mensuelle inférieure ou égale à 20 kWh et l’éclairage public.

2.3 Taxe pour l’ORE (ou « redevances sur le chiffre d'affaires des permissionnaires et concessionnaires du secteur de l'énergie électrique ») En vertu de l’arrêté n°2005-1055, fixant le taux des redevances sur le chiffre d'affaires des permissionnaires et concessionnaires du secteur de l'énergie électrique, une contribution de 1,20 % du chiffre d’affaire sera prélevée au permissionnaire.

2.4 Taxe sur la valeur ajoutée En vertu du code général des impôts 2009, la vente d’électricité est assujettie à la TVA selon la législation en vigueur. Le montant de la TVA sera calculé sur le prix de vente moyen du kilowattheure hors taxe.

Sont exonérées de TVA, les consommations d’électricité facturées aux tarifs correspondant à une consommation mensuelle inférieure ou égale à 100 kWh.

3. Evolution du montant des tarifications A priori dans l’hydroélectricité, les charges sont relativement fixes, toutefois, certains facteurs peuvent entrainer le besoin d’augmenter les tarifs pour maintenir la rentabilité du projet. Il s’agit notamment :

 de la variation du taux des différentes taxes ;  de la variation du salaire minimum ;  de la variation du taux d’inflation ;  de la variation du taux de change. L’évolution du montant des tarifs influence la consommation future du village, elle doit donc est prise en compte dans la simulation.

Pour simplifier, nous avons choisis d’appliquer un taux d’augmentation de 2%/an sur tous les tarifs, ce qui est équivalent à une augmentation de 10% tous les 5 ans. Nous avons également intégré un taux d’inflation de 2%/an pour toutes les charges du service (salaires, charges de fonctionnement, etc.), ce qui permet d’utiliser des taux différents pour l’inflation et l’augmentation des tarifs.

IMPORTANT : Ce taux est donné à titre indicatif et n’a aucune valeur légale. Nous rappelons que dans un réseau électrique autorisé (ou concédé), seul l’Organisme Régulateur (ORE) est habilité à donner son agrément pour une proposition de révision tarifaire, proposition qui doit être faite conjointement entre le permissionnaire et la commune.

Les soumissionnaires peuvent modifier le taux d’inflation et de taux d’augmentation des tarifs mais ils doivent alors expliquer dans leur offre pour quelles raisons ils décident de modifier ces taux.

Programme Rhyviere Page 87 sur 184 III. PARAMÈTRES VARIABLES

Dans la simulation, nous jouons sur les paramètres suivants pour atteindre les objectifs de raccordement, mentionnés ci-dessus :

1. Tarifications Nous proposons les tarifications suivantes :

1.1 Tarification classique au compteur

 Description du service Cette facturation concerne les abonnés domestiques à revenus moyens et hauts, ainsi que les entreprises et les services publics de taille moyenne et importante. Ces abonnés pourront utiliser l'électricité comme ils le souhaitent (pas de limitation d’usage, ni de durée) et paieront une facture en fonction de leur consommation.

 La structure de la tarification La tarification au compteur se divise en deux parts :

 une part fixe par période de facturation (qui, selon la volonté de la population sera mensuelle). Il s’agit d’un abonnement correspondant à la location du compteur. Ce montant permet d’assurer un revenu fixe au gestionnaire du réseau, même si la consommation électrique de l’usager est nulle ;  une part variable qui dépend du prix de vente de l’électricité au kWh (en Ar/kWh) et du montant de la consommation électrique dans la période de facturation. Il s’agit donc de la quantité de kWh consommé par l’usager multiplié par le prix de vente de l’électricité au kWh (Ar/kWh).

1.2 Tarification forfaitaire pour le besoin d'éclairage

 Description du service Comme nous le mentionnons précédemment, le « forfait lampe » proposé combine les avantages d’un service techniquement simple à gérer pour l’opérateur, et économiquement faible à acquérir et à gérer pour les ménages ruraux dont les ressources sont limitées, aléatoires et qui n’ont pas l’expérience de la gestion de l’électricité et des factures. Par ailleurs, l’éclairage est également aujourd’hui le besoin énergétique prioritaire des ménages9.

Cette facturation concernera donc les abonnés domestiques à faible revenu, ainsi que les très petites entreprises et les petits services publics.

Les abonnés au forfait, pourront s’abonner soit au « forfait 1 lampe », soit au « forfait 2 lampes ». Ils disposeront respectivement d’une ou deux lampes fluorescentes pouvant fonctionner 24h/24h et ne pourront utiliser aucun autre matériel électrique. Nous considérons que les très petites entreprises et les petits services publics seront abonnés automatiquement au « forfait 2 lampes », afin de leur assurer un éclairage suffisant pour mener leur activité.

9 Voir le « Cahier des charges de conception des réseaux hydroélectriques ruraux à Madagascar » proposé par le programme Rhyviere qui expose la mise en œuvre technique de cette solution.

Programme Rhyviere Page 88 sur 184  La structure de la tarification Par définition, cette tarification est forfaitaire : les abonnés payent une somme fixe par période de facturation.

1.3 Tarification industrielle (décortiquerie)

 Description Cette facturation concerne les abonnés industriels qui ont des besoins de puissance. Elle permet à ces abonnés d’être alimentés en énergie électrique triphasée. Cela concerne principalement les ateliers de décorticage du riz.

Ces abonnés pourront utiliser l'électricité comme ils le souhaitent (pas de limitation d’usage, ni de durée) et paieront une facture en fonction de leur consommation.

 La structure de la tarification La structure de cette tarification est la même que celle au compteur classique (part fixe et part variable).

A noter : la tarification industrielle est séparée de la tarification classique au compteur dans la simulation tarifaire suivante. Les soumissionnaires peuvent donc proposer deux tarifs différents : un pour les entreprises importantes et un pour les ménages, les services publics et les autres entreprises.

2. Les objectifs de raccordement Le projet d’électrification étant un projet de service public subventionné, le taux de raccordement de la population doit être optimum.

Pour ce faire, le programme Rhyviere propose la mise en œuvre d’un mécanisme de subvention au raccordement, qui aidera notamment les ménages les plus pauvres à se raccorder (voir les autres documents du DAO pour plus d’information).

Pour autant, le coût des différentes tarifications influence évidemment la capacité de la population à payer sa facture mensuelle d’électricité. Aussi, les montants des différentes tarifications doivent permettre le raccordement du maximum de population (tout en garantissant bien sûr la rentabilité du projet).

Le montant de la subvention apportée pour la mise en œuvre du projet est justement calculé pour diminuer le prix de vente de l’électricité et favoriser le raccordement de toute la population tout en garantissant la rentabilité du projet.

Enfin, dernière remarque importante, les soumissionnaires à l’Appel d’offres seront jugés sur le montant des tarifications appliquées : les tarifs les moins élevés remporteront le plus de point de la partie concernée (voir les autres documents du DAO).

Programme Rhyviere Page 89 sur 184 3. Evolution de la demande Les différents paramètres ci-dessous permettent d’évaluer l’évolution de la consommation électrique (en puissance, kW, et en énergie, kWh) de l’ensemble de la localité dans le temps. Plusieurs scénarios sont proposés pour ces paramètres.

3.1 Evolution de la démographie Ce paramètre caractérise l’augmentation du nombre de ménages dans la localité.

Nous estimons à 2 % le taux d’accroissement de l’ensemble de la population malgache. Ce taux est donc appliqué au nombre de ménages de la localité.

Nous estimons cependant que le taux d’accroissement du nombre de services publics et d’entreprises est inférieur à l’accroissement démographique des ménages, car les enquêtes socio-économique ont déjà dénombré un grand nombre de services publics et d’entreprises, et il n’est pas démontré que leur croissance puisse être similaire à celle de la population. Par conséquent nous leur avons appliqué un taux de croissance réduit de 1%.

Les soumissionnaires peuvent modifier le taux d’accroissement démographique et les taux d’augmentation des services publics et des entreprises, mais ils doivent alors expliquer dans leur offre pour quelles raisons ils décident de modifier ces taux.

3.2 Croissance économique Nous avons considéré que la croissance économique de la localité pouvait se caractériser par l’évolution du pouvoir d’achat de la population. Ce paramètre est donc appliqué à la capacité à payer des ménages, des entreprises et des services publics.

La stabilisation politique du pays et les perspectives de développement liées à l’arrivée de l’électricité dans les zones d’intervention nous permettent de fixer un taux de croissance du revenu de 5%.

Les soumissionnaires peuvent modifier le taux de croissance économique, mais ils doivent alors expliquer dans leur offre pour quelles raisons ils décident de modifier ce taux.

3.3 Croissance du nombre d’abonnés liés aux hypothèses économiques La croissance du nombre d’abonnés est simulée de plusieurs façons :

 En intégrant un taux de croissance démographique, comme expliqué précédemment ;  En intégrant la différence entre augmentation des tarifs et la croissance des revenus. En effet, l’intégration du taux de croissance des revenus permet de simuler l’évolution de la répartition des usagers par catégorie de consommation : en augmentant son revenu un usager va pouvoir dépenser plus pour l’électricité et va donc pouvoir passer à une catégorie de consommation supérieur. Le passage à une catégorie supérieure ne pourra cependant avoir lieu que si le tarif de l’électricité n’a pas augmenté entre temps.

Par conséquent nous posons comme hypothèse qu’il existe une corrélation entre d’une part le nombre d’abonnés par catégorie et d’autre part la différence entre croissance du revenu et hausse des tarifs.

Comme la différence « Croissance des revenus – augmentation des tarifs » ne peut pas se répercuter automatiquement sur le nombre d’abonnés nous avons intégré une équation qui permet de lisser cette évolution pour éviter les effets de seuils.

Programme Rhyviere Page 90 sur 184 3.4 Croissance de la consommation La croissance de la consommation permet de faire évoluer le nombre de kWh moyen consommé par chaque catégorie de consommation.

Nous considérons par expérience que cette croissance est assez importante durant les 1ères années qui suivent la mise en route du réseau électrique, car les ménages vont progressivement s’équiper avec du matériel électrique. Cette croissance va ensuite réduire du fait de l’amélioration de l’efficacité énergétique des équipements.

Nous estimons à 5 % le taux de croissance de la consommation pour les 12 premières années du projet, puis 2% pour les années suivantes.

Les soumissionnaires peuvent modifier ces taux de croissance de la consommation, mais ils doivent alors expliquer dans leur offre pour quelles raisons ils décident de les modifier.

IV. SIMULATION

La simulation tarifaire, réalisée avec l’outil développé sous Excel, permet de simuler l’évolution du taux de raccordement de la population aux différentes tarifications et l’évolution de la consommation (pointe de kW et kWh) en fonction des années et de tous les paramètres mentionnés ci-dessus : nombre de clients (ménages, entreprises et services publics) leurs besoins énergétiques actuels et leur capacité à payer l’électricité (et l’éclairage), les tarifications proposés (compteur, forfait 1 lampe et forfait 2 lampes), les taxes supportées par les clients (taxe communale, taxe pour le FNE, taxe pour l’ORE et TVA) et les paramètres d’évolution de la demande (démographie, croissance économique).

1. Scénario choisi Nous proposons le scénario d’évolution suivant qui nous semble le plus réaliste.

Paramètre Taux Commentaire

La croissance économique est légèrement supérieure à la croissance de l’année 2014 du fait Croissance des revenus 5,0% de la stabilisation politique et du développement économique liée à l’électrification

L’augmentation des tarifs est strictement égale à Augmentation du tarif 2,0% l’inflation des charges de fonctionnement du service

L’inflation des charges de fonctionnement du Inflation des charges 2,0% service (hors gazole éventuel) est moyenne.

Croissance de la population sur la La croissance de la population est similaire aux 2% période taux national

Ce taux est calculé automatiquement en fonction Croissance du nombre d'abonnés 3,03% des taux de croissance économique et d’augmentation du tarif

Programme Rhyviere Page 91 sur 184 La croissance du nombre de services publics est fixée à 1% par an. Cela est assez faible mais Croissance du nombre de services 1,0% traduit l'existence d'un grand nombre de services publics publics déjà implantés dans les communes du projet.

La croissance du nombre d’entreprises est fixée à 1% par an. Cela est assez faible mais traduit Croissance du nombre d'entreprises 1,0% l'existence d'un grand nombre d’entreprises déjà implantées dans les communes du projet.

Croissance de la consommation - La croissance de la consommation est importante 12 5,0% Année 1 à … sur les 12 premières années puis elle diminue du fait de l’efficacité énergétique des équipements Croissance de la consommation - 2,0% électriques Années suivantes

Tableau 88 : Paramètres choisis pour la simulation d’évolution de la demande

ATTENTION : les soumissionnaires sont invités à analyser la demande selon les paramètres qu’ils leur semblent les plus justes grâce à l’outil Excel fourni. Ils doivent justifier de la modification de ces paramètres dans leur offre technique.

2. Résultats

2.1 Estimation du montant de la tarification au forfait pour les ménages Le montant des tarifications forfaitaires influence fortement le taux de ménages non raccordés. En effet, le forfait est destiné aux populations les plus pauvres, celles qui ne peuvent se payer la tarification au compteur classique.

Aussi le graphique ci-dessous présente la variation du taux de raccordement des ménages à l’année 1 en fonction du montant de la tarification forfaitaire.

Les hypothèses prises pour le calcul sont les suivantes :

 Tarif forfait 1 lampe : 1 000 – 1 500 – 2 000 – 2 500 – 3 000  Tarif forfait 2 lampes : 2 000 – 3 000 – 4 000 – 5 000 – 6 000 Rappel : le calcul se base uniquement sur la capacité à payer la facture mensuelle et non à se payer le raccordement, étant considéré que la subvention au raccordement est calculée pour rendre possible le raccordement de toute la population.

Programme Rhyviere Page 92 sur 184 Graphe 7 : taux de raccordement des ménages à l’année 1 en fonction du tarif des forfaits

Les courbes montrent une faible sensibilité au tarif pour les premiers tarifs, mais un réel décrochage pour un tarif du « forfait 2 lampes » supérieur à 3 000 Ar par mois. Une tarification forfaitaire de 1 500 Ar par lampe permet de garantir un taux de raccordement de plus d’environ 83%, ce qui répond ainsi à l’objet social du service.

Une tarification de 2 000 Ar par lampe et par mois fait tomber le taux de raccordement à environ 65%, ce qui reste encore acceptable. Conclusion : Nous conseillons donc que le forfait 1 lampe soit vendu autour de à 1 500 ou 2 000 Ar/mois en année 1 (et donc que le forfait 2 lampes soit vendu à 3 000 ou 4 000 Ar/mois).

2.2 Estimations du montant de la tarification au compteur pour les ménages Le graphique ci-dessous présente le taux de raccordement au compteur des ménages à l’année 1 en fonction de montant de la tarification au compteur (partie variable et partie fixe). Les catégories d’usager 1 et 2, raccordées aux forfaits, ne sont pas prises en compte dans l’analyse.

Graphe 8. Variation du taux de raccordement au compteur à l'année 1 en fonction de la tarification au compteur

Programme Rhyviere Page 93 sur 184

Pour garantir un taux de raccordement minimum estimé de 80% en année 1 il existe trois hypothèses :

 Abonnement de 3 000 Ar/mois et tarif de 450 Ar/kWh ;  Abonnement de 4 000 Ar/mois et tarif de 350 Ar/kWh ;  Abonnement de 5 000 Ar/mois et tarif de 300 Ar/kWh. Pour garantir un taux de raccordement minimum estimé de 60% en année 1 il existe six hypothèses :

 Abonnement de 3 000 Ar/mois et tarif de 800 Ar/kWh ;  Abonnement de 4 000 Ar/mois et tarif de 750 Ar/kWh ;  Abonnement de 5 000 Ar/mois et tarif de 650 Ar/kWh ;  Abonnement de 6 000 Ar/mois et tarif de 550 Ar/kWh ;  Abonnement de 7 000 Ar/mois et tarif de 450 Ar/kWh ;  Abonnement de 8 000 Ar/mois et tarif de 350 Ar/kWh. Ces différentes simulations montrent que le tarif à un impact important sur le taux de raccordement. Pour un même taux de raccordement plusieurs tarifs sont envisageables en fonction du rapport entre prix de l’abonnement et prix au kWh. Conclusion Une tarification au compteur inférieure à 600 Ar/kWh pour la partie variable et 6 000 Ar/mois pour l’abonnement garantit un taux de raccordement au compteur de minimum 50% des ménages des catégories 3 à 6 la première année.

2.3 Estimation du montant de la tarification pour les entreprises et les services publics Les entreprises et des services publics, que l’on peut considérer comme des usagers professionnels, ont un comportement face à l’électricité différent de celui ménages. En effet ces usagers professionnels ont pour la plupart besoin de l’électricité pour leur activité professionnelle, que ce soit pour l’éclairage ou l’utilisation d’équipements électriques.

Pour prendre en compte cette particularité nous posons les hypothèses suivantes :

 Les entreprises ont une capacité et une volonté à payer supérieur à celle des ménages, car elles ont des habitudes de consommations liées à leur activité. Une grande majorité de ces entreprises vont donc se raccorder. Par ailleurs nous posons comme paramètre que les très petites entreprises se raccorderont au forfait 2 lampes, afin de bénéficier au minimum de l’éclairage. Les autres catégories d’entreprises se raccorderont au compteur.  Les services publics vont également majoritairement se raccorder, car ils intègrent le coût de l’électricité comme une charge de fonctionnement, payée soit directement par les usagers (pour les écoles privées ou les églises par exemple), soit par la commune (pour la mairie), soit par leur administration de rattachement (pour les centres de santé de base). La taxe communale sur l’électricité va permettre à la commune de couvrir ces nouvelles dépenses. Nous posons comme paramètre que les petits services publics se raccorderont au forfait 2 lampes, afin de bénéficier au minimum de l’éclairage. Les autres catégories de services publics se raccorderont au compteur.

Programme Rhyviere Page 94 sur 184  Pour les entreprises très importantes, c’est-à-dire les décortiqueries, nous introduisons un tarif spécifique qui permet d’envisager un tarif du kWh plus faible que pour les autres ménages, afin d’encourager ces entreprises à se raccorder et d’équilibrer la courbe de charge du service sur la journée. Pour ces entreprises importantes nous considérons pertinent de proposer un abonnement plus élevé et un tarif au kWh plus faible que pour les autres usagers. Nous recommandons d’appliquer un tarif d’abonnement de 8 000 Ar/mois et un coût de 600 Ar/kWh maximum.

Nous réalisons sur les pages suivantes plusieurs simulations qui permettent de comparer les résultats en matière de demande en électricité en fonction des tarifs proposés.

Programme Rhyviere Page 95 sur 184 Exemple 1 : Tarif consommation compteur à t1 400 Ar/kWh

Tarif abonnement compteur à t1 4 000 Ar/mois

Tarif forfait 2 lampes à t1 3 000 Ar/mois

Tarif forfait 1 lampe à t1 1 500 Ar/mois Croissance du montant des tarifs 2%/an Croissance des charges 2%/an

Croissance démographique 2% Croissance économique 5%

Graphe 9 : Nombre et proportion de ménages raccordés

Graphe 10 : Evolution du ratio de ménages raccordés Graphe 11 : Courbe de charge prévisionnelle en années 1 et 30

Graphe 12 : Evolution de la consommation annuelle totale en kWh

Programme Rhyviere Page 96 sur 184 Exemple 2 :

Tarif consommation compteur à t1 600 Ar/kWh

Tarif abonnement compteur à t1 6 000 Ar/mois

Tarif forfait 2 lampes à t1 2 500 Ar/mois

Tarif forfait 1 lampe à t1 5 000 Ar/mois Croissance du montant des tarifs 2%/an Croissance des charges 2%/an

Croissance démographique 2% Croissance économique 5%

Graphe 13 : Nombre et proportion de ménages raccordés

Graphe 14 : Evolution du ratio de ménages raccordés Graphe 15 : Courbe de charge prévisionnelle en années 1 et 30

Graphe 16 : Evolution de la consommation annuelle totale en kWh

Programme Rhyviere Page 97 sur 184 V. BILAN DE L’ÉTUDE DE LA DEMANDE EN ELECTRICITÉ

Selon ces analyses, pour favoriser le maximum de raccordement, les tarifs à l’année 1 doivent être :

Tarif consommation compteur à t1 ≤ 600 Ar/kWh

Tarif abonnement compteur à t1 ≤ 5 000 Ar/mois

Tarif forfait 2 lampes à t1 ≤ 4 000 Ar/mois

Tarif forfait 1 lampe à t1 ≤ 2 000 Ar/mois

Selon les incertitudes sur l’évolution de la demande nous suggérons d’installer la puissance demandée à l’horizon de projet en deux à trois temps, lorsque le besoin de puissance se fera réellement sentir 10 : Horizon de projet 30 ans

Entre 1 500 et 2 000 kW Puissance électrique demandée dans 30 ans

Tableau89 : Principaux résultats de l’étude de la demande en électricité

10 Voir la partie « horizon de projet » et « orchestration des investissements » dans le « Cahier des charges de conception des réseaux hydroélectriques ruraux » proposé par le programme Rhyviere.

Programme Rhyviere Page 98 sur 184

Etudes de la puissance à installer

Les études de la puissance à installer permettent de faire une réflexion rapide sur l’adéquation de la ressource d’énergie avec la demande présente et future. Cette dernière est déjà analysée lors du chapitre précédent, alors les études de la puissance à installer comprend notamment :

 Les études hydrologiques

Analyses de la ressource en eau, de sa disponibilité et sa distribution annuelle qui conduit à la distribution de la disponibilité de la puissance.

Les crues et l’étiage pour la sécurité et la pérennité des infrastructures

 La puissance à installer

Il s’agit d’analyser l’optimisation du potentiel avec l’évolution de la demande : maîtriser la fluctuation du potentiel, la variation journalière et future de la puissance de mandée.

Programme Rhyviere Page 99 sur 184 I. ETUDES HYDROLOGIQUES

Le bassin versant de la rivière Lanilezana

Lanilezana fait partie des affluents en amont du fleuve MAEVARANO qui draine la cuvette de l’ANKAIZINA, au pied des contreforts sud du TSARATANANA. Lanilezana prend sa source sur les montages situant au sud-ouest de la cuvette à l’altitude se situant entre 1220 m et 1400 m. Elle prend la direction sud-nord pour se jeter dans la plaine.

Carte 13. Vu aérienne du bassin versant (source : google earth pro)

La géologie : sols hydromorphe

Lanilezana a une longueur totale de 20 km suivant son plus long affluent. La pente de la rivière est montrée par la figure suivante.

1400 1380 1360 1340 1320 1300

Altitude [m] Altitude 1280 1260 1240 1220 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 Longueur de la rivière [km] Graphe 17. La Pente de la rivière Lanilezana

Programme Rhyviere Page 100 sur 184

Le climat

Se situant en altitude moyenne de 1300 m, le climat de Bealanana est similaire à l’ensemble des hauts plateaux de Madagascar.

La pluviométrie

Pluviométrie de la région

Se référant à la situation de la pluviométrie à Antsohihy de 1941 à 1945 et de 2004 à 2014, la quantité de pluie de la région a connu une légère hausse de l’ordre de 23 % alors que le nombre de jours de pluies n’a pas augmenté autant. Cela montre que la pluie a augmenté en intensité. Cela pourrait s’expliquer du fait que la température a augmenté en moyenne de 1°C.

Graphe 18. Représentation de la répartition de la pluie de la région

Suivi hydro pluviométrique

Le programme a suivi la pluie et le débit de la rivière Lanilezana depuis le mois d’août 2014. Il y a eu une interruption sur le relevé limnimétrique en novembre 2015.

On a rencontré un problème d’enregistrement avec le pluviographe depuis le 24 décembre 2015, d’où l’arrêt de collecte de données.

Courbe de tarage :

Lors du suivi de la rivière Lanilezana, on a effectué plusieurs mesures de débits dont on peut extraire le tableau suivant :

Date de mesure 16 aout 2014 14 aout 2015 19 fév. 2015 28-sept-15 Hauteur limnimétrique 3,8 5 9,8 4,2 Débit calculé (litres/sec) 584 853 3531 647 Tableau 90. Jaugeages effectués sur la rivière Lanilezana

Ce qui nous donne approximativement la courbe de tarage suivante :

Programme Rhyviere Page 101 sur 184 4 x 10 Courbe de tarage de Lanilezana 3

2.5

2

1.5

Débits [litres/sec] Débits

1

0.5

0 0 5 10 15 20 25 hauteur limnimétrique [dm]

Graphe 19. Courbe de tarage de la rivière Lanilezana

La courbe de tarage est obtenue globalement avec deux fonctions différentes (Cf annexe.). Elle donne une bonne approximation dans l’intervalle de couples hauteurs-débits mesurés. Les hautes eaux sont calées avec les valeurs obtenues se référant aux cours d’eaux de la région.

Le modèle pluie-débit du bassin versant

Le programme a installé un pluviomètre automatique auprès du Fokontany de Beanantsindra, un peu au nord du bassin versant à l’altitude de 1150 m. L’enregistrement est réalisé tous les jours depuis le mois d’août 2014 jusqu’en décembre 2015.

Les mesures de débits sont réalisées un peu en amont de l’exutoire du bassin tandis que les échelles limnimétriques sont placées en aval. Ce qui nous donne des valeurs de débits sous-estimés par rapport aux débits effectifs qui passent aux droits des échelles.

La correspondance pluies-débits est montrée dans le graphique ci-dessous.

Programme Rhyviere Page 102 sur 184 Suivi de la pluie et débit 18000 0 16000 10 14000 20 12000 30 10000 40 50 8000 60 6000 70 4000 80 2000 90

0 100

Le débbit [litres/s] débbitLe

hauteur de pluie [mm] de pluie hauteur

16/01/2015 16/08/2015 16/08/2014 16/09/2014 16/10/2014 16/11/2014 16/12/2014 16/02/2015 16/03/2015 16/04/2015 16/05/2015 16/06/2015 16/07/2015 16/09/2015 16/10/2015 16/11/2015 16/12/2015 16/01/2016 16/02/2016 Dates de l'observation

Pluie Débit

Graphe 20. Le suivi hydro pluviométrique sur le bassin de Lanilezana

L’étiage

Par référence au bassin versant de la Maevarano à Ambodivohitra dont fait partie Lanilezana :

Années sèches Médiane Années humides Récurrence (ans) 50 20 10 5 2 5 10 20 50 q l/s/km² 7,5 9,6 11,5 13,7 18 22,3 24,6 26,4 28,5 Q Lanilezana (m3/s) 0,638 0,816 0,978 1,164 1,53 1,896 2,091 2,244 2,422

Avec plus de précision, en incluant un indice pluviométrique observées sur les postes de BETAIKANKANA (près de Beanantsindra l’exutoire du bassin de Lanilezana), ANTSOHIHY ET ANDAPA on a le tableau suivant (Fleuve et rivières de Madagascar):

Années sèches Médiane Années humides Récurrence (ans) 100 50 20 10 5 2 5 10 20 50 100 Maevarano [m3/s] 17,8 20,7 25,5 30,1 36,1 49,6 65,6 75,2 83,9 94,4 102,8 Lanilezana [m3/s] 0,585 0,681 0,838 0,990 1,187 1,631 2,157 2,472 2,759 3,104 8,738 Tableau 91. Représentation de l’étiage de Lanilezana

On a fait deux suivis pour deux périodes d’étiages. Les données obtenues font partie de l’ensemble de suivi sur terrain effectué par l’équipe du programme depuis les installations effectuées en aout 2014. Des extraits de ces suivis sont présentés sur le graphe suivant :

Programme Rhyviere Page 103 sur 184 Tarissement de la rivière Lanilezana 2014/2015 3500

3000

2500

2000

1500

1000

500

0

Année 2014 Année 2015

Graphe 21. Comparaison du tarissement des années d’observation 2014 -2015

Sur ce graphe, on montre clairement le niveau de réserve dans la nappe du bassin versant pour l’année 2015 qui est nettement supérieur à celui de 2014. L’année de 2014 est jugée année déficitaire par rapport à la pluviométrie normale du bassin versant.

En effet sur 2014 on a enregistré un débit minimum de 465 litres/s le 15 et le 16 octobre. En plus le débit est inférieur à 500 litres/s pendant 22 jours entre le 22 septembre et 16 octobre.

1000 Tarissement de la rivière Lanilezana 2014/2015

500

Année 2014 Année 2015

0

01-oct.

02-oct.

03-oct.

04-oct.

05-oct.

06-oct.

07-oct.

08-oct.

09-oct.

10-oct.

11-oct.

12-oct.

13-oct.

14-oct.

15-oct.

16-oct.

22-sept.

23-sept.

24-sept.

25-sept.

26-sept.

27-sept.

28-sept. 29-sept. 30-sept. Graphe 22. Zoom sur le tarissement de Lanilezana en 2014 et 2015

On a quand même constaté que les premières pluies suffisent à rehausser le débit et à maintenir au- dessus de 500 litres/s.

Pour l’année 2015 le débit de la rivière n’a jamais descendu en dessous de 615 litres/s. Ce débit minimal est le résultat d’un apport annuel de 1255 mm (comparer avec apport moyen annuel). On peut en conclure que la saison de pluie de l’année 2014-2015 peut être considérée comme une année normale.

Programme Rhyviere Page 104 sur 184 Cet éventuel manque d’eau justifie la mise en place d’un barrage réservoir pour régulariser le débit turbinable qui varie aussi avec la demande de charge.

Les crues

D’autre part, par référence au bassin versant de la Maevarano dont fait partie Lanilezana, on peut estimer le débit de crues. Avec les observations faites avec l’ORSTOM depuis 1937 en référence avec la crue cyclonique de 1937 et de 1945, les débits de crues estimés sont groupés dans le tableau suivant :

Période de retour – T[ans] 2 5 10 50 100 q l/s/km² 96 141 172 250 280 Lanilezana [85km²] 7,68 11,28 13,76 20 22,4

Maevarano [2585 km²] : Q 248 364 445 640 730 Lanilezana [85 km²] : Q 8,15 11,97 14,63 21,04 24,00 Tableau 92. Représentation des crues de Lanilezana

Les observations sur les deux années 2014/2015/ donnent un débit maximal de 15 m3/s correspondant à une hauteur de 18,6 sur l’échelle limnimétrique survenu le 22 février 2015.

Lors du passage du cyclone Danae le 22 janvier 1976, la hauteur de pluie en 24 heures a atteint 300 mm. En comparant aux débits de crues des autres affluents de la Maevarano, un débit spécifique de 1680 l/s/km² est observé. Pour la rivière Bealanana à Ambinanindrano d’une superficie de 95 km² le débit de crues est de 160 m3/s. Il en est de même pour la rivière Lanilezana d’une superficie de 85 km² et qui engendre un débit de 143 m3/s.

La forme du bassin versant plutôt carré et sa situation sur un plateau limite le phénomène de pic de crues.

Courbe de débits classés

Avec les données de suivi plus d’un an, on peut extraire la courbe de débits classés avec l’étiage de 2015 qui représente une année moyenne. La courbe ci-dessous montre les caractéristiques du régime du cours d’eau.

Courbe de débits classés de Lanilezana

15000 débits classés débit minimum débit moyen débit 6 mois 10000

Débits [litres/s] Débits 5000

0 0 50 100 150 200 250 300 350 Nombre de jours Graphe 23. Courbe des débits classés de Lanilezana

Programme Rhyviere Page 105 sur 184 Ces caractéristiques du cours d’eau montrent l’importance du ruissellement dans le bassin versant. Le tarissement n’est pas accentué à l’étiage, cela montre que le niveau de la réserve dans la nappe est assez régulier.

Les grandeurs caractéristiques sont résumées dans le tableau suivant :

Débit minimum 523.1 litres/s Débit moyen annuel 1631 litres/s Débit à 6 mois 1093 litres/s Débit à 10 mois 677 litres/s

Le débit réservé pour l’écosystème

La portion du cours d’eau entre la prise d’eau et la restitution de l’eau turbinée à la rivière n’est pas une zone de pratique de pêche, et la distance est relativement courte. En raison de la configuration de la chute (nombreux rochers et cascades qui empêche la circulation de poissons), en accord avec le cahier des charges de conception le débit réservé a été pris à 5% du module.

D’après le calcul en se basant de la courbe de débits classés, Il s’élève donc à 80 litres/s [ESHA, THEMATIC NETWORK ON SMALL HYDROELECTRIC PLANTS ENVIRONMENTAL GROUP : reserved flow– short critical review of the methods of calculation].

Compétition avec d’autres usages de l’eau

Entre la prise d’eau et la centrale, il y a des systèmes de cultures irrigués qui prennent de l’eau sur la rive gauche pour un potentiel de 105 ha et qui nécessite jusqu’à 436 litres/s.

Ce cas est particulièrement étudié dans la partie protection du bassin versant et la Gestion intégrée de la ressource en eau sur le chapitre concernant la protection du bassin versant (voir annexe Partage de l’eau Bealanana).

Le transport solide

Les premières crues de la rivière sont particulièrement chargées. Des sols nus existent dans l’ensemble du bassin. Par contre elle n’entraine pas trop de matières en suspension pendant la saison sèche.

Une étude plus conséquente devra être poursuivie à l’APD.

II. LA PUISSANCE A INSTALLER

Avec l’évolution de la demande en fonction des tarifs appliqués, les scenarii sur le développement de la région, il est important de savoir anticiper sur les possibilités et les opportunités sur l’exploitation. Pour cela on doit tenir compte les critères suivants :

 Une installation de puissance minimale pouvant couvrir les besoins d’un futur très proche  Des choix techniques et technologiques qui peuvent s’adapter facilement à une augmentation de la demande de puissance.  Des choix techniques et technologiques qui exploitent de façon optimale la ressource en eau disponible sans compromettre l’environnement du site.

Programme Rhyviere Page 106 sur 184  Un investissement initial qui ne serait pas trop lourd pour ne pas pénaliser l’investisseur privé et aussi pour ne pas avoir un niveau de subvention trop élevé.

Evolution de la demande

Avec les scenarii sur l’évolution de la demande, un groupe turboalternateur de 500 kW au minimum est nécessaire pour couvrir le besoin en électricité du périmètre en question. Il s’agit des Fokontany représentés dans les études socio-économiques hormis la ville de Bealanana.

A l’horizon du projet, l’installation d’une puissance allant jusqu’à 1 500 kW doit être prévu. Il est possible que la demande puisse dépasser ce seuil mais on suppose qu’au bout de 30 ans d’exploitation et avec l’évolution des technologies actuelles, d’autres solutions seront possibles pour mieux gérer l’ensemble de l’installation.

Le problème se pose notamment au niveau de l’installation de la deuxième turbine :

 Si la demande n’évolue pas en fonction de la prévision, l’installation immédiate de la deuxième turbine peut être vue comme un surinvestissement.  Or la commande et l’achat de deux turbines au lieu d’une seule serait bénéfique avec l’effet d’échelle. Cela pourrait alors être résolu en établissement un cahier de charges bien spécifié lors de la recherche de fournisseur de turbine en mettant en évidence le coût en fonction du nombre et calendrier de fabrication, car il est aussi bénéfique que les turbines soient réalisées par un même fournisseur.

La ressource en eau

La première installation de turbine nécessite 460 litres/s pour assurer la puissance de de 500 kW.

La ressource en eau disponible permet de faire tourner la première turbine en pleine puissance 24 heures/24 en mode au fil de l’eau. Avec le facteur d’utilisation observé dans les études socioéconomiques, beaucoup d’eau n’est pas utilisée pendant les heures creuses et surtout la nuit.

Ainsi même en mode au fil de l’eau, la mise en route de deux turbines en même temps n’est pas compromise pendant 10 mois sur 12.

Par contre, l’installation de la troisième turbine nécessite obligatoirement du stockage d’eau. Ceci est d’autant plus primordial même pour mieux contrôler le débit pour les deux premières turbines installées.

Programme Rhyviere Page 107 sur 184 Une petite simulation a été faite sur la capacité de réservoir nécessaire au niveau du barrage pour pouvoir satisfaire le besoin en puissance surtout en pointe du périmètre d’exploitation. Un tableau qui résume le volume d’eau stocké en fonction de la hauteur du barrage est fourni en annexe. Il permet de voir aussi l’accumulation et de l’eau en fonction de la demande.

1500

1400 Courbe de la puissance classée

1300

1200

1100

1000

900

800

Puissance Disponible [kW] PuissanceDisponible 700

600

500

400 220 240 260 280 300 320 340 360 Nombre de jour de disponibilité

Graphe 24. La courbe de la disponibilité de la puissance

Cette courbe de puissance classée est obtenue avec un rendement global de l’installation à 0,7. On a toujours pris la précaution pour ne pas surestimer le potentiel.

Exigence technologique

Compte tenu de ces paramètres, il faut un niveau de contrôle élevé sur le débit d’équipement. Il faudra alors que les groupes turboalternateurs fonctionnent avec des vannes de commandes automatiques du débit en fonction de l’appel de charge.

Les cahiers de charges pour la fourniture de turbine devraient en tenir compte, ainsi que le niveau de la réponse du mécanisme en fonction de la variation de la charge pour permettre le stockage optimal de l’eau.

L’investissement

Nous apportons plus d’explication sur ce volet dans le chapitre études financières. Connaissant la puissance disponible, une anticipation sur l’évolution de la demande, le niveau de l’investissement initial et l’impact sur la rentabilité de l’exploitation avec les futurs investissements est encore un paramètre qui influe sur la fixation de la puissance à installer et l’orchestration de l’investissement.

Programme Rhyviere Page 108 sur 184

Etude technique

En fonction des résultats précédents, cette partie présente :

 l’étude du terrain d’implantation des ouvrages de génie civil ;  l’étude du génie civil de l’aménagement ;  l’étude des équipements électromécaniques et hydrauliques ;  l’étude de la ligne MT ;  l’étude de la ligne BT. Tous les dessins techniques sont situés le cahier des plans en annexe 1.

Pour toutes les études techniques voir le « Cahier des charges de conception des réseaux hydroélectriques ruraux à Madagascar » proposé par le programme.

Programme Rhyviere Page 109 sur 184 I. ETUDE DU TERRAIN D’IMPLANTATION DES OUVRAGES

1. Généralités

L’aménagement se trouve dans le bassin versant de la Lanilezana qui se trouve à une vingtaine de kilomètres au sud de Bealanana. L’ensemble du bassin versant est constitué de granite à l’est et de charnockite à l’ouest. La charnockite correspond à la zone de plateau, donnant un terrain moins accidenté que la zone est du bassin versant.

Au niveau pédologique on trouve à l’est du bassin un sol ferralitique rouge sur granite-syénite. Sur l’ouest du bassin on trouve un sol beige sur charnockite. Entre les deux on trouve une bande suivant le cours d’eau principal de la Lanilezana sur la moitié du bassin. Il s’agit d’un lithosol granitique.

Carte 14. La formation géologique de la région Lanilezana – Andriamanjavona Ambatosia

Programme Rhyviere Page 110 sur 184 1.1 Terrain d’implantation du barrage Au niveau de l’aménagement, la rivière Lanilezana traverse une vallée étroite dont le lit est composé de granite à structure grenue et à texture massive notamment au niveau du terrain d’implantation du barrage.

Cliché 21. Vue amont du site du barrage Cliché 22. Granite au niveau de la chute d’eau d’Andriamanjavona

Pour les deux variantes de l’aménagement selon la description en dessous (voir I-2), la généralité sur les formations géologiques et le terrain d’implantation du barrage sont les mêmes. Ils se différencient sur le terrain des ouvrages d’amenés et le sol d’implantation du bâtiment de la centrale.

1.2 Terrain d’implantation des ouvrages d’amené La rive gauche a été choisie pour l’implantation des ouvrages pour des raisons pédologiques, d’accès et de protection des ouvrages.

Le terrain d’implantation qui est marqué par des ouvrages à ciel ouvert est une succession de passages rocheux et de passages argilo-latéritiques recouverts par des savanes herbeuses.

Cliché 23. Passage rocheux sur le terrain Cliché 24. Sol argilo-latéritique recouvert d’implantation des ouvrages d’amené par des savanes herbeuses sur le terrain d’implantation des ouvrages d’amené

Programme Rhyviere Page 111 sur 184 1.3 Terrain d’implantation des bâtiments Le terrain d’implantation du bâtiment de la centrale est un sol ferralitique humifère avec quelques affleurements de blocs rocheux altérés ou non.

A la sortie du canal de restitution, le sol est toutefois composé d’une alternance d’argile et sable graveleux parsemé de roches boules en granite-syénite.

Cliché 25. Terrain d’implantation de Cliché 26. Sols ferralitiques recouvert la centrale par des savanes herbeuses parsemées des roches boules granitique

2. Etude topographique

Les travaux effectués dans le cadre de la présente étude ont permis de préciser l’aménagement et de définir les cotes d’implantation à conserver. Ainsi pour chaque variante, le positionnement de la centrale permet d’assurer une bonne exploitation de la hauteur de chute disponible et une protection des équipements pendant les crues même si pour la variante I elle est inférieure. Variante I L’aménagement totalise une hauteur de chute de 130 mètres depuis le site du barrage jusqu’au niveau de la centrale.

La longueur du tracé des ouvrages d’amenés est de 1950 mètres sur une pente assez douce (environ 10 %), mais présentant des passages relativement difficiles sur des terrains argilo-latéritiques à risque d’érosion au-dessus de petits talwegs.

La pente est ensuite plus prononcée jusqu’au terrain d’implantation de la centrale (pente de 32 %) sur environ 330 mètres, lieu d’implantation de la conduite forcée.

Le profil en long du terrain d’implantation se trouve dans le cahier des plans en annexe. Variante II Pour la variante II, avec un prolongement du tracé de 350 mètres, l’aménagement totalise une hauteur de chute de 150 mètres depuis le site du barrage jusqu’au niveau de la centrale. La longueur totale est de 2300 mètres sur une pente assez douce (environ 10 %), mais présentant des passages relativement difficiles sur des terrains argilo-latéritiques à risque d’érosion ou dessus de petits talwegs.

Programme Rhyviere Page 112 sur 184 La pente est ensuite plus prononcée jusqu’au terrain d’implantation de la centrale (pente de 30 %) sur environ 420 mètres, lieu d’implantation de la conduite forcée.

Le profil en long du terrain d’implantation se trouve dans le cahier des plans en annexe.

II. ETUDE DES OUVRAGES DE GÉNIE CIVIL

Rappel : tous les détails techniques sont précisés dans les plans en annexe 1 et dans le « Cahier des charges de conception des réseaux hydroélectriques ruraux à Madagascar »

1. Introduction : l’orchestration des investissements

L’aménagement hydroélectrique est conçu pour une puissance de 1 500 kW. La puissance en électrification rurale correspondant à la fois au potentiel hydroélectrique de la chute et également aux besoins de la population à desservir dans un horizon de 30 ans (durée de la concession) pour les trois chefs-lieux des communes rurales d’Ambatosia, Ambodiampana et Beandrarezona (principaux cibles du projet) plus la commune urbaine de Bealanana.

L’aménagement sera équipé en trois temps : il sera d’abord équipée d’une première conduite forcée qui alimentera une première turbine de 500 kW, la deuxième, et la troisième conduite et turbine (de 500 kW) sera installée quand le besoin s’en fera sentir.

Ce principe permet de ne pas sur-dimensionner les ouvrages, sans pour autant condamner l’extension future du projet si le besoin s’en fait sentir, mais également de bénéficier de turbines de meilleur rendement et de matériel neuf en cours de projet, et invite à la bonne gestion.

2. Schéma général de l’aménagement

2.1 Schéma général

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Carte 15 : Schéma de principe de l’aménagement de la variante retenue

Programme Rhyviere Page 114 sur 184 2.2 Barrage de dérivation Le barrage sera implanté au même site et les caractéristiques techniques sont identiques. Il intègre la prise d’eau pour la centrale hydroélectrique et deux prises d’eau sur la rive gauche pour l’irrigation des rizières sur les sous plateaux alluvionnaires après le barrage et la restitution. Corps du barrage Le barrage de réservoir tampon est de type « contrefort », de profil trapézoïdal, construit en matériaux mixtes (béton et maçonnerie), de 70 m de longueur et d’une hauteur de 5,50 m au point plus bas de son profil en long. Il est ancré sur une fondation rocheuse.

Selon le débit de crue centennale, la crête du barrage (au niveau de la prise d’eau) est fixée à l’altitude de 1239,65 m. Désignation Unité Valeurs Type - Poids à contrefort et à profil trapézoïdal Matériaux - Béton et maçonnerie de moellons

Longueur (L) [m] 70

Hauteur au niveau de la crête [m] 7,50

Fruit du talus amont (m) [m] 0,50

Fruit du talus aval (m) [m] 0,75

Largeur à la crête [m] 1,20

Largeur de la base [m] 7,25 Tableau 93. Caractéristiques techniques du barrage Seuil déversant Le barrage est équipé d’un évacuateur de crue (seuil déversant) et d’un organe de vidange de fond qui permet de faire face à une crue centennale.

L’évacuateur de crue est un déversoir long à faible charge, à paroi mince et positionné au milieu du barrage. Il a une cote au seuil de 1230,00 m et ses caractéristiques sont définies dans le tableau 74 suivant : Désignation Unité Valeurs Longueur (L) [m] 45 Charge (hauteur) [m] 2,00 Fruit du talus amont (m) [m] 0,50 Fruit du talus aval (m) [m] 0,75 Largeur à la crête [m] 0,50 Tableau 94. Caractéristiques techniques de l’évacuateur de crue (seuil déversant du barrage) Organe de vidange de fond L’organe de vidange de fond est un pertuis en béton armé dont la tête est équipée d’une vanne batardeau suivi d’une vanne à crémaillère à commande manuelle. Le pertuis mesure 2,00 m de largeur et sa cote au fond se situe à une altitude de 1230,00 m.

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Page 115 sur 184 2.3 Prise classique La prise d’eau est de type latéral classique et implantée latéralement au barrage sur la rive gauche. Elle est intégrée dans le muret de protection à plus de 6 m en intérieur talus rive gauche suivant l’axe longitudinal du barrage.

La prise d’eau est composée :

 d’un pertuis ;  d’une glissière en cornière pour guider la grille et le batardeau ;  d’une pelle de vanne levante à crémaillère ;  d’une grille grossière. L’ouvrage est dimensionné pour entonner un débit de 1,8 m3/s et pour fonctionner comme un orifice noyé.

La vanne levante est une vanne métallique de type murale à crémaillère manuel qui sert à régler le débit de la prise. Elle a la largeur du pertuis.

Les grilles sont inclinées de 30° par rapport à la verticale, elles ont une surface totale de 1,40 m2 et l’écoulement à l’entrée a une vitesse d’approche de 0,90 m/s. Les barreaux et leurs espacements devront être dimensionnés pour que la vitesse d’approche de l’eau corresponde aux normes indiquées dans le cahier des charges du programme.

Le seuil de la prise est calé à la cote 1236,30 m, et le sommet des grilles à 1237,30 m.

Les caractéristiques de la prise d’eau sont résumées dans le Erreur ! Source du renvoi introuvable. suivant. Paramètres caractéristiques 3 Débit nominal à transiter: Qn 1,80 m /s Coefficient de débit: μ 0,50 2 Section de la prise: Sp 0,96 m

Largeur de la prise: Lp 1,20 m

Hauteur de la prise: Hp 0,80 m 2 Surface totale de la grille: Sg 1,40 m

Largeur de la grille: Lg 1,29 m

Hauteur de la grille: Hg 1,08 m Epaisseur des barreaux de la grille: e 8,00 mm Espacement de la grille: b 50,00 mm Nombre des barreaux verticaux: n 20,00 U Angle d'inclinaison à l'horizontal: Φ 60,00 °

Perte de charge sur la prise d'eau: hf 0,0199 m Côte au fond de l'ouvrage fini: Zf ond 1 236,30 m Tableau 95. Caractéristiques techniques de la prise d’eau latérale

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Page 116 sur 184 2.4 Ouvrages d’amené d’eau L’amenée d’eau vers la centrale se fait sur les canaux à ciels ouvert quasiment parallèles avec la rivière sur la rive gauche. Il est composé de quelques tronçons de canal maçonné, des ponts canaux sur le franchissement de terrains difficiles (talwegs, petits falaises, et terrain à risque d’érosion, …), d’un bassin de décantation pour chasser les matériaux en suspensions et d’une chambre de mise en charge pour forcer l’écoulement dans les conduites métalliques afin de faire tourner les turbines de la centrale.

2.5 Canal maçonné A la sortie de la prise d’eau, l’écoulement dans les canaux est en général du domaine de l’écoulement turbulent et c’est l’équation de Manning sera appliqué pour les dimensionner touten vérifiant que la vitesse de l’eau ne soit pas inférieure à la vitesse d’ensablement (0,4 m/s) et ne soit pas aussi supérieure à la vitesse d’affouillement (4 m/s). Dans notre cas, les canaux seront rectangulaires construits en maçonnerie de moellons et/ou en béton pour respecter ces conditions décrites précédemment. Donc sur une longueur au total de 2160 m, l’eau transit par un canal en maçonnerie de moellons reposant sur des sols ferralitiques entre les points suivants:

 557 (TN 1233,42 m) et 570 (TN 1234,34 m) ;  559 (TN 1238,27 m) et 518 (TN 1228,57 m) ;  517 (TN 1237,42 m) et 333 (TN 1234,53 m) ;  332 (TN 1236,62 m) et 296 (TN 1237,97 m) ;  298 (TN 1239,31 m) et 277 (TN 1240,08 m). Chaque portion de canal a les caractéristiques suivantes : Paramètres caractéristiques 3 Débit à transiter: Qn 1,80 m /s Longueur: L 2 300 m Largeur au fond: b 1,20 m Largeur superficielle: B 1,20 m Tirant d'eau: h 0,60 m Rayon hydraulique: R 0,30 m Pente: I 0,00038 m/m Vitesse moyenne: V 2,50 m/s Revanche: r 0,40 m

Perte de charge: hf 0,87 m Côte au fond: Z 1 236,10 m Niveau d'eau: NE 1 236,70 m Niveau de la crête: Zcrête 1 237,10 m Tableau 96. Caractéristiques techniques du canal maçonné

2.6 Canal autoporté

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Page 117 sur 184 Entre les points d’altitude ci-dessous, le terrain du tracé des ouvrages d’amenés présente des passages difficiles (talwegs, petits falaises, terrain à risque d’éboulement), le canal doit être supporté par des structures en béton armés. Voici les différentes portions du canal :

 556 (TN 1234,15 m) et 557 (TN 1233,42 m), longueur 25 m ;  570 (TN 1234,34 m) et 559 (TN 1238,27 m), longueur 20 m ;  518 (TN 1228,57 m) et 517 (TN 1237,42 m), longueur 35 m ;  333 (TN 1234,53 m) et 332 (TN 1236,62 m), longueur 20 m ;  296 (TN 1237,97 m) et 298 (TN 1239,31 m), longueur 40 m; Chaque portion de canal a les caractéristiques suivantes : Paramètres caractéristiques 3 Débit à transiter: Qn 1,80 m /s Longueur: L 250 m Largeur au fond: b 1,20 m 91 Largeur superficielle: B 1,20 m 250 Tirant d'eau: h 0,60 m Rayon hydraulique: R 0,30 m Pente: I 0,00038 m/m Vitesse moyenne: V 2,50 m Revanche: r 0,40 m

Perte de charge: hf 0,09 m

Côte au fond: Zf ond 1 236,10 m

Hauteur moyenne des piliers: Hp 2,60 m Nombre de paire des piliers: n 64,00 U Tableau 97. Caractéristiques techniques du canal autoporté ou pont canal

2.7 Bassin de décantation Depuis le point 277 (TN 1240,08 m), le canal maçonné est prolongé par un bassin de décantation pour chasser les éventuels sédiments provenant de la prise d’eau et d’éventuelle érosion des rives sur certains parcours, il se termine au point 278 (TN 1240,83 m).

Le bassin de décantation consiste en un élargissement du canal permettant la diminution de la vitesse d’écoulement et ainsi la sédimentation du sable contenu dans l’eau. Un déversoir noyé en fin de bassin, assure un maximum d’efficacité de l’ouvrage.

Le bassin de décantation est dimensionné pour éliminer les sédiments de diamètre supérieur à 0,2 mm selon les conditions optimums de sédimentation.

Les caractéristiques du bassin sont données par le Tableau 98 ci-dessous.

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Page 118 sur 184 Paramètres caractéristiques 3 Débit à transiter: Q 1,80 m /s Diamètre des particules au condition optimum 0,20 mm

Vitesse moyenne de sédimentation: Vs 0,028 m/s

Largeur du bassin de décantation: Bd 2,90 m

Longueur du bassin de décantation: Ld 24,00 m

Tirant d'eau: hd 1,50 m

Vitesse horizontale dans le bassin: VH 0,43 m/s

Largeur du déversoir latéral: Ldév 7,00 m

Hauteur de lame d'eau au déssus du déversoir: Hdév 0,20 m

Hauteur du bassin de décantation Hd 1,90 m Cote au fond du début de l'ouvrage 1 235,90 m

Cote au fond à l'extrême aval de l'ouvrage: Zf ond 1 235,20 m

Niveau de la crête de l'ouvrage: Zcrête 1 237,10 m Pente: I 3 % Tableau 98. Caractéristiques techniques du bassin de décantation

Le bassin est également équipé d’un seuil latéral déversant prolongé par un canal ouvert pour évacuer les excès d’eau et d’une vanne de chasse pour le vidanger (voir cahier des charges de conception).

2.8 Chambre de mise en charge La chambre de mise en charge servira comme une jonction entre le canal ouvert et la conduite forcée, donc de la, toutes sortes de débris susceptibles d’endommager la conduite et les turbines devront être arrêté à l’aide de ses équipements (couvercle, grilles fines, déversoir de fond à son entrée, …). Elle est rectangulaire, construite en matériaux mixtes (béton et maçonnerie) et couverte d’une plaque en acier soudée. Elle se situe au point 278 (TN 1240,83 m). Sa cote au fond est à l’altitude 1233,30 m et ses caractéristiques sont présentées dans le Erreur ! Source du renvoi introuvable. 99.

Principaux paramètres caractéristiques 3 Débit à mettre en charge: Q 1,80 m /s Coefficient du débit: m 0,50 Hauteur de garde au fond: G 0,40 m Revanche: r 0,40 m Hauteur de la chambre de mise en charge: H 3,60 m

Rayon de succion: rS 1,20 m 3 Capacité de la chambre: C 54,00 m 2 Surface utile: S 16,88 m Largeur: B 5,00 m Longueur: L 3,40 m

Niveau de la crête: Zcrête 1 237,10 m Cote au fond: Zf ond 1 233,50 m 1 233,90 Tableau 99. Caractéristiques techniques de la chambre de mise en charge Programme Rhyviere

Page 119 sur 184 Paramètres caractéristiques de la grille à maille fine 2 Surface totale de la grille: Sg 2,94 m

Largeur de la grille: Lg 3,00 m

Hauteur de la grille: Hg 0,98 m Epaisseur de la grille: e 8,00 mm Espacement de la grille: b 12,00 mm Nombre des barreaux verticaux: n 145,00 U Angle d'inclinaison à l'horizontal: Φ 50,00 °

Perte de charge à l'entrée: hg 0,027 m Perte de charge à l'entrée de la conduite: hc 0,030 m Tableau 100. Caractéristiques techniques de la grille à maille fine

2.9 Conduites forcées Les conduites forcées en acier soudée (fabriquées localement) ont chacune une longueur 420 m et sont supportées par des blocs en béton. Elles sont longées entre les points 276 (TN 1232,77 m) et 1447 (TN 1098,41 m).

Elles sont dimensionnées pour limiter les pertes de charge à 4 %. Ainsi pour répondre à cette exigence et transiter un débit de 3 x 0,500 m3/s le diamètre des conduites s’élève à 4 x 600 mm.

Les caractéristiques de chaque conduite forcée sont données dans le tableau 101. Pertes de Pression de Longueur Diamètre Epaisseur Désignations charges service [m] [m] [mm] [m] [bars] 2,16 Conduite en acier soudée 420 0,60 4 25 (3,91 %) Tableau 101. Caractéristiques de chacune des 2 conduites forcées

Les conduites doivent être fixées sur des plots de support de forme trapézoïdale pour supporter les efforts verticaux et longitudinaux des conduites remplies d’eau (voir cahier des charges et plans en annexe). Les conduites doivent être traitées contre l’oxydation.

2.10 Bâtiments de la centrale L’usine est implantée en rive droite de la rivière Lanilezana sur un terrain aménagé de 4 m au-dessus du niveau des plus hautes eaux, qui est à la côte 1089 sur la partie concave du méandre qui servira un protecteur naturel aux éventuels crues de la rivière. Le plancher de la centrale se situera donc à l’altitude 1093,88 m.

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Page 120 sur 184 Le bâtiment de la centrale est en brique cuite avec ossature en béton armé, couvert en TOG 10/600. Il est constitué d’une salle de machine de 100 m², un magasin de stockage de 20 m², une salle de contrôle de 12 m² et une salle de toilette de 8 m2.

Elle est prévue pour accueillir les trois turbines équipant le site à l’horizon de projet.

L’axe des turbines sera placé à la cote de 1094,58 m et la cote du plan d’eau de la restitution se situe à l’altitude 1090,80 m

2.11 Canal de restitution Le canal de restitution est en béton et maçonnerie de moellons, de section rectangulaire et dimensionné de telle façon que la centrale ne soit pas inondée en période de crue.

En dessous du bâtiment, au niveau de ses fondations, le canal est en béton armé et il est dimensionné pour amortir l’écoulement turbulent à la sortie d’une turbine (voir détails sur le cahier des plans). Après le bâtiment, il est construit en maçonnerie jusqu’à une distance de sécurité dans le cours d’eau permettant d’éviter les affouillements.

Le canal mesure 15 mètres de longueur et sa côte la plus basse est 1090 m.

Ses caractéristiques sont récapitulées dans le tableau ci-dessous : Paramètres caractéristiques 3 Débit à transiter: Qn 1,80 m /s Longueur: L 15 m Largeur au fond: b 1,20 m Largeur superficielle: B 1,20 m Tirant d'eau: h 0,60 m Rayon hydraulique: R 0,30 m Pente: I 0,0004 m/m Vitesse moyenne: V 2,80 m/s Revanche: r 0,40 m Côte au fond: Zf ond 1 090,10 m Tableau 102. Caractéristiques du canal de restitution

2.12 Bâtiment d’exploitation Pour l’exploitation correcte de la centrale, un bâtiment est prévu pour loger le personnel. Il comporte 3 salles et sa superficie totale est 42 m² (pour plus de détail, voir cahier des plans).

2.13 La voie d’accès L’accès au site est facilité par la piste rurale reliant le village d’Ampandrana aux villages de Miakamorika et d’Antafiabe. Toutefois au PK 70 km de la route nationale reliant Antsohihy à Bealanana, la piste d’accès est à réhabiliter, une nouvelle piste de 1,200 plus 1,836 km doit être construite depuis ces deux villages pour accéder respectivement au site de la centrale et du barrage. Elle est à seule voie dont sa largeur est de 3,5 mètres.

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Carte 16. Plan général de la piste d’accès à l’aménagement

Plusieurs petits talwegs sont à franchir par des petits ouvrages de franchissement de plus de 4 mètres de longueur chacun dont leurs caractéristiques sont présentées dans les tableaux ci-dessous et sur la carte ci-après : Désignation Unité Valeurs Type - Dalots simples Matériaux - Béton armé remblayé par de sols ferralitiques et de gravois servant à la fois de couche de répartition de charge et d’assainissement Longueur (L) [m] 4 Largeur [m] 1 Hauteur [m] 1 Nombre de - 8 à 10 dalot Tableau 103. Caractéristiques des dalots

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III. DESCRIPTION DES ÉQUIPEMENTS ÉLECTROMÉCANIQUES

Rappel : tous les détails techniques sont précisés dans les plans en annexe 1 et dans le « Cahier des charges de conception des réseaux hydroélectriques ruraux à Madagascar »

1. Organe d’isolement et de coupure du débit

Dans l’usine chacune des conduites sera équipée d’une vanne à guillotine manuelle conçue de manière à pouvoir couper le débit maximum de la turbine dans toutes les situations.

Ses caractéristiques sont les suivantes : Caractéristiques Diamètre nominal Pression nominale de service

Vanne papillon manuelle 650 mm 20 bars

Tableau 104. Caractéristiques des organes d’isolement et coupure du débit des turbines

2. Turbines

Compte tenu de la hauteur de chute disponible (150 m) et du débit à exploiter de la rivière (3x0.5 m3/s), les types de turbines les plus adaptées sont la Banki à deux compartiments 1/3 et 2/3, la turbine pelton à 6 injecteurs et la turbine Francis. En raison des coûts, on choisit la turbine Banki. En effet, dans ces conditions, cette turbine donne un bon rendement, de l’ordre de 78%, pour un coût peu élevé.

Comme mentionné plus haut, nous proposons d’installer 3 turbines de 500 kW chacune. Une première turbine sera installée dans un premier temps, et les autres lorsque l’évolution de la demande du réseau le justifiera.

Les caractéristiques des turbines retenues sont détaillées dans le Tableau suivant.

Caractéristiques Banki Pelton Francis Nombre de turbines 3 3 3 Chute brute 150 m 150 m 150 m Chute nette 144 m 144 m 144 m Débit d’équipement 0,500 m3/s 0,500 m3/s 0,500 m3/s Banki à deux Type de turbines Pelton à 6 injecteurs Francis compartiments 1/3 et 2/3 Vitesse nominale de rotation 1 000 tr/mn 250 tr/mn 1 500 tr/mn Puissance à l’arbre de la 500kW 500 kW 500 kW turbine Energie massique 1 417 J/kg 1 417 J/kg 1 417 J/kg Vitesse spécifique 49 tr/mn 30 tr/mn 74 tr/mn

Vitesse d’emballement 1 800 tr/mn 450 tr/mn 2 700 tr/mn

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Page 123 sur 184 Diamètre Diamètre 0,457 m 1,779 m D1i 0,516 m de la roue de la roue Dimensions Largeur de Diamètre 0,183 m 0,045 m D2e 0,308 m la roue du jet Rendements 78 % 84 % 84 % 90 % 84 % 90 % Débit minimal pour avoir la 0,452 m3/s 0,420 m3/s 0,420 m3/s 0,392 m3/s 0,420 m3/s 0,392 m3/s puissance Débit minimal turbinable 0,050 m3/s 0,050 m3/s 0,150 m3/s Tableau 105. Caractéristiques techniques des turbines

3. Générateur

Les caractéristiques techniques du générateur sont précisées dans le tableau 106 suivant. Les générateurs sont couplables pour pouvoir les mettre en parallèle après la mise en place du deuxième groupe suivant le plan d’équipement.

Caractéristiques Valeurs Nombre de générateurs 4 Type Générateur synchrone avec volant, prêt au service autonome et à la mise en parallèle Fréquence 50 Hz Tension 230-400 V Rendement nominal 95% Vitesse de rotation 1500 tr/mn Puissance 3x 625 kVA Excitation Type AREP (adaptation du courant d’excitation à la variation de la charge) Type de régulation Régulateur du type R449, R610 et R630 (Pilotage de la tension, du cosinus phi, de la production de la puissance réactive et contrôle complet du courant d’excitation) Protection / refroidissement Protection IP54 / refroidissement par air Type de montage Horizontal – bi palier – équipé de point de mesure de température et de courant sur le bobinage, vibration et survitesse Tableau 106. Caractéristiques techniques des générateurs

4. Accouplement turbine/générateur

L’accouplement turbine-alternateur sera du type élastique (système poulie-courroie), son rapport de vitesse selon le type de la turbine qui est résumé dans le tableau qui suit.

Types de turbines Banki Pelton Francis

Rapport de vitesse 0,667 (1000/1500) 0,25 (250/1000) 1 (1500/1500) Tableau 107. Rapport de vitesse de l’accouplement turbine / générateur

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Page 124 sur 184 5. Régulation de la turbine

La régulation de la turbine sera de type absorption de charges de 3 x 500 kW – 400 V.

6. Contrôle commande

Le système de contrôle-commande doit comporter le minimum d’équipements ci-après :

 Alarmes et dispositifs nécessaires pour détecter un dysfonctionnement grave de la centrale (survitesse, échauffements excessifs, …) entraînant l’arrêt du groupe turbo-alternateur, et sa mise en sécurité ;  Equipements de mesure de tension, d’intensité, de fréquence et de comptage d’énergie active et d’énergie réactive permettant de consigner sur un cahier de registre, les données fonctionnelles de la centrale. Ces équipements sont logés dans un tableau métallique comportant4 panneaux : groupe 1, groupe 2 , groupe 3 et sécurité/synchronoscope/départ ligne. Les départs sont protégés par des disjoncteurs différentiels tétrapolaires.

Le tableau 2 pourra être installé au moment de l’installation du deuxième groupe.

7. Auxiliaires de la centrale

Les auxiliaires de la microcentrale comportent :

 une alimentation en courant alternatif 220 V et le circuit électrique intérieur de l’usine et du bâtiment du personnel. Le départ « auxiliaires » est raccordé au jeu de barres BT principal, protégé par un disjoncteur triphasé différentiel. En outre, ce départ comporte un compteur d’énergie active pour l’enregistrement des consommations des auxiliaires de la centrale, qui devront être impérativement séparées de l’énergie délivrée au réseau ;  une alimentation en courant continu (en général 24 V ou 48 V CC) du système de contrôle- commande ;  un tableau de distribution du courant alternatif et du courant continu, y compris un système de comptage de l’énergie et un disjoncteur adapté (tableaux électriques du contrôle-commande) ;  une alimentation de secours sur batterie dans l’usine permettant d'assurer les fonctions vitales de mise en sécurité de l'installation en cas de défaut d'alimentation ou de déclenchement du réseau. La capacité de charge en ampère-heure doit permettre d'assurer le contrôle-commande et un éclairage de secours aussi longtemps que nécessaire pour engager une action corrective ;  la distribution d’eau potable du bâtiment du personnel ;  l’usine doit disposer d’un système de lutte contre les incendies.  un équipement de manutention permettant de manipuler les groupes turbogénérateurs facilement.

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Cliché 16. Type turbo-alternateur 625 kVA (Source : Andritz)

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Page 126 sur 184 IV. RÉSEAU DE TRANSPORT MT

Rappel : tous les détails techniques sont précisés dans les plans en annexe et dans le « Cahier des charges de conception des réseaux hydroélectriques ruraux à Madagascar »

1. Poste de départ

1.1 Premier poste de départ Une liaison aéro-souterraine « jeu de barre BT- transformateur élévateur » sera constituée de câble du type U-1000R2V de section 4x150mm² en cuivre d’une longueur de 4x40m pour le poste élévateur.

Le premier poste élévateur sera du type Cabine H59 protégé par un jeu de trois parafoudres 35 kV. La tension du transformateur est de 0,4/35 kV et sa puissance est de 2MVA.

1.2 Second poste de départ Une liaison aéro-souterraine « jeu de barre BT- transformateur élévateur » sera constituée de câble du type U-1000R2V de section 4x70mm² en cuivre d’une longueur de 4 x 40m pour le poste élévateur.

Le second poste élévateur sera du type H61 monté sur poteau béton protégé par un jeu de trois parafoudres 20 kV. La tension du transformateur est de 0,4/20 kV et sa puissance est de 100 kVA.

2. Caractéristiques techniques du réseau MT de transport d’énergie

2.1 réseau MT de transport d’énergie

L’énergie produite par la microcentrale sera acheminée par le premier départ vers le chef-lieu de la commune d’Ambatosia et du village d’Ankijanimavo en passant par le village d’Ampandrana et d’Ambalabe sur la RN31. Puis, à partir du croisement entre la route vers Ambatosia et la RN31, vers le chef-lieu de la commune d’Ambodiampana et du village d’Anjanaborona. Et à partir d’Ambodiampana vers la sous-station en passant par le village de Betainkankana et d’Anandrobato. A partir de cette sous- station, vers le chef-lieu de la commune de Bealanana et de Beandrarezona.

 La ligne de transport sera de type triphasé suspendu jusqu’à l’entrée des villages et chef lieux de communes et rigide jusqu’aux postes abaisseurs.  elle sera montée en neutre isolé sur poteau béton (à défaut sur poteau bois de classe E);  sa tension sera de 35 kV jusqu’à la sous-station, puis de 20kV jusqu’à Bealanana et Beandrarezona.  les câbles seront de type Almelec de 54,55 mm² de section pour l’ossature et 34,4 mm² pour les dérivations. Le second départ acheminera l’énergie demandé par les villages de Beanantsindra et d’Ambohimitsinjo. La ligne sera de même caractéristique que les dérivations de la ligne du premier départ mis à part sa tension qui sera de 20kV.

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Carte 17. Vue générale du tracé de la ligne MT Programme Rhyviere

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Carte 18. Tracé de la ligne MT

Programme Rhyviere Page 129 sur 184 2.2 Station d’interconnexion L’énergie produite par la microcentrale d’Andriamanjavona sera desservie aux communes rurales d’Ambatosia, d’Ambodiampana et de Beandrarezona. Lorsque l’interconnexion au réseau de Bealanana sera favorable, cette énergie sera d’abord acheminée vers une station d’interconnexion pour être connecté avec le réseau de Bealanana et distribution vers Beandrarezona.

La station d’interconnexion sera constituée essentiellement des éléments suivants :

 Postes de transformation Etant donné que le réseau électrique relié à la MCH d’Andriamanjavona ait une tension de 35kV et que celle du jeu de barre et du réseau de Bealanana est de 20kV, un poste de transformation 35/20 kV sera installé (à défaut deux postes en série de 35kV/B2 et B2/20kV). Le poste sera du type Cabine H59 protégé par un jeu de trois parafoudres 35 kV et sa puissance est de 2 MVA.

Un autre poste de transformation servira d’alimentation pour les auxiliaires de la station, il sera du type H61 protégé par un jeu de trois parafoudres 20 kV. La tension du transformateur est de 20/0,4 kV et sa puissance est de 50 kVA.

 Cellules HTA Le tableau électrique HTA est constitué d’équipements préfabriqués sous enveloppe métallique externe appelés cellules HTA. Chaque cellule est complètement assemblée en usine, prête à être raccordée. Elle réalise par l’appareillage contenu (interrupteur, disjoncteur, contacteur...) les fonctions de sectionnement, protection et commande permettant de réaliser le schéma électrique (Annexe cahier des plan).

Les cellules HTA seront du type Fluokit M24+ ou SM6-24 compact extensible avec repérage Indélébile dont les caractéristiques communes conformes à la norme spécifique CEI 62271-200 sont résumés dans le tableau suivant :

Grandeurs Valeurs Tension de service 20 kV Tension assignée 24 kV Tension de tenue à fréquence industrielle 50hz 1mn 50 kV

Tension de tenue à l'onde de choc 1,2/50 µs 125 kV crête Tableau 108. Caractéristique des cellules HTA

(Voir Annexe – Cahier des plans / Réseau Electrique / Schéma unifilaire)

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V. RÉSEAU DE DISTRIBUTION BT

Rappel : tous les détails techniques sont précisés dans les plans en annexe 1 et dans le « cahier des charges de conception des réseaux hydroélectriques ruraux à Madagascar »

1. Caractéristiques techniques réseau BT de distribution d’énergie

Le réseau BT de distribution sera du type triphasé, de tension 220V/380V monté sur poteaux bois traités.

Le réseau BT suit les ruelles importantes des bourgs. Il dessert les quartiers des fokontany et les chefs- lieux des communes.

1.1 Commune d’Ambatosia

 Fokontany de Beanantsindra et d’Ambohimitsinjo

Le poste abaisseur pour le réseau BT du Fokontany de Beanantsindra et d’Ambohimitsinjo sera du type H61 monté sur poteaux béton de 12m protégé par un jeu de trois parafoudres 20 kV. La tension du transformateur est de 20/0,4 kV et sa puissance est de 100 kVA.

Les câbles sont du type préassemblé 3x25mm² Alu+1x54,6 mm² Almelec+1x16 mm² cuivre (EP) au départ du poste abaisseur, torsadé isolé 4x16mm² Alu par la suite, et enfin torsadé 2x16mm² Alu pour les antennes.

La longueur exacte de chaque type de câble BT est déterminée en fonction de la charge affectée à chaque départ.

Les caractéristiques des câbles BT sont mentionnées dans le tableau ci-dessous :

Type Longueur (m)

3x25+1x54,6 +1x16mm² 2066 4x16 mm² 1152 2x16 mm² 283 Total BT 3500 Tableau 109. Caractéristiques des câbles BT du Fokontany de Beanantsindra et d’Ambohimitsinjo

Le plan du réseau de distribution se trouve en annexe 1.

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Carte 19. Tracé de la ligne BT du Fokontany de Beanantsindra et d’Ambohimitsinjo

Programme Rhyviere Page 132 sur 184  Fokontany d’Ampandrana

Le poste abaisseur pour le réseau BT du Fokontany d’Ampandrana sera du type H61 monté sur poteaux béton de 12m protégé par un jeu de trois parafoudres 35 kV. La tension du transformateur est de 35/0,4 kV et sa puissance est de 50 kVA.

Les câbles sont du type préassemblé 3x25mm² Alu+1x54,6 mm² Almelec+1x16 mm² cuivre (EP) au départ du poste abaisseur, torsadé isolé 4x16mm² Alu par la suite, et enfin torsadé 2x16mm² Alu pour les antennes.

La longueur exacte de chaque type de câble BT est déterminée en fonction de la charge affectée à chaque départ.

Les caractéristiques des câbles BT sont mentionnées dans le tableau ci-dessous :

Type Longueur (m)

3x25+1x54,6 +1x16mm² 627 4x16 mm² 252 2x16 mm² 0 Total BT 879 Tableau 110. Caractéristiques des câbles BT du Fokontany d’Ampandrana

Le plan du réseau de distribution se trouve en annexe 1.

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Carte 20. Tracé de la ligne BT du Fokontany d’Ampandrana

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Page 134 sur 184  Fokontany d’Ambalabe

Le poste abaisseur pour le réseau BT du Fokontany d’Ambalabe sera du type H61 monté sur poteaux béton de 12m protégé par un jeu de trois parafoudres 35 kV. La tension du transformateur est de 35/0,4 kV et sa puissance est de 50 kVA.

Les câbles sont du type préassemblé 3x25mm² Alu+1x54,6 mm² Almelec+1x16 mm² cuivre (EP) au départ du poste abaisseur, torsadé isolé 4x16mm² Alu par la suite, et enfin torsadé 2x16mm² Alu pour les antennes.

La longueur exacte de chaque type de câble BT est déterminée en fonction de la charge affectée à chaque départ.

Les caractéristiques des câbles BT sont mentionnées dans le tableau ci-dessous :

Type Longueur (m)

3x25+1x54,6 +1x16mm² 893 4x16 mm² 53 2x16 mm² 0 Total BT 946 Tableau 111. Caractéristiques des câbles BT du Fokontany d’Ambalabe

Le plan du réseau de distribution se trouve en annexe 1.

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Carte 21. Tracé de la ligne BT du Fokontany d’Ambalabe

Programme Rhyviere Page 136 sur 184  Chef-lieu de la commune d’Ambatosia

Le poste abaisseur pour le réseau BT du chef-lieu de la commune d’Ambatosia sera du type H61 monté sur socle en béton protégé par un jeu de trois parafoudres 35 kV. La tension du transformateur est de 35/0,4 kV et sa puissance est de 200 kVA.

Les câbles sont du type préassemblé 3x35mm² Alu+1x54,6 mm² Almelec+1x16 mm² cuivre (EP) au départ du poste abaisseur, 3x25mm² Alu+1x54,6 mm² Almelec+1x16 mm² cuivre (EP) pour les dérivations, torsadé isolé 4x16mm² Alu par la suite, et enfin torsadé 2x16mm² Alu pour les antennes.

La longueur exacte de chaque type de câble BT est déterminée en fonction de la charge affectée à chaque départ.

Les caractéristiques des câbles BT sont mentionnées dans le tableau ci-dessous :

Type Longueur (m)

3x35+1x54,6 +1x16mm² 961 3x25+1x54,6 +1x16mm² 2971 4x16 mm² 714 2x16 mm² 555 Total BT 5202 Tableau 112. Caractéristiques des câbles BT du Chef-lieu de la commune d’Ambatosia

Le plan du réseau de distribution se trouve en annexe 1.

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Carte 22. Tracé de la ligne BT du Chef-lieu de la commune d’Ambatosia Programme Rhyviere

Page 138 sur 184  Fokontany d’Ankijanimavo

Le poste abaisseur pour le réseau BT du Fokontany d’Ankijanimavo sera du type H61 monté sur poteaux béton de 12m protégé par un jeu de trois parafoudres 35 kV. La tension du transformateur est de 35/0,4 kV et sa puissance est de 100 kVA.

Les câbles sont du type préassemblé 3x25mm² Alu+1x54,6 mm² Almelec+1x16 mm² cuivre (EP) au départ du poste abaisseur, torsadé isolé 4x16mm² Alu par la suite, et enfin torsadé 2x16mm² Alu pour les antennes.

La longueur exacte de chaque type de câble BT est déterminée en fonction de la charge affectée à chaque départ.

Les caractéristiques des câbles BT sont mentionnées dans le tableau ci-dessous :

Type Longueur (m)

3x25+1x54,6 +1x16mm² 1023 4x16 mm² 652 2x16 mm² 49 Total BT 1725 Tableau 113. Caractéristiques des câbles BT du Fokontany d’Ankijanimavo

Le plan du réseau de distribution se trouve en annexe 1.

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Carte 23. Tracé de la ligne BT du Fokontany d’Ankijanimavo

Programme Rhyviere Page 140 sur 184 1.2 Commune d’Ambodiampana

 Chef-lieu de la commune d’Ambodiampana

Le poste abaisseur pour le réseau BT du chef-lieu d’Ambodiampana sera du type H61 monté sur poteaux béton de 12m protégé par un jeu de trois parafoudres 35 kV. La tension du transformateur est de 35/0,4 kV et sa puissance est de 160 kVA.

Les câbles sont du type préassemblé 3x25mm² Alu+1x54,6 mm² Almelec+1x16 mm² cuivre (EP) au départ du poste abaisseur, torsadé isolé 4x16mm² Alu par la suite, et enfin torsadé 2x16mm² Alu pour les antennes.

La longueur exacte de chaque type de câble BT est déterminée en fonction de la charge affectée à chaque départ.

Les caractéristiques des câbles BT sont mentionnées dans le tableau ci-dessous :

Type Longueur (m)

3x25+1x54,6 +1x16mm² 3690 4x16 mm² 764 2x16 mm² 1138 Total BT 5593 Tableau 114. Caractéristiques des câbles BT du Chef-lieu de la commune d’Ambodiampana

Le plan du réseau de distribution se trouve en annexe 1.

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Carte 24. Tracé de la ligne BT du Chef-lieu de la commune d’Ambodiampana

Programme Rhyviere Page 142 sur 184  Fokontany d’Anjanaborona

Le poste abaisseur pour le réseau BT du Fokontany d’Anjanaborona sera du type H61 monté sur poteaux béton de 12m protégé par un jeu de trois parafoudres 35 kV. La tension du transformateur est de 35/0,4 kV et sa puissance est de 160 kVA.

Les câbles sont du type préassemblé 3x25mm² Alu+1x54,6 mm² Almelec+1x16 mm² cuivre (EP) au départ du poste abaisseur, torsadé isolé 4x16mm² Alu par la suite, et enfin torsadé 2x16mm² Alu pour les antennes.

La longueur exacte de chaque type de câble BT est déterminée en fonction de la charge affectée à chaque départ.

Les caractéristiques des câbles BT sont mentionnées dans le tableau ci-dessous :

Type Longueur (m)

3x25+1x54,6 +1x16mm² 973 4x16 mm² 1222 2x16 mm² 310 Total BT 2506 Tableau 115. Caractéristiques des câbles BT du Fokontany d’Anjanaborona.

Le plan du réseau de distribution se trouve en annexe 1.

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Carte 25. Tracé de la ligne BT du Fokontany d’Anjanaborona

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Page 144 sur 184  Fokontany de Betainkankana

Le poste abaisseur pour le réseau BT du Fokontany de Betainkankana sera du type H61 monté sur poteaux béton de 12m protégé par un jeu de trois parafoudres 35 kV. La tension du transformateur est de 35/0,4 kV et sa puissance est de 100 kVA.

Les câbles sont du type préassemblé 3x25mm² Alu+1x54,6 mm² Almelec+1x16 mm² cuivre (EP) au départ du poste abaisseur, torsadé isolé 4x16mm² Alu par la suite, et enfin torsadé 2x16mm² Alu pour les antennes.

La longueur exacte de chaque type de câble BT est déterminée en fonction de la charge affectée à chaque départ.

Les caractéristiques des câbles BT sont mentionnées dans le tableau ci-dessous :

Type Longueur (m)

3x25+1x54,6 +1x16mm² 522 4x16 mm² 219 2x16 mm² 423 Total BT 1165 Tableau 116. Caractéristiques des câbles BT du Fokontany de Betainkankana.

Le plan du réseau de distribution se trouve en annexe 1.

 Fokontany d’Anandrobato

Le poste abaisseur pour le réseau BT du Fokontany d’Anandrobato sera du type H61 monté sur poteaux béton de 12m protégé par un jeu de trois parafoudres 35 kV. La tension du transformateur est de 35/0,4 kV et sa puissance est de 100 kVA.

Les câbles sont du type préassemblé 3x25mm² Alu+1x54,6 mm² Almelec+1x16 mm² cuivre (EP) au départ du poste abaisseur, torsadé isolé 4x16mm² Alu par la suite, et enfin torsadé 2x16mm² Alu pour les antennes.

La longueur exacte de chaque type de câble BT est déterminée en fonction de la charge affectée à chaque départ.

Les caractéristiques des câbles BT sont mentionnées dans le tableau ci-dessous :

Type Longueur (m)

3x25+1x54,6 +1x16mm² 1646 4x16 mm² 521 2x16 mm² 260 Total BT 2428 Tableau 117. Caractéristiques des câbles BT du Fokontany d’Anandrombato.

Le plan du réseau de distribution se trouve en annexe 1.

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Carte 26. Tracé de la ligne BT du Fokontany de Betainkankana

Programme Rhyviere Page 146 sur 184 Carte 27. Tracé de la ligne BT du Fokontany d’Anandrobato.

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Page 147 sur 184 1.3 Chef-lieu de la commune de Beandrarezona

 Poste de Beandrarezona Les deux postes abaisseurs de la commune de Beandrarezona seront du type H61 montés sur socle en béton protégés par jeu de trois parafoudres 35 kV chacun. La tension des transformateur seront « switchable » 35-20/0,4 kV car dans un premier temps le réseau sera à 35kV et lorsque la station d’interconnexion sera installée, il sera à 20kV pour la partie station-Beandrarezona sans pour autant modifier les installations initiales (dimensionnées pour 35kV). Les puissances des transformateurs seront respectivement de 160 kVA et 100 kVA pour les fokontany de Beandrarezona I et II.

(Voir Annexe – Cahier des plans / Réseau Electrique / Schéma unifilaire)

 Câbles BT Les câbles seront du type préassemblé 3x25mm² Alu+1x54,6 mm² Almelec+1x16mm² cuivre (EP) au départ du poste abaisseur, torsadé isolé 4x16mm² Alu par la suite, et enfin torsadé 2x16mm² Alu pour les antennes.

La longueur exacte de chaque type de câble BT est déterminée en fonction de la charge affectée à chaque départ.

Les caractéristiques des câbles BT sont mentionnées dans le tableau ci-dessous :

Type Longueur (m)

3x25+1x54,6+1x16 mm² 2629 4x16 mm² 2147 2x16 mm² 443 Total BT 5219 Tableau 118. Caractéristiques des câbles BT du chef-lieu de la commune de Beandrarezona.

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Carte 28. Tracé de la ligne BT pour le chef-lieu de la commune de Beandrarezona

Programme Rhyviere Page 149 sur 184 1.4 Chef-lieu de la commune de Bealanana

 Réseau BT de Bealanana existant

Le réseau BT existant du chef-lieu de la commune de Bealanana est constitué comme suit :

Les postes abaisseurs sont du type H61 monté sur poteau béton protégé par un jeu de trois parafoudres 20 kV. La tension étant de 20/0,4 kV et les puissances de 100 kVA chacun pour les postes 1 et 2, 160 kVA pour le poste 3 et 50KVA pour le poste 4.

Les câbles sont du type préassemblé 3x25mm² Alu+1x54,6 mm² Almelec+1x16mm² cuivre (EP) au départ du poste abaisseur, torsadé isolé 4x16mm² Alu par la suite, et enfin torsadé 2x16mm² Alu pour les antennes.

Les caractéristiques des câbles BT sont mentionnées dans le tableau ci-dessous :

Type Longueur (m)

3x25 + 1x54,6 + 1x16mm² 10608 4x16 mm² 333 2x16 mm² 1324 Total BT 12266

Tableau 119. Caractéristiques des câbles BT existants du chef-lieu de la commune de Bealanana

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Carte 29. Tracé de la ligne BT existante du chef-lieu de la commune de Bealanana

Programme Rhyviere Page 151 sur 184  Réseau BT de Bealanana interconnecté

En plus des postes existant, pour l’extension du réseau BT et la future demande, des postes abaisseurs seront installés. Ils seront du type H59 monté sur socle en béton protégé par un jeu de trois parafoudres 20 kV.

Les câbles sont du type préassemblé 3x25mm² Alu+1x54,6 mm² Almelec+1x16mm² cuivre (EP) au départ du poste abaisseur, torsadé isolé 4x16mm² Alu par la suite, et enfin torsadé 2x16mm² Alu pour les antennes.

Les caractéristiques des câbles BT pour les extensions sont mentionnées dans le tableau ci- dessous :

Type Longueur (m)

3x25 + 1x54,6 + 1x16mm² 3092 4x16 mm² 679 2x16 mm² 224 Total BT 3 996 Tableau 120. Caractéristiques des câbles BT existants du chef-lieu de la commune de Bealanana

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Carte 30. Tracé de la ligne MT/BT du chef-lieu de la commune de Bealanana interconnectée.

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Etude financière

L’étude financière a pour objectif de préciser le coût total du projet, les tarifs à appliquer (en fonction de l’étude de la demande précédente), et le montant des subventions et des apports nécessaires garantissant la rentabilité du projet sur la durée de concession.

Elle présente donc :

 le devis estimatif du projet ;  le plan de financement du projet ;  le compte de résultat prévisionnel du projet ;  le compte de trésorerie prévisionnel du projet ;  le calcul des variables financières en fonction des apports et des tarifs (TRI, VAN) ;

REMARQUE :

Toutes les analyses et les tableaux de cette partie sont issus du logiciel d’analyse financière joint au document. Prière de s’y référer pour plus de précision et bien sûr, de l’utiliser pour rédiger votre offre.

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Page 154 sur 184 I. ELEMENTS DE L’ANALYSE FINANCIERE – HYPOTHESES DE CALCUL

1. Devis estimatif Le coût du projet a été évalué après consultation de fournisseurs locaux et internationaux afin que le projet corresponde au « cahier des charges de conception des réseaux hydroélectriques ruraux à Madagascar ». Il a également été évalué en fonction des coûts de transport et de construction. Tous les prix ont été actualisés en septembre 2015. Enfin le taux de change euros/ariary a été pris à 3 500 Ar pour 1 euro (cours moyen en juin 2016). Le programme Rhyviere étant financé par l’Union européenne, tous les frais d’investissement dans le cadre du programme sont exonérés de taxes et de droits de douanes. Ainsi, tous les montants d’investissement indiqués ci-dessous sont des montants hors taxes, car celles-ci ne seront pas payées par le futur permissionnaire. Le devis détaillé ainsi que les devis des fournisseurs consultés sont annexés à l’APS. Voici un résumé du devis estimatif du projet selon les variantes proposées, hors provisions pour les raccordements et hors besoins de fond de roulement :

Année Année 0 Besoins turbine 2 (500 kW) (500 kW)

1- Génie civil et bâtiment de la centrale 2 817 869 527

2- Conduite forcée 460 837 183

3- Equipement électromécanique 2 703 828 571 3 164 665 754

3- Transport de l'énergie 2 001 680 704

4- Distribution de l'énergie 1 997 269 773

Sous Total 1 9 981 485 758 3 164 665 754

5- Prestations d'ingénierie – Transport - Installation 677 615 088

Total 10 659 100 846 3 164 665 754

Tableau 121 : Devis estimatif du projet

IMPORTANT :  Selon les hypothèses choisis pour l’analyse, un à deux nouvelles turbines pourront être nécessaires pour satisfaire la demande dans 30 ans. Selon notre analyse la 2ème turbine serait nécessaire entre 0 et 10 ans, la 3ème turbine entre 15 et 25 ans. Cela dépend des hypothèses de tarif et de consommation (voir l’outil d’analyse de la demande) ;  la ligne 4 « distribution d’énergie » prend en compte les coûts d’éclairage public et les coûts de raccordement au compteur des services publics (hors églises) ;

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Page 155 sur 184  ce tableau ne prend pas en compte les besoins en fonds de roulement éventuellement nécessaires. Ils sont calculés plus loin en fonction des hypothèses tarifaires et financières ;  ce tableau est donné à titre indicatif, il n’a aucune valeur légale.

2. Plan de financement

2.1 Principe Le plan de financement présente les besoins et les ressources nécessaires à la mise en œuvre du projet.

2.2 Besoins L’année 2017-2018 est l’année du financement principal du projet. Selon les hypothèses choisies, 2 à 3 turbines et conduites devront être installés après la fin du projet dans le cadre de l’UE.

 Génie civil Il s’agit de l’investissement pour tous les ouvrages de génie civil hors conduites. Ces ouvrages peuvent permettre l’équipement de 3 turbines de 500 kW chacune, soit une puissance totale de 1,5 MW à l’horizon du projet.

Aussi, l’investissement sur le génie civil ne se fait qu’à l’année 0.

 Conduite forcée Il s’agit de l’investissement pour les conduites permettant chacune d’alimenter une turbine de 500 kW. L’investissement est donc réparti en plusieurs fois suivant les années d’installation des turbines. Seul l’investissement de la première conduite forcé sera subventionné dans le cadre du projet Rhyvière 2.

 Equipements électromécaniques Il s’agit de l’investissement pour les turbines de 500 kW. L’investissement est donc réparti en plusieurs lignes suivant les années d’installation des équipements.

Par ailleurs, nous avons compté dans ce poste de dépense l’investissement dans le nouveau transformateur nécessaire pour transiter la nouvelle puissance installée. Les lignes « turbine, conduite et équipements liés » intègrent l’ensemble de ces équipements

Pour simplifier, pour les turbines nous avons repris les montants évalués aujourd’hui pour les équipements futurs. Cependant ce montant est majoré de l’inflation et apparaît dans le plan de financement (onglets « Invest » et « Financement »)

Nous avons également laissé la possibilité d’intégrer un groupe thermique pour répondre à la pointe de demande en fin de concession ou bien retarder si besoin l’acquisition des nouvelles turbines. Cependant aucun montant pour un groupe thermique n’a été intégré à la simulation. Nous pouvons néanmoins fournir après consultation locale les estimations suivantes pour l’achat d’un éventuel groupe thermique.

Les soumissionnaires sont invités à justifier dans leur offre le recours à un groupe thermique. L’aménagement du site de Beandrarezona (voir annexe) permettra de se passer d’un appoint thermique pour satisfaire les besoins futurs de la zone et à recourir uniquement aux sources hydroélectriques renouvelables.

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Page 156 sur 184 Puissance du groupe thermique nécessaire Montant

50 kW 15 000 000 Ar

100 kW 20 000 000 Ar

150 kW 25 000 000 Ar

200 kW 30 000 000 Ar

250 kW 35 000 000 Ar

300 kW 40 000 000 Ar

… …

Tableau 122 : Montant estimatif du groupe thermique en fonction de sa puissance

 Transport de l’énergie Il s’agit ici de l’investissement dans le réseau à moyenne tension de transport de l’électricité.

Aussi, cet investissement ne se fait qu’à l’année 0.

 Distribution de l’énergie Il s’agit ici de l’investissement dans le réseau basse tension de distribution de l’électricité sur l’ensemble des sites bénéficiaires du réseau électrique.

Aussi, cet investissement ne se fait qu’à l’année 0.

 Besoins en fond de roulement Le besoin en fond de roulement permet d’être à l’équilibre en fin d’année 0, alors que l’électricité n’a pas encore été vendue.

RAPPELS :

Tous les montants indiqués sont hors taxes puisque le projet en est exonéré.

2.3 Ressources

 Subventions Le programme propose trois subventions différentes.

1- Une subvention pour la réalisation des travaux. Le programme propose une subvention pour la réalisation des travaux. Cette subvention est mise en jeu lors de l’appel d’offres : les soumissionnaires seront notamment jugés sur le montant de subvention demandé. Le programme propose une subvention maximale pour les travaux de 5 280 000 000 Ar. Toutes les offres qui dépasseront ce montant seront éliminées. Le soumissionnaire demandant le moins de subvention aura le plus de point sur cette partie.

Ce montant maximal de subvention a été choisi pour garantir la rentabilité du projet même dans des conditions financières « difficiles », c'est-à-dire un montant de tarification bas (mais qui garantit ainsi le plus de raccordement), le besoin d’avoir recours à un emprunt, ou une évolution de la consommation peu élevée. ProgrammeRhyviere

Page 157 sur 184 La simulation ci-dessous analyse la rentabilité du projet en fonction de la subvention demandée.

2- Une subvention pour le raccordement des ménages. Le calcul est basé sur une subvention de 50 000 Ar par ménage. Ce montant a été déterminé en fonction de la volonté à payer le raccordement des ménages, afin de permettre aux plus pauvres de se raccorder au service minimal. . Le montant maximal de subvention versé pour le raccordement est fixé à 150 000 000Ar, soit le raccordement de 3 000 ménages.

Ce montant a été calculé en fonction du maximum de ménages à raccorder 2 ans après le début du fonctionnement du réseau.

ATTENTION :  les conditions et modalités d’octroi des subventions sont précisées dans le modèle de convention de financement annexé au DAC.  Le montant de la subvention apportée pour le cofinancement de la deuxième turbine n’est pas indiqué car cette subvention devra être négociée le moment venu, dans le cadre du contrat de concession (partie « extension et renouvellement ») avec les autorités compétentes.

 Paiement du raccordement par les usagers Ce montant est la part qu’il reste à payer par les usagers pour financer leurs raccordements, soit environ 50 000 Ar quel que soit le type de raccordement (compteur ou forfait).

 Apports Apports pour l’investissement En fonction des besoins et des subventions, le montant des apports est calculé.

Nous considérons que pour que l’électrification du pays augmente, il faut ouvrir le marché à de nouveaux acteurs, notamment à ceux qui ne disposent pas forcément des capacités financières suffisantes pour investir dans les projets et qui doivent donc recourir à un emprunt.

La simulation considère donc qu’une partie de l’apport peut être emprunté.

Les modalités d’emprunt sont précisées ci-dessous. Besoins en fond de roulement Selon, les différents paramètres financiers (notamment le recours à un emprunt), le besoin d’un fond de roulement peut être nécessaire pour que la trésorerie du projet reste positive.

Le besoin en fond de roulement (essentiellement en début de projet) est donc également calculé dans l’onglet Financement.

Les soumissionnaires peuvent faire varier les hypothèses de ressources pour simuler plusieurs scénarios de financement.

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Page 158 sur 184 3. Modalités d’emprunt bancaire Les modalités d’emprunts sont à préciser en fonction d’hypothèses réalistes par rapport aux conditions d’emprunt actuelles à Madagascar. Celles utilisées dans la simulation fournies sont précisées Tableau , mais les soumissionnaires doivent choisir les paramètres qui correspondent aux caractéristiques de leur prêt. Taux d'intérêt 12%/an

Durée du prêt 7 ans

Décalage des mensualités 1 an

Tableau 123 : Modalités d’emprunt bancaire

4. Compte de résultat prévisionnel

4.1 Principe Le compte de résultat présente l'ensemble des recettes et des charges du projet pour toute sa durée de vie.

Il donne le résultat net, c'est-à-dire ce que le projet a engendré comme bénéfice au cours de la période.

4.2 Chiffre d’affaire Ce sont les recettes réalisées par la vente de l’électricité au compteur et des abonnements au compteur, des forfaits 1 et 2 lampes aux tarifs choisis.

Le détail du calcul des ventes par catégorie d’usager est présenté dans l’onglet Ventes.

4.3 Coûts variables Ce sont les couts qui dépendent directement de la production et de la consommation d’électricité. Ils intègrent les charges de fonctionnement du groupe électrogène et les coûts de raccordement des abonnés.

La différence entre le chiffre d’affaire et les coûts variables constitue la marge brute.

4.4 Charges fixes

 Entretiens, réparations et maintenance Les charges d’entretiens, réparation et maintenance s’élèvent à 1%/an du montant de l’investissement. Ce taux est usuellement utilisé pour les microcentrales qui impliquent peu de frais d’entretien et de maintenance.

 Primes d’assurance Les ouvrages devront être assurés. Un taux s’élevant à 0,35%/an du montant de l’investissement est usuellement employé à Madagascar pour les infrastructures soumis aux risques climatiques (sources Assurances Aro).

 Autres charges fixes Les autres charges fixent intègres les charges d’énergie et de transport, de sous traitance et les frais de bureau. Nous avons considéré pour simplifier un montant de 200 000 Ar par salarié pour le transport/énergie et pour les frais de bureau, et un forfait annuel à 10 000 000 Ar pour la sous- traitance. ProgrammeRhyviere

Page 159 sur 184 La différence entre la marge brute et les charges fixes constitue la valeur ajoutée.

4.5 Charges de personnel

 Rémunération du personnel Le personnel gérant la centrale doit être rémunéré. Pour gérer la centrale, le réseau électrique et assurer la relation commerciale avec les usagers, nous avons estimé que 15 personnes étaient mobilisées, pour un coût de 11 500 000 Ar/mois.

 Cotisation aux organismes sociaux Les charges sociales sont calculées sur la base des taux actuels (13% pour la Cnaps et 5% pour l’Ostie).

La différence entre la valeur ajoutée et les charges de personnel constitue l’excédent brut d’exploitation.

4.6 Charges d’amortissement et provision

 Dotation aux amortissements L’amortissement est calculé sur la base de l’investissement total sur l’horizon de projet.

Il prend en compte les différents investissements réalisés pour les différentes turbines, en fonction de la date d’investissement.

 Reprises sur provision / subvention Afin d’intégrer dans le calcul de l’amortissement la part de l’investissement subventionné nous considérons des reprises sur provision pour le montant subventionné.

La différence entre l’excédent brut d’exploitation et les charges d’amortissement et de provision constitue le résultat d’exploitation.

4.7 Charges financières Les charges concernant les emprunts dépendent des modalités d’emprunt que nous mentionnons plus haut. Dans un compte de résultat, seuls apparaissent les charges de remboursement des intérêts de l’emprunt (le capital étant intégré dans le tableau de cash-flow)

Pour faciliter la lecture nous n’avons pas intégré de frais de garantie, alors que ce service de garantie bancaire commence à émerger à Madagascar. Il est possible d’intégrer ces garanties directement dans le taux d’intérêt.

La différence entre le résultat d’exploitation et les charges financières constitue le résultat courant avant impôt.

Le détail du calcul des charges financières liées aux emprunts est présenté dans l’onglet Prêts.

4.8 Impôt sur les sociétés L’impôt sur les sociétés à Madagascar s’élève à 24% du résultat avant impôt (toutes autres charges déduites). Si les recettes ne permettent pas de payer ce montant, un minimum de 320 000 Ar doit être payé au titre de « l’impôt sur le revenu minimum ».

L’impôt sur le revenu est calculé en tenant compte de ces dispositions.

ProgrammeRhyviere

Page 160 sur 184 5. Cash-flows prévisionnels du projet

5.1 Principe L’onglet Cash-flows présente le compte de trésorière prévisionnel, c’est-à-dire la situation « en temps réel » de la trésorerie de l’investisseur année après année.

En quelque sorte il présente l’état de la trésorerie du compte en banque du projet, dans son ensemble.

Le projet est viable si son compte de trésorerie est toujours positif.

5.2 Cash-flows potentiels Les cash-flows potentiels sont constitués du résultat net annuel (indiqué dans l’onglet CR) auquel :

 on ajoute la rémunération perçue par l’exploitant calculé en pourcentage de l’EBE. Cette option permet de considérer le cas où l’exploitant, qui a investi dans son réseau mais n’en assure pas la gestion et donc n’en perçoit pas de rémunération mensuelle, peut se verser une partie de la trésorerie disponible en fin d’année. Ce paramètre doit être complété dans l’onglet Saisie.  on ajoute les dotations aux amortissements qui sont intégrées dans le compte de résultat mais ne correspondent pas à des flux de trésorerie ;  on soustrait les reprises sur provision correspondants aux dotations aux amortissements relatives à la part subventionnée de l’investissement. Le cash-flow potentiel présente la trésorerie théorique du projet en fin d’année, sans tenir compte des flux relatifs aux dettes et stocks.

5.3 Cash-flows opérationnels Les cash-flows opérationnels sont constitués du cash-flow potentiel auquel on intègre les besoins en fonds de roulement (BFR).

Ces BFR correspondent aux ressources financières que l’entreprise doit mobiliser pour couvrir le besoin financier résultant des décalages des flux de trésorerie correspondant aux décaissements (dépenses d'exploitation nécessaires à la production d’électricité) et aux encaissements (vente de l’électricité).

5.4 Décaissements prévus Les décaissements précisent par année les décaissements à réaliser au titre de :

 l’investissement : cet investissement est important la 1ère année, puis d’autres investissements peuvent avoir lieu durant la vie du projet en fonction des besoins en renouvellement ;  le remboursement du capital de l’emprunt : c’est la prise en compte du capital de l’emprunt, les intérêts étant intégrés dans l’onglet Compte de Résultat ;  les dividendes, éventuellement versés aux actionnaires du concessionnaire calculés en pourcentage du résultat courant impôt, si le résultat est positif. Ce paramètre doit être complété dans l’onglet Saisie.

5.5 Encaissements prévus Cette partie présente par année les apports de l’investisseur, séparés entre :

 l’emprunt : c’est le montant du ou des emprunts effectués par l’investisseur auprès d’une ou plusieurs banques ;

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Page 161 sur 184  l’apport en capitale de l’investisseur correspond à son apport en propre ou à l’apport de ces actionnaires directs ;  les subventions, apportées par le Gret à travers le projet Rhyviere.

5.6 Cash-flows nets (trésorerie) Les cash-flows nets correspondent à la trésorerie annuelle de l’investisseur.

On présente ces cash-flows annuellement ou en cumulé, ainsi qu’actualisés pour prendre en compte la valeur de l’argent dans le temps (prise en compte de l’aversion au risque notamment).

L’onglet CF Graph résume les éléments relatifs aux cash-flows et au résultat de l’entreprise sous forme graphique pour toute la durée de la concession.

6. Investissement L’onglet Invest présente le calcul des charges liées à l’investissement et au renouvellement :

 le renouvellement des équipements et infrastructures est calculé en fonction de leur durée de vie ;  Les investissements qui ont lieu en cours de projet, pour les nouvelles turbines notamment, sont intégrées au fur et à mesure dans la partie renouvellement ;  l’amortissement de ces équipements et infrastructures est calculé en fonction de leur durée de vie et de la date d’investissement pour chaque infrastructure.

7. Bilan L’onglet Bilan présente le bilan comptable de l’entreprise, c’est-à-dire la vision en fin d’année de ce que l'entreprise possède, appelé l'« actif » (bâtiments, infrastructures, équipements, terrains, etc.) et ses ressources, appelées le « passif » (capital, réserves, crédits, etc.).

8. Analyse financière du projet - Ratios

8.1 Principe La rentabilité du projet n’a de sens que si elle est calculée du point de vue de l’investisseur. Elle est donc calculée par rapport au montant de ses apports.

Le calcul des variables financières se base donc sur le compte de trésorerie prévisionnel de l’investisseur.

Les principaux éléments liés à l’analyse de la rentabilité du projet sont résumés dans l’onglet Ratios.

8.2 Analyse des flux Cette partie reprend les informations calculés dans l’onglet CF pour le fonds de roulement et synthétise la trésorerie cumulée de l’investisseur.

8.3 Ratios financiers Ces rations fournissent une analyse de la rentabilité du projet et de son intérêt financier. Ils sont calculés annuellement et fournissent donc une vision continue et à l’horizon du projet. Les ratios utilisés ici sont :

 Autonomie financière : c’est le ratio des fonds propres sur le total du passif ; ProgrammeRhyviere

Page 162 sur 184  Indépendance financière : c’est le ratio des dettes à long termes sur le total des capitaux permanents ;  Endettement brut : c’est le ratio des dettes sur les fonds propres ;  Ratio de liquidité : c’est le ratio de l’actif circulant et de la trésorerie sur le passif circulant ;  Couverture du service de la dette : c’est le ratio de l’excédent brut d’exploitation sur le remboursement des emprunts (capital et intérêts) ;  Taux de rentabilité : c’est le ratio du résultat net sur le total des fonds propres ;  Taux de profitabilité : c’est le ratio du résultat net sur le chiffre d’affaire.

8.4 Ratios de rotation Ces ratios sont des indicateurs qui renseignent sur les cycles de trésorerie. Nous avons utilisés les ratios suivants :

 Rotation clients : c’est le calcul des créances clients rapportées en jours de chiffre d’affaires ;  Rotation fournisseurs : c’est le calcul des dettes fournisseurs rapportés en jours d’achat (charges de fonctionnement relatifs aux coûts variables et aux charges fixes) ;  Rotation des stocks : c’est le calcul des stocks et encours rapportés en jours d’entretien et de maintenance des infrastructures ;  Fonds de roulement en jours de CA : il s’agit du fonds de roulement rapporté en jours de chiffres d’affaires ;  Besoins en fonds de roulement en jours de CA : il s’agit des besoins en fonds de roulement rapporté en jours de chiffres d’affaires ;  Trésorerie en jours de CA : il s’agit de la trésorerie rapportée en jours de chiffres d’affaires.

8.5 Taux d’actualisation Le taux d’actualisation, permet de comparer le projet avec un autre projet d’investissement dont le retour sur investissement est connu. Si le projet est plus intéressant qu’un placement sûr et connu, il sera plus facilement retenu.

Nous prenons pour Madagascar un taux d’actualisation de 10%. Ce paramètre est indiqué dans l’onglet Infos.

Ce taux est celui des bons du trésor malgaches qui sont choisis comme référence car ils représentent pour la banque un placement alternatif sûr et rémunérateur.

Le soumissionnaire peut modifier le taux d’actualisation mais il doit en expliquer les raisons dans son offre.

8.6 Valeur actualisée nette (VAN) La VAN est le cumul de trésorerie actualisé sur l’horizon de projet, c'est-à-dire le montant total des gains du projet rapportés à la valeur de l’argent à l’horizon de projet.

Pour faciliter l’analyse nous proposons plusieurs calculs de VAN à l’horizon 5 ans, 7 ans, 12 ans, 20 ans et 30 ans.

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Page 163 sur 184 8.7 Le Taux de retour sur investissement (TRI) Le TRI révèle le coût d’opportunité de l’argent investi dans le projet plutôt que, dans notre cas, de le placer sur d’autres actifs tels que les bons du trésor. C’est le taux d’actualisation pour lequel la VAN est nulle.

Pour faciliter l’analyse nous proposons plusieurs calculs de TRI à l’horizon 5 ans, 7 ans, 12 ans, 20 ans et 30 ans.

8.8 Le temps de retour sur investissement C’est le temps qui permet à l’investisseur de rembourser son apport non actualisé.

8.9 Pay-back period La pay-back period, ou « temps de retour sur investissement actualisé », ou « délai de récupération » représente le temps nécessaire pour que les flux de trésorerie prévisionnels dégagés par l’investissement rentabilisent le coût d'investissement initial. Il permet de calculer le temps qui permet à l’investisseur de rembourser son apport actualisé au taux d’actualisation choisi.

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Page 164 sur 184 II. SCÉNARIOS ENVISAGEABLES

1. Objectifs du projet Les objectifs d’un projet d’électrification rural subventionné avec cofinancement privé sont de :

 rendre accessible financièrement l’électricité à la population ;  garantir une bonne rentabilité du projet pour l’investisseur privé. Pour répondre à ces deux objectifs il est possible de faire varier plusieurs hypothèses de tarification pour les usagers et de financement pour l’entrepreneur. C’est ce que nous avons réalisé. Nous présentons par la suite plusieurs scénarios.

2. Analyse de sensibilité de la tarification Comme mentionné plus haut, le tarif influence bien sûr la rentabilité du projet mais aussi le taux de raccordement de la population au réseau. Il est donc nécessaire de proposer des tarifs qui garantissent un taux de raccordement satisfaisant tout en permettant une rentabilité suffisante du projet pour l’investisseur.

La simulation faite ici tient compte des faits suivants :

 Le réseau dessert uniquement les 03 communes rurales et la Fokontany d’Anandrobato tout en tenant compte d’éventuel connexion de la ville de Bealanana. Ainsi les coûts d’investissement comprennent le génie civil pour 30 ans incluant la ville de Bealanana, et le réseau qui est prêt tout de suite à une interconnexion.  Un hypothèse d’emprunt de 500 000 000 Ariary et d’Apport en capital des autres actionnaires de 500 000 000 Ariary également et un apport en capital du concessionnaire à hauteur de 4 500 000 000 Ariary (voir outil de business plan)  Il faut noter que tous ses paramètres sont variables et déjà prévus dans l’outil de business plan

Une analyse de sensibilité sur le tarif au compteur réalisée grâce à l’outil de simulation sous Excel permet d’afficher à la fois les taux de raccordement en années 1, 15 et 30 et les indicateurs d’analyse financière du projet (TRI, VAN et pay-back period). Pour tester ces scénarios avec des tarifications différentes, toutes les autres hypothèses demeurent inchangées. Nous avons utilisé les tarifs suivants :

 Scénario 1 : tarifs faibles, garantissant un taux de raccordement élevé ;  Scénario 2 : tarifs moyens, garantissant un taux de raccordement moyen ;  Scénario 3 : tarifs élevés, garantissant un taux de raccordement faible

Tableau 124. Hypothèses tarifaires pour les 3 scénarios proposés

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Page 165 sur 184 L’impact des tarifs sur le taux de raccordement est important : ce taux varie de 41 % à 81 % de la population totale en année 1, et de 56 % à 100 % de la population totale en année 30.

Ces tarifs font apparaître des niveaux de TRI très différents au début du projet, puis ces taux ont tendances à se rapprocher, avec des TRI sur 30 ans acceptables considérant ce type de projets. La VAN suit globalement la même évolution.

La pay-back period n’est pas atteint pour le scénario 1, 13 ans pour le scénario 2 et 25 ans pour le scénario 3, ce qui est un résultat satisfaisant étant donné les caractéristiques des projets d’hydroélectricité qui impliquent un investissement initial important. Il est important de noter que les besoins en financement sont différents selon les scénarios, et que plus les tarifs sont élevés, plus il est pertinent de recourir au crédit bancaire pour financer l’investissement.

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Page 166 sur 184 Scénario 1 Scénario 2 Scénario 3 Scénarios Tarifs faibles Tarifs moyens Tarifs élevés Tarifs Tarif forfait 1 lampe 1 500 2 000 2 500 Tarif forfait 2 lampes 3 000 4 000 5 000 Tarif abonnement (normal) 4 000 5 000 8 000 Tarif au kWh (normal) 450 600 800 Tarif abonnement (Decortiqueries) 8 000 8 000 8 000 Tarif au kWh (Décortiqueries) 400 550 750 Nombre d'abonnés Nbre ménages abonnés an 1 3 717 2 863 1 891 en % de la population 48% 37% 24% Nbre ménages abonnés an 15 5 602 4 313 2 856 en % de la population 95% 73% 48% Nbre ménages abonnés an 30 8 768 6 750 4 470 en % de la population 100% 85% 56%

Investissement nécessaire Année d'installation de la 2è turbine 2034 2042 NA Année d'installation de la 3è turbine NA NA NA Année d'installation de la 4è turbine NA NA NA Coût total de l'investissement sur 30 ans 13 823 766 600 Ar 13 823 766 600 Ar 10 659 100 846 Ar Dont la 1ère année 10 659 100 846 Ar 10 659 100 846 Ar 10 659 100 846 Ar Financement par crédit bancaire Non Oui Oui Année(s) 2022 2017 - 2033

Taux de retour sur investissement TRI sur 5 ans #NOMBRE! -40% #NOMBRE! TRI sur 7 ans #NOMBRE! -23% #NOMBRE! TRI sur 12 ans -15% -3% #NOMBRE! TRI sur 20 ans -4% 7% -4% TRI sur 30 ans -1% 9% 2% Valeur actualisée nette VAN sur 5 ans -5 111 757 760 -4 369 921 406 -5 485 901 041 VAN sur 7 ans -4 715 888 621 -2 483 852 711 -5 760 468 558 VAN sur 12 ans -4 144 676 307 -1 174 953 519 -5 530 765 819 VAN sur 20 ans -2 192 471 103 7 017 704 106 -2 835 996 903 VAN sur 30 ans -947 890 607 20 102 170 142 3 419 183 093

Pay-back period NA 13 ans 25 ans Tableau 125. Variation du taux de raccordement, du TRI et de la VAN en fonction des tarifs proposés

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Rappel : les valeurs de TRI et de taux de raccordement sont données à titre indicatifs car elles dépendent d’autres paramètres (montant de la subvention, taux d’emprunt, etc.) qui ne sont pas précisés ici. C’est l’impact général des tarifs sur ces paramètres qui doit être observé ici.

Afin de garantir à la fois la rentabilité de l’investissement pour l’opérateur et un taux de raccordement acceptable (proche de 60%) nous recommandons d’appliquer une tarification proche du scénario 2.

3. Analyse des modalités de financement Pour financer son investissement l’entrepreneur dispose de plusieurs options :

 Un apport propre à hauteur de 100% des besoins de financement  Le recours à l’emprunt bancaire ;  Le recours avec des actionnaires qui investissent dans le projet au côté de l’entrepreneur. Les soumissionnaires peuvent faire varier le montant et la répartition de ces différentes sources de financement dans l’outil proposé. Ils peuvent également faire varier le montant des subventions accordées par le projet.

La simulation est fondée sur une subvention maximum de 5 280 000 000 MGA. Les soumissionnaires sont fortement encouragés à réduire le montant de la subvention qu’ils demandent. Nous rappelons que leur offre financière est évaluée en partie sur le montant de la subvention demandée.

3.1. Apport propre Cette option est la plus évidente à mettre en place et celle dont le coût financier est le plus réduit puisque l’opérateur décide lui-même des modalités de rémunération qu’il veut s’attribuer.

Pour intégrer la possibilité que l’investisseur ne se verse pas une rémunération mensuelle de salariée mais une rémunération annuelle sur le résultat nous avons intégré la possibilité de fixer cette rémunération dans l’onglet Saisie. La rémunération est alors calculée en % de l’EBE.

Attention : il est important de faire varier ce paramètre de rémunération de l’investisseur afin de garantir un retour sur investissement satisfaisant.

3.2. Emprunt bancaire Nous considérons que pour que l’électrification du pays augmente, il faut ouvrir le marché à de nouveaux acteurs, notamment à ceux qui ne disposent pas forcément des capacités financières suffisantes pour investir dans les projets et qui doivent donc recourir à un emprunt.

Cependant, les conditions des emprunts accordés par les banques commerciales à Madagascar sont difficiles pour des projets d’infrastructures de ce type, dont la rentabilité n’est effective que sur le long terme.

Plusieurs simulations ont cependant permis de vérifier la pertinence de recourir à un ou plusieurs emprunts bancaires, sur toute la durée du projet. Nous encourageons les soumissionnaires à simuler le recours à un emprunt et à se rapprocher des banques malgaches pour évaluer plus précisément la rentabilité du projet en fonction des conditions d’emprunt qu’il pourra obtenir.

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Page 168 sur 184 3.3. Actionnariat Le recours à des actionnaires est un moyen de financer l’investissement à des conditions plus favorables qu’un emprunt bancaire. Les actionnaires sont alors rémunérés annuellement par le versement de dividendes.

Pour intégrer cette possibilité d’actionnariat nous avons intégré la possibilité de fixer ce taux de dividende dans l’onglet Saisie. Il est alors calculé en % du résultat net et n’est versé que si le résultat est positif.

Attention : il est important de faire varier ce paramètre de rémunération de ces actionnaires afin de garantir un retour sur investissement satisfaisant.

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Etude environnementale

I. MECANISME DE GESTION SPECIFIQUE DU BASSIN VERSANT

1. Pourquoi faut-il une gestion spécifique des bassins versants des microcentrales ? Les microcentrales sont particulièrement soumises aux aléas des régimes hydrologiques, mais aussi aux risques naturels qui peuvent endommager les infrastructures.

Pour assurer leur bon fonctionnement, c'est-à-dire assurer la durabilité des infrastructures et de la ressource hydrologique, un dispositif de protection du bassin versant doit être envisagé. Il permettra de sécuriser le service public de l’électricité et l’investissement.

2. Les services hydrologiques pour les microcentrales Pour assurer le bon fonctionnement des microcentrales hydroélectriques, deux caractéristiques du régime d’écoulement des eaux doivent être prises en compte :

 Une distribution d’eau régulière au cours de l’année La microcentrale a une très petite capacité de stockage qui dépend essentiellement de l’eau disponible dans la rivière. Si le flux est constant tout au long de l’année, la microcentrale a l’assurance de produire de l’électricité toute l’année. Ceci est particulièrement important lors de la saison sèche car c’est ce débit qui contraint la production d’électricité.

Une égalisation du débit permet également d’éviter des crues et des éboulements pendant les fortes pluies.

 Une faible concentration de sédiments De fortes concentrations de sédiments ont deux conséquences négatives pour les microcentrales :  l’envasement du petit réservoir quotidien (dont la gestion à terme peut s’avérer coûteuse)  les effets abrasifs du sable et particules en suspension sur les pales des turbines. Ces caractéristiques sont considérées comme des « services hydrologiques » à partir du moment où leur fourniture relève d’une gestion spécifique du bassin versant, pouvant impliquer une modification des activités des habitants du bassin versant.

3. Les menaces sur ces services dans le contexte malgache

 Facteurs naturels et humains A Madagascar, les bassins versants sont souvent dégradés par le passage répété de feux de brousse, les pratiques agricoles utilisant le brûlis et la déforestation qui s’ensuit.

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Page 170 sur 184 D’une manière générale, la déforestation dans les bassins versants réduit les capacités de stockage en eau des sols, augmente les débits de pointe, mène à une augmentation des charges sédimentaires et en nutriments des rivières. Initialement, dans les bassins versants sous forêt, la charge sédimentaire est minime. Dans ces conditions, seules les pluies cycloniques et les éboulements en forêts naturelles peuvent causer une augmentation significative des charges sédimentaires.

L'exposition à l'érosion pluviale, l’absence d’aménagement antiérosif et de pratiques de régénération de la fertilité des sols accentuent les phénomènes d’érosion. Celle-ci se traduit par des transports solides qui réduisent la durée de vie moyenne des infrastructures de la microcentrale et en accroissent les coûts d’entretien.

 Facteurs spatio-temporels Hormis les facteurs naturels (climat, topographie, structure du sol) et humains (pratiques d’utilisation des ressources), les dimensions spatiales et temporelles sont déterminantes pour évaluer les menaces sur les services hydrologiques

L’augmentation de la charge sédimentaire est dépendante de la superficie des bassins versants et des réservoirs naturels intermédiaires susceptibles de stocker les produits de l'érosion. Dans de petits bassins accidentés, elle peut augmenter très rapidement après déforestation mais dans des bassins versants larges, l'augmentation significative de la charge sédimentaire en aval peut se produire seulement après des décennies.

II. PRÉSENTATION DU BASSIN VERSANT DE LANILEZANA

Le bassin versant de Lanilezana constitue le réservoir d’eau naturel de la chute d’eau d’Andriamanjavona, sur lequel l’installation d’une microcentrale hydroélectrique est envisagée pour l’électrification des 4 communes à Bealanana

1. Localisation Le bassin versants de la rivière Lanilezana se trouve dans le fokontany Beanantsindra, commune rurale d’Ambatosia, district de Bealanana, région de Sofia. Le bassin versant est localisé en bordure de la vaste plaine de l’Ankazaina, dans les Hautes Terres du Nord de Madagascar. La rivière Laniezana fait partie des affluents de la Maevarano, l’un des principaux cours d’eau de la région Sofia.

Le chef-lieu du district de Bealanana est accessible par la route nationale 6 puis la n°31, reliant Antsohihy – Bealanana, une route de 120 Km ouverte en 1940 et qui se dégrade chaque année, isolant régulièrement la ville de Bealanana en saison des pluies.

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Page 171 sur 184 LOCALISATION DU SITE ET DU BASSIN VERSANT LANILEZANA

Carte31. Localisation du site Bealanana et du bassin versant de Lanilezana

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Page 172 sur 184 2. Le milieu physique

2.1. Le climat Le climat est subhumide avec deux saisons distinctes, une saison fraiche et sèche, marqué par la fréquence de grands vents, de mai à octobre et une saison chaude et humide, de novembre à avril.

La température moyenne à Bealanana entre 1940 et 1960 était de 19,7°C (Dufournet et al. 1958) et a augmenté sur la décennie suivante à 20,5°C (BDPA, 1976).

La moyenne des précipitations annuelles était de 1295 mm en 1975 (Danloux), avec de fortes variations entre les crêtes et la plaine (+250 mm/100 m d’altitude)

Le bilan climatique ci-dessous indique une saison déficitaire de mai à octobre. Les mois de septembre et octobre seraient les plus secs malgré les précipitations d’octobre, du fait de l’évapotranspiration

D’après les paysans, au cours des 20 dernières années, le début de la saison des pluies est retardé à décembre au lieu de novembre et la saison serait moins longue. La T°C aurait augmenté, permettant de faire du vary jeby (riz contre saison) et du haricot de contre saison.

Bilan climatique de Bealanana Sources: rapports BDPA (1976) et atlas météo Orstom-Iram (Dufournet et al., 1958) 350 300 250 200 P mm 41-56 150 100 ETP mm selon bac 50 colorado pelouse bilan climatique mm 0 -50 J F M A M J Jt A S O N D

-100 Mois

Graphe 25. Bilan climatique de Bealanana (Sources : analyse de données climatologiques, projet rHYviere – IRD (en cours))

2.2. Le relief L’altitude et le relief sont variables et forts sur la partie Est du BV avec une altitude, allant de 1200 à 1650m et avec des pentes de 20 à 30%. La zone ouest est constituée d’un plateau situé autour de 1 400 m d’altitude.

2.3. Le sol dominant L’ensemble du bassin versant est situé sur des granites à l’est et de charnockite à l’ouest. La charnockite correspond à la zone de plateau, donnant un terrain moins accidenté que la zone est du bassin versant.

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Page 173 sur 184 Au niveau pédologique on trouve à l’Est du bassin un sol ferralitique rouge sur granite-syénite. Sur l’ouest du bassin on trouve un sol beige sur charnockite. Entre les deux on trouve une bande suivant le cours d’eau principal de la Lanilezana sur la moitié du bassin. Il s’agit d’un lithosol granitique.

Les petits bas fonds, constitués par des marécages comme réservoir d’eau, sont constitués par des sols tourbeux beaucoup plus riches en matière organiques. Sous les petites couvertures de forêts dans les bas de pente, le sol est plus riche en matière organique.

Les pseudo-steppes, qui sont quasi mono spécifiques et évoluent sur des sols pauvres, se trouvent globalement sur des lithosols ou des sols ferralitiques décapés par de l’érosion très ancienne. Ce sont des sols souvent rouges que les paysans appellent pour cette raison tany mena (terre rouge) qui est à la fois très pauvre tany karakaina.

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Page 174 sur 184 Carte 32 : Carte du relief du bassin versant de Lanilezana Carte n° 33 : Carte pédologique du bassin versant de Lanilezana

ProgrammeRhyviere Page 175 sur 184 2.4. La végétation Les formations végétales rencontrées dans l’ensemble du bassin versant de Lanilezana sont constituées par des pseudo steppes, des brousses à éricacées, des tourbières et des forêts naturelles éparpillées dans les bas de pente. Pseudo-steppe, un milieu fragile mais à résilience rapide La majorité du bassin versant de Beanantsindra est recouvert par une pseudo-steppe constituée d’Aristida rufescens S., appelé kofafa ou kofafaran selon les interlocuteurs paysans. Ce sont des poacées poussant par touffes et entre lesquelles on trouve du sol nu.

A Beandrarezona on trouve ces milieux sur le sud du bassin versant sur les collines à sol pauvre. Brousse à éricacée Au niveau des altitudes les plus élevées, des expositions nord et des pentes plus importantes la pseudo- steppe laisse place à une brousse à éricacées. Lors d’une analyse paysagère on a constaté que la bruyère pousse à haute altitude, au-dessus de 1200 mètres d’altitude et sur les fortes pentes. Elle est en place sur des sols très pauvres, souvent les mêmes que la pseudo-steppe, sur du lithosol et des sols ferralitiques.

On remarque que sur les pentes élevées on ne trouve que de la brousse éricoïde qui a une préférence pour les altitudes supérieures à 1300 mètres. Ce sont des milieux qui peuvent apparaître rouge. Lorsqu’ils brûlent, ils laissent apparaître les sols pendant plusieurs années. C’est ce qui fait leur grande différence avec la pseudo-steppe, le temps de réponse au feu de la bruyère par rapport à l’Aristida. Tourbières On trouve dans tous les fonds de vallon soit de minces forêts soient des prairies humides et des tourbières. Les tourbières (hosihosy) sont des zones humides dans les fonds de vallon, constituées d’un grand nombre d’espèces, essentiellement des poacées comme Scleria bulbifera ainsi que de papyrus, Cyperus prolifer. On peut aussi y trouver des joncs (Typha angustifolia).

Ces milieux sont présents sur les deux bassins, souvent sur des surfaces étroites (quelques dizaines de mètres) et allongées correspondant à la forme des vallons. On y trouve des indices de sédimentation parfois important. C’est particulièrement vrai lorsque qu’elles sont entourées par des collines présentant un taux de sol nu important ou présentant des formes de glissement de terrain (lavaka). Ces milieux sont donc des bons rétenteurs de sols et empêche des sédiments de se retrouver dans les ruisseaux. Forêts « naturelles » de fond de vallon Les autres milieux humides sont représentés par les forêts. Celles-ci ne sont plus très nombreuses sur le bassin de Beanantsindra, à l’état de relique de jamais plus de quelques hectares. Elles sont présentes dans les fonds de vallon en pente et au bord de nombreux cours d’eau à l’état de ripisylve, lorsqu’elles n’ont pas été défrichées et converties en terre cultivable par les paysans. Elles semblent contenir une richesse spécifique végétale importante d’après le nombre important d’espèces arborées observées. D’après les paysans elles contiendraient également quelques espèces de lémuriens et de caméléons. Les forêts situées à l’aval de collines sur lesquels on observe de l’érosion, assure la conservation de sédiments. Ces milieux sont en régression évidente. Les paysans le constatent en quasi-unanimité. Milieu dégradé de fougère Ces milieux sont situés en auréole autour des forêts ou plus rarement sur des zones entièrement déforestées. Les fougères, espèces caractéristiques de ces milieux peuvent atteindre près de 2 mètres de hauteur et recouvrent l’ensemble de la surface laissant peu de place pour d’autres espèces. Elle constitue un matériau très inflammable ce qui aggrave le risque de feu aux abords des forêts. ProgrammeRhyviere

Page 176 sur 184 Forêt de plantation Il s’agit de petites forêts d’eucalyptus plantés et agrandies par régénération naturelle. Elles sont plantées sur des zones très pauvres, souvent au milieu de la bruyère sur des lithosols ou des sols ferralitiques. Pour les plus vieilles d’entre elles, qui restent peu nombreuses, après la coupe des vieux arbres on observe la reprise d’un taillis. Malgré la présence de feux, ces forêts sont en expansion comme le montre l’observation d’une régénération naturelle importante sur la plupart d’entre elles. On trouve souvent des traces d’érosion dans les forêts de plantation. En effet, la litière y est très peu épaisse et comme les plantations sont faites sur des sols très pauvres, on trouve majoritairement de la bruyère en couvert herbacée. Le couvert herbacé sous les forêts d’eucalyptus brûle souvent, ce qui veut dire que les arbres n’empêchent pas forcément la diminution de l’érosion au sol. Milieu arbustif Il est appelé hiaka par les paysans. Il est majoritairement constitué de goyaviers et de quelques Trema orientalis, angezoka qui est un arbre pionnier. En couvert herbacé on retrouve l’Aristida ainsi que le Trychopteris. Ils se trouvent généralement sur des sols moyennement riches. Ces milieux sont peu présents sur les deux bassins d’étude. Prairie On trouve ensuite des prairies, assez diverses dans leur apparence. Certaines sont plutôt arbustives, avec souvent des zones à très nombreux goyaviers installés là naturellement. Elles constituent des bons pâturages de par la présence de poacées diversifiées ainsi que des goyaves appréciées des zébus. On trouve également des prairies purement herbacées avec un nombre d’espèces de poacées plus importantes que dans les pseudo-steppes. Les espèces majoritaires y sont Hyparrhenia rufa généralement appelé fataka ou fataka mangelina. On y trouve plus rarement Hyparrhenia cymbaria, fatakabe sur des sols plus riches et plus humides. Elles brûlent plus rarement que les autres milieux car elles sont situées souvent en bas de pente dans les zones plus fertiles, qui sont souvent humides et donc plus difficilement atteintes par le feu.

Carte 34. Carte d’occupation du sol du bassin versant de Lanilezana

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Page 177 sur 184 3. Le milieu social autour du bassin versant

3.1. La population Dans le district de Bealanana le groupe ethnique Tsimihety est largement majoritaire. Ils représentent 70% de la population. « Ceux qui ne se coupent pas les cheveux » en lien avec le refus de se mettre en deuil suite à la mort d’un souverain qu’ils ne reconnaissaient pas au 18ème siècle seraient vus comme de grands résistants à toute forme de domination extérieure (Randriamamonjy, 2008).

Le district de Bealanana compte environ 220 000 habitants pour une densité moyenne de 35hab/km2., la commune Ambatosia comptait, en 2009, 12 706 habitants.

Il y a trois fokontany qui se situent autour du bassin versant, et qui sont supposés des usagers des ressources naturelles de ce bassin. Ce sont Beanantsindra, Ambohimitsinjo et Ampandrana, tous les 3 dans la même commune de Ambatosia.

Nombre de Nombre de la FKT ménage population Ambatosia 768 3 817 Ankijanimavo 320 1 407 Benatsindra 212 969 Ambohimitsinjo 163 718 Ambalabe 165 757 Ampandrana 96 452 Total 1 724 8 120 Tableau 121 : population de la commune rurale d’Ambatosia, dont les 3 Fokontany autour du bassin versant de Lanilezana (surligné en jaune) Sources : enquête Gret, 2015

3.2. Les activités de la population Les habitants sont traditionnellement des éleveurs de bœufs, d’oies et des agriculteurs. 87% des femmes et 92% des hommes y consacrent leur temps, 27% des enfants participent au monde du travail en milieu rural et notamment dans le milieu agricole (CREAM, 2013). Leur revenu principal vient donc de l’agriculture. D’autres activités viennent s’y ajouter comme activités complémentaires (exploitation minière, pêche,).

En agriculture, le riz, le haricot, l’ail et l’oignon constituent les cultures principales :

- La riziculture se fait uniquement dans les bas-fonds et d’une manière extensive. L’intensification rizicole ne fait que commencer petit à petit à Beanantsindra. Les grandes exploitations rizicoles se font dans les bas-fonds en aval de l’exutoire. L’irrigation des rizières sur ces bas-fonds se fait avec la même rivière de Lanilezana, mais la concurrence sur l’usage de l’eau avec le projet hydroélectrique ne se pose pas vu que barrage d’irrigation, récemment réhabilité, se trouve en aval du point envisagé pour l’emplacement de la centrale hydroélectrique. - Le haricot est une seconde culture importante pour la population à Beanantsindra après le riz, qui se fait soit en contre saison dans les basfonds, soit en culture principale sur les tanety de bas de pente où l’irrigation est possible. Avec cette culture, un partage de l’eau avec l’irrigation sur la rive gauche est à prévoir (Cf annexe) où deux prises d’eau traditionnelles étaient mises en place par les habitants de 2 villages à Beanantsindra. Le besoin en eau estimé pour ces deux canaux rentre dans le débit à réserver pour l’irrigation et pour l’écosystème, évalué dans le cadre du projet. La culture de haricot ne se fait pas à l’intérieur du bassin versant, sauf un début de pratique de défriche brulis observé. ProgrammeRhyviere

Page 178 sur 184 - La culture de l’ail et de l’oignon n’est pas négligeable parce qu’elle constitue des sources de revenus importantes pour les paysans de Beanantsindra après le haricot. Ces cultures se font aux mêmes endroits que le haricot.

L’élevage bovin, est une activité caractéristique de la région. C’est à la fois un moyen de production (labour, fumier) et mais aussi un mode de capitalisation. La richesse d’un foyer se mesure traditionnellement au nombre de bœufs dont il est propriétaire. Si c’est encore largement le cas certains auteurs indiquent que la capitalisation se fait de plus en plus au travers des biens immobiliers (CREAM, 2013). Par rapport à cette activité d’élevage, le bassin versant sert surtout aux zones de pâturage des zébus pendant les saisons humides. La gestion des zones de pâturage est quasi organisée par lignage suivant une répartition spatiale d’usage par sous bassin. Les savanes et les fonds de vallons sont les plus utilisés par les éleveurs.

4. Résultats des études / diagnostic environnementaux sur le bassin versant

4.1. Comportement du bassin versant La superficie totale du bassin versant est estimée à 90 km², et qui porte le nom de Lanilezana, l’affluent principal du réseau hydrographique. Avec cette superficie, 6 affluents importants, c’est-à-dire 6 sous bassins, alimentent l’affluent principal de Lanilezana, depuis sa source jusqu’à l’exutoire. La longueur totale de l’affluent principal est estimé à 20 Km.

Les principaux affluents qui forment la rivière de Lanilezana sont:

- Sur la rive Gauche, dont le relief est constitué par des plateaux : Maroangezoka, Anketrakabe et Lanilezana - Sur la rive droite, où le relief est beaucoup plus accidenté : Bizetry, Maroangezoka et Antsiramena

4.2. Usages des ressources par la population et les impacts environnementaux

4.2.1. Gestion des ressources naturelles en amont Malgré l’absence de couverture forestière dans le bassin versant, les ressources naturelles servent quand même aux différents usages :

- Usage pastoral : la savane sur les tanety et les petits bas-fonds des marécages sont riches en espèces fourragères. Les éleveurs des trois fokontany voisins (Beanantsindra, Ambohimitsinjo et Ampandrana) envoient leurs bétails sur le bassin versant pendant la saison humide, de Fevrier à juin, pour paturer. Pendant cette période, il n’y a pas de pâturage dans les plaines en aval, parce que les rizières sont encore cultivées et les autres endroits non cultivés sont encore inondés. Les chefs des 3 fokontany affirment que plus de 2000 têtes de zébus pâturent sur le bassin versant pendant ces périodes de 5 mois. Ces éleveurs ont déjà une organisation habituelle, avec une quasi-répartition des lignages par sous bassin. Cette organisation n’est pas formelle, mais plutôt traditionnelle. Cette répartition, qui n’est pas forcement reconnu par tout le monde, constitue toujours une source de conflits entre les usagers. - Exploitation minière artisanale : ce n’est pas tout le monde qui fait cette activité. Seulement à Beanantsindra où on peut trouver quelques pratiquants, d’une manière ponctuelle. Par contre, la totalité du BV est couverte par des carreaux miniers de bauxite et d’aluminium. Ces ressources sont actuellement soumises à des permis de recherche. Une société chinoise (Madagascar Aluminium LTD SARL) a obtenu un permis d’exploitation pour une mine de bauxite, dont une petite partie de la concession est située sur le bassin versant de Bealanana.

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Page 179 sur 184 Une étude d’impact environnementale est en cours et le Gret est impliqué dans le suivi de l’étude. Les différents institutions concernées, ministère de l’énergie, ministère de l’environnement, ministère des mines, le parlement et les représentants des autorités régionales sont impliqu »es/ - Les habitants des villages riverains collectent les bois morts dans les forêts autour de l’exutoire, aux endroits proches de leurs villages, pour en faire des bois de chauffe. Ils y exploitent également des bois pour la construction des maisons, mais ce type d’usage devient rare parce que les forêts ne disposent plus de bois de construction. Ces forêts se trouvent souvent dans les vallées et les bas de pentes et il n’y a pas encore de règlement formalisé dans la gestion. Par contre, ces types de forêts jouent un rôle important dans l’atténuation des impacts de l’érosion du sol dans les cours d’eau. Parce qu’elles filtrent les eaux de ruissellement et retiennent les sédiments pour que ces derniers ne viennent pas directement dans l’eau. Actuellement, ces forêts sont menacées par les feux de brousse et le défrichement pour convertir en champ de haricot.

4.2.2. Usages de l’eau en aval de l’exutoire

 De l’eau pour le besoin quotidien des habitants du fokontany Beanantsindra Il n’y a aucune infrastructure d’adduction d’eau potable ni d’assainissement dans tous les villages du Fokontany Beanantsindra. Toute la population du dit fokontany, qui est le plus proche de l’exutoire, utilise l’eau de la rivière pour satisfaire leur besoin quotidien : cuisson au foyer, pour se laver et pour laver les linges. L’eau est prélevée directement de la rivière, sans aucun aménagement ni traitement préalable.

 De l’irrigation pour l’agriculture à Beanantsindra et à Ampandrana Comme mentionné dans les paragraphes précédents, un mini-barrage11 hydroagricole est installé depuis longtemps pour servir à l’irrigation des bas-fonds dans le fokontany de Beanantsindra. Ce mini- barrage se trouve en aval de la restitution, c’est-à-dire en aval de la future centrale, avec un canal suivant la rive droite de la rivière. Les usagers de ces périmètres sont déjà organisés en AUE au sein du fokontany Beanantsindra.

Sur la rive gauche, deux petites prises d’eau artisanales se trouvent entre le futur emplacement du barrage et de la centrale. Ces prises d’eau appartiennent à deux lignages différents et habitants des 2 petits villages différents : Antafiambe et Miakamiorika, les deux dans le même fokontny Beanantsindra. Ces prises d’eau servent surtout à l’irrigation des cultures de contresaison (haricot, ail) autour de ces 2 villages pendant la saison sèche. Même si elles se trouvent avant la restitution de la future centrale, les débits apportés par ces canaux pour les cultures, estimés à 200 litres par seconde, rentrent déjà dans la marge de débit à réserver.

Ces deux lignages avec les paysans d’Ampandrana, qui ne bénéficient pas de l’irrigation du barrage de Beanantsindra, envisagent de réhabiliter les prises d’eau traditionnelles pour pouvoir irriguer plus de périmètres en aval jusqu’à Ampandrana (potentialités de surface aménageable à évaluer). Les usagers qui envisagent ce type de projet ne sont pas encore organisés et leur projet d’aménagement reste à étudier en détail si nécessaire.

4.3. Atouts et contraintes du milieu Suivant les observations et diagnostics physiques effectués sur le terrain, les paramètres qui constituent comme des atouts de ce bassin versant de Lanilezana:

11 Parce qu’il ne concerne que la moitié de la section de la rivière, moitié de la rive droite, sous forme d’un épi. ProgrammeRhyviere

Page 180 sur 184 - Les ressources en eau dans les différents sous bassins sont retenues par des zones marécageuses. Malgré le taux de sol nu élevé et l’absence des forêts naturelles dans le bassin, les zones marécageuses dominées par des tourbières assurent la rétention de l’eau en permanence. - Les forêts de bas de pente, même si leurs surfaces sont minimes, jouent le rôle de filtre aux sédiments que peuvent amener les ruissellements pendant la pluie et atténuent l’ensablement dans les affluents. - L’exploitation agricole à l’intérieur du bassin versant est encore très rare, tant sur le tanety que dans les petits bas-fonds. Cette absence d’activités agricoles diminue les risques d’érosion que peuvent causer l’agriculture parce qu’il n’y a pas de travail du sol. Comme le bassin versant se trouve loin des villages et les potentialités de production dans les bas-fonds en aval sont encore élevées, on peut envisager que l’exploitation agricole du bassin versant ne sera pas priorisée par les habitants. Cependant, quelques paysans tentent de défricher les forêts et d’aménager les bas-fonds des marécages à l’intérieur du bassin. - L’usage pastoral des ressources fourragères est quasiment organisé par lignage et par sous bassins. Cette situation facilite l’implication des éleveurs dans la démarche de protection des sous bassins. Les éleveurs marquent souvent leur zone de pâturage par des plantations d’arbres (Caféiers dans les forêts de bas de pente, Eucalyptus sur les sommets des sous bassin). Malgré les atouts du milieu sur l’usage, les paramètres ci-après devaient être étudiés parce qu’ils représentent des contraintes environnementales du bassin versant :

- Le feu de brousse est une menace importante pour bassin versant. Les habitants de Beanantsindra ont raconté lors des différentes réunions que « presque la moitié du BV brûle chaque année ». La couverture végétale est dominée par la savane herbeuse et des pseudo steppes, des formations végétales qui sont propices aux passages fréquents de feux pendant la saison sèche. Les villageois indiquent toujours que les feux sont déclenchés par des passants, et non pas par les habitants de Beanantsindra ni par les éleveurs. Ces informations qui n’ont pas été recoupées ni vérifiées devaient faire l’objet d’une étude détaillée sur le feu. - Lors des parcours d’observations à l’intérieur du bassin versant, des traces défrichements et brûlis des forêts de bas de pente ont été remarqués. Il y a des « essais » de conversion de ces forêts en champ de haricot. De même pour les marécages où un cas d’aménagement des petits bas-fonds en rizières est observé en 2015, et c’est le premier cas de ce type selon les villageois. Ces « nouvelles pratiques » ont été observées aux alentours de l’exutoire et faites par des paysans de Beanantsindra. Ces nouveaux types d’exploitation devaient faire également l’objet d’une étude détaillée pour envisager les perspectives de gestion et d’aménagement du bassin versant. - Par rapport au sujet de mines (bauxite et aluminium), le risque d’érosion peut devenir important si le projet vise l’exploitation dans le bassin versant. - D’après l’inventaire effectué sur le bassin versant, une dizaine d’érosion en lavaka ont été identifiés dont sept sont encore actifs. Ces lavaka actifs se trouvent sur les 2 sous bassins les plus proches de l’exutoire (Antsiramena, Maroangezoka). L’ensablement causé par ces phénomènes arrivent jusqu’aux bas-fonds, dans la plaine de Beanantsindra et lelong de la rivière Lanilezana.

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Carte 35 : Présentation des sous bassins, des risques d’érosion et les aménagements hydroagricoles en aval du BV de Lanilezana

5. Les actions envisagées Des actions visées pour la protection du bassin versant qui pourraient impliquer le futur gestionnaire

5.1. Poursuivre la recherche environnementale VUE DU BASSIN VERSANT DE Quelques pistes de problématiques hydrologique et environnementalLANILEZANA ont été identifiéET L ES lors du diagnostic et qui feront l’objet d’une réflexion : PERIMETRES IRRIGUES EN AVAL - L’étude spécifique sur le feu de brousse est à développer, en utilisant le SIG (système d’information géographique) comme outil de base. Vu que le problème du feu de brousse est généralisé à Madagascar, et les impacts sur l’environnement sont toujours néfastes. L’objet de cette étude serait de confronter les connaissances scientifiques, les paramètres du milieu qui peuvent favoriser le phénomène, avec les savoirs locaux sur leur pratique, habitude sur l’usage des feux, afin de co-definir des alternatives au problème. Pour démarrer l’étude, une station climatologique automatique a été mis en place pour collecter de données climatiques du bassin versant. Une nouvelle approche de recherche « forum au thêatre » est envisagée avec le partenaire de recherche pour aborder la discussion sur le feu, qui est un sujet délicat dans cette zone d’intervention. - Une autre étude sur la gestion des ressources en eau est également envisagée. Elle concerne le partage de l’eau avec l’irrigation en aval de l’exutoire. Même si le barrage d’irrigation à Beanantsindra se trouve en aval de la restitution de la centrale, et le débit nécessaire par les deux villages sur la rive gauche rentre bien dans le débit de réserve, le projet d’aménagement envisagé par les villageois de Miakamiorika, Antafiambe et Ampandrana n’est pas négligeable. Un barrage temporaire en terre, qu’ils construisent chaque année sur un même endroit, leur permet d’irriguer des périmètres jusqu’à Ampandrana, mais cet emplacement n’est pas idéal pour satisfaire leur besoin en eau. Ils envisagent donc à fusionner les deux prises d’eau traditionnelles en amont actuelles en un seul barrage, et aménager les canaux pour mieux irriguer les mêmes surfaces actuelles, voire plus avec les surfaces potentielles des bas-fonds. L’électrification des villages usagers du BV et à la fois usagers de l’eau, Ampandrana; Beanantsindra et Ambohimitsinjo, peut faciliter l’arrangement local dans la gestion de l’eau et la protection du BV.

- Un schéma d’aménagement du bassin versant et gestion des ressources est envisagé. Cet outil devait prendre en compte l’importance de gestion des ressources en eau du bassin versant, notamment les sources en amont. On peut supposer que les actions qui favorisent l’exploitation des bas-fonds en aval, là où les potentialités d’aménagement sont encore élevées, permet d’éviter l’exploitation des forêts des bas de pente et la transformation des petits bas-fonds en rizière dans le bassin versant.

5.2. Intervenir sur les zones à risques d’érosion élevé Les deux phénomènes importants qui peuvent faire partie des interventions ponctuelles sont l’atténuation des impacts de l’érosion en lavaka et la mise en protection des forêts de bas de pente.

Carte 35 : Présentation des sous bassins, des risques d’érosion et les aménagements hydroagricoles en aval du BV de Lanilezana

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- Le phénomène d’érosion constitue le principal facteur d’ensablement dans les bas-fonds de Beanantsindra. Le barrage qui sera installé par le projet hydroélectrique risque de contribuer à l’ensablement en amont de ce barrage. L’érosion en lavaka est un phénomène naturel localisé et dynamique, qui se stabilise naturellement lorsque son évolution arrive à une certaine situation d’équilibre. Par contre, la durée de l’activité est difficile à définir. Ainsi, la seule possibilité d’intervention est d’essayer à atténuer les impacts en diminuant le passage de l’eau de ruissellement dans son noyau. Cette alternative est théoriquement faisable, mais la mise en œuvre devait être accompagnée de pratiques et savoirs locaux en termes d’aménagement et de lutte antiérosives. - Vu le rôle important des forêts de bas de pente dans la filtration du ruissellement et la rétention des sédimentations, des travaux d’aménagement dont la mise en protection, la restauration et l’enrichissement de ces types de formation sont envisageables. En collaboration avec les communautés, des règles de gestion spécifique et locale de ces ressources devaient être co-définis et mis en place. Le mode de gestion / statut de gestion d’une ressource pareille à réfléchir. Ces propositions de travaux devaient faire partie du plan d’aménagement proposé dans le § précédent, pour les interventions à court termes.

5.3. Mettre en place un mécanisme de financement durable Dans cette proposition, deux possibilités peuvent être envisagées :

- Un accord de type paiement pour services environnementaux local, qui correspond à un arrangement entre les acteurs locaux eux même. Avec cette démarche, l’objectif est de pouvoir o Identifier les acteurs et les mettre en relation pour mener une réflexion sur les services environnementaux fournis par le bassin versant ; o Identifier une source de financement local durable, à l’issu des bénéfices dûs aux services environnementaux du bassin versant (eau pour l’irrigation, eau pour l’hydroélectricité, eau potable…) ; o co-concevoir un mécanisme permettant d’utiliser ce type de fond pour maintenir les services environnementaux du bassin versant ; et enfin o Identifier les actions de conservations du bassin et qui pouvaient être financés par le fond local. - Le mécanisme de financement par la vente des crédits carbones est également envisageable, dû aux émissions évitées parce qu’on avait installées des microcentrales hydroélectriques à la place des centrale thermiques. Cette seconde option nécessite beaucoup plus de réflexion par rapport à la première parce que l’échelle d’intervention est très large. Elle ne se limite pas uniquement sur le site de Bealanana mais inclut aussi tous les deux autres sites du projet rHYviere 2. L’étude de faisabilité et la mise en place de ce mécanisme est actuellement appuyée par le partenaire du Gret.

5.4. Poursuivre la recherche d’alternative face aux risques des projets miniers Par rapport à ce contexte, une note d’information a été envoyée au Ministère de l’énergie avec une copie au Ministère de l’environnement.

Cf : detail en annexe.

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Page 183 sur 184 6. Annexes

Annexe 1 : Gestion sociale de l’eau

Annexe 2 : Fiche TRI

Annexe 3 : Notes d’informations sur les mines

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