Cinémagazine 1922 N°46, 17/11/1922
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Le Numéro : fr. 2° Anniîf» — M" ifi 1 17 MovpmVn-, Hebdomadaire fiersque vous passez devant un @inéma = Paraît = == illustré = (jnémagazine le Vendredi soyez persuadés que PUBLICATION HONORÉE D'UNE SUBVENTION DU MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ABONNEMENTS JEAN PASCAL et ADRIEN MAITRE ABONNEMENTS Jj ml un ^ammmt ] salade ma loVi.l rrance Un an. 40 fr. Directeurs Étranger Un an . 5- e — Six mois. 22 fr. 3, Rue Rossini PARIS (9"). Tél. :Guimhir 32-32 e — Six mois . 2" — 'i rois mois. 12 fr. Les abonnements partent du 1er de chaque mois — Trois mois 15 Chèque postal N° 309 08 (La publicité est reçue aux Bureaux du Journal) donc Paicmen' par mandat-carte istem ne manquez pas de VOIR s 1JIIIIIIIIIIIIMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII!: DEVANT LA MORT (Drame avec BETTY COMPSON) î z= SOMMAIRE ! FAITES II PUBLICITÉ (Comédie avec BRYANT WASHBURN) 1 '-s--?- \ LA FANGE (Dramatique production de MAURICE TOURNEUR) E Pages : TED EN CAGE (Comédie avec DOUGLAS MAC LEAN) E MADAME JALABËRT, biographie, par André Bencey 2ig : E UNE PREMIÈRE A LOS ANGELES AVEC MAÊ MURRAY, par Robert Florey .. 224 ; SUBLIME INFAMIE (Drame où vous applaudirez à nouveau E ON FAIT AUSSI DU CINÉMA EN AUTRICHE, par Lucien Doublon 226 E HOBART BOSWORTH, le héros du " Secret des Abîmes" E UN NOUVEAU FILM DE MABËL NORMAND : RÊVE DE SEIZE ANS 22/ : POSSESSION (Comédie dramatique avec ETHEL CLAYTON) S LES GRANDS FILMS : LE PRINCE DES TÉNÈBRES 228 \ E NOTRE CONCOURS 230 : AU CLAIR DE LUNE (Comédie avec BRYANT = CINÉMAGAZINË-ACTUALITÉS, dessins de Mars-Trick 231 : E UNE GRANDIOSE PRODUCTION : THÉODORA 232 : HUMORESQUE E TRIPI.EPATTË, par A. de B. ...' 234 : = LA PREMIÈRE DE VINGT ANS APRÈS, par Jean Pascal 236 E E CE QUE L'ON DIT, par Lynx 237 : E LES FILMS DE LA SEMAINE, par L'Habitué du Vendredi 238 ; E LES CONFÉRENCES DES AMIS DU CINÉMA 24i S E LES FILMS QUE L'ON VERRA, par Lucien Doublon 2(2 : E CINÉMAGAZINE A LONDRES, par Maurice Rosett 243 ; E LE COURRIER DES AMIS, par Iris 244 : millllllllllIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIilllllllllllllllllllllllllllllllllll!!IIIMMIMIIllM(lfll!!lilllll]illllllllllllH A PROFITER DE SUITE 5uperbe Cinéma Music-Hall en banlieue {Situation unique) 700 places loui fauteuils - Bon bail - Loyer 3.000 francs - Poste Gaumont - Scène ' Voulez-vous avoir les photographies de vos artistes préférés? 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Interprétée par la délicieuse Miss BETTY BALFOUR Hugh WRIGHT, Fred GROVES .Mme JALABEKT, VERMOYAL et YVONNE SERGYL dans « Les Mystères de Paris ». LES VEDETTES DES « MYSTÈRES DE PARIS " et tous les principaux artistes de "LA PETITE MARCHANDE DE FLEURS DE PICCADILLY" JVLadarrçe dALtABER¥ \T OUS êtes née à Rennes, m'a-t-on af- — N'empêche que pour arriver à être CINÉMATOGRAPHES HARRY ' firme... dis-je à Mme Jalabert, avec artiste, j'ai dû vaincre une résistance achar- qui je conversais depuis un moment. née : celle de mon père, qui ne voulait à 158*" rue du Temple, PARIS — Téléphone : Archives 12-5} — ParFaitement exact !... Mais ne aucun prix Faire de sa fille une comédienne. comptez pas sur moi pour avoir des détails — Quel métier souhaitait-il donc vous voir apprendre ? Région du Nord Région de l'Est Alsace-Lorraine sur mon enFance dans cette ville ! Là-des- sus, je serai muette... et pour cause : j'avais — Il s'en rapportait à ma mère... Il vi- 23, Grand'Place 6, rue Saint-Nicolas 15. rue du Vieux-Marcaé aux-Vi dix-huit mois à peine quand j'ai quitté Ren- vait loin de nous, sans touteFois abandon- LILLE NANCY STRASBOURG nes, et je n'y suis jamais revenue depuis... ner mon éducation. Il dictait une ligne de — Quoi ! Jamais ? conduite générale et laissait le soin de la suivre à ma mère ; à elle de découvrir mes Belgique Région du Centre Région du Midi — Non !... C'est même assez bizarre ! J'ai parcouru la France du nord au^ midi, aptitudes et de me tracer la route qui con- 97, rue des Plantes 8, rue de la Charité 4, Cours St-Louis de l'est à l'ouest ; j'ai visité, grâce a mon viendrait le mieux à notre situation. C'est BRUXELLES LYON MARSEILLE métier, presque toutes les jolies cités de notre ainsi, qu'étant, pour une assez longue pé- pays — et Dieu sait s'il y en a ! — mais riode, engagée au théâtre des Célestins, à Région du Sud-Ouest Lyon, elle me plaça comme apprentie chez Algérie Suisse je n'ai point trouvé une seule Fois l'occa- 2o, rue du Palais Gallien sion de revoir ma ville natale ! une Fleuriste, et que, je dus pendant deux M. Seiberras Étab's Gaumont — Le Fait est que vous avez dû pas ans, Faire contre Fortune bon cœur... J'étais BORDEAUX petite ouvrière en fleurs artificielles lorsque 17, rue Auber 12, BJ du Théâtre mal voyager ! 8, rue Dutemps — Et j'ai commencé jeune... Mes pa- j'atteignis ma dix-septième année, mais ALGER TOULOUSE GENÈVE rents étaient comédiens ; je les ai suivis j'avais la ferme intention de ne plus monter dans tous leurs déplacements, m'accommo- en grade dans cette partie... I- dant fort bien de la vie nomade des artistes. — Comment êtes-vous arrivée à entrer □OG — Enfant de la « balle » ! au théâtre ? (pmagazine- 220 221 v'-"-"-'-'"-"""-'- (jémagazîne - Ma rnere savait que mon goût pour et d'autant plus facilement que nous avions En effet, en janvier 1914, Mme Jala- J'étais navré maintenant de n'avoir su lart dramatique n avait pas varié. C'est toujours double engagement... grâce a elle et au concours de vieux arms bert fut sollicitée par Luitz-Morat ; attirée éviter ce rappel de douloureux souvenirs, et Les lecteurs de Cinémagazine ont trop de ma famille. M. et Mme Poujin, que je par cet art nouveau, elle accepta les propo- je ne savais plus trop comment ramener no- présents à la mémoire les succès remportés parvins a fléchir mon père. sitions qui lui étaient faites, et tourna, chez tre entretien sur un terrain moins pénible... pendant quinze ans par ce couple excellent « Nous avions quitté Lyon pour Nice ; Gaumont, son premier film : L'Elan. Son Ce fut Mme Jalabert qui, voyant mon pour que je rappelle ici les menus faits de visage calme et doux de bonne maman, embarras, vint à mon secours. leur vie calme, durant laquelle la charmante son jeu si naturel séduisirent les metteurs en comédienne partagea sa tendresse entre son scène et les engagements affluèrent ; avec mari, ses enfants et son art. Je ne donnerai elle, Louis Feuillade réalisa L'Enfant de point non pus la nomenclature des pièces la Roulotte ; Fescourt, Maman ; Le Somp- de son répertoire ; cet article n'y suffirai! tier, Crand'Maman. Enfin, elle achevait de pas... Je rejoindrai Mme Jalabert en 1913 filmer Madame Corenline lorsqu'on vint an- alors que, seule désormais, elle entra au noncer au studio que la guerre était dé- Théâtre des Arts pour y créer Les yeux qui clarée... changent, puis au théâtre des Champs Ely- — J'ai vu deux guerre, hélas !... me dit sées où elle joua Le Veau d'or et Tarluje. Mme Jalabert, tandis que son regard se Si je souligne cette époque de sa vie voilait soudain de tristesse. Lors de la pre- d'artiste, c'est qu'elle devait marquer la mière — celle de 1870 — j'avais onze date de ses débuts à l'écran. ans ; j'étais près de ma mère, qui tremblait pour mes jours ! Nous avons toutes deux vécu six semaines dans les caves de Stras- bourg... Pour la seconde, celle de 1914, ce fut à mon tour de trembler pour les miens, pour mes enfants... et non sans raison, car j'ai largement payé mon tribut aux deuils de notre pays... — Vous avez été fort éprouvée, Ma- dame, fis-je, ému de voir mon interlocutrice retenir à grand peine ses larmes. Mais je sais aussi que vous avez été très courageuse. — Comme les autres mères... Mais ce sont des coups dont on se relève difficile- ment... Mme JALABEnT dans Madame Sans-Gêne — Excusez-moi d'avoir involontairement rouvert des plaies mal fermées... là, j'exposai mes vœux à M. et Mme Pou- jin, très bons comédiens, avec lesquels Mme JALABERT dans « Maman ». jouait ma mère. On me fit réciter quelques tirades — à force d'entendre les miens répé- — Malgré l'arrêt presque complet du ter leurs rôles, j'en avais le crâne farci ! — travail dans les studios, poursuivit-elle, j'ai M. Poujin me trouva des qualités et pria tourné, pendant la guerre, de nombreux mon père de me laisser suivre une voie pour films. En 1915, au Film d'Art, je parus laquelle il me croyait toute désignée. Ma dans Claudie fille d'auberge, et dans Le mère et moi, nous joignîmes notre prière à Mannequin, réalisés par Pouctal ; puis, dans la sienne et mon père consentit !..