Ethnohistoire Du Piémont Bolivien D'apolobamba À Larecaja
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RENAISSANCE OF THE LOST LECO: ETHNOHISTORY OF THE BOLIVIAN FOOTHILLS FROM APOLOBAMBA TO LARECAJA Francis Ferrié A Thesis Submitted for the Degree of PhD at the University of St Andrews 2014 Full metadata for this item is available in Research@StAndrews:FullText at: http://research-repository.st-andrews.ac.uk/ Please use this identifier to cite or link to this item: http://hdl.handle.net/10023/4867 This item is protected by original copyright Renaissance of the Lost Leco: Ethnohistory of the Bolivian Foothills from Apolobamba to Larecaja Francis Ferrié A Thesis to be submitted to Université de Paris Ouest Nanterre La Défense and University of St Andrews for the degree of Doctor of Philosophy Department of Social Anthropology School of Philosophical, Anthropological and Film Studies University of St Andrews A Join PhD with Université de Paris Ouest Nanterre La Défense Ecole Doctorale Milieux, Cultures et Sociétés du Passé et du Présent 29th of January 2014 2 DECLARATIONS 1. Candidate’s declarations: I, Francis Ferrié, hereby certify that this thesis, which is approximately 80,000 words in length, has been written by me, that it is the record of work carried out by me and that it has not been submitted in any previous application for a higher degree. I was admitted as a candidate for the joint degree of PhD in Social Anthropology in September, 2008; the higher study of which this is a record was carried out in the University of St Andrews and the Université de Paris Ouest Nanterre La Défense between 2008 and 2013. Francis Ferrié, 15/05/2014 2. Supervisor’s declaration: I hereby certify that the candidate has fulfilled the conditions of the Resolution and Regulations appropriate for the degree of PhD in Social Anthropology in the University of St Andrews and that the candidate is qualified to submit this thesis in application for that degree. Professor Tristan Platt, 25/11/2013 3. Permission for electronic publication: (to be signed by both candidate and supervisor) In submitting this thesis to the University of St Andrews I understand that I am giving permission for it to be made available for use in accordance with the regulations of the University Library for the time being in force, subject to any copyright vested in the work not being affected thereby. I also understand that the title and the abstract will be published, and that a copy of the work may be made and supplied to any bona fide library or research worker, that my thesis will be electronically accessible for personal or research use unless exempt by award of an embargo as requested below, and that the library has the right to migrate my thesis into new electronic forms as required to ensure continued access to the thesis. I have obtained any third-party copyright permissions that may be required in order to allow such access and migration, or have requested the appropriate embargo below. 3 The following is an agreed request by candidate and supervisor regarding the publication of this thesis: PRINTED COPY a) No embargo on print copy ELECTRONIC COPY a) No embargo on electronic copy Date 15/05/2014 Signature of candidate: Francis Ferrié Signature of supervisor: Professor Tristan Platt 4 Résumé Les Leco du nord de La Paz étaient considérés disparus à la fin du XXe siècle, pourtant en 1997, deux groupes resurgissent séparément pour compter au total 9006 Leco en 2013. Si la résurgence ne fut pas conflictuelle à Guanay où se parlait une langue leca il y a 50 ans, elle fut violente à Apolo, où les Leco partagent langue, culture et parenté avec les paysans quechua voisins qui contestent à la fois leur droit à un territoire et leur condition de « vrais » Indiens. Afin de dépasser les essentialismes, la thèse tente de comprendre ces résurgences à partir de l’étude ethnohistorique de la région et de saisir les brassages hétéroclites d’où sont issus les Apoleños (indigènes Leco et paysans). Véritable nœud entre hautes et basses terres, Apolobamba a reçu très tôt des apports andins (puquina, aymara et quechua). Ses habitants, les Chuncho des Incas puis des Espagnols, présentent tous des traits linguistiques et socioculturels hybrides. La diversité ethnique se réduit dans les missions franciscaines du XVIIIe siècle, instaurant la frontière ethnolinguistique du Tuichi entre un sud plus andin et les « sauvages » du nord. Le libéralisme de la période républicaine et la construction identitaire nationale amenuisent encore la diversité régionale et accélèrent l’« andinisation ». De ces brassages émergent les Apolistas puis les Apoleños ; des identités toponymiques plus qu’ethniques. La renaissance des Leco s’inscrit dans un panorama national et international favorable, mais une langue leco se parlait encore il y a deux à trois générations sur les bords du Mapiri. Se pose le problème des transformations des sociétés et de leur continuité : métissages, acculturation, ou bien ethnogenèse, camouflage et résistance ? Mots clefs : Leco, Chuncho, Quechua, Apolobamba, Ethnohistoire, Ethnogenèse Summary The Leco from North of La Paz were considered to have disappeared by the end of the 20th century; however in 1997, two groups of Leco re-emerged independently from each other, one in Larecaja and one in Apolo. In the former the claim was less violent than in the latter, where Quechua peasants share language, culture and kinship, and refuse to recognize the land rights and the identity of their “Indigenous Leco” neighbours. The thesis aims to understand ethnohistorically both resurgences, and tries to go beyond essentialism to understand the heterogeneous melting pot from where the Apoleños come. Apolobamba, because it connects highlands and lowlands, received Andean influences (puquina, aymara and quechua) early on. Its inhabitants, the Chuncho of the Incas then the Spaniards, show hybrid ethnolinguistic and socio-cultural features. The ethnic diversity was reduced in the 18th century Franciscan Missions, where the ethnolinguistic border between an Andean South and the “savages” of the North was drawn at the Tuichi river. The liberal Republican period, with the construction of a national identity, once again shrank regional diversity and increased “Andeanization”. Apolistas and then Apoleños emerged from these interethnic mixes defined more geographically than ethnically. The Leco revival happens in an auspicious national and international context, but the Leco language was still spoken two or three generations ago on the Mapiri’s banks. It raises the question of social transformation and continuity: are we dealing with a case of acculturation, ethnogenesis, camouflage or resistance? Key words: Leco, Chuncho, Quechua, Apolobamba, Ethnohistory, Ethnogenesis 5 Remerciements Je remercie tous ceux sans qui cette thèse n’aurait pas vu le jour : Antoinette Molinié, Jacques Galinier et Patrick Menget qui m’incitèrent à continuer quand je reprenais les études après dix ans d’interruption ; le personnel formidable – administratif comme enseignant - de l’Université de Paris X-Nanterre et de la Maison de l’Anthropologie et de l’Ethnologie. Philippe Erikson qui m’a aiguillé vers le Chuncho, cœur de l’ouvrage. Isabelle Daillant, ma tutrice de DEA, pour sa légitime exigence, et grâce à qui j’ai obtenu ma bourse iféa, qui m’a permis de faire mon terrain en Bolivie. L’Institut Français des Etudes Andines en Amérique latine, son soutien et ses membres. Et particulièrement, Jean-Pierre Chaumeil, mon directeur de thèse, homme savant, chaleureux et toujours de bon conseil. Tristan Platt, mon professeur tant d’anthropologie que de quechua, qui m’a toujours intelligemment orienté, à l’Université de St Andrews, où j’ai passé une année à m’enrichir d’approches intellectuelles pertinentes comme celles de Mark Harris, Sabine Hyland, Peter Gow, Joanna Overing, Marilyn Strathern et Tim Ingold. Je suis redevable de ce séjour et de ma co-tutelle à Jacques Chevalier et l’ambassade de France à Londres. Je remercie Isabelle Combès, pour sa générosité, ses transcriptions, et sa méthode de travail sans laquelle l’imbroglio chuncho n’aurait jamais été démêlé. La recherche ethnohistorique relève de l’enquête policière. A chacun sa méthode. Celles d’Isabelle Combès, Isabelle Daillant et Tristan Platt sont complémentaires et m’ont beaucoup apporté. Alina Vidal, guérisseuse d’Apolo, qui m’a ouvert les portes des Apoleños, et à ces derniers, Leco comme paysans, va ma gratitude pour m’avoir adopté: cet ouvrage est à vous. Je remercie Bonnie Chaumeil, l’âme de mon laboratoire : le Centre d’Enseignement et de Recherches en Ethnologie Amérindienne, lieu d’échanges avec les collègues ethnologues. Je remercie particulièrement Pilar García Jordán, Diego Villar et Ana María Lema pour leur générosité, leurs conseils et critiques. Et suis également reconnaissant des échanges avec les chercheurs qui réconcilient Andes et Amazonie : Thérèse Bouysse-Cassagne, Vincent Hirtzel, Pablo Sendón, Alison Spedding, Berndt Fisherman, Gilles Rivière, Vera Tyuleneva, Enrique Herrera, Anne-Gaëlle Bilhaut, Frederic Vallvé, Andrea-Luz Gutierrez Choquevilca, Lorena Cordóba, Sonia Avilés… Pour le temps passé dans leurs Archives et leurs conseils éclairés, je remercie le père Valcanover et sa petite équipe des Archives Franciscaines de Bolivie à Cochabamba, Ana María Lema alors à la tête des Archives de l’ANBN de Sucre ; et Rossana Barragán qui l’était de celles de La Paz ; le personnel des Archives de Buenos Aires où je fis mes premières recherches en 2008 comme celui de la paroisse d’Apolo où je travaillais en 2012. Et à tous les miens, famille et amis, d’ici et d’ailleurs, merci de m’avoir encouragé et soutenu. Si cette thèse contribue à décloisonner les études régionales pour introduire le piémont entre Andes et Amazonie, c’est à l’ouvrage précurseur l’Inca, l’Espagnol et les Sauvages de 1986 que nous le devons, et donc à feu Thierry Saignes pour la partie bolivienne : invite à dépasser les querelles d’écoles et leurs guerres picrocholines.