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Ballet de l'Opéra de Bordeaux :teur artistique : ^naries juae

Charles Jude - Léo Delibes

MAIRIE DE BORDEAUX

Acte I

Swank : Hélène Ballon (26 et 30 avril 2001) Emmanuelle Crizot (27, 29 avril et 3 mai 200)) Christelle Lara (2 mai 2001) Fonzy : Brice Bardot (26 et 30 avril 2001 ) Éric Frédéric (27, 29 avril et 3 mai 2001 ) Gregory Milan (2 mai 2001) Coppélius : Charles Jude (26, 27 avril et 3 mai 2001) Jean-Jacques Herment (30 avril et 2 mai 2001) Salvatore Cagliardi (29 avril 2001 ) Six amies : Isabelle Boutot, Nathalie Anglard, Aline Bellardi, Geneviève Cauwel ou Stéphanie Roublot, Silvie Daverat ou Juliane Bubl, Corinne Lanssens ou Jennifer Brie Six barmaids : Stéphanie Roublot ou Geneviève Cauwel, Juliane Bubl ou Silvie Daverat, Barbara Vignaud, Jennifer Brie ou Corinne Lannsens, Laure Lavisse, Karolina Brock Six couples : Céline Da Costa, Viviana Franciosi, Jeanne Pesle Corba Mathieu, Marie-Lys Navarro, Nataliya Shcherbakova Laurent Liotardo, Alexis Malovik, Christophe Nicita, Yeruult Rinchindorj, Alexis Forabosco, Romain Schott Le capitaine : Pino Alosa Six marins : Vladimir Korec, Sébastien Riou, Omar Taïebi, Salvatore Gagliardi ou Brice Bardot, Ludovic Dussarps, Istvân Martin

Acte II — Premier tableau

Swanie, Fonzy, Coppélius La fleuriste : Laure Lavisse La poupée : Nataliya Shcherbakova Les quatre bras : Alexis Malovik, Karolina Brock La table magique : Barbara Vignaud, Stefania Sandrin Le Persan : Romain Schott Le Chinois : Yeruult Rinchindorj Le garde noir : Bertrand Bougon Le cymbalier : Christophe Nicita Le robot : Sophie Guyomard

Acte II — Deuxième tableau

Swanie, Fonzy, Coppélius, le capitaine et le corps de ballet

Coppelia [ 3

Argument

Acte I Une petite ville des États-Unis, au début des années cinquante. Le jour se lève sur la place. Swanie' ouvre sa fenêtre et découvre sur le balcon du docteur Coppélius — un vieil asocial ne sortant qua la nuit —, une jeune fille, probablement la propre fille du docteur que, jusqu'ici, nul n'a encore vue. A l'arrivée de son fiancé Fonzy2, un séduisant marin, Swanie se cache, et le jeune homme, encouragé par Coppélius, se retrouve face à la jeune fille du balcon, qui sort peu à peu de sa réserve. Accompagnée de ses amies, Swanie s'approche. Elle constate le trouble qu'a provoqué l'inconnue dans le cœur de son fiancé. Swanie et Fonzy, qui devaient s'épouser le lendemain, se disputent amère­ ment. Tous les habitants de la ville se retrouvent au bar de la place, se mêlant aux marins en permission égayés par d'accortes barmaids. Fonzy, indécis, ne sachant de quelle jeune femme il est amoureux, confie ses incertitudes à la bière. Coppélius, comme à son habitude, quitte sa demeure à la nuit tombée mais se heurte aux marins rejoignant leur navire. Dans l'altercation qui s'ensuit, il perd sa clef. Celle-ci est discrètement ramassée par Swanie qui entraîne ses amies dans une visite de la mystérieuse maison du docteur. Pendant ce temps, Fonzy, encouragé par la bière, s'est décidé à rejoindre la fille du docteur, et compte pour cela escalader le balcon où il l'a aperçue. C'est le moment que choisit Coppélius pour rentrer chez lui...

Acte II — Premier tableau Chez Coppélius. Le docteur découvre les jeunes filles batifolant dans son atelier et les chasse ; mais Swanie réussit à lui échapper et à se cacher. Parvenu à son tour dans l'ate­ lier, Fonzy est chaleureusement accueilli par Coppélius, qui s'enquiert de ses sentiments pour la mystérieuse jeune fille du balcon, Coppélia. Celle-ci n'est qu'un automate construit par le docteur, lequel espère pouvoir lui donner vie en s'emparant de l'âme d'un autre. Aussi accueille-t-il avec bonheur les serments d'amour du marin, qui jure d'aimer Coppélia jusqu'à la mort. Enivré par Coppélius, le jeune homme perd connaissance. Le docteur se livre alors aux opérations destinées à donner le souffle vital à Coppélia. Lorsque celle-ci s'anime, brisant les autres poupées, le vieux fou croit son rêve réalisé ; mais l'automate n'est autre que Swanie déguisée qui, s'étant fait reconnaître de son cher Fonzy, se réconcilie avec lui et l'entraîne au dehors, laissant le vieil homme seul face à son destin.

Acte II — Deuxième tableau Swanie et Fonzy essuient les réprimandes du capitaine : leurs aventures nocturnes ont de beaucoup dépassé la durée de permission du jeune homme, et ni l'un ni l'autre ne sont exactement prêts pour la cérémonie de mariage... Alors que les derniers prépara­ tifs de la noce s'achèvent, les futurs époux n'ont que le temps de s'apprêter et revien­ nent unir tendrement leurs destinées sous les acclamations de leurs amis réunis.

1 - Dans l'argument original de Saint-Léon, ce personnage porte le nom de Swanilda. 2 - Dans l'argument original de Saint-Leon. ce personnage porte le nom de Frantz.

Coppélia | 5

Dominique GHESQUIÈRE Léo Delibes ou le triomphe par un coup de ballet

Pour les promeneurs et les marchands de toutes sortes, pour cette foule si diversi­ fiée qui constitue le quotidien grouillant du boulevard du Temple, ce jour de janvier 1856 est bien banal. Pour ce jeune homme qui marche, là-bas, pas du tout. En dépit des titres sanguinaires programmés aux façades des théâtres qui se succèdent, son sourire reste intense et son visage affiche gaieté et satisfaction. Ce jeune homme c'est Léo Delibes. Il sort à l'instant du théâtre des Folies-Nouvelles où il vient d'apprendre, par la bouche même du maître des lieux, que la partition qu'il a déposée est « reçue ». Le 9 février sera joué son premier ouvrage. Débusquer les nouveaux talents est bien le sou­ hait de ce directeur, ténor, et compositeur, ex-organiste de Saint-Eustache, Florimond Ronger (1825-1892), mais qui, pour le théâtre est devenu Hervé. Oui Hervé, le futur père, entre autres, du Petit Faust (1869) et de Mam'zelle Nitouche (1883) ! Parfaitement lucide, ce « génial toqué » a pressenti, dès la première lecture de ces Deux sous de char­ bon, toute la richesse musicale qu'apporterait un jour l'auteur de cette « asphyxie lyrique » en un acte. Respirant à pleins poumons, heureux, Léo Delibes traverse le bou­ levard pour regagner son piano au Théâtre-Lyrique, non sans s'amuser du clin d'œil que le destin lui fait, en guise de cadeau, à douze jours de son vingtième anniversaire ! C'est à Saint-Germain-du-Val, petit village sarthois aujourd'hui rattaché à La Flèche que naît, le 21 février 1836, Clément-Philibert-Léo Delibes. Bien peu en mesure, ses pre­ miers cris font non seulement l'admiration de sa maman, Clémence, de son père Philibert, mais aussi de toute une famille musicienne, son grand-père maternel : le bary­ ton Batiste et son oncle l'organiste Edouard Batiste, professeur au Conservatoire. Dans cet univers, le petit Léo sera vite sensible à la musique. A peine parvenait-il à maîtriser ses premiers pas sur le sol, qu'on lui inculquait la technique de les faire dans toutes les gammes. Son aptitude s'y révèle bien vite : véritable précepteur, sa mère veille attentive­ ment. Les doigts du garçonnet de dix ans possèdent déjà fort bien le clavier du piano lorsque survient le décès prématuré de son père. Dès lors les événements se brusquent. En 1847, à Paris, Clémence inscrit son fils au Conservatoire. Il apprend l'orgue avec Benoist et devient l'élève de Bazin et de Le Couppey. Un prix de solfège et un accessit d'harmonie récompensent le travail de l'élève Delibes qui aborde bientôt la composition avec Adolphe Adam (1803-1856), l'auteur notamment, de l'immortel ballet Giselle

Copptha | 7 (1841). En 1853, Léo obtient le poste d'organiste à l'église Saint-Jean et Saint-François, puis l'année suivante, dans un tout autre registre, celui de piano accompagnateur au Théâtre-Lyrique. Même pour cet ex-enfant de chœur de la Madeleine, la lumière de la rampe à gaz de la scène convient mieux que la froideur des tuyaux d'orgues, pour embraser la passion du théâtre qui consume son esprit d'adolescent. Aussi, lorsqu'en 1856 Léo Delibes livre, grâce à Hervé qui y tient le rôle principal, ses Deux sous de charbon, les critiques chaleureuses encouragent encore davantage le débutant vers la composition. Et il se remet à la tâche. Le départ forcé de Hervé contraint Delibes à proposer sa deuxième partition dans un autre théâtre sensible aux jeunes espoirs : les Bouffes-Parisiens. Derrière ses lor­ gnons, le regard vif du directeur Offenbach (1819-1880) détecte aussitôt la finesse et l'esprit contenus dans la partition que lui soumet son interlocuteur et Les Deux vieilles gardes sont présentées le 8 août 1856. L'accueil enthousiaste des spectateurs appelle une suite constituée le 12 novembre, par Six demoiselles à marier. Elles séduisent le public et font gravir au jeune compositeur une marche de plus vers le succès. Le 3 octobre 1857 Maître Griffard, un acte d'une facture moins bouffonne, fait inscrire le nom de Delibes — comme compositeur cette fois — à l'affiche du Théâtre-Lyrique. Mais ce n'est pas encore la gloire ! Aussi retrouve-t-il la salle du passage Choiseul pour y écouler ses nouvelles œuvres : L'Omelette à la Follembuche — sur un livret de Labiche — (1859), Monsieur de Bonne-Étoile (1860) et Les Musiciens de l'orchestre (1861 ) qu'il co-signe notamment avec Offenbach. Celui-ci goûte beaucoup la musique de son collaborateur : distinguée, orchestrée avec finesse, elle revêt tour à tour un caractère charmant ou drôle et laisse échapper des tournures qui marquent déjà la « patte » du musicien. Mais Offenbach apprécie aussi l'auteur, sa personnalité, son esprit railleur, parfois caustique. Il en découle une amitié qui s'intensifie rapidement. Delibes compte parmi le noyau de fidèles qui, avec Georges Bizet (1838-1875) et Ludovic Halévy (1834-1908) notamment, animent les incroyables fêtes que le père d'Orphée aux Enfers organise chez lui à Paris, ou dans sa villa d'Etretat. Comme lui d'ailleurs, Delibes se fait applaudir au Casino de Bad-Ems, cette élégante sta­ tion thermale proche de Coblence. Les Eaux d'Ems (1861) et Mon ami Pierrot (1862) fournissent à l'aristocratie européenne en cure, le stimulant musical indispensable à la réussite de leurs soins. Ces nouveaux succès permettent à Delibes de renforcer le solide point d'ancrage scellé aux Bouffes-Parisiens. Lorsque le théâtre fait peau neuve en 1864, le prologue musical d'ouverture La Tradition est signé Delibes qui propose encore, avant que l'année ne s'achève, Le Serpent à plumes, composé avec une verve toute offen- bachienne sur un livret du caricaturiste Cham. Dans l'intervalle pourtant, la carrière de Delibes s'était modifiée. En 1863, après y avoir encore présenté un acte très réussi Le Jardinier et son seigneur, le compositeur quittait son poste au Théâtre-Lyrique, et entrait comme répétiteur à l'Opéra. Deux ans plus tard il y était nommé chef des chœurs : 1865 constitue donc une date impor­ tante dans la carrière du musicien. Il ne rompt pas pour autant avec sa muse cocasse,

Coppélia | 8 Le Bœuf Apis, en avril, le fait vénérer un peu plus par son habituel public. Cependant, dans un tout autre répertoire, par une écriture plus aboutie, sa cantate Alger, interpré­ tée le 15 août dans la grande maison qui l'emploie désormais, indique l'orientation qu'il souhaite donnera sa production. Son nouveau poste lui permet d'être sollicité pour écrire les deuxième et troi­ sième actes du ballet pour lequel le compositeur austro-russe Léon Minkus (1826-1917) fournissait le premier et le quatrième acte. L'opportunité est à saisir... Ce ballet serait-il le coup de chance pour un triomphe ? Le soir de la première le 12 novembre 1866 à l'Opéra, en dépit de l'in­ déniable talent de son collaborateur, Delibes, par sa fraîcheur d'inspiration et ses trouvailles orchestrales, déclenche d'abondantes ovations. L'écho de ces bravos appelle une autre commande : l'année suivante il doit imaginer un divertissement pour la reprise du Corsaire, autre ballet de son maître Adolphe Adam. La source inspiratrice de Delibes fera ainsi éclore ce Pas des fleurs qui s'intégrera avec élé­ gance à son immortel bouquet d'ouvrages chorégraphiques à venir. En cette année 1867, l'Exposition Universelle place l'Empire à son zénith, Paris s'amuse et le compositeur aime à rire. En coproduction avec Jonas, Legouix et Bizet — chacun auteur d'un acte — Delibes présente au théâtre de l'Athénée Marlborough s'en va-t-en guerre. De cet opéra-bouffe, il en revient d'ailleurs assez vite ! Sans se désarmer, fidèle à sa jovialité musicale, il retrouve dès 1869 la scène du passage Choiseul avec LÉcossais de Chatou en janvier ; puis exhibe La Cour du roi Pétaud au Théâtre des Variétés en avril. Ces deux succès ne l'empêchent pas de travailler à l'œuvre qui marquera un des sommets de sa carrière, le ballet Coppélia. À cette légèreté harmonique qui enthousiasme les spectateurs de l'Opéra le soir du 25 mai 1870, l'Histoire, moins de cent jours plus tard répond par le canon. Après la tourmente de Sedan et la Commune, le courant musical évolue. Delibes abandonne l'opéra-bouffe et s'impose par des partitions d'importance dans lesquelles s'estompe l'humour à la faveur d'une savante élégance mélodique. Tel est le caractère de son opéra-comique Le Roi l'a dit en 1873, Salle Favart. Ces trois actes pleins d'attraits présagent des deux grandes œuvres lyriques qu'il y présentera. On apprécie sa musique distinguée qui allie opulence, finesse et esprit. Reflète-t- elle le personnage ? Cette silhouette massive, à la chevelure soignée et peignée vers l'arrière qui dégage un large front. Fins sourcils surmontant des yeux sombres et malicieux, nez régulier souligné d'une large moustache, bouche enfouie sous une épaisse barbe brune qui encadre un visage charnu et jovial. Telle est la physionomie de Léo Delibes, devenu une figure notoire du milieu artistique parisien. Son ballet La Source se distingue à nouveau le 5 janvier 1875, lors de l'inauguration du nouvel Opéra. Dix-huit mois plus tard, sous ces jeunes colonnes dorées imaginées par Carnier, la création du ballet ou la Nymphe de Diane apporte de nouvelles ova­ tions au compositeur. Ici, sa musique chorégraphique affirme une maîtrise qui, dans ce genre spécifique, fut rarement dépassée. « Quel charme, quelle élégance, quelle

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Portrait de Léo Delibes par Louise Abbema.

richesse dans la mélodie, le rythme et l'harmonie ! Je suis confondu ! » Ce « je » n'est autre que Tchaïkovski (1840-1893) qui ne cessa de témoigner son admiration pour Delibes. Cette admiration, le public de la Salle Favart la lui manifeste encore le 8 mars 1880 en découvrant son opéra-comique Jean de Nivelle. Les trois actes de sa nouvelle parti­ tion désarçonnent pourtant certains critiques qui doutent de sa longévité. Erreur ! l'œuvre dépasse sans peine la centaine de représentations consécutives. Le bonheur du musicien s'altère soudain en octobre lorsqu'il apprend le décès de son ami Offenbach. Celui-ci laisse inachevés plusieurs manuscrits : d'abord Les Contes d'Hoffmann, si proches de Coppélia dans leur premier acte, mais aussi un second opéra-

Coppélia I 70 comique : Belle-Lurette. À la demande de la famille, Delibes en complétera l'orchestra­ tion manquante des dernières pages. Par cette tâche délicate, ultime marque d'affection fidèle, il révèle toute la gratitude et la sincérité de ses sentiments toujours exprimés avec discrétion. Trop réservé, il doute parfois de lui, même lorsqu'il com­ pose... mais avec quelle rapidité ! En moins d'un an, il achève l'ouvrage qui deviendra son chef-d'oeuvre : Lakmé, véritable alternance de virtuosité raffinée et d'audaces mélo­ diques. Sortant de l'Opéra-Comique, le soir de la première le 14 avril 1883, le critique Victorien Joncières déclare que « Lakmé constitue le trait d'union entre la musique du passé et celle de l'avenir ». Pour Léo Delibes c'est le triomphe grâce auquel s'ouvriront pour lui, l'année suivante, les portes de l'Institut. Depuis 1877, il est vrai, la Légion d'honneur officialise déjà la juste reconnaissance de son talent. Il est loin le temps des Deux sous de charbon aux Folies-Nouvelles ! L'émotion des premiers bravos s'estompe dans le souvenir fumeux d'un Boulevard du Crime disparu depuis 1862... Le musicien est aujourd'hui comblé, le professeur de composition qu'il est devenu depuis 1881 est satisfait... Le destin ne permet guère à Delibes de savourer cette réussite. Il meurt subitement le 16 janvier 1891. Il laisse, comme on l'a vu, ce catalogue opulent dont le parcours s'enrichit encore de la musique de scène pour la pièce Le Roi s'amuse de Victor Hugo (1882), de pages de musique religieuse, de quantité d'oeuvres chorales, de mélodies, et de Kassya, un opéra-comique en quatre actes qu'achèvera en 1893 son ami . Trop souvent mis à l'écart de la chaîne des grands musiciens français, Delibes, par le caractère de son oeuvre lyrique, constitue le maillon indispensable entre Counod et Debussy ; par la personnalité de sa musique de ballet, il apparaît comme un novateur : Coppélia en symbolise l'exemple. Laissons le mot de la fin à Théophile Gautier dont l'enchantement pour Coppélia débridait totalement la plume dithyrambique : « Monsieur Delibes a fait danser, sauter, trembler de la bonne sorte, en vrai musicien, automates, bergers, guerriers, moissonneurs, danseurs et danseuses — Que de polkas, mon frère ! — Que de valses, ma sœur ! »

Dominique Ghesquière est écrivain et conférencier. 3

Coppélia| 11 Hélène Ballon dans Coppélia (Opéra de Bordeaux). Sylvie JACQ-MIOCHE Coppélia

La création de Coppélia ou La Fille aux yeux d'émail

Danseur, violoniste, compositeur et chorégraphe, Arthur Saint-Léon (1821- 1870) semblait doté de tous les talents. Parmi ses oeuvres les plus connues, on compte La Vivandière (1834), Le Violon du Diable (1848) et Le Petit Cheval bossu (1864). Il se produisit avec succès à travers l'Europe, notamment en Russie. Mais dès 1868, lassé de ce climat qui lui pèse de plus en plus, il souhaite revenir tra­ vailler à Paris. Il monte un projet avec Léo Delibes et le bibliothécaire de l'Opéra, Charles Nuitter, qui lui propose un livret : le chorégraphe veut produire une œuvre où danse, théâtre et musique fusionnent dans un spectacle aussi complet qu'équi­ libré. Il faudra plusieurs mois de collaboration pour atteindre cet objectif. Les lettres adressées depuis Saint-Pétersbourg par Saint-Léon à Nuitter témoignent de cette coopération dont le chorégraphe tient les rênes : « J'ai trouvé une combinai­ son pour le premier acte de notre ouvrage qui le raccourcit de six minutes et qui le rend plus vif. Seulement Delibes aurait un travail de remaniement à faire et assez important (...) Il faut préparer Delibes à cette amputation ou plutôt à ce remanie­ ment. Le ballet y gagnera. » (14 septembre 1869). Tout comme il impose ses vues au musicien, Saint-Léon modifie à plusieurs reprises l'argument proposé par Nuitter. Il peine particulièrement à concevoir le dernier tableau : « J'ai cherché trois dénouements. Aucun ne me satisfait. Après l'Anglaise, l'appel des trompettes sur la scène, l'arrivée instantanée du bourgmestre avec des amies d'Antonia, à moitié ahuri de peur que sa fête ne manque. Là, chacun lui parle de son grief. Un instant, il est embarrassé, puis voyant qu'il n'y a au bout du compte qu'escalade par amour ou jalousie d'un côté, de l'autre un cerveau trop monté il dit à Coppélius, "plus tard, plus tard nous arrangerons cela", et quant aux amoureux, il les raccommode en les serrant dans ses bras et les entraîne à la fête. Les demoiselles amies emmènent Coppélius. Marche. Changement. Petite cérémonie et divertisse­ ment. Je n'ai pas été paresseux mais cette fin est la meilleure. J'ai même essayé l'autre jour cette scène avec quelques mimes à huis clos et j'ai été content. (...) Quant à Delibes, qu'il ne m'envoie pas trop de malédiction et qu'il se souvienne

Coppélia| 13 de Bordeaux, de cent fois sur le métier etc. etc. C'est pour le bien commun et d'ailleurs on s'en rendra compte. » (Lettre à Nuitter, Saint-Pétersbourg, 29 novembre 1869). La première a lieu le 25 mai 1870. C'est un succès immédiat qui ne se démen­ tira pas jusqu'à aujourd'hui puisque Coppélia, seul ballet du répertoire français du xixème siècle à n'avoir jamais connu de rupture dans la continuité de sa transmis­ sion, a été le plus donné (825 représentations de la création à 1978). La tradition orale de génération en génération permet d'afficher aujourd'hui à l'Opéra de Paris la version de Pierre Lacotte, très proche stylistiquement de celle de la création, si l'on excepte le fait que Franz soit interprété aujourd'hui non plus par une ballerine en travesti (Eugénie Fiocre en 1870) mais par un danseur.

De L'Homme au sable à Coppélia, ou de lectures en relectures

Nuitter tire son argument d'un conte fantastique particulièrement sombre, L'Homme au sable de E.T.A. Hoffmann (1817). L'étudiant Nathanaël est hanté par le souvenir angoissant du docteur Coppélius qui, au temps de son enfance, se livrait avec son père à d'inquiétantes expériences d'alchimie. Il le retrouve, des années plus tard, toujours aussi sinistre, accompagné du savant Spalanzani et de sa fille Olimpia. Cette demoiselle étrange, immobile et muette, sollicite sa curiosité. Coppélius lui offre une paire de jumelles avec laquelle il l'observe depuis sa fenêtre. L'étudiant ignore que, lorsqu'il s'absorbe ainsi dans sa contemplation, ce sont ses yeux et son âme que lui vole l'alchimiste. Quoique fiancé à Clara, jeune bourgeoise au solide bon sens qui trouve toujours une explication rationnelle à tous les faits étranges qu'il lui raconte, Nathanaël demande à Spalanzani la main d'Olimpia. Or, se rendant à l'im- proviste chez le savant, il découvre les deux hommes se battant et s'arrachant les morceaux d'un automate dont seul le regard demeure vivant. Nathanaël comprend alors qu'il a été trompé, Olimpia n'était qu'un simulacre de femme : Spalanzani ayant conçu la poupée, et Coppélius lui ayant procuré les yeux, chacun s'en croyait le pro­ priétaire et voulait la garder pour soi. Éperdu de désespoir, Nathanaël est poussé au suicide. On voit combien le bibliothécaire de l'Opéra a édulcoré le texte d'Hoffmann. Toutefois, il a gardé l'opposition entre Swanilda, réaliste, peu sensible aux mystifica­ tions et la fascinante Coppélia, silhouette immobile et qui permet à Franz de fantasmer sur la perfection faite femme. Si Coppélius est moins inquiétant que dans le conte, il n'en est pas moins, selon le mot de Gautier, un « Prométhée du manne­ quin », si prisonnier de ses chimères qu'il drogue Franz sans aucun scrupule pour lui voler son âme, et qu'il se laisse abuser par la grossière manœuvre de Swanilda se substituant à Coppélia. La beauté de la partition de Delibes et la richesse du conte d'Hoffmann donnent lieu depuis quelques années à des relectures du ballet. Les chorégraphes explorent les thèmes sous-jacents à l'intrigue : mythe du créateur épris de sa créature (Roland

Coppélia I 15 Petit, 1975), interrogation sur la fascination qu'exercent les femmes à l'idéal stéréo­ typé des magazines (Maguy Marin et sa Coppélia poupée Barbie, 1993), trouble, séduction exercée sur Swanilda par un Coppélius aussi beau que monstrueux (Patrice Bart, 1998). On voit ici, toutes les pistes qui peuvent s'offrir aux choré­ graphes curieux d'explorations.

Giuseppina Bozzacchi (Milan, 23 novembre 1853 — Paris, 23 novembre 1870)

Danseuse très douée, protégée par l'étoile italienne Amina Boschetti, elle vient à l'Opéra de Paris se perfectionner auprès de Mme Dominique, professeur très renommé. Elle est immédiatement distinguée par le directeur, Émile Perrin, et le maître de ballet, Arthur Saint-Léon : ils la jugent si remarquable qu'ils lui attri­ buent un petit salaire — exceptionnel pour une élève — afin qu'elle puisse poursuivre ses études malgré ses origines familiales très pauvres. Elle n'a que seize ans lorsque Saint-Léon la choisit pour remplacer Adèle Crantzow, ballerine confir­ mée pour qui Coppélia a été conçu mais qui ne peut en assurer la création pour raison de santé. Bien que débutante et inconnue, elle remporte un immense suc­ cès, source d'une étonnante popularité. Théophile Gautier la dépeint ainsi : « Ses mouvements sont rapides, mais modulés et sans brusquerie. Elle a une grande net­ teté de pointes (...). Il faut louer chez elle les attitudes gracieuses qu'elle sait donner à ses bras, naturellement arrondis et bien tournés. » On admire sa féminité, son naturel dans le mime et sa poésie inspirée. Victime de la misère et de I Histoire, son destin se brise le jour de son dix-septième anniversaire : elle meurt de la variole, épuisée par les privations de son enfance auxquelles s'étaient ajou­ tées celles des armées prussiennes durant le siège de Paris.

Sylvie Jacq-Mioche est présidente d'honneur de l'Association Européenne des Historiens de la Danse.

Coppélia| 16 Ernst Theodor Amadeus HOFFMANN L'Homme . . au sable

« Tout près de la porte, un pas très net retentit ; un coup violent sur le loquet et la porte s'ouvre soudain à grand fracas. Je m'enhardis non sans peine, et j'écarte le rideau avec précaution. L'homme au sable est devant mon père, au milieu de la chambre ; la clarté des flambeaux rayonne sur son visage ; l'homme au sable, le terrible homme au sable, c'est... le vieil avocat Coppélius, qui dîne quelquefois chez nous. « Mais la figure la plus abominable n'aurait pu m'inspirer une horreur plus pro­ fonde que ce Coppélius. Figure-toi un grand homme à larges épaules, avec une grosse tête difforme, un visage d'un jaune terreux, des sourcils gris très épais sous lesquels brillent deux yeux de chat, verdâtres et perçants, avec un long nez recourbé sur la lèvre supérieure. Sa bouche tordue se contracte souvent en un rire sardonique ; alors apparaissent sur ses joues deux taches d'un rouge foncé, et un singulier sifflement passe à travers ses dents serrées. « Coppélius portait constamment une redingote gris de cendre coupée à l'an­ cienne mode, le gilet et la culotte assortis, mais avec cela des bas noirs et de petites boucles à pierreries sur ses souliers. Sa petite perruque, dont les rouleaux se dressaient au-dessus de ses grandes oreilles rouges, couvrait à peine le sommet de son crâne, et une large bourse cousue qu'il portait au cou laissait à découvert la boucle d'argent qui assujettissait les plis de sa cravate. Toute sa personne, en un mot, était affreuse et repoussante. Mais ce qui nous déplaisait le plus en lui, à nous autres enfants, c'étaient ses gros poings osseux et velus ; nous ne voulions plus de ce qu'il avait touché de ses mains. Il s'en était aperçu, et ce fut alors une jouissance pour lui, quand notre bonne mère nous mettait à la dérobée sur notre assiette un morceau de gâteau ou quelque fruit confit, d'y porter la main sous quelque prétexte, de sorte que, les larmes aux yeux, nous n'éprouvions plus que dégoût et horreur devant les friandises qui auraient dû nous combler d'aise. Il en faisait autant lorsque notre père, les jours de fête, nous avait versé un petit verre de vin sucré ; il passait vite son poing par-dessus, ou même portait le verre à ses lèvres bleuâtres, et riait d'un air vraiment diabolique de voir notre répugnance muette et les sanglots étouffés qui manifestaient notre chagrin. En outre, il ne

Coppélia | 17 nous appelait jamais autrement que les petites bêtes ; enfin, il nous était interdit de dire le moindre mot en sa présence et nous maudissions cet affreux et méchant homme qui se complaisait ainsi à empoisonner le moindre de nos plai­ sirs. Notre mère paraissait détester autant que nous le hideux Coppélius ; car, dès qu'il se montrait, sa gaieté, ses manières franches et naïves faisaient place à une gravité triste et sombre. Quant à notre père, il se conduisait à son égard comme si c'eût été un être supérieur dont on dût supporter toutes les mauvaises manières, et qu'il fallût tâcher, à tout prix, de maintenir en bonne humeur. Aussi l'autre n'avait-il qu'à faire une légère allusion pour qu'on lui préparât ses plats de prédi­ lection ou qu'on lui servit les vins les plus rares. »

(Extrait de : HOFFMANN, E. T. A., Nocturnes dans la manière de Callot, traduction de Henri de Curzon, DR) Biographies des artistes Thomas Rosner, direction musicale ÉTUDES : Piano, direction d'orchestre. Hochschule fur Musik de Vienne, master-classes de direction d'orchestre avec Hans Graf et Myung-Whun Chung. ACTIVITÉS : Collaboration avec des chefs d'orchestre (R. Muti, Sir R. Norrington, F Luisi, G. Prêtre...), fondateur, en 1995, du Sinfonietta Baden (un orchestre qui s'établit rapide­ ment sur les scènes autrichiennes et étrangères)... Chef invité de nombreux orchestres dont l'Orchestre de la Suisse Romande (assistant musical en 1998-1999), le Philadelphia Orchestra (Petrouchka), et, en 2000-2001, le Sinfonietta Baden, l'Orchestre de Chambre de Lausanne, l'Orchestre Philharmonique de Calgary, le Deutsches Sinfonie Orchester de Berlin... ACTUELLEMENT : Chef d'orchestre associé de l'Orchestre National Bordeaux Aquitaine (depuis le 1" septembre 2000). À L'OPÉRA DE BORDEAUX : Concert (Milhaud, Saint-Saëns, Tchaïkovski) avec l'ONBA et R. Capuçon ; concerts Mably (Mozart, Bach...) avec l'ONBA, R. Capuçon, J. Ehnes, K. Blacher...

Giulio Achilli, décors ÉTUDES : École des Beaux-Arts de Rome puis à Milan. ACTIVITÉS : Scénographe-peintre à la Scala de Milan (1972-1982), scénographe indé­ pendant (1982-1989), Directeur technique à l'Opéra de Rome (1990), aux Arènes de Vérone (1992-1994), Directeur de la scénographie au Théâtre Massimo de Palerme (1994-1996). ACTUELLEMENT : Directeur technique de l'Opéra de Bordeaux (depuis 1996). À L'OPÉRA DE BORDEAUX : Décors de Giselle, Casse-Noisette, Raymonda (Acte III), La Chaste Suzanne, Coppélia, Roméo et Juliette, La Belle Hélène, La Mascotte.

Philippe Binot, costumes ÉTUDES : École nationale des Arts décoratifs. COLLABORATIONS AU THÉÂTRE : Avec A. Bourseiller (Le bel indifférent), B. Wilson (Civil War), J.-P Bouvier (te Bourgeois gentilhomme), A. Madani (On purge bébé), J.-P Lucet (Un Bon patriote de J. Osborne). Crée les costumes de Champagne (revue du Paradis Latin), des comédies musicales de J.-J. Debout et ceux de Robinson Crusoe. AUTRES COLLABORATIONS POUR DE NOMBREUX BALLETS : Décors et costumes de : Trois pour un et Le Lac des cygnes de R. Nunez, La Belle au bois dormant et Casse-Noisette (Opéra- Garnier), La Fille mal gardée de J. Garcia. Costumes des Trois Mousquetaires (F Flindt) et de Sylvie Guillem pour La Fontaine de Bakchisaraï (Ballet Kirov, Théâtre des Champs-Élysées). SCÈNES : Opéra-Comique. Théâtre des Célestins de Lyon, Palais des Congrès, Opéra- Comique de Berlin, scènes de Los Angeles, Lisbonne... À L'OPÉRA DE BORDEAUX : Décors et costumes du Songe... (chor. : G. Delia Monica), costumes de Giselle, Casse-Noisette, Coppélia (chor. : Charles Jude), Danses de salon (chor. : Charles Jude, Charly Moser) et Roméo et Juliette...

Gérard Majax, conseiller en effets de magie ÉTUDES : Psychologie expérimentale, magie. CRÉE UNE NOUVELLE APPROCHE DE SON ART : « La magie ou l'illusion ». S'y mêlent deux dimensions essentielles : la technique (l'organisation du trucage) et l'aspect psy­ chologique (permettant le transfert du travail de l'illusionniste au spectateur). ENGAGEMENTS : Par Johnny Stark, Bruno Coquatrix, puis multiples prestations dans de nombreux music-halls avant de triompher à la télévision : Y a un truc, Abracadabra, Passe-passe, La Caverne d'abracadabra. Magie Majax, Magic-Hall, Magic-Club...

Coppélia | 20 Tournées aux États-Unis (It's magic) et en Europe, animation de diverses émissions télévisées au Japon. ÉGALEMENT : Directeur artistique du congrès annuel de la Colombe d'or à Juan-les- Pins depuis 1993 et du Festival d'Art Magique de Cannes depuis 1994, coauteur de L'Affaire Houdini ainsi que la série policière télévisée S.O.S. Paranormal dans laquelle il jouera son propre rôle d'enquêteur du paranormal. PLUS RÉCEMMENT : IL publie La Magie du sommeil, écrit une farce musicale avec Michel Legrand, signe un livre Care aux gourous (dont il a tiré un spectacle), se produit à la télévision dans C'est l'heure mais aussi dans le téléfilm Le Magicien.

Emmanuelle Crizot, Swanie ÉTUDES : Centre international de Danse Rosella Hightower, Académie de Danse Princesse Grace de Monaco. ENGAGEMENTS : Ballet de Bâle (1984), soliste du Ballet du Deutsche Oper am Rhein à Dusseldorf (1989), soliste du Ballet de l'Opéra de Bordeaux depuis 1992. Se pro­ duit en France et à l'étranger. RÉPERTOIRE : Rôles de premier plan dans les chorégraphies de H. Spoerli, G. Balanchine, H. van Manen, N. Christe, R. North, E. Walter, D. Dunn, G. Delia Monica, M. Sappington, I. Herczog, S. Lifar, R Bortoluzzi (dont elle danse l'ensemble des oeuvres), M. Petipa, J. Lazzini, M. Fokine, C. Jude... PRESTATIONS RÉCENTES EN TOURNÉE AVEC LE BALLET DE L'OPÉRA DE BORDEAUX : Roméo et Juliette (Juliette) de T. Hârm et Diaghilev aux États-Unis, Coppélia (Swanie) de C. Jude à Bilbao, Giselle (rôle-titre) et Casse-Noisette de C. Jude au Japon. RÉCEMMENT À BORDEAUX : Roméo et Juliette (Juliette) de Tiit Harm, Casse-Noisette (Marie), Coppélia (Swanie), La Belle au bois dormant (Aurore), Giselle.

Christelle Lara, Swanie ÉTUDES : Académie bordelaise Claude Paoli. ENGAGEMENT : Membre du Ballet de l'Opéra de Bordeaux depuis 1985. RÉPERTOIRE : Rôles de soliste dans des ouvrages classiques ainsi que dans des ballets de W. Skouratoff, P Bortoluzzi, G. Balanchine, T. Brandsen, D. Dunn, E. Walter, C. Holder, M. Petipa, S. Lifar, M. Fokine, B. Stevenson, N. Christe, C. Jude... RÉCEMMENT À BORDEAUX : La Traviata (novembre 2000), La Belle au bois dormant (Aurore), Danses de salon, Giselle.

Hélène Ballon, Swanie ÉTUDES : École de l'Opéra de Paris, C.N.R. de Toulouse (Médaille d'or), École de Maurice Béjart à Bruxelles, École de John Neumeier à l'Opéra de Hambourg. ENGAGEMENTS : Depuis 1990, membre du Ballet de l'Opéra de Bordeaux dont elle a été nommée soliste en juin 2000. RÉPERTOIRE : Chorégraphies de P. Bortoluzzi, G. Balanchine, T. Brandsen, D. Dunn, R. North, E. Walter, G. Delia Monica, S. Lifar, M. Petipa, C. Jude, N. Christe, J. Lazzini, V. Nijinski, M. Fokine, C. Carlson, C. Jude... PRESTATIONS RÉCENTES EN TOURNÉE AVEC LE BALLET DE L'OPÉRA DE BORDEAUX : Roméo et Juliette (Juliette) de T. Harm et Diaghilev aux États-Unis, Coppélia (Swanie) de C. Jude à Bilbao, Casse-Noisette de C. Jude au Japon. RÉCEMMENT À BORDEAUX : Roméo et Juliette (Juliette) de Tiit Harm, Casse-Noisette (Marie), Coppélia (Swanie), La Belle au bois dormant (Aurore), Danses de salon, Giselle.

Coppélia| 21 Éric Frédéric, Fonzy ÉTUDES : École de danse de l'Opéra de Liège. DISTINCTION : Finaliste du Concours international de Varna (1990). ENGAGEMENTS : Soliste, puis Danseur Étoile de l'Opéra de Liège (1989), Premier Soliste puis Danseur principal du Ballet Royal des Flandres (1993). Soliste du Ballet de l'Opéra de Bordeaux depuis 1997. Danseur invité à Lyon, Berlin, Ankara ainsi qu'aux Chorégies d'Orange... RÉPERTOIRE : Rôles de premier plan dans Cendrillon, Dracula, Bach, Golden Mean, Siciliano, Symposium (D'Amboise), Les Trois mousquetaires (Prokovski), L'Oiseau de feu, Le Messie (Wainrot), Variations (V. Verdy), Slightly Sinfull (Rosseel) ainsi que dans des chorégraphies de A. Labis, P. Bortoluzzi, N. Christe, M. Fokine, J. Lazzini, B. Stevenson, C. Carlson... PRESTATIONS RÉCENTES EN TOURNÉE AVEC LE BALLET DE L'OPÉRA DE BORDEAUX : Roméo et Juliette (Roméo) de T. Harm et Diaghilev aux États-Unis, Coppélia (Fonzy) de C. Jude à Bilbao, Giselle (Albert) et Casse-Noisette (rôle-titre) de C. Jude au Japon. RÉCEMMENT À BORDEAUX : Casse-Noisette (rôle-titre), Coppélia (Fonzy), La Belle au bois dormant (le prince Désiré), Danses de salon, Giselle (Albert).

Jean-Jacques Herment, Coppélius ÉTUDES : École de Danse de l'Opéra de Paris, Centre Rosella Hightower à Cannes. DISTINCTION : Finaliste du Concours de Lausanne (1978). ENGAGEMENTS : Membre du Ballet de Hambourg (1980), du National Theater de Munich (1982), du Ballet de l'Opéra de Bordeaux depuis 1990. RÉPERTOIRE : Principaux rôles des ballets de J. Neumeier, D. Butley, P. Bortoluzzi, C. Balanchine, I. Herczog, T. Brandsen, E. Walter, R. North, S. Lifar, M. Petipa, J. Lazzini, C. Jude, M. Fokine, N. Christe, J. Carnier... PRESTATIONS RÉCENTES EN TOURNÉE AVEC LE BALLET DE L'OPÉRA DE BORDEAUX : Roméo et Juliette de T. Harm et Diaghilev aux États-Unis, Coppélia de C. Jude à Bilbao, Giselle et Casse-Noisette de C. Jude au Japon. RÉCEMMENT À BORDEAUX : Roméo et Juliette (Roméo, Tybalt), Casse-Noisette (rôle- titre), Coppélia (Coppélius), La Belle au bois dormant (le prince Désiré), Danses de salon, Giselle (Albert).

Gregory Milan, Fonzy ÉTUDES : École de Danse de l'Opéra de Paris (Diplôme en juin 1991 ). DISTINCTIONS : Médaille d'argent du Concours international de Grasse (1991). ENGAGEMENTS : Demi-soliste du ballet Victor Ullate à Madrid (1992), depuis novembre 1995, membre du Ballet de l'Opéra de Bordeaux (nommé demi-soliste en 1998). Nombreux galas en Espagne, en Amérique du Sud et aux États-Unis. RÉPERTOIRE : N. Christe, H. van Manen, M. van Hoecke, G. Balanchine, V. Ullate, E. Lao, V. Orive, R. North, S. Lifar, P. Bortoluzzi, M. Petipa, J. Lazzini, C. Jude, M. Fokine, A. Bournonville, C. Carlson. PRESTATIONS RÉCENTES EN TOURNÉE AVEC LE BALLET DE L'OPÉRA DE BORDEAUX : Roméo et Juliette et Diaghilev aux États-Unis, Coppélia (Fonzy) à Bilbao, Casse-Noisette et Giselle au Japon. RÉCEMMENT À BORDEAUX : Roméo et Juliette (Mercutio), Casse-Noisette (rôle-titre), Coppélia (Fonzy), La Belle au bois dormant (Carabosse), Danses de salon, Giselle.

Coppélia| 22 Brice Bardot, Fonzy ETUDES : Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris. PROFESSEURS : P van Dijk, C. Atanassoff. ENGAGEMENTS : Depuis 1995, membre du Ballet de l'Opéra de Bordeaux où il se voit confier régulièrement des rôles de premier plan. RÉPERTOIRE : N. Christe, P van Dyk, A. Tudor, D. Byrd, F. Blaska, C. Balanchine, S. Lifar, C. Jude, J. Gamier, J. Lazzini, R. North, M. Fokine, M. Petipa. PRESTATIONS RÉCENTES EN TOURNÉE AVEC LE BALLET DE L'OPÉRA DE BORDEAUX : Roméo et Juliette de T. Harm et Diaghilev aux États-Unis, Giselle et Casse-Noisette de C. Jude au Japon. RÉCEMMENT À BORDEAUX : Roméo et Juliette (Roméo, Benvolio), Casse-Noisette (rôle- titre), Coppélia (Fonzy), La Relie au bois dormant (le prince Désiré), Danses de salon, Giselle (Hilarion).

Salvatore Gagliardi, Coppélius ETUDES : Athlétisme, danse classique (au Studio Claudia Venditti de Rome). ENGAGEMENTS : Mai Musical Florentin (1986-1987), Teatro Nuovo de Turin (1987- 1988), Stadt Theater de Bern (1990-1991). Membre du Ballet de l'Opéra de Bordeaux depuis 1991. RÉPERTOIRE : P. Bortoluzzi, B. Telloli, P. Goss, G. Janceu, R. De Saa, P Dobrievich, I. Herzcog, D. Dunn, E. Walter, G. Delia Monica, M. Sappington, S. Lifar, G. Balanchine, C. Jude, J. Lazzini, R. North, D. Parsons, N. Christe, M. Fokine, M. Petipa, T. Harm, C. Carlson... PRESTATIONS RÉCENTES EN TOURNÉE AVEC LE BALLET DE L'OPÉRA DE BORDEAUX : Roméo et Juliette de T. Harm et Diaghilev aux États-Unis, Coppélia de C. Jude à Bilbao, Giselle et Casse-Noisette de C. Jude au Japon. RÉCEMMENT À BORDEAUX : Roméo et Juliette, Casse-Noisette, Coppélia (Coppélius), La Belle au bois dormant, Danses de salon, Giselle.

Coppélia| 23 Charles Jude Danseur étoile de l'Opéra de Paris, Charles Jude est directeur du Ballet de l'Opéra de Bordeaux depuis le 1" septembre 1996. Né de père français et de mère vietnamienne, après avoir étudié au conservatoire de Nice, il est engagé sur concours (1972) dans le Corps de Ballet de l'Opéra National de Paris. Quadrille en 1973, puis Coryphée en 1974, il danse Auréole (Paul Taylor) et Les Quatre tempéraments (George Balanchine). Sujet en 1975, il reprend le rôle de Tristan créé par Noureev à l'Opéra de Paris (Glenn Tetley). Premier danseur en 1976, il remporte la Médaille de Bronze au Concours international de Tokyo avec Florence Clerc. Suivront en 1977 : Giselle, Phèdre, Suite en blanc (Serge Lifar), Petrouchka, L'Après-midi d'un faune (Vaslav Nijinski), Afternoon of a Faun (Jerome Robbins). Le 8 juillet 1977, il est nommé Étoile lors de sa prise de rôle d'Ivan le Terrible (Youri Grigorovitch). De 1978 à 1996, outre le répertoire classique (Giselle, La Belle au bois dormant, Casse-Noisette, Roméo et Juliette...), il danse : Le Spectre de la rose, Petrouchka (Michel Fokine), L'Après-midi d'un faune (Nijinski), Apollon, Le Fils prodigue, Sérénade, Le Palais de cristal, Les Quatre tempéraments, Violin Concerto et Tzigane (George Balanchine), Icare, Suite en blanc (Serge Lifar), Études (Harald Lander), Jardin aux ///as (Antony Tudor), En Sol (Jerome Robbins), Boléro, Serait-ce la mort ?, Chant du compagnon errant (Maurice Béjart), Retours de scène (Odile Duboc). Il se produit également dans les créations de l'Opéra de Paris : Raymonda, Le Lac des cygnes, Washington Square et Cendrillon (Rudolf Noureev), Black and Blue (Louis Falco), Shadowplay (Antony Tudor), Before Nightfall (Nils Christe), Giselle (Mary Skeaping), Two Brothers (Daniel Ezralow), La Pavane du Maure (José Limon), Magnificat (John Neumeier), Les Présages (Léonide Massine), Sinfonietta (Jiri Kyliàn). Charles Jude a régulièrement participé aux tournées du groupe « Noureev and Friends » (1980-1992) et dansé avec le Royal Ballet de Londres, les ballets de l'Opéra de Vienne, de la Scala, le Ballet royal danois... Il organise également des tournées aux États-Unis avec des solistes de l'Opéra. Professeur au CNSM de Paris (jusqu'en juin 1996), il enseigne aussi chez Marika Besobrasova à Monaco ainsi qu'auprès de l'Association française des Maîtres de Danse classique. À l'Opéra de Bordeaux, il interprète Onéguine (rôle-titre) de John Cranko, Apollon et Le Fils prodigue (rôles-titres) de G. Balanchine, puis Les Quatre tempéraments. Lors d'une Soirée Petipa, il se produit dans le pas de deux de La Belle au bois dormant (avec Christelle Lara et Elisabeth Platel) et dans le 3e""acte de Raymonda (avec Elisabeth Maurin et Elisabeth Platel). Charles Jude signe la chorégraphie de Giselle (d'après

Coppélia| 24 Jean Coralli et Jules Perrot), remonte, avec Francis Malovik, le 3'"" acte de Raymonda de M. Petipa et incarne la Mère Marceline dans La Fille mal gardée de Joseph Lazzini. Il est I auteur de la chorégraphie de Casse-Noisette, présentée avec succès au Grand- Théâtre, en décembre 1997, ainsi que celle de Coppélia que l'on a pu applaudir en juin 1999. Charles Jude s'est aussi distingué dans le rôle d'Albert (avec Monique Loudières et Aline Bellardi) lors la reprise de Giselle à l'Opéra de Bordeaux. Il a également inter­ prété, avec Emmanuelle Grizot, le 2e™ Pas de deux de Before Nightfall de N. Christe avant d'incarner le Faune dans L'Après-midi d'un faune de V. Nijinski, Petrouchka (rôle- titre) de M. Fokine puis Roméo (Roméo et Juliette de T. Harm) et l'Homme (Jardin aux lilas d'Antony Tudor) à Bordeaux. Il s'est aussi produit dans la création de Carolyn Carlson, Hydrogen Jukebox, à Bordeaux. En 1999-2000, Charles Jude a interprété, aux côtés d'Hélène Ballon et d'Emmanuelle Grizot, le rôle de Roméo dans la reprise de Roméo et Juliette (choré­ graphie de T. Hârm) à l'Opéra de Bordeaux ainsi qu'en région Aquitaine (Pas de deux du Balcon). Il a également incarné Drosselmeier (Casse-Noisette) et Albert (Giselle) à Bordeaux. Il crée deux nouvelles chorégraphies en 2000-2001 : La Belle au bois dormant et Danses de salon. Prix Lifar (1988), Chevalier des Arts et Lettres (1990), Chevalier de la Légion d'hon­ neur (1996), Officier des Arts et Lettres (2001 ).

Francis Malovik, Maître de ballet, professeur Engagé sur concours dans le corps de ballet de l'Opéra de Paris en 1971, Francis Malovik danse jusqu'en juillet 1996 la plupart des ballets du répertoire, notamment Giselle (Hilarion), La Sylphide (la Sorcière) de P. Lacotte, Icare (Dédale) ainsi que les chorégraphies de M. Béjart (L'Oiseau de feu. Le Sacre du printemps), G. Balanchine (Les Quatre tempéraments, Le Fils prodigue, Sérénade, Violin Concerto), celles de G. Tetley (Voluntaries), J. Neumeier (Vaslaw), M. Fokine (Petrouchka). Il participe aux créations de R. Noureev à l'Opéra, principalement : Manfred (le Péché), Don Quichotte (rôle-titre), Le Lac des cygnes (le Mauvais génie), La Belle au bois dormant (le Roi), Cendrillon (le Directeur de scène), La Bayadere (le Grand prêtre), Roméo et Juliette (Tybalt). Il danse également les créations (à l'Opéra) de Y. Grigorovitch (Roméo et Juliette), D. Dunn (Pulcinella), R. Wilson (Le Martyre de saint Sébastien), A. Ailey (Au bord du précipice), R. van Dantzig (Sans armes citoyens !), K. MacMillan (L'Histoire de Manon) et participe aux tournées du ballet de l'Opéra de Paris. Ses leçons avec les plus grands maîtres (I. Foska, B. Kniaseff, R. Franchetti, C. Mayer, A. Labis, A. Kalioujni...), ses expériences de danseur, ses rencontres avec de nombreux chorégraphes, ses diverses lectures et écrits reflètent les multiples visages de Francis Malovik, artiste animé par une passion de tous les instants : celle de la danse. Interprète du Père dans Le Fils prodigue de G. Balanchine et du Prince de Courlande dans Giselle de C. Jude au Grand-Théâtre, Francis Malovik est professeur et Maître de ballet de l'Opéra de Bordeaux depuis le 1" septembre 1996.

Coppélia I 25 Ballet de l'Opéra de Bordeaux

Patrimoine français à partir de Louis XIV, le ballet porte en lui une histoire, une idéologie, une esthétique. Dès le xvili'™ siècle, la danse acquiert à Bordeaux une dimension presti­ gieuse et créative qui se poursuit au siècle romantique. Fidèle à ce passé tout au long de son existence, le Ballet de l'Opéra de Bordeaux, à partir des années 1990, a su ouvrir son héri­ tage classique à la modernité au contact de nombreux chorégraphes. Outre l'école de Paolo Bortoluzzi (Butterfly, Formes, Clair de lune, Incontro, Vivaldi-Strauss, La Belle et la Bête, Les Nuits d'été, Carmina Burana, Tchaïkovski), la compagnie s'enrichit des approches multiples que constituent le néo-classicisme de George Balanchine (Concerto Barocco, Tchaïkovski pas de deux, Who cares ?, Apollon) et de Ted Brandsen (Danses concertantes), la contemporanéité d'Istvan Herczog (Le Mandarin merveilleux) et d'Erich Walter (Le Sacre du printemps), l'espace post-modern dance de Douglas Dunn (Pulcinella) et les horizons jazz de Christian Holder (Swing Suite), de Giuseppe Delia Monica (Jet-Lag Jazz) et de Margo Sappington («Count»erpoint-20). S'inscrivent également à son répertoire : La jeune fille et la Mort et Petrouchka de Robert North, Le Songe... de Giuseppe Delia Monica, puis Don Quijote (d'Eric Vu-An), Marco Polo (Luciano Cannito), Electre (Jean-Charles Gil), Coppélia ou Le Marchand de sable (Eugène Polyakov). Parallèlement, le Ballet se produit en France et à l'étranger (Italie, États-Unis, Luxembourg...). Afin de prolonger le travail de la compagnie, Thierry Fouquet a nommé le danseur étoile Charles Jude directeur du Ballet de l'Opéra de Bordeaux en septembre 1996. Fort de ce nouveau dynamisme, le Ballet a présenté en 1996-1997 des œuvres classiques et néo-clas- siques. Ainsi, outre un Hommage à Serge Lifar (Apollon, Prélude à l'après-midi d'un faune, Icare, Le Fils prodigue), la compagnie s'est produite dans Giselle (C. Jude) puis dans des cho­ régraphies de Paolo Bortoluzzi (Les Quatre saisons), Jacques Garnier (Aunis) et George Balanchine (Les Quatre tempéraments). En avril 1997, le Ballet a rendu hommage à Marius Petipa, jadis premier danseur au Grand-Théâtre de Bordeaux. La saison 1997-1998 s'est ouverte avec La Fille mal gardée, œuvre-symbole de l'histoire du Grand-Théâtre puisqu'elle y fut créée en 1789. Sont venues ensuite les célèbres Casse- Noisette et Giselle de Charles Jude puis quelques chorégraphies majeures du xx"™ siècle et, enfin, une grande soirée consacrée à Diaghilev parachevée en juillet 1998 par une grande tournée au Japon. En 1998-1999, après Roméo et Juliette de Tiit Harm et une soirée « Jeunes Danseurs » (Napoli d'August Bournonville, Cantadagio de Joseph Lazzini, Don Quichotte et de Marius Petipa, Aunis de Jacques Garnier puis le Pas de quatre de Cesare Pugni), le Ballet de l'Opéra de Bordeaux a interprété un programme comprenant : Raymonda (Acte III) de Marius Petipa, Continuo et jardin aux lilas d'Antony Tudor ainsi que Petrouchka de Michel Fokine. Au spec­ tacle « Chorégraphes du xx"™ siècle » (présentant The Envelope de David Parsons, Troy Game de Robert North, Purcell Pieces de Nils Christe et Hydrogen Jukebox, création de Carolyn Carlson) a succédé, en juin 1999, Coppélia dans la version chorégraphique de Charles Jude. En 1999-2000, outre Roméo et Juliette, Coppélia et Casse-Noisette à Bordeaux, le Ballet de l'Opéra de Bordeaux s'est produit lors d'une tournée aux États-Unis (Roméo et Juliette, Diaghilev), ainsi qua Bilbao (Coppélia). La saison 2000-2001 est principalement consacrée aux chorégraphies de Charles Jude puisqu'après une tournée au Japon avec Casse-Noisette et Giselle en novembre 2000, se suc­ cèdent les créations de La Belle au bois dormant (décembre 2000), Danses de salon (mars 2001 ) puis les reprises de Giselle (mars 2001 ) et Coppélia (avril-mai 2001 ) suivies d'un Hommage à Petipa (mai 2001 ).

Coppélia| 26 w

Ballet de l'Opéra de Bordeaux

Directeur de la Danse Charles Maître de ballet, Jude Professeur Administrateur du ballet, Francis Malovik Régisseur Général Anna Faussurier

Solistes Sophie Guyomard Danseurs supplémentaires Régisseur de scène Emmanuelle Grizot Corinne Lanssens Michèle Ténier CHristelle Lara Corba Mathieu Jennifer Brie Hélène Ballon Marie-Lys Navarro Karolina Brock Régisseur technique Isabelle Boutot Chantai Perpignan Élodie Caffort Jean-Pierre Ténier Eric Frédéric Stéphanie Roublot Laure Lavisse Jean-Jacques Herment Stefania Sandrin Jeanne Pesle Professeur invité Gregory Milan Nataliya Shcherbakova Alexis Forabosco Pino Alosa Barbara Vignaud Laurent Liotardo Corps de Ballet Julien Prud'homme Pianiste des répétitions Brice Bardot Romain Schott Nathalie Anglard Leo Smékal Aline Bellardi Bertrand Bougon Ludovic Dussarps Juliane Bubl Pianiste des cours Salvatore Gagliardi Geneviève Cauwel François Quéreur Céline Da Costa Vladimir Korec Alexis Malovik Silvie Daverat Kinésithérapeute Gilles Martin Carole Dion Martine Picot-Stevens Viviana Franciosi Istvân Martin Stéphanie Gravouille Christophe Nicita Yeruult Rinchindorj Sébastien Riou Omar Taïebi

Coppélia | 27 La Donna, association pour le Développement et le Rayonnement de l'Opéra de Bordeaux,

est un Club "Prestige " constitué de membres

individuels, de châteaux et de sociétés qui souhaitent participer aux activités de l'Opéra de Bordeaux bnna au Grand-Théâtre et au Palais des Sports.

Nous remercions Les Membres Individuels| ont un accès prioritaire et personnalisé à tous les particulièrement : spectacles du Grand-Théâtre et l'opportunité de rencontrer les artistes, les grands

Librairie MOLLAT interprètes et les amis des autres associations européennes : Louis Vuitton Malletier L'Horizon Chimérique • Accès aux soirées "La Donna" et à ses formules "Prestige", soit une quinzaine des meilleurs spectacles au Grand-Théâtre répartis sur la saison : accueil personnalisé, Château d'Yquem Premier Cru Supérieur Sauternes vestiaire du Club, accès au cocktail d'entracte ou de fin de représentation en Cliâleau Mouton-Rothschild présence des artistes. Premier Grand Cru Classé Pauillac • Accès permanent, tout au long de la saison, aux activités "La Donna"(voyages Château Cheval-Blanc musicaux, répétitions générales, conférences, lettres "La Donna") et aux soirées Premier Grand Cru Classé "A" Saint-Emilion exceptionnelles suivies d'un souper de gala. Château Latour-Martillac • Accès à des mini-séries (lyrique, ballet, baroque, sympbonique). Possibilité Cru Classé Graves Domaine Je Chevalier d'échanger les places pour une autre date ou un autre spectacle 3 jours avant la date Cru Classé Graves de représentation. Château Ilaut-Bailly Cru Classé Graves Les Membres Sociétés et Châteaux| bénéficient des mêmes avantages que Château Clerc Milon Grand Cru Classé Pauillac les membres individuels (lors des soirées "La Donna", ils peuvent être accompagnés Château Lynch-Bages d'un nombre plus important d'invités) plus : Grand Cru Classé Pauillac Château Pichon Longueville • Accès au service ' Réservation express" : réservation de places 3 jours avant le Comtesse Je Lalandc spectacle selon les disponibi lités. Grand Cru Classé Pauillac • Accès au programme Prestige" (réservé aux sociétés "Associé") : La Donna apporte Château d'Armailhac Grand Cru Classé Pauillac son savoir-faire et sa compétence pour l'organisation de soirées musicales prestigieuses "sur mesure" en partenariat avec l'Opéra de Bordeaux. Château Léoville Barton Grand Cru Classé Saint-Julien Chàteau d'ïssan Grand Cru Classé Marc/aux En devenant Membre de La Donna, vous contribuez au financement de Château Kirwan Grand Cru Classé Margaux projets de l'Opéra de Bordeaux votés en conseil d'administration de La Donna. En accédant aux soirées 'La Donna ", vous valorisez l'image de votre Chàteau Bel Air Premier Grand Cru Classé Saint-Emilion société dans le cadre prestigieux du Grand-Théâtre. Ckâteau Troltevieille Premier Grand Cru Classé Saint-emilion Château Haut Marbuzet nrra : Goéland Conseil ! Pour de plus amples Cru Bourgeois Saint-Estèphe Soc/été kk. Bordelaise Chât eau Siran informations, Cru Bourgeois _A_ contactez La Donna : Château Cadet Bon Grand Cru Classé Saint-Emilion Tél.; 05 56 81 77 26 Château La Tour Figeac gz BANQUE ^ COURTOIS Grand Cru Classé Saint-Emilion Fax : 05 56 81 93 66 Orchestre National Bordeaux Aquitaine

HANS GRAF Violons Violoncelles Bassons Directeur musical Dorota Anderszewska Etienne Péclard Sergeï Krassavine Vladimir Nemtanu Eric-Maria Couturier Jean-Marie Lamothe Zacharia Zorine François Perret Brunot Perret YUTAKA SADO Lidia Grigore Claire Berlioz Claude Del Medico Premier chef invité Nathalie Mule-Donzac Mircea Palade Contrebasson : Masako Ono Anne-Marie Andreu Jacques Ruysschaert Lilian Kogan Jean Bataillon THOMAS RÔSNER Catherine Fischer Marie-Claude Étienne Catherine Fages Cors Chef d'orchestre associé Ewgeni Sawikowski Renaud Largillier Jean-Etienne Haeuser Jean-Marc Dalmasso Stéphane Rougier Françoise Jeanneret Gilles Balestro Doru Dogaru Ghislaine Tortosa Renaud Taupinard Marius Acaru Bruno Armignies Didier Cicero Bernard Doriac PIERRE CHOFFÉ Contrebasses Jean-Michel Dailliat Joseph Hirshovitz Délégué général Franck Débandé Roland Gaillard Laurent Olle Catherine Jaillet Sergeï Akopov Jacques Romano Chantai Boente-Suarez Laurence Escande Matthieu Sternat Assistante artistique Jean-Michel Feuillon Hervé Lafon Trompettes Daniela Grecu Valérie Petite Jeanine Lacoste Marc Brunei Jean-François Dion Michael Lavker Christian Diaz Vladimir Kafelnikov François Marcel Christophe Dubosclard Gilles Faubert Carole Merino Rémi Halter Francis Pedemay Alain Roche Alan Moratin Patrice Lambour NN Intendant de l'orchestre Florian Murtaza Jeanine Soubourou Adrian Nemtanu Trombones Judith Nemtanu Flûtes Fabienne Perret Jean-Jacques Dion Gilbert Turlan Ghislaine Robert Stéphane Boudot Eric Coron Assistant de l'Intendant Mireille Rouger Samuel Coles Frédéric Demarle Danielle Rouveyrol Jacques Libouban Jean-Michel Fourquet Cécile Rouvière Jean-Christophe Nahoum Trombone basse : Philippe Lartigaut Patricia Royer Piccolo : Bernard Poulet Régisseur Yves Soulas Zorica Milenkovic Agnès Viton Tuba NN Hautbois Jean-François Vacellier Mel Culbertson Eric Cassen Bibliothécaire Altos Dominique Descamps Timbales / Tasso Adamopoulos Jérôme Simonpoli Percussions Cécile Berry Francis Willaumez Gervaise Carbonnier Nicolas Mouret Pierre Le Masne Bruno Riva Bibliothécaire adjoint Françoise Cagniart Cor anglais : NN Patrick Calafato Jean-Yves Gicquel Jean-Daniel Lecoq Jean-Marie Curto Patrice Guillon Mayorga Denis NN Frédérique Gastinel Clarinettes Bernard Gaudiller Richard Rimbert Harpe Pascal Colin Emmanuel Gautier Franck Vaginay Jean-Claude Oustry Geoffroy Gautier Sébastien Batut Catherine Denis Didier Simon Philippe Girard Petite clarinette : Techniciens d'orchestre Véronique Knoeller Jean-Claude Rys Jean Reynot Clarinette Basse : José Soler

Coppélia | 29 Opéra de Bordeaux

Direction

Thierry Fouquet Directeur

Giulio Achilli Joël Brouch Charles Jude Philippe Pinon François Vienne

Directeur technique Directeur de l'action Directeur de la Danse Secrétaire général Directeur culturelle et du déve- administratif loppement territorial et financier

Les Amis de l'Orchestre National Bordeaux Aquitaine

Adhérer aux Amis de l'Orchestre National Bordeaux Aquitaine, c'est participer au rayonnement de l'Orchestre National Bordeaux Aquitaine au sein de l'Opéra de Bordeaux :

Les rencontres que nous organisons s'adressent à tout public, du néophyte à l'auditeur chevronné. Elles sont claires et vivantes. Elles sont le reflet de la musique que nous aimons. Elles représentent une occasion unique de rencontrer les plus grands artistes.

Renseignements : 05 56 27 00 06

L'Opéra de Bordeaux tient à remercier les Châteaux de Pessac-Léognan Grands Vins de Graves Table des matières

Argument S

Dominique Chesquière : Léo Delibes ou le triomphe par un coup de ballet 7

Sylvie Jacq-Mioche : Coppélia 13

Ernst Theodor Amadeus Hoffmann : L'Homme au sable 17

Biographies des artistes 19 Dans la même collection

1 — La Traviata - Verdi 2 — La Belle au bois dormant - Jude d'après Petipa 3 — Luisa Miller - Verdi 4 — Platée - Rameau 5 — Giselle - Jude d'après Coralli et Perrot 6 — Coppélia - Jude

Opérette i — La Périchole - Offenbach Opérette il — Vienne chante et danse - Ledru

Hors série l — Actéon/Dido & /Eneas - Charpentier/Purcell Hors série il — Danses de salon - Jude/Moser Hors série m — Elektra - Strauss

Éditeur responsable : Opéra de Bordeaux - 05 56 00 85 20

Rédaction, réalisation, iconographie et maquette : Secrétariat général, Service Edition-Dramaturgie : Claire Meekel, Olivier Poque, sous la direction de Laurent Croizier (avec la collaboration de Dorothée Fève)

Impression : Imprimerie Sammarcelli

Crédits photographiques : Patrick Herrera : pp. 4 et couverture Jean Céméli : pp. 14 et 19 Julien Palus : p. 12 Kevin Armstrong : pp. 18 et couverture Collection D. Ghesquière : p 6 Collection L. Croizier : p 10

Guillaume Bonnaud (Éric Frédéric, Brice Bardot, Ballet de l'Opéra de Bordeaux), Jean Céméli (Salvatore Gagliardï), Jean Céméli (Emmanuelle Grizot, Charles Jude), Patricia Arminjon (Gregory Milan), Julien Palus (Hélène Ballon), X. (Jean-Jacques Herment, Francis Malovik).

Dépôt légal : avril 2001

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Coppélia

Saint-Léon créé le 25 mai 1870

Jude | créé le 22 juin 1999 Opéra de Bordeaux

Grand-Théâtre avr. 2001 (y3 France Bl&U n*6 saison 00/01 prix : 50 f Gironde AQUITAINE