Ioera«II I Éblîdsafflîf '

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ioera«II I ÉblÎDSAfflîf ' Ballet de l'Opéra de Bordeaux :teur artistique : ^naries juae Charles Jude - Léo Delibes MAIRIE DE BORDEAUX Acte I Swank : Hélène Ballon (26 et 30 avril 2001) Emmanuelle Crizot (27, 29 avril et 3 mai 200)) Christelle Lara (2 mai 2001) Fonzy : Brice Bardot (26 et 30 avril 2001 ) Éric Frédéric (27, 29 avril et 3 mai 2001 ) Gregory Milan (2 mai 2001) Coppélius : Charles Jude (26, 27 avril et 3 mai 2001) Jean-Jacques Herment (30 avril et 2 mai 2001) Salvatore Cagliardi (29 avril 2001 ) Six amies : Isabelle Boutot, Nathalie Anglard, Aline Bellardi, Geneviève Cauwel ou Stéphanie Roublot, Silvie Daverat ou Juliane Bubl, Corinne Lanssens ou Jennifer Brie Six barmaids : Stéphanie Roublot ou Geneviève Cauwel, Juliane Bubl ou Silvie Daverat, Barbara Vignaud, Jennifer Brie ou Corinne Lannsens, Laure Lavisse, Karolina Brock Six couples : Céline Da Costa, Viviana Franciosi, Jeanne Pesle Corba Mathieu, Marie-Lys Navarro, Nataliya Shcherbakova Laurent Liotardo, Alexis Malovik, Christophe Nicita, Yeruult Rinchindorj, Alexis Forabosco, Romain Schott Le capitaine : Pino Alosa Six marins : Vladimir Korec, Sébastien Riou, Omar Taïebi, Salvatore Gagliardi ou Brice Bardot, Ludovic Dussarps, Istvân Martin Acte II — Premier tableau Swanie, Fonzy, Coppélius La fleuriste : Laure Lavisse La poupée : Nataliya Shcherbakova Les quatre bras : Alexis Malovik, Karolina Brock La table magique : Barbara Vignaud, Stefania Sandrin Le Persan : Romain Schott Le Chinois : Yeruult Rinchindorj Le garde noir : Bertrand Bougon Le cymbalier : Christophe Nicita Le robot : Sophie Guyomard Acte II — Deuxième tableau Swanie, Fonzy, Coppélius, le capitaine et le corps de ballet Coppelia [ 3 Argument Acte I Une petite ville des États-Unis, au début des années cinquante. Le jour se lève sur la place. Swanie' ouvre sa fenêtre et découvre sur le balcon du docteur Coppélius — un vieil asocial ne sortant qua la nuit —, une jeune fille, probablement la propre fille du docteur que, jusqu'ici, nul n'a encore vue. A l'arrivée de son fiancé Fonzy2, un séduisant marin, Swanie se cache, et le jeune homme, encouragé par Coppélius, se retrouve face à la jeune fille du balcon, qui sort peu à peu de sa réserve. Accompagnée de ses amies, Swanie s'approche. Elle constate le trouble qu'a provoqué l'inconnue dans le cœur de son fiancé. Swanie et Fonzy, qui devaient s'épouser le lendemain, se disputent amère­ ment. Tous les habitants de la ville se retrouvent au bar de la place, se mêlant aux marins en permission égayés par d'accortes barmaids. Fonzy, indécis, ne sachant de quelle jeune femme il est amoureux, confie ses incertitudes à la bière. Coppélius, comme à son habitude, quitte sa demeure à la nuit tombée mais se heurte aux marins rejoignant leur navire. Dans l'altercation qui s'ensuit, il perd sa clef. Celle-ci est discrètement ramassée par Swanie qui entraîne ses amies dans une visite de la mystérieuse maison du docteur. Pendant ce temps, Fonzy, encouragé par la bière, s'est décidé à rejoindre la fille du docteur, et compte pour cela escalader le balcon où il l'a aperçue. C'est le moment que choisit Coppélius pour rentrer chez lui... Acte II — Premier tableau Chez Coppélius. Le docteur découvre les jeunes filles batifolant dans son atelier et les chasse ; mais Swanie réussit à lui échapper et à se cacher. Parvenu à son tour dans l'ate­ lier, Fonzy est chaleureusement accueilli par Coppélius, qui s'enquiert de ses sentiments pour la mystérieuse jeune fille du balcon, Coppélia. Celle-ci n'est qu'un automate construit par le docteur, lequel espère pouvoir lui donner vie en s'emparant de l'âme d'un autre. Aussi accueille-t-il avec bonheur les serments d'amour du marin, qui jure d'aimer Coppélia jusqu'à la mort. Enivré par Coppélius, le jeune homme perd connaissance. Le docteur se livre alors aux opérations destinées à donner le souffle vital à Coppélia. Lorsque celle-ci s'anime, brisant les autres poupées, le vieux fou croit son rêve réalisé ; mais l'automate n'est autre que Swanie déguisée qui, s'étant fait reconnaître de son cher Fonzy, se réconcilie avec lui et l'entraîne au dehors, laissant le vieil homme seul face à son destin. Acte II — Deuxième tableau Swanie et Fonzy essuient les réprimandes du capitaine : leurs aventures nocturnes ont de beaucoup dépassé la durée de permission du jeune homme, et ni l'un ni l'autre ne sont exactement prêts pour la cérémonie de mariage... Alors que les derniers prépara­ tifs de la noce s'achèvent, les futurs époux n'ont que le temps de s'apprêter et revien­ nent unir tendrement leurs destinées sous les acclamations de leurs amis réunis. 1 - Dans l'argument original de Saint-Léon, ce personnage porte le nom de Swanilda. 2 - Dans l'argument original de Saint-Leon. ce personnage porte le nom de Frantz. Coppélia | 5 Dominique GHESQUIÈRE Léo Delibes ou le triomphe par un coup de ballet Pour les promeneurs et les marchands de toutes sortes, pour cette foule si diversi­ fiée qui constitue le quotidien grouillant du boulevard du Temple, ce jour de janvier 1856 est bien banal. Pour ce jeune homme qui marche, là-bas, pas du tout. En dépit des titres sanguinaires programmés aux façades des théâtres qui se succèdent, son sourire reste intense et son visage affiche gaieté et satisfaction. Ce jeune homme c'est Léo Delibes. Il sort à l'instant du théâtre des Folies-Nouvelles où il vient d'apprendre, par la bouche même du maître des lieux, que la partition qu'il a déposée est « reçue ». Le 9 février sera joué son premier ouvrage. Débusquer les nouveaux talents est bien le sou­ hait de ce directeur, ténor, et compositeur, ex-organiste de Saint-Eustache, Florimond Ronger (1825-1892), mais qui, pour le théâtre est devenu Hervé. Oui Hervé, le futur père, entre autres, du Petit Faust (1869) et de Mam'zelle Nitouche (1883) ! Parfaitement lucide, ce « génial toqué » a pressenti, dès la première lecture de ces Deux sous de char­ bon, toute la richesse musicale qu'apporterait un jour l'auteur de cette « asphyxie lyrique » en un acte. Respirant à pleins poumons, heureux, Léo Delibes traverse le bou­ levard pour regagner son piano au Théâtre-Lyrique, non sans s'amuser du clin d'œil que le destin lui fait, en guise de cadeau, à douze jours de son vingtième anniversaire ! C'est à Saint-Germain-du-Val, petit village sarthois aujourd'hui rattaché à La Flèche que naît, le 21 février 1836, Clément-Philibert-Léo Delibes. Bien peu en mesure, ses pre­ miers cris font non seulement l'admiration de sa maman, Clémence, de son père Philibert, mais aussi de toute une famille musicienne, son grand-père maternel : le bary­ ton Batiste et son oncle l'organiste Edouard Batiste, professeur au Conservatoire. Dans cet univers, le petit Léo sera vite sensible à la musique. A peine parvenait-il à maîtriser ses premiers pas sur le sol, qu'on lui inculquait la technique de les faire dans toutes les gammes. Son aptitude s'y révèle bien vite : véritable précepteur, sa mère veille attentive­ ment. Les doigts du garçonnet de dix ans possèdent déjà fort bien le clavier du piano lorsque survient le décès prématuré de son père. Dès lors les événements se brusquent. En 1847, à Paris, Clémence inscrit son fils au Conservatoire. Il apprend l'orgue avec Benoist et devient l'élève de Bazin et de Le Couppey. Un prix de solfège et un accessit d'harmonie récompensent le travail de l'élève Delibes qui aborde bientôt la composition avec Adolphe Adam (1803-1856), l'auteur notamment, de l'immortel ballet Giselle Copptha | 7 (1841). En 1853, Léo obtient le poste d'organiste à l'église Saint-Jean et Saint-François, puis l'année suivante, dans un tout autre registre, celui de piano accompagnateur au Théâtre-Lyrique. Même pour cet ex-enfant de chœur de la Madeleine, la lumière de la rampe à gaz de la scène convient mieux que la froideur des tuyaux d'orgues, pour embraser la passion du théâtre qui consume son esprit d'adolescent. Aussi, lorsqu'en 1856 Léo Delibes livre, grâce à Hervé qui y tient le rôle principal, ses Deux sous de charbon, les critiques chaleureuses encouragent encore davantage le débutant vers la composition. Et il se remet à la tâche. Le départ forcé de Hervé contraint Delibes à proposer sa deuxième partition dans un autre théâtre sensible aux jeunes espoirs : les Bouffes-Parisiens. Derrière ses lor­ gnons, le regard vif du directeur Offenbach (1819-1880) détecte aussitôt la finesse et l'esprit contenus dans la partition que lui soumet son interlocuteur et Les Deux vieilles gardes sont présentées le 8 août 1856. L'accueil enthousiaste des spectateurs appelle une suite constituée le 12 novembre, par Six demoiselles à marier. Elles séduisent le public et font gravir au jeune compositeur une marche de plus vers le succès. Le 3 octobre 1857 Maître Griffard, un acte d'une facture moins bouffonne, fait inscrire le nom de Delibes — comme compositeur cette fois — à l'affiche du Théâtre-Lyrique. Mais ce n'est pas encore la gloire ! Aussi retrouve-t-il la salle du passage Choiseul pour y écouler ses nouvelles œuvres : L'Omelette à la Follembuche — sur un livret de Labiche — (1859), Monsieur de Bonne-Étoile (1860) et Les Musiciens de l'orchestre (1861 ) qu'il co-signe notamment avec Offenbach. Celui-ci goûte beaucoup la musique de son collaborateur : distinguée, orchestrée avec finesse, elle revêt tour à tour un caractère charmant ou drôle et laisse échapper des tournures qui marquent déjà la « patte » du musicien. Mais Offenbach apprécie aussi l'auteur, sa personnalité, son esprit railleur, parfois caustique.

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